L’éminence du droit des parents
La louange est à Allah, le Seigneur des mondes. A Lui reviennent les bienfaits, les grâces et les bons éloges. Que l’honneur et l’élévation en degré soient accordés à notre maître Mouhammad, le plus honorable des messagers, et celui que Allah, le Seigneur des mondes, agrée le plus.
Al-Hakim a rapporté du Messager de Allah, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, un hadith sahih : (‘a^dhamou n-nasi haqqan ^ala l-mar’ati zawjouha wa ‘a^dhamou n-nasi haqqan ^ala r-rajouli ‘oummouh) ce qui signifie : « La personne qui a le plus grand droit sur la femme, c’est son mari. La personne qui a le plus grand droit sur l’homme, c’est sa mère ». La signification de ce hadith, c’est que celui qui a le plus de droits sur l’homme et la femme, autre que son mari, c’est la mère. Quant à la femme qui est mariée, la personne qui a le plus grand droit sur elle, c’est son mari. Si les parents demandent à la femme mariée quelque chose et que son mari demande autre chose, c’est l’obéissance au mari qui est prioritaire. Le Messager de Allah, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, a dit : (‘ayyouma mra’atin matat wa zawjouha radin ^anha dakhalati l-jannah) ce qui signifie : « Toute femme qui meurt alors que son mari est satisfait d’elle entrera au paradis ».
Et a été authentifié le hadith : (‘ayyouma mra’atin batat wa zawjouha ghadiboun ^alayha la^anat-ha l-mala’ikatou hatta tousbih) ce qui signifie : « Toute femme qui passe la nuit alors que son mari est en colère contre elle, les anges la maudissent jusqu’au matin », c’est-à-dire que si l’homme demande à sa femme de jouir d’elle, de la jouissance légale, autorisée dans la Loi, et qu’elle n’avait pas d’excuse pour s’abstenir, ni d’excuse légale comme les menstrues, ni une excuse corporelle comme la maladie, elle n’a pas à s’abstenir de lui obéir en cela. Et si elle s’abstient sans excuse, son péché est grand.
Le hadith a été authentifié : (Khayroukoum khayroukoum li’ahlih wa ‘ana khayroukoum li’ahlih) ce qui signifie : « Font partis des meilleurs ceux qui agissent le mieux envers leurs femmes ». Et le Messager est le meilleur des gens. Sa conduite est la meilleure des conduites avec ses épouses. Ainsi, il réparait lui-même ses sandales. Il raccommodait lui-même ses vêtements. Il faisait la traite de sa brebis de sa main. Il est rapporté qu’il aidait aux tâches ménagères chez lui. Et ceci est une preuve de sa grande modestie. Il n’attendait pas que sa femme soit à son service. Mais il est prioritaire pour le faire. Et ceci rentre dans le cadre de l’excellence de comportement à laquelle a incité fortement le Messager de Allah, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam. Il a dit, ^alayhi s–salatou wa s-salam : (‘inna l-mou’mina la youdrika bi housni houlouqihi dalajta s–sa’in miqa’in) c’est-à-dire, que celui qui patiente face à la nuisance des gens, qui ne leur nuit pas, qui agit en bien envers eux est semblable à celui qui veille toute la nuit pour faire la prière et qui jeûne toute l’année, mis à part les cinq jours pendant lesquels on ne jeûne pas. Le croyant, grâce à la piété envers Allah, avec son excellence de comportement et la multiplication des évocations de Allah, peut parvenir à la sainteté.
Quand aux parents, leur droit est éminent sur leurs enfants, et plus particulièrement la mère. Celui qui était bienfaisant envers ses parents, aura une fin heureuse. Gagnez l’agrément des parents en ce qui ne comporte pas de désobéissance, comporte une grande bénédiction dans le bas monde et dans l’au-delà. Il se peut que la personne reçoive une large subsistance grâce à sa bienfaisance envers ses parents. Ce n’est pas poli que l’enfant, lorsqu’il atteint la puberté, demande à sa mère d’être à son service. La parfaite conduite est que ce soit lui qui soit à son service, même si elle ne le lui demande pas. Il est de l’habitude de certains jeunes de nos jours, garçons et filles, de demander à leurs mères de leur préparer le repas, ou de leur laver leurs vêtements, ou ce qui est du même ordre, choses qu’ils peuvent faire d’eux-mêmes. Et ceci est considéré comme une impolitesse. L’état de ces gens-là est très éloigné de l’état des esclaves accomplis.
Le Messager de Allah, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, a dit : (Raghima’anf thoumma raghima’anfthoumma raghima’anf man ‘adraka ‘abawayh ‘aw’ahadahouma chaykhan walam yadkhoul bihi l-jannah) c’est-à-dire celui qui a vécu et qui a vu ses parents âgés ou l’un des deux, et qui n’a pas réussi à gagner leur agrément en étant à leur service ou ce qui est du même ordre, il aura manqué une récompense éminente ». L’état du bas monde est que chacun va mourir. Soit ses parents le quittent avant lui, soit il les quitte avant eux. S’il n’agit pas avec bienfaisance envers eux deux maintenant, quand est-ce qu’il pourra le faire ? Après la séparation ?
Le Messager de Allah, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, a dit : (Al-walidou ‘awsatou ‘abwabi l-jannah) c’est-à-dire que celui qui ne gagnait pas l’agrément de ses parents, qui n’agissait pas avec bienfaisance envers eux, il aura raté une grande récompense, à savoir que l’agrément des parents musulmans fait parvenir au paradis à partir de la porte du milieu.
Il est arrivé que l’un des soufiyy saints, qui est Bilal Al-Khawwas marchait dans l’endroit où les fils de ‘Isra’il s’étaient perdus. Il a dit : « C’est alors que je me suis rendu compte qu’un homme marchait à mon niveau. Je lui ai demandé : « Que penses-tu de ‘Ach-Chafi^iyy ? ». Il a dit : « Il fait partie des ‘Awtad, qui est un haut degré dans la sainteté ». Je lui ai dit : « Qu’est-ce que tu dis de Malik ? ». Il a dit : « C’est l’Imam des Imams ». Je lui ai dit : « Que dis-tu de ‘Ahmad ? ». Il m’a dit : « C’est un véridique ». Je lui ai dit : « Que penses-tu de Bichr Al-Hafiyy ? ». Il a dit : « Il n’y aura pas après lui quelqu’un qui soit comme lui ». Je lui ai dit : « Je te demande par Allah qui es-tu ? ». Il a dit : « Je suis Al-Khadir ». Je lui ai dit : « Grâce à quoi ai-je pu te voir ? ». Il a dit : « Grâce à ta bienfaisance envers ta mère ». Allah a honoré Bilal Al-Khawwas car il était vertueux et bienfaisant envers sa mère. Et Allah lui a permis de rencontrer Al-Khadir ^alayhi s-salam. Et seuls les vertueux le voient à l’état d’éveil.