Les preuves dans la religion de l’Islam
I- Al-Qour’an
بسم الله الرحمن الرحيم، الْحَمْدُ لِلَّهِ ربِّ الْعَالَمِين، وَصَلى اللهُ على مُحَمَّد وَعلى ءَالِهِ الطَّيِّبِينَ الطَّاهِرِين، أَسْأَلُ اللَّهَ أَن يَرْزُقَنَا جَمِيعًا حُسْنَ النِّيَّة،
La louange est à Allah, le Seigneur des mondes et que Allah élève davantage le rang de notre maître Mouhammad. Je demande à Allah qu’Il nous accorde à tous une intention sincère par recherche de l’agrément de Allah.
أَمَّا بَعْدُ فَإِنَّ عِلْمَ الدِّين مِن أَفْضَلِ الطَّاعَات وَأَوْلى مَا أُنْفِقَت فِيهِ نَفَائِسُ الأَوْقَات،
كَيْفَ لاَ وَقَد قَالَ اللَّهُ تبارك وتعالى: ﴿وَقُل رَبِّ زِدْنِي عِلْمًا﴾ ، فَلَم يَأْمُرِ اللَّهُ تعالى فِي الْقُرْءَان نَبِيَّهُ بِطَلَبِ الزِّيَادَةِ مِن شَىْء إِلاَّ مِن عِلْمِ الدِّين، مَا جَاءَ فِي الْقُرْءَان أَمْرٌ لِلرَّسُول أَن يَطْلُبَ زِيَادَةَ مِن شَىْءٍ إِلاَّ مِن عِلْمِ الدِّين: ﴿وَقُل رَبِّ زِدْنِي عِلْمًا﴾،
Certes, la science de la religion compte parmi les meilleures des obéissances et des adorations, et c’est la première des choses dans laquelle il convient de consacrer la majeure partie de son temps.
Comment n’en serait-il pas ainsi alors que Allah ta^ala a ordonné à Son Prophète dans une ‘ayah ce qui signifie : « Et dis : Ô mon Dieu accord-moi encore plus de science ». Ainsi, Allah ta^ala n’a pas ordonné dans le Qour’an à Son Prophète de demander encore plus d’une chose si ce n’est de la science.
﴿وَقُل رَبِّ زِدْنِي عِلْمًا﴾،
شَيْخُنَا حَفِظَهُ اللَّه عِنْدَمَا اجْتَمَعَ أَوَّلَ مَرَّة بِطُلاَّبِ الْمَعْهَدِ فِي بَيْرُوت افْتَتَحَ كَلاَمَهُ مَعَهُم بِقَوْلِهِ: رَوَى ابْنُ مَاجَه عَن أَبِي سَعِيدٍ الْخُدْرِيّ رَضِيَ اللَّهُ عَنْه أَنَّهُ كَانَ إِذَا جَاءَهُ طَلَبَةُ الْعِلْم قَال: أَهْلاً بِوَصِيَّةِ رَسُولِ اللَّهِ، يَعْنِي أَهْلاً بِمَن أَوْصَى بِهِم رَسُولُ اللَّه، فَأَهْلاً بِكُم،
Notre Chaykh, que Allah le préserve, lorsqu’il a rencontré pour la première fois les étudiants de l’Institut de Beyrouth, il a commencé son discours par un hadith qu’a rapporté Ibnou Majah de Abou Sa^id Al-Khoudriyy qui est : « Ahlan biwasiyyati raçouli l-Lah » ce qui signifie : « Bienvenue à ceux qu’a recommandés le Messager de Allah ». Alors : « Bienvenue à vous » !
نَبْدَأُ كَلاَمَنَا بِالْكَلاَم عَنِ الْحُجَّة فِي دِينِ اللَّهِ تبارك وتعالى،
Nous allons commencer nos propos avec le sujet suivant : Les preuves dans la religion agréée par Allah.
فِي دِينِ اللَّه الْحُجَّة أَرْبَعَة، أَرْبَعَةُ أُمُور حُجَّة، كُلٌّ مِنهَا يُعْتَبَرُ حُجَّةً فِي الدِّين، الْقُرْءَان وَالسُّنَّة وَالإِجْمَاع وَالْقِيَاس،
Dans l’Islam, il y a quatre sortes de preuves. Chacune d’elles est considérée comme une preuve dans la religion agréée par Allah : Le Qour’an, la Sounnah du Prophète Mouhammad, c’est-à-dire la tradition prophétique, le ‘ijma^ c’est-à-dire l’Unanimité des savants, et enfin le qiyas c’est-à-dire l’analogie.
أَمَّا الْقُرْءَان فَهُوَ الْكِتَابُ الْمُنَزَّل على سَيِّدِنَا مُحَمَّد، اللَّفْظ الْمُنَزَّل على سَيِّدِنَا مُحَمَّد الَّذِي تَعَبَّدَنَا اللَّهُ بِتِلاَوَتِهِ فِي الصَّلاَةِ، اللَّفْظُ الْمُنَزَّل على سَيِّدِنَا مُحَمَّد الَّذِي أُمِرْنَا بِتِلاَوَتِهِ فِي الصَّلاَة، تِلاَوَتُهُ فِي الصَّلاَةِ عِبَادَة مَأْمُورٌ بِهَا مِنَ اللَّه، هَذَا تَعْرِيفُ الْقُرْءَان بِالْمَعْنَى الَّذِي نُرِيدُهُ نَقَصِدُهُ،
Pour ce qui est du Qour’an, il s’agit du Livre céleste qui a été révélé à notre maître Mouhammad. Ce sont les termes qui ont été révélés à notre maître Mouhammad, et dont la récitation est un acte d’adoration. Le réciter dans la prière est un acte qui a été ordonné par Allah. Ceci est la définition du Qour’an avec l’explication que nous visons dans ce chapitre.
أَمَّا الْقُرْءان مِن حَيْثُ الْحَقِيقَةُ الْعَقْلِيَّة فَهُوَ الْكَلاَمُ الذَّاتِيُّ الْكَلاَم الْقَائِمُ بِذَاتِ اللَّهِ تبارك وتعالى . الْقُرْءَان فِي لُغَةِ الْعَرَبِ يَعْنِى الْقِرَاءَة يَعْنِي الْكَلام، فَالْقُرْءَان مِن حَيْثُ الْحَقِيقَةُ الْعَقْلِيَّة هُوَ الْكَلاَمُ الْقَائِمُ بِذَاتِ اللَّهِ، الْكَلاَمُ الَّذِي هُوَ صِفَةُ اللَّهِ تعالى الْقَائِمُ بِذَاتِهِ عزَّ وَجَلَّ، لَكِن نَحْنُ لاَ نَقْصِدُ هَذَا، لاَ نُرِيدُ الصِّفَة عِنْدَمَا نَقُول الْحُجَّةُ فِي دِينِ اللَّهِ أرْبَعَة، إِنَّمَا نَقْصِد الْكِتَاب الْمُنَزَّل على سَيِّدِنَا مُحَمَّد الَّذِي هُوَ عِبَارَة عَنِ الْكَلاَمِ الذَّاتِيّ، أَمَّا مِن حَيْثُ الْحَقِيقَة الْعَقْلِيَّة الْقُرْءَان هُوَ الْكَلاَمُ الْقَائِمُ بِذَاتِ اللّهِ، الصِّفَة الْقَائِمَةُ بِذَاتِ اللَّهِ عزَّ وَجَلَّ،
Le Qour’an, du point de vue de sa réalité rationnelle, se définit comme : l’attribut etc OU La définition de la réalité rationnelle du Qour’an cest : , c’est l’attribut de Allah qui est la parole propre à l’Être de Allah tabaraka wa ta^ala. Le Qour’an dans la langue arabe veut dire la parole.
Mais lorsque nous parlons du Qour’an en tant que preuve dans l’Islam, nous ne visons pas l’attribut. Lorsque nous disons qu’il y a quatre sortes de preuves dans l’Islam, nous visons le Livre révélé à notre maître Mouhammad et qui est l’expression de l’attribut de la parole propre à l’Être de Allah.
الْحَقِيقَةُ الْعَقْلِيَّة حَقِيقَةُ الشَّىْء على حَسَبِ حُكْمِ الْعَقْلِ هَذَا مَعْنَى الْحَقِيقَة العَقْلِيَّة،
La réalité rationnelle, c’est la réalité de la chose selon le jugement de la raison.
إِذًا قُلْنَا تَعْرِيفُ الْقُرْآن هُوَ الْكِتَابُ الْمُنَزَّل عَلى سَيِّدِنَا مُحَمَّد الَّذِي نُزِّلَت أَلْفَاظُهُ على سَيِّدِنَا مُحَمَّد عليه الصلاة والسلام وَالَّذِي أُمِرْنَا بِتَِلاَوَتِهِ فِي الصَّلاَةِ، هَذَا تَعْرِيفُ الْقُرْآن الَّذِي نُرِيدُهُ هُنَا،
Lorsque nous disons que la définition du Qour’an, c’est le Livre révélé à notre maître Mouhammad, c’est le Livre que nous avons reçu l’ordre de lire et de réciter dans la prière.
هَذَا الْقُرْآن تَوَاتَرَت عَنِ النَّبِيِّ صلى اللّهُ عليه وسلم أَلْفَاظُهُ، فَوَصَلَنَا كَمَا نُزِّلَ عَلَيْهِ صَلى اللَّه عليه وسلم، لأَنَّ الْخَبَرَ الْمَنْقُولَ بِالتَّوَاتُر، الشَّىْء الَّذِي يُنْقَلُ بِالتَّوَاتُر لاَ بُدَّ مِن أَن يَكُونَ صِدْقًا لاَ يَكُونُ فِيهِ خَطَاء،
Les expressions du Qour’an nous sont parvenues du Prophète Mouhammad par tawatour. Il nous est donc parvenu comme il a été révélé au Prophète. En effet, la nouvelle qui parvient par le biais du tawatour est nécessairement véridique. C’est nécessairement une nouvelle véridique qui ne comporte pas d’erreur.
الْقُرْآن نُزِّلَ عَلى قِرَاءَاتٍ عِدَّة، نُقِلَت إِلَيْنَا بِالتَّوَاتُر بِالسَّنَدِ الصَّحِيح، هَذِهِ الْقِرَاءَات الَّتِي هِيَ حُجَّة: عَشَرَة، وَيُوجَدُ أَرْبَعَةُ قِرَاءَات زَائِدَة عَلَى عَشَرَة، هَذِهِ الأَرْبَعَة مَا نُقِلَت بِالتَّوَاتُر، مَا تَوَاتَرَت وَلاَ اشْتَهرَت، إِنَّمَا نُقِلَت بِطَرِيقِ الآحَاد، فَلِذَلِكَ لاَ يَكُونُ لَهَا حُكْمُ مَا نُقِلَ بِالتَّوَاتُر، فَلاَ يُقْرَأُ بِهَا فِي الصَّلاَة مَثَلاً، وَإِن كَان يُحْتَجُّ بِهَا فِي بَعْضِ الأَحْكَام مِثْلِ الْحَدِيث الَّذِي نُقِلَ آحَادًا أَي بِطَرِيقِ الآحَاد، فَيهَا حُجَّة فِي الأَحْكَام لَكِن لاَ تُعَدُّ، لَيْسَ لَهَا حُكْمَ الْقِرَاءَاتِ الْمُتَوَاتِرَة، فَلاَ يَجُوزُ أَن يُقْرَأَ بِهَا فِي الصَّلاَةٍ مَثَلاًَ، يُقَال لَهَا شَاذَّة، هَذِهِ الْقِرَاءَاتِ الأَرْبَعَة يُقَالُ لَهَا شَاذَّة يَعْنِي مَا نُقِلَت كَمَا نُقِلَتِ الْبَقِيَّة نَقْلاً مَشْهُورًا، بِنَقْلِ الْجَمَاعَة، إِنَّمَا نُقِلَت آحَادًا، بِطَرِيقِ أَفْرَاد آحَاد، لَيْسَ بِطَرِيقِ الْجَمَاعَة وَشُهْرَة كَمَا نُقِلَت بَِقِيَّةُ الْقِرَاءَات.
Le Qour’an a été descendu avec différentes récitations. Elles nous sont parvenues par tawatour avec une chaîne de transmission sûre. Ces dix récitations constituent un argument dans la religion.
Il y en a quatre autres qui elles, ne nous sont pas parvenues par tawatour. Elles ne nous sont pas parvenues non plus de manière mach-hour. Elles nous sont parvenues par un autre mode de transmission appelé ‘ahad. C’est pour cela que ces quatre récitations n’ont pas le même jugement que celles qui nous sont parvenus par tawatour. Ainsi, elles ne sont pas récitées dans la prière par exemple. Elles sont dites chadh-dhah ou singulière. Elles ne nous sont donc pas parvenues par large diffusion (chouhrah) et par un grand nombre de personnes mais plutôt par le biais de personnes isolées (‘ahad).
إِذًا هُنَاكَ عَشْرُ قِرَاءَات أُوحِيَت عَلَى النَّبِيِّ عليه الصلاة والسلام لِلْقُرْآن، كُلُّهَا اشْتَهَرَت نُقِلَت بِنَقْلِ جَمَاعَة إِلَيْنَا، أَمَّا الأَرْبَعَة الشَّاذَّة فَنُقِلَت مِن طَرِيقِ الآحَاد، يُوجَد أَرْبَعَة شَاذَّة لاَ نَحْكُمُ عَلَيْهَا بِأَنَّهَا قُرْءَان، لاَ نَقْرَؤُهَا فِي الصَّلاة لأَنَّهَا مَا نُقِلَت إِلَيْنَا بِالتَّوَاتُر لاَ نُقِلَت إِلَيْنَا بِالشُّهْرَة، لاَ نُقِلَت إلَيْنَا نَقْلَ جَمَاعَةٍ عَن جَمَاعَة إِنَّمَا مِن طَرِيقِ آحَاد،
Il y a donc dix récitations du Qour’an qui ont été révélées au Prophète. Toutes ont été réputées. Elles nous ont été transmises par un grand groupe de personnes.
Tandis que les quatre dernières récitations, elles ont été transmises par la voie d’individus (‘ahad). Il y a quatre récitations isolées que nous ne considérons pas comme du Qour’an et que nous ne récitons pas dans la prière car elles ne nous ont pas été transmises par tawatour ni même par chouhrah ou large diffusion. Elles ne nous ont pas été transmises par un groupe de personnes d’un autre groupe mais par le biais de personnes isolées.
لاَ نَحْكُم عَلَيْهَا بِحُكْمِ الْبَقِيَّة لاَ يَجُوزُ قِرَاءَتُهُا فِي الْقُرْآن، لاَ يُقَال عَنْهَا قُرْآن، لاَ لأَنَّهَا مَا وَصَلَتْنَا بِالتَّوَاتُر، أَيش تَعْرِيفُ الْقُرْآن؟ الْكِتَابُ الْمُنَزَّل على سَيِّدِنَا مُحَمَّد صلى اللَّه عليه والسلام الَّذِي نُقِلَ إِلَيْنَا بِالتَّوَاتُر، الَّذِي تُعُبِّدْنَا بِتِلاَوَتِهِ فِي الصَّلاة، هَذِهِ مَا نُقِلَت بِالتَّوَاتُر، لَكِن لَهَا حُكْمُ الْحَدِيثُ الصَّحِيح الْمَنْقُول آحَادًا نِسْبَةً لِلأَحْكَام،
Nous ne jugeons pas ces quatre récitations comme étant du Qour’an car elles ne nous sont pas parvenues par le biais du tawatour. Le Livre révélé à notre maître Mouhammad est ce qui nous a été transmis par tawatour. C’est ce dont la récitation dans la prière est un acte d’adoration. Quant aux quatre dernières, elles ne nous ont pas été transmises par tawatour. Cependant, elles ont le même jugement que le hadith sahih qui nous a été transmis par des individus (‘ahad) pour ce qui est des jugements et des lois.
إِذًا الْخَبَرُ الْمُتَوَاتِر هُوَ مَا نَقَلَهُ جَمْعٌ عَن جَمْع بِحَيْثُ يَكُونُ كُلُّ طَبَقَة مِنَ الطَّبَقَات عَدَدًا كَبِيرًا، لاَ يُقْبَلُ اجْتِمَاعُهُم عَلَى الْكَذِب وَيَكُونُ مُسْتَنَدُهُ إِلى الْحِسّ، الطَّبَقَة الأُولَى الَّّذِينَ شَاهَدُوهُ، شَاهَدُوهُ بِالْحِسّ بِالسَّمْع أَو بِالْبَصَرِ وَنَحْوُ ذَلِكَ،
Ainsi, la nouvelle moutawatir c’est ce qu’a transmis un groupe de personnes d’un autre groupe de sorte qu’à chaque génération leur nombre était très grand. Il n’est pas concevable qu’ils se soient unis pour un mensonge. Par ailleurs, cette nouvelle se base sur une perception sensorielle. La première couche qui en témoigne l’a perçue avec les sens : l’ouïe, la vue ou ce qui est du même ordre.
هَذَا الْخَبَرُ الْمُتَوَاتِر بِمُجَرَّد أَن يَبْلُغَ شَخْص بِطَرِيقِ التَّوَاتُر، الْخَبَر الَّذِي يَبْلُغُ الإِنْسَانً بِطَرِيقِ التَّوَاتُر يَقَعُ فِي قَلْبِهِ صِدْقُهُ بِمُجَرَّدِ الْتِفَاتِ نَفْسِهِ إِلَيْهِ، لِذَلِك يُقال لَهُ: هَذَا مِنَ الْعِلْمِ الضَّرُورِيِّ لَيْسَ شَىءً مُسْتَنِدًا إِلى مُقَدِّمَة ثمَّ مُقَدِّمَة ثمَّ نَتِيجَة إِلى الاِسْتِنْتَاج، إِنَّمَا أَيُّ خَبَر يَبْلُغُ أَيَّ إِنْسَان بِطَرِيقِ التَّوَاتُر أَو الْخَبَر الَّذِي يُنْقَل بِطَرِيقِ التَّوَاتُر يَقَعَ فِي الْقَلْبِ صِدْقُهُ بِالْتِفَاتِ نَفْسِهِ إِلَيهِ، يَعْنِي مُجَرَّد أَن يَبْلُغَكَ الْخَبَر بِالتَّوَاتُر أَنتَ تَجِدُ فِي نَفْسِكَ أَنَّكَ صَدَّقْتَ إِلاَّ مِن مُعَانِد، اللَّه يَحْفَظُنَا مِن ذَلِك، لِذَلِك يُقَال لَهُ هَذَا مِن أَقْسَامِ الْعِلْمَ الضَّرُورِيّ، الْعِلْمِ الَّذِي لاَ يَتَوَقَّف على اسْتِنْتَاج،
Par le simple fait qu’une nouvelle parvient par tawatour à une personne, sa véracité est reconnue par son cœur, dès qu’elle l’apprend. C’est pour cela qu’on la désigne par : « la connaissance acquise nécessairement ». Il ne s’agit pas de quelque chose qui se base sur une introduction puis une deuxième introduction pour parvenir à une conclusion et une déduction.
N’importe quelle nouvelle qui parvient à la personne par tawatour ou la nouvelle qui est transmise par tawatour une fois parvenue au cœur, la personne en reconnaît la véracité dès qu’elle l’apprend. Cela veut dire que dès que la nouvelle moutawatir te parvient, tu trouves de toi-même que tu en reconnais la véracité, exception faite pour l’entêté. Que Dieu nous préserve de pareil état. C’est pour cela qu’on dit que cela fait partie des connaissances acquises nécessairement. La connaissance n’est pas acquise uniquement par déduction.
مِثال ذَلِك الْيَابَان مَوْجُودًا أَم لاَ؟ هَذَا الْبَلَد مَوْجُود؟ لاَ يَشُكُّ وَاحِد مِنَّا فِي وُجُودِهِ، مَعَ أَنَّ أَحَدًا يُمْكِن مَا زَارَهُ هُنَا ، مَعَ ذَلِك لاَ يَشُكُّ لَحْظَةً، وَلاَ يَحْتَاج الْوَاحِد مِنَّا لِلتَّصْدِيق بِوُجُودِهِ إِلى اسْتِنْتَاج، إِنَّمَا لأَنَّ الْخَبَر بَلَغَنَا بِالتَّوَاتُر وَقَعَ فِي قُلُوبِنَا تَصْدِيقُهُ بِلاَ شَكٍّ، هَكَذَا الْخَبَرُ الْمُتَوَاتِر،
Un exemple de cela : Le Japon existe-t-il ou pas ? Ce pays, il existe ou pas ? Aucun d’entre nous ne doute de son existence bien que peut-être qu’aucun d’entre nous ne l’a visité. L’un d’entre nous pour croire en son existence n’a pas besoin d’argumentation. Mais comme cette nouvelle nous est parvenue par tawatour, la véracité de cette information est dans nos cœurs, sans aucun doute. Ainsi est la nouvelle moutawatir.
الْقُرْآن نُقِلَ إلَيْنَا بِطَرِيقِ التَّوَاتُر، فَلاَ شَكَّ فِي صِدْقِهِ فَلاَ شَكَّ فِي صِحَتِّهِ،
Le Qour’an nous est transmis par tawatour. Il n’y a donc pas de doute au sujet de sa véracité. Il n’y a pas de doute sur son authenticité.
مرَّةً كُنْتُ فِي بَعْلَبَك فِي مَجْلِسٍ فَجَاءَ وَاحِدٌ مُلْحِدٌ شُيُوعِيٌّ تَكَلَّمَ فِي إِنْكَار نُبُوَّةِ سَيِّدِنَا مُحَمَّد صلى الله عليه وسلم أَمَام النَّاس، فَرَدَدْتُ عَلَيْهِ ذَكَرْتُ أَمْرَ التَّوَاتُر، قُلْتُ لَهُ الصِّين مَوْجُودَة؟ قَالَ: لاَ بُدَّ مَوْجُودَة، قُلْتُ: رَأَيْتَهَا؟ سَكَت، عَرَفَ أَنَّهُ انْكَسَرَ سَكَتَ مَا عَادَ تَكَلَّمَ كَلِمَة، فِي الْيَوْمِ التَّالِي رَجَعَ إِلى نَفْسِ الْمَجْلِس، قَالَ: الصِّين مَوْجُودَة لَيْسَ بِخَبَرِ التَّوَاتُر عَرَفْنَا، بَل كَيْفَ تَعْرِفُ إِذًَا؟ قَال: عَلى الْخَرِيطَة،
Une fois un enseignant était dans une assemblée à Ba^lbak, une ville au Liban, et un communiste athée a dit des paroles remettant en cause le statut de Prophète de notre maître Mouhammad devant les gens. L’enseignant lui a répliqué en citant le tawatour. Il lui a dit : « La Chine, est-ce qu’elle existe ? » Il a répondu : « Oui ! C’est sûr qu’elle existe ». L’enseignant lui a alors dit : « L’as-tu vue ? » Il s’est tu. Il a su qu’il a été vaincu. Il n’a plus rien dit. Le lendemain, il est revenu à la même assemblée. Il a dit : « La nouvelle que la Chine existe, elle ne nous est pas parvenue par tawatour ». L’enseignant lui a dit : « Et comment donc tu le sais ? » Il a répondu : « C’est sur la carte !!! »
قُلْنَا الْقُرْآن حُجَّة فِي دِينِ اللَّهِ تَبَارَك وتعالى لاَ شَكّ، اللَّهُ تعالى قَال: ﴿إِنَّ هَذَا الْقُرْآنَ يَهْدِي لِلَّتِي هِيَ أَقْوَم﴾، فَهُوَ لاَ شَكَّ حُجَّةٌ فِي دِينِ اللَّهِ تبارك وتعالى، ثمَّ هَذَا الْقُرْآنُ الَّذِي نُقِلَ إِلَيْنَا بِالتَّوَاتُر كَمَا ذَكَرْنَا، آيَاتُهُ عَلى أَنْوَاع، مِنْهَا مَا هُوَ مُحْكَم وَمِنْهَا مَا هُوَ مُتَشَابِه، وَمِنْهَا مَا هُوَ مُطْلَق وَمِنْهَا مَا هُوَ مُقَيَّد، وَمِنْهَا مَا هُوَ عَام وَمِنْهَا مَا هُوَ خَاص، فَيْنْبَغِي مَعْرِفَةُ هَذِهِ الأَنْوَاع وَمَا هُوَ الْفَرْقُ بَيْنَ الْمُحْكم وَالْمُتَشَابِه، وَبَيْنَ الْمُطْلَق وَالْمُقَيَّد، وَبَيْنَ الْعَامِّ وَالْخَاص،
Nous disons que le Qour’an est un argument dans la religion agréée par Allah tabaraka wa ta ^ala sans aucun doute. Allah dit : (Inna hadha l-Qour’ana yahdi il l-lati hiya ‘aqwam). Sans aucun doute le Qour’an est un argument dans la religion agréée par Allah tabaraka wa ta ^ala. Il s’agit du Qour’an qui nous est parvenu par tawatour tout comme nous l’avons cité. Ses ‘ayah sont de différentes sortes. Il y a des ‘ayah qui sont mouhkam –explicites- et il y a des ‘ayah qui sont non explicites –moutachabihah-. Il y a des ‘ayah qui sont moutlaq -absolues- et il y a ce qui est mouqayyad – restreint. Il y a ce qui est ^amm-général- et il y a ce qui est khass -spécifique. Il convient de connaître ces différentes sortes et comment reconnaître ce qui est explicite de ce qui est non-explicite, ce qui est absolu et ce qui est restreint, ce qui est général et ce qui est particulier.
الْمُحْكَم مِنَ الآيَات كَمَا تَعْرِفُون، هُوَ مَا لاَ يَحْتَمِلُ بِحَسَبِ وَضْعِ لُغَةِ الْعَرَب إِلاَّ مَعْنًى وَاحِدًا، لاَ يَحْتَمِل أَكْثَر مِن مَعْنَى مِن حَيْثُ اللُّغَة، مِن حَيْثُ وَضْعُ اللُّغَة، كَمَا هِيَ لُغَةُ الْعَرَب لاَ يَحْتَمِلُ إِلاَّ مَعْنًى وَاحِدًا، هَذَا يُقَالُ لَهُ مُحْكَم، أَمَّا الْمُتَشَابِه فَمُقَابِلُهُ وَهُوَ الَّذِي مِن حَيْثُ وَضْعُ اللُّغَة كَمَا هِيَ لُغَةُ الْعَرَب يَحْتَمِلُ أَكْثَرَ مِن مَعْنَى، فَيُحْتَاج إِلى الاِسْتِدْلاَل بِشَىْءٍ آخَر لِحَمْلِهِ عَلى الْمَعْنَى الْمُوَافِق، يُحْتَاج إِلى الاِسْتِدْلاَل بِدَلِيل آخَر لِحَمْلِهِ عَلَى الْمَعْنَى الْمُوَافِق، الْمُنَاسِب فِي هَذَا الدَّلِيل آخَر،
Ce qui est explicite parmi les ‘ayah c’est, comme vous le connaissez, c’est ce qui n’admet du point de vue de la langue arabe qu’un seul sens. Il n’admet pas plus qu’un seul sens du point de vue de la langue, du point de vue de la langue même. Tout comme ce qui dans la langue n’admet qu’un seul sens est appelé mouhkam – explicite. Quand au moutachabih, c’est le sens opposé. C’est ce qui du point de vue de la langue arabe admet plus qu’une signification. Il nécessite donc une argumentation en se basant sur autre chose, pour lui donner un sens qui est convenable et conforme. Il a besoin d’argumentation, d’une autre preuve pour lui donner un sens qui est conforme, qui correspond à cette autre preuve.
الْعَقِيدَة كَمَا تَعْرِفُون لاَ تُبْنَى إِلاَّ عَلَى الْقَطْعِ وَالْيَقِين، الْعَقِيدَة لاَ تُبْنَى عَلى الشَّىْءِ الْمُحَتَمِل إِنَّمَا تُبْنَى على الدَّلِيلِ الْقَطْعِيّ الْيَقِينِيّ،
La croyance tout comme vous le savez n’est basée que sur tout ce qui est catégorique et certain. La croyance n’est pas fondée sur les hypothèses mais elle est fondée sur la preuve catégorique, certaine.
لِذَلِك الأَصْل فِي الاِسْتِدْلاَل فِي أُمُورِ الْعَقِيدَة هُوَ أَيش؟ الآيَات الْمُحْكَمَات، لَيْسَ الآيَاتِ الْمُتَشَابِهَات، لأَنَّ الْمُتَشَابِه مِن حَيْثُ هُوَ عَلى حَسَبِ وَضْعِ لُغَةِ الْعَرَب يَحْتَمِلُ أَكْثَرَ مِن مَعْنًى، فَإِذَا أَرَدْتَ الاِسْتِدْلاَل فِي أَمْرِ الْعَقِيدَة، يَنْبَغِي لِلشَّخْص أَن يَبْنِيَ عَقِيدَتَهُ عَلى أَصْلٍ ثَابِت، إِذًا لاَ تُبْنَى الْعَقِيدَة إِلا عَلَى شَىْء يُفِيدُ الْقَطْع وَالْيَقِين، عَلى دَلِيلٍ قَطْعِيٍّ يَقِينِيٍّ، إِذًا لاَ تُبْنَى الأَصْل فِي الأَمْرِ الْعَقِيدَة الاِسْتِنَاد إِلى أَيّ آيَات؟ إِلَى الآيَاتِ الْمُحْكَمَات، لأَنَّ نَقْلَهَا إِْلَيْنَا قَطْعِيّ يَقِينِيّ بِالتَّوَاتُر، مُفْهُوم، وَلأَنَّ مَعْنَاهَا أَيْضًا لاَ يَحْتَمِلُ إِلاَّ مَعْنًا وَاحِدًا،
C’est pour cela que la base de l’argumentation dans la croyance, quelle est-elle ? Ce sont les ‘ayah explicites et non pas les ‘ayah non explicites. Car ce qui n’est pas explicite, du point de vue de la langue arabe, admet plus d’une signification. Ainsi, si tu voulais te baser sur le moutachabih pour donner des preuves dans la croyance, tu aurais besoin d’argumenter, alors qu’il convient pour la personne de fonder sa croyance sur quelque chose de sûr. Donc la croyance n’est basée que sur la preuve qui est catégorique et certaine.
Donc elle n’est pas fondée sur les ‘ayah moutachabihah, la croyance n’est fondée que sur les ‘ayah mouhkamah. D’une part parce que ces ‘ayah nous sont parvenues d’une manière catégorique et certaine, par le tawatour et d’autre part parce que leur sens n’admet qu’une seule possibilité dans la langue arabe.
لِذَلِكَ أَمْرُ الْعَقِيدَة لاَ يُبْنَى إِلاَّ عَلى مَا كَانَ قَطْعِيًّا يَقِينِيًّا، لاَ يُبْنَى عَلى مَا كَانَ مُحْتَمِلاً، لِذَلِك عَقِيدَة أَهْلُ السُّنَّة مَبْنِيَّة عَلى مِثْلِ هَذَا الأَصْلِ ثَابِت بِخِلاَف عَقَائِدِ فِرَقِ الْبَاطِلَة لأَنَّهُم مَا بَنَوْهَا عَلى الدَّلِيلِ الْقَطْعِيّ الْيَقِينِيّ،
C’est pour cela que la croyance n’est fondée que sur ce qui est catégorique et certain. Elle n’est pas fondée sur ce qui est hypothétique. C’est pour cela que la croyance de Ahlou s-Sounnah est basée sur pareil fondement, sûr et ferme contrairement aux croyances des groupes égarés, qui elles ne sont pas basées sur la preuve catégorique et certaine.
لِذَلِك قَالَ اللَّهُ تعالى: هنِ أُمُّ الْكِتَاب، عَنِ الآَيَاتِ الْمُحْكَمَات أَي هِيَ أَصْلُ الْكِتَاب،
C’est pour cela que Allah ta^ala dit au sujet des ‘ayah explicites : (hounna ‘oummou l-kitab) c’est-à-dire « la base même, la référence même du Livre ».
وَلِذَلِك الْحَنَفِيَّة، الإِمَام أَبُو حَنِيفَة لَم يَحْتَج فِي الأُصُولِ الْعَقِدَة إِلاَّ بِالأَحَادِيثِ الْمُتَوَاتِرَة وَالْمَشْهُورَة، وَمَا كَانَ دُونَ الْمَشْهُور مِنَ الأَحَادِيث، قَال: لاَ يُحْتَجُّ بِهِ فِي الأُصُولِ الْعَقِيدَة، لِمَا ذَا؟ لأَنَّهُ قَال: لاَ يُحْتَج فِي أَصْلِ الْعَقِيدَة إِلاَّ بِشَىْء أَيْش؟ ثَابِت قَطْعِيّ يَقِينِيّ، وَمَا رُوِيَ مِنَ الأَحَادِيث بِطََرِيقٍ دُونَ الْمَشْهُور لاَ يُعَدُّ قَطْعِيًّا يَقِينِيًّا، فَكَيْفَ يُحْتَجُّ بِهِ فِي الْعَقِيدَة؟ لِذَلِكَ الإِمَام أَبُو حَنِيفَة وَمَن تَبِعَهُ الْمَاتُرِدِيَّة قَالُوا: لاَ يُحْتَجُّ فِي أُصُولِ الْعَقِيدَة إِلاَّ بِالْحَدِيثِ الْمُتَوَاتِر أَوِ الْمَشْهُور، الْحَدِيثُ الَّذِي يُحْتَجُّ بِهِ فِي أُصُولِ الْعَقِيدَة هُوَ الْمُتَوَاتِر وَالْمَشْهُور، لِمَ ؟ لأَنَّهُ قَال: فِي أَصْلِ الْعَقِيدَة لاَ بُدَّ أَن يَكُونَ الدَّلِيلُ قَطْعِيًّا يَقِينِيًّا، ومَا كَانَ مِنَ الأَحَادِيث دُونَ هَذِهِ الرُّتْبَة لاَ يَكُونُ قَطْعِيًّا يَقِينِيًّا، فَلاَ يُحْتَجُّ بِهِ فِي الْعَقِيدَة،
L’Imam Abou Hanifah n’a pris pour argument dans les fondements de la croyance que les hadith moutawatir et les hadith mach-hour. Ce qui est en deça du mach-hour dans le hadith on ne l’utilise pas comme argument dans les fondements de la croyance. Pourquoi donc ?
Il a dit : « Parce que pour les fondements de la croyance on ne prend que ce qui est catégorique et certain ». Donc les hadith qui ont été rapportés avec une chaîne de transmission inférieure au mach-hour ne sont pas considérés comme catégorique et certain. Comment alors seraient-ils retenus comme argument dans la croyance ? C’est pour cela que l’Imam Abou Hanifah et les matouridiyy qui l’ont suivi ont dit : « On ne retient pas comme argument dans les fondements de la croyance autre que le hadith moutawatir ou le hadith mach-hour. »
Le hadith que l’on retient comme argument dans les fondements de la croyance sont le hadith moutawatir et le hadith mach-hour. Pourquoi ?
Il a dit : « Parce que dans les fondements de la croyance il est nécessaire que l’argument soit catégorique et certain. Et ce qui est en-deçà de ces deux sortes de hadith, n’est pas catégorique et certain, et n’est donc pas retenu comme argument dans les fondements de la croyance ».
وَلِذَلِك لأَجْلِ مَا ذَكَرْنَا الدَّلِيلُ الْعَقْلِيُّ لَهُ اعْتِبَار فِي دِينِ اللَّهِ تعالى لأَنَّ الدَّلِيلَ الْعَقْلِيَّ لاَ يَكُونُ إِلاَّ حَقًّا، يَكُونُ قَطْعِيًّا يَقِينِيًّا لِذَلِك لَهُ اعْتِبَار فِي دِينِ اللَّهِ تعالى، اللَّهُ تبَارَك وتعالى قَال فِي سُورَةِ الْمُلْك إِخْبَارًا عَنِ الْكُفَّار أَنَّهُم يَقُولُون: ﴿وَقَالُوا لَو كُنَّا نَسْمَعُ أَو نَعْقِلُ مَا كُنَّا فِي أَصْحَابِ السَّعِير﴾ لَوْ حَكَمْنَا بِعُقُولِنَا على مَا يَقْتَضِيهِ حُكْمُ الْعَقْل لَمَا كُنَّا فِي أَصْحَابِ السَّعِير، لِذَلِكَ أَمْرُ الْحُكْمِ الْعَقْلِيّ لَهُ اعْتِبَار فِي دِينِ اللَّهِ تبَارك وتعالى لأَنَّهُ مَبْنِيٌّ لأَنَّهُ قَطْعِيّ يَقِينِيّ وَلِذَلكَ قَالَ الْعُلَمَاء: ((دِينُ اللَّهِ لاَ يَأْتِي إِلاَّ بِمُجَوِّزَاتِ الْعُقُول)) لِذَلِكَ قَالُوا: ((الدِّين لاَ يَأْتِي إِلاَّ بِمَا يَقْبَلُهُ الْعَقْلُ السَّلِيم)) لأَنَّ دِينَنَا بِعَكْسِ بَاقِي الأَدْيَان، مَبْنِيٌّ عَلى أَسَاسٍ صُلْب مَتِين رَاسِخ، دَلِيل ثَابِت لاَ يَقْبَلُ النَّقْد، دِينُنَا مَبْنِي عَلى الدَّلِيلِ الْقَطْعِيِّ الْيَقِينِيِّ بِخِلاَف كُلّ بَاقِي الأَدْيَان وَالْعَقَائِد، اللَّهُ يُثَبِتُّنَا عَلَيْهِ إِلى الْمَمَات،
En raison de ce que nous avons dit, la preuve selon la raison a une considération dans la religion agréée par Allah ta^ala car l’argumentation par la raison est forcément correcte. Elle est forcément catégorique et certaine. C’est pour cela que la raison a une considération dans la religion agréée par Allah ta^ala. Allah tabaraka wa ta^ala dit au sujet des mécréants dans sourat Al-Moulk [verset 10], qu’ils disaient : (wa qalou law kounna nasma^ou ‘aw na^qilou ma kounna fi ‘as–habi s-sa^ir) c’est-à-dire : « Si nous avions utilisé correctement nos raisons, tel que l’implique la raison correcte, nous n’aurions pas été parmi les gens de l’enfer ».
C’est pour cela que le jugement rationnel a une considération dans la religion agréée par Allah tabaraka wa ta ^ala. Car c’est un jugement qui mène à ce qui est catégorique et certain. C’est pour cela que les savants ont dit que la religion agréée par Allah ta^ala ne comporte que des choses acceptées par la raison. Ils ont dit que la religion ne comporte que ce que la raison saine accepte. En effet notre religion est à l’opposé des autres religions. Elle est basée sur des fondements fermes, forts et bien fondés. Notre religion est basée sur des preuves fermes qui n’acceptent pas la critique. Notre religion est fondée sur l’argumentation catégorique et certaine contrairement à toutes les autres religions et les autres croyances. Que Allah nous fasse persévérer jusqu’à la mort.
لأَجْلِ ذَلِك لأَنَّ هَذَا أَسَاس فِي دِينِنَا، قَالَ عُلَمَاءُ الْحَدِيث: (( الْحَدِيثُ الَّذِي يُرْوَى وَهُوَ يُخَالِفُ حُكْمَ الْعَقْل يُحْكَمُ بِأَنَّهُ أَيْش؟ مَرْدُود)) مِن غَيْر حَاجَة لِلنَّظَرِ فِي إِسْنَادِهِ، يُعْرَفُ الْحَدِيثُ الْمَرْدُود، الْبَاطِل بِأُمُور، ذَكَرُوا مِنْهَا أَن يُخَالِف أَيْش؟ الْحُكْمَ الْعَقْلِيّ الصَّحِيح، فَيُعْرَف بِأَنَّهُ بَاطِل لأَنَّ الدِّين لاَ يَأْتِي إِلاَّ بِمَا يَقْبَلُهُ الْعَقْلُ السَّلِيم،
En raison de cela, comme ceci est un fondement dans la religion, les savants du hadith ont dit : le hadith rapporté, s’il contredit le jugement de la raison alors on juge qu’il est rejeté sans avoir besoin de regarder sa chaîne de transmission. On sait que le hadith est rejeté. Le hadith est rejeté pour différentes raisons. Parmi les raisons du rejet d’un hadith, il y a le jugement correct selon la raison. Grâce à cela on sait qu’il est batil –infondé [c’est-à-dire s’il contredit la raison]. Car la religion ne comporte que ce que la raison saine accepte.
إِذَا خَالَفَ الْحَدِيث حُكْمَ الْعَقْل حُكِمَ بِبُطْلاَنِهِ، هَكَذَا قَالُوا،
Si un hadith contredit le jugement sain de la raison il est jugé infondé –batil c’est comme cela qu’ils ont dit.
كَذَلِكَ قَالُوا إِذَا خَالَفَ الْحَدِيثَ الْمُتَوَاتِر بِحَيْثُ لاَ يُمْكِنُ الْجَمْعُ بَيْنَهُمَا، أَيْضًا يُحْكَمُ بِبُطْلاَنِهِ،
Ils ont dit également que si un hadith contredit un hadith moutawatir de sorte qu’il n’est pas possible de faire correspondre les deux, alors le hadith est également jugé infondé –batil.
لأَنَّ الْحَدِيثَ الْمُتَوَاتِر مَقْطُوع بِصِحَّتِهِ، فَلاَ بُدَّ أَن يَكُونَ مَا يُخَالِفُهُ أَيْش؟ بَاطِلاً، مَقْطُوعًا بِبُطْلاَنِهِ،
Du fait que le hadith moutawatir, il est certain qu’il est correct –sahih, il est indispensable que ce qui le contredit soit infondé –batil, certainement infondé.
عُلَمَاءِ الْحَدِيث قَالُوا: ((الْحَدِيث لَوْ كَانَ مَرْوِيًّا عَن رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم إِذَا خَالَفَ حُكْمَ الْعَقْل فَهُوَ بَاطِل))، فَكَيْفَ إِذًا بِالتَّأْوِيلِ الْفَاسِد لِبَعْضِ الآيَات الَّذِي يَأْتِي بِهِ زَيْد أَوْ عَمْر مِن عِنْدِ أَنْفُسِهِم على خِلاَفِ حُكْمِ الْعَقْل؟، إِذَا كَانَ مَا يُرْوَى عَن رَسُولِ اللَّهِ صلى اللَّهُ عليه وسلم إِذَا خَالَفَ حُكْمَ الْعَقْل فَهُوَ مَقْطُوعٌ بِبُطْلاَنِهِ بِنَصِّ كَلاَمِ عُلَمَاءِ الْحَدِيث، فَكَيْفَ مَا يُرْوَى عَن مَن هُوَ دُونَ رَسُولِ اللَّهِ صلى اللَّهُ عليه وسلم؟ لاَ بُدَّ أَن يَكُونَ مَقْطُوعًا بِبُطْلاَنِهِ،
Les savants du hadith ont dit : « Si un hadith rapporté du Messager de Allah– salla l-Lahou ^alayhi wa sallam– contredit le jugement selon la raison, alors il est batil-infondé.
Que dire alors du mauvais ta’wil (interprétation) de certaines ‘ayah que donnent Zayd ou ^Amr de leur tête, contrairement au jugement selon la raison ? Si ce qui est rapporté prétendument du Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam est catégoriquement jugé infondé par le texte des savants du hadith, lorsqu’il contredit le jugement selon la raison, alors que dire alors de ceux qui ont rapporté [des paroles] et qui ont un degré inférieur au Messager de Allah salla lLahou ^alayhi wa sallam ?! Indispensablement il est catégoriquement infondé.
إِذَا كَانَ الْحَدِيثِ الْمَرْوِيّ عَن رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم، إِذَا خَالَفَ دَلِيلَ الْعَقْلِيَّ كَالْحَدِيثِ الْمُتَوَاتِر، إِذَا خَالَفَ مَا هُوَ ثَابِت بِالْقَطْع كَالْحَدِيثِ الْمُتَوَاتِر يُحْكَمُ بِبُطْلاَنِهِ، فَكَيْفَ بِالتَّأْوِيلِ الْبَاطِل ِإذَا خَالَفَ آيَةً مِن كِتَابِ اللَّهِ مُحْكَمَة، مَا ذَا يُقَال فِيهِ؟ بَاطِل لاَ شَكَّ،
Si le hadith rapporté du Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam contredit la preuve selon la raison, ou ce qui est catégorique comme le hadith moutawatir, alors il est jugé infondé –batil. Que dire alors du mauvais ta’wil s’il contredit une ‘ayah du Livre de Allah, une ‘ayah explicite, que dire alors de ce mauvais ta’wil ? Qu’il est infondé sans aucun doute.
الْوَهَّابِيَّة لأَنَّهُم لاَ يَفْهَمُون كُلَّ هَذَا لأَنَّهُم خَلَّطُوا الأُمُور لاَ يُفْهَمُونَ كُلَّ هَذَا، جَاءُوا بِالْعَجَائِب وَالْعِيَاذُ بِاللَّهِ، الْوَهَّابِيَّة وَأَسْلاَفُهُم، الْمُجَسِّمَة لأَنَّهُم الْمُجَسِّمَة إِجَمَالاً لأَنَهُم لاَ يَفْهَمُونَ هَذَا جَاءُوا بِالْعَجَائِب، وَاحِد مِن أَسْلاَفِهِم رَوَى فِي كِتَابٍ لَهُ حَدِيثًا يَرْوِيهِ عَن رَسُولِ اللَّهِ صلى اللَّه عليه وسلم، قَال فِيهِ: ((إِنَّ اللَّهَ لَمَّا أَرَادَ أَن يَخْلُقَ نَفْسَهُ أَجَرى الْخَيْل فَعَرِقَت فَخَلَقَ مِنْ عَرَقِهَا نَفْسَهُ، أَيْش هَذَا؟ أَيش تَقُول فِي وَاحِد مِثْل هَذَا؟ هَذَا عِنْدَ الْوَهَّابِيَّة مُعَظَّم، هَذَا الرَّجُل، عِنْدَهُم مُعَظَّم، لأَنَّهُم عِنْدَهُم الْعَقْلُ مُعَطَّل، فَمَن تَعَطَّلَ عَقْلُهُ تَرَى مِنْهُ الْعَجَائِب، هَكَذَا، اللَّهُ يَرْحَمُنَا، يُقَال لَهُ الأَهْوَازِيّ،
Les wahhabites ne comprennent pas tout cela parce qu’ils ont mélangé les choses. Ils ont ramené des choses étonnantes, que Allah nous en préserve. Ceci est le cas des wahhabites et de leurs prédécesseurs qui attribuent le corps à Dieu. Car les wahhabites, tout comme ceux qui les ont précédés dans leur mauvaise croyance, en règle générale, ils attribuent le corps à Dieu.
Et comme ils ne comprennent pas tout cela ils ont amené des choses étonnantes. L’un de leurs prédécesseurs a rapporté dans un de ses livres un hadith dans lequel il prétend que le Prophète a dit ce qui signifie : (Lorsque Allah a voulu Se créer, Il a fait courir les chevaux et lorsque les chevaux ont transpiré Il S’est créé à partir de leur transpiration) !!!! Qu’est-ce que cela ???!!! Que dire au sujet de quelqu’un comme celui-là ??!! Celui–là chez les wahhabites c’est quelqu’un qui est éminent. Pour eux il est éminent car leur raison est bloquée. Celui dont la raison est bloquée tu vois de lui des choses étonnantes. Que Allah nous fasse miséricorde. Cet homme est surnommé Al-‘Ahwaziyy.
وَمِثْلُهُ كُلّ مَن يُشَبِّهُ اللَّهُ بِالْخَلْق، أَيْش الْفَرْق يَعْنِي؟ كُلُّهُم خَالَفَ حُكْمُ الْعَقْل،
Semblable à lui, il y a tous ceux qui assimilent Allah à Sa créature. Quelle est leur point commun?! Tous ont contredit le jugement selon la raison.
لَكِن الْوَهَّابِيَّة لأَنَّهُم يَعْرِفُونَ أَنَّهُ لاَ حُجَّةَ عِنْدَهُم يُلْقُونَ إِلَى مَن يَتْبَعُهُم، أَوَّل مَا يُلْقُونَ ِإلَيْهِ لاَ تُفَكِّر بِالْعَقْل، اتْرُك حُكْمَ الْعَقْل، لَوْ قَالَ لَهُم قَائِل: كَيْفَ نَسْتَدِلُّ عَلى أَنَّ اللَّهَ وَاحِد،
عَلى أَنَّهُ لاَ إِلَهَ إِلاَّ اللَّه؟ مَا لَهُم طَرِيق إِلاَّ أَيْش؟ إِلاَّ حُكْمَِ الْعَقْل، أَلَيْسَ كَذَلِك؟ لَوْ أَرَادُوا أَن يُقِيمُوا الدَّلِيل، أَن يُقِيمَ أَحَدُهُم الدَّلِيل على أَنَّهُ لاَ إِلَهَ إِلاَّ اللَّه مَا لَهُ طَرِيق إِلاَّ أَيْش؟ إِلاَّ حُكْمَ الْعَقْل، لَوْ كَانَ حُكْمِ الْعَقْلِ، إِذًا عَلى زَعْمِهِم لاَ يُوجَد دَلِيل عَلى صِحَّةِ الإِسْلاَم، أَيْ دَلِيل تُقِيمُهُ لِكَافِر، أَي دَلِيل عَلى حَقِّيَّةِ دِينِ اللَّهِ؟ بِأَيْش يَحْكُمُ عَلَيْهِ هَذَا الْكَافِر لِيَقْبَل؟ إِلاَّ بِالْعَقْل أَلَيْسَ كَذَلِك؟ لَوْ كَانَ حُكْمُ الْعَقْل لاَ اعْتِبَارَ لَهُ، إِذًا لَمَا كَانَ هُنَاكَ اسْتِطَاعَة على إِقَامَةِ الدَّلِيل على حَقِّيَّةِ دِينِ اللَّهِ، وَهَذَا لاَ شَكَّ بَاطِل، هُم مَجَانِين أَغْبِيَاء مَا عِنْدَهُم عُقُول، الْحَمْدُ لِلَّهِ الَّذِي لَم يَجْعَلْنَا مِنْهَا،
Mais comme ils savent (les wahhabites) qu’ils n’ont pas d’argument, alors ils disent à ceux qui les suivent, au tout début : « N’utilise pas ta raison. Laisse de côté le jugement selon la raison. »
Si quelqu’un leur dit : « Mais comment argumentes-tu au sujet de l’unicité de Allah, qu’il n’est de dieu que Dieu ? » Ils n’ont pas d’autre voie que celle de dire : « C’est par la raison ». N’est-ce-pas ?
Si l’un d’entre eux voulait donner la preuve qu’il n’est de dieu que Allah, quelle issue a-t-il ? Une seule, c’est le jugement selon la raison.
Donc selon leur prétention, il n’y a pas de preuve sur la véracité de l’Islam. S’ils disent aux gens de ne pas utiliser la raison, quelle preuve vont-ils donner aux mécréants ?
Quelle preuve vont-ils donner de la véracité de la religion agréée par Allah ? Avec quoi ce mécréant va-t-il juger pour accepter ? Uniquement la raison n’est-ce pas ? Si le jugement selon la raison n’avait pas eu de considération alors il n’aurait pas eu de preuve à donner sur la véracité de la religion agréée par Allah, et ceci sans aucun doute est faux.
Ce sont des fous ces gens là, des gens stupides, ils n’ont pas de raison.
La louange est à Allah qui a fait que nous ne faisons pas partie d’eux.
إِمَّا أَنْ يَكُونَ حُكْمُ الْعَقْل دَلِيلاً أَوْ لاَ، إِن قَالُوا: ((لَيْسَ دَلِيلاً)) إِذًا عَلى حَسَبِ زَعْمِهِم لاَ يُوجَد دَلِيل عَلى حَقِّيَّةِ الإِسْلاَم، لاَ يُوجَد طَرِيقَة لإِثْبَات حَقِّيَّةِ الإِِسْلاَم، إِذَا قَالُوا: ((حُكْمُ الْعَقْلُ لَيْسَ دَلِيلاً)) إِذًَا كَأَنَّهُم يَقُولُون: لاَ يُوجَد طَرِيقَ لإِثْبَات حَقِيَّةِ الإِسْلاَم، وَإِن قَالُوا: ((دَلِيل))، نَقُولُ لَهُم: ((هَذَا الَّذِي نَقُولُُهُ، هَذَا الَّذِي تُخَالِفُونَنَا فِيهِ)) هَكَذَا،
Alors soit le jugement selon la raison est une preuve, soit il n’en est pas une.
S’ils disent que le jugement selon la raison n’est pas une preuve alors c’est comme s’ils disaient qu’il n’y avait pas de voie pour confirmer la véracité de l’Islam.
Et s’ils disent que le jugement selon la raison est une preuve, nous leur répondons : « C’est ce que nous vous disons et c’est en cela que vous nous contredisez ».
نَحْنُ نَقُول الآيَاتُ الْمُحْكَمَة ثَابِتَةٌ قَطْعًا وَمَعْنَاهَا ثَابِتٌ قَطْعًا، إِذًا الآيَةُ الْمُتَشَابِهَة لاَ بُدَّ أَن يَكُونَ تَفْسِيرُهَا عَلى مَا يُوَافِق الآيَة الْمُحْكَمَة ُوإِلاَّ فَهَذَا ادِّعَاءُ أَيْش؟ تَنَاقُض فِي الْقُرْآن، وَالْقُرْآن مُنَزَّهٌ عَن ذَلِك، الآيَة الْمُحْكَمَة ثَابِتَة بِالْقَطْع وَمَعْنَاهَا ثَابِت بِالْقَطْع، إِذًا كُلّ مَعْنَى يُخَالِفُ هَذَا الْمَعْنَى أَيْش يَكُون؟ بَاطِلاً، إِذًا لاَ يَجُوز تَفْسِيرِ الآيَاتِ الْمُتَشَابِهَة بِأَيّ مَعْنَى يُخَالِفُ مَعْنَى الآيَةَ الْمُحْكَمَة لأَنَّهُ بَاطِل، مَا بَقِيَ إِلاَّ تفْسِيرُهَا بِأَيْش؟ بِمَا يُوَافِقُ مَعْنَى الآيَةِ الْمُحْكَمَة، وَهَذَا مَا فَعَلَهُ َأهْلُ السُّنَّة سَلَفُهُم وَخَلَفُهُم، نَصَرَهُمُ اللَّه،
Nous, nous disons que les ‘ayah mouhkamah– explicites sont confirmées de manière catégorique. Donc les ‘ayah moutachabihah-non explicites, il est indispensable que leur explication soit conforme aux ‘ayah mouhkamah-explicites. Car sinon ce serait prétendre la contradiction dans le Qour’an. Or le Qour’an est exempt de cela. Les ‘ayah mouhkamah, leur sens est confirmé de manière catégorique. Donc chaque sens qui contredit ce sens-là, que serait-il ? Infondé.
Ainsi il n’est pas permis d’expliquer les ‘ayah non explicites n’importe comment, par n’importe quel sens qui contredit le sens des ‘ayah explicites car ce serait infondé.
Que reste t-il ? Il reste à les expliquer d’une manière conforme aux ‘ayah mouhkamah– explicites.
Et c’est ce qu’a fait Ahlou s-Sounnah, leur Salaf et leur Khalaf, que Allah leur accorde la réussite.
السُؤَالِ الأَوَّل: مَا هُوَ تَعْرِيفُ الْقُرْآن؟
1ère question : Quelle est la définition du Qour’an comme nous l’avons citée ?
هَوَ الْكِتَاب الْمُنَزَّل عَلى سَيِّدِنَا مُحَمَّد صلى الله عليه وسلم، الَّذِي تَعَبَّدَنَا اللَّهُ بِتِلاَوَتِهِ فِي الصَّلاَةِ،
C’est le Livre qui a été révélé à notre Prophète Mouhammad, et que Allah ta^ala nous a ordonné de réciter dans la prière.
مَا هُوَ تَعْرِيفُ التَّوَاتُر؟
Quelle est la définition du tawatour ?
هُوَ نَقْلُ جَمْعٍ كَثِير عَن جَمْعٍ كَثِير مِنَ أَوَّل طَبَقَة إِلى آخِر طَبَقَة، لاَ يُقْبَلُ اتِّفَاقُهُم على الْكَذِب، وَيَكُونُ مُسْتَنَدُ الطَّبَقَة الأُولَى إِلى الْحِسِّ،
La définition de la nouvelle véridique qui est de l’ordre du tawatour, c’est la nouvelle qui a été rapportée d’un grand groupe de gens qui le rapporte d’un autre grand groupe de gens et ainsi de suite de telle manière que la première couche du groupe de gens ait entendu ou ait vu, et donc [cette première couche]s’est basée sur la perception sensorielle pour apprendre cette nouvelle, et de sorte qu’il est impossible habituellement qu’ils se soient tous rassemblés pour fomenter un mensonge.
مِن هُنَا يُعْلَم أَنَّ التَّوَاتُر لاَ يَتَقَيَّد بِعَدَد مُعَيَّن، إِنَّمَا عَلى حَسَب الْحَادِثَ وَالْحَال، لَيْسَ هُنَاكَ عَدَد مُعَيَّن إِن كَانَ الْعَدَد دُونَهُ لاَ يَكُونُ مُتَوَاتِرًا إِن بَلََغَهُ فَهُوَ مُتَوَاتِر، لاَ، عَلى حَسَبِ الْحَال، على حَسَبِ الْخَبَر وَالْحَال، أَحْيَانًا قَدْ يَتَوَاتَرُ خَبَر بِعَشَرَة وَأَحْيَانًا بِعِشْرِين، لاَ يُوجَد عَدَدُ مُعَيَّن لِلتَّوَاتُر، إِذَا نَزَلَ عَنْهُ الْعَدَد لاَ يَكُونُ مُتَوَاتِرًا وَإِن بَلَغَهُ يَكُونُ مُتَوَاتِرًا، لاَ، إِنَّمَا هَذَا على حَسَبِ الْحَال، إِذَا كَانَ بِحَيْثُ لاَ يَجْتَمِعُونَ على الْكَذِب، لاَ يُقْبَلُ اجْتِماعُهُم على الْكَذِب والْكُلّ فِي كُلّ طَبَقَة كَانُوا هَكَذَا على الْوَصْف الَّذِي وَصَفْنَاه كَانَ مُتَوَاتِرًا، مِن غَيْرِ تَقْيِيد بِعَدَد مُعَيَّن،
L’on comprend à partir de là que la nouvelle véridique qui nous est parvenue par tawatour n’est pas conditionnée par un nombre précis ou spécifique mais tout dépend de la situation et de l’évènement. Il arrive qu’il y ait tawatour à partir de dix personnes et parfois à partir de vingt. Mais il n’y a pas de nombre précis en-dessous duquel ce n’est pas un tawatour et s’il l’atteint il devient tawatour. C’est selon le cas. A partir du moment où ils ne se réunissent pas à mentir, qu’il n’est pas possible qu’ils se mettent d’accord pour mentir et qu’à chaque couche, les gens qui rapportent cette information sont de cette typologie alors la nouvelle est dite moutawatir. Il n’y a pas de nombre particulier.
أَمَّا مَثَلاً وَاحِد، اثْنَان، ثَلاَثَة هَذَا لَيْسَ بِالتَّوَاتُر، مَعْرُوف، مِثْلُ هَذَا لاَ يَبْلُغُ عَدَدِ التَّوَاتُر،
Mais s’il n’y a qu’une, deux ou trois personnes, cela ne compte pas au nombre des nouvelles par tawatour.
مَنْ يَذْكُر لَنَا َأمْرَيْن أَو ثَلاَثَة يُرَدُّ بِهَا الْحَدِيث؟
Qui nous cite deux ou trois points par lesquels on peut réfuter un hadith ?
إِذَا كانَ الْحَدِيث يُخَالِفُ الْحُكْمِ الْعَقْلِيّ،
إِذَا كَانَ الْحَدِيث يُخَالِفُ الْحَدِيثَ الْمُتَوَاتِر بِحَيْثُ لاَ يُمْكِنُ الجَمْعُ بَيْنَهُمَا أَي لَيْسَ هُنَاكَ سَبِيل لِلْجَمْعِ بَيْنَهُما، لَيْسَ هَنَاكَ سَبِيل لِلتَّأْوِيلِ بِحَيْثُ يُجْمَعُ بَيْنَهُما بِالتَّأْوِيل، عِنْدَ ذَلِك يُحْكَمُ بِرَدِّ الْحَدِيث،
Si le hadith contredit la raison saine ou bien un autre hadith moutawatir de sorte qu’on ne peut pas les faire correspondre, ils ne seront pas en conformité du point de vue du sens c’est-à-dire qu’on n’aura aucun moyen de l’interpréter de manière concordante avec le hadith par tawatour.
إِذَا كَانَ الْحَدِيث يُخَالِفُ صَرِيحَ الْقُرْآن بِحَيْثُ لاَ يُمْكِنُ الجَمْعُ بَيْنَهُمَا،
Si le hadith contredit les ‘ayah explicites du Qour’an de telle manière qu’on ne peut pas concilier entre les deux.
لِمَاذَا قَالَ الإِمَامُ أَبُو حَنِيفَة إِنَّهُ لاَ يُعْتَمَدُ فِي الْعَقِيدَة كَدَلِيلٍ إِلاَّ عَلى الْحَدِيثِ الْمُتَوَاتِر أَو مَشْهُور؟
Pourquoi le grand Imam Abou Hanifah a dit on ne peut se baser quant aux sujets de la croyance que sur le moutawatir ou bien sur le hadith qui est mach-hour ?
لأَنَّ الْعَقِيدَة لاَ تُبْنَى إِلاَّ عَلَى الْقَطْعِي وَالْيَقِينِي،
Parce que la réponse est que la croyance ne se base que sur ce qui est sûr irrévocable et qui n’accepte pas plusieurs possibilités.
الْخَبَرُ الْمُتَوَاتِر هَكَذَا، لِمَاذَا قَالَ الْمَشْهُور؟ الْمَشْهُور دُونَ الْمُتَوَاتِر رُتْبَةً، لِمَا قَبِلَ الْمَشْهُور؟
La nouvelle moutawatir est ainsi. Pourquoi a-t-il ajouté le mach-hour ?
يَعْنِي الْمُتَوَاتِر قُلْنَا يَقَع فِي الْقَلْب صِدْقُهُ يُفِيدُ عِلْمَ الضَّرُورِيّ مِن غَيْرِ اسْتِنْتَاج، أَمَّا الْمَشْهُور لَيْسَ هَكَذَا، مَعَ ذَلِك قَبِلَهُ الإِمَامِ أَبُو حَنِيفَة فِي أُمُورِ الْعَقِيدَة، لِمَا؟
Nous avons dit que la véracité de la nouvelle moutawatir est évidente dans le cœur, sans déduction. Mais le mach-hour n’est pas ainsi. Malgré cela, l’Imam Abou Hanifah l’a accepté pour preuve au sujet de la croyance, pourquoi donc ?
أَبُو حَنِيفَة مَعَ أَنَّهُ أَرَادَ القْطْع وَالْيَقِين لِمَا قَبِلَهُ؟
Bien que Abou Hanifah n’ait retenu comme preuve dans la croyance que ce qui est irrévocable et certain, pourquoi a-t-il accepté le hadith mach-hour comme preuve s’agissant de la croyance ?
لأَنَّهُ يَكُونُ هُنَاك أَشْيَاء أُخْرَى عَضَّدت هَذَا الْحَدِيث فَرَفَعَتْهُ إِلى دَرَجَة إِفَادَةَ الْقَطْع وَالْيَقِين، الْمُتَوَاتِر بِمُجَرَّد تَوَاتُرِهِ يُفِيدُ ذَلِك، يُفِيدُ ذَلِك عِلْمًا ضَرُورِيًّا، يَعْنِي مِن غَيْرِ حَاجَة إِلى بُرْهَان يَقَع فِي الْقَلْب صِدْقُهُ الْخَبَرِ الْمُتَوَاتِر، أَمَّا الْخَبَرِ الْمَشْهُور فَبِالْقَرَائن بِالأَشْيَاءِ الَّتِي يَعْتَضِدُ بِهَا الَّتِي تَزِيدُهُ قُوَّةً يَرْتَفِع إِلى دَرَجَة إِفَادَةَ الْقَطْع وَالْيَقِين، لَيْسَ عِلْمًا ضَرُورِيًّا إِنَّمَا بِأَشْيَاء أُخْرَى يَعْتَضِدُ بِهَا إلى أَن يَرْتَفِعَ إِلى ذَلِكَ،
Parce qu’il y a d’autres choses qui renforcent ce hadith mach-hour et qui l’élève jusqu’au degré de la connaissance catégorique et certaine. Le moutawatir, par lui seul, c’est-à-dire par sa spécificité, le tawatour entraîne par lui seul cette connaissance certaine. Il entraîne quelque chose de connu nécessairement. C’est-à-dire sans besoin d’une autre preuve, il vient au cœur que cette information moutawatir est véridique. Alors que l’information mach-hour c’est par d’autres preuves qui la renforcent, qui lui donnent encore plus d’impact. C’est alors qu’il atteint le degré de ce qui entraîne une connaissance certaine et catégorique. Ce n’est pas une connaissance par nécessité mais c’est par d’autres choses qui le renforcent jusqu’à atteindre ce degré.
يُفِيدُ الْقَطْع لأَنَّ أَبَا حَنِيفَة قَال: ((الْمَشْهُور يُفِيدُ عِلْمًا نَظَرِيًّا قَطْعِيًّا))، لَيْسَ ضَرُورِيًّا، نَظَرِيًّا مَبْنِيًّا على الاِسْتِدْلاَلِ بِالاِسْتِدْلاَل اسْتِدْلاَلاً يُفِيدُ الْقَطْع،
Donc le mach-hour entraîne quelque chose de catégorique. Abou Hanifah a dit que le mach-hour entraîne une connaissance catégorique suite à la réflexion. Ce n’est pas une connaissance évidente mais suite à la réflexion c’est-à-dire que basée sur une argumentation. L’argumentation implique le fait que ce soit catégorique.
أُعْطِيكُم مِثَالاً، مَثَلاً خَبَر رَوَاهُ جَمَاعَة كَثِيرون لاَ يُقْبَلُ اجْتِمَاعُهُم على الْكَذِب، هَذَا أَيش تَقُول عَنْهُ؟ تَوَاتَر، وَخَبَر رَوَاهُ عَن وَاحِد مَثْلاً ثَلاَثَة كُلٌّ مِنْهُم إِمَام عَظِيمُ الشَّأْن فِي الْعِلْم وَالْحِفْظ وَالضَّبْط والْفَهْم وَالْوَرَع، كَأَن يَكُون رَوَاهُ عَن وَاحِد مَثَلاً لَو فَرَضْنَا مَالِكٌ أَبُو حَنِيفَة وَالشَّافِعِيّ، مَالِك قَال: فُلاَن أَخْبَرَنِي بِكَذَا، وَأَبُو حَنِيفَة قَال: فُلاَن أَخْبَرَنِي بِكَذَا نَفْسُهُ، وَالشَّافِعِيّ قَال: فُلاَن أَخْبَرَنِي بِكَذَا، هَل يَبْقَى فِي قَلْبِكَ شَكّ فِي هَذَا الْخَبَر؟ لاَ يَبْقَى، لَكِن هَذَا لِمَا؟ لأَنَّهُ اعْتَضَد لَيْسَ لِمُجَرَّدِ الْعَدَد إِنَّمَا لأَنَّهُ اعْتَضَد بِأَيْش؟ بِعُلُوِ شَأْنِهِم بِعُلُوِيّ مَرْتَبَتِهِم وَشِدَّةِ وَرَعِهِم وَشِدَّةِ ضَبْطِهِم، هَكَذَا، هَكَذَا لِلتَّقْرِيب، مِثْلُ هَذَا يَكُون مَعَ الْخَبَر أَشْيَاء أَحْيَانًا وَإِن كَان مِن حَيْثُ الْعَدَد لَيْسَ هُوَ فِي دَرَجَةِ الْمُتَوَاتِر لَكِن يَكُون مَعَهُ أُمُور تَرْفَعُهُ إِلى دَرَجَةِ الْقَطْع وَالْيَقِين،
Je vous donne un exemple. Un exemple d’une information rapportée par un grand nombre de personnes. Il n’est pas concevable qu’ils s’entendent sur un mensonge. Que dit-on dit de cette information ? Moutawatir.
Deuxième cas : une information rapportée par trois personnes qui la rapportent d’une même personne, et chacune de ces trois est un imam éminent, qui a un très haut degré dans la science, dans la mémorisation, dans la maîtrise, dans la compréhension, dans l’ascèse. Par exemple d’une même personne trois l’ont rapportée comme Malik, Abou Hanifah et Ach-Chafi^iyy. Malik a dit : Untel m’a dit telle chose. Abou Hanifah a dit le même m’a appris la même chose et Ach-Chafi^iyy a dit Untel m’a rapporté la même chose, est-ce qu’il va rester dans ton cœur un doute sur cette information ? Il n’y a plus de doute. Pourquoi donc ? Parce qu’elle s’est renforcée. Ce n’est pas par le simple nombre de personnes qui rapportent. Mais par quoi est-elle renforcée ? Par le haut degré et l’extrême ascèse et l’extrême maîtrise de ceux qui l’ont rapportée. Ceci est pour rapprocher le sens à l’esprit. Il peut y avoir d’autres choses encore. Même si du point de vue du nombre l’information n’a pas le degré du moutawatir, mais il y a avec ce mode de transmission d’autres choses qui la font s’élever jusqu’au degré de ce qui est catégorique et certain.
الإِمَام أَبُو حَنِيفَة قَال: ((إِذَا كَان الْخَبَر فِي الطَّبَقَة الأُولَى سَمِعَهُ مِنَ الرَّسُول عليه الصلاة والسلام ثَلاَثَة مِنَ الصَّحَابَة، نَقَلُهُ علَى الأَقَلّ، ثمَّ مِنَ التَّابِعِين ثَلاَثَة، ثمَّ مِن ثِقَاةِ أَتْبَاعُ التَّابِعِين ثَلاَثَة على الأَقَلّ، ثمَّ مِن أَتْبَاعِ الأَتْبَاع ثَلاَثَة عَلى الأَقَلّ، قَال: بَعْدَ هَذَا هَكَذَا فِي كُلِّ الطَّبَقَات أَوْ زَادَ على الأَقَلّ بَعْدَ ذلِك، قَال: هَذَا وَلَوْ كَان فِي بَعْضِ طَبَقَات الْعَدَد لَيْسَ إِلى عَدَدِ التَّواتُر لَكِن عُلُوُّ شَأْنِهِم مَعَهَا، قَالَ هَذَا يَرْفَعُ هَذَا الْخَبَر إِلى دَرَجَةِ الْقَطْعِ وَالْيَقِين،)) لِذلِك اعْتَمَدَهُ،
L’Imam Abou Hanifah a dit si l’information dans la première couche a été entendue du Messager par trois compagnons au moins puis par trois successeurs puis par trois au moins parmi ceux qui sont dignes de confiance des successeurs des successeurs puis par au moins trois des successeurs des successeurs des successeurs, après cela si à chaque couche le nombre de ceux qui rapportent cette information a augmenté au-delà de trois, même si dans certaines couches il n’arrive pas jusqu’au degré du tawatour mais s’ils ont un haut degré, cela renforce le degré de fiabilité de l’information jusqu’au niveau de ce qui est catégorique et certain. C’est pour cela que Abou Hanifah a retenu le mach-hour comme preuve dans la croyance.
لِذَلِك إِذَا كَلَّمَكُم إِنْسَان مِنَ الْمُشَبِّهَة فََأَوْرَدَ حَدِيثًا مِنَ الأَحَادِيث الَّتِي هِيَ دُونَ دَرَجَةِ الْمَشْهُور مِن أَحَادِيثِ الآحَاد يُرِيدُ أَن يَسْتَدِلَّ بِهِ على عَقِيدَتِهِ الْفَاسِدَة يَكْفِي أَن تَقُول لَهُ: هَذَا لاَ يُفِيدُ الْقَطْع، هَذَا لاَ يُسْتَدَلُّ بِهِ فِي الْعَقِيدَة، عِنْدَ الإِمَام أَبِي حَنِيفَة وَأَتْبَاعِهِ هَذَا لاَ يُسْتَدَلُّ بِهِ فِي الْعَقِيدَة انْتَهَى، مَا لَهُ كَلاَم، وَالأَحَادِيثَ الَّتِي يَسْتَدِلُّونَ بِهَا أَكْثَرُهَا مَا بَيْنَ مَوْضُوع أَو مُخْتَلَف أَو ضَعِيف أَو صَحِيح لَكِنَّهُ لاَ يَبْلُغُ دَرَجَةَ الشُّهْرة، أَكْثَرُهَا هَكَذَا،
C’est pour cela si quelqu’un parmi les assimilateurs vient vous voir et vous dit tel hadith qui est en-deçà du niveau du mach-hour mais qui reste du niveau du ‘ahad – rapporté par des personnes, des individus – et il veut l’utiliser comme argument pour sa mauvaise croyance, il suffit de lui dire : Cela n’entraîne pas une connaissance catégorique. Cela n’est pas retenu pour preuve dans la croyance. Pour l’Imam Abou Hanifah et ses successeurs, pareil hadith n’est pas retenu comme argument dans la croyance. Il n’a plus rien à dire. Les hadith que les assimilateurs utilisent comme argument la plupart sont soit mawdou^ – monté de toute pièce- ou moukhtalaf -sujet à divergence- ou bien da^if –faible- ou sahih mais il n’atteint pas le degré de mach-hour. La plupart sont de cet ordre.
مَثَلاً إِذَا أَوْرَدَ حَدِيثَ الْجَارِيَة تَقُولُ لَهُ: هَذَا لَيْسَ فِي دَرَجَةِ الْمَشْهُور، مَا بَلَغ دَرَجَةَ الْمَشْهُور، فَلاَ يُحْتَجُّ بِهِ فِي الْعَقِيدَة انْتَهَى،
Ainsi si par exemple il vous donne le hadith de la femme esclave, tu lui dis : « Ce hadith n’a pas atteint le degré du mach-hour, alors il n’y a pas de preuve dans ce hadith au sujet de la croyance.» Terminé.
لَيْسَ حُجَّة فِي الْعَقِيدَة،
Ce n’est pas un argument dans la croyance. Terminé.
فَلَيْسَ لَكَ كَلاَم، مَا عِنْدَكَ حُجَة،
Tu lui dis : « Tu n’as rien à dire, tu n’as pas de preuve ».
ثمَّ الْقُرْآن فِيهِ آيَاتٌ مُطْلَقَة وَآَيَاتٌ مُقَيَّدَة، مَثَلاً مِثَالُ الْمُطْلَق كَأَن أَقُول لَكَ: أَكْرِم بَنِي فُلاَن، أَكْرِم الْقَبِيلَة الفُلاَنِيَّة هَل قُلْتُ الْمُسْلِمِينَ مِنْهُم؟ لاَ، هَلْ قُلْتُ: إِذَا جَاءُوكَ أَكْرِمْهُم؟ لاَ، هَل قُلْتُ: إِذَا ذَهْبَتَ إِلَيْهِم أَكْرِمْهُم ؟ لاَ، هَل قُلْتُ: أَكْرِمْهُمُ الْيَوْم؟ لاَ، هَل قُلْتُ أكْرِمْهُم بَعْدَ غَد؟ لاَ، هَل قُلْتُ: أَكْرِمْهُم بِكَذَا؟ لاَ، هَل قُلْتُ: أَكْرِمْهُم بِمَا شِأْتَ إِلاَّ بِكَذَا؟ لاَ، مِثْلُ هَذِهِ الْعِبَارَة أَكْرِم بَنِي فُلاَن أَكْرِمِ الْقَبِيلَة الْفُلاَنِيَّة، هَذَا يُقَال لَهُ مُطْلَق، مِثَالُهُ فِي الْقُرْآنَ ﴿تَحْرِيرُ رَقَبَة﴾، مَا فِيهِ تَقْيِيد بِالسِّن وَلاَ بِالدِّين وَلاَ بِالْجِنْس، مَا فِيهِ تَقْيِيد بِأَن تَكُونَ رَقَبَة ذَكَر أَوْ أُنْثَى، صَغِير أَو كَبِير، مُؤْمِنَة أَو كَافِرَة، هَذَا يُقَالُ لَهُ مُطْلَق، مِثْلُ هَذَا يُقَالُ لَهُ مُطْلَق،
مُقَابِلُهُ الْمُقَيَّد كَأَن أَقُول لَكَ: أَكْرِم بَنِي فُلاَن الْعُلَمَاء، مَعْنَاهُ أَنَا قَيّدْتُ الإِكْرَام بِمَن؟ بِمَا كَانَ مِنْهُم أَيْش؟ عَالِمًا، أَو أَقُول لَكَ: أَكْرِمْهُم إِن جَاءُوا إِلَيْكَ، فَقَيَّدْتُ الإِكْرَام بِأَيْش؟ بِمَجِيئِهِم إِلَيْكَ، أَو أَقُول: أَكْرِم الْمُسْلِمُين مِنْهُم، مَعْنَاهُ قَيَّدْتُ الإِكْرَام بِمَنْ؟ بِالْمُسْلِمِينَ مِنْهُم، هَذَا يُقَالُ لَهُ أَيْش؟ مُقَيَّد، مِثَالُهُ فِي الْقُرْآن: ﴿تَحْرِيرُ رَقَبَةٍ مُؤْمِنَة﴾، هُنَا قُيِّدَتَ الرَّقَبَة بِأَيْش؟ بِكَوْنِهَا مُؤْمِنَة، هَذَا مِثَالُ الْمُطْلَق وَالْمُقَيَّد،
Par ailleurs, le Qour’an comporte des ‘ayah moutlaqah – dont le jugement, le sens est absolu- et des ‘ayah mouqayyadah – dont le jugement est restreint .
Un exemple de jugement qui est absolu, comme si je te dis : « Honore telle tribu ! »
Est-ce que je t’ai dit : « Honore les musulmans d’entre eux ! » ? Non !
Est-ce que je t’ai dit : « Lorsqu’ils viennent à toi alors honore-les ! » ? Non !
Est-ce que je t’ai dit : « Lorsque tu vas vers eux alors honore-les ! » ? Non !
Est-ce que je t’ai dit : « Honore-les aujourd’hui! » ? Non !
Est-ce que je t’ai dit : « Honore-les après-demain! » ? Non plus !
Est-ce que je t’ai dit : « Honore-les en leur présentant telle chose! » ? Non plus !
Est-ce que je t’ai dit « Honore-les par ce que tu veux ou uniquement par telle chose! » ? Non plus !
Pareille expression : « Honore le clan de Untel, honore telle tribu », cela est appelé moutlaq c’est-à-dire absolu. Un exemple dans le Qour’an, c’est la parole de Allah : (Tahrirou raqabah) ce qui signifie : « Affranchir un esclave ». Il n’y a pas un âge particulier qui soit mentionné pour cet esclave, ni qu’il soit musulman, ni qu’il soit de sexe masculin ou féminin. Il n’y a pas de restriction que ce soit un homme, une femme, petit, grand, croyant, mécréant. Cela s’appelle moutlaq-absolu. Pareil à cela est appelé moutlaq-absolu et son opposé est mouqayyad -ce qui est restreint- comme si je te dis : « Honore les savants du clan de Untel ».
C’est-à-dire que j’ai restreint l’honneur par qui, par quelle caractéristique d’entre eux, le fait qu’ils soient des savants. Ou je te dis : « Honore-les s’ils viennent à toi ». Dans ce deuxième cas, j’ai restreint l’honneur par le fait qu’ils viennent à toi. Ou par le fait que je te dise : « Honore les musulmans d’entre eux ». C’est-à-dire que j’ai restreint l’honneur par les musulmans d’entre les gens. Cela s’appelle mouqayyad –restreint-. Son exemple dans le Qour’an est : (Tahrirou raqabatin mou’minah).
Ici j’ai restreint le fait que cet esclave soit croyant. Ceci est un exemple du moutlaq et du mouqayyad– de l’absolu et du restreint-.
أَحْيَانًا تَكُونُ الآيَة فِي مَوْضِع مُطْلَقَة وَيَكُونُ لَهَا قَيْد ذُكِرَ فِي مَوْضِعٍ آَخَر، فَيُحْمَل إِطْلاَقُ هَذِهِ الآيَة على الْقَيْدِ المَذْكُور فِي مَوْضِعٍ آخَر، قُلْتُ أَحْيَانًا تُذْكَرُ الآيَة فِي الْقُرْآن مُطْلَقَة وَيَكُون لَهَا قَيْد مَذْكُور فِي مَوْضِعٍ آخَر، لَيْسَ فِي نَفْسِ الْمَوْضِع، فَهِيَ فِي الْحَقِيقَة لَهَا قَيْد، لَكِن فِي ذَلِكَ الْمَوْضِع مَا ذُكِرَ الْقَيْد، إِنَّمَا ذُكِرَ أَيْن؟ فِي مَوْضِعٍ آخَر، فَالَّذِي لاَ يَعْلَم وَيُسْرِع إِلى تَفْسِيرِ الْقُرْآن بِرَأْيِهِ لِظَنِّهِ أَنَّهُ يَعْرِفَ بَعْضَ الْعَرَبِيّة، أَو يُرِيدُ كَمَا يُرِيد بَعْض أَهْلِ الْبِدْع أَن يَسْتَنْبِطَ هُوَ الأَحْكَام لاَ أَن يَتْبَعَ الْمُجْتَهِدِين فِي مَا اسْتَنْبَطُوه قَدْ يُطْلِقُ الْحُكُم بِنَاءً عَلى هَذِهِ الآيَة، فَهْمِهِ لِهَّذِهِ الآية وَيَكُونُ جَاهِلاً أَنَّ لَهَا قَيْدًا ذُكِرَ أَيْن؟ فِي مَوْضِعٍ آخَر، لِذَلِك ذَكَرَ الْعُلَمَاء أَنَّ مِن شُرُوطِ الْمُجْتَهِد أَن يَكُونَ عَالِمًا بِأَيْش؟ بِالْمُطْلَق وَالْمُقَيَّد، حَتَّى لاَ يُطْلِقَ فِي مَوْضِعِ التَّقْيِيد وَلاَ يُقَيِّدَ فِي مَوْضِعِ الإِطْلاَق،
Parfois dans certains cas la ‘ayah a une portée absolue –moutlaq– et dans certains cas, il y a une mention dans d’autres contextes, alors ce qui est cité comme étant absolu dans cette ‘ayah est rattaché à une restriction qui est citée ailleurs.
Donc parfois la ‘ayah est citée dans le Qour’an moutlaq -dans l’absolu-. Il se peut aussi qu’elle ait une restriction qui est citée dans un autre passage du Qour’an, et pas dans le même passage. En effet, dans le passage d’origine, la restriction n’a pas été mentionnée. La restriction a été mentionnée dans un autre passage. Celui qui ne sait pas et qui s’empresse d’expliquer le Qour’an suivant son avis, il pense qu’il connaît un peu d’arabe ou comme le font certains mauvais innovateurs, il veut extraire lui-même et déduire lui-même les jugements et pas suivre les savants moujtahid dans ce qu’ils ont déduit comme jugement. Il se peut qu’ils disent que le jugement soit absolu en se basant sur cette ‘ayah, sa compréhension de cette ‘ayah l’amène à cela alors qu’il ignore qu’elle a une restriction qui est citée dans un autre passage !
C’est pour cela que les savants ont dit que parmi les conditions du moujtahid c’est qu’il connaisse ce qu’est le moutlaq -l’absolu- et ce qu’est le mouqayyad -le restreint afin qu’il ne déduise pas un jugement absolu alors qu’il y a restriction et qu’il ne restreigne pas alors qu’il y a un jugement qui a une portée absolue.
كَذَلِكَ فِي الْقُرْآن يُوجَد آيَات عَامَّة وَآيَات َخَاصَّة، في الْقُرْآن يُوجَدُ عَامٌّ وَخاصٌّ، الْعَام مَعْنَاهُ الَّذِي يَعُمّ يَشْمَل، وَالْخَاص بِخِلاَفِهِ، مِثَالُ ذَلِك قَوْلُ اللَّهِ تَبارك وتعالى: ﴿والسَّارِقُ وَالسَّارِقَةُ فاَقْطَعُوا أَيْدِيَهُمَا﴾، مِن حَيْثُ الظَّاهِر هَذِهِ الآيَة عَامَّة، فِي كُلّ سَارِق وَسَارِقَة، أَلَيْسَ كَذَلِكَ؟ الَّذِي لاَ يَعْرِف مَا ذَا يَقُول: كُلّ مَن سَرَق لاَ بُدَّ مِن أَيْش؟ لاَ بُدَّ أَن يُقِيمَ عليهِ الْخَلِيفَة الْحَدّ، بِقطْعِ الْيَد، لَكِن الَّّذِي يَعْرِف، يَعْرِفُ أَنَّ هَذِهِ الآيَة مَخْصُوصَة، بِأَيش مَخْصُوصَة؟ مَخْصُوصَة بِأَن تَكُون السَّرِقَة بِمَا فَوْقَ رُبْعِ دِينَار أَوْ أَكْثَر لأَنَّ الْمَسْرُوق إِذَا كَان قِيمَتُهُ دُونَ رُبْع دِينَار فَلاَ حَدَّ فِيهِ، لاَ قَطْعَ فِيهِ، الَّّذِي لاَ يَعْرِف أَيْش يقُول؟ الآيَة عَامَّة،من أَيْنَ جِئْتَ بِرُبْعِ دِينَار هَذَا، لاَ، بَلْ ذُكِرَ فِي مَوْضِعٍ آخَر، إِمَّا ذُكِرُ فِي الْكِتَاب أَو ذَكَرَهُ رَسُولُ اللَّه صلى الله عليه وسلم، مِثْلُ هَذَا يُقَالُ لَهُ عَامٌّ مَخْصُوص، لَفْظُهُ عَامّ لَكِن هُنَاكَ أَيْش؟ هُنَاكَ مَا يَخُصُّهُ، مِثْلُ قَوْلِ اللَّهِ تبارك وتعالى: ﴿يُوصِيكُمُ اللَّهُ فِي أَوْلاَدِكُم لِلذَّكَرِ مِثْلُ حَظِّ الأُنْثَيَيْن﴾، هَذِِهِ الآيَة عَامَّة، الْوَلَد إِذَا كَان ذَكَرًا وَإِذَا كَانَ أُنْثَى كِلاَهُما يَرِثُ لِلذَّكَرِ ضِعْفَا حَظِّ الأُنْثَى، أليس كذلك؟ الَّّذِي لاَ يَعْرِف يَقُول: إِنَّهُ فِي كُلِّ حَال الأَوْلاَد يَرِثُون، لَكِن أَيش لو كَان الْوَلَدُ كَافِرًا؟ أَيْش لَوْ كَان الْوَلَدُ قَاتِلاً قَتَلَ أَبَاهُ؟ لاَ يَرِث، فَإِذًا هَذِهِ الآيَة مِنَ الْعَام الَّذِي أَيْش الْمَخْصُوص، اللَّفْظُ الْعَام خُصَّ بِشَيْءٍ آخَر يَكُونُ وَرَدَ فِي الشَّرْع، جَاءَ فِي شَرْعِ اللَّهِ تبارك وتعالى، الَّذِي لاَ يَفْهَمُ هَذَا، الَّذِي لاَ يَعْرِفُ هَذَا قَدْ يَسْتَعْجِل إِذَا وَجَدَ لَفْظًا عَامًّا، فَيُعَمِّم على الإِطْلاَق مِن غَيْرِ اسْتِثْنَى فَيَضِلُّ وَيُضِل مِثْل أَيْش؟
Il y a également dans le Qour’an des ‘ayah générales –^amm– et des ‘ayah spécifiques –khass-.
Le général c’est ce qui englobe. Et le spécifique c’est son opposé. Un exemple : la parole de Allah tabaraka wa ta^ala dans le Qour’an : (wa s-sariqou wa s-sariqatou faqta^ou ‘aydiyahouma). Selon l’apparence cette ‘ayah est générale (^amm) « pour chaque voleur et chaque voleuse ». Celui qui ne maîtrise pas la subtilité va dire : « Chaque voleur, le Calife lui applique la peine légale ». Mais celui qui maîtrise sait que cette ‘ayah a une explication spécifique. Le jugement a été spécifié par le fait que la chose qui est volée doit valoir un quart de dinar ou plus [pour que la peine légale puisse être appliquée]. Car si ce qui est volé avait une valeur moindre qu’un quart de dinar, il n’y a pas de peine légale. Celui qui ne sait pas que va t-il dire ? Il va dire la ‘ayah est générale –^amm. Le quart de dinar a été cité dans un autre passage. Soit il a été cité dans le Qour’an, soit c’est le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam qui l’a cité. Un exemple de cela est appelé ^ammoun makhsous. La phrase a une portée générale mais elle est spécifiée par une autre chose. Le terme est général mais il y a ce qui le spécifie. Comme dans la parole de Allah ta^ala : (Yousikoumou l-Lahou fi ‘awladikoum li dh-dhakari mithlou hadh–dhi l-‘ounthayayn).
Cette ‘ayah a une portée générale : l’enfant qu’il soit de sexe masculin ou de sexe féminin, va hériter. Et celui qui est de sexe masculin hérite le double de l’enfant qui est de sexe féminin. Celui qui ne sait pas, va dire que dans tous les cas l’enfant va hériter. Mais que dire alors si l’enfant est mécréant ? Que dire si l’enfant est assassin ? S’il a tué son père, il n’hérite pas. Cette ‘ayah fait partie de ce qui est ^amm –général et qui est spécifié. C’est-à-dire que le terme est général mais le jugement a été spécifié par autre chose qui est parvenu dans la Loi de l’Islam qui est venue dans la Loi de Allah tabaraka wa ta^ala et celui qui ne comprend pas cela, celui qui ne connaît pas, cela il se peut qu’il s’empresse dès qu’il trouve un terme général et qu’il généralise dans l’absolu sans aucune distinction. Il va alors s’égarer et il va égarer d’autres que lui.
إِذَا قَالَ الْوَهَّابِيّ:كُلُّ بِدْعَة ضَلاَلَة وَكُلُّ ضَلاَلَة فِي النَّار، أَيْش تَقُولُون؟ هَذَا مِنَ العَامِّ الْمَخْصُوص، هَذَا مَعْنَاهُ، لَوْ كَانَ لَفْظُهُ عَامًّا إِلاَّ أَنَّهُ جَاءَ فِي الشَّرْع مَا يَخُصُّهُ، فَيَمْنَعُ مِن أَن يَشْمَل كُلَّ بِدْعَة على الإِطْلاَق، لَوْ كَانَ لَفْظُهُ عَامًّا، لَفْظ كُل مِن أَلْفَاظِ الْعُمُوم، قُلْنَا الْعَامّ الَّّذِي يَشْمَل أَفْرَادَ الْجِنْس، فَإِذَا قُلْتُ: كُلُّ بِدْعَة، هَذَا لَفْظُ الْعُمُوم، لَفْظ شُمُول لاَ يَخْتَصّ بِاثْنَيْن أَو ثَلاَثَة أَو أَرْبَعَة، هَذَا اللَّفْظ شُمُول، هَذَا اللَّفْظُ الْعَامّ مَخْصُوص بِأَحَادِيث أُخْرى بِأَشْيَاء أُخْرَى جَاءَت فِي شَرْعِ اللَّهِ تُبَيِّنُ أَنَّهُ لاَ يُرَادُ بِهِ الْكُلّ عَلى الإِطْلاَق، إِنَّمَا يُرَادُ بِهِ قِسْم مِنَ الْبِدْعَة وَهُوَ أَيْش؟ بِدْعَةُ الضَّلاَلَة، هَذَا مِنَ الْعَامِّ الْمَخْصُوص، وَإِن كَان فِي الْحَدِيث، كَلاَمُناَ فِي الْقُرْآن لَكِن نَفْسُ الْحُكُُم،
Si le wahhabite vous dit : (koullou bid^atin dalalah) ou (koullou bid^atin fi n-nar) qu’est-ce que vous lui dites ? Vous lui dites ça c’est un terme général mais qui est spécifié.
Même si le terme est général, il est à savoir qu’il est parvenu dans la Loi ce qui en spécifie la portée et qui empêche que l’expression (koullou bid^atin) soit dans l’absolu. Même si le terme est général. Le terme (koull) fait partie des termes qui ont une portée générale. Le général c’est ce qui englobe tous les individus de l’espèce. Si tu dis (koullou bid^atin) c’est un terme qui est général. Le terme est général, il ne spécifie pas deux ou trois ou quatre.
Or ce terme général est spécifié par d’autres hadith, par d’autres choses qui nous sont parvenues dans la Loi de Allah ta^ala et qui indiquent qu’il n’en est pas visé l’absolue totalité mais il en est visé une partie [de al-bid^ah -l’innovation-]. Il s’agit ici de l’innovation d’égarement. Ce terme également fait partie du ^amm -général makhsous –spécifié-.
Cette explication est valable même si l’exemple concerne un hadith et que nous parlons au sujet du Qour’an. La règle est la même pour le hadith.
إِذَا قَالَ لَكَ شَخْص: الْحَدِيث فِيهِ كُلّ، مَعْنَاهَا يَعْنِي الإِطْلاَق، تَقُولُ لَهُ: كُلّ يَكُونُ مَعْنَاهَا الإِطْلاَق مِن غَيْرِ قَيْد عِنْدَمَا لاَ يُكُونُ هُنَاكَ تَقْيِيد، فَإِن كَانَ هُنَاكَ تَقْيِيد لاَ يُكُونُ مَعْنَاهَا الإِطْلاَق، لُغَةُ الْعَرَب هَكَذَا، إِذَا اسْتَعْمَلْتُ أَنَا عِبَارة إِطْلاَق مِن غَيْرِ قَرِينَة، مِن غَيْرِ شَيْء يُقَيِّدُهَا يَكُون مَعْنَاهَا أَيْش؟ الْكُلّ مِن غَيْرِ اسْتِثْنَاء، أَمَّا إِن كَانَ هُنَاكَ قَرِينَة حَال، قَرِينَة عَقْلِيَّة، أَوْ قَرِينَة قَوْلِيَّة، شَىْء يُقَال فِي الْمَجْلِس عِنْدَ ذَلِكَ لاَ يَكُونُ مَعْنَاهَا الْكُلّ على الإِطْلاَق، إِنَّمَا يَكُونُ مَعْنَاهَا على حَسَبِ الْقَرِينَة الْمَوْجُودَة، عِبَارات شرْع عِبَارَاتُ النَّبِيّ عليه الصلاَة والسلام، عِبَاراتُ شَرْع مَا جَاءَ فِي شَرْع كُلُّهُ كَأَنَّهُ لِلتَّقْرِيب هَذَا كَأَنَّهُ فِي الْمَجْلِس وَاحِد، فَإِذَا جَاءَت عِبَارَةٌ فِي الْمَوْضِع مُطْلَقَة أَوْ فِي الآخَر فِيهَا قَيْد يُحْمَلُ الْمُطْلَق على أَيْش؟ على الْمُقَيَّد يَعْنِي مِنَ الأَوَّل يَكُون عِنْدَمَا قَالَ الرَّسُولُ عَليه الصلاةُ وَالسلام تِلْكَ الْعِبَارَة أَرَادَهَا أَيْش؟ مُقَيَّدَةً، أَرَادَهَا عَلى حَسَبِ الْقَيْد الْوَارِد فِي شَرْعِ اللَّهِ تبارك وتعالى، لَيْسَ الْمَعْنَى أَنَّ الرَّسُول عليه الصلاة والسلام أَرَادَهَا مُطْلَقَةً مِن غَيْرِ قَيْد ثمَّ بَعْدَ ذَلِك ذَكَرَ قَيْدًا إِنَّمَا مِن َالأَوَّل مُرَادُهُ عِنْدَمَا ذَكَرَهَا مَعَ مُرَاعَاة الْقَيْد الَّذِي فِيهَا،
Si quelqu’un dit te dit : (Dans le hadith il y a le mot koull, ce terme est clair, il signifie dans l’absolue totalité), tu lui réponds : « Koull peut avoir le sens de la globalité sans aucune restriction dans le cas où il n’y a pas de restriction. Mais s’il y a une restriction, le mot koull ne veut pas dire l’absolue totalité ». C’est la règle dans la langue arabe. Si j’utilise un terme qui a une portée absolue, sans rien dans le contexte qui le restreint, quel sera son sens ? Ce sera l’absolue totalité sans exception. Mais s’il y a une restriction dans le contexte ou une restriction par la raison ou une restriction par la parole, quelque chose qui est dit dans l’assemblée de sorte que le mot koull ne vient pas dans l’absolu, dans tous ces cas ce ne sera pas dans l’absolu mais selon la restriction qui est parvenue dans le contexte.
Les expressions dans la Loi, les expressions du Prophète ^alayhi s–salatou wa s-salam– , c’est ce qui est venu dans la Loi toute entière et pas uniquement dans certains passages et pas dans d’autres. Il y a une cohérence globale à prendre en considération. Pour donner un exemple, si dans une même assemblée, il y a une expression qui dans un sens a une portée absolue et dans un autre il y a une restriction, alors le sens qui a une portée absolue est expliqué par ce qui est restreint. Donc dès le départ, lorsque le Messager ^alayhi s–salatou wa s-salam a dit cette expression, il a visé la restriction. Il a visé la restriction qui est parvenue dans la Loi de Allah tabaraka wa ta^ala. Cela ne veut pas dire que le Messager ^alayhi s–salatou wa s-salam a visé un sens global sans aucune restriction et que par la suite il a cité une restriction. Mais dés le départ, lorsqu’il l’avait citée, il avait visé une restriction.
اللَّهُ خَالِقُ كُلِّ شَىْء، يُعْلَم أَنَّ ذَاتَ اللَّه غَيْر المُرَاد هُنَا بِقَوْلِهِ شَىْء، مَخْصُوصَة بِحُكْمِ الْعَقْل،
(Allahou khaliqou koulli chay’) on comprend de là que l’Être-même de Allah n’est pas visé par le mot chay’. Ici, c’est une spécification par le jugement de la raison. Dans la parole : « Allah est le Créateur de toute chose », il est clair par la raison que « chose » ici n’englobe pas Allah.
وَهُوَ بِكُلِّ شَىْءٍ عَلِيم ، مَعْنَاهُ اللَّهُ تعالى يَعْلَمُ كُلَّ شْىء بِلاَ اسْتِثْنَاء،
Alors que (wa houwa bikoulli chay’in ^Alim) cela veut dire que Allah ta^ala sait tout sans exception.
لَيْسَ شَرْطًا أَن يَكُونَ الْمُخَصِّصُ ,الْقَرِينَة المُخَصِّصَ النَّقْلِيَّة، يَعْنِي الْحَدِيث أَوِ الآيَة، لَيْسَ شَرْطًا أَن تَكُونَ الآيَة مُخَصِّصَة نَزَلَت فِي نَفْسِ الْمَجْلِس أَن يَكُونَ حَدِيث الْمُخَصِّص قَد قِيلَ فِي نَفْسِ الْمَجْلِس، لَيْسَ شَرْطًا،
Ce n’est pas une condition que ce qui spécifie et qui est transmis, c’est-à-dire le hadith ou la ‘ayah, ait été descendue par révélation dans la même assemblée. Ce n’est pas une condition non plus que le hadith qui spécifie ait été dit dans la même assemblée. Ce n’est pas une condition.
بِهَذَا الشَّىْء يَفْتَرِقُ الرَّسُولُ عليه الصلاة والسلام عَنَّا، أَنَا لَيْسَ لِي أَن أُطْلِقِ الْكَلاَم أَن أُطْلِقِ الْعِبَارَة ثمَّ أَقُول أَنَا فِي قَلْبِي أَن أُقَيَّد بَعْدَ ذَلِك، إِذَا رَاجَعَنِي وَاحِد فَقَالَ لِي: إِطْلاَقُكَ لِلْعِبَارَة غَلَط لاَ بُدَّ مِن فِيَهَا قَيْد، أَقُول: أَنَا بَعْدَ هَذَا أُقَيَّد، لأَنَّ أَنَا أَقْوَالِي لَيْسَت حُجَّة، فِي لُغَةِ الْعَرَب إِذَا أَطْلَقْتُ مِنْ غَيْرِ قَرِينَة تَقْيِيد تُحْمَلُ أَقْوَالِي على الإِطْلاَق، هَكَذَا، أَمَّا الرَّسُولُ عليه الصلاة والسلام فَأَقْوَالُهُ وَأَفْعَالُهُ حُجَج، لاَ يَجُوزُ لَنَا أَن نَقُول: أَنَا آخُذُ بِهَذَا الْقَوْل مِن أَقْوَالِهِ وَأَرُدّ الْقَوْلِ الآخَر، وَلاَ أَن أَقُول: أَنَا آخُذُ بِالْقَوْلِ الآخَر وَأَرُدّ هَذَا، بَل يَلْزَمُنِي أَن آخُذَ وَأُصَدِّق بِهَذَا وَبِهَذَا، فَلاَ بُدَّ فِي حَقِّهِ عليه الصلاة والسلام مِنَ الْجَمْعِ بَيْنَ أَقْوَالِهِ، إِذَا كَانَ أَحَدُهَا مُطْلَقًا وَالآخَر مُقَيَّدًا، إِذَا كَانَ أَحَدُهَا عَامًّا وَالآخَر خَاصًّا لاَ بُدّ مِن َالْجَمْعِ بَيْنَهَا، حَتَّى لاَ يُرَدّ هَذَا وَلاَ يُرَدّ هَذَا، هَذَا الْحُكُم يَنْطَبِق على نَبِيِّ اللَّهِ عليه الصلاة والسلام، لَيْش؟ لأنَّ مَعْرُوف أَنَّهُ رَسُولُ اللَّه إِذًا لاَ بُدَّ مِنَ الإِيمَان مَعْنَى كَوْنِهِ رَسُولُ اللَّه أنَّهُ يَلْزَمُنَا أَن نَأْخُذَ بِأَيْش؟ بِكُلِّ أَقْوَالِهِ عليه الصلاة والسلام، فَلاَ بُدَّ أَن يُرَدَّ بَعْضُهَا إِلى بَعْض، أَمَّا نَحْنُ لَسْنَا كَذَلِك، فَعلى حَسَب لُغَةِ الْعَرَب لاَ يُقْبَل مِنِّي أَن أُطْلِق ثمَّ أَقُول أَنَا أَيْش مُرَادِي التَّقْيِيد، وَاضِح، أَنَا مُرَادِي التَّقْييِد، أَلَيْسَ أَحْيَانًا يُطْلِقِ الإِنْسَان عِبَارَة فَيَكُونُ إِطْلاَقُهُ فَاسِدًا، فَيَقُول: بَسْ أَنَا لاَ أُرِيدُ ذَلِك، فَيُقَال لَهُ: وَلَوْ كُنْتَ لاَ تُرِيد، تَعْرِفُ الْمَعْنَى، فَكَلاَمُكَ فِيهِ شُمُول، فَيُحْكَمُ عَلَيْك بِحَسَبِ الْمَعْنَى، لَيْسَ لَهُ أَن يَقُول: كَيْفَ فيِ الْحَدِيث أَوِ الْقُرْآن يُوجَد آيَات فِِيهَا عُمُوم وَخُصَّت بِآيَات أَوِ الْحَدِيث أُخْرَى، تَقُول لَهُ: لأَنَّ ذَاكَ رَسُولُ اللَّه عليه الصلاة والسلام، كَوْنُهُ رَسُولُ اللَّه مَعْنَاهُ أَنَّهُ يَلْزَمُنَا أَيش؟ الأَخْذُ بِمَجْمُوعِ أَقْوَالِهِ، هَذَا دَلَّ، فَهَذَا مُتَوَافِق مَعَ حُكْمِ الشّرْع وَمَعَ لُغَةِ الْعَرَب، أَمَّا َأنْتَ ادِّعَاؤُكَ التَّخْصِيص لاَ يَتَوَافَقُ مَعَ اللُّغَة، أَنْتَ تَعْرِفُ الْمَعْنَى فِي اللُّغَة، وَقُلْتَ هَذَا بِإِرَادَتِكَ، فَادِّعَاؤُكَ أَنَّكَ تُرِيدُ الْخُصُوص لاَ يَنْفَعُكَ فِي دَفْعِ الْحُكْمِ عَنْكَ إِنَّمَا يُحْكَمُ عَلَيْك على حَسَبِ الْعِبَارَة، نَحْنُ لَيْسَ حُكْمُنَا كَحُكْمِ رَسُولِ اللَّه صلى اللَّه عليه وسلم فِي هَذَا، وَاضِح، لأَجْلِ ذَلِك الأَشْيَاء جَاءت فِي شَرْعِ اللَّهِ تعالى مِن َ الْمُتَشَابِهَة نُؤْمِنُ بِهَا وَنُصَدِّقُ بِهَا، وَلَيْسَ مَعْنَى هَذَا أَنَّهُ يَجُوزُ لَنَا أَن نَتَكَلَّم بِأَشْيَاء مَا وَرَدَت فِي الشَّرع تَكُونُ مِثَلَ ذَلِك، ثمَّ نَقُول: كَمَا وَرَدَ فِي الشَّرْع أَنَا أَقُول هَاكَ على الإِطْلاَق، لاَ، لِذَلِك وَرَدَت أَشْيَاء مُطْلَقَة فِي الشَّرْع وَلَهَا التَّقْيِيد فِي مَوْضِعٍ آَخَر وَلَيْسَ مَعْنَى هَذَا أَنَّهُ يَجُوزُ لَنَا أَن نَقُولَ هَكَذَا، وَاضِح، لأَنَّ حُكْمَ رَسُولِ اللَّهِ صَلى اللَّه عليه وسلم لَيْسَ كَحُكْمِ أَحَدِنَا فِي هَذَا لأَنَّه هُوَ رَسُولُ اللَّه، مَعْنَى رَسُولُ اللَّه أَنّكَ عَلَيْكَ أَن تَأْخَذَ كَلَّ أَقْوَالِهِ، لأَنَّ كُلَّهَا حُجَّة، فَتَبْنِي بَعْضَهَا عَلى بَعْض، هَذَا مَعْنَاهُ، أَمَّا أَنَا وَأَنْتَ لاَ قَوْلِي وَلاَ قَوْلُكَ حُجَّة، لاَ أَنَا مَعْصُوم، وَلاَ أَنْتَ مَعْصُوم، لِذَلِكَ لاَ يُقْبَل مِن وَاحِدٍ مِنَّا أَن يَقُولَ كَلاَمًا عَامًّا يَعْرِِفُ مَعْنَى أَنَّهُ عَامٍّ مِن غَيْرِ قَرِِينَة التَّخْصِيص ثمَّ يَقُول مُرَادِي التَّخْصِيص، هَذَا لاَ يَنْطَبِق مَعَ لُغَةِ الْعَرَب، لاَ يَتَوَافَق مَعَ لُغَةِ الَْعَرَب، عِنْدَ الْعَرَب الْكَلِمَة الْعَامَّة تُحَْمَلُ عَلى ظَاهِرِهَا الَّذِي هُوَ الْعُمُوم إِلاَّ إِن كَانَ مَعَهَا قَرِينَة حَالِيَّة أَو عَقْلِيَّة أَوْ نَقْلِيَّة، إِلاَّ إِنْ كَانَ قَرِينَة تُخَصِّصُهَا، هَكذَا لُغَةُ الْعَرَب، هَكَذَا كَلاَمُ الْعَرَب،
Le Messager ^alayhi s–salatou wa s-salam se distingue de nous au moins par cela.
Nous n’avons pas à utiliser une parole globale puis de dire : « Mais moi dans mon cœur je voulais restreindre par la suite! » Si quelqu’un me remet en place et me dit : « Mais ton expression est générale, C’est faux de parler ainsi. Il faut nécessairement une restriction », je n’ai pas à lui dire : « Oui, mais moi je vais restreindre par la suite ». Parce que mes paroles à moi ne constituent pas un argument. Dans la langue arabe, si je vise des propos qui ne sont pas absolus, je n’ai pas a les dire sans restriction qui atténuerait la portée de mes propos [c’est-à-dire que si je veux spécifier je dois spécifier dans mes paroles aussi]. Alors que le messager ^alayhi s–salatou wa s-salam ses paroles, ses actes constituent des arguments.
Il ne nous est pas permis de dire « Moi je prends cette parole-ci et je ne prends pas cette autre parole du Prophète » ni de dire « Moi je prends cette deuxième parole et je rejette la première ». Il nous faut prendre et croire en la véracité des deux. Donc nécessairement au sujet du Prophète ^alayhi s–salatou wa s-salam il faut concilier ses paroles. Si une de ses paroles a un sens absolu, et que l’autre a un sens restreint, si l’une est générale et l’autre est spécifique, il est indispensable de concilier entre les deux afin de ne pas rejeter l’une ou l’autre. Ce jugement s’applique au Prophète de Allah ^alayhi s–salatou wa s-salam. Pourquoi ?
Parce que c’est connu que le Messager de Allah est un envoyé de Dieu et que nécessairement, il est indispensable de croire à toute ses paroles ^alayhi s–salatou wa s-salam.
Donc il est indispensable d’expliquer les paroles du Prophète les unes par les autres. Alors que nous nous ne sommes pas ainsi. Dans la langue arabe, il n’est pas acceptable de ma part que j’utilise une expression dans l’absolu puis que je dise : « Moi ce que je visais c’est la restriction ».
N’est-ce pas que l’un d’entre nous utilise une expression dans l’absolu et cette utilisation est mauvaise. Et ils disent : « Mais moi je ne voulais pas cela ».
Il lui est dit : « Mais même si tu ne voulais pas cela, tu comprends le sens, ta parole comprend la globalité. Alors ton jugement sera selon la signification ».
Il n’aura pas à dire : « Comment dans le hadith et dans le Qour’an il y a des ‘ayah qui ont un sens général et d’autres spécifiques, que l’on interprète par d’autres ‘ayah ou d’autres hadith ? »
Tu dis : « Parce que cela c’est la parole du Prophète ^alayhi s–salatou wa s-salam ». Le fait qu’il soit le Messager de Allah veut dire que nous devons prendre la totalité de ses paroles. Et ceci est conforme avec le jugement de la Loi et avec la langue arabe. Mais ta prétention de spécifier n’est pas conforme avec la langue. Tu comprends le sens dans la langue et tu as dit cela par ta volonté. Et prétendre que tu veux spécifier ne t’est pas utile pour que le jugement ne te soit pas appliqué. Mais tu seras jugé selon l’expression. Nous, notre jugement n’est pas comme le jugement du Messager de Allah ^alayhi s–salatou wa s-salam à ce sujet. C’est pour cela que les choses qui sont venues dans la Loi de Allah ta^ala qui font partie du moutachabih – du non explicite, nous y croyons fermement et nous croyons en leur véracité. Et cela ne veut pas dire qu’il nous est permis de dire des paroles qui ne sont pas parvenues dans la Loi, qui seraient comme le moutachabih, ni que nous disons : « Oui comme c’est venu dans la Loi, moi je dis la même chose dans l’absolu ». Non !
C’est pour cela qu’il y a certaines choses qui sont parvenues dans l’absolu dans la Loi et qui ont une restriction dans d’autres passages, et cela ne veut pas dire qu’il nous est permis à nous de dire cela car le jugement du Messager de Allah ^alayhi s–salatou wa s-salam n’est pas comme le jugement de l’un d’entre nous à ce sujet. Parce que lui il est envoyé de Dieu et la signification de Messager de Allah, c’est que tu dois prendre toutes ses paroles. Toutes ses paroles constituent un argument. Elles sont expliquées les unes par les autres et elles sont conciliées les unes avec les autres. C’est cela la signification. Quand à toi et moi, ni ta parole ni ma parole ne constituent un argument.
Ni moi je suis préservé, ni toi tu n’es préservé. C’est pour cela, il n’est pas accepté de l’un d’entre nous qu’il dise une parole qui a une portée générale dont on comprend le sens qu’il a une portée générale sans qu’il y ait rien qui le restreigne, puis qu’il dise : « Mais moi je visais la restriction, la spécification. » Cela n’est pas conforme avec la langue arabe. Pour les Arabes, pour la parole générale, elle est expliquée selon son sens apparent, qui est la généralité. Sauf s’il y a quelque chose dans le contexte, soit dans la situation, soit par la raison, soit par ce qui est transmis, sauf s’il y a quelque chose qui la spécifie. C’est ainsi qu’est la langue arabe et que sont les paroles des Arabes.
مَن يَذْكُر لِي مِثَالاً كُلُّكُم يَعْرِفُهُ عَنِ الْمُطْلَق وَالْمُقَيَّد وَأَنَّهُ لاَ يُقْبَل تَقْيِيدُهُ؟ إِمَّا مِثَالا مَذْكُر فِي الْمُخْتَصر وَمِثَالا مَذْكُر فِي الصِّرَاط،
Qui nous donne des exemples que vous connaissez tous, au sujet de l’absolu et du restreint et dont la restriction n’est pas acceptée ? Soit dans le Moukhtasar, soit dans le Sirat.
فِي الْمُخَتَصَر الَّذِي يَقُول: لَعْنَةُ اللَّهِ على كُلِّ عَالِم، يُحْكَمُ عَلَيْهِ بِأَيْش؟ بِالْكُفُر لأَنَّ كَلاَمَهُ يَقْتَضِي أَيْش؟ الْعُمُوم الشُّمُول، لَوْ قَالَ قَصْدِي كَذَا وَكَذَا إِلاَّ إِذَا كَانَ هُنَاك أَيْش؟ قَرِينَة تَدُلُّ عَلى التَّخْصِيص،
Dans le Moukhtasar, celui qui dit : (la^natou l-Lahi ^ala koulli ^alim) quel est son jugement ? Il est jugé mécréant car sa parole implique la globalité, la généralité. Même s’il dit : « Moi je visais telle et telle chose.»
Sauf s’il y a quelque chose dans le contexte qui implique la spécification.
مِثَال آَخَر فِي الصِّرَاط الَّذِي يَقُول: الْعَرَب جَرَب، يُحْكَمُ عَلَيْهِ بِأَيْش؟ بِالْكُفُر لأَنَّهُ أَطْلَق، كَلاَمُهُ فِيهِ أَيش؟ عُمُوم، إِلاَّ إِن كَانَ هُنَاكَ قَرِينَة تَدُلُّ على التَّخْصِيص، أَمَّا لاَ يُقْبَل إِن يَقُول: أَنَا الْقَصْدِ لَيْسَ كُلّ مُجَرَّد ذَلِكَ، لأَنَّهُ يَعْرِف مَعْنَى هَذِهِ الْكَلِمَة فِي اللُّغَة، بَعْدَ ذَلِك إِذَا قَالَ لَكَ: أَنَا مَا قَصَدْتُ هَذَا الْمَعْنَى الَّذِي يَشْمَل الْكُلّ إِلى آخِرِهِ، لاَ يُقْبَلُ مِنْهُ، لأَنَّهُ يَعْرِف وَلَم يُكُن هُنَاكَ قَرِينَة تَدُلُّ عَلى التَّخْصِيص، وَلِذَلِك بِالْمِثَالِ الأَوَّل مَذْكُور فِي الْمُخْتَصَر، إِذَا قَال: كَيْفَ، أَلَيْسَ جَاءَ فِي الْحَدِيث كُلُّ بِدْعَةٍ ضَلاَلَة، ثمَّ لَم يُرَد بِهَا الإِطْلاَق، أُرِيدَ بِهَا التَّخْصِيص، وَأَنَا أَقُول على كُلّ عَالِم وَلاَ أُرِيدُ الإِطْلاَق، أُرِيدُ التَّخْصِيص، يُقَالُ لَهُ: أَنْتَ لَسْتَ كَرَسُولِ اللَّهِ صلى اللَّه عليه وسلَّم، بِحَسَبِ لُغَةِ الْعَرَب أَقْوَالُكَ تُحْمَلُ على مَا تَقُولُهُ، أَمَّا الرَّسُولُ عليه الصلاةُ وَالسلام كَوْنُهُ رَسُولُ اللَّه يَدُلُّ على أَنَّ أَقْوَالَهُ يُبْنَِي بَعْضُهَا على بَعْض وَأَنْتَ لَسْتَ كَذَلِك، هَكَذَا يُرَدُّ عَلَيْهِ، إِذَا أَرَادَ أَن يُعَانِد،
Un autre exemple dans le Sirat : Celui qui dit : (Al-^arab jarab). Quel est son jugement ?
Il est jugé mécréant car il aura dit cette parole dans l’absolu.
Qu’est ce qu’il y a dans sa parole : une généralisation. Sauf s’il y a dans le contexte quelque chose qui indique la spécification. Mais ce qui n’est pas accepté c’est qu’il dise : « Mais moi je ne visais pas tous. » Parce qu’il comprend le sens de cette parole dans la langue. Après cela s’il te dit : « Mais moi je n’ai pas visé ce sens-là qui est la généralité de tous. Cette parole n’est pas acceptée de lui parce qu’il comprend et il sait et qu’il n’y a rien dans le contexte qui indique la spécification. C’est pour cela avec le premier exemple cité dans le Moukhtasar si quelqu’un vient et dit : « Mais comment ? N’est-ce pas qu’il est venu dans le hadith : (Koullou bid^atin dalalah) et il n’a pas visé le sens absolu, il a visé la spécification et moi aussi au sujet de tout savant je dis : (la^natou lLahi ^ala koulli ^alim) et je ne vise pas l’absolue totalité des savants, je vise la spécificité ». Il lui est dit : « Toi tu n’es pas comme le Messager de Allah salla lLahou ^alayhi wa sallam. Dans la langue arabe tes paroles sont expliquées selon ce que tu dis. Quant au Messager de Allah salla lLahou ^alayhi wa sallam, le fait qu’il soit Messager de Allah indique que ses paroles doivent être expliquées et conciliées les unes avec les autres.
Et toi tu n’es pas ainsi. » C’est ainsi qu’on lui réplique.
إِذَا كَان هُنَاكَ قَرِينَة تَدُلُّ عَلى ذَلِك يُقْبَل وَإِلاَّ لاَ يَقْبَل،
S’il y a une preuve dans le contexte c’est accepté de sa part. S’il n’y a pas de preuve dans le contexte, ce n’est pas accepté.
بِسمِ اللهِ الرَّحمَنِ الرَّحيم
فِي الْحِصَّةِ الْمَاضِيَة تَكَلَّمْنَا عَنِ الْمُطْلَق وَالْمُقَيَّد، وَالْعَامّ وَالْخَاص، وَقُلْنَا إِنَّ الْعَام إِنَّ مَن تَكَلَّمَ بلَفْظٍ عَام يُحْمَلُ لَفْظُهُ على الْعُمُوم، فِي لُغَةِ الْعَرَب يُحْمَلُ كَلاَمُهُ على الْعُمُوم إِلاَّ إِن كَانَ هُنَاك مَا يُخَصِّصُهُ، كَذَلِك فِي لُغَةِ الْعَرَب وَفِي مَا يَتَعَلَّق أَيْضًا بِأُمُورِ الشَّرْع هُنَاكَ مَا يُقَالُ لَهُ مَا يُسَمَّى الْحَقِيقَة وَمَا يُسَمَّى الْمَجَاز، أَيْضًا الْمُتَكَلِّم يُحْمَلُ كَلاَمُهُ على الْحَقِيقَة إِلاَّ إِذَا كَانَ هُنَاكَ قَرِينَة تَدُلُّ على أَنَّهُ يُرِيدُ الْمَجَاز، الْكَلاَم يُحْمَلُ عَلى الْحَقِيقَة إِلاَّ إِن كَانَ هُنَاكَ قَرِينَة تَدُلُّ عَلى الْمَجَاز،
La louange est à Allah le Seigneur des mondes et que Allah élève davantage le rang de notre maître Mouhammad et qu’Il préserve sa communauté de ce qu’il craint pour elle. Nous demandons à Allah ta^ala qu’Il nous accorde à tous dans nos actes la sincérité par recherche uniquement de l’agrément de Allah, amin. Nous avons parlé dans le cours précédent de al-moutlaq et al-mouqayyad (ce qui est sans restriction et avec restriction), al-^amm et al-khass (ce qui est général et ce qui est spécifié). Nous avons dit que celui qui a prononcé une parole qui est générale, sa parole porte le jugement de la généralité à l’exception de ce qu’il a prononcé de manière spécifique. Donc s’il a dit une parole qui spécifie, sa parole n’est pas jugée comme étant générale. Cette spécificité peut être par la parole ou par autre chose. Dans la langue arabe, il y a ce qui est appelé al-haqiqah (sens propre) et il y a ce qui est appelé al-majaz (sens figuré).
La parole de celui qui parle est expliquée au sens propre, sauf s’il y a quelque chose dans le contexte qui indique qu’il vise un sens figuré. Donc la parole est à priori expliquée par al-haqiqah –au sens propre sauf s’il y a quelque chose dans le contexte qui indique le sens figuré-al majaz.
عِنْدَمَا تُذْكَرُ كَلِمَة مُعَيَّنَة، هَذِهِ الْكَلِمَة عِنْدَ الْمُتَخَاطِبِين عِنْدَ الَّذِين تُذْكَر أَمَامَهُم، عِنْدَ الَّذِينَ يَسْتَعْمِلُونَهَا تُذْكَر أَمَامَهُم، هَذِهِ الْكَلِمَة يَكُونُ لَهَا مَعْنَى يَتَبَادَر إِلى الذِّهْن عِنْدَهُم، يَكُون هُوَ أَوَّل مَعْنَى يَخْطُرُ إِلى الذِّهْن عِنْدَهُم عِنْدَ سَمَاعِ هَذِهِ الْكَلِمَة، هَذَا الْمَعْنَى اسْتِعْمَالُ الْكَلِمَة بِقَصْدِ هَذَا الْمَعْنَى الَّّذِي هُوَ أَوَّلُ مَا يَتَبَادَر إِلى الذِّهْن عِنْدَ اسْتِعْمَالِهَا هَذَا يُقَالُ لَهُ حَقِيقَة، اسْتِعْمَالُهَا فِي مَعْنًا آخَر بِحَيْثُ يَكُونُ هَذَا الاِسْتِعْمَال مَقْبُولاً، استِعْمَالُهَا فِي مَعْنًا آخَر لِقَرِينَة غَيْرِ الْمَعْنَى الْمُتَبَادِر عِنْدَ الْمُتَخَاطِبِين يُقَالُ لَهُ مَجَاز، الأَوَّل تَعْرِيفُ الْحَقِيقَة وَالثَّانِي تَعْرِيفُ الْمَجَاز، مَثَلاُ تَقُول: أَسَد، أَوَّل مَا يَتَبَادَر إِلى الذِِّهْن عِنْدَ سَمَاعِ كَلِمَة الأَسَد هو الحيوان الْمُفْتَرِس الْمَعْرُوف، اسْتِعْمَالُ كَلِمَةِ أَسَد فِي هَذَا الْمَعْنَى حَقِيقَة، الَّذِي يَسْتِعْمِلُهَا مُرِيدًا هَذِهِ الْمَعْنَى حَقِيقَة، أَمَّا إِذَا قُلْتَ: زَيْدٌ أَسَد، فَهُنَا اسْتَعْمَلْتَ كَلِمَة أَسَد بِمَعْنَى الْقَوِيِّ الشُّجَاع، يُوجَد قَرِينَة تَدُلُّ عَلى أَنَّ هَذَا هُوَ مَا تَقْصِدُهُ، أَيْشِ الْقَرِينَة؟ زَيْد، وَمَعْرُوف أَنَّهُ إنْسَان لَيْسَ بَهِيمَة، فَإِذًا إِذَا قُلْتَ: زَيْدٌ أَسَد، وَأَرَدْتَ الْقَوِيَّ الشُّجَاع هُنَا اسْتَعْمَلْتَ كَلِمَة أَسَد فِي غَيْرِ الْمَعْنَى الْمُتَبَادِر إِلى ذِهْن، هَذا يُقَال لَهُ مَجَاز، هَذَا هُوَ الْفَرْق بَيْنَ الْحَقِيقَة وَالْمَجَاز، الْكَلاَم عِنْدَ الْعَرَب يُحْمَلُ على حَقِيقَتِهِ إِلاَّ إِذَا قَامَت قَرِينَة تَدُلُّ عَلى الْمَجَاز، إِن لَم يَكُن قَرِينَة تَدُلُّ عَلى الْمَجَاز فَيُرَادُ بِهِ أَيْش؟ يُحْمَلُ مَعْنَاهُ على الْحَقِيقَة،
Quand une parole est citée, cette parole chez les gens devant lesquels elle est citée, selon ceux qui l’utilisent, cette parole il se peut qu’elle ait un sens qui vienne à l’esprit. C’est le premier sens qui leur vient à l’esprit. Quand ils entendent cette parole, lorsqu’elle est utilisée, c’est ce sens-là qui dés le départ arrive à l’esprit. On dit que ce sens-là c’est le sens propre –al-haqiqah.
L’utiliser dans un autre sens qui soit acceptable, lorsqu’il y a quelque chose dans le contexte qui désigne un autre sens que le sens qui vient communément à l’esprit, cet autre sens est appelé : sens figuré –al-majaz.
Donc le premier c’est al-haqiqah – le sens propre et le deuxième c’est al-majaz – le sens figuré.
Par exemple tu dis : « un lion ». Dés que tu entends ce mot, le premier sens qui vient à l’esprit, c’est l’animal sauvage qui est connu. Le mot lion, dans ce sens-là, est un sens propre.
Celui qui l’utilise en visant ce sens c’est un sens propre.
Mais si toi tu dis : « Zayd asad ! » Ici tu as utilisé le mot « asad »- lion, dans le sens fort et courageux. Il y a un contexte qui indique cela, c’est ce que tu vises. Quelle est la restriction dans le contexte ? C’est le mot « Zayd » qui est un homme. Or il est connu que c’est un homme et donc pas un animal. Si tu dis « Zayd asad » et que tu vises que Zayd est un homme fort et courageux, tu auras utilisé le mot asad dans autre que le sens qui vient communément à l’esprit. Cela s’appelle al-majaz– sens figuré. C’est cela la différence entre al-haqiqah – le sens propre et al-majaz-le sens figuré.
La parole chez les Arabes est expliquée dans le sens propre sauf s’il y a quelque chose dans le contexte qui indique le sens figuré-al-majaz.
Mais s’il n’y rien qui indique al-majaz– le sens figuré, ce qui est visé alors, c’est le sens propre-al-haqiqah.
وَلاَ يُفَسَّرُ الْقُرْآن وَلاَ الْحَدِيث إِلاَّ عَلى وَفْقِ هَذِهِ الْقَاعِدَة، أَنَّ اللَّفْظَ يُحْمَلُ على الْحَقِيقَة إِلاَّ لِدَلِيل، إِلاَّ لِقَرِينَة،
Le Qour’an et le hadith ne sont expliqués que conformément à cette règle : « Le terme est expliqué selon le sens propre sauf s’il y a un argument qui fait détourner de ce sens propre. »
لأَنَّ الْقُرْآن نَزَلَ على حَسَبِ لُغَةِ الْعَرَب، على حَسَبِ مَا يَتَكَلَّمُ بِهِ الْعَرَب، وَلأَنَّ الرَّسُولَ عليه الصلاة والسلام جَاءَ بِمَا جَاءَ بِهِ مِن أُمُورِ الشَّرْع أَيْضًا على حَسَبِ مَا تَتَخَاطَبُ بِهِ الْعَرَب، اللَّه أَخْبَرَنَا فِي الْقُرْآن بِذَلِك، بِأَنَّ الْقُرْآن نُزِّلَ عَلى حَسَبِ لُغَةِ الْعَرَب، مَا تَتَخَاطَبُ بِهِ الْعَرَب وَأَنَّ النَّبِيَّ عليه الصلاة والسلام جَاءَ بِالأَحْكَام على حَسَبِ مَا تَتَخَاطَبُ بِهِ الْعَرَب، أَي الْعَرَب فِي زَمَنِهِ صلى اللَّه عليه وسلم عَلى حَسَبِ لُغَتِهِم الأََصْلِيَّة، لَيْسَ عَلى حَسَب كَلاَمِهِمِ الْمُعْوَجّ الآَن، إِنَّمَا على حَسَبِ اللُّغَةِ الأَصْلِيَّة، فَبِمَا أَنَّ اللَّهَ أَخْبَرَ فِي الْقُرْآن بِذَلِك لَم يَجُز أَن يُفَسَّرَ كِتَابُ اللَّه وَلاَ أَن يُفَسَّرَ حَدِيثُ رَسُولِ اللَّه صلى اللَّه عليه وسلم بِمَا يُعَارِضُ ذَلِك، بِمَا يُخَالِفُ ذَلِك، لِذَلِكَ قَالَ الْعُلَمَاء، الْكَلاَم فِي لُغَةِ الْعَرَب مَا جَاءَ فِي الْقُرْآن وَالْحَدِيث مَا جَاءَ فِي الشَّرْع يُحْمَلُ عَلى الْحَقِيقَة إِلاَّ إِذَا قَامَ دَلِيلٌ لِيُحْمَلَ عَلى خِلاَفِ ذَلِك, وَإِلاَّ لَوْ لاَ هَذَا لَصَارَ الدِّينُ مَلْعَبَة، لَصَارَتِ الأَحْكَام مَلْعَبَة، كُلّ وَاحِد يَقُول: لاَ هَذَا يُرَاد بِهِ كَذَا على حَسَب مَا يَخْطُرُ بِبَالِِهِ مِن أَنْوَاعِ التَّأْوِيل، وَهَذَا لاَ يُقْبَل، الْكَلاَم لاَ يُحْمَلُ على غَيْرِ الْمَعْنَى الْحَقِيقِي لاَ يُحْمَلُ على الْمَجَاز، لاَ يُؤَوَّل إِلاَّ بِدَلِيل، مِن غَيْرِ دَلِيل مَا جَاءَ فِي الْقُرْآنِ وَالْحَدِيث لاَ يُؤَوَّل،
Le Qour’an a été révélé dans la langue arabe et conformément à ce que disent les Arabes. Ce que le Messager ^alayhi s–salatou wa s-salam a amené concernant la Loi, c’est conformément à la langue qu’utilisent les Arabes pour se parler.
Allah nous a appris cela dans le Qour’an : le Qour’an a été révélé dans la langue arabe, dans la langue qu’utilisent les Arabes pour se parler. Et le Prophète ^alayhi s–salatou wa s-salam a amené des jugements conformément à ce qu’utilisent les Arabes pour se parler.
Il s’agit bien sûr des Arabes de l’époque du Prophète ^alayhi s–salatou wa s-salam conformément à la langue d’origine. Ce n’est pas avec la langue déformée qu’ils utilisent de nos jours, mais c’est selon la langue d’origine. Donc comme Allah nous a appris dans le Qour’an cela, il ne nous est pas permis d’expliquer le livre de Allah, ni d’expliquer le hadith du Messager de Allah ^alayhi s–salatou wa s-salam par ce qui contredit cette règle. C’est pour cela que les savants ont dit : « Les paroles dans la langue arabe, ce qui est venu dans le Qour’an et dans le hadith, ce qui est venu dans la Loi, est expliqué dans le sens propre sauf s’il y a un argument qui nous fait détourner de ce sens-là. »
Et s’il n’y avait pas eu cette règle, la religion deviendrait un jeu.
Les gens vont jouer avec les lois. Chacun va dire : « Non ici c’est tel sens » selon ce qui lui vient à l’esprit de ses interprétations. Et cela n’est pas accepté. La parole n’est pas expliquée avec un autre sens que le sens propre et n’est pas interprétée avec le sens figuré. Elle n’est pas interprétée lorsqu’il n’y a pas d’argument. Sans argument tout ce qui est parvenu dans le Qour’an et dans le hadith n’est pas interprété par un autre sens que le sens apparent, que le sens propre.
مِن هُنَا يُعَْلَم مِن مَا تَقَدَّم يُعْلَم أَنَّ الْحَقِيقَة ثَلاَثَةَ أَقْسَام، الْحَقِيقَة الَّتِي نَتَكَلَّم عَنْهَا تَنْقَسِم إِلى ثَلاَثَةَ أَقْسَام،
A partir d’ici, on sait que la réalité, le sens propre est de trois sortes. Il y a trois catégories pour le sens propre –al-haqiqah.
إِذَا كَانَ الْكَلاَم فِي مَقَامِ اللُّغَة يَعْنِي إِذَا كَانَ الْمُتَكَلِّم يَتَكَلَّم فِي مَعَانِي الْكَلِمَات الأَصْلِيَّة فِي لُغَةِ الْعَرَب، فَالْحَقِيقَة هُنَا هِيَ الْمَعْنَى الَّذِي هُوَ أَصْلاً لِهَذِهِ الْكَلِمَة فِي اللُّغَة، الْمَعْنَى الأَصْلِي فِي اللُّغَة لِهَذِهِ الْكَلِمَة، يَكُونُ هَذِهِ هِيَ الْحَقِيقَة،
Lorsque le contexte est un contexte de langue, linguistique, c’est-à-dire que celui qui parle, est en train de parler au sujet des sens de base, d’origine de la langue arabe, alors le sens propre ici, ce sont les sens qui sont d’origine dans la langue. Le sens d’origine dans la langue arabe pour chaque mot, c’est cela le sens propre.
مَثَلاً الصَّلاَةُ فِي لُغَةِ الْعَرَب فيِ الأَصْلِ مَعْنَاهَا الدُّعَاء، فَإِذَا كَانَ الشَّخْص يَتَكَلَّم فِي مَقَامِ اللُّغَة, اسْتِعْمَالُهُ كَلِمَةُ الصَّلاَة بِمَعْنَى الدُّعَاء يَكُونُ ايش؟ حَقِيقَةً. أَمَّا اسْتِعْمَالُهُ كَلِمَةُ الصَّلاَة بِمَعْنَى الصَّلاَةِ الشَّرْعِيَّة الَّتِي أَوَّلُهَا التَّكْبِير وَالَّتِي تُخْتَتَمُ غَالِبًا بِالتَّسْلِيم يَكُونُ مَجَازًا، إِذَا كَانَ كَلاَمُهُ عَلَى حَسَبِ إيش؟ فِي مَقَامِ اللُّغَةِ لأَنَّ الْمَعْنَى الَّذِي هُوَ فِي الأَصْلِ فِي اللُّغَةِ للِّصَّلاَةِ هُوَ إيش؟ الدُّعَاء، أَمَّا اسْتِعْمَالُ كَلِمَةُ الصَّلاَةِ للِّصَّلاَةِ الشَّرْعِيَّة الَّتِي جَاءَت فِي الشِّرْع الَّتِي فُرِضَت فِي الشَّرْع, فَهَذَا فِي مَقَامِ اللُّغَةِ مَجَاز، لَيْسَ هُوَ الْحَقِيقَة. هَذَا أَصْعَب مِنَ الْمِثَالَ الَّذِي قَبْل، الْمِثَالَ الَّذِي قَبْل أَسْهَل يَنْطَبِق هُنَا أَيْضًا. فِي مَقَامِ اللُّغَةِ الأَسَد هُوَ إيش؟ فيِ الأَصْلِ الْحَيْوَان الْمُفْتَرِس, إِذَا اسْتُعْمِلَ بِمَعْنَى الرَّجُلُ الْقَوِيُّ الشُّجَاع، كَانَ هَذَا إيش؟ مَجَازًا، لَكِن لِي مُرَاد مِن اسْتِعْمَال الْمِثَال الثَّانِي.
Un exemple le mot « as–salat » à l’origine dans la langue arabe signifie « ad-dou^a’ »-l’invocation. Donc si quelqu’un est en train de parler dans un contexte linguistique, il a utilisé le mot as–salat dans le sens de l’invocation. Que dit-on ici ? On dit qu’il a utilisé un sens propre.
Mais s’il utilise le mot as–salat dans le sens de la prière dans la Loi de l’Islam qui débute par un takbir et se termine généralement par un taslim, dans un contexte de langue, utilisé dans le sens de la prière dans la religion devient un sens figuré-majaz.
Parce que le sens qui est utilisé à l’origine de as–salat c’est l’invocation. Et le fait qu’ils l’utilisent dans le sens de la prière qui est venue dans la Loi de l’Islam et qui y a été rendue obligatoire. Par rapport à la langue c’est un sens figuré-majaz, ce n’est pas le sens propre.
Cet exemple-là est un peu plus complexe que l’exemple précédent. L’exemple précédent est un peu plus aisé. Il s’applique également dans un contexte de langue. Al-‘asad c’est l’animal sauvage, le lion. S’il est utilisé dans le cadre de l’homme fort et courageux, c’est un sens figuré-majaz.
يَعْنيِ إِذَا كَانَ يَتَكَلَّم فِي مَقَام اللُّغَة فَقَال الصَّلاَة يُحْمَلُ كَلاَمُهَ عَلَى إيش؟ يُفَسَّر عَلَى الدُّعَاء, لاَ يُحْمَلُ عَلَى الصَّلاَةِ الشَّرْعِيَّة إِلاَّ بإيش؟بِقَرِينَة، مِن غَيْرِ قَرِينَة لاَ يُحْمَلُ عَلَى ذَلِكَ، إِذَا كَانَ كَلاَمُهُ فِي مَقَامِ اللُّغَة.
أَمَّا النَّوْعَ الثَّانِي مِنَ الْحَقِيقَة هُوَ الْحَقِيقَة الشَّرْعِيَّة، إِذَا كَانَ الْكَلاَم فِي مَقَامِ الشَّرع, إِذَا كَانَ الْكَلاَم عَن أُمُورِ الشَّرْع هُنَا إِذَا ذُكِرَت كَلِمَة أَوَّل مَعْنَى يَخْطُرُ عَلىَ الْبَالِ الْمَعْنَى الَّذِي يُتَبَادِر لِلذِّهْن هُوَ أَي مَعْنَى؟ الْمَعْنَى الشَّرْعِيّ لِلْكَلِمَة، لأَنَّ الْكَلاَمَ فِي مَقَامِ إيش؟ فِي مَقَام الشَّرْع, فَإِذَا كَانَ الْكَلاَم فِي مَقَام الشَّرْع إِذَا قِيلَ الصَّلاَةُ مَثَلاً هُنَا لاَ تُحْمَل كَلِمَةَ الصَّلاَة إِلاَّ عَلَى الصَّلاَة الشَّرْعِيّة وَلاَ تُفَسَّر بِالدُّعَاء إِلاَّ لِقَرِينَة, فَإِذَا كَانَ الْكَلاَم فِي مَقَامِ الشَّرْع اسْتِعْمَالُ كَلِمَة َالصَّلاَة بِمَعْنَى الصَّلاَة الشَّرْعِيَّة هُوَ حَقِيقَة، أَمَّا اسْتِعْمَالُهَا بِمَعْنَى الدُّعَاء فَهُوَ الْمَجَاز، لأَنَّهُ فِي مَقَامِ الشَّرْع إِذَا كَانَ الْمَقَام مَقََامَ الشَّرْعِيَّات أَوَّل مَا يَتَبَادَر إِلَى ذِهْنِ الْمُتَخَاطِبِين هُوَ أَي مَعْنَى؟ الشَّرْعِي, وَلَوْ كَانَ الْمَعْنَى اللُّغَوِيّ غَيْر ذَلِكَ، الْمَعْنَى الْمُتَبَادِر هُوَ إيش؟ الشَّرْعِيّ, أَلَيْسَ قُلْنَا الْحَقِيقَة هُوَ الْمَعْنَى الْمُتَبَادِر؟ فَيَكُونُ الْحَقِيقَة هُنَا إيش؟ الْمَعْنَى الشَّرْعِيّ, فَلاَ يُفَسَّر إِلاَّ بِإيش؟ بِالْمَعْنَى الشَّرْعِيّ بِاسْتِثْنَاء مَا إِذَا قَامَ دَلِيل فَيُحْمَلُ عَلَى غَيْرِ ذَلِكَ .
Quant à la deuxième catégorie de sens propre, c’est le contexte de loi – Ach-Chari^ah. Si les propos sont dans un contexte de Loi, si l’on est en train de parler au sujet de la Loi, quand un terme est cité, le premier sens qui vient à l’esprit, c’est le sens dans le Loi de l’Islam de ce mot-là, car les paroles sont dans un cadre de Loi. Les paroles sont dans un contexte de Loi. Si l’on est en train de parler dans le cadre de la Loi de l’Islam, si le mot as–salat a été cité par exemple, le mot as–salat n’est compris que dans un sens de prière dans la Loi de l’Islam. Elle n’est pas expliquée par ad-dou^a’ l’invocation, sauf s’il y a quelque chose dans le contexte qui indique ce sens figuré.
Donc si on est en train de parler dans un cadre de Loi, de Char^, l’usage du mot as–salat est dans le sens de la prière qui a été rendue obligatoire, c’est un sens propre. Alors que l’utiliser dans le sens de ad-dou^a’ – l’invocation- c’est un sens figuré parce que le contexte est un contexte de Loi. Ainsi, si le contexte est un contexte de Loi, la première chose qui vient à l’esprit de ceux qui entendent ce mot c’est le sens qui est dans la Loi, même si le sens dans la langue est différent. Le sens qui vient à l’esprit, c’est un sens dans la Loi. N’est-ce pas que nous avons dit que le sens propre c’est le sens qui vient communément à l’esprit, et le sens qui vient communément à l’esprit ici c’est le sens dans la Loi. Il n’est expliqué que dans le sens de la Loi. Sauf s’il y a une preuve qui implique de l’interpréter autrement.
النَّوْعُ الثَالِث مِن أَنْوَاعِ الْحَقِيقَة، الْحَقِيقَة الْعُرْفِيَّة, الْعُرْفِيَّة هَذِهِ نِسْبِة إِلىَ عُرْفِ النَّاس, الْحَقِيقَة الْعُرْفِيّة, أَحْيَانًا الْكَلاَم يَكُونُ لَيْسَ فِي مَقَامِ اللُّغَة وَلاَ فِي مَقَامِ الشَّرْع، إِنَّمَا يَكُونُ كَلاَمُهُ فِي مَقَامِ الْعُرْف، عُرْفِ النَّاس, فَإِذَا اسْتَعْمَلَ الْكَلِمَة عَلَى الْمَعْنَى الْمُتَبَادِر فِي الْعُرْف، يَكُونُ هَذاَ الْمَعْنَى الْحَقِيقِيّ يَكُونُ هَذاَ حَقِيقَةً, فَإِنِ اسْتَعْمَلَ الْكَلِمَة عَلَى مَعْنىً آخَر لِدَلِيل، يَكُونُ مَجَازًا. فَإِذَا كَانَ الْكَلاَم فِي مَقَامِ الْعُرْف تُحْمَلُ الْكَلِمَة عَلىَ مَعْنَاهَا الْعُرْفِيّ، فِي عُرْفِ النَّاس وَلاَ تُحْمَل عَلَى غَيْرِ هَذَا الْمَعْنَى إِلاَّ بِدَلِيل وَلَوْ مَعْنَاهُ الآخَر هُوَ مَعْنَاهَا فِي أَصْلُ اللُّغَة مِثَال ذَلِكَ: الدَّابَة فِي أَصْلِ اللُّغَة إيش مَعْنَاهَا؟ كُلّ مَا يَدِبُّ عَلَى وَجْهِ الأَرْضِ أَلَيْسَ كَذَلِكَ؟ بِمَا يَشْمَلِ الإِنْسَان وَالدُّودَة إِلَى غَيْرِ ذَلِك, لَكِن جَرَى عُرْفُ النَّاس عَلَى اسْتِعْمَالِ الدَّابَّة بِمَعْنَى الْحِمَار وَالْبَغْل وَمَا شَابَه، بِحَيْثُ إِذَا قِيلَ دَابَّة: لاَ يَخْطُرُ إِلَى بَالِ أَحَدِهِم إِلاَّ إيش؟ إِلاّ الْحِمَار أَوِ الْبَغْل أَو نَحْوَ ذَلِك. وَمَا عَادُوا يَسْتَعْمِلُونَ فِي الْعُرْفِ الدَّابَّة بِمَعْنَى الإِنْسَان. فَإِذَا كَانَ الْكَلاَم فِي مَقَامِ الْعُرْف هُنَا اسْتِعْمَالُ الدَّابَّة بِمَعْنَى الْحِمَار أَوِ الْبَغْل هُوَ الْحَقِيقَة, وَاسْتِعْمَالُهَا بِمَعْنَى كُلّ مَا يَدِبُّ عَلَى وَجْهِ الأَرْض يَكُونُ إيش؟ الْمَجَاز مَعَ الْقَرِينَة. إِذَا كَانَ الْكَلاَم فِي مَقَامِ الْعُرْف لاَ تُفَسَّرُ الدَّابَّة إِلاَّ بِإيش؟ إِلاَّ بِمَعْنَى الْحِمَار أَوِ الْبَغْل إِلاَّ إِنْ كَانَ دَلِيل يَدُلُّ عَلى غَيْرِ ذَلِكَ.
La troisième catégorie de sens propre c’est le sens propre selon l’usage ou la coutume. C’est-à-dire selon l’usage des gens, selon la coutume des gens.
Le sens propre selon l’usage (al-haqiqah al-^ourfiyyah). Parfois le contexte des paroles n’est ni un contexte de langue ni un contexte de Loi. Mais c’est un contexte selon l’usage des gens. Donc si une parole est utilisée selon un sens qui vient à l’esprit en premier selon l’usage, alors c’est ce sens-là qui est le sens propre. Et si le mot a été utilisé dans un autre sens, lorsqu’il y a un argument, alors ce sera un sens figuré. Donc si le contexte et le cadre sont un cadre d’usage, alors le mot sera expliqué selon un cadre d’usage. Ce que les gens comprennent de ce mot, il ne lui est pas donné un autre sens que ce sens-là sauf s’il y a une preuve et même si son autre sens c’est le sens d’origine dans la langue. Un exemple, le mot (ad-dabbah), le mot à l’origine dans la langue arabe c’est tout ce qui se déplace sur terre, y compris l’être humain, le vers de terre et autre. Mais il s’est répandu dans l’usage que les gens font de ce mot, pour l’utiliser dans le sens de l’âne, le mulet et ce qui est du même ordre. De sorte que lorsque le mot dabbah est prononcé, il ne vient à l’esprit de l’un d’entre eux que le mot âne ou mulet ou ce qui est du même ordre. Ils n’utilisent pas dans leur usage le mot dabbah dans le sens de l’être humain. Donc si le cadre des paroles est un cadre de ce que les gens utilisent entre eux, c’est-à-dire al-^ourf dans ce cadre-là, le mot dabbah, dans le sens de l’âne et du mulet, c’est le sens propre. Et l’utiliser dans un autre sens, par exemple dans le sens de tout ce qui se déplace sur terre, ce sera un sens figuré, lorsqu’il y a dans le contexte ce qui permet de se détourner du sens propre.
لِذَلِكَ إِذَا وَاحِ د حَلَفَ أَن لاَ يَرْكَبَ دَابَّة ثم رَكَبَ كَتِفَيْ إِنْسَان، هَذَا لاَ يَكُونُ حَانِثًا فِي يَمِينِهِ لأَنَّهُ لَمَّا حَلَفَ جَرَى كَلاَمُهُ عَلََى حَسَبِ الْعُرْف، لاَ يُحْمَلُ كَلاَمُهُ عَلَى غَيْرِ الْعُرْف إِلاَّ بِدَلِيل وَهُنَا لاَ دَلِيل, كَانَ كَلاَمُهُ عَلَى حَسَب عُرْفِ النَّاس. إِذَا حَلَف أَن لاَ يَرْكَبَ دَابَّة، ثم رَكِبَ كَتِفَيْ إِنْسَان، وَالإِنْسَان دَابَّة، لاَ يَكُونُ حَانِثً لَيْسَ عَلَيْهِ كَفَّارَة, لأَنَّهُ لَمَّا حَلَف كَلاَمُهُ كَانَ فِي مَقَامِ إيش؟ الْعُرْف, وَفِي مَقَامِ الْعُرْف حَقِيقَة الدَّابَّة هِيَ الْبَهِيمَة مِنَ الْحِمَارِ وَنَحْوِهِ، وَلاَ دَلِيل لِيُحْمَلَ كَلاَمُهُ عَلَى غَيْرِ الْحَقِيقَة هُنَا، فَلاَ يَكُونُ حَانِثًا،
Donc un exemple, si quelqu’un a juré qu’il ne montera jamais sur les épaules d’une dabbah puis il est monté sur les épaules de quelqu’un, d’un être humain, celui-là on ne dit pas qu’il aura manqué à sa promesse. Parce que selon l’usage, le sens propre de ce mot c’est le sens courant, c’est l’animal. Donc s’il monte sur les épaules d’un être humain, ce n’est pas contraire à ce qu’il a promis. Et il n’y a pas de preuve pour se détourner de ce sens courant.
Donc il n’aura pas à faire d’expiation, parce que quand il a parlé, c’était un cadre d’usage et le mot ad-dabbah à l’origine c’est l’animal. Et il n’y a pas de preuves pour détourner le sens de ce sens propre.
هَذَا الْكَلاَم الَّذِي نَذْكُرُهُ يَنْفَع فِي فَهْمِ مَسَائِل فِقْهِيّة وَمُهِم مَعْرِفَتُهُ لأَنَّهُ أَيْضًا يَنْفَعُ فِي الرَّدّ عَلَى الْمُجَسِّمَة يَنْفَعُ فِي الرَّدّ عَلى الْوَهَّابِيَّة, الآنَ لاَ نَتَعَرَّض لِلتَّفْصِيل لاَ نَذْكُرُ كَيْف, إيش, لَكِن تَذَكَّرُوهُ خَلُّوهُ فِي بَالِكُم. يَوْمًا قَد يُكَلِّمُكُم وَهَّابِيّ يُرِيدُ أَن يَنْسِبَ الْحَرْفَ وَالصَّوْت إِلى اللهِ تبارك وتعالى، تَذَكَّرُوا أَقْسَامَ الْحَقِيقَة الثَّلاَثَة هَذِهِ, يَنْفَعُكُم هَذَا فِي الرَّدِّ عَلَيْه. قَد يَقُول لَكَ الْوَهَّابِيّ:أَنْتُم_يُرِيدُ أَهْلَ السُّنَّة_ عِنْدَكُم إِطْلاَقُ الْقُرْآن عَلَى اللَّفْظِ الْمُنَزَّل مَجَاز, أَنْتُم لاَ تُسَمُّونَهُ قُرْآناً إِلاَّ مَجَازًا, وَيُرِيد مِن ذَلِك أَن يَصِل إِلَى إيش؟ إِلَى ضَلاَلَة يُثْبِتُهَا, تَقُول لَهُ:لاَ، بَل إِطْلاَقُ الْقُرْآن عَلى هَذَا اللَّفْظِ الْمُنَزَّل حَقِيقَة، حَقِيقَة شَرْعِيَّة. تُسْكِتُهُ بِكَلِمَتَيْن انتهى. كُل الَّذِي يُرِيد أَن يَبْنِيهِ عَلَى هَذَا يَنْهَدِم عَلَيْه. تَقُول لَهُ: لاَ، بَل هُوَ حَقِيقَةٌ شَرْعِيَّة, مَا يُرِيد أَن يُثْبِتُهُ يَنْهَدِمُ عَلَيْهِ. إِذَا قَالَ الْوَهَّابِيّ يَوْمًا حَتَّى يُثْبِتَ الْحَرْفُ وَالصَّوْت وَالْعِيَاذُ باِللهِ لِلَّهِ تعالى, إِذَا قَالَ لَكَ: أَنْتُم_يَرِيدُ أَهْلَ السُّنَّة_بِكَلاَمِكُم هَذَا يَعْنِي لاَ تُسَمُّونَ هَذَا الْكِتَاب قُرْآنًا إِلاَّ مِن بَابِ الْمَجَاز, وَهُوَ يُرِيد مِن ذَلِكَ شَيْء آخَر الآنَ لاَ نَدْخُل فِيهِ يُرِد أَن يُثْبِتَ ضَلاَلَة مِن ذَلِك تَقُول لَهُ أَنْتَ: لاَ، بَل إِطْلاَقُ الْقُرْآن عَلَى هَذَا الْكِتَاب حَقِيقَة، نَحْنُ نَقُول حَقِيقَةٌ شَرْعِيَّة انْتَهَى, تَسُدُّ عَلَيْهِ الْبَاب، مَرَّةً وَاحِدَة بِكَلِمَتَيْن حَقِيقَة شَرْعِيَّة.
Ces paroles que nous avons citées sont utiles pour comprendre les questions de la religion et c’est important de les connaître parce que ceci est utile pour répliquer à ceux qui attribuent le corps à Allah. C’est utile pour répliquer aux wahhabites. Nous n’allons pas rentrer dans le détail ici. Nous n’allons pas dire comment. Mais rappelez-vous de cela. Un jour il se peut qu’un wahhabite, veuille attribuer les lettres ou la voix à Allah tabaraka wa ta^ala.
Rappelez-vous que le sens propre est de trois catégories.
Ceci est utile pour lui répliquer. Il se peut que le wahhabite vous dise : « Mais vous Ahlou s-Sounnah, vous prétendez que vous n’appelez Qour’an les termes révélés que par sens figuré. Vous ne l’appelez Qour’an que par sens figuré. » Et lui où veut-il en venir ? Il dit cela pour parvenir à son égarement. Il veut confirmer que Allah parle avec des lettres et une voix ! Tu lui dis : « Non. Désigner par le mot Qour’an les termes révélés, c’est un sens propre selon la Loi de l’Islam.
Tu le fais taire par ces deux phrases. Tout ce que lui veut construire, avec cette réplique tu le détruis.
إِذَا كَلَّمَكُم وَاحِد مِنْهُم فَقَالَ لَكُم: أَنْتُم تَقُولُون مَجَاز قُولُوا لَهُ: لاَ، بَل نَقُولُ إِطْلاَقُهُ عَلَى هَذَا الْكِتَاب حَقِيقَة، حَتَّى لاَ تَذْكُرُوا كَلِمَة شَرْعِيَّة، لأَنَّهُ هُوَ لاَ يَفْهَم، هُوَ حَفِظَ أَشْيَاء، حَفِظَهَا مِثْلِ الْبَبَّغَاء وَاحِد اثْنَيْن ثَلاَثَة هَكَذَا حَفِظَ مِثْلِ الْبَبَّغَاء, فَهُوَ عَلَّمُوهُ أَنَّ هَؤُلاَءِ يَقُولُون مَجَاز، تَقُول لَهُم أَنْتُم حَقِيقَة أَم مَجَاز ثم تُكْمِل, فَأَنْتَ هُنَا تَقُول لَهُ: لاَ، نَحْنُ نَقُولُ حَقِيقَة، فَقَط هَكَذَا، يَضِيع لأَنَّهُ لاَ يَفْهَمُ إيش يَفْهَم عَقِيدَتَهُم مُتَنَاقِضَة، يَضِيع فَقَط قُل لَهُ حَقِيقَة, إِذَا تَكَلَّم بَعْدَ هَذَا ثم رَأَيْتَ حَاجَة أَن تَزِيد كَلِمَة شَرْعِيَّة، بَعْدَ هَذَا إِن رَأَيْتَ حاَجَة زِيد، تَقُول حَقِيقَة شَرْعِيَّة، وَأَنْتَ تَفْهَم مَا مَعْنَى الْحَقِيقَة الشَّرْعِيَّة، لَوْ احْتَجْتَ إِلَى زِيَادَة فِي الْكَلاَمِ لأَجْلِ بَعْضَ الْحَاضِرِينَ مِمَّن يَفْهَم يُرْجَى مِنْهُ، قُل شَرْعِيَّة وَإِلاَّ يَكْفِيكَ أَن تَقُول حَقِيقَة فَقَط، هَكَذَا لاَ تَقُل حَتىَّ كَلِمَة شَرْعِيَّة، قُل لَهُ: لاَ نَحْنُ نَقُولُ هَذَا حَقِيقَة، يَضِيع إِنِ احْتَجْتَ تَقُولُ حَقِيقَة شَرْعِيَّة.
Si l’un d’entre eux vous dit : « Vous, vous dites que c’est un sens figuré. »
Vous lui dites : « Non. Nous disons qu’employer ce terme pour désigner le Livre est un sens propre. » Afin que vous ne lui disiez pas « un sens propre selon la Loi », parce que lui, il ne va pas comprendre. Lui, il a appris certaines choses comme un perroquet. Eux, ils lui ont dit de dire : « c’est un sens figuré. » Nous lui répondons : « C’est un sens propre ou un sens figuré ? » Puis vous lui dites : « Nous nous disons que c’est un sens propre ». Alors il est perdu, parce qu’il ne comprend pas. Qu’est ce qu’il va comprendre dans leur croyance qui est contradictoire ? Il se perd seulement. Tu lui dis : « Sens propre ».
S’il dit quelque chose après cela et que tu as besoin d’ajouter le mot : « sens propre selon la Loi », alors, tu ajoutes cela. Tu lui dis : « Sens propre selon la Loi ». Et toi tu comprends ce que cela veut dire selon la Loi. Si tu veux ajouter pour quelqu’un de l’assistance, de ceux qui sont présents dans l’assemblée, pour qu’ils comprennent, on ajoute cela. Sinon cela te suffit de dire : « C’est un sens propre ».
Afin de ne pas rajouter le mot « selon la Loi ». Tu dis : Non. « Nous nous disons que c’est un sens propre. » Alors il est perdu.
إِذًا اللُّغَة، لُغَةُ الْعَرَب, كَثِير غَيْرُهَا مِنَ اللُّغَات أُوحِيَت إِلَى نَبِيِّ اللهِ آدَم، فَهَذِهِ اللُّغَة مَا وُجِدَت بَيْنَ النَّاس بِاصْطِلاَحٍ فِي مَا بَيْنَهُم، إِنَّمَا بِالْوَحِي، هَذِهِ اللُّغَة فِيهَا كَلِمَات وَكُلّ كَلِمَة بِإِزَائِهَا مَعْنَى، كُلّ كَلِمَة فِي الأَصْلِ تَدُلُّ عَلَى إيش؟ عَلَى مَعْنَى، وَهَذِهِ الدِّلاَلَة بِالْوَحِي, هَذَا الْمَعْنَى الَّذِي مِن حَيْثُ وَضْعِ اللُّغَة بِإِزَاءِ الْكَلِمَة، هَذَا هُوَ الْمَعْنَى الأَصْلِيّ, إِذَا تَكَلَّمْنَا عَنِ الْمَعْنَى الأَصْلِيّ بِحَسَبِ اللُّغَة هَذَا هُوَ, الْمَعْنَى الْمَوْضُوع بِإِزَاءِ الْكَلِمَة، الْمَعْنَى الَّذِي تَدُلُّ عَلَيْهِ الْكَلِمَة, مِثْلُ أَسَدٌ مَعْنَاهَا إيش؟ ذَاكَ الْحَيْوَانَ الْمُفْتْرِس، هَذَا هُوَ الْمَعْنَى الأَصْلِيّ، فِي مَا بَعْدَ عَلَى حَسَبِ قَوَاعِد هَذِهِ اللُّغَة يَصِحّ اسْتِعْمَال كَلِمَة أَسَد لِزَيْد أَوْ عَمْر عَلَى مَعْنَى التَّشْبِيهِ، مَعْنَاهُ يُشْبِهُ الأَسَد مِن حَيْثُ إيش؟ مِن حَيْثُ الشَّجَاعَة وَالْقُوَّة، فَاسْتِعْمَال أَسَد هُنَا يَكُونُ إيش؟ مَجَازًا لأَنَّهُ لَيْسَ عَلَى وَفْقِ الْمَعْنَى الأَصْلِيّ، الْمَعْنَى الَّذِي وُضِعَ فِي الأَصْل لِهَذِهِ الْكَلِمَة فِي اللُّغَة، ثم نَزَلَ الْوَحْيُ عَلَى النَّبِيّ عليه الصلاة والسلام، بِالْوَحِي بِالشَّرْعِ صَارَ هُنَاكَ كَلِمَاتِ لَهَا مَعَانٍ أُخْرَى، اسْتُعْمِلَت بِمَعَانٍ أُخْرَى غَيْرِ الْمَعْنَى الَّذِي هُوَ فِي أَصْلِ اللُّغَة، مِثْلُ الصَّلاَة وَالزَّكَاة وَنَحْوُ ذَلِك, هَذِهِ الْكَلِمَاتِ إِذَا كَانَ الْكَلاَم فِي مَقَامِ الشَّرْعِ فَلاَ تُفَسَّر إِلاَّ عَلَى إيش؟ عَلَى حَسَبِ الْمَعْنَى الشَّرْعِيّ إِلاَّ إِذَا كَانَ دَلِيل يَدُلُّ عَلَى غَيْرِ ذَلِكَ, ثم النَّاس تَعَارَفُوا عَلَى اسْتِعْمَال أَلْفَاظ فِي مَعَانٍِ مُعَيَّنَة عَلَى غَيْرِ الْمَعْنَى الأَصْلِيّ فِي اللُّغَة، بِعُرْفِهِم تَعَارَفُوا عَلَى ذَلِك, مَثَلاً إِذَا كُنْتَ تَتَكَلَّم فِي مَقَامِ النَّحْوِ الْعَرَبِيّ فَقُلْت: انْغَلَقَ الْبَاب, الْبَاب فَاعِلٌ مَرْفُوع، فَاعِل هُنَا صَارَ لهَاَ مَعْنَى آخَر ألَيْسَ كَذَلِكَ؟ غَيْرِ الْمَعْنَى الَّذِي هُوَ فِي أَصْلِ اللُّغَة وَلَيْسَ هُوَ الْمَعْنَى الَّذِي هُوَ فِي الشَّرْعِ، إِنَّمَا هُوَ عَلَى حَسَبِ مَا تَعَارَفَ عَلَيْهِ مِين؟ أَهْلِ النَّحْوُ، النُّحَاة، عُرْفِيّ هَذَا لِطَائِفَة مَخْصُوصَة مِن النَّاس فِي عُرْفِ طَائِفَة مَخْصُوصَة مِنَ النَّاس، مَرْفُوع لَهَا مَعْنًا آخَرَ لَيْسَ مَعْنَاهُ مَوْضُوع فَوْق مَثَلاً، عَلَى حَسَبِ مَا تَعَارَفَ عَلَيْهِ هَؤُلاَءِ النَّاس, إِذَا كَانَ كَلاَمُكَ عَلَى حَسَبِ الْعُرْف, إِذَا كَانَ كَلاَمُكَ فِي النَّحْوُ مَثَلاً فَذَكَرْتَ الْفَاعِلَ وَالْمَفْعُول وَالْمَرْفُوع وَالْمَنْصُوب، لاَ يُحْمَل هُنَا هَذِهِ الأَلْفَاظ، لاَ تُحْمَل إِلاَّ عَلىَ الْمَعْنَى الْعُرْفِيّ، هَذَا الْحَقِيقَة فِيهَا إِلاَّ إِن قَامَ دَلِيل يَدُلُّ عَلَى غَيْرِ ذَلِك, فَإِذًا الْحَقِيقَة مِنَ اللَّفْظ مِنَ الْكَلِمَة_عَم شَدِّد عَلىَ الْكَلِمَة مَا تَقُولُوا الْكَلاَم_ الْحَقِيقَة فِيهَا هُوَ الْمَعْنَى الْمُتَبَادِر إِلَى الذِّهْنِ، ثم هَذِهِ الْحَقِيقَة إيش؟ ثَلاَثَة لُغَوِيّة وَشَرْعِيّة وَعُرْفِيّة عَلَى حَسَبِ مَقَام إيش؟التَّخَاطِب عَلَى حَسَبِ الْكَلاَمِ بإيش؟ الْكَلاِمَ عَلَى أَي أَسَاس، هَكَذَا عَلَى هَذَا يَكُونُ مَعْنَى الْحَقِيقَة وَالمْجَاَز, كُلِّ اللُّغَاتِ الأَصْلِيّة بِالْوَحِي لَيْسَ بِالتَّوَافُق بَيْنَ النَّاس، لَيْسَ بِالاِتِّفَاق بَيْنَ النَّاس، إِنَّمَا بِالْوَحِي.
آدَم أَوَّل كَلِمَة قَالَهَا الْحَمْدُ لِلَّهِ,
La langue arabe et beaucoup d’autres langues ont été révélées au Prophète ‘Adam.
Cette langue n’a pas existé entre les gens par discussion entre eux, c’est par révélation.
Cette langue comporte des mots et chaque mot a un sens. Chaque parole à l’origine indique quelque chose. Et cela est par révélation. Donc ce sens que chaque mot a, c’est le sens d’origine. Quand nous disons qu’à l’origine dans la langue le mot a un sens, c’est cela la signification. Le sens qui est en face de ce mot. Le sens indiqué par ce mot. Un exemple asad signifie quoi ? L’animal carnivore et c’est le sens d’origine. Ensuite c’est selon les règles.
Dans cette langue, il est valable d’utiliser le mot asad pour désigner Zayd ou ^Amr dans le sens figuré, c’est-à-dire qu’il ressemble au lion du point de vue de sa force et son courage. L’usage du mot asad ici est un sens figuré car ce n’est pas conformément au sens d’origine.
Puis la révélation est arrivée au Prophète ^alayhi s–salatou wa s-salam par la révélation, par la Loi, il y a des mots qui ont eu d’autres sens et qui ont été utilisés dans d’autres sens que le sens qui est utilisé à l’origine dans la langue.
Salat, zakat et ce qui est du même ordre, ces mots, s’ils sont prononcés dans un cadre de religion ils ne sont expliqués que par leur sens dans la Loi, sauf s’il y a une preuve qui indique autre que cela. Par ailleurs, les gens se sont entendus pour utiliser certains termes pour des significations précises, différentes de la signification d’origine dans la langue. C’est par coutume, c’est un usage qu’ils en ont fait. Par exemple, si tu parles dans un contexte de grammaire arabe (an-nahw) par exemple selon ce que les gens, et tu dis : « et la porte s’est fermée » al-bab (la porte) c’est un sujet. Le sujet ici il a un autre sens que le sens d’origine dans la langue, et c’est un autre sens que le sens qui est dans la Loi. Mais c’est le sens que se sont donné pour convention les spécialistes de la grammaire, an-nouhat. C’est un sens d’usage pour cette communauté précise, pour ces gens-là.
Quand ils disent marfou^, cela ne veut pas dire qu’il est placé au dessus. Le sens qu’ils donnent est selon ce que ces gens se sont entendus à définir entre eux. Si toi tu parles selon l’usage, si ta parole est dans un contexte de grammaire par exemple et que tu as cité le fa^il et le maf^oul, le marfou^ et le mansoub: ce ne sont pas des sens d’origine dans la langue qui sont visés mais ils sont interprétés selon l’usage de cette communauté. C’est ce sens propre-là qu’ils retiennent sauf s’il y a une preuve qui indique autre que cela.
Donc le sens propre c’est le sens qui vient communément à l’esprit et ce sens propre est de trois sortes : selon la langue, selon la Loi ou selon l’usage, selon le contexte. Si le dialogue est selon la langue, selon la Loi ou selon l’usage et c’est ainsi que sont définis le sens propre et le sens figuré.
L’origine de toute les langues est par révélation, ce n’est pas une convention des gens entre eux. Mais par révélation. Le premier mot que notre maître ‘Adam a dit c’est : « Al-hamdou li lLah ».