Chaykhaboulaliyah's Blog


La Dame Nafisah

Posted in Biographie,Histoire,islam,Uncategorized par chaykhaboulaliyah sur septembre 17, 2019

La dame Nafisah a vécu dans un contexte où il y avait beaucoup de science, d’ascèse et de piété. Elle a vécu dans un milieu où il y avait des savants, des adorateurs et des ascètes. Elle a ainsi récitait tout le qour’an et l’a mémorisé par coeur. Elle a étudié la science de la religion et l’a bien assimilée. Elle a entendu des questions sur le hadith du Prophète et le fiqh – la jurisprudence – et les a parfaitement comprises. C’était une femme dont l’invocation était exaucée, la dame Nafisah. C’est une femme qui faisait tout le temps le jeûne surérogatoire et elle veillait les nuits en prière surérogatoire.

 

Elle a connu la vérité. Elle a connu quels sont ses devoirs, quels sont ses droits et elle s’est limitée à cela. Elle a connu quelles sont les choses qui sont interdites, elle les a évitées. Elle s’est appliquée dans l’adoration et jusqu’à devenir une sainte et Allah lui a donné beaucoup de prodiges.

 

Elle est la dame Nafisah la fille de Al-Haçan Al-’Anouwar qui est surnommé Abou Mouhammad le fils de Zayd Al-’Ablaj, le fils de Al-Haçan, le petit fils du Prophète, fils de l’Imam ^Aliyy que Allah l’honore. Elle est issue de la famille du Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam.

 

La dame Nafisah était une femme qui était chaste. On n’a pas su d’elle qu’elle a un jour tendu la main pour demander de l’argent à quiconque. Elle subvenait à ses propres besoins à elle et aux besoins de sa famille à partir de son argent ou de l’argent de son mari ou de ce qu’elle gagnait en travaillant le fil elle-même. ( Les femmes par le passé regardez c’était une sainte et pourtant  elle travaillait pour gagner sa vie ).

 

Allah tabaraka wa ta^ala a facilité à la dame Nafisah de se réunir avec des savants d’un très haut degrés, des Imams dans la jurisprudence, des Chouyoukh dans l’ascèse et des adorateurs. A l’exemple d’un saint qui s’appelle Bichr Ibnou Al-Harith il est connu sous le surnom de Bichr Al-Hafiyy. Elle a rencontré également l’Imam de Ahlou s-sounnah l’Imam Ahmad Ibnou Hanbal. Elle rencontré également l’Imam Ach-Chafi^iyy. Elle a rencontré également l’Imam Malik. Elle a rencontré également ^Abdou l-Lah Ibnou Al-Hakam. Elle a rencontré Abou Sa^id Souhnoun fils de Sa^id le faqih Malikite. Elle a rencontré Ar-Rabi^ fils de Soulayman qui est Mouradiyy qui est un compagnon de l’Imam Ach-Chafi^iyy. Elle a rencontré Ar-Rabi^ Al-Jiziyy et beaucoup d’autres.

 

Mawloudouha – Sa naissance

 

Il était de l’habitude de Al-Haçan Al-’Anouwar qui est le père de la dame Nafisah de s’asseoir dans la mosquée Al-Haram à la Mecque pour donner des cours de religion et il expliquait aux gens les sujets de la religion et les sujets du qour’ân.

 

Alors qu’il était assis comme à son habitude pour donner des cours aux gens, il y a une jeune femme qui est venue pour lui annoncer la bonne nouvelle. Cette femme a dit à notre maître  Al-Haçan : «  je t’annonce la bonne nouvelle oh mon maître, cette nuit tu as eu une petite fille qui est née, nous n’avons pas vu une fille aussi belle qu’elle ni qui a un front aussi éclairé que son front, la lumière sort de sa bouche et elle est rayonnante ».

 

Quand Al-Haçan Al-’Anouwar a reçu cette bonne nouvelle, il était heureux. Et il s’est tout de suite prosterné ( vous savez qu’on peut faire une prosternation de remerciement quand nous recevons une bonne nouvelle, quand on est soulagé ou d’être délivré d’une épreuve, on peut faire une prosternation en direction de la qiblah). Il s’est prosterné pour Dieu, pour Le remercier pour ce bienfait qu’Il lui accordé et pour avoir exaucé son invocation.

 

Puis il a récompensé la jeune femme qui est venue lui annoncer la bonne nouvelle. Il a dit à cette jeune femme : «  dis à la famille (il vise la mère sa fille) d’appeler cette petite fille Nafisah ( nafisah veut dire précieuse et le mot nafis signifie précieux) ». Il a dit : « appelez-la Nafisah parce que in cha‘ Allah elle sera nafisah, elle sera précieuse ».

 

La dame Nafisah est née à la Mecque honorée, le mercredi onze du mois de Rabi^ou ‘Al-’Awwal de l’an 145 de l’hégire. Sa mère était heureuse de sa naissance. Et ce qui a augmenté la joie de Al-’Anouwar, du père de Nafisah,  Al-Haçan Al-’Anouwar, c’est que sa petite fille ressemblait beaucoup à sa sœur à lui, la dame qui s’appelait aussi Nafisah fille de Zayd que Allah l’agrée, c’était celle que le Calife Al-Walid Ibnou ^Abdi l-Malik avait épousée.

 

Lorsque l’assistance, comme lui donnait un cours à la Mecque, donc les gens qui étaient dans l’assistance ont entendu cette annonce de bonne nouvelle et c’étaient des gens parmi l’élite, des gens qui étaient vertueux parmi ses disciples Quand ils ont entendu l’annonce de bonne nouvelle, de la naissance qu’a reçu  Al-Haçan Al-’Anouwar, ils se sont levés pour le féliciter pour avoir obtenu ce qu’il souhaité et pour l’exaucement de son invocation.

 

Il avait remercié les gens qui l’avaient félicité puis il a levé les mains vers le ciel ( le ciel est la direction pour les invocations, ça ne veut pas dire que Allah habite dans le ciel, Allah n’est pas dans le ciel, Il n’est pas partout et Il est sans endroit ).

 

Donc il a dirigé les mains vers le ciel, en ouvrant les mains pour les invocations en disant des invocations, le sens général est le suivant : « Ô Allah, fais qu’elle grandisse dans le bien, agrée cette petite fille, fais qu’elle soit au nombre de tes esclaves vertueux parmi les saints du plus haut degrés que Tu agrées et qui T’aime. Ô Allah, fais qu’elle soit une femme de mérite, une source de bien et de bienfaisance, une lumière et une guidée. Ô Allah, fais qu’elle soit précieuse par sa science, éminente dans son indulgence, d’un très haut degré, qu’elle soit ferme et forte dans l’attachement à la religion et qu’elle a une certitude complète dans la croyance ».

 

Avec cette annonce de bonne nouvelle de sa fille Nafisah, il y a aussi un émissaire qui est venu du calife Abasside de l’époque c’est Abou Ja^far Al-Mansour, cet envoyé du calife est descendu de son cheval, il est entré dans la mosquée Al-Haram, il a traversé les rang jusqu’arriver devant Al-Haçan Al-’Anouwar le père de Sayyidah Nafisah. Il a sorti de son sac une lettre, il a donné ave la lettre le cadeau du calife qui était une grande bourse qui contenait vingt mille dinars ( quand on dit un dinar c’est-à-dire c’est une pièce d’or donc vingt mille pièces d’or ).

 

Il émanait de cette lettre l’odeur du musc – du parfum -. Le Chaykh c’est-à-dire Al-Haçan Al-’Anouwar a ouvert cette lettre et il a lu le contenu lentement. Les gens qui étaient là, ils écoutaient, ils craignaient pour lui parce que la famille du Prophète a été opprimée par certains qui rechercher le pouvoir après les quatre Califes, notre maître Abou Bakr, notre maître ^Oumar, notre maître ^Outhman et notre maître ^Aliyy et après six mois de notre maître Al-Haçan, il y a eu toute une dynastie qu’on appelle les Omeyades qui ont pris le pouvoir, ils ne voulaient pas que le pouvoir reviennent à la famille du Prophète, c’est pour cela qu’ils ont beaucoup opprimé, certains ont même été assassinés comme notre maître Al-Houçayn le petit fils du Prophète ( c’est-à-dire imaginez le petit fils du Prophète était tué par des gens, juste pour le pouvoir ).

 

Les gens étaient là à attendre et ils craignaient pour celui qui était le plus grand de la famille du Prophète, celui qui était le plus noble des descendants de Hachim. Ils craignaient que le Calife ne lui fasse un quelconque mal ou qu’il ne lui arrive quoi que ce soit, mais ils n’ont pas quitté la place et ils ont vu que Al-Haçan Al-’Anouwar s’était mis à pleurer. Alors ils ont augmenté en peu pour lui. Ils lui ont dit : «  qu’est-ce qu’il y avait dans la lettre du Calife ». Il leur a annoncé cette situation importante puisqu’il  lui était confié une grande charge. Il leur a dit : « j’ai reçu la mission de gouverné Médine l’illuminée et le le Calife m’a désigné comme son représentant sur Médine », la ville de Médine, la ville du Prophète ^alayhi salatou wa sallam, donc c’est une lourde charge, donc il avait pleurait parce qu’il allait assumer une grande responsabilité, donc ce n’était pas ce qu’ils craignaient pour lui, ce n’était pas un mal, mais lui, il a pleuré parce que c’était une grande responsabilité.

 

Les gens étaient tous heureux, l’assistance était contente de ce qui est arrivé. Leurs visages étaient rayonnant de bonheur. Ils ont dit : «  Bonheur, félicitation à la ville du Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam pour avoir quelqu’un comme toi, qui va réaliser la justice, diffuser la vérité et propager la sécurité, la sérénité, la paix et la justice ».

 

Ils lui ont dit : «  Bonheur aux habitants de Médine s’ils ont quelqu’un comme toi qui va les gouverner, quelqu’un qui est bienfaisant de la famille du Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, qui va exécuter les lois, réaliser les peines, revivifier les sounnah et renouveler les préceptes de la religion de droiture ».

 

Ils lui ont dit : «  Surtout n’hésite pas, prends cette responsabilité parce que peut être tu vas trouver quelqu’un qui a subit une injustice, tu vas rétablir son droit. Quelqu’un qui a besoin de secours, tu vas venir à son secours. Un prisonnier que tu vas libérer ou quelqu’un qui a été chassé, tu vas le protéger et l’abriter. »

 

C’est alors quand il a entendu ces paroles, il leur a dit : «  Si cette responsabilité que je viens d’avoir est une grâce de la part de Dieu pour les gens, alors c’est cette petite fille qui est née, qui est l’annonce de cette gouvernance, il vise la dame Nafisah. Et si cette gouvernance est un honneur pour nous, alors c’est cette petite fille qui est la cause ».

 

La dame Nafisah a grandi de manière honorable. Elle a grandi d’abord à la Mecque et lorsqu’elle a atteint les cinq ans, son père l’a amenée à Médine. Il s’est mis à lui enseigné les sujets de la religion et du bas monde. ( Voyez comment c’est très important que les parents veillent à enseigner à leurs enfants les sujets de la religion).

 

Elle a d’abord mémorisé le qour’an. Il lui a enseigné le hadith du Prophète honnête salla l-Lahou ^alayhi wa sallam. Elle a appris comment se conduisaient les vertueux. Elle a appris comment les gens pieux se conduisaient. Il ne s’est pas limité à enseigner à sa fille, à ce qu’elle mémorise, à ce qu’elle retienne mais aussi à ce qu’elle applique ce qu’elle apprend pour qu’elle mette en pratique ce qu’elle apprend.

 

Il faisait participer sa fille dans ses actes d’adoration. Il avait des wird c’est-à-dire des paroles qu’il disait régulièrement, des dhikr, des évocations de Dieu. Donc, il faisait que sa fille fasse la même chose avec lui. Souvent, il l’emmené à la mosquée du Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, pour qu’elle voit l’assemblée des musulmans, pour qu’elle voit de ses yeux les convois des gens de bien, les groupes des bienfaisants qui viennent avec grande nostalgie, visitait le Prophète dans sa mosquée salla l-Lahou ^alayhi wa sallam.

 

Allah a donné des bénédictions à la dame Nafisah dans son enfance. Elle n’avait pas même huit ans qu’elle avait appris par coeur tout le qour’an, la dame Nafisah.Elle avait appris quelque chose qui n’est pas négligeable du hadith du Prophète ^alayhi ssalatou wa s-salam.  Elle était toujours en compagnie de son père que ce soit lorsqu’il était en voyage ou lorsqu’il n’était pas en voyage. Son père était pour elle un modèle, un exemple pour elle, puis elle le suivait.

 

Son coeur a été éclairé par la lumière de la foi et son âme a goûté à la douceur de l’obéissance. Souvent, elle invoquait Allah, alors qu’elle était encore petite. Elle demandait à Allah qu’Il écarte de son coeur à elle tout ce qui peut la détourner de l’adoration de Dieu. Et elle demandait à Allah qu’Il fasse aimer dans son coeur à elle tout ce qui pouvait lui faire gagner l’agrément de Dieu. Elle demandait à Allah qu’Il lui facilite le chemin pour l’obéissance à Dieu. Elle demandait à Allah qu’Il fasse qu’elle soit au nombre des saintes. Elle disait : « Ô Allah, Tu es Celui dont nous recherchons l’aide lorsque nous sommes dans les épreuves, Celui dont nous recherchons le secours quand nous serons dans les difficultés. »

 

Parmi ceux que la dame Nafisah a rencontré à Médine, il y a l’Imam Malik que Allah l’agrée. L’Imam Malik avait collecté les hadith des faqih et des musulmans dans un livre qu’il appelait Al-Mouwata et la jurisprudence de l’Imam Malik s’est diffusée dans les différents pays.

 

L’Imam Malik fils de ‘Anas était l’Imam de Médine. Il était parmi les savants qui avaient les plus hauts degrés, celui parmi les savants qui avaient le plus de crainte de Dieu, celui parmi les savants qui veillaient à ne dire que les paroles des plus authentiques et celui qui récitait le plus  le livre de Allah.

 

Et dans la maison de son père la dame Nafisah, elle rencontrait l’élite parmi les savants, les plus grands des faqih, les plus forts parmi les poètes et les gens de littérature. Elle écoutait d’eux et ensuite elle rapportait d’eux ce qu’elle avait entendu d’eux. Elle prenait d’eux et de leur parole. Elle apprenait par coeur de leur sagesse ce qui nourrissait sa raison éclairée et qui éclairait son âme.

 

C’était une femme qui avait une raison clairvoyante, elle était clairvoyante, elle avait une grande ardeur pour l’adoration. Et elle avait une intention sincère et elle avait une ardeur toujours forte pour oeuvrer pour le bien.

 

Quand la dame Nafisah a atteint l’âge du mariage. Les descendants du Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, ils étaient descendants de Al-Haçan et Al-Houçayn, souhaitaient se marier avec elle. Tout comme beaucoup de jeunes gens, des plus nobles de la tribu de Qouraych ont souhaité la demander en mariage qaund ils ont su que c’était une femme de bien, qu’elle agissait en bien, qu’elle avait une foi très forte et qu’elle était très pieuse. Et celui qui veillait le plus à l’épouser c’était Is-haq le fils de Ja^far AsSadiq.

 

Is-haq fils de Ja^far AsSadiq était surnommé Al-Mou’taman, Is-haq Al-Mou’taman, celui qui était honnête dans ce qu’il lui est confié, tellement il était digne de confiance, il avait une forte foi et un grand attachement à la religion. Ce jeune homme n’était pas étrangé puisque lui même s’appelle Is-haq fils de Ja^far AsSadiq fils de Mouhammad Al-Baqir fils de ^Aliyy Zaynou l-^Abidin fils de Al-Houçayn le petit fils du Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam.

 

Is-haq voyait les gens demander la main de la dame Nafisah auprès de son père Al-Haçan Al-’Anouwar, parmi ceux qui venaient la demander en mariage, il y avait des savants émérites, des adorateurs illustres, mais son père, quand les gens lui demandaient la raison pour laquelle il les refusait, il disait : «  Je voudrai rendre ce qui m’a été confié à sa famille et rendre la goutte à la mer, et je voudrai planter la rose dans son jardin. » Quand les gens entendaient sa réponse, ils s’abstenaient de parler, ils disaient : « peut-être qu’il y a dans l’affaire un secret que nous ne pouvons pas connaître ».

 

Mais Is-haq a voulu essayer lui-même. Il a demandé le mariage avec la dame Nafisah. Il a fait une prière de consultation – ‘istikharah – puis il est parti avec son oncle et avec lui les plus grands de la famille du Prophète.  Al-Haçan Al-’Anouwar, le père de sayyidah Nafisah leur a fait bonne accueil mais il s’est abstenu de marier la dame Nafisah à Is-haq. Donc ils sont partis, ils avaient très mal au coeur parce que quelqu’un comme Is-haq généralement n’est pas quelqu’un que l’on refuse.

 

Is-haq est sorti de chez Al-Haçan, il était profondément chagriné, il est parti à la mosquée du Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam,  il s’est tenu dans le mihrab du Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam  et il s’est mis à faire la prière. Puis, quand il a fini les prières, il est entré dans la chambre honorée, là où est enterré le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, il s’est tenu en face de la tombe du Prophète  salla l-Lahou ^alayhi wa sallam et il a dit : « A toi le salam ô Messager de Allah, à toi le salam ô toi le maître des Messagers, le dernier des Prophètes, Celui que le Seigneur des mondes agrée le plus, je te fais part de mon chagrin, je viens avec mon besoin, je t’expose mon affaire, combien de gens avaient besoin de secours sont venus vers toi, combien de gens qui étaient déprimés et attristés ont demandé ton aide. J’ai demandé la main de Nafisah de mon oncle Al-Haçan mais il me l’a refusé », puis il a passé le salam et il est parti.

 

Le lendemain matin matin, Al-Haçan a demandé quelqu’un pour l’amener et il était étonné. ( Et qu’est-ce qu’il lui a dit?) Il lui a dit : « Cette nuit, j ‘ai vu mon grand-père, le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam  avec un très bel aspect, il m’a passé le salam et il m’a dit : «  Ô Haçan donne ta fille Nafisah en mariage à Is-haq Al-Mou’taman. »

 

Son mariage a eu lieu le premier jour de Rajab de l’année 161 de l’Hégire. Par leur mariage, se sont réunis deux lumières, la lumière de Al-Haçan et celle de Al-Houçayn, les maîtres des jeunes gens du Paradis, parce que la dame Nafisah sont ancêtre, son grand-père c’est l’Imam Al-Haçan et Is-haq Al-Mou’taman, son grand-père, son ancêtre c’est l’Imam Al-Houçayn, qua Allah les agrée tous les deux.

 

Is-haq, son mari était quelqu’un qui faisait partie des gens de mérites, des gens qui fournissaient les efforts dans l’adoration et qui craignaient Dieu. Beaucoup de gens ont rapporté de lui les hadith du Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa salla. C’était quelqu’un qui était mouhadith, il était digne de confiance, il était honnête et il était véridique.

 

Il est parvenu dans le livre ^Oumdatou ttalib, à propos de Is-haq, pour ce qui est de Is-haq fils de Ja^far AsSadiq, il est surnommé Abou Mouhammad et il est surnommé Al-Mou’taman. Il est né à Al-^Arid qui est vallée à Médine et c’était parmi les gens, celui qui ressemblait le plus physiquement au Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam.

 

Et lorsque Soufiyan fils de ^Ouwayna, qui était le Chaykh de l’Imam Ach-Chafi^iyy. Soufiyan fils de ^Ouwayna, c’est le Chaykh de l’Imam Ach-Chafi^iyy, que Allah les agrée tous les deux. Quand il rapporté il citait la chaîne de transmission de ce qu’il avait entendu de Is-haq fils de Ja^far AsSadiq, il disait : « Celui qui est digne de confiance, celui qui est agrée, Is-haq fils de Ja^far AsSadiq fils de Mouhammad, fils de ^Aliyy, fils de Al-Houçayn, que Allah l’agrée, m’a rapporté ».

 

Et Al-Mouqriziyy dans ses khoutat, il rapporte, il dit : « celui qui épousé Nafisah c’est Is-haq fils de Ja^far AsSadiq, quelqu’un de vertueux, des gens de bien, de mérites, et d’attaché à la religion.

 

Le voyage de Nafisah en Egypte

 

La dame Nafisah avait une grande part, elle occupait une place importante dans le coeur des musulmans et les égyptiens en particulier. Les gens d’Egypte quand ils venaient en pèlerinage, ils veillaient à la rencontrer. Et à chaque fois, ils lui demandaient de venir chez eux, de les visiter en Egypte, tellement ils ont entendu de sa grande science et de son grand mérite. Elle leur disait à chaque fois : « je vais venir vous rendre visite dans votre pays, si Dieu le veut. Dieu a fait l’éloge de  l’Egypte et l’a mentionnée dans Son Livre honoré. » Et elle a dit : «  mon grand-père (elle vise le Messager de Allasalla l-Lahou ^alayhi wa sallam) m’a recommandé l’Egypte, par sa parole qui signifie: « lorsque vous allez conquérir l’Egypte (et ça aussi c’est un des signes de la prophétie de notre maître Mouhammad, parce qu’à son époque l’Egypte n’était pas encore conquise) donc il leur disait ce qui signifie : «  lorsque vous allez conquérir l’Egypte, alors recommandez vous les uns aux autres d’agir en bien avec les gens d’Egypte parce qu’il y a en Egypte, il a cité sahran wa nasaba entre autre vous savez parce que parmi les épouses de notre maître Mouhammad, il y a une femme qui s’appelle Mariya et elle est égyptienne, donc c’est pour ça c’est comme si vous avez une belle famille là-bas ».

 

Entre temps la situation a dégénérée concernant la famille du Prophète. Le père de la dame Nafisah,  Al-Haçan Al-’Anouwar a été démit de ses fonctions, de gouverneur de Médine, après qu’un homme qui s’appelle Ibnou Abi Dhi’b a colporté ou a fait circuler des fausses rumeurs. (Vous savez à cette époque-là, il y avait des gens qui faisaient circuler de mauvaises informations à propos de gens et certains gouverneurs tombaient dans le piège et ils démettaient certaient gouverneurs de leur fonction juste à cause de ces rumeurs que les gens faisaient circuler. Donc la situation a dégénérée et il y a eu beaucoup de zizanie et la famille du Prophète s’est trouvée amenée à se déplacer d’un endroit à un autre, de quitter Médine bien qu’ils chérissaient énormément Médine. Ils se sont décidés à partir en Egypte.

 

Ils ont décidé d’aller en Egypte et bien sûr dans un temps, beaucoup d’années auparavant, des dizaines d’années auparavant il y avait la dame pure Zaynab la fille de l’Imam ^Aliyy qui était la sœur de Al-Haçan et de Al-Houçayn, la fille de notre dame Fatimah. Et Zaynab était la petite fille du Messager de Allasalla l-Lahou ^alayhi wa sallam. Elle était déjà installé en Egypte, puis elle était enterrée en Egypte.

 

Les égyptiens ont fait bonne accueil à la famille du Prophète et bien sûr à leur tête notre dame Nafisah et son mari Is-haq et ses deux enfants Al-Qacim et sa fille Oum kalthoum et d’autres personnes de la famille du Prophète. Ils se sont tous empressés , qui pouvez les accueillir, qui pouvez les héberger. Celui qui a eu cet honneur, c’est le maître Jamal Ibnou Al-Jasas, il les a accueillis chez lui dans sa maison.

 

La dame Nafisah a vécu en Egypte jusqu’à sa mort, elle a été enterrée en Egypte. Malgré le fait que la dame Nafisah a grandi dans la maison de son père où il y avait des signes de luxe et de confort parce que son père était gouverneur, sauf qu’elle avait préféré le détachement des choses du bas-monde et l’ascèse. Elle mangeait très peu. On a rapporté d’elle qu’elle mangeait un plat complet une fois tous les trois jours.

 

Zaynab qui est la nièce de la dame Nafisah, c’est la fille de son frère, elle a dit : «  j’ai été au service de ma tante paternelle pendant quarante ans. Quarante ans, je ne l’ai pas vue dormir une nuit ni ne pas jeûner un jour hormis les deux jours de al-^id et les trois jours de At-tachriq. » La nièce, la dame Zaynad a dit à la dame Nafisah : «  tu ne prends pas pitié de toi-même, parfois ne fais pas le jeûne, dors certaines nuits ». Elle a dit : «  comment tu veux que je prennes pitié de mon âme, alors que j’ai devant moi des épreuves pouvant être dépassées que par ceux qui vont réussir. »

 

Regardez leur degré, elle est descendante du prophète et elle est très proche, elle a vécu à une période de gens de science, comment elle a peur du Jour du Jugement, alors que nous, nous sommes dans notre insoucience, à penser : oui Allah est miséricordieux, tu trouves des gens qui commettent des péchés, qui ne prennent pas l’effort à faire les devoirs, qui ne prennent pas l’effort d’éviter les péchés. Donc regardez, l’insouciance est une voie pour l’interdit, c’est une voie pour l’enfer.

 

Elle disait : «  Ma tante, elle connaissait tout le qour’an par coeur, elle le récitait et elle connaissait son tafsir sa signification, elle récitait le qour’an et elle pleurait quand elle le récitait ».

 

Lorsque la dame Nafisah a persévéré sur l’obéissance à Dieu, Allah ta^ala lui a donné de nombreux prodiges, parmi lesquels :

Al-Qina^iyy que Dieu lui fasse miséricorde, a dit à Zaynab, cette même femme qui était la nièce de la dame Nafisah parce que le père de Zaynab s’appelle Yahya, et Yahya était le père de Nafisah. Il lui dit : «  quelle est la nourriture de ta tante ? » Elle disait : «  elle ne mangeait qu’un seul plat complet tous les trois jours, elle avait un panier qui était accroché devant son lieu de prière. Elle avait un lieu de prière, elle avait un panier qui était accroché. Chaque fois qu’elle voulait quelque chose à manger, elle trouvait dans ce panier. Et elle ne prenait rien des gens hormis de ce que son mari lui donnait où de ce que Allah lui accordait ». Elle a dit : « La louange est à Allah Qui nous a accordé une part de ce qu’Il a accordé à Maryam, la dame Maryam fille de ^Imran, ^alayha s-salam » Pourquoi?Parce que notre dame Maryam, c’est cité dans le qour’an que Allah lui donnait les fruits de l’hiver en été et les fruits de l’été en hiver, et c’était d’une manière prodigieuse, que ce soit d’une manière, c’est-à-dire que c’était des prodiges qui étaient à la dame Nafisah, Allah faisait parvenir sa subsistance.

 

Sa^d Ibnou Al-Haçan a dit : «  une année où il y avait une sécheresse en Egypte, le fleuve du Nil s’est arrêté de couler ». Vous savez c’est un fleuve, c’est comme une mer et il s’est arrêté, il s’est asséché. Les gens se sont empressés auprès de notre dame Nafisah pour lui demander l’intercession, pour qu’elle invoque Dieu pour que le Nil continue à couler, ils lui ont demandé des invocations. Alors elle avait une pièce qui lui appartenait, un objet qui lui appartenait, ils l’ont ramené et ils ont pris cet objet de notre dame Nafisah dans le fleuve. Le fleuve a repris son cours et à déborder de ce qu’il était de son lit habituel ».

 

^Abdou r-Rahman Al-’Awza^iyy que Allah l’agrée, c’était l’Imam des gens de Ach-Cham, le faqih, c’était un savant, il est mort en 158 de l’Hégire, il est enterré à Beyrout et l’invocation est exaucé auprès de sa tombe. Il a dit : «  j’ai demandé à Jawhar, c’était une des filles de Al-Houçayn, est-ce que tu as vu de ta maîtresse Nafisah le prodige ? » Elle lui a répondit : « oui ». Elle a dit : «  c’était un jour de grande chaleur, un grand serpent était venu, et j’avais un récipient d’eau de la dame Nafisah, alors ce serpent s’est mis à se frotter la tête contre le récipient comme s’il recherchait les bénédictions de l’eau de la dame Nafisah, puis il est reparti d’où il est venu ».

 

L’Imam Ach-Chafi^iyy que Allah l’agrée, quand il tombait malade, il envoyé un de ses élèves comme Ar-Rabi^ Al-Jiziyy ou bien Ar-Rabi^ Al-Mouradiyy auprès de la dame Nafisah, il lui passait lesalam et il lui disait : «  ton cousin Ach-Chafi^yy est malade, il te demande de lui faire des invocations ». Et elle faisait des invocations pour lui, l’envoyé de Ach-Chafi^iyy ne retournait pas auprès de Ach-Chafi^iyy sans que Ach-Chafi^iyy soit directement guérit  de sa maladie.

 

Lorsque Ach-Chafi^iyy est tombé malade de sa dernière maladie, il ne savait pas à ce moment-là, il a envoyé quelqu’un comme à son habitude pour demander à la dame Nafisah des invocations. Elle lui a fait une autre invocation, elle a dit : « Que Allah accorde à  Ach-Chafi^iyy de voir Allah dans l’au-delà c’est-à-dire de voir l’Être de Allah dans l’au-delà »

Donc le mot wajh signifie l’Être au sujet de Allah, ce n’est pas cette partie de la tête, la face. Celui qui a une face ou qui a un dos est un corps et Allah, Il dit layça kamithlihi chay’ qui signifie : rien n’est tel que Lui. Donc Allah n’est pas un corps. Al-wajh ici signifie adh-dhat c’est-à-dire l’Être de Allah. Allah ta^ala lorsque les croyants seront au paradis, ils verront Allah sans que Allah soit dans un endroit au paradis ou dans un autre endroit, à l’extérieur du paradis, non. Allah est sans endroit.

 

Donc quand elle lui a dit que Allah lui accorde de voir Allah, l’Être de Allah, le mot wajh signifie l’Être, ça ne veut pas dire la face ici, au sujet de Dieu, ça veut dire que Allah lui accorde d’être au paradis parce que les croyants lorsqu’ils seront au paradis, ils verront Dieu sans que Dieu soit dans un endroit, sans qu’Il soit dans une direction parce que Allah est le Créateur des endroits, Il est le Créateur des directions. Avant la création des endroits, avant la création des directions, Allah existe sans endroit, sans direction. Après la création des endroits et des directions, Allah ne change pas. Donc les croyants leur plus grande récompense c’est qu’ils verront Allah lorsqu’ils seront au paradis sans que Allah soit au paradis, mais Allah leur donne la force de la voir, sans qu’Il soit dans dans un endroit et ça c’est quelque chose qui est confirmé dans le qour’an et dans le hadith.

 

Dans le qour’an, Allah ta^ala dit ce qui signifie : «  Les visages ce jour-là seront resplandisssant de bonheur, ils verront leur Seigneur ».

 

Et la parole du Prophète a dit ce qui signifie : «  Vous allez voir certes votre Seigneur au Jour du Jugement , vous n’aurez aucun doute tout comme vous voyez la lune une nuit de pleine lune, vous n’avez pas de doute que ce que vous avez vu c’est la lune » il n’ a pas comparé Allah avec la lune mais il a comparé la certitude, le fait de ne pas douter que ce que vous avez vu c’est Allah.

 

Son mari Is-haq Al-Mou’taman lui a dit un jour : «  Nous allons partir à Al-Hijaz ». Elle a répondu : «  je ne pourrai pas aller avec toi à Al-Hijaz parce que j’ai vu le Messager de Allah dans le rêve qui m’a dit : ne quitte pas l’Egypte parce que Allah te fera mourir en Egypte »

 

La dame Nafisah que Allah l’agrée est tombée malade le mois de Rajab de l’an 208 de l’Hégire. Et la maladie s’est emplifiée jusqu’à Ramadan, elle était à la situation la plus difficile de sa maladie. Elle ne pouvait même plus bouger. Ils lui ont ramené un medecin , il lui a dit de rompre le jeûne. Elle a dit : «  que c’est étonnant, depuis trente ans que je demande à Dieu de faire en sorte que je meure, en étant en état de jeûne et tu veux que je rompts le jeûne maintenant ».

 

Il y avait un rideau dans sa maison, et derrière le rideau il y avait une tombe qui était creusée. Elle a fait signe vers cette tombe , elle a dit : «  voici ma tombe » et elle a dit : «  ici, je serai enterrée si Dieu le veut ». Elle leur a dit : «  quand je meure, faites moi entrer dans cette tombe ». Quand son âme pure a débordé de son corps, elle a été enterrée dans la tombe qu’elle avait creusée de ses mains et dans laquelle elle avait récité six mille fois tout le qour’an et cela avait eu lieu quarante ans après la mort de Ach-Chafi^iyy.

 

Que Allah fasse que nous profitions et que nous ayons les bénédictions de la dame Nafisah, que Allah l’agrée, que Allah nous accorde sa barakah.

 

Les caractéristiques de notre noble Prophète Mouhammad

Posted in cours général par chaykhaboulaliyah sur septembre 17, 2019
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Allah ta^ala dit au sujet de notre Maître Mouhammad salla l-Lahou ^alayhi wasallam :

﴿وَإِنَّكَ لَعَلَىٰ خُلُقٍ عَظِيمٖ٤﴾

[sourat Al-Qalam/4] (wa‘innaka la^ala khoulouqin ^adhim) ce qui signifie : « Tu as certes un comportement éminent. »

Et Al-Boukhariyy a rapporté du hadith de ^A’ichah pour la description du Messager éminent :

(( كانَ خُلُقُهُ القُرْءان ))

(kana khoulouqouhou l-Qour’an) ce qui signifie : « Il possédait tout comportement de bien indiqué dans le Qour’an. »

Celui qui veut donc connaître le comportement du Messagerqu’il lise le Qour’an et qu’il le comprenne ! Tout caractère de bien que Allah a ordonné d’avoir dans le Qour’an faisait partie des caractères du Messager salla l-Lahou ^alayhi wasallam.

Et parmi les conduites de bien mentionnées dans le Qour’an, il y a : ordonner le bien et interdire le mal, patienter face à la nuisance et s’abstenir de nuire aux autres.

Al-Boukhariyy a rapporté du hadith de ‘Anas Ibnou Malik qu’il a dit pour décrire le Messager de Allah :

(( كانَ أَحْسَنَ النّاسِ خَلْقًا وخُلُقًا ))

(kana ‘ahsana n-naci khalqan wakhoulouqa) ce qui signifie : « Il était le meilleur des gens par son aspect et son comportement. »

Abou Bakr Al-La’al dans son livre Makarimou l-‘Akhlaq a rapporté que le Prophète  a dit :

(( كُنتُ بَيْنَ شَرِّ جارَيْنِ عُقْبَةَ بْنِ أَبي مُعَيْط وأَبي لَهَبٍ كانا يَرْمِيانِ بِما يخرجُ مِنَ النّاسِ عَلَى بابي ))

(kountou bayna charri jarayni ^ouqbata bni ‘abi Mou^ayt wa’abi lahab kana yarmiyani bima yakhroujou mina n-naci ^ala babi) ce qui signifie : « J’habitais entre deux voisins exécrables : ^Ouqbah Ibnou ‘Abi Mou^ayt et Abou Lahab. Ils jetaient des déjections humaines sur ma porte. »

C’est-à-dire que le Prophète supportait leurs nuisances bien qu’il fût le plus courageux des êtres que Allah a créés et qu’il eût la force physique de quarante hommes. Malgré cela, l’indulgence était son trait de caractère, la patience était son comportement, le fait de supporter la nuisance d’autrui était son état habituel et le Bien-aimé, l’Élu a dit :

(( ما شَىْءٌ أَثْقَلُ في مِيزانِ الْمُؤْمِنِ يَوْمَ القِيامَةِ مِنْ خُلُقٍ حَسَنٍ فَإِنَّ اللهَ تَعالى يُبْغِضُ الفاحِشَ البَذِيءَ ))

(ma chay’oun ‘athqalou fi mizani l-mou’mini yawma l-qiyamati min khoulouqin haçanin fa’inna l-Laha ta^ala youbghidou l-fahicha l-badhi) ce qui signifie : « L’excellent comportement pèsera très lourd dans la balance du croyant au Jour du jugement. Certes, Allah ta^ala n’agrée pas celui qui est indécent et grossier. » At-Tirmidhiyy a dit que c’est un hadith haçan-sahih.

Housnou l-khoulouq –l’excellence de comportement–, chers frères, consiste à supporter la nuisance d’autrui, à s’abstenir de nuire à autrui et à prodiguer le bien.

Regardez mes frères de foi, ce Prophète éminent que Allah ta^ala l’honore et l’élève davantage en degré, regardez combien son comportement est éminent !

L’un des savants non musulmans de Médine qui s’appelait Zayd Ibnou Sa^yah avait lu dans certains livres anciens au sujet du Prophète des derniers temps qu’une grande injustice le touchant n’augmentait en lui qu’indulgence et clémence. Après l’émigration du Messager  à Médine, ce savant non musulman voulait savoir si cette description s’appliquait bien au Messager.

Il a fait une transaction avec le Messager de sorte que le Messager soit endetté, d’une dette à échéance fixée. Trois jours avant l’arrivée du terme, il est venu voir le Prophète  pour réclamer sa dette en disant une parole qui blesse les sentiments des musulmans. C’est alors que notre maître ^Oumar Ibnou l-Khattab, que Allah l’agrée, avait voulu venger le Prophète. Il était sur le point de le frapper, mais le Messager indulgent et patient, que Allah l’honore et l’élève davantage en degré, l’en a empêché. C’est alors que ce savant non musulman avait su que notre maître Mouhammad  était le Messager de Allah, qu’il était le Prophète des derniers temps. Et il a prononcé les deux témoignages pour devenir musulman.

Parmi les choses qui aident à supporter la nuisance d’autrui, il y a le fait de contenir sa colère. Allah ta^ala a fait l’éloge des personnes pieuses qui contiennent leur colère. Il les a décrites comme étant bienfaisantes et qu’elles sont agréées par Allah.

Allah ta^ala dit :

﴿وَٱلۡكَٰظِمِينَ ٱلۡغَيۡظَ وَٱلۡعَافِينَ عَنِ ٱلنَّاسِۗ وَٱللَّهُ يُحِبُّ ٱلۡمُحۡسِنِينَ ١٣٤﴾

[sourat ‘Ali ^Imran / 134] (wal-kadhimina l-ghaydha wal-^afina ^ani n-naçi wal-Lahou youhibbou l-mouhsinin) ce qui signifie : « Ceux qui étouffent leur colère et ceux qui sont indulgents avec les gens, certes, Allah agrée les bienfaisants. »

Il est rapporté dans le hadith honoré que celui qui contient sa colère alors qu’il est capable de la faire éclater, Allah lui donnera à choisir, avant tout le monde au Jour du jugement, celle parmi les femmes du Paradis qu’il voudra [rapporté par Abou Dawoud et At-Tirmidhiyy / hadith haçan].

Mon frère musulman, si quelqu’un te fait du tort, ou te blesse, ou t’insulte, et que tu étouffes ta colère pour agir conformément à l’ordre de Allah, alors que tu es capable d’agir sur le coup de la colère, Allah tabaraka wata^ala te laissera choisir parmi les femmes du Paradis celle que tu voudras. Alors aie un grand cœur ! Sois de ceux qui pardonnent beaucoup, cela fait partie des caractères des gens honorables.

Concernant le mérite de prodiguer le bien envers autrui, parmi ce qui l’indique, il y a le hadith de Al-Bayhaqiyy dans le livre Al-‘Adab, lorsque le Messager de Allah  avait répondu à ^Ouqbah Ibnou ^Amir quand il l’avait interrogé : « Comment être sauvé ô Messager de Allah ? » il lui avait dit :

(( تَصِلُ مَنْ قَطَعَكَ وتُعْطِي مَنْ حَرَمَكَ وتَعْفُو عَمَّنْ ظَلَمَكَ ))

(tasilou man qata^aka watou^ti man haramaka wata^fou ^amman dhalamak) ce qui signifie : « Tu entretiens les relations avec celui qui les a rompues avec toi, tu donnes à celui qui ne t’a pas donné et tu pardonnes à celui qui a été injuste avec toi»

Concernant le premier caractère cité dans sa parole  : « Tu entretiens les relations avec celui qui les a rompues avec toi» cela veut dire qu’entretenir le lien avec lui est un droit qu’il a sur toi. Les proches parents, ce sont les proches du côté du père ou de la mère. Il n’est pas permis à quelqu’un de rompre les relations avec ceux de ses proches avec qui il doit les garder, de sorte qu’ils ressentent un froid et un sentiment d’abandon lorsqu’il rompt les relations avec eux. C’est aussi le cas même si ce proche parent, de son côté, ne lui rend pas visite. La manière complète d’entretenir les relations avec ses proches, c’est maintenir les liens avec celui qui les a rompus. Il n’a donc pas à dire : « Ce proche parent ne me rend pas visite, alors je ne lui rends pas visite ! »

Il n’est pas permis de répondre à la rupture par la rupture. C’est au contraire un devoir de répondre à la rupture par l’entretien des relations familiales.

Parmi les causes de dislocation des sociétés, il y a justement la rupture des relations avec les proches. Quelqu’un se dit par exemple : « Si mon cousin paternel ne me rend pas visite, alors je ne lui rends pas visite. »  Une femme se dit par exemple : « Si ma cousine paternelle ne me rend pas visite, alors je ne suis pas prête à condescendre à lui rendre visite. »

Le fait de rendre visite aux proches qui ne te rendent pas visite n’est pas une humiliation, ce n’est pas un rabaissement, c’est plutôt un caractère de bien et un acte d’obéissance.

Parmi ce qui relève de l’obligation d’entretenir les relations, il y a de soutenir financièrement ton proche parent lorsqu’il se trouve en difficulté et dans le besoin, pour combler ses besoins de base. Si personne ne l’aide et que tu as connaissance de son état, c’est un devoir pour toi de combler ses besoins si tu en es capable. Ceci rentre dans le cadre de l’entretien obligatoire des liens familiaux.

Combien de personnes de nos jours manquent à ce devoir, que Allah nous en préserve !

Craignez donc Allah et entretenez les relations avec vos proches parents ! Demandez l’aide de Allah pour gagner Son agrément, attachez-vous aux règles de comportement que nous dicte Sa voie révélée, attachez-vous à la guidée de Son Prophète .

Que Allah nous protège, nous ainsi que nos familles, ceux qui nous aiment et ceux qui nous aident à suivre Ses ordres et à Lui obéir, et à suivre Son Prophète, par Sa grâce et Sa munificence.