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Série le Mariage en Islam (20) : Conclusion avec des hadith

Posted in Uncategorized par chaykhaboulaliyah sur novembre 23, 2023

Un des meilleur biens du bas monde c’est la femme vertueuse.

Mouslim a rapporté dans son sahih d’après le compagnon ^Abdoullah fils de ^Amr que le messager de Allah a dit ce qui signifie : “Il y a dans le bas monde des sources de plaisir -des biens, des choses qui permettent de se réjouir- et parmi les meilleures choses qui permettent de se réjouir dans ce bas monde, il y a la femme vertueuse.

Dans le hadith le prophète ﷺ a dit ce qui signifie : “Le bas monde ce sont des choses qui sont une source desquelles nous pouvons en profiter, des choses agréables pour en jouir. Et le meilleur de ce qui peut permettre de jouir et d’en profiter dans le bas monde c’est la femme vertueuse.

Si l’homme a réussi ou il lui a été accordé une femme vertueuse, vertueuse dans sa religion et qui est mûre par sa raison, cela est le meilleur des biens du bas monde. Parce que cette femme vertueuse dans sa religion et qui est mûre par sa raison, va préserver son mari. Elle va le préserver concernant les secrets qu’il lui confie, concernant les biens -à lui- et concernant ses enfants.

Et c’est pour cela que le Prophète ﷺ a dit ce qui signifie : “Les hommes épousent les femmes généralement pour un des 4 critères : pour son argent, pour sa beauté, pour son ascendance -son lignage- et pour sa religion. Cherche la femme pour le critère de la religion, tu gagneras.

[Rapporté par Al-Boukhariyy, Mouslim, Abou Dawoud, An-Naca’i, Ibnou Maja’]

Choisi la femme pour sa religion, c’est la meilleure des femmes que puisse épouser un homme, c’est le meilleur choix pour celui qui veut se marier. Car la femme attachée à la religion, qui a appris la religion, qui applique la religion, celle qui est vertueuse, même si elle n’est pas belle en apparence mais c’est son comportement et sa pratique de la religion qui vont l’embellir.

Recherche la femme sur le critère de la religion, tu gagneras. La femme vertueuse aide son mari pour qu’il œuvre pour son au-delà. Le mariage comporte une préservation contre le chaytan. La femme vertueuse qui va veiller sur le foyer est de cette manière une aide pour s’accomplir dans la religion. La femme vertueuse réjouit son mari lorsqu’il la voit, elle obéit quand il ordonne.

Il n’y a pas de doute que la femme vertueuse est celle qui a appris une part suffisante de la science de la religion et qui a œuvré conformément à ce qu’elle a appris. Elle a accompli ce que Allah lui a ordonné d’accomplir et elle a évité ce que Allah lui a interdit de faire. Comme la dame Nafiçah -qui signifie en arabe « précieuse »- ach-charifah -c’est-à-dire honorable puisqu’elle est descendante de notre maître, le messager de Allah, Mouhammadﷺ-, cette femme vertueuse qui a creusé sa propre tombe chez elle, elle descendait de son vivant dans sa tombe, elle y faisait la prière et elle y récitait le Qour’an. Elle a récité 6 000 fois tout le Qour’an avant de mourir, elle jeûnait les jours et veillait les nuits en prière.

Dans le hadith le prophète a parlé du meilleur des biens, il en est de même pour les femmes. Le meilleur des biens pour la femme dans cette vie du bas monde pour lequel elle peut jouir, c’est d’avoir un mari vertueux.

Allah ta^ala dit :

إِنَّ الْمُسْلِمِينَ وَالْمُسْلِمَاتِ وَالْمُؤْمِنِينَ وَالْمُؤْمِنَاتِ وَالْقَانِتِينَ وَالْقَانِتَاتِ وَالصَّادِقِينَ وَالصَّادِقَاتِ وَالصَّابِرِين وَالصَّابِرَاتِ وَالْخَاشِعِينَ وَالْخَاشِعَاتِ وَالْمُتَصَدِّقِينَ وَالْمُتَصَدِّقَاتِ وَالصَّائِمِينَ وَالصَّائِمَاتِ وَالْحَافِظِينَ فُرُوجَهُمْ وَالْحَافِظَاتِ وَالذَّاكِرِينَ اللهَ كَثِيرًا وَالذَّاكِرَاتِ أَعَدَّ اللهُ لَهُمْ مَغْفِرَةً وَأَجْرًا عَظِيمًا

Dans sourat Al-‘Ahzab verst 35, Allah cite, ce qui signifie : “Les hommes et les femmes, les musulmans hommes, les musulmanes femmes, les croyants hommes, les croyantes femmes, ceux qui s’adonnent à l’adoration de Dieu hommes et celles qui s’adonnent à l’adoration de Dieu femmes, ceux qui sont véridiques et celles qui sont véridiques, ceux qui patientent et celles qui patientent, ceux qui sont emplis de crainte les hommes et celles qui sont emplies de crainte les femmes, ceux qui donnent les aumônes et celles qui donnent les aumônes, ceux qui jeûnent et celles qui jeûnent, ceux qui préservent leur sexe de l’interdit et celles qui préservent leur sexe de l’interdit, ceux qui évoquent beaucoup Allah et celles qui évoquent beaucoup Allah, ceux-là Allah leur a réservé un pardon et une récompense éminente.

La recommandation au sujet des femmes

Al-Boukhariyy et Mouslim ont rapporté d’après Abou Hourayrah, que Dieu l’agrée, qui rapporte que le prophète ﷺ a dit ce qui signifie : Celui qui croit en Dieu et au jour dernier, s’il est témoin de quelque chose alors qu’il dise du bien ou alors qu’il se taise. Et recommandez-vous les uns les autres d’agir en bien avec les femmes -la mère, la sœur etc-.

La femme a été créé à partir d’une côte (celle de notre maître Adam عليه السلام), et ce qui est le plus tordu de la côte c’est la partie supérieure. Si tu t’en vas pour la rectifier, tu vas la casser, et si tu la laisses elle restera tordue. Recommandez-vous le bien envers les femmes. Faites-vous le rappel les uns aux autres pour agir en bien envers les femmes.

La première partie du hadith, qui signifie en français « Celui qui croit en Dieu et au jour dernier, s’il est témoin de quelque chose, alors qu’il dise du bien ou alors qu’il se taise« , cela veut dire que le messager de Dieu, Que Dieu l’honore et l’élève davantage en degré, nous incite et nous recommande de ne pas employer nos langues dans ce que Dieu n’agrée pas. S’il est témoin de quelque chose, alors qu’il parle en bien, ça veut dire qu’il ne parle pas en mal, ça veut dire qu’il évite les péchés. Ça veut dire qu’il évite al-ghibah -médisance-, qu’il évite an-namimah -colportage des paroles pour semer la zizanie, pour corrompre, pour pourrir la relation entre deux personnes- et il y a des gens qui sont forts pour cela, c’est un grand péché et l’une des principales causes de supplice dans la tombe. Et d’autres choses qui proviennent des femmes ou même des hommes, parmi les insultes et les injures, et même si une personne dit “tu es bête”, c’est une injure.

Une insulte c’est tout ce qui va diminuer la personne, tout ce qui va la rabaisser. Insulter un musulman c’est comme le tuer, c’est haram.

Et notre prophète, notre maître Mouhammad ﷺ que Dieu nous a envoyé en tant que modèle, en tant qu’exemple, que Dieu l’honore et l’élève davantage en degré, gardait souvent le silence, ce n’est pas comme aujourd’hui où certains sont bavards. Quand on lui pose la question, il répond, c’est-à-dire que non seulement lui il nous a recommandé de ne pas trop parler, mais lui-même il mettait en œuvre ce conseil, il l’appliquait. Ce n’est pas comme certains « faites ce que je dis et ne faites pas ce que je fais ». Il donnait le conseil et il était le premier à l’appliquer.

Un compagnon a dit : “Ta langue c’est comme si c’était ton lion, si tu le surveille, il va te surveiller -si tu veilles sur lui, il va veiller sur toi, tu surveilles ta langue et que tu ne dis pas n’importe quoi, elle sera une aide pour toi-.”

Chacun devra contrôler chaque parole qu’il prononce. 

Et attention avec les smartphones et les écritures, c’est comme parler. Faites attention à ce que vous dites. On ne fait pas de likes comme ça. Comme la personne contrôle ce qu’elle dit, elle contrôle aussi ce qu’elle tape.

Au point que par le passé il y avait quelqu’un qui avait désiré avoir un cou aussi long qu’une girafe. De sorte que le temps que la parole soit prête à sortir, la personne aura réfléchi à ce qu’elle voudra dire.

Un vertueux avait placé un petit caillou dans sa bouche, pour que lorsqu’il voulait parler il ne pouvait pas parler,  le temps qu’il le retire il avait déjà réfléchi si ce qu’il allait dire était bon ou pas bon.

La parole du Prophète ﷺ, qui signifie « recommandez vous le bien avec les femmes« , c’est-à-dire « je vous recommande d’agir en bien avec les femmes ». Ce qui est visé est de ne pas toujours être direct et frontal avec les femmes, mais de patienter avec elles, de patienter avec les femmes.

En effet, dans la suite du hadith, le prophète ﷺ a dit ce qui signifie : « elles ont été créées à partir d’une côte« , la côte est un os qui est tordu, les côtes de la cage thoracique sont tordues. C’est-à-dire qu’elles ont été créées d’une création à partir de laquelle il y a quelque chose de tordue. C’est comme si elles ont été créées à partir d’une chose qui à l’origine est déjà tordue. Donc le fait de profiter d’elles, de vivre de manière agréable avec elles ne peut être réalisé qu’en évitant l’aspect frontal, qu’en patientant avec ce qui est tordu, tant qu’il n’y a pas de péché.

Et ce qui est le plus tordu dans la chose, c’est sa partie supérieure. Il y a allusion ici que leur mère à toute -Ève- a été créée à partir d’une côte de Adam.

Si tu veux corriger et rectifier cet aspect tordu, tu voulais que ça soit droit, tu vas la casser et si tu vas la laisser, c’est-à-dire tordu, sans qu’il ne soit cassé, il restera tordu.

« Recommandez-vous le bien envers les femmes », il a répété et la répétition ici est pour insister.

Hawa-Ève-, Dieu la crée à partir d’une des côtes de Adam. Adam عليه السلام, au tout début de sa création, Dieu l’a créé au Paradis. Dieu a ordonné à un ange de prélever sur cette terre une partie des différents sols de cette terre.

Les sols de la terre ne sont pas tous les mêmes, par exemple, si vous allez au désert, le sol est d’une certaine manière, le sable est fin. Si vous allez dans un endroit volcanique, il y a une autre sorte de sol. Si vous allez dans les lieux où il y a de l’agriculture, par exemple du riz, le sol est d’une autre catégorie.

Un ange a prélevé différentes sortes de sol de cette terre. Puis, de monter au Paradis avec ces différents prélèvements des sols, puis ce qui a été prélevé sur terre a été mélangé avec de l’eau du Paradis jusqu’à devenir d’abord une terre glaise qui a séché, puis qui est devenu comme de la porcelaine, qui a l’aspect de Adam.

Puis, lorsque l’âme a été insufflée dans Adam, la première chose qu’il a faite, il a éternué. L’éternuement est quelque chose de bien. Allah a inspiré à Adam de dire الحمد لله -louange à Dieu-. Et c’était la première parole que notre maître Adam عليه السلام a dite.

C’est également une preuve que les prophètes sont sur la foi et sont croyants avant de recevoir leurs missions de prophète tout comme après. Avant de recevoir la révélation, la foi leur est inspirée, Allah leur inspire d’être croyant. Mais après leur mission de prophète, ils reçoivent la révélation. Après que Allah a créé Adam, Allah a créé Hawaà partir d’une des côtes de Adam et il a fait qu’elle lui soit licite, elle est son épouse, c’est-à-dire qu’il pouvait avoir des enfants d’elle.

Hawa-Ève-, Allah ne l’a pas créé enfant, fille, ou bébé comme les enfants à notre époque. Allah a créé Hawaadulte, grande, d’une taille proportionnelle à celle de Adam عليه السلام.

Le péché de Adam عليه السلام, la désobéissance de Adam عليه السلام, n’était pas qu’il avait commis le rapport avec Hawa. Son péché était qu’il avait consommé d’un arbre alors qu’il lui avait été interdit d’en manger, c’était cela sa désobéissance.

Dieu a préservé les prophètes des choses vulgaires, il n’y a pas parmi les prophètes qui ait envisagé de commettre la fornication.

Par ailleurs, Adam a fait le repentir à Dieu, lui, ainsi que Hawa. Et Allah a accepté leur repentir, il leur a pardonné. Ensuite après cela, après qu’il leur a été pardonné, ils ont été descendus sur terre. Ils ont été fait descendre sur terre et on ne dit pas qu’ils ont été chassé du Paradis, car ils ont fait le repentir à Dieu avant et Allah a accepté leur repentir, mais ils ont été descendus pour peupler la terre.

Tafsir an Nasafiyy sourate al baqarah : versets 266 à 286

Posted in Uncategorized par chaykhaboulaliyah sur novembre 2, 2023

Verset 266 : est-ce que l’un de vous aimerait : c’est sous la forme d’une question mais qui n’attend pas de réponse, comme quand un professeur dit à ses élèves : est-ce que vous allez vous taire ? Il veut leur dire : taisez-vous.

Avoir un verger. C’est-à-dire un jardin dans lequel il y a des plantes et des fruits.

Qui comporte des dattiers et des vignes.

Dans lequel il y a des rivières et des ruisseaux qui coulent.

Où il y aurait plusieurs sortes de fruits. Les fruits ici ce sont tout ce qu’il y a dans ce verger et dont il va tirer un profit. Une autre explication est qu’il a été mentionné dans ce jardin deux arbres, des dattiers et des vignes, ce sont les fruits qui sont les plus généreux et qui sont très utiles. Il a fait comme si le verger ne comportait que ces arbres-là, même s’il y avait d’autres arbres fruitiers que ces deux-là. Ceci, pour indiquer que ce sont les plus importants et les plus généreux.

Et qui est atteint d’orgueil.

Alors qu’il a des enfants qui sont encore jeunes.

Et que son verger a été touché par une tornade : c’est comme une spirale verticale qui aspire tout vers le haut : le verbe utilisé s’applique à l’éclair, à la lumière, au vent, à la poussière, tout ce qui remonte vers le haut ou qui se propage.

Dans laquelle il y a un feu, ce qui va brûler son verger. Et cet exemple que Dieu nous donne dans ce verset 266 de sourate al-baQarah, c’est l’exemple de celui qui accomplit les actes avec insincérité. C’est-à-dire qu’il cherche l’éloge des gens. Celui-là n’a pas de récompense pour ses actes pais en plus, il est chargé d’un grand péché. De sorte qu’au jour du jugement, il ne trouvera rien de ses actes, aucune récompense. Il va le regretter, d’un regret analogue à celui qui avait un verger dans lequel il y avait des dattiers et des vignes et d’autres fruits et qui a fait preuve d’orgueil et qui a des enfants qui sont jeunes et c’était leur subsistance et une tornade s’est abattue sur son verger et l’a brûlé. De même, celui qui accomplit des bonnes actions insincèrement, alors au jour du jugement, il n’aura pas de fruits, c’est-à-dire de récompenses.

C’est ainsi : c’est-à-dire comme cet exemple qui vous a été indiqué précédemment

Que Dieu vous indique les signes : du tawHiid (la croyance en l’unicité de Dieu) et de la religion.

Puissiez-vous réfléchir. C’est-à-dire puissiez-vous ne pas être dans l’insouciance, mais plutôt être avertis. Celui qui est averti va se préparer.

Verset 267 : ô vous qui êtes croyants, dépensez à partir des biens que vous avez acquis : ce qui est de la meilleure qualité. Allaah nous incite à donner dans la voie qu’Il agrée, le meilleur de ce que nous avons. Il y a en cela la preuve qu’il est obligatoire de payer la zakaat sur les biens commerciaux.

Et (du bien) de ce que nous vous avons fait sortir de terre : c’est-à-dire les graines, les céréales, les fruits comme les dattes et les raisins secs, les minerais d’or et d’argent et d’autres. Ici, le mot « bien » a été omis parce qu’il est implicite.

Et ne recherchez pas ce qui est mauvais : c’est-à-dire ne prenez pas pour destination ce qui est mauvais. Ne cherchez pas l’argent qui est de mauvaise source.

A partir duquel vous allez dépenser.

En réalité vous ne le prenez pas : cet argent parce qu’il est de source interdite.

Sauf si vous vous excusez les uns les autres. Sauf si vous vous pardonnez les uns les autres. Si l’un a acheté un bien avec de l’argent illicite, s’il veut se repentir, il va voir le vendeur et lui donne de l’argent licite ou alors il lui demande de l’excuser. Et ^Abdoul-Laah ibnou l-^Abbaas a dit à propos de ce verset que les gens donnaient en aumône les dattes de mauvaise qualité. Et cela leur a été interdit. Dieu leur a ordonné de donner en aumône ce qui est de la meilleure qualité. Les savants ont dit que si quelqu’un a un esclave, il mange et s’habille comme lui.

Et sachez que Dieu n’a pas besoin de vos aumônes, Il mérite d’être loué : remercié.

Verset 268 : le chayTaane vous promet la pauvreté (quand vous dépensez) : il dit à celui qui donne des aumônes : tu vas devenir pauvre, comme Qaarouun, le cousin de notre maître Mouuçaa, qui, quand il a calculé ce qu’il devait donner comme zakaat, il a trouvé que c’était beaucoup. Et il a apostasié, alors qu’il avait beaucoup d’argent, il avait une grande fortune. Mais son cœur était attaché à la vie d’ici-bas, alors il ne pensait pas à l’au-delà. Le verbe « promettre » est employé ici parce qu’en arabe, la promesse vaut pour le bien et pour le mal.

Et il vous ordonne l’avarice : l’avarice c’est le fait de ne pas dépenser. Et il vous incite à l’avarice et à ne pas payer les aumônes. Et c’est une incitation à l’image de celui qui donne des ordres à celui qui les reçoit.

Alors que Dieu vous promet (quand vous dépensez) un pardon de Sa part : c’est-à-dire qu’Il vous pardonne vos péchés et Il vous expie vos péchés

Et Il vous remplace mieux que ce que vous avez payé. Une des épouses du prophète avait reçu un mouton en cadeau, elle l’a distribué et elle a gardé une épaule. Le Prophète lui a demandé ce qu’elle avait gardé. Elle a dit : une épaule. Il lui a dit : non, en fait, tu as gardé le reste. C’est-à-dire que c’est ce qu’elle avait distribué qui lui restera comme récompense.

Et Dieu accorde avec largesse à qui Il veut. Il y avait un homme qui vivait en Arabie et qui était analphabète. Mais il était très fort pour gérer les chantiers au point que l’état lui demandait de lui prêter de l’argent. Il est donc devenu très riche, tout en étant analphabète.

Et Il sait tout de vous : Il sait vos actes et Il sait vos intentions. Rien ne Lui échappe.

Verset 269 : Il accorde la sagesse à qui Il veut. Ici « al-Hikmah » signifie la connaissance du Qour’aan et de la sounnah. Ou alors la science utile qui fait parvenir à l’agrément de Dieu. Et la science utile que tu mets en pratique. Al-Hakiim est celui qui est sage selon le jugement de Dieu, c’est celui qui a la science et qui applique la science qu’il a apprise. Allaah accorde le statut de prophète et de messager à qui Il veut.

Celui à qui Dieu accorde la sagesse aura eu un très grand bien de la part de Dieu.

Et seuls ceux qui ont des cœurs sensés profitent de ce rappel. Seuls ceux qui ont des cœurs sensés profitent de ce rappel que Dieu leur fait parvenir. Ou alors ce sont les savants qui œuvrent.

Le sens des versets 266 à 269 est l’incitation à œuvrer et à appliquer ce qui est compris dans le verset de la dépense, c’est-à-dire le fait de donner la zakaat.

Verset 270 : il n’y a pas une seule dépense que vous faites dans la voie que Dieu agrée ou parce que vous avez obéi au chayTaane

Ou n’importe quel vœu que vous faites : que ce soit un vœu dans l’obéissance à Dieu ou dans la désobéissance

Certes Allaah le sait : cela n’échappe pas à Dieu. Dieu vous rétribuera pour ce que vous faites. Celui qui fait le poids d’un grain de poussière de bien, il en verra la rétribution. Et celui qui fait le poids d’un grain de poussière de mal, il en verra la rétribution.

Et ceux qui sont injustes : c’est-à-dire ceux qui s’abstiennent de payer la zakaat, ou encore ceux qui dépensent leur argent dans la désobéissance ou ils font un vœu de désobéissance ou encore ceux qui ne respectent pas les vœux qu’ils font.

Il n’y a pas qui les soutient pour les protéger du châtiment de Dieu.

Verset 271 :  si vous montrez les aumônes que vous faites, c’est quelque chose de bien. Dans certains cas, la personne montre les bienfaits que Dieu lui a accordés, ce n’est pas par insincérité mais c’est pour remercier Dieu de lui avoir accordé ces bienfaits.

Ou si vous les faites de manière discrète, si vous donnez ces aumônes aux pauvres, mais en cachette.

La discrétion vaut mieux.

Ce qui est visé ici, ce sont les aumônes surérogatoires. Le fait d’accomplir les actes obligatoires au grand jour, vaut mieux, pour ne pas être suspecté de ne pas les avoir faits, pour repousser les fausses accusations. Quant à celui qui, habituellement n’est pas riche, s’il lui arrive de donner la zakaat, c’est mieux pour lui de la donner avec discrétion. Et celui qui donne une aumône surérogatoire, s’il a pour objectif d’inciter les gens à faire des aumônes, alors c’est mieux de le faire au grand jour.

Et Dieu vous expie vos mauvaises actions. C’est-à-dire que Dieu vous pardonne vos mauvaises actions. C’est pour cela que celui qui est éprouvé, une des causes pour être délivré est de faire des aumônes en cachette. Une fois, le Chaykh a dit à quelqu’un qui était très éprouvé de chercher une personne qui soit dans un grand besoin et de lui donner une aumône. Ou aussi pour remercier Dieu pour avoir obtenu une grâce ou avoir échappé à une épreuve.

Et ce que vous faites au grand jour ou en cachette, Dieu le sait.

Verset 272 : tu n’es pas en charge de leur bonne guidée : c’est-à-dire que tu n’es pas responsable de rendre ces gens-là des croyants, mais tu as la charge de montrer, d’expliquer. C’est Dieu Qui guide. Ce n’est pas un devoir pour MouHammad de faire que ces gens soient bien guidés, au point qu’ils s’abstiennent de faire ce qu’il leur a interdit de faire : il leur a interdit « al-mann » c’est-à-dire rappeler les œuvres de bienfait, il leur a interdit la nuisance et de dépenser à partir de voies interdites. Mais la tâche du Prophète est de leur montrer les choses interdites, uniquement. Mais si les gens commettent l’interdit, il n’est pas responsable.

Mais Dieu guide qui Il veut.

Ou encore tu n’es pas en charge de créer la réussite pour faire le bien et tu n’es pas en charge de créer la bonne guidée dans le cœur des gens. Mais c’est Dieu Qui crée. Dieu est le Créateur et MouHammad indique ce que les gens doivent faire et ne pas faire.

tout bien que vous dépensez : le bien ici c’est-à-dire l’argent

En réalité c’est pour vous. C’est-à-dire que nul autre que vous ne va en profiter, c’est-à-dire de cette récompense que vous allez obtenir en dépensant ce bien. En le dépensant, c’est vous qui êtes gagnant. Alors, comme c’est vous qui êtes gagnant, ne rappelez pas vos œuvres de bienfait aux gens. Et ne leur nuisez pas en leur faisant du mal, c’est-à-dire en les traitant de manière hautaine.

Ce que vous dépensez n’est que pour l’agrément de Dieu : c’est-à-dire cette dépense est uniquement dans le but d’obtenir la récompense de la part de Dieu, c’est-à-dire l’agrément de Dieu. Puisque c’est ainsi, pourquoi donc rappeler vos œuvres de bienfait aux bénéficiaires ? Deuxième explication : c’est une négation : ne faites pas de dépenses pour l’éloge des gens. Mais ne donnez des aumônes que pour l’agrément de Dieu.

Tout le bien que vous dépensez, vous en serez rétribués : par des récompenses qui seront multipliées de nombreuses fois. Alors vous n’aurez pas d’excuse pour ne pas faire de telles dépenses.

Et vous ne serez pas lésés : c’est-à-dire que votre récompense ne sera pas diminuée.

Verset 273 : donnez des aumônes à ceux qui sont pauvres : une autre explication : « ces aumônes sont pour les pauvres » et le mot « aumônes » a été omis.

Ceux qui ont été amenés à cause du jihaad et n’ont pas pu gérer leurs affaires : du fait qu’ils sont occupés par le jihaad, ils ne peuvent pas gagner leur vie. Et il a été dit que ce sont les gens de aS-Haabou S-Souffah qui sont environ quatre cent hommes parmi les émigrants de Qouraych. A cette époque-là, c’était un devoir d’émigrer pour rejoindre le Prophète ^alayhi S-Salaat wa s-salaam. Ces hommes n’avaient pas de maison ni de clan pour les soutenir. Ils étaient dans aS-Souffah de la mosquée, c’est-à-dire la partie recouverte de la mosquée. Ils apprenaient le Qour’aan pendant la nuit et la journée, ils cassaient les noyaux des dattes pour en faire une alimentation pour le bétail. Et ils partaient dans chaque bataillon que le Messager envoyait pour le jihaad. Ils étaient bénévoles. Celui qui avait un peu de nourriture qui lui restait, le soir, il la leur ramenait. Et certains disent que le terme Souufii vient de ces gens-là.

Celui qui ignore leur état pense qu’ils sont riches, tellement ils sont chastes, ils s’empêchent de mendier.

Les tous premiers de la communauté de notre maître MouHammad ^alayhi S-Salaat wa s-salaam, à entrer au paradis et avant même les autres communautés des prophètes, ce seront les émigrants qui étaient pauvres, c’est-à-dire des habitants de La Mecque qui ont voyagé à Médine pour soutenir le Prophète. Du fait qu’ils ont entouré le Messager de Dieu à Médine, ils ont par conséquent soutenu la religion agréée par Dieu. Ils ont laissé leur famille, ils ont laissé les biens qu’ils ne pouvaient pas emmener avec eux, tout ceci par amour pour Dieu et pour le Messager de Dieu. Les pauvres parmi les émigrants seront les tous premiers à entrer au paradis, d’entre toutes les communautés, avant le reste des saints, d’une durée de cinq cent années avant eux, si on compte les jours du bas-monde. C’est le cas des gens de aS-Souffah. La nuit, ils faisaient des prières surérogatoires et la journée, ils ramenaient de l’eau aux gens pour qu’ils fassent le wouDouu’. Ils enduraient l’amertume de la pauvreté. Et ils patientaient par recherche de l’agrément de Dieu. Dieu a dit à leur sujet ce qui signifie : « celui qui ne connait pas leur état pense qu’ils ont leur suffisance, tellement ils ne vont pas mendier ». On les reconnait par leur aspect.

Et parmi eux il y a Abouu Hourayrah, que Dieu l’agrée. Dieu lui a donné la certitude, la foi complète, la confiance en Dieu et la patience face à la faim et autre. Les difficultés et les épreuves ne le faisaient pas trembler, il était ferme. Parfois, tellement il avait faim qu’il tombait par terre ; celui qui ne connaissait pas son état croyait que c’était une crise d’épilepsie. Mais après le décès du Messager de Dieu Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam, Dieu a fait qu’il s’est enrichi, qu’il a obtenu beaucoup de biens provenant des butins des guerres, notamment à l’époque de notre maître ^Oumar et de notre maître ^Outhmaan, que Dieu les agrée.

Une autre partie des gens de aS-Souffah est morte dans le même état que celui dans lequel ils étaient lorsque le Prophète était vivant. Comme MouS^ab fils de ^Oumayr : lorsqu’il vivait avec sa famille à la Mecque et c’était des mécréants, il était parmi les plus riches. Il était issu d’une famille fortunée. Mais il avait délaissé tout cet argent, par amour pour Dieu et de Son Messager. Il a accepté la pauvreté, il s’est suffi du peu, et il s’est consacré à l’obéissance à Dieu et à Son Messager.  Il est mort dans cet état de pauvreté. On n’a pas trouvé ce qui lui suffisait pour son linceul. On n’a trouvé qu’un seul drap chez lui mais qui ne suffisait pas à couvrir la tête et les pieds. Si on lui couvrait la tête, ses pieds étaient découverts. Si on lui couvrait les pieds, c’était sa tête qui était découverte. Le Prophète Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam a alors dit ce qui signifie : « couvrez-lui la tête et mettez sur ses pieds « -al-idkhir- il s’agit d’une plante qui a une belle odeur qu’on trouve au Hijaz.

Comme cet homme s’est consacré à Dieu, il a délaissé le superflu et il a préféré l’au-delà. Dieu a fait que sa rétribution dans l’au-delà soit par des hauts degrés, en raison de l’amour complet pour Dieu et pour Son Messager qu’il a eu, de la certitude dans son cœur qui n’a pas été perturbée par les difficultés.

Tu les reconnais par leur apparence : l’apparence qui les caractérise est que leur visage était jaunâtre et leur état misérable.

Ils ne demandent pas aux gens avec insistance : il y a deux choses qui sont niées ici : non seulement ils ne demandent pas aux gens avec insistance, mais ils ne demandent pas du tout. L’insistance ici est de rester coller à la personne et de ne la lâcher que lorsqu’elle lui donne quelque chose. Dans le Hadiith rapporté par ibnou abi Chaybah, le Messager de Dieu a dit ce qui signifie : « Allaah agrée celui qui est pudique, celui qui est indulgent et qui est chaste ». Et Allaah n’agrée pas celui qui mendie avec insistance.  Il a été dit que lorsqu’il demande, il demande gentiment et il n’insiste pas.

Et chaque bien que vous dépensez, Allaah le sait : c’est-à-dire que la récompense ne sera pas perdue.

Verset 274 : ceux qui dépensent leurs biens de nuit comme de jour en cachette et au grand jour : c’est-à-dire à n’importe quel moment de la journée et dans les différentes situations qu’ils rencontrent. Ce sont des gens qui donnent à titre d’aumône, tellement ils veulent avoir du bien, tellement ils veulent gagner des récompenses. Chaque fois qu’ils sont au courant qu’un nécessiteux a un besoin, ils s’empressent de régler ce besoin et ils ne retardent pas. Et il a été dit que ce verset a été révélé à propos d’abouu Bakr aS-SiddiiQ que Dieu l’agrée, quand il avait donné en aumône quarante mille dinars. Il avait donné dix de nuit, dix de jour, dix en cachette et dix au grand jour. Et il a été dit que ce verset a été révélé à propos de ^Aliyy ibnou abii Taalib (que Dieu l’agrée) qui ne possédait un jour que quatre dirhams.  Il a donné un dirham en aumône la nuit, un autre le jour, un autre en cachette, et un autre au grand jour.

Et ils auront leur rétribution de la part de leur Seigneur. Ils n’ont pas à avoir de crainte ni à être chagrinés.

verset 275 : ceux qui consomment le ribaa : le ribaa est un bien qui est donné en surplus sans qu’il y ait de contrepartie dans une transaction où il y a échange d’un bien contre un autre.

Notre chaykh a dit : c’est comme celui qui prête de l’argent à un autre afin qu’il le lui rende après un mois mais avec un surplus. Il veut de l’argent en plus. Comme ce que font certains lorsqu’ils vendent un bien, à paiement différé, (en donnant tant par mois) et si l’acheteur tarde à payer l’échéance, le vendeur lui rajoute une pénalité. Ou encore s’il vend une marchandise à un autre, avec un paiement échelonné,

Ils ne se lèveront, lorsqu’ils vont être ressuscités à partir de leurs tombes, que comme celui qui est sous l’emprise du chayTaane (à l’image de celui qui se relève suite à une crise d’épilepsie avec des mouvements spasmodiques) parce qu’il s’est engagé dans cette transaction du ribaa. Suite à l’attaque des djinns. Cela veut dire qu’au jour du jugement, ceux qui pratiquaient le gain usuraire, ils vont se lever de leurs tombes en faisant des mouvements désordonnés à l’image de celui qui est sous l’emprise d’un djinn. Ils seront reconnus par cette caractéristique-là le jour de la station au jour dernier. Et il a été dit que ceux qui vont sortir des tombes le jour de la résurrection, ils vont s’empresser de sortir, excepté ceux qui consommaient le gain usuraire : ils vont se lever puis tomber. Ceux qui ont consommé un surplus dans leurs ventres, pendant leur vie, cela les a alourdis, de sorte qu’ils ne peuvent pas sortir rapidement.

Et ce, (châtiment qui leur est infligé) du fait qu’ils ont dit que la vente est comme le ribaa : ils n’ont pas dit que le ribaa est comme la vente. Pourtant le sujet est le ribaa. C’est une forme d’exagération : tellement ils sont convaincus que le ribaa est licite, ils ont considéré que c’est une référence, une règle pour connaitre ce qui est licite, au point qu’ils ont comparé la vente au ribaa.

Or Allaah a autorisé la vente et Il a interdit le ribaa : ceci est pour renier leur prétention d’équivalence parce que ce qui est licite et ce qui est interdit sont deux opposés. Comment se ressembleraient-ils ? L’un est permis (c’est la vente) et l’autre est interdit (c’est le ribaa). C’est une preuve que l’analogie (al-Qiyaas qui est la principale fonction du moujtahid) est annulée par le texte. Ils ont dit que le gain usuraire et la vente sont équivalents. Or Dieu dit que la vente est autorisée mais que le gain usuraire est interdit. La réplique à leur analogie a lieu par le texte. Donc c’est une preuve que l’analogie peut être contre-carrée par le texte.

Le chaykh a dit que Dieu a autorisé la vente hormis ce qu’Il a interdit par révélation à Son Prophète MouHammad. Pourquoi le texte du Qour’aan a-t-il mentionné le ribaa, pourquoi s’est-il restreint à ne mentionner que le gain usuraire ? En effet les autres ventes interdites ont été révélées au Prophète, mais elles ne sont pas mentionnées dans le Qour’aan. Parce que le ribaa est la plus grave des sortes de ventes interdites. Donc tout bien qui provient d’une transaction interdite est moindre que la gravité du ribaa. Par ailleurs, le ribaa a été expliqué et défini par le Messager Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam : il y a ce qui provient d’une créance suite à un prêt et il y a du ribaa qui provient de ce qui n’est pas un crédit. La première sorte qui est la plus connue c’est le prêt avec intérêt c’est-à-dire associé à une condition d’intérêt. Celui qui prête profite du prêt qu’il accorde : soit un intérêt pour lui-même ; soit un intérêt pour lui et pour l’emprunteur. N’importe quel crédit dans lequel le prêteur pose comme condition de tirer un bénéfice pour lui-même en particulier ou bien pour lui-même et pour l’emprunteur, alors c’est un ribaa.

Le ribaa était déjà interdit dans la Loi de Mouuçaa ^alayhi s-salaam. Mais au début de la mission de prophète de notre maître MouHammad Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam, il n’y avait pas eu l’interdiction du ribaa, parce que les lois étaient révélées au Prophète progressivement. L’obligation des cinq prières a eu lieu sept années après la révélation. Au début de la révélation, il y avait une obligation de faire une prière la nuit (Salaatou l-^atamah). Puis il y a eu abrogation de l’obligation de la prière nocturne et instauration des cinq prières quotidiennes. L’alcool également n’était pas interdit au début de la révélation à notre Prophète, il a été rendu interdit après l’émigration à Médine, trois après l’émigration. Également le ribaa n’a été rendu interdit qu’après l’émigration. Et le ribaa que les gens pratiquaient le plus c’était le ribaa avec un intérêt : soit en réclamant un surplus par rapport au capital, soit en réclamant un autre bénéfice comme de loger gratuitement dans le logement de l’emprunteur ou de payer un loyer moindre que le loyer courant tant qu’il n’aura pas récupéré tout ce qu’il a prêté.

A retenir :  Dieu a autorisé le prêt entre les gens pour qu’ils se soutiennent et non pas pour que l’un profite de l’autre. Mais concernant la vente, on peut faire du bénéfice. On a le droit de vendre plus cher que ce qu’on a acheté.  La finalité de la vente est de faire du bénéfice. Alors que l’objectif du prêt n’est pas de faire du profit.

Celui à qui est parvenu une exhortation de son Seigneur : c’est-à-dire celui à qui il est parvenu un rappel de la part de Dieu, une réprimande qui comporte une interdiction de pratiquer le ribaa

Et qui s’est alors abstenu : suite à cette exhortation, il a arrêté, c’est-à-dire qu’il a appliqué l’interdiction et il a arrêté cette pratique du ribaa.

Il aura obtenu ce qu’il a obtenu par le passé. S’il avait pratiqué le ribaa avant la révélation de son interdiction, alors il conservera ce qu’il avait obtenu.

Et Dieu le jugera au jour du jugement. Dieu sait qui a pratiqué le ribaa et à quel moment il l’a pratiqué, avant la révélation de l’interdiction ou bien après.

Et ceux qui reviennent : c’est-à-dire ceux qui récidivent, qui reviennent à pratiquer le ribaa après la révélation de l’interdiction, en se le rendant licite.

Ce sont eux qui iront en enfer où ils resteront éternellement : et cela, parce qu’en se rendant licites le ribaa, ils sont devenus mécréants.

Conclusion de ce verset : il s’avère clairement que les Moutazilites n’ont pas de preuve pour leur croyance dans ce verset à propos du séjour éternel en enfer du grand pêcheur. Parmi leurs égarements, ils disent que celui qui meurt grand pêcheur, il ira éternellement en enfer. Ils disent que celui-là n’est pas mécréant mais qu’il n’est pas musulman. Ils ont dit qu’il y a un état entre les deux. Ils utilisent ce verset en disant : regardez, ceux qui font le ribaa resteront éternellement en enfer. Or ce n’est pas pour cette raison qu’ils resteront éternellement en enfer, mais c’est parce qu’ils se rendent licites le ribaa, après qu’il ait été rendu interdit.

Verset 276 : Allaahou ta^aalaa anéantit le ribaa : dans le sens qu’Il fait partir ses bénédictions. Dieu enlève l’augmentation du bien du ribaa. Et Il fait que l’argent dans lequel le ribaa intervient disparait.

Par contre Dieu fait fructifier les aumônes : l’argent à partir duquel on a extrait une aumône, Dieu fait qu’il augmente et il y a de la barakah dedans. Un bien ne diminue pas par l’aumône qu’on donne. Et dans le Hadiith le Messager Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam a dit ce qui signifie : « la zakaat n’a pas diminué la valeur d’un bien dont elle est extraite » et aussi « l’argent ne diminue pas à cause d’une aumône, alors faites des aumônes ». Rapporté par Mouslim et l’imam Barzakh. Cela veut dire que l’argent que tu donnes en aumône dans la voie que Dieu agrée, véritablement, ton argent n’aura pas diminué du montant de l’aumône. Même si, en apparence, tu as moins d’argent qu’avant que tu donnes. Mais en réalité, il n’a pas diminué. En vérité tu as gagné.

Et Dieu n’agrée pas tous ceux qui se rendent licites le ribaa : c’est-à-dire le mécréant qui dépasse les limites : et c’est celui qui se rend licite quelque chose d’interdit.

Et le athiim : celui qui commet le péché en continuant à consommer le ribaa.

verset 277 : ceux qui ont été croyants et qui ont accompli les bonnes œuvres, qui ont accompli la prière et qui se sont acquittés de la zakaat, auront leur rétribution de la part de leur Seigneur. Il n’y a pas de crainte pour eux et ils n’ont pas à être chagrinés.

Il a été dit que « ceux qui ont été croyants », ce sont ceux qui ont cru en l’interdiction du ribaa.

Verset 278 : ô vous qui êtes croyants, faites preuve de piété à l’égard de votre Seigneur et délaissez ce qui reste comme gain usuraire. C’est-à-dire : cessez de commettre cette interdiction. Le contexte de la révélation de ces versets est l’interdiction du ribaa alors qu’auparavant, il n’était pas interdit. Ils avaient pris un surplus, conformément au contrat de ribaa qu’ils avaient fait. L’ordre était de délaisser ce qu’ils pouvaient réclamer en plus selon ce contrat. C’est-à-dire : même si vous avez pris un surplus de gain usuraire, maintenant, arrêtez. Ce qui, en fonction du contrat que vous aviez fait, restait dû, délaissez-le, ne le réclamez pas. Il a été rapporté que ce verset a été révélé à propos d’un clan d’une tribu de ThaQiif : l’un d’eux avait contracté un contrat de ribaa avec quelqu’un de la tribu de Qouraych. Au moment où le premier venait réclamer son ribaa, ce verset a été révélé.

Si vous êtes véritablement croyants : c’est-à-dire : si vous êtes croyants du degré de foi complète. La preuve du degré de foi complète, c’est le fait qu’il s’empresse à obtempérer.

Verset 279 : si vous ne le faites pas, alors préparez-vous à subir un châtiment de la part de Dieu et à ce que le Messager ne soit pas content de ce que vous faites. Si vous ne le faites pas, alors sachez que vous allez subir une sorte de guerre qui est éminente de la part de Dieu et de Son Messager. Il a été rapporté que lorsque ce verset a été révélé, ThaQiif a dit : nous ne pouvons pas engager de guerre contre Dieu et Son Messager.

Et si vous faites le repentir (si vous cessez de commettre le ribaa) alors reprenez votre capital : ne soyez pas injustes envers les emprunteurs en leur réclamant un surplus et vous ne subirez pas d’injustice en recevant moins que votre capital. C’est-à-dire : prenez votre capital, pas plus et pas moins.

Verset 280 : et si un de ceux de qui vous attendez un remboursement (un de ceux à qui vous avez fait un crédit) se trouve dans l’incapacité de rembourser, alors accordez -lui un délai (un temps additionnel) jusqu’à ce qu’il soit en capacité de rembourser.

Et que vous fassiez l’aumône : c’est-à-dire que vous excusiez celui qui vous doit de l’argent, pour la totalité ou pour une partie du capital que vous lui avez prêté. S’il peut vous rendre une partie, vous l’excusez pour le reste ; s’il ne peut rien vous rendre, vous l’excusez pour tout.

Cela vaut mieux pour vous : c’est-à-dire au jour du jugement.

Si vous le saviez : si vous saviez que ce serait mieux pour vous et que, en conséquence, vous appliquiez cela. C’est une incitation à se soutenir les uns les autres.

Verset 281 : craignez un jour dans lequel vous reviendrez au jugement de Dieu. C’est-à-dire le jour de la résurrection, lorsque vous sortirez de votre tombe, pour l’exposition de vos œuvres. Craignez ce jour c’est-à-dire préparez-vous pour ce jour. Celui qui est intelligent, c’est celui qui se décharge de toutes les éventuelles injustices qu’il a commises.

Il a été dit que ce verset 281 de sourate al-baQarah était le dernier verset que Jibriil ^alayhi s-salaam a descendu. Et c’est Jibriil ^alayhi s-salaam qui a dit à MouHammad de placer ce verset au tout début des 280 c’est-à-dire au verset 281 de cette sourate. Après la révélation de ce verset, le Messager de Dieu Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam a vécu vingt et un jours ou selon un autre avis, quatre-vingt-un jours ou encore sept jours ou trois heures. Il y a eu donc quatre avis à ce sujet.

Puis chaque âme sera rétribuée en fonction de ce qu’elle a acquis. Elle aura la rétribution des actes qu’elle a acquis.

Et ils ne subiront pas d’injustice : ils ne seront pas lésés. Ce qu’ils auront acquis comme bonnes actions leur sera donné, ils n’auront pas moins que ce qu’ils méritent. Ce qu’ils auront fait comme mauvais action ne sera pas augmenté. Personne ne subira d’injustice.

Verset 282 : ô vous qui êtes croyants, si vous contractez des prêts : c’est-à-dire si vous prêtez de l’argent ou bien si vous empruntez de l’argent,

Avec une échéance définie, alors écrivez cela. L’ordre est venu d’écrire cela parce que cela garantit la conservation de l’information et cela protège de l’oubli et cela protège la personne de renier le crédit qui lui a été octroyé. Le sens est que si vous faites une transaction de crédit avec une échéance, alors écrivez-la. Ici, ce n’est pas un ordre d’obligation. C’est un ordre de recommandation. Si quelqu’un a prêté ou emprunté et qu’il n’a pas écrit, on ne dit pas qu’il a commis un péché, mais s’il avait écrit, cela aurait été mieux. S’il le fait du fait que c’est recommandé, il gagne des récompenses. Ibnou ^Abbaas et son père ont dit qu’il ne s’agit pas ici d’un simple crédit mais il s’agit d’une vente appelée « vente de as-salam ». C’est le fait de donner de l’argent à quelqu’un pour qu’il ramène une marchandise bien définie, selon des conditions bien particulières. Pour ce contrat-là, écrivez-le.

Et que les deux contractants écrivent

Et que celui qui écrit soit un scribe de confiance : que l’on ait confiance que ce qu’il va écrire est correct. Il doit être précautionneux. Il n’ajoute pas plus que ce qu’il doit écrire ni moins. Il écrit de manière fiable. Il y a ici une preuve que celui qui écrit soit quelqu’un qui connait la religion, pour que ce qu’il écrit soit valide selon la Loi. Cet ordre concerne les deux contractants du prêt, c’est-à-dire le créancier et l’emprunteur. Ils doivent ne demander qu’à quelqu’un qui soit faQiih, fiable dans ce qu’il écrit.

Et aucun scribe (notaire) ne devrait refuser d’écrire autrement que de la manière dont Dieu lui a enseigné d’écrire des documents : c’est-à-dire d’une façon fiable et correcte. Il ne change pas et il n’altère pas.

Alors qu’il écrive : c’est-à-dire qu’il écrive cette écriture telle qu’elle a été décrite en tant qu’objet de cette transaction, qu’il ne s’écarte pas de ce qui a été convenu

Et que celui qui est l’objet de l’obligation dicte : celui qui dicte ce qui doit être écrit est uniquement celui qui est redevable parce que cette dictée revient à témoigner que ce droit lui incombe. Il reconnait ainsi par lui-même que c’est lui qui doit rembourser.

Et qu’il craigne Dieu son Seigneur : c’est-à-dire que celui qui doit le remboursement du prêt craigne Dieu et qu’il ne refuse pas de dicter. S’il refusait de dicter, c’est comme s’il renait le droit qui lui incombe.

Et qu’il ne diminue rien : et qu’il ne diminue rien du droit qui lui incombe, lorsqu’il dicte, parce que cela reviendrait à renier une partie de ce droit.

Si celui à qui incombe le droit était quelqu’un de « safiih » : dans certains cas, ça peut avoir le sens de fou. A l’origine, ça signifie vulgaire ou impudent. La vulgarité ou l’impudence est une faiblesse dans l’esprit. Par extrapolation ça arrive à la folie.

Première explication : un fou.

Deuxième explication : quelqu’un qui est sous tutelle car il ne sait pas gérer son argent.

Ou bien qu’il est faible : ici il s’agit d’un enfant.

Ou il est incapable de dicter : soit par une incapacité en lui ou parce qu’il est muet ou parce qu’il ignore la langue

Alors que son tuteur dicte à sa place : celui qui gère ses affaires.

Justement :  c’est-à-dire véritablement et correctement.

Faites témoigner deux témoins : demandez à ce qu’il y ait deux témoins qui soient présents lors de cette transaction.

Parmi vos hommes : c’est-à-dire des hommes croyants, musulmans. Et même si ça n’avait pas été mentionné ici, le statut d’homme libre et la puberté sont des conditions avec l’islam, pour ces deux témoins. Le témoignage des mécréants entre eux, nous l’acceptons.

S’ils ne sont pas deux hommes, alors que ce soient un homme et deux femmes. C’est-à-dire, alors que soient témoins de cette transaction un homme et deux femmes.

De ceux dont vous connaissez le statut de confiance : la fiabilité.

Au cas où l’une des deux femmes oublie, que la seconde le lui rappelle : si l’une des deux oublie le témoignage, la seconde le lui rappelle.

Et les deux témoins ne refusent pas quand ils sont convoqués : soit ils sont convoqués pour témoigner soit pour être témoins. Dans le premier cas où c’est le juge qui les convoque, c’est obligatoire pour eux de témoigner. Et quand les deux contractants leur demandent de venir en en tant que témoins lors de la transaction, c’est recommandé.

Et ne vous lassez  pas  d’écrire ce crédit : c’est-à-dire  de laisser une trace de ce que vous faites, quel que soit le droit ,

Que ce soit de faible valeur ou de grande valeur, de petit enjeu ou de grand enjeu, ne vous lassez pas de l’écrire, de laisser une trace, c’est recommandé.

En écrivant l’échéance : sur laquelle les deux contractants se sont entendus.

Car une telle écriture est plus juste selon le jugement de Dieu : c’est un moyen de conserver les droits de tout un chacun, pour ne pas qu’il y ait des gens qui soient lésés. Et ça aide pour le témoignage. C’est une force de preuve.

Et cela aide à ne pas être dans le doute : cet écrit aide à dissiper totalement le doute pour le témoin pour le juge et pour le créancier.

Sauf s’il s’agit d’une vente immédiate que vous pratiquez de main à main, il n’y a pas de mal dans ce cas-là à ne pas garder de trace écrite. Parce qu’il n’y a pas de risque de conséquence comme il y en aurait pour une dette.

suite du verset 282 : et prenez un témoin lorsque vous faites des ventes : c’est un ordre de prendre un témoin lorsqu’on fait une vente dans l’absolu, que ce soit une vente dans l’immédiat ou bien une vente avec échéance. Il y a plus de précaution et ça éloigne de tomber dans la divergence. Ou alors : prenez des témoins lorsque vous faites cette vente qui est dans l’immédiat, dans le sens que ce n’est pas la peine d’écrire dans ce cas puisqu’il y a des témoins. Et même le fait de prendre des témoins est recommandé, ce n’est pas obligatoire.

Et qu’aucun scribe ni témoin n’agisse en mal : qu’aucun d’eux ne refuse de faire ce qu’on leur demande et qu’il ne déforme pas, qu’il n’ajoute pas ni ne retranche.

Si vous le faites : c’est-à-dire si vous agissez mal,

Cette nuisance est un péché pour vous.

Et craignez Dieu : faites preuve de piété à l’égard de Dieu. Le mot « at-taQwaa » signifie à l’origine la protection. On se protège de la désobéissance à Dieu.

Notre chaykh a rajouté : si vous faites preuve de piété à l’égard de Dieu, Dieu vous accorde al-^ilmou l-ladounniyy : c’est une science que Dieu accorde aux saints : c’est une science qui est en plus de la science qu’il a apprise par transmission. Pour les prophètes, cette science est une révélation. Mais pour autre que les prophètes, ce n’est pas une révélation. Les savants ont cité parmi cette science, la science de l’interprétation des rêves.

Dieu nous dit d’accomplir ce qu’Il nous a ordonné d’accomplir, que ce soit en termes de science et d’œuvre. La science : ça veut dire : apprenez ce que Dieu vous a ordonné d’apprendre, ce minimum indispensable de la science de la religion. Les œuvres : faites ce que Dieu vous a ordonné de faire, évitez ce que Dieu vous a interdit comme actes du cœur et actes du corps. Celui qui fait cela, Dieu l’honore en lui donnant cette science al-^ilmou l-ladounniyy.

L’esclave qui est croyant, s’il a appris ce que Dieu lui a ordonné d’apprendre, en termes de science indispensable de la religion, s’il œuvre et qu’il est véridique dans ses œuvres, c’est-à-dire qu’il a œuvré avec sincérité, c’est-à-dire qu’il a accompli les œuvres d’obéissance exclusivement par recherche de l’agrément de Dieu, et non pas par recherche de l’éloge des gens, est apte à recevoir al-^ilmou l-ladouniyy. C’est une science qui parvient directement au cœur de l’esclave croyant qui est pieux. Car beaucoup de gens vivent dans les illusions et ils n’apprennent pas ce minimum indispensable de la religion que nous étudions dans le MoukhtaSar. Ces gens-là sont dans une erreur qui les mène à une grande perte.

Et Dieu vous enseigne les règles de Sa religion.

fin du verset 282 : il faut connaitre le sens qui est visé par ce verset afin de ne pas le comprendre autrement que conformément au sens qui est visé chez les gens de la connaissance. Le sens correct de ce verset est qu’il est ordonné aux esclaves de faire preuve de piété à l’égard de leur Seigneur. La piété, c’est accomplir les devoirs et éviter les interdits. Quand on dit : « crains Dieu », « fais preuve de piété à l’égard de Dieu », ce n’est pas la simple image de la prière, du jeûne, de la zakat, du pèlerinage.

At-taQwaa, la piété, est quelque chose de très difficile pour l’âme car cela nécessite un combat contre les penchants de l’âme. C’est un mot facile à prononcer mais qui est lourd de sens. La piété comporte l’accomplissement de tout ce que Dieu a ordonné à Ses esclaves et le fait d’éviter tout ce que Dieu a interdit. Les actes que Dieu a ordonnés à Ses esclaves, certains sont relatifs au cœur et d’autres sont relatifs aux organes. Il y a ce qui concerne les connaissances et il y a ce qui concerne les pratiques. Donc ce n’est pas uniquement le fait d’accomplir l’image des actes.  La piété a deux piliers fondamentaux : le premier c’est que l’esclave accomplisse ce que Dieu lui a ordonné, des actes du cœur et des actes du corps. L’acte du cœur que Dieu nous a ordonné d’accomplir c’est de connaitre Dieu et Son Messager c’est-à-dire d’une croyance certaine qui ne comporte aucune hésitation ni aucun doute. Également, parmi les actes du cœur, il y a la connaissance des sujets de la croyance, comme le fait de croire aux anges, aux messagers, au jour dernier, qu’il aura lieu sans aucun doute. Les gens seront ressuscités avec leurs corps et leurs âmes, après que les corps qui ont été assimilés par la terre auront été créés à nouveau. Ce n’est pas suffisant de croire à la résurrection des âmes seulement, mais il est un devoir de croire à la résurrection de l’âme avec le corps. Certains corps ne sont pas assimilés par la terre, comme les corps des prophètes, de certains saints et des martyrs. Dieu, Qui a créé les corps la première fois est tout puissant à les créer après qu’ils soient assimilés par la terre. Quant à la résurrection des âmes : depuis que l’âme a été retirée du corps, elle n’est pas anéantie, elle demeure. L’âme a un début mais elle n’a pas de fin. L’anéantissement pour l’être humain, c’est lorsque son âme quitte son corps, c’est cela qui va arriver inéluctablement à chaque être humain.

Le chaykh que Dieu lui fasse miséricorde a dit : que chacun prenne garde de ceux qui se prétendent soufis mais qui ne prennent pas en considération la Loi de l’islam. Ceux parmi eux qui enfreignent la Loi, quand quelqu’un les reprend pour les corriger, ils lui disent que lui, il fait partie des gens de l’apparence alors qu’eux, sont les gens de l’intérieur, des choses cachées. On leur répond que Dieu n’a pas révélé deux lois mais bien une seule qui s’applique à tous. Ce sont des charlatans. Aucun soufi n’atteindra le haut degré dans le taSawwouf sans s’attacher parfaitement à la Loi de notre maitre MouHammad Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam. Aucun soufi n’atteindra la sainteté sans s’attacher à la Loi de Dieu. Et après avoir atteint la sainteté, il va augmenter en attachement à la Loi de l’Islam. C’est à ce moment-là qu’il mérite d’avoir cette science al-^ilmou l-ladounniyy. Quant à celui qui ne s’attache pas à la Loi de Dieu, parfaitement, il n’obtiendra pas cette science. S’ils disent que Dieu dit dans le Qour’aan : craignez Dieu et Dieu vous l’enseignera (sous-entendu cette science), on leur dit que « craignez Dieu » signifie accomplir les obligations et éviter les interdits.

Et Allaah sait absolument toute chose : il ne Lui arrive pas d’oubli, il ne Lui arrive pas de défaillance.

Verset 283 : et si vous (qui faites cette transaction) étiez en voyage et que vous n’avez pas trouvé un scribe, celui en qui on a confiance, c’est comme une caution de cette transaction. Généralement, quand on est en voyage, on ne pense pas qu’on va avoir besoin d’écrire ni d’avoir de témoin. Si quelqu’un veut prêter de l’argent à un autre, et qu’il n’y a pas de scribe, on va prendre une caution à la place de l’écriture. Le voyage n’est pas une condition pour que la caution soit valable. Une caution c’est-à-dire une hypothèque. Si vous n’avez pas de quoi écrire, alors prenez une hypothèque de la part de celui à qui vous prêtez. Et vous saisissez cette hypothèque.

Si vous avez confiance en vous : c’est-à-dire si certains créanciers ont confiance en certains débiteurs. Si le créancier pense du bien du débiteur, et qu’il n’a pas écrit le crédit qu’il lui a octroyé, il n’a pas pris de témoin et qu’il n’a pas pris d’hypothèque

Alors celui à qui il a été fait confiance, rembourse sa dette : c’est une incitation à l’emprunteur d’être à la hauteur de la confiance que le créancier lui a accordée. Et qu’il lui rembourse le crédit pour lequel il lui a fait confiance, même sans avoir pris d’hypothèque. La créance ici a été appliquée en tant que « amaanah » c’est-à-dire c’est le fait de déposer un objet chez quelqu’un pour qu’il le conserve. Il a appelé le crédit une amaanah, c’est comme s’il lui a fait un dépôt, il lui a fait confiance. Il n’a pas pris d’hypothèque.

Et qu’il craigne Dieu son Seigneur : c’est-à-dire qu’il ne renie pas le droit du créancier.

Et ne taisez pas le témoignage : cela revient aux témoins

Et celui qui refuse de témoigner, alors son cœur est dans le péché. Pourquoi le péché est-il attribué au cœur uniquement ? Alors que c’est toute la personne qui est dans le péché en taisant le témoignage parce qu’en fait, il a dissimulé le témoignage dans son cœur, il n’a pas voulu le dire. Comme le péché a été commis par le cœur et acquis par le cœur, il lui a été attribué. Attribuer le péché à l’organe avec lequel le péché a été commis, c’est encore plus éloquent, c’est plus fort. C’est comme quand on dit : c’est ce que j’ai vu de mes yeux, ce que j’ai entendu de mes oreilles, ce que j’ai su par mon cœur. De plus, le cœur est le président de tous les organes et il est ce bout de chair qui, lorsqu’il est sain, tout le corps est sain et lorsqu’il est corrompu, tout le corps est corrompu.  En disant que son cœur est dans le péché, c’est comme s’il a dit que le péché s’est emparé de ce qui est à l’origine-même de lui-même, et qu’il s’est emparé de la partie la plus noble de la personne, qui est le cœur. Et parce que les actes du cœur sont plus éminents que les actes des autres organes. N’as-tu pas vu que l’origine des bonnes œuvres et des mauvaises œuvres, c’est la foi et la mécréance !! Et elles sont toutes deux parmi les actes du cœur. Et si le fait de dissimuler le témoignage a été considéré comme faisant partie des actes du cœur, alors c’est un signe qu’il s’agit d’un des plus graves des péchés.

D’après ^Abdoul-Laah Ibnou ^Abbaas que Dieu les agrée, lui et son père, qui a été surnommé l’exégète par excellence du Qour’aan, il a dit que les plus grands parmi les grands péchés sont : attribuer à Dieu un associé (et c’est de la mécréance), le faux témoignage et dissimuler le témoignage.

Et Dieu, concernant ce que vous faites, sait toute chose : si vous dissimulez le témoignage ou si vous le montrez, rien n’échappe à Dieu.

verset 284 : à Dieu appartient ce qu’il y a dans les cieux et ce qu’il y a sur terre : Dieu est le créateur de ce qu’il y a dans les cieux et sur terre et c’est à Dieu qu’appartient ce qu’il y a dans les cieux et sur terre.

Que vous manifestez ce qu’il y a en votre for intérieur ou que vous le dissimulez : c’est-à-dire comme mal, Dieu vous rétribuera pour cela, que vous le manifestiez ou pas.

Allaah vous punira : c’est-à-dire pour le mal. Mais ici, les suggestions et ce que l’âme suggère, cela ne fait pas partie de ce que l’homme dissimule, parce qu’il n’est pas en la capacité de l’homme de ne pas avoir cela. Mais l’homme sera rétribué pour ce qu’il a comme croyance et ce qu’il a la ferme volonté de faire. L’être humain n’est pas chargé des mauvaises suggestions et de ce que son âme suggère. La personne est chargée de ce qu’elle a pour croyance et de ce qu’elle se décide de faire. En résumé, se décider à faire de la mécréance est une mécréance. Et l’idée passagère de commettre un péché, sans que cela ne soit suivi d’une décision de commettre le péché, la personne n’en est pas chargée. Et la ferme décision de commettre un péché mais sans le commettre finalement, suivie par le regret d’avoir eu cette décision, puis la personne s’est détournée de commettre ce péché, cette personne-là est pardonnée. La règle est que celui qui fait le repentir d’un péché, c’est comme s’il ne l’a pas fait. Celui qui a décidé de commettre un péché, il a commis un péché du cœur. Mais s’il a regretté de l’avoir commis, alors il est pardonné.

Si quelqu’un a envisagé de commettre un péché et il a décidé de le commettre et il a maintenu cette décision de le commettre, sauf qu’il y a eu quelque chose qui l’en a empêché et cela n’était pas de son fait à lui, il ne sera pas puni de la punition de celui qui a commis le péché. Par exemple, s’il avait la ferme décision d’aller commettre la fornication, mais par une cause indépendamment de sa volonté, il n’est pas allé jusqu’au bout, alors il ne sera pas châtié de la punition de celui qui a fait la fornication. Mais il sera puni du fait d’avoir décidé à le commettre.

Quant au Hadiith rapporté par ibnou Maajah, dans le quel le Messager de Dieu Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam a dit : « Dieu ne charge pas Ma communauté pour ce que leur âme suggère, tant qu’ils ne vont pas jusqu’à agir ou parler ». Tout ne vient pas du chayTaane uniquement, l’âme également suggère.

Notre chaykh a dit : « Al-^azm » c’est la décision. « Al-hamm » c’est at-taraddoud, l’hésitation à faire, avec la prévalence de faire l’action. Le Hadiith cité est expliqué par ce qui est moins que la décision ; il est expliqué par l’hésitation, même si le côté « accomplir » l’emporte mais la personne n’a pas dit qu’elle va faire cette action.

An-Naçafiyy a dit que la majorité des savants ont dit que ce Hadiith concerne ce qui traverse l’esprit et qui n’arrive pas jusqu’à la décision. Dieu dit ce qui signifie : « certes l’impudence et le mal se propagent ». An -Naçafiyy a dit que le Hadiith de^Aa’ichah e qui signifie : « celui qui hésite à commettre le péché et même s’il ne le commet pas, il sera puni pour cela » n’est pas authentique.

Dans la plupart des exégèses, lorsque ce verset a été révélé, les compagnons ont été apeurés et ont dit : « même si notre âme nous suggère le mal, nous serons punis ? » C’est alors que la suite du verset a été révélée. Cela indique que nous serons responsables de ce que nous aurons acquis comme bien et comme mal.

Il pardonne à qui il veut et Il châtie qui Il veut : c’est-à-dire que c’est Dieu Qui pardonne et c’est Dieu Qui châtie.

Et Dieu est sur toute chose tout puissant :  Il est tout puissant à pardonner et Il est tout puissant à châtier. Dieu récompense et châtie sans y être obligé.

Verset 285 : le Messager a cru fermement en ce qu’il lui a été descendu par révélation de la part de son Seigneur, ainsi que les croyants : c’est-à-dire que tous ont une croyance qui n’est pas basée sur les illusions. La croyance du musulman est confirmée par la preuve rationnelle. Il est un devoir personnel pour chaque musulman de connaitre la preuve rationnelle de l’existence de Dieu.

Tous ont cru en Dieu, en Ses anges, en Ses livres et en Ses messagers. Chacun d’entre eux est croyant. Un savant a dit : croire aux anges signifie croire que ce sont des personnes dotées d’âme et qui ont des corps impalpables. Ce sont des êtres vivants. Le terme « Hayawaane » signifie dans la langue arabe celui qui est vivant et qui est doté d’âme. Dans le langage courant, il désigne un animal. L’emploi de ce mot pour désigner un animal est accidentel, c’est un usage qui n’existait pas chez les Arabes. A l’origine, c’est un mot qui a une portée plus large, qui désigne les êtres vivants. Donc croire aux anges signifie croire que ce sont des personnes dotées d’âmes, de corps impalpables qui descendent et qui montent, sur ordre de Dieu. Ce ne sont pas des étoiles asservies ni des astres, comme l’a prétendu un groupe d’égarés. Il est un devoir de croire que les anges ne désobéissent pas à Dieu. Par ailleurs, Dieu a chargé les anges de plusieurs fonctions ; certains sont chargés de la pluie, d’autres sont en charge d’inscrire les actes des humains (RaQiib et ^Atiid), et d’autres sont chargés de prendre les âmes (soit les anges de la miséricorde, soit les anges du châtiment), et d’autres sont chargés de protéger les humains, pour que les jinns mécréants ne se jouent d’eux.  En effet les jinns nous voient alors que nous ne les voyons pas. Mais les anges ne nous protègent pas du mal que Dieu a prédestiné qu’il va nous arriver.

Nous ne faisons pas de différence entre ces messagers : c’est-à-dire ils disent : nous croyons en eux tous, en leur totalité, depuis Aadam jusqu’à MouHammad, nous croyons en le message qu’ils ont amené et nous croyons en leur véracité.  Nous reconnaissons leur statut de prophète et le fait qu’ils sont des envoyés de Dieu, ils ont tous amené l’islam. Le Prophète Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam a dit ce qui signifie : « la meilleure des paroles que j’ai dites et que les prophètes ont dites avant moi est – il n’est de dieu que Dieu – ». Tous les prophètes ont été envoyés par Dieu pour appeler à l’islam.

Nous n’accusons de mensonge aucun d’entre eux. Cela veut dire que nous ne croyons pas en certains tout en démentant d’autres. Nous croyons en eux tous. Cela ne veut pas dire que nous suivons toutes les lois des prophètes. Parce que la Loi de notre prophète est différente de la loi des prophètes qui l’ont précédé. La loi d’un messager abroge la loi du messager qui l’a précédé. La loi de notre prophète MouHammad Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam est la plus facile.

 Ibnou Hibbaan a rapporté dans son SaHiiH d’après abou dh-dhharr ar-Rifaariyy qu’il a dit : « ô messager de Dieu, combien étaient les prophètes ? Il a dit : 124.000. Je lui ai dit : « ô messager, combien étaient les messagers ? » Il a dit « 313 ».

et ils ont dit nous avons entendu : c’est-à-dire que nous avons répondu à ton appel ô MouHammad et nous avons obéi à ton ordre.

O Allaah pardonne-nous

Seigneur c’est à Toi le devenir : c’est une reconnaissance qu’il va y avoir une résurrection et une rétribution.

Verset 286 : Allaah ne charge la personne que de ce dont elle est capable : la capacité de l’être humain, c’est ce qu’il peut faire. Cela signifie que Dieu ne charge la personne que de ce qu’elle peut faire, sans pour autant qu’elle atteigne la limite de sa capacité. Par exemple, l’être humain est capable d’accomplir plus que cinq prières par jour. Or Dieu nous a chargés d’en accomplir cinq. Également nous pouvons jeûner plus qu’un mois. Mais l’obligation est de jeûner un seul mois. Cela ne va pas combler toute notre capacité.

Les savants ont dit qu’il y a deux sortes de capacités : une capacité qui est antérieure à l’acte et une capacité qui est conjointe à l’acte. La première sorte c’est le fait d’avoir les moyens et les outils qui permettent d’accomplir l’acte. Par exemple pouvoir se mettre debout pour la prière. Etre en bonne santé pour jeûner. C’est cette capacité qui est antérieure à l’acte qui fait que nous sommes responsables. La deuxième sorte, c’est la capacité qui est conjointe à l’acte, c’est celle par laquelle l’acte a lieu. Comme le fait de se mettre debout pour accomplir la prière obligatoire.

L’âme a en sa faveur le bien qu’elle a acquis et elle aura contre elle le mal qu’elle a acquis : nous ne créons pas mais nous acquérons. L’acquisition c’est le fait d’orienter son intention vers l’acte et c’est Dieu Qui crée cet acte. Même l’intention est créée par Dieu. Acquérir le bien signifie qu’il sera rétribué dans l’au-delà par des récompenses. Acquérir le mal signifie que la personne mérite d’être punie dans l’au-delà suite au mal qu’elle a fait. Le bien que l’âme acquiert lui sera bénéfique. L’intention est indispensable pour être récompensé.

L’être humain sera récompensé en acquérant les bonnes actions et il sera puni pour avoir acquis des mauvaises actions. Le fait que Dieu récompense ceux qui sont obéissants, c’est une grâce de Sa part : Dieu n’est pas obligé de récompenser. Le fait que Dieu punisse ceux qui sont désobéissants, c’est une justice de Sa part : cela veut dire qu’Il n’est pas injuste en cela, parce que tout Lui appartient et Il fait ce qu’il veut de ce qui Lui appartient.

L’acquisition c’est lorsque la personne se décide fermement à acquérir quelque chose. Quand l’esclave oriente son intention vers quelque chose, Dieu lui créée cette chose-là. L’esclave va profiter des bonnes actions qu’il acquiert.

La personne va assumer les conséquences des péchés qu’elle commet, parce qu’elle sera punie pour cela. C’est-à-dire qu’elle mérite la punition.

Dans ce verset il y a la confirmation de l’acquisition pour l’esclave. Tous les actes des esclaves sont créés par Dieu. C’est Dieu seul Qui fait entrer en existence les actes de l’esclave et aucun acte n’est excepté. Ce qui distingue le bien du mal, c’est que le bien, Dieu l’agrée et l’ordonne et le mal, Dieu ne l’agrée pas et ne l’ordonne pas.

O notre Seigneur, ne nous punis pas si nous avons oublié ou si nous avons commis une erreur.

O notre Seigneur, ne nous fais pas supporter des charges comme Tu en as fait supporter à ceux qui nous ont précédés : dans la communauté de notre maitre Mouuçaa ^alayhi s-salaam, la loi du talion devait s’appliquer inéluctablement : si quelqu’un commettait un homicide injustement, l’assassin devait être absolument exécuté. Alors que dans la loi de notre maitre MouHammad, l’assassin peut être pardonné de la part de la famille de la victime. Autre exemple : si une substance impure tombait sur un tapis de prière, dans les lois antérieures, il fallait découper cette partie et la jeter. Dans la loi de notre maitre MouHammad, on peut le laver avec de l’eau pour la purifier.

Seigneur, ne nous charge pas de ce que nous ne pouvons pas supporter : c’est-à-dire des punitions qui se sont abattues sur ceux qui nous ont précédés.

Et accorde-nous par ta grâce ton pardon : c’est-à-dire : efface nos mauvaises actions.

Et pardonne-nous : c’est-à-dire : ne dévoile pas nos péchés. An-Naçafiyy dit que ce n’est pas une répétition parce que la première phrase, c’est pour les grands péchés et la deuxième, c’est pour les petits péchés.

Fais-nous miséricorde : en faisant que la balance de nos bonnes œuvres soit plus lourde, même si nous ne sommes pas à la hauteur.

An-Naçafiyy a donné une deuxième explication de ces trois versets : nous demandons à Dieu de ne pas nous faire subir ce que certains ont subi : 

1/ la transformation : des gens de certaines communautés antérieures ont été transformés (certains des fils de Israa’iil ont été transformés en singes et en porcs)

2/ l’ensevelissement : la communauté de notre maitre LouuT a subi cela.

3/ La noyade : comme le peuple de NouuH.

Tu es notre Seigneur : le mot « mawlaa » en arabe a quinze sens.

une explication : ô Dieu, Tu es notre maitre et nous sommes Tes esclaves.

une deuxième explication : Tu es Celui Qui nous soutient.

un troisième explication : Tu es Celui Qui gère la création, Qui prédestine toute chose.

Donne-nous la victoire sur les mécréants : le Seigneur soutient Ses esclaves.

C’est permis de dire « j’ai récité sourate al-baqarah » et c’est correct de dire : « j’ai récité al-baqarah ». Notre maître ^Aliyy que Dieu l’agrée a dit : « les derniers versets de sourate al-baQarah proviennent d’un trésor qui est sous le Trône ».

D’après le compagnon An-Nou^maan ibnou Bachiir, il rapporte du Prophète Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam qu’il a dit ce qui signifie : « Allaah a fait écrire sur une table, deux mille ans avant la création des cieux et de la terre. Et à partir de ce qu’Il a fait écrire sur cette table, Il a fait descendre deux versets par révélation, qui sont les deux derniers versets de sourate al-baQarah : si ces deux versets sont récités dans une maison trois nuits de suite, le chayTaan n’entre pas dans cette maison ». Il s’agit des djinns mécréants.

D’après le compagnon Abouu Qataadah, que Dieu l’agrée, il a dit que le Messager de Dieu, Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam a dit ce qui signifie : « celui qui récite aayatou l-koursiyy et les deux derniers versets de sourate al-baQarah, au moment de l’épreuve, Allaah ^azza wa jall lui envoie le renfort ». Rapporté par ibnou as-sounniyy.

Au-dessus du Trône, il y a un tableau sur lequel sont inscrits les deux derniers versets de sourate al-baQarah. Et il y a la table préservée sur laquelle est inscrit tout ce qui va se passer jusqu’à la fin de ce monde. Et il y a un autre support qui est au-dessus du Trône sur lequel est écrit ce qui signifie : les manifestations de Ma miséricorde sont plus nombreuses que les manifestations de Ma volonté de châtier.