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Histoire : Le voyage noturne et l’ascension

Posted in islam par chaykhaboulaliyah sur février 27, 2011
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Le rayon éclatant au sujet du miracle
du voyage nocturne et de l’ascension.

 

 

La louange est à Allah le Créateur de la terre et du ciel et j’invoque Allah pour qu’Il élève davantage en degré le meilleur de ceux qui ont marché sur cette terre et qu’Il préserve sa communauté de ce qu’il craint pour elle, celui-là même qui a eu le miracle du voyage nocturne, à qui fut accordé l’ascension et qui  s’est élevé dans les cieux, ciel après ciel.

 

Certes le voyage nocturne et l’ascension font partie des miracles du Messager de Allah de ses miracles nombreux. Il est connu que Allah accorde aux prophètes des miracles éclatants, pour les appuyer et pour les confirmer dans ce avec quoi ils sont venus de la part de Allah ta^ala.

Mais malgré l’apparition de ces miracles et de ces signes manifestes comme le soleil au milieu de la journée, les méfiants les ont reniés et ont mécru en cela.

Allah ta^ala dit ce qui signifie : « Et lorsqu’ils voient un miracle, ils se détournent et ils disent, ce n’est que de la magie ».

 

Définition du miracle :

Les gens de la science ont dit : La voie pour connaître le prophète, c’est le miracle. Le miracle est une chose extraordinaire qui apparaît aux mains du prophète, sauve de toute opposition par ce qui est semblable ; ainsi quelque chose qui fait partie des choses surprenantes mais qui n’est pas extraordinaire n’est pas un miracle. De même, ce qui est extraordinaire mais qui n’est pas accompagné de la prétention à la prophétie, comme ces choses extraordinaires qui apparaissent aux mains des saints, cela non plus n’est pas un miracle mais cela s’appelle un prodige.

La chose à laquelle il est possible d’opposer quelque chose de semblable comme la magie ne compte pas parmi les miracles. En effet la magie, il peut lui être opposée une magie semblable.

 

Et le miracle est de deux catégories :

Il y a une catégorie qui a lieu après que des gens, l’aient demandé et une catégorie qui se produit sans demande de la part des gens.

Parmi les miracles qui sont arrivés à ceux qui ont précédé notre maître Mouhammad, il y a par exemple le feu immense qui n’a pas eu d’effet sur notre maître Ibrahim, puisque ce feu ne l’a pas brûlé, ni lui ni ses vêtements.

Il y a également la transformation du bâton de Mouça en un véritable serpent, puis son retour à son état initial après qu’il a dévoré les bâtons des magiciens que Pharaon avaient amenés pour s’opposer à Mouça. Ils avaient cru en Allah et avaient mécru en Pharaon. Ils avaient ainsi reconnu en Mouça qu’il était véridique en ce avec quoi il était venu.

Certes ce qui se produit sur les mains d’un prophète en tant que miracle est une preuve de sa véracité en tout ce qu’il rapporte en fait d’obligation d’adorer le Créateur, Lui seul, sans rien Lui associer, en fait d’obligation de la suivre dans les actes qu’Il leur ordonne.

Parmi les miracles qui se sont produits pour notre maître Mouhammad, il y a le gémissement du tronc de palmier sec. Le Prophète s’appuyait lorsqu’il donnait son discours contre le tronc d’un palmier, dans sa mosquée, avant qu’on lui fabrique un minbar. Lorsqu’on lui fabriqua le minbar et qu’il monta dessus, alors qu’il commençait son discours, debout sur le minbar, le tronc se mit à gémir au point que ceux qui étaient dans la mosquée entendirent son gémissement. C’est alors que le Messager de Allah descendit, le prit entre ses mains, et il s’était tu.

Parmi ses miracles il y a les animaux qui lui ont parlé, l’eau qui a jailli d’entre ses doigts, et tout ce par l’observation d’un grand nombre de témoins à plusieurs reprises.

 

Le miracle du voyage nocturne (Al-‘Isra’) et de l’ascension (Al-Mi^raj)

Certes le miracle du voyage nocturne et de l’ascension comptent parmi les plus éminents des miracles qui ont été accordés à notre Prophète.

Qu’elle est donc la réalité de ce miracle ?

Al-‘Isra’ selon la langue est un nom qui est extrait de ‘Asra à savoir le fait de voyager de nuit et les spécialistes de la langue s’accordent sur le fait que Sara et Asra ont le même sens. Mais d’autres, disent Asra c’est-à-dire qu’il a voyagé au début de la nuit et Sara c’est-à-dire qu’il a voyagé à la fin de la nuit.

Quant au Mi^raj Ibnou l-‘Athir a dit : Al-Mi^raj est comparable à un escalier, une échelle, c’est comme un instrument pour s’élever.

Al-Mi^raj est donc un nom extrait du verbe ^araja.

 

La carte du trajet du voyage nocturne

Le Messager de Allah voyagea donc de nuit, à partir de La Mecque, en passant par Médine l’Illuminée puis Tour Sayna’ ensuite Baytou l-Lahm pour finir à Al-Qouds en Palestine.

La Mecque et Médine se trouvent au milieu ouest de la péninsule arabique, près de la mer rouge. Quant au Tour Sayna’, il se trouve dans le Sahara de Sayna’ dans le Sud. Et Bethléem se trouve en Palestine du Sud, au sud de Baytou l-Maqdis.

 

Le récit du voyage nocturne

Le miracle du voyage nocturne est confirmé par le texte du Qour’an, et du hadith. Il est donc un devoir de croire que Allah a fait voyager de nuit le Prophète à partir de La Mecque honorée jusqu’à la mosquée Al-‘Aqsa’. Et les gens de la vérité ont été unanimes que le voyage nocturne s’était effectué par l’âme et le corps et pendant l’éveil. Les savants ont dit : « Celui qui renie le voyage nocturne, il aura démenti le Qour’an et celui qui a démenti le Qour’an, est mécréant ».

Ainsi le Prophète était endormi dans la maison de la fille de son oncle paternel ‘Oummou Hani’ qui s’appelait Fakhitah Bintou Abi Talib. Jibril vint et le prit jusqu’à la mosquée où il lui a ouvert la poitrine. Dans la version de Al-Boukhariyy d’après Malik Ibnou Sa^sa^ il a dit ce qui signifie : « Ensuite on ramena un récipient en or rempli de foi mon coeur fut ainsi lavé puis rempli et replacé ».

An-Nawawiyy a dit : cela signifie que le récipient contenait quelque chose par laquelle se réalisa une augmentation de la foi complète et de la complète sagesse. Quant au remplissage, il est possible qu’il ait eu lieu véritablement.

Al-Bayhaqiyy a rapporté d’après Chattat Ibnou ‘Aws, il a dit : « Nous avons dit, Ô Messager de Allah comment est-ce qu’on t’a fait voyager de nuit ? ».

Il a dit ce qui signifie : « J’ai fait la prière de la nuit avec mes compagnons, la prière de Al-^Aftama qui était obligatoire avant la révélation des cinq prières et Jibril m’a amené un animal blanc, de taille intermédiaire entre celle de l’âne et du mulet, il m’a dit : « Monte ». La bête s’est montrée rétive, alors il lui a pris l’oreille, il lui a murmuré quelque chose, puis il m’a installé sur elle. Elle nous a donc porté, posant son sabot à l’extrémité de ce que sa vue atteignait. Nous sommes ainsi arrivés dans une terre de palmiers, il m’a fait descendre à terre et il m’a dit : « Accomplis une prière ». J’ai alors prié. Puis nous sommes remontés il m’a alors dit : « Sais-tu où tu as prié ? » Je lui ai dit : « Allah, sait plus que tout autre ». Il a dit : « Tu as prié à Yathrib tu as prié à Taybah Médine.

Elle nous a alors portés, posant son sabot à l’extrémité de ce que sa vue atteignait. Puis nous sommes arrivés dans une terre, il m’a dit : « Descends ». Je suis alors descendu, puis il a dit : « Accomplis une prière ». J’ai alors prié. Puis nous sommes remontés il a dit : « Sais-tu où tu as prié ? ». Je lui ai dit : « Allah sait plus que tout autre ». Il a dit : « Tu as prié à Tourou Sayna’ là où Mouça a entendu la parole de Allah ^azza wa jall ». Puis elle nous a portés posant son sabot à l’extrémité de ce que sa vue atteignait. Puis nous sommes arrivés dans une terre où nous apercevions des palais. Il m’a dit : « Descends ». Je suis alors descendu, puis il a dit : « Accomplis une prière ». J’ai alors prié puis nous sommes remontés. Il a alors dit : « Sais-tu où tu as prié ? ». Je lui ai dit : « Allah sait plus que tout autre ». Il a dit : « Tu as prié à Baytou l-Lahm, là où est né ^Iça Al-Maçih Ibnou Maryam ». Entre notre maître ^Iça et notre maître Mouhammad, il y a eu environ six cents années. Puis nous nous sommes remis en route jusqu’à entrer dans la ville par sa porte qui est du côté du Yémen, c’est-à-dire qu’il s’agit ici de Al-Qouds. Il est alors allé jusqu’au rocher de la mosquée et il y a attaché sa bête. Puis nous sommes entrés dans la mosquée par une porte où l’on voit le soleil et la lune s’incliner. J’ai alors accompli des prières dans le lieu que Allah a voulu.

Allah ^azza wa jall a rassemblé pour notre maître Mouhammad tous les prophètes à Baytou l-Maqdis Jérusalem, depuis ‘Adam (‘Adam est le premier des prophètes messagers et il est le premier des humains et leur père) Allah ta^ala l’a créé de terre, puis en a fait un homme et Allah lui a fait se prosterner les anges par honneur et non par adoration, en raison de son haut degré qu’il a obtenu par la prophétie et le message et tous ceux qui sont venus après lui. Il a fait la prière avec eux en tant qu’Imam et cela comporte une preuve de son degré élevé, de son immense honneur et de son mérite.

Le Messager de Allah a dit  [rapporté par An-Naça’iyy] ce qui signifie : « Puis je suis rentré à Baytou l-Maqdis Jérusalem, les prophètes ayant été rassemblés pour moi. Jibril m’a fait avancer et j’ai fait la prière avec eux en tant qu’Imam, puis on m’a fait monter dans le ciel ».

 

Parmi les choses surprenantes que le Messager de Allah a vu, lors du voyage nocturne

1/ Ceux qui faisaient le jihad dans la voie que Allah agrée. Il était passé auprès d’un peuple qui semait et récoltait, chaque fois qu’ils récoltaient, le champ redevenait tel qu’il était. Jibril a dit : « Ce sont là les Moujahid’.

2/ Il a vu ceux qui abandonnent la prière. Il a vu un groupe de gens dont les têtes sont écrasées puis redeviennent comme elles étaient. Elles étaient écrasées par un rocher puis redevenaient comme elles étaient. Jibril a dit : « Ce sont ceux dont les têtes s’alourdissent par paresse pour l’accomplissement de la prière ».

3/ Il a vu ceux qui consomment les biens des orphelins. Il a vu un groupe de gens dont les dents sont telles celles des chameaux. Ils mangent des pierres qui leur sortent de derrière. Jibril a dit : « Ce sont, là, ceux qui consommaient les biens des orphelins ».

4/ Il a vu ceux qui consomment le gain usuraire. Il est passé auprès d’un peuple dont les ventres sont tels des maisons. Toutes les fois que l’un d’eux essaie de se lever, il tombe. Jibril a dit : « Ce sont ceux qui consommaient le gain usuraire ».

 

Le récit de l’ascension

L’ascension (Al-mi^raj) est confirmée par le texte des hadith sûrs. Quant au Qour’an, il ne fait pas référence à l’ascension par un texte clair, mais il y est mentionné ce qui est un texte pratiquement clair.

Allah ta^ala dit [sourat  An-Najm/ 13-14-15] ce qui signifie : « Et certes, il l’a vu une autre fois à Sidratou l-Mountaha, là où se trouve le paradis du refuge ».

L’histoire de l’ascension débute lorsque il lui fut installé pour le Prophète Al-Mi^raj qui est une échelle par laquelle le Prophète a été élevé dans le ciel. Dans Fathou l-Bari Tome 7 page 208 Ibnou Hajar a dit : « Ainsi dans la version de Ka^b il lui fut installé une échelle d’argent et une échelle d’or, ils s’élevèrent donc lui et Jibril. Et dans la version de Abou Sa^id dans « Charafou l-Moustafa » on lui amena une échelle du paradis, du Firdaws incrustée de perles, à sa droite les anges et à sa gauche les anges.

Il convient d’attirer l’attention sur un point extrêmement important, c’est que l’ascension est un honneur pour le Prophète, afin que Allah lui fasse découvrir certains sites et certaines créatures du monde céleste, du monde supérieur.

La finalité de l’ascension n’est donc pas que le Prophète parvienne à un endroit où finirait l’existence de Allah ta^ala, ceci est une croyance de mécréance qui contredit le sens de la ‘ilaha il-la l-Lah.

Que l’on sache aussi que Allah ta^ala est le Créateur des cieux, des sept cieux et le Créateur de tous les endroits, qu’Il existe sans qu’il y ait de commencement à son existence. Il existe avant la création des endroits sans ces endroits. Compte ainsi par mi les graves égarements et le mal, que la personne croie que Allah ta^ala existe dans un endroit ou dans tous les endroits ou qu’elle croie que Allah habite le ciel, qu’Il serait assis sur le Trône ou qu’Il serait proche de nous ou loin de nous par la distance. Allah est exempt de cela. L’imam ^Aliyy, que Allah l’agrée, a dit : « Allah est de toute éternité et il n’y a pas d’endroit de toute éternité, Il est maintenant tel qu’Il est de toute éternité » rapporté par Abou Mansour Al-Baghdadiyy. L’Imam Abou Ja^far At-Tahawiyy dans le livre Ar-^Aqidah t-Tajawiyyah a dit : « Il n’est pas délimité par les six directions contrairement  à toutes les créatures ».

 

Parmi les choses surprenantes que le Messager de Allah a vu lors de l’ascension

1/ Il a vu Al-Baytou l-Ma^mour.

Il a vu dans le septième ciel Al-Baytou l-Ma^mour : c’est une maison honorée qui est pour les habitants du ciel, ce qu’est la Ka^bah pour ceux de la terre. Chaque jour y entrent soixante dix mille anges qui y font la prière puis en ressortent pour ne plus jamais y revenir.

 

2/ Le paradis.

Il a vu le paradis qui est la résidence de la félicité ininterrompue, éternelle pour les croyants. Il se trouve au-dessus des sept cieux. Il s’y trouve comme félicité ce qu’aucun oeil n’a jamais vu, ce qu’aucune oreille n’a jamais entendu et ce qui n’a jamais effleuré l’imagination d’aucun être humain. Parmi les choses que Allah a préparées comme félicité pour les musulmans pieux en particulier, et pour d’autres qu’eux parmi ceux qui entrent au paradis, comme félicité dans laquelle ils seront associés aux musulmans pieux.

Le Messager de Allah a dit au sujet des gens du paradis après leur entrée ce qui signifie : « Un ange appelle et dit « Vous serez en bonne santé, vous ne serez plus jamais malade, vous serez envie, vous ne mourrez plus jamais, vous serez jeunes, vous ne deviendrez plus jamais vieux, vous aurez une félicité et vous ne serez plus jamais attristés ».

 

3/ Sa vision de Allah ^azza wa jall par le coeur et non avec ses yeux : parmi les choses dont Allah a honoré Son prophète durant l’ascension, Il a ôté de son coeur le voile abstrait. C’est alors qu’il a vu Allah par le coeur, c’est-à-dire que Allah lui a donné dans le coeur la capacité de voir mais pas avec ses yeux car Allah n’est pas vu avec l’oeil qui va être anéanti dans ce bas-monde.

Le Messager de Allah a dit [rapporté par Mouslim] ce qui signifie : « Et sache que vous ne verrez pas votre Seigneur avant de mourir ». Et Allah sera vu avec l’oeil qui est éternel, dans l’au-delà. Les croyants le verront, Il n’a aucune ressemblance avec les créatures, ils le verront sans endroit, ni direction, ni en face, ni avec une certaine distance, ni par le contact d’un rayon lumineux qui serait entre celui qui voit et Lui ^azza wa jall.

La preuve que le Messager de Allah a vu son Seigneur par son coeur deux fois lors de l’ascension réside dans ce qui est sûr d’après Ibnou ^Abbas, que Allah l’agrée, au sujet de Sa parole ta^ala ce qui signifie : « Le coeur n’a pas menti en ce qu’il a vu et certes, il L’a vu une autre fois ».

Il a dit : « Il a vu son Seigneur par le coeur à deux reprises ».

 

Remarque importante

Il convient d’attirer l’attention sur une chose : Certaines personnes prétendent mensongèrement que le Messager aurait entendu dans le ciel la voix de Abou Bakr, ceci est un mensonge et ce n’est pas vrai. De même, il convient de mettre en garde contre deux livres appelés Mi^raj Ibnou ^Abbas et Mawlidou l-^Arous : Ce sont deux livres attribués mensongèrement à Ibnou ^Abbas et à Ibnou l-Jawziyy qui sont ponctués d’égarements et d’histoires sans fondement.

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Histoire : L’eau de ZamZam

Posted in islam par chaykhaboulaliyah sur février 27, 2011
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L’Histoire de La Mecque et de la construction de la Mosquée Al-Haram

 

L’eau de Zam-Zam et ce pour quoi elle est bue

 

Il est indispensable alors que nous parlons de La Mecque honorée et de son histoire de faire une halte sur un vestige qui a une place éminente dans le cœur des musulmans, surtout que ce vestige a des caractéristiques que ne possède aucun autre que lui. Il s’agit de l’eau de Zam-Zam dans laquelle Allah ta^ala a mis une guérison et une bénédiction. Il n’y a pas de divergence entre les historiens que le premier à avoir fait apparaître l’eau de Zam-Zam sur terre c’est Jibril et que cela eut lieu lorsque le Prophète de Allah Isma^il avait eu soif étant encore enfant. Zam-Zam fut pour lui une boisson accordée par Allah ta^ala. Lorsque Allah ta^ala a fait paraître l’eau de Zam-Zam pour Isma^il, sa mère Hajar, c’était mis à l’endiguer de peur qu’elle ne tarisse. Si elle l’avait laissée, elle aurait été telle une source qui coule, comme l’a dit le Prophète. Mais l’eau de Zam-Zam est restée apparente. Les gens en ont tiré profit, à savoir les habitants de La Mecque, jusqu’à ce que Jaran prenne la charge de la Ka^bah et du Haram, le puits avait alors été recouvert. Des années passèrent, années après années, et des époques, époques après époques, jusqu’à ce qu’on perde toutes traces de cette eau. Il en fut ainsi jusqu’à ce que Allah l’a fasse découvrir à ^Abdou l-Mouttalib Ibnou Hachim le grand-père du Prophète. Il eut une vision dans le rêve et il reçut l’ordre de la creuser à nouveau. Il lui fut donné des signes par lesquels il pouvait reconnaître l’emplacement de Zam-Zam et il creusa. Ceci eut lieu avant la naissance du Prophète alors que ^Abdou l-Mouttalib n’avait qu’un seul fils. D’autres savants ont dit que le creusement du puits avait eu lieu après la naissance du Prophète.

 

La profondeur du puits de Zam-Zam et la mention de ce qu’il comporte en tant que sources

Al-‘Azrouqiyy a mentionné que la profondeur de Zam-Zam depuis la surface jusqu’au fond est de soixante coudées et qu’au fond il y a trois sources proches de la Pierre Noire. La profondeur de sa source jusqu’à la montagne est de quarante coudées. Toutes sont construites et il n’en reste qu’une rocheuse qui est creusée. Quant à la description de l’endroit où il y a Zam-Zam c’est une sorte de pièce carrée concernant ses murs, il y a neuf bassins pour l’eau qui sont remplis à partir de l’eau de Zam-Zam et les gens y font leurs ablutions. C’est ce qui existait avant l’élargissement contemporaine. A côté de cette chambre il y avait un bassin rempli de Zam-Zam et elle possédait une porte du côté de As-Safa’ qui fut condamnée.

Par la suite à la place de ce bassin, on construisit une voie d’eau pour que les gens puissent en profiter et en boire. On construisit pour le pourtour de la chambre de Zam-Zam une vanne, sur laquelle fut inscrit le nom du sultan Soulayman de la descendance Ottomane. En l’an 948 de l’Hégire, la construction de la chambre de Zam-Zam fut rénovée. En l’an 1020 de l’Hégire, le Sultan installa à l’intérieur du puits une grille de fer. Puis la coupole de Zam-Zam fut rénovée en 1072 de l’Hégire et c’est en 1332 de l’Hégire qu’un autre grillage de fer fut placé. Le roi ^Abdou l-^Aziz de la famille de Séoud construisit deux voies d’eau à proximité de Zam-Zam et une toiture pour ceux qui viennent y boire. Puis il a renouvelé la construction de l’ancienne voie d’eau.

 

Les noms de Zam-Zam

Al-Faqih a dit : « Ahmad Ibnou Mouhammad Ibnou Ibrahim a composé un écrit où il a mentionné d’après ses chaykh, les gens de La Mecque, et je l’ai transcrit à partir de son écrit à lui. Et il a dit : Ci-joint, les appellations de Zam-Zam qui sont : Amzatou-Jibril et Sakyou Isma^il, Ach-Charaq et Sayyidah, Barakah, Naffirah, Madnounah, ^Awnah, Bouchrah, Safihah, Barwah, ^Asmah, Falimah, Maymounah, Moubarakah, Kafihah, ^Afiyah, Mou^azziyah, Tahirah, Moufdah, Haramiyyah, Marfiyah, Mourwiyah, Mou’nisah, Ta^amouta^, Chifa’ou s-Saqam » fin de citation.

 

Ces noms ont été mentionnés par Yaqout Al-Hamwiyy

Parmi ces noms également les noms de Zam-Zam Amzatou-Jibril. C’est As-Souhayl qui l’a mentionné lorsqu’il a dit : on a mentionné que Jibril a frappé de son talon l’emplacement de Zam-Zam et que l’eau en a jailli. Frapper du talon ici c’est Amaza d’où le Amzatou-Jibril. Parmi les noms de Zam-Zam, il y a Sabas. Cela a été rapporté par Al-Faqih dans une nouvelle rapportée d’après ^Outhman Ibnou Sabah.

Il y a divergence au sujet de l’appellation sous le nom de Zam-Zam. On a dit que c’est en raison de son eau : Ibnou Hicham a dit : Zam-Zam chez les arabes c’est la pluie de la réunion. On dit aussi qu’elle a été appelée Zam-Zam parce qu’elle fut endiguée de terre (zamma) pour que l’eau ne coule pas à droite et à gauche. Si elle avait été laissée ainsi, elle aurait coulé à la surface dans toutes les directions. En rapportant de Ibnou ^Abbas, que Allah les agrée tous les deux, dans ce qu’a rapporté Al-Bayhaqiyy, elle a été appelée Zam-Zam parce que l’eau avait été préservée (Zam-Zam).

 

Les mentions des mérites de Zam-Zam et de ses spécificités

Al-Façiyy dans Chifa’ou l-Haram a dit : On nous a rapporté d’après At-Tabaraniyy avec une chaîne de transmission composée d’hommes dignes de confiance et dans le Sahih de Ibnou Hibban, le hadith de Ibnou ^Abbas, que Allah les agrée tous les deux, d’après le Prophète ce qui signifie : « La meilleure eau qui soit sur terre est l’eau de Zam-Zam ». Et on nous a rapporté le même sens que celui-là d’après ^Aliyy Ibnou Abi Talib, que Allah l’agrée, dans Tarikhou l-‘Azrouqiyy. Notre Chaykh le Hafidh Al-^Ala’iyy ? a cité que la sagesse qui réside dans le lavage de la poitrine du Prophète avec l’eau de Zam-Zam, c’est qu’Il en soit raffermi, afin de pouvoir voir les merveilles des cieux et de la terre, du paradis et de l’enfer. En effet, parmi les spécificités de l’eau de Zam-Zam il y a qu’elle raffermit le cœur et qu’elle atténue la peur, la terreur, la surprise » fin de citation. On nous a rapporté dans Tarikhou l-‘Azrouqiyy, d’après Ibnou ^Abbas : « Buvez de l’eau des pieux, des vertueux ». Et il a expliqué qu’il parlait de Zam-Zam. Le hadith de Ibnou ^Abbas d’après le Prophète qu’il a dit ce qui signifie : « Le penchant que nous avons pour l’eau de Zam-Zam est un signe distinctif pour distinguer entre nous et les hypocrites ». Et le Prophète lorsqu’il voulait honorer une personne par un cadeau, il lui donnait à boire de l’eau de Zam-Zam. D’après Ibnou ^Abbas il a dit : le Message de Allah a dit ce qui signifie : « L’eau de Zam-Zam est ce pour quoi elle est bue, si tu en bois en recherchant la guérison Allah te guérit et si tu la bois en cherchant à être repus, Allah t’auras repus et si tu la bois pour couper ta soif, Allah te la coupe ». Il s’agit ici de Amzatou-Jibril, c’est-à-dire de l’eau qui est sortie à la suite du coup du talon de Jibril et Saqyou l-Laah Isma^il, c’est-à-dire l’eau que Allah a accordée à Isma^il en boisson.

Et parmi ceux qui ont bu l’eau de Zam-Zam dans un but précis et qui l’ont obtenu, il y a l’Imam Ach-Chafi^iyy, que Allah l’agrée. Il l’avait bue pour avoir la science et il a atteint un haut degré, de même que pour être adroit dans le tir à l’arc et il atteignait 10/10 et 9/10. Parmi ce qu’a rapporté Al-Faqih d’après certaines gens de La Mecque, ce qu’il a vu à la Mosquée Al-Haram, de l’autre côté de la porte de As-Safa’ alors que les gens étaient réunis autour de lui. Il a dit : « Je m’étais rapproché, c’est alors qu’est venu un homme qui était malade. J’ai demandé ce qu’il avait, on m’a dit que c’était un homme qui avait bu quelque chose et que dans ce verre, il y avait une aiguille qui s’était retrouvée coïncée dans sa gorge. Il n’avait rien pu faire et il ne pouvait fermer sa bouche, l’homme était proche de la mort. Je suis parti, pour accomplir mes affaires et je l’ai retrouvé quelques jours après cela. Il n’avait absolument plus rien. Je lui ai dit : Comment as-tu fais ? Il a dit : J’ai bu de l’eau de Zam-Zam et je suis sorti comme j’étais sans que rien ne change, jusqu’à arriver à un pilier, j’y ai collé mon dos et j’ai dormi, je me suis réveillé de mon sommeil en ne sentant plus rien de ce qui m’était arrivé » fin de citation. Un savant a bu de l’eau de Zam-Zam pour différentes raisons, entre autres la guérison d’une maladie bien déterminée dont son ventre était atteint. Il en fut guéri sans autre médicament. Et il y avait aussi Ahmad Ibnou ^Abdou l-Lah Ach-Charifiyy celui qui travaillait à la Mosquée Al-Haram à La Mecque, il en avait bu pour guérir de la cécité qui lui était arrivée et il en fut guéri.

 

Mention des règles de comportement à respecter lorsqu’on en boit

Il est recommandé pour celui qui la boit de faire face à la Qiblah, de mentionner le nom de Allah ta^ala sue elle, de faire les louanges à Allah ta^ala et de faire l’invocation que faisait Ibnou ^Abbas lorsqu’il buvait l’eau de Zam-Zam. Ainsi dans Al-Moustadrak de Al-Hakim, Ibnou ^Abbas lorsqu’il buvait de l’eau de Zam-Zam disait : « Allahoumma, ‘inni ‘as’alouka ^ilman nafi^an, wa rizqan waçi^a wa chifa‘an min koulli da‘ » ce qui signifie : « Ô Allah, je Te demande une science utile, un bien élargi et une guérison de toute maladie » fin de citation.

La personne ne se limite pas à cette invocation mais invoque par ce que l’on veut des choses de l’au-delà dans son invocation en évitant d’invoquer ce qui comporte un tort.

 

Mention de la sagesse de la purification avec l’eau de Zam-Zam

Quant au jugement de la purification, ce qui est sûr par unanimité, d’après ce qu’a rapporté Al-Mawardiyy, An-Nawawiyy et l’école de Ach-Chafi^iyy, que Allah l’agrée, c’est qu’il est recommandé de faire al-woudou’ – la petite ablution – et al-ghousl – la grande ablution – avec l’eau de Zam-Zam. Al-Faqih a mentionné que les gens de La Mecque lavaient leurs morts avec l’eau de Zam-Zam. Lorsqu’ils finissaient de laver les morts, de les purifier et de les nettoyer par recherche de bénédictions, ils les relavaient avec l’eau de Zam-Zam par recherche des bénédictions. ‘Asna’ Bintou Abi Bakr As-Siddiq avait lavé son fils ^Abdou l-Lah Ibnou z-Zoubayr avec l’eau de Zam-Zam.

 

Mention de transfert de l’eau de Zam-Zam vers les pays

Quant au fait de la transporter, c’est une chose permise par accord des quatre écoles. Et c’est recommandé chez les Malikiyy et chez les Chafi^iyy. La différence avec les Chafi^iyy, c’est qu’entre l’eau de Zam-Zam et les pierres des deux Haram, il n’est pas permis de transporter les pierres du Haram mais il est permis de transporter l’eau de Zam-Zam, du fait que l’eau n’est pas une chose qui, étant prise ne se renouvelle pas. Cette différence a été indiquée par Ach-Chafi^iyy par ce qu’a rapporté de lui Al-Bayhaqiyy. Et ce qui est à l’origine du caractère permis de son transport, c’est ce qui est rapporté dans Jami^ou t-Tirmidhiyy d’après ^A’ichah qu’elle a transporté de l’eau de Zam-Zam dans des bouteilles. Elle a dit : « Le Messager a transporté l’eau dans des récipients puis en versait sur les malades et leur en faisait boire. »

Commentaires fermés sur Histoire : L’eau de ZamZam

Croyance : Traité et commentaire de Ibn 3Açaakir

Posted in islam par chaykhaboulaliyah sur février 26, 2011
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LA BRILLANCE DES MINARETS

 Une explication des termes du précis de croyance de Ibnou ^Açakir

 Je commence par le nom de Allah, Ar-Rahman, Ar-Rahim 

INTRODUCTION DU COMMENTATEUR

 

La louange est à Allah, le Créateur de la nuit et du jour, Celui Qui a élevé les sept cieux sans piliers, le Tout-Puissant, Celui Qui domine les créatures par la contrainte de la mort. Et que l’honneur, l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordés à notre maître Mouhammad l’élu, à sa famille pieuse et à ses compagnons excellents et purs.

 

Ainsi, la science de la croyance en l’unicité (tawhid) est la meilleure et la plus noble des sciences car elle concerne la plus honorable des connaissances, celle des bases de la religion. Allah ta^ala dit :

{فاعلم أنّه لا إله إلاّ الله}

[sourat Mouhammad/ ‘ayah 19] ce qui signifie : « Et sache qu’il n’est de dieu que Allah« . Et il a été rapporté de Al-Boukhariyy dans son Sahih de Abou Hourayrah que Allah l’agrée, que l’on a demandé au Messager de Allah : « Quelle est l’uvre la meilleure ? » Il a répondu :

((إيمان بالله ورسوله))

ce qui signifie : « La croyance en Allah et en Son  Messager« . 

 

Et certes les gens du Salaf [1] avaient un surcroît d’attention pour la science de la croyance en l’unicité (tawhid), de même que les gens du Khalaf [2] dépensaient un surcroît d’effort pour la faire comprendre aux gens, en leur présentant ses preuves par la raison et par les textes, au point que le très savant spécialiste du fiqh et de la science de al-kalam Mouhammad Ibnou Hibah Al-Makkiyy composa un ouvrage en vers dans la science du tawhid et le dédia au sultan combattant Salahou d-Din Al-‘Ayyoubiyy que Allah ta^ala lui fasse miséricorde. Celui-ci la reçu avec intérêt et alla jusqu’à ordonner de l’enseigner aux enfants dans les écoles. C’est donc pour toutes ces raisons que j’ai jugé utile de réaliser le commentaire du Précis du Chaykh spécialiste du fiqh Fakhrou d-Din Ibnou ^Açakir le Chafi^iyy. Il s’agit d’un précis très concis. J’ai ainsi explicité ses termes et j’ai éclairci ses expressions à l’aide de mots brefs et simples, qu’il est facile aux enfants de comprendre et aux étudiants de mémoriser. Et je l’ai appelé :

La brillance des Minarets,
une explication des termes du précis de Fakhrou d-Din Ibnou ^Açakir .

مرشد الحائر في حلّ رسالة فخر الدّين ابن عساكر

Et je tiens à souligner que ce précis comprend la croyance des Gens de la Tradition Prophétique et de la Majorité (‘Ahlou s-Sounnah wa l-Jama^ah), que c’est un résumé, comprenant la majorité des bases de la croyance et constituant une annulation des croyances de ceux qui prétendent faussement suivre les gens du Salaf (salafiyy) et qu’il est un éclaircissement de la croyance ‘Ach^ariyy qui est la croyance des compagnons et de quiconque les a bien suivis parmi les gens du Salaf et du Khalaf. Il s’agit d’un précis éminent qui a reçu l’éloge du traditionniste (hafidh) Salahou d-Din Khalil Ibnou Kaykaldiyy Al-^Ala‘iyy, que Allah lui fasse miséricorde, décédé en l’an 761 de l’Hégire qui l’a appelée « La Croyance Eclairée? qui guide » (Al-^Aqidatou l-Mourchidah). [Al-^Ala‘iyy] a dit : « Et l’auteur de cette Croyance Eclairée l’a écrite conformément au pacte de droiture, il a raison concernant ce dont est exempt Al-^Aliyyou l-^Adhim » fin de citation. Ceci a été rapporté par l’Imam Tajou d-Din As-Soubkiyy dans ses Tabaqat, il a approuvé l’auteur de l’avoir intitulé La Croyance Eclairée et il l’a énoncé dans sa totalité, disant en la terminant ce qu’il a écrit : « Ceci est l’ultime expression du précis de la croyance, il n’y a pas en lui ce que renierait un Sounniyy » fin de citation.

 

Et c’est sur cette croyance que s’est tenu notre chaykh et notre modèle le Chaykh ^Abdou l-Lah Al-Harariyy connu sous le nom de Al-Habachiyy dans la totalité de ses ouvrages traitant de la croyance. Que l’on soit donc en garde contre les perturbateurs payés et salariés par les assimilationnistes mouchabbih anthropomorphistes qui renient l’invocation de Allah par le degré d’une de Ses créatures honorées à savoir le tawassoul.

 

Pour finir, nous demandons au Seigneur, Celui Qui dispense beaucoup de bien, de nous accorder la réussite, l’effacement de nos péchés et le pardon, Il est certes sur toute chose tout puissant.

 

 

Je commence par le nom de Allah, Ar-Rahman, Ar-Rahim

 

Explication : Cela signifie : je commence par le nom de Allah ou : le commencement [de mon ouvrage] est par le nom de Allah (Bismil-lah). Ar-Rahman c’est-à-dire Celui Qui accorde beaucoup de miséricorde aux croyants et aux mécréants dans ce bas-monde et uniquement aux croyants dans l’au-delà ; Ar-Rahim c’est-à-dire Celui Qui accorde beaucoup de miséricorde aux croyants.

 

Le Chaykh Fakhrou d-Din Ibnou ^Açakir que Allah lui fasse miséricorde, a dit :

Explication : L’auteur est Fakhrou d-Din Abou Mansour ^Abdou r-Rahmani bnou Mouhammadini bni l-Haçani bni Hibatil-lahi bni ^Abdil-lahi bni l-Houçayn Ad-Dimachqiyy connu sous le nom de Ibnou ^Açakir, le spécialiste du fiqh le chafi^iyy bien connu . Abou Chamah a dit : il n’y a pas parmi ses aïeux quelqu’un qui porte le nom de ^Açakir, ce n’est qu’une appellation par laquelle ils sont connus dans leur famille et qui pourrait provenir des mères de certains d’entre eux. Et il est celui dont l’oncle paternel est Abou l-Qaçim ^Aliyyou bnou l-Haçani bni Hibatil-lah Ibnou ^Açakir, le transmetteur de hadith (mouhaddith) de la région de Ach-Cham et son spécialiste en authentification du hadith (hafidh). Il est né en l’an cinq cent cinquante, comme il l’a consigné lui-même de sa main, dans une famille éminente et noble. Dès son enfance, il a donné, que Allah lui fasse miséricorde, une grande importance à la science. Il a étudié le fiqh chez Qoutbou d-Din Mas^oud An-Nayçabouriyy qui lui a marié sa fille. Il a reçu la science par transmission orale également de son oncle paternel Abou l-Qaçim et de Charafou d-Din ^Abdoul-lahi bnou Mouhammadini bni Abi ^Asroun et de ‘Oummou ^Abdil-lah ‘Asma‘ou bintou Mouhammadini bni l-Haçani bni Tahir et de sa sœur Aminatou ‘Oummou Mouhammad et d’autres encore. Il a enseigné et transmis le hadith à La Mecque, Damas et Jérusalem (Al-Qouds) et en d’autres lieux. De nombreux savants renommés ont fait son éloge comme l’a rapporté Adh-Dhahabiyy dans As-Siyar et d’autres. De surcroît, Tajou d-Din As-Soubkiyy a dit dans Tabaqatou ch-Chafi^iyyah : « Il était celui que personne après lui n’a surpassé  et qui a réuni la science et l’action. Ses contemporains furent d’accord à reconnaître son éminence dans l’intelligence et la religion« . Et Abou Chamah a dit dans Dhaylou r-Rawdatayn : « Afin de lui confier le poste de juge (qadi), Al-Mou^adhdham l’envoya chercher de nuit. Arrivé chez ce dernier, il l’accueillit et le fit asseoir à ses côtés. On présenta un repas mais il n’en prit rien. Il fit pression sur lui pour qu’il accepte la fonction de juge. Alors il dit : Je vais faire la prière de ‘istikharah. Quelqu’un présent avec lui m’a informé et a dit qu’il est rentré chez lui, il est entré dans sa petite demeure proche du mihrab des compagnons – c’est-à-dire dans la mosquée des Ouméyades. Il veilla donc toute la nuit dans la mosquée, faisant ainsi preuve de piété et pleurant jusqu’à l’aube. Au matin, ils vinrent le voir, il persista dans son refus et suggéra qu’on nomme Ibnou l-Harastaniyy à qui fut confiée cette tâche. Cependant, craignant d’être contraint, il avait apprêté sa famille pour le voyage. Son groupe d’étudiant sortit pour le canton de Halab. C’est alors que Al-^Adil -roi de Halab et parent de Al-Mou^adhdham- fut affecté par ce qui se passait, il s’attendrit et fit repartir les étudiants. Il lui dit : Désigne quelqu’un d’autre. Alors il lui désigna Ibnou l-Harastaniyy« . On cite ici l’un de ses poèmes :

Aie peur quand le soir d’espoir tu es rempli

Et espère si le matin de crainte tu es pris

Ô combien souvent de peines le temps amène

Pourtant, pour Allah, tant de choses amènes.

Et il est l’auteur de nombreux ouvrages dans le fiqh et le hadith. Il est décédé le dix du mois de Rajab de l’année 620 de l’Hégire et rares furent ceux qui n’assistèrent pas à ses funérailles. Il fut enterré dans le cimetière de AsSoufiyyah à Damas. Abou Chamah a dit : L’un de ceux qui étaient présent auprès de lui m’a informé et a dit : « Il a accompli la prière de adhdhouhr et par la suite s’est enquis de la prière de al-^asr. Il a fait la petite ablution puis a dit les témoignages, il était alors assis et a dit : Raditou bil-lahi Rabba, wa bil-‘Islami dina, wa bi Mouhammadin~Nabiyya ce qui signifie : J’agrée Allah comme Seigneur, et l’Islam comme religion et Mouhammad comme Prophète. Que Allah me rende capable de déclarer la preuve de ma foi, qu’Il allège mon péril et accorde miséricorde dans mon isolement. Puis il a dit : Wa ^alaykoumou s-salam. Alors nous avons su que les anges étaient là et il est tombé sans vie » fin de citation. Et sa mort fut provoquée par la diarrhée, que Allah ta^ala lui fasse miséricorde.

Il a dit, que Allah lui fasse miséricorde :

Sache que Allah nous guide ainsi que toi-même qu’il est un devoir pour chaque personne responsable de savoir que Allah ^azza wa jall est unique dans Sa souveraineté.

 

Explication : La souveraineté, c’est la domination. Et cette première phrase signifie qu’il est un devoir pour toute personne responsable de croire catégoriquement, sans aucun doute, que Allah ta^ala n’a pas d’associé dans Sa domination, c’est-à-dire que ce monde n’appartient qu’à Lui, n’est régi par nul autre que Lui et n’a pas d’autre divinité que Lui. Et الواحد (Al-Wahid) l’Unique, lorsque ce nom est employé pour Allah signifie Celui Qui n’a aucun associé dans la divinité et Qui n’a aucun équivalent. Quant à la personne responsable, c’est le pubère, sain d’esprit, à qui est parvenu l’appel à l’Islam [dans une langue qu’il comprend].

 

Il a dit, que Allah lui fasse miséricorde :

 

Il a créé l’univers dans sa totalité, le monde supérieur et le monde inférieur, le Trône (al-^arch) et le Piédestal (al-koursiyy), les cieux et la Terre, ce qu’ils contiennent et ce qui se trouve entre eux.

 

Explication : Il entend par monde supérieur ce que contiennent les cieux et par monde inférieur ce que contient la terre. Cela signifie que toute chose dans ce monde, qu’elle soit dans les cieux ou dans la terre, au-dessus des cieux, entre les cieux et la terre ou sous la terre, tout ceci existe par la création de Allah ^azza wa jall, c’est Lui Qui l’a faite sortir du néant à l’existence. Cela inclut aussi bien les actes des esclaves [de Allah] que leurs intentions puisqu’ils font partie de ce monde. Allah ta^ala dit :

{وخلق كلّ شىء}

[sourat Al-Fourqan / ‘ayah 2] ce qui signifie : « Et Il crée toute chose« . Et ce qui est visé par ce qui est dans les cieux, ce sont par exemple les anges, ce qui est au-dessus c’est par exemple le paradis, ce qui est entre les cieux et la terre la lune et les étoiles, ce qui est sur la terre l’humanité et ce qu’il y a sous la terre l’enfer qui se trouve en effet sous la septième terre. Al-Hakim a dit : les versions à ce sujet sont sûres (sahih).

 

Il a dit, que Allah lui fasse miséricorde :

 

Toutes les créatures sont dominées par Sa puissance, la plus petite particule ne bouge que par Sa volonté. Nul ne régit la création avec Lui et Il n’a pas d’associé dans la souveraineté.

 

Explication : Il vient par là que le Trône qui est le plus immense des corps par la taille est sous la domination de Allah ta^ala. Allah est Celui Qui l’a créé et placé en ce lieu très élevé. C’est Lui Qui le maintient à cet emplacement de sorte qu’il ne s’écroule pas sur les cieux et la terre qui sinon, seraient complètement détruits. Et ce qui est inférieur au Trône est à plus forte raison sous la domination de Allah. Allah ta^ala dit :

{وهو ربّ العرش العظيم}

[sourat At-Tawbah / ‘ayah 129] ce qui signifie : « Et Il est le Seigneur du Trône majestueux« . C’est Lui soubhanahou wa ta^ala Qui régit toute chose, c’est-à-dire Celui Qui modifie les choses conformément à Sa volonté et à Sa science éternelles. Ainsi, aucun mouvement ni aucune immobilité n’arrive dans ce monde sinon par Sa destinée ^azza wa jall. C’est Lui ta^ala Qui change les choses, Il change les cœurs comme Il le veut. S’Il le veut il détourne le cur de l’esclave et s’Il le veut, Il le maintient dans la droiture. Il a dit en effet ^azza wa jall :

{ونقلّب أفئدتهم وأبصارهم}

[sourat Al-‘An^am / ‘ayah 110] ce qui signifie : « Et Nous retournons leurs cœurs et leurs regards« . En outre, le Prophète a dit :

((اللهمّ مصرّف القلوب صرّف قلوبنا على طاعتك))

[rapporté par Mouslim et Al-Bayhaqiyy] ce qui signifie : « Ô Allah, Toi Qui retourne les curs, maintiens nos cur sur Ton obéissance« . Il n’y a donc pas de créateur régissant de façon globale toute les créatures sinon Allah. Quant à la gestion des détails telle que la gestion des anges de leurs tâches concernant la pluie, les nuages ou la végétation, conformément à ce que Allah a ordonné et voulu de toute éternité, il est permis de qualifier les créatures par de telles choses, conformément à ce que Allah a dit des anges :

{فالمدبّرات أمرا}

[sourat An-Nazi^at/ ‘ayah 5] ce qui signifie : « Par ceux qui régissent les choses« . Si donc le retournement des curs est sous la puissance de Allah, les actes extériorisés ? sont à plus forte raison des créatures de Allah. Et il n’en va pas comme le prétendent les Mou^tazilah que l’esclave créerait ses actes lui-même et que ce ne serait pas Allah Qui serait le créateur de toute chose. Que Allah les enlaidit davantage. Allah ta^ala dit :

{الله خالق كلّ شىء}

[sourat AzZoumar/ ‘ayah 62] ce qui signifie : « Allah est le créateur de toute chose« . Et le terme « toute chose » couvre les corps, les organes et les actes. L’esclave n’a pour lui rien d’autre que l’acquisition de l’acte et c’est Allah Qui le crée. L’acquisition de son acte signifie qu’il oriente sa volonté et sa force mais toutes deux sont des créatures, c’est Allah Qui crée cet acte par création c’est-à-dire qu’Il le fait advenir ? surgir du néant et le rend existant. Rien n’arrive sinon par le fait de faire exister propre à Allah et par Sa création. L’esclave que Allah a bien guidé par Sa miséricorde et Sa grâce observera la véritable nature de ses mouvements et de ses immobilités : Si je bouge ma main, j’en éprouve le mouvement et l’orientation de mon but pour ce faire, pourtant la raison et la Chari^ah imposent que moi-même, je n’en suis pas le créateur mais que ce mouvement qui m’est arrivé est bien une créature de Allah.

 

Il a dit, que Allah lui fasse miséricorde :

 

Il est حيّ (Hayy) vivant, قيّوم (Qayyoum) Il ne s’anéantit pas, Il n’est touché ni par la somnolence ni par le sommeil.

 

Explication : C’est que الحيّ (Al-Hayy) lorsque ce nom est employé pour Allah signifie qu’Il a une vie éternelle qui n’est pas d’esprit ? âme, de chair ou de sang. Quant à القيّوم (Al-Qayyoum), cela signifie qu’Il régit les créatures et non pas qu’Il est immanent à Ses esclaves, incarné en eux. Certains savants ont interprété Al-Qayyoum par l’Eternel, Celui Qui ne s’anéantit pas. La somnolence signifie l’assoupissement et le sommeil quant à lui est tel que l’esprit de la personne est absent, de sorte qu’elle n’entend pas la parole autour d’elle. Allah tabaraka wa ta^ala est donc exempt de tout cela comme Il le dit dans ayatou l-koursiyy :

{الله لا إله إلاّ هو الحيّ القيّوم لا تأخذه سنة ولا نوم}

[sourat Al-Baqarah / ‘ayah 255] ce qui signifie : « Allah, il n’est de dieu que Lui, le Vivant, Celui Qui ne s’anéantit pas, Il n’est touché ni par la somnolence, ni par le sommeil« .

 

Il a dit, que Allah lui fasse miséricorde :

 

Il connaît les choses cachées et les choses apparentes, rien ne Lui échappe dans la Terre et dans le ciel. Il connaît ce qui est dans la terre et ce qui est dans la mer. Aucune feuille ne tombe sans qu’Il ne le sache. Il n’est pas une graine dans les ténèbres de la terre, ni une plante verte ou desséchée sans que cela ne soit inscrit dans un livre clair. Allah englobe toute chose par Sa science et dénombre toute chose parfaitement.

 

Explication : Allah connaît les choses dans leur généralité et dans leurs détails. Il sait ce qui a existé et ce qui sera c’est-à-dire ce qui existera. Jusqu’au délice continuel du paradis qui ne s’interrompt pas, Allah le connaît de toute éternité, Il sait le caractère nécessaire de ce qui est obligatoire selon la raison, le caractère possible de ce qui est possible selon la raison et l’impossibilité de ce qui est impossible selon la raison. Et Il a soubhanahou wa ta^ala la science de Lui-même, de Ses attributs et de ce qu’Il a fait entrer en existence parmi Ses créatures, par une science unique sans début et sans fin qui ne change pas. Et certains mou^tazilah extrémistes -dont Abou l-Houçayn Al-Basriyy– ont dit : « Allah ne sait ce que fera l’esclave qu’après l’avoir créé », ceci est de la mécréance claire et c’est par Allah que nous en ? recherchons la protection. Allah ta^ala a fait descendre le Qour’an possédant des aspects équivoques comme une épreuve pour les esclaves. Les gens se sont séparés en deux classes, l’une explique les versets en question en les plaçant dans leur contexte et ils auront la réussite, l’autre les explique en dehors de leur contexte et ils vont périr seront anéantis ?. Nous donnons pour exemple Sa parole ta^ala :

{الآن خفّف الله عنكم وعلم أنّ فيكم ضعفا}

[sourat Al-‘Anfal / ‘ayah 66] ce qui signifie : « Maintenant Allah vous a soulagés, et Il a su votre faiblesse« . Celui donc qui fait dépendre la parole qui signifie « Il a su votre faiblesse » de Sa parole qui signifie « Maintenant« , c’est-à-dire par là que Allah ta^ala aurait su cela après n’en avoir pas eu connaissance, il s’est égaré d’un égarement profond. Et celui qui comprend la véritable signification du verset, c’est-à-dire que Allah vous a soulagés maintenant de ce qui était obligatoire pour vous, à savoir de combattre à concurrence d’un musulman contre dix mécréants, en rendant désormais obligatoire de combattre à concurrence d’un musulman contre deux, et ceci parce que Allah a su par Sa science sans début votre faiblesse, celui-là aura atteint la vérité et sera sur le droit chemin. Vient ensuite que certes toute chose qui entre en existence dans ce monde, dans les cieux et sur la terre, que ce soit sur les terres émergées, dans les eaux ou au-dessous du sol, tout est inscrit dans un Livre Clair, c’est-à-dire dans la Table Préservée (Al-Lawhou l-Mahfoudh), conformément à ce qu’a rapporté At-Tirmidhiyy du Messager de Allah que Allah ta^ala a ordonné au Calame Elevé (al-qalamou l-‘a^la). Ainsi Il dit :

((اكتب ما كان وما يكون إلى يوم القيامة))

ce qui signifie : « Inscris ce qui a été et ce qui sera jusqu’au jour dernier« . Et Allah englobe toute chose par Sa science signifie qu’Il sait soubhanahou ce qui a existé et ce qui existera par sa science sans commencement. Et Il dénombre toute chose parfaitement signifie qu’Il sait ^azza wa jall par Sa science sans commencement le nombre de toute chose, Il le sait avant qu’ait existé ce qui est créé, quoi que ce fut parmi le monde créé. Ceci est conforme à ce qu’Il dit ta^ala :

{وأحصى كلّ شىء عددا}

[sourat Al-Jinn / ‘ayah 28] ce qui signifie : « Et Il dénombre toute chose parfaitement« .

 

Il a dit, que Allah lui fasse miséricorde :

 

Il fait ce qu’Il  veut.

 

Explication : Allah soubhanahou wa ta^ala fait ce qu’Il veut, ce dont Il a voulu l’existence, arrive par Sa volonté sans commencement, Il le fait par Son acte sans commencement. Sa volonté c’est-à-dire Son vouloir est sans commencement et les choses qui sont voulues entrent en existence. Son acte est sans commencement et ce qui est fait entre en existence.

 

La volonté de Allah ^azza wa jall ne change pas car le changement advient aux créatures et c’est le plus grand signe de l’entrée en existence. Il dit ta^ala :

{ما يبدّل القول لديّ}

[sourat Qaf / ‘ayah 29] ce qui signifie : « Ce que J’ai décrété ne change pas« . De plus, le Messager de Allah a dit :

((قال الله تعالى : يا ا محمّد إنّي إذا قضيت أمرا فإنّه لا يردّ))

[rapporté par Mouslim] ce qui signifie : « Allah ta^ala dit : Ô Mouhammad, si J’ai destiné une chose, elle est irrévocable« . Le fait est que Allah fait changer les créatures conformément à Sa volonté qui ne change pas. Ce dont Il a voulu l’existence, il lui advient l’existence au moment dans lequel Il a voulu son existence. Et ce dont Il ne veut pas l’existence n’existera jamais, conformément à ce qui a été confirmé du Messager de Allah qui a dit :

((ما شاء الله كان وما لم يشأ لم يكن))

[rapporté par Abou Dawoud] ce qui signifie : « Ce que Allah veut est, et ce qu’Il ne veut pas n’est pas« . Qu’il s’agisse du bien comme du mal, de l’obéissance comme des désobéissances, de la mécréance comme de la foi, tout cela advient donc par la volonté de Allah ta^ala, par Sa science, Sa prédestination et Sa destinée. Cependant, le bien existe par l’amour de Allah, par Son agrément et Son ordre alors que le mal n’existe pas par l’amour de Allah ni par Son agrément ni par Son ordre.

 

Ainsi celui qui craint Allah, c’est parce que Allah lui a donné la réussite et celui qui est pervers et qui désobéit, c’est parce que Allah l’a égaré. Et c’est cela la signification de l’expression : la hawla wa la qouwwata ‘il-la bil-lah. : Il n’y a de protection contre la désobéissance envers Allah que par la préservation de Allah, et il n’y a de force pour Lui obéir que par Son aide. Cela ne veut nullement dire que l’esclave est dénué de toute volonté, mais sa volonté est sous la volonté de Allah tabaraka wa ta^ala conformément à Sa parole dans le Livre Honoré :

{وما تشاءون إلاّ أن يشاء الله ربّ العالمين}

[sourat At-Takwir / ‘ayah 29] ce qui signifie : « Et vous ne voulez que si Allah le veut, le Seigneur des univers« .

 

Il a dit, que Allah lui fasse miséricorde :

 

Il peut réaliser absolument tout ce qu’Il veut.

 

Explication : Allah tabaraka wa ta^ala a une puissance totale par laquelle Il fait entrer les choses en existence, rien ne Le rend donc incapable et Il n’a pas besoin de l’aide d’autrui conformément à ce qu’Il dit dans le Qour’an :

{وهو على كلّ شىء قدير}

[sourat Al-Ma‘idah/ ‘ayah 120] ce qui signifie : « Et Il est sur toute chose tout puissant » Sa puissance n’est affectée d’aucun défaut, aucune faiblesse ni aucune incapacité. Sa puissance est bien totale conformément à ce qu’Il dit dans le Qour’an Al-Karim :

{إنّ الله هو الرّزّاق ذو القوّة المتين}

[sourat Adh-Dhariyat/ ‘ayah 58] ce qui signifie : « Certes Allah est Celui Qui est garant de la subsistance, Celui Qui a la puissance et Qui n’est pas atteint pas la fatigue« .

 

Il a dit, que Allah lui fasse miséricorde :

 

Il a la souveraineté

 

Explication : c’est-à-dire qu’Il a la domination totale qui n’est controversée par aucun contestataire. Et Sa souveraineté ta^ala n’est pas la souveraineté de ce qui est créé et qu’Il donne à qui Il veut parmi Ses esclaves, parce que cette souveraineté-là s’anéantit.

 

Il a dit, que Allah lui fasse miséricorde :

 

Il n’a nul besoin d’autrui.

 

Explication : Il est immanent par Lui-même c’est-à-dire qu’Il n’a pas besoin d’autrui. Il est الغنيّ (Al-Ghaniyy) conformément au nom qu’Il a donné pour Lui-même dans le Qour’an. Et la mention du nom الغنيّ (Al-Ghaniyy) figure dans le hadith citant les quatre-vingt dix neuf noms qui a été rapporté par Ibnou Hibban, At-Tirmidhiyy, Al-Bayhaqiyy et d’autres encore.  Et il se peut que la mention du terme Al-Ghinadans quelques textes relève d’une erreur de transcription de certains copistes.

 

Il a dit, que Allah lui fasse miséricorde :

 

Il a la toute-puissance

 

Explication : Il est soubhanahou wa ta^ala tout puissant conformément à ce qu’Il dit :

{والله عزيز ذو انتقام}

[sourat ‘Ali ^Imran / ‘ayah 4] ce qui signifie : « Et Allah est le Puissant Qui n’est pas vaincu, Celui Qui a [l’attribut de] faire parvenir le châtiment à qui Il veut parmi les injustes« . Al-Halimiyy a dit : Cela signifie qu’Il est Celui Que l’on ne peut atteindre et Qu’aucune chose ne peut forcer. Al-Bayhaqiyy a rapporté de Al-Khattabiyy : العزيز (Al-^Aziz) c’est Celui Qui n’est pas vaincu.

 

Il a dit, que Allah lui fasse miséricorde :

 

Et la non-fin.

 

Explication : Allah ta^ala a pour attribut la non-fin Qui est l’invariabilité de l’existence, sans avènement d’anéantissement. Et Sa non-fin ta^ala est obligatoire selon la raison, il n’est pas possible selon la raison qu’il en soit autrement. Il n’est donc rien sans fin dans ce sens que Lui. Quant au paradis et à l’enfer, du point de vue de leur nature selon la raison il leur est possible à tous deux l’anéantissement. Pourtant ils sont sans fin, car leur non-fin leur a été attribuée à tous deux par Allah, alors que la non-fin de Allah est propre à Lui-même. De plus Sa non-fin implique la non-fin de Ses attributs, que ce soit la puissance, la science, l’ouïe, la vue, la volonté et tout autre que ceux-ci.

 

Il a dit, que Allah lui fasse miséricorde :

 

Il a le jugement

 

Explication : c’est-à-dire que soubhanahou wa ta^ala, Il juge par ce qu’Il veut.

 

Il a dit, que Allah lui fasse miséricorde :

 

Et la création.

 

Explication : Al-qada c’est la création, conformément à Sa parole ta^ala :

{فقضاهنّ سبع سموات}

[sourat Foussilat / ‘ayah 11] ce qui signifie : « Et Nous les avons créés en sept cieux« . Cela signifie qu’Il crée ^azza wa jall ce qu’Il veut et le fait apparaître du néant à l’existence. Mais al-qada‘ vient aussi dans le sens de l’ordre conformément à ce qu’Il dit ta^ala :

{وقضى ربّك ألاّ تعبدوا إلاّ إيّاه وبالوالدين إحسانا}

[sourat Al-‘Isra‘ / ‘ayah 23] ce qui signifie : « Et Ton Seigneur a ordonné que vous n’adoriez que Lui et que vous fassiez preuve de bienfaisance envers vos parents« . Et l’on donne une interprétation semblable pour Sa parole :

{وما خلقت الجنّ والإنس إلاّ ليعبدون}

[sourat Adh-Dhariyat / ‘ayah 56] ce qui signifie : « Et Je n’ai créé les jinn et les hommes que pour leur donner l’ordre de M’adorer« . Cela ne signifie pas qu’Il a voulu que chacun d’entre eux L’adore car s’Il avait voulu que tous L’adorent et n’adorent rien d’autre, il n’y aurait pas de mécréants. Il dit ta^ala :

{ولو شاء ربّك لآمن من في الأرض كلّهم جميعا أفأنت تكره النّاس حتّى يكونوا مؤمنين}

[sourat Younous / ‘ayah 99] ce qui signifie : « Si Ton Seigneur l’avait voulu, les gens de la terre auraient cru tous ensemble, est-ce toi (Mouhammad) qui contrains les gens jusqu’à ce qu’ils soient croyants« . Cela signifie : l’état des cœurs n’est pas de ton ressort, ô Mouhammad, mais ils sont dans la toute-puissance de Allah. Et si Allah avait voulu guider tous les gens, ils feraient tous partie de la communauté des croyants. Mais Allah n’a pas voulu cela, c’est pourquoi certains d’entre eux sont des croyants et certains autres sont mécréants.

 

Il a dit, que Allah lui fasse miséricorde :

 

Il a les noms parfaits.

 

Explication : Allah a les noms parfaits c’est-à-dire ce qui indique la perfection absolue. De tous les noms parfaits de Allah, il ne vient qu’une indication de la perfection. C’est-à-dire que rien en eux n’indique le défaut s’agissant de Lui ta^ala. Ainsi القادر (Al-Qadir) le Puissant indique la puissance, العلاّم (Al-^Allam) indique la science, الرحمـن الرحيم (Ar-Rahman Ar-Rahim) le Très-Miséricordieux, le Miséricordieux indique la confirmation de Sa miséricorde ta^ala, العزيز (Al-^Aziz) le Puissant Qui n’est pas vaincu indique la confirmation de sa toute-puissance, السميع (As-Sami^) Celui Qui entend indique la confirmation de Son ouïe, الواحد (Al-Wahid) l’Unique indique la confirmation de Son unité, الخالق (Al-Khaliq) le Créateur indique la confirmation de Sa création, البصير (Al-Basir) Celui Qui voit indique la confirmation de Sa vue, et ainsi tous Ses noms indiquent la perfection. Le nom qui indique le défaut est donc impossible à son sujet et il n’est pas valable de le nommer « Ah » comme se l’imaginent certains. Beaucoup de chadhiliyyah croient mais encore mentionnent dans leurs livres qu’un des noms de Allah serait Ah. Or Ah est une expression marquant la plainte et la souffrance selon l’avis des linguistes, et les textes des quatre écoles stipulent que le gémissement -soit au moins deux sons phonétiques- annule la prière. Et Ah en fait partie. De plus, c’est le plus connu des termes de gémissement à props desquels il est parvenu qu’ils sont au nombre de vingt comme les savants linguistes l’ont mentionné. Et ceux qui disent que Ah est un des noms de Allah se basent sur un hadith faux dont les termes sont, dans le sens : « Laissez-le gémir car le gémissement fait partie des noms de Allah« . Il ne figure dans aucun hadith sûr (sahih) ou même [un autre] faux, que Ah serait un des noms de Allah. Ces gens sont bien étranges. Comment ont-ils pu choisir le terme Ah parmi ces vingt expressions et laisser les autres, parmi lesquelles on trouve Awouh et ‘Awwatah. Il découle de leur argumentation à partir de ce hadith que ces deux expressions seraient des noms de Allah tout comme les autres expressions de gémissement. De même, il n’est pas permis de nommer Allah « Al-Mouqim » comme le font certains qui disent « Soubhana l-Mouqim« . Et de même il n’est pas permis de nommer Allah ta^ala « âme » ou bien « cerveau » comme l’a fait Sayyid Qoutb en nommant Allah : « le cerveau organisateur ». En effet, l’âme et le cerveau sont tous deux créés. Comment cet homme a-t-il abandonné les noms parfaits pour donner à Allah des appellations sorties de sa tête. At-Tirmidhiyy et d’autres ont rapporté que le Messager de Allah a dit :

((إنّ لله تسعة وتسعين اسما مائة إلاّ واحدا من أحصاها دخل الجنّة))

ce qui signifie : « Certes Allah a quatre-vingt dix-neuf noms, cent moins un, celui qui les recense entrera au paradis » Dans d’autres versions on trouve : « celui qui les apprend par cœur » et c’est cela qui en montre le sens. Il a été rapporté de nombreuses versions au sujet de leur énumération dont celle de Al-Bayhaqiyy rapportant de Abou Hourayrah.

((هو الله الّذي لا إله إلاّ هو الرّحمن الرّحيم الملك القدّوس السّلام المؤمن المهيمن

العزيز الجبّار المتكبّر الخالق البارئ المصوّر الغفّار القهّار لبوهّاب الرّزّاق الفتّاح

العليم القابض الباسط الخافض الرّافع المعزّ المذلّ السّميع البصير الحكم العدل

اللّطيف الخبير الحليم العظيم الغفور الشّكور العليّ الكبير الحفيظ المقيت

الحسيب الجليل الكريم الرّقيب المجيب الواسع الحكيم الودود المجيد الباعث الشّهيد

الحقّ الوكيل القويّ المتين الوليّ الحميد المحصي المبدئ المعيد المحي المميت الحيّ القيّوم

الواجد الماجد الواحد الصّمد القادر المقتدر المقدّم المؤخّر الأوّل الآخر الظّاهر الباطن

الوالي المتعالي البرّ التّوّاب المنتقم العفوّ الرّءوف مالك الملك ذو الجلال والإكرام

المقسط الجامع الغنيّ المغني المانع الضّارّ النّافع النّور الهادي البديع الباقي الوارث

الرّشيد الصّبور))

Houwallahou l-Ladhi la ‘ilaha ‘il-la houwa r-Rahmanou r-Rahimou l-Malikou l-Qouddousou s-Salamou l-Mou’minou l-Mouhayminou l-^Azizou l-Jabbarou l-Moutakabbir, Al-Khaliqou l-Bari’ou l-Mousawwirou l-Ghaffarou l-Qahharou l-Wahhabou r-Razzaqou l-Fattahou l-^Alim, Al-Qabidou l-Baçitou l-Khafidou r-Rafi^ou l-Mou^izzou l-Moudhil-lou s-Sami^ou l-Basirou l-Hakamou l-^Adlou l-Latifou l-Khabirou l-Halimou l-^Adhimou l-Ghafourou ch-Chakourou l-^Aliyyou l-Kabirou l-Hafidhou l-Mouqitou l-Hibou l-Jalilou l-Karimou r-Raqibou l-Moujibou l-Waçi^ou l-Hakimou l-Wadoudou l-Majidou l-Ba^ithou ch-Chahidou l-Haqqou l-Wakilou l-Qawiyyou l-Matinou l-Waliyyou l-Hamidou l-Mouhsi l-Moubdi‘ou l-Mou^idou l-Mouhyi l-Moumit, Al-Hayyou l-Qayyoum, Al-Wajidou l-Majidou l-Wahidou sSamadou l-Qadirou l-Mouqtadirou l-Mouqaddimou l-‘Awwalou l-‘Akhir, AdhDhahirou l-Batinou l-Wali l-Mouta^ali l-Barrou t-Tawwabou l-Moun~taqimou l-^Afouwwou r-Ra’oufou Malikou l-Moulki Dhou l-Jalali wa l-‘Ikram, Al-Mouqsitou l-Jami^ou l-Ghaniyyou l-Mani^ou dDarrou n-Nafi^ou n-Nourou l-Hadi l-Badi^ou l-Baqi Al-Warithou r-Rachidou sSabour.

 

Il a dit, que Allah lui fasse miséricorde :

 

Rien ne s’oppose à ce qu’Il prédestine

 

Explication : On comprend cela à partir d’un hadith rapporté de Thawban qui a dit : le Messager de Allah a dit :

((إنّي إذا قضيت قضاء فإنّه لا يردّ))

[rapporté par Mouslim] ce qui signifie : « Allah ta^ala a dit : « Certes, si J’ai Moi décrété une chose, elle est irrévocable« . De ce hadith Qoudsiyy on tire que personne ne s’oppose à l’accomplissement de la volonté de Allah. A partir de cela aussi, on sait que la parole de certains est corrompue lorsqu’ils disent : Allah voulait créer Untel en homme puis Il l’a créé en femme. Quant à la croyance que Allah changerait Sa volonté si quelqu’un l’invoque ou donne en aumône un bien licite, elle n’est pas valable et ne convient pas à la dignité de Allah soubhanahou wa ta^ala.

 

Il a dit, que Allah lui fasse miséricorde :

 

Et rien ne prive de ce qu’Il donne

 

Explication : Sa signification provient du hadith de Al-Boukhariyy et de Mouslim qui mentionne que le Messager de Allah disait à la suite de sa prière :

((لا إله إلاّ الله وحده لا شريك له’ له الملك وله الحمد وهو على كلّ شىء قدير’

اللهمّ لا مانع لما أعطيت ولا معطي لما منعت ولا ينفع ذا الجَدّ منك الجَدّ))

ce qui signifie : « Il n’est de dieu que Allah, Unique, Il n’a pas d’associé, Il a la souveraineté et la louange et Il est sur toute chose tout puissant, ô Allah, rien ne prive de ce que Tu as donné et nul ne donne ce dont Tu as privé, ???« . Si donc Allah ta^ala veut que parvienne à un esclave une richesse parmi les grâces, Il lui donne le moyen de l’avoir et nul ne peut l’en priver, conformément à ce qu’a rapporté At-Tirmidhiyy et d’autres d’un hadith de ^Abdoullah Ibnou ^Abbas que le Messager de Allah a dit :

((ولو أنّ الخلق اجتمعوا على أن ينفعوك بشىء لم يقضه الله لك لم يقدروا عليه

وإن أرادوا أن يضرّوك بشىء لك يقضه الله عليك لم يقدروا عليه’

رفعت الأقلام وجفّت الصّحف))

ce qui signifie : « Si toutes les créatures s’unissaient pour te faire profiter d’une chose que Allah n’a pas décrétée pour toi elles n’y pourraient rien, et si elles voulaient te nuire par quelque chose que Allah ne t’a pas décrétée, elles ne le pourraient pas, les calames sont levés et les feuillets ont séché« .

 

Il a dit, que Allah lui fasse miséricorde :

 

Il fait ce qu’Il veut de ce qui Lui appartient

 

Explication : Ce que Allah ta^ala a voulu de toute éternité et qu’Il a voulu que cela arrive par Sa volonté sans commencement, il est indispensable que cela soit et Il le crée par Son attribut de création éternel sans qu’Il soit ^azza wa jall contraint à quoi que ce soit, il en va au contraire conformément à ce qu’Il dit dans le Qour’an :

{وربّك يخلق ما يشاء ويختار}

[sourat Al-Qasas/ ‘ayah 68] ce qui signifie : « Et ton Seigneur crée ce qu’Il veut et Il choisit« .

 

Il a dit, que Allah lui fasse miséricorde :

 

Et Il légifère pour Sa création par ce qu’Il veut

 

Explication : Il rend soubhanahou wa ta^ala interdit ce qu’Il veut et obligatoire ce qu’Il veut.

 

Il a dit, que Allah lui fasse miséricorde :

 

De Ses créatures, Il n’attend aucun bien ni ne craint aucun mal

 

Explication : Allah soubhanahou wa ta^ala n’attend de la part de Ses esclaves aucune récompense ni aucun profit, Il dit ta^ala :

{ما أريد منهم من رزق وما أريد أن يطعمون}

[sourat Adh-Dhariyat/ ‘ayah 57] ce qui signifie : « Je ne veux de leur part aucune subsistance et Je ne veux pas qu’ils Me nourrissent« . Allah ne les a donc pas chargés de l’adoration parce qu’Il en tirerait profit et Il ne leur a pas interdit quoi que ce soit parce qu’il craindrait une nuisance ou une punition de la part d’un seul d’entre eux. Comment se pourrait-il qu’Il attende une récompense de Ses esclaves ou qu’Il craigne une punition alors que c’est Lui leur Créateur et le Créateur de leurs actes.

 

Il a dit, que Allah lui fasse miséricorde :

 

Il n’a pas d’obligation et n’est assujetti à aucune loi

 

Explication : Allah ta^ala, il ne Lui incombe aucun devoir qu’Il soit obligé de faire et nul n’a de droit sur Lui puisque personne ne Lui interdit ni ne Lui ordonne quoi que ce soit.

 

Il a dit, que Allah lui fasse miséricorde :

 

Tout bienfait de Sa part est par Sa grâce

 

Explication : Le bienfait c’est la grâce, c’est-à-dire que ce n’est pas une obligation qui incomberait à Allah de donner à Ses esclaves des bienfaits, mais c’est bien Lui Qui montre grâce et générosité par cela. Et s’Il ne leur donnait pas ces bienfaits, Il ne serait pas injuste envers eux, conformément à ce qu’Il dit soubhanahou :

{ولولا فضل الله عليكم ورحمته ما زكى منكم من أحد أبدا}

[sourat An-Nour / ‘ayah 21] ce qui signifie : « …et n’eussent été la grâce et la miséricorde de Allah, aucun d’entre vous n’aurait jamais été intègre« .

 

Il a dit, que Allah lui fasse miséricorde :

 

Et tout châtiment de Sa part n’est que justice

 

Explication : Le châtiment, c’est la punition. Ainsi, celui que Allah récompense, c’est par Sa grâce, et celui que Allah punit, c’est par Sa justice. Allah n’est injuste envers personne et nul ne Le conteste. On ne dit pas dans le sens de la contestation : Pourquoi fait-Il que les enfants et les animaux ont mal et pourquoi leur impose-t-Il des souffrances et des maladies alors qu’ils n’ont pas de péchés ? Celui qui dit cela a contesté Allah sauf s’il a cherché à connaître la sagesse qu’il y a dans les souffrances des enfants et des animaux et qu »il dit : pourquoi fait-Il qu’ils ont mal ? alors, il n’est pas tombé dans la mécréance. Les choses sont telles que l’auteur a conclu en citant Sa parole ta^ala :

{لا يسأل عمّا يفعل وهم يسألون}

[sourat Al-‘An~biya‘ / ‘ayah 23] ce qui signifie : « On ne questionne pas Allah sur ce qu’Il fait mais [Ses esclaves] eux le seront« .

 

Il a dit, que Allah lui fasse miséricorde :

 

On ne questionne pas Allah sur ce qu’Il fait

 

Explication : On ne Le conteste pas dans ce qu’Il fait et On ne Le questionne pas. En revanche, les esclaves eux seront questionnés car Il est en vérité Celui Qui possède toute chose et nul ne Lui est associé dans Sa souveraineté. Il possède les esclaves et ce qu’Il a mis en leur possession et c’est Lui qui fait ce qu’Il veut dans Sa propriété. De ce fait, l’injustice est inconcevable de Sa part. En effet, Il est Celui qui régit la création comme Il le veut, Il ne place pas les choses inopportunément. D’autre part, l’injustice n’est concevable que de la part de quelqu’un ayant qui lui ordonne ou qui lui interdit, comme les esclaves [de Allah]. L’injustice, c’est en effet l’infraction à un ordre et à un interdit de celui qui possède le pouvoir d’ordonner et d’interdire. C’est pour cela que l’esclave sera questionné : Pourquoi as-tu fais ceci ? Pourquoi n’as-tu pas fais cela ? conformément à ce qui est parvenu du hadith rapporté par At-Tirmidhiyy :

(( لا تزول قدما عبد يوم القيامة حتّى يسأل هن أربع : عن عمره فيم أفناه’

وعن جسده فيم أبلاه’ وعن ماله من أين اكتسبه وفيم أنفقه’ وعن علمه ماذا عمل به))

ce qui signifie : « Les deux pieds de l’esclave ne quitteront pas le lieu de son jugement le jour dernier avant qu’il ne soit interrogé sur quatre choses : son âge dans quoi l’a-t-il passé, son corps dans quoi l’a-t-il usé, son bien d’où l’a-t-il acquis et dans quoi l’a-t-il dépensé et sa science, q’en a-t-il fait« . Quant à Allah ta^ala, Il n’a personne qui Lui ordonne ou Lui interdit quoi que ce soit. C’est pour cela qu’on ne Le questionne pas et qu’on ne Lui attribue aucune injustice ou manquement, conformément à ce qu’Il dit, ^azz de ceux qui disent:

{لا يسأل عمّا يفعل وهم يسألون}

ce qui signifie : « On ne Le questionne pas sur ce qu’Il fait mais [les esclaves] eux le seront« .

 

Il a dit, que Allah lui fasse miséricorde :

 

Il existait avant la création

 

Explication : L’existence de Allah tabaraka wa ta^ala est sans commencement, Il existait donc ^azza wa jall avant les créatures, Lui seul étant de toute éternité conformément à ce qui est rapporté du hadith de ^Imran Ibnou l-Housayn :

((كان الله ولم يكن شيء غيره))

[rapporté par Al-Boukhariyy, Al-Bayhaqiyy et d’autres] ce qui signifie : « Allah existait et il n’y avait rien autre que Lui« . Nul n’est sans début sinon Lui conformément à ce que dit Allah ta^ala :

{هو الأوّل}

[sourat Al-Hadid / ‘ayah 2] ce qui signifie : « Il est le Premier [l’éternel sans début] ». Et certes les savants de la langue ont dit : Parmi les choses qui traduisent l’exclusivité, il y a la détermination de l’antécédent (moubtada) et de l’attribut (khabar) et dans cette ayah, l’antécédent est un pronom personnel, c’est-à-dire « houwa » et l’attribut est « Al-‘Awwal« , tous deux sont déterminés, ce qui implique donc qu’il n’y a aucun premier -dans le sens d’avoir une existence sans début- autre que Allah jalla wa ^ala.

Et celui qui croit que quelque chose de l’univers, par son genre ou par ses composants, possède une existence sans début aura démenti cette ayah, quitté l’Islam et suivi les philosophes et les naturalistes selon l’unanimité des savants des musulmans. Or ce qui est rapporté dans cinq des livres de Ahmad Ibnou Taymiyah, c’est que le genre de l’univers est sans commencement, que son existence n’a pas de début et qu’il est éternel avec Allah. Ceci est de la mécréance claire.

 

Il a dit, que Allah lui fasse miséricorde :

 

sans avant ni après

 

Explication : Et ceci est une négation du fait que Allah tabaraka wa ta^ala soit précédé du néant et une négation également du fait qu’Il soit atteint par l’anéantissement. En effet, tout ce qui contredit l’immanence de Son non-début et de Sa non-fin ta^ala est donc invalide. La divinité en effet n’est pas valable pour qui n’a pas ces deux attributs. Celui Qui a la divinité a parmi Ses spécificités d’être Celui Dont l’existence est nécessaire [selon la raison] ; il n’est donc pas possible à Son sujet, selon la raison, qu’Il soit précédé ou suivi du néant.

 

Il a dit, que Allah lui fasse miséricorde :

 

sans haut ni bas, sans droite ni gauche, sans devant ni arrière

 

Explication : Ceci est un fondement faisant partie des bases mêmes de la croyance, à savoir que Allah ^azza wa jall est exempt d’être dans une quelconque des directions ou dans l’ensemble des directions. Il n’en va pas comme le croient certains ignorants, que Allah serait dans la direction du haut, et certains autres croient qu’Il est dans la direction de devant et localisé entre l’esclave et la Ka^bah ou d’autres qui croient qu’Il est comme l’air, dissout et dispersé dans tous les endroits. D’autres encore comme le dénommé Nasirou d-Din Al-‘Albaniyy croient qu’Il englobe le monde de toute part comme la main englobe ce qu’elle renferme. Tout cela est invalide et nie la science correcte de l’unicité de Allah (at-tawhid). L’Imam Abou Ja^far AtTahawiyy qui fait partie des gens des trois premiers siècles a dit dans son précis de croyance appelé « La croyance des Gens de la Tradition prophétique et de la Majorité (^Aqidatou ‘Ahli s-Sounnati wa l-Jama^ah) : « Il est exempt (ta^ala) des limites et des extrémités -c’est-à-dire des fins- des côtés, des organes et des instruments et Il n’est pas contenu par les six directions comme l’ensemble des créatures » fin de citation. Et sa parole que voici relève du pur tawhid et fait partie des joyaux de la croyance. En effet, celui qui possède un des attributs qu’il a cités ou qui se trouve dans l’une des directions a nécessairement des limites, une quantité et une image, ce sont les attributs des corps et Allah ta^ala n’est pas un corps. Ceci est conforme à ce qu’Il a dit soubhanah :

{ليس كمثله شىء}

[sourat Ach-Chourah / ‘ayah 11] ce qui signifie : « Rien n’est tel que Lui« . Et le fait de spécifier Allah par la direction du haut n’est pas une perfection s’agissant de Lui soubhanah comme se le figurent certains ignorants, puisque ce qui importe, c’est le rang élevé et non l’élévation dans l’espace et l’endroit. Ainsi ces anges qui entourent le Trône sont en un lieu bien plus haut que les prophètes de Allah ta^ala, mais les prophètes sont plus honorables et plus élevés pour leur Créateur ^azza wa jall.

 

Il a dit, que Allah lui fasse miséricorde :

 

Il n’est ni un tout, ni une partie

 

Explication : C’est-à-dire que Allah tabaraka wa ta^ala n’est pas un corps composé de parties, c’est pour cela qu’on ne Lui attribue ni le fait d’être un tout ni d’être composé d’éléments ou de parties.

L’Imam Al-Halimiyy a dit dans son explication du nom de Allah « Al-Mouta^ali » : « Cela signifie qu’Il est exempt du fait que Lui soit possible ce qui est possible aux choses qui entrent en existence : le mariage, l’enfantement, les organes et les membres et le fait de prendre un lit pour s’asseoir dessus, de se préserver de l’atteinte des regards avec un paravent, le déplacement d’un endroit à un autre et ce qui est semblable. En effet, la confirmation de certaines de ces choses impose l’extrémité, certaines imposent le besoin et d’autres imposent le changement et le passage d’un état à un autre. Et rien de tout ceci ne convient à la dignité de القديم (Al-Qadim) l’Eternel Qui n’a pas de fin et n’est possible à Son sujet » fin de citation. Al-Bayhaqiyy a rapporté cela de lui dans son livre Al-‘Asma‘ou wa sSifat.

 

Il a dit, que Allah lui fasse miséricorde :

 

On ne dit pas quand a-t-Il existé ?, ni où était-Il ?, ni comment ?

 

Explication : C’est-à-dire qu’il n’est pas permis de dire : Quand Allah a-t-Il existé car il y a en cela l’attribution du début, de l’existence après avoir été précédé du néant et de l’écoulement du temps sur Lui. Et il n’est pas permis non plus de dire : Où était Allah, ni de dire : comment était-Il parce qu’il y a en cela l’attribution de la modalité –c’est-à-dire le fait de Lui attribuer les attributs des choses créées. Ensuite, après avoir cité, que Allah lui fasse miséricorde, la négation de ces paroles, il consacre la croyance correcte :

 

Il existait et il n’y avait pas d’endroit. Il a fait exister les êtres et Il a établi le temps. Il ne dépend pas du temps et il n’est pas spécifié par l’endroit

 

Explication : Et ce que l’auteur a visé par sa parole : il n’est pas spécifié par l’endroit n’est pas qu’Il serait contenu dans toutes les directions car ceci est invalide comme on l’a montré précédemment. Et les directions sont autres que Lui ta^ala et Il était déjà alors qu’il n’y avait rien d’autre que Lui. Cela signifie que Allah ta^ala existe sans endroit et ceci est la croyance des Gens de la Tradition Prophétique (‘Ahlou s-Sounnah), qui plus est, la croyance de l’ensemble des musulmans, des gens du Salaf comme des gens du Khalaf.

Le Messager de Allah a dit :

((كان الله ولم يكن شىء غيره))

[rapporté par Al-Boukhariyy, Al-Bayhaqiyy et Ibnou l-Jaroud] ce qui signifie : « Allah existait et il n’y avait rien autre que Lui« . C’est-à-dire qu’Il existe de toute éternité alors même qu’il n’y avait pas d’endroit ni rien parmi les créatures et après qu’Il a créé l’endroit, Il n’a pas changé soubhanah wa ta^ala par rapport à ce qu’Il était. De ce hadith et de textes semblables, les gens de la Sounnah ont tiré leur parole que voici : Allah existe sans endroit (Allah mawjoud bila makan).

Et Al-Bayhaqiyy a rapporté un hadith du Messager de Allah :

((أنت الظّاهر فليس فوقك شىء وأنت الباطن فليس دونك شىء))

ce qui signifie : « C’est Toi Celui Qui est supérieur à toute chose et rien n’est au-dessus de Toi, et c’est Toi Celui Que les imaginations ne saisissent pas et rien n’est au-dessous de Toi« . Puis il a dit : Certains de nos compagnons ont tiré de ce hadith que Allah ta^ala est exempt de l’endroit car certes, s’il n’y a rien au-dessus de Lui et rien au-dessous, il est nécessaire qu’Il ne soit pas dans un endroit » fin de citation.

Et Ar-Ramliyy ainsi que d’autres ont rapporté la parole de ^Aliyy que Allah honore son visage :

« كان الله ولا مكان وهو الآن على ما عليه كان »

ce qui signifie : « Allah était alors qu’il n’y avait pas d’endroit, et Il est maintenant Tel qu’Il est de toute éternité » fin de citation.

D’autre part, AzZabidiyy a rapporté dans son commentaire de Al-‘Ihya par chaîne de transmission ininterrompue que ^Aliyy Zaynou l-^Abidin disait :

« سبحانك لا يحويك مكان »

ce qui signifie : « Tu es exempt d’imperfection, aucun endroit ne Te contient » fin de citation. Et Zaynou l-^Abidin était à son époque le meilleur de la famille du Prophète. Cette expression a certes été consacrée par d’innombrables savants de l’Islam tels que Abou Hanifah, Ibnou Jarir AtTabariyy, Al-Matouridiyy, Al-‘Ach^ariyy et d’autres qu’eux, mais plus que cela, At-Tamimiyy a rapporté l’unanimité de ‘Ahlou s-Sounnah sur le fait que Allah existe sans endroit et il l’a mentionné dans Al-Farqou bayna l-Firaq. Il n’y a donc après cela aucune considération à donner aux assimilationnistes (mouchabbihah) qui contredisent l’auteur ou d’autres que lui parmi les sommités des gens de science dans leur transmission de cette parole de vérité. Ainsi celui qui diverge de cela et attribue à Allah ta^ala l’endroit, il L’a certes assimilé aux créatures et L’a rendu équivalent à elles. Il a contredit les textes clairs du Qour’an, les textes sûrs du hadith et la raison.

Il est donc soubhanah le Créateur du temps et Celui qui a établi le temps et l’a fait s’écouler, Il est Celui Qui a fait exister les êtres c’est-à-dire qu’Il est le Créateur des créatures, Celui Qui les a fait surgir du néant à l’existence. Il n’en a donc pas besoin et Il n’a pas pour attributs leurs attributs comme l’a dit l’Imam Abou Hanifah, que Allah lui fasse miséricorde : « Il est impossible que le Créateur ressemble à ce qu’Il a créé« . C’est pour cela qu’il n’est pas permis de Lui attribuer la spécification par un endroit ou par tout endroit, ni par un temps ou par tout moment, Il est exempt de ce qui est relatif aux choses qui entrent en existence et des signes distinctifs des créatures.

 

Il a dit, que Allah lui fasse miséricorde :

 

Et aucune chose ne L’accapare au détriment d’une autre

 

Explication : Allah ta^ala fait surgir les choses du néant à l’existence par Sa volonté et Sa puissance toutes deux sans commencement et par Son acte de création sans commencement sans avoir besoin d’organe ni de l’aide d’instrument. Bien plus, c’est par le simple fait que Sa volonté et Sa puissance concernent les choses prédestinées qu’elles existent dans le temps et l’endroit où Il a voulu que leur existence ait lieu. Et nul ne peut reporter ou empêcher cela conformément à ce qu’Il dit ta^ala :

{إنّما أمره إذا أراد شيئاً أن يقول له كن فيكون}

[sourat Ya Sin / ‘ayah 82] ce qui signifie : « Il est simplement Tel que, s’Il veut qu’une chose soit, Il lui dit sois et elle est« . Or celui Qui a ces attributs, aucune chose ne L’accapare pas au détriment d’une autre et aucune affaire ne l’empêche d’en réaliser une autre. Tout ceci n’arrive qu’à celui qui travaille avec des organes et s’aide d’instruments, si donc il est occupé à les employer à quelque chose, il lui sera difficile d’y avoir recours pour une deuxième chose. Et Allah ^azza wa jall est exempt de tout cela.

 

Il a dit, que Allah lui fasse miséricorde :

 

Aucune imagination ne peut L’atteindre et aucune raison ne peut Le circonscrire. Il n’est pas spécifiable par l’intellect et Il ne s’identifie pas à travers les passions, Il ne se représente pas dans les illusions et Il ne Lui est pas donné de comment par la raison, les imaginations et les pensées ne L’atteignent pas

 

Explication : Ceci se résume dans la parole de l’Imam Dhou n-Noun Al-Misriyy ‘Ibrahim Ibnou Tawbah, que Allah lui fasse miséricorde, puisqu’il a dit :

« مهما تصوّرت ببالك فالله بخلاف ذلك »

[rapporté par Al-Khatib dans son Histoire de Bagdad] ce qui signifie : « Quoi que tu imagines en ton esprit, Allah en est différent » fin de citation. Et ceci vient du fait que tout ce que tu imagines en ton esprit est créé et le Créateur ne ressemble pas à Sa créature. De même notre Imam Ach-Chafi^iyy, que Allah l’agrée, a dit : « Celui qui aspire à connaître son Créateur et se tranquillise d’un être auquel son imagination peut s’arrêter, alors c’est un assimilationniste (mouchabbih), s’il se tranquillise avec le pur néant, c’est un négationniste (mou^attil), et s’il se tranquillise d’un Être pour leQuel il reconnaît son incapacité à L’atteindre, c’est un unitarien (mouwahhid) » fin de citation. C’est pour cela que les gens du Salaf ont interdit de réfléchir sur Allah ta^ala Lui-même pour tenter d’arriver à Sa réalité car il n’y a que Allah Qui la sache. Quant à notre connaissance de Allah, elle ne vient que par la connaissance de ce qu’il est obligatoire selon la raison de Lui attribuer ta^ala, de ce qui est impossible s’agissant de Lui et de ce qui est possible s’agissant de Lui. Ibnou ^Abbas a dit :

(( تفكّروا في خلق الله ولا تفكّروا في ذات الله))

[rapporté par Al-Bayhaqiyy] ce qui signifie : « Méditez sur la création de Allah mais ne méditez pas sur Allah Lui-même« .

 

Et toute personne qui réléchit sur Allah Lui-même ta^ala puis se figure par sa fantaisie une image ou s’en illusionne par son imagination et croit que ce qu’il s’est figuré ou ce dont il s’est illusionné, c’est Allah, celui-là n’est pas musulman unitarien puisqu’il n’y a de différence entre lui et l’adorateur d’idole. Ainsi l’adorateur d’idole adore une image qu’il a façonnée tandis que celui-là adore une image qu’il s’est figurée. Quant au croyant véridique, il adore Celui Qui n’a ni ressemblant ni équivalent, comme l’a dit l’Imam ‘Ahmad Ar-Rifa^iyy, que Allah lui fasse miséricorde :

« غاية المعرفة بالله الإيقان بوجوده تعالى بلا كيف ولا مكان »

ce qui signifie : « La limite de la connaissance que l’on peut avoir de Allah, c’est d’avoir la certitude que Son existence ta^ala est sans comment et sans endroit« . Et tout ceci est tiré de Sa parole tabaraka wa ta^ala dans la ayah claire et  de sourat Ach-Chourah :

{ليس كمثله شىء}

[sourat Ach-Choura / ‘ayah 11] ce qui signifie : « Rien n’est tel que Lui« . C’est pour cela qu’il a conclu sa croyance, que Allah lui fasse miséricorde, en rapportant cette ayah :

{ليس كمثله شىء وهو السميع البصير}

[sourat Ach-Choura / ‘ayah 11] ce qui signifie : « Rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit« .

 

Explication : L’affirmation que Allah est exempt d’imperfection précède dans cette ayah Sa parole « wa houwa s-Sami^ou l-Basir » afin que l’on sache que Son ouïe n’est pas comme l’ouïe d’autre que Lui c’est-à-dire qu’elle est sans oreille et sans intermédiaire et que Sa vue n’est pas comme la vue d’autre que Lui c’est-à-dire qu’elle est sans appareil occulaire car, soubhanah, rien n’est tel que Lui.

Et il convient ici de conclure cette brève explication des expressions de ce manuel en rapportant ce qu’a transmis Abou Nou^aym dans son livre Al-Hilyah dans un passage de la biographie de ^Aliyy Ibnou Abi Talib, il a dit : Abou Bakr ‘Ahmad Ibnou Mouhammadini bni l-Harith m’a rapporté, de Al-Fadl Ibnou l-Habbab Al-Jamhiyy, de Mas^oud, de ^Abdou l-Warithi bni Sa^id, de Mouhammad Ibnou ‘Is-haq, de An-Nou^man Ibnou Sa^d qu’il a dit : « J’étais à Al-Koufah dans la résidence de l’émirat, la maison de ^Aliyy Ibnou Abi Talib lorsqu’entra vers nous Nawf Ibnou ^Abdil-lah qui a dit : Ô Emir des croyants, devant la porte il y a quarante hommes juifs. ^Aliyy dit alors : Laissez les entrer, je m’en charge. Lorsqu’ils furent donc en sa présence, ils lui ont dit : Ô ^Aliyy, décris-nous ton Seigneur, celui qui est dans le ciel, comment est-il ? Et comment était-il ? Quand a-t-il existé ? Et sur quoi est-il ? -Les juifs sont des assimilationnistes (mouchabbihah) qui croient que Allah existe en étant dans le ciel et qu’Il est assis sur le Trône, Il est exempt de ce qu’ils Lui attribuent -. ^Aliyy s’installa en s’asseyant et dit : Vous autres juifs, écoutez-moi et ne vous en faites pas si par la suite vous ne questionnez personne d’autre que moi, certes mon Seigneur ^azza wa jall est Celui Qui n’a pas de début et n’est pas issu de quoi que ce soit, Il n’est pas mêlé à quoi que ce soit, ni résolu par l’imagination, ni un fantôme que l’on peut rechercher, ni invisible qui serait contenu et dissimulé, Il n’est pas après ne pas avoir été. » Et il a dit : « Celui qui prétend que notre Dieu est limité, il est certes ignorant du Créateur, Celui Qui mérite d’être adoré » fin de citation.

Précis de croyance du  Chaykh Fakhrou d-Din Ibnou ^Açakir,
décédé en l’an 620 de l’Hégire

 

« Je commence par le nom de Allah, Ar-Rahman, Ar-Rahim

Le Chaykh Fakhrou d-Din Ibnou ^Açakir que Allah lui fasse miséricorde, a dit :

Sache que Allah nous guide ainsi que toi-même qu’il est un devoir pour chaque personne responsable de savoir que Allah ^azza wa jall est unique dans Sa souveraineté. Il a créé l’univers dans sa totalité, le monde supérieur et le monde inférieur, le Trône (al-^arch) et le Piédestal (al-koursiyy), les cieux et la Terre, ce qu’ils contiennent et ce qui se trouve entre eux. Toutes les créatures sont dominées par Sa puissance, la plus petite particule ne bouge que par Sa volonté. Nul ne régit la création avec Lui et Il n’a pas d’associé dans la souveraineté. Il est حيّ (Hayy) vivant, قيّوم (Qayyoum) Il ne s’anéantit pas, Il n’est touché ni par la somnolence ni par le sommeil. Il connaît les choses cachées et les choses apparentes, rien ne Lui échappe dans la Terre et dans le ciel. Il connaît ce qui est dans la terre et ce qui est dans la mer. Aucune feuille ne tombe sans qu’Il ne le sache. Il n’est pas une graine dans les ténèbres de la terre, ni une plante verte ou desséchée sans que cela ne soit inscrit dans un livre clair. Allah englobe toute chose par Sa science et dénombre toute chose parfaitement. Il fait ce qu’Il veut. Il peut réaliser absolument tout ce qu’Il veut. Il a la souveraineté, Il n’a nul besoin d’autrui. Il a la toute-puissance et la non-fin. Il a le jugement et la création. Il a les noms parfaits. Rien ne s’oppose à ce qu’Il prédestine et rien ne prive de ce qu’Il donne. Il fait ce qu’Il veut de ce qui Lui appartient, et Il légifère pour Sa création par ce qu’Il veut. De Ses créatures, Il n’attend aucun bien ni ne craint aucun mal. Il n’a pas d’obligation et n’est assujetti à aucune loi. Tout bienfait de Sa part est une grâce et tout châtiment de Sa part est une justice. On ne questionne pas Allah sur ce qu’Il fait mais [Ses esclaves] eux le seront. Il existait avant la création, sans avant ni après, sans haut ni bas, sans droite ni gauche, sans devant ni arrière. Il n’est ni un tout, ni une partie. On ne dit pas quand a-t-Il existé ?, ni où était-Il ?, ni comment ?. Il existait et il n’y avait pas d’endroit. Il a fait exister les êtres et Il a établi le temps. Il ne dépend pas du temps et il n’est pas spécifié par l’endroit et aucune chose ne L’accapare au détriment d’une autre. Aucune imagination ne peut L’atteindre et aucune raison ne peut Le circonscrire. Il n’est pas spécifiable par l’intellect et Il ne s’identifie pas à travers les passions, Il ne se représente pas dans les illusions et Il ne Lui est pas donné de comment par la raison, les imaginations et les pensées ne L’atteignent pas, rien n’est tel que Lui est Il est Celui Qui entend et Qui voit » fin de citation.


[1] Les gens du Salaf : les musulmans des trois premiers siècles de l’Hégire dont le Prophète a fait l’éloge.

[2] Les gens du Khalaf : les musulmans qui ont suivi les gens du Salaf dans la voie droite.

Commentaires fermés sur Croyance : Traité et commentaire de Ibn 3Açaakir

fiqh : Zakat

Posted in islam par chaykhaboulaliyah sur février 26, 2011
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L’Etincellement de la Niche de Lampe sur les Lois de la Zakat

 Nourou l-Michkat fi ‘Ahkami zZakat

بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيمِ

Je commence par le nom de Allah Ar-Rahman Ar-Rahim

Définition de la zakat
– l’aumône obligatoire –

Du point de vue de la langue arabe, le terme الزّكاة (azzakat) signifie la croissance, la bénédiction et l’augmentation du bien. On dit qu’un plant زَكا (zaka) lorsqu’il croît, qu’une dépense à titre de charge زَكت (zakat) lorsqu’elle est bénie et qu’Untel est زاكٍ (zakin) c’est-à-dire qu’il fait beaucoup de bien. Et il est employé pour le fait de purifier, Allah ta^ala dit :

]قَد أفلحَ مَنْ زَكّاها[ 

ce qui signifie : « Certes, a réussi celui qui l’a purifiée« , c’est-à-dire qu’il a purifié son âme de ses souillures ; ainsi que pour l’éloge, Allah ta^ala dit :

]فَلا تُزَكّوا أَنْفُسَكُمْ[

ce qui signifie : »Ne faites pas l’éloge de vous-mêmes« .

Du point de vue de la Loi de l’Islam, c’est le nom de ce qu’on paie sur un bien ou sur un corps d’une façon spécifique, car la zakat est soit la zakat d’un bien, elle concerne alors le bétail, l’or, l’argent métal, les récoltes que les gens prennent comme nourriture de base lorsqu’ils ont le choix, les dattes, les raisins secs et les biens commerciaux, soit la zakat d’un corps, il s’agit alors de la zakat de la fin du jeûne (zakatou l-fitr).

Ce qui fonde son caractère obligatoire, avant même l’Unanimité, ce sont des ayah telles que Sa parole ta^ala :

]وءاتُوا الزَّكاةَ[ 

ce qui signifie : « Et donnez la zakat« , et des hadith tels que :

(( بُني الإسلامُ على خمسٍ ))

ce qui signifie : « L’Islam est construit sur cinq choses [principales] ». Celui donc qui renie qu’elle est un devoir est devenu mécréant sauf s’il est récemment entré en Islam ou s’il a vécu en un lieu éloigné des savants, et celui qui s’abstient de s’en acquitter tout en croyant qu’elle est un devoir, celui-là n’est pas déclaré mécréant, mais l’Imam la prend de lui par la contrainte.

Et s’abstenir de s’acquitter de la zakat fait partie des grands péchés. Le Messager de Allah r a dit :

(( لعنَ اللَّهُ ءاكِلَ الرّبا وموكِلَهُ ومانعَ الزّكاةِ ))

[rapporté par Ibnou Hibban] ce qui signifie : « Allah a maudit celui qui consomme ce qui provient du gain usuraire, celui qui le donne à consommer et celui qui s’abstient de donner la zakat« .

La zakat sur le bétail

Concernant le bétail, la zakat est un devoir sur trois catégories qui sont :

1-   Les camélidés, mâles et femelles ;

2-   Les bovins, mâles et femelles ;

3-   Les chèvres et les moutons.

La zakat n’est pas un devoir sur d’autres animaux que ceux-ci. Elle n’est donc un devoir ni sur les chevaux ni sur les ânes de par eux-mêmes, et n’est pas un devoir non plus sur d’autres tels que la volaille, par l’Unanimité.

Pour que la zakat soit une obligation sur le bétail, il est une condition de réunir :

1-   Le seuil (an-nisab) : c’est le nom d’une quantité déterminée de ce sur quoi la zakat est obligatoire, il n’y a donc pas de zakat sur ce qui est en-deçà.

2-   L’écoulement d’une année (al-hawl) : c’est-à-dire d’une année lunaire ; la zakat n’est donc pas obligatoire avant l’achèvement de cette période, même d’un instant.

3-   Le pâturage (as-sawm) : c’est que le propriétaire des bêtes – ou celui à qui le propriétaire l’autorise – les ait fait paître dans un herbage libre (moubah), c’est-à-dire un herbage qui n’a pas de propriétaire, commun à tout le monde. La zakat n’est donc pas un devoir sur les bêtes qui ont été affouragées durant toute l’année (al-hawl) ou durant la majeure partie de l’année ou bien pendant une durée sans laquelle elles ne vivraient pas ou vivraient mais avec des dommages évidents.

4-   Que les bêtes ne soient pas affectées à un travail : ainsi la zakat n’est pas un devoir sur les camélidés travaillant pour tirer de de l’eau d’arrosage par exemple.

Le premier seuil des camélidés est de cinq têtes et l’on doit payer sur cela une chah, c’est-à-dire une brebis qui a accompli un an ou qui a perdu ses dents de devant, ou bien une chèvre qui a accompli deux ans. Puis on ne doit rien de plus que ceci tant que le nombre de camélidés n’a pas atteint dix. S’il atteint dix, il est un devoir de payer deux chah. Et il est un devoir sur quinze de payer trois chah, sur vingt, quatre chah et sur vingt-cinq, une bintou makhad c’est-à-dire une femelle qui a accompli un an, sur trente six, une bintou laboun c’est-à-dire une femelle qui a accompli deux ans, sur quarante six, une hiqqah c’est-à-dire une femelle qui a accompli trois ans, sur soixante et un, une jadha^ah c’est-à-dire une femelle qui a accompli quatre ans, sur soixante-seize, deux bintou laboun, sur quatre-vingt onze, deux hiqqah, sur cent vingt et un, trois bintou laboun et ceci vaut jusqu’à cent trente. Ensuite, la quantité qu’il est un devoir de verser sur les camélidés change selon ce que les savants ont détaillé : ainsi sur chaque quarantaine de têtes, on doit payer une bintou laboun, et sur chaque cinquantaine, une hiqqah ; la zakat sur cent quarante têtes est donc de deux hiqqah et une bintou laboun, et la zakat sur cent cinquante est de trois hiqqah, et ainsi de suite.

Le premier seuil pour les bovins est de trente têtes, et l’on doit payer sur cela un tabi^, c’est-à-dire un veau mâle ayant atteint un an. Il est un devoir sur chaque quarantaine de payer une moucinnah, c’est-à-dire une vache qui a atteint deux ans. Puis, on procède par analogie à cette règle : ainsi sur soixante bovins, il est un devoir de payer deux tabi^, sur soixante-dix, un tabi^ et une moucinnah, et sur quatre-vingt, deux moucinnah.

S’il arrive qu’il y ait, dans le cas des camélidés ou des bovins, deux possibilités pour un même seuil, il est un devoir de payer ce qui est le plus profitable des deux pour ceux qui y ont droit ; ainsi sur deux cents camélidés et cent vingt bovins, on doit payer ce qui est le plus profitable entre quatre hiqqah et cinq bintou laboun pour les camélidés, et ce qui est le plus profitable entre trois moucinnah et quatre tabi^ pour les bovins, s’il dispose des deux possibilités dans son bien et si elles remplissent les conditions de validité. Si l’on dispose de l’une des deux possibiliités dans son bien, on prélève celle-ci.

Le premier seuil des chèvres et des moutons est de quarante têtes, et l’on doit payer sur cela une chah, sur cent vingt et une têtes, deux chah, sur deux cent une, trois chah, sur quatre cents, quatre chah, puis sur chaque centaine, une chah ; ainsi sur cinq cents, cinq chah, et sur six cents, six chah, et ainsi de suite.

Avertissement : Concernant la zakat sur le bétail, ce qui est entre deux seuils est excusé, il n’est pas un devoir de payer quelque chose sur cela ; ainsi il est un devoir de payer sur cent têtes des chèvres et des moutons ce qu’il est un devoir de payer pour quarante d’entre elles, et il est un devoir de payer sur cinquante bovins ce qu’il est un devoir de payer sur quarante d’entre eux.

La zakat sur les monnaies

S’agissant des monnaies, la zakat est un devoir sur deux d’entre elles : l’or et l’argent métal. Il n’y a donc pas de zakat sur d’autres monnaies que ces deux-là chez l’Imam Ach-Chafi^iyy, et son argument pour cela consiste en Sa parole ta^ala : 

]وَالَّذِينَ يَكْنِزُونَ الذَّهَبَ والفِضَّةَ وَلاَ يُنْفِقُونَها فِي سَبِيلِ اللَّهِ فَبَشّرْهُمْ بِعَذَابٍ أَلِيمٍ[

ce qui signifie : « Et ceux qui thésaurisent de l’or et de l’argent [métal] et n’en dépensent pas dans la voie que Allah agrée, annonce leur un châtiment douloureux« .

Pour que la zakat soit une obligation sur ces deux monnaies, il y a des conditions, parmi lesquelles :

1-   Le seuil (an-nisab) : 

Le seuil pour l’or pur est de vingt mithqal ce qui représente environ 84,875 grammes d’or pur, soit environ 97 grammes d’or (21) carats, et environ 113,17 grammes d’or (18) carats. Le seuil pour l’argent métal pur est de deux cents dirham islamiques, soit environ 594,125 grammes. Il est un devoir de payer sur ces deux seuils le quart du dixième.

Et pour ce qui dépasse le seuil, on en prélève en proportion. Ainsi, la zakat de vingt mithqal d’or sera le quart de son dixième, c’est-à-dire la moitié d’un mithqal, la zakat de trente mithqal d’or sera le quart de son dixième, soit trois quarts de mithqal, la zakat de deux cents dirham d’argent pur sera le quart de son dixième, soit cinq dirham, et la zakat de trois cents dirham d’argent métal sera le quart de son dixième, soit sept dirham et demi.

2-   L’écoulement d’une année lunaire (al-hawl) : 

Il n’est pas un devoir de payer de zakat sur ce qui est en-deçà du seuil, ni ce sur quoi une année lunaire ne s’est pas écoulée.

Quant aux bijoux dont le port est indifférent [1] pour les femmes, il y a eu divergence si la zakat sur eux est obligatoire ou non, mais on prend plus de précaution en la payant. Pour ce qui est des bijoux interdits tels que l’or si l’homme le porte, on doit payer la zakat sur cet or s’il atteint le seuil.

La zakat sur les récoltes,
les raisins secs et les dattes

S’agissant des récoltes et des fruits – dattes ou raisins secs –, leur seuil est de cinq wasq, conformément à sa parole r :

(( ليس فيما دون خمسة أوسق صدقة ))

ce qui signifie : « Il n’y a pas de zakat sur ce qui est en deçà de cinq wasq« . Le wasq correspond à soixante sa^ selon le sa^ du Prophète e, et le sa^ correspond à quatre moudd [2]. Le seuil est donc de trois cents sa^ ou de mille deux cents moudd.

Avertissement : On ne rassemble pas les fruits dattes ou raisins secs ou les récoltes d’une année avec les fruits et les récoltes d’une autre année pour compléter le seuil. Par contre, on rassemble les fruits de la même année les uns avec les autres pour compléter le seuil et ce, même s’ils arrivent à maturité à des dates différentes à cause de différence de variétés et de lieu de plantation en termes de chaleur et de froid.

Si des palmiers et des vignes ont donné des fruits et ont été récoltés puis ont redonné des fruits durant cette même année qui est de douze mois lunaires, l’un des deux genres de fruits ne sera pas rassemblé à l’autre.

S’il s’agit de deux palmeraies dont l’une a donné des fruits puis la seconde en a donné avant que ceux de la première ne soient cueillis ou même après cela, les fruits de l’une sont rassemblés avec ceux de l’autre pour compléter le seuil si c’était durant la même année ; de plus, l’arrivée de la période de coupe est considérée comme la coupe.

De même, on rassemble les récoltes de la même année si leurs périodes de récolte interviennent la même année.

On ne complète pas une espèce par une autre, comme par exemple du blé par de l’orge. Toutefois, on complète une variété par une autre, comme par exemple al-barniyy par al-^ajwah qui sont deux variétés de dattes.

La zakat sur les fruits devient obligatoire avec l’apparition de leur utilité, c’est-à-dire lorsqu’ils ont atteint un état dans lequel ils sont généralement demandés pour être consommés. Par conséquent, si les fruits de la vigne et des palmiers sont encore acides et verts, il n’est pas un devoir de payer de zakat sur eux. Et l’apparition de l’utilité d’une partie des fruits est considérée comme l’apparition de l’utilité de l’ensemble.

La zakat sur les récoltes devient obligatoire avec le durcissement des grains, car à ce moment-là elles sont devenues un aliment, avant cela elles étaient en herbe.

Le prélèvement n’est valable qu’après le séchage et le tamisage, on ne prélève donc pas les grains mêlés aux épis.

Si l’arrosage a entraîné une charge, il est un devoir de payer sur les récoltes et les fruits dattes ou raisins secs la moitié du dixième, comme par exemple si l’on a irrigué au moyen d’une roue ou d’un relevage de l’eau d’une rivière à l’aide d’un animal, et le dixième si l’arrosage n’a pas entraîné de charge, comme par exemple s’il a eu lieu avec de l’eau de pluie ou de ruissellements.

La zakat sur
les biens commerciaux

Il est un devoir de payer la zakat sur les biens commerciaux qui sont acquis à l’origine en échange d’une contrepartie, si ces biens ont atteint le seuil à la fin de l’écoulement d’une année lunaire. Et la signification du commerce, c’est faire tourner les biens dans la vente et l’achat dans le but de faire des profits. Par la restriction que les biens doivent être acquis à l’origine contre une contrepartie, on exclut ce qui est acquis gratuitement, il n’y a donc pas de zakat sur cela, comme par exemple si une personne a reçu un héritage ou si quelqu’un lui a fait un don.

Il y a des conditions pour que la zakat soit une obligation sur ces biens, parmi lesquelles :

1-   L’écoulement d’une année lunaire : les biens commerciaux sont évalués à la fin de l’écoulement d’une année (hawl) en fonction de la monnaie précieuse (naqd) c’est-à-dire l’or ou l’argent métal avec laquelle ils ont été achetés. Ainsi, si les biens ont été achetés avec de l’or, ils seront évalués en or et s’ils ont été achetés avec de l’argent métal, ils seront évalués en argent métal ; et s’ils ont été achetés avec une autre monnaie que ces deux-là, ils seront évalués avec la monnaie précieuse (naqd) la plus utilisée dans le pays. Si la monnaie précieuse la plus utilisée est l’or, ce sera avec de l’or et si c’est l’argent métal, ce sera avec de l’argent métal. Et si les biens commerciaux ont atteint le seuil, la zakat est devenue obligatoire sur eux, sinon elle ne l’est pas, et l’on doit payer sur ces biens le quart du dixième.

De plus, dans l’école de l’Imam Ach-Chafi^iyy, il est un devoir lors du versement de la zakat, de donner l’or même ou l’argent métal même, alors que selon Abou Hanifah, il suffit de donner l’équivalent de la valeur de la zakat dans n’importe quelle monnaie et il est valable selon lui également de donner autre chose que de la monnaie parmi les biens eux-mêmes, avec pour condition que les biens commerciaux selon lui soient évalués avec la monnaie précieuse la plus profitable aux pauvres. On prend en considération, lors de l’évaluation, la valeur des biens par rapport à leur prix de vente aux gens sur le marché. Et ce que la personne dépense de ce bien pour ses besoins durant l’année ou ce qu’elle donne en aumône n’entre pas en compte lors de l’évaluation de la zakat. De même, ce que la personne garde pour s’en servir en tant que nourriture, boisson, vêtement ou autre que cela, n’entre pas en compte non plus.

2-   Que l’intention de pratiquer le commerce ne soit pas interrompue avant l’écoulement d’une année lunaire ; si la personne interrompt donc l’intention de pratiquer le commerce avant l’écoulement de l’année, elle n’aura pas à payer de zakat. Par contre, si elle interrompt l’intention de pratiquer le commerce après l’écoulement d’une année, elle devra payer la zakat pour l’année qui s’est écoulée, et en ce qui concerne le futur, ses biens auront perdu leur statut de biens soumis à la zakat.

Quant aux biens commerciaux qui constituent une dette, la zakat est obligatoire sur eux chez l’Imam Ach-Chafi^iyy. Mais chez l’Imam Abou Hanifah, on déduit la valeur de la dette de celle des biens commerciaux lors de l’évaluation de la zakat s’il n’est pas capable de la rembourser.

Il n’y a donc pas de zakat à payer sur d’autres biens que ceux qui ont été cités, comme par exemple la maison que son propriétaire exploite en location, même s’il possède plusieurs immeubles.

De même, celui qui a une voiture qu’il loue aux gens ou qu’il utilise pour son usage personnel, il n’est pas un devoir de payer la zakat sur elle. Il en est de même pour les machines que l’on trouve dans les usines et qui sont utilisées dans la filature, la couture ou autre que cela, il n’y a donc pas de zakat sur ces machines par elles-mêmes, car elles ne sont pas exploitées pour la vente et l’achat dans un but commercial.

La zakat de la fin du jeûne (zakatou l-fitr)
Quant à la zakat de la fin du jeûne (zakatou l-fitr), elle devient obligatoire à partir du moment où la personne a vécu une partie de Ramadan et une partie de Chawwal. Elle est obligatoire pour tout musulman, s’il lui reste de quoi la payer en plus de ce qu’il faut pour payer sa nourriture de base, la nourriture de base de ceux qui sont à sa charge, ses dettes, son habillement et son logement qui sont dignes de lui, et ceci, pendant le jour de la Fête de la fin du jeûne (^idou l-fitr) et la nuit qui suit. Elle est d’un sa^, c’est-à-dire de quatre moudd de la nourriture de base la plus couramment consommée dans le pays.

L’homme doit payer zakatou l-fitr de sa femme, de ses enfants qui sont en deçà de la puberté, ainsi que de tout proche qui est à sa charge tel que ses parents. Il n’est pas un devoir de payer zakatou l-fitr d’un mécréant, et il n’est valable de la payer sur l’enfant pubère qu’avec son autorisation.

La zakat de la fin du jeûne (zakatou l-fitr) devient obligatoire à partir du coucher du soleil du dernier jour de Ramadan pour celui qui a vécu une partie de Ramadan et une partie de Chawwal. Il est un devoir de s’en acquitter avant le coucher du soleil du jour de la Fête (al-^id) et il est interdit de la reculer au-delà sans excuse valable. Il est permis de s’empresser de la donner dès le début de Ramadan. Ce qui est recommandé (sounnah), c’est de la donner le jour de la Fête et avant la prière, et il est déconseillé de la donner après la prière de la Fête.

*   *   *

Avertissement : L’intention par le cœur est obligatoire pour tous les types de zakat au moment où l’on met de côté la part à verser, au titre de la zakat de son bien, et ce, en disant dans son cœur par exemple : « ceci est la zakat de mon bien ou de mon corps », ou « ceci est l’aumône obligatoire de mon bien ».
 

Ceux qui ont droit à la zakat

Il n’est permis et valable de payer la zakat qu’à ceux qui font partie des huit catégories que Allah a citées dans le Qour’an par Sa parole :

)إنَّما الصَّدَقَاتُ لِلفُقَرَاءِ وَالمَسَاكِينِ وَالعَامِلينَ عَلَيْها وَالمُؤَلَّفَةِ قُلُوبُهُمْ وفِى الرّقَابِ وَالغَارِمِينَ وَفِى سَبِيلِ اللَّهِ وابنِ السَّبِيلِ(

[sourat At-Tawbah / 60] ce qui signifie : « Certes, les aumônes [obligatoires] ne sont [destinées] qu’aux miséreux, aux pauvres, à ceux qui travaillent au service de la zakat, aux nouveaux convertis dont le cœur est à raffermir, aux esclaves [qui en ont besoin pour remplir leur contrat d’affranchissement], aux endettés [qui ne peuvent pas s’acquitter de leurs dettes], aux combattants [bénévoles] et au voyageur [qui n’a pas ce qui lui permet d’atteindre sa destination] ».

    Le miséreux (al-faqir) : c’est celui qui ne trouve que moins que la moitié de sa suffisance, en matière de nourriture, d’habillement, de logement et de tout ce qui est indispensable eu égard à ce qui est digne de lui.

    Le pauvre (al-miskin) : c’est celui qui dispose de la moitié de sa suffisance mais n’en dispose pas en totalité, tel celui qui a besoin de dix mais ne trouve que huit.

    Ceux qui travaillent au service de la zakat (al-^amilouna ^alayha) : ce sont ceux que le Calife, c’est-à-dire le Sultan, a désignés pour prendre les zakat auprès des gens possédant des biens, et à qui il n’a pas consacré de rémunération provenant de la trésorerie (baytou l-mal).

    Les nouveaux convertis dont le cœur est à raffermir (al-mou’allafatou qouloubouhoum) : ce sont ceux dont la ferveur est encore faible parmi les musulmans, ce sont ceux qui sont entrés en Islam et n’ont pas encore lié une forte amitié avec les musulmans, il leur est alors donné une part de la zakat pour que leur ferveur en l’Islam se renforce ; ou bien ce sont des gens qui étaient nobles dans leur peuple et l’on espère par cette donation que leurs semblables deviennent musulmans.

    Les esclaves qui en ont besoin pour remplir leur contrat d’affranchissement (fi r-riqab) : ce sont les esclaves avec qui leurs maîtres ont passé un contrat valable, selon lequel ils seront libres s’ils versent une certaine somme d’argent.

    Les endettés (al-gharimoun) : ce sont les endettés qui ont contracté des dettes pour exercer une activité licite ou bien pour quelque chose d’illicite mais qui se sont par la suite repentis. Il est une condition, pour qu’il soit permis de leur donner une part de la zakat, qu’ils soient incapables d’honorer la dette et que la dette soit arrivée à échéance.

    La signification de [وفي سبيل الله] (fi sabili l-Lah) : ce sont les combattants bénévoles pour faire le jihad et qui n’ont aucune part dans le poste du budget alloué aux soldats rémunérés à partir des biens du fay’ – de la trésorerie –. Il leur est alors donné ce dont ils ont besoin pour faire le jihad même s’ils sont riches, pour les aider à la conquête.

    Le voyageur qui n’a pas ce qui lui permet d’atteindre sa destination (‘ibnou s-sabil) : c’est le voyageur, ou celui qui veut voyager, qui est dans le besoin et n’a pas ce qui lui suffit pour son voyage ; il lui est alors donné une part de la zakat à condition que son voyage ne soit pas illicite.

Il n’est pas permis de payer la zakat à d’autres gens que ceux-ci, comme par exemple la payer pour la construction des écoles et des hôpitaux ; et celui qui a fait cela, la zakat sur ses biens n’était pas valable.

Il est une condition que celui qui reçoit la zakat ne fasse pas partie de la famille (al-‘al) du Prophète r c’est-à-dire des descendants de Hachim, l’arrière grand-père du Prophète, ou de ceux de Al-Mouttalib, le frère de Hachim.

Et il est une condition également que celui qui reçoit la zakat ne soit pas riche grâce à des biens qu’il possède ou à une rémunération qu’il perçoit et qui lui est suffisante, et qu’il ne fasse pas partie de ceux qui sont à la charge de celui qui paie la zakat, comme par exemple le père, la mère et les enfants non pubères. Il est toutefois permis au père de payer la zakat à ses enfants pubères pauvres s’ils remplissent les conditions.


Information utile : Le Mouhaddith, le Chaykh ^Abdou l-Lah Al-Harariyy (connu sous le nom de Al-Habachiyy) a dit : certains savants ont dit :

Il est recommandé à la personne de distribuer sa zakat elle-même, et il est permis de la donner à celui qui collecte la zakat. Toutefois cela a été recommandé pour que la personne soit certaine que la zakat parvient bien à ceux qui y ont droit. ‘Ahmad (c’est-à-dire ‘Ahmad Ibnou Hanbal) a dit : « Je préfère qu’il la distribue lui-même mais s’il la donne au sultan, cela est permis« . Al-Haçan, Mak-houl et Sa^id Ibnou Joubayr ont dit : « Le propriétaire du bien se charge lui-même de la donner à qui y a droit« . Et d’après Abou l-Haçan, il a dit : « Je suis venu auprès de Abou Wa‘il et de Abou Bourdah avec la zakat alors qu’ils étaient chargés de la trésorerie (baytou l-mal), ils l’ont acceptée. Puis je suis revenu une autre fois et j’ai retrouvé Abou Wa‘il seul qui m’a alors dit : Reprends-la et donne-la à ceux qui y ont droit ».

Quant au fait qu’il est préférable de donner soi-même la zakat, cela s’explique du fait qu’ainsi, on fait parvenir leur droit à ceux qui y ont droit, tout en évitant de dépenser de l’argent pour ceux qui se chargeraient de la distribuer et en préservant le droit de ceux qui ont droit à la zakat contre le danger du préjudice à leur égard – qu’elle soit détournée par exemple –. Elle s’explique aussi par le fait qu’ainsi, on dissipe soi-même les soucis de celui qui y a droit en l’enrichissant avec, tout en la donnant à ceux qui sont prioritaires sur elle parmi les nécessiteux de sa proche parenté et de sa famille, et c’est une chose qui contribue à maintenir les liens avec ses proches. Fin de citation.

De plus, parmi les lois de la zakat sur lesquelles les savants de l’Islam sont unanimes, il y a le fait qu’elle n’est pas payée à un riche, c’est-à-dire à quelqu’un qui a sa suffisance, disposant de ses besoins de base, à savoir la charge de ceux qui sont à sa charge, l’habillement et le besoin de logement. Elle n’est pas non plus payée à celui qui a la capacité de travailler et de gagner sa vie. Le Messager de Allah r a dit :

(( إنّها (أي الزّكاة) لا تحلّ لغنيّ ولا لقويّ مكتسب ))

[rapporté par Abou Dawoud dans son livre As-Sounan et par d’autres] ce qui signifie : « Certes, elle (c’est-à-dire la zakat) n’est pas licite pour un riche ni pour celui qui est fort et capable de travailler« , et c’est un hadith qui a le degré de sûr (sahih). La Loi islamique (Ach-Char^) n’a pas fait que la zakat soit comme tous les autres dons car il est permis de donner l’aumône, autre que la zakat, au pauvre tout comme au riche.

La zakat n’est pas non plus donnée pour tout acte de bienfaisance tel que la construction des mosquées, des écoles ou des hôpitaux. Et le Messager de Allah a montré, par ce hadith cité précédemment, que n’est pas visé par la parole de Allah [وفي سبيل الله] (wa fi sabili l-Lah) tout projet de bienfaisance ; le Prophète r nous a fait comprendre ce jugement par ce hadith. Et le Messager de Allah comprend mieux que quiconque les sens du Qour’an. Il n’est donc pas permis d’agir conformément à la parole de certains qui prétendent la science et qui disent : « il est permis de la verser pour tout acte de bienfaisance » ; et il n’y a pas parmi ceux-là un seul savant moujtahid que l’on puisse suivre. Il apparaît donc clairement qu’il n’est pas permis de suivre ces gens-là.

Les voies de dépense de la zakat sont donc constituées des huit catégories citées dans la ayah [إنّما الصّدقات للفقراء] qui signifie : « Certes, les aumônes [obligatoires] ne sont [destinées] qu’aux miséreux « , et parmi eux, il y a celui qui travaille au service de la zakat, c’est celui que l’Imam, c’est-à-dire le calife, charge de collecter les zakat auprès des gens qui possèdent des biens. Les savants ont dit : « Celui qui travaille au service de la zakat aura droit à partir de la zakat à la rémunéra­tion correspondant à ce qu’il a fait : « Si l’Imam veut, il l’envoie sans condition de rémunération puis il lui donne une part de la zakat et s’il veut, il lui attribue une rémunération ». Et ils ont dit : « Si le propriétaire la donne lui-même avant le passage de celui qui travaille au service de la zakat, ou s’il la porte lui-même à l’Imam ou à son représentant, celui qui travaille au service de la zakat n’aura rien ». Pour cela, ils ont dit : « Si l’Imam se charge lui-même de la distribuer sans faire appel à ceux qui travaillent au service de la zakat, la part de ces derniers n’est plus prise en compte et l’Imam ne la prend pas à leur place ».

Parmi les lois de la zakat, il y a le fait qu’il est un devoir de la donner immédiatement dès que l’année lunaire s’est écoulée et il n’est permis de la reculer que si c’est pour attendre de la donner à celui qui est prioritaire parmi les pauvres qui vivent dans la ville, tels que le proche ou le voisin miséreux, comme l’ont dit des savants parmi les chafi^iyy, hanafiyy, malikiyy et autres.


Complément : Les savants ont dit pour confirmer qu’il est illicite de la donner à d’autres gens que ceux qui font partie des huit catégories que Allah a citées dans le Qour’a: « Certes, il est interdit au conquérant qui perçoit une solde de la prendre ». Ils ont dit : « Il est payé avec sa part de biens du fay’, et s’il n’y a plus de fay’ et que nous sommes obligés de faire appel à lui pour se protéger du mal des mécréants, les riches l’aideront avec leurs propres biens et non avec la zakat« . Le conquérant qui perçoit une solde, c’est le soldat inscrit dans le registre de ceux qui font le jihad. Si donc on ne donne pas de part de zakat à celui-ci dans cette situation où les musulmans ont besoin que ces soldats rémunérés poursuivent leur fonction alors même qu’ils sont totalement disponibles pour le jihad, que dire alors de ceux pour qui sont organisés, sur le compte de la zakat, des banquets et des banquets  qui coûtent des milliers et des milliers, comme cela a eu lieu dans quelques années passées ; ceux-là ont inversé la parole du Messager de Allah :

(( تؤخذ من أغنيائهم وتردّ على فقرائهم ))

qui signifie : « Elle est prise des riches d’entre eux et rendue aux pauvres d’entre eux« . Et dans le hadith sûr (sahih), on apprend que deux hommes étaient venus auprès du Messager de Allah pour lui demander de leur donner une part de la zakat et ils étaient forts, il a alors levé le regard vers eux et les a examinés, puis a dit :

(( إنّه لا حقّ فيها لغنيّ ولا لقويّ مكتسب ))

ce qui signifie : « Certes, n’y a pas droit celui qui est riche ni celui qui est fort et capable de gagner sa vie« , puis il leur a donné après avoir pensé du bien d’eux en considérant qu’ils n’avaient pas trouvé de travail leur permettant de combler leurs besoins de base. Ainsi, après ce jugement du Messager de Allah, comment pourrait-il être permis de l’utiliser pour nourrir ces riches sous prétexte de les encourager à donner la zakat ?

Que l’on prenne garde aussi à ceux qui ont distribué un tract dans lequel ils ont cité que la zakat est obligatoire pour chaque musulman et qu’elle est obligatoire sur la volaille, violant ainsi une unanimité sur laquelle des siècles se sont écoulés ; alors que les savants de l’Islam, depuis l’époque des compagnons jusqu’à notre époque, ont été unanimes qu’il n’y a pas de zakat sur la volaille, mais la zakat chez la majorité des imams est obligatoire sur le bétail : sur les camélidés, les chèvres et les moutons, et les bovins.

Et il est un devoir de distribuer aux gens qui y ont droit les biens de la zakat eux-mêmes. Il n’est donc pas permis de placer les biens de la zakat là où est placé le gain usuraire. En fait, la zakat est une chose pure qu’on ne mélange pas avec ce qui est malsain.

Ces gens-là, ont-ils pris connaissance de ces hadith puis leurs passions les ont empêchés d’œuvrer conformément à eux ou n’en ont-ils pas pris connaissance ? ! Certes, nous appartenons à Allah et nous retournerons à Lui pour le jugement. Et dans le Commentaire (Hachiyah) de Ibnou ^Abidin tome 1, page 14 on trouve ce qui suit : « La zakat est à payer immédiatement, c’est-à-dire qu’il est obligatoire de la payer dans l’immédiat. C’est conformément à cela que l’avis de jurisprudence est donné Ainsi celui qui la recule sans excuse commet un péché et son témoignage n’est plus retenu« . Et dans Raddou l-Mouhtar : « Et il a été confirmé de nos trois imams l’obligation de la donner immédiatement« .

L’Imam Ach-Chiraziyy le chafi^iyy a dit dans Al-Mouhadh-dhab ce qui suit : « Celui pour qui la zakat est devenue obligatoire et qui a été capable de la payer, il ne lui est pas permis de la reculer parce que c’est un droit qu’il est un devoir de donner à un être humain« . Et le Chaykh ^Illaych le malikiyy a dit dans Minahou l-Jalil tome 2, page 95 ce qui suit : « Et il est un devoir de la distribuer, c’est-à-dire la zakat, immédiatement à ceux qui y ont droit« . Fin de citation. 

Et Allah soubhanahou wa ta^ala sait plus que tout autre.


[1] Indifférent (moubah) : un acte est dit ainsi s’il est équivalent selon la Loi islamique (Chari^ah) de le faire ou le délaisser.

[2] Le moudd est le plein de deux mains jointes, pour des mains de taille moyenne.

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Croyance : Al I3timaadou Fi l I3tiqaad

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Al-I^timadou fi l-I^tiqad

 

composé par

Abou l-Mahacin Mouhammad Al-Qawqjiyy

At-Taraboulsiyy Al-Hanafiyy

décédé en l’an 1305 de l’Hégire

 

Introduction

 

La louange est à Allah le Seigneur des mondes, à Lui reviennent les grâces, les mérites et les bonnes éloges, que Allah honore et élève davantage le degré de notre maître Mouhammad le Prophète à qui Son Seigneur a enseigné, qui a ainsi surpassé les créatures qui l’ont précédé et qui sont venues après lui, et que Allah préserve sa communauté de ce qu’il craint pour elle. Allah ta^ala a fait que grâce à lui de nombreux peuples sont sortis des ténèbres à la lumière, de l’obscurité de la mécréance vers la clarté de la foi. Ils sont devenus des gens appelant à la vérité, la propageant parmi les créatures. Ils ont appris ce que Allah a rendu obligatoire sur eux d’apprendre comme science et ils l’ont enseignée, réunissant ainsi la connaissance de la jurisprudence de la religion et l’ordre du bien et l’interdiction du mal. L’Islam est arrivé, grâce à eux, jusque là où se trouvaient le palais de Chosroës et le trône de César. Ils ont fait de la propagation de la croyance en l’Unicité de Allah leur plus grand souci. La première chose à laquelle ils appelaient les gens était la croyance en l’Unicité de Allah ta^ala, suivant en cela la parole du Prophète adressée à Mou^adh Ibnou Jabal :

[rapporté par Al-Boukhariyy] ce qui signifie : « Tu auras affaire à des gens du livre. Que la première chose à laquelle tu les appelles soit la croyance en Son unicité ta^ala (at-tawhid). Une fois qu’ils auront reconnu cela, apprends-leur que Allah leur a rendu obligatoire cinq prières par jour et nuit … ».

Les compagnons enseignaient en effet au début les sujets relatifs à la croyance. Ils apprenaient après cela ce dont ils avaient besoin dans les domaines de la jurisprudence. Al-Bayhaqiyy a rapporté de ^Abdou l-Lah Ibnou ^Oumar que Allah l’agrée, lui et son père, qu’il a dit : « Nous apprenions la foi – les règles de la croyance – avant le Qour’an ». Ibnou Majah a rapporté de Joundoub que Allah l’agrée qu’il a dit : « Alors que nous étions jeunes, proches de la puberté avec le Messager de Allah, nous avons appris la foi - les règles de la croyance – et nous n’avions pas encore appris le Qour’an. Ensuite, nous avons appris le Qour’an et par lui notre foi a augmenté ». Le Hafidh Al-Bousayriyy l’a jugé sûr.

Les successeurs immédiats des compagnons (at-tabi^iyy) ont suivi cette voie, de même que leurs successeurs et les successeurs de leurs successeurs. Ils s’attachaient avec insistance à enseigner aux jeunes enfants ces sciences et à les leur transmettre afin qu’ils grandissent loin des mauvaises innovations, attachés à la Tradition prophétique, distinguant entre le vrai et le faux, entre ce qui induit en erreur et ce qui constitue une preuve. En effet, il en est tel que l’a dit Al-Ghazaliyy : « L’acte d’adoration n’est valable qu’après avoir connu Celui Qui mérite d’être adoré ».

Parmi ces savants qui ont consacré leur attention aux enfants des musulmans, un savant de Tripoli du Liban, honorable, a composé un livret comportant un résumé des sujets de la croyance pour que les enfants des croyants l’étudient et profitent de la science qu’il comporte. Il s’agit du Mouhaddith, du spécialiste de la jurisprudence (faqih) Abou l-Mahacin Al-Qawqjiyy. Ce livre a été imprimé dans le passé, du vivant de son auteur, sous la supervision de son fils Abou n-Nasr. Pour plus de profit, nous avons voulu l’éditer à nouveau après quelques améliorations et après l’ajout de quelques passages utiles et ceci en raison de l’intérêt que nous accordons au patrimoine islamique, surtout lorsqu’il s’agit de la croyance musulmane véridique.

Section des Recherches et des Etudes Islamiques

de l’Association des Projets de Bienfaisance Islamiques

 

Biographie de l’auteur

Son nom et sa lignée

Il s’agit de Abou l-Mahacin Chamsou d-Din Mouhammad Ibnou Khalil Ibni Ibrahim Ibni Mouhammad Ibni ^Aliyy Al-Machichiyy le Tripolitain, de la descendance du Prophète (charif), de lignée honorable, connu sous le nom de Al-Qawaqjiyy Al-Hanafiyy, le grand savant, le mouhaddith, le soufiyy, le spécialiste de la jurisprudence (faqih).

Sa naissance

Il est né la nuit du lundi douze du mois de Rabi^ou l-‘Awwal de l’an 1224 de l’Hégire honorée.

Son apprentissage de la science et ses Chaykh

Il a reçu, que Allah lui fasse miséricorde, les principes des sciences à Tripoli du Cham. Il partit par la suite en Egypte en 1239 H. Il a suivi les enseignements religieux à Al-‘Azhar, y résidant vingt sept ans, assistant aux cours et recevant les sciences. Parmi ses Chaykh, on cite : le Chaykh Mouhammad Al-Khaliliyy At-Tamimiyy Mufti des hanafiyy en terre d’Egypte, le Chaykh Mouhammad ^Abid Al-‘Ansariyy As-Sindiyy, le Chaykh Mouhammad Al-Bahiyy Al-Misriyy, le Chaykh Ahmad As-Sa^idiyy Al-Malikiyy, le Chaykh Mouhammad Salih As-Siba^iyy Al-^Adawiyy et de nombreux autres encore.

Après cette période, il retourna en sa ville Tripoli du Cham où il enseigna et bénéficia à de nombreuses personnes.

Ses ouvrages

Il a de nombreuses compositions, certaines étant imprimées et d’autres manuscrites. Parmi ses ouvrages, il y a :

1/ Ma^danou l-la’ali fi l-‘Açanidi l-^Awali, manuscrit dans lequel il a mentionné ses Chaykh et ses chaînes de transmission.

2/ Rabi^ou l-Jinan fi Tafsiri l-Qour’an.

3/ Raf^ou l-‘Astari l-Mousdalah fi l-‘Ahadithi l-Mousalsalah, manuscrit.

4/ Al-Maqasidou s-Saniyah fi ‘Adabi s-Soufiyyah.

5/ Rouhou l-Bayan fi Khawassi n-Nabatati wa l-Hayawan.

6/ Al-Lou’lou’ou l-Marsou^ fi l-Hadithi l-Mawdou^, imprimé.

7/ Tanwirou l-Qouloubi wa l-‘Absar fi l-hadith.

8/ Dawawin wa Khoutab Minbariyyah.

9/ Récit de voyage regroupant les faits les plus marquants de ses voyages en Egypte, au Hijaz et au Cham.

10/ Adh-Dhahabou l-‘Ibriz, Charhou l-Mou^jami l-Wajiz de Al-Marghaniyy, imprimé.

11/ Al-Jami^ou l-Fayyah li l-Koutoubi th-Thalathati s-Sihah : Al-Mouwatta’, Al-Boukhariyy wa Mouslim.

12/ Al-Bahjatou l-Qoudsiyyah fi l-‘Ançabi n-Nabawiyyah.

13/ Kawakibou t-Tarsif fima li l-Hanafiyyati mina t-Tasnif.

14/ Lata’ifou r-Raghibin fi ‘Ousouli l-Hadithi wa l-Kalami wa d-Din, manuscrit.

15/ Ghinyatou t-Talibin fima yajibou min ‘Ahkami d-Din ^ala l-Madhahibi l-‘Arba^ah, imprimé.

16/ Chawariqou l-‘Anwar, manuscrit.

17/ Safinatou n-Najat fi Ma^rifati l-Lahi wa ‘Ahkami s-Salat, opuscule dans la jurisprudence, imprimé.

18/ Al-I^timadou fi l-I^tiqad, imprimé dans le passé.

19/ Touhfatou l-Moulouk fi s-Siyari wa s-Soulouk.

20/ Jamalou r-Raqsi fi Qourra’i Hafs.

21/ Al-Jami^ou l-Fayyah li Jawami^i l-Koutoubi s-Sihah.

22/ Al-Badrou l-Mounir Moukhtasarou l-Jami^i s-Saghir.

23/ Ad-Dourrou s-Safiyy ^ala ^Aqidati n-Naçafiyy.

24/ Al-Barqatou d-Dahchiyyah fi Labsi l-Khirqati s-Soufiyyah.

25/ Charh ^ala l-Kafi fi ^Ilmayi l-^Aroudi wa l-Qawafi.

Il a d’autres compositions et maîtrises dont une qui est conservée à Darou l-Koutoubi l-Misriyyah numéro 253 Moustalah.

Ses élèves

Parmi ses élèves, qui ont pris et rapporté de lui, il y a son fils, le spécialiste du hadith spécialiste des chaînes de transmission (mousnid) Abou n-Nasr, Ahmad Ibnou Mouhammad Ad-Dalbachaniyy, Salih Ibnou ^Abdi l-Lah Al-^Abbaciyy, le Chaykh des savants de Doumyat Mouhammad Ibnou Mahmoud Khafajah Ad-Doumyatiyy, Habibou r-Rahman Al-Kadhimiyy Al-Hindiyy, le spécialiste des chaînes de transmission (mousnid) de Médine Abou l-Haçan Al-Watriyy Al-Madaniyy, l’Orateur de Al-‘Azhar Haçan As-Saqqa Al-Farghaliyy, ^Abdou l-Fattah Az-Zou^biyy At-Taraboulsiyy, le spécialiste des chaînes de transmission Ahmad Al-^Attar, le Chaykh ^Abdou r-Rahman Al-Hout le délégué des nobles descendants du Prophète (Charif) du gouvernorat de Beyrouth, le Chaykh Basyouni Al-Qaranchawi, le Chaykh Salim Al-Miswati Ad-Dimachqiyy et d’autres qui ont tiré profit de lui et ont par la suite profité à autrui.

Il était connu dans sa ville pour sa science, sa vertu et son soufisme. Les musulmans de sa ville l’estimaient (‘i^tiqad) et le respectaient. A la fin de sa vie, il restait souvent à la mosquée At-Tahham où il passait la nuit auprès de ses élèves. Jusqu’à nos jours il y a encore une rue connue par son nom, c’est-à-dire Zouqaq Al-Qawaqjiyy.

Son décès

Il voyagea en 1305 H vers l’Egypte. Il y séjourna jusqu’après la fête de Al-Fitr puis se mit en route pour le Hijaz. Il accomplit des tours autour de la Ka^bah honorée et fit les trajets entre As-Safa et Al-Marwah. Après s’être désengagé de son rituel, il fut atteint d’une fièvre. Il mourut face à la Maison Sacrée et ce, la nuit du mercredi aprCARSPECIAUX 232 \f « Times New Roman Euro »s l’écoulement de huit nuits de Dhou l-Hijjah de l’an 1305 H. Il fut enterré, que Allah lui fasse miséricorde, entre le site de la Dame Khadijah et celui de ‘Aminah.

Le Mouhaddith ^Abdou l-Hayy Al-Kattaniyy l’a décrit par sa parole : « Il est le spécialiste des chaînes de transmission du Cham du début de ce siècle. C’est selon ses chaînes de transmission que l’on se base essentiellement dans la majeure partie de l’Egypte, du Cham et du Hijaz » fin de citation.

 

 

 

Par le nom de Allah Ar-RaHmaan Ar-RaHiim

La louange est à Allah, par Lui on recherche l’aide, l’Unique non par le nombre, Celui Qui existe sans être l’effet d’autre chose. Je témoigne qu’il n’est de dieu que Allah Celui Dont l’existence est obligatoire selon la raison et je témoigne que Mouhammad est le Messager de Allah, lui qui fait les louanges à Allah, dont le caractère est digne d’éloge. Ô Allah, élève-le en degré, honore-le davantage, préserve sa communauté de ce qu’il craint pour elle et donne-lui davantage de bénédictions ainsi qu’à sa famille et à ses compagnons tant qu’un cœur sera illuminé par la lumière de la science de l’exemption de Allah de toute imperfection (at-tanzih) et tant qu’il y aura des preuves pour renier les idées de at-ta^til c’est-à-dire de la négation de l’existence de Dieu et de Ses attributs et de celles de at-tachbih c’est-à-dire de l’assimilation de Allah à Ses créatures.

 

Ainsi :

Ceci est un traité de croyance du tawhid, la croyance en l’unicité de Allah, pure de toute confusion (hachw) et de toute complication, dont a besoin toute personne qui recherche à atteindre la droiture (mourid), que Allah en fasse profiter tous les esclaves. ‘Amin.

Sache que si quelqu’un te dit : Qui adores-tu ? Alors dis : J’adore Allah, le seul Dieu, Celui Qui n’est pas localisé sur terre ni dans le ciel. Il est avant l’endroit et le temps et Il est maintenant tel qu’Il est de toute éternité. Il n’est pas possible de Lui donner une image dans le cœur car Il n’a pas de semblable parmi les créatures. Sur terre est Sa souveraineté, au paradis Sa miséricorde et en enfer Son châtiment.

S’il te demande : Qu’est-ce que Allah ? Dis : Si tu demandes à propos de Son nom, Allah est Ar-Rahman, le Très-Miséricordieux ; Ar-Rahim, le Miséricordieux ; Il a les noms parfaits. Si tu demandes à propos de Ses attributs, Sa vie Lui est propre, elle est éternelle, Sa science englobe toute chose, Sa puissance est parfaite, Sa sagesse est manifeste, Son ouïe et Sa vue concernent toute chose. Si tu demandes à propos de Son acte, c’est la création des créatures et le fait d’accorder à chaque chose sa valeur. Si tu demandes à propos de Son Être, Il n’est pas un corps ni une caractéristique qui advient au corps (^arad) et Il n’est pas composé. Tout ce qui passe par ton esprit, Allah en est différent. Son Être existe et Son existence est obligatoire selon la raison ; Il n’est pas engendré, Il n’engendre pas et Il n’a pas d’équivalent. Rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit. Celui qui dit : « J’adore l’Être Qui a les attributs propres à Lui-même », voilà le croyant sauvé.

S’il te demande : Quelle est ta preuve sur l’existence de Allah ? Dis : Voilà ce ciel avec ses astres et ses planètes, cette terre avec ses vallées et ses eaux, cette végétation avec la variété de ses arbres et de ses fruits, ces animaux avec la diversité de leurs formes et de leurs actes, tout cela indique l’existence de son Créateur, Son unicité, Son éternité et Sa toute-puissance.

S’il dit : Comment cela le prouve ? Dis : Tout cela fait partie du possible selon la raison qui admet l’anéantissement. Et tout ce qui est ainsi entre en existence, est créé. Puisque cela entre en existence, cela nécessite Qui le fait entrer en existence, Qui lui donne l’existence. Ou bien dis : Cela existe après n’avoir pas existé. Tout ce qui existe après n’avoir pas existé a indispensablement Qui l’a fait exister, Qui l’a fait surgir du néant à l’existence. Ces créatures ont indispensablement Qui leur a donné l’existence, Qui les a fait exister et c’est Allah Qui a la toute perfection qui est digne de Lui et Qui est exempt d’imperfection (soubhanahou wa ta^ala).

S’il te dit : Quelle est ta preuve de leur entrée en existence ? Dis : c’est le fait que toutes ces choses sont attribuées des caractéristiques qui adviennent aux corps (^arad), qui évoluent du néant à l’existence et de l’existence au néant. Et tout ce qui change entre en existence. Si les choses entraient en existence de par elles-mêmes, cela requerrait de faire prévaloir ce qui a prévalu, - à savoir leur existence -, et ce sans aucune raison, ce qui est infondé. En effet Celui Qui est exempt de début, s’il Lui arrivait l’anéantissement, l’existence Lui serait possible selon la raison, et non obligatoire, tout comme l’anéantissement, de par l’hypothèse qu’Il serait caractérisable par eux deux. Or celui dont l’existence est possible selon la raison, son existence ne peut être qu’entrée en existence, ayant un début, en raison du besoin qu’il a de Qui fait prévaloir son existence sur son inexistence. Si la caractéristique qui advient au corps (al-^arad) existait de par elle-même et était définie de par elle-même, elle requerrait le changement de sa réalité. Car la réalité d’une caractéristique qui advient au corps, c’est qu’elle n’existe pas de par elle-même, elle n’est pas définie de par elle-même et ne se transfert pas de par elle-même. Or, le changement de la réalité est impossible et ce qui entraîne une impossibilité est en soi impossible. Ainsi son arrivée à l’existence de par elle-même, sa définition de par elle-même et son transfert de par elle-même sont impossibles. En effet, le corps est soi en mouvement, soit immobile et il n’est pas possible que lors de son mouvement, son immobilité coexiste en lui. De même, si le corps était immobile lors de son mouvement, les deux opposés seraient réunis mais leur réunion est impossible. Enfin, il n’est pas possible qu’il y ait un corps qui ne soit ni en mouvement ni immobile, ni décomposé ni rassemblé. Il n’est pas possible que les corps ne soient pas concernés par certaines des caractéristiques qui adviennent aux corps. Car s’il était possible qu’ils ne soient pas concernés par certaines d’entre elles, il serait possible qu’ils ne soient pas concernés par la totalité d’entre elles, ce qui est infondé.

S’il te dit : Où est Allah ? Dis : Il est avec tout un chacun par Sa science et non par Son Être, supérieur à tout un chacun par Sa toute-puissance, manifeste par toute chose (Dhahir) par les manifestations de Ses attributs, inaccessible de par la réalité de Son Être (Batin) c’est-à-dire qu’il n’est pas possible de Le concevoir dans l’imagination, exempt qu’Il est de la direction et du corps. Ainsi, on ne dit pas qu’Il a une droite, une gauche, un derrière ou un devant, ni qu’Il est au-dessus du Trône ni en dessous, ni à sa droite ni à sa gauche, ni à l’intérieur du monde ni en-dehors de lui. On ne dit pas : Lui seul sait son endroit.

Celui qui dit : Je ne sais par si Allah est au ciel ou sur terre est devenu mécréant car il aura considéré l’un des deux comme étant un endroit pour Lui.

S’il te demande : Quelle est ta preuve sur cela ? Dis lui : Car s’Il avait une direction ou s’Il était dans une direction, Il serait délimité. Or tout ce qui est délimité est entré en existence et l’entrée en existence est impossible s’agissant de Lui.

S’il te demande : Qu’est-ce qui est obligatoire s’agissant de Lui ta^ala et qu’est-ce qui est impossible à Son sujet ? Dis : Toute perfection qui est digne de Lui est obligatoire s’agissant de Lui et toute imperfection est impossible à Son sujet.

Parmi ce qui est obligatoire s’agissant de Lui ta^ala, après l’existence, il y a :

L’exemption de début : C’est-à-dire qu’il n’y a pas de début à Son existence et qu’il est impossible à Son sujet l’entrée en existence. La preuve pour cela : c’est que s’Il n’était pas de toute éternité, Il serait entré en existence et s’Il était entré en existence, Il nécessiterait qui L’a fait entrer en existence, car tout ce qui entre en existence a indispensablement qui le fait entrer en existence. Alors, celui qui l’a fait entrer en existence nécessiterait lui-même un autre qui le fait entrer en existence et ainsi de suite, infiniment. Or l’entrée en existence de ce qui est infini dans le passé est impossible selon la raison et ce qui est lié à une chose impossible est impossible.

Il est obligatoire s’agissant de Lui ta^ala, l’exemption de fin : C’est-à-dire qu’il n’y a pas de fin à Son existence, il est impossible à Son sujet l’advenue de l’anéantissement. La preuve pour cela est la suivante : s’il ne Lui était pas obligatoire l’exemption de fin, il Lui serait possible d’être anéanti. Or l’anéantissement est impossible à Son sujet car s’Il était possible qu’Il soit anéanti, il ne serait pas exempt de début, Il ferait alors partie de tout ce qui est possible selon la raison. Or tout ce qui est possible selon la raison est sujet à l’entrée en existence et l’entrée en existence est impossible à Son sujet.

Il est obligatoire s’agissant de Lui Sa non-ressemblance avec ce qui entre en existence : il est impossible qu’Il soit semblable à Ses créatures de par l’être, les attributs et les actes. La preuve pour cela : c’est que s’Il était semblable à une seule chose entrée en existence, Il entrerait en existence comme elle et l’entrée en existence est impossible à Son sujet.

Il est obligatoire s’agissant de Lui ta^ala le non-besoin : c’est-à-dire que Son Être n’a pas besoin d’un endroit où se tenir ni de qui Le fait exister. Il est impossible à Son sujet ce qui s’oppose à cela. La preuve pour cela : C’est que s’Il avait besoin d’un endroit, cela impliquerait qu’Il soit une caractéristique qui arrive à autre que Lui, chose qui est propre à ce qui entre en existence. Or Allah est un être et non une caractéristique. Par ailleurs, s’Il avait besoin de qui Lui donne l’existence, Il serait entré en existence et l’entrée en existence est impossible à Son sujet.

Il est obligatoire s’agissant de Lui l’Unicité de par Son être, Ses attributs et Ses actes. Il est impossible à Son sujet d’être composé, ou d’avoir un équivalent de par Son être ou Ses attributs, ou d’avoir avec Lui un existant qui influe et crée un des actes en réalité. Ainsi le fait de manger rassasie par la création de Allah du rassasiement dans la personne. Le feu brûle par la création de Allah de la brûlure lors de son toucher. Le couteau coupe par la création de Allah de la coupure lors de son utilisation. Ainsi Allah est le Créateur des causes et de leurs effets, le Créateur de la nourriture et du rassasiement qui arrive après avoir mangé. Celui donc qui a cru que le fait de manger rassasie de par soi-même ou que le feu brûle de par lui-même ou que le couteau coupe de par lui-même sans création de la part de Allah, c’est un mécréant. D’autre part ceci n’est pas valable car cela entraînerait que cet effet n’aurait pas besoin de Allah ta^ala, ce qui est invalide.

Celui qui a cru que l’esclave crée ses actes grâce à une force que Allah crée en lui, celui-là est également mécréant car il aura fait que notre Seigneur soubhanahou wa ta^ala aurait besoin pour certains actes d’un intermédiaire. Le fait qu’Il ait un besoin est exclu car s’Il avait besoin de quoi que ce soit, Il aurait une incapacité. Or tout ce qui a une incapacité est entré en existence et l’entrée en existence est impossible à Son sujet.

Celui qui a cru que Allah est Celui Qui a la véritable manifestation de Son acte, qu’Il est le Seul Créateur pour toutes les choses qui entrent en existence, voilà le croyant qui est sauvé. La preuve de Son unicité ta^ala est la suivante : S’Il était composé, Il serait entré en existence et l’entrée en existence est impossible à Son sujet. S’il y avait avec Lui un autre dieu, cela entraînerait que rien de ce monde n’existerait, ce qui est invalide. En effet, de deux choses l’une : soit Ils seraient tous deux d’accord, soit ils ne seraient pas d’accord. S’ils n’étaient pas d’accord, soit la volonté de l’un des deux se réalise soit elle ne se réalise pas. Et si la volonté de l’un des deux se réalise, l’autre aurait donc une incapacité. De plus, si l’un des deux a une incapacité, cela entraîne l’incapacité de l’autre puisqu’il est comme lui. D’autre part si leurs deux volontés ne se réalisent pas, leur impuissance est claire. Et s’ils se mettaient d’accord pour l’existence d’une chose, soit ils la feraient exister ensemble, ce qui entraînerait la réunion de deux êtres manifestant leur acte, de deux créateurs pour une même chose, ce qui est invalide. Soit le premier la ferait exister ensuite le second, ce qui entraînerait l’obtention de ce qui est déjà réalisé. Allah ta^ala dit :

[sourat Al-‘Anbiya’ / 22] ce qui signifie : « Si [les cieux et la terre] avaient un autre dieu que Allah, ils n’existeraient pas. Il est exempt de toute imperfection que [les mécréants] Lui attribuent, Allah, le Seigneur du Trône », c’est-à-dire que les cieux et la terre n’existeraient pas, que les dieux [selon leur prétention] soient d’accord ou ne le soient pas.

Il est obligatoire s’agissant de Lui ta^ala la puissance et il est impossible à Son sujet l’impuissance. La preuve en est que s’Il n’était pas tout puissant, Il aurait une incapacité. S’Il avait une incapacité, ce monde n’existerait pas et ceci est invalide.

Il est obligatoire s’agissant de Lui la volonté. Et il est impossible à Son sujet d’être contraint. La preuve en est que s’Il n’avait pas de volonté pour faire exister ces choses ou les anéantir, Il serait contraint. Or s’Il était contraint, Il aurait une incapacité et tout ce qui a une incapacité est entré en existence.

Il est obligatoire s’agissant de Lui ta^ala la science et c’est un seul attribut qui concerne les choses qui existent et qui n’existent pas dans l’absolu, sans ignorance préalable. Il est impossible à Son sujet l’ignorance et ce qui va dans ce sens. La preuve en est que s’Il ne savait pas toute chose, Il serait ignorant. Or l’ignorance est impossible à Son sujet car s’Il était attribué d’ignorance, ce monde n’existerait pas, ce qui est invalide.

Il est obligatoire s’agissant de Lui ta^ala la vie : C’est un attribut éternel propre à Son Être, qui ne se sépare pas de Lui et ne concerne pas autre chose que Lui. Seul Allah soubhanahou wa ta^ala sait Sa propre réalité. Il est impossible à Son sujet la mort. La preuve en est que s’Il n’avait pas la vie pour attribut, ce monde n’existerait pas, ce qui est invalide. Car Son attribution des attributs qui Lui sont obligatoires selon la raison [la science, la puissance, la volonté, …] est conditionnée par Son attribution de la vie car elle est une condition pour eux. Or l’existence de ce qui est conditionné par quelque chose est invalide sans cette chose.

Il est obligatoire s’agissant de Lui ta^ala l’ouïe qui est exempte d’oreille et de tympan.

Et la vue exempte de rétine, de globes oculaires et de ce qui est de cet ordre. Il est impossible à Son sujet la surdité et la cécité et ce qui va dans ce sens. La preuve en est Sa parole ta^ala :[sourat Taha / 46] ce qui signifie : « Il a dit : N’ayez pas peur, Je suis avec vous, J’entends et Je vois » et Sa parole : [sourat Ach-Choura / 11] ce qui signifie : « Et il est Celui Qui entend et Qui voit ». S’Il n’avait pas ces deux attributs, Il aurait pour attributs leurs opposés, ce qui constituerait une imperfection et l’imperfection est impossible à Son sujet en raison de la nécessité de qui la lui comblerait. Or ceci requiert Son entrée en existence et l’entrée en existence est impossible à Son sujet.

Il est obligatoire s’agissant de Lui ta^ala la parole qui est un attribut éternel propre à Son Être ta^ala qui est l’expression de ce qu’Il sait, qui n’est pas de lettre ni de voix, qui n’est pas qualifiée par le fait de précéder ni de succéder, ni par les voyelles ni par la syntaxe. Il est impossible à Son sujet le fait d’être muet et ce qui va dans ce sens. La preuve en est Sa parole ta^ala :[sourat An-Niça’ / 64] ce qui signifie : « Et Allah a parlé à Mouça assurément ». De même, s’Il n’avait pas pour attribut la parole, Il aurait pour attribut l’opposé de cela, ce qui est un défaut et qui est impossible à Son sujet.

Si quelqu’un dit : Si la parole de Allah était sans lettres ni voix, comment Mouça l’a-t-il entendue ?

La réponse : C’est que de façon exceptionnelle, Allah a levé pour lui l’empêchement et il a entendu la parole divine, qui est sans comment, sans limitation, sans direction. S’il te dit : Le Qour’an est la parole de Allah, il est écrit dans les livres du Qour’an (mous-haf), récité par les langues, entendu par les oreilles, autant de choses qui sont des caractères de ce qui entre indispensablement en existence ? Dis : Oui, il est dans nos Mous-haf, avec ses formes d’écritures, les images des lettres qui en sont une expression, mémorisé dans nos cœurs par des termes qui y sont conçus, récité par nos langues avec ses lettres qui y sont prononcées, entendu par nos oreilles. Malgré cela, il n’y est pas incarné. Il s’agit bien d’une acception du terme Al-Qour’an, désignant Sa parole exempte de début, propre à Son Être, qui peut être écrit, récité à l’aide d’images et de formes définies concernant les lettres qui en sont une expression. Si le voile était levé pour nous et que nous entendions la parole divine, nous en comprendrions l’ordre comme : [sourat Al-Baqarah / 43] ce qui signifie : « Et accomplissez la prière », l’interdiction comme : [sourat Al-‘Isra’ / 32] ce qui signifie : « N’approchez pas la fornication » et ce qui est du même ordre.

Ainsi, le Qour’an, dans le sens de l’expression descendue par révélation, est constitué des mots qui sont une expression des significations de la parole de Allah et il n’est pas permis de dire qu’il est entré en existence, même si telle est la réalité. S’il l’on vise par « parole de Allah » l’expression descendue par révélation sur notre maître Mouhammad, il s’agit de sons, de lettres qui se succèdent, qui sont une expression de la parole éternelle et non la parole elle-même. Si l’on dit « le Qour’an est la parole de Allah, éternelle, exempte de début et de fin », il s’agit du terme par lequel on vise la parole même, propre à l’Être de Allah de toute éternité. Si l’on emploie le terme Al-Qour’an au sujet de l’expression révélée descendue sur notre maître Mouhammad, il s’agit du terme par lequel on vise ces expressions qui sont des lettres et des sons, que Jibril a enseignées à Mouhammad et que lui-même, Jibril a reçues de la Table Préservée sur ordre de Allah et non de sa composition. Cependant il est permis de dire au sujet du Qour’an dans le sens des termes révélés, dans un contexte d’enseignement, qu’il est entré en existence, créé. Mais dans un autre contexte que celui-ci on n’emploie pas cette expression du fait qu’elle suggère l’entrée en existence de la parole propre à l’Être de Allah. Dans le contexte d’enseignement, il est toutefois indispensable d’enseigner cela pour que l’on ne croit pas que les termes sont éternels exempts de début et de fin, ce qui constituerait un entêtement et un refus de ce qui est clair. D’autre part, il n’est pas permis de croire que Allah récite les termes du Qour’an tout comme nous les récitons. S’il était possible s’agissant de Lui la récitation, tout comme nous nous récitons, Il aurait une ressemblance avec nous.

S’il te dit : Par quoi a existé le monde ? Dis : par l’attribut de faire exister (at-takwin). La preuve en est que si le monde n’avait pas été fait exister, Allah ne ferait pas exister. Et s’Il ne faisait pas exister, le monde n’existerait pas, ce qui est infondé.

S’il te dit : Qu’est-ce que l’attribut de faire exister (at-takwin) ? Dis : C’est un attribut de toute éternité propre à Son Être ta^ala par lequel a lieu l’entrée en existence et l’anéantissement. S’il se rapporte au fait de créer, il est appelé création (khalq). S’il se rapporte au fait de donner une image, il est appelé façonnement (taswir). S’il se rapporte au fait de donner la subsistance, il est appelé ainsi (razq). S’il se rapporte au fait de donner la vie, il est appelé animation (‘ihya’). S’il se rapporte au fait de donner la mort, il est appelé ainsi (‘imatah) et ce qui est semblable à cela. On l’appelle : L’attribut des actes. ..

S’il te dit : Quelle est ta preuve sur l’éternité de at-takwin ? Dis : S’il était entré en existence, cela requerrait le fait que Son Être ta^ala n’en soit pas attribué de toute éternité, puis qu’Il en deviendrait attribué, ce qui impliquerait le changement par rapport à ce qu’Il aurait été et ceci est propre à ce qui entre en existence, cela requerrait l’impossibilité que ce monde soit fait entrer en existence (takawwoun), ce qui est infondé. Si ce monde était entré en existence sans être fait entrer en existence, cela impliquerait que ce qui est entré en existence se passe de Qui fait entrer en existence, ce qui est clairement infondé.

S’il dit : Est-il possible que Allah fasse exister mieux que ce monde ou l’anéantisse ? Alors dis : Oui, si Allah sait de toute éternité, veut de toute éternité et fait par Sa puissance que cela ait lieu. Mais Allah sait, veut et fait que cela n’ait pas lieu. On ne dit pas : Il ne le peut pas en raison du manque de respect que comporte cette parole. La puissance par ailleurs ne se rapporte pas à ce qui est obligatoire ni à ce qui est impossible. Ainsi, on ne dit pas que Allah peut avoir un fils, entre autre.

S’il te dit : Que Lui est-il possible soubhanahou wa ta^ala ? Dis : De faire tout ce qui est possible ou de ne pas le faire comme l’envoi des messagers, la révélation des livres, la félicité de Untel et le malheur de Untel, faire entrer Untel en Enfer et Untel au Paradis. Parmi cela, il y a également notre vision de Allah soubhanahou wa ta^ala dans l’au-delà. La preuve en est que s’il Lui était obligatoire de faire une chose ou bien s’il Lui était impossible de la faire, Il serait contraint, dominé. Et s’Il était contraint, Il aurait une incapacité et s’Il avait une incapacité, rien de ce monde n’existerait, ce qui est infondé.

S’il dit : Comment verrons-nous Allah alors qu’Il dit : [sourat Al-‘An^am / 103] ce qui signifie : « Les vues ne L’atteignent pas » et que la vision requiert qu’Il soit un corps localisé dans une direction ? Alors dis : Nous Le verrons ta^ala sans comment, sans semblable et sans qu’Il soit dans un endroit. L’endroit concerne ceux qui voient. Nous Le verrons par une capacité que Allah ta^ala nous crée. La vision ne requiert pas la perception sensorielle. Il a par ailleurs fait dépendre Sa vision d’une chose possible, à savoir que la montagne reste stable. Or ce qui dépend d’une chose possible est en soi une possibilité. Sa vision ta^ala est donc possible. Il a dit ta^ala : [sourat Al-Qiyamah / 22-23] ce qui signifie : « Des visages ce jour-là seront resplendissants. Ils verront leur Seigneur ».

S’il dit : Combien sont les messagers de Allah ? Dis : J’ai pour croyance que Allah a envoyé des messagers annonciateurs de bonne nouvelle, avertisseurs d’un châtiment. Le premier d’entre eux est ‘Adam et le dernier Mouhammad, que Allah les honore et les élève tous en degré.

S’il te dit : Qui est Mouhammad ? Dis : Notre prophète Mouhammad fils de ^Abdou l-Lah fils de ^Abdou l-Mouttalib, le Mecquois, le Médinois, le Qourachite, le Hachimite, l’Elu de Allah et Son messager à toute Sa création, par lequel Il a scellé l’envoi des prophètes. Il l’a envoyé par miséricorde pour les mondes. Il a fait que sa Loi abroge toutes les autres. Il lui a accordé un mérite par rapport à toutes les créatures. Après lui viennent par ordre de mérite Ibrahim Al-Khalil – Abraham -, ensuite Mouça – Moïse -, ensuite ^Iça – Jésus -, ensuite Nouh -Noé – puis le reste des messagers, et ensuite les prophètes.

S’il dit : Que leur est-il obligatoire, que leur est-il possible et que leur est-il impossible ? Dis : Il est obligatoire s’agissant d’eux la véracité et il leur est impossible le mensonge. La preuve pour cela : C’est que s’ils n’étaient pas véridiques, ils auraient menti concernant Son message ta^ala tout en étant confirmés par le miracle. En effet, le miracle est comme s’Il dit : Mon esclave dit vrai dans tout ce qu’il transmet de Ma part. Or confirmer la véracité du menteur est un mensonge. Et le mensonge est impossible à Son sujet.

Il leur est obligatoire l’honnêteté et la transmission du message et il leur est impossible la trahison et le fait de ne pas divulguer ce qu’ils ont eu l’ordre de transmettre.

Il est possible à leur sujet, ^alayhimou s-salatou wa s-salam ce qui est de l’ordre des aléas humains ne portant pas atteinte à leur rang élevé, comme la prise de nourriture, le mariage et les maladies. La preuve en est l’observation que ces choses leur sont arrivées. Car si ces choses ne leur étaient pas possibles, elles ne leur seraient pas arrivées et tout ce qui est ainsi leur est possible.

S’il te dit : Quelle est la sagesse dans leur envoi ? Dis : L’avertissement pour ceux qui sont distraits et une preuve contre les prétextes de ceux qui se cherchent des excuses, pour que les gens n’aient plus aucune justification après l’envoi des messagers.

S’il te dit : Combien de Livres leur ont été descendus ? Dis : Nous avons pour croyance que Allah a fait descendre des Livres à Ses prophètes parmi lesquels : La Torah (At-Tawrah) à Moïse (Mouça), L’Evangile véritable (Al-‘Injil) à Jésus (^Iça), Les Psaumes (Az-Zabour) à David (Dawoud) et le Qour’an, le meilleur d’entre eux qui prime sur tous les autres Livres célestes à Mouhammad la meilleure des créatures. Tous ces Livres appellent à l’adoration de Allah Lui seul. La religion de vérité selon le jugement de Allah, c’est l’Islam.

S’il te dit : Qu’est-ce que l’Islam ? Alors dis : L’Islam, c’est que tu témoignes qu’il n’est de dieu que Allah et que Mouhammad est le Messager de Allah, que tu accomplisses la prière, que tu t’acquittes de l’aumône obligatoire (az-zakat), que tu jeûnes le mois de Ramadan, que tu accomplisses le pèlerinage à la Maison Sacrée si tu trouves les moyens pour t’y rendre et revenir.

S’il te dit : Qu’est-ce que la foi ? Alors dis : La foi, c’est que tu croies en Allah, en Ses anges, en Ses Livres, en Ses Messagers, au jour dernier et que tu croies en la prédestination du bien et du mal. Sa réalité, c’est de croire en la véracité de ce qui est transmis. Son opposé, c’est le reniement et le démenti. Son fruit, ce sont les bons actes. Reconnaître le Message est une condition de validité pour l’accomplissement des actes. La foi n’est acceptée de personne sans l’Islam. Celui qui manque au fait de croire en la véracité de ce qui est transmis, c’est un mécréant (kafir) selon le jugement de Allah. Celui qui manque à un acte, c’est un grand pécheur (faciq). Il n’est pas permis de dire : Je suis croyant si Dieu le veut (‘in cha’a l-Lah). Mais de nombreux savants de ‘Ahlou s-Sounnah ont dit : C’est permis si ce n’est pas par doute.

S’il te dit : Al-‘iman est-il entré en existence ou est-il de toute éternité ? Alors dis : Ce terme est employé dans deux sens. Le premier : c’est que Allah sait la réalité de Son Être, de Ses attributs et de Ses actes. Dans ce sens-là, il (at-tasdiq) est de toute éternité.

Le deuxième : c’est notre reconnaissance la réalité de l’être de Celui Qui nous donne l’existence, de Ses attributs et de Ses actes. Dans ce sens, il est entré en existence par Allah Qui l’a fait entrer en existence en nous.

Al-‘Iman s’agissant de Allah, c’est le fait que Allah sache de toute éternité la véracité de ce avec quoi sont venus les prophètes. Et notre foi(‘iman) en ce avec quoi sont venus les prophètes, c’est la foi en les choses cachées [d’ordinaire aux sens et à la raison] (al-ghayb).

S’il te dit : Que signifie la foi en les anges ? Dis : c’est le fait de croire (at-tasdiq) en la réalité de leur existence. La préservation (al-^ismah) leur est obligatoire, comme pour les prophètes. Faire les péchés leur est impossible, tout comme les désirs humains. La mort leur est possible. Ils ne sont pas qualifiés par le fait d’être mâle ou femelle mais ce sont des esclaves honorés. Ils ne désobéissent pas à Allah en ce qu’Il leur ordonne et ils font tout ce qu’ils ont l’ordre de faire.

S’il te dit : Que signifie la foi en la prédestination ? Dis : C’est que tu aies pour croyance que le bien ou le mal qui t’a atteint, c’est de la part de Allah par création et par prédestination. Ne se produit dans ce qui Lui appartient que ce qu’Il veut. L’esclave n’a que l’acquisition de ses actes. On attribue le mal à la personne par métonymie en raison de la part du libre choix. Les calames sont levés et les livrets ont séché, ils comportent ce qui va avoir lieu : [sourat As-Saffat / 96] ce qui signifie : « Et Allah vous a créés ainsi que ce que vous faites ».

S’il te dit : Que signifie croire au jour dernier ? Dis : C’est que tu croies en la vie de l’au-delà et ce qui va avoir lieu comme résurrection, exposition des actes et rétribution, en la balance qui a deux plateaux et une potence et en la pesée des actes, la réception du Livre des actes par la main droite ou par la main gauche par derrière le dos, le passage sur le pont, la venue au bassin de L’Elu (Al-Moustafa), en Son intercession qui sera générale et particulière, le châtiment des mécréants en Enfer, la félicité des croyants au Paradis, et la plus grande félicité qui sera la joie de regarder Son Être honoré.

 

Que Allah nous l’accorde ainsi que la compagnie du Prophète, que Allah l’honore davantage ainsi que sa famille et ses compagnons jusqu’au jour de la résurrection, chaque fois que le citent ceux qui le citent et qu’oublient de le citer ceux qui oublient.

 

Terminé ici par la grâce de Allah.

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Répliques : Hizbou t TaHriir

Posted in islam par chaykhaboulaliyah sur février 14, 2011
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La Conquête Motivée par la Foi pour la Réplique aux Maux de Hizbou t-Tahrir

de son auteur

le serviteur de la science du hadith honoré

le très savant, le Mouhaddith

le Chaykh ^Abdou l-Lah Al-Harariyy

connu sous le nom de Al-Habachiyy

 

بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيمِ

 

La louange est à Allah, le Seigneur des Mondes, et que l’élévation en degré et l’honneur soient accordés au maître des messagers Mouhammad ainsi qu’à sa famille et à ses compagnons purs et excellents.

 

Il est apparu un groupe d’individus, qui se font appeler hizbou t-tahrir, déforment la religion de Allah et propagent le faux, et qui entraînent des divergences qui n’ont pas de sens. Ce parti a été fondé par un homme qui s’appelle Taqiyyou d-Din An-Nabahaniyy qui prétendait être moujtahid et qui discutait au sujet de la religion avec ignorance. Ce faisant, il s’est retrouvé dans la falsification et le démenti du Livre de Allah et de la tradition de Son Messager r et dans la violation de l’Unanimité sur des questions ayant trait aux fondements de la religion tout comme à ses ramifications.

 

Par application du devoir que Allah a rendu obligatoire sur nous, à savoir ordonner le bien et interdire le mal, par mesure de conseil aux musulmans et pour les mettre en garde contre ce parti et ses dires, nous avons écrit ces feuillets abrégés et concis en citant leurs propos et en prouvant que leurs avis sont faux, avec pour preuve en cela le Livre et la Sounnah tout comme l’Unanimité de la communauté et les paroles des savants. Ainsi la mise en garde contre les gens de l’égarement est une chose obligatoire. Tout comme il est un devoir de mettre en garde contre celui qui trompe les musulmans sur la marchandise, il est aussi un devoir de mettre en garde contre ceux qui propagent le faux, falsifient la religion et calomnient au sujet de Allah et de Son Messager, à plus forte raison. Allah ta^ala dit :

]ولتكُن منكُم أمّة يدعون إلى الخير ويأمرون بالمعروف وينهون عن المنكر[

[sourat ‘Ali ^Imran / 104] ce qui signifie : « Et que vous soyez une communauté qui ordonne le bien et interdit le mal« . D’autre part, Abou ^Aliyy Ad-Daqqaq a dit : « Celui qui se tait et ne dit pas la vérité est un chaytan muet« .

 

Premier point

 

Leur leader, Taqiyyou d-Din An-Nabahaniyy dans son livre Ach-Chakhsiyyatou l-‘Islamiyyah [1] dit : (Ses actes, c’est-à-dire les actes de l’être humain, ne sont pas concernés par la destinée et la destinée ne les concerne pas car c’est être humain qui les a accomplis par sa volonté et son choix. Ainsi les actes qui sont accomplis délibérément ne sont pas concernés par la destinée) fin de citation. Il dit également dans le même livre Ach-Chakhsiyyatou l-‘Islamiyyah [2] ce qui suit : (Le fait que la récompense ou le châtiment soient en rapport avec la bonne guidée ou l’égarement prouve que la bonne guidée et l’égarement proviennent de l’acte de l’esclave et ne sont pas de la part de Allah) fin de citation. Il a mentionné la même chose dans son livre appelé Nidhamou l-‘Islam page 22.

 

La Réplique

Ses propos sont en contradiction avec le Qour’an, le hadith et ce qu’implique la raison saine. Ainsi en ce qui concerne le Qour’an, Allah ta^ala dit :
[وخلق كُلَّ شىء فقدّرهُ تقديراً] [sourat Al-Fourqan / 2] ce qui signifie : « Et Il crée et prédestine toute chose« , et Il dit : {واللهُ خلقكُم وما تعملون} [sourat AsSaffat / 96] ce qui signifie : « Et Allah vous a créés ainsi que ce que vous faites« , et Il dit : [إنّا كُلَّ شىءٍ خلقناه بقدر] [sourat Al-Qamar / 49] ce qui signifie : « Nous avons créé toute chose selon une destinée« . Chay’ ici traduit par « chose » englobe tout ce qui entre en existence, qu’il s’agisse des corps, des mouvements, des esclaves, de leurs immobilités, ce qui en est accompli délibérément et ce qui est accompli involontairement. Et les actes accomplis délibérément sont beaucoup plus nombreux que ceux qui sont accomplis involontairement. Si tous les actes acquis délibérément de la part des esclaves étaient par la création de l’esclave, alors ce que l’esclave créerait comme actes serait beaucoup plus nombreux que ce que Allah crée comme actes des esclaves. Le chay’ traduit par chose ici signifie donc dans la langue ce qui existe et ces actes qui sont des actes de l’être humain qu’il accomplit délibérément, existent bien.

Il a donc été confirmé que la parole de An-Nabahaniyy est une réfutation des textes du Qour’an et du hadith. Allah ta^ala dit : [فمن يهدي من أضلّ اللهُ] [sourat Ar-Roum / 30] ce qui signifie : « Qui guidera celui que Allah égare ?« . Et Allah ta^ala dit à propos de Mouça :

]إن هي إلاَّ فتنتُك تُضِلُّ بها من تشاء وتهدي من تشاء[

[sourat Al-‘A^raf / 156] ce qui signifie : « Ce n’est que la dissension que Tu as créée par laquelle Tu égares qui Tu veux et Tu guides qui Tu veux« . Et Allah ta^ala dit : [إنّك لا تهدي من أحببت ولكنَّ اللهَ يهدي من يشاء] [sourat Al-Qasas / 57] ce qui signifie : « Tu ne guides pas qui tu veux mais c’est Allah Qui guide qui Il veut« , c’est-à-dire ne crée la bonne guidée dans les corps des esclaves que Allah. Et Sa parole ta^ala au sujet de Mouça :

{تُضلُّ بها من تشاءُ وتَهدي من تشاءُ}

ce qui signifie : « Par laquelle Tu égares qui Tu veux et Tu guides qui Tu veux » est un texte explicite clair que Allah est Celui Qui crée la bonne guidée dans les cœurs de qui Il veut qu’Il soit guidé et Celui Qui crée l’égarement dans les cœurs de qui Il veut de ceux qu’Il veut égarer. Et il n’y a pas d’autre signification dans la langue à Sa parole ta^ala : [تُضلُّ بها من تشاءُ] sinon que Allah est Celui Qui crée l’égarement dans les cœurs de qui Il veut et qu’Il est Celui Qui crée la bonne guidée dans les cœurs de qui Il veut. Et le pronom – Tu – dans Sa parole : [تُضلُّ] et dans Sa parole : [تشاءُ] ne se réfère qu’à Allah, il n’y a pas d’éventualité que ce soit un pronom qui concerne l’esclave. Ce qu’a dit le parti du Hizbou t-Tahrir est une opposition claire au Livre de Allah.

Les propos de leur leader sont également opposés à Sa parole ta^ala : [ونُقلِّبُ أفئدتَهُم وأبصارَهُم] [sourat Al-‘An^am / 110]. Ainsi Allah nous apprend dans cette ‘ayah que l’acte de l’esclave, l’acte du cœur ainsi que ses actions qu’il accomplit par ses organes existent par la création de Allah ta^ala. Ont-ils une réponse à cette ayah ?

Et Allah ta^ala dit : [وما هم بضارّين به من أحدٍ إلاَّ بإذن الله] [sourat Al-Baqarah / 102] ce qui signifie : « Et ils ne nuiront par cela à personne si ce n’est par la volonté de Allah« . Il n’est pas valable d’expliquer (al-‘idhn) ici par l’ordre, car Allah n’ordonne pas le mal, il s’agit donc ici de (al-machi‘ah) c’est-à-dire la volonté. La magie est donc bien un acte accompli délibérément.

Allah ta^ala dit :

]وإن تُصبهم حسنةٌ يقولوا هذه من عند الله وإن تُصبهم سيِّئةٌ يقولوا هذه من عندِك قل كلٌّ من عند الله[

[sourat An-Niça / 78] ce qui signifie : « Si c’est un bien qui les atteint, ils disent : Ceci est de la part de Allah, et si c’est un mal qui les atteint, il disent : Ceci provient de toi. Dis : Tout est de la part de Allah« . D’autre part, Allah dit :[وحيلَ بينَهُم وبين ما يشتهون] [sourat Saba’ / 54] ce qui signifie : « Et ils n’ont pu atteindre ce qu’ils désiraient« . Allah dit : {إن كان اللهُ يُريد أن يُغويكم} [sourat Houd / 34] ce qui signifie : « Allah veut créer en vous l’égarement« .

Et Il dit : {كذلك زيّنّا لكلّ أمّة عملهم} [sourat Al-‘An^am / 109] ce qui signifie : « Nous avons créé les actes de chaque communauté« .

Et Il dit : {ختم الله على قُلوبهم وعلى سمعهم وعلى أبصارهم غشاوة} [sourat Al-Baqarah / 7] ce qui signifie : « Allah a scellé leur cœur, leur ouïe et leur vue« .

Et Il dit :{بل طبع الله عليها بكفرهم} [sourat An-Niça‘/ 155] ce qui signifie : « Allah a scellé leur cœur par leur mécréance« .

Et Il dit : {وما كان لنفسٍ أن تُؤمن إلاّ بإذن الله} [sourat Younous / 100] ce qui signifie : « Et une âme ne peut être croyante que par la volonté de Allah« .

Et Il dit : {وما تشاءون إلاّ أن يشاء اللهُ ربُّ العالمين} [sourat At-Takwir / 29] ce qui signifie : « Et vous ne voulez que ce que Allah veut que vous vouliez, le Seigneur des Mondes« .

Et Il dit : {ولو شئنا لآتينا كلَّ نفسٍ هُداها} [sourat As-Sajdah / 13] ce qui signifie : « Et si Nous [le] voulions, Nous accorderions à chaque âme sa bonne guidée« .

Et Il dit : {حبَّبَ إليكم الإيمانَ وزَيَّنهُ في قُلوبكم} [sourat Al-Houjourat / 7] ce qui signifie : « Il a fait aimer à votre cœur la foi et Il l’a embellie dans vos cœurs« .

Et autre encore parmi ce qui a été rapporté dans le Livre de Allah ^azza wa jall dans le sens que Allah ^azza wa jall est Celui Qui accorde [la foi] par Sa grâce et Son don, à qui Il veut parmi Ses esclaves croyants et Il est Celui Qui la fait aimer au cœur de Son esclave et Qui l’embellit dans son cœur, c’est Lui Qui le guide vers la voie de droiture. C’est également dans le sens que Allah scelle les cœurs de certains de Ses esclaves et que personne ne peut faire autre chose que ce que Allah lui prédestine, que personne ne profite ou ne nuit à soi-même ou à autrui si ce n’est par la volonté de Allah, que les actes des esclaves, tous les actes arrivent par la volonté de Allah jalla thana‘ouh et seulement par Sa volonté, et qu’il n’arrive à un être humain de paroles, d’actes ou d’intentions que par la volonté de Allah ta^ala et par Son vouloir.

Concernant maintenant leur opposition au hadith, Mouslim a rapporté dans son Sahih tout comme Al-Bayhaqiyy et autres qu’eux deux que le Messager de Allah r a dit :

((كلُّ شىءٍ بقدرٍ حتّى العجزُ والكيسُ))

ce qui signifie : « Tout est selon une prédestination, même la stupidité et l’intelligence« . Et le Prophète r a dit :

((إنّ اللهَ صانعُ كلِّ صانعِ وصنعته))

[rapporté par Ibnou Hibban du hadith de Houdhayfah] ce qui signifie : « Allah est le Créateur de tout artisan et de tout ce qu’il fait » et il dit :

((القدريّةُ مجوسُ هذه الأمّة إن مرضوا فلا تَعودوهم ، وإن ماتوا فلا تشهدوهم))

[rapporté par Abou Dawoud dans ses Sounan tout comme Al-Bayhaqiyy dans le livre de Al-Qadar] ce qui signifie : « Les qadariyy sont les majous de cette communauté, s’ils tombent malades, ne leur rendez pas visite, et s’ils meurent n’assistez pas à leur convoi funéraire« . Et il dit r :

((ستّةٌ لعنتهم ولعنهم الله وكلّ نبيّ مجاب : الزّائد في كتاب الله ، والمكذّب بقدر الله …))

ce qui signifie : « Six catégories de personnes, je les maudis et Allah les maudit, ainsi que tous les prophètes, celui qui ajoute au Livre de Allah et celui qui renie la prédestination de Allah … »

Il a également contredit le hadith qu’a rapporté Ibnou Jarir AtTabariyy dans son livre Tahdhibou l-‘Athar, hadith qu’il a jugé sahih, à savoir sa parole r :

((صنفان من أمَّتي لا نصيب لهما في الإسلام : القدريّة ، والمُرجئة))

ce qui signifie : « Deux catégories de personnes dans ma communauté n’ont aucune part dans l’Islam : Les qadariyy et les mourji’ah« . Ce hadith est clair, explicite pour déclarer mécréant ceux qui nient la prédestination, ceux qui disent que l’esclave est celui qui crée ses actes par sa volonté et sa propre préméditation exactement comme ce groupe, le Hizbou t-Tahrir. Ainsi, par ces propos, ils se sont mis à l’écart de l’Islam et ils en sont sortis tout comme la vipère quitte sa peau.

Il a également contredit le hadith de Mouslim d’après Abou l-‘Aswad Ad-Dou’aliyy qui a dit : « ^Imran Ibnou l-Housayn m’a dit : « As-tu vu ce que font les gens aujourd’hui et ce pour quoi ils uvrent, est-ce une chose qui leur a été prédestinée et qui a été voulue pour eux auparavant ou est-ce que c’est une chose nouvelle qui n’a pas été prédestinée et qu’ils font après que leur est venu leur Prophète, après avoir reçu de lui la preuve et les textes de Loi ? Je lui ai alors dit : c’est plutôt une chose qui leur a été prédestinée et qui a été voulue pour eux auparavant. Il a dit : n’est-ce pas une injustice ? » J’ai alors été terriblement effrayé et j’ai dit : « Chaque chose est Sa créature et Il la possède. Il ne Lui est pas demandé de comptes sur ce qu’Il fait et c’est à nous qu’il en sera demandé« . Il m’a alors dit : « Que Allah te fasse miséricorde, par ma question j’ai seulement voulu tester ta connaissance de la religion. Il y avait deux hommes de la tribu de Mouzaynah qui étaient allés voir le Messager de Allah r et qui lui ont dit : Ô Messager de Allah, as-tu vu ce que font les gens aujourd’hui et ce pour quoi ils
uvrent, est-ce une chose qui leur a été prédestinée et qui a été voulue pour eux auparavant ou est-ce que c’est une chose nouvelle qui n’a pas été prédestinée et qu’ils font après que leur est venu leur Prophète, après avoir reçu de lui la preuve et les textes de Loi ? Il a répondu alors [ce qui signifie] : c’est plutôt une chose qui leur a été prédestinée et qui a été voulue pour eux auparavant, conformément à Sa parole ta^ala :

{وَنَفْسٍ وَمَا سَوَّاهَا فَأَلْهَمَهَا فُجُورَهَا وَتَقْوَاهاَ}

[sourat Ach-Chams / 8-9] ce qui signifie : « Par l’âme et ce dont Il l’a pourvue, Il Lui a inspiré son immoralité et sa piété » fin de citation.

Quant à ce qu’implique la raison saine, c’est que leurs propos précédemment cités entraînent que Allah serait impuissant, dominé, car l’esclave serait le créateur de ses désobéissances malgré la volonté de Allah, alors que Allah est le Tout-Puissant. Allah ta^ala dit : {واللهُ غالبٌ على أمره} [sourat Youçouf / 21] ce qui signifie : « Allah est Celui Qui domine Ses esclaves et c’est Sa volonté qui se réalise absolument« .

Selon leur prétention, il adviendrait dans ce qui appartient à Allah ta^ala des choses en dehors de Sa volonté et ceci n’est pas valable. En effet, il ne se produit pas dans ce qui appartient à Allah, un seul clignement de l’œil ni un détournement de regard si ce n’est par la destinée de Allah, Sa puissance et Sa volonté. Il n’y a pas de différence entre ce qui fait partie du bien ou du mal. Allah n’est pas interrogé sur ce qu’Il fait alors que les esclaves, eux seront interrogés.

Il n’est donc pas valable selon la raison qu’une partie de ces actes existent par l’acte de Allah alors qu’une autre partie serait par l’acte d’autre que Lui, tout comme le prétendent les mou^tazilah qui ont contredit les gens de la vérité.

L’Imam Abou Hanifah dans son livre Al-Wasiyyah a dit : « L’esclave avec ses actes, avec ce qu’il fait, ce qu’il reconnaît et ses connaissances : tout est créé. Puisque celui qui agit est créé, ses actes à plus forte raison sont créés« . Et l’Imam Abou l-Haçan Al-Basriyy a dit : « Celui qui renie la prédestination, est devenu mécréant » fin de citation.

Il a été rapporté de Ibnou ^Abbas, que Allah les agrée tous les deux, qu’il a dit : « Les propos des qadariyy sont de la mécréance« . D’autre part, d’après ^Oumar Ibnou ^Abdi l-^Aziz ainsi que l’Imam Malik Ibnou Anas et Al-‘Awza^iyy, ils ont dit : « On les oblige au repentir, soit ils se repentent, soit ils sont exécutés« .

Et ^Abdou r-Razzaq AsSan^aniyy dans son Mousannaf a dit : Ma^mar d’après AzZouhriyy a dit : « Il m’a été rapporté qu’ils ont trouvé dans le maqam de ‘Ibrahim trois tablettes, sur chacune des tablettes, il y a des paroles écrites :

– Sur la première, il est écrit : « Je suis Allah Qui a créé Bakkah – c’est-à-dire La Mecque – … Je l’ai entourée de sept anges et J’ai donné des bénédictions à ceux qui y habitent dans la viande et dans le lait ».

– Sur la deuxième tablette, il est écrit : « Je suis Allah, Celui Qui a créé Bakkah, J’ai créé les matrices …, celui qui maintient les relations avec les proches aura la grande récompense, et celui qui ne les maintient pas est menacé du châtiment ».

– Et sur la troisième tablette, il est écrit : « Je suis Allah, Celui Qui a créé Bakkah, J’ai créé le bien et le mal, bonheur à celui sur les mains duquel le bien s’est réalisé et malheur à celui par qui le mal s’est réalisé ».

Et d’après Ma^mar, d’après Ibnou Tawous, d’après son père, un homme a dit à Ibnou ^Abbas : « Il y a des gens qui disent que le mal n’est pas prédestiné« . Ibnou ^Abbas a dit : « Entre nous et entre les gens de al-qadar, il y a cette ‘ayah : {سيقول الذين أشركوا لو شاء الله ما أشركنا} [sourat Al-‘An^am / 149-150] ce qui signifie : « Ceux qui ont été associateurs vont dire : si Allah l’avait voulu nous ne serions pas devenus associateurs« , jusqu’à Sa parole : {فلو شاء لهداكم أجمعين} ce qui signifie : « Si Allah [le] voulait, Il vous aurait guidés tous« .

Deuxième point

 

Parmi leurs égarements, il y a ce que dit leur chef, leur leader, dans le même livre précédemment cité Ach-Chakhsiyyatou l-‘Islamiyyah [3]. Il dit ce qui suit : (Cette préservation pour les prophètes et les messagers, elle n’a lieu qu’après qu’ils sont devenus prophètes ou messagers par la révélation, du fait qu’avant l’avènement de leur mission de prophète ou de messager, il est possible pour eux ce qui est possible pour le reste des humains car la préservation est pour la prophétie et le message) fin de citation.

La réplique

Les gens de la vérité ont été en accord qu’il est obligatoire pour les prophètes, la véracité, l’honnêteté, et l’extrême intelligence. L’on apprend à partir de là que Allah ta^ala ne choisit pour ce rang que celui qui est sauf de la bassesse, de la trahison, de la vilénie, du mensonge et de la stupidité. Celui donc qui a des antécédents de cet ordre, il n’est pas valable pour la prophétie même s’il s’en défait par la suite.

Il est un devoir aussi de croire que les prophètes sont préservés de la mécréance, des grands péchés et des petits péchés de bassesse et d’indécence. Il leur est possible ce qui est autre que cela en fait de petits péchés qui ne comportent pas d’indécence. C’est cela l’avis de la plupart des savants tout comme plus d’un l’a rapporté et c’est sur cette croyance qu’était l’Imam Abou l-Haçan Al-‘Ach^ariyy.

La prophétie, selon l’avis de Taqiyyou d-Din An-Nabahaniyy, serait valable pour qui aurait été voleur, pour qui aurait déterré les morts et aurait pratiqué la sodomie ou autre que cela parmi les indécences qui proviennent des humains.

 

Troisième point

 

Parmi leurs égarements, il y a sa parole que l’assemblée de ach-choura le conseil a le droit de démettre le Calife avec ou sans raison et il a édité cela dans un de leurs écrits qui a été distribué à Damas il y a plus de vingt ans. C’est ce qu’a écrit un de ceux qui ont suivi Taqiyyou d-Din An-Nabahaniyy.

Ils prétendent également dans le livre appelé Doustourou Hizbou t-Tahrir [4] et dans Ach-Chakhsiyyatou l-‘Islamiyyah [5] que les choses qui permettent de changer l’état du Calife, qui causent sa déchéance et qui entraînent le devoir de le destituer immédiatement, c’est, ont-ils dit, le grand péché apparent, la perversité apparente.

An-Nabahaniyy dans son Livre appelé Nidhamou l-‘Islam [6] écrit ce qui suit : (Et s’il contredit la Loi de l’Islam ou s’il est incapable de mener à bien les affaires du gouvernement, il est un devoir de la démettre immédiatement) fin de citation.

 

La réplique

Ces propos sont contraires aux hadith qui confirment ce qui concerne le Calife, il contredit ainsi sa parole :

((من كره من أميره شيئاً فليصبر عليه فإنه ليس أحد من الناس خرج من السلطان شبراً فمات عليه إلا مات ميتةً جاهليّة))

[rapportée par Mouslim] ce qui signifie : « Celui qui ne supporte pas quelque chose de son Emir, de son Gouverneur, qu’il fasse preuve de patience parce qu’il n’est personne qui sorte de l’obéissance – c’est-à-dire qui se rebelle contre son Sultan – ne fut-ce d’un empan et qui meure ainsi sans qu’il meure d’une mort de jahiliyyah« . C’est-à-dire sans qu’il commette ainsi un grand péché. Il contredit également le hadith sûr et connu qui ordonne de ne pas se rebeller contre le calife sauf en raison de la mécréance et qui comporte :

((وأن لا ننازع الأمر أهله إلا أن تروا طفراً بواحا))

[rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim] ce qui signifie : « Et de ne pas disputer le gouvernement à ceux qui gouvernent sauf si vous voyez une mécréance flagrante« .

An-Nawawiyy dans le commentaire de ce hadith a dit ce qui suit : « La signification de ce hadith est la suivante : Ne vous disputez pas leur gouvernement à ceux qui sont chargés des affaires, et ne vous opposez pas à eux sauf si vous voyez de leur part une chose réprouvable claire que vous savez faire partie des fondements même de l’Islam, si vous voyez cela, alors réprouvez-le et dites la vérité où que vous soyez ; mais se rebeller contre eux et les combattre est interdit par l’Unanimité des musulmans même s’il sont des grands pécheurs injustes, et les hadith ont été clairs dans le sens de ce que j’ai cité. D’autre part les gens de Ahlou s-Sounnah ont été unanimes que le Sultan n’est pas démis à cause du grand péché. » fin de citation.

Ces tahririyyah ont fait du Calife un jeu de balle entre les mains d’une assemblée de joueurs. Le Calife n’est pas démis par la désobéissance mais on ne lui obéit pas sur cette désobéissance. En effet dans le Sahih de Mouslim, de ^Abdou l-Lah Ibnou ^Amr Ibni l-^As, ^Abdou r-Rahman Ibnou ^Abdi Rabbi l-Ka^bah lui a dit : « Le fils de ton oncle paternel, Mou^awiyah nous ordonne de consommer nos biens entre nous injustement et de nous combattre les uns les autres. Or Allah ta^ala dit :

{لا تأكلوا أموالكم بينكم بالباطل إلاَّ أن تكون تجارةً عن تراضٍ منكم}

[sourat An-Niça/ 29] ce qui signifie : « Ne consommez pas les biens les uns des autres injustement sauf si c’est par commerce et avec accord mutuel« . Et Il dit :

{ولا تقتلوا أنفسكم}

[sourat An-Niça’ / 29] ce qui signifie : « Ne vous entre-tuez pas les uns les autres« . C’est alors que ^Abdou l-Lah Ibnou ^Amr s’est tu puis il a dit : « Obéis lui en ce qui est une obéissance à Allah et désobéis lui dans ce qui est une désobéissance à Allah« .

Ainsi le Calife s’il ordonne le bien et le mal, quoi qu’il commette comme grand péché, on ne brandit pas contre lui une arme, car la dissension provoquée par sa déposition est plus grave encore que de lui désobéir.

 

Quatrième point

 

Parmi leurs erreurs et leurs faux, il y a leur parole que celui qui meurt sans s’être engagé par un pacte vis-à-vis d’un Calife meurt d’une mort de jahiliyyah [7]. Ainsi, mentionnent-ils dans leur livre appelé Al-Khilafah [8] ce qui suit : (Le Prophète a rendu obligatoire pour chaque musulman de s’engager par un pacte et il a décrit celui qui meurt sans s’être engagé par un pacte envers un Calife comme étant mort d’un mort de jahiliyyah) fin de citation.

Ils mentionnent également dans le même livre [9] ce qui suit : (Ainsi les musulmans, dans leur ensemble, tous commettent un grand péché s’ils restent et abandonnent l’élection d’un Calife pour les musulmans. S’ils ont été d’accord sur cet abandon alors le péché est sur chaque individu d’entre eux dans tous les pays de la Terre) fin de citation. Ils mentionnent également dans un autre passage de Al-Khilafah [10] et Ach-Chakhsiyyatou l-‘Islamiyyah [11] : (La période qui constitue le sursis pour les musulmans pour placer un Calife est de deux nuits, il n’est pas licite qu’ils passent deux nuits sans s’être engagés par un pacte). Et ils disent [12] : (Si les musulmans n’ont pas de calife trois jours, tous commettent un péché jusqu’à ce qu’ils placent un calife) fin de citation.

Ils disent dans un autre livre [13] ce qui suit : (Les musulmans au Liban tout comme dans les autres pays des musulmans commettent un péché selon le jugement de Allah s’ils n’œuvrent pas pour ramener l’Islam à la vie et placer un Calife unique qui règle leurs affaires) fin de citation.

 

La Réplique

Ces expressions constituent une part de leurs déformations des textes par rapport à leurs sens réels. Ainsi ce hadith a été rapporté par Mouslim d’après Ibnou ^Oumar dans ces termes :

((من خلع يداً عن طاعة لقي اللهَ يوم القيامة لا حجّة له ، ومن مات وليس في عُنُقِه بيعة مات ميتةً جاهليّة))

ce qui signifie : « Celui qui ôte sa main et se rebelle en refusant d’obéir à l’Imam, il viendra au jour du jugement sans avoir de preuves pour se défendre et celui qui meurt sans s’être engagé par un pacte meurt d’une mort de jahiliyyah« . Ainsi ils ne citent de ce hadith que la deuxième phrase et ils répètent :

((من مات وليس في عُنُقِه بيعة مات ميتةً جاهليّة))

ce qui signifie : « Celui qui meurt sans s’être engagé par un pacte, il meurt d’une mort de jahiliyyah« , tout en laissant croire que cela concerne tous ceux qui n’ont pas parlé avec eux au sujet du Calife tout comme eux ils en parlent.

La signification de ce hadith n’est pas telle qu’ils le prétendent, mais c’est la suivante : Celui qui se rebelle contre un Calife et qui reste sur cet état jusqu’à la mort, alors sa mort est une mort de jahiliyyah tout comme cela est indiqué à partir du hadith de Mouslim, d’après Ibnou ^Abbas, d’après le Prophète  :

((من كره من أميره شيئاً فليصبر عليه فإنه ليس أحد من الناس خرج من السلطان شبراً فمات عليه إلا مات ميتةً جاهليّة))

ce qui signifie : « Celui qui ne supporte pas quelque chose de son Emir, de son Gouverneur, qu’il fasse preuve de patience parce qu’il n’est personne qui sorte de l’obéissance – c’est-à-dire qui se rebelle contre son Sultan – ne fut-ce d’un empan et qui meure ainsi sans qu’il meure d’une mort de jahiliyyah« .

Ainsi, la parole du Prophète  : ((فمات عليه)) ce qui signifie : « Et qui meure ainsi » est explicite que celui qui meurt d’une mort jahiliyyah c’est celui à qui la mort parvient alors qu’il est en état de rébellion contre le Sultan et cela est indiqué également à partir du hadith de Abou Hourayrah que le Prophète a dit :

((من خرج من الطاعة وفارق الجماعة فمات مات ميتة جاهليّة))

[rapporté par Mouslim] ce qui signifie : « Celui qui se rebelle contre l’obéissance d’un Calife, quitte la majorité et meurt, il est mort d’une mort de jahiliyyah« .

Ceci est également indiqué à partir du hadith de Al-Boukhariyy et Mouslim d’après Houdhayfah Ibnou l-Yaman dans lequel le Messager de Allah après avoir décrit ceux qui prêchent sur les portes de l’enfer, il a dit : ((فالزموا جماعة المسلمين وإمامهم)) ce qui signifie : « Attachez-vous à l’ensemble des musulmans et à leur Imam« . Houdhayfah a dit : « Et s’ils n’ont pas de groupe ni d’Imam ?« . Le Prophète a répondu : ((فاعتزل تلك الفرق كلّها)) ce qui signifie : « Alors isole-toi et abandonne tous ces groupes« . Le Messager de Allah ne lui a pas répondu : Alors vous mourrez d’une mort jahiliyyah.

De plus, ce à quoi appelle Hizbou t-Tahrir est quelque chose qui présente une difficulté éprouvante. Ainsi les musulmans aujourd’hui sont dans l’incapacité de mettre en place un Calife et Allah ta^ala dit :

{لا يُكلِّفُ الله نفساً إلاّ وُسعها}

[sourat Al-Baqarah / 286] ce qui signifie : « Allah ne charge une âme que de ce dont elle est capable« . Ils ont donc laissé de côté le hadith de Al-Boukhariyy et Mouslim et se sont attachés au hadith de Mouslim d’une manière infondée.

Ainsi le caractère erroné de leurs propos et leurs duperies sont devenus clairs. Leur objectif est bien la perturbation des musulmans pour qu’ilsles suivent et pour qu’ils s’engagent par un pacte vis-à-vis de leur leader Taqiyyou d-Din AnNabahaniyy qui a prétendu être Calife. Son groupe s’est même engagé par un pacte vis-à-vis de lui conformément à cette prétention. Il a ainsi partagé les pays selon sa prétention entre ses trois fils : le premier il l’a appelé l’émir de l’Irak, le second il l’a appelé l’Emir du Cham, et le troisième il l’a appelé l’Emir d’Egypte. Et il a appelé son épouse la mère des croyants selon sa prétention . Maintenant, après sa mort ils ont placé un autre prétendu Calife, qui se trouve actuellement au Danemark, et qui a fait appliquer la peine légale sur l’un des leurs qui avait commis la fornication.

 

 

Cinquième point

 

Parmi leurs tromperies et leurs fausses paroles, dans certains de leurs tracts qu’ils ont propagés à Tripoli il y a un peu plus de quinze ans environ, ils ont dit qu’il n’est pas interdit de marcher avec l’intention de faire la fornication avec une femme ou d’avoir un rapport avec un garçon mais que le péché, c’est bien la pratique de l’acte.

 

La Réplique

Dans ces propos, il y a une contradiction avec l’Unanimité et avec le hadith :

((كُتب على ابن ءادم نصيبه من الزنى مدرك ذلك لا محالة ، فالعينان زناهما النظر ، والأذنان زناهما الاستماع ، واللسان زناه الكلام ، واليد زناها البطش ، والرجل زناها الخطا …))

[rapporté par Al-Boukhariyy, Mouslim et autres qu’eux deux] ce qui signifie : « La part de fornication du fils de ‘Adam est prédestinée, il fera cela sans aucun doute, ainsi, les deux yeux, leur péché c’est le regard, les deux oreilles, leur péché c’est d’écouter, la langue, son péché c’est de parler, la main, son péché c’est de prendre et les pieds, leur péché ce sont les pas« . An-Nawawiyy dans son commentaire sur Mouslim a mentionné que marcher pour faire la fornication est interdit et que toucher est interdit, pour preuve ce hadith précédemment cité.

 


Sixième point

 

Parmi leurs erreurs, il y a leurs paroles lorsqu’ils ont dit qu’il est permis que l’homme embrasse la femme ‘ajnabiyyah, de même que masser et marcher et autre que cela. Ainsi, ils ont mentionné cela dans un de leurs tracts sous forme de question-réponse [14] dont voici le texte qu’ils ont écrit : (Quel est le jugement du fait d’embrasser avec désir, et quelle est la preuve ? La réponse : On comprend de l’ensemble des réponses précédemment citées que le fait d’embrasser avec désir est permis et n’est pas interdit … C’est pour cela que nous déclarons aux gens qu’embrasser en tant que tel, n’est pas interdit parce que cela est permis puisque cela rentre dans le cadre général des preuves de ce qui est permis parmi les actes habituels de l’homme. Ainsi, le fait de marcher, de masser, de sucer, de bouger le nez, d’embrasser et d’embrasser les lèvres et autre parmi les actes qui rentrent sous le cadre général des preuves générales de ce qui est permis … Ainsi, la manière habituelle n’est pas interdite mais fait bien partie des choses permises. Cependant l’Etat empêche qu’on le pratique … De même le fait qu’un homme embrasse une femme dans la rue, que ce soit avec désir ou sans désir, l’Etat empêche que cela ait lieu dans la vie courante …

Il se peut que l’Etat dans la vie courante empêche des choses permises. Ainsi certains hommes touchent les vêtements des femmes avec désir, il y en a parmi eux qui regardent leurs souliers avec désir et qui entendent leur voix à la radio avec désir, le désir sexuel pouvant être entraîné chez lui à partir du fait d’entendre sa voix directement ou à partir d’une chanson ou à partir de la lecture des annonces de publicité ou lorsqu’une lettre parvient de chez elle ou si elle lui transmet quelque chose par quelqu’un d’autre … Ce sont des actes avec désir qui se rattachent à la femme et qui sont permis parce que ces actes rentrent sous le cadre de ce qui est indiqué comme étant permis) fin de citation.

Ils mentionnent également dans un autre tract [15] ce qui suit : (Celui qui embrasse quelqu’un arrivant de voyage, un homme ou une femme ou qui serre la main à un homme ou à une femme mais qui n’a pas fait cet acte pour parvenir à la fornication ou à la sodomie, alors ce baiser n’est pas interdit et c’est pour cela qu’ils sont tous deux licites) fin de citation.

Ils ont dit également qu’il est permis que l’homme serre la main à la femme ‘ajnabiyyah prétendant par là que le Messager aurait serré la main, pour preuve le hadith de ‘Oummou ^Atiyyah lors de l’engagement par un pacte (al-moubaya^ah) rapporté dans Al-Boukhariyy o elle a dit : « Alors une femme a repris sa main » alors que d’autres qu’elle n’ont pas repris leur main. Ils ont dit [16] : (L’engagement par un pacte a lieu en serrant la main ou par l’écriture et il n’y a pas de différence entre les hommes et les femmes. Elles peuvent donc serrer la main du Calife lorsqu’elles s’engagent par un pacte pour lui tout comme les hommes lui serrent la main) fin de citation.

Dans un autre tract [17] sous le titre « Le jugement de l’Islam concernant le fait que l’homme serre la main à la femme ‘ajnabiyyah« , ils ont dit après de longs propos ce qui suit : (Si nous considérons les hadith à partir desquels certains savants de jurisprudence ont compris l’interdiction du fait de serrer la main, nous trouvons qu’ils ne comportent ni interdiction ni même empêchements) fin de citation.

Et ils ont conclu leur tract en disant : (Et ce qui est valable pour le fait de serrer la main est aussi valable pour le baiser) fin de citation.

 

La Réplique

Ibnou Hibban a rapporté d’après ‘Oumaymah Bintou Rouqayqah et ‘Is-haq Ibnou Rahawayh avec une bonne chaîne de transmission d’après Asma‘ Bintou Yazid, rapporté jusqu’au Prophète, que le Prophète a dit :
((إنّي لا أصافح النّساء)) ce qui signifie : « Je ne serre pas la main aux femmes« . Le Hafidh Ibnou Hajar après avoir cité ce hadith a dit : « Dans ce hadith, nous comprenons que le fait d’entendre les paroles de la femme ‘ajnabiyyah est permis et que sa voix n’est donc pas une intimité (^awrah), et nous comprenons également l’interdiction de toucher la peau de la personne ‘ajnabiyyah sans nécessité » fin de citation.

Quant au hadith de ‘Oummou ^Atiyyah que Al-Boukhariyy a rapporté, ce n’est pas un texte autorisant le fait de toucher peau contre peau. La signification en est seulement que les femmes faisaient un signe de leurs mains lorsqu’elles s’engageaient par un pacte, sans toucher. Il est donc nécessaire d’interpréter ce hadith par un autre sens que le sens qui vient communément à l’esprit pour être en accord avec les deux hadith qui sont sûrs, et parce qu’il est nécessaire de faire concorder les deux hadith puisque chacun des deux est sûr.

De plus, il a été rapporté dans le sahih de Al-Boukhariyy dans le même chapitre où a été rapporté le hadith de ‘Oummou ^Atiyyah un hadith de ^A‘ichah, que Allah l’agrée, qu’elle a dit : « Le Prophète recevait l’engagement des femmes par le pacte oralement avec cette ‘ayah : {لا يُشرِكن بالله شيئاً} [sourat Al-Moumtahinah / 12] ce qui signifie : « Elles n’associent rien à Allah«  ». Elle a dit : « La main du Messager de Allah n’a pas touché la main d’une femme sinon une femme qui lui appartient« . Si donc le sens de l’engagement par un pacte était le fait de serrer la main comme ils le prétendent, il y aurait dans les propos de ^A‘ichah une contradiction.

Ibnou Mandhour dans Liçanou l-^Arab a dit : « baya^a signifie ^ahada » c’est-à-dire : « Il s’est engagé par un pacte » et dans le hadith : ((ألا تُبايعوني عى الإسلام)) ce qui signifie : « Ne vous engagerez-vous pas par un pacte vis-à-vis de moi pour l’Islam« . Ce hadith donc explique que al-moubaya^ah est l’expression du fait de s’engager par un pacte. Ce n’est donc pas une condition pour al-moubaya^ah selon la langue ni selon la Loi que de toucher peau contre peau. Ainsi al-moubaya^ah, est un terme qui s’applique aussi bien pour al-moubaya^ah sans toucher. Mais pour insister, les compagnons lors de Bay^atou r-Ridwan se sont engagés par un pacte vis-à-vis du Prophète en serrant la main, mais al-moubaya^ah peut avoir lieu par l’écriture.

Ce qui réfute également leurs mensonges lorsqu’ils prétendent qu’autres que ‘Oummou ^Atiyyah a tendu la main au Messager et qu’elle lui aurait serré la main lors de al-moubaya^ah, c’est le hadith de Al-Boukhariyy également des propos de ^A‘ichah qu’elle a dit : « Non, par Allah sa main n’a jamais touché la main d’une femme lors d’une moubaya^ah, il ne recevait leur engagement que par sa parole qui signifie : « J’ai accepté ton engagement sur cela«  ». On leur dit également : Où donc dans le hadith de ‘Oummou ^Atiyyah y-a-t-il un texte montrant que quelqu’un d’autre qu’elle aurait serré la main du Prophète ? Ceci n’est qu’une illusion de leur part et une calomnie.

Ce qui indique également l’interdiction du fait de serrer la main et de toucher une personne ‘ajnabiyyah sans ce qui empêche le contact peau contre peau, c’est le hadith :

((لأن يُطعن أحدُكم بحديدةٍ في رأسه خيرٌ له من أن يَمسَّ امرأةً لا تحلُّ له))

[rapporté par AtTabaraniyy dans Al-Mou^jamou l-Kabir et le Hafidh Ibnou Hajar l’a jugé bon, haçan ainsi que Nourou d-Din Al-Haythamiyy, Al-Houndhouriyy et d’autres] ce qui signifie : « Si l’un de vous reçoit un coup de barre de fer sur la tête, cela vaut mieux pour lui que de toucher une femme qui ne lui est pas licite« . De plus, al-mass le fait de toucher dans le hadith c’est-à-dire palper par la main et ce qui est de cet ordre, ce n’est pas le rapport sexuel, comme le prétendent les tahririyyah. Celui qui a rapporté le hadith, Ma^qal Ibnou Yaar a compris de ce hadith autre chose que ce que prétendent les tahririyyah tout comme cela a été rapporté de lui d’après Ibnou Abi Chaybah dans son Mousannaf.

Il est devenu clair que les tahririyyah ont calomnié le Messager de Allah et ont démenti ^A‘ichah, que Allah l’agrée. Ils ont déformé la langue arabe et ils ont rendu licite ce que le Messager de Allah a interdit.

Ce qui prouve encore davantage leur ignorance, c’est qu’ils ont prétendu que le hadith de AtTabaraniyy concernant l’interdiction du fait de serrer la main à une personne ‘ajnabiyyah est de l’ordre de la nouvelle rapportée par une seule personne et qu’on ne l’utilise pas dans les jugements. Nous leur répliquons par ce qu’a cité Al-Khatib Al-Baghdadiyy dans son livre Al-Faqih wa l-Moutafaqqih à savoir lorsqu’il a dit : « Il est permis d’œuvrer conformément au hadith rapporté par une seule personne » fin de citation. D’autre part, les spécialistes des fondements ont décrété que c’est un argument concernant toutes les choses de la religion. Aucun Imam n’a contredit cela en requérant le tawatour si ce n’est Al-‘Amidiyy qui n’a pas eu d’argument en faveur de ses paroles. Il est devenu clair que Hizbou t-Tahrir réfute la vérité.

De plus, ce qu’on rapporte que le Prophète aurait été guidé par une femme esclave noire dans certains quartiers de Médine et lorsqu’ils disent que ce hadith est une preuve qu’il est permis de serrer la main à une femme sans ce qui empêche le contact peau contre peau, on leur dit :

Ce hadith ne comporte pas le texte qu’elle le tenait par la main, c’est-à-dire en lui serrant la main sans ce qui empêche le contact peau contre peau, et il n’y a pas de preuve également qu’elle était désirable. De toute façon, il n’est pas permis d’annuler le hadith clair qui est dans Mouslim : ((واليد زناها البطش)) ce qui signifie : « Et le péché de la main, c’est de toucher » en raison de cet autre hadith qui rentre dans le cadre de ce qui porte à conjecture. Ceci est opposé à la règle des spécialistes des fondements et des mouhaddith, selon laquelle lorsque deux hadith sûrs de par leur chaîne de transmission s’opposent selon l’apparence, il est un devoir d’établir la concordance entre les deux autant que possible. Mais si cela n’est pas possible, lorsque le dernier d’entre eux est connu alors c’est celui qui abroge et celui qui a précédé est abrogé. Ou alors on penche vers ce qui prévaut des deux. Si donc nous nous tournons pour rechercher ce qui prévaut des deux, ce hadith, c’est-à-dire le hadith de Mouslim est celui selon lequel on œuvre parce que c’est celui sur lequel il y a eu Unanimité de la communauté. En effet, les quatre écoles interdisent le fait de toucher sans ce qui empêche le contact direct, que ce soit avec ou sans désir. Et le hadith qui est le plus en accord avec la pratique selon les mouhaddith et les spécialistes des fondements, c’est celui qui prévaut sur celui qui est en opposition avec lui. Alors que dire de celui qui est en accord avec la pratique de la totalité ?

Et regarde bien Ô toi lecteur, la corruption de leurs propos selon lesquels il ne serait pas interdit de marcher pour faire la fornication et qu’il ne serait pas interdit que l’homme embrasse la femme ‘ajnabiyyah et inversement, et de même de toucher, de sucer, de toucher les vêtements de la femme avec désir. Ils ont compté tout cela parmi les choses permises. N’est-ce pas dans ces propos une opposition au hadith de AtTabaraniyy précédemment cité, et une opposition au hadith de Mouslim :

((كُتب على ابن ءادم نصيبه من الزنى مدرك ذلك لا محالة ، فالعينان زناهما النظر ، والأذنان زناهما الاستماع ، واللسان زناه الكلام ، واليد زناها البطش ، والرجل زناها الخطا ، والقلبُ يهوى ويتمنّى ويُصدِّقُ ذلك الفرجُ ويكذبه))

ce qui signifie : « La part de fornication du fils de ‘Adam est prédestinée, il fera cela sans aucun doute, ainsi le péché des yeux, c’est le regard, le péché des oreilles, c’est d’écouter, le péché de la langue, c’est de parler, le péché de la main, c’est de toucher, le péché du pied, c’est de marcher, le cœur désire et souhaite et le sexe confirme cela ou bien l’infirme« . Et dans la version de Abou Dawoud :

((واليدان تزنيان فزناهما البطش ، والرجلان تزنيان فزناهما المشي ، والفم يزني فزناه القُبل))

ce qui signifie : « Les péchés des mains c’est de prendre, les péchés des pieds, c’est de marcher et les péchés de la bouche, c’est d’embrasser« .

Enfin ce qu’ils ont fait suffit comme mécréance, parce que contredire et réfuter les textes est de la mécréance tout comme l’a dit An-Naçafiyy et d’autres que lui. Comment serait-il valable qu’ils prétendent appeler à l’Islam tout en s’y opposant ? Alors que le musulman, c’est celui qui s’est soumis à Allah et à Son Messager et qui n’a réfuté aucun texte du Qour’an ni aucun texte du hadith.

Nous leurs disons, éloignez-vous de l’appel à l’Islam, parce que vous n’êtes pas de ceux qui en sont dignes, vous avez en effet réfuté les textes.

 

Septième point

 

Semblable à ces nombreuses calomnies figurant dans les livres de Hizbou t-Tahrir, ils prétendent que (l’homme, dès qu’il devient capable de déduire devient moujtahid. C’est pour cela que la déduction ou l’ijtihad est possible pour la totalité des gens et c’est une chose facile pour l’ensemble et plus particulièrement après que sont parvenus entre les mains des gens des livres de langue arabe et de Loi Islamique). Et c’est là le texte de leurs propos [18].

 

La Réplique

Dans ces propos, il y a une porte ouverte aux avis de jurisprudence sans science. N’ont-ils pas su que le moujtahid est celui qui a su ce qui se rattache aux jugements à partir du Livre et de la Sounnah ? Qui a connu ce qui est particulier et ce qui est général, ce qui est absolu et ce qui est conditionné, ce qui est global et ce qui est détaillé, ce qui abroge et ce qui est abrogé et qui a connu à partir de la Sounnah ce qui est moutawatir et ce qui est rapporté par une personne, ce qui est attribué au Prophète sans que ce soit rapporté par un compagnon et ce qui est attribué au Prophète et qui est rapporté par un compagnon, le degré de confiance de ceux qui rapportent et leur réfutation. N’ont-ils pas su que le moujtahid est celui qui a connu aussi les paroles des compagnons et ceux qui sont venus après eux en tant que moujtahid, que cela soit sujet à Unanimité ou autre et qui a connu l’analogie (al-qiyas), ce qui en est clair et ce qui n’en est pas explicite, ce qui est bon et ce qui n’est pas bon, qui a connu la langue des arabes par laquelle a été descendu le Qour’an, qui a connu les fondements même de la croyance ? Et qu’il est une condition qu’il soit juste (^adl), digne de confiance, qu’il ait une forte capacité intellectuelle et qu’il ait mémorisé les ayah concernant les jugements et les hadith concernant les jugements.

De plus, celui qui est moujtahid, ce sont les gens de la science qui témoignent pour lui de son statut et aucun des savants digne de considération n’a témoigné dans ce sens en faveur de Taqiyyou d-Din An-Nabahaniyy ni ne lui a témoigné d’un degré approchant à cela. Et comment pareil individu ferait-il partie des moujtahid ?

Il suffit pour répliquer à leurs propos ce hadith sur lequel il y a accord, c’est-à-dire qu’il y a accord sur son caractère de sûr (sahih) mais qui plus est compte parmi les moutawatir :

((نَضَّر اللهُ امرأً سمع مقالتي فوعاها فأدَّاها كما سمعها ، فرُبَّ حامل فقهٍ ليس بفقيه ، ورُبَّ حامل فقهٍ إلى من هو أفقه منه))

ce qui signifie : « Que Allah embellisse la personne qui a entendu mes propos, qui les a compris et les a appliqués tout comme elle les a entendus. Combien sont ceux qui portent la science et ne sont pas spécialistes de la science, et combien de personnes transmettent la science à qui en aura plus de compréhension qu’eux« . Ainsi sa parole  ((فرُبَّ حامل فقهٍ ليس بفقيه)) ce qui signifie : « Combien sont ceux qui portent la science et ne sont pas spécialistes de la science« , signifie qu’il y a parmi vous qui n’a pas comme part dans le hadith qu’il a entendu de moi de le comprendre ou de comprendre ce qu’il comporte comme jugements. Mais sa part, c’est de le transmettre à quelqu’un d’autre et cet autre, il se peut qu’il soit plus apte à la déduction et al-‘ijtihad. Ainsi le Messager a classé ses compagnons en deux : Il a informé qu’il y a une catégorie qui n’ont pas de part dans la déduction et al-‘ijtihad. Il a informé qu’il s’agit de la majorité d’entre eux. Il a d’autre part informé qu’il y a une catégorie d’entre eux qui sont de simples rapporteurs qui font entendre aux autres ce qu’ils ont entendu de lui .

 

Huitième point

 

Parmi l’ensemble de leurs erreurs, c’est qu’ils mentionnent dans certains de leurs livres [19] des paroles dont le texte est le suivant : (La résidence dans laquelle nous vivons aujourd’hui, c’est une résidence de mécréance parce que ce sont des lois de mécréance qui sont appliquées. Elles sont semblables à La Mecque lors de l’avènement de la mission du Messager) fin de citation. Ils disent dans un autre passage du même livre [20] : (Il n’y a pas parmi les pays des musulmans aujourd’hui un seul pays ni un seul Etat où les Lois de l’Islam sont appliquées dans le jugement et les choses de la vie. C’est pour cela qu’ils sont tous considérés comme une résidence de mécréance, même si leurs habitants sont musulmans) fin de citation.

 

Celui qui considère objectivement le comportement de ce groupe, aura su qu’ils appellent les musulmans à l’anarchie et à la désobéissance.

Ce à quoi a abouti ce groupe du Tahrir, c’est l’appel au désordre concernant les choses de la religion. Comment le désordre serait-il valable dans les choses de la religion, alors que le désordre n’est pas même valable dans les choses de la vie.

Al’Afwahou l-‘Awdiyy a dit : « Les gens ne s’arrangent pas lorsqu’ils sont désorganisés sans personne pour les guider, et personne ne les guide si ce n’est que leurs ignorants qui sont nombreux« .


[1] premier tome, première partie pages 71 et 72.

[2] tome premier, première partie page 74.

[3] premier tome, première partie page 120.

[4] page 66.

[5] deuxième tome, troisième partie pages 107-108.

[6] page 79.

[7] Ach-Chakhsiyyahtou l-‘Islamiyyah, tome 2, troisième partie, pages 13 et 29.

[8] Al-Khilafah page 4.

[9] Al-Khilafah page 9.

[10] Al-Khilafah page 3.

[11] Tome II, troisième partie page 15.

[12] livre Ad-Dawlatou l-‘Islamiyyah page 179.

[13] le livre Moudhakkaratou Hizbi t-Tahrir ‘ila l-Mouslimin fi Loubnan page 4.

[14] nachrat jawab wa sou’al du 24 Rabiou l-‘Awwal de 1390 de l’Hégire.

[15] Manchour Jawab Sou’al de 8 Mouharram de 1390.

[16] Kitabou l-Khilafah pages 22-23 et le livre appelé Ach-Chakhsiyyatou l-‘Islamiyyah Tome 2, troisième partie pages 22-23 et troisième Tome, pages 107-108.

[17] paru le 21 Joumada l-‘Oula 1400 de l’Hégire qui correspond au 07 Avril 1980.

[18] Kitabou Tafkir, page 149.

[19] Kitabou Hizbi t-Tahrir, page 17.

[20] Kitabou Hizbi t-Tahrir page 32.

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Cours général : Le Paradis

Posted in islam par chaykhaboulaliyah sur février 9, 2011

Bismi L-Lahi r-Rahmani r-Rahim

Je commence par le nom de Allaah, Ar-RaHmaan, Ar-RaHiim

La louange est à Allah le Seigneur des mondes et que Allaah honore et élève davantage en degré notre maître Mouhammad et qu’Il préserve sa communauté de ce qu’il craint pour elle. A llah ta^ala dit dans le Qour’an Honoré :  ليس كمثله شىء وهو السميع البصير  (layça kamithlihi chay’oun wa houwa s-Sami^ou l-Basir) ce qui signifie : « Rien n’est que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit ». Nous allons parler aujourd’hui non pas du commentaire et de l’exégèse de cette ‘ayah honorée dont vous avez entendu le commentaire à maintes reprises, et ceci est une grâce éminente pour nous et pour vous car le fait que nous attachions une grande importance à la science du Tawhid ne revient qu’à prendre pour modèle en cela le Messager de Allah Mouhammad salla l-Lahou ^alayhi wa sallam. J’ai voulu cependant vous la rappeler étant donné qu’elle est la ‘ayah la plus explicite du Qour’an honoré pour montrer l’exemption de Allah tabaraka wa ta^ala de toute ressem-blance avec Ses créatures. J’ai commencé par la citer afin de vous parler ensuite de la plus éminente des grâces qui sera accordée aux gens du paradis lorsqu’ils seront au paradis. Ils verront Allah ta^ala. Ils Le ver-ront et il n’y a pas quelque chose que les gens du paradis aimeront davantage que de voir Allah. Ils Le verront sans comment, sans en-droit et sans direction. Notre preuve pour cela est déduite de la parole de Allah ta^ala :  وجوه يومئذ ناضرة إلى ربّها ناظرة  (woujouhoun yawma’idhin nadirah ‘ila rabbi-ha nadhirah) qui signifie : « Des visages ce jour-là seront resplendissants de bonheur, ils verront leur Seigneur » Et le hadith du Messager de Allah salla l-Lahou^alayhi wa sallam : )) إنّكم سترون ربّكم يوم القيامة كما ترون القمر ليلة البدر لا تضامون في رؤيته (( (‘innakoum satarawna rabbakoum yawma l-qiyamah kama tarawna l-qamara laylata l-badri la toudamouna fi rou’yatih) qui signifie : « Certes vous verrez votre Seigneur au jour du jugement tout comme vous voyez la lune une nuit de pleine lune : vous ne douterez pas au sujet de Sa vision ». Le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a com-paré notre vision de Allah à la vision de la lune une nuit de pleine lune par le fait qu’elle ne comportera aucun doute, mais il n’a en aucun cas assimilé Allah ta^ala à la lune. Les prophètes et les saints Le verront tous les jours, deux fois ; quant au restant des croyants, ils Le verront une fois par semaine. En effet, la félicitée des gens du paradis diffère pour cha-cun selon son degré et son mérite selon le ju-gement de Allah. Et ce, relativement à ce qu’il aura accompli comme œuvres dans le bas monde. Néanmoins, chaque endroit au paradis, la plus petite parcelle du paradis, sera meilleure que le bas-monde et tout ce qu’il comporte. Il est un devoir de croire au paradis. Le paradis est la résidence de la paix, la résidence de la félicité éternelle et ininterrompue. Or la félicité au paradis est de deux sortes. Il y a une félicité qui n’est réservée qu’aux pieux et il y a une félicité dont tous les gens du paradis bénéficie-ront. Parmi les choses qui relèvent de cette félicité générale, c’est que les gens du paradis seront tous jeunes, ils ne vieilliront jamais. Ils seront tous en bonne santé, ils ne tomberont jamais malade, ils seront tous joyeux, ils ne seront jamais atteints ni de chagrin ni de tris-tesse, ni de tourment. Et ils resteront vivants dans une félicité éternelle, ils ne mourront ja-mais. Ecoutez avec moi ce qui a été rapporté pour le décrire, du Prophète éminent salla l-Lahou ^alayhi wa sallam qui a dit : )) هي وربّ الكعبة نور يتلألأ وريحانة تهتزّ ونهر مطرد وقصر مشيد وفاكهة نضيجة وزوجة حسناء جميلة في مقام أبديّ في حبرة ونضرة (( (hiya wa Rabbou l-ka^bati nouroun yatala’la wa rayhanatoun tahtazz wa nahroun mouttarid wa qasroun machid wa fakihatoun nadijah wa zawjatoun hasna’ou jamilah fi mouqamin aba-diyyin fi houbratin wa nadrah) Ainsi le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam jure par le Seigneur de la Ka^bah que le para-dis est lumières qui scintillent. C’est pour cela que le paradis n’a besoin ni de soleil ni de lune, il n’y a aucune obscurité là-bas tout comme il y en a dans le bas-monde. Pourtant la durée de la nuit et du jour y est reconnue par un signe que Allah crée. Si les yeux des gens du paradis avaient la puissance qu’ils ont aujourd’hui, les gens du paradis deviendraient aveugles tant la lumière du paradis est intense mais Allah leur donne une puissance plusieurs fois multipliée, des multiples de fois celle de leurs yeux au-jourd’hui. Leur puissance aujourd’hui repré-sente une faible part, c’est comme une goutte comparée à la mer. Allah donne à leurs yeux une force de sorte à ce qu’ils puissent voir à une distance de mille années comme ils peuvent voir la paume de leur main et ils verront sans aucune confusion. Au paradis, il y a Touba ; Touba, mes frères de foi, est un arbre. Le voyageur peut marcher à son ombre cent années durant sans le dépasser. Cet arbre donne des habits aux gens du paradis, il sort de cet arbre des habits pour les gens du paradis qu’ils revêtiront. Au paradis il y a des fleuves qui coulent et qui ne contraignent à aucune difficulté pour aller en puiser. Ils ne coulent pas dans des lits pro-fonds mais coulent à même le sol du paradis. Au paradis il y a également des oiseaux. Il a été rapporté du Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam qu’il a dit : )) إنك لتنظر إلى الطير في الجنّة فتشتهيه فيخرّ بين يديك مشويًا (( (‘innaka latandhourou ’ila t-tayri fi l-jannah fatachtahihi fayakhirrou bayna yadayka machwiyya) ce qui signifie : « Il arrive que tu observes un oiseau du paradis, que tu le dési-res et tu le retrouves entre tes mains, cuit ». Au paradis il y a des lits surélevés tout comme notre Seigneur le dit dans le Qour’an honoré :  فيها سرر مرفوعة (fiha sourouroun marfou^ah) ce qui signifie : « Il comporte des lits surélevés ». Il a été rapporté dans leur description qu’ils sont ornés de perles précieuses et que leurs montants sont en or. Ils restent élevés tant que celui qui veut y prendre place n’est pas venu. S’il s’en approche, ce lit s’abaisse pour lui, il s’assoit dessus et il se re-lève alors. Allah ta^ala a fait que ces lits sont des moyens de locomotion au paradis. Si la personne souhaite voir quelqu’un au paradis, ce lit l’emporte et vole avec elle dans le paradis par la toute-puissance de Allah jusqu’à arriver face au lit de cette autre personne. Ils s’assoient face à face et discutent puis son lit la ramène où elle était. Telle est la signification de la pa-role de Allah ta^ala :  على سررٍ متقابلين  (^ala sourourin moutaqabilin) qui signifie : « sur des lits face à face ». Ô Allah, par le degré de Mouhammad, rassem-ble nous avec celui qui nous a enseigné ces paroles au plus haut degré du paradis. En effet le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a cité la description du paradis à ses compagnons pour les inciter à œuvrer, en leur rappelant de faire preuve de sérieux et d’application dans l’obéis-sance à Allah ta^ala. Mes frères, œuvrez avec sérieux dans l’obéissance à Allah, partez avec l’appel à Allah et rappelez vous de la parole de Allah ta^ala :  إنّ الله اشترى من المؤمنين أنفسهم وأموالهم بأنّ لهم الجنّة (‘inna l-Laha chtara mina l-mou’minina ‘an-fouçahoum wa ‘amwalahoum bi’anna lahou-mou l-jannah) ce qui signifie : « Certes Allah accorde aux croyants, en contrepartie de leur âme et de leur bien, le paradis ».

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Rappel : interdire le mal

Posted in Uncategorized par chaykhaboulaliyah sur février 6, 2011
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Je commence par le nom de Allah Ar-Rahman Ar-Rahim

 

La louange est à Allah le Seigneur des mondes, Lui Qui a légalisé l’ordre du bien et l’interdiction du mal dans la religion. Que l’honneur et l’élévation en degré soient accordés à notre maître Mouhammad ainsi qu’aux membres bons et purs de sa famille, eux qui ont ordonné le bien et interdit le mal, ainsi qu’à ceux qui les ont suivis jusqu’au jour du jugement.
Le Messager de Allah a dit : (man ‘arda l-Laha bisakhati n-naci radiya l-Lahou ^anhou wa ‘arda ^anhou n-nas ; wa man ‘askhata l-Laha birida n-naci sakhita l-Lahou ^alayhi wa ‘askhata ^alayhi n-nas) ce qui signifie : « Celui qui recherche l’agrément de Allah par le désagrément des gens, Allah l’agrée et Il fait que les gens pieux soient satisfaits de lui. Celui qui manque l’agrément de Allah en satisfaisant les gens, Allah ne l’agrée pas et les gens pieux ne seront pas satisfaits de lui » [rapporté par Ibnou Hibban qui l’a jugé sahih].

 

Le Messager de Allah a dit :  (‘inna n-naça ‘idha ra’awou l-mounkara falam youghayyirouhou ‘awchaka ‘an ya^oummahoumou l-Lahou bi^iqab) ce qui signifie : « Lorsque les gens voient ce qui est blâmable et ne le changent pas, ils risquent d’être atteints par un châtiment de la part de Allah » [rapporté par l’Imam Ahmad Ibnou Hanbal dans son Mousnad à partir du hadith de Abou Bakr, que Allah l’agrée].

La signification du hadith est que Allah leur fait parvenir un châtiment s’ils délaissent l’interdiction du mal. Il fait que s’abattent sur eux des catastrophes et des épreuves dans le bas monde avant même l’au-delà. Il n’y a pas de doute que les épreuves qui atteignent les musulmans dans ces époques sont les mauvaises conséquences de l’abandon de l’interdiction du mal.

Par ailleurs, le plus grand mal c’est la mécréance et il s’est répandu des choses blâmables qui sont de l’ordre de la mécréance  entre certaines personnes de sorte à devenir chez certains ignorants comme des salutations qu’ils utilisent pour se saluer les uns les autres. Des paroles de mécréance se sont répandues entre les gens depuis des siècles mais elles sont devenues plus nombreuses dans cette époque.

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Croyance : Tahawiyyah

Posted in islam par chaykhaboulaliyah sur février 6, 2011
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Matnou l-^Aqidati tTahawiyyah

Le Traité de Croyance Tahawiyyah

P

Bismi l-Lahi r-Rahmani r-Rahim

Je commence par le nom de Allah le Très-Miséricordieux, le Miséricordieux

Le grand savant Houjjatou l-’Islam Abou Ja^far Al-Warraq AtTahawiyy a dit en Egypte, que Allah lui fasse miséricorde :

Ceci est l’énoncé de la présentation de la croyance de Ahlou s-Sounnah wa l-Jama^ah selon la voie des savants de la communauté Abou Hanifata n-Nou^man Ibnou Thabitini l-Koufiyy, Abou Youçouf Ya^qoub Ibnou Ibrahim Al-’Ansariyy et Abou ^Abdi l-Lahi Mouhammad Ibnou l-Haçan Ach-Chaybaniyy,que l’agrément de Allah soit sur eux tous, c’est l’énoncé de ce qu’ils ont eu pour croyance concernant les fondements de la religion et l’énoncé de la croyance dont ils sont redevables envers le Seigneur des mondes. Nous disons concernant la croyance en l’unicité de Allah, en ayant cela pour croyance par la réussite que Allah accorde : Allah est unique, Il n’a pas d’associé. Rien n’est tel que Lui. Rien ne Le rend incapable. Il n’y a pas d’autre dieu que Lui. Il est éternel exempt de début. Il est éternel exempt de fin. Il ne s’anéantit pas et Il ne périt pas. N’a lieu que ce qu’Il veut. Les illusions ne L’atteignent pas. Les raisons ne Le conçoivent pas. Il n’a aucune ressemblance avec les créatures. Vivant, Il ne meurt pas, éternel Qui ne s’anéantit pas, Il ne dort pas. Créateur sans besoin. Pourvoyeur sans charge. Il fait mourir sans crainte. Il fait ressusciter sans difficulté. Il est de toute éternité exempt de début avec Ses attributs, avant l’existence de Ses créatures ; par l’existence de Ses créatures, Il ne s’est pas accru de quelque chose qui n’ait pas fait partie de Ses attributs avant que Ses créatures n’existent. Tout comme Il est éternel attribué de Ses attributs exempt de début, de même Il est éternel attribué de Ses attributs exempt de fin. Ce n’est pas après la création des créatures (al-khalq) qu’Il a acquis le nom de Créateur (Al-khaliq), ni en donnant le début à la création (al-bariyyah) qu’Il a obtenu le nom de Créateur (Al-Bari’). Il est attribué de la souveraineté sur les créatures de toute éternité sans qu’il y ait de créatures sujettes à Sa souveraineté de toute éternité. Il est attribué de l’attribut de création de toute éternité sans qu’il y ait de créatures de toute éternité. Tout comme Il est Celui Qui fait vivre les morts après les avoir fait vivre, Il mérite ce nom avant de les faire vivre. De même, Il mérite le nom de Créateur avant le fait qu’elles soient créées. Tout ceci du fait qu’Il est sur toute chose Tout-Puissant ; toute chose a besoin de Lui et toute chose Lui est facile. Il n’a besoin de rien ; rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit. Il crée les créatures conformément à Sa science. Il leur prédestine des destinées et leur fixe des échéances. Rien ne Lui échappe avant qu’Il les crée, Il sait ce qu’elles font avant de les créer. Il leur ordonne l’obéissance envers Lui et leur interdit la désobéissance envers Lui. Toute chose a lieu par Sa prédestination et Son vouloir. Son vouloir se réalise absolument, les esclaves n’ont de vouloir que ce qu’Il veut pour eux. Ce qu’Il veut pour eux a lieu et ce qu’Il ne veut pas n’a pas lieu. Il guide qui Il veut, Il préserve et sauve par grâce. Il égare qui Il veut, Il crée la perdition et éprouve par justice. Tous agissent selon Son vouloir entre Sa grâce et Sa justice. Il est exempt des opposants et des semblables. Rien ne repousse Sa prédestination. Rien ne revient sur Son arrêt (al-houkm), et rien n’a le dessus sur Sa prédestination. Nous avons cru en tout cela et nous avons eu la ferme certitude que tout est de Sa part.

D’autre part, nous disons que Mouhammad r est Son esclave élu, Son prophète honoré et Son messager agréé, et qu’il est le dernier des prophètes, l’Imam des pieux, le Maître des messagers et le Bien-aimé du Seigneur des mondes. Toute prétention d’une prophétie après sa mission de prophète est une hérésie et un effet de la passion. Il est l’envoyé au commun des jinn et à toute l’humanité avec la vérité et la bonne guidée, la lumière et les clartés. Le Qour’an est la parole de Allah. C’est une parole qui a été révélée de Sa part et qui est sans comment. Il a descendu le Qour’an par révélation à Son messager. Les croyants ont réellement cru en la véracité du Qour’an. Ils ont eu la certitude qu’il est la parole de Allah ta^ala véritablement, qu’il n’est pas créé comme la parole des humains. Celui qui l’entend et prétend que c’est la parole des humains est devenu mécréant. Allah le blâme, le rabaisse et le menace de l’enfer puisqu’Il dit : [سَأُصْلِيهِ سَقَرَ](sa’ouslihi saqar) [sourat Al-Mouddath-thir / 26] ce qui signifie : « Je le ferai entrer en enfer« . Du moment que Allah menace de l’enfer celui qui dit : [إِنْ هَذَا إِلاَّ قَوْلُ البَشَرِ](in hadha ‘il-la qawlou l-bachar) [sourat Al-Mouddath-thir / 25] ce qui signifie : « ce n’est que la parole des humains« , nous avons su et nous avons eu la certitude que c’est la parole du Créateur des humains et qu’elle n’a pas de ressemblance avec la parole des humains. Celui qui qualifie Allah par un des attributs des humains est certes devenu mécréant. Celui qui observe bien cela en tirera les conséquences et se sera éloigné de ce qui est semblable à la parole des mécréants, il aura su que Allah avec Ses attributs n’est pas tel que les humains. La vision de Allah est une vérité accordée aux gens du paradis sans qu’ils connaissent Sa réalité, sans comment. Tout comme l’a formulé le Livre de notre Seigneur : [وُجُوهٌ يَوْمَئِذٍ نَاضِرَةٌ إِلَى رَبِّهَا نَاظِرَةٌ](woujouhoun yawma’idhin nadirah ‘ila Rabbiha nadhirah) [sourat Al-Qiyamah / 22-23] ce qui signifie : « Et les visages ce jour-là seront resplendissants, ils verront leur Seigneur« . Son explication est conforme à ce que Allah ta^ala vise et sait. Tout ce qui nous est parvenu à ce sujet dans le hadith sûr du Messager est tel qu’il l’a dit, le sens étant conforme à ce qu’il a visé. Nous n’abordons pas ce sujet en faisant des interprétations selon nos avis personnels, ni en nous imaginant quelque chose selon nos passions. En effet, ne sera sauvé dans sa religion que celui qui s’est soumis et a accepté sans rébellion ni opposition ce qui est parvenu de Allah ^azza wa jall et de Son Messager et qui s’en sera remis concernant la connaissance de ce qui n’est pas explicite pour lui à qui en a la connaissance. La personne n’aura affermi son pas dans l’Islam qu’avec le contentement et la soumission. Celui qui cherche la connaissance de ce qu’il lui est impossible de connaître, celui dont la compréhension ne s’est pas satisfaite du contentement, ce qu’il recherche lui aura voilé la croyance pure en l’unicité, la connaissance claire et la foi correcte. Il oscillera entre la mécréance et la foi, la croyance en la vérité et le démenti, entre la reconnaissance et le reniement, il sera en proie aux mauvaises suggestions, perdu en état de doute sans être ni un croyant en la vérité ni quelqu’un qui réfute dans le démenti. La foi en la vision de Allah accordée aux habitants de la Résidence de la paix n’est pas valable pour celui qui la considère selon ses illusions ou qui l’interprète à sa manière. En effet, l’interprétation de la vision comme l’interprétation de toute signification attribuée à la divinité se fait en délaissant la mauvaise interprétation et en s’attachant au contentement. Voilà sur quoi se fonde la religion des musulmans. Celui qui ne se garde pas de la négation des attributs et de l’assimilation aura glissé et n’arrivera pas à avoir la croyance en l’exemption de Allah de toute ressemblance avec les créatures. En effet, notre Seigneur jalla wa ^ala a pour attribut les attributs de l’unicité. Il est qualifié des qualificatifs de l’unicité. Aucune des créatures n’a d’attributs semblables aux Siens. Il est exempt des limites, des extrémités, des côtés, des membres et des organes, Il n’est pas délimité par les six directions, contrairement à la totalité des créatures. L’ascension (al-mi^raj) est une réalité. Et le Prophète r a effectivement été transporté de nuit. Il a été élevé au ciel par sa personne même, à l’état d’éveil jusqu’au ciel puis vers les endroits élevés que Allah a voulus. Allah l’a honoré par ce qu’Il a voulu et Il lui a révélé ce qu’Il lui a révélé, [مَا كَذَبَ الفُؤَادُ مَا رَأَى](ma kadhaba l-fou’adou ma ra’a) ce qui signifie : « Le cœur n’a pas menti au sujet de ce qu’il a vu« , que Allah l’élève davantage en degré dans l’au-delà et ici-bas et qu’Il préserve sa communauté de ce qu’il craint pour elle. Le bassin par lequel Allah ta^ala l’a honoré en tant que secours pour sa communauté est une réalité. L’intercession qu’il a gardée en réserve pour sa communauté est une réalité, tout comme cela a été rapporté dans les nouvelles qui sont parvenues. Le pacte que Allah ta^ala a pris de Adam et de sa descendance est une réalité. Allah ta^ala sait de toute éternité le nombre de ceux qui entreront au paradis et le nombre de ceux qui entreront en enfer dans leur totalité, ce nombre n’augmente pas et ne diminue pas. Il sait aussi de toute éternité les actes qu’ils feront ; à chacun d’eux il lui est facilité les choses pour lesquelles il a été créé. La rétribution sera en fonction des actes de l’esclave à la fin de sa vie. Le fondement de la destinée est un secret de Allah ta^ala envers Ses créatures, aucun ange de degré élevé ni aucun prophète envoyé n’en a eu connaissance. Le vain approfondissement et la réflexion sur ce sujet est un moyen de courir à sa perte, une voie d’accès vers la privation et une marche donnant sur l’injustice. Que l’on soit en garde de toutes ses forces contre cela, qu’il s’agisse de la réflexion, des pensées ou des mauvaises suggestions à ce sujet. Allah ta^ala a en effet caché la connaissance de la destinée à Ses créatures, Il leur a interdit d’y parvenir. Tout comme Il dit ta^ala dans Son Livre : [لاَ يُسْئَلُ عَمَّا يَفْعَلُ وَهُمْ يُسْئَلُونَ](la yous’alou ^amma yaf^alou wa houm yous’aloun) [sourat Al-’Anbiya/ 23] ce qui signifie : « Il n’est pas interrogé sur ce qu’Il fait mais eux le seront« . Celui donc qui demande : (Pourquoi fait-Il telle chose) aura rejeté le jugement du Livre et celui qui rejette le jugement du Livre fait partie des mécréants. Voici l’ensemble des choses dont a besoin celui dont le cœur est illuminé par la foi et qui fait partie des croyants par la grâce de Allah ta^ala. C’est le degré de ceux qui sont versés dans la science. En effet la science est de deux sortes : une science qui se trouve chez les créatures et une science qui ne se trouve pas chez les créatures. Ainsi renier la science qui se trouve chez les créatures est de la mécréance et prétendre détenir la science qui ne se trouve pas chez elles est de la mécréance. La foi n’est validée qu’en acceptant la science qui se trouve chez les créatures et en abandonnant la recherche de la science qui ne s’y trouve pas. Nous croyons en la Table Préservée, au Calame et en tout ce qui y a été inscrit. Si les créatures s’unissaient toutes contre quelque chose que Allah ta^ala y a fait inscrire qu’elle existera pour faire qu’elle n’existe pas, elles n’y pourraient rien. Et si elles s’unissaient toutes pour faire exister quelque chose que Allah ta^ala n’y a pas fait inscrire, elles n’y pourraient rien. Le Calame a séché après avoir écrit ce qui doit avoir lieu jusqu’au jour du jugement. Ce qui a manqué l’esclave ne devait pas l’atteindre et ce qui l’a atteint ne devait pas le manquer. L’esclave doit savoir que Allah sait de toute éternité tout ce qui concerne toutes Ses créatures. Il aura ainsi destiné cela d’une destinée parfaite et irrévocable, qu’aucune de Ses créatures de Ses cieux ou de Sa terre ne contredit, ne révise ou n’enlève, ne change ou ne modifie, ne diminue ou n’ajoute. Ceci est l’un des piliers (^aqd) de la foi, l’un des fondements de la connaissance et de la reconnaissance de l’Unicité de Allah ta^ala et de Sa divinité comme Il le dit ta^ala dans Son Livre : [وَخَلَقَ كُلَّ شَىْءٍ فَقَدَّرَهُ تَقْدِيرًا] (wa khalaqa koulla chay’in faqaddarahou taqdira) [sourat Al-Fourqan / 2] ce qui signifie : « Il crée toute chose et lui prédestine une destinée » et Il dit ta^ala : [وَكَانَ أَمْرُ اللهِ قَدَرًا مَقْدُورًا](wa kana ‘amrou l-Lahi qadaran maqdoura) [sourat Al-’Ahzab / 38] ce qui signifie : « Ce dont Allah veut l’existence (‘amr) a lieu selon une destinée« . Malheur donc à celui qui se montrera rebelle envers Allah ta^ala au sujet de la destinée et qui aura eu le cœur malade pour y réfléchir, il aura cherché à atteindre par son illusion un secret caché pour scruter ce qui nous est caché, il deviendra un calomniateur pécheur suite à ce qu’il en dira. Le Trône (al-^arch) et le Piédestal (al-koursiyy) sont une réalité. Il n’a pas besoin du Trône et de tout ce qui est en-dessous. Il cerne toute chose par Sa science et toute chose est concernée par Sa science et Sa puissance (wa fawqah). Il a fait que Ses créatures soient incapables d’englober toute chose par la science. Nous attestons que Allah a fait de Ibrahim un khalil, et que Allah a parlé à Mouça assurément, par acte de foi, en le reconnaissant et en s’y soumettant. Nous croyons fermement aux anges, aux prophètes et aux Livres descendus aux messagers. Nous témoignons qu’ils ont tous été sur la vérité claire. Nous appelons musulmans croyants, ceux qui s’orientent selon notre Qiblah tant qu’ils reconnaissent la véracité de ce avec quoi est venu le Prophète, tant qu’ils croient en la véracité de ce qu’il a dit et a annoncé et qu’ils n’en renient rien. Nous ne discutons pas au sujet de la réalité de Allah Lui-même. Nous ne débattons pas inutilement au sujet de la religion agréée par Allah. Nous ne débattons pas sans science au sujet du Qour’an. Nous témoignons qu’il est la parole du Seigneur des mondes, c’est l’Ange honnête qui est descendu avec et l’a enseigné au Maître des messagers Mouhammad. C’est bien la parole de Allah ta^ala, aucune des paroles des créatures ne lui est équivalente. Nous ne disons pas qu’il est créé. Nous ne contredisons pas la majorité des musulmans. Nous ne déclarons pas mécréant quelqu’un des gens de la Qiblah en raison d’un péché qu’il aurait commis tant qu’il ne se le rend pas permis. Nous ne disons pas qu’avec la foi aucun péché n’est nuisible pour celui qui le commet. Nous espérons pour les croyants qui agissent en bien qu’Il leur pardonne et qu’Il les fasse entrer au paradis par Sa miséricorde mais nous ne pouvons pas le leur garantir et nous n’attestons pas qu’ils auront le paradis. Nous demandons le pardon pour les croyants qui ont mal agi et nous craignons pour eux le châtiment mais nous ne les faisons pas désespérer de la miséricorde de Allah. Se croire protégé du châtiment de Allah et désespérer de la miséricorde de Allah, ces deux choses font sortir de la communauté de l’Islam. La voie de vérité est située entre ces deux pour les gens de la Qiblah. L’esclave ne sort de la foi qu’en reniant ce qui l’y a fait entrer. La foi consiste à reconnaître par la langue et à croire par le cœur. Tout ce qui a été confirmé comme étant transmis par le Messager de Allah, que ce soit la Loi ou les autres informations est entièrement vrai. La base de la foi constitue une seule et même chose et les gens de la foi sont, par rapport à la base de la foi, tous égaux. La différence de mérite entre eux tient à la crainte et à la piété, à la contradiction des passions et à l’attachement à ce qui est le plus précautionneux. Les croyants sont tous préservés par Allah du séjour éternel en enfer. Le plus honorable d’entre eux selon le jugement de Allah, c’est celui qui fait le plus preuve d’obéissance et qui œuvre le plus conformément au Qour’an. La foi, c’est la croyance en Allah,en Ses anges, en Ses Livres, en Ses Messagers, au jour dernier et en la destinée qu’elle soit du bien ou du mal, ce qui en est doux et ce qui en est amer de la part de Allah ta^ala. Nous croyons fermement en tout cela. Nous ne faisons pas de discrimination entre aucun de Ses messagers, nous reconnaissons la véracité de tous concernant ce qu’ils ont transmis. Les grands pécheurs de la communauté de Mouhammad rméritent l’enfer ; ils n’y restent pas éternellement s’ils sont tous morts sur la croyance en l’unicité, même s’ils n’étaient pas repentants, après être morts en ayant connu Allah et Son messager et en étant croyants. Ils sont sous Sa volonté et sujets à Son jugement : s’Il veut, Il leur pardonne et les excuse par Sa grâce, tout comme Il l’a cité ^azza wa jall dans Son Livre : [وَيَغْفِرُ مَا دُونَ ذَـلِكَ لِمَن يَشَآءُ](wa yaghfirou ma douna dhalika liman yacha)[sourat An-Niça/ 48] ce qui signifie : « Et Il pardonne ce qui est en deçà à qui Il veut« . S’il veut, Il les châtie dans l’enfer par Sa justice, puis Il les en fait sortir par Sa miséricorde et l’intercession des intercesseurs parmi les gens de l’obéissance envers Lui. Il les fait par la suite parvenir à Son paradis. En effet, Allah ta^ala préserve les gens qui L’ont connu et ne les rend pas dans les deux résidences comme ceux qui L’ont dénié, qui ont été frustrés de Sa bonne guidée et n’ont pas obtenu Sa protection. Ô Allah, Toi Qui protège l’Islam et les gens de l’Islam, fais que nous persévérions sur l’Islam jusqu’à ce que nous venions à la mort en étant musulmans. Nous considérons la prière valable derrière tout pieux ou tout grand pécheur des gens de la Qiblah ainsi que la prière funéraire pour ceux d’entre eux qui meurent. Nous ne déclarons aucun d’entre eux comme faisant partie des gens du paradis ni des gens de l’enfer. Nous ne déclarons aucun d’entre eux mécréant, associateur ou hypocrite tant qu’il n’y a rien de cela qui soit apparu de leur part. Nous remettons à Allah ta^ala la réalité de leur for intérieur. Nous ne considérons pas licite de brandir l’épée face à quiconque de la communauté de Mouhammad sauf si c’est un devoir de le faire. Nous ne considérons pas licite la rébellion contre nos imams et nos gouverneurs même s’ils font preuve d’injustice. Nous ne faisons pas d’invocations contre eux et nous ne délaissons pas l’obéissance envers eux. Nous considérons que l’obéissance envers eux fait partie de l’obéissance envers Allah ^azza wa jall et qu’elle est obligatoire tant qu’ils n’ordonnent pas de désobéissance. Nous faisons des invocations pour eux afin qu’ils obtiennent vertu et sauvegarde. Nous suivons As-Sounnah wa l-Jama^ah et nous évitons la singularité, la divergence et la séparation. Nous aimons les gens de la justice et de l’honnêteté et nous détestons les gens de l’iniquité et de la trahison. Nous disons : Allah sait plus que tout autre (Allahou ‘a^lam) au sujet de ce qu’il nous est confus de connaître. Nous considérons permis de passer la main mouillée sur les khouff pendant le voyage et en-dehors du voyage comme cela est parvenu dans le récit des faits et actes du Messager et de ses compagnons. Le pèlerinage et le jihad ont cours en compagnie des gouverneurs musulmans, les pieux d’entre eux et les pervers, jusqu’à l’avènement de l’Heure ; rien ne les annulera ni ne les abrogera. Nous croyons fermement aux Honorables scribes, Allah a fait d’eux des protecteurs pour nous. Et nous croyons fermement à l’ange de la mort chargé de retirer les âmes des mondes. Au supplice de la tombe pour celui qui le mérite. A l’interrogatoire du mort par Mounkar et Nakir dans la tombe au sujet de son Seigneur, de sa religion, de son Prophète, conformément à ce qu’ont fait parvenir les nouvelles rapportés du Messager de Allah et de ses compagnons, que l’agrément de Allah leur soit accordé. La tombe est un jardin des jardins du paradis ou un antre des antres de l’enfer. Nous croyons fermement à la résurrection, à la rétribution des œuvres le jour du jugement dernier ainsi qu’à l’exposition des actes, à la récitation du livre des actes, à la récompense, au châtiment, au pont et à la balance. le paradis et l’enfer sont tous deux créés, ils ne s’anéantiront jamais et ne seront pas anéantis. Allah ta^ala a créé le paradis et l’enfer avant la création des créatures. Il leur a créé à tous deux des habitants : ceux d’entre eux qu’Il veut seront au paradis par Sa grâce et ceux d’entre eux qu’Il veut seront en enfer par Sa justice. Chacun agira selon ce qui lui est destiné et ira vers ce pour quoi il a été créé. Le bien et le mal sont prédestinés aux esclaves. La capacité par laquelle l’acte se réalise indispensablement, considérée du point de vue de la réussite accordée par Allah et qu’il n’est pas possible d’attribuer à la créature, cette capacité-là est conjointe à l’acte. Quant à la capacité du point de vue de la santé, de la faculté d’agir, du fait d’être en mesure d’y arriver et du point de vue de l’intégrité des organes, cette capacité est préalable à l’acte et c’est à elle que se rapporte le réquisitoire. Il en est comme Il le dit ta^ala : [لا يُكَلِّفُ اللهُ نَفْسًا إِلاّ وُسْعَهَا](la youkallifou l-Lahou nafsan ‘il-la wous^aha) [sourat Al-Baqarah / 286] ce qui signifie : « Allah ne charge la personne que de ce dont elle est capable« . Les actes des esclaves sont une création de Allah et une acquisition pour les esclaves. Allah ta^ala ne les charge que de ce qu’ils peuvent supporter. Ils n’auront à supporter que ce dont Il les a chargés. C’est cela la signification de : Il n’est de préservation et de force que par Allah (La hawla wa la qouwwata ‘il-la bi l-Lah). Nous disons : personne n’a de moyen d’éviter la désobéissance à Allah, personne ne peut faire aucun mouvement contre et personne ne peut s’en détourner si ce n’est par l’aide de Allah. Et personne n’a de force pour accomplir l’obéissance à Allah et y persévérer si ce n’est par la réussite accordée par Allah. Tout se passe selon la volonté de Allah ta^ala, conformément à Sa science, à Sa prédestination et à Sa destinée. Sa volonté domine toutes les volontés, Sa prédestination domine toutes les ruses. Il fait ce qu’Il veut et Il n’est absolument pas injuste. Il est exempt de tout mal et de toute injustice. Il est exempt de tout défaut et de toute opprobre. [لاَ يُسْأَلُ عَمّا يَفْعَلُ وَهُمْ يُسْأَلونَ](la yous’alou ^amma yaf^alou wa houm yous’aloun) [sourat Al-’Anbiya/ 23] ce qui signifie : « Il n’est pas interrogé sur ce qu’Il fait mais Ses esclaves eux le seront« . Il y a dans l’invocation des vivants et dans leurs aumônes un profit pour les morts. Allah ta^ala exauce les invocations et satisfait aux besoins. Il possède toute chose et rien ne Le possède. On ne se passe pas de Allah ta^ala même le temps d’un clin d’œil. Celui qui prétend se passer de Allah le temps d’un clin d’œil a fait de la mécréance et fait partie des gens de la perdition. Allah fait parvenir le châtiment (yaghdab) et agrée (yarda) mais pas comme l’une des créatures. Nous aimons les compagnons du Messager de Allah et nous n’exagérons pas dans l’amour envers l’un d’entre eux. Nous ne nous innocentons d’aucun d’entre eux. Nous détestons celui qui les déteste et qui les mentionne autrement qu’en bien. Nous ne les mentionnons qu’en bien, les aimer fait partie de la religion, c’est un signe de foi et un acte de bienfaisance. Les haïr est de la mécréance, de l’hypocrisie et de l’injustice. Nous confirmons le califat après le Messager de Allah en premier lieu pour Abou Bakr AsSiddiq, que Allah l’agrée, en raison de son mérite et de sa priorité sur toute la communauté, ensuite pour ^Oumar Ibnou l-Khattab, que Allah l’agrée, ensuite pour ^Outhman, que Allah l’agrée, ensuite pour ^Aliyy Ibnou Abi Talib, que Allah l’agrée. Ce sont eux les califes bien guidés et les Imams de bonne guidée. Les dix que le Messager de Allah r a nommés et à qui il a annoncé le paradis, nous témoignons qu’ils auront le paradis conformément à ce que le Messager de Allah a témoigné qu’ils auraient, sa parole étant véridique. Il s’agit de Abou Bakr, ^Oumar, ^Outhman, ^Aliyy, Talhah, AzZoubayr, Sa^d, Sa^id, ^Abdou r-Rahman Ibnou ^Awf et Abou ^Oubaydah Ibnou l-Jarrah qui est l’Honnête de cette communauté, que Allah les agrée tous. Celui qui parle en bien au sujet des compagnons du Messager de Allah r, de ses épouses pures de toute souillure et de sa descendance purifiée de toute association, celui-ci sera innocenté de l’hypocrisie. Les savants du Salaf parmi les prédécesseurs et ceux qui les ont suivis parmi les successeurs sont les gens du bien et de la tradition et les gens de la science et de la réflexion. Ils ne sont mentionnés qu’en bien. Celui qui les mentionne en mal n’est pas sur la bonne voie. Nous ne préférons aucun des saints à aucun des prophètes ^alayhimou s-salam et nous disons qu’un seul prophète est meilleur que tous les saints. Nous croyons fermement à ce qui est venu au sujet de leurs prodiges et dont le récit a été rapporté d’une manière sûre par les gens dignes de confiance. Nous croyons fermement aux signes annonciateurs du jour du jugement, à savoir la sortie de l’imposteur (al-macih ad-dajjal) et la descente du ciel de ^Iça, le fils de Maryam, ^alayhi s-salam. Nous croyons fermement au lever du soleil à partir de son couchant et à la sortie de la bête de la terre de son endroit. Nous n’accordons foi ni au devin ni au voyant ni à quiconque prétendant quelque chose qui contredise le Livre, la Sounnah la Tradition Prophétique ou l’Unanimité de la communauté. Nous considérons que la Majorité est véridique et correcte et que la séparation est une déviation et une cause de châtiment. La religion que Allah agrée sur terre et au ciel est une seule et même religion, c’est la religion de l’Islam. Allah ta^ala dit : [إِنَّ الدِّينَ عِندَ اللهِ الإِسْلامُ](‘inna d-dina ^inda l-Lahi l-‘Islam) [sourat ‘Ali ^Imran / 19] ce qui signifie : « Certes, la religion que Allah agrée c’est l’Islam » et Il dit ta^ala : [وَرَضِيتُ لَكُمُ الإِسْلامَ دِينًا](wa raditou lakoumou l-‘Islama dina) [sourat Al-Ma’idah / 3] ce qui signifie : « J’agrée pour vous l’Islam en tant que religion« . Elle est entre l’outrance et la négligence, entre l’assimilation et le négationnisme. Entre la croyance en la contrainte (al-jabriyyah) et la croyance que l’homme crée ses actes (al-qadariyyah). Entre se croire protégé du châtiment et désespérer de la miséricorde. Voilà notre religion, notre croyance en apparence et en réalité. Nous nous innocentons en prenant Allah à témoin, de tous ceux qui contredisent ce que nous avons mentionné et présenté ici. Nous demandons à Allah ta^ala de faire que nous persévérions sur la foi, qu’Il nous accorde de mourir sur elle et qu’Il nous préserve des différentes passions, des avis dispersés, des voies médiocres telles que celles des assimilateurs mouchabbihah, des mou^tazilah, des jahmiyyah, des jabriyyah, des qadariyyah et d’autres parmi ceux qui ont contredit As-Sounnah wa l-Jama^ah et se sont alliés à l’égarement. Nous sommes innocents d’eux. Ils sont pour nous des égarés, des gens médiocres et c’est par Allah qu’est la préservation et la réussite.

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Cours général : Les Prophètes

Posted in islam par chaykhaboulaliyah sur février 6, 2011
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La religion de tous les prophètes est l’Islam

La louange est à Allah le Seigneur des mondes, que Allah honore et élève davantage le degré de notre maître Mouhammad Al-‘Amin –l’Honnête– et qu’Il préserve sa communauté de ce qu’il craint pour elle.

 

Allah ta^ala dit dans le Qour’an :

يَا أَيُّهَا الَّذِينَ ءَامَنُوا قُوا أَنفُسَكُمْ وَأَهْلِيكُمْ نَاراً وَقُودُهَا النَّاسُ وَالحِجَارَةُ [

(ya ‘ayyouha l-ladhina ‘amanou qou ‘anfouça­koum wa ‘ahlikoum naran waqou­douha n-naçou wa l-hijarah) ce qui signifie : « Ô vous qui avez cru, préservez-vous ainsi que vos familles d’un feu dont le combustible sera d’hommes et de pierres » [sourat At-Tahrim].

Il a été rapporté pour l’exégèse de ce verset que la préservation du châtiment de l’enfer a lieu par l’apprentissage de la science de la religion.

Or la meilleure des sciences de la religion est la science du tawhid [1] car elle concer­ne la connaissance de Allah et celle de Son messager.

Allah a créé Adam –Adam, ^alayhi s-salam [2], Il a créé Hawwa–Ève, que Allah l’agrée– et Il fit de Adam un prophète messager.

Hawwaa mis au monde à chaque fois un garçon et une fille, elle eut ainsi quarante grossesses.

Dans la Loi de Adam ^alayhi s-salam, il était licite au frère d’épouser une de ses sœurs en dehors de sa sœur jumelle afin que l’espèce humaine se propage sur terre.

Allah a révélé à notre maître Adam le langage. Adam eut connaissance du nom de toutes les choses. Adam a enseigné à ses enfants les bases de la croyance. Il leur disait : Adorez Allah –c’est-à-dire soumettez-vous à l’extrème pour Lui– et ne Lui associez rien dans Son adoration. Celui qui associe quelque chose à Allah, aura l’enfer pour demeure finale. Il y restera éter­nellement. Ainsi tous ses en­fants avaient pour religion l’Islam, la reli­gion de tous les prophètes.

Notre maître Idris –Enoch ^alayhi s-salam– qui vint par la suite a poursuivi cet appel et ce n’est qu’après sa mort que la mécréance est apparue entre les humains. Certains sont devenus mécréants par l’adoration d’autre que Allah.

Notre maître Nouh –Noé ^alayhi s-salam– fut ainsi le premier prophète envoyé aux mécréants pour les appeler à l’adoration de Allah –Dieu– l’Unique Qui n’a pas d’associé.

Puis les prophètes se succédèrent les uns à la suite des autres, appelant à la religion de l’Islam.

Allah ta^ala dit : [إِنَّ الدِّينَ عِندَ اللهِ الإِسْلاَم ] (‘inna d-dina ^inda l-Lahi l-‘islam) ce qui signi­fie : « Certes, la religion que Allah agrée, c’est l’Islam » [sourat ‘Ali ^Imran].

Et Il dit ta^ala :

وَمَن يَبْتَغِ غَيْرَ الإِسْلاَمِ دِيناً فَلَن يُقْبَلَ مِنْهُ وَهُوَ فِي الأَاخِرَةِ مِنَ الخَاسِرِينَ [

(wa man yabtaghi ghayra l-‘islami dinan falan youqbala minhou wa houwa fi l-‘akhirati mina l-khacirin) ce qui signifie : « Celui qui a autre que l’Islam pour religion, cela ne sera pas accepté de lui et il fera partie des perdants dans l’au-delà » [sourat ‘Ali ^Imran].

Notre maître Ibrahim –Abraham ^alayhi s-salam– est venu lui aussi par la suite pour appeler les gens à l’Islam.

Allah ta^ala dit :

مَا كَانَ إِِبْرَاهِيمُ يَهُودِيّاً وَلاَ نَصْرَانِيّاً وَلَكِن كَانَ حَنِيفاً مُسْلِماً وَمَا كَانَ مِنَ المُشْرِكِينَ [

(ma kana ‘Ibrahimou yahoudiyyan wa la nasraniyyan wa lakin kana hanifan mousliman wa ma kana mina l-mouchrikin) ce qui signifie : « Ibrahim n’était ni juif ni chrétien mais il était hanif –éloigné de toute autre religion que l’Islam– musulman et ne faisait certes pas partie des associa­teurs (mouchrikin) » [sourat ‘Ali ^Imran].

Par conséquent, ce qui a été dit à son sujet qu’il aurait voué l’adoration aux astres n’est pas vrai.

Notre maître Mouça –Moïse ^alayhi s-salam– est également venu appeler les gens à l’Islam. Certains ont cru en lui alors que d’autres l’ont démenti. Ils ont dit : (^Ouzayr est le fils de Dieu) et certains autres ont dit : (certes Allah a créé les cieux et la terre en six jours, puis, fatigué, Il s’est allongé sur son dos) ; ces gens-là sont des non musulmans et des non croyants. Ils n’ont pas la croyance de Mouça qui leur a ordonné d’avoir la croyance en l’unicité de Dieu et de ne pas assimiler Dieu à Ses créatures.

Notre maître Mouça avait pour croyance que Allah existe sans ressemblance avec les créatures, qu’Il est le Créateur de toute chose et qu’Il n’a pas besoin des créa­tures. Il a créé la lumière, Il n’a pas de ressemblance avec la lumière, Il a créé l’homme, Il n’a pas de ressemblance avec lui, Il n’est donc pas concerné par la fatigue ou l’impuissance car Il est Al-Qawiyy, Celui Qui a la toute-Puissance, Qui n’est atteint ni par la fatigue ni par la somnolence.

Après la mort de notre maître Mouça ^alayhi s-salam, notre maître ^Iça Al-Macih –Jésus ^alayhi s-salam– est venu appeler à l’Islam, la religion à laquelle tous les pro­phètes avant lui ont appelé, et il a annoncé la bonne nouvelle de la venue d’un pro­phète après lui qui s’appellerait Ahmad. C’est bien Mouhammad qu’il a annon­cé. Certains ont cru en Jésus alors que d’autres ont mécru.

Notre maître ^Iça ^alayhi s-salam avait la bonne croyance. Il avait pour croyance que Allah n’est ni père ni fils, qu’Il n’est pas un être composé ni un être formé de parties. Par la suite, des hommes ont voulu tuer notre maître ^Iça. Allah l’en a sauvé ; Il a donné à un homme parmi les disciples musulmans présents de ^Iça une ressemblance à ^Iça et Il éleva ^Iça au ciel. Lorsque les mécréants sont entrés dans la pièce où les disciples se trou­vaient, ils se sont emparés de celui qui ressemblait à ^Iça et l’ont assassiné. Ainsi l’homme qui a été tué n’est pas notre maître ^Iça ^alayhi s-salam.

En outre Jésus n’a jamais ordonné à son peuple l’adoration de sa personne, mais plutôt d’adorer Allah uniquement.

Allah ta^ala dit :

فَلَمَّا أَحَسَّ عِيسَى مِنْهُمُ الكُفْرَ قَالَ مَنْ أَنصَارِى إِلَى اللهِ قَالَ الحَوَارِيُّونَ نَحْنُ أَنصَارُ اللهِ ءَامَنَّا بِاللهِ واشْهَدْ بِأَنَّا مُسْلِمُونَ [

(falamma ‘ahassa ^Iça minhoumou l-koufra qala man ‘ansari ‘ila l-Lahi qala l-hawariyyouna nahnou ‘ansarou l-Lahi ‘amanna bi l-Lahi wa ch-had bi’anna mouslimoun) ce qui signifie : « Lorsque ^Iça a pressenti qu’ils al­laient commettre la mécréance, il a dit : Qui sont ceux qui me soutiennent ? Les hawariyyoun –les apôtres– ont dit : Nous, nous croyons en Dieu. Sois témoin que nous sommes musul­mans » [sourat ‘Ali ^Imran]. Les hawariyyoun –les douze disciples de Jésus– ont dit :

[وَاشْهَدْ بِأَنَّا مُسْلِمُونَ ] (wa ch-had bi’anna mouslimoun) ce qui signifie : « Sois témoin que nous som­mes musulmans ». Les hawariy­youn sont les musulmans qui ont cru en lui et qui l’ont suivi. ^Iça ne les a pas appelés à adorer sa personne. Il les a appelés à adorer Dieu uniquement. Allah ta^ala dit :

وَإِذْ قَالَ اللهُ يَـعِيسَى ابْنُ مَرْيَمَ ءَأَنتَ قُلْتَ لِلنّاسِ اتَّخِذُونِي وَأُمِّي إِلَـهَيْنِ مِن دُونِ اللهِ قَالَ سُبْحَانَكَ مَا يَكُونُ لِي أَنْ أَقُولَ مَا لَيْسَ لِي بِحَقٍّ إِن كُنتُ قُلْتُهُ فَقَدْ عَلِمْتَهُ [

(wa ‘idh qala l-Lahou ya ^Iça bnou Maryama ‘a‘anta qoulta li n-naci t-takhidhouni wa ‘oummi ‘ilahayni min douni l-Lah qala soubhanaka ma yakounou li ‘an ‘aqoula ma layça li bihaqqin ‘in kountou qoultouhou faqad ^alimtahou) ce qui signifie : « Et lorsque Allah dit à ^Iça fils de Maryam : Est-ce toi qui a dit aux gens : prenez-moi ainsi que ma mère comme deux dieux ? Il répondra : Gloire à Toi Qui es exempt d’imper­fection, il ne m’appartient pas de dire ce que je n’ai pas le droit de dire, et si je l’avais dit, Tu l’aurais su »

Puis dans le verset qui suit, Il dit :

مَا قُلْتُ لَهُمْ إُلاَّ مَا أَمَرْتَنِي بِهِ أَنِ اعْبُدُوا اللهَ رَبِّي وَرَبَّكُمْ [

(ma qoultou lahoum ‘il-la ma ‘amartani bihi ‘ani ^boudou l-Laha Rabbi wa rabbakoum) ce qui signifie : « Je ne leur ai dit que ce que Tu m’as ordonné de leur dire : qu’ils adorent Allah mon Seigneur et votre Seigneur ».

Il apparaît clairement dans ces deux versets que notre maître ^Iça a appelé à l’adoration de Allah uniquement et à ne rien Lui associer.

Après que notre maître ^Iça fut élevé au ciel, Mouhammad r est venu pour renouveler l’appel à la religion de l’Islam, appuyé par des miracles qui sont autant de preuves de sa prophétie. Beaucoup sont entrés dans l’Islam et d’autres qui étaient déjà associateurs l’ont renié, ce qui n’a fait qu’aggraver leur mécréance.

Le principe fondamental de l’Islam, commun à tous les musulmans, c’est l’ado­ration de Allah uniquement.

À travers ce que nous venons d’exposer, il apparaît que la religion de tous les prophètes est l’Islam et que l’Islam est la seule religion céleste.

On ne dit pas « les religions célestes » car Allah n’a jamais ordonné de suivre une autre religion que l’Islam. La seule diffé­rence qu’il y a d’un messager à l’autre, c’est la Loi.

La Loi comprend les jugements qui concernent les pratiques. À titre d’exemple, dans la Loi de Adam ^alayhi s-salam et dans les Lois qui ont été révélées après lui jusqu’à l’époque des fils de ’Israil, il n’y avait qu’une prière obligatoire quotidienne. Puis les fils de ’Israil ont reçu l’ordre de faire deux prières par jour et nuit et notre maître Mouhammad r a reçu l’ordre de faire les cinq prières quoti­diennes.

Les bases de la croyance en Dieu et en Son messager, elles, sont immuables. Il n’y pas de sagesse à ce qu’elles changent contrairement aux Lois qui concernent les pratiques.

Le Messager de Allah r a dit s’agissant des prophètes : (( دينهم واحد )) (dinouhoum wahid) ce qui signifie : « Leur religion est la même » [rapporté par Al-Boukhariyy].


[1] At-tawhid : la science de la croyance en l’unicité de Dieu.

[2] ^alayhi s-salam : que Allah l’apaise quant au sort de sa communauté.

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