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Les jardins des vertueux (riyaaD aS SaaliHiin) de an Nawawiyy (première partie : Les hadith de 1 à 160)

Posted in Hadith,Livre par chaykhaboulaliyah sur septembre 3, 2023
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 LIVRE RIYADOU SSALIHIN

١ – باب الإخلاص وإحضار النية

في جميع الأعمال والأقوال والأحوال البارزة

قَالَ اللهُ تَعَالَى : ﴿ وَمَا أُمِرُوا إِلاَّ لِيَعْبُدُوا اللَّهَ مُخْلِصِينَ لَهُ الدِّينَ حُنَفَاءَ وَيُقِيمُوا الصَّلاةَ وَيُؤْتُوا الزَّكَاةَ وَذَلِكَ دِينُ الْقَيِّمَةِ ٥ ﴾ [ البينة ]  ، وَقالَ تَعَالَى : ﴿ لَنْ يَنَالَ اللَّهَ لُحُومُهَا وَلا دِمَاؤُهَا وَلَكِنْ يَنَالُهُ التَّقْوَى مِنْكُمْ ٣٧ ﴾ [ الحج ]  ، وَقالَ تَعَالَى : ﴿ قُلْ إِنْ تُخْفُوا مَا فِي صُدُورِكُمْ أَوْ تُبْدُوهُ يَعْلَمْهُ اللَّهُ ٢٩ ﴾ [ آل عمران ] .

An-Nawawiyy que Dieu lui fasse miséricorde a dit :

Chapitre 1:
La sincérité et d’avoir l’intention présente dans toutes les œuvres, les paroles et les situations apparentes et cachées.

Ainsi dans sourat Al-Bayyinah verset numéro 5, Allah dit:

﴿ وَمَا أُمِرُوا إِلَّا لِيَعْبُدُوا اللَّهَ مُخْلِصِينَ لَهُ الدِّينَ حُنَفَاء وَيُقِيمُوا الصَّلَاةَ وَيُؤْتُوا الزَّكَاةَ وَذَلِكَ دِينُ الْقَيِّمَةِ ٥ ﴾

[98/1] (wama ‘oumirou ‘il-la liya^boudou l-Laha moukhlisina lahou d-dina hounafa’a wayouqimou ssalata wayou’tou zzakata wadhalika dinou l-qayyimah) ce qui signifie: « Ils n’ont reçu l’ordre que d’adorer Allah en étant sincères sur la religion, sur la droiture et d’accomplir la prière et de s’acquitter de la zakat. Et telle est la religion de droiture. »

Dans sourat Al-Hajj verset 37, Allah ta^ala dit:

﴿ لَن يَنَالَ اللَّهَ لُحُومُهَا وَلَا دِمَاؤُهَا وَلَكِن يَنَالُهُ التَّقْوَى مِنكُمْ ٣٧ ﴾

[22/37] (Lan yanala Allaha louhoumouha wa la dima‘ouha wa lakin yanalouhou at-taqwa minkoum) ce qui signifie: « Les chairs et le sang de vos sacrifices ce n’est pas cela qui va atteindre Dieu mais ce qui récompensera c’est la piété de votre part, c’est à dire la sincérité. »

Et dans sourat Ali-‘Imran verset 29, Allah dit :

﴿ قُلْ إِن تُخْفُواْ مَا فِي صُدُورِكُمْ أَوْ تُبْدُوهُ يَعْلَمْهُ اللّهُ ٢٩ ﴾

[3/29] (Qoul ‘in Toukhfou ma fi sudourikoum ‘aw toubdouhou ya^lamhou l-lah) ce qui signifie: « Dis : « Et si vous dissimulez ce que vous avez dans vos cœurs ou que vous le manifestez dans tous les cas Dieu le sait. »

1 – وعن أمير المؤمِنين أبي حَفْصٍ عمرَ بنِ الخطابِ بنِ نُفَيْلِ بنِ عبدِ العُزّى بن رياحِ بنِ عبدِ اللهِ بن قُرْطِ بن رَزاحِ بنِ عدِي بنِ كعب بنِ لُؤَيِّ بنِ غالبٍ القُرشِيِّ العَدويِّ رضي الله عنه ، قالَ : سَمِعتُ رَسُولَ اللهِ ﷺ ، يقُولُ : (( إنّمَا الأَعْمَالُ بالنِّيّاتِ ، وَإِنَّمَا لِكُلِّ امرِىءٍ مَا نَوَى ، فَمَنْ كَانَتْ هجرته إلى الله ورسوله ، فهجرته إلى الله ورسوله ، ومن كانت هِجْرَتُهُ لِدُنْيَا يُصيبُهَا ، أَوْ امْرَأَةٍ يَنْكَحُهَا ، فَهِجْرَتُهُ إِلى مَا هَاجَرَ إِلَيْه )) . مُتَّفَقٌ عَلَى صِحَّتِهِ . رَوَاهُ إمَامَا الْمُحَدّثِينَ ، أبُو عَبْدِ الله مُحَمَّدُ بْنُ إسْمَاعيلَ بْن إبراهِيمَ بْن المُغيرَةِ بنِ بَرْدِزْبهْ الجُعْفِيُّ البُخَارِيُّ ، وَأَبُو الحُسَيْنِ مُسْلمُ بْنُ الحَجَّاجِ بْنِ مُسْلمٍ الْقُشَيريُّ النَّيْسَابُورِيُّ رضي اللهُ عنهما فِي صحيحيهما اللَّذَيْنِ هما أَصَحُّ الكُتبِ المصنفةِ .


Le premier hadith, l’émir des croyants Abou Hafs, ^Oumar fils de Al Khattab, fils de Noufayl , fils de ^Abdoul ^Ouzza, fils de Riyah, fils de ^Abdou l-Lah, fils de Qourt, fils de Razah, fils de ^Andiyy, fils de Ka^b, fils de Lou’ayy, fils de Ghalib le qourachiyyte le ^andawiyyte, que Dieu l’agrée, il a dit: « J’ai entendu le Messager de Allah ﷺ dire:

ce qui signifie : Certes les bonnes oeuvres – comme la prière, le ghouslvalent par l’intention. Et chaque personne sera rétribué en fonction de son intention. Celui dont l’émigration aura été accompli pour l’agrément de Dieu et pour obéir à son Messager alors son émigration lui est bien comptabilisé comme étant été accompli pour l’agrément de Dieu et par obéissance à Son Messager. Et celui dont l’émigration était pour une raison du bas monde ou pur une femme a épousé alors son émigration sera comptabilisé en fonction de ce pourquoi il a émigré. »
[Rapporté par Al Boukhariyy et Mouslim qui ont été d’accord sur son authenticité]

Ce hadith a été rapporté par les deux imams les mouhaddith Abou ^Abdi l-Lah Mouhammad fils de ‘Isma^il, fils de Ibrahim, fils de Al Moughirah, fils de Bardizbah le jou^fiyyte, le boukhariyyte Al Boukhariyy et ‘Abou l-Houssayn Mouslim fils de Al Hajjaj, fils de Mouslim le qouchayriyyte le naysabouriyyte, que Dieu les agrée tous les deux. Leurs deux livres qui sont respectivement les plus authentiques des livres qui ont été rassemblés.

2 – وعن أمِّ المؤمِنينَ أمِّ عبدِ اللهِ عائشةَ رضي الله عنها ، قالت : قالَ
رسول الله ﷺ : (( يغْزُو جَيْشٌ الْكَعْبَةَ فإِذَا كَانُوا بِبَيْدَاءَ مِنَ الأَرضِ يُخْسَفُ بِأَوَّلِهِمْ وآخِرِهِمْ )) . قَالَتْ : قلتُ : يَا رَسُولَ اللهِ ،كَيْفَ يُخْسَفُ بأوَّلِهِمْ وَآخِرِهِمْ وَفِيهمْ أسْوَاقُهُمْ وَمَنْ لَيْسَ مِنْهُمْ ؟! قَالَ : (( يُخْسَفُ بِأَوَّلِهِمْ وَآخِرِهِمْ ثُمَّ يُبْعَثُونَ عَلَى نِيّاتِهمْ )) مُتَّفَقٌ عَلَيهِ . هذَا لَفْظُ الْبُخَارِيِّ

Le hadith 2, d’après la mère des croyants, ‘Oummou ^Abdi l-Lah, ^A’ichah, que Dieu l’agrée a dit: « Le Messager de Allah a dit :
ce qui signifie: “ Il y aura une armée qui viendra pour conquérir la ka^bah, lorsqu’ils seront dans al-bayda‘, un endroit qui se trouve entre la Mecque et Médine. Dieu fait que la terre les ensevelira du premier d’entre eux jusqu’au dernier. ” Alors ^A’ichah a posé la question au Prophète, elle a dit : « J’ai dit: “ Ô Messager de Dieu, comment seront ils ensevelit du premier au dernier d’entre eux alors qu’il y a parmi eux des gens qui ne font qu’obéir aux ordres de leur roi et qu’il y a parmi eux des gens qui ne faisaient que les accompagner sur le chemin ? ” Le Messager ﷺ a dit ce qui signifie: “ Ils seront ensevelis du premier au dernier d’entre eux. Puis, au jour du jugement, ils seront rassemblés chacun selon l’intention avec laquelle il s’est retrouvé là. ”
[Rapporté par Al Boukhariyy et Mouslim. Mais la version, ici mentionnée, est celle de Al Boukhariyy]

3 – وعن عائِشةَ رضيَ اللهُ عنها ، قَالَتْ : قَالَ النبي ﷺ : (( لا هِجْرَةَ بَعْدَ  الفَتْحِ ، وَلَكِنْ جِهَادٌ وَنِيَّةٌ ، وَإِذَا اسْتُنْفِرْتُمْ فانْفِرُوا )) مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ .

وَمَعناهُ : لا هِجْرَةَ مِنْ مَكّةَ لأَنَّهَا صَارَتْ دَارَ إسلاَمٍ

Le hadith 3, d’après ^A’ichah, que Allah l’agrée, elle a dit: « Le Prophète a dit:
ce qui signifie : «Il n’y a plus d’émigration obligatoire après la conquête de la Mecque. Mais il y aura un Jihad et chacun selon l’intention pour laquelle il fait des choses. Et si on vous sollicite, si votre gouverneur, votre Imam, vous sollicite, vous met en alerte, alors répondez à son appel. »
[Rapporté par Al Boukhariyy et Mouslim]

Il n’y a plus d’émigration depuis la mecque parce que la Mecque est devenu une terre d’Islam.

4 – وعن أبي عبدِ اللهِ جابر بن عبدِ اللهِ الأنصاريِّ رَضي اللهُ عنهما ، قَالَ : كُنَّا مَعَ النَّبيِّ ﷺ في غَزَاةٍ ، فَقالَ : (( إِنَّ بالمدِينَةِ لَرِجَالاً ما سِرْتُمْ مَسِيراً ، وَلاَ قَطَعْتُمْ وَادِياً ، إلاَّ كَانُوا مَعَكمْ حَبَسَهُمُ الْمَرَضُ )) . وَفي روَايَة : (( إلاَّ شَرَكُوكُمْ في  الأجْرِ )) رواهُ مسلمٌ .

ورواهُ البخاريُّ عن أنسٍ رضي الله عنها  ، قَالَ : رَجَعْنَا مِنْ غَزْوَةِ تَبُوكَ مَعَ النَّبيِّ ﷺ ، فقال : (( إنَّ أقْواماً خَلْفَنَا بالْمَدِينَةِ مَا سَلَكْنَا شِعْباً وَلاَ وَادياً ، إلاّ وَهُمْ مَعَنَا ؛ حَبَسَهُمُ العُذْرُ )) .

Et dans le hadith 4, An-Nawawiyy a dit, d’après Abou ^AbdilLah, Jabar fils de ^Abdi l-Lah Al ansariyy , que Dieu les agrée tous les deux, nous étions en compagnie du Prophète ﷺ dans une conquête, il a dit:
ce qui signifie: « Il y a actuellement à Médine des hommes. Chaque pas que vous faites , chaque vallée que vous traversez, c’est comme s’ils étaient avec vous. Ce qui les a empêchés de vous rejoindre c’est la maladie. » Et dans une version : « Sans qu’ils n’aient en commun avec vous la récompense. »
[Rapporté par Mouslim]

Il a été rapporté par Al Boukhariyy, d’après Anas, que Allah l’agrée, il a dit: « Nous étions sur notre retour de la conquête de Tabouk en compagnie du Prophète ﷺ. Il a dit :
ce qui signifie: « Il y a des gens que nous avons laissé dernière nous à Médine. Chaque fois que nous empruntons un sentier montagneux ou une vallée c’est comme s’ils étaient avec nous. Ce qui les a empêchés de nous rejoindre c’est l’excuse qu’ils avaient. »

 5 – وعن أبي يَزيدَ مَعْنِ بنِ يَزيدَ بنِ الأخنسِ رَضي اللهُ عنهما ، وهو وأبوه وَجَدُّه صحابيُّون ، قَالَ : كَانَ أبي يَزيدُ أخْرَجَ دَنَانِيرَ يَتَصَدَّقُ بِهَا ، فَوَضعَهَا عِنْدَ رَجُلٍ في الْمَسْجِدِ ، فَجِئْتُ فأَخذْتُها فَأَتَيْتُهُ بِهَا . فقالَ : واللهِ ، مَا إيَّاكَ أرَدْتُ ، فَخَاصَمْتُهُ إِلى رسولِ اللهِ ﷺ ، فقَالَ : (( لكَ مَا نَوَيْتَ يَا يزيدُ ، ولَكَ ما أخَذْتَ يَا مَعْنُ )) رواهُ البخاريُّ .

Le hadith 5, d’après Abou Yazid Ma^n fils de Yazid, fils Al ‘Akhnas, que Dieu l’agrée lui et son père et son grand-père étaient des compagnons. Il a dit: « Mon père Yazid avait sorti des pièces d’or des dinars pour les donner en aumônes. Il les a donnés à un homme dans la mosquée. Je suis venu et je les ai pris. Et je suis venu avec. Il m’a dit par Allah, ce n’est pas toi que je visais par mon aumône. Alors je suis allé avec lui auprès du Messager de Allah ﷺ pour qu’il arbitre entre nous. Le Prophète a dit ce qui signifie : « Ô Yazid, tu auras la récompense de ce pourquoi tu a mit l’intention, c’est-à-dire l’aumône. Et toi Ma^n [c’est-à-dire celui qui a eu les pièces qui était le fils de Yazid], tu auras ce que tu as pris, [c’est-à-dire les pièces]. »
[Rapporté par Al Boukhariyy]

6 – وعن أبي إسحاقَ سَعدِ بنِ أبي وَقَّاصٍ مالِكِ بنِ أُهَيْب بنِ عبدِ منافِ بنِ زُهرَةَ بنِ كلابِ بنِ مُرَّةَ بنِ كعبِ بنِ لُؤيٍّ القُرشِيِّ الزُّهريِّ رَضي اللهُ عنهما ، أَحَدِ العَشَرَةِ المشهودِ لهم بالجنةِ رَضي اللهُ عنهما ، قَالَ : جاءنِي رسولُ اللهِ ﷺ يَعُودُنِي عَامَ حَجَّةِ الوَدَاعِ مِنْ وَجَعٍ اشْتَدَّ بي ، فقُلْتُ : يَا رَسُولَ اللهِ ، إنِّي قَدْ بَلَغَ بي مِنَ الوَجَعِ مَا تَرَى ، وَأَنَا ذُو مالٍ وَلا يَرِثُني إلا ابْنَةٌ لي ، أفأَتَصَدَّقُ بِثُلُثَيْ مَالِي ؟ قَالَ : (( لا )) ، قُلْتُ : فالشَّطْرُ يَا رَسُولَ اللهِ ؟ فقَالَ : (( لا )) ، قُلْتُ : فالثُّلُثُ يَا رَسُولَ اللهِ ؟  قَالَ : (( الثُّلُثُ والثُّلُثُ كَثيرٌ -أَوْ كبيرٌ – إنَّكَ إنْ تَذَرْ وَرَثَتَكَ أغنِيَاءَ خيرٌ مِنْ أنْ تَذَرَهُمْ عَالَةً يتكفَّفُونَ النَّاسَ ، وَإنَّكَ لَنْ تُنفِقَ نَفَقَةً تَبْتَغي بِهَا وَجهَ اللهِ إلاَّ أُجِرْتَ عَلَيْهَا حَتَّى مَا تَجْعَلُ في فِيِّ امْرَأَتِكَ )) ، قَالَ : فَقُلتُ : يَا رسولَ اللهِ ، أُخلَّفُ بعدَ أصْحَابي ؟ قَالَ : (( إِنَّكَ لَنْ تُخَلَّفَ فَتَعملَ عَمَلاً تَبتَغي بِهِ وَجْهَ اللهِ إلاَّ ازْدَدتَ بِهِ دَرَجةً  ورِفعَةً ، وَلَعلَّكَ أنْ تُخَلَّفَ حَتّى يَنتَفِعَ بِكَ أقْوَامٌ وَيُضَرَّ بِكَ آخرونَ . اللَّهُمَّ أَمْضِ لأصْحَابي هِجْرَتَهُمْ ولاَ تَرُدَّهُمْ عَلَى أعقَابهمْ ، لكنِ البَائِسُ سَعدُ بْنُ خَوْلَةَ )) يَرْثي لَهُ رَسُولُ اللهِ ﷺ أنْ ماتَ بمَكَّة . مُتَّفَقٌ عليهِ  

Dans le hadith 6, d’après ‘Abou Is-haq Sa^d fils de Abou Waqqas Maliq, fils ‘Ouhayb, fils de ^Abdou Manaf, fils de Zouhrah, fils de Kilab, fils de Mourrah, fils de Ka^b, fils de Lou’ayy, fils de Ghalib qourachiyyte le zouhouriyyte, que Dieu l’agrée, l’un des dix pour lesquels le Prophète a témoigné du paradis que Dieu les agrée. Il a dit : « Le Messager de Allah ﷺ est venu me voir pour me rendre visite, l’année du pèlerinage de l’adieu, suite à des douleurs qui étaient intenses que j’avais. Donc ce compagnon a dit : “ Ô Messager de Dieu, tu vois que je suis vraiment très malade et j’ai de l’argent, je suis fortuné. Et je n’ai pour héritier qu’une fille. Est-ce que je peux donner en aumône les deux tiers de mes biens. ” Le Prophète lui a dit ce qui signifie: “ Non. ” Le compagnon a dit : “ Alors, est-ce que je peux donner la moitié, ô Messager de Dieu. ” Le Messager a dit ce qui signifie: “ Non. ” Il a dit ce qui signifie: “ Est-ce que je peux donner le tiers de mes biens, ô Messager de Allah. ” Et donc le Messager lui a dit ce qui signifie: “ Oui, tu peux donner le tiers. Mais c’est déjà beaucoup. Si tu laisses tes héritiers ayant leur suffisance, cela vaut mieux pour toi que de les laisser pauvres, à demander aux gens leur suffisance. Et chaque dépense que tu fais, par laquelle tu recherches l’agrément de Dieu, te procureras des récompenses. Même la dépense que tu fais pour ton épouse. ” Et donc ce compagnon Sa^d Ibnou Abou Waqqas a dit : “ Ô Messager de Allah ﷺ , est-ce que quelqu’un me remplacera après mes compagnons? [C’est-à-dire à la Mecque après qu’il parte après toi]. ” Il a dit : “ Non, tu ne vas pas rester à vivre longtemps après tes compagnons, [c’est-à-dire tu ne vas pas vivre longtemps après un certain nombre de tes compagnons]. Mais tu accompliras des œuvres par lesquelles tu recherches l’agrément de Dieu. Ce qui te permettra d’augmenter en degré. Et peut-être que tu vivras suffisamment pour que les gens profitent de toi, vont bénéficier de toi et d’autres vont subir une nuisance par ta cause. Ô Allah fait que mes compagnons, leurs récompenses pour leur émigration soit parfaite et fait qu’ils n’apostasient pas. ” Mais celui qui a choisi d’être pauvre c’est Sa^d fils de Khawlah. Le messager de Allah ﷺ a annoncé qu’il allait mourir à la Mecque.
[Rapporté par Al Boukhariyy et Mouslim]

7– وعن أبي موسى عبدِ اللهِ بنِ قيسٍ الأشعريِّ رَضي اللهُ عنهما ، قَالَ : سُئِلَ رسولُ الله ﷺ عَنِ الرَّجُلِ يُقاتلُ شَجَاعَةً ، ويُقَاتِلُ حَمِيَّةً، ويُقَاتِلُ رِيَاءً، أَيُّ ذلِكَ في سبيلِ الله ؟ فقال رَسُول الله ﷺ : (( مَنْ قَاتَلَ لِتَكونَ كَلِمَةُ اللهِ هي العُلْيَا ، فَهوَ في سبيلِ اللهِ )) مُتَّفَقٌ عَلَيهِ .

Le hadith 7, d’après ‘Abou Hourayrah, que Allah l’agrée, ^Abdou r-Rahman, fils de Sakhr, que Dieu l’agrée, a dit: « Le Messager de Allah ﷺ a dit :

ce qui signifie : « Allah ne vous rétribue pas pour votre corps ni pour votre aspect mais ils vous rétribuent en fonction de ce que vous avez dans le cœur. »
[Rapporté par Mouslim]

Et d’après Abou Mouça ^Abdou l-Lah fils de Qays Al ‘Ach^riyy, que Dieu l’agrée, il a dit: « Le Messager de Allah ﷺ fut interrogé à propos de l’homme qui combat par courage, c’est-à-dire son motif du combat c’est le courage et qu’il combat par fanatisme clanique, il prend parti de son clan, ses tribus donc qui combat par insincérité. Lequel de tout cela est dans la voie que Dieu agrée? Le Messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Celui qui combat pour que la religion de l’islam, la religion agréé par Allah, est le dessus alors c’est celui là qui est dans la voie que Allah agréé. »
[Rapporté par Al Boukhariyy et Mouslim]

9 – وعن أبي بَكرَةَ نُفيع بنِ الحارثِ الثقفيِّ رَضي اللهُ عنهما : أَنَّ النَّبيَّ ﷺ ، قَالَ : (( إِذَا التَقَى المُسلِمَان بسَيْفَيهِمَا فالقَاتِلُ وَالمَقْتُولُ في النّارِ )) قُلتُ : يا رَسُولَ اللهِ ،
هذا القَاتِلُ فَمَا بَالُ المقْتُولِ ؟ قَالَ : (( إنَّهُ كَانَ حَريصاً عَلَى قتلِ صَاحِبهِ )) مُتَّفَقٌ عليهِ

Dans le hadith 9, An-Nawawiyy rapporte d’après Abou Bakrah, Noufay^ fils de Al Harith Ath-Thaqafiyy, que Dieu l’agrée, que le Prophète ﷺ a dit ce qui signifie: « Lorsque deux musulmans, l’un en face de l’autre, se combattent avec leur épée, alors celui qui tue et celui qui est tué iront en enfer. » Le compagnon qui rapporte a dit : “ Ô Messager de Dieu, pour celui qui a tué j’ai compris. Mais pourquoi celui qui a été tué également ira-t-il en Enfer? ” Le Prophète a dit ce qui signifie : “ Parce que lui aussi il voulait tuer son frère, son compagnon. ”
[Rapporté par Al Boukhariyy et Mouslim]

Rappelez vous nous sommes dans le chapitre de l’intention.

 10– وعن أبي هريرةَ رضي الله عنه ، قَالَ : قالَ رَسُول الله ﷺ : (( صَلاةُ الرَّجلِ في جمَاعَةٍ تَزيدُ عَلَى صَلاتهِ في سُوقِهِ وبيتهِ بضْعاً وعِشرِينَ دَرَجَةً ، وَذَلِكَ أنَّ أَحدَهُمْ إِذَا تَوَضَّأَ فَأَحْسَنَ الوُضوءَ ، ثُمَّ أَتَى المَسْجِدَ لا يُرِيدُ إلاَّ الصَّلاةَ ، لاَ يَنْهَزُهُ إِلاَّ الصَلاةُ : لَمْ يَخْطُ خُطْوَةً إِلاَّ رُفِعَ لَهُ بِهَا دَرجَةٌ ، وَحُطَّ عَنْهُ بها خَطِيئَةٌ حَتَّى يَدْخُلَ المَسْجِدَ ، فإِذا دَخَلَ المَسْجِدَ كَانَ في الصَّلاةِ مَا كَانَتِ الصَّلاةُ هِي تَحْبِسُهُ ، وَالمَلائِكَةُ يُصَلُّونَ عَلَى أَحَدِكُمْ مَا دَامَ في مَجْلِسِهِ الَّذِي صَلَّى فِيهِ ، يَقُولُونَ : اللَّهُمَّ ارْحَمْهُ ، اللَّهُمَّ اغْفِرْ لَهُ ، اللَّهُمَّ تُبْ عَلَيهِ ، مَا لَم يُؤْذِ فيه ، مَا لَمْ يُحْدِثْ فِيهِ )) . مُتَّفَقٌ عليه ، وهذا لفظ مسلم .

وقوله ﷺ : (( يَنْهَزُهُ )) هُوَ بِفَتْحِ اليَاءِ والْهَاءِ وبالزَّايِ : أَيْ يُخْرِجُهُ ويُنْهضُهُ .

Dans le hadith 10, An-Nawawiyy rapporte d’après Abou Hourayrah que Dieu l’agrée qu’il a dit: « Le Messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Le fait que l’homme accomplisse la prière en assemblée dans la mosquée dépasse sa prière chez lui et sa prière dans son lieu de travail ou son marché de vingt sept degrés. En effet, si l’un d’entre eux accompli le woudou‘ et le fait parfaitement puis il se rend à la mosquée et, ou il n’a pas d’autres motifs que d’y accomplir la prière, [il ne veut pas autre chose que de faire la prière]. Chaque pas qu’il fait il lui sera élevé un degré. Il sera déchargé d’un péché jusqu’à ce qu’il entre dans la mosquée. Et après qu’il entre dans la mosquée, il aura la récompense de quelqu’un qui fait la prière tant que c’est la prière qui le motive pour rester dans la mosquée. Et les anges font des invocations en faveur de l’un d’entre vous tant qu’il est dans son assemblée dans laquelle il a fait la prière.  Ils disent: « Ô Allah fait lui miséricorde. Ô Allah accorde lui le pardon. Ô Allah accepte son repentir tant qu’il ne fait pas de nuisance tant qu’il ne fait pas quelque chose de mauvais. »
[Rapporté par Al Boukhariyy et Mouslim. Et ceci est l’expression de Mouslim]

11– وعن أبي العبَّاسِ عبدِ اللهِ بنِ عباسِ بنِ عبد المطلب رضِيَ اللهُ عنهما ، عن رَسُول الله ﷺ ، فيما يروي عن ربهِ ، تباركَ وتعالى ، قَالَ : (( إنَّ اللهَ كَتَبَ الحَسَنَاتِ والسَّيِّئَاتِ ثُمَّ بَيَّنَ ذلِكَ ، فَمَنْ هَمَّ بحَسَنَةٍ فَلَمْ يَعْمَلْهَا كَتَبَها اللهُ تَبَارَكَ وتَعَالى عِنْدَهُ حَسَنَةً كامِلَةً ،وَإنْ هَمَّ بهَا فَعَمِلَهَا كَتَبَهَا اللهُ عَشْرَ حَسَناتٍ إِلى سَبْعمئةِ ضِعْفٍ إِلى أَضعَافٍ كَثيرةٍ ، وإنْ هَمَّ بِسَيِّئَةٍ فَلَمْ يَعْمَلْهَا كَتَبَهَا اللهُ تَعَالَى عِنْدَهُ حَسَنَةً كَامِلةً ، وَإنْ هَمَّ بِهَا فَعَمِلَهَا كَتَبَهَا اللهُ سَيِّئَةً وَاحِدَةً )) مُتَّفَقٌ عليهِ .

Dans le hadith 11, An-Nawawiyy rapporte de Abou ^Abbas, fils Abdou l-lah fils de ^Abbas, fils de Abdoul Mouttalib que Dieu les agrée tous les deux, d’après le Messager de Allah ﷺ  d’après ce qu’il rapporte de son Seigneur tabaraka wa ta^ala, il a dit ce qui signifie : « Allah a prédestiné des bonnes actions et des mauvaises actions. » Et il a indiqué cela : « Celui qui envisage de faire une bonne action mais qu’il ne la pas faite, Allah tabaraka wa ta^ala lui inscrira pour lui une bonne action complète. Et s’il envisage de faire une bonne action et qu’il accomplit, Allah le lui écrit, il fera inscrire dix bonnes actions et plus jusqu’à sept cent fois et des nombres multiples encore. Et s’il envisageait de faire une mauvaise action mais qu’en définitive il ne l’a pas faite, Allah lui inscrira une bonne action complète. Et s’il a envisagé de l’accomplir cette mauvaise action et qui l’a faite, Allah lui inscrira une seule mauvaise action. »
[Rapporté par Al Boukhariyy et Mouslim]

 12– وعن أبي عبد الرحمان عبدِ الله بنِ عمرَ بن الخطابِ رضيَ اللهُ عنهما ، قَالَ : سمعتُ رسولَ الله ﷺ ، يقول : (( انطَلَقَ ثَلاثَةُ نَفَرٍ مِمَّنْ كَانَ قَبْلَكُمْ حَتَّى آوَاهُمُ المَبيتُ إِلى غَارٍ فَدَخلُوهُ، فانْحَدرَتْ صَخْرَةٌ مِنَ الجَبَلِ فَسَدَّتْ عَلَيْهِمُ الغَارَ ، فَقالُوا : إِنَّهُ لاَ يُنْجِيكُمْ مِنْ هذِهِ الصَّخْرَةِ إِلاَّ أنْ تَدْعُوا اللهَ بصَالِحِ أعْمَالِكُمْ .

قَالَ رجلٌ مِنْهُمْ : اللَّهُمَّ كَانَ لِي أَبَوانِ شَيْخَانِ كبيرانِ ، وكُنْتُ لا أغْبِقُ قَبْلَهُمَا أهْلاً ولاَ مالاً ، فَنَأَى بِي طَلَب الشَّجَرِ يَوْماً فلم أَرِحْ عَلَيْهمَا حَتَّى نَامَا ، فَحَلَبْتُ لَهُمَا غَبُوقَهُمَا فَوَجَدْتُهُما نَائِمَينِ ، فَكَرِهْتُ أنْ أُوقِظَهُمَا وَأَنْ أغْبِقَ قَبْلَهُمَا أهْلاً أو مالاً ، فَلَبَثْتُ – والْقَدَحُ عَلَى يَدِي – أنتَظِرُ اسْتِيقَاظَهُما حَتَّى بَرِقَ الفَجْرُ والصِّبْيَةُ يَتَضَاغَوْنَ عِنْدَ قَدَميَّ ، فاسْتَيْقَظَا فَشَرِبا غَبُوقَهُما . اللَّهُمَّ إنْ كُنْتُ فَعَلْتُ ذلِكَ ابِتِغَاء وَجْهِكَ فَفَرِّجْ عَنّا مَا نَحْنُ فِيهِ مِنْ هذِهِ الصَّخْرَةِ ، فانْفَرَجَتْ شَيْئاً لا يَسْتَطيعُونَ الخُروجَ مِنْهُ .

Le hadith 12, An-Nawawiyy rapporte d’après Abou ^Abdou r-Rahman, ^Abdou l-Lah fils de ^Oumar Ibnou l-Khattab que Allah les agrée tous les deux, il a dit: « J’ai entendu le Messager de Allah ﷺ dire ce qui signifie : « Trois hommes d’une des communautés qui vous ont précédé sont partis, ils ont trouvé refuge pour passer la nuit dans une grotte. Ils y sont rentrés. C’est ainsi qu’un rocher a dégringolé du haut de la montagne et a obstrué la sortie de la grotte. Ils se sont dit: « Vous ne pouvez être sauvé de ce rocher qu’en évoquant Dieu par vos bonnes œuvres. »
Et dans la suite du hadith, le Prophète a dit ce qui signifie : « Quand le rocher a obstrué la sortie de la grotte. Ils se sont dit: “ Vous ne pouvez être sauvé de ce rocher qu’en évoquant Dieu par vos bonnes œuvres. ” L’un d’entre eux a dit: “ Ô Allah, j’avais deux parents âgés, vieux et je ne buvais pas l’eau avant eux et je ne donnais ni à ma femme, ni à ceux qui m’appartiennent. Un jour, alors que je cherchais le pâturage, je me suis éloigné et quand je suis revenu ils étaient déjà endormi. Je leur avais trait le lait qu’il buvait l’après-midi mais j’ai trouvé qu’ils étaient endormis. Je n’ai pas voulu les réveiller. Et je n’ai pas voulu non plus donner à boire à ma femme ou à ma famille ou à mes biens, je suis resté ainsi avec le récipient dans la main à attendre qu’ils se réveillent jusqu’à ce que l’aube se soit levé. Et les enfants avaient faim, ils criaient de faim devant moi. Ils se sont réveillés, ils ont bu le lait qu’ils buvaient l’après-midi habituellement. Ô Allah, si j’ai fait cela par recherche de Ton agrément alors délivre nous de la situation dans laquelle nous nous trouvons avec ce rocher. ” Le rocher s’est alors écarté un peu mais pas suffisamment pour qu’ils puissent tous sortir. »
Dans la suite, le Prophète a dit ce qui signifie: « Le deuxième a dit: “ Ô Allah j’avais une cousine qui était très très chère pour moi. ” Et dans une version:  “ Je l’aimais de l’amour le plus intense avec lequel les hommes aiment les femmes. Et j’ai voulu avoir un rapport avec elle mais s’est empêchée. Et quand un jour, elle était dans une situation financière difficile, elle est venue, je lui ai donné cent vingt dinars pour qu’elle me permette d’avoir un rapport avec elle. C’est ce qu’elle fit. Et lorsque je m’apprêtais à le faire. ” Et dans une version : “ Quand je me suis assis entre ses jambes. ” Elle a dit : “ Crains Dieu. Et ne mets la bague qu’avec son juste droit, [elle fait allusion au fait du rapport que par le mariage]. Alors je suis parti tout de suite, alors qu’elle était là personne que j’aimais le plus. Et j’ai laissé l’or que je lui avais donné. Ô Allah si j’ai fait cela par recherche de Ton agrément alors délivre nous de cette situation dans laquelle nous sommes. ” C’est alors que le rocher s’est écarté sauf qu’il ne pouvait pas encore sortir. »
Lorsque le troisième a parlé, le Prophète a dit ce qui signifie : “ Ô Allah, j’ai loué les services de plusieurs travailleurs et je leur ai donné leur salaire hormis un seul qui était parti avant que je le paie. J’ai alors fructifier son salaire au point que c’est devenu une grande fortune. Quelques temps plus tard, il est venu. Il m’a dit: “ Ô esclave de Dieu, donne moi mon salaire. ” Je lui ai dit : “ Tout ce que tu vois viens de ton salaire, les chameaux, les vaches, le bétail, les esclaves. ” Alors, il m’a dit : “ Esclave de Dieu, te moques pas de moi. ” Je lui ai dit : “ Je ne suis pas en train de me moquer de toi. ” Alors, il a tout pris. Il a tout emmené. Il a laissé rien du tout. Ô Allah si j’ai fait cela par recherche de Ton agrément alors délivre nous de la situation dans laquelle nous nous trouvons. C’est alors que le rocher s’est écarté et ils ont pu sortir. »
[Rapporté par Al Boukhariyy et Mouslim]

٢ – باب التوبة

قَالَ العلماءُ : التَّوْبَةُ وَاجبَةٌ مِنْ كُلِّ ذَنْب ، فإنْ كَانتِ المَعْصِيَةُ بَيْنَ العَبْدِ وبَيْنَ اللهِ تَعَالَى لاَ تَتَعلَّقُ بحقّ آدَمِيٍّ فَلَهَا ثَلاثَةُ شُرُوط :

أحَدُها : أنْ يُقلِعَ عَنِ المَعصِيَةِ .

والثَّانِي : أَنْ يَنْدَمَ عَلَى فِعْلِهَا .

والثَّالثُ : أنْ يَعْزِمَ أَنْ لا يعُودَ إِلَيْهَا أَبَداً . فَإِنْ فُقِدَ أَحَدُ الثَّلاثَةِ لَمْ تَصِحَّ تَوبَتُهُ.

وإنْ كَانَتِ المَعْصِيةُ تَتَعَلقُ بآدَمِيٍّ فَشُرُوطُهَا أرْبَعَةٌ : هذِهِ الثَّلاثَةُ ، وأنْ يَبْرَأ مِنْ حَقّ صَاحِبِها ، فَإِنْ كَانَتْ مالاً أَوْ نَحْوَهُ رَدَّهُ إِلَيْه ، وإنْ كَانَت حَدَّ قَذْفٍ ونَحْوَهُ مَكَّنَهُ مِنْهُ أَوْ طَلَبَ عَفْوَهُ ، وإنْ كَانْت غِيبَةً استَحَلَّهُ مِنْهَا . ويجِبُ أنْ يَتُوبَ مِنْ جميعِ الذُّنُوبِ ، فَإِنْ تَابَ مِنْ بَعْضِها صَحَّتْ تَوْبَتُهُ عِنْدَ أهْلِ الحَقِّ مِنْ ذلِكَ الذَّنْبِ وبَقِيَ عَلَيهِ البَاقي . وَقَدْ تَظَاهَرَتْ دَلائِلُ الكتَابِ والسُّنَّةِ ، وإجْمَاعِ الأُمَّةِ عَلَى وُجوبِ التَّوبةِ .

قَالَ الله تَعَالَى : ﴿ وَتُوبُوا إِلَى اللَّهِ جَمِيعاً أَيُّهَ الْمُؤْمِنُونَ لَعَلَّكُمْ تُفْلِحُونَ ﴾   [ النور] ، وَقالَ تَعَالَى : ﴿ اسْتَغْفِرُوا رَبَّكُمْ ثُمَّ تُوبُوا إِلَيْهِ ﴾ [ هود ] ، وَقالَ تَعَالَى: ﴿ يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا تُوبُوا إِلَى اللَّهِ تَوْبَةً نَصُوحا ﴾ [ التحريم ].

L’auteur que Dieu lui fasse miséricorde a dit :

Chapitre 2 : Le repentir

Les savants ont dit que le repentir At tawbah est un devoir de tout péché. Si la désobéissance était commise par l’esclave envers Allah ta^ala,c’est-à-dire que cette désobéissance ne concerne pas le droit d’un autre humain alors dans ce cas le repentir a trois conditions :

– La première, c’est de cesser de commettre la désobéissance.

– La deuxième, c’est de regretter.

– La troisième, c’est d’avoir la ferme décision de ne plus jamais la faire.

Si l’une des trois conditions n’est pas rempli alors le repentir n’est pas valide.

Et si la désobéissance se rapportait à un humain alors le repentir comporte quatre conditions: les trois conditions précédentes et de s’innocenter de se débarrasser de la personne envers laquelle il a été injuste.

S’il s’agissait de l’argent ou de ce qui était de cet ordre, il devra le lui rendre.

S’il avait commis le péché de qadhf ou de ce qui est de cet ordre, il lui est permis de se venger de lui ou il demande à ce qu’il l’excuse.

Et si c’était une médisance alors il lui demande de ne pas lui en vouloir, c’est-à-dire de se libérer du droit qu’il avait sur lui.

Il est un devoir de faire le repentir de tous les péchés. S’il fait le repentir d’un certain nombre d’entre eux alors son repentir est valide, selon les gens de la vérité, de ces péchés là, selon les gens de la vérité. Mais, il lui restera les autres. Les preuves à partir du Qour’an, de la Sounnah et de l’unanimité de la communauté se sont consolidées, sont nombreuses, qui indiquent le devoir de repentir.

Ainsi dans sourat An Nour verset 31, Allah dit :

﴿ وَتُوبُوا إِلَى اللَّهِ جَمِيعًا أَيُّهَا الْمُؤْمِنُونَ لَعَلَّكُمْ تُفْلِحُونَ ٣١ ﴾

[24/31] (Wa toubou ‘ila l-Lah jami^an ‘ayyouha l-Mou’ouminouna la^allakoum touflihoun) ce qui signifie: « Faites tous le repentir à Dieu. Ô vous les croyants, puissiez vous réussir. »

Et dans sourat Houd, le verset 3, Allah ta^ala dit:

﴿ وَأَنِ اسْتَغْفِرُواْ رَبَّكُمْ ثُمَّ تُوبُواْ إِلَيْهِ  ٣ ﴾

[11/3] (Wa ‘ani staghfirou rabbakoum thoumma toubou ‘ilayhi) ce qui signifie: « Demandez le pardon à votre Seigneur et repentez vous à Lui.»

Et dans sourat At-Tahrim, verset 8, Allah ta^ala dit :

﴿ يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا تُوبُوا إِلَى اللَّهِ تَوْبَةً نَّصُوحًا ٨ ﴾

[66/8] (ya ayyouha l-ladhina ‘amanou toubou ‘ila l-Lahi tawbatan nasouhan) ce qui signifie : « Ô vous qui êtes croyants, faites le repentir à Dieu d’un repentir définitif. »

 13–  وعن أبي هريرةَ رضي الله عنه ، قَالَ : سمعْتُ رسولَ الله ﷺ ، يقول : (( والله إنِّي لأَسْتَغْفِرُ الله وأَتُوبُ إِلَيْه في اليَوْمِ أَكْثَرَ مِنْ سَبْعِينَ مَرَّةً )) رواه البخاري .

عليهِ .

Le hadith 13, d’après Abou Hourayrah, que Dieu l’agrée, il a dit : « J’ai entendu le Messager de Allah ﷺ  dire ce qui signifie : « Par Allah, je dis :

 أَسْـتَـغْـفِـرُ اللهَ وَ أَ تُـوبُ إِ لَـْيهِ

As starghfirou l-Lah wa ‘atoub ‘ilayhi plus de soixante dix fois par jour.
[Rapporté par Al Boukhariyy]

Il y a, ici, une incitation à la communauté pour faire le repentir et pour demander le pardon car le Prophète ﷺ bien qu’il soit préservé, bien qu’il soit la meilleure des créatures, il dit la parole أَسْـتَـغْـفِـرُ اللهَ وَ أَ تُـوبُ إِ لَـْيهِ As starghfirou l-Lah wa ‘atoub ‘ilayhi. Mais son istighfar n’est pas une demande de pardon suite à un péché.

[Rapporté par Al Boukhariyy]

 14– وعن الأَغَرِّ بنِ يسار المزنِيِّ رضي الله عنه ، قَالَ : قَالَ رَسُول الله ﷺ : (( يَا أَيُّهَا النَّاسُ ، تُوبُوا إِلى اللهِ واسْتَغْفِرُوهُ ، فإنِّي أتُوبُ في اليَومِ مئةَ مَرَّةٍ )) رواه مسلم .

Le hadith 14, d’après Al ‘Aghrr fils de Yasar Al Mouzaniyy, que Dieu l’agrée, le Messager de Allah ﷺ  a dit ce qui signifie : « Ô vous les gens, repentez vous à Dieu et demandez lui le pardon. Certes je dis As starghfirou l-Lah wa ‘atoub ‘ilayhi cent fois par jour je le répète. »
[Rapporté par Mouslim]

 15– وعن أبي حمزةَ أنسِ بنِ مالكٍ الأنصاريِّ- خادِمِ رسولِ الله ﷺ – رضي الله عنه ، قَالَ : قَالَ رَسُولُ الله ﷺ : (( للهُ أفْرَحُ بِتَوْبَةِ عَبْدِهِ مِنْ أَحَدِكُمْ سَقَطَ عَلَى بَعِيرهِ وقد أضلَّهُ في أرضٍ فَلاةٍ )) مُتَّفَقٌ عليه .

وفي رواية لمُسْلمٍ : (( للهُ أَشَدُّ فَرَحاً بِتَوبَةِ عَبْدِهِ حِينَ يتوبُ إِلَيْهِ مِنْ أَحَدِكُمْ كَانَ عَلَى رَاحِلَتهِ بأرضٍ فَلاةٍ ، فَانْفَلَتَتْ مِنْهُ وَعَلَيْهَا طَعَامُهُ وَشَرَابهُ فأَيِسَ مِنْهَا ، فَأَتى شَجَرَةً فاضطَجَعَ في ظِلِّهَا وقد أيِسَ مِنْ رَاحلَتهِ ، فَبَينَما هُوَ كَذَلِكَ إِذْ هُوَ بِها قائِمَةً عِندَهُ ، فَأَخَذَ بِخِطامِهَا ، ثُمَّ قَالَ مِنْ شِدَّةِ الفَرَحِ : اللَّهُمَّ أنْتَ عَبدِي وأنا رَبُّكَ ! أَخْطَأَ مِنْ شِدَّةِ الفَرَحِ )) .


Le hadith 15, d’après Abou Hamzah Anas fils de Malik Al Ansariyy, le serviteur du Messager de Allah ﷺ que Dieu l’agrée, a dit: «Le Messager de  Allah ﷺ a dit ce qui signifie :  « Allah ta^ala agrée davantage le repentir de son esclave que si l’un d’entre vous retrouve son chameau après l’avoir perdu dans le désert.»
[Rapporté par Al Boukhariyy et Mouslim]

Ici, petite précision, dans le hadith y a le mot afrahou et farah. C’est un terme qui, au sujet des créatures, signifie la joie. Mais, au sujet de Dieu, signifie l’agrément parce que Allah n’est pas sujet à des changements d’humeur et à des sentiments. Et donc un exemple du Qour’an qui indique que “al farah” n’est pas toujours dans le sens de la joie, c’est dans sourat Ar Roum verset 32:

﴿ كُلُّ حِزْبٍ بِمَا لَدَيْهِمْ فَرِحُونَ ﴾

[30/32] ce qui signifie : « Chaque partie pour ce qu’elle a, est qualifié de farih. »

Et donc c’est-à-dire qu’ils sont satisfaits, qu’ils sont agréés. Al farah, dans la langue, veut dire la joie mais au sujet de Dieu c’est pas dans le sens de la joie ou du plaisir. Et l’auteur poursuit, il dit dans le sens, dans le sahih de Mouslim, une version de Mouslim:

« Allah agrée davantage le repentir de son esclave quand il fait son repentir que la joie de l’un d’entre vous qui était sur sa monture dans une terre déserte et qui a laissé échappé sa monture qui lui a emporté sa nourriture et sa boisson et qui a perdu espoir de la retrouver, qui s’est allongé à l’ombre d’un arbre en ayant perdu espoir de retrouver sa monture. Et tandis qu’il était ainsi, il retrouve sa monture debout devant lui. Il prend sa monture par ce qui attache au mort, la laisse. Puis, il dit tellement il est joyeux: « Ô Allah, tu es mon esclave, je suis ton seigneur. » Il s’est trompé tellement il était heureux.  » Ça veut dire tellement il était heureux il a fait un lapsus. 

 16– وعن أبي موسَى عبدِ اللهِ بنِ قَيسٍ الأشْعريِّ رضي الله عنه ، عن النَّبيّ ﷺ ،قَالَ : (( إنَّ الله تَعَالَى يَبْسُطُ يَدَهُ بالليلِ لِيَتُوبَ مُسِيءُ النَّهَارِ ، ويَبْسُطُ يَدَهُ بالنَّهَارِ لِيَتُوبَ مُسِيءُ اللَّيلِ ، حَتَّى تَطْلُعَ الشَّمْسُ مِنْ مَغْرِبِها )) رواه مسلم .

Le hadith 16, d’après Abou Mouça ^Abdou l-Lah fils de Qays Al Ach^ariyy, que Dieu l’agré, d’après le Prophète ﷺ , il a dit :

ce qui signifie : « Allah ta^ala donne son agrément et accepte le repentir la nuit pour que celui qui a fait des péchés le jour fasse le repentir. Et Allah donne son agrément le jour et accepte le repentir afin que celui qui a commis des péchés de nuit fasse son repentir jusqu’à ce que le soleil se lève de son couchant c’est-à-dire qui est un grand des signes annonciateurs de jugement. »
[Rapporté par Mouslim]

 17– وعن أبي هُريرةَ رضي الله عنه ، قَالَ : قَالَ رَسُولُ اللهِ ﷺ : (( مَنْ تَابَ قَبْلَ أنْ تَطْلُعَ الشَّمْسُ مِنْ مَغْرِبِها تَابَ اللهُ عَلَيهِ )) رواه مسلم .

Le hadith 17, d’après Abou Hourayrah, que Dieu l’agrée, il a dit: « Le Messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Celui qui fait le repentir avant que le soleil ne se lève de son couchant Allah accepte son repentir. »
[Rapporté par Mouslim]

 18– وعن أبي عبد الرحمان عبد الله بنِ عمَرَ بنِ الخطابِ رضيَ اللهُ عنهما ، عن النَّبي ﷺ قَالَ : (( إِنَّ الله عزوجل يَقْبَلُ تَوبَةَ العَبْدِ مَا لَمْ يُغَرْغِرْ )) رواه الترمذي، وَقالَ : (( حديث حسن )) .

Le hadith 18, d ‘après Abou ^Abdi Rahman ^Abdou l-Lah fils ^Oumar Ibn Khattab, que Dieu les agrée tous les deux, le Prophète ﷺ a dit ce qui signifie : « Allah ^azza wa jall accepte le repentir de l’esclave tant que son âme n’est pas arrivé dans sa gorge. »

[Rapporté par At Tirmidhiyy. Il a dit que c’est un hadith qui est haçan]

 19– وعن زِرِّ بن حُبَيْشٍ ، قَالَ : أَتَيْتُ صَفْوَانَ بْنَ عَسَّالٍ رضي الله عنه أسْألُهُ عَن الْمَسْحِ عَلَى الخُفَّيْنِ ، فَقالَ : ما جاءَ بكَ يَا زِرُّ ؟ فقُلْتُ : ابتِغَاء العِلْمِ ، فقالَ : إنَّ المَلائكَةَ تَضَعُ أجْنِحَتَهَا لطَالبِ العِلْمِ رِضىً بِمَا يطْلُبُ . فقلتُ : إنَّهُ قَدْ حَكَّ في صَدْري المَسْحُ عَلَى الخُفَّينِ بَعْدَ الغَائِطِ والبَولِ ، وكُنْتَ امْرَءاً مِنْ أَصْحَابِ النَّبيِّ ﷺ فَجئتُ أَسْأَلُكَ هَلْ سَمِعْتَهُ يَذكُرُ في ذلِكَ شَيئاً ؟ قَالَ : نَعَمْ ، كَانَ يَأْمُرُنا إِذَا كُنَّا سَفراً – أَوْ مُسَافِرينَ – أنْ لا نَنْزعَ خِفَافَنَا ثَلاثَةَ أَيَّامٍ وَلَيالِيهنَّ إلاَّ مِنْ جَنَابَةٍ ، لكنْ مِنْ غَائطٍ وَبَولٍ ونَوْمٍ . فقُلْتُ : هَلْ سَمِعْتَهُ يَذْكرُ في الهَوَى شَيئاً ؟ قَالَ : نَعَمْ ، كُنّا مَعَ رسولِ اللهِ ﷺ في سَفَرٍ ، فبَيْنَا نَحْنُ عِندَهُ إِذْ نَادَاه أَعرابيٌّ بصَوْتٍ لَهُ جَهْوَرِيٍّ : يَا مُحَمَّدُ ، فأجابهُ رسولُ الله ﷺ نَحْواً مِنْ صَوْتِه : (( هَاؤُمْ )) فقُلْتُ لَهُ : وَيْحَكَ  ! اغْضُضْ مِنْ صَوتِكَ فَإِنَّكَ عِنْدَ النَّبي ﷺ ، وَقَدْ نُهِيتَ عَنْ هذَا ! فقالَ : والله لاَ أغْضُضُ . قَالَ الأعرَابيُّ : المَرْءُ يُحبُّ القَوْمَ وَلَمَّا يلْحَقْ بِهِمْ ؟ قَالَ النَّبيُّ ﷺ : (( المَرْءُ مَعَ مَنْ أَحَبَّ يَومَ القِيَامَةِ )) . فَمَا زَالَ يُحَدِّثُنَا حَتَّى ذَكَرَ بَاباً مِنَ المَغْرِبِ مَسيرَةُ عَرْضِهِ أَوْ يَسِيرُ الرَّاكبُ في عَرْضِهِ أرْبَعينَ أَوْ سَبعينَ عاماً – قَالَ سُفْيانُ أَحدُ الرُّواةِ : قِبَلَ الشَّامِ – خَلَقَهُ الله تَعَالَى يَوْمَ خَلَقَ السَّمَاواتِ والأَرْضَ مَفْتوحاً للتَّوْبَةِ لا يُغْلَقُ حَتَّى تَطْلُعَ الشَّمْسُ مِنْهُ. رواه الترمذي وغيره، وَقالَ: ((حديث حسن صحيح)).

Le hadith 19, d’après Zirr, fils de Houbaych, il a dit : « Je suis parti voir Safwan fils ^Assal, que Dieu l’agrée, le compagnon, pour lui poser des questions à propos du fait de passer la main sur les bottines, [sur les khouff dans le woudou]. Alors Safwan lui a dit: “ Qu’est ce qui t’as amené Zirr? ” Zirr a dit: « Je lui ai dit: “ C’est la recherche de la science. ” Alors Safwan lui a dit: “ Les anges baissent leurs ailes pour celui qui cherche la science par satisfaction de ce qu’il est en train de chercher. ”

Ici, baisser les ailes, certains ont dit ça veut dire que les anges arrêtent de voler et se posent pour assister à cette assemblée de science. Et d’autres ont dit ça veut dire qu’ils baissent leurs ailes par modestie.

Alors ce compagnon a dit : “ J’ai quelque chose dans mon cœur [c’est-à-dire qui ne me laisse pas tranquille], à propos du fait de passer la main mouillée sur les bottines au lieu de laver les pieds après avoir déféqué, après avoir uriner. Et toi tu étais un des compagnons du Prophète ﷺ. Je suis venu te poser la question. Est-ce que tu l’as entendu citer quelque chose à ce propos ? ” Alors Safwan lui a répondu: “ Oui, il nous donnait l’ordre lorsque nous étions en voyage ou lorsque nous étions voyageurs, de ne pas nous déchausser, de ne pas enlever nos khouff durant trois jours et trois nuits sauf si c’était suite à une janaba, lorsqu’on était jounoub. Mais pas pour ce qui est de déféquer, d’uriner ou de dormir. » C’est-à-dire, on pouvait passer la main mouillée sur les bottines pour le woudou’ au lieu de se laver les pieds. Alors ce successeur de compagnon, Zirr fils de Houbaych, lui a dit: “ Est ce que tu as entendu le Prophète dire quelque chose à propos de l’amour ? ” Alors le compagnon lui a dit: “ Oui. Nous étions avec le Messager de Allah ﷺ en voyage alors que nous étions avec lui, un bédouin l’a appelé avec une voix très forte à lui : «Ô Mouhammad ! ” C’est alors que le Messager de Allah ﷺ lui a répondu avec le même son, la même intensité de voix

c’est à dire: “ Viens prendre. ” Safwan a alors dit à ce bédouin: “ Malheur à toi. Comment tu oses lever la voix comme ça auprès du Prophète ﷺ. Il nous a été défendu d’élever la voix en présence du Prophète. ” Alors le bédouin a dit : “ Non, je ne baisse pas la voix. ”  Le bédouin a dit: “ Est-ce que quelqu’un aime des gens et ne fait pas comme eux? ” Alors le prophète ﷺ a dit ce qui signifie : « La personne sera en compagnie de ceux qu’elle aime au Jour du jugement. » Et donc, le compagnon a dit: “ Le Prophète a continué à nous parler à propos du fait de s’aimer les uns les autres et de l’amour pour Dieu. Il nous a cité qu’il y avait une porte du côté du couchant qui a une largeur où un voyageur pourrait marcher le large de cette porte durant quarante ou soixante dix ans. ”

Et Safwan, qui était un des rapporteurs de ce hadith dans la chaîne de transmission, a dit : « C’est une porte en direction de Ach-Cham. Dieu l’a créé le jour de la création des cieux de la terre. C’est une porte qui est ouverte pour le repentir. Elle ne sera refermée que lorsque le soleil se lèvera de cette porte. »

[Rapporté par At Tirmidhiyy. Et il a dit que le hadith était haçan et sahih]

 20– وعن أبي سَعيد سَعْدِ بنِ مالكِ بنِ سِنَانٍ الخدريِّ رضي الله عنه : أنّ نَبِيَّ الله ﷺ ، قَالَ : (( كَانَ فِيمَنْ كَانَ قَبْلَكمْ رَجُلٌ قَتَلَ تِسْعَةً وتِسْعينَ نَفْساً ، فَسَأَلَ عَنْ أعْلَمِ أَهْلِ الأرضِ ، فَدُلَّ عَلَى رَاهِبٍ ، فَأَتَاهُ . فقال : إنَّهُ قَتَلَ تِسعَةً وتِسْعِينَ نَفْساً فَهَلْ لَهُ مِنْ تَوبَةٍ ؟ فقالَ : لا ، فَقَتَلهُ فَكَمَّلَ بهِ مئَةً ، ثُمَّ سَأَلَ عَنْ أَعْلَمِ أَهْلِ الأَرضِ ، فَدُلَّ عَلَى رَجُلٍ عَالِمٍ . فقَالَ : إِنَّهُ قَتَلَ مِئَةَ نَفْسٍ فَهَلْ لَهُ مِنْ تَوْبَةٍ ؟ فقالَ : نَعَمْ ، ومَنْ يَحُولُ بَيْنَهُ وبَيْنَ التَّوْبَةِ ؟ انْطَلِقْ إِلى أرضِ كَذَا وكَذَا فإِنَّ بِهَا أُناساً يَعْبُدُونَ الله تَعَالَى فاعْبُدِ الله مَعَهُمْ ، ولاَ تَرْجِعْ إِلى أَرْضِكَ فَإِنَّهَا أرضُ سُوءٍ ، فانْطَلَقَ حَتَّى إِذَا نَصَفَ الطَّرِيقَ أَتَاهُ الْمَوْتُ ، فاخْتَصَمَتْ فِيهِ مَلائِكَةُ الرَّحْمَةِ ومَلائِكَةُ العَذَابِ . فَقَالتْ مَلائِكَةُ الرَّحْمَةِ : جَاءَ تَائِباً ، مُقْبِلاً بِقَلبِهِ إِلى اللهِ تَعَالَى ، وقالتْ مَلائِكَةُ العَذَابِ : إنَّهُ لمْ يَعْمَلْ خَيراً قَطُّ ، فَأَتَاهُمْ مَلَكٌ في صورَةِ آدَمِيٍّ فَجَعَلُوهُ بَيْنَهُمْ –  أيْ حَكَماً – فقالَ : قِيسُوا ما بينَ الأرضَينِ فَإلَى أيّتهما كَانَ أدنَى فَهُوَ لَهُ . فَقَاسُوا فَوَجَدُوهُ أدْنى إِلى الأرْضِ التي أرَادَ ، فَقَبَضَتْهُ مَلائِكَةُ الرَّحمةِ )) مُتَّفَقٌ عليه .

وفي رواية في الصحيح : (( فَكَانَ إلى القَريَةِ الصَّالِحَةِ أقْرَبَ بِشِبْرٍ فَجُعِلَ مِنْ أهلِهَا))


Le hadith 20, d’après Abou Sa^id Sa^d fils de Malik, fils de Sinan Al Khoudriyy, que Dieu l’agrée, le Prophète ﷺ a dit ce qui signifie : « Dans l’une des communautés antérieures, il y avait un homme qui avait tué quatre vingt dix neuf personnes. Et il voulait se repentir, il a demandé à ce qu’on lui montre celui qui avait le plus de science sur terre. On lui a indiqué un ermite, c’est-à-dire un des adorateurs descendant de Isra’il. Il est parti le voir. Il lui a dit: “ Voilà, j’ai tué quatre vingt dix neufs personnes, est-ce que je peux me repentir? ” L’autre lui a dit: “ Non. ” Alors il l’a tué à son tour. Et il a ainsi tué cent personnes. Puis il a demandé, il voulait absolument se repentir : “ Montrez moi qui est celui qui a le plus de science sur terre? ” On lui a indiqué un homme qui cette fois-ci était un véritable savant. Il lui a dit: “ Voilà, j’ai tué cent personnes, est-ce que je peux me repentir ? ” Il lui a répondu: “ Oui, bien sûr. Qu’est ce qui s’interfère entre toi et le repentir? Va plutôt dans telle et telle région. Il y a dans ces régions-là des gens qui adorent Dieu, alors consacre toi à l’adoration de Dieu en leur compagnie et ne revient pas dans ta région d’origine car c’est une région de mal. ” Il est parti et lorsqu’il est arrivé à mi-chemin la mort vint à lui. Les anges de la miséricorde voulaient emmener son âme et les anges du châtiment voulait emmener son âme. Les anges de la miséricorde ont dit : “ Mais il est venu en faisant le repentir, il se dirigeait avec son cœur pour l’obéissance à Dieu. ” Tandis que les anges du châtiment ont dit : “ Mais c’est un homme qui n’a jamais fait de bien de toute sa vie. ” Et c’est ainsi qu’un ange est venu à eux sous l’aspect d’un humain. Ils lui ont demandé d’être un arbitre entre eux. Il leur a dit: “ Mesurez la distance entre les deux terres et l’endroit où il est mort. La région vers laquelle il est le plus proche alors vous le prendrez. ” Ils ont mesurées. Ils ont trouvé qu’il était plus proche de la terre qui était sa destination. C’est ainsi que les anges de la miséricorde l’ont emmenés.  »

[Rapporté par Al Boukhariyy et Mouslim]

Et dans une version, dans le sahih , cest à dire de Mouslim, il a été dit: « Il était plus proche du village des vertueux d’un empan et il a été considéré comme faisant partie de ses habitants. »

Et dans une autre version dans le sahih de Al Boukhariyy, le Prophète a dit ce qui signifie : « Allah ta^ala a révélé à cette terre de s’éloigner, à cette autre de se rapprocher. Et il a dit : « Mesurez entre les deux. » Il a trouvé qu’il était plus proche de la terre de bien d’un empan. Il lui fut alors pardonné. »

Et dans une version: « Malgré sa mort, il s’est relevé et il est retombé avec sa poitrine, son buste dirigé vers la terre de bien. »

 21 -وعن عبدِ الله بن كعبِ بنِ مالكٍ ، وكان قائِدَ كعبٍ رضي الله عنه مِنْ بَنِيهِ حِينَ عمِيَ ، قَالَ : سَمِعتُ كَعْبَ بنَ مالكٍ رضي الله عنه يُحَدِّثُ بحَديثهِ حينَ تَخلَّفَ عن رسولِ اللهِ ﷺ في غَزْوَةِ تَبُوكَ . قَالَ كعبٌ : لَمْ أتَخَلَّفْ عَنْ رسولِ الله ﷺ في غَزْوَةٍ غزاها قط إلا في  غزوة تَبُوكَ ، غَيْرَ أنّي قَدْ تَخَلَّفْتُ في غَزْوَةِ بَدْرٍ ، ولَمْ يُعَاتَبْ أَحَدٌ تَخَلَّفَ عَنْهُ ؛ إِنَّمَا خَرَجَ رسولُ الله ﷺ والمُسْلِمُونَ يُريدُونَ عِيرَ قُرَيْشٍ حَتَّى جَمَعَ الله تَعَالَى بَيْنَهُمْ وبَيْنَ عَدُوِّهمْ عَلَى غَيْر ميعادٍ . ولَقَدْ شَهِدْتُ مَعَ رسولِ الله ﷺ لَيلَةَ العَقَبَةِ حينَ تَوَاثَقْنَا عَلَى الإِسْلامِ ، وما أُحِبُّ أنَّ لي بِهَا مَشْهَدَ بَدْرٍ ، وإنْ كَانَتْ بدرٌ أذْكَرَ في النَّاسِ مِنْهَا . وكانَ مِنْ خَبَري حينَ تَخَلَّفْتُ عَنْ رسولِ اللهِ ﷺ في غَزْوَةِ تَبُوكَ أنِّي لم أكُنْ قَطُّ أَقْوى ولا أَيْسَرَ مِنِّي حِينَ تَخَلَّفْتُ عنْهُ في تِلكَ الغَزْوَةِ ، وَالله ما جَمَعْتُ قَبْلَهَا رَاحِلَتَيْنِ قَطُّ حَتَّى جَمَعْتُهُمَا في تِلْكَ الغَزْوَةِ وَلَمْ يَكُنْ رسولُ الله ﷺ يُريدُ غَزْوَةً إلاَّ وَرَّى بِغَيرِها حَتَّى كَانَتْ تلْكَ الغَزْوَةُ ، فَغَزَاها رسولُ الله ﷺ في حَرٍّ شَديدٍ ، واسْتَقْبَلَ سَفَراً بَعِيداً وَمَفَازاً ، وَاستَقْبَلَ عَدَداً كَثِيراً ، فَجَلَّى للْمُسْلِمينَ أمْرَهُمْ ليتَأهَّبُوا أُهْبَةَ غَزْوِهمْ فأَخْبرَهُمْ بوَجْهِهِمُ الَّذِي يُريدُ ، والمُسلِمونَ مَعَ رسولِ الله كثيرٌ وَلاَ يَجْمَعُهُمْ كِتَابٌ حَافِظٌ ( يُريدُ بذلِكَ الدّيوَانَ ) قَالَ كَعْبٌ : فَقَلَّ رَجُلٌ يُريدُ أنْ يَتَغَيَّبَ إلاَّ ظَنَّ أنَّ ذلِكَ سيخْفَى بِهِ ما لَمْ يَنْزِلْ فِيهِ وَحْيٌ مِنَ الله ، وَغَزا رَسُول الله ﷺ تِلْكَ الغَزوَةَ حِينَ طَابَت الثِّمَارُ وَالظِّلالُ ، فَأنَا إلَيْهَا أصْعَرُ ، فَتَجَهَّزَ رسولُ الله ﷺ وَالمُسْلِمُونَ مَعَهُ وطَفِقْتُ أغْدُو لكَيْ أتَجَهَّزَ مَعَهُ ، فأرْجِعُ وَلَمْ أقْضِ شَيْئاً ، وأقُولُ في نفسي : أنَا قَادرٌ عَلَى ذلِكَ إِذَا أَرَدْتُ ، فَلَمْ يَزَلْ يَتَمادى بي حَتَّى اسْتَمَرَّ بالنَّاسِ الْجِدُّ ، فأصْبَحَ رسولُ الله ﷺ غَادياً والمُسْلِمُونَ مَعَهُ وَلَمْ أقْضِ مِنْ جِهَازي شَيْئاً ، ثُمَّ غَدَوْتُ فَرَجَعْتُ وَلَمْ أقْضِ شَيئاً ، فَلَمْ يَزَلْ يَتَمَادَى بي حَتَّى أسْرَعُوا وتَفَارَطَ الغَزْوُ ، فَهَمَمْتُ أنْ أرْتَحِلَ فَأُدْرِكَهُمْ ، فَيَا لَيْتَني فَعَلْتُ ، ثُمَّ لم يُقَدَّرْ ذلِكَ لي ، فَطَفِقْتُ إذَا خَرَجْتُ في النَّاسِ بَعْدَ خُرُوجِ رَسُولِ اللهِ ﷺ يَحْزُنُنِي أنِّي لا أرَى لي أُسْوَةً ، إلاّ رَجُلاً مَغْمُوصَاً عَلَيْهِ في النِّفَاقِ ، أوْ رَجُلاً مِمَّنْ عَذَرَ اللهُ تَعَالَى مِنَ الضُّعَفَاءِ ، وَلَمْ يَذْكُرْنِي رَسُولُ اللهِ ﷺ حَتَّى بَلَغَ تَبُوكَ ، فَقَالَ وَهُوَ جَالِسٌ في القَوْمِ بِتَبُوكَ : (( ما فَعَلَ كَعْبُ بْنُ مَالِكٍ ؟ )) فَقَالَ رَجُلٌ مِنْ بَنِي سَلِمَةَ : يا رَسُولَ اللهِ ، حَبَسَهُ بُرْدَاهُ والنَّظَرُ في عِطْفَيْهِ . فَقَالَ لَهُ مُعَاذُ بْنُ جَبَلٍ : بِئْسَ مَا قُلْتَ ! واللهِ يا رَسُولَ اللهِ مَا عَلِمْنَا عَلَيْهِ إلاَّ خَيْرَاً ، فَسَكَتَ رَسُولُ اللهِ . فَبَيْنَا هُوَ عَلى ذَلِكَ رَأى رَجُلاً مُبْيِضاً يَزُولُ بِهِ السَّرَابُ ، فَقَالَ رَسُولُ اللهِ ﷺ : (( كُنْ أَبَا خَيْثَمَةَ )) ، فَإذَا هُوَ أبُو خَيْثَمَةَ الأنْصَارِيُّ وَهُوَ الَّذِي تَصَدَّقَ بِصَاعِ التَّمْرِ حِيْنَ لَمَزَهُ المُنَافِقُونَ .

قَالَ كَعْبٌ : فَلَمَّا بَلَغَنِي أنَّ رَسُولَ اللهِ ﷺ قَدْ تَوَجَّهَ قَافِلاً مِنْ تَبُوكَ حَضَرَنِي بَثِّي ، فَطَفِقْتُ أتَذَكَّرُ الكَذِبَ وأقُولُ : بِمَ أخْرُجُ مِنْ سَخَطِهِ غَدَاً ؟ وأسْتَعِيْنُ عَلى ذَلِكَ بِكُلِّ ذِي رأْيٍ مِنْ أهْلِي ، فَلَمَّا قِيْلَ : إنَّ رَسُولَ اللهِ ﷺ قّدْ أظَلَّ قَادِمَاً ، زَاحَ عَنّي البَاطِلُ حَتَّى عَرَفْتُ أَنِّي لَنْ أَنْجُوَ مِنْهُ بِشَيءٍ أَبَداً ، فَأجْمَعْتُ صدْقَهُ وأَصْبَحَ رَسُولُ الله ﷺ قَادِماً ، وَكَانَ إِذَا قَدِمَ مِنْ سَفَرٍ بَدَأَ بِالمَسْجِدِ فَرَكَعَ فِيهِ رَكْعَتَيْنِ ثُمَّ جَلَسَ لِلنَّاسِ ، فَلَمَّا فَعَلَ ذلِكَ جَاءهُ المُخَلَّفُونَ يَعْتَذِرونَ إِلَيْه ويَحْلِفُونَ لَهُ ، وَكَانُوا بِضْعاً وَثَمانينَ رَجُلاً ، فَقَبِلَ مِنْهُمْ عَلانِيَتَهُمْ وَبَايَعَهُمْ واسْتَغْفَرَ لَهُمْ وَوَكَلَ سَرَائِرَهُمْ إِلى الله تَعَالَى ، حَتَّى جِئْتُ، فَلَمَّا سَلَّمْتُ تَبَسَّمَ تَبَسُّمَ المُغْضَبِ. ثُمَّ قَالَ : (( تَعَالَ )) ، فَجِئْتُ أمْشي حَتَّى جَلَسْتُ بَيْنَ يَدَيْهِ ، فقالَ لي : (( مَا خَلَّفَكَ ؟ ألَمْ تَكُنْ قَدِ ابْتَعْتَ ظَهْرَكَ ؟ )) قَالَ : قُلْتُ : يَا رسولَ الله ، إنّي والله لَوْ جَلَسْتُ عِنْدَ غَيْرِكَ مِنْ أهْلِ الدُّنْيَا لَرَأيتُ أنِّي سَأخْرُجُ مِنْ سَخَطِهِ بِعُذْرٍ ؛ لقَدْ أُعْطِيتُ جَدَلاً ، ولَكِنِّي والله لَقَدْ عَلِمْتُ لَئِنْ حَدَّثْتُكَ اليوم حَدِيثَ كَذبٍ تَرْضَى به عنِّي لَيُوشِكَنَّ الله أن يُسْخِطَكَ عَلَيَّ ، وإنْ حَدَّثْتُكَ حَدِيثَ صِدقٍ تَجِدُ عَلَيَّ فِيهِ إنّي لأَرْجُو فِيهِ عُقْبَى الله ﷺ ، والله ما كَانَ لي مِنْ عُذْرٍ ، واللهِ مَا كُنْتُ قَطُّ أَقْوَى وَلاَ أَيْسَرَ مِنِّي حِينَ تَخَلَّفْتُ عَنْكَ . قَالَ : فقالَ رسولُ الله ﷺ : (( أمَّا هَذَا فقَدْ صَدَقَ ، فَقُمْ حَتَّى يَقْضِيَ اللهُ فيكَ )) . وَسَارَ رِجَالٌ مِنْ بَنِي سَلِمَة فاتَّبَعُوني فَقالُوا لِي : واللهِ مَا عَلِمْنَاكَ أذْنَبْتَ ذَنْباً قَبْلَ هذَا لَقَدْ عَجَزْتَ في أنْ لا تَكونَ اعتَذَرْتَ إِلَى رَسُول الله ﷺ بما اعْتَذَرَ إليهِ المُخَلَّفُونَ ، فَقَدْ كَانَ كَافِيكَ ذَنْبَكَ اسْتِغْفَارُ رَسُول الله ﷺ لَكَ . قَالَ : فَوالله ما زَالُوا يُؤَنِّبُونَنِي حَتَّى أَرَدْتُّ أَنْ أرْجعَ إِلَى رسولِ الله ﷺ فأُكَذِّبَ نَفْسِي ، ثُمَّ قُلْتُ لَهُمْ : هَلْ لَقِيَ هذَا مَعِيَ مِنْ أَحَدٍ ؟ قَالُوا : نَعَمْ ، لَقِيَهُ مَعَكَ رَجُلانِ قَالاَ مِثْلَ مَا قُلْتَ ، وَقيلَ لَهُمَا مِثْلَ مَا قيلَ لَكَ ، قَالَ : قُلْتُ : مَنْ هُما ؟ قَالُوا : مُرَارَةُ بْنُ الرَّبيع الْعَمْرِيُّ ، وهِلاَلُ ابنُ أُمَيَّةَ الوَاقِفِيُّ ؟ قَالَ : فَذَكَرُوا لِي رَجُلَينِ صَالِحَينِ قَدْ شَهِدَا بَدْراً فيهِما أُسْوَةٌ ، قَالَ : فَمَضَيْتُ حِينَ ذَكَرُوهُما لِي . ونَهَى رَسُول الله ﷺ عَنْ كَلامِنا أيُّهَا الثَّلاثَةُ مِنْ بَيْنِ مَنْ تَخَلَّفَ عَنْهُ ، فاجْتَنَبَنَا النَّاسُ – أوْ قَالَ : تَغَيَّرُوا لَنَا – حَتَّى تَنَكَّرَتْ لي في نَفْسي الأَرْض ، فَمَا هِيَ بالأرْضِ الَّتي أعْرِفُ ، فَلَبِثْنَا عَلَى ذلِكَ خَمْسِينَ لَيْلَةً . فَأمّا صَاحِبَايَ فَاسْتَكَانا وقَعَدَا في بُيُوتِهِمَا يَبْكيَان . وأمَّا أنَا فَكُنْتُ أشَبَّ الْقَومِ وأجْلَدَهُمْ فَكُنْتُ أخْرُجُ فَأشْهَدُ الصَّلاَةَ مَعَ المُسْلِمِينَ ، وأطُوفُ في الأَسْوَاقِ وَلا يُكَلِّمُنِي أَحَدٌ ، وَآتِي رسولَ الله ﷺ فأُسَلِّمُ عَلَيْهِ وَهُوَ في مَجْلِسِهِ بَعْدَ الصَّلاةِ ، فَأَقُولُ في نَفسِي : هَلْ حَرَّكَ شَفَتَيْه برَدِّ السَّلام أَمْ لاَ ؟ ثُمَّ أُصَلِّي قَريباً مِنْهُ وَأُسَارِقُهُ النَّظَرَ ، فَإِذَا أقْبَلْتُ عَلَى صَلاتِي نَظَرَ إلَيَّ وَإِذَا الْتَفَتُّ نَحْوَهُ أعْرَضَ عَنِّي ، حَتَّى إِذَا طَال ذلِكَ عَلَيَّ مِنْ جَفْوَةِ المُسْلِمينَ مَشَيْتُ حَتَّى تَسَوَّرْتُ جِدارَ حائِط أبي قَتَادَةَ وَهُوَ ابْنُ عَمِّي وأَحَبُّ النَّاس إِلَيَّ ، فَسَلَّمْتُ عَلَيهِ فَوَاللهِ مَا رَدَّ عَليَّ السَّلامَ ، فَقُلْتُ لَهُ : يَا أَبَا قَتَادَةَ ، أنْشُدُكَ بالله هَلْ تَعْلَمُنِي أُحِبُّ الله وَرَسُولَهُ ﷺ ؟ فَسَكَتَ ، فَعُدْتُ فَنَاشَدْتُهُ فَسَكَتَ ، فَعُدْتُ فَنَاشَدْتُهُ، فَقَالَ : اللهُ ورَسُولُهُ أَعْلَمُ. فَفَاضَتْ عَيْنَايَ ، وَتَوَلَّيْتُ حَتَّى تَسَوَّرْتُ الجِدَارَ ، فَبَيْنَا أَنَا أمْشِي في سُوقِ الْمَدِينة إِذَا نَبَطِيٌّ مِنْ نَبَطِ أهْلِ الشَّام مِمّنْ قَدِمَ بالطَّعَامِ يَبيعُهُ بِالمَدِينَةِ يَقُولُ : مَنْ يَدُلُّ عَلَى كَعْبِ بْنِ مَالِكٍ ؟ فَطَفِقَ النَّاسُ يُشِيرُونَ لَهُ إلَيَّ حَتَّى جَاءنِي فَدَفَعَ إِلَيَّ كِتَاباً مِنْ مَلِكِ غَسَّانَ ، وَكُنْتُ كَاتباً . فَقَرَأْتُهُ فإِذَا فِيهِ : أَمَّا بَعْدُ، فإِنَّهُ قَدْ بَلَغَنا أنَّ صَاحِبَكَ قَدْ جَفَاكَ وَلَمْ يَجْعَلْكَ اللهُ بدَارِ هَوانٍ وَلاَ مَضْيَعَةٍ ، فَالْحَقْ بنَا نُوَاسِكَ ، فَقُلْتُ حِينَ قَرَأْتُهَا : وَهَذِهِ أَيضاً مِنَ البَلاءِ ، فَتَيَمَّمْتُ بهَا التَّنُّورَ فَسَجَرْتُهَا ، حَتَّى إِذَا مَضَتْ أَرْبَعُونَ مِنَ الْخَمْسينَ وَاسْتَلْبَثَ الْوَحْيُ إِذَا رسولُ رسولِ الله ﷺ يَأتِيني ، فَقالَ : إنَّ رسولَ الله ﷺ يَأمُرُكَ أنْ تَعْتَزِلَ امْرَأتَكَ ، فَقُلْتُ : أُطَلِّقُهَا أمْ مَاذَا أفْعَلُ ؟ فَقالَ : لاَ ، بَلِ اعْتَزِلْهَا فَلاَ تَقْرَبَنَّهَا ، وَأَرْسَلَ إِلَى صَاحِبَيَّ بِمِثْلِ ذلِكَ . فَقُلْتُ لامْرَأتِي : الْحَقِي بِأهْلِكِ فَكُوني عِنْدَهُمْ حَتَّى يَقْضِيَ اللهُ في هَذَا الأمْرِ . فَجَاءتِ امْرَأةُ هِلاَلِ بْنِ أُمَيَّةَ رسولَ الله ﷺ فَقَالَتْ لَهُ : يَا رَسُولَ الله ، إنَّ هِلاَلَ بْنَ أمَيَّةَ شَيْخٌ ضَائِعٌ لَيْسَ لَهُ خَادِمٌ ، فَهَلْ تَكْرَهُ أنْ أخْدُمَهُ ؟ قَالَ : (( لاَ ، وَلَكِنْ لاَ يَقْرَبَنَّكِ )) فَقَالَتْ : إِنَّهُ واللهِ ما بِهِ مِنْ حَرَكَةٍ إِلَى شَيْءٍ ، وَوَالله مَا زَالَ يَبْكِي مُنْذُ كَانَ مِنْ أمْرِهِ مَا كَانَ إِلَى يَومِهِ هَذَا . فَقَالَ لي بَعْضُ أهْلِي : لَو اسْتَأْذَنْتَ رسولَ الله ﷺ في امْرَأَتِكَ فَقَدْ أَذِن لاِمْرَأةِ هلاَل بْنِ أمَيَّةَ أنْ تَخْدُمَهُ ؟ فَقُلْتُ : لاَ أسْتَأذِنُ فيها رسولَ الله ﷺ ، وَمَا يُدْرِيني مَاذَا يقُول رسولُ الله ﷺ إِذَا اسْتَأْذَنْتُهُ ، وَأَنَا رَجُلٌ شَابٌ ! فَلَبِثْتُ بِذَلِكَ عَشْرَ لَيَالٍ فَكَمُلَ لَنا خَمْسُونَ لَيْلَةً مِنْ حِينَ نُهِيَ عَنْ كَلاَمِنا ، ثُمَّ صَلَّيْتُ صَلاَةَ الْفَجْرِ صَبَاحَ خَمْسِينَ لَيْلَةً عَلَى ظَهْرِ بَيْتٍ مِنْ بُيُوتِنَا ، فَبَيْنَا أَنَا جَالِسٌ عَلَى الْحالِ الَّتي ذَكَرَ الله تَعَالَى مِنَّا ، قَدْ ضَاقَتْ عَلَيَّ نَفْسي وَضَاقَتْ عَلَيَّ الأرْضُ بِمَا رَحُبَتْ ، سَمِعْتُ صَوْتَ صَارِخٍ أوفَى عَلَى سَلْعٍ يَقُولُ بِأعْلَى صَوتِهِ : يَا كَعْبَ بْنَ مَالِكٍ أبْشِرْ ، فَخَرَرْتُ سَاجِداً ، وَعَرَفْتُ أنَّهُ قَدْ جَاءَ فَرَجٌ . فآذَنَ رسولُ الله ﷺ النَّاسَ بِتَوْبَةِ الله ﷺ عَلَيْنَا حِينَ صَلَّى صَلاةَ الفَجْر فَذَهَبَ النَّاسُ يُبَشِّرُونَنَا ، فَذَهَبَ قِبَلَ صَاحِبَيَّ مُبَشِّرونَ وَرَكَضَ رَجُلٌ إِلَيَّ فَرَساً وَسَعَى سَاعٍ مِنْ أسْلَمَ قِبَلِي ، وَأَوْفَى عَلَى الْجَبَلِ ، فَكانَ الصَّوْتُ أسْرَعَ مِنَ الفَرَسِ ، فَلَمَّا جَاءني الَّذِي سَمِعْتُ صَوْتَهُ يُبَشِّرُني نَزَعْتُ لَهُ ثَوْبَيَّ فَكَسَوْتُهُمَا إيَّاهُ بِبشارته، وَاللهِ مَا أمْلِكُ غَيْرَهُمَا يَوْمَئِذٍ ، وَاسْتَعَرْتُ ثَوْبَيْنِ فَلَبسْتُهُما ، وَانْطَلَقْتُ أتَأمَّمُ رسولَ الله ﷺ يَتَلَقَّاني النَّاسُ فَوْجاً فَوْجاً يُهنِّئونَني بالتَّوْبَةِ وَيَقُولُونَ لِي : لِتَهْنِكَ تَوْبَةُ الله عَلَيْكَ . حَتَّى دَخَلْتُ الْمَسْجِدَ فَإِذَا رسولُ الله ﷺ جَالِسٌ حَوْلَه النَّاسُ ، فَقَامَ طَلْحَةُ بْنُ عُبَيْدِ اللهِ  يُهَرْوِلُ حَتَّى صَافَحَني وَهَنَّأَنِي ، والله مَا قَامَ رَجُلٌ مِنَ المُهَاجِرينَ غَيرُهُ – فَكَانَ كَعْبٌ لاَ يَنْسَاهَا لِطَلْحَةَ – .

قَالَ كَعْبٌ : فَلَمَّا سَلَّمْتُ عَلَى رَسُولِ الله ﷺ قَالَ وَهُوَ يَبْرُقُ وَجْهُهُ مِنَ السُّرُور : (( أبْشِرْ بِخَيْرِ يَومٍ مَرَّ عَلَيْكَ مُذْ وَلَدَتْكَ أُمُّكَ )) فَقُلْتُ : أمِنْ عِنْدِكَ يَا رَسُول الله أَمْ مِنْ عِندِ الله ؟ قَالَ : (( لاَ ، بَلْ مِنْ عِنْدِ الله  )) ، وَكَانَ رسولُ الله ﷺ إِذَا سُرَّ اسْتَنَارَ وَجْهُهُ حَتَّى كَأَنَّ وَجْهَهُ قِطْعَةُ قَمَرٍ وَكُنَّا نَعْرِفُ ذلِكَ مِنْهُ ، فَلَمَّا جَلَسْتُ بَيْنَ يَدَيْهِ قُلْتُ : يَا رسولَ الله ، إنَّ مِنْ تَوْبَتِي أنْ أنْخَلِعَ مِنْ مَالِي صَدَقَةً إِلَى اللهِ وَإِلَى رَسُولهِ . فَقَالَ رسولُ الله ﷺ : (( أمْسِكَ عَلَيْكَ بَعْضَ مَالِكَ فَهُوَ خَيْرٌ    لَكَ )) . فقلتُ : إِنِّي أُمْسِكُ سَهْمِي الَّذِي بِخَيبَر . وَقُلْتُ : يَا رسولَ الله ، إنَّ الله تَعَالَى إِنَّمَا أنْجَانِي بالصِّدْقِ ، وإنَّ مِنْ تَوْبَتِي أنْ لا أُحَدِّثَ إلاَّ صِدْقاً مَا بَقِيتُ ، فوَالله مَا عَلِمْتُ أَحَداً مِنَ المُسْلِمينَ أبْلاهُ الله تَعَالَى في صِدْقِ الحَدِيثِ مُنْذُ ذَكَرْتُ ذلِكَ لِرسولِ الله ﷺ أحْسَنَ مِمَّا أبْلانِي الله تَعَالَى ، واللهِ مَا تَعَمَّدْتُ كِذْبَةً مُنْذُ قُلْتُ ذلِكَ لِرسولِ الله ﷺ إِلَى يَومِيَ هَذَا ، وإنِّي لأرْجُو أنْ يَحْفَظَنِي الله تَعَالَى فيما بَقِيَ ، قَالَ : فأَنْزَلَ الله تَعَالَى : ﴿ لَقَدْ تَابَ اللهُ عَلَى النَّبِيِّ وَالْمُهَاجِرِينَ وَالأَنْصَارِ الَّذِينَ اتَّبَعُوهُ فِي سَاعَةِ الْعُسْرَةِ ﴾ حَتَّى بَلَغَ : ﴿ إِنَّهُ بِهِمْ رَؤُوفٌ رَحِيم وَعَلَى الثَّلاثَةِ الَّذِينَ خُلِّفُوا حَتَّى إِذَا ضَاقَتْ عَلَيْهِمُ الأَرْضُ بِمَا رَحُبَتْ ﴾ حَتَّى بَلَغَ : ﴿ اتَّقُوا اللهَ وَكُونُوا مَعَ الصَّادِقِينَ ﴾ [ التوبة : 117-119 ] قَالَ كَعْبٌ : واللهِ ما أنْعَمَ الله عَليَّ مِنْ نعمةٍ قَطُّ بَعْدَ إذْ هَدَاني اللهُ للإِسْلامِ أَعْظَمَ في نَفْسِي مِنْ صِدقِي رسولَ الله ﷺ أنْ لا أكونَ كَذَبْتُهُ ، فَأَهْلِكَ كما هَلَكَ الَّذينَ كَذَبُوا ؛ إنَّ الله تَعَالَى قَالَ للَّذِينَ كَذَبُوا حِينَ أنْزَلَ الوَحْيَ شَرَّ مَا قَالَ لأَحَدٍ ، فقال الله تَعَالَى : ﴿ سَيَحْلِفُونَ بِاللهِ لَكُمْ إِذَا انْقَلَبْتُمْ إِلَيْهِمْ لِتُعْرِضُوا عَنْهُمْ فَأَعْرِضُوا عَنْهُمْ إِنَّهُمْ رِجْسٌ وَمَأْوَاهُمْ جَهَنَّمُ جَزَاءً بِمَا كَانُوا يَكْسِبُونَ يَحْلِفُونَ لَكُمْ لِتَرْضَوْا عَنْهُمْ فَإِنْ تَرْضَوْا عَنْهُمْ فَإِنَّ اللهَ لا يَرْضَى عَنِ الْقَوْمِ الْفَاسِقِينَ ﴾ [ التوبة : 95-96 ] قَالَ كَعْبٌ : كُنّا خُلّفْنَا أيُّهَا الثَّلاَثَةُ عَنْ أمْرِ أُولئكَ الذينَ قَبِلَ مِنْهُمْ رسولُ الله ﷺ حِينَ حَلَفُوا لَهُ فَبَايَعَهُمْ وَاسْتَغْفَرَ لَهُمْ وأرجَأَ رسولُ الله ﷺ أمْرَنَا حَتَّى قَضَى الله تَعَالَى فِيهِ بذِلكَ . قَالَ الله تَعَالَى : ﴿ وَعَلَى الثَّلاثَةِ الَّذِينَ خُلِّفُوا ﴾ وَليْسَ الَّذِي ذَكَرَ مِمَّا خُلِّفْنَا تَخلُّفُنَا عن الغَزْو ، وإنَّمَا هُوَ تَخْلِيفُهُ إيّانا وإرْجَاؤُهُ أمْرَنَا عَمَّنْ حَلَفَ لَهُ واعْتَذَرَ إِلَيْهِ فقبِلَ مِنْهُ. مُتَّفَقٌ عليه .

وفي رواية : أنَّ النَّبيّ ﷺ خَرَجَ في غَزْوَةِ تَبْوكَ يَومَ الخَميسِ وكانَ يُحِبُّ أنْ يخْرُجَ يومَ الخمِيس .

وفي رواية : وكانَ لاَ يقْدمُ مِنْ سَفَرٍ إلاَّ نَهَاراً في الضُّحَى ، فإِذَا قَدِمَ بَدَأَ بالمَسْجِدِ فَصَلَّى فِيهِ رَكْعَتَيْنِ ثُمَّ جَلَسَ فِيهِ

Dans le hadith 21, An-Nawawiyy rapporte d’après ^Abdou l-Lah, qui est le fils du compagnon Ka^b Ibnou Malik, et c’était lui ce fils là qui dirigeait son père, parce qu’il était devenu aveugle à la fin de sa vie [il dirigeait Ka^b que Allah l’agrée], ^Abdou l-Lah a dit en parlant de son père : « J’ai entendu Ka^b Ibnou Malik que Allah l’agrée, raconter son histoire lorsqu’il s’était mis en retrait et n’avait pas accompagné le Messager de Allah ﷺ lors de la conquête de Tabouk. Ka^b a commencé son récit, il a dit : « Je n’ai pas manqué une des batailles auprès du Messager de Allah ﷺ hormis justement cette bataille de Tabouk. Mais, j’avais manqué également la bataille de Badr mais il n’avait reproché à personne de ne pas l’avoir accompagné dans la bataille de Badr, parce que le Messager de Allah ﷺ et les musulmans voulaient attraper la caravane de Qouraych, ils ne comptaient pas mener une guerre à ce moment-là jusqu’à ce que Allah fasse qu’ils rencontrent leur ennemi sans que ce soit prévu à l’avance. » Et Ka^b dit : « Mais, j’étais présent auprès du Messager de Allah ﷺ la nuit de Al-^Aqabah lorsque nous avions donné notre engagement de le suivre sur l’islam. Et je ne voudrais pour rien au monde échanger cette nuit-là, même pas contre la bataille de Badr. Même si la bataille de Badr est plus célèbre chez les gens. » Et Ka^b a dit : « Concernant mon histoire, lorsque je me suis mis en retrait et je n’ai pas accompagné le Messager de Allah ﷺ lors de la conquête de Tabouk, c’est que c’est à cette époque-là je n’avais pas atteint une force physique plus grande que ce jour-là et je n’étais pas plus riche qu’à cette époque-là. Quand j’ai failli et que je n’ai pas accompagné le Messager lors de cette bataille. » Et il a dit : « Par Allah, je n’ai jamais eu deux montures auparavant sauf quand cette bataille avait eu lieu. » Ka^b disait: « Chaque fois que le Messager de Allah ﷺ envisageait de partir pour une conquête, il faisait la tawriyah par un autre endroit, [c’est-à-dire qu’il faisait croire à un autre endroit. At-tawriyah, c’est de citer un terme qui admet deux sens. L’un est plus proche de l’autre, donc il fait croire délibérément le sens qui est proche, alors que lui il vise le sens qui est éloigné ]. » Et Abou Dawoud a dit:  « La guerre c’est une tromperie. » Donc, il a dit : « Chaque fois qu’il faisait une conquête, il faisait la tawriyah avec une autre hormis pour cette conquête-là. Le Messager ﷺ a fait les préparatifs pour cette conquête alors qu’il faisait extrêmement chaud, il faisait une chaleur torride. Il allait faire un voyage d’une grande distance, dans une terre qui comportait peu d’eau, et il allait à la rencontre d’une armée nombreuse. Pour cette conquête, il a bien donné tous les éléments aux musulmans afin qu’ils fassent leurs préparatifs pour cette conquête. Et donc le Prophète pour qu’ils fassent leurs preparatifs, leur a expliqué qu’elle était leur destination. Et les musulmans en compagnie du Messager de Allah étaient nombreux. Il n’y avait pas encore de registre qui comportait les noms de tous ceux qui allaient sortir. » Ka^b a dit : « Celui qui envisageait de ne pas accompagner, il pensait qu’il allait passer inaperçu, sauf s’il y a une révélation de la part de Dieu qui informe le Prophète. ” Ka^b a dit : «Le Messager de Allah a préparé cette conquête alors que c’était l’époque où les fruits étaient devenus mûrs, et les arbres faisaient de l’ombre. » Donc c’était agréable de rester, il était en train de décrire le bien-être de la situation, de rester. Il a dit : « Je penchais plus pour cet ombre et les fruits, que d’aller traverser le désert, rencontrer des ennemis nombreux. » Donc, il est en train de décrire quel était son état d’esprit.

Il a dit : « Le Messager de Allah ﷺ a fait ses préparatifs et les musulmans également, et je me suis apprêté le matin à me préparer également, mais je suis revenu et je n’ai rien fait. » Il a dit : « Et je me disais à moi-même : « Je suis capable de me préparer si je le veux. » Il a dit : « J’étais ainsi tiraillé, hésitant, jusqu’à ce que les gens s’étaient apprêté à sortir. » Il a dit : « Un matin, le Messager de Allah ﷺ s’était apprêté à sortir. Les musulmans étaient avec lui, et  je n’avais rien acheté pour mes préparatifs. » C’est-à-dire pour le combat afin de les accompagner. Il a dit : « Je suis parti le matin et je suis revenu encore et je n’avais rien préparé pour les accompagner. » Il a dit : « J’étais ainsi jusqu’à ce qu’ils étaient prêts et les conquérants allaient partir. » Il a dit : « Quand ils sont partis, j’ai envisagé de partir pour les rattraper. Et si seulement j’avais fait ça. » Il a dit : « Puis, cela ne m’a pas été prédestiné. » Il a dit : « Quand je sortais à la rencontre des gens après que le Prophète ﷺ soit parti avec les conquérants, j’étais triste de ne voir qu’il n’était rester avec moi que quelqu’un qui était complètement hypocrite, [c’est à dire qu’il était connu pour son hypocrisie. Il montrait qu’il était musulman mais il n’aimait pas l’islam, ni les musulmans] ou d’autres personnes à qui Allah a donné des excuses parmi les gens qui étaient faibles. »  Il a dit : « Le Messager de Allah ﷺ ne s’est souvenu de moi que lorsqu’il était arrivé à destination, [c’est-à-dire au lieu de la bataille, à Tabouk].  Le Messager de Allah ﷺ a dit, alors qu’il était assis avec ses compagnons à Tabouk, ce qui signifie : « Qu’est-ce que Ka^b Ibnou Malik a fait ? ” Alors un homme du clan de Banou Salimah, apparemment ils avaient quelques conflits avec eux, a dit : “ Ô Messager de Allah, ce qui l’a retenu pour ne pas nous rejoindre, ce sont ses vêtements et son infatuation. ” Alors, Mou^ad Ibnou Jabal s’est mis à protéger Ka^b, il a dit : “ Quelle mauvaise parole que tu dis là, par Allah. Ô Messager de Allah ﷺ nous avons su de Ka^b que du bien. ” C’est alors que le Messager de Allah ﷺ s’est tu et n’a rien dit. Ka^b a dit: « Alors qu’ils étaient ainsi, ils virent quelqu’un qui venait de loin, habillé de blanc, qui venait du désert et qui passait entre les mirages. Alors, le Messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : “ J’espère que c’est Abou Khaythamah. ” Et effectivement, c’était Abou Khaythamah Al-ansariyy. Et c’était lui qui avait donné en aumône un sa^ de dattes lorsque les hypocrites l’avaient critiqué. Ka^b poursuit son histoire et il a dit : « Quand j’ai appris que le Messager de Allah ﷺ avait fini cette conquête, qu’il était sur le chemin de retour de Tabouk, j’ai encore eu du chagrin qui m’a pris tout mon cœur. » Il a dit : « Je me suis mis à penser: « Quel mensonge je vais dire pour m’en sortir de son insatisfaction demain? » Et je recherchais pour cela tous ceux qui avaient des avis éclairés de ma famille. » Ka^b  a dit : « Lorsqu’on m’apprit que le Messager de Allah ﷺ était arrivé, alors toutes mes idées de mentir sont partis et j’ai su que je n’allais pas échapper par autre chose que de dire la vérité. Le Messager de Allah ﷺ est arrivé un matin. Habituellement, le Messager de Allah ﷺ lorsqu’il revenait d’un voyage, il commençait par la mosquée. Il y accomplissait deux raka^ah sounnah et puis il s’asseyait pour accueillir les gens. » Il a dit : « Quand il a fait cela, ceux qui étaient en retrait et qui ne sont pas partis à la conquête avec lui sont venus, chacun jurer, pour donner ses excuses. » C’est-à-dire expliquer les raisons pour lesquelles ils ne sont pas allés avec le Messager à la conquête. Et ils étaient un peu plus que quatre-vingt hommes. Il a dit : « Le Messager de Allah ﷺ a accepté d’eux ce qu’ils ont dit  [dans le sens au grand jour], il a repris d’eux l’engagement de l’obéissance, il a fait des invocations en leur faveur, et il s’en est remis concernant le for intérieur à Dieu, jusqu’à ce que je sois arrivé. » Ka^b a dit: « Quand je lui ai passé le salam, il a souri mais du sourire de quelqu’un qui n’est pas content. » Puis il m’a dit : “ Viens. ”  Alors Ka^b a dit : « Je suis allé en marchant jusqu’à m’asseoir devant lui. Il m’a dit ce qui signifie : “ Qu’est ce qui a fait que tu ne sois pas venu avec nous ? N’est-ce pas que tu avais acheté ta monture ? ” Ka^b a dit: “ Ô Messager de Dieu. Par Allah, si j’étais assis avec autre que toi parmi les gens du bas monde, j’aurais pu m’en sortir de sa colère par une excuse. Allah m’a accordé une forte éloquence et une bonne capacité. Mais par Allah, j’ai su que si aujourd’hui je te dis un mensonge qui fait que tu seras satisfait de moi, Allah fera sans aucun doute que tu seras en colère contre moi. Et si je te dis la vérité, tu seras en colère contre moi, mais j’espère malgré cela que Allah me pardonnera. ” Après cet introduction, il lui dit : “ Par Allah, je n’avais aucune excuse. Par Allah je n’ai jamais été aussi fort, ni aussi aisé que ce jour où je me suis mis en retrait et je ne t’ai pas accompagné. ” Alors le Messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie: “ Cet homme a dit vrai. Relève-toi jusqu’à ce que Allah me révèle à ton sujet comment je vais me comporter de avec toi. ” Alors des hommes de Banou Salimah se sont levés et m’ont suivi. Ils m’ont dit : “ Par Allah, nous n’avons jamais eu connaissance que tu as commis un péché avant cela. Est-ce que tu es si incapable de t’excuser auprès du Messager de Allah ﷺ en trouvant une excuse comme les autres?  Il aurait suffi pour ton péché que le Messager de Allah ﷺ demande le pardon en ta faveur. ”  Ka^b a dit: « Ils ont tellement insisté que j’ai failli retourner auprès du Messager de Allah et me démentir et raconter une histoire pour que le Prophète fasse des invocations en ma faveur. » Et puis je leur ai posé la question : “ Est-ce qu’il y a d’autres personnes qui sont dans le même cas que moi ? ” Ils m’ont dit : “ Oui, il y a exactement deux autres hommes qui ont dit la même chose que toi. ” Je leur ai dit : “ Qui sont-ils ? ”  Ils ont répondu :

مُرارةُ بْنُ الرَّبِيع الْعَمْرِيُّ، وهِلال ابْن أُميَّةَ الْوَاقِفِيُّ

Ka^b a dit : « Les deux hommes qui m’ont cité étaient deux hommes vertueux qui étaient présents dans la bataille de Badr et qui sont des modèles, des gens à suivre. Alors je n’ai pas rebroussé chemin, je suis resté sur ma position lorsqu’ils m’ont cité ces deux hommes. » Et Ka^b a dit: « Par la suite, le Prophète a défendu aux gens de nous adresser la parole nous les trois, c’est-à-dire nous les trois d’entre ceux qui ne l’ont pas rejoint lors de la bataille, c’est comme une punition. » Ka^b a dit : « Les gens se sont misent à nous éviter. » Il a dit : « Et les gens ont changé complètement avec nous. Au point que je ne reconnaissais pas la terre sur laquelle j’habitais. » Il a dit : « On est resté ainsi cinquante nuits, imaginez-vous presque deux mois. » Il a dit : « Pour ce qui est de mes deux compagnons d’infortune, ils se sont résignés et ils sont restés chez eux à pleurer. Quant à moi, j’étais le plus jeune des trois et le plus courageux, alors je sortais, je faisais la prière avec les musulmans, je marchais dans les marchés mais personne ne m’adressait la parole. » Il a dit : « J’allais exprès à la rencontre du Messager de Allah ﷺ pour lui passer le salam alors qu’il était dans son assemblée après la prière. Et je me posais la question en moi-même : « Est-ce qu’il a bougé les lèvres pour me rendre le salam ou pas? » Il a dit : « Je faisais exprès la prière tout proche de lui et je l’ai regardé furtivement. » Ka^b a dit : « Quand je m’engageais dans la prière, le Prophète regardait en ma direction, et quand je regardais en sa direction il détournait son regard. » Il a dit : « Quand la situation est devenue trop longue pour moi, de la froideur que les musulmans ne m’adressaient plus la parole, je marchais jusqu’à escalader la clôture d’un verger de Abou Qatadah. Et cet homme c’était mon cousin paternel et il était parmi les gens celui que j’aimais le plus. Alors je lui ai passé le salam,  mais par Allah il ne me l’a pas rendu. » Alors je lui ai dit : “ Ô Abou Qatadah, je t’en conjure tu ne sais pas que j’aime Allah et Son Messager ? ” Mais il n’a rien dit. Je lui ai redis la même phrase, je l’ai conjuré mais il ne m’a rien dit. J’ai à nouveau répété une troisième fois, j’ai l’ai conjuré, alors il m’a répondu: “ Allah sait plus et Son Messager sait. » Il a dit: « C’est à ce moment-là que mes yeux ont été inondés de larmes. Et je suis reparti et j’ai escaladé le mur. » Il a dit : « Tandis que je marchais ainsi dans les marchés de Médine, un agriculteur chrétien du Cham, de ceux qui ramenaient le blé pour le vendre à Médine, qui disait qui me montre où est Ka^b Ibnou Malik. » Alors les gens l’ont dirigé vers moi en me montrant du doigt jusqu’à ce qu’il soit arrivé à moi. Il m’a donné une lettre du roi de Ghassan, c’était un roi arabe chrétien. Ka^b a dit: « J’ai prit la lettre et je l’ai lu. Il était écrit dedans: « Il nous est parvenu que ton compagnon vise le Messager de Dieu, t’a mis à l’écart. Dieu a fait que tu n’es pas quelqu’un à être humilié ou à être délaissé, alors rejoins nous, nous allons te consoler. » Ka^b Ibnou Malik a dit: « J’ai fini de lire, j’ai dit : “ Olala, cela aussi fait partie de l’épreuve, c’est-à-dire comment ce roi chrétien veut me consoler parce que le Prophète est en colère contre moi ? ” Il a dit : « Je me suis dirigé vers le four et j’ai jeté la lettre dans le four. » Ka^b a dit: « Lorsque quarante jours se sont écoulé sur les cinquante et que la révélation a tardé à venir, l’envoyé du Messager de Allah ﷺ est venu, il a dit: “ Le Messager de Allah t’ordonne de ne plus dormir avec ta femme. ” Alors Ka^b a dit : “ Est-ce que je la divorce ou qu’est-ce que je fais ? ” Il lui a dit : “ Non, mais tu n’as plus de rapport avec elle, tu ne la touches plus. ”  Et il a envoyé le même ordre à mes deux compagnons d’infortune. Ka^b a dit : « J’ai dit à ma femme rejoins ta famille et reste avec eux jusqu’à ce que Allah ta^ala m’accorde une issue dans cet épreuve. » Alors la femme de Hilal Ibnou ‘Oumayyah, un des deux autres qui été dans la même situation que Ka^b est partie voir le Messager de Allah ﷺ et elle lui a dit : “ Ô Messager de Allah ﷺ, Hilal Ibnou ‘Oumayyah est un vieille homme, il n’a pas quelqu’un à son service, il va être perdu si je ne reste pas avec lui, est ce que ça te dérange si je reste à son service, que je le serve ? ” Le Prophète a dit ce qui signifie : “ Non mais qu’il ne te touche pas. ” Alors, elle lui a dit : « Par Allah, il n’est pas capable de faire quoi que ce soit. ” Elle a dit : “ Par Allah, il n’a pas cessé de pleurer depuis ce jour-là jusqu’aujourd’hui. ” Ka^b a dit: « Un membre de ma famille m’a dit : “ Et si tu demandais au Messager de Allah ﷺ l’autorisation que ta femme reste avec toi, puisqu’il a donné l’autorisation à la femme de Hilal Ibnou ‘Oumayyah pour qu’elle soit en son service. ” Ka^b a dit : “ Non, je ne vais pas oser demander au l’autorisation au sujet de ma femme au Messager de Allah ﷺ. Qu’est ce qui me fait savoir, ce que le Messager de Allah va me dire? Que je suis un jeune homme, je suis dans la force de l’âge. ” Il a dit : « Je suis resté ainsi dix autres nuits. Et cinquante nuits se sont passées depuis qu’il a été défendu aux gens de nous adresser la parole. » Puis il a dit : « J’ai fait la prière de Al Fajr, la cinquantième nuit, sur le toit d’une de nos maisons. »  Il a dit : « Tandis que j’étais resté assis après la prière, mon âme était étouffée et la terre malgré son étendue était devenue comme un mouchoir de poche pour nous, [c’est-à-dire tellement on subissait la pression Tout comme Allah l’a mentionné dans le Qour’an, parce qu’il y a des versets qui décrivent cette description dans le Qour’an]. J’ai entendu quelqu’un qui criait à haute voix, qui était monté sur une colline à Médine et qui criait de toute sa voix : “ Ô Ka^b Ibnou Malik reçoit la bonne nouvelle, alors je me suis prosterné et j’ai su que c’était la délivrance. ” En effet, le Messager de Allah ^azza wa jall a appris aux gens que Allah avait accepté notre repentir après que le Messager de Allah ﷺ a fait la prière de Al Fajr. Les gens sont venus nous annoncer la bonne nouvelle. Il a dit : « Mes deux compagnons ont reçu des gens qui leur ont annoncé la bonne nouvelle. Un homme est venu en courant comme un cheval rapide, et un autre de la tribu du clan de Aslam était monté sur une colline et sa voix était plus rapide que l’homme qui court. J’ai entendu la voix de celui qui m’a annoncé la bonne nouvelle, avant que celui qui courait n’arrive. Quand celui que j’ai entendu la voix pour m’annoncer la bonne nouvelle ait ensuite venue pour me féliciter, j’ai enlevé mes deux vêtements et je lui ai offert pour le remercier pour son annonce de bonne nouvelle. Par Allah, ce jour-là je ne possédais pas d’autres vêtements que ces deux vêtements-là. Je me suis fait prêter deux vêtements, c’est-à-dire une cape et un izar et je les ai portés. Il a dit : « Et je suis parti voir le Messager de Allah ﷺ. Sur le chemin les gens m’accueillaient groupe à groupe pour me féliciter pour mon repentir. Et ils me disaient : “ Félicitations que ton cœur se réjouisse du fait que Dieu a accepté ton repentir. ” Jusqu’à ce que je sois entré dans la mosquée. Le Messager de Allah ﷺ était assis, les gens étaient tout autour de lui.  C’est alors que Talhah Ibnou ^Abdou l-Lah que Dieu l’agrée, s’est levé, presque en courant jusqu’à me serrer la main et me féliciter. Il a dit : “ Par Allah, aucun autre émigrant ne s’est levé. ” Et Ka^b était reconnaissant envers Talhah  pour ses félicitations. Ka^b a dit : « Lorsque j’ai passé le salam au Messager de Allah ﷺ, son visage était radieux de joie, il m’a dit : “ Reçois la bonne nouvelle, c’est le meilleur jour que tu as vécu depuis que ta mère t’a mise au monde. ” Alors Ka^b a dit : “ Est-ce que cette bonne nouvelle est de ta part ou de la part de Allah ? ” Alors le Messager lui a dit : “ C’est de la part de Allah ^azza wa jall. ” Ka^b a dit: « Le Messager de Allah ﷺ lorsqu’il était heureux, son visage était radieux. On dirait que c’était la lune. Et nous reconnaissions cela en lui. Quand je me suis assis devant le Messager, je lui ai dit : “ Ô Messager de Allah, j’ai fait la promesse dans mon repentir de donner tous mes biens en guise d’aumône par recherche de l’agrément de Allah et de Son Messager. ” Et le Messager de Allah m’a dit ce qui signifie : “ Garde une partie de tes biens, c’est un bien pour toi ». Alors je lui ai dit : « Je retiens ma part du butin de Khaybar. ” Et je lui ai dit : “ Ô Messager de Allah, Allah m’a sauvé parce que j’étais véridique et une des promesses que j’ai faite dans mon repentir, c’est que je ne dirai plus que la vérité tant que je suis vivant. » Il a dit : « Par Allah, je n’ai pas eu connaissance qu’un autre musulman Allah lui a fait grâce par sa véracité depuis que j’ai cité cela au Messager de Allah ﷺ, d’une meilleure grâce que celle que Allah m’accordé. ” Ka^b a dit: « Par Allah, je n’ai plus jamais dis un mensonge délibérément depuis que j’ai dit cela au Messager de Allah ﷺ jusqu’à ce jour. » Il a dit: « J’espère que Dieu me protège et me préserve jusqu’à la fin de mes jours. »

Il a dit : « Allah a fait descendre le verset 117 à 119 de sourat At-Tawbah :

﴿ لَقَد تَّابَ الله عَلَى النَّبِيِّ وَالْمُهَاجِرِينَ وَالأَنصَارِ الَّذِينَ اتَّبَعُوهُ فِي سَاعَةِ الْعُسْرَةِ مِن بَعْدِ مَا كَادَ يَزِيغُ قُلُوبُ فَرِيقٍ مِّنْهُمْ ثُمَّ تَابَ عَلَيْهِمْ إِنَّهُ بِهِمْ رَؤُوفٌ رَّحِيمٌ  ١١٧، وَعَلَى الثَّلاَثَةِ الَّذِينَ خُلِّفُواْ حَتَّى إِذَا ضَاقَتْ عَلَيْهِمُ الأَرْضُ بِمَا رَحُبَتْ وَضَاقَتْ عَلَيْهِمْ أَنفُسُهُمْ وَظَنُّواْ أَن لاَّ مَلْجَأَ مِنَ اللّهِ إِلاَّ إِلَيْهِ ثُمَّ تَابَ عَلَيْهِمْ لِيَتُوبُواْ إِنَّ اللّهَ هُوَ التَّوَّابُ الرَّحِيمُ ١١٨، يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُواْ اتَّقُواْ اللّهَ وَكُونُواْ مَعَ الصَّادِقِينَ ١١٩﴾

(Laqad taba l-Lahou ^ala n-Nabiyyi wa l-mouhajirina wa l-‘ansari l-Ladhina t-taba^ouhou fi sa^ati l-^ousrati min ba^di ma kada yazighou qouloubu fariqin minhoum thoumma taba ^alayhim ‘innahou bihim ra’oufoun rahimoun. Wa ^ala th-Thalathati l-Ladhina khoullifou hatta ‘Idha daqat ^alayhimou l-‘ardu bima rahoubat wa daqat ^Alayhim ‘anfousouhoum wa dhannou ‘an la malja’a mina l-lahi ‘illa ‘ilayhi thoumma taba ^alayhim liyatoubou ‘inna l-laha houwa t-Tawwabou r-Rahimou. Ya ‘Ayyouha l-Ladhina ‘amanou t-taqou l-Laha wa kounou ma^a sSadiqin)

Allah a révélé ces versets, dans lesquels Il mentionne ces trois qui sont restés en retrait et Allah accepté leur repentir. Ka^b a dit : « Par Allah, Allah ne m’a pas accordé une plus grande grâce, depuis qu’Il m’a guidé à l’islam, meilleur que ma véracité avec le Messager de Allah, c’est que je ne lui ai pas menti et je n’ai pas été à ma perte comme ceux qui ont menti ont été à leur perte. Car Allah a dit à ceux qui ont menti dans la révélation des paroles très graves. Allah dit :

﴿ سَيَحْلِفُونَ بِاللّهِ لَكُمْ إِذَا انقَلَبْتُمْ إِلَيْهِمْ لِتُعْرِضُواْ عَنْهُمْ فَأَعْرِضُواْ عَنْهُمْ إِنَّهُمْ رِجْسٌ وَمَأْوَاهُمْ جَهَنَّمُ جَزَاء بِمَا كَانُواْ يَكْسِبُونَ ٩٥ يَحْلِفُونَ لَكُمْ لِتَرْضَوْاْ عَنْهُمْ فَإِن تَرْضَوْاْ عَنْهُمْ فَإِنَّ اللّهَ لاَ يَرْضَى عَنِ الْقَوْمِ الْفَاسِقِينَ ٩٦﴾

(Sayahlifouna bi l-Lahi lakoum ‘idha anqalabtoum ‘ilayhim litou^ridou ^anhoum fa’a^ridou ^anhoum ‘innahoum rijsoun wa ma’wahoum jahannamou jaza‘an bima kanou yaksibouna. Yahlifouna lakoum litardaw ^anhoum fa’in tardaw ^anhoum fa’inna Allaha la yarda ^ani l-qawmi l-fasiqin)

Dans ces verset Allah blâme ceux qui ont menti pour satisfaire le Prophète alors qu’ils sont menteurs.  Ka^b a dit : « En résumé, nous, c’est à dire les trois, nous étions mise en attente par rapport aux autres que le Messager de Allah ﷺ accepté leur excuse quand ils ont juré, et il a demandé le pardon en leur faveur. Et le Messager ﷺ a laissé pour plus tard notre cas, jusqu’à ce que Allah lui révèle, ce qu’Il lui a révélé à notre sujet.

Allah dit :

وَعَلَى الثَّلاثَةِ الَّذِينَ خُلِّفُوا

Ce qui veut dire: « Quant aux trois qui ont été laissés pour plus tard.  Il a dit خُلِّفا,  ici, ce n’est pas parce que nous nous sommes mis en retrait et que nous n’avons pas rejoint le Prophète lors de la conquête, mais c’est parce que le Prophète a mis pour plus tard de mettre une sentence à notre sujet par rapport à ceux qui lui avaient juré qu’ils avaient des excuses, qui lui ont présenté des excuses et qu’il avait accepté d’eux.

[Hadith rapporté par Mouttafaqou ^alayh, rapporté par  Al Boukhariyy et Mouslim]

Et dans une version, il est précisé que le Prophète est sorti pour la bataille de Tabouk un jeudi et il aimait entamer un départ le jeudi.

Et dans une autre version, il ne rentrait de voyage que de jour, dans le temps de AdDouha. Quand il arrivait à Médine, il commençait par la mosquée, il faisait deux raka^ah. Et il restait dans la mosquée comme dans d’autres versions il l’accueillait des gens.

22– وَعَنْ أبي نُجَيد – بضَمِّ النُّونِ وفتحِ الجيم – عِمْرَانَ بنِ الحُصَيْنِ الخُزَاعِيِّ رضي الله عنهما : أنَّ امْرَأةً مِنْ جُهَيْنَةَ أتَتْ رسولَ الله ﷺ وَهِيَ حُبْلَى مِنَ الزِّنَى ، فقالتْ : يَا رسولَ الله ، أصَبْتُ حَدّاً فَأَقِمْهُ عَلَيَّ ، فَدَعَا نَبيُّ الله ﷺ وَليَّها ، فقالَ :
(( أَحْسِنْ إِلَيْهَا ، فإذا وَضَعَتْ فَأْتِني ))فَفَعَلَ فَأَمَرَ بهَا نبيُّ الله ﷺ ، فَشُدَّتْ عَلَيْهَا ثِيَابُهَا، ثُمَّ أَمَرَ بِهَا فَرُجِمَتْ، ثُمَّ صَلَّى عَلَيْهَا. فقالَ لَهُ عُمَرُ: تُصَلِّي عَلَيْهَا يَا رَسُول الله وَقَدْ زَنَتْ ؟ قَالَ: (( لَقَدْ تَابَتْ تَوْبَةً لَوْ قُسِمَتْ بَيْنَ سَبْعِينَ مِنْ أهْلِ المَدِينَةِ لَوَسِعَتْهُمْ، وَهَلْ وَجَدْتَ أَفضَلَ مِنْ أنْ جَادَتْ بنفْسِها لله عزوجل ؟! )) رواه مسلم


Dans le hadith 22, An Nawawiyy rapporte d’après Abou Noujayd ^Imran fils de Al Housayn Al Ghousa^iyy que Allah les agréé tous les deux, qu’une femme de la tribu de jouhaynah était venu voir le Messager de Allah ﷺ , elle était enceinte suite à un acte de fornication. Elle a dit : “  Ô Messager de Dieu, j’ai commis un péché qui mérite qu’on lui fasse appliquer une peine légale, alors applique moi la peine légale. ” Le Prophète ﷺ a demandé après son tuteur, il lui a dit ce qui signifie : “ Agis en bien avec elle et lorsqu’elle accouche, amène la moi. ” C’est ce qu’il fit. Le Prophète ﷺ  a donné l’ordre pour que ses vêtements soient bien attachés sur elle, c’est à dire que pour que sa zone de pudeur ne soit pas apparente et il a donné l’ordre pour que lui soit appliqué la peine légale. Puis, il a fait la prière funéraire en sa faveur. Alors ^Oumar que Allah  l’agrée a dit ce qui signifie : “ Mais ô Messager de Dieu, est-ce que nous faisons la prière funéraire en sa faveur alors qu’elle a commit la fornication ? ” C’est alors que le Prophète ﷺ  a dit ce qui signifie : “ Elle a fait un repentir. Un repentir tellement grand que s’il avait été partagé sur soixante dix personnes de Médine, il lui aurait suffit. Est-ce que tu considères qu’elle a trouvé mieux qu’elle se soit sacrifiée elle-même pour Allah ^azza wa jall ? ”

[Rapporté par Mouslim]  

23– وعن ابنِ عباسٍ رضي الله عنهما أنَّ رَسُولَ الله ﷺ ، قَالَ : (( لَوْ أنَّ لابنِ آدَمَ وَادِياً مِنْ ذَهَبٍ أحَبَّ أنْ يكُونَ لَهُ وَادِيانِ ، وَلَنْ يَمْلأَ فَاهُ إلاَّ التُّرَابُ ، وَيَتْوبُ اللهُ عَلَى مَنْ تَابَ )) مُتَّفَقٌ عليه.

Dans le hadith 23, d’après ^Abdou l-Lah fils de ^Abbas et d’après Anas Ibnou Malik que Dieu les agrée tous les trois, le Messager de Allah  ﷺ  a dit ce qui signifie : « Si l’être humain, si le fils de ‘Adam possédait toute une vallée en or, il aurait désiré en avoir une deuxième. Et l’être humain, il n’y a que la terre qui lui remplira sa bouche. Et Allah ta^ala accepte le repentir de celui qui fait le repentir. »

[Rapporté par Al Boukhariyy et Mouslim]

24– وعن أبي هريرة رضي الله عنهم أنَّ رسولَ الله ﷺ ، قَالَ : (( يَضْحَكُ اللهُ سُبْحَانَهُ وَتَعَالَى إِلَى رَجُلَيْنِ يقْتلُ أَحَدهُمَا الآخَرَ يَدْخُلانِ الجَنَّةَ ، يُقَاتِلُ هَذَا في سَبيلِ اللهِ فَيُقْتَلُ ، ثُمَّ يتُوبُ اللهُ عَلَى القَاتلِ فَيُسْلِم فَيُسْتَشْهَدُ )) مُتَّفَقٌ عليه .

Le hadith 24, d’après Abou Hourayra que Allah l’agrée le Messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Allah ta^ala  agréé et fait miséricorde à deux hommes. L’un des deux tue l’autre et ils rentreront tous les deux au Paradis. Un, combat dans la voie que Dieu agrée et il est tué. Puis Allah accorde le repentir à celui qui l’a tué, il entre en Islam et il meurt martyr à son tour ».

[Rapporté par Al Boukhariyy et Mouslim]

Ici, dans ce hadith en arabe, il y a le verbe dahika, Ibnou ^Allan rapporte du qadi ^Iyad qu’il a dit que adahik au sujet de Allah, c’est un sens figuré qui indique l’agrément, l’agrément de l’acte qu’ils vont accomplir et la récompense pour ce qu’ils font. Et par ailleurs, Al Boukhariyy a interprété  adahik par la miséricorde tout comme cela a été rapporté de lui par Al Khatabiyy tout comme cela figure « Al Fatah » du Hafidh Ibnou Hajar Al-^Asqalaniyy

 ٣ – باب الصبر

Chapitre 3 : La patience

قَالَ الله تَعَالَى : ﴿ يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا اصْبِرُوا وَصَابِرُوا ﴾  [ آل عمران ]، وقال تعالى : ﴿ وَلَنَبْلُوَنَّكُمْ بِشَيْءٍ مِنَ الْخَوْفِ وَالْجُوعِ وَنَقْصٍ مِنَ الأَمْوَالِ وَالأَنْفُسِ وَالثَّمَرَاتِ وَبَشِّرِ الصَّابِرِينَ ﴾ [ البقرة : 155] ، وَقالَ تَعَالَى : ﴿ إِنَّمَا يُوَفَّى الصَّابِرُونَ أَجْرَهُمْ بِغَيْرِ حِسَاب ﴾ [ الزمر] ، وَقالَ تَعَالَى:  ﴿ وَلَمَنْ صَبَرَ وَغَفَرَ إِنَّ ذَلِكَ لَمِنْ عَزْمِ الأُمُورِ ﴾ [الشورى ] ، وَقالَ تَعَالَى: ﴿ اسْتَعِينُوا بِالصَّبْرِ وَالصَّلاةِ إِنَّ اللهَ مَعَ الصَّابِرِينَ ﴾ [البقرة ]، وَقالَ تَعَالَى : ﴿ وَلَنَبْلُوَنَّكُمْ حَتَّى نَعْلَمَ الْمُجَاهِدِينَ مِنْكُمْ وَالصَّابِرِينَ ﴾  [ محمد ] ، وَالآياتُ في الأمر بالصَّبْر وَبَيانِ فَضْلهِ كَثيرةٌ مَعْرُوفةٌ .

Dans sourat Ali ^Imran verset 200, Allah ta^ala dit :

﴿ يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُواْ اصْبِرُواْ وَصَابِرُواْ ٢٠٠ ﴾

( Ya ‘ayyouha l-Ladhina ‘amanou asbirou wa sabirou )

[3/200] ce qui signifie : « Ô vous qui êtes croyants, patientez. »

Et Allah a^ala dit dans sourat Al Baqarah verset 155 :

﴿ وَلَنَبْلُوَنَّكُم بِشَيْءٍ مِّنَ الْخَوْفِ وَالْجُوعِ وَنَقْصٍ مِّنَ الْأَمْوَالِ وَالْأَنفُسِ وَالثَّمَرَاتِ ۗ وَبَشِّرِ الصَّابِرِينَ ١٥٥﴾

(Wa lanablouwannakoum bichay’in m-mina l-khawfi wa l-jou^i wa naqsin mina l-‘amwli wa l-‘anfusi wa th-Thamarati wa bachiri assabirin)

[2/155] ce qui signifie :« Nous vous éprouverons par une part de crainte de faim, une diminution de biens et de personnes et de fruits. Et annonce la bonne nouvelle à ceux qui patientent. »

Dans sourat Az-Zoumar verset 10, Allah ta^ala dit :

﴿ إِنَّمَا يُوَفَّى الصَّابِرُونَ أَجْرَهُم بِغَيْرِ حِسَابٍ ١٠﴾

(‘Innama youwaffa ssabirouna ‘ajrahoum bighayri hisab)

[39/10] ce qui signifie : « Certes ceux qui patientent recevront leurs rétributions avec largesse. »

Et dans sourat Ach-Choura verset 43 Allah ta^ala dit :

﴿وَلَمَن صَبَرَ وَغَفَرَ إِنَّ ذَٰلِكَ لَمِنْ عَزْمِ الْأُمُورِ ٤٣﴾

(Wa laman sabara wa ghafara `inna dhalika lamin ^azmi l-`oumour )

[42-43] ce qui signifie : « Et ceux qui patientent, ceux qui excusent, certes cela est quelque chose d’extrêmement louable. »

Et dans sourat Al Baqarah verset 153, Allah ta^ala dit :

﴿يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُواْ اسْتَعِينُواْ بِالصَّبْرِ وَالصَّلاَةِ إِنَّ اللّهَ مَعَ الصَّابِرِينَ ١٥٣﴾

(Ista`inou bissabri wa ssalati ‘inna l-laha ma^a ssabirin)

[2/153] ce qui signifie : « Recherchez l’aide par la patience et par la prière, certes Allah accorde l’aide à ceux qui patientent. »

Et dans sourat Mouhammad verset 31 Allah ta^ala dit :

﴿ وَلَنَبْلُوَنَّكُمْ حَتَّىٰ نَعْلَمَ الْمُجَاهِدِينَ مِنكُمْ وَالصَّابِرِينَ ٣١﴾

(Wa lanabluwannakum hatth na^lama l-Mujahidina minkum wa ssabirin)

[47-31] ce qui signifie : « Nous vous ferons subir des épreuves afin que les gens voient et sachent qui sont ceux qui fournissent des efforts dans la voie que Dieu agrée, qui sont ceux qui patientent. »

 25– وعن أبي مالكٍ الحارث بن عاصم الأشعريِّ رضي الله عنه ، قَالَ : قَالَ رسولُ الله ﷺ : (( الطُّهُورُ شَطْرُ الإِيمان ، والحَمدُ لله تَمْلأُ الميزَانَ ، وَسُبْحَانَ الله والحَمدُ لله تَملآن – أَوْ تَمْلأُ – مَا بَينَ السَّماوات وَالأَرْضِ، والصَّلاةُ نُورٌ ، والصَّدقةُ بُرهَانٌ ، والصَّبْرُ ضِياءٌ ، والقُرْآنُ حُجةٌ لَكَ أَوْ عَلَيْكَ . كُلُّ النَّاسِ يَغْدُو فَبَائعٌ نَفسَهُ فَمُعْتِقُهَا أَوْ مُوبِقُها )) رواه مسلم .

Et dans le hadith 25,  An Nawawiyy rapporte d’après Abou Malik Al Harith, fils de ^Asim Al Ach^ariyy que Allah l’agrée, il a dit : « LeMessager de Allah ﷺ a dit : ce qui signifie : « Le fait de se purifier est un sujet extrêmement important dans la religion, [c’est-à-dire qu’il ressemble à la moitié de la foi, c’est-à-dire qu’il est très important dans la foi et dans l’Islam]. Et la phrase al hamdouli l-Lah remplit la balance, [c’est-à-dire au Jour du jugement]. Et soubhana l-Lah et al hamdouli l-Lah remplissent ce qui a entre les cieux et la terre. La prière est une lumière, l’aumône est une preuve, la patience est une clarté, le Qour’an sera une preuve soit en ta faveur soit contre toi. Tous les gens commencent leur journée pour œuvrer dans leurs affaires. Il y a ceux qui fournissent de leur personne, certains vont pour affranchir leurs âmes du feu de l’enfer et d’autres au contraire mènent leurs âmes à ce qui va leur nuire, [c’est-à-dire en enfer]. »

[Rapporté par Mouslim]  

26- وعن أبي سَعيد سعدِ بن مالكِ بنِ سنانٍ الخدري رضي الله عنهما : أَنَّ نَاساً مِنَ الأَنْصَارِ سَألوا رسولَ الله ﷺ فَأعْطَاهُمْ ، ثُمَّ سَألوهُ فَأعْطَاهُمْ ، حَتَّى نَفِدَ مَا عِندَهُ ، فَقَالَ لَهُمْ حِينَ أنْفْقَ كُلَّ شَيءٍ بِيَدِهِ : (( مَا يَكُنْ عِنْدي مِنْ خَيْر فَلَنْ أدَّخِرَهُ عَنْكُمْ ، وَمَنْ يَسْتَعْفِفْ يُعِفهُ اللهُ ، وَمَنْ يَسْتَغْنِ يُغْنِهِ اللهُ ، وَمَنْ يَتَصَبَّرْ يُصَبِّرْهُ اللهُ . وَمَا أُعْطِيَ أَحَدٌ عَطَاءً خَيْراً وَأوْسَعَ مِنَ الصَّبْر )) مُتَّفَقٌ عليه .

Dans le hadith 26, d’après Abou Sa^id Sa^d fils de Malik fils de Sinan Al-Khoudriyy que Dieu l’agrée lui et son père, il y avait des gens parmi les ansars, les partisans de Médine, qui ont demandés à ce que le Messager de Allah ﷺ leur donne des choses et il leur a donné. Puis, ils lui ont demandé à nouveau et il leur a donné à nouveau jusqu’à ce que tout ce qu’il possédait soit fini. Quand il a donné tout ce qu’il possédait, il leur a dit ce qui signifie : « Tout le bien que j’ai, je ne le garderai pas à l’écart et je vous le donnerais, mais celui qui recherche à être chaste Dieu lui accorde la chasteté, celui qui fait en sorte qu’il est au-dessus de ses choses là Dieu l’enrichit, celui qui fait preuve de patience Dieu lui accorde la patience et la personne n’a pas reçu un bien plus grand et plus étendu que la patience. »
[Rapporté par Al Boukhariyy et Mouslim]

27– وعن أبي يحيى صهيب بن سنانٍ رضي الله عنه ، قَالَ : قَالَ رسولُ الله ﷺ : (( عَجَباً لأمْرِ المُؤمنِ إنَّ أمْرَهُ كُلَّهُ لَهُ خيرٌ ولَيسَ ذلِكَ لأَحَدٍ إلاَّ للمُؤْمِن : إنْ أَصَابَتْهُ سَرَّاءُ شَكَرَ فَكانَ خَيراً لَهُ ، وإنْ أصَابَتْهُ ضرَاءُ صَبَرَ فَكانَ خَيْراً لَهُ )) رواه مسلم .

Dans le hadith 27, d’après Abou Yahya Souhayb fils de Sinan que Allah l’agrée, il a dit : « Le Messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Le croyant est étonnant, dans tous les cas, il va avoir du bien et cela n’est réservé à nulle autre qu’au croyant. Si une difficulté le touche, si une chose qui le réjouit le touche, alors il remercie et ce sera un bien pour lui. Et si c’est une nuisance, [c’est-à-dire quelque chose qui le nuit dans son corps ou à sa famille ou ses enfants ou ses biens le touche], il patiente et ce sera également un bien pour lui. »

[Rapporté par Mouslim]  

28– وعن أنَسٍ رضي الله عنه ، قَالَ : لَمَّا ثَقُلَ النَّبيُّ ﷺ جَعلَ يَتَغَشَّاهُ الكَرْبُ ، فَقَالَتْ فَاطِمَةُ رضي الله عنها : وَاكَربَ أَبَتَاهُ . فقَالَ : (( لَيْسَ عَلَى أَبيكِ كَرْبٌ بَعْدَ اليَوْمِ )) فَلَمَّا مَاتَ ، قَالَتْ : يَا أَبَتَاهُ ، أَجَابَ رَبّاً دَعَاهُ ! يَا أَبتَاهُ ، جَنَّةُ الفِردَوسِ مَأْوَاهُ ! يَا أَبَتَاهُ ، إِلَى جبْريلَ نَنْعَاهُ ! فَلَمَّا دُفِنَ قَالَتْ فَاطِمَةُ رَضي الله عنها : أَطَابَتْ أنْفُسُكُمْ أنْ تَحْثُوا عَلَى رَسُول الله ﷺ التُّرَابَ ؟! رواه البخاري .

Et dans le hadith 28, An Nawawiyy rapporte d’après Anas que Allah l’agrée, il a dit : « Lorsque les douleurs, la maladie qui précèdent la mort, s’est intensifiée pour le Prophète ﷺ , il lui arrivait de s’évanouir tellement les douleurs qui touchaient son corps honoré étaient intenses. C’était pour élever son degré encore plus. » Alors, Fatimah sa fille que Dieu l’agrée a dit : « Ô que je suis triste et tourmentée pour mon père. » Alors, il lui a dit ce qui signifie : « Il n’y a plus de tourment après aujourd’hui pour ton père, [c’est-à-dire il ne sera plus touché ni par la fatigue, ni par la maladie, ni par la douleur parce qu’il va se passer pour la résidence de la sauvegarde éternelle, perpétuelle]. »

Quand il est mort, elle a dit : « Ô mon malheur pour mon père, il a répondu à l’appel de son Seigneur. Ô mon père, le Paradis du Firdaws sera sa demeure. Ô mon père, c’est à Jibril que je le pleure » Et lorsque’il fut enterré, Fatimah que Allah l’agrée a dit : «  Mais ô Anas, est-ce que vous avez eu la force dans votre coeur de mettre de la terre pour couvrir le corps du Messager de Allah ﷺ. »

[Rapporté par Al Boukhariyy]

29– وعن أبي زَيدٍ أُسَامَةَ بنِ زيدِ بنِ حارثةَ مَوْلَى رسولِ الله ﷺ وحِبِّه وابنِ حبِّه رضي اللهُ عنهما ، قَالَ : أرْسَلَتْ بنْتُ النَّبيِّ ﷺ إنَّ ابْني قَد احْتُضِرَ فَاشْهَدنَا ، فَأَرْسَلَ يُقْرىءُ السَّلامَ ، ويقُولُ : (( إنَّ لله مَا أخَذَ وَلَهُ مَا أعطَى وَكُلُّ شَيءٍ عِندَهُ بِأجَلٍ مُسَمًّى فَلتَصْبِرْ وَلْتَحْتَسِبْ )) فَأَرسَلَتْ إِلَيْهِ تُقْسِمُ عَلَيهِ لَيَأتِينَّهَا . فقامَ وَمَعَهُ سَعْدُ بْنُ عُبَادَةَ ، وَمُعَاذُ بْنُ جَبَلٍ ، وَأُبَيُّ بْنُ كَعْبٍ ، وَزَيْدُ بْنُ ثَابتٍ ، وَرجَالٌ  ، فَرُفعَ إِلَى رَسُول الله ﷺ الصَّبيُّ ، فَأقْعَدَهُ في حِجْرِهِ وَنَفْسُهُ تَقَعْقَعُ ، فَفَاضَتْ عَينَاهُ فَقالَ سَعدٌ : يَا رسولَ الله ، مَا هَذَا ؟ فَقالَ : (( هذِهِ رَحمَةٌ جَعَلَها اللهُ تَعَالَى في قُلُوبِ عِبَادِهِ )) وفي رواية : (( فِي قُلُوبِ مَنْ شَاءَ مِنْ عِبَادِهِ ، وَإِنَّما يَرْحَمُ اللهُ مِنْ عِبادِهِ الرُّحَماءَ )) مُتَّفَقٌ عَلَيهِ .

وَمَعنَى (( تَقَعْقَعُ )) : تَتَحرَّكُ وتَضْطَربُ .

Dans le hadith 29, An Nawawiyy rapporte d’après Abou Zayd Ousama, fils de Zayd, fils de Harithah, l’esclave affranchi par le Messager de Allah ﷺ, son bien aimé et le fils de son bien aimé, que Dieu les agrée tous les deux, il a dit une des filles du Prophète ﷺ a envoyé quelqu’un chercher le Prophète ﷺ pour lui dire : « Ma fille, mon fils est en train d’agoniser Il va bientôt mourir vient avec nous soit présent avec nous. »

Alors le Messager ﷺ a envoyé quelqu’un de sa part pour transmettre à sa fille la parole suivante, il lui dit ce qui signifie : « Certes à Allah appartient ce qu’Il prend et à Allah appartient ce qu’Il donne et toute chose selon son jugement à un terme bien établie alors qu’elle patiente et qu’elle recherche la récompense par cette patience. »

Mais sa fille a envoyé quelqu’un pour insister, le conjurer, pour qu’il vient. C’est alors que le Prophète s’est levé, il était accompagné de Sa^d, fils de ^Oubada et de Mou^ad, fils de Jabal et de Oubay, fils de Ka^b  et de Zayd fils de Thabit, et d’autres personnes d’autres hommes que Dieu les agrée. C’est alors qu’on confia l’enfant dans les mains du Messager de Allah ﷺ. Le Messager l’a mit en position assise sur ses genoux et l’enfant était en train d’agoniser, il allait bientôt sortir l’âme. C’est alors que les yeux du Prophète ﷺ ont été inondés de larmes, il a pleuré. Alors Sa^d a dit : “ Ô Messager de Dieu mais qu’est-ce que c’est ? ” Le Messager ﷺ lui a dit ce qui signifie : “ C’est une miséricorde que Dieu a confié dans les coeurs de Ses esclaves. ”

Et dans une des versions:  “ C’est une miséricorde que Dieu a placé dans les cœurs de ceux qu’Il veut parmi Ses esclaves et Allah fait miséricorde à Ses esclaves qui sont miséricordieux.”

Quand il a parlé du mot At-Ta^qaqah dans le hadith à propos de l’âme de l’enfant, c’est-à-dire qu’il était en train de bouger et comme l’agonie de celui qui va avoir son âme qui sort.

30– وعن صهيب رضي الله عنه : أنَّ رسولَ الله ﷺ ، قَالَ : (( كَانَ مَلِكٌ فيمَنْ كَانَ قَبلَكمْ وَكَانَ لَهُ سَاحِرٌ فَلَمَّا كَبِرَ قَالَ للمَلِكِ : إنِّي قَدْ كَبِرْتُ فَابْعَثْ إلَيَّ غُلاماً أُعَلِّمْهُ السِّحْرَ ؛ فَبَعثَ إِلَيْهِ غُلاماً يُعَلِّمُهُ ، وَكانَ في طرِيقِهِ إِذَا سَلَكَ رَاهِبٌ ، فَقَعدَ إِلَيْه وسَمِعَ كَلامَهُ فَأعْجَبَهُ ، وَكانَ إِذَا أتَى السَّاحِرَ ، مَرَّ بالرَّاهبِ وَقَعَدَ إِلَيْه ، فَإذَا أَتَى السَّاحِرَ ضَرَبَهُ ، فَشَكَا ذلِكَ إِلَى الرَّاهِب ، فَقَالَ : إِذَا خَشيتَ السَّاحِرَ ، فَقُلْ : حَبَسَنِي أَهْلِي ، وَإذَا خَشِيتَ أهلَكَ ، فَقُلْ : حَبَسَنِي السَّاحِرُ .

فَبَيْنَما هُوَ عَلَى ذلِكَ إِذْ أَتَى عَلَى دَابَّةٍ عَظِيمَةٍ قَدْ حَبَسَتِ النَّاسَ ، فَقَالَ : اليَوْمَ أعْلَمُ السَّاحرُ أفْضَلُ أم الرَّاهبُ أفْضَلُ ؟ فَأخَذَ حَجَراً، فَقَالَ : اللَّهُمَّ إنْ كَانَ أمْرُ الرَّاهِبِ أَحَبَّ إِلَيْكَ مِنْ أمْرِ السَّاحِرِ فَاقْتُلْ هذِهِ الدّابَّةَ حَتَّى يَمضِي النَّاسُ ، فَرَمَاهَا فَقَتَلَها ومَضَى النَّاسُ ، فَأتَى الرَّاهبَ فَأَخبَرَهُ . فَقَالَ لَهُ الرَّاهبُ : أَيْ بُنَيَّ أَنْتَ اليَومَ أفْضَل منِّي قَدْ بَلَغَ مِنْ أَمْرِكَ مَا أَرَى ، وَإنَّكَ سَتُبْتَلَى ، فَإن ابْتُلِيتَ فَلاَ تَدُلَّ عَلَيَّ ؛ وَكانَ الغُلامُ يُبْرىءُ الأكْمَهَ وَالأَبْرصَ ، ويداوي النَّاسَ مِنْ سَائِرِ الأَدْوَاء . فَسَمِعَ جَليسٌ لِلملِكِ كَانَ قَدْ عَمِيَ ، فأتاه بَهَدَايا كَثيرَةٍ ، فَقَالَ : مَا ها هُنَا لَكَ أَجْمعُ إنْ أنتَ شَفَيتَنِي ، فَقَالَ : إنّي لا أشْفِي أحَداً إِنَّمَا يَشفِي اللهُ تَعَالَى ، فَإنْ آمَنْتَ بالله تَعَالَى دَعَوتُ اللهَ فَشفَاكَ ، فَآمَنَ بالله تَعَالَى فَشفَاهُ اللهُ تَعَالَى ، فَأَتَى المَلِكَ فَجَلسَ إِلَيْهِ كَما كَانَ يَجلِسُ ، فَقَالَ لَهُ المَلِكُ : مَنْ رَدّ عَلَيْكَ بَصَرَكَ ؟ قَالَ : رَبِّي ، قَالَ : وَلَكَ رَبٌّ غَيري ؟ قَالَ : رَبِّي وَرَبُّكَ اللهُ ، فَأَخَذَهُ فَلَمْ يَزَلْ يُعَذِّبُهُ حَتَّى دَلَّ عَلَى الغُلامِ ، فَجيء بالغُلاَمِ ، فَقَالَ لَهُ المَلِكُ : أيْ بُنَيَّ ، قَدْ بَلَغَ مِنْ سِحْرِكَ مَا تُبْرىء الأَكْمَهَ وَالأَبْرَصَ وتَفْعَلُ وتَفْعَلُ ! فَقَالَ : إنِّي لا أَشْفي أحَداً ، إِنَّمَا يَشفِي الله تَعَالَى . فَأَخَذَهُ فَلَمْ يَزَلْ يُعَذِّبُهُ حَتَّى دَلَّ عَلَى الرَّاهبِ ؛ فَجِيء بالرَّاهبِ فَقيلَ لَهُ : ارجِعْ عَنْ دِينكَ ، فَأَبَى ، فَدَعَا بِالمِنْشَارِ فَوُضِعَ المِنْشَارُ في مَفْرق رَأسِهِ ، فَشَقَّهُ حَتَّى وَقَعَ شِقَّاهُ ، ثُمَّ جِيءَ بِجَليسِ المَلِكِ فقيل لَهُ : ارْجِعْ عَنْ دِينِكَ ، فَأَبَى ، فَوضِعَ المِنْشَارُ في مَفْرِق رَأسِهِ ، فَشَقَّهُ بِهِ حَتَّى وَقَعَ شِقَّاهُ ، ثُمَّ جِيءَ بالغُلاَمِ فقيلَ لَهُ : ارْجِعْ عَنْ دِينكَ ، فَأَبَى ، فَدَفَعَهُ إِلَى نَفَرٍ مِنْ أصْحَابهِ ، فَقَالَ : اذْهَبُوا بِهِ إِلَى جَبَلِ كَذَا وَكَذَا فَاصْعَدُوا بِهِ الجَبَل ، فَإِذَا بَلَغْتُمْ ذِرْوَتَهُ فَإِنْ رَجَعَ عَنْ دِينِهِ وَإلاَّ فَاطْرَحُوهُ . فَذَهَبُوا بِهِ فَصَعِدُوا بِهِ الجَبَلَ ، فَقَالَ : اللَّهُمَّ أكْفنيهمْ بِمَا شِئْتَ ، فَرَجَفَ بهِمُ الجَبلُ فَسَقَطُوا ، وَجاءَ يَمشي إِلَى المَلِكِ ، فَقَالَ لَهُ المَلِكُ : مَا فَعَلَ أصْحَابُكَ ؟ فَقَالَ : كَفَانِيهمُ الله تَعَالَى ، فَدَفَعَهُ إِلَى نَفَرٍ مِنْ أَصْحَابِهِ فَقَالَ : اذْهَبُوا بِهِ فاحْمِلُوهُ في قُرْقُورٍ وتَوَسَّطُوا بِهِ البَحْرَ ، فَإنْ رَجعَ عَنْ دِينِهِ وإِلاَّ فَاقْذِفُوهُ . فَذَهَبُوا بِهِ ، فَقَالَ : اللَّهُمَّ أكْفِنيهمْ بمَا شِئْتَ ، فانْكَفَأَتْ بِهمُ السَّفينةُ فَغَرِقُوا ، وَجَاء يَمْشي إِلَى المَلِكِ . فَقَالَ لَهُ المَلِكُ : مَا فعلَ أصْحَابُكَ ؟ فَقَالَ : كَفَانيهمُ الله تَعَالَى . فَقَالَ لِلمَلِكِ : إنَّكَ لَسْتَ بقَاتلي حَتَّى تَفْعَلَ مَا آمُرُكَ بِهِ . قَالَ : مَا هُوَ ؟ قَالَ : تَجْمَعُ النَّاسَ في صَعيدٍ وَاحدٍ وتَصْلُبُني عَلَى جِذْعٍ ، ثُمَّ خُذْ سَهْماً مِنْ كِنَانَتي ، ثُمَّ ضَعِ السَّهْمَ في كَبدِ القَوْسِ ثُمَّ قُلْ : بسْم الله ربِّ الغُلاَمِ ، ثُمَّ ارْمِني، فَإنَّكَ إِذَا فَعَلْتَ ذلِكَ قَتَلتَني، فَجَمَعَ النَّاسَ في صَعيد واحدٍ ، وَصَلَبَهُ عَلَى جِذْعٍ ، ثُمَّ أَخَذَ سَهْماً مِنْ كِنَانَتِهِ ، ثُمَّ وَضَعَ السَّهْمَ في كَبِدِ القَوْسِ ، ثُمَّ قَالَ : بِسمِ اللهِ ربِّ الغُلامِ ، ثُمَّ رَمَاهُ فَوقَعَ في صُدْغِهِ ، فَوَضَعَ يَدَهُ في صُدْغِهِ فَمَاتَ ، فَقَالَ النَّاسُ : آمَنَّا بِرَبِّ الغُلامِ ، فَأُتِيَ المَلِكُ فقيلَ لَهُ : أَرَأَيْتَ مَا كُنْتَ تَحْذَرُ قَدْ والله نَزَلَ بكَ حَذَرُكَ . قَدْ آمَنَ النَّاسُ . فَأَمَرَ بِالأُخْدُودِ بأفْواهِ السِّكَكِ فَخُدَّتْ وأُضْرِمَ فيهَا النِّيرانُ وَقَالَ : مَنْ لَمْ يَرْجعْ عَنْ دِينهِ فَأقْحموهُ فيهَا ، أَوْ قيلَ لَهُ: اقتَحِمْ فَفَعَلُوا حَتَّى جَاءت امْرَأةٌ وَمَعَهَا صَبيٌّ لَهَا ، فَتَقَاعَسَتْ أنْ تَقَعَ فيهَا، فَقَالَ لَهَا الغُلامُ : يَا أُمهْ اصْبِري فَإِنَّكِ عَلَى الحَقِّ ! )) رواه مسلم .

(( ذِروَةُ الجَبَلِ )) : أعْلاهُ ، وَهيَ – بكَسْر الذَّال المُعْجَمَة وَضَمِّهَا – و(( القُرْقُورُ )) : بضَمِّ القَافَينِ نَوعٌ مِنَ السُّفُن وَ(( الصَّعيدُ )) هُنَا : الأَرضُ البَارِزَةُ وَ(( الأُخْدُودُ )) الشُّقُوقُ في الأَرضِ كَالنَّهْرِ الصَّغير ، وَ(( أُضْرِمَ )) : أوْقدَ ، وَ(( انْكَفَأتْ )) أَي : انْقَلَبَتْ ، وَ(( تَقَاعَسَتْ )) : تَوَقفت وجبنت .

Dans le hadith 30, d’après Souhayb que Allah l’agrée le Messager de Allah  ﷺ  a dit ce qui signifie : «  Il y avait un roi dans une époque qui nous a précédé, qui avait un sorcier attitré. Lorsque ce sorcier a atteint un âge avancé, il a dit au roi : « Je suis devenu vieux, envoie moi un jeune homme pour que je puisse lui enseigner la sorcellerie. » Et ils lui ont envoyé un jeune homme pour lui enseigner. Et ce jeune homme, sur son chemin pour rejoindre le sorcier, trouva sur son chemin un hermite. Il s’agissait d’un hermite qui était musulman, qui était un croyant de la communauté de Jésus, de Iça ^alayhi s-salam, qui lui suivait sur la foi, sur la croyance en l’unicité qu’il n’y avait pas à attribuer d’associé à Dieu, aucun associé à Dieu. Il s’est assis auprès de lui, il a entendu sa parole et il lui a plu. Et donc, quand il allait chez le sorcier, il passait par l’hermite et il restait à côté de lui. Et quand il arrivait auprès du sorcier en retard, il le frappait. Ce jeune homme s’en est plaint à cet hermite. L’hermite lui a dit : « Si tu crains la nuisance du sorcier, dis-lui que c’est ma famille qui m’a retenu. Et si tu crains la nuisance de ta famille, dis leur que c’est le sorcier qui m’a retenu. » Un jour, il a adopté cette conduite. Un grand animal sauvage, qui attaquait les gens, avait empêché les gens de passer. Le jeune homme s’est dit : « C’est maintenant que je vais savoir si le sorcier est meilleur ou si l’hermite est meilleur. » Le jeune a pris une pierre, il a dit : « Ô Allah, si l’état de l’hermite tu l’agrée plus que l’état du sorcier alors fait que cet animal meurt pour que les gens puissent passer leur chemin. » Il a lancé la pierre, il a tué l’animal et les gens ont pu poursuivre leur chemin. Il est parti voir l’hermite, et il lui a informé de ce qui était arrivé. L’hermite lui a dit : « Mon fils, tu es devenu aujourd’hui meilleur que moi. Tu as atteint un degré que je constate mais tu vas être éprouvé. Si tu vas être éprouvé, lorsque tu seras éprouvé n’indique pas où je me trouve. » Et ce jeune homme guérissait l’aveugle de naissance, le lépreux, et il guérissait les gens de différentes sortes de maladies. Un de ceux qui étaient de la cour rapprochée du roi avait entendu l’histoire de ce jeune homme et c’était quelqu’un qui était aveugle. Il est venu chez le jeune homme avec beaucoup de cadeaux précieux et il lui a dit : “ Tout ce que tu vois là, ce sera pour toi. Tout ce que j’ai rassemblé ici sera pour toi, si tu me soignes. ” Alors le jeune homme lui a dit : “ Mais moi je ne guéris personne. C’est Allah ta^ala qui accorde la guérison. Si tu crois en Dieu invoque Dieu pour qu’Il te guérisse. ” Alors cet homme a cru en Dieu et Allah l’a guéri. Il est parti dans l’assemblée, la cour du roi, il s’est assis comme à son habitude. Le roi lui a alors dit : “ Qui donc t’as rendu ta vue ? ” Il lui a dit : “ C’est mon Seigneur. ” Il lui a dit : “ Tu as donc un Seigneur autre que moi ? ” Il lui a dit :  “ Mon Seigneur et ton Seigneur, c’est Allah. ” Alors il a ordonné à ses sbirs de le prendre et de le torturer jusqu’à ce qu’il dénonce le jeune homme. Ils ont ramené le jeune homme et le roi lui a dit : “ Tu as excellé dans la sorcellerie au point que tu es capable de soigner celui qui est aveugle de naissance, le lépreux, et tu fais, et tu fais…” Alors il lui a dit : “ Non, je ne guéris personne. C’est Allah ta^ala qui guérit. ” Il a ordonné à ses sbirs de le prendre et ils se sont mit à le torturer jusqu’à ce qu’ils dénoncent l’hermite. On amena l’hermite, il lui a été dit : “ Apostasie ta religion. ” Et il a refusé. Alors on demanda une scie. La scie fut placée sur sa tête, il fut scié jusqu’à ce que la tête soit coupée en deux. Puis, on ramena l’homme qui était dans l’assemblée du roi, il lui a été dit : “ Abandonne ta religion. ” Il a refusé. On plaça la scie sur sa tête et il a scié jusqu’à ce qu’elle soit tombée en deux moitiés. Puis on a ramené le jeune homme. Il lui a été dit : “ Abandonne ta religion. ” Il a refusé. Il a alors envoyé à un groupe de ses soldats. Il leur a dit : “ Emmène-le à telle montagne. Escaladez les montagnes, lorsque vous arriverez au sommet, soit il abandonne sa religion, soit vous le jetez du haut de la montagne. ” Ils l’ont pris, ils l’ont emmené, ils ont escaladé la montagne alors il a dit :

اللَّهُمَّ اكْفِنِيْهِمْ بِمَا شِئْتَ

( Allahoumma kfinihim bima chi’t )

“ Ô Allah, protège-moi de leur mal par la cause que tu veux. ” C’est alors que la montagne est tombée, ils sont tous tombés, et il est revenu en marchant auprès du roi. Le roi lui a dit : “ Mais qu’est-ce que mes soldats ont fait de toi. ” Il lui a répondu : “ Allah m’a suffit leur mal. ” Il a alors confié un autre groupe de ses soldats. Il leur a dit : “ Emmenez-le. Emportez sur un navire et lorsque vous serez en pleine mer, soit il abandonne sa religion, soit vous le jetez par-dessus bord. ” Alors ils l’ont emmené et quand ils sont arrivé en pleine mer, le jeune homme a dit :

اللَّهُمَّ اكْفِنِيْهِمْ بِمَا شِئْتَ

( Allahoumma kfinihim bima chi’t )

“ Ô Allah, suffit moi leur mal, leur nuisance par la cause que tu veux. ” C’est alors que le navire s’est renversé, ils se sont tous noyés et lui est revenu en marchant auprès du roi. Le roi a dit : “ Mais qu’est-ce que mes hommes ont fait de toi ? Qu’est ce qu’ils leur est arrivé ? ” Il lui a répondu “ Allah ta^ala m’a suffit leur mal. ” Alors le jeune homme s’est adressé au roi. Il lui a dit: “ Tu n’arriveras pas à me tuer jusqu’à ce que tu fasses exactemetn ce que je vais dire. ” Il lui a dit : “ Quoi donc ? ” Il lui a dit : “ Tu réunis tout ton peuple dans un même endroit. Tu m’accroches sur un tronc. Puis tu prends une flèche de mon carquois. Puis tu armes l’arc avec ma flèche et puis tu dis : « Par le nom de Allah, le seigneur de ce jeune homme, puis tu tires. » Si tu fais cela, tu pourras me tuer. ” Alors le roi a fait ce que le jeune homme a dit, il a rassemblé les gens dans un même endroit. Il a accroché le jeune homme sur le tronc d’un palmier. Il a pris une flèche de son carquoi, il a armé l’arc, il a tiré et il a dit : « Bismi l-Lah. Par le nom de Allah, le seigneur de ce jeune homme. » Puis il a tiré, la flèche est arrivée sur sa tempe entre lobe de l’oreille et l’œil. Le jeune homme a mis sa main sur sa tempe, il est mort. Les gens ont alors dit : “ Nous croyons fermement au Seigneur de ce jeune homme. ” Alors en apriorant, il lui a dit : “ Tu vois ce que tu craignais par Allah, ce que tu craignais c’est produit les gens sont tous devenu musulmans. ” Donc il a ordonné qu’on creuse des tranchées sur les bouts des chemins. On creusa les tranchées et on attisa le feu dedans. Et il a dit : “ Celui qui n’abandonne pas sa religion alors jetez-le dedans. ” Ou il a été dit : “ Lance toi dedans. ” Ils ont fait ce que le roi leur a demandé de faire. Et lorsque se fut le tour d’une femme qui avait encore son nourisson avec elle, elle avait hésité un instant de tomber dans la tranchée. Mais le nourrisson lui a dit – Allah a fait parlé ce nourrisson par prodige – : « Mère patiente tu es sur la vérité. »
[Rapporté par Mouslim]

31– وعن أنس رضي الله عنه ، قَالَ : مَرَّ النَّبيُّ ﷺ بامرأةٍ تَبكي عِنْدَ قَبْرٍ ، فَقَالَ : (( اتّقِي الله واصْبِري )) فَقَالَتْ : إِليْكَ عَنِّي ؛ فإِنَّكَ لم تُصَبْ بمُصِيبَتي وَلَمْ تَعرِفْهُ ، فَقيلَ لَهَا : إنَّه النَّبيُّ ﷺ فَأَتَتْ بَابَ النَّبيِّ ﷺ ، فَلَمْ تَجِدْ عِنْدَهُ بَوَّابينَ ، فقالتْ : لَمْ أعْرِفكَ ، فَقَالَ : (( إنَّمَا الصَّبْرُ عِنْدَ الصَّدْمَةِ الأُولى )) مُتَّفَقٌ عَلَيهِ .

وفي رواية لمسلم : (( تبكي عَلَى صَبيٍّ لَهَا )) .

Dans le hadith 31, d’après ‘Anas, que Allah l’agrée, il a dit le Prophèteﷺ est passé au niveau d’une femme qui pleurait un mort enterrait au niveau d’une tombe. Le Prophète lui a dit ce qui signifie : “ Crains Dieu et patiente. ” Elle lui a dit, elle n’avait pas reconnu, elle a pas su que c’était le Prophète : “ Éloigne toi de moi tu n’as pas eu la même épreuve que moi. ” Plus tard quand il est parti, on lui a dit : “ Mais c’est le Prophète ﷺ. ” Elle est alors immédiatement parti à la maison du Prophète ﷺ, elle n’a pas trouvé de portier à sa porte. Elle s’est excusé, elle lui a dit : “ Je ne t’ai pas reconnu. ” Il lui a dit ce qui signifie : “ La patience, il faut que tu en fasses preuve lors du choc de l’épreuve, au premier coup. ”
[Rapporté par Al Boukhariyy et Mouslim. Et dans une version de Mouslim, elle pleurait un enfant à elle qui est mort.]

32– وعن أبي هريرة رضي الله عنه : أنَّ رسولَ الله ﷺ ، قَالَ : (( يَقُولُ اللهُ تَعَالَى : مَا لعَبدِي المُؤْمِنِ عِنْدِي جَزَاءٌ إِذَا قَبَضْتُ صَفِيَّهُ مِنْ أهْلِ الدُّنْيَا ثُمَّ احْتَسَبَهُ إلاَّ الجَنَّةَ )) رواه البخاري .

Dans le hadith 32, d’après Abou Hourayra, que Allah l’agrée, le Messager de Allah a dit ce qui signifie : « Allah ta^ala dit : « Mon esclave croyant,si je lui fait mourir un être qui lui est cher, quelqu’un du bas monde, mais qu’il patiente en espérant la récompense de la part de Dieu pour sa patience, il n’aura pas d’autre récompense que le Paradis. »

[Rapporté par Al Boukhariyy]

33-وعن عائشةَ رضيَ الله عنها: أَنَّهَا سَألَتْ رسولَ الله ﷺ عَنِ الطّاعُونِ، فَأَخْبَرَهَا أنَّهُ كَانَ عَذَاباً يَبْعَثُهُ اللهُ تَعَالَى عَلَى مَنْ يشَاءُ ، فَجَعَلَهُ اللهُ تعالى رَحْمَةً للْمُؤْمِنينَ ، فَلَيْسَ مِنْ عَبْدٍ يَقَعُ في الطَّاعُونِ فيمكثُ في بلدِهِ صَابراً مُحْتَسِباً يَعْلَمُ أنَّهُ لا يصيبُهُ إلاَّ مَا كَتَبَ اللهُ لَهُ إلاَّ كَانَ لَهُ مِثْلُ أجْرِ الشّهيدِ . رواه البخاري .

Dans le hadith 33, d’après Aïcha que Allah l’agrée, elle avait posé la question au Messager de Allah ﷺ à propos de la peste. Le Prophète Allah lui a informé, il a dit ce qui signifie : « La peste était un châtiment que Allah ta^ala fait abattre sur qui s’il veut de Ses esclaves. Puis, Allah ta^ala fait que ce soit une miséricorde pour les croyants. Il n’y a pas un seul esclave qui tombe, qui est atteint par la peste qui reste dans sa ville a patienté, a espérer la récompense de la part de Dieu. En sachant qu’il ne lui arrivera que ce que Allah lui a prédestiné sans qu’il n’est une récompense semblable à celle du martyr. »

[Rapporté par Al Boukhariyy]

34– وعن أنس رضي الله عنه ، قَالَ : سمعتُ رسولَ الله ﷺ ، يقول : (( إنَّ الله عزوجل ، قَالَ : إِذَا ابْتَلَيْتُ عبدي بحَبيبتَيه فَصَبرَ عَوَّضتُهُ مِنْهُمَا الجَنَّةَ )) يريد عينيه ، رواه البخاري .

Dans le hadith 34, d’après ‘Anas, que Allah l’agrée, il a dit : « J’ai entendu le Messager de Allah ﷺ dire ce qui signifie :« Allah ^azza wa jall dit ce qui signifie : « Si j’éprouve mon esclave par la perte de ses yeux et qu’il patiente je lui remplacerai ses yeux par le Paradis. »

[Rapporté par Al Boukhariyy]

35– وعن عطَاء بن أبي رَباحٍ ، قَالَ : قَالَ لي ابنُ عَباسٍ رضي اللهُ عنهما : ألاَ أُريكَ امْرَأةً مِنْ أَهْلِ الجَنَّة ؟ فَقُلْتُ: بَلَى، قَالَ : هذِهِ المَرْأةُ السَّوداءُ أتتِ النَّبيَّ ﷺ ، فَقَالَتْ : إنّي أُصْرَعُ ، وإِنِّي أتَكَشَّفُ ، فادْعُ الله تَعَالَى لي . قَالَ : (( إنْ شئْتِ صَبَرتِ وَلَكِ الجَنَّةُ ، وَإنْ شئْتِ دَعَوتُ الله تَعَالَى أنْ يُعَافِيكِ )) فَقَالَتْ : أَصْبِرُ  ، فَقَالَتْ : إنِّي أتَكَشَّفُ فَادعُ الله أنْ لا أَتَكَشَّف ، فَدَعَا لَهَا . مُتَّفَقٌ عَلَيهِ .

Dans le hadith 35, d’après ^Ata‘i, fils d’ Abou Rabah, il a dit Ibnou ^Abbas, que Allah l’agrée lui et son père, m’a dit : “ Veux tu que je te montre une femme des gens du Paradis? ” Je lui ai dit : “ Oui bien sûr.» ” Il a dit : “ Cette femme noir. Elle est venue voir le Prophète ﷺ . Elle lui a dit : « Il m’arrive d’avoir une crise d’épilepsie – donc c’est une maladie connue ou que ce soit à cause des jinns – et quand je tombe une partie de ma zone de pudeur est dévoilée alors invoque Allah ta^ala pour moi. ” Le Prophète lui a dit ce qui signifie : “ Si tu veux tu patientes avec ça, cette maladie, et tu auras le paradis en récompense. Ou si tu veux j’invoque Allah ta^ala pour qu’Il te guérisse. Elle lui a dit : “ Je patiente. ” Et puis, elle a ajouté : “ Et il m’arrive que j’ai ma zone de pudeur qui soit dévoilée, invoque Allah ta^ala pour que je ne sois plus dévoilé. ” Et il avait invoqué Allah en sa faveur.
[Rapporté par Al Boukhariyy et Mouslim]

36– وعن أبي عبد الرحمانِ عبدِ الله بنِ مسعودٍ رضي الله عنه ، قَالَ : كَأَنِّي أنْظُرُ إِلَى رسولِ الله ﷺ يَحْكِي نَبِيّاً مِنَ الأَنْبِياءِ ، صَلَواتُ الله وَسَلامُهُ عَلَيْهمْ ، ضَرَبه قَوْمُهُ فَأدْمَوهُ ، وَهُوَ يَمْسَحُ الدَّمَ عَنْ وَجْهِهِ ، يَقُولُ : (( اللَّهُمَّ اغْفِرْ لِقَومي ، فَإِنَّهُمْ لا يَعْلَمونَ ))مُتَّفَقٌ علَيهِ .

Dans le hadith 36, d’après Abou r-Rahman ^Abdou l-Lah, fils de Mas^oudin, que Allah l’agrée, il a dit : « C’est comme si je voyais le Messager de Allah ﷺ mimait l’acte de l’un des prophètes, que Dieu les honore et les élève davantage en degré , que son peuple a frappé, à qui ils ont ensanglanté le village et il passait sa main, il essuyait le sang qui était sur son visage en disant ce qui signifie : « Ô Allah, accorde le pardon à mon peuple, c’est a dire en le faisant entré en Islam car ils ne savent pas », c’est à dire la gravité de ce qu’ils font. »
[Rapporté par Al Boukhariyy et Mouslim]

Donc ça veut dire : « Ô Allah pardonne leur par leur entrée en Islam car l’islam efface les péchés qui sont commis auparavant. » Cela ne veut pas dire qu’il leur sera pardonné leur péché alors qu’ils sont toujours mécréants. Une telle invocation était permise dans les lois antérieures avec ce sens là.

37– وعن أبي سعيدٍ وأبي هريرةَ رضيَ الله عنهما ، عن النَّبيِّ ﷺ ، قَالَ : (( مَا يُصيبُ المُسْلِمَ مِنْ نَصَبٍ ، وَلاَ وَصَبٍ، وَلاَ هَمٍّ ، وَلاَ حَزَنٍ ، وَلاَ أذَىً ، وَلاَ غَمٍّ ، حَتَّى الشَّوكَةُ يُشَاكُهَا إلاَّ كَفَّرَ اللهُ بِهَا مِنْ خَطَاياهُ )) مُتَّفَقٌ عَلَيهِ .

و(( الوَصَبُ )) : المرض .

Dans le hadith 37, d’après Abou Sa^id et Abou Hourayra, que Allah les agrée tous les deux, d’après le Prophète ﷺ, il a dit ce qui signifie : « Pas un musulman qui est touché par une fatigue ou une difficulté ou un tourment ou unchagrin ou une nuisance ou un grand chagrin même l’épine qui le pique, sans que Allah lui efface grâce à cela une partie de ses péchés. »
[Rapporté par Al Boukhariyy et Mouslim]

38– وعن ابنِ مسعودٍ رضي الله عنه ، قَالَ : دخلتُ عَلَى النَّبيِّ ﷺ وهو يُوعَكُ ، فقلت : يَا رسُولَ الله ، إنَّكَ تُوْعَكُ وَعْكاً شَدِيداً ، قَالَ : (( أجَلْ ، إنِّي أوعَكُ كمَا يُوعَكُ رَجُلانِ مِنكُمْ )) قلْتُ: ذلِكَ أن لَكَ أجْرينِ ؟ قَالَ : (( أَجَلْ ، ذلِكَ كَذلِكَ ، مَا مِنْ مُسْلِمٍ يُصيبُهُ أذىً ، شَوْكَةٌ فَمَا فَوقَهَا إلاَّ كَفَّرَ اللهُ بهَا سَيِّئَاتِهِ ، وَحُطَّتْ عَنْهُ ذُنُوبُهُ كَمَا تَحُطُّ الشَّجَرَةُ وَرَقَهَا )) مُتَّفَقٌ عَلَيهِ .

وَ(( الوَعْكُ )) : مَغْثُ الحُمَّى ، وَقيلَ : الحُمَّى .

D’après Ibnou Ma^soud, que Allah l’agrée, il a dit : « Je suis partie visiter le prophète ﷺ et il se tordait de douleur, je lui ai dit “ Ô Messager de Dieu, tu éprouve beaucoup de douleur.” Il a répondu par sa parole, qui signifie : «Effectivement, j’ai des douleurs tout comme deux hommes d’entre vous on éprouve Donc le compagnon lui a dit : “ Est-ce que pour cela tu auras une récompense double ? ” Et il a répondu, ce qui signifie : Oui, il en est ainsi -et ici la douleur en question était de la fièvre.-” C’est-à-dire J’ai de la fièvre comme deux hommes d’entre vous peuvent en avoir, il n’y a pas un seul musulman qui ait touché par une nuisance -à qui il arrive une nuisance- que ce soit une épine qui le pique, ou que ce soit plus grave que cela, sans que ce soit une cause pour que Allah Lui expie par cela ses mauvaises actions et ses péchés tombent tout comme l’arbre fait tomber ses feuilles. ”

[Rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim]

39– وعن أبي هريرة رضي الله عنه ، قَالَ : قَالَ رَسُولُ الله ﷺ (( مَنْ يُرِدِ اللهُ بِهِ خَيْراً يُصِبْ مِنْهُ )) رواه البخاري .

وَضَبَطُوا (( يُصِبْ )) بفَتْح الصَّاد وكَسْرها .

Dans le hadith 39, An-nawawiyy rapporte d’après Abou Houraira, que Allah l’agrée, qu’il a dit : Le Messager de Allah ﷺ a dit, ce qui signifie : « Celui pour qui Allah veut du bien, Il lui fait subir des épreuves. »

[Rapporté par Al-Boukhariyy]

40– وعن أنس رضي الله عنه ، قَالَ : قَالَ رسولُ الله ﷺ : (( لا يَتَمَنَّيَنَّ أَحَدُكُمُ المَوتَ لضُرٍّ أَصَابَهُ، فَإِنْ كَانَ لاَ بُدَّ فاعلاً ، فَليَقُلْ : اللَّهُمَّ أحْيني مَا كَانَتِ الحَيَاةُ خَيراً لِي، وَتَوفّنِي إِذَا كَانَتِ الوَفَاةُ خَيراً لي )) مُتَّفَقٌ عَلَيهِ .

Et dans le hadith 40, An-nawawiyy rapporte d’après ‘Anas, que Allah l’agrée, qu’il a dit : Le Messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie « Qu’aucun d’entre vous ne souhaite mourir à cause d’une nuisance ou d’un mal qui l’a atteint. S’il a nécessairement besoin de cela, qu’il dise « Ô Allah, fais moi vivre tant que la vie vaut mieux pour moi et fais moi mourir lorsque que la mort vaut mieux pour moi. »

[Rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim]

41– وعن أبي عبد الله خَبَّاب بنِ الأَرتِّ  رضي الله عنه ، قَالَ : شَكَوْنَا إِلَى رسولِ الله ﷺ وَهُوَ متَوَسِّدٌ بُرْدَةً لَهُ في ظلِّ الكَعْبَةِ ، فقُلْنَا : أَلاَ تَسْتَنْصِرُ لَنَا ألاَ تَدْعُو لَنا ؟ فَقَالَ : (( قَدْ كَانَ مَنْ قَبْلَكُمْ يُؤْخَذُ الرَّجُلُ فَيُحْفَرُ لَهُ في الأرضِ فَيُجْعَلُ فِيهَا ، ثُمَّ يُؤْتَى بِالمِنْشَارِ فَيُوضَعُ عَلَى رَأسِهِ فَيُجْعَلُ نصفَينِ ، وَيُمْشَطُ بأمْشَاطِ الحَديدِ مَا دُونَ لَحْمِه وَعَظْمِهِ ، مَا يَصُدُّهُ ذلِكَ عَنْ دِينِهِ ، وَاللهِ لَيُتِمَّنَّ الله هَذَا الأَمْر حَتَّى يَسيرَ الرَّاكبُ مِنْ صَنْعَاءَ إِلَى حَضْرَموتَ لاَ يَخَافُ إلاَّ اللهَ والذِّئْب عَلَى غَنَمِهِ ، ولكنكم تَسْتَعجِلُونَ )) رواه البخاري .

وفي رواية : (( وَهُوَ مُتَوَسِّدٌ بُرْدَةً وَقَدْ لَقِينا مِنَ المُشْرِكِينَ شدَّةً )) .

Dans le hadith 41, An-nawawiyy rapporte d’après Abou ^abdi l-Lah ^Abab fils de al-’Arat, que Dieu l’agrée, il a dit : « Nous nous sommes plaints des difficultés au Messager de Allah ﷺ -c’est-à-dire qu’ils étaient éprouvé par les associateurs- et il était allongé en ayant placé une bourdah -une sorte de cap qu’il avait plié et posé sous sa tête- sous sa tête -comme si c’était un oreiller- à l’ombre de la ka^bah. Nous lui avons dit : « Mais tu ne demandes pas la victoire pour nous ? Tu ne fais pas des invocations pour nous ? ” C’est alors que le Messager, que Dieu l’honore et l’élève davantage en degré, leur a répondu ce qui signifie : “ Dans les communauté qui vous ont précédés, il arrivait qu’on prenne l’homme musulman, on creusait une tranchée dans la terre, on le mettait dedans, on le recouvrait juste pour ne laisser que la tête qui dépasse. On ramenait la scie, on posait la scie sur sa tête, on sciait en deux et on plantait des peignes de fer entre sa chair et ses os pour arracher sa chair et cela ne le détournait pas de sa religion. Par Allah, vous allez voir, cette religion aura la victoire, au point qu’il arrivera un jour où le voyageur pourra partir de San^a jusqu’à Hadaramawt sans craindre personne hormis Dieu ou alors les loups pour son troupeau. Seulement vous êtes pressé pour la victoire. »

[Rapporté par Al-Boukhariyy]

Et dans une version : « Il avait posé la bourdah sous sa tête et nous avons été éprouvés par le mal des associateurs. »

42– وعن ابن مسعودٍ رضي الله عنه ، قَالَ : لَمَّا كَانَ يَومُ حُنَينٍ آثَرَ رسولُ الله ﷺ نَاساً في القسْمَةِ ، فَأعْطَى الأقْرَعَ بْنَ حَابسٍ مئَةً مِنَ الإِبِلِ ، وَأَعْطَى عُيَيْنَة بْنَ حصن مِثْلَ ذلِكَ ، وَأَعطَى نَاساً مِنْ أشْرافِ العَرَبِ وآثَرَهُمْ يَوْمَئِذٍ في القسْمَةِ . فَقَالَ رَجُلٌ : واللهِ إنَّ هذِهِ قِسْمَةٌ مَا عُدِلَ فِيهَا ، وَمَا أُريدَ فيهَا وَجْهُ اللهِ ، فَقُلْتُ : وَاللهِ لأُخْبِرَنَّ رسولَ الله ﷺ ، فَأَتَيْتُهُ فَأخْبَرتُهُ بمَا قَالَ ، فَتَغَيَّرَ وَجْهُهُ حَتَّى كَانَ كالصِّرْفِ . ثُمَّ قَالَ : (( فَمَنْ يَعْدِلُ إِذَا لم يَعْدِلِ اللهُ وَرسولُهُ ؟ )) ثُمَّ قَالَ : (( يَرْحَمُ اللهُ مُوسَى قَدْ أُوذِيَ بأكْثَرَ مِنْ هَذَا فَصَبر )) . فَقُلْتُ : لاَ جَرَمَ لاَ أرْفَعُ إِلَيْه بَعدَهَا حَدِيثاً . مُتَّفَقٌ عَلَيهِ .

وَقَوْلُهُ : (( كالصِّرْفِ )) هُوَ بِكَسْرِ الصَّادِ المُهْمَلَةِ : وَهُوَ صِبْغٌ أحْمَر .

Dans le hadith 42, d’après Ibnou Mas^oud que Allah l’agrée, il a dit : « Lorsque c’était le jour de la bataille de Hounayn, le Messager de Allah ﷺ pour une sagesse a accordé à certaines personnes une part plus importante du butin. Il a ainsi donné à Al-‘qra^ fils de Habis cent chameaux, il a donné à Hounayna fils de Housn une quantité de chameaux, et il a donné à des gens parmis les notables des arabes et les a donné une part supérieure pour une sagesse. C’est alors qu’un homme, hélas ce que cet homme a dit est de la mécréance, il a dit : “ Par Allah ce partage n’est pas un partage équitable et ce n’est pas un partage par lequel on recherche l’agrément de Dieu. ” Ibnou ^Allan a dit : “ Le Prophète ﷺ n’a pas exécuté cet homme. Celui qui a dit cette parole, bien que celui qui insulte le prophète ﷺ commet de la mécréance, il est exécuté pour cela. Pourquoi le Prophète ne l’a pas exécuté ? Afin que les gens ne disent pas que le Prophète ﷺ tue ses compagnons et que les gens évitent l’islam. Donc il s’est comporté avec lui comme il se comporte avec d’autres hypocrites. »

Fin de citation

Ibnou Mas^oud, qui est le narrateur du hadith, a dit à cet homme : “ Par Allah, je vais informer le messager de Allah ﷺ de ce que tu viens de dire. ” Je suis parti voir le Prophète ﷺ et je lui ai informé de ce qu’il a dit. ” Ibnou mas^oud a dit : « Quand j’ai parlé au Prophète de ce que cet homme avait comme mécréance, le visage du Prophète est devenu rouge cramoisi, puis il a dit, ce qui signifie: “ Qui donc est équitable s’il ne reconnaît pas l’équité de Dieu et de Son messager ?« . Puis le Prophète a ajouté, ce qui signifie : «  Que Dieu fasse miséricorde à Mouça, il a subi des nuisances encore plus terribles que cela et il a patienté. » »

Ibnou mas^oud a dit : « Je ne vais plus jamais lui rapporter de parole qui lui font mal après cela. »

[Rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim]

43– وعن أنسٍ رضي الله عنه ، قَالَ : قَالَ رَسُول الله ﷺ : (( إِذَا أَرَادَ الله بعبدِهِ الخَيرَ عَجَّلَ لَهُ العُقُوبَةَ في الدُّنْيا ، وَإِذَا أَرَادَ اللهُ بِعَبدِهِ الشَّرَّ أمْسَكَ عَنْهُ بذَنْبِهِ حَتَّى يُوَافِيَ بِهِ يومَ القِيَامَةِ )) .

وَقالَ النَّبيُّ ﷺ : (( إنَّ عِظَمَ الجَزَاءِ مَعَ عِظَمِ البَلاَءِ ، وَإنَّ اللهَ تَعَالَى إِذَا أَحَبَّ قَوْماً ابْتَلاَهُمْ ، فَمَنْ رَضِيَ فَلَهُ الرِّضَا ، وَمَنْ سَخِطَ فَلَهُ السُّخْطُ )) رواه الترمذي ، وَقالَ: (( حديث حسن )).

Dans le hadith 43, An-nawawiyy dit, d’après ‘Anas que Allah l’agrée, a dit : « Le Messager de Allah a dit, ce qui signifie  « Si Allah veut du bien pour Son esclave, il lui fait parvenir la punition rapidement dans le bas monde. Et si Allah veut du mal pour Son esclave, Il lui retarde sa punition qu’il mérite de sorte à ce qu’il vienne avec son péché au Jour du jugement. » Puis le prophète ﷺ a ajouté ce qui signifie « L’éminence de la rétribution est en fonction de l’éminence de l’épreuve et Allah ta^ala s’Il agrée les gens, Il les éprouve. Celui qui se satisfait, il gagnera l’agrément de Dieu et celui qui se rebelle, il s’exposera au châtiment de Dieu. »

[Rapporté par At-Tirmidhiyy qui a dit « hadith haçan« ]

44– وعن أنسٍ رضي الله عنه ، قَالَ : كَانَ ابنٌ لأبي طَلْحَةَ رضي الله عنه يَشتَكِي ، فَخَرَجَ أبُو طَلْحَةَ ، فَقُبِضَ الصَّبيُّ ، فَلَمَّا رَجَعَ أَبُو طَلْحَةَ ، قَالَ : مَا فَعَلَ ابْنِي ؟ قَالَتْ أمُّ سُلَيم وَهِيَ أمُّ الصَّبيِّ : هُوَ أَسْكَنُ مَا كَانَ ، فَقَرَّبَتْ إليه العَشَاءَ فَتَعَشَّى ، ثُمَّ أَصَابَ منْهَا ، فَلَمَّا فَرَغَ ، قَالَتْ : وَارُوا الصَّبيَّ فَلَمَّا أَصْبحَ أَبُو طَلْحَةَ أَتَى رسولَ الله ﷺ فَأخْبَرَهُ ، فَقَالَ : (( أعَرَّسْتُمُ اللَّيلَةَ ؟ )) قَالَ : نَعَمْ ، قَالَ : (( اللَّهُمَّ بَارِكْ لَهُمَا )) ، فَوَلَدَتْ غُلاماً ، فَقَالَ لي أَبُو طَلْحَةَ : احْمِلْهُ حَتَّى تَأْتِيَ بِهِ النَّبيَّ ﷺ ، وَبَعَثَ مَعَهُ بِتَمَراتٍ ، فَقَالَ : (( أَمَعَهُ شَيءٌ ؟ )) قَالَ : نَعَمْ ، تَمَراتٌ ، فَأخَذَهَا النَّبيُّ ﷺ فَمَضَغَهَا ، ثُمَّ أَخَذَهَا مِنْ فِيهِ فَجَعَلَهَا في فِيِّ الصَّبيِّ ، ثُمَّ حَنَّكَهُ وَسَمَّاهُ عَبدَ الله . مُتَّفَقٌ عَلَيهِ .

وفي رواية للبُخَارِيِّ : قَالَ ابنُ عُيَيْنَةَ : فَقَالَ رَجُلٌ مِنَ الأَنْصارِ : فَرَأيْتُ تِسعَةَ أوْلادٍ كُلُّهُمْ قَدْ قَرَؤُوا القُرْآنَ ، يَعْنِي : مِنْ أوْلادِ عَبدِ الله المَولُودِ .

وَفي رواية لمسلمٍ : مَاتَ ابنٌ لأبي طَلْحَةَ مِنْ أمِّ سُلَيمٍ ، فَقَالَتْ لأَهْلِهَا : لاَ تُحَدِّثُوا أَبَا طَلْحَةَ بابْنِهِ حَتَّى أَكُونَ أَنَا أُحَدِّثُهُ، فَجَاءَ فَقَرَّبَتْ إِلَيْه عَشَاءً فَأَكَلَ وَشَرِبَ، ثُمَّ تَصَنَّعَتْ لَهُ أَحْسَنَ مَا كَانَتْ تَصَنَّعُ قَبْلَ ذلِكَ ، فَوَقَعَ بِهَا . فَلَمَّا أَنْ رَأَتْ أَنَّهُ قَدْ شَبِعَ وأَصَابَ مِنْهَا ، قَالَتْ : يَا أَبَا طَلْحَةَ ، أَرَأَيتَ لو أنَّ قَوماً أعارُوا عَارِيَتَهُمْ أَهْلَ بَيتٍ فَطَلَبُوا عَارِيَتَهُمْ ، أَلَهُمْ أن يَمْنَعُوهُمْ ؟ قَالَ : لا ، فَقَالَتْ : فَاحْتَسِبْ ابْنَكَ ، قَالَ : فَغَضِبَ ، ثُمَّ قَالَ : تَرَكْتِني حَتَّى إِذَا تَلطَّخْتُ ، ثُمَّ أخْبَرتني بِابْنِي ؟! فانْطَلَقَ حَتَّى أَتَى رسولَ الله ﷺ فَأخْبَرَهُ بِمَا كَانَ فَقَالَ رسولُ الله ﷺ : (( بَارَكَ اللهُ في لَيْلَتِكُمَا )) ، قَالَ : فَحَمَلَتْ . قَالَ : وَكانَ رسولُ الله ﷺ في سَفَرٍ وَهيَ مَعَهُ ، وَكَانَ رسولُ الله ﷺ إِذَا أَتَى المَدِينَةَ مِنْ سَفَرٍ لاَ يَطْرُقُهَا طُرُوقاً فَدَنَوا مِنَ المَدِينَة ، فَضَرَبَهَا المَخَاضُ ، فَاحْتَبَسَ عَلَيْهَا أَبُو طَلْحَةَ ، وانْطَلَقَ رسولُ الله ﷺ . قَالَ : يَقُولَ أَبُو طَلْحَةَ : إنَّكَ لَتَعْلَمُ يَا رَبِّ أَنَّهُ يُعْجِبُنِي أنْ أخْرُجَ مَعَ رسولِ الله ﷺ إِذَا خَرَجَ وَأَدْخُلَ مَعَهُ إِذَا دَخَلَ وَقَدِ احْتَبَسْتُ بِمَا تَرَى ، تَقُولُ أُمُّ سُلَيْمٍ : يَا أَبَا طَلْحَةَ ، مَا أَجِدُ الَّذِي كُنْتُ أجدُ انْطَلِقْ ، فَانْطَلَقْنَا وَضَرَبَهَا المَخَاضُ حِينَ قَدِمَا فَوَلدَت غُلامَاً . فَقَالَتْ لِي أمِّي : يَا أنَسُ ، لا يُرْضِعْهُ أحَدٌ حَتَّى تَغْدُو بِهِ عَلَى رسولِ الله ﷺ ، فَلَمَّا أصْبَحَ احْتَمَلْتُهُ فَانْطَلَقْتُ بِهِ إِلَى رسولِ الله ﷺ ..وَذَكَرَ تَمَامَ الحَدِيثِ .

Dans le hadith 44, An-Nawawiyy rapporte, il dit d’après ‘Anas que Allah l’agrée : « Il y avait un fils à Abou Talha, que Allah l’agrée,qui se plaignait -c’est-à-dire qu’il était malade-. Abou Talha est sorti pour vaquer à ses occupations et l’enfant fût décédé, il décéda, il mourut. Lorsque Abou Talha est revenu, il a dit : “ Comment va mon fils ?” Alors ‘Oummou Soulaym, qui était la mère de l’enfant, lui a dit: “ Il est calme, il est très très calme. ” Et elle lui a rapporté son repas du soir, il a dîné. Puis, il a eu un rapport avec elle. Lorsqu’il a fini, elle a dit : “ Allez enterrer l’enfant. ” Au matin Abou Talha est partie voir le Messager de Allah ﷺ et annoncer ce que sa femme a fait. Alors le Prophète ^alayhi ssalatou wa s-salam l’a interrogé. Il lui a dit, ce qui signifie : Vous avez eu un rapport après ? Abou talha lui a dit : “ Oui. ” Alors le Prophète lui a dit, ce qui signifie : Ô Allah fait que le fruit de ce rapport soit béni. Ainsi, elle était enceinte et elle a donné naissance à un enfant. Alors ‘Anas dit : “Abou talha m’a dit : “ Emmène le auprès du prophète .ﷺ ” Et elle a envoyé avec moi quelques dattes. Quand il a emmené l’enfant auprès du Prophète, le Prophète ^alayhi ssalatou wa s-salam a dit, ce qui signifie : Est-ce que vous avez amenez quelque chose avec lui ? ” ‘Anas a dit : “ Oui, quelques dattes. ”  Le Prophète ﷺ a pris la datte, il a mâché puis il la prit, il a frotté l’intérieur de la bouche de l’enfant avec la datte qu’il avait mâché dans sa bouche, c’est ce qu’on appelle at-tahnik. Et il a donné le prénom à cet enfant, il l’a appelé ^Abdou l-Lah.

[Rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim]

Dans une version de Al-Boukhariyy, Ibnou ^Ounayna a dit : « Un homme parmi les ‘ansar a dit : « J’ai vu neuf fils, tous ils ont appris tout le Qour’an. » -c’est-à-dire les enfants de ce ^Abdou l-Lah, ce nouveau né-.

Et dans la version rapporté par Mouslim, un enfant de Abou Talha, qu’il a eu de ‘Oummou Soulaym est décédé. Alors ‘Oummou Soulaym a dit à sa famille : “ Ne reparlez pas à Abou Talha, ne lui dites pas que son fils est mort jusqu’à que ce soit moi qui lui en informe. ” Donc quand Abou Talha est rentré, elle lui a présenté le dîner, il a mangé, il a bu, puis elle s’est faite belle pour lui de la meilleure manière plus qu’auparavant. Il a eu un rapport avec elle. Quand elle a vu que son mari était rassasié, qu’il avait obtenu son désir en ayant un rapport avec elle, elle lui a dit : “ Abou Talha -qui est un surnom, les arabes se surnomment par Abou et ‘Oummou par respect-, vois-tu si des gens on prêté un objet à une famille et qu’après ils viennent réclamer cet objet qui a été prêté, est-ce que cette famille peut les priver ? ” Il lui a dit: “ Non bien sûr. ” Alors elle lui a dit: “ Alors patiente pour la perte de ton enfant en recherchant la récompense de la part de Dieu par ta patience. ” Et donc, il n’était pas content -attention lorsqu’on dit qu’il n’était pas content ce n’est pas comme certains qui se mettent à hurler ou a tapper et casser la vaisselle, non. C’est-à-dire que c’est quelque chose qu’il n’a pas apprécié, -et il a dit : “ Tu m’as laissé jusqu’à ce que j’ai un rapport avec toi puis tu m’informes de la perte de mon fils ? ” Il est parti voir le Messager de Allah ﷺ pour l’informer de ce qui a eu lieu. -Attention, ici, ça ne veut pas dire ici que la personne va dévoiler son intimité à son ami ou à d’autre,  parce que ce sont des compagnons et ik

ls savent que le Messager de Dieu est un enseignant. C’est parce que le Prophète, Allah l’a envoyé pour enseigner aux gens. Et c’est ainsi que nos frères faisaient avec le chaykh, ils demandaient parce que chaykh ^Abdou l-Lah était imprégné de la science du Prophète, et donc ils profitaient pour apprendre de lui. Ce n’est pas quelque chose que l’on fait avec n’importe qui-.

Et quand il a informé le Messager ﷺ, qu’est-ce que le Messager a dit ? Il n’a pas dit : “ ‘Oummou Soulaym a mal agi. ” Il a dit, ce qui signifie :  » Que Dieu vous accorde la barakah -les bénédictions- dans la nuit que vous avez passé ensemble. ”

Le rapporteur de hadith a dit : « Elle est tombée enceinte suite à cela. Et le Messager de Allah ﷺ et elle faisait partie du voyage -plus tard dans sa grossesse-. Et l’habitude du Messager de Allah ﷺ quand il rentrait d’un voyage à Médine, il n’arrivait pas par surprise la nuit. ”

Regardez comment l’enseignement, l’élégance, le tact et la finesse du Messager de Allah ﷺ. Pourquoi il ne venait pas par surprise la nuit ? Pour ne pas que sa femme soit dans une situation où elle ne s’est pas préparée pour recevoir son mari, pour ne pas voir de sa famille quelque chose qui ne lui plairait pas. Ceci dans le cas bien sûr où sa famille ou sa femme n’attendait pas sa venu, c’est-à-dire qu’elle n’était pas au courant qu’il allait rentrer. Mais si elle savait qu’il rentrait de nuit, il n’y a pas de mal à rentrer pendant la nuit.

« Donc ils étaient proches de Médine, c’est alors que ‘Oummou Soulaym a eu des contractions qui précèdent l’accouchement. Alors Abou Talha est resté avec elle, -c’est-à-dire qu’ils ont fait halte à l’endroit où elle a eu les contractions, pour rester à côté de sa femme. Regardez comment les compagnons sont aux côtés de leurs épouses.- Et le Messager de Allah a poursuivi son chemin vers Médine -c’est-à-dire le lendemain, le matin-. Et Abou Talha disait : “ Ô mon Seigneur -il invoque Dieu-, Ô Allah, tu sais parfaitement que j’ai beaucoup de plaisir et j’aime accompagner le Messager de Allah ﷺ quand il part en voyage et j’aime être à ses côtés quand il rentre de voyage. Et tu sais que je suis retenue ici pour ce que tu sais -pour les contractions de mon épouse-. ” Alors ‘Oummou Soulaym a dit : “ Abou Talha, ça y est, je n’ai plus les douleurs des contractions, on peut repartir. ” Alors, ils sont repartis et les contractions ont repris lorsqu’ils sont arrivés à Médine et elle a donné naissance à un garçon. -‘Oummou Soulaym se trouve être la mère de ‘Anas, mais ‘Anas c’est un fils qu’elle a eu d’un autre homme que Abou Talha, Abou Talha c’est un autre mari.- Donc ‘Oummou Soulaym a dit à son fils ‘Anas : “ ‘Anas fait attention, que personne n’allaite l’enfant jusqu’à ce que le matin tu l’emmène auprès du Messager de Allah ﷺ. ” Regardez comment ces femmes compagnon sont des femmes qui ont une grande réflexion qui dépassent beaucoup d’hommes de notre époque. Elle lui a dit : « Veille à ce que personne ne l’allaite jusqu’à ce que le lendemain matin tu l’emmène au Messager de Allah ﷺ. ” parce qu’elle voulait que ce soit la salive du Messager de Allah qui entre dans sa bouche avant tout autre chose. Il a dit : “ Le matin je l’ai emmené -c’est-à-dire son petit frère- au Messager de Allah ”, puisque ‘Anas était le serviteur du Messager de Allah ﷺ -.» Puis il a poursuivi le reste du hadith.

45– وعن أبي هريرةَ رضي الله عنه أنّ رسولَ الله ﷺ ، قَالَ : (( لَيْسَ الشَّدِيدُ بالصُّرَعَةِ ، إنَّمَا الشَدِيدُ الَّذِي يَملكُ نَفْسَهُ عِنْدَ الغَضَبِ )) مُتَّفَقٌ عَلَيهِ .

 (( وَالصُّرَعَةُ )) : بضَمِّ الصَّادِ وَفَتْحِ الرَّاءِ وأَصْلُهُ عِنْدَ العَرَبِ مَنْ يَصْرَعُ النَّاسَ كَثيراً .

Dans le hadith 45, An-Nawawiyy rapporte de Abou Hourayra, que Allah l’agrée, que le Messager de Allah ﷺ a dit, ce qui signifie : « Celui qui est fort véritablement ce n’est pas celui qui arrive à mettre les gens à terre dans le combat, mais celui qui est fort véritablement c’est celui qui arrive à se contenir dans la colère. »

[Rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim]

46– وعن سُلَيْمَانَ بن صُرَدٍ رضي الله عنه أنّ ، قَالَ : كُنْتُ جالِساً مَعَ النَّبيّ ﷺ ، وَرَجُلانِ يَسْتَبَّانِ ، وَأَحَدُهُمَا قدِ احْمَرَّ وَجْهُهُ ، وانْتَفَخَتْ أوْدَاجُهُ ، فَقَالَ رَسُول اللهِ ﷺ : (( إنِّي لأَعْلَمُ كَلِمَةً لَوْ قَالَهَا لَذَهَبَ عَنْهُ مَا يَجِدُ ، لَوْ قَالَ : أعُوذ باللهِ منَ الشَّيطَانِ الرَّجِيمِ ، ذَهَبَ منْهُ مَا يَجِدُ )) . فَقَالُوا لَهُ : إنَّ النَّبيَّ ﷺ ، قَالَ : (( تَعَوّذْ باللهِ مِنَ الشَّيطَانِ الرَّجِيمِ )) مُتَّفَقٌ عَلَيهِ .

Dans le hadith 46, An-Nawawiyy rapporte de Soulayman fils de Sourad, que Dieu l’agrée, il a dit : : « J’étais assis auprès du Prophète ﷺ et non loin de nous, deux hommes étaient en train de s’insulter l’un l’autre, et l’un des deux avait son visage qui était devenu tout rouge et ses veines jugulaires avaient gonflé. Alors le Messager de Allah ﷺ a dit, ce qui signifie :Je connais une phrase, s’il l’a disait alors la colère qu’il ressent serait dissipée, s’il disait simplement أَعُوذُ بِاللهِ مِنَ الشَّيْطَانِ الرَّجِيمِ, ce qui signifie : “ Je demande que Allah me présèvre du Chaytan maudit’, alors la colère qu’il ressent disparaîtra. Alors certains compagnons sont partis voir cet homme et lui ont dit : « Le Prophète te dit : “ Recherche la préservation de la part de Allah contre le Chaytan maudit. ” »

[Rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim]

47- وعن معاذِ بنِ أَنسٍ  : أنَّ النَّبيَّ قَالَ : (( مَنْ كَظَمَ غَيظاً وَهُوَ قَادِرٌ عَلَى أنْ يُنْفِذَهُ  دَعَاهُ اللهُ سُبحَانَهُ وَتَعَالى عَلَى رُؤُوسِ الخَلائِقِ يَومَ القِيامَةِ حَتَّى يُخَيِّرَهُ مِنَ الحُورِ العِينِ مَا شَاءَ )) رواه أَبو داود والترمذي  وَقالَ : حديث حسن

Dans le hadith 47, An-Nawawiyy rapporte de Mou^adh fils de Anas que Dieu l’agrée que le Prophète صلَّى الله عليه وسلم a dit :

ce qui signifie : « Celui qui étouffe une colère [c’est-à-dire qu’il patiente fasse à la cause de la colère] alors qu’il est capable de la mettre à exécution [c’est-à-dire qu’il est capable de faire ce à quoi l’invite cette colère, soit frappé quelqu’un ou autre] mais il ne le fais pas, alors, Allah سبحانه وتعالى lui donne la priorité au Jour du Jugement, pour choisir parmi les femmes du Paradis, celle qu’il voudra. »
[ Rapporté par Abou Dawoud et At-Tirmidhiyy qui a dit que c’est un hadith Haçan ]

48- وعن أبي هريرةَ  : أنَّ رَجُلاً قَالَ للنبي  : أوصِني . قَالَ : (( لا تَغْضَبْ )) فَرَدَّدَ مِراراً  قَالَ : (( لاَ تَغْضَبْ )) رواه البخاري .

Et dans le hadith 48, An-Nawawiyyrapporte d’après Abou Hourayrah que Allah l’agréé, qu’un homme a dit au Prophète صلَّى الله عليه وسلم : « Donne-moi un conseil. » Il lui a dit :

ce qui signifie : « Ne te mets pas en colère. » Il a demandé à plusieurs reprises, et à chaque fois, il lui répondait : « Ne te met pas en colère. »
[ Rapporté par Al-Boukhariyy ]

 49- وعن أبي هريرة  قَالَ : قَالَ رَسُول الله : (( مَا يَزَالُ البَلاَءُ بالمُؤمِنِ وَالمُؤْمِنَةِ في نفسِهِ ووَلَدِهِ وَمَالِهِ حَتَّى يَلْقَى الله تَعَالَى وَمَا عَلَيهِ خَطِيئَةٌ )) رواه الترمذي  وَقالَ : حديث حسن صحيح  .

Et dans le hadith 49, Al-Boukhariyy  rapporte de Abou Hourayrah que Allah l’agréé qu’il a dit : « Le Messager de Allah صلَّى الله عليه وسلم a dit :

ce qui signifie : « Les épreuves ne cessent de s’abattre sur le croyant et la croyante le concernant lui-même, sa propre personne, ses enfants, son argent, jusqu’à ce qu’il arrive à la mort sans avoir aucun péché. »
[ Rapporté par At-Tirmidhiyy qui a dit que le hadith est haçan sahih ]

50- وعن ابْنِ عباسٍ رضي الله عنهما  قَالَ : قَدِمَ عُيَيْنَةُ بْنُ حِصْنٍ  فَنَزَلَ عَلَى ابْنِ أخِيهِ الحُرِّ بنِ قَيسٍ  وَكَانَ مِنَ النَّفَرِ الَّذِينَ يُدْنِيهِمْ عُمرُ وَكَانَ القُرَّاءُ أصْحَابَ مَجْلِس عُمَرَ وَمُشاوَرَتِهِ كُهُولاً كانُوا أَوْ شُبَّاناً  فَقَالَ عُيَيْنَةُ لابْنِ أخيهِ : يَا ابْنَ أخِي  لَكَ وَجْهٌ عِنْدَ هَذَا الأمِيرِ فَاسْتَأذِنْ لِي عَلَيهِ  فاسْتَأذَن فَأذِنَ لَهُ عُمَرُ . فَلَمَّا دَخَلَ قَالَ : هِي يَا ابنَ الخَطَّابِ  فَواللهِ مَا تُعْطِينَا الْجَزْلَ وَلا تَحْكُمُ فِينَا بالعَدْلِ . فَغَضِبَ عُمَرُ  حَتَّى هَمَّ أنْ يُوقِعَ بِهِ . فَقَالَ لَهُ الحُرُّ : يَا أميرَ المُؤْمِنينَ  إنَّ الله تَعَالَى قَالَ لِنَبيِّهِ  : ﴿ خُذِ ٱلۡعَفۡوَ وَأۡمُرۡ بِٱلۡعُرۡفِ وَأَعۡرِضۡ عَنِ ٱلۡجَٰهِلِينَ ١٩٩ ﴾[ الأعراف : 198] وَإنَّ هَذَا مِنَ الجَاهِلِينَ  واللهِ مَا جَاوَزَهاَ عُمَرُ حِينَ تَلاَهَا  وكَانَ وَقَّافاً عِنْدَ كِتَابِ اللهِ تَعَالَى . رواه البخاري .

Dans le hadith 50, d’après Ibnou ^Abbas que Allah les agrées tous les deux, il a dit : « ^Ouyaynah fils de Hisn, est arrivé à Médine, il est parti en tant qu’inviter, hôte, chez le fils de son frère Al-Hourr fils de Qays, qui faisait parti de ceux que ^Oumar faisait rapprocher dans son assemblée que Dieu l’agréé. Les Qourra

[c’est le terme qui désigne les savants qui ce consacre à l’adoration de Dieu]

étaient les gens qui tenaient que ^Oumar invitait dans son assemblée que Allah l’agréé [c’était des gens avec qui ils se concertaient qu’ils soient âgées ou qu’ils soient jeunes]. ^Ouyaynah, celui qui est arrivé en tant qu’invité chez son neveu, a dit à son neveu : “ Ô toi, le fils de mon frère, tu es bien introduit auprès de ce gouverneur, cet émir, demande lui l’autorisation si je peux assister à son assemblée. ” Il a demandé l’autorisation, et ^Oumar lui a accordé. Alors quand il est entré, il lui a dit une parole de menace: “ Toi, le fils de Al-Khattab, par Allah, tu n’es pas très généreux avec nous et tu n’es pas équitable en nous gouvernant. ” C’est alors que ^Oumar, que Allah l’agréé, était en colère, au point qu’il allait le punir. C’est alors, que le neveu qui était dans l’assemblée de ^Oumar, Al-Hourr fils de Qays lui a dit: “ Ô Emir des croyants, Dieu a dit dans le Qour’an à Son Prophète, le verset 199 de Sourat الأَعۡرَاف Al-‘A^raf :

﴿ خُذِ ٱلۡعَفۡوَ وَأۡمُرۡ بِٱلۡعُرۡفِ وَأَعۡرِضۡ عَنِ ٱلۡجَٰهِلِينَ ١٩٩ 

(khoudhi l-^afwa wa’mour bil-^ourfi wa’a^rid ^ani l-jahilin)

[7/199] ce qui signifie : « Accepte le pardon, ordonne ce qui est de l’ordre de la bienfaisance et détourne-toi des ignorants. »

Et cet homme, fais clairement parti des ignorants. Donc Ibnou ^Abbas rapporte et il dit que ^Oumar a stoppé net quand Al-Hourr avait récité le verset, et ^Oumar était quelqu’un qui appliquait Le Livre de Dieu à la lettre. »
[ Rapporté par Al-Boukhariyy ]

51- وعن ابن مسعود : أن رَسُول الله   قَالَ : (( إنَّهَا سَتَكونُ بَعْدِي أثَرَةٌ وأُمُورٌ تُنْكِرُونَها )) قَالُوا : يَا رَسُول الله  فَمَّا تَأْمُرُنا  قَالَ : (( تُؤَدُّونَ الْحَقَّ الَّذِي عَلَيْكُمْ  وَتَسأَلُونَ الله الَّذِي لَكُمْ)) مُتَّفَقٌ عَلَيهِ .

(( وَالأَثَرَةُ )) : الانْفِرادُ بالشَّيءِ عَمنَ لَهُ فِيهِ حَقٌّ .

Dans le hadith 51, An-Nawawiyy rapporte de Ibnou Maç^oud que Allah l’agréé que le Messager de Allah صلَّى الله عليه وسلم a dit ce qui signifie : « Il viendra après vous une époque où les gens vont prendre ce qui n’est pas de leurs droit, et vous assisterez à des choses que vous renierez [c’est-à-dire des choses qui ne sont pas conforme à la Loi]. » Les compagnons ont alors dit : “Ô Messager de Dieu, que nous ordonne tu de faire dans cette situation.“ Il a ditce qui signifie : “ Vous vous acquittez du droit qui est sur vous, [c’est-à-dire de leurs obéir et de ne pas vous rebellez contre eux] et demandez à Dieu ce qui est votre droit .»
[ Rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim ]

52- وعن أبي يحيى أُسَيْد بن حُضَير  : أنَّ رَجُلاً مِنَ الأنْصارِ  قَالَ :يَا رسولَ الله ألاَ تَسْتَعْمِلُني كَمَا اسْتَعْمَلْتَ فُلاناً فَقَالَ : (( إنكُمْ سَتَلْقَونَ بَعْدِي أَثَرَةً فَاصْبِرُوا حَتَّى تَلْقَوني عَلَى الحَوْضِ)) مُتَّفَقٌ عَلَيهِ .

(( وَأُسَيْدٌ )) : بضم الهمزة . (( وحُضيْرٌ )) : بحاءٍ مهملة مضمومة وضاد معجمة مفتوحة والله أعلم .

Et dans le hadith 52, An-Nawawiyy a dit d’après Abou Yahya ‘Ousayd Ibnou Houdayr que Dieu l’agréé a dit : « Un homme des Ansar, des partisans, a dit : “Ô Messager de Dieu, pourquoi tu ne me désigne pas en tant que responsable de telle région, tout comme tu as désigné responsable de tel région untel.”  Le Prophète leur a dit ce qui signifie : “ Vous allez assister après moi à des périodes où les gens vont être égoïstes et vont être individualistes et même prendre la part des autres que ce soit du butin ou autres, mais patientez jusqu’à ce que l’on se retrouve auprès du bassin.” »
[ Rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim ]

 53- وعن أبي إبراهيم عبدِ الله بن أبي أوفى رضي الله عنهما : أنَّ رَسُول الله  في بعْضِ أيامِهِ التي لَقِيَ فِيهَا العَدُوَّ  انْتَظَرَ حَتَّى إِذَا مالَتِ الشَّمْسُ قَامَ فيهمْ  فَقَالَ : (( يَا أيُّهَا النَّاسُ  لا تَتَمَنَّوا لِقَاءَ العَدُوِّ  وَاسْأَلُوا الله العَافِيَةَ  فَإِذَا لقيتُمُوهُمْ فَاصْبرُوا وَاعْلَمُوا أنّ الجَنَّةَ تَحْتَ ظِلالِ السُّيوفِ )) .

ثُمَّ قَالَ النَّبيُّ  : (( اللَّهُمَّ مُنْزِلَ الكِتَابِ  وَمُجْرِيَ السَّحَابِ  وَهَازِمَ الأحْزَابِ  اهْزِمْهُمْ وَانصُرْنَا عَلَيْهمْ )) مُتَّفَقٌ عَلَيهِ  وبالله التوفيق .

Dans le hadith 53, An-Nawawiyy rapporte d’après Abou Ibrahim ^Abdou l-Lah, fils de Abi ‘Awfa que Dieu les agréés tous les deux que le Messager de Allah صلَّى الله عليه وسلم dans une des batailles qu’il avait menées, lorsqu’il avait rencontré l’ennemie, il a attendu que le soleil décline. Puis, il s’est levé, il leur a donné un discours et il leur a dit ce qui signifie : « Ô vous les gens, ne souhaitez pas rencontré un ennemie et demandez à Dieu la sauvegarde, mais si vous êtes à leurs rencontre, alors patientez, et sachez que le Paradis est à l’ombre des épées.» Puis le Prophète صلَّى الله عليه وسلم a dit ce qui signifie : « Ô Dieu, Toi qui a fait descendre Le Livre, Toi qui fait que les nuages se déplacent et Toi qui vainc les factions, vainc les, et accorde nous la victoire sur eux. »
[ Rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim ]

 ٤ – باب الصدق

قَالَ الله تَعَالَى : ﴿ يَٰٓأَيُّهَا ٱلَّذِينَ ءَامَنُواْ ٱتَّقُواْ ٱللَّهَ وَكُونُواْ مَعَ ٱلصَّٰدِقِينَ ١١٩﴾

[ التوبة ] وَقالَ تَعَالَى : ﴿ وَٱلصَّٰدِقِينَ وَٱلصَّٰدِقَٰتِ ٣٥ ﴾[ الأحزاب ] وَقالَ تَعَالَى : ﴿ فَلَوۡ صَدَقُواْ ٱللَّهَ لَكَانَ خَيۡرٗا لَّهُمۡ ٢١﴾ ]محمد [

Chapitre 4 : La véracité

Dieu تعالى dit dans sourat  التَّوۡبَة At-Tawbah verset 119 :

﴿ يَٰٓأَيُّهَا ٱلَّذِينَ ءَامَنُواْ ٱتَّقُواْ ٱللَّهَ وَكُونُواْ مَعَ ٱلصَّٰدِقِينَ ١١٩﴾

(ya ‘ayyouha l-ladhina ‘amanou ttaqou l-Laha wakounou ma^a ssadiqin)

[9/119] ce qui signifie : « Ô vous qui êtes croyant, faites preuves de piété à l’égard de Dieu et soyez avec les véridiques » et Dieu تعالى dit dans le verset 35 de sourat الأَحۡزَاب Al-‘Ahzab :

﴿ وَٱلصَّٰدِقِينَ وَٱلصَّٰدِقَٰتِ ٣٥ 

(wassadiqina wassadiqati)

[33/35] ce qui signifie : « Et ceux qui sont véridique et celles qui sont véridiques. »

Et Dieu تعالى dit dans sourat مُحَمَّد Mouhammad verset 21 :

﴿ فَلَوۡ صَدَقُواْ ٱللَّهَ لَكَانَ خَيۡرٗا لَّهُمۡ ٢١﴾

(falaw sadaqou l-Laha lakana khayran lahoum)

[47/21] ce qui signifie : « S’ils avaient été véridiques à l’égard de Dieu, cela aurait mieux valu pour eux.» Quant aux ahadith :

 54- وأما الأحاديث فالأول : عن ابن مسعود  عن النَّبيّ قَالَ : (( إنَّ الصِّدقَ يَهْدِي إِلَى البرِّ وإنَّ البر يَهدِي إِلَى الجَنَّةِ وإنَّ الرَّجُلَ لَيَصدُقُ حَتَّى يُكْتَبَ عِنْدَ اللهِ صِدِّيقاً . وَإِنَّ الكَذِبَ يَهْدِي إِلَى الفُجُورِ وَإِنَّ الفُجُورَ يَهدِي إِلَى النَّارِ وَإِنَّ الرَّجُلَ لَيَكْذِبُ حَتَّى يُكتَبَ عِنْدَ الله كَذَّاباً )) مُتَّفَقٌ عَلَيهِ

Le hadith 54, le premier dans ce chapitre, An-Nawawiyy a dit d’après Ibnou Maç^oud que Dieu l’agréé d’après le Prophète صلَّى الله عليه وسلم a dit ce qui signifie : « Le fait d’être véridique mène à la bienfaisance, et la bienfaisance mène au Paradis. Et il arrive que l’homme dise la vérité jusqu’à être inscrit selon le jugement de Allah en tant que véridique. Quant au mensonge, il mène à la perversité [c’est-à-dire les mauvaises œuvres], et la perversité mène en enfer. Et il arrive que l’homme se mette à mentir, jusqu’à être inscrit selon le jugement de Dieu en tant que menteur. »
[ Rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim]

 55- الثاني : عن أبي محمد الحسن بنِ عليِّ بن أبي طالب رضي الله عنهما قَالَ : حَفظْتُ مِنْ رَسُول الله: (( دَعْ مَا يَرِيبُكَ إِلَى مَا لاَ يَرِيبُكَ فإنَّ الصِّدقَ طُمَأنِينَةٌ وَالكَذِبَ رِيبَةٌ )) رواه الترمذي وَقالَ : حديث صحيح  .

قوله : (( يَريبُكَ )) هُوَ بفتح الياء وضمها : ومعناه اتركْ مَا تَشُكُّ في حِلِّهِ وَاعْدِلْ إِلَى مَا لا تَشُكُّ فِيهِ .

Et dans le hadith 55, le deuxième de ce chapitre, An-Nawawiyy rapporte de Abou Mouhammad Al-Haçan fils de ^Aliyy fils de Abi Talib que Dieu les agréé tous les deux, il a dit : « J’ai retenu du Messager de Allah صلَّى الله عليه وسلم la phrase qui signifie : « Délaisse ce qui est suspicieux pour toi, pour t’en tenir à ce qui n’est pas suspicieux, car la véracité est un apaisement du cœur et le mensonge est une suspicion. »  »
[ Rapporté par At-Tirmidhiyy qui a dit c’est un hadith haçan sahih

La suspicion, c’est-à-dire délaisse ce qui te provoque le doute, quant à son caractère licite, détourne-toi en pour ce qui ne t’inspire pas le doute.

 56- الثالث : عن أبي سفيانَ صَخرِ بنِ حربٍ في حديثه الطويلِ في قصةِ هِرَقْلَقَالَ هِرقلُ : فَمَاذَا يَأَمُرُكُمْ – يعني : النَّبيّ – قَالَ أبو سفيانَ : قُلْتُ : يقولُ : (( اعْبُدُوا اللهَ وَحدَهُ لا تُشْرِكوُا بِهِ شَيئاً وَاتْرُكُوا مَا يَقُولُ آبَاؤُكُمْ )) ويَأْمُرُنَا بالصَلاةِ وَالصِّدْقِ والعَفَافِ وَالصِّلَةِ  مُتَّفَقٌ عَلَيهِ .

An-Nawawiyy a dit dans le hadith 56, le troisième de ce chapitre, d’après Abou Soufyan Sakhr fils de Harb dans un long hadith à propos de l’histoire du Hiraql, il a dit : « Hiraql a dit : “ Qu’est-ce qu’il vous ordonne de faire votre Prophète صلَّى الله عليه وسلم ? ” Abou Soufyan a répondu, j’ai dit : “ Il nous ordonne d’adorer Dieu Lui seul, de ne pas Lui attribuer d’associer et d’abandonner ce que vos ancêtre disaient. Ill nous ordonne la prière, il nous ordonne d’être véridique, il nous ordonne la chasteté, il nous ordonne de maintenir les liens avec les proches parents.” »
[ Rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim ]

 57- الرابع : عن أبي ثابت وقيل : أبي سعيد وقيل : أبي الوليد سهل ابن حُنَيْفٍ وَهُوَ بدريٌّ: أنَّ النَّبيّ قَالَ : (( مَنْ سَأَلَ الله تَعَالَى الشَّهَادَةَ بِصِدْقٍ بَلَّغَهُ مَنَازِلَ الشُّهَدَاءِ وَإِنْ مَاتَ عَلَى فِرَاشِهِ )) رواه مسلم .

Dans le hadith 57, An-Nawawiyy dit, le quatrième de ce chapitre, d’après Abou Thabit il a été dit : Abou Sa^id et il a été dit, c’est plutôt Abou l-Walid, le compagnon s’appelle Sahl fils de Hounayf qui était de ceux qui étaient témoin le jour de la bataille Badr que Dieu l’agréé, le Prophète صلَّى الله عليه وسلم a dit ce qui signifie : « Celui qui demande à Dieu تعالى le martyr avec véracité, Allah lui fera atteindre les degré du martyr, même s’il meurt dans son lit. »
[ Rapporté par Mouslim ]

 58- الخامس : عن أبي هريرةَ قَالَ : قَالَ رَسُولُ الله : (( غَزَا نبيٌّ مِنَ الأنْبِياءِ صَلَوَاتُ اللهِ وَسَلاَمُهُ عَلَيْهمْ فَقَالَ لِقَومهِ : لا يَتْبَعَنِّي رَجُلٌ مَلَكَ بُضْعَ امْرَأةٍ وَهُوَ يُريدُ أنْ يَبْنِي بِهَا وَلَمَّا يَبْنِ بِهَا وَلا أحَدٌ بَنَى بُيُوتاً لَمْ يَرْفَعْ سُقُوفَهَا وَلا أحَدٌ اشْتَرَى غَنَماً أَوْ خَلِفَاتٍ وَهُوَ يَنْتَظِرُ أَوْلادَها . فَغَزا فَدَنَا مِنَ القَرْيَةِ صَلاةَ العَصْرِ أَوْ قَريباً مِنْ ذلِكَ فَقَالَ لِلشَّمْسِ : إِنَّكِ مَأمُورَةٌ وَأنَا مَأمُورٌ اللَّهُمَّ احْبِسْهَا عَلَيْنَا فَحُبِسَتْ حَتَّى فَتَحَ اللهُ عَلَيهِ فَجَمَعَ الغَنَائِمَ فَجَاءتْ – يعني النَّارَ – لِتَأكُلَهَا فَلَمْ تَطعَمْها فَقَالَ : إنَّ فِيكُمْ غُلُولاً فَلْيُبايعْنِي مِنْ كُلِّ قَبيلةٍ رَجُلٌ فَلَزِقَتْ يد رجل بِيَدِهِ فَقَالَ : فِيكُمُ الغُلُولُ فلتبايعني قبيلتك فلزقت يد رجلين أو ثلاثة بيده فقال : فيكم الغلول فَجَاؤُوا بِرَأْس مثل رأس بَقَرَةٍ مِنَ الذَّهَبِ فَوَضَعَهَا فَجاءت النَّارُ فَأكَلَتْها . فَلَمْ تَحلَّ الغَنَائِمُ لأحَدٍ قَبْلَنَا ثُمَّ أحَلَّ الله لَنَا الغَنَائِمَ لَمَّا رَأَى ضَعْفَنا وَعَجْزَنَا فَأحَلَّهَا لَنَا )) مُتَّفَقٌ عَلَيهِ .

(( الخَلِفَاتُ )) بفتحِ الخَاءِ المعجمة وكسر اللامِ : جمع خِلفة وهي الناقة  الحامِل .

Dans le hadith 58, An-Nawawiyy dit, dans le cinquième de ce chapitre, d’après Abou Hourayrah que Allah l’agréé, le Messager de Allah صلَّى الله عليه وسلم a dit ce qui signifie : « Un des Prophètes de Dieu, que Dieu les honore et les élèves d’avantage en degré, a mené une conquête, et il a dit à son peuple : “que ne me suive pas dans cette bataille, un homme qui a fait le contrat de mariage avec une femme et qui voulait consommer avec elle mais qui n’a pas encore consommer, ni quelqu’un qui a construit une maison mais il n’a pas encore mis le toit de cette maison, ni quelqu’un qui a acheté un troupeau de mouton ou de brebis et il attend qu’elle s’engrosse. ” Et donc, il s’est rapproché, il a mené sa conquête, et quant il s’est rapproché de la ville qui était sa cible, le temps de al-^Asr  était proche de finir, il n’avait pas encore fait la prière. Il s’est adressé au soleil, il a dit : “ Tu reçois des ordres et moi je reçois des ordres. Ô Mon Dieu, arrête le soleil pour qu’il ne se couche pas. ” Le soleil fut arrêté jusqu’à ce que Allah lui accorde la victoire. Il a rassemblé le butin [et comme vous le savez, dans les Lois antérieur à celle de notre maître Mouhammad عليه الصلاة والسلام  ils ne pouvaient pas prendre le butin pour eux même, mais, il l’exposait, un feu venait et le consumait, preuve que leur acte a été accepté] c’est alors que le feu c’est rapproché pour le consommer, mais il ne l’a pas atteint. Et il leur a dit : “ Il y a quelqu’un parmi vous qui a pris du butin [du butin de guerre, c’est pour ça que le feu n’a pas consumé le butin et c’est un signe que Dieu n’a pas agréé ce butin] alors, qu’un représentant de chaque tribu vienne me serrer la main.” C’est alors que la main d’un homme s’est trouvée collée à sa main à lui. Il s’est adressé à cet homme, et il lui a dit : “ C’est dans ta tribu que se trouve celui qui a pris le butin, alors que chaque homme de ta tribu vienne me serrer la main. ”  C’est alors que les mains de deux hommes ou trois étaient collées à sa main, il leur a dit : “ C’est l’un d’entre vous qui a pris du butin.” Les trois ont alors ramené une partie du butin qu’ils avaient pris, c’était comme la tête d’une vache mais tout en or, ils l’ont rajouté au reste du butin qui était ramassé, c’est alors que feu est arrivé et a tout dévoré. Et le Prophète a terminé en disant ce qui signifie : “ Les butins n’étaient pas licite pour les communautés qui nous ont précédé, puis Allah nous a rendu licite le butin en raison de la faiblesse et l’impuissance qu’il y avait dans cette communauté, Allah leur a autorisé à le prendre.»

 59- السادس : عن أبي خالد حَكيمِ بنِ حزامٍ قَالَ : قَالَ رسولُ الله: (( البَيِّعَانِ بالخِيَار مَا لَمْ يَتَفَرَّقَا فَإنْ صَدَقا وَبيَّنَا بُوركَ لَهُمَا في بيعِهمَا وإنْ كَتَمَا وَكَذَبَا مُحِقَتْ بركَةُ بَيعِهِما )) مُتَّفَقٌ عَلَيهِ

Dans le hadith 59, An-Nawawiyy, le sixième hadith dans ce chapitre d’après Abou Khalid Hakim fils de Hizam, que Dieu l’agréé, il est entré en Islam l’année de Al-Fath -conquête de La Mecque- son père faisait parti des comptables de Qouraych, aussi bien dans la Jahiliyyah que dans l’Islam. Il a dit : « Le Messager de Allah صلَّى الله عليه وسلم a dit : « Les vendeurs et les acheteurs dépendent de leurs choix, ils ont un choix possible, un choix pour dénoncer l’acte de vente tant qu’il ne se sont pas séparé [c’est-à-dire, tant qu’ils ne se sont pas quitté l’un et l’autre, ils peuvent l’un ou l’autre dénoncer le contrat de vente]. S’ils ont été tous deux véridiques, l’un dans l’achat, l’autre dans la vente, qu’ils ont indiqué s’il y avait des défauts dans la marchandise, alors Allah leur donne la barakah dans leur contrat de vente. Mais s’ils ont dissimulé, s’ils ont menti, il n’y aura pas de bénédiction dans leurs vente. » »
[Rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim]

٥ – باب المراقبة

قَالَ الله تَعَالَى : ﴿ الَّذِي يَرَاكَ حِينَ تَقُومُ وَتَقَلُّبَكَ فِي السَّاجِدِينَ ﴾ [ الشعراء]، وَقالَ تَعَالَى : ﴿ وَهُوَ مَعَكُمْ أَيْنَ مَا كُنْتُم ﴾ [ الحديد ] ، وَقالَ تَعَالَى : ﴿ إِنَّ اللهَ لا يَخْفَى عَلَيْهِ شَيْءٌ فِي الأَرْضِ وَلا فِي السَّمَاءِ ﴾ [ آل عمران ] ، وَقالَ تَعَالَى : ﴿ إِنَّ رَبَّكَ لَبِالْمِرْصَادِ ﴾ [ الفجر ] ، وَقالَ تَعَالَى : ﴿ يَعْلَمُ خَائِنَةَ الأَعْيُنِ وَمَا تُخْفِي الصُّدُورُ ﴾ [ غافر ] وَالآيات في البابِ كثيرة معلومة .

Chapitre 5 : Se surveiller pour Dieu

Allah ta^ala dit dans sourat Ach-Choura  verset 218-219 :

﴿ الَّذِي يَرَاكَ حِينَ تَقُومُ ٢١٨  وَتَقَلُّبَكَ فِي السَّاجِدِينَ ٢١٩ ﴾

[42/218-219] ce qui signifie : « Lui qui te voit quand tu veilles la nuit en prière surérogatoire et qui te voit faire des prosternations. »

Allah ta^ala dit dans sourat Al-Hadid verset 4 :

﴿ وَهُوَ مَعَكُمْ أَيْنَ مَا كُنتُمْ وَاللَّهُ بِمَا تَعْمَلُونَ بَصِيرٌ ٤ ﴾

[57/ 4] ce qui signifie : «  Il est celui qui sait tout de vous où que vous soyez »

Allah ta^ala dit dans sourat Ali-^Imran verset 5:

﴿ إِنَّ اللّهَ لاَ يَخْفَىَ عَلَيْهِ شَيْءٌ فِي الأَرْضِ وَلاَ فِي السَّمَاء ٥﴾

[3/5] ce qui signifie : « Certes, Allah rien ne Lui échappe que ce soit sur terre ou dans le ciel. »

Allah ta^ala dit dans sourat Al-Fajr verset 14:

﴿ إِنَّ رَبَّكَ لَبِالْمِرْصَادِ ١٤﴾

[89 /14] (Inna rabbaka Labilmirsad ) ce qui signifie :  « Certes, Allah sait tout de vous. » 

Et Allah ta^ala  dit dans sourat Al Ghafir verset 19 :

﴿ يَعْلَمُ خَائِنَةَ الْأَعْيُنِ وَمَا تُخْفِي الصُّدُورُ ١٩﴾

[40/19] (Ya^lamou kha‘inata l-‘a^youni wa ma toukhfī sSoudour) ce qui signifie : « Il sait même le plus furtif des regards et ce qu’il y’a dans les cœurs. »

Et les versets dans ce chapitre sont nombreux et connus.

60– وأما الأحاديث ، فالأول : عن عمر بن الخطاب رضي الله عنه ، قَالَ : بَيْنَما نَحْنُ جُلُوسٌ عِنْدَ رَسُول الله ﷺ ذَاتَ يَومٍ ، إذْ طَلَعَ عَلَينا رَجُلٌ شَديدُ بَياضِ الثِّيابِ ، شَديدُ سَوَادِ الشَّعْرِ ، لا يُرَى عَلَيهِ أثَرُ السَّفَرِ ، وَلا يَعْرِفُهُ مِنَّا أحَدٌ ، حَتَّى جَلَسَ إِلَى النَّبيّ ﷺ ، فَأَسْنَدَ رُكْبَتَيهِ إِلَى رُكْبتَيهِ ، وَوَضعَ كَفَّيهِ عَلَى فَخِذَيهِ ، وَقالَ : يَا مُحَمَّدُ ، أخْبرني عَنِ الإسلامِ ، فَقَالَ رَسُول الله ﷺ : (( الإسلامُ : أنْ تَشْهدَ أنْ لا إلهَ إلاَّ الله وأنَّ مُحمَّداً رسولُ الله ، وتُقيمَ الصَّلاةَ ، وَتُؤتِيَ الزَّكَاةَ ، وَتَصومَ رَمَضَانَ ، وَتَحُجَّ البَيتَ إن اسْتَطَعْتَ إِلَيْهِ سَبيلاً )) . قَالَ : صَدَقْتَ . فَعَجِبْنَا لَهُ يَسْأَلُهُ وَيُصَدِّقهُ ! قَالَ : فَأَخْبرنِي عَنِ الإِيمَانِ . قَالَ : (( أنْ تُؤمِنَ باللهِ ، وَمَلائِكَتِهِ ، وَكُتُبهِ ، وَرُسُلِهِ ، وَاليَوْمِ الآخِر ، وتُؤْمِنَ بالقَدَرِ خَيرِهِ وَشَرِّهِ )) . قَالَ : صَدقت . قَالَ : فأَخْبرني عَنِ الإحْسَانِ . قَالَ : (( أنْ تَعْبُدَ اللهَ كَأنَّكَ تَرَاهُ فإنْ لَمْ تَكُنْ تَرَاهُ فإنَّهُ يَرَاكَ )) . قَالَ : فَأَخْبِرني عَنِ السَّاعَةِ . قَالَ : (( مَا المَسْؤُولُ عَنْهَا بأعْلَمَ مِنَ    السَّائِلِ )) . قَالَ : فأخبِرني عَنْ أمَاراتِهَا . قَالَ : (( أنْ تَلِدَ الأَمَةُ رَبَّتَهَا ، وأنْ تَرَى الحُفَاةَ العُرَاةَ العَالَةَ رِعَاءَ الشَّاءِ يَتَطَاوَلُونَ في البُنْيَانِ )) . ثُمَّ انْطَلقَ فَلَبِثْتُ مَلِيّاً ، ثُمَّ قَالَ : ((

Le hadith 60, le premier d’après ^Oumar fils Al Khattab que Allah l’agrée a dit ce qui signifie : « Un jour, alors que nous étions assis auprès du Messager de Alla, un homme vêtu d’habits d’une blancheur resplendissante et aux cheveux très noirs se présenta à nous. On ne voyait sur lui aucune trace de voyage et personne parmi nous ne le connaissait. Il prit alors place face au Prophète, plaça ses genoux contre les siens, posa ses paumes sur les cuisses du Messager et il a dit : “ Ô Mouhammad, informe-moi sur l’Islam. ” Le Messager de Allah ﷺ dit alors ce qui signifie : “ L’Islam, c’est que tu témoignes qu’il n’est de Dieu que Allah et que Mouhammad est Son Messager, que tu accomplisses la prière, que tu t’acquittes de la zakat, que tu effectues le jeûne de Ramadan et que tu fasses le Hajj, pour celui qui le peut. ” “Tu as dit vrai.” lui répondit son interlocuteur. Et nous fûmes étonnés. Il l’interroge et ensuite il atteste de sa véracité. Puis il reprit : “Informe-moi sur la foi.” Le Prophète dit ce qui signifie : “La foi, c’est que tu aies foi en Allah, en Ses Anges, en Ses Livres, en Ses Messagers et en le Jour Dernier. Que tu aies foi aussi en la destinée, que cela concerne le bien ou le mal.” “Tu as dit vrai. » dit encore l’homme et il reprit : « Informe-moi sur al-‘ihsan.”Al-‘ihsan consiste à adorer Allah comme si tu Le voyais, car si tu ne Le vois pas, certes, Lui te voit.” répondit le Prophète.  “ Informe-moi au sujet de l’heure du Jour Dernier.” dit encore l’homme. “Celui qui a été interrogé n’en sait pas plus que celui qui l’interroge.” répondit le Prophète. “Alors, parles moi de ses signes annonciateurs” dit-il. Et le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam répondit : “ Ce sera lorsque la femme esclave donnera naissance à sa maîtresse, [cela veut dire qu’il y’aura beaucoup de femmes esclaves au point que la femme esclave donne une fille à son maître et cette fille a le même jugement que le maître donc elle est libre. Et il y a eu d’autres explications pour ce hadith que ces explications là] lorsque tu verras les va-nu-pieds, mal vêtus, nécessiteux qui gardent les troupeaux se faire élever des constructions de plus en plus hautes. »  Puis, il partit, et plus tard [c’est à dire c’est pas dans la même assemblée qu’il a eu la réponse] le Prophète dit, ce qui signifie : “ Ô ^Oumar, sais-tu qui m’interrogeait ?”Allah sait plus que tout autre et son Messager sait plus que nous.” répondis-je. C’était Jibril, venu vous enseigner votre religion. »

[Rapporté par Mouslim]

61– الثاني : عن أبي ذر جُنْدُب بنِ جُنادَةَ وأبي عبدِ الرحمانِ معاذِ بنِ جبلٍ رضي الله عنهما ، عن رسولِ الله ﷺ ، قَالَ : (( اتَّقِ الله حَيْثُمَا كُنْتَ وَأتْبعِ السَّيِّئَةَ الحَسَنَةَ تَمْحُهَا ، وَخَالِقِ النَّاسَ بِخُلُقٍ حَسَنٍ )) رواه الترمذي ، وَقالَ : (( حديث حسن )) .

Le hadith 61, le deuxième dans ce chapitre, d’après Abou Dharr fils de Jounadah, et ‘Abou r-Rahman Mou^adh Ibnou Jabal que Allah les agréé, le Messager de Dieu salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit ce qui signifie : « Crains Dieu, quel que soit l’endroit où tu te trouves [seul ou avec des gens]. Fais suivre la mauvaise action par la bonne et voilà qu’elle l’efface. Et comporte toi avec les gens avec un excellent comportement ».

[Rapporté par At Tirmidhiyy qui a dit que le hadith il est haçan]

62– الثالث : عن ابنِ عباسٍ رضي الله عنهما ، قَالَ : كنت خلف النَّبيّ ﷺ يوماً ، فَقَالَ : (( يَا غُلامُ ، إنِّي أعلّمُكَ كَلِمَاتٍ : احْفَظِ اللهَ يَحْفَظْكَ ، احْفَظِ اللهَ تَجِدْهُ تُجَاهَكَ ، إِذَا سَألْتَ فَاسأَلِ الله ، وإِذَا اسْتَعَنْتَ فَاسْتَعِنْ باللهِ ، وَاعْلَمْ : أنَّ الأُمَّةَ لَوْ اجْتَمَعَتْ عَلَى أنْ يَنْفَعُوكَ بِشَيءٍ لَمْ يَنْفَعُوكَ إلاَّ بِشَيءٍ قَدْ كَتَبهُ اللهُ   لَكَ ، وَإِن اجتَمَعُوا عَلَى أنْ يَضُرُّوكَ بِشَيءٍ لَمْ يَضُرُّوكَ إلاَّ بِشَيءٍ قَدْ كَتَبَهُ اللهُ عَلَيْكَ ، رُفِعَتِ الأَقْلاَمُ وَجَفَّتِ الصُّحفُ )) رواه الترمذي ، وَقالَ : (( حديث حسن صحيح )) .

وفي رواية غيرِ الترمذي : (( احْفَظِ الله تَجِدْهُ أَمَامَكَ ، تَعرَّفْ إِلَى اللهِ في الرَّخَاءِ يَعْرِفكَ في الشِّدَّةِ ، وَاعْلَمْ : أنَّ مَا أَخْطَأكَ لَمْ يَكُنْ لِيُصِيبكَ ، وَمَا أصَابَكَ لَمْ يَكُنْ لِيُخْطِئَكَ ، وَاعْلَمْ : أنَّ النَّصْرَ مَعَ الصَّبْرِ ، وَأَنَّ الفَرَجَ مَعَ الكَرْبِ ، وَأَنَّ مَعَ العُسْرِ يُسْراً ))

Le hadith 62, le troisième de ce chapitre, d’après Ibnou ^Abbas que Allah  les agrée tous les deux a dit ce qui signifie : « J’étais sur une monture derrière le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wasallam un jour et il m’a dit ce qui signifie : «  Garçon ! Je vais t’ enseigner une parole, fais preuve de piété à l’égard de Dieu, Dieu te protégera dans ta religion et notamment au moment de mourir. Préserve les jugements et obéis au jugement que Dieu t’a fixé, tu verras que Dieu te protègera, t’aidera et te soutiendra. Lorsque tu demandes de l’aide, demande-là en priorité à Dieu. Et sache que si la communauté entière s’unissaient pour te profiter parmi les choses ils ne pourront te profiter que parmi les choses que Dieu t’a prédestiné et si toute la communauté s’unissaient pour te nuire par une chose ils ne pourront te nuire que par une chose que Dieu t’a prédestiné. Les calames sont levé [ c’est à dire qu’il n’est plus écrit par ce calâme ] et les livrets séchés [ c’est à dire les livrets sur lesquels il y’a  ce qui est prédestiné aux créatures comme la table préservée ].

[Rapporté par At Tirmidhiyy qui a jugé le hadith haçan et sahih]

Et dans une autre version autre que celle de At Tirmidhiyy, le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam avait dit à Ibnou ^Abbas ce qui signifie : « Préserve les droits de Dieu quand tu es dans l’aisance, tu verras que Dieu t’aidera dans la difficulté [ ici, ne veut pas dire devant toi parce que Dieu est exempt de toutes les directions que ce soit devant ou derrière, droite ou gauche, haut ou bas. Tout comme l’a dit l’Imam, le salafiyy, Aou Ja^far At Tahawiyy NOM, que Dieu lui fasse misericorde. Il a dit à propos de Dieu ce qui signifie : « Allah n’est pas contenu dans les six directions comme c’est le cas de toutes les créatures. ‘Amamak, c’est à dire que celui qui veille à ne pas dépasser les limites que Dieu a fixées, qui prend en compte les lois de Dieu, verra que Dieu l’aidera, le protégera, lui accordera la réussite pour accomplir les bonnes œuvres. Respecte la loi de Dieu quand tu es dans l’aisance, tu verras que Dieu t’aidera lorsque tu es en difficulté ]. Et sache que ce qui t’as manqué n’allait pas t’atteindre et que ce qui t’a atteint n’allait pas te manquer. Et sache que la victoire est avec la patience et que la délivrance vient avec le tourment et que avec la difficulté vient une facilité. » 

63– الرابع : عن أنسٍ رضي الله عنه ، قَالَ : إِنَّكُمْ لَتعمَلُونَ أعْمَالاً هي أدَقُّ في أعيُنِكُمْ مِنَ الشَّعْرِ ، كُنَّا نَعُدُّهَا عَلَى عَهْدِ رَسُول الله ﷺ مِنَ المُوبِقاتِ . رواه البخاري . وَقالَ : (( المُوبقاتُ )) : المُهلِكَاتُ .

Le hadith 63, le quatrième, d’après ‘Anas, que Allah l’agréé, il a dit ce qui signifie : « Vous  [ en s’adressant au successeur des compagnons ] faites des choses qui paraissent à vos yeux tellement négligeable qu’elles sont plus fine qu’un cheveux alors que nous à l’époque du Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam nous considérions que c’était des pêchers qui mène à la perte. »

[Rapporté par Al Boukhariyy]

64– الخامس : عن أبي هريرةَ رضي الله عنه ، عن النَّبيّ ﷺ ، قَالَ : (( إنَّ الله تَعَالَى
يَغَارُ ، وَغَيرَةُ الله تَعَالَى ، أنْ يَأتِيَ المَرْءُ مَا حَرَّمَ الله عَلَيهِ )) متفق عَلَيهِ .

و(( الغَيْرةُ )) : بفتحِ الغين ، وَأَصْلُهَا الأَنَفَةُ .

Dans le hadith 64, qui le cinquième de ce chapitre, d’après Abou Hourayra, que Allah l’agréé, le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit ce qui signifie : 

Ici, le mot yaghar, c’est un verbe dont le substantif est Ghayra. Al ghayra pour les créatures, c’est la jalousie, c’est à dire c’est quelque chose qui implique un changement d’état chez l’être humain. et de la part de Dieu Al Ghayra, ça veut dire que Allah ta^ala  empêche les gens de commettre des choses vils, des choses vulgaires, mauvaises. Et il a expliqué justement dans la deuxième partie du hadith, c’est à dire le ghayra dela part de Allah, c’est le fait qu’il interdise à la personne d’accomplir certaines choses c’est à dire dans le sens que Allah ta^ala menace de châtiment celui fait certaines choses interdites.

[Rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim]

65– السادس : عن أبي هريرةَ رضي الله عنه : أنَّه سَمِعَ النَّبيَّ ﷺ ، يقُولُ : (( إنَّ ثَلاثَةً مِنْ بَني إِسْرَائِيلَ : أبْرَصَ ، وَأَقْرَعَ ، وَأَعْمَى ، أَرَادَ اللهُ أنْ يَبْتَليَهُمْ فَبَعَثَ إِليْهمْ مَلَكاً ، فَأَتَى الأَبْرَصَ ، فَقَالَ : أَيُّ شَيءٍ أَحَبُّ إلَيْكَ ؟ قَالَ : لَوْنٌ حَسنٌ ، وَجِلدٌ حَسَنٌ ، وَيَذْهبُ عَنِّي الَّذِي قَدْ قَذِرَنِي النَّاسُ ؛ فَمَسَحَهُ فَذَهَبَ عَنْهُ قَذَرُهُ وَأُعْطِيَ لَوناً حَسنَاً . فَقَالَ : فَأيُّ المَالِ أَحَبُّ إِليكَ ؟ قَالَ : الإِبلُ -أَوْ قالَ : البَقَرُ شكَّ الرَّاوي – فَأُعطِيَ نَاقَةً عُشَرَاءَ ، فَقَالَ : بَاركَ الله لَكَ فِيهَا .

فَأَتَى الأَقْرَعَ، فَقَالَ: أَيُّ شَيءٍ أَحَبُّ إلَيْكَ؟ قَالَ: شَعْرٌ حَسَنٌ، وَيَذْهَبُ عَنِّي هَذَا الَّذِي قَذِرَني النَّاسُ ؛ فَمَسَحَهُ فَذَهبَ عَنْهُ وأُعْطِيَ شَعراً حَسَناً . قالَ : فَأَيُّ المَالِ أَحَبُّ إِليْكَ ؟ قَالَ : البَقَرُ ، فَأُعْطِيَ بَقَرَةً حَامِلاً ، وَقالَ : بَارَكَ الله لَكَ فِيهَا .

فَأَتَى الأَعْمَى ، فَقَالَ : أَيُّ شَيءٍ أَحَبُّ إِلَيْكَ ؟ قَالَ : أَنْ يَرُدَّ الله إِلَيَّ بَصَرِي فَأُبْصِرُ النَّاسَ؛ فَمَسَحَهُ فَرَدَّ اللهُ إِلَيْهِ بَصَرهُ. قَالَ: فَأَيُّ المَالِ أَحَبُّ إِليْكَ ؟ قَالَ : الغَنَمُ ، فَأُعْطِيَ شَاةً والداً ، فَأَنْتَجَ هذَانِ وَوَلَّدَ هَذَا ، فَكانَ لِهذَا وَادٍ مِنَ الإِبلِ ، وَلِهذَا وَادٍ مِنَ البَقَرِ ، وَلِهَذَا وَادٍ مِنَ الغَنَمِ .

ثُمَّ إنَّهُ أَتَى الأَبْرَصَ في صُورَتِهِ وَهَيئَتِهِ ، فَقَالَ : رَجلٌ مِسْكينٌ قَدِ انقَطَعَتْ بِيَ الحِبَالُ في سَفَري فَلا بَلاغَ لِيَ اليَومَ إلاَّ باللهِ ثُمَّ بِكَ ، أَسْأَلُكَ بِالَّذي أعْطَاكَ اللَّونَ الحَسَنَ ، والجِلْدَ الحَسَنَ ، وَالمَالَ ، بَعِيراً أَتَبَلَّغُ بِهِ في سَفَري ، فَقَالَ : الحُقُوقُ  كثِيرةٌ . فَقَالَ : كأنِّي اعْرِفُكَ ، أَلَمْ تَكُنْ أَبْرَصَ يَقْذَرُكَ النَّاسُ فقيراً فأعْطَاكَ اللهُ !؟ فَقَالَ : إِنَّمَا وَرِثْتُ هَذَا المالَ كَابِراً عَنْ كَابِرٍ ، فَقَالَ : إنْ كُنْتَ كَاذِباً فَصَيَّرَكَ الله إِلَى مَا كُنْتَ . وَأَتَى الأَقْرَعَ في صُورَتِهِ وَهَيْئَتِهِ ، فَقَالَ لَهُ مِثْلَ مَا قَالَ لِهَذا ، وَرَدَّ عَلَيهِ مِثْلَ مَا رَدَّ هَذَا ، وَأَتَى الأَعْمَى في صُورَتِهِ وَهَيْئَتِهِ ، فَقَالَ : رَجُلٌ مِسْكينٌ وابنُ سَبيلٍ انْقَطَعتْ بِيَ الحِبَالُ في سَفَرِي ، فَلا بَلاَغَ لِيَ اليَومَ إلاَّ بِاللهِ ثُمَّ بِكَ ، أَسأَلُكَ بالَّذِي رَدَّ عَلَيْكَ بَصَركَ شَاةً أَتَبَلَّغُ بِهَا في سَفري ؟ فَقَالَ : قَدْ كُنْتُ أعمَى فَرَدَّ اللهُ إِلَيَّ بَصَرِي فَخُذْ مَا شِئْتَ وَدَعْ مَا شِئْتَ فَوَاللهِ ما أجْهَدُكَ اليَومَ بِشَيءٍ أخَذْتَهُ للهِ . فَقَالَ : أمْسِكْ مالَكَ فِإنَّمَا ابْتُلِيتُمْ . فَقَدْ رضي الله عنك ، وَسَخِطَ عَلَى صَاحِبَيكَ )) مُتَّفَقٌ عَلَيهِ .

و(( النَّاقةُ العُشَرَاءُ )) بضم العين وفتح الشين وبالمد : هي الحامِل . قوله :
(( أنْتَجَ )) وفي رواية : (( فَنتَجَ )) معناه : تولَّى نِتاجها ، والناتج لِلناقةِ كالقابِلةِ
للمرأةِ . وقوله : (( وَلَّدَ هَذَا )) هُوَ بتشديد اللام : أي تولى ولادتها ، وَهُوَ بمعنى أنتج في الناقة ، فالمولّد ، والناتج ، والقابلة بمعنى ؛ لكن هَذَا لِلحيوان وذاك لِغيرهِ . وقوله : (( انْقَطَعَتْ بي الحِبَالُ )) هُوَ بالحاءِ المهملةِ والباءِ الموحدة : أي الأسباب . وقوله : (( لا أجْهَدُكَ )) معناه : لا أشق عليك في رد شيء تأخذه أَوْ تطلبه من مالي . وفي رواية البخاري : (( لا أحمَدُكَ )) بالحاءِ المهملة والميمِ ومعناه : لا أحمدك بترك شيء تحتاج إِلَيْه ، كما قالوا : لَيْسَ عَلَى طولِ الحياة ندم : أي عَلَى فواتِ طولِها .

Dans le hadith 65, qui est le sixième de ce chapitre , An-Nawawiyy rapporte de Abou Hourayra, que Allah l’agréé qu’il a entendu du Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam dire ce qui signifie: « Il y avait trois hommes faisant parties des descendants d’Isra’il ; un lépreux, un chauve et un aveugle. Allah  a voulu les éprouver. Il leur a envoyé un ange sous l’apparence d’un humain. Il est parti voir le lépreux et lui a dit : “ Qu’est que tu aimerai le plus ?” Il lui à répondu : “ Je veux une belle couleur de peau, une peau parfaite et que disparaisse ce qui est en moi, ceux pour quoi les gens m’ont répugné.” L’ange à alors passer sa main sur la peau de cet homme et les choses détestables qu’il avait ont alors disparu, il lui fut donné une belle couleur peau et une belle peau. Et il lui a dit [l’ange]: “Et quelle catégorie de bien tu voudrais le plus ?”  Il lui a répondu : “ Des chameaux ou des vaches.” [C’est-à-dire que celui qui rapporte le hadith a un doute, si c’est les chameaux ou les vaches, en tout cas il lui fut donner une chamelle qui était grosse]. Et l’ange lui as dit que Dieu t’accorde les bénédictions dans cette chamelle. Il [l’ange] est parti voir le chauve et lui a dit : “ Qu’est que tu aimerais le plus ? ” Et il lui a dit : “ Une belle chevelure et que disparaisse de moi ceux pour quoi les gens m’on répugné.” Alors l’ange a passé la main sur son crâne et la calvitie a disparu et l’ange lui dit: “ Quelle est la catégorie de bien que tu aimes le plus ? ”  Il a répondu : “ Les vaches.” Il lui fut donné une vache qui était grosse [c’est à dire qu’elle avait un petit] et il lui as dit que Allah t’accorde les bénédictions en cette vache. Il est parti voir l’aveugle et il lui a dit : « Qu’est que tu veux le plus ? ” Il a répondu : “ Que Dieu me rende ma vue pour que je puisse voir les gens. » Il lui a alors passé la main sur les yeux et Dieu lui a rendu la vue, il lui a été dit: “ Quelle est la catégorie de bien que tu aimes le plus ? » Il a répondu : « Les moutons. » Il lui alors été accordé une brebis qui était grosse [elle avait un petit]. Chacun des trois a donc eu un troupeau suite à la reproduction des animaux, le premier avait tout une vallée de chameaux, le deuxième toute une vallée de vache et le troisième toute une vallée de bovins. Puis l’ange est venue au premier avec l’aspect qu’il avait avant et il a dit: “ Je suis un pauvre homme, je n’ai plus moyen de poursuivre mon voyage, je n’ai pas d’autres possibilités de parvenir à ma destination aujourd’hui si ce n’est par Dieu [elle avait un petit c’est à dire par sa création et sa facilitation] puis par toi car visiblement tu es quelqu’un qui veut faire le bien. Je te demande par Celui qui t’as accordé cette belle couleur et cette belle peau et tous ces biens, je te demande un chameau pour que je puisse poursuivre sur lui mon voyage. ” Mais l’homme lui a refusé et l’ange lui a dit : “ C’est comme si je te connaissais toi. N’étais-tu pas un lépreux que les gens répugnaient et un pauvre que Allah a rendu riche ? ” Il répliqua : “ J’ai hérité cette richesse de père en fils. ” L’Ange rétorqua : “ Si tu mens que Allah te ramène alors à ce que tu étais ! ” Ensuite, il se présenta au chauve sous l’apparence qu’avait ce chauve et lui tint le même discours qu’au premier. Celui-ci lui donna la même réponse. L’Ange répliqua : “ Si tu mens, que Allah te ramène alors à ce que tu étais ! ” Enfin, il se présenta à l’aveugle sous l’apparence et l’aspect qu’avait cet aveugle et dit : “ Un pauvre voyageur, je suis à court de moyens pour mon voyage. Aujourd’hui, je ne pourrai atteindre mon but, si ce n’est grâce à Allah, puis à toi. Par Celui qui t’a redonné la vue ! Je te demande une brebis afin que je puisse continuer mon voyage. ” “ L’homme répondit : “ J’étais aveugle et Allah m’a redonné la vue. Prends ce qu’il te plaît et laisse ce que tu veux ! Par Allah! Aujourd’hui, je ne t’en voudrai pour aucune chose que tu prendras pour Allah. ” L’Ange déclara : “ Garde ton bien ! Car vous avez été mis à l’épreuve. Dieu t’a agréé et a menacé de châtiment tes deux compagnons. ” »
[Rapporté par Al Boukhariyy et Mouslim]

Il explique quelques termes dans le hadith : نَاقَةً عُشَرَاءَ , c’est la chamelle qui était grosse. Et il a expliqué le mot   أنْتَجَ‘anetaj, c’est comme une sage pour une femme qui accouche. ‘Anatij, c’est celui qui aide la chamelle à mettre bas et c’est la même chose pour les autres animaux. Donc quand il a dit :انقَطَعَتْ بِيَ الحِبَالُ , c’est-à-dire je n’ai plus les causes habituelles, elles ne sont plus réunies. Il a dit :لا أجْهَدُكَ , c’est-à-dire je ne t’en veux pas si tu veux prendre, je ne te demande pas de rendre quelque chose que tu vas prendre dans le bien. Il a dit je t’en voudrais pas c’est-à-dire pour ce que tu voudrais prendre de mes biens.

66– السابع : عن أبي يعلى شداد بن أوس رضي الله عنه ، عن النَّبيّ ﷺ ، قَالَ :      (( الكَيِّسُ مَنْ دَانَ نَفْسَهُ ، وَعَمِلَ لِمَا بعدَ المَوتِ ، والعَاجِزُ مَنْ أتْبَعَ نَفْسَهُ هَواهَا وَتَمنَّى عَلَى اللهِ )) رواه الترمذي ، وَقالَ : (( حديث حسن )) .

قَالَ الترمذي وغيره من العلماء : معنى (( دَانَ نَفْسَهُ )) : حاسبها .

Le hadith 66, le septième de ce chapitre, An-Nawawiyy rapporte d’après Abou Ya^la Chaddadi Ibnou ‘Awsi, que Dieu l’agrée, qui rapporte du Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam qu’il a dit ce qui signifie : « Celui qui est raisonnable, c’est celui qui demande des comptes à son âme et qui œuvre pour ce qui vient après la mort. Et celui qui est incapable, c’est celui qui suit ces propres passion et qui malgré cela demande à Dieu de réussir dans l’au delà. »

[Rapporté par At Tirmidhiyy, il a dit hadith haçan]

At-Tirmidhiyy a dit, les savants ont dit que دَانَ نَفْسَهُ , c’est-à-dire il demande des comptes à son âme.

67– الثامن : عن أبي هريرة رضي الله عنه ، قَالَ : قَالَ رَسُول الله ﷺ : (( مِنْ حُسْنِ إسْلامِ المَرْءِ تَرْكُهُ مَا لا يَعْنِيهِ )) حديث حسن رواه الترمذي وغيرُه .

Dans le hadith 67 qui est le huitième de ce chapitre, An-Nawawiyy a dit d’après Abou Hourayra, que Allah l’agréé, que le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit ce qui signifie : « C’est une preuve de bonne application de l’Islam pour la personne que de délaisser ce qui ne l’a concerne pas. »

[Hadith haçan rapporté par At Tirmidhiyy et d’autres]

68– التاسع : عن عُمَرَ رضي الله عنه ، عَنِ النَّبيّ ﷺ ، قَالَ : (( لاَ يُسْأَلُ الرَّجُلُ فِيمَ ضَرَبَ امْرَأَتَهُ )) رواه أبو داود وغيره .

Dans le hadith 68, le neuvième de ce chapitre, An-Nawawiyy a dit que ^Oumar, que Allah l’agrée, rapporte du Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit ce qui signifie : «  On ne demande pas à l’homme pour quel raison il a corriger son épouse » sauf si il y’a eu un besoin de le connaître pour dés jugements à appliquer ou des demandes au gouvernement . »

[Rapporté par Abou Dawoud et d’autres]

٦- باب في التقوى

قَالَ الله تَعَالَى : ﴿ يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا اتَّقُوا اللهَ حَقَّ تُقَاتِهِ ﴾  [ آل عمران ] ، وَقالَ تَعَالَى : ﴿ فَاتَّقُوا الله مَا اسْتَطَعْتُمْ ﴾ [ التغابن] . وهذه الآية مبينة للمراد مِنَ الأُولى . وَقالَ تَعَالَى : ﴿ يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا اتَّقُوا اللهَ وَقُولُوا قَوْلاً سَدِيداً ﴾ [ الأحزاب ] ، وَالآيات في الأمر بالتقوى كثيرةٌ  معلومةٌ ، وَقالَ تَعَالَى : ﴿ وَمَنْ يَتَّقِ اللهَ يَجْعَلْ لَهُ مَخْرَجاً وَيَرْزُقْهُ مِنْ حَيْثُ لا يَحْتَسِبُ ﴾ [ الطلاق ] ، وَقالَ تَعَالَى : ﴿ إِنْ تَتَّقُوا اللهَ يَجْعَلْ لَكُمْ فُرْقَاناً وَيُكَفِّرْ عَنْكُمْ سَيِّئَاتِكُمْ وَيَغْفِرْ لَكُمْ وَاللهُ ذُو الْفَضْلِ الْعَظِيمِ ﴾ [ الأنفال ] والآيات في البابِ كثيرةٌ معلومةٌ .

An-Nawawiyy a dit :

Chapitre 6 : La piété 

Ainsi dans souratAli ^Imran, le verset 102, Allah ta^ala dit:

﴿ يَا أَيُّهَا الَّذِينَ ءَامَنُواْ اتَّقُواْ اللهَ حَقَّ تُقَاتِهِ ١٠٢﴾

(ya ‘ayyouha l-ladhina ‘amanou t-taqou l-Laha haqqa touqatih)

[3/102] ce qui signifie : « Ô vous qui êtes croyants, faites preuve de piété à l’égard de Dieu, de la véritable piété. »

Et le verset 16 de sourat At-Taghaboun, Allah ta^ala dit:

﴿ فَاتَّقُوا اللَّهَ مَا اسْتَطَعْتُمْ ١٦﴾

(Fattaqou l-laha ma stata^toum)

[64/16] ce qui signifie : « Faites preuve de piété à l’égard de Dieu autant que vous pourrez. »

Ce deuxième verset indique le sens visé du premier.

Et dans sourat Al-‘Ahzab verset 70, Allah ta^ala dit :

 ﴿ يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا اتَّقُوا اللَّهَ وَقُولُوا قَوْلًا سَدِيدًا٧٠ ﴾

(Ya ‘Ayyouha l-Ladhina ‘amanou t-taqou l-laha wa qoulou qawlan sadida)

[33/70] ce qui signifie : « Ô vous qui êtes croyants, faites preuve de piété à l’égard de Dieu et dites des paroles justes »

Et les versets pour ordonner la piété sont nombreux et connus.

Et dans sourat AtTalaq verset 2 et 3, Allah ta^ala dit:

 ﴿ فَإِذَا بَلَغْنَ أَجَلَهُنَّ فَأَمْسِكُوهُنَّ بِمَعْرُوفٍ أَوْ فَارِقُوهُنَّ بِمَعْرُوفٍ وَأَشْهِدُوا ذَوَيْ عَدْلٍ مِّنكُمْ وَأَقِيمُوا الشَّهَادَةَ لِلَّهِ ذَلِكُمْ يُوعَظُ بِهِ مَن كَانَ يُؤْمِنُ بِاللَّهِ وَالْيَوْمِ الْآخِرِ وَمَن يَتَّقِ اللَّهَ يَجْعَل لَّهُ مَخْرَجًا ٢  وَيَرْزُقْهُ مِنْ حَيْثُ لَا يَحْتَسِبُ ٣﴾

(Fa’idha balaghna ‘Ajalahounna fa’amsikhounna bima^roufin ‘aw fariqouhounna bima^roufin wa ‘achidou dhaway ^adlin minkoum wa ‘Aqimou ach-chahadata li l-Lahi dhalikoum you^adhou bihi man kana you’minou bi l-Lahi wa l-yawmi l-‘akhiri wa man yattaqi l-Laha yaj^al lahou makhrajan. wa yarzouqhou min haythou la yahtasib)

[65/2-3] ce qui signifie :«  Lorsqu’elles arrivent à leur terme, alors gardez les correctement ou séparez vous dans le bien. Et faites témoigner des personnes de confiance d’entre vous, et faites que le témoignage soit fait par recherche de l’agrément de Dieu. Cela est une source d’exhortation pour celui qui croit en Dieu et au jour dernier. Et celui qui craint Dieu, Allah lui accorde une issue, et Il lui accorde une subsistance d’une voie par laquelle il ne s’attendait pas à recevoir. »

Et dans sourat Al-‘Anfal, verset 29, Allah ta^ala dit :

﴿ يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا إِن تَتَّقُوا اللَّهَ يَجْعَل لَّكُمْ فُرْقَانًا وَيُكَفِّرْ عَنكُمْ سَيِّئَاتِكُمْ وَيَغْفِرْ لَكُمْ ۗ وَاللَّهُ ذُو الْفَضْلِ الْعَظِيمِ  ٢٩﴾

(Ya `ayyouha l-Ladhina `amanou `in tattaqou l-Laha yaj^al lakoum fourqanan wa youkaffir ^ankoum sayyi^atikoum wa yaghfir lakoum wa l-Lahou dhou l-fadli l-^adhim)

[8/29] ce qui signifie : « Et si vous craignez Dieu, Il vous montrera le vrai du faux, et Il vous expiera vos péchés et vous pardonnera. Et Allah est Celui qui accorde une grâce éminente. »

Et les versets dans ce chapitre sont nombreux et connus. 

Pour ce qui est des ahadith,  

69– وأما الأحاديث : فالأول : عن أبي هريرةَ رضي الله عنه ، قَالَ : قِيلَ:
يَا رسولَ الله ، مَنْ أكرمُ النَّاس ؟ قَالَ : (( أَتْقَاهُمْ )) . فقالوا : لَيْسَ عن هَذَا نسألُكَ ، قَالَ : (( فَيُوسُفُ نَبِيُّ اللهِ ابنُ نَبِيِّ اللهِ ابنِ نَبيِّ اللهِ ابنِ خليلِ اللهِ )) قالوا : لَيْسَ عن هَذَا نسألُكَ ، قَالَ : (( فَعَنْ مَعَادِنِ العَرَبِ تَسْأَلوني ؟ خِيَارُهُمْ في الجَاهِليَّةِ خِيَارُهُمْ في الإِسْلامِ إِذَا فقُهُوا )) مُتَّفَقٌ عَلَيهِ .

و(( فَقُهُوا )) بِضم القافِ عَلَى المشهورِ وَحُكِيَ كَسْرُها : أيْ عَلِمُوا أحْكَامَ الشَّرْعِ .

Dans le hadith 69 du livre, le premier de ce chapitre, d’après Abou Hourayrah, que Allah l’agrée, il a été dit : « Ô Messager de Dieu, qui est le plus honorable des gens ? » Il leur a dit ce qui signifie: “ C’est celui qui est le plus pieux. ” Ils lui ont dit : “ Ce n’est pas à ce propos que nous t’avons posé la question. ”

Il a dit ce qui signifie : “ C’est donc Youçouf, prophète de Dieu, fils d’un prophète de Dieu qui est Ya^qoub, fils d’un prophète de Dieu qui est Is-haq, fils de Khalilou l-Lah qui est Ibrahim. ” Ils lui ont dit : “ Ce n’est pas à ce sujet que nous t’interrogeons. ”

Il leur a dit, ce qui signifie, à propos de la valeur des arabes :  Les meilleurs dans la jalihiyyah seront les meilleurs dans l’islam, dès lors qu’ils apprennent la religion. ”

[Rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim]

70– الثَّاني : عن أبي سعيد الخدري رضي الله عنه ، عن النَّبيّ ﷺ ، قَالَ : (( إنَّ
الدُّنْيَا حُلْوَةٌ خَضِرةٌ ، وإنَّ اللهَ مُسْتَخْلِفُكُمْ فِيهَا فَيَنْظُرَ كَيفَ تَعْمَلُونَ ، فَاتَّقُوا الدُّنْيَا وَاتَّقُوا النِّسَاء ؛ فإنَّ أَوَّلَ فِتْنَةِ بَنِي إسرائيلَ كَانَتْ في النِّسَاءِ )) رواه مسلم .

Dans le hadith 70 du même livre, le deuxième de ce chapitre, d’après Abou Sa^id Al-khoudriyy, que Allah l’agrée, d’après le Prophète ﷺ, il a dit ce qui signifie : « Le bas-monde est plein de choses douces et plaisantes au regard, et Allah a fait de vous des successeurs. » 

Quand le terme successeur est évoqué ici, on parle soit de successeurs qui vont gérer ce bas-monde, soit de successeurs de ceux qui vont précédé, parce que le bas-monde n’arrive chez les gens que lorsque ceux qui les ont précédés sont partis, sont morts. Et Dieu sait comment vous allez vous comporter, alors préservez-vous du bas-monde. C’est-à-dire éloignez-vous de ces sources de dissensions. Faites bien attention que le bas-monde ne vous détourne pas, ne vous laissez pas méprendre et entraînez par le bas-monde de sorte à ne pas accomplir ce que Allah vous a ordonné d’accomplir et à commettre ce qu’Il vous a ordonné de ne pas commettre.

« Et craignez et préservez-vous des femmes, car la première source de dissensions parmi les fils d’Isra’il était par la cause des femmes. »

[Rapporté par Mouslim]

71– الثالث : عن ابن مسعودٍ رضي الله عنه : أنَّ النَّبيّ ﷺ كَانَ يقول : (( اللَّهُمَّ إنِّي أَسألُكَ الهُدَى ، وَالتُّقَى ، وَالعَفَافَ ، وَالغِنَى )) رواه مسلم .

Dans le hadith 71, donc le troisième de ce chapitre, d’après Ibn Mas^oud, que Allah l’agrée, le Prophète ﷺ disait souvent :

اللهم إني أسألكَ الهُدى والتقى والعَفافَ والغِنى

(Allahouma inni as-s‘alouka al-houda wa taqa wa l-^afafa wa l-ghina)

ce qui signifie : « Ô Allah, je te demande la bonne guidée, la piété, la chasteté et la richesse. » C’est-à-dire la richesse de l’âme.

[Rapporté par Mouslim]

72– الرابع : عن أبي طريفٍ عدِيِّ بن حاتمٍ الطائيِّ رضي الله عنه ، قَالَ : سمعتُ رسولَ الله ﷺ ، يقول : (( مَنْ حَلَفَ عَلَى يَمِينٍ ثُمَّ رَأَى أتْقَى للهِ مِنْهَا فَليَأتِ التَّقْوَى )) رواه مسلم .

Dans le hadith 72, qui est le quatrième de ce chapitre, d’après Abou Tarif, ^Adiyy fils de Hatima Ta’iyy, que Allah l’agrée a dit : « J’ai entendu le messager de Allah ﷺ dire ce qui signifie: : « Celui qui a juré de faire quelque chose, puis il a vu qu’une autre chose valait mieux [c’est-à-dire est plus proche de la piété], alors qu’il fasse ce qui est le plus proche de la piété, [c’est-à-dire en expiant le fait d’avoir juré, de ne pas avoir tenu sa parole]. »

[Rapporté par Mouslim

73– الخامس : عن أبي أُمَامَةَ صُدَيّ بنِ عجلانَ الباهِلِيِّ رضي الله عنه ، قَالَ : سَمِعتُ رسولَ الله ﷺ يَخْطُبُ في حجةِ الوداعِ ، فَقَالَ : (( اتَّقُوا الله وَصلُّوا خَمْسَكُمْ ، وَصُومُوا شَهْرَكُمْ ، وَأَدُّوا زَكاةَ أَمْوَالِكُمْ ، وَأَطِيعُوا أُمَرَاءكُمْ تَدْخُلُوا جَنَّةَ رَبِّكُمْ )) رواه الترمذي ، في آخر كتابِ الصلاةِ ، وَقالَ : (( حديث حسن صحيح )) .

Dans le hadith 73, qui est le cinquième de ce chapitre, d’après Abou ‘Oumamah Soudaiyy fils de ^Abdi l-Lah Al-Bahiliyy, que Dieu l’agrée, a dit : « J’ai entendu le messager de Allah ﷺ donner un discours lors du pèlerinage d’adieu, il a dit ce qui signifie : « Faites preuve de piété à l’égard de Dieu, accomplissez vos cinq prières, jeûnez votre mois, acquittez vous de la zakat sur vos biens, obéissez à vos gouverneurs ou à vos responsables, vous entrerez au paradis de votre Seigneur. »

[Rapporté par  At-Tirmidhiyy à la fin du livre salat. Il a dit que c’est un hadith qui est haçan et sahih]

٧ – باب في اليقين والتوكل

قَالَ الله تَعَالَى : ﴿ وَلَمَّا رَأى الْمُؤْمِنُونَ الأَحْزَابَ قَالُوا هَذَا مَا وَعَدَنَا اللهُ وَرَسُولُهُ وَصَدَقَ اللهُ وَرَسُولُهُ وَمَا زَادَهُمْ إِلاَّ إِيمَاناً وَتَسْلِيماً ﴾ [ الأحزاب : 22 ]، وَقالَ تَعَالَى : ﴿ الَّذِينَ قَالَ لَهُمُ النَّاسُ إِنَّ النَّاسَ قَدْ جَمَعُوا لَكُمْ فَاخْشَوْهُمْ فَزَادَهُمْ إِيمَاناً وَقَالُوا حَسْبُنَا اللهُ وَنِعْمَ الْوَكِيلُ ، فَانْقَلَبُوا بِنِعْمَةٍ مِنَ اللهِ وَفَضْلٍ لَمْ يَمْسَسْهُمْ سُوءٌ وَاتَّبَعُوا رِضْوَانَ اللهِ وَاللهُ ذُو فَضْلٍ عَظِيمٍ ﴾ [ آل عمران :173- 174 ] ، وَقالَ تَعَالَى : ﴿ وَتَوَكَّلْ عَلَى الْحَيِّ الَّذِي لا يَمُوتُ ﴾ [ الفرقان :58 ] ، وَقالَ تَعَالَى : ﴿ وَعَلَى اللهِ فَلْيَتَوَكَّلِ الْمُؤْمِنُونَ ﴾ [ إبراهيم : 11 ] ، وَقالَ تَعَالَى :
﴿ فَإِذَا عَزَمْتَ فَتَوَكَّلْ عَلَى الله ﴾ [ آل عمران : 159 ] ، والآيات في الأمرِ بالتوكلِ كثيرةٌ معلومةٌ . وَقالَ تَعَالَى : ﴿ وَمَنْ يَتَوَكَّلْ عَلَى اللهِ فَهُوَ حَسْبُهُ ﴾ [ الطلاق : 3 ] : أي كافِيهِ . وَقالَ تَعَالَى : ﴿ إِنَّمَا الْمُؤْمِنُونَ الَّذِينَ إِذَا ذُكِرَ اللهُ وَجِلَتْ قُلُوبُهُمْ وَإِذَا تُلِيَتْ عَلَيْهِمْ آيَاتُهُ زَادَتْهُمْ إِيمَاناً وَعَلَى رَبِّهِمْ يَتَوَكَّلُونَ ﴾  [ الأنفال : 2 ] ، والآيات في فضل التوكل كثيرةٌ معروفةٌ .

Chapitre 7 : La certitude et le fait de se fier à Dieu

Allah ta^ala dit dans sourat Al-‘Ahzab verset 22 :

﴿ وَلَمَّا رَأَى الْمُؤْمِنُونَ الْأَحْزَابَ قَالُوا هَٰذَا مَا وَعَدَنَا اللَّهُ وَرَسُولُهُ وَصَدَقَ اللَّهُ وَرَسُولُهُ ۚ وَمَا زَادَهُمْ إِلَّا إِيمَانًا وَتَسْلِيمًا ٢٢﴾

( Wa lamma ra`a l-mou`minouna l-`ahzaba qalou hadha ma wa^adana l-lahou wa rasoulouhou wa sadaqa l-lahou wa rasoulouhou wa ma zadahoum `Illa `Imanan wa taslima )

[33/22] ce qui signifie : « Lorsque les croyants ont vu les différentes factions, ils ont dit : «  Voilà ce que Allah et Son Messager nous ont promis. Allah et Son Messager ont dit vrai. » Et cela ne les a augmenté qu’en foi et en soumission. »

﴿ يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا إِن تَتَّقُوا اللَّهَ يَجْعَل لَّكُمْ فُرْقَانًا وَيُكَفِّرْ عَنكُمْ سَيِّئَاتِكُمْ وَيَغْفِرْ لَكُمْ ۗ وَاللَّهُ ذُو الْفَضْلِ الْعَظِيمِ  ٢٩﴾

Dans souratAli ^Imran, versets 173 et 174, Allah ta^ala dit:

الَّذِينَ قَالَ لَهُمُ النَّاسُ إِنَّ النَّاسَ قَدْ جَمَعُوا لَكُمْ فَاخْشَوْهُمْ فَزَادَهُمْ إِيمَانًا وَقَالُوا حَسْبُنَا اللَّهُ وَنِعْمَ الْوَكِيلُ ﴿

فَانقَلَبُوا بِنِعْمَةٍ مِّنَ اللَّهِ وَفَضْلٍ لَّمْ يَمْسَسْهُمْ سُوءٌ وَاتَّبَعُوا رِضْوَانَ اللَّهِ ۗ وَاللَّهُ ذُو فَضْلٍ عَظِيمٍ ١٧٣﴾

(Al-ladhina qala lahoumou n-nasou `inna n-Nasa qad jama^ou lakoum fakhchawhoum fazadahoum `imanan wa qalou hasboun l-lahu wa ni^ma l-wakil. Fanqalabou bini^matin m-mina l-lahi wa fadlin l-lam yamsas-houm sou’oun wa t-taba^ou riđwana l-lahi wa l-lahou dhou fadlin ^azimi)

[3/173-174] ce qui signifie : « Ceux à qui les gens ont dit : « Les gens ont complotés contre vous, craignez-les ! » Mais cela ne les a augmenté qu’en foi, ils ont dit : « Allah nous suffit et qui de mieux que Lui à qui nous nous fions. » Et ils sont retournés avec une grâce de la part de Dieu et un mérite, aucun mal ne les a touchés. Ils ont suivi ce qui fait mériter l’agrément de Dieu, et Allah est Celui qui accorde une grâce éminente. »

Et dans sourat Al Fourqan, verset 58, Allah ta^ala dit :

﴿ وَتَوَكَّلْ عَلَى الْحَيِّ الَّذِي لَا يَمُوتُ ٥٨﴾

(Wa tawakkal ^ala l-hayyi l-ladhi la yamout)

[25/58] ce qui signifie : « Fie toi à Celui qui a pour attribut la vie et qui ne meurt pas. »

Et dans sourat Ibrahim, verset 11, Allah ta^ala dit :

﴿ وَعَلَى اللَّهِ فَلْيَتَوَكَّلِ الْمُؤْمِنُونَ ١١﴾

(Wa ^ala l-lahi falyatawakali l-mou`minouna)

[14/11] ce qui signifie : « Et que les croyants se fient donc à Dieu. »

Et dans souratAli ^Imran, verset 159, Allah ta^ala dit :

﴿ فَإِذَا عَزَمْتَ فَتَوَكَّلْ عَلَى اللَّهِ ۚ  ١٥٩﴾

(Fa`idha ^azamta fatawakkal ^ala l-lahi)

[3/59] ce qui signifie : « Dès lors que tu t’es décidé, alors fie toi à Dieu. »

Et les versets qui ordonnent de se fier à Dieu sont nombreux et connus.

Allah ta^ala, dans sourat AtTalaq verset 3 dit :

﴿ وَمَن يَتَوَكَّلْ عَلَى اللَّهِ فَهُوَ حَسْبُهُ ٣﴾

(waman yatawakkal ^ala l-Lahi fahouwa hasbouh)

[65/3] ce qui signifie : « Celui qui se fie à Dieu, Allah lui suffit. »

Allah ta^ala dit dans sourat Al-‘Anfal verset 2:

﴿ إِنَّمَا ٱلۡمُؤۡمِنُونَ ٱلَّذِينَ إِذَا ذُكِرَ ٱللَّهُ وَجِلَتۡ قُلُوبُهُمۡ وَإِذَا تُلِيَتۡ عَلَيۡهِمۡ ءَايَٰتُهُۥ زَادَتۡهُمۡ إِيمَٰنٗا وَعَلَىٰ رَبِّهِمۡ يَتَوَكَّلُونَ ٢﴾

(‘Innama l-mou`uminouna l-ladhina `idha dhoukira l-lahu wajilat qouloubouhoum wa `Idha touliyat ^alayhim `ayatouhou zadat-houm `imanan wa ^ala rabbihim yatawakkaloun)

[8/2] ce qui signifie : « Certes les croyants sont ceux qui, lorsque Allah est cité, leurs coeurs prennent peur d’une peur révérencielle et lorsque ces versets leurs sont récités, ils les augmentent en foi et ils se fient à leur Seigneur. »

Et les versets à propos de se fier à Dieu sont nombreux et connus. 

Pour ce qui est des ahadith

74– وأما الأحاديث : فالأول : عن ابن عباس رضي الله عنهما ، قَالَ : قَالَ رسولُ الله  ﷺ : (( عُرِضَتْ عَلَيَّ الأُمَمُ ، فَرَأيْتُ النَّبيّ ومَعَهُ الرُّهَيطُ ، والنبي وَمَعَهُ الرَّجُلُ وَالرَّجُلانِ ، والنبيَّ لَيْسَ مَعَهُ أَحَدٌ إِذْ رُفِعَ لي سَوَادٌ عَظيمٌ فَظَنَنْتُ أَنَّهُمْ أُمَّتِي فقيلَ لِي : هَذَا مُوسَى وَقَومُهُ ، ولكنِ انْظُرْ إِلَى الأُفُقِ ، فَنَظَرتُ  فَإِذا سَوادٌ عَظِيمٌ ، فقيلَ لي : انْظُرْ إِلَى الأفُقِ الآخَرِ ، فَإِذَا سَوَادٌ عَظيمٌ ، فقيلَ لِي : هذِهِ أُمَّتُكَ وَمَعَهُمْ سَبْعُونَ ألفاً يَدْخُلُونَ الجَنَّةَ بِغَيرِ حِسَابٍ ولا عَذَابٍ )) ، ثُمَّ نَهَضَ فَدخَلَ مَنْزِلَهُ فَخَاضَ النَّاسُ في أُولئكَ الَّذِينَ يَدْخُلُونَ الجَنَّةَ بِغَيْرِ حِسَابٍ ولا عَذَابٍ ، فَقَالَ بَعْضُهُمْ : فَلَعَلَّهُمْ الَّذينَ صَحِبوا رسولَ الله  ﷺ ، وَقالَ بعْضُهُمْ : فَلَعَلَّهُمْ الَّذِينَ وُلِدُوا في الإِسْلامِ فَلَمْ يُشْرِكُوا بِالله شَيئاً – وذَكَرُوا أشيَاءَ –

فَخَرجَ عَلَيْهِمْ رسولُ الله ﷺ ، فَقَالَ : (( مَا الَّذِي تَخُوضُونَ فِيهِ ؟ )) فَأَخْبَرُوهُ فقالَ : (( هُمُ الَّذِينَ لاَ    يَرْقُونَ، وَلا يَسْتَرقُونَ، وَلا يَتَطَيَّرُونَ ؛ وعَلَى رَبِّهِمْ يَتَوكَّلُون )) فقامَ عُكَّاشَةُ ابنُ محصنٍ ، فَقَالَ : ادْعُ الله أنْ يَجْعَلني مِنْهُمْ ، فَقَالَ : (( أنْتَ مِنْهُمْ )) ثُمَّ قَامَ رَجُلٌ آخَرُ، فَقَالَ : ادْعُ اللهَ أنْ يَجْعَلنِي مِنْهُمْ، فَقَالَ : (( سَبَقَكَ بِهَا عُكَّاشَةُ )) مُتَّفَقٌ عَلَيهِ.

(( الرُّهَيْطُ )) بضم الراء تصغير رهط : وهم دون عشرة أنفس ، وَ(( الأُفقُ )) الناحية والجانب . و(( عُكَّاشَةُ )) بضم العين وتشديد الكاف وبتخفيفها ، والتشديد أفصح .

Dans le hadith 74, qui est le premier de ce chapitre, d’après Ibnou ^Abbas, que Allah l’agrée lui et son père, le Messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Les communautés m’ont été exposées, et j’ai vu un prophète qui n’avait qu’un seul petit groupe avec lui, et j’ai vu un prophète qui n’avait qu’un seul homme avec lui ou deux hommes, et j’ai vu un prophète qui n’avait personne avec lui. C’est alors que j’ai vu une foule immense, je croyais que c’était ma communauté. Il m’a été dit :  “ Voici Mouça et son peuple, regarde plutôt à l’horizon. ” J’ai levé mon regard vers l’horizon et j’ai vu une grande foule, on m’a dit : “ Regarde vers l’autre horizon. ” Et j’ai vu également une grande foule, il m’a été dit : “ Voici ta communauté, ils seront accompagnés de soixante dix mille qui entreront aux paradis sans châtiment. ” Puis, le Prophète s’est levé et est rentré dans sa pièce. Les gens se sont mis à discuter à propos des gens qui vont rentrer au paradis sans châtiment. Certains se sont dit : “ C’est peut-être les gens qui furent les compagnons du prophète de Allah . ” D’autres ont dit : “ C’est peut-être ceux qui vont naître dans l’Islam et qui n’ont pas commis de mécréante auparavant. ” Ils ont fait des hypothèses. Puis le messager de Allah est revenu, il leur a dit ce qui signifie : “ À propos de quoi vous discutez ? ” Ils lui ont dit ce qu’ils se disaient, alors le Messager de Allah leur a expliqué et leur a dit ce qui signifie : “ Ce sont ceux qui ne récitent pas des rouqiyah contraires à la loi, ceux qui ne demandent pas à ce qu’on leur récite des rouqiyah contraires à la loi et qui ne sont pas superstitieux et qui se fient à leur Seigneur. ” C’est alors qu’un compagnon qui s’appelle ^Oukachah fils de Mihsan a dit: “ Invoques Dieu pour que je sois parmi eux. ” Alors que le Messager de Allah lui a dit ce qui signifie : “ Tu es l’un d’entre eux. ” Alors un autre compagnon s’est levé et a dit : “ Moi aussi, fais moi des invocations pour que je sois à leur nombre. ” C’est alors que le prophète a dit ce qui signifie : « ^Oukachah a été plus rapide que toi. »

Au début du hadith, lorsque le prophète ﷺ a parlé d’un prophète qui avait un faible nombre avec lui, il a utilisé un terme qui indique qu’il avait moins de dix personnes. Et quand on parle de l’horizon, on parle du côté. Et quand on dit ^Oukachah, on peut dire aussi ^Oukacha. Mais ^Oukachah c’est plus éloquent, c’est-à-dire avec la chaddah

75– الثاني : عن ابن عباس رضي الله عنهما أيضاً : أنَّ رَسُول الله ﷺ كَانَ يقول : (( اللَّهُمَّ لَكَ أَسْلَمْتُ ، وَبِكَ آمَنْتُ ، وَعَليْك تَوَكَّلْتُ ، وَإِلَيْكَ أنَبْتُ ، وَبِكَ خَاصَمْتُ. اللَّهُمَّ أعُوذُ بعزَّتِكَ؛ لا إلهَ إلاَّ أَنْتَ أنْ تُضلَّني، أَنْتَ الحَيُّ الَّذِي لاَ تَمُوتُ، وَالجِنُّ والإنْسُ يَمُوتُونَ )) مُتَّفَقٌ عَلَيهِ، وهذا لفظ مسلم واختصره البخاري.

Et le deuxième hadith de ce chapitre, qui est le hadith 75, An-Nawawiyy rapporte de Ibnou ^Abbas, que Allah l’agrée lui et son père également, que le Messager de Allah ﷺ a dit cette invocation :

اللَّهُمَّ لك أَسْلَمْتُ، وبِكَ آمَنتُ، وعَلَيكَ تَوَكَّلْت، وإِلَيكَ أَنَبْتُ، وبك خَاصَمْتُ، اللهم أعُوذ بِعزَّتك؛ لا إله إلا أنت أن تُضلَّني، أنت الحَيُّ الذي لا تموت، والجِنُّ والإنْسُ يَمُوتُونَ

qui signifie : « Ô Allah, je me soumets à Toi, je crois en Toi, je me fie à Toi, je me repens à Toi, c’est pour Ton agrément que je défends Ta religion. Ô Allah, je recherche la préservation par Ta gloire, il n’est de Dieu que Toi, que je sois égaré. Tu es Celui qui a pour attribut la vie, Qui ne meurt pas, tandis que les jinn et les humains meurent. »

[ rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim ]

76– الثالث : عن ابن عباس رضي الله عنهما أيضاً ، قَالَ : حَسْبُنَا اللهُ وَنِعْمَ الوَكِيلُ ، قَالَهَا إِبرَاهيمُ عَلَيْهِ ٱلسَّلَامُ حِينَ أُلقِيَ في النَّارِ ، وَقَالَها مُحَمَّدٌ ﷺ حِينَ قَالُوا : إنَّ النَّاسَ قَدْ جَمَعوا لَكُمْ فَاخْشَوْهُمْ فَزَادَهُمْ إيْماناً وَقَالُوا : حَسْبُنَا الله ونعْمَ الوَكيلُ . رواه البخاري .

وفي رواية لَهُ عن ابن عَبَّاسٍ رضي الله عنهما ، قَالَ : كَانَ آخر قَول إبْرَاهِيمَ عَلَيْهِ ٱلسَّلَامُ حِينَ أُلْقِيَ في النَّارِ : حَسْبِي الله ونِعْمَ الوَكِيلُ .

Dans le hadith 76, le troisième de ce chapitre, d’après Ibnou ^Abbas, que Allah l’agrée lui et son père également, il a dit  « حَسْبُنَا اللَّهُ وَنِعْمَ الْوَكِيلُ » « Hasbouna l-lahou wa ni^mal wakil ». Verset 173 de souratAli ^Imran, cette parole a été dite par Ibrahim ^alayhi s-salam lorsqu’il a été jeté dans le feu, et également Mouhammad ﷺ l’a dite lorsqu’ils ont dit, verset 173 de souratAli ^Imran

﴿ إِنَّ النَّاسَ قَدْ جَمَعُوا لَكُمْ فَاخْشَوْهُمْ فَزَادَهُمْ إِيمَانًا وَقَالُوا حَسْبُنَا اللَّهُ وَنِعْمَ الْوَكِيلُ ١٧٣﴾

(`inna n-Nasa qad jama^ou lakoum fakhchawhoum fazadahoum `imanan wa qalou hasboun l-lahou wa ni^ma l-wakil)

ce qui signifie : « Les gens se sont alliés et ont complotés contre vous, craignez-les mais cela n’a fait que les augmenter en foi et ils ont dit :

 « حَسْبُنَا اللَّهُ وَنِعْمَ الْوَكِيلُ »

Qui veut dire : « Allah nous suffit et qui de mieux que Lui à qui se fier. » 

Et dans une version de Ibnou ^Abbas, que Allah l’agrée, il a dit ce qui signifie : «  La dernière parole que Ibrahim ^alayhi s-salam avait dit lorsqu’il a été jeté dans le feu est :

« حَسْبُنَا اللَّهُ وَنِعْمَ الْوَكِيلُ » .

77– الرابع : عن أبي هريرةَ رضي الله عنه ، عن النَّبيّ ﷺ ، قَالَ : (( يَدْخُلُ الجَنَّةَ أَقْوامٌ أفْئِدَتُهُمْ مِثلُ أفْئِدَةِ الطَّيرِ )) رواه مسلم .

قيل : معناه متوكلون ، وقيل : قلوبهم رَقيقَةٌ .

Dans le hadith 77, le quatrième de ce chapitre, d’après Abou Hourayrah, que Allah l’agrée, d’après le Prophète ﷺ , il a dit : «  Des gens entreront au paradis, leur coeur sont comme le coeur des oiseaux. »

[Rapporté par Mouslim. Il a dit que cela veut dire qu’ils se fient totalement à Dieu et il est dit que leur cœur sont doux]

Il a été dit que cela veut dire qu’il se fie totalement à Dieu. Et il a été dit que leurs coeurs sont doux.

78– الخامس : عن جابر رضي الله عنه : أَنَّهُ غَزَا مَعَ النبي ﷺ  قِبلَ نَجْدٍ ، فَلَمَّا قَفَلَ رَسُول الله ﷺ قَفَلَ معَهُمْ ، فَأَدْرَكَتْهُمُ القَائِلَةُ في وَادٍ كثير العِضَاه ، فَنَزَلَ رَسُول الله ﷺ وَتَفَرَّقَ النَّاسُ يَسْتَظِلُّونَ بالشَّجَرِ ، وَنَزَلَ رَسُول الله ﷺ تَحتَ سَمُرَة فَعَلَّقَ بِهَا سَيفَهُ وَنِمْنَا نَوْمَةً ، فَإِذَا رسولُ الله ﷺ يَدْعونَا وَإِذَا عِنْدَهُ أعْرَابِيٌّ ، فَقَالَ : (( إنَّ هَذَا اخْتَرَطَ عَلَيَّ سَيفِي وَأنَا نَائمٌ فَاسْتَيقَظْتُ وَهُوَ في يَدِهِ صَلتاً ، قَالَ : مَنْ يَمْنَعُكَ مِنِّي ؟ قُلْتُ : الله – ثلاثاً- )) وَلَمْ يُعاقِبْهُ وَجَلَسَ . مُتَّفَقٌ عَلَيهِ .وفي رواية قَالَ جَابرٌ : كُنَّا مَعَ رَسُولِ الله ﷺ بذَاتِ الرِّقَاعِ ، فَإِذَا أَتَيْنَا عَلَى شَجَرَةٍ ظَلِيلَةٍ تَرَكْنَاهَا لرسول الله ﷺ ، فجاء رَجُلٌ مِنَ المُشْركينَ وَسَيفُ رَسُول الله ﷺ معَلَّقٌ بالشَّجَرَةِ فَاخْتَرطَهُ ، فَقَالَ : تَخَافُنِي ؟ قَالَ : (( لاَ )) فَقَالَ : فَمَنْ يَمْنَعُكَ مِنِّي ؟ قَالَ : (( الله )) .

وفي رواية أبي بكر الإسماعيلي في  » صحيحه  » ، قَالَ : مَنْ يَمْنَعُكَ مِنِّي ؟
قَالَ : (( اللهُ )) . قَالَ : فَسَقَطَ السيفُ مِنْ يَدهِ ، فَأخَذَ رسولُ الله ﷺ السَّيْفَ ، فَقَالَ : (( مَنْ يَمْنَعُكَ مني ؟ ))  . فَقَالَ : كُنْ خَيرَ آخِذٍ . فَقَالَ : (( تَشْهَدُ أنْ لا إلهَ إلاَّ الله وَأَنِّي رَسُول الله ؟ )) قَالَ : لاَ ، وَلَكنِّي أُعَاهِدُكَ أنْ لا أُقَاتِلَكَ ، وَلاَ أَكُونَ مَعَ قَومٍ يُقَاتِلُونَكَ ، فَخَلَّى سَبيلَهُ ، فَأَتَى أصْحَابَهُ ، فَقَالَ : جئتُكُمْ مِنْ عنْد خَيْرِ النَّاسِ .

قَولُهُ : (( قَفَلَ )) أي رجع ، وَ(( الْعِضَاهُ )) الشجر الَّذِي لَهُ شوك، و(( السَّمُرَةُ )) بفتح السين وضم الميم : الشَّجَرَةُ مِنَ الطَّلْح ، وهيَ العِظَامُ مِنْ شَجَرِ العِضَاهِ ، وَ(( اخْتَرَطَ السَّيْف )) أي سلّه وَهُوَ في يدهِ . (( صَلْتاً )) أي مسلولاً ، وَهُوَ بفتحِ الصادِ وضَمِّها .

An-Nawawiyy rapporte dans le hadith 78, le cinquième de ce chapitre, d’après Jabir que Allah l’agrée, il a dit qu’il avait accompagné le Prophète ﷺ lors de la conquête en direction d’un nadj. [Nadj, c’est un endroit élevé de la terre, c’est cela le sens ce qui est visé ici. C’est la conquête qui s’appelle Dhatirriqa]. Sur le chemin du retour le Messager de Allah ﷺ quand il a fini, il est revenu et Jabir était avec eux. Quand il est revenu, il était dans une vallée qui comportait beaucoup d’arbre qui comportait des épines et ça coïncidait avec le moment de la sieste [le temps de la sieste, en plein milieu de la journée quand il fait très très chaud]. Le Prophète Mouhammad ﷺ  est descendu de sa monture pour faire une halte et tous les compagnons se sont dispersés pour chercher un peu d’ombre des arbres. Et le Messager de Allah ﷺ, c’est mis à l’ombre d’un arbre assez grand qui comportait des épines et il a accroché son épée dans cette arbre et donc Jabir qui rapporte il dit : « Nous nous sommes tous assoupis, c’est alors que nous nous sommes aperçu que le Messager de  Allah ﷺ nous appelait et il y’avait un campagnard qui était à côté de lui. Donc le Prophète a dit ce qui signifie : « Cet homme avait tiré mon épée alors que j’étais endormi. Je me suis réveillé et je l’ai trouvé avec mon épée dans sa main brandi. Et il m’as dit : “ Qui te protège de moi ? ”  Je lui est dit : « Allah.» Donc il a fait cela trois fois, il ne l’as pas puni et il s’est assis.

[Rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim]

Dans une autre version rapportée par Al-Boukhariyy, Jâbir qui rapporte a dit : « Nous étions en compagnie du Messager de Allah ﷺ dans la bataille de Dhatirriqa et quand nous sommes revenus nous avons trouvé un arbre avec plein de feuille [suffisamment pour faire de l’ombre], nous avons laissé cette place pour le Messager de Allah ﷺ. Un associateur est venu alors que l’épée du Messager de Allah ﷺ était accrochée à l’arbre, il [l’associateur] a pris l’épée et il a dit : “ Est ce que tu as peur de moi ? ” Et le Messager de Dieu lui a dit ce qui signifie « Non. » Le campagnard lui a dit : « Et qui te protège de moi ? » Le Messager a dit : «Allah.»

Et dans la version de Abou Bakr Isma^iliyy dans son Sahih, le campagnard a dit : “ Qui te protège de moi ? ” Le Messager a dit «Allah.» C’est alors que l’épée est tombée de la main du campagnard et le Messager de Allah ﷺ a pris l’épée de sa main et a dit au campagnard ce qui signifie : « Et qui te protège de moi ? » Alors le campagnard lui a dit : « Soit le meilleur des deux. » Alors le Messager lui a dit ce qui signifie : « Est ce que tu témoigne qu’il n’est de Dieu que Dieu et que je suis le Messager de Dieu ? » Le campagnard lui a répondu : « Non, mais je te promets je ne te combattrai jamais et je ne serai jamais au côté de gens qui vont te combattre. » Il l’a relâché. Ce campagnard a rejoint son clan et il leur a dit ce qui signifie : « Je suis venue j’étais auprès du meilleur des gens. » [Parce que c’est un acte qu’ aucune personne qu’il connaît n’aurait fait.]

79– السادس : عن عُمَر رضي الله عنه ، قَالَ : سمعتُ رَسُول الله ﷺ ، يقول : (( لَوْ أَنَّكُمْ تَتَوَكَّلُونَ عَلَى اللهِ حَقَّ تَوَكُّلِهِ لَرَزَقَكُمْ كَمَا يَرْزُقُ الطَّيْرَ ، تَغْدُو خِمَاصاً

وَتَرُوحُ بِطَاناً )) رواه الترمذي ، وَقالَ : (( حديث حسن )) .

معناه : تَذْهبُ أَوَّلَ النَّهَارِ خِمَاصاً : أي ضَامِرَةَ البُطُونِ مِنَ الجُوعِ ، وَتَرجعُ آخِرَ النَّهَارِ بِطَاناً . أَي مُمْتَلِئَةَ البُطُونِ .

Dans le hadith 79, le sixième de ce chapitre An-Nawawiyy rapporte d’après Umar (que Dieu l’agréé) il a dit j’ai entendu le Messager de Allah ﷺ dire ce qui signifie : « Si vous vous fié à Dieu véritablement, Il vous aurait accorder votre subsistance tout comme il l’accorde aux oiseaux, qui sorte le matin le ventre creux, il rentre le soir le ventre plein. »

[Rapporté par  At-Tirmidhiyy et il a dit c’est un hadith qui est haçan]

80– السابع : عن أبي عُمَارة البراءِ بن عازب رضي الله عنهما ، قَالَ : قَالَ رسولُ الله ﷺ : (( يَا فُلانُ ، إِذَا أَوَيْتَ إِلَى فراشِكَ ، فَقُل : اللَّهُمَّ أسْلَمتُ نَفْسي إلَيْكَ ، وَوَجَّهتُ وَجْهِي إلَيْكَ ، وَفَوَّضتُ أَمْري إلَيْكَ ، وَأَلجأْتُ ظَهري إلَيْكَ رَغبَةً وَرَهبَةً إلَيْكَ ، لا مَلْجَأ وَلاَ مَنْجَا مِنْكَ إلاَّ إلَيْكَ ، آمنْتُ بِكِتَابِكَ الَّذِي أنْزَلْتَ ؛ وَنَبِيِّكَ الَّذِي أَرْسَلْتَ . فَإِنَّكَ إِنْ مِتَّ مِنْ لَيلَتِكَ مِتَّ عَلَى الفِطْرَةِ ، وَإِنْ أصْبَحْتَ أَصَبْتَ خَيراً )) مُتَّفَقٌ عَلَيهِ .

وفي رواية في الصحيحين ، عن البراءِ ، قَالَ : قَالَ لي رَسُول الله ﷺ : (( إِذَا أَتَيْتَ مَضْجِعَكَ فَتَوَضَّأْ وُضُوءكَ للصَّلاةِ ، ثُمَّ اضْطَجعْ عَلَى شِقِّكَ الأَيمَنِ ،     وَقُلْ … وذَكَرَ نَحْوَهُ ثُمَّ قَالَ : وَاجْعَلْهُنَّ آخِرَ مَا تَقُولُ )) .

Dans le hadith 80, qui est le septième de ce chapitre, An-Nawawiyy rapporte d’après Abou ^Oumarah fils de ^Azib, que Dieu les agrées tous les deux, il a dit:  « Le messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Ô untel, [donc il s’adressait à un compagnon, le rapporteur n’as pas cité son prénom] quand tu vas dormir dit cette invocation qui signifie : « Ô Allah je fais en sorte que mon âme t’obéisse et ce soumette à Ton jugement et ce satisfait de Ta prédestination, j’oriente ma volonté pour rechercher Ton agrément, je me fie à Toi pour que Tu m’aide pour ce qui m’est utile en espérant ainsi Ta récompense et en craignant Ton châtiment. Il n’est d’issue et de sauvegarde de Ton châtiment que grâce à ton agrément. J’ai cru fermement en Ton livre que Tu as fais descendre et à Ton Prophète que Tu as envoyé » si tu meurt cette nuit là tu mourras sur Al fitra. » [C’est à dire comme lorsque tu était née, sur la prédisposition de l’islam.] Et si tu te lève le matin tu auras du bien. »

[Rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim]

Et dans un autre version rapportée également de Al-Boukhariyy et Mouslim toujours d’après Al Bara, il a dit : « Le Messager de Allah m’as dit ce qui signifie : « Quand tu vas prendre ton drap pour dormir, auparavant fait le houdou comme si tu allais faire la prière, puis allonge toi sur le côté droit et tu dis «Ô Allah je fais en sorte que mon âme t’obéisse et se soumette à Ton jugement et se satisfait de Ta prédestination, j’oriente ma volonté pour rechercher Ton agrément, je me fie à Toi pour que Tu m’aide pour ceux qui m’est utile en espérant ainsi Ta récompense et en craignant Ton châtiment il n’est dessus et de sauvegarde de Ton châtiment que grâce à ton agrément, j’ai cru fermement en Ton livre que Tu as fait descendre et à Ton prophète que Tu as envoyé » si tu meurs cette nuit là tu mourras sur Al fitra. Et fait en sorte que ce soit la dernière parole que tu dis avant de dormir. » Il a cité la même invocation que dans la version précédente.

81– الثامِنُ : عن أبي بكرٍ الصِّديق رضي الله عنه عبدِ اللهِ بنِ عثمان بنِ عامرِ بنِ عمر ابنِ كعب بنِ سعدِ بن تَيْم بنِ مرة بن كعبِ بن لُؤَيِّ بن غالب القرشي التيمي  رضي الله عنه – وَهُوَ وَأَبُوهُ وَأُمُّهُ صَحَابَةٌ – رضي الله عنهما – قَالَ : نَظَرتُ إِلَى أَقْدَامِ المُشْرِكينَ وَنَحنُ في الغَارِ وَهُمْ عَلَى رُؤُوسِنا ، فقلتُ : يَا رسولَ الله ، لَوْ أَنَّ أَحَدَهُمْ نَظَرَ تَحْتَ قَدَمَيهِ لأَبْصَرَنَا . فَقَالَ : (( مَا ظَنُّكَ يَا أَبا بَكرٍ باثنَيْنِ الله ثَالِثُهُمَا )) مُتَّفَقٌ عَلَيهِ .


Dans le hadith 81 qui est le 8ème de ce chapitre, An-Nawawiyy rapporte d’après Abou Bakr as-Siddiq ^Abdou l-Lah fils de Outhman, fils de ^Amr, fils de ^Amr, fils de Ka^b, fils de Sa^d, fils de Taym, fils de Mourah, fils de Ka^b, fils de Lou’ay, fils de Khalib le qouraichite le tayimite que Dieu l’agréé [lui, son père et sa mère était des compagnons], il a dit « Je voyais le pied des associateurs alors que nous étions dans la grotte et eux ils étaient juste au dessus de nos têtes et je disais: « Ô Messager de Dieu, il suffisait que l’un d’entre eux regarde au niveau de son pied et il nous verrait ». C’est alors que le Messager m’as répondu ce qui signifie : « Qu’est ce que tu penses, Abou Bakr, de deux personnes à qui Dieu donne la victoire, l’aide et la protection ?.»

Donc ici, la parole en arabe باثنَيْنِ الله ثَالِثُهُمَا  ne veut pas dire qu’il y’a deux personnes et que Dieu est le troisième avec eux, parce que Dieu il est impossible qu’Il soit dans un endroit, il est impossible qu’Il soit dans une direction. Mais ça veut dire que Dieu donne la victoire, l’aide, la protection à notre Prophète et à son compagnon notre maître  Abou Bakr.

[Rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim]

82– التاسع : عن أم المُؤمنينَ أمِّ سَلَمَةَ وَاسمها هِنْدُ بنتُ أَبي أميةَ حذيفةَ المخزومية رضي الله عنها : أنَّ النَّبيّ ﷺ كَانَ إِذَا خَرَجَ مِنْ بَيتِهِ ، قَالَ : (( بِسْمِ اللهِ تَوَكَّلتُ عَلَى اللهِ ، اللَّهُمَّ إِنِّي أعُوذُ بِكَ أنْ أضِلَّ أَوْ أُضَلَّ ، أَوْ أَزِلَّ أَوْ أُزَلَّ ، أَوْ أظْلِمَ أَوْ أُظْلَمَ ، أَوْ أجْهَلَ أَوْ يُجْهَلَ عَلَيَّ )) حديثٌ صحيح ، رواه أبو داود والترمذي وغيرهما بأسانيد صحيحةٍ . قَالَ الترمذي : (( حديث حسن صحيح )) وهذا لفظ أبي داود .

Dans le hadith 82 qui est le 9ème de ce chapitre, An-Nawawiyy rapporte d’après la mère des croyants ‘Oummou Salamah [‘Oummou Salamah s’appelle Hind fille de Abou ‘Oumayah, son père s’appelle Houdayfah et elle est marzoumiya de la tribu bani marzoum que Dieu l’agrée], elle rapporte que le Prophète lorsqu’il sortait de chez lui, il disait cette invocation :

 بِسْمِ اللهِ تَوَكَّلتُ عَلَى اللهِ ، اللَّهُمَّ إِنِّي أعُوذُ بِكَ أنْ أضِلَّ أَوْ أُضَلَّ ، أَوْ أَزِلَّ أَوْ أُزَلَّ ، أَوْ أظْلِمَ أَوْ أُظْلَمَ ، أَوْ أجْهَلَ أَوْ يُجْهَلَ عَلَيَّ

ce qui signifie : « Je commence par le nom d’Allah je me fie totalement à Allah, ô Allah je te demande de me préserver de m’égarer ou d’égarer ou que quelqu’un d’autre m’égare je te demande de me préserver d’être vaincu par mes passions ou que je me détourne [de ce qui est une cause de la piété] ou que quelqu’un d’autre me fasse déraper, je te demande de me préserver de commettre une injustice envers quelqu’un ou de subir une injuste je te demande de me préserver d’ignorer le droit qui m’incombe ou que je sois amener à faire quelque chose qui ne soit pas de bon caractère. »

[Hadith authentique rapporté par Abou Dawoud, At-Tirmidhiyy et d’autres avec la chaîne de transmission du degré de sahih, authentique. At-Tirmidhiyy a dit que c’est un degré haçan, authentique et ce terme est celui de Abou Dawoud]

83– العاشر : عن أنس رضي الله عنه ، قَالَ : قَالَ رَسُول الله ﷺ : (( مَنْ قَالَ         – يَعْني : إِذَا خَرَجَ مِنْ بَيتِهِ – : بِسمِ اللهِ تَوَكَّلْتُ عَلَى اللهِ ، وَلا حَولَ وَلا قُوَّةَ إلاَّ باللهِ ، يُقالُ لَهُ : هُدِيتَ وَكُفِيتَ وَوُقِيتَ ، وَتَنَحَّى عَنْهُ الشَّيطَانُ )) رواه أبو داود والترمذي والنسائي وغيرهم . وَقالَ الترمذي : (( حديث حسن )) ، زاد أبو داود : (( فيقول – يعني : الشيطان- لِشيطان آخر : كَيفَ لَكَ بِرجلٍ قَدْ هُدِيَ وَكُفِيَ وَوُقِيَ ؟ )) .

Le hadith 83, le dixième de ce chapitre d’après ‘Anas (qu’Allah l’agréé) il dit le messager de Allah dit ce qui signifie : « Celui qui dit

 بِسمِ اللهِ تَوَكَّلْتُ عَلَى اللهِ ، وَلا حَولَ وَلا قُوَّةَ إلاَّ باللهِ ، يُقالُ لَهُ : هُدِيتَ وَكُفِيتَ وَوُقِيتَ ، وَتَنَحَّى عَنْهُ الشَّيطَانُ

ce qui  signifie : « Je sors en évoquant le nom d’Allah je me fie totalement à Allah il n’est de préservation et de force que grâce à Allah. ni de préservation si ce n’est par Allah. »

Il lui saura alors dis : « Tu sera bien guidé et tu seras suffit et tu seras préservée. » Et le chaytan s’écartera de lui. »

[Rapporté par Abou Dawoud, At-Tirmidhiyy, An-Nasa’i et d’autres]

At-Tirmidhiyy a dit c’est un hadith qui est haçan. Et Abou Dawoud a rajouté dans sa version la parole du Prophète qui signifie :  « Le chaytan dit à un autre shaytan que vas-tu faire avec un homme qui a été bien guidé, qui a été suffit de tout mal et qui a été préservé du mal. »

84– وعن أنس رضي الله عنه ، قَالَ : كَانَ أَخَوانِ عَلَى عهد النَّبيّ ﷺ وَكَانَ أحَدُهُمَا يَأتِي النَّبيَّ ﷺ  وَالآخَرُ يَحْتَرِفُ ، فَشَكَا المُحْتَرِفُ أخَاهُ للنبي ﷺ ، فَقَالَ : (( لَعَلَّكَ تُرْزَقُ بِهِ )) . رواه الترمذي بإسناد صحيحٍ عَلَى شرطِ مسلم .

(( يحترِف )) : يكتسب ويتسبب .

Dans le hadith 84 qui est le dernier de ce chapitre An-Nawawiyy rapporte d’après ‘Anas que Allah l’agréé, il a dit : « Il y avait deux frères à l’époque du Prophète un restait à côté à côté du Prophète pour écouter ce que disait le Prophète et l’autre travaillait pour chercher à gagner sa subsistance. C’est alors que celui qui allait travailler s’était plaint de son frère au Prophète ﷺ, le Prophète ﷺ  lui a dit ce qui signifie : « Peut être que toi tu reçois ta subsistance grâce à ton frère qui reste à écouter le cour. » 

[Rapporté par At-Tirmidhiyy avec une chaîne de transmission authentique selon les conditions de Mouslim]

٨ – باب في الاستقامة

قَالَ الله تَعَالَى : ﴿ فَاسْتَقِمْ كَمَا أُمِرْتَ ﴾ [ هود ] ، وَقالَ تَعَالَى :  ﴿ إِنَّ الَّذِينَ قَالُوا رَبُّنَا اللَّهُ ثُمَّ اسْتَقَامُوا تَتَنَزَّلُ عَلَيْهِمُ الْمَلائِكَةُ أَلاَّ تَخَافُوا وَلا تَحْزَنُوا وَأَبْشِرُوا بِالْجَنَّةِ الَّتِي كُنْتُمْ تُوعَدُونَ نَحْنُ أَوْلِيَاؤُكُمْ فِي الْحَيَاةِ الدُّنْيَا وَفِي الآخِرَةِ وَلَكُمْ فِيهَا مَا تَشْتَهِي أَنْفُسُكُمْ وَلَكُمْ فِيهَا مَا تَدَّعُونَ نُزُلاً مِنْ غَفُورٍ رَحِيمٍ ﴾ [ فصلت ] ، وَقالَ تَعَالَى : ﴿ إِنَّ الَّذِينَ قَالُوا رَبُّنَا اللهُ ثُمَّ اسْتَقَامُوا فَلا خَوْفٌ عَلَيْهِمْ وَلا هُمْ يَحْزَنُونَ أُولَئِكَ أَصْحَابُ الْجَنَّةِ خَالِدِينَ فِيهَا جَزَاءً بِمَا كَانُوا يَعْمَلُونَ ﴾ [ الأحقاف ] .

Chapitre 8 : au sujet de la droiture

An-Nawawiyy commence par citer :

Dans sourat Houd verset 112, Allah ta^ala dit:

﴿ فَاسْتَقِمْ كَمَا أُمِرْتَ ﴾

(Fastaqim kama `oumirt)

[11/112] qui signifie : « Soit sur le chemin de droiture, soit droit tout comme tu en a reçu l’ordre.»

Et An-Nawawiyy a cité les versets de 30 jusqu’à 32 de sourat Fousilat:

﴿ إِنَّ الَّذِينَ قَالُوا رَبُّنَا اللَّهُ ثُمَّ اسْتَقَامُوا تَتَنَزَّلُ عَلَيْهِمُ الْمَلائِكَةُ أَلاَّ تَخَافُوا وَلا تَحْزَنُوا وَأَبْشِرُوا بِالْجَنَّةِ الَّتِي كُنْتُمْ تُوعَدُونَ ٣٠ نَحْنُ أَوْلِيَاؤُكُمْ فِي الْحَيَاةِ الدُّنْيَا وَفِي الآخِرَةِ وَلَكُمْ فِيهَا مَا تَشْتَهِي أَنْفُسُكُمْ وَلَكُمْ فِيهَا مَا تَدَّعُونَ ٣١  نُزُلاً مِنْ غَفُورٍ رَحِيمٍ  ٣٢﴾

(‘Inna l-Ladhina qalou rabbuna l-Lahou thoumma staqamou tatanazzalou ^alayhimou l-mala‘ikatou ‘alla takhafou wa la tahzanou wa ‘abchirou bil-Jannati l-lati kountoum tou^adoun. Nahnou ‘awliya‘oukoum fi l-hayati d-Dunya wa fi l-‘akhirati wa lakoum fīha ma tachtahi ‘anfousukoum wa lakum fiha ma tadda^oun. Nouzoulan min ghafourin rahim)

[41/30-32] ce qui signifie : « Ce qui on dit notre Seigneur c’est Allah puis qui ont suivi la droiture les anges descendent sur eux en leur disant vous n’avez pas à avoir de crainte vous n’avez pas à être chagriné recevez la bonne nouvelle du paradis qui vous a été promis nous serons vos partisans dans ce bas monde et dans l’au-delà et vous y obtiendrez ce que vos âme désire, vous obtiendrez ce qui vous a été promis, ce que vous recherchez tout cela  de la part de Celui qui pardonne les péchés et qui est Miséricordieux.»

Dans sourat Al-’Ahqaf verset 13 à 14, Allah dit :

﴿ إِنَّ الَّذِينَ قَالُوا رَبُّنَا اللهُ ثُمَّ اسْتَقَامُوا فَلا خَوْفٌ عَلَيْهِمْ وَلا هُمْ يَحْزَنُونَ ١٣ أُولَئِكَ أَصْحَابُ الْجَنَّةِ خَالِدِينَ فِيهَا جَزَاءً بِمَا كَانُوا يَعْمَلُونَ ١٤

(‘Inna l-Ladhina qalou rabbouna l-Lahou thoumma staqamou fala khawfoun `^alayhim wa la houm yahzanouna. ‘oula‘ika ‘ashabou l-Jannati khalidina fīha jaza‘an bima kanou ya^maloun)

[46/13-14] ce qui signifie : « Certes ceux qui ont dit : « Notre seigneur c’est Allah » puis qui ont suivi la droiture, ils n’ont pas à avoir de crainte, ils n’ont pas être chagriné. Ceux sont ceux qui seront au paradis où ils resteront éternellement, ce sera une rétribution pour ce qu’ils avaient accompli. »

85– وعن أبي عمرو ، وقيل : أبي عَمرة سفيان بن عبد الله رضي الله عنه ، قَالَ :
قُلْتُ : يَا رَسُول الله ، قُلْ لي في الإسْلامِ قَولاً لاَ أسْأَلُ عَنْهُ أَحَداً غَيْرَكَ . قَالَ : (( قُلْ : آمَنْتُ بِاللهِ ، ثُمَّ استَقِمْ )) رواه مسلم .

Dans le hadith 85, An-Nawawiyy rapporte d’après Abou Amr [il a dit c’est plutôt Abou Amra] Souffyian fils de ^Abdou l-Lah que Dieu l’agrée, il a dit : « J’ai dis : “ Ô Messager de Dieu, dis moi un enseignement dans l’Islam, une parole qui me soit suffisante de sorte que à ce que je n’ai plus besoin de demander à d’autre que toi [c’est-à-dire donne moi quelque chose à laquelle je m’attache qui me soit suffisante dans la religion]. ” Le Prophète lui a dit :

آمَنْتُ بِاللهِ ، ثُمَّ استَقِمْ

ce qui signifie “ Tu dis : « J’ai cru fermement en Dieu. » Puis tu accomplis les devoirs et tu évites les péchés. ” »

[Rapporté par Mouslim]

86– وعن أبي هريرةَ رضي الله عنه ، قَالَ : قَالَ رَسُول الله ﷺ : (( قَارِبُوا وَسَدِّدُوا ، وَاعْلَمُوا أَنَّهُ لَنْ يَنْجُوَ أَحَدٌ مِنْكُمْ بعَمَلِهِ )) قالُوا : وَلا أَنْتَ يَا رَسُول الله ؟ قَالَ : (( وَلاَ أنا إلاَّ أنْ يَتَغَمَّدَني الله برَحمَةٍ مِنهُ وَفَضْلٍ )) رواه مسلم .

وَ(( المُقَاربَةُ )) : القَصدُ الَّذِي لا غُلُوَّ فِيهِ وَلاَ تَقْصيرَ ، وَ(( السَّدادُ )) : الاستقامة والإصابة . وَ(( يتَغَمَّدني )) : يلبسني ويسترني .

قَالَ العلماءُ : مَعنَى الاستقامَةِ لُزُومُ طَاعَةِ الله تَعَالَى ، قالوا : وهِيَ مِنْ جَوَامِعِ الكَلِم ، وَهِيَ نِظَامُ الأُمُورِ ؛ وبِاللهِ التَّوفِيقُ .

Dans le hadith 86, d’après Abou Hourayra que Allah l’agrée,  il a dit : «Le Messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : “ Rapprochez vous et ne laissez pas entre vous des places libres et sachez que aucun d’entre vous ne sera sauvé par uniquement grâce à ces œuvres, [c’est à dire que ce ne sont pas vos œuvres qui vont rendre obligatoire le faite d’entrée au paradis].  Ils [les compagnons] ont dit “ Pas même toi, ô Messager de Dieu ? ” Il a répondu : « Pas même moi sauf si Allah me fait miséricorde par une miséricorde et une grâce de Sa part »

[Rapporté par Mouslim]

Dans le hadith, قَارِبُوا وَسَدِّدُو  signifie  المُقَاربَةُ : faite ce qui ne comporte ni outrance ni négligence, c’est à dire œuvrer sans exagération. Et وَسَدِّدُوا , ça veut dire : soyez sur la droiture c’est à dire viser juste, rechercher ce qui est correct.

Les savants ont dit que le sens de la droiture, c’est de s’attacher à l’obéissance envers Allah ta^ala. Ils ont dit ça fait partie des termes qui englobent énormément de sens et aussi ce qui rétablit l’ordre en toute chose et c’est par Allah qu’est la réussite.

٨ – باب في التفكر في عظيم مخلوقات الله تَعَالَى

وفناء الدنيا وأهوال الآخرة وسائر أمورهما وتقصير النفس

وتهذيبها وحملها عَلَى الاستقامة

قَالَ الله تَعَالَى : ﴿ إِنَّمَا أَعِظُكُمْ بِوَاحِدَةٍ أَنْ تَقُومُوا للهِ مَثْنَى وَفُرَادَى ثُمَّ تَتَفَكَّرُوا ﴾ [ سـبأ ] ، وَقالَ تَعَالَى : ﴿ إِنَّ في خَلْقِ السَّمَاوَاتِ وَالأَرْضِ وَاخْتِلافِ اللَّيْلِ وَالنَّهَارِ لآياتٍ لأُولِي الأَلْبَابِ الَّذِينَ يَذْكُرُونَ اللهَ قِيَاماً وَقُعُوداً وَعَلَى جُنُوبِهِمْ وَيَتَفَكَّرُونَ فِي خَلْقِ السَّمَاوَاتِ وَالأَرْضِ رَبَّنَا مَا خَلَقْتَ هَذَا بَاطِلاً سُبْحَانَكَ ﴾ الآيات[ آل عمران ] ، وَقالَ تَعَالَى : ﴿ أَفَلا يَنْظُرُونَ إِلَى الإِبِلِ كَيْفَ خُلِقَتْ وَإِلَى السَّمَاءِ كَيْفَ رُفِعَتْ وَإِلَى الْجِبَالِ كَيْفَ نُصِبَتْ وَإِلَى الأَرْضِ كَيْفَ سُطِحَتْ فَذَكِّرْ إِنَّمَا أَنْتَ مُذَكِّرٌ ﴾ [ الغاشية ] ، وَقالَ تَعَالَى : ﴿ أَفَلَمْ يَسِيرُوا فِي الأَرْضِ فَيَنْظُرُوا ﴾ الآية[ القتال ] . والآيات في الباب كثيرة .

ومن الأحاديث الحديث السابق : (( الكَيِّسُ مَنْ دَانَ نَفْسَهُ ))

An Nawawiyy que Dieu lui fasse miséricorde a dit :

Chapitre 9 : La méditation au sujet de l’éminence des créatures de Dieu, de l’anéantissement du bas monde, des épreuves de l’au-delà et de la totalité des choses qui vont s’y dérouler, dans le bas monde et dans l’au-delà. La défaillance de l’âme et l’éducation de l’âme et le fait de l’amener vers la droiture

Dans sourat Saba verset 46, Allah ta^ala dit:

﴿ قُلْ إِنَّمَا أَعِظُكُم بِوَاحِدَةٍ أَن تَقُومُوا لِلَّهِ مَثْنَى وَفُرَادَى ثُمَّ تَتَفَكَّرُوا ٤٦ ﴾

[34/46] (Qoul ‘innama ‘a^idhoukoum biwahidatin ‘an taqoumou lillahi mathna wa fourada thoumma tatafakkarou) ce qui signifie :« Je vous exhorte par le fait que vous veiller la nuit par deux ou une seule puis que vous méditiez. »

Dans sourat Ali ^Imran  du verset 190 à 191, Allah ta^ala dit:

﴿ إِنَّ فِي خَلْقِ السَّمَاوَاتِ وَالأَرْضِ وَاخْتِلاَفِ اللَّيْلِ وَالنَّهَارِ لآيَاتٍ لِّأُوْلِي الألْبَابِ ١٩٠ الَّذِينَ يَذْكُرُونَ اللّهَ قِيَامًا وَقُعُودًا وَعَلَىَ جُنُوبِهِمْ وَيَتَفَكَّرُونَ فِي خَلْقِ السَّمَاوَاتِ وَالأَرْضِ رَبَّنَا مَا خَلَقْتَ هَذا بَاطِلاً سُبْحَانَكَ  ١٩١ ﴾

(‘Inna fī Khalqi ss-Samawati wa l-‘ardi wa khtilafi l-layli wa n-nahari la’āyatin li’wli l-‘albabi. Al-ladhina yadhkourouna l-laha qiyaman wa qou^oudan wa ^ala jounoubihim wa yatafakkarouna fi khalqi s-samawati wa l-‘ardi rabbana ma khalaqta hadha batilan soubhanak)

[3/190 -191] ce qui signifie :  « Certes il y a dans la création des cieux et de la terre et l’enchaînement de la nuit et du jour des signes pour ceux qui sont dotés de raison. Ceux-là même qui évoquent Dieu lorsqu’ils sont debout, lorsqu’ils sont assis, lorsqu’ils sont sur leurs côtés, allongés. Et ils méditent à propos de la création des cieux et de la terre et ils disent : Ô Notre Seigneur tu n’as pas créé cela absurdement, tu es exempt d’imperfection. »

Dans sourat Al-Ghachiyyah  du verset 17 à 21, Allah ta^ala dit:

﴿ أَفَلَا يَنظُرُونَ إِلَى ٱلْإِبِلِ كَيْفَ خُلِقَتْ  ١٧  وَإِلَى ٱلسَّمَآءِ كَيْفَ رُفِعَتْ ١٨ وَإِلَى ٱلْجِبَالِ كَيْفَ نُصِبَتْ ١٩ وَإِلَى ٱلْأَرْضِ كَيْفَ سُطِحَتْ ٢٠  فَذَكِّرْ إِنَّمَآ أَنتَ مُذَكِّرٌۭ ٢١﴾

(‘Afala yanzourouna ‘ila l-‘ibili kayfa khouliqat. Wa ‘ila s-sama‘i kayfa roufi^at. wa ‘ila l-jibali kayfa nousibat. Wa ‘ila l-‘ardi kayfa soutihat. Fa dhakkir ‘innama ‘anta moudhakkir)

[88/17-21] ce qui signifie : « N’observe t-ils donc pas les chameaux comment ils ont été créés, le ciel, comment il a été élevé, les montagnes comment elles ont été érigées, la terre comment elle a été étalée. Fais-leur le rappel. Certes tu es quelqu’un qui fait le rappel. »

Dans sourat Mouhammad  du verset 10, Allah ta^ala dit:

﴿ أَفَلَمْ يَسِيرُوا۟ فِى ٱلْأَرْضِ فَيَنظُرُوا۟ ١٠ ﴾

(‘Afalam yasirou fi l-`Ardi fayandhourou)

[47/10] ce qui signifie :« Ne marche-t-il donc pas sur terre pour observer. »

Et les versets dans ce chapitre sont nombreux. Et parmi les hadiths dans ce chapitre, il y a le  hadith précédent, c’est à dire le hadith 66 dans le chapitre 5 “ Al mouraqaba”, le fait de se surveiller pour Dieu. Le Prophète  ^alayhi ssalatou wa s-salam a dit ce qui signifie : « Celui qui est sensé c’est celui qui demande des comptes à son âme, qui se demande des comptes à lui-même. »

١٠  – باب في المبادرة إلى الخيرات

وحثِّ من توجه لخير على الإقبال عليه بالجد من غير تردد

قَالَ الله تَعَالَى : ﴿ فَاسْتَبِقُوا الْخَيْرَات ﴾ [ البقرة ] ، وَقالَ تَعَالَى : ﴿ وَسَارِعُوا إِلَى مَغْفِرَةٍ مِنْ رَبِّكُمْ وَجَنَّةٍ عَرْضُهَا السَّمَاوَاتُ وَالأَرْضُ أُعِدَّتْ لِلْمُتَّقِينَ ﴾ [ آل عمران ] .

Chapitre 10 : Pour prendre l’initiative, pour accomplir les bonnes œuvres et l’incitation de celui qui se dirige vers un bien pour s’y consacrer sérieusement sans aucune hésitation 

Dans sourat Al Baqarah verset 148, Allah ta^ala dit:

﴿ فَاسْتَبِقُوا الْخَيْرَاتِ ۚ  ١٤٨﴾

(Fastabiqou l-khayrat)

[2/148] ce qui signifie : « Empressez-vous et concurrencez-vous pour faire le bien. »

Dans sourat Ali ^Imran verset 133, Allah ta^ala dit:

﴿ وَسَارِعُوٓا۟ إِلَىٰ مَغْفِرَةٍۢ مِّن رَّبِّكُمْ وَجَنَّةٍ عَرْضُهَا ٱلسَّمَـٰوَٰتُ وَٱلْأَرْضُ أُعِدَّتْ لِلْمُتَّقِين ١٣٣﴾

(Wa sari^ou ‘ila maghfiratin min rabbikoum wa jannatin ^ardouha s-samawatou wa l-‘ardou ‘ou^iddat lilmouttaqin)

[3/133] ce qui signifie :  « Empressez-vous pour gagner un pardon de la part votre Seigneur et un Paradis étendu comme les cieux et la terre qui a été réservé pour ceux qui se préservent de la mécréance. »

An Nawawiyy a dit pour ce qui est des hadith :

87– وأما الأحاديث : فالأولُ : عن أبي هريرة رضي الله عنه : أن رَسُول الله ﷺ ، قَالَ : (( بَادِرُوا بِالأعْمَال فتناً كقطَعِ اللَّيْلِ المُظْلِمِ ، يُصْبحُ الرَّجُلُ مُؤْمِناً وَيُمْسِي كَافِراً ، وَيُمْسِي مُؤمِناً ويُصبحُ كَافِراً ، يَبيعُ دِينَهُ بعَرَضٍ مِنَ الدُّنيا )) رواه مسلم .

Le hadith 87, il a dit le premier dans ce chapitre d’après Abou Hourrayra que Allah l’agrée, le Messager de Allah ﷺ a dit : ce qui signifie : Empressez-vous d’accomplir les bonnes œuvres avant que n’apparaisse ce qui vous empêche de les accomplir comme zizanie et discorde. Des discordes et des zizanies qui seront comme des temps de nuits obscures, ténébreuses durant lesquels l’homme arrive le matin croyant et le soir mécréant et qu’il est le soir croyant et il arrive le matin mécréant. Il vend sa religion pour quelques biens sans grande valeur du bas monde.

[Rapporté par Mouslim]

88– الثَّاني : عن أبي سِروْعَة – بكسر السين المهملة وفتحها – عُقبةَ بن الحارث رضي الله عنه ، قَالَ : صَلَّيتُ وَرَاءَ النَّبيّ ﷺ بالمَدِينَةِ العَصْرَ ، فَسَلَّمَ ثُمَّ قَامَ مُسْرِعاً ، فَتَخَطَّى رِقَابَ النَّاسِ إِلَى بعْضِ حُجَرِ نِسَائِهِ ، فَفَزِعَ النَّاسُ مِنْ سُرْعَتِهِ ، فَخَرَجَ   عَلَيهمْ ، فَرأى أنَّهمْ قَدْ عَجبُوا مِنْ سُرعَتهِ ، قَالَ : (( ذَكَرتُ شَيئاً مِنْ تِبرٍ عِندَنَا فَكَرِهتُ أنْ يَحْبِسَنِي فَأمَرتُ بِقِسْمَتِهِ )) رواه البخاري .

وفي رواية لَهُ: (( كُنتُ خَلَّفتُ في البَيْتِ تِبراً مِنَ الصَّدَقةِ فَكَرِهتُ أنْ أُبَيِّتَهُ )). (( التِّبْرُ )) : قِطَعُ ذَهَبٍ أَوْ فِضَّةٍ .

Le hadith 88, le deuxième dans ce chapitre d’après Abou Sirou^a ^Ouqba fils de Al Harith que Dieu l’agrée a dit : « J’ai accompli la prière de Al ^asr dirigée par le Prophète ﷺ à Médine. A peine a-t-il passé le salam qu’il s’est levé en s’empressant, il a traversé les rangs des gens qui étaient assis pour entrer dans la pièce d’une de ses épouses. Les gens étaient surpris de sa rapidité, puis il est revenu et l’a vu qu’ils étaient étonnés de sa rapidité. Il ﷺ a dit ce qui signifie : « Je me suis rappelé qu’il y avait quelques pièces d’or ou d’argent chez nous et je n’ai pas voulu que cela m’empêche [le fait de penser à cela] de me consacrer totalement à Dieu dans mes adorations ; J’ai donné l’ordre que ce soit partagé à ceux qui y ont droit. » 

[Rapporté par Al Boukhariyy]

Dans une autre version, toujours de Al Boukhariyy, le Prophète ﷺ a dit ce qui signifie : « J’avais laissé à la maison quelques or issus de l’aumône, je n’ai pas voulu que cela passe la nuit chez moi. »

89– الثالث : عن جابر رضي الله عنه ، قَالَ : قَالَ رجل للنبي ﷺ يَومَ أُحُد : أَرَأيتَ إنْ قُتِلتُ فَأَيْنَ أَنَا ؟ قَالَ : (( في الجنَّةِ )) فَأَلْقَى تَمَرَاتٍ كُنَّ في يَدِهِ ، ثُمَّ قَاتَلَ حَتَّى  قُتِلَ . مُتَّفَقٌ عَلَيهِ .

Le hadith 89, le troisième de ce chapitre, d’après Jabar que Dieu l’agrée. Il a dit : « Un homme s’est adressé au Prophète ﷺ , le jour de la bataille de ‘Ouhoud, il lui a dit : “ Vois-tu si, moi, je suis tué dans cette bataille, j’irais où ? ” Le Prophète ﷺ lui a dit ce qui signifie : “ Au Paradis. ” C’est alors que cet homme qui avait quelques dattes à la main s’en est débarrassé, puis il s’est engagé dans le combat jusqu’à être tué. »

[Rapporté par Al Boukhariyy et Mouslim]

90– الرابع : عن أبي هريرة رضي الله عنه ، قَالَ : جاءَ رَجُلٌ إِلَى النَّبيِّ ﷺ ، فَقَالَ : يَا رسولَ الله ، أيُّ الصَّدَقَةِ أعْظَمُ أجْرَاً ؟ قَالَ : (( أنْ تَصَدَّقَ وَأنتَ صَحيحٌ شَحيحٌ ، تَخشَى الفَقرَ وتَأمُلُ الغِنَى ، وَلاَ تُمهِلْ حَتَّى إِذَا بَلَغتِ الحُلقُومَ قُلْتَ لِفُلان كذا ولِفُلانٍ كَذا ، وقَدْ كَانَ لِفُلانٍ )) مُتَّفَقٌ عَلَيهِ .

(( الحُلقُومُ )) : مَجرَى النَّفَسِ . وَ(( المَرِيءُ )) : مجرى الطعامِ والشرابِ .

Le hadith 90, le quatrième de ce chapitre, d’après Abou Hourrayra que Allah l’agrée a dit : « Un homme est venu voir le Prophète ﷺ et lui a dit : “ Ô Messager de Allah, quelle aumône est celle qui procure le plus de récompense ? ” Le Prophète ﷺ lui a alors dit ce qui signifie :C’est que tu donnes une aumône alors que tu es en bonne santé et que tu es attaché à tes biens et tu crains la pauvreté et tu espères la richesse et tu ne retardes pas le fait de donner cette aumône jusqu’à ce que ton âme arrive à ta gorge et que tu dises : « Je veux qu’une telle partie de mes biens aillent à un tel, que telle partie aillent à untel » en termes de lègue,   alors que tu vas mourir et que tout va arriver chez tes héritiers. ”

[Rapporté par Al Boukhariyy et Mouslim]

91– الخامس : عن أنس رضي الله عنه : أنَّ رسول الله ﷺ أخذ سيفاً يَومَ أُحُدٍ ،   فَقَالَ : (( مَنْ يَأخُذُ منِّي هَذَا ؟ )) فَبَسطُوا أيدِيَهُمْ كُلُّ إنسَانٍ مِنْهُمْ يقُولُ : أَنَا أَنَا . قَالَ : (( فَمَنْ يَأخُذُهُ بحَقِّه ؟ )) فَأَحْجَمَ القَومُ فَقَالَ أَبُو دُجَانَةَ رضي الله عنه : أنا آخُذُهُ بِحَقِّهِ ، فأخذه فَفَلقَ بِهِ هَامَ المُشْرِكِينَ . رواه مسلم .

اسم أبي دجانةَ : سماك بن خَرَشة . قوله : (( أحجَمَ القَومُ )) : أي توقفوا . وَ(( فَلَقَ بِهِ )) : أي شق . (( هَامَ المُشرِكينَ )) : أي رُؤُوسَهم .

Le hadith 91, le cinquième de ce chapitre An-Nawawiyy rapporte d’après ‘Anas que Dieu l’agrée que le Messager de Allah ﷺ a pris une épée à la main le jour de Ouhoud et il ﷺ a dit ce qui signifie : “ Qui prend de moi cette épée ? ” Ils ont tous tendu la main, chacun d’entre eux disait : “ Moi, Moi. ” C’est alors que le Prophète ﷺ a dit ce qui signifie: Qui veut prendre cet épée avec son juste droit, [c’est-à-dire qu’il combatte jusqu’à ce que Dieu donne la victoire aux musulmans ou alors qu’il meurt]. Les gens se sont rétractés, c’est alors que Abou Doudjana que Dieu l’agrée a dit : “ Moi je la prends avec son juste droit. ” C’est alors qu’il a pris cette épée et il a cassé avec le crâne des associateurs. »

[Rapporté par Mouslim]

Le nom de Abou Doujanah est Simak fils de Kharachah

92– السادس : عن الزبير بن عدي ، قَالَ : أتينا أنسَ بن مالك رضي الله عنه فشكونا إِلَيْه مَا نلقى مِنَ الحَجَّاجِ . فَقَالَ : (( اصْبرُوا ؛ فَإنَّهُ لا يَأتي زَمَانٌ إلاَّ والَّذِي بَعدَهُ شَرٌّ مِنهُ حَتَّى تَلقَوا رَبَّكُمْ )) سَمِعتُهُ مِنْ نَبِيِّكُمْ ﷺ . رواه البخاري .

Le hadith 92, le sixième de ce chapitre, d’après Az-Zoubayr fils de ^Adiyy, il a dit : « Nous sommes partis voir ‘Anas Ibnou Malik que Dieu l’agrée et nous nous sommes plaint à lui de l’injustice de Al Hajjanj leur responsable, celui qui les gouvernait. C’est alors que ‘Anas leur a dit ce qui signifie : « Patientez parce qu’il n’y aura pas un temps qui va venir sans que celui qui va le suivre soit pire jusqu’à ce que vous alliez au Jour du Jugement. J’ai entendu cela de votre Prophète ﷺ. »

[Rapporté par Al Boukhariyy]

93– السابع : عن أبي هريرة رضي الله عنه : أن رَسُول الله ﷺ ، قَالَ : (( بادِرُوا بِالأَعْمَالِ سَبْعاً ، هَلْ تَنْتَظِرُونَ إلاَّ فَقراً مُنسياً ، أَوْ غِنىً مُطغِياً ، أَوْ مَرَضاً مُفسِداً ، أَوْ هَرَماً مُفْنداً ، أَوْ مَوتاً مُجْهزاً ، أَوْ الدَّجَّالَ فَشَرُّ غَائِبٍ يُنْتَظَرُ ، أَوْ السَّاعَةَ فالسَّاعَةُ أدهَى وَأَمَرُّ )) رواه الترمذي ، وَقالَ : (( حديث حسن )) .

Le hadith 93, le septième de ce chapitre, An Nawawiyy rapporte d’après Abou Hourrayra que Allah l’agrée que le Messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Empressez-vous de faire les bonnes œuvres, empressez-vous de faire les bonnes œuvres. Il l’a répété sept fois.Puis il a dit : « Est ce que vous attendez d’être touché par une pauvreté qui vous fera oublier d’accomplir ces bonnes œuvres ou que vous ayez une richesse qui vous rendra orgueilleux pour ne pas accomplir les bonnes œuvres ou que vous tombiez malade et que vous soyez incapables d’accomplir ces bonnes œuvres ou que vous deveniez vieux et que vous soyez impuissants pour faire les bonnes œuvres ou que vous mourriez, que vous quittiez ce bas monde. Ou que sorte Ad-Dajjal et c’est un mal qui est attendu ou l’heure du Jugement et l’heure du Jugement est encore plus dure et plus amer. »

[Rapporté par At-Tirmidhiyy] hadith haçan]

94– الثامن : عَنْهُ : أن رَسُول الله ﷺ ، قَالَ يَومَ خيبر : (( لأُعْطِيَنَّ هذِهِ الرَّايَةَ رَجُلاً يُحِبُّ اللهَ وَرَسُولَهُ يَفتَحُ اللهُ عَلَى يَدَيهِ )) قَالَ عُمَرُ رضي الله عنه : مَا أحبَبْتُ الإِمَارَة إلاَّ يَومَئِذٍ ، فَتَسَاوَرتُ لَهَا رَجَاءَ أنْ أُدْعَى لَهَا ، فَدَعا رسولُ الله ﷺ عليّ بن أبي طالب رضي الله عنه  فَأعْطَاهُ إيَّاهَا ، وَقالَ : (( امْشِ وَلا تَلتَفِتْ حَتَّى يَفتَح اللهُ عَلَيكَ )) فَسَارَ عليٌّ شيئاً ثُمَّ وَقَفَ ولم يلتفت فصرخ : يَا رَسُول الله ، عَلَى ماذا أُقَاتِلُ النّاسَ ؟ قَالَ : (( قاتِلْهُمْ حَتَّى يَشْهَدُوا أنْ لا إله إلاَّ اللهُ ، وَأنَّ مُحَمداً رسولُ الله ، فَإِذَا فَعَلُوا فقَدْ مَنَعوا مِنْكَ دِمَاءهُمْ وَأَمْوَالَهُمْ إلاَّ بحَقِّهَا ، وحسَابُهُمْ عَلَى الله )) رواه مسلم .

(( فَتَسَاوَرْتُ )) هُوَ بالسين المهملة : أي وثبت متطلعاً .

Le hadith 94, le huitième de ce chapitre, le Messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie :Le jour de la bataille de Khayba. Je donnerai demain cet étendard à un homme qui aime Dieu et Son Messager et à qui Allah accordera la victoire sur ses mains.^Oumar que Dieu l’agrée a dit en entendant cette parole du Prophète ﷺ : “ Je n’ai jamais aimé prendre une responsabilité hormis ce jour-là. ” C’est alors que ^Oumar a dit : “ Je me suis préparé en espérant que je sois désigné pour cela. ” C’est alors que le Messager de Allah ﷺ a appelé ^Aliyy Ibnou Abou Talib que Dieu l’agréé et la lui a donnée, cet étendard des musulmans et il lui a dit ce qui signifie : Avance et ne te retourne pas jusqu’à ce que Dieu t’accorde la victoire. ” C’est alors que ^Aliyy que Dieu l’agrée a avancé un peu avec l’étendard dans la main puis il s’est arrêté et sans se retourner comme le lui a dit le Prophète ﷺ. Il a crié à haute voix : “ Ô Messager de Dieu, pour quel objectif je combats les gens ? ” Et le Messager ﷺ lui a dit ce qui signifie : Tu les combats pour qu’ils témoignent qu’il n’est de Dieu que Dieu et que Mouhammad est le Messager de Dieu, dès lors qu’ils auront fait cela alors tu ne peux plus les combattre, tu ne peux pas faire couler leur sang ni prendre leur bien hormis selon le droit de l’Islam et c’est Dieu qui Leur fera rendre des comptes. ”

١١ – باب في المجاهدة

قَالَ الله تَعَالَى : ﴿ وَالَّذِينَ جَاهَدُوا فِينَا لَنَهْدِينَّهُمْ سُبُلَنَا وَإِنَّ اللهَ لَمَعَ الْمُحْسِنِينَ ﴾ [ العنكبوت ] ، وَقالَ تَعَالَى : ﴿ وَاعْبُدْ رَبَّكَ حَتَّى يَأْتِيَكَ الْيَقِينُ ﴾ [ الحجر] ، وَقالَ تَعَالَى : ﴿ وَاذْكُرِ اسْمَ رَبِّكَ وَتَبَتَّلْ إِلَيْهِ تَبْتِيلاً ﴾ [ المزمل ] : أي انْقَطِعْ إِلَيْه ، وَقالَ تَعَالَى : ﴿ فَمَنْ يَعْمَلْ مِثْقَالَ ذَرَّةٍ خَيْراً    يَرَهُ ﴾ [ الزلزلة ] ، وَقالَ تَعَالَى : ﴿ وَمَا تُقَدِّمُوا لأَنْفُسِكُمْ مِنْ خَيْرٍ تَجِدُوهُ عِنْدَ اللهِ هُوَ خَيْراً وَأَعْظَمَ أَجْراً ﴾ [ المزمل ] ، وَقالَ تَعَالَى : ﴿ وَمَا تُنْفِقُوا مِنْ خَيْرٍ فَإِنَّ اللهَ بِهِ عَلِيمٌ ﴾ [ البقرة ] والآيات في الباب كثيرة معلومة .

Chapitre 11 : A propos du combat des passions de son âme

Allah ta^ala, dans sourat Al-^Ankabout verset 69 dit :

﴿ وَٱلَّذِينَ جَـٰهَدُوا۟ فِينَا لَنَهْدِيَنَّهُمْ سُبُلَنَا ۚ وَإِنَّ ٱللَّهَ لَمَعَ ٱلْمُحْسِنِينَ ٦٩﴾

(Wa l-Ladhina jahadou fina lanahdiyannahoum souboulana wa ‘inna l-laha lama^a l-mouhsinin)

[29/69] ce qui signifie : « Et ceux qui font des efforts contre les passions de leurs âmes nous les guiderons vers nos voies de bien. Certes Allah accorde Son aide aux bienfaisants. »

Dans sourat Al-Hijr verset 99, Allah ta^ala dit :

﴿ وَٱعْبُدْ رَبَّكَ حَتَّىٰ يَأْتِيَكَ ٱلْيَقِينُ ٩٩﴾

(Wa a^boud rabbaka hatta ya’tiyaka l-yaqin)

[15/99] ce qui signifie : « Adore ton Seigneur jusqu’à ce que vienne à toi la mort. »

Allah ta^ala, dans sourat Al-Mouzzammil verset 8 dit :

﴿ وَٱذْكُرِ ٱسْمَ رَبِّكَ وَتَبَتَّلْ إِلَيْهِ تَبْتِيلًۭا ٨﴾

(Wa adhkour asma rabbika wa tabattal ‘ilayhi tabtilan)

[73/8]ce qui signifie : « Évoque le nom de ton Seigneur et consacre-toi à lui totalement. »

Dans sourat Al-Zalzalah verset 7, Allah ta^ala dit :

﴿ فَمَن يَعْمَلْ مِثْقَالَ ذَرَّةٍ خَيْرًۭا يَرَهُۥ ٧﴾

(Faman ya^mal mithqala dharratin khayran yarah)

[99/7] ce qui signifie : « Celui qui accomplit le poids d’un grain de poussière de bien il en verra la conséquence. »

Allah ta^ala, dans sourat Al-Mouzzammil verset 20 dit :

﴿ وَمَا تُقَدِّمُوا۟ لِأَنفُسِكُم مِّنْ خَيْرٍۢ تَجِدُوهُ عِندَ ٱللَّهِ هُوَ خَيْرًۭا ٢٠﴾

(Wa ma touqaddimou li’nfousikoum min khayrin tajidouhu `inda l-Lahi houwa khayran)

[73/20] ce qui signifie : « Tout ce que vous ferez pour votre propre intérêt comme bien vous en trouverez la récompense et selon le jugement de Dieu cette récompense sera meilleure et plus éminente. »

Dans sourat Al-Baqarah verset 215, Allah ta^ala dit :

﴿ وَمَا تَفْعَلُوا۟ مِنْ خَيْرٍۢ فَإِنَّ ٱللَّهَ بِهِۦ عَلِيمٌۭ ﴾

(Wa ma taf^alou min khayrin fa’inna l-laha bihi ^alim)

[2/215] ce qui signifie : « Tout le bien que vous ferez certes Allah le sait. »

Et les versets dans ce chapitre sont nombreux et très connus.

95– وأما الأحاديث : فالأول : عن أبي هريرة رضي الله عنه ، قَالَ : قَالَ رَسُول الله ﷺ : (( إنَّ الله تَعَالَى قَالَ : مَنْ عادى لي وَلِيّاً فَقَدْ آذَنْتُهُ بالحَرْبِ ، وَمَا تَقَرَّبَ إِلَيَّ عَبْدي بشَيءٍ أَحَبَّ إلَيَّ مِمَّا افْتَرَضْتُ عَلَيهِ ، وَمَا يَزَالُ عَبْدِي يَتَقرَّبُ إلَيَّ بالنَّوافِلِ حَتَّى أحِبَّهُ ، فَإذَا أَحبَبتُهُ كُنْتُ سَمعَهُ الَّذِي يَسْمَعُ بِهِ ، وَبَصَرَهُ الَّذِي يُبْصِرُ بِهِ ، ويَدَهُ الَّتي يَبْطِشُ بِهَا ، وَرِجْلَهُ الَّتِي يَمْشي بِهَا ، وَإنْ سَأَلَني أعْطَيْتُهُ ، وَلَئِنِ اسْتَعَاذَنِي لأُعِيذَنَّهُ )) رواه البخاري .

(( آذَنتُهُ )) : أعلمته بأني محارِب لَهُ . (( اسْتَعَاذَني )) روي بالنون وبالباءِ .

Le hadith 95, le premier de ce chapitre, d’après Abou Hourayra que Allah l’agrée. Il a dit : « Le Messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Allah ta^ala dit celui qui prend un de Mes waliyy, un de Mes saints pour ennemi alors qu’il s’apprête à subir une guerre. Et Mon esclave ne se rapproche pas de Mon agrément par quelque chose que J’agrée davantage que ce que Je lui ai ordonné de faire. Et Mon esclave ne cesse de se rapprocher de Mon agrément par les actes recommandés jusqu’à ce que Je l’agrée. Dès lors que Je l’agrée, Je lui accorde un secret dans son ouïe, qu’il entend avec, dans sa vue avec laquelle il voit, dans sa main avec laquelle il prend et dans son pied avec lequel il marche et dès lors qu’il Me demande quelque chose, Je lui accorderais et dès lors qu’il Me demande d’être préservé d’une chose Je le préserverais. »

[Rapporté par Al Boukhariyy]

96– الثاني : عن أنس رضي الله عنه ، عن النَّبيّ ﷺ فيما يرويه عن ربّه رضي الله عنه ، قَالَ :
(( إِذَا تَقَربَ العَبْدُ إلَيَّ شِبْراً تَقَربْتُ إِلَيْه ذِرَاعاً ، وَإِذَا تَقَرَّبَ إلَيَّ ذِرَاعاً تَقَربْتُ مِنهُ بَاعاً ، وِإذَا أتَانِي يَمشي أتَيْتُهُ هَرْوَلَةً )) رواه البخاري .

Le hadith 96, le deuxième de ce chapitre. An-Nawawiyy rapporte d’après ‘Anas que Dieu l’agrée, d’après le Prophète ﷺ de ce que lui rapporte son Seigneur ^azza wa jall. Il ﷺ a dit ce qui signifie : « Lorsque mon esclave se rapproche de mon agrément d’un empan, alors je lui accorderais une récompense et s’il se rapproche de mon agrément d’une coudée alors je lui donnerais une récompense et s’il s’empresse pour venir à Mon obéissance alors je m’empresserais, alors je lui donnerais une récompense. »

[Rapporté par Al Boukhariyy]

Ici, ce qu’il ne faut pas comprendre, c’est le sens apparent, il ne faut pas comprendre que Dieu dépend du temps ou de l’endroit, qu’il se rapprocherait d’une distance physique parce que Dieu n’est pas un corps. 

97– الثالث : عن ابن عباس رضي الله عنهما ، قَالَ : قَالَ رَسُول الله ﷺ : (( نِعْمَتَانِ مَغبونٌ فيهما كَثيرٌ مِنَ النَّاسِ : الصِّحَّةُ ، وَالفَرَاغُ )) رواه البخاري .

Le hadith 97, le troisième de ce chapitre, d’après Ibnou ^Abbas, que Dieu les agrée tous les deux. Il a dit : « Le Messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Il y a deux grâces que les gens ne connaissent pas à leur juste valeur [c’est à dire ils les gaspillent sans les utiliser comme il convient à l’image de quelqu’un qui achète quelque chose plus élevé que le prix courant ou qui vend quelque chose moins que le prix courant]. Deux grâces que beaucoup de gens en perdent la juste valeur, ils n’en connaissent pas la juste valeur: la bonne santé et le temps libre. »

[Rapporté par Al Boukhariyy]

98– الرابع : عن عائشة رَضي الله عنها : أنَّ النَّبيّ ﷺ كَانَ يقُومُ مِنَ اللَّيلِ حَتَّى تَتَفَطَّرَ قَدَمَاهُ فَقُلْتُ لَهُ : لِمَ تَصنَعُ هَذَا يَا رسولَ الله ، وَقدْ غَفَرَ الله لَكَ مَا تَقَدَّمَ مِنْ ذَنْبِكَ وَمَا تَأَخَّرَ ؟ قَالَ : (( أَفَلا أُحِبُّ أنْ أكُونَ عَبْداً شَكُوراً )) مُتَّفَقٌ عَلَيهِ ، هَذَا لفظ البخاري .

ونحوه في الصحيحين من رواية المغيرة بن شعبة .

Le hadith 98, le quatrième de ce chapitre, d’après ^A‘ichah que Allah l’agrée, elle a dit que le Prophète ﷺ veillait la nuit en prières surérogatoires au point que cela entraînait des traces sur ses talons sur ses pieds. ^A‘ichah lui disait : “ Pourquoi fais-tu cela Ô Messager de Dieu ? Est-ce que Dieu t’a pardonné tes péchés que tu aurais pu commettre ou que tu pourrais commettre ? ” Il ﷺ a dit ce qui signifie :N’est-ce pas que j’aimerais être un esclave qui remercie son Seigneur. ”

[Rapporté par Al Boukhariyy et Muslim]

Il s’agit ici de la version de Al Boukhariyy et la même chose est dans les deux Sahih d’après la version de Al Moughira fils de Chou^bah.

99– الخامس : عن عائشة رضي الله عنها ، أنَّها قَالَتْ : كَانَ رَسُول الله ﷺ إِذَا دَخَلَ العَشْرُ أَحْيَا اللَّيلَ ، وَأيْقَظَ أهْلَهُ ، وَجَدَّ وَشَدَّ المِئْزَر . مُتَّفَقٌ عَلَيهِ .

والمراد : العشر الأواخر مِنْ شهر رمضان . و(( المِئْزَرُ )) : الإزار ، وَهُوَ كناية عن اعتزالِ النساءِ . وقيلَ : المُرادُ تَشْمِيرُهُ للِعِبَادةِ ، يُقالُ : شَدَدْتُ لِهَذَا الأمْرِ  مِئْزَري : أي تَشَمَّرْتُ وَتَفَرَّغْتُ لَهُ .

Le hadith 99, le cinquième de ce chapitre, d’après ^A‘ichah que Allah l’agrée. Elle a dit : « Le Messager de Allah ﷺ lorsqu’il jeûnait les dix dernières nuits de Ramadan, il ﷺ veillait toute la nuit en prières surérogatoires, il ﷺ réveillait ses épouses, il ﷺ s’appliquait et il ﷺ se consacrait fermement et totalement aux adorations. »

[Rapporté par Al Boukhariyy et Muslim]

Il a été dit que la dernière phrase voulait dire qu’il ﷺ n’avait plus de rapport avec ses épouses pendant les dix dernières nuits et il a été dit que c’était dans le sens plutôt de se consacrer totalement à l’adoration de Dieu.

100– السادس : عن أبي هريرة رضي الله عنه  ، قَالَ : قَالَ رَسُول الله ﷺ : (( المُؤْمِنُ القَوِيُّ خَيرٌ وَأَحَبُّ إِلَى اللهِ مِنَ المُؤْمِنِ الضَّعيفِ وَفي كُلٍّ خَيرٌ . احْرِصْ عَلَى مَا يَنْفَعُكَ ، واسْتَعِنْ بِاللهِ وَلاَ تَعْجَزْ . وَإنْ أَصَابَكَ شَيءٌ فَلاَ تَقُلْ لَوْ أنّي فَعَلْتُ كَانَ كَذَا وَكَذَا ، وَلَكِنْ قُلْ : قَدرُ اللّهِ ، وَمَا شَاءَ فَعلَ ؛ فإنَّ لَوْ تَفْتَحُ عَمَلَ الشَّيطَانِ )) رواه مسلم .

Le hadith 100, le sixième de ce chapitre. An-Nawawiyy rapporte d’après Abou Hourrayra que Dieu l’agrée. Il a dit : Le Messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : Le croyant qui est fort est meilleur et est plus agréé par Dieu que le croyant qui est faible et dans les deux il y a du bien. Veille à faire ce qui t’es utile, demande de l’aide à Dieu et ne sois pas défaitiste. Et si jamais quelque chose t’atteint ne dis pas : « Si seulement j’avais fait telle chose. » Mais dis plutôt : « Dieu a prédestiné et ce qu’Il veut Il le fait »  Qadar l-Lah wa macha Af^al. Parce que si tu ouvres la porte pour le chaytan, pour le travail du chaytan.

101– السابع : عَنْهُ : أنَّ رَسُول الله ﷺ ، قَالَ : (( حُجِبَتِ النَّارُ بالشَّهَواتِ ، وَحُجِبَتِ الجَنَّةُ بِالمَكَارِهِ )) مُتَّفَقٌ عَلَيهِ .

وفي رواية لمسلم : (( حُفَّتْ )) بدل (( حُجِبَتْ )) وَهُوَ بمعناه : أي بينه وبينها هَذَا الحجاب فإذا فعله دخلها .

Le hadith 101, le septième de ce chapitre, d’après Abou Hourayra que Dieu l’agréé. Le Messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie :  « L’enfer a été voilé par les désirs et les plaisirs et le Paradis a été voilé par les difficultés. »

[Rapporté par Al Boukhariyy et Muslim]

Et dans une version de Mouslim, au lieu de voiler le Prophète ﷺ a dit ce qui signifie : « parsemer. » Le chemin de l’enfer est parsemé de désirs et le chemin du Paradis est parsemé de difficultés. Et cela a le même sens, c’est à dire que entre lui et le Paradis ou l’enfer il y a ce voile, s’il le fait alors il y entre.

102– الثامن : عن أبي عبد الله حُذَيفَةَ بنِ اليمانِ رضي الله عنهما ، قَالَ : صَلَّيْتُ مَعَ النَّبيّ ﷺ ذَاتَ لَيلَةٍ فَافْتَتَحَ البقَرَةَ ، فَقُلْتُ : يَرْكَعُ عِنْدَ المئَةِ ، ثُمَّ مَضَى . فَقُلْتُ : يُصَلِّي بِهَا في ركعَة فَمَضَى، فقُلْتُ : يَرْكَعُ بِهَا ، ثُمَّ افْتَتَحَ النِّسَاءَ فَقَرَأَهَا ، ثُمَّ افْتَتَحَ آلَ عِمْرَانَ فَقَرَأَهَا ، يَقرَأُ مُتَرَسِّلاً : إِذَا مَرَّ بآية فِيهَا تَسبيحٌ سَبَّحَ ، وَإذَا مَرَّ بسُؤَالٍ سَأَلَ ، وَإذَا مَرَّ بتَعَوُّذٍ تَعَوَّذَ ، ثُمَّ رَكَعَ ، فَجَعَلَ يَقُولُ : (( سُبْحَانَ رَبِّيَ العَظِيمِ )) فَكَانَ رُكُوعُهُ نَحواً مِنْ قِيَامِهِ ، ثُمَّ قَالَ : (( سَمِعَ اللهُ لِمَنْ حَمِدَهُ ، رَبَّنَا لَكَ الحَمْدُ )) ثُمَّ قَامَ طَويلاً قَريباً مِمَّا رَكَعَ ، ثُمَّ سَجَدَ ، فَقَالَ : (( سُبْحَانَ رَبِّيَ الأَعْلَى )) فَكَانَ سُجُودُهُ قَريباً مِنْ قِيَامِهِ . رواه مسلم .

Le hadith 102, le huitième de ce chapitre, d’après Abou ^Abdi l-Lah Houdayfah fils de Al Yaman que Dieu les agrée tous les deux., il a dit : « J’ai fait une prière avec le Prophète ﷺ une nuit, le Prophète ﷺ a commencé par Al Baqarah. Je me suis dit : « Il va probablement faire l’inclination quand il arrive au centième verset. » Mais il a poursuivi. Je me suis dit : « Il va la réciter dans une raka^ah. » Mais il a poursuivi. Je me suis dit : « Il va faire la raka^ah avec. » Puis il a poursuivi, il a commencé Sourat An-Niça, puis il a récité Ali ^Imran totalement, puis il a récité. Il récitait à chaque fois, en articulant bien les lettres, en les prononçant parfaitement. Lorsqu’il y a un verset où il y a une tasbih, il faisait le tasbih. Lorsqu’il y a un verset où il y a une invocation, il la faisait. Et lorsqu’il y a un verset où il y avait une recherche de préservation contre le chaytan, il le faisait. Puis il s’est incliné. Il s’est mis à dire Soubhana rabbi al ^adhim et il est resté en inclination environ autant le temps qu’il était resté en étant debout en récitant tout ce qu’il a récité. Puis il s’est relevé en disant Sami^a l-Lah ou lima l-hamida rabbana lak l-hamd. Puis il est resté debout longtemps, presque le temps de son inclination. Puis il s’est prosterné, il a dit Soubhana Rabbi al a^la. » Il a dit : « Sa prosternation a duré environ autant que sa position debout. »

[Rapporté par Mouslim]

103– التاسع : عن ابن مسعود رضي الله عنه  ، قَالَ : صَلَّيْتُ مَعَ النَّبيّ ﷺ لَيلَةً ، فَأَطَالَ القِيامَ حَتَّى هَمَمْتُ بأمْرِ سُوءٍ ! قيل : وَمَا هَمَمْتَ بِهِ ؟ قَالَ : هَمَمْتُ أنْ أجْلِسَ وَأَدَعَهُ . مُتَّفَقٌ عَلَيهِ .

Le hadith 103, qui est le neuvième dans ce chapitre, d’après Ibnou Mas^oud, que Dieu l’agréé, a dit : « J’ai fait une nuit de prière surérogatoire avec le Prophète ﷺ et il est resté longtemps debout à réciter, au point que j’allais faire quelque chose qui n’était pas convenable ». On lui alors dit : “ Mais qu’est-ce que tu as envisagé de faire ? ” Il a dit : “ J’ai envisagé de m’asseoir et d’arrêter de le suivre dans cette prière. ”

[Rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim]

104– العاشر : عن أنس رضي الله عنه  ، عن رَسُول الله ﷺ ، قَالَ : (( يَتْبَعُ المَيتَ ثَلاَثَةٌ : أهْلُهُ وَمَالُهُ وَعَملُهُ ، فَيَرجِعُ اثنَانِ وَيَبْقَى وَاحِدٌ : يَرجِعُ أهْلُهُ وَمَالُهُ ، وَيَبقَى عَملُهُ )) مُتَّفَقٌ عَلَيهِ

Le hadith numéro 104, qui est le dixième dans ce chapitre, d’après ‘Anas, que Dieu l’agréé, qu’il rapporte du Messager de Allah ﷺ qu’il a dit ce qui signifie : « Le mort sera accompagné pour se rendre dans sa tombe par trois choses : sa famille, ses biens et et ses actes. Mais deux vont se retourner, vont rentrer, ne vont pas rester avec lui, et un seul restera avec lui : sa famille et ses biens en retourneront, et ses actes demeureront [c’est-à-dire avec lui]. »

[Rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim]

105– الحادي عشر : عن ابن مسعود رضي الله عنه  ، قَالَ : قَالَ النَّبيّ ﷺ : (( الجَنَّةُ أَقْرَبُ إِلَى أَحَدِكُمْ مِنْ شِرَاكِ نَعْلِهِ ، وَالنَّارُ مِثلُ ذلِكَ )) رواه البخاري .

Le hadith 105, qui est le onzième dans ce chapitre, d’après Ibnou Mas^oud, que Allah l’agréé, il a dit : « Le Prophète ﷺ a dit: « Le Paradis est plus proche de l’un d’entre vous que de la lanière de ses sandales, et le feu également« .

[Rapporté par Al-Boukhariyy]

Là, il s’agit de la partie en cuir qui est au-dessus de la sandale, et qui permet d’attacher la sandale au pied, et si elle déchirée, ou si elle manque, alors la marche devient inconfortable.

106– الثاني عشر : عن أبي فِراسٍ ربيعةَ بنِ كعبٍ الأسلميِّ خادِمِ رَسُول الله  ، ومن أهلِ الصُّفَّةِ رضي الله عنه  ، قَالَ : كُنْتُ أبِيتُ مَعَ رسولِ الله  فآتِيهِ بِوَضُوئِهِ وَحَاجَتِهِ ، فَقَالَ : (( سَلْنِي )) فقُلْتُ : اسْأَلُكَ مُرَافَقَتَكَ في الجَنَّةِ . فَقَالَ : (( أَوَ غَيرَ ذلِكَ )) ؟ قُلْتُ : هُوَ ذَاكَ ، قَالَ : (( فأَعِنِّي عَلَى نَفْسِكَ بِكَثْرَةِ السُّجُودِ )) رواه مسلم .

Le hadith 106, qui est le douzième dans ce chapitre, d’après Abou Firas Rabi^ah, fils de Ka^b Al-‘Aslamiyy, le serviteur du Messager de Allah ﷺ et qui faisait partie des gens de As-Souffah

Les gens de As-Souffah, As-Souffah, c’est un endroit qui est couvert à l’arrière de la Mosquée, et où se tenaient, où trouvaient refuge les pauvres, ceux qui n’ont pas, ceux qui veillent sur eux.

Donc d’après ce compagnon, que Dieu l’a gréé, il a dit : « Il m’arrivait de passer la nuit avec le Messager de Dieu ﷺ et je lui ramenais l’eau qu’il utilisait pour son woudou et ses affaires, c’est-à-dire les choses dont il avait besoin. ” Le Prophète ﷺ lui a dit un jour : “ Demande-moi ce que tu veux, [c’est-à-dire, au titre de récompense pour le service qu’il lui a donné]. ” Le compagnon a saisi l’occasion, il a dit au Prophète ﷺ : “ Je voudrais être avec toi au Paradis. ”  Le Prophète ﷺ lui a alors dit ce qui signifie : “ Ou tu peux demander autre chose, [c’est-à-dire qu’il lui a fait cette proposition par modestie]. ” Mais le compagnon a dit ce qui signifie : “ Non, c’est exactement ce que je voudrais. ” C’est alors que le Prophète ﷺ a dit ce qui signifie : “ Alors, fais pour cela beaucoup de prosternations, [c’est-à-dire beaucoup de Prières surérogatoires]. ”

107– الثالث عشر : عن أبي عبد الله ، ويقال : أَبُو عبد الرحمان ثوبان -مولى رَسُول الله ﷺ –  رضي الله عنه   ، قَالَ : سَمِعْتُ رسولَ الله ﷺ ، يَقُولُ : (( عَلَيْكَ بِكَثْرَةِ السُّجُودِ ؛ فَإِنَّكَ لَنْ تَسْجُدَ للهِ سَجْدَةً إلاَّ رَفَعَكَ اللهُ بِهَا دَرجَةً ، وَحَطَّ عَنكَ بِهَا خَطِيئةً )) رواه مسلم .

Lehadith 106, qui est le douzième dans ce chapitre, d’après Abou ^Abdi l-Lah, qui est surnommé Abou ^Abdou r-Rahman, son prénom c’est Thawban, que Dieu l’agréé, qui est un esclave qui a été affranchi par le Messager de Allah ﷺ il a dit : « J’ai entendu le Messager de Allah ﷺ dire ce qui signifie : « Je te recommande de multiplier les prières  [il a utilisé l’expression faire beaucoup de prosternation, c’est-à-dire de faire beaucoup de prières surrérogatoire] parce que toutes les fois que tu te prosterneras pour Dieu, une seule prosternation, Dieu t’élèvera grâce à elle d’un degré, et Il te déchargera grâce à elle d’un péché. »

[Rapporté par Mouslim]

108– الرابع عشر : عن أَبي صَفوان عبد الله بنِ بُسْرٍ الأسلمي رضي الله عنه ، قَالَ : قَالَ رَسُول الله ﷺ : (( خَيرُ النَّاسِ مَنْ طَالَ عُمُرهُ ، وَحَسُنَ عَمَلُهُ )) رواه      الترمذي ، وَقالَ : (( حديث حسن )) .

(( بُسْر )) بضم الباء وبالسين المهملة .

Lehadith108, qui est le quatorzième dans ce chapitre, d’après Abou Safwan ^Abdou l-Lah fils de Boucir Al-‘Aslamiyy, que Allah l’agréé, il a dit : « Le Messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Fais partie des meilleurs des gens, celui qui vivra longtemps et qui oeuvrera en bien. »

[Rapporté par At-Tirmidhiyy, et il a dit c’est un hadith qui est haçan]

109– الخامس عشر : عن أنس رضي الله عنه ، قَالَ : غَابَ عَمِّي أَنَسُ بْنُ النَّضْرِ رضي الله عنه عن قِتالِ بدرٍ ، فَقَالَ : يَا رسولَ الله ، غِبْتُ عَنْ أوّل قِتال قَاتَلْتَ المُشْرِكِينَ ، لَئِن اللهُ أشْهَدَنِي قِتَالَ المُشركِينَ لَيُرِيَنَّ اللهُ مَا أصْنَعُ . فَلَمَّا كَانَ يَومُ أُحُدٍ انْكَشَفَ المُسْلِمونَ ، فَقَالَ : اللَّهُمَّ أعْتَذِرُ إلَيْكَ مِمَّا صَنَعَ هؤُلاءِ – يعني : أصْحَابهُ – وأبْرَأُ إلَيْكَ مِمَّا صَنَعَ هؤُلاءِ - يَعني : المُشركِينَ – ثُمَّ تَقَدَّمَ فَاسْتَقْبَلهُ سَعدُ بْنُ مُعاذٍ ، فَقَالَ : يَا سعدَ بنَ معاذٍ ، الجَنَّةُ وربِّ الكعْبَةِ إنِّي أجِدُ ريحَهَا منْ دُونِ أُحُدٍ . قَالَ سعدٌ : فَمَا اسْتَطَعتُ يَا رسولَ الله مَا صَنَعَ ! قَالَ أنسٌ : فَوَجَدْنَا بِهِ بِضْعاً وَثَمانينَ ضَربَةً     بالسَّيفِ ، أَوْ طَعْنةً بِرمْحٍ ، أَوْ رَمْيَةً بسَهْمٍ ، وَوَجَدْنَاهُ قَدْ قُتِلَ وَمَثَّلَ بِهِ المُشْرِكونَ فما عَرَفهُ أَحَدٌ إلاَّ أُخْتُهُ بِبَنَانِهِ . قَالَ أنس : كُنَّا نَرَى أَوْ نَظُنُّ أن هذِهِ الآية نزلت فِيهِ وفي أشباهه : ﴿ مِنَ الْمُؤْمِنِينَ رِجَالٌ صَدَقُوا مَا عَاهَدُوا اللهَ عَلَيْهِ ﴾ [ الأحزاب ] إِلَى آخِرها . مُتَّفَقٌ عَلَيهِ .

قوله : (( لَيُرِيَنَّ اللهُ )) روي بضم الياء وكسر الراء : أي لَيُظْهِرَنَّ اللهُ ذلِكَ للنَّاس ، وَرُويَ بفتحهما ومعناه ظاهر ، والله أعلم .

Lehadith 109, qui est le quinzième dans ce chapitre, d’après ‘Anas Ibnou Malik, que Dieu l’agrée, il a dit : « Mon oncle paternel ‘Anas fils de An-Nadr, que Dieu l’agrée, n’a pas participé au combat de la bataille de Badr. Il a dit : “ Ô Messager de Dieu, j’étais absent lors du premier combat dans lequel tu as combattu les associateurs. Si Dieu m’accorde d’être présent lors d’un combat contre les associateurs, Dieu sait ce que je vais y faire. ”

Lorsque ce fut la bataille suivante, celle de ‘Ouhoud, il est arrivé que les musulmans n’ont pas appliqué exactement les consignes du Prophète. C’est alors qu’ils ont été découverts par leurs arrières, et les associateurs ont saisi l’occasion pour les attaquer. Alors l’oncle de ‘Anas Ibnou Malik, qui s’appelle lui aussi ‘Anas, a dit : “ Ô Allah, je te demande de nous pardonner de ceux qui ont fait cela, (c’est-à-dire qu’il vise ses compagnons qui ont quitté leur position, c’est-à-dire les musulmans), et je m’innoncente de ce que font ceux-là [c’est-à-dire les associateurs]. ”

Puis il a avancé sur le front, et c’est alors qu’il a rencontré le compagnon Sa^d, fils de Mou^adh.

C’est alors que Sa^d, fils de Mou^adh a dit : “ Ô Sa^d, fils de Mou^adh, je veux le Paradis par le Seigneur de la Ka^bah, je sens son odeur juste avant ‘Ouhoud. ” Et Sa^d qui a rapporté, a dit : “ Ô Messager de Dieu, je ne suis pas capable de faire ce qu’il a fait », [c’est-à-dire parmi les actes de bravoure dans le combat ]. ” Et ‘Anas a dit : “ Quand nous avons réussi à reconnaître son corps, nous avons vu qu’il avait plus de quatre-vingt coups entre des coups d’épée, des coups de lance, ou des flèches qui ont été tirées dans sa direction, sur son corps. ” ‘Anas a dit : “ Nous nous avons trouvé qui a été tué et les associateurs ont mutilé son corps. Personne ne l’a reconnu, hormis sa propre sœur qui a reconnu ses doigts. ” ‘Anas a dit : Nous considérions, ou nous pensions, que cette ayah, ce verset, celui de la sourat Al-‘Ahzab verset 23, a été révélé à son sujet et de ses semblables. ”

 Allah ta^ala dit :

﴿ مِّنَ الْمُؤْمِنِينَ رِجَالٌ صَدَقُوا مَا عَاهَدُوا اللَّهَ عَلَيْهِ فَمِنْهُم مَّن قَضَى نَحْبَهُ وَمِنْهُم مَّن يَنتَظِرُ وَمَا بَدَّلُوا تَبْدِيلًا ٢٣﴾

(Mina l-Mou`minina rijaloun sadaqou ma ^ahadou l-Laha ^alayhi faminhoum man qađa nahbahou wa minhoum man yantadhirou wa ma baddalou tabdila)

[33/23] -verset qui commence par la parole- qui signifie : « Il y a parmi les croyants, des gens qui ont été véridiques dans l’engagement et la promesse qu’ils ont faite à l’égard de Dieu….» jusqu’à la fin du verset.

[Rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim]

Et ce compagnon, Sa^d ibnou Mou^adh, est le maitre des ‘Aws. Son surnom est Abou ^Oumar. il est celui dont il a été confirmé dans le hadith sahih, à propos duquel le Messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Le Trône de Ar-Rahman a tremblé pour la mort de Sa^d fils de Mou^adh. »

Information utile :

Notre Chaykh, que Dieu lui fasse miséricorde, a dit :

« Celui qui a senti l’odeur de la Science de la religion, il va la désirer [cette science]. Si tel est le cas pour celui qui a senti l’odeur, que dire de celui qui l’a gouté. »

Notre Chaykh, que Dieu lui fasse miséricorde, a dit :

« Celui qui veut être victorieux dans l’au-delà, celui qui veut gagner l’au-delà, c’est-à-dire celui qui veut être au Paradis dans les hauts degrés, alors il est indispensable qu’il se comporte, qu’il agisse contrairement aux penchants de son âme, il doit contredire ses passions. »

Notre Chaykh, que Dieu lui fasse miséricorde, a dit :

« Celui qui oriente son coeur vers une chose, alors, il l’a maîtrisera. »

Cette parole s’applique à beaucoup de cas, beaucoup de gens, comme celui qui veut par exemple maîtriser la langue arabe, ou maîtriser par exemple, la science de la religion; si tu orientes ton coeur, si tu es sincère, et que tu mets ta volonté et que tu te donnes les moyens, tu gagneras.

110– السادس عشر : عن أبي مسعود عقبة بن عمرو الأنصاري البدري  رضي الله عنه ، قَالَ : لَمَّا نَزَلَتْ آيةُ الصَّدَقَةِ كُنَّا نُحَامِلُ عَلَى ظُهُورِنَا ، فَجَاءَ رَجُلٌ فَتَصَدَّقَ بِشَيءٍ كَثيرٍ ، فقالوا : مُراءٍ ، وَجَاءَ رَجُلٌ آخَرُ فَتَصَدَّقَ بِصَاعٍ ، فقالُوا : إنَّ اللهَ لَغَنيٌّ عَنْ صَاعِ هَذَا ! فَنَزَلَتْ : ﴿ الَّذِينَ يَلْمِزُونَ الْمُطَّوِّعِينَ مِنَ الْمُؤْمِنِينَ فِي الصَّدَقَاتِ وَالَّذِينَ لا يَجِدُونَ إِلاَّ جُهْدَهُمْ ﴾ [ التوبة ] . مُتَّفَقٌ عَلَيهِ، هذا لفظ البخاري.

وَ(( نُحَامِلُ )) بضم النون وبالحاء المهملة : أي يحمل أحدنا عَلَى ظهره بالأجرة ويتصدق بِهَا .

Dans le hadith 110, An-Nawawiyy dit le seizième dans ce chapitre, d’après Abou Mas^oud ^Ouqbah fils ^Amr Al ansariyy, Al Badriyy, que Dieu l’agrée, il a dit: « Lorsque le verset incitant à l’aumône a été révélé, nous proposions notre service en transportant sur notre dos les biens des gens », [c’est-à-dire en travaillant comme porteur] et ce à que nous gagnions, nous le donnions en aumône [parce qu’ils ont compri l’incitation à l’aumône donc il faisait cela]. C’est alors qu’un homme est venu et il a donné en aumône une grande quantité. Certains se sont dit : « Ah c’est quelqu’un qui est insincère. » Puis, un autre homme est venu et lui, il n’a donné en aumône juste qu’un sa^, ils ont dit : « Allah ta^ala n’a pas besoin du sa^ de cet homme. » Ils ont trouvé que c’est peu ce qu’il a fait. C’est alors que le verset 79 de sourat At Tawbah a été révélé:

﴿ الَّذِينَ يَلْمِزُونَ الْمُطَّوِّعِينَ مِنَ الْمُؤْمِنِينَ فِي الصَّدَقَاتِ وَالَّذِينَ لاَ يَجِدُونَ إِلاَّ جُهْدَهُمْ ﴾

(‘Aladhina yalmizouna al-Muttawwi ^ina mina al-mou’ouminina fi assadaqati wa l-Ladhina la yajidouna ‘illa jouhdahoum )

[9/79] ce qui signifie: « Ceux qui parlent en mal des croyants qui donnent des aumônes et ceux qui ne trouvent pas autres qu’une faible quantité. »
[Rapporté par Al Boukhariyy et Mouslim]

Ça veut dire que dans tous les cas, c’est bien d’œuvrer en bien même si ce n’est pas une grande quantité.

111– السابع عشر : عن سعيد بن عبد العزيز ، عن ربيعة بن يزيد ، عن أَبي إدريس الخولاني ، عن أبي ذر جندب بن جُنادة رضي الله عنه ، عن النَّبيّ ﷺ فيما يروي ، عن اللهِ تَبَاركَ وتعالى ، أنَّهُ قَالَ : (( يَا عِبَادي ، إنِّي حَرَّمْتُ الظُلْمَ عَلَى نَفْسي وَجَعَلْتُهُ بيْنَكم مُحَرَّماً فَلا تَظَالَمُوا . يَا عِبَادي ، كُلُّكُمْ ضَالّ إلاَّ مَنْ هَدَيْتُهُ فَاستَهدُوني أهْدِكُمْ . يَا عِبَادي ، كُلُّكُمْ جَائِعٌ إلاَّ مَنْ أطْعَمْتُهُ فَاستَطعِمُوني أُطْعِمْكُمْ . يَا عِبَادي ، كُلُّكُمْ عَارٍ إلاَّ مَنْ كَسَوْتُهُ فاسْتَكْسُونِي أكْسُكُمْ . يَا عِبَادي ، إنَّكُمْ تُخْطِئُونَ باللَّيلِ وَالنَّهارِ وَأَنَا أغْفِرُ الذُّنُوبَ جَمِيعاً فَاسْتَغْفِرُوني أغْفِرْ لَكُمْ . يَا عِبَادي، إنَّكُمْ لَنْ تَبْلُغوا ضُرِّي فَتَضُرُّوني ، وَلَنْ تَبْلُغُوا نَفعِي فَتَنْفَعُوني . يَا عِبَادي ، لَوْ أنَّ أوَّلَكُمْ وَآخِرَكُمْ وَإِنْسَكُمْ وَجنَّكُمْ كَانُوا عَلَى أتْقَى قَلْبِ رَجُلٍ وَاحِدٍ مِنْكُمْ مَا زَادَ ذلِكَ في مُلكي شيئاً . يَا عِبَادي ، لَوْ أنَّ أوَّلَكُمْ وَآخِرَكُمْ وَإِنْسَكُمْ وَجنَّكُمْ كَانُوا عَلَى أفْجَرِ قَلْبِ رَجُلٍ وَاحِدٍ مِنْكُمْ مَا نَقَصَ ذلِكَ من مُلكي شيئاً. يَا عِبَادي، لَوْ أنَّ أوَّلَكُمْ وَآخِرَكُمْ وَإِنْسَكُمْ وَجنَّكُمْ قَامُوا في صَعِيدٍ وَاحِدٍ فَسَألُوني فَأعْطَيتُ كُلَّ إنْسَانٍ مَسْألَتَهُ مَا نَقَصَ ذلِكَ مِمَّا عِنْدِي إلاَّ كما يَنْقصُ المِخْيَطُ إِذَا أُدْخِلَ البَحْرَ . يَا عِبَادي ، إِنَّمَا هِيَ أعْمَالُكُمْ أُحْصِيهَا لَكُمْ ثُمَّ أوَفِّيكُمْ إِيَّاهَا ، فَمَنْ وَجَدَ خَيراً فَلْيَحْمَدِ الله وَمَنْ وَجَدَ غَيْرَ ذلِكَ فَلا يَلُومَنَّ إلاَّ نَفْسَهُ )) .

 قَالَ سعيد : كَانَ أَبُو إدريس إِذَا حَدَّثَ بهذا الحديث جَثا عَلَى رُكبتيه . رواه مسلم .

وروينا عن الإمام أحمد بن حنبل رحمه الله ، قَالَ : لَيْسَ لأهل الشام حديث أشرف من هَذَا الحديث

Le hadith 111, le dix-septième de ce chapitre, d’après Sa^id fils de ^Abdoul ^Aziz , d’après Rabigha fils de Yazid, d’après Abou Idriss Khaoulani, d’après Abou Dharr Jounadah fils de Jounoudah, que Dieu l’agrée, il rapporte du Prophète ﷺ, d’après ce que le Prophète rapporte de Dieu (c’est à dire que c’est un hadith qoudsiyy), il a dit ce qui signifie : « Allah tabaraka wa ta^ala dit : « Ô vous mes esclaves, l’injustice est impossible à mon sujet et j’ai rendu l’injustice interdite entre vous alors ne soyez pas injuste les uns envers les autres. »

Et il a dit ce qui signifie : « Ô mes esclaves, vous seriez tous égarés sauf ceux que je guide alors demandez moi à ce que je vous guide et je vous guiderai. »

Il a dit ce qui signifie : « Ô mes esclaves, vous serez tous affamés hormis ceux à qui je donne à manger alors demandez moi à ce que je vous donne à manger et je vous l’accorderai.»

Il a dit : ce qui signifie : « Ô mes esclaves, vous seriez tous nu hormis ceux à qui je donne de quoi se vêtir alors demandez moi de vous vêtir et je vous vêtirai.»

Et il a dit ce qui signifie : «  « Ô mes esclaves, vous commettez des erreurs de nuit tout comme de jours et je pardonne tous les péchés, alors demandez mon pardon, je vous pardonnerai. »

Et il a dit ce qui signifie : « Ô mes esclaves, vous ne pourriez pas me nuire et vous ne me nuirez pas et vous ne pouvez pas me profiter et vous ne me profiterez pas. »

Et il a dit ce qui signifie : « Ô mes esclaves, si du premier au dernier d’entre vous, les humains et les djinn d’entre vous, avez le cœur du plus pieux d’entre vous cela n’augmentera rien dans ma souveraineté. »

Et il a dit ce qui signifie: « Ô mes esclaves, si du premier au dernier d’entre vous, les humains et les djinns d’entre vous étiez ou aviez le cœur du plus pervers d’entre vous cela ne diminuerait rien de ma souveraineté. »

Et il a dit ce qui signifie : « Ô mes esclaves, si du premier au dernier d’entre vous, les humains et les djinns d’entre vous, se mettiez d’un côté et que vous me demandez, j’accorderai à chacun d’entre vous ce qu’il demande. Cela ne diminuera rien de ma souveraineté comme l’aiguille , si le trou de l’aiguille est introduit dan l’eau, il ne diminue rien de l’eau de mer. »

Et il a dit ce qui signifie: « Ô mes esclaves, ce sont vos œuvres qui sont inventoriées et je vous rétribuerai pour les œuvres que vous aurez faites. Celui qui a trouvé du bien alors qu’il remercie Dieu. Et celui qui a trouvé autre que cela qu’il s’en prenne qu’à lui-même. »

Abou Sa^id a dit : « Abou Idriss quand il rapportait ce hadith il se mettait sur ses genoux.»

[Rapporté par Mouslim]
 

Et An-Nawawiyy dit : « Il nous a été rapporté de l’Imam Ahmad Ibnou Hanbal que Dieu l’agrée que le Messager de Dieu a dit : « Les habitants de Ach-Cham n’ont pas un hadith plus noble que celui-ci. »

١٢ – باب الحث عَلَى الازدياد من الخير في أواخر العمر

قَالَ الله تَعَالَى : ﴿ أَوَلَمْ نُعَمِّرْكُمْ مَا يَتَذَكَّرُ فِيهِ مَنْ تَذَكَّرَ وَجَاءكُمُ النَّذِيرُ ﴾ [ فاطر] قَالَ ابن عباس والمُحَقِّقُونَ : معناه أَو لَمْ نُعَمِّرْكُمْ سِتِّينَ سَنَةً ؟ وَيُؤَيِّدُهُ الحديث الَّذِي سنذْكُرُهُ إنْ شاء الله تَعَالَى ، وقيل : معناه ثماني عَشْرَة سَنَةً ، وقيل : أرْبَعينَ سَنَةً ، قاله الحسن والكلبي ومسروق ونُقِلَ عن ابن عباس أيضاً . وَنَقَلُوا أنَّ أَهْلَ المدينَةِ كانوا إِذَا بَلَغَ أَحَدُهُمْ أربْعينَ سَنَةً تَفَرَّغَ للعِبادَةِ ، وقيل : هُوَ البُلُوغُ . وقوله تَعَالَى : ﴿ وجَاءكُمُ النَّذِيرُ ﴾ قَالَ ابن عباس والجمهور : هُوَ النَّبيّ ﷺ ، وقيل : الشَّيبُ ، قاله عِكْرِمَةُ وابن عُيَيْنَة وغيرهما . والله أعلم .

Chapitre 12: Incitation à chercher à augmenter en bien à la fin de la vie

Allah ta^ala dit, dans sourat Fatir verset 37:

﴿ أَوَلَمْ نُعَمِّرْكُم مَّا يَتَذَكَّرُ فِيهِ مَن تَذَكَّرَ وَجَاءكُمُ النَّذِيرُ ٣٧ ﴾

(‘awalam nou^ammirkoum ma yatadhakkarou fihi man tadhakkara wa ja‘akoumou n-nadhir)

[35/37] ce qui signifie : « N’est-ce pas que nous vous avons permis de vivre celui qui est exhorté est exhorté et l’avertisseur vous est parvenu?»

Ibnou ^Abbas et les authentificateurs ont dit ça veut dire : « N’est-ce pas que nous vous avons permis de vivre soixante ans. » Ce qui renforce cette explication, c’est le hadith que nous allons mentionner si Dieu le veut. »

Il a été dit que: « N’est-ce pas que nous vous avons fait vivre dix huit ans. Et d’autres ont dit quarante ans. C’est ce qu’a dit Al Hasan, Al Kalbiyy et Masrouq.

Ces deux avis ont également été rapportés par Ibnou ^Abbas. Ils ont rapporté également que les habitants de Médine, lorsque l’un d’entre eux vivait jusqu’à quarante ans, ils se déchargeaient de toute autre occupation, ils se consacraient exclusivement à l’adoration de Dieu. Il a été dit que l’âge dont il est question dans ce verset, c’est la puberté. Et dans la suite du verset 37: « Et l’avertisseur nous est parvenu. » Ibnou ^Abbas et la majorité des savants ont dit qu’il s’agit du Prophète ﷺ. Et il a été dit que ce sont les cheveux qui indiquent la vieillesse. C’est l’avis de Ghikrimah , de Ibnou ^Ouyaynah et d’autres. Et Dieu sait plus que tout autre.

112– وأما الأحاديث فالأول : عن أبي هريرةَ رضي الله عنه ، عن النَّبيّ ﷺ ، قَالَ :   (( أعْذَرَ الله إِلَى امْرِئٍ أَخَّرَ أجَلَهُ حَتَّى بَلَغَ سِتِّينَ سَنَةً )) رواه البخاري .

قَالَ العلماء : معناه لَمْ يَتْرُكْ لَهُ عُذراً إِذْ أمْهَلَهُ هذِهِ المُدَّةَ . يقال : أعْذَرَ الرجُلُ إِذَا بَلَغَ الغايَةَ في العُذْرِ .

Dans le hadith 112, An-Nawawiyy dit le premier de ce chapitre, d’après Abou Hourayra que Dieu l’agrée, le Prophète ﷺ a dit ce qui signifie: « Allah a enlevé toutes excuses à quelqu’un à qui il a retardé l’échéance, le terme au point qu’il a vécu soixante ans. »

[Rapporté par Al Boukhariyy]

C’est-à-dire que les savants ont expliqué, ils ont dit: « Celui à qui Allah donne du répit, de sorte qu’il vive toute cette période là, il n’a plus d’excuse s’il n’a pas fait le repentir etc. »

113– الثاني : عن ابن عباس رضي الله عنهما ، قَالَ : كَانَ عمر رضي الله عنه يُدْخِلُنِي مَعَ أشْيَاخِ بَدرٍ فكأنَّ بَعْضَهُمْ وَجَدَ في نفسِهِ ، فَقَالَ : لِمَ يَدْخُلُ هَذَا معنا ولَنَا أبْنَاءٌ مِثلُهُ ؟! فَقَالَ عُمَرُ : إنَّهُ منْ حَيثُ عَلِمْتُمْ ! فَدعانِي ذاتَ يَومٍ فَأدْخَلَنِي مَعَهُمْ فما رَأيتُ أَنَّهُ دعاني يَومَئذٍ إلاَّ لِيُرِيَهُمْ ، قَالَ : مَا تقُولُون في قولِ الله : ﴿ إِذَا جَاءَ نَصْرُ اللهِ وَالْفَتْحُ ﴾ ؟ [ الفتح ] فَقَالَ بعضهم : أُمِرْنَا نَحْمَدُ اللهَ وَنَسْتَغْفِرُهُ إِذَا نَصَرنَا وَفَتحَ عَلَيْنَا ، وَسَكتَ بَعْضُهُمْ فَلَمْ يَقُلْ شَيئاً . فَقَالَ لي : أَكَذلِكَ تقُول يَا ابنَ عباسٍ ؟ فقلت : لا. قَالَ : فما تقول ؟ قُلْتُ : هُوَ أجَلُ رَسُول الله ﷺ أعلَمَهُ لَهُ، قَالَ : ﴿ إِذَا جَاءَ نَصْرُ اللهِ وَالْفَتْحُ ﴾ وذلك علامةُ أجَلِكَ ﴿ فَسَبِّحْ بِحَمْدِ رَبِّكَ وَاسْتَغْفِرْهُ إِنَّهُ كَانَ تَوَّاباً ﴾ فَقَالَ عمر رضي الله عنه : مَا أعلم مِنْهَا إلاَّ مَا تقول . رواه البخاري .

Dans le hadith 113, qui est le deuxième de ce chapitre, d’après Ibnou ^Abbas, que Allah l’agrée lui et son père, il a dit : « ^Oumar que Dieu l’agrée m’a invité dans les assemblées dans lequel se trouvait les grands compagnons de Badr, c’est à dire les compagnons qui ont assisté à la bataille de Badr qui sont parmi les meilleurs des compagnons. Donc, ^Oumar invitait Ibnou ^Abbas avec eux dans les assemblées de consultation et dans les sujets importants. Et le fait qu’il invite Ibnou ^Abbas, malgré le grand âge de ces compagnons et Ibnou ^Abbas était jeûne, c’était en raison de son haut degré. Et comment avait-il eu ce haut degré ? C’est par les connaissances et les sciences acquises. Ibnou ^Abbas poursuit : « C’est alors que certains d’entre eux de ces compagnons n’étaient pas contents.» Donc il a dit à ^Oumar : “ Pourquoi est-ce que tu ramènes celui-ci, en parlant de Ibnou ^Abbas alors qu’il est de l’âge de nos enfants? ” ^Oumar lui a dit: “ C’est parce qu’il est issu de là où vous savez. ” C’est-à-dire que son père c’est ^Abbas et son cousin c’est le Prophète et il a grandi chez le Prophète. Ibnou ^Abbas a dit : “ Un jour ^Oumar m’a invité et il m’a fait introduire dans leur assemblée. Et j’ai compris que ce jour-là, il ne m’a invité que pour leur prouver que j’avais ma place. ” ^Oumar leur a posé la question à ces grands compagnons. Il leur a dit: “ Que dites vous, quand il dit que dites vous ça veut dire comment vous expliquer la parole de Allah : « ‘Idha ja‘a nasrou l-Lahi wa l-fath » dans sourat An Nasr? ” Certains ont répondu : “ Ben ça veut dire que Dieu nous ordonne de le louer, de demander Son pardon lorsqu’Il nous aura accordé la victoire et qu’Il nous aura permis de conquérir, de faire des conquêtes. ” Ibnou ^Abbas qui rapporte a dit : “ D’autres se sont tu et ils n’ont pas répondu à la question de ^Oumar. ” Oumar s’est tourné vers moi, il m’a dit: “ Est-ce la aussi ton avis Ibnou ^Abbas? ” Alors Ibnou ^Abbas a dit: “ J’ai répondu non. ” ^Oumar m’a dit: “ Comment tu expliques alors cette sourat ? ” Ibnou ^Abbas a dit: “ J’ai répondu cette sourat est l’annonce de l’éminence du décès du Messager de Allah ﷺ et Dieu le lui a appris. ” Il a expliqué, il a dit : “ Lorsque la victoire accordée par Dieu et la conquête vous sont accordées et c’est là le signe de l’éminence de ton terme, alors glorifie Dieu en remerciant ton Seigneur et en lui demandant le pardon. Certes Il est Celui qui accepte le repentir. ” Alors ^Oumar pour confirmer les dires de Ibnou ^Abbas a dit: “ Je ne connais pas une autre explication que celle qui vient de donner. ”»

[Rapporté par Al Boukhariyy]

114– الثالث : عن عائشة رضي الله عنها ، قَالَتْ : مَا صلّى رَسُول الله ﷺ صلاةً بَعْدَ أنْ نَزَلتْ عَلَيهِ : ﴿ إِذَا جَاءَ نَصْرُ اللهِ وَالْفَتْحُ ﴾ إلاَّ يقول فِيهَا :  (( سُبحَانَكَ رَبَّنَا وَبِحَمْدِكَ ، اللَّهُمَّ اغْفِرْ لي )) مُتَّفَقٌ عَلَيهِ .

وفي رواية في الصحيحين عنها : كَانَ رَسُول الله ﷺ يُكْثِرُ أنْ يقُولَ في ركُوعِه وسُجُودهِ : (( سُبْحَانَكَ اللَّهُمَّ رَبَّنَا وَبِحَمدِكَ ، اللَّهُمَّ اغْفِرْ لِي )) ، يَتَأوَّلُ القُرآنَ . معنى : (( يَتَأَوَّلُ القُرآنَ )) أي يعمل مَا أُمِرَ بِهِ في القرآن في قوله تَعَالَى : ﴿ فَسَبِّحْ بِحَمْدِ رَبِّكَ وَاسْتَغْفِرْهُ ﴾ .

وفي رواية لمسلم : كَانَ رَسُول الله ﷺ يُكثِرُ أنْ يَقُولَ قَبلَ أنْ يَمُوتَ :
(( سُبحَانَكَ اللَّهُمَّ وَبِحَ‍مدِكَ أسْتَغْفِرُكَ وَأتُوبُ إلَيْكَ )) . قَالَتْ عائشة : قُلْتُ : يَا رَسُول الله ، مَا هذِهِ الكَلِماتُ الَّتي أرَاكَ أحْدَثْتَها تَقُولُهَا ؟ قَالَ : (( جُعِلَتْ لي عَلامَةٌ في أُمَّتِي إِذَا رَأيْتُها قُلتُها ﴿ إِذَا جَاءَ نَصْرُ اللهِ وَالْفَتْحُ ﴾ … إِلَى آخِرِ السورة )) .

وفي رواية لَهُ : كَانَ رسولُ الله ﷺ يُكثِرُ مِنْ قَولِ : (( سبْحَانَ اللهِ وَبِحَمدِهِ أسْتَغفِرُ اللهَ وأتُوبُ إِلَيْهِ )) . قَالَتْ : قُلْتُ : يَا رسولَ اللهِ ، أَراكَ تُكثِرُ مِنْ قَولِ سُبحَانَ اللهِ وَبِحَمدهِ أسْتَغْفِرُ اللهَ وأتُوبُ إِلَيْه ؟ فَقَالَ : (( أخبَرَني رَبِّي أنِّي سَأرَى عَلامَةً في أُمَّتي فإذا رَأيْتُها أكْثَرْتُ مِنْ قَولِ : سُبْحَانَ اللهِ وبِحَمدهِ أسْتَغْفرُ اللهَ وَأَتُوبُ إِلَيْه فَقَدْ رَأَيْتُهَا: ﴿ إِذَا جَاءَ نَصْرُ اللهِ وَالْفَتْحُ ﴾ فتح مكّة ، ﴿ وَرَأَيْتَ النَّاسَ يَدْخُلُونَ فِي دِينِ اللهِ أَفْوَاجاً ، فَسَبِّحْ بِحَمْدِ رَبِّكَ وَاسْتَغْفِرْهُ إِنَّهُ كَانَ تَوَّاباً ﴾)) .

Dans le hadith 114, d’après ^A’ichah, que Dieu l’agrée, elle a dit : « Après que cette sourat ‘Idha ja‘a nasrou l-Lahi wa l-fath lui a été descendue, chaque prière que le Messager de Allah ﷺ avait fait, après chaque prière, il disait:

سُبْـحانَكَ اللّهُـمَّ رَبَّـنا وَبِحَـمْدِكَ ، اللّهُـمَّ اغْفِرْ لي

(Soubhanaka l-lahoumma rabbana wa bi-hamdika. Allahoumma ghfir li)

qui signifie: « Tu es exempt de toutes imperfections. Ô notre Seigneur, nous te remercions. Ô Allah pardonne moi. »
[Rapporté par Al Boukhariyy et Mouslim]

Et dans une version de  Al Boukhariyy et Mouslim, toujours d’après ^A’ichah que Allah l’agrée, elle disait que le Messager de Allah ﷺ répétait souvent dans ses inclinations et ses prosternations Soubhanaka l-lahoumma rabbana wa bi-hamdika. Allahoumma ghfir li. Il avait ainsi interprété le Qour’an qui lui a été révélé, c’est-à-dire il appliquait ce qu’il avait reçu comme ordre dans le Qour’an par la parole de Dieu: « Fasabbih bihamdi rabbika wa staghfirhou ‘innahou kana tawwaba. »

Et dans une version de Mouslim, le Messager de Allah ﷺ disait beaucoup avant sa mort :

« Soubhanaka Allahoumma wa bihamdik, astaghfirouka wa‘atoubou ilayk. »

Et ^A’ichah a dit: « J’ai dit : « Ô Messager de Dieu, explique moi ces phrases que je te vois récemment dire. Il a répondu ce qui signifie : « On m’a indiqué un signe d’une chose qui arrivera à ma communauté, lorsque je le vois alors je dis ces phrases « ‘Idha ja‘a nasrou l-Lahi wa l-Fath ». C’est ça le signe. » C’est-à-dire : « Lorsque la victoire de Dieu et la conquête vous seront accordées » jusqu’à la fin de la sourat.

Et dans une version de Mouslim, également le Messager de Allah ﷺ disait beaucoup: « Soubhana l-Lahi wa bihamdihi astaghfirou l-Laha wa ‘atoubou ilayhi. » ^A’ichah que Dieu l’agrée a dit : « Ô Messager de Dieu, je constate que tu dis beaucoup : « Soubhana l-Lahi wa bihamdihi astaghfirou l-Laha wa ‘atoubou ilayhi. » Alors le Messager a répondu à ^A’ichah, il lui a dit ce qui signifie : « Soubhana l-Lahi wa bihamdihi ». Mon Seigneur m’a appris que j’allais voir un signe au sein de ma communauté. Et que si je voyais ce signe je multipliais la parole « Soubhana l-Lahi wa bihamdihi astaghfirou l-Laha wa ‘atoubou ilayhi. Et ce signe je l’ai vu : « ‘Idha ja‘a nasrou l-Lahi wa l-Fath », « Lorsque la victoire de Dieu sera accordée ainsi que la conquête (il s’agit de la conquête de la Mecque) et que tu vois les gens rentraient dans la religion agréée par Dieu en grand nombre alors glorifie ton Seigneur et remercie Le et demande lui le pardon. Certes, il est Celui qui accepte le repentir. »

115– الرابع : عن أنس رضي الله عنه ، قَالَ : إنَّ اللهَ عزوجل تَابَعَ الوَحيَ عَلَى رسولِ الله ﷺ قَبلَ وَفَاتهِ حَتَّى تُوُفِّيَ أكْثَرَ مَا كَانَ الوَحْيَ . مُتَّفَقٌ عَلَيهِ .

Dans le hadith 115, le quatrième, d’après Anas que Dieu l’agrée, il a dit : « Allah ^azza wa jall a révélé au Messager de Allah ﷺ avant son décès et jusqu’à son décès. »

116- الخامس : عن جابر رضي الله عنه ، قَالَ : قَالَ رسول الله ﷺ : (( يُبْعَثُ كُلُّ عَبْدٍ عَلَى مَا مَاتَ عَلَيهِ )) رواه مسلم .

Dans le hadith 116, d’après Jabir, que Dieu l’agrée, il a dit le Messager de Allah ﷺ a dit :

(( يُبْعَثُ كلُّ عبدٍ على ما مات عليه ))

ce qui signifie : « Chaque esclave sera ressuscité au jour du jugement dans l’état dans lequel il est mort. »
[Rapporté par Mouslim]

Je vous rappelle que le chapitre c’est l’incitation à multiplier les actes d’adoration lorsque la personne est prêt de mourir. Ça veut dire que si elle meurt dans un état d’adoration, elle sera rassemblée dans cet état d’adoration, ressuscité au jour du jugement ainsi.

١٣ – باب في بيان كثرة طرق الخير

قَالَ الله تَعَالَى : ﴿ وَمَا تَفْعَلُوا مِنْ خَيْرٍ فَإِنَّ اللهَ بِهِ عَلِيمٌ ﴾ [ البقرة ]، وَقالَ تَعَالَى : ﴿ وَمَا تَفْعَلُوا مِنْ خَيْرٍ يَعْلَمْهُ الله ﴾ [ البقرة] ، وَقالَ تَعَالَى : ﴿ فَمَنْ يَعْمَلْ مِثْقَالَ ذَرَّةٍ خَيْراً يَرَهُ ﴾ [ الزلزلة ] ، وَقالَ تَعَالَى : ﴿ مَنْ عَمِلَ صَالِحاً فَلِنَفْسِهِ ﴾ [ الجاثـية] والآيات في الباب كثيرة .

وأما الأحاديث فكثيرة جداً وهي غيرُ منحصرةٍ فنذكُرُ طرفاً مِنْهَا :

Chapitre 13 : Indications du grand nombre de voies pour faire le bien

Dieu تعالى dit dans sourat   البَقَرَة Al-Baqarah verset 215:

﴿ وَمَا تَفْعَلُواْ مِنْ خَيْرٍ فَإِنَّ اللّهَ بِهِ عَلِيمٌ ١١٣﴾

(wama taf^alou min khayrin fa’inna l-Laha kana bihi ^alima)

[2/215] ce qui signifie : « Et tout bien que vous faites Allah le sait. »

Dieu تعالى dit dans sourat  البَقَرَة Al-Baqarah verset 197 : 

﴿ وَمَا تَفۡعَلُواْ مِنۡ خَيۡرٖ يَعۡلَمۡهُ ٱللَّهُۗ  ١٩٧﴾

(wama taf^alou min khayrin ya^lamhou l-Lahou)

[2/197] ce qui signifie : « Et tout bien que vous faites, certes Allah le sait. »

Dieu تعالى dit dans sourat  الزَّلۡزَلَة AzZalzalah verset 7 :

﴿ فَمَن يَعۡمَلۡ مِثۡقَالَ ذَرَّةٍ خَيۡرٗا يَرَهُۥ ٧ 

(faman ya^mal mithqala dharratin khayran yarah)

[99/7] ce qui signifie : « Celui qui fait le poids d’un grain de poussière de bien il en trouvera la rétribution. »

Dieu تعالى dit dans sourat  الجَاثِية Al-Jathiyah verset 15 :

﴿ مَّنۡ عَمِلَ صَٰلِحٗا فَلِنَفۡسِهِۦ ١٥﴾

(man ^amila salihan falinafsihi)

[45/15] ce qui signifie : « Celui qui fait du bien, c’est pour lui-même »

Et il y a beaucoup de versets dans ce sens. Quant aux ahadith ils sont nombreux. Ils ne limitent pas à ce que nous allons évoquer juste après.

117– الأول: عن أبي ذر جُنْدبِ بنِ جُنَادَةَ  ، قَالَ: قُلْتُ : يَا رسولَ الله، أيُّ الأعمالِ أفْضَلُ ؟ قَالَ : (( الإيمانُ باللهِ وَالجِهادُ في سَبيلِهِ )) . قُلْتُ : أيُّ الرِّقَابِ أفْضَلُ ؟ قَالَ : (( أنْفَسُهَا عِنْدَ أهلِهَا وَأكثَرهَا ثَمَناً )) . قُلْتُ : فإنْ لَمْ أفْعَلْ ؟ قَالَ : (( تُعِينُ صَانِعاً أَوْ تَصْنَعُ لأَخْرَقَ )) . قُلْتُ : يَا رَسُول الله ، أرأيْتَ إنْ ضَعُفْتُ عَنْ بَعْضِ العَمَلِ ؟ قَالَ : (( تَكُفُّ شَرَّكَ عَنِ النَّاسِ ؛ فإنَّهَا صَدَقَةٌ مِنْكَ عَلَى نَفْسِكَ )) مُتَّفَقٌ عليه .

(( الصَّانِعُ )) بالصاد المهملة هَذَا هُوَ المشهور ، وروي (( ضائعاً )) بالمعجمة : أي ذا ضِياع مِنْ فقرٍ أَوْ عيالٍ ونحوَ ذلِكَ ، (( وَالأَخْرَقُ )) : الَّذِي لا يُتقِنُ مَا يُحَاوِل فِعلهُ .

Hadith 117,  le premier de ce chapitre, d’après Abou Dharr Joundoub fils de Jounadah, que Dieu l’agrée, a dit: “ Ô Messager de Allah  quel est la meilleure des œuvres ? ” Le Prophète a dit:

((الإيمان بالله والجهاد في سبيله))

(Al-imanou bi l-Lahi wal-jihadou fi sabilih)

ce qui signifie: “ La croyance en Dieu et fournir des efforts dans la voie qu’Il agrée.

Je lui ai dit: “ Quels sont les meilleurs esclaves à affranchir? ”

Il a dit ce qui signifie: “ Les plus précieux chez leurs propriétaires et ceux qui ont le plus de valeur. ”

Je lui ai dit : “ Si je ne le fais pas? [C’est-à-dire je n’ai pas les moyens?] ”. Le Messager a dit ce qui signifie : « Tu aides quelqu’un qui travaille ou tu fais quelque chose pour quelqu’un qui est incapable de faire quelque chose de ses mains. »

Alors le compagnon a dit : “ Ô messager de Dieu! Et si j’étais incapable de faire certaines tâches ? ” Le Prophète ﷺ lui a répondu ce qui signifie:  » Tu évites aux gens ton propre mal, cela compte pour toi comme une aumône que tu donnerais en ton nom. « 

[Rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim]

118– الثاني : عن أبي ذر أيضاً رضي الله عنه : أنَّ رسول الله ﷺ قَالَ : (( يُصْبحُ عَلَى كُلِّ سُلامَى منْ أَحَدِكُمْ صَدَقةٌ : فَكُلُّ تَسبيحَةٍ صَدَقَةٌ وَكُلُّ تَحمِيدةٍ صَدَقَة وَكُلُّ تَهْلِيلَةٍ صَدَقَةٌ  وَكُلُّ تَكبيرَةٍ صَدَقَةٌ وَأمْرٌ بِالمعرُوفِ صَدَقةٌ ونَهيٌ عَنِ المُنْكَرِ صَدَقةٌ وَيُجزِىءُ مِنْ ذلِكَ رَكْعَتَانِ يَركَعُهُما مِنَ الضُّحَى )) رواه مسلم .

Le hadith 118, le deuxième de ce chapitre, d’après Abou Dharr également, le Prophète  صلى الله عليه وسلم a dit ce qui signifie : « Il convient que chacun d’entre vous, chaque jour donne une aumône pour chaque os et articulation de son corps. Toute parole soubhana l-Lah compte comme une aumône. Toute parole al-hamdou li l-Lah compte comme une aumône. Toute parole la ilaha illa l-Lah compte comme une aumône,. Toute parole Allahou ‘akbar compt comme une aumône. Ordonner le bien compte comme une aumône, interdire le mal compte comme une aumône. Quant à ce qui tient lieu de tout cela, ce sont deux rak^ah qu’une personne fait au temps de Ad-Douha. »

[Rapporté par Mouslim]

119– الثالث : عَنْهُ ، قَالَ : قَالَ النَّبيُّ ﷺ : (( عُرِضَتْ عَلَيَّ أعْمَالُ أُمَّتِي حَسَنُهَا وَسَيِّئُهَا فَوَجَدْتُ في مَحَاسِنِ أعْمَالِهَا الأذَى يُمَاطُ عَنِ الطَّريقِ ، وَوَجَدْتُ في مَسَاوِىءِ أعمَالِهَا النُّخَاعَةُ تَكُونُ في المَسْجِدِ لا تُدْفَنُ ))       رواه مسلم .

Le hadith 119, le troisième de ce chapitre, An-Nawawiyy a rapporté du Prophète ﷺ d’après le compagnon qui rapporte du Prophète ﷺ qui a dit: « J’ai vu les œuvres de ma communauté , les bonnes et les mauvaises . J’ai trouvé parmi les bonnes œuvres,  il y a le fait d’enlever l’obstacle qui est sur le chemin, par exemple une pierre ou des épines. Et parmi les mauvaises œuvres, j’ai vu le crachat dans la mosquée qui n’est pas enterré, [ça veut dire ce qui est expectoré de l’intérieur de la bouche parce que les mosquées avant c’était de la terre ce n’était pas des tapis comme de nos jours]. »
[Rapporté par Mouslim]

120– الرابع : عَنْهُ : أنَّ ناساً قالوا : يَا رَسُولَ الله ، ذَهَبَ أهلُ الدُّثُور بالأُجُورِ ، يُصَلُّونَ كَمَا نُصَلِّي ، وَيَصُومُونَ كَمَا نَصُومُ ، وَيَتَصَدَّقُونَ بِفُضُولِ  أمْوَالِهِمْ ، قَالَ : (( أَوَلَيسَ قَدْ جَعَلَ اللهُ لَكُمْ مَا تَصَدَّقُونَ بِهِ : إنَّ بِكُلِّ تَسْبِيحَةٍ صَدَقةً ، وَكُلِّ تَكبيرَةٍ صَدَقَةً ، وَكُلِّ تَحمِيدَةٍ صَدَقَةً ، وَكُلِّ تَهْلِيلَةٍ صَدَقَةً ، وَأمْرٌ بالمَعْرُوفِ صَدَقَةٌ ، وَنَهيٌ عَنِ المُنْكَرِ صَدَقَةٌ ، وفي بُضْعِ أَحَدِكُمْ صَدَقَةٌ )) قالوا : يَا رسولَ اللهِ ، أيَأتِي أَحَدُنَا شَهْوَتَهُ وَيَكُونُ لَهُ فِيهَا أجْرٌ ؟ قَالَ : (( أرَأيتُمْ لَوْ وَضَعَهَا في حَرامٍ أَكَانَ عَلَيهِ وِزرٌ ؟ فكذَلِكَ إِذَا وَضَعَهَا في الحَلالِ كَانَ لَهُ أَجْرٌ ))         رواه مسلم .

(( الدُّثُورُ )) بالثاء المثلثة : الأموال وَاحِدُهَا : دثْر .

Le hadith 120, le quatrième de ce chapitre, certains compagnons ont dit: “ Ô messager de Dieu, les gens qui sont riches vont prendre toutes les récompenses. Ils font la prière tout comme nous faisons la prière, ils font le jeûne tout comme nous faisons le jeune, mais ils ont de l’argent donc ils donnent des aumônes.” Alors le Prophète ^alayhi ssalatou wa s-salam a dit ce qui signifie : “ N’est ce pas que Dieu vous a accordé l’équivalent de ce qui vous permet de donner des aumônes, pour chaque parole soubhana l-Lah c’est comptée comme une aumône, pour Toute parole Allahou ‘akbar c’est comptée comme une aumône, pour chaque Toute parole al-hamdou li l-Lah c’est comptée comme une aumône, pour chaque Toute parole la ilaha illa l-Lah cest comptée comme une aumône, ordonner le bien compte comme une aumône, interdire le mal est comptée comme une aumône ; et même le rapport de l’un d’entre vous est comptée une aumône. ”

Alors les compagnons étaient étonnés, ils ont dit : “ Ô Messager de Allah, est ce que l’un d’entre nous assouvit son désir et il aura en cela une récompense ? Le Prophète leur a dit ce qui signifie “ Voyez-vous s’il avait cela dans l’interdit , n’est-ce pas qu’il se serait chargé d’un pêché de même s’il le fait dans le halal il a des récompenses. ”

121– الخامس : عَنْهُ ، قَالَ : قَالَ لي النَّبيّ ﷺ : (( لا تَحْقِرنَّ مِنَ المَعرُوفِ شَيئاً وَلَوْ أنْ تَلقَى أخَاكَ بِوَجْهٍ طَليقٍ )) رواه مسلم .


Le hadith 121, le cinquième de ce chapitre, toujours du même compagnon Abou Dharr a dit : « Le Messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : “ Ne néglige aucune bonne chose que tu fais, ne fut ce que de venir à la rencontre de ton frère avec un visage souriant. ”
[Rapporté par Al-Boukhariyy]

Pourquoi ? Parce qu’en étant souriant avec son frère, cela le réconforte, cela repousse de lui le sentiment de la solitude, cela va lui apaiser le cœur, ainsi il y aura la symbiose et l’amour requis entre les croyants. 

122– السادس : عن أبي هريرةَ رضي الله عنه ، قَالَ : قَالَ رَسُول الله ﷺ : (( كُلُّ سُلامَى مِنَ النَّاسِ عَلَيهِ صَدَقَةٌ ، كُلَّ يَومٍ تَطلُعُ فِيهِ الشَّمْسُ : تَعْدِلُ بَينَ الاثْنَينِ   صَدَقةٌ ، وتُعِينُ الرَّجُلَ في دَابَّتِهِ ، فَتَحْمِلُهُ عَلَيْهَا أَوْ تَرفَعُ لَهُ عَلَيْهَا مَتَاعَهُ صَدَقَةٌ ، وَالكَلِمَةُ الطَيِّبَةُ صَدَقَةٌ ، وبكلِّ خَطْوَةٍ تَمشيهَا إِلَى الصَّلاةِ صَدَقَةٌ ، وتُميطُ الأذَى عَنِ الطَّريقِ صَدَقَةٌ )) مُتَّفَقٌ عَلَيهِ .

ورواه مسلم أيضاً من رواية عائشة رَضي الله عنها ، قَالَتْ : قَالَ رَسُول الله ﷺ : (( إنَّهُ خُلِقَ كُلُّ إنْسان مِنْ بَنِي آدَمَ عَلَى سِتِّينَ وثلاثمئة مفْصَل ، فَمَنْ كَبَّرَ  اللهَ ، وحَمِدَ الله ، وَهَلَّلَ اللهَ ، وَسَبَّحَ الله ، وَاسْتَغْفَرَ الله ، وَعَزَلَ حَجَراً عَنْ طَريقِ النَّاسِ ، أَوْ شَوْكَةً ، أَوْ عَظماً عَن طَريقِ النَّاسِ ، أَوْ أمَرَ بمَعْرُوف ، أَوْ نَهَى عَنْ منكَر ، عَدَدَ السِّتِّينَ والثَّلاثِمئَة فَإنَّهُ يُمْسِي يَومَئِذٍ وقَدْ زَحْزَحَ نَفسَهُ عَنِ النَّارِ )) .

Le hadith 122 qui le sixième dans ce chapitre, d’après Abou Hourayrah, il a dit : « Le Messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Les gens peuvent faire des aumônes sur chaque phalange chaque jour où se lève le soleil, en étant équitable entre deux personnes, cela est compté comme une aumône, en aidant quelqu’un pour monter sur sa monture ou en lui installant ses bagages dessus, ceci est compté comme une aumône. La belle parole est comptée comme une aumône chaque pas que tu fais pour te rendre à la prière est une aumône. Lorsque tu enlèves les embûches du chemin, ceci est compté comme une aumône. »

[Rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim]

Mouslim a rapporté la version de ^A’ichah que le Messager de Allah  ﷺ a dit ce qui signifie : « Chaque homme des fils de ‘Adam a été créé avec trois cent soixante articulations. Celui qui dit Soubhana l-Lah, celui qui dit al-hamdou li l-Lah celui qui dit Allahou ‘akbar qui dit la ilaha illa l-Lah qui glorifie Allah en disant soubhana l-Lah, qui demande le pardon en disant la parole astaghfirou l-Lah, qui écarte une pierre des gens ou des épines ou des os pour ne pas que les gens trébuchent  dessus , ou qui ordonne le bien ou interdit le mal , autant que ces trois cent soixante alors il arrivera au soir en s’étant écarté du feu de l’enfer. »

123– السابع : عَنْهُ ، عن النَّبيّ ﷺ ، قَالَ : (( مَنْ غَدَا إِلَى المَسْجِد أَوْ    رَاحَ ، أَعَدَّ اللهُ لَهُ في الجَنَّةِ نُزُلاً كُلَّمَا غَدَا أَوْ رَاحَ )) مُتَّفَقٌ عَلَيهِ .

(( النُّزُلُ )) : القوت والرزق وما يُهيأُ للضيف .

Dans le hadith 123, le septième de ce chapitre, d’après Abou Hourayrah, d’après le Prophète, il a dit ce qui signifie: « Celui qui va à la mosquée le matin ou le soir, Allah lui préparera une place au paradis chaque fois qu’il s’y rend ou qu’il y revient. »

124– الثامن : عَنْهُ ، قَالَ : قَالَ رَسُول الله ﷺ : (( يَا نِسَاءَ المُسْلِمَاتِ ، لاَ تَحْقِرنَّ جَارَةٌ لِجَارَتِهَا وَلَوْ فِرْسِنَ شاةٍ )) مُتَّفَقٌ عَلَيهِ .

قَالَ الجوهري : الفرسِن منَ البَعيرِ كالحَافِرِ مِنَ الدَّابَةِ قَالَ : وَرُبَّمَا اسْتُعِيرَ في الشَّاةِ .

Dans le hadith 124, qui est le huitième de ce chapitre, d’après Abou Hourayrah le Messager de Allah ﷺ  a dit ce qui signifie : « Ô vous femmes musulmanes, qu’aucune d’entre vous ne néglige un bien qu’elle peut faire à sa voisine même si c’est en lui offrant la patte d’une brebis. » C’est à dire que c’est pour la cuisiner, c’est pour la manger.Même si c’est quelque chose qui semble être de faible valeur, même s’il n’y a pas de chair dessus, c’est pour inciter à faire le bien.

125– التاسع : عَنْهُ ، عن النَّبيّ ﷺ ، قَالَ : (( الإيمانُ بِضْعٌ وَسَبعُونَ أَوْ بِضعٌ وسِتُونَ شُعْبَةً : فَأفْضَلُهَا قَولُ : لا إلهَ إلاَّ اللهُ ، وَأَدْنَاهَا إمَاطَةُ الأذَى عَنِ الطَّريقِ ، والحياءُ شُعبَةٌ مِنَ الإيمان )) مُتَّفَقٌ عَلَيهِ .

(( البِضْعُ )) من ثلاثة إِلَى تسعة بكسر الباء وقد تفتح. وَ(( الشُّعْبَةُ )) : القطعة.

Hadith 125, le neuvième de ce chapitre d’après Abou Hourayrah a dit que le Prophète ﷺ a dit ce qui signifie : « La foi est composée de soixante-dix et quelques piliers [c’est à dire une partie] ou soixante et quelques piliers. Le meilleur est de dire la ilaha illa l-Lah. Le plus bas est d’écarter les embûches du chemin comme une épine ou une pierre. Et la pudeur est un des piliers de la foi [un pilier c’est-à-dire une partie]. »

Quand il a dit bid^oun, et quelques, c’est-à-dire entre trois et neuf. Quand il dit soixante-dix et quelques, c’est-à-dire entre soixante-treize et soixante-dix neuf. Quand il dit soixante et quelques, c’est-à-dire entre soixante trois et soixante neuf. Il a comparé à des morceaux d’épars.

126– العاشر : عَنْهُ : أنَّ رَسُول الله ﷺ ، قَالَ : (( بَينَما رَجُلٌ يَمشي بِطَريقٍ اشْتَدَّ عَلَيهِ العَطَشُ ، فَوَجَدَ بِئراً فَنَزَلَ فِيهَا فَشربَ ، ثُمَّ خَرَجَ فإذَا كَلْبٌ يَلْهَثُ يأكُلُ الثَّرَى مِنَ العَطَشِ ، فَقَالَ الرَّجُلُ : لَقَدْ بَلَغَ هَذَا الكَلْبُ مِنَ العَطَشِ مِثلُ الَّذِي كَانَ قَدْ بَلَغَ مِنِّي فَنَزَلَ البِئْرَ فَمَلأَ خُفَّهُ مَاءً ثُمَّ أمْسَكَهُ بفيهِ حَتَّى رَقِيَ ، فَسَقَى الكَلْبَ ، فَشَكَرَ الله لَهُ ، فَغَفَرَ لَهُ )) قالوا : يَا رَسُول اللهِ ، إنَّ لَنَا في البَهَائِمِ أَجْراً ؟ فقَالَ : (( في كُلِّ كَبِدٍ رَطْبَةٍ أجْرٌ )) مُتَّفَقٌ عَلَيهِ .

وفي رواية للبخاري : (( فَشَكَرَ اللهُ لَهُ ، فَغَفَرَ لَهُ ، فأدْخَلَهُ الجَنَّةَ )) وفي رواية لهما : (( بَيْنَما كَلْبٌ يُطِيفُ بِرَكِيَّةٍ قَدْ كَادَ يقتلُهُ العَطَشُ إِذْ رَأَتْهُ بَغِيٌّ مِنْ بَغَايَا

بَنِي إسْرَائِيل ، فَنَزَعَتْ مُوقَها فَاسْتَقَتْ لَهُ بِهِ فَسَقَتْهُ فَغُفِرَ لَهَا بِهِ )) .

(( المُوقُ )) : الخف . وَ(( يُطِيفُ )) : يدور حول (( رَكِيَّةٍ )) : وَهِي البئر .

Hadith 126, le dixième de ce chapitre d’après Abou Hourayrah a dit que le Prophète ﷺ a dit ce qui signifie : « Alors qu’un homme était sur son chemin il eut extrêmement soif, il trouva un puits, il est descendu dedans et il en but puis il en sortit. C’est alors qu’il vit un chien avec une langue pendante qui cherchait l’humidité dans la terre et dans les pierres tellement il avait soif. L’homme s’est dit que ce chien avait une soif semblable à celle que j’avais. Il est redescendu dans le puit, il a rempli sa chaussure d’eau, il l’a attrapé avec sa bouche pour monter avec ses mains et quand il est arrivé en haut, il a donné à boire au chien. Allah a agréé son acte. Allah l’a rétribué par le paradis, Il lui a pardonné ses péchés. Les compagnons ont dit : “ Ô messager de Allah est ce que nous avons des récompenses en donnant à manger et à boire aux animaux? ” C’est alors que le Messager leur a répondu ce qui signifie : La bienfaisance envers un animal vivant et respectable [c’est à dire pour lequel on n’a pas l’ordre de le tuer]. Cette bienfaisance en lui donnant à boire ou ce qui est de cet ordre procure une récompense. Mais lorsque c’est un animal pour lequel on a  l’ordre de le tuer, on obéit à la loi pour le tuer. ” 

Dans la version de Al-Boukhariyy. ce qui signifie : « Allah  a agréé son acte, Il lui a pardonné, Il l’a fait entrer au paradis. »

Et dans une autre version rapportée par Al-Boukhariyy et Mouslim, le Messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie: « Tandis qu’un chien tournait autour d’un puit, il avait failli mourir de soif. Une prostituée qui était une descendante des fils de Isra’il l’a vu. Elle a pris son chausson, elle a pu puiser de l’eau dedans, elle lui a donné à boire. Allah lui a pardonné par cela. »

127– الحادي عشر : عَنْهُ ، عن النَّبيّ ﷺ ، قَالَ : (( لَقدْ رَأيْتُ رَجُلاً يَتَقَلَّبُ في الجَنَّةِ في شَجَرَةٍ قَطَعَهَا مِنْ ظَهْرِ الطَرِيقِ كَانَتْ تُؤذِي المُسْلِمِينَ )) رواه مسلم .

وفي رواية : (( مَرَّ رَجُلٌ بِغُصْنِ شَجَرَةٍ عَلَى ظَهرِ طَرِيقٍ ، فَقَالَ : وَاللهِ لأُنْحِيَنَّ هَذَا عَنِ المُسْلِمينَ لا يُؤذِيهِمْ ، فَأُدخِلَ الجَنَّةَ )) .

Hadith 127, le onzième de ce chapitre d’après Abou Hourayrah a dit que le Prophète ﷺ a dit ce qui signifie : « J’ai vu un homme qui profitait du paradis à cause d’un arbre qu’il avait coupé parce qu’il barrait le chemin et nuisait aux musulmans. »

Dans une autre version le Prophète ﷺ a dit ce qui signifie : « Un homme est passé, une branche d’un arbre barrait le chemin des gens. Il a dit : « Par Allah, je vais enlever cette branche pour ne pas qu’elle nuise aux musulmans. Et il fut entré au paradis grâce à cela. »

وفي رواية لهما : (( بَيْنَمَا رَجُلٌ يَمْشي بِطَريقٍ وَجَدَ غُصْنَ شَوكٍ عَلَى الطريقِ فأخَّرَه فَشَكَرَ اللهُ لَهُ ، فَغَفَرَ لَهُ ))

ce qui signifie : « Alors qu’un homme empruntait un chemin, il a trouvé une branche pleine d’épines. Il l’a retiré. Allah a agréé son acte et Il lui a pardonné. »

128– الثاني عشر : عَنْهُ ، قَالَ : قَالَ رَسُول الله ﷺ : (( مَنْ تَوَضَّأَ فَأَحْسَنَ الوُضُوءَ ، ثُمَّ أَتَى الجُمعَةَ فَاسْتَمَعَ وَأنْصَتَ غُفِرَ لَهُ مَا بَيْنَهُ وَبَيْن الجُمُعَةِ وَزِيادَةُ ثَلاثَةِ أيَّامٍ ، وَمَنْ مَسَّ الحَصَا فَقَدْ لَغَا )) رواه مسلم .

Hadith 128, le onzième de ce chapitre d’après Abou Hourayrah, il a dit que le Prophète ﷺ a dit ce qui signifie « Celui qui a fait le Woudou’ qui l’a accompli parfaitement et qui se rend à la prière du vendredi en écoutant et en prêtant attention il lui sera pardonné ce qu’il a fait entre ce Vendredi et le Vendredi d’avant et trois jours de plus, mais celui qui s’amuse comme celui qui joue [c’est à dire pendant le discours] avec les pierres, il aura raté cette récompense. »

[Rapporté par Mouslim]

129– الثالث عشر : عَنْهُ : أنَّ رَسُول الله ﷺ ، قَالَ : (( إِذَا تَوَضَّأ العَبْدُ المُسْلِمُ ، أَو المُؤمِنُ فَغَسَلَ وَجْهَهُ خَرَجَ مِنْ وَجْهِهِ كُلُّ خَطِيئَةٍ نَظَرَ إِلَيْهَا بِعَينيهِ مَعَ المَاءِ ، أَوْ مَعَ آخِرِ قَطْرِ المَاءِ ، فَإِذا غَسَلَ يَدَيْهِ خَرَجَ مِنْ يَدَيهِ كُلُّ خَطِيئَة كَانَ بَطَشَتْهَا يَدَاهُ مَعَ المَاءِ ، أَوْ مَعَ آخِرِ قَطْرِ المَاءِ ، فَإِذَا غَسَلَ رِجْلَيهِ خَرَجَتْ كُلُّ خَطِيئَةٍ مشتها رِجْلاَهُ مَعَ المَاء أَوْ مَعَ آخِرِ قَطْرِ المَاءِ حَتَّى يَخْرُجَ نَقِيّاً مِنَ الذُّنُوبِ )) رواه مسلم .

Dans le hadith 129, le treizième de ce chapitre, An-Nawawiyy rapporte d’après Abou Hourayrah, que Allah l’agrée, que le Messager de Allah ﷺ  a dit ce qui signifie : « Lorsque le croyant ou le musulman fait le woudou’ et qu’il se lave le visage alors il sortira de ce visage tout péché qu’il a commis avec son regard, avec ses yeux. Tout péché sortira avec l’eau ou la dernière goutte d’eau, avec les yeux. Lorsqu’il se lave les mains et les avant-bras, il sortira de ses mains et de ses avant-bras tout péché qu’il avait fait avec les mains, avec l’eau ou la dernière goutte d’eau. Lorsqu’il se lave les pieds, il sortira de ses pieds tout pêché qu’il a fait en marchant avec ses pieds, avec l’eau ou la dernière goutte d’eau. De sorte que lorsqu’il termine son woudou’, il sortira purifié de ses péchés. »

[Rapporté par Mouslim]

130– الرابع عشر : عَنْهُ ، عن رَسُول الله ﷺ ، قَالَ : (( الصَّلَوَاتُ الخَمْسُ ، وَالجُمُعَةُ إِلَى الجُمُعَةِ ، وَرَمَضَانُ إِلَى رَمَضَانَ مُكَفِّراتٌ لِمَا بَيْنَهُنَّ إِذَا اجْتُنِبَتِ الكَبَائِرُ )) رواه مسلم .

Le hadith 130, An-Nawawiyy a dit, le quatorzième hadith de ce chapitre, d’après lui [le même compagnon] qui rapporte du Messager de Allah ﷺ  qu’il a dit : « Entre chacune des cinq prières, et entre deux prières du vendredi, et entre deux mois de Ramadan sont expié ce qui est commis entre eux tant que la personne évite les grands péchés. »
[Rapporté par Mouslim]

131– الخامس عشر : عَنْهُ ، قَالَ : قَالَ رَسُول الله ﷺ : (( ألا أَدُلُّكُمْ عَلَى مَا يَمْحُو اللهُ بِهِ الخَطَايَا وَيَرْفَعُ بِهِ الدَّرَجَاتِ ؟ )) قَالُوا : بَلَى ، يَا رسولَ اللهِ ، قَالَ : (( إِسْبَاغُ الوُضُوءِ عَلَى المَكَارِهِ ، وَكَثْرَةُ الخُطَا إِلَى المَسَاجِدِ ، وَانْتِظَارُ الصَّلاةِ بَعْدَ الصَّلاةِ فَذلِكُمُ الرِّبَاطُ )) رواه مسلم .

Le hadith 131. An-Nawawiyy rapporte le quinzième hadith de ce chapitre, d’après lui [le même compagnon], il a dit que le Messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : “ Voulez-vous que je vous indique ce par quoi Allah efface les péchés et élève en degré ? ” Ils ont dit : “ Bien sûr que oui ô Messager de Dieu. ” Il a dit ce qui signifie : “ Englober tous les membres lors du woudou’ malgré la difficulté et la douleur. Le fait de marcher souvent vers les mosquées. Attendre une prière après un autre c’est cela le ribat. ”»
[Rapporté par Mouslim]

132– السادس عشر : عن أبي موسى الأشعرِيِّ رضي الله عنه ، قَالَ : قَالَ رسولُ الله ﷺ : (( مَنْ صَلَّى البَرْدَيْنِ دَخَلَ الجَنَّةَ )) مُتَّفَقٌ عَلَيهِ .

(( البَرْدَانِ )) : الصبح والعصر .

Le hadith 132, le seizième de ce chapitre, d’aprés Mouça Al-‘Ach^ariyy que Dieu l’agrée, il a dit : « Le Messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Celui qui accompli la prière des deux bard c’est à dire as-Soubh et al-^Asr il rentrera au paradis. »
[Rapporté par Al Boukhariyy et Mouslim]

133– السابع عشر : عَنْهُ ، قَالَ : قَالَ رَسُول الله ﷺ : (( إِذَا مَرِضَ العَبْدُ أَوْ سَافَرَ كُتِبَ لَهُ مِثْلُ مَا كَانَ يَعْمَلُ مُقِيماً صَحِيحاً )) رواه البخاري .

Le hadith 133, le dix-septième de ce chapitre, d’après le même compagnon, il a dit : « Le Messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Lorsque l’esclave tombe malade ou part en voyage [c’est à dire qu’à cause de cela il n’a pas pu faire ce qu’il fait comme acte de bien], il lui sera inscrit la même chose qu’il faisait quand il était résidant et en bonne santé. »
[Rapporté par Al Boukhariyy]

134– الثامن عشر : عن جَابرٍ رضي الله عنه ، قَالَ : قَالَ رسولُ الله ﷺ : (( كُلُّ مَعْرُوفٍ صَدَقَةٌ )) رواه البخاري ، ورواه مسلم مِنْ رواية حُذَيفة  رضي الله عنه .

Et An-Nawawiyy a dit le hadith 134, le dix-huitième de ce chapitre, d’après le compagnon Jabir que Dieu l’agrée a dit : « Le Messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Tout acte de bienfaisance et compter comme une aumône. »
[Rapporté par Al Boukhariyy et rapporté par Mouslim d’après Houdayfah que Dieu l’agrée]
 

135– التاسع عشر : عَنْهُ ، قَالَ : قَالَ رَسُول الله ﷺ : (( مَا مِنْ مُسْلِمٍ يَغْرِسُ غَرْساً إلاَّ كَانَ مَا أُكِلَ مِنْهُ لَهُ صَدَقَةً ، وَمَا سُرِقَ مِنهُ لَهُ صَدَقَةً ، وَلاَ يَرْزَؤُهُ أَحَدٌ إلاَّ كَانَ لَهُ صَدَقَةً )) رواه مسلم .

وفي رواية لَهُ : (( فَلاَ يَغْرِسُ المُسْلِمُ غَرْساً فَيَأْكُلَ مِنْهُ إنْسَانٌ وَلاَ دَابَّةٌ وَلاَ طَيْرٌ إلاَّ كَانَ لَهُ صَدَقة إِلَى يَومِ القِيَامةِ )). وفي رواية لَهُ : (( لاَ يَغرِسُ مُسْلِمٌ غَرساً ، وَلاَ يَزرَعُ زَرعاً ، فَيَأكُلَ مِنهُ إنْسَانٌ وَلاَ دَابَةٌ وَلاَ شَيءٌ ، إلاَّ كَانَتْ لَهُ صَدَقَةً )) .

وروياه جميعاً من رواية أنس رضي الله عنه .

قوله : (( يَرْزَؤُهُ )) أي ينقصه .

Dans le hadith 135, le dix-neuvième de ce chapitre, d’après lui [c’est à dire Jabir que Dieu l’agrée], il a dit : « Le Messager de Allah ﷺ  a dit ce qui signifie : « Chaque musulman qui plante un arbre ou une plante, tout ce qui en sera manger sera compter pour lui comme une aumône. Ce qui en sera volé sera compté pour lui comme une aumône. Ce qui en sera pris [c’est à dire diminuer], sera compter pour lui comme une aumône. »
[Rapporté par Mouslim]
Et dans une version de ce même hadith rapporté également par Mouslim. Le Messager, que Dieu l’honore et l’élève davantage en degrés, a dit ce qui signifie  : « Tout musulman qui plante quelque chose de sorte qu’un être humain en consomme ou un animal en consomme ou un oiseau sans que cela lui soit compter comme une aumône et ce jusqu’au jour du jugement. »
Et dans une autre version toujours du même hadith. Le Messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Tout musulman qui plante quelque chose ou qui sème des graines de sorte que quelqu’un en mange ou qu’un animal en mange ou quiconque sans que ce soit une aumône pour lui. »
[Et Al-Boukhariyy et Mouslim l’ont rapporté également de ‘Anas que Dieu l’agrée]

136– العشرون : عَنْهُ ، قَالَ : أراد بنو سَلِمَةَ أَن يَنتقِلوا قرب المسجِدِ فبلغ ذلِكَ رسولَ الله ﷺ ، فَقَالَ لهم : (( إنَّهُ قَدْ بَلَغَني أنَّكُمْ تُرِيدُونَ أنْ تَنتَقِلُوا قُربَ المَسجِد ؟ )) فقالُوا : نَعَمْ ، يَا رَسُول اللهِ قَدْ أَرَدْنَا ذلِكَ . فَقَالَ : (( بَنِي سَلِمَةَ ، دِيَارَكُمْ ، تُكْتَبْ آثَارُكُمْ ، ديَارَكُمْ تُكْتَبْ آثَارُكُمْ )) رواه مسلم .

وفي روايةٍ : (( إنَّ بِكُلِّ خَطوَةٍ دَرَجَةً )) رواه مسلم .

رواه البخاري أيضاً بِمَعناه مِنْ رواية أنس رضي الله عنه .

وَ(( بَنُو سَلِمَةَ )) بكسر اللام : قبيلة معروفة مِنَ الأنصار  ، وَ(( آثَارُهُمْ )) : خطاهُم  .

Dans le hadith 136, le vingtième de ce chapitre An-Nawawiyy rapporte du même compagnon, il a dit : « Banou Salima, un clan des partisans de Médine, ont voulu déménager pour habiter près de la mosquée. L’information parvint au Messager de Allah ﷺ. Il leur a alors dit : “ Il m’est parvenu que vous vouliez déménager et vous installer près de la mosquée. ” Ils ont dit : “ Oui ô Messager de Dieu nous avons bien voulu cela. ” Il a dit ce qui signifie : “ Ô vous Banou Salima, restez là où vous êtes. Les pas que vous ferez pour venir à la mosquée vous seront comptés. ” C’est-à-dire que vous serez rétribué pour cela.
[Rapporté par Mouslim]
Et dans une autre version : « Pour chaque pas vous gagnerez un degré. »
[Rapporté par Mouslim. Et rapporté par Al-Boukhariyy également avec le même sens d’après ‘Anas que Allah l’agrée]

137– الحادي والعشرون : عن أبي المنذِر أُبيِّ بنِ كَعْب رضي الله عنه  ، قَالَ : كَانَ رَجُلٌ لا أعْلَمُ رَجلاً أبْعَدَ مِنَ المَسْجِدِ مِنْهُ ، وَكَانَ لاَ تُخْطِئُهُ صَلاةٌ ، فَقيلَ لَهُ أَوْ فَقُلْتُ لَهُ : لَوِ اشْتَرَيْتَ حِمَاراً تَرْكَبُهُ في الظَلْمَاء وفي الرَّمْضَاء ؟ فَقَالَ : مَا يَسُرُّنِي أنَّ مَنْزِلي إِلَى جَنْبِ المَسْجِدِ إنِّي أريدُ أنْ يُكْتَبَ لِي مَمشَايَ إِلَى المَسْجِدِ وَرُجُوعِي إِذَا رَجَعْتُ إِلَى أهْلِي ، فَقَالَ رَسُول الله ﷺ : (( قَدْ جَمَعَ اللهُ لَكَ ذلِكَ كُلَّهُ )) رواه مسلم .

وفي رواية : (( إنَّ لَكَ مَا احْتَسَبْتَ )) .

(( الرَّمْضَاءُ )) : الأرْضُ التي أصابها الحر الشديد .

Le hadith 137 le vingt et unième de ce chapitre, d’après Abou Al-Moundhir ‘Oubayy Ibnou Ka^d que Dieu l’agrée, il a dit : « Un homme que je ne connais pas qui habitait plus loin de la mosquée que lui et il ne ratait aucune prière. Alors, on lui a fait la remarque ou je lui ai dit : “ Si tu achetais un âne pour le monter dans la nuit obscure et lorsque la terre est très chaude au milieu de la journée. ” Il a répondu : “ Je ne voudrais pas que ma maison soit à côté de la mosquée. Je voudrais qu’il me soit inscrit les pas que je fais pour me rendre à la mosquée et pour retourner chez moi. ” Alors le Messager de Allah ﷺ lui a dit ce qui signifie : “ Allah t’accordera tout cela. ”
[Rapporté par Mouslim]
Et dans une version : « Tu auras ce que tu espérais obtenir. »

138– الثاني والعشرون : عن أبي محمد عبدِ اللهِ بنِ عمرو بن العاصِ
رَضي الله عنهما ، قَالَ : قَالَ رَسُول الله ﷺ : (( أرْبَعُونَ خَصْلَةً : أعْلاَهَا مَنيحَةُ العَنْزِ ، مَا مِنْ عَامِلٍ يَعْمَلُ بِخَصْلَة مِنْهَا ؛ رَجَاءَ ثَوَابِهَا وتَصْدِيقَ مَوْعُودِهَا ، إلاَّ أدْخَلَهُ اللهُ بِهَا الجَنَّةَ )) رواه البخاري .

(( المَنيحَةُ )) : أنْ يُعْطِيَهُ إِيَّاهَا لِيَأكُلَ لَبَنَهَا ثُمَّ يَرُدَّهَا إِلَيْهِ .


Dans le hadith 138 An-Nawawiyy a dit, c’est le vingt-deuxième de ce chapitre, d’après Abou Mouhammad ^Abdou l-Lah fils ^Amr Ibnou ^Asr que Dieu l’agrée, il a dit le Messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Il y a quarante caractères, le plus élevé c’est la manihah des chèvres. Il n’y a pas quelqu’un qui œuvre en faisant un de ces caractères, en espérant sa récompense et donner l’aumône qui est promise, sans que Allah lui fasse entrer au paradis. »
[Rapporté par Al Boukhariyy]

Et al-manihah c’est de donner une brebis ou une chèvre à quelqu’un pour qu’il en consomme du lait ensuite il la lui rend.

139– الثالث والعشرون : عن عَدِي بنِ حَاتمٍ رضي الله عنه ، قَالَ : سمعت النَّبيّ ﷺ ، يقول : (( اتَّقُوا النَّارَ وَلَوْ بشقِّ تَمْرَةٍ )) مُتَّفَقٌ عَلَيهِ .

وفي رواية لهما عَنْهُ ، قَالَ : قَالَ رَسُول الله ﷺ : (( مَا مِنْكُمْ مِنْ أَحَدٍ إلاَّ سَيُكَلِّمُهُ رَبُّهُ لَيْسَ بَينَهُ وَبَيْنَهُ تَرْجُمَانٌ ، فَيَنْظُرُ أَيْمَنَ مِنْهُ فَلاَ يَرَى إلاَّ مَا قَدَّمَ ، وَيَنْظُرُ أَشْأَمَ مِنْهُ فَلاَ يَرى إلاَّ مَا قَدَّمَ ، وَيَنظُرُ بَيْنَ يَدَيهِ فَلاَ يَرَى إلاَّ النَّار تِلقَاءَ وَجْهِهِ ، فَاتَّقُوا النَّارَ وَلَو بِشِقِّ تَمْرَةٍ ، فَمَنْ لَمْ يَجِدْ فَبِكَلِمَةٍ طَيِّبَةٍ )) .

Dans le hadith 139, le vingt-troisième de ce chapitre d’après ^Aliyy fils de Hakim que Dieu l’agrée, il a dit: « J’ai entendu le prophète dire ce qui signifie : « Protégez-vous du feu de l‘enfer même par la moitié d’une datte. »
[Rapporté par Al Boukhariyy et Mouslim]
Et dans une version de Al Boukhariyy et Mouslim également, le Messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Chacun d’entre vous entendra la parole de son Seigneur au jour du jugement. Il n’y aura pas d’intermédiaire entre lui et Dieu. [Bien sûr ici la parole de Dieu ce n’est pas une langue, ce n’est pas des lettres, ce n’est pas des mots mais c’est un attribut comme Sa science, comme Sa puissance comme Sa volonté]. Donc l’esclave regardera sa droite et ne verra que les bonnes œuvres qu’il a faites. Il regardera à sa gauche et ne trouvera que les mauvaises œuvres qu’il a faites. Il regardera devant lui et il verra le feu. Alors protégez vous du feu même en donnant en aumône une partie d’une date. Et celui qui ne trouve pas, [c’est à dire qui n’a pas les moyens] alors qu’il dise une belle parole. »

140– الرابع والعشرون : عن أنس رضي الله عنه ، قَالَ : قَالَ رَسُول الله ﷺ : (( إنَّ اللهَ لَيَرْضَى عَنِ العَبْدِ أنْ يَأكُلَ الأَكْلَةَ ، فَيَحمَدَهُ عَلَيْهَا ، أَوْ يَشْرَبَ الشَّرْبَةَ ، فَيَحْمَدَهُ عَلَيْهَا )) رواه مسلم .

وَ(( الأَكْلَةُ )) بفتح الهمزة : وَهيَ الغَدْوَةُ أَو العَشْوَةُ .

Dans le hadith 140, le vingt-quatrième de ce chapitre, d’après ‘Anas que Allah l’agrée, le Messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Allah agrée l’esclave qui mange un plat et qui le remercie pour cela. Et qu’il boive une gorgée et qui le remercie pour cela. » Le plat, ici, c’est soit le plat du début de la journée, soit le plat de la fin de la journée.

141– الخامس والعشرون : عن أَبي موسى رضي الله عنه ، عن النَّبيّ ﷺ ، قَالَ :
(( عَلَى كلّ مُسْلِمٍ صَدَقَةٌ )) قَالَ : أرأيتَ إنْ لَمْ يَجِدْ ؟ قَالَ : (( يَعْمَلُ بِيَدَيْهِ فَيَنْفَعُ نَفْسَهُ وَيَتَصَدَّقُ )) قَالَ : أرأيتَ إن لَمْ يَسْتَطِعْ ؟ قَالَ : (( يُعِينُ ذَا الحَاجَةِ
المَلْهُوفَ )) قَالَ : أرأيتَ إنْ لَمْ يَسْتَطِعْ ، قَالَ : (( يَأمُرُ بِالمعْرُوفِ أوِ الخَيْرِ ))
قَالَ : أرَأيْتَ إنْ لَمْ يَفْعَلْ ؟ قَالَ : (( يُمْسِكُ عَنِ الشَّرِّ ، فَإِنَّهَا صَدَقَةٌ )) مُتَّفَقٌ
عَلَيهِ .

Le hadith 141 le vingt-cinquième d’après Abou Mouça Al-‘Ach^ariyy que Allah l’agrée, d’après le Prophète ﷺ, il a dit ce qui signifie : “ Il convient que chaque musulman donne une aumône. ” Alors le compagnon a dit : “ Mais, Ô Messager de Dieu et s’il n’a pas. ” Il lui a répondu ce qui signifie : “ Alors qu’il accomplisse quelque chose de ses mains, il en profite [c’est à dire il œuvre et il fait un travail de ses mains il en profite pour lui-même et il donne une aumône]. Le compagnon a dit : “ Mais s’il n’était pas capable de travailler. ” Il lui a répondu : “ Alors il vient en aide à quelqu’un qui est dans le besoin et qui est nécessiteux. ” Alors il lui a dit : “ Et s’il n’est pas capable. ” Il lui a dit ce qui signifie : “ Il ordonne le bien. ” Le compagnon lui a dit “ Et s’il ne le fait pas. ” Il lui a répondu : “ Il s’abstient de faire du mal se sera compter comme une aumône pour lui. ”
[Rapporté par Al Boukhariyy et Mouslim ]

١٤باب في الاقتصاد في العبادة

قَالَ الله تَعَالَى : ﴿ طه مَا أَنْزَلْنَا عَلَيْكَ الْقُرْآنَ لِتَشْقَى ﴾ [ طـه ] ، وَقالَ تَعَالَى : ﴿ يُرِيدُ اللهُ بِكُمُ الْيُسْرَ وَلا يُرِيدُ بِكُمُ الْعُسْرَ ﴾ [ البقرة ] .

Chapitre 14: S’économiser dans les efforts pour l’obéissance

Allah ta^ala dit dans sourat Taha verset 1 et 2 :


﴿. طه ١ مَا أَنزَلْنَا عَلَيْكَ الْقُرْآنَ لِتَشْقَى ٢﴾

(Taha. Ma ‘anzalna ^alayka l-Qour’ana litachqa)

[20/1-2] ce qui signifie : « Nous ne t’avons pas fait descendre le Qour’an par révélation afin que tu sois malheureux. »

Et dans sourat Al-Baqarah verset 185, Allah ta^ala dit :

﴿ يُرِيدُ اللّهُ بِكُمُ الْيُسْرَ وَلاَ يُرِيدُ بِكُمُ الْعُسْرَ وَلِتُكْمِلُواْ  ١٨٥﴾

(Youridou l-lahou bikoumpu l-yousra wa la youridou bikoumou l-^ousr)

[2/185] ce qui signifie : « Allah agrée pour vous la facilité et pas la difficulté. »

142– وعن عائشة رضي الله عنها : أنَّ النَّبيّ ﷺ دخل عَلَيْهَا وعِندها امرأةٌ ، قَالَ : (( مَنْ هذِهِ ؟ )) قَالَتْ : هذِهِ فُلاَنَةٌ تَذْكُرُ مِنْ صَلاتِهَا . قَالَ : (( مهْ ، عَلَيْكُمْ بِمَا تُطِيقُونَ ، فَواللهِ لاَ يَمَلُّ اللهُ حَتَّى تَمَلُّوا )) وكَانَ أَحَبُّ الدِّينِ إِلَيْهِ مَا دَاوَمَ صَاحِبُهُ عَلَيهِ . مُتَّفَقٌ عَلَيهِ .

وَ(( مهْ )) : كَلِمَةُ نَهْي وَزَجْر . ومَعْنَى (( لاَ يَمَلُّ اللهُ )) : لاَ يَقْطَعُ ثَوَابَهُ عَنْكُمْ وَجَزَاء أَعْمَالِكُمْ ويُعَامِلُكُمْ مُعَامَلةَ المَالِّ حَتَّى تَمَلُّوا فَتَتْرُكُوا ، فَيَنْبَغِي لَكُمْ أنْ تَأخُذُوا مَا تُطِيقُونَ الدَّوَامَ عَلَيهِ لَيدُومَ ثَوابُهُ لَكُمْ وَفَضْلُهُ عَلَيْكُمْ .

Dans le hadith 142, An-Nawawiyy rapporte d’après ^A’ichah que Allah l’agrée, le prophète ﷺ est rentré chez elle et il y avait une femme avec elle, il lui a dit ce qui signifie : « Qui est-ce ? » Alors ^A’ichah a dit:« C’est une telle. » Et elle a dit du bien, combien elle faisait beaucoup de prières surérogatoires.

C’est alors que le Messager ﷺ a dit ce qui signifie : « Faites ce que vous pouvez, Allah ta^ala agrée que vous accomplissez ce qui est dans votre pouvoir sans que ça entraîne une difficulté pour vous. » Et ce que le Prophète ^alayhi ssalatou wa s-salam aimait le plus comme acte d’obéissance, c’est lorsque la personne faisait avec persévérance et continuité.
Dans ce hadith, le Prophète ^alayhi ssalatou wa s-salam a utilisé un terme  مهْ  qui est un terme qui signifie la réprimande et l’arrêt.

 لاَ يَمَلُّ اللهُ, c’est-à-dire que Allah ne vous prive pas de Ses récompenses et vous ne prive pas de la rétribution pour vos œuvres. Allah ta^ala ne fait pas comme celui qui s’ennuie, celui qui perd patience tant que vous continuez à accomplir des actes d’obéissance. Il convient donc pour vous de prendre parmi les œuvres ce que vous pouvez faire avec continuité afin que la récompense soit contenue pour vous et que vous profitiez de ses grâces et de ses bienfaits.

143– وعن أنس رضي الله عنه ، قَالَ : جَاءَ ثَلاثَةُ رَهْطٍ إِلَى بُيُوتِ أزْوَاجِ النَّبيّ ﷺ ، يَسْأَلُونَ عَنْ عِبَادَةِ النَّبيّ ﷺ ، فَلَمَّا أُخْبِروا كَأَنَّهُمْ تَقَالُّوهَا وَقَالُوا : أَيْنَ نَحْنُ مِنَ النَّبيِّ ﷺ وَقدْ غُفِرَ لَهُ مَا تَقَدَّمَ مِنْ ذَنْبِهِ وَمَا تَأخَّرَ . قَالَ أحدُهُم : أمَّا أنا فَأُصَلِّي اللَّيلَ     أبداً . وَقالَ الآخَرُ : وَأَنَا أصُومُ الدَّهْرَ أَبَداً وَلا أُفْطِرُ . وَقالَ الآخر : وَأَنا أعْتَزِلُ النِّسَاءَ فَلاَ أتَزَوَّجُ أبَداً . فجاء رسولُ الله ﷺ إليهم ، فَقَالَ : (( أنْتُمُ الَّذِينَ قُلْتُمْ كَذَا وَكَذَا ؟ أَمَا واللهِ إنِّي لأخْشَاكُمْ للهِ ، وَأَتْقَاكُمْ لَهُ ، لَكِنِّي أصُومُ وَأُفْطِرُ ، وأُصَلِّي وَأَرْقُدُ ، وَأَتَزَوَّجُ النِّساءَ ، فَمَنْ رَغِبَ عَنْ سُنَّتِي فَلَيْسَ مِنِّي )) مُتَّفَقٌ عَلَيهِ .

Et dans le hadith 143, An-Nawawiyy a dit d’après ‘Anas que Dieu l’agrée : « Il y a trois hommes qui sont venus dans les maisons des épouses du prophète ﷺ pour apprendre des épouses du prophète comment était l’adoration du prophète ﷺ à la maison, comment il faisait quand il était à la maison quand il était avec ses épouses. Et lorsqu’ils ont été informés, c’est comme s’ils ont trouvé que ce n’était pas beaucoup. [Ces trois hommes, c’est comme s’ils trouvaient que le Prophète n’accomplissait pas beaucoup d’actes d’adoration selon eux]. Et ils se sont dit: “ Mais nous, notre degré est très éloigné de celui du Prophète ﷺ, lui qui n’aura pas de péchés au jour du jugement. Allah ta^ala lui pardonne ses péchés, lui a pardonné ses péchés intérieurs et ce qui pourrait faire. ” Alors l’un d’entre eux a dit “ Moi, je vais faire toutes les nuits des prières surérogatoires, tout le reste de ma vie. ” Le deuxième a dit : “ Et moi, je vais jeûner tous les jours de l’année et je vais faire ça tout le temps, je ne vais pas rompre un seul jour. ” Et le troisième a dit : “ Moi, je ne vais pas avoir de rapport avec les femmes, je ne vais jamais me marier. ”

Et lorsque le Messager de Allah ﷺ est parti les voir, il leur a dit ce qui signifie : « Est-ce bien vous qui avez bien dit tel et tel chose ? Par Allah je suis celui d’entre vous qui craint le plus Allah et qui fait le plus preuve de piété que vous. Mais il m’arrive de jeûner et il m’arrive de ne pas jeûner certains jours. Il m’arrive de faire des prières surérogatoires la nuit, il m’arrive de dormir d’autres nuits. Et j’épouse des femmes. Celui qui veut se détourner de ma tradition, ce n’est pas quelqu’un qui fait partie des miens. »

C’est-à-dire celui qui délaisse ce que le Prophète à ordonner de faire comme loi de la religion que ce soit ce qui est obligatoire ou ce qui est surérogatoire par rabaissement alors il devient mécréant. Quant à celui qui délaisse mais pas par rabaissement mais uniquement par paresse ce n’est pas un mécréant mais la parole du Prophète « n’est pas des miens », c’est-à-dire n’est pas de ceux qui me prenne pour modèle, de ceux qui œuvrent conformément à mon enseignement.

144– وعن ابن مسعود رضي الله عنه : أنّ النَّبيّ ﷺ ، قَالَ : (( هَلَكَ المُتَنَطِّعُونَ )) قالها ثَلاثاً . رواه مسلم .

(( المُتَنَطِّعونَ )) : المتعمقون المشددون في غير موضِعِ التشديدِ .

Et dans le hadith 144, d’après An-Nawawiyy que Dieu l’agrée, il a dit d’après Ibnou Masr ^oud que Allah l’agrée, le Messager de Allah  ﷺ a dit ce qui signifie : « Ce qui font preuve d’outrance, ce qui veulent s’approfondir et qui font preuve de rigorisme et d’extrême hors de contexte, là ou il n’y a pas lieu d’être rigoureux ou d’être ferme, [c’est-à-dire qu’ils font preuve d’une fermeté exagéré et non justifié] cela vont à leur perte. » Et il a répété cela à 3 reprises.

[Rapporté par Mouslim]

145– عن أَبي هريرةَ رضي الله عنه ، عن النَّبيّ ﷺ ، قَالَ : (( إنَّ الدِّينَ يُسْرٌ ، وَلَنْ يُشَادَّ الدِّيْنُ إلاَّ غَلَبَهُ ، فَسَدِّدُوا وَقَارِبُوا وَأبْشِرُوا ، وَاسْتَعِينُوا بِالغَدْوَةِ وَالرَّوْحَةِ وَشَيءٍ مِنَ الدُّلْجَةِ )) رواه البخاري .

وفي رواية لَهُ : (( سَدِّدُوا وَقَارِبُوا ، وَاغْدُوا وَرُوحُوا ، وَشَيءٌ مِنَ الدُّلْجَةِ ، القَصْدَ القَصْدَ تَبْلُغُوا )) .

قوله : (( الدِّينُ )) : هُوَ مرفوع عَلَى مَا لَمْ يسم فاعله . وروي منصوباً وروي
(( لن يشادَّ الدينَ أحدٌ )) . وقوله : (( إلا غَلَبَهُ )) : أي غَلَبَهُ الدِّينُ وَعَجَزَ ذلِكَ المُشَادُّ

عَنْ مُقَاوَمَةِ الدِّينِ لِكَثْرَةِ طُرُقِهِ . وَ(( الغَدْوَةُ )) : سير أولِ النهارِ . وَ(( الرَّوْحَةُ )) : آخِرُ النهارِ . وَ(( الدُّلْجَةُ )) : آخِرُ اللَّيلِ .

وهذا استعارة وتمثيل ، ومعناه : اسْتَعِينُوا عَلَى طَاعَةِ اللهِ  بِالأَعْمَالِ في وَقْتِ نَشَاطِكُمْ وَفَرَاغِ قُلُوبِكُمْ بِحَيثُ تَسْتَلِذُّونَ العِبَادَةَ ولا تَسْأَمُونَ وتبلُغُونَ مَقْصُودَكُمْ ، كَمَا أنَّ المُسَافِرَ الحَاذِقَ يَسيرُ في هذِهِ الأوْقَاتِ ويستريح هُوَ وَدَابَّتُهُ في غَيرِهَا فَيَصِلُ المَقْصُودَ بِغَيْرِ تَعَب ، واللهُ أعلم .

Et dans le hadith 145, d’après Abou Hourayrah que Allah l’agrée, d’après notre prophète ﷺ, il a dit ce qui signifie : « Certes, la religion est facile et il n’y a pas quelqu’un qui tire contre la religion sans qu’il ne soit vaincu, alors empruntez la loi du juste milieu sans négligence ni outrance et si vous n’êtes pas capable d’accomplir ce qui est le plus parfait alors accomplissez ce qui s’en rapproche et soyez heureux, recevez la bonne nouvelle et faites-vous aider par le repos, par la marche au début de la journée et à la fin de la journée et faites-vous ce qui est de repos le soir, soyez ferme dans votre objectif et vous attendrez votre résultat ».

Donc ici, dans le hadith, le Prophète ^alayhi ssalatou wa s-salam a mentionné certaines choses dans ce hadith. Il a dit que celui qui essaye de faire au-dessus de ses forces dans la religion, il sera vaincu c’est-à-dire il sera impuissant puisque les actes qu’il peut faire dans la religion sont très nombreux. Et quand il a cité la marche de début de journée et la marche de la fin de journée et un peu de marche à la fin de la nuit, c’est une figure de style pour indiquer que rechercher de l’aide pour accomplir l’obéissance à Allah ^azzawajal par en accomplissant les œuvres dans les moments où vous êtes rigoureux et que vos cœurs sont libres de toute préoccupation. De sorte qu’en accomplissant les actes d’adoration cela vous procure du plaisir et que vous n’allez pas vous ennuyer et vous atteindrez ainsi votre objectif. À l’image du voyageur qui économise ses forces, il marche dans ses moments de la journée -donc au début de la journée, la fin de la journée et à la fin de la nuit- et il se repose lui et sa monture dans les autres moments. Il arrivera ainsi à sa destination sans se fatiguer. Et Allah sait plus que tout autre.

146– وعن أنس رضي الله عنه ، قَالَ : دَخَلَ النَّبيُّ ﷺ المَسْجِدَ فَإِذَا حَبْلٌ مَمْدُودٌ بَيْنَ السَّارِيَتَيْنِ ، فَقَالَ : (( مَا هَذَا الحَبْلُ ؟ )) قالُوا : هَذَا حَبْلٌ لِزَيْنَبَ ، فَإِذَا فَتَرَتْ تَعَلَّقَتْ بِهِ . فَقَالَ النَّبيُّ ﷺ : (( حُلُّوهُ ، لِيُصلِّ أَحَدُكُمْ نَشَاطَهُ فَإِذَا فَتَرَ فَلْيَرْقُدْ )) مُتَّفَقٌ عَلَيهِ .

Dans le hadith 146, An-Nawawiyy rapporte d’après ‘Anas que Allah l’agrée, le Prophète ﷺ est rentré un jour dans la mosquée et il a vu une corde tendue entre deux piliers. Il a demandé ce qui signifie : « Qu’est-ce que cette corde ? ». Ils lui ont dit que c’est une corde à Zaynab, lorsqu’elle est fatiguée elle s’accroche à cette corde pour ne pas tomber c’est-à-dire dans les prières.

C’est alors que le prophète ﷺa dit ce qui signifie : « Détacher la corde, que chacun d’entre vous fasse la prière quand il est rigoureux, quand il est en forme. S’il se fatigue qu’il s’endorme. »

147– وعن عائشة رضي الله عنها : أنَّ رَسُول الله ﷺ ، قَالَ : (( إِذَا نَعَسَ أَحَدُكُمْ وَهُوَ يُصَلِّي فَلْيَرْقُدْ حَتَّى يَذْهَبَ عَنْهُ النَّومُ ، فإِنَّ أحدكم إِذَا صَلَّى وَهُوَ نَاعِسٌ لا يَدْرِي لَعَلَّهُ يَذْهَبُ يَسْتَغْفِرُ فَيَسُبُّ نَفْسَهُ )) مُتَّفَقٌ عَلَيهِ .

Dans le hadith 147, An-Nawawiyy rapporte d’après ^A’ichah que Allah l’agrée, que le Messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Lorsque l’un d’entre vous somnole alors qu’il est en train de faire la prière, qu’il aille dormir pour qu’il est plus sommeil car si l’un d’entre vous faisait la prière en somnolent il ne sait pas peut-être qu’il voulait faire une invocation pour demander le pardon et il va dire une invocation de mal contre lui-même. »

[Rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim ]

148– وعن أَبي عبد الله جابر بن سمرة رضي الله عنهما ، قَالَ : كُنْتُ أصَلِّي مَعَ النَّبيِّ ﷺ الصَّلَوَاتِ ، فَكَانتْ صَلاتُهُ قَصْداً وَخُطْبَتُهُ قَصْداً . رواه مسلم .

قوله : (( قَصْداً )) : أي بين الطولِ والقِصرِ .

Dans le hadith 148, An-Nawawiyy rapporte d’après Abou ^Abdi l-lah Jabir, fils de Samourah que Allah les agrée tous les deux, il a dit : « Je faisais la prière avec le prophète très souvent et sa prière était entre une prière longue et une prière courte et son discours était un discours de longueur intermédiaire entre un discours qui était long et un discours qui était court. »

[Rapporté par Mouslim ]

149– وعن أبي جُحَيْفَة وَهْب بنِ عبد اللهِ رضي الله عنه ، قَالَ : آخَى النَّبيُّ ﷺ بَيْنَ سَلْمَانَ وَأَبي الدَّرْداءِ ، فَزارَ سَلْمَانُ أَبَا الدَّرداءِ فَرَأى أُمَّ الدَّرداءِ مُتَبَذِّلَةً ، فَقَالَ : مَا شَأنُكِ ؟ قَالَتْ : أخُوكَ أَبُو الدَّردَاءِ لَيْسَ لَهُ حَاجَةٌ في الدُّنْيَا ، فَجاءَ أَبُو الدَّرْدَاءِ فَصَنَعَ لَهُ طَعَاماً ، فَقَالَ لَهُ : كُلْ فَإِنِّي صَائِمٌ ، قَالَ : مَا أنا بِآكِلٍ حَتَّى تَأكُلَ فأكل ، فَلَمَّا كَانَ اللَّيلُ ذَهَبَ أَبُو الدَّردَاءِ يَقُومُ فَقَالَ لَهُ : نَمْ ، فنام ، ثُمَّ ذَهَبَ يَقُومُ فَقَالَ لَهُ :    نَمْ . فَلَمَّا كَانَ من آخِر اللَّيلِ قَالَ سَلْمَانُ : قُم الآن ، فَصَلَّيَا جَمِيعاً فَقَالَ لَهُ سَلْمَانُ : إنَّ لِرَبِّكَ عَلَيْكَ حَقّاً ، وَإِنَّ لِنَفْسِكَ عَلَيكَ حَقّاً ، وَلأَهْلِكَ عَلَيكَ حَقّاً ، فَأعْطِ كُلَّ ذِي حَقٍّ حَقَّهُ ، فَأَتَى النَّبيَّ  ﷺ فَذَكَرَ ذلِكَ لَهُ فَقَالَ النَّبيُّ ﷺ : (( صَدَقَ سَلْمَانُ )) رواه البخاري .

Dans le hadith 149, An-Nawawiyy rapporte d’après Abou Jouhayfah, fils de ^Abdou l-lah que Dieu l’agrée, il a dit : « Le Prophète ﷺ a rendu comme des frères Salman et Abou Dardah. » Le Prophète ^alayhi ssalatou wa s-salam, il a composé entre les émigrants et les partisans comme on dit à notre époque des binômes [ c’est-à-dire un des émigrants et un des partisans comme s’il était des frères. Et donc entre Salam et Abou Dardah, il les a rendus comme des frères.] « Un jour Salman est venu visiter Abou Dardah chez lui à la maison. Il a trouvé son épouse ‘Oummou Dardah qui était habillé en tenue de ménage comme une femme lorsqu‘elle fait le ménage, [c’est-à-dire qu’elle ne s’était pas embellie, elle n’avait pas mis de vêtement d’embellissement]. Salman lui a dit : “ Qu’est-ce qui t’arrive ? Pourquoi tu ne te fais pas belle, des tenues qui sont belles ? ” Elle lui a dit : « C’est ton frère Abou Dardah qui est complètement détaché du bas monde. Je voulais me faire belle alors que lui il n’accorde aucune importance à cela ». Lorsque Abou Dardah est venu, il a préparé le repas  [donc c’est l’homme qui prépare le repas] pour Salman. Et donc, il a dit Abou Dardah a dit à Salman, il lui a présenté le repas, il lui a dit : « Mange, parce que moi je fais le jeûne ». Alors Salman a dit : « Je ne vais pas manger jusqu’à que toi tu manges ». Donc Abou Dardah a prit en compte Salman, il a rompu son jeûne surérogatoire et il s’est mis à manger avec lui. Et donc, lorsque c’était la nuit Abou Dardah s’apprêtait à veiller la nuit en prière surérogatoire mais Salman lui a dit: « Dors » et il s’est endormi. Donc, c’est au milieu de la nuit, il s’est à nouveau apprêté pour se lever Abou Dardah mais Salman lui a dit : « Dors. » Et quand c’était la fin de la nuit, Salman lui a dit : “ Maintenant tu peux te lever. ” Et ils ont fait des prières surérogatoires ensemble. Salman a ensuite dit à Abou Dardah: “ Ton Dieu a un droit sur toi et ton âme tu dois aussi l’aménager. Et ta femme également a un droit sur toi. Alors accorde à chaque ayant droit son juste droit ». Abou Dardah est parti voir le Prophète ﷺ et il lui a raconté ce qui s’était passé avec Salman. Le Prophète ﷺ a alors dit ce qui signifie : “ Salman a dit vrai. ”

[Rapporté par Al-Boukhariyy ]

150– وعن أَبي محمد عبدِ اللهِ بنِ عَمْرو بن العاصِ رضي الله عنهما ، قَالَ : أُخْبرَ النَّبيُّ ﷺ أنِّي أقُولُ : وَاللهِ لأَصُومَنَّ النَّهَارَ ، وَلأَقُومَنَّ اللَّيلَ مَا عِشْتُ . فَقَالَ رسولُ الله ﷺ : (( أنتَ الَّذِي تَقُولُ ذلِكَ ؟ )) فَقُلْتُ لَهُ : قَدْ قُلْتُهُ بأبي أنْتَ وأمِّي يَا رسولَ الله . قَالَ : (( فَإِنَّكَ لاَ تَسْتَطِيعُ ذلِكَ فَصُمْ وَأَفْطِرْ ، وَنَمْ وَقُمْ ، وَصُمْ مِنَ الشَّهْرِ ثَلاثةَ أيَّامٍ ، فإنَّ الحَسَنَةَ بِعَشْرِ أمْثَالِهَا وَذَلكَ مِثلُ صِيامِ الدَّهْرِ )) قُلْتُ : فَإِنِّي أُطيقُ أَفْضَلَ مِنْ ذلِكَ ، قَالَ : (( فَصُمْ يَوماً وَأَفْطِرْ يَوْمَيْنِ )) قُلْتُ : فَإنِّي أُطِيقُ أفضَلَ مِنْ ذلِكَ ، قَالَ : (( فَصُمْ يَوماً وَأفْطِرْ يَوماً فَذلِكَ صِيَامُ دَاوُد  ، وَهُوَ أعْدَلُ الصيامِ )) .

 رواية : (( هُوَ أفْضَلُ الصِّيامِ )) فَقُلْتُ : فَإِنِّي أُطيقُ أفْضَلَ مِنْ ذلِكَ ، فَقَالَ رسولُ الله ﷺ : ((  لا أفضَلَ مِنْ ذلِكَ )) ، وَلأنْ أكُونَ قَبِلْتُ الثَّلاثَةَ الأَيّامِ الَّتي قَالَ رَسُول الله ﷺ أحَبُّ إليَّ مِنْ أهْلي وَمَالي .

وفي رواية : (( أَلَمْ أُخْبَرْ أنَّكَ تَصُومُ النَّهَارَ وتَقُومُ اللَّيلَ ؟ )) قُلْتُ : بَلَى ، يَا رَسُول الله ، قَالَ : (( فَلاَ تَفْعَلْ : صُمْ وَأَفْطِرْ ، وَنَمْ وَقُمْ ؛ فإنَّ لِجَسَدِكَ عَلَيْكَ حَقّاً ، وَإِنَّ لِعَيْنَيكَ عَلَيْكَ حَقّاً ، وَإِنَّ لِزَوْجِكَ عَلَيْكَ حَقّاً ، وَإِنَّ لِزَوْرِكَ عَلَيْكَ حَقّاً ، وَإنَّ بِحَسْبِكَ أنْ تَصُومَ في كُلِّ شَهْرٍ ثَلاثَةَ أيَّامٍ ، فإنَّ لَكَ بِكُلِّ حَسَنَةٍ عَشْرَ   أمْثَالِهَا ، فَإِنَّ ذلِكَ صِيَامُ الدَّهْر )) فَشَدَّدْتُ فَشُدِّدَ عَلَيَّ ، قُلْتُ : يَا رَسُول الله ، إنِّي أجِدُ قُوَّةً  ، قَالَ : (( صُمْ صِيَامَ نَبيِّ الله دَاوُد وَلاَ تَزد عَلَيهِ )) قُلْتُ : وَمَا كَانَ صِيَامُ دَاوُد ؟ قَالَ : (( نِصْفُ الدَّهْرِ )) فَكَانَ عَبدُ الله يقول بَعدَمَا كَبِرَ : يَا لَيتَنِي قَبِلْتُ رُخْصَة رَسُول الله ﷺ .

وفي رواية : (( أَلَمْ أُخْبَرْ أَنَّكَ تَصُومُ الدَّهرَ ، وَتَقْرَأُ القُرآنَ كُلَّ لَيْلَة ؟ )) فقلت : بَلَى ، يَا رَسُول الله ، وَلَمْ أُرِدْ بذلِكَ إلاَّ الخَيرَ ، قَالَ : (( فَصُمْ صَومَ نَبيِّ اللهِ دَاوُد ، فَإنَّهُ كَانَ أعْبَدَ النَّاسِ ، وَاقْرَأ القُرْآنَ في كُلِّ شَهْر )) قُلْتُ : يَا نَبيَّ اللهِ ، إنِّي أُطِيقُ أَفْضَلَ مِنْ ذلِكَ ؟ قَالَ : (( فاقرأه في كل عشرين )) قُلْتُ : يَا نبي الله ، إني أطيق أفضل من ذلِكَ ؟ قَالَ : (( فَاقْرَأهُ في كُلِّ عَشْر )) قُلْتُ : يَا نبي اللهِ ، إنِّي أُطيقُ أَفْضَلَ مِنْ ذلِكَ ؟ قَالَ : (( فاقْرَأهُ في كُلِّ سَبْعٍ وَلاَ تَزِدْ عَلَى ذلِكَ )) فشدَّدْتُ فَشُدِّدَ عَلَيَّ وَقالَ لي النَّبيّ ﷺ : (( إنَّكَ لا تَدرِي لَعَلَّكَ يَطُولُ بِكَ عُمُرٌ )) قَالَ : فَصِرْتُ إِلَى الَّذِي قَالَ لي النَّبيُّ ﷺ . فَلَمَّا كَبِرْتُ وَدِدْتُ أنِّي كُنْتُ قَبِلتُ رُخْصَةَ
نَبيِّ الله ﷺ .

وفي رواية : (( وَإِنَّ لِوَلَدِكَ عَلَيْكَ حَقّاً )) .

وفي رواية : (( لاَ صَامَ مَنْ صَامَ الأَبَدَ )) ثلاثاً .

وفي رواية : (( أَحَبُّ الصِيَامِ إِلَى اللهِ تَعَالَى صِيَامُ دَاوُد ، وَأَحَبُّ الصَّلاةِ إِلَى اللهِ تَعَالَى صَلاةُ دَاوُدَ : كَانَ ينام نصف الليل ، ويقوم ثلثه ، وينام سدسه ، وكان يصوم يوماً ويفطر يوماً ، وَلاَ يَفِرُّ إِذَا لاقَى )) .

وفي رواية قال : (( أنْكَحَني أَبي امرَأةً ذَاتَ حَسَبٍ وَكَانَ يَتَعَاهَدُ كنَّتَهُ - أي : امْرَأَةَ وَلَدِهِ – فَيَسْأَلُهَا عَنْ بَعْلِهَا . فَتقُولُ لَهُ : نِعْمَ الرَّجُلُ مِنْ رَجُلٍ لَمْ يَطَأْ لَنَا فِرَاشاً ، وَلَمْ يُفَتِّشْ لَنَا كَنَفاً مُنْذُ أتَيْنَاهُ . فَلَمَّا طَالَ ذلِكَ عَلَيهِ ذَكَرَ ذلك للنَّبيِّ ﷺ ، فَقَالَ : (( القِنِي بِهِ )) فَلَقيتُهُ بَعد ذلك ، فَقَالَ : (( كَيْفَ تَصُومُ ؟ )) قُلْتُ : كُلَّ يَومٍ ، قَالَ : (( وَكَيْفَ تَخْتِمُ ؟ )) قُلْتُ : كُلَّ لَيْلَةٍ ، وَذَكَرَ نَحْوَ مَا سَبَقَ ، وَكَانَ يَقْرَأُ عَلَى بَعْضِ أهْلِهِ السُّبُعَ الَّذِي يَقْرَؤُهُ ، يَعْرِضُهُ مِنَ النَّهَارِ ليَكُونَ أخفّ عَلَيهِ باللَّيلِ ، وَإِذَا أَرَادَ أنْ يَتَقَوَّى أفْطَرَ أيَّاماً وَأحْصَى وَصَامَ مِثْلَهُنَّ كرَاهِيَةَ أنْ يَترُكَ شَيئاً فَارَقَ عَلَيهِ النَّبيَّ ﷺ .

كل هذِهِ الرواياتِ صحيحةٌ ، مُعظمُها في الصحيحين ، وقليل مِنْهَا في  أحدِهِما .

Dans le hadith 150, An-Nawawiyy rapporte d’après Abou Mouhammad ^Abdou l-lah fils de ^Amn Ibnou ^Asr que Dieu l’agrée, il a dit : « On a informé le Prophète ﷺ que j’avais dit : “ Par Allah je vais jeûner tous les jours et je vais veiller toutes les nuits tant que je suis vivant. ” Alors le Messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : “ Est-ce bien toi qui a dit cela ? ” Je lui ai dit : “ Oui, Ô Messager de Dieu, je ne te cache rien du tout. ” Alors le Messager ^alayhi ssalatou wa s-salam lui a dit : « Tu ne pourras pas faire cela. Jeûne certains jours et d’autres jours ne jeûne pas. Dors certains jours et d’autres jours veille en prière surérogatoire. Et jeûne trois jours par mois comme la bonne action est rétribuée par dix semblables en jeûnant trois jours de chaque mois, c’est comme si tu as jeûné toute l’année. » Alors ^Abdou l-lah que Dieu l’agrée a dit : « J’ai dit mais je peux faire plus que cela ». Alors le prophète lui a dit ce qui signifie : « Alors, si tu peux jeûne un jour et les deux jours suivants ne jeune pas ». Alors^Abdou l-lahque Dieu agrée, il a dit : « mais je suis capable de faire plus que cela ». Alors le prophète lui a dit ce qui signifie : « Alors, jeûne un jour sur deux, tel est le jeune de Dawoud ^alayhi s-salam et c’est le jeune le plus juste [dans une version le meilleure jeune]. » Alors^Abdou l-lah lui a dit : « Mais moi je peux faire mieux que cela ». Alors le messager de Allah ﷺ lui a dit ce qui signifie : « Il n’y a pas mieux que cela. »
Ici s’achève le hadith et ^Abdou l-lah a dit : « Si j’avais dès le début accepter de jeûner les trois jours comme m’avait dit le Messager deAllah , cela aurait était mieux pour moi, plus cher que mon cœur, que ma propre famille et mes propres biens. »

Et dans une autre version de ce même hadith, An-Nawawiyy rapporte que le prophète ﷺ a dit ce qui signifie : “ Ne m’a -t-on pas dit que tu jeûnais tous les jours et que tu veillais toutes les nuits ? ” Alors^Abdou l-laha répondu :“ Oui, Ô Messager de Dieu. ” Et donc le Messager de Allah ﷺ a dit à ^Abdou l-lah ce qui signifie : “ Ne fais pas cela, jeûne certains jours et d’autres jours ne jeûne pas. Dors certaines nuits et d’autres nuits veillent pour faire des prières surérogatoires car ton corps à un droit sur toi, tes yeux ont un droit sur toi, ton épouse à un droit sur toi, tes invités ont un droit sur toi. Il te suffit de jeûner chaque mois trois jours parce que tu auras pour chaque bonne action dix semblables, cela équivaut au jeûne de toute l’année. ” Alors ^Abdou l-Lah, à l’époque où il était jeune, il a dit : “ J’ai fait preuve de plus de fermeté et l’ordre est devenue encore plus ferme pour moi. ” Donc qu’est-ce qu’il a dit? Il a dit : “ J’ai dit: “ Ô Messager de Dieu! Je suis fort, j’ai encore plus de capacités que cela. ” Alors le Prophète lui a dit ce qui signifie : “ Jeûne à la manière du jeûne du prophète Dawoud ^alayhi s-salam et ne fais pas plus. ” ^Abdou l-lah a dit : “ Et comment était le jeûne de Dawoud ? ” Il lui a dit ce qui signifie : “ La moitié de l’année. ” Et ^Abdou l-lah disait après qu’il est devenu plus âgé : “ Si seulement j’avais accepté l’autorisation que m’avait donné le Messager de Allah.

Et dans une autre version, une troisième, le Messager ﷺ lui a dit ce qui signifie : “ Ne m’a -t-on pas appris que tu jeûner tout l’année et que tu récitais le Qour’an toutes les nuits? ” Alors ^Abdou l-lah a dit : “ Ô que oui Ô Messager de Dieu, mais moi je ne voulais que faire du bien. ” Alors le Prophète lui a dit ce qui signifie : “ Jeûne à la manière du Prophète de Dieu, Dawoud ^alayhi s-salam. C’était celui qui s’appliquait le plus dans l’adoration, [c’est-à-dire pour cela] et récite le Qour’an une fois par mois. ” Alors ^Abdou l-lah a dit : “ Ô Messager de Dieu, je peux faire plus que cela. ” Alors le Prophète lui a dit ce qui signifie : “ Alors récite le Qour’an une fois tous les vingt jours. ” Je lui ai dit : “ Ô Messager de Dieu, je peux faire plus que cela, je suis capable de faire plus que cela. ” Il lui a dit ce qui signifie : “ Alors récite tout le Qour’an une fois tous les dix jours. ” Alors ^Abdou l-lah a dit : “ Ô Messager de Dieu, je suis capable de faire plus que cela. ”Alors le Prophète lui a dit ce qui signifie : “ Recite le, récite la totalité du Qour’an une fois tous les sept jours et ne fait pas plus. ” Alors ^Abdou l-lah a dit : “ J’ai dit, j’ai essayé d’être ferme et l’ordre est devenu plus ferme pour moi. ” Et le Prophète ﷺ lui a dit ce qui signifie : “ Tu ne sais pas, peut-être que tu vas vivre longtemps. Et ^Abdou l-lah a dit ce qui signifie : “ Effectivement, j’en suis arrivé à l’état ou m’avait dit le Prophète ﷺ. Lorsque je suis devenu âgé, j’ai souhaité avoir accepter l’autorisation du prophète de Dieu ﷺ . ”

Et dans une version, le Prophète a dit ce qui signifie : “ Et tes enfants ont un droit sur toi. ” Et dans une autre version, le Prophète a dit ce qui signifie :  Ce n’est pas convenable quelqu’un jeûne toute l’année. ” Et il a répété cela trois fois.

Et dans une autre version, le Prophète a dit ce qui signifie : “ Le jeûne que Dieu agrée le plus, c’est le jeûne que faisait Dawoud. Et la prière surérogatoire que Dieu agrée le plus, c’est la manière de prier de Dawoud, il dormait la moitié de la nuit puis il veillait en prière le tiers puis il s’endormait le un sixième et il jeûnait un jour sur deux et il ne fuyait pas l’ennemie lorsqu’il venait au front. »

Dans une version donc dans Sahih toujours de Al-Boukhariyy, ^Abdou l-lah a dit : “ Mon père m’a donné en mariage une femme qui est une femme de notable [c’est-à-dire de famille noble] et il demande après sa bru [sa bru signifie l’épouse de son fils ] de temps en temps pour demander à propos de son mari. Il demandait à propos de son fils à lui comment il se comportait avec elle, donc il faisait attention. Il voulait que sa belle-fille, [ la bru donc, que la femme de son fils ] soit heureuse donc il demande : “ Est-ce que mon fils te traite bien ? ” Pour que si jamais il ne la traite pas bien, il le corrige ». Donc alors la femme, la sœur à répondu de manière très pudique, elle a dit : « C’est un homme de grande qualité, il n’a jamais dormi avec nous dans le même lit et il ne m’a jamais dévoilé [c’est-à-dire qu’il n’a jamais eu de rapport avec elle] depuis que nous [elle parle en disant nous)] depuis que nous sommes venus chez lui [c’est-à-dire depuis notre mariage].» Donc en fait cela signifie que son mari se consacrait uniquement aux actes d’adoration, c’est ça le sens. Quand ça a duré longtemps, son père est parti en parler au Prophète ﷺ. Donc, le Prophète lui a dit ce qui signifie : “ Organises nous une réunion, fais qu’on se retrouve avec lui donc ton fils et toi et moi. ”  C’est ça le sens.Et justement ^Abdou l-lah a dit : “ Nous nous sommes rencontrés. ” Donc alors le Prophète ^alayhi ssalatou wa s-salam a demandé à ^Abdou l-lah, il lui a dit ce qui signifie : “ Comment tu fais le jeûne ? ” Alors ^Abdou l-lah a dit: “ Tous les jours. ” Il lui a dit ce qui signifie : “ Et comment tu récites tout le Qour’an? dans combien de temps tu récites tout le Qour’an? ” “ Chaque nuit. ” Et il a cité semblable à ce qui a été cité précédemment. Donc ensuite, il a cité ce qui a été cité dans les autres versions dans lesquelles le Prophète ^alayhi ssalatou wa s-salam lui dit « Jeûne certains jours et ne jeûne pas d’autres jours. » Donc la suite du hadith est la même, c’est juste pour vous montrer que An-Nawawiyy a cité cette première partie pour dire cette version qui avait cet ajout par rapport aux autres. Et donc en définitive, il a fait ce que le Prophète lui a dit de faire, c’est-à-dire il récite tout le Qour’an une fois tous les sept jours et il jeûne un jour sur deux. Et donc, il récite à certains membres, à certaines de ses femmes le un septième du Qour’an qui s’est mis a réciter le soir. Donc il le récite pour qu’il se fasse corriger en journée, pour que ce soit plus facile pour lui la nuit, pour respecter l’engagement qu’il avait pris auprès du prophète ﷺ. Et quand il voulait prendre des forces parce qu’il n’arrivait pas à prendre de rythme lorsqu’il devenait plus âgé, de jeûner un jour sur deux, il ne jeûnait pas certains jours. Il comptait combien de jours il n’avait pas jeûné et il jeûnait la même chose parce qu’il ne voulait pas délaisser quelque chose qu’il avait promis au Prophète ^alayhi ssalatou wa s-salam. C’est ça le sens. Ça ne veut pas dire que c’est un devoir de sorte que s’il ne le faisait pas il mérite d’être châtié dans l’au-delà, mais c’était parce que comme c’est le Prophète qu’il lui a dit de faire cela, il ne voulait pas manquer à ce que le Prophète ^alayhi ssalatou wa s-salam lui a dit de faire.

Toutes ces versions sont authentiques, la plupart d’entre elles figurent dans Al-Boukhariyy et Mouslim et peu d’entre elles sont dans l’un des deux sahih et pas dans l’autre.


151– وعن أبي رِبعِي حنظلة بنِ الربيعِ الأُسَيِّدِيِّ الكاتب أحدِ كتّاب
رَسُول الله رضي الله عنه ، قَالَ : لَقِيَنِي أَبُو بَكر رضي الله عنه ، فَقَالَ : كَيْفَ أنْتَ يَا حنْظَلَةُ ؟ قُلْتُ : نَافَقَ حَنْظَلَةُ ! قَالَ : سُبْحَانَ الله مَا تَقُولُ ؟! قُلْتُ : نَكُونُ عِنْدَ رَسُول الله ﷺ يُذَكِّرُنَا بالجَنَّةِ وَالنَّارِ كأنَّا رَأيَ عَيْنٍ فإِذَا خَرَجْنَا مِنْ عِنْدِ رَسُول الله رضي الله عنه عَافَسْنَا الأَزْواجَ وَالأَوْلاَدَ وَالضَّيْعَاتِ نَسينَا كَثِيراً ، قَالَ أَبُو بكر رضي الله عنه : فَوَالله إنَّا لَنَلْقَى مِثْلَ هَذَا ، فانْطَلَقْتُ أَنَا وأبُو بَكْر حَتَّى دَخَلْنَا عَلَى رَسُول الله ﷺ . فقُلْتُ : نَافَقَ حَنْظَلَةُ يَا رَسُول اللهِ ! فَقَالَ رَسُول الله ﷺ : (( وَمَا ذَاكَ ؟ )) قُلْتُ : يَا رَسُول اللهِ ، نَكُونُ عِنْدَكَ تُذَكِّرُنَا بِالنَّارِ والجَنَّةِ كأنَّا رَأيَ العَيْن فإِذَا خَرَجْنَا مِنْ عِنْدِكَ عَافَسْنَا الأَزْواجَ وَالأَوْلاَدَ وَالضَّيْعَاتِ نَسينَا كَثِيراً . فَقَالَ رَسُول الله ﷺ : (( وَالَّذِي نَفْسي بِيَدِهِ ، لَوْ تَدُومُونَ عَلَى مَا تَكُونونَ عِنْدِي ، وَفي الذِّكْر ، لصَافَحَتْكُمُ الملائِكَةُ عَلَى فُرُشِكُمْ وَفي طُرُقِكُمْ ، لَكِنْ يَا حَنْظَلَةُ سَاعَةً وسَاعَةً )) ثَلاَثَ مَرَات . رواه مسلم .

قولُهُ : (( رِبْعِيٌّ )) بِكسر الراء . وَ(( الأُسَيِّدِي )) بضم الهمزة وفتح السين وبعدها ياء مكسورة مشددة . وقوله : (( عَافَسْنَا )) هُوَ بِالعينِ والسينِ المهملتين     أي : عالجنا ولاعبنا . وَ(( الضَّيْعاتُ )) : المعايش .


L’Imam An-Nawawiyy rapporte d’après le compagnon Abou Rib^iyy Handhalah, fils Rabir Al ‘Oussaydiyy, qui était un des scribes, un des rares qui écrivait la révélation pour le Messager de Allah ﷺ qui a dit : « J’ai rencontré Abou Bakr que Allah l’agrée qui m‘as dit : “ Comment va tu Handhalah? “ Je lui ai dit : “ Handhalah est hypocrite. ” Abou Bakr a répondu : “ Soubhana l-Lah. Qu’est ce que tu dis ? » Handhalah lui a dit : “ Lorsque nous sommes en compagnie du Messager de Allah ﷺ, il nous fait le rappel, il nous rappelle le paradis et il nous rappelle l’enfer comme s’ils étaient devant nous. Et lorsque nous sortons de chez le Messager de Allah ﷺ, nous sommes avec nos épouses, nos enfants, nos verger et nous oublions tout , nous ne sommes plus dans cet état dans lequel nous étions en compagnie du Prophète ﷺ. Alors Abou Bakr que Allah l’agrée a dit : “ Par Allah, je ressens la même chose. ” Alors ce compagnon a dit: “ Je suis partie avec Abou Bakr jusqu’a nous rendreauprès du Messager de Allah ﷺ. Ce compagnon a commencé à dire, il parlait de lui-même, a dit : “ Handhalah, est hypocrite ” au messager de Allah. Le Messager lui a dit ce qui signifie : “ Et pourquoi tu dis ça ? ” Ambala a répété ce qu’il avait dit à Abou Bakr: “ Ô Messager de Allah, lorsque nous sommes avec toi, tu nous rappelles l’Enfer, le Paradis comme s’ils étaient devant nos yeux. Et lorsque nous sortons de chez toi, nous nous retrouvons avec nos épouses, nos enfants, nos verger et nous avions plus cet état dans lequel nous étions à tes côtés. Alors le Messager de Allah ﷺ a dit à Handhalah ce qui signifie : « Par celui qui détient mon âme par Sa toutes puissances si vous gardiez l’état que vous aviez lorsque vous êtes en ma compagnie et que vous faites du dhikr vous atteindrez un degré ou les Anges vont vous serez la mains quand vous êtes dans vos lits et sur votre chemin. Il y a un moment pour les actes d’obéissance et un moment pour accomplir ce dont l’être humain a besoin pour sa vie de tous les jours. » Et il a répété cela trois fois. »
[Rapporté par Mouslim]
Et ensuite, An-Nawawiyy explique quelques termes. Il dit comment s’appelle ce compagnon رِبْعِيٌّ ou  الأُسَيِّدِي une tribu arabe.
Et quand il dit عَافَسْنَا , c’est à dire nous sommes à côté, nous plaisantons et nous nous occupons de nos femmes.
Et  الضَّيْعاتُ, c’est à dire source de subsistance.

152– وعنِ ابن عباس رضي الله عنهما ، قَالَ : بينما النَّبيُّ ﷺ يخطب إِذَا هُوَ برجلٍ قائم فسأل عَنْهُ ، فقالوا : أَبُو إسْرَائيلَ نَذَرَ أنْ يَقُومَ في الشَّمْسِ وَلاَ يَقْعُدَ ، وَلاَ يَسْتَظِل ، وَلاَ يَتَكَلَّمَ ، وَيَصُومَ ، فَقَالَ النَّبيّ ﷺ : (( مُرُوهُ ، فَلْيَتَكَلَّمْ ، وَلْيَسْتَظِلَّ ، وَلْيَقْعُدْ ، وَلْيُتِمَّ صَوْمَهُ )) رواه البخاري .

Dans le hadith 152, l’Imam An-Nawawi rapporte d’après Ibnou ^Abbas que Allah l’agrée lui et son père, il a dit : « Alors que le Prophète ^alayhi ssalatou wa s-salam faisait son discours, son regard c’est porté sur un homme qui était débout. Il a demandé après lui. On lui a dit : “ C’est Abou Isra’il, il a fait le voeux de rester debout sous le soleil, de ne pas s’asseoir, de ne pas se mettre à l’ombre, de ne pas parler et de jeûner. Alors le Prophète ﷺ leur a dit ce qui signifie : « Dites-lui qu’il parle, qu’il se mette à l’ombre, qu’il s’assoit, mais qu’il poursuive son jeûne. »
[Rapporté par Al Boukhariyy]

١٥  – باب في المحافظة عَلَى الأعمال

قَالَ الله تَعَالَى : ﴿ أَلَمْ يَأْنِ لِلَّذِينَ آمَنُوا أَنْ تَخْشَعَ قُلُوبُهُمْ لِذِكْرِ اللهِ وَمَا نَزَلَ مِنَ الْحَقِّ وَلا يَكُونُوا كَالَّذِينَ أُوتُوا الْكِتَابَ مِنْ قَبْلُ فَطَالَ عَلَيْهِمُ الأَمَدُ فَقَسَتْ قُلُوبُهُمْ ﴾ [ الحديد ] ، وَقالَ تَعَالَى : ﴿ وَقَفَّيْنَا بِعِيسَى ابْنِ مَرْيَمَ وَآتَيْنَاهُ الأِنْجِيلَ وَجَعَلْنَا فِي قُلُوبِ الَّذِينَ اتَّبَعُوهُ رَأْفَةً وَرَحْمَةً وَرَهْبَانِيَّةً ابْتَدَعُوهَا مَا كَتَبْنَاهَا عَلَيْهِمْ إِلاَّ ابْتِغَاءَ رِضْوَانِ اللهِ فَمَا رَعَوْهَا حَقَّ رِعَايَتِهَا ﴾ [ الحديد ] ، وَقالَ تَعَالَى: ﴿ وَلا تَكُونُوا كَالَّتِي نَقَضَتْ غَزْلَهَا مِنْ بَعْدِ قُوَّةٍ أَنْكَاثاً ﴾
[ النحل ] ، وَقالَ تَعَالَى : ﴿ وَاعْبُدْ رَبَّكَ حَتَّى يَأْتِيَكَ الْيَقِينُ ﴾ [ الحجر] .

وَأَمَّا الأَحاديث فمنها :

حديث عائشة : وَكَانَ أَحَبُّ الدِّين إِلَيْهِ مَا دَاوَمَ صَاحِبُهُ عَلَيهِ . وَقَدْ سَبَقَ في البَاب قَبْلَهُ

Chapitre 15 : Persévérer dans les bonnes oeuvres

Dans sourat Al-Hadid verset 37, Allah ta^ala dit :


﴿ أَلَمْ يَأْنِ لِلَّذِينَ آمَنُوا أَن تَخْشَعَ قُلُوبُهُمْ لِذِكْرِ اللَّهِ وَمَا نَزَلَ مِنَ الْحَقِّ وَلَا يَكُونُوا كَالَّذِينَ أُوتُوا الْكِتَابَ مِن قَبْلُ فَطَالَ عَلَيْهِمُ الْأَمَدُ فَقَسَتْ قُلُوبُهُمْ وَكَثِيرٌ مِّنْهُمْ فَاسِقُونَ ﴾
(‘alam ya’ni lil-ladhina ‘amanou ‘an takhcha^a qouloubouhoum lidhikri l-Lah)

[57/16] ce qui signifie : « Le temps n’est-il pas venu pour ceux qui sont croyants d’avoir le cœur rempli de crainte envers Dieu afin d’évoquer Dieu ? Et de réciter ce qui a été descendu avec vérité. Et qu’il ne soit pas comme ceux qui ont reçu le livre auparavant, le temps leur a paru long et leurs cœurs se sont endurcis . »

Allah ta^ala dit dans sourat Al-Hadid verset 27 :

﴿ وَقَفَّيْنَا بِعِيسَى ابْنِ مَرْيَمَ وَآتَيْنَاهُ الْإِنجِيلَ وَجَعَلْنَا فِي قُلُوبِ الَّذِينَ اتَّبَعُوهُ رَأْفَةً وَرَحْمَةً وَرَهْبَانِيَّةً ابْتَدَعُوهَا مَا كَتَبْنَاهَا عَلَيْهِمْ إِلَّا ابْتِغَاء رِضْوَانِ اللَّهِ فَمَا رَعَوْهَا حَقَّ رِعَايَتِهَا ٢٧﴾

(Wa qaffayna bi^Iça ibni Maryama wa ‘ataynahou l-‘Injila wa Ja^alna fi qouloubi l-Ladhina t-taba^ouhou ra’fatan wa rahmatan wa rahbaniyatan abtada^ouha ma katabnaha ^alayhim ‘illa btigha‘a ridwani l-Lahi fama ra`awhā haqqa ri^ayatiha)

[57/27] ce qui signifie : « Nous avons fait suivre par Jésus fils de mari. Nous lui avons accordé l’Évangile. Nous avons fait que dans le cœur de ceux qui le suivent, il y ait une miséricorde ….. Nous ne leur avons pas prescrit. Ils ne l’ont fait que par recherche de l’agrément de Dieu mais après eux sont venu des gens qui n’ont pas accompli véritablement . »

Dans sourat Nahl verset 92, Allah ta^ala dit :

﴿ وَلاَ تَكُونُواْ كَالَّتِي نَقَضَتْ غَزْلَهَا مِن بَعْدِ قُوَّةٍ أَنكَاثًا ٩٢﴾

(Wa la takounou kallati naqadat ghazlaha min ba^di qouwatin ‘ankathan)

[16/92] ce qui signifie : « Ne soyez pas comme celle qui a son instrument pour fil … après l’avoir utilisé ouvertement »

Dans sourat Al-Hajar verset 99, Allah ta^ala dit :


﴿ حَتَّى يَأْتِيَكَ الْيَقِين ٩٩﴾
(hatta ya’tiyaka l-yaqin)

[15/99] ce qui signifie : « Adore ton Seigneur jusqu’à ce que vienne à toi la mort. »

Pour ce qui est des hadith qui indiquent cela, il y a le hadith de ^A’ichah que Allah l’agrée lorsqu’elle a dit : « Le comportement que le Messager agréé le plus, c’est lorsque la personne persévère sur l’application des bonnes œuvres. »
Et cela a été mentionné dans le chapitre précédent.


153– وعن عمر بن الخطاب رضي الله عنه ، قَالَ : قَالَ رَسُول الله ﷺ : (( مَنْ نَامَ عَنْ حِزْبهِ مِنَ اللَّيلِ ، أَوْ عَنْ شَيءٍ مِنْهُ ، فَقَرَأَهُ مَا بَيْنَ صَلاةِ الفَجْرِ وَصَلاةِ  الظُّهْرِ ، كُتِبَ لَهُ كَأَنَّمَا قَرَأَهُ مِنَ اللَّيلِ )) رواه مسلم .

Dans le hadith 153, An-Nawawiyy rapporte de ^Oumar Ibnou l-Khattab que Allah l’agrée que le Messager de Allah ﷺ a dit que celui qui a été gagné par le sommeil et qui n’a pas accompli jusqu’à la fin les actes habituels qu’il faisaient comme prière, comme récitation ou autre la nuit [soit il n’a pas récité totalement, soit il a fait une partie seulement] mais qu’il le fait par la suite, ne serait-ce que la prière … il lui sera inscrit comme s’il l’avait accompli durant la nuit.
[Rapporté par Mouslim]

154– وعن عبد الله بن عَمْرو بن العاص رَضِيَ الله عنهما ، قَالَ : قَالَ رَسُول الله ﷺ : (( يَا عبدَ اللهِ ، لاَ تَكُنْ مِثْلَ فُلان ، كَانَ يَقُومُ اللَّيلَ فَتَرَكَ قِيَامَ    اللَّيلِ )) مُتَّفَقٌ عَلَيهِ .

Dans le hadith 154 An-Nawawiyy rapporte d’après Abdou l-Lah fils de ^Amr fils de ^Asr que le Messager de Allah ﷺ a dit : « Ô ^Abdou l-Lah, ne soit pas comme un tel, il veillait la nuit en prière surérogatoire puis il a délaissé cela. »

[Rapporté par Al Boukhariyy et Mouslim]

155– وعن عائشة رضي الله عنها ، قَالَتْ : كَانَ رَسُول الله ﷺ إِذَا فَاتَتْهُ الصَّلاةُ مِنَ اللَّيلِ مِنْ وَجَعٍ أَوْ غَيرِهِ، صَلَّى مِنَ النَّهارِ ثنْتَيْ عَشرَةَ رَكْعَةً . رواه مسلم .

Dans le hadith 155, An-Nawawiyy rapporte de ^A’ichah que Allah l’agréé que le Prophète ﷺ lorsqu’il ne faisait pas de prière la nuit à cause des douleurs, il compensait cela en journée en accomplissant douze raka^ah.
[Rapporté par Mouslim]

١٦ – باب في الأمر بالمحافظة عَلَى السنة وآدابها

قَالَ الله تَعَالَى : ﴿ وَمَا آتَاكُمُ الرَّسُولُ فَخُذُوهُ وَمَا نَهَاكُمْ عَنْهُ فَانْتَهُوا ﴾     [ الحشر] ، وَقالَ تَعَالَى : ﴿ وَمَا يَنْطِقُ عَنِ الْهَوَى إِنْ هُوَ إِلا وَحْيٌ يُوحَى ﴾ [ النجم] ، وَقالَ تَعَالَى : ﴿ قُلْ إِنْ كُنْتُمْ تُحِبُّونَ اللهَ فَاتَّبِعُونِي يُحْبِبْكُمُ اللهُ وَيَغْفِرْ لَكُمْ ذُنُوبَكُمْ ﴾ [ آل عمران] ، وَقالَ تَعَالَى : ﴿ لَقَدْ كَانَ لَكُمْ فِي رَسُولِ اللهِ أُسْوَةٌ حَسَنَةٌ لِمَنْ كَانَ يَرْجُو اللهَ وَالْيَوْمَ الآخِر ﴾ [ الأحزاب ] ، وَقالَ تَعَالَى : ﴿ فَلا وَرَبِّكَ لا يُؤْمِنُونَ حَتَّى يُحَكِّمُوكَ فِيمَا شَجَرَ بَيْنَهُمْ ثُمَّ لا يَجِدُوا فِي أَنْفُسِهِمْ حَرَجاً مِمَّا قَضَيْتَ وَيُسَلِّمُوا تَسْلِيماً ﴾ [ النساء ] ، وَقالَ تَعَالَى : ﴿ فَإِنْ تَنَازَعْتُمْ فِي شَيْءٍ فَرُدُّوهُ إِلَى اللهِ وَالرَّسُولِ ﴾ [ النساء] قَالَ العلماء : معناه إِلَى الكتاب والسُنّة ، وَقالَ تَعَالَى : ﴿ مَنْ يُطِعِ الرَّسُولَ فَقَدْ أَطَاعَ الله ﴾ [ النساء ] ، وَقالَ تَعَالَى : ﴿ وَإِنَّكَ لَتَهْدِي إِلَى صِرَاطٍ مُسْتَقِيمٍ صِراطِ اللهِ ﴾ [ الشورى ] ، وَقالَ تَعَالَى : ﴿ فَلْيَحْذَرِ الَّذِينَ يُخَالِفُونَ عَنْ أَمْرِهِ أَنْ تُصِيبَهُمْ فِتْنَةٌ أَوْ يُصِيبَهُمْ عَذَابٌ أَلِيمٌ ﴾ [ النور] ، وَقالَ تَعَالَى : ﴿ وَاذْكُرْنَ مَا يُتْلَى فِي بُيُوتِكُنَّ مِنْ آيَاتِ اللهِ وَالْحِكْمَةِ ﴾ [ الأحزاب ] ، والآيات في الباب كثيرة .

Chapitre 16: La sounnah et ses règles de comportement

La sounnah ici, c’est ce que le Prophète ﷺ a amené comme paroles, comme actes, et comme état

Dans sourat Al-Hadid verset 7, Allah ta^ala dit :

﴿ وَمَا آتَاكُمُ الرَّسُولُ فَخُذُوهُ وَمَا نَهَاكُمْ عَنْهُ فَانتَهُوا ٧﴾
(Wa maatakoumou r-Rasoulou fakhoudhouhou wa ma nahakoum ^anhou fantahou)

[59/7] ce qui signifie : « Ce que le Prophète ^alayhi s-salatou wa s-salam vous a enseigné, faites-le et ce qu’il vous a interdit de faire abstenez vous-en. »

Et Allah dit dans sourat An-Najm verset 3 et 4:

﴿ وَمَا يَنطِقُ عَنِ الْهَوَى ٣ إِنْ هُوَ إِلَّا وَحْيٌ يُوحَى ٤﴾

(Wa ma yantiqou `ani l-Hawa. In houwa ‘illa wahyoun youha)

[53/3-4]  ce qui signifie : « Et il ne parle pas sur l’effet de ses passions. …. »

Dans sourat Ali-Imran verset 31, Allah ta^ala dit :

﴿ قُلْ إِن كُنتُمْ تُحِبُّونَ اللّهَ فَاتَّبِعُونِي يُحْبِبْكُمُ اللّهُ وَيَغْفِرْ لَكُمْ ذُنُوبَكُمْ ٣١﴾

Qoul ‘in kountoum touhibbouna l-Laha fa t-Tabi^ouni youhbibkoumou l-Lahou wa yaghfir lakoum Dhunūbakum Wa Allāhu Ghafūrun Raĥīmun
[3/31] ce qui signifie : « Dis : « Si vous aimez véritablement Allah suivez  moi, Allah vous agréera et vous pardonnera vos péchés. »

Allah ta^ala dit dans sourat Al‘Ahzab verset 21:

﴿ لَقَدْ كَانَ لَكُمْ فِي رَسُولِ اللَّهِ أُسْوَةٌ حَسَنَةٌ لِّمَن كَانَ يَرْجُو اللَّهَ وَالْيَوْمَ الْآخِرَ وَذَكَرَ اللَّهَ كَثِيرًا  ٢١﴾

(Laqad kana lakoum fi rasouli l-Lahi ‘Ouswatoun hasanatoun liman kana yarjou l-Laha wa l-yawma l-‘akhira)

[33/21] ce qui signifie : « Vous avez en la personne du messager de Allah un excellent modèle pour celui qui sait qu’il y aura un jugement de Dieu au Jour dernier. »

Dans sourat An-Niça verset 65, Allah ta^ala dit :

﴿ فَلاَ وَرَبِّكَ لاَ يُؤْمِنُونَ حَتَّىَ يُحَكِّمُوكَ فِيمَا شَجَرَ بَيْنَهُمْ ثُمَّ لاَ يَجِدُواْ فِي أَنفُسِهِمْ حَرَجًا مِّمَّا قَضَيْتَ وَيُسَلِّمُواْ تَسْلِيمًا ٦٥﴾

(Fala wa rabbika la you’minouna hatta youhakkimouka fima chajara baynahoum thoumma la yajidou fi ‘anfousihim harajan mimma qadayta wa yousallimou taslima)

[4/65] ce qui signifie : « Non. Par ton Seigneur, ils n’atteindront un degré de foi complète et ne pourront remédier les dires qui les opposent et qu’ils ne trouvent dans leurs cœurs ….de que tu as réuni comme importance et qu’ils se soumettent totalement ….

Et Allah ta^ala dit dans sourat An-Niça verset 59 :

﴿ فَإِن تَنَازَعْتُمْ فِي شَيْءٍ فَرُدُّوهُ إِلَى اللّهِ وَالرَّسُولِ إِن كُنتُمْ تُؤْمِنُونَ بِاللّهِ وَالْيَوْمِ الآخِرِ ٥٩﴾

(Fa’in Tanaza^toum fi chay’in faruddouhou ‘ila l-Lahi wa r-Rasouli ‘in kountum tou’minouna billahi wa l-yawmi l-‘akhir)

[4/59] ce qui signifie : « Si vous êtes opposés sur un sujet, alors remettez-vous à Dieu et à Son messager

si vous croyez véritablement en lui, au Jour dernier. » Les savants ont dit que cela signifie qu’il se faut se référer au livre et à la sounnah.


Allah ta^ala dit dans sourat An-Niçaverset 80:

﴿ مَّنْ يُطِعِ الرَّسُولَ فَقَدْ أَطَاعَ اللّهَ وَمَن تَوَلَّى فَمَا أَرْسَلْنَاكَ عَلَيْهِمْ حَفِيظًا ٨٠﴾

(Man youti^i r-Rasoula faqad ‘ata^a l-laha wa man tawalla fama ‘arsalnaka ^alayhim hafīdha)

[4/80] ce qui signifie : …..« celui qui obéit ( …) il aura obéis à Dieu. »

Dans sourat Ach-Choura verset 52, Allah ta^ala dit :

﴿ وَإِنَّكَ لَتَهْدِي إِلَى صِرَاطٍ مُّسْتَقِيمٍ ٥٢﴾

[42/52] ce qui signifie : «  Et certes tu guides vers une voie de droiture. »

Dans sourat An-Nour verset 63, Allah ta^ala dit :

﴿ فَلْيَحْذَرِ الَّذِينَ يُخَالِفُونَ عَنْ أَمْرِهِ أَن تُصِيبَهُمْ فِتْنَةٌ أَوْ يُصِيبَهُمْ عَذَابٌ أَلِيمٌ  ٦٣﴾

(Falyahdhari l-Ladhina youkhalifouna ^an ‘amrihi ‘an tousibahoum fitnatoun ‘aw yousibahoum `adhaboun ‘alim)

[24/63] ce qui signifie : « Que ceux qui n’obéissent pas à ses ordres craignent qu’ils ne soient châtiés par une zizanie , une épreuve ou qu’il soit touché par un châtiment douloureux. »

Dans sourat Al-’Ahzab verset … , Allah ta^ala dit :

Parole en arabe
« Ô … du Prophète… dans vos foyers … »

Les versets sont nombreux à ce sujet. Aussi les hadith

156-وَأَما الأحاديث : فالأول : عن أبي هريرةَ رضي الله عنه ، عن النَّبيّ ﷺ ، قَالَ : (( دَعُونِي مَا تَرَكْتُكُمْ ، إِنَّمَا أهْلَكَ مَنْ كَانَ قَبْلَكُمْ كَثْرَةُ سُؤالِهِمْ واخْتِلافُهُمْ عَلَى أنْبيَائِهِمْ ، فَإِذَا نَهَيْتُكُمْ عَنْ شَيْء فَاجْتَنِبُوهُ ، وَإِذَا أمَرْتُكُمْ بأمْرٍ فَأْتُوا مِنْهُ مَا اسْتَطَعْتُمْ )) مُتَّفَقٌ عَلَيهِ .


Dans le hadith 156, le premier de ce chapitre, An-Nawawi rapporte d’Abou Hourayra, que Allah l’agrée, qui rapporte du Prophète Mouhammad ^alayhi ssalatou wa s-salam qu’il a dit ce qui signifie : « Retenez bien ce que je vous ai laissé, ce qui a mené à leur perte les communautés qui vous ont précédé, c’est le grand nombre de questions et leur diligence auprès de leurs Prophète. Si je vous interdis quelque chose, alors évitez là et si je vous ordonne quelque chose faites ce que vous en pouvez. »

157– الثاني : عن أَبي نَجيحٍ العِرباضِ بنِ سَارية رضي الله عنه  ، قَالَ : وَعَظَنَا
رسولُ اللهِ ﷺ مَوعظةً بَليغَةً وَجِلَتْ مِنْهَا القُلُوبُ ، وَذَرَفَتْ مِنْهَا العُيُونُ ، فَقُلْنَا :
يَا رسولَ اللهِ ، كَأَنَّهَا مَوْعِظَةُ مُوَدِّعٍ فَأوْصِنَا ، قَالَ : (( أُوصِيكُمْ بِتَقْوَى اللهِ ، وَالسَّمْعِ وَالطَّاعَةِ وَإنْ تَأمَّر عَلَيْكُمْ عَبْدٌ حَبَشِيٌّ ، وَإِنَّهُ مَنْ يَعِشْ مِنْكُمْ فَسَيَرَى اختِلافاً كَثيراً ، فَعَليْكُمْ بسُنَّتِي وسُنَّةِ الخُلَفاءِ الرَّاشِدِينَ المَهْدِيِيِّنَ عَضُّوا عَلَيْهَا بالنَّواجِذِ ، وَإِيَّاكُمْ وَمُحْدَثَاتِ الأُمُورِ ؛ فإنَّ كلَّ بدعة ضلالة )) رواه أَبُو داود والترمذي ، وَقالَ : (( حديث حسن صحيح )) .

(( النَّواجذُ )) بالذال المعجمةِ : الأنيَابُ ، وَقِيلَ : الأضْراسُ .

Et dans le hadith 157, le deuxième de ce chapitre, d’après Abou Najih ^Irid, fils de Sarih que Allah l’agrée, le Messager de Allah ﷺ nous a fait une exhortation très éloquente qui a fait que nos cœurs étaient dans la crainte de Dieu, et nos yeux, tout plein inondé de larmes. Nous avons dit : “ Ô Messager de Dieu, c’est comme si c’est l’exhortation de quelqu’un qui va nous quitter, alors recommande nous quelque chose. ” Et donc le Messager d’Allah ﷺ a dit ce qui signifie : “ Je vous recommande la piété envers Dieu et d’écouter et d’obéir même si celui qui est à votre tête est un esclave habachite. Et celui d’entre vous qui vivra longtemps, verra une grande divergence. Alors, attachez-vous à ma sounnah et à la tradition du calife bien guidé . [Et il a donné une image, il a dit ….. Et surtout éviter les nouveautés car la plupart des innovations sont de l’égarement.” »
[Rapporté par Abou Dawoud]
La nouveauté, c’est à dire la bid^ah et selon les jugements des savants, elle peut être obligatoire,​ interdite, recommandée, déconseillée ou d’ordre de l’indifferent.

158– الثَّالثُ : عَنْ أَبي هريرةَ رضي الله عنه : أنَّ رَسُول الله ﷺ ، قَالَ : (( كُلُّ أُمَّتِي يَدخُلُونَ الجَنَّةَ إلاَّ مَنْ أبَى )) . قيلَ : وَمَنْ يَأبَى يَا رَسُول الله ؟ قَالَ : (( مَنْ أَطَاعَنِي دَخَلَ الجَنَّةَ ، وَمَنْ عَصَانِي فَقَدْ أبَى )) رواه البخاري .

Dans le hadith 158, le troisième ici, d’après Abou Hourayra, le Messager de Allah صلى الله عليه وسلم a dit ce qui signifie : « Toute ma communauté entrera au paradis, sauf ceux qui le refuseront. »  Il a été dit : “Mais qui refusera d’entrer au paradis, ô Messager de Allah ? ” Le messager de Allah a dit : “ Celui qui me désobéi, aura refusé d’entrer au paradis.” »
[Rapporté par Al Boukhariyy]

159– الرابع : عن أَبي مسلم ، وقيل : أَبي إياس سَلمة بنِ عمرو بنِ الأكوع رضي الله عنه : أنَّ رَجُلاً أَكَلَ عِنْدَ رَسُول الله  بِشِمَالِهِ ، فَقَالَ : (( كُلْ بِيَمِينكَ )) قَالَ : لا أسْتَطيعُ . قَالَ : (( لا استَطَعْتَ )) مَا مَنَعَهُ إلاَّ الكِبْرُ فمَا رَفَعَهَا إِلَى فِيهِ . رواه مسلم

Dans le hadith 159, le quatrième de ce chapitre, d’après Abou Mouslim, et il a été dit Abou Iyas, fils de ^Amr, fils de Al Akou^ que Allah l’agrée, il a dit : « Un homme a mangé en présence du Messager Allah ﷺ avec la main gauche. Le Messager lui a dit ce qui signifie: « Mange avec la main droite. » Il lui a répondu : “ Je ne peux pas.” Alors le Prophète lui a dit ce qui signifie: “ Tu ne pourra pas alors … ” »
Ce qui l’a empêché, c’est juste son orgueil. Il n’a pas pu rajouté une seule bouchée à sa main.

160– الخامس : عن أَبي عبدِ الله النعمان بن بشير رَضيَ الله عنهما ، قَالَ : سمعت رَسُول الله ﷺ ، يقول : (( لَتُسَوُّنَّ صُفُوفَكُمْ ، أَوْ لَيُخَالِفَنَّ اللهُ بَيْنَ وُجُوهِكُمْ )) مُتَّفَقٌ عَلَيهِ .

وفي رواية لمسلم : كَانَ رَسُول الله ﷺ يُسَوِّي صُفُوفَنَا حتى كأنَّما يُسَوِّي بِهَا القِدَاحَ حَتَّى إِذَا رَأَى أَنَّا قَدْ عَقَلْنَا عَنْهُ . ثُمَّ خَرَجَ يَوماً فقامَ حَتَّى كَادَ أنْ يُكَبِّرَ فرأَى رَجلاً بَادياً صَدْرُهُ ، فَقَالَ : (( عِبَادَ الله ، لَتُسَوُّنَّ صُفُوفَكُمْ أَوْ لَيُخَالِفَنَّ اللهُ بَيْنَ وُجُوهِكُمْ ))

Dans le hadith 160, le cinquième ici, d’après Abdou ^Abdi l-Lah que Dieu l’agrée lui et son père, il a dit : « J’ai entendu le Messager de Allah ﷺ dire ce qui signifie : « Veiller à ce que les rangées de prière soient droites, sinon Dieu  fait qu’il y ait l’animosité entre vous, vos cœurs vont se repousser les uns les autres. »
[Rapporté par Al Boukhariyy]
Et, dans une autre version rapportée par Mouslim, le Messager de Allah ﷺ a resserré lui-même les rangées au point qu’on dirait qu’il utilisait un instrument avec lequel on veillait à ce que la tige de la flèche soit droite. Et quand il a vu qu’on avait enfin compris, un jour il dirigeait, il a commencé la prière en disant « Allahou ‘Akbar » et a vu qu’un homme avait sa poitrine qui dépassait. Alors le Prophète a dit ce qui signifie : « Esclaves de Dieu. … Veiller à ce que les rangées de prière soient droites, sinon Dieu  fait qu’il y ait l’animosité et de la dissension entre vous. »


161– السادس : عن أَبي موسى رضي الله عنه ، قَالَ : احْتَرقَ بَيْتٌ بالمَدِينَةِ عَلَى أهْلِهِ مِنَ اللَّيلِ ، فَلَمَّا حُدِّثَ رسولُ الله ﷺ بشَأنِهِمْ ، قَالَ : (( إنَّ هذِهِ النَّارَ عَدُوٌّ لَكُمْ ، فَإِذَا نِمْتُمْ ، فَأطْفِئُوهَا عَنْكُمْ )) مُتَّفَقٌ عَلَيهِ .


Dans le hadith 161, le sixième, d’après Abou Mouça que Allah l’agrée, il a dit : « Une maison a été incendiée à Médine alors que ses habitants étaient à l’intérieur, la nuit. Lorsque l’on rapporta au Messager de Allah ﷺ ce qui leur était arrivé, il a dit ce qui signifie: « Ce feu est un ennemi pour vous lorsque vous dormez alors éteignez vos chandelles. »

Tafsir an-Nasafiyy : sourate al-Baqarah versets 187 à 213

Posted in cours général,Croyance,Exhortation,Hadith,Histoire,islam par chaykhaboulaliyah sur février 21, 2023
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Verset 187 : au début, concernant le jeûne, lorsque le soleil se couchait, il était permis à l’homme qui faisait le jeûne de manger, de boire et d’avoir un rapport. C’était permis jusqu’à ce qu’il fasse la deuxième prière de la nuit (la prière de al-^ichaa’) et après cela, il ne pouvait plus ni boire, ni manger ni avoir de rapport jusqu’à la nuit suivante. Et il est arrivé que ^Oumar que Dieu l’agrée, a eu un rapport avec son épouse après la prière de ^ichaa’. Quand il a fait le ghousl, il s’est mis à pleurer et à se blâmer. Il est allé voir le Prophète ^alayhi S-Salaat wa s-salaam et l’a informé de ce qu’il avait fait. Le Prophète lui a dit : « tu n’aurais pas dû faire cela ». Et c’est ainsi qu’a été révélé le verset 187 qui a abrogé ce qui était auparavant. C’est-à-dire lorsque c’est la nuit du jeûne et après la prière de ^ichaa’, il vous est permis d’avoir un rapport avec vos femmes.

Le mot « rafth » a été utilisé pour indiquer le fait d’avoir un rapport avec son épouse et ce terme n’est pas aussi beau qu’un autre terme. C’était pour leur expliquer que ce qu’ils considéraient comme quelque chose de mauvais, le fait de boire, ou manger ou avoir un rapport, après s’être endormis, même si c’était encore la nuit, cette chose était licite à présent. S’ils voulaient manger ou boire ou avoir un rapport, c’était avant de dormir. Puis ce jugement a été abrogé.

Elles sont comme un vêtement pour vous et vous êtes comme un vêtement pour elles. Quand l’homme et la femme se serrent l’un contre l’autre, l’un est comme un vêtement pour l’autre. Le vêtement, quand on le porte, il colle à la poitrine, au cou, au ventre. Et il a été dit que le mot « vêtement » ici est au sens figuré parce que, de la même façon qu’un vêtement te cache, le fait d’avoir un rapport avec son épouse empêche de tomber dans l’interdit. C’est quelque chose qui protège de l’interdit. Et c’est une explication de ce qui vient avant. S’il y a entre vos épouses et vous ce contact, alors vous allez peu patienter avec elles et c’est difficile pour vous de les éviter. C’est pour cela que Dieu vous a autorisé d’avoir un rapport avec elles la nuit qui précède le jeûne.

Allaah sait que vous avez été injustes envers vous-mêmes, vous avez trahi : c’est pour montrer la gravité de ce qui a été fait.

Allaah a accepté votre repentir ; le fait que vous ayez regretté de faire ce que Dieu vous avait interdit.

Et Il vous a excusé ce que vous avez fait avant d’avoir reçu l’autorisation.

Maintenant vous pouvez avoir un rapport avec elles. C’est-à-dire la nuit qui précède le jeûne. Ici c’est à l’impératif pour indiquer l’autorisation et non pas l’ordre de faire cela. Le verbe est « baachirouuhounna » : « baachara » a la même racine que « al-bacharah » qui signifie la peau. Baachara signifie « ayez un rapport avec vos femmes la nuit qui précède le jeûne ». Et c’est un ordre qui indique le caractère autorisé. Et le rapport a été appelé « moubaacharah » parce que les peaux du mari et de la femme se collent. Et le mot « moubaacharah » peut avoir le sens de se serrer l’un contre l’autre.

Notre chaykh a dit : un de ces docteurs qui prétendent avoir appris alors qu’ils n’ont pas appris a expliqué le Hadiith de ^Aa’ichah qui disait : « le messager de Dieu Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam me serrait contre lui peau contre peau, alors qu’il faisait le jeûne ». Et elle a utilisé le terme « baachara ». Ceci pour enseigner aux gens ce qu’il est licite de faire ou pas : et ce n’est pas un manque de pudeur. Mais cet homme ignorant a expliqué ce terme par un rapport : comme si le Prophète, alors qu’il faisait le jeûne, aurait eu un rapport avec ^Aa’ichah. Et c’est interdit de faire cela. Et cela, parce que cet homme n’a pas su quel était le sens de « moubaacharah ». Cela est la caractéristique de celui qui n’apprend pas la science.

Et recherchez ce que Dieu vous a destiné. C’est-à-dire « ayez un rapport avec vos femmes pour rechercher ce que Dieu vous a prédestiné et ce qu’Il a confirmé dans la Table Préservée, c’est-à-dire l’enfant que vous pourrez avoir suite à ce rapport. C’est-à-dire « ne faites pas le rapport uniquement pour assouvir le désir mais pour rechercher ce pour quoi Dieu a autorisé le mariage, à savoir de vous reproduire, pour que vous ayez une descendance ».

Ou une autre explication : quand vous faites le rapport, faites-le dans l’endroit que Dieu vous a autorisé et pas dans un autre endroit. Ne faites pas la sodomie.

Et vous pouvez manger et boire jusqu’à ce que le trait blanc vous apparaisse. Dès que l’aube apparait, c’est comme un fil blanc c’est-à-dire un trait transversal qui apparait à l’horizon est. Jusqu’à ce que vous puissiez faire la distinction entre le trait blanc et le trait noir. Le trait noir indique la nuit et le trait blanc indique l’aube. Ici l’auteur a juste expliqué le trait blanc de l’aube, il n’a pas dit le trait noir de quoi, parce qu’il suffit d’expliquer l’un des deux et l’autre est déduit. Autre explication : il y a le mot « min » qui signifie « parmi » ou « de » : c’est pour dire que c’est un trait blanc qui est une partie de l’aube et l’aube va s’élargir encore plus. Il va expliquer la construction de la phrase dans la langue : s’il s’était limité au trait blanc, ça serait juste un sens figuré. Car en réalité ce n’est pas un trait blanc mais il s’agit d’une lueur blanche. La blancheur que l’on voit est fine et longue comme un trait. Du fait qu’il est rajouté « min al-fajr », ça devient une comparaison.

Un compagnon qui s’appelle ^Adiil fils de Haatim a dit : « j’ai pris deux cordes avec lesquelles on attache le chameau (un fil épais) une blanche et une noire et je les ai mises sur mon oreiller et j’ai essayé de distinguer entre les deux mais je ne voyais pas de différence car c’était la nuit. J’en ai parlé au Prophète ^alayhi S-Salaat wa s-salaam qui m’a dit : « tu es quelqu’un de naïf. Ce qui est cité dans le verset ce n’est pas que tu prennes un fil blanc et un fil noir mais il s’agit de la blancheur de l’aube et de la noirceur de la nuit. »

Poursuivez le jeûne jusqu’à la nuit. C’est-à-dire qu’une fois que l’aube s’est levée, poursuivez le jeûne jusqu’à la nuit. Cela signifie : tout d’abord, cessez ces choses-là, que vous pouviez faire la nuit. Maintenant que l’aube est arrivée, vous devez ne plus les faire. An-Naçafiyy est hanafite, il va donc déduire certains jugements selon l’école de jurisprudence hanafite. Il a dit que ceci est une preuve qu’on peut mettre l’intention dans la journée pour jeûner ramaDaan : si quelqu’un n’a pas mis l’intention de jeûner pendant la nuit, il peut la mettre après l’aube.

Deuxièmement : cela veut dire qu’il est permis de retarder le ghousl jusqu’à l’aube.

Troisièmement : c’est interdit d’enchaîner deux jours de jeûne consécutivement.

Quatrièmement : celui qui a mangé ou bu se charge d’une expiation.

Le fait d’être jounoub n’empêche pas la validité du jeûne.

Et n’ayez pas de rapport avec elles lorsque vous êtes en i^tikaaf dans la mosquée. Al-i^tikaaf est un acte d’adoration qui consiste, une fois qu’on se trouve dans la mosquée, à mettre l’intention de rester dans cette mosquée pendant un certain temps, même s’il est très court : cela fait gagner des récompenses. Et il est recommandé de faire al-i^tikaaf les dix dernières nuits de ramaDaan. Ce verset est une preuve que l’i^tikaaf ne peut avoir lieu que dans une mosquée.

Ces jugements qui vous ont été indiqués sont des limites que Dieu a fixées, c’est-à-dire que ce sont des jugements bien précis que Dieu vous a prescrits.

Ne vous en rapprochez pas, c’est-à-dire ne contredisez pas ce que Dieu vous a ordonné et ne modifiez pas ce que Dieu vous a ordonné. Donc ne vous rapprochez pas de ces limites que ce soit en les modifiant ou en les contredisant.

Ainsi Allaah indique Sa Loi pour des gens, puissent-ils éviter les interdits. C’est ainsi que Dieu indique aux gens Ses jugements, puissent-ils se préserver des péchés.

Verset 188 : ne consommez pas vos biens les uns les autres injustement. C’est-à-dire : ne prenez pas vos biens les uns les autres d’une manière que Dieu n’a pas rendu licite.

Et ne vous en remettez pas systématiquement aux juges. N’agissez pas de façon à ce que vous deviez passer devant un tribunal     

Ne prenez pas les biens des gens en vous appuyant sur un jugement basé sur un faux témoignage. Ce verset interdit d’agir ainsi, d’aller consulter un juge pour prendre les biens des gens, en s’appuyant sur un faux témoignage ou bien en s’appuyant sur des gens qui jurent mensongèrement ou bien pour obtenir un règlement à l’amiable, alors que celui en faveur de qui le jugement a été prononcé est un injuste.

Le Prophète ^alayhi S-Salaat wa s-salaam a dit à deux personnes qui étaient venues se plaindre à lui et qui demandaient son arbitrage, il leur a dit ce qui signifie : « je ne suis qu’un humain et vous êtes en train de m’exposer votre différend et il se peut que l’un d’entre vous maquille sa preuve et que je prononce la sentence en sa faveur, conformément à ce que j’ai entendu de lui. Celui en faveur de qui j’ai émis un jugement (de prélever du bien de son frère), alors qu’il ne prenne rien de ce que j’ai jugé ». Parce qu’en réalité, c’est du feu qu’il est en train de manger. Si le Prophète juge en faveur de quelqu’un mais qu’en réalité, ce n’est pas son droit, qu’il ne prenne rien du tout, parce que c’est comme s’il lui donnait un bout de feu. Rapporté par Abouu Daawouud et Ad-DaraaQoutniyy. C’est alors que tous les deux se sont mis à pleurer et chacun des deux a dit : le droit que j’ai, je te le concède, mon frère. Il se peut que l’un des deux soit plus apte à développer un argument que l’autre. Il a été dit que le sens du verset est : vous donnez une partie de vos biens au juge pour le soudoyer, pour qu’il prononce le jugement en votre faveur.

Alors que vous le savez. Vous savez que vous êtes dans le faux. An-Naçafiyy a dit que commettre un péché tout en sachant que c’est un péché, c’est un acte plus laid encore, que celui qui commet un péché alors qu’il ne savait pas que c’était un péché. Le premier mérite plus d’être blâmé que le second, même si celui-ci se devait d’apprendre le jugement.

Mou^aadh ibnou Jabal a posé la question au prophète ^alayhi S-Salaat wa s-salaam : « ô messager d’Allaah, pourquoi donc le croissant de lune est tout fin, comme un fil, puis il augmente en taille jusqu’à devenir la pleine lune, puis il va diminuer à nouveau jusqu’à devenir comme un fil ? Pourquoi ce n’est pas comme le soleil ? » Il n’y a pas de croissant de soleil. C’est ainsi que la parole d’Allah a été révélée, qui signifie :

Verset 189 : Ils t’interrogent à propos des croissants lunaires. Il a été appelé « hilaal » c’est-à-dire « croissant » parce que les gens lèvent la voix (du verbe hallala) quand ils le voient.

Sache que c’est un moyen de détermination des temps pour les gens et pour faire le pèlerinage. C’est-à-dire que c’est un des signes par lequel les gens comptent le temps pour leurs plantations, pour leur commerce, pour les dates d’échéance de leurs dettes, pour leurs jeûnes, la période d’attente post-maritale de leur femme, les périodes des menstrues des femmes, la période de la grossesse, les temps importants du pèlerinage et ainsi de suite.

Certains partisans de Médine, quand ils entraient en rituel de pèlerinage ou de ^oumrah, aucun d’entre eux n’entrait dans un champ ni dans une maison ni dans une ferme, par la porte. Si c’est quelqu’un qui était de la campagne, il faisait un trou dans une partie de sa maison pour rentrer et sortir. Et si c’était quelqu’un qui habitait dans des tentes faites habituellement à partir de la laine de chameau, il sortait et entrait par derrière et non plus par devant. Alors a été révélé la suite du verset :

Ce n’est pas le plus important que vous évitiez d’entrer par la porte mais ce qui compte, c’est la bienfaisance de quelqu’un qui craint Dieu et qui évite ce que Dieu a interdit.

C’est comme si la réponse était à propos des croissants indiquant le début des mois lunaires. Quelle était la sagesse qu’au début du mois, le croissant est tout fin et qu’au milieu du mois, c’est la pleine lune ? Alors que le soleil a toujours la même taille tout le long du mois ? Il est connu que tout ce que Dieu fait est selon une sagesse. C’est comme s’il leur dit : sachez que tout est selon une sagesse et laissez la question à propos de ce sujet. Regardez : vous, vous faites une chose qui est dépourvue de sagesse et vous pensiez que c’est quelque chose de bien. C’est cela le lien avec les versets qui ont précédé.

Il se peut que ce verset soit au titre de l’istiTraaD puisqu’il s’agit des versets indiquant le temps du pèlerinage. Les mois lunaires indiquent des temps et le pèlerinage est à faire à certains moments des mois parce que c’était parmi leurs actes de faire le pèlerinage. Et l’istiTraaD est une figure de style utilisée par les savants hors de son contexte parce qu’il y a un élément qui permet d’introduire ce sujet. (En français, alors qu’on parle d’un sujet, on cite une parole qui, en apparence, n’a pas de lien direct avec ce dont on parle, alors on dit pour l’introduire « entre parenthèses » puis on revient au premier sujet).

Il se peut aussi que ce soit là juste un exemple qu’il donne à propos de leur question sur le croissant lunaire. C’est comme celui qui laisse la porte d’entrée principale de sa maison et il rentre par une porte dérobée.  Ce qu’il convient de faire, ce n’est pas de poser des questions inutiles mais la bienfaisance et la bienséance consiste à se préserver de poser pareille question.

Et entrez dans les maisons par leur porte principale. C’est-à-dire : traitez les sujets de la manière par laquelle il faut les traiter et ne les traitez pas à l’envers.  

Ou alors : vous devez avoir pour certitude et pour croyance que tout ce que Dieu fait est selon une sagesse et que cela est correct, sans qu’il ne parvienne un quelconque doute ou une confusion ou objection, afin de ne pas poser de question à ce sujet, en raison de ce que la question peut sous-entendre de remise en cause suite au doute. Tout comme Dieu dit dans le Qour’aan ce qui signifie : « Il n’est pas interrogé sur ce qu’Il fait alors qu’eux, le seront ».

Et faites preuve de piété à l’égard de Dieu : dans ce qu’Il vous a ordonné de faire et ce qu’Il vous a interdit de faire.

Puissiez-vous réussir : afin de gagner la félicité éternelle.

Verset 190 : et combattez dans la voie que Dieu agrée : le combat dans la voie que Dieu agrée, c’est pour élever la parole de Dieu et pour donner la gloire à la religion.

Ceux qui vous combattent : c’est-à-dire ceux qui se mesurent à vous et pas ceux qui se sont repliés sur eux-mêmes

Et ce verset a été abrogé par un autre verset qui signifie : et combattez les associateurs dans leur totalité.

Et il a été dit que c’était le premier verset à avoir été révélé à propos du combat et le Messager d’Allaah Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam combattait ceux qui combattaient et n’attaquait pas ceux qui ne combattaient pas.

An -Naçafiyy a dit : combattez ceux qui peuvent vous combattre et ne combattez pas ceux qui ne peuvent pas vous combattre comme les vieillards, les enfants et les femmes.

Et ne soyez pas injustes, certes Allaah n’agrée pas ceux qui sont injustes.

Verset 191 : et combattez-les où que vous les trouviez. C’est une autorisation qui vous est donnée de combattre ceux qui vous ont amené à quitter La Mecque.

Et la fitnah est plus grave que l’assassinat. Ce verset, certains se sont trompés pour le comprendre parce que généralement, le mot « fitnah » est utilisé pour indiquer la zizanie, la discorde. Or ce verset ne veut pas dire que semer la discorde est plus grave que de tuer. Ce verset signifie que l’attribution d’un associé à Dieu, c’est-à-dire la mécréance, elle, est plus grave que de tuer. Donc le mot « fitnah » ici, signifie attribuer un associé à Dieu. Ce verset signifie : votre mécréance est plus grave que le fait de tuer, car la mécréance est le plus grand des crimes et le plus laid des crimes selon le jugement de Dieu. Il n’y a pas de crime qui soit plus grave que la mécréance, que ce soit une mécréance par attribution d’un associé à Dieu ou une mécréance sans attribution d’associé à Dieu. Dans les deux cas, la mécréance est le plus grave des crimes et la plus grande des injustices. Cela veut dire que votre mécréance qui est le fait d’attribuer un associé à Dieu est plus grave que ce que vous dénoncez chez les musulmans, à savoir le fait qu’ils aient tué un associateur dans l’enceinte sacrée de La Mecque ; car eux, ils considéraient qu’on ne devait tuer personne dans l’enceinte sacrée de La Mecque. Suite au fait que les musulmans ont tué un associateur dans l’enceinte sacrée de La Mecque, les associateurs se sont mis à dénigrer les musulmans. Et ce verset est une réplique contre eux : donc ici nous avons appris le contexte dans lequel ce verset a été révélé. Mais la règle est de mise, même en dehors de ce contexte et c’est que la mécréance est plus grave que le fait de tuer.

Cet associateur que les musulmans avaient tué s’appelle ^Amr fils de Al-HaDraamiyy. Il avait un frère qui était un très grand compagnon, Al-^Alaa’ fils de Al-HaDraamiyy, il était même un saint parmi les compagnons.

Ne les combattez dans la mosquée Al-Haraam que si eux vous y combattent. C’est-à-dire : ne soyez pas les premiers à déclencher la guerre si c’est à l’intérieur de la mosquée Al-Haraam. Mais s’ils vous attaquent dans cette mosquée, alors combattez-les. Cela veut dire que vous, les croyants, il vous est interdit de combattre dans la mosquée Al-Haraam. Ici la mosquée Al-Haraam ne désigne pas uniquement l’endroit destiné à faire la prière, que ce soit dans ce verset ou dans d’autres versets. Il s’agit en réalité de toute La Mecque : les maisons, les magasins, tout ce qui est au voisinage de la mosquée.

Faites-les sortir de là où ils vous ont fait sortir. C’est-à-dire de La Mecque. Et ce verset a été révélé avant la conquête de La Mecque. Il est une annonce de bonne nouvelle pour les croyants qu’ils allaient conquérir La Mecque. C’est une promesse de la part de Dieu. Et cela a eu lieu la 8ème année de l’hégire. Le Prophète Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam a réalisé cette conquête effectivement. Et il n’est resté à La Mecque que des musulmans. En effet la mécréance est plus grave que l’assassinat et dans d’autres versets qui signifient : « le fait d’attribuer un associé à Dieu est une grande injustice » et « les mécréants, ce sont eux les injustes » et « la plus grave des injustices est la mécréance ».

Ce verset ne veut pas dire que le simple fait de semer la zizanie entre deux musulmans serait plus grave que de tuer un musulman. Et ceci est très important à comprendre parce que celui qui croit que semer la zizanie entre deux personnes est plus grave que de tuer quelqu’un, il sort de l’islam. Car il aura démenti la Loi de l’islam. En effet, le fait de tuer quelqu’un est le plus grave des péchés après la mécréance. Ainsi le plus grave des péchés est la mécréance parce que Dieu ne le pardonne pas à celui qui en meurt chargé.

Le Messager de Dieu Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam a dit ce qui signifie : « que le bas monde soit détruit est moins grave selon le jugement de Dieu que de tuer un seul musulman ». Rapporté par An-Naçaa’iyy. Ainsi le statut du musulman est respectable car il a accompli le plus important des devoirs qui est de croire en Dieu et en Son Prophète.

Et la cause de la révélation de ce verset est que les associateurs avaient émis une objection, ils avaient blâmé les musulmans parce qu’ils avaient combattu durant les mois Houroum qui sont : dhou l-Qa^dah, dhou l-Hijjah, Al-MouHarram et Rajab. Alors Allaah leur a répliqué par le fait qu’eux, les associateurs, avaient commis la plus grave des injustices qui est la mécréance, du fait qu’ils avaient attribué à Dieu un associé. Or le fait de combattre durant les mois Houroum était interdit. Puis ça a été abrogé selon l’avis de la majorité. Les gens de l’ignorance avaient cette croyance-là. Ils considéraient qu’il était interdit de combattre durant les mois Houroum.

Et il a été donné une autre explication : c’est que l’épreuve qui s’abat sur l’homme, pour laquelle il va être châtié, son châtiment est plus intense que le fait d’être tué.

Le sens apparent de ce verset est que ce jugement est toujours en vigueur, c’est-à-dire qu’il n’a pas été abrogé. Et c’est l’avis de certains imams : il n’est pas permis de commencer à combattre les non croyants à l’intérieur de l’enceinte sacrée de La Mecque, sauf si les non croyants commencent à y combattre les musulmans.

Mais d’autres savants ont dit que ce verset a été abrogé par un verset dans sourate baraa’ah qui s’appelle aussi sourate « at-tawbah ». Ce verset signifie : « combattez les associateurs où que vous les trouviez ». Et sourate Baraa’ah fait partie des dernières sourates qui ont été révélées dans le Qour’aan. Dieu dit ce qui signifie : « dès lors que les mois Houroum se sont écoulés, alors combattez les associateurs où que vous les trouvez ». Beaucoup de savants ont dit à propos de ce verset qu’il a abrogé l’application du jugement présent dans sourate al-baQarah et c’est ce dernier verset qui entre en vigueur. Cela signifie que le jugement de sourate al-baQarah qui empêchait de débuter le combat des non croyants dans la mosquée al-Haraam a été abrogé. Avant c’était interdit puis c’est devenu permis, c’est-à-dire que c’est devenu permis de les y combattre, qu’ils aient commencé ou non à vous y combattre.

S’ils vous y combattent, alors combattez-les-y. C’est-à-dire « dans la mosquée al-Haraam ». An-Naçafiyy est de l’avis des savants qui disent que ce verset n’a pas été abrogé. La mosquée al-Haraam a un jugement spécifique : les musulmans n’ont le droit de combattre les non musulmans dans cette enceinte sacrée que si ceux-ci commencent le combat.

Telle est la rétribution des non-croyants.

Verset 192 : s’ils arrêtent : s’ils cessent leur mécréance, s’ils cessent leur combat. Allaah est Celui Qui accepte le pardon, Qui pardonne leur injustice passée. S’ils arrêtent d’attribuer un associé à Dieu, s’ils arrêtent de combattre les musulmans et qu’ils deviennent musulmans, alors Allaah pardonne ce qu’ils ont fait auparavant. Allaah est miséricordieux, Il accepte le repentir, Il accepte leur foi.

Verset 193 : combattez-les afin qu’il n’y ait pas de fitnah : ici le mot « fitnah » signifie l’adoration d’autre que Dieu. Il ne s’agit pas de la zizanie.

Et afin que la religion soit vouée uniquement à Dieu. C’est-à-dire exclusivement à Dieu, pour que le chayTaane n’ait aucune part. C’est-à-dire qu’il n’y ait pas autre que Dieu qui soit adoré. Notre chaykh a dit : l’objectif principal est de protéger la religion de l’islam pour les musulmans, pour ne pas que les non musulmans les détournent de l’islam. Et afin de propager la religion agréée par Dieu. Dans le cas où nous n’avons pas la capacité, alors ce n’est pas une obligation pour nous. Mais nous pouvons expliquer et répliquer ; et cela est une obligation pour nous.

S’ils cessent : c’est-à-dire les non-musulmans, les associateurs, alors il n’y a pas d’attaque sauf contre les injustes. S’ils délaissent leur incrédulité, alors vous ne les combattrez pas, parce qu’il n’y a pas d’attaque sauf contre les injustes. Et eux, ils ne sont plus injustes puisqu’ils sont entrés en islam.

Ou alors ne combattez que les injustes, c’est-à-dire ceux qui n’arrêtent pas leur injustice. Il a appelé la rétribution des injustes « dhoulm » c’est une figure de style en arabe qui s’appelle « al-mouchaakalah » : la réponse à une chose est appelée par le même nom, même si elle n’a pas le même jugement. Cela ne veut pas dire « soyez injustes » mais il a utilisé le même terme « adh-dhoulm » parce qu’eux ont fait preuve d’injustice. On utilise le même mot pour une chose et sa réponse.

Les associateurs avaient combattu les musulmans dans l’année de al Houdaybiayh dans un mois sacré qui est dhoul-Qa^dah. Alors il leur a été dit cela quand ils sont partis pour faire la ^oumrah pour le rattrapage. Ce verset signifie « s’ils arrêtent leur mécréance, et s’ils entrent en islam, alors ils ne sont pas combattus. »

Verset 194 : le mois al-Haraam contre le mois al-Haraam : si eux, vous combattent pendant l’un des mois Houroum, alors vous les combattez dans l’un des mois Houroum. Et vous appliquez pour les choses sacrées la loi du talion : œil pour œil, dent pour dent. S’ils vous attaquent, alors vous les attaquez avec la même chose avec laquelle ils vous ont attaqués. Et faites preuve de piété à l’égard de Dieu quand vous êtes victorieux, dans votre comportement envers celui qui vous a attaqués. C’est-à-dire : ne faites pas avec eux plus que ce qu’il vous est autorisé. Et sachez que Dieu accorde la victoire à ceux qui sont pieux.

Notre chaykh a dit : le soutien, la victoire que Dieu accorde est soit perceptible, physique ou morale. S’ils ont le dessus sur les non musulmans suite à un combat, c’est une victoire matérielle et morale. Mais si ce sont les non musulmans qui ont le dessus sur les musulmans dans la bataille, les croyants sont victorieux dans le sens moral et par le jugement : la victoire est de leur côté parce qu’ils ont une récompense pour avoir combattu et ceux d’entre eux qui ont été tués auront la récompense de martyr. La victoire n’est pas seulement une victoire physique, matérielle. Dieu a promis la victoire aux croyants, c’est-à-dire que, soit ils ont la victoire matérielle et morale, soit ils ont la victoire morale. Donc dans tous les cas, ils sont victorieux. Puis le chaykh cite le récit des gens du puits de Ma^ouun, ils étaient soixante-dix hommes.  Ils étaient sur le chemin pour enseigner le Qour’aan à une tribu arabe qui avait demandé au Prophète de leur envoyer des enseignants de Qour’aan. Une tribu adverse les a attaqués et les a tous tués. Moralement, ce sont les 70 qui sont victorieux. Parce que ceux qui les ont tués méritent un châtiment, en plus de leur châtiment pour leur mécréance. Ils seront châtiés pour leur mécréance et ils seront châtiés pour avoir tué des musulmans. Ces 70 étaient des gens de science, on les appelait des récitateurs.

Verset 195 : et dépensez dans la voie que Dieu agrée. Dépensez dans toutes les voies que Dieu agrée. C’est général.

Et ne vous menez pas à votre propre perte : c’est-à-dire ne soyez pas vous-mêmes la cause de votre mort. Notre chaykh a dit que cela signifie : ne laissez pas la gestion de vos biens vous détourner du jihad. Certains partisans de Médine se sont occupés de gérer leurs biens au lieu de rejoindre le reste des musulmans et ils étaient des propriétaires de palmiers. Ils ont occupé leur temps à la gestion de leurs palmiers au lieu de rejoindre les autres musulmans.

Et faites le bien : c’est-à-dire pensez du bien au sujet de Dieu, si vous n’obtenez pas ce que vous avez voulu.

Certes Dieu agrée les bienfaiteurs. C’est-à-dire ceux qui sont bienfaiteurs envers les nécessiteux.

Verset 196 : poursuivez le Hajj et la ^oumrah pour l’agrément de Dieu. Accomplissez le pèlerinage et accomplissez la ^oumrah pour l’agrément de Dieu, c’est-à-dire accomplissez-les parfaitement, c’est-à-dire avec leurs conditions, avec leurs obligations, pour l’agrément de Dieu, sans paresse et sans diminution.

Si vous en avez été empêchés : c’est-à-dire si quelque chose vous en empêche, comme si un ennemi s’interpose entre vous et l’accomplissement du pèlerinage, ou une maladie.

Alors ce qui vous est possible comme sacrifice. C’est-à-dire si vous êtes sur votre chemin vers le ka^bah et vous êtes entrés en rituel pour faire un pèlerinage ou une ^oumrah, mais s’il y a quelque chose qui s’interpose qui vous empêche d’y aller alors vous vous désengagez du rituel avant le temps du désengagement pour faire un sacrifice à Dieu (soit un chameau, soit une vache, soit un mouton).

Et ne vous rasez pas le crâne avant que l’animal que vous voulez offrir à Dieu soit arrivé à l’enceinte sacrée de La Mecque. Cette parole s’adresse à ceux qui ont été empêchés d’arriver à l’enceinte sacrée de Médine ou de La Mecque, après qu’ils soient entrés en rituel. Il leur est dit de ne pas se raser le crâne comme ce serait le cas pour une situation normale , c’est-à-dire qu’ils ne se désengagent pas du rituel avant que l’animal qu’ils ont décidé d’offrir pour Dieu soit arrivé à l’enceinte sacrée. Parce que chez les Hanafites, ce qui est offert pour se désengager du rituel parce qu’on a été empêché d’y parvenir, il faut qu’il soit égorgé dans l’enceinte sacrée de La Mecque. Chez les chaféites, il peut être égorgé même ailleurs.

Si l’un d’entre vous était malade : c’est-à-dire si l’un d’entre vous avait une maladie qui nécessitait qu’il se rase le crâne,  

Ou qui a un mal dans sa tête : soit des poux, soit une blessure, il devra alors faire une expiation, (qui consiste en) un jeûne (trois jours de jeûne) ou une aumône (distribuée à six pauvres, à chacun il sera donné la moitié d’un Saa^ de blé, selon les hanafites et chez les chaféites, trois Saa^ de la nourriture de base la plus répandue de la ville, que vont se partager six pauvres). (Le Saa^ équivaut à quatre moudd. Ce sont des unités de volume). Ou bien une brebis.

Si quelqu’un veut faire le tamattou^ : c’est le fait de profiter d’être parti à La Mecque dans la période du pèlerinage, pour faire une ^oumrah avant le pèlerinage. Si on est dans la période des mois du pèlerinage, on peut entrer en rituel du pèlerinage, mais il peut commencer par faire une ^oumrah. Donc quand il fait une ^oumrah dans les mois du pèlerinage, il fait le tamattou^. Il devra égorger ce qu’on égorge le jour de l’^id. Celui qui ne trouve pas quoi égorger, il devra jeûner trois jours dans le temps du pèlerinage. C’est-à-dire dans les mois du pèlerinage, entre son entrée en rituel pour la ^oumrah et son entrée en rituel pour le pèlerinage. Et vous jeûnerez sept jours quand vous aurez fini le pèlerinage. Ce sont là dix jours complets. « Complets » : soit parce que cela équivaut à ce qu’il devait égorger et qu’il n’a pas pu égorger ou bien ça équivaut dans la récompense.

Cette règle (c’est-à-dire l’obligation d’égorger ou de jeûner) est pour celui dont la famille n’est pas dans la mosquée Al-Haraam (il ne fait pas partie de ceux qui habitent dans les limites de La Mecque, c’est-à-dire ceux qui ont les mêmes horaires de lever et de coucher que les gens de La Mecque)

Et faites preuve de piété à l’égard de Dieu : accomplissez ce que Dieu vous ordonne et évitez ce que Dieu vous interdit. Que ce soit pour le pèlerinage ou autre que le pèlerinage, Dieu nous ordonne de Lui obéir et nous interdit de Lui désobéir. C’est un rappel.

Et sachez que Dieu a un châtiment douloureux pour celui qui Lui désobéit.

Verset 197 : le temps du pèlerinage, ce sont des mois bien définis. Ce sont des mois bien connus chez les gens, c’est-à-dire que ce n’est pas quelque chose qui peut prêter à confusion. Il s’agit de chawwaal, dhou l-Qa^dah et les neuf premiers jours de dhou l-Hijjah. Quand la nuit qui précède l’^iid s’achève, alors le jalon (c’est-à-dire la limite, la borne) temporel du pèlerinage est raté. Et il y a une borne qui est plutôt physique, et c’est un endroit. On s’engage en rituel du pèlerinage à certains endroits que le Prophète a indiqués. Les gens qui viennent du nord passent par Médine , ils ont une borne à ne pas dépasser avant d’être entrés en rituel. Ceux qui viennent de l’ouest ont une autre borne et ainsi de suite.

La borne temporelle s’achève lorsque la nuit qui précède le jour de l’^iid finit (c’est-à-dire le fajr). Quel est l’intérêt d’indiquer que les actes du pèlerinage ont lieu pendant trois mois ? Cela veut dire qu’aucun acte du pèlerinage n’est valable en-dehors de ces trois mois-là et même l’entrée en rituel, selon l’imam Ach-Chaafi^iyy que Dieu lui fasse miséricorde. Et ils ont été appelés « ach-hour », « mois », même si le dernier n’est pas un mois complet.

Celui qui s’y engage pour faire le pèlerinage. « Y » fait référence à ces trois mois-là. Celui qui s’engage à faire le pèlerinage dans cette période-là.

Il ne fait pas de rapport sexuel ni de fouçouuQ. Le fouçouuQ : certains savants ont dit que c’est le péché, d’autres ont dit que cela veut dire l’insulte envers les musulmans et d’autres ont dit que cela veut dire le fait de donner des surnoms qui indiquent le dénigrement.

Et pas de débat inutile pendant le pèlerinage. C’est le fait de débattre juste pour avoir le dernier mot, sans qu’il n’y ait d’intérêt religieux. Ibnou ^Abbaas a expliqué le mot « jidaal » par le « mira’ » et c’est lorsque quelqu’un débat avec son compagnon, il le dispute jusqu’à le mettre en colère. Parole rapportée par AT-Tabariyy dans son explication. Il a reçu l’ordre de ne pas faire de débats inutiles pour des raisons, parce que cela est comme le fait de porter de la soie quand un homme fait la prière et réciter le Qour’aan pour faire joli mais en rajoutant des lettres.

Après ces différentes interdictions pour interdire le mal, Il enchaîne sur le bien pour utiliser à la place de mauvaises paroles, de belles paroles, à la place du fouçouuQ la bienfaisance et la piété, à la place du débat inutile, le fait d’être concordant et les bons comportements :

Et tout ce que vous faites comme bien, Dieu le sait. Dieu sait le bien que vous faites et Il vous rétribue pour le bien que vous faites. An-Naçafiyy dit que par cette parole, Dieu réfute la parole de celui qui dit que Dieu ignore les détails. Car Dieu dit « tout » ce que vous faites comme bien, c’est-à-dire même les détails. La philosophie fait partie des sciences qui sont interdites. Il y avait un homme qui était moufti en Syrie, il s’appelle AHmad Kaftaarou et il était ignorant. Une fois, il enseignait et disait que l’islam enseigne la philosophie. Son père était quelqu’un de bien et quand il est décédé, les gens ont pensé qu’il était comme son père, alors qu’il était ignorant. Et les gens aujourd’hui sont ainsi, dans l’ignorance. Les gens avaient l’habitude, quand un homme vertueux mourait, de mettre à sa place, son fils, même s’il était encore jeune et même s’il était ignorant. An-Naçafiyy dit que les gens du Yémen avaient pour habitude de ne pas prendre de provisions quand ils allaient faire le pèlerinage. Ils se fiaient à Dieu. Ils se retrouvaient à la charge des gens.  Alors Dieu a révélé la suite du verset 197

Alors faites des provisions. C’est-à-dire « faites des  provisions et évitez d’aller demander aux gens de vous donner à manger ».

La meilleure des provisions c’est la piété. Le mot « taQwaa » a un sens propre et un sens figuré. Il signifie « se protéger de ». La piété signifie se protéger du châtiment. Et ici cela signifie se protéger de charger les gens de vous donner à manger. Il y a deux explications possibles : une des explications est « veuillez vous protéger de demander aux gens de vous donner à manger et faites donc des provisions pour cela » et l’autre explication est « faites donc des provisions pour le jour du jugement en vous protégeant des choses interdites ». Le chaykh que Dieu lui fasse miséricorde a dit que ce verset a été révélé à propos des gens du Yémen qui partaient pour le pèlerinage mais ils ne prenaient pas de provisions avec eux. Dieu a révélé ce verset pour leur indiquer ce qui est de leur intérêt. Il leur a indiqué que la meilleure des provisions, c’est la piété. Cela veut dire que prendre des provisions pour le voyage du pèlerinage, c’est un acte de bien parce que cela aide les gens à arriver à La Mecque pour faire le pèlerinage. Mais ce qui est plus important que cela, c’est la piété envers Dieu.  Le mot « taQwaa » est un mot qui est global, qui englobe énormément de sens. Il signifie accomplir ce que Dieu a ordonné à Ses esclaves de faire et éviter ce que Dieu a interdit à Ses esclaves de faire. Du point de vue de l’expression orale, le mot « taQwaa » est un mot qui est léger , mais c’est un mot qui est lourd de sens. La piété consiste à accomplir les devoirs et éviter les interdits. Et parmi les devoirs, il y a l’apprentissage de la science de la religion. La voie pour atteindre la piété est la science. Si Dieu veut le bien pour un esclave, Il lui fait apprendre la religion, Il lui accorde la connaissance des sujets de sa religion. Il lui accorde de connaitre ce que Dieu lui a ordonné d’accomplir et de faire et Il lui accorde de connaitre ce qu’Il lui a ordonné d’éviter et qu’Il a interdit. Il n’y a de réussite qu’en connaissant les sujets de la religion. D’abord la croyance parce que c’est la plus prioritaire des obligations, puis les lois pratiques. Parce que la science de la croyance est la meilleure des sciences.

Et faites preuve de piété envers moi : c’est-à-dire craignez Mon châtiment

O vous qui êtes dotés de raison. La tâche qui est la plus importante pour celui qui est sensé, pour celui qui a une raison, c’est la piété envers Dieu. Et celui qui ne fait pas preuve de piété envers Dieu, c’est comme s’il n’a pas de raison.

Verset 198 : il n’y a pas de mal pour vous (c’est-à-dire pendant la saison du pèlerinage) de chercher à obtenir un bénéfice dans un commerce. Même si vous partez au pèlerinage, il n’y a pas de mal pour vous à rechercher à obtenir un gain, soit par le commerce soit par la location. Par exemple, ceux qui sont à La Mecque louent leurs maisons, leurs voitures pour transporter les gens. Il n’y a pas de mal à saisir cette opportunité pour gagner de l’argent de manière licite.

Dès lors que vous quittez ^Arafaat. Le verbe utilisé ici est « ‘afaaDa » qui signifie « déborder » parce que les gens sont nombreux à ^Arafaat. Quand ils sortent, c’est comme si de l’eau déborde. Tellement vous serez nombreux quand vous quitterez ^Arafaat et c’est le nom d’un endroit. Pourquoi cette terre qui se trouve à peu près à une vingtaine de kilomètres de La Mecque a été appelée ainsi ? ^Arafa signifie connaître. Cette terre avait été décrite à Ibraahiim et quand il l’a vue, il l’a reconnue. Et il a été dit que lorsque notre maitre Aadam et son épouse Hawwaa’ sont sortis du paradis, Aadam est arrivé dans une région en Inde qui correspond au Sri Lanka actuel, et l’air y est très bon et il ressemble le plus au paradis. Et Hawwaa’ a été descendue à Jeddah qui est le port qui est à quelques dizaines de kilomètres de La Mecque, sur la mer rouge. Il a été dit qu’ils se sont rencontrés à ^Arafaat et qu’ils se sont reconnus. Ce verset est une preuve que la station à ^Arafaat est un devoir. Parce que le fait de quitter ^Arafaat n’a lieu qu’après y avoir été. Dans les actes du pèlerinage, il y a la station à ^Arafaat.

Evoquez Dieu. En faisant la talbiyyah en disant « labbayka llaahoumma labbayk, labbayka laa chariika laka labbayk, ‘inna l-Hamda wa n-ni^amata laka wa l-moulk, laa chariika lak ». Ceci signifie : « ô Allaah nous répondons à Ton ordre et nous obéissons, obéissance après obéissance, nous ne nous détournons pas de Ton obéissance. La louange T’appartient, la grâce T’appartient, la souveraineté T’appartient, Tu n’as pas d’associé. Et en faisant le tahliil, qui est la parole « laa ‘ilaaha ‘illa -Laah ». Ou le takbiir qui est la parole « Allaahou ‘akbar ». Ou l’éloge de Dieu comme en disant « al-Hamdou lil-Laah » et des invocations, en demandant à Dieu des choses. Ou encore en accomplissant la prière du maghrib et du ^ichaa’. Quand vous quittez ^Arafaat, le temps du maghrib est rentré car le temps de la station à ^Arafaat est entre le début du dhour du 9 et l’aube du 10 du mois lunaire de dhou-l-Hijjah.

A un endroit qui s’appelle al-mach-^ar L-Haraam : c’est un emplacement qui est sacré. Certains l’ont expliqué par l’emplacement où se trouve l’imam. Le mot « mach-^ar » indique un lieu symbolique parce que c’est un lieu pour l’adoration de Dieu et il a été décrit comme étant Haraam parce qu’il est sacré : on y respecte certaines choses quand on s’y trouve. Il y a des choses qu’on n’y fait pas.  D’autres l’ont expliqué par une terre qui s’appelle « Mouzdalifah ». Le verbe « izdalafa » signifie « se rapprocher ». Il a été dit que l’origine du terme « Mouzdalifah » c’est parce que ‘Aadam ^alayhi s-salaam s’est rapproché là-bas de Hawwaa’. C’est une explication. Ou une autre explication qui est la suivante : après la station à ^Arafah, les pèlerins quittent cette station après le coucher du soleil alors qu’ils n’ont pas encore fait la prière du maghrib. Donc ils accomplissent les prières du maghrib et du ^ichaa’ à Mouzdalifah parce qu’on rapproche les deux prières.  Donc le sens du verbe « izdalafa » qui est le fait de se rapprocher est présent. Une troisième explication est parce que les gens se rapprochent de l’agrément de Dieu. Ils se consacrent à l’adoration de Dieu et espèrent avoir des récompenses de la part de Dieu.

Et évoquez Dieu d’une belle évocation. C’est-à-dire tout comme Dieu vous a bien guidés, évoquez-Le d’une belle évocation.  C’est le propre du musulman, c’est le propre du croyant. Le croyant est reconnaissant envers Dieu pour les bienfaits qu’Il lui a accordés. Et le plus grand bienfait que Dieu nous a accordé c’est d’être musulman. Autre explication : évoquez-Le tout comme Il vous a appris de L’évoquer et ne vous détournez pas de ce qu’Il vous a appris.

Et si vous n’aviez pas été bien guidés, vous auriez été égarés : vous n’auriez pas su comment adorer Dieu. Grâce à cette bonne guidée, évoquez Dieu de manière parfaite et si vous n’aviez pas été bien guidés, vous auriez été égarés.

Verset 199 : puis quittez ^Arafaat de là où les gens l’ont quitté. Ne faites pas en sorte que ce soit à partir de Mouzdalifah. Il a été dit que c’est un ordre pour la tribu de Qouraych. C’est-à-dire que Qouraych avait reçu l’ordre de partir de ^Arafaat. L’ordre est venu qu’ils partent de La Mecque pour aller à ^Arafaat puis qu’ils quittent ^Arafaat pour retourner à La Mecque. C’est une explication qui concerne les gens de Qouraych.

Et demandez à ce que Dieu vous pardonne. Parce que vous ne faisiez pas comme les gens. Vous n’alliez pas jusqu’à ^Arafaat. Ils se réunissaient dans un autre endroit. L’ordre ici est qu’ils se réunissent à ^Arafaat et qu’ils demandent à Dieu le pardon pour n’avoir pas fait comme les gens, dans leur ignorance. Ou bien « demandez le pardon à Dieu parce que vous avez failli dans les actes du pèlerinage.

Certes Allaah est Celui Qui pardonne et Qui est miséricordieux.

Verset 200 : lorsque vous aurez fini avec les actes d’adoration que vous avez reçu l’ordre de faire ( c’est-à-dire pendant le pèlerinage et après avoir quitté ^Arafaat)

Alors évoquez Allaah tout comme vous évoquez vos parents. C’est-à-dire : évoquez beaucoup Dieu, car généralement, la personne, quand elle évoque ses parents, elle parle beaucoup de ses parents, elle est fière de ses ancêtres. Le sens est de glorifier Dieu en L’évoquant beaucoup. En effet, les Arabes, avant, quand ils finissaient leurs rituels, ils se tenaient entre la mosquée à Mina et la montagne, et ils énuméraient les mérites de leurs ancêtres.

Ou encore plus.

Il y a parmi les gens ceux qui disent : (ceux qui vont au pèlerinage et qui demandent à Dieu des choses du bas-monde) ô notre Seigneur , accorde-nous dans le bas-monde : ils demandent à avoir leurs dons dans le bas-monde uniquement, c’est-à-dire le pouvoir, la richesse.

Et il n’a aucune part pour son au-delà. Parce que son objectif est limité au bas-monde, parce qu’il ne croit pas à l’au-delà.

Cela veut dire : évoquez beaucoup Dieu (citez Dieu) et invoquez-Le. (Demandez-Lui). Les gens sont de plusieurs catégories. Il y a parmi les gens qui ne demandent que des choses du bas-monde. Et il y a ceux qui demandent beaucoup, des biens des deux résidences. Le sens de ce verset est : soyez de ceux qui demandent beaucoup, de cette vie et de l’au-delà.

Verset 201 : et parmi eux (c’est-à-dire ceux qui vont faire le pèlerinage) ceux qui disent ô notre Seigneur : accorde-nous dans le bas-monde un bien : ce bien est soit une grâce soit une sauvegarde c’est-à-dire une protection et une bonne santé ou une science et de l’adoration. C’est-à-dire :  fais que nous soyons parmi ceux qui accomplissent les actes d’adoration et que nous ayons la science de la religion.

Et dans l’au-delà un bien : An-Naçafiyy a donné plusieurs explications : un pardon et une miséricorde, ou les biens et le paradis, ou les louanges des créatures et l’agrément du Créateur, ou la foi et la sauvegarde ou la sincérité et la délivrance, ou être sur la voie prophétique et obtenir le paradis, ou se suffire du peu et avoir l’intercession ou la femme vertueuse et les femmes du paradis, ou la vie heureuse et la sortie des tombes le jour de la résurrection avec la bonne nouvelle.

Notre chaykh que Dieu lui fasse miséricorde a dit : ô Seigneur accorde-nous dans ce bas-monde de bonnes œuvres c’est-à-dire accorde-nous la réussite pour faire de bonnes œuvres et accorde-nous le paradis.

Al-Haçan al-BaSriyy a dit : le bien dans ce bas-monde c’est une épouse vertueuse et le bien dans l’au-delà c’est le paradis.

Et préserve-nous du châtiment du feu. C’est-à-dire préserve-nous du feu de l’enfer ou préserve-nous du feu de l’enfer et d’une épouse mauvaise. (C’était l’invocation que faisait le plus notre Prophète).

Verset 202 : ceux-là (qui cherchent les deux biens, dans le bas-monde et dans l’au-delà) ils auront une part de ce qu’ils auront acquis : c’est-à-dire qu’ils auront une rétribution pour les bonnes œuvres qu’ils auront acquises. Il s’agit des récompenses qui vont leur profiter en bien suite à l’invocation qu’ils ont faite. L’invocation est un acte et l’acte est acquis. Et il se peut que le terme « ceux-là » ne se réfère pas uniquement à ceux qui disent cette parole : « Seigneur, accorde-nous un bien dans le bas-monde et un bien dans l’au-delà et préserve-nous du châtiment de l’enfer », mais que ceux-là se réfèrent aux deux groupes. Chacun des deux groupes aura une part de ce qu’il recherchait.

Allaah est Celui Qui fait parvenir les comptes rapidement. Ce qui est rapide, c’est le fait que les gens rendent des comptes rapidement. De manière imminente, le jour du jugement peut survenir. L’ange ‘Israafiil a pris le cor et l’a collé à sa bouche et il attend l’ordre. Le jour du jugement est donc imminent. Et les esclaves rendront des comptes alors empressez-vous de multiplier les évocations et d’œuvrer pour l’au-delà. Deuxième explication : Il S’est qualifié Lui-même par le fait qu’Il sait que les esclaves rendront compte rapidement de leurs actes, malgré le grand nombre des créatures ; leur nombre est très grand et leurs actes sont nombreux. Ceci indique la parfaite toute puissance de Dieu et l’obligation de prendre garde de son châtiment. Il a été rapporté que les esclaves rendront des comptes de tous leurs actes, en un laps de temps qui suffit pour traire une brebis, ou certains ont dit en un instant.

Verset 203 : évoquez Dieu en des jours bien précis. Allaah nous ordonne de L’évoquer en des jours bien particuliers. Ces jours bien définis sont les jours de at-tachriiQ qui sont les 11° 12° et 13° jours du mois de dhou-l-Hijjah. On fait le takbiir après les prières obligatoires. Dès que tu passes le salaam de la prière obligatoire, tu dis « Allaahou ‘akbar » c’est-à-dire que Dieu a un degré plus élevé que tous, Allaah a une puissance plus élevée que tous ceux qui ont une puissance, Allaah a une science plus élevée que tous ceux qui ont une science, Allaah mérite plus de glorification, plus de vénération que tout autre. Evoquer Allaah au niveau des bassins dans lesquels on jette des pierres.

Celui qui s’est empressé en deux jours : c’est-à-dire qu’il n’est pas parti jeter les pierres dans les trois bassins le troisième jour, mais il a lancé des pierres uniquement le premier et le deuxième jour, parce qu’il y a possibilité de jeter les pierres les premier et deuxième jours de at-tachriiQ et celui qui s’empresse c’est-à-dire qu’il quitte Mina avant que le soleil ne se couche le deuxième jour de at-tachriiQ, celui-là n’est pas obligé d’aller lancer les pierres le troisième jour. Mais s’il reste à Mina alors que le soleil se couche, alors il doit lancer les pierres les trois jours. Il s’agit de lancer sept pierres dans chacun des trois bassins

Il ne commet pas de péché en cela. Il ne tombe pas dans le péché pour s’être empressé de la sorte.

Et celui qui retarde pour lancer le troisième jour, il ne commet pas de péché s’il se préserve. C’est-à-dire s’il ne fait pas des choses qui sont interdites pour celui qui est en rituel. Par exemple, il ne peut pas chasser des animaux, il ne peut pas avoir un rapport sexuel. S’il se préserve de la chasse, du rapport sexuel et des grands péchés, il n’y a pas de mal pour lui. Ou encore il a le choix entre s’empresser ou retarder, même si le fait de retarder vaut mieux. Comme le voyageur, il lui est donné le choix entre jeûner et ne pas jeûner, même si jeûner vaut mieux pour lui. Il a été dit que dans la période d’ignorance, il y avait deux groupes : certains considéraient que celui qui s’empresse est dans le péché et certains considéraient que celui qui tarde est dans le péché. Le Qour’aan est venu pour indiquer qu’ils avaient le choix.

Et craignez Dieu : c’est-à-dire craignez Dieu dans toute chose.

Et sachez que vous allez être ressuscités et rassemblés pour Son jugement. C’est-à-dire : sachez que vous allez revenir à la vie pour le jugement de Dieu, c’est-à-dire lorsque vous serez ressuscités et rassemblés à partir de vos tombes.

Al-Akhnas fils de Chou^ayb était quelqu’un, comme on dit de nos jours, qui était un beau parleur et quand il rencontrait le Messager de Dieu Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam, il parlait de manière douce, il prétendait qu’il aimait le Prophète et qu’il était musulman, et il disait : « Dieu sait que je suis véridique ». C’est à son sujet qu’a été révélé le verset 204

Verset 204 : Il y a parmi les gens ceux dont les paroles te plaisent : c’est-à-dire qui ont une place dans ton cœur et le verbe « you^jibouka » vient dans le sens d’étonnant, d’agréable.

Dans le bas monde : soit ce qu’il te dit à propos du bas-monde te surprend car il te demande des choses du bas monde et il ne recherche pas les choses de l’au-delà. Ou alors ses belles paroles te plaisent dans ce bas monde mais pas dans l’au-delà parce que sa langue ne pourra pas exprimer ce qu’il exprimait ici-bas, sa langue sera empêchée de dire.

Et il prend à témoin Dieu de ce qu’il a dans son cœur : il jure et il prend Dieu à témoin de ce qu’il a dans son cœur comme amour et comme islam.

Alors qu’il est le pire des ennemis. Alors qu’il est quelqu’un qui a une profonde animosité envers les musulmans. Ou dans le sens qu’il se dispute beaucoup avec les musulmans.

Verset 205 : et lorsqu’il te quitte après avoir été à côté de toi, et qu’il va se retrouver avec des gens qui sont comme lui, il va aller sur terre pour semer la discorde et la zizanie. Tout comme il a fait avec la tribu de ThaQiif, avec laquelle il avait un conflit. Alors il les a pris par surprise la nuit et il a tué leurs troupeaux et il a brûlé leurs plantations.

Et il détruit les plantations et les animaux : ou bien lorsqu’il a une autorité ou un pouvoir, il agit en semant la corruption sur terre, en anéantissant les plantations et les troupeaux. Et il a été dit que certains gouverneurs ont été injustes au point que Dieu les a privés de la pluie et ce fut une cause pour la destruction de leurs plantations et de leurs animaux.

Et Allaah n’agrée pas la corruption.

Verset 206 : et s’il lui est dit (à cet homme Al-Akhnas) crains Dieu (c’est-à-dire au lieu de semer la corruption et la désolation) alors sa fierté et son amour propre l’amènent à faire encore plus de mal (c’est-à-dire cette arrogance de la période d’ignorance l’entraine à commettre ce qui est interdit). Ou alors il s’est considéré comme supérieur à cause de la mécréance qu’il a dans son cœur.

Il lui suffira d’être en enfer.

Et quel mauvais endroit pour résider.

Puis à propos de Souhayb ar Rouumiyy, lorsque les associateurs voulaient qu’il délaisse l’islam et qu’ils avaient tué un certain nombre de personnes qui étaient avec lui, alors pour s’affranchir de cela, il a donné toute sa fortune et il s’est rendu à Médine. Ou alors à propos de ceux qui ordonnent le bien et interdisent le mal, il a été révélé les versets suivants

Verset 207 : il y a parmi les gens ceux qui essaient de se libérer par recherche de l’agrément de Dieu et certes Dieu est miséricordieux envers les esclaves : puisque Dieu les a récompensés pour cela.

Verset 208 : ô vous qui avez cru, entrez tous dans la paix : c’est-à-dire la soumission et l’obéissance c’est-à-dire soumettez-vous à Dieu et obéissez-Lui ou bien à l’islam. Et la parole s’adresse aux gens du Livre parce qu’ils ont cru en leurs prophètes et en leurs livres ou aux hypocrites parce qu’ils ont cru par la parole. Ibnou l-Jawziyy dans son exégèse a dit : les spécialistes de l’exégèse ont divergé à propos de qui ces versets ont été révélés, ils ont eu trois avis différents.

  • Le premier avis (de abouu SaaliH rapporté de ibnou ^Abbaas) est que ce verset a été révélé à propos de ceux qui sont devenus musulmans et qui, auparavant étaient des gens du Livre. Après leur entrée en islam, ils ont évité de faire ce qu’ils s’abstenaient de faire le samedi, ils évitaient de manger le chameau comme ceux qui suivaient la loi de Moise et d’autres choses que les gens du Livre évitaient.
  • Le deuxième avis est que ce verset a été révélé aussi à propos des gens du Livre, mais à ceux qui n’ont pas cru au Prophète MouHammad Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam. Ils ont reçu l’ordre d’entrer en Islam. Cela a été rapporté de ibnou ^Abbaas également et c’est ce qu’a dit AD-Dahhak.
  • Et le troisième avis est que ce verset a été révélé à des musulmans avec l’ordre de s’engager dans toutes les lois de l’Islam. Cet avis a été donné par Moujaahid et Qataadah.

Totalement : cela veut dire qu’aucun d’entre vous ne s’écarte de l’obéissance à Dieu. Engagez-vous tous ou bien engagez -vous dans toutes les lois ou encore dans les lois et les détails de l’islam et les règles de l’Islam dans leur totalité. Ce qui est visé ici c’est qu’il leur a été interdit de s’écarter de l’obéissance à la loi de l’Islam.

Et ne suivez pas les pas du chayTaane : c’est-à-dire les suggestions du chayTaane.

Il est certes pour vous un ennemi déclaré. Son animosité est claire.

Verset 209 : si vous vous écartez de rentrer en Islam, après qu’il vous soit parvenu les preuves claires : c’est-à-dire les arguments clairs, évidents, que ce à quoi vous avez été appelés à vous engager, c’est la vérité.

Sachez alors que Dieu est glorieux : c’est-à-dire qu’Il a le dessus sur tout, rien ne L’empêche de vous châtier. Il ne châtie que justement.

Verset 210 : est-ce qu’ils attendent que le châtiment de Dieu leur parvienne dans des nuages ? Et ceci est pour faire encore plus peur du châtiment parce que les nuages font penser à la miséricorde, ils sont porteurs de pluie et la pluie est une miséricorde. Donc si, de ces nuages s’abat un châtiment, la chose est encore plus abominable, plus atroce, plus difficile.

Le Haafidh Al-Jawziyy le Hanbalite, dans son exégèse « zaadou l-maçiir » a dit que l’imam AHmad a dit que ce qui est visé ici c’est la puissance de Dieu et le châtiment de Dieu : est-ce qu’ils attendent que leur parvienne la manifestation de la puissance de Dieu et le châtiment de Dieu ? Il a dit que cela était expliqué dans d’autres versets du Qour’aan, comme dans le verset 33 de sourate an-naHl, et ibnou l-Jawziyy a renié la parole de ceux qui prétendent que la venue est la venue de Dieu Lui-même , il a indiqué que l’imam AHmad était innocent de ces mécréants assimilationnistes. Il a détaillé dans son livre réputé « daf^ou choubah at-tachbiih ».

En résumé, il n’est pas permis de croire au sujet de Dieu qu’il serait possible à Son sujet le mouvement et le déplacement. Mais nous Lui reconnaissons les attributs qu’Il S’est attribué à Lui-même dans le Qour’aan, de la manière qui est digne de Lui, en L’exemptant et en délaissant toute assimilation.

Il en est comme l’a dit l’imam Al-BayhaQiyy dans « al-’asmaa’ou wa S-Sifaat » : « Allaahou ta^aalaa n’a pas d’endroit ». Ensuite il a dit : le mouvement et l’immobilité et l’établissement sont des caractéristiques des corps. Or Allaahou ta^aalaa est unique, Il n’a besoin de rien, absolument rien n’est tel que Lui. Et ceci est comme la parole de Allaah ^azza wa jall dans le verset 26 de sourate an-naHl dans lequel il n’est pas visé que Dieu serait venu dans le sens du déplacement. Mais il en est visé que  l’acte qui a amené la destruction de leurs constructions est un acte qui est de toute éternité et le résultat de cet acte est entré en existence. Et ceci est clair pour celui qui étudie et observe correctement.

Et les anges : c’est-à-dire les anges qui ont reçu l’ordre de les châtier viendront. Ou bien ce qui est visé c’est que les anges viendront au jour du jugement.

Et le sujet est clos : c’est-à-dire que leur anéantissement sera achevé et il en sera fini d’eux.

Et c’est à Dieu que sera le devenir. Cela veut dire qu’il a donné aux esclaves de posséder certaines choses mais ces choses reviendront à Dieu au jour de la résurrection.

Verset 211 : pose la question (demande) : la parole concerne le Messager ou tout un chacun. Et c’est une question de menace de châtiment. Comme les mécréants au jour du jugement seront interrogés.

Aux descendants d’Israël combien Nous leur avons fait parvenir de signes clairs : c’est-à-dire sur les mains de leurs prophètes et il s’agit de leurs miracles. Ou bien combien de signes qui témoignent de la véracité de la religion de l’islam.

Et celui qui change la grâce de Dieu : c’est-à-dire les signes qu’Il a créés ou qu’Il a donnés. C’est la plus grande des grâces de Dieu parce que ce sont des causes de bonne guidée et une sauvegarde contre l’égarement. Et leur changement, leur altération, c’est que Dieu a fait manifester ces signes pour que ce soit des causes de leur bonne guidée. Et eux, ils en ont fait des causes de leur égarement. Ou encore, ils ont déformé des versets des livres qui indiquaient la religion de MouHammad ^alayhi s-salaam.

Après qu’elle lui soit parvenue : c’est-à-dire après qu’il l’ait connue, parce que s’il ne l’avait pas connue, c’est comme si elle avait été absente pour lui. 

Certes Allaah est Celui Qui accorde un châtiment terrible. C’est-à-dire le châtiment pour celui qui le mérite.

Verset 212 : la vie du bas -monde a été embellie pour ceux qui ont mécru. Et celui qui la leur a embellie est le chayTaane. Il leur embellit la vie du bas monde par ses mauvaises suggestions. Il la leur a faite aimée de sorte qu’ils ne cherchent pas autre chose. Ou alors c’est Dieu Qui crée des désirs en eux, parce que toutes les créatures, c’est Dieu Qui les a créées.

Et ils se moquaient de ceux qui étaient croyants, ils se moquaient des croyants qui étaient pauvres comme ibnou Mas^ouud, comme ^Amr ibnou Yaaçir comme Souhayb et ceux qui sont de cet ordre. C’est-à-dire qu’ils ne cherchent pas autre que le bas monde et en plus, ils se moquent de ceux qui n’ont pas de part des biens du bas monde. Ou bien ils se moquaient de ceux qui recherchent autre que le bas monde.

Et ceux qui se sont préservés du chirk (de l’association à Dieu) : et il s’agit justement de ces gens-là qui sont pauvres

Seront au-dessus d’eux au jour du jugement : parce que le paradis sera élevé alors que les autres seront dans un enfer qui sera tout en bas.

Et Allaah accorde à qui Il veut sans limite. C’est-à-dire que Dieu accorde avec profusion à qui Il a accordé avec profusion comme Qaarouun et d’autres. Or cette largesse dans les biens du bas monde, de la part de Dieu, est pour une sagesse. C’est pour vous amener, par cette grâce, à être dans l’état dans lequel vous êtes. Si cela avait été un honneur de Sa part, les croyants l’auraient mérité davantage, plus que vous.

Verset 213 : les gens étaient une seule communauté : ils étaient tous sur la religion de l’islam, depuis ‘Aadam jusqu’à NouuH ^alayhima -s-salaam. Ou encore il s’agit de NouuH et de ceux qui étaient avec lui sur son arche. Puis ils ont divergé. Ibnou ^Abbaas a dit : les gens étaient tous une seule et même communauté, sur l’islam.

Et Allaah a envoyé les prophètes : c’est-à-dire que les gens étaient sur une même communauté, sur l’Islam et Allaah leur a envoyé les prophètes, annonciateurs de bonne nouvelle : pour les croyants. Et avertisseurs d’un châtiment : pour les mécréants.

Et Allaah a révélé avec eux le Livre pour montrer la vérité. Prétendre que chaque prophète avait reçu un livre, cela n’a pas de preuve parce que la plupart des prophètes qui descendaient d’Israa’iil avaient reçu l’ordre de suivre la Torah.

Afin qu’il juge : c’est-à-dire Allaah ou bien le Livre ou bien le prophète à qui il a été révélé.

Entre les gens au sujet de ce sur quoi ils ont divergé. Ils ont divergé à propos de la religion de l’islam, alors qu’auparavant, ils étaient tous d’accord.

Et n’ont divergé (à propos de la vérité) que ceux qui ont reçu le Livre qui a été révélé pour enlever la divergence : c’est-à-dire qu’ils ont augmenté en divergence lorsque le Livre leur a été révélé

Après qu’ils aient reçu les preuves de sa véracité.

C’est une injustice de leur part : c’est-à-dire par envie de leur part, par injustice de leur part, tellement ils recherchaient le bas monde et qu’ils n’étaient pas objectifs.

Allaah a guidé ceux qui sont croyants vers ce au sujet de quoi ils ont divergé. C’est-à-dire que Dieu a guidé ceux qui sont croyants vers la vérité à propos de laquelle ont divergé ceux qui ont divergé.

Comme vérité : c’est pour indiquer justement cette vérité à propos de laquelle ils ont divergé.

Par Sa volonté

 Et Allaah guide qui Il veut vers le chemin de droiture.

Série le Mariage (10) : Le banquet du mariage

Posted in cours général,Hadith,islam,jurisprudence,Livre,société par chaykhaboulaliyah sur janvier 12, 2023

Le banquet du mariage

Organiser un banquet, à l’occasion d’un mariage, est recommandé. Celui qui le fait mérite alors une récompense et celui qui ne le fait pas, ne mérite pas d’être châtié.

Comme le banquet est réalisé ?

La sounnah -c’est-à-dire l’acte recommandé par le Prophète ﷺ- est réalisée en offrant aux convives un plat avec de la viande, pour celui qui en a les moyens et celui qui n’a pas les moyens et également, avec autre chose que la viande. Le temps de l’organisation de ce dîner ou déjeuner, qu’on appelle banquet en général, est étendu. Ce n’est pas comme une prière qui a un temps de début et un temps de fin et dont le temps est limité. Le temps d’organisation de ce banquet démarre à partir du moment où le contrat de mariage est fait.

Le temps de ce banquet commence par le contrat de mariage. Lorsque le contrat de mariage est fait, alors le temps de l’organisation de ce banquet commence. Et le mieux est d’organiser le banquet après la consommation du contrat de mariage.

C’est connu qu’on organise les banquets pour évoquer la grâce que Dieu nous a accordé. La personne manifeste et évoque la grâce que Allah lui a accordée.

Quels sont les bienfaits ?

Par exemple, lors d’un mariage, pour que quelqu’un annonce cet heureux événement, il organise ce banquet pour partager sa joie avec les autres ou parce que quelque chose qui est espéré est réalisé (certains parce que son enfant a réussi un examen), pour manifester sur soi la grâce que Dieu nous a accordé. Également, on manifeste notre joie pour que nos frères et sœurs musulmans se réjouissent pour nous. On a eu cet heureux événement espéré, pour que les gens soient heureux pour nous, parce que le musulman est heureux quand son frère a une grâce, un bienfait. Ou à l’occasion d’une naissance aussi, c’est quelque chose qui est organisé pour partager la joie et ce qui est de cet ordre.

L’auteur a cité ces exemples à titre d’exemple, ce n’est pas exhaustif.

Règles à apprendre et à habituer son coeur : Le croyant, il aime pour son frère ce qu’il aime pour lui-même. Le croyant est heureux pour la joie de son frère. Le croyant n’est pas envieux. Le croyant n’est pas malheureux quand son frère a un bienfait. Quand son frère a un bienfait, il est heureux pour lui, et il invoque Dieu pour que Dieu lui augmente, sans être rongé par la jalousie. Le croyant accompli n’est pas comme cela, c’est celui qui est inaccompli qui a ce sentiment. Celui qui est accompli est heureux pour la grâce que Dieu accorde à son frère ou à sa sœur.

Sans aucun doute, le fait de répondre à cette invitation à un banquet, c’est une concrétisation de cet amour et c’est une chose qui fait croître cet amour entre les musulmans.

On a dit : le banquet est sounnah et répondre à l’invitation est un devoir lorsqu’il s’agit d’un banquet de mariage.

Lorsqu’il s’agit d’un banquet réalisé à l’occasion d’un mariage, si on nous invite, il est un devoir d’y répondre. Il ne convient pas de s’absenter et de ne pas répondre à cette invitation sans excuse, en raison de la parole du Prophète ﷺ rapporté par Al Boukhariyy et Mouslim, qui a dit ce qui signifie : “Lorsque l’un d’entre vous est invité à un banquet de mariage alors qu’il s’y rende.”

Dans le hadith, un autre rapporté par Mouslim, dans lequel notre Prophète a dit ce qui signifie : “Le pire des plats -ou des repas-, c’est le repas du banquet pour lequel seuls les riches sont invités et les pauvres ne sont pas invités.”

Pourquoi ? Parce que dans la jahiliyyah -جَاهِلِيَّة- c’est ce qui était pratiqué. Ils disaient qu’avant, ils organisaient des repas pour les mariages, mais ils invitaient les riches et non les pauvres. C’est la pratique de la jahiliyyah que le Prophète blâme. C’est pour cette raison là que le Prophète a dit que c’est les pires repas.

La jahiliyyah c’est l’époque anté-islamique, avant la mission de prophète de notre maître Mouhammad ﷺ.

A la suite, le Prophète ﷺ a dit ce qui signifie : “Et celui qui ne répond pas à l’invitation aura désobéi à Dieu et à Son messager.

Ce qui est visé ici est l’invitation au banquet de mariage.

Ce qui le renforce, c’est ce qui figure dans les deux sahih avec une chaîne de transmission qui remonte jusqu’au Prophète ﷺ.

Dans le hadith, le messager a dit ce qui signifie : “Lorsque l’un d’entre vous est invité à un banquet de mariage alors qu’il répond à l’invitation.”

L’obligation est de faire acte de présence, de s’y rendre, mais ce n’est pas une obligation de manger. C’est un devoir de s’y rendre sauf s’il y a une excuse.

Exemples d’excuses :

  • Dans ce banquet ils vont servir de l’alcool, et s’il y va ils ne vont pas s’empêcher de le faire ;
  • Ou s’il y a des instruments de musique interdits.

Mais, s’il y a des choses blâmables qui ne seront arrêtées que s’il y va, par exemple c’est le plus grand de la famille et qu’ils éprouvent de la pudeur face à lui et ne mettront pas de musique interdite et ne vont pas servir de l’alcool. Dans ce cas, il doit y aller d’une part, pour répondre à l’invitation et d’autre part, pour faire cesser ces choses blâmables.

Les faqih, spécialistes de la science des lois, ont indiqué certaines choses comme étant des excuses légales qui autorisent le musulman de ne pas répondre à l’invitation, de ne pas se rendre au banquet. Entre autres, c’est qu’il y a des choses blâmables, comme l’alcool, comme des grands péchés, des choses indécentes, comme c’est malheureusement répandu à notre époque. Nous demandons à Allah sa grâce, Sa miséricorde et Sa sauvegarde.

C’est un devoir pour le musulman lorsqu’il voit un péché de l’interdire. Si par exemple, on se retrouve dans une assemblée où il y a une médisance –al-ghibah-, alors donne le conseil à celui qui parle pour qu’il arrête.

Al Israa’ wa l Mi3raaj

Posted in cours général,Hadith,Histoire,Uncategorized par chaykhaboulaliyah sur juin 23, 2016

La louange est à Allah le Seigneur des mondes. Que Allah honore et élève davantage le rang de notre maître Mouhammad صلى الله عليه و سلم et qu’Il préserve sa communauté de ce qu’il craint pour elle. Nous demandons à Allah qu’Il nous fasse apprendre ce que nous ignorons, qu’Il nous fasse rappeler ce que nous avons oublié, qu’Il nous augmente en connaissance et nous Lui demandons de nous préserver de l’état des gens de l’enfer. Nous demandons à Allah qu’Il fasse que nos intentions soient sincères par recherche de Son agrément.

Le Prophète a voyagé de la Mosquée Al-Haram jusqu’à la Mosquée Al-‘Aqsa.

Les gens de science furent unanimes, qu’ils fussent du salaf c’est-à-dire des trois premiers siècles de l’hégire ou du khalaf c’est-à-dire des siècles suivant, qu’ils soient mouhaddith (spécialistes du hadith) ou des moutakallim (spécialistes de la croyance) ou des moufassir (spécialistes de l’exégèse), des savants, des faqihs ; ils se sont tous accordé sur le fait que Al-‘isra (le voyage nocturne) a été accompli avec le corps et l’âme, à l’état d’éveil. Et c’est cela qui est la vérité. C’est d’ailleurs la parole des compagnons Ibnou ^Abbas, Jabir, ‘Anas, ^Oumar, Houdhayfah et d’autres. Les savants ont dit que celui qui renie Al-‘isra’ (le voyage nocturne) aura démenti le Qour’an et celui qui dément le Qour’an devient mécréant, que Dieu nous en préserve.

Pour ce qui est de Al-Mi^raj (l’ascension), il a été confirmé par les textes du hadith. Concernant le Qour’an, il n’y a pas eu à propos de Al-Mi^raj de texte explicite qui n’admette pas d’interprétation, cependant il est parvenu dans le Qour’an ce qui est presque un texte explicite concernant l’ascension. Il n’est donc pas parvenu dans le Qour’an un texte explicite, qui n’admette pas d’interprétation, concernant l’ascension. Il est parvenu dans le Qour’an ce qui fait allusion à Al-Mi^raj c’est-à-dire l’ascension, la montée du Prophète dans les cieux ; mais ce n’est pas un texte explicite. Au propos de l’ascension il y a la Parole de Allah, dans les versets 13, 14 et 15 de sourat Al-‘isra’ :

وَلَقَدْ رَآهُ نَزْلَةً أُخْرَى عِندَ سِدْرَةِ الْمُنْتَهَى عِندَهَا جَنَّةُ الْمَأْوَى

Sidratou l-mountaha qui est un arbre qui s’appelle en français le jujubier dont les fruits sont des jujubiers et al-mountaha c’est-à-dire de l’extrême car c’est un arbre qui est dans les cieux comme nous allons le voir, il se trouve au-dessus du sixième ciel. Celui qui comprend de ce verset que sidratou l-mountaha se trouve dans les cieux et que le Prophète a été là-bas et malgré cela il renie l’ascension alors il devient mécréant car la règle est que celui qui contredit le Qour’an est mécréant. Il devient mécréant parce qu’il a compris le Prophète est arrivé dans cet endroit-là, puis il dit : « Non, il n’est pas arrivé dans cet endroit-là », c’est une contradiction qui est une mécréance. Par contre, s’il ne savait pas et n’avait pas compris cela du Qour’an et il n’avait pas pour croyance que la croyance des musulmans était cela alors il ne devient pas mécréant. Le sujet n’est pas difficile, il est très simple.

 

Al-‘isra’ a été confirmé dans le Qour’an par le premier verset de la sourat Al-‘isra’ qui justement porte son nom.  

﴿ سُبْحَانَ الَّذِي أَسْرَى بِعَبْدِهِ لَيْلاً مِّنَ الْمَسْجِدِ الْحَرَامِ إِلَى الْمَسْجِدِ الأَقْصَا الَّذِي بَارَكْنَا حَوْلَهُ لِنُرِيَهُ مِنْ آيَاتِنَا ﴾

Ce qui signifie : « Est exempt d’imperfection Celui Qui a fait voyager, en une partie de la nuit,  Son esclave depuis la Mosquée Al-Haram jusqu’à la Mosquée Al-‘Aqsa, dont Nous avons béni les alentours, afin de lui montrer de Nos signes éclatants. »

Ce verset commence par le mot sabbih. Dans la langue, as-sabbah veut dire l’éloignement. Cela signifie : aie pour croyance que Dieu est exempté de tout défaut, c’est-à-dire Il est loin de toute ressemblance avec Ses créatures. Ici l’éloignement ce n’est pas celui qui est perceptible par la distance mais c’est dans le sens figuré, Allah est exempt. Il est exempt de tout ce qui n’est pas digne de Lui, de tout ce qui est une ressemblance avec les créatures, de tout ce qui est une caractéristique des créatures comme le corps qu’il soit palpable ou impalpable, les caractéristiques des corps comme la couleur ou la quantité la petite et la grande, comme le fait d’être dans une direction ou dans un endroit. Nous exemptons Allah de tout cela car Il s’est Lui-même exempter de cela par Sa Parole : (ليس كمثله شيء) qui signifie : «  Rien n’est tel que Lui ». Si Allah avait eu des dimensions ou un corps grand ou petit, Il aurait eu des semblables innombrables.

La parole de Allah « bi ^abdihi » (Son esclave) il s’agit ici du Prophète Mouhammad. Il a été dit que lorsque notre maître Mouhammad (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) était arrivé au très haut degré dans l’ascension des cieux, Allah soubhanaou wa ta^ala lui a révélé. La révélation peut être par l’intermédiaire de l’ange Jibril (^alayhi s-salam) ou directement dans le cœur du Prophète (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam). Allah a révélé dans le cœur du Prophète : «  Ô Mouhammad, par quelle chose souhaite tu que Je t’honore ? », et le Messager a répondu par sa parole ce qui signifie : « En m’attribuant à Toi comme étant Ton esclave ». Dieu a révélé Sa Parole : سُبْحَانَ الَّذِي أَسْرَى بِعَبْدِهِ

Ce qui signifie : « Il est exempt d’imperfection Celui Qui a fait voyagé Son esclave ». Cela veut dire que l’attribution du Prophète à Allah comme étant Son esclave c’est le summum de l’honneur pour le Messager (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) parce que les esclaves de Dieu sont nombreux, et il a été cité tout particulièrement dans ce verset parce qu’il a un honneur éminent (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam).

La Parole de Allah : لَيْلاً  c’est un circonstanciel de temps (de nuit). Si il a été dit : « Pourquoi il a été précisé layl (nuit) alors que déjà le verbe asra c’est un voyage de nuit ? ». La réponse est que Il a voulu par Sa Parole laylan (de nuit) insister sur la courte période que ce voyage a duré. Le Prophète a accompli ce voyage en une nuit, en une partie de la nuit, depuis La Mecque jusqu’au pays de Ach-Cham.

Quant à la Mosquée Al-Haram, elle se trouve à La Mecque. Elle a été appelée ainsi en raison de son caractère sacrée. Al-Hourmah c’est-à-dire sacrée. Elle est sacrée c’est-à-dire qu’elle a un honneur cette mosquée sur le reste de mosquées. Elle a des jugements qui lui sont spécifiques qu’il n’y a pas dans les autres mosquées ; entre autre le fait qu’il y a la multiplication de la récompense plus que dans une autre mosquée, des milliers de fois.

Concernant la mosquée Al-‘aqsa, al-‘aqsa c’est-à-dire l’extrême ; extrême parce qu’elle est loin de la mosquée Al-Haram.

Concernant la parole de Allah الَّذِي بَارَكْنَا حَوْلَهُ (dont Nous avons béni les alentours), il a été dit parce que c’est un endroit où beaucoup de prophètes ont habité, au pays de Ach-Cham et en particulier auprès de la mosquée Al-‘aqsa ; et beaucoup d’anges descendent dans cette terre, elle est bénie. Notre maître ‘Ibrahim (^alayhi s-salam) dit ce qui est mentionné dans sourat AsSaffat ‘ayah 99, ce qui signifie : «  Je vais aller là où Dieu m’a ordonné d’aller et Il va me guider », il s’agit de la région du pays de Ach-Cham car ‘Ibrahim allait quitter l’Iraq pour rejoindre la Palestine. En effet, Allah a fait savoir à ‘Ibrahim que Ach-Cham est un lieu de bénédictions et que la plupart de la révélation du Prophète a lieu dans Ach-Cham et que la plupart des prophètes étaient là-bas. Egalement la Palestine, n’était pas sous la domination de Noumroud ainsi ‘Ibrahim pourra se diriger dans le pays de Ach-Cham et pourra se consacrer à l’adoration de Dieu sans être perturbé par Noumroud, ni subir de nuisance. Ainsi notre maître ‘Ibrahim lorsqu’il a quitté l’Iraq qui était gouverné par Noumroud et qu’il s’est dirigé vers la Palestine, la Palestine n’était pas gouverné par Noumroud. Il a donc quitté son pays l’Iraq pour rejoindre la Palestine, puis il est parti à La Mecque et il a laissé sa femme esclave Hajar et son fils Isma^il là-bas. Il a invoqué Allah pour qu’Il accorde aux gens de La Mecque et des bienfaits. Allah a exaucé ‘Ibrahim (^alayhi s-salam). Il faut savoir que La Mecque à l’origine est une vallée qui ne comporte pas de plantation. Rien ne poussait là-bas, elle est aride. Allah a ordonné à Jibril en plus de déplacé une montagne, la montagne de AtTa’if. Il l’a ramené du pays de Ach-Cham jusqu’à près de La Mecque. Jibril a arraché cette montagne et l’a ramené près de La Mecque. Cette montagne comporte des raisins de la meilleure qualité, des grenades et d’autres fruits encore. Et l’air de cette montagne est très doux, et c’est un lieu de résidence d’été pour les habitants de La Mecque. Le savant, géographe, Al-Azraqiyy a cité cela dans son Akhbarou Makkah qui est un livre qui comporte beaucoup de choses utiles.

Toujours dans la suite de la ‘ayah, Allah dit : ) لِنُرِيَهُ مِنْ آيَاتِنَا ( c’est-à-dire afin de montrer à Mouhammad (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) certains signes.

Allah l’a fait voyagé de nuit depuis La Mecque jusqu’à la Mosquée Al-‘aqsa pour lui faire découvrir des choses étonnantes et des signes que Dieu a créé qui sont une manifestation de la Puissance de Dieu. Allah a fait voyagé de nuit Son prophète de La Mecque jusqu’à Baytou l-Maqdiss, et avant d’arrivé à Baytou l-Maqdiss Jibril a emmené le Prophète, ils sont passé par Médine et c’était avant l’émigration du Prophète à Médine, il était encore installé à La Mecque. Alors que le Prophète était à La Mecque, Jibril a ouvert le toit de la maison sans qu’il ne tombe sur eux, ni de la terre, ni des pierres. Le Prophète (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) était endormi à ce moment-là chez sa cousine la fille de son oncle paternel, elle s’appelait Oummou Hani la fille de Abou Talib, la sœur de notre maître. C’était dans un quartier de La Mecque qui s’appelle Ajihad. Il était endormi entre son oncle Hamzah et son cousin Ja^far Ibnou Abi Talib. Jibril ^alayhi s-salam a réveillé notre Prophète (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) et il l’a emmené à la Mosquée Al-Haram. Il l’a fait monter sur Al-Bouraq. Al-Bouraq est un animal du Paradis qui est de taille intermédiaire entre la mule et le cheval. Et ils sont partis sur cette monture qui est très rapide, qui posait son sabot à l’extrémité où pouvait atteindre son regard. Ils sont arrivés à Médine. Jibril lui a dit de descendre et il est descendu. Jibril a dit à Mouhammad : « Fais une prière de deux rak^ah. » Il a accompli deux rak^ah. Puis il a fait la même à la Montagne Tir du Sinaï, et c’est là-bas que notre maître Mouça (^alayhi s-salaam) a entendu la Parole de Allah sans que la Parole de Allah ne soit des lettres, un son ou une langue. Puis ils reparti encore et ils ont fait une halte à Madyan qui est la ville du Prophète Chou^ayb. Il lui a dit : « Descend » et il a accompli deux rak^ah et ils sont repartis. Il a fait la même chose à Bethlehem où est né notre maître ^Iça (^alayhi s-salaam). Quand ils sont arrivé à Baytou l-Maqdis, le Prophète Mouhammad (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) a fait la prière et il a dirigé tous les prophètes. Allah lui a rassemblé tous les prophètes. Allah les a tous réunis là-bas pour honorer notre Prophète (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam). Allah les a tous ressuscité pour notre Prophète cette nuit-là sauf ^Iça qui lui n’était pas mort. ^Iça vit actuellement dans le ciel, Allah l’a fait descendre pour notre Prophète, pour qu’il fasse la prière avec tous les prophètes. Puis Allah tabaraka wa ta^ala a augmenté en honneur Son Prophète Mouhammad (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) puisqu’Il a élevé pour lui dans les cieux huit prophètes qui sont : ‘Adam, ^Iça et Yahya, Youçouf, ‘Idriss, Haroun, Mouça et ‘Ibrahim. Il les a élevé dans les cieux, et ils ont fait bon accueil à Mouhammad. Il a été élevé dans les cieux tout comme nous allons le voir dans le hadith de ‘Anas.

Auparavant, au début de son voyage, lorsque Jibril était venu depuis la maison de sa cousine Oummou Haani, Jibril avait emmené le Prophète jusqu’à la Mosquée Al-Haram, auprès de la Ka^bah. Il lui avait ouvert la poitrine sans que le Prophète ne ressente de douleur et il lui a lavé le cœur avec de l’eau de Zamzam. Puis, Jibril a ramené un récipient en or remplit de sagesse et de foi. Et il les a versé dans la poitrine du Prophète (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam). Il a mis dans son cœur le secret de la sagesse et de la foi. Puis il lui a fermé la poitrine tout comme elle était auparavant. C’était afin qu’il puisse supporter d’observer des choses extraordinaires parmi les créatures de Dieu. La poitrine du Prophète avait été également ouverte quand il était enfant. Et quand il était enfant sa poitrine avait ouverte afin que soit retiré comme un petit caillot noir du cœur et c’est la part du chaytan de l’être humain ; afin que le Prophète soit toute sa vie préservé du mal du chaytan.

Parmi les choses étonnantes que le Messager a vu pendant son voyage nocturne, il y a ce qu’a rapporté Al-Bayhaqiyy et d’autres : Pendant qu’il était en route pour Baytou l-Maqdiss il a vu le bas-monde à l’image d’une veille femme ; cela veut dire que comme une veille femme ce qui s’est écoulé est plus long que ce qui reste et cela signifie que le bas-monde va à sa fin. Et il a vu ‘Ibliis en bordure du chemin qui ne pouvait rien faire contre le Prophète. Et il a vu ceux qui fournissent des efforts dans la voie que Allah agrée, ils sèment et ils récoltent ce qu’ils ont semé en deux jours. Et il a vu les orateurs du mal, ceux qui sèment la discorde, ceux qui sèment la zizanie, ceux qui divisent le rang des musulmans, ceux qui diffusent l’égarement. Il a vu leurs lèvres et leurs langues être découpées avec des ciseaux en feu. Et il a vu l’exemple de celui qui dit une parole mauvaise, à l’image d’un grand taureau qui sort d’un petit orifice puis il essai d’y rentrer et il n’y arrive pas. Il a vu comment allait devenir ceux qui ne payaient pas la zakat, ceux qui ne faisaient pas la prière et ceux qui commettaient la fornication, et ceux qui ne s’acquitte pas de ce qui leur est confié et ceux qui consomment le riba’ et ceux qui consomment les biens des orphelins, et ceux qui buvaient de l’alcool et ceux qui commettent la médisance. Et il a senti une belle odeur qui sortait de la tombe de la femme qui coiffait les cheveux de la fille de Pharaon. Et c’était une femme qui était croyante et vertueuse.

Il a été rapporté au sujet du récit de cette femme que tandis qu’elle coiffait les cheveux de la fille de Pharaon, le peigne lui a glissé des mains, elle s’est penché pour le prendre et elle a dit : « Bismi l-Lah ». La fille de Pharaon lui a dit : « As-tu donc un dieu autre que mon père ? », la coiffeuse a répondu : «  Mon Seigneur et le Seigneur de ton père c’est Allah », la fille a dit : « Tu veux que je le rapporte à mon père ce que tu viens de me dire là ? », elle lui a dit : « Dis-lui si tu veux ». La fille a dit à son père et Pharaon a dit à cette femme d’abandonner l’Islam mais elle a refusé. Il lui a fait bouillir de l’eau qui est devenu extrêmement brûlante et il a jeté les enfants de cette femme dans cette eau et ils mourraient devant ses yeux. Et quand c’était le tour de son petit qui était encore nourrisson, elle est devenu apeuré, elle a eu pour son enfant. Elle a eu un moment de forte peur pour cet enfant qui était tout petit. Allah pour la raffermir a fait parler ce nourrisson, et l’enfant a dit : « Ô mère, patiente car le châtiment de l’au-delà est plus terrible que le châtiment du bas-monde, alors reste ferme tu es sur la vérité », et cela est certainement un prodige que Allah a accordé à cette femme. Et c’est alors qu’elle a repris encore plus de courage. Pharaon a jeté son enfant, puis avant que ce soit à son tour elle a demandé à Pharaon de réunir les os et de les enterrer ensemble. En effet l’eau était si bouillante que lorsqu’il jetait le corps, la chaire fondait dans l’eau il ne restait que les os. Elle a dit : «  Je voudrais que tu réunisse les os et que tu les enterre », il a dit : « Je t’accorde cela ». Puis à son tour il l’a jeté elle aussi. Hadith rapporté Ibnou Hibban qui l’a jugé sahih. Alors qu’à nos jours sans qu’ils soient menacé d’être jeté dans une eau bouillante ou quoi que ce soit, juste pour plaisanter ou parce qu’il veut avoir le dernier mot dans un débat, dans quelque chose qui ne sert à rien du tout si ce n’est divisé le rang des musulmans, il dit une parole de mécréance et il sort de l’Islam. Il accuse les gens qui sont des saints de mécréance par exemple. Simplement parce qu’il veut avoir le dernier mot. Que Dieu nous préserve.

Puis, Al-Mi^raj fut installé. C’est une sorte d’escalier. Le Prophète fut élevé sur Al-Mi^raj. Al-Mi^raj est une sorte d’escalier qui a tantôt une marche en or, tantôt une marche en argent. Puis Jibril a demandé qu’on leur ouvre la porte du premier ciel. L’ange en charge a dit : « Qui est là ? », il a dit : « C’est Jibril », il lui a dit : « Qui est avec toi ? », il lui a dit : « C’est Mouhammad », il a dit : « Est-ce que le moment dans lequel il est élevé aux cieux est arrivé ? », il a dit : « Oui, il est arrivé ».

L’interrogation de l’ange, certains ont dit c’était une question sans que ce soit parce que les anges ne savaient pas que notre Prophète (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) avait reçu sa mission de prophète, les anges savaient que notre maître Mouhammad avait reçu la révélation. Mais certains savants ont dit c’était une question pour plus d’insistance, pour s’assurer davantage. A l’exemple de quelqu’un qui vient à un autre, puis l’autre lui dit : « Ah, tu es venu ? ». D’autres ont dit que c’est la demande au sujet de l’élévation dans les cieux qui est visé, comme mentionné précédemment dans la traduction. Et c’est par l’affirmative que Jibril avait répondu.

Au premier ciel, notre maître Mouhammad (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) a vu ‘Adam le père de l’humanité. Il est le premier prophète et le premier messager (^alayhi s-salaam).

Dans le deuxième ciel, il a vu ^Iça et Yahya (^alayhima s-salam).

Dans le troisième ciel, il a vu Youçouf (^alayhi s-salaam). C’est bien Youçouf, et non Youcif. Le Prophète a dit dans un hadith rapporté par Mouslim ce qui signifie : « Allah a accordé à Youuçouf la moitié de la beauté d’essence des humains ».

Au quatrième ciel, il a vu ‘Idriss (^alayhi s-salam)

Au cinquième ciel, il a vu Haroun (^alayhi s-salam).

Au sixième ciel, il a vu Mouça (^alayhi s-salam).

Au septième ciel, il a vu ‘Ibrahim (^alayhi s-salam). Physiquement ‘Ibrahim ressemblait beaucoup à notre maitre Mouhammad (^alayhi s-salam).

Puis, il a vu le jujubier de l’extrême (sidratou l-mountaha). Cet arbre est tellement beau que c’est difficile de le décrire. Les gens ne parviennent pas à le décrire tant il est joli. Sur cet arbre, il y a plein de papillons en or dessus. Les feuilles de cet arbre sont comme des oreilles d’éléphants. Les fruits de cet arbre sont comme des jars, vous savez les jars ce sont ces grands récipients que l’on rempli d’eau. Cet arbre prend racine au sixième ciel puis il s’élève au septième ciel et au-delà du septième ciel. Ensuite, Jibril s’est arrêté il n’a pas dépassé une certaine limite et notre maître Mouhammad (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) a continué à être élevé dans les cieux jusqu’à arriver à un endroit où il entendait le bruit des anges qui recopiaient sur leurs tablettes ce qui était inscrit sur la table préservée, des choses que Dieu a voulu qu’elle se réalise. Ils les copient puis ils descendent sur terre les réaliser comme Dieu a voulu qu’elles soient et a prédestiné et ordonné qu’elles soient exécutées. Là-bas à cet endroit-là, Allah a enlevé le voile abstrait qui empêche d’entendre la Parole de Dieu. C’est un voile abstrait. Un voile c’est comme un rideau, si je le ferme ce qui est derrière devient voilé. Ici c’est un voile concret. Sur nos oreilles, il y a un voile abstrait c’est-à-dire que ce n’est pas quelque chose de physique. C’est un voile abstrait qui nous empêche d’entendre la parole de Dieu. Si Dieu nous enlevait ce voile abstrait nous attendrions Sa Parole, et Allah l’a enlevé pour Son Prophète Mouhammad (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam). Et il a pu entendre la Parole de Dieu sans que la Parole de Dieu ne soit des lettres, sans que ce soit une voix, sans que ce soit une langue, sans que ce soit comme notre parole. Nous nous parlons d’une chose puis on s’arrête il y a un entrecoupement puis on parle d’autre chose. La parole de Dieu n’a pas de ressemblance avec la nôtre. La Parole de Dieu n’a pas de début et n’a pas de fin.

Si quelqu’un vient vous dire : « Mais ce verset (wa laqad ra’aahou nazlatan oukhraa) qui signifie : (il l’a vu une seconde fois auprès de sidratou l-mountaha), il est possible que ce soit une vue dans le rêve ! », on répond : « Si tu prétends que c’est une vision dans le rêve alors tu as fait une interprétation par autre que le sens apparent. Le sens apparent c’est qu’il l’a vu à l’état d’éveil. On ne peut pas donner à un texte un autre sens que le sens apparent s’il n’y a pas de preuve pour cela : Soit une preuve rationnelle catégorique qui nous force à délaisser le sens apparence, ou une preuve textuelle authentique qui nous mène à délaisser le sens apparent, comme l’a dit le savant Ar-Razi dans Al-Mahsoul et d’autres l’ont dit parmi les savants des fondements ».

Les savants spécialistes des fondements ont donné une règle ils ont dit : Le texte (Qour’an ou hadith) par défaut on l’interprète au sens apparent, sauf si il y a une des deux choses qui nous mènent à délaisser ce sens apparent :

  1. S’il y a une preuve rationnelle catégorique qui nous mène à délaisser ce sens apparent, qui nous mène à dire que c’est impossible d’expliquer selon le sens apparent. On abandonne alors le sens apparent et on interprète par autre que le sens apparent.
  2. Ou s’il y a une preuve textuelle c’est-à-dire qui est rapporté, et authentique alors on délaisse le sens apparent pour donner un autre sens que le sens apparent, qui est également valide dans la langue.

S’il n’y a pas l’une de ces deux choses, on interprète selon le sens apparent. On ne va pas s’amuser à dire : « Ceci veut dire cela. Ah non ! Ceci veut dire cela ».

Notre maître Mouhammad (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) a vu Jibril (^alayhi s-salam) sous sa véritable apparence une seconde fois, auprès du jujubier de l’extrême. Et ceci fait allusion à l’ascension, à l’élévation du Prophète dans les cieux. Ce parce que cet arbre commence au niveau du sixième ciel et il arrive au-delà du septième ciel. Mais le Qour’an ne comporte pas un texte explicite qui n’admette aucune interprétation au sujet de l’ascension. Ce verset-là fait une allusion qui est presque un texte explicite, mais ce n’est pas un texte explicite. C’est pour cela que les savants ont dit que celui qui renie le voyage nocturne devient mécréant parce qu’il a été confirmé par le Qour’an et celui qui renie l’ascension il ne devient pas mécréant s’il n’avait pas entendu que cela avait eu lieu, mais si c’est par entêtement c’est de la mécréance. Ce, parce que la preuve de l’ascension (Al-Mi^raaj) n’est pas comme la preuve du voyage nocturne (Al-‘Isra’). La preuve du voyage nocturne est plus forte.

Il n’est pas permis de donner à un texte une interprétation par un autre sens que le sens apparent lorsqu’il n’y a pas de preuve rationnelle catégorique ou de preuve textuelle rapporté et authentique. La preuve textuelle c’est celle qui est transmise et entendu. La voie de transmission c’est le fait d’entendre. Quant à la preuve rationnelle, c’est la preuve que l’on acquiert avec un raisonnement correct. Ce n’est pas tout le monde qui utilise sa raison correctement. La plupart aujourd’hui n’utilise pas correctement. Il n’est donc pas permis pour nous d’interpréter un verset ou un hadith par un autre sens que le sens apparent, sauf si il y a une preuve rationnelle catégorique ou une preuve textuelle authentique (sahih).

Mouslim a rapporté de ‘Anas (que Allah l’agrée) que le Messager de Allah (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) a dit ce qui signifie : «  On m’amena Al-Bouraq (un animal du paradis de couleur blanche, qui est d’une taille plus grande que l’âne et plus petite que le mulet et il pose son sabot à l’extrémité de ce que peut atteindre son regard. Evidemment, la porter du regard d’un animal du paradis est plus grande que celle d’un animal du bas-monde). Je suis monté sur Al-Bouraq jusqu’à arriver à Baytou l-maqdiss et je l’ai attaché à l’anneau auquel les prophètes attachent leur monture. (Il y a un anneau dans la mosquée, c’est un anneau où les prophètes attachent leur monture.) Je suis entré dans la mosquée et j’ai accompli une prière de deux rak^ah. Quand je suis sorti, Jibril m’a ramené un récipient de Khamr et un récipient de leben et j’ai choisis le leben. (Al-Khamr c’est le même terme qui désigne le vin. Mais le khamr du paradis c’est une boisson qui porte le même nom mais elle n’est pas comme le khamr du bas-monde –le vin-. La boisson du Paradis n’enivre pas et ne donne pas de maux de tête. L’autre boisson, le leben, c’est du lait. Ce n’est pas comme ce que dans certains pays ils se sont habitué à appeler leben, le lait caillé. En fait, le mot leben désigne le lait tout court.) », Jibril lui a dit ce qui signifie : «  Tu as choisi l’attachement à la religion », même s’il avait choisi le leben ce n’était pas interdit car c’est le khamr du Paradis. Mais cela indique l’attachement à la religion.

Dans le hadith, il y a la preuve que Al-‘Isra’ et Al-Mi^raj étaient tous les deux la même nuit. C’était par l’âme et le corps et à l’état d’éveil, car personne n’a dit qu’il s’est endormi à Baytou l-Maqdis et qu’il a rêvé de la montée dans les cieux, personne n’a dit cela.

Concernant la vision de son Seigneur. Concernant le fait que le Prophète (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) a vu son Seigneur, la nuit de Al-Mi^raj.

AtTabaraniyy a rapporté dans Al-Mou^jami^ Al-Awsat avec une chaîne de transmission qui est forte tout comme l’a dit le Hafidh Ibnou Hajar d’après Ibnou ^Abbas (que Allah les agrée tous les deux), il a dit : «  Mouhammad a vu son Seigneur à deux reprises », notre maître Mouhammad (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) a vu Allah deux fois.

Ibnou Khouzaymah a rapporté avec une forte chaîne de transmission ce qui signifie : « Mouhammad a vu son Seigner ». Ce qui est visé c’est que notre Prophète (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) a vu son Seigneur par son cœur, ce n’est pas par ses yeux.

La preuve que notre Prophète a vu son Seigneur par son cœur et non par les yeux c’est ce qu’a rapporté Mouslim d’après Abou l-^Aliyah d’après Ibnou ^Abbas qui explique la parole de Allah dans sourat An-Najim les versets 11, 12 et 13 ; il a dit : «  Il a vu son Seigneur avec son cœur, à deux reprises ».

Al-Ghazaliyy a dit dans son livre Ahya ^Ouloumi d-din a dit : «  Ce qui est correct c’est que le Prophète (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) n’a pas vu son Seigneur la nuit de Al-Mi^raaj », ce qui est visé c’est qu’il ne l’a pas vu avec ses yeux puisque ce n’est pas authentifié que le Prophète a dit qu’il a vu Allah avec ses yeux, ni un compagnon n’a dit cela, ni un successeur, ni un successeur des successeurs des compagnons.

Alors que veut dire qu’il l’a vu par son cœur ? Allah a enlevé du cœur du Prophète (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) le voile abstrait. Tout à l’heure nous avons vu qu’Il lui a enlevé le voile abstrait des oreilles et il a entendu la Parole de Dieu. Il lui a enlevé le voile abstrait dans le cœur et il l’a vu par son cœur, c’est-à-dire que Allah lui a donné la force de Le voir par le cœur. Et il ne l’a pas vu avec les yeux car dans ce bas-monde pendant que nous sommes vivants avec les corps que nous avons, nous ne voyons pas Allah avec nos yeux. Si quelqu’un voyait Allah avec les yeux cela aurait été notre maître Mouhammad (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam). Dans l’au-delà, Allah sera vu par les croyants. Les croyants seront au Paradis et ils verront Allah avec les yeux que Allah leur accorde pour l’éternité. Ceci est confirmé dans le Qour’an, Allah dit : وجوه يومئذ ناضرة إلى ربّها ناظرة

Ce qui signifie : « Des visages seront resplendissants de bonheur ce jour-là, ils verront leur Seigneur ».

Allah accorde aux croyants qui sont au Paradis de voir Allah sans que Allah ne soit au Paradis ou dans un autre endroit car Allah existe sans endroit. On ne dit pas que Allah est au Paradis ou qu’Il est au-dessus du trône ou qu’Il est partout. Allah est sans endroit. Pour cela le Messager (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) a dit dans un hadith rapporté par Mouslim ce qui signifie : « Vous ne verrez pas votre Seigneur avant de mourir ». Tout comme cela est compris de la Parole de Allah à Mouça, ce qui signifie : « Tu ne Me verras pas », c’est-à-dire dans ce bas-monde.

Il a été rapporté qu’il a été demandé au Messager (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) : « As-tu vu ton Seigneur la nuit de Al-Mir^aj ? », il a dit ce qui signifie : «  Soubhana l-Lah, soubhana l-Lah, je L’ai vu par mon cœur mais je ne L’ai pas vu par mes yeux ». Mais c’est un hadith qui est da^if , il n’a pas été authentifié.

L’imam Malik (que Allah l’agrée) a dit : « On ne voit pas Allah, Celui Qui est exempt de fin, avec des yeux qui vont avoir une fin. Mais Il sera vu avec des yeux qui n’auront pas de fin dans l’au-delà », c’est-à-dire les yeux des gens du Paradis qui ne seront pas anéantis car les gens du Paradis ne mourront jamais.

Femmes, faites des aumônes

Posted in cours général,Exhortation,Hadith,Histoire,islam par chaykhaboulaliyah sur février 8, 2016

La louange est à Allah le Seigneur des mondes. Que Allah honore et élève davantage le rang de notre maître Mouhammad صلى الله عليه و سلم et qu’Il préserve sa communauté de ce qu’il craint pour elle. Nous demandons à Allah qu’Il nous fasse apprendre ce que nous ignorons, qu’Il nous fasse rappeler ce que nous avons oublié, qu’Il nous augmente en connaissance et nous Lui demandons de nous préserver de l’état des gens de l’enfer. Nous demandons à Allah qu’Il fasse que nos intentions soient sincères par recherche de Son agrément.

 

 

Notre Chaykh (que Allah l’agrée) a dit : «  Il nous a été permis de rapporter avec une chaîne de transmission ininterrompue dans le sahih de Al-Boukhariyy (c’est-à-dire que notre chaykh a rapporté de quelqu’un qui a rapporté de quelqu’un et ainsi de suite jusqu’à remonter jusqu’au Messager salla l-Lahou ^alayhi wa sallam et ce avec la chaîne de transmission qui est dans le sahih de Al-Boukhariyy et d’autres ; que le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam s’est adressé aux femmes un jour de fête (un jour de fête c’est-à-dire l’aïd al-fitr ou l’aïd al-adha. Mais cela ne signifie pas que l’on ne célèbre pas d’autres événements comme al-isra wa l-mi^raj) alors que Bilal était avec le Prophète, parce que les femmes sortaient les jours de fête sur ordre du Prophète pour manifester la joie, celles qui pouvaient faire la prière, celles qui n’avaient pas les menstrues, faisaient la prière de la fête en dehors de la mosquée, à l’extérieur dirigées par le Prophète, à l’air libre dans un lieu qui s’appelle Al-Mousalla qui se trouvait non loin de la mosquée du point de vu de la distance. Celles qui avaient les menstrues étaient présentes pour obtenir les bénédictions des invocations. Un jour, le Messager salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit aux femmes :

 

« Faites des aumônes parce que j’ai vu que vous allez être les plus nombreuses en enfer « , les femmes ont demandé pourquoi . Le Prophète leur a répondu en utilisant le verbe : «  Takfourna « . Elles ont dit : «  Est-ce que cela veut dire que l’on commet la mécréance , que l’on sort de l’Islam ? » et le Messager leur a dit ce qui signifie : «  Non, ce n’est pas le koufr dans le sens de la mécréance mais c’est dans le sens de l’ingratitude car vous êtes ingrate avec le bien qui vous est fait et vous maudissez souvent « . Être ingrat avec quelqu’un qui nous a fait du bien c’est un grand péché. Si l’un dit à l’autre : «  Tu ne m’a jamais rien fait de bien « , il renie tout le bien passé, par cette parole il a commis un grand péché.

 

Un des compagnons du Prophète a dit : «  Est-ce que nous allons rendre des comptes au sujet de ce que l’on disait ? », le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit ce qui signifie : « Qu’est-ce qui fait entrer les gens en enfer si ce n’est la langue « . Ce seront les paroles qui seront la plus grande cause de l’entrée des gens dans l’enfer. Les paroles sont de différentes sortes : il y a les paroles déconseillées, il y a ce qui est un grand péché, il y a ce qui est un grand péché et il y a ce qui est de la mécréance. Il faut se surveiller. Certains stupides disent : «  Mais moi je ne pensais pas ce que je lui ait dit « , c’est un faux argument cela, ce n’est pas recevable. Qui va accepter si tu lui dis «  je ne pensais pas ce que j’ai dit « , à plus forte raison s’il s’agit de la religion, s’il s’agit de Dieu ou de Son Prophète.

 

Et surtout lorsqu’il s’agit de la femme lorsqu’elle dit à son mari : «  Tu ne m’as jamais rien fait de bien «, elle lui dit une parole par laquelle elle efface d’un revers tout ce qu’il a investi en faisant du bien. Le fait de renier le bien de son époux pour elle c’est un grand péché. Et cela se produit beaucoup de la part des femmes. Le Prophète a assimilé cela à de la mécréance mais dans le sens de l’ingratitude. Il a comparé le fait de renier les bienfaits du mari et le fait de maudire beaucoup à la mécréance car ce sont deux grands péchés.

 

Une fois notre Chaykh (que Allah lui fasse miséricorde) a donné le conseil une fois à une de ses élèves, il lui dit : «  Tu te comportes avec lui comme tu te comportes avec un roi « .

 

Maudire un musulman qui ne mérite pas qu’on le maudisse c’est un grand péché, c’est comme le tuer. Celui qui maudit un musulman sans raison valable c’est comme s’il l’a tué. Comme le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit dans un hadith rapporté par AtTabaraniyy qui signifie : «  Maudire un musulman c’est comme le tuer « .

 

Également le fait de renier le bienfait de l’époux, comme le fait qu’un mari agisse en bien avec son épouse puis qu’un jour ils se sont mis en colère, ils se sont disputer, et qu’elle était en colère elle lui a dit : «  Je n’ai jamais rien vu de bien de toi «  son péché est grand selon le Jugement de Dieu.

 

Les femmes commettent souvent ces deux péché : renier le bienfait du mari et maudire sans droit.

 

Même si ce n’est pas le bienfait du mari, même si la personne renie les bienfaits d’une autre personne comme un homme avec un homme c’est un grand péché. C’est un grand péché parce que cela fait du mal à celui à qui l’on renie le bienfait. Si tu dis à quelqu’un : «  Je n’ai jamais rien vu de bien de toi », cela lui porte préjudice. Son cœur va se déchirer de peine. Il se dit : «  Avec cette femme j’ai fait du bien ». Après tout le bien que j’ai fait, elle renie. Son cœur va se consumer. Par ailleurs, ce sont des paroles qui sont des mensonges. Il y a deux péchés dans ce qu’elle a dit, il y a la nuisance envers un musulman, et il y a un mensonge. Ces deux sont des péchés. C’est pour cela que le Prophète a comparé cela à de la mécréance, al-koufr. Il a dit : «  Takfourna ».

 

Faites très attention, celle qui est mariée qu’elle ne renie pas les bienfaits de son mari. Même si elle est très en colère, qu’elle ne tombe pas dans ce péché.

 

Qu’est-ce que soit l’état de haine, de colère, d’aversion, qu’est-ce que soit l’état de a relation qui s’est dégradée entre les deux, qu’elle n’en arrive pas jusqu’à l’ingratitude en reniant le bien qu’il lui a fait par le passé. Si elle prétend à un droit dans la Loi de l’Islam qu’elle se limite à demander son droit, elle ne dépasse pas ce que la Loi de l’Islam lui a garanti sinon qu’elle se taise c’est mieux. Dans l’au-delà, la personne va rendre des comptes sur les paroles qu’elle a dite et sur les actes qu’elle a faite. Les paroles sont extrêmement nombreuses. Rappelez-vous : certains vertueux ils mettent des pierres dans la bouche. Lorsqu’ils veulent parler, le temps qu’ils retirent les pierres ils ont réfléchit est-ce que cela vaut la peine ou non de le dire. Au jour du jugement, Allah dévoile ce qui est caché. Un saint disait : «  Si les péchés avaient une odeur, vous ne seriez pas resté à côté de moi quelques instants «, et lui s’était un saint. Il y a des gens dont l’apparence t’inspire de dire : «  Ma cha‘al-Lah «  mais Dieu dévoile les gens au jour du jugement. Nous demandons à Allah de ne pas nous dévoiler et qu’Il nous pardonne. Les choses que la personne cachait dans son cœur, Dieu les dévoile au jour du jugement. C’est pour cela qu’il convient aux femmes et autres que les femmes, il n’y a pas que les femmes, de s’éloigner de l’ingratitude. Si quelqu’un t’a fait un bien, tu le garde, tu ne l’oublie pas. Notre chaykh lorsque quelqu’un lui faisait un bien, même après des années il ne l’oubliait pas, il lui faisait transmettre le salam ou un cadeau ou quelque chose qui peut être très anodine pour certains. Après cela, les femmes se sont mises à donner des aumônes car elles ont entendu la parole du Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam. Elles prenaient leur boucle d’oreille et elles mettaient dans le drap que Bilal tenait pour recueillir les aumônes, pour que le Messager salla l-Lahou ^alayhi wa sallam les utilise dans l’intérêt des musulmans. Le Messager ne prend pas l’aumône pour lui-même. Il ne prend ni l’aumône surérogatoire, ni l’aumône obligatoire qui s’appelle Az-Zakat. Il ne les prend pas pour lui. Allah fait que c’est interdit pour le Prophète de prendre de l’aumône surérogatoire et de l’aumône obligatoire.

 

Le Messager salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit ce qui signifie : «  J’ai vu que vous étiez les plus nombreuses en enfer », afin de les inciter à donner des aumônes pour qu’il les utilise dans l’intérêt des musulmans.

 

Le fait de prendre la zakat, l’aumône obligatoire, c’est interdit pour tous ceux qui sont descendants de Hachim qui est l’ancêtre du Prophète et Al-Mouttalib le qui est l’oncle maternel du grand-père du Prophète. Notre Prophète s’appelle Mouhammad salla l-Lahou ^alayhi wa sallam fils de ^Abdou l-Lah fils ^Abdou l-Mouttalib. ^Abdou l-Mouttalib c’est un surnom, son vrai nom est Chaybatou l-Hamd. Chaybatou l-Hamd est le fils de Hachim qui est lui-même le fils de ^Abdou Manaf. ^Abdou Manaf avait plusieurs fils, dont Hachim. C’est une obligation d’ordre communautaire de connaître l’ascendance du Prophète.

 

Notre Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam est

Mouhammad fils de ^Abdou l-Lah

(les parents du Prophète ^Abdou l-Lah et ‘Aminah étaient musulmans)

fils de ^Abdou l-Mouttalib

( Al-Mouttalib n’est pas un des Noms de Dieu)

fils de Hachim

fils de ^Abdou Manaf.

 

^Abd veut dire esclave. Il a donc été surnommé : esclave du nom de son oncle paternel  parce que Chaybatou l-Hamd lorsqu’il était petit, il était sur une monture derrière son oncle Al-Mouttalib qui était un noble chez les gens de Qouraych. Mais ce jour-là Chaybatou l-Hamd n’était pas bien habillé. Il y a quelqu’un qui lui a dit : «  Qui est derrière toi ? « Al-Mouttalib a eu honte de dire que c’était son neveu, il a dit : «  ^Abdi « . C’est pour cela que Chaybatou l-Hamd a été surnomé ^Abdou l-Mouttalib, l’esclave de Al-Mouttalib. Donc tous ceux qui sont descendants de Hachim et Al-Mouttalib, même jusqu’à nos jours, il est interdit pour eux de prendre la zakat. Lorsque l’on dit les descendants de Hachim c’est-à-dire y compris les descendants du Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam. En effet, le Prophète n’a pas eu de fils qui a eu des enfants mais sa fille Fatimah avec notre maître ^Aliyy, ils ont eu Al-Haçan et Al-Houçayn. Aujourd’hui tous les descendants de du Prophète sont des descendants soit de Al-Haçan soit de Al-Houçayn. Ils sont soit Haçaniyy soit Houçayniyy. Fatimah Az-Zahrah est la meilleure des femmes de cette communauté, tandis que la meilleure des femmes dans l’absolu est notre dame Maryam mère du Prophète ^Iça. Quant à ^A‘ichah, épouse du Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam et fillle du compagnon Abou Bakr (que Allah l’agrée) c’est la femme qui a le plus de science.

 

Les descendants de Al-Haçan et Al-Houçayn ne prennent donc pas la zakat, mais ce qui est autre que la zakat, l’aumône en générale, il leur est permis de la prendre. Cela pour les descendants. Quant au Prophète, il ne prend ni l’aumône obligatoire ni l’aumône surérogatoire.

 

Les femmes lorsqu’elles ont entendu l’ordre du Prophète, elles se sont mises à donner des aumônes, elles donnaient leur bijoux dans le drap que tenait Bilal. Ce parce que l’aumône pour est une cause pour effacer le péché, le petit et le grand péché. Alors, n’oublions pas cela. Il se peut que par une aumône de notre part, Allah éloigne de nous certaines épreuves. Allahou ta^ala fait ce qu’Il veut. Le grand péché comme de renier les bienfaits ou encore de maudire un musulman injustement. Pour être pardonné du fait d’avoir maudit un musulman, il faut faire le repentir.

 

Comment se repentir d’avoir maudit un musulman ?

 

Si quelqu’un a maudit un musulman de face, c’est-à-dire que la parole a été entendue par celui qui a été maudit, il s’excuse auprès de lui, il regrette et il met dans son coeur l’intention de ne plus jamais le refaire. Allah lui efface son péché.

 

Également la femme qui a renié les bienfaits de son mari, si elle veut se repentir pour ne pas être châtiée dans l’au-delà, ce qu’elle fait c’est qu’elle s’excuse auprès de lui car son cœur a été blessé par ce reniement. Mais certains hommes se mettent à frapper. Certains même divorcent leur épouse. Cela veut dire que sa parole à elle a engendré de nombreux maux, de nombreux péchés qui auraient pu être évité si elle n’avait pas dit une telle parole. Elle s’excuse auprès de lui, elle regrette et elle a la ferme intention de ne plus le refaire ; ainsi elle aura fait son repentir.

 

Autre cas, si un musulman en maudit un autre sans que cette parole ne parvienne à celui qui a été maudit injustement, jusqu’à la fin de sa vie, dans ce cas c’est plus facile, le repentir est plus facile dans ce cas ; car si les paroles de malédictions lui étaient parvenues cela lui aurait fait du mal mais si elles ne lui sont pas parvenues cela ne peut pas lui faire du mal, mais ces paroles sont écrites, les anges les ont écrites. Le péché de celui qui la commit est inscrit. Le péché est néanmoins plus léger que si les paroles étaient parvenues à celui qui a été maudit injustement.

 

Par ailleurs, ce n’est pas quelque chose d’impossible que Allah pardonne à un musulman qui est mort chargé de péchés dont il ne s’est pas repentit, petits ou grands. Allah pardonne à qui Il veut (parmi les musulmans). Même si la personne est morte et qu’elle a commis beaucoup de péchés sans s’en être repentie, et elle n’a pas assez de bonnes actions pour dédommager ceux à qui elle a fait du mal, ceux qu’elle a insulter ou frapper ou consommer l’argent injustement ; Allah s’Il veut Il lui pardonne. Allah pardonne à certains musulmans mais la plupart il leur sera pris de leur bonnes actions pour dédommager ceux qu’ils ont léser. Si untel a frappé un autre ou insulté un autre ou prit l’argent d’un autre de manière injuste, au jour du jugement il lui sera pris de ses bonnes actions pour compenser le mal qu’il a fait à ses autres personnes. Les injustices, le tort qu’il a fait à ces gens-là seront compensés par ses récompenses qui seront données à ceux envers qui il a été injuste.

 

Le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam  a posé la question à ses compagnons, ce qui a pour sens : «  Qui est celui qui est en faillite ? « , ses compagnons lui ont dit : «  C’est celui qui n’a ni dinar ni dirham « . Le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam leur a expliqué que celui qui est en faillite c’est celui qui arrive au jour du jugement en allant fait la prière, le jeûne, la zakat mais il a insulté untel, il a frappé untel, il a pris l’argent à cet autre de manière injuste ; il lui sera alors prélevé de ses bonnes actions pour compenser ceux qu’il a lésé, puis lorsqu’il ne lui restera plus de bonnes actions pour compenser, il sera pris des mauvaises actions de ces autres pour lui être imputé et il sera jeté en enfer. Celui qui fait attention à cela, il ne va pas insulté à tout va, il ne va pas frappé injustement, il ne va pas renier les bienfaits.

 

Notre Chaykh a dit : «  C’est requis que vous évitiez ces péchés et que vous mettiez en garde autre que vous contre eux «.

 

Lorsque vous voyez une femme qui se dispute avec son mari et qui tombe dans ce péché, ne l’aidez pas dans ce péché, au contraire interdisez lui de commettre ce péché. Dites-lui : «  Crains Dieu, pourquoi est-ce que tu renies son bienfait ? C’est un grand péché que tu commets là « . Celle qui se tait pour la laisser commettre son péché, elle aussi tombe dans un péché.

 

Le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam ne parle pas sous l’effet des passions, c’est une révélation de la part de Allah. C’est donc une preuve que cela se produit de la part des femmes. Ce n’est pas une minorité qui tombe dans cela, c’est une majorité. La plupart des femmes tombent dans ce péché.

 

Le Prophète a indiqué ce qui a pour sens : «  Si tu restes toute ta vie à agir en bien avec l’une d’elles, puis qu’elle a relevé une défaillance chez toi, elle te dit : «  Par Dieu, je n’ai jamais vu de bien chez toi ». C’est une majorité de femme mais ce n’est pas la totalité.

La louange est à Allah le Seigneur des mondes.

Recueil Hadith : A partir de Al Boukhariyy

Posted in cours général,Hadith par chaykhaboulaliyah sur janvier 12, 2013

 

 

~ Assemblée 1 de sahih Al-Boukhariyy ~

(Al-majlisou l-‘awwal min sahih Al-Boukhariyy)

 

 

 

اللَّهُمَّ عَلِّمْنا ما جَهِلْنا وَذَكِّرْنا مانَسِينا وَ زِدْنا عِلْما وَ نَعوذُ بِكَ مِنْ حَالِ أهْلِ النّارِ. اللَّهُمَّ وَاجْعَلْ نِيّاتِنا خالِصَةً لِوَجْهِكَ الْكَريم

 

Allahoumma ^allimna ma jahilna wa dhakkirna ma nacina wa zidna ^ilma wa na^oudhou bika min hali ‘ahli n-nar. Allahoumma wa j^al niyyatina khalisatan liwajhika l-karim.

La louange est à Allah le Seigneur des mondes, que Allah élève davantage le rang de notre maître Mouhammad salla-l-Lahou ^alayhi wa sallam et qu’Il préserve sa communauté de ce qu’il craint pour elle. Nous demandons à Allah qu’Il nous fasse apprendre ce que nous ignorons, qu’Il nous fasse nous rappeler de ce que nous avons oublié et qu’Il nous augmente en connaissances et nous Lui demandons de nous préserver de l’état des gens de l’enfer. Nous demandons à Allah qu’Il fasse que nos intentions soient sincères par recherche de Son agrément.

 

« La louange est à Allah le Seigneur des mondes, que l’honneur et l’élévation en degrés ainsi que la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elles soient accordés à notre maître Mouhammad salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, le plus honorable des prophètes et des messagers ainsi qu’à sa famille et ses compagnons bons et purs.

 

Il nous a été donné l’autorisation de rapporter avec une chaîne de transmission ininterrompue qui remonte jusqu’au Sahih de l’Imam Al-Boukhariyy que Allah lui fasse miséricorde. Cela veut dire que le chaykh est un mouhaddith, un hafidh, il a donc reçu des autorisations de rapporter avec une chaîne de transmission qui n’est pas coupée, qui n’est pas interrompue, c’est-à-dire que ce qu’il rapporte, il le tient de quelqu’un ou de plusieurs personnes qui eux-même le rapportent de plusieurs personnes et ainsi de suite jusqu’au prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam et là, il s’agit des hadith du Prophète qui sont rapportés dans le Sahih de Al-Boukhariyy. Le mot en Arabe, c’est « rouwwina ». « rouwwina » c’est-à-dire « souyyirna narwi », c’est-à-dire « oujizna biriwayat », c’est-à-dire nous avons reçu l’autorisation de pouvoir rapporter. C’est un mot qui est très particulier concernant la science du hadith.

 

Donc, il a commencé son cours en disant :

Il nous a été donné l’autorisation de rapporter avec une chaîne de transmission ininterrompue qui remonte jusqu’au Sahih de l’Imam Al-Boukhariyy, que Allah lui fasse miséricorde, qu’il a dit :

 

 

باب : اَلْعِلْمُ قَبْلَ الْقَوْلِ وَ الْعَمَلِ

 

Baboun : al-^ilmou qabla l-qawli wa l-^amal

 

 

 

Chapitre : la science avant la parole et les actes.

 

Et pourquoi est-ce que Al-Boukhariyy a consacré ainsi ce chapitre en lui donnant ce nom-là « la science avant la parole et avant les actes, avant les œuvres » ? Il a trouvé un argument, il s’est appuyé sur une ayah du Qour’an :

« فاعْلَمْ أنَّهُ لا ِإلهَ إلاَّ الله وَاسْتَغْفِرْ لِذَنْبِكَ وَ لِلْمُؤْمِنينَ وَ الْمُؤْمِنا ت »

 

{ Fa^lam annahou la ‘ilaha illa l-Lah wa staghfir li dhanbika wa lil-mou’minina wa l-mou’minat }. Ici, dans la construction de ce verset, du point de vue de la construction de la phrase, cette parole est adressée au prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam mais elle est adressée au-delà du prophète, à toute sa communauté. Selon une explication, cette ayah signifie : {Saches qu’il n’est de dieu que Allah et demande le pardon pour ton péché et pour les croyants et les croyantes}. Soufyan Ibnou ^Ouyaynah, un savant, a retenu cette ayah comme argument concernant le mérite de la science parce que dans cette ayah, vous avez vu, « saches qu’il n’est de dieu que Allah » et donc « saches » fait référence à la science, à la connaissance. Donc, la connaissance qu’il n’est de dieu que Allah a précédé dans cette ayah la demande du pardon en faveur des croyants et des croyantes, la connaissance, la science dans cette ayah a précédé la demande du pardon.

 

Et le chaykh poursuit en disant :

Il nous a été également autorisé de transmettre avec une chaîne de transmission ininterrompue qui remonte jusqu’au livre « Hilyatou l-‘awliya’ ». « Hilyatou l-‘awliya’ », c’est un livre de Abou Nou^aym qui comporte la biographie et les faits remarquables concernant la vie de plusieurs savants et de plusieurs saints. Et dans ce livre intitulé « Hilyatou l-‘awliya’ » tome 7 page 285, il y a ce que Soufyan, après avoir récité cette ayah, a dit : « as-tu entendu qu’il a commencé par la parole « ‘i^lam » qui veut dire « saches » puis il lui a ordonné d’œuvrer par la demande du pardon. Donc, en premier il y a la connaissance, ensuite il y a les œuvres et c’est cela que Al-Boukhariyy a pris comme preuve pour appeler son chapitre : « chapitre : la science avant la parole et les œuvres ». La signification de la parole de Al-Boukhariyy c’est que la science est la base même de la religion, la science c’est les fondements de la religion et la science la plus honorable, c’est la science qui concerne Allah et Son messager c’est-à-dire la science par laquelle on connaît les attributs de Allah, de Ses messagers puis les sujets de la religion, que ce soit des sujets de croyances ou des sujets de pratiques. Pour ce qui est de la croyance, il s’agit  de ce qu’il est un devoir de croire concernant la religion, c’est-à-dire ce qui concerne le cœur, ce qui est obligatoire pour le cœur. Concernant les œuvres, les pratiques, c’est ce que l’on accompli avec le corps comme la prière, le jeûne, la zakat, le hajj et également la prononciation des deux témoignages, tout cela rentre dans les pratiques.

 

La base, qui est le fondement, c’est la science concernant Allah et la science concernant Son messager, c’est-à-dire de connaître Allah, de croire en Lui et de n’adorer que Lui et de croire en Son messager Mouhammad salla l-Lahou ^alayhi wa sallam.  Ainsi, aucune prière, aucune zakat, aucun jeûne, aucun pèlerinage, aucun témoignage, aucun acte n’est agréé sans cette science, sans cette connaissance de Allah et de Son messager. Ensuite, après cela, le témoignage sera profitable, c’est-à-dire qu’après la connaissance, le témoignage qu’il n’est de dieu que Allah et le témoignage que Mouhammad est le messager de Allah est profitable, puis également la prière, après la connaissance de Allah et de Son messager, la prière sera utile, de même la zakat et tous ces autres sujets ne seront bénéfiques, ne seront profitables qu’après avoir connu Allah et Son messager, qu’après avoir cru en Allah et cru en la véracité du messager, et tout cela est compris de cette ayah

 

« فاعْلَمْ أنَّهُ لا ِإلهَ إلاَّ الله وَاسْتَغْفِرْ لِذَنْبِكَ وَ لِلْمُؤْمِنينَ وَ الْمُؤْمِنا ت »

 

{ Fa^lam annahou la ‘ilaha illa l-Lah wa staghfir li dhanbika wa lil-mou’minina wa l-mou’minat }
qui signifie : { Saches qu’il n’est de dieu que Allah et demande le pardon pour ton péché et en faveur des croyants et des croyantes }. Allah ta^ala a fait que la mention de la science, la mention de la connaissance de Allah a été citée en premier. Cette dernière a précédé pour nous faire comprendre qu’aucun acte d’adoration n’est agréé avant la connaissance de Allah, aucun acte n’est agréé si la personne n’a pas connu Allah et c’est pour cela que la science de la croyance, qu’on appelle at-Tawhid, c’est la meilleure des sciences.

 

Le Tawhid, c’est d’avoir pour croyance que Allah tabaraka wa ta^ala existe, qu’Il n’a pas de ressemblance avec tout ce qui existe. Il existe pas comme tout ce qui existe, Allah existe mais n’a pas de ressemblance avec tout ce qui existe. Tout autre que Allah et qui existe c’est Allah Qui l’a créé, c’est Allah Qui l’a fait surgir du néant à l’existence. De toute éternité, il n’y a pas de monde palpable et il n’y a pas de monde impalpable. Avant que Allah ne les crée, il n’y a pas de monde palpable ni de monde impalpable. Qu’est-ce que le monde impalpable ? Le monde impalpable, c’est ce qu’on ne peut pas prendre ni attraper avec la main comme le vent, l’obscurité, la lumière, la lumière du soleil, la lumière de la lune, la lumière du feu. Tout cela, on ne peut pas l’attraper avec la main ni le prendre dans sa main, cela est le monde impalpable. Le monde palpable, c’est ce que l’on peut prendre, ce que l’on peut attraper avec la main comme l’homme, l’arbre, la pierre, le soleil, la lune, les étoiles, la terre, les cieux, le trône. Toutes ces choses-là font partie du monde palpable, ce que l’on peut prendre, toucher avec la main, attraper, palper. Et toutes ces choses-là n’existaient pas avant que Allah ta^ala ne les crée. Leur existence a donc un commencement, elle a donc un début mais Allah ta^ala, Son existence n’a pas de commencement. Allah ta^ala, Son existence n’a pas de début. C’est pour cela que Allah n’a pas de ressemblance avec les hommes, Allah n’a pas de ressemblance avec la lumière, Allah n’a pas de ressemblance avec l’obscurité, Allah n’a pas de ressemblance avec le vent, Allah n’est pas un corps impalpable et Il n’est pas un corps palpable car le corps n’existait pas avant que Allah ne le crée. Comment Allah ta^ala serait-Il un corps alors que Lui, Il est, Il existe et Il n’est pas un corps palpable ni un corps impalpable. Allah existe sans commencement à Son existence. Si Allah ta^ala avait été un corps, Il aurait eu des semblables innombrables. Si Allah ta^ala avait été un corps, Il n’aurait pas été prioritaire sur le soleil. Le soleil, c’est un corps immense, c’est un corps qui éclaire, c’est un corps qui a un bel aspect, c’est un corps qui est énormément profitable et bénéfique. Le soleil profite aux humains, aux plantes, aux animaux mais malgré tout cela, ce n’est pas possible que le soleil soit un dieu et donc, le Seigneur des mondes soubhanahou wa ta^ala est Celui Qui a créé toute chose. Il n’est absolument pas un corps. Il n’est pas un corps avec de grandes dimensions, ni un corps avec de petites dimensions. Celui qui a eu pour croyance que Allah est un corps, il n’a pas connu Allah. Celui qui a cru que Allah est un corps, il ne L’a pas connu car le corps, qu’il soit grand ou petit, qu’il soit impalpable ou palpable, c’est une créature et Allah ta^ala n’est pas ainsi. Celui qui dit ou celui qui croit que Allah est un corps immense qui est assis sur le trône comme le disent les wahhabites, n’a pas connu Allah. Pour ces gens-là, ils croient que Allah est un corps immense qui a rempli le trône et certains disent qu’Il a occupé une partie du trône, qu’Il occupe une partie, pas la totalité et ceci est une profonde ignorance, c’est un égarement évident! Celui qui dit cela, n’a pas connu Allah. Il n’y a pas au dessus du trône de corps assis qui gère le monde. Il n’y a pas au-dessus du trône un corps qui est assis qui prédestine à ce monde.

 

Notre preuve, c’est que Allah ta^ala existe avant l’existence du trône, avant les six directions [les six directions, c’est la direction du haut, la direction du bas, la droite, la gauche, devant et derrière] avant tout cela, Allah existe sans être localisé ou situé dans une des six directions contrairement au corps. Le corps lui, est situé dans une des six directions. Allah ta^ala a créé une partie de ce monde et Il a fait qu’elle soit dans la direction du haut. Le trône et les anges qui sont tout autour, qui tournent autour du trône tout comme nous, nous tournons autour de la ka^bah sur terre, ces anges se trouvent en haut et ils font la prière sur le trône, en rangs, et il n’y a pas de désordre entre eux, ils sont bien rangés, bien ordonnés et ils tournent autour du trône mais le trône n’est pas leur lieu d’habitation. Ils sont au-dessus du trône et autour du trône pour la prière. Le chaykh a dit que les anges font la prière au-dessus du trône, ils se prosternent sur le trône et quand ils ne sont pas en train de faire la prière, ils tournent autour du trône. Toutes les directions du trône sont une qiblah, elles sont une direction pour la prière. Comment a-t-on su qu’ils font la prière et qu’ils se prosternent sur le trône ? C’est que la prosternation est nécessairement sur un corps. Quand on se prosterne, on se prosterne sur un corps et eux, soit ils se tiennent dans l’espace, dans l’air, puis ils se prosternent sur le trône, soit ils sont debout sur le trône et ils font la prière. Donc, Allah tabaraka wa ta^ala, le Seigneur des mondes n’est pas quelque chose qui est situé dans un endroit, ni dans une direction du haut ou du bas.

 

Allah tabaraka wa ta^ala a créé les corps qu’ils soient petits comme le grain de moutarde, ou plus grands comme l’être humain, ou encore plus grands comme le ciel, ou des corps qui sont encore plus grands que cela comme (al-koursiyy) le piédestal qui se trouve au-dessus des sept cieux. Puis qu’est-ce qui est plus grand que le piédestal, al-koursiyy ? C’est le trône, al-^arch. Pourquoi le soleil n’a pas une autre couleur que cette couleur claire? Pourquoi le soleil, sa lumière n’est pas froide comme celle de la lune ? Comme le soleil a des dimensions particulières, une couleur particulière, des caractéristiques particulières, alors le soleil, il n’est pas valable qu’il soit un dieu. Le Dieu, c’est Celui Qui l’a crée, Qui a créé le soleil, Qui lui a donné cette forme, Qui lui a donné ces dimensions, Qui lui a donné ces caractéristiques et Qui a créé toute chose avec les dimensions qu’elle a. Le grain de moutarde, ce n’est pas lui qui a choisi ses propres dimensions, d’avoir cette petite taille ; de même, le soleil, ce n’est pas lui qui a choisi d’avoir ses dimensions, également le trône, al-^arch, ce n’est pas lui qui a choisi ses dimensions qui sont les plus grandes des dimensions de toutes ces choses-là. Ce dernier a besoin de qui lui a accordé ces dimensions et cette taille particulière. Donc, Celui Qui les a créés n’est pas un corps. Par ailleurs, Allah tabaraka wa ta^ala nous a appris qu’Il a pour attribut l’existence avant toute chose, avant toutes les créatures. Il existe  sans commencement, sans début, Allah ta^ala dit :  

 

« هُوَ الأَوَّل »

 

{ Houwa l-‘Awwal } dans [sourat Al-Hadid/‘ayah 3] c’est-à-dire que tout autre que Allah n’existait pas puis a existé. Ainsi, il est valable de poser la question au sujet de toute chose en disant quand cette chose a existé ? Mais il n’est pas permis de dire au sujet de Allah quand a-t-Il existé ! Parce que l’existence de Allah n’a pas été précédée du néant contrairement à tout autre que Lui. En effet, tout autre que Allah son existence a été précédée du néant. Et les musulmans ont cette croyance, les prophètes, que Dieu les honore et les élève davantage en degrés, tous ont cette croyance: la croyance que Allah ta^ala existe, qu’Il n’a pas de début à Son existence et que tout autre que Lui a un début à son existence, que Allah ta^ala n’a pas pour attribut un des attributs de Ses créatures, il n’y a pas entre Allah et Ses créatures de rapport ou de ressemblance. Il  est exempt d’avoir une quantité qu’elle soit petite ou grande, Il est exempt d’avoir des dimensions longues ou courtes car tous les corps ont des quantités, Allah tabaraka wa ta^ala, layça kamithlihi chay’ wa Houwa s-Sami^ou l-Basir, ce qui signifie : rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit. Quand nous disons « Allahou ‘akbar » cela veut dire que Allah a un plus grand degré que toute chose qui a un degré, qu’Il a plus de puissance que tous ceux qui ont une puissance, qu’Il a plus de science que tous ceux qui ont une science. «Allahou kabir » signifie « Allahou ^Adhim » c’est-à-dire qu’Il est éminent et non pas dans le sens de la grandeur ou des dimensions car la taille et les dimensions sont impossibles au sujet de Allah. Il n’est pas permis non plus d’avoir pour croyance ou d’imaginer que Allah se situe dans la direction du haut ou dans une autre direction, cela n’est pas permis. Il n’est pas permis de croire cela. Il n’est pas permis non plus de croire que Allah est un corps qui entoure ce monde de sorte que le monde soit à l’intérieur de Allah, Allah tabaraka wa ta^ala a fait que certaines de Ses créatures se situent dans la direction du haut comme le trône, les anges, les cieux, les étoiles, le soleil, la lune et Il a fait que les humains et les animaux se situent dans la direction du bas. C’est Lui Qui a fait exister tout cela. Il n’a donc pas de ressemblance avec tout cela. Il n’est pas permis non plus de qualifier Allah par une des caractéristiques de Ses créatures, on ne Le qualifie pas de « mouvement » ni « d’immobilisation » car il y a une partie des créatures qui sont toujours immobiles comme le trône, al-^arch, comme les sept cieux et il y a des créatures qui sont toujours en mouvement comme les étoiles, il n’y a pas une seule étoile sans qu’elle ne soit en mouvement et il y a une partie des créatures qui parfois sont immobiles et parfois sont en mouvement comme l’être humain, les anges, les animaux, les jinns. Allah soubhanahou n’a pas pour caractéristique le mouvement ni l’immobilité perpétuels ou continus, ni le mouvement qui alterne avec une immobilité.

 

De plus, Allah tabaraka wa ta^ala a des attributs exempts de début, exempts de fin, Ses attributs ne sont pas comme les  attributs de Ses créatures. Sa science est de toute éternité, exempte de début, exempte de fin, elle n’augmente pas et ne diminue pas. Sa puissance est de toute éternité, exempte de début, exempte de fin, elle n’augmente pas et ne diminue pas. Il en est de même pour Sa volonté, pour Son ouïe, pour Sa vue,  pour Sa vie. Sa parole également est de toute éternité, elle est exempte de début et exempte de fin. Allah parle d’une parole qui n’est pas de lettre(s) ni de son(s). Sa parole n’est pas comme la parole des créatures qui entre en existence petit à petit, qui est composée de début et de fin et qui est entrecoupée de silence. Tout comme la vie de Allah n’augmente pas et ne diminue pas, celle-ci n’est pas entrecoupée. Sa science également, Sa puissance également, Son ouïe, Sa vue, Sa volonté et Sa parole, tous Ses attributs ne sont pas entrecoupés, car  toute chose qui augmente ou qui diminue est entrée en existence. Allah n’a pas d’attribut qui entre en  existence, ni d’attribut qui augmente et qui diminue, tandis que  nous, c’est Allah Qui nous a donné l’existence et Il a créé en nous  des caractéristiques, comme la puissance qui augmente et qui diminue, comme la volonté qui augmente et qui diminue et Il a créé en nous une parole. Notre parole augmente et diminue, notre parole est entrecoupée de silence et d’interruption. Allah tabaraka wa ta^ala n’est pas ainsi, c’est-à-dire qu’Il n’a pas les caractéristiques de Ses créatures. Sa parole n’est pas comme la parole de Ses créatures mais malgré cela, même si Sa Parole n’est pas comme la parole de Ses créatures, Il fait entendre Sa parole à qui Il veut parmi Ses créatures.

 

Dans ce bas-monde, Jibril ^alayhi s-salam entend la parole de Allah, Sa parole qui n’est pas de lettre(s) ni un son. La parole de Allah, ce n’est pas une langue car toutes les langues sont créées et comme notre maître Mouça ^alayhi s-salam lorsqu’il était au mont Tir (tour sayna’ ou sinaï), à la limite de la région de ach-Cham, a entendu la parole de Allah, notre maître Mouhammad salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a également entendu la parole de Allah la nuit de l’ascension, al-mi^raj. Et selon un avis, Adam ^alayhi s-salam aussi a entendu la parole de Allah qui n’est ni lettre(s) ni un son. Ces livres célestes : le Qour’an, l’Évangile (Al-‘Injil), les psaumes (AzZabour), la Torah (atTawrat) et beaucoup d’autres livres célestes, Allah les a fait descendre à certains prophètes. Tous ces livres sont des expressions de la parole propre à Allah, cette parole qui n’est pas des lettres ni un son. Ces livres dont certains sont en arabe, d’autres en syriaque, d’autres en hébreux. Le Qour’an que nous récitons avec des lettres, ce n’est pas Allah Qui l’a récité tout comme quelqu’un le récite parce que le fait de réciter, c’est une caractéristique de créatures, et cela n’est pas possible au sujet de Dieu. Mais Allah a fait écrire ces mots sur la table préservée c’est-à-dire que Allah a fait que le calame élevé trace sur la table préservée la totalité de ce livre sans que quelqu’un ne prenne le calame avec la main et le calame a écrit. Jibril a reçu l’ordre de la part de Dieu de faire descendre ce qui est écrit sur la table préservée à notre prophète Mouhammad salla l-Lahou^alayhi wa sallam, également l’Évangile (Al-‘Injil), c’est-à-dire l’Évangile authentique, qui a été descendue à notre maître ^Iça ^alayhi s-salam. L’Évangile, également, Jibril l’a prise de la table préservée et la faite descendre à ^Iça ^alayhi s-salam. Et parmi les bienfaits que Allah a accordés à la communauté de Mouhammad salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, c’est que Allah a préservé le Qour’an depuis qu’il est descendu à Mouhammad salla l-Lahou ^alayhi wa s-sallam jusqu’à nos jours et il n’a pas été altéré.

 

De plus, Allah tabaraka wa ta^ala a facilité la mémorisation du Qour’an aux personnes âgées tout comme aux personnes qui sont jeunes, tandis que les communautés antérieures, mis à part les prophètes, ils ne mémorisaient pas le livre qui avait été descendu à leur prophète, ils ne faisaient que le réciter en regardant ce qui est écrit, mise à part la Torah (atTawrat). En effet, il y a un homme qui s’appelle ^Ouzayr, que Allah l’agrée, qui l’a mémorisé et qui a récité atTawrat de mémoire. Et ce, après qu’un roi, un tyran mécréant a occupé la Palestine et qui a tué beaucoup de juifs et qui en a fait prisonnier beaucoup d’autres, a brûlé atTawrat à ce moment-là. Et les yahoud parmi eux, il y avait ceux qui étaient croyants et d’autres qui étaient mécréants. Pourquoi ont-ils été appelés yahoud ? Parce qu’ils sont descendants de gens que notre maître Mouça avait pris avec lui pour supplier Allah de leur  pardonner. Par la suite, lorsque Mouça est parti au mont Tir pour recevoir une révélation de la part de Dieu, certains parmi son peuple ont apostasié. Il y avait un homme qui portait le même prénom que le prophète Mouça mais lui, il était appelé Mouça As-samiriyy. Cet homme a fabriqué un veau, c’est-à-dire le corps d’un veau avec de l’or et certains de son peuple se sont mis à l’adorer : ils ont été associateurs. Au retour de Mouça, Mouça a pris une partie pour qu’ils invoquent Dieu pour qu’Il leur pardonne et ils ont dit «اللَّهُمَّ إِنّا هُدْنا إِلَيْك» « Allahoumma ‘inna houdna ilayk ». « houdna ‘ilayk » c’est-à-dire « toubna ‘ilayk » c’est-à-dire « Ô Allah, nous nous repentons à Toi ». Donc le mot se repentir c’est « hada » d’où le surnom de « yahoud ». A l’époque de ce roi qui avait occupé la Palestine, il y avait des yahoud qui étaient croyants et d’autres qui étaient mécréants et lorsqu’ils ont perdu tous les exemplaires de la Torah, c’était ^Ouzayr qui l’avait mémorisée, qui a pu la réciter et ils ont pu la reconstituer. Les yahoud mécréants furent étonnés, ils ont dit : « il ne peut être que le fils de Dieu pour pouvoir réciter la Torah comme ça après qu’elle ait été brûlée » mais lui, c’était un homme vertueux. Donc, la communauté de notre maître Mouhammad salla l-Lahou ^alayhi wa sallam est la meilleure des communautés et l’Islam demeure jusqu’à la fin de ce monde.

Cent ans avant la fin de ce monde parce que cent ans avant la fin de ce monde, le Qour’an sera élevé, il ne restera plus rien du Qour’an dans les poitrines des gens et Allah envoie un vent qui va passer sous les aisselles, sous le bras, sous l’épaule de chaque musulman et tous les musulmans vont mourir, comme cela est rapporté par Mouslim. Cent ans avant la fin du monde, il ne restera que des mécréants qui vont vivre comme des ânes, qui vont forniquer sur la route et le jour du jugement arrivera. Après quoi, Allah ordonne à ‘Israfil de souffler dans le cor, un instrument qui émet un son. Les humains et les jinns mourront tant ce son est fort. Un certain temps après, Allah ressuscite ‘Israfil. ‘Israfil sera ressuscité avant les autres, puis ce seront les anges qui vont être ressuscités et les humains et les jinns. ‘Israfil soufflera donc une deuxième fois, ça sera le début de la résurrection. Allah ta^ala reconstitue les os, les recouvre de ligaments, de chair, de peau et ils redeviendront comme ils étaient, puis les corps sortiront de leur tombe et ils seront conduits au lieu du rassemblement dans le pays de ach-Cham. Quant à notre maître Mouhammad salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, il sera le premier pour qui la tombe va s’ouvrir. Il sortira de Médine et les gens de Médine sortiront avec lui, ensuite ils seront rejoints par les gens de la Mecque et d’une troisième ville atTa’if, qui se trouve au Hijaz. Allah fait que les esclaves vont rendre des comptes, chaque humain, chaque jinn va entendre la parole de Allah, cette parole qui n’est pas des lettres ni un son. Il n’y aura pas de traducteur ni d’intermédiaire, ils vont comprendre de la parole de Allah l’interrogation, pourquoi tu as fait telle chose ? Ne t’ai-je pas donné telle chose, tel bienfait? Allah fait rendre des comptes sur les croyances, sur les intentions, sur les actes, tous les comptes des gens seront terminés en un laps de temps c’est-à-dire que tout cela durera un temps qui n’est pas très long, cela ne veut pas dire que Allah subit le temps, non! Ce sont les esclaves. Pour eux, cela va durer un temps. Allah ta^ala dit :

ثُمَّ رُدّوا إلى اللهِ مَوْلاهُمُ الحَقّ، أَلا لَهُ الْحُكْمُ وَهُوَ أَسْرَعُ الْحَاسِبين

thoumma rouddou ila l-Lahi mawlahoumou l-Haqq ‘ala lahou l-houkmou wa houwa asra^ou l-hasibin } [sourat Al-‘An^am/’ayah 62] c’est-à-dire que Allah est le plus rapide de ceux qui font rendre des comptes. Les gens rendront des comptes après avoir entendu la parole de Dieu et cela va durer un laps de temps court, beaucoup plus court que s’ils avaient à rendre des comptes avec quelqu’un d’autre. Et ceci est une preuve que la parole de Allah n’est pas des lettres, qu’elle n’est pas un son car si Sa parole était de lettre(s) et de son(s), Il n’aurait pas fini de faire rendre des comptes aux esclaves en un laps de temps court; pour chacun cela durerait plus que cent mille années. Rien que ‘Iblis, Satan, il a vécu,  il est le premier à avoir commis la mécréance et il est encore vivant et vivra jusqu’à la fin de ce monde. Si la parole de celui qui lui fait rendre des comptes était des lettres et des sons rien que pour lui ça durerait des milliers d’années.

 

Ensuite, une partie des gens iront au paradis et tous ceux-là, ce seront des croyants, ils n’ont pas adoré autre que Dieu et ils ont cru en la véracité des messagers, tandis que ceux qui ont adoré autre que Dieu, c’est-à-dire parmi les personnes responsables, ou qui ont démenti les messagers ou qui ont assimilé Allah à Ses créatures, ils seront emmenés en enfer et c’est ainsi que se terminera le jour du jugement, Al-qiyamah. La durée du jour du jugement est de cinquante mille années depuis la sortie de leur tombe jusqu’à l’établissement d’une partie au paradis et d’une partie en enfer. Le soleil et la lune seront détruits, leur lumière sera éclipsée, ils  n’auront plus de lumière et ils seront jetés en enfer afin que Allah humilie encore plus les mécréants qui les adoraient. Les gens vont rendre des comptes sur la terre changée, cette terre sera détruite. Allah  fait que les montagnes disparaissent, elles deviennent comme de la poussière, comme un nuage de poussière qui flotte dans l’air de sorte que celui qui les observe croit qu’ils sont immobiles, c’est cela le sens de la parole de Allah :

 

وَ تَرى الْجِبَالَ تَحْسَبُهَا جَامِدَةً وَهِيَ تَمُرُّ مَرَّ السَّحَاب

 

 { wa tara l-jibala tahsbouha jamidatan wa hiya tamourrou marra s-sahab } [sourat An-Naml]. Mais avant que cette terre ne soit anéantie, par Sa puissance, Allah fait que les humains soient emmenés dans un lieu obscur puis ils seront ramenés sur une terre, la terre changée et là ils vont rendre des comptes. Il a été rapporté que les mosquées seront emmenées comme on emmène une mariée, au Paradis.

 

Quant à la terre changée, c’est une terre qui est plate, qui est blanche comme un pain, un pain de farine pure, tout blanc et la terre changée ne comporte pas de montagne ni de vallée mais malgré cela, Allah ta^ala fait que la terre, la partie de la terre sur laquelle l’être humain a œuvré, cette terre va témoigner en faveur ou contre la personne : qu’il a fait sur cette terre telle et telle chose, tel et tel jour et la louange est à Allah, le Seigneur des mondes et que Allah  honore et élève davantage le rang de notre maître Mouhammad ainsi que celui de sa famille et de ses compagnons.

 

Wa baraka-l-Lahou fikoum, que Allah nous accorde une fin heureuse et nous facilite les causes du bien et fasse que notre état s’améliore de jour en jour.

Wa l-Lahou ta^ala a^lam wa ahkam wa baraka-l-Lahou fikoum.

 

La ‘ilaha ‘il-la l-Lah

Allahoumma salli ^ala Sayyidina Mouhammad wa ^alaalihi wa sahbihi wa sallim

Rabbi ghfir li wa lil-mou’minina wa l-mou’minat

 

Le début de la création

Posted in cours général,Croyance,Hadith,Histoire par chaykhaboulaliyah sur février 26, 2012

La louange est à Allah, Al-Boukhariyy a rapporté dans son Sahih et par Al-Bayhaqiyy et Abou Dawoud que le Messager de Allah, salla-l-Lahou ^alayhi wa sallam, a reçu la visite d’un groupe du Yémen qui lui ont dit « Nous sommes venus apprendre cette Religion, alors enseigne nous comment ce monde a commencé. Le Prophète, salla-l-Lahou ^alayhi wa sallam, a dit « Kana l-Lahou wa lam yakoun chay’oun ghayrouhou wa kana ^archouhou ^ala l-ma’ wa kataba fi dh-dhikri koulla chay’in thoumma khalaqa s-samawati wa l-’ard ». Ce hadith veut dire que « Allah est de toute éternité et rien d’autre que Lui n’est de toute éternité et Son Trône était au-dessus de l’eau, Il a fait écrire sur la Table Préservée toutes  choses puis Il a créé les cieux et la terre.

Récit : L’invocation du Prophète, ^alayhi s-salam, contre ^Outbah ibnou Abi Jahl

Posted in Hadith,islam,Récit par chaykhaboulaliyah sur septembre 24, 2011

Lorsque les annonces de l’appel du Prophète Mouhammad apparurent, il y avait au sein de Qouraych  un groupe d’associateurs qui avaient nui au messager de Allah, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, ainsi qu’à ses compagnons honorables, d’une forte nuisance.

Combien de musulmans avaient été jetés sur le sable brûlant du désert et sur le corps desquels étaient placées des pierres, d’autres avaient été ligotés sur le tronc d’un arbre sous le soleil brûlant et en étant assoiffés.

Parmi les associateurs il y avait Abou lahab, ^Ouqbah Ibnou Mou^it, Al Walid Ibnou Moughirah, Abou Jahl et son fils ^Outbah qui insultait le messager de Allah, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam.

La haine l’avait amené jusqu‘à attaquer le Prophète, ^alayhi s-salam, lui déchirer son qamis et lui nuire.

C’est alors que le Prophète, ^alayhi ssalat wa s-salam avait fait une invocation contre lui en disant :

(Allahoumma sallit ^alayhi sabou^an min siba^ik )

Ce qui signifie : « Ô Allah, fais qu’un des fauves qui T’appartient s’attaque à lui. »

 

Un jour, ^Outbah Ibnou Abi Jahl sortit de La Mecque honorée avec ses compagnons, pour faire du commerce dans le pays de Ach-Cham. La caravane s’engagea dans une longue route jusqu’à arriver dans une région qui s’appelle AzZarqa, en Jordanie. Ils firent halte, reposèrent leurs chamelles et chameaux et descendirent leurs bagages. Tandis qu’ils étaient dans cette région, ils entendirent le rugissement d’un lion, ^Outbah  Ibnou Abi Jahl trembla plus que les autres car il s’était rappelé de l’invocation de notre maître Mouhammad, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, lorsqu’il lui avait déchiré sa chemise. Il annonça à ses compagnons cela alors qu’ils étaient en train de préparer le dîner.

Tous s’étaient assis pour commencer à manger et ils commençaient à manger les différents plats, mis à part ^Outbah  Ibnou Abi Jahl qui n’avait pas tendu sa main et qui n’avait pas mangé avec eux tellement il avait peur. En effet, il se retournait à droite et à gauche en s’attendant à ce que le lion l’attaque. Quand ils eurent terminé leur repas et que fut venue l’heure de dormir, ils placèrent leur marchandises sous forme d’un cercle autour d’eux et ils mirent ^Outbah  Ibnou Abi Jahl à leur centre pour le protéger. Ils préparèrent leurs épées et leurs armes pour les utiliser en cas de besoin et ils chargèrent un gardien de les surveiller.

La nuit tomba calmement, le lion vint doucement alors que le gardien comme tous les autres avait sombré dans un sommeil profond.

Le lion s’approcha d’eux, les renifla l’un après l’autre jusqu’à arriver à ^Outbah, le frappa fortement à la tête et le blessa. Ses compagnons se réveillèrent et l’entendirent dire : «  N’est ce pas que je vous ai dit que Mouhammad est le plus véridique des gens. » Et il mourut de ses blessures en raison de ses actes atroces.

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40 AnNawawiyy : Premier et deuxième Hadiith

Posted in Hadith par chaykhaboulaliyah sur Mai 16, 2011

La louange est à Allah, le Seigneur des mondes, que Allah honore et élève davantage le rang de notre Maître Mouhammad et qu’Il préserve sa communauté de ce qu’il craint pour elle. Nous demandons à Allah qu’Il nous fasse apprendre ce que nous ignorons, qu’Il nous fasse nous rappeler ce que nous avons oublié et qu’Il  augmente notre connaissance. Nous lui demandons de nous préserver de l’état des gens de l’Enfer. Nous demandons à Allah qu’Il fasse que nos intentions soient sincères dans la recherche de Son agrément.

Nous allons citer quelques Hadith du Prophète salla l Lahou wa ^alayhi wa s sallam, hadiths qui ont été rassemblés par le Hafidh An Nawawiyy dans son recueil intitulé les 40 Hadiths.

  • Le Premier Hadith :

C’est le Hadith rapporté par les deux imams,  Al-Boukhaariyy et par Mouslim, que Allah les agrée tous les deux, dans leur Sahih respectif qui sont les livres les plus authentiques qui ont été rassemblés, donc al Boukhariyy et Mouslim.

Ce Hadith est un Hadith Sahih qui commence par « innama l ^amalou bi n niyyaat », In cha Allah nous allonsentamer l’explication de ce Hadith.

C’est un Hadith Sahih. Il y a accord des savants sur son caractère authentique et sur les séquences bénéfiques de ce Hadith. Ce Hadith a été rapporté par l’imam Abou ^Abdi l Lah al Boukhariyy en plus d’un passage de son livre ? Il a été également rapporté par Abou l Houcayn Mouslim, fils de al Hajaj à la fin du livre consacré au Jihad ; Il s’agit de l’un des hadith fondamentaux en Islam. L’imam Ahmad et l’imam Ach Chafi^iyy qu’Allah leur fasse miséricorde ont dit qu’est contenu dans le hadith « l-^amalou bi n niyat » le tiers de la science, en effet le secret de l’œuvre qu’accompli le musulman réside dans l’intention.,L l’intention c’est la motivation présente dans le le cœur d’accomplir l’acte.Que celui qui veut  accomplir un acte de bien, un acte vertueux,  oriente son intention en vue d’accomplir cet acte par recherche de l’agrément de Allah. Qu’il dise dans son cœur, plorsqu’ il va accomplir la prière donner une aumône, ou assister à une assemblée de science de religion, ceci est un acte que Dieu agrée et c’est pour cette raison que je l’accompli. . De même, si un homme subvient à la charge de son épouse et de ses enfants ou fait preuve de bienfaisance envers ses proches parents ou encore vient au secours d’une personne en difficulté, ou lorsque quelqu’un récite du Qour’an, ou tout autre acte de cet ordre qui sont des actes d’adoration, la personne formule enson cœur et se dit c’est un acte que Dieu agrée, moi je l’accomplis par ce que Dieu l’agrée, c’est ça l’intention. La récompense, la personne obtient si elle accomplit, si elle fait l’intention d’accomplir l’acte par recherche de l’agrément de Allah. La personne n’obtient la récompense que si elle fait l’intention d’accomplir l’acte par recherche de l’agrément de Allah ou parce que Allah agrée cet acte, ou parce que Allah a ordonné d’accomplir cet acte mais le simple fait de dire je vais accomplir cet acte ne suffit pas pour obtenir la récompense de cet acte. Pour avoir la récompense, la personne va formulerdans son cœur qu’elle accomplit cetacte parce que Dieu l’a ordonné, parce que Dieu l’agrée ou par recherche de l’agrément de Dieu. « innama l-^amalou bi n niyat » cette parole souligne que l’intention est très importante dans les actes. En effet, sans l’intention valable, la personne n’obtient pas de récompenses. Si elle fait l’acte machinalement, sielle ne le fait pas par recherche de l’agrément de Dieu, ou le fait parce que les gens le font alors elle n’a pas de récompense.

Nous allons bientôt accueillir un mois honoré, un mois béni, que chacun d’entre nous mette dans son cœur l’intention de jeuner par recherche de l’agrément de Dieu. Ne soyons pas de ceux qui jeunentuniquement parce que toute la famille ne mange pas et qu’il faut faire de même pour ne pas avoir de problème.L’imam Ahmad et l’imam Ach Chafi^iyy ont dit au sujet de ce hadith, le tiers de la science est compris dans la parole « innama l-^amalou bi n niyat » cela a été rapporté par al Bayhaqiyy et d’autres

Pour quelle raison ont_ils insistés ? Pourquoi le Prophète salla l Lahou ^alayhi wa s sallam a insisté sur l’intention « an niyah » ? La réponse est simple : l’acquisition de l’esclave a lieu par le cœur, par la langue et par les organes. L’esclave acquiert les actes par sa langue, par son cœur et par s organes,. l’intention est dans le cœur, on fait le tiers de cette acquisition par le cœur. Le tiers de cette acquisition a lieu par le cœur.

Al boukhariyy a commencé, son « Sahih »par ce hadith. le Sahih de al Boukhariyy est un recueil de hadith, il a commencé par ce hadith, pour indiquer combien il est important d’avoir la bonne intention et pour indiquer qu’un acte par lequel on ne recherche pas l’agrément de Allah est un acte qui ne donne pas de fruit ni dans le bas monde ni dans l’au-delà. C’est un acte qui ne donne pas de fruit !Un des savants qui s’appelle ^abdou l rahman ibnou Mahdi a dit « si j’avais a composé un livre avec plusieurs chapitres j’aurais mis ce Hadith de notre maitre ^Oumar Ibnou l Khattab au début de chaque chapitre ».

Il a dit également « Que celui qui veut composer un livre  commence par l-‘a^maalou bi n niyyaat »

Les savants ont donc approuvé le fait de placer ce Hadith au début de leurs ouvrages et comme nous l’avons vu Al Boukhariyy a commenté son sahih par ce hadith. Ce hadith est très connu. « Innama l-^amalou bi n niyat » est un hadith mach^ouh et seul notre maitre ^Oumar ibnou l khattab que Allah l’agrée, le deuxième calife l’a rapporté du Prophète salla l Lahou ^alayhi wa s sallam. C’est un successeur nommé ^alqamal ibnou abi walqas qui a rapporté ce hadith de ^Oumar.Seul Mouhammad ibnou Ibrahim at taymi l’a rapporté de ^alqamal ibnou abi walqas. Et seul Yahya ibnou sa^ir al ansariyy de Mouhammad ibnou Ibrahim et c’est après cette chaine là que le hadith s’est diffusé au sein de la communauté. Après cela plus de 200 personnes l’ont rapporté.

Alors dans ce hadith il y a un terme qui indique la restriction, c’est innama l-^amalou bi n niyat, « innama » signifie que « seul » ; il s’agit là d’une  restriction. seuls les actes commencés avec une intention visant la recherche de l’agrément d’Allah ont une récompense.Le terme  Inna ma  a pour but de

Restreindre. , Quand il dit  l-^amal, il dit l-^amal al chal^iya, c’est-à-dire les actes qui sont conformes à la loi de l’islam. Il ne s’agit pas ici dles actes qui ne sont pas conformes. Pour ces actes conformes à l’islam, comme le fait de jeuner par exemple, et bien pour que ce jeune soit une source de récompenses il faut d’une part que ce jeune soit conforme aux règles du jeune. Il faut donc pour cela apprendre comment jeuner, quelles sont les règles du jeûne et en plus il faut avoir l’intention de rechercher l’agrément de Dieu.

Donc les œuvres, les actes d’adoration comme al woudou’, al ghousl comme le tayyammoum, comme as salat la prière, comme az zakat, comme le jeune, comme le pèlerinage, comme al a^tikad, là on est bientôt incha Allah dans le mois de ramadan doivent être accomplis en vue de rechercher l’agrément d’Allah,

Onappelle a^tikad, une retraite dans la mosquée et le Prophète salla l Lahou ^alayhi wa s sallam faisait des retraites dans la mosquée notamment les dix derniers jours de ramadan.

Donc tous les actes d’adorations nécessitent l’intention, quand tu vas faire la prière tu as besoin d’une intention, quand tu fais le jeune tu as besoin d’une intention, quand tu vas faire ton ghousl tu as besoin de l’intention, quand tu fais ton woudou’ tu as besoin de l’intention, quand tu vas donner la zakat tu as besoin de l’intention, donc pour tous ces actes d’adoration, l’intention est nécessaire.

A la suite de ce hadith « wa inna ma li qouli .. » al khatabiyy veut dire que, ya^ni cette deuxième partie du hadith insiste sur la première partie. C’est-à-dire que les actes nécessitent absolument l’intention. Al’époque où l’émigration était obligatoire c’est à dire avant la conquête de la Mecque car après la conquête de la Mecque il n’y a plus eu d’émigration obligatoire celui qui accomplissait l’émigration par recherche de l’agrément de Allah, se voyaitrétribué en fonction de cette intention, puisque son intention était bien de rechercher l’agrément de Allah. Quant à celui dont l’émigration était dans le but de gagner de l’argent ou d’ épouser une femme alors son émigration sera rétribuée en fonction de la raison pour laquelle il a émigré.

La raison pour laquelle cette parole fut prononcée par le Prophète salla l Lahou ^alayhi wa s sallam est qu’on lui arapport qu’un homme nommé Oumouqi avait émigré de la Mecque à Médine pour épouser une femme, Cet homme n’avait pas accompli ce voyage par obéissance envers Allah.C’est la raison pour laquelle pour cela le Prophète a dit cette parole.

Donc cet homme n’aura pas la récompense de l’émigration obligatoire car il a émigré non pas pour accomplir l’obligation mais uniquement pour épouser une femme. Cet homme fut surnommé Mouhadirou oummi khay, car la femme qu’il voulait épouser s’appelait oummi khay, Voici le sens du 1er hadith des 40 de An Nawawiyy.

  • 2ème Hadith :

^Oumar que Allah l’agrée, a dit : « Un jour tandis que nous étions assis aux  côtés du Messager de Allah salla l Lahou ^alayhi wa s sallam, un homme aux cheveux très noirs, vêtu d’habits d’un blanc éclatant,, ne portant sur lui aucune trace de voyage et qu’aucun d’entre nous ne connaissait. Il s’est assis auprès du Prophète salla l Lahou ^alayhi wa s sallam, a accolé ses genoux à ceux du Prophète. Il a posé ses mains sur les cuisses du Prophète salla l Lahou ^alayhi wa s sallam et lui a dit : «  Ya Mouhammad a^ghbirni ^ala l islam », c’est-à-dire « Ô Mouhammad parle moi de l’islam !» C’’est alors que le Messager de Allah salla l Lahou ^alayhi wa s sallam a dit « al islamou at chahada la ilaha il la l lah wa ‘anna Mouhammadan raçoul l Lah wa zoukima salat ….. » l’homme lui a répondu : «  sadak », ce que tu dis est vrai ! ^Oumar rapporte : «  Nous étions étonné de le voir ainsi interroger le Prophète et de confirmer la réponse faite par ce dernier Puis l’homme  a dit : « a^ghbirni ^ala iman », parle moi de la foi ! Le Prophète salla l Lahou ^alayhi wa s sallam a dit ……… et l’étranger lui a encore dit  : « Sadak », ce que tu dis est vrai ! Puisil lui  demanda  : « a^ghbirni ^ala l ihsan », parle de moi de al ihsan ! Le Prophète lui a dit « …… », Il demanda alors : « a^ghbirni ^ala ..»,  parle moi du Jour du Jugement ! le Prophète a répondu …, Illui  dit : « Parle moi alors de ses signes annonciateurs ! « a^ghbirni …. », Qala « …… » puis il s’en alla.

^Oumar rapporte : «  Je suis resté un bon moment et le Prophète m’a dit : « Ya ^Oumar ! Sais tu qui est venu m’interroger ? » ^Oumar a répondu : « Allahou wa raçoulouh ^alam ! », « Allah sait plus que tout autre ainsi que  Son Messager  ! »Le Prophète lui a dit : « fa innahou jibril….. dinnakoum », ce qui signifie : « c’était Jibril, il est venu vous enseigner votre religion ! ».

Nous allons ensemble reprendre les différentes phrases de ce hadith. Quelle a été la réponse du Prophète quand Jibril l’a interrogé sur l’islam ? Quelle a été la réponse du Prophète quand Jibril l’a interrogé sur la foi ? Quelle a été la réponse du Prophète quand il fut interrogé sur al ihsan ?

Ce hadith est très important. Il englobe les actes apparents et ceux de notre fort intérieur. La plupart des sciences de la religion se rapportent à ce hadith. et découlent de celui-ci en raison de la globalité, de la généralité des sens qu’il  comporte, en l’occurrence la science de Ahlou s sounnah. Ce hadith est comme une mère pour la sounnah, tout comme la Fatihah est la mère du Qour’an, Oummou l Qour’an, en raison des différents sens contenus dans al Fatihah.

Il y a aussi parmi les informations utiles, périphériques de ce hadith, la preuve qu’il convient de mettre de beaux vêtements, de soigner son aspect et d’être propre lorsqu’on va visiter ou apprendre auprès des savants, des gens de mérite et des rois. En effet, Jibril était venu enseigner aux hommes par son état et par sa parole ^alayhi s salam.

On déduit de ce hadith que l’islam, al islam et la foi, al iman sont deux réalités différentes selon la loi et selon la langue. Ce sont deux notions différentes. On ne confond pas les deux. Cela est une règle de base lorsqu’il y a des noms différents mais par le sens figuré la loi de l’islam comprend les deux.

Si on comprend les deux c’est bien dans un sens figuré, on appelle cela majah en arabe.

^Oumar a dit parlant de cet étranger :  « nous étions étonnés ! Comment une personne pouvait elle interroger le Prophète et confirmer ensuite la réponse donnée par celui-ci ? Les compagnons se disaient en effet, si quelqu’un vient l’interroger c’est qu’apriori il sait pas alors comment peut-il confirmer la réponse qui lui est donnée par Le Messager ? Cela était surprenant pour eux d’autant qu’ils  n’avaient vu cet homme et navaient jamais entendu parlé de lui., De plus, alors que visiblement il avait posé une question au Prophète, il en connaissait manifestementla réponse. Cela  ne pouvait que les étonner. Quand le Prophète a répondu au sujet de la question de al iman, il lui a dit que tu croies en Allah, que tu croies en Ses anges, et que tu croies en Ses livres. Les anges ont des corps de lumière, c’est-à-direque leur aspect originel est fait de lumière mais Allah leur a donné la capacité de prendre l’aspect d’un homme sans organes génitaux, sans orifice urinaire ou anal, , Les anges sont à la base des corps impalpables. Leurs âmes sont d’ailleurs encore plus impalpables que leur corps. ils  sont doués deraison, ont une âme, et ont une volonté.Ils ne sont pas comme une feuille que le vent emporte tantôt à droite tantôt à gauche. Les anges ont bien une volonté, font des  choix mais ils ne désobéissent jamaisà Allah. Allah les a créés de sorte qu’ils ne choisissent que l’obéissance. Donc al iman la foi, c’est de croire dans son  cœur que Allah soubhana existe, qu’Il a les attributs de perfection digne de Lui, qu’Il est exempt d’imperfection et de tout défaut, qu’Il est unique, qu’Il n’a besoin de rien, qu’Il n’a pas d’associé, qu’Il est le Créateur de toute les créatures, qu’Il fait de ces créatures ce qu’Il veut et qu’ Il fait ce qu’Il veut de tout ce qui Lui appartient.

Donc croire en Allah, c’est croire en l’existence d’Allah et reconnaitre la réalité parfaite, qui est digne de Lui .C’est ça le sens de croire en Allah. Il est donc un devoir d’exempter Allah de toute ressemblance aux créatures. Les créatures sont de deux sortes. Il y a des corps qui sont palpables et il y a des corps qui sont impalpables. Il y a aussi les caractéristiques des créatures. Les créatures sont soit les corps soit les caractéristiques des corps.  Les corps eux, sont soit palpables soit impalpables. Les caractéristiques des corps comme la couleur, le mouvement, l’immobilité, ne sont pas des corps mais ensont seulement leurs caractéristiques.

Il y a d’une part,les corps palpables ce que l’on peut saisir de la main et les corps impalpables que l’on ne peut passaisir dela main comme la lumière comme le vent.

Le temps et l’endroit sont aussi des créations (En français,on parle de créature lorsqu’il s’agit d’une chose animée et de création pour les choses inanimées ex le soleil, la lune, l’air, le temps sont des créations), le temps et l’endroit  sont des caractéristiques des corps. Celui qui a pour croyance que Allah est un corps impalpable ou palpable,n’a pas connu Allah. Il n’est pas musulman. Il n’est pas croyant.

Celui qui croit que Dieu a des caractéristiques. Il n’a pas connu Allah et n’est pas musulman. Il n’est pas croyant.

Donc, nous avons vu que les caractéristiques sont les choses qui adviennent aux corps, comme la couleur, le mouvement ou l’immobilité. Celui qui croit que Dieu est un corps de couleur noire  n’est pas  musulman même s’il se fait appeler black muslim par exemple, celui là n’est pas musulman.

Les caractéristiques sont nombreuses. Il y a parmi elles, le mouvement, l’immobilité, la température, la froideur, l’humidité, la ssécheresse, l’odeur, le goût. Iil y a environ 40 caractéristiques. Toutes ces caractéristiques sont crées par Dieu et Allah le créateur, n’est pas concerné par ces caractéristiques .

Donc on ne dit pas que Dieuest en mouvementou qu’Il est immobile, parce que l’immobilité et le mouvement sont des caractéristiques des corps or Allah n’est pas un corps. Il n’est pas concerné par cela. On ne dit pas que Allah est en contact, ou séparé des créatures.

En effet, le contact et la séparation sont des caractéristiques des corps or Allah n’est pas un corps. On ne dit pas que Allah est loin ou proche de ces créatures parlant d’une distance, parce que les distances caractérisent  une relation entre deux corps. Allah n’est pas un corps et en plus Il n’est pas concerné, le terme utilisé en arabe est mounazah ce qui signifie en français exempt.

Allah n’est paspas une quantité,. Celui qui croit que Allah a une étendue sans fin ce n’est pas un musulman. Il en est a ainsi de ceux qui croient que Allah est à la dimension du ciel ou du Trône ou bien plus petit ou plus grand. Celui qui croit cela, n’est pas musulman.

Notre maitre ^Aliyy que Allah l’agrée a dit :

Ce qui signifie : « celui qui prétend que notre Dieu est limité, il aura ignoré le Créateur, celui que nous adorons » c’est-à-direque celui qui croit que Dieu a une limite, ne connait pas Son seigneur.

Les savants ont dit que Allah n’est pas concerné par les limites (dire qu’il n’a pas de limite peut signifier en Français qu’il est très grand voire infiniment grand, c’est donc une expression ambigüe ). Il n’est pas sujet à une quelconque quantification. On ne parle de quantité , petite ou grande à Son sujet. car celui qui a une limite, a besoin de qui lui a donné cette limite, il a besoin de celui qui a fait qu’il ait cette quantité. Or celui qui a besoin d’autrui n’est pas Dieu.

Et ceci est tiré d’une ayah dans le Qour’an dans laquelle Allah dit ce qui signifie : « rien n’est tel que Lui »

Maintenant concernant la foi en Ses anges. Avoir foi en Ses anges signifie  croireque les anges sont des créatures honorées qui font ce que Allah leur ordonne. Les anges ne désobéissent pas à Allah. Les anges comme nous l’avons vu ne sont pas des hommes, ni des femmes. Ils ne mangent pas, ne boivent pas, ne dorment pas, ne défèquent pas, ils n’urinent pas. Ils ne désobéissent pas à Allah en ce qu’Il leur ordonne de faire. Chaque ange à deux ailes,quatre, six ou plus. Notre maitre Jibril ^alayhi s salam a 600 ailes Il existe un ange ayant une taille supérieure à celle de Jibril mais le rang de Jibril estle plus élevé des anges.

Un jourtandis que le Messager de Allah salla l Lahou ^alayhi wa s sallam se trouvait dans un quartier de la Mecque appelé al jihad, , Jibril a dit au Prophète : «  Demande à Allah qu’il t’accorde de me voir sous ma véritable apparence ! » Le Prophète ^alayhi salatou wa s salam a demandé à Allah de voir Jibril sous sa véritable apparence, alors celui-ci est apparu à l’est de l’horizonJibril était tellement grand qu’il cachait le ciel d’est en ouest, c’est alors que le Messager salla l Lahou ^alayhi wa s sallam s’était .. et Jibril ayant repris un aspect humain l’a alors pris et l’a serré contre lui . Le Messager salla l Lahou ^alayhi wa s sallam a dit ce qui signifie :

«  Je ne pensais pas que Allah avait accordé un tel aspect à une de Ses créatures »

C’est alors que Jibril ^alayhi s salam lui  dit : Allah m’a créé avec 600 ailes et j’en ai ouverte que deux. Allah a créé Israfil avec 600 ailes et une seule de ces ailes est comme toutes mes ailes réunies.

Allah est sur toute chose tout-puissant. Si toute l’ immensité des cieux et de la terre n’est qu’un anneau dans un désert comparée au  Koursiyy (le Piedestal) qui est un corps au dessus du septième cielet que al Koursiyy est à son tour par rapport au ^Arch comme un anneau dans un désert ,  on peut  dire que la Toute Puissance est bien au delà de notre imagination

Ya^ni l’immensité de la création de Allah est quelque chose qui n’est pas impossible selon la raison. La raison ne la juge pas impossible. N’est -il pas vrai que Allah peut créé ce qu’Il veut ? Oui et cela nous permet de nous rappeler notre exégèse, puisse cela nous rappeler notre dépendance totale envers notre Créateur.

Concernant les Messagers dans le hadith de al iman, le Prophète ^alayhi salatou wa s salam a indiqué à Jibril quand il l’a interrogé sur al iman la foi, qu’il faut croire aux Messagers de Allah, Il fautcroire qu’ils sont véridiques en tout ce qui ont transmis de la part de Dieu. Allah leur a donné des miracles comme autant de preuves de leur véracité. En fait, le miracle est ce qui nous permet de reconnaitre un Prophète. C’est un signe qui témoigne que cet homme qui se présente comme étant Prophète est véritablement un Prophète. Par conséquent il est nécessairement véridique. Arrêtons nous un instant sur la définition du miracle. Le miracle c’est quelque chose qui sort de l’ordinaire, qui vient en conformité avec la prétention de celui qui se présente comme étant Prophète, c’est quelque chose d’extraordinaire qui ne vient pas contredire ce qu’il dit. Elle le confirme, elle l’appuit. Cette chose extraordinaire confirme les dires de celui qui se prétend Prophète, cela est le deuxième critère. Le troisième critère est que le miracle ne peut se voir opposer quelque chose de semblable. Rien ne peut le contrecarrer. Les incrédules ne peuvent pas stopper ou amener quelque chose de semblable ou de plus fort.

Il n’est pas une condition que le miracle survienne suite à un défi qui aurait été lancé au Prophète.Par contre le miracle constitue toujours un défi en lui-même qu’aucun ne peut relever.. Parmi les choses qui sont étonnantes mais qu’ils ne sont pas extraordinaires et qui de ce fait, ne constituent pas des miracles, il y a le fait qu’un avion vole. Cela peut paraître surprenant, étonnant mais ce n’est pas un miracle parce qu’il y a des choses qui volent. De même, il y ades chosesextraordinaires mais qui n’accompagnent pas la prétention à la Prophétie comme par exemple, les choses prodigieuses qui arrivent aux saints. Les saints qui suivent véritablement les Prophètes, ne sont pas soutenus par miracles mais par des qaramah, des prodiges. On appelle qaramah (prodige), ce qui sort de l’ordinaire venant d’une personne qui suit un Prophète correctement,qui accomplit ses devoirs,évite les péchés et multiplie les actes surérogatoires,  ; On ne l’appelle pas miracle, parce que le saint ne prétend pas être Prophète. Nous avons vu dans la définition du miracle que c’est quelque chose qui vient aux mains de celui qui se prétend Prophète.Si un saint s’était présenté comme Prophète il n’aurait pas eu cette chose extraordinaire. A noter que tout prodige qui apparait des mains d’un saint représente en soi un miracle pour le Prophète qui est suivi par ce saint.

Egalement ne peut être un miracleune chose qui peut être contrée par quelque chose de semblable comme par exemple la sorcellerie, la magie. La magie peut être contrée par une magie semblable. Bien sûr on ne parle pas ici du caractère licite ou illicite de faire ce genre de chose. Il est sans aucun douteinterdit de faire de la magie, de la sorcellerie, mais si quelqu’un fait de la sorcellerie, cette sorcellerie peut être contrée par une autre. Si quelqu’un a été victime de sorcellerie qu’il cherche à se faire guérir par les moyens qui sont licites, par le Qour’an ou par les choses qui sont permises. Donc la sorcellerie, la magie n’est pas appelé miracle car la sorcellerie peut être contrée par une sorcellerie semblable alors que ne peut s’opposer au  miracle

Parmi les miracles qui sont connus il a y le miracle survenu à notre Mouça ^alayhi s salam quand les magiciens de Pharaon l’ont défié. Ils avaient faits des corps de leurs cordes. Les gens ont crus voir ces objets bougés. Ils ont crus voir , des serpents. Allah à révélé à notre maitre Mouça de lancer son bâton. Celui-ci s’est transformé en un véritable serpent et la preuve que c’était un véritable serpent c’est qu’il a dévoré les objets des magiciens. Les magiciens eux, ont bien vu que cette chose extraordinaire qu’avait faite Mouça n’était pas de la magieEtants maitres de leur pratique, ils sont su que puisque Mouça prétendait être Prophète, ce qu’ils avaient vude lui était un miracle confirmant son statut de Prophèteet ils sont donc entrés en islam.

Tous les Prophètes étant musulmans, les magiciens sont donc entrés en islam, leurs parents, leurs sœurs exécutées. Ils sont morts martyrs,

Parmi les miracles connus de notre Prophète Mouhammad salla l Lahou ^alayhi wa s sallam, il y a l’eau qui a jaillit d’entre ses doigts. Des centaines et des centaines de personnes l’ont vus, ont fait leur ablution avec cette eau. Ilsont transmis ce qu’ils ont vu, ce qu’ils ont senti,ce qu’ils ont bu à un grand nombre de personnesCe grand nombre de personnes a transmis ce récit à un grand nombre de personnes, et ainsi de suite jusqu’à que cette information nous parvienne. Pour nous cette information représente une certitude. C’est comme si nous avions nous même de l’eau jaillir d’entre les doigts du Prophète. C’est comme si nous avions nous-même bu de cette eauparce que c’est un grand nombre de personnes qui a transmis ce récit à un grand nombre de personnes et qu’il n’est pas possible pour qu’ils se soient tous entendus pour mentir. Le fait que notre maitre Mouhammad ait fait des miracles nous ait parvenue aussi par un grand nombre de personnes qui ont transmis d’un grand nombre. Le Prophète a eu entre mille et trois mille miracles selon certains.,S on miracle permanent présent encore de nos jours est le Qour’an, ce livre honoré révéléen arabe.

Le fait que notre Prophète Mouhammad ait existé est avéré,. Le fait qu’il a eu des miracles est avéré, alors que reste-t-il si ce n’est de croire et de reconnaitre qu’ effectivement le Prophète Mouhammad est un envoyé de Dieu. Cee qu’il a amené est vrai. Le Prophète est confirmé par ce qu’il dit par ses miracles, Celui qui est intelligent est celui qui le suit. Quant à l’orgueilleux, l’entêté, l’incrédule il est en train d’abandonner ce qui s’impose à la raison mais le fait de nier l’existence de la réalité n’impacte pas cette réalité.

Dans ce hadith, Jibril a aussimention du Jour Dernier, c’est-à-dire le Jour du Jugement. Ce jour commence par la résurrection, par la sortie des morts de leur tombe, puis se poursuit par le rassemblement des humains et des djinns et l’exposition de leur actes. S’ensuit la pesée des actes, ensuite le passage sur le Pont, puis le Paradis ou l’Enfer. Le Paradis ou l’Enfer sont des résidences respectives pour ceux qui ont agi en bien parmi les musulmans et pour ceux qui ont agis en mal. Tout cela nous est transmis du Prophète salla l Lahou ^alayhi wa s sallam.

Il lui a parlé également de al qadar, la destinée, c’est-à-dire nous devons croire que tous ce qui entre en existence a lieu conformément à ce que Dieu a su de toute éternité. Parmi les attributs de Dieu , Il ya l’Omni-science. Allah sait toute chose, rien n’échappe à Sa connaissance. Si on utilise correctement sa raison il en résulte que si Dieu ne savait pas une chose alors  Il serait ignorant et celui qui est ignorant change.Or, celui qui change, a besoin de qui le fait changer. A plus forte raison , il a besoin de qui le fait exister, hors Dieu est de toute éternité donc Ses attributs sont aussi de toute éternité.  Sa science ne change pas. Sa science est de toute éternité, Il sait toute chose. Tout ce que chacun d’entre nous fera Dieu le sait de toute éternité. De plus tout ce que nous faisons, fait partie de la création d’Allah, que ce soit nos actes, nos intentions, nos pensées, ce ne sommes pas nous qui les créons. Il n’y a qu’un seul Créateur. Dieu n’a pas d’associeé dans Ses attributs. C’est Lui qui donne l’existence et qui anéantit. Tout ce qui existe Il le fait exister par Sa volonté, ce n’est pas matériel. Sil’un d’entre nous fait une chose alors c’est que Dieu a voulu qu’il l’a fasse. Dieu sait de toute éternité qu’il allait la faire. Tout ce que nous faisons, Dieu le sait et le veut,. C’est cela la prédestination. choses qui entrent en existence, entre en existence conformément à ce que Dieu sait et veut de toute éternité. Le fait que les choses soient dans l’état dans lesquels elles sont c’est cela la prédestination. Nous devons croire en la prédestination. La raison témoigne que cela est une vérité, ainsi dans un hadith, leProphète salla l Lahou ^alayhi wa s sallam a dit a ^Abdou l Lah ibnou ^abbas son cousin, ce qui signifie :

« Saches que si toute la communauté s’unissaient pour te profiter par une quelconque chose, ils ne te profiteraient que par celle que Allah t’a prédestinée, et si toute la communauté se réunissaient pour te nuire par une uelconque chose ils ne te nuiraientt que par une chose que Allah t’a prédestinée »

En d’autre termes, tout ce qui existe a lieu par la prédestination de Allah. Si Allah a prédestiné une chose, cette chose aura lieu. etC’est cela, la foi des musulmans qui font partie des gens du salaf ou du khalaf c’est-à-dire les musulmans des trois premiers siècles de l’hégire et ceux qui les ont suivis parmi lesquels nous nous trouvons.

Donc celui qui croit en cela de manière catégorique sans aucun doute c’est un croyant véritablet.

Quant à Al ihsan, il s’agit d’ un haut degré de sainteté, le Prophète a expliqué à Jibril, qu’il s’agit d’ adorer Allah comme si tu Le voyais car si tu ne Le vois pas saches que Lui te voit.

Si chacun d’entre nous mettait cela dans son cœur, commettrait-il un péché ?

Que Dieu nous pardonne et renforce notre foi !

Commentaires fermés sur 40 AnNawawiyy : Premier et deuxième Hadiith

40 An-Nawawiyy : Les 28ème et 29ème hadiith

Posted in Hadith par chaykhaboulaliyah sur avril 13, 2011

La louange est à Allah le Seigneur des Mondes, que Allah honore et élève davantage le rang de notre Maître Mouhammad et qu’Il préserve sa communauté de ce qu’il craint pour elle. Nous demandons à Allah qu’Il nous fasse apprendre ce que nous ignorons, qu’Il fasse que nous nous rappelions de ce que nous avons oublié et qu’Il nous augmente en connaissance et nous Lui demandons de nous préserver de l’état des gens de l’enfer. Nous demandons à Allah qu’Il fasse que nos intentions soient sincères par recherche de Son agrément.

Livre Arba^oun An-Nawawiyy
28ème hadith

Signification en français du 28ème hadith

D’après Abou Najih Ar-^Irbad Ibni Sariyah, que Allah l’agrée, il a dit : le Messager nous fit une exhortation si intense que nos cœurs en furent saisis de crainte et que nos yeux furent inondés de larmes. Nous dîmes alors : « Ô Messager de Allah, voilà qui ressemble à l’exhortation de quelqu’un qui va nous quitter, fais-nous quelques recommandations ». Il dit :

))أُوصيكم بتقوى الله والسمع والطاعة وإن تأمّر عليكم عبد حبشي فإنّه من يعش منكم فسيرى اختلافًا كثيرًا فعليكم بسنّتي وسنّة الخلفاء الراشدين المهتدين عضّوا عليها بالنواجذ وإيّاكم ومحدثات الأمور فإنّ كلّ بدعة ضلالة((

[rapporté par Abou Dawoud (n° 4607) et At-Tirmidhiyy (n°2676) qui a dit que c’est un hadith haçan sahih] (ousikoum bitaqwal-Lahi was-sam^i watta^ati wa’in ‘ammara ^alaykoum ^abdoun habachiyyoun fa’innahou man ya^ich minkoum façayara-khtilafan kathira fa^alaykoum bisounnati wa sounnatil-khoulafa’ir-rachidinal-mouhtadin ^addou ^alayha bin-nawajidh wa’iyyakoum wa mouhdathatil-‘oumour fa’inna koullou bid^atin dalalah) ce qui signifie : « Je vous recommande la piété envers Allah, gloire à Lui Qui est exempt d’imperfection, d’écouter la parole et d’obéir même si un esclave abyssinien venait à exercer le pouvoir sur vous ; en effet, celui d’entre vous qui vivra longtemps verra beaucoup de divergences ; attachez-vous donc à ma voie (Sounnati) et à la voie des califes de droiture bien-guidés. Accrochez-vous-y de toutes vos dents et prenez-garde aux nouveautés, car la plupart des innovations sont de l’égarement ».

L’explication de ce hadith.

Dans l’une des versions de ce hadith, il est parvenu : C’est là l’exhortation de quelqu’un qui va nous quitter, quel pacte veux-tu passer avec nous ? Il a dit :

))لقد تركتكم على البيضاء ليلها كنهارها لا يزيغ عنها إلّا هالك((

[rapporté par Ibnou Majah et Ahmad] (laqad taraktoukoum ^alal-bayda’i laylouha kanahariha la yazighou ^anha ‘il-la halik ) ce qui signifie : « Je vous ai laissé sur la voie de droiture qui est claire, sa nuit est comme le jour. Ne s’en écartera que quelqu’un qui va à sa perte ».

La parole du compagnon qui a rapporté ce hadith : (موعظة بليغة) (maw^idhatan balighah) signifie que c’est une exhortation qui nous a profondément touchés, qui a eu un effet sur nos cœurs en les saisissant de crainte, c’est-à-dire qu’ils ont craint le châtiment et leurs yeux ont versé des larmes. Comme si cette exhortation était destinée à leur faire peur et à leur rappeler la menace du châtiment que Allah a faite aux désobéissants.

Et quand le Prophète a dit : ((أُوصيكم بتقوى الله والسمع والطاعة )) (ousikoum bitaqwal-Lahi was-sam^i watta^ah) c’est-à-dire je vous recommande de faire preuve de piété à l’égard de Allah et d’écouter la parole des gouverneurs, c’est-à-dire d’obéir au gouverneur [1] ;

((وإن تأمّر عليكم عبد)) (wa ‘in ta’ammara ^alaykoum ^abdoun) ce qui signifie : « même si celui qui vous gouverne est un esclave » et dans une autre version : ((عبد حبشي)) (^abdoun habachiyy)  ce qui signifie : « un esclave abyssinien ». Certains savants ont dit : un esclave ne peut pas être gouverneur mais il a été donné en exemple à titre d’hypothèse même si ce n’est pas sensé avoir lieu [2]. Ceci est comparable à la parole du Prophète r :

))من بنى لله مسجدًا كمفحص قطاة بنى الله له بيتًا في الجنّة((

[rapportée par Ibnou Majah, Al-Bazzar et AtTabaraniyy] (man bana lil-Lahi masjidan kamafhasi qatatin banal-Lahou lahou baytan fil-Jannah) qui signifie : « Celui qui construit par recherche de l’agrément de Allah une mosquée de la taille d’un nid de gélinotte, Allah lui fait construire une résidence au paradis ». Un nid de perdrix ne peut pas contenir une mosquée [3] mais il vient dans les dictons de telles analogies [4].

Et il se peut également que le Prophète r ait annoncé dans ce hadith que les choses tourneraient mal dans le futur [5] de sorte que la gouvernance échapperait aux gens qui sont aptes à la prendre en charge [6] jusqu’à ce qu’elle parvienne entre les mains d’un esclave. S’il devait en être ainsi, alors écoutez et obéissez quand même pour faire prévaloir l’alternative la moins nuisible [7] à savoir la patience face au gouvernement de quelqu’un qui n’est pas apte à gouverner, afin que la rébellion n’entraîne pas de nuisances plus graves [8].

Dans la suite du hadith, notre maître Mouhammad a dit :

((فإنّه من يعش منكم فسيرى اختلافًا كثيرًا)) (man ya^ich minkoum façayara-khtilafan kathira) c’est-à-dire : « Celui d’entre vous qui vivra plus longtemps verra beaucoup de divergences » [9]. Ceci est l’un des miracles du Prophète : il a annoncé à ses compagnons ce qui allait se produire après lui, des divergences et la propagation des choses blâmables (al-mounkar). Le Prophète en avait une connaissance détaillée [10], pourtant il n’en donnait pas le détail à tout un chacun, il mettait en garde de façon générale contre cet état de fait et en parlait à certains compagnons en particulier tels que Houdhayfah et Abou Hourayrah ; et ceci constitue une preuve que ces deux compagnons avaient un très haut degré et une rang très important.

Dans la suite de ce hadith, le Prophète a dit :  ((فعليكم بسنّتي)) (fa^alaykoum bisounnati) ce qui signifie : « Alors attachez-vous à ma Sounnah ». La Sounnah ici, c’est la voie correcte de droiture qui consiste à œuvrer conformément aux traditions prophétiques, c’est la voie claire.

Puis il a dit r : ((وسنّة الخلفاء الراشدين المهتدين)) (wasounnati l-khoulafa’i r-rachidin) ce qui signifie : « et à la tradition des Califes de droiture bien-guidés », c’est-à-dire ceux que la bonne guidée a entièrement investis ; il s’agit des quatre premiers califes par Unanimité : Abou Bakr, ^Oumar, ^Outhman, et ^Aliyy, que Allah les agrée tous les quatre.

Lorsque le Prophète a ordonné à ses compagnons de persévérer sur la voie des Califes bien-guidés, nous comprenons de cet ordre deux choses en particulier. Le première point, c’est de suivre et d’imiter pour celui qui n’est pas capable de déduire les Lois de lui-même [11].

Le deuxième point, c’est qu’il convient de suivre l’avis de ces quatre Califes bien-guidés dans le cas où il y aurait une divergence entre les compagnons [12].

Quant à la parole du Prophète : ((وإيّاكم ومحدثات الأمور)) (wa’iyyakoum wamouhdathati l-‘oumour) ce qui signifie : « Gardez-vous des choses innovées », alors sache que la nouveauté est de deux sortes [13] :

  • Une nouveauté (mouhdath) qui n’a pas de fondements dans la Loi de l’Islam, cette nouveauté-là est infondée, elle est blâmable ;
  • Une nouveauté à laquelle on applique le jugement de ce qui lui est semblable, par analogie, car elle est analogue à des choses qui existent déjà dans la religion, cette nouveauté-là n’est pas blâmable [14].

En effet, le terme nouveauté (mouhdath) et le terme innovation (bid^ah) n’impliquent pas le blâme de tout ce qui en porte simplement le nom [15]. Ce n’est pas du simple fait qu’elle s’appelle nouveauté ou innovation qu’on la blâme mais en raison d’une signification qu’elle comporterait et contredirait la Sounnah ou qui entraînerait l’égarement. Sinon, ces deux termes ne sont pas blâmables dans l’absolu [16]. En effet, Allah ta^ala dit :

]ما يأْتِيهِم مِّن ذِكْرٍ مِّن رَّبّهِم مُّحْدَثٍ [

[sourat An-Nabiyy ayah 2] (ma ya’tihim-min-dhikrim-mir-Rabbihim-mouhdath). Ici Allah a appelé nouveauté (mouhdath) ce qui parvient aux gens, en l’occurrence les ayah du Qour’an qui étaient révélées au Prophète, or ces ayah révélées au Prophète ne sont pas des choses blâmables ; pourtant dans le Qour’an, Allah les appelle mouhdath, nouveautés [17].

D’autre part, notre maître ^Oumar, que Allah l’agrée, a dit : (نِعْمَةِ البِدْعَةُ هذه) (ni^matil-bid^atou hadhihi) ce qui signifie : « Quelle bonne innovation que celle-ci ». Il parlait des tarawih, des prières surérogatoires qu’on accomplit pendant les nuits de Ramadan [18].

Quant à sa parole r : ((عَضُّوا عليها بالنواجِذ)) (^addou ^alayha bin-nawajidh), les nawajidh étant les dents de sagesse, elle signifie l’ordre de s’attacher très fortement à la Sounnah du Messager r et à celle des Califes de droiture bien guidés.

Livre Arba^oun An-Nawawiyy
2
9ème hadith

Signification en français du 29ème hadith

Le 29ème hadith d’après Mou^adh Ibnou Jabal, que Allah l’agrée, il a dit : « J’ai dit : Ô Messager de Allah, apprends-moi une œuvre qui me fasse entrer au paradis et qui m’éloigne de l’enfer ». Il lui a dit :

)) لقد سألت عن عظيم، وإنّه يسيرٌ على من يسّره الله عليه ؛ تعبد الله لا تشرك به شيء وتُقيم الصلاة وتُؤتي الزكاة وتصوم رمضان وتحجّ البيت ((

(laqad sa’alta ^an ^adhimin wa ‘innahou yaçiroun ^ala man yassarahoul-Lahou ^alayh, ta^boudoul-Laha la touchrikou bihi chay’, watouqimoussalata watou’tizzakah, watasoumou Ramadana watahoujjoul-bayt) ce qui signifie : « Tu as demandé quelque chose de très important qui est certes chose facile pour celui à qui Allah ta^ala le facilite. Tu adores Allah, tu ne Lui associes rien, tu accomplis la prière, tu t’acquittes de la zakat, tu jeûnes le mois de Ramadan, tu fais le pèlerinage à la Maison Sacrée ».  Ensuite il lui a dit :

)) ألا أَدُلُّك على أبوابِ الخير الصوم جُنّة والصدقة تُطفِئُ الخطيئةَ كما تُطفِئُ الماءُ النارَ وصلاة الرجلِ في جوفِ الليلِ ((

(‘ala ‘adoullouka ^ala ‘abwabi-lkhayr ? assawmou jounnah, wassadaqatou toutfi’ou-l-khatiata kamal-ma’ou youtfi’oun-nar, wasalatour-rajouli fi jawfil-layl) ce qui signifie : « Ne voudrais-tu pas que je te guide vers les portes du bien ? Le jeûne est une protection, l’aumône éteint le péché tout comme l’eau éteint le feu et la prière de l’homme au milieu de la nuit ». Ensuite il a récité la parole de Allah :

]تَتَجَافَى جُنُوبُهُمْ عَنِ الْمَضَاجِعِ (16) [

(tatajafa jounouhoum ^anil-madaji^) jusqu’à ce qu’il parvienne à :

] يَعْمَلُونَ (17) [

(ya^maloun) [souratous-Sajdah] qui indique l’éloge de ceux qui dorment peu pour accomplir plus de prières surérogatoires. Puis il lui a dit :

)) ألا أُخبِرُكَ برأسِ الأَمرِ وعَمودِه وذِروةِ سنامِه ((

(‘ala ‘oukhbirouka bira’sil-‘amri wa^amoudihi wadhirwati sanamih) ce qui signifie : « Ne voudrais-tu pas que je t’enseigne le fondement de tout cela, sa colonne et son faîte ? » J’ai dit « Si, ô Messager de Allah ». Il a dit :

)) رأسُ الأَمرِ الإسلام وعَمودُه الصلاةُ وذِروةُ سنامِه الجهاد ((

(ra’soul-‘amril-‘Islam, wa^amoudouhoussalah, wadhirwatousanamihil-jihad) ce qui signifie : « Le fonde­ment –la tête, si on prend le chameau en comparaison– en est l’Islam, la colonne porteuse –vertébrale– c’est la prière, et son faîte –le sommet de sa bosse–, c’est le jihad ». Ensuite il lui a dit :

)) ألا أُخبِرُكَ بمِلاكِ ذلك كُلِّه ((

(‘ala ‘oukhbirouka bimilaki dhalika koullih) ce qui signifie : «Ne voudrais-tu pas que te t’apprenne comment obtenir tout cela ? » Je lui ai dit : « Si, ô Messager de Allah ». Il a pris sa langue et a dit :

)) كُفَّ عليك هذا ((

(kouffa ^alayka hadha) ce qui signifie : « Cesse le mal et protège-toi du mal que peut entraîner cette langue ». Je lui ai dit : Ô Messager de Allah est-ce que nous aurons des comptes à rendre sur ce que nous disons ? » Il a répondu :

)) ثَكِلَتْكَ أُمُّكَ وهل يَكُبُّ الناسَ في النارِ على وجوهِهِم (( ou bien )) – على مناخِرِهِم – إلّا حَصائدُ أَلسِنتِهِم ((

(thakilatka ‘oummouka wahal yakoubboun-naçou fin-nari ^ala woujouhihim –^ala manakhirihim– ‘il-la hasa’idou ‘alsinatihim) ce qui signifie : « Fais bien attention, Mou^adh : Les gens ne seront-ils pas le plus souvent jetés en enfer sur leurs visages qu’en raison de ce que leur langue  avait dit ? » [Rapporté par At-Tirmidhiyy (n°2616) qui a dit c’est un hadith haçan sahih].

Signification du 29ème hadith

Dans ce hadith le Prophète r a dit : (( لقد سألت عن عظيم، وإنّه يسيرٌ على من يسّره الله عليه ))
(laqad sa’alta ^an ^adhimin wa ‘innahou taçiroun ^ala man yassarahoul-Lahou ^alayh) ce qui signifie : « Tu as demandé quelque chose de très important mais c’est une chose facile pour celui pour qui Allah ta^ala le facilite » c’est-à-dire : pour celui à qui Allah a accordé la réussite (at-tawfiq) puis qu’Il a guidé à L’adorer en étant sincère dans sa religion, il adorera Allah et ne Lui attribuera aucun associé.

Puis il lui a dit (( وتُقيم الصلاة )) (watouqimoussalata) ici cela veut dire : que tu accomplisses la prière de la manière la plus parfaite qui soit.

Ensuite il lui a cité les lois de l’Islam telles que la zakat, le jeûne et le pèlerinage.

Puis il lui a dit : (( ألا أَدُلُّك على أبوابِ الخير الصوم جُنّة )) ((‘ala ‘adoullouka ^ala ‘abwabi-lkhayr ? assawmou jounnah) ce qui signifie : « Ne voudrais-tu pas que je t’indique les portes du bien ? Le jeûne est une protection ». [Ibnou Daqiqil-^Id explique] Ce qui visé par le jeûne ici : c’est le jeûne en dehors du jeûne de Ramadan [19] dont il a déjà parlé précédemment ; cela veut dire de jeûner beaucoup de jeûnes surérogatoires. Une jounnah, c’est est une armure, c’est-à-dire que le jeûne un voile et une protection contre le feu de l’enfer [20].

Puis le Prophète a dit : (( والصدقة تُطفِئُ الخطيئةَ )) (wassadaqatou toutfi’ou-l-khati’ah) c’est-à-dire qu’il a visé l’aumône autre que la zakat [21].

Puis il lui a dit (( وصلاة الرجلِ في جوفِ الليلِ )) (wasalatour-rajouli fi jawfil-layl) ce qui signifie : « et la prière de l’homme au milieu de la nuit » puis il a cité les ayah 16 et 17 de souratous-Sajdah :

[تَتَجَافَى جُنُوبُهُمْ عَنِ الْمَضَاجِعِ] (tatajafa jounouhoum ^anil-madaji^) jusqu’à Sa parole : (ya^maloun) [يَعْمَلُونَ] qui veulent dire que si quelqu’un se réveille au milieu de la nuit, délaisse le sommeil et le plaisir de dormir, préférant au sommeil ce qu’il espère de la part de son Seigneur, sa rétribution sera ce qui est cité dans la ayah :

فَلَا تَعْلَمُ نَفْسٌ مَا أُخْفِيَ لَهُمْ مِنْ قُرَّةِ أَعْيُنٍ جَزَاءً بِمَا كَانُوا يَعْمَلُونَ ] (falata^lamou nafsoun-ma ‘oukhfiya lahoum-min-qourratin-jaza’an-bima kanou ya^maloun) qui signifie : « Aucune âme ne sait pas ce qui lui a été réservé comme biens qui vont lui réjouir le cœur en rétribution de ce qu’elle avait fait ». Il est parvenu dans certains hadith que Allah ta^ala vante aux anges les mérites de ceux qui se réveillent la nuit pour faire des prières surérogatoires dans l’obscurité, en disant ce qui signifie : « Regardez Mes esclaves qui se sont réveillés dans l’obscurité de la nuit alors que personne d’autre que Moi ne les voit, Je vous fais témoigner que Je les autorise à entrer en Mon paradis, la résidence de Ma munificence ».

Puis dans la suite de ce hadith, le Prophète a dit : (( ألا أُخبِرُكَ برأسِ الأَمرِ )) (‘ala ‘oukhbirouka bira’sil-‘amri) jusqu’à la fin. Il a comparé cet état à un chameau mâle reproducteur, faisant de l’Islam la tête de cet état car les animaux ne vivent pas sans tête ; puis il a dit :

(( وعَمودُه الصلاةُ )) (wa^amoudouhoussalah). Le ^amoud d’une chose, c’est la colonne qui la soutient et sans laquelle elle ne tient pas droite d’ordinaire. Ainsi la prière soutient cet état tout comme la colonne vertébrale du chameau le fait tenir.

Puis il a dit : (( وذُرْوَةُ سنامِه الجهاد )) (wadhirwatousanamihil-jihad). La dhourwah [22] de quoi que ce soit, c’est son faîte, son apogée, et la dhirwah de la bosse du chameau, c’est son sommet. Ainsi le faîte, le summum de tout cela, c’est le jihad, aucune autre œuvre n’a une telle valeur, tout comme l’a rapporté Abou Hourayrah lorsqu’il a dit : Un homme est venu voir le Messager de Allah r et lui a dit : « Indique-moi un acte qui soit équivalent au jihad ». Le Prophète a répondu : (( لا أجده )) (la ‘ajidouh) ce qui signifie : « Je n’en vois pas ». Puis il lui a dit :

)) هل تستطيعُ إذا خرج المجاهدُ أن تدخلَ مسجدَك فتقوم ولا تُفتِر وتصوم ولا تُفطِر ((

(hal tastati^ou ‘idha kharajl-moujahidou ‘an tadkhoula masjidaka fataqoumou wala touftir watasoumou wala touftir) ce qui signifie : « Pourrais-tu lorsque le moujahid sort entrer dans ta mosquée et rester debout, faire des prières sans t’arrêter et jeûner sans rompre le jeûne ? » [23] Il lui a dit : Qui donc pourrait faire cela ? [Rapporté par Al-Boukhariyy].

Dans la suite de ce hadith, le Prophète r lui a dit : (( ألا أُخبِرُكَ بمِلاكِ ذلك كُلِّه )) (‘ala ‘oukhbirouka bimilaki dhalika koullih) ce qui signifie : « Ne voudrais-tu pas que je t’indique comment tu peux obtenir tout cela ? ». Mou^adh a répondu : « Si, ô Messager de Allah ». Et le Prophète a saisi sa langue et a dit : (( كُفَّ عليك هذا )) (kouffa ^alayka hadha) jusqu’à la fin de sa parole, ce qui signifie : « Protège-toi du mal de cette langue ». Il lui avait tout d’abord indiqué le jihad contre la mécréance, puis il lui a indiqué la lutte majeure qui est la lutte contre sa propre âme pour l’empêcher de dire ce qui comporte une nuisance pour elle et la ferait tomber aux niveaux les plus bas car il a indiqué que la cause la plus fréquente d’entrée des gens en enfer, c’est leurs langues puisqu’il a dit ((ثَكِلَتْكَ أُمُّكَ)) [24] (thakilatka ‘oummouk) ce qui signifie : « Fais bien attention, Mou^adh » puis :

)) وهل يَكُبُّ الناسَ في النارِ على وجوهِهِم (( ou bien )) – على مناخِرِهِم – إلّا حَصائدُ أَلسِنتِهِم((

(wahal yakoubboun-naçou fin-nari ^ala woujouhihim –^ala manakhirihim– ‘il-la hasa’idou ‘alsinatihim) ce qui signifie : « Les gens ne seront-ils pas le plus souvent renversés sur leur visage – ou bien sur leur nez dans le feu de l’enfer sinon en rétribution de ce qu’ils disaient ?! » c’est-à-dire :  il y a-t-il une plus grande cause d’entrée en enfer que ce que les gens disent ? Dans le hadith faisant l’objet de l’accord précédemment cité :

)) من كان يُؤمن بالله واليوم اللآخر فليقلْ خيرًا أو لْيصمت ((

(man kana you’minou bil-Lahi wal-yawmil-‘akhiri falyaqoul khayran ‘awilyasmout) ce qui signifie : « Qui croit en Allah et en le Jour dernier, qu’il dise du bien ou qu’il garde le silence » et dans un autre hadith :

)) من يضمنْ لي ما بيم لِحيَيه وما بيم رِجلَيه أضمنْ له الجَنّة ((

[Rapporté par Al-Boukhariyy] (man yadman li ma bayna lihyayhi wama bayna rijlayhi ‘adman lahoul-Jannah) ce qui signifie : « Qui me garantit ce qu’il a entre les mâchoires –c’est-à-dire sa langue– et ce qu’il a entre les jambes –c’est-à-dire son sexe– je lui garantis le paradis » c’est-à-dire que si quelqu’un ne commet pas d’interdits avec ces deux choses-là, le Prophète lui garantit le paradis.


[1] sous-entendu : dans ce qui n’est pas une désobéissance à Dieu. N’importe quel gouverneur ou gouverné qui ordonne quelque chose qui est une désobéissance à Dieu, on ne lui obéit pas. Vous devez écouter la parole et obéir à vos gouverneurs tant qu’ils n’ordonnent pas ce qui est interdit.

[2] c’est pour insister sur l’importance d’obéir, d’écouter la parole de celui qui est gouverneur.

[3] c’est-à-dire que sa taille est trop petite. C’est un dicton pour exprimer que si quelqu’un construit une mosquée même petite, Allah lui accorde une résidence au paradis.

[4] L’auteur a cité ce dicton c’est pour faire une analogie avec le hadith que nous sommes en train d’étudier : ((وإن تأمّر عليكم عبد)) c’est-à-dire même si celui qui vous gouverne est un esclave, même si cette situation extrême ne doit pas avoir lieu, malgré cela vous devez l’obéissance, c’est cela le sens.

[5] par rapport au moment où il parlait que les choses allaient mal tourner.

[6] comme si le Prophète annonçait que viendra un jour où ceux qui gouverneront ne seront pas aptes à gouverner.

[7] c’est-à-dire vous devez l’obéissance car c’est moins grave que la désobéissance.

[8] la rébellion entraîne un mal plus grave, au sens de l’Islam, et on peut le constater à travers l’histoire et jusqu’à nos jours. Quand les gens se révoltent, même contre un gouverneur qui n’est pas comme il devrait l’être, cela entraîne un mal plus grave. La règle est de ne pas obéir dans ce qui constitue une désobéissance à Allah et cela a commencé à partir de la mort du quatrième Calife, notre maître ^Aliyy, que Allah l’agrée, lorsque des gens étaient venus voir ^Abdoul-Lah Ibnou zZoubayr qui était un compagnon, fils d’un compagnon, ils lui ont dit : les Omeyyades nous ordonnent des choses étonnantes, c’est-à-dire de la désobéissance, ils leurs ordonnaient des choses qui n’étaient pas ce sur quoi étaient les quatre Califes bien-guidés, notre maître Abou Bakr, ^Oumar, ^Outhman et ^Aliyy, que Allah les agrée. Ce compagnon ^Abdoul-Lah Ibnou zZoubayr a réfléchi un moment puis il leur a dit : Ne leur obéissez pas dans ce qui constitue une désobéissance à Allah. Par conséquent, c’est la règle qui est connue, et le fait qu’il y ait des gouverneurs injustes n’est pas une chose nouvelle, c’est quelque chose qui a eu lieu après le quatrième Calife. Dès le quatrième Calife cela a commencé et malgré cela il y a eu beaucoup de bien sur terre grâce à la diffusion de l’Islam, grâce à l’enseignement et à la conduite des savants de Ahlou s-sounnah wa l-Jama^ah, que Allah les rétribue en bien pour nous. Justement, dans ce hadith notre Prophète r a dit ce qui signifie : « Je vous recommande de faire preuve de piété à l’égard de Allah d’écouter et d’obéir même si votre gouverneur est un esclave abyssinien » c’est-à-dire même si ce cas extrême venait à arriver, sachant que certains savants ont dit qu’un esclave ne peut pas être gouverneur, vous devrez l’obéissance en gardant en tête que l’on n’obéit pas pour commettre une désobéissance à Dieu. Comme l’a dit le Prophète dans un autre hadith : (()) ce qui signifie : « Il n’y a pas d’obéissance à une créature en ce qui constitue une désobéissance au Créateur ».

[9] Le Prophète avait annoncé cela à ses compagnons et les savants se sont relayés ce hadith de génération en génération jusqu’à ce que cela nous parvienne avec une chaîne de transmission ininterrompue par la barakah de notre Chaykh, que Allah lui fasse miséricorde et le rétribue en bien. La chaîne de transmission est une garantie de l’information, sans la chaîne de transmission n’importe qui dit n’importe quoi. La chaîne de transmission est une garantie et c’est une fierté pour nous et c’est une grâce de la part de Dieu que nous puissions rapporter des choses avec une chaîne de transmission qui remonte jusqu’au Prophète.

[10] Allah lui a révélé les détails de ces divergences.

[11] qui n’a pas l’aptitude à extraire les lois faute d’avoir atteint le degré de moujtahid. Celui qui n’est pas moujtahid est mouqallid celui qui n’est pas moujtahid qui n’a pas le degré comme nos maîtres les Imams Abou Hanifah, Malik, Ach-Chafi^iyy, Ahmad Ibnou Hanbal et d’autres encore celui qui n’est pas moujtahid, eh bien qu’il suive, qu’il soit modeste et suive un de ces Imams, non pas comme certains prétentieux à notre époque qui disent : « Moi je prends du Qour’an et de la Sounnah ». Mais qu’est-ce que tu prends du Qour’an et de la Sounnah ? Qu’est-ce que tu en comprends ? Est-ce que tu sais quel est le degré de fiabilité de tel hadith et de tel autre hadith ? Cette ayah, dans quel contexte elle a été révélée, est-ce qu’elle a été abrogée ou n’a pas été abrogée, est-ce que son jugement est général ou bien comporte une restriction en raison d’un autre texte qui restreint ce jugement ?… Ce sont les moujtahid qui connaissent cela, ils ont fait leur travail, ils ont consigné leurs avis dans des voies de jurisprudence. Celui qui n’est pas moujtahid, qu’il apprenne un madh-hab, une école et qu’il applique. Donc le Prophète ^alayhi ssalatou wa s-salam en indiquant à ses compagnons de s’attacher à la voie des Califes bien-guidés a fait une allusion claire qu’il faut imiter et suivre dans le cas où l’on n’est pas capable d’extraire par soi-même les jugements.

[12] Quand les compagnons divergent sur une question, c’est l’avis de ces quatre-là qui prévaut, voilà ce que l’on déduit de ce hadith. Comme lorsqu’il y a eu une divergence entre ^Abdoul-Lah Ibnou ^Abbas et notre maître ^Oumar Ibnoul-Khattab sur la question du ^awl dans le domaine de l’héritage. Quelqu’un d’autre a eu un avis mais c’est l’avis de ^Oumar qui l’emporte. C’est l’allusion que les savants ont comprise de ce hadith que c’est l’avis des quatre Califes qui prévaut en cas de divergence entre les compagnons.

[13] Ibnou Daqiq Al-^Id que Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Sache que l’innovation c’est-à-dire la nouveauté, est de deux catégories ». Cette classification ce n’est pas un savant contemporain qui l’a faite, c’est Ibnou Daqiq Al-^Id. Vous savez quelle année est mort Ibnou Daqiq Al-^Id ? Il est mort en 702 de l’Hégire. et aujourd’hui, en quelle année sommes-nous ? En 1432, cela fait donc 730 ans qu’il est mort. Ce n’est pas quelqu’un de contemporain pour dire que la nouveauté est de deux sortes.

[14] Ibnou Daqiq Al-^Id a dit : cette nouveauté-là n’est pas blâmable.

[15] Si quelque chose est appelé bid^ah ou si quelque chose est appelée mouhdath, cela n’implique pas forcément que c’est quelque chose de mauvais, de blâmable.

[16] ce n’est pas dans tous les cas que la nouveauté entraîne un égarement ou qu’elle contredit la religion.

[17] Ce sont des nouveautés parce que ce sont des choses nouvelles qui arrivent au Prophète qui les transmet aux compagnons. Donc ce n’est pas parce qu’une chose s’appelle mouhdath qu’elle est forcément blâmable puisque ces ayah étaient des mouhdath à leur époque et ce n’est pas parce qu’elles s’appellent mouhdath qu’elles sont blâmables.

[18] Lorsque notre maître ^Oumar a rassemblé des gens pour qu’ils soient dirigés dans ces prières surérogatoires de nuit par un seul imam, alors qu’auparavant ils priaient individuellement, quand il les a vu réunis tous faisant la prière derrière un même imam comme c’est le cas aujourd’hui, il a dit : (نِعْمَةِ البِدْعَةُ هذه) (ni^matil-bid^atou hadhihi) ce qui signifie : « Quelle bonne innovation que celle-ci ». Cette parole a été rapportée par l’Imam Malik dans son livre Al-Mouwatta’Al-Mouwatta’ est un livre de hadith tout comme le Sahih de Mouslim et le Sahih de Al-Boukhariyy. Cependant, l’Imam Malik est plus fort dans le hadith que l’Imam Mouslim parce que l’Imam Malik était plus proche des compagnons du Prophète que l’Imam Mouslim quant au nombre de personnes qui compose les chaînes de transmission des hadith qu’ils rapportent. Tout ça pour dire qu’aujourd’hui, tous ces gens qui viennent perturber les musulmans en venant parler à des gens qui n’ont pas appris la science de la religion, en leur disant qu’il n’y a pas de bonne bid^ah, que tout est mauvais, ils leur font peur et les éloignent. Tout cela dans quel but ? Pour les éloigner de l’amour du Prophète, pour les éloigner de l’amour de la religion. Ils leur disent que fêter le Mawlid est mauvais, ils disent que c’est une bid^ah. Certes c’est une bid^ah mais regardez ce que les savants ont dit : ce n’est pas parce qu’une chose s’appelle bid^ah (innovation) ou mouhdath (nouveauté) que c’est forcément quelque chose de mauvais. Rappelez-vous le hadith du Prophète rapporté par Jarir Ibnou ^Abdil-Lah Al-Bajriyy dans laquelle le Prophète a dit :

(( مَنْ سَنَّ فِي الإِسْلاَمِ سُنَّةً حَسَنَةً فَلَهُ أَجْرُهَا وأَجْرُ مَنْ عَمِلَ بِهَا مِنْ بَعْدِهِ مِنْ غَيْرِ أَنْ يَنْقُصَ مِنْ أُجُورِهِمْ شَىءٌ ، وَمَنْ سَنَّ فِي الإسْلاَمِ سُنَّةً سَيّئَةً فَعَلَيْهِ وِزْرُهَا وَوِزْرُ مَنْ عَمِلَ بِـهَا مِنْ بَعْدِهِ مِنْ غَيْرِ أَنْ يَنْقُصَ مِنْ أَوْزَارِهِمْ شَىءٌ ))

(man sanna fi l-‘islami sounnatan haçanatan falahou ‘ajrouha wa ‘ajrou man ^amila biha min ba^dihi min ghayri ‘an yanqousa min ‘oujourihim chay’, wa  man sanna fi l-‘islami sounnatan sayyi’atan fa^alayhi wizrouha wa wizrou man ^amila biha min ba^dihi min ghayri ‘an yanqousa min ‘awzarihim chay’) ce qui signifie : « Celui qui instaure dans l’Islam une bonne tradition en aura la récompense et aura une part de récompense chaque fois que quelqu’un la refera après lui. Et celui qui instaure dans l’Islam une mauvaise tradition  sera chargé de son péché et aura une part de péché chaque fois que quelqu’un la refera après lui sans que cela ne diminue leur part de péché ». Et donc ce hadith ici qu’est-ce qu’il veut dire lorsque le Prophète a ^alayhi ssalatou wa s-salam dit ((فإنّ كلّ بدعة ضلالة)) (fa’inna koulla bid^atin dalalah) c’est-à-dire que la plupart des innovations mènent à l’égarement mais il n’a pas dit « la totalité des innovations ». Et celui qui prétend le contraire c’est en raison de sa faible compréhension de la langue arabe. Sa faible compréhension et sa faible connaissance des textes du Qour’an et du hadith c’est pour cela qu’il convient de bien comprendre et d’ordonner le bien et d’interdire le mal, d’indiquer à ces gens qui sont en train d’égarer les musulmans en prétendant que fêter le Mawlid ce n’est pas bien on leur dit il n’y a pas que cela qui est une bid^ah les tarawih rassembler les gens derrière un même imam cela ne s’est pas fait au temps du Prophète ^alayhi ssalatou wa s-salam, mettre les points au-dessus et en dessous des lettres du Qour’an cela n’existaient pas au temps du Prophète mettre le tachkil la dammah la fathah la kasrah les voyelles la vocalisation cela n’existaient pas au temps du Prophète et beaucoup de choses qui n’existaient pas au temps du Prophète la science du hadith, la science du nahwou, le fiqh toutes ces sciences-là n’existaient pas au temps du Prophète en tant que tel défini avec des règles avec les terminologies, les conventions. La connaissance existait mais la structuration de cette formation telle qu’elle est aujourd’hui et comme l’on faite les savants qui remontent jusqu’au Salaf c’est-à-dire aux trois premiers siècles de l’Hégire cela n’existait pas au temps du Prophète. C’est pour cela ne négligez pas ce point-là, parce que ces gens-là qui veulent interdire la commémoration de la naissance du Prophète en réalité leur projet est plus grave encore même s’ils ne s’en rendent pas compte, ils veulent détruire la religion, même s’ils croient bien faire. Tu les vois sur l’attachement à l’habillement, sur les actes pratiques la Sounnah, mais du point de vue de la croyance tu trouves qu’ils sont complètement égarés. Non seulement ils sont égarés mais ils essaient d’égarer autrui. Non seulement ils égarent autrui mais en plus ils essaient d’induire en erreur les gens pour qu’ils ne viennent pas apprendre la vérité. Ce sont des triples dangers ces gens-là. Ne négligez pas cela c’est une grande responsabilité si cette religion nous est parvenue ainsi c’est qu’il y a des gens qui ont sacrifié, qui ont œuvré, qui ont appris et qui ont passé des journées et des nuits à veiller, à apprendre à mémoriser à goûter la faim et la soif et la fatigue pour que cela nous arrive sur un plateau dans des livres proches à nous de fournir un effort pour conserver cette religion et la diffuser correctement sans laisser ces égarés tromper les gens.

[19] il parle du jeûne surérogatoire c’est-à-dire de ce qui est une porte pour le bien.

[20] c’est quelque chose qui existait peut-être davantage auparavant que de nos jours. Pourtant le jeûne dans certaines périodes de l’année est très facile, n’oublions pas de profiter de ce grand bien, c’est un bien même le samedi et le dimanche. Si quelqu’un ne travaille pas, il peut jeûner le samedi et le dimanche

[21] La zakat éteint le péché tout comme l’eau éteint le feu. Les savants ont dit que l’aumône que la personne sort de son bien qui est licite, par recherche de l’agrément de Allah, en espérant par cet acte obtenir des récompenses, Allah lui donne la barakah, les bénédictions dans son argent. Allah repousse de lui le mal. Ce manque dans ses biens, qui est un manque apparent, est compensé par les bénédictions, la barakah, qui est cachée et qui arrive aux biens de cette personne. N’est-ce pas qu’en donnant une aumône son bien en apparence diminue ? Ce manque est compensé par une barakah que Allah lui accorde dans ce qu’il veut.

[22] avec une dammah également comme dans MoukhtarousSihah.

[23] c’est-à-dire « tout le temps ? »

[24] à l’origine cette expression (thakilatka ‘oummouk) veut dire « Et si ta mère te perdait ! » c’est-à-dire si jamais tu mourais de sorte qu’elle soit affligée de t’avoir perdu.  Puis cette expression a été utilisée pour attirer l’attention de celui à qui on s’adresse sur quelque chose d’important ; le sens ici c’est : « fais bien attention, Mou^adh ».

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