Chaykhaboulaliyah's Blog


Les bonnes actions font disparaître les mauvaises

Posted in cours général,Exhortation par chaykhaboulaliyah sur Mai 13, 2023
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la louange est à Allâh le Seigneur des mondes, à Lui reviennent les grâces et le mérite, à Lui les bons éloges, je témoigne qu’il n’est de Dieu que Dieu, Lui seul n’a pas d’associé, je témoigne  que Mouhammad est son esclave et son Messager, que l’honneur de la part de Allah, Celui qui accorde avec profusion, Celui qui est miséricordieux et que l’invocation des anges des plus hauts degrés soient en faveur du plus honorable des messagers et le dernier des prophètes, l’intercesseur des désobéissants au jour du jugement ainsi qu’à tous ses frères prophètes et messagers.

Ceci étant dit, Allahou tabaraka wa ta^ala a fait grâce à ses esclaves croyants par le fait que leurs bonnes actions sont une cause d’expiation de leurs mauvaises actions. Ceci est une grâce, ce n’est pas une obligation pour Dieu. Ainsi dans sourate Houd, Allah dit ce qui signifie : « certes les bonnes actions font partir les mauvaises actions et Allah n’a pas dit que les mauvaises actions font perdre les bonnes actions et ce parce que la miséricorde de Dieu, ses manifestations, sont plus nombreuses que ses manifestations de sa volonté de châtier ».

Notre chaykh a dit : il nous a été rapporté par chaîne de transmission ininterrompue dans le sahih de Al Boukhariy et le sahih de Ibnou Hibban que Allah après la création des créatures, a fait écrire sur une table qui est placée au-dessus du trône « certes les manifestations de ma volonté de faire miséricorde sont plus nombreuses que les manifestations de ma volonté de châtier ». Lorsqu’il s’agit de « ar-rahma » qui signifie miséricorde, qui est la miséricorde de Dieu dans le sens de l’attribut de Dieu et « al ghaDab » qui signifie volonté de châtier, certains traduisent par le mot colère mais le mot colère n’est pas digne de Dieu, la colère c’est un changement d’humeur, donc on dit qu’il s’agit de la volonté de châtier. Donc pour ce qui est de « ar-rahma » qui est la miséricorde de Dieu et « al ghaDab » qui est la volonté de châtier, dans le sens de l’attribut de Dieu, ces deux attributs sont de toute éternité, aucun des deux ne précède l’autre, parce qu’ils ne dépendent pas du temps, ils sont tous deux de toute éternité. Il n’y a pas un qui a précédé et l’autre qui a suivi. Mais ces mêmes termes, « ar-rahma » et « al ghaDab », s’ils sont pris dans le sens de la manifestation de faire la miséricorde et s’ils sont pris dans le sens de la manifestation de châtier, dans ce sens-là, les manifestations de faire miséricorde, sont plus nombreuses que les manifestations de la volonté de châtier et les manifestations de faire miséricorde, précèdent dans le temps les manifestations de la volonté de châtier.

Le paradis fait partie des manifestations de la miséricorde et le paradis est de loin plus grand que l’enfer. Et les anges font partie des manifestations de la miséricorde de Dieu, les anges sont beaucoup plus nombreux que les humains et les jinns. Tous les humains et les jinns par rapport aux anges sont comme une goutte par rapport à la mer. Un exemple que les manifestations de la miséricorde sont plus nombres que les manifestations de la volonté de châtier, c’est que les bonnes actions sont multipliées pour le croyant.

Parmi ce qui illustre le fait que les manifestations de la miséricorde sont plus nombreuses que les manifestations de la volonté de châtier c’est que les bonnes actions sont multipliées pour le croyant, quand il fait une bonne action elle sera inscrite dix fois et plus, chaque bonne action que l’esclave accompli sincèrement par recherche de l’agrément de Dieu, il ne recherche pas par cette bonne action que les gens fasse son éloge, que les gens le regardent avec égard, si cette bonne action est conforme à ce qu’a apporté le Prophète, elle sera inscrite dix bonnes actions.

Et il se peut qu’elle soit multipliée plus que cela à qui Allah le veut. Quant aux mauvaises actions, une seule mauvaise action est inscrite une seule fois, ce n’est pas comme les bonnes actions. Par ailleurs, il y a beaucoup de possibilités d’accomplir de bonnes actions, la tasbihah (subhana l-Lah) ça c’est une bonne action, la takbira (Allahou akbar) ceci est une bonne action et tout acte de bienfaisance est une bonne action. Même si un musulman dit « as-salamou alaykoum » à un autre musulman, ceci est compté comme une bonne action, bien sûr le secret c’est l’intention. Ce critère de multiplication de la bonne action dix fois c’est pour celui qui a mis l’intention de rechercher l’agrément de Dieu mais il se peut que la bonne action soit multipliée bien plus que cela, bien plus que dix et parmi les grâce que Allah nous accorde par la multiplication des bonnes actions c’est que Allah a fait que la bonne action peut faire partir un certain nombre de mauvaises actions. Il y a parmi les bonnes actions celles qui élèvent de dix  degrés celui qui les accompli et efface pour celui qui les accomplit un certain nombre de mauvaises actions et Dieu sait combien, c’est une grâce de Sa part. Mais tout cela, ô vous esclaves de Dieu, sa condition c’est que cette bonne action soit conforme à ce qu’a amené le Messager de Allah dans sa loi honorée. Par contre, si la personne accomplit un acte qui selon l’apparence a une bonne apparence mais en réalité n’a pas été conforme à ce qu’a amené le Messager, celui qui fait cette action, il n’aura pas la récompense, ce n’est pas l’apparence qui valide la récompense mais la conformité avec la loi. C’est pour cela que le Messager a dit ce qui signifie : « Celui qui fait le woudou comme il en a reçu l’ordre et qui fait la prière comme il en a reçu l’ordre, il lui sera effacé ses péchés antérieurs », c’est-à-dire les petits péchés. Si quelqu’un avait des milliers et des milliers de petits péchés et même s’il avait des millions, celui qui fait cela, tous ses petits péchés seront effacés.

Le woudou la condition de son acceptation pour que Dieu  récompense le musulman qui le fait, c’est la sincérité et la conformité de ce woudou avec le woudou du  Messager de Allah, et ela est détaillé dans les livres de science, comment on fait le woudou’. Parmi les causes qui permettent de garantir cette récompense, il y a le fait de ne pas gaspiller l’eau, certains mettent le robinet et ça coule, ça coule, ils utilisent moins qu’un verre mais ils font couler trois litres d’eau. Faites attention, ne gaspillez pas l’eau dans le woudou’. Une manière pratique pour ne pas gaspiller c’est d’ouvrir le robinet, prendre l’eau dont on a besoin pour laver le membre, puis on ferme, puis on rouvre le robinet, on prend l’eau nécessaire, on referme, on lave et ainsi de suite, on prend ce dont on a besoin dans le creux de la main, on ne laisse pas couler, que ce soit pour le ghousl ou pour le woudou’. Habitues toi à utiliser un récipient, même pour le ghousl, tu prends et tu verses, ce n’est pas tu fais les chutes du Niagara. Celui qui veut connaitre la manière dont le Prophète faisait le woudou’ il regarde les livres adaptés.

Ceux qui gaspillent l’eau au moment du woudou’, c’est-à-dire ils vont utiliser beaucoup d’eau pour laver les membres, ils n’auront pas cette récompenses promise dans le hadith honoré. De même si quelqu’un quand il s’agit de laver trois fois un membre, il va rajouter une quatrième fois, il n’aura pas la récompense, il va au contraire rater la récompense du woudou’parce que il a rajouté, il ratera la majeure partie ou la totalité des récompenses du woudou’. S’il agit de la sorte, comment ses petits péchés lui seront effacés ? Donc pour qu’il lui soit pardonné ses péchés, il faut que son woudou’ soit conforme à celui du Prophète. Les mauvaises actions sont effacées par le woudou’ pour celui qui s’est appliqué dans le woudou’, qui a fait en sorte que le woudou’ soit correct, c’est-à-dire un woudou’ conforme à celui du Messager de Allah. Celui qui veut avoir son woudou’ avec cette grande faveur à savoir que tous ses petits péchés lui soient effacés. Alors qu’il fasse son woudou’ tels que les faqih l’ont mentionné dans leurs livres du point de vue des piliers et des conditions, et qu’il délaisse ce qui fait perdre la récompense ou qui la diminue, comme le fait de parler des paroles qui ne comportent pas de bien pendant le woudou’. Pourquoi on dit « qui ne comporte pas de bien ? » car si lui il dit subhana l-Lah cela ne diminue pas de récompenses, mais si il parle des sujets du bas monde qui peuvent attendre, cela affecte le woudou’, cela diminue ses récompenses. Exemple il dit : ouvre la fenêtre, fais la vaisselle, des choses qui n’ont pas de lien avec l’acte d’adoration, on ne parle des paroles de dhikr. Même si c’est permis, ça diminue les récompenses. Si la personne remplit les conditions, regardez ce qu’elle gagne, ses petits péchés sont effacés ça en vaut la peine. Donc il reporte ses paroles du bas monde pour se conformer au woudou’ du Prophète.

Parmi les conditions pour obtenir la récompense dans son woudou’ c’est que l’eau qu’il utilise pour son woudou’ soit licite, c’est-à-dire qu’il lui est permis d’en disposer. Si tel n’était pas le cas, il n’aura pas de récompenses du tout. Quant à la parole du Prophète qui signifie : « et qui fait la prière tout comme il en a reçu l’ordre » cela veut dire qu’il est une condition pour obtenir cette faveur, à savoir le pardon des petits péchés, que la prière se déroule également tout comme Dieu l’a ordonné. Comment la prière est valide et suffisante ? Suffisante c’est-à-dire qu’elle décharge la personne qui l’effectue, elle n’a pas besoin de la refaire, la prière est valide, c’est-à-dire qu’elle remplit les conditions et les piliers, et qu’elle est dépourvue de tout ce qui est déconseillé. Si la prière était ainsi, c’est-à-dire qu’elle a rempli les piliers et ne comporte pas de choses déconseillées, alors celui qui fait la prière aura obtenu cette grande récompense. Si la prière est ainsi, celui qui l’aura faite aura eu cette grande faveur suite au woudou’ conforme à la loi de Dieu et la prière conforme à la loi de Dieu.

Pour ce qui est de ne pas utiliser beaucoup d’eau, c’est quelque chose de recommandé, le Messager a incité à le faire. Il est arrivé que le Prophète ai fait le woudou’ avec un moud (le moud c’est le plein de deux mains jointes) tout le woudou’ avec les recommandations et le triplement. Il lui suffisait pour tout son woudou’ le plein de deux mains jointes de taille moyenne, ce n’est pas un miracle, c’est une chose de manière habituelle. Il lui arrivait d’utiliser plus d’eau dans d’autres situations et il arrivait jusqu’à six moud, donc il a fait de un à six moud. Faites-le vous verrez ce n’est pas compliqué. Celui qui utilise un moud ou de un moud jusqu’à six moud, tout cela est conforme à la sounnah, c’est à dire à la pratique du Messager de Allah.

Si quelqu’un a utilisé plus que six moud, alors on étudie son cas, si ce qu’il a utilisé en plus de cette quantité de six moud, il y a une exagération, alors ce woudou’ ne sera pas accepté ça veut dire quoi, il n’aura pas de récompenses, il aura son woudou’ il peut prier avec mais il n’aura pas de récompenses. Si on ne sait pas gérer l’eau, on prend un récipient pour nous habituer, ce n’est pas compliqué. Pourquoi est-ce qu’il ne sera pas accepté si c’est plus que six moud ? Parce qu’il y a eu gaspillage. Mais si le dépassement des six moud n’est pas exagéré alors ça n’arrive pas jusqu’au caractère déconseillé et donc ça ne prive pas celui qui a fait le woudou’ totalement de récompenses, ça affecte, ça diminue mais ce n’est pas zéro, tant que ce n’est pas exagéré. Mais s’il se limité à la quantité qui nous a été rapporté du Messager c’est-à-dire un seul moud, cela est mieux. Mais si il va faire plus que un moud, il fait deux moud, ou trois moud, ou quatre, cinq six moud, c’est toujours permis et il n’y a pas de mal en cela, il ne sera pas privé de récompenses. Mais les faqih ont dit qu’il est recommandé que l’eau du woudou’ soit un moud en raison de ce qui a été rapporté du Messager, qu’il faisait le woudou’ avec un seul moud, rapporté par Anas ibnou Malik.

Il a été rapporté également que le Prophète a fait le woudou’ avec un makkouk, c’est une unité équivalente à six moud selon une interprétation, et il y a d’autres avis. Et ceci est une sagesse de la part du Messager de Allah puisqu’il aura fait le woudou’ une fois avec la quantité de six mouds. Dans certains cas la personne peut être pressée et elle va utiliser plus d’eau et parfois elle n’est pas pressée et elle peut prendre tout son temps et faire attention à chaque goutte. Dans le cas où la personne est extrêmement pressée, elle ne va pas forcément s’appliquer avec son woudou’ avec un seul moud. Il en est de même pour ceux qui exercent certains des métiers, certains utilisent la peinture, d’autres ce sont des garagistes, un moud ce n’est pas suffisant pour eux, ils ont besoin de plus que ce que d’autres ont besoin, et ce en raison de leur métier. Et le Messager de Allah l’a envoyé afin d’enseigner aux gens par son acte et par sa parole, c’est-à-dire les compagnons l’ont vu faire le woudou’ avec un moud et avec un makkouk. Le hadith en question c’est un hadith firlih ?  les compagnons rapportent l’acte du Prophète pas la parole. Anas Ibnou Malik que Dieu l’agrée a dit que le Messager faisait le woudou’ avec un moud et il faisait le ghousl avec quatre moud. Si tu évites le gaspillage en appliquant la sounnah, tu gagnes des récompenses. Et c’est le même Anas ibnou Malik qui a rapporté la deuxième version selon laquelle le Messager faisait le woudou’ avec un makkouk et il faisait le ghousl avec cinq makkouk, ça fait trente moud. Donc le Messager nous a donné un intervalle, un makkouk, six makkouk. Donc un moud à six moud pour le woudou’, et le ghousl quatre moud jusqu’à trente moud.

Les deux hadiths sont authentiques, confirmés du Messager de Allah. Ce hadith est appelé hadith gestuel car Anas qui l’a rapporté n’a pas cité la parole mais il a rapporté les gestes que le Prophète avait fait, il n’a pas été dit que le Messager ait dit quelque chose ici. Anas observait beaucoup les actes du Messager et il l’a observé faire le woudou’. Donc celui qui fait le ghousl, par exemple à la fin des menstrues ou après avoir été jounoub ou s’il le ghousl surérogatoire du vendredi, alors qu’il utilise peu d’eau et après il fait le shampoing ou autre et il utilise plus d’eau, il peut séparer les deux. L’acte d’adoration il le fait en respectant les limites pour gagner la récompense et après bien sur sans tomber dans le gaspillage interdit, il peut utiliser plus s’il a besoin mais sans mélanger les deux.

Et parmi les causes qui privent de la récompense citée dans le hadith sur le woudou’, il y a les mauvaises suggestions, le waswas, c’est une waswasa qui entraine la personne à gaspiller l’eau. Certains ils lavent et ils disent « non j’ai pas lavé cet endroit », ils rajoutent alors c’est lavé, c’est mouillé. Les mauvaises suggestions font croire que non, ce n’est pas suffisant, ils se disent « ici il y a un poil qui dépasse » alors qu’il a lavé.

 Il faut faire la distinction entre le fait d’être rigoureux et le faire d’avoir des mauvaises suggestions et on va donner des exemples. Le chaykh a dit : on m’a rapporté l’histoire d’un homme (donc c’est une histoire contemporaine) parti en voyage en Turquie, il est allé dans un hôtel et il faisait le woudou’ , et il gaspillait au point qu’à un moment il risquait d’épuiser tout le réservoir de l’hôtel, vous savez ce sont des réservoirs dans certains hôtels qui ne sont pas reliés au réseau de distribution. Le chaykh a dit : que Dieu nous préserve d’une telle waswassa. Le chaykh a dit : un tel homme il a été privé de la récompense et il est tombé dans le péché. Pourquoi il a été privé de récompenses, pourquoi il tombe dans le péché ? Car il a utilisé l’eau de l’hôtel et le propriétaire n’accepte pas qu’il lui épuise tout son réservoir. Donc faites attention. Le chaykh lui-même, alors que c’est lui qui nous enseigne, parfois il envoyait un de ses élèves et il disait « telle bouteille d’eau tu la mets dans le réservoir de la mosquée de l’association au cas où j’ai dépassé ce que je devais utiliser ». Ce sont des gens qui pensent à l’au-delà. Certains ils ouvrent le robinet et ça coule, ça coule. Les gens ne font pas attention à cela. Et Il y a ceux qui sont dans le waswas ils disent : « ici il y a une bout de cheveu que je n’ai pas lavé ». Cet homme dont le chaykh a parlé il est tombé dans un grand péché et il a été privé de récompenses. Le chaykh a dit certains faqih chaféite ont rapporté l’histoire de certains en proie au waswas que l’un d’entre eux ait plongé dans le Nil qui se trouve en Egypte, donc le chaykh il cite un cas réel, un homme il est entré dans le Nil pour enlever l’état de jounoub. Il est entré dans l’eau donc c’est un fleuve, ce n’est pas de l’eau qui arrive jusqu’à la cheville. Et il est resté jusqu’au coucher du soleil, il a dit : « aujourd’hui ce que j’ai fait ce n’est pas valable je reviens demain pour continuer ».

Et la mauvaise suggestion dans la prière elle est encore plus terrible. Certains ne se suffisent pas de dire « Allahou akbar » une seule fois, certains ils font plusieurs fois, plus que dix. Soit il doute sur sa prononciation d’une lettre, ou il doute si son intention était simultanée à la takbirah d’entrée en rituel. Attention il ne faut pas confondre rigueur et …? Le chaykh a dit : quelqu’un comme ça devrait avoir pitié de lui-même. Soit cette personne chasse définitivement cette mauvaise suggestion, ou alors qu’elle accomplisse la prière selon l’imam Malik car l’intention peut précéder de quelques temps la takbirah de l’entrée en rituel. Dans l’école de l’imam Malik, dans l’école de Abou Hanifa et l’école de l’imam Ahmad ce n’est pas une condition que la personne ait l’intention d’accomplir la prière en même temps qu’elle fait la takbirah dans l’entrée en rituel, la simultanéité n’est pas une condition de validité. S’il avait l’intention d’accomplir la prière peu de temps de avant la parole « Allahou akbar » avant l’entrée en rituel, alors son intention est valable. Qu’il accomplisse la prière selon une de ses écoles afin de se soulager de cette fatigue qui ne comporte pas de biens, il y a des fatigues qui sont utiles mais ici il se fatigue inutilement. Il arrive jusqu’à s’épuiser lui-même et perd son temps. Deux minutes, trois minutes il redit « Allahou akbar », il s’épuise et perd son temps. Et il est possible qu’il dérange les gens autour de lui, surtout s’ils n’ont pas appris ce qu’il a. Si quelqu’un à côté de lui prend conscience de son état, ça va être désagréable pour lui et il perdra de sa sérénité, la personne va à la moquée pour chercher la sérénité l’apaisement, et il trouve quelqu’un qui répète la takbirah plusieurs fois, il perd un peu de sa sérénité.

Le chaykh a dit : certains d’entre eux ont leur mauvaise suggestion à propos des lettres de la Fatiha. Et le chaykh a dit : s’ils ont eu pitié d’eux même, en prenant l’avis de l‘imam Malik, cela vaudra mieux pour eux. Dans l’école de l’imam Malik si celui qui prie en étant dirigé ne récitait pas la Fatiha, il n’y a pas de conséquence pour lui. Chez les malikites, ce n’est pas un devoir pour le ma’moum de réciter la fatihah. La récitation de l’imam lui est suffisante. Ou le chaykh a dit : une autre possibilité c’est qu’il récite la Fatiha juste en bougeant la langue sans se faire entendre lui-même, il articule la lettre avec sa langue mais sans qu’il ne s’entende l’articuler. Il bouge la langue là où il faut articuler les lettres et il se suffit de cela sans se faire entendre, sans lever la voix pour qu’il entende, ni la lettre « sin » ni la lettre « sad », qu’il apaise son cœur, qu’il se tranquillise. Il considère que c’est une récitation valide selon l’imam Malik que Dieu l’agréé. Inna li l-Laahi wa inna ilayhi raji^oun : certes nous appartenons à Allah et certes nous reviendrons à son jugement.

Certains ont dit que le waswas, il y a un sheytan qui attaque la personne sur ce point-là, notamment pour l’eau quand ils font le woudou’ ou quand ils nettoient la maison, que Dieu nous préserve.

Quelques informations utiles avant de terminer : le chaykh a dit : n’oubliez pas la recommandation que je vous ai fait à savoir d’amener de nouvelles personnes pour apprendre la croyance, n’oubliez pas cette recommandation, parce que les gens de l’égarement tirent les gens et les ramènent vers l’égarement. Il y avait un égaré au Liban qui s’appelle … cet homme presque à chaque fois qu’il parlait il disait de la mécréance, il imposait à ce qui le suivent de lui amener dix nouveaux et celui qui ne ramenait pas dix nouveaux il lui faisait payer une amende. Le chaykh a dit : mes frères, profitez du bien en appelant les gens à la religion, (c’est une source de bien pour nous) et de les motiver à assister aux assemblées de science. Qu’est-ce que le chaykh a dit : si vous faites cela, vous venez à l’assemblée et vous venez avec d’autres personnes, vous aurez votre récompense et la récompense de ceux que vous amenez, il y a en cela le combat contre la mécréance et l’égarement. Car de nombreuses personnes de nos jours ne connaissent pas leur Créateur simplement ils disent par la langue « la ilaha illa l-Lah ». Il y a eu parmi les gens ceux qui disent que Dieu est un homme et que la pluie est son urine, ils pensent qu’ils sont musulmans. C’est pour cela qu’il est important de parler de la croyance dans n’importe qu’elle assemblée. Parlez de la croyance dans vos foyers, à votre épouse, à vos enfants … il se peut que quelqu’un présent entende quelque chose qu’il avait oublié et il va s’en rappeler, ou en lui rappelant il va en parler à un autre qui ne savait pas. Il ne suffit pas que quelqu’un naisse de parents musulmans et vous savez pertinemment qui n’apprennent pas cette science dans leur école, ils n’apprennent pas la croyance avec l’explication dans l’école ou ils sont inscrits et leurs parents ne leur enseignent pas. Ici il y a des gens qui n’arrivent même pas à dire « la ilaha illa l-Lah », même s’ils sont nés de parents musulmans. La plupart n’enseignent pas la croyance à leurs enfants. Le chaykh a dit : fournir des efforts pour amener les gens à apprendre cette croyance fait partie des plus importantes des obligations, des devoirs et des actes qui te permettent d’obtenir des récompenses de la part de Dieu, ne vous privez pas de cela. Le chaykh a dit : celui qui ouvre une assemblée de science de religion, c’est-à-dire il invite des gens pour une assemblée et il fait en sorte que ce soit régulier, même si ce n’est pas lui qui donne le cours mais il invite quelqu’un qui donne cours, parce lui-même a peur de se tromper ou parce qu’il sait que untel va plus être écouté, celui qui ouvre une assemblé de science chez lui, c’est mieux pour lui que s’il recevait un million de dinars en or. Un dinar d’or c’est quatre grammes… La zakat sur l’or c’est vingt dinar d’or. Un dinar c’est 4,23 grammes. Un dinar d’or c’est deux-cent euros. Donc celui qui a ouvert l’assemblée c’est plus que s’il recevait deux cent millions d’euros (en 2023).

Dieu n’agrée pas ces catégories de personnes

Posted in cours général,Exhortation par chaykhaboulaliyah sur Mai 13, 2023
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La louange est Allah, le Seigneur des Mondes, que l’honneur et l’élévation en degré soient accordés à notre Maître Mouhammad ainsi qu’à sa famille et ses compagnons bons et purs.

Le chaykh a dit : Nous rapportons avec une chaîne de transmission ininterrompue, c’est-à-dire que le chaykh rapporte de quelqu’un qui rapporte d’un autre avec une chaîne de transmission, d’une personne à une autre, qui n’est pas interrompue et du degré du Sahih, du degré de l’authentique, du point de vue de la fiabilité, c’est un Hadith qui est fiable, dans le sahih de Ibnou Hibban (son recueil) que Dieu lui fasse miséricorde que le Prophète de Allah a dit (hadith en arabe) ce signifie: « Allah n’agrée pas une certaine catégorie de personnes que le Prophète a qualifiée par ce qui suit : Allah n’agrée pas toute  personnes ja^Dhariyy, jawwaDh, sakh-khaabin bil aswaaq, jiifatin billayl, Himaarin bi n-nahaar, ^aarifin bi ‘amri d-dounyaa, jaahilin bi ‘amri l-‘aakhirah ». Nous allons expliquer ces qualificatifs. Ce sont des catégories de personnes que Dieu n’agrée pas, Allah n’agrée pas celui qui a ces caractéristiques-là. Le Messager de Allah a cité des gens dans ce Hadith qu’il a décrits par certaines caractéristiques.

Premier qualificatif que le Prophète a cité dans le Hadith, c’est une catégorie de personnes que Dieu n’agrée pas « ja^Dhariy », c’est celui qui est orgueilleux, qui se considère au-dessus des autres.

Deuxième qualificatif « al jawwaDh » : c’est celui qui cherche à amasser l’argent avec une mauvaise intention, avec un objectif qui n’est pas louable. Il a y aussi le sens de priver les ayants droits de leur droit dans cet argent, donc il amasse, il cherche à accumuler et il prive, il amasse d’une manière blâmable et il prive les ayants droits de cet argent. C’est qu’il cherche à amasser l’argent par amour pour l’argent même. Quels sont les mauvais objectifs : chercher à amasser l’argent pour l’argent, pour satisfaire ses désirs interdits et pour faire preuve d’arrogance vis-à-vis des gens, pour la vanité et faire preuve d’orgueil à l’égard des esclaves de Dieu. Donc son objectif n’est pas louable,  quand il cherche à amasser l’argent c’est un, pour satisfaire ses mauvais désirs, par exemple il veut boire de l’alcool, c’est pour avoir des choses interdites, pour faire preuve de vanité comme certains ils veulent avoir les baskets de dernier cri pour que les gens disent il a de belles basket ou pour avoir une belle maison pour que les gens disent il a une belle maison, et par orgueil pour que les gens disent « lui il a réussi », il se considère supérieur aux gens, c’est ça son objectif par la collecte de l’argent, c’est ce profil que le prophète  qualifié de jawwaaDh.

Ce n’est pas le cas de celui qui amasse l’argent d’une source licite pour le dépenser dans ce que Allah a autorisé, dans les voies que Allah a autorisé. Parfois, quand on veut expliquer quelque chose on peut l’expliquer par des exemples et on peut l’expliquer par des contre-exemples, une définition en général c’est ce qui permet de cadrer les deux, de comprendre le sens et de voir ce qui ne fait pas partie de ce sens. Donc Quand le chaykh a dit : ce n’est pas le cas, c’est pour définir la limite du terme « jawwadh ». Car celui qui chercher à amasser l’argent, à gagner de l’argent, pour le dépenser dans ce qui est licite, par exemple il a une charge obligatoire, des enfants, donc lui il cherche à amasser l’argent pour le dépenses dans une voie licite mais non pas pour faire preuve de vanité vis-à-vis des gens, et ce n’est pas pour être hautain vis-à-vis des gens, ce n’est pas pour utiliser cet argent pour se montrer supérieur aux gens, donc celui qui cherche l’argent d’une voie licite pour le dépenser dans le licite, non pas par vanité ni par orgueil, et ce n’est pas pour parvenir non plus pour l’utiliser pour satisfaire des penchants ou des désirs interdits, cela n’est pas blâmable.

Car le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa salam, il n’a pas blâmé l’argent de manière absolue et il n’a pas fait son éloge de manière absolue non plus. Car l’argent il y a ce qui en est blâmable et il y a ce qui en est louable. Ce n’est pas tout argent qui est blâmable et ce n’est pas tout argent qui est louable. Alors qu’est-ce que l’argent qui est blâmable ? L’argent blâmable c’est l’argent que la personne obtient de source interdite, c’est l’argent obtenu par celui qui ne prête pas attention s’il a obtenu de source licite ou de source interdite. Ou encore l’argent blâmable c’est l’argent obtenu pour satisfaire ses désirs interdits, c’est-à-dire pour assouvir ses désirs interdits ou bien pour en tirer vanité vis-à-vis des gens ou encore pour l’utiliser pour faire preuve d’orgueil, pour se montrer supérieur aux gens. Voilà l’argent qui est blâmable.

Quant à l’argent obtenu par un musulman de source licite dans l’intention d’assurer sa propre chasteté, c’est-à-dire pour ne pas qu’il soit dans le besoin, il ne va pas aller mendier pour avoir ses besoins de base qui ne sont pas comblés, ou pour profiter à soit même, c’est-à-dire un bénéfice qui est licite, soit même ou autrui, ou bien pour subvenir à la charge de ses enfants, ou de ses parents ou d’autres proches parents mais sans que ce soit dans l’objectif de la vanité et la supériorité vis-à-vis des gens, cet argent n’est pas blâmable.

Notre chaykh que Dieu lui fasse miséricorde a dit : notre preuve ici à ce sujet, la classification de l’argent en deux catégories (l’agent blâmable et l’argent louable), c’est ce qu’a rapporté l’imam Ahmad et Ibnou Hibban avec une chaine de transmission authentique que le Prophète a dit à ^Amr Ibnou l^As ce qui signifie : « qu’il est bon l’argent licite détenu par l’homme vertueux ». ni^ma c’est une parole qu’on dit pour faire l’éloge.Alors c’est quoi l’argent licite, ici le Prophète a utilisé le même adjectif pour l’homme vertueux et pour l’argent, « salih ». Mais L’argent quand on dit qu’il est salih ça veut dire c’est l’argent qui est gagné par la personne, qui est acquis de source licite, car comme vous le savez il y a des source licites et des sources illicites, exemple celui qui vole l’argent, c’est une source interdite, celui qui usurpe les biens de quelqu’un, c’est une source interdite, si quelqu’un hérite de son proche parent musulman, c’est une source licite si quelqu’un loue ses services pour un travail licite d’une location qui est correcte, l’argent est licite. Cet argent est licite. Donc le Prophète a fait l’éloge de l’argent gagné par la personne d’une source licite (hadith en arabe) : « qu’il est bon l’argent licite détenu par l’homme vertueux ».

Alors il explique qui est l‘homme vertueux, c’est celui qui est croyant, donc il n’y a pas de vertueux qui ne soit pas croyant, qui s’acquitte de ses devoirs envers Dieu. Dieu nous a ordonné de faire certaines choses exemple nous devons apprendre le minimum de la science de la religion, nous devons glorifier Dieu, nous devons glorifier la religion, nous devons respecter le Prophète, nous devons accomplir cinq prières quotidiennes, nous devons jeûner le mois de Ramadan, nous devons nous acquitter de la zakat, nous devons appliquer les transactions convenablement, correctement selon la loi de l’islam. Donc celui qui est vertueux c’est celui qui s’acquitte de ses devoirs envers Dieu et qui s’acquitte de ses devoirs envers les esclaves de Dieu. Quels sont les devoirs envers les esclaves de Dieu ? Exemple si quelqu’un a des parents pauvres, il doit les prendre en charge. Si ses parents ont plusieurs enfants, qui va les prendre en charge ? Eux tous, eux tous vont contribuer pour prendre en charge leurs parents, ce ne sont pas que les garçons, ce sont les garçons et les filles. L’homme vertueux, c’est celui qui s’est acquitté de ses devoirs envers Dieu, et qui s’est acquitté de ses devoirs envers les esclaves de Dieu. Il sait ce que Allah lui a rendu obligatoire de faire et il s’en acquitte. Donc ce n’est pas quelqu’un d’ignorant le vertueux, parce que l’ignorant il ne sait pas ce que Allah lui a rendu obligatoire de faire, le vertueux il sait ce que Allah lui a ordonné de faire, donc un premier critère pour que quelqu’un soit vertueux  c’est qu’il ait appris le minimum indispensable de la science religion, il sait ce que Allah lui a rendu obligatoire et il l’accompli, et il sait ce que Allah lui a interdit de faire et il l’évite. Il fait la prière tout comme Allah le lui a ordonné, il fait le jeûne tout comme Allah le lui a ordonné, il s’acquitte de la zakat tout comme Allah le lui a ordonné, il ordonne le bien et il interdit ce qui est blâmable.

Le chaykh rappelle que le fait d’ordonner le bien et d’interdire le mal fait partie des obligations que Dieu a donné à ses esclaves. Donc l’homme vertueux il fait cela également, il ordonne le bien et il interdit le mal. C’est le cas de ceux dont Allah a fait l’éloge (ceux qui ordonnent le bien et interdisent le mal) dans sourate ali imran qui signifie : « vous êtes la meilleure des communautés (la communauté de Mouhammad) qui soit apparue aux gens, vous ordonnez le bien et vous interdisez le mal et vous croyez en Dieu ». Certains ignorants disent à notre époque « moi je ne juge pas », c’est comme s’il a fait quelque chose de bien, non tu juges, tu n’es pas tout seul avec tes opinions personnels, avec tes passions, tu juges avec la loi que Dieu a révélé à son Prophète. Sinon comme tu vas ordonner le bien et interdire le mal si tu ne juges pas ? Certaines expressions sont devenues courantes mais derrière elles, il y a des choses qui ne sont pas bonnes. C’est comme les mou^tazilah qui ont propagé  au début, la parole « Allah est partout », les gens se sont mis à répéter mais sans comprendre le sens. Donc faites attention, même si des gens utilisent beaucoup une parole, pesez là par rapport à la balance de la loi. Qu’est-ce qu’elle veut dire cette parole ? Les gens disent « je ne te juge pas », ça veut dire quoi ça ? C’est courant que les gens disent « moi je ne juge pas ». On a dit ce matin, la parole du Prophète qui signifie : « l’un d’entre vous n’atteindra un degré de fois complète que s’il fait soumettre ses passions à la loi que j’ai amené ». Il ne fait pas l’inverse, il ne va pas faire soumettre la loi à ses passions, ton nafs elle aime et tu essaies de faire marcher la loi avec, non, ce n’est pas comme ça. Apprends la loi et casse ton nafs pour la faire soumettre à la loi, c’est ainsi que tu vas progresser mai si tu veux tirer la loi dans ta direction à toi, pour te satisfaire tes passion, tu vas perdre.

 Le chaykh a dit : la communauté de Mouhammad est la meilleure des communautés des prophètes, c’est-à-dire chaque prophète a une communauté, de toutes ces communautés la meilleure est celle de du Prophète Mouhammad. Donc une des caractéristiques qui fait qu’elle est la meilleure des communautés c’est que c’est la communauté qui comporte le plus de saints « waliyy », la communauté qui comporte le plus de savants « ^oulama », la communauté qui comporte le plus de  « faqih », c’est à dire les spécialistes des lois.

Au point que Al Maçih, ^Iça, Jésus, ^alayhi salam a dit à propos de la communauté de notre maitre Mouhammad : « ce sont des savants indulgents […]», « ^oulama » = savant indulgent,  « houlama » c’est le pluriel de « halim », « halim » signifie indulgent, être indulgent cela veut dire qui ne perd pas patience, celui qui patiente. Le mot « barrarah/(barraratoun) » c’est le pluriel de « barr » c’est le caractère de celui qui est « birr » et « birr » c’est la bienfaisance et « al barr » c’est le bienfaiteur, celui qui agit en bien« ce sont des savants, indulgents, bienfaisants, et pieux tellement ils ont des connaissances qu’on dirait des prophètes ».

Cela a été rapporté par Abou Nou^aym… dans al hidya.  Allahou tabaraka wa ta^ala a décrit la communauté de notre maitre Mouhammad par le fait qu’elle a comme caractéristique le fait qu’elle ordonne le bien et interdit le mal. C’est une des caractéristiques que Allah a indiqué dans le Qou’ran. Le chaykh que Dieu lui fasse miséricorde a dit : il y avait autrefois des gens qui réalisaient cette caractéristique, qui appliquaient cela, ils ordonnaient le bien, ils interdisaient le mal, mais de nos jours ils sont devenus peu nombreux. Certaines aujourd’hui ils se disent : « moi je fais la prière, je  fais mon jeûne et je ne m’occupe pas des gens », beaucoup sont ainsi aujourd’hui, ils se disent : « pourquoi je vais avoir des problèmes ? ». Le chaykh a dit : ordonner le bien et interdire le mal ne veut pas te diminuer ta subsistance ni ta durée de vie,  celle que Dieu t’a prédestiné, ni te raccourcir la vie que Dieu t’as prédestiné, que tu le fasses ou que tu le fasses pas, Dieu t’as prédestiné une subsistance et une durée de vie. Mais de nos jours ils sont devenus peu nombreux, ceux qui mettent en œuvre de manière opérationnelle cette caractéristique, en l’occurrence, ordonner le bien et d’interdire le mal.

Mais le chaykh nous donne une lueur d’espoir, il dit : mais malgré cela, il y a en aura toujours dans la communauté. C’est pour cela, si nous ordonnons le bien et interdisons le mal, en diffusant la bonne croyance, c’est une cause de beaucoup de récompenses, il se peut que par cela Dieu nous pardonne beaucoup de péchés. Aujourd’hui quand tu ordonnes le bien et tu  interdis le mal, les gens se retournent contre toi, même tes proches parents. Certains quand on leur dit : « Dieu existe sans comment, sans endroit » certains ils disent ça c’est une secte. Certains ne supportent pas que les gens apprennent la croyance correcte. Le shaytan est derrière la personne pour l’empêcher d’apprendre, il est sur sa tête jusqu’à ce que la personne abandonne, il ne faut pas abandonner. Ceci est la voie des sunnites, la voie Ahlou s-Sounnah wa l-jama^a, ce n’est pas la parole d’une secte, ce sont les wahhabites qui sont une secte, eux ils ont eu religion qui date de 250 ou 300 années, Ahlou s-Sounnah wa l-jama^a ont plus de 1400 années, donc ce n’est pas une secte, c’est la religion agrée par Dieu, c’est un prophète qui la amené, ce Prophète il a eu des miracles,  son miracle permanent c’est le Qou’ran, c’est un défi permanent, personne n’a pu écrire un texte semblable, dedans, on trouve des annonces de choses qui ont eu lieu et quand elles ont été annoncées, elles n’avaient pas encore eu lieu, et il y a des choses annoncées qui n’ont pas encore eu lieu et qui vont avoir lieu, et il y a des informations sur ce qui a précédé, les communautés antérieures dont les gens n’ont pas connaissance autrement que par révélation de ce texte, il y a les règles des comportement, les lois, avec toute la beauté  du texte en arabe, un texte incomparable, ça c’est le miracle permanent du Prophète. Aujourd’hui même le plus riche, même s’il a tout l’or, il ne peut pas ramener tous ces gens-là à dire la même chose, à faire les mêmes actes d’adoration, ceci ne suffit-il pas pour réfléchir ? Et Allah fait que certains ont vu les miracles devant eux, la lune fendue en deux moitiés et ils n’ont pas cru, ce n’est pas le miracle qui créé la bonne guidée, c’est Allah qui créé la bonne guidée.

Pourquoi le chaykh dit : malgré cela il y en aura toujours au sein de notre communauté, des gens qui ordonnent le bien et interdisent le mal, parce que Dieu l’a annoncé dans le Qou’ran et la parole de Dieu est véridique, il y en aura toujours.

(hadith en arabe) Hadith à retenir et à mettre en pratique « layça minna » ici littéralement cela veut dire « n’est pas des nôtres », mais ça ne veut pas dire qu’il n’est pas musulman, ici ça veut dire qu’il n’est pas un musulman accompli. Ne fait pas partie des nôtres c’est dans le sens n’est pas un musulman accompli, celui qui ne respecte pas le plus âgé d’entre nous, même si c’est ta sœur en islam, elle a deux ans de plus que toi, tu la respecte, elle a un an de plus que toi tu la respecte, tu te lèves et elle s’assoit tu restes debout, s’il y a une qu’une seule chaise. Le chaykh ^Abdou l-Lah c’est comme ça qu’il faisait, il avait horreur que certains restaient devant alors qu’il y avait des personnes âgées derrière qui étaient debout, ce n’est pas comme ça. Le respect dans l’islam c’est que si quelqu’un est plus âgé que toi, même si tu ne peux pas le piffrer, aujourd’hui le mot à la mode c’est les affinités, Allah a créé les gens et ça ne match pas tout le temps, mais fais soumettre tes passions à la loi, plus âgé que toi, je le respecte point, ça veut dire quoi je le respecte ? Je parle correctement avec lui, je lui donne une meilleure place que moi, s’il y a un seul verre d’eau pour deux je le laisse boire, je le priorise, des choses de cet ordre. Si tu éduques ton âme comme ça, tu vas gagner. Si tu lâches ta bride à tes passions, comme un cheval sauvage, il n’est pas dompté, tu ne sais pas comment il va aller, il fait du rodéo, mais si toi tu arrives à tenir ton âme là tu vas progresser et si tu progresses, les portes vont s’ouvrir devant toi, mais si tu fais du sur place, tu vas boucler. « Ne fais pas partie des nôtres (c’est-à-dire n’est pas un musulman accompli) celui qui ne respecte pas le plus âgé d’entre nous et qui ne fait pas miséricorde au plus jeune d’entre nous ».

Une fois un homme est venu voir le Prophète et il lui a dit : « Mon cœur est dur », certains ils s’en rendent compte parfois, que leur cœur est dur. Le Prophète lui a dit ce qui signifie : « caresse la tête d’un orphelin, si tu le fais par tendresse envers lui, tu auras pour chaque cheveu sur lequel ta main as passé, une récompense ».  Cette miséricorde envers les enfants, regardez certains quand ils voulaient que le Prophète viennent chez eux, ils envoyaient leur petite fille, elle prenait le Prophète par la main et elle le tirait, le Prophète ne disait : comment moi je suis la meilleure des créatures ? Même une petite fille, elle le prenait par la main et il l’a suivait parce que ses parent voulaient que le Prophète vienne chez eux par exemple. Dans le Hadith, le Prophète a dit ce qui signifie « le croyant accompli est comme un chameau docile », le chameau qui est docile, si tu le fais s’accroupir sur un rocher, il s’accroupit alors que le rocher est inconfortable pour lui, il est comme ça le croyant, il est docile, cette docilité à quoi elle va servir ? A ce que nous sommes en train de dire, à ordonner le bien et à interdire le mal. Si ton frère tu ne supportes pas qu’il te dise : « donne-moi une bouteille d’eau », comment tu vas espérer collaborer avec lui pour ordonner le bien et interdire le mal, si dans ton cœur tu ne le supporte pas et lui ne te supporte pas, qu’est-ce qu’on va faire ? il ne faut pas être comme les aimants qui sont de même côté, qui se repoussent tout le temps, soyons des aimants qui sont du bon côté, qui s’attirent.

Fais miséricorde au plus jeune, comment tu le fais ? Tu lui enseigne les attributs de Dieu, tu lui fais aimer la religion, tu lui fais aimais les bons caractères, tu vas l’encourager, si tu vois qu’il a fait une bêtise et qu’il essaie de la cacher mais pas dans le sens du mensonge, parce qu’il a honte de l’avoir faite, tu fais comme si tu n’as pas vu, par exemple, et ça bien sûr c’est un art, certains font des bêtises et les cachent pour les refaire après, donc tu essaies de mesurer, ceux qui sont parents, ils connaissent.

Donc le chaykh a cité ce hadith, il a cité quatre choses : celui qui respecte le plus âgé, qui fait miséricorde au plus jeune, qui ordonne le bien et qui interdit le mal. Le chaykh a dit : s’il ne réalise pas ces quatre caractéristiques, même si son discours était par rapport aux deux dernières caractéristiques, il a cité le Hadith parce qu’il y en a quatre ici, il ne sera pas un musulman accompli dans sa religion.

Le chaykh revient au Hadith initial, il dit la parole du Prophète qui signifie : « Allah n’agrée pas tout ja^dhariy » c’est-à-dire ce Hadith comporte le blâme envers l’orgueilleux. Si en plus de ce caractère d’orgueilleux, il est jawwadh, qu’il cherche à amasser de l’argent sans faire attention si c’est d’une voie licite ou d’une voie interdite et qu’il fait preuve d’avarice pour payer l’argent dans les voies dans lesquelles Dieu a ordonné de dépenser alors c’est quelqu’un qui augmenté en mal et en corruption.

3ème caractéristique : Si de surcroît, il est « sakhaboun bil aswaq », c’est-à-dire c’est quelqu’un qui parle à haute voix dans les marchés, ce n’est pas juste le fait de crier dans les marchés, c’est dans le sens que c’est quelqu’un qui est tellement cupide, tellement il cherche à avoir l’argent qu’il parle beaucoup à propos des moyens d’avoir l’argent.  Certains leur discours c’est autour du dernier business, le dernier tuyau pour obtenir plus d’argent c’est toujours ça son discours.

4ème caractéristique : « jiffatin bilayy » : Il est comme un cadavre la nuit, c’est-à-dire il passe la nuit à roupiller, à dormir, il ne va pas profiter, il ne cherche pas à gagner durant sa nuit à faire des prières, la nuit il est comme un cadavre. Il passe sa nuit à dormir il ne profite pas de la nuit pour gagner des récompense, à faire des prières par exemple.

5ème : « himarin bi n-nahar » Le jour il est comme un âne c’est-à-dire que sa préoccupation, c’est de varier les mets et de multiplier les plaisirs, de varier la nourriture et de multiplier les plaisirs, ce qui le détourne de l’accomplissement de ce que Allah lui a ordonné d’accomplir. Certains ils te disent « je travaille » c’est comme le mot de passe pour justifier qu’il ne font pas certaines choses comme la prière, le jeûne, il fait pas. Abou Hanifa il travaillait, les compagnons  ils travaillaient, ils n’avaient pas le RSA. C’est pour ça que certains compagnons ils n’ont pas rapporté autant de hadith que d’autres. Certains ils venaient pour écouter le Prophète mais ils avaient leurs occupations quotidiennes. Certains ils croient que quand on se met dans la religion, on décroche de tout le reste, non.

Même Chaykh Abdoul l-Lah n’était pas content si quelqu’un n’allait pas suivre ses cours à l’école, au lycée, à l’université. Ce n’est pas parce que tu apprends la religion que c’est une exemption pour travailler, pour apprendre et étudier. Non pas du tout, tu t’organises et tu essaies de gérer ton temps, tu as plusieurs heures dans la journée. Pourquoi le chaykh voulait que les gens aient leur diplôme, parce qu’il y a des obligations collectives, il faut qu’il y est parmi les musulmans, des gens qui maitrisent telle et telle chose, donc il y a un socle de base qui est le minimum de la science de la religion mais après il y a ceux qui progressent dans la religion, ceux qui progressent dans telle étude, tel métier. Mais après il y a ceux qui progressent dans la religion, ceux qui progressent dans telle étude, tel métier, parce qu’il y a besoin.

Donc si en plus de tout ce qu’on vient de citer, il a les deux dernières caractéristiques qui sont cités dans le hadith, le 6ème « ^arifin bi amri d-Dounya », il maitrise les sujets du bas monde et le 7ème caractéristique « jaahilin bi amri l-‘aakhirah » , il est ignorant des sujets de l’au-delà, certains ils te disent il est directeur mais il ne sait pas quels sont les piliers du woudou’. C’est pas parce qu’il est directeur ou président, peu importe le poste, il n’est pas excusé pour ignorer les sujets de la religion. Le Prophète a dit que tel profil, Dieu ne l’agréé pas. Celui qui connait les sujets du bas monde et qui ignore les sujets de l’au-delà, son mal est plus grave. Aujourd’hui tu trouves certains leur père il meurt, les gens amènent le défunt dans la mosquée pour faire la prière funéraire et eux ils attendent dehors, parce qu’ils ne savent pas. Quel gain aura ce père si ses enfants ne font même pas la prière funéraire pour lui. La personne sera contente si ses enfants vont des vocations pour lui afin que Dieu leur fasse miséricorde pour, lui peut être qu’il a veillé pour que ses enfants aient des diplômes, des postes, de l’argent et il a oublié qu’un jour il va trépasser et que ses enfants ne sauront même pas faire la prière funéraire en sa faveur. La situation est dramatique c’est pour cela le Prophète a dit (hadith en arabe) chaque communauté a une source d’égarement/une source de corruption et la source de corruption de sa communauté c’est l’argent, il y a plusieurs versions ou d’autres choses sont mentionnées. Pour eux il n’y a que l’argent c’est tout alors que l’argent c’est un moyen, ce n’est pas une fin en soi et l’argent, Allah te l’a prédestiné, ta subsistance tu vas l’avoir, comme l’a dit notre maitre Ahmad ar-Rifa’i :  « Quand j’ai su que ma subsistance personne d’autre ne va la prendre, mon cœur s’est apaisé » et il a dit : « je suis étonné que des gens se concurrencent pour ce qu’il leur est garanti et ils n’œuvrent pas pour ce qui ne l’est pas garanti ». Ils se concurrencent pour la subsistance qui est garantie et ils ne se concurrence pas  pour le paradis qui ne leur est pas garantie. Voilà comment la personne doit se comporter, on dit cela pour qu’on se rappelle. C’est comme quelqu’un parfois il est en train de conduire, parfois il somnole, il tend vers la gauche il tend vers la droite, le rappel va lui permet de garder toujours le cap, ce sont des choses qu’on connait mais le rappel est utile pour le croyant.

Le chaykh conclue grâce à ce qui vient d’être dit dans le hadith, quelle conclusion nous tirons, nous tirons de  cela que celui à qui Allah a accordé de l’argent, que ce soit une grande ou petite fortune, et qui connait les voies, les moyens de ramasser l’argent, il connait les ficelles pour avoir de l’argent de telle ou telle manière, mais qui ignore les sujets de la religion, c’est-à-dire il ignore ce que Allah lui a ordonné d’accomplir, il n’a pas appris, il ignore ce que Allah lui a ordonné d‘apprendre comme science de la religion, un tel profil fait partie des pires des créatures de Dieu. Il vit comme un animal.  

Et le chaykh il dit : il n’y a pas de moyen pour accomplir ce que Allah a rendu obligatoire et pour éviter ce que Allah a interdit si ce n’est par la connaissance de la science indispensable de la religion à propos de laquelle le Messager de Allah a dit ce qui signifie : « quérir la science est une obligation pour tout musulman ». Rapporté par ibnou Maajah et par Al Bayhaqiyy.

Celui qui se détourne de l’apprentissage, il ira à sa perte sans s’en rendre compte. Inna li l-Lahi wa inna ilayhi raji^oun : Certes nous appartenons à Dieu et nous reviendrons à la vie pour son jugement. On dit cette phrase en général quand une catastrophe arrive comme la mort de quelqu’un. Le chaykh ce qu’il a cité c’est une catastrophe, si déjà le fait de manquer une seule prière dans son temps sans excuse, c’est plus grave que si tous ses membres de sa famille mourraient, que s’il perdait tout son argent. Que dire de celui qui n’a pas appris et qui accumule, il ne fait pas la prière correctement et ça s’accumule, ça s’accumule. La personne il ne faut pas qu’elle n’oublie une chose, quelle est ta raison d’être, pourquoi tu es dans cette vie, tu es là parce que Dieu t’as créé pour t’ordonner de l’adorer donc tu priorise cela par rapport à autre chose,. C’est ta raison d’être. Quand il s’agit d’un sujet de religion, tu le priorise sur autre chose. Ton temps ne suffit pas pour toutes les choses, si tu as concurrence, tu as un créneau et tu dois faire deux choses, tu priorises ce qui est pour ton au-delà.

Et le chaykh a dit : les faqih, c’est-à-dire le spécialistes des lois, des quatre écoles n’ont pas négligé l’explication de ces sujets, c’est-à-dire le sujets de la science indispensable de la religion. Ils n’ont pas négligé, vous trouvez des moukhtasar selon les chaféites, des moukhtasar selon les malikites, des moukhtasar selon les hanafites, des moukhtasar selon les hanbalites, ils n’ont pas négligé cela. N’est pas ce que le Prophète ^Iça a dit que les savants de la communauté de Mouhammad sont des savants indulgent, bienfaisant, pieux, on dirait des prophètes tellement ils ont de la science. Pourquoi cette communauté est la meilleure des communauté, elle comporte le plus de savants, donc les savants ont indiqué cela, c’est-à-dire que la personne ne se justifie pas et dise « non moi je ne suis pas au courant, j’ai pas appris », certains ils disent « moi je suis malikite », « moi je suis chaféite », il comprend rien du tout, c’est comme si c’était une carte d’identité. Apprends la science peu importe l’école mais apprends pour que tu puisses garantir que tes actes d’adoration sont corrects. Et donc le chaykh a dit : les faqih de ces quatre écoles n’ont pas négligé l’explication de ces sujets que tout à chacun qui croit en l’au-delà, qu’il craigne Dieu, pour qu’il apprenne ce minimum indispensable, c’est ça le sens.

Et notre chaykh a dit : il nous a été rapporté dans le sahih de Al Boukhariy de la parole de ^Aliyy Ibnou abi Talib que Dieu l’agrée qu’il a dit la phrase que vous connaissez qui est dans le Sirat que le chaykh a mentionné « Le bas monde s’est comme mis en marche pour nous quitter, (c’est comme un train qui va partir et l’au-delà c’est comme un train qui va vers nous,) et l’au-delà vient vers nous, (quand le temps avance, on s’éloigne de cette vie et on se rapproche de l’autre vie c’est ça le sens) alors soyez de ceux qui investissent, qui œuvrent pour l’au-delà et ne soyez pas de ceux qui sont attachés au bas monde (le bas monde quel que soit sa longueur il a une fin l’au-delà n’ a pas de fin). Aujourd’hui ce sont les œuvres et il n’y a pas de comptes (si l’un d’entre nous voyait les anges ce qu’ils écrivent comme bonnes et mauvaises œuvres peut être qu’il agirait autrement, certains savants ont dit si les gens entendaient le cri du mort quand il est enterré, ils n’enterraient plus jamais leurs morts, Dieu nous a voilé certaines choses par miséricorde pour nous, que Dieu nous accorde d’être parmi ceux qui se repentent) et demain ce sera la rétribution et il n’y aura pas d’œuvre». Ce n’est pas comme certains qui prétendent que si tu n’as pas fait la prière aujourd’hui, tu vas la faire sur le sol de l’enfer. Les œuvres ce ne sont pas dans l’au-delà, les œuvres c’est maintenant c’est ça que veut dire notre maitre ^Aliyy.

Histoire : Il y a un homme qui venait d’être enterré, savant qui était présent a dit à l’homme qui se trouvait à côté de lui : « Si tu étais à la place de ce mort, qu’est-ce que tu aurais souhaité ? » et l’homme a répondu : « j’aurai souhaité revenir à la vie et œuvrer encore pour gagner des récompenses », le savant lui a dit : « maintenant tu es dans la résidence de ton souhait alors œuvres ». C’est ça la parole de notre maitre ^Aliyy, c’est pour nous rappeler que la vie va a à sa fin et que l’au-delà c’est la résidence des comptes.

Tafsir an-Nasafiyy : sourate al-Baqarah versets 187 à 213

Posted in cours général,Croyance,Exhortation,Hadith,Histoire,islam par chaykhaboulaliyah sur février 21, 2023
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Verset 187 : au début, concernant le jeûne, lorsque le soleil se couchait, il était permis à l’homme qui faisait le jeûne de manger, de boire et d’avoir un rapport. C’était permis jusqu’à ce qu’il fasse la deuxième prière de la nuit (la prière de al-^ichaa’) et après cela, il ne pouvait plus ni boire, ni manger ni avoir de rapport jusqu’à la nuit suivante. Et il est arrivé que ^Oumar que Dieu l’agrée, a eu un rapport avec son épouse après la prière de ^ichaa’. Quand il a fait le ghousl, il s’est mis à pleurer et à se blâmer. Il est allé voir le Prophète ^alayhi S-Salaat wa s-salaam et l’a informé de ce qu’il avait fait. Le Prophète lui a dit : « tu n’aurais pas dû faire cela ». Et c’est ainsi qu’a été révélé le verset 187 qui a abrogé ce qui était auparavant. C’est-à-dire lorsque c’est la nuit du jeûne et après la prière de ^ichaa’, il vous est permis d’avoir un rapport avec vos femmes.

Le mot « rafth » a été utilisé pour indiquer le fait d’avoir un rapport avec son épouse et ce terme n’est pas aussi beau qu’un autre terme. C’était pour leur expliquer que ce qu’ils considéraient comme quelque chose de mauvais, le fait de boire, ou manger ou avoir un rapport, après s’être endormis, même si c’était encore la nuit, cette chose était licite à présent. S’ils voulaient manger ou boire ou avoir un rapport, c’était avant de dormir. Puis ce jugement a été abrogé.

Elles sont comme un vêtement pour vous et vous êtes comme un vêtement pour elles. Quand l’homme et la femme se serrent l’un contre l’autre, l’un est comme un vêtement pour l’autre. Le vêtement, quand on le porte, il colle à la poitrine, au cou, au ventre. Et il a été dit que le mot « vêtement » ici est au sens figuré parce que, de la même façon qu’un vêtement te cache, le fait d’avoir un rapport avec son épouse empêche de tomber dans l’interdit. C’est quelque chose qui protège de l’interdit. Et c’est une explication de ce qui vient avant. S’il y a entre vos épouses et vous ce contact, alors vous allez peu patienter avec elles et c’est difficile pour vous de les éviter. C’est pour cela que Dieu vous a autorisé d’avoir un rapport avec elles la nuit qui précède le jeûne.

Allaah sait que vous avez été injustes envers vous-mêmes, vous avez trahi : c’est pour montrer la gravité de ce qui a été fait.

Allaah a accepté votre repentir ; le fait que vous ayez regretté de faire ce que Dieu vous avait interdit.

Et Il vous a excusé ce que vous avez fait avant d’avoir reçu l’autorisation.

Maintenant vous pouvez avoir un rapport avec elles. C’est-à-dire la nuit qui précède le jeûne. Ici c’est à l’impératif pour indiquer l’autorisation et non pas l’ordre de faire cela. Le verbe est « baachirouuhounna » : « baachara » a la même racine que « al-bacharah » qui signifie la peau. Baachara signifie « ayez un rapport avec vos femmes la nuit qui précède le jeûne ». Et c’est un ordre qui indique le caractère autorisé. Et le rapport a été appelé « moubaacharah » parce que les peaux du mari et de la femme se collent. Et le mot « moubaacharah » peut avoir le sens de se serrer l’un contre l’autre.

Notre chaykh a dit : un de ces docteurs qui prétendent avoir appris alors qu’ils n’ont pas appris a expliqué le Hadiith de ^Aa’ichah qui disait : « le messager de Dieu Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam me serrait contre lui peau contre peau, alors qu’il faisait le jeûne ». Et elle a utilisé le terme « baachara ». Ceci pour enseigner aux gens ce qu’il est licite de faire ou pas : et ce n’est pas un manque de pudeur. Mais cet homme ignorant a expliqué ce terme par un rapport : comme si le Prophète, alors qu’il faisait le jeûne, aurait eu un rapport avec ^Aa’ichah. Et c’est interdit de faire cela. Et cela, parce que cet homme n’a pas su quel était le sens de « moubaacharah ». Cela est la caractéristique de celui qui n’apprend pas la science.

Et recherchez ce que Dieu vous a destiné. C’est-à-dire « ayez un rapport avec vos femmes pour rechercher ce que Dieu vous a prédestiné et ce qu’Il a confirmé dans la Table Préservée, c’est-à-dire l’enfant que vous pourrez avoir suite à ce rapport. C’est-à-dire « ne faites pas le rapport uniquement pour assouvir le désir mais pour rechercher ce pour quoi Dieu a autorisé le mariage, à savoir de vous reproduire, pour que vous ayez une descendance ».

Ou une autre explication : quand vous faites le rapport, faites-le dans l’endroit que Dieu vous a autorisé et pas dans un autre endroit. Ne faites pas la sodomie.

Et vous pouvez manger et boire jusqu’à ce que le trait blanc vous apparaisse. Dès que l’aube apparait, c’est comme un fil blanc c’est-à-dire un trait transversal qui apparait à l’horizon est. Jusqu’à ce que vous puissiez faire la distinction entre le trait blanc et le trait noir. Le trait noir indique la nuit et le trait blanc indique l’aube. Ici l’auteur a juste expliqué le trait blanc de l’aube, il n’a pas dit le trait noir de quoi, parce qu’il suffit d’expliquer l’un des deux et l’autre est déduit. Autre explication : il y a le mot « min » qui signifie « parmi » ou « de » : c’est pour dire que c’est un trait blanc qui est une partie de l’aube et l’aube va s’élargir encore plus. Il va expliquer la construction de la phrase dans la langue : s’il s’était limité au trait blanc, ça serait juste un sens figuré. Car en réalité ce n’est pas un trait blanc mais il s’agit d’une lueur blanche. La blancheur que l’on voit est fine et longue comme un trait. Du fait qu’il est rajouté « min al-fajr », ça devient une comparaison.

Un compagnon qui s’appelle ^Adiil fils de Haatim a dit : « j’ai pris deux cordes avec lesquelles on attache le chameau (un fil épais) une blanche et une noire et je les ai mises sur mon oreiller et j’ai essayé de distinguer entre les deux mais je ne voyais pas de différence car c’était la nuit. J’en ai parlé au Prophète ^alayhi S-Salaat wa s-salaam qui m’a dit : « tu es quelqu’un de naïf. Ce qui est cité dans le verset ce n’est pas que tu prennes un fil blanc et un fil noir mais il s’agit de la blancheur de l’aube et de la noirceur de la nuit. »

Poursuivez le jeûne jusqu’à la nuit. C’est-à-dire qu’une fois que l’aube s’est levée, poursuivez le jeûne jusqu’à la nuit. Cela signifie : tout d’abord, cessez ces choses-là, que vous pouviez faire la nuit. Maintenant que l’aube est arrivée, vous devez ne plus les faire. An-Naçafiyy est hanafite, il va donc déduire certains jugements selon l’école de jurisprudence hanafite. Il a dit que ceci est une preuve qu’on peut mettre l’intention dans la journée pour jeûner ramaDaan : si quelqu’un n’a pas mis l’intention de jeûner pendant la nuit, il peut la mettre après l’aube.

Deuxièmement : cela veut dire qu’il est permis de retarder le ghousl jusqu’à l’aube.

Troisièmement : c’est interdit d’enchaîner deux jours de jeûne consécutivement.

Quatrièmement : celui qui a mangé ou bu se charge d’une expiation.

Le fait d’être jounoub n’empêche pas la validité du jeûne.

Et n’ayez pas de rapport avec elles lorsque vous êtes en i^tikaaf dans la mosquée. Al-i^tikaaf est un acte d’adoration qui consiste, une fois qu’on se trouve dans la mosquée, à mettre l’intention de rester dans cette mosquée pendant un certain temps, même s’il est très court : cela fait gagner des récompenses. Et il est recommandé de faire al-i^tikaaf les dix dernières nuits de ramaDaan. Ce verset est une preuve que l’i^tikaaf ne peut avoir lieu que dans une mosquée.

Ces jugements qui vous ont été indiqués sont des limites que Dieu a fixées, c’est-à-dire que ce sont des jugements bien précis que Dieu vous a prescrits.

Ne vous en rapprochez pas, c’est-à-dire ne contredisez pas ce que Dieu vous a ordonné et ne modifiez pas ce que Dieu vous a ordonné. Donc ne vous rapprochez pas de ces limites que ce soit en les modifiant ou en les contredisant.

Ainsi Allaah indique Sa Loi pour des gens, puissent-ils éviter les interdits. C’est ainsi que Dieu indique aux gens Ses jugements, puissent-ils se préserver des péchés.

Verset 188 : ne consommez pas vos biens les uns les autres injustement. C’est-à-dire : ne prenez pas vos biens les uns les autres d’une manière que Dieu n’a pas rendu licite.

Et ne vous en remettez pas systématiquement aux juges. N’agissez pas de façon à ce que vous deviez passer devant un tribunal     

Ne prenez pas les biens des gens en vous appuyant sur un jugement basé sur un faux témoignage. Ce verset interdit d’agir ainsi, d’aller consulter un juge pour prendre les biens des gens, en s’appuyant sur un faux témoignage ou bien en s’appuyant sur des gens qui jurent mensongèrement ou bien pour obtenir un règlement à l’amiable, alors que celui en faveur de qui le jugement a été prononcé est un injuste.

Le Prophète ^alayhi S-Salaat wa s-salaam a dit à deux personnes qui étaient venues se plaindre à lui et qui demandaient son arbitrage, il leur a dit ce qui signifie : « je ne suis qu’un humain et vous êtes en train de m’exposer votre différend et il se peut que l’un d’entre vous maquille sa preuve et que je prononce la sentence en sa faveur, conformément à ce que j’ai entendu de lui. Celui en faveur de qui j’ai émis un jugement (de prélever du bien de son frère), alors qu’il ne prenne rien de ce que j’ai jugé ». Parce qu’en réalité, c’est du feu qu’il est en train de manger. Si le Prophète juge en faveur de quelqu’un mais qu’en réalité, ce n’est pas son droit, qu’il ne prenne rien du tout, parce que c’est comme s’il lui donnait un bout de feu. Rapporté par Abouu Daawouud et Ad-DaraaQoutniyy. C’est alors que tous les deux se sont mis à pleurer et chacun des deux a dit : le droit que j’ai, je te le concède, mon frère. Il se peut que l’un des deux soit plus apte à développer un argument que l’autre. Il a été dit que le sens du verset est : vous donnez une partie de vos biens au juge pour le soudoyer, pour qu’il prononce le jugement en votre faveur.

Alors que vous le savez. Vous savez que vous êtes dans le faux. An-Naçafiyy a dit que commettre un péché tout en sachant que c’est un péché, c’est un acte plus laid encore, que celui qui commet un péché alors qu’il ne savait pas que c’était un péché. Le premier mérite plus d’être blâmé que le second, même si celui-ci se devait d’apprendre le jugement.

Mou^aadh ibnou Jabal a posé la question au prophète ^alayhi S-Salaat wa s-salaam : « ô messager d’Allaah, pourquoi donc le croissant de lune est tout fin, comme un fil, puis il augmente en taille jusqu’à devenir la pleine lune, puis il va diminuer à nouveau jusqu’à devenir comme un fil ? Pourquoi ce n’est pas comme le soleil ? » Il n’y a pas de croissant de soleil. C’est ainsi que la parole d’Allah a été révélée, qui signifie :

Verset 189 : Ils t’interrogent à propos des croissants lunaires. Il a été appelé « hilaal » c’est-à-dire « croissant » parce que les gens lèvent la voix (du verbe hallala) quand ils le voient.

Sache que c’est un moyen de détermination des temps pour les gens et pour faire le pèlerinage. C’est-à-dire que c’est un des signes par lequel les gens comptent le temps pour leurs plantations, pour leur commerce, pour les dates d’échéance de leurs dettes, pour leurs jeûnes, la période d’attente post-maritale de leur femme, les périodes des menstrues des femmes, la période de la grossesse, les temps importants du pèlerinage et ainsi de suite.

Certains partisans de Médine, quand ils entraient en rituel de pèlerinage ou de ^oumrah, aucun d’entre eux n’entrait dans un champ ni dans une maison ni dans une ferme, par la porte. Si c’est quelqu’un qui était de la campagne, il faisait un trou dans une partie de sa maison pour rentrer et sortir. Et si c’était quelqu’un qui habitait dans des tentes faites habituellement à partir de la laine de chameau, il sortait et entrait par derrière et non plus par devant. Alors a été révélé la suite du verset :

Ce n’est pas le plus important que vous évitiez d’entrer par la porte mais ce qui compte, c’est la bienfaisance de quelqu’un qui craint Dieu et qui évite ce que Dieu a interdit.

C’est comme si la réponse était à propos des croissants indiquant le début des mois lunaires. Quelle était la sagesse qu’au début du mois, le croissant est tout fin et qu’au milieu du mois, c’est la pleine lune ? Alors que le soleil a toujours la même taille tout le long du mois ? Il est connu que tout ce que Dieu fait est selon une sagesse. C’est comme s’il leur dit : sachez que tout est selon une sagesse et laissez la question à propos de ce sujet. Regardez : vous, vous faites une chose qui est dépourvue de sagesse et vous pensiez que c’est quelque chose de bien. C’est cela le lien avec les versets qui ont précédé.

Il se peut que ce verset soit au titre de l’istiTraaD puisqu’il s’agit des versets indiquant le temps du pèlerinage. Les mois lunaires indiquent des temps et le pèlerinage est à faire à certains moments des mois parce que c’était parmi leurs actes de faire le pèlerinage. Et l’istiTraaD est une figure de style utilisée par les savants hors de son contexte parce qu’il y a un élément qui permet d’introduire ce sujet. (En français, alors qu’on parle d’un sujet, on cite une parole qui, en apparence, n’a pas de lien direct avec ce dont on parle, alors on dit pour l’introduire « entre parenthèses » puis on revient au premier sujet).

Il se peut aussi que ce soit là juste un exemple qu’il donne à propos de leur question sur le croissant lunaire. C’est comme celui qui laisse la porte d’entrée principale de sa maison et il rentre par une porte dérobée.  Ce qu’il convient de faire, ce n’est pas de poser des questions inutiles mais la bienfaisance et la bienséance consiste à se préserver de poser pareille question.

Et entrez dans les maisons par leur porte principale. C’est-à-dire : traitez les sujets de la manière par laquelle il faut les traiter et ne les traitez pas à l’envers.  

Ou alors : vous devez avoir pour certitude et pour croyance que tout ce que Dieu fait est selon une sagesse et que cela est correct, sans qu’il ne parvienne un quelconque doute ou une confusion ou objection, afin de ne pas poser de question à ce sujet, en raison de ce que la question peut sous-entendre de remise en cause suite au doute. Tout comme Dieu dit dans le Qour’aan ce qui signifie : « Il n’est pas interrogé sur ce qu’Il fait alors qu’eux, le seront ».

Et faites preuve de piété à l’égard de Dieu : dans ce qu’Il vous a ordonné de faire et ce qu’Il vous a interdit de faire.

Puissiez-vous réussir : afin de gagner la félicité éternelle.

Verset 190 : et combattez dans la voie que Dieu agrée : le combat dans la voie que Dieu agrée, c’est pour élever la parole de Dieu et pour donner la gloire à la religion.

Ceux qui vous combattent : c’est-à-dire ceux qui se mesurent à vous et pas ceux qui se sont repliés sur eux-mêmes

Et ce verset a été abrogé par un autre verset qui signifie : et combattez les associateurs dans leur totalité.

Et il a été dit que c’était le premier verset à avoir été révélé à propos du combat et le Messager d’Allaah Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam combattait ceux qui combattaient et n’attaquait pas ceux qui ne combattaient pas.

An -Naçafiyy a dit : combattez ceux qui peuvent vous combattre et ne combattez pas ceux qui ne peuvent pas vous combattre comme les vieillards, les enfants et les femmes.

Et ne soyez pas injustes, certes Allaah n’agrée pas ceux qui sont injustes.

Verset 191 : et combattez-les où que vous les trouviez. C’est une autorisation qui vous est donnée de combattre ceux qui vous ont amené à quitter La Mecque.

Et la fitnah est plus grave que l’assassinat. Ce verset, certains se sont trompés pour le comprendre parce que généralement, le mot « fitnah » est utilisé pour indiquer la zizanie, la discorde. Or ce verset ne veut pas dire que semer la discorde est plus grave que de tuer. Ce verset signifie que l’attribution d’un associé à Dieu, c’est-à-dire la mécréance, elle, est plus grave que de tuer. Donc le mot « fitnah » ici, signifie attribuer un associé à Dieu. Ce verset signifie : votre mécréance est plus grave que le fait de tuer, car la mécréance est le plus grand des crimes et le plus laid des crimes selon le jugement de Dieu. Il n’y a pas de crime qui soit plus grave que la mécréance, que ce soit une mécréance par attribution d’un associé à Dieu ou une mécréance sans attribution d’associé à Dieu. Dans les deux cas, la mécréance est le plus grave des crimes et la plus grande des injustices. Cela veut dire que votre mécréance qui est le fait d’attribuer un associé à Dieu est plus grave que ce que vous dénoncez chez les musulmans, à savoir le fait qu’ils aient tué un associateur dans l’enceinte sacrée de La Mecque ; car eux, ils considéraient qu’on ne devait tuer personne dans l’enceinte sacrée de La Mecque. Suite au fait que les musulmans ont tué un associateur dans l’enceinte sacrée de La Mecque, les associateurs se sont mis à dénigrer les musulmans. Et ce verset est une réplique contre eux : donc ici nous avons appris le contexte dans lequel ce verset a été révélé. Mais la règle est de mise, même en dehors de ce contexte et c’est que la mécréance est plus grave que le fait de tuer.

Cet associateur que les musulmans avaient tué s’appelle ^Amr fils de Al-HaDraamiyy. Il avait un frère qui était un très grand compagnon, Al-^Alaa’ fils de Al-HaDraamiyy, il était même un saint parmi les compagnons.

Ne les combattez dans la mosquée Al-Haraam que si eux vous y combattent. C’est-à-dire : ne soyez pas les premiers à déclencher la guerre si c’est à l’intérieur de la mosquée Al-Haraam. Mais s’ils vous attaquent dans cette mosquée, alors combattez-les. Cela veut dire que vous, les croyants, il vous est interdit de combattre dans la mosquée Al-Haraam. Ici la mosquée Al-Haraam ne désigne pas uniquement l’endroit destiné à faire la prière, que ce soit dans ce verset ou dans d’autres versets. Il s’agit en réalité de toute La Mecque : les maisons, les magasins, tout ce qui est au voisinage de la mosquée.

Faites-les sortir de là où ils vous ont fait sortir. C’est-à-dire de La Mecque. Et ce verset a été révélé avant la conquête de La Mecque. Il est une annonce de bonne nouvelle pour les croyants qu’ils allaient conquérir La Mecque. C’est une promesse de la part de Dieu. Et cela a eu lieu la 8ème année de l’hégire. Le Prophète Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam a réalisé cette conquête effectivement. Et il n’est resté à La Mecque que des musulmans. En effet la mécréance est plus grave que l’assassinat et dans d’autres versets qui signifient : « le fait d’attribuer un associé à Dieu est une grande injustice » et « les mécréants, ce sont eux les injustes » et « la plus grave des injustices est la mécréance ».

Ce verset ne veut pas dire que le simple fait de semer la zizanie entre deux musulmans serait plus grave que de tuer un musulman. Et ceci est très important à comprendre parce que celui qui croit que semer la zizanie entre deux personnes est plus grave que de tuer quelqu’un, il sort de l’islam. Car il aura démenti la Loi de l’islam. En effet, le fait de tuer quelqu’un est le plus grave des péchés après la mécréance. Ainsi le plus grave des péchés est la mécréance parce que Dieu ne le pardonne pas à celui qui en meurt chargé.

Le Messager de Dieu Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam a dit ce qui signifie : « que le bas monde soit détruit est moins grave selon le jugement de Dieu que de tuer un seul musulman ». Rapporté par An-Naçaa’iyy. Ainsi le statut du musulman est respectable car il a accompli le plus important des devoirs qui est de croire en Dieu et en Son Prophète.

Et la cause de la révélation de ce verset est que les associateurs avaient émis une objection, ils avaient blâmé les musulmans parce qu’ils avaient combattu durant les mois Houroum qui sont : dhou l-Qa^dah, dhou l-Hijjah, Al-MouHarram et Rajab. Alors Allaah leur a répliqué par le fait qu’eux, les associateurs, avaient commis la plus grave des injustices qui est la mécréance, du fait qu’ils avaient attribué à Dieu un associé. Or le fait de combattre durant les mois Houroum était interdit. Puis ça a été abrogé selon l’avis de la majorité. Les gens de l’ignorance avaient cette croyance-là. Ils considéraient qu’il était interdit de combattre durant les mois Houroum.

Et il a été donné une autre explication : c’est que l’épreuve qui s’abat sur l’homme, pour laquelle il va être châtié, son châtiment est plus intense que le fait d’être tué.

Le sens apparent de ce verset est que ce jugement est toujours en vigueur, c’est-à-dire qu’il n’a pas été abrogé. Et c’est l’avis de certains imams : il n’est pas permis de commencer à combattre les non croyants à l’intérieur de l’enceinte sacrée de La Mecque, sauf si les non croyants commencent à y combattre les musulmans.

Mais d’autres savants ont dit que ce verset a été abrogé par un verset dans sourate baraa’ah qui s’appelle aussi sourate « at-tawbah ». Ce verset signifie : « combattez les associateurs où que vous les trouviez ». Et sourate Baraa’ah fait partie des dernières sourates qui ont été révélées dans le Qour’aan. Dieu dit ce qui signifie : « dès lors que les mois Houroum se sont écoulés, alors combattez les associateurs où que vous les trouvez ». Beaucoup de savants ont dit à propos de ce verset qu’il a abrogé l’application du jugement présent dans sourate al-baQarah et c’est ce dernier verset qui entre en vigueur. Cela signifie que le jugement de sourate al-baQarah qui empêchait de débuter le combat des non croyants dans la mosquée al-Haraam a été abrogé. Avant c’était interdit puis c’est devenu permis, c’est-à-dire que c’est devenu permis de les y combattre, qu’ils aient commencé ou non à vous y combattre.

S’ils vous y combattent, alors combattez-les-y. C’est-à-dire « dans la mosquée al-Haraam ». An-Naçafiyy est de l’avis des savants qui disent que ce verset n’a pas été abrogé. La mosquée al-Haraam a un jugement spécifique : les musulmans n’ont le droit de combattre les non musulmans dans cette enceinte sacrée que si ceux-ci commencent le combat.

Telle est la rétribution des non-croyants.

Verset 192 : s’ils arrêtent : s’ils cessent leur mécréance, s’ils cessent leur combat. Allaah est Celui Qui accepte le pardon, Qui pardonne leur injustice passée. S’ils arrêtent d’attribuer un associé à Dieu, s’ils arrêtent de combattre les musulmans et qu’ils deviennent musulmans, alors Allaah pardonne ce qu’ils ont fait auparavant. Allaah est miséricordieux, Il accepte le repentir, Il accepte leur foi.

Verset 193 : combattez-les afin qu’il n’y ait pas de fitnah : ici le mot « fitnah » signifie l’adoration d’autre que Dieu. Il ne s’agit pas de la zizanie.

Et afin que la religion soit vouée uniquement à Dieu. C’est-à-dire exclusivement à Dieu, pour que le chayTaane n’ait aucune part. C’est-à-dire qu’il n’y ait pas autre que Dieu qui soit adoré. Notre chaykh a dit : l’objectif principal est de protéger la religion de l’islam pour les musulmans, pour ne pas que les non musulmans les détournent de l’islam. Et afin de propager la religion agréée par Dieu. Dans le cas où nous n’avons pas la capacité, alors ce n’est pas une obligation pour nous. Mais nous pouvons expliquer et répliquer ; et cela est une obligation pour nous.

S’ils cessent : c’est-à-dire les non-musulmans, les associateurs, alors il n’y a pas d’attaque sauf contre les injustes. S’ils délaissent leur incrédulité, alors vous ne les combattrez pas, parce qu’il n’y a pas d’attaque sauf contre les injustes. Et eux, ils ne sont plus injustes puisqu’ils sont entrés en islam.

Ou alors ne combattez que les injustes, c’est-à-dire ceux qui n’arrêtent pas leur injustice. Il a appelé la rétribution des injustes « dhoulm » c’est une figure de style en arabe qui s’appelle « al-mouchaakalah » : la réponse à une chose est appelée par le même nom, même si elle n’a pas le même jugement. Cela ne veut pas dire « soyez injustes » mais il a utilisé le même terme « adh-dhoulm » parce qu’eux ont fait preuve d’injustice. On utilise le même mot pour une chose et sa réponse.

Les associateurs avaient combattu les musulmans dans l’année de al Houdaybiayh dans un mois sacré qui est dhoul-Qa^dah. Alors il leur a été dit cela quand ils sont partis pour faire la ^oumrah pour le rattrapage. Ce verset signifie « s’ils arrêtent leur mécréance, et s’ils entrent en islam, alors ils ne sont pas combattus. »

Verset 194 : le mois al-Haraam contre le mois al-Haraam : si eux, vous combattent pendant l’un des mois Houroum, alors vous les combattez dans l’un des mois Houroum. Et vous appliquez pour les choses sacrées la loi du talion : œil pour œil, dent pour dent. S’ils vous attaquent, alors vous les attaquez avec la même chose avec laquelle ils vous ont attaqués. Et faites preuve de piété à l’égard de Dieu quand vous êtes victorieux, dans votre comportement envers celui qui vous a attaqués. C’est-à-dire : ne faites pas avec eux plus que ce qu’il vous est autorisé. Et sachez que Dieu accorde la victoire à ceux qui sont pieux.

Notre chaykh a dit : le soutien, la victoire que Dieu accorde est soit perceptible, physique ou morale. S’ils ont le dessus sur les non musulmans suite à un combat, c’est une victoire matérielle et morale. Mais si ce sont les non musulmans qui ont le dessus sur les musulmans dans la bataille, les croyants sont victorieux dans le sens moral et par le jugement : la victoire est de leur côté parce qu’ils ont une récompense pour avoir combattu et ceux d’entre eux qui ont été tués auront la récompense de martyr. La victoire n’est pas seulement une victoire physique, matérielle. Dieu a promis la victoire aux croyants, c’est-à-dire que, soit ils ont la victoire matérielle et morale, soit ils ont la victoire morale. Donc dans tous les cas, ils sont victorieux. Puis le chaykh cite le récit des gens du puits de Ma^ouun, ils étaient soixante-dix hommes.  Ils étaient sur le chemin pour enseigner le Qour’aan à une tribu arabe qui avait demandé au Prophète de leur envoyer des enseignants de Qour’aan. Une tribu adverse les a attaqués et les a tous tués. Moralement, ce sont les 70 qui sont victorieux. Parce que ceux qui les ont tués méritent un châtiment, en plus de leur châtiment pour leur mécréance. Ils seront châtiés pour leur mécréance et ils seront châtiés pour avoir tué des musulmans. Ces 70 étaient des gens de science, on les appelait des récitateurs.

Verset 195 : et dépensez dans la voie que Dieu agrée. Dépensez dans toutes les voies que Dieu agrée. C’est général.

Et ne vous menez pas à votre propre perte : c’est-à-dire ne soyez pas vous-mêmes la cause de votre mort. Notre chaykh a dit que cela signifie : ne laissez pas la gestion de vos biens vous détourner du jihad. Certains partisans de Médine se sont occupés de gérer leurs biens au lieu de rejoindre le reste des musulmans et ils étaient des propriétaires de palmiers. Ils ont occupé leur temps à la gestion de leurs palmiers au lieu de rejoindre les autres musulmans.

Et faites le bien : c’est-à-dire pensez du bien au sujet de Dieu, si vous n’obtenez pas ce que vous avez voulu.

Certes Dieu agrée les bienfaiteurs. C’est-à-dire ceux qui sont bienfaiteurs envers les nécessiteux.

Verset 196 : poursuivez le Hajj et la ^oumrah pour l’agrément de Dieu. Accomplissez le pèlerinage et accomplissez la ^oumrah pour l’agrément de Dieu, c’est-à-dire accomplissez-les parfaitement, c’est-à-dire avec leurs conditions, avec leurs obligations, pour l’agrément de Dieu, sans paresse et sans diminution.

Si vous en avez été empêchés : c’est-à-dire si quelque chose vous en empêche, comme si un ennemi s’interpose entre vous et l’accomplissement du pèlerinage, ou une maladie.

Alors ce qui vous est possible comme sacrifice. C’est-à-dire si vous êtes sur votre chemin vers le ka^bah et vous êtes entrés en rituel pour faire un pèlerinage ou une ^oumrah, mais s’il y a quelque chose qui s’interpose qui vous empêche d’y aller alors vous vous désengagez du rituel avant le temps du désengagement pour faire un sacrifice à Dieu (soit un chameau, soit une vache, soit un mouton).

Et ne vous rasez pas le crâne avant que l’animal que vous voulez offrir à Dieu soit arrivé à l’enceinte sacrée de La Mecque. Cette parole s’adresse à ceux qui ont été empêchés d’arriver à l’enceinte sacrée de Médine ou de La Mecque, après qu’ils soient entrés en rituel. Il leur est dit de ne pas se raser le crâne comme ce serait le cas pour une situation normale , c’est-à-dire qu’ils ne se désengagent pas du rituel avant que l’animal qu’ils ont décidé d’offrir pour Dieu soit arrivé à l’enceinte sacrée. Parce que chez les Hanafites, ce qui est offert pour se désengager du rituel parce qu’on a été empêché d’y parvenir, il faut qu’il soit égorgé dans l’enceinte sacrée de La Mecque. Chez les chaféites, il peut être égorgé même ailleurs.

Si l’un d’entre vous était malade : c’est-à-dire si l’un d’entre vous avait une maladie qui nécessitait qu’il se rase le crâne,  

Ou qui a un mal dans sa tête : soit des poux, soit une blessure, il devra alors faire une expiation, (qui consiste en) un jeûne (trois jours de jeûne) ou une aumône (distribuée à six pauvres, à chacun il sera donné la moitié d’un Saa^ de blé, selon les hanafites et chez les chaféites, trois Saa^ de la nourriture de base la plus répandue de la ville, que vont se partager six pauvres). (Le Saa^ équivaut à quatre moudd. Ce sont des unités de volume). Ou bien une brebis.

Si quelqu’un veut faire le tamattou^ : c’est le fait de profiter d’être parti à La Mecque dans la période du pèlerinage, pour faire une ^oumrah avant le pèlerinage. Si on est dans la période des mois du pèlerinage, on peut entrer en rituel du pèlerinage, mais il peut commencer par faire une ^oumrah. Donc quand il fait une ^oumrah dans les mois du pèlerinage, il fait le tamattou^. Il devra égorger ce qu’on égorge le jour de l’^id. Celui qui ne trouve pas quoi égorger, il devra jeûner trois jours dans le temps du pèlerinage. C’est-à-dire dans les mois du pèlerinage, entre son entrée en rituel pour la ^oumrah et son entrée en rituel pour le pèlerinage. Et vous jeûnerez sept jours quand vous aurez fini le pèlerinage. Ce sont là dix jours complets. « Complets » : soit parce que cela équivaut à ce qu’il devait égorger et qu’il n’a pas pu égorger ou bien ça équivaut dans la récompense.

Cette règle (c’est-à-dire l’obligation d’égorger ou de jeûner) est pour celui dont la famille n’est pas dans la mosquée Al-Haraam (il ne fait pas partie de ceux qui habitent dans les limites de La Mecque, c’est-à-dire ceux qui ont les mêmes horaires de lever et de coucher que les gens de La Mecque)

Et faites preuve de piété à l’égard de Dieu : accomplissez ce que Dieu vous ordonne et évitez ce que Dieu vous interdit. Que ce soit pour le pèlerinage ou autre que le pèlerinage, Dieu nous ordonne de Lui obéir et nous interdit de Lui désobéir. C’est un rappel.

Et sachez que Dieu a un châtiment douloureux pour celui qui Lui désobéit.

Verset 197 : le temps du pèlerinage, ce sont des mois bien définis. Ce sont des mois bien connus chez les gens, c’est-à-dire que ce n’est pas quelque chose qui peut prêter à confusion. Il s’agit de chawwaal, dhou l-Qa^dah et les neuf premiers jours de dhou l-Hijjah. Quand la nuit qui précède l’^iid s’achève, alors le jalon (c’est-à-dire la limite, la borne) temporel du pèlerinage est raté. Et il y a une borne qui est plutôt physique, et c’est un endroit. On s’engage en rituel du pèlerinage à certains endroits que le Prophète a indiqués. Les gens qui viennent du nord passent par Médine , ils ont une borne à ne pas dépasser avant d’être entrés en rituel. Ceux qui viennent de l’ouest ont une autre borne et ainsi de suite.

La borne temporelle s’achève lorsque la nuit qui précède le jour de l’^iid finit (c’est-à-dire le fajr). Quel est l’intérêt d’indiquer que les actes du pèlerinage ont lieu pendant trois mois ? Cela veut dire qu’aucun acte du pèlerinage n’est valable en-dehors de ces trois mois-là et même l’entrée en rituel, selon l’imam Ach-Chaafi^iyy que Dieu lui fasse miséricorde. Et ils ont été appelés « ach-hour », « mois », même si le dernier n’est pas un mois complet.

Celui qui s’y engage pour faire le pèlerinage. « Y » fait référence à ces trois mois-là. Celui qui s’engage à faire le pèlerinage dans cette période-là.

Il ne fait pas de rapport sexuel ni de fouçouuQ. Le fouçouuQ : certains savants ont dit que c’est le péché, d’autres ont dit que cela veut dire l’insulte envers les musulmans et d’autres ont dit que cela veut dire le fait de donner des surnoms qui indiquent le dénigrement.

Et pas de débat inutile pendant le pèlerinage. C’est le fait de débattre juste pour avoir le dernier mot, sans qu’il n’y ait d’intérêt religieux. Ibnou ^Abbaas a expliqué le mot « jidaal » par le « mira’ » et c’est lorsque quelqu’un débat avec son compagnon, il le dispute jusqu’à le mettre en colère. Parole rapportée par AT-Tabariyy dans son explication. Il a reçu l’ordre de ne pas faire de débats inutiles pour des raisons, parce que cela est comme le fait de porter de la soie quand un homme fait la prière et réciter le Qour’aan pour faire joli mais en rajoutant des lettres.

Après ces différentes interdictions pour interdire le mal, Il enchaîne sur le bien pour utiliser à la place de mauvaises paroles, de belles paroles, à la place du fouçouuQ la bienfaisance et la piété, à la place du débat inutile, le fait d’être concordant et les bons comportements :

Et tout ce que vous faites comme bien, Dieu le sait. Dieu sait le bien que vous faites et Il vous rétribue pour le bien que vous faites. An-Naçafiyy dit que par cette parole, Dieu réfute la parole de celui qui dit que Dieu ignore les détails. Car Dieu dit « tout » ce que vous faites comme bien, c’est-à-dire même les détails. La philosophie fait partie des sciences qui sont interdites. Il y avait un homme qui était moufti en Syrie, il s’appelle AHmad Kaftaarou et il était ignorant. Une fois, il enseignait et disait que l’islam enseigne la philosophie. Son père était quelqu’un de bien et quand il est décédé, les gens ont pensé qu’il était comme son père, alors qu’il était ignorant. Et les gens aujourd’hui sont ainsi, dans l’ignorance. Les gens avaient l’habitude, quand un homme vertueux mourait, de mettre à sa place, son fils, même s’il était encore jeune et même s’il était ignorant. An-Naçafiyy dit que les gens du Yémen avaient pour habitude de ne pas prendre de provisions quand ils allaient faire le pèlerinage. Ils se fiaient à Dieu. Ils se retrouvaient à la charge des gens.  Alors Dieu a révélé la suite du verset 197

Alors faites des provisions. C’est-à-dire « faites des  provisions et évitez d’aller demander aux gens de vous donner à manger ».

La meilleure des provisions c’est la piété. Le mot « taQwaa » a un sens propre et un sens figuré. Il signifie « se protéger de ». La piété signifie se protéger du châtiment. Et ici cela signifie se protéger de charger les gens de vous donner à manger. Il y a deux explications possibles : une des explications est « veuillez vous protéger de demander aux gens de vous donner à manger et faites donc des provisions pour cela » et l’autre explication est « faites donc des provisions pour le jour du jugement en vous protégeant des choses interdites ». Le chaykh que Dieu lui fasse miséricorde a dit que ce verset a été révélé à propos des gens du Yémen qui partaient pour le pèlerinage mais ils ne prenaient pas de provisions avec eux. Dieu a révélé ce verset pour leur indiquer ce qui est de leur intérêt. Il leur a indiqué que la meilleure des provisions, c’est la piété. Cela veut dire que prendre des provisions pour le voyage du pèlerinage, c’est un acte de bien parce que cela aide les gens à arriver à La Mecque pour faire le pèlerinage. Mais ce qui est plus important que cela, c’est la piété envers Dieu.  Le mot « taQwaa » est un mot qui est global, qui englobe énormément de sens. Il signifie accomplir ce que Dieu a ordonné à Ses esclaves de faire et éviter ce que Dieu a interdit à Ses esclaves de faire. Du point de vue de l’expression orale, le mot « taQwaa » est un mot qui est léger , mais c’est un mot qui est lourd de sens. La piété consiste à accomplir les devoirs et éviter les interdits. Et parmi les devoirs, il y a l’apprentissage de la science de la religion. La voie pour atteindre la piété est la science. Si Dieu veut le bien pour un esclave, Il lui fait apprendre la religion, Il lui accorde la connaissance des sujets de sa religion. Il lui accorde de connaitre ce que Dieu lui a ordonné d’accomplir et de faire et Il lui accorde de connaitre ce qu’Il lui a ordonné d’éviter et qu’Il a interdit. Il n’y a de réussite qu’en connaissant les sujets de la religion. D’abord la croyance parce que c’est la plus prioritaire des obligations, puis les lois pratiques. Parce que la science de la croyance est la meilleure des sciences.

Et faites preuve de piété envers moi : c’est-à-dire craignez Mon châtiment

O vous qui êtes dotés de raison. La tâche qui est la plus importante pour celui qui est sensé, pour celui qui a une raison, c’est la piété envers Dieu. Et celui qui ne fait pas preuve de piété envers Dieu, c’est comme s’il n’a pas de raison.

Verset 198 : il n’y a pas de mal pour vous (c’est-à-dire pendant la saison du pèlerinage) de chercher à obtenir un bénéfice dans un commerce. Même si vous partez au pèlerinage, il n’y a pas de mal pour vous à rechercher à obtenir un gain, soit par le commerce soit par la location. Par exemple, ceux qui sont à La Mecque louent leurs maisons, leurs voitures pour transporter les gens. Il n’y a pas de mal à saisir cette opportunité pour gagner de l’argent de manière licite.

Dès lors que vous quittez ^Arafaat. Le verbe utilisé ici est « ‘afaaDa » qui signifie « déborder » parce que les gens sont nombreux à ^Arafaat. Quand ils sortent, c’est comme si de l’eau déborde. Tellement vous serez nombreux quand vous quitterez ^Arafaat et c’est le nom d’un endroit. Pourquoi cette terre qui se trouve à peu près à une vingtaine de kilomètres de La Mecque a été appelée ainsi ? ^Arafa signifie connaître. Cette terre avait été décrite à Ibraahiim et quand il l’a vue, il l’a reconnue. Et il a été dit que lorsque notre maitre Aadam et son épouse Hawwaa’ sont sortis du paradis, Aadam est arrivé dans une région en Inde qui correspond au Sri Lanka actuel, et l’air y est très bon et il ressemble le plus au paradis. Et Hawwaa’ a été descendue à Jeddah qui est le port qui est à quelques dizaines de kilomètres de La Mecque, sur la mer rouge. Il a été dit qu’ils se sont rencontrés à ^Arafaat et qu’ils se sont reconnus. Ce verset est une preuve que la station à ^Arafaat est un devoir. Parce que le fait de quitter ^Arafaat n’a lieu qu’après y avoir été. Dans les actes du pèlerinage, il y a la station à ^Arafaat.

Evoquez Dieu. En faisant la talbiyyah en disant « labbayka llaahoumma labbayk, labbayka laa chariika laka labbayk, ‘inna l-Hamda wa n-ni^amata laka wa l-moulk, laa chariika lak ». Ceci signifie : « ô Allaah nous répondons à Ton ordre et nous obéissons, obéissance après obéissance, nous ne nous détournons pas de Ton obéissance. La louange T’appartient, la grâce T’appartient, la souveraineté T’appartient, Tu n’as pas d’associé. Et en faisant le tahliil, qui est la parole « laa ‘ilaaha ‘illa -Laah ». Ou le takbiir qui est la parole « Allaahou ‘akbar ». Ou l’éloge de Dieu comme en disant « al-Hamdou lil-Laah » et des invocations, en demandant à Dieu des choses. Ou encore en accomplissant la prière du maghrib et du ^ichaa’. Quand vous quittez ^Arafaat, le temps du maghrib est rentré car le temps de la station à ^Arafaat est entre le début du dhour du 9 et l’aube du 10 du mois lunaire de dhou-l-Hijjah.

A un endroit qui s’appelle al-mach-^ar L-Haraam : c’est un emplacement qui est sacré. Certains l’ont expliqué par l’emplacement où se trouve l’imam. Le mot « mach-^ar » indique un lieu symbolique parce que c’est un lieu pour l’adoration de Dieu et il a été décrit comme étant Haraam parce qu’il est sacré : on y respecte certaines choses quand on s’y trouve. Il y a des choses qu’on n’y fait pas.  D’autres l’ont expliqué par une terre qui s’appelle « Mouzdalifah ». Le verbe « izdalafa » signifie « se rapprocher ». Il a été dit que l’origine du terme « Mouzdalifah » c’est parce que ‘Aadam ^alayhi s-salaam s’est rapproché là-bas de Hawwaa’. C’est une explication. Ou une autre explication qui est la suivante : après la station à ^Arafah, les pèlerins quittent cette station après le coucher du soleil alors qu’ils n’ont pas encore fait la prière du maghrib. Donc ils accomplissent les prières du maghrib et du ^ichaa’ à Mouzdalifah parce qu’on rapproche les deux prières.  Donc le sens du verbe « izdalafa » qui est le fait de se rapprocher est présent. Une troisième explication est parce que les gens se rapprochent de l’agrément de Dieu. Ils se consacrent à l’adoration de Dieu et espèrent avoir des récompenses de la part de Dieu.

Et évoquez Dieu d’une belle évocation. C’est-à-dire tout comme Dieu vous a bien guidés, évoquez-Le d’une belle évocation.  C’est le propre du musulman, c’est le propre du croyant. Le croyant est reconnaissant envers Dieu pour les bienfaits qu’Il lui a accordés. Et le plus grand bienfait que Dieu nous a accordé c’est d’être musulman. Autre explication : évoquez-Le tout comme Il vous a appris de L’évoquer et ne vous détournez pas de ce qu’Il vous a appris.

Et si vous n’aviez pas été bien guidés, vous auriez été égarés : vous n’auriez pas su comment adorer Dieu. Grâce à cette bonne guidée, évoquez Dieu de manière parfaite et si vous n’aviez pas été bien guidés, vous auriez été égarés.

Verset 199 : puis quittez ^Arafaat de là où les gens l’ont quitté. Ne faites pas en sorte que ce soit à partir de Mouzdalifah. Il a été dit que c’est un ordre pour la tribu de Qouraych. C’est-à-dire que Qouraych avait reçu l’ordre de partir de ^Arafaat. L’ordre est venu qu’ils partent de La Mecque pour aller à ^Arafaat puis qu’ils quittent ^Arafaat pour retourner à La Mecque. C’est une explication qui concerne les gens de Qouraych.

Et demandez à ce que Dieu vous pardonne. Parce que vous ne faisiez pas comme les gens. Vous n’alliez pas jusqu’à ^Arafaat. Ils se réunissaient dans un autre endroit. L’ordre ici est qu’ils se réunissent à ^Arafaat et qu’ils demandent à Dieu le pardon pour n’avoir pas fait comme les gens, dans leur ignorance. Ou bien « demandez le pardon à Dieu parce que vous avez failli dans les actes du pèlerinage.

Certes Allaah est Celui Qui pardonne et Qui est miséricordieux.

Verset 200 : lorsque vous aurez fini avec les actes d’adoration que vous avez reçu l’ordre de faire ( c’est-à-dire pendant le pèlerinage et après avoir quitté ^Arafaat)

Alors évoquez Allaah tout comme vous évoquez vos parents. C’est-à-dire : évoquez beaucoup Dieu, car généralement, la personne, quand elle évoque ses parents, elle parle beaucoup de ses parents, elle est fière de ses ancêtres. Le sens est de glorifier Dieu en L’évoquant beaucoup. En effet, les Arabes, avant, quand ils finissaient leurs rituels, ils se tenaient entre la mosquée à Mina et la montagne, et ils énuméraient les mérites de leurs ancêtres.

Ou encore plus.

Il y a parmi les gens ceux qui disent : (ceux qui vont au pèlerinage et qui demandent à Dieu des choses du bas-monde) ô notre Seigneur , accorde-nous dans le bas-monde : ils demandent à avoir leurs dons dans le bas-monde uniquement, c’est-à-dire le pouvoir, la richesse.

Et il n’a aucune part pour son au-delà. Parce que son objectif est limité au bas-monde, parce qu’il ne croit pas à l’au-delà.

Cela veut dire : évoquez beaucoup Dieu (citez Dieu) et invoquez-Le. (Demandez-Lui). Les gens sont de plusieurs catégories. Il y a parmi les gens qui ne demandent que des choses du bas-monde. Et il y a ceux qui demandent beaucoup, des biens des deux résidences. Le sens de ce verset est : soyez de ceux qui demandent beaucoup, de cette vie et de l’au-delà.

Verset 201 : et parmi eux (c’est-à-dire ceux qui vont faire le pèlerinage) ceux qui disent ô notre Seigneur : accorde-nous dans le bas-monde un bien : ce bien est soit une grâce soit une sauvegarde c’est-à-dire une protection et une bonne santé ou une science et de l’adoration. C’est-à-dire :  fais que nous soyons parmi ceux qui accomplissent les actes d’adoration et que nous ayons la science de la religion.

Et dans l’au-delà un bien : An-Naçafiyy a donné plusieurs explications : un pardon et une miséricorde, ou les biens et le paradis, ou les louanges des créatures et l’agrément du Créateur, ou la foi et la sauvegarde ou la sincérité et la délivrance, ou être sur la voie prophétique et obtenir le paradis, ou se suffire du peu et avoir l’intercession ou la femme vertueuse et les femmes du paradis, ou la vie heureuse et la sortie des tombes le jour de la résurrection avec la bonne nouvelle.

Notre chaykh que Dieu lui fasse miséricorde a dit : ô Seigneur accorde-nous dans ce bas-monde de bonnes œuvres c’est-à-dire accorde-nous la réussite pour faire de bonnes œuvres et accorde-nous le paradis.

Al-Haçan al-BaSriyy a dit : le bien dans ce bas-monde c’est une épouse vertueuse et le bien dans l’au-delà c’est le paradis.

Et préserve-nous du châtiment du feu. C’est-à-dire préserve-nous du feu de l’enfer ou préserve-nous du feu de l’enfer et d’une épouse mauvaise. (C’était l’invocation que faisait le plus notre Prophète).

Verset 202 : ceux-là (qui cherchent les deux biens, dans le bas-monde et dans l’au-delà) ils auront une part de ce qu’ils auront acquis : c’est-à-dire qu’ils auront une rétribution pour les bonnes œuvres qu’ils auront acquises. Il s’agit des récompenses qui vont leur profiter en bien suite à l’invocation qu’ils ont faite. L’invocation est un acte et l’acte est acquis. Et il se peut que le terme « ceux-là » ne se réfère pas uniquement à ceux qui disent cette parole : « Seigneur, accorde-nous un bien dans le bas-monde et un bien dans l’au-delà et préserve-nous du châtiment de l’enfer », mais que ceux-là se réfèrent aux deux groupes. Chacun des deux groupes aura une part de ce qu’il recherchait.

Allaah est Celui Qui fait parvenir les comptes rapidement. Ce qui est rapide, c’est le fait que les gens rendent des comptes rapidement. De manière imminente, le jour du jugement peut survenir. L’ange ‘Israafiil a pris le cor et l’a collé à sa bouche et il attend l’ordre. Le jour du jugement est donc imminent. Et les esclaves rendront des comptes alors empressez-vous de multiplier les évocations et d’œuvrer pour l’au-delà. Deuxième explication : Il S’est qualifié Lui-même par le fait qu’Il sait que les esclaves rendront compte rapidement de leurs actes, malgré le grand nombre des créatures ; leur nombre est très grand et leurs actes sont nombreux. Ceci indique la parfaite toute puissance de Dieu et l’obligation de prendre garde de son châtiment. Il a été rapporté que les esclaves rendront des comptes de tous leurs actes, en un laps de temps qui suffit pour traire une brebis, ou certains ont dit en un instant.

Verset 203 : évoquez Dieu en des jours bien précis. Allaah nous ordonne de L’évoquer en des jours bien particuliers. Ces jours bien définis sont les jours de at-tachriiQ qui sont les 11° 12° et 13° jours du mois de dhou-l-Hijjah. On fait le takbiir après les prières obligatoires. Dès que tu passes le salaam de la prière obligatoire, tu dis « Allaahou ‘akbar » c’est-à-dire que Dieu a un degré plus élevé que tous, Allaah a une puissance plus élevée que tous ceux qui ont une puissance, Allaah a une science plus élevée que tous ceux qui ont une science, Allaah mérite plus de glorification, plus de vénération que tout autre. Evoquer Allaah au niveau des bassins dans lesquels on jette des pierres.

Celui qui s’est empressé en deux jours : c’est-à-dire qu’il n’est pas parti jeter les pierres dans les trois bassins le troisième jour, mais il a lancé des pierres uniquement le premier et le deuxième jour, parce qu’il y a possibilité de jeter les pierres les premier et deuxième jours de at-tachriiQ et celui qui s’empresse c’est-à-dire qu’il quitte Mina avant que le soleil ne se couche le deuxième jour de at-tachriiQ, celui-là n’est pas obligé d’aller lancer les pierres le troisième jour. Mais s’il reste à Mina alors que le soleil se couche, alors il doit lancer les pierres les trois jours. Il s’agit de lancer sept pierres dans chacun des trois bassins

Il ne commet pas de péché en cela. Il ne tombe pas dans le péché pour s’être empressé de la sorte.

Et celui qui retarde pour lancer le troisième jour, il ne commet pas de péché s’il se préserve. C’est-à-dire s’il ne fait pas des choses qui sont interdites pour celui qui est en rituel. Par exemple, il ne peut pas chasser des animaux, il ne peut pas avoir un rapport sexuel. S’il se préserve de la chasse, du rapport sexuel et des grands péchés, il n’y a pas de mal pour lui. Ou encore il a le choix entre s’empresser ou retarder, même si le fait de retarder vaut mieux. Comme le voyageur, il lui est donné le choix entre jeûner et ne pas jeûner, même si jeûner vaut mieux pour lui. Il a été dit que dans la période d’ignorance, il y avait deux groupes : certains considéraient que celui qui s’empresse est dans le péché et certains considéraient que celui qui tarde est dans le péché. Le Qour’aan est venu pour indiquer qu’ils avaient le choix.

Et craignez Dieu : c’est-à-dire craignez Dieu dans toute chose.

Et sachez que vous allez être ressuscités et rassemblés pour Son jugement. C’est-à-dire : sachez que vous allez revenir à la vie pour le jugement de Dieu, c’est-à-dire lorsque vous serez ressuscités et rassemblés à partir de vos tombes.

Al-Akhnas fils de Chou^ayb était quelqu’un, comme on dit de nos jours, qui était un beau parleur et quand il rencontrait le Messager de Dieu Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam, il parlait de manière douce, il prétendait qu’il aimait le Prophète et qu’il était musulman, et il disait : « Dieu sait que je suis véridique ». C’est à son sujet qu’a été révélé le verset 204

Verset 204 : Il y a parmi les gens ceux dont les paroles te plaisent : c’est-à-dire qui ont une place dans ton cœur et le verbe « you^jibouka » vient dans le sens d’étonnant, d’agréable.

Dans le bas monde : soit ce qu’il te dit à propos du bas-monde te surprend car il te demande des choses du bas monde et il ne recherche pas les choses de l’au-delà. Ou alors ses belles paroles te plaisent dans ce bas monde mais pas dans l’au-delà parce que sa langue ne pourra pas exprimer ce qu’il exprimait ici-bas, sa langue sera empêchée de dire.

Et il prend à témoin Dieu de ce qu’il a dans son cœur : il jure et il prend Dieu à témoin de ce qu’il a dans son cœur comme amour et comme islam.

Alors qu’il est le pire des ennemis. Alors qu’il est quelqu’un qui a une profonde animosité envers les musulmans. Ou dans le sens qu’il se dispute beaucoup avec les musulmans.

Verset 205 : et lorsqu’il te quitte après avoir été à côté de toi, et qu’il va se retrouver avec des gens qui sont comme lui, il va aller sur terre pour semer la discorde et la zizanie. Tout comme il a fait avec la tribu de ThaQiif, avec laquelle il avait un conflit. Alors il les a pris par surprise la nuit et il a tué leurs troupeaux et il a brûlé leurs plantations.

Et il détruit les plantations et les animaux : ou bien lorsqu’il a une autorité ou un pouvoir, il agit en semant la corruption sur terre, en anéantissant les plantations et les troupeaux. Et il a été dit que certains gouverneurs ont été injustes au point que Dieu les a privés de la pluie et ce fut une cause pour la destruction de leurs plantations et de leurs animaux.

Et Allaah n’agrée pas la corruption.

Verset 206 : et s’il lui est dit (à cet homme Al-Akhnas) crains Dieu (c’est-à-dire au lieu de semer la corruption et la désolation) alors sa fierté et son amour propre l’amènent à faire encore plus de mal (c’est-à-dire cette arrogance de la période d’ignorance l’entraine à commettre ce qui est interdit). Ou alors il s’est considéré comme supérieur à cause de la mécréance qu’il a dans son cœur.

Il lui suffira d’être en enfer.

Et quel mauvais endroit pour résider.

Puis à propos de Souhayb ar Rouumiyy, lorsque les associateurs voulaient qu’il délaisse l’islam et qu’ils avaient tué un certain nombre de personnes qui étaient avec lui, alors pour s’affranchir de cela, il a donné toute sa fortune et il s’est rendu à Médine. Ou alors à propos de ceux qui ordonnent le bien et interdisent le mal, il a été révélé les versets suivants

Verset 207 : il y a parmi les gens ceux qui essaient de se libérer par recherche de l’agrément de Dieu et certes Dieu est miséricordieux envers les esclaves : puisque Dieu les a récompensés pour cela.

Verset 208 : ô vous qui avez cru, entrez tous dans la paix : c’est-à-dire la soumission et l’obéissance c’est-à-dire soumettez-vous à Dieu et obéissez-Lui ou bien à l’islam. Et la parole s’adresse aux gens du Livre parce qu’ils ont cru en leurs prophètes et en leurs livres ou aux hypocrites parce qu’ils ont cru par la parole. Ibnou l-Jawziyy dans son exégèse a dit : les spécialistes de l’exégèse ont divergé à propos de qui ces versets ont été révélés, ils ont eu trois avis différents.

  • Le premier avis (de abouu SaaliH rapporté de ibnou ^Abbaas) est que ce verset a été révélé à propos de ceux qui sont devenus musulmans et qui, auparavant étaient des gens du Livre. Après leur entrée en islam, ils ont évité de faire ce qu’ils s’abstenaient de faire le samedi, ils évitaient de manger le chameau comme ceux qui suivaient la loi de Moise et d’autres choses que les gens du Livre évitaient.
  • Le deuxième avis est que ce verset a été révélé aussi à propos des gens du Livre, mais à ceux qui n’ont pas cru au Prophète MouHammad Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam. Ils ont reçu l’ordre d’entrer en Islam. Cela a été rapporté de ibnou ^Abbaas également et c’est ce qu’a dit AD-Dahhak.
  • Et le troisième avis est que ce verset a été révélé à des musulmans avec l’ordre de s’engager dans toutes les lois de l’Islam. Cet avis a été donné par Moujaahid et Qataadah.

Totalement : cela veut dire qu’aucun d’entre vous ne s’écarte de l’obéissance à Dieu. Engagez-vous tous ou bien engagez -vous dans toutes les lois ou encore dans les lois et les détails de l’islam et les règles de l’Islam dans leur totalité. Ce qui est visé ici c’est qu’il leur a été interdit de s’écarter de l’obéissance à la loi de l’Islam.

Et ne suivez pas les pas du chayTaane : c’est-à-dire les suggestions du chayTaane.

Il est certes pour vous un ennemi déclaré. Son animosité est claire.

Verset 209 : si vous vous écartez de rentrer en Islam, après qu’il vous soit parvenu les preuves claires : c’est-à-dire les arguments clairs, évidents, que ce à quoi vous avez été appelés à vous engager, c’est la vérité.

Sachez alors que Dieu est glorieux : c’est-à-dire qu’Il a le dessus sur tout, rien ne L’empêche de vous châtier. Il ne châtie que justement.

Verset 210 : est-ce qu’ils attendent que le châtiment de Dieu leur parvienne dans des nuages ? Et ceci est pour faire encore plus peur du châtiment parce que les nuages font penser à la miséricorde, ils sont porteurs de pluie et la pluie est une miséricorde. Donc si, de ces nuages s’abat un châtiment, la chose est encore plus abominable, plus atroce, plus difficile.

Le Haafidh Al-Jawziyy le Hanbalite, dans son exégèse « zaadou l-maçiir » a dit que l’imam AHmad a dit que ce qui est visé ici c’est la puissance de Dieu et le châtiment de Dieu : est-ce qu’ils attendent que leur parvienne la manifestation de la puissance de Dieu et le châtiment de Dieu ? Il a dit que cela était expliqué dans d’autres versets du Qour’aan, comme dans le verset 33 de sourate an-naHl, et ibnou l-Jawziyy a renié la parole de ceux qui prétendent que la venue est la venue de Dieu Lui-même , il a indiqué que l’imam AHmad était innocent de ces mécréants assimilationnistes. Il a détaillé dans son livre réputé « daf^ou choubah at-tachbiih ».

En résumé, il n’est pas permis de croire au sujet de Dieu qu’il serait possible à Son sujet le mouvement et le déplacement. Mais nous Lui reconnaissons les attributs qu’Il S’est attribué à Lui-même dans le Qour’aan, de la manière qui est digne de Lui, en L’exemptant et en délaissant toute assimilation.

Il en est comme l’a dit l’imam Al-BayhaQiyy dans « al-’asmaa’ou wa S-Sifaat » : « Allaahou ta^aalaa n’a pas d’endroit ». Ensuite il a dit : le mouvement et l’immobilité et l’établissement sont des caractéristiques des corps. Or Allaahou ta^aalaa est unique, Il n’a besoin de rien, absolument rien n’est tel que Lui. Et ceci est comme la parole de Allaah ^azza wa jall dans le verset 26 de sourate an-naHl dans lequel il n’est pas visé que Dieu serait venu dans le sens du déplacement. Mais il en est visé que  l’acte qui a amené la destruction de leurs constructions est un acte qui est de toute éternité et le résultat de cet acte est entré en existence. Et ceci est clair pour celui qui étudie et observe correctement.

Et les anges : c’est-à-dire les anges qui ont reçu l’ordre de les châtier viendront. Ou bien ce qui est visé c’est que les anges viendront au jour du jugement.

Et le sujet est clos : c’est-à-dire que leur anéantissement sera achevé et il en sera fini d’eux.

Et c’est à Dieu que sera le devenir. Cela veut dire qu’il a donné aux esclaves de posséder certaines choses mais ces choses reviendront à Dieu au jour de la résurrection.

Verset 211 : pose la question (demande) : la parole concerne le Messager ou tout un chacun. Et c’est une question de menace de châtiment. Comme les mécréants au jour du jugement seront interrogés.

Aux descendants d’Israël combien Nous leur avons fait parvenir de signes clairs : c’est-à-dire sur les mains de leurs prophètes et il s’agit de leurs miracles. Ou bien combien de signes qui témoignent de la véracité de la religion de l’islam.

Et celui qui change la grâce de Dieu : c’est-à-dire les signes qu’Il a créés ou qu’Il a donnés. C’est la plus grande des grâces de Dieu parce que ce sont des causes de bonne guidée et une sauvegarde contre l’égarement. Et leur changement, leur altération, c’est que Dieu a fait manifester ces signes pour que ce soit des causes de leur bonne guidée. Et eux, ils en ont fait des causes de leur égarement. Ou encore, ils ont déformé des versets des livres qui indiquaient la religion de MouHammad ^alayhi s-salaam.

Après qu’elle lui soit parvenue : c’est-à-dire après qu’il l’ait connue, parce que s’il ne l’avait pas connue, c’est comme si elle avait été absente pour lui. 

Certes Allaah est Celui Qui accorde un châtiment terrible. C’est-à-dire le châtiment pour celui qui le mérite.

Verset 212 : la vie du bas -monde a été embellie pour ceux qui ont mécru. Et celui qui la leur a embellie est le chayTaane. Il leur embellit la vie du bas monde par ses mauvaises suggestions. Il la leur a faite aimée de sorte qu’ils ne cherchent pas autre chose. Ou alors c’est Dieu Qui crée des désirs en eux, parce que toutes les créatures, c’est Dieu Qui les a créées.

Et ils se moquaient de ceux qui étaient croyants, ils se moquaient des croyants qui étaient pauvres comme ibnou Mas^ouud, comme ^Amr ibnou Yaaçir comme Souhayb et ceux qui sont de cet ordre. C’est-à-dire qu’ils ne cherchent pas autre que le bas monde et en plus, ils se moquent de ceux qui n’ont pas de part des biens du bas monde. Ou bien ils se moquaient de ceux qui recherchent autre que le bas monde.

Et ceux qui se sont préservés du chirk (de l’association à Dieu) : et il s’agit justement de ces gens-là qui sont pauvres

Seront au-dessus d’eux au jour du jugement : parce que le paradis sera élevé alors que les autres seront dans un enfer qui sera tout en bas.

Et Allaah accorde à qui Il veut sans limite. C’est-à-dire que Dieu accorde avec profusion à qui Il a accordé avec profusion comme Qaarouun et d’autres. Or cette largesse dans les biens du bas monde, de la part de Dieu, est pour une sagesse. C’est pour vous amener, par cette grâce, à être dans l’état dans lequel vous êtes. Si cela avait été un honneur de Sa part, les croyants l’auraient mérité davantage, plus que vous.

Verset 213 : les gens étaient une seule communauté : ils étaient tous sur la religion de l’islam, depuis ‘Aadam jusqu’à NouuH ^alayhima -s-salaam. Ou encore il s’agit de NouuH et de ceux qui étaient avec lui sur son arche. Puis ils ont divergé. Ibnou ^Abbaas a dit : les gens étaient tous une seule et même communauté, sur l’islam.

Et Allaah a envoyé les prophètes : c’est-à-dire que les gens étaient sur une même communauté, sur l’Islam et Allaah leur a envoyé les prophètes, annonciateurs de bonne nouvelle : pour les croyants. Et avertisseurs d’un châtiment : pour les mécréants.

Et Allaah a révélé avec eux le Livre pour montrer la vérité. Prétendre que chaque prophète avait reçu un livre, cela n’a pas de preuve parce que la plupart des prophètes qui descendaient d’Israa’iil avaient reçu l’ordre de suivre la Torah.

Afin qu’il juge : c’est-à-dire Allaah ou bien le Livre ou bien le prophète à qui il a été révélé.

Entre les gens au sujet de ce sur quoi ils ont divergé. Ils ont divergé à propos de la religion de l’islam, alors qu’auparavant, ils étaient tous d’accord.

Et n’ont divergé (à propos de la vérité) que ceux qui ont reçu le Livre qui a été révélé pour enlever la divergence : c’est-à-dire qu’ils ont augmenté en divergence lorsque le Livre leur a été révélé

Après qu’ils aient reçu les preuves de sa véracité.

C’est une injustice de leur part : c’est-à-dire par envie de leur part, par injustice de leur part, tellement ils recherchaient le bas monde et qu’ils n’étaient pas objectifs.

Allaah a guidé ceux qui sont croyants vers ce au sujet de quoi ils ont divergé. C’est-à-dire que Dieu a guidé ceux qui sont croyants vers la vérité à propos de laquelle ont divergé ceux qui ont divergé.

Comme vérité : c’est pour indiquer justement cette vérité à propos de laquelle ils ont divergé.

Par Sa volonté

 Et Allaah guide qui Il veut vers le chemin de droiture.

Le bon comportement entre mari et femme

Posted in cours général,Exhortation,islam,Uncategorized par chaykhaboulaliyah sur janvier 2, 2019

Que Allaah honore et élève le rang de notre Maître MouHammad salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, et qu’Il préserve sa communauté de ce qu’il craint pour elle. Nous demandons à Allaah qu’Il nous fasse apprendre de ce nous ignorons, qu’Il nous fasse nous rappeler ce que nous avons oublié et qu’Il nous augmente en connaissance. Et nous Lui demandons de nous préserver de l’état des gens de l’enfer. Nous demandons à Allah qu’il fasse que nos intentions soient sincères par recherche de Son agrément.

 

 

Celui qui suit ce chemin, aura une grande réussite, c’est à dire le chemin de l’amour véritable, de l’amour sincère les uns pour les autres. Mais le simple fait de se réunir, de se rencontrer, tout en se trompant, en étant malhonnête, cela aura de graves conséquences dans ce bas monde et dans l’au-delà.

 

Il se peut alors que celui qui en apparence t’aime devienne quelqu’un qui te déteste par la suite. D’ailleurs dans le Qour’an, Allah ta^ala dit ce dont on comprend : « Ceux qui étaient des amis les uns pour les autres dans ce bas monde pour des sujets du bas monde et pas pour l’agrément de Dieu, vont se transformer au Jour du Jugement en des ennemis les uns pour les autres. ».

Pourquoi est-ce qu’ils vont devenir des ennemis ? Parce que si leur amitié était pour des raisons du bas monde, ils vont s’entrainer les uns les autres dans le péché, et donc au Jour du Jugement, chacun va dire à l’autre « C’est à cause de toi que je suis dans cette situation maintenant. ». Donc c’est ainsi qu’ils vont se transformer en des ennemis les uns pour les autres.

 

C’est pour cela que les maris doivent avoir ce caractère éminent, pour être de ceux qui ont ces hauts degrés. Il suffit pour montrer l’importance de ce caractère, le fait de s’aimer sincèrement les uns les autres pour l’agrément de Dieu, qu’au Jour du Jugement, lorsque les gens endureront des situations très difficiles, eux seront épargnés de la torpeur, de la chaleur du soleil, ils seront à l’ombre du Trône, et cette situation est un préliminaire de la grande félicité ininterrompue qui les attend pas la suite.

 

Dans le Hadith des 7 catégories de personnes qui seront à l’ombre du Trône au Jour du Jugement, parmi ces 7 catégories, il y a les deux personnes qui se sont aimées pour l’agrément de Dieu, c’est à dire que ce qui les a réunies c’est l’agrément de Dieu, et quand elles se séparent, c’est pour l’agrément de Dieu également. Donc elles n’ont pas d’intérêt du bas monde. Si le couple est basé sur la recherche de l’agrément de Dieu, alors au Jour du Jugement, tous deux auront cette grande récompense. Ceux qui s’aiment pour l’agrément de Allaah, se réunissent pour la bienfaisance et la piété. Ils ne se réunissent pas pour le péché ni pour le mal. Ce qui les réunit c’est l’obéissance à Allaah, loin des objectifs du bas monde. Ils ne se trompent pas les uns les autres, ils ne se dupent pas les uns les autres, ils ne s’indiquent les uns aux autres l’égarement et l’injustice, au contraire, ils s’aiment d’un amour pour l’agrément de Allaah ta^aalaa.

 

Veille, toi mon frère, et veille, toi ma soeur à être de ceux qui s’aiment les uns les autres pour l’agrément de Allah. Que Allah fasse que nous soyons au nombre de ces gens-là, ô Allaah, Toi Le Plus Miséricordieux de ceux qui font miséricorde, fais que nous soyons de ceux qui s’aiment les uns les autres pour Ton agrément.

 

Qu’est ce que cela veut dire s’aimer pour l’agrément de Allaah ? C’est à dire avoir cet amour pour obéir à Dieu. Parce que Dieu nous a ordonné de nous aimer les uns les autres, de nous entraider pour ordonner le bien et interdire le mal, c’est à dire que c’est dans cet objectif là. Ce n’est pas un amour passionnel, ou un amour pour des intérêts du bas monde, c’est vraiment un amour qui est désintéressé, uniquement pour accomplir ce que Dieu nous a ordonné de faire. C’est à dire que la personne dit « Voilà, cette personne c’est une musulmane, elle a la croyance qui mène au Paradis, je l’aime pour l’agrément de Dieu, c’est à dire si elle me sollicite pour ordonner le bien, interdire le mal, je suis présent et moi j’espère aussi que quand je la sollicite pour ordonner le bien, interdire le mal, elle sera présente, et nous nous entraidons pour obéir à Dieu, pour nous encourager à faire ce que Dieu nous a ordonné et à éviter ce que Dieu nous a interdit. ». Donc c’est cela le fait de s’aimer les uns les autres pour l’agrément de Dieu, et au sein du couple, à fortiori.

 

Il est parvenu dans le Hadith qoudsiyy que le Messager de Allaah, salla l-Laahou ^alayhi wa sallam, a dit ce qui signifie : « Allaah dit : « Ceux qui s’aiment les uns les autres par recherche de Mon agrément, auront des chaires de lumières au Jour du Jugement (la chair c’est ce que l’on appelle Al Minbar, c’est ce sur quoi on s’assoit). »

Ceci aura lieu avant leur entrée au Paradis, c’est à dire avant l’entrée au Paradis, ils auront cette situation là. Allaah ta^aalaa les fait assoir à l’ombre du trône sur des minbar, des chaires, comme des fauteuils de lumière, de sorte que les gens seront heureux pour eux, c’est à dire les gens quand ils vont les voir, ils seront heureux pour eux. Les prophètes et les martyrs également seront heureux pour eux et agréablement surpris de leur situation. Bien que les prophètes aient un degré supérieur, lorsqu’ils verront cela, pour des gens qui ont un degré inférieur aux leurs, ils se réjouiront pour eux. C’est ce que l’on appelle al ghibtah, à la différence de l’envie. Donc l’envie c’est quand la personne ne supporte pas un bien que son frère a et il oeuvre en conséquence de ce sentiment pour essayer de lui enlever ce bien que son frère ou sa soeur a eu. Al ghibtah c’est de se réjouir pour le bien de son frère, ça c’est un caractère qui louable, c’est louable que de se réjouir pour un bien que Allaah a accordé à quelqu’un d’autre. Les prophètes vont avoir ce sentiment de réjouissance pour le bien que Dieu accorde à ceux qui se sont aimés les uns les autres pour l’agrément de Dieu, ils se sont réjouiront pour eux.

 

L’amour véritable c’est l’amour dans lequel il n’y a pas de tromperie ni d’hypocrisie. Quand il voit que son ami est dans une mauvaise situation, par exemple il est en train de commettre les péchés, il ne lui embellit pas ce mal, sous prétexte qu’ils sont des amis, il ne se tait pas, tant qu’il est capable de l’en délivrer. S’il voit que son ami est dans un bon état, il le renforce et le soutient. C’est cela le sens de s’aimer par recherche de l’agrément de Allah. Parmi les signes de l’amour pour l’agrément de Allah, c’est qu’il n’y a pas de tromperie entre eux, il n’y a pas de duperie ni d’hypocrisie, ils s’entraident pour l’obéissance et se donnent le conseil. Pour cela, les compagnons du Messager de Allaah, salla l-Laahou ^alayhi wa sallam, lorsqu’ils se rencontraient, ils se faisaient le rappel de la Parole de Allaah ta^aalaa l’un à l’autre,(…) c’est à dire « Allaah jure par al ^asr, (al ^asr c’est un moment de la journée, en fin d’après-midi), que la plupart des gens vont à leur perte sauf ceux qui sont croyants et qui ont agi en bien et qui se sont recommandés les uns aux autres la bonne croyance et l’obéissance à Allaah, ainsi que la patience pour accomplir les actes d’adoration. »

 

Le fait de s’aimer les uns les autres sera une cause pour que le croyant se retrouve à l’ombre du Trône, au Jour du Jugement. Au Jour du Jugement, le soleil se rapproche de la tête des gens jusqu’à être à une distance de un mil, et au Jour du Jugement il n’y a pas d’arbre sous lequel on puisse s’abriter, il n’y a pas de grotte ou de caverne pour entrer, pour être à l’ombre, il n’y a pas de montagne, il n’y a pas d’autre ombre que celle du Trône.

Ceux qui s’aiment les uns les autres seront à l’ombre du Trône, ils échapperont à la chaleur du soleil. Le soleil sera tellement proche, que les gens vont avoir leur transpiration pour certains qui leur arrive jusqu’aux genoux, d’autres jusqu’au nombril, d’autres vont se noyer dans leur transpiration, sans que la transpiration de l’un ne dépasse pour toucher celui qui est a côté.

Le fait de s’aimer les uns les autres pour l’agrément de Allah, est une cause qui fait gagner l’agrément de Allaah. Allaah ta^aalaa dit dans le Hadith qoudsiyy (…) ce qui signifie :  « Mon agrément est mérité par ceux qui s’aiment les uns les autres par recherche de Mon agrément. ».

 

La félicité dans le bas monde :

 

La femme vertueuse fait partie des 4 choses qui font gagner le bonheur du bas monde, tout comme cela est parvenu dans le Hadith, rapporté par le Hafidh Diya’ou d-din Al Maqdisiyy, qui a pour sens « Le bonheur du bas monde, c’est à dire le bonheur dans cette vie ici-bas, est tel : une grande maison, une bonne monture pour se déplacer, une épouse vertueuse et un voisin vertueux. ». Voila les 4 exemples de bonheur dans le bas monde. Ceci est mentionné dans le Hadith. La première choses que le Prophète a mentionné c’est par exemple une grande maison, une maison où tu as de l’espace, une bonne monture, c’est à dire une monture qui ne se rebelle pas, qui est docile, une épouse vertueuse et un voisin vertueux. Ce sont là les exemples des biens du bas monde que le Prophète, salla l-Laahou ^alayhi wa sallam a mentionné. Ce sont les 4 choses qui mènent au bonheur dans le bas monde.  Celui qui a ces 4 choses vivra heureux et il se peut que ces 4 choses l’aident dans sa religion et lui profite pour son au-delà. Bien entendu, cela ne veut pas dire que celui qui possède une grande maison, une bonne monture, qui a pour voisin un homme vertueux, et qui a pour épouse une femme vertueuse, sera assurément heureux dans l’au-delà.

 

En effet, la base de l’islam c’est de croire en Allah et de croire en Son Messager Mouhammad, salla l-Laahou ^alayhi wa sallam. Celui qui réalise cela aura réalisé la meilleure des oeuvres. Cette croyance c’est la meilleure des oeuvres. Par contre, celui qui ne réalise pas cela, aura perdu tout bien, car il aura perdu la félicité de l’au-delà, celle qui n’aura pas de fin.

 

Pour ce qui est de la femme vertueuse, elle soutient son mari pour sa religion, en s’occupant de la maison, tandis que lui se charge de ramener la subsistance au foyer, ce qui le libère pour se consacrer à la science de la religion et aux oeuvres pieuses. La base pour obtenir la félicité dans ce bas monde et l’au-delà, c’est l’attachement à la religion. C’est cela le secret de la réussite, c’est de s’attacher à la religion. Si l’épouse n’est pas attachée à la religion, il se peut qu’elle affaiblisse l’attachement à la religion de son mari et provoque ainsi une nuisance dans son quotidien. Cela est également le cas si la femme a un mauvais comportement. Sa nuisance sera beaucoup plus grande que son profit. Compte tenu de cela, le Prophète, salla l-Laahou ^alayhi wa sallam, a incité à épouser la femme attachée à la religion, qui craint Allaah ta^aalaa, qui agit avec bienfaisance envers son mari, et qui lui obéit dans ce qui fait obtenir l’agrément d’Allaah ^azza wa jall.

 

Le Prophète, salla l-Laahou ^alayhi wa sallam, a dit (…) ce dont nous comprenons en français : « La femme est généralement choisie pour chaque critère (c’est à dire les hommes quand ils veulent se marier, généralement ils prennent en considération ces 4 critères, quels sont-ils ?) : les biens, la beauté, l’ascendance et l’attachement à la religion.

Les biens, c’est à dire de ce qu’elle dotée ou pas, la beauté, l’ascendance, c’est à dire de quelle famille elle est, et l’attachement à la religion.

Mais qu’est ce que le Prophète a dit ? Il a dit à la fin ce qui signifie :  « Recherche la femme pour son attachement à la religion, tu y gagneras. C’est à dire la valeur sure c’est l’attachement à la religion, le reste sera perdu, mais l’attachement à la religion, c’est cela qui est la valeur qui est sure.

 

Dans le Hadith, le Prophète a utilisé une expression : « taribat yadaak ». L’expression « taribat yadaak » que le Prophète a utilisé indique une insistance de sa part salla l-Laahou ^alayhi wa sallam, à épouser la femme qui est attachée à la religion, celle qui craint Allah ta^aalaa, qui oeuvre et agit avec bienfaisance envers son mari en lui obéissant dans ce qui permet d’obtenir l’agrément de Dieu. Dans ce Hadith il y a donc également un encouragement de la part du Messager de Allaah salla l-Laahou ^alayhi wa sallam, afin que les femmes apprennent les sujets de la religion. Parce que si la femme apprend les sujets de la religion, non seulement elle va aider son mari dans son application à la religion, mais en plus elle pourra éduquer une génération. Mais si la femme n’a pas appris la religion, elle sera une difficulté, une épreuve pour son mari et ses enfants ne vont pas pouvoir apprendre auprès d’elle.

Il y a donc un risque que ses enfants soient perdus. C’est pour cela que c’est très important l’apprentissage de la femme, de la fille dès qu’elle est jeune et du garçon bien sûr.

 

Celui qui a un meilleur comportement envers son épouse :

 

At-Tirmidhiyy a rapporté que le Messager de Allaah, salla l-Laahou ^alayhi wa sallam, a dit : « khayroukoum, khayroukoum li ‘ahlih, wa ana khayroukoum li ‘ahlih. », ce qui a pour sens « Les meilleurs d’entre vous sont ceux qui sont les meilleurs avec leur épouse, et je suis celui qui est le meilleur avec son épouse. ».

C’est à dire que le Prophète, salla l-Laahou ^alayhi wa sallam, nous a appris que, font partie des meilleurs croyants ceux qui sont les meilleurs avec leur épouse.

Le Prophète est celui qui a le meilleur des comportements avec son épouse. Le musulman qui a un excellent comportement avec son épouse, est meilleur que les autres musulmans. Donc celui qui agit bien avec son épouse, il est meilleur que les autres musulmans. Parmi les exemples de l’excellent comportement du Messager de Allaah, salla l-Laahou ^alayhi wa sallam, il y a le fait qu’après avoir passé la nuit chez l’une de ses épouses, il passait au matin voir chacune d’entre elle l’une après l’autre. Il se tenait devant la porte de chacune et disait « As-salaamou ^alaykoum wa raHmatoul-Lahi wa barakaatouhou ‘ahla lbayt », c’est à dire que c’est lui qui passait devant chacune de ses épouses pour leur passer le salam. Il n’attendait pas que son épouse vienne le saluer, alors qu’il est le meilleur de toutes les créatures de Dieu, celui que Allah agrée le plus, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam.

 

Prenons exemple sur ce comportement. Quelle joie il introduit ainsi dans le coeur de ses épouses par ce salam. Celui qui veut prendre exemple sur le Messager, qu’il se comporte avec bienfaisance envers son épouse, qu’il ne fasse pas preuve d’orgueil ou d’oppression avec elle, mais qu’il agisse plutôt avec miséricorde, compassion, patience et sagesse. Qu’il ne soit pas dure et qu’il n’agisse pas mal avec elle.

 

N’est ce pas que nous entendons souvent que des maris qui frappent leurs épouses, qui les humilient si elles n’ont pas cuisiné comme il le souhaite ?

Celui qui frappe son épouse parce qu’elle ne cuisine pas comme il le souhaite aura commis un grand péché. Il est injuste, il mérite un intense châtiment dans l’au-delà, il lui sera prélevé de ses récompenses le nombre qui correspond à ses injustices, sauf si avant de mourir, avant d’aller dans la tombe, il demande le pardon à son épouse, il ne sera alors pas puni à cause de cela.

 

Le Messager, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, participait au quotidien dans la maison, comme tout un chacun. Il faisait la traie de sa brebis, il réparait le seau s’il se cassait, et entretenait lui-même ses sandales si elles avaient besoin de réparation. Il n’agissait pas avec les gens à l’image de roi envers leurs sujets.

 

Al Boukhariyy a rapporté que ^A’ichah que Allah l’agrée fut interrogée : « Que faisait le Messager de Allah, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, à la maison ? ». Elle répondit : « Ce que chaque homme fait chez lui. C’est à dire qu’il vaquait lui-même aux tâches de la maison. ».

Voilà un exemple, pas comme certains de notre époque, qui sont loin de tel comportement.

 

La modestie est chose requise :

 

Les prophètes, ^alayhimou s-salam, sont parmi les esclaves de Allah, les gens les plus modestes. C’est pour cette raison que chaque prophète de Allah a une fois dans sa vie fait paitre des moutons. Notre Maitre Mouhammad salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, a fait paitre des moutons pendant un certain temps, quand il était à la Mecque. Mouça également a fait paitre pendant 10 ans un troupeau de moutons, appartenant au prophète Chou^ayb.

Pourquoi donc ? Parce que fait paitre les moutons entraînent à supporter la fatigue. Le berger est ainsi préparé à diriger les gens et supporter leur difficulté.

 

La modestie est requise avec les personnes âgées et les plus jeunes, avec les riches tout comme les pauvres, et tout cela par recherche de l’agrément de Allah.

La modestie entraîne l’amour, alors que l’orgueil est blâmable. C’est en fonction de le modestie du croyant à l’égard de Allah que son degré est élevé, jusqu’à atteindre le plus haut de ^iliyyin. ^iliyyin est un endroit au dessus du 7ème ciel. Pour cela, le Messager de Allah, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, a dit (…), rapporté par le Hafidh Ibnou Hajjar dans son livre Al ‘Amaliyy, ce dont nous comprenons : « Certes, vous négligez un des meilleurs actes d’adoration, la modestie. ».

La modestie est un acte d’adoration, c’est à dire celui qui fait preuve de modestie pour l’agrément de Dieu, il a des récompenses.

 

Lorsque l’homme est chez lui, il n’attend pas que l’on soit à son service. Ce n’est pas comme certains, il rentre et il attend que toute la famille soit à son service. S’il est lui-même au service de son épouse au lieu d’attendre que ce soit elle qui soit à son service, ceci vaut mieux selon le jugement de Dieu.

 

Une fois, un de nos frères, (il est décédé que Dieu lui fasse miséricorde, il était algérien) il a demandé au Chaykh, il a dit : « Mawlana, au pays, dans certaines familles, quand l’homme rentre à la maison, ils ont une habitude, le femme vient avec un bassin d’eau et elle lave les pieds de son mari, est ce que c’est permis ? » Le Chaykh l’a regardé et lui a dit : « Oui, et lui aussi il peut laver les pieds de sa femme. ». Dans ce sens que la modestie est quelque chose de bien. C’est bien de faire cela et c’est bien aussi que le mari agisse de la même manière avec son épouse. C’est vrai que la personne qui a le plus grand droit sur la femme c’est son mari, c’est ce que le Prophète a enseigné mais cela ne veut pas dire que le mari doit être un tyran, un oppresseur, mais il agit avec modestie avec elle, de sorte qu’il n’attend pas que l’on soit à son service, au contraire si par exemple c’est lui qui fait la vaisselle, si elle était fatiguée le jour de Ramadan, et lui il va faire la vaisselle, c’est quelque chose de bien s’il le fait pour l’agrément de Dieu. Ce n’est pas quelque chose qui va le diminuer, au contraire.

 

Le Messager de Allah, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit (…), ce dont nous comprenons : « Celui qui fait preuve d’un seul degré de modestie, Allah l’élève d’un degré et ainsi de suite jusqu’à ce qu’il arrive au plus haut de ^iliyyin (un endroit au dessus du 7ème ciel), et celui qui fait preuve d’un degré d’orgueil, Allah le rabaisse d’un degré jusqu’a ce qu’il arrive au plus bas des niveaux, c’est à dire à sa perte. » Il sera ainsi perdant, qu’il soit un époux ou une épouse. Il y a des épouses qui font preuve d’orgueil avec leur mari, et il y a des maris qui font preuve d’orgueil avec leur femme. C’est donc en fonction de la modestie que ce croyant est élevé en degré selon le Jugement de Allah jusqu’à arriver au plus haut degré.

 

Il est requis pour le mari qu’il agisse avec bienveillance envers son épouse. La bienveillance est quelque chose de bien. Il est parvenu dans le Hadith : « Idha ‘ahabbaha, ‘akramaha, wa idha kariraha, lam youhinha ». Ce dont nous comprenons : « Lorsqu’il aime son épouse, il l’honore, et s’il n’a pas de penchant pour elle, il ne l’humilie pas. ». La personne n’est pas maîtresse de son coeur, il se peut qu’il n’ait pas de sentiments pour sa femme, il se peut qu’elle aussi n’ait pas de sentiments pour son mari, mais ce n’est pas pour autant qu’ils doivent tomber dans le péché. S’il n’a pas de penchant pour elle, il n’a pas le droit de l’humilier, mais il agit avec elle conformément à la Loi de Dieu. C’est pour cela que c’est important d’apprendre quels sont les devoirs et les droits de tout un chacun pour s’en acquitter, indépendamment du ressenti dans le coeur. Certains croient que l’amour c’est une idylle, ils croient que c’est un roman de la série Harlequin, des romans à l’eau de rose…non. Il y a des règles, il faut les appliquer, et on essaie de faire que nos coeurs, nos sentiments soient soumis à la Loi de l’Islam, comme a dit le Prophète, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, a dit ce qui signifie :  « L’un de vous n’atteindra un degré de foi complète que si ses passions deviennent soumises à la Loi de l’Islam. ».

 

Le Messager a appelé la modestie : « ‘afdalou l^ibadah », le meilleur des actes d’adoration.

Le tatawou^, à savoir la concordance, l’obéissance mutuelle, est également requis. L’époux ne bénéficie pleinement de l’amour de son épouse et réciproquement, c’est à dire l’épouse ne bénéfice pleinement de l’amour de son époux qu’avec la concordance.

Qu’est ce que la concordance, « At-tatawou^ »? Et c’est cela qui est difficile pour l’âme, parce que la personne a souvent tendance à tirer la couverture vers elle, à vouloir toujours ses aises, au détriment des autres, que ce soit son épouse ou autre, également la femme.

 

C’est quoi la concordance ? C’est le fait d’abandonner sa position pour la position de l’autre. Tu peux avoir une position, tu peux avoir une opinion, tu peux avoir un désir, le fait de délaisser ta position pour t’aligner sur la position de l’autre. Cela est requis de la part de l’homme et requis également de la femme, dans les deux sens. Le tatawou^, c’est s’entraider pour accomplir le bien. Chacun est alors éclairé par ce que son conjoint a comme compréhension et connaissance. La personne va dire peut être que sur ce coup j’ai mal compris quelque chose, peut être que mon avis ici n’est pas le plus sage, donc je délaisse mon avis, je délaisse mon opinion pour prendre l’avis de l’autre. Et cela va dans les deux sens, l’homme avec la femme, et la femme avec l’homme. Chacun profitera ainsi de l’autre.

C’est pour cela que la modestie et la concordance sont des bases pour réussir sa vie conjugale. Ce sont là deux mots clés : la modestie et la concordance. Le mari agit avec bienveillance avec son épouse, en étant modeste avec elle, il lui fait miséricorde pour sa faiblesse, et l’épouse également fait preuve de concordance avec son mari et l’aide pour les sujets de la religion et du bas monde.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La douceur entre les époux :

 

Le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, a dit (rapporté par Mouslim), ce dont nous comprenons : « Chaque fois que la douceur se glisse dans quelque chose, elle l’a rend plus belle. »

La même chose tu peux la faire avec rudesse et tu peux la faire avec douceur. Quand tu l’a fais avec douceur, elle va embellir cette chose. Et dans une autre version de ce hadith, (…) (rapporté par Mouslim) ce dont nous comprenons « Allah agrée la douceur en toute chose. ». La douceur est le contraire de la brutalité. Allah agrée pour son esclave croyant qu’il utilises la douceur en toute chose. Celui qui veut être ainsi, qu’il utilise le comportement du Prophète, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam.

 

Si le croyant veut ordonner le bien à son épouse, qu’il le fasse avec douceur et non avec avec rudesse. Le plus souvent, lorsque l’on ordonne avec douceur aux gens d’agir en bien, cela les encourage à le faire. Le plus souvent, la douceur donne des résultats plus que la brutalité, mais dans la plupart des cas, utiliser la dureté ne va pas avoir l’effet recherché.

Agit avec douceur. Lorsque tu veux recommander le bien à ton épouse, qui n’a pas accompli une des obligations de Dieu, comme par exemple une prière, ne le lui ordonne pas de manière à ce qu’elle te contredise par entêtement. Certains lorsque tu leur ordonne de manière brutale, ou rude ou sèche, parfois c’est leur mauvais penchant de leur âme qui les entraîne à faire preuve d’entêtement et de vouloir te contredire juste parce que tu lui a parlé de manière rude, alors que si tu lui avais transmis cette information ou cet ordre de manière plus douce, il t’aurait suivi. À plus forte raison, si tu veux interdire quelque chose que Dieu nous a défendu, cela aura plus d’effets si tu utilises la douceur. Les gens te suivront pour ce à quoi tu les appelles. C’est également une forme de douceur que de prendre en considération la situation de ton épouse. Lorsque tu veux lui donner le conseil. Si tu penses qu’elle comprendras d’un simple signe, alors contentes-toi de cela, sinon utilises une parole explicite. Que le mari donc fasse attention et choisisse la bonne manière de s’adresser à son épouse, pour qu’elle ne soit pas blessée dans son amour propre et en vienne à le contredire par orgueil.

 

Beaucoup de personnes n’acceptent pas la vérité facilement, même si elles savent que ce qu’on leur dit est vrai, à cause de leur orgueil. Combien de personnes refusent la vérité, tout en sachant que ce qui leur est dit est vrai. La dureté peut dans certains cas engendrer l’opposé de ce qui est recherché. Et il y a pour démontrer cela de nombreux exemples.

 

Un homme de pouvoir, à l’époque du calife de ^Oumar Ibnou l-Khattab, avait eu un mauvais comportement avec un musulman. Pendant qu’il faisait les tours rituels autour de la Ka^bah, c’est alors qu’on appliqua immédiatement la loi du Talion à cet homme de pouvoir.

La loi du talion c’est ce qui est parvenu dans la loi de Mouça, c’est ce qu’on dit « oeil pour oeil et dent pour dent ». C’est à dire celui qui a fait quelque chose, la justice implique de lui rendre la pareille, exactement la même chose, c’est quelque chose qui est dans la Loi du Prophète Mouhammad salla l-Lahou ^alayhi wa sallam. Donc il a bousculé, il a mal agi avec un musulman à l’époque du calife ^Oumar, c’était à son tour à lui de subir la même chose qu’il a fait subir à ce musulman, alors que lui c’était quelqu’un de pouvoir, mais il était récemment entré en islam, il n’était pas suffisamment encré. Donc la loi du talion fut appliquée à cet homme de pouvoir récemment entré en islam, afin de venger le musulman. Son orgueil l’amena à quitter l’islam. Il a perdu et s’il meurt mécréant, il va en enfer pour l’éternité, à cause de son orgueil. Il ne supporta pas qu’on lui applique la loi du talion, en raison de son mauvais comportement à l’égard d’un individu du commun des musulmans.

 

Tout cela pour dire que les gens sont de nature différente. Il y a des gens qui acceptent plus facilement que d’autre. Il y a ceux qui acceptent le conseil et ceux qui ne l’acceptent pas.

Si tu penses que ton épouse ne va pas accepter ton conseil, laisse le pour plus tard et attend le moment propice. Certains, quand ils sont dans le feu de l’action, ils lâchent, ils commencent à parler et la personne en face n’est pas prédisposée à écouter le conseil, et au contraire, elle peut s’enfoncer dans l’orgueil et cela peut aller dans le sens opposé de ce qui est voulu. Donc parfois, on ne parle pas tout de suite, on laisse les choses se calmer et après à tête reposée, on en discute.

 

De même, si une femme s’adresse à son mari de manière sèche et dure, qu’il lui donne le conseil pour la raisonner et ne lui réponde pas avec dureté, qu’il ne lève pas la main sur sa femme si elle a délaissé la prière, qu’il lui donne plutôt le conseil comme l’ont dit les savants.

Celui qui a un animal et qui le frappe violemment sans raison, mérite d’être châtié par Dieu dans l’au-delà. Que dire alors de celui qui agit en mal avec son épouse musulmane, qui est respectable selon le Jugement de Allah. Tout musulman est respectable.

 

La douceur entre les époux est quelque chose de requis. Délaisser la rudesse et la brutalité est fondamental pour accepter et se soumettre à la vérité. Si tu veux aider quelqu’un pour qu’il accepte la vérité, il s’agit d’utiliser avec lui la douceur.

 

Agir avec bienfaisance est également requis avec celui des deux conjoints qui a mal agi.

Le mari doit éviter la dureté avec son épouse. Il convient qu’il agisse intelligemment avec elle, il lui parle seul à seul et fais preuve de modestie avec elle. C’est à dire s’il a une recommandation ou un conseil à lui dire, il ne va pas la faire devant tout le monde de sorte à lui faire un scandale et à l’humilier. Il la prend seul à seul, et réciproquement également. Chaque fois que la douceur accompagne quelque chose, elle l’embellit. Et chaque fois qu’elle en est retirée, elle l’enlaidit.

 

Le Prophète, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit, tout comme Allah l’a dit à son Messager (…) ce dont nous comprenons : « C’est par une miséricorde de Allah que tu es doux avec eux, et si tu avais été rude avec un coeur dur, ils ne seraient pas restés autour de toi. » (Sourat ‘Ali ^Imran).

C’est à dire que la douceur que le Prophète, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam avait, était une miséricorde de la part de Allah. S’il avait été rude et sec avec un coeur dur, les gens ne seraient pas restés autour de lui, tout comme cela est parvenu dans le hadith « ‘inna l-Laha you^ti ^ala  r-rifqi ma la  you^ti ^ala l^ounf » (rapporté par Mouslim) ce dont nous comprenons : « Allah accorde pour ce qui est fait avec douceur ce qu’il n’accorde pas pour ce qui est fait avec brutalité. »

 

Le Prophète nous a ainsi recommandé d’agir les uns les autres avec douceur, avec amour. Que dire alors du comportement à adopter avec celle qui partage sa vie. N’est ce pas que le Messager, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit « Khayroukoum khayroukoum li ‘ahlih » ce dont nous comprenons : « Fais partie des meilleurs d’entre vous ceux qui sont les meilleurs avec leur femme. ». Il y a là une incitation à agir avec douceur vis à vis de l’épouse, avec un comportement excellent. Quelque soit le mal et la corruption, ils sont corrigés avec la sagesse et la douceur.

 

Rappelez-vous que Allah donne plus de résultats pour ce qui est fait avec douceur que pour ce qui est fait avec brutalité et rudesse.

 

Il est demandé aux deux époux d’être doux quand ils s’adressent la parole, d’être souriant et d’utiliser de belles paroles quand ils se rencontrent. Ce sont là des parures que portent des gens bien heureux et ce sont les caractères du croyant. À l’image de l’abeille qui consomme de ce qui est bon et qui produit quelque chose de bon. Si elle se pose sur une fleur, elle ne la casse pas, car Allah accorde pour la douceur ce qu’Il n’accorde pas pour ce qui est fait avec dureté.

 

Et notre Chaykh a comparé le croyant à arbre fruitier, qui si tu prends le fruit avec ta main avec douceur pour le cueillir, tu obtiens ce fruit, et si tu frappes la branche avec un bâton, tu obtiens aussi le fruit. C’est à dire le croyant, dans tous les cas, il est recommandé qu’il agisse avec bien, qu’il donne du bien aussi bien avec celui qui agit avec douceur avec lui qu’avec celui qui a agi avec dureté avec lui.

 

L’excellence de comportement même lors de la colère :

 

Ibnou Hibban a rapporté d’après Abou Hourayrah, que le Messager de Allah, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, a dit « ‘akmalou lmou’minna ‘imanan ‘ahçanouhoum khoulouqa, wa khiyaroukoum, khiyaroukoum li niça’ihim », ce dont nous comprenons « Les croyants qui ont le degré le plus complet sont ceux qui ont le meilleur comportement et les meilleurs d’entre vous, sont les meilleurs avec leurs épouses. ».

 

L’excellent comportement consiste à :

  1. supporter la nuisance d’autrui,
  2. cesser de nuire aux autres
  3. agir avec bienfaisance.

 

Voici les caractères mentionnés dans le Qour’an : ordonner le bien, interdire le mal, patienter face à la nuisance, cesser de nuire aux autres.

Tous ces caractères de bien, mentionnés dans le Qour’an, et que Allah a ordonné d’avoir, font partie des caractères du Messager, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam.

 

Safiyyah, bintou Houyay, que l’agrée a dit : « Le Messager de Allah, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam m’a affranchie (car elle était esclave auparavant. Elle était juive auparavant puis elle est entrée en islam, elle était esclave chez le Messager, puis il l’a affranchie, et il l’a épousée), et a fait que ma dot soit mon affranchissement. Il m’arrivait de rencontrer certaines de ces autres épouses qui me disaient : « Ô toi la fille du juif ! » ».

Comme entre des épouses, il arrive qu’il y ait des jalousies entre les épouses du Prophète. C’est un sentiment qui est normal. Mais elles se sont repenties et elles seront toutes au Paradis avec notre Prophète, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam.

Donc, certaines lui disaient cette parole qui lui faisait du mal à Safiyyah. Elles lui disaient : « Ô toi la fille du juif ! ».

D’autre part, elle disait : « Je voyais bien que le Messager de Allah, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, agissait correctement et avec douceur avec moi. Il m’honorait et me traitait avec égard. Un jour, il rentra et me trouva en pleurs. Il me dit alors « malaki ? », ce qui veut dire « Qu’as-tu à pleurer ainsi ? » Je lui dis « Certaines de tes épouses m’humilient en me disant « Tu es la fille du juif » » Safiyyah dit :  « J’ai vu alors le Messager de Allah, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, mécontent, et il me dit alors (ce dont nous comprenons) : « Si elles te disent encore cela, ou si elles essaient encore une fois de te blesser, répond :  « Mon ancêtre est Haroun, et mon oncle paternel est Mouça. » (Hadith haçan sahih). C’est à dire qu’elle est descendante de prophètes, c’est une manière de répliquer à celles qui l’accusaient d’être descendante d’un juif.

 

Quand le Messager de Allah, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, était mécontent de ^A’ichah, il posait sa main sur son épaule et disait (…) (rapporté par Ibnou ^açakir, dans son livre Al ‘arba^in fii manaqibi ‘oummahatin mou’minin), ce qui veut dire :  « Ô Allah, pardonne lui son péché, dissipe la colère de son coeur, préserve la des discordes qui mènent à la perte. » (Hadith sahih haçan).

 

Méditez sur le grand amour que le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, avait pour ses épouses, c’est cela le véritable amour.

Le Prophète a dit (…) (rapporté par At-Tirmidhiyy qui l’a jugé haçan sahih, qui signifie : « Il n’y a pas quelque chose qui soit plus lourd dans la balance des bonnes oeuvres que l’excellent comportement. »

 

Ce hadith nous apprend que l’excellence de comportement a une valeur éminente dans l’Islam, mais ne signifie pas qu’il serait plus important et prioritaire que la foi en Dieu. La croyance en Dieu c’est la plus importante des oeuvres.

Ce qui profite à la personne, c’est d’avoir l’excellent comportement avec la croyance en Dieu. C’est cela qui est bien, c’est d’avoir les deux : la croyance en Dieu et l’excellent comportement, c’est ainsi que la personne augmente et s’élève en degré.

 

Que Allah nous accorde l’excellence de comportement.

Les priorités envers les parents

Posted in cours général,Exhortation,islam,jurisprudence,parents par chaykhaboulaliyah sur août 28, 2018

Parmi les manifestations de bienfaisance envers les parents car il est un devoir dans l’Islam d’agir avec bienfaisance avec les parents, il y a le maintien des relations de son père après le décès de son père. C’est-à-dire avec ses amis, il va leur rendre visite après la mort de son père, ou en agissant en bien avec eux. Et aussi, pour la mère, avec les amies de sa mère, ceux avec qui elle affectionnait avant de mourir, en agissant avec bienfaisance et en leur rendant visite. Notre Prophète Mouhammad, salla l-Lahou ^alayhi wasallam a dit :

إن من أبر البر أن يبر الرجل أهل ود أبيه بعد أن يولي

 

ce qui signifie : « Parmi les plus grandes manifestations de bienfaisance envers ses parents, c’est que l’homme entretienne les relations avec les relations de son père après le décès de son père. »

Et parmi la bienfaisance avec les parents, c’est de leur rendre visite après leur mort auprès de leur tombe. De leur faire des invocations auprès de leur tombe. Alors celui qui veut être bienfaisant envers ses parents, qu’ils leur obéissent dans toutes les choses indifférentes ou sinon la majorité. « Quand est-ce qu’il est un devoir d’obéir dans ce qui est de l’ordre de l’indifférent à ses parents ? C’est lorsque la désobéissance entraîne un grand chagrin dans le cœur de ses parents. S’il ne leur obéit pas, cela leur brise le cœur qu’il ne leur obéisse pas. Mais si cela n’arrive pas jusqu’à ce point-là, au point d’être chagriné alors ce n’est pas un devoir d’obéir dans des choses indifférentes. Les savants ont donné un exemple, si le fils allait voyager et que l’un des deux parents, le père ou la mère, lui dit : non ne part pas en voyage. Et que ce voyage, ne comporte pas de nécessité. Dans ce cas, il devra abandonner son voyage, si ses parents se retrouvaient profondément chagrinés s’il partait. Il doit leur obéir dans ce cas. Un autre cas : si le père ou la mère ne voulait pas que son fils ou sa fille, ne sorte pas de la maison sans autorisation, et que s’il sortait sans autorisation cela les affecterait profondément, cela les chagrinerait profondément et que cela peut entraîner une déprime, dans ce cas, il ne leur est pas permis de sortir sans leur autorisation. Sortir dans ce cas-là, compte même parmi les grands péchés. La gravité de la désobéissance est fonction de la nuisance relative et proportionnelle à la nuisance, au tort chez les parents.

 

Et si le père ou la mère a demandé à leur fils, quelque chose d’indifférent, comme faire la vaisselle, ou de ranger la chambre, ou chauffer le repas ou préparer le thé ou ce qui est de cet ordre. Et que s’ils ne le font pas et que cela va entrainer un grand chagrin ou un grand tort dans le cœur du du père ou de la mère, alors il tombe dans le péché. Il a désobéi à Dieu en s’abstenant de faire cela.

Allah ta^ala dit dans sourate Al-‘Isra verset 23-24 :

 

وَقَضَى رَبُّكَ أَلاَّ تَعْبُدُواْ إِلاَّ إِيَّاهُ وَبِالْوَالِدَيْنِ إِحْسَانًا إِمَّا يَبْلُغَنَّ عِندَكَ الْكِبَرَ أَحَدُهُمَا أَوْ كِلاَهُمَا فَلاَ تَقُل لَّهُمَآ

أُفٍّ وَلاَ تَنْهَرْهُمَا وَقُل لَّهُمَا قَوْلاً كَرِيمًا {23} وَاخْفِضْ لَهُمَا جَنَاحَ الذُّلِّ مِنَ الرَّحْمَةِ وَقُل رَّبِّ ارْحَمْهُمَا كَمَا رَبَّيَانِي صَغِيرًا

 (waqada  rabbouka ‘al-la ta^boudou il-la iyyahou wabil-l walidayni ‘ihsana ‘imma yabloughanna ^indaka-l-kibara ‘ahadouhouma ‘aw kilahouma fala taqoul lahouma ‘ouffin wala tanharhouma  waqoul lahouma qawlan kariyman wakhfid  lahouma janaha dh-dhoulli mina r-Rahmati waqoul Rabbi r-hamhouma kama rabbayaniyy  saghira)

 

            Allah a ordonné à Ses esclaves quelque chose de catégorique, à savoir de ne l’adorer que Lui. Et Il nous a ordonné la bienfaisance envers les parents.

Et Ibnou ^Abas a dit : « Quand tu es en présence de tes parents, ne secoue pas tes vêtements, de crainte que la poussière ne les atteigne. »

 

Allah a même interdit dans le Qour’an de dire à ses parents, « ouf », c’est à dire celui qui souffle. C’est une onomatopée qui indique une exaspération. Si cela est interdit, que dire de ce qui est plus grave, de hausser la voix, de taper ou de claquer la porte.

 

Allah ordonne dans, sourate Al ‘Isra, verset 23-24,

« De ne l’adorer que Lui et a ordonné la bienfaisance envers les parents et Il a interdit de leur dire « ouf », et Il a interdit de les réprimander », c’est-à-dire de leur interdire de faire quelque chose qui ne te plait pas alors qu’eux aiment faire cette chose-là. Nous n’avons pas à leur dire : « non, tu ne peux pas faire telle chose » alors qu’ils aiment la faire et que ce n’est pas interdit, même si cela ne nous plaît pas.

 

            « Et parle leur avec des paroles douces », c’est-à-dire parle-leur avec des paroles douces, avec des belles paroles quand tu t’adresses à tes parents, c’est-à-dire recherche, utilise le bon comportement avec tes parents.

 

            « Sois humble avec tes parents », tellement tu as de la miséricorde pour eux. Tellement tu as de la tendresse pour eux, quand ils vont devenir âgés et qu’ils vont avoir besoin de toi le jour où, ils seront dans une faiblesse physique. Sois humble et sois modeste avec eux. Ne sois pas rude, sois doux avec eux. Ne parle pas avec dureté.

 

            « Dis : Ô Seigneur, fait leur miséricorde tout comme ils m’ont élevé quand j’étais petit. » Beaucoup, se rendent compte de la valeur de leurs parents, quand ils ont des enfants.  Aussi, quand nous nous adressons à nos parents, nous ne les appelons pas par leur prénom, on les appelle par père ou mère. Les appeler par leur prénom est une mauvaise manière, un manque de respect. Et même si c’est quelqu’un qui est plus âgé que toi, tu utilises un titre pour l’appeler d’une manière convenable. Nous ne les appelons pas par leur prénom, comme c’est l’usage dans certains pays, qui n’ont pas cet enseignement des règles de comportement de notre belle religion.

 

Al-Hakim, ainsi que At-Tabaraniyy et Al-Bayhaqiyy, dans ses Chou^ab ont tous rapporté du Messager de Allah, salla l-Lahou ^alayhi wasallam, qu’il a dit :

رضا الله في رضا الوالدين وسخط الله في سخط الوالدين

ce qui signifie : « Tu gagnes l’agrément de Dieu quand tes parents t’agrée, quand ils sont satisfaits de toi. Et tu encoures le châtiment de Dieu, si tes parents sont insatisfaits de toi. »

 

D’après Bahz Ibni Hakim, d’après son père, et d’après son grand-père, que Allah les agrée, il a dit : j’ai demandé : « Au Messager de Dieu : Quelle est la personne qui mérite le plus que je sois bienfaisante avec elle ? Et le Messager de Allah a répondu : ta mère. Et le compagnon a dit, ensuite qui ? Le Prophète a répondu, une deuxième fois : ta mère. Le compagnon a répondu : ensuite qui en troisième position ? Le Prophète a répondu :  ta mère.  Et il lui a dit ensuite qui ? Il lui a dit : ton père. En quatrième position. Puis de proche en proche. » Ce hadith a été rapporté par Abou Dawoud et At-Tirmidhiyy, et a été jugé haçan.

 

On comprend de ce hadith la priorité de la mère sur le père concernant la bienfaisance. Si la mère demande à sa fille ou à son fils quelque chose, et que le père demande autre chose, un ordre différent, de sorte que s’il obéissait à l’un des deux, l’autre serait en colère. Alors il priorise la mère, dans ce cas. Voilà la règle de la religion. Voilà ce que le Prophète nous a enseigné.

Les épreuves sont en réalité un bien pour le croyant !

Posted in cours général,Croyance,Exhortation par chaykhaboulaliyah sur avril 18, 2018

La louange est à Allah le Seigneur des mondes que Allah honore et élève davantage le rang de notre maître Mouhammad r, et qu’Il préserve sa communauté de ce qu’il craint pour elle. Nous demandons à Allah qu’Il nous fasse apprendre ce que nous ignorons, qu’Il nous fasse nous rappeler ce que nous avons oublié et qu’Il nous augmente en connaissance.

 

Celui qui veut la sauvegarde de sa religion, qu’il diminue les paroles. Les épreuves qui arrivent au croyant sont un grand bénéfice pour lui. Mais, le mécréant, ne profite pas des épreuves qui lui arrivent. Quelques soient les souffrances du mécréant dans le bas-monde, cela ne va pas le soulager de ses péchés. Par l’épreuve qui lui arrive comme la maladie, ou autre, cela ne lui soulagera de ses péchés et ne lui sera d’aucune utilité dans l’au-delà. Mais le musulman, plus est-il éprouvé, plus grande sera sa récompense selon le jugement de Dieu. Tandis que celui qui est musulman, et qui, s’il est éprouvé, se rebelle contre Dieu, celui-là, aura perdu le bas-monde et l’au-delà. Certains, lorsqu’ils sont sujet à des douleurs terribles, ils commettent la mécréance. Ces gens auront perdu le bas-monde et l’au-delà. Dans le bas-monde, cette rébellion, ne va pas repousser d’eux l’épreuve, la souffrance. A l’exemple d’un homme qui a vécu, il y a des milliers d’années, c’était un arabe. Il était musulman, il est resté musulman pendant quarante ans. Et Allah a fait qu’une grande épreuve le touche, il a été touché par une très grande épreuve. Ses enfants sont partis à la chasse, et la foudre s’est abattue sur eux, et les a tués. Cet homme s’est rebellé contre Dieu. Il a dit : « Je ne l’adore plus, Il a tué mes enfants. » Donc, il a commis de la mécréance, il est sorti de l’Islam. Et il est resté sur sa mécréance et a persisté dessus. Quand des gens arrivaient dans sa ville, ils leur disaient : « Soit vous commettez la mécréance ou je vous tue ! ». Quelques temps plus tard, Allah a fait qu’un feu s’abatte sur sa région et a brûlé les gens, les animaux, tous ceux qui étaient dans cette vallée ont été brûlés ainsi que lui-même.  Cet homme a donc perdu le bas-monde ainsi que l’au-delà.  Sa mécréance ne lui a pas été profitable. La cause de tout cela, est qu’il n’a pas supporté l’épreuve et a commis une mécréance abominable. Certains, lorsqu’une épreuve leur arrive, soit ils commettent la mécréance ou ils abandonnent des obligations. Et certains parce qu’ils tombent malades, abandonnent la prière. Ceci est en réalité une grande perte pour eux. Et il y a parmi les gens, ceux qui commettent la mécréance. Il dit : « Pourquoi, est-ce que Dieu m’éprouve ? », par objection, il se rebelle contre Dieu. Cet homme, qui était arabe, faisait partie d’un peuple qui s’appelle le peuple de ^Ad, une tribu qui s’appelle ^Ad. Cet homme s’appelait Himar, fils de Malik. Certains arabes, appelaient leur enfant Himar, qui veut dire « âne ». Même parmi les compagnons, il avait un homme dont le père s’appelait Himar. Et, il avait même une femme dont les parents, dans la jahiliyyah avaient appelés, leur fille ^Asiyah, c’est-à-dire désobéissante. Mais le Messager l’a appelé Jamilah. Les arabes aussi appelaient Himar, Jahch, Kalb, cela veut dire mulet et chien. Celui qui a commis cette mécréance, abominable s’appelait Himar.

 

C’est pour cela que le conseil est de préserver sa langue et de patienter face aux épreuves. Le conseil les uns aux autres, c’est de patienter face aux épreuves et de préserver sa langue. Donc, celui qui parle beaucoup, soit il va tomber soit dans la mécréance, soit dans un péché, soit dans quelque chose de déconseillé. Beaucoup de gens tombent dans la mécréance à cause du fait de trop parler. Il y a parmi les paroles ce qui est un péché, il y a parmi les regards ce qui est un péché et parmi ce qui est de toucher qui est interdit. Le Messager a dit :

زنى العين النظر وزنى اليد اللمس وزنى الرجلين الخطى وزنى اللسان المنطق

(zina l-^ayni n-nadharou wazina l-yadi l-lamsou wazina r-rijlayni l-khouta wazina l-lisani l-mantiq) ce qui signifie : « Les préliminaires à la fornication qui sont interdits pour les yeux, c’est le regard qui est interdit. Les préliminaires à la fornication qui sont interdits pour la main, c’est le fait de toucher ce qui est interdit de toucher. Et les préliminaires à la fornication, qui sont interdits pour les pieds, ce sont les pas que l’on fait pour commettre l’interdit. Et les préliminaires à la fornication qui sont interdits pour la langue, ce sont les paroles qui sont interdites. »  Les paroles qu’un homme, peut tenir avec une femme qui est ajnabiyyah, pour avoir du plaisir, homme ou femme, et bien ceci est interdit. Ce n’est pas un grand péché, ce n’est pas la fornication mais ce sont des petits péchés et ils sont interdits. Le Prophète a dit :

وزنى الفم القبل (wazina l-fami l-qoubal) ce qui signifie : « Ce que la bouche peut commettre comme préliminaires à la fornication, c’est le baiser. » Mais tout ce que le Prophète cite ici, dans ce hadith, ce sont des petits péchés, ce ne sont pas des grands péchés. Et il cité aussi :

وزنى النفس أن تتمنى وتشتهي (wazina n-nafsi ‘an tatamanna watachtahi) ce qui signifie : « le préliminaire à la fornication que peut commettre l’âme, c’est de désirer et de souhaiter. » Le fait de « fantasmer », de s’imaginer, de la provoquer, de s’imaginer en train de faire l’interdit avec. Cela est interdit et c’est un péché pour l’âme. Les préliminaires à la fornication avec le cœur, c’est qu’il s’imagine qu’il est en train de serrer entre ses bras, il s’imagine cela en se procurant du plaisir. Ceci est interdit, et cela s’appelle le zina de al-nafs, les préliminaires à la fornication commis par l’âme. Mais, parmi tout ce qui a été cité dans ce hadith, ce qui est le plus fréquent c’est le zina l-^ayn, c’est les préliminaires à la fornication avec les yeux. C’est pour cela que le Messager a dit :

وكل عين زانية (wakoullou ^aynin zaniyah) ce qui signifie : « La plupart des humains ont ce regard qui est avec désir et tombent dans le péché. » Mais tout cela sont des petits péchés et non pas des grands péchés. Ce péché et d’autres petits péchés, peuvent être compensés par n’importe quelle bonne action. Si quelqu’un dit : la ‘ilaha ‘il-la l-Lah, avec une bonne intention, le petit péché, a été compensé, grâce à cette bonne action. Et s’il dit : soubhana l-Lah, le petit péché est parti, et s’il dit : ‘Allahou ‘akbar ou s’il dit : Al-hamdou lil-Lah, dans le sens que l’on remercie Allah, que l’on glorifie Allah, et bien ce petit péché s’en va. Également, quand nous faisons le woudou’ correctement. Et avec une bonne intention, en recherchant les récompenses de la part de Allah, en espérant obtenir les récompenses par cet acte de la part de Allah. Quand il va laver son visage, les petits péchés qu’il aura commis avec sa bouche, avec ses yeux, vont tomber avec cette eau qu’il aura utilisée pour laver son visage. Et quand il lave ses mains, les petits péchés, qu’il a fait avec ses mains, vont s’en aller également. Et quand il lave ses pieds, les petits péchés qu’il a fait avec ses pieds vont s’en aller également. Allah ta^ala accorde une large miséricorde, avec largesse. »

 

(‘ahibba l-masakin) : Aime les mauvres !

 

La louange est à Allah le Seigneur des mondes que Allah honore et élève davantage le rang de notre maître Mouhammad et qu’Il préserve sa communauté de ce qu’il craint pour elle.

 

Le Messager de Allah, a donné des conseils à son compagnon ‘Abou Dhar Al-Ghifariyy, que Allah l’agrée. Le Messager lui a donné beaucoup de conseil et le compagnon lui disait à chaque fois : « Ajoute-moi encore un autre conseil, ajoute-moi encore un autre conseil. » Il lui en a donné beaucoup. Parmi les conseils qui lui a donné :

أحب المساكين وجالسهم ولا تنظر إلى من هو فوقك وانظر إلى من هو دونك

(‘ahibba l-masakin wajalis-houm wala tandhour ila man houwa fawqaka wandhour ila man houwa dounak) ce qui signifie : « Aime les pauvres et tiens leur compagnie. » c’est ainsi que se comportait notre Prophète. Il était extrêmement modeste et qu’il aimait beaucoup les pauvres et il était souvent avec eux. « Il convient de ne pas convoiter la position de celui qui a plus que toi, et tire les leçons plutôt de ceux qui ont moins que toi. »

 

Le Prophète a enseigné à ce compagnon de ne pas se comparer toujours avec ceux qui ont plus que toi, non, mais considère toujours plutôt et regarde ceux qui ont moins que toi, c’est à dire pour la subsistance, les moyens financiers, la force physique, les choses du bas monde. Car si tu regardes ceux qui ont moins que toi, cela va t’aider à remercier Dieu pour les bienfaits qu’Il t’a accordé. Ceci concerne les sujets du bas-monde, la subsistance, la bonne santé dans le corps. Mais concernant les sujets de la religion, le musulman il convient qu’il essaye de se comparer à ceux qui sont plus forts que lui dans la religion. Pour qu’il s’améliore et qu’il obtienne selon le jugement de Dieu, les hauts degrés. Pour les sujets du bas-monde, tu peux chercher à gagner plus d’argent pour aider les pauvres, dans la bonne intention. Et le fait de se comparer ou de chercher à avoir, comme le fait de vouloir avoir dans les sujets du bas-monde, risque et peut entraîner à essayer d’avoir plus d’argent quitte à ce que ce soit d’une voie interdite. Rien que pour atteindre cette personne qui a plus que toi dans l’argent, et ce sera une cause de la perte de la personne. Les Prophètes de Dieu, les waliyy, les saints, leurs cœurs n’étaient pas attachés au bas-monde. Celui qui attache son cœur au bas monde, va à sa perte.   Il va être entraîner aux péchés et à commettre les grands péchés.

 

Il y avait parmi les fils de ‘Israil, un homme qui était très très riche. Il avait une grande fortune. Il avait un neveu, le fils de son frère. Et son neveu, était attaché à l’argent, il avait un grand amour pour l’argent. Il s’est mis à réfléchir, comment il pouvait avoir la fortune de son oncle, pour qu’il puisse en profiter. Il a tué son oncle et il a posé le corps devant la maison de gens qui n’ont rien à voir avec ce crime. Afin que ces gens-là, soient accusés et que lui soit blanchi. Il a dit : « C’est ces gens-là, cette famille, qui a tué mon oncle. » Les autres n’ont pas accepté l’accusation, alors que ce n’est pas eux. Et ceux qui était de sa tribu à lui, lui ont dit : « Comment vous ne voulez pas reconnaître que vous avez assassiné un des nôtres ? » Alors, il a failli avoir un combat entre les deux clans, le clan de ceux qui ont été accusé injustement et le clan de celui qui a accusé injustement. Ils se sont dit : « Attendez, il y a parmi nous un Prophète, nous n’allons pas nous combattre et nous allons lui demander. » Ils sont allés voir notre maître Mousa ^alayhi s-salam. Allah a révélé à notre maître Mousa de leur ordonner d’égorger une vache. Il leur a dit : « Vous égorgez une vache, et vous allez donner un coup avec celui qui a été assassiné avec une partie de cette vache. » Ils ont fait cela. Allah a ressuscité ce mort, qui a parlé. Il a dit : « C’est mon neveu qui m’a tué. » A ce point, la personne peut arriver quand elle aime l’argent, à tuer son propre oncle et à plus que cela. C’est pour cela que le Messager a recommandé de regarder celui qui a moins que nous dans les sujets de la subsistance et de ne pas considérer celui qui a plus que nous.

La modestie, l’indulgence, la concordance

Posted in cours général,Exhortation,islam par chaykhaboulaliyah sur février 19, 2018
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   (al-hilmou wat-tawadou^) :

« Attachez-vous à œuvrer conformément au hadith :

إنَّكم لتغفلون أفضل العبادة التَّواضُع

(‘innakoum latakhfoulouna ^an afdali l-^ibadati at-tawadou^) ce qui signifie : « Certes vous passez à côté d’une des adorations les importantes et il s’agit de la modestie ». Le Messager r nous a appris que la modestie fait partie des meilleurs actes d’adoration et il a dit que beaucoup de gens passent à côté, beaucoup de gens passent à côté de la modestie, c’est-à-dire ils n’appliquent pas cela. Ils n’appliquent pas cette modestie qui fait partie des meilleurs actes d’adoration. Et c’est pour cela que parmi les règles de comportement de l’enseignent et de l’apprenant c’est de faire preuve de modestie. Parmi les règles de comportement de l’enseignant et de l’apprenant c’est de faire preuve de modestie. Attachez-vous à ce hadith et œuvrez conformément à ce hadith. Parmi les suites logiques de la modestie il y a l’indulgence. Il se peut que celui qui vient apprendre soit froid dans son comportement si l’enseignant ne patiente pas avec lui celui qui est venu apprendre et qui a cette froideur dans son comportement risque de partir. Par contre avec l’indulgence il va profiter jusqu’à obtenir cette part qui est requise, il va continuer jusqu’à obtenir cette part qui est requise. »

 

« La modestie et l’indulgence vont de pair. Certains savants ont dit :

الحلم زين العلم

(al-hilmou zaynou l-^ilm) c’est-à-dire l’indulgence c’est la parure de la science. »

 

« L’indulgent c’est celui qui a de la sagesse et qui patiente. Et dans l’époque où nous vivons celui qui est indulgent c’est quelque chose qui est devenu très rare. »

 

Il est possible de trouver quelqu’un d’ignorant et qui est indulgent mais l’indulgence avec la foi ça devient un grand honneur. Mais la simple indulgence cela tu peux le trouver même chez un mécréant. L’indulgence avec la piété ceci est un grand honneur selon le jugement de Dieu. ^Iça a décrit la communauté de notre maître Mouhammad, il a dit :

علماء حلماء بررة أتقياء كأنهم من الفقه أنبياء

(^oulama’ou houlama’ou bararatou ‘atqiya’ou ka’annahoum mina l-fiqhi ‘anbiya) ce qui signifie : « Les savants, indulgents, bienfaisants, pieux on dirait que ce sont des prophètes. ». »

 

« Khalid ‘Ibnou l-Walid était le chef de l’armée et notre maitre ^Aliyy était avec lui dans l’armée de notre maître Khalid. ^Aliyy n’a pas fait preuve d’orgueil, il n’a pas dit : Je suis mieux que lui, comment moi je sors avec celui qui n’est pas mon équivalent ni dans la science, ni dans l’ascendance, ni dans l’honneur, ni dans le courage. Regardez comment se comportaient les compagnons du Messager de Allah. Ils faisaient preuve de modestie les uns avec les autres et ils se donnaient le conseil les uns les autres et ils entretenaient les liens les uns avec les autres, ils faisaient preuve de concordance. »

 

« Attachez-vous à la modestie et à la patience pour la da^wah et attachez-vous à supporter la nuisance de la part des gens. »

 

« Je vous recommande l’indulgence et la patience et d’être doux avec les élèves. Là il parle de ceux qui donnent, enseignent aux élèves [celui qui perd vite patience]. Celui qui veut la réussite, celui qui veut la victoire qu’il agisse avec bienfaisance envers ses parents. »

 

Ne méprisez aucun musulman :

« Ne méprisez aucun musulman, même si vous trouvez qu’ils sont défaillants dans les actes d’adoration. Ne dites pas dans votre cœur qu’il ne vaut rien selon le jugement de Dieu. Qui vous fait savoir, il se peut que lui, Allah lui accorde de mourir musulman et Il lui accorde une sorte de martyr, les sortes de martyr sont nombreuses.

 

Il y a de nombreux musulmans même si chez les gens ils ne sont pas réputés mais selon le jugement de Allah tabaraka wata^ala ils ont un très haut degré. Parce que Allah leur accorde une sorte de martyr. Donc il ne convient pas de penser du mal d’un musulman. Si on nous dit que untel est mort et que nous savions qu’il était défaillant dans les actes d’adoration, il ne convient pas de le mépriser dans notre cœur et de dire : « celui-là il ne vaut rien selon le jugement de Dieu ». Nous disons plutôt : « Peut-être qu’il est mort sur la foi et que Allah lui a accordé une des sortes de martyr et donc selon le jugement de Dieu il est sauvé dans sa tombe et dans l’au-delà il n’a pas à être chagriné. »

 

   (At-tawadou^ afdalou l-^ibadah) :

« Je vous recommande de faire preuve de miséricorde entre vous, de faire preuve d’humilité, de faire preuve de modestie et de faire preuve d’excellence de comportement et d’écouter le bon conseil de ceux qui sont moins que vous ou au-dessus de vous et de peu parler sauf pour dire du bien. »

 

« Le Messager de Allah r a dit :

إنَّكم لتغفلون أفضل العبادة التَّواضُع

(‘innakoum lataghfoulouna ^an ‘afdali l-^ibadati t-tawadou^) ce qui signifie : « Vous passez à côté d’une des meilleures adorations qui est la modestie »  Le hafidh ‘Ibnou Hajar a dit : c’est un hadith qui a une bonne chaîne de transmission.

La modestie entraîne l’amour entre les gens. La modestie éloigne la répulsion, la modestie éloigne la répulsion ceci lorsqu’on s’y attache mais si on délaisse la modestie c’est l’effet inverse qui va se produire. N’eût été la modestie que Dieu a créé dans les prophètes les gens ne les auraient pas suivis et ne les auraient pas pris comme modèles. La modestie est une cause d’amour entre les frères, c’est une cause pour que les gens entretiennent les liens entre eux, la modestie est une cause pour que les gens se rendent visite les uns aux autres, la modestie est une cause pour que les gens s’offrent des cadeaux les uns aux autres et la modestie est une cause pour patienter face à la nuisance des autres. Et le fait de s’aimer pour l’agrément de Dieu ne se réalise que par la modestie. Parce qu’il est fréquent et c’est très probable que la personne voit de son frère quelque chose qui la dérange, soit un dérangement qui est supportable, qui est léger, soit un dérangement qui est plus grand. Le fait de s’aimer pour l’agrément de Dieu donne des fruits, le tatawou^, c’est-à-dire le fait de délaisser son opinion pour l’opinion de l’autre. Par le tatawou^ c’est le fait de délaisser son opinion pour l’opinion de l’autre le peu qui est accompli ainsi donne énormément de bien. Par contre si on délaisse le tatawou^ ceci va entraîner la perte du bien, ou la diminution du bien.

Parmi les choses qui renforcent l’amour il y a le fait de se rendre visite les uns les autres et ça sème dans les cœurs l’amitié, le fait de se rendre visite les uns les autres. Si quelqu’un a su que son frère musulman va lui rendre visite son amour va augmenter pour lui et si l’autre va agir de la même manière, l’amour aussi va augmenter dans les deux sens et en tout cela il y a un grand bien. Embellissez-vous par cela car les actes de bienfaisance vont augmenter ainsi et évitez de ne pas accomplir cela et que chacun d’entre vous se demande, se rend des comptes à lui-même à ce sujet. »

 

 

   (al-‘ikram) :

« Al-Bayhaqiyy a rapporté dans le livre Al-‘Adab que le Messager de Allah r a dit :

المؤمن كالجمل الأنف، إن قيد انقاد وإن استنيخ على صخرة استناخ

(al-mou’minou kaljamali l-‘anif, in qida nqad wa’in istounikha ^ala sakhratin ‘istanakh) Le Messager r a comparé le croyant à un chameau qui a un trou dans son museau. Malgré sa grande taille, malgré sa puissance si c’est quelqu’un d’adulte ou un enfant qui le tire il va le suivre.

La signification de ce hadith est qu’il convient que le croyant soit doux avec son frère, il convient qu’il ne fasse pas preuve d’orgueil avec lui, il convient qu’il soit docile, qu’il soit facile à manier.  Il convient qu’il ne soit pas dur, il lui obéit tant qu’il ne lui demande pas de désobéir à Allah mais si c’est quelque chose qui est blâmable il ne lui obéit pas. C’est ainsi qu’il convient que les croyants soient obéissants, doux qu’aucun d’entre eux ne fasse preuve d’orgueil vis-à-vis de son frère, aucun d’entre eux ne soit dur à manier, qu’ils soient tous dociles les uns envers les autres comme le chameau. »

 

  (min kamali t-tawadou^) :

« Le Prophète il faisait lui-même les tâches ménagères à la maison tout comme les gens font. Il n’était pas orgueilleux ou hautain comme certains il était modeste et il faisait les tâches ménagères à la maison c’est-à-dire il se servait lui-même. Par exemple il faisait lui-même la traie de sa brebis c’est lui qui allait la faire et c’est lui qui réparait ses sandales, ses semelles, c’est lui qui raccommodait son vêtement s’il y avait quelque chose qui méritait d’être raccommodé c’était lui-même qui le faisait. Tout cela est une marque d’une parfaite modestie. »

 

(‘Allahoumma ‘ahyini miskinan wa’amitni miskinan) :

« Les saints n’aiment pas ceux qui sont orgueilleux, ils aiment plutôt être avec les croyants qui sont modestes, qui ont des cœurs humbles. Le Messager a demandé à son Seigneur :

اللهم أحيني مسكينا وأمتني مسكينا، واحشرني في زمرة المساكين

(‘Allahoumma ‘ahyini miskinan wa’amitni miskinan wahchourni fi zamrati l-masakin) ce qui signifie : « Ô Allah fais que je vive humble et modeste, fais que je meure humble et modeste et fais que je sois rassemblé au Jour du Jugement avec ceux qui sont humbles et modestes. »

 

Le mot (miskin) a deux emplois : le sens de celui qui est pauvre qui n’a pas d’argent qui lui suffit on l’appelle (miskin) et celui qui est modeste qui n’a pas d’orgueil on l’appelle aussi (miskin). C’est ce deuxième sens que le Messager a demandé à avoir. Les prophètes de Dieu quand ils observent les gens, ils savent que tout le monde se comporte conformément à ce que Dieu lui a prédestiné. Celui qui est faible, celui qui est fort aucun des deux ne va dépasser ce que Dieu lui a prédestiné. Tu trouves les enfants d’un même homme et ils ont la même mère ; l’un est actif, vigoureux bouge et l’autre est chétif, faible et peut-être même idiot. Pourquoi ? Parce que Allah ta^ala est Celui Qui accomplit ce qu’Il veut de Ses esclaves. Et les prophètes et les saints savent que tout le monde sont concernés par la prédestination de Dieu. Quand ils observent quelqu’un d’actif, d’intelligent ils savent que c’est grâce à l’aide de Dieu et ceux qui ont un état qui est différent, ils savent aussi que c’est Allah qui leur a donné cette caractéristique. »

 

    L’ascèse :

« Je vous recommande d’être des modèles pour les autres en délaissant le superflu. Mou^adh ‘Ibnou Jabal que Allah l’agrée, quand le Messager de Allah r l’a dépêché au Yémen pour enseigner aux gens, il lui a dit :

إياك والتنعم فان عباد الله ليسوا بالمتنعمين

(‘iyyaka wat-tana^^oum, fa’inna ^ibada l-Lahi laysou bi l-moutana^^imin) ce qui signifie : « Garde-toi du superflu parce que les esclaves vertueux de Dieu ce ne sont pas des gens qui recherchent le superflu ». Rechercher le superflu est un obstacle sur le chemin de celui qui recherche l’au-delà. »

 

« Habituez-vous à diminuer le superflu ceci vaut mieux pour la religion et pour la vie du bas monde. »

 

« Fais preuve d’ascèse dans ce bas monde et recherche plutôt les actes pour l’au-delà. »

 

« Ne vous réfugiez pas dans le confort et dans le superflu. Le Salaf vertueux, s’ils ont diffusé la religion c’est parce qu’ils ont délaissé le superflu. S’ils étaient attachés au superflu l’Islam ne se serait pas propagé. »

 

« Combien de savants sont tombés dans le péché parce qu’ils recherchaient le superflu. Ne pas se satisfaire du peu de subsistance c’est cela qui les a amenés aux péchés comme leur âme ne s’est pas suffi du peu leur main s’est tendue vers l’interdit. »

 

« Soyez des modèles pour autrui, soyez des modèles pour autrui en délaissant le superflu. Les conséquences du superflu sont préjudiciables pour celui qui recherche l’au-delà. »

 

Les épreuves

Posted in cours général,Croyance,Exhortation,Histoire,islam,Uncategorized par chaykhaboulaliyah sur janvier 23, 2018

Le Messager de Allah a dit :

من يرد الله به خيرا يصب منه

 (man youridi l-Lahou bihi khayra yousib minhou) ce qui signifie : « Celui pour qui Allah veut du bien, Il lui fait subir des épreuves ». Ce hadith est authentique, il a été rapporté par Al-Boukhariyy et d’autres. Il veut dire que si Allah veut pour un esclave croyant un haut degré, il fait que s’abattent sur lui les épreuves du bas monde, et Il le protège des épreuves dans la religion mais Il lui multiplie les épreuves du bas monde. Et parmi les épreuves du bas monde, il y a la maladie, la pauvreté, la nuisance des gens et ce qui est de cet ordre quelques soient les différentes sortes. Les épreuves du bas monde sont nombreuses, comme quelqu’un qui perd ses biens à causes des bombes, ou dont ses biens sont pillés. Les pervers, les grands pécheurs, les mécréants lui pillent ces biens, ceci est une grande épreuve. Et celui qui est blessé dans son corps c’est une épreuve. Que cela ait entraîné la mort ou pas. Parce qu’il aura enduré les douleurs de la blessure et les différentes douleurs, tout cela fait partie des épreuves, des épreuves du bas monde.

Quant aux épreuves dans la religion, c’est comme, cet homme qui est éprouvé par le fait de ne pas faire la prière, ou par le fait de boire de l’alcool, ou par le fait de consommer les biens interdits ou tout autre péché, tout cela, sont des épreuves dans la religion. Si Allah agrée un de ses esclaves que cela soit un humain ou jinn, Il lui multiplie les épreuves du bas monde et Il le protège des épreuves dans la religion. Il ne convient pas que l’homme dise, comme certains qui disent : « Que c’est de mauvaise augure, depuis que je me suis consacré à la religion, à l’adoration de Allah, j’ai subi des épreuves qui s’abattent sur moi ». Qu’il ne dise pas l’adoration ne m’a pas laissé tranquille. Il ne dit pas : le fait que je m’empresse et que je me consacre à l’adoration, cela n’a pas été une source de bonheur pour moi. Parce que les épreuves se sont abattues et sont devenues nombreuses depuis que je me suis consacré à l’adoration. Il n’est pas permis de dire de telles paroles, c’est une erreur. Ceci est une tromperie de chaytan. C’est le chaytan qui lui projette cela dans son cœur. Le chaytan lui dit : « Tu n’étais pas ainsi lorsque tu n’étais pas consacré à l’adoration maintenant que tu te consacres à l’adoration, ces épreuves se sont abattues sur toi ». Tout cela pour le ramener à l’état antérieur, pour le faire reculer. C’était quelqu’un qui avançait, qui se dirigeait vers le bien pour se rapprocher de l’agrément de Dieu, puis le chaytan va le faire reculer et le ramener en arrière. Ceci fait partie des duperies de chaytan. Il convient à l’homme, si sa religion est sauve et que les épreuves se multiplient qu’il remercie Allah. Si les épreuves arrivent à ses biens, à son corps, au fait que les gens s’attaquent à lui injustement, qu’il remercie Allah toutes les fois que les épreuves augmentent et qu’il ne se rebelle pas contre Allah. Ces épreuves même si elles sont dans le bas monde, et même si cela provoque une nuisance pour lui et cela lui fait du mal, mais selon le jugement de Allah, c’est une élévation dans les degrés.

 

Combien de Prophètes ont été tué par les fils de ‘Israil ? Et les Prophètes sont les meilleures créatures de Allah et ne sont pas négligeables selon le jugement de Dieu. Ils sont honorables, pour Dieu, mais malgré cela ils ont été éprouvés dans le bas monde. Parmi eux, il a ceux qu’Il a éprouvé par la nuisance des gens. Les mécréants, les fils de ‘Israil, ont tué un grand nombre de Prophètes. Yahya ^alayhi s-salam, par exemple, c’était le fils de la tante maternelle de ^Iça ^alayhi s-salam, il a subi de fortes nuisances. La nuisance est arrivée au point qu’il fût assassiné. Il y avait un roi injuste qui avait épousé une femme. Cette femme est devenue âgée et elle a perdu la beauté qu’elle avait. Et elle avait une fille qui était élevée par ce roi. Ce n’était pas la fille du roi. Et elle lui a dit : « épouse ma fille », pour ne pas quitter le confort et le bien être qu’elle avait grâce à ce roi. Et ce roi, lui a dit, je vais demander le jugement à Yahya pour savoir si cela est autorisé ou pas dans la religion. Il a alors posé la question à Yahya qui lui a dit que c’est haram, interdit. Alors, le roi a dit à sa femme, que Yahya lui a dit que c’est un péché. Elle a alors dit : Cet homme tue le, comment il t’interdit cela ? Comment il s’interpose entre toi et ce que tu veux faire ? Il a pris en compte sa parole et il l’a alors tué Yahya. On lui a ramené la tête de Yahya dans un saut et une goutte de sang est tombée par terre et s’est mise à bouillir. Le sang était en ébullition et n’a cessé de bouillir et la terre n’absorbait pas ce sang. Allah a fait qu’un mécréant est venu les attaquer. Il est venu d’Irak et a tué soixante-dix mille personnes de son royaume, c’est alors que le sang de Yahya s’est calmé. Ce sang est resté en ébullition jusqu’à ce qu’il y ait eu soixante mille personnes du groupe de ce roi mauvais qui ont été tuées. Yahya était un Prophète honorable selon le jugement de Allah. Il n’était pas méprisable pour Allah. Allah a fait que ce roi l’ait attaqué, et que Yahya soit tué, jusqu’à ce qu’on lui ramène la tête de Yahya jusqu’à lui, ce n’est pas parce que Yahya ne comptait pas ou n’avait pas de valeur selon le jugement de Dieu. Mais c’était pour que Allah augmente Yahya en honneur. C’est pour cela que maintenant on dit que Yahya, son corps est enterré dans un endroit et sa tête dans un autre endroit. A Saïda, au sud du Liban, il y a un maqam. On dit que c’est le maqam du prophète de Allah Yahya, les gens le visitent. Et il y a un autre endroit, où l’on dit la même chose. Il y a également Zakariyya, qui est son père qui est un prophète de Dieu, ce sont les mécréants des fils de ‘Israil qui l’ont tué. Ces deux Prophètes ont été connus par leur nom. Quant aux Prophètes que les fils de Isra’il ont assassinés, ils sont nombreux, on ne connaît pas leurs noms. Allah ta^ala n’a pas cité le nom de ces prophètes qui ont été assassinés par les fils de ‘Israil. Mais Allah dit dans sourate ‘Ali ^Imran verset 181 :

وَقَتْلَهُمُ الأَنبِيَاء بِغَيْرِ حَقٍّ

 

(waqatlahoumou l-‘anbiya’a bighayri haqq) ce qui signifie : « Et leurs assassinats de Prophètes injustement ».

 

Quant aux épreuves qui ont touché les épreuves autres que l’assassinat comme la maladie, la nuisance de la part des gens cela était fréquent. Nouh, ^alayhi s-salam, il a patienté pour appeler à la religion les gens. Il disait à son peuple, entrer dans l’Islam, soyez croyants, délaisser ces idoles que vous adorez. Il est resté neuf cent cinquante années parmi eux, où leur disait adorez Allah et délaissez ces choses. Et son peuple se moquait de lui, l’insultait et le rabaissait devant les gens. Il a énormément enduré de leur part. Également notre maître Mouhammad, que Allah l’honore et honore ses frères Prophètes, qui a enduré énormément et a eu beaucoup de nuisances de la part des associateurs et a enduré beaucoup de maladies. Quand il avait de la fièvre, elle était le double, c’est à dire que la température et la force de cette fièvre était le double de ce qui touchait les autres personnes. Beaucoup de gens lorsqu’ils se consacrent à l’adoration et à la piété, ils sont touchés par le peu d’argent et de bien. Il n’est pas permis à l’être humain de délaisser l’obéissance à cause de cela. Il n’est pas permis qu’il dise : l’adoration ne m’a pas amené de bonheur. Il ne dit pas que l’obéissance ne lui a pas amené du bonheur depuis qu’il s’est consacré à l’accomplir, de dire que depuis il a été touché par des épreuves. Il n’est pas permis de dire cela. […] »

 

 

Le fait de s’attacher à la croyance des gens de vérité :

Le chaykh que Allah l’agrée a dit : « Le plus éminent des bienfaits que Allah accorde à ses esclaves, c’est qu’ils soient sur la croyance des gens de la vérité. Il s’agit des compagnons et de ceux qui les ont suivis générations après générations, siècles après siècles. Ceci est le plus éminent des bienfaits de Allah à son esclave. Et la croyance des gens de la vérité c’est ce que le khalaf a transmis de la part du Salaf. Et celui qui vit sur cette croyance et qui meurt sur cette croyance sera ressuscité avec les gens qui seront en sécurité sauvé du châtiment de Allah. Et le plus important de la croyance des gens de la vérité se sont deux choses, la croyance en Allah et en Son messager et la croyance en l’unicité de Allah ta^ala dans la création des choses. Concernant la croyance en Allah ta^ala, c’est d’avoir pour croyance que Allah existe pas comme autre que Lui, Il n’est pas un corps impalpable comme la lumière, l’obscurité ou le vent et Il n’est pas un corps palpable comme l’homme, la pierre, les arbres, les étoiles, le soleil ou la lune. Il n’a pas les caractéristiques des corps palpables ni les caractéristiques des corps impalpables.

 

Et ceci est basé sur le fait que Allah ta^ala est Celui Qui existe, Qui n’a pas de début à Son existence. Et tout autre que Lui est entré en existence et il existe après ne pas avoir existé. Toutes les choses, autres que Allah, ont été précédé de néant. Avant que Allah ne crée le monde, il n’y a pas de lumière, il n’y a pas d’obscurité, il n’y a pas d’endroit, il n’y a pas de direction, il n’y a aucune des caractéristiques des corps comme le mouvement, l’immobilité, le changement, le fait d’avoir une couleur ou le fait d’avoir un changement d’humeur. Allah ta^ala est celui qui a pour attribut de ne pas avoir de début à Son existence et est Celui à qui n’arrive pas de changement. Car le changement nécessite qui le fait exister. Dans ce monde, on voit les signes du changement. C’est pour cela que c’est obligatoire tant selon la raison que selon la loi, que ce monde soit entré en existence c’est à dire qu’il existe après avoir été précédé de néant. Par ailleurs, ce n’est pas suffisant d’exempter Allah du corps palpable ou du corps impalpable, en ayant pour croyance qu’Il lui arrive des caractéristiques entrées en existence. C’est un devoir d’exempter Allah, de toutes caractéristiques entrées en existence. La vie de Allah, est un attribut éternelle, exempt de début, exempt de fin, qui ne change pas, à qui Il n’arrive ni augmentation, ni diminution. Ainsi que Sa Science qui est exempte d’augmenter ou de diminuer. Il en est de même pour Son ouïe ou Sa vue. Il voit ce qui est visible sans qu’Il ne lui arrive de vision et entend ce qui est audible sans qu’Il ne lui arrive d’audition. Mais Il entend d’une ouïe qui est exempte de début et exempte de fin. Et Il voit les choses qui sont visibles par une vue qui est exempte de début et exempte de fin et n’est pas comme l’ouïe de Ses créatures ni la vue de Ses créatures. Il en est de même pour Sa puissance et Sa volonté, elles sont toutes les deux exemptes de début et exemptes de fin, elles ne sont pas comme la puissance et la volonté des esclaves. La puissance des esclaves est entrée en existence, puis elle diminue puis elle augmente. La volonté des esclaves aussi est entrée en existence, elle diminue et elle augmente. Il en est de même pour la parole de Allah ta^ala ce n’est pas quelque chose qui entre en existence après ne pas avoir existé. La parole de Allah ce n’est pas des choses qui se succèdent ou se précèdent les unes les autres comme notre parole. Notre parole, est des sons avec des lettres, dont certaines précèdent les autres. Quant à la Parole de Allah, ce ne sont pas des sons et des lettres. La parole de Allah ce n’est pas quelque chose qui entre en existence dans l’Etre de Dieu, puis qui augmente et qui diminue ou qui est entrecoupée de silence. Celui qui a eu cette croyance qui est correcte, il aura connu Allah. Des lors, les actes d’adorations seront valides de sa part. Sa prière, son jeune, son pèlerinage, sa zakat, la récitation du Qour’an et autres que cela seront valides de la part de Allah. Quant à celui qui n’a pas eu cette croyance et qui a eu la croyance contraire, ses actes d’adorations ne seront pas valides de sa part, et toutes les sortes d’adorations.

 

Et le sujet le plus important après cela, c’est d’avoir la croyance en l’unicité de Allah dans ses actes. L’acte de Allah, c’est de faire exister, de créer. Quant aux actes des créatures, ce n’est pas par le fait de faire exister ou de créer. C’est à dire que c’est Allah ta^ala qui fait entré en existence ce qui n’existe pas. Les corps c’est Lui qui leur a donné l’existence après qu’ils n’existaient pas. Les mouvements des corps, les immobilités des corps, leurs paroles tout cela c’est Allah qui les a fait passer du néant à l’existence. Si l’être humain, dit des paroles de plein gré, par sa propre volonté délibérément, ce n’est pas lui qui crée ces paroles mais c’est Allah qui les lui créées. Il est en de même pour ses réflexions, ses perceptions, ses réflexions, ses connaissances tout cela c’est Allah qui les créé dans l’être humain. Personne ne crée quoique ce soit, ni mouvement, ni immobilité si ce n’est Allah.

 

Ce deuxième sujet est le sujet le plus important des sujets de la croyance. Celui qui a contredit le tanzih, et qui a eu pour croyance que Allah est un corps localisé dans la direction du trône il n’aura pas connu Allah. Et celui qui a pour croyance que Allah est caractérisé par des mouvements et des immobilités, c’est quelqu’un qui a ignoré Son seigneur et il est mécréant. Et celui qui a pour croyance que Allah est tout le temps immobile, il est ignorant de Son créateur. Car l’immobilité est une caractéristique des créatures et le mouvement aussi est une caractéristique des créatures. Et celui qui qualifie le créateur par ces deux caractéristiques ou une des deux caractéristiques alors c’est quelqu’un qui a ignoré Son créateur. Ces deux sujets sont les deux sujets les plus importants de la croyance. Après cela, les sujets de la religion, parmi ceux-là ; il y ceux qui font partie de la croyance et ceux qui font partie des actes du corps. Et une partie de ces actes, certains sont obligatoires, celui qui les délaisse il est dans le péché et celui qui les accompli, il est récompensé. Il aura une récompense selon le jugement de Allah.

 

Par ailleurs, Allah tabaraka wata^ala a autorisé aux musulmans d’innover dans la religion agrée par Allah ce qui ne contredit pas le Qour’an et le hadith, et c’est ce que nous appelons la bonne Sounnah, la bonne tradition. Tout ce que les savants de l’Islam, les pieux, les saints ont innové dans la religion agrée par Allah ta^ala est qui est conforme avec le Qour’an et le hadith est une bonne tradition. On ne dit pas : cette chose le Messager ne l’a pas faite c’est donc une mauvaise tradition, une mauvaise innovation ou une innovation interdite. Nous ne disons pas cela. Il y a parmi les gens qui étaient les successeurs des compagnons qui ont innové dans la religion quelque chose que le Messager n’a pas faite.

 

Il y a même eu des gens parmi les savants de l’Islam qui sont venus après les successeurs des compagnons qui ont innové des choses que le Messager n’avait pas faites et qu’il n’avait pas mentionné. Le Messager n’a pas dit : « faites cette chose », donc ce sont des choses qui ont été innovées par les successeurs, les savants des successeurs des compagnons ceux qui sont pieux dans la religion, ce sont de bonnes traditions. Il en est de même, pour ce qui a été innové dans la religion après eux, qui ne contredit pas le Qour’an et le hadith, c’est une bonne tradition. Parmi les premières des choses qui ont été innovées par les musulmans à l’époque des compagnons, c’est ce qui a été innové par autres que les compagnons, il y a le fait de mettre les points au-dessus et en dessous des lettres du Qour’an et également de mettre les harakah. Les compagnons n’ont pas mis les points sur les lettres du Moushaf et en dessous et n’ont pas mis non plus le tachkil, les points. Ils l’ont écrit, dicté par le Messager sans mettre les points et sans mettre le tachkil. Mais c’est quelqu’un parmi les successeurs des compagnons qui a innové cela à l’époque des compagnons.

 

Egalement ce qui a été innové parmi les savants du salaf et des successeurs, il y a les mihrab, dans les mosquées. Les mosquées n’avaient pas de mihrab concave. La mosquée du Messager et les mosquées des compagnons également ne comportaient pas de mihrab. C’est le savant, ascète qui était aussi calife des musulmans, ^Oumar ‘Ibnou ^abdi l-^Aziz que Allah l’agrée, qui les a innovés ? C’est également lui qui a innové les minarets. Avant lui, les mosquées des musulmans n’avaient pas de minarets. Et après cela, les savants pieux des musulmans ont innové d’autres choses.

 

Et parmi, les choses qui ont été innovées après cela il y la commémoration du mawlid, la naissance du Prophète et également la tariqah. La commémoration du mawlid, durant le mois de rabi^ou l-‘awwal, a été faite par un roi pieux, conquérant, un savant. Et les savants de l’Islam ont accepté cela et les musulmans l’ont pratiqué jusqu’à nos jours. Et cette pratique date de plus de huit cents années.

 

Il est en de même, pour la tariqah rifa^iyyah et la tariqah Qadiriyyah. Elles ont été innové par des savants pieux, et ascètes. Le chaykh ^Abdou l-Qadir Al-Jilaniyy et le chaykh ‘Ahmad Ar-Rifa^iyy, ce sont les deux qui ont innové la Tariqah. Puis après cela, des savants Saints ont innové des tariqah nombreuses toutes sont des causes pour gagner l’agrément de Allah. Et c’est une chose qui est appelée une bonne tradition. Toutes ces choses qui ont été innové par les savants de l’Islam, sont appelées une bonne tradition.

 

Après toutes ces explications, nous ne prêtons aucune attention à tous ceux qui contredisent ce sujet. Car ils disent à propos de ces choses qui sont de bonnes innovations, ils les appellent des innovations interdites. Mais à ces gens-là, nous n’accordons aucune considération à leurs paroles. Ce sont des gens qui eux-mêmes pratiquent des choses qui n’existaient à l’époque du Messager, des choses qui ont été innovées par les savants de l’Islam, et ils en renient certaines. Alors que les deux ont été fondée sur le Qour’an et le hadith. Les Mous-haf qui comportent des points et des chakl, ils l’utilisent tout comme nous nous l’utilisons. Et les minarets et les mihrab également, ils les font tout comme nous nous les faisons. Ce sont des gens qui ne s’attachent pas à la balance selon la loi de l’Islam mais ils s’attachent à leurs passions. Ce qu’ils leur plaisent ils l’acceptent, et la chose qui ne leur plaisent pas, ils disent c’est une mauvaise innovation et une mauvaise innovation. Ce ne sont pas des gens qui suivent les preuves, ce sont des gens qui suivent leurs passions. Pourquoi ont-ils accepté le chakl et les points dans les Moushaf, pourquoi ont-ils accepté la construction des minarets et les mihrab dans les mosquées alors qu’ils interdisent les tariqah et la commémoration du Mawlid. Sans preuve, ils interdisent et rendent licite. Alors nous ne prenons aucune considération à leurs paroles.

 

Pour ce qui est des tariqah, la première qui a été fondée, c’est la tariqah Rifa^iyyah et la tariqah Qadiri^yyah. Le chaykh ^Abdou l-Qadir ainsi que le chaykh ‘Ahmad Ar-Rifa^iyy que Allah les agrée tous les deux, étaient contemporains en Irak. Quant au chaykh ‘Ahmad Ar-Rifa^iyy, il est descendant de notre maître Al-Housayn ‘Ibnou ^Aliyy Ibnou Abi Talib, que Allah l’agrée. C’était un faqih de l’école chaféite. L’imam Abou l-Qasim Ar-Rafi^iyy, le Chafi^iyy, qui était celui qui a consigné l’école, a dit, au sujet des caractères de notre maître ‘Ahmad Ar-Rifa^iyy : « C’est lui qui connaissait le plus le livre de Allah et la Sounnah de Son Messager. »

 

Et ce qu’a dit ici Abou l-Qasim Ar-Rafi^iyy, d’autres parmi les Saints et les gens de son époque, les chaykh se sont accordés à dire que le chaykh ‘Ahmad Ar Rifa^iyy est le chaykh qui a le plus haut degré. Et, ce qui est une caractéristique de la Tariqah de notre maître ‘Ahmad Ar-Rifa^iyy, elle a un mérite par rapport à toutes les autres c’est que Allah a préservé ceux qui suivaient notre maître ‘Ahmad Ar-Rifa^iyy de deux croyances qui sont les pires mécréances.

 

La première : c’est de dire que Allah s’incarne (rentre) dans les personnes.

Et la deuxième : est de dire que Allah et ce monde, sont une seule et même chose. Ces deux mécréances se sont introduites chez certains Qadiriyy, chez certains Chadhiliyy, et chez certains Naqchabandiyy et d’autres encore. A notre époque, il y a des gens qui se réclament de la Chadhiliyyah et qui disent que Allah nous en préserve, que Allah est à l’intérieur de toutes personnes, hommes et femmes. Et, il y parmi ceux-là ceux qui disent que, Allah nous en préserve, que Allah et ce monde est comme la glace et l’eau qu’elle contient. Certains, Chadhiliyah ont dit cela et ils ont même dit que ce monde, c’est comme la glace et l’eau qui est à l’intérieur c’est Allah. Ces deux mécréances sont plus laides que la mécréance des juifs car ils ont considéré que toute chose est un lieu pour Dieu.

 

Et les autres, le chaykh a dit, ils ont considéré que toute chose est une partie de Dieu. Ici au Liban, en Syrie, en Jordanie, en Palestine il y a des gens qui disent que Allah est à l’intérieur de toute personne. Et ils ont même rajouté, ce mur est Allah et toi tu es Allah.

 

Allah ta^ala a protégé la tariqah Rifa^iyyah de cela. Parce que son Chaykh, de la tariqah Rifa^iyyah reniait fortement durant sa vie ces deux groupes, ceux qu’on appelle al-houlouliyyah ceux qui disent que Allah s’incarne dans les choses et at-tahadiyyah ceux qui disent l’unité de l’existence de Allah, que Allah et ce monde ne font qu’un. Ils mettaient en garde fortement dans certains de ses ouvrages et dans ses cours. Car il était quelqu’un qui veillait à donner beaucoup de cours. C’est la raison pour laquelle, il n’a pas laissé beaucoup d’ouvrages. Il enseignait en début de journée, dans la science du fiqh, dans le hadith, dans le tafsir et à la fin de la journée également. Et le jeudi, il se dédiait à l’exhortation. Il prenait place sur une chaise élevée, pour que les gens puissent le voir, tellement il y avait de gens qui assistaient à son assemblée et ses exhortations étaient nombreuses. Les émirs, les savants les soufiyy et les gens du commun assistaient à son assemblée d’exhortations.

 

Une fois, il était assis sur sa chaise pour l’exhortation et dans cette assemblée, il se trouvait qu’il y avait des juifs et des sabéens. Les sabéens, sont un groupe de mécréants. Quand ils ont entendu ses paroles, environ huit mille de ceux-là sont entrées en Islam. Et parmi les gens de Ahlou s-Sounnah qui étaient dans l’insouciance et dans les péchés, quarante mille se sont repentis. Et parmi les prodiges que Allah lui avait accordés, c’est que se réunissaient chez lui, une nuit dans l’année, plus de cent mille personnes. Ils se réunissaient, et il leur donnait suffisamment à manger et à boire. Tous mangeaient et buvaient alors qu’il n’était ni un roi ni quelqu’un qui avait un poste de ministre. Sa famille ne comportait pas de ministre ni de roi. Mais lui, grâce à un secret que Allah lui a accordé, il donnait à manger à tout ce grand nombre de personnes qui leur suffisaient pour manger et pour boire. Il était surnommé Abou l-^Alamayn, celui qui a les deux bannières, et aussi Abou l-^Abbas et le chaykh de la petite boiteuse. Car un jour, il est sorti visiter un village où il avait des gens, des disciples qui le suivaient. Ils l’ont accueilli, hommes et femmes. Et parmi eux, il y avait une petite fille qui était boiteuse, qui était bossue et chauve. Quand elle a vu le chaykh, elle s’est dirigée vers lui et lui a demandé des invocations. Elle lui a dit, je ne supporte plus, tellement les filles du village se moquent de moi. Il a fait des invocations à Allah en sa faveur, sa jambe est devenue droite sur le champ, son dos est devenu droit aussi, elle a perdu sa bosse et ses cheveux ont poussé. Tellement les gens étaient étonnés par ce prodige, ils l’ont surnommé le chaykh de al-^Ourayja, c’est à dire le chaykh qui a soigné, qui a guéri cette fille boiteuse. Tellement il s’occupait de science et plus particulièrement de science de la croyance, sa tariqah, sa voie a été protégée. Jusqu’à nos jours, il n’y a pas qui, parmi les gens, de sa tariqah, qui disent que Allah est incarné dans les choses, ou dans certaines choses, ou quelqu’un qui dise que Allah est une seule et même chose, ni qui dise que Allah est unique puis s’est multiplié. Il n’existe pas, dans sa tariqah, des gens qui disent ces paroles abominables et la louange est à Allah.

 

Par ailleurs, l’imam Ar-Rifa^iyy mettait en garde contre Al-Hallaj. Al-Hallaj, est mort avant notre Maître l’imam ‘Ahmad, trois cents ans environ. Il mettait en garde contre lui, il disait : « il n’est pas sur la vérité », s’il était sur la vérité, il n’aurait pas dit : « je suis Allah ». Parce que Al-Hallaj disait « je suis Al-Haqq », c’est à dire : « je suis Allah ». Que Dieu nous en préserve. Car parmi les noms de Allah, il y a Al-Haqq. Notre ‘Ahmad Ar-Rifa^iyy a jugé que c’était un égaré. Et c’est cela la vérité, et la plupart des soufiyy ont dit « Al-Hallaj ne fait pas partie des notre ». C’est pour cela que par le passé, très peu nombreux étaient ceux qui faisaient l’éloge de Al-Hallaj. Mais de nos jours, ils sont devenus plus nombreux. Si tu prends place avec certains Qadiriyy tu les entends faire l’éloge de Al-Halaj. Et si tu prends place avec certains chadhiliyy, tu les entends faire son éloge et si tu prends place avec certains Naqchabandiyyah également tu les entends faire son éloge et d’autre également que ces gens-là, mis à part les Rifa^iyyah. Car ils ont su, qu’il était égaré car le chaykh de la tariqah Rifa^iyyah a dit que Al-Hallaj est un égaré et ceci est une des faveurs de la tariqah Rifa^iyyah. »

Informations utiles sur des saints

Posted in Biographie,Exhortation,islam,Uncategorized par chaykhaboulaliyah sur janvier 2, 2018

Notre dame Fatimah bint ‘Ahmad ‘ibn ^Abdi d-Da’im :

A notre époque, cette époque est devenue très pauvre en science de la religion. Il y a un siècle ou plus, il y avait des fouqaha parmi les hommes et les femmes. Et il y a deux cents ans, il y avait à la Mecque une chaykhah qui s’appelait Fatimah fille de ‘Ahmad fils de ^Abdou d-Da’im. Elle était originaire d’Irak. Elle a appris la science de la religion dans son pays, puis elle est partie faire le pèlerinage à la Mecque. Elle a fait le pèlerinage, elle a visité le Prophète puis elle eut l’intention d’habiter à la Mecque et de ne plus repartir. Puis, un jour elle a perdu la vue, elle est restée deux ans aveugle. Une nuit, sa servante est partie chez sa famille, elle a demandé l’autorisation et elle est partie. Puis comme c’est de son habitude, elle s’est levée la nuit pour faire ses prières surérogatoires au milieu de la nuit. Elle a glissé sur une marche, elle est tombée et s’est cassée deux côtes. Malgré cela, elle a fait la prière en supportant la douleur intense. Puis elle s’est assoupie, après avoir fait ses prières surérogatoires. Elle a vu le Messager, notre maître ‘Abou Bakr, et notre maître ^Oumar, tous les trois venant de la Ka^bah. Tous les trois venaient de la ka^bah, elle, habitait juste en face. Le Messager a mis de la salive honorée sur son écharpe et lui a dit : « Passe-toi cette écharpe sur les yeux ». Alors, elle a pris l’écharpe et l’a passé sur ses yeux. Et elle a profité pour passer, en plus, cette écharpe sur ces côtes qui étaient cassées. C’est alors qu’elle a recouvré la vue sur le champ. Et lorsque sa servante est revenue, elle a vu qu’elle avait recouvré la vue. La Chaykhah lui a raconté ce qu’il lui était arrivé. Sa nouvelle s’est propagée dans la Mecque et des régions lointaines.

Cette Fatimah, est une sainte. Beaucoup, de femmes à la Mecque, ont tiré profit d’elle, de son ascèse et de sa piété. Les saints avaient peur de tomber dans l’insincérité, ils avaient peur pour eux d’être amenés à la corruption et à l’insincérité. Les Waliyy de Allah craignent pour eux même de tomber dans la corruption.

 

Le chaykhAhmad Al-Badawiyy :

Ahmad Al-Badawiyy qui est un savant ascète originaire du Maroc, et il a résidé à la Mecque. Il récitait le Qour’an avec les sept récitations différentes. Puis il s’est installé en Égypte. Les gens de l’Égypte ont fait le tabarrouk par lui durant sa vie et après sa mort. Il est le plus connu des saints en Égypte. C’était un savant, il était tellement ascète, qu’il ne s’est pas marié. Il a dit : « J’aurais mes épouses des femmes du paradis ». S’il avait voulu se marier, les gens d’Égypte lui en auraient donné quatre en même temps, tellement ils l’aimaient.

‘Ahmad Al-Badawiyy, avait eu un grand prodige. Il y avait des Moujahidin qui avaient été fait prisonniers en Europe. De non musulmans les ont amenés en Europe. Allah tabaraka wata^ala a donné à ce chaykh une force morale, par laquelle il a amené ces prisonniers, d’Europe jusqu’en Egypte d’une manière prodigieuse. Il les a ramenés. Et cela est une faible part des prodiges que Allah lui a accordé.

Saviez-vous que le voisin a un droit éminent ?

Posted in cours général,Exhortation par chaykhaboulaliyah sur octobre 24, 2017

 

Dans souurat An-Niçaa’ le verset 36 Allaah nous ordonne de n’adorer que Lui et d’agir avec bienfaisance envers les parents ainsi qu’envers les proches parents, les orphelins, les pauvres et les voisins. Les voisins qui sont proches parents et les voisins qui ne sont pas proches parents.

Allaah a fait que le voisin a un droit légal sur ses voisins. Dès lors que le musulman s’acquitte de ce droit envers eux, il y aura l’amour, l’amitié, l’entraide et le pardon entre eux.

Parmi les droits du voisin, il y a le fait de ne pas lui faire de mal. Ce droit dont le voisin dispose, il le détient sur les musulmans. C’est donc un devoir pour les musulmans de ne pas nuire à leur voisin.

Al-Boukhaariyy et Mouslim ont rapporté de Abouu hourayrah que Allaah l’agrée que le messager de Allah a dit ce qui signifie : « Celui qui croit en Dieu et au jour dernier, qu’il ne fasse pas de mal à son voisin ». Celui qui fait du mal à son voisin, c’est quelqu’un dont la foi est incomplète. Il n’a pas atteint le degré de foi complète. Celui qui a été éprouvé par un voisin qui lui fait du mal, qu’il fasse preuve de patience et qu’il espère la récompense de la part de Allaah pour sa récompense. Allaah lui accorde une issue à cette difficulté qu’il a rencontrée de la part de ce voisin nuisible. Fais bien attention alors et attire l’attention de tes voisins avec douceur pour qu’ils ne fassent rien qui nuise, qui dérange les voisins.

Allaahou tabaaraka wa ta^aalaa nous a donné l’ordre de protéger le voisin et de s’acquitter du droit qu’il a sur nous. Le voisin a un droit sur toi ; pas un seul mais plusieurs droits. Al-Boukhaariyy a rapporté de ^Aa’ichah que Allah l’agrée que le prophète a dit ce qui signifie : « Jibriil n’a pas cessé de me recommander le bien envers le voisin au point que c’est comme s’il allait le considérer parmi les héritiers ». Le droit du voisin est éminent !

Parmi ce qui indique l’importance de l’éminence du droit du voisin, c’est que Dieu a fait que le péché commis avec un voisin est grave. Quand quelqu’un commet un péché avec son voisin, ce péché est considéré comme étant grave. Parmi les plus graves des situations, des nuisances à un voisin, c’est de lui nuire dans sa famille c’est-à-dire sa femme et ses enfants.

Ainsi, d’après ce qu’a rapporté Al-Boukhaariyy dans le SaHiiH d’après ^Abdou l-Laah que Allaah l’agrée, il a dit : « J’ai posé la question ou le messager de Allah a été interrogé : quel est le péché le plus grave selon le jugement de Dieu ? » Le messager a répondu ce qui signifie : « C’est que tu attribues un associé à Dieu alors qu’il t’a créé ». La mécréance est donc le plus grave des péchés. Celui qui a posé la question a alors dit : « Et ensuite, qu’est-ce qu’il y a comme péché grave ? » Il a dit ce qui signifie : « C’est que tu assassines ton enfant par crainte qu’il ne te diminue ta subsistance ». De là, les savants ont compris que tuer quelqu’un sans droit, c’est le plus grave des péchés après la mécréance. Ensuite, c’est le fait de tuer quelqu’un sans droit, y compris se tuer soit même. Celui qui a posé la question, en a posé une autre par la suite : « Et ensuite quel est le péché le plus grave ? », le messager a répondu ce qui signifie : « Que tu commettes la fornication avec l’épouse de ton voisin ». Les savants ont dit que ceci une preuve qu’après tuer quelqu’un sans droit, le péché le plus grave c’est la fornication. Le prophète a cité le cas particulier de la fornication avec le voisin pour nous montrer l’importance du droit du voisin.

C’est ainsi qu’a été révélé un verset qui confirme la parole du prophète dans souurat Al-Fourqaan le verset 68 qui signifie : « Et ceux qui n’adorent pas un autre dieu avec Allaah, ceux qui ne tuent pas ceux que Allaah a interdit de tuer et ceux qui ne commettent pas la fornication ». C’est donc dans cet ordre-là que sont les plus graves des péchés. Lorsque le Prophète a dit ce qui signifie : « Et que tu commettes la fornication avec l’épouse de ton voisin », c’est-à-dire que la fornication qui est faite avec l’épouse du voisin est plus grave que la fornication avec une autre femme. Et dans une version de ce hadith qui a été rapportée par l’Imam Ahmad, la fornication avec l’épouse du voisin est dix fois plus grave que la fornication avec une autre femme, c’est-à-dire il y a dix fois plus de péchés de forniquer avec l’épouse du voisin qu’avec une autre femme.

Parmi les situations de nuisance à un voisin, il y a le fait de l’envier. C’est la jalousie envers un voisin. Il y a aussi se moquer de lui ou le mépriser ou encore divulguer les secrets de son voisin ou de propager les informations qui le concernent. Il y a aussi mentir au sujet de son voisin pour repousser les gens de lui ou alors chercher quels sont les défauts de son voisin et se réjouir de ses écarts ou alors le déranger dans son terrain ou son logement ou ce qui est de cet ordre. Il y a aussi jeter des détritus devant sa porte ou prendre connaissance, espionner son voisin ou espionner ses femmes ou son épouse ou bien ses filles ou encore déranger son voisin avec des cris ou des sons qui sont dérangeants ou alors lui nuire c’est-à-dire nuire à ses enfants ou ce qui est de cet ordre.

Le fait de mal se comporter avec le voisin est une des habitudes de la jaahiliyyah, de la période antéislamique. Allaah a envoyé son prophète pour justement changer ces mauvaises habitudes. Ceci apparait clairement de la réponse de Ja^far Ibnou Abii Taalib que Allaah l’agrée à An-Najaachiyy quand il l’a interrogé à propos de cette nouvelle religion. Ja^far a dit en s’adressant au roi : « Ô roi, nous étions des gens qui vivions dans la jaahiliyyah dans une période antéislamique, nous adorions les statues, nous mangions des cadavres, nous commettions des choses indécentes, nous rompions les liens avec nos proches parents et nous agissions mal avec nos voisins ». Il a ajouté : « Nous étions dans une période où les plus forts avaient le dessus sur les plus faibles. Nous étions ainsi jusqu’à ce que Allaah nous a envoyé un messager qui fait partie de notre peuple. Nous connaissions parfaitement son ascendance, sa véracité, son honnêteté et sa chasteté. Il nous a invités à adorer Dieu. Il nous appelés à croire en l’unicité de Dieu, à adorer Dieu et à délaisser les pierres et les idoles que nous adorions nous ainsi que nos parents au lieu d’adorer Dieu. Il nous a ordonnés d’être véridiques lorsque nous parlons. Il nous a ordonné de nous acquitter de ce qu’il nous est confié. Il nous a ordonné d’entretenir les liens avec les proches parents. Il nous a ordonné d’agir en bien avec les voisins. Il nous a ordonné de cesser de commettre les péchés et de faire couler le sang. Il a dit : « Il nous a interdit de commettre les choses viles. Il nous a interdit de dire le faux témoignage. Il nous a interdit de consommer le bien de l’orphelin. Il nous a interdit d’accuser injustement de fornication les femmes chastes ». Il a poursuivi en disant : « Il nous a ordonné d’adorer Allaah lui seul, de ne pas lui attribuer d’associé » et il lui a dit : « Il nous a ordonné d’accomplir la prière, de s’acquitter de la zakat, d’accomplir le jeûne et il lui a énuméré les sujets de l’Islam ». Il a ajouté : « Nous avons cru en sa véracité, nous avons cru en lui et nous l’avons suivi dans ce qu’il nous a amené ». Il a conclu : « Nous avons donc ainsi adoré Allaah lui seul, nous ne lui avons pas attribué d’associé, nous avons cessé de faire ce qu’il nous a interdit et nous avons considéré licite de faire ce qu’il nous a appris comme étant licite ». Ce Hadiith a été rapporté par AHmad dans son mousnad avec une bonne chaîne de transmission.

La relation de bon voisinage, le fait que les voisins soient en de bons termes entre eux ceci est quelque chose qui fait gagner l’agrément de Allaah et qui dérange le chayTaan. A l’opposé les mauvaises relations de voisinage, c’est quelque chose que Allaah n’agrée pas, mais que le chayTaan aime.

Si les relations entre les voisins sont bonnes, si ce sont des relations basées sur l’amour et l’harmonie, alors toute la société sera heureuse. Le bon voisin va s’éclairer lui-même de son bien et il va profiter également à ses voisins. Le mauvais voisin lui verra son mauvais caractère retomber sur lui-même. La bonne relation, le fait d’être en de bon terme avec ton voisin, la relation de bon voisinage, ce n’est pas uniquement en cessant de nuire à tes voisins, mais également en supportant la nuisance de tes voisins également, en réglant les affaires de tes voisins et en les délivrant de leur tourment.

Abouu Bakr Al-La’aal a rapporté dans son livre …. Que le prophète a dit ce qui signifie : « J’habitais entre deux pires voisins, ^Ouqbah ibn Abii Mou`ayT et Abouu Lahab : ils jetaient les restes des gens devant ma porte ». C’est-à-dire que le prophète supportait leur nuisance alors qu’il était le plus courageux de toutes les créatures de Dieu dans l’absolu. Allah a accordé à son prophète la force physique équivalente de celle de quarante hommes. Malgré cela, il avait pour conduite de pardonner. Son caractère particulier était de patienter et de supporter la nuisance des autres. Le bien aimé, l’élu que Allaah l’honore et l’élève davantage en degré a dit ce qui signifie : « Il n’y a pas une chose qui soit plus lourde dans la balance des bonnes œuvres du croyant au jour du jugement que l’excellent comportement. Allaah n’agrée pas celui qui est vulgaire et celui qui est indécent » At-Tirmidhiyy a dit ce hadith est Haçan et il est SaHiiH.

Qu’est-ce que l’excellent comportement ? L’excellent comportement consiste à supporter la nuisance d’autrui, à cesser de nuire à autrui et à faire le bien autour de soi. Il est indispensable de faire une halte pour étudier notre cas, pour faire le point sur notre état, pour corriger nos états et œuvrer pour appliquer les enseignements de la loi concernant les droits des voisins, le fait de s’acquitter des obligations envers eux et d’agir avec bienfaisance envers eux.

Ô Allaah nous te demandons d’avoir un meilleur état, d’être de ceux qui sont des bons voisins et d’avoir une fin heureuse et nous te demandons ô Allah d’avoir pour comportement les comportements bons et louables et nous te demandons ô Allah de faire que nous soyons au nombre des voisins vertueux ceux-là mêmes que le messager de Allah  a loué certes, tu es sur toute chose tout puissant.

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