Série le Mariage en Islam (12) : Le divorce
Il est important de connaître les jugements du divorce parce qu’il y a de nombreuses personnes desquelles le divorce a lieu, c’est-à-dire ce sont des personnes qui ont divorcé leurs épouses, mais ils ne se rendent pas compte qu’ils les ont divorcées. Ils continuent alors à vivre avec elles mais dans l’interdit, puisque le lien de mariage a été effacé par le divorce.
C’est un devoir que d’apprendre les lois du mariage et du divorce pour celui qui veut se marier. Ce n’est pas parce qu’il dit “moi je vais me marier”, qu’il n’apprend pas les règles du divorce. Du moment qu’il va se marier, il doit apprendre les lois pour le mariage et les lois pour le divorce également.
Quant à celui qui n’avait pas l’intention de se marier, s’il n’apprend pas les règles du mariage et du divorce en islam, il ne commet pas de péché. L’obligation concerne celui qui veut se marier. Si quelqu’un n’envisage pas de se marier, on ne dit pas que c’est un péché s’il n’apprend pas les lois du mariage et les lois du divorce.
Quant à celui qui envisage de se marier, c’est un devoir pour lui d’apprendre comment a lieu le mariage. Qu’est ce qui fait que le mariage est valable selon la loi de l’islam ? Comme il envisage de se marier, il doit au préalable apprendre. Donc, celui qui n’aura pas appris les règles du mariage et qui va se marier sans avoir appris les règles du mariage, il aura désobéi à Allah soubhanahou wata^ala. Pourquoi ? Parce que s’il n’apprend pas les règles du mariage et qu’il se marie sans avoir appris au préalable les règles du mariage, il se peut qu’il vive dans une relation de vie conjugale en croyant qu’il est couvert par les liens du mariage, alors que le contrat n’est pas valable. Il va vivre dans l’interdit. C’est pour cela que c’est important. Celui qui envisage de se marier doit apprendre quelles sont les lois du mariage.
Par ailleurs, si quelqu’un envisage de se marier et qu’il n’apprend pas les lois du divorce, il se peut que pendant son mariage il provienne de lui une parole. Cela peut être une parole par plaisanterie, cela peut être une parole en état de colère de la part du mari. Et il ne sait pas que cette parole va annuler le mariage. Il reste à vivre d’une vie conjugale et il accumule les péchés. Parce que les liens du mariage ont été annulés à cause de cette parole qu’il a dite, peut-être en plaisantant, peut-être par colère, peut-être par ignorance. Donc, il reste dans la désobéissance à Allah, au point que les péchés vont s’accumuler jusqu’à devenir comme des montagnes.
Celui qui envisage de vivre maritalement, c’est un devoir, c’est un préalable pour lui d’apprendre auparavant les lois du mariage, telles que nous l’a enseignées notre prophète Mouhammad et les lois du divorce.
Dans un hadith rapporté par Abou Dawoud le messager ﷺ a dit
إِنَّ أَبْغَضُ الْحَلَالِ عِنْدَ اللهِ الطَّلَاقُ
Ce qui signifie : « La chose licite que Allah agrée le moins, c’est le divorce. »
Qu’est-ce que cela veut dire ? Cela veut dire que le divorce, dans la plupart des cas, est déconseillé. Il n’y a pas de bien dans le divorce. Il vaut mieux délaisser le divorce.
Dans l’école chafi^ites, si quelqu’un prononce le divorce avec son épouse, sans qu’il n’y ait de raisons légales, c’est quelque chose de déconseillé. Ce n’est pas interdit, mais c’est déconseillé c’est-à-dire qu’il ne se charge pas d’un péché, mais le fait de délaisser cela vaut mieux. Il vaut mieux qu’il délaisse cela.
Mais la femme qui ne fait pas la prière, divorcer d’une telle femme est sounnah. Cela procure des récompenses. Si un homme divorce de sa femme parce qu’elle ne fait pas la prière, il gagne des récompenses. Et dans l’école de l’imam Ahmad, que Allah l’agrée, il a dit que si le divorce a lieu sans raison légale, sans raison valable selon la loi de l’islam, alors ce divorce là est interdit. Que signifie qu’il est interdit ? Cela veut dire que l’homme qui l’a prononcé aura commis un péché. Mais malgré son interdiction, ce divorce est effectif -il a lieu-.
Le divorce est de deux catégories : il y a le divorce sarih -صريح | explicite- et il y a le divorce kinayah -كناية | implicite-.
Le divorce explicite
Quand est-ce qu’on parle de divorce explicite ?
C’est le divroce qui ne requiert pas d’intention, c’est-à-dire que si l’homme dit cette parole, on ne cherche pas s’il avait l’intention de divorcer ou pas. Cette parole, quelle que soit l’intention de l’homme, est considérée comme une parole de divorce.
Le divorce explicite : c’est l’expression de divorce qui implique et qui signifie de manière explicite le divorce. Le divorce a lieu par une telle parole, qu’il ait l’intention de divorcer ou qu’il n’ait pas l’intention de divorcer.
Comment avons-nous su que le divorce peut-être explicite ? Nous avons su que le divorce peut être explicite car il a été souvent mentionné dans le Qour’an et c’est quelque chose de connu dans le sens du divorce.
Il s’agit de 5 termes en arabe qui ont pour sens explicitement le divorce. Il y a le terme at-talaq. C’est un des 5 termes qui sont de manière explicite le divorce.
Le terme at–talaq | الطَّلَاقُ
Le mot talaq a été mentionné dans plusieurs versets du Qour’an, entre autres, sourat Al-Baqara verset 229 :
الطَّلَاقُ مَرَّتَانِ / الأية
Ce qui signifie : “Le divorce après lequel une reprise en mariage est possible est de deux fois.”
Cela veut dire que l’homme peut divorcer une femme une première fois et la reprendre en mariage sans nouveau contrat. Il peut la divorcer une deuxième fois, il peut la reprendre en mariage sans nouveau contrat, c’est-à-dire pendant la période d’attente post-maritale –al-^iddah | العدّ-. Mais la troisième fois, il ne peut pas la reprendre en mariage. Le divorce après lequel il y a reprise en mariage possible est de deux fois. Ça, c’est le verset 229 de sourat Al-Baqarah.
Le verset précédent, 228 de sourat Al-Baqarah :
وَالْمُطَلَّقَاتُ يَتَرَبَّصْنَ بِأَنْفُسِهِنَّ ثَلَاثَةَ قُرُوءٍ / الأية
Ce qui signifie : “Celles qui ont été divorcées attendent avant de pouvoir se remarier 3 périodes.”
Justement, c’est la force de la langue arabe, “القُرُوء”a un sens et le sens contraire. Le mot “القُرُوء”peut avoir le sens de la période des menstrues et le mot “القُرُوء” peut aussi avoir le sens de la période de pureté. Ici, ce sont trois périodes intermenstruelles, trois périodes de pureté.
C’est ça la période d’attente d’une femme après avoir éte divorcée, si c’est une femme qui peut avoir des menstrues. Pour les autres cas, on les verra إن شاء الله.
Le verset 237 de sourat Al-Baqara :
وَإِنْ طَلَّقْتُمُوهُنَّ مِنْ قَبْلِ أَنْ تَمَسُّوهُنَّ وَقَدْ فَرَضْتُمْ لَهُنَّ فَرِيضَةً / الأية
Ce qui signifie : “Si vous les avez divorcés avant d’avoir consommé et que vous leur aviez déjà promis une dot.”
Enfin, le verset 1 de sourat At-talaq. Il y a une sourat qui porte ce nom, sourat At-talaq, la sourat du divorce.
Allah dit :
يَا أَيُّهَا النَّبِيُّ إِذَا طَلَّقْتُمُ النِّسَاءَ / الأية
Ce qui signifie : “Ô vous le prophète lorsque vous divorcez les femmes.”
Ici, pourquoi on cite ces versets car dans ces versets il y a la mention du terme at-talaq en arabe, qui veut dire le divorce. C’est juste pour citer que parmi les 5 termes indiquent un divorce de manière explicite, il y a le mot at–talaq.
Les termes al-firaq et as-sarah | الفراق و السراح
Il y a les mots al-firaq et sarah qui sont parvenus dans la loi et ont été souvent mentionnés dans le Qour’an dans le sens du divorce, dans le sens de at–talaq.
Dans sourat At-talaq verset 2 :
أَوْ فَارِقُوهُنَّ بِمَعْرُوفٍ / الأية
Ce qui signifie : “Ou quittez-les mais dans de bonnes conditions.”
Il y a le mot firaq ici, le fait de séparer ou quitter. C’est ça le sens de firaq ici, c’est-à-dire séparation. C’est une première preuve dans le Qour’an du mot al-firaq.
Sourat An-Nisa’ verset 130 :
وَإِنْ يَتَفَرَّقَا يُغْنِ اللَّهُ كُلًّا مِنْ سَعَتِهِ / الأية
Ce qui signifie : “S’ils se séparent, chacun Allah ta^ala lui accorde de ses grâces.”
Là aussi al-firaq c’est dans le sens de la séparation.
Sourat Al-Ahzab verset 49 :
وَسَرِّحُوهُنَّ سَرَاحًا جَمِيلً / الأية
Ce qui signifie : “Libérez-les d’une belle libération.”
As-sarah ici c’est libération.
Et dans sourat Al-Ahzab verset 28
فَتَعَالَيْنَ أُمَتِّعْكُنَّ وَأُسَرِّحْكُنَّ / الأية
Ce qui signifie : “Je vous donne la mout^a et je vous donne le sarah -la séparation-.”
Et lorsque le prophète a été interrogé à propos du 3e divorce, il a cité le verset 229 de sourat Al-Baqara
أَوْ تَسْرِيحٌ بِإِحْسَانٍ / الأية
Qui signifie : “Ou une libération dans de bonnes conditions.”
[Rapporté par Ad-Daraqoutniyy]
Le terme al-khoul^ et ce qui est offert pour le khoul^ | الخلع و المفاداة من الخلع
Troisième mot : Al-khoul^ et ce qui est offert pour le khoul^. Comme s’il lui dit “libère-toi du mariage pour tel montant.”. Et elle dit “je me libère par cette contrepartie là.”
Selon certains, c’est considéré comme un divorce explicite. On a vu que le khoul^ est une séparation moyennant une contrepartie. Il lui dit “si tu veux te libérer du mariage, offre tel montant et tu es libérée” et elle répond “j’accepte, je me libère pour ce montant”. On a vu dans les cours précédents que le khoul^ est une séparation moyennant contrepartie. Par exemple, il lui dit “libère toi du mariage pour 1000€” et elle lui dit “oui, je me libère du mariage pour 1000€”. Donc là, selon certains, c’est un divorce.
Le terme na^am | نعم
Quatrième mot : c’est la réponse “oui” à la question s’il divorce maintenant son épouse.
Si on lui demande : “tu la divorce maintenant ?” et qu’il dit “Oui”, alors c’est compté comme les 4 paroles précédentes.
Mais si quelqu’un répond “oui” à la question “Est-ce que tu as divorcé ta femme ?” : S’il répond “oui”, cela n’est pas compté comme un nouveau divorce. C’est une information d’un événement qui s’est produit dans le passé. Donc, on ne peut pas dire qu’il est en train de prononcer un second divorce.
Si quelqu’un répond “oui”, mais on n’a pas su. Est-ce que quand il a dit “Oui”, ça veut dire “oui je l’ai divorcée” ou bien “Oui je la divorce”. Si on n’a pas su, alors on considère qu’il a dit “oui je l’ai divorcée”, c’est-à-dire par le passé, sauf si lui-même dit “non, je visais que je la divorce maintenant encore.”
Tout ce que nous sommes en train de voir ici, c’est par rapport au divorce explicite -صريح | sarih-.
Le divorce non explicite
Le talaq non explicite, n’est considéré comme un divorce que s’il y a l’intention. Quand le divorce est avec un de ses termes explicite, l’intention n’est pas prise en compte. Mais si le divorce est non explicite, alors il est compté comme divorce, uniquement si celui qui a dit la parole non explicite avait l’intention de divorcer.
Ce qui n’est pas explicite, c’est un terme qui a plusieurs sens. Comme s’il lui dit “tu es khaliyyah”, c’est-à-dire “tu es libérée de moi” ou bien “bariyyah”, c’est-à-dire “tu n’as plus droit à la charge d’un mari sur toi”. Or, une femme n’a plus le droit à la charge de son mari que si elle est divorcée. Ou il lui dit “tu es ba’in”, c’est-à-dire “séparée”. C’est aussi un divorce non explicite. Ou il dit “tu es battatoun”, c’est-à-dire “tu es coupée”, “batta” c’est définitif, “batt” c’est-à-dire “tu n’es plus liée”. Ou il lui dit “tu es batlah”, qui veut dire “sans mari, tu n’es pas liée à un mari”.
Justement Maryam, la mère de ^Iça عليه السلام, a été surnommée al-batoul car elle n’est pas liée à des hommes.
Ou s’il dit “i^taddi” c’est-à-dire “Prépare-toi pour la période d’attente post-maritale.” Cela indique la séparation. Dans ce cas là, on l’interroge, on lui dit “est-ce que tu as voulu divorcer quand tu lui dit » prépare-toi pour la période d’attente ou tu n’as pas ?”.”
S’il dit “oui, j’ai voulu le divorce”, alors c’est compté comme un divorce. Les savants ont détaillé ces termes qui ne sont pas explicites.
De même, s’il dit à sa femme “sors”. Ça, c’est une parole non explicite. Donc, s’il dit à sa femme “sors de la maison”, là on l’interroge : est-ce que s’il a voulu par “sors de la maison” le divorce, alors c’est compté comme un divorce. S’il n’avait pas visé le divorce, alors ce n’est pas compté comme un divorce.
Ou s’il lui dit : “couvre-toi” ou “je n’ai plus besoin de toi” ou “débrouille toi” ou “salam à toi”. Ces termes admettent le divorce et autre que le divorce et ce sont des possibilités proches.
Toutes ces expressions sont des expressions non explicites. Elles admettent le sens du divorce et elles admettent un sens qui n’est pas le divorce. Ca n’est pas compté comme un divorce, sauf si celui qui les a dit avait l’intention de divorcer.
Quand il lui dit “salam à toi”. Cela admet qu’il est juste en train de la saluer, il lui passe le salam et cela admet aussi “moi je ne veux plus de toi”, c’est-à-dire, tu peux partir.
Si quelqu’un a utilisé une expression explicite de divorce, alors le divorce a lieu qu’il ait eu l’intention de divorcer ou qu’il n’ait pas eu l’intention de divorcer. Même s’il dit, “mais moi je plaisantais”, cela est compté comme un divorce. Même s’il dit “moi j’étais en colère”, cela est compté comme un divorce.
Et s’il a utilisé une expression autre qu’une expression explicite comme s’il dit “va t’en” ou “je ne veux plus de toi”, ce n’est pas une expression explicite. Cela est compté comme un divorce, si lui avait l’intention de divorcer et que l’intention était présente avec le début de la parole qu’il dit. Quand il commence à dire cette parole, il avait l’intention de divorcer. Ce n’est pas qu’il voulait juste qu’elle sorte de la maison et au milieu de la parole, il s’est dit “tiens je vais la divorcer”. Non.
Le divorce peut être triple et il peut être triple prononcé en une seule fois, ou il peut être triple lorsqu’il est prononcé en plusieurs fois. Il arrive qu’un divorce soit triple et prononcé une seule fois et il arrive que le divorce soit triple mais prononcé en plusieurs fois.
L’auteur que Dieu lui fasse miséricorde, a dit : le divorce, s’il est triple, mais prononcé en une seule fois ou en étant séparé. Comme s’il a dit par exemple “tu es divorcée” et il avait l’intention que ce soit un divorce triple. Alors, la femme ne lui est pas licite, jusqu’à ce que cette femme épouse quelqu’un d’autre, après une période d’attente post-maritale, suite à ce premier mari et une période d’attente post-maritale suite au deuxième. Le premier ne pourra l’épouser à nouveau qu’après qu’elle ait fini sa période d’attente post-maritale avec lui, qu’elle se marie avec un autre homme qui consomme le contrat de mariage, qu’il veuille la divorcer et que la période d’attente post-maritale avec ce second s’achève. C’est après cela que le premier peut à nouveau faire un contrat de mariage avec elle. Celui qui dit à son épouse, tu es divorcée 3 fois, alors elle est divorcée 3 fois.
Si un mari dit à sa femme “tu es divorcée”, “tu es divorcée”, “tu es divorcée”, donc il a répété la phrase 3 fois. Et son intention n’était pas d’insister sur l’unique divorce, alors c’est compté comme un divorce triple. Que veut dire insister sur le premier divorce ? Comme si par exemple une maman s’énerve contre son enfant, elle lui dit “non mange mange mange”. Ça ne veut pas dire mange 3 fois. Elle, elle veut dire pour insister sur cette fois-ci. Si lui n’a pas dit dans le sens d’insister sur le premier, alors c’est compté 3 fois.
Si par contre, il avait l’intention d’insister sur l’unique divorce qui est le premier, c’est-à-dire qu’il a répété une première fois, une deuxième fois, puis une troisième fois pour insister sur le premier. Alors, dans ce cas là, ce n’est pas compté comme un divorce triple. Mais cela est considéré comme un unique divorce.
L’auteur, que Dieu lui fasse miséricorde, a dit : Le signe que fait un muet est valide. Cela signifie que le signe tient lieu de sa prononciation, pour tous les contrats et les jugements y compris le mariage.
Nous allons donner un exemple qui illustre : il est muet et il entend ou il comprend quand on lui parle. On lui a dit “divorces ta femme” Et il a fait comme ça 3 fois. C’est compté comme un divorce explicite.
Par ailleurs, si le signe que le muet fait est un signe que comprend tout un chacun, alors c’est considéré comme un divorce explicite. Mais si le signe est compris uniquement par ceux qui sont perspicaces, alors c’est considéré comme un divorce non explicite. Il est considéré comme divorce s’il a l’intention de divorcer.
Si c’est quelqu’un qui n’est pas muet, il est capable de parler, et il fait un signe. Par exemple la femme lui a dit “divorce moi” et lui fait un signe de la main, par exemple, “va t’en -avec la main-”, alors ce n’est pas compté comme un divorce. S’il est capable de parler, on ne prend pas en compte ce qu’il fait comme signe.
Si quelqu’un dit à sa femme “je t’ai divorcée” ou “ma femme est divorcée”, cette expression est explicite et ne nécessite pas d’intention. S’il dit une parole qui est explicite, on ne lui demande pas “est-ce que tu avais l’intention de divorcer quand tu as dit cette parole ou tu n’avais pas l’intention de divorcer?”.
Si quelqu’un dit “je divorce ma femme” ou “ma femme est divorcée”, le divorce a lieu, il est effectif. Par contre, s’il s’est dit dans son coeur “ma femme est divorcée”, mais il n’a rien prononcé, alors il n’y a pas de divorce. Ou s’il s’est décidé dans son coeur de divorcer sa femme, puis après cela, il ne l’a pas divorcée, alors le divorce n’a pas lieu. Si il avait l’intention de la divorcer, mais qu’il n’a rien prononcé par sa langue, alors le divorce n’a pas lieu. Et le divorce est effectif, que ce soit en présence de sa femme ou en son absence. Le divorce en présence de son épouse a lieu, comme si en sa présence il lui dit “tu es divorcée”; dans ce cas, le divorce a lieu. Ou si c’est en son absence, il se dit “ma femme est divorcée”, alors le divorce est effectif.
Dans le Qour’an, Allah ta^ala dit ce qui signifie : “Le jour où l’homme va fuir son propre frère, sa propre mère, son propre père, sa compagne et ses enfants, au jour du jugement l’homme va fuir de ceux qui ont un droit sur lui. Si sa mère a un droit sur lui, il va la fuir. Et si son père a un droit sur lui, il va le fuir. Mais s’il n’a pas été injuste envers eux et qu’ils n’avaient pas de droit sur lui, alors, il ne va pas les fuir. Mais si c’était lui qui avait un droit sur eux, alors eux vont le fuir.”
Le jour du jugement est un jour éminent. Les gens aujourd’hui, ils sont amis, ils s’entraident pour la plupart pour les péchés. Rare parmi les musulmans à notre époque ceux qui ne s’entraident pas avec sa famille et autre pour désobéir à Dieu. Très peu sont ceux qui ne s’entraident pas pour la désobéissance et cela ce sont ceux que Dieu agrée. Par contre, ceux qui s’entraident dans le bas monde avec leur famille, ou avec autre que leur famille, pour la désobéissance à Allah, seront des ennemis au jour du jugement.
A partir de maintenant, que l’homme réfléchisse. La mère réfléchit, le père réfléchit, le frère réfléchit à propos de l’au-delà, afin qu’ils ne regrettent pas au jour du jugement.
Pourquoi ? Pour qu’ils ne le regrettent pas au jour du jugement. Pour ne pas qu’ils se disent “pourquoi j’ai aidé untel?”, “pourquoi j’ai aidé mon fils pour commettre la désobéissance?”. Ils se disent, pourquoi j’ai aidé mon fils pour la désobéissance à Dieu et le mal, mais arriver avant même que vous le regrettiez. Avant de regretter, au jour du jugement, que les gens fassent le repentir. Avant de regretter, à partir de maintenant que les gens pensent de l’au-delà. Qu’ils cessent d’aider leur fils, qu’ils cessent d’aider leur frère, qu’ils cessent d’aider leurs sœurs et autres proches parents, qu’ils cessent de les aider sur la désobéissance à Dieu.
Pour cela, dès lors que la personne veut se marier, elle devra apprendre les lois du mariage et les lois du divorce en une seule fois. Parce qu’il se peut qu’ils se marient juste après avoir appris les conditions du mariage. Puis, pour soi-disant plaisanter avec son épouse, il lui dit “tu es divorcée”. Mais lui ne considère pas cela comme un divorce. Il ne considère pas qu’il l’a divorcée, il continue à vivre maritalement avec elle, dans l’interdit. Et il est mené à sa propre perte.
Beaucoup de gens ignorent cela -ils ignorent que le divorce a lieu même si c’est par plaisanterie-. Ils prononcent la parole de divorce, puis ils continuent de vivre avec leurs épouses, alors qu’ils ont prononcé un divorce triple en une seule fois. Ils pensent que c’est un seul divorce, alors qu’ils ont prononcé un divorce triple. Ils croient qu’il leur est possible de reprendre leurs femmes avant que ne s’écoule une période d’attente post-maritale. Ils pensent que c’est possible sans nouveau contrat de mariage. Ils pensent qu’après l’écoulement de la période d’attente post-maritale, ils leur suffit juste de renouveler le contrat, alors qu’ils ont divorcé 3 fois. Ils continuent à vivre avec leurs épouses dans l’interdit.
Il n’y a pas de différence entre le divorce, entre le fait qu’il soit dépourvu de condition -non conditionné- et le fait que ce soit un divorce conditionné par l’arrivée de quelque chose. Dire qu’un divorce n’est pas conditionné, c’est par exemple qu’il dit “mon épouse est divorcée” ou il dit “tu es divorcée” à son épouse. Et donc le divorce qui dépend de quelque chose, c’est-à-dire, qu’il fait dépendre le divorce par l’arrivée d’un événement. S’il dit “tu es divorcée” si tu entre chez untel, ou il dit “tu es divorcée si tu fais telle chose”, si elle est allée chez untel ou qu’elle a fait telle chose, alors le divorce est effectif. Ceci est un divorce conditionné. S’il dit à sa femme “si tu vas chez unetelle tu es divorcée 3 fois et qu’elle va chez unetelle”, c’est compté comme étant un divorce triple. La femme devient interdite en mariage pour lui, il ne pourra l’épouser que si elle se marie avec un autre homme que lui.
Il n’est pas permis d’annuler le jugement du divorce triple. On ne peut pas dire qu’il n’y a pas de divorce triple.
Il n’y a pas de considération à accorder à Ahmad Ibnou Taymiyah, par un avis par lequel il a contredit l’unanimité. Il a prétendu que le divorce conditionné, il n’a pas lieu si la personne expie ce qu’elle a dit. Il a considéré le divorce conditionné comme celui qui jure de faire une chose et ne la fait pas. Donc, il a dit “jusqu’à ce qu’il expie ce qu’il a juré”.
Il a prétendu que celui qui divorce par 3 fois peut reprendre son épouse et il ne devra que donner la kaffarah de celui qui a juré qu’il n’a pas tenu sa parole -kaffaratoul yamin-.
Comme quelqu’un qui a juré et qu’il n’a pas tenu parole. Il y a un choix entre 3 choses. S’il ne peut aucune des 3, il passe à la deuxième.
Ces 3 choses sont :
- l’affranchissement d’un esclave,
- nourrit 10 pauvres
- donne de quoi s’habiller à 10 pauvres.
S’il ne peut aucune des trois, on passe à la deuxième qui est de jeûner 3 jours.
Ibnou Taymiyah a dit c’est comme celui qui a juré et n’a pas tenu sa parole. Cet avis de Ibnou Taymiyah est contraire à l’unanimité des savants. Qui a rapporté l’unanimité à ce sujet ? C’est le faqih, le mouhaddith, le hafidh, digne de confiance, l’illustre Mouhammad fils de Nasr Al-Marwaziyy et un certain nombre d’autres que lui.
Ibnou Taymiyah a dit que le divorce n’a pas lieu si ce de quoi il dépendait s’est réalisé.
Il a dit : il devra simplement donner une expiation comme s’il avait juré et qu’il n’a pas tenu sa parole.Personne avant lui, parmi les musulmans, n’a dit qu’il était suffisant de faire une expiation. Et cet avis qu’il a donné est resté appliqué une longue période. Beaucoup d’ignorants l’ont suivi en cela. Et la situation s’est aggravée.
Il a été rapporté qu’il y a eu un grand nombre de personnes parmi les gens du commun qui l’ont suivi en cela.
Tafsir an-Nasafiyy : sourate al-Baqarah versets 214 à 218
verset 214 : ou alors est-ce-que vous pensez ?! : c’est quelque chose à laquelle ils sont loin de penser, c’est quelque chose à laquelle ils ne croient pas. Le contexte de ce verset est qu’auparavant, Dieu a rappelé à notre maitre MouHammad Salla -l-Laahou ^alayhi wa sallam l’état des différentes communautés : malgré les preuves que leurs prophètes leur ont apportées, certaines communautés n’avaient pas suivi les prophètes. Ce rappel est pour encourager le Prophète Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam et pour encourager les croyants à persévérer et à patienter malgré les associateurs, malgré les gens du livre qui renient et qui remettent en cause les signes que le Prophète a amenés.
Que vous alliez pouvoir entrer au paradis sans pour autant subir ?! : cela signifie : vous ne vous attendez donc pas à subir [des épreuves] ?! Est-ce que vous pensez vraiment que vous allez entrer au paradis [sans être éprouvés] ?!
Ce qu’ont subi ceux qui vous ont précédés : c’est-à-dire ce qu’ont subi les communautés antérieures qui ont subi des difficultés.
Elles ont subi la pauvreté, la maladie et la faim. Dieu éprouve qui Il veut.
Ils ont subi des tremblements : ils ont subi des épreuves qui les ont dérangés, à l’image d’un séisme. C’est un sens figuré : ils ont subi ce qui les a fait trembler, comme un tremblement de terre ou un séisme aurait fait trembler les gens. Et ce sont des épreuves.
Au point que le Messager et ceux qui étaient croyants avec lui, ont dit : quand est-ce que Dieu nous accordera la victoire ?! C’est-à-dire que tellement ils étaient éprouvés, tellement ils étaient dérangés par les épreuves qu’ils avaient subies, qu’ils ont dit : mais quand Dieu nous accordera-t-il la victoire ? Pas dans le sens de la perte de patience, mais parce que les épreuves étaient très fortes. Ils ont demandé la victoire. Ils l’ont souhaitée et ils ont trouvée longue la période de l’épreuve.
Certes la victoire accordée par Dieu est imminente. C’était une réponse à leur demande d’avoir la victoire. Et comme un homme qui s’appelle ^Amr ibn al-JaamouuH, il était âgé et avait beaucoup d’argent. Il a dit : qu’est-ce que nous dépensons de nos biens et où plaçons-nous notre argent ? La réponse est dans le verset suivant.
Verset 215 : ils t’interrogent qu’est-ce qu’ils dépensent. Dis : ce que vous dépensez comme bien, ce sera pour les parents, pour les proches parents, pour les orphelins, pour les miséreux et pour les voyageurs. Sa parole ce que vous dépensez comme biens est une réponse à ce qu’ils dépensent. Tout ce qu’ils dépensent est un bien. Il a poursuivi l’indication en montrant ce qui est plus important. Il y a deux questions : quels biens dépenser et à quel poste affecter cette dépense ? La dépense n’est récompensée que si elle est affectée au bon poste. Ici il est question des dépenses qui sont en plus des dépenses obligatoires. Il a cité les parents, les proches parents, les orphelins, les pauvres et les voyageurs. Il ne s’agit pas ici de la charge obligatoire mais du surérogatoire.
Et tout ce que vous faites comme bien, Dieu le sait. Il le récompensera. Faites le bien sans compter parce que tout ce que vous ferez comme bien, vous en serez récompensés.
Verset 216 : il vous a été prescrit le combat : c’est-à-dire le combat contre les incrédules et c’est quelque chose qui est difficile pour vous. C’est quelque chose vers laquelle l’âme ne penche pas. Le mot « kourhoun » est un substantif à l’origine mais il est valable qu’il soit utilisé dans le sens de ism maf^ouul ( le nom de celui qui subit l’action) makrouuh c’est-à-dire ce qui est détestable. Ici le sens de « détester » est « trouver difficile ». Même si c’est difficile, c’est quelque chose d’utile car c’est pour sauver les gens de la mécréance. Et la mécréance est la cause du séjour éternel en enfer. Ce combat est une miséricorde en leur faveur, c’est un bienfait car s’ils meurent sur leur mécréance, ils iront en enfer pour l’éternité. C’est pour cela que les musulmans diffusent l’Islam, par miséricorde, pour ne pas que les gens restent sur la mécréance. Si, véritablement, chacun pouvait croire ce qu’il voulait, alors Dieu n’aurait pas envoyé les prophètes. Si Dieu a envoyé les prophètes c’est bien pour que les gens les suivent. Les prophètes ont enduré beaucoup de difficultés, certains ont même été tués par des mécréants, certains ont subi des coups et des nuisances. Dieu a ordonné aux prophètes d’appeler les gens à l’islam. Ceux qui remettent l’appel à l’Islam en cause, c’est comme s’ils ont considéré que les prophètes n’ont pas de compréhension, c’est comme s’ils ont dit que les prophètes faisaient des choses inutiles. Notre maître Jésus, après qu’il a eu des gens qui l’ont suivi puis qu’il a pris une position de force, certains de ceux qui l’ont suivi ont propagé l’Islam contre les mécréants. Et Dieu dit dans le verset 146 de sourate ‘Aali ^Imraan combien les prophètes ont fourni des efforts pour amener les gens à entrer en Islam. Il n’y avait pas de voitures. Ils montaient sur des chameaux, sur des chevaux, sous la chaleur du soleil , dans le froid de l’hiver , pour aller propager l’Islam. Si Dieu ne leur avait pas ordonné de faire cela, ils seraient restés dans leurs pays.
Et il se peut que vous trouviez une chose difficile alors qu’en réalité c’est un bien pour vous. Vous trouvez la chose difficile mais il y a en cela un des deux biens : soit vous avez la victoire et vous gagnez le butin, soit vous êtes martyrs et vous gagnez le paradis.
Et il se peut que vous penchez vers une chose et peut-être que c’est un mal pour vous : peut-être que vous préférez ne pas avoir à propager l’Islam, mais ce serait un mal pour vous, parce que ça vous ramènera l’humiliation, la pauvreté, la privation du butin et de la récompense.
Et Dieu sait ce qui est un bien pour vous et vous, vous ne savez pas. Dieu est notre Créateur, Il sait mieux que nous ce qui est bon pour nous.
La moralité est : empressez-vous d’accomplir ce que Dieu a ordonné de faire, même si vous le trouvez difficile. Dieu vous a ordonné de jeûner RamaDaan ; faites-le même si vous le trouvez difficile ; Dieu vous a ordonné de faire cinq prières, faites-les, même si vous trouvez cela difficile. Empressez-vous car il y a un bien en cela. Et le verset suivant a été révélé à propos d’un bataillon que le Messager d’Allaah Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam avait envoyé pour combattre les associateurs alors que le mois de rajab avait commencé. Et c’est un mois Houroum dans lequel les Arabes ne combattaient pas. Alors les gens de Qouraych ont dit : « ah ! MouHammad s’est permis de combattre durant ce mois Houroum où, habituellement, les gens n’ont rien à craindre.
Verset 217 : ils t’interrogent à propos du mois Haraam : c’est-à-dire que les mécréants t’interrogent du jugement de combattre durant ce mois-là.
Dis que le combat dans ce mois-là est un grave péché. Certains savants ont dit que ce verset a été abrogé. Le jugement de l’interdiction de combattre durant les mois Houroum a été annulé, il n’est plus interdit de combattre durant ces mois.
Le fait d’empêcher d’obéir à Dieu : c’est-à-dire d’accomplir la ^oumrah. Les associateurs avaient empêché le Messager d’Allaah et ses compagnons de venir faire la ^oumrah. C’était l’année de al-Houdaybiyah, appelée ainsi parce qu’il y a eu un pacte suite à cet évènement-là, entre le Prophète et les gens de Qouraych, pour qu’il n’y ait plus de guerres pendant un certain temps. Parce que le Prophète n’était pas venu pour faire la guerre mais pour faire la ^oumrah. Les associateurs l’en ont empêché parce que La Mecque n’était pas encore conquise à cette époque. Puis ils ont fait un pacte pendant une certaine période, suite auquel certains évènements très importants se sont produits. Et ce pacte est un armistice qui a eu lieu à Al-Houdaybiyah.
Et une mécréance en Dieu.
Et le fait d’empêcher d’aller à la mosquée Al-Haraam : ils ont empêché le Prophète d’arriver à la mosquée de La Mecque pour faire la ^oumrah.
Et le fait d’avoir amené ses habitants (de la mosquée Al-Haraam) à la quitter : et il s’agit du Messager d’Allah et de ses compagnons qui ont été amenés à émigrer vers Médine
Ces quatre points-là sont plus graves que le combat de cette brigade dans un mois Haraam. Ce que les associateurs de Qouraych ont fait là est plus grave que ce que le fait que cette brigade ait combattu durant un des mois Houroum, parce que cette brigade ne savait pas que le mois de rajab avait commencé. Alors que les autres ont agi délibérément, donc leur péché est plus grave que ce qu’a fait cette brigade par erreur.
Et la fitnah est plus grave que tuer quelqu’un c’est-à-dire que le fait de commettre la mécréance est plus grave que de tuer quelqu’un : c’est-à-dire le fait d’avoir amené le Prophète à quitter La Mecque, parce que les associateurs voulaient le tuer. Et vouloir tuer un prophète est une mécréance. Donc amener le Prophète à quitter La Mecque et vouloir le tuer est plus grave que combattre dans un mois Houroum. Ou encore la fitnah qui signifie la mécréance ou le fait d’attribuer des associés à Dieu, est plus grave que de combattre durant un mois Haraam. Ou bien le fait que les mécréants aient supplicié les musulmans comme Bilaal, Soumayyah la mère de ^Ammaar, Yaasir, son père, cela est plus grave que de combattre durant un mois Haraam.
Remarque importante : certains ignorants ont mal compris ce verset et ont dit que semer la zizanie est plus grave que tuer quelqu’un. Et croire cela est de la mécréance. Alors que tuer quelqu’un est le plus grave des péchés après la mécréance.
Et ils ne cessent de vous combattre jusqu’à vous amener à quitter votre religion. C’est-à-dire jusqu’à ce qu’ils vous entrainent vers la mécréance. C’est une information de la persistance de l’animosité des mécréants envers les musulmans, qu’ils ne cesseront pas de combattre les musulmans dans l’objectif que ceux-ci quittent leur religion.
S’ils le pouvaient. C’est pour dire qu’ils ne le pourront pas. C’est comme si on dit à son ennemi : si tu arrives à m’attraper, alors tu m’exécuteras. Et l’autre est certain que son ennemi ne pourra pas l’attraper.
Et ceux d’entre vous qui apostasient leur (propre) religion : c’est-à-dire ceux d’entre vous qui abandonnent leur religion pour rejoindre la religion des mécréants
Et qui meurent en étant mécréants, ces gens-là perdront toutes leurs œuvres, dans le bas monde et dans l’au-delà. C’est-à-dire qu’ils vont rater à cause de leur apostasie, ce que les musulmans auront dans le bas monde, en tant que fruits de l’Islam et dans l’au-delà, comme récompenses et bonnes demeures.
Et ceux-là seront les gens de l’enfer dans lequel ils resteront éternellement. C’est l’avis de l’imam Ach-Chaafi^iyy que Dieu lui fasse miséricorde, qui a dit que si quelqu’un a apostasié mais qu’il revient à l’Islam avant de mourir : les œuvres qu’il avait faite avant son apostasie, il n’a pas à les refaire. Car ses actes, alors qu’il était musulman, étaient valides. Mais, par son apostasie, il aura perdu toutes les récompenses de ces actes-là. En d’autres termes, celui qui a apostasié et qui est mort apostat, il est mort sur la mécréance, il aura perdu ses bonnes actions et il ne lui sera inscrit aucune bonne action après son apostasie. C’est ce qu’indique le verset 5 de sourate al-maa’idah qui signifie : celui qui a mécru après avoir été croyant, ses œuvres vont s’effondrer (il perdra toutes les récompenses) et dans l’au-delà, il sera au nombre des perdants.
Verset 218 : certes ceux qui ont été croyants et ceux qui ont émigré : ils ont laissé leur famille, ils ont laissé leur vie à La Mecque.
Et qui ont fourni des efforts dans la voie que Dieu agrée, ceux-là espèrent la miséricorde de Dieu. Il a été dit que celui qui espère, il cherche et celui qui craint, il fuit. Celui qui espère la récompense, il cherche en accomplissant les obligations et celui qui craint le châtiment, il fuit les péchés.
Et Allaah est Celui Qui pardonne et Qui est miséricordieux.
Tafsir an-Nasafiyy : sourate al-Baqarah versets 187 à 213
Verset 187 : au début, concernant le jeûne, lorsque le soleil se couchait, il était permis à l’homme qui faisait le jeûne de manger, de boire et d’avoir un rapport. C’était permis jusqu’à ce qu’il fasse la deuxième prière de la nuit (la prière de al-^ichaa’) et après cela, il ne pouvait plus ni boire, ni manger ni avoir de rapport jusqu’à la nuit suivante. Et il est arrivé que ^Oumar que Dieu l’agrée, a eu un rapport avec son épouse après la prière de ^ichaa’. Quand il a fait le ghousl, il s’est mis à pleurer et à se blâmer. Il est allé voir le Prophète ^alayhi S-Salaat wa s-salaam et l’a informé de ce qu’il avait fait. Le Prophète lui a dit : « tu n’aurais pas dû faire cela ». Et c’est ainsi qu’a été révélé le verset 187 qui a abrogé ce qui était auparavant. C’est-à-dire lorsque c’est la nuit du jeûne et après la prière de ^ichaa’, il vous est permis d’avoir un rapport avec vos femmes.
Le mot « rafth » a été utilisé pour indiquer le fait d’avoir un rapport avec son épouse et ce terme n’est pas aussi beau qu’un autre terme. C’était pour leur expliquer que ce qu’ils considéraient comme quelque chose de mauvais, le fait de boire, ou manger ou avoir un rapport, après s’être endormis, même si c’était encore la nuit, cette chose était licite à présent. S’ils voulaient manger ou boire ou avoir un rapport, c’était avant de dormir. Puis ce jugement a été abrogé.
Elles sont comme un vêtement pour vous et vous êtes comme un vêtement pour elles. Quand l’homme et la femme se serrent l’un contre l’autre, l’un est comme un vêtement pour l’autre. Le vêtement, quand on le porte, il colle à la poitrine, au cou, au ventre. Et il a été dit que le mot « vêtement » ici est au sens figuré parce que, de la même façon qu’un vêtement te cache, le fait d’avoir un rapport avec son épouse empêche de tomber dans l’interdit. C’est quelque chose qui protège de l’interdit. Et c’est une explication de ce qui vient avant. S’il y a entre vos épouses et vous ce contact, alors vous allez peu patienter avec elles et c’est difficile pour vous de les éviter. C’est pour cela que Dieu vous a autorisé d’avoir un rapport avec elles la nuit qui précède le jeûne.
Allaah sait que vous avez été injustes envers vous-mêmes, vous avez trahi : c’est pour montrer la gravité de ce qui a été fait.
Allaah a accepté votre repentir ; le fait que vous ayez regretté de faire ce que Dieu vous avait interdit.
Et Il vous a excusé ce que vous avez fait avant d’avoir reçu l’autorisation.
Maintenant vous pouvez avoir un rapport avec elles. C’est-à-dire la nuit qui précède le jeûne. Ici c’est à l’impératif pour indiquer l’autorisation et non pas l’ordre de faire cela. Le verbe est « baachirouuhounna » : « baachara » a la même racine que « al-bacharah » qui signifie la peau. Baachara signifie « ayez un rapport avec vos femmes la nuit qui précède le jeûne ». Et c’est un ordre qui indique le caractère autorisé. Et le rapport a été appelé « moubaacharah » parce que les peaux du mari et de la femme se collent. Et le mot « moubaacharah » peut avoir le sens de se serrer l’un contre l’autre.
Notre chaykh a dit : un de ces docteurs qui prétendent avoir appris alors qu’ils n’ont pas appris a expliqué le Hadiith de ^Aa’ichah qui disait : « le messager de Dieu Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam me serrait contre lui peau contre peau, alors qu’il faisait le jeûne ». Et elle a utilisé le terme « baachara ». Ceci pour enseigner aux gens ce qu’il est licite de faire ou pas : et ce n’est pas un manque de pudeur. Mais cet homme ignorant a expliqué ce terme par un rapport : comme si le Prophète, alors qu’il faisait le jeûne, aurait eu un rapport avec ^Aa’ichah. Et c’est interdit de faire cela. Et cela, parce que cet homme n’a pas su quel était le sens de « moubaacharah ». Cela est la caractéristique de celui qui n’apprend pas la science.
Et recherchez ce que Dieu vous a destiné. C’est-à-dire « ayez un rapport avec vos femmes pour rechercher ce que Dieu vous a prédestiné et ce qu’Il a confirmé dans la Table Préservée, c’est-à-dire l’enfant que vous pourrez avoir suite à ce rapport. C’est-à-dire « ne faites pas le rapport uniquement pour assouvir le désir mais pour rechercher ce pour quoi Dieu a autorisé le mariage, à savoir de vous reproduire, pour que vous ayez une descendance ».
Ou une autre explication : quand vous faites le rapport, faites-le dans l’endroit que Dieu vous a autorisé et pas dans un autre endroit. Ne faites pas la sodomie.
Et vous pouvez manger et boire jusqu’à ce que le trait blanc vous apparaisse. Dès que l’aube apparait, c’est comme un fil blanc c’est-à-dire un trait transversal qui apparait à l’horizon est. Jusqu’à ce que vous puissiez faire la distinction entre le trait blanc et le trait noir. Le trait noir indique la nuit et le trait blanc indique l’aube. Ici l’auteur a juste expliqué le trait blanc de l’aube, il n’a pas dit le trait noir de quoi, parce qu’il suffit d’expliquer l’un des deux et l’autre est déduit. Autre explication : il y a le mot « min » qui signifie « parmi » ou « de » : c’est pour dire que c’est un trait blanc qui est une partie de l’aube et l’aube va s’élargir encore plus. Il va expliquer la construction de la phrase dans la langue : s’il s’était limité au trait blanc, ça serait juste un sens figuré. Car en réalité ce n’est pas un trait blanc mais il s’agit d’une lueur blanche. La blancheur que l’on voit est fine et longue comme un trait. Du fait qu’il est rajouté « min al-fajr », ça devient une comparaison.
Un compagnon qui s’appelle ^Adiil fils de Haatim a dit : « j’ai pris deux cordes avec lesquelles on attache le chameau (un fil épais) une blanche et une noire et je les ai mises sur mon oreiller et j’ai essayé de distinguer entre les deux mais je ne voyais pas de différence car c’était la nuit. J’en ai parlé au Prophète ^alayhi S-Salaat wa s-salaam qui m’a dit : « tu es quelqu’un de naïf. Ce qui est cité dans le verset ce n’est pas que tu prennes un fil blanc et un fil noir mais il s’agit de la blancheur de l’aube et de la noirceur de la nuit. »
Poursuivez le jeûne jusqu’à la nuit. C’est-à-dire qu’une fois que l’aube s’est levée, poursuivez le jeûne jusqu’à la nuit. Cela signifie : tout d’abord, cessez ces choses-là, que vous pouviez faire la nuit. Maintenant que l’aube est arrivée, vous devez ne plus les faire. An-Naçafiyy est hanafite, il va donc déduire certains jugements selon l’école de jurisprudence hanafite. Il a dit que ceci est une preuve qu’on peut mettre l’intention dans la journée pour jeûner ramaDaan : si quelqu’un n’a pas mis l’intention de jeûner pendant la nuit, il peut la mettre après l’aube.
Deuxièmement : cela veut dire qu’il est permis de retarder le ghousl jusqu’à l’aube.
Troisièmement : c’est interdit d’enchaîner deux jours de jeûne consécutivement.
Quatrièmement : celui qui a mangé ou bu se charge d’une expiation.
Le fait d’être jounoub n’empêche pas la validité du jeûne.
Et n’ayez pas de rapport avec elles lorsque vous êtes en i^tikaaf dans la mosquée. Al-i^tikaaf est un acte d’adoration qui consiste, une fois qu’on se trouve dans la mosquée, à mettre l’intention de rester dans cette mosquée pendant un certain temps, même s’il est très court : cela fait gagner des récompenses. Et il est recommandé de faire al-i^tikaaf les dix dernières nuits de ramaDaan. Ce verset est une preuve que l’i^tikaaf ne peut avoir lieu que dans une mosquée.
Ces jugements qui vous ont été indiqués sont des limites que Dieu a fixées, c’est-à-dire que ce sont des jugements bien précis que Dieu vous a prescrits.
Ne vous en rapprochez pas, c’est-à-dire ne contredisez pas ce que Dieu vous a ordonné et ne modifiez pas ce que Dieu vous a ordonné. Donc ne vous rapprochez pas de ces limites que ce soit en les modifiant ou en les contredisant.
Ainsi Allaah indique Sa Loi pour des gens, puissent-ils éviter les interdits. C’est ainsi que Dieu indique aux gens Ses jugements, puissent-ils se préserver des péchés.
Verset 188 : ne consommez pas vos biens les uns les autres injustement. C’est-à-dire : ne prenez pas vos biens les uns les autres d’une manière que Dieu n’a pas rendu licite.
Et ne vous en remettez pas systématiquement aux juges. N’agissez pas de façon à ce que vous deviez passer devant un tribunal
Ne prenez pas les biens des gens en vous appuyant sur un jugement basé sur un faux témoignage. Ce verset interdit d’agir ainsi, d’aller consulter un juge pour prendre les biens des gens, en s’appuyant sur un faux témoignage ou bien en s’appuyant sur des gens qui jurent mensongèrement ou bien pour obtenir un règlement à l’amiable, alors que celui en faveur de qui le jugement a été prononcé est un injuste.
Le Prophète ^alayhi S-Salaat wa s-salaam a dit à deux personnes qui étaient venues se plaindre à lui et qui demandaient son arbitrage, il leur a dit ce qui signifie : « je ne suis qu’un humain et vous êtes en train de m’exposer votre différend et il se peut que l’un d’entre vous maquille sa preuve et que je prononce la sentence en sa faveur, conformément à ce que j’ai entendu de lui. Celui en faveur de qui j’ai émis un jugement (de prélever du bien de son frère), alors qu’il ne prenne rien de ce que j’ai jugé ». Parce qu’en réalité, c’est du feu qu’il est en train de manger. Si le Prophète juge en faveur de quelqu’un mais qu’en réalité, ce n’est pas son droit, qu’il ne prenne rien du tout, parce que c’est comme s’il lui donnait un bout de feu. Rapporté par Abouu Daawouud et Ad-DaraaQoutniyy. C’est alors que tous les deux se sont mis à pleurer et chacun des deux a dit : le droit que j’ai, je te le concède, mon frère. Il se peut que l’un des deux soit plus apte à développer un argument que l’autre. Il a été dit que le sens du verset est : vous donnez une partie de vos biens au juge pour le soudoyer, pour qu’il prononce le jugement en votre faveur.
Alors que vous le savez. Vous savez que vous êtes dans le faux. An-Naçafiyy a dit que commettre un péché tout en sachant que c’est un péché, c’est un acte plus laid encore, que celui qui commet un péché alors qu’il ne savait pas que c’était un péché. Le premier mérite plus d’être blâmé que le second, même si celui-ci se devait d’apprendre le jugement.
Mou^aadh ibnou Jabal a posé la question au prophète ^alayhi S-Salaat wa s-salaam : « ô messager d’Allaah, pourquoi donc le croissant de lune est tout fin, comme un fil, puis il augmente en taille jusqu’à devenir la pleine lune, puis il va diminuer à nouveau jusqu’à devenir comme un fil ? Pourquoi ce n’est pas comme le soleil ? » Il n’y a pas de croissant de soleil. C’est ainsi que la parole d’Allah a été révélée, qui signifie :
Verset 189 : Ils t’interrogent à propos des croissants lunaires. Il a été appelé « hilaal » c’est-à-dire « croissant » parce que les gens lèvent la voix (du verbe hallala) quand ils le voient.
Sache que c’est un moyen de détermination des temps pour les gens et pour faire le pèlerinage. C’est-à-dire que c’est un des signes par lequel les gens comptent le temps pour leurs plantations, pour leur commerce, pour les dates d’échéance de leurs dettes, pour leurs jeûnes, la période d’attente post-maritale de leur femme, les périodes des menstrues des femmes, la période de la grossesse, les temps importants du pèlerinage et ainsi de suite.
Certains partisans de Médine, quand ils entraient en rituel de pèlerinage ou de ^oumrah, aucun d’entre eux n’entrait dans un champ ni dans une maison ni dans une ferme, par la porte. Si c’est quelqu’un qui était de la campagne, il faisait un trou dans une partie de sa maison pour rentrer et sortir. Et si c’était quelqu’un qui habitait dans des tentes faites habituellement à partir de la laine de chameau, il sortait et entrait par derrière et non plus par devant. Alors a été révélé la suite du verset :
Ce n’est pas le plus important que vous évitiez d’entrer par la porte mais ce qui compte, c’est la bienfaisance de quelqu’un qui craint Dieu et qui évite ce que Dieu a interdit.
C’est comme si la réponse était à propos des croissants indiquant le début des mois lunaires. Quelle était la sagesse qu’au début du mois, le croissant est tout fin et qu’au milieu du mois, c’est la pleine lune ? Alors que le soleil a toujours la même taille tout le long du mois ? Il est connu que tout ce que Dieu fait est selon une sagesse. C’est comme s’il leur dit : sachez que tout est selon une sagesse et laissez la question à propos de ce sujet. Regardez : vous, vous faites une chose qui est dépourvue de sagesse et vous pensiez que c’est quelque chose de bien. C’est cela le lien avec les versets qui ont précédé.
Il se peut que ce verset soit au titre de l’istiTraaD puisqu’il s’agit des versets indiquant le temps du pèlerinage. Les mois lunaires indiquent des temps et le pèlerinage est à faire à certains moments des mois parce que c’était parmi leurs actes de faire le pèlerinage. Et l’istiTraaD est une figure de style utilisée par les savants hors de son contexte parce qu’il y a un élément qui permet d’introduire ce sujet. (En français, alors qu’on parle d’un sujet, on cite une parole qui, en apparence, n’a pas de lien direct avec ce dont on parle, alors on dit pour l’introduire « entre parenthèses » puis on revient au premier sujet).
Il se peut aussi que ce soit là juste un exemple qu’il donne à propos de leur question sur le croissant lunaire. C’est comme celui qui laisse la porte d’entrée principale de sa maison et il rentre par une porte dérobée. Ce qu’il convient de faire, ce n’est pas de poser des questions inutiles mais la bienfaisance et la bienséance consiste à se préserver de poser pareille question.
Et entrez dans les maisons par leur porte principale. C’est-à-dire : traitez les sujets de la manière par laquelle il faut les traiter et ne les traitez pas à l’envers.
Ou alors : vous devez avoir pour certitude et pour croyance que tout ce que Dieu fait est selon une sagesse et que cela est correct, sans qu’il ne parvienne un quelconque doute ou une confusion ou objection, afin de ne pas poser de question à ce sujet, en raison de ce que la question peut sous-entendre de remise en cause suite au doute. Tout comme Dieu dit dans le Qour’aan ce qui signifie : « Il n’est pas interrogé sur ce qu’Il fait alors qu’eux, le seront ».
Et faites preuve de piété à l’égard de Dieu : dans ce qu’Il vous a ordonné de faire et ce qu’Il vous a interdit de faire.
Puissiez-vous réussir : afin de gagner la félicité éternelle.
Verset 190 : et combattez dans la voie que Dieu agrée : le combat dans la voie que Dieu agrée, c’est pour élever la parole de Dieu et pour donner la gloire à la religion.
Ceux qui vous combattent : c’est-à-dire ceux qui se mesurent à vous et pas ceux qui se sont repliés sur eux-mêmes
Et ce verset a été abrogé par un autre verset qui signifie : et combattez les associateurs dans leur totalité.
Et il a été dit que c’était le premier verset à avoir été révélé à propos du combat et le Messager d’Allaah Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam combattait ceux qui combattaient et n’attaquait pas ceux qui ne combattaient pas.
An -Naçafiyy a dit : combattez ceux qui peuvent vous combattre et ne combattez pas ceux qui ne peuvent pas vous combattre comme les vieillards, les enfants et les femmes.
Et ne soyez pas injustes, certes Allaah n’agrée pas ceux qui sont injustes.
Verset 191 : et combattez-les où que vous les trouviez. C’est une autorisation qui vous est donnée de combattre ceux qui vous ont amené à quitter La Mecque.
Et la fitnah est plus grave que l’assassinat. Ce verset, certains se sont trompés pour le comprendre parce que généralement, le mot « fitnah » est utilisé pour indiquer la zizanie, la discorde. Or ce verset ne veut pas dire que semer la discorde est plus grave que de tuer. Ce verset signifie que l’attribution d’un associé à Dieu, c’est-à-dire la mécréance, elle, est plus grave que de tuer. Donc le mot « fitnah » ici, signifie attribuer un associé à Dieu. Ce verset signifie : votre mécréance est plus grave que le fait de tuer, car la mécréance est le plus grand des crimes et le plus laid des crimes selon le jugement de Dieu. Il n’y a pas de crime qui soit plus grave que la mécréance, que ce soit une mécréance par attribution d’un associé à Dieu ou une mécréance sans attribution d’associé à Dieu. Dans les deux cas, la mécréance est le plus grave des crimes et la plus grande des injustices. Cela veut dire que votre mécréance qui est le fait d’attribuer un associé à Dieu est plus grave que ce que vous dénoncez chez les musulmans, à savoir le fait qu’ils aient tué un associateur dans l’enceinte sacrée de La Mecque ; car eux, ils considéraient qu’on ne devait tuer personne dans l’enceinte sacrée de La Mecque. Suite au fait que les musulmans ont tué un associateur dans l’enceinte sacrée de La Mecque, les associateurs se sont mis à dénigrer les musulmans. Et ce verset est une réplique contre eux : donc ici nous avons appris le contexte dans lequel ce verset a été révélé. Mais la règle est de mise, même en dehors de ce contexte et c’est que la mécréance est plus grave que le fait de tuer.
Cet associateur que les musulmans avaient tué s’appelle ^Amr fils de Al-HaDraamiyy. Il avait un frère qui était un très grand compagnon, Al-^Alaa’ fils de Al-HaDraamiyy, il était même un saint parmi les compagnons.
Ne les combattez dans la mosquée Al-Haraam que si eux vous y combattent. C’est-à-dire : ne soyez pas les premiers à déclencher la guerre si c’est à l’intérieur de la mosquée Al-Haraam. Mais s’ils vous attaquent dans cette mosquée, alors combattez-les. Cela veut dire que vous, les croyants, il vous est interdit de combattre dans la mosquée Al-Haraam. Ici la mosquée Al-Haraam ne désigne pas uniquement l’endroit destiné à faire la prière, que ce soit dans ce verset ou dans d’autres versets. Il s’agit en réalité de toute La Mecque : les maisons, les magasins, tout ce qui est au voisinage de la mosquée.
Faites-les sortir de là où ils vous ont fait sortir. C’est-à-dire de La Mecque. Et ce verset a été révélé avant la conquête de La Mecque. Il est une annonce de bonne nouvelle pour les croyants qu’ils allaient conquérir La Mecque. C’est une promesse de la part de Dieu. Et cela a eu lieu la 8ème année de l’hégire. Le Prophète Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam a réalisé cette conquête effectivement. Et il n’est resté à La Mecque que des musulmans. En effet la mécréance est plus grave que l’assassinat et dans d’autres versets qui signifient : « le fait d’attribuer un associé à Dieu est une grande injustice » et « les mécréants, ce sont eux les injustes » et « la plus grave des injustices est la mécréance ».
Ce verset ne veut pas dire que le simple fait de semer la zizanie entre deux musulmans serait plus grave que de tuer un musulman. Et ceci est très important à comprendre parce que celui qui croit que semer la zizanie entre deux personnes est plus grave que de tuer quelqu’un, il sort de l’islam. Car il aura démenti la Loi de l’islam. En effet, le fait de tuer quelqu’un est le plus grave des péchés après la mécréance. Ainsi le plus grave des péchés est la mécréance parce que Dieu ne le pardonne pas à celui qui en meurt chargé.
Le Messager de Dieu Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam a dit ce qui signifie : « que le bas monde soit détruit est moins grave selon le jugement de Dieu que de tuer un seul musulman ». Rapporté par An-Naçaa’iyy. Ainsi le statut du musulman est respectable car il a accompli le plus important des devoirs qui est de croire en Dieu et en Son Prophète.
Et la cause de la révélation de ce verset est que les associateurs avaient émis une objection, ils avaient blâmé les musulmans parce qu’ils avaient combattu durant les mois Houroum qui sont : dhou l-Qa^dah, dhou l-Hijjah, Al-MouHarram et Rajab. Alors Allaah leur a répliqué par le fait qu’eux, les associateurs, avaient commis la plus grave des injustices qui est la mécréance, du fait qu’ils avaient attribué à Dieu un associé. Or le fait de combattre durant les mois Houroum était interdit. Puis ça a été abrogé selon l’avis de la majorité. Les gens de l’ignorance avaient cette croyance-là. Ils considéraient qu’il était interdit de combattre durant les mois Houroum.
Et il a été donné une autre explication : c’est que l’épreuve qui s’abat sur l’homme, pour laquelle il va être châtié, son châtiment est plus intense que le fait d’être tué.
Le sens apparent de ce verset est que ce jugement est toujours en vigueur, c’est-à-dire qu’il n’a pas été abrogé. Et c’est l’avis de certains imams : il n’est pas permis de commencer à combattre les non croyants à l’intérieur de l’enceinte sacrée de La Mecque, sauf si les non croyants commencent à y combattre les musulmans.
Mais d’autres savants ont dit que ce verset a été abrogé par un verset dans sourate baraa’ah qui s’appelle aussi sourate « at-tawbah ». Ce verset signifie : « combattez les associateurs où que vous les trouviez ». Et sourate Baraa’ah fait partie des dernières sourates qui ont été révélées dans le Qour’aan. Dieu dit ce qui signifie : « dès lors que les mois Houroum se sont écoulés, alors combattez les associateurs où que vous les trouvez ». Beaucoup de savants ont dit à propos de ce verset qu’il a abrogé l’application du jugement présent dans sourate al-baQarah et c’est ce dernier verset qui entre en vigueur. Cela signifie que le jugement de sourate al-baQarah qui empêchait de débuter le combat des non croyants dans la mosquée al-Haraam a été abrogé. Avant c’était interdit puis c’est devenu permis, c’est-à-dire que c’est devenu permis de les y combattre, qu’ils aient commencé ou non à vous y combattre.
S’ils vous y combattent, alors combattez-les-y. C’est-à-dire « dans la mosquée al-Haraam ». An-Naçafiyy est de l’avis des savants qui disent que ce verset n’a pas été abrogé. La mosquée al-Haraam a un jugement spécifique : les musulmans n’ont le droit de combattre les non musulmans dans cette enceinte sacrée que si ceux-ci commencent le combat.
Telle est la rétribution des non-croyants.
Verset 192 : s’ils arrêtent : s’ils cessent leur mécréance, s’ils cessent leur combat. Allaah est Celui Qui accepte le pardon, Qui pardonne leur injustice passée. S’ils arrêtent d’attribuer un associé à Dieu, s’ils arrêtent de combattre les musulmans et qu’ils deviennent musulmans, alors Allaah pardonne ce qu’ils ont fait auparavant. Allaah est miséricordieux, Il accepte le repentir, Il accepte leur foi.
Verset 193 : combattez-les afin qu’il n’y ait pas de fitnah : ici le mot « fitnah » signifie l’adoration d’autre que Dieu. Il ne s’agit pas de la zizanie.
Et afin que la religion soit vouée uniquement à Dieu. C’est-à-dire exclusivement à Dieu, pour que le chayTaane n’ait aucune part. C’est-à-dire qu’il n’y ait pas autre que Dieu qui soit adoré. Notre chaykh a dit : l’objectif principal est de protéger la religion de l’islam pour les musulmans, pour ne pas que les non musulmans les détournent de l’islam. Et afin de propager la religion agréée par Dieu. Dans le cas où nous n’avons pas la capacité, alors ce n’est pas une obligation pour nous. Mais nous pouvons expliquer et répliquer ; et cela est une obligation pour nous.
S’ils cessent : c’est-à-dire les non-musulmans, les associateurs, alors il n’y a pas d’attaque sauf contre les injustes. S’ils délaissent leur incrédulité, alors vous ne les combattrez pas, parce qu’il n’y a pas d’attaque sauf contre les injustes. Et eux, ils ne sont plus injustes puisqu’ils sont entrés en islam.
Ou alors ne combattez que les injustes, c’est-à-dire ceux qui n’arrêtent pas leur injustice. Il a appelé la rétribution des injustes « dhoulm » c’est une figure de style en arabe qui s’appelle « al-mouchaakalah » : la réponse à une chose est appelée par le même nom, même si elle n’a pas le même jugement. Cela ne veut pas dire « soyez injustes » mais il a utilisé le même terme « adh-dhoulm » parce qu’eux ont fait preuve d’injustice. On utilise le même mot pour une chose et sa réponse.
Les associateurs avaient combattu les musulmans dans l’année de al Houdaybiayh dans un mois sacré qui est dhoul-Qa^dah. Alors il leur a été dit cela quand ils sont partis pour faire la ^oumrah pour le rattrapage. Ce verset signifie « s’ils arrêtent leur mécréance, et s’ils entrent en islam, alors ils ne sont pas combattus. »
Verset 194 : le mois al-Haraam contre le mois al-Haraam : si eux, vous combattent pendant l’un des mois Houroum, alors vous les combattez dans l’un des mois Houroum. Et vous appliquez pour les choses sacrées la loi du talion : œil pour œil, dent pour dent. S’ils vous attaquent, alors vous les attaquez avec la même chose avec laquelle ils vous ont attaqués. Et faites preuve de piété à l’égard de Dieu quand vous êtes victorieux, dans votre comportement envers celui qui vous a attaqués. C’est-à-dire : ne faites pas avec eux plus que ce qu’il vous est autorisé. Et sachez que Dieu accorde la victoire à ceux qui sont pieux.
Notre chaykh a dit : le soutien, la victoire que Dieu accorde est soit perceptible, physique ou morale. S’ils ont le dessus sur les non musulmans suite à un combat, c’est une victoire matérielle et morale. Mais si ce sont les non musulmans qui ont le dessus sur les musulmans dans la bataille, les croyants sont victorieux dans le sens moral et par le jugement : la victoire est de leur côté parce qu’ils ont une récompense pour avoir combattu et ceux d’entre eux qui ont été tués auront la récompense de martyr. La victoire n’est pas seulement une victoire physique, matérielle. Dieu a promis la victoire aux croyants, c’est-à-dire que, soit ils ont la victoire matérielle et morale, soit ils ont la victoire morale. Donc dans tous les cas, ils sont victorieux. Puis le chaykh cite le récit des gens du puits de Ma^ouun, ils étaient soixante-dix hommes. Ils étaient sur le chemin pour enseigner le Qour’aan à une tribu arabe qui avait demandé au Prophète de leur envoyer des enseignants de Qour’aan. Une tribu adverse les a attaqués et les a tous tués. Moralement, ce sont les 70 qui sont victorieux. Parce que ceux qui les ont tués méritent un châtiment, en plus de leur châtiment pour leur mécréance. Ils seront châtiés pour leur mécréance et ils seront châtiés pour avoir tué des musulmans. Ces 70 étaient des gens de science, on les appelait des récitateurs.
Verset 195 : et dépensez dans la voie que Dieu agrée. Dépensez dans toutes les voies que Dieu agrée. C’est général.
Et ne vous menez pas à votre propre perte : c’est-à-dire ne soyez pas vous-mêmes la cause de votre mort. Notre chaykh a dit que cela signifie : ne laissez pas la gestion de vos biens vous détourner du jihad. Certains partisans de Médine se sont occupés de gérer leurs biens au lieu de rejoindre le reste des musulmans et ils étaient des propriétaires de palmiers. Ils ont occupé leur temps à la gestion de leurs palmiers au lieu de rejoindre les autres musulmans.
Et faites le bien : c’est-à-dire pensez du bien au sujet de Dieu, si vous n’obtenez pas ce que vous avez voulu.
Certes Dieu agrée les bienfaiteurs. C’est-à-dire ceux qui sont bienfaiteurs envers les nécessiteux.
Verset 196 : poursuivez le Hajj et la ^oumrah pour l’agrément de Dieu. Accomplissez le pèlerinage et accomplissez la ^oumrah pour l’agrément de Dieu, c’est-à-dire accomplissez-les parfaitement, c’est-à-dire avec leurs conditions, avec leurs obligations, pour l’agrément de Dieu, sans paresse et sans diminution.
Si vous en avez été empêchés : c’est-à-dire si quelque chose vous en empêche, comme si un ennemi s’interpose entre vous et l’accomplissement du pèlerinage, ou une maladie.
Alors ce qui vous est possible comme sacrifice. C’est-à-dire si vous êtes sur votre chemin vers le ka^bah et vous êtes entrés en rituel pour faire un pèlerinage ou une ^oumrah, mais s’il y a quelque chose qui s’interpose qui vous empêche d’y aller alors vous vous désengagez du rituel avant le temps du désengagement pour faire un sacrifice à Dieu (soit un chameau, soit une vache, soit un mouton).
Et ne vous rasez pas le crâne avant que l’animal que vous voulez offrir à Dieu soit arrivé à l’enceinte sacrée de La Mecque. Cette parole s’adresse à ceux qui ont été empêchés d’arriver à l’enceinte sacrée de Médine ou de La Mecque, après qu’ils soient entrés en rituel. Il leur est dit de ne pas se raser le crâne comme ce serait le cas pour une situation normale , c’est-à-dire qu’ils ne se désengagent pas du rituel avant que l’animal qu’ils ont décidé d’offrir pour Dieu soit arrivé à l’enceinte sacrée. Parce que chez les Hanafites, ce qui est offert pour se désengager du rituel parce qu’on a été empêché d’y parvenir, il faut qu’il soit égorgé dans l’enceinte sacrée de La Mecque. Chez les chaféites, il peut être égorgé même ailleurs.
Si l’un d’entre vous était malade : c’est-à-dire si l’un d’entre vous avait une maladie qui nécessitait qu’il se rase le crâne,
Ou qui a un mal dans sa tête : soit des poux, soit une blessure, il devra alors faire une expiation, (qui consiste en) un jeûne (trois jours de jeûne) ou une aumône (distribuée à six pauvres, à chacun il sera donné la moitié d’un Saa^ de blé, selon les hanafites et chez les chaféites, trois Saa^ de la nourriture de base la plus répandue de la ville, que vont se partager six pauvres). (Le Saa^ équivaut à quatre moudd. Ce sont des unités de volume). Ou bien une brebis.
Si quelqu’un veut faire le tamattou^ : c’est le fait de profiter d’être parti à La Mecque dans la période du pèlerinage, pour faire une ^oumrah avant le pèlerinage. Si on est dans la période des mois du pèlerinage, on peut entrer en rituel du pèlerinage, mais il peut commencer par faire une ^oumrah. Donc quand il fait une ^oumrah dans les mois du pèlerinage, il fait le tamattou^. Il devra égorger ce qu’on égorge le jour de l’^id. Celui qui ne trouve pas quoi égorger, il devra jeûner trois jours dans le temps du pèlerinage. C’est-à-dire dans les mois du pèlerinage, entre son entrée en rituel pour la ^oumrah et son entrée en rituel pour le pèlerinage. Et vous jeûnerez sept jours quand vous aurez fini le pèlerinage. Ce sont là dix jours complets. « Complets » : soit parce que cela équivaut à ce qu’il devait égorger et qu’il n’a pas pu égorger ou bien ça équivaut dans la récompense.
Cette règle (c’est-à-dire l’obligation d’égorger ou de jeûner) est pour celui dont la famille n’est pas dans la mosquée Al-Haraam (il ne fait pas partie de ceux qui habitent dans les limites de La Mecque, c’est-à-dire ceux qui ont les mêmes horaires de lever et de coucher que les gens de La Mecque)
Et faites preuve de piété à l’égard de Dieu : accomplissez ce que Dieu vous ordonne et évitez ce que Dieu vous interdit. Que ce soit pour le pèlerinage ou autre que le pèlerinage, Dieu nous ordonne de Lui obéir et nous interdit de Lui désobéir. C’est un rappel.
Et sachez que Dieu a un châtiment douloureux pour celui qui Lui désobéit.
Verset 197 : le temps du pèlerinage, ce sont des mois bien définis. Ce sont des mois bien connus chez les gens, c’est-à-dire que ce n’est pas quelque chose qui peut prêter à confusion. Il s’agit de chawwaal, dhou l-Qa^dah et les neuf premiers jours de dhou l-Hijjah. Quand la nuit qui précède l’^iid s’achève, alors le jalon (c’est-à-dire la limite, la borne) temporel du pèlerinage est raté. Et il y a une borne qui est plutôt physique, et c’est un endroit. On s’engage en rituel du pèlerinage à certains endroits que le Prophète a indiqués. Les gens qui viennent du nord passent par Médine , ils ont une borne à ne pas dépasser avant d’être entrés en rituel. Ceux qui viennent de l’ouest ont une autre borne et ainsi de suite.
La borne temporelle s’achève lorsque la nuit qui précède le jour de l’^iid finit (c’est-à-dire le fajr). Quel est l’intérêt d’indiquer que les actes du pèlerinage ont lieu pendant trois mois ? Cela veut dire qu’aucun acte du pèlerinage n’est valable en-dehors de ces trois mois-là et même l’entrée en rituel, selon l’imam Ach-Chaafi^iyy que Dieu lui fasse miséricorde. Et ils ont été appelés « ach-hour », « mois », même si le dernier n’est pas un mois complet.
Celui qui s’y engage pour faire le pèlerinage. « Y » fait référence à ces trois mois-là. Celui qui s’engage à faire le pèlerinage dans cette période-là.
Il ne fait pas de rapport sexuel ni de fouçouuQ. Le fouçouuQ : certains savants ont dit que c’est le péché, d’autres ont dit que cela veut dire l’insulte envers les musulmans et d’autres ont dit que cela veut dire le fait de donner des surnoms qui indiquent le dénigrement.
Et pas de débat inutile pendant le pèlerinage. C’est le fait de débattre juste pour avoir le dernier mot, sans qu’il n’y ait d’intérêt religieux. Ibnou ^Abbaas a expliqué le mot « jidaal » par le « mira’ » et c’est lorsque quelqu’un débat avec son compagnon, il le dispute jusqu’à le mettre en colère. Parole rapportée par AT-Tabariyy dans son explication. Il a reçu l’ordre de ne pas faire de débats inutiles pour des raisons, parce que cela est comme le fait de porter de la soie quand un homme fait la prière et réciter le Qour’aan pour faire joli mais en rajoutant des lettres.
Après ces différentes interdictions pour interdire le mal, Il enchaîne sur le bien pour utiliser à la place de mauvaises paroles, de belles paroles, à la place du fouçouuQ la bienfaisance et la piété, à la place du débat inutile, le fait d’être concordant et les bons comportements :
Et tout ce que vous faites comme bien, Dieu le sait. Dieu sait le bien que vous faites et Il vous rétribue pour le bien que vous faites. An-Naçafiyy dit que par cette parole, Dieu réfute la parole de celui qui dit que Dieu ignore les détails. Car Dieu dit « tout » ce que vous faites comme bien, c’est-à-dire même les détails. La philosophie fait partie des sciences qui sont interdites. Il y avait un homme qui était moufti en Syrie, il s’appelle AHmad Kaftaarou et il était ignorant. Une fois, il enseignait et disait que l’islam enseigne la philosophie. Son père était quelqu’un de bien et quand il est décédé, les gens ont pensé qu’il était comme son père, alors qu’il était ignorant. Et les gens aujourd’hui sont ainsi, dans l’ignorance. Les gens avaient l’habitude, quand un homme vertueux mourait, de mettre à sa place, son fils, même s’il était encore jeune et même s’il était ignorant. An-Naçafiyy dit que les gens du Yémen avaient pour habitude de ne pas prendre de provisions quand ils allaient faire le pèlerinage. Ils se fiaient à Dieu. Ils se retrouvaient à la charge des gens. Alors Dieu a révélé la suite du verset 197
Alors faites des provisions. C’est-à-dire « faites des provisions et évitez d’aller demander aux gens de vous donner à manger ».
La meilleure des provisions c’est la piété. Le mot « taQwaa » a un sens propre et un sens figuré. Il signifie « se protéger de ». La piété signifie se protéger du châtiment. Et ici cela signifie se protéger de charger les gens de vous donner à manger. Il y a deux explications possibles : une des explications est « veuillez vous protéger de demander aux gens de vous donner à manger et faites donc des provisions pour cela » et l’autre explication est « faites donc des provisions pour le jour du jugement en vous protégeant des choses interdites ». Le chaykh que Dieu lui fasse miséricorde a dit que ce verset a été révélé à propos des gens du Yémen qui partaient pour le pèlerinage mais ils ne prenaient pas de provisions avec eux. Dieu a révélé ce verset pour leur indiquer ce qui est de leur intérêt. Il leur a indiqué que la meilleure des provisions, c’est la piété. Cela veut dire que prendre des provisions pour le voyage du pèlerinage, c’est un acte de bien parce que cela aide les gens à arriver à La Mecque pour faire le pèlerinage. Mais ce qui est plus important que cela, c’est la piété envers Dieu. Le mot « taQwaa » est un mot qui est global, qui englobe énormément de sens. Il signifie accomplir ce que Dieu a ordonné à Ses esclaves de faire et éviter ce que Dieu a interdit à Ses esclaves de faire. Du point de vue de l’expression orale, le mot « taQwaa » est un mot qui est léger , mais c’est un mot qui est lourd de sens. La piété consiste à accomplir les devoirs et éviter les interdits. Et parmi les devoirs, il y a l’apprentissage de la science de la religion. La voie pour atteindre la piété est la science. Si Dieu veut le bien pour un esclave, Il lui fait apprendre la religion, Il lui accorde la connaissance des sujets de sa religion. Il lui accorde de connaitre ce que Dieu lui a ordonné d’accomplir et de faire et Il lui accorde de connaitre ce qu’Il lui a ordonné d’éviter et qu’Il a interdit. Il n’y a de réussite qu’en connaissant les sujets de la religion. D’abord la croyance parce que c’est la plus prioritaire des obligations, puis les lois pratiques. Parce que la science de la croyance est la meilleure des sciences.
Et faites preuve de piété envers moi : c’est-à-dire craignez Mon châtiment
O vous qui êtes dotés de raison. La tâche qui est la plus importante pour celui qui est sensé, pour celui qui a une raison, c’est la piété envers Dieu. Et celui qui ne fait pas preuve de piété envers Dieu, c’est comme s’il n’a pas de raison.
Verset 198 : il n’y a pas de mal pour vous (c’est-à-dire pendant la saison du pèlerinage) de chercher à obtenir un bénéfice dans un commerce. Même si vous partez au pèlerinage, il n’y a pas de mal pour vous à rechercher à obtenir un gain, soit par le commerce soit par la location. Par exemple, ceux qui sont à La Mecque louent leurs maisons, leurs voitures pour transporter les gens. Il n’y a pas de mal à saisir cette opportunité pour gagner de l’argent de manière licite.
Dès lors que vous quittez ^Arafaat. Le verbe utilisé ici est « ‘afaaDa » qui signifie « déborder » parce que les gens sont nombreux à ^Arafaat. Quand ils sortent, c’est comme si de l’eau déborde. Tellement vous serez nombreux quand vous quitterez ^Arafaat et c’est le nom d’un endroit. Pourquoi cette terre qui se trouve à peu près à une vingtaine de kilomètres de La Mecque a été appelée ainsi ? ^Arafa signifie connaître. Cette terre avait été décrite à Ibraahiim et quand il l’a vue, il l’a reconnue. Et il a été dit que lorsque notre maitre Aadam et son épouse Hawwaa’ sont sortis du paradis, Aadam est arrivé dans une région en Inde qui correspond au Sri Lanka actuel, et l’air y est très bon et il ressemble le plus au paradis. Et Hawwaa’ a été descendue à Jeddah qui est le port qui est à quelques dizaines de kilomètres de La Mecque, sur la mer rouge. Il a été dit qu’ils se sont rencontrés à ^Arafaat et qu’ils se sont reconnus. Ce verset est une preuve que la station à ^Arafaat est un devoir. Parce que le fait de quitter ^Arafaat n’a lieu qu’après y avoir été. Dans les actes du pèlerinage, il y a la station à ^Arafaat.
Evoquez Dieu. En faisant la talbiyyah en disant « labbayka llaahoumma labbayk, labbayka laa chariika laka labbayk, ‘inna l-Hamda wa n-ni^amata laka wa l-moulk, laa chariika lak ». Ceci signifie : « ô Allaah nous répondons à Ton ordre et nous obéissons, obéissance après obéissance, nous ne nous détournons pas de Ton obéissance. La louange T’appartient, la grâce T’appartient, la souveraineté T’appartient, Tu n’as pas d’associé. Et en faisant le tahliil, qui est la parole « laa ‘ilaaha ‘illa -Laah ». Ou le takbiir qui est la parole « Allaahou ‘akbar ». Ou l’éloge de Dieu comme en disant « al-Hamdou lil-Laah » et des invocations, en demandant à Dieu des choses. Ou encore en accomplissant la prière du maghrib et du ^ichaa’. Quand vous quittez ^Arafaat, le temps du maghrib est rentré car le temps de la station à ^Arafaat est entre le début du dhour du 9 et l’aube du 10 du mois lunaire de dhou-l-Hijjah.
A un endroit qui s’appelle al-mach-^ar L-Haraam : c’est un emplacement qui est sacré. Certains l’ont expliqué par l’emplacement où se trouve l’imam. Le mot « mach-^ar » indique un lieu symbolique parce que c’est un lieu pour l’adoration de Dieu et il a été décrit comme étant Haraam parce qu’il est sacré : on y respecte certaines choses quand on s’y trouve. Il y a des choses qu’on n’y fait pas. D’autres l’ont expliqué par une terre qui s’appelle « Mouzdalifah ». Le verbe « izdalafa » signifie « se rapprocher ». Il a été dit que l’origine du terme « Mouzdalifah » c’est parce que ‘Aadam ^alayhi s-salaam s’est rapproché là-bas de Hawwaa’. C’est une explication. Ou une autre explication qui est la suivante : après la station à ^Arafah, les pèlerins quittent cette station après le coucher du soleil alors qu’ils n’ont pas encore fait la prière du maghrib. Donc ils accomplissent les prières du maghrib et du ^ichaa’ à Mouzdalifah parce qu’on rapproche les deux prières. Donc le sens du verbe « izdalafa » qui est le fait de se rapprocher est présent. Une troisième explication est parce que les gens se rapprochent de l’agrément de Dieu. Ils se consacrent à l’adoration de Dieu et espèrent avoir des récompenses de la part de Dieu.
Et évoquez Dieu d’une belle évocation. C’est-à-dire tout comme Dieu vous a bien guidés, évoquez-Le d’une belle évocation. C’est le propre du musulman, c’est le propre du croyant. Le croyant est reconnaissant envers Dieu pour les bienfaits qu’Il lui a accordés. Et le plus grand bienfait que Dieu nous a accordé c’est d’être musulman. Autre explication : évoquez-Le tout comme Il vous a appris de L’évoquer et ne vous détournez pas de ce qu’Il vous a appris.
Et si vous n’aviez pas été bien guidés, vous auriez été égarés : vous n’auriez pas su comment adorer Dieu. Grâce à cette bonne guidée, évoquez Dieu de manière parfaite et si vous n’aviez pas été bien guidés, vous auriez été égarés.
Verset 199 : puis quittez ^Arafaat de là où les gens l’ont quitté. Ne faites pas en sorte que ce soit à partir de Mouzdalifah. Il a été dit que c’est un ordre pour la tribu de Qouraych. C’est-à-dire que Qouraych avait reçu l’ordre de partir de ^Arafaat. L’ordre est venu qu’ils partent de La Mecque pour aller à ^Arafaat puis qu’ils quittent ^Arafaat pour retourner à La Mecque. C’est une explication qui concerne les gens de Qouraych.
Et demandez à ce que Dieu vous pardonne. Parce que vous ne faisiez pas comme les gens. Vous n’alliez pas jusqu’à ^Arafaat. Ils se réunissaient dans un autre endroit. L’ordre ici est qu’ils se réunissent à ^Arafaat et qu’ils demandent à Dieu le pardon pour n’avoir pas fait comme les gens, dans leur ignorance. Ou bien « demandez le pardon à Dieu parce que vous avez failli dans les actes du pèlerinage.
Certes Allaah est Celui Qui pardonne et Qui est miséricordieux.
Verset 200 : lorsque vous aurez fini avec les actes d’adoration que vous avez reçu l’ordre de faire ( c’est-à-dire pendant le pèlerinage et après avoir quitté ^Arafaat)
Alors évoquez Allaah tout comme vous évoquez vos parents. C’est-à-dire : évoquez beaucoup Dieu, car généralement, la personne, quand elle évoque ses parents, elle parle beaucoup de ses parents, elle est fière de ses ancêtres. Le sens est de glorifier Dieu en L’évoquant beaucoup. En effet, les Arabes, avant, quand ils finissaient leurs rituels, ils se tenaient entre la mosquée à Mina et la montagne, et ils énuméraient les mérites de leurs ancêtres.
Ou encore plus.
Il y a parmi les gens ceux qui disent : (ceux qui vont au pèlerinage et qui demandent à Dieu des choses du bas-monde) ô notre Seigneur , accorde-nous dans le bas-monde : ils demandent à avoir leurs dons dans le bas-monde uniquement, c’est-à-dire le pouvoir, la richesse.
Et il n’a aucune part pour son au-delà. Parce que son objectif est limité au bas-monde, parce qu’il ne croit pas à l’au-delà.
Cela veut dire : évoquez beaucoup Dieu (citez Dieu) et invoquez-Le. (Demandez-Lui). Les gens sont de plusieurs catégories. Il y a parmi les gens qui ne demandent que des choses du bas-monde. Et il y a ceux qui demandent beaucoup, des biens des deux résidences. Le sens de ce verset est : soyez de ceux qui demandent beaucoup, de cette vie et de l’au-delà.
Verset 201 : et parmi eux (c’est-à-dire ceux qui vont faire le pèlerinage) ceux qui disent ô notre Seigneur : accorde-nous dans le bas-monde un bien : ce bien est soit une grâce soit une sauvegarde c’est-à-dire une protection et une bonne santé ou une science et de l’adoration. C’est-à-dire : fais que nous soyons parmi ceux qui accomplissent les actes d’adoration et que nous ayons la science de la religion.
Et dans l’au-delà un bien : An-Naçafiyy a donné plusieurs explications : un pardon et une miséricorde, ou les biens et le paradis, ou les louanges des créatures et l’agrément du Créateur, ou la foi et la sauvegarde ou la sincérité et la délivrance, ou être sur la voie prophétique et obtenir le paradis, ou se suffire du peu et avoir l’intercession ou la femme vertueuse et les femmes du paradis, ou la vie heureuse et la sortie des tombes le jour de la résurrection avec la bonne nouvelle.
Notre chaykh que Dieu lui fasse miséricorde a dit : ô Seigneur accorde-nous dans ce bas-monde de bonnes œuvres c’est-à-dire accorde-nous la réussite pour faire de bonnes œuvres et accorde-nous le paradis.
Al-Haçan al-BaSriyy a dit : le bien dans ce bas-monde c’est une épouse vertueuse et le bien dans l’au-delà c’est le paradis.
Et préserve-nous du châtiment du feu. C’est-à-dire préserve-nous du feu de l’enfer ou préserve-nous du feu de l’enfer et d’une épouse mauvaise. (C’était l’invocation que faisait le plus notre Prophète).
Verset 202 : ceux-là (qui cherchent les deux biens, dans le bas-monde et dans l’au-delà) ils auront une part de ce qu’ils auront acquis : c’est-à-dire qu’ils auront une rétribution pour les bonnes œuvres qu’ils auront acquises. Il s’agit des récompenses qui vont leur profiter en bien suite à l’invocation qu’ils ont faite. L’invocation est un acte et l’acte est acquis. Et il se peut que le terme « ceux-là » ne se réfère pas uniquement à ceux qui disent cette parole : « Seigneur, accorde-nous un bien dans le bas-monde et un bien dans l’au-delà et préserve-nous du châtiment de l’enfer », mais que ceux-là se réfèrent aux deux groupes. Chacun des deux groupes aura une part de ce qu’il recherchait.
Allaah est Celui Qui fait parvenir les comptes rapidement. Ce qui est rapide, c’est le fait que les gens rendent des comptes rapidement. De manière imminente, le jour du jugement peut survenir. L’ange ‘Israafiil a pris le cor et l’a collé à sa bouche et il attend l’ordre. Le jour du jugement est donc imminent. Et les esclaves rendront des comptes alors empressez-vous de multiplier les évocations et d’œuvrer pour l’au-delà. Deuxième explication : Il S’est qualifié Lui-même par le fait qu’Il sait que les esclaves rendront compte rapidement de leurs actes, malgré le grand nombre des créatures ; leur nombre est très grand et leurs actes sont nombreux. Ceci indique la parfaite toute puissance de Dieu et l’obligation de prendre garde de son châtiment. Il a été rapporté que les esclaves rendront des comptes de tous leurs actes, en un laps de temps qui suffit pour traire une brebis, ou certains ont dit en un instant.
Verset 203 : évoquez Dieu en des jours bien précis. Allaah nous ordonne de L’évoquer en des jours bien particuliers. Ces jours bien définis sont les jours de at-tachriiQ qui sont les 11° 12° et 13° jours du mois de dhou-l-Hijjah. On fait le takbiir après les prières obligatoires. Dès que tu passes le salaam de la prière obligatoire, tu dis « Allaahou ‘akbar » c’est-à-dire que Dieu a un degré plus élevé que tous, Allaah a une puissance plus élevée que tous ceux qui ont une puissance, Allaah a une science plus élevée que tous ceux qui ont une science, Allaah mérite plus de glorification, plus de vénération que tout autre. Evoquer Allaah au niveau des bassins dans lesquels on jette des pierres.
Celui qui s’est empressé en deux jours : c’est-à-dire qu’il n’est pas parti jeter les pierres dans les trois bassins le troisième jour, mais il a lancé des pierres uniquement le premier et le deuxième jour, parce qu’il y a possibilité de jeter les pierres les premier et deuxième jours de at-tachriiQ et celui qui s’empresse c’est-à-dire qu’il quitte Mina avant que le soleil ne se couche le deuxième jour de at-tachriiQ, celui-là n’est pas obligé d’aller lancer les pierres le troisième jour. Mais s’il reste à Mina alors que le soleil se couche, alors il doit lancer les pierres les trois jours. Il s’agit de lancer sept pierres dans chacun des trois bassins
Il ne commet pas de péché en cela. Il ne tombe pas dans le péché pour s’être empressé de la sorte.
Et celui qui retarde pour lancer le troisième jour, il ne commet pas de péché s’il se préserve. C’est-à-dire s’il ne fait pas des choses qui sont interdites pour celui qui est en rituel. Par exemple, il ne peut pas chasser des animaux, il ne peut pas avoir un rapport sexuel. S’il se préserve de la chasse, du rapport sexuel et des grands péchés, il n’y a pas de mal pour lui. Ou encore il a le choix entre s’empresser ou retarder, même si le fait de retarder vaut mieux. Comme le voyageur, il lui est donné le choix entre jeûner et ne pas jeûner, même si jeûner vaut mieux pour lui. Il a été dit que dans la période d’ignorance, il y avait deux groupes : certains considéraient que celui qui s’empresse est dans le péché et certains considéraient que celui qui tarde est dans le péché. Le Qour’aan est venu pour indiquer qu’ils avaient le choix.
Et craignez Dieu : c’est-à-dire craignez Dieu dans toute chose.
Et sachez que vous allez être ressuscités et rassemblés pour Son jugement. C’est-à-dire : sachez que vous allez revenir à la vie pour le jugement de Dieu, c’est-à-dire lorsque vous serez ressuscités et rassemblés à partir de vos tombes.
Al-Akhnas fils de Chou^ayb était quelqu’un, comme on dit de nos jours, qui était un beau parleur et quand il rencontrait le Messager de Dieu Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam, il parlait de manière douce, il prétendait qu’il aimait le Prophète et qu’il était musulman, et il disait : « Dieu sait que je suis véridique ». C’est à son sujet qu’a été révélé le verset 204
Verset 204 : Il y a parmi les gens ceux dont les paroles te plaisent : c’est-à-dire qui ont une place dans ton cœur et le verbe « you^jibouka » vient dans le sens d’étonnant, d’agréable.
Dans le bas monde : soit ce qu’il te dit à propos du bas-monde te surprend car il te demande des choses du bas monde et il ne recherche pas les choses de l’au-delà. Ou alors ses belles paroles te plaisent dans ce bas monde mais pas dans l’au-delà parce que sa langue ne pourra pas exprimer ce qu’il exprimait ici-bas, sa langue sera empêchée de dire.
Et il prend à témoin Dieu de ce qu’il a dans son cœur : il jure et il prend Dieu à témoin de ce qu’il a dans son cœur comme amour et comme islam.
Alors qu’il est le pire des ennemis. Alors qu’il est quelqu’un qui a une profonde animosité envers les musulmans. Ou dans le sens qu’il se dispute beaucoup avec les musulmans.
Verset 205 : et lorsqu’il te quitte après avoir été à côté de toi, et qu’il va se retrouver avec des gens qui sont comme lui, il va aller sur terre pour semer la discorde et la zizanie. Tout comme il a fait avec la tribu de ThaQiif, avec laquelle il avait un conflit. Alors il les a pris par surprise la nuit et il a tué leurs troupeaux et il a brûlé leurs plantations.
Et il détruit les plantations et les animaux : ou bien lorsqu’il a une autorité ou un pouvoir, il agit en semant la corruption sur terre, en anéantissant les plantations et les troupeaux. Et il a été dit que certains gouverneurs ont été injustes au point que Dieu les a privés de la pluie et ce fut une cause pour la destruction de leurs plantations et de leurs animaux.
Et Allaah n’agrée pas la corruption.
Verset 206 : et s’il lui est dit (à cet homme Al-Akhnas) crains Dieu (c’est-à-dire au lieu de semer la corruption et la désolation) alors sa fierté et son amour propre l’amènent à faire encore plus de mal (c’est-à-dire cette arrogance de la période d’ignorance l’entraine à commettre ce qui est interdit). Ou alors il s’est considéré comme supérieur à cause de la mécréance qu’il a dans son cœur.
Il lui suffira d’être en enfer.
Et quel mauvais endroit pour résider.
Puis à propos de Souhayb ar Rouumiyy, lorsque les associateurs voulaient qu’il délaisse l’islam et qu’ils avaient tué un certain nombre de personnes qui étaient avec lui, alors pour s’affranchir de cela, il a donné toute sa fortune et il s’est rendu à Médine. Ou alors à propos de ceux qui ordonnent le bien et interdisent le mal, il a été révélé les versets suivants
Verset 207 : il y a parmi les gens ceux qui essaient de se libérer par recherche de l’agrément de Dieu et certes Dieu est miséricordieux envers les esclaves : puisque Dieu les a récompensés pour cela.
Verset 208 : ô vous qui avez cru, entrez tous dans la paix : c’est-à-dire la soumission et l’obéissance c’est-à-dire soumettez-vous à Dieu et obéissez-Lui ou bien à l’islam. Et la parole s’adresse aux gens du Livre parce qu’ils ont cru en leurs prophètes et en leurs livres ou aux hypocrites parce qu’ils ont cru par la parole. Ibnou l-Jawziyy dans son exégèse a dit : les spécialistes de l’exégèse ont divergé à propos de qui ces versets ont été révélés, ils ont eu trois avis différents.
- Le premier avis (de abouu SaaliH rapporté de ibnou ^Abbaas) est que ce verset a été révélé à propos de ceux qui sont devenus musulmans et qui, auparavant étaient des gens du Livre. Après leur entrée en islam, ils ont évité de faire ce qu’ils s’abstenaient de faire le samedi, ils évitaient de manger le chameau comme ceux qui suivaient la loi de Moise et d’autres choses que les gens du Livre évitaient.
- Le deuxième avis est que ce verset a été révélé aussi à propos des gens du Livre, mais à ceux qui n’ont pas cru au Prophète MouHammad Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam. Ils ont reçu l’ordre d’entrer en Islam. Cela a été rapporté de ibnou ^Abbaas également et c’est ce qu’a dit AD-Dahhak.
- Et le troisième avis est que ce verset a été révélé à des musulmans avec l’ordre de s’engager dans toutes les lois de l’Islam. Cet avis a été donné par Moujaahid et Qataadah.
Totalement : cela veut dire qu’aucun d’entre vous ne s’écarte de l’obéissance à Dieu. Engagez-vous tous ou bien engagez -vous dans toutes les lois ou encore dans les lois et les détails de l’islam et les règles de l’Islam dans leur totalité. Ce qui est visé ici c’est qu’il leur a été interdit de s’écarter de l’obéissance à la loi de l’Islam.
Et ne suivez pas les pas du chayTaane : c’est-à-dire les suggestions du chayTaane.
Il est certes pour vous un ennemi déclaré. Son animosité est claire.
Verset 209 : si vous vous écartez de rentrer en Islam, après qu’il vous soit parvenu les preuves claires : c’est-à-dire les arguments clairs, évidents, que ce à quoi vous avez été appelés à vous engager, c’est la vérité.
Sachez alors que Dieu est glorieux : c’est-à-dire qu’Il a le dessus sur tout, rien ne L’empêche de vous châtier. Il ne châtie que justement.
Verset 210 : est-ce qu’ils attendent que le châtiment de Dieu leur parvienne dans des nuages ? Et ceci est pour faire encore plus peur du châtiment parce que les nuages font penser à la miséricorde, ils sont porteurs de pluie et la pluie est une miséricorde. Donc si, de ces nuages s’abat un châtiment, la chose est encore plus abominable, plus atroce, plus difficile.
Le Haafidh Al-Jawziyy le Hanbalite, dans son exégèse « zaadou l-maçiir » a dit que l’imam AHmad a dit que ce qui est visé ici c’est la puissance de Dieu et le châtiment de Dieu : est-ce qu’ils attendent que leur parvienne la manifestation de la puissance de Dieu et le châtiment de Dieu ? Il a dit que cela était expliqué dans d’autres versets du Qour’aan, comme dans le verset 33 de sourate an-naHl, et ibnou l-Jawziyy a renié la parole de ceux qui prétendent que la venue est la venue de Dieu Lui-même , il a indiqué que l’imam AHmad était innocent de ces mécréants assimilationnistes. Il a détaillé dans son livre réputé « daf^ou choubah at-tachbiih ».
En résumé, il n’est pas permis de croire au sujet de Dieu qu’il serait possible à Son sujet le mouvement et le déplacement. Mais nous Lui reconnaissons les attributs qu’Il S’est attribué à Lui-même dans le Qour’aan, de la manière qui est digne de Lui, en L’exemptant et en délaissant toute assimilation.
Il en est comme l’a dit l’imam Al-BayhaQiyy dans « al-’asmaa’ou wa S-Sifaat » : « Allaahou ta^aalaa n’a pas d’endroit ». Ensuite il a dit : le mouvement et l’immobilité et l’établissement sont des caractéristiques des corps. Or Allaahou ta^aalaa est unique, Il n’a besoin de rien, absolument rien n’est tel que Lui. Et ceci est comme la parole de Allaah ^azza wa jall dans le verset 26 de sourate an-naHl dans lequel il n’est pas visé que Dieu serait venu dans le sens du déplacement. Mais il en est visé que l’acte qui a amené la destruction de leurs constructions est un acte qui est de toute éternité et le résultat de cet acte est entré en existence. Et ceci est clair pour celui qui étudie et observe correctement.
Et les anges : c’est-à-dire les anges qui ont reçu l’ordre de les châtier viendront. Ou bien ce qui est visé c’est que les anges viendront au jour du jugement.
Et le sujet est clos : c’est-à-dire que leur anéantissement sera achevé et il en sera fini d’eux.
Et c’est à Dieu que sera le devenir. Cela veut dire qu’il a donné aux esclaves de posséder certaines choses mais ces choses reviendront à Dieu au jour de la résurrection.
Verset 211 : pose la question (demande) : la parole concerne le Messager ou tout un chacun. Et c’est une question de menace de châtiment. Comme les mécréants au jour du jugement seront interrogés.
Aux descendants d’Israël combien Nous leur avons fait parvenir de signes clairs : c’est-à-dire sur les mains de leurs prophètes et il s’agit de leurs miracles. Ou bien combien de signes qui témoignent de la véracité de la religion de l’islam.
Et celui qui change la grâce de Dieu : c’est-à-dire les signes qu’Il a créés ou qu’Il a donnés. C’est la plus grande des grâces de Dieu parce que ce sont des causes de bonne guidée et une sauvegarde contre l’égarement. Et leur changement, leur altération, c’est que Dieu a fait manifester ces signes pour que ce soit des causes de leur bonne guidée. Et eux, ils en ont fait des causes de leur égarement. Ou encore, ils ont déformé des versets des livres qui indiquaient la religion de MouHammad ^alayhi s-salaam.
Après qu’elle lui soit parvenue : c’est-à-dire après qu’il l’ait connue, parce que s’il ne l’avait pas connue, c’est comme si elle avait été absente pour lui.
Certes Allaah est Celui Qui accorde un châtiment terrible. C’est-à-dire le châtiment pour celui qui le mérite.
Verset 212 : la vie du bas -monde a été embellie pour ceux qui ont mécru. Et celui qui la leur a embellie est le chayTaane. Il leur embellit la vie du bas monde par ses mauvaises suggestions. Il la leur a faite aimée de sorte qu’ils ne cherchent pas autre chose. Ou alors c’est Dieu Qui crée des désirs en eux, parce que toutes les créatures, c’est Dieu Qui les a créées.
Et ils se moquaient de ceux qui étaient croyants, ils se moquaient des croyants qui étaient pauvres comme ibnou Mas^ouud, comme ^Amr ibnou Yaaçir comme Souhayb et ceux qui sont de cet ordre. C’est-à-dire qu’ils ne cherchent pas autre que le bas monde et en plus, ils se moquent de ceux qui n’ont pas de part des biens du bas monde. Ou bien ils se moquaient de ceux qui recherchent autre que le bas monde.
Et ceux qui se sont préservés du chirk (de l’association à Dieu) : et il s’agit justement de ces gens-là qui sont pauvres
Seront au-dessus d’eux au jour du jugement : parce que le paradis sera élevé alors que les autres seront dans un enfer qui sera tout en bas.
Et Allaah accorde à qui Il veut sans limite. C’est-à-dire que Dieu accorde avec profusion à qui Il a accordé avec profusion comme Qaarouun et d’autres. Or cette largesse dans les biens du bas monde, de la part de Dieu, est pour une sagesse. C’est pour vous amener, par cette grâce, à être dans l’état dans lequel vous êtes. Si cela avait été un honneur de Sa part, les croyants l’auraient mérité davantage, plus que vous.
Verset 213 : les gens étaient une seule communauté : ils étaient tous sur la religion de l’islam, depuis ‘Aadam jusqu’à NouuH ^alayhima -s-salaam. Ou encore il s’agit de NouuH et de ceux qui étaient avec lui sur son arche. Puis ils ont divergé. Ibnou ^Abbaas a dit : les gens étaient tous une seule et même communauté, sur l’islam.
Et Allaah a envoyé les prophètes : c’est-à-dire que les gens étaient sur une même communauté, sur l’Islam et Allaah leur a envoyé les prophètes, annonciateurs de bonne nouvelle : pour les croyants. Et avertisseurs d’un châtiment : pour les mécréants.
Et Allaah a révélé avec eux le Livre pour montrer la vérité. Prétendre que chaque prophète avait reçu un livre, cela n’a pas de preuve parce que la plupart des prophètes qui descendaient d’Israa’iil avaient reçu l’ordre de suivre la Torah.
Afin qu’il juge : c’est-à-dire Allaah ou bien le Livre ou bien le prophète à qui il a été révélé.
Entre les gens au sujet de ce sur quoi ils ont divergé. Ils ont divergé à propos de la religion de l’islam, alors qu’auparavant, ils étaient tous d’accord.
Et n’ont divergé (à propos de la vérité) que ceux qui ont reçu le Livre qui a été révélé pour enlever la divergence : c’est-à-dire qu’ils ont augmenté en divergence lorsque le Livre leur a été révélé
Après qu’ils aient reçu les preuves de sa véracité.
C’est une injustice de leur part : c’est-à-dire par envie de leur part, par injustice de leur part, tellement ils recherchaient le bas monde et qu’ils n’étaient pas objectifs.
Allaah a guidé ceux qui sont croyants vers ce au sujet de quoi ils ont divergé. C’est-à-dire que Dieu a guidé ceux qui sont croyants vers la vérité à propos de laquelle ont divergé ceux qui ont divergé.
Comme vérité : c’est pour indiquer justement cette vérité à propos de laquelle ils ont divergé.
Par Sa volonté
Et Allaah guide qui Il veut vers le chemin de droiture.
Série le Mariage (10) : Le banquet du mariage
Le banquet du mariage
Organiser un banquet, à l’occasion d’un mariage, est recommandé. Celui qui le fait mérite alors une récompense et celui qui ne le fait pas, ne mérite pas d’être châtié.
Comme le banquet est réalisé ?
La sounnah -c’est-à-dire l’acte recommandé par le Prophète ﷺ- est réalisée en offrant aux convives un plat avec de la viande, pour celui qui en a les moyens et celui qui n’a pas les moyens et également, avec autre chose que la viande. Le temps de l’organisation de ce dîner ou déjeuner, qu’on appelle banquet en général, est étendu. Ce n’est pas comme une prière qui a un temps de début et un temps de fin et dont le temps est limité. Le temps d’organisation de ce banquet démarre à partir du moment où le contrat de mariage est fait.
Le temps de ce banquet commence par le contrat de mariage. Lorsque le contrat de mariage est fait, alors le temps de l’organisation de ce banquet commence. Et le mieux est d’organiser le banquet après la consommation du contrat de mariage.
C’est connu qu’on organise les banquets pour évoquer la grâce que Dieu nous a accordé. La personne manifeste et évoque la grâce que Allah lui a accordée.
Quels sont les bienfaits ?
Par exemple, lors d’un mariage, pour que quelqu’un annonce cet heureux événement, il organise ce banquet pour partager sa joie avec les autres ou parce que quelque chose qui est espéré est réalisé (certains parce que son enfant a réussi un examen), pour manifester sur soi la grâce que Dieu nous a accordé. Également, on manifeste notre joie pour que nos frères et sœurs musulmans se réjouissent pour nous. On a eu cet heureux événement espéré, pour que les gens soient heureux pour nous, parce que le musulman est heureux quand son frère a une grâce, un bienfait. Ou à l’occasion d’une naissance aussi, c’est quelque chose qui est organisé pour partager la joie et ce qui est de cet ordre.
L’auteur a cité ces exemples à titre d’exemple, ce n’est pas exhaustif.
Règles à apprendre et à habituer son coeur : Le croyant, il aime pour son frère ce qu’il aime pour lui-même. Le croyant est heureux pour la joie de son frère. Le croyant n’est pas envieux. Le croyant n’est pas malheureux quand son frère a un bienfait. Quand son frère a un bienfait, il est heureux pour lui, et il invoque Dieu pour que Dieu lui augmente, sans être rongé par la jalousie. Le croyant accompli n’est pas comme cela, c’est celui qui est inaccompli qui a ce sentiment. Celui qui est accompli est heureux pour la grâce que Dieu accorde à son frère ou à sa sœur.
Sans aucun doute, le fait de répondre à cette invitation à un banquet, c’est une concrétisation de cet amour et c’est une chose qui fait croître cet amour entre les musulmans.
On a dit : le banquet est sounnah et répondre à l’invitation est un devoir lorsqu’il s’agit d’un banquet de mariage.
Lorsqu’il s’agit d’un banquet réalisé à l’occasion d’un mariage, si on nous invite, il est un devoir d’y répondre. Il ne convient pas de s’absenter et de ne pas répondre à cette invitation sans excuse, en raison de la parole du Prophète ﷺ rapporté par Al Boukhariyy et Mouslim, qui a dit ce qui signifie : “Lorsque l’un d’entre vous est invité à un banquet de mariage alors qu’il s’y rende.”
Dans le hadith, un autre rapporté par Mouslim, dans lequel notre Prophète a dit ce qui signifie : “Le pire des plats -ou des repas-, c’est le repas du banquet pour lequel seuls les riches sont invités et les pauvres ne sont pas invités.”
Pourquoi ? Parce que dans la jahiliyyah -جَاهِلِيَّة- c’est ce qui était pratiqué. Ils disaient qu’avant, ils organisaient des repas pour les mariages, mais ils invitaient les riches et non les pauvres. C’est la pratique de la jahiliyyah que le Prophète blâme. C’est pour cette raison là que le Prophète a dit que c’est les pires repas.
La jahiliyyah c’est l’époque anté-islamique, avant la mission de prophète de notre maître Mouhammad ﷺ.
A la suite, le Prophète ﷺ a dit ce qui signifie : “Et celui qui ne répond pas à l’invitation aura désobéi à Dieu et à Son messager.”
Ce qui est visé ici est l’invitation au banquet de mariage.
Ce qui le renforce, c’est ce qui figure dans les deux sahih avec une chaîne de transmission qui remonte jusqu’au Prophète ﷺ.
Dans le hadith, le messager a dit ce qui signifie : “Lorsque l’un d’entre vous est invité à un banquet de mariage alors qu’il répond à l’invitation.”
L’obligation est de faire acte de présence, de s’y rendre, mais ce n’est pas une obligation de manger. C’est un devoir de s’y rendre sauf s’il y a une excuse.
Exemples d’excuses :
- Dans ce banquet ils vont servir de l’alcool, et s’il y va ils ne vont pas s’empêcher de le faire ;
- Ou s’il y a des instruments de musique interdits.
Mais, s’il y a des choses blâmables qui ne seront arrêtées que s’il y va, par exemple c’est le plus grand de la famille et qu’ils éprouvent de la pudeur face à lui et ne mettront pas de musique interdite et ne vont pas servir de l’alcool. Dans ce cas, il doit y aller d’une part, pour répondre à l’invitation et d’autre part, pour faire cesser ces choses blâmables.
Les faqih, spécialistes de la science des lois, ont indiqué certaines choses comme étant des excuses légales qui autorisent le musulman de ne pas répondre à l’invitation, de ne pas se rendre au banquet. Entre autres, c’est qu’il y a des choses blâmables, comme l’alcool, comme des grands péchés, des choses indécentes, comme c’est malheureusement répandu à notre époque. Nous demandons à Allah sa grâce, Sa miséricorde et Sa sauvegarde.
C’est un devoir pour le musulman lorsqu’il voit un péché de l’interdire. Si par exemple, on se retrouve dans une assemblée où il y a une médisance –al-ghibah-, alors donne le conseil à celui qui parle pour qu’il arrête.
Série le Mariage en Islam (9)
Nous avons vu la fois passée, que la condition pour la dot –as–sadaq– est que ce soit quelque chose de déterminée, c’est-à-dire qu’il n’est pas valable que l’homme promette à la femme une dot qui est inconnue -indéterminée-.
Un exemple : comme s’il disait par exemple au prétendant : je te donne en mariage ma fille pour une de tes maisons, mais il n’a pas dit laquelle. Par exemple, c’est un homme qui a 10 maisons, et il dit : je te donne ma fille en mariage pour une de tes maisons. Là, la dot est inconnue, donc ce n’est pas valable que la dot soit ainsi.
La dot donnée à la femme n’a pas de limite minimum, ni maximum. Tout ce qu’il est valable de constituer un bien marchand, que ce soit une substance ou quelque chose qui peut se monnayer, c’est-à-dire qui a un prix, comme par exemple, un bénéfice, une utilité -quelque chose qui est utile, qui est profitable-, il est valable que cela constitue une dot.
La preuve est que le Prophète ﷺ a donné en mariage une femme en contrepartie de ce que le prétendant -le futur mari-, allait lui enseigner comme Qour’an. Il lui a dit : tout le Qour’an que tu connais tu l’enseigne à ton épouse et c’est cela la dot. C’est-à-dire de faire en sorte que ce que toi tu connais du Qour’an, tu vas l’enseigner à ton épouse et ce sera la dot pour elle.
Si par exemple, le tuteur dit au prétendant -futur mari- : Je te donne ma fille en mariage et la dot c’est que tu lui enseigne sourat Yasin. Ceci est valable. Et bien sûr, dans le cas où la femme accepte car c’est elle qui va être bénéficiaire de la dote.
Il est recommandé que la dot ne soit pas inférieure à 10 dirham d’argent métal pur, ce qui correspond à peu près à 30 grammes d’argent métal (1 dirham équivaut à peu près 2,9g – 10 dirham c’est à peu près 30 grammes d’argent. La contre-valeur en monnaies fiduciaires peut varier). Et que ça ne soit pas supérieur à 500 dirham pur, soit une dote entre 30g et 1 400g d’argent, ceci étant la sounnah.
[Dans la loi de l’islam, lorsqu’on parle de dirham, cela veut dire de l’argent métal et quand on dit dinar, cela veut dire de l’or.]
Vous connaissez comment notre maître ^Oumar, que Dieu l’agrée, voulait arrêter la surenchère dans les dots car il a constaté que les gens demandaient plus.
Il a dit : “si jamais j’entendais quelqu’un qui offrait une dot supérieure à ce qui se pratiquait à l’époque du Prophète, je confisque le surplus et je le place dans le trésor des musulmans.”
Et une femme, quand il est descendu du minbar l’a apostrophé. Elle a dit : “qui mérite d’être suivi ? Ta parole ou la parole de Dieu ?”
Elle a fait une introduction, elle n’a pas tout de suite dit que ce qu’il avait dit était faux. Cela a interpellé notre maître ^Oumar et il a dit : “Pourquoi tu dis cela ? Où veux-tu en venir ? Bien sûr la parole de Dieu.”
Elle lui a dit : “parce que tu viens de dire à l’instant que tu voulais fixer les dots alors que Dieu dit qu’il n’y a pas de limite dans la dot.”
Immédiatement, ^Oumar a dit : “Tout le monde peut se tromper.” Il est remonté sur le minbar et a dit : “je vous ai dit une fausse information. Faites ce que vous voulez avec votre argent.” Notre maître ^Oumar est revenu sur ce qu’il avait dit et il n’y a pas de honte à cela.
Le Prophète ﷺ lui-même a dit ce qui signifie : « tout à chacun peut se tromper. Il n’y a pas une seule personne sans qu’ils puissent se tromper« , hormis lui. Le Prophète ne se trompe pas sur les sujets de la religion.
Si un homme divorce de sa femme avant d’avoir consommé le mariage, alors il est déchargé de la moitié de la dot, si celle-ci n’a pas encore été payée -c’est-à-dire si c’est une dot à échéance-.
Que signifie « s’il est déchargé de la moitié” ? S’il avait dit que le montant de la dot était de 10 000€ et qu’il n’a pas encore payé. Il lui donnera que 5 000€. Cela est dans le cas où il a divorcé avant la consommation.
Et s’il l’avait déjà donné la dot, elle lui rembourse la moitié. La preuve est dans le Qour’an, dans sourat Al Baqarah verset 237, Allah ta^ala dit :
وَإِن طَلَّقْتُمُوهُنَّ مِن قَبْلِ أَن تَمَسُّوهُنَّ وَقَدْ فََرَضْتُمْ لَهُنَّ فَرِيضَةً فَنِصْفُ مَا فَرَضْتُم
Ce verset a pour explication ce que nous venons de dire : “Si vous avez divorcé de la femme avant d’avoir consommé, alors que vous aviez fixé une dot mais que vous n’avez pas encore payé, alors vous ne lui donnerez que la moitié. Et s’il lui a déjà donné, elle lui rembourse la moitié.” C’est-à-dire que la femme, même s’il a divorcé avant la consommation, elle a droit à la moitié de la dot.
Dans le cas où il est mort avant de consommer -c’est-à-dire qu’il a fait le contrat, mais n’a pas consommé et l’homme est mort- alors la femme a le droit à la dot dans sa totalité. D’où est-ce que cela sera pris ? De son héritage, elle va prendre sa dot complète.
C’est une règle de jurisprudence qui est très jolie, parce que la mort est un événement qui conclut le contrat, tout comme le contrat est conclu par la réalisation, l’obtention de son objet.
L’objet du contrat signifie, dans l’exemple de la vente : quelqu’un donne une marchandise et il reçoit un prix. Ici, le contrat de la vente est conclu.
Le contrat est conclu par la mort. Quand le mari meurt, le contrat de mariage est conclu, c’est pour cela que la femme a le droit à la totalité de la dot. Tout comme le contrat est conclu lorsque l’objet du contrat est réalisé (si c’est un contrat de location, un contrat de vente, un contrat d’hypothèque).
Si tu dis par exemple : je loue cette maison pour 6 mois pour 1000 dirham , et bien le coût de la location reste à la charge de celui qui a loué, même s’il n’a pas habité dans cette maison. Du moment que la période de 6 mois s’est écoulée, même s’il n’a pas habité, il doit payer cette somme au propriétaire de la maison.
Et cette femme, avec laquelle un homme a fait un contrat de mariage, puis il est mort, avant de consommer le contrat de mariage, cette femme a droit à la dot même si son mari n’a pas consommé avec elle.
Il a été authentifié dans le hadith que notre maître ^Oumar Ibnou l-khattab, que Allah l’agrée, le calife bien guidé a dit : “ne surenchérissez pas à propos des dots. Si jamais j’entends qu’un homme a augmenté dans la dot d’une femme, il a payé beaucoup plus que 400 dirham, je la confisque et je la place dans le trésor des musulmans.”
Pourquoi notre maitre ^Oumar a-t-il dit cela ? C’est par compassion, pour ne pas mettre la barre trop haute pour ceux qui veulent se marier qu’il a émis cet avis. Il a dit cela pour faciliter les gens. Mais il s’était trompé en cela. Il y a une femme qui avait les connaissances de jurisprudence, c’était une savante -cela ne veut pas dire qu’elle avait plus de science que lui, mais ce n’était pas une ignorante, cette une femme qui a de la science-, elle a attiré son attention et lui a dit -avec politesse et respect- : Non émire des croyants, ce n’est pas ainsi, puisque Allah dit :
وءاتيتهم أحدىٰـهن قنطارا فلا تأخذواْ منه شيـٔا
Ce qui signifie : « Même si vous avez donné un qimtar (12 000 onces d’or, qui est une grande fortune = 360 000g d’or environ – 1 once –‘ouqiyyah[1]– = 30g environ) d’or à titre de dot, ne reprenez rien du tout.«
[Sourat An-Niça‘ / 20]
Et l’erreur qu’il a faite ne diminue en rien son degré.
Parfois, les choses peuvent nous échapper, c’est comme quand notre maître Ibnou l-khattab, que Allah l’agrée, lorsque le Prophète ﷺ est mort, il a dit “Si jamais quelqu’un dit que le Prophète est mort, il aura affaire à moi”. Cela parce qu’il pensait que le Prophète n’allait pas mourir avant eux, mais que eux allaient mourir avant le Prophète, il était choqué.
Quand notre maître Abou Bakr lui a récité le verset que notre maître Mouhammad est un messager comme les autres messagers et qu’il va mourir, notre maître ^Oumar a dit “c’est comme si je n’avais jamais entendu ce verset avant”. Pourtant, il connaît le Qour’an, parfois il y a des choses qui nous échappent.
Le père, quand il lui a dit : je te donne en mariage ma fille pour 12 000 ‘ouqiyyah d’or, il a dit : j’accepte.
Et donc, il doit lui donner cette dot car il était d’accord pour la lui donner. Personne ne l’a contraint, ne l’a obligé. Il devra tenir sa promesse s’il est capable de donner ce montant et il ne va pas dire que c’est beaucoup.
Le sens de ce verset est que si vous avez donner à votre femme un qimtar d’or -12 000 ‘ouqiyyah-, alors payez et ne reprenez rien de tout cela, c’est le droit de la femme.
Cette femme a rappelé à notre maître ^Oumar ce verset qu’il avait oublié. Il l’a oublié, ce n’est pas qu’il voulait contredire le Qour’an. Notre maître ^Oumar n’a pas dit : comment tu oses me parler alors que moi je suis le calife des musulmans ?
Il est tout de suite remonté sur le minbar, il a dit : « débrouillez-vous, faites ce que bon vous semble à propos des dots de vos femmes. Une femme -en faisant référence à la femme qui l’a corrigé- a dit vrai et ^Oumar -en parlant de lui à la 3e personne- s’est trompé. »
C’est comme cela que sont les saints. Ils ne se considèrent pas au dessus des erreurs, qu’ils ne peuvent pas se tromper.
Il est permis à la femme de ne pas permettre à son mari de consommer le contrat de mariage, jusqu’à ce qu’elle touche sa dot -de la dot qui est à donner dans l’immédiat, pas de celle qui est promise ultérieurement-.
Il se peut que le père dise au mari : « je te donne en mariage ma fille pour une dot de 1 000€ que tu donnes maintenant et 100 000€ que tu donnes plus tard ». Ici, on parle des 1 000€ à donner immédiatement.
Donc, si la femme n’est pas encore partie dans la maison de son mari, ils ont fait le contrat de mariage mais elle habite encore chez ses parents, et le mari n’a pas encore payé la dot -la partie de la dot qui est à verser immédiatement-, dans ce cas là, il lui est permis à cette femme de ne pas permettre à son mari de consommer le mariage avec elle.
Elle peut lui dire : je ne te permets d’avoir un rapport avec moi que si tu me donnes la partie immédiate de ma dot à donner.
En disant cela, la femme ne commet pas de péché, parce qu’elle peut lui permettre d’avoir un rapport qu’après avoir donné la partie de la dot.
Mais si le mari lui a accordé la dot, il lui a assuré un logement, s’il la réclame après la dot pour qu’elle vienne s’installer dans sa maison -là où il lui a assuré le foyer conjugal-, alors elle doit y aller. C’est cela le contrat de mariage.
Pour ce qui est de la partie de la dot qui est avec échéance, elle n’a pas à la réclamer avant l’arrivée de l’échéance.
Pour ce qui est de la dot qui est à échéance, il y a deux cas :
S’il n’a pas fixé d’échéance, elle peut la réclamer après la consommation -le rapport- .
Par exemple : 1000€ maintenant et 20 000€ plus tard. Il n’a pas dit quand plus tard, elle peut le réclamer après la consommation, “Sauf s’il a dit dans 10 ans”. Elle ne peut pas la réclamer avant 10 ans.
- Si l’échéance est fixée, elle n’a pas à la demander avant l’échéance,
- Si l’échéance n’est pas fixée, elle peut lui demander à partir du moment où ils ont consommé.
C’est selon l’école chafi^ite.
Chez les Hanafites, ils ont un cas particulier : ils ont dit que s’il y a une dot avec échéance et qu’il n’a pas fixé l’échéance, la femme peut réclamer la dot -qui est avec échéance et non dans l’immédiat- lorsqu’elle est divorcée ou lorsque son mari meurt. Quand il meurt, on met de côté la dot de la femme avant le partage de l’héritage.
La femme peut demander que toute la dot soit à donner immédiatement et elle peut demander que toute la dot soit avec échéance. Elle a le choix entre les deux.
Et il est valable aussi qu’elle fasse un contrat de mariage sans qu’elle ne mentionne de dot lors du contrat -ni immédiate, ni à terme-. Dans ce cas là, la femme a le droit à la dot de ses semblables. Ce contrat est valable et elle pourra prétendre à la dot de ses semblables.
Donc, s’il a épousé la femme avec une dot avec échéance -il n’a pas dit quand-, s’il ne fixe pas le terme, ce n’est pas valable -c’est-à-dire si toute la dot n’a pas été citée par un terme-, parce que le fait de ne pas connaître le terme, c’est comme si on ne connaît pas la valeur. Dans le cas où le terme de toute la dot n’a pas été fixé (on parle de toute la dot et non pas qu’une partie de la dot), la femme aura droit à la dot de ses semblables. Et ça c’est un seul avis dans l’école. Exactement comme si elle avait la dot de ses semblables lorsque la quantité est ignorée.
La femme qui n’a pas de clan -ce sont les proches du côté du père-, sachant que le clan est constitué par le père, le frère du père, le fils du frère du père, son frère à elle, le fils de son frère à elle, dans l’école chafi^ites c’est le qadi -juge islamique- qui l’a donne en mariage. S’il n’y a pas de qadi, ce sera le pieu de la région où elle habite -c’est-à-dire de son quartier-, celui qui a appris la science et qui connaît les sujets de la religion. Ou celui qu’ils vont désigner pour arbitrer le mariage, c’est-à-dire que c’est quelqu’un que l’homme et la femme désigne pour être un arbitre -un juge-. Même s’il n’a pas été désigné par un gouverneur, il fera office de juge islamique pour ce mariage. L’homme et la femme le désigne et disent : Nous te désignons pour être l’arbitre -le juge-. Il sera considéré comme un juge islamique pour le contrat de mariage.
Quand il va marier la femme il -cet homme désigné- va dire : je te donne en mariage celle qui m’a désignée pour arbitrer son mariage. C’est-à-dire qu’elle m’a désignée pour arbitrer son mariage et je te la donne en mariage à ce titre là. Il ne va pas dire “je te donne en mariage ma fille” puisque ce n’est pas son père, mais “je te donne en mariage celle qui m’a désignée pour arbitrer son mariage”.
[1] Qui est aussi la monnaie en Mauritanie, à l’origine ça veut dire once
Tafsir an-Nasafiyy : sourate al-Baqarah, versets 185 à 186
Verset 185 : le mois de ramaDaan durant lequel a été descendu le Qour’aan. Il y a une autre explication : le mois de ramaDaan à propos duquel le Qour’aan a été descendu.
A propos de la première explication : le mois de ramaDaan durant lequel le Qour’aan a commencé à être descendu et c’était la nuit de al-Qadar.
Selon la deuxième explication : il y a des versets qui concernent le mois de ramaDaan.
Et le terme « ramaDaan » est le maSdar de « ramaDa » qui veut dire « brûler ». C’est un substantif c’est-à-dire un mot qui dérive d’un verbe. Ceci signifie que, pendant ce mois, les gens endurent la chaleur de la faim et de la difficulté du jeûne. En effet la faim est ressentie comme une brûlure. Et à l’origine, les noms des mois désignaient des évènements particuliers et quand le nom du mois de ramaDaan a été donné, cela coïncidait avec des jours de grande chaleur.
Et il est une guidée pour les gens : il guide les gens vers la vérité. Dans le Qour’aan il y a des versets qui sont clairs et ils guident vers la vérité et grâce à ces versets, on distingue entre le vrai et le faux. Dans ce verset, il a été cité que le Qour’aan est une guidée et c’est ce qui permet de distinguer entre le vrai et le faux. C’est une partie de ce que Dieu a révélé, parmi les livres célestes. Cette appellation « céleste » signifie que l’ange chargé de la révélation ramène ce qui est écrit sur la table préservée qui est dans le ciel, il le ramène aux prophètes. Le livre céleste permet de distinguer entre la bonne guidée et l’égarement.
Celui d’entre vous qui est présent : c’est-à-dire qui est résident et qui n’est pas voyageur durant ce mois alors qu’il le jeûne (qu’il ne rompe pas le jeûne)
Quant à celui qui est malade ou qui est en voyage, alors qu’il jeûne un certain nombre d’autres jours.
Allaah agrée pour vous la facilité puisqu’Il n’a pas fait qu’il y ait dans votre religion des difficultés. Puisqu’Il a autorisé de ne pas jeûner pour celui qui voyage ou pour celui qui est malade.
Et Allaah n’agrée pas pour vous la difficulté. Le sens est qu’Il n’a pas fait qu’il y ait dans votre religion des difficultés. Dans la religion, il n’y a que ce que vous pouvez supporter.
Et afin que vous complétiez le nombre. C’est-à-dire le nombre de jours que vous n’avez pas jeûnés, en faisant le rattrapage s’il n’y a plus de maladie ni de voyage. Allaah vous a autorisé cela.
Et afin que vous glorifiiez Allaah pour vous avoir guidés.
Puissiez-vous remercier.
Concernant le fait de compléter le nombre de jours : c’est parce qu’il y a l’ordre de compléter par le même nombre de jours quand on rattrape.
Concernant le fait de glorifier Dieu, c’est parce qu’Il nous a enseigné comment rattraper.
Concernant le fait de remercier : c’est pour remercier Dieu de l’autorisation qu’Il nous a donnée, de ne pas jeûner.
Verset 186 : un homme de la campagne a interrogé le Prophète ^alayhi S-Salaat wa s-salaam et a dit : « est-ce que notre Seigneur est proche pour que nous L’implorions ou loin pour que nous L’appelions ? » Rapporté par AT-Tabariyy et d’autres. Alors le verset 186 a été révélé.
Et lorsque Mes esclaves t’interrogent à Mon sujet, alors Je suis Qariib : c’est-à-dire proche par la science et par l’exaucement et non pas par la position physique. C’est -à-dire Je sais absolument tout d’eux et Je peux les exaucer rapidement. Parce que Dieu est exempt de la proximité par l’endroit. On ne dit pas au sujet de Dieu qu’Il est loin (ba^iid) ni qu’Il est présent (HaaDir). Mais on peut dire le mot « Qariib » en arabe au sujet de Dieu, comme nous l’avons expliqué auparavant. Chaykh ^Abdoul l-Laah a ajouté : la question de cet homme n’était pas parce qu’il aurait douté à propos de l’impossibilité de la proximité physique ni de l’éloignement physique au sujet de Dieu. Mais il voulait augmenter en certitude, du fait que Dieu n’est ni proche par la distance ni qu’Il est éloigné par la distance. Car celui qui aura cru que Dieu est proche par la distance ou éloigné par la distance, il aura assimilé Dieu à Ses créatures. Parce que les créatures sont proches les unes des autres par la distance et éloignées les unes des autres par la distance. Donc on ne dit pas cela au sujet de Dieu.
J’exauce l’invocation de celui qui M’invoque lorsqu’il m’invoque. Cela veut dire que Dieu donne la récompense à celui qui est obéissant, pour son obéissance qui est conforme à la Loi. L’exaucement de l’invocation est une promesse véridique de la part de Dieu à laquelle il n’y a pas de manquement.
Il y a une histoire qui est fausse que le chaykh a citée pour mettre en garde contre elle : certains prétendent que lorsque l’esclave dit : « ô mon Seigneur » alors Dieu lui dit « labbayk, ô Mon esclave », c’est un mensonge. Le mot « labbayk » signifie : « je t’obéis, obéissance après obéissance. Les musulmans disent ce mot-là au pèlerinage « labbayka l-Laahoumma labbayk ». Cela veut dire : « ô Allaah, nous T’obéissons, obéissance après obéissance ». Cette phrase, c’est l’esclave qui la dit à Allaah mais ce n’est pas Dieu Qui dit cette phrase à l’esclave.
Alors qu’ils répondent et qu’ils obéissent à Mon ordre. C’est-à-dire lorsque Je leur ordonne d’être croyant. Tout comme Je leur exauce leurs invocations lorsqu’ils M’invoquent pour leurs affaires.
Et qu’ils croient en Moi.
Puissent-ils être bien guidés. Ar-rachaad est le contraire de l’égarement.
Série le Mariage en Islam (7)
Quelles sont les femmes qu’il est interdit à l’homme d’épouser ?
Dieu nous a créés, nous a donné une raison et nous a envoyé des prophètes. Ces prophètes nous ont indiqué ce que Dieu agrée et ce qu’Il n’agrée pas. Il nous a indiqué ce que Dieu nous ordonne de faire et ce que Dieu interdit de faire.
Et justement, pour le mariage il y a des femmes qu’il est interdit d’épouser. Dieu nous a indiqué qu’il y a des femmes qu’il est interdit d’épouser. Nous allons étudier maintenant les femmes qu’il est interdit d’épouser.
Quelles sont les femmes proches parentes d’un homme qui lui est interdit à cet homme d’épouser ?
Les savants ont donné une règle qui nous permet de connaître, car nous ne sommes pas comme des animaux. Les animaux, peut-être qu’une femelle met bas un animal, puis cet animal qui est un mâle, quelques temps après, il a un rapport avec celle qui lui a mis bas. Ce n’est pas comme cela pour les humains, Dieu nous a défini des choses qui sont licites et des choses qui sont interdites.
Donc, quelles sont les femmes qu’il est interdit à un homme d’épouser ?
La règle est simple : toutes les femmes proches parentes sont interdites en mariage, exceptées celles qui sont proches parentes parce que descendantes d’oncles ou tantes paternels et d’oncles ou tantes maternels (on n’a pas dit cousins tout court pour éviter toute confusion). Donc, tous les proches parentes sont interdits en mariage.
Par exemple, qui sont les proches parents pour un homme ? sa sœur, sa mère, sa fille, sa grand-mère, sa tante maternelle et sa tante paternelle. Toutes ces femmes-là sont interdites en mariage car ce sont des proches parentes, excepté celles qui sont descendantes d’oncles ou de tantes paternels ou maternels. Attention, lorsqu’on dit “oncles ou tantes paternels et maternels”, ce sont les frères et les sœurs du père et de la mère, les frères et les soeurs du grand-père et de la grand-mère, etc. Et cela même si c’était la fille de la sœur de son grand-père ; ce sont des cousins. Donc, toutes les proches parentes sont interdites en mariage, excepté celles qui sont descendantes d’oncles ou de tantes paternels ou maternels.
Parmi les femmes qui ne sont pas interdites pour un homme, c’est la fille de son oncle maternelle (le frère de sa mère) ; la fille de sa tante maternelle (la soeur de sa mère) ; également la fille de l’oncle paternel c’est-à-dire la fille du frère de son père ; ou la fille de sa tante paternelle c’est-à-dire la fille de la soeur de son père n’est pas interdite. Même si c’est éloigné ou proche, c’est-à-dire même si c’est la fille de la sœur de son grand-père. Elle reste une cousine, c’est une descendantes d’une tante paternelle. Pour son père, la soeur de son grand-père c’est sa tante paternelle. Même si ce n’est pas directement la sœur de son père qui a une fille, même si c’est la sœur de son grand-père qui a une fille, alors cette fille n’est pas interdite en mariage pour lui.
Nous allons nous baser sur un verset du Qour’an qui indique tous ces cas-là. C’est dans sourat An-Nisa‘ verset 23.
Allah ta^ala dit :
حُرِّمَتْ عَلَيْكُمْ أُمَّهَاتُكُمْ وَبَنَاتُكُمْ وَأَخَوَاتُكُمْ وَعَمَّاتُكُمْ وَخَالَاتُكُمْ وَبَنَاتُ الْأَخِ وَبَنَاتُ الْأُخْتِ
[Sourat An-Nisa‘ / 23]
Apprenez ce verset, quand on était petit c’était un verset qu’on apprenait à l’école.
Dans ce verset, il y a une énumération d’un certain nombre de femmes qui sont interdites en mariage. Nous allons les expliquer une à une.
Allah ta^ala dit, dans sourat An-niça verset 23, ce qui signifie : « Vous sont interdites -en mariage- :
- vos mères, (dans ce verset, il n’y a pas mentionné la grand-mère, qu’elle soit paternelle ou maternelle, qui est la mère de ta mère et les ascendantes, mais elle a le même jugement, c’est-à-dire qu’elle est interdite en mariage) ;
- vos filles, (mais également les filles de vos propre filles et propres fils) ;
Du point de vue de la construction de la grammaire arabe, quand il y a eu un pluriel concernant les mères et un pluriel concernant les filles, cela veut dire que c’est chacune de celles qui composent le pluriel sont interdites en mariage à l’homme qui est concerné (sa mère, sa grand-mère maternelle, sa grand-mère paternelle, sa fille, la fille de son fils, la fille de sa fille…).
- vos sœurs, (que ce soit sa soeur de même père et de même mère que lui, ou sa sœur de même père -soit son père à deux épouses, soit il s’est remarié et a eu un garçon de cette femme et une fille d’une autre femme-, ou sa sœur de même mère) ;
Si une femme (A) épouse un homme (B) puis ont un fils (x) ; cet homme (B) épouse une autre femme (C) et ont une fille (y), le fils (x) ne peut pas épouser la fille (y) puisqu’ils ont le même père (B) et sont frère et sœur. Cependant, si la mère (A) du garçon s’était mariée avec un autre homme dans le passé (D) et qu’ils avaient eu une fille (z) et un garçon (j), alors le garçon (x) et la fille (z) ne peuvent pas se marier puisqu’ils ont la même mère et sont donc frère et sœur d’une même mère. Cependant, le garçon (j) et la fille (y) n’ont aucun lien et peuvent donc se marier entre eux puisqu’ils ne sont pas frère et sœur.
- vos tantes paternelles, dans les 3 cas (3 cas : la sœur du père parce qu’elle a le même père et la même mère que ton père, soit la sœur du père car elle a seulement le même père que ton père, ils ont une mère différentes -c’est-à-dire que ton grand père a eu deux femmes, par exemple il en a épousé une qui est morte et il en a épousé une deuxième-, soit la sœur de ton père parce qu’elle a seulement la même mère que ton père -cela veut dire que la mère de ton père a eu ton père d’un mariage et a eu la sœur de ton père d’un autre mariage. Donc, cette femme qu’elle a eu d’un autre mariage est la soeur de ton père, même mère seulement et non de même père et mère-.) ;
- vos tantes maternelles également (cela peut être la tante maternelle car elle a même père et mère que ta mère, ou même père que ta mère, ou même mère que ta mère) ;
- les filles de ton frère (le frère de même père et mère que toi, ou le frère de même père seulement, ou le frère de même mère. Dans les 3 cas, si ton frère a une fille, elle est interdite pour toi en mariage) ;
- les filles de ta soeur (la soeur de même père et mère, ou la soeur de même père, ou la soeur de même mère. Il n’est pas cité les descendants aussi, mais même si la fille de ton frère a une fille, elle est interdite en mariage).
Du point de vue des liens du sang, il y a 7 catégories de femmes qui sont interdites en mariage, par le Qour’an.
C’est la mère, même si c’est la grand-mère, l’arrière-grand-mère, l’arrière arrière-grand-mère.
La fille, même si ce n’est pas la fille directe, même si c’est la fille de son fils ou la fille de sa fille.
La soeur, la tante paternelle, la tante paternelle, la fille du frère et la fille de la soeur qu’on appelle neveu/nièce. En français, ils utilisent neveu, même si c’est le fils du frère de sa femme. Cela n’est pas rigoureux et peut prêter à confusion. Nous détaillons afin de ne pas nous tromper.
Dans le verset il y a une énumération des femmes qui sont interdites au mariage. Et pour la femme, ce sont les hommes en symétrique, les hommes avec qui elle a ce lien-là.
Pour l’allaitement, il y a exactement les mêmes personnes. Le même lien de sang s’il est transposé en lien d’allaitement, alors il y a interdiction, ça a le même jugement.
Le Prophète ﷺ a dit, ce qui signifie : « Sont interdites en mariage par lien d’allaitement celles qui sont interdites en mariage par lien de sang » .
Par exemple, si on prend les 7 catégories :
- la mère de sang est interdite en mariage, alors la mère de lait est aussi interdite en mariage ;
- la fille de sang est interdite en mariage, alors la fille par allaitement est interdite en mariage ;
Une fille par allaitement signifie que si quelqu’un est marié avec une femme et c’est lui qui était la cause de la poussée de lait de cette femme.
Être la cause de la poussée de lait signifie que par exemple, il a eu un enfant avec elle et suite à cet enfant, elle a eu une poussée de lait. Avec ce lait, elle a allaité une fille, qui n’est pas sa fille à elle à l’origine. Mais comme l’homme est la cause de la poussée de lait de cette femme avec laquelle elle a allaité cette fille, cette fille devient sa fille à lui par allaitement et donc il ne peut pas l’épouser.
- la sœur par allaitement ;
Par exemple, quand il était petit, sa mère a allaité une fille, alors cette fille devient sa sœur par allaitement et il ne peut pas l’épouser.
- la tante paternelle par allaitement ;
C’est par exemple, quand il était petit, il a été allaité par une femme. Cette femme était mariée à un homme qui était la cause de la poussée de lait avec lequel il a été allaité. Cet homme -le mari de cette femme- a une soeur. Et cette soeur est sa tante par allaitement.
Que signifie une tante par allaitement ? Une tante par allaitement c’est celle qui était la soeur du mari de cette femme, qui a eu une pousse de lait et qui est sa mère de lait.
- La tante maternelle par allaitement ;
La sœur de sa mère est mahram -il ne peut pas l’épouser- pour lui. Si lui, lorsqu’il était petit, il a été allaité par une femme, celle qui l’a allaité est sa mère de lait. Et la sœur de cette femme devient alors sa tante de lait -tante par allaitement-
Le même lien de sang, lorsqu’il est transposé en lien par allaitement, le même jugement.
Le Prophète ﷺ a dit, ce qui signifie : « celles qui sont interdites en mariage à cause des liens de sang, sont également interdites en mariage à cause des liens d’allaitement.«
- la fille du frère par allaitement ;
Si lorsqu’il était petit il a été allaité par une femme, et cette femme avait un fils, ce fils est son frère par allaitement. Si ce frère par allaitement a eu une fille, cette fille devient sa nièce -c’est-à-dire la fille de son frère par allaitement-. Elle est interdite en mariage.
- la fille de sa sœur par allaitement ;
Si quand il était petit, une femme l’a allaité et qu’elle avait une fille, ou bien la fille qui était avec lui, alors cette fille est sa sœur de lait. Et si plus tard cette sœur de lait a une fille, c’est la fille de la sœur de lait. Elle est interdite en mariage pour lui.
Les deux sont interdites par le texte. Il y a le texte du hadith qui indique que “toutes celles avec qui tu as un lien de sang, si ce lien est transposé par allaitement, ils sont interdits” , mais il y a également deux en particulier qui sont mentionnés dans le Qour’an et qui sont interdites par allaitement. Ce sont : “la mère par allaitement” et la “soeur par allaitement », elles sont mentionnées explicitement dans le même verset, de sourat An-Nisa’ / 23.
Donc, la femme qui l’a allaité est interdite en mariage pour cet homme et la sœur par allaitement est interdite en mariage pour cet homme. Toutes ses sœurs par allaitement lui sont interdites. Preuve en est le verset 23 de sourat An-Nisa’.
« Vos mères qui vous ont allaité et vos sœurs d’allaitement. »
L’auteur dit : Toutes celles qui sont interdites par lien de sang sont également interdites par lien d’allaitement, excepté certains cas de figure. Il y a des exceptions.
Quelques exemples :
- La mère de ton frère ou de ta sœur par allaitement. Sa mère, dans certains cas de figure, n’est pas interdite pour toi en mariage.
Exemple : si une femme ‘ajnabiyyah -qui n’est pas de tes proches parents- a allaité ton frère ou ta sœur, c’est la mère de ton frère, mais tu n’as pas de lien avec elle, tu n’as pas allaité chez elle. Elle n’est pas interdite en mariage pour toi.
En revanche, si c’était la mère de ton frère par lien de sang, c’est soit ta mère, soit la femme de ton père. Et dans les deux cas, il est interdit de d’épouser.
Et on voit combien les savants de l’islam sont fort, on a parfois du mal à trouver des liens de parenté et certains, après, lorsqu’il faut compter l’héritage, sont capables de dire combien chacun a et quelle est sa part. Et l’imam ^Aliyy étaittrès fort pour cela. Et l’héritage est une science avancée.
- Autre cas de figure où par allaitement le lien n’est pas le même : la mère du fils de ton fils.
Par lien de sang, elle est interdite. La mère de ton petit-fils peut être ta fille ou la femme de ton fils. Par lien de sang, tu ne peux épouser ni ta fille, ni la femme de ton fils, cela est interdit.
Alors que par lien d’allaitement, la mère du fils de ton fils, si c’est une ‘ajnabiyyah qui a allaité ton petit-fils. Pour ton petit-fils, c’est la mère du fils de ton fils. Mais elle n’est ni ta fille, ni la femme de ton fils. Donc, elle n’est pas interdite en mariage.
- Il y a également la grand-mère de ton fils, qui est soit ta mère, ou alors la mère de ta femme.
Alors que par allaitement, il se peut qu’elle soit ‘ajnabiyyah pour toi. Comme par exemple, si une femme ‘ajnabiyyah, a allaité ton propre fils, pour ton fils, cette femme est sa mère par allaitement. Et la mère de cette femme qui a allaité ton fils est sa grand-mère par allaitement. Et toi, tu n’as aucun lien avec cette femme-là.
- La soeur de ton fils, c’est soit ta fille par lien de sang, soit la fille de ta femme, qui est la sœur de ton fils par lien de mariage, par alliance, elle est interdite. Si c’est une ‘ajnabiyyah qui a allaité ton fils et qu’elle a une fille, la fille est la sœur du lait de ton fils. Mais pour toi, c’est une ‘ajnabiyyah et tu peux l’épouser.
Par lien de mariage cette fois-ci, qui sont interdites au mariage :
- Les épouses du père sont interdites en mariages même si c’est à une génération plus élevée. L’épouse du père est interdite. Et également l’épouse du grand-père, l’épouse de l’arrière grand-père et ainsi de suite.
- Également celle qui sont interdites par lien de mariage, c’est la femme du fils même si ce n’est pas le fils direct (petit-fils ou arrière petit-fils). Si ton fils s’est marié avec une femme, alors cette femme t’est interdite en mariage. Donc l’épouse de ton fils, de ton petit-fils, ou de ton arrière petit fils, est interdite en mariage. Quand on dit interdite en mariage, cela veut dire qu’elle peut se dévoiler devant toi. Cela veut dire qu’elle n’est pas épousable pour toi. Donc ici, même si c’est l’épouse du fils par allaitement ou l’épouse du fils de sang, dans les deux cas elles sont interdites en mariage.
Dans la suite du verset de sourat An-Nisa’, Allah ta^ala dit, ce qui signifie : « Et les épouses de vos fils qui sont vos descendants. »
Il est interdit à un homme d’épouser la femme de son père. Par exemple, son père s’est marié avec deux femmes, il est mort ou a divorcer avec cette femme, il ne peut pas épouser cette femme, qui était une épouse de son père, même s’il l’a divorcé. Il ne peux pas épouser la femme de son grand-père, ou la femme de son fils, ou la femme du fils de son fils.
Interdite en mariage c’est qu’elle n’est pas épousable donc qu’elle peut se dévoiler devant lui -elle peut dévoiler sa tête, ses pieds-, elle peut se retrouver seule à seule avec lui, ce n’est pas une khalwa interdite.
Il a dit : 4 sont interdites par alliance -c’est-à-dire à la suite d’un mariage- , par le texte du Qour’an, qui sont :
- la mère de son épouse, (on n’a pas directement dit « belle-mère » parce que ça peut aussi désigner la femme de son père en français) ;
Celles qui sont interdites par lien de mariage, sont les mères de son épouse (sa mère, sa grand-mère, toutes les ascendantes). Elles deviennent interdites immédiatement par le contrat, même si le contrat n’est pas consommé, en raison de la parole de Allah dans sourat An-Nisa’ verset 23 « et les mères de vos épouses. »
Si quelqu’un se marie avec une femme, puis il divorce sans consommer, toutes les ascendantes de cette femme sont interdites à jamais pour lui.
- La fille de sa femme -sa femme a eu une fille d’un autre mariage- s’il a consommé avec sa femme ;
Également, les filles de son épouse deviennent interdites, mais après le contrat et la consommation. Ce n’est pas comme la mère qui devient interdite par le contrat. La fille de sa femme devient interdite pour lui que s’il consomme le mariage.
En arabe, le fils et la fille de son épouse qu’elle a eu lors d’un autre mariage sont appelés رَبِيب parce qu’il va les élever comme ses propres enfants. Généralement, comme c’est les filles/fils de son épouse, il va les élever comme ses propres enfants. Mais, il y a cette référence parce que la plupart du temps c’est comme cela, mais pas tout le temps quand elles sont âgées.
Il y a la précision ici, “les filles de vos épouses avec lesquelles vous avez consommé”. Dans ce verset, il est bien précisé de manière explicite.
La fille de son épouse reste licite en mariage pour lui s’il n’a pas consommé le mariage avec l’épouse. Ce n’est pas qu’il les épouse en même temps, mais s’il divorce la mère avant la consommation, il pourra épouser sa fille.
Il y a bien la précision derrière, à la fin de ce verset, “si vous n’avez pas consommé avec votre épouse, alors il n’y a pas de mal pour vous si vous épousez leurs filles, dans le cas où vous quittez cette femme ou si elle meurt.”
- Le femme de son père ;
- La femme de son fils.
Tafsir Nasafiyy – sourate al-Baqarah, versets 166-175
Verset 166 : ceux qui ont été suivis (c’est-à-dire les présidents) se sont innocentés de ceux qui les ont suivis (les présidents ont dit auxgens qui les ont suivis d’assumer leur responsabilité) lorsqu’ils vont voir le châtiment. Comme le chayTaane qui dira au jour du jugement aux gens qu’il a entrainé dans l’erreur : c’est votre faute à vous.
Et les liens qui les liaient ont été coupés. C’est-à-dire qu’ils étaient sur la même religion qui était de la mécréance, qu’ils avaient des liens de proche parenté et parce qu’ils s’aimaient les uns les autres. Ces liens -là seront coupés lorsqu’ils vont voir le châtiment.
Verset 167 : et ceux qui les ont suivis ont dit : si nous avions eu une autre chance (c’est-à-dire : si seulement nous pouvions revenir au bas-monde (dans le sens du souhait)
Nous nous serions innocentés d’eux tout comme eux s’innocentent de nous maintenant (tout comme eux ne nous reconnaissent pas, on les aurait quittés)
C’est ainsi, tout comme Allaah leur fait voir le châtiment, Nous leur faisons voir les conséquences de leurs mauvaises œuvres (et il s’agit du fait qu’ils ont adoré des idoles)
Et ce seront des regrets pour eux. Cela veut dire que leurs œuvres, ce seront des regrets pour eux, ils ne verront que du regret en raison de leurs œuvres.
Et ils ne sortiront pas de l’enfer. Allaah fait qu’ils ne sortiront pas de l’enfer en raison de leurs mauvaises œuvres et de leur adoration des idoles. Mais ils resteront en enfer éternellement.
Cause de la révélation du verset 167 : ce verset a été révélé à propos de ceux qui se sont interdits de consommer la chair de la chamelle qui est devenue tellement âgée qu’on ne peut plus la monter, on ne peut plus tondre sa laine, on ne peut plus boire de son lait. Ils ont l’habitude de lui fendre l’oreille et ils la laissent sans que personne ne l’utilise. Certains ont prétendu qu’on ne peut pas manger de la viande de cette chamelle, parce qu’ils étaient des idolâtres, ils donnaient des jugements de leur tête. Ce verset a été révélé à leur intention.
Verset 168 : ô vous les gens, mangez. Ici, c’est une injonction d’autorisation et non une injonction d’obligation. Mangez de ce qu’il y a sur terre : parce que ce n’est pas tout ce qui est sur terre qui est licite à la consommation.
Il est pur de toute confusion. C’est-à-dire qui est licite, qui ne comporte aucune suspicion de caractère illicite.
Et ne suivez pas les voies du chayTaane : c’est-à-dire ne suivez pas les chemins auxquels il vous appelle. KhouTouwaat est le pluriel de khouTwah qui signifie « un pas », ce qui sépare les deux pieds quand on marche. Suivre les pas de quelqu’un, c’est au sens figuré ici, c’est-à-dire prendre quelqu’un pour modèle, l’imiter dans tout ce qu’il est en train de faire.
Il est pour vous certes un ennemi clair. Son animosité est claire, elle n’est pas cachée. Il a déclaré son animosité envers l’être humain. Ce verset n’est pas en contradiction avec l’autre verset qui signifie : « et ceux qui ont mécru, celui qui les soutient est « aT-TaaghouuT ». Et c’est le chayTaan qui est leur ennemi en réalité mais, en apparence, il leur embellit leurs actes.
Verset 169 : mais : c’est pour indiquer l’obligation de s’abstenir de le suivre et c’est aussi pour indiquer que son animosité est déclarée, elle est apparente, parce que le chayTaan ne vous ordonne pas le bien mais uniquement le mal
Il vous ordonne le mal et ce qui est abominable : c’est-à-dire les choses qui sont extrêmes dans la laideur. Toute porte qui mène à la désobéissance à Dieu, tu la fermes. Certains ont dit que le terme « mal » ici indique que c’est une chose interdite mais il n’y a pas de peine légale dans la Loi de l’Islam pour celui qui la commet. Alors que ce qui est abominable, c’est ce qui fait mériter l’application d’une peine légale.
Et il vous ordonne de dire des choses au sujet de Dieu, sans science. C’est lorsque vous dites que telle chose est licite, telle chose est interdite, mais sans science. Le chayTaane vous amène à dire au sujet de Dieu ce qui n’est pas digne de Lui.
Verset 170 : et lorsqu’il leur a été dit « suivez ce que Dieu a révélé » : il s’agit d’un certain groupe de gens que le Prophète ^alayhi S-Salaat wa s-salaam a appelé à la foi et à suivre le Qour’aan. Il a été dit que ces gens-là étaient des associateurs et il a été dit que c’était un groupe de yahouud.
Ils ont répondu « non, nous, nous suivons ce sur quoi que nous ayons trouvé nos parents ». Ils ont dit que leurs parentsavaient plus de connaissances, ils étaient mieux qu’eux.
Allaah leur a répliqué par : et si leurs parents n’avaient pas de science et n’étaient pas bien guidés. C’est-à-dire : est-ce qu’ils suivent leurs parents, même si leurs parents ne comprenaient rien de la religion et qu’ils n’étaient pas guidés vers ce qui est correct ?
Verset 171 : l’exemple de ceux qui ont mécru : c’est-à-dire celui qui appelle ces gens-là qui sont mécréants, c’est comme celui qui crie sur quelqu’un qui ne comprend pas, comme si on crie sur un animal et il ne comprend pas. Il a comparé ces gens-là aux animaux qui ne comprennent pas l’appel. Ils n’entendent que le timbre et le son de la voix. Cela veut dire qu’ils ne méditent pas à propos de ce qui leur est dit et cela est à l’exemple de celui qui crie sur des animaux qui entendent que c’est une réprimande mais ils ne comprennent pas car ils n’ont pas de raison. Il y a l’appel et il y a ad-dou^a’ qui est ce qui peut être entendu et ce qui peut ne pas être entendu.
Ils sont comme sourds, muets, aveugles, ils ne saisissent pas : c’est-à-dire le rappel et l’exhortation. Que Dieu nous préserve de la mauvaise compréhension. C’est une épreuve.
Verset 172 : puis il a expliqué que ce que les associateurs avaient interdit est en réalité licite.
Ô vous qui êtes croyants, mangez des choses licites que nous vous avons accordées : c’est-à-dire soit des choses délicieuses, soit des choses licites.
Et remerciez Allaah Qui vous a accordé ces bienfaits.
Si vous L’adorez véritablement. C’est-à-dire s’il est vrai que vous n’adorez que Lui et que vous reconnaissez que c’est Lui Qui accorde les bienfaits.
Verset 173 : mais Il ne vous a interdit que le cadavre et le sang. « Innamaa » indique une restriction. Il n’y a que ce qui est cité après ce terme qui soit interdit. Le cadavre c’est tout animal dont l’âme a quitté le corps sans qu’il ne soit égorgé s’il fait partie des animaux qui sont égorgés. Le sang : c’est le sang qui a coulé, c’est celui-là qu’il est interdit de consommer. Et Dieu nous a autorisé deux cadavres et deux sortes de sang selon le Hadiith du Prophète ^alayhi S-Salaat wa s-salaam : le poisson et le criquet (les sauterelles) et le foie et la rate. Rapporté par Al-BayhaQiyy et ibnou Maajah.
Et la viande du porc. Ce qui est interdit est le porc dans sa totalité et pas uniquement la viande.
Et ce qui a été égorgé pour autre que Dieu. C’est-à-dire ce qui a été égorgé pour les idoles. C’est qu’il a été mentionné lors de l’égorgement autre que le nom de Dieu. Ici il est cité le terme « ouhilla » c’est -à-dire que la voix a été élevée pour citer le nom d’une idole. Le sacrifice est fait en tant qu’offrande pour une idole. C’est la parole des gens de la jahiliyyah.
Celui qui a été amené à manger sans que ce soit par dépassement de limite (par nécessité) : ce n’est pas par plaisir ou pour un désir qu’il en a mangé et sans consommer plus que nécessaire (il a mangé pour rester en vie, car il était dans un désert par exemple et il n’y avait que ce cadavre à manger). Celui qui est contraint, il lui est autorisé de consommer juste la quantité qui lui permet de rester en vie, mais pas de manger jusqu’à satiété.
Dans ce cas-là, il ne commet pas de péché (parce qu’il était contraint)
Certes Allaah est Celui Qui pardonne : Il pardonne les grands péchés donc comment punirait-Il celui qui consomme le cadavre par nécessité ?
Et Il est miséricordieux : parce qu’Il a autorisé cela. S’il voulait, Il ne l’aurait pas autorisé.
Et cela a été révélé à propos des yahouud et de leurs chefs puisqu’ils ont changé la description du prophète Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam et ils se sont fait soudoyer pour modifier ce qu’il y a dans le Livre.
Verset 174 : certes ceux qui dissimulent ce que Dieu a révélé du Livre c’est-à-dire concernant la description de Mouhammad ^alayhi s-salaam
Et qui prennent en contrepartie de cela de l’argent qui est quelque chose de négligeable
Ces gens-là ne font que manger du feu : ils ont pris de l’argent qu’ils ont consommé et ce qu’ils ont consommé fait mériter le feu, en tant que punition, c’est comme s’ils ont consommé du feu. Il y a des exemples dans la langue arabe qui indiquent qu’un tel a consommé telle chose et en fait, il s’agit de la contrepartie qu’il a consommée.
Et ils ne vont pas comprendre de la parole de Dieu au jour du jugement une parole qui va leur réjouir le cœur mais ils vont comprendre la parole : restez en enfer et ne me demandez plus rien ». Si quelqu’un dit que dans ce verset, ils ne vont pas entendre la parole de Dieu, la réponse est que, le jour du jugement, il y a différentes stations : parmi elles, il y en aura une où des questions leur seront posées et ils comprendront le questionnement et ils parleront pour répondre. Et il y a des stations où il n’y aura pas cela. Donc il n’y a pas de contradiction entre les versets.
Et Dieu ne les purifie pas : c’est-à-dire qu’Il ne les purifie pas de la souillure de leurs péchés et Il ne fait pas leur éloge. Et ils auront un châtiment douloureux c’est-à-dire qui fait mal.
Al-WaaHidiyy a dit que ce verset a été révélé à propos de deux hommes qui sont partis se plaindre au Prophète ^alayhi s-salaam à propos d’un terrain. Le premier prétendait que ce terrain lui appartenait et l’autre allait jurer que non, c’était le sien. (Et en Islam, celui qui prétend une chose mais sans témoin, alors celui qui est accusé, s’il jure pour récuser l’accusation, l’affaire en reste là). Allaah a alors révélé ce verset pour interdire aux gens de consommer les biens injustement. L’homme s’est abstenu de jurer. C’est comme s’il a reconnu que l’autre avait raison.
At-Tirmidhiyy a rapporté que le prophète Salla l-Laahou ^alayhi s-salaam a dit ce qui signifie : « celui qui jure en mentant pour prendre le bien d’un musulman, alors Allaah ta^aalaa le punira au jour du jugement ».
Verset 175 : ce sont ceux qui ont acheté l’égarement en abandonnant la bonne guidée et qui ont eu le châtiment au lieu du pardon. Il s’agit des yahouud qui ont dissimulé la description du Prophète pour pas que les gens le suivent.
Qu’est-ce qui va leur faire supporter le châtiment de l’enfer. Quelle chose va les aider pour patienter à supporter le châtiment en enfer ? Le verset est sous forme d’une interrogation mais en réalité c’est un blâme.
Tafsir An-Nasafiyy de sourate al-Baqarah versets de 103 à 140
Et ce qui a été descendu aux deux anges : il s’agit de haarouut et Maarouut.
Ils (les démons) leur enseignent (aux gens) ce qui a été descendu aux deux anges. Ou ils récitent ce qui a été descendu, c’est-à-dire la science de la sorcellerie. Et c’est une épreuve de la part de Dieu aux gens. Celui qui aura appris la sorcellerie (telle qu’elle a été descendue aux deux anges) et qui l’applique, il devient mécréant s’il réfute, par cette sorcellerie, ce qui est une des conditions de la foi, c’est-à-dire s’il contredit l’islam. Et celui qui évite cette sorcellerie ou bien celui qui l’apprend mais non pas pour l’appliquer mais afin de l’éviter, pour connaitre que ceci est une sorcellerie qu’il ne fait donc pas faire, ou pour ne pas être trompé (pour savoir faire la différence entre la sorcellerie et autre chose), lui restera croyant.
Le chaykh Abouu ManSouur al-Maatouridiyy que Dieu lui fasse miséricorde a dit : « dire que la sorcellerie est dans l’absolu une mécréance, est une erreur. Mais il faut analyser quelle est, au préalable, la raison de cette sorcellerie. S’il y a dans cette sorcellerie particulière, une réfutation de e qui est une condition indispensable de la foi, alors c’est une mécréance. Par contre, si dans cette sorcellerie particulière, il n’y a pas de réfutation de ce qui est une condition nécessaire à la foi, alors ce n’est pas une mécréance.
Par ailleurs, dans le cas où la sorcellerie est une mécréance, alors celui qui est de sexe masculin qui la pratique, il sera exécuté mais pas les personnes de sexe féminin. Quant à la sorcellerie qui n’est pas une mécréance mais qui revient à faire mourir une personne, alors le jugement de faire pratiquer une telle sorcellerie est le même jugement que celui d’un brigand qui va barrer la route aux gens. Et dans ce cas-là, la peine légale est la même, que ce soit pour les hommes ou pour les femmes.
Par contre si un sorcier a fait le repentir de son acte, son repentir sera accepté. Et celui qui prétend que le repentir du sorcier ne sera pas accepté, il aura commis une erreur. La preuve est que le repentir des sorciers de pharaon a été accepté.
Et il a été dit que « ounzila » ici n’est pas quelque chose qui a été descendu mais que ça a été projeté dans le cœur des gens comment faire la sorcellerie tout en recevant l’interdiction de la pratiquer.
Mise en garde contre un récit qui est faux : quant à ce qui a été dit qu’il s’agit de deux anges que les anges avaient élus pour qu’ils aient en eux le désir comme les humains, lorsque les humains ont dit aux anges : « vous n’avez pas le désir ». Ils étaient sur terre la journée et la nuit, ils montaient au ciel et ils étaient tombés amoureux de Zohra et elle les a amenés à boire de l’alcool et qu’ils auraient commis la fornication avec elle, puis qu’un humain les aurait vu puis qu’ils l’auraient assassiné, qu’ils auraient choisi d’être torturés dans le bas monde plutôt que dans l’au-delà et qu’ils sont maintenant en train d’être torturés tête vers le bas dans un puits à Babel. Tout cela est faux.
Pourquoi Babel a -telle été appelée ainsi ? En raison du tabalboul et c’est le chant d’un oiseau qui chante à plusieurs voix et c’est une analogie parce que les humains se seraient installés à Babel et chacun d’entre eux s’était mis à parler avec une langue différente des autres.
Quant à haarouut et Maarouut, ils font partie des anges, ils ne désobéissent pas à Dieu dans ce qu’Il leur ordonne et ils font absolument tout ce que Dieu leur ordonne de faire.
Ce que certains rapportent d’eux, qu’ils auraient bu de l’alcool et qu’ils auraient tué l’enfant qu’une femme portait dans ses bras et qu’ils auraient commis la fornication avec cette femme, tout cela n’est pas vrai.
Quant à ce que disent beaucoup d’exégètes de Ahlou s-sounnah à propos du récit de haarouut et Maarouut, ils prétendent que ces deux anges seraient exceptés de la préservation des prophètes et que Zohra était une femme avec laquelle ils auraient essayé de faire la fornication mais qu’elle aurait refusé sauf s’ils lui enseignaient le nom éminent de Dieu, celui par lequel, lorsqu’il est invoqué, Il exauce. Puis qu’ils lui auraient enseigné ce nom et qu’elle serait devenue une planète dans le ciel, tout cela est mensonge. Cela est une hérésie fomentée par les descendants d’Israël.
Autre histoire mensongère : ils auraient vu une femme, auraient eu la tentation en eux de commettre la fornication avec elle. Elle aurait dit qu’elle n’accepterait que s’ils attribuaient un associé à Dieu, ils auraient refusé. Elle leur aurait alors fait boire de l’alcool, ils en auraient bu et auraient été ivres puis ils auraient tué un enfant et se seraient prosternés pour une idole. Tout cela n’est que mensonge et mythe.
Toute personne à qui les deux anges enseignaient la sorcellerie, ils lui disaient pour l’avertir, nous sommes une épreuve de la part d’Allaah et ils lui disaient « ne commets pas la mécréance » : c’est-à-dire en apprenant et en pratiquant cette sorcellerie de manière à ce que ce soit une mécréance.
Et ils apprennent d’eux : les deux anges apprennent aux gens la sorcellerie et les gens enseignent entre eux la sorcellerie et la mécréance que les deux anges leur auraient indiquée et ce qui est visé par l’enseignement des anges, c’est que les gens fassent la différence entre ce qui est de la sorcellerie et ce qui n’est pas de la sorcellerie.
Ce qui leur permet de séparer entre un homme et son épouse. C’est-à-dire de la sorcellerie qui est une cause pour la séparation entre deux époux. Suite à la pratique de cette sorcellerie, Dieu crée la répulsion et la divergence et c’est une épreuve de la part de Dieu.
La sorcellerie est une réalité selon Ahlou s-sounnah, que Dieu fasse qu’ils soient encore plus nombreux. Tandis que les moutazilites considèrent que ce sont des illusions et des duperies.
Et les gens, malgré cela, ne pourront nuire par cette sorcellerie, personne, si ce n’est par la volonté de Dieu. C’est-à-dire que tout ce qui arrive par la volonté de Dieu. Ici, c’est par la volonté de Dieu que la sorcellerie nuit. Et il y a dans cette phrase une réfutation de la voix des moutazilites parce qu’ils prétendent que les désobéissances n’ont pas lieu par la volonté de Dieu mais qu’elles ont lieu uniquement par la volonté des esclaves. Ce verset est explicite pour réfuter leur prétention.
Et ils apprennent de la sorcellerie ce qui va leur nuire et ne va pas leur profiter, c’est-à-dire dans l’au-delà. Il y a ici une preuve que c’est un devoir d’éviter l’apprentissage de la sorcellerie, comme l’apprentissage de la philosophie qui entraine à l’égarement, et également l’apprentissage qui permet de deviner les choses cachées. On apprend de ce verset que haarouut et Maarouut sont deux anges auxquels Dieu a donné l’ordre de descendre sur terre et d’enseigner aux gens la sorcellerie, non pas pour que les gens la pratiquent mais pour qu’ils connaissent sa réalité. Les deux anges ont donc enseigné aux gens la sorcellerie et ils les mettaient en même temps en garde contre le fait de la pratiquer. Les deux anges disaient aux gens : « nous sommes une épreuve de la part de Dieu. Nous vous enseignons la sorcellerie mais ne commettez pas la mécréance ». Ils leur enseignaient comme sorte de sorcellerie ce qui permet de séparer entre deux personnes qui s’aiment. Par ailleurs les gens qui avaient appris auprès des deux anges la sorcellerie, certains d’entre eux ne l’ont pas appliquée et d’autres l’ont appliquée et ils ont ainsi désobéi à leur seigneur.
Et il y a parmi la sorcellerie autre que ce que haarouut et Maarouut ont enseigné aux humains. Les démons mécréants pratiquaient la sorcellerie et l’enseignaient. Et parmi les sortes de sorcellerie qu’ils enseignaient, il y en a qui sont de la mécréance comme le fait d’adorer le soleil. Il y a même des cas où le démon posait comme condition à la personne pour l’aider, que la personne urine sur le mouSHaf parce que la mécréance se produit ainsi.
Également parmi les duperies que les démons utilisent pour propager la pratique de la sorcellerie, c’est qu’ils mélangent certains versets du Qour’aan avec de la sorcellerie, afin de faire croire aux gens que le Qour’aan intervient dans la sorcellerie. Or le Qour’aan est contraire à la sorcellerie. Par le Qour’aan, on arrive à libérer de la sorcellerie. Mais ces gens-là mélangent le Qour’aan à la sorcellerie. Ils mettent des paroles malines que les démons aiment, sur une feuille puis ils écrivent à côté de ces paroles malines certains versets du Qour’aan, de sorte que les ignorants parmi les humains vont croire que le Qour’aan intervient dans la sorcellerie et c’est ainsi que les démons égarent les gens. Si quelqu’un voit de la sorcellerie écrite avec à côté de cela des versets du Qour’aan, qu’il sache que le Qour’aan n’intervient pas dans la sorcellerie, mais que ce sont les démons qui ont fait cela, pour les amener à croire que le Qour’aan est de la sorcellerie.
Notre maitre Soulaymaane ^alayhi s-salaam, les mécréants disaient qu’il était un roi et qu’il pratiquait la sorcellerie. Or c’est un mensonge. La sorcellerie n’est pratiquée ni par les prophètes ni par les saints. Mais les démons étaient exaspérés contre notre Soulaymaane ^alayhi s-salaam parce que Dieu lui a accordé un secret de sorte que les démons lui obéissaient, bien qu’ils fussent mécréants. Ils étaient à son service et accomplissaient des travaux très difficiles. Celui d’entre eux qui désobéissait à notre maitre Soulaymaane, Dieu faisait que s’abattait sur lui un châtiment dans ce bas-monde ; ainsi ils étaient dominés par notre maitre Soulaymaane.
Quand il décéda, les démons ont écrit de la sorcellerie et l’ont placée sous son trône. Puis ils sont allés voir des gens et leur ont dit : « saviez-vous comment Soulaymaane vous gouvernait ? Il vous gouvernait par la sorcellerie. Allez creuser sous son trône et vous verrez ». Ils sont partis creuser sous le trône de Soulaymaane et ils ont trouvé cet écrit dans lequel il y avait la sorcellerie et certains ont cru que cet écrit était celui de Soulaymaane : ceux qui ont cru cela sont devenus mécréants. Ceux qui ont cru ce que les démons ont dit sont devenus mécréants, parce que la sorcellerie n’est l’œuvre ni des prophètes ni des saints. Que l’on prenne garde contre ceux qui se présentent spirites ou devins !!! Méfiez-vous d’eux et mettez les gens en garde contre eux. La plupart de ces gens-là sont des égarés et des corrupteurs. Ils font tomber les gens dans l’égarement et la mécréance parce que la personne, si elle croit que la sorcellerie est une bonne chose et que c’est licite, elle devient mécréante. La sorcellerie compte parmi les grands péchés et se rendre licite la sorcellerie est une mécréance.
Le Messager de Dieu Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam a dit ce qui signifie : « ne fait pas partie des nôtres celui qui a été un devin ou qui a demandé à un devin certaines choses ou qui a fait de la sorcellerie ou qui a demandé à ce qu’on fasse de la sorcellerie pour lui ». Rapporté par AT-Tabaraaniyy dans al-a’ouSat et d’autres.
La sorcellerie a lieu soit avec l’aide des démons soit sans leur aide. Il n’est pas permis d’utiliser la sorcellerie pour soigner ou pour se défaire d’une sorcellerie, comme le font certains ignorants.
Parmi les pratiques de sorcellerie et leurs paroles malines, il y a qu’ils demandent le secours des démons pour nuire à telle personne et ils disent des paroles laides qui comportent une glorification du chayTaane pour qu’il les aide à nuire à cette personne.
Parmi les actes malins qu’ils font, c’est qu’ils prennent du sang de menstrues qu’ils font boire à la personne à laquelle ils veulent nuire et parfois ils utilisent les ongles ou une touffe de cheveux pour que la nuisance soit encore plus forte.
Parfois ils prélèvent de la terre de la tombe de la personne dans cet objectif-là.
Et parfois ils se font aider par des démons terrestres et parfois par des planètes parce que selon leur prétention, les planètes auraient des âmes qui pourraient les aider tout comme le soleil. Et bien sûr ils mentent en disant cela.
Et parfois ils utilisent des temps particuliers pour pratiquer la sorcellerie parce que Dieu a accordé à des moments de la journée et à certains mois des spécificités, soit pour faire du bien soit pour faire du mal.
Parmi les sorcelleries, il y a la sorcellerie de l’emprise c’est-à-dire qu’ils orientent un djinn sur une personne, il va avoir une emprise sur cette personne, il va la faire tomber malade, il peut même aller jusqu’à la tuer.
Parmi les choses qui sont bénéfiques et profitables pour se préserver contre la sorcellerie, il y a que la personne persévère chaque matin et chaque soir à réciter les mou^awwithaates trois fois chacune.
Pour en revenir à haarouut et Maarouut, ce sont deux anges parmi les anges et comme tous les anges, ils ne désobéissent pas aux ordres que Dieu leur donne et ils font absolument ce qu’ils ont reçu l’ordre de faire. Et ceux qui prétendent qu’ils auraient bu du vin et qu’ils auraient tué un enfant qui était porté par une femme et qu’ils auraient commis la fornication avec elle, tout cela est faux.
Et ils ont su c’est-à-dire les yahouud que celui qui a préféré ce que font les démonsau lieu de suivre le livre de Dieu n’aura pas dans l’au-delà de part, il sera perdant.
Et quel mauvais commerce ils ont fait, ils ont vendu leur âme.
Law kaanouu ya^lamouune. Il a nié la connaissance à leur sujet c’est-à-dire qu’ils sont ignorants. Alors qu’auparavant, il a dit qu’ils savaient parfaitement. C’est-à-dire que s’ils avaient œuvré conformément à leurs connaissances, alors ils auraient été sauvés. Mais comme ils n’ont pas œuvré conformément à ce qu’ils avaient su, c’est comme s’ils n’avaient pas su.
Verset 103 : et s’ils avaient été croyants au Messager de Dieu, au Qour’aan et s’ils avaient fait preuve de piété à l’égard de Dieu et s’ils avaient délaissé leur conduite qui consiste à rejeter le Livre de Dieu et à suivre les livres des démons
Ils auraient eu la récompense de la part de Dieu et cette récompense de la part de Dieu est mieux pour eux, ils le savent. Cela signifie que la récompense de la part de Dieu vaudrait mieux pour eux que l’état dans lequel ils se trouvent. Et ils le savent. Mais il les a considérés ignorants parce qu’ils n’avaient pas œuvré conformément à leurs connaissances. Et la construction grammaticale ici est une phrase nominale et non pas une phrase verbale en guise de réponse à la condition « law » parce que c’est plus fort pour indiquer la preuve de la confirmation de la récompense. Il y a une subtilité dans la construction de la phrase pour dire qu’un peu de récompense de la part de Dieu valait mieux pour eux.
Et il y a eu une autre explication qui a une chaine de transmission plus faible : il a été dit que « law » ici signifie que cela aurait mieux pour eux. C’est-à-dire « si seulement ils avaient été croyants, il y aurait une récompense de la part de Dieu ».
Verset 104 : ô vous qui êtes croyants, ne dites pas « raa^inaa » et dites « oundhournaa »
Les musulmans disaient au Messager de Allaah Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam, lorsqu’il leur enseignait, ils lui disaient « raa^iinaa, ô messager de Dieu », c’est-à-dire « surveille-nous et attends-nous pour que nous puissions bien comprendre et mémoriser ce que tu nous enseignes ». Et les yahouud avaient une phrase d’insulte, en hébreu ou en araméen qui était « raa^inaa » qui ressemble à la phrase en arabe que les musulmans disaient mais le sens était différent. Comme ils ont entendu que les croyants disaient « raa^inaa » dans le sens « attends que nous puissions assimiler ce que tu nous dis », eux, ils ont saisi cette occasion pour s’adresser au Prophète avec la même phrase mais eux, ils visaient le sens de l’insulte. C’est pour cela qu’il a été défendu aux croyants d’utiliser ce terme-là dorénavant et ils ont reçu l’ordre de dire « oundhournaa » qui signifie « attends-nous ».
Et écoutez bien :c’est-à-dire soyez attentifs lorsque le Messager de Dieu Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam vous parle et qu’il vous enseigne des questions religieuses. Ayez des oreilles attentives et votre cœur présent afin que vous n’ayez pas besoin de vous préparer et de demander à ce qu’il vous attende.
Une autre explication : écoutez à la manière de celui qui accepte et qui va obéir. Ne soyez pas de ceux qui écoutent comme les yahouud qui disent « nous avons entendu mais nous désobéissons ».
Et les mécréants c’est-à-dire les yahouud, ceux qui ont insulté le Messager de Dieu Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam auront un châtiment douloureux.
Verset 105 : ceux qui ont mécru c’est-à-dire ceux qui ont prétendu suivre un livre et les associateurs ne souhaitent pas qu’il vous soit révélé de la part de votre Seigneur un quelconque bien. Et le bien ici c’est la révélation au Prophète MouHammad et c’est également la miséricorde.
Et Allaah accorde Sa miséricorde à qui Il veut. Ils considèrent qu’ils sont prioritaires sur vous pour recevoir la révélation. Et par conséquent ils vous envient et ils n’aiment pas qu’il vous soit descendu quoi que ce soit de révélation. Mais Allaah accorde spécifiquement le repentir à qui Il veut.
Et Allaah est Celui Qui a la grâce et l’éloge et le mérite éminent. Cela est une preuve que le fait d’accorder le statut de prophète est une grâce éminente. Et comme ils ont considéré que l’abrogation est impossible, ils l’ont dénigrée et ont dit à leurs compagnons : « regardez comment MouHammad ordonne à ses compagnons aujourd’hui une chose et le lendemain, il la leur interdit ». C’est ainsi qu’ont été révélés les versets 106 à 110.
Audio 25 : Verset 106 : tout verset que Nous abrogeons. An-naskh, l’abrogation. Dans la langue arabe, cela signifie « baddala », « changer ». Et dans la Loi de l’Islam, c’est l’indication de la fin de l’application d’un jugement. C’est un changement pour nous mais au sujet de Dieu ce n’est pas un changement, mais c’est une indication pour nous. Dieu nous indique que tel jugement n’est plus appliqué mais qu’il est remplacé par un autre. Donc l’abrogation n’implique pas un changement au sujet de Dieu parce que le changement est la preuve de l’entrée en existence et Dieu est exempt du début. Dans cette définition citée, il y a une réplique aux yahouud qui, eux, ont prétendu que l’abrogation implique le changement. Selon eux, il est impossible qu’il y ait une abrogation dans une loi.
Il y a plusieurs cas possibles d’abrogation.
Il est possible qu’il y ait abrogation du Livre et de la Sounnah lorsqu’il s’agit de textes de même ordre ou d’ordre différent. Il est possible qu’il y ait abrogation de la récitation et du jugement, du jugement mais pas de la récitation, de la récitation mais pas du jugement, et l’abrogation d’une caractéristique dans le jugement, comme un ajout au texte ; ce dernier cas est une abrogation pour nous, contrairement à ach-Chaafi^iyy, que Dieu lui fasse miséricorde.
L’oubli c’est que de faire perdre sa mémorisation aux cœurs.
Ou que nous faisons oublier : il y a deux explications possibles.
1/ aw nounsihaa : que les gens l’oublient en faisant enlever son souvenir des cœurs. Quelqu’un peut apprendre une sourate, et il l’oublie par la suite.
2/ Ou alors selon une autre manière de réciter « nansa’haa », récitation mecquoise de makiyy et de Abou ^Amr qui signifie « Nous la décalons dans le temps » avec le verbe « nasa’a » c’est-à-dire retarder.
Donc selon la manière de réciter, il y a un sens différent.
Nous en amenons un qui est meilleur. C’est-à-dire un verset qui est meilleur pour les esclaves, c’est-à-dire qu’en l’appliquant les gens gagnent plus de récompenses.
Ou qui est semblable. Dans le sens qu’il n’y a pas de mérite de certains versets sur d’autres. Lorsque nous étudions la parole de Dieu qui est propre à Son Être, dans le sens que cette parole est une parole unique, on ne dit pas que dans la parole de Dieu, il y a ce qui est meilleur que l’autre. Parce que la parole de Dieu est unique dans le sens qu’elle n’est pas composée de parties. Mais pour ce qui est du terme qui est révélé, dans certains versets il y a un ordre qui allégé et dans d’autres il y a un ordre qui est plus contraignant. C’est dans ce sens qu’on parle de « meilleur » : soit il y a un allégement soit une contrainte dans l’ordre.
Le Prophète Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam a dit à propos de aayatou l-koursiyy, ce qui signifie : « elle est la maitresse des versets du Qour’aan ». Cela signifie que aayatou l-koursiyy est le meilleur verset du Qour’aan. La parole de Dieu en parlant de l’attribut de Dieu qui est de toute éternité, on ne dit pas qu’une parole est meilleure qu’une autre, parce que l’attribut de la parole de Dieu n’est pas composé de parties. Mais pour ce qui est des termes et des lettres qui sont révélés, nous disons que certains sont meilleurs que d’autres comme le verset aayatou l-koursiyy.
Ne sais-tu pas que Dieu est sur toute chose tout puissant. C’est-à-dire que Dieu est tout puissant pour le bien et pour autre que cela.
Verset 107 : ne sais-tu pas que Dieu a la souveraineté des cieux et de la terre. Tout ce qui vous concerne appartient à Dieu. C’est Dieu Qui prédestine tout ce qui vous arrive. Et Dieu sait plus que tout autre par quoi Il vous asservit, en l’occurrence ce par quoi Il abroge et ce qui est abrogé.
Vous n’avez nul autre que Dieu Qui vous prédestine les choses et vous n’avez nul autre que Dieu Qui vous soutienne et Qui vous protège du châtiment si Dieu veut vous châtier.
Verset 108 : ou alors voulez-vous demander à votre messager tout comme il a été demandé à Mouuçaa certaines choses. Il a été rapporté que les gens de Qouraych ont dit au Prophète ^alayhi S-Salaat wa s-salaam « ô MouHammad, transforme-nous la montagne de aS-Safa en or et fais que La Mecque soit plus étendue ». Il leur a été interdit de demander à avoir des miracles, tout comme le peuple de Mouuçaa lui a demandé certaines choses, dont certaines qui sont de la mécréance, comme quand ils lui ont dit de leur accorder un dieu quand ils se sont mis à adorer le veau.
Et celui qui délaisse la foi et suit la mécréance c’est-à-dire celui qui délaisse la confiance en les versets qui ont été descendus, qui doute à propos de ces versets et qui en demande d’autres, il se sera égaré, il aura perdu son chemin.
Verset 109 : beaucoup de gens du Livre espèrent vous rendre mécréants après votre foi : ils espèrent que vous commettiez une apostasie. Ce verset a été révélé après la bataille de OuHoud. Certains musulmans n’avaient pas appliqué les consignes du Prophète qui leur avait dit de ne pas abandonner une position, il avait placé des archers pour assurer les arrières des musulmans. Ces archers ont vu que les musulmans semblaient gagner la bataille, alors ils ont abandonné leurs positions, sauf quelques-uns, puis ils ont été attaqués par l’arrière et ils ont été défaits. On dit que ce sont ceux qui n’ont pas appliqué les consignes du Prophète qui ont été défaits, on ne dit pas que le Prophète a été défait.
Ce verset a été révélé lorsque les yahouud ont dit aux musulmans, après la bataille de OuHoud : « vous voyez ce qui vous est arrivé, si vous étiez sur la vérité, vous n’auriez pas perdu. Revenez à notre religion, c’est mieux pour vous ».
Les versets sont « as-baabou n-nouzouul », c’est-à-dire les conditions dans lesquelles tel verset a été révélé. La bonne compréhension des versets nécessite de connaitre les causes pour lesquelles ils ont été révélés.
Par jalousie et envie. Celui qui est jaloux et envieux est malheureux et triste du bien que les autres ont. Les savants ont dit que celui qui est envieux, en réalité, il se nuit à lui-même, car son cœur se ronge de malheur parce que les autres ont du bien.
De leur part : Ils ont souhaité vous rendre mécréants d’ un souhait provenant de leur propre passion, qui émane d’eux-mêmes. Ce n’est pas un souhait qui est motivé par la religion. Par exemple, si tu souhaites que le mois de ramaDaan ait trente jours et pas vingt-neuf pour avoir plus de récompenses, il s’agit d’un souhait qui a une origine religieuse.
Après qu’il leur soit avéré que vous êtes sur la vérité. Ils souhaitent que le bien que vous avez vous soit ôté et il s’agit de l’islam. Alors qu’ils savent au fond d’eux-mêmes que MouHammad et ses compagnons sont sur la vérité.
Excusez et pardonnez : c’est-à-dire « empruntez le chemin du pardon » c’est-à-dire de ce qui peut provenir d’eux comme ignorance et animosité
Jusqu’à ce que Dieu vous donne l’ordre : c’est-à-dire du combat.
Certes Dieu est sur toute chose tout puissant. C’est-à-dire que Dieu est tout puissant à leur faire parvenir le châtiment.
Verset 110 : accomplissez la prière, acquittez-vous de la zakaat et tout ce que vous faites comme bien pour vous-mêmes : c’est-à-dire comme bonne action
Vous en trouverez la récompense que Dieu vous conservera. Tout ce que vous faites comme bien, Dieu vous en donnera la récompense.
Certes Allaah sait parfaitement ce que vous faites. C’est-à-dire qu’il n’y aura pas d’œuvre de la part de quelqu’un qui œuvre qui ne sera pas récompensée. Allaah ta^aalaa vous donnera la récompense. Dieu dit ce qui signifie : « celui qui fait le poids d’un grain de poussière de bien, il en verra la rétribution et celui qui fait le poids d’un grain de poussière de mal, il en verra la rétribution ».
Verset 111 : ils ont dit que n’entrera au paradis que quelqu’un qui est yahouudiyy ou naSraniyy. C’est-à-dire que les gens du Livre ont dit, c’est-à-dire les yahouud et les naSaaraa : les yahouud ont dit que n’entrera au paradis que celui qui est yahouudiyy et les naSaaraa ont dit que n’entrera au paradis que celui qui est naSaaraa. Dans ce verset, les deux ont été cités en même temps, parce que celui qui entend cette phrase, il saura que chaque parole est dite par celui de ce clan-là, c’est-à-dire que les yahouud ont dit que n’entrera au paradis que celui qui est yahouudiyy et les naSaaraa ont dit que n’entrera au paradis que celui qui est naSaaraa. Chacun dit que ceux qui sont dans son propre clan entrera au paradis et il n’y a pas de confusion possible car on sait qu’il y a une animosité entre les deux et que chacun de deux groupes déclare l’autre égaré. Il y a un autre verset dans lequel les yahouud ont dit que les naSaaraa sont dans l’erreur et les naSaaraa disent que les yahouud sont dans l’égarement.
Ce sont là leurs souhaits. C’est-à-dire les trois souhaits précédemment cités : d’abord ils ont souhaité qu’il n’y ait pas de bien qui soit révélé pour les croyants de la part de leur Seigneur. Puis ils ont souhaité que les croyants deviennent mécréants. Puis ils ont souhaité que n’entre pas au paradis autre qu’eux.
Dis : donnez donc votre preuve. C’est-à-dire : donnez votre preuve que vous serez les seuls à entrer au paradis.
Si vous êtes véridiques. Dans votre prétention qu’il n’y aura que vous qui entrerez au paradis.
Verset 112 : ah que oui. C’est une confirmation de ce qu’ils ont nié. C’est pour confirmer qu’il y aura autre qu’eux qui entreront au paradis. Et c’est une réfutation de leur prétention.
Celui qui s’est soumis totalement à Dieu. C’est-à-dire celui qui adore Dieu uniquement et ne Lui attribue aucun associé.
Wa houwa mouHsin : il y a deux explications.
1/ Et qui croit au Qour’aan
2/ Ibnou l-Jawziyy a donné une autre explication. Il a dit : et il agit en bien c’est-à-dire qu’il accomplit de bonnes œuvres.
Il aura la récompense de la part de son Seigneur. C’est-à-dire qu’il aura la rétribution de la part de son Seigneur. Az-Zajjaaj a dit : il est visé par-là l’entrée au paradis.
Il n’y a pas de crainte à leur sujet et ils n’ont pas à être attristés.
Verset 113 : et les yahouud ont dit : les naSaaraa ne se basent pas sur quelque chose de fiable : les naSaaraa sont dans l’erreur et les naSaaraa ont dit que les yahouud ne s’appuient pas sur quelque chose de fiable. Les deux camps s’accusent d’égarement.
Alors qu’ils récitent le Livre : ici il s’agit de la Torah et de l’Evangile (authentiques). Ils sont normalement des gens de science et de récitation du Livre. Et celui qui porte la Torah et l’Evangile et qui croit en ces livres, normalement, il ne mécroit pas au reste parce que chacun des deux livres confirme ce que contient l’autre. Donc celui qui croit en la Torah, normalement, croit en l’Evangile et celui qui croit en l’Evangile, normalement, il croit en la Torah.
Et de même, la même parole a été dite par ceux qui n’ont pas de science : c’est -à-dire par ceux qui n’ont pas de livre, comme les idolâtres, comme les athées, qui ont dit chacune des deux religions est dans l’erreur.
Et cette dernière partie du verset 113 est un grand blâme pour les naSaaraa parce que, par leur parole (qu’ils ont certaines connaissances), ils se sont placés au même niveau que ceux qui n’ont pas de connaissance (ceux qui n’ont pas de Livre). Ils se réclament d’un livre et malgré cela, ils disent la même chose que ceux qui suivent leurs passions et qui sont complètement égarés.
Allaah juge entre eux au jour du jugement à propos de ce en quoi ils divergeaient. Allaah fait apparaitre la vérité. C’est-à-dire que Dieu punira chacun des deux au jour du jugement, par la juste punition qu’ils méritent.
Verset 114 : qui donc est plus injuste que ceux qui empêchent d’accéder aux mosquées et d’y évoque le nom de Dieu . C’est une grande injustice. La raison de la révélation de ce verset est que les naSaaraa ont mis des saletés dans la mosquée de Jérusalem et ils ont empêché les gens d’y faire la prière. Ou alors, une autre raison est que les associateurs de La Mecque avaient empêché le Messager de Dieu de parvenir à la mosquée Al-Haram à La Mecque lorsque le Prophète voulait faire une ^oumrah.
Dans ce verset, le mot mosquée est employé au pluriel « maçaajid », alors que l’empêchement concernait une seule mosquée, soit la mosquée de Jérusalem, soit la mosquée Al-Haram selon l’explication. C’est une règle : le jugement est parvenu général, même si la cause est particulière. On retrouve cela dans d’autres versets : il se peut que la révélation d’un jugement soit pour une raison bien particulière mais que le jugement soit général. Comme lorsque le Prophète Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a demandé à ce qu’on soutienne les gens qui étaient miséreux. Alors quelqu’un a ramené un peu de nourriture et un autre a suivi et ainsi de suite. Alors le Prophète a dit ce qui signifie : « celui qui instaure en islam une bonne tradition, il en aura les récompenses ». Ici la parole est générale, elle concerne l’islam, il n’a pas dit : celui qui fait une collecte pour des pauvres ». Ça arrive que le texte soit général alors que l’événement est bien particulier. Comme dans le Qour’aan, ce qui signifie « malheur à tout houmazah » ici le terme est général alors que le verset a été descendu à propos de quelqu’un en particulier qui s’appelle Akhnas fils de ChourayQ.
Et qui œuvre pour les détruire.
Ceux-là. C’est-à-dire ceux qui œuvrent pour les détruire
N’avaient pas à entrer dans les mosquées autrement qu’apeurés. C’est-à-dire qu’ils n’avaient pas à entrer dans les mosquées autre que dans un état de crainte des croyants qu’ils ne les attaquent. A plus forte raison, ils n’ont pas à s’emparer des mosquées et à empêcher les croyants d’y accéder. Telle est la vérité n’eut été l’injustice des mécréants. Il a été rapporté que n’entre à Jérusalem aucun naSaaraa sauf s’il était déguisé, par crainte d’être tué. Ceci avait lieu avant les compagnons, lorsque les yahouud s’étaient emparés de la mosquée de Jérusalem. Donc c’était avant la mission de prophète de notre maitre MouHammad ^alayhi S-Salaat wa s-salaam. Puis lorsque les naSaaraa ne pouvaient pas entrer dans la mosquée de Jérusalem au grand jour, Nabuchodonosor a détruit Jérusalem. Puis les yahouud sont revenus et il y avait quelques naSaaraa avec eux. Puis notre maitre ^Oumar ibnou l-KhaTTaab que Dieu l’agrée est allé au pays de Ach-Chaam et il a fait un pacte d’armistice avec les naSaaraa de Jérusalem, en contrepartie d’une jiziah (sorte de dime qui est payée par les gens du Livre au sultan des musulmans). Puis Jérusalem est restée aux mains des musulmans jusqu’au quatrième siècle de l’hégire. Puis les croisés sont entrés à Jérusalem puis SalaaHou d-diine les en a fait sortir.
Et Qataadah a dit qu’à l’époque où les yahouud s’étaient emparés de Jérusalem, il n’y avait pas un seul naSaaraa là-bas car dès qu’ils en voyaient un, ils le frappaient. Et le Prophète Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam a lancé un appel qui signifie qu’après cette année-là, aucun associateur ne fasse le pèlerinage. Rapporté par Al-Boukhaariyy et Mouslim.
Aucun mécréant n’entre à La Mecque ni à Médine. Il a été dit que c’est une interdiction de leur permettre d’entrer. Ils auront une humiliation dans le bas monde et ils auront dans l’au-delà un châtiment terrible, c’est-à-dire le feu de l’enfer.
verset 115 : à Allaah appartient le levant et le couchant. C’est-à-dire que ce soit à l’est ou à l’ouest, tout cela appartient à Dieu. Il est Celui à Qui tout cela appartient et Celui Qui gère tout cela. Il n’y a pas une chose qui a lieu sans que ce soit par Sa volonté soubHaanahou wa ta^aalaa.
Où que vous vous dirigiez. C’est-à-dire où que vous vous dirigiez, dans n’importe quel endroit vers lequel vous vous orientez c’est-à-dire vous orientez vos faces pour votre prière, preuve en est la parole de Dieu « chatTra hou », il y a dans cette direction que vous avez prise, une direction que Dieu agrée.
Il y a une direction que Dieu a ordonnée d’avoir et que Dieu agrée. C’est-à-dire que si on vous empêche de faire la prière dans la mosquée al-Haraam ou dans la mosquée de Jérusalem, toute la terre pour vous est un lieu de prière. Vous pouvez faire la prière partout. Où que vous vous dirigiez, la prière est valable. Il est parvenu dans l’exégèse de Moujaahid qui est l’élève de ibnou ^Abbaas, l’explication du mot « wajh » non pas par face mais par « Qiblah » c’est-à-dire la direction agréée pour la prière surérogatoire sur une monture pendant le voyage.
Où que vous vous trouviez il y a « wajhou l-Laah », cela veut dire « où que vous orientez vos visages pendant la prière surérogatoire en voyage », c’est une Qiblah que Dieu agrée. C’est-à-dire que c’est une direction que Dieu agrée pour votre prière.
Le jugement de celui qui croit que Dieu a des organes, c’est qu’il est déclaré mécréant.
« Fa thamma oujhou l-Laah », signifie que le voyageur, lorsqu’il est sur sa monture (un cheval ou une ânesse ou autre que cela), il peut faire une prière surérogatoire. Mais l’avion n’est pas concerné par cela, excepté le pilote de l’avion, il est considéré comme celui qui est sur une monture. Également concernant le pilote, si le temps devient court pour lui, et qu’il veut faire la prière obligatoire et qu’il ne trouve pas d’endroit pour faire la prière sur le sol, alors dans ce cas, il lui est permis de faire la prière alors qu’il est assis et qu’il est assis dans la direction dans laquelle il dirige l’avion).
Le sens apparent de ce verset est que Dieu serait sur terre, de sorte que si quelqu’un fait la prière vers l’est ou l’ouest ou vers le sud ou le nord, il se dirigerait vers Dieu et que Dieu serait là tout autour de l’horizon, de sorte que n’importe quelle personne qui fait la prière surérogatoire se dirigerait vers l’Etre de Dieu !! Or le sens apparent de ce verset contredit la croyance des wahabites qui disent que Dieu est situé au-dessus du Trône. Ce verset détruit toutes leurs illusions, tout ce que leurs imaginations ont construit.
Alors que nous, les gens de Ahlou s-sounnah wa l-jama^ah, par la réussite que Dieu nous accorde, nous avons été bien guidés pour donner un sens correct, valide, qui concilie les textes. C’est Allaah Qui nous a accordé la réussite par Sa miséricorde et Sa grâce, de concilier entre les versets et les Hadiith. Nous disons que ce verset « fa aynamaa touwallouu fathamma wajhou l-Laah », « où que vous vous dirigiez, il y a wajhou l-Laah », nous ne lui donnons pas le sens apparent, mais nous l’interprétons par un autre sens que le sens apparent.
Certes Allaah est Celui Qui est extrêmement miséricordieux. Il accorde l’élargissement de la subsistance à Ses esclaves et Il est Celui Qui sait ce qui est de leur intérêt. Et le fils de ^Oumar que Dieu les agrée tous les deux a dit la même chose que ^Abdoul-Laah ibnou ^Abbaas, c’est-à-dire que ce verset est réservé au voyageur sur sa monture, où que sa monture se dirige.
Et il a été dit que des gens n’ont pas su où se trouvait la Qiblah (ils étaient dans un endroit, la nuit) et chacun a prié dans une direction, ils pensaient que c’était la bonne direction. Au matin, ils se sont rendu compte de leur erreur et ils ont été excusés. Et ceci est un argument contre l’avis de Ach-Chaafi^iy que Dieu lui fasse miséricorde, concernant celui qui tourne le dos à la Qiblah.
Et il a été dit qu’il ne s’agit pas de prière ici, mais il s’agit d’invocation et d’évocation. C’est-à-dire qu’où que vous vous tourniez pour invoquer ou évoquer Dieu, cela est valide.
Verset 116 : et ils disent que Allaah S’est donné un fils. Ceux qui disent que Jésus est le fils de Dieu et ceux qui ont dit qu’^Ouzayr est le fils de Dieu. Et le terme « wa » ici est une conjonction de coordination qui indique que ce récit qui va être cité maintenant est lié au récit précédent.
Allaah est complètement exempt d’avoir un fils.
A Lui appartient ce qui est dans les cieux et ce qui est sur terre. Cela signifie que tout cela appartient à Dieu. Et, entre autres choses qu’il y a dans les cieux et sur terre, il y a le messie Jésus et il y a ^Ouzayr. Et la filiation contredit la propriété. Le fait d’être fils est différent du fait d’appartenir, c’est un être qui dérive.
Et tout lui est soumis. Ils sont tous soumis à Dieu, il n’y a pas une chose qui soit dans les cieux ou sur terre, qui ne soit pas concernée par la puissance de Dieu et par Sa prédestination.
Verset 117 : Il est Celui Qui crée les cieux et la terre. Il les a créés sans qu’il n’y ait d’exemple antérieur, sans qu’Il n’ait copié sur autre que Lui. Il les a fait exister alors qu’ils n’existaient pas. Quiconque fait quelque chose que d’autres n’ont pas fait avant lui, on dit que c’est une bid^ah, c’est une innovation. C’est pour cela que celui qui a contredit ahlou s-sounnah wa l-jama^ah, on l’appelle « moubtadi^ » parce qu’il a amené dans la religion de l’islam quelque chose que ni les compagnons ni les successeurs n’ont faite. Mais nous savons bien que cela ne veut pas dire que toutes les innovations sont mauvaises.
Et si Allaah juge qu’une chose aura lieu : c’est-à-dire qu’Il a prédestiné qu’une chose va avoir lieu.
Il dit à cette chose « sois » et cette chose a lieu. C’est-à-dire de toute éternité, Il dit « sois ». Ici c’est une métaphore pour indiquer la rapidité de la création et c’est pour nous rapprocher les idées. Tout comme c’est rapide pour nous de dire « sois », Dieu, s’Il veut qu’une chose existe, Il la fait exister dans le temps dans lequel Il veut qu’elle existe. L’explication de An-Naçafiyy est : ce que Dieu a prédestiné comme choses, parmi les choses que Dieu a voulu qu’elles existent, elles entrent en existence, sans manquement. Tout comme celui qui reçoit des ordres et qui est obéissant. Quand on lui donne un ordre, il obtempère immédiatement, sans hésitation. Il ne s’abstient pas et il n’y a pas de refus de sa part. Et il y a une insistance dans ce verset que les choses entrent en existence par le simple fait que Dieu a voulu qu’elles existent. Il a insisté ainsi que Dieu est exempt d’avoir un fils parce que celui qui a ces attributs-là comme la toute-puissance, forcément ces attributs sont différents des attributs des corps, alors comment pourrait-Il avoir un fils ? C’est impossible selon la raison.
Il y a ici deux possibilités pour réciter « yaQouulou », certains ont dit « yaQouula ». Les deux récitations sont rapportées du Prophète et les deux ont une explication grammaticale. Et An-Naçafiyy a fait prévaloir la récitation avec « yaQouulou » parce que « yaQouula » serait dans le cas d’une condition. Or ici il ne s’agit pas d’une condition mais d’une information. Si c’est une chose qui existe déjà, ça n’a pas de sens de lui ordonner d’exister. Et si c’est une chose qui n’existe pas, ça n’a pas de sens de lui adresser une parole.
Verset 118 : Et ceux qui ne savent pas ont dit : il est visé les associateurs ou les gens du Livre, ils ont été qualifiés par « ceux qui ne savent pas » parce qu’ils n’ont pas œuvré avec la science qui leur est parvenue. Ils ont donc été qualifiés d’ignorants.
Pourquoi Allaah ne nous parle pas : ils ont dit « pourquoi Il ne nous parle pas tout comme Il a parlé aux anges, Il a parlé à Mouuçaa » et c’est de l’orgueil et de l’entêtement de leur part.
Ou qu’Il nous amène un signe. Ils ont renié le fait que ce que le Prophète nous a amené comme miracle soit des signes de la part de Dieu et c’est un dénigrement de leur part.
Ceux qui les ont précédés ont dit la même chose qu’eux : leurs paroles se ressemblent. Ceux qui étaient à l’époque du Prophète MouHammad ont dit cela mais ceux qui étaient avant ont dit la même chose. Leurs cœurs et les cœurs de ceux qui les ont précédés se ressemblent dans leur cécité parce que ce sont des cœurs qui sont aveugles.
Nous avons indiqué les signes à ceux qui sont objectifs : et qui ont la certitude que ce sont des signes de la part de Dieu, qu’il est un devoir de reconnaitre, auxquels il est un devoir de se soumettre et de se suffire de ces signes-là sans avoir à en demander d’autres.
Verset 119 : Nous t’avons envoyé avec la vérité annonciatrice de bonne nouvelle : il a annoncé la bonne nouvelle aux croyants, qu’ils auront la récompense.
Et avertisseur : c’est-à-dire qu’il avertit les mécréants qu’ils auront un châtiment.
Et tu ne seras pas interrogé à propos de ceux qui iront en enfer : Nous n’allons pas t’interroger à leur propos, ceux qui iront en enfer. Nous ne te dirons pas « pourquoi ne sont-ils pas devenus croyants ? » du moment que tu as transmis et que tu as fourni tous tes efforts pour les appeler à l’islam. On peut réciter « wa laa tous’alou ».
Il y a une autre manière de réciter « wa laa tas’al », dans le sens de la négation de l’impératif : ne demande pas après les gens de l’enfer, quand ils seront dans le châtiment. Comme si quelqu’un te dit : comment va un tel ? Et tu ne demandes pas après lui.
Verset 120 : les yahouud et les naSaaraa ne seront jamais satisfaits de toi tant que tu ne suis pas leur religion. C’est comme s’ils avaient dit « nous ne serons jamais satisfaits de toi, même si tu fournis tous tes efforts pour gagner notre agrément, tant que tu ne suis pas notre religion. C’était pour faire perdre espoir au Messager d’Allaah qu’ils entrent en islam. Et Allaah a rapporté leurs paroles.
Dis : la bonne guidée de la part d’Allaah : c’est-à-dire celle qu’Il agrée pour Ses esclaves, c’est l’islam. L’islam est la religion que Allaah agrée et il n’y a pas d’autre chose que Dieu agrée si ce n’est l’islam. Et ce à quoi vous appelez, ce n’est pas une bonne guidée. Ce ne sont que vos passions.
Et si tu suivais leurs passions : leurs paroles proviennent du fait qu’ils suivent leurs passions et ce sont de mauvaises innovations
Après la science que tu as reçue : c’est-à-dire après que tu aies eu connaissance que la religion que Dieu agrée, c’est l’islam. Ou que la religion qui est valide par les preuves claires et l’argument qui sont apparents.
Tu n’auras pas de la part de Dieu : c’est-à-dire du châtiment de Dieu.
Quiconque qui te protègera. Tu n’auras pas de protecteur contre le châtiment de Dieu.
Ni quiconque qui te suivra. C’est-à-dire qu’après la connaissance que tu as eue, tu n’auras pas de protecteur contre le châtiment de Dieu.
verset 122 : ceux à qui Nous avons accordé le Livre. An-Naçafiyy donne deux explications. La première : ce sont les croyants parmi les gens du Livre et le Livre dans ce cas-là, c’est la Torah et l’Evangile. Deuxième explication : ce sont les compagnons du Prophète ^alayhi s-salaam et le Livre serait le Qour’aan.
Ils le récitent de la parfaite récitation : c’est-à-dire qu’ils le récitent correctement tel qu’il a été révélé, en articulant, en méditant, en réfléchissant au sens. Ou deuxième explication donnée par An-Naçafiyy : ils œuvrent conformément au Livre, ils croient au contenu de ce Livre. Et ils ne changent pas ce qu’il y a dans le Livre comme description du Prophète Salla-l-Lahou ^alayhi wa sallam. Et le chaykh que Dieu lui fasse miséricorde a dit qu’il y a ici une preuve qu’il n’y a pas de récompense pour celui qui récite le Qour’aan sans avoir reçu sa récitation par transmission. Car sinon, comment se garantit-il qu’il va le réciter tel qu’il a été révélé ?
Ceux-là croient fermement en ce qu’il y a dans le Livre. Et ceux qui mécroient au Livre, ce sont eux les perdants. Parce qu’ils ont choisi l’égarement en délaissant la bonne guidée.
Verset 122 : ô vous descendants d’Israa’iil, rappelez-vous des grâces que Je vous ai accordées et que Je vous ai accordé un mérite par rapport au reste du monde. C’est-à-dire au reste du monde de leur époque. C’est-à-dire quand ils étaient musulmans, ils étaient les meilleurs de leur époque.
Verset 123 : craignez un jour dans lequel personne ne va sauver quelqu’un d’autre. Si quelqu’un est mécréant, il ne pourra pas sauver quelqu’un d’autre. Et il ne pourra pas profiter de l’intercession ni du soutien. Ces quatre phrases sont une description de cette journée, durant laquelle les gens seront rétribués, cette journée durant laquelle il ne sera pas accepté de compensation, cette journée durant laquelle il ne sera pas accepté d’intercession, cette journée durant laquelle il n’y aura pas de soutien, pour le mécréant car il y aura une intercession pour le grand pêcheur.
Verset 124 : et cite lorsque Ibraahiim a été éprouvé par son Seigneur par des ordres et des interdits. Allaah a éprouvé Ibraahiim en lui fixant des ordres et des interdits. En quoi consiste l’épreuve en général ? Lorsque nous éprouvons quelqu’un, nous l’éprouvons pour connaitre ce que nous ne savons pas. Mais quand c’est Dieu Qui éprouve Ses esclaves, c’est pour montrer ce que Lui sait de toute éternité. Et les conséquences de l’épreuve de la part de celui qui éprouve, c’est la manifestation de ce qui est caché, aussi bien pour celui qui sait que celui qui ne sait pas. C’est pour cela qu’il est permis de dire que Dieu éprouve Ses créatures.
Et il a été dit que l’épreuve que Dieu fait subir à Son esclave c’est ce qui revient à donner la capacité de choisir l’une des deux choses, ce que Dieu agrée et ce que l’esclave désire. Comme si Dieu l’éprouvait pour manifester ce qui va provenir de la part l’esclave et pour le rétribuer en fonction de ce que l’esclave va choisir, que Dieu a voulu qu’il choisisse.
Et Abouu Haniifah que Dieu l’agrée, a récité ce verset autrement. Au lieu de dire « wa idhib-talaa Ibraahiima rabbouhou », ce qui signifie qu’Ibraahiim a été éprouvé par son Seigneur, il a dit « wa idhib-talaa Ibraahiimou rabbahou » : il a considéré que Ibraahiim était le sujet et non pas le complément d’objet direct, dans le sens qu’il a invoqué son Seigneur. C’est la récitation d’Abdoul -Laah ibnou ^Abbaas. Ibraahiim avait invoqué son Seigneur pour voir s’Il allait l’exaucer ou pas.
Et Ibraahiim a accompli les épreuves parfaitement. C’est-à-dire qu’il a réalisé les épreuves de la meilleure manière, sans manquement, sans paresse.
Et selon la deuxième manière de réciter, cela signifie que Dieu a accordé à Ibraahiim tout ce qu’il avait demandé à son Seigneur. Il y a d’autres versets où il est cité qu’Ibraahiim a été exaucé : « ô Seigneur fais que cette ville soit paisible » : il s’agissait d’une invocation en faveur de La Mecque. « Fais que nous Te soyons soumis » : il avait fait cette invocation quand il était avec son fils Ismaa^iil. « Seigneur, envoie-leur un messager qui soit l’un d’entre eux » : Ibraahiim avait demandé à ce que ceux qui allaient habiter à La Mecque reçoivent un messager qui était d’entre eux et ce fut Mouhammad ^alayhi S-Salaat wa s-salaam. « Ô notre Seigneur, agrée de nous ce que nous faisons ». Quand il était avec son fils Ismaa^iil.
Et selon la récitation qui est la plus réputée, c’est-à-dire que c’est son Seigneur Qui a éprouvé Ibraahiim, quelles sont ces paroles qu’Ibraahiim avait accomplies parfaitement ? Ce sont cinq choses qui sont au niveau de la tête : d’avoir une raie au milieu des cheveux, de se couper les moustaches (pour ne pas qu’ils arrivent sur les lèvres), d’utiliser le siwaak, de se rincer la bouche et le nez. Et cinq autres choses qui sont au niveau du corps : la circoncision, le fait de se couper les ongles, le fait de s’épiler les aisselles, le fait de raser le pubis et faire l’istinjaa’.
Et selon ibnou ^Abbaas, que Dieu les agrée lui et son père, ces fameuses paroles par lesquelles Dieu a éprouvé Ibraahiim, sont au nombre de trente : dix ont été mentionnées dans sourate Baraa’a à partir du verset at-taa’ibouune, dix dans sourate al-aHzaab à partir de la parole « inna l-mouslimiina wa l-mouslimaate, dix ont été sourate « al-mou’minouune » et « al-ma^aarij » jusqu’à la parole de Dieu « youHaafidhouune » et il a été dit que ces paroles sont les rites du pèlerinage.
Je vais faire en sorte que tu sois un imaam pour les gens : Dieu a annoncé à notre maitre Ibraahiim qu’il allait être quelqu’un que l’on suit sur sa religion.
Et de ma descendance ? Ibraahiim a demandé à Dieu que parmi sa descendance, il y ait des gens qui soient pris pour imaam c’est-à-dire qui soient suivis dans leur religion. « Dhourriyyah » ce sont les descendants de l’homme c’est-à-dire les garçons et les filles, les deux sont appelés « descendants ».
Il a dit : ce que Je confie, Je ne le confie pas aux injustes. Cela signifie quele fait d’être imaam, de diriger les gens, c’est-à-dire le fait d’être prophète, ne va pas être obtenu par ceux qui commettent des injustices c’est-à-dire par ceux qui sont mécréants parmi ses descendants. Allaah a annoncé que le fait de diriger les musulmans ne sera pas accordé aux mécréants. Et que parmi ses descendants qui sont musulmans, il y a ceux qui sont musulmans et ceux qui sont mécréants. Dieu dit ce qui signifie : « Nous avons accordé des bénédictions à Ibraahiim ainsi qu’à IsHaaQ et à leur descendance, il y a ceux qui sont bienfaiteurs, il y a ceux qui sont des injustes envers eux-mêmes ». Le bienfaisant est celui qui est croyant et l’injuste est celui qui est mécréant.
Verset 125 : et Nous avons fait que La maison : c’est-à-dire la ka^bah. Il est convenu qu’on comprend qu’il s’agit de la ka^bah quand il est cité le terme « la » maison dans le Qour’aan, tout comme on comprend du terme « thourayyah », l’étoile. C’est le nom de l’individu du genre qui est visé et connu.
C’est un lieu vers lequel d’une part les pèlerins se dirigent puis ils se séparent puis ils retournent à cet endroit que ce soit pour le pèlerinage ou pour la ^oumrah.
Et une sécurité : c’est-à-dire que c’est un lieu qui est sûr car, même celui qui a commis un crime et qui s’y réfugie, on ne lui fait rien du tout jusqu’à ce qu’il en sorte. C’est une preuve que le Haram reste un refuge.
Et prenez le maQaam d’Ibraahiim comme lieu de prière : c’est-à-dire que Nous avons dit« prenez le maQaam d’Ibraahiim comme un endroit pour faire la prière. Et il a été rapporté du Prophète ^alayhi S-Salaat wa s-salaam qu’il a pris la main d’^Oumar ibnou l-KhaTTaab et il lui a dit : « voici le maQaam d’Ibraahiim ». Rapporté par Abouu Nou^aym. Alors ^Oumar que Dieu l’agrée a dit au Prophète : « est-ce que nous pouvons le prendre comme lieu de prière ? ». Le Prophète lui a dit ce qui signifie : « je n’ai pas reçu l’ordre de cela ». Le soleil ne s’était pas couché que la révélation lui était parvenue pour qu’effectivement le maQaam d’Ibraahiim soit pris comme lieu de prière.
Et il a été dit que le terme « mouSallaa » signifie un lieu qui est respecté. Et le maQaam d’Ibraahiim est la pierre qui est sous une cloche en verre et on voit la trace des pieds de notre maitre ’Ibraahiim dessus.
Et il y a un avis qui est faible et qui dit que tout le Haram est le maQaam d’Ibraahiim.
Il y a une autre récitation appelée récitation « chaamiyy » nafa^ qui est « wa t-takhadhouu » avec le verbe non pas à l’impératif mais à l’accompli c’est-à-dire que les gens ont pris cet endroit qui est connu relativement à Ibraahiim parce qu’il s’en était occupé, parce que c’est un lieu dans lequel Ibraahiim a fait habiter sa descendance « prenez -le pour Qiblah » c’est-à-dire comme direction pour se diriger dans la prière.
Et Nous avons donné l’ordre à Ibraahiim et à Ismaa^iil de purifier Ma maison : et la signification est la purification des idoles, des choses indécentes, des choses vilaines, des souillures dans leur totalité. Et lorsque Dieu dit cela à Ibraahiim et Ismaa^iil, c’est pour nous faire comprendre que la ka^bah a un haut degré selon le jugement de Dieu et que la ka^bah est honorée selon le jugement de Dieu. Et ceci n’est pas dans le sens d’un adjectif qui implique une relation comme quand tu dis que l’ami de Zayd est ^Amr. ^Amr est un ami qui est attribué à Zayd en raison de la relation d’amitié qu’il y a entre eux. C’est pour indiquer que ce n’est pas une maison dans laquelle Dieu habiterait.
Pour ceux qui viennent accomplir les tours rituels autour. Il a été dit « ceux qui viennent des différentes contrées pour aller à la ka^bah.
Et ceux qui restent au voisinage de la ka^bah : c’est-à-dire qui y demeurent sans partir, qui résident à La Mecque. Ou bien ceux qui font l’intention de l’i^tikaaf qui est un acte d’adoration qui consiste à rester dans la mosquée ce qui permet de gagner des récompenses.
Et pour ceux qui s’inclinent et se prosternent : c’est-à-dire pour tous ceux qui font la prière dans sa totalité.
Verset 126 : et lorsque Ibraahiim a dit ô Seigneur fais que cet endroit soit une ville paisible c’est-à-dire une ville où il y a une vie agréable où ceux qui s’y trouvent soient en sécurité.
Et accorde à ses habitants une subsistance : parce que c’était un endroit qui était aride, sans rien à consommer et cela a été changé.
Et accorde à ceux qui sont croyants en Dieu et au jour dernier : c’est-à-dire les habitants de cette ville, ceux qui sont croyants parmi eux.
Et Il a dit (Dieu a dit à Ibraahiim ^alayhi s-salaam en réponse à sa demande) et également à celui qui a mécru (c’est-à-dire J’accorde sa subsistance à celui qui a mécru) Je lui permettrai de profiter de jouir un peu de temps (jusqu’à la fin de son terme) Puis Je l’amènerai à subir le châtiment de l’enfer et quelle mauvaise demeure. Le devenir qui sera celui de ce mécréant est l’enfer.
Verset 127 : et lorsqu’Ibraahiim élève les bases (il construit les bases de la fondation) de la maison sacrée (qui est la ka^bah) avec Ismaa^iil (Ibraahiim construisait la maison et Ismaa^iil lui passait les pierres à chaque fois)
O notre Seigneur (c’est-à-dire qu’eux deux disaient cette parole). Ici ^Abdoul-Laah a fait un idh-haar dans la récitation entre Ismaa^iil et rabbanaa, parce qu’en même temps qu’ils construisaient, ils disaient ces paroles.
Agrée de nous (c’est-à-dire récompense-nous pour la construction de cette maison).
Tu es certes Celui Qui exauce (nos invocations) et Qui sait (ce qu’il y a dans nos cœurs et nos intentions).
Verset 128 : ô notre Seigneur, fais que nous soyons soumis à Toi (c’est-à-dire sincères dans notre invocation. Augmente-nous en sincérité et augmente-nous en soumission à Toi).
Ainsi que notre descendance (c’est-à-dire fais également que de notre descendance, il y ait une communauté qui soit soumise à Toi. Le mot « min » peut avoir le sens de la partie et peut avoir le sens du détail de ce que contient un ensemble. Il a été dit que ce qu’il a visé par « la communauté », c’est la communauté de MouHammad ^alayhi s-salaam. Et Ibraahiim et Ismaa^iil ont cité dans l’invocation leurs descendances parce que, généralement, on a plus de compassion et de tendresse envers sa propre descendance, tout comme il est dit dans le verset ce qui signifie « préservez-vous, ainsi que vos familles, d’un feu… »).
Et indique-nous nos rites (c’est-à-dire comment nous accomplissons nos actes d’adoration, ce par quoi Tu nous as asservi le pèlerinage ou fais-nous les connaitre. Le mot « manaasik » est le pluriel de « mansak » qui signifie « l’acte par lequel Dieu nous a ordonné de L’adorer et c’est pour cela que l’adorateur ^abd est appelé naasik.
Et accepte notre repentir : cela signifie, ou bien accepte notre repentir pour notre éventuelle défaillance, si nous avons failli en certaines choses. Ou bien ils ont demandé le repentir en faveur de leur descendance.
O Allaah Tu es Celui Qui accepte le repentir et Qui est miséricordieux.
Verset 129 : ô Seigneur, envoie parmi eux (c’est-à-dire parmi la communauté musulmane)
Un messager d’entre eux (c’est-à-dire quelqu’un qui fait partie des leurs. Et c’est ainsi que Dieu a envoyé notre maitre MouHammad ^alayhi s-salaam). Notre maitre MouHammad a dit ce qui signifie : « je suis l’exaucement de l’invocation de mon père Ibraahiim, l’annonce de bonne nouvelle portée par Jésus et la vision que ma mère a vue ». Rapporté par ibnou Hibbaan, Al-Bazzaar et AHmad, c’est-à-dire qu’Aminah a vu qu’il a jailli d’elle une lumière qui a éclairé La Mecque.
Qu’il leur récite Tes signes (c’est-à-dire il leur transmette ce que Tu lui révèleras comme preuve de Ton unicité, comme la véracité de ce prophète et de Tes messagers
Et leur enseigne le Livre (c’est-à-dire le Qour’aan) et la sagesse (c’est-à-dire la sounnahet la compréhension du Qour’aan)
Et il les purifie (c’est-à-dire qu’il les purifie de toute forme d’association à Dieu et de toute forme de souillure)
Certes Tu es Al-^Aziiz (c’est-à-dire Celui Qui vainc et Qui n’est pas vaincu)
Al-Hakiim (Tu crées les choses selon une sagesse) dans ceux à qui Tu accordes ce statut, cette mission de prophète.
Verset 130 : et qui de sensé se détourne de la communauté d’Ibraahiim ? (C’est une interrogation dans le sens du reniement, c’est-à-dire de renier qu’il y ait parmi les gens sensés qui se détourne de la vérité claire, à savoir de la communauté d’Ibraahiim, à savoir de la croyance en l’unicité de Dieu. Et le mot « millah » c’est-à-dire la tradition, ce qui est instauré, c’est le chemin : c’est ce qui est rapporté par Az-Zajjaaj).
Hormis quelqu’un qui n’a pas pensé à son propre intérêt ? (C’est quelqu’un qui va négliger sa propre personne. Ou si quelqu’un qui est idiot). Et les deux explications sont rapportées de Az-Zajjaaj.
Nous lui avons accordé un honneur dans le bas-monde et il est dans l’au-delà parmi les vertueux. C’est une indication de l’erreur de l’avis de celui qui se détourne de la communauté d’Ibraahiim, parce que celui qui a réuni l’honneur des deux vies, la vie du bas-monde et la vie de l’au-delà, il ne va se détourner de l’une des deux, il ne va pas se détourner de la communauté d’Ibraahiim, ^alayhi s-salaam.
verset 131 : cite cette époque pour qu’eux, sachent que notre Prophète ^alayhi S-Salaat wa s-salaam est celui qui a été élu, celui qui est vertueux, dont on ne se détourne pas. Quelqu’un de sensé ne se détourne pas de la communauté du Prophète MouHammad Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam. Le terme « aslim » ici ne veut pas dire qu’il n’était pas musulman et qu’il lui a été dit de devenir musulman. Mais cela veut dire « soumets-toi, obéis et sois sincère » dans la religion que tu as envers Dieu. C’est-à-dire « n’adore pas autre que Dieu ».
Il a dit je me suis soumis au Seigneur des mondes. Il a dit qu’il n’adore pas autre que Dieu.
Verset 132 : et il a donné cette même recommandation. C’est-à-dire « aslim » qui signifie l’ordre de se soumettre totalement à Dieu. Ou bien il a donné la même communauté.
Ibraahiim a donné la même recommandation à ses fils et Ya^Qouub a donné la même recommandation qui est de n’avoir que l’islam pour religion. C’est une preuve que tous les prophètes sont musulmans. Dans cette construction de phrase, Ibraahiim a fait cette recommandation à ses fils et Ya^Qouub également. (Ya^Qouub est le fils de IsHaaQ et le père de Youuçouf). C’est l’islam. C’est la preuve que ce n’est pas le Prophète MouHammad qui est venu le premier avec la religion de l’islam. Les prophètes avant lui sont venus avec l’islam.
O mes fils, Dieu vous a sélectionné une religion. C’est-à-dire qu’Il vous a donné la religion qui est la meilleure des religions. Ceci est une preuve qu’autre que l’islam s’appelle aussi religion, mais ce sont des religions fausses.
Tâchez de ne mourir qu’en étant musulmans. Ce sont Ibraahiim et Ya^Qouub qui ont dit cela à leurs enfants, donc cela veut dire qu’ils étaient musulmans. Ils ont dit : œuvrez pour que votre état au moment de votre de votre mort soit l’islam. Ne mourez pas sur un autre état que l’islam.
Verset 133 : ou alors est-ce-que vous étiez présents lorsque Ya^Qouub allait mourir ? C’est-à-dire que vous n’étiez pas présents. C’est une question qui entraine implicitement une réponse négative. Et cette parole s’adresse aux croyants. Comment avez-vous su ce que Ya^Qouub avait dit à ses fils, de rester sur l’islam ? Vous en avez pris connaissance grâce à la révélation à votre prophète MouHammad Salla-l-Laahou ^alayhi wa sallam.
Et il y a une autre explication : ou alors c’est une parole qui s’adresse aux yahooud qui ont dit que tout prophète est mort yahouudiyy. Comment prétendez-vous que les prophètes étaient des yahouud alors que vous n’étiez pas présents lorsque Ya^Qouub était prêt à mourir ?
Ces deux explications sont deux preuves qui indiquent que Ya^Qouub était bien musulman.
Lorsque Ya^Qouub a dit à ses fils « qui adorez-vous après ma mort ? ». Il a dit cela au moment de mourir.
Ils ont dit « nous adorons ton Dieu et le Dieu de tes parents ». Ici, il a été mentionné le mot « Dieu » deux fois. Les fils de Ya^Qouub ont répondu cela.
Ibraahiim, Ismaa^iil et IsHaaQ. Ibraahiim est le grand-père de Ya^Qouub, Ismaa^iil est l’oncle paternel de Ya^Qouub et IsHaaQ est son père. L’oncle est considéré comme le père et la tante maternelle est comme la mère.
Un Dieu unique.
Et nous sommes soumis à Lui.
Verset 134 : cette communauté-là (de Ibraahiim, Ya^Qouub, et de leurs fils) a vécu avant. C’est-à-dire que par rapport à la communauté de notre maitre MouHammad Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam.
Elle aura ce qu’elle a acquis et vous, vous aurez ce que vous aurez acquis. C’est-à-dire que personne ne va profiter de l’acquisition des autres. Certains n’œuvraient pas en bien sous prétexte que leurs parents, eux, avaient agi en bien. La personne n’est pas sauvée du fait que son père était un saint ou un prophète. Elle sera sauvée par son travail à elle.
Et vous ne serez pas interrogés sur ce qu’ils faisaient. Vous n’allez pas payer sur ce qu’ils faisaient. Vous n’allez pas être punis pour les péchés qu’eux, ont fait. Eux seront rétribués pour ce qu’ils auront acquis et vous, vous serez rétribués pour ce que vous allez acquérir.
Verset 135 : et ils ont dit soyez soit des yahouud ou soit des naSaaraa. Les yahouud ont dit soyez des yahouud, les naSaaraa ont dit soyez des naSaaraa.
Vous serez bien guidés.
Dis : non, plutôt la communauté d’Ibraahiim. Nous suivons plutôt la communauté d’Ibraahiim. Nous sommes sur la même religion qu’Ibraahiim.
(Haniifaa) de droiture : celui qui s’éloigne de toute religion fausse et qui est sur la religion de vérité. Ibraahiim était à l’écart de toute religion fausse.
Et Ibraahiim n’était pas un associateur. Cette dernière phrase du verset 135 est une réponse par allusion. Comme quand quelqu’un dit à un autre : « moi, je ne suis pas issu de fornication ». Sous-entendu que toi, tu l’es. Ici, cette dernière phrase est une allusion aux gens du Livre et à autre que les gens du Livre. Parce que chacun d’entre eux prétend suivre Ibraahiim, aussi bien les yahouud que les naSaaraa, alors qu’ils sont sur l’association ; ils attribuent la divinité à autre que Verset 136 : dites : première explication : c’est une parole qui est adressée aux croyants. Deuxième explication : c’est une parole qui est adressée aux non croyants. C’est-à-dire « dites ce qui va suivre, pour être sur le vrai, sinon vous serez sur le faux ».
Nous avons cru fermement en Dieu et en ce qui nous a été descendu. C’est-à-dire le Qour’aan.
Et en ce qui a été descendu à Ibraahiim et Ismaa^iil et IsHaaQ et Ya^Qouub et aux ‘asbaaT. C’est le pluriel de sibT qui veut dire à l’origine petit-fils. Al-Haçan et Al-Houçayn qui étaient les deux petits-fils de notre Prophète MouHammad ^alayhi S-Salaat wa s-salaam sont appelés sibTay raçouuli l-Laah. Mais ici il s’agit des descendants de Ya^Qouub c’est-à-dire les descendants de ses douze fils. Youuçouf était prophète et Binyaamiin, certains savants ont dit qu’il était prophète. Les dix autres fils n’étaient pas des prophètes. Mais dans leur descendance il y a eu beaucoup de prophètes, comme Soulaymaane, Daawouud, Mouuçaa, Youuchaa^, Zakariyyah, YaHyaa, ^Iiçaa.
Ainsi que ce qui a été révélé à Moise, à Jésus et à tout ce que les prophètes ont eu de la part de leur Seigneur. Nous ne faisons point de distinction entre eux. C’est-à-dire que nous ne disons pas au sujet de certains qu’ils étaient des prophètes et au sujet d’autres qu’ils n’étaient pas des prophètes. Notre croyance est qu’ils étaient tous des prophètes. C’est-à-dire que nous ne faisons pas comme les yahouud et les naSaaraa. Les yahouud n’ont pas cru en Jésus. Les NaSaaraa n’ont pas cru en certains prophètes. Nous, nous croyons en tous les envoyés de Dieu.
Et nous sommes musulmans. C’est-à-dire que nous adorons Dieu uniquement. Nous sommes sincères dans notre adoration pour Dieu.
Verset 137 : s’ils croient en pareil à ce à quoi vous croyez, alors ils seront bien guidés. Cette phrase, si elle est prise selon son sens apparent, peut prêter à confusion : cela pourrait indiquer que Dieu a un semblable, alors que ce n’est pas cela le sens. Le sens est : s’ils ont la même croyance que vous, vous avez. La similarité est dans la croyance et non pas celui qui est adoré. Parce que celui qui est adoré est unique et Il n’a pas de pareil ni de semblable. C’est une forme qu’on trouve dans d’autres versets du Qour’aan.
S’ils se détournent : s’ils refusent de croire en ce en quoi vous croyez. S’ils se détournent (de ce que vous leur dites). Ou alors s’ils se détournent (du témoignage qu’il n’est de dieu que Dieu et s’ils refusent d’entrer dans la croyance par le témoignage).
Alors ils seront loin de la vérité : ils seront dans l’erreur. Ce ne sont pas des gens qui recherchent la vérité.
Allaah te garantit que tu auras le dessus sur eux. C’est une garantie de la part de Dieu que le Messager Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam aura le dessus sur eux. Et la promesse de Dieu s’est réalisée puisque certains sont morts et d’autres ont été exilés. La lettre « sa » indique que c’est un événement qui aura lieu dans le futur, sans aucun doute.
Et Il est Celui Qui entend : c’est-à-dire que Dieu entend ce qu’eux disent
Qui sait : Il est Celui Qui sait ce qu’ils ont dans leurs cœurs comme envie et jalousie et comme animosité. Et Il les punira. Donc c’est une menace de la part de Dieu.
Deuxième explication : c’est une promesse en faveur du Messager de Dieu Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam, que Dieu entend ses invocations et Il sait quelle est son intention, à savoir que le Messager souhaite que la religion de vérité ait le dessus. Dieu exaucera le Messager et lui fera parvenir ce qu’il souhaite.
Verset 138 : « Sibghata l-Laah » : certains l’ont traduit par la couleur de Dieu !! Mais Dieu n’est pas un corps et la couleur est la caractéristique du corps. Or Dieu n’est pas concerné par la caractéristique du corps. La signification est : nous croyons fermement en Dieu. Cela veut dire que c’est une purification de la part de Dieu. La foi purifie les âmes. L’origine de cette phrase est que les chrétiens, lorsqu’ils baptisent leurs enfants, ils les plongent dans de l’eau qui est jaunâtre et ils disent que c’est une purification pour eux et qu’ainsi, ils sont chrétiens. Donc les musulmans ont reçu l’ordre de leur dire : nous croyons fermement en Dieu et Dieu nous a purifiés par la foi. Nous ne disons pas lors de la ^aQiiQah que nous faisons le baptême de l’enfant.
Et quelle meilleure purification que celle que Dieu vous accorde : c’est-à-dire qu’il n’y a pas meilleure religion que celle que Dieu agrée pour vous. Ou il n’y a pas meilleure purification que celle que Dieu vous accorde par la foi.
Et nous adorons Dieu : c’est comme s’ils disaient : nous croyons en tous les prophètes et nous adorons Dieu.
Il a cité un dicton : « lorsque Hadhaamii dit quelque chose, alors croyez-la ». C’était une femme qui pouvait voir très loin, avant la venue de notre prophète. Donc quand un ennemi se préparait à les attaquer, elle prévenait son peuple et il gagnait tout le temps. Une fois, une armée a utilisé un stratagème, elle a pris des branches pour se dissimuler ; et cette femme a dit qu’elle voyait des branches qui se rapprochaient. Ils se sont moqués d’elle. Puis cette armée a gagné la guerre et ils ont tué Hadhaamii. C’est pour cela que c’est devenu un proverbe : si Hadhaamii dit quelque chose, croyez-la. Les ennemis ont ouvert les yeux de cette femme pour comprendre ce qu’ils avaient de particulier. Ils ont trouvé plein de ithmid.
Verset 139 : dis est-ce -que vous émettez une objection contre Dieu ? Cela signifie : vous remettez en cause le fait que Dieu ait choisi le Prophète parmi les Arabes au lieu que ce soit un des vôtres. Et vous dites : si Dieu avait révélé la prophétie à quelqu’un, Il l’aurait révélée à l’un d’entre vous. Vous considérez que vous êtes prioritaires pour avoir le statut de prophète. Les yahouud ont dit que le dernier prophète est forcément de la descendance de Moise. Alors que non. Tous les prophètes ont bien annoncé à leurs communautés que le dernier des prophètes s’appelle MouHammad.
Alors qu’Il est notre Seigneur et votre Seigneur : nous avons tous en commun que nous sommes les esclaves de Dieu. Il est notre Seigneur et c’est Lui Qui accorde Sa miséricorde et c’est Lui Qui accorde l’honneur à qui Il veut parmi Ses esclaves. Dieu veut honorer certains, Il les honore. Et Il veut rabaisser d’autres et Il les rabaisse. Il n’a pas de comptes à rendre.
Et nous avons nos œuvres et vous avez vos œuvres. Ce qui distingue les uns des autres, ce sont leurs œuvres. Et tout comme vous avez vos œuvres, nous aussi, nous avons nos œuvres.
Et nous Lui sommes fidèles : c’est-à-dire que nous reconnaissons Son unicité. Nous accordons notre foi en Dieu uniquement. Alors que vous, vous Lui attribuez des associés. Et celui qui est sincère dans son adoration mérite plus d’honneur et mérite plus le statut de prophète qu’autre que lui. Quiconque croit en Dieu et en Son Prophète MouHammad fait partie de cette communauté. Dieu a accordé l’honneur à cette communauté en disant ce qui signifie : « vous êtes la meilleure des communautés ».
Verset 140 : où alors vous prétendez qu’Ibraahiim, Ismaa^iil, IsHaaQ, Ya^Qouub, al-‘AsbaaT étaient des juifs ou des chrétiens. Et Dieu a ordonné à Son Prophète de leur répondre par une interrogation en guise de réplique.
Dis est-ce vous qui avez plus de connaissances ou bien Dieu ? La forme de la phrase est une question mais la réponse est implicite. C’est-à-dire que Dieu a témoigné pour tous Ses prophètes qu’ils étaient musulmans, par Sa parole qui signifie : « Ibraahiim n’était pas juif et n’était pas chrétien, mais il était musulman sur la religion de droiture ». Et musulman signifie avoir pour croyance qu’il n’est de dieu que Dieu, que Dieu seul mérite l’adoration. Et l’adoration c’est l’extrême soumission. Et bien sûr croire au prophète de son époque.
Qui est plus injuste que celui qui cache ce que Dieu a révélé ? C’est une grande injustice ce que font certains qui ont déformé ce que Dieu a révélé aux prophètes précédents. Ici cela fait référence au témoignage de Dieu du fait qu’Ibraahiim était musulman. Les yahouud et les naSaaraa avaient cette information dans leurs livres authentiques (la torah et l’évangile) mais ils les ont falsifiés. Le sens de ce verset est qu’il n’y a pas plus injuste que les gens du livre, parce qu’ils ont caché ce témoignage alors qu’ils le connaissaient.
Deuxième explication : si nous cachons ce témoignage qu’Ibraahiim était musulman, alors il n’y a pas plus injuste que nous. Alors nous allons le dire.
Et il y a en cela une allusion au fait qu’ils ont dissimulé le témoignage de Dieu en faveur du Prophète MouHammad dans leurs livres authentiques.
Allaah, rien ne Lui échappe de ce que vous faites. C’est-à-dire dans le fait que vous démentez des messagers et que vous dissimulez le témoignage.
Série le Mariage dans l’Islam (3)
Il est interdit à l’homme de regarder le corps d’une femme ajnabiyyah autre que celui qui lui est licite hormis le visage et les mains. Quant au visage et aux mains, il n’est pas interdit de les regarder sauf si c’est avec désir.
La deuxième sorte du regard que l’homme peut porter sur une femme est lorsqu’il s’agit de son épouse. Il lui est permis de toucher et de voir n’importe quelle partie de son corps.
Le troisième est le regard qu’un homme peut porter sur les femmes quand il s’agit de maHram. Il est permis à l’homme de regarder le corps de la femme qui est maHram sans désir, tout sauf ce qui a entre son nombril et ses genoux.
Al-maHram : c’est celle qu’il est interdit d’épouser à jamais soit à cause des liens de sang (sa fille), soit à cause des liens d’allaitement (sa sœur), soit à cause des liens de mariage (la mère de son épouse).
Le quatrième sorte de regard est le regard qu’un homme porte à une femme qu’il envisage d’épouser. Il est permis à un homme de voir de cette femme qu’il envisage d’épouser son visage et ses mains des deux côtés, mais sans désir. En regardant le visage, celui-ci indique la beauté ou l’absence de beauté. Et les mains indiquent la douceur du corps ou pas. Il n’est pas permis qu’il voit autre que cela.
Le cinquième sorte de regard que l’homme peut porter sur une femme lorsque c’est pour la soigner. Il est permis de regarder les parties du corps dont il a besoin pour les soins. La femme ne doit pas dévoiler la totalité du corps.
Parmi les paroles qui sont parvenues des communautés antérieures : “Si tu n’as plus de pudeur, qu’est-ce qu’il te reste ?”
Pour cela, il est important d’enseigner aux enfants dès leur plus jeune âge la pudeur et non le contraire. Et ceci empêche beaucoup de choses graves.
S’il lui est suffisant juste de palper sans regarder, il se limitera à cela. Bien sûr, ceci dans le cas où il n’y a pas de médecin femme pour lui faire les soins.
Par ailleurs, la femme ne consulte un médecin homme que s’il y a nécessité. Comme par exemple si le médecin homme est plus adroit (qu’il maîtrise le plus). Dans le cas où il y a le médecin femme qui est du même niveau que le médecin homme, pourquoi la femme va telle consulter un médecin homme ? En priorité, il faut qu’elle consulte un médecin femme.
Et il est permis à un homme d’aller consulter un médecin femme même s’il y a un médecin homme qui est plus adroit si le prix qu’il paye pour le médecin femme est inférieur.
Le contrat du mariage (An-nikaah)
L’auteur que Dieu lui fasse miséricorde a dit : “Le contrat de mariage nécessite un surcroît de précaution et de rigueur que pour les autres contrats.”
En raison des graves conséquences si une de ces conditions n’est pas remplie. En raison également de ce qu’un mauvais contrat de mariage entraîne comme perte de lignage, c’est-à-dire que s’il y a un contrat qui n’est pas valide, l’enfant sera un enfant issu de fornication et donc il ne sera pas attribué au père et donc on perd le lignage. En plus du fait de violer les interdits que Dieu a fixés c’est-à-dire que si le contrat n’est pas valable, déjà c’est un péché de ne pas faire un contrat valable et la relation entre ces deux personnes est une relation dans l’interdit…
Il dit que : “Un contrat qui n’est pas valide peut entraîner une relation interdite entre les deux personnes. Et cette relation interdite peut entraîner un enfant qui n’est pas attribué au père.”
Donc le rapport qu’il va y avoir entre ces deux personnes, alors que le contrat n’est pas valable sera une fornication. Et l’enfant issu de tel rapport sera un enfant de fornication c’est-à-dire qu’il ne va pas attribuer à son père et ne va pas l’hériter. En plus des jugements relatifs à ce sujet.
C’est pour cela que pour le contrat de mariage on fait plus preuve de précaution que pour un autre contrat.
On fait plus de précautions en apprenant les jugements par transmission orale auprès d’un enseignant qui les connaît. Puis, après les avoir appris, la personne les applique. Celui qui n’apprend pas les jugements du mariage, il se peut qu’il se retrouve dans un mariage qui est interdit qui a le même jugement que la fornication. Il arrive également qu’il se retrouve à vivre avec une femme qu’il lui est interdite. Par exemple, s’il prononce une parole qu’il ne considère pas comme étant un divorce alors que c’est un divorce. Les liens du mariage se seront coupés entre les deux.
Puis de leur ignorance, ils pensent qu’ils vivent dans le licite alors qu’ils vivent dans l’interdit.
La loi des Prophètes est venue pour préserver 5 grands sujets :
– la préservation de la raison,
– la préservation du lignage,
– la préservation des biens pour qu’ils ne soient pas dilapidés, gaspillés ou perdus,
– préserver la personne et l’âme,
– préservation de la religion qui est le plus important de tout cela/
L’auteur dit : Il est également un devoir pour celui qui veut se marier, d’apprendre les règles du divorce. S’il n’apprend pas les lois du divorce, il se peut qu’il divorce sa femme et il pense que sa femme est toujours la sienne sans considérer qu’elle lui est devenue interdite.
La femme également, il se peut qu’elle pense qu’elle est encore l’épouse de son mari alors qu’elle lui est devenue interdite.
Pour cela, parmi les devoirs que Allaah a ordonnés d’apprendre, il y a les jugements du mariage et les jugements du divorce.
Les conditions du mariage :
Nous citons d’abord un verset qui signifie : “Protégez-vous pour un jour dans lequel vous retournerez à la vie pour être jugé par Dieu. Ensuite, chaque personne sera justement rétribuée pour ce qu’elle a acquis et ils ne subiront pas d’injustice.”
Ce verset est le dernier verset du Qour’aan qui a été révélé.
Le Qour’aan a été descendu sur une étendue de 23 années.
Ainsi, la révélation a débuté pour le Messager alors qu’il avait 40 ans. Il est demeuré à la Mecque 13 années après le début de la révélation. Ensuite, il a émigré à Médine l’Illuminée sur ordre de Dieu et il y a vécu pendant 10 ans. Et le Qour’aan continua à lui être révélé.
La descente du Qour’aan n’était pas dans l’ordre de la récitation du livre que nous avons aujourd’hui. Mais, le Messager a enseigné à ses compagnons l’ordre de la récitation après la descente de la révélation.
Dans ce verset il y a l’ordre de faire preuve de piété.
Qu’est-ce que la piété ? La piété c’est le fait d’accomplir les devoirs et d’éviter les interdits.
Quels sont les devoirs ? Ce sont les choses qui font mériter à celui qui les délaisse le châtiment dans l’au-delà.
Les devoirs ont des niveaux d’importance. Le plus haut des devoirs et le plus important, c’est de croire en Allaah et en son Messager. Ensuite, les 5 prières quotidiennes. Puis, le jeûne de RamaDaan.
Parmi les devoirs d’ordre pratique, c’est que le musulman responsable qui a besoin d’apprendre les sujets du mariage apprenne comment faire pour que le mariage soit valideet comment faire pour que le divorce ait lieu. Ceci fait partie des devoirs. Celui qui n’apprend pas cela va à sa perte. Celui qui n’apprend pas, il se peut qu’il se retrouve dans une situation que Dieu a interdite sans savoir qu’il est tombé dans l’interdit.
C’est donc un devoir que celui qui est responsable apprenne ce qui fait que le mariage est valide et ce qui fait que le mariage est effacé.
Dans le Hadiith dans lequel le Messager de Allaah a recommandé d’agir en bien envers les femmes. Parmi les paroles qu’il a dites, il a dit ce qui signifie : “Vous vous êtes rendu d’avoir un rapport avec elle par la parole que Dieu vous a ordonné de dire.”
“Par la parole que Dieu vous a ordonné de dire” : c’est-à-dire par la formule du contrat de mariage. Cela veut dire que la condition du contrat de mariage est la formule, c’est-à-dire la parole que dit le père de la fille au mari ou au représentant du mari.
Comme par exemple il dit au futur mari « Je te donne en mariage ma fille une telle.»
Et le futur mari dit : « J’accepte ce mariage. »
Et ce, en présence de deux témoins musulmans hommes, dignes de confiance, selon Ach Chaafi^iyy.
Car le Messager de Allaah a dit ce qui signifie : “Il n’y a pas de mariage sans tuteur ni de témoins de confiance.”
[Hadiith rapporté par Al Bayhaqiyy]
Ach Chaafi^iyy a considéré ce Hadiith SaHiih. C’est de là qu’il y a eu divergence entre les deux écoles car Abouu Haniifah ne l’a pas considéré comme étant authentique.
L’auteur dit : “Celui qui fait partie des gens du commun, peut prendre l’un des deux avis, de l’une des deux écoles, en respectant les autres conditions.”
Ce sont les Hanafiites qui ont dit à propos de ce Hadiith qu’il n’est pas authentique. Mais la plupart des mouhaddith ont dit qu’il était authentique.
Par exemple, la chaîne selon Abou Mouuça Al Ach^ariyy que Allaah l’agrée qui rapporte que le Messager de Allaah a dit ce qui signifie : “Il n’y a pas de mariage valable sans tuteur.”
[Hadiith Haçan/SaHiih rapporté par At Tirmidhiyy et AHmad Ibnou Hanbal a confirmé la chaîne de transmission de ce Hadiith]
Le contrat de mariage n’est valable :
– qu’avec un tuteur (chez certains, il faut que ce tuteur soit digne de confiance),
– deux témoins dignes de confiance,
– deux époux qui sont libres de tout ce qui empêche le mariage. Ce qui peut empêcher une femme de se marier est qu’elle soit déjà mariée à un autre, par exemple. Ce qui peut empêcher un homme de se marier est qu’il a déjà 4 femmes par exemple.
– une formule de don en mariage comme si le tuteur dit : “Je te donne en mariage ma fille” ou “Je te marie ma fille”.
– une formule d’acceptation comme si le mari ou son représentant répond en disant : “J’accepte ce mariage.”
L’auteur que Dieu lui fasse miséricorde a dit : “Il est permis au musulman d’épouser une musulmane ainsi qu’une juive d’origine et une chrétienne d’origine c’est-à-dire celle qui est née de parents juive et ses ancêtres sont juifs ou chrétienne et ses ancêtres sont chrétiens.”
Allaah a autorisé aux musulmans d’épouser des juives et des chrétiennes mais cela est extrêmement déconseillé car l’on craint qu’elle rende l’enfant juif ou chrétien.
Quand on dit qu’une chose est déconseillée, cela est quelque chose de laid mais c’est moindre que l’interdit. Le déconseillé ne comporte pas de désobéissance.
Ceci bien sûr, dans le cas où elle n’entre pas en islam. Mais si elle entre en islam véritablement puis, il fait un contrat de mariage, cela ne comporte pas de caractère déconseillé.
Parmi les lois du mariage, c’est qu’il n’est pas permis à la femme musulmane d’épouser autre qu’un musulman.
Celui qui est apostat, son contrat de mariage n’est pas valide avec une musulmane. Celui qui est mécréant d’origine également n’a pas à épouser une musulmane.
Ainsi, Allaah nous indique ce jugement dans la souurat Al-Mumtahinah, le verset 10.
Depuis le début de la révélation à notre maître MouHammad, jusqu’à environ 14 années après, il était permis à la femme musulmane d’épouser un mécréant, que ce soit un apostat ou un mécréant d’origine. Puis, 6 ans après l’immigration, Allaah a fait descendre à son Prophète la révélation qu’il était interdit au mécréant d’épouser la musulmane. Mais avant la 6e année de l’Hégire, avant la révélation de cette interdiction, dans la loi de notre maître MouHammad cela était permis.
Le contrat de mariage est valide dans n’importe quelle langue. Cependant, il est une condition que les deux témoins connaissent la langue dans laquelle le tuteur exécute le contrat.
Il est une condition pour le tuteur et les deux témoins qu’ils soient musulmans. Il n’est pas valide que le mécréant soit tuteur dans le contrat de mariage. Ici, nous parlons du tuteur de la femme qui n’est ni juive ni chrétienne.
Cependant, si c’est une juive ou une chrétienne et que c’est son père (qui a la même religion qu’elle) qui la donne en mariage à un musulman, alors le contrat est valide.
Il est une condition que le tuteur et les deux témoins soient responsables, c’est-à-dire qu’ils doivent être pubères et sains d’esprit. Il n’est pas valide que le tuteur soit un enfant ou un fou, de même que les témoins.
Il est une condition qu’ils soient de confiance (^adl) selon l’apparence, c’est-à-dire selon ce que les gens constatent d’eux.
Le contrat est valide par quelqu’un qui a un statut de confiance apparent c’est-à-dire qu’il est connu comme étant digne de confiance mais on ne sait pas dans son for intérieur s’il l’est véritablement ou pas. Cela veut dire qu’on a su qu’il était de confiance par le fait de le côtoyer et ce n’est pas un statut qui a été confirmé par le juge.
Le digne de confiance (^adl) est celui :
– qui est musulman : on n’accepte donc pas le témoignage d’un mécréant,
– qui évite les grands péchés : on n’accepte donc pas le témoignage de celui qui commet les grands péchés comme la fornication ou l’homicide injustement,
– qui ne persiste pas à commettre les petits péchés : son témoignage n’est pas accepté,
– qui conserve la dignité de ses semblables : c’est-à-dire qu’il conserve le comportement des gens qui sont comme lui selon l’apparence.
L’auteur donne un contre-exemple et dit : il ne va pas s’occuper de faire voler les pigeons car les gens comme lui ne le font pas. Même si lui par cette pratique il ne désobéit pas à Dieu mais les gens ne sont pas tranquilles à son sujet car certains font voler les pigeons et prennent les pigeons des voisins.
Si quelqu’un fait cela, on ne dit pas de lui qu’il est digne de confiance et on n’accepte pas son témoignage.
– De même, il ne multiplie pas les histoires drôles qui ne comportent pas d’intérêt même si elles sont permises, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de mensonges dedans.
– Le digne de confiance ne va pas beaucoup jouer aux échecs et ce qui est de cet ordre.
– Le métier d’éboueur empêche le statut de confiance dans le chapitre des témoignages, sauf s’il fait ce métier par nécessité auquel cas ce n’est pas quelque chose qui empêche son caractère de digne de confiance. Comme s’il n’a pas trouvé ce qui lui permet de gagner sa vie autre que ce métier d’éboueur. Donc, cela n’empêche pas d’être digne de confiance.
– qui est d’un bon for intérieur, c’est-à-dire que sa croyance est correcte : on n’accepte donc pas le témoignage d’un mauvais innovateur qui commet la mécréance ou un grand péché par sa mauvaise innovation.
– Qui se contrôle lors de la colère : on n’accepte pas le témoignage de celui en qui on n’a pas confiance lorsqu’il est en colère.
Si le tuteur, qui est le père, était un grand pécheur, selon certains savants chaafi^ites, il est valide qu’il soit tuteur pour le mariage même s’il n’est pas digne de confiance. Certains autres chaafi^ites ont requis que le tuteur doive être digne de confiance, même si c’est le père. S’il n’est pas digne de confiance, alors ça sera le père du père qui sera le tuteur.
Si le grand-père paternel n’est pas digne de confiance, alors ça sera son frère, le frère de la mariée, de même père et mère qui la mariera et qui sera son tuteur.
Mais d’autres savants ont dit, pour ce qui est du père, même s’il n’est pas digne de confiance mais qu’il était musulman, il est valide qu’il soit le tuteur, sar la plupart des tuteurs pour le mariage de notre époque sont des grands pécheurs.
Il est une condition pour les deux témoins :
– qu’ils soient tous deux musulmans,
– responsables,
– dignes de confiance,
– que ces deux témoins aient leurs capacités auditives, visuelles et savent exprimer correctement ce qu’il se passe devant eux et qu’ils n’aient pas un métier rabaissant.
Le témoignage de l’aveugle, du sourd et du muet n’est pas valide. Ils sont capables de décrire ce dont ils sont témoins. Comme l’homme âgé qui oublie ce qu’on lui a dit quelque temps après qu’on lui a dit. Ils ne maîtrisent pas la parole.
– Également, celui qui a un métier rabaissant comme celui qui enlève les poubelles. Il ne commet pas de péché pour son travail, s’il accomplit les devoirs et évite les péchés. Mais son témoignage auprès du juge n’est pas accepté. De sorte que s’il avait été demandé pour témoigner chez le juge et qu’il a ce métier d’éboueur, son témoignage ne serait pas accepté chez le juge.
– De même, celui qui travaille pour déboucher les conduits sanitaires en l’avant ce qui sort des toilettes des gens, c’est un métier rabaissant. Si tel était son métier, il ne commet pas de péchés, mais son témoignage pour le contrat de mariage n’est pas accepté par le juge.
– Il est une condition d’être de sexe masculin. La femme ne peut pas être tuteur pour le contrat de mariage. Il n’est pas valide qu’elle soit témoin pour le mariage de quelqu’un d’autre. Cela ne veut pas dire qu’elle ne peut pas être présente, mais cela veut dire que son témoignage n’est pas suffisant. Il y a divergence entre les écoles.
Le tuteur, soit il est présent lui-même, soit il mandate quelqu’un d’autre. S’il va mandater quelqu’un d’autre, s’il prend l’avis qu’il considère que le tuteur doit être digne de confiance, selon cet avis-là, celui que le tuteur mandate doit également être digne de confiance.
Quant à celui qui n’a pas requis le statut de confiance concernant le tuteur, il ne l’a pas requis non plus pour celui qui est mandaté.
Il est valide qu’aussi bien le tuteur et le mari mandatent quelqu’un d’autre. Si celui qui a été mandaté par le mari était présent, il dit au tuteur de la fille : “J’accepte son mariage pour celui qui m’a mandaté.” ou il lui dit : “J’accepte son mariage pour lui.” Et il donne le nom de celui qui a demandé en mariage.
Et les deux témoins entendent et voient la femme. Mais si les deux témoins savent qu’elle est une telle fille de untel, cela est suffisant pour les deux témoins même si la femme n’est pas présente et qu’ils ne la voient pas.