Chaykhaboulaliyah's Blog


L’INDULGENCE, L’AMOUR MUTUEL, LA VISITE & FAIRE CONNAISSANCE

Posted in Uncategorized par chaykhaboulaliyah sur février 20, 2017

 

La louange est à Allah le Seigneur des mondes, que Allah honore et élève davantage le rang de notre maître Mouhammad Sallal-Lahou ^alayhi wa sallam, et qu’Il préserve sa communauté de ce qu’il craint pour elle.

Nous demandons à Allah qu’Il nous fasse apprendre ce que nous ignorons et qu’Il nous fasse nous rappeler de ce que nous avons oublié, et qu’Il nous augmente en connaissance. Et nous Lui demandons de nous préserver de l’état des gens de l’enfer. Nous demandons à  Allah qu’Il fasse que nos intentions soient sincères par recherche de Son agrément.

 

Al-Boukhariyy et Mouslim ont rapporté dans leur Sahih respectifs, d’après le compagnon Abou Houreyra que Allah l’agrée que le Messager de Allah Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit ce qui signifie :

« Il y a 5 droits qu’un musulman a sur son frère musulman ». Et le prophète a cité, c’est :

  1. De rendre le salam,
  2. De rendre visite à celui qui est malade,
  3. Le tachmit de celui qui éternue. On va voir ce que cela veut dire le tachmit de celui qui éternue,
  4. De suivre son convoi funéraire, c’est-à-dire de marcher avec le convoi funéraire,
  5. De répondre à son invitation.

 

Le tachmit de celui qui éternue est une règle de comportement, c’est une règle de politesse. Et certains savants ont même dit que c’est un devoir que de faire le tachmit de quelqu’un qui éternue.

Alors comment est-ce que le tachmit a lieu pour celui qui éternue ? C’est comme l’a rapporté Abou Hourayrah, d’après le prophète Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, il a dit ce qui signifie en français :

« Lorsque l’un d’entre vous éternue, et qu’il dit Al hamdoulil-Laah, c’est-à-dire je remercie Dieu, que son frère ou son compagnon lui dise yarhamouk Allah, c’est-à-dire que Dieu te fasse Miséricorde ».

Mais s’il ne dit pas Al hamdoulil-Laah, on n’est pas obligé de lui dire. Cette règle c’est lorsque celui qui éternue dit Al hamdoulil-Laah. Quand il dit Al hamdoulil-Laah, qu’est-ce qu’on lui fait ? Le tachmit.

C’est quoi le tachmit ? Selon certains c’est une règle de comportement, selon d’autres c’est un devoir. C’est quoi exactement ? C’est de lui dire yarhamouk Allah. Ça c’est dans le cas où lui dit al hamdoulil-Laah. Mais s’il ne le dit pas, on ne lui dit pas yarhamouk Allah.

Si on lui dit yarhamouk Allah, quelle est la règle de politesse pour celui qui a éternué ? Il va répondre. Qu’est ce qu’il va dire ? Yahdiikoumoul-Lahou wa youSlihou balakoum. C’est-à-dire que Dieu vous Guide et vous Apaise votre cœur.

 

D’après le fils de ^Oumar que Allah l’agrée lui et son père ; Quand on dit le fils de ^Oumar, ^Oumar a eu plusieurs fils. Mais généralement celui qui rapporte les hadiths c’est ^Abdul-Laah. C’est celui que le prophète a dit de lui « qu’il est un homme vertueux ».

C’est ^Abdul-Laah le fils de notre maître ^Oumar Ibnou Al-Khattab que Allah les agrée tous les deux. Quand on dit tous les deux, c’est qu’on a parlé de deux personnes, on a dit ^Abdul-Laah le fils et ^Oumar son père.

D’après le fils de ^Oumar que Allah l’agrée lui et son père, le messager de Allah Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam est passé auprès d’un homme qui fait partie des AnSars. Les AnSars ce sont les partisans de Médine, c’est-à-dire les habitants de Médine qui sont entrés en islam et qui ont accueilli les Mouhajirouns, les émigrants, ceux qui sont venus de la Mecque.

C’était quelqu’un qui lui faisait des reproches, qui lui disait « pourquoi tu as de la pudeur ? ». Alors le prophète Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam lui a dit ce qui signifie :

 

« Laisse le, la pudeur c’est quelque chose de bien ; la pudeur c’est une manifestation de la Foi ». Donc la pudeur, c’est quelque chose de louable.

 

Et le prophète Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit à un compagnon qui s’appelle Al-‘Achajjal Min Qari, ce qui signifie en français :

 

« Tu as deux traits de caractères que Allah agrée ». Le compagnon a dit « quels sont-ils » ?

Et le prophète lui a dit ce qui signifie : «  L’indulgence et la pudeur ».

 

Et Allah agrée les deux ; Allah agrée l’indulgence et Allah agrée la pudeur. Ce compagnon a alors dit : « je remercie Dieu qui m’a accordé deux traits de caractère qu’Il agrée ». Parce qu’il sait que même si on a des qualités, c’est Allah qui nous les a créés. « La louange est à Allah qui m’a accordé deux traits de caractères qu’Il agrée », c’est ce qu’il a dit.

 

Et là quand on parle de pudeur, attention il s’agit de la pudeur qui mène la personne à délaisser les choses vulgaires, les vilénies. Ce n’est pas la pudeur qui empêche la personne d’apprendre la Science de la religion. Ce n’est pas la pudeur qui empêche la personne d’apprendre le minimum indispensable de la religion. La pudeur qui est louable c’est la pudeur qui mène la personne à délaisser les choses viles, les choses vulgaires, les choses vilaines.

 

Et d’après Abou Hourayrah que Allah l’agrée, le messager de Allah Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit ce qui signifie :

 

« Vous ne pourrez pas satisfaire et gagner le cœur de tout le monde par votre argent. Mais vous pouvez gagner le cœur des gens avec un visage souriant et avec un excellent comportement ».

 

Donc là c’est une incitation de la part du prophète Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, à avoir un visage détendu, à être souriant, à faire preuve d’excellence de comportement. Et le visage reflète ce qu’il ya dans le cœur. Si le cœur est mauvais, ça se reflète sur le visage. Si le cœur est bon, ça se reflète sur le visage. Que la personne soit souriante, qu’elle soit avenante, qu’elle ait de l’empathie, ce sont des choses que notre religion recommande fortement.

 

 

Il y avait un homme qui s’appelle Yahya Ibnou ‘Aksam. Cet homme Yahya Ibnou ‘Aksam était connu pour sa grande indulgence. On le donnait en exemple quand on parlait d’indulgence, on citait Yahya Ibnou ‘Aksam. Un jour les gens lui ont posé la question ils lui ont dit « chez qui tu as apprit cette indulgence ? Comment tu as réussi à atteindre ce haut degré d’indulgence ? »

Il leur a dit « je l’ai apprise auprès de Qays Ibnou ^ASim ». Et c’est homme Qays Ibnou ^ASim que Allah l’agrée c’était un compagnon illustre, un compagnon du prophète Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam. Qu’est-ce qu’il a fait ? Qu’est-ce sui caractérise ce compagnon Qays Ibnou ^ASim ? Le neveu de Qays Ibnou ^ASim, le fils de son frère, a assassiné son fils (le neveu de Qays Ibnou ^ASim a tué son cousin, qui est le fils de Qays Ibnou ^ASim). On a ramené ce jeune homme qui était donc assassin ligoté. C’était connu qu’il pouvait réclamer l’application de la Loi du talion. C’est-à-dire qu’il pouvait demander à ce qu’il soit exécuté à son tour. Parce qu’il avait assassiné et l’homicide c’est le plus grave des péchés après la mécréance.

 

La mécréance c’est le plus grave des péchés, pourquoi ? Parce que c’est le péché que Dieu ne pardonne pas pour celui qui en meurt chargé. Si quelqu’un meurt mécréant, Dieu ne lui pardonne pas. Il ira en enfer pour l’éternité. Même si dans cette vie il a fait du bien, il a aidé les miséreux, il a accueilli les pauvres chez lui, du moment qu’il est mort sur une autre religion que l’islam, il n’aura que l’enfer pour l’éternité. Même si lui était d’origine musulmane, mais qu’il a apostasié et qu’il est mort mécréant, il ira en enfer pour l’éternité. Et comme vous savez, il y a l’apostasie par la croyance, il y a l’apostasie par les actes et il y a l’apostasie par la parole.

 

L’apostasie par la croyance comme celui qui croit que Dieu est un corps, est assis dans le ciel, ou qui croit que Dieu est une lumière, ou qui croit que Dieu a une barbe, des jambes ou un pied, et des yeux, celui-là est sorti de l’islam par la croyance. Parce que la croyance des musulmans c’est que Allah n’a absolument aucune ressemblance avec les créatures. Il n’est pas un corps, Il existe sans endroit et sans comment.

 

Il y a l’apostasie par les actes, comme celui qui jette le nom de Dieu dans les ordures ou il jette le Qour’an dans les ordures, ou il se prosterne pour une statue ; ça c’est un acte qui fait sortir de l’islam.

 

Et il y a l’apostasie par la parole qui  est très répandue à notre époque, au point que les gens disent des paroles qui les font sortir de l’islam et ne se rendent même pas compte qu’ils sont sortis de l’islam. Ils continuent leur vie normalement comme si de rien n’était. Ils ne savent pas que ce qu’ils ont dit les a fait sortir de l’islam. Et quand l’Ange de la mort viendra pour retirer leur âme, il leur annonce la mauvaise nouvelle qu’ils iront en enfer pour l’éternité.

Alors que peut-être que la personne a pensé qu’elle était partie au pèlerinage, elle faisait sa prière tous les jours, parce qu’elle a dit une parole qui contredit la religion. Comme certains lorsqu’ils sont en colère, ils insultent Dieu ou ils insultent la religion de l’islam, ou certains rendent licite quelque chose qui est interdit. Certains s’empressent de donner des jugements de leur tête et ils contredisent la religion. Ou rendent interdit quelque chose de licite, ou ils nient le caractère obligatoire de quelque chose d’obligatoire, ou ils rendent obligatoire quelque chose qui n’est pas obligatoire, ou ils nient le caractère méritoire de ce qui est méritoire. Ou au contraire ce sont des choses qui sont connues d’évidence et qui ne leur a pas échappé. Donc c’est pour cela que la personne doit faire attention. Elle ne dit pas des paroles qui contredisent la croyance musulmane. Par exemple elle ne dit pas que l’homme descend du singe, ça c’est une croyance qui fait sortir de l’islam !

Ou c’est une parole qui fait sortir de l’islam, ou c’est une écriture qui fait sortir de l’islam. La personne ne doit pas dire ou croire ou écrire quelque chose qui est contraire à l’enseignement du prophète Mouhammad Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam.

 

Donc celui qui a apostasié, qu’est-ce qu’il doit faire pour devenir musulman ? Il dit « la ilaha illa l-Lah, Mouhammadoun raçouloul-Lah ; il n’est de Dieu que Dieu, Mouhammad est le Messager de Dieu ».

S’il ne le fait pas, même si lui croit qu’il fait la prière tous les jours, certains quand tu leur donnes cette information, ils te disent « mais nous on dit toujours les deux témoignages, on fait la prière, on fait toujours les témoignages ». Oui mais quand tu fais soi-disant la prière, à l’origine même ta prière n’est pas correcte. Puisque tu n’as pas la condition de validité qui est d’être musulman. Donc tout ce que tu dis dans ce que tu prétends être une prière n’est pas compté, parce que tu n’as pas remplit la condition principale de validité qui est d’être musulman. C’est pour cela que c’est important d’apprendre quelles sont les choses qui font sortir de l’Islam pour s’en préserver. Et si jamais la personne est tombée dans un cas d’apostasie, de mécréance, qu’elle s’empresse de dire les deux témoignages dans l’intention de devenir musulmane.

 

 

Donc Qays Ibnou ^ASim, on lui a ramené l’assassin de son fils, il était ligoté. Qu’est-ce qu’il a dit ? Il a dit : « libérez-le ». Et il a dit au jeune homme assassin « tu as désobéît à Dieu ». Parce qu’il a commis l’homicide.

Et comme on a dit, l’homicide c’est le plus grave des péchés après la mécréance, parce que la mécréance c’est le péché que Dieu ne pardonne pas. Et Il pardonne moins que la mécréance à qui Il veut. Allah ne pardonne pas à celui qui meurt mécréant. Mais si quelqu’un meurt musulman chargé de beaucoup d’autres péchés autres que la mécréance, Dieu s’Il veut Il le pardonne et s’Il veut Il le châtie puis Il le fait rentrer au paradis. Dans tous les cas, le musulman, même s’il est châtié dans l’au-delà, il ne restera pas éternellement en enfer, il ira au paradis. La demeure finale du musulman même s’il est chargé de péchés, c’est le paradis. Alors soit le paradis directement sans châtiment préalable, soit après un châtiment.

Par contre, celui qui meurt mécréant, il restera en enfer pour l’éternité. Que Dieu nous en préserve.

 

 

Donc Qays Ibnou ^ASim lui a dit : « tu as désobéit à ton Seigneur et tu as rompu les liens avec tes proches parents » (puisqu’il a tué son cousin). C’est-à-dire qu’il a commit de graves péchés. Puis il l’a libéré, il lui a pardonné. Et il a donné à la mère de son fils 100 chamelles pour la consoler. Et ce compagnon Qays Ibnou ^ASim est devenu un exemple d’indulgence.

Vous voyez c’est quoi l’indulgence ? L’indulgence c’est  de patienter avec celui qui, dans certaines situations, certaines personnes perdent patience vite fait, certains perdent patience même avec des êtres qui leurs sont chers : avec son propre frère ou sa propre sœur, avec son enfant, avec ses parents. Les gens perdent patience alors qu’il convient qu’ils fassent preuve d’indulgence aussi bien avec les proches parents que ceux qui ne sont pas des proches parents. Donc l’indulgence est un caractère louable.

L’indulgence est un secret pour que tu puisses profiter des gens et leur profiter. Celui qui n’a pas d’indulgence, il ne profite pas des gens et il ne va pas leur profiter. Pour que tu puisses profiter aux autres, si quelqu’un est un enseignant, il convient qu’il fasse preuve d’indulgence, pour qu’il puisse profiter aux gens par son enseignement. Et celui qui est étudiant, il convient qu’il fasse preuve d’indulgence avec son enseignant pour qu’il puisse profiter de lui. Et ainsi de suite dans la vie de tous les jours.

Donc les gens ont donné Qays Ibnou ^ASim comme exemple de l’indulgence. Regardez à ce point, perdre son enfant ce n’est pas quelque chose de négligeable, ce n’est pas un chien écrasé. Et pourtant, il a pardonné à celui qui lui a tué son enfant.

 

 

Le messager de Allah Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit ce qui signifie :

« Quand vous vous saluez, serrez-vous les mains ». Ici bien sûr les hommes avec les hommes et les femmes avec les femmes. Parce que c’est une cause pour dissiper la haine qu’il peut y avoir dans les cœurs. Parfois il y’a de l’animosité dans les cœurs, on n’est pas tous maître de nos sentiments. Qu’est-ce qui est mauvais ? C’est de concrétiser un mauvais sentiment. Il se peut que la personne ait un mauvais sentiment vis-à-vis de quelqu’un d’autre. Le mot à la mode aujourd’hui c’est « je n’ai pas d’affinité avec quelqu’un ». Ça existe qu’il n’y ait pas d’affinités ou qu’il y ait même au-delà de ne pas avoir d’affinités. Mais il faut savoir contenir ce sentiment et ne pas le concrétiser, ne pas le manifester. C’est-à-dire ce qui transparait de toi, ton comportement vis-à-vis de tes frères et sœurs en islam, doit être correct vis-à-vis de la Loi. Même si tu n’as pas de penchant, même si tu as un semblant d’aversion, mais que cela n’impacte pas du tout ton comportement. Il faut que tu agisses correctement. Et ça, ça nécessite de combattre les penchants de ton âme. Parce que l’âme est faible, si tu la laisses faire, elle t’emmène droit dans le mur. Ce sentiment tu ne peux pas l’empêcher de venir mais tu peux l’empêcher de se manifester, de se concrétiser dans ton comportement avec les autres. Donc, tu l’étouffes ce sentiment quand il est mauvais. Et tu ne le laisses surtout pas transparaitre, ni par une parole, ni par un regard, ni par un geste. Tu l’enterres. Ce qui sort de toi, c’est uniquement ce qui est correct avec la Loi.

Qu’est-ce que la Loi nous incite à faire ? D’être souriant avec nos frères et sœurs, et bien tu gardes cela ; à dire la bonne parole, à offrir un cadeau,… Tu enterres les mauvais sentiments et tu ne les laisses pas transparaitre.

Et c’est ce que le prophète Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam nous a enseigné de faire : « serrez-vous la main ». Donc les hommes quand ils se saluent avec les hommes se serrent la main, les femmes quand elles se saluent avec les femmes elles se serrent la main.

Et il a dit également ce qui signifie : « offrez-vous des cadeaux, parce que c’est une cause pour que vous vous aimiez les uns les autres » ;

C’est important que les gens s’aiment les uns les autres car lorsque les gens s’aiment les uns les autres, ils seront plus forts pour ordonner le bien et interdire le mal. Mais quand ils ne s’aiment pas les uns les autres, ils ne vont pas être forts pour ordonner le bien et interdire le mal. Et ordonner le bien et interdire le mal est un devoir important dans notre religion, c’est un principal devoir dans notre religion. Donc offrez-vous des cadeaux, aimez-vous et cela va dissiper la haine qui peut y avoir dans vos cœurs.

 

 

Un savant a recommandé à certains de ses élèves, il leur a dit : « je vous recommande de vous aimer les uns les autres, je vous recommande d’avoir de l’amour dans vos cœurs les uns pour les autres, je vous recommande de vous porter le conseil les uns aux autres, je vous recommande de vous rendre visite les uns aux autres, je vous recommande de vous faire des cadeaux les uns aux autres même si c’est quelque chose qui n’a pas une grande valeur ».

Un frère offre même un siwak. C’est quoi un siwak ? C’est une tige d’un arbre, c’est tout. Qu’est-ce que ça coute, qu’est-ce qu’on en fait ? On se frotte les dents avec et ça c’est quelque chose de très recommandée dans la religion. Beaucoup de gens ignorent le caractère recommandé du siwak. C’est une tige d’un arbre mais le meilleur arbre pour cela c’est al ‘arak. C’est pour ça qu’on dit ^oud al ‘arak.

Même une tige d’un arbre tu l’offres, même si c’est quelque chose qui n’est pas de très grande valeur. Tu offres ce que tu peux, parce que s’offrir des cadeaux renforce l’amour.

 

Dans le hadith Qoudsiyy, le messager de Allah Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam dit Allah dit ce qui signifie : « Mon agrément est gagné par ceux qui s’offrent des cadeaux les uns aux autres sincèrement ».

 

Qu’est-ce que ça veut dire sincèrement ? C’est-à-dire que l’objectif n’est pas un objectif du bas monde. Mais leur objectif est de gagner l’Agrément de Dieu, de gagner des récompenses de la Part de Dieu. Ce n’est pas quelque chose qu’il fait pour attirer l’attention de l’autre ou parce qu’il a besoin de lui ou il se dit je vais faire quelque chose maintenant parce que dans une semaine je vais avoir besoin de lui, je vais lui emprunter un objet de chez lui ou je ne sais autre calcul… Non.

C’est un cadeau qu’il offre d’une manière désintéressée c’est-à-dire son seul objectif est de gagner l’Agrément de Dieu. C’es-à-dire gagner l’Agrément de Dieu ? C’est-à-dire qu’il se dit dans son cœur moi je fais cette chose parce que Dieu l’agrée, c’est pour gagner des récompenses de la Part de Dieu. Et les récompenses me sont utiles pour le jour du jugement. C’est ça mon objectif, je n’ai pas d’autres objectifs que cela. Je n’attends pas qu’il soit reconnaissant, je n’attends pas qu’il me fasse la même chose. Je veux le faire uniquement pour l’Agrément de Dieu.

 

Et ce n’est pas une condition que lorsque tu offres un cadeau, que ce soit du même niveau ou de la même valeur. Si quelqu’un a offert à un autre 1000 dinar, même si l’autre il peut lui offrir que ce qu’il peut faire, même un siwak, et ce conformément au hadith. Parce que si tu le fais, tu te dis que le prophète Mouhammad Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam nous a enseigné de le faire donc je le fais. C’est-à-dire j’obéis à cet ordre et donc ça c’est une chose qui te donne des récompenses. Et qui n’a pas besoin de récompenses ? Au jour du jugement tu ne sais pas, peut-être que la petite aumône que tu as faite va te sauver du châtiment de l’enfer. La balance de tes œuvres, des bonnes actions et des mauvaises actions, peut-être que ce qui va faire pencher la balance du côté de tes bonnes œuvres, c’est le quart d’une datte que tu as donné en aumône.

 

Le prophète Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit ce qui signifie : « préservez-vous du feu de l’enfer, même avec la partie d’une datte ».

Cette partie ce n’est pas une condition que ce soit la moitié. Toi quand tu ouvres une datte, tu n’as pas forcément deux moitiés. Parfois tu as un petit bout, parfois ¼, parfois 3/4, parfois tu as 1/3 et 2/3. Même cette partie si tu vas au marché personne ne va te l’acheter, si tu la donnes en aumône, ça peut être ça qui va te sauver au jour du jugement. Que chacun ne dise pas « non moi je n’ai pas besoin de faire cet acte pour gagner des récompenses ».

Chacun d’entre nous a besoin, tu cherches, il faut être opportuniste. Opportuniste dans le sens positif du terme, dans le sens à œuvrer pour l’au-delà. Tu ne rates aucune occasion pour gagner des récompenses. Quelqu’un te sollicite, te demande « viens, aide-moi à faire telle chose », tu t’empresses, tu cours. Tu te dis que c’est une occasion pour gagner des récompenses.

 

Le chaykh a dit « parmi les bienfaits que Dieu vous a accordé, c’est que les gens ont besoin de vous ». Quand quelqu’un, tu lui demandes de t’aider, tu le sollicites. Celui qui est censé, qui est intelligent, se dit al-hamdoulil-Laah c’est un bon signe que je vais pouvoir aider pour gagner des récompenses.

 

Mais bien-sûr il ne faut pas oublier l’intention !  Pour gagner des récompenses, il faut que tu te rappelles que tu fais cela pour gagner l’Agrément de Dieu. Si quelqu’un te sollicite ou sollicite ton aide, tu le fais pour gagner des récompenses, pour l’Agrément de Dieu. Mais bien-sûr tu le fais quand il s’agit d’une demande d’aide pour quelque chose de bien. Si quelqu’un te demande d’aider pour présenter un plateau d’alcool pour qu’il boive, tu ne vas pas dire « moi je fais la bonne intention », là c’est un péché. On met la bonne intention quand il s’agit d’un acte agrée. On ne va pas aider quelqu’un à faire quelque chose de déconseiller ou d’interdit.

 

Et notre prophète Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam quand il recevait un cadeau, il disait souvent ce qui signifie : « emmenez ce cadeau chez une telle parce qu’elle aimait khadija ».

Après la mort de Khadija, le prophète Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam ne l’a pas oublié. Certains d’entre nous, la personne est encore vivante et ils l’ont oublié comme si elle était morte. Elle tombe malade, elle va à l’hôpital, personne ne demande après elle, personne ne lui rend visite comme si elle était morte. Alors qu’il convient qu’on se demande les uns après les autres, comment vas-tu, et on le fait toujours de manière désintéressée, pas pour l’agrément de Dieu.

Le prophète Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam était reconnaissant pour ce que son épouse Khadijah avait fait avec lui.

 

Et le prophète Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam dans ce qu’a rapporté Mouslim, Al-Bayhaqiyy et Ibnou Hibban, a dit ce qui signifie :

« Il y avait un homme qui est parti rendre visite à un frère à lui, un frère en islam, dans un autre village. Allah lui a envoyé un Ange pour l’interroger sur la raison de cette visite qu’il entreprenait :

  • L’ange lui a dit « où vas-tu comme ça ? ».
  • L’homme lui a dit « je vais rendre visite à un frère qui est dans ce village ».
  • L’ange lui a dit « est-ce que tu es redevable dans quelconque bien envers lui ? ».
  • L’homme a dit « non, sauf que je l’ai aimé pour l’Agrément de Dieu ».
  • L’ange lui a dit « je suis l’envoyé de Dieu à toi. Je t’informe que Dieu t’a agréé tout comme tu as aimé ton frère ».

 

Regardez ce qu’il a gagné, les portes du bien sont très grandes. Simplement, il faut avoir présent l’intention. Les savants ont dit que c’est ça qui distingue l’acte que tu fais par habitude de l’acte que tu fais en tant qu’acte d’obéissance. C’est grâce à l’intention que ça change. Ce que tu faisais par habitude, comme par exemple une femme qui cuisine tous les soirs pour son mari. Si elle le fait pour l’Agrément de Dieu, elle a des récompenses. C’est-à-dire que l’intention transforme ton acte que tu fais par habitude en un acte qui peut te donner des récompenses. Si tu vois un verre d’eau, tu le bois, tu te désaltères parce qu’il fait chaud. Mais si tu le fais pour gagner des récompenses ou pour avoir plus de forces pour accomplir des actes d’obéissance, tu seras rétribué en cela. C’est pour cela que c’est important de se surveiller pour Dieu. De toujours se rappeler que nous avons des comptes à rendre, et que lorsque je vais parler, je vais agir, je vais avoir une croyance ou une pensée, n’importe, je me surveille pour Dieu. Si c’est quelque chose de mauvais je m’en éloigne, si c’est quelque chose de bien je le fais pour l’Agrément de Dieu. Ainsi, je gagne des récompenses.

 

Se rendre visite les uns aux autres est quelque chose de très important. Surtout si ton frère ou ta sœur s’est absenté depuis longtemps, ou s’il a subit une épreuve ou si c’était une grave maladie qui l’a atteint. Qu’il ne s’écoule pas une longue période sans que tu ne vois ta sœur ou ton frère et sans demander après lui.

Si tu as la capacité d’aller lui rendre visite, tu vas lui rendre visite. Si tu ne peux pas, tu y fais parvenir un salam par l’intermédiaire de quelqu’un ou tu l’appelles au téléphone.

 

Il est parvenu dans un hadith prophétique honoré, que le croyant lorsqu’il sort pour rendre visite à son frère croyant, il y a un Ange qui va lui dire (c’est-à-dire un Ange parmi les Anges de la Miséricorde, il se peut qu’il l’entende et il se peut qu’il ne l’entende pas ; la plupart du temps il ne l’entend pas. Mais si Allah veut qu’il l’entende alors il l’entendra), « tu marches vers un grand bien. Ta marche est un bien et toi tu agis en bien. Et Allah t’accorde une résidence au paradis pour ce que tu es en train de faire, pour cette visite à ton frère».

 

Entretenir les liens en rendant visite comporte un bien éminent. Qu’un musulman rende visite à son frère musulman pour l’Agrément de Dieu, ceci comporte une grande récompense. Une récompense plus grande que s’il allait sortir pour se promener.

La visite a des règles aussi. Ce n’est pas qu’il va lui rendre visite quand l’autre est occupé ou quand il a autre chose à faire ou il reste longtemps alors que l’autre attends quand est-ce qu’il va partir ou bien il va ouvrir l’armoire pour regarder ce qu’il a. Le croyant il convient qu’il soit léger. La visite c’est quelque chose qui va égayer le cœur de celui à qui tu vas rendre visite. Ce n’est pas pour le déranger. Même la visite d’un malade il y a des règles, il convient de les apprendre.

 

Et le messager Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit ce qui signifie :

« Celui qui va rendre visite à un malade le matin, Allah Charge 70.000 Anges qui demandent le pardon en sa faveur jusqu’au soir et il aura un jardin au paradis ». C’est pour cela, quand tu vas rendre visite à un malade, essaie de le faire le plus tôt. Si c’est la journée, le plus tôt dans la journée. Parce que tu auras 70.000 Anges qui demandent le pardon en ta faveur jusqu’au soir. Et en plus, il aura un jardin au paradis pour cette visite.

« Et celui qui va rendre visite à un malade le soir, Allah Charge pour lui 70.000 Anges qui font des invocations de demande de pardon en sa faveur jusqu’au matin et il aura un jardin au paradis ». C’est-à-dire quand tu vas rendre visite la nuit après le coucher du soleil, fais-le le plus tôt. Et là aussi comme on a vu, il ne s’agit pas de rendre la chose plus dure pour le malade. C’est-à-dire que tu vas lui rendre visite c’est pour lui égayer le cœur, pour le soulager, pour lui dire « ce n’est pas grave ce que tu as In cha’ Allah ». Tu ne lui racontes pas des choses qui vont l’attrister, le chagriner encore plus. Tu vas au contraire faire en sorte de lui remonter le moral, et tu ne restes pas longtemps pour ne pas le fatiguer. Tu fais en sorte que ce soit léger.

 

Egalement il y a des règles de comportement que notre religion enseigne et recommande. Et ce qui fait gagner les cœurs des gens c’est quand tu parles avec quelqu’un et que ce sont des paroles utiles. Pas de la mécréance ou bien des paroles qui sont un péché.

Quand il s’agit de paroles utiles, tu manifestes que tu es en train de l’écouter mais pas celui qui est en train de le couper tout le temps comme certains parfois ils ne se rendent pas compte. Il lui pose une question et il attend même pas qu’il réponde, il lui parle d’un autre sujet. Il lui dit « comment vont les enfants ? ». Après il lui dit « mais tu sais j’ai été l’autre jour au magasin j’ai trouvé … ». Tu as posé la question sur ses enfants et tu n’as même pas attendu la réponse. La règle c’est que lorsque tu parles avec quelqu’un, tu écoutes ce qu’il te dit bien-sur quand il ne s’agit pas de péchés ou de mécréance. S’il s’agit de péchés ou de mécréance tu ne le laisses pas parler car ce n’est pas quelque chose de bien. Ce n’est pas soit disant un respect de laisser quelqu’un déblatéré de la mécréance.

Il convient de bien écouter la personne, de lui montrer que tu es attentionné, que tu prêtes attention à ce qu’il dit et tu l’encourages, tu lui donnes l’occasion de s’exprimer pour dire quelque chose de bien, que ce soit qu’il parle de lui-même ou qu’il parle de quelque chose qui le concerne ou quelque chose qui l’intéresse.

 

Si quelqu’un rencontre un autre et commence à discuter avec lui, il engage la conversation sans lui demander par exemple quel est son nom, comment l’autre va se sentir ? Si tu parles avec une personne sans prendre la peine de lui demander son nom, comment est-ce qu’il va se sentir ? Le minimum des sentiments qui peut avoir c’est que celui avec qui il parle ne prête pas attention à lui, en faisant comme s’il ne l’intéresse pas. Parce qu’il n’a même pas dénié l’interroger à propos de son nom complet. Alors que, si au tout début de la conversation, il lui avait dit, et ça c’est le mieux, ou pendant qu’il parle « comment vous vous appelez ? ». Ou « j’aurai bien aimé connaître votre nom ». Cela aurait été plus avenant, plus empathique avec  celui avec qui il parle. Et le fait de faire connaissance c’est une Sounnah.

 

La bienséance, le bon comportement, c’est quelque chose qui est dans notre religion. Ce ne sont pas des gens qui ne sont pas de notre religion qui vont nous donner des leçons sur cela. Notre religion nous a donné et nous continuons à donner des leçons aux gens sur le bon comportement. Simplement il y a beaucoup d’ignorances malheureusement à notre époque. Dans notre époque, certains par leur ignorance, ils croient qu’être musulmans c’est être une brute. Que Dieu nous en préserve.

La civilisation, la beauté, l’élégance, la finesse, tout cela c’est dans notre religion. Jusqu’à étudier l’histoire, ce que les musulmans ont construit, ce qu’ils ont produit, les connaissances qu’ils ont diffusés alors que d’autres étaient dans la décadence. Eux étaient des brutes. Celui qui étudie un minimum de l’histoire il le sait. Donc il ne faut pas se laisser influencer par les médias qui, parce qu’aujourd’hui ils ont profité de deux ou trois têtes brûlés qui ont fait des dégâts, qu’ils essaient de changer l’image et cacher la réalité.

 

Certains ne prennent pas la peine de poser la question de demander comment s’appelle leur interlocuteur. Parfois, à cause de l’orgueil qu’ils ont dans leurs cœurs. Ou parce qu’il n’accorde pas d’importance à faire connaissance ou à quel qu’autre défaillance concernant la culture de se comporter avec les gens. Quelle que soit la situation, il convient de connaître le nom de celui avec qui tu parles.

Il se peut que quelqu’un dise : «  à quoi cela me sert-il de connaître le nom de quelqu’un que je vais quitter et peut-être je ne vais plus jamais revoir. Et qu’est-ce que je vais récolter de cela ».

 

La réponse est de se poser la question « qu’est-ce que tu perds en posant la question en demandant le nom de la personne avec qui tu parles ? ». Peut-être que cette personne va devenir un ami intime pour la vie. Combien de gens sont devenus des amis très proches parce qu’ils ont eu la peine de faire connaissance et de connaître le nom des uns des autres. Et de toute manière, les gens ont besoin les uns des autres. Et souvent le besoin réunit les personnes avec d’autres. Aujourd’hui, peut-être que tu penses que tu n’as pas besoin de cette personne mais demain peut-être que tu en as besoin.

 

De toute manière, prendre connaissance du nom de cette personne, en plus du fait que ce soit une bonne habitude, si l’intention est bonne et si l’objectif est sain, ceci contribue à gagner l’amour et l’amitié de cette personne. Ceci contribue à rentrer dans son cœur.

Et la modestie intervient beaucoup dans le fait de connaître le nom de l’autre personne. Celui qui est modeste ne trouve aucune barrière pour faire connaissance avec les autres. Au contraire, il est extrêmement heureux.

 

Nous demandons à Allah qu’il nous fasse apprendre ce que nous ignorons, qu’Il nous fasse profiter par ce que nous avons apprit et qu’Il nous augmente en connaissances.

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Les lois des mosquées

Posted in Uncategorized par chaykhaboulaliyah sur février 20, 2017

La louange est à Allah le Seigneur des mondes, que Allah honore et élève davantage le rang de notre maître Mouhammad Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, et qu’Il préserve sa communauté de ce qu’il craint pour elle.

Nous demandons à Allah qu’Il nous fasse apprendre ce que nous ignorons et qu’Il nous fasse nous rappeler de ce que nous avons oublié, et qu’Il nous augmente en connaissance. Et nous Lui demandons de nous préserver de l’état des gens de l’enfer. Nous demandons à  Allah qu’Il fasse que nos intentions soient sincères par recherche de Son agrément.

 

Allahou tabaraka wa ta^ala dit dans sourate Al ‘Isra’/verset 36 : « wa la taqfou ma layça laka bihi ^ilm, inna s-sam^a wal baSara wal fou’ada koullou ‘oula’ika kana ^anhou mas’oulan ».

Ce qui signifie : « ne dis pas des paroles sans connaissances, ne parle pas sans sciences, ne parle pas de sujets dans lesquels tu n’as pas apprit ce qui est correct et ce qui n’est pas correct. Avant de parler apprends ».

Avant d’aborder des sujets, apprends d’abord ce que Dieu nous a autorisé, ce que Dieu a  ordonné et ce qu’IL nous a interdit ensuite tu abordes ces sujets. N’aborde pas les sujets comme certains ignorants à notre époque disent : « oui oui esprit critique, qu’est-ce que tu en penses, qu’est-ce que dis-tu toi, ». Et les gens se mettent à dire des paroles peut-être même qu’ils vont contredire la religion sans s’en apercevoir. Ne parles pas sans connaissances.

Et dans le 2ème partie de ce verset, Allah nous apprend que « l’ouïe, la vue et le cœur, sur tout cela la personne aura des comptes à rendre ». Elle aura des comptes à rendre sur ce qu’elle fait avec ses yeux, elle aura des comptes à rendre sur ce qu’elle fait avec ses oreilles et elle aura des comptes à rendre sur ce qu’elle fait avec son cœur.

Et il a été rapporté dans le Jami^de At-Tirmidhiyy, c’est le recueil de hadith de At-Tirmidhiyy et plus particulièrement dans le livre du silence AS-SamT du hafidh ^Abdul-Lah fils de Mouhammad Abou Bakr Al-Qourachiyy : « qul khayran wa illa faskout », ce qui signifie : « dis du bien ou alors tais-toi ».

En effet, une des plus grandes pertes de l’être humain, c’est de parler sans connaissances, sans sciences, c’est-à-dire sans savoir que ce qu’il dit est autorisé ou pas. De sorte qu’il va considérer licite, ou au contraire il va dire d’une chose qu’elle est interdite sans connaitre la preuve dans la Loi de Dieu. C’est-à-dire sans avoir apprit dans la Loi de Allah qu’est-ce qu’il en est, la personne dit : « la la haram » ou « la yajouz ». Certains, pire, au sujet des choses qui sont licites ils te disent : « chirk ». Certains l’ignorance les à aveugler. A propos de choses licites ou mêmes recommandées, ils sont capables de dire « que c’est de la mécréance, ça revient à attribuer un associé à Dieu », tout ça à cause de l’ignorance.

Dire qu’une chose est licite ou dire d’une chose qu’elle est interdite s’il n’y a pas de preuve selon la Loi de Dieu sur laquelle s’appuyer, cette parole qui est caduque, c’est une parole qui n’a aucun poids. Et non seulement elle est nulle et non avenue, mais c’est une cause de perte, une cause de grand châtiment pour la personne qui la dite.

En effet les gens de science, les gens de la piété, les gens de l’ascèse ont beaucoup apprécié la parole « la ‘adri ». La ‘adri c’est-à-dire je ne sais pas. Lorsque la personne n’a pas de connaissances, qu’elle dise «la ‘adri », qu’elle dise « je ne sais pas ». Si elle ne sait pas si telle chose est permise ou interdite, qu’elle réponde je ne sais pas.

Il a été rapporté de ^Aliyy Ibnou Abi Talib, que Allah l’agrée le 4ème calife, qu’il fut interrogé à propos d’une chose. Qu’est-ce qu’il a répondu ? Il a répondu : « la ‘adri, ma abradaha ^alal kabidi an ‘ous’ala ‘an chay’in la a^lamouhou fa ‘aqoula la ‘adri ».

Donc à propos d’une question qui lui a été posée, notre maître ^Aliyy a dit : « je ne sais pas ». Il a dit ce qui signifie : « combien je suis apaisé, je suis soulagé, je suis serein  lorsque l’on me pose une question à propos de quelque chose que je ne sais pas et que je réponde je ne sais pas ».

 

Le messager de Allah Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, il a été confirmé de lui de manière authentique, qu’il fut interrogé au sujet de certaines choses et il répondit : « la ‘adri, je demande à Jibril ».

Et qu’est-ce qu’il a fait alors ? Il a demandé à Jibril. Jibril ^alayhi s-salam est l’ange chargé de la révélation, c’est lui qui est un envoyé de Dieu aux messagers et aux prophètes. Notre maître Mouhammad Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a demandé à notre maître Jibril et Jibril à son tour a répondu la même chose : « je ne sais pas, je demande au Seigneur», pour la même question.

Jibril a demandé à Allah ta ^ala et Allah a apprit à Jibril quelle était la réponse. Puis Jibril est venu au prophète Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam et il lui a dit ce que Dieu lui a apprit.

Cette question était à propos des meilleurs endroits sur terre et des pires endroits sur terre. C’était un compagnon qui a demandé au prophète Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam : « quels sont les meilleurs endroits sur terre et quels sont les pires des endroits sur terre ? ». Et dans une autre version : « les meilleurs des régions habités sur terre et les pires des régions habités sur terre ».

Jibril ^alayhi s-salam a dit : « khayroul biladil maçajid » et dans une version « khayroul biqa^il maçajid wa charrou l-biqa al aswaq».

C’est-à-dire : « les meilleurs des endroits sur terre ce sont les mosquées et les pires des endroits sur terre ce sont les marchés ».

En effet, le prophète Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit à quelques compagnons ce qui signifie : « ne sois pas le premier à aller au marché et ne sois pas le dernier à quitter le marché, car le chayTan aime les marchés ».

Le prophète a utilisé une expression : « ba^da fiha wa farrakh ». Qu’est-ce que ça veut dire ? Ca veut dire que le chayTan aime beaucoup les marchés.

Pourquoi ? Car dans les marchés :

  • il y’a des gens qui jurent par le nom de Dieu mensongèrement et il y’a beaucoup de gens qui décrivent de manière fausse leurs marchandises. Par exemple, il dit : « c’est une bonne marchandise, c’est une belle qualité » alors qu’il y’a des défauts et il sait qu’il y’a des défauts dans ses marchandises.
  • Il y’a beaucoup de disputes dans les marchés, les gens se disputent dans les marchés.
  • Il y’a la tromperie et la fraude.

C’est pour cela que les marchés sont les pires des endroits sur terre.

 

Allah dit dans Son livre honoré : « wa anna l-maçajida lil-Lah fala tada^ou ma Allahi ‘ahada ».

C’est-à-dire que « les endroits qui ont été construit pour l’adoration de Dieu, pour reconnaître Son Unicité, pour glorifier Dieu, ce sont les mosquées ». Et donc le verset « lil-Laah » c’est une attribution, c’est une adjonction d’honneur, ce sont des endroits qui appartiennent à Dieu. Et ce sont des endroits honorés selon le jugement de Dieu parce que ce sont des endroits qui ont été érigés pour adorer Dieu exclusivement sans Lui attribuer d’associés.

« fala tada^ou ma Allahi ‘ahada », c’est-à-dire « n’attribuez pas d’associés à Allah ».

Adorez Allah uniquement, reconnaissez Son Unicité et soyez sincères dans votre adoration de Dieu.

Allahou ta ^ala a glorifié les mosquées, ce sont des endroits honorés. Allah a honoré les mosquées car les mosquées sont des symboles pour les musulmans.

 

Allah ta ^ala dit dans le Qour’an honoré ce qui signifie : « celui qui glorifie les symboles de la religion (celui qui dans son cœur leur accorde une grande place, beaucoup de respects, beaucoup d’honneurs, celui qui respecte les symboles de la religion), ceci est une preuve de piété, une manifestation de piété du cœur ».

Les symboles ici c’est tout ce qui est représentatif de la religion comme par exemple la prière, le jeun, le pèlerinage, la zakat et ce qui est de cet ordre. Celui qui les glorifie, ceci est une manifestation de piété.

Il nous est interdit de rabaisser un de ces rites ou symboles de la religion. Au contraire, celui qui est responsable doit glorifier tout ce qui est représentatif de la religion. Nous devons honorer tout ce qui est représentatif de la religion.

 

Et parmi ce qui est représentatif de la religion, il y’a les mosquées. Pour cela, salir la mosquée avec des choses répugnantes ou avec des choses pires comme les substances impures (la najaçah) selon la Loi de l’islam, si c’est par rabaissement de la mosquée parce que c’est un endroit de prière et que la personne la salit pour la rabaisser, alors ceci est une apostasie. Qu’est-ce que c’est l’apostasie ? C’est la sortie de l’islam, c’est de la mécréance.

Si la personne est musulmane et qu’elle salit la mosquée avec des choses répugnantes ou impures pour la rabaisser parce qu’elle est un lieu de prière, alors elle sort de l’islam elle n’est plus musulmane. Même si elle dit : « moi je n’ai pas l’intention de quitter l’islam ».

Mais dans le cas où ce n’est pas par rabaissement de la mosquée et qu’il la salit avec quelque chose de répugnant comme avec du crachat par exemple (ce n’est pas impur selon la Loi de l’islam) ou il la salit avec quelque chose d’impure selon la Loi de l’islam mais pas par rabaissement, alors dans ce cas ce n’est pas de la mécréance mais c’est interdit.

Si c’est une mécréance, la personne doit revenir à l’islam en prononçant les deux témoignages : « je témoigne qu’il n’est de Dieu que Dieu et je témoigne que Mouhammad est le messager de Dieu ». C’est ainsi que celui qui n’était pas musulman devient musulman. Si c’est un péché alors la personne doit faire le repentir mais elle n’a pas à dire les deux témoignages car elle n’est pas sortie de l’islam.

 

Celui qui salit donc un emplacement de la mosquée délibérément avec une najaçah (c’est la substance impure selon la Loi de l’islam comme de l’urine, du sang,…), alors il commet un péché.

 

D’après ‘Anas Ibnou Malik que Allah l’agrée, il a dit : « tandis que nous étions un jour dans la mosquée auprès du messager de Allah Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, un campagnard est venu, il est parti pour uriner à l’intérieur de la mosquée ». Vous savez à l’époque du prophète, le sol c’était de la terre.

« Alors le messager de Allah Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit aux compagnons ce qui signifie : ne le bousculez pas, laissez le ». Ils l’ont laissé jusqu’à ce qu’il a terminé d’uriner. Puis le messager de Allah Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam  l’a appelé et lui a dit ce qui signifie : « ces mosquées ne sont pas pour qu’on urine dedans ni qu’on les salisse avec des choses répugnantes. Mais ce sont des endroits pour l’évocation de Dieu, pour l’accomplissement de la prière, pour la récitation du Qour’an ».

Puis le messager de Allah Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a ordonné a un homme d’apporter un seau d’eau qu’il a versé sur l’urine. Rapporté par Al-Boukhariyy.

Pourquoi est-ce que le prophète leur a demandé de le laisser ? Car s’ils le bousculaient alors qu’il était en train d’uriner, ça va salir encore plus d’endroits.

 

Dans le passé, les mosquées étaient recouvertes de pierres, de terre. Celui qui crache dans une mosquée il commet un péché. C’est interdit en raison du hadith de Al-Boukhariyy et Muslim qui signifie : « cracher à l’intérieur de la mosquée c’est un péché. Comment expier ce péché ? En recouvrant de terre ce crachat ».

 

 

Par ailleurs, accomplir la prière en assemblée ceci est meilleur que d’accomplir la prière seule. Et ça dépasse de 27 degrés la prière en étant seule. La personne qui fait la prière en assemblée aura plus de récompenses de 27 degrés que si elle faisait la prière seule. Regardez le mérite de la prière en assemblée.

Par ailleurs, les pas que le musulman fait pour accomplir la prière en assemblée, ils lui seront comptés comme des récompenses selon le jugement de Dieu. Il aura des récompenses autant de pas qu’il accomplit. Pour chaque pas qu’il fait il sera élevé d’un degré et délivré d’un péché. Tout comme cela a été confirmé de manière authentique dans les deux Sahih de Al-Boukhariyy et Muslim. D’après le prophète Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, il a dit ce qui signifie : « lorsque l’homme fait la prière en assemblée, cette prière en assemblée dépasse sa prière chez lui et sa prière dans son marché de plus de 20 degrés. Parce que si l’un d’entre vous fait son wouDou’ (c’est-à-dire parfaitement), puis il va à la mosquée et il n’a pas d’autres objectifs en se rendant à la mosquée que d’y accomplir la prière (car certains vont à la mosquée pour changer d’air ou pour se reposer, d’autres vont à la mosquée pour discuter), chaque pas qu’il fait il lui sera une cause pour être élevé d’un degré et être délivré d’un péché, jusqu’à ce qu’il arrive à la mosquée. Une fois à la mosquée, il est considéré comme étant en train de faire la prière tant qu’il est en train d’attendre la prière. Tout le temps qu’il attend la prière c’est comme s’il était en train de la faire. Et les anges font des invocations en faveur de l’un d’entre vous tant qu’il est dans l’assemblé dans laquelle il a fait la prière ». C’est-à-dire que tu fais la prière et tu ne bouges pas, tu restes à ta place.

Pas comme certains, dès qu’ils passent le salam on dirait qu’ils sont dans des starting block. Dès qu’il dit « as salamou ^alaykoum », il commence la course.

 

La prière est une occasion pour être apaisé, c’est pour gagner du réconfort. Tu es entrain d’adorer Dieu, tu es en train de glorifier Celui qui t’a créé, Celui qui fait battre ton cœur, Celui qui fait passer ta nourriture d’un orifice et qui fait sortir de deux orifices différents. Imagine que tu t’es bloqué ? Les gens ne pensent pas à ça et disent « ouais c’est normal ». Non ce n’est pas normal, c’est un bienfait que Dieu t’a accordé. Si nous énumérions tous les bienfaits que Dieu nous a accordé, si on passait tout notre temps à le glorifier, ce ne serait pas suffisant.

Combien de temps passe dans l’insouciance ? Combien de temps passe dans la frivolité, dans les loisirs, dans des choses inutiles, dans des choses qui souvent ils poussent le châtiment dans l’au-delà ?

Celui qui est intelligent c’est celui qui ne gaspille pas son temps. C’est celui qui est opportuniste. Dans quel sens ? Il essaie de gagner à chaque instant, à chaque souffle d’air des récompenses. Même si tu marches dans la rue, même si la femme ne couvre pas sa zone de pudeur et qu’elle est dans la rue et qu’elle fait du dhikr, elle dit « la ilaha illa l-Lah », elle gagne des récompenses. Donc pourquoi perdre ces occasions de gagner ces récompenses.

 

Que disent les anges à propos de cette personne qui a terminé sa prière et qui n’a pas bougé ? Ils disent : « Allahoumma r-hamhou Allahoumma ghfir lahou ». Ce qui signifie : « Ô Allah fais lui Miséricorde, Ô Allah accorde lui le repentir ». Et ce, tant qu’il n’a pas rompu son wouDou’, c’est-à-dire qu’il est à sa place et a gardé son wouDou’, les anges lui font des invocations. Ceci est rapporté par Muslim.

 

Et le prophète Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit ce qui signifie : « voulez-vous que je vous indique ce par quoi Allah vous efface vos péchés et vous élève en degré ? ».

Les compagnons ont dit : « bien sûr Ô messager de Allah ».

Il leur a dit ce qui signifie : « faire le wouDou’ suite aux difficultés ». Quand vous êtes dans des situations difficiles ou par exemple certains quand il fait froid, malgré cela ils font le wouDou’ même avec de l’eau fraîche. Même si c’est quelque chose où il ya des difficultés, vous faites le wouDou’ et vous le faites parfaitement.

« Et vous marchez beaucoup pour les mosquées ». C’est-à-dire que vous faites beaucoup de pas pour vous rendre vers les mosquées, vous vous rendez souvent vers les mosquées. « Attendre la prière après avoir accomplit la prière ». Quand tu finis une prière, tu attends la suivante. Tu penses à ta prière, tu ne restes pas dans l’insouciance. Et tu te prépares pour la prière.

 

Il y avait un Saint, pour vous dire combien les saints ont le cœur tourné dans l’au-delà. Ils n’ont pas leur cœur noyé dans le bas monde. Les gens se sont levés ensemble pour faire la prière en assemblée. Eux ils voulaient lui dire : « tu diriges notre prière ». Et lui avait peur de la responsabilité et il a dit à un autre. Comme l’autre lui aussi voulait insister pour que ce Saint dirige la prière, qu’est-ce qu’il lui a dit ? Il lui a dit : « moi je la fais maintenant et toi tu la fais pour la suivante ». Qu’est-ce qu’il lui a dit le Saint ? Il lui a dit : « tu as beaucoup d’espoir ». C’est-à-dire tu espères vivre jusqu’à la prière suivante. Ce sont des gens qui pensent toujours à ce que la mort vienne à n’importe quel moment. Pas comme l’un d’entre nous, il fait des projets : « l’été qu’est-ce que je vais faire, l’hiver qu’est-ce que je vais faire, l’année d’après qu’est-ce que je vais faire, dans 10 ans qu’est-ce que je vais faire ? ». C’est bien de planifier mais dans le sens de le faire sans oublier de penser à la mort tout le temps. Parce que si tu penses que tu vas quitter cette vie, ça  sera un motif supplémentaire pour œuvrer pour l’au-delà. Ça ne veut pas dire que tu arrêtes toutes les machines et tu dors. Non ! Tu travailles encore plus.

 

Le prophète Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit ce qui signifie : « celui qui fait la prière de al ^icha’ en assemblée, c’est comme s’il a veillé la moitié de la nuit en prières surérogatoires ». Donc si tu fais la prière de al ^icha’ en assemblée, qu’est-ce que tu gagnes ? C’est comme si tu as passé la moitié de la nuit à faire des prières surérogatoires, des récitations de Qour’an, des invocations et des évocations.

Et s’il fait en plus la prière as-Soubh en assemblée, c’est comme s’il a passé toute la nuit en acte d’adoration surérogatoire.

Donc s’il fait al ^icha’ en assemblée, il gagne la moitié de la nuit, et s’il fait al ^icha’ et as-Soubh c’est comme s’il a gagné toute la nuit en acte d’adoration surérogatoire.

Regardez combien il y’a d’insistance dans la Loi de l’islam à faire la prière en assemblée.

 

Il a été rapporté du messager de Allah Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam ce qui signifie : « annonce la bonne nouvelle à ceux qui partent la nuit dans l’obscurité pour se rendre à la mosquée, ils auront une lumière parfaite au jour du jugement ».

Le fait de marcher la nuit dans l’obscurité, mais ça c’était à  l’époque où il n’y avait pas de lumière ni d’électricité dans la rue, c’était la nuit obscur, c’est comme si tu marchais les yeux fermés. A notre époque, c’est quelque chose qu’on a raté car il y’a toujours de la lumière dans la rue.

 

‘Abou Mouslim Al-Khawlanii que Allah l’agrée, il partait d’un endroit qui s’appelait Dariya (l’emplacement où il habitait s’appelait Dariya) jusqu’à la mosquée de Béni ‘Oumeyade à Damas, dans l’obscurité. Il marchait sans rien avoir avec lui pour lui éclairer le chemin. Il n’y avait ni électricité, ni bougies, ni chandelles ni quoi que ce soit. Alors que la distance entre Dariya et la mosquée ‘Oumeyade à Damas dépasse plus de 10km. Aujourd’hui, l’un d’entre nous même si c’est dans la lumière, il ne marche pas les 10km.

 

Parmi les lois relatives aux mosquées, c’est qu’il est déconseillé de vendre et d’acheter à l’intérieur de la mosquée. Il a été authentifié du messager de Allah Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam qu’il a dit ce qui signifie : « si vous voyez quelqu’un vendre ou acheter à  l’intérieur de la mosquée, ne lui faites pas des invocations pour que son commerce soit gagnant ». Donc c’est déconseillé. Mais ce n’est pas interdit. Qu’est-ce que ça veut dire que c’est déconseillé ? Ça veut dire que si la personne ne le fait pas, elle a des récompenses. Mais si elle le fait, elle ne s’expose pas à un châtiment.

Encore moins s’il ya une nécessité de le faire. C’est quoi la nécessité ? Comme par le passé dans la mosquée Al-haram, il y avait des gens qui vendaient de l’eau. Et c’était une extrême chaleur, il n’y avait pas de ventilateur ni de climatiseur. Et les gens ne pouvaient pas facilement sortir s’ils avaient soif, de repartir ou de revenir. Il y avait des gens qui étaient des vendeurs d’eau, ils vendaient de l’eau pour que les gens boivent. Ils leur donnaient à boire de l’eau de Zamzam. Et les gens en contrepartie leur donnaient un peu d’argent.  Donc là il y’a une nécessité, il y avait un besoin, il y avait une grande chaleur qui fait que la personne a besoin de boire sans quitter sa place. C’est quelque chose qui lui permet d’étancher sa soif. Et ce n’était pas facile de quitter la mosquée, de sortir de la mosquée pour aller boire à l’extérieur. Et ça arrive aussi à la mosquée du prophète Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, à la période de pèlerinage où les gens viennent visiter le prophète Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam. Là encore il n’y a pas de caractère déconseillé.

Ceci dans le cas où celui qui donne de l’eau son objectif était de la vente. Mais si son objectif n’est pas de vendre mais simplement de gagner des récompenses, c’est encore moins déconseillé.

 

Parmi les lois relatives aux mosquées, c’est qu’il est permit de dormir à l’intérieur de la mosquée. Aussi bien pour quelqu’un qui est étranger que pour quelqu’un qui est de la ville. ^Abdul-Lah Ibnou ^Oumar Ibnou l-Khattab, qui est le fils de ^Oumar Ibnou l-Khattab le 2ème calife que Allah les agrée tous les deux, il passait la nuit dans la mosquée du messager Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam. Personne ne lui a dit : « pourquoi tu dors ici, tu as ta maison pas loin de là ». Il faisait la prière et dormait à cet endroit.  Donc on peut dormir à l’intérieur de la mosquée sans qu’il n’y ait de caractère déconseillé.

 

Discuter à l’intérieur de la mosquée, quel est le jugement ? Quelqu’un qui parle des sujets de ce bas monde ?

Il n’y a pas de péchés en cela tant qu’il dit des paroles qui ne sont pas une désobéissance ni une médisance. De telles discussions, de telles conversations sont permises. Elles ne font pas perdre de récompenses. Si quelqu’un demande : « comment va la famille, comment vont les enfants, qu’est-ce que tu fais, …», il parle de sujet où il n’y a pas de péchés, il n’y a pas de caractère déconseillé. Cela est autorisé.

 

Il ya des gens qui ont attribué deux hadiths mensongèrement au messager de Allah Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, que le messager n’a pas dit.

  • La première c’est : « parler à l’intérieur de la mosquée dévore les bonnes actions tout comme le feu dévore le bois ». Ceci est faux, c’est un mensonge. Si quelqu’un voit ces paroles écrites dans une mosquée, elle doit les enlever car elles sont fausses. Et de plus l’information que comporte ces paroles, c’est un sens qui est mauvais. Car à l’époque du prophète Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, les gens parlaient et disaient des paroles qui n’était pas de la religion ni des évocations de Dieu. Dans le Sahih de Al-Boukhariyy, il y avait deux compagnons qui se trouvaient dans la mosquée du prophète Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam. L’un devait de l’argent à l’autre. Le créancier voulait récupérer son argent, il lui a dit : « rends moi mon argent ». Et leurs voix se sont élevées. Le messager de Allah Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a fait signe au créancier qui s’appelait Ka^b Ibnou Malik, de pardonner à l’endetté la moitié de la dette. Pourquoi le hadith est cité ici ? C’est pour dire que le messager ne leur a pas reproché de discuter de leur dette à l’intérieur de la mosquée. Il ne leur a pas dit : « pourquoi vous parlez à l’intérieur de la mosquée d’un des sujets du bas monde ? Comment vous faites autre que l’évocation de Dieu, autre que la récitation du Qour’an, autre que le tasbiH ou le takbir, ou autre que la révision de la science de la religion ?».

De ce hadith qui est Sahih, qui a été rapporté par Al-Boukhariyy et d’autres, nous avons la preuve qu’il est permit de parler dans la mosquée en évoquant des sujets du bas monde et que ceci n’est pas interdit. Les paroles qui sont interdites à l’extérieur de la mosquée sont également interdites à l’intérieur de la mosquée. Il y’a une exception toutefois. Si quelqu’un discute et que cela va perturber une personne qui fait la prière ou qui récite le Qour’an, c’est interdit. Et cela concerne aussi les personnes qui sont en train d’étudier la science de la religion. Si par exemple dans le centre il y’a une assemblée de la science de la religion et que des gens sont en train de parler de sorte à ce que ça les perturbe, c’est haram. Ou des gens qui font du dhikr et que des gens discutent de sorte à les perturber, c’est interdit. Faites le rappel pour ne pas que les gens tombent dans le péché.

 

Certains quand ils font un rappel, c’est pour avoir le dessus. C’est pour se montrer comme si lui sait et l’autre ne sait pas. Ou bien soit disant pour marquer un but : « ça y est je l’ai fait taire ! ». Non ce n’est pas ça l’objectif, quand tu interdits un mal tu le fais pour l’agrément de Dieu. Vérifie ton intention. Ça c‘est très important. Car l’âme a tendance à vouloir toujours être supérieure, donc il va lui dire pour se montrer supérieur à lui, pour le faire taire. Ce n’est pas quelque chose de louable, il peut tomber dans le péché s’il fait preuve d’orgueil ou autre. Qu’est-ce qu’il doit faire ? Il doit vérifier son intention avant puis il s’adresse à lui avec douceur.

Le messager de Allah Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit ce qui signifie : « Allah accorde plus de résultats pour ce qui est fait avec douceur que ce qui est fait avec dureté et violence ».

Donc fais le avec le sourire. Quel est ton objectif au bout du compte? C’est que tu veux le sauver du péché et tu veux gagner des récompenses. Donc fais le de manière élégante, de manière subtile, de manière gentille. De plus, tu as plus de chance d’atteindre ton objectif si tu le fais avec douceur qu’avec violence.

Donc si quelqu’un est en train de faire la prière ou qu’il récite le Qour’an, c’est interdit de le perturber que ce soit avec des paroles du bas monde ou des paroles de religion.

Ou même si tu récites à côté de lui ou autre. Si quelqu’un veut réciter le Qour’an, alors qu’il récite de manière à ne pas perturber l’autre. Celui qui parle qu’il ne perturbe pas non plus celui qui récite le Qour’an.

 

Il ne faut pas oublier une chose, c’est que dans notre religion, le musulman est respectable. Quand on dit que le musulman a une hourba, c’est quoi ? C’est la respectabilité.

Même si toi tu ne le supportes pas, tu es jaloux, tu gardes ça dans ton cœur, tu l’étouffes et tu ne le manifestes pas. Tu te comportes de manière correcte, rigoureuse. C’est normal, certains peuvent avoir des sentiments. Nous ne sommes pas tous maîtres de nos sentiments. Parfois tu dis : « celui-là je ne le supporte pas, pourquoi c’est toujours lui, pourquoi ce n’est pas moi ». Tu étouffes ce sentiment et tu ne le concrétises surtout pas, ni par une parole, ni par une croyance, ni par un acte, ni rien. Tu essaies d’atténuer ce sentiment au maximum. Et tu te comportes de manière correcte comme la Loi de l’islam te l’a ordonné. Allah ta ^ala a fait qu’on n’est pas maître de nos sentiments. On ne peut pas aimer certains d’un amour dans le sens de la passion, du désir. Mais les sentiments on les cantonne dans un container hermétique et on se comporte de manière correcte. Il ne faut pas que ça déborde, ça salit, ça devient de mauvaises paroles, de mauvais regards, de mauvais gestes, non.

 

  • Le deuxième hadith qui est aussi mensongèrement attribué au prophète, ils disent : « que celui qui parle dans la mosquée en disant des paroles du bas monde, Allah lui fait perdre des récompenses de 40 ans ». Cela est aussi un mensonge. Il a été authentifié que le prophète Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, il lui arrivait de rester la nuit avec un groupe de ses compagnons dans la mosquée. Et les compagnons se mettaient à discuter des souvenirs avant comment ils faisaient dans la jahiliyya, avant d’entrer en islam. C’est-à-dire comment les gens se comportaient, c’était des choses qui étaient drôles. Et eux riaient et le prophète souriait. Dans ce hadith Sahih rapporté par At-Tirmidhiyy et dans le hadith avant, il y’a des preuves que parler à l’intérieur de la mosquée et dire des paroles qui ne comportent pas de péchés, rire pas pour quelque chose d’interdit, ne fait pas perdre des récompenses et c’est quelque chose d’autorisé.

 

Parmi les lois relatives aux mosquées, il est permit de s’asseoir de manière mouhtabiyan. C’est une manière de s’asseoir comme en tenant ses jambes avec ses mains (en repoussant les jambes vers sa poitrine et en les tenant avec les mains). C’est également permit de s’asseoir en tailleur (croiser les jambes). Toutes les manières de s’asseoir sont autorisées dans la mosquée. Et on peut même s’allonger dans la mosquée. Même si la personne est allongée et dirige ses jambes vers la qibla’, c’est permit ce n’est pas interdit. Il y’a des ignorants qui lorsqu’ils voient qu’une personne dirige ses pieds vers la qibla’, ils disent : « non non ne fais pas comme ça ». Il faut arrêter ces gens là, les empêcher de faire cela. Car ils sont en train d’interdire aux gens de faire des choses qui sont licites. Interdire cela c’est de l’égarement. Avec quelle preuve selon la Loi de l’islam ils interdisent cela ? Il n’a pas été rapporté du messager de Allah Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam qu’il est interdit cela. Ce qui est interdit c’est de tendre les pieds vers le Qour’an ou vers un livre de sciences de religion ou vers un des noms de Dieu. C’est-à-dire si le Qour’an ou le livre de sciences de religion ou une feuille sur laquelle il y’a le nom de Dieu n’était pas sur un endroit élevé, mais en face du pied de la personne, ça c’est interdit. Mais si lui, tends ses pieds et que le livre est au-dessus sur une armoire, cela n’est pas interdit.

L’interdiction ici c’est par respect pour le nom de Allah ou pour le Qour’an.

Par contre rabaisser le livre du Qour’an comme en posant les pieds dessus, ça c’est de la mécréance. Et celui qui commet une mécréance ou une apostasie, il doit immédiatement revenir à l’islam en prononçant les deux témoignages : « je témoigne qu’il n’est de Dieu que Dieu et je témoigne que Mouhammad est le messager de Dieu ».

 

Parmi les lois relatives aux mosquées qui sont recommandées, c’est de les nettoyer, de les parfumer en brûlant de l’encens. Comme par exemple en brûlant du loubban, qui est une gomme arabique. C’est de la résine qui sort des arbres. Ou avec Al ^Oud, qui est une sorte de bois venant des pays d’Asie et qui est très parfumé. Le messager de Allah Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam s’encensait avec le corps, il les brûlait pour se parfumer le corps avec.

Et la mosquée du messager Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, on y brulait de l’encens depuis l’époque de notre maître ^Oumar Ibnou l-Khattab jusqu’à nos jours, chaque vendredi sans interruption. Ça c’est une tradition qui a été perdu dans certains pays, les gens l’ont arrêté. Celui qui revivifie cette tradition en brûlant de l’encens dans la mosquée, il est concerné par le hadith de Ibnou Majah, qui signifie : « celui qui revivifie une bonne tradition qui a disparu après moi, il en aura la récompense et il aura la récompense de ceux qui vont la refaire après lui, sans qu’il ne leur soit diminué quoi que ce soit de leur récompense ».

S’il ya quelque chose de bien qui a disparu, celui qui la refait comme par exemple brûler de l’encens dans la mosquée, alors c’est quelque chose qui a disparu dans certaines villes, il aura la récompense chaque fois que quelqu’un va la refaire. Il aura une part de récompense.

 

Nous demandons à Allah qu’Il fasse que nous soyons de ceux que lorsqu’ils écoutent une parole, ils suivent le meilleur qu’ils entendent et qu’ils l’appliquent. Nous demandons à Allah qu’Il nous accorde une fin heureuse et qu’Il fasse que nous soyons au nombre des gens du paradis et de la félicité. ‘aamiin

 

 

 

Wa l-Lahou ta ^ala ‘a^lam wa ahkam.

 

L’excellence de comportement

Posted in Uncategorized par chaykhaboulaliyah sur février 20, 2017

La louange est à Allaah le Seigneur des mondes, que Allaah honore et élève davantage le rang de notre maître MouHammad Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, et qu’Il préserve sa communauté de ce qu’il craint pour elle.

Nous demandons à Allaah qu’Il nous fasse apprendre ce que nous ignorons et qu’Il nous fasse nous rappeler de ce que nous avons oublié, et qu’Il nous augmente en connaissance. Et nous Lui demandons de nous préserver de l’état des gens de l’enfer. Nous demandons à  Allaah qu’Il fasse que nos intentions soient sincères par recherche de Son agrément.

 

Le chaykh que Allaah lui fasse Miséricorde a dit : « que chacun d’entre nous mette en pratique le hadiith du messager de Allaah » qui signifie : « celui qui veut éviter l’enfer et qui veut entrer au paradis, qu’il fasse en sorte que lorsqu’il vient à mourir, il croit en Dieu, il croit au jour dernier, et qu’il se comporte avec les gens tout comme il aimerait que les gens se comportent avec lui ». Rapporté par ‘Ahmad, Mouslim, Al-Bayhaqiyy et ‘Ibnou ‘Abii Chaybah.

Cette dernière phrase : « …qu’il se comporte avec les gens tout comme il aimerait que les gens se comportent avec lui », celui qui la met en pratique il aura réussit, il aura gagné. Et celui qui ne la met pas en pratique il sera dans les plus bas niveaux.

Cette dernière phrase veut donc dire, parmi les causes pour être sauvé, c’est que le musulman, on le sait il aime que les gens l’excusent, il aime que les gens ne lui en veulent pas, il aime que les gens patientent avec lui comme s’il a des défaillances. Il convient également qu’il se comporte de la même manière avec les gens.

C’est-à-dire qu’il convient au musulman de patienter devant la nuisance d’autrui, et d’agir en bien avec celui qui est reconnaissant tout comme celui qui n’est pas reconnaissant.

L’un d’entre nous aime bien que son frère ne le dévoile pas quand il fait défaillance ou quand il fait des erreurs. Il convient qu’il se comporte avec les gens de la même manière. C’est-à-dire qu’il supporte la défaillance des gens, la défaillance de ses frères.

 

Quant à celui qui n’agit pas ainsi il ne va pas augmenter en degré selon le jugement de Allaah.

Et c’est cela l’excellence de comportement auquel le messager de Allaah Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a fortement incité, par sa parole qui signifie : « je suis garant d’une résidence en bordure du paradis, pour celui qui délaisse le débat inutile ». C’est à dire le débat où la personne débat uniquement pour avoir le dernier mot. Il n’y a pas d’intérêt religieux dans le fait de poursuivre cette discussion, juste la personne veut avoir le dernier mot. Celui qui le délaisse même s’il avait raison, pour des choses qui sont futiles, pour l’agrément de Dieu il délaisse cela, le prophète a dit qu’il lui garantit une résidence en bordure du paradis.

 

Et il est garant ^alayhi s-Salaatou wa s-salaam, d’une résidence au centre du paradis pour celui qui délaisse le mensonge, même si c’est par plaisanterie. Le mensonge c’est toute parole qui n’est pas conforme à la réalité. Donc celui qui délaisse cela, même si c’est par plaisanterie, le prophète lui garantit une résidence au centre du paradis.

 

Et le prophète Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam garantit une résidence tout en haut du paradis pour celui qui fait preuve d’excellence de comportement. Et l’excellence de comportement nécessite beaucoup de combats contre ses passions, contre son âme.

Parce que l’âme veut toujours avoir le dessus, l’âme veut avoir le dernier mot, l’âme cherche à répondre au mal par le mal, l’âme veut faire mal à autrui pour être elle tranquille. Donc celui qui arrive à faire dompter son âme, à la faire suivre la loi du prophète Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, à faire preuve d’excellence de comportement, le prophète lui garantit une résidence tout en haut du paradis. Il n’y a pas de malheur au paradis, il n’y a pas de tristesse, il n’y a pas de chagrin. Mais les degrés du paradis ne sont pas les mêmes. Il y’a des gens qui vont avoir mieux que d’autres. Cependant, il n’y a pas quelqu’un qui va être malheureux au paradis, il n’y a aucune espèce de dérangement, de gêne, de jalousie. Tout le monde sera satisfait. Mais la félicité au paradis n’est pas la même. Il y a des gens qui vont avoir plus que d’autres. Et celui qui est intelligent c’est celui qui cherche à avoir encore plus.

Parce que, si ici dans cette vie tu cherches à avoir la maison la plus confortable, la plus proche par exemple pour aller faire tes courses, la plus proche des transports, pour une vie qui est limitée quel que soit le nombre d’années, que dire du paradis, c’est une vie qui est sans fin. Celui qui est intelligent c’est celui qui cherche à avoir encore mieux au  paradis. Certains ils se suffisent comme l’expression « ils dorment sur leur laurier ». Ils disent « al HamdoulilLaah j’ai vu le prophète en rêve, j’ai vu le cheveu du prophète en rêve », et après certains ont un mauvais comportement.

Celui qui est intelligent c’est celui qui est reconnaissant envers Dieu, et qui cherche à avoir mieux encore.

 

L’excellence de comportement c’est une chose auquel le messager Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a fortement incité. Ce hadiith a été rapporté par Al-Bayhaqiyy, Al-Haakim, At-Tabaraniyy et ‘Abouu Dawouud.

 

 

Notre chaykh a dit : « l’excellence de comportement c’est quelque chose de très important, de très noble, de très élevé comme niveau ».

Pour atteindre ce niveau, il est :

  • Indispensable de supporter la nuisance des autres,
  • Indispensable de cesser de nuire aux autres,
  • Indispensable de faire le bien à autrui envers ceux qui sont reconnaissants tout comme envers ceux qui ne sont pas reconnaissants.

 

Le chaykh que Allaah lui fasse Miséricorde a dit : « si vous vous attachez à ce hadiith, si vous le mettez en œuvre, vous deviendrez au nombre de ceux qui réussiront, vous serez élevés au plus haut des degrés ».

 

 

Et dans un autre hadiith, il ya une similarité de certains points de vue, qui est ce qui signifie : « à chaque fois que la douceur intervient dans une chose, elle la rend encore plus belle ». Tu peux faire la chose de deux manières différentes : tu peux la faire durement, et tu peux la faire avec douceur. Quand tu la fais avec douceur, cette chose devient encore plus belle.

Un enseignant dans son cours peut transmettre l’information de manière sèche, de manière rude. Et il peut transmettre l’information avec douceur.

Une enseignante dans son école peut transmettre l’information de manière rude, elle peut transmettre l’information de manière douce.

Une femme dans son foyer peut se comporter avec son mari, il arrive qu’elle peut se comporter de manière sèche, elle peut aussi faire un effort et se comporter de manière douce.

L’homme dans la maison peut se comporter de manière rude, il peut se comporter de manière douce.

La personne peut s’acquitter des obligations de manière qui est sans faire d’efforts, et la personne peut également faire un effort pour accompagner cette chose avec de la douceur. La douceur chaque fois qu’elle intervient dans quelque chose, elle la rend plus belle. Ce hadiith a été rapporté par Al-Boukhaariyy dans Al-‘Adabou l-Moufrad et par ‘Ibnou Hibbaan.

 

 

Et dans une autre version de ce hadiith, le messager de Allaah Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit ce qui signifie : « Allaah agrée la douceur en toute chose ». Même quand tu parles, quand tu marches, quand tu t’assoies, quant tu abordes la conversation. Donc d’aborder la douceur si tu le fais avec la recherche de l’agrément de Dieu, tu gagnes des récompenses. Allaah agrée la douceur dans toute chose. Et ce hadiith a été rapporté par At-Tabaraniyy, par Al-Boukhaariyy, par An-Naçaa’i, par Al-Bayhaqiyy, par ‘Ibnou Hibbaan.

 

 

Qu’est-ce que la douceur ?

C’est d’accomplir la chose de la meilleure manière comme en patientant avec les gens. Ce titre est surtout pour ceux qui veulent travailler dans la da^wah. Ceux qui veulent profiter aux gens pour leur enseigner, faut patienter avec eux. Et le chaykh a comparé, et ça c’est l’enseignement des souufis, celui qui veut profiter aux gens il est comme l’arbre fruitier. J’imagine qu’à chacun d’entre vous il vous est arrivé de cueillir un fruit d’un arbre, de tenir le fruit dans votre main et de le prendre. L’arbre fruitier, si tu vas cueillir le fruit avec ta main, tu vas l’obtenir. Si tu vas secouer l’arbre, les fruits vont tomber. Si tu vas frapper avec une tige, les fruits vont tomber.

Celui qui travaille dans la da^wah, il est comme cet arbre fruitier. Qu’on vienne prendre de lui doucement, qu’on le secoue, qu’on le tape, dans tous les cas il donne des fruits. C’est ça l’enseignement des souufis, c’est ça l’enseignement de notre chaykh.

Travailler dans la da^wah ce n’est pas uniquement réciter des connaissances, c’est également patienter avec les gens et savoir comment transmettre ces informations avec la douceur, la pertinence. Faire en sorte que la personne mette en œuvre ce qu’elle entend. Il ya des gens qui savent très très bien la théorie, mais quand ils arrivent à la pratique, quand ils sont sous le feu de l’action, ils oublient.

 

Et vous avez sans aucun doute entendu ce hadiith du messager Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam rapporté par Al-Bayhaqiyy qui signifie : « le croyant est semblable à un chameau qui a un trou dans son museau, par lequel on peut le tirer ».

Qu’est-ce que le prophète a dit ? Il a dit ce qui signifie : « si on le tire il marche, si on veut le faire accroupir même sur un rocher, il va s’accroupir, grâce à ce point faible qu’il a, il est devenu docile ».

Le croyant est à l’image de ce chameau qui est docile. Si tu le tires il vient. Si tu le fais accroupir même sur un rocher, ce n’est pas confortable pour un chameau de s’accroupir sur un rocher, et bien il s’accroupit. Même si c’est quelqu’un de petit ou d’âgé qui va le tirer, il va marcher avec lui. Qui va le faire accroupir sur un rocher, il va s’accroupir.

 

Le sens de ce hadiith, c’est une incitation au croyant d’être doux, d’être docile avec ses frères, tant qu’ils ne lui demandent pas de faire une désobéissance à Dieu. Quand le chaykh a dit « avec ses frères », ça peut être ton mari à la maison, ça peut être ton épouse à la maison, ça peut être ton collègue dans le travail de da^wah.

Donc sois docile tant qu’il ne te demande pas de désobéir à Dieu. Sois facile à manier, ne sois pas difficile. Certains ont une appréhension, quand ils vont s’adresser à quelqu’un il va se dire « qu’est-ce qu’il va me répondre, qu’est-ce qu’il va me dire, comment je vais lui demander ». Il s’agit d’être facile avec les autres pour s’entraider à ordonner le bien et interdire le mal.

C’est-à-dire il va faire preuve de concordance avec lui, il ne va pas être hautain vis-à-vis de lui, et il va ainsi se faire aimer par lui. Celui qui applique cela, il aura gagné, il atteindra les hauts degrés.

Le chaykh a dit : « engagez vous à appliquer cela. Si vous appliquez cela vous atteindrez les hauts degrés ». Si vous le faites bien sûr, dans l’intention de rechercher l’agrément de Dieu. « Et si vous n’appliquez pas cela, ce sera le contraire ».

Et le chaykh a dit : « ceux qui sont prioritaires pour appliquer ce hadiith, ce sont ceux qui d’entres vous sont les plus âgés ». Et le chaykh a dit : « et ceci est requis de la part de tout le monde ». Du jeune, du plus petit jusqu’à celui qui est âgé ou adulte. « Tout ceci est requis de la totalité. Mais en priorité ce sont vous les plus âgés. Vous les pus âgés soyez des exemples, soyez des modèles pour autrui dans ces comportements qui sont louables. Vous obtiendrez ce que vous souhaitez comme haut degré si Dieu le veut ».

 

Dans ce verset 159 de souurat ‘Aali ^Imraan, Allaah nous apprend : « que la douceur qui est dans le cœur du prophète envers ses compagnons, cette douceur est un bienfait, est une Grâce que Allaah lui a accordé ».

Et qu’est-ce que ça veut dire que Allaah a accordé une Miséricorde dans le cœur du prophète ?

C’est-à-dire  que le prophète, Allaah ta ^aalaa l’a aidé à faire preuve, IL lui a accordé la réussite à être doux avec ses compagnons, à agir avec sagesse et douceur envers eux.

Et dans la suite du verset, Allaah nous apprend : « que si tu avais été froid et si tu avais eu le cœur dur, ils ne seraient pas restés autour de toi ». Personne ne serait resté avec toi, tout le monde serait parti.

La froideur, certains tu leur dis « as salaamou ^alaykoum », c’est à peine s’il te répond, pour marquer la distance.

Certains c’est comme ils n’ont pas de pitié dans leur cœur, son cœur est dur. Certains, soubHaanalLaah, ils ont la dureté dans le cœur. C’est comme si pour lui il est anormal d’être doux, de sourire, de passer le salaam, de dire quelques mots pour détendre un peu l’atmosphère. Parfois même avec les gens qui leur sont proche, ils vivent dans la même maison. Donc ce n’est pas ainsi qu’il convient d’être, il convient d’agir avec douceur, avec bienfaisance.

 

La suite du verset : « fa^fou ^anhoum » c’est-à-dire « excuse-les ». Pourquoi ?

Parce que ce verset est venu après la bataille de ^OuHoud. Vous savez que lors de la bataille de ^OuHoud, le prophète Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam avait fixé un ensemble de compagnons pour surveiller les arrières de l’armée, pour pas que l’ennemi vienne les prendre en étau, entre ceux qui étaient devants et ceux qui étaient derrières. Mais ceux qu’il avait positionné sur cette montagne qu’on appelle Jabal Ar-Roumaat, devant la tombe de notre maître Hamza, en face de la montagne de ^OuHoud, c’est la bas que le prophète avait placé les archers, quand ils ont vu sur le terrain de la bataille que les musulmans avaient le dessus, ils n’avaient pas écoutés la parole du prophète Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, ils ont pour certains, quittés leur position.

Donc le verset c’est pardonne-les, excuse-les pour ce qu’ils ont fait avec toi, en n’ayant pas écouté ta parole.

 

« wa staghfir lahoum »  c’est-à-dire « invoque Allaah pour qu’il leur pardonne pour ce qu’ils auraient outre passés comme règle ou comme loi dans l’islam ».

 

Et l’ordre suivant qui est venu dans le verset, c’est :

« Wa chaawirhoum fil ‘amr »  – « concerte toi avec eux, demande leur conseil ». C’est-à-dire « dans les sujets qui sont importants, là où tu n’as pas reçu la révélation ». Bien sur, quand il a reçu la révélation Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, il ne va pas demander « qu’est-ce que vous pensez? On fait ça ou on fait ça ? ». Il va simplement appliquer la révélation.

Pourquoi cet ordre de demander le conseil ?

Parce que quand tu demandes conseil à quelqu’un, n’est-ce pas que ça le touche, ça lui fait plaisir si tu vas donner ton avis. Si par exemple à la maison la femme demande à son mari « qu’est-ce que tu penses si on fait telle chose ? », c’est une concertation qui va réjouir le cœur de celui à qui on demande son opinion. Et cela égaye le cœur, ça montre qu’on accorde de l’importance à cette personne à laquelle on demande l’avis. C’est quelque chose qui va raffermir les liens. Et c’est ça dans l’islam, comme nous a enseigné notre chaykh, lorsque les liens deviennent forts, on peut facilement ordonner le bien et interdire le mal. Ca devient encore plus facile. Mais si les gens se repoussent les uns les autres, chacun va aller dans un sens. On ne va pas être fort pour aller dans une même direction pour ordonner le bien et interdire le mal.

 

Autre finalité de cet ordre quand Allaah dit : « Wa chaawirhoum fil ‘amr », c’est une parole qui concerne le prophète Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam. C’est-à-dire « concerte-toi avec eux pour les sujets importants », c’est également afin que ta communauté te prenne en exemple en cela. Afin que ta communauté te suive dans cette demande de concertation.

 

Et dans le hadiith rapporté par Al-Haçan, le prophète Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit ce qui signifie : « chaque fois que les gens se concertent, ils parviennent à ce qui est le mieux pour eux ».

Hadiith rapporté par At-Tabariyy, Al-Boukhaariyy dans Al ‘Adaba l-Moufrad d’après Al-Haçan.

C’est ce qu’à notre époque, certains qui parlent dans ce genre de science, appellent cela l’intelligence collective. Des gens vont mettre ensemble leurs idées et vont pouvoir arriver à quelque chose qui est plus fort que si chacun allait tout seul. Rappelle toi une chose c’est qu’il ya des gens qui payent de l’argent pour avoir des conseillers, alors que toi tu as pleins de conseillers autour de toi, des frères et sœurs, donc demande-leur leur opinion, leur avis. Peut être qu’ils vont attirer ton attention sur quelque chose à laquelle toi tu n’avais pas pensé, mais que ça va être très utile. Et c’est gratuit, donc profite.

 

‘Abouu Houreyra que Allaah l’agrée a dit : « je n’ai pas vu des gens qui demandaient plus le conseil les uns aux autres que les compagnons du messager de Allaah ».

Qu’est-ce que ça veut dire se concerter ?

Ça veut dire je montre mon opinion, mon avis, mes arguments et je fais que mon frère à son tour me donne son avis, son opinion, ses arguments. Vous voyez qu’ainsi on va explorer ensemble un maximum de pistes qui va nous enrichir mutuellement, intellectuellement. Et avec la bonne entente et la lucidité et la sagesse, on va aller tous ensemble vers ce qui est de notre intérêt.

Et de chez qui les compagnons ont apprit cela ? Ils l’ont apprit auprès du messager.

 

Ce hadiith indique également qu’il est permit de faire un ‘ijtihaad, c’est-à-dire de déduire les lois pour des cas qui n’ont pas fait l’objet de textes. Bien sûr ce n’est pas n’importe quelle personne qui va déduire des lois. Ce sont ceux qui sont Moujtahid. Et ceci comporte la preuve que l’analogie est également un argument dans l’islam.

 

La suite du sens du verset, c’est la parole qui est adressée au prophète : « dès lors que tu as fixé ton opinion, après avoir entendu les divers avis autour de toi, quand tu as tranché, alors fie-toi à Dieu ». C’est-à-dire va dans le sens de ce que tu as jugé comme étant le plus pertinent et le mieux.

Il ne s’agit pas de l’avis que tu as entendu le plus, ce n’est pas un vote ou une majorité. Tu pèses le pour ou le contre par rapport à la Loi de l’islam. Dès lors que tu as su ce qui est le plus pertinent, le plus adéquat, le plus conforme à la Loi de l’islam, alors tu fonces. Ça y est tu te fies à Dieu et tu avances.

La suite du verset signifie : « Certes Allaah agrée ceux qui se fient à Lui ».

Cela signifie compter sur la réussite que Dieu nous accorde. Et s’en remettre totalement à Lui. C’est à dire se rappeler et garder présent dans son cœur que c’est Dieu qui est le Créateur du bien et du mal, que c’est Dieu qui Crée la réussite, que Dieu c’est Lui qui accorde, c’est Lui qui prive, c’est Lui qui fait ce qu’IL veut.

Donc tu te fies à Dieu, tu as choisit ce qui est le plus pertinent et tu avances en espérant que Dieu t’accorde la réussite.

 

Et dans le Sahih de Al-Boukhariyy, du hadiith de ‘Anas ‘Ibnou Maalik, que Allaah l’agrée, à propos de la description du messager de Allaah notre maître Mouhammad Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, il a dit ce qui signifie : « c’était le meilleur des gens par son aspect physique et par son comportement ».

C’est par ce hadiith et des hadiiths qui sont semblables, qui ont été rapporté à propos des mérites du messager de Allaah Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, il apparait clairement ce que la dame ^Aa’ichah que Allaah l’agrée a dit pour décrire le messager de Allaah, une parole qui signifie : « le Qour’aan était son  comportement ». Ça c’est le sens apparent. Mais qu’est-ce que ça veut dire ?

Ca veut dire tout caractère de bien que le Qour’aan a ordonné d’avoir, et bien ce trait de caractère était celui du messager de Allaah Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam.

 

Et le messager tout comme il a dit cela pour enseigner, pour diriger, il a dit ce qui signifie : « Allaah agrée la douceur en toute chose », tout comme l’a rapporté Mouslim.

Et la douceur c’est le contraire de la violence.

Et Allaah agrée que son esclave croyant fasse preuve de douceur en toute chose.

Celui qui veut avoir un tel état, alors qu’il cherche, qu’il apprenne comment se comportait le prophète pour que lui-même adopte la même conduite et le même comportement que celui du messager Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam.

 

Lorsqu’un croyant veut ordonner un bien, qu’il le fasse avec la douceur et non pas avec la violence. Beaucoup de gens lorsqu’on leur ordonne de faire quelque chose, qui est à l’origine quelque chose de bien, mais si la manière est dure, alors ils vont se braquer. Par contre si c’est avec douceur, ils vont aller dans le même sens.

 

Parmi les formes de douceur, c’est que tu veux ordonner à quelqu’un qui a manqué à une obligation, si tu veux lui donner l’ordre d’accomplir cette obligation religieuse, sans qu’il en fasse tout une affaire, la douceur requiert que tu lui transmettes le message sans lui faire comprendre forcément que c’est lui qui est visé et pas quelqu’un d’autre. C’est-à-dire que tu peux parler en général pour que la personne elle-même comprenne le message sans que tu la mettes dans une situation inconfortable. Certains savants ont dit : « passer le conseil ça ne veut pas dire faire un scandale ». Tu peux passer le message sans que la personne soit dévoilée ou que tu la blesses dans son amour propre. Parce que si tu utilises ce moyen, tu vas te préserver du refus par entêtement. Certains refusent par entêtement. Certains parce que tu leur parles avec dureté, ils vont refuser. Rien que par entêtement ils vont refuser.

A plus forte raison, si tu veux interdire quelque chose de blâmable, par exemple quelqu’un commet quelque chose d’interdit, c’est un péché, et tu as su que quelqu’un avait commit ce péché, si tu utilises la douceur pour passer ton message, cela va permettre plus facilement à ce que la personne obtempère, comprenne et applique. Ça veut dire que la douceur est un secret pour la réussite. Quand tu veux ordonner le bien, quand tu veux interdire le mal tout comme Allaah l’a ordonné, adopte la douceur. La douceur permet d’avoir beaucoup plus de résultats que la dureté ou la violence.

 

Parmi les formes de douceur qui sont recommandées dans la Loi de l’islam, c’est que tu penses à l’état de la personne à la quelle tu veux passer le conseil. Tu réfléchis à son état. S’il s’agit d’une personne qui comprend d’un signe, par simple allusion, et bien tu utilises ce moyen. Tu fais un signe et la personne elle-même va comprendre. Mais il ya des gens qui ne comprennent pas par allusion, tu as besoin d’être plus explicite. Mais ce n’est pas pour autant que tu vas utiliser la méthode qui va l’empêcher d’accepter la vérité.

Certains quand tu parles avec eux avec des paroles directes, leur orgueil va prendre le dessus. Ils vont refuser juste par entêtement, même s’ils savent pertinemment que ce que tu es en train de lui dire est vrai.

Donc donner le conseil c’est comme escalader une montagne. Quand tu escalades une montagne, est-ce que tu vas choisir la côte la plus dure ou tu vas utiliser le chemin qui est le plus facile pour monter ? C’est le chemin le plus facile même s’il est plus long. Mais au moins tu vas y arriver. Mais si tu prends le chemin le plus dur, tu risques de tomber et tu ne vas pas atteindre ton objectif.

 

Combien de gens sont partis de quelque chose qui est bonne à l’origine, c’est d’interdire quelque chose de mal. Mais comme ils ont mal agit, ils ont utilisés une manière violente, quand on dit violente ce n’est pas forcément avec des coups, ça peut être avec les mots ou un comportement ou avec un signe de la tête. Ils vont avoir un résultat contraire au résultat escompté.

Il ya parmi les gens, que Dieu nous en préserve, ceux qui commettent la mécréance à cause de leur entêtement. Ou qui, que Dieu nous en préserve, augmentent en mal par rapport au mal qu’ils étaient en train de faire et qu’on leur demande d’arrêter. Surtout s’il s’agit des gens qui ont un pouvoir comme le gouverneur ou les princes ou les gens qui ont une notoriété ou les gens qui sont matériellement à l’aise, ou qui ont des postes ou des diplômes. Certains ça joue sur leur égo et ils rejettent la vérité si on utilise la manière directe. C’est pour cela qu’utiliser la douceur est un secret qui permet d’arriver au résultat.

Parce que celui qui veut ordonner le bien et interdire le mal, quel est son objectif ?

N’est-ce pas que son objectif c’est qu’on obéisse à Dieu, c’est de faire diminuer les désobéissances à Dieu. Si lui utilise la méthode qui au contraire va augmenter la désobéissance à Dieu, est-ce qu’il a atteint son objectif ? Il n’a pas atteint son objectif.

C’est pour cela parfois tu patientes devant quelque chose, tu sais qu’elle est mauvaise la chose, mais tu attends un moment plus opportun pour la corriger. Parce que si tu vas directement la corriger, ça va non seulement ne pas arrêter ce mal, mais ça va provoquer un mal plus grave.

Un exemple que notre chaykh nous a donné, il a dit que si quelqu’un est tout nouveau dans l’islam, par exemple il n’est pas d’origine musulmane, il ya des choses qui sont des obligations. Tu ne vas pas parler de ces obligations dès le début avec lui, alors que lui est déjà au tout début du cheminement. Il est en train de se conforter dans la compréhension des deux témoignages : Qu’est-ce que le témoignage il n’est de Dieu que Dieu signifie, qu’est-ce que le témoignage que Mouhammad est le messager de Dieu signifie. Petit à petit tu vas l’aider à progresser. Mais si tu lui places la barre très haute dès le départ, qu’est-ce qu’il va faire ? Certains vont tout arrêter d’un coup. Il va peut être ne plus écouter de cours sur la croyance parce que tu lui as parlé des choses qui sont de l’ordre qui sont des péchés du corps ou des péchés de la main qui sont bien moins graves que la mécréance.

Et quand on dit que quelqu’un est nouveau parfois c’est quelqu’un qui est né de parents musulmans mais qui n’a pas entendu beaucoup, qui n’a pas suffisamment apprit. Certains ils ont leurs parents qui sont musulmans depuis des générations mais ils ont certains noms de musulmans ou noms d’attache, ou quelques petits repères (leur prénom ou ils savent qu’il ya ramaDaan ou il ya l’^iid). Il n’a pas beaucoup de connaissances et si dès le départ tu lui parles de beaucoup de choses, il va peut être se braquer et tu ne vas pas pouvoir aborder avec lui des thèmes qui sont importants, comme par exemple l’apostasie (ce qui fait sortir de l’islam). Il ne va pas être réceptif si tu le braques sur des sujets qui sont des conséquences bien moins graves que les conséquences de la mécréance par exemple. C’est pour cela qu’il faut adopter la sagesse et faire preuve de douceur.

 

Une fois dans l’assemblée du chaykh, il y avait quelqu’un qui avait dit une parole et cette parole est une parole qui fait sortir de l’islam, clairement. Si le chaykh n’avait pas été là, beaucoup de ceux qui étaient dans l’assemblée et qui ont apprit, auraient tout de suite sauté et auraient dit « qu’est-ce que tu dis, dis tout de suite les deux témoignages ». Mais le chaykh a vu plus loin que cela. Il a adopté la sagesse. Qu’est-ce qu’il a fait ? Il a continué son cours et il a passé dans son cours les informations pour faire comprendre que cette notion n’est pas correcte et que c’est quelque chose qui fait sortir de l’islam. On peut interdire le mal sans diriger la parole vers la personne. Quand il s’est assuré que la notion correcte a bien été comprise, diffusée, acceptée, il s’est levé comme si l’assemblée était finie. Il a fait comme mine d’avoir oublié quelque chose. Vous voyez il n’a pas tout de suite sauté. Il a dit « on va tous dire tous ensemble il n’est de Dieu que Dieu, Mouhammad est le messager de Dieu » et tout le monde a dit cela.

Sans que tu aies mit la personne dans le collimateur et qu’il se soit braqué ou qu’il se soit entêté. Voila comment une manifestation de sagesse, de douceur et tu atteints ton objectif. C’est pour cela que c’est très important.

 

Qu’est-ce qui t’aide à cela ? C’est ton intention, quelle est-elle ? Qu’est-ce que tu cherches, qu’est-ce que tu veux ?  Tu as toujours le cap, il faut que tu maintiennes le cap. Ton objectif c’est d’ordonner le bien et d’interdire le mal, de faire en sorte qu’il y ait moins de péchés, que des gens adorent Dieu, que des gens n’aient pas de mauvaise croyance au sujet de Dieu, que des gens accomplissent les obligations. Tu le fais parce que Dieu nous l’a ordonné, tu  le fais pour gagner des récompenses, pour gagner l’agrément de Dieu. C’est-à-dire la sincérité et la finalité, l’intention. Et cela va t’aider à ne pas être déstabilisé quand tu entends quelque chose ou quand quelqu’un te dit quelque chose. Tu gardes ton sang froid, tu es lucide, tu continues calmement, gentiment, sincèrement et tu avances. C’est ça qui va te permettre d’atteindre ton objectif.

Le devoir le plus important c’est de croire en Dieu et en Son messager. Ça c’est le plus important des devoirs. Tous les péchés par rapport à la mécréance c’est comme si ce n’était pas des péchés. C’est pour cela que la chose la plus précieuse que le musulman a c’est le fait qu’il soit musulman. C’est le fait qu’il a la croyance qu’il n’ait de Dieu que Dieu, que Allaah est l’unique Dieu qui mérite d’être adoré, c’est-à-dire qu’on se soumette à Lui à l’extrême. Ça c’est la plus grande des richesses, le bien le plus précieux que tu as. Les savants ont dit même si tu n’as rien, tu n’as pas de maison, tu n’as pas de nourriture, tu n’as rien du tout mais que tu as l’islam, c’est comme si tu as mieux que les biens de ce bas monde. Et celui qui possède tout ce bas monde, même si quelqu’un possédait beaucoup de richesses mais il n’est pas musulman, c’est comme s’il n’a rien du tout.

Pourquoi ?

Car après cette vie on va tous mourir. Et après on va être tous ressuscité. Et après la résurrection, il y aura des gens qui vont aller au paradis et des gens qui vont aller en enfer. Et ceux qui ne sont pas musulmans ne vont pas aller au paradis. Celui qui adore Jésus mais qui dit que Jésus c’est le fils de Dieu, celui qui ne croit pas au prophète Mouhammad, ou celui qui dit moi je crois en Dieu mais je ne crois pas au prophète, celui qui te dit « moi je suis agnostique je ne me prononce pas je suis neutre (il dit peut être vous êtes vrai, peut être c’est faux) », ceux-là ne sont pas musulmans, ne sont pas croyants.

Les croyants ce sont ceux qui ont cru en Dieu et en Son messager et qui n’ont point douté. Le fait de douter fait sortir de l’Islam. On ne doute pas que notre religion c’est la religion que Dieu agrée, on ne doute pas que Dieu existe, on ne doute pas que notre prophète Mouhammad Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam est venu pour nous enseigner l’islam, on ne doute pas que tous les prophètes sont musulmans. On ne doute pas que celui qui a autre que l’islam pour religion, elle ne sera pas accepté de lui. On ne doute pas sur ces sujets.

 

Le croyant est ferme, il est fort. Le croyant n’est pas une girouette qui tourne avec le vent : quand les gens fêtent soit disant noël, ils achètent un arbre alors il achète un arbre ; quand les gens se jettent par le haut du balcon il se jette par le haut du balcon. Le musulman a des principes.

 

Mais comment se renforcer dans la Foi ? C’est en assistant dans les assemblées de science. C’est pour cela que le prophète Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit ce qui signifie : « celui pour qui Dieu veut du bien, IL lui fait apprendre la science de la religion ».

 

Mais comment est-ce que tu apprends la science ?

C’est en assistant dans les assemblées de science. Ce n’est pas en lisant des livres ou en regardant internet ou des chaînes paraboliques. C’est en assistant dans les assemblées de science parce que la science s’acquiert par transmission orale.

 

Souurat Al-Zalzalah

Posted in Uncategorized par chaykhaboulaliyah sur février 20, 2017

La louange est à Allah le Seigneur des mondes, que Allah honore et élève davantage le rang de notre maître Mouhammad Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, et qu’Il préserve sa communauté de ce qu’il craint pour elle.

Nous demandons à Allah qu’Il nous fasse apprendre ce que nous ignorons et qu’Il nous fasse nous rappeler de ce que nous avons oublié, et qu’Il nous augmente en connaissance. Et nous Lui demandons de nous préserver de l’état des gens de l’enfer. Nous demandons à  Allah qu’Il fasse que nos intentions soient sincères par recherche de Son agrément.

 

Nous allons voir ensemble quelques sens compris dans une sourah du Qour’aan. Une sourah qui est très importante et qui contient beaucoup d’informations à propos du jour du jugement. Cette sourah c’est la sourate Az-Zalzalah.

A propos de cette sourah et plus particulièrement où est-ce qu’elle a été révélé, descendu, il y’a deux avis des savants. Mais l’avis qui prévaut est l’avis de la majorité des savants du tafsiir, qui est l’avis de ‘Ibnou Mas^oud et de Jaabir, qui sont tous deux des compagnons du prophète Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam. C’est que cette sourah a été descendu lorsque le messager Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam  était à la Mecque. Selon la majorité des savants, notamment ‘Ibnou Mas^oud et Jaabir, cette sourah a été révélé alors que le messager Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam  était à la Mecque.

Certains savants, certains faqiih ont dit : « non elle est médinoise ». C’est-à-dire qu’elle a été descendue au prophète Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam  alors qu’il était à Médine, sa ville illuminée. Et ce deuxième avis c’est l’avis de ‘Ibnou ^Abbaas.

 

Les versets de cette sourah sont au nombre de 8.

Bismil-Laahi r-raHmaani r-raHiim

  1. ‘Idhaa zoulzilati l-‘arDou zilzaalahaa
  2. Wa ‘akhrajati l-‘arDou ‘athqaalahaa
  3. Wa qaala l-’insaanou maalahaa
  4. Yawma ‘idhin touHaddithou ‘akhbaarahaa
  5. Bi ‘anna rabbaka ‘aw Haalahaa
  6. ‘Yawma ‘idhin yaSdourou n-naasou ‘achtaatan liyouraw ‘a^maalahoum
  7. Faman ya^mal mithqaala dharratin khayran yarah
  8. Wa man ya^mal mithqaala dharratin charran yarah.

 

An-Naçaa’i a rapporté à propos des mérites du Qour’aan, tout comme Al-Haakim et ‘Ahmad, qu’un homme a demandé au prophète Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam  de lui enseigner une sourah qui comporte beaucoup de significations, qui soit globale, qui soit universelle.

Le messager lui a dit ce qui signifie : « faqra ‘Idhaa zoulzilati jusqu’à la fin ».

L’homme lui a dit : « par Celui qui t’a envoyé avec la vérité, je n’ajouterai rien après elle ». C’est-à-dire qu’il a demandé à ce que le prophète Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam  lui enseigne une sourah et il a dit qu’il n’allait pas réciter autre que celle-là par la suite. Et l’homme est parti.

Le messager de Allah Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit : « ‘aflaHa r-rouwayjil  ‘aflaHa r-rouwayjil ». Ar-Rouwayjil est un diminutif de Ar-Rajoul. C’est-à-dire le messager a dit ce qui signifie : « il aura réussi il aura réussi ». Il ne l’a pas blâmé s’il ne récitait pas autre que cette sourah.

 

 

Que veulent-ils dire les versets de cette sourah ?

La parole de Allah ta^aalaa :

 

Verset 1 : « ‘Idhaa zoulzilati l-‘arDou zilzaalahaa » :

C’est-à-dire lorsque la terre va se mettre à trembler. Elle va trembler fortement, elle va être secouée. Mouqaatil a dit : «  la terre va trembler suite aux sons que va émettre l’ange ‘Israafiil ». ‘Israafiil est un ange. ‘Israafiil est un ange qui s’apprête à souffler dans le cor. Le cor est un instrument qui émet un son. Vous savez quand les gens vont à la chasse, ils utilisent un cor. C’est un instrument arrondi et qui fait du bruit pour que les animaux soient chassés d’un endroit à un autre. C’est ça le cor. Ce n’est pas le corps dans le sens humain.

Quand Allah donne l’ordre à ‘Israafiil, il souffle. Et ce souffle indiquera la fin de ce monde. La terre va trembler lorsque ‘Israafiil va émettre ce son par le cor. Au point qu’elle ne s’arrêtera que lorsque tout ce qui est dessus va tomber. Que ce soit des montagnes, que ce soit des constructions, que ce soit des arbres, tout va tomber. Puis elle va continuer à trembler pour faire sortir, la deuxième fois qu’il souffle dans le cor, tout ce qui est enterré. Tout ce qui est sous terre va sortir.

A propos du temps où ce tremblement (zalzalah veut dire trmeblement) aura lieu, il y’a deux avis. C’est-à-dire que les savants ont eu deux explications :

  • Une première pour dire que ce tremblement aura lieu pendant ce bas monde. Et ce sont des tremblements qui font partie des signes annonciateurs du jour du jugement. Et c’est l’avis de la plupart. Comme vous le savez, parmi les signes annonciateurs du jour du jugement, c’est qu’il va y avoir beaucoup de tremblements de terre.
  • Il y’a un deuxième avis qui dit qu’il s’agit du tremblement du jour du jugement. C’est ce qu’a dit Khaarija ‘Ibnou Zayd ‘Ibnou Thaabit ‘AnSaari que Allah l’agrée, qui fait partie des 7 faqiihs.

Verset 2 : « Wa ‘akhrajati l-‘arDou ‘athqaalahaa » : Al-Farraakh qui fait partie de ceux qui sont connus pour l’exégèse du Qour’aan a dit : « lorsque la terre va projeter tout ce qu’elle contient dans ses entrailles comme argent, comme or ou comme mort ».

 

 

Verset 3 : « Wa qaala l-’insaanou maalahaa » : là aussi il y’a deux avis.

  • Le premier des deux avis c’est que Al’Insaan ici c’est le nom du genre, c’est-à-dire l’être humain. Et cet homme ici, quand l’homme va poser la question « qu’est-ce qui arrive», il s’agit de l’homme en général, ça englobe le croyant et le non croyant. Ici c’est le nom du genre qui englobe le croyant et le non croyant. Dans ce cas cette explication, c’est l’explication qui a été donné par ceux qui ont dit que Az-Zalzalah, le tremblement dont il est question dans le premier verset c’est Az-Zalzalah, le tremblement annonciateur du jour du jugement. Et non pas le tremblement du jour du jugement.
  • Le deuxième avis, l’homme ici c’est le non croyant en particulier. C’est lui qui va poser la question « qu’est-ce qui arrive ». Cette deuxième explication a été donnée par ‘Ibnou l-Jawziyy dans son livre Nouzhatou l-‘a^younil Nawaadhir et Al-Farraakh dans Ma^aanil Qour’aan. Et ce deuxième avis c’est l’avis de ceux qui ont considéré que Az-Zalzalah, c’est le tremblement du jour du jugement. Pourquoi ? Car le croyant sait ce qui arrive. Il ne va pas poser la question. Celui qui pose la question « qu’est-ce qu’elle a la terre, pourquoi elle est comme ça », c’est le non croyant, c’est celui qui renie le jour du jugement. Parce qu’il n’a pas cru en la résurrection. C’est pour cela qu’il va poser la question.

 

 

Verset 4 : « Yawma ‘idhin touHaddithou ‘akhbaarahaa » : au jour du jugement, la terre va annoncer, va informer, va parler. Elle va dire ce que les gens ont fait dessus. Qu’est-ce qu’ils ont fait comme bien et qu’est-ce qu’ils ont fait comme mal. Allah crée la prononciation, l’articulation dans la terre et elle va témoigner de ce que les esclaves ont fait sur elle, qu’est-ce qu’ils ont commit. Allah fait parler la terre et la terre témoignera, elle parlera. Ce n’est pas quelque chose qui est impossible selon la raison, que l’objet inanimé parle. Inanimé ça veut dire qu’il n’a pas d’âme. Un objet qui n’a pas d’âme ce n’est pas impossible qu’il parle par la volonté de Dieu. Puisque c’est Allah qui a fait que l’être humain parle. L’être humain qui était du sang coagulé, puis IL a fait de lui un être qui soit debout avec des caractéristiques. IL l’a fait évoluer d’une étape à une autre, de l’étape de l’eau mélangée des parents jusqu’à du sang puis de la chaire et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’il devienne un fœtus ou un enfant, composé de sang, d’os. Et IL a insufflé dans ce corps une âme et IL l’a fait sortir du ventre de sa mère. Et IL a fait que cet être vivant se mette à parler dans le temps dans lequel Allah a voulu qu’il parle, qu’il exprime ainsi ce qu’il a dans son cœur. IL lui donné aussi une force après la faiblesse, après qu’il a été faible, qu’il ne pouvait même pas se protéger des dangers. Allah lui a donné une puissance, une capacité, de se protéger des dangers.  Et IL a préservé autre que lui. IL a fait de lui un être humain. Nous parlons aussi de celui qui est pubère parmi les humains, qu’il soit homme ou femme. Que la femme soit pubère si elle est mariée ou pas. Quand on dit l’homme ici ça englobe tout cela, l’homme ou la femme qu’elle soit mariée ou pas. Allah a fait que cet être humain passe par différentes étapes, depuis l’étape où il était de l’eau mélangée jusqu’à devenir un homme. Cette eau mélangée qui est devenue un caillot de sang puis une bouchée de chaire n’avait pas d’âme, c’était comme un objet inanimé. Puis Allah l’a fait évoluer jusqu’à faire que ce mélange devienne un homme qui parle, une femme qui parle, qui gèrent des affaires de leur vie. C’est Allah, par Sa Toute Puissance a créé l’articulation, la prononciation chez l’homme. C’est par Sa Puissance que Allah a créé dans cette terre qui nous porte la prononciation et l’articulation. La terre parlera, elle témoignera de ce que l’homme a fait sur elle. Elle va témoigner du bien et elle va témoigner du mal que l’être humain a fait. Pour ce qui est des croyants qui sont pieux, la terre ne témoignera que de leurs bonnes actions, parce que leurs mauvaises actions seront effacées. Que Allah nous pardonne nos péchés. ‘aamiin

 

Le musulman vertueux, Allah lui pardonne ses mauvaises actions. Il restera que du bien dans le livre de ses œuvres. Et au jour du jugement, la terre témoignera en sa faveur des bonnes actions qu’il a faite. Elle va dire : « untel a fait sur moi telle et telle chose, tel et tel jour ». Allah crée la parole dans la terre qui va témoigner.

Quand au non musulman, la terre va témoigner contre lui de tous les actes de perversité, d’incrédulités et de désobéissances qu’il aura fait. Le non musulman n’aura pas une seule bonne action de laquelle la terre va témoigner. Car le non musulman aura épuisé, consommé toute la rétribution de ces bonnes actions qu’il avait faite dans le bas monde, de sorte que lorsqu’il va sortir du bas monde, il n’aura aucune bonne action. Allah le rétribue pour ses bonnes actions dans le bas monde avant sa mort. Il aura la santé, la subsistance et ce qui est de cet ordre. Il sera rétribué s’il donne à manger à quelqu’un d’affamé, il sera rétribué s’il donne de quoi se vêtir à quelqu’un qui est dévêtu. De sorte que lorsqu’il va quitter le bas monde, il n’aura aucune part de bonne action dans l’au-delà.

Pour ce qui est des musulmans désobéissants, ceux qui sont morts avant de se décharger des grands péchés, avant le repentir, ils seront de deux catégories. Une catégorie pour lesquelles la terre va témoigner des bonnes et des mauvaises actions qu’ils ont faites sur elle. Et une autre catégorie, Allah ne les dévoilera pas. IL ne fera pas témoigner la terre sur les mauvaises actions qu’ils ont faites sur elle.

 

Et c’est cela la signification de la parole de Allah ta^aalaa : « Yawma ‘idhin touHaddithou ‘akhbaarahaa ». Ce sont là les informations que va donner la terre.

 

At-Tirmidhiyy, ‘Ahmad, Al-Haakim et d’autres ont rapportés que le messager de Allah Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit ce qui signifie : « savez-vous quelles sont ces informations que la terre va donner ? ». Ils ont dit : « Allah Sait plus que tout autre et son messager sait ». Il a dit ce qui signifie : « ces nouvelles c’est qu’elle va témoigner de ce que chaque esclave, homme et femme, a fait sur elle ». Elle va dire il a fait telle et telle chose, tel et tel jour.

 

Verset 5 : « Bi ‘anna rabbaka ‘aw Haalahaa » : c’est-à-dire que la terre va annoncer des informations  que Dieu lui a  révélé. C’est par la volonté de Dieu qu’elle informe ce qui a été fait sur elle. On comprend de ce verset qu’en ce moment-là, Allah crée en elle une perception. Et Allah fait apprendre à la terre ce que les gens faisaient sur elle.

 

Verset 6 : « ‘Yawma ‘idhin yaSdourou n-naasou ‘achtaatan liyouraw ‘a^maalahoum » : c’est-à-dire que les gens au jour du jugement vont quitter cette station. Cette station où leurs actes leur ont été exposés. Ils vont la quitter groupe par groupe. Un groupe va partir vers la droite au paradis et les gens de la mécréance iront vers la gauche en enfer. La parole de Allah ta^aalaa « li youraw ‘a^maalahoum », c’est-à-dire « ils verront la rétribution de leurs œuvres ». Allah ta^aalaa fait que les gens vont quitter par groupe la station où leurs actes leur ont été exposés pour voir et obtenir la juste rétribution de leurs œuvres. Le sens est qu’ils vont quitter la station de l’exposition des actes par groupe pour occuper leur place au paradis et en enfer.

 

Verset 7 : “Faman ya^mal mithqaala dharratin khayran yarah et verset 8 : “Wa man ya^mal mithqaala dharratin charran yarah”.

^Abdoul-Laah ‘Ibnou Mas^oud a dit : “c’est le verset du Qour’aan qui comporte le plus de sagesse”. C’est ce qu’a dit Al-Qourtoubi et il a été d’accord avec lui.

Et le prophète Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a cité ce verset et il l’a appelé « Al-FaaDHah Al-Jaami^ah »  tout comme dans le Sahih de Al-Boukhariyy.

Le Haafidh ‘Ibnou Hajjar Al-^Asqalaaniyy a dit : « il l’a appelé Al-Jaami^ah parce qu’elle englobe toutes les sortes d’obéissance et de désobéissance ».

 

Faman ya^mal mithqaala dharratin khayran yarah signifie : « celui qui fait le poids d’un grain de poussière de bien il en sera rétribué ».

Wa man ya^mal mithqaala dharratin charran yarah signifie : « et celui qui fait le poids d’un grain de poussière de mal il en verra la rétribution ».

 

Certains pieux lorsque quelqu’un leur prête la maison ou leur loue la maison, si jamais il y’a un clou qui est tombé ou il a mit un clou, il cherche à s’excuser auprès du propriétaire. Car ils ont compris ce verset. Pas comme aujourd’hui les gens font du mal autour d’eux et ne cherchent même pas à s’excuser. C’est très important de quitter ce bas monde propre. Tout comme on lave le corps du mort, il est important qu’avant de mourir, il fasse en sorte qu’il se décharge de toutes les injustices qu’il aurait pu commettre. Et vous savez que l’invocation que fait celui qui a subi une injustice contre celui qui l’a faite, est une invocation qui est exaucée. Même si celui qui a subi l’injustice est un non musulman. Il faut que la personne fasse attention de ne pas être injuste, ni avec les musulmans ni avec les non musulmans.

Il l’a appelé FaaDHah c’est-à-dire unique, particulière. Parce qu’elle est unique par sa signification. C’est-à-dire que parmi les gens bien heureux, ceux qui font le poids d’une petite fourmi de bien (une fourmi est très légère), il verra cela dans le livre de ses actes. Soit il le verra inscrit dans son livre des actes soit il verra la rétribution pour ce qu’il a fait. Pourquoi le prophète Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam nous a incité à faire des aumônes ? Peut-être avec la partie d’une datte que tu donnes en aumône, cela va faire pencher la balance des bonnes œuvres et tu vas aller au paradis. Tu ne sais pas quel acte de bien va être celui qui va te sauver. Ne rate aucune occasion, dès que tu te lèves le matin, de faire le bien autour de toi. Même avec un sourire avec ton frère en islam ou ta sœur en islam, ou une partie de datte. Le prophète Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a incité les gens, surtout les femmes à faire des aumônes. Car l’aumône peut être une cause pour être délivré. A nous de donner des aumônes avant que ne vienne un jour où tu ne trouveras pas un seul pauvre. Lorsque va venir notre maître ^Iça ^alayhi s-salaam, la terre va sortir ses richesses, tu ne trouveras pas de pauvres  à qui donner une aumône, tellement les gens seront riches.

Celui qui fait le poids d’une fourmi de bien, il le verra. Qu’est-ce que ça veut dire qu’il le verra ? Soit il le verra inscrit sur le livre de ses œuvres soit il en verra la rétribution. Parce que le non musulman, lui ne verra aucun bien dans l’au-delà.

 

Pour ce qui est de la parole de Allah ta^aalaa : « Wa man ya^mal mithqaala dharratin charran yarah », c’est-à-dire celui qui fait le poids d’une fourmi ou d’un grain de poussière de mal, il le verra. C’est-à-dire qu’il verra la rétribution. Allah ta^aalaa nous a averti par Sa parole « mithqaala dharrah », c’est-à-dire le poids d’un grain de poussière ou d’une fourmi. Car le mot dharrah peut avoir le sens de grain de poussière, peut avoir le sens de fourmi. C’est-à-dire que c’est quelque chose de très léger. Le poids d’un grain de poussière ou le poids d’une fourmi, IL nous a averti pour que nous sachions que celui qui est plus que le grain de poussière ou la fourmi, aussi que ce soit de peu ou de loin supérieur à un grain de poussière ou une fourmi, la personne en verra la rétribution. Ainsi ce qui est de la taille du grain de poussière ou de fourmi la personne va en voir la rétribution, à fortiori, ce qui est plus grand que le grain de poussière ou le poids d’une fourmi.

 

As-SouyouTiyy a dit : « dans ces deux versets (c’est-à-dire les versets 7 et 8), il y’a une incitation à faire le bien, que ce soit en petite quantité ou en grande quantité ». C’est-à-dire si ton frère ou ta sœur te sollicite, t’appelle à l’aide pour que tu viennes participer avec lui au bien, ne rate pas cette occasion. Dis toi que maintenant tu as la capacité physique, tu as le temps, alors ne rate pas cette occasion. Que ce soit ton père ou ta mère à la maison qui te demande de l’aider pour des tâches ménagères. Que ce soit ton frère ou ta sœur de sang qui te demande de l’aider pour une affaire administrative ou autre. Que ce soit ton frère ou ta sœur dans l’association qui te demande de donner un cours ou de surveiller les enfants ou d’ordonner le bien et d’interdire le mal, ou de venir renforcer une assemblée de sciences. Ne rate aucune occasion pour faire le bien. Tu ne sais pas, aujourd’hui tu peux le faire, demain tu ne pourras pas le faire. Aujourd’hui certains montent dix marches d’escaliers, il ne s’est même pas aperçu qu’il a monté dix marches. Demain peut-être qu’une marche il va trouver une difficulté.

 

Comme l’a dit notre chaykh que Allah lui fasse Miséricorde : « ô vous qui avez la bonne santé, faites les prières surérogatoires ». Si tu ne fais pas la prière surérogatoire maintenant, c’est quand que tu vas les faire. Donc il ne faut rater aucune occasion pour faire le bien.

 

Ces deux versets sont comme le prophète Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam les a appelé : « globaux et uniques ».

Globaux car il englobe toutes sortes de bonnes et de mauvaises actions. C’est-à-dire que ça nous averti sur le bénéfice des bonnes actions et la gravité des  mauvaises actions même s’ils sont d’un grain de poussière.

Et unique par cette information, car ça nous attire l’attention, ça nous incite à œuvrer.

 

Dans Al-Mouwatta de l’imaam Maalik que Allah l’agrée, il a dit : « il m’a été rapporté qu’un pauvre a demandé la nourriture à ^A’ichah la mère des croyants. Elle avait du raisin devant elle. Elle a dit à quelqu’un prends un grain de raisin et donne le lui. Cette personne à qui elle a donné l’ordre s’est mit à regarder ^A’ichah avec étonnement ». Pourquoi un grain ? Les gens trouvent négligeable. Peut-être que devant elle, il y avait 3 grains, 4 grains, Allaahou ‘a^lam. Mais elle a dit donne lui un grain de raisin. Aujourd’hui certains dans les marchés l’écrasent, au lieu de les prendre et de les mettre sur l’étalage.

Elle a dit : « prends un grain de raisin et donne le lui. La personne était étonnée ? ^A’ichah lui a dit : « tu es étonné ? ». Elle lui a dit : « combien tu estimes ce grain de raisin en poids de fourmis ?». Combien il vaut en fourmi ?

Alors que dans le verset, celui qui fait le poids d’une fourmi de bien, il en sera rétribué. Qu’est-ce quelle a voulu lui faire passer comme message ? Ne néglige pas le bien que tu peux faire. Même si c’est quelque chose qu’aux yeux des gens peut sembler négligeable, tu ne sais pas combien ça vaut comme poids de fourmis.

 

 

Que Allah nous inspire et nous aide à faire le bien avec la bonne intention, et qu’IL ne nous prive pas de la récompense. ‘aamiin


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