Fiqh : Le waswaas
Parmi les actes odieux, laids et repoussants, il y a le waswas – les mauvaises suggestions récurrentes – dont certaines personnes font preuve lors du takbir – la parole Allahou ‘akbar de l’entrée en rituel – ou lors de la récitation de la Fatihah. En effet, cela contrarie le khouchou^ – la crainte de Allah, présente dans le cœur –. Il arrive ainsi que l’homme ressorte de sa prière sans avoir senti le moindre khouchou^ pour Allah ta^ala. Il n’aura alors aucune récompense si ce n’est d’avoir fatigué son cœur puisque certains en ressentent les conséquences dans leur corps et leur esprit. Celui qui voit une telle personne sera dégoûté de son acte. C’est une chose qui peut même entraîner, si cela persiste et se prolonge, une perturbation dans l’esprit de la personne elle-même et peut même entraîner une faiblesse dans sa compréhension. Le cas qui présente le plus de gravité, c’est lorsque la personne est récemment entrée en Islam : certains musulmans ignorants voyant cela de la part de quelqu’un, trouvent la prière laide, surtout si celui qui est éprouvé par ce waswas montre l’apparence de quelqu’un qui pratique bien la religion. Celui qui le voit dit ainsi : si cette personne qui semble être quelqu’un qui pratique la religion, agit de cette façon, comment va-t-on devenir si on le suit lui et ses semblables ? Il cesse alors de faire la prière. Il se peut alors qu’il ait de mauvaises pensées au sujet du fondement même de la religion et qu’il en arrive jusqu’à l’apostasie par la croyance. Comme est donc mauvais un acte dont tout cela serait la conséquence. Ceci est une source de mauvaise compréhension des choses de la religion et c’est contraire au hadith : ((إن الدين يسر)) ce qui signifie : « Certes la religion est une facilité« .
Si encore il n’y avait de mal en cela que de priver du khouchou^ et de la joie provoquée par l’adoration de Allah : la prière est en effet un apaisement pour le cœur alors que celui qui est en proie au waswas en a fait le contraire puisqu’il ne ressent pas cet épanouissement du cœur, ce qui est à l’opposé de la prière d’une personne dont la prière est conforme à ce qui est méritoire. Le Messager a dit ((أرحنا بها يا بلال)) ce qui signifie : « Apaise-nous par elle Bilal« .
La signification en est que grâce à la prière, le cœur s’apaise et devient joyeux. Celui qui agit en ayant le waswas est privé de la bénédiction de la prière et de sa récompense jusqu’à ce qu’il la finisse. Celui qui persévère sur cela pendant des années et dont la vie se clôt sur cet état, il est tel celui qui n’a jamais accompli de prières.
Celui qui accomplit véritablement la prière c’est celui qui en état de prière a le cœur apaisé, calme, tranquille plus encore que lorsqu’il n’est pas dans l’accomplissement de la prière. Celui donc pour qui Allah veut un bien, aura le cœur joyeux lorsqu’il est en état d’accomplissement de la prière, joyeux par son imploration de son Seigneur et non pas angoissé ni inquiet.
Celui qui est éprouvé par ce waswas, en raison de son application à avoir présente l’intention qu’il est requis d’avoir pendant le takbir selon le madh-hab chafi^iyy, qu’il s’en détourne pour le madh-hab de Malik et qu’il se suffise de l’intention d’accomplir la prière obligatoire de adh–dhouhr ou de al-^asr par exemple avant le takbir, même quelques minutes avant. Elle est correcte ainsi selon Malik. Il en est de même pour celui qui est sujet à l’épreuve du waswas pour rectifier la prononciation des lettres, qu’il prenne l’avis du madh-hab de Malik en accomplissant la prière derrière quelqu’un qui récite correctement la Fatihah et qu’il se suffise de la récitation de son imam. S’il est seul, qu’il se suffise de bouger ses lèvres. Il lui est permis dans le madh-hab de Malik de réciter dans deux rak^ah et de ne pas réciter dans deux autres rak^ah. Chez eux [les malikiyy], il y a un avis qui dit que la récitation est suffisante dans le minimum c’est-à-dire dans une rak^ah de la prière de trois ou de quatre rak^ah. Ainsi, s’il est déjà requis pour l’aumône que la personne ait le cœur réjoui lorsqu’elle la donne, que dire de la prière qui est une imploration, par laquelle l’esclave implore son Seigneur ?
Si encore il n’y avait dans le waswas que l’éloignement des gens qui observent ces gestes exécrables. En effet certains de ceux qui sont en proie à ce waswas lèvent les bras lors du takbir d’une manière qui entraîne l’aversion, de même que lors de la prononciation de certaines lettres, au point que celui qui le voit s’imagine qu’il est fou ou perturbé dans son esprit. ‘Inna li l-Lahi wa ‘inna ‘ilayhi raji^oun. Nous appartenons à Allah et c’est à Lui que nous rendrons des comptes au rassemblement.
Si elle était récitée ainsi dans le discours et que celui qui est éprouvé l’entendait, il ressentirait un malaise et aurait honte. De plus, dans le madh-hab de Malik il y a une facilité pour celui qui est éprouvé. Ainsi selon Malik il n’est pas une condition qu’il s’entende lui-même prononcer les lettres mais il lui suffit de faire bouger les lèvres. Compte ainsi parmi le conseil conforme à la Loi de guider et de montrer à celui que l’on voit agir ainsi d’abandonner le waswas et de ne pas le laisser persévérer sur cela. Il est arrivé à quelqu’un en proie au waswas de partir au Nil pour lever le grand hadath car il était jounoub, de s’y plonger puis de se dire : [le ghousl] n’est pas valable. Il a passé sa journée et il s’est dit : maintenant qu’il fait nuit, je reviendrai demain pour lever le hadath. L’eau du Nil ne lui a pas suffi. fin de citation.
Conseil : donner les uns aux autres
Conseil du Sultan pour s’aimer les uns les autres, maintenir les liens les uns avec les autres, se donner le conseil les uns aux autres, se rendre visite les uns aux autres et faire des dons les uns aux autres, par recherche de l’agrément de Allah
Je vous recommande à nos frères de s’aimer les uns les autres, maintenir les liens les uns avec les autres, se donner le conseil les uns aux autres, se rendre visite les uns aux autres et faire des dons les uns aux autres, par recherche de l’agrément de Allah ta^ala.
Lorsque le musulman aime son frère et que son frère l’aime par recherche de l’agrément de Allah, non pas poru une raison de ce bas monde ni pour une proche parenté, il sera à l’ombre du Trône au jour du jugement, il ne sera pas atteint par la chaleur du soleil.
Faire des dons les uns aux autres veut dire que l’un donne quelque chose et que l’autre donne quelque chose. Cela renforce l’amour. Le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit : » تهادوا تحابوا « (tahadou tahabbou) cela veut dire que si vous donnez des cadeaux et que l’un donne quelque chose à son frère et que l’autre lui donne quelque chose alors l’amour augmente. Je vous recommande de vous consacrer avec empressement à la science en apprenant et en enseignant car la science de Ahlou s-Sounnahc’est la vie de l’lslam.
Attachez-vous aussi à éviter les mécréances qui se sont propagées dans de nombreux pays et plsu particulièrement dans ce siècle. Le Hafidh Mourtada Az–Zabidiyy a dit dans le commentaire de ‘Ihya’ou ^Ouloumi d-Din : Un certain nombre d’imams des quatre écoles ont composé des écrits pour la présentation des paroles de mécréance.
Attachez-vous à l’indulgence car l’indulgence est la parure de la science. Wa s-salamou ^alaykoum wa rahmatou l-Lahi wa barakatouh.
Wa baraka l-Lahou fikoum wa saddada khoutakoum.
Soufi : conseil
Mon conseil pour toi :
Ce qu’a dit un soufi véridique
Quelque soit la faille ou le défaut que tu trouveras en ton frère, un défaut qui est prouvé sans aucun doute, alors porte lui le conseil en cachette, sans que ce soit au grand jour. Ne te laisse pas tromper par le chaytan de sorte à en venir à faire sa médisance.
Lorsque tu l’exhortes, ne le fais pas en étant content d’avoir pris connaissance de son défaut, de sorte qu’il te considère avec égard et respect et que tu le considères avec dédain et rabaissement ! Fais plutôt en sorte que ton objectif soit de le délivrer du péché. Sois triste pour lui tout comme tu serais triste pour toi si tu découvrais en toi-même un défaut. Il convient que tu préfères qu’il délaisse son défaut sans que tu ne l’aies à l’exhorter plutôt qu’il ne le délaisse parce que tu l’as exhorté.
Wa baraka l-Lahou fikoum wa saddada khoutakoum.
Fiqh : Adoption
La louange est à Allah le Seigneur des mondes. Que l’honneur et l’élévation en degrés soient accordés à Mouhammad le pur et l’honnête.
La preuve à partir du Qour’an sur l’interdiction de l’adoption, est la parole de Allah ta^ala dans sourat Al-‘Ahzab, ‘ayah 4 :
Qui signifie : « Attribuez-les à leurs véritables pères. Ceci est plus juste selon le jugement de Allah. Si vous ne connaissez pas leurs pères, ce sont vos frères en religion et des gens de votre clan ».
Et Allah ta^ala dit dans sourat Al-‘Ahzab, ‘ayah 39 :
Ce qui signifie : « Mouhammad n’est le père d’aucun homme d’entre vous. Il est le Messager de Allah et le dernier des prophètes. Allah sait toute chose ».
Az–Zourqaniyy a dit dans Al-Mawahibou l-Ladounniyyah : « As-Soubkiyy a dit : c’est une parole réprouvable. Le Prophète r n’a été épris par l’épouse de personne. Le récit de Zaynab est que Allah en a fait, comme cela est cité dans sourat Al-‘Ahzab, une cause pour arrêter les gens de dire : (Zayd est le fils de Mouhammad) et également pour indiquer l’infondé et l’interdiction de l’adoption ».
Quant au hadith de Zaynab Bintou Jahch, la femme du Prophète r dans lequel elle disait : ((زَوَّجَكُنَّ أَهَالِيكُنَّ وَزَوَّجَنِيَ اللهُ مِنْ فَوْقِ سَبْعِ سَمَوَاتٍ)) (zawwajakounna ‘ahalikounna wa zawwajaniya l-Lahou min fawqi sab^i samawat) ce qui signifie : « [Ô femmes] ce sont vos familles qui vous ont mariées alors que moi, c’est Allah qui m’a mariée, mon mariage était inscrit au-dessus des sept cieux« . Ceci signifie que le mariage du Prophète avec elle est inscrit dans la Table Préservée, cette table qui est au-dessus des sept cieux.
C’est une écriture spéciale pour Zaynab. Ce hadith a été rapporté par Al-Boukhariyy et Al-Bayhaqiyy. Il comporte la preuve que le Prophète a épousé Zaynab par révélation et sans tuteur ni deux témoins.
Le récit : Au début, le Prophète a adopté Zayd, avant la descente de la ‘ayah de l’interdiction. On l’appelait Zayd fils de Mouhammad. Son épouse était Zaynab Bintou Jahch. Zayd l’a divorcée. Puis la ‘ayah de l’interdiction est descendue. On l’appela par la suite : Zayd fils de son père. Après cela, le Prophète r l’a épousée. Elle est la fille de sa tante paternelle.
Et Allah sait plus que tout autre.
Wa s-salamou ^alaykoum wa rahmatou l-Lah
Fiqh : La Preuve du Caractère Permis d’Organiser des Fêtes où l’on Chante les Eloges du Prophète
La Preuve du Caractère Permis d’Organiser des Fêtes où l’on Chante les Eloges du Prophète, que Dieu l’honore et l’élève davantage en degrés, et de Jouer du Douff ainsi que d’Evoquer Allah dans la Rue et autres Informations Utiles
La louange est à Allah Qui a éclairé l’existence par la meilleure des créatures, et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle, soient accordées à notre maître Mouhammad chaque fois que le mentionnent ceux qui l’évoquent et chaque fois qu’oublient de le mentionner ceux qui oublient.
A travers les époques apparaissent des gens qui prétendent la science et parlent au sujet de la religion ordonnée par Allah sans aucun droit, ils donnent des avis de jurisprudence sans science. Mais Allah ta^ala est Karim -Celui Qui dispense beaucoup de bien-. Il fait que cette religion de rectitude ait des héros qui la défendent et élèvent haut ses bannières de sorte que les jambes de ceux qui prétendent la science en tremblent, leurs paroles tombent comme des poussières dans le vent, et de sorte que les cœurs des croyants soient heureux par la parole des gens de la Vérité et leurs cœurs réjouis.
Organiser des assemblées de dhikr -d’évocation- sur les places et les voies publiques est une revivification d’une tradition que les gens ont failli oublier. Ainsi, beaucoup de personnes ont oublié d’invoquer Allah, de Lui obéir, c’est alors que ces bonnes fêtes sont venues pour réveiller les gens de leurs oublis, pour leur faire un rappel et les exhorter. Allah ta^ala dit ce qui signifie : « Evoquez Allah debout et assis ». Et Allah dit ce qui signifie : « Ô vous qui avez cru, évoquez Allah de nombreuses fois et faites Son tasbih matin et soir ». Ainsi évoquer Allah ta^ala par une évocation correcte est une chose à laquelle la Loi incite. Les savants spécialistes de jurisprudence n’ont mentionné qu’une exeption, c’est que l’évocation de Allah par la langue dans les toilettes est une chose déconseillée. Mais dans la rue, aucun des savants moujtahid n’a dit que ce serait déconseillé. Ce qui a été rapporté au contraire dans le Qour’an, c’est d’évoquer Allah de nombreuses fois et il y a également de nombreux hadith relatifs à ces évocations dans différents lieux, comme dans le marché par exemple. L’ensemble de ces hadith indique que l’évocation de Allah dans la rue n’est pas une chose déconseillée mais que c’est bien une chose méritoire. Quant à aller faire une analogie entre la rue et les toilettes et ce qui est du même ordre au point que certains ont dit que les rues qui sont des lieux publics ne constituent pas un lieu respectable digne de l’évocation de Allah, cette analogie est infondée parce que c’est une analogie faite alors qu’il y a une grande différence. Et il est connu chez les débutants dans la science des fondements, que l’analogie (al-qiyas), c’est la fonction des moujtahid et que l’analogie a une condition, à savoir que la chose pour laquelle on fait l’analogie doit avoir un point commun avec la chose par laquelle est faite l’analogie. Puisque les conditions ne sont pas réunies ici, les paroles de ces gens-là sont donc telles du délire et les preuves les contredisent. Quant à la parole de certaines personnes prétendant la science de nos jours, qu’il y a des sons forts propagés par des hauts parleurs de sorte que cela représenterait une nuisance pour le malade et une gêne pour celui qui dort, on leur répond : comme il est surprenant l’état des gens de cette époque. Allah ta^ala dit ce qui signifie : « Certes, c’est par l’évocation de Allah que les cœurs se tranquillisent ». Ainsi évoquer Allah et faire l’éloge de Son Prophète, que Dieu l’honore et l’élève davantage en degrés, est un repos pour le cœur des croyants. C’est un rappel pour celui qui oublie, qu’il soit malade ou en bonne santé. De plus, pourquoi celui qui prétend la science n’a-t-il pas utilisé sa langue et son stylo pour blâmer les fêtes de disco et de boîtes de nuit qui comportent des choses blâmables sans aucune divergence, et qui représentent une gêne pour celui qui est obéissant tout comme celui qui est désobéissant, le malade aussi bien que celui qui est en bonne santé. De même, ceux qui prétendent la science, si les sons de la musique leur plaisent et s’il leur déplaît de frapper sur le douff qui est permis, cela ne va pas changer les vérités de sorte que l’on aille blâmer l’usage du douff et se taire sur les choses interdites. Alors nous nous fions à Allah et c’est à Lui que nous nous fions hasbouna l-Lah wa ni^ma l-Wakil.
Nous avons encore en mémoire des scènes où celui qui prétend la science participe à des assemblées qui comportent des choses blâmables, sans aucune divergence entre les savants, comme les flûtes interdites et les danses des femmes pubères découvertes, alors que lui et ses pairs rient au point qu’on voit leurs dents et qu’ils battent des mains par dessus le marché. N’est-ce pas que cela peut suggérer aux gens du commun que ceci est une bonne chose à faire ? Pourquoi se satisfait-il, lui qui prétend avoir peur pour la religion des musulmans et pour le repos de leurs malades, pourquoi se satisfait-il de la musique bruyante et des chants qui sont accompagnés par ce qui contredit la Loi de l’Islam ? Nous nous rappelons ici le hadith du Messager de Allah, que Dieu l’honore et l’élève davantage en degrés ce qui signifie : « Certes, Allah ne retire pas la science en la faisant sortir des poitrines des savants mais Allah ta^ala fait mourir les savants au point que les gens prennent des chefs ignorants et leur demandent des avis de jurisprudence, ceux-là leur donnent alors des avis de jurisprudence, s’égarant eux-mêmes et égarant les autres ». Nous demandons à Allah qu’Il nous préserve.
Ensuite, cet homme qui prétend la science, dit que l’usage du douff pour l’évocation de Allah, personne du Salaf -les musulmans des trois premiers siècles de l’Hégire – dans la communauté ni même du Khalaf -les musulmans qui sont venus plus tard- ne l’a fait et que si cela était un bien, ils nous auraient précédés en le faisant.
On lui répond : Si tu ne sais pas la vérité, alors ne discute pas de ce que tu ne connais pas, parce qu’ainsi tu donne la preuve de ta profonde ignorance et ainsi tu fais découvrir à ceux qui sont dotés de raison que tu es loin du degré des savants et encore plus de celui de moujtahid. Et peut-être ne connais-tu pas le sens de Salaf pour dire ce que tu dis ni même celui de Khalaf. Ainsi, Abou Dawoud dans ses Sounan a rapporté qu’une femme est venue au Prophète, que Dieu l’honore et l’élève davantage en degrés, et lui a dit : « Ô Messager de Allah, j’ai fait le vœu (an-nadhr) de jouer du douff auprès de toi ». Il lui dit ce qui signifie : « Accomplis ce que tu as fait comme vœu ».
Quant à la prétention de certains que le douff ne serait permis qu’à l’occasion des mariages, cela est réfuté par des preuves, parmi lesquelles ce qu’a rapporté Ibnou Majah, que le Messager, que Dieu l’honore et l’élève davantage en degrés, passait dans un quartier de Médine et qu’il avait entendu des jeunes femmes jouer du douff et chanter. Elles disaient ce qui signifie : « Nous sommes des jeunes filles de Bani n-Najjar. Quel bon voisin que Mouhammad ! ». Il leur a dit ce qui signifie : « Allah sait que je vous aime » et c’est une preuve qu’il est permis de jouer du douff, même lorsqu’il est accompagné de l’éloge du Prophète, que Dieu l’honore et l’élève davantage en degrés. Sinon, comment le Messager aurait-il accepté qu’elles le fassent et comment aurait-il fait leur éloge ? Alors n’essaie pas de cacher le soleil avec ta main.
Ensuite, regardez ce qu’ont décrété les savants : dans Moughni l-Mouhtaj tome 4 p 429, il y a ce qui suit : « Il est permis de jouer du douff pour un mariage, pour une fête de circoncision et autre également, dans ce qui est le plus sûr et même si le douff comporte des pièces de cuivre ».
Ces gens qui renient le jeu du douff, renient cela aux gens de la vérité, à ceux qui font l’éloge du Messager, qui évoquent Allah dans la rue pour attirer davantage de gens, pour leur faire entendre des paroles qui sont de l’ordre de la croyance du Messager de Allah et de ses compagnons, et qui représente une chose que ceux qui prétendent la science ont oubliée aujourd’hui, eux qui veulent être au devant de la scène alors que l’envie a broyé le cœur. Au point que l’un d’entre eux qui prétend la science a dit qu’il enseigne aux gens du commun comment faire l’ijtihad dans l’école de Abou Hanifah ! Ceux-là ont délaissé le plus important. Ils ont laissé les gens alors qu’ils savent pertinemment qu’ils ignorent beaucoup des choses indispensables, pour en arriver finalement à renier ce qui est permis et même ce qui est obligatoire dans certains cas, ou alors pour brandir leurs épées en direction de cibles que Allah sait, ou pour renier ce qui est sujet à divergence entre les moujtahid. En contrepartie, ils se taisent devant les assimilateurs (les mouchabbihah), qui assimilent Allah à Ses créatures, ceux qui sèment le mal sur terre, ceux qui jouent de la religion. Ils ont également négligé de répliquer à ceux qui renient l’invocation en faveur du Prophète à haute voix après l’appel à la prière. Pourquoi font-ils cela ? Ces gens-là sont entourés de beaucoup de points d’interrogation que les gens dotés de raison devraient connaître.
Au point qu’ils sont allés jusqu’à rendre haram l’usage du douff s’il accompagne l’éloge du Prophète, que Dieu l’honore et l’élève davantage en degrés, et l’évocation de Allah, ils ont considéré cela comme un mal dont les conséquences sont graves. Alors qu’en réalité, laisser de pareilles personnes semer le mal sur terre, c’est bien cela qui serait dangereux et qui aurait des conséquences qui ne sont pas louables. Il convient d’être en garde contre ceux-là qui ont frappé à la porte des gens du commun, soit avec un habit qui cache leur for intérieur soit avec des paroles sans preuve, pour soutenir le faux.
Enfin, ce prétendu homme de science a posé comme condition que l’évocation de Allah et l’éloge du Prophète, que Dieu l’honore et l’élève davantage en degrés, soient en langue arabe littéraire. Mais regardez ce qu’ont rapporté Ibnou Hibban dans son Sahih ainsi que l’Imam ‘Ahmad dans son Mousnad d’après ‘Anas Ibnou Malik : « Les gens d’Abyssinie dansaient, chantaient et disaient dans leur langue (Mouhammad ^abdoun salih) : « Mouhammad est un esclave vertueux. » Il a demandé ce qui signifie : « Que disent-ils ? » On lui répondit : « Ils disent Mouhammad est un esclave vertueux » et dans une autre version, ils disaient : (Abou l-Qacim tayyib) ce qui signifie : « Le père de Qacim -le Prophète Mouhammad- est bon ». Ô toi lecteur, n’est-ce pas que les gens d’Abyssinie avaient fait l’éloge du Prophète tout en dansant et ils ont fait son éloge dans leur langue qui n’est pas l’arabe littéraire. Maintenant, où aller après cela ?
Certains de ceux qui prétendent la science, prétendent que l’innovation dans la religion c’est toute chose pour laquelle il n’y a pas eu de preuve légale, alors que l’Imam Ach-Chafi^iyy, que Allah l’agrée, a dit : « Les nouveautés parmi les choses sont de deux sortes : l’une, c’est ce qui est innové et qui contredit le Livre, la Sounnah, les textes des prédécesseurs parmi les compagnons ou l’Unanimité. Celle-là est l’innovation d’égarement. La deuxième, c’est ce qui est innové et qui fait partie des bonnes choses, qui ne comporte pas de contradiction ave aucun de ceux-là et cette nouveauté-ci n’est pas blâmable ».
L’innovation (al-bid^ah) se partage donc en deux catégories comme on le comprend du hadith de ^A’ichah, que Allah l’agrée, qui a dit : Le Messager de Allah, que Dieu l’honore et l’élève davantage en degrés, a dit [rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim] ce qui signifie : « Celui qui innove dans notre religion ce qui n’en fait pas partie, cela est rejeté ».
La première catégorie, c’est la bonne innovation (al-bid^atou l-haçanah), qui s’appelle as-sounnatou l-haçanah,-la bonne tradition-, c’est la nouveauté qui est en accord avec le Qour’an et la Sounnah. La bonne innovation n’entre pas dans le cadre de la parole du Messager de Allah, que Dieu l’honore et l’élève davantage en degrés, ce qui signifie : « Et toute nouveauté est innovation et toute innovation est égarement ». Ce hadith compte en effet parmi les expressions qui ont une portée générale tout en étant en réalité spécifiées (al-^ammou l-makhsous). La spécification d’une expression à portée générale, par un sens particulier est tirée à partir d’une preuve légale ou d’une preuve rationnelle qui est acceptée par tous les savants. Car si l’on délaissait cela, beaucoup de lois légales seraient perdues et il y aurait une contradiction entre les textes.
Quant à la mauvaise innovation (al-bid^atou s-sayyi’ah) qui s’appelle aussi as-sounnatou s-sayyi’ah -la mauvaise tradition-, c’est la nouveauté qui contredit le Qour’an et la Sounnah.
La commémoration de la naissance du Prophète , que Dieu l’honore et l’élève davantage en degrés, fait partie de la première catégorie. Le premier à avoir innové le mawlid c’est le roi Al-Moudhaffar, le roi de ‘Irbil, au septième siècle de l’Hégire. Et tous les gens de science, qu’ils soient mouhaddith -spécialiste de la transmission du hadith- ou faqih -spécialiste de la jurisprudence-, tous ont approuvé cela et ont trouvé que c’était une bonne chose au point que certains ont composé pour le mawlid un récit de la naissance du Prophète, que Dieu l’honore et l’élève davantage en degrés. Le roi Al-Moudhaffar avait préparé pour l’occasion beaucoup de nourriture et l’avait fait distribuer aux gens. Voilà maintenant que des gens parmi ceux qui prétendent la science aujourd’hui ont posé comme condition pour considérer qu’il est permis de réunir des gens pour un repas, que cela soit pour les deux fêtes ou pendant les jours de at-tachriq ! Or il n’y a aucune preuve pour interdire la réunion en d’autres occasions que celles-là, que ce soit pour le repas ou autre chose. Si tel était le cas, comment les musulmans – savants ou autres -, comment auraient-ils considéré ce qu’a fait Al-Moudhaffar comme étant une bonne chose ? Allah ta^ala dit ce qui signifie : « Et ils donnent la nourriture au détriment d’eux-mêmes, à un pauvre, un orphelin et un prisonnier ». Allah ta^ala n’a pas posé comme condition dans ce don de nourriture que cela n’ait pas lieu lors d’une réunion de plusieurs personnes !
Certains également de ceux qui prétendent la science ont posé comme condition que la bonne tradition en question, c’est ce qu’a fait le Messager ou bien ses compagnons. Alors que le Messager, que Dieu l’honore et l’élève davantage en degrés, a dit ce qui signifie : « Celui qui instaure dans l’Islam une bonne tradition ». Le Prophète, que Dieu l’honore et l’élève davantage en degrés, n’a pas dit : (à mon époque seulement ou à l’époque de mes compagnons après moi seulement). Pourquoi ceux-là qui prétendent la science veulent-ils limiter et restreindre la miséricorde de Allah qui est large ? Pourquoi ces gens-là, qui sont dans l’oubli, ne s’occupent-ils pas de réprouver ce qui est blâmable au lieu de renier ce qui est recommandé et légal ? D’autre part, ^Abdou l-Lah Ibnou Mas^oud, que Allah l’agrée, a dit : « Ce que les musulmans considèrent comme une bonne chose, alors c’est une bonne chose selon le jugement de Allah. Et ce que les musulmans considèrent comme une mauvaise choses, alors c’est une chose mauvaise selon le jugement de Allah ». Il n’a pas restreint cela, que Allah l’agrée, à une époques ou à une autre. Ainsi le jugement est conforme à ce que considèrent les musulmans et les choses ne sont pas fondées sur l’avis d’un groupe qui s’est singularisé de l’ensemble de la communauté. Abou Sa^id Al-Badriyy le compagnon a dit : « La communauté de Mouhammad ne sera pas unanime sur une hérésie ».
Qui plus est, l’écriture des points sur les lettres du Mous-haf n’a jamais eu lieu au temps du Messager. Ce n’est pas le Messager qui a ordonné de le faire ni même les compagnons. C’était un tabi^iyy, un homme de ceux qui sont venus après les compagnons qui s’appelle Yahya Ibnou Ya^mar, c’est lui qui a inscrit les points sur les lettres. Que vont dire ceux-là, qui sont des imposteurs dans la science, et qui n’en ont même pas senti l’odeur ?!!!
Ces mihrab concaves qui n’existaient pas au temps du Messager et que les musulmans jusqu’à nos jours construisent dans les mosquées, que vont-ils en dire ? Seul ce groupe égaré les a reniés. Mais c’est un groupe auquel on n’accorde aucune considération.
En conclusion, le conseil pour ceux-là, qui prétendent la science, c’est d’abandonner la voie déviée qu’ils ont prise et de se rappeler le jour du jugement, le jour où leurs actes leurs seront exposés. Quel sera leur état lorsque les livrets de leurs actes leurs seront exposés, alors qu’ils comporteront le reniement de ce qui n’est pas blâmable, la déviation, le changement et la modification ? Qu’ils se rattrapent et prennent la voie des gens de la vérité, et qu’ils s’occupent d’apprendre auprès des gens de la connaissance, ensuite qu’ils enseignent cela et qu’ils renient les choses dont le caractère blâmable ne fait l’objet d’aucune divergence comme le fait d’assimiler Allah à Ses créatures, comme le fait d’insulter Allah, ce que beaucoup de gens du commun ont pris pour habitude de faire, au lieu de dépenser tous leurs efforts pour combattre les gens de la vérité.
Et Allah ta^ala, c’est Lui Qui défend ceux qui ont cru. Et la dernière de nos invocations, c’est la louange à Allah le Seigneur des mondes.
Fiqh : Questions relatives à l’obéissance aux parents concernant le mariage
Questions relatives à l’obéissance aux parents concernant le mariage
Si l’un des parents a dit à son fils : divorce ton épouse car ils n’aiment pas son épouse, bien qu’elle ne leur nuise pas, il lui est recommandé de leur obéir en cela et ce n’est pas un devoir pour lui.
Si elle leur nuisait en les insultant, en les frappant et ce qui est de cet ordre, ou si elle était connue pour sa perversité comme si elle faisait la fornication et que s’il ne la divorçait pas, ils seraient fortement chagrinés à cause de cela, c’est un devoir pour lui de la divorcer.
Si l’un des deux parents lui ordonnait d’épouser Unetelle et que lui ne désirait pas l’épouser, il leur indique la raison de cela et il n’est pas un devoir pour lui de l’épouser du simple fait qu’ils lui aient ordonné de le faire et qu’ils n’apprécient pas qu’il leur désobéisse en cela sans que cela ne les chagrine. Mais s’ils sont profondément chagrinés s’il ne l’épousait pas, s’il est dit que c’est un devoir pour lui de l’épouser, il n’y a pas de mal en cela.
S’il voulait épouser une femme et que ses parents ne voulaient pas qu’il l’épouse, si cela entraîne pour eux un grand chagrin, il ne lui est pas permis de l’épouser.
Fiq : Le jugement de l’injustice et d’interdire le mal
La louange est à Allah Celui Qui nous a fait la grâce de l’apparition du maître de l’humanité et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté soient accordées à notre maître Mouhammad, celui pour lequel la lune s’est fendue, celui que la pierre a salué et à l’appel duquel l’arbre s’est déplacé.
Que Allah magnifie le degré du rang de Mouhammad et qu’Il lui accorde un mérite élevé.
Allah ta^ala dit :
]ومن يتعد حُدود الله فقد ظلم نفسه[
[sourat At–Talaq / 1] ce qui signifie : « Celui qui dépasse les limites de la Loi, il est injuste« .
Allah soubhanahou wa ta^ala a interdit l’injustice à Ses esclaves et a menacé ceux qui la commettent d’un grand châtiment. Il leur a ordonné la justice et l’équité. L’injustice, c’est de placer la chose dans autre que son contexte. L’injustice est de plusieurs sortes parmi lesquelles :
Nuire aux musulmans, prendre leurs biens sans droit par la voie de la fraude et de la duperie, consommer les biens des orphelins sans droit, consommer les objets confiés injustement, et empêcher le salarié d’avoir son salaire. Il y a également délaisser les cinq prières par celui pour qui elles sont obligatoires, consommer le gain usuraire, boire l’alcool avec toutes ses sortes, faire très mal aux parents et faire les paris d’argent. Il y a aussi parmi les sortes d’injustice prendre la place pour enseigner la religion alors que la personne n’a pas le niveau pour le faire. Ainsi elle rend licite et interdit les choses selon ses passions, sans se référer à des preuves selon la Loi.
La pire sorte de mécréance et la plus dangereuse absolument, c’est la mécréance avec toutes ses sortes. Allah ta^ala dit :
]والكافرون هم الظالمون[
[sourat Al-Baqarah / 254] ce qui signifie : « Les mécréants sont eux les injustices« , c’est-à-dire que les mécréants ont atteint l’extrême limite de l’injustice.
Comme la mécréance est la plus haute des injustices et la plus grande, Allah a appelé dans le Qour’an les injustes dans l’absolu et en a visé les mécréants. En effet, toutes les sortes d’injustice qui sont moindres que la mécréance par rapport à la mécréance sont comme une non-injustice, c’est-à-dire que tout péché moindre que la mécréance, comme la consommation des biens des gens injustement, nuire au musulman, cela est peu par rapport à la mécréance qui est la plus grave des injustices.
Le Messager de Allah e a dit :
((انصر أخاك ظالماً أو مظلوماً))
ce qui signifie : « Sois aux côtés de ton frère, qu’il soit injuste ou qu’il subisse une injustice« . Un homme lui a alors dit : Je lui donne la victoire s’il subit l’injustice. Mais s’il est injuste, comment je reste à ses côtés ? Il lui a dit :
((تمنعه من الظلم فإن ذلك نصره))
ce qui signifie : « Tu l’empêches d’être injuste ; c’est cela que d’être à ses côtés« .
Ainsi être aux côtés de l’injuste n’a pas lieu en l’aidant à faire l’injustice et à persévérer sur cette injustice mais elle a lieu en l’empêchant de faire l’injustice.
Le Messager de Allah e :
((إذا رأيت أمتي تهاب أن تقول للظالم يا ظالم فقد تودع منهم))
Ce qui signifie : « Lorsque tu vois les membres de ma communauté, craindre de dire à l’injuste : toi injuste, c’en est fini d’eux« . Rapporté par Al-Hakim dans Al-Moustadrak.
Ainsi, dans ce hadith, il y a une incitation à faire face à l’injuste et à le réprimander pour ne pas faire son injustice. Il y a également une présentation du danger d’abandonner cela. Si les gens ne réprimandent pas l’injuste de face et ne mettent pas en garde contre lui, Allah tabaraka wa ta^ala ne leur donne plus la victoire. Ainsi, le Messager a mis en garde sa communauté de parvenir jusqu’à un état où ils craignent de dire à l’injuste : toi injuste. Dans ce cas, Allah les délaisse et les remet à eux-mêmes, c’est-à-dire qu’Il ne leur donne plus la victoire.
Se taire face à l’injustice et le faux est une chose que Allah tabaraka wa ta^ala n’agrée pas et surtout se taire face à la mécréance et à ceux qui l’enseignent, que Allah nous en préserve. En effet, la mécréance est le pire des péchés. Mettre en garde contre la mécréance et contre ceux qui l’enseignent est un devoir selon la Loi de l’Islam. Il n’est pas permis de l’ignorer ou de laisser passer sous prétexte de gagner l’estime ou de sympathiser avec celui qui le fait. Notre maître ^Aliyy Ad-Daqqaq a dit : « Celui qui se tait et ne dit pas la vérité est comme un chaytan muet« .
Cours : Gardez-vous des devins
Gardez-vous de consulter les devins
La louange est à Allah le Seigneur des mondes et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre maître Mouhammad Al–‘Amin, l’Honnête.
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e Messager de Allah a dit ce qui signifie :
(( لا تأتوا الكُهَّان )) « Ne consultez pas les devins » [rapporté par Mouslim]. Les devins sont ceux qui s’occupent d’annoncer ce qui va avoir lieu dans le futur en se basant sur les jinn, l’observation des étoiles ou d’autres choses et sur diverses causes : par exemple en consultant les lignes de la main, la graisse de vache ou le livre Qour^atou l-‘Anbiya‘. Ils le font aussi en prenant une partie des grains d’un chapelet et en les comptant, disant sur un grain : (‘aqbil wa la takhaf) – viens et n’aie pas peur – et sur le grain suivant : (Youçouf ‘a^rid ^an hadha) – Youçouf détourne-toi de cela –. S’il finit sur (‘aqbil wa la takhaf), il dit que cette chose réussira. S’il finit sur (Youçouf ‘a^rid ^an hadha), il dit qu’elle ne réussira pas. Il informe alors la personne selon son avis de faire la chose qu’elle voulait faire ou de l’abandonner : un mariage, un voyage ou autre chose. Ou encore, il prend le Mous–haf, l’ouvre et compte jusqu’à sept lignes. S’il tombe sur une ‘ayah d’annonce de bonne nouvelle, il dit à la personne : cette chose réussira, fais-la. S’il tombe sur une ‘ayah de menace, il lui dit : détourne-toi de ça. De même, il arrive qu’il regarde dans le livre de Abou Ma^char Al-Falakiyy pour apprendre à la personne des choses à venir, après avoir décompté son nom et le nom de sa mère avec le compte des joummal (correspondance entre les lettres et les nombres).
Le Messager de Allah a dit ce qui signifie :
(( من أتى عرافاً فسأله عن شيء لم تُقبل صلاته أربعين ليلة ))
« Celui qui consulte un devin et l’interroge sur quelque chose, sa prière ne sera pas acceptée durant quarante nuits ». Le devin est celui qui informe sur ce qui est volé, ce qui est absent ou perdu, par exemple que le voleur a telle description, ou sur autre chose qui a eu lieu dans le passé. Ceci compte parmi les grands péchés. Celui donc à qui on a volé quelque chose ou qui a perdu quelque chose n’ira pas consulter ces gens-là mais se fiera à Allah en faisant ses recherches par les voies apparentes. En effet, s’il arrive une épreuve à un musulman, un vol d’argent ou une perte, et qu’il fait preuve de patience face à cette épreuve, il aura une grande récompense de la part de Allah. Mais si en revanche il va consulter un devin pour qu’il l’informe à sa manière, il s’est chargé d’un grand péché et sera châtié dans l’au-delà.
Le Messager de Allah a dit ce qui signifie :
(( من تكهن أو تُكُهِّن لهُ أو سحر أو سُحِرَ لهُ فليس منَّا ))
« Celui qui fait appel à un devin ou pour qui un devin est consulté ou qui fait de la magie ou pour le compte de qui l’on fait de la magie, celui-là n’est pas des nôtres » [rapporté par Al-Tabaraniyy]. Ce hadith signifie que le devin qui prétend prédire l’avenir tout comme celui qui le lui demande, sont en contradiction avec la Loi du Messager. Il en est de même pour celui qui exerce la magie pour les gens et celui qui demande au magicien de lui en faire. La magie compte parmi les plus graves des péchés, que ce soit pour séparer deux personnes qui s’aiment comme des époux, pour faire aimer deux personnes comme une femme et un homme ou encore pour qu’une personne soit atteinte d’une maladie ou de folie, et ce par jalousie.
Quant au fait d’écrire quelque chose du Qour’an ou des noms de Allah pour entraîner l’amour entre les deux époux, cela n’est pas de la magie. Certaines catégories de magie sont de la mécréance, elle n’a lieu qu’en faisant de la mécréance. D’autres catégories ont lieu sans mécréance. Il est interdit de prendre de l’argent pour faire des prédictions de voyance ou de charlatanisme ou pour faire de la magie ; cet argent n’est pas licite pour celui qui l’a pris. Mais prendre de l’argent pour la récitation du Qour’an ou des noms de Allah sur un malade ou pour écrire un hirz qui contient du Qour’an ou des noms de Allah, c’est permis. Quiconque prétend être Chaykh alors qu’il fait de la magie, son péché est plus grave.
Parmi les choses qui sauvent la personne, c’est de lire chaque jour après l’aube et après le coucher du soleil :
بِسمِ اللهِ الَّذِي لاَ يَضُرّ مَعَ اسمِهِ شَيْءٌ فِي الأَرضِ وَلاَ فِي السَّمَاءِ وَهُوِ السَّمِيعُ العَليم
(Bismi l-Lahi l-ladhi la yadourrou ma^a smihi chay’oun fi l-‘ardi wa la fi s-sama‘i wahouwa s-sami^ou l-^alim) trois fois avec une bonne prononciation des mots et des lettres, celui-là sera protégé ce jour-là et cette nuit-là. Celui qui récite :
حَسْبِيَ اللهُ لاَ إِلَهَ إِلاَّ هُوَ عَلَيْهِ تَوَكَّلْتُ وَهُوَ رَبُّ العَرشِ العَظِيم
(hasbiya l-Lahou la ‘ilaha il-la houwa ^alayhi tawakkaltou wahouwa rabbou l-^archi l-^adhim) sept fois, ceci aussi est profitable pour celui qui le récite après l’aube et après le coucher. Celui qui persévère là-dessus avec la bonne prononciation des lettres sera sauf de la magie et de ce qui est de cet ordre, par la volonté de Allah.
Cours Chaykh AbdoulLaah : Récit au sujet de Aadam
Cours de Chaykh ^Abdou lLaah, que Allaah lui fasse miséricorde
donné à Paris le 29 Mars 2004 au centre de l’association.
Allah ta ^ala dit : « Inna lLaha stafa ‘Adama »
Le sens de cette ‘ayah est que Allah a élu ‘Adam parce qu’Il lui a accordé un degré supérieur à celui des anges, de tous les anges. La preuve que ‘Adam est meilleur que tous les anges, meilleur que Jibril et meilleur que tout les anges qui ont un degré inférieur à Jibril, c’est que Allah a ordonné aux anges de se prosterner pour ‘Adam, par salutation et non pas par adoration. Tous les anges se sont prosternés sans exception.
Iblis était à ce moment-là avec les anges ; il était musulman mais il a fait preuve d’orgueil.
Il a dit : « Comment je me prosterne pour celui-là alors qu’il est créé de terre et moi je suis de feu ?! »
Les anges lui ont dit en lui transmettant de la part de Dieu : « Qu’est ce qui t’empêche de te prosterner ? »
Il a répondu : « Moi je suis meilleur que lui. Tu m’as créé de feu alors que Tu l’as créé de terre glaise ». C’est à ce moment-là qu’il est devenu mécréant. C’es, lorsqu’il a renié l’ordre de Allah qu’il est devenu mécréant. Ce n’est pas suite au fait de ne pas s’être prosterné. Car si le musulman a pour croyance que la prière est un devoir et que tout ce qui est parvenu du Messager est vrai, mais qu’il ne fait pas la prière ni le jeûne ni la zakat, il n’aura pas commis de la mécréance. Il aura désobéi à Allah.
Si Iblis s’était limité à ne pas se prosterner à ‘Adam, sans émettre d’objection contre l’ordre de Allah, il n’aurait pas commis de mécréance.
Mais comme il a émis une objection contre Allah, il a fait preuve d ‘orgueil, il a commis de la mécréance. La mécréance de Iblis est connue. Les jeunes tout comme les plus âgés le savent.
Il est arrivé qu’un homme nommé ^Amr Khaled, d’Egypte et qui est venu au Liban pour donner une conférence. Il a dit : « Iblis n’est pas devenu mécréant. » Il a dit : « Parce qu’il a reconnu l’existence de Allah .» Ce ^Amr Khaled est devenu mécréant car il a démenti le Qour’an.
Le Qour’an dit : « Wa kana mina l kafirin » ce qui signifie : « Et il fait partie des mécréants .»
Le Qour’an a jugé que Iblis est un mécréant.^Amr Khaled a répété deux fois : « Iblis n’est pas devenu mécréant ». Certains hommes et femmes ont dit comme lui. Ils sont devenus mécréants à leur tour. Celui qui a démenti le jugement du Qour’an, il devient mécréant.
Par ailleurs ‘Adam ^alayhi s-salam son origine est de terre, cette terre. Allah a ordonné à un ange de prendre une poignée des différents sols de cette terre ; de la terre noire, la terre rouge, ce qui est de couleur intermédiaire, la terre de bonne qualité, celle de moins bonne et de toute sorte de terre. L’ange a pris cela et c’est pour cela que parmi la descendance du fils de ‘Adam il y a ceux qui sont de couleur noire, de couleur blanche et il y a ceux qui sont de couleur intermédiaire.
‘Adam a vécu au paradis. Le paradis est au dessus des cieux, ce n’est pas un jardin sur terre, en Inde comme le prétendent certains menteurs. Ils disent que ‘Adam a été créé au paradis c’est-à-dire en Inde ! Ceux-là se sont égarés. Si c’est une parole qu’ils disent par entêtement, ils sont devenus mécréants. Mais s’ils le disent parce qu’ils n’ont jamais entendu autre que cela, ils ne deviennent pas mécréants.
‘Adam ^alayhi s-salam, Allah l’a autorisé à consommer des fruits du paradis. Sauf une seule catégorie. Iblis lui est apparu à l’image d’un être humain. Hawwa était avec ‘Adam. Elle était au paradis. Elle a été crééE à partir de la côte de ‘Adam. Iblis leur a dit : « Si vous mangez de cet arbre vous vivrez éternellement. », c’est-à-dire que vous ne mourrez jamais. Hawwa a incité ‘Adam pour manger de cet arbre. Quand ils en ont mangé, ils ont désobéi à Allah, mais ce n’est pas un grand péché. De plus, lorsqu’ils ont consommé de cet arbre, leurs vêtements sont tombés. Les vêtements qu’ils avaient au paradis sont tombés et leur zone de pudeur est apparue. Ils ont alors pris des feuilles du paradis pour les mettre sur leur zone de pudeur. Les feuilles des arbres du paradis sont très larges. Elles ne sont comme les feuilles des arbres du bas monde. ‘Adam et Hawwa, chacun d’entre eux avait sept coudées de large et soixante coudées de hauteur. Les arbres du paradis étaient d’une hauteur qui correspondait à leur taille. Les arbres du paradis ne sont pas comme les arbres du bas monde.
Ils ont tout deux regretté. Ils se sont repentis à Allah. Et Allah leur a pardonné. Allah a accepté leur repentir. Il les a fait descendre sur terre –mais ce n’est pas pour les punir d’avoir consommé de cet arbre. Il leur a donné des fruits du paradis pour en manger. Les fruits sur terre ont pour origine ces fruits du paradis. Mais les fruits de la terre changent et pourrissent alors que les fruits du paradis ne changent pas et ne pourrissent pas. De plus, Allah a enseigné à ‘Adam la fabrication de chaque chose. ‘Adam extrayait l’or et l’argent, et en faisait des pièces d’or et d’argent. Il préparait la nourriture après la récolte. Allah lui a enseigné comment forger le fer, comment coudre et autre que cela comme construire les maisons. Notre maître ‘Adam était beau. Il avait beaucoup de cheveux. Ses cheveux étaient longs et lui arrivaient jusqu’aux épaules.
Il a vécu sur terre 870 ans. Il était parti à La Mecque et y avait construit la Ka^bah sur ordre de Allah. Il a reçu le statut de Prophète après être descendu sur terre. Mais quand il était au paradis il n’avait pas encore reçu la prophétie. Que Allah honore et élève davantage notre maître Mouhammad et notre maître ‘Adam et tous les prophètes.
Iblis après sa descente sur terre a lui aussi eu une descendance. Parmi eux il y a eu des mâles et des femelles comme les humains. Allah tabaraka wa ta^ala a guidé certains de ses descendants vers l’Islam. Il se trouve parmi les jinns certains qui sont musulmans. Il y a parmi eux certains musulmans vertueux. Il y a parmi eux des savants et il y a également des musulmans non vertueux, injustes. Les musulmans vertueux ne nuisent pas aux fils de ‘Adam. Quant à leurs mécréants, eux, ils nuisent aux fils de ‘Adam. Les pervers d’entre eux, les grands pécheurs d’entre eux, ceux qui ne craignent pas Allah, eux aussi nuisent aux fils de ‘Adam. Le Messager ^alayhi s-salam nous a enseigné des choses qui nous profitent. Il a dit ce qui signifie : « C’est une protection des zones de pudeur contre les yeux des jinns, lorsqu’une personne veut entrer aux toilettes et qu’elle veut accomplir ses besoins qu’elle dise « Bismi lLah ».
Ainsi ils ne verront pas sa zone de pudeur ; ils ne pourront pas. Mais s’il ne dit pas : « Bismi lLah », ils verront sa zone de pudeur. Ils pourront lui nuire parce qu’ils auront vu sa zone de pudeur.
Que Allah rétribue notre maître Mouhammad du meilleur de ce dont Il a rétribué un prophète pour sa communauté. Que Allah l’honore et l’élève davantage en degré et préserve sa communauté de ce qu’il craint pour elle. Qu’Il préserve sa famille bonne et pure.
De plus, Allah tabaraka wa ta^ala a fait que les jinns ont une apparence que nous ne voyons pas.
Mais s’ils prennent l’apparence d’un chien, d’un chat ou d’un oiseau ou autre que cela, à ce moment, nous les voyons. Eux ils peuvent nuire aux fils de ‘Adam. Eux ils nous voient et nous, nous ne les voyons pas. Mais Allah a chargé pour chaque être humain, pour chaque musulman et pour chaque mécréant, des anges qui sont chargés de nous protéger des nuisances des jinns. S’il n’y avait pas eu ces anges avec nous, les jinns auraient joué avec nous comme ils le voulaient. Parmi les croyants des jinns, il y a ceux qui ont cru au Prophète Mouça, il y a ceux qui ont cru au Prophète Youçouf, et autres que ces deux prophètes malgré la volonté de leur ancêtre Iblis. Iblis veut qu’aucun de ses descendants n’entre en Islam. Mais Allah a voulu pour certains qu’ils entrent en Islam et ils sont entrés en Islam. De l’époque de notre maître ^Iça il y avait eu des jinns qui avaient cru en lui. Il y en avait qui avaient entendu ses paroles. Les jinns vivent plus longtemps que nous. Certains d’entre eux vivent des milliers d’années. Certains vivent des centaines d’années. Il y avait parmi les jinns, un qui avait entendu les paroles de ^Iça, qui l’avait suivi et s’était attaché à sa Loi. Il l’avait entendu dire que si Mouhammad venait, que s’il apparaissait et que vous êtes vivants, croyez en lui, suivez le, et soutenez le. Il y avait un jinn qui faisait partie de ceux qui l’avaient entendu dire cela. C’était un jinn qui avait vécu jusqu’à la venue de notre maître Mouhammad, jusqu’à ce que la révélation soit descendue sur notre maître Mouhammad. Notre Prophète a reçu la révélation quand il a atteint l’âge de quarante ans. Peu de musulman vivaient encore quand était né le Prophète Mouhammad. Puis le nombre des musulmans a diminué, c’est-à-dire ceux qui vivaient en appliquant la Loi du Prophète ^Iça. Leur nombre diminuait jour après jour. Jusqu’à ce que notre Prophète atteigne l’âge de trente cinq ans, il n’est plus resté sur terre un seul musulman parmi les humains. Et parmi les jinns, il y en avait. Al Khadir ^alayhi s-salam est un prophète. Lui il vivait sur la mer, il n’était pas sur terre. Mais sur terre il n’y avait plus de musulman parmi les humains.
Malgré l’existence de ces anges qui protègent les humains, ceux que Allah a prédestiné que les jinns leur nuisent ils vont leur nuire. Car Allah a prédestiné cela. Les anges n’empêchent pas ce que Allah a prédestiné. Les anges qui sont chargés des humains, certains d’entre eux les protègent contre les jinns. D’autres anges écrivent les actes des humains. Chaque chose que chaque être humain dit et fait est écrite par les deux anges. L’un des deux écrit les bonnes actions et l’autre écrit les mauvaises. Et ce qui est une obéissance ou une bonne action ils le confirment, ils l’écrivent. Mais les paroles qui ne sont ni bonnes actions ni péché, après les avoir écrites, ils les effacent. Ces bonnes actions et ces mauvaises actions seront conservées jusqu’au jour du jugement. Au jour du jugement, le livre des actes de la personne lui sera exposé. Le livre dans lequel il y a ses bonnes et ses mauvaises actions. Toutes ces mauvaises actions sont écrites, mais les mauvaises, si le musulman s’en est repenties, elles seront effacées. Il ne les verra pas au jour du jugement dans le livre qui lui sera exposé. Quant aux bonnes actions, il n’en perdra aucune. Et ceci est une grâce que Allah accorde à Ses créatures. Il convient de protéger sa langue car la langue si la personne la laisse, si elle lui lâche la bride, elle s’échappe pour faire le mal, pour le péché qui est de la mécréance ou le péché qui est moindre que de la mécréance. C’est pour cela que le Messager a incité à diminuer les paroles. Et les croyants qui ne sont pas prophètes sont de deux niveaux.
Il y a un niveau où ils ont abandonné tous les péchés, apparents et non-apparents. Ils deviennent des saints. Et l’autre niveau, ce sont ceux qui commettent des péchés, petits ou grands car les péchés sont nombreux. Les grands péchés comme l’a dit Ibnou ^Abbas et son père sont plus proches de soixante. Dans le livre Al-Moukhtasar que nous avons écrit, il y a trente et quelques grands péchés. Celui qui oeuvre, qui fournit des efforts, qui délaisse tous les péchés, qui a appris la science de la religion, la part dont il a besoin comme croyance et comme jugement, les lois de la prière, du jeûne et autre que cela, les jugements de la vente qui est licite et de la vente qui n’est pas licite et ce qui est du même ordre puis s’il n’a pas eu une période où il n’a pas commis de péché, une grande période, son état dans la tombe et au jour du jugement est différent de l’état du croyant qui lui a délaissé tous les péchés et qui est devenu un waliyy, un saint. Le croyant qui délaisse tous les péchés, qui persévère sur cela, lors de sa mort, quelque soient les douleurs qu’il va éprouver avant la sortie de son âme, les anges de la miséricorde viendront à lui, lui annoncer la bonne nouvelle que Allah l’a agréé. Il ne restera en lui aucune crainte de la mort, ni de la tombe car son cœur est empli de joie. Au contraire, il souhaitera parvenir rapidement à sa tombe. Et dans la tombe, il sera en paix. Il ne se plaindra pas d’une étroitesse de la tombe, ni de la solitude. Il ne se plaindra pas de l’obscurité de la tombe, ni du fait qu’elle soit étroite mais Allah la lui éclairera. Il la lui élargira et il sentira une odeur du paradis qui parviendra jusqu’à sa tombe. Il sera dans une joie continue. Il dormira véritablement car l’âme sera revenue à lui après avoir quitté le corps lors de la mort.
Après qu’on l’introduise dans la tombe son âme revient à son corps. Certains vertueux, Allah leur permet de réciter le Qour’an et la prière dans leur tombe. Cela a été vu à plusieurs occasions. Dans notre pays Harar, un homme est mort. Ils sont venus, ils voulaient lui creuser une tombe. Ils sont venus au cimetière et ils ont creusé. Et celui qui creuse est arrivé jusqu’auprès de la tombe d’un homme. Cette tombe a été ouverte. Ils ont trouvé que celui qui était dedans, était debout en train de réciter le Qour’an. Et il leur a dit : « Fermez ». Alors ils ont bouché l’ouverture et ils ont creusé un autre trou.
Les exemples de cela sont nombreux et ce croyant pieux, il n’a pas besoin de manger dans sa tombe. Il ne va pas ressentir de faim et de soif. Il ne ressentira que paix et félicité qui ne s’interrompra pas.
Mais le chahid lui, le martyr, il mangera et il boira. Mais pas dans la tombe. Il va manger et boire car son âme sera au paradis. L’âme sera à l’image d’un oiseau au paradis qui mangera et boira. Et les manifestations de cette nourriture et de cette boisson parviendra jusqu’à son corps qui est dans la tombe. Car l’âme reste en liaison avec le corps, bien qu’elle soit au paradis. Ceci est l’état du martyr. Quant aux saints autres que les martyrs, ils ne mangeront pas et ne boiront pas. Mais le martyr, il boira et il mangera. Et son corps restera souple. Même s’il reste des centaines d’années. Le martyr a une particularité, c’est qu’il lui est accordé de manger et de boire. Il y a environ 600 années, il y a eu une guerre entre les mécréants et les musulmans. Un certain nombre de musulmans a été tué. Un mécréant des fils de Isra’il est venu et s’est tenu debout face à ces morts martyrs. Il se moquait du Qour’an en disant : « Mais où est donc la parole : (Wa la tahsabanna l-ladhina qoutilou fi sabililLaahi amwata ; bal ahya’oun ^inda Rabbihim yourzaqouna farihin…) ce qui signifie : « Ne pense pas que ceux qui ont été tués dans la voix que Allah agrée qu’ils sont morts ; ils sont plutôt vivants profitant de la félicité de leur Seigneur et heureux …», il se moquait. C’est alors qu’un de ces morts s’est assis. Le mécréant des fils de Isra’il l’a vu. Puis celui qui était martyr s’est à nouveau allongé. Allah a fait que ce martyr s’assoit, puis il est revenu. Cet homme s’appelle Mouhammad Ibnou l-Qacim. C’était un savant. Tout ce qui est cité dans le Qour’an, tout ce qu’a cité le Messager et toute la science qu’il a révélée de la part de Allah est une vérité, c’est une réalité.
wAllahou ta^ala, a^lam wa ahkam
Cours : Croyance du Chaykh ^AbdoulLaah
Je commence par le nom de Allah Ar-Rahman, Ar-Rahi
Voici ce qu’a dicté l’illustre savant, le Mouhaddith,
le Chaykh ^Abdou l-Lah Al-Harariyy
le lundi 15 juillet 2002
La louange est à Allah le Seigneur des mondes et que l’honneur et l’élévation en degrés soient accordés au meilleur des messagers, le dernier des prophètes, le guide des ghourr mouhajjalin [1] au jour du jugement. Que l’honneur soit également accordé à tous ses frères prophètes et à sa famille pure.
La plus éminente des grâces dont Allah ta^ala [2] a gratifié Ses esclaves, c’est l’Islam, conformément à la voie de Ahlou s-Sounnah wa l-Jama^ah. Il s’agit de ce sur quoi étaient le Messager et ses compagnons, et que les musulmans se sont transmis leurs successeurs (khalaf) à partir des prédécesseurs (salaf). C’est-à-dire ce qu’ils ont transmis de l’époque du Prophète r jusqu’à nos jours. La voie de Ahlou s-Sounnah –les sunnites– demeure la voie de la majorité de la communauté jusqu’au jour du jugement.
Mais les autres voies que celle de Ahlou s-Sounnah wa l-Jama^ah, elles disparaissent. Sont apparus par le passé environ soixante-douze groupes. Tous prétendaient l’Islam. Mais en réalité, ils ont dévié de ce sur quoi étaient les compagnons et la majorité de la communauté qui les avaient suivis. Par la suite, ils ont disparu.
Ensuite, sont apparus deux groupes ou plus d’un groupe depuis trois cents années environ. Ils ont prétendu l’Islam alors qu’ils se sont écartés de l’Islam car ils ont contredit ce sur quoi étaient les compagnons et ceux qui les ont suivis jusqu’à nos jours.
Parmi ces groupes-là, il y a les wahhabites, ceux qui suivent un homme qui est apparu au Najd [3] du Hijaz [4] il y a environ deux cent cinquante ans. Il a amené une innovation (bid^ah) qu’il a prétendue être de la religion alors qu’elle n’en fait pas partie. Il s’appelle Mouhammad Ibnou ^Abdi l-Wahhab.
Il y a un autre groupe, celui de ceux qui suivent Sayyid Qoutb l’égyptien. Ce groupe-là a environ soixante-dix ans.
Il y a un autre groupe qui est appelé at-tahririyyah qui a lui aussi environ soixante-dix ans.
Tous ceux-là contredisent le Qour’an et le hadith.
Quant à nous, et la louange est à Allah, nous sommes sur ce sur quoi sont les compagnons ainsi que ceux qui les ont suivis jusqu’à nos jours. Nous sommes avec la majorité de la communauté. Nous ne sommes pas déviés. Les califes et les Sultans étaient sur la voie de Ahlou s-Sounnah. Parmi eux, il y a le Sultan Salahou d-Din Al-‘Ayyoubiyy qui est décédé en cinq cent quatre-vingt-dix de l’Hégire [5] du Prophète. C’était (Il était), que Allah l’agrée, un Sultan équitable. Il connaissait le Qour’an par cœur. Il connaissait par cœur également le livre At-Tanbih dans la jurisprudence chafi^iyy. Il connaissait par cœur aussi le livre Al-Hamaçah. Il a reçu la science par transmission orale auprès des gens de la connaissance. Il assistait aux assemblées des mouhaddith à l’ancienne manière des savants du hadith. Il était, que Allah l’agrée ach^ariyy de croyance. C’est la croyance sur laquelle nous sommes, à savoir que Allah tabaraka wa ta^ala n’est pas une substance palpable ni une substance impalpable, qu’Il n’a pas les caractéristiques des substances. Les caractéristiques du corps impalpable tout comme celles du corps palpable sont impossibles au sujet de Allah. C’est aussi la croyance que l’Etre de Allah ta^ala c’est-à-dire Sa réalité n’est pas un corps impalpable comme la lumière ou le vent, ni un corps palpable comme l’homme, la pierre, l’arbre, l’étoile, le soleil ou la lune puisqu’Il est le Créateur de la totalité. Il est le Créateur du corps impalpable et le Créateur du corps palpable. De toute éternité il n’y a ni corps palpable ni corps impalpable. Il n’y a de toute éternité ni nuit ni jour. De toute éternité, il n’y a ni cet espace entre la terre et le ciel, et entre un ciel et un autre ou entre les sept cieux et le Trône (al-^arch). Rien n’est de toute éternité si ce n’est Allah. Rien n’existe de toute éternité sinon Allah. Toutes ces choses-là sont entrées en existence, elles n’existaient pas auparavant. Allah tabaraka wa ta^ala est le Créateur des corps impalpables et des corps palpables. Il n’est donc pas un corps impalpable ni un corps palpable. Il n’est pas localisé dans la direction du haut ni ailleurs. Il n’est pas localisé dans toutes les directions. Tout cela est impossible au sujet de Allah. Car s’Il avait été ainsi, Il aurait eu des semblables. Or le Qour’an honoré dit : (ليس كمثله شىء) (layça kamithlihi chay’) ce qui signifie : « Rien n’est tel que Lui ». Cela signifie qu’Il n’a pas de ressemblance avec quoi que ce soit de ce monde d’aucun manière que ce soit. Tout comme Son Etre, c’est-à-dire Sa réalité n’a pas de ressemblance avec quoi que ce soit, également Ses attributs n’ont pas de ressemblance avec les attributs d’autres que Lui. Ainsi, Il a pour attribut la puissance, la volonté, la science, l’ouïe, la vue, la vie et la parole. Ces attributs ne sont pas comme les attributs des créatures. En effet, Ses attributs n’augmentent pas et ne diminuent pas. Ils ne prennent pas fin avec le temps. Par l’écoulement du temps, Ses attributs ne s’interrompent pas. Il ne leur arrive pas de fin, comme Sa vie. C’est-à-dire que tout comme Sa vie, il ne lui arrive pas d’interruption, de même, tous Ses attributs, il ne leur arrive pas d’interruption.
Comme le Sultan Salahou d-Din était sur cette croyance, lorsque les wahhabites l’ont su, ils l’ont déclaré mécréant. Lorsqu’ils ont su que le Sultan Salahou d-Din avait cette croyance-là, ils l’ont déclaré mécréant car les wahhabites assimilent Allah à Ses créatures. Il ne leur reste plus qu’appeler Allah un humain. Par la signification, c’est comme s’ils L’ont considéré un humain. En effet, selon eux, Allah serait un corps qui aurait une quantité, de la taille du Trône ou plus petit ou plus étendu, qui aurait des membres, un visage, un œil et une main. Il y a une grande différence entre la croyance du Sultan Salahou d-Din qui est la croyance de Ahlou s-Sounnah et la croyance des wahhabites. Ils l’ont alors déclaré mécréant. Ils ont dit c’est un égaré. Certains d’entre eux ont dit c’est un mécréant, alors que ce sont eux les mécréants.
Le Sultan Salahou d-Din est un Sultan équitable, vertueux. Il est possible qu’il soit parvenu à la sainteté. C’est lui qui a fait sortir les mécréants les anglais et leurs alliés de Baytou l-Maqdis –l’actuelle Jérusalem–, après qu’ils l’aient occupée pendant quatre-vingt-dix ans. Il a ainsi un grand mérite, que Allah l’agrée et le rétribue en bien pour l’Islam.
Salahou d-Din avait décrété l’enseignement de cette croyance, qui est la croyance de Ahlou s-Sounnah et qui est notre croyance que nous enseignons dans les écoles pour les plus jeunes tout comme pour les plus âgés. Cette croyance comporte le fait que Allah ta^ala n’est pas un corps, que Allah ta^ala n’est pas localisé dans les directions, ni la direction du haut ni ailleurs, ni dans toutes les directions. Il existe plutôt sans être localisé dans une des directions car Il n’est pas un corps. Le corps a nécessairement un endroit et une direction. La lumière a un endroit et une direction, l’obscurité également ; et Allah ta^ala n’est pas ainsi.
Il est mentionné ici dans ce livre –le livre dont le Sultan avait ordonné l’enseignement aux enfants à son époque– que Allah n’est pas sujet au temps car le temps est créé. Le temps, quand est-il entré en existence ? Lorsque l’eau a été créée, avant le Trône. Avant toute autre chose, Allah a créé l’eau et c’est là qu’a existé le temps. En effet, l’existence de l’eau a été suivie par l’existence du Trône. Ensuite ont existé le reste des corps ; la lumière et l’obscurité après ces deux-là. Après l’eau et le Trône, Allah a créé la lumière et l’obscurité.
Dans ce livre-là aussi, il est mentionné que la parole de Allah n’est pas des lettres et des sons, c’est-à-dire que Allah parle d’une parole qui n’est pas des lettres ni des sons. En effet, les lettres et le son sont créés.
Dans l’introduction de ce livre, son auteur a cité le Sultan Salahou d-Din et il a dit que c’est pour lui qu’il a composé ce livre. Son auteur faisait partie des savants du cinquième siècle de l’Hégire. Il s’appelle Mouhammad Ibnou Hibah Al-Barmakiyy.
Il dit dans son introduction [en poésie arabe] :
Je l’ai composé pour le roi honnête
Le victorieux, le conquérant Salahou d-Din
Le souverain d’Egypte, du Cham, celui à qui
Allah a donné la souveraineté du Hijaz et du Yémen
Celui qui est équitable, généreux et qui est efficace dans le combat
Youçouf, celui qui a revivifié l’Etat des abbassides
Le fils du glorieux le grand maître
Ayyoub le héros de la religion, qui a la bonne gestion
Son règne a persisté dans le temps
Et la chance accompagne la victoire de ses armées
Puis il dit au sujet de l’exemption de Allah de l’endroit et de la direction :
Le Créateur du monde n’est pas contenu
Dans un endroit, Allah est exempt de tout semblable
Il existe de toute éternité
Et Il est maintenant tel qu’Il est de toute éternité
Il est exempt de l’endroit
Il est exempt du changement du temps
A fait preuve d’outrance, à l’extrême
Celui qui Lui a attribué la direction du haut
Il aura limité le Créateur dans le ciel
Lui qui l’a créé, et le Trône est au-dessus de l’eau
Ils ont confirmé pour Son Etre la localisation
L’assimilateur s’est égaré dans ce qu’il Lui a attribué
Il a dit au sujet de l’attribut de la parole :
Ont nié Ses attributs les mou^tazilah
Qu’Il est exempt d’imperfection Celui Qui nous a créés, Il est certes juste
Ils ont considéré que Sa parole est à partir d’un arbre
A Son esclave Mouça, Ah que cela est blâmable !
Et un autre groupe qui a penché à l’analogie
Ils ont ainsi confirmé que Sa parole est comme la parole des gens
Or Sa vie est de toute éternité tout comme Son Etre
Et c’est ce qui est parvenu au sujet de Ses attributs
Comme la science, la puissance et la volonté
Et il se peut que Son ordre diffère de ce qu’Il veut
Il est Celui Qui entend, tout-puissant, ayant une volonté
Le puissant Qui fait ce qu’Il veut
Ce qu’Il a révélé est l’expression de Son attribut de la parole
Qui est de toute éternité propre à Son Etre
Dis à celui qui a attribué le comment à Sa parole
En la considérant avec des lettres et des sons, je ne reconnais pas ce que tu dis
Ô vous qui assimilez le Créateur aux créatures et qui Lui attribuez le corps
La lettre (ha’) dans le mot Ar-Rahman précède bien la lettre (mim) !
Le sens en est que la parole de Allah tabaraka wa ta^ala n’est pas des lettres et des sons. C’est-à-dire que Allah parle d’une parole qui n’est pas des lettres et des sons car les lettres et les sons sont créés et Allah n’a pas pour attribut un attribut créé, entré en existence. Il est donc un devoir de croire que Sa parole est ainsi, c’est-à-dire que Allah parle d’une parole qui n’est pas des lettres ni des sons et même si nous ne pouvons pas imaginer cela par nos cœurs. En effet, l’homme ne perçoit pas les réalités de toute chose ; et cela, il est un devoir d’y croire même si nous ne pouvons l’imaginer, tout comme nous ne pouvons atteindre l’Etre de Allah. Nous, nous pouvons imaginer le corps de grande taille et celui de petite taille même si nous ne l’avons pas vu. Nous, maintenant, nous pouvons imaginer le Trône, qu’il est un corps de grande taille en direction du haut, même si nous ne connaissons pas le détail de ses caractéristiques. Il en est de même pour le paradis et pour l’enfer. Nous pouvons les imaginer même si nous ne les avons pas vus car ce sont deux corps. Autre que cela aussi, nous pouvons l’imaginer, nous pouvons alors atteindre certaines caractéristiques de ce que nous imaginons. Mais Allah tabaraka wa ta^ala, nous ne pouvons imaginer Sa réalité car Il n’a pas de ressemblance avec ce à quoi nous sommes habitués. En effet, il n’est pas un corps. Nous ne pouvons pas imaginer Celui Qui n’est pas un corps et ce qui n’est pas une caractéristique d’un corps. Nous pouvons imaginer le corps et la caractéristique du corps mais Allah n’est pas un corps et Ses attributs ne sont pas non plus tels que les caractéristiques des corps. C’est pour cela, nous avons pour croyance que Allah ta^ala existe sans être un grand corps et sans être un petit corps, sans être localisé dans une direction et un endroit. Egalement, nous avons pour croyance que Allah ta^ala est un Etre Qui n’a pas des attributs des créatures. Il n’est ni en mouvement ni immobile. Ceci, la raison ne peut pas l’imaginer, l’homme n’arrive pas à l’imaginer. Nous, nous imaginons ce qui est en mouvement et nous imaginons ce qui est immobile. Mais Celui Qui existe et Qui n’est ni en mouvement ni immobile, nous ne pouvons L’imaginer. Malgré cela, il est un devoir pour nous de croire que Allah existe, qu’Il n’est pas en mouvement et qu’Il n’est pas immobile car le mouvement fait partie de nos caractéristiques et également l’immobilité fait partie de nos caractéristiques. Il nous est suffisant de croire et d’être catégorique par notre cœur que Allah existe sans qu’Il soit semblable à quoi que ce soit. Si déjà parmi les créatures il y a des choses que nous ne pouvons imaginer, comment serait-il inconcevable que Allah existe et que nous ne pouvons L’imaginer par notre esprit ?! Avant que Allah ne crée la lumière et l’obscurité, est-ce que l’un d’entre nous arrive à imaginer ce moment-là ? Non, aucun d’entre nous ne peut imaginer un temps dans lequel il n’y avait ni lumière ni obscurité. Nous ne pouvons l’imaginer par notre esprit. Malgré cela, il est un devoir pour nous de croire qu’il s’est écoulé un temps dans lequel il n’y avait ni lumière ni obscurité car le Qour’an nous apprend cela. Le Qour’an dit :
(الحمد لله الذي خلق السموات والأرض وجعل الظلمات والنور)
(al-hamdou li l-Lahi l-ladhi khalaqa s-samawati wa l-‘arda wa ja^ala dh–dhouloumati wa n-nour)
ce qui signifie : « La louange est à Allah Qui a créé les cieux et la terre et Qui a créé l’obscurité et la lumière » c’est-à-dire qu’avant que Allah ne les crée, il n’y avait ni terre ni ciel, ni lumière ni obscurité. En raison de cette ayah –verset–, nous devons croire qu’il s’est écoulé un temps dans lequel il n’y avait ni lumière ni obscurité. Si cela est bel et bien possible et n’est donc pas impossible selon la raison, comment ne serait-il pas possible que Allah ta^ala existe sans être un corps palpable ni un corps impalpable, sans être en mouvement ni immobile. C’est cela le sens de la ayah honorée : (ليس كمثله شىء) (layça kamithlihi chay’) ce qui signifie : « Rien n’est tel que Lui ». La prononciation de cette ayah est concise et légère par la langue mais sa signification est importante et étendue.
Il y a par ailleurs dans le Qour’an des ayah dont le sens apparent donne l’illusion que Allah serait un corps qui aurait un endroit, qu’Il aurait des membres et qu’Il bougerait. Ces ayah, il n’est pas permis de leur donner leur sens apparent. Les wahhabites sont allés à leur perte car ils ont expliqué ces ayah par leur sens apparent. Ils ont alors eu pour croyance que Allah serait un corps, qu’Il serait dans la direction du haut, établi, qu’Il descendrait et s’immobiliserait. Ils ont expliqué ces ayah selon leur sens apparent. Ils n’ont pas été en compatibilité avec cette ayah : (ليس كمثله شىء) (layça kamithlihi chay’) ce qui signifie : « Rien n’est tel que Lui ».
Ahlou s-Sounnah ne retiennent pas le sens apparent de ces ayah et de ces hadith. Ils les interprètent plutôt par un autre sens que le sens apparent. Celui à qui Allah ta^ala accorde la réussite, Il le guide pour bien comprendre ce sujet.
Bien que la parole de Allah tabaraka wa ta^ala par laquelle Il parle de toute éternité n’est pas des lettres ni des sons, nous disons que le Qour’an est la parole de Allah car ce Qour’an qui est des lettres et des sons exprime la parole de Allah qui elle n’est pas des lettres et des sons. Ce Qour’an que nous récitons avec des lettres et des sons est une expression de la parole de Allah par laquelle Il parle de toute éternité sans qu’elle soit des lettres et des sons. Quant à cette parole qui n’est pas lettres et sons, l’ont entendue Jibril et notre maître Mouhammad la nuit de son ascension (al-mi^raj) ainsi que Mouça qui l’a entendue à At–Tour –Mont Sinaï–. Mais dans l’au-delà, chacun d’entre nous entendra la parole de Allah qui n’est pas des lettres et des sons.
Ce Qour’an, la Tawrah –la Thora–, l’injil –l’évangile– et le Zabour –les psaumes– et les autres Livres célestes, Allah les a fait écrire sur la Table préservée cinquante mille années avant que ne soient créés les sept cieux et la terre. Il a fait écrire ces Livres sur la Table préservée. Puis Il a ordonné à Jibril de prendre le Qour’an et de le descendre sur notre Prophète Mouhammad et de descendre ces autres Livres à ces autres Prophètes qui étaient avant notre Prophète Mouhammad. Ce n’est pas Allah Qui aurait lu le Qour’an à Jibril. Il a plutôt ordonné à Jibril de prendre le Qour’an à partir de la Table préservée. Par la suite, Jibril l’a lu à notre maître Mouhammad.
Apprenez cela, que Allah vous donne les bénédictions. Enseignez cela à d’autres. Tout cela, tout ce qui s’est dit dans ce cours, enseignez-le à d’autres car les écoles de nos jours, la plupart des écoles n’enseignent pas la croyance de Ahlou s-Sounnah. Elles enseignent la Fatihah, les tahiyyat, l’invocation ibrahimiyyah et les noms des cinq prières. Par le passé, dans le kouttab –école d’enseignement de Qour’an pour les petits–, on enseignait aux enfants que Allah existe sans endroit, qu’Il n’a pas de ressemblance avec les créatures. Quant à aujourd’hui, l’ignorance a prévalu chez les plus âgés tout comme les plus jeunes. En effet, celui qui étudie dans ces écoles contemporaines, puis grandit, puis devient père et son enfant, à son tour, prend son éducation dans ces écoles, le père tout comme son fils deviennent ignorants de la croyance de Ahlou s-Sounnah.
Remerciez Allah Qui vous a assuré qui vous enseigne cette croyance sur laquelle étaient les compagnons et ceux qui les ont suivis, jusqu’à notre époque, de ceux à qui Allah a voulu le bien. Fin de citation
[1] Ceux qui lors du woudou’ –petites ablutions– dépassent la limite requise dans la Loi pour le lavage du visage et celui des avants-bras et des pieds. Ce seront des parties qui seront auréolées de lumière au jour du jugement. C’est un des signes distinctifs de la communauté de notre maître Mouhammad r.
[2] Celui Qui est exempt de toute imperfection, comme l’endroit, le corps, le mouvement, l’immobilité et en général de tout ce qui fait partie des caractéristiques des créatures.
[3] Région à l’est de la péninsule arabique et dont la capitale est Ar-Riyad.
[4] Région de la péninsule arabique qui comprend La Mecque, Médine et At–Ta’if.
[5] L’Emigration. Il ne s’agit pas d’une fuite. Le Prophète est préservé de cela. Il s’agit d’un voyage effectué sur ordre de Allah.