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La vie conjugale ou la vie en commun entre les deux époux

Posted in islam par chaykhaboulaliyah sur février 27, 2010

Depuis le début de ce siècle, nous entendons et nous observons dans beaucoup de sociétés, des cris de temps en temps qui prétendent donner la victoire à la femme et réclamer ses droits. Ils surgissent au milieu d’une foule de problèmes et de difficultés qui ont pris naissance entre l’homme et la femme et qui ont conduit à de nombreux différends entre les époux, différends qui sont extrêmement graves, et à d’autres conséquences encore sans parvenir à des solutions efficaces à ces problèmes difficiles.

Quant à l’Islam, il est venu avec la justice, il a accordé à la femme et à l’homme, chacun son juste droit au travers de l’histoire.

La femme n’a pas subi d’injustice comme le prétendent certains mais son honneur demeure sauf, ainsi que sa dignité et sa chasteté. L’Islam a fait que la femme soit pure, préservée d’être un amusement pour les hommes injustes ou que son droit ne soit perdu, qu’elle soit sœur, épouse ou mère.

L’Islam a accordé à chacun des deux époux un droit sur l’autre et ceci est compris de la parole de Allah ta^ala :

] ولهنّ مثل الَّذي عليهنّ بالمعروف وللرّجال عليهنّ درجة [

[sourat Al-Baqarah / 228] c’est-à-dire que nous apprenons de cette ayah que les femmes ont des droits sur les hommes et qu’elles ont des obligations, tout comme les hommes ont sur les femmes des droits et des obligations selon la Loi que Allah ^azza wa jall nous a donnée. Nous en comprenons aussi, que les hommes ont une responsabilité (qawwa­miyyah) envers les femmes, il ne s’agit donc pas d’une oppression ni d’une tyrannie.

L’homme est celui qui dirige les affaires de son épouse et de ses enfants, il se charge de leurs affaires et lui seul est responsable selon la Loi de toutes les charges, que ce soit la nourriture, les vêtements, le logement. Même si l’épouse possède un bien immense, elle n’est pas chargée de subvenir à la charge de la famille ne serait-ce que d’un seul cent.

Parce que Allah a chargé l’homme de cette respon­sabilité (qawwamiyyah) d’assurer toute les charges, et ceci par Sa parole ta^ala :

] ليُنفقَ ذو سعة من سعته ومن قُدر عليه رزقُه فليُنفق مما ءاتاه الله لا يكلف الله نفساً إلا ما ءاتاها [

ce qui signifie : « Que celui qui a un bien subvienne à la charge à partir de ce bien et celui dont la subsistance est faible qu’il subvienne à partir de ce que Allah lui a accordé. Allah ne charge une âme que par ce qu’Il lui a accordé » [sourat AtTalaq / 7].

Allah ta^ala nous a montré cette responsabilité (qawwamiyyah) de l’homme sur la femme par Sa parole ta^ala :

]الرجال قوّامون على النساء بما فضّل الله بعضهم على بعض وبما أنفقوا من أموالهم [

[sourat An-Niça/ 34], de cette ayah, nous comprenons encore de l’expression al-qawwamiyyah que l’homme a une responsabilité sur la femme.

L’homme est en effet plus à même d’assurer cette responsabilité parce que Allah lui a donné cette prédisposition, à savoir la raison, la bonne gestion, la force du corps et la puissance, la capacité à l’acqui­sition et à la dépense pour assurer la charge.

L’Islam a rendu obligatoire par ses principes bien guidés des droits de la femme sur son époux, tels que si les gens œuvraient conformément à ces principes, il y aurait une félicité et un bonheur et l’amour entre les époux durerait.

Ainsi parmi les droits de la femme sur son époux :

1/ Il y a le fait qu’il subvient aux dépenses de sa femme et de ses enfants qui sont en deçà de la puberté.

Il dépense une charge à partir du bien licite (halal) sans exagération et sans manque, pour preuve Sa parole ta^ala :

] وعلى المولود له رزقهنّ وكسوتهنّ بالمعروف [

[sourat Al-Baqarah / 233] c’est-à-dire que la charge, ce n’est pas seulement la nourriture et la boisson mais elle comporte aussi le logement et les vêtements.

Le Prophète r a montré certains de ces droits : Lorsqu’un compagnon l’a interrogé, il lui a dit : « Ô Messager de Allah, quel est le droit de l’épouse de l’un de nous sur lui ». Il a répondu r ce qui signifie : « Que tu lui donnes à manger, que tu lui donnes des vêtements que tu ne frappes pas son visage, que tu ne lui dises pas des paroles vulgaires et que tu ne la quittes qu’à la maison (al-houjran) » [Rapporté par Abou Dawoud].

Ce hadith comporte des règles fondamentales concernant la bonne vie en commun et la bienfaisance, de sorte que le Prophète r a interdit de frapper sans droit et plus particulièrement au visage. De même il a interdit de faire entendre à sa femme des paroles laides, interdites, comme les insultes, comme le fait de la maudire, ou de maudire les parents, ou la famille. Il ne lui dit pas : (que Allah t’enlaidisse) ou autre que cela parmi les paroles qui font du mal et qui sont des insultes.

De même dans ce hadith, il y a une règle : s’il se met en colère contre elle et qu’il s’écarte d’elle pour une raison quelconque, il convient que le fait de s’écarter d’elle ait lieu à l’intérieur de la maison et qu’il n’en dépasse pas les limites, de telle sorte que les gens ne parlent pas de ce qui porterait atteinte à sa réputation et pour que l’éloignement n’augmente pas si la famille et les voisins venaient à apprendre que son époux s’est éloigné d’elle.

2/ Parmi les droits de la femme sur son époux, c’est qu’il ne l’empêche pas de jouir des biens qu’elle possède. Ainsi, la femme en Islam a le droit à la possession et elle a le droit intégral de gérer les biens qu’elle a acquis, que ce soit par son effort ou bien par héritage d’un proche à elle, ou si c’est son époux qui lui en a donné la possession, comme la dote légale qui est son droit à elle. Il se peut que ce soit un bien ou autre que cela, par lequel on tire un profit et sur lequel ils se sont mis d’accord lors du contrat de mariage. Donc cette dote est une propriété à elle si elle la prend. Si cette dote lui a été promise et n’a pas encore été livrée à l’arrivée de l’échéance, elle est alors à la charge de l’époux, il doit s’en acquitter envers elle. D’autre part il n’est pas permis à l’époux de prendre injustement les biens personnels de son épouse sauf si elle lui donne de bon cœur.

Allah ta^ala dit :

] وإن أردتم استبدال زوج مكان زوج وءاتيتن إحداهنّ قنطاراً فلا تأخذوا منه شيئاً أتأخذونه بهتاناً وإثماً مبيناً * وكيف تأخذونه وقد أفضى بعضكم إلى بعض وأخذن منكم ميثاقاً غليظاً [

[sourat An-Niça/ 20-21]. Dans cette ayah, Al-Ifda c’est le rapport sexuel et aussi dans Sa parole « wa ‘akhadhna minkoum mithaqan ghalidha », « al-mithaqou l-ghalidh » c’est le contrat légal par lequel telle femme est devenue licite pour tel homme. Ainsi parmi ses droits à elle, il y a le fait que l’époux respecte son épouse et qu’il l’honore.

Elle est ainsi la maîtresse de son foyer et la mère de ses enfants et c’est la dépositaire de son secret et de ses espoirs.

Allah ta^ala a accordé un bienfait aux hommes en leur accordant la femme, en tant que compagne de leur vie et mère de leurs enfants et ce par Sa parole ta^ala :

] والله جعل لكم من أنفسكم أزواجاً وجعل لكم من أزواجكم بنين وحفدة [

ce qui signifie : « Allah vous a accordé à partir de vous-mêmes des épouses et Il vous a accordés à partir de vos épouses des fils et des petits-fils » [sourat An-Nahl / 72].

Donc, l’épouse n’est pas une esclave, ni quelqu’un qui subit une injustice. Il n’y a pas une domination ou une oppression, mais plutôt un amour, une compré­hension et un respect réciproque.

Avez-vous vu ou entendu des directives meilleures et plus belles que les directives du Messager de Allah r ? C’est lui qui a fait craindre aux hommes de négliger le droit qui pèse sur eux envers leurs épouses et leurs enfants par sa parole r :

)) كفى بالمرء إثماً أن يضيع نفقة من يقوت ((

ce qui signifie : « Il suffit comme péché pour l’homme de ne pas subvenir à la charge de ceux dont il a la charge » [rapporté par Abou Dawoud]. C’est-à-dire que s’il n’a pas un péché autre que d’abandonner délibérément la charge de sa famille, ce péché lui suffit comme rabaissement au jour du jugement. Quelle immense et quelle grande directive que celle du Prophète honoré, qui comporte des règles de comportement et dont la conséquence est de conserver les familles et les sociétés de la perte et de l’anarchie.

De plus le Messager de Allah a donné conseil d’être souple avec la femme et de supporter ce qui peut provenir d’elle, de faire comme si ou n’avait pas vu certains de ces manquements, qui peuvent pro­venir de nombreuses femmes.

Ainsi, le Prophète r nous a appris les règles de comportement de la vie conjugale, que ce soit d’être doux, de plaisanter, de demander le conseil dans certaines questions, dans certaines situations. Le Prophète r s’est donné en exemple et a dit :

(( خيركم خيركم لأهله وأنا خيركم لأهلي ))

ce qui signifie : « Le meilleur d’entre-vous, c’est celui qui est le meilleur avec sa femme et moi je suis le meilleur d’entre-vous envers mes femmes » [rapporté par Ibnou Hibban].

Parmi les règles de comportement, il y a son conseil :

(( استوصوا بالنساء خيراً فإنما هنّ عوان عندكم ليس تملكون منهنّ شيئاً غير ذلك ))

ce qui signifie : « Donnez-vous le conseil entre-vous d’agir en bien avec les femmes » [rapporté par At-Tirmidhiyy].

Ce sont là les règles de comportement de la vie conjugale prodiguées par notre Prophète r et c’est avec ses règles que le Prophète agissait avec ses épouses.

Ainsi le Messager de Allah r a épousé plus d’une femme. Malgré la différence d’âge entre elles et les différentes situations de chacune, aucune ne s’est jamais plaint d’une mauvaise vie en commun ou d’un mauvais comportement ; le Prophète r est exempt de cela.

Ses épouses ont cité dans plus d’une situation certaines de ses belles qualités, par lesquelles il ensei­gnait à sa communauté comment se réalise la compagnie de l’homme et de sa femme.

Entre autres, il y a sa parole à son compagnon, lorsqu’il l’a conseillé. Il lui a dit :

(( فهلاّ بكراً تلاعبها وتلاعبك ))

ce qui signifie : « Si tu avais une épouse vierge, qui te donnes du plaisir et à qui tu donnes du plaisir ». Il a été confirmé dans le Sahih, que le Messager de Allah r a fait une course avec une de ses épouses, et qu’il la cajolait ; ainsi notre Dame ^A’ichah, que Allah l’agrée, a dit : « Le Messager de Allah r a fait une course avec moi, et je l’ai précédé et ce, avant de prendre du poids, puis lorsque j’ai pris du poids, j’ai fait une course avec lui et il m’a précédée, et il m’a dit :

(( هذه بتلك ))

ce qui signifie : « Celle-là en contrepartie de l’autre ».

Il a été également rapporté de lui, qu’une de ses femmes a été interrogée : « comment le Messager de Allah était-il dans sa maison ? » Elle a dit : « On ne l’a pas vu un seul jour maussade ».

Voilà le Messager de Allah avec son grand degré et son rang honoré, malgré ses nombreuses préoccupa­tions et malgré l’acharnement des ennemis sur ses compagnons, malgré cela, il était doux avec ses épouses, et il avait une vie conjugale de bien. Pour vous donner un exemple, par lui-même r, il a été rapporté dans l’exégèse de Sa parole tabaraka wa ta^ala : « wa ^achirouhounna bi l-ma^rouf » c’est-à-dire « faites que vos paroles envers elles soient bonnes et agissez en bien avec elles ».

Quant au droit de l’époux sur son épouse, il a pour droit sur elle qu’elle lui obéisse en ce que Allah a ordonné, et plus précisément en ce qui la concerne en fait de jouissance d’elle et qu’elle ne s’interdise pas à lui alors qu’il la demande s’il n’y a pas de nécessité selon la Loi de l’Islam ; comme par exemple lorsqu’elle est en période de menstrues ou que cela entraîne pour elle une nuisance. Si elle n’a pas d’excuse selon la Loi de l’Islam, elle n’a pas à l’empêcher, elle commettrait sinon un grand péché si elle s’abstenait de cela. A ce sujet, le Prophète a dit :

(( إن دعا الرجل امرأته إلى فراشه فلم تأته فبات غضبان عليها لعنتها الملائكة حتى تُصبح ))

ce qui signifie : « Lorsque l’homme appelle son épouse à son lit et qu’elle ne le rejoint pas, et qu’il passe la nuit en colère contre elle, les anges la maudissent jusqu’au matin » [rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim].

La Loi de l’Islam a ordonné de répondre au désir de l’époux, de lui obéir dans son lit parce que l’homme et plus particulièrement l’homme jeune, s’il ne trouve pas cela en son épouse, cela peut l’entraîner à commettre l’interdit ou bien son bien-être sera perturbé et il ira nuire au bonheur de son épouse.

C’est pour cela que le Messager de Allah a ordonné à la femme de répondre à la demande de son époux, même si elle était occupée à une tâche, de peur qu’il y ait une dissension et pour que les liens de l’amour se conservent entre les époux.

Le Prophète r a dit :

] إذا دعا الرجل زوجته لحاجته فلتأته وإن كانت على التنور [

ce qui signifie : « Lorsque l’homme appelle son épouse pour satisfaire son besoin, qu’elle le rejoigne même si elle s’affairait au four » [rapporté par Al-Boukhariyy et An-Naça‘iyy].

Parmi les droits de l’époux sur son épouse, c’est qu’elle ne fasse pas un jeûne surérogatoire sans son autorisation et ce pour la parole du Prophète :

(( لا يحلّ للمرأة أن تصوم وزوجها شاهد إلا بإذنه ولا تأذن في بيته إلا بإذنه ))

ce qui signifie : « Il n’est pas licite pour la femme de jeûner alors que son époux est présent sans son autorisation et elle n’autorise personne à rentrer dans sa maison sauf avec son autorisation à lui » [rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim].

La raison de cette interdiction, c’est que l’époux a le droit de jouir de son épouse à n’importe quel moment et son droit est un devoir dans l’immédiat alors que son jeûne à elle est surérogatoire, il n’est pas obligatoire ; et un droit n’est pas empêché par ce qui est surérogatoire. De même, dans le hadith cité, il y a mention de l’interdiction de faire rentrer dans sa maison quelqu’un qu’il n’accepterait pas, parce que cela peut être une cause d’animosité entre l’époux et son épouse, mais il n’a pas à l’empêcher de maintenir les liens de parenté et de visiter ses proches.

Il ne lui est pas permis à elle, de lui obéir en ce que Allah a interdit ou de l’aider à commettre un péché, parce que la règle en cela c’est qu’il n’y a pas d’obéissance à une créature en désobéissance au Créateur.

Parmi les droits de l’époux sur son épouse, c’est qu’elle ne sorte pas de sa maison sans son autorisa­tion sauf pour une nécessité qui lui permet de sortir sans son autorisation ; comme par exemple sortir pour apprendre la science de la religion obligatoire qu’elle ne peut obtenir qu’en sortant.

Mais s’il accepte et l’y autorise, alors il n’y a pas d’empêchement que la femme sorte de sa maison dans le cadre des limites de la pudeur, de la politesse et de la décence.

Quant à Sa parole ta^ala :

] وقرن في بيوتكنّ ولا تبرّجن تبرّج الجاهليّة الأولى [

[sourat Al-‘Ahzab / 33]. Parmi les sens de cette ayah, c’est que la femme ne déambule pas dans les rues, avec pour seul but de provoquer les hommes, elle serait ainsi une source de dissension.

Pourtant le sens n’est pas que la femme est emprisonnée dans la maison, mais il est bien permis qu’elle sorte, que ce soit pour se promener ou pour le marché, pour visiter les proches ou pour accomplir la prière dans la mosquée. Ce sont des choses permises, même si le surcroît de discrétion et le fait de rester à la maison est plus sauf pour elle.

Aussi parmi les droits de l’époux sur son épouse, c’est qu’elle s’embellisse pour lui à la maison, par les vêtements s’il le demande d’elle. Ce afin que son œil ne se pose pas sur autre qu’elle et que cela ne l’entraîne pas dans l’interdit, que cet embellissement soit une chose à laquelle elle s’est habituée ou une chose à laquelle elle ne s’était pas habituée : dans les deux cas, il lui est un devoir de lui répondre en cela.

Elle doit aussi s’abstenir de toute chose qui trouble­rait sa jouissance d’elle comme les mauvaises odeurs ou de ce qui lui nuirait lorsqu’il la voit.

Dans le hadith rapporté par An-Naça‘iyy d’après Abou Hourayrah, que Allah l’agrée, il a dit : On interrogea le Prophète : Quelle est la meilleure des femmes ? Il a répondu :

(( التي تسرّه إذا نظر وتطيعه إذا أمر ولا تخالفه في نفسها ولا مالها بما يكره ))

ce qui signifie : « C’est celle qui le réjouit lorsqu’il la voit, et qui lui obéit lorsqu’il lui ordonne et qui ne le contredit ni en elle-même ni en son bien par quelque chose qu’il détesterait ».

Il convient à la femme de conserver le bien de son époux que ce soit en sa présence ou en son absence, et il est un devoir pour elle de le respecter, de ne pas être hautaine avec lui et de conserver sa dignité.

Ainsi l’homme est la personne qui est prioritaire sur toute autre pour la femme quant au fait de s’occuper de lui. A ce sujet, le Prophète a dit :

(( أعظم الناس حقّاً على المرأة زوجها وأعظم الناس حقا على الرجل أمّه ))

ce qui signifie : « La personne qui a le plus grand droit sur la femme, c’est son époux, et la personne qui a le plus grand droit sur l’homme, c’est sa mère » [rapporté par Al-Hakim et d’autres].

De même le Messager de Allah r a mis en garde la femme de renier le mérite de son époux. Ainsi, dans le hadith sûr (sahih), le Messager de Allah r exhortait les femmes, il leur disait :

(( تصدّقن فإنّي رأيتكنّ أكثر أهل النّار ))

ce qui signifie : « Donnez en aumône car j’ai vu que vous représentiez la majeure partie des gens de l’enfer ». Alors une femme a demandé : Pourquoi donc Ô Messager de Allah ? Il a dit :

(( لأنكنّ تكثرن اللعن وتكفرن العشير ))

ce qui signifie : « Parce que vous maudissez beau­coup et vous reniez le bienfait de l’époux » et le sens est que la plupart des gens de l’enfer sont des femmes et que la plus grande cause de leur entrée en enfer, c’est qu’elles maudissent beaucoup sans droit. D’autre part, la plupart des femmes renient le bienfait de l’époux. Ainsi, s’il a agit en bien avec l’une d’elles pendant une longue période, puis un jour elle voit de lui quelque chose, elle lui dit : (Je n’ai jamais rien vu de bien de ta part).

Il a été rapporté au sujet de l’incitation de la femme à obéir à son époux et à le satisfaire en ce en quoi il n’y a pas de désobéissance, le Prophète r a dit :

(( أيّما امرأة ماتت وزوجها راض عنها دخلت الجنّة ))

ce qui signifie : « Il n’y a pas une femme qui soit morte et dont son époux soit satisfait, sans qu’elle n’entre au Paradis ».

Dans ce qui a été rapporté également pour faire craindre de mettre en colère l’époux sans droit, il y a des hadith parmi lesquels la parole du Prophète :

(( لا تؤذي امرأة زوجها في الدنيا إلا قالت زوجته من الحور العين : لا تؤذيه قاتلك الله فإنما هو عندك دخيل يوشك أن يفارقك إلينا ))

ce qui signifie : « Il n’y a pas une femme qui nuise à son époux dans ce bas-monde, sans que son épouse parmi les femmes du Paradis (al-hour) ne dise : ne lui nuis pas, que Allah te châtie, il n’est chez toi que tel un invité, il va bientôt te quitter pour venir à nous ».

Si a femme fait preuve de patience envers son époux et qu’elle agit en bien par quelque chose qu’il aime, elle aura une grande récompense que Allah lui accorde.

L’obéissance de l’épouse envers son époux n’est pas une obéissance de rabaissement, mais c’est une obéissance d’amour et de tendresse. Tout comme l’homme a des règles de bon comportement envers son épouse, de même la femme a des règles de bon comportement avec son époux, qui a un grand degré par rapport à elle.

Ainsi le Prophète a dit :

(( لو كنت ءامر أحداً أن يسجُد لأحد لأمرت المرأة أن تسجد لزوجها ))

ce qui signifie : « Si j’avais à ordonner à quelqu’un de se prosterner pour quelqu’un, j’aurais ordonné à la femme de se prosterner pour son époux ». Il s’agit ici d’une prosternation de salut et de respect, ce n’est pas une prosternation d’adoration. Mais même cette prosternation de respect, le Messager de Allah l’a interdite. Si donc, c’était licite, la personne qui l’aurait fait en priorité serait la femme pour son époux.

Un des savants a dit, en conseillant ses étudiantes qui apprenaient auprès de lui : Sois tendre avec ton époux, baisse la voix devant lui, comme si tu étais en présence d’un des rois. Le droit de l’époux selon le jugement de Allah est éminent. Contredis ton âme en étant modeste avec lui ».

Il y a un conseil important qu’il convient que chaque époux et épouse comprennent et qui est de respecter le jugement de la Loi de l’Islam lors du comporte­ment des uns envers les autres, de ne pas faire en sorte que la colère amène l’un des deux à prononcer des paroles de mécréance, comme par exemple insulter Allah, ou la religion de l’Islam, ou le Messa­ger r ou les paroles odieuses qui comportent l’attri­bution de l’impuissance à Allah ta^ala, comme celui qui dit à son épouse : (Allah ne te supporte pas), que Allah nous en préserve, ou d’autres que cela et ce qui est semblable à ces propos. En effet, ceci fait sortir de l’Islam et fait que la relation entre l’homme et son épouse devient une relation interdite.

Que l’on prenne garde aussi de prononcer rapide­ment les paroles du divorce, des insultes et des malédictions. Ce qui est primordial, c’est que les deux époux apprennent la science de la religion que Allah a rendu obligatoire pour eux-deux, qu’ils appliquent cela et qu’ils s’en remettent à l’arbitrage de la religion. Ainsi, la femme qui entend de son époux de la mécréance et qui se tait et vit en commun avec lui sous prétexte qu’il était en colère et qu’elle l’aime, qu’elle sache que cela Allah ne l’agrée pas et qu’il n’y a pas de bénédictions ni de bonheur dans cette vie en commun sur cet état de choses tant qu’il n’est pas revenu à l’Islam en prononçant les deux témoignages. De même, si l’homme a entendu de son épouse une parole de mécréance, comme le fait d’insulter Allah ou ce qui est semblable, il doit lui ordonner de prononcer les deux témoignages, sinon la vie en commun est interdite. Celui qui veut une famille heureuse, bénie, paisible, qu’il fasse preuve de piété envers Allah, car c’est la base de toute chose, et qu’il préserve sa langue de dire ce que Allah a interdit et qu’il délaisse la colère ou sinon, il ne trouvera pas le bonheur dans autre chose que cela.

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Au sujet du Cheveu du Prophète

Posted in islam par chaykhaboulaliyah sur février 27, 2010

Un grand savant contemporain, que Dieu l’agrée, avait dit : « Ma croyance est que celui a touché le cheveu prophétique honoré, et en a recherché les bénédictions (qui a fait le tabarrouk), en le touchant sans intermédiaire, alors celui-là est comme celui qui a vu le Prophète ^alayhi ssalatou wa s-salam, en rêve sous sa véritable apparence. C’est-à-dire qu’il mourra sur l’Islam, et ne sera pas châtié, ni dans la tombe, ni dans l’au-delà.

 

Celui qui l’embrasse (le cheveu Prophétique) sans intermédiaire, entrera au paradis sans châtiment. Et ceci est une chose dont les Savants n’ont pas parlé.

De même, cette annonce de bonne nouvelle a lieu pour celui qui le voit sans intermédiaire, ou avec un intermédiaire mais de façon à le voir et ce, même s’il ne le touche pas.

 

Celui qui le touche, sans intermédiaire, verra le Prophète au moment de la mort. Celui qui voit le cheveu honoré, même à travers un verre, est comme celui qui voit le Prophète en rêve.

 

Le musulman qui en a recherché les bénédictions (qui a fait le tabarrouk) sans intermédiaire, puis est sorti de l’Islam, il va certainement revenir à l’Islam et mourir musulman, et la trace de bénédiction restera sur sa main.

Celui qui était sur une question de mécréance et qui l’a touché sans intermédiaire, il lui est espéré qu’il revienne (à l’Islam), avant de mourir, et il mourra sur la foi.

 

La femme qui est descendante du Prophète, ou celle dont la mère est descendante du Prophète, ou celle dont le mari est descendant du Prophète, il lui est permis de le toucher (le cheveu Prophétique), sans intermédiaire.

 

Tout comme il est permis à celui qui est en état de janabah de le toucher sans intermédiaire. La femme qui n’est pas descendante du Prophète, a la bonne nouvelle, ainsi qu’à autre qu’elle, par le simple fait de le voir, même si elle ne le touche pas. »

 

Rêve d’un Chaykh

Un Chaykh contemporain
raconte : « Il m’était parvenu qu’un savant a dit que : « Celui qui a vu le cheveu du Prophète et a fait le tabarrouk avec –recherche de bénédiction-, et ce, avec ou sans ha‘il – intermédiaire –,  il meurt sur la foi et il ne sera pas châtié : ni dans la tombe, et ni dans l’au-delà ». Alors je suis allé voir ce savant, je lui ai dit: « Mawlana avez-vous dit cela? « 
Il m’a dit:
« Oui et il n’y a pas de paroles à ce sujet ni du Qour’an et ni du Hadith et ni
les
savants ont parlé de cela, moi j’ai dit cela
« . Alors moi je l’ai diffusé dans les assemblées, c’est-à-dire que je l’ai raconté dans les leçons.

Quelques temps plus tard, il y a eu un parmi ceux qui assistent à mes cours quelqu’un qui m’appelle et me dit:  » Hier je voulais
te raconter une vision que j’ai vu dans le rêve » je lui ai dit: « c’est quoi ? « 
il m’a dit:
« J’ai vu une femme avec qui je travaille dans l’entreprise, et avec elle le livre Hallou l-alfadh al-Moukhtasar’ (l’explication des termes du Moukhtasar), à l’intérieur il y avait une enveloppe, et dans cette enveloppe il y
avait des cheveux du Messager ^alayhi ssalatou wa s-salam.
Elle montre les cheveux au propriétaire de l’entreprise elle lui dit:
« ce sont les cheveux du Messager ^alayhi ssalatou wa s-salam. Il lui a alors demandé pour confirmer : « ce sont ses cheveux ?
 » elle a dit :
« oui ». Il (le frère) a dit:
« moi je les
regardais »
après un petit moment pendant qu’ils les regardaient et discutaient, le Messager est apparu. Et je me suis mis devant le Prophète,
je lui ai dit : « ô Messager de Allah ces cheveux
sont a
toi? « 
il a dit, ce qui signifie: « Oui
ceci est à moi, et proviennent de ma tête
« , et il a mis sa main sur sa tête. Ensuite le Messager salla l-Lahou alayhi wa sallam lui a dit
ce qui signifie :
« Celui qui a vu le cheveu du Prophète et a fait le tabarrouk avec, et ce, avec ou sans ha‘il –intermédiaire-,  il meurt sur la foi et il ne sera pas châtié ni la dans tombe, et ni dans l’au-delà« .
En
fait cette parole est la même que la parole du savant. Alors lui quand il a entendu du Messager cela, il s’est mis à réfléchir et il s’est dit : « où est-ce que j’ai entendu cette parole ? Alors il s’est rappelé de moi, il a dit : « je me suis rappelé de toi, tu nous as dit cette parole dans la leçon, tu nous as dit que le savant a dit ça et ça » il a dit:  » moi je me suis rappelé de toi mais je lui ai pas encore parlé, alors lorsque ça m’est venu à l’esprit ». Alors qu’est-ce que le Messager lui a dit, ce qui signifie: «  C’est moi qui ai dit cela au savant, et c’est cela sa conviction « . Alors j’ai raconté cela au savant, le savant a été très content il s’est mit à dire : « Allahou akbar Allahou akbar, enregistre-le, écris-le », alors je l’ai écrit et je lui ai donné.

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Conseil d’un homme à sa femme

Posted in islam par chaykhaboulaliyah sur février 26, 2010

Si tu veux vivre avec ton époux dans le bonheur et la joie, tu devrais d’abord faire preuve de piété à l’égard de Allah ^azza wa djal, c’est à dire que tu accomplisses les obligations et que tu évites les péchés. Pèse toujours tes paroles et tes actes avec la balance de la Loi. Prends pour compagnie les meilleurs, ceux qui te donnent de bons conseils et qui ne font pas preuve d’hypocrisie envers toi. Eloigne-toi de ceux qui se retournent contre toi, te font de la médisance, ou qui deviennent heureux lorsque tu te disputes avec ton mari ou s’il te divorce. Attache-toi à la piété à l’égard de Allah, et au bon comportement car c’est la base du bonheur. Rappelle toi la parole de Ach-Chafi^iyy : (مَنْ حَسُنَ ظنُّه طابَ عيشُه)ُ « Man haçouna dhannouhou taba ^aychouhou » Ce qui signifie « Celui qui ne pense pas du mal des gens, il vivra heureux ». Ne recherche pas les défauts de ton mari parce que Allah chargera qui trouvera les tiens et te dévoilera devant les gens. Remet en cause ton avis et priorise son avis sur le tien tant que son avis ne contredit pas la Loi de Allah. Pense du bien de lui, ne pense pas du mal de lui. Ne divulgue pas les intimités de ton mari. Ne le dévoile pas devant les gens, tu deviendras grande à ses yeux. Sinon tu y seras détestable. Rappelle-toi que voiler les intimités comporte une récompense quand tu as la certitude, alors que dire si tu n’es pas certaine. Abstiens-toi de crier chez lui, devant lui, face à sa famille et ses voisins. Essaie de te prendre en charge avec la sagesse et la patience. Car les cris électrifient l’état de la maison, et éloignent le mari de sa femme. Suffit-toi du peu de subsistance, remercie Allah pour les biens dans lesquels tu te trouves. Concernant les sujets du bas-monde, considère ceux qui ont moins que toi, et pas ceux qui ont plus que toi. Si ton état change de richesse à pauvreté, rappelle toi que la plupart des prophètes et des saints étaient pauvres, et que les pauvres entreront au paradis cinq cent ans avant les riches. Attache-toi à l’excellence de comportement, car cela remplit les maisons, et éloigne les malsaints. Ne nuis pas à ton mari, supporte sa nuisance, et patiente avec lui lors de l’épreuve et de la difficulté, tu deviendras éminente à ses yeux, et son amour grandira pour toi. Sois une aide pour lui, dans les moments difficiles, et ne sois pas une charge sur lui, Facilite lui les charges et ne les augmente pas à son égard. Garde-toi de considérer les choses qu’il fait et qui ne sont pas conformes à tes passions, et qui restent quand même licites dans la Loi, sans comporter de défauts, comme une manière de te faire du mal et de lui envenimer la vie suite à cela. Garde les sujets de ta maison entre toi et lui. Ne les diffuse pas parce que par la suite ce sera plus difficile à réparer. Remet en cause ton avis. Ne prend pas le parti de ton opinion sur la sienne. Rappelle-toi la parole de Allah, ﴿الرِّجَالُ قَوَّامُونَ عَلَى النِّسَاء﴾ « Ar-ridjalou qawwamouna ^ala n-niça’ » Obéis-lui dans l’obéissance à Allah, et désobéis-lui s’il désobéit à Allah. Garde-toi de renier les bienfaits de ton mari, du simple fait qu’il a agi en mal avec toi une fois ou plus ou si tu crois qu’il s’est mal comporté avec toi alors qu’il ne l’a pas fait. Car si tu renies son bienfait tu lui briseras le cœur, et tu deviendras maudite, Souviens-toi que renier le bienfait du mari est l’une des causes de l’entrée en enfer, Considère ses enfants et tes enfants comme quelque chose qui t’est confiée, qui est à ta charge. Alors respecte le droit de Allah sur ces enfants, surveille-les, guide-les. Eloigne les de ce qui les corrompt, de la compagnie des mauvais, des pervers. Habitue-les à la compagnie des bons, de ceux qui leur rappellent l’au-delà, et pas le bas monde. Enseigne-leur que la personne augmente en degré par la piété à l’égard de Allah, et le grand nombre d’obéissance, et non pas par la quantité d’argent et de pouvoir. Rappelle leur que le bas-monde est une résidence de passage, comme le chemin du voyageur, que ce n’est pas une résidence de séjour, que le temps passe vite, et que la personne ne sait pas quand est-ce qu’elle sera surprise par la mort, jeune ou âgée, et que ce qui lui sera utile dans sa tombe seront les actes de vertus. Garde-toi de faire entrer chez lui quelqu’un dont il n’aime pas la venue. Evite de dormir alors qu’il est en colère contre toi. Ne le prive pas de ton corps, sans excuses valables. Mets des vêtements qui lui plaisent, ordonne les choses comme il aime et pose les là où il veut. Embellis-toi toujours pour lui par des choses qu’il aime. Parfume-toi pour lui avec les parfums qu’il aime de sorte qu’il ne sente de toi que les belles odeurs. Et que ces yeux ne tombent pas sur quelque chose de laid chez toi. Respecte les horaires de sa nourriture, de son sommeil, et donne lui à manger les choses qu’il aime comme il le souhaite. Ne parle pas avec lui des choses qui le dérangent quand il mange ou s’il veut dormir. Rappelle-toi l’histoire de cette femme vertueuse, dont le fils est mort alors que son mari était absent. Et lorsqu’il est revenu, elle ne lui a pas appris la nouvelle. Elle lui a offert la nourriture, il a mangé, puis elle s’est proposée à lui, il a réalisé ce qu’un mari fait avec sa femme, puis elle lui a appris la mort de son fils. Il s’est plaint d’elle au messager de Allah, mais le messager de Allah a loué ce qu’elle avait fait et il ne l’a pas blâmée. Protège ses biens avec la bonne gestion et l’économie. Ne manifeste pas la joie devant lui s’il est chagriné, et ne manifeste pas le chagrin devant lui s’il est heureux. Et rappelle-toi la parole de cette femme à sa fille : (لن تنالِي منه ما تُريدين حتى تؤثري هواكِ على هواه ورضاهُ على رضَاكِ) ‘Tu n’obtiendras de lui ce que tu veux, que si tu préfères sa satisfaction sur ta propre satisfaction et ses passions sur les tiennes’. Ne sois pas de celles qui se plaignent beaucoup, qui gémissent, et patiente, tu augmenteras en beauté pour lui. Et si tu agis en bien avec lui, ne sois pas de ceux qui rappellent ses œuvres de bienfaits, de sorte que son cœur va te fuir. Ne sois pas de celles qui demandent beaucoup pour le charger de ce qu’il ne peut pas supporter. Rappelle-toi que ton mari a un droit plus éminent que tes parents et qu’il convient que tu sois devant lui comme si tu étais avec un roi. Evite de sortir de chez lui sans son autorisation. Il se peut qu’il t’autorise un jour et qu’un autre, il ne t’autorise pas. Ne prolonge pas ton absence de la maison sans nécessité. Ce qui est demandé de toi, c’est de rester le plus longtemps dans la maison, de t’en occuper ainsi que de ta famille. Garde-toi d’avoir un moment pout toi pour satisfaire tes passions. Occupe-toi des choses qui te concernent et délaisse ce qui ne te concerne pas. Délaisse les mauvaises pensées qui ne sont pas justifiées, et qui détruisent ton foyer. Entoure-toi de ceux qui te sont utiles dans la religion et éloigne-toi de ceux qui ne le sont pas, surtout ceux qui s’occupent de médisance et de provoquer des histoires. Ne parle pas à ton mari comme si tu étais un juge, suite à un simple doute ou une conjecture, sur quelque chose qui ne t’a pas plu. Cela entraîne de la répulsion. Ne cherche pas dans ses affaires sans son autorisation pour satisfaire tes passions, qui ne sont pas justifiées. Chose qui peut détruire ton foyer, sans que tu t’en aperçoives. Si tu accomplis ce qui est obligatoire sur toi, et que tu t’attaches à ce que je te dis, ta confiance te suffira pour t’éloigner de pareille chose. De pareils doutes, qui vont te pourrir la vie, détruire ton foyer, sinon tu ne te blâmeras que toi-même. La jalousie a détruit beaucoup de foyers. Et si chacun d’entre nous appliquait le hadith du Messager de Allah, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, (مِنْ حُسنِ إسلامِ المرء تركُهُ ما لا يعنيه) Ce qui signifie : ‘ C’est une preuve de foi forte pour la personne qu’elle délaisse ce qui ne la concerne pas’, alors nous serions épargnés de beaucoup de problèmes. Ne dis pas que les épouses du Prophète éprouvaient elles-mêmes de la jalousie les une envers les autres, alors moi aussi, j’éprouve de la jalousie. Quel est ton degré par rapport aux femmes du Messager ? Et, où se situe ton mari par rapport au Messager de Allah ? Rappelle-toi très bien que ceci n’est pas une excuse pour que tu éprouves de la jalousie, qui t’entraîne à contredire la Loi. Parce que notre modèle est le Messager de Allah, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, et notre balance, c’est la Loi de Allah, rappelle-toi la parole de notre Maître ^Aliyy que Allah l’agrée, qui a dit : (ليسَ الحقُّ يُعرَفُ بالرجال ولكنَّ الرجالَ يُعرفونَ بالحق) ‘ Ce n’est pas, par les hommes que nous connaissons la vérité, mais les hommes se reconnaissent grâce à la vérité’. Profite de l’amour que ton mari éprouve pour toi, dans l’obéissance à Allah, et ne l’éloigne pas de toi, en faisant ce qu’il n’aime pas. Garde-toi de lui demander le divorce sans excuse valables car tu tombes dans un grand péché. Tu n’as pas d’excuse à demander le divorce parce que tu ressens de la répulsion de lui ou parce qu’il a épousé une autre, ou parce que tu es jalouse, ou parce qu’il ne satisfait pas trop tes besoins ou parce qu’il dort beaucoup, ou qu’il mange beaucoup, ou qu’il ne bouge pas beaucoup. Garde-toi, et pèse tes sujets par la balance de la Loi, et pas, par la balance des passions. Garde-toi, s’il te ramène une nourriture, ou un vêtement, ou ce qui est du même ordre, de t’en détourner. Si la nourriture n’est pas comme tu l’auras souhaitée, ou si le vêtement n’est pas comme celui que tu désires, ou si la voiture n’est pas comme celle que tu aimes. Soit tu manges et tu remercies, ou tu te tais et tu remercies Allah dans tous les cas. Remercie Allah pour la situation dans laquelle tu te trouves, et les bienfaits. Rappelle toi la parole du Prophète ^alayhi s-salam, (مَنْ لَم يشكرِ الناسَ لَم يشكر الله) ’ Man lam yachkouri n-nass lam yachkouri l-Lah’ Ce qui signifie, ‘ Celui qui ne remercie pas les gens, n’aura pas remercié complètement Allah. » Garde-toi de lui briser le cœur, alors qu’il t’a ramené quelque chose, dis lui Baraka l–lahou fik, wa jazaka ^anni koulla khayr, au lieu de dire ‘C’est quoi cette nourriture, il y a des choses meilleures’ ou ‘ c’est quoi ces vêtements, il y a des vêtements qui sont meilleurs’, ou ‘ c’est quoi cette voiture, il y a des voitures plus récentes’ ‘c’est quoi cet endroit où tu m’a ramené pour faire une promenade, il y a des endroits plus beaux’. Car si tu lui dis cela, ça lui brise le cœur, il va s’éloigner de toi, et rappelle-toi la parole de Allah : ﴿وَمَن يَتَّقِ اللهَ يَجْعَل لَّهُ مَخْرَجًا {2} وَيَرْزُقْهُ مِنْ حَيْثُ لا يَحْتَسِبُ﴾ ( wa man yattaqi l-Lahs yaj^al lahou makhraja wa yarzouqhou min haythou la yahtasib) Ce qui signifie ‘ Celui qui fait preuve de piété à l’égard de Allah, Il lui accorde des issues, et Il lui accorde une subsistance d’une voie à partir de laquelle il ne s’attendait pas’. Sois pour lui comme les meilleures des femmes, c’est-à-dire, celles qui lui plait au regard, qui lui obéit s’il ordonne et qui ne le contredit pas en elle-même par ce qu’il déteste. Sois une aide pour lui, et pas une aide contre lui. Protège ta personne durant son absence. Et protège ses biens. Ne parle pas à ton époux sur le ton de celui qui ordonne, parle-lui de la manière de celui qui supplie. Car, cela ne diminue pas ton degré, mais au contraire, il l’élève. Dis lui ‘ Si tu pouvais nous ramener telle et telle chose ?’, ‘Si tu pouvais nous emmener à tel en droit’, sans l’y contraindre, sans le menacer. Chère épouse, ne prends pas mes conseils comme si c’était un reniement de tes bienfaits, et ton mérite. Il n’en est pas ainsi. Mon épouse, si tu veux profiter de ce que je te dis comme il convient, relie-le deux jours avec méditation, et enseigne-le à d’autre, et Allah est Celui Qui guide vers le bien. Rappelle-toi toujours de peser tes affaires par la balance de la Loi, ne demande pas ce qui n’est pas à toi, ce que tu n’as pas à demander, comme des choses qui sont coûteuses, et ce qui est du même ordre. Apprends quels sont les droits de la femme et quels sont les droits du mari. Si tu agis en bien envers ton mari, alors fais-le par recherche de l’agrément de Allah, et non pas, par insincérité. Ne demande pas, par cela qu’il te fasse ton éloge. Ne demande pas l’éloge de sa mère ou de sa famille, Ne demande pas à la servante sans nécessité, tu rates ainsi les récompenses d’être au service de ton mari et de ta famille. Rappelle-toi la parole du Messager de Allah, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, lorsqu’on a demandé qu’on lui donne une servante, parce qu’il était très fatigué, bien plus que de nos jours, dans les tâches ménagères, le Prophète leur a dit : (ألا أدلّكما على ما هو خيرٌ لكما مِن خادم إذا أخذتما مضاجِعكُما فسبحا ثلاثًا وثلاثين واحمَدا ثلاثًا وثلاثين وكبّرا أربعًا وثلاثين فهو خيرٌ لكما من خادم) Ce qui signifie ‘ Voulez vous que je vous indique ce qui est encore mieux qu’un serviteur ? quand vous allez pour vous endormir, alors dites ‘soubhana l-lah 33 fois, al hamdou li l-Lah 33 fois, Allahou ‘akbar, 34 fois, ceci est mieux pour vous qu’un serviteur’. Peut-être que grâce au secret de ce dhikr, Allah t’accorde une forte ardeur, et une grande force pour le service. Rappelle-toi la parole de Allah ta^ala : ﴿إِنْ أَحْسَنتُمْ أَحْسَنتُمْ لأَنفُسِكُمْ وَإِنْ أَسَأْتُمْ فَلَهَا{7}﴾ Qui signifie, ‘ Si vous agissez en bien, ce sera pour votre propre personne, et si vous agissez en mal, ce sera contre votre personne’ Lorsque ton mari souhaite avoir un rapport avec toi ou ce qui est du même ordre, ne repousse pas à plus tard, ainsi ne lui réponds pas que tu arrives au point qu’il s’endorme tellement il t’aura attendue. Tu auras alors commis un grand péché et ce, du fait de ne pas avoir répondu à sa demande. Si ton âme ainsi que ta famille s’habituent à se suffire de peu de subsistance et à être économe, tu vivras heureuse. En effet, l’attachement à l’aisance ou au luxe comporte le risque de ne plus être capable de supporter ou d’envisager un autre état. Au point de refuser l’aumône à tes frères, voire de te diriger vers l’interdit par crainte de te retrouver dans une situation moins confortable. Le tana^^oum est déconseillé, il ne comporte pas de bien. Le délaisser relève du caractère des Prophètes et des vertueux. Ce sont eux les plus ascètes parmi les gens. Qu’ils soient pauvres ou riches, ils dépensent leurs biens dans l’obéissance à Allah et non dans le plaisir de leurs âmes. Efforce-toi à considérer la façon dont tu agis avec lui comme étant peu par rapport à sa façon d’agir envers toi, et il est le plus éminent des gens ayant des droits sur toi. Garde-toi de lever la voix sur tes enfants, de les insulter, voire même de les frapper injustement. Et abstiens-toi également de tels comportements à l’égard de ta servante musulmane, car il se pourrait qu’elle soit meilleure que toi selon le jugement de Allah. Si telle a été ta conduite, fais le repentir, regrette, et n’éprouve pas de gêne à lui demander qu’elle te pardonne. Mon épouse, tout comme je t’ai ordonné de délaisser les interdits, je te demande d’abandonner également les choses déconseillées. Sépare-toi de la cigarette, ainsi que de tout ce qui a une mauvaise odeur et qui incommode ton mari, et qui plus est, occasionne une dépense inutile ; et c’est une cause de maladie pour beaucoup de personnes. Mais les cœurs sont épanouis par l’évocation de Allah et en accomplissant l’obéissance. Mon épouse, ne laisse pas le superflu te placer dans une situation où tu croulerais sous les dettes. Sois comme dans le proverbe ‘Tu tends tes pieds à la limite de ton tapis’. Au cas où tu ne pourrais te détacher du superflu, alors tâche de ne pas l’exposer devant tes enfants de peur qu’ils ne prennent exemple sur toi. Sois un exemple de bien et sois profitable pour eux. Si tu humilies ton mari devant eux, ils t’humilieront par la suite. Ils ne te respecteront pas. Alors rappelle-toi les conséquences que pourraient engendrer ton attitude. Soit également vigilante quant à ce que tes enfants regardent à la télévision ou sur internet car il y a de nombreuses choses inutiles et dangereuses. Habitue-les à réciter le Qour’an plutôt que regarder la télé et ne regarde pas toi-même la télé à tout moment de la journée car ils vont te suivre en cela. Reste perméable au conseil et accueille la vérité en toute circonstance même si tu es en colère. Quand ton mari te donne un conseil en public, accepte-le même si cela est difficile pour ton âme. Ne discrédite pas l’avis de ton mari, ne l’humilie pas, surtout en public, choisis le moment opportun pour lui donner le conseil, afin qu’il adhère plus facilement. Evite de le perturber durant sa prière en criant, ou en faisant toutes choses susceptibles de le déranger car tu n’en es pas autorisée, alors prends garde. Mon épouse je te donne le conseil conformément a la parole du Prophète ^alayhi s-salatou wa s-salam : (الدينُ النصيحة) (‘ad-dinou n-nasihah). Alors accepte mon conseil, et ne sois pas attristée, et demande des comptes à ton âme avant d’être jugée et Allah est Celui Qui accorde la réussite pour le bien.

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Ayah et hadith pour l’incitation à apprendre la Science de la Religion Rassemblées par An-Nawawiyy dans son livre Riyadou s-Salihin

Posted in islam par chaykhaboulaliyah sur février 26, 2010

Allah ta^ala dit : [وقُل رَبِّ زِدْنِي عِلْمًا] [sourat  Taha / 114] ce qui signifie : « Dis : Seigneur, augmente mes connaissances« .

Et Il dit ta^ala  : [قُلْ هَلْ يَسْتَوِي الَّذِينَ يَعْلَمُونَ وَالَّذِينَ لاَ يَعْلَمُونَ [sourat  AzZoumar / 9] ce qui signifie : « Dis : sont-ils équivalents ceux qui savent et ceux qui ne savent pas ? !« .

Et Il dit ta^ala : [يَرفَعِ اللهُ الّذِينَ ءَامَنُوا مِنكُمْ وَالّذِينَ أُوتُوا العِلْمَ دَرَجَات] [sourat  Al-Moujadalah / 11] ce qui signifie : « Allah élève en degré ceux d’entre vous qui ont cru et qui ont acquis la connaissance« .

Et Il dit ta^ala : [إِنَّمَا يَخْشَى اللهَ مِنْ عِبَادِهِ العُلَمَاءُ] [sourat  Fatir / 28] ce qui signifie : « Ceux qui craignent le plus Allah parmi Ses esclaves, ce sont les savants« .

1374 – D’après Mou^awiyah : Le Messager de Allah e a dit :

((مَنْ يُرِدِ اللهُ بِهِ خَيْرًا يُفَقِّهْهُ فِي الدِين))

 [rapporté par accord] ce qui signifie : « Celui pour qui Allah veut le bien, Il fait qu’il apprend la science de la religion« .

1375 – D’après Ibnou Mas^oud, que Allah l’agrée, il a dit : Le Messager de Allah e a dit :

((لا حَسَدَ إِلاّ فِي اثْنَتَيْنِ : رَجُلٌ آتَاهُ اللهُ مَالاً فَسَلَّطَهُ عَلَى هَلَكَتِهِ فِي الحَقِّ ، وَرَجُلٌ آتَاهُ اللهُ الحِكْمَةَ فَهُوَ يَقْضِي بِهَا وَيُعَلِّمُهَا))

[rapporté par accord] ce qui signifie : « On n’éprouve [légitimement] de la ghibtah –souhaiter la même chose pour soi– qu’envers deux personnes : un homme à qui Allah accorde un bien qu’Il donne à ceux qui l’utilisent dans le bien, et un homme à qui Allah accorde une sagesse grâce à laquelle il juge entre les gens et qu’il enseigne« .

1376 – D’après Abou Mouça, que Allah l’agrée, il a dit : Le Prophète e a dit :

((مثَلُ مَا بَعَثَني اللهُ مِنَ الهُدَى وَالعِلمِ كَمَثَلِ غَيْثٍ أَصَابَ أَرْضاً ، فَكَانَتْ مِنْهَا طَائفةٌ طَيِّبَةٌ قَبِلَتِ الماءَ فَأَنْبَتَت الْكَلأََ ، وَالعُشْبَ الكَثِيرَ ، وَكَانَ مِنْهَا أَجَادِبُ أَمْسَكَتِ الماءَ ، فَنَفَعَ اللهُ بِهَا النَّاسَ ، فَشَرِبُوا مِنْهَا وَسَقَوا وَزَرَعُوا ، وَأَصَابَ طَائِفَةٌ مِنْهَا أُخْرَى إِنَّمَا هِيَ قِيعَانٌ ، لاَ تُمْسِكُ مَاءً ، وَلاَ تُنْبِتُ كَلأَ ، فَذَلِكَ مَثَلُ مَنْ فَقُهَ فِي دِينِ اللهِ ، وَنَفَعَهُ مَا بَعَثَنِي اللهُ بِهِ وَعَلَّمَ ، وَمَثَلُ مَنْ لَمْ يَرْفَعْ بِذَلِكَ رَأْساً ، وَلَمْ يَقْبَلْ هُدَى اللهِ الَّذِي أُرْسِلْتُ بِهِ))

[rapporté par accord] ce qui signifie : « La bonne guidée et la science avec lesquelles Allah m’a envoyé sont à l’exemple d’une pluie qui est tombée sur un terrain ; de ce terrain une bonne partie a accepté l’eau, a fait pousser le pâturage et beaucoup d’herbe. De ce terrain des zones arides ont retenu l’eau, et Allah en a fait profiter les gens. Ils en ont bu, ont arrosé et semé. Une autre partie de la pluie a aussi atteint un terrain qui ne retient pas d’eau et ne fait pas pousser de pâturage. Ceci est à l’exemple de celui qui a eu de la science dans la religion agréée par Allah et à qui a profité ce par quoi Allah m’a envoyé et a enseigné. Cela est semblable à celui qui n’en a pas profité et qui n’a pas accepté la bonne guidée de Allah avec laquelle j’ai été envoyé« .

1377 – D’après Sahl Ibnou Sa^d, que Allah l’agrée, le Prophète e a dit à ^Aliyy, que Allah l’agrée :

((فَوَاللهِ : لأَن يَهْدِي اللهُ بِكَ رَجُلاً وَاحِدًا خَيْرٌ لَكَ مِنْ حُمْرِ النَعَمِ))

[rapporté par accord] ce qui signifie : « Par Allah, si Allah guide par toi un seul homme, c’est mieux pour toi que les plus chers des chameaux –qui compte parmi le plus précieux des biens chez les arabes–« .

1378 – Il a été rapporté d’après ^Abdou l-Lah Ibnou ^Amr Ibni l-^As, que Allah  l’agrée, que le Prophète e a dit :

((بَلِّغُوا عَنِّي وَلَوْ آيَةً ، وَحَدِّثُوا عَنْ بَنِي إسْرَائِيل وَلا حَرَجَ ، وَمَنْ كَذَبَ عَلَيَّ مُتَعَمِّدًا فَلْيَتَبَوَّأْ مَقْعَدَهُ مِنَ النَّارِ))

[rapporté par Al-Boukhariyy] ce qui signifie : « Transmettez de moi même une ‘ayah, et parlez des fils de Israil sans retenue. Celui qui m’attribue des paroles mensongèrement qu’il se prépare à prendre sa place en enfer« .

1379 – D’après Abou Hourayrah, que Allah l’agrée, le Messager de Allah e a dit :

((وَمَنْ سَلَكَ طَرِيقًا يَلْتَمِسُ فِيهِ عِلْمًا ، سَهَّلَ اللهُ لَهُ بِهِ طَرِيقًا أِلَى الجَنَّةِ))

[rapporté par Mouslim] ce qui signifie : « Celui qui prend une voie dans laquelle il cherche à acquérir une science, Allah lui facilite grâce à elle une voie pour le paradis« .

1380 – D’après lui également, le Messager de Allah e a dit :

((مَنْ دَعَا إِلَى هُدًى كَانَ لَهُ مِنَ الأَجْرِ مِثْلُ أُجُورِ مَنْ تَبِعَهُ لا يُنْقِصُ ذَلِكَ مِنْ أُجُورِهِم شَيْئاً))

[rapporté par Mouslim] ce qui signifie : « Celui qui appelle à une bonne guidée, il aura en récompense l’équivalent des récompenses de ceux qui l’ont suivi. Cela ne diminuera en rien de leurs récompenses« .

1381 – D’après lui, il a dit : Le Messager de Allah e a dit :

((إِذَا مَاتَ ابْنُ آدَمَ انْقَطَعَ عَمَلُهُ إِلاّ مِنْ ثَلاثٍ : صَدَقَةٍ جَارِيَةٍ ، أَوْ عِلْمٍ يُنْتَفَعُ بِهِ ، أَوْ وَلَدٍ صَالِحٍ يَدْعُو لَهُ))

[rapporté par Mouslim] ce qui signifie : « Quand l’homme meurt, ses actes ne lui rapportent plus de récompenses sauf trois : une aumône qui court, une connaissance dont on tire profit ou un enfant vertueux qui fait des invocations pour lui« .

1382 – D’après lui, il a dit : J’ai entendu le Messager de Allah e dire :

((الدُّنْيَا مَلْعُونَةٌ ، مَلْعُونٌ مَا فِيهَا ، إِلاَّ ذِكْرَ اللهِ تَعَالَى ، وَمَا وَالاَهُ ، وَعَالِمًا ، أَوْ مُتَعَلِّمًا))

[rapporté par At-Tirmidhiyy qui a dit : c’est un hadith fiable] ce qui signifie : « Le bas-monde n’a pas grande valeur, de même que tout ce qui s’y fait n’a pas grande valeur, excepté l’évocation de Allah, ce qui est fait dans Son obéissance, un savant ou quelqu’un qui apprend« .

1383 – D’après ‘Anas, que Allah l’agrée, le Messager de Allah e a dit :

((مَنْ خَرَجَ فِي طَلَبِ العِلْمِ ، فَهُوَ فِي سَبِيلِ اللهِ حَتَّى يَرْجِعَ))

[rapporté par At-Tirmidhiyy qui a dit : c’est un hadith fiable] ce qui signifie : « Celui qui sort pour rechercher la science, il est fi sabili l-Lah –dans la voie que Allah agrée– jusqu’à ce qu’il revienne« .

1384 – D’après Abou Sa^id Al-Khoudriyy, que Allah l’agrée, d’après le Messager de Allah e qu’il a dit :

((لَنْ يَشْبَعَ مُؤْمِنٌ مِنْ خَيْرٍ حَتَّى يَكُونَ مَنْتَهَاهُ الجَنَّة))

[rapporté par At-Tirmidhiyy et il a dit : c’est un hadith fiable] ce qui signifie : « Un croyant ne se lasse pas d’un bien [qu’il entend] jusqu’à ce qu’il parvienne au paradis« .

1385 – D’après Abou ‘Oumamah, que Allah l’agrée, le Messager de Allah e a dit :

((فَضْلُ العَالِمِ عَلَى العَابِدِ كَفَضْلِي عَلَى أَدْنَاكُم))

ce qui signifie : « Le mérite du savant sur celui qui s’adonne uniquement aux actes d’adoration est semblable à mon mérite sur le plus bas en degré d’entre vous« . Puis le Messager de Allah e a dit :

((إِنَّ اللهَ وَمَلاَئِكَتَهُ وَأَهْلَ السَمَوَاتِ وَالأَرْضِ حَتَّى النَّمْلَةَ فِي جُحْرِهَا وَحَتَّى الحُوتَ لَيُصَلُّونَ عَلَى مُعَلِّمِي النَّاسِ الخَيْرَ))

[rapporté par At-Tirmidhiyy et il a dit c’est un hadith fiable] ce qui signifie : « Certes, Allah honore et élève en degré, et Ses anges, les habitants des cieux et de la terre, jusqu’à la fourmi dans son trou et même les poissons font des invocations en faveur de ceux qui enseignent aux gens le bien« .

1386 – D’après Abou d-Darda, que Allah l’agrée, il a dit : J’ai entendu le Messager de Allah e dire :

((مَنْ سَلَكَ طَرِيقاً يَبْتَغِي فِيهِ عِلْماً سَهَّلَ اللهُ لَهُ طَرِيقاً إِلى الْجَنَّة ، وَإِنَّ المَلاَئِكَةَ لَتَضَعُ أَجْنِحَتَهَا لِطَالِبِ الْعِلْمِ رِضىً بِمَا يَصْنَعُ ، وَإِنَّ الْعَالِمَ لَيَسْتَغْفِرُ لَهُ مَنْ فِي السَّمَوَاتِ وَمَنْ فِي الأَرْضِ حَتَّى الْحِيتَانُ فِي الْمَاءِ ، وَفَضْلُ الْعَالِمِ عَلَى الْعَابِدِ كَفَضْلِ الْقَمَرِ عَلَى سَائِرِ الْكَوَاكِبِ ، وَإِنَّ الْعُلَمَاءَ وَرَثَةُ الأَنْبِيَاءِ وَإِنَّ الأَنَبِيَاءَ لِمْ يُوَرِّثُوا دِينَاراً وَلاَ دِرْهَماً وَإِنَّمَا وَرَّثُوا الْعِلْمَ . فَمَنْ أَخَذَهُ أَخَذَ بِحَظٍّ وَافِرٍ))

[rapporté par Abou Dawoud et At-Tirmidhiyy] ce qui signifie : « Celui qui prend une voie dans laquelle il recherche une science, Allah lui facilite grâce à elle une voie pour le paradis. Certes les anges baissent leurs ailes pour celui qui apprend la science de la religion par satisfaction pour ce qu’il fait. Certes ceux qui sont dans les cieux et dans la terre, et même les poissons dans l’eau, demandent à Allah le pardon pour le savant. Le mérite du savant sur celui qui s’adonne uniquement aux actes d’adoration est semblable au mérite de la lune sur le reste des astres. Les savants sont les héritiers des prophètes. Les prophètes n’ont laissé en héritage ni dinar ni dirham mais ils ont laissé en héritage la science. Celui qui en a pris quelque chose a reçu une grande part« . 

1387 – D’après Ibnou Mas^oud, que Allah l’agrée, il a dit : J’ai entendu le Messager de Allah e dire :

((نَضَّرَ اللهُ امْرَءاً سَمِعَ مِنَّا شَيْئاً ، فَبَلَّغَهُ كَمَا سَمِعَهُ ، فَرُبَّ مُبَلَّغٍ أَوْعَى مِنْ سَامِعٍ))

[rapporté par At-Tirmidhiyy et il a dit c’est un hadith haçan fiable, sahih sûr] ce qui signifie : « Que Allah accorde un beau visage et beaucoup de bien à quelqu’un qui a entendu quelque chose de nous, puis l’a transmise comme il l’a entendue. Il y a certains à qui l’on transmet la parole et qui en ont plus de compréhension que ceux qui l’ont entendue à la source« .

1388 – D’après Abou Hourayrah, que Allah l’agrée, il a dit : Le Messager de Allah e a dit :

((مَنْ سُئِلَ عَنْ عِلْمٍ فَكَتَمَهُ ، أُلْجِمَ يَوْمَ القِيَامَةِ بِلِجَامٍ مِن نَارِ))

[rapporté par Abou Dawoud et At-Tirmidhiyy qui a dit c’est un hadith haçan fiable] ce qui signifie : « Celui qui a été interrogé au sujet d’une science et qui l’a tue, sera muni au jour du jugement d’un mors de feu« .

1389 – D’après lui, il a dit : le Messager de Allah e a dit :

((مَنْ تَعَلَّمَ عِلْماً مِمَّا يُبْتَغَى بِهِ وَجْهُ اللهِ عَزَّ وَجَلَّ لا يَتَعَلَّمُهُ إِلاَّ لِيُصِيبَ بِهِ شَيْئاً مِنَ الدُّنْيَا لَمْ يَجِدْ عَرْفَ الجَنَّةِ يَوْمَ القِيَامَةِ))

[rapporté par Abou Dawoud avec une chaîne de transmission sûre] ce qui signifie : « Celui qui apprend une science par laquelle on recherche l’agrément de Allah ^azza wa jall mais ne l’apprend que pour obtenir grâce à elle quelque chose de ce bas-monde ne sentira pas l’odeur du paradis au jour du jugement« .

1390 – Il a été rapporté d’après ^Abdou l-Lah Ibnou ^Amr Ibni l-^As, que Allah l’agrée, qu’il a dit : J’ai entendu le Messager de Allah e dire :

((إِنَّ اللهَ لا يَقْبِضُ العِلْمَ انْتِزَاعاً يَنْتَزِعُهُ مِنَ النَّاسِ ، وَلَكِنْ يَقْبِضُ العِلْمَ بِقَبْضِ العُلَمَاءِ حَتَّى إِذا لَمْ يُبْقِ عَالِماً ، اتَّخَذَ النّاَسُ رُؤُوساً جُهَّالاً ، فَسُئِلُوا ، فَأَفْتُوْا بِغَيْرِ عِلْمٍ ، فَضَلُّوا وَأَضَلُّوا))

[rapporté par accord] ce qui signifie : « Certes Allah ne retire pas la science en l’arrachant des gens. Allah retire la science en faisant mourir les savants, à tel point que lorsqu’il ne restera plus aucun savant, les gens prendront des chefs ignorants à qui on posera des questions. Ils donneront alors des avis de jurisprudence sans science. Ils s’égareront et ils égareront autrui« .    

Mon frère musulman :

Assistez aux assemblées de la science de la religion et plus particulièrement les assemblées de la science indispensable de la religion, cette part de la science qu’il n’est pas permis à aucune personne responsable d’ignorer, en demandant à Allah ta^ala qu’Il nous fasse tous parvenir à ce à quoi nous aspirons comme bien.

La plus importante des sciences, c’est la science de la croyance par laquelle le musulman connaît les attributs de Allah, les attributs des prophètes et les choses qui font sortir de l’Islam. Ainsi, Allah n’a pas de ressemblance avec Ses créatures, Il existe sans comment et sans endroit. Il ne change pas et n’habite pas le ciel puisque c’est Lui Qui l’a créé et qu’avant l’existence du ciel et du Trône et de toutes les créatures, Allah existe sans ces créatures et qu’après leur création Allah existe comme Il est de toute éternité : sans endroit.

Il est important de savoir aussi que toute croyance, tout acte et toute parole qui indique une moquerie ou un dédain à l’égard de Allah ou de Ses anges ou de Ses prophètes ou d’un des signes de la religion, cela fait sortir de l’Islam.

Pour revenir à l’Islam, celui qui en est sorti –l’apostat– doit faire comme le mécréant qui veut entrer pour la première fois dans l’Islam : il prononce les deux témoignages : il n’est de dieu que Dieu MouhammadAbou l-Gacim– est le messager de Dieu (ach-hadou an la ilaha il-la l-Lah wa ach-hadou anna Mouhammadan raçoulou l-Lah).

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La confirmation que le Tawassoul –la supplication par le degré– par les prophètes et les saints est permis, et que ce n’est pas une forme d’association (chirk)

Posted in islam par chaykhaboulaliyah sur février 26, 2010

Sache qu’il n’y a pas de preuve véritable qui indique qu’il n’est pas permis de faire le tawassoul –la supplication par le degré– par les prophètes et les saints, aussi bien en leur absence qu’après leur mort, sous prétexte que cela serait une adoration d’autre que Allah. En effet, le simple fait d’appeler (nida) un vivant ou un mort ne constitue pas une adoration d’autre que Allah, ni le simple fait de glorifier (ta^dhim) ou de faire al-istighathah –la recherche du renfort– par autre que Allah. De même, le simple fait de visiter la tombe d’un saint pour le tabarrouk –la recherche des bénédictions– ne constitue pas une adoration d’autre que Allah. De même, le simple fait de demander ce qu’il n’est pas habituel de demander aux gens ne constitue pas une adoration d’autre que Allah. De même, la formule de al-isti^anah –demande d’aide– à autre que Allah ta^ala ne constitue pas une adoration d’autre que Allah. C’est-à-dire que tout cela n’est pas du chirk –le fait d’attribuer des associés à Allah–, car la définition de l’adoration (al-^ibadah) selon les spécialistes de la langue ne s’applique pas à tout cela. Pour eux, l’adoration (al-^ibadah) est l’obéissance avec la soumission (at-ta^ah ma^a l-khoudou^).

1 – Quelle est la signification de l’adoration (al-^ibadah) selon les spécialistes de la langue ?

L’adoration selon les spécialistes de la langue est l’obéissance avec la soumission (atta^ah ma^a l-khoudou^). Al-‘Azhariyy qui est l’un des grands spécialistes de la langue a dit dans le livre Tahdhibou l-Loughah en rapportant la parole de AzZajjaj qui est un des plus réputés d’entre eux : L’adoration (al-^ibadah) dans la langue arabe est l’obéissance avec la soumission (atta^ah ma^a l-khoudou^). Al-Farra a dit la même chose, tout comme cela a figuré dans Liçanou l-^Arab de Ibnou Mandhour. D’autres ont dit : La limite de la crainte et de la soumission (aqsa ghayati l-khouchou^i wa l-khoudou^). D’autres ont dit : c’est la limite de l’humilité (nihayatou t-tadhalloul), tout comme cela est compris de la parole de l’auteur de Charhou l-Qamous de Mourtada AzZabidiyy, le dernier des spécialistes de la langue. C’est cela qui est correct selon la langue (loughatan) et selon ce sur quoi se sont entendus et ce qu’ont convenu les gens (l’usage) –^ourf––.

2 – Quelle est la preuve que la simple humilité n’est pas une adoration d’autre que Allah ?

La simple humilité n’est pas une adoration d’autre que Allah, sinon tous ceux qui font preuve d’humilité devant les rois et les personnalités seraient mécréants ! Il a par ailleurs été confirmé que Mou^adh Ibnou Jabal, lorsqu’il était revenu de Ach-Cham –l’actuel Liban, Syrie, Palestine et Jordanie– s’était prosterné pour le Messager de Allah. Le Messager lui avait alors dit : (مَا هَذَا) (ma hadha ?) ce qui signifie : « Qu’est-ce que tu fais là ? » Il a répondu : « Ô Messager de Allah, j’ai vu les gens de Ach-Cham se prosterner pour leurs guides alors que toi tu mérites plus que l’on se prosterne pour toi ». Il lui a alors dit :

لا تَفْعَلْ، لَو كُنْتُ ءامرُ أَحدًا أَن يَسْجُدَ لأحَدٍ لأمَرتُ المَرأةَ أنْ تسْجُدَ لِزَوْجِها

(la taf^al. Law kountou ‘amourou ahadan ‘an yasjouda li’ahadin la’amartou l-mar’ata ‘an tasjouda lizawjiha)

[rapporté par Ibnou Hibban, Ibnou Majah et d’autres] ce qui signifie : « Ne fais plus cela. Si j’avais à ordonner à quelqu’un de se prosterner pour quelqu’un d’autre, j’aurai ordonné à la femme de se prosterner pour son époux ».

Le Messager de Allah r n’a pas déclaré Mou^adh mécréant. Il ne lui a pas dit : tu es devenu associateur (mouchrik) bien que sa prosternation pour le Prophète constituaît une grande forme d’humilité.

3 – Qu’est-ce que le tawassoul ?

Le tawassoul est demander à Allah  l’obtention d’un profit ou l’empêchement d’une nuisance et ce, par la mention du nom d’un prophète ou d’un saint, par honneur pour celui par lequel le tawassoul est fait.

4 – Quelle est la signification de Sa parole ta^ala : )وابتغوا إليه الوسيلة( (wa btaghou ‘ilayhi l-wacilah) ?

Allah ta^ala dit :

)وابتغوا إليه الوسيلة(

(wa btaghou ‘ilayhi l-wacilah)

[sourat Al-Ma’idah] ce qui signifie : « Recherchez les causes pour avoir Son agrément ». C’est-à-dire tout ce qui vous rapproche de l’agrément de Allah, faites-le. C’est-à-dire ces causes. Prenez par les causes, Nous vous accorderons les effets. Nous vous réaliserons vos demandes grâce à ces causes. Cependant, Allah est tout-puissant à les réaliser même sans ces causes.

5 – Pourquoi disons-nous : (Allahoumma ‘inni ‘as’alouka bijahi Raçouli l-Lah) ou (bihourmati Raçouli l-Lah) (‘an taqdiya hajati wa toufarrija kourbati) « Ô Allah, je Te demande par le degré du Messager de Allah ou par le caractère sacré du Messager de Allah de me faciliter mon affaire et de me délivrer de mon tourment » ?

Allah soubhanahou wa ta^ala a fait que parmi les causes qui nous facilitent la réalisation de nos demandes, il y a le tawassoul par les prophètes et les saints, durant leur vie et après leur mort. Ainsi, nous demandons à Allah par leur degré, espérant par cela la réalisation de nos demandes. Nous disons alors : (Allahoumma ‘inni ‘as’alouka bijahi Raçouli l-Lah) ou (bihourmati Raçouli l-Lah) (‘an taqdiya hajati wa toufarrija kourbati) « Ô Allah, je Te demande par le degré du Messager de Allah ou par le caractère sacré du Messager de Allah de me faciliter mon affaire et de me délivrer de mon tourment » ou encore : (Allahoumma bijahi ^Abdi l-Qadir Al-Jilaniyy) « Ô Allah, je Te demande par le degré de ^Abdou l-Qadir Al-Jilaniyy » ou ce qui est de cet ordre. Cela est permis. Ce ne sont que les wahhabites qui ont interdit cela. Ils se sont ainsi singularisés de Ahlou s-Sounnah.

6 – Quelle est la signification de la parole de Allah ta^ala : (إيَّاك نعبُدُ) (‘iyyaka na^boudou) ?

L’Imam des spécialistes de la langue qui ont composé dans la langue des arabes, Al-Farra a dit : l’adoration (al-^ibadah) c’est l’obéissance avec la soumission (atta^ah ma^a l-khoudou^). C’est ainsi qu’ils ont expliqué la parole de Allah ta^ala : (إيَّاك نعبُدُ) (‘iyyaka na^boudou). Cela signifie : Nous T’obéissons de l’obéissance avec la soumission. La soumission signifie l’humilité (at-tadhalloul).

7 – Cite une preuve du caractère permis du tawassoul.

Parmi les preuves du caractère permis du tawassoul, il y a le hadith rapporté par AtTabaraniyy et qu’il a jugé sûr (sahih). Il y a été rapporté que le Messager r a enseigné à l’homme aveugle de faire le tawassoul par lui r. L’homme est alors parti faire le tawassoul par le Prophète en son absence. Il est par la suite revenu à l’assemblée du Prophète en ayant recouvert la vue. Parmi les paroles que le Messager de Allah lui a apprises de dire, il y a :

اللهم إني أسألكَ وأتوجَّهُ إليك بنبيّكَ محمَّدٍ نبيّ الرّحمةِ يا محمَّدُ إنّي أتوجَّهُ بكَ إلى ربّي في حاجتي (ويسمّي حاجته) لِتُقضَى لي

(Allahoumma ‘inni ‘as’alouka wa ‘atawajjahou ‘ilayka binabiyyika Mouhammadin nabiyyi r-rahmah. Ya Mouhammad ‘inni ‘atawajjahou bika ‘ila Rabbi fi hajati –il la cite– litouqda li)

ce qui signifie : « Ô Allah, je Te demande et je m’adresse à Toi par Ton prophète Mouhammad le prophète de la miséricorde. Ô Mouhammad, je m’adresse par toi à mon Seigneur pour que mon affaire –il la cite– me soit réglée ».

8 – Quel est le hadith qui indique le caractère permis de faire le tawassoul par autre que celui qui est vivant et présent ?

Faire le tawassoul par les prophètes et les saints est permis en leur présence et en leur absence. Les appeler est permis en leur absence et en leur présence, tout comme l’indique les preuves selon la Loi.

Parmi les preuves du caractère permis du tawassoul, il y a le hadith rapporté par AtTabaraniyy et qu’il a jugé sûr (sahih). Il y a été rapporté que le Messager r a enseigné à l’homme aveugle de faire le tawassoul par lui r. L’homme est alors parti faire le tawassoul par le Prophète en son absence. Il est par la suite revenu à l’assemblée du Prophète en ayant recouvert la vue. Parmi les paroles que le Messager de Allah lui a apprises de dire, il y a :

اللهم إني أسألكَ وأتوجَّهُ إليك بنبيّكَ محمَّدٍ نبيّ الرّحمةِ يا محمَّدُ إنّي أتوجَّهُ بكَ إلى ربّي في حاجتي (ويسمّي حاجته) لِتُقضَى لي

(Allahoumma ‘inni ‘as’alouka wa ‘atawajjahou ‘ilayka binabiyyika Mouhammadin nabiyyi r-rahmah. Ya Mouhammad ‘inni ‘atawajjahou bika ‘ila Rabbi fi hajati –il la cite– litouqda li)

ce qui signifie : « Ô Allah, je Te demande et je m’adresse à Toi par Ton prophète Mouhammad le prophète de la miséricorde. Ô Mouhammad, je m’adresse par toi à mon Seigneur pour que mon affaire –il la cite– me soit réglée ».

Par ce hadith, la prétention des wahhabites qu’il ne serait pas permis de faire le tawassoul sauf par celui qui est vivant et présent est donc caduque et infondée. En effet, cet homme aveugle n’était pas présent dans l’assemblée du Prophète lorsqu’il avait fait le tawassoul par le Messager de Allah. La preuve en est que celui qui a rapporté le hadith, à savoir ^Outhman Ibnou Hounayf avait dit dans ce qu’il a rapporté du hadith de l’homme aveugle :

فوالله ما تفرَّقنا ولا طَالَ بنا المجلسُ حتى دَخَلَ علينا الرجلُ وقد أَبصَر

(fawa l-Lahi ma tafarraqna wa la tala bina l-majliçou hatta dakhala ^alayna r-rajoulou wa qad absar)

ce qui signifie : « Par Allah, nous ne nous étions pas séparés et l’assemblée n’avait pas duré longtemps avant que l’homme ne revienne à nous en ayant recouvert la vue ».

Par sa parole (hatta dakhala ^alayna) – avant que l’homme ne revienne à nous –, nous avons su que cet homme n’était pas présent dans l’assemblée lorsqu’il avait fait le tawassoul par le Messager de Allah.

9 – Quelle est la preuve du caractère permis de faire le tawassoul par le Messager de Allah après sa mort ?

Pour ce qui est du caractère permis du tawassoul par le Messager de Allah après sa mort, il est déduit également du hadith de ^Outhman Ibnou Hounayf, rapporté par AtTabaraniyy et qu’il a jugé sahih –sûr–. Dans ce hadith, il a enseigné à un homme qui voulait rencontrer notre maître ^Outhman Ibnou ^Affan lorsqu’il était Calife, afin qu’il lui règle une affaire. Il n’avait pas pu le rencontrer jusqu’à ce qu’il ait récité cette invocation. C’est alors que la rencontre a pu avoir lieu rapidement et notre maître ^Outhman Ibnou ^Affan lui a réglé son affaire.

10 – Quelle est la preuve du caractère permis de visiter les tombes des prophètes et des saints et l’infondé de la prétention de Ibnou Taymiyah que ce serait une visite associatrice ?

Ceux-là qui déclarent mécréant la personne du simple fait qu’elle a eu pour destination la tombe du Messager ou d’un saint, pour le tabarrouk –la recherche des bénédictions–, ceux-là ont ignoré la signification de l’adoration (^ibadah). Ils ont contredit la croyance qu’ont les musulmans. Les musulmans, qu’ils fassent partie du Salaf ou du Khalaf, ont depuis toujours visité la tombe du Prophète. Le sens de la visite n’est pas que le Messager leur créerait la bénédiction ! Mais le sens en est qu’ils espèrent que Allah leur crée la bénédiction (barakah) grâce à leur visite de sa tombe. La preuve pour cela est ce qu’a rapporté Al-Bayhaqiyy avec une chaîne de transmission sûre, d’après Malikou d-Dar –le Responsable du Trésor–, qui était le responsable du Trésor auprès de ^Oumar : les gens ont été atteints de famine. Pendant neuf mois, durant le califat de ^Oumar, la pluie ne tombait plus. Un compagnon était alors parti auprès de la tombe du Prophète r. Il a dit : (Ya Raçoula l-Lah, istasqi li’oummatika fa’innahoum qad halakou) ce qui signifie : « Ô Messager de Allah, demande la pluie pour ta communauté, ils ont eu beaucoup de dégats ». L’homme a alors vu le Messager de Allah lui parler dans le rêve. Il lui a été dit : (‘aqri’ ^Oumara s-salama wa akhbirhou annahoum yousqawn) ce qui signifie : « Passe le salam à ^Oumar et dis-lui qu’ils recevront la pluie ». Il lui a également demandé de lui dire : (^alayka l-kayça l-kays) ce qui signifie : « Continue à faire des efforts pour servir la communauté ». L’homme est alors parti voir ^Oumar et lui a rapporté ce qu’il a fait et ce qu’il a vu. ^Oumar s’est alors mis à pleurer et a dit : (Ya Rabb, maalou ‘il-la ma ^ajazt) ce qui signifie : « Seigneur, je ferai tout ce qui est en ma capacité pour servir la communauté ».

Il a été rapporté au sujet de l’explication de ce hadith que l’homme en question était Bilal Ibnou l-Harith Al-Mouzaniyy, le compagnon.

Ainsi, ce compagnon avait eu pour destination la tombe du Messager pour le tabarrouk et ni ^Oumar ni autre que lui ne lui avait renié ce qu’il avait fait. La prétention de Ibnou Taymiyah que cette visite serait associatrice est donc infondée.

11 – Quelle est la signification de la parole du compagnon : (Ya Raçoula l-Lah, istasqi li’oummatika fa’innahoum qad halakou) qui signifie : «Ô Messager de Allah, demande la pluie pour ta communauté, ils ont eu beaucoup de pertes » ?

La signification de sa parole (Ya Raçoula l-Lah, istasqi li’oummatika fa’innahoum qad halakou) est : Ô Messager de Allah, demande à Allah qu’Il accorde la pluie à ta communauté, car ils ont eu beaucoup de pertes et de dégats.

12 – Quelle est la signification de ce qui est parvenu dans le hadith : (‘aqri’ ^Oumara s-salama wa akhbirhou annahoum yousqawn) ?

Cela signifie : passe lui le salam de ma part et annonce-lui la nouvelle qu’ils vont recevoir la pluie. Par la suite, Allah ta^ala a fait que la pluie tombe tellement que cette année-là a été appelée ^Amou l-Fatq –l’année de l’abondance–, tant l’herbe a poussé abondamment et les troupeaux étaient devenus gras.

13 – Quelle est la signification de la parole du Messager (^alayka l-kayça l-kays) ?

Cela signifie : Continue à faire des efforts pour servir la communauté.

14 – Quelle est la signification de la parole de ^Oumar : (Ya Rabb, maalou ‘il-la ma ^ajazt) ?

Cela signifie : Je ne ferai pas défaillance sauf en cas d’incapacité. C’est-à-dire : je ferai tout mon possible pour le service de la communauté.

15 – Quelle réplique donner à certains wahhabites lorsqu’ils prétendent que Malikou d-Dar est quelqu’un d’inconnu ?

La parole (Malikou d-Dar est quelqu’un d’inconnu) est réfutée par le fait que ^Oumar ne prend pour la fonction de Responsable du Trésor que quelqu’un digne de confiance.

16 – Quelle réplique donner à certains wahhabites dans leur tentative d’affaiblir le hadith de Malikou d-Dar qui était le Responsable du Trésor auprès de ^Oumar ?

Leur tentative d’affaiblir ce hadith, après que le Hafidh Ibnou Hajar l’a confirmé comme sahih –sûr– n’est que diffamation et il convient de n’y accorder aucune considération.

On dit à celui qui a parlé ainsi : Tu n’as rien à dire après le classement en tant que sahih –sûr– fait par les Hafidh –mémorisateurs de hadith–. Tu n’as aucune part dans la science de la terminologie du hadith (istilah). De plus, classer comme sûr (tashih) ou comme faible (tad^if) est propre aux Hafidh. Tu sais bien que tu es loin de ce degré, de l’éloignement de la terre du ciel.

17 – Quelle réplique donner aux wahhabites que (al-istighathah –la recherche du renfort– par le Messager après sa mort est une forme d’association (chirk)) ?

Al-Bayhaqiyy a rapporté avec une chaîne de transmission sûre, d’après Malikou d-Dar –le Responsable du Trésor–, qui était le responsable du Trésor auprès de ^Oumar a dit : les gens ont été atteints de famine. Pendant neuf mois, durant le califat de ^Oumar, la pluie ne tombait plus. Un compagnon était alors parti auprès de la tombe du Prophète r. Il a dit : (Ya Raçoula l-Lah, istasqi li’oummatika fa’innahoum qad halakou) ce qui signifie : « Ô Messager de Allah, demande la pluie pour ta communauté, ils ont eu beaucoup de dégats ». L’homme a alors vu le Messager de Allah lui parler dans le rêve. Il lui a été dit : (‘aqri’ ^Oumara s-salama wa akhbirhou annahoum yousqawn) ce qui signifie : « Passe le salam à ^Oumar et dis-lui qu’ils recevront la pluie ». Il lui a également demandé de lui dire : (^alayka l-kayça l-kays) ce qui signifie : « Dis-lui aussi qu’il continue à faire des effort pour servir la communauté ». L’homme est parti alors voir ^Oumar et lui a rapporté ce qu’il a vu. ^Oumar s’est alors mis à pleurer et a dit : (Ya Rabb, maalou ‘il-la ma ^ajazt) ce qui signifie : Seigneur, je ferai tout ce qui est en ma capacité pour servir la communauté ».

Il a été rapporté au sujet de l’explication de ce hadith que l’homme en question est Bilal Ibnou l-Harith Al-Mouzaniyy, le compagnon.

Ce qui s’est produit là de la part de ce compagnon est une istighathah –demande de renfort– et un tawassoul –supplication par le degré–. Ce athar –fait rapporté– invalide la prétention des wahhabites que l’istighathah –recherche du renfort– par le Messager après sa mort serait une forme d’association.

18 – Qu’est-ce que le Hafidh Taqiyyou d-Din As-Soubkiyy a dit au sujet du tawassoul, de l’istighathah, du tawajjouh et du tajawwouh ?

Le Hafidh –spécialiste de la mémorisation du hadith–, le Faqih –spécialiste de la jurisprudence–, le spécialiste de la langue Taqiyyou d-Din As-Soubkiyy a dit que le tawassoul –supplication par le degré des êtres de vertu–, l’istighathah –la demande du renfort–, le tawajjouh –le fait de s’adresser par un être de vertu– et le tajawwouh –le fait de prendre le mérite d’un être de vertu pour cause– ont la même signification. Il a cité cela dans son livre Chifa’ou s-Saqam qu’il a composé pour répliquer à Ibnou Taymiyah qui a renié le caractère recommandé (sounnah) de voyager pour visiter la tombe du Messager et qui a interdit de raccourcir la prière durant ce voyage.

19 – Quelle est la preuve que c’est chose approuvée que de connaître les tombes des vertueux afin de les visiter et de les entretenir ?

Le Hafidh –spécialiste de la mémorisation du hadithWaliyyou d-Din Al-^Iraqiyy a dit : Dans le hadith de Abou Hourayrah que Mouça a dit :

ربّ أَدْنِني مِنَ الأَرْضِ المُقَدَّسَةِ رَمْيَةً بِحَجرٍ

(rabbi adnini mina l-‘ardi l-mouqaddaçati ramyatan bihajar)

ce qui signifie : « Seigneur, rapproche-moi de la terre sacrée ne fut-ce de la distance d’un jet de pierre », et celui où le Prophète r a dit :

والله لَو أني عِندَهُ لأَريْتُكم قَبْرَهُ إلى جَنْبِ الطَّرِيقِ عِنْدَ الكَثِيْبِ الأحْمَرِ

(wa l-Lahi law ‘anni ^indahou la’araytoukoum qabrahou ‘ila janbi ttariqi ^inda l-kathibi l-‘ahmar)

ce qui signifie : « Par Allah, si j’avais été auprès de lui, je vous aurai montré sa tombe : elle se trouve en bordure du chemin, près du monticule rougeâtre », il y a la preuve que c’est chose approuvée que de connaître les tombes des vertueux afin de les visiter et de les entretenir. Fin de citation

On comprend de la parole du Messager de Allah : (wa l-Lahi law ‘anni ^indahou la’araytoukoum qabrahou ‘ila janbi ttariqi ^inda l-kathibi l-‘ahmar) au sujet de la tombe de Mouça ^alayhi s-salam et qui se trouve près de la ville de Ariha –Jéricho–, une allusion claire qu’il est requis de connaître les tombes des prophètes et des vertueux afin de rechercher d’eux les bénédictions (tabarrouk). C’est là l’habitude des illustres savants et c’est ce qu’ils ont indiqué par leurs textes.

20 – Qu’est-il recommandé de dire lors de la visite de la tombe du Messager de Allah r ?

L’Imam Abou l-Wafa Ibnou ^Aqil le hanbaliyy qui est l’un des piliers de l’école hanbaliyy a dit que parmi ce qu’il est recommandé de dire lors de la visite de la tombe du Messager de Allah r, il y a :

اللهم إنكَ قُلتَ في كتابِكَ لنبيّك صلى الله عليه وسلم:)ولو أنَّهم إذ ظلموا أنفسَهم جاءوك فاستغفروا اللهَ واستغفرَ لهم الرسولُ لوجدوا اللهَ توابًا رحيمًا( [سورة النساء]، وإنّي قد أتيتُ نبيَّكَ تائبًا مستغفرًا فأسألكَ أن تُوجِبَ لي المغفرةَ كما أوجَبتَهَا لمن أتاهُ في حياتِهِ، اللهم إني أتوجَّهُ إليكَ بنبيّكَ صلى الله عليه وسلم نبيّ الرّحمةِ، يا رسولَ الله إنّي أتوجَّهُ بكَ إلى ربّي ليغفرَ لي ذنوبي

(Allahoumma innaka qoulta fi kitabika linabiyyika salla l-Lahou ^alayhi wa sallam : wa law ‘annahoum ‘idh dhalamou ‘anfouçahoum jaouka fastaghfarou l-Laha wa staghfara lahoumou r-raçoulou lawajadou l-Laha tawwaban rahima. Wa ‘inni qad ‘ataytou nabiyyaka ta’iban moustaghfiran. Fa’as’alouka ‘an toujiba liya l-maghfirata kama ‘awjabtaha liman ‘atahou fi hayatihi. Allahoumma ‘inni ‘atawajjahou ‘ilayka binabiyyika salla l-Lahou ^alayhi wa sallama nabiyyi r-rahmah. Ya Raçoula l-Lah, ‘inni ‘atawajjahou bika ‘ila Rabbi liyaghfira li dhounoubi)

ce qui signifie : « Ô Allah, Tu as certes dit dans Ton Livre à Ton Prophète r ce qui signifie : « Si, ayant été injustes envers eux-mêmes, ils étaient venus à toi et avaient demandé à ce que Allah leur pardonne et que le Messager avait demandé à ce que Allah leur pardonne, ils auraient vu que Allah est Celui Qui accepte le repentir et Celui Qui est miséricordieux », et je suis venu à Ton Prophète en m’étant repenti et demandant le pardon. Je Te demande de me faire mériter le pardon, tout comme Tu l’as fait mériter à ceux qui sont venus à lui durant sa vie. Ô Allah, je m’adresse à Toi par Ton Prophète r, le prophète de la miséricorde. Ô Messager de Allah, je m’adresse par toi à mon Seigneur afin qu’Il me pardonne mes péchés ».

Après cela, comment certains osent-ils dire que la visite de la tombe du Prophète pour rechercher les bénédictions (tabarrouk) est une visite d’association !!! Combien ces gens-là sont loin de la vérité.

21 – Qu’est-ce que le Hafidh Sirajou d-Din Ibnou l-Moulaqqin a dit au sujet de la tombe de Ma^rouf Al-Karkhiyy ?

Un des Spécialistes de la mémorisation du hadith, –Hafidh–s’appelle le Hafidh Sirajou d-Din Ibnou l-Moulaqqin. Il est mort environ soixante ans après Ibnou Taymiyah. Il faisait partie des spécialistes de jurisprudence chafi^iyy. Il a parlé de lui-même dans son livre Tabaqatou l-‘Awliya . C’est un livre dans lequel il cite les biographies de saints du Salaf –les musulmans des trois premiers siècles de l’Hégire–et du Khalaf –les musulmans des siècles suivants–. Il y a dit : « Je suis parti auprès de la tombe de Ma^rouf Al-Karkhiyy plusieurs fois. L’affaire qui était difficile pour moi m’était réglée chaque fois que j’invoquais Allah auprès de sa tombe ». Il s’agit de Ma^rouf Al-Karkhiyy qui fait partie des saints distingués et réputés à Bagdad. Il est connu par les gens du commun tout comme par les savants. Ils ont pour destination sa tombe pour rechercher les bénédictions (tabarrouk).

22 – Qu’est-il parvenu de Al-Haçan Ibnou Ibrahim Al-Khallal au sujet du tawassoul et de la visite (de la tombe) ?

Le Hafidh Al-Khatib Al-Baghdadiyy a cité dans Tarikhou Baghdad d’après Al-Haçan Ibnou Ibrahim Al-Khallal qu’il a dit : « Je n’ai pas été confronté à une affaire et je ne suis pas parti à la tombe de Mouça Ibnou Ja^far pour faire le tawassoul par lui, sans que Allah ta^ala m’ait facilité ce que je désire ». Fin de citation

23 – Qu’est-ce qu’a dit Ibrahim Al-Harbiyy au sujet de la tombe de Ma^rouf Al-Karkhiyy ?

Le Hafidh Al-Khatib Al-Baghdadiyy a cité dans Tarikhou Baghdad d’après l’un des illustres savants du Salaf qui était contemporain à l’Imam Ahmad Ibnou Hanbal et qui s’appelait Ibrahim Al-Harbiyy Abou ‘Is-haq. Il était Hafidh, spécialiste de jurisprudence (faqih) et Moujtahid. On l’assimilait à Ahmad Ibnou Hanbal. Ce dernier d’ailleurs envoyait son fils apprendre auprès de lui. Al-Baghdadiyy a rapporté de lui son hadith :

قبرُ معروفٍ التّرياقُ المجرَّبُ

(qabrou Ma^rouf : at-tiryaqou l-moujarrab)

ce qui signifie : « La tombe de Ma^rouf, c’est At-Tiryaq –un remède– qui a fait ses preuves ». At-Tiryaq est un médicament composé de plusieurs ingrédients, connu chez les anciens médecins pour ses nombreuses vertus. Al-Harbiyy a assimilé la tombe de Ma^rouf au Tiryaq pour ses nombreux bénéfices. C’est comme si Al-Harbiyy avait dit : Allez visiter la tombe de Ma^rouf par recherche des bénédictions par lui (tabarrouk) tant il est bénéfique.

24 – Qu’est-ce qu’a dit ^Oubaydou l-Lah Ibnou ^Abdi r-Rahman Ibnou Mouhammad AzZouhriyy au sujet de la tombe de Ma^rouf Al-Karkhiyy ?

Le Hafidh Al-Khatib Al-Baghdadiyy a cité dans Tarikhou Baghdad d’après ^Oubaydou l-Lah Ibnou ^Abdi r-Rahman Ibnou Mouhammad AzZouhriyy qu’il a dit : J’ai entendu mon père dire : « La tombe de Ma^rouf est expérimentée pour obtenir ce que l’on recherche. Il est dit que celui qui récite auprès de lui cent fois (Qoul houwa l-Lahou ‘ahad) [sourat Al-‘Ikhlas] puis qui demande à Allah ce qu’il veut, Allah lui accorde sa demande ».

25 – Qu’a dit Abou ^Abdi l-Lah Al-Mahamiliyy au sujet de la tombe de Ma^rouf Al-Karkhiyy ?

Le Hafidh Al-Khatib Al-Baghdadiyy a cité dans Tarikhou Baghdad d’après Abou ^Abdi l-Lah Al-Mahamiliyy qu’il a dit : « Je connais la tombe de Ma^rouf Al-Karkhiyy depuis soixante-dix ans. Il n’y a pas eu un seul qui soit tourmenté qui l’a visitée sans que Allah l’ait soulagé ».

26 – Qu’est-il rapporté de Ach-Chafi^iyy qu’il disait au sujet de Abou Hanifah et de sa tombe ?

Il a été rapporté de Ach-Chafi^iyy qu’il disait : « Certes je fais le tabarrouk –la recherche des bénédictions– par Abou Hanifah et je me rends à sa tombe chaque jour –c’est-à-dire pour la visiter–. Lorsque je suis confronté à une affaire, j’accomplis deux rak^ah, je me rends auprès de sa tombe et je demande à Allah ta^ala ce dont j’ai besoin. Peu après, elle m’est réglée ».

27 – Qu’est-ce que le Hafidh Al-Jazariyy a dit au sujet des tombes des vertueux ?

Le Hafidh Al-Jazariyy qui est le Chaykh des spécialistes de la récitation et également un Hafidh du hadith a dit dans un livre à lui qu’il a appelé Al-Hisnou l-Hasin et aussi dans son Moukhtasar : « Parmi les endroits où sont exaucées les invocations, il y a les tombes des vertueux ». Fin de citation

Ce Hafidh est venu environ cent ans après Ibnou Taymiyah. Les savants ne lui ont pas renié ce qu’il a dit si ce n’est certaines personnes qui se sont singularisées en rejoignant ceux qui renient le tawassoul et qui font partie de ceux qui ont suivi Ibnou Taymiyah.

28 – Cite la parole de l’Imam Malik au Calife Al-Mansour lorsqu’il a accompli le pèlerinage et qu’il a visité la tombe du Prophète r.

Nous terminons cette partie par la parole de l’Imam Malik au Calife Al-Mansour qui avait demandé à Malik lors de son pèlerinage et lorsqu’il était parti visiter la tombe du Prophète r : « Ô Abou ^Abdi l-Lah, est-ce que je m’oriente vers la qiblah pour faire des invocations, ou je m’oriente vers le Messager de Allah r ? » Il lui a répondu : « Pourquoi détournerais-tu ton visage de lui, alors qu’il est ta wacilah –le moyen grâce auquel tu espères être exaucé– pour Allah ta^ala et la wacilah de ton père Adam ^alayhi s-salam ?! Oriente-toi plutôt vers lui et demande son intercession, Allah le fera intercéder». Le Qadi ^Iyad a mentionné cela dans son livre Ach-Chifa.

29 – Quelle est la preuve que le péché de la déclaration de mécréance lancée par les wahhabites à l’encontre des musulmans du simple fait qu’ils se rendent aux tombes des prophètes et des vertueux, tout en ayant pour croyance que les prophètes et les saints sont des causes seulement, que ce péché sera dans les livrets de Ibnou Taymiyah car il est le premier à avoir instauré et déclaré cela ?

Comment Ibnou Taymiyah a-t-il eu l’audace d’interdire cela et à déclarer associateur –polythéiste– celui qui fait cela ?! De plus, comment a-t-il eu l’audace de prétendre que ceci fait l’objet de l’accord des savants ?! S’il avait dit : c’est ce que je pense ou c’est ce que je crois, il n’aurait donné ainsi que son avis personnel. Mais il a fait croire aux gens que son propre avis fait l’objet d’un accord entre les savants, et ce pour duper les gens. Or, il sait bien qu’il n’en est pas ainsi ! Quelle graves conséquences que ce qui résulte des paroles de Ibnou Taymiyah comme le fait que les wahhabites déclarent mécréants les musulmans, du simple fait qu’ils partent visiter les tombes des prophètes et des vertueux, tout en ayant pour croyance que les prophètes et les saints sont de simples causes et qu’ils ne créent ni profit ni nuisance.

Ainsi, tout péché dans la déclaration de mécréance de ces musulmans sera dans le livre des actes de Ibnou Taymiyah car il était le premier à avoir instauré cela. Le Messager de Allah r a ainsi dit :

ومن سنَّ في الإسلامِ سنةً سيئةً فعليهِ وِزرُهَا ووزرُ من عَمِلَ بها من بعدِهِ لا ينقصُ من أوزَارِهم شىءٌ

(wa man sanna fi l-‘Islami sounnatan sayyi’atan, fa^alayhi wizrouha wawizrou man ^amila biha min ba^dihi la yanqousou min ‘awzarihim chay’)

[hadith mach-hour –réputé– rapporté par Mouslim et d’autres] ce qui signifie : « Celui qui instaure dans l’Islam une mauvaise innovation sera chargé de son péché et de celui de tous ceux qui la referont après lui, sans qu’il leur soit diminué quoi que ce soit de leurs péchés ».

30 – Cite ce qu’a cité le Chaykh Ahmad Dhakir des choses surprenantes de la déclaration des wahhabites de mécréance à l’encontre des musulmans.

Parmi les chose surprenantes de la déclaration des wahhabites de mécréance à l’encontre des musulmans, il y a ce qu’a cité le Chaykh Ahmad Dhakir qui a dit : « J’étais dans la région de Bani Ghamid au Hijaz assis sous un arbre, invoquant Allah, levant mes mains. C’est alors qu’un homme est venu vers moi et a dit à haute voix : Pourquoi tu adores cet arbre ?! » Ce reniement de la part de cet homme et sa déclaration de mécréance a pour origine la mauvaise pensée à l’égard des gens. Il l’a déclaré mécréant sans avoir entendu ce qu’il disait. Cela n’avait pas lieu dans les pays des musulmans avant l’apparition de Mouhamad Ibnou ^Abdi l-Wahhab dans la région de Najd du Hijaz. Ceux qui l’ont suivi ont augmenté en outrance et ils n’ont cessé d’augmenter en exagération et en outrance jusqu’à nos jours.

31 – Quelle est la preuve que al-isti^adhah –la recherche de la protection– par autre que Allah n’est pas de l’association ou chirk –polythéisme– ?

Ahmad a rapporté dans Al-Mousnad avec une chaîne de transmission haçan –bonne–, tout comme l’a dit le Hafidh Ibnou Hajar, que Al-Harith Ibnou Hassan Al-Bakriyy a dit au Messager de Allah r :

أَعُوذُ بالله ورَسُولِه أَن أَكُونَ كَوافِدِ عَادٍ

(‘a^oudhou bi l-Lahi wa Raçoulihi an ‘akouna kawafidi ^ad)

ce qui signifie : « Je recherche la préservation par Allah et Son Messager pour ne pas être comme l’émissaire de ^Ad ». Le hadith en entier est une preuve qui indique l’infondé de la parole des wahhabites : (la recherche de préservation (al-isti^adhah) par autre que Allah est du chirk –association–).

32 – Cite le récit de Al-Harith Ibn Hassan Al-Bakriyy lorsqu’il était venu auprès du Messager de Allah r et qu’il lui a dit : (‘a^oudhou bi l-Lahi wa Raçoulihi an ‘akouna kawafidi ^ad) ce qui signifie : « Je recherche la préservation par Allah et Son Messager pour ne pas être comme l’émissaire de ^Ad ».

Al-Harith Ibnou Hassan Al-Bakriyy a dit : « J’étais parti me plaindre de Al-^Ala’ Ibnou l-Hadramiyy au Messager de Allah r. J’étais passé par Ar-Rabdhah. J’y ai rencontré une vieille femme de la tribu de Bani Tamim qui n’avait aucune aide ni accompagnateur. Elle m’a alors dit : Ô toi esclave de Allah, j’ai une demande à faire au Messager de Allah r. Peux-tu m’emmener auprès de lui ? » Il a dit : « Je l’ai emmenée avec moi. Lorsque j’étais arrivé à Médine, j’ai trouvé la mosquée pleine de gens, une bannière noire flottait et Bilal armé de son épée devant le Messager de Allah r. J’ai demandé : qu’y a-t-il donc ? Ils m’ont répondu : Il veut envoyer ^Amr Ibnou l-^As combattre quelque part ». Il a dit : « Je m’étais assis ». Il a dit : « Il était rentré chez lui » ou bien « dans sa tente ». Il a dit : « J’ai demandé la permission d’entrer. Il m’a autorisé. J’étais entré. J’ai passé le salam. Il a dit :

هل كانَ بينكم وبينَ بني تميمٍ شىء

(hal kana baynakoum wa bayna bani tamim chay’)

ce qui signifie : « Y avait-il des problèmes entre vous et les Bani Tamim ? » J’ai répondu : Oui, et nous avions eu le dessus. Je suis par ailleurs passé par la région de Bani Tamim et j’ai rencontré une vieille femme qui n’avait aucun aide et qui m’a demandé de l’amener à toi. Elle est là derrière la porte en train d’attendre. Il lui a  alors été donné l’autorisation et elle est entrée. Je lui ai dit : Ô Messager de Allah, si tu voulais laisser une frontière entre nous et la région de Bani Tamim, fais que ce soit la terre de Ad-Dahna. C’est alors que la vieille femme s’est emportée et s’est exclamée : Ô Messager de Allah, à qui tu laisses alors tes proches de Moudar ? » Il a dit : « J’ai alors dit : Je suis tel celui qui a dit : une chèvre qui a transporté ce qui est la cause de sa mort ! J’ai amené cette femme avec moi sans savoir qu’elle serait un adversaire pour moi ! Je recherche la préservation par Allah et par Son Messager afin de ne pas être tel l’émissaire de ^Ad. Il a alors dit :

هيه وما وافدُ عادٍ

(Hih wa ma wafidou ^ad)

ce qui signifie : « Et quelle est donc l’histoire de l’émissaire de ^Ad ? ». Et il savait mieux que lui l’histoire, mais il cherchait à entendre cet homme la dire. J’ai dit : ^Ad ont eu à endurer une sécheresse. Ils ont alors envoyé un émissaire de leur tribu qui s’appelait Qil. Il était passé chez Mou^awiyah Ibnou Bakr Il a résidé chez lui pendant un mois durant lequel il lui donnait à boire du vin et deux femmes esclaves chantaient pour lui. Elles s’appelaient al-Jaradatan. Lorsque tout le mois s’était écoulé, il s’était dirigé vers la montagne de Tihamah, afin de demander à Allah la pluie pour son peuple. En effet, malgré leur association, ils glorifiaient La Mecque. Il a appelé : Ô Allah, Tu sais que je ne suis pas sorti pour rendre visite à un malade pour lui rechercher la guérison, ni un prisonnier que je rechercherais à libérer contre caution. Ô Allah, envoie la pluie à la tribu de ^Ad tout comme Tu la leur as toujours envoyée. C’est alors que sont passés auprès de lui des nuages noirs. Les nuages noirs sont habituellement porteurs de pluie. Il s’en était réjoui et s’est dit : maintenant, il va pleuvoir. Il a été appelé à partir du nuage –c’était un ange qui l’a appelé– en lui disant : Choisis un nuage. Il a montré un d’entre eux. Il a été appelé à partir de ce nuage-là : Prends ce nuages qui sera cendres grisâtres et qui ne laissera personne vivant de la tribu de ^Ad ». Il a dit : « Il m’a été rapporté qu’il ne leur a été envoyé que la part de vent qui passerait par ma bague que voici, tant qu’ils ont tous péri ». Abou Wa’il a dit : « Il a dit vrai ». C’est depuis, que lorsqu’un homme ou une femme envoyaient un émissaire pour une affaire, ils lui disaient : Ne sois pas comme l’émissaire de ^Ad ! Fin de citation

33 – Quelle est la preuve dans la parole de Al-Harith Ibnou Hassan Al-Bakriyy au Messager de Allah (‘a^oudhou bi l-Lahi wa Raçoulihi an ‘akouna kawafidi ^ad) qu’il est permis de rechercher la préservation par autre que Allah ?

Le point d’argument dans ce hadith est que le Messager n’a pas dit à Al-Harith : tu es devenu associateur lorsque tu as dit : (wa Raçoulihi) qui signifie (et par Son Messager), car tu as recherché la préservation par moi ! En effet, Al-Harith avait réuni la recherche de la préservation (al-isti^adhah) par le Messager avec la recherche de préservation par Allah. Celui par leQuel l’on recherche la préservation en réalité c’est Allah. Néanmoins, on recherche la préservation par le Messager dans le sens qu’il est une cause. Il s’est avéré pour Al-Harith que l’affaire de cette vieille femme était identique à la sienne. Lui, était venu demander au Messager une terre particulière. Elle avait de son côté la même demande au Messager. Lorsqu’il l’avait faite parvenir auprès du Messager, elle avait cité ce qu’elle avait dans son cœur. Le compagnon avait alors dit : (‘a^oudhou bi l-Lahi wa Raçoulihi an ‘akouna kawafidi ^ad) ce qui signifie : « Je recherche la préservation par Allah et Son Messager pour ne pas être comme l’émissaire de ^Ad ». C’est-à-dire je recherche la préservation par Allah d’être déçu dans l’espoir que j’avais. Cela veut dire que cette femme voulait me précéder pour obtenir ce qui représentait ce que je recherchais moi-même.

34 – Quelle réplique donner à celui qui dit : (Nous ne renions pas la recherche de la préservation (al-isti^anah) par le Messager durant sa vie et en sa présence, mais nous renions la recherche de préservation par lui, après sa mort) ?

La recherche de préservation a le même sens, qu’elle soit demandée à celui qui est vivant et présent ou absent. Comment se pourrait-il que la demander à celui qui est présent soit permis et que la demander à celui qui est absent soit du chirk –du polythéisme ou association– ?! Ceci est insensé. Le croyant, lorsqu’il recherche la préservation par un vivant ou un mort, il considère celui par lequel il recherche la préservation comme une cause. C’est-à-dire qu’il profitera à celui qui recherche par lui la préservation, si Allah le veut. En d’autres termes, si Allah a prédestiné qu’il lui profitera, il lui profitera. Dans ce sens-là, il n’y a pas de différence entre le fait que celui par lequel l’on recherche la préservation soit vivant et présent ou bien mort et absent. Ni celui qui est vivant et présent par lequel l’on recherche la préservation ne crée la préservation, ni même le mort. Allah ta^ala dit :

هل من خالقٍ غير الله

(hal min khaliqin ghayrou l-Lah)

ce qui signifie : « Il n’y a pas d’autre créateur que Allah ». Où est le sens de l’adoration en cela ?! N’est-ce pas que le sens de l’adoration selon la langue et la Loi, c’est la limite de l’humilité. Ô vous qui déclarez mécréante la communauté de bonne guidée sans raison, comprenez d’abord le sens de l’adoration (al-^ibadah) avant de parler.

35 – Cite une preuve à partir du hadith du caractère permis de rechercher la préservation par autre que Allah.

Il a été rapporté de Ibnou ^Abbas que le Messager de Allah r a dit :

إنَّ لله مَلائِكةً في الأرْضِ سِوَى الحَفَظَةِ يَكتُبونَ مَا يَسْقُطُ مِنْ وَرَقِ الشَّجَرِ فَإذَا أصَابَ أحدَكُم عَرْجَةٌ بأرْضٍ فَلاةٍ فلْيُنَادِ أعِيْنُوا عِبادَ الله

(‘inna li l-Lahi mala’ikatoun fi l-‘ardi siwa l-hafadhati yaktoubouna ma yasqoutou min waraqi ch-chajar. Fa’idha ‘asaba ahadakoum ^arjatoun fi ‘ardin falat, fa l-younadi : ‘a^inou ^ibada l-Lah)

[rapporté par AtTabaraniyy] ce qui signifie : « Certes, Allah a des anges qui se déplacent sur terre, autres que les anges protecteurs, qui notent ce qui tombe comme feuilles des arbres. Si jamais il arrive à l’un d’entre vous une mésaventure dans une région inhabitée, qu’il dise : Aidez, esclaves de Allah ».

Le Hafidh Al-Haythamiyy a dit : les hommes qui composent sa chaîne de transmission sont du degré du thiqah –digne de confiance–.

Ce hadith comporte la preuve claire du caractère permis de la recherche du renfort (al-istighathah) par autre que Allah. Le Prophète nous y a enseigné, lorsque l’un d’entre nous a un problème dans une terre déserte, de dire : (Ya ^Ibada l-Lahi ‘a^inou) ce qui signifie : « Ô esclaves de Allah, aidez-moi ». Ceci lui sera utile. Ce hadith a été jugé haçan –bon– par le Hafidh Ibnou Hajar. Le texte de ce hadith tel que l’a mentionné le Hafidh Ibnou Hajar dans Al-‘Amaliyy d’après Ibnou ^Abbas, que Allah les agrée tous les deux, est que le Prophète r a dit :

إنَّ لله ملائكةً سِوَى الحفظَةِ سَيَّاحينَ في الفَلاةِ يكتبونَ ما يسقُطُ من وَرَقِ الشَّجَرِ فإذا أصابَ أحدكُم عرجةٌ في فلاةٍ فَليُنَادِ يا عبادَ الله أعينوا

(‘inna li l-Lahi mala’ikatoun siwa l-hafadhati sayyahina fi l-falat yaktoubouna ma yasqoutou min waraqi ch-chajar. Fa’idha ‘asaba ahadakoum ^arjatoun fi falatin, fa l-younadi : Ya ^ibada l-Lahi, ‘a^inou)

ce qui signifie : « Certes, Allah a des anges, autres que les anges protecteurs qui circulent dans les régions inhabitées et qui inscrivent les feuilles qui tombent des arbres. Si jamais il arrive à l’un d’entre vous une mésaventure dans une région inhabitée, qu’il dise : Ô esclaves de Allah, aidez-moi ».

Allah ta^ala fait entendre l’appel de cette personne à ces anges chargés d’écrire ce qui tombe parmi les feuilles des arbres dans les régions inhabitées et ce, même si elle se trouve à une longue distance d’eux. Le roi qui est présent et vivant, si on demande son renfort, en lui disant : Ô toi mon roi, Untel a été injuste envers moi, sauve-moi, ou bien Ô notre roi, une famine nous a atteint, sauve-nous, ce roi-là ne sauve et ne vient en renfort que par la volonté de Allah. De même, ces anges ne viennent en renfort que par la volonté de Allah. De même, les saints et les prophètes, si quelqu’un recherche leur renfort après leur mort, ils viendront en renfort par la volonté de Allah. Donc, ils sont des causes. Les deux cas sont permis.

36 – Ibnou Taymiyah a dit : (la parole aghithni Ya Raçoula l-Lah –viens en renfort pour moi Ô Messager de Allah– est du chirk –acte de polythéisme ou d’association– si c’est en son absence ou après sa mort). Quelle réplique donner à Ibnou Taymiyah et aux wahhabites qui disent : (Pourquoi tu recherches le renfort par autre que Allah, Allah n’a pas besoin d’intermédiaire ?) ?

Ibnou Taymiyah dit : (la parole aghithni Ya Raçoula l-Lah –viens en renfort pour moi Ô Messager de Allah– est du chirk –acte de polythéisme ou d’association– si c’est en son absence ou après sa mort). Selon lui, il n’est permis de faire le tawassoul que par celui qui est vivant et présent. Ibnou Taymiyah et les wahhabites disent : (Pourquoi tu recherches le renfort par autre que Allah, Allah n’a pas besoin d’intermédiaire ?) Il leur est dit pour leur répliquer : Allah ta^ala n’a également pas besoin du roi pour qu’il vienne en renfort à toi. Les anges également, Allah n’en a pas besoin pour qu’ils viennent en renfort à toi. Combien Ibnou Taymiyah et ceux qui l’ont suivi sont loin de la vérité lorsqu’ils ont posé des conditions pour la validité de la recherche du renfort (al-istighathah) et la recherche de l’aide (al-isti^anah) par autre que Allah, des conditions qui ne figurent ni dans le Livre de Allah ni dans la Tradition du Messager de Allah. Or toute condition qui ne figure pas dans le Livre de Allah est infondée, même s’il s’agit de cent conditions.

Par ailleurs, ce qui encore plus étonnant, c’est qu’il a été confirmé de Ibnou Taymiyah deux choses contradictoires : d’une part sa parole qui est connue de lui d’interdiction de la demande du renfort par autre que le vivant et présent. D’autre part, il a déclaré explicitement dans son livre Al-Kalimou tTayyib qu’il approuvait de dire lorsque l’on est atteint d’une quasi-paralysie à la jambe : (Ya Mouhammad) qui signifie : « Ô Mouhammad ». Son livre Al-Kalimou tTayyib est confirmé comme étant de sa composition. Ce qu’il y a confirmé dans ce livre-là c’est ce qui est en accord avec les actes des musulmans, le Salaf et le Khalaf. Quant aux assimilateurs de cette époque, les wahhabites qui suivent Ibnou Taymiyah, ils sont unanimes à dire que la parole (Ya Mouhammad) qui signifie : « Ô Mouhammad » est du chirk –polythéisme et association– et de la mécréance !

37 – Quelle est la preuve que le mort est utile après sa mort ?

Le Messager de Allah r a dit :

حَياتِي خَيْرٌ لَكُم ومَمَاتي خَيرٌ لَكُم تُحْدِثُونَ ويُحْدَثُ لَكُم، وَوفَاتي خَيرٌ لَكُم تُعْرَضُ عَليَّ أعْمالُكُم فَما رَأيتُ مِنْ خَيْرٍ حَمِدْتُ الله علَيهِ وما رأيتُ مِنْ شَرّ استَغْفَرْتُ لَكُم

(hayati khayroun lakoum wa mamati khayroun lakoum touhdithouna wa youhdathou lakoum. Wa wafati khayroun lakoum tou^radou ^alayya ‘a^maloukoum fama ra’aytou min khayrin hamidtou l-Laha ^alayh ; wa ma ra’aytou min charrin istaghfartou lakoum)

[rapporté par Al-Bazzar et ses hommes sont du degré du sahih] ce qui signifie : « Ma vie est un bien pour vous et ma mort est un bien pour vous : vous agissez et vous recevez alors le jugement par ce qui m’est révélé. Ma mort est un bien pour vous : vos actes me seront exposés. Ce que j’en trouve comme bien, j’en remercie Allah et pour ce que j’en trouve mauvais, je demande le pardon en votre faveur ».

Ce hadith indique que le Prophète est utile après sa mort, contrairement aux wahhabites qui disent que nul n’est utile après sa mort. En effet, lorsqu’il a dit r : (wa mamati khayroun lakoum) qui signifie : « ma mort est un bien pour vous », il nous a fait comprendre qu’il nous est utile après sa mort également par la volonté de Allah ^azza wa jall. Ce fut également le cas de Mouça ^alayhi s-salam qui nous a été utile la nuit de l’ascension (al-mi^raj). Lorsqu’il avait interrogé le Prophète r : « Qu’est-ce que Allah a ordonné à ta communauté ? » Il lui a répondu : (خمسينَ صلاةً) (khamsina salatan) qui signifie : « cinquante prières ». Il lui a dit : « Retourne et demande l’allègement. J’ai certes expérimenté les fils de Israil ! Il leur a été ordonné deux prières et ils ne les ont pas accomplies ». Il est retourné et a demandé l’allègement, une fois après l’autre. A chaque fois, Mouça ^alayhi s-salam lui disait : « Retourne et demande l’allègement », jusqu’à ce qu’elles deviennent cinq prières avec la récompense de cinquante. Est-ce que quelqu’un de raisonnable va douter de l’utilité de Mouça ^alayhi s-salam pour cette communauté, par ce grand profit. Mouça était décédé plus de mille années avant la nuit de l’ascension. Ceci est un acte qui a eu lieu après sa mort, et par lequel il a profité à la communauté de Mouhammad r.

Pour ce qui est de sa parole r : (touhdithouna wa youhdathou lakoum),  elle signifie : vous agissez et par la suite, le jugement vous est donné par la révélation au Messager de Allah.

Puis le Prophète r insiste sur son profit à sa communauté, après sa mort par sa parole : (Wa wafati khayroun lakoum tou^radou ^alayya ‘a^maloukoum fama ra’aytou min khayrin hamidtou l-Laha ^alayh ; wa ma ra’aytou min charrin istaghfartou lakoum) qui signifie : « Ma mort est un bien pour vous : vos actes me seront exposés. Ce que j’en trouve comme bien, j’en remercie Allah et pour ce que j’en trouve mauvais, je demande le pardon en votre faveur ».

38 – Quelle est la preuve de l’infondé de la parole de Ibnou Taymiyah : (Il n’est permis de faire le tawassoul que par celui qui est vivant et présent) ?

AtTabaraniyy a rapporté dans ses deux Mou^jam : Al-Kabir et AsSaghir d’après ^Outhman Ibnou Hounayf, qu’un homme essayait de voir ^Outhman Ibnou ^Affan sans succès. ^Outhman ne s’occupait pas de lui et ne lui réglait pas son affaire. Il a alors rencontré ^Outhman Ibnou Hounayf à qui il s’est plaint. Il lui a alors dit : Va à l’endroit où l’on fait le woudou, fais ton woudou, puis accomplis deux rak^ah et dis :

اللّهُمَّ إنّي أسْألُكَ وأتَوَجَّهُ إلَيكَ بنَبِيّنا محمّدٍ نَبيّ الرَّحْمةِ، يَا مُحَمَّدُ إنِيّ أتَوجَّهُ بكَ إلى رَبي في حَاجَتِي لتُقْضَى لي، ثمَّ رُحْ حتَّى أرُوْحَ مَعَكَ

(Allahoumma ‘inni ‘as’alouka wa ‘atawajjahou ‘ilayka binabiyyina Mouhammadin nabiyyi r-rahmah. Ya Mouhammad ‘inni ‘atawajjahou bika ‘ila Rabbi fi hajati –il la cite– litouqda li, thoumma rouh hatta ‘arouha ma^ak)

ce qui signifie : « Ô Allah, je Te demande et je m’adresse à Toi par notre prophète Mouhammad le prophète de la miséricorde. Ô Mouhammad, je m’adresse par toi à mon Seigneur pour que mon affaire –il la cite– me soit réglée. Puis vas-y, je viendrai avec toi ». L’homme a fait ce qu’il lui a dit de faire. Il s’est alors dirigé vers la porte de ^Outhman. Le portier l’a pris par la main, il l’a fait entrer et asseoir sur le tapis de ^Outhman Ibnou ^Affan. Il lui a dit : Quelle est ton affaire ? Il lui a cité son affaire. Il la lui a réglée et a dit : Je ne m’en suis rappelé que maintenant. Il est alors sorti de chez lui et a de nouveau rencontré ^Outhman Ibnou Hounayf. Il lui a alors dit : Que Allah te rétribue en bien ! Il ne m’a réglé mon affaire qu’après que tu lui ais parlé à mon sujet. C’est alors que ^Outhman Ibnou Hounayf a dit : Par Allah je ne lui ai pas parlé de toi. Mais j’ai été témoin du Messager de Allah r lorsqu’un homme aveugle était venu à lui se plaindre de la perte de sa vue. Il lui a alors dit :

إن شِئْتَ صَبَرْتَ وإنْ شِئْتَ دَعَوْتُ لكَ

(in chi’ta sabarta wa ‘in chi’ta da^awtou lak)

ce qui signifie : « Si tu veux tu patientes et si tu veux je fais des invocations pour toi ». Il lui a répondu : Ô Messager de Allah, la perte de la vue m’est éprouvante et je n’ai personne pour me guider. Il lui a alors dit :

ائتِ المِيْضَأةَ فتَوضَّأ وصَلّ ركعتينِ ثمّ قلْ هؤلاءِ الكَلماتِ

(iti l-mida’ah fatawadda’ wa salli rak^atayn thoumma qoul ha’oula’i l-kalimat)

ce qui signifie : « Va à l’endroit où l’on fait le woudou’ puis accomplis deux rak^ah et dis ces paroles ». ^Outhman Ibnou Hounayf a dit :

ففَعلَ الرجُلُ ما قَال، فوَالله مَا تَفَرَّقْنا ولا طالَ بِنا المجْلِسُ حَتّى دخَلَ علَيْنا الرّجُلُ وقَد أبْصَرَ كأنَّهُ لَم يكنْ بهِ ضُرٌّ قَطُّ

(fafa^ala r-rajoulou ma qal. Fawa l-Lahi ma tafarraqna wa la tala bina l-majliçou hatta dakhala ^alayna r-rajoulou wa qad absara ka’annahou lam yakoun bihi dourroun qatt)

ce qui signifie : « L’homme a fait ce qu’il lui a dit de faire. Par Allah, nous ne nous étions pas séparés et l’assemblée n’avait pas duré longtemps avant que l’homme ne revienne à nous en ayant recouvert la vue, comme s’il n’avait jamais eu de mal ».

AtTabaraniyy a dit dans son Mou^jam : « Le hadith est sahih ». Or AtTabaraniyy n’a pas pour habitude de déclarer sahih un hadith bien que son livre Al-Mou^jam Al-Kabir soit très volumineux. Il n’a pas dit d’un seul hadith qu’il a rapporté et même s’il était sahih : « le hadith est sahih » si ce n’est ce hadith-là ! Il l’a également rapporté dans son petit Mou^jam  (Al-Mou^jam As-Saghir).

Il comporte la preuve que cet homme aveugle a fait le tawassoul par le Prophète mais pas en sa présence. La preuve en est la parole de ^Outhman Ibnou Hounayf : (hatta dakhala ^alayna r-rajoulou) qui signifie : « avant que l’homme ne revienne à nous ». Il comporte également la preuve que le tawassoul par le Prophète est permis durant sa vie et après sa mort. La parole de Ibnou Taymiyah : (le tawassoul n’est permis que par celui qui est vivant et présent) est donc infondée. Toute condition qui ne figure pas dans le Livre de Allah est infondée, même s’il s’agit de mille conditions.

Ce hadith comporte la preuve claire du caractère permis du tawassoul par le Prophète durant sa vie, après sa mort, en sa présence ou pas.

39 – Quelle est la preuve que la parole de Ibnou Taymiyah : (le tawassoul évoqué dans le hadith de l’homme aveugle n’est pas un tawassoul par le Prophète-même mais plutôt un tawassoul par ses invocations) est bien contraire aux fondements de la croyance ?

La parole de Ibnou Taymiyah : (le tawassoul évoqué dans le hadith de l’homme aveugle n’est pas un tawassoul par le Prophète-même mais plutôt un tawassoul par ses invocations) est une prétention infondée. En effet, le tawassoul est une des sortes de tabarrouk –recherche des bénédictions–. Le Messager, son être est béni, ses traces, c’est-à-dire ses cheveux, ses ongles, l’eau qu’il a utilisée pour son woudou, ses expectorations et sa salive, sont tous bénis. Il y avait parmi les compagnons qui recherchaient les bénédictions par cela, tout comme cela est parvenu dans le Sahih. Cette parole de Ibnou Taymiyah est comme si les compagnons ne connaissaient pas la réalité et qu’ils étaient ignorants. Or ce qu’il a dit est contraire aux fondements de la croyance. Les savants spécialistes des fondements de la croyance ne procédaient au ta’wil –l’interprétation par un autre sens que le sens apparent– que s’il y avait une preuve catégorique selon la raison ou selon un texte authentique. Mais la parole de Ibnou Taymiyah signifie qu’il faut considérer comme s’il y avait supposition (taqdir) d’un mot omis. Selon leur prétention, l’invocation serait : « Ô Allah, je Te demande et je m’adresse à Toi par l’invocation de notre prophète » et aussi l’invocation : « Ô Mouhammad, je m’adresse par toi à mon Seigneur » est supposée (taqdir) : « Ô Mouhammad, je m’adresse par ton invocation à mon Seigneur ».

Or à l’origine, il n’y a pas de supposition (taqdir) de mot omis dans les textes. On n’envisage la supposition (taqdir) d’un mot omis que s’il y a une preuve. Ceci est chose connue chez les savants des fondements. Ibnou Taymiyah aimait la singularité et la violation de l’Unanimité, tant il était imbu de lui-même.

40 – Pourquoi Abou Hayyan Al-‘Andalouciyy s’est-il détourné de Ibnou Taymiyah après qu’il l’a aimé et qu’il a fait son éloge ?

Ibnou Taymiyah, son amiration de sa propre personne était tellement excessive que lorsque fut évoquée, en sa présence, une question de grammaire arabe et qu’il lui a été dit : c’est ainsi qu’a dit Sibawayh, il a alors répondu: Sibawayh est menteur. Que représente Ibnou Taymiyah dans la grammaire arabe (nahw) pour démentir ainsi l’Imam du Nahw du fait qu’il a contredit son avis ! Mais ceci est moins grave que sa prétention que ^Aliyy Ibnou Abi Talib se soit trompé dans dix-sept questions !

C’est pour cela que Abou Hayyan Al-‘Andalouciyy s’est détourné de lui après l’avoir aimé et fait son éloge par un poème, lorsqu’il a su qu’il accusait Sibawayh de mensonge. Lorsqu’il a vu son livre qu’il a nommé Kitabou l-^Arch et dans lequel il a cité que Allah était assis sur le Koursiyy –Piédestal– et qu’Il aurait laissé une place libre pour y faire asseoir le Messager, il l’a davantage détesté et s’était mis à le maudire jusqu’à sa mort. C’est le Hafidh Mouhammad Mourtada AzZabidiyy qui l’a mentionné. Abou Hayyan est un imam dans les récitations du Qour’an, dans la grammaire arabe (nahw) et dans le Tafsir –Exégèse–.

41 – Pourquoi est-ce que Adh-Dhahabiyy a décri Ibnou Taymiyah dans son livre Bayanou Zoughli l-^Ilmi wa tTalab que « ce qui l’a perdu, c’est l’excès de recherche du leadership et le mépris des personnages honorables » ?

Adh-Dhahabiyy a décrit Ibnou Taymiyah dans son livre Bayanou Zoughli l-^Ilmi wa tTalab que « ce qui l’a perdu, c’est l’excès de recherche du leadership et le mépris des personnages honorables ». Ce que Adh-Dhahabiyy a dit est vrai. Ibnou Taymiyah a effectivement rabaissé notre maître ^Aliyy lorsqu’il a dit que les guerres qu’il a menées n’ont pas été utiles pour les musulmans mais qu’elles leur ont été préjudiciables pour leur religion et leur bas-monde. Il l’a également rabaissé lorsqu’il a dit que le combat à ses côtés n’était ni obligatoire ni recommandé. Or Ibnou Taymiyah sait pertinemment que Allah ta^ala dit :

)يَا أَيُّهَا الَّذِينَ ءامَنُواْ أَطِيعُواْ اللهَ وَأَطِيعُواْ الرَّسُولَ وَأُوْلِي الأَمْرِ مِنكُمْ(

(Ya ‘ayyouha l-ladhina amanou ‘ati^ou l-Laha wa ‘ati^ou r-raçoula wa ‘ouli l-‘amri minkoum)

ce qui signifie : « Ô vous qui avez cru, obéissez à Allah, obéissez au Messager et à ceux qui sont responsables de vous ». ^Aliyy est concerné par cette ayah. Plus encore, il est le premier à avoir obéi à l’ordre compris dans cette ayah. Il a ainsi combattu ceux qui s’étaient rebellés contre lui. Ahlou s-Sounnah ont été unanimes à dire que ^Aliyy était en droit de combattre lors des trois batailles : La bataille de al-jamal, la bataille de Siffin et la bataille de An-Nahrawan. Ce qui confirme cela, c’est le hadith du Messager de Allah :

إن منكمْ من يقاتِلُ على تأويلِهِ كما قاتلتُ على تَنْزِيله

(inna minkoum man youqatilou ^ala ta’wilihi kama qataltou ^ala tanzilihi)

ce qui signifie : « Il y aura parmi vous qui va combattre pour son explication tout comme j’ai combattu pour sa révélation ». On lui dit alors : « Et qui donc ?» Il a répondu :

خَاصِفُ النعل

(khasifou n-na^l)

ce qui signifie : “Celui qui répare ses sandales ». Et ^Aliyy était à ce moment-là en train de réparer ses sandales.

Il y a dans ce hadith la preuve que le combat de ^Aliyy  était bien-fondé. Ce hadith est sahih –sûr– thabit –authentique–. Il a été rapporté par Ibnou Hibban et d’autres.

L’épître de Adh-Dhahabiyy Baynaou Zoughli l-^Ilmi wa tTalab est authentique comme étant son oeuvre. Le Hafidh As-Sakhawiyy l’a attribuée à Adh-Dhahabiyy dans son livre Al-‘I^lanou bi t-Tawbikhi Liman Dhamma t-Tarikh. Il y a rapporté une part de ce qui a été précédemment cité au sujet des caractéristiques de Ibnou Taymiyah que son exagération dans la recherche du leadership des savants et le mépris des personnages illustres l’ont perdu. Il n’y a donc aucune considération à porter à qui en renie l’authenticité ou le fait que ce soit bien la composition de Adh-Dhahabiyy, sans aucune preuve mais simplement pour satisfaire les wahhabites, ceux qui ont suivi Ibnou Taymiyah et ce, pour de l’argent.

42 – Quelle est la preuve que l’épître de Adh-Dhahabiyy : Bayanou Zoughli l-^Ilmi wa tTalab est authentiquement de lui ?

L’épître de Adh-Dhahabiyy Baynaou Zoughli l-^Ilmi wa tTalab est authentique comme étant son oeuvre. Le Hafidh As-Sakhawiyy l’a attribuée à Adh-Dhahabiyy dans son livre Al-‘I^lanou bi t-Tawbikhi Liman Dhamma t-Tarikh. Il y a rapporté une part de ce qui a été précédemment cité au sujet des caractéristiques de Ibnou Taymiyah que son exagération dans la recherche du leadership des savants et le mépris des personnages illustres l’ont perdu. Il n’y a donc aucune considération à porter à qui en renie l’authenticité ou le fait que ce soit bien la composition de Adh-Dhahabiyy, sans aucune preuve mais simplement pour satisfaire les wahhabites, ceux qui ont suivi Ibnou Taymiyah et ce, pour de l’argent.

43 – Quelle réplique donner à l’attachement des wahhabites à la prétention de Ibnou Taymiyah à la version de At-Tirmidhiyy du hadith qui comporte : (Allahoumma chaffi^hou fiyya wa chaffi^ni fi nafsi) qu’il ne serait pas valable de faire le tabarrouk –la recherche des bénédictions– par l’être du Prophète ?

Les wahhabites s’attachent à la version du hadith de At-Tirmidhiyy qui comporte :

اللهمَّ شَفعْهُ فيَّ وشَفعني في نفسِي

(Allahoumma chaffi^hou fiyya wa chaffi^ni fi nafsi)

ce qui signifie : « Ô Allah, fais-le intercéder en ma faveur et fais-moi intercéder pour moi-même ». Mais elle n’indique pas comme l’a prétendu Ibnou Taymiyah, qu’il ne serait pas valable de faire le tawassoul par l’être même du Prophète. Le tabarrouk par le Prophète est permis selon l’Unanimité. Seul Ibnou Taymiyah l’a contredit ! C’est au sujet du Messager que le poète a dit, dans ce qu’a rapporté Al-Boukhariyy :

Blanc de peau, l’on recherche la pluie par lui

            Un secours pour les orphelins et un protecteur pour les veuves

44 – Quelle est la preuve que ne pas faire le tawassoul par le Prophète après sa mort n’indique pas qu’il est interdit de faire le tawassoul par autre que celui qui est vivant et présent ?

Le tawassoul de ^Oumar par Al-^Abbas, après la mort du Prophète r, n’était pas en raison de la mort du Messager. C’était plutôt en raison de sa proche parenté avec le Prophète r. La preuve en est la parole de Al-^Abbas, lorsque ^Oumar l’a fait avancer devant eux :

اللّهُمَّ إنّ القَوْمَ تَوجَّهُوا بي إلَيْكَ لِمَكَانِي مِنْ نَبيّكَ

(Allahoumma ‘inna l-qawma tawajjahou bi ‘ilayka limakani min nabiyyika)

ce qui signifie : « Ô Allah, les gens s’adressent par moi à Toi, en raison de ma proche parenté avec Ton Prophète ». L’avis de Ibnou Taymiyah et ceux qui l’ont suivi parmi ceux qui renient le tawassoul apparaît ainsi clairement infondé.

Ceci a été rapporté par AzZoubayr Ibnou Bakkar, comme l’a rapporté le Hafidh Ibnou Hajar.

Ce qui le conforte aussi, c’est ce qu’a rapporté également Al-Hakim dans Al-Moustadrak que ^Oumar, que Allah l’agrée, a donné un discours aux gens et a dit :

أيُّها النَّاسُ إنَّ رسُولَ الله صلى الله عليه وسلم كانَ يَرَى للعَبّاسِ مَا يَرَى الولَدُ لِوَالدِه، يُعَظّمُهُ ويُفَخّمُهُ ويَبَرُّ قَسَمَهُ، فاقْتَدُوا أيُّها النّاسُ برسولِ الله صلى الله عليه وسلم في عَمّهِ العبَّاسِ واتّخِذُوه وسِيلةً إلى الله فِيما نَزَلَ بكُم

(‘ayyouha n-naçou ‘inna raçoula l-Lahi salla l-Lahou ^alayhi wa sallama kana yara li l-^Abbaci ma yara l-waladou liwalidihi. You^adhdhimouhou wa youfakh-khimouhou wa yabarrou qaçamahou. Faqtadou ‘ayyouha n-naçou biraçouli l-Lahi salla l-Lahou ^alayhi wa sallama fi ^ammihi l-^Abbas wa t-takhidhouhou wacilatan ‘ila l-Lahi fima nazala bikoum)

ce qui signifie : « Ô vous les gens, certes le Messager de Allah r avait la même considération pour Al-^Abbas qu’un fils en avait pour son père. Il l’honorait, il le traitait avec égard, il respectait sa parole s’il le conjurait. Prenez exemple Ô vous les gens sur le Messager de Allah en son oncle Al-^Abbas et prenez-le pour cause pour vous adresser à Allah pour ce qui vous a atteint ».

Ceci explique la raison pour laquelle ^Oumar a fait le tawassoul par Al-^Abbas. On comprend de là que ^Oumar avait fait le tawassoul par Al-^Abbas pour sa proche parenté avec le Messager de Allah r. Le fait que ^Oumar n’ait pas fait le tawassoul par le Prophète à cette occasion-là ne comporte pas de preuve que le tawassoul par autre que le vivant et présent est interdit ! Le Prophète a en effet délaissé beaucoup de choses permises. Est-ce pour autant une preuve que ce sont des choses interdites ?! Les savants ont mentionné dans les livres de fondements de la croyance que délaisser une chose n’indique pas son interdiction. Notre maître ^Oumar a voulu ainsi montrer le caractère permis du tawassoul par autre que le Prophète r, parmi les gens de la vertu, dont on espère les bénédictions. C’est pour cela que le Hafidh Ibnou Hajar a dit dans Fat-hou l-Bari suite à ce récit : « On déduit à partir du récit de Al-^Abbas le caractère recommandé de chercher l’intercession des gens de bien, de vertu et de la famille du Prophète ». Fin de citation

45 – Quelle réplique donner à la prétention de certains perturbateurs que (le hadith cité comporte dans sa chaîne de transmission Abou Ja^far qui est quelqu’un d’inconnu) ?

Il n’y a aucune considération à donner à certains perturbateurs qui disent que le hadith cité comporte dans sa chaîne de transmission Abou Ja^far qui est quelqu’un d’inconnu. Il n’en est pas tel qu’ils le prétendent. Ce Abou Ja^far est Abou Ja^far Al-Khitmiyy qui est un homme digne de confiance (thiqah).

46 – Quelle est la réplique à la prétention du dénommé Nasirou d-Din Al-‘Albaniyy que AtTabaraniyy en disant : « le hadith est sahih » voulait dire la première partie, c’est-à-dire ce qu’avait fait l’homme aveugle durant la vie du Messager de Allah seulement et qu’il ne visait pas ce qu’a fait l’homme durant le califat de ^Outhman Ibnou ^Affan après le décès du Messager ?

La prétention de certains, comme le dénommé Nasirou d-Din Al-‘Albaniyy, que AtTabaraniyy en disant : « le hadith est sahih » voulait dire la première partie, c’est-à-dire ce qu’avait fait l’homme aveugle durant la vie du Messager de Allah seulement et qu’il ne visait pas ce qu’a fait l’homme durant le califat de ^Outhman Ibnou ^Affan après le décès du Messager, cette prétention est réfutée et rejetée. En effet, les savants spécialistes de la terminologie du hadith (al-moustalah) ont dit : le terme « hadith » est employé pour désigner la parole attribuée au Prophète (marfou^) et également celle qui est dite par le compagnons (mawqouf). En d’autres termes, la parole du Messager est appelée hadith et la parole du compagnon est appelée hadith. Le terme hadith ne se limite pas seulement à la parole du Prophète.

Les propos de cet homme pratiquant le simulacre ne sont pas conformes avec ce qui a été décrété et ce de quoi ont convenu les spécialistes de la science de la terminologie du hadith. Que celui qui le veut consulte le livre Tadribou r-Rawi, Al-‘Ifsah ou d’autres livres de terminologie de hadith. Al-‘Albaniyy n’a été amené à prétendre cela qu’en raison de son extrême fanatisme pour suivre ses passions et son insouciance pour contredire les savants, tout comme d’ailleurs est le cas de son prédécesseur Ibnou Taymiyah.

Plus d’un savant de hadith a mentionné cela. Il y a parmi eux le Hafidh Ibnou Hajar Al-^Asqalaniyy, tout comme l’a rapporté As-Souyoutiyy dans Tadribou r-Rawi ou encore Ibnou sSalah dans sa Mouqaddimah fi ^Ouloumi l-Hadith.

47 – Le hadith : (‘idha sa’alta fas’ali l-Laha wa ‘idha sta^anta fasta^in bi l-Lah) ne comporte pas de preuve pour l’interdiction du tawassoul par les prophètes et les saints. Donne un commentaire de cela.

At-Tirmidhiyy a rapporté que Ibnou ^Abbas a rapporté du Prophète r qu’il a dit :

إذَا سَألْتَ فاسْألِ الله وإذَا اسْتَعَنْتَ فاسْتَعِن بالله

(‘idha sa’alta fas’ali l-Laha wa ‘idha sta^anta fasta^in bi l-Lah)

Ce hadith ne comporte pas de preuve qu’il est interdit de faire le tawassoul par les prophètes et les saints, car la signification du hadith est qu’en priorité, demande et recherche l’aide de Allah ta^ala. Il n’a pas pour signification ne demande pas à autre que Allah ou ne recherche pas l’aide d’autre que Allah. Est semblable à cela la parole du Prophète r :

لا تُصَاحِبْ إلا مُؤْمِنًا ولا يأكُلْ طَعامَكَ إلا تَقِيٌّ

(la tousahib ‘il-la mou’minan wa la ya’koul ta^amaka ‘il-la taqiyy)

Tout comme l’on ne comprend pas de ce hadith qu’il n’est pas permis de tenir la compagnie d’autre qu’un croyant ou de donner à manger à autre qu’à un pieux. On en comprend plutôt qu’en priorité pour la compagnie, c’est celle du croyant et en priorité pour donner sa nourriture, c’est à un pieux. Egalement, le hadith de Ibnou ^Abbas, on n’en comprend que la priorité. Il n’y a pas d’interdiction dans ce hadith.

48 – Quelle est la preuve dans le hadith de Ibnou ^Abbas, que même s’il a été cité avec le terme de an-nahy –le fait d’empêcher de faire une chose–, que ce n’est pas tout nahy qui implique l’interdiction (at-tahrim) ?

Celui qui fait le tawassoul en disant (Allahoumma ‘inni ‘as’alouka binabiyyika) ou bien (bi ‘Abi Bakrin) ou bien (bi’Ouwaysini l-Qaraniyy), ou qui est de cet ordre, il a demandé à Allah et à nul autre que Lui ! Où se situe leur prétention par rapport au hadith ?! Par ailleurs, le hadith ne comporte pas de terme d’interdiction : le Messager n’a pas dit à Ibnou ^Abbas (ne demande à nul autre que Allah et ne recherche l’aide de nul autre que Allah) ! Même s’il y a la négation (nahy), ce n’est pas toute négation qui est une interdiction (tahrim). C’est ainsi le cas du hadith de At-Tirmidhiyy et de Ibnou Hibban :

لا تُصَاحِبْ إلا مُؤْمِنًا ولا يأكُلْ طَعامَكَ إلا تَقِيٌّ

(la tousahib ‘il-la mou’minan wa la ya’koul ta^amaka ‘il-la taqiyy)

Ce hadith, malgré la négation qu’il comporte, n’est pas une preuve pour l’interdiction à l’homme de donner à manger à autre qu’à un pieux. Mais la signification est qu’en priorité, donne ta nourriture à un pieux. Comment les wahhabites ont-ils eu l’audace de prétendre argumenter leur interdiction du tawassoul par les prophètes et les saints grâce à ce hadith ?! Quelle audace ils ont pour interdire et déclarer mécréant sans aucune raison. Celui qui connaît leur réalité, il n’accordera aucune valeur à leurs propos.

49 – Quelle est la preuve que pose la main sur la grille de la devanture honorée n’est pas du chirk –polythéisme ou association– ?

Il a été confirmé que Abou Ayyoub Al-‘Ansariyy s’était rendu à la tombe du Messager. Il a posé son visage dessus pour rechercher les bénédictions (at-tabarrouk). Ceci, sans aucun doute, représente pour eux une des plus grandes mécréances et des associations. Loin de là, Abou Ayyoub n’a pas ainsi attribué des associés à Allah. Ceci ne vient à l’esprit d’aucun musulman. Aucun des compagnons n’a renié ce qu’il a fait là. Ni aucun savant du Salaf ou du Khalaf. Si le fait de poser le visage sur la tombe du Messager pour rechercher les bénédictions (at-tabarrouk) n’est pas considéré comme étant de l’association, comment le fait de poser la main sur la grille qui se trouve entre la tombe et le visiteur constituerait-il de l’association ! Certes nous appartenons à Allah et nous reviendrons à Son jugement. C’est à Lui que nous nous plaignons.

50 – Quelle est la preuve que le tawassoul –supplication par le degré– est également appelé istighathah –recherche du renfort– ?

Il n’y a pas de différence entre le tawassoul et l’istighathah. Le tawassoul est appelé istighathah tout comme cela est parvenu dans le hadith de Al-Boukhariyy dans lequel le Prophète r a dit :

إنَّ الشَّمسَ تَدْنُو يَومَ القِيامةِ حَتّى يَبْلُغَ العَرَقُ نِصْفَ الأُذُنِ فبَيْنَما هُمْ كذَلكَ اسْتَغاثُوا بآدَمَ ثمَّ مُوسَى ثمَّ بمُحمَّدٍ صلى الله عليه وسلم

(‘inna ch-chamsa tadnou yawma l-qiyamati hatta yablougha l-^araqou nisfa l-‘oudhouni. Fabaynama houm kadhalika staghathou bi ‘Adama thoumma Mouça thoumma biMouhammadin salla l-Lahou ^alayhi wa sallama)

C’est le hadith de la version de ^Abdou l-Lah Ibnou ^Oumar du hadith de l’intercession au jour du jugement. Dans la version de Anas, il a été rapporté avec le terme de la recherche de l’intercession (istichfa^). Les deux versions figurent dans le Sahih. Cela indique que al-istichfa^ et al-istighathah –la recherche du renfort– ont un même sens. Le Messager r a appelé cette demande à Adam pour qu’il intercède en leur faveur à leur Seigneur, une recherche de renfort (istighathah).

Dans ce hadith il y a donc une preuve que le tawassoul vient dans le sens de al-istighathah –demande de renfort–.

Dans d’autres versions de ce même hadith, il a été rapporté :

يا ءادمُ أنتَ أبو البشرِ اشفَع لنا إلى رَبّنا

(Ya Adamou ‘anta abou l-bachar, ichfa^  lana ‘ila Rabbina)

ce qui signifie : « Ô Adam, tu es le père des humains, intercède en notre faveur à notre Seigneur ». Il y a en cela une réplique à ceux qui ont prétendu que le tawassoul par autre que Allah serait une association (chirk).

Al-istichfa^ –la demande d’intercession–, at-tawajjouh –le fait de s’adresser par–, et at-tajawwouh –le fait de demander par le mérite– ont même signification. Le Hafidh Taqiyyou d-Din As-Soubkiyy a dit dans Chifa’ou s-Saqam : « Al-istichfa^, at-tawajjouh, et at-tajawwouh ont même signification ».

51 – Quelle est la preuve que le Messager de Allah r a appelé la pluie ghayth moughith –un renfort secoureur– ?

Le Messager a appelé la pluie ghayth –renfort–. Abou Dawoud et d’autres ont rapporté avec une chaîne de transmission sahih –sûre– que le Messager a dit :

اللهمَّ اسقِنَا غَيْثًا مُغِيثًا مَريعًا نافِعًا غيرَ ضارّ عاجِلاً غيرَ ءاجِلٍ

(Allahoumma sqina ghaythan moughithan mari^an nafi^an ghayra darrin ^ajilan ghayra ‘ajil)

ce qui signifie : « Ô Allah, envoie-nous un renfort secoureur, amenant la verdure, utile et non nuisible, rapidement et non après terme ».

Le Messager a appelé la pluie moughith –secoureur– car elle délivre de la difficulté par la volonté de Allah. Le Prophète également ainsi que le saint délivrent de la difficulté par la volonté de Allah.

52 – Quelle est la preuve du caractère permis de demander ce qu’il n’est pas habituel aux gens de demander ?

Parmi les preuves du caractère permis de demander ce qu’il n’est pas habituel aux gens de demander, il y a ce qu’a rapporté Mouslim : Le Messager de Allah a dit à Rabi^ah Ibnou Ka^b Al-‘Aslamiyy qui était serviteur du Messager de Allah r, pour le récompenser pour ce qu’il lui a fait :

سَلني

(salni)

ce qui signifie : « Demande moi ce que tu veux ! ». Il a alors demandé au Messager de Allah à être son compagnon au paradis. Il lui a ainsi dit :

أسألُكَ مرافقتكَ في الجنةِ

(‘as’alouka mourafaqataka fi l-jannah)

ce qui signifie : « Je te demande ta compagnie au paradis ». Le Messager de Allah ne lui a pas renié ce qu’il a dit. Il lui a plutôt dit par modestie :

أَو غير ذلكَ

(aw ghayra dhalika)

ce qui signifie : « Ou autre chose ? » Le compagnon lui a dit :

هُوَ ذاكَ

(houwa dhaka)

ce qui signifie : « C’est ce que je veux ». Le Prophète lui a alors dit:

فَأعِنّي على نَفسِكَ بكثرَةِ السُّجودِ

(fa’a^inni ^ala nafsika bikathrati s-soujoud)

ce qui signifie : « Aide-moi pour cela en faisant beaucoup de prosternations ».

Même notre maître Mouça ^alayhi s-salam, lorsqu’une vieille femme des fils de Israil lui avait demandé d’être avec lui au paradis, il ne lui a pas renié cela. Ibnou Hibban a rapporté cela dans son Sahih ainsi que d’autres. D’où est-ce que Ibnou Taymiyah et ceux qui l’ont suivi ont amené leur règle : (demander ce qu’il n’est pas habituel aux gens de demander est du Chirk) !

Commentaires fermés sur La confirmation que le Tawassoul –la supplication par le degré– par les prophètes et les saints est permis, et que ce n’est pas une forme d’association (chirk)

البِدْعَةُ L’innovation (al-bid^ah)

Posted in islam par chaykhaboulaliyah sur février 26, 2010

البِدْعَةُ

البِدْعَةُ لُغَةً مَا أُحْدِثَ علَى غَيرِ مِثَالٍ سَابِقٍ، وشَرعًا المُحْدَثُ الذي لَم يَنُصَّ علَيهِ القُرءَانُ ولا الحدِيثُ. 

وتَنْقَسِمُ إلى قِسْمَين كَما يُفهَمُ ذلكَ مِن حَديثِ عائِشَةَ رضِيَ الله عنْها قالَت: قالَ رسولُ الله صلى الله عليه وسلم: « مَن أَحْدَثَ في أمْرِنا هَذا مَا لَيسَ منْهُ فَهُوَ رَدٌّ »، أي مَردُودٌ.

البِدْعَةُ الحَسَنَةُ: وتُسَمَّى السُّنَّةَ الحسَنَةَ، وهي المُحدَثُ الذي يُوافِقُ القُرءانَ والسُّنَّةَ. 

القِسْمُ الثَّاني: البدْعَةُ السَّيّئَةُ: وتُسَمَّى السُّنَّةَ السَّيّئةَ، وهي المُحْدَثُ الذي يُخَالِفُ القُرءانَ والحَدِيثَ. 

وهَذا التَّقْسِيْمُ مَفْهُومٌ أيضًا مِنْ حَدِيثِ جَرِيرِ بنِ عَبد الله البَجَليّ رَضيَ الله عنهُ، قالَ: قالَ رسولُ الله صلى الله عليه وسلم: « مَنْ سَنَّ في الإسلام سُنَّةً حسَنَةً فَلَهُ أجرُها وأجرُ مَن عَمِلَ بها بعدَهُ مِن غير أن يَنْقُصَ من أجُورِهم شَىءٌ، ومَن سَنَّ في الإسْلامِ سُنَّةً سَيّئةً كانَ عليه وِزْرُها ووِزْرُ مَن عَمِلَ بِها مِنْ بَعْدِه مِن غَيرِ أن يَنْقُصَ مِن أَوزَارِهم شَىءٌ » رَواهُ مسلمٌ.

 

L’innovation (al-bid^ah)

L’innovation, dans la langue, c’est ce qui est innové sans équivalent antérieur ; et selon la Loi de l’Islam, c’est la chose innovée que n’a pas mentionnée le Qour’an ni le hadith. 

Elle se classe en deux catégories, comme on le comprend du hadith de ^A‘ichah, que Allah l’agrée, qui a dit : « Le Messager de Allah r a dit : (man ‘ahdatha fi ‘amrina hadha ma layça minhou fahouwa raddoun) [rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim]  ce qui signifie : « Celui qui innove dans notre religion une chose qui n’y est pas conforme, elle est rejetée« .

La première sorte : la bonne innovation (sounnah haçanah), c’est la nouveauté qui est en accord avec le Qour’an et la Sounnah.

La deuxième sorte : la mauvaise innovation (sounnah sayyi’ah), c’est la nouveauté qui est en contradiction avec le Qour’an et la Sounnah.

Cette classification est déduite également du hadith de Jarir Ibnou ^Abdi l-Lah Al-Bajliyy, que Allah l’agrée, qui a dit : « Le Messager de Allah r a dit : (man sanna fi l-’islami sounnatan haçanah falahou ‘ajrouha wa ‘ajrou man ^amila biha min ba^dih  min ghayri ’an yanqousa min ‘oujourihim chay’ ; wa man sanna fi l-‘islami sounnatan sayyi’ah kana ^alayhi wizrouha wa wizrou man ^amila biha min ba^dih min ghayri ’an yanqousa min ‘awzarihim chay’) ce qui signifie : « Celui qui instaure dans l’Islam une bonne tradition (sounnah), il aura sa récompense et la récompense de ceux qui la pratiquent après lui sans qu’il soit diminué quoi que ce soit de leurs récompenses. Et celui qui instaure dans l’Islam une mauvaise tradition, il se chargera de son péché et du péché de ceux qui la pratiquent après lui sans qu’il ne soit diminué quoi que ce soit de leurs péchés« . [rapporté par Mouslim]


فَمِنَ القِسْم الأَوَّلِ: الاحْتِفَالُ بمَولِدِ النَّبي صلى الله عليه وسلم، وأوَّلُ مَنْ أحدَثَهُ المَلِكُ المُظَفَّرُ مَلِكُ إرْبِل في القَرْنِ السَّابِع الهِجْرِيّ، وتَنْقيطُ التَّابعيّ الجليلِ يَحْيَى بنِ يَعْمَرَ المُصْحَفَ، وكانَ مِن أهْلِ العِلْمِ والتَّقْوى، وأقَرَّ ذَلِكَ العُلَماءُ مِن مُحَدّثينَ وغَيْرِهم واسْتَحْسَنُوهُ ولَم يكُن مُنَقَّطًا عِنْدَما أَمْلَى الرَّسُولُ علَى كتَبَةِ الوَحْي، وكذَلِكَ عُثمانُ بنُ عَفّانَ لمّا كتَبَ المصَاحِفَ الخَمْسَةَ أو السّتَّة لم تَكُن مُنَقَّطَةً، ومُنْذُ ذَلك التَّنقِيطِ لم يَزَل المُسلِمونَ على ذَلكَ إلى اليَوم، فَهلْ يُقالُ في هَذا إنَّه بِدْعَةُ ضَلالةٍ لأَنَّ الرَّسُولَ لَم يَفْعَلهُ؟ فإنْ كانَ الأمْرُ كذَلِكَ فليَتْركُوا هذِهِ المصَاحِفَ المُنَقّطَةَ أو لِيَكْشِطُوا هَذَا التَّنقِيْطَ مِنَ المَصَاحِفِ حتَّى تعودَ مجرَّدَةً كما في أيّامِ عُثمانَ. قالَ أبو بكر بنُ أبي دَاودَ صَاحِب السُّنَنِ في كِتَابِه المَصَاحِف: « أَوّلُ مَن نَقَطَ المَصَاحِفَ يَحيى بنُ يَعْمَرَ ».اهـ، وهوَ مِنْ عُلَماءِ التَّابِعينَ رَوَى عَن عَبْدِ الله بنِ عُمَرَ وغَيرِه.

ومِنَ القِسْمِ الثَّاني: المُحْدَثاتُ في الاعْتِقادِ كبِدْعَةِ المُعتَزِلَةِ والخوارِجِ وغَيْرِهم مِنَ الذينَ خَرجُوا عَمَّا كانَ علَيه الصَّحابةُ رِضْوانُ الله علَيْهم في المُعتَقَد، وكِتَابة (ص) أو (صلعم) بعدَ اسم النَّبي بدَلَ (صلى الله عليه وسلم) وقَد نَصَّ المُحدّثونَ في كتُبِ مُصْطَلَح الحَديثِ علَى أنَّ كِتَابةَ الصَّادِ مُجَرَّدةً مَكروهٌ، ومعَ هذَا لمْ يُحَرّمُوها بل فعَلُوها.

فَمِن أينَ لهؤلاءِ المُتَنَطّعينَ المُشَوّشِينَ أن يقولوا عن عَمَلِ المولدِ بدعَةٌ محرّمةٌ وعَن الصَّلاةِ على النَّبي جَهْرًا عقِبَ الأذانِ إنَّهُ بدعةٌ محرّمةٌ بدَعْوَى أن الرسولَ ما فعلَهُ والصَّحابةَ لم يفعَلُوهُ. 

قَالَ الإمامُ الشَّافِعيُّ رضيَ الله عنهُ: « المُحدَثاتُ مِنَ الأمُورِ ضَربانِ، أحَدُهُما مَا أُحدِثَ ممّا يُخَالِفُ كِتابًا أَو سُنَّةً أو إجْماعًا أَو أثَرًا، فَهذِه البِدْعَةُ الضّلالَةُ، والثّانِيةُ مَا أُحْدِثَ مِنَ الخَيرِ ولا يُخَالِفُ كِتَابًا أو سُنَّةً أو إجْماعًا، وهَذه مُحْدَثَةٌ غَيرُ مَذْمُومَةٍ »، رَواهُ البَيْهقيُّ بالإسْنادِ الصّحيح في كتابِه « مَنَاقِبُ الشَّافِعيّ ». 

 


Comme exemple de la première sorte d’innovation : il y a la célébration de la naissance du Prophète r (al-mawlid). Le premier à l’avoir instaurée est le roi Al-Moudhaffar qui était le roi de ‘Irbil au septième siècle de l’Hégire. Il y a aussi la notation des points sur les lettres du Qour’an qui a été instaurée par l’illustre successeur des compagnons Yahya Ibnou Ya^mar qui faisait partie des gens de la science et de la piété. Les savants, qu’ils soient mouhaddith ou autres, ont accepté cela et l’ont approuvé. En effet, les écrits coraniques ne comportaient pas de points lorsque le Messager a dicté le Qour’an à ceux qui transcrivaient la révélation. De même, lorsque ^Outhman Ibnou ^Affan a écrit les cinq ou six exemplaires du Qour’an, ils ne comportaient pas de points. Et depuis cette notation des points sur les lettres, les musulmans n’ont cessé de faire cela jusqu’à nos jours. Est-ce qu’on dira à ce propos qu’il s’agit d’une innovation d’égarement puisque le Messager ne l’a pas faite ? S’il en était ainsi, que ceux qui le prétendent abandonnent les livres du Qour’an qui comportent des points ou qu’ils effacent ces points des livres du Qour’an pour qu’ils en soient à nouveau dépourvus, comme ils l’étaient du temps de ^Outhman. Abou Bakr fils de Abou Dawoud, l’auteur des Sounan dans son livre Kitabou l-Masahif a dit : « Le premier qui a mis des points sur les lettres des livres de Qour’an est Yahya Ibnou Ya^mar qui fait partie des savants successeurs (tabi^iyy) et qui a rapporté des hadith de ^Abdou l-Lah Ibnou ^Oumar et d’autres encore ». Fin de citation

 

Comme exemple de la deuxième sorte : les nouveautés dans la croyance comme l’innovation des mou^tazilah, des khawarij et d’autres parmi ceux qui ont dévié de la croyance des compagnons, que Allah les agrée. Il y a aussi l’écriture de (ص) –s– ou (صلعم ) –saws– après le nom du Prophète au lieu de –صَلَّى اللهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ–. Les spécialistes de la science du hadith (mouhaddith) ont dit dans les livres de la terminologie du hadith – moustalah que l’écriture de la lettre (ص) sad seule est déconseillée tout en sachant qu’ils ne l’ont pas jugée interdite.

Alors, comment ces gens-là prétendument rigoristes mais perturbateurs en réalité, comment osent-ils dire que la célébration de la naissance du Prophète (mawlid) est une innovation interdite, que l’invocation en faveur du Prophète (assalatou ^ala n-nabiyy) à haute voix à la fin de l’appel à la prière (al-‘adhan) est une innovation interdite, en prétextant que ni le Messager, ni les compagnons ne l’ont jamais faite ?

 

L’Imam Ach-Chafi^iyy, que Allah l’agrée, a dit : « Les nouveautés concernant les pratiques sont de deux sortes : l’une, c’est ce qui est innové et qui contredit le Livre, la Sounnah, l’Unanimité ou les textes des prédécesseurs parmi les compagnons. Celle-là est l’innovation d’égarement. La deuxième, c’est ce qui est innové et qui fait partie des bonnes choses, qui ne comporte pas de contradiction avec le Livre (Qour’an), la Sounnah ou l’Unanimité et cette nouveauté-ci n’est pas blâmable« , [rapporté par Al-Bayhaqiyy dans son livre Manaqibou ch-Chafi^iyy].


1-              ما هي البدعة؟ 

الشّىءُ المُحدَثُ الذي لم ينُصَّ عليهِ القرءانُ أي لم يُذكَر في القرءانِ ولا في الحديثِ هذا يُقالُ له بدعةٌ.

 

2-  ما الدليل على أن البدعة تَنْقَسِمُ إلى قِسْمَين؟

تَنْقَسِمُ البدعة إلى قِسْمَين كَما يُفهَمُ ذلكَ مِن حَديثِ عائِشَةَ رضِيَ الله عنْها قالَت: قالَ رسولُ الله صلى الله عليه وسلم: « مَن أَحْدَثَ في أمْرِنا هَذا مَا لَيسَ منْهُ فَهُوَ رَدٌّ« ، أي مَردُودٌ. والحديث رواهُ البخارِيُّ ومسلمٌ، وفي رِوايةٍ لمسْلمٍ: « مَن عمِلَ عَملاً لَيْسَ عَليْهِ أمْرُنا فَهُوَ رَدٌّ« . فأفهَمَ رسولُ الله بقوله: « ما ليسَ منهُ » أنَّ المحدَثَ إنَّما يكونُ ردًّا أي مردودًا إذا كانَ على خلافِ الشّريعةِ، وأنَّ المحدَثَ الموافِقَ للشّريعةِ ليسَ مردودًا.

وهَذا التَّقْسِيْمُ مَفْهُومٌ أيضًا مِنْ حَدِيثِ جَرِيرِ بنِ عَبد الله البَجَليّ رَضيَ الله عنهُ، قالَ: قالَ رسولُ الله صلى الله عليه وسلم: « مَنْ سَنَّ في الإسلام سُنَّةً حسَنَةً فَلَهُ أجرُها وأجرُ مَن عَمِلَ بها بعدَهُ مِن غير أن يَنْقُصَ من أجُورِهم شَىءٌ، ومَن سَنَّ في الإسْلامِ سُنَّةً سَيّئةً كانَ عليه وِزْرُها ووِزْرُ مَن عَمِلَ بِها مِنْ بَعْدِه مِن غَيرِ أن يَنْقُصَ مِن أَوزَارِهم شَىءٌ » رَواهُ مسلمٌ.

 

3-  ما هي البدعة الحسنة؟  

 

 البِدْعَةُ الحَسَنَةُ: وتُسَمَّى السُّنَّةَ الحسَنَةَ، وهي المُحدَثُ الذي يُوافِقُ القُرءانَ والسُّنَّةَ.

 

4-  ما هي البدعة السيئة؟  

البدْعَةُ السَّيّئَةُ: وتُسَمَّى السُّنَّةَ السَّيّئةَ، وهي المُحْدَثُ الذي يُخَالِفُ القُرءانَ والحَدِيثَ.

 


1-    Qu’est-ce que Al-Bid^ah –l’innovation– ?

 

Ce qui a été innové et au sujet duquel il n’y a pas eu un texte dans le Qour’an ou dans le hadith c’est-à-dire qui n’a pas été cité dans un texte du Qour’an ou du hadith ceci est appelé bid^ah –innovation–.

 

 

2-    Quelle est la preuve que l’innovation se classe en deux catégories ?

 

L’innovation se classe en deux catégories, comme on le comprend du hadith de ^A‘ichah, que Allah l’agrée, qui a dit : « Le Messager de Allah r a dit : (man ‘ahdatha fi ‘amrina hadha ma layça minhou fahouwa raddoun) [rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim]  ce qui signifie : « Celui qui innove dans notre religion une chose qui n’y est pas conforme, elle est rejetée« . Dans la version de Mouslim : (man ^amila ^amalan layça ^alayhi ‘amrouna fa houwa raddoun) ce qui signifie : « Celui qui fait un acte qui n’est pas en accord avec notre religion, cet acte est rejeté« . Le Messager de Allah, par sa parole : (ma layça minhou) ce qui signifie  : « qui n’y est pas conforme » a montré que ce qui est innové est rejeté s’il est contraire à la chari^ah –la Loi– et que ce qui est innové et qui est conforme à la Loi n’est pas rejeté.

Cette classification est déduite également du hadith de Jarir Ibnou ^Abdi l-Lah Al-Bajliyy, que Allah l’agrée, qui a dit : « Le Messager de Allah r a dit : (man sanna fi l-’islami sounnatan haçanah falahou ‘ajrouha wa ‘ajrou man ^amila biha min ba^dih  min ghayri ’an yanqousa min ‘oujourihim chay’, wa man sanna fi l-‘islami sounnatan sayyi’ah kana ^alayhi wizrouha wa wizrou man ^amila biha min ba^dih min ghayri ’an yanqousa min ‘awzarihim chay’) ce qui signifie : « Celui qui instaure dans l’Islam une bonne tradition (sounnah), il aura sa récompense et la récompense de ceux qui la pratiquent après lui sans qu’il ne soit diminué quoi que ce soit de leurs récompenses ; et celui qui instaure dans l’Islam une mauvaise tradition, il se chargera de son péché et du péché de ceux qui la pratiquent après lui sans qu’il ne soit diminué quoi que ce soit de leurs péchés« . [rapporté par Mouslim]

 

 

3-    Quelle est la bonne innovation (bid^ah haçanah) ?

 

Al-bid^atou l-haçanah, la bonne innovation qui est appelée aussi (sounnah haçanah), c’est la nouveauté qui est en accord avec le Qour’an et la Sounnah.

 

 

4-    Quelle est la mauvaise innovation (bid^ah sayyi’ah) ?

 

Al-bid^atou s-sayyi’ah, la mauvaise innovation qui est appelée aussi (sounnah sayyi’ah), c’est la nouveauté qui est en contradiction avec le Qour’an et la Sounnah.

 


5-  ما الدليلُ من  القرءان على أنَّ البدعةَ منها ما هو حسن؟ 

 

 

الدَّليلُ القرءانيُّ على أن البدعةَ منها ما هو حسنٌ قولُهُ تعالى: {وَجَعَلنَا فِي قُلُوبِ الَّذِينَ اتَّبَعُوُه رَأفَةً وَرَحمَةً وَرَهبَانِيَّةً ابتَدَعُوهَا مَا كَتَبنَاهَا عَلَيهِم إِلاَّ ابتِغَاءَ رِضوَانِ اللهِ} [سورة الحديد]. 

ففي هذه الآيةِ مدحُ المؤمنينَ من أمّةِ عيسى لأنّهم كانوا أهل رحمةٍ ورأفةٍ ولأنهم ابتدعوا الرَّهبانيّةَ وهي الانقطاعُ عن الشَّهواتِ المباحَةِ زيادةً على تجنبِ المحرماتِ حتَّى إنّهم انقطعوا عن الزّواجِ وتركوا اللّذائِذَ من المطعوماتِ والثّيابِ الفاخرةِ وأقبلوا على الآخرةِ إقبالا تامًّا.فقوله تعالى:{مَا كَتَبنَاهَا عَلَيهِم إِلاَّ ابتِغَاءَ رِضوَانِ اللهِ} فيه مدحٌ لهم على ما ابتدعوا أي ممَّا لم ينصّ لهم عليهِ في الإنجيلِ ولا قالَ لهم المسيحُ بنصّ منهُ افعلوا كذا، إنَّما هم أرادوا المبالغةَ في طاعةِ الله تعالى والتَّجردَ لطاعتِهِ بتركِ الانشغالِ بما يتعلَّقُ بالزّواجِ ونفقةِ الزوجةِ والأهلِ. ثم هؤلاءِ الذين مدحهم الله كانوا من أتباعِ عيسى على الإسلامِ مع التمسكِ بشريعةِ عيسى كانوا يبنونَ الصّوامِعَ أي بيوتًا خفيفةً من طينٍ أو من غير ذلكَ على المواضع المنعزلةِ عن البلدِ ليتجرَّدوا للعبادةِ، ثم جاءَ بعدَهم أناسٌ قلدوا أولئكَ مع الشّركِ أي مع عبادةِ عيسى وأمّهِ وتشبَّهوا بأولئكَ بالانقطاع عن الشهواتِ والعكوفِ في الصَّوَامِعِ لقولِهِ تعالى: {فَمَا رَعَوهَا حَقَّ رِعَايَتِها} [سورة الحديد] لأن هؤلاء ما التزموا بالرهبانيةِ الموافقة لشرعِ عيسى كما التزمَ أولئكَ السابقونَ، فيؤخَذُ من هذه الآيةِ أن مَن عَمِلَ عملًا لا يخالفُ الشرعَ بل يوافقهُ ليس بدعةً مذمومةً بل يُثَابُ فاعلُه ويسمَّى سنةً حسنةً وسنةَ خيرٍ، ويسمَّى بدعةً حسنةً أو بدعةً مستحبَّةً.

 

 

6-     ما معنى قوله صلى الله عليه وسلم: » من أحدَثَ في أمرِنا هذا ما ليسَ منهُ فهو رد »؟

 

 

5-    Quelle est la preuve à partir du Qour’an  que parmi les innovations il y a de bonnes innovations ?

 

La preuve à partir du Qour’an qu’il y a une bonne innovation c’est la parole de Allah à propos de ceux qui ont suivit notre maître ^Iça : (Wa ja^alna fi qouloubi l-ladhina t-taba^ouhou ra’fatan wa rahmatan wa rahbaniyyatan ibtada^ouha ma katabnaha ^alayhim il-la btigha’a ridwani l-Lah) [sourat Al-Hadid / 27].

 

Dans cette ayah, Allah fait l’éloge des croyants de la communauté de notre maître ^Iça parce qu’ils étaient des gens de miséricorde et parce qu’ils avaient innové ce qu’on appelle (ar-rahbaniyyah) c’est-à-dire le monachisme et qui est le fait de délaisser les plaisirs licites en plus du fait de délaisser ce qui est interdit jusqu’au point qu’ils avaient délaissé le mariage et d’autres choses encore comme le fait de délaisser les mets délicieux, les habits luxueux et ils ont œuvré pour l’au-delà complètement. Il y a dans la parole de Allah : (ma katabnaha ^alayhim il-la btigha’a ridwani l-Lah) l’éloge de ces gens-là, pour ce qu’ils ont innové alors que cela n’a pas été l’objet d’un texte dans l’évangile, et que ^Iça lui-même ne leur a pas ordonné, par un texte de sa part : « faites cela ». Mais eux, ils ont voulu s’appliquer davantage dans l’obéissance à Allah et se vouer exclusivement à l’adoration de Allah en délaissant ce qui peut les préoccuper ; comme par exemple les préoccupations du mariage et la charge de l’épouse et des enfants. Ces gens-là dont Allah a fait l’éloge étaient parmi les gens qui ont suivi ^Iça –des musulmans– et ils s’attachaient à la Loi de ^Iça. Ils bâtissaient eux-mêmes des résidences d’argile peu luxueuses dans des endroits isolés pour se consacrer à l’adoration. Puis, après eux, des gens les ont imités mais en étant associateurs mécréants. Les gens qui les ont suivi adoraient ^Iça et sa mère (Maryam) mais imitaient les premiers musulmans, en délaissant les plaisirs et en restant dans les sawami^ c’est-à-dire les ermitages. Pour preuve, la parole de Allah ta^ala dans [sourat Al-Hadid / 27] : (fa ma ra^awha haqqa ri^ayatiha) c’est-à-dire que ces gens-là, les mécréants, ne s’étaient pas attachés au monachisme qui est conforme à la Loi de ^Iça comme l’ont fait ceux qui les avaient précédés. On comprend de cette ayah que celui qui fait un acte qui n’est pas contraire à la Loi, mais qui y est conforme, n’aura pas fait une mauvaise innovation ; bien au contraire c’est une bonne innovation, et celui qui l’accomplit a une récompense et on l’appelle bonne tradition, tradition de bien ou bonne innovation ou innovation recommandée.

 

 

 

 

6-    Que signifie sa parole r : (man ‘ahdatha fi ‘amrina hadha ma layça minhou fahouwa raddoun) qui signifie : « Celui qui innove dans notre religion une chose qui n’y est pas conforme, elle est rejetée« .

 

 

 

قوله عليه الصلاة والسلام: « من أحدَثَ في أمرِنا هذا ما ليسَ منهُ » إشعارٌ بأنَّ من أحدَثَ ما هوَ منهُ أي ما هو موافقٌ لهُ فليس مردودًا، كما أحدَثَ عمرُ رضي الله عنه في التلبيةِ شيئًا زائدًا على تلبيةِ رسولِ الله، وتلبيةُ رسولِ الله هي: « لبيكَ اللهمَّ لبَّيكَ، لبيكَ لا شريكَ لكَ لبّيكَ، إنَّ الحمدَ والنعمةَ لكَ والمُلكَ لا شريكَ لكَ« . فزادَ عمرُ: « لبيكَ اللهم وسعدَيكَ، الخيرُ في يديكَ، والعملُ والرَّغباءُ إليكَ« ، فلم يعِبْ عليهِ أحدٌ من الصحابةِ لأنه زادَ على تلبيةِ رسولِ الله شيئًا يوافِقُها، وكذلكَ مَن بَعدَ الصحابةِ زادوا أشياءَ موافقةً للشرعِ ككتابةِ صلى الله عليه وسلم عند ذِكرِ اسمِهِ عَقبَه فإن الرسولَ لم يكتب صلى الله عليه وسلم عقبَ اسم محمدٍ في كتابهِ إلى هِرَقل وفي كتابهِ إلى كِسرَى وغيرِ ذلك ثم جَرَى عَمَلُ المسلمينَ على كتابةِ صلى الله عليه وسلم عقبَ اسمِهِ حتى إن هؤلاء الذين ينكرونَ على الناسِ البِدَعَ الحسنةَ من عَمَلِ المولِدِ في شهرِ ربيعٍ والصلاةِ على النبي جهرةً عقبَ الأذانِ يعملونَ هذه البدعَةَ أي كتابة صلى الله عليه وسلم عقبَ اسمِ محمد في مؤلفاتِهم فما لهم يناقضونَ أنفسَهُم يقولونَ: ما لم يفعلهُ رسولُ الله أو يأمرْ به نصًّا بدعةٌ محرمةٌ، وهم مرتكبونَ ما يعيبونه على الناسِ من ذلكَ. هذا الذي ذُكِرَ هنا بعضُ الأمثلةِ عن البدعةِ الحسنةِ ويتبيَّنُ من هذا أنَّ من خَالَفَ هذا فهو شاذٌّ مكابرٌ لأنَّ مؤدَّى كلامِهِ أنَّ الصّحابَةَ الذين بشَّرَهم رسولُ الله بالجنّةِ كعمرَ بنِ الخطَّابِ وعثمانَ بن عفَّان كانوا على ضلالٍ.

 

 

 

 

7-    ما الدليل من الحديث على أن البدعة منها ما هو حسن؟

 

 

وأمّا الدليلُ من الحديثِ على أن البدعةَ منها ما هو حَسَنٌ فهو قولُهُ عليه الصَّلاةُ والسّلامُ: « من سنَّ في الإسلامِ سنّةً حسنةً فلهُ أجرُهَا وأجرُ من عَمِلَ بها« .

 

 

Dans la parole du Messager r qui signifie : (Celui qui innove dans notre religion quelque chose qui n’y est pas conforme…), il y a une confirmation que celui qui innove quelque chose qui est conforme à la religion de l’Islam, elle n’est pas refusée. C’est le cas de que notre maître ^Oumar que Allah l’agrée qui a innové dans la parole dite lors du pèlerinage (at-talbiyah). Il a innové quelque chose qui est en plus de ce que disait le Prophète r. La formule que disait le Prophète r est : (Labbayka l-Lahoumma labbayk, labbayka la charika laka labbayk ; ‘inna l-hamda wa n-ni^mata laka wa l-moulk ; la charika lak). Et notre maître ^Oumar a ajouté : (Labayka l-Lahoumma wa sa^dayk ; al-khayrou fi yadayk ; wa l-^amalou wa r-raghba’ou ‘ilayk). Personne, parmi les compagnons, n’a blâmé notre maître ^Oumar car ce qu’il a ajouté à la parole que disait le Prophète est conforme à ce que disait le Prophète. De même ceux qui sont venus après les compagnons ont innové des choses qui sont conformes à la Loi comme le fait d’écrire la parole : r –salla l-Lahou ^alayhi wa sallam juste après l’écriture du nom du Prophète. Le Prophète n’a pas ordonné qu’on écrive après l’écriture de son nom : r –salla l-Lahou ^alayhi wa sallam. En effet, lorsque le Prophète a ordonné qu’on écrive une lettre à Héraclius le roi des romains et dans la lettre qu’il a ordonné d’écrire à Chosroës le roi des perses et à d’autres, il n’a pas ordonné qu’on écrive après son nom la parole : r –salla l-Lahou ^alayhi wa sallam. Puis, les musulmans ont innové ceci et écrivent jute après l’écriture du nom du Prophète la parole : r –salla l-Lahou ^alayhi wa sallam–. Même ceux qui renient les bonnes innovations, comme par exemple le fait de faire le Mawlid –la commémoration de la naissance du Prophète– pendant le mois de Rabi^ et le fait de dire à haute voix, après le ‘adhan –l’appel à la prière–, assalatou ^ala n-nabiyy –l’invocation en faveur du Prophète–, ils font eux-mêmes cette bid^ah c’est-à-dire cette innovation à savoir l’écriture de r –salla l-Lahou ^alayhi wa sallam juste après l’écriture du nom du Prophète. Alors comment se contredisent-ils eux-mêmes ?! Ils disent que tout ce que le Prophète r n’a pas fait ou n’a pas ordonné de faire dans un texte est une innovation interdite alors qu’eux font ce pour quoi ils blâment les gens ! Ce qui est évoqué ici, n’est que quelques exemple des bonnes innovations. Il en découle que celui qui contredit cela n’est qu’un égaré, orgueilleux car sa contradiction avec cela amène à accuser les compagnons, à qui le Prophète a annoncé la bonne nouvelle d’entrer au paradis tels que ^Oumar, d’être sur l’égarement.

 

 

 

 

7-    Quelle la preuve par le hadith que parmi les innovations il y a des bonnes innovations ?

 

 

Quant à la preuve selon  le hadith que parmi les innovations il y a de bonnes innovation, il y a sa parole r : (Celui qui instaure dans l’Islam une bonne tradition (sounnah), il aura sa récompense et la récompense de ceux qui la pratiquent).

 

 

 

فإن قيلَ: هذا معناهُ من سنَّ في حياةِ رسولِ الله أمَّا بعدَ وفاتِهِ فلا، فالجوابُ أن يُقالَ: « لا تثبُتُ الخصوصيَّةُ إلا بدليلٍ » وهنا الدّليلُ يعطي خلافَ ما يدَّعونَ حيثُ إنَّ رسولَ الله صلى الله عليه وسلم قال: « من سنَّ في الإسلامِ« ، ولم يَقُل من سنَّ في حياتي ولا قالَ من عَمِلَ عملاً أنا عملتهُ فأحياهُ، ولم يكن الإسلامُ مقتصرًا على الزّمنِ الذي كانَ فيه رسول الله، فَبَطَلَ زَعمُهُم. فإن قالوا: الحديثُ سببهُ أن أناسًا فقراءَ شديدي الفَقرِ يلبسونَ النّمارَ جاؤوا فتمعَّرَ وجهُ رسولِ الله لما رأى من بؤسهم فتصدَّقَ الناسُ حتى جمعوا لهم شيئًا كثيرًا فتهلَّلَ وجهُ رسولِ الله فقال: « من سنَّ في الإسلامِ سنةً حسنةً فلهُ أجرُهَا وأجرُ من عَمِلَ بها« ، فالجوابُ أن يُقالَ: العبرةُ بعمومِ اللفظِ لا بخصوصِ السببِ كما ذَكَرَ الأصوليونَ.

 

 

 

8-    ما الدليل على أن البدعة الحسنة لا تدخل في حديث: وكلُّ محدثَةٍ بدعةٌ وكلُّ بدعةٍ ضلالةٌ »؟ 

 

 

أمّا الحديثُ الذي فيه: « وكلُّ محدثَةٍ بدعةٌ وكلُّ بدعةٍ ضلالةٌ » فلا يدخُلُ فيه البدعةُ الحسنةُ، لأنَّ هذا الحديثَ من العامّ المخصوصِ، أي أن لفظَهُ عامٌّ ولكنَّهُ مخصوصٌ بالبدعَةِ المخالِفَةِ للشّريعةِ بدليلِ الحديثِ الذي رواهُ مسلمٌ: « من سَنَّ في الإسلامِ سنةً حسنةً فلهُ أجرُهَا » الحديث، وذلكَ لأنّ أحاديثَ رسولِ الله تتعاضَدُ ولا تتناقَضُ، وذلكَ لأنّ تخصيصَ العامّ بمعنًى مأخوذٍ من دليلٍ نقليّ أو دليلٍ عقليّ مقبولٌ عند جميعِ العلماءِ، فلو تركَ ذلكَ لضاعَ كثيرٌ من الأحكامِ الشّرعيةِ ولحَصَلَ تناقضٌ بين النُّصوصِ، فأهلُ العِلمِ هم الذين يعرفونَ أنَّ هذا العموم مخصوصٌ بدليلٍ ءاخر عقليّ أو نقليّ. 

 


 

 

 

Si quelqu’un prétend que ce hadith vise ce qui est instauré du vivant du Prophète r, mais qu’après sa mort r ce hadith ne s’applique pas, on lui répond : « La spécificité n’est confirmée que par une preuve ». Or il n’y a pas ici de preuve pour cette prétendue spécificité. Au contraire, la preuve démontre le contraire de ce qu’il prétend parce que le Messager de Allah r dit ce qui signifie : (Celui qui instaure dans l’Islam) et il n’a pas dit : (Celui qui instaure de mon vivant) et il n’a pas dit : (Celui qui fait quelque chose que moi j’ai fait et qui renouvelle cet acte par la suite). De plus, l’Islam n’est pas limité à l’époque où le Prophète r était vivant. Leur prétention est donc annulée.

S’ils disent : la cause du hadith est que des hommes très pauvres, s’habillant de vêtements de laine et de poils, sont venus auprès du Prophète r le visage du prophète a alors changé, à la vue de leur extrême pauvreté et de leur difficulté. Les gens ont commencé alors à faire des aumônes jusqu’à ce qu’ils leur aient rassemblé beaucoup de choses. Alors le Prophète r s’est réjoui et a dit ce qui signifie : (Celui qui instaure dans l’Islam une bonne tradition (sounnah), il aura sa récompense et la récompense de ceux qui la pratiquent…). La réponse est donc de leur dire  : « ce dont on tient compte, c’est la généralité du terme et non pas la spécificité de la cause pour laquelle le hadith a été dit » comme l’ont spécifié les savants de la science de la croyance.

 

 

 

8-    Quelle est la preuve que la bonne innovation n’est pas concernée par le hadith : (wa koullou mouhdathatin bid^atoun, wa koullou bid^atin dalalah) ce qui signifie : (Tout ce qui est innové est une bid^ah (innovation) et toute innovation est égarement ).

 

 

Quant au hadith où il est dit ce qui signifie : (Tout ce qui est innové est une bid^ah –innovation– et toute innovation est égarement) cela ne concerne pas la bonne innovation parce que même si les termes du hadith ont une portée générale, le sens lui, est spécifique à l’innovation qui est contraire à la Loi, pour preuve le hadith rapporté par Mouslim qui signifie : (Celui qui instaure dans l’Islam une bonne tradition, il a sa récompense… ). Les hadith du Prophète r sont concordants, ils ne sont pas contradictoires. De plus, le fait de spécifier un texte qui a une portée générale, à cause d’une spécification prise d’une preuve textuelle ou d’une preuve selon la raison, est acceptée chez tous les savants. En effet, si on délaisse cela beaucoup de jugements légaux selon la Loi seraient perdus et il y aurait eu une contradiction entre les textes. Ce sont donc les gens de la science qui savent que ce hadith, même si son texte a une portée générale, sa signification est spécifique à cause de l’existence d’une autre preuve qui peut être selon la raison ou selon les textes.

 

 

9-    تكلم عن الاحتفال بمولد النبي صلى الله عليه وسلم.

 

المحدَثَاتُ التي توافِقُ الشريعةَ كانت في الصّحابةِ والتابعينَ ومن بعدَهم ووافقَ عليها العلماءُ في مشارِقِ الأرضِ ومغارِبِهَا، ومن هذه المحدَثاتِ الاحتفالُ بمولِدِ النَّبي صلى الله عليه وسلم الذي أحدَثَهُ الملكُ المظفَّرُ في أوائلِ السّتّمائةِ للهجرةِ وكان عالمًا تقيًّا شجاعًا ووافَقَهُ على ذلكَ العلماءُ والصّوفيةُ الصّادقونَ في مشارِقِ الأرضِ ومغارِبها منهم الحافظُ أحمدُ بن حجرٍ العسقلانيُّ وتلميذُهُ الحافظُ السَّخاويُّ وكذلك الحافظُ السّيوطيُّ، وللحافظِ السّيوطيّ رسالة سمَّاهَا: « حُسنُ المَقصِدِ في عَمَلِ المَولِدِ ».

 

 

10-         ما الدليل على أن المصحف لَم يكُن مُنَقَّطًا عِنْدَما أَمْلَى الرَّسُولُ علَى كتَبَةِ الوَحْي؟

 

مِنَ المُحدَثَاتِ الموافقةِ للشّريعةِ أيضًا تنقيطُ التَّابعيّ الجليلِ يحيى بن يَعمر المُصحَفَ، فالصّحابةُ الذين كتبوا الوحيَ الذي أملاهُ عليهم الرَّسولُ كانوا يكتبونَ الباءَ والتاءَ ونحوهما بلا نقطٍ.

وكانَ مِن أهْلِ العِلْمِ والتَّقْوى، وأقَرَّ ذَلِكَ العُلَماءُ مِن مُحَدّثينَ وغَيْرِهم واسْتَحْسَنُوهُ ولَم يكُن مُنَقَّطًا عِنْدَما أَمْلَى الرَّسُولُ علَى كتَبَةِ الوَحْي، وكذَلِكَ عُثمانُ بنُ عَفّانَ لمّا كتَبَ المصَاحِفَ الخَمْسَةَ أو السّتَّة لم تَكُن مُنَقَّطَةً، ومُنْذُ ذَلك التَّنقِيطِ لم يَزَل المُسلِمونَ على ذَلكَ إلى اليَوم، فَهلْ يُقالُ في هَذا إنَّه بِدْعَةُ ضَلالةٍ لأَنَّ الرَّسُولَ لَم يَفْعَلهُ؟ فإنْ كانَ الأمْرُ كذَلِكَ فليَتْركُوا هذِهِ المصَاحِفَ المُنَقّطَةَ أو لِيَكْشِطُوا هَذَا التَّنقِيْطَ مِنَ المَصَاحِفِ حتَّى تعودَ مجرَّدَةً كما في أيّامِ عُثمانَ. قالَ أبو بكر بنُ أبي دَاودَ صَاحِب السُّنَنِ في كِتَابِه المَصَاحِف: « أَوّلُ مَن نَقَطَ المَصَاحِفَ يَحيى بنُ يَعْمَرَ ».اهـ، وهوَ مِنْ عُلَماءِ التَّابِعينَ رَوَى عَن عَبْدِ الله بنِ عُمَرَ وغَيرِه.

 

 

9-    Parle au sujet de la commémoration de la naissance du Prophète r.

 

Les innovations qui sont en accord avec la Chari^ah –la Loi– sont des pratiques faites par les compagnons, les successeurs et ceux qui sont venus après eux. Les savants de l’orient et de l’occident ont été en accord avec eux. Parmi ces innovations, il y a la célébration de la naissance (al-mawlid) du Prophète r. Le premier à l’avoir instaurée est le roi Al-Moudhaffar, au début du septième siècle de l’Hégire. Il était un savant, pieux et courageux. Les savants du levant et du couchant ont été en accord avec lui. Parmi eux, il y a le Hafidh Ahmad Ibnou Hajar Al-^Asqalaniyy et son élève le Hafidh As-Sakhawiyy. Il y a aussi le Hafidh As-Souyoutiyy qui a composé une lettre qu’il a intitulée : Housnou l-Maqsid fi ^amali l-Mawlid.

 

 

 

10-                      Quelle est la preuve que les écrits coraniques ne comportaient pas de points lorsque le Messager a dicté le Qour’an à ceux qui transcrivaient la révélation ? 

 

Parmi les innovations qui sont en accord avec la Chari^ah –la Loi–, il y a la notation des points sur les lettres du Qour’an qui a été instaurée par le successeur respectable des compagnons Yahya Ibnou Ya^mar. Les compagnons qui ont transcrit la révélation que le messager leur dictait, écrivaient la lette ba, la lettre ta et les autres lettres sans points.

Yahya Ibnou Ya^mar faisait partie des gens de la science et de la piété. Les savants, qu’ils soient mouhaddith ou autres, ont accepté cela et l’ont approuvé. En effet, les écrits coraniques ne comportaient pas de points lorsque le Messager a dicté le Qour’an à ceux qui transcrivaient la révélation. De même, lorsque ^Outhman Ibnou ^Affan a écrit les cinq ou six exemplaires du Qour’an, ils ne comportaient pas de points. Depuis cette notation des points sur les lettres, les musulmans n’ont cessé d’être sur cette voie jusqu’à nos jours. Est-ce qu’on dira à ce propos qu’il s’agit d’une innovation d’égarement puisque le Messager ne l’a pas faite ? S’il en est ainsi, que ceux qui le prétendent abandonnent les livres du Qour’an qui comportent des points ou qu’ils effacent ces points des livres du Qour’an pour qu’ils en soient à nouveau dépourvus, comme ils l’étaient du temps de ^Outhman. Abou Bakr Ibnou Abi Dawoud, l’auteur des Sounan dans son livre Kitabou l-Masahif a dit : « Le premier qui a mis des points sur les lettres des livres de Qour’an est Yahya Ibnou Ya^mar qui fait partie des savants successeurs (tabi^iyy) et qui a rapporté des hadith de ^Abdou l-Lah Ibnou ^Oumar et d’autres encore« . Fin de citation. Il était un savant parmi les successeurs, il a rapporté de ^Abdou l-Lah Ibnou ^Oumar ainsi que d’autres.

 

 

11-         لِمَ قال عمر « نِعمَت البِدعَةُ هَذِهِ » ؟

عمرُ بن الخطَّابِ رضي الله عنه جَمَعَ النّاسَ على صلاةِ التَّراويحِ في رمضانَ وكانوا في أيّامِ رسولِ الله يصلُّونها فُرَادَى وقالَ عُمَرُ عن ذلكَ: « نِعمَت البِدعَةُ هَذِهِ« ، وقد روى ذلكَ عن عمرَ البخاريُّ في صحيحِهِ.

 

12-         ما الدليل على أن عثمان بن عفان أحدث أذانًا ثانيًا يوم الجمعة ؟

عثمانُ بن عفّان أحدثَ أذانًا ثانيًا يومَ الجمعةِ ولم يكن هذا الأذانُ الثَّاني في أيّامِ رسولِ الله، وما زالَ النّاسُ على هذا الأذان الثَّاني يوم الجمعةِ في مشارِقِ الأرضِ ومغارِبِهَا، وقد روَى ذلكَ عن عثمانَ البخاريُّ في صحيحِه أيضًا.

 

13-         ما الدليل على أن الصّحابيَّ الجليلَ خبيب بن عديّ أحدَثَ صلاةَ ركعتينِ عند القتلِ ؟

وكذلكَ أحدَثَ الصّحابيُّ الجليلُ خبيبُ بن عديّ صلاةَ ركعتينِ عند القتلِ، فقد رَوَى البخاريُّ في صحيحِهِ عن أبي هريرةَ رضي الله عنه قالَ: « فكانَ خبيبٌ أوَّلَ من سنَّ الرَّكعتينِ عندَ القَتلِ ».

 

14-         ماذا قال النووي عن البدعة ؟

قالَ النّوويُّ في كتابِ تهذيبِ الأسماءِ واللُّغاتِ ما نصُّهُ: « قال الإمامُ الشَّيخُ المجمَعُ على إمامتِهِ وجلالته وتمكُّنِهِ في أنواعِ العلومِ وبراعتِهِ أبو محمَّدٍ عبدُ العزيزِ بن عبد السَّلام رحمَه الله ورضيَ عنه في ءاخرِ كتابِ القواعِدِ: البدعةُ منقسمَةٌ إلى: واجبةٍ ومحرَّمةٍ ومندوبةٍ ومكروهةٍ ومباحةٍ. قالَ: والطَّريقُ في ذلكَ أن تُعرَضَ البدعَةُ على قواعِدِ الشَّريعةِ فإن دَخَلَت في قواعدِ الإيجابِ فهي واجبةٌ، أو في قواعدِ التَّحريمِ فمحرَّمةٌ، أو النَّدبِ فمندوبةٌ، أو المكروهِ فمكروهَةٌ، أو المباحِ فمباحةٌ » انتهى كلامُ النووي.

 

 

 

11-     Pourquoi ^Oumar a-t-il dit : « Quelle bonne innovation que celle-ci (ni^mati l-bid^atou hadhihi) » ?

 

^Oumar Ibnou l-Khattab que Allah l’agrée a rassemblé les gens pour qu’ils fassent la prière de tarawih en assemblée pendant Ramadan alors que du vivant du Prophète ils la faisait individuellement et ^Oumar lui-même a dit : « Quelle bonne innovation que celle-ci ».Ceci a été rapporté de ^Oumar par Al-Boukhariyy dans son Sahih.

 

12-                      Quelle est la preuve que ^Outhman Ibnou ^Affan a innové un deuxième appel à la prière le vendredi ?

 

^Outhman Ibnou ^Affan a innové un deuxième appel à la prière le vendredi et ce deuxième appel n’existait pas pendant la vie du Prophète. Les gens effectuent ce deuxième appel, jusqu’à aujourd’hui le jour du vendredi, dans les orients et les occidents de la terre. Ceci a été rapporté de ^Outhman par Al-Boukhariyy dans son Sahih.

 

 

13-                      Quelle est la preuve que le compagnon pieux Khoubayb Ibnou ^Adiyy a instauré le fait d’accomplir deux rak^ah avant d’être exécuté.

 

Le compagnon pieux Khoubayb Ibnou ^Adiyy a instauré le fait d’accomplir deux rak^ah avant d’être exécuté. Al-Boukhariyy a rapporté dans son Sahih d’après Abou Hourayrah que Allah l’agrée qu’il a dit : « Le premier qui a instauré le fait d’accomplir deux rak^ah avant d’être exécuté c’est Khoubayb« .

 

14-                      Qu’a dit An-Nawawiyy au sujet de l’innovation ?

 

An-Nawawiyy a dit dans son livre Tahdhibou l-‘Asma’i wa l-Loughat ce qui suit : « L’Imam, le Chaykh sur l’imamat duquel il y a unanimité ainsi que sur son haut degré et sa maîtrise des différents genres de science, Abou Mouhammad ^Abdou l-^Aziz fils de ^Abdou s-Salam que Allah lui accorde Sa miséricorde et qu’Il l’agrée a dit à la fin du livre Al-Qawa^id –les règles : « L’innovation est divisée en obligatoire, interdite, recommandée, déconseillée et indifférente » et il a dit : « La voie pour connaître si une chose fait partie des innovations –obligatoires, interdites, recommandées, déconseillées et indifférentes–, c’est que l’on vérifie cette innovation selon les règles de la Loi. Si elle vérifie les règles de ce qui est obligatoire alors elle est obligatoire, si elle vérifie les règles de ce qui est interdit alors elle est interdite, ou de ce qui est recommandé alors elle est recommandée, ou de ce qui est déconseillé alors elle est déconseillée, ou de ce qui est indifférent alors elle est indifférente« . Fin de la parole de An-Nawawiyy.

 

 

 

15-         ماذا قال ابن عابدين عن البدعة ؟ 

قالَ ابن عابدين في رَدّ المحتارِ على الدُّرّ المُختَارِ ما نصُّهُ: « فقد تكونُ البدعَةُ واجبةً كنصبِ الأدلَّةِ للرَّدّ على أهلِ الفِرَقِ الضالَّةِ، وتعلُّمِ النَّحو المُفهِمِ للكتابِ والسُّنَّةِ، ومندوبةً كإحداثِ نحو رباطٍ ومدرسةٍ، وكلّ إحسانٍ لم يكن في الصَّدرِ الأوَّلِ، ومكروهةً كزخرفَةِ المساجِدِ، ومباحةً كالتَّوسُّعِ بلذيذِ المآكلِ والمشاربِ والثّيابِ » ا.هـ

 

 

16-         ما  الدليل على  أن الوهابية متحكمينَ بآرائِهِم فما استحسنته نفوسُهُم أقرّوه وما لم تَستَحسِنهُ نفوسُهم أنكروهُ ؟  

 

من جملةِ البِدَعِ المباحَةِ الأكلُ بالملاعِقِ فإنه في أيامِ الصحابَةِ ما كانوا يأكلونَ بها وكانوا يأكلونَ على الأرضِ ما كانوا يأكلونَ قاعدينَ على الكراسي ،وكتابة صلى الله عليه وسلم بعدَ كتابةِ اسمِ النبي لم تكن في أيامِ النبي فإنَّ الرسولَ لما كَتَبَ كتابًا إلى هِرقل كتبَ فيه « من محمدٍ عبدِ الله ورسولِهِ إلى هِرقل عظيمِ الرومِ »، من دونِ كتابةِ صلى الله عليه وسلم عقبَ اسم النبي كما أوردَهُ البخاريُّ في أولِ صحيحِهِ، فما للوهابيةِ لا يُنكرونَ هذا بل يفعلونَهُ كما يفعلهُ غيرُهم وينكرونَ أشياءَ كالمولِدِ والطريقةِ بدعوَى أن الرسولَ لم يفعلهُ، فظهرَ أنهم متحكمونَ بآرائِهِم فما استحسنته نفوسُهُم أقرّوه وما لم تَستَحسِنهُ نفوسُهم أنكروهُ ليسَ عندَهُم ميزانٌ شرعيٌّ.

 

 

17-         ماذا قال العلماء عن بدعة المعتزلة والخوارج ؟

قد تكونُ البدعةُ نوعًا من أنواعِ الكُفرِ كبدعَةِ المعتزلةِ القائلينَ بأنّ العبدَ يَخلُقُ أفعالَهُ، والخوارجِ القائلينَ بكفرِ من سِوَاهُم، وغيرِهم مِن نحو هذه الفِرَقِ الضَّالَّة.

 

 

 

15-                      Qu’a dit Ibnou ^Abidin au sujet de l’innovation ?

 

Ibnou ^Abidin a dit dans son livre –Raddou l-Mouhtari ^ala d-Dourri l-Moukhtar– ce qui suit : « Il se peut que l’innovation soit obligatoire comme le fait d’établir les preuves pour répondre aux groupes égarés et le fait d’apprendre la grammaire qui permet de comprendre le Qour`an et la tradition Prophétique, ou qu’elle soit recommandée comme le fait de construire les écoles et les bâtiment que l’on construit pour les pauvres et tout genre de bienfaisance qui n’existait pas à l’époque ancienne ou que l’innovation soit déconseillée comme l’exagération dans la décoration des mosquées ou qu’elle soit indifférente comme la recherche du luxe et du confort dans la nourriture, les boissons et les tenues vestimentaires « . fin de citation

 

 

16-                      Quelle est la preuve que les wahhabites sont des gens attachés arbitrairement à leurs opinions, ce qu’ils considèrent eux-mêmes comme une bonne choses ils l’acceptent, et ce qu’ils ne considèrent pas eux-mêmes comme une mauvaise choses ils le renient ? 

 

Parmi les innovations moubahah –indifférentes–, il y a  le fait de manger avec des cuillères. A leur époque les compagnons ne mangeaient pas avec des cuillères. Ils mangeaient par terre. Ils ne mangeaient pas assis sur des chaises. Ceci fait partie des innovations indifférentes.

De même, fait partie des innovations le fait d’écrire la formule r –salla l-Lahou ^alayhi wa sallam juste après l’écriture du nom du Prophète et ceci n’était pas à l’époque du Prophète r. En effet, le Messager, quand il a ordonné d’écrire une lettre à Héraclius, il a ordonné qu’on écrive : “De la part de Mouhammad l’esclave de Allah et Son Messager à Héraclius le roi des romains” sans ordonner qu’on écrive r –sallal-Lahou ^alayhi wa sallam après l’écriture de son nom comme cela a été rapporté par Al-Boukhariyy au début de son Sahih. Pourquoi les wahhabites ne renient-ils pas cela ? Ils le font, comme le font d’autres qu’eux. Par contre, ils renient d’autres choses comme al-mawlid et la tariqah –la voie soufie– en prétendant que le Messager r n’a pas fait cela. On voit clairement qu’ils sont des gens attachés arbitrairement à leurs opinions, ce qu’ils considèrent eux-mêmes comme une bonne chose ils l’acceptent, et ce qu’ils ne considèrent pas eux-mêmes comme une bonne chose ils le renient. Ils n’ont pas la balance de la religion c’est-à-dire qu’ils n’ont pas une méthode légale pour juger les choses.

 

17-                      Qu’ont dit les savants au sujet des Mou^tazilah et des Khawarij ?

 

Il se peut que l’innovation soit un genre de mécréance comme l’innovation des mou^tazilah qui ont dit que l’esclave crée ses propres actes ou l’innovation des khawarij qui ont dit que toutes les personnes autres qu’eux sont mécréantes et d’autres encore parmi les groupes égarés.

 

 

 

18-         تكلم عن الطرق التي أحدثها بعض أهل الله .

من البِدَعِ الحَسَنَةِ الطُّرق التي أحدَثَها بعض الصّالحينَ ومنها الطرقُ التي أحدَثها بعضُ أهلِ الله كالرّفاعيَّةِ والقادريَّةِ وهي نحو أربعينَ، فهذه الطرقُ أصلُهَا بِدَعٌ حسنةٌ، ولكن شذَّ بعضُ المنتسبينَ إليها وهذا لا يَقدَحُ في أصلِهَا.

 

 

19-         ما الدليل على جواز الصلاة على النبي؟

 

نقولُ بعونِ الله: ثَبَتَ حديثانِ أحدُهما حديثُ مسلمٍ: « إذا سَمِعتُم المؤذّنَ فقولوا مثلما يقولُ ثم صلّوا عليَّ« ، وحديثُ: « من ذَكَرَني فليصلّ عليَّ » أخرجهُ الحافظُ أبو يعلى والحافظُ السَّخاويُّ في كتابهِ القول البَديع في الصلاةِ على النبي الشفيعِ، وقال: لا بأسَ بإسنادِهِ، فيؤخَذُ من ذلك أن المؤذّنَ والمُستَمِعَ كليهما مطلوبٌ منه الصلاةُ على النبي، وهذا يحصُلُ بالسّرّ والجَهرِ، فماذا تقولُ الوهابيةُ بعدَ هذا؟!.

فَمِن أينَ لهؤلاءِ المُتَنَطّعينَ المُشَوّشِينَ أن يقولوا عن عَمَلِ المولدِ بدعَةٌ محرّمةٌ وعَن الصَّلاةِ على النَّبي جَهْرًا عقِبَ الأذانِ إنَّهُ بدعةٌ محرّمةٌ بدَعْوَى أن الرسولَ ما فعلَهُ والصَّحابةَ لم يفعَلُوهُ.فإنهم قد حَرَّفوا الشريعةَ فكانَ من بِدَعِهم التي سَنَّها لهم محمدُ بن عبدِ الوهاب تحريمُ الصلاةِ على النَّبي جهرًا من المؤذّنِ عَقِبَ الأذانِ، وهم يبالغونَ في ذلكَ حتى قالَ أحدُهُم في الشامِ في جامِعِ الدَّقَّاقِ حين سَمِعَ المؤذنَ يقولُ الصلاةُ والسلامُ عليكَ يا رسولَ الله: هذا حرامٌ هذا كالذي ينكحُ أمَّهُ، بل أَمَرَ زعيمُهم محمدُ بن عبد الوهاب بِقَتلِ المؤذنِ الأعمَى الذي صَلَّى على النبي عَقِبَ الأذانِ جهرًا.

 

 

 

 

18-                      Parle au sujet des tourouq –les voies des soufiyy véridiques– qui ont été innovées par certains pieux.

 

Parmi les bonnes innovations, il y a les tariqah –les voies– qui ont été innovées par certains pieux, par exemple la rifa^iyyah ou la qadiriyyah. Les tariqah sont au nombre de quarante environs. Ces tariqah sont, à l’origine, des bonnes innovations mais il y a certaines personnes qui prétendent suivre ces tariqah mais qui en fait en sont déviées ; et ceci n’atteint en rien l’origine de ces voies.

 

 

19-                      Quelle est la preuve qu’il est permis de faire les éloges en faveur du Prophète ?

 

La réponse, avec l’aide de Alla: Deux hadith ont été confirmés. L’un d’eux est celui de Mouslim : (idha sami^toum l-mou’adh-dhina fa qoulou mithlama yaqoul thoumma sallou ^alayy) qui signifie : « Lorsque vous entendez le mou’adh-dhin, dites comme lui puis faites l’invocation en ma faveur ». L’autre hadith : (man dhakarani fa l-yousalli ^alayya) qui signifie : « Celui qui cite mon nom, qu’il fasse l’invocation en ma faveur ». Cela est rapporté par le Hafidh Abou Ya^la et le Hafidh As-Sakhawiyy dans son livre Al-Qawlou l-Badi^  fi sSalati ^ala n-Nabiyyi ch-Chafi^ et il a dit : la chaîne de transmission est bonne. On comprend de cela qu’il est requis de celui qui fait l’appel à la prière et de celui qui l’écoute, de faire l’invocation en faveur du Prophète et ceci a lieu, que ce soit à voix haute ou à voix basse. Que va dire le wahhabiyy après cela ?

A partir de quoi ces prétendus rigoristes mais perturbateurs en réalité prétendent-ils que commémorer la naissance du Prophète est une mauvaise innovation ?! A partir de quoi prétendent-ils que faire les invocations en faveur du Prophète à haute voix après le ‘adhan –l’appel à la prière– est une mauvaise innovation ? Ils prétendent se baser sur le fait que le Prophète ne l’a pas fait et les compagnons ne l’ont pas fait ! Certes, ils ont falsifié la Loi. Parmi leur mauvaise innovation qui a été innovée par Mouhammad fils de ^Abdou l-Wahhab, c’est le fait d’interdire l’invocation en faveur du Prophète à haute voix pour celui qui fait l’appel à la prière et ce, juste après l’appel à la prière. Ils exagèrent tellement sur cette interdiction au point que l’un d’entre eux à Damas dans la Mosquée Ad-Daqqaq après avoir  entendu celui qui fait l’appel à la prière dire : « Assalatou wa s-salamou ^alayka ya raçoulal-Lah« , il lui a dit :  (Ceci est interdit. C’est comme celui qui fornique avec sa mère). Leur chef Mouhammad fils de ^Abdou l-Wahhab a même ordonné que l’on tue le mou’adh-dhin aveugle qui a fait l’invocation en faveur du Prophète après l’appel à la prière à haute voix.

 

 

 

20-         ماذا قال العلماء في تحريف اسمِ الله إلى ءاهٍ ونحوِه كما يَفعَلُ ذلكَ كثيرٌ من المنتسبينَ إلى الطُّرُقِ ؟ 

 

مِن البِدَعِ المحرَّمَةِ تحريفُ اسمٍ من أسماءِ الله كالذين يحرّفونَ اسمَ الله إلى ءاهٍ فإن ءاه ليسَ من أسماءِ الله بالاتّفَاقِ بل هو لفظٌ من ألفاظِ الأنين، والأنينُ ليسَ من أسماءِ الله، وما يرويهِ بعضُهم حديثًا وفيهِ أن الرسولَ قالَ عن مريضٍ يئنُّ « دعوهُ يئنُّ فإنَّ الأنينَ اسمٌ من أسماءِ الله » فهو مكذوبٌ على الرسولِ ولا يصحُّ نسبتُهُ إليهِ، قال تعالى:{وَللهِ الأَسمآءُ الحُسنَى فَادعُوهُ بِهَا} [سورة الأعراف].

 

 

21-         أذكر قول الشافعي في أن البدعة منها ما هو حسن ومنها ما هو سيىء.

 

قَالَ الإمامُ الشَّافِعيُّ رضيَ الله عنهُ: « المُحدَثاتُ مِنَ الأمُورِ ضَربانِ، أحَدُهُما مَا أُحدِثَ ممّا يُخَالِفُ كِتابًا (أي القرءان) أَو سُنَّةً (أي الحديث) أو إجْماعًا (أي إجماع مجتهدي أمّةِ محمَّدٍ) أَو أثَرًا (أي أثر الصَّحابةِ، أي ما ثَبَتَ عن الصّحابةِ ولم يُنكر عندَهُم) فَهذِه البِدْعَةُ الضّلالَةُ، والثّانِيةُ مَا أُحْدِثَ مِنَ الخَيرِ ولا يُخَالِفُ كِتَابًا أو سُنَّةً أو إجْماعًا، وهَذه مُحْدَثَةٌ غَيرُ مَذْمُومَةٍ« ، رَواهُ البَيْهقيُّ بالإسْنادِ الصّحيح في كتابِه « مَنَاقِبُ الشَّافِعيّ ». وكلامُ الشَّافعي هذا يؤيّدُ ما ذكرنَاهُ من تقسيمِ البدعَةِ إلى قسمينِ.

 

 

22-         ما هو الإجماع ؟

 

الإجماعُ معناهُ اتّفاقُ مجتهدي أمّةِ محمد على أمرٍ مِن أمورِ الدّينِ، فغيرُ المجتهدينَ هُنَا لا عبرةَ بِهِم فإن الإجماعَ يَثبُتُ بالمجتهدينَ، فالمجتهدونَ في عصرِ التّابعينَ إذا اتفقوا على شىءٍ فهو إجماعٌ حجةٌ كذلكَ في العصرِ الذي يليهِ إن اتَّفقَ مجتهدو ذلكَ العصرِ على شىءٍ هذا يُعَدُّ إجماعًا، كذلكَ الذين بعدَهُم.

 

 

 

 

20-Qu’ont dit les savants au sujet de  la déformation du nom de Allah en (Ah) ou ce qui est du même genre comme le font un grand nombre de ceux qui se réclament mensongèrement des voies soufiyy ?

 

Parmi les innovations interdites, il y a le fait de déformer un des noms de Dieu comme ceux qui déforment le nom de Allah en disant (Ah) parce que (Ah) n’est pas un des noms de Allah selon l’Unanimité. C’est au contraire un terme qui est utilisé pour se plaindre. Le fait de se plaindre n’est pas un des noms de Allah. Ce que rapporte certains comme étant un hadith et dans lequel le Prophète r aurait dit à un malade qui se plaignait : (laissez-le se plaindre parce que les gémissements sont un des noms de Allah), ce n’est pas un hadith c’est un mensonge sur le Prophète r et il n’est pas valable de l’attribuer au Prophète r. Allah ta^ala dit : (wa li l-Lahi l-‘asma’ou l-housna fa d-^ouhou biha) ce qui signifie : “Allah a les noms qio indiquent la perfection alors invoquez-Le par ces noms” [ sourat Al-‘A^raf / 170].

 

 

21-                      Cite la parole de Ach-Chafi^iyy où il est rapporté que parmi les innovations, certaines sont bonnes et d’autres mauvaises.

 

L’Imam Ach-Chafi^iyy, que Allah l’agrée, a dit : « Les nouveautés concernant les pratiques sont de deux sortes : l’une, c’est ce qui est innové et qui contredit le Livre (le Qour’an), la Sounnah (hadith), l’Unanimité (l’unanimité des savants moujtahid de la communauté de Mouhammad) ou les textes des prédécesseurs parmi les compagnons (ce qui a été confirmé par les compagnons et qui n’a pas été rejeté par eux). Celle-là est l’innovation d’égarement. La deuxième, c’est ce qui est innové et qui fait partie des bonnes choses, qui ne comportent pas de contradiction avec le Livre (Qour’an), la Sounnah ou l’Unanimité et cette nouveauté-ci n’est pas blâmable« , [rapporté par Al-Bayhaqiyy dans son livre Manaqibou ch-Chafi^iyy]. La parole de Ach-Chafi^iyy confirme ce que nous avons cité au sujet du classement de l’innovation en deux catégories.

 

 

22-                      Qu’est-ce que l’Unanimité (Al-‘ijma^) ?

 

L’Unanimité est l’accord des savants Moujtahid de la communauté de Mouhammad sur un des sujets de la religion. Il n’y a pas lieu de prendre en considération ceux qui ne font pas partie des savants Moujtahid car l’Unanimité est confirmée par les savants Moujtahid. Ainsi, si les savants Moujtahid, à l’époque des successeurs, ont été en accord sur un sujet, cela est une Unanimité. Il sera une preuve pour l’époque qui suit. Et si les savants Moujtahid de cette époque sont en accord sur un sujet, ce dernier fera partie de l’Unanimité. Il en sera de même pour ceux qui viendront après eux.

‘Abou l-Haçan ^Aliyy Ibnou ‘Isma^il Al-‘Ach^ariyy

Posted in islam par chaykhaboulaliyah sur février 25, 2010

L’Imam de la vérité et de la bonne guidée

Sa biographie

Il s’agit de ‘Abou l-Haçan ^Aliyy fils de ‘Isma^il fils de ‘Abou Bichr ‘Is-haq fils de Salam fils de ‘Isma^il fils de ^Abdou l-Lah fils de Mouça fils du gouverneur de Al-Basrah, Bilal fils de ‘Abou Bourdah fils du compagnon du Messager de Allah, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, ‘Abou Mouça ^Abdou l-Lah fils de Qays Al-‘Ach^ariyy, le yéménite, de Basrah. C’est au sujet de son peuple qu’a été révélé la parole de Allah qui signifie : « Ô vous qui avez cru, celui d’entre vous qui apostasie sa religion, alors certainement Allah fait qu’il y aura un peuple qu’Il agrée et qui L’aime, qui sont humbles vis-à-vis des croyants et glorieux vis-à-vis des non musulmans ; ils font le Jihad dans la voie agréée par Allah et ils ne craignent pas pour cela le blâme de quiconque ». Ceci est un mérite que Allah accorde à qui Il veut et Allah est Celui Qui sait toutes choses.

Après la révélation de cette ‘ayah, le Prophète montre ‘Abou Mouça Al-‘Ach^ariyy en disant ce qui signifie : « C’est le peuple de celui-là » et il a montré de sa main  ‘Abou Mouça Al-‘Ach^ariyy.

Lorsque cette ‘ayah a été révélée, après cela des mérites des ‘Ach^ariyy et des tribus originaires du Yémen se sont manifestés. Ils ont eu un bon effet et beaucoup de belles conséquences sur l’Islam.

En effet, AlBoukhariyy a rapporté dans son Sahih du hadith de ‘Abou Hourayrah, radiya l-Lahou ^anhou, que Allah l’agrée, que le Prophète a dit ce qui signifie : «  ….. les gens du Yémen. Ils ont des cœurs tendres et doux. La foi est du Yémen et la sagesse est du Yémen ». En d’autres termes, c’est un éloge que le Prophète a fait pour les gens du Yémen et il s’agit justement de cette tribu des ‘Ach^ariyy.

Tout comme Al-Boukhariyy a rapporté dans son Sahih d’après ^Imran Ibnou l-Housayn, que les gens de Bani Tamim étaient venus voir le Prophète et il leur a dit ce qui signifie : « Je vais vous annoncer une bonne nouvelle Ô Bani Tami». Ils lui ont alors dit : (Tu nous as déjà annoncé des bonnes nouvelles. Donne nous maintenant). La couleur de son visage a changé. C’est alors que des gens du Yémen étaient venus et le Prophète leur a dit ce qui signifie : « Ô vous les gens du Yémen, je vous annonce la bonne nouvelle parce que Banou Tamim n’ont pas voulu l’accepter ». Ils lui ont dit : « Nous l’acceptons Ô Messager de Allah. Nous sommes venus auprès de toi pour nous instruire dans la religion et pour t’interroger sur le début de ce monde : Comment a-t-il eu lieu ? » et le Prophète a dit ce qui signifie : « Allah est de toute éternité et rien d’autres que Lui n’est de toute éternité  », c’est-à-dire que les endroits sont créés, ils ont un début alors que Allah existe de toute éternité avant les endroits, sans endroit.

Il y a ici une preuve que Allah existe de toute éternité avant la création des endroits et du temps. Avant la création, Allah existe alors qu’il n’y avait pas d’endroits et Il est maintenant tel qu’Il est de toute éternité. Il n’est pas une quantité ni petite ni grande.

L’Imam ‘Abou l-Haçan Al-‘Ach^ariyy est né en l’an 260 de l’Hégire à Al-Basrah qui se trouve en Iraq et certains ont dit en l’an 270. Il est mort en l’an 333 de l’Hégire et d’autres ont dit en 324 et d’autres en 330 à Baghdad.

Son ancêtre ‘Abou Mouça fait partie de ceux de qui on prend les avis de jurisprudence, les Fatwa, parmi les compagnons du Messager de Allah. Il fait partie de ceux qui ont les plus belles voix lors de la récitation du Qour’an et il est attribué dans son ascendance à Al-Jamahir fils de Al-‘Ach^ar et Al-‘Ach^ar fait partie des descendants de Saba’ ceux qui étaient du Yémen.

‘Abou Mouça Al-‘Ach^ariyy a fait l’émigration avec ses deux frères parmi une cinquantaine de son peuple jusqu’à la terre de Habachah –l’Abyssinie, la nouvelle Ethiopie–. Il y a vécu avec Ja^far Ibnou ‘Abi Talib, que Allah l’agrée, pour ensuite rejoindre tous ensemble le Messager de Allah lorsqu’il a fait la conquête de Khaybar.

Il a eu comme enfants et petits enfants qui étaient connus pour leur bonnes connaissances, le fait qu’ils rapportent la parole du Prophète et leurs noms sont marqués dans l’histoire jusqu’à  ce que le tour revienne à notre Chaykh ‘Abou l-Haçan Al-‘Ach^ariyy, que Allah l’agrée.

‘Abou l-Haçan Al-‘Ach^ariyy était sunnite d’une famille sunnite mais il a étudié al-‘i^tizal, la voie des mou^tazilah, auprès de ‘Abou ^Aliyy Al-Jabba’iyy et il a suivi dans cette voie jusqu’à devenir un Imam pour les mou^tazilah ensuite il a fait le repentir. Il s’est assis un jour sur la grande chaise dans la mosquée Al-Jami^ à Bassorah un vendredi et il a dit à très haute voix : « Celui qui m’a connu, il m’aura connu mais celui qui ne me connaît pas, je me présente à lui : Je suis Untel fils de Untel, je disais que le Qour’an est créé et que Allah ne sera pas vu et que les actes de mal, c’est moi qui les crée. Je fais le repentir et j’ai abandonné tout cela. J’ai pour croyance maintenant la bonne croyance pour répliquer aux mou^tazilah, pour dévoiler leurs graves erreurs et leurs défauts ».

Le Faqih, spécialiste de jurisprudence, ‘Abou Bakr AsSayrafiyy a dit les mou^tazilah avaient levé haut la tête jusqu’à ce que Al-‘Ach^ariyy prenne la défense des sunnites et les a emprisonnés dans les plus petits recours, c’est-à-dire qu’ils sont devenus très petits lorsque Al-‘Ach^ariyy a défendu la voie de ‘Ahlou s-Sounnah.

Les éloges des savants en faveur de ‘Abou l-Haçan Al-‘Ach^ariyy

As-Soubkiyy a rapporté dans Tabaqatou ch-Chafi^iyyati l-Koubra : « Sache que ‘Abou l-Haçan Al-‘Ach^ariyy n’a pas innové une nouvelle voie mais il a raffermi et résumé la voie du Salaf et il défendu ce sur quoi étaient les compagnons du Messager de Allah. Donc se réclamer de lui est dû au fait qu’il a délimité la voie du Salaf et qu’il s’y est attaché, qu’il a amené les preuves et arguments sur cette voie. Celui qui le suit en cela dans cette argumentation est appelé Achaarite ». fin de citation

L’historien ‘Abou Mouhammad ^Abdou l-Qadir Al-Qouraychiyy Al-Hanafiyy, dans son livre Al-Jawahir Al-Moudiyyah qui est Tabaqatou l-Hanafiyyah (L’étoile éclairée au sujet des savants Hanafite), a dit de ‘Abou l-Haçan Al-‘Ach^ariyy : « Celui qui s’est attaché au fondement, le grand ‘Imam ». C’est ainsi qu’il a désigné Al-‘Ach^ariyy.

Le Chaykh ^Abdou r-Rahim Al-‘Asnawiyy a fait également son éloge et il a dit : « C’est celui qui a défendu le parti de ‘Ahlou s-Sounnah, celui qui a vaincu les mou^tazilah et autres mauvais innovateurs grâce à sa langue et à son écriture, c’est l’auteur de nombreux ouvrages et sa réputation nous évite de trop parler de lui, tellement il est connu, ce n’est pas la peine de parler de lui ».

‘Abou Bakr Ibnou Qadi Chouhbah fait son éloge également dans Tabaqatou ch-Chafi^iyyah en disant : « le Chaykh ‘Abou l-Haçan Al-‘Ach^ariyy Al-Basriyy, l’Imam des spécialistes de ^Ilmou l-Kalam, celui qui a défendu la Sounnah du Maître des Messagers et celui qui a défendu la religion ».

Quant à Al-Yafi^iyy, il a dit dans Mir’atou l-Jina: « Le Chaykh, l’Imam, celui qui a donné la victoire à la Sounnah et a conseillé la communauté, l’Imam des Imams véritables, celui qui a dévoilé les fausses argumentations des mauvais innovateurs, celui qui a levé haut la bannière de la vérité, qui a la lumière éclatante et les arguments catégoriques après lesquels il n’y a plus rien à dire.

‘Abou l-Fat-h Ach-Chahrastaniyy dans son livre Al-Milalou wa n-Nihal a dit : « Les ‘Ach^arites sont ceux suivent ‘Abou l-Haçan Al-‘Ach^ariyy  fils de ‘Isma^il Al-‘Ach^ariyy qui lui-même est descendant de ‘Abou Mouça Al-‘Ach^ariyy, que Allah les agrée tous deux. Parmi les choses, les coïncidences étonnantes que j’ai entendues, c’est que ‘Abou Mouça Al-‘Ach^ariyy, que Allah l’agrée, disait exactement ce que ‘Abou l-Haçan Al-‘Ach^ariyy dit plus tard dans son école c’est-à-dire que les compagnons disaient la même chose que l’Imam des sunnites ».

Le ‘Oustadh ‘Abou l-Qacim Al-Qouchayriyy, que Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Que les spécialistes du hadith se sont accordés à dire que ‘Abou l-Haçan ^Aliyy fils de ‘Isma^il Al-‘Ach^ariyy était un des Imams des spécialistes du hadith. Son Madh-hab est le Madh-hab des spécialistes du hadith. Il a parlé des fondement de la religion selon la voie de ‘Ahlou s-Sounnah. Il a répliqué aux opposants parmi les égarés et les mauvais innovateurs. Il était une épée tendue sur les mou^tazilah et les mauvais innovateurs qui se sont égarés de la voie de ‘Ahlou s-Sounnah et qui sont sortis de la communauté. Celui qui lui porte atteinte ou qui le maudit ou l’insulte, il aura parlé en mal de tout ‘Ahlou s-Sounnah ». fin de citation.

Le Hafidh ‘Abou Bakr Al-Baghdadiyy a également donné sa biographie dans Tarikhou Baghdad en disant que ‘Abou l-Haçan Al-‘Ach^ariyy, le spécialiste de la croyance, l’auteur de plusieurs ouvrages pour répliquer aux irréligieux et d’autres comme les mou^tazilah, les jahmiyyah, les khawarij et le restant des groupes des mauvais innovateurs ». fin de citation.

L’historien Ibnou l-^Imad Al-Hanbaliyy l’a décrit comme étant l’Imam l’illustre savant, l’océan de connaissance, le spécialiste de la croyance, et a dit : « L’auteur de nombreux ouvrages parmi ce qui a entraîné la réjouissance des visages chez ‘Ahlou s-Sounnah et qui a noirci les bannières des mou^tazilah et des jahmiyyah. Il a ainsi montré la voie de la vérité claire et il a réjoui les cœurs des gens de la foi et de la connaissance. Il y a justement son débat avec son ancien Chaykh Al-Jabba’iyy grâce auquel il a cassé le dos de tout mauvais innovateur ». fin de citation.

Chamsou d-Din Ibnou Khillikan dans Al-‘A^yan c’est-à-dire les illustres, l’a mentionné et l’a décrit en disant : « Le spécialiste des fondements, celui qui a défendu la voie de ‘Ahlou s-Sounnah et c’est de lui que se réclame le groupe des ‘Ach^ariyy et sa réputation nous passe de trop parler pour le présenter ». fin de citation.

Le Qadi Al-Qoudat ‘Abou ^Abdi l-Lah Ad-Damghaniyy le Hanafite a répondu à une question qui lui a été posée à Baghdad : « ……qui était de dire du maître des Imam illustres…, que dire au sujet des gens qui se sont rassemblés pour maudire le groupe des ‘Ach^arites et les  déclarer mécréants ? Comment leur répondre ? », Le Qadi a répondu : « Ils ont fait une mauvaise innovation et ils ont commis ce qu’il n’est pas permis de faire. Celui qui est investi d’une responsabilité doit renier cela et agir de sorte à ce que pareil acte ne soit plus commis ni pour eux ni pour leurs semblables ».

Après lui, le Chaykh ‘Abou ‘Is-haq Ach-Chiraziyy, que Allah lui fasse miséricorde, a écrit un commentaire sur cette réponse, en disant : « Les ‘Ach^ariyy sont les gens de ‘Ahlou s-Sounnah, ceux qui défendent la loi, ils répliquent aux mauvais innovateurs, que ce soit les qadariyyah ou d’autres. Celui qui leur porte atteinte, il aura porté atteinte à tout ‘Ahlou s-Sounnah et si cela est dénoncé auprès d’un responsable des musulmans, c’est un devoir pour lui de les corriger pour qu’ils arrêtent cela ».

Il a signé sur cette réponse et également d’autres ont signé et il a indiqué leur accord à cette réponse. Il y a parmi eux le Chaykh ‘Abou Bakr Mouhammad Ibnou ‘Ahmad ‘Ach-Chachiyy, l’élève de Chaykh ‘Abou ‘Is-haq.

Le Chaykh, l’illustre savant Diya’ou d-Din ‘Abou l-^Abbas ‘Ahmad Ibnou Mouhammad Ibni ^Oumar Ibni Youçouf Ibni ^Oumar Al-Qourtoubiyy a composé un épître qu’il a appelé Zajrou l-Mouftari ^ala ‘Abi l-Haçani l-‘Ach^ariyy, « empêcher le calomniateur qui calomnie ‘Abou l-Haçan Al-‘Ach^ariyy », dans lequel il a répliqué à certains mauvais innovateurs qui ont dit du mal de l’Imam Al-‘Ach^ariyy. Lorsque le Chaykh Taqiyyou d-Din Ibnou Daqiq Al-^Id  en a pris connaissance, il a dit du bien de cet écrit.

Le Chaykh ^Izzou d-Din Ibnou ^Abdi s-Salam a dit la croyance de Al-‘Ach^ariyy, que Allah lui fasse miséricorde, englobe ce qu’ont indiqué les quatre-vingt dix-neuf Noms de Allah et il dit que Allah l’agrée à la fin de son traité de croyance : « Ceci est une partie de la croyance de Al-‘Ach^ariyy, que Allah lui fasse miséricorde, et la croyance du Salaf, celle des gens de la Tariqah, des voies Soufiyy, et celle des gens de Al-Haqiqah, ceux qui étudient les lois ».

Tajou d-Din ^Abdou l-Wahhab As-Soubkiyy a dit également : « Les Hanafiyy, les Chafi^iyy, les Malikiyy et ceux qui ne se sont pas égarés parmi les Hanbaliyy ont la même croyance et c’est la croyance de ‘Ahlou s-Sounnati wa l-Jama^ah. Ils suivent la voie du Chaykh de la Sounnah, ‘Abou l-Haçan Al-‘Ach^ariyy, que Allah lui fasse miséricorde ».

Ensuite, il dit : « En général la croyance de Al-‘Ach^ariyy, c’est ce qui est contenu dans le traité de croyance de ‘Abou Ja^far AtTahawiyy que les savants des différentes écoles ont approuvé et ont accepté pour croyance ».

Le Chaykh Mouhammad ^Arabiyy ….., le Chaykh des Malikiyy dans la Mosquée Al-Haram à Makkah, a dit : « Les meilleurs des Mouhaddith après ‘Abou l-Haçan jusqu’à notre époque sont des ‘Ach^ariyy et les livres des Tarikh, des histoires, des biographies des savants sont claires pour indiquer cela ».

Le ‘Oustadh, l’Imam Al-‘Isfarayiniyy, le spécialiste de jurisprudence, spécialiste de croyance a dit : « J’étais à côté du Chaykh Al-Bahiliyy comme une goutte dans la mer, et j’ai entendu le Chaykh ‘Abou l-Haçan Al-Bahiliyy dire : j’étais à côté du Chaykh ‘Abou l-Haçan Al-‘Ach^ariyy comme une goutte dans la mer ».

Al-Bayhaqiyy a dit : « Jusqu’à ce que le tour vienne à notre Chaykh ‘Abou l-Haçan Al-‘Ach^ariyy, que Allah lui fasse miséricorde. Il n’a pas innové dans la religion agréée par Allah quoi que se soit. Il n’a pas amené de mauvaises innovations mais a repris les paroles des compagnons, des successeurs et ceux qui les ont suivis parmi les Imams dans les fondements de la religion et les a approuvées en ajoutant plus de commentaires, plus d’explications. Et ce qu’il a dit au sujet des fondements et ce qu’il a amené dans les lois est correct par la raison contrairement à ce qu’ont prétendu les gens qui suivent leurs passions. Ainsi dans ses explications, il y a eu un renfort pour appuyer ‘Ahlou s-Sounnati wa l-Jama^ah de la part des Imams comme ‘Abou Hanifah, comme Soufyan Ath-Thawriyy parmi les gens de Al-Koufah, comme Al-‘Awza^iyy et d’autres parmi les gens de Ach-Cham, comme Malik, comme Ach-Chafi^iyy, des gens de deux Haram c’est-à-dire La Mecque et Médine, ‘Ahmad Ibnou Hanbal et d’autres parmi les spécialistes du Hadith comme Al-Boukhariyy et Mouslim, les Imams des spécialistes du Hadith et les Hafidh des Sounnan sur lesquels est basée la Loi agréée par Allah, que Allah les agrée tous ».

Le Qadi ‘Abou Bakr Al-Baqillaniyy a dit : « Je suis dans mes meilleurs états lorsque je comprends la parole de ‘Abou l-Haçan ».

Et Tajou d-Din As-Soubkiyy a dit : « Si nous devions passer en revue les fait remarquables de la vie du Chaykh Al-‘Ach^ariyy, les feuilles ne pourraient pas tout contenir et l’encre finirait avant de pouvoir tout écrire. Celui qui veut connaître son degré et qu’il remplisse son cœur de son amour, qu’il prenne le livre Kadhibou l-Mouftari c’est-à-dire « la dénonciation des mensonges des calomniateurs en ce qu’ils ont attribué à l’Imam ‘Abou l-Haçan Al-‘Ach^ariyy  » qui a été composé par le Hafidh Ibnou ^akir Ad-Dimachqiyy. C’est un des plus illustres des livres qui comportent le plus de profits et les meilleurs ».

 

 

 

 

Ibnou ‘Abou l-Hajaj Al-‘Andalouçiyy a dit dans son …… : « Si le Hafidh ibnou ^Açakir n’avait pour mérite sur Al-‘Ach^ariyy que ce livre, cela aurait suffit ». Il a commencé sa biographie en disant : « Notre Chaykh, notre modèle, le Chaykh de la voie de ‘Ahli s-Sounnati wa l-Jama^ah, celui des spécialistes de la croyance, celui qui donne la victoire à la Sounnah du Maître des Messagers, celui qui défend la religion, celui qui œuvre pour défendre la croyance des musulmans d’une manière dont les traces restent jusqu’à nos jours, jusqu’au jour où les gens se livreront pour le jugement du Seigneur des mondes, l’Imam, le pieux, le bienfaisant, celui qui a défendu la loi contre les paroles calomniées et qui a défendu la communauté de l’Islam, il l’a appuyée d’une manière très importante et il a demeuré en oeuvrant, en relevant (ses trousses) jusqu’à purifier les cœurs de toutes confusions tout comme un …. Est purifié des souillures. Il a attisé les lumières de la certitude pour ne pas tomber dans ce qui entraîne le doute. Il n’a pas laissé une mauvaise parole d’un mauvais innovateur, il a enlevé le faux et la vérité a repoussé les méandres du faux ».

Certains ont prétendu que le Chaykh Al-‘Ach^ariyy était Malikite mais cela n’est pas vrai, il était Chafi^iyy, il a pris la jurisprudence auprès de ‘Abou ‘Ishaq Al-Marwaziyy.

Le ‘Oustadh ‘Abou Bakr ibnou Fourak a dit dans Tabaqatou l-Moutakallamin et le ‘Oustadh ‘Abou ‘Ishaq Al-‘Isfarayiniyy dans ce qu’a rapporté de lui le ChaykhAbou Mouhammad AlJouwayniyy, a également mentionné cela dans Charhou r-Riçalah.

Quant au Chaykh des ‘Ach^ariyy parmi les Malikite, c’est l’Imam, le Qadi ‘Abou Bakr Al-Baqilaniyy, il a suivi la voie de ‘Abou l-Haçan Al-‘Ach^ariyy dans la croyance mais dans la jurisprudence, il était Malikiyy et ‘Abou l-Haçan Al-‘Ach^ariyy était Chafi^iyy.

Le fait qu’il évite les gens des mauvaises innovations est la validité de sa croyance

L’Imam ‘Abou l-Haçan Al-‘Ach^ariyy a consulté les livres des mou^tazilah et des jahmiyyah et il a vu qu’ils sont tombés dans le négationnisme, ils ont annulés des textes et ont dit, que Allah nous préserve de leur mécréance, d’après eux Allah n’a pas de science, ni de puissance, ni d’ouie, ni de vue, ni de vie, ni d’exemption de fin, ni de volonté. Les hachwiyyah et les moujassimah ont dit, que Allah nous préserve de leur mécréance, d’après eux Allah a une science comme les sciences, une puissance comme les puissances, une ouïe comme les ouïes, une vue comme les vues. ‘Abou l-Haçan Al-‘Ach^ariyy a pris la voie qui est entre les deux, il a dit : « Certes, Allah Soubhanahou wa ta^ala, Celui Qui est absolument exempt d’imperfection, a une science pas comme les sciences, une puissance pas comme les puissances, une ouïe pas comme les ouïes, une vue pas comme les vues ».

Pour ce qui est de Jahm ibnou Safwan, il a dit que l’esclave n’a pas la capacité de faire quoi que ce soit, ni d’acquérir quoi que ce soit. Les mou^tazilah ont dit, que Allah nous préserve de leur mécréance, d’après eux l’esclave est capable de créer et d’acquérir en même temps.

L’Imam ‘Abou l-Haçan Al-‘Ach^ariyy a dit la voie entre les deux : « L’esclave n’a pas la capacité de créer mais a capacité d’acquérir (l’acte) ». Il a nié pour l’esclave de Allah la capacité de faire entrer en existence et a confirmé pour celui-ci la capacité de l’acquisition de l’acte (Al-Kasb).

Les hachwiyyah, les mouchabbihah, les assimilationnistes, ont dit, que Allah nous préserve de leur mécréance, d’après eux Allah sera vu avec un comment, une limite comme tout ce qui est vu. Les mou^tazilah, les jahmiyyah et les najariyyah ont dit, que Allah nous préserve de leur mécréance, d’après eux Allah ne sera pas vu.

‘Abou l-Haçan Al-‘Ach^ariyy a pris la voie entre les deux et a dit : « Allah sera vu sans qu’Il s’incarne, sans qu’Il est une limite ni un comment et n’est pas de ceux qui ont une limite ni le comment, (ainsi nous Le verrons pas comme sont vus les créatures et sans comment) ».

Les najariyyah ont dit, que Allah nous en préserve, d’après eux Allah est partout sans qu’Il s’incarne et sans direction. Les hachwiyyah, les moujassimah, les assimilationnistes, ont dit, que Allah nous préserve de leur mécréance, d’après eux Allah est au dessus du Trône et que le Trône est un endroit pour Lui et qu’Il est assis dessus.

‘Abou l-Haçan Al-‘Ach^ariyy a pris la voie entre les deux et a dit : « Allah est de toute éternité et il n’y a pas d’endroit de toute éternité, Il a créé l’endroit, Al-Kourçiyy, le piédestal et n’a pas besoin de l’endroit et après la création de l’endroit, Il est comme Il est de toute éternité avant de les créer (c’est-à-dire sans endroit) ».

Les mourji’ah ont dit, que Allah nous préserve de leur mécréance, d’après eux celui qui est sincère envers Allah une fois dans sa foi, dans sa vie, il ne sort pas de l’Islam par une apostasie (Ar-Riddah) (ni par une mécréance) et il ne lui sera inscrit aucun grand péché. Les mou^tazilah ont dit, que Allah nous préserve de leur mécréance, d’après eux celui qui commet le grand péché même s’il a la foi, même s’il est dans l’obéissance pendant cent ans, il ne sortira jamais de l’enfer.   

‘Abou l-Haçan Al-‘Ach^ariyy a pris la voie entre les deux et a dit : « Le croyant, celui qui croit en l’unicité de Allah ta^ala, mais qui est grand pécheur, c’est selon la volonté de Allah ta^ala. S’Il veut, Il lui pardonne et le fait entrer au paradis, s’Il veut, Il le châtie pour ses grands péchés puis le fait entrer au Paradis ».

Quant à ce que prétendent les moujassimah, ceux qui attribuent le corps à Allah, que l’Imam Al-‘Ach^ariyy avait repris dans son livre « Al-‘Ibanah » ce qui est conforme à l’attribution du corps à Allah et qu’Il serait incarné dans le ciel, ceci est réfuté par le fait que la copie sur laquelle il se base pour attribuer cela à l’Imam comporte des paroles qui lui sont calomnieusement attribuées et ils ne sont pas capable d’amener une seule copie qui soit digne de confiance mais ce qu’ils ont c’est une copie que eux-mêmes, les moujassimah, ce qui attribuent à Allah le corps, ont écrit.

Est ce qu’il est censé de croire que pareils expressions proviennent de ‘Abou l-Haçan Al-‘Ach^ariyy à savoir lorsqu’ils disent que les musulmans se sont accordés dans leur innovation de dire « Ô toi, qui habite le ciel ?! »,  ceci est une calomnie claire, il suffit de dire pour répondre qu’aucun ‘Ach^ariyy ni ceux qui les ont suivis parmi les gens de l’Islam dans les époques passés et présentes ne disent cela. Donc si c’était tel qu’ils le disent, pourquoi les ‘Ach^ariyy ne disent pas cela.

Ces efforts, son application dans l’adoration et son ascèse dans le monde

 

Le Chaykh ‘Abou l-Haçan Al-‘Ach^ariyy était extrêmement étonnant dans son intelligence et sa grande capacité de compréhension et son approfondissement dans la science.

Durant près de vingt ans, il accomplissait la prière de AsSoubh avec le Woudou de la prière de Al-^Icha et ne disait rien de ces efforts d’acte d’adoration, il avait beaucoup de pudeur au sujet du bas-monde et était très actif au sujet de l’au-delà.

Il se nourrissait de fruits d’un morceau de terre que son ancêtre Bilal ibnou ‘Abi Bourdah ibni ‘Abi Mouça Al-‘Ach^ariyy avait dédié pour ses descendants (en effet, on peut faire en sorte qu’un bien soit dédié pour une mosquée ou on peut bloquer un bien pour ses descendants).

Ce qu’il dépensait durant l’année, était dix-sept Dirham, chaque mois un Dirham et quelques …..

Ses ouvrages

L’Imam Al-‘Ach^ariyy, que Allah lui fasse miséricorde, a dit dans son livre « Al-^Oumadou fi r-rou’yah » (le nom de la plupart de ses livres), ………..il y a un ouvrage dans lequel il a mentionné la plupart de ses écrits…………. Parmi ses livres, il y a Al-‘Ibanah, ….. contre les naturalistes, ceux qui prétendent que le monde n’a pas de début ou les assimilateurs, il a répliqué aux brahmah, aux mécréant des fils de ‘Israil, aux mazdéens et c’est un livre qui comporte douze chapitres.

Il y a aussi le livre ….. ……. ……  ….. « Al-Moukhtasarou fi t-Tawhidi wa l-Qadar », ………….. « Tafsirou l-Qour’an », ……………. et beaucoup d’autres, ce sont des livres de réplique ou de réponse, de détails.

Ainsi Al-‘Ach^ariyy, que Allah lui fasse miséricorde, avait écrit beaucoup d’ouvrages, certains ont dit ses ouvrages ont atteint plus de trois cents et celui qui veut qu’il consulte les références.

En effet, ‘Isma^il Bacha dans son livre « ….. l-^arifin », le premier tome, en a beaucoup mentionné.

Le livre Al-‘Ibanah est composé par ‘Abou l-Haçan Al-‘Ach^ariyy mais malheureusement la plupart de ces copies sont fausses. Toutes les copies que les anciens moujassimah se sont transmises et d’autres, ne sont pas corrects car elles n’ont pas été vérifiées par quelqu’un digne de confiance tout comme une copie peut être validée par un digne de confiance puis un autre et ainsi de suite jusqu’à l’origine de l’auteur qui l’a écrit de sa propre main ou qu’un digne de confiance l’a écrit suite à la dictée de l’auteur et qu’il a par la suite relu à l’auteur.

Ibnou ^Açakir n’a pas mentionné tout le livre « Al-‘Ibanah » mais il a mentionné quelque extrait qui ne comporte pas de paroles explicites pour attribuer le corps à Allah ou à L’assimiler à Ses créatures.

Par contre certaines versions qui sont imprimées de ce livre « Al-‘Ibanah », il y a des passages tels que pour tous les musulmans, ils ne leur échappent pas que ce sont des passages qui leur sont attribués calomnieusement, même un débutant dans la science de la religion, cela ne lui échappe pas. Et parmi, ces fausses copies, il y a ce que les hachwiyy ont ajouté comme paroles qu’aucun musulman ne dit, que dire de l’Imam Al-‘Ach^ariyy.

Et parmi ce qui indique qu’il est innocent de tout cela, il y a ce qu’a rapporté de lui le Chaykh ibnou Fourak, que Allah lui fasse miséricorde, qu’il a ainsi rassemblé dans un ouvrage, et parmi ces paroles, il y a ce qui indique que ce que contient « Al-‘Ibanah » comme attribution du corps à Allah, ce sont des calomnies attribués à ‘Abou l-Haçan Al-‘Ach^ariyy, que Allah lui fasse miséricorde.

Par ailleurs, « Al-‘Ibanah » n’est pas le seul ouvrage de ‘Abou l-Haçan Al-‘Ach^ariyy et n’est le dernier de ses compositions.

La voie de l’un des Imam est connu par ce que ses compagnons digne de confiance lui attribuent et la question de l’exemption de Allah de la localisation sur le Trône (Al-^Arch), dans le ciel ou ailleurs parmi les endroits est connu comme étant la voie de Al-‘Ach^ariyy par Tawatour d’une manière catégorique donc il n’y a rien à dire sur cela. Même si un wahabite ou un assimilateur t’amène le livre « Al-‘Ibanah » dans lequel il y a calomnieusement l’attribution du corps à Allah ta^ala et te dit que c’est le livre de Al-‘Ach^ariyy, tu dis que les ‘Ach^ariyy, ce sont ceux qui connaissent le mieux leurs Imam et par Tawatour, de manière catégorique, ils ont tous rapporté que la croyance de Al-‘Ach^ariyy est que Allah existe sans endroit.

Parmi les plus réputés de ses compagnons

 

Le mérite de celui qui suit indique le mérite de celui qui est suivi.

Parmi ses compagnons qui ont pris de lui et qui ont vécu de son époque et qui repris ses paroles ou qui ont pris la science de lui et qui sont parmi les plus hauts Imam et les plus réputés des gens, il y a ceux que l’historien de Ach-Cham a mentionné, qui est le Hafidh de Ach-Cham, ‘Abou l-Qaçim ^Aliyy ibnou l-Haçan ibni … l-Lah ibni ^Açakir dans son livre qu’il a composé pour défendre le Chaykh ‘Abou l-Haçan Al-‘Ach^ariyy en citant des faits remarquables et l’éloge des Imam.

Ainsi le Qadi des Qadi, le Chaykh Tajou d-Din le fils de l’Imam Qadi des Qadi Taqiyyou d-Din As-Soubkiyy a composé un chapitre spécial pour citer les plus grands savants qui se réclament de Chaykh ‘Abou l-Haçan Al-‘Ach^ariyy et ce lorsqu’il a fait sa biographie dans son livre Tabaqatou ch-Chafi^iyyah ou il a mentionné également :

  • ‘Abou Mouhammad AtTabariyy, les gens de Jourjan le connaissent sous le nom Al-M…janiqiyy, il a été chargé de la fonction de Qadi, juge dans la région de Jourjan, était très éloquent et débattait pour défendre la voie de Ach-Chafi^iyy dans la jurisprudence, et la voie de Al-‘Ach^ariyy dans la croyance.
  • ‘Abou Bakr …… Ach-Chachiyy, l’Imam de son époque dans la région de ce qui derrière le fleuve, c’était l’Imam des Chafi^iyy et celui qui connaissait le plus les fondements et celui qui voyageait le plus pour apprendre le Hadith.
  • ‘Abou Sahl AsSa^loukiyy An-Nayçabouriyy, qui est un spécialiste de jurisprudence, spécialiste de littérature, de langue, de grammaire, poète, spécialiste de la science de la croyance, Moufassir, spécialiste de l’exégèse du Qour’an.
  • ‘Abou Zayd Al-Marwaziyy qui est l’un des Imam des musulmans parmi ceux qui ont le plus retenu la voie de Ach-Chafi^iyy et celui qui a la meilleure réflexion pour déduire les lois et celui qui est le plus ascète dans le bas-monde (parmi les gens de son époque).
  • ‘Abou ^Abdou l-Lah ibnou Khafif Ach-Chiraziyy qui était un Chaykh dans la science des lois et qui s’attache à Chari^ah, la loi de l’Islam.
  • ‘Abou Bakr Al-Jourjaniyy Al-‘Isma^iliyy qui était bienfaisant envers ses parents et les invocations et bénédictions de ses parents ont eu un effet sur lui.
  • ‘Abou l-Haçan ^Abdou l-^Aziz ibnou Mouhammad ibni ‘Ishaq AtTabariyy qui était parmi les plus illustres des compagnons de ‘Abou l-Haçan Al-‘Ach^ariyy et est parti à AchCham et y a diffusé l’école de Al-‘Ach^ariyy là-bas.
  • ‘Abou l-Haçan ^Aliyy ibnou Mouhammad ibni Mahdiyy AtTabariyy ; ‘Abou ^Abdou l-Lah Al-‘Asbahaniyy ; connu également sous le nom Ach-Chafi^iyy ; ‘Abou Mouhammad Al-Q….. AzZouhriyy ; ‘Abou Bakr Al-Boukhariyy, connu sous le nom de Al-…daniyy ;‘Abou Mansour An-Nayçabouriyy ; ‘Abou Houçayn ibnou Sam^oun Al-Baghdadiyy ; ‘Abou ^Abdou r-Rahman Ach-Chouroutiyy ; ‘Abou ^Aliyy Al-Faqih …… ; ‘Abou Bakr Al-Bayhaqiyy ; Ibnou ^Açakir Ad-Dimachqiyy ; ‘Abou l-Fadil Al-^Asqalaniyy ; ‘Abou l-Haçan Al-Bahiliyy ; ‘Abou ‘Ishaq Al-‘Isfarayiniyy ; le Hafidh ‘Abou Nou^aym ; l’Imam ‘Ahmad Ar-Rifa^iyy ; le Qadi ^Iyad ; l’Imam An-Nawawiyy ; l’Imam Fakhrou d-Din Ar-Razi ; Ibnou Daqiq Al-^I; le Hafidh Mourtada AzZabidiyy ; le Chaykh Zakariya Al-‘Insariyy ; le Moufti de l’Egypte le célèbre Chaykh Mouhammad ^Illaych Al-Malikiyy ; le Chaykh de la Mosquée Al-‘Azhar ^Abdou l-Lah Ach-Charqawiyy et d’autres parmi les Imam de la religion qui sont très nombreux et seul Allah Souhanahou sait le nombre.

 

l’Imam ‘Abou Nasr Al-Qouchayriyy a dit de la poésie qui signifie :« Il y a deux choses, celui qui me blâme pour ces deux choses avec certitude, il est innocent de moi et je suis innocent de lui, mon amour de ‘Abou Bakr, l’Imam de bonne guidée et ma croyance en la voie ‘Ach^ariyy ».

Certains gens de science ont dit en poésie ce qui signifie : « Les ‘Ach^ariyy sont des gens qui ont eu la réussite pour atteindre la vérité, ils n’ont pas quitté la croyance, la Sounnah ni le Dhikr ».

Et l’Imam Al-Jazriyy Al-‘Iskandaraniyy a également dit en poésie ce qui signifie : « Prends ce que tu veux ou laisses, sont très nombreux les paroles des mauvais innovateurs. Certes le Prophète nous a légiféré une religion de droiture. Allah a donné la victoire à notre Chaykh et par lui, Il a profité aux gens. Al-‘Ach^ariyy, c’est notre Imam, le Chaykh de la religion et de l’ascèse ».

Et certains qui ont fait son éloge, ont dit en poésie ce qui signifie : « Dis à l’opposant, …, arrêtes ta langue de dire mauvaises innovations et laisses le fanatisme de côté et les insultes des savants, abandonnes, et saches que Al-‘Ach^ariyy est l’ennemi des mauvais innovateurs, c’est lui qui a excellé pour défendre la tradition du Messager et ce qu’il nous a donné comme lois. C’est un savant pieu, qui a rassemblé l’attachement à la religion et à l’ascèse. Que son Seigneur lui fasse miséricorde, tant qu’une étoile se couche ou se lève ».

Ce qu’a mentionné les savants de la vérité des contemporains de l’Imam Al-‘Ach^ariyy et ceux qui sont venus après eux pour faire l’éloge de sa voie et la validité de sa croyance indique sans aucun doute que l’Imam ‘Abou l-Haçan Al-‘Ach^ariyy est l’Imam de ‘Ahli s-Sounnati wa l-Jama^ah.

Et ce que les moujassimah, les mouchabbihah et ceux qui renient le Tawassoul et ce qu’ils prétendent à son sujet ne sont que des calomnies par lesquels ils recherchent à diffuser leurs mauvaises croyances dans l’assimilationnisme et l’attribution du corps à Allah.

Celui qui veut davantage prendre connaissance sur la conduite de notre Imam Abou l-Haçan Al-‘Ach^ariyy, que Allah lui fasse miséricorde, nous l’orientons vers ce qu’a composé l’Imam Tajou d-Din As-Soubkiyy dans Tabaqatou ch-Chafi^iyyah pour rechercher à avoir plus d’informations au sujet de Al-‘Ach^ariyy, on vise par cela, (également) le livre Tabyinou kadhibou l-mouftari fima ….. ‘ila l-‘Imami ‘Abi l-Haçani l-‘Ach^ariyy.

Son décès

Il y a eu divergences, certains ont dit en l’an 333, d’autres 324 et d’autres 330 de l’Hégire, il est mort que Allah lui fasse miséricorde, à Baghdad et a est enterré entre Al-Kirakh et la porte de Al-Basrah.

La croyance de Ahlou s-Sounnah wa l-Jama^ah

Posted in islam par chaykhaboulaliyah sur février 25, 2010

Question 1 : Quelle est l’obligation personnelle de la science de la religion ?

Réponse : Il est un devoir pour toute personne responsable d’apprendre une part dont on ne peut se passer de la croyance, de la purification, de la prière, de la zakah pour celui pour qui elle est obligatoire, du hajj pour celui qui en est capable et des péchés du cœur, de la main, des yeux et autres. Allah ta^ala dit :

[قُلْ هَلْ يَسْتَوِي الَّذِينَ يَعْلَمُونَ وَالَّذِينَ لا يَعْلَمُونَ ]

(Qoul hal yastawi l-ladhina ya^lamouna wal-ladhina la ya^lamoun)

[sourat AzZoumar / 9] ce qui signifie : « Dis : Sont-ils équivalents  ceux qui savent et ceux qui ne savent pas ? » Et le hadith :

((طَلَبُ العِلْمِ فَرِيضَةٌ عَلَى كُلّ مُسْلمٍ))

(Talabou l-^ilmi faridatoun ^ala koulli mouslim)

[Rapporté par Al-Bayhaqiyy] ce qui signifie : « Quérir la science de la religion est une obligation pour  tout musulman ».

Question 2 : Quelle est la sagesse dans la création des jinn et des humains ?

Réponse : C’est pour que Allah leur ordonne de L’adorer. Allah ta^ala dit :

]وَمَا خَلَقْتُ الجِن والإِنسَ إلاَّ لِيعْبُدُون[

(wa ma khalaqtou l-jinna wa l-‘insa ‘illa liya^boudoun)

[sourat Adh-Dhariyat / 56] ce qui signifie : « Je n’ai créé les jinn et les humains que pour leur ordonner de M’adorer. » Et le hadith :

((حقُّ اللهِ عَلَى العِبَادِ أَنْ يَعْبُدُوهُ ولاَ يُشْرِكُوا بِهِ شَيْئًا))

(Haqqou l-Lahi ^ala l-^ibadi ‘an ya^boudouhou wa la youchrikou bihi chay’a)

[Rapporté par les deux chaykh] qui signifie : « Les esclaves ont pour devoir d’adorer Allah et de ne rien Lui associer. » Les deux chaykh sont Al-Boukhariyy et Mouslim.

Question 3 : Qu’est-ce qui fait que l’adoration est valable ?

Réponse : L’adoration de Allah est valable de la part de celui croit en l’existence de Allah, et qui ne L’assimile à aucune créature. Allah ta^ala dit :

]لَيْسَ كَمثله شىء[

(Layça kamithlihi chay’)

[sourat Ach-Choura / 11] ce qui signifie : « Rien n’est tel que Lui. ».

Le hadith :

)) لا فكرة في الرب((

 (La fikrata fi r-Rabb)

Ce qui signifie : « On n’imagine pas le Créateur ». Rapporté par Abou l-Qaçim Al-Ansariyy. Al-Ghazaliyy a dit ce qui signifie : « L’adoration n’est valable qu’après avoir connu Celui Qui est adoré ».

Question 4 : Pour quelle raison Allah a-t-Il envoyé les messagers ?

Réponse : Allah a envoyé les messagers pour qu’ils enseignent aux gens ce qui est de leur intérêt dans leur religion et dans leur bas-monde et pour appeler les gens à adorer Allah et à ne rien Lui associer. Allah ta^ala dit :

]فبعث الله النبيين مبشرين ومنذرين[

(Faba^atha l-Lahou n-Nabiyyina moubach-chirina wa moundhirin)

[sourat Al-Baqarah / 213] ce qui signifie : « Allah a envoyé les prophètes annonciateurs de bonnes nouvelles et d’avertissements ».

Le hadith :

)) أفضل ما قلت أنا والنبيون من قبلي لا إله إلا الله ((

(Afdalou ma qoultou ana wa n-Nabiyyouna min qabli la ‘ilaha il-la l-Lah)

[rapporté par Al-Boukhariyy] ce qui signifie : : « La meilleure parole que j’ai dite, moi et les prophètes qui m’ont précédé, c’est : (la ‘ilaha ‘il-la l-Lah) Il n’est de dieu que Allah ».

Question 5 : Quelle est la signification du tawhid ?

Réponse : Le tawhid c’est de faire l’absolue distinction entre Celui Qui n’a pas de début (Al-Qadim) et ce qui est entré en existence (al-mouhdath), comme l’a dit l’Imam Al-Jounayd. Al-Qadim : c’est Celui Qui n’a pas de début à Son existence et al-mouhdath : ce qui est entré en existence c’est ce qui est créé. Allah ta^ala dit :

]لَيْسَ كَمثله شىء[

(Layça kamithlihi chay’)

[sourat Ach-Choura / 11] ce qui signifie : « Rien n’est tel que Lui ».

Question 6 : Parle de l’existence de Allah.

Réponse : Allah existe, il n’y a aucun doute au sujet de Son existence. Il existe sans comment et sans endroit. Allah ta^ala dit : [أفي الله شك] (afi l-Lahi chakk) [sourat Ibrahim / 10] ce qui signifie : « Il n’y a pas de doute au sujet de Allah ».

Le hadith :

)) كان الله ولم يكن شىء غيره((

(Kana l-Lahou wa lam yakoun chay’oun ghayrouh)

[Rapporté par Al-Boukhariyy] ce qui signifie : « Allah est exempt de début et rien d’autre que Lui n’est exempt de début ».

Le hadith rapporté par Mouslim :

)) اللهم أنت الظاهر فليس فوقك شىء وأنت الباطن فليس دونك شىء((

(Allahoumma ‘anta dhDhahirou falayça fawqaka chay’  wa ‘anta l-Batinou falayça dounaka chay’)

ce qui signifie : « Ô Allah, Tu es AdhDhahir, rien n’est donc au-dessus de Toi, et Tu es Al-Batin, rien n’est donc au-dessous de Toi. » Cela signifie que Allah existe sans endroit. Al-Hafidh Al-Bayhaqiyy a dit : « Celui Qui n’a rien au-dessus de Lui et rien au-dessous de Lui n’est donc pas dans un endroit ».

Question 7 : Quelle est la signification de la parole de Allah : [وهو معكم أينما كنتم] (wa houwa ma^akoum ‘aynama kountoum)?

Réponse : Cela signifie que Allah sait tout par Sa science. C’est ce qu’a dit Soufyan Ath-Thawriyy, Ach-Chafi^iyy, Ahmad, Malik et d’autres. Allah ta^ala dit :

]وأن الله قد أحاط بكل شىء علما[

(Wa ‘anna l-Laha qad ‘ahata bi-koulli chay’in ^ilma)

[sourat AtTalaq / 12] ce qui signifie : « Allah sait tout par Sa science ».

Le hadith :

))اربعوا على أنفسكم فإنكم لا تدعون أصم ولا غائبا وإنما تدعون سميعا قريبا ((

(Irba^ou ^ala ‘anfouçikoum fa’innakoum la tad^ouna ‘asamma wa la gha‘iba wa ‘innama tad^ouna sami^an qariba)

[Rapporté par Al-Boukhariyy] ce qui signifie : « Ne vous efforcez pas de lever la voix, Celui Que vous invoquez n’est ni sourd ni ignorant ; Celui Que vous invoquez entend et sait tout. » C’est-à-dire que rien n’échappe à la science de Allah.

Question 8 : Quel est le plus grave des péchés ?

Réponse : Le plus grave des péchés est la mécréance. Parmi les différentes sortes de mécréance, il y a le chirk. Le chirk signifie vouer l’adoration à autre que Allah. Allah ta^ala dit dans une ayah dans laquelle la parole est attribuée à Louqman :

]يا بنيّ لا تشرك بالله إن الشرك لظلم عظيم[

(Ya bounayya la touchrik bi l-Lahi ‘inna ch-chirka ladhoulmoun ^adhim)

[sourat Louqman / 13] ce qui signifie : « [Louqman dit :] Ô mon fils, n’attribue pas des associés à Allah car certes attribuer des associés à Allah est une grave injustice ».

Le hadith :

))سئل النبي عليه السلام أيّ الذنوب أعظم. قال: أن تجعل لله ندا وهو خلقك ((

(sou’ila n-nabiyyou ^alayhi s-salam : ‘ayyou dh-dhounoubi ‘a^dham ; qala : ‘an taj^ala li l-Lahi niddan wa houwa khalaqaka)

[Rapporté par Al-Boukhariyy] ce qui signifie : « Le Prophète Mouhammad a été interrogé au sujet du plus grave des péchés, il a dit : C’est que tu attribues à Allah un semblable alors que c’est Lui Qui t’a créé ».

Question 9 : Que signifie l’adoration ?

Réponse : L’adoration, c’est l’extrême limite de la crainte et de la soumission comme l’a dit As-Soubkiyy. Allah ta^ala dit :

]لا إله إلا أنا فاعبدون[

(La ‘ilaha illa ‘ana fa^boudoun)

[sourat Al-‘Anbiya /  25] ce qui signifie : « Il n’est de dieu que Moi, adorez-Moi ».

Le hadith :

))حقُّ اللهِ عَلَى العِبَادِ أَنْ يَعْبُدُوهُ ولاَ يُشْرِكُوا بِهِ شَيْئًا ((

(haqqou l-Lahi ^ala l-^ibadi ‘an ya^boudouhou wa la youchrikou bihi chay’a)

Rapporté par les deux chaykh qui signifie : « Le devoir pour les esclaves à l’égard de Allah c’est qu’ils L’adorent et qu’ils ne lui associe rien ».

Question 10 : Est-ce que le mot dou^a peut avoir le sens de l’adoration ?

Réponse : Oui, Allah ta^ala dit :

]قل إنما أدعو ربي ولا أشركُ به أحدا[

(Qoul ‘innama ‘ad^ou Rabbi wa la ‘ouchrikou bihi ‘ahada)

[sourat Al-Jinn / 20] ce qui signifie : « Dis : je n’adore que mon Seigneur et je ne Lui associe rien » et également la parole de Allah :

]فلا تدعوا مع الله أحدا[

(fa la tad^ou ma^a l-Lahi ‘ahada)

[sourat Al-Jinn / 18] ce qui signifie : « N’adorez rien avec Allah« .

Le hadith:

))الدعاء هو العبادة ((

(Ad-dou^a‘ou houwa l-^ibadah)

[Rapporté par Al-Boukhariyy] ce qui signifie : « Le dou^a‘, c’est l’adoration ».

Question 11 : Est-ce que le mot dou^a peut avoir un autre sens que l’adoration ?

Réponse : Oui, Allah ta^ala dit :

]لا تجعلوا دعاء الرسول بينَكم كدعاء بعضكم بعضا[

(la taj^alou dou^a‘a r-raçouli baynakoum kadou^a‘i ba^dikoum ba^da)

[sourat An-Nour / 63] ce qui signifie : « Ne faites pas en sorte que votre appel du Messager soit comme vos appels les uns des autres ».

Question 12 : Quel est le jugement de celui qui appelle un prophète ou un saint même si le prophète et le saint sont absents ? Et quel est le jugement de demander au saint et au prophète quelque chose qu’il n’est pas habituel de demander ?

Réponse : Ceci est permis car le simple fait d’appeler ou de demander une chose inhabituelle ne constitue pas une adoration pour autre que Allah. Ce n’est pas le simple fait de dire : « Ô Messager de Allah » qui est une association à Allah. En effet, il a été confirmé que Bilal Ibnou l-Harith Al-Mouzaniyy était venu auprès de la tombe du Messager durant l’année de la sècheresse (ar-ramadah) au temps du califat de ^Oumar, et qu’il avait dit : « Ô Messager de Allah, demande la pluie pour ta communauté, ils risquent de périr ». Ceci a été rapporté par Al-Bayhaqiyy et d’autres. ^Oumar ne l’a pas renié à Bilal Ibnou l-Harith ni personne d’autre que ^Oumar, tous l’ont au contraire approuvé. Allah ta^ala dit :

]ولو أنهم إذ ظلموا أنفسهم جاءوك فاستغفروا الله واستغفر لهم الرسول لوجدوا الله توابا رحيما[

(wa law ‘annahoum ‘idh dhalamou ‘anfouçahoum jaouka fastaghfarou l-Laha wa staghfara lahoumou r-raçoulou lawajadou l-Laha tawwaban rahima)

[sourat An-Niça / 64] ce qui signifie : « Si, ayant été injustes envers eux-mêmes, ils venaient auprès de toi pour demander le pardon à Allah, et le Messager demandait le pardon pour eux, ils sauraient que Allah est Celui Qui accepte le repentir et Qui fait miséricorde ».

Et il a été confirmé que Ibnou ^Oumar a dit :

))يا محمد((

(ya Mouhammad)

ce qui signifie : « Ô Mouhammad » lorsque sa jambe s’était presque paralysée. Ceci est rapporté par Al-Boukhariyy dans son livre Al-Adabou l-Moufrad.

Question 13 : Explique la signification de al-istighathah et de al-isti^anah avec les preuves.

Réponse : Al-istighathah, c’est la demande du secours en cas de difficulté et al-isti^anah, c’est la demande d’aide mais dans un sens plus général et plus global. Allah ta^ala dit :

]واستعينوا بالصبر والصلاة[

(wa sta^inou bi ssabri wa ssalah)

[sourat Al-Baqarah / 45] ce qui signifie : « Recherchez l’aide par la patience et la prière ».

Le hadith : le Messager de Allah r a dit :

)) تدنو الشمس من رؤوس الناس يوم القيامة فبينما هم كذلك إذ استغاثوا بآدم((

(tadnou ch-chamsou min rou’ousi n-naci yawma l-lqiyamati fabaynama houm kadhalika ‘idh istaghathou bi’adam)

[Rapporté par Al-Boukhariyy] ce qui signifie : « Le soleil se rapprochera de la tête des gens au jour du Jugement. Tandis qu’ils seront ainsi, ils rechercheront le secours par Adam ». Il y a en cela une preuve que al-isti^anah, la demande d’aide par autre que Allah, est une chose qui est permise, en ayant seulement la croyance que nul ne porte nuisance ni profit en réalité si ce n’est Allah.

Question 14 : Parle du tawassoul par les prophètes.

Réponse : Il est permis de faire le tawassoul par les prophètes selon l’unanimité. Le tawassoul, c’est demander à avoir un profit ou à repousser une nuisance par la mention du nom d’un prophète ou d’un saint par honneur pour celui par qui on fait le tawassoul, tout en croyant que c’est Allah qui crée le profit et la nuisance. Allah ta^ala dit :

]وابتغوا إليه الوسيلة[

(wabtaghou ‘ilayhi l-wacilah)

[sourat Al-Ma‘idah / 35] ce qui signifie : « Recherchez les causes pour l’agrément de Allah ».

Le hadith : le Messager a enseigné à l’homme aveugle de faire le tawassoul, d’invoquer Allah par le degré du Prophète. L’aveugle l’ayant fait, Allah a rendu la vue à cet aveugle. Ceci a été rapporté par AtTabaraniyy qui a jugé sûr ce hadith.

Question 15 : Parle du tawassoul par les saints.

Réponse : Il est permis de faire le tawassoul par les saints et on ne connaît personne qui ait contredit à ce sujet et qui fasse partie des gens de la vérité, que ce soit parmi les gens du Salaf ou du Khalaf.

Le hadith : ce qu’a rapporté Al-Boukhariyy que ^Oumar a fait le tawassoul par Al-^Abbas en disant :

))اللهم إنا نتوسل إليك بعم نبيك ((

(Allahoumma inna natawassalou ‘ilayka bi^ammi nabiyyika)

ce qui signifie : « Ô Allah nous faisons le tawassoul à Toi par l’oncle de Ton Prophète ». C’est ainsi qu’ils ont eu la pluie.

Question 16 : Explique le sens du hadith de la femme esclave (al-jariyah).

Réponse : An-Nawawiyy dans son commentaire du hadith a dit : « La parole (‘ayna l-Lah) est une interrogation au sujet du mérite (al-makanah) et non au sujet de l’endroit (al-makan) ». Elle signifie : quelle est ta croyance en fait de glorification de Alla? Quelle glorification accordes-tu dans ton cœur pour Alla? Et lorsqu’elle a répondu : (Fi s-sama), cela veut dire qu’Il est plus puissant et sait plus que tout autre. Il n’est pas permis de croire que le Messager a interrogé cette femme esclave au sujet de l’endroit. Il n’est pas permis non plus de croire que cette femme esclave a voulu dire qu’Il habite le ciel. L’imam ^Aliyy a dit :

))لا يقال أين لمن أين الأين((

(la youqalou ‘ayn liman ‘ayyana l-‘ayn)

[rapporté par Al-Qouchayriyy dans son livre Ar-Riçalatou l-Qouchayriyyah] ce qui signifie : « On ne dit pas où pour Celui Qui a créé les endroits ». Et Abou Hanifah a dit dans le livre Al-Fiqhou l-‘Absat : « Il existe alors qu’Il n’y avait pas d’endroit, Il existe alors qu’il n’y avait ni où ni créatures et Il est Celui Qui est le Créateur de toute chose ». Allah ta^ala dit :

]لَيْسَ كَمثله شىء[

(laysa kamithlihi chay’)

[sourat Ach-Choura / 11] ce qui signifie : « Rien n’est tel que Lui ».

Le hadith rapporté par Al-Boukhariyy :

))كان الله ولم يكن شىء غيره((

(kana l-Lahou wa lam yakoun chay’oun ghayrouh)

ce qui signifie : « Allah est exempt de début et rien d’autre que Lui n’est exempt de début ».

Question 17 : Le jugement de celui qui insulte Allah c’est qu’il est mécréant. Montre cela avec les preuves.

Réponse : Le Qadi ^Iyad a rapporté l’Unanimité que celui qui insulte Allah est jugé mécréant même s’il était en colère, même s’il plaisantait, même s’il n’acceptait pas la mécréance dans son cœur. Allah ta^ala dit :

]ولئن سألتهم ليقولن إنما كنا نخوض ونلعب قل أبالله وءاياته ورسوله كنتم تستهزءون لا تعتذروا قد كفرتم بعد إيمانكم[

(wala’in sa’altahoum layaqoulounna ‘innama kounna nakhoudou wa nal^ab qoul ‘abi l-Lahi wa ‘ayatihi wa raçoulihi kountoum tastahzi’oun  la ta^tadhirou  qad kafartoum ba^da ‘imanikoum)

[sourat At-Tawbah / 65-66] ce qui signifie : « Si tu leur avais posé la question, ils auraient répondu : « Nous ne faisions que discuter et jouer ». Dis : Est-ce de Allah, de Ses ayah, de Son messager que vous vous moquiez ? Ne vous excusez pas, vous êtes devenus mécréants après avoir été croyants ».

Le hadith :

))إن العبد ليتكلم بالكلمة لا يرى بها بأسا يهوي بها في النار سبعين خريفا ((

(‘inna l-^abda layatakallamou bi l-kalimati, la yara biha ba’ san, yahwi biha fi n-nari sab^ina kharifa)

[Rapporté par At-Tirmidhiyy] ce qui signifie : « Certes il arrive à une personne de prononcer une parole dans laquelle elle ne voit aucun mal et à cause de laquelle elle chutera en enfer d’une distance de soixante-dix automnes ».

Question 18 : Quelle est la preuve qu’il est permis de visiter les tombes aussi bien pour les hommes que pour les femmes ?

Réponse : Le hadith :

)) زوروا القبور فإنها تذكركم بالآخرة((

(zourou l-qouboura fa’innaha toudhakkiroukoum bi l-‘akhirah)

[Rapporté par Al-Bayhaqiyy] ce qui signifie : « Visitez les tombes car elles vous rappellent l’au-delà ».

Question 19 : Comment a lieu l’entrée en Islam ?

Réponse : Par la prononciation des deux témoignages avec l’intention d’entrer en Islam et non pas par la parole (astaghfirou l-Lah) « Je demande à ce que Allah me pardonne ». Quant à la parole de Allah ta^ala :

]فقلت استغفروا ربكم[

(faqoultou staghfirou rabbakoum)

[sourat Nouh / 10], elle signifie que Nouh a demandé à son peuple d’entrer en Islam en croyant en Allah et en son prophète Nouh afin que Allah leur pardonne.

Le hadith :

))أمرت أن أقاتل الناس حتى يشهدوا أن لا إله إلا الله وأني رسول الله ((

(‘oumirtou ‘an ‘ouqatila n-naça hatta yach-hadou ‘an la ‘ilaha ‘il-la l-Lah wa ‘anni raçoulou l-Lah)

[Rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim] ce qui signifie : « J’ai été ordonné de combattre les gens jusqu’à ce qu’ils témoignent qu’il n’est de dieu que Allah et que je suis l’envoyé de Allah ».

Question 20 : Montre le jugement de faire l’éloge du Messager de Allah.

Réponse : Cela est permis selon l’Unanimité. Allah ta^ala dit :

]وإنك لعلى خلق عظيم[

(wa’innaka la^ala khoulouqin ^adhim)

[sourat Al-Qalam / 4] ce qui signifie : « Tu as certes un comportement d’excellence ». Allah ta^ala dit :

]وعزروه ونصروه[

(wa ^azzarouhou wa nasarouh)

[sourat Al-‘A^raf / 157] ce qui signifie : « Ils ont fait son éloge, ils l’ont glorifié et l’ont appuyé pour lui donner la victoire ».

Le hadith : certaines femmes ont fait l’éloge du Prophète en disant devant le Prophète :

)) يا حبذا محمد من جار((

(ya habbadha Mouhammadoun min jari)

[Rapporté par Ibnou Majah] ce qui signifie : « Ah quel bon voisin que Mouhammad ». Il a été confirmé aussi que plus d’un compagnon du Prophète faisait son éloge, comme les éloges du poète Hassan Ibnou Thabit et Al-^Abbas et d’autres. Le Messager ne l’a pas renié, il l’a au contraire approuvé.

Question 21 : Parle du supplice de la tombe.

Réponse : Il est un devoir de croire au supplice de la tombe qui est confirmé selon l’Unanimité, celui qui le renie devient mécréant. Allah ta^ala dit :

]النار يعرضون عليها غدوا وعشيا ويوم تقوم الساعة أدخلوا ءال فرعون أشد العذاب[

(an-narou you^radouna ^alayha ghoudouwwan wa ^achiyya wa yawma taqoumou s-sa^atou ‘adkhilou ala fir^awna ‘achadda l-^adhab)

[sourat Ghafir / 46] ce qui signifie : « Au feu ils seront exposés en début et en fin de journée, et au Jour du Jugement faites entrer Pharaon et ceux qui l’ont suivi dans la mécréance au pire des châtiments ».

Le hadith :

)) استعيذوا بالله من عذاب القبر((

(‘ista^idhou bi l-Lahi min ^adhabi l-qabr)

[Rapporté Al-Boukhariyy] ce qui signifie : « Demandez la protection par Allah contre le supplice de la tombe ».

Question 22 : Quelle est la première des créatures ?

Réponse : La première des créatures, c’est l’eau. Allah ta^ala dit :

]وجعلنا من الماء كل شىء حي[

(wa ja^alna mina l-ma‘i koulla chay’in hayy)

[sourat Al-‘Anbiya / 30] ce qui signifie : « Nous avons fait à partir de l’eau toute créature vivante. ».

Le hadith :

)) كل شىء خلق من الماء((

(koullou chay’in khouliqa mina l-ma)

[Rapporté par Ibnou Hibban ] ce qui signifie : « Toute chose a été créée à partir de l’eau. »

Question 23 : Parle des différentes sortes d’innovation et donne la preuve qu’il y a bien une bonne innovation.

Réponse : Al-bid^ah selon la langue c’est tout ce qui a été innové sans chose semblable qui l’ait précédée. Du point de vue de la Loi, al-bid^ah, l’innovation, se partage en innovation de bonne guidée (bid^atou houda) et en innovation d’égarement (bid^atou dalalah). Allah ta^ala dit :

]ورهبانية ابتدعوها ما كتبناها عليهم إلا ابتغاء رضوان الله[

(wa rahbaniyyatan ibtada^ouha ma katabnaha ^alayhim ‘illa btigha‘a ridwani l-Lah)

[sourat Al-Hadid / 27] ce qui signifie : « Une rahbaniyyah qu’ils ont innové que Nous ne leur avions pas prescrit, ils ne l’ont fait que par recherche de l’agrément de Allah ». Allah a donc fait l’éloge des gens qui ont suivi ^Iça et qui étaient musulmans, parce qu’ils s’étaient abstenus des désirs, chose qui ne leur avait pas été rendue obligatoire, et ce par recherche de l’agrément de Allah.

Le hadith:

))من سن في الإسلام سنة حسنة فله أجرها وأجر من عمل بها من بعده ((

(man sanna fi l-‘islami sounnatan haçanah falahou ‘ajrouha wa ‘ajrou man ^amila biha min ba^dih)

[Rapporté par Mouslim] ce qui signifie : « Celui qui instaure dans l’Islam une bonne sounnah aura une récompense et une récompense chaque fois que quelqu’un après lui fera cet acte ». Les compagnons ont innové de nombreuses bonnes choses dans la religion, choses que la communauté a accueillies avec acceptation.

Question 24 : Parle de la pratique de la magie.

Réponse : Pratiquer la magie est interdit.

Allah ta^ala dit :

]وما كفر سليمان ولكن الشياطين كفروا يعلمون الناس السحر[

(wa ma kafara Soulaymanou wa lakinna ch-chayatina kafarou ; you^allimouna n-naça s-sihra)

[sourat Al-Baqarah / 102] ce qui signifie : « Soulayman n’a jamais été mécréant, ce sont les chaytan qui ont mécru, ils enseignaient aux gens la magie ».

La preuve, à partir du hadith, c’est ce qu’a rapporté Mouslim :

)) اجتنبوا السبع الموبقات((

(‘ijtanibou s-sab^a l-moubiqat)

Ce qui signifie : « Evitez les sept péchés qui mènent à la perte ». On demanda alors : « Mais quels sont donc ces péchés, ô Messager de Allah. » Il a répondu :

))الشرك بالله والسحر … ((

(ach-chirkou bi l-Lahi wa s-sihr …)

Ce qui signifie : « Adorer autre que Allah, la magie, … » jusqu’à la fin du hadith

Question 25 : Quelle est la preuve que celui qui jette une feuille sur laquelle il y a le nom de Allah dans les ordures avec l’intention du rabaissement, devient mécréant ?

Réponse : Il n’est pas permis de jeter une chose sur laquelle il y a le nom de Allah dans les ordures. Celui qui le fait par rabaissement devient mécréant. Allah dit :

]قل أبالله وءاياته ورسوله كنتم تستهزءون لا تعتذروا قد كفرتم بعد إيمانكم[

(qoul ‘abi l-Lahi wa ‘ayatihi wa raçoulihi kountoum tastahzi’oun ; la ta^tadhirou qad kafartoum ba^da ‘imanikoum)

[sourat At-Tawbah / 65-66] ce qui signifie : « Est-ce de Allah, de Ses ayah ou de Ses messagers que vous vous moquiez ? Ne vous excusez pas, vous êtes devenus mécréants après avoir été croyants » et Ibnou ^Abidin a dit : « Devient mécréant celui qui jette le Moushaf (le livre du Qour’an) dans les ordures même s’il ne visait pas le rabaissement. En effet son acte indique un rabaissement ».

Question 26 : Quel est le jugement de an-nadhr, le vœu ?

Réponse : Il est permis de faire le vœu de faire quelque chose qui rapproche de l’agrément de Allah. Il est alors un devoir de tenir ce vœu. Toutefois, il n’est pas permis de faire un vœu pour ce qui est interdit et ce n’est pas un devoir de le tenir. Allah ta^ala dit :

]يوفون بالنذر[

(youfouna bi n-nadhr)

[sourat Al-‘Inçan / 7] ce qui signifie : « Ils tiennent les vœux ».

Le hadith :

)) من نذر أن يطيع الله فليطعه، ومن نذر أن يعصيه فلا يعصه((

(man nadhara ‘an youti^a l-Laha fa l-youti^hou wa man nadhara ‘an ya^siyahou fala ya^sihi)

[Rapporté par Al-Boukhariyy] ce qui signifie : « Celui qui fait le vœu d’accomplir une obéissance à Allah, qu’il Lui obéisse. Celui qui fait le vœu d’accomplir une désobéissance à Allah, qu’il ne Lui désobéisse pas ».

Question 27 : Quelle est la preuve que la voix de la femme n’est pas une intimité (^awrah) et n’est pas quelque chose qu’elle doit dissimuler ?

Réponse : Allah ta^ala dit :

]وقلن قولا معروفا[

(wa qoulna qawlan ma^roufa)

[sourat Al-‘Ahzab / 32] ce qui signifie : « Vous, femmes, dites des paroles de bien ».

Le hadith :

))قال الأحنف بن قيس سمعت الحديث من فِي أبي بكر وعمر وعثمان وعلي فما سمعته كما سمعته من فِي عائشة((

(qala l-‘ahnafou bnou qays sami^tou l-haditha min fi ‘Abi Bakrin wa ^Oumara wa ^Outhmana wa ^Aliyy ; fama sami^touhou kama sami^touhou min fi ^A‘ichah)

[Rapporté par Al-Hakim dans Al-Moustadrak] ce qui signifie : « Al-Ahnaf Ibnou Qays avait dit : « J’ai pu entendre le hadith de la bouche de Abou Bakr, de celle de ^Oumar, de ^Outhman et de ^Aliyy mais je ne l’ai pas entendu comme je l’ai entendu de la bouche de ^A‘ichah » ».

Question 28 : Parle de l’attribut de Allah ta^ala, la parole.

Réponse : Allah parle mais pas comme nous parlons. Sa parole n’a pas de lettres ni de voix ni de langue. Allah dit :

]وكلم الله موسى تكليما[

(wa kallama l-Lahou Mouça taklima)

[sourat An-Niça / 164] ce qui signifie : « Allah a parlé à Mouça assurément ».

L’Imam Abou Hanifah a dit :

) ويتكلم لا ككلامنا نحن نتكلم بالآلات والحروف والمخارج والله متكلم بلا ءالة ولا مخارج(

(wa yatakallamou la kakalamina wa nahnou natakallamou bi l-‘alati wa l-houroufi wa l-makhariji wa l-Lahou moutakallimoun bilaalatin wa la makharij)

ce qui signifie : « Allah parle mais pas comme nous parlons. Nous, nous parlons à l’aide d’organes, de lettres et à partir de points de prononciation. Allah parle sans organe, sans que ce soit à partir de points de prononciation. » Ceci est dans son livre Al-Fiqhou l-‘Absat.

Question 29 : Quelle est la signification de la parole de Allah ta^ala :
[الرحمن على العرش استوى] (Ar-Rahmanou ^ala l-^archi stawa) ?

Réponse : L’Imam Malik a dit : (istawa kama wasafa nafsah wa la youqalou ^anhou kayf wa kayf ^anhou marfou^) « ‘istawa comme Allah nous l’a appris mais on ne dit pas comment, car le comment, Allah en est exempt ». Le comment fait partie des attributs des créatures. Parmi les attributs des créatures il y a la position assise, l’établissement, l’endroit et la direction. Al-Qouchayriyy a dit : « ‘Istawa signifie que Allah préserve, domine et qu’Il maintient en existence ». Il n’est pas permis de croire que Allah est assis au-dessus du Trône car il s’agit de la croyance des mécréants des fils de ‘Israil et il y a en cela un démenti de Sa parole ta^ala :

]فلا تضربوا لله الأمثال[

(fala tadribou li l-Lahi l-‘amthal)

[sourat An-Nahl / 74] ce qui signifie : « N’attribuez pas des équivalents à Allah ».

Allah ta^ala dit :

]وبرزوا لله الواحد القهار[

(wa barazou li l-Lahi l-Wahidi l-Qahhar)

[sourat ‘Ibrahim / 48] ce qui signifie : « …Allah est Unique et Il est Celui Qui domine par Sa toute-puissance ».

Le hadith : l’Imam ^Aliyy a dit :

)) إن الله خلق العرش إظهارا لقدرته ولم يتخذه مكانا لذاته((

[Rapporté par Abou Mansour Al-Baghdadiyy] ce qui signifie : « Allah a créé le Trône comme manifestation de Sa toute-puissance et Il ne l’a pas pris comme endroit pour Lui-même ».

Question 30 : Parle de la destinée.

Réponse : Toute chose qui a lieu dans ce monde, que ce soit du bien ou du mal, que ce soit un acte d’obéissance ou de désobéissance, que ce soit une foi ou une mécréance, a lieu par la prédestination de Allah, par Sa volonté et selon Sa science. Le bien, la foi et l’obéissance sont par Sa prédestination et par Son agrément. Quant au mal, à la désobéissance et à la mécréance, ils ont lieu par la prédestination de Allah et non par Son agrément. On ne qualifie pas la prédestination de Allah – Son attribut – par le fait d’être mauvaise. Allah ta^ala dit :

]إنا كل شىء خلقناه بقدر[

(inna koulla chay’in khalaqnahou biqadar)

[sourat Al-Qamar / 49] ce qui signifie : « Nous avons certes créé toute chose selon une destinée ». Le hadith :

)) كل شىء بقدر حتى العجز والكيس((

(koullou chay’in biqadar hatta l-^ajzou wa l-kays)

[Rapporté par Mouslim] ce qui signifie : « Toute chose est selon une destinée, même le manque d’intelligence et la perspicacité ».

Question 31 : Quelle est la preuve que serrer la main à une femme ajnabiyyah est interdit ?

Réponse : Le hadith, le Prophète r a dit :

))لأن يطعن أحدكم بحديدة في رأسه خير له من أن يمس امرأة لا تحل له ((

(la’an yout^ana ‘ahadoukoum bihadidatin fi ra’sihi khayroun lahou min ‘an yamassa mra’atan la tahillou lahou)

Ce qui signifie : « Que l’un de vous soit frappé avec une barre de fer sur la tête vaut mieux pour lui que de toucher une femme qui ne lui est pas licite » Rapporté par Ad-Daraqoutniyy]. Et le Messager de Allah a dit :

)) وزنى اليد البطش((

(wa zina l-yadi l-batch)

[Rapporté par Al-Boukhariyy] ce qui signifie : « Le péché des mains, c’est le toucher ».

Question 32 : Parle de la récitation du Qour’an en faveur du mort.

Réponse : Elle est permise. Allah ta^ala dit :

]وافعلوا الخير[

(wa f^alou l-khayr)

[sourat Al-Hajj / 77] ce qui signifie : « Et faites le bien ».

Le hadith : le Prophète r a dit :

)) اقرءوا على موتاكم يس((

(‘iqra’ou ^ala mawtakoum Ya Sin)

[Rapporté par Ibnou Hibban qui l’a jugé sûr] ce qui signifie : « Récitez Ya-Sin en faveur de vos morts ». Les gens de la vérité sont unanimes sur son caractère permis et son utilité. Ach-Chafi^iyy a dit :

)) لو قرءوا عند قبره شيئا من القرءان كان حسنا ولو قرءوا القرءان كله كان أحسن((

(law qara’ou ^inda qabrihi chay’an mina l-qour’ani kana haçana ; wa law qara’ou l-qour’ana koullahou kana ‘ahçan)

[Rapporté par An-Nawawiyy dans son livre Riyadou sSalihin] ce qui signifie : « S’ils récitent auprès de sa tombe une partie du Qour’an ce sera bien, mais s’ils récitent le Qour’an en entier, ce sera mieux encore ».

Question 33 : Quelle est la preuve qu’il est possible que le mort tire profit de l’aumône ?

Réponse : Le hadith:

)) إذا مات ابن ءادم انقطع عمله إلا من ثلاث صدقة جارية وعلم ينتفع به وولد صالح يدعو له((

(‘idha mata bnou ‘Adama nqata^a ^amalouhou ‘il-la min thalath : sadaqatoun jariyah, wa ^ilmoun yountafa^ou bihi wa waladoun salihoun yad^ou lahou)

[rapporté par Mouslim] ce qui signifie : « Lorsque le fils de ‘Adam meurt, ses actes ne lui donnent plus de récompenses sauf trois : Une aumône qui court, une science dont on tire profit et un enfant vertueux qui fait des invocations en sa faveur ». De même Sa parole ta^ala :

]وأن ليس للإنسان إلا ما سعى[

(wa ‘al-layça li l-‘insani ‘il-la ma sa^a)

[sourat An-Najm / 39] c’est-à-dire qu’il tire profit de ses propres actes de bien, et pour ce qui est des bons actes des autres en sa faveur et qui ne font pas partie de ses propres actes, il en tirera profit par la grâce de Allah Qui le lui accorde. C’est le cas par exemple de la prière funéraire, elle n’est pas un acte du mort mais il en tire profit. C’est aussi le cas de l’invocation du Messager pour autre que lui, elle ne fait pas partie des actes de cet autre mais il en tirera profit, à l’exemple de la parole du Prophète dans son invocation pour Ibnou ^Abbas :

)) اللهم علمه الحكمة وتأويل الكتاب((

(Allahoumma ^allimhou l-hikmata wa ta’wila l-kitab)

[Rapporté par Al-Boukhariyy] ce qui signifie : « Ô Allah, apprends-lui la sagesse et l’interprétation (at-ta’wil) du Livre ».

Question 34 : Quelle est la preuve qu’il est permis d’accomplir des prières de nuit (qiyam) pendant Ramadan de plus de onze rak^ah ?

Réponse : Allah ta^ala dit :

]وافعلوا الخير لعلكم تفلحون[

(wa f^alou l-khayra la^allakoum touflihoun)

[sourat Al-Hajj / 77] ce qui signifie : « Faites du bien puissiez-vous réussir« .

Le hadith :

)) صلاة الليل مثنى مثنى((

(salatou l-layli mathna mathna)

[Rapporté par Al-Boukhariyy] ce qui signifie : « La prière de nuit est à accomplir par deux rak^ah ». Et Mouslim a rapporté :

)) الصلاة خير موضوع فمن شاء استقل ومن شاء استكثر((

(assalatou khayroun mawdou^ faman cha‘a staqalla wa man cha‘a stakthar)

[Rapporté par Mouslim] ce qui signifie : « La prière est un bien qui est accordé ; celui qui veut, qu’il en fasse peu et celui qui veut, qu’il en fasse beaucoup ».

Question 35 : Quelle est la preuve qu’il est permis d’utiliser le douff ?

Réponse : Le hadith :

)) أن امرأة قالت للرسول إني نذرت إن ردك الله سالما أن أضرب بالدف بين يديك((

(‘anna mra’atan qalat li r-raçouli ‘inni nadhartou ‘in raddaka l-Lahou saliman ‘an ‘adriba bi d-douffi bayna yadayk)

Ce qui signifie : Une femme a dit au Messager : « J’ai fait le vœu si Allah te fait revenir sain et sauf, de frapper du douff devant toi. » Il lui a dit :

)) إن كنت نذرت فأوفي بنذرك((

(‘in kounti nadharti fa’awfi binadhriki)

[Rapporté par Abou Dawoud] ce qui signifie : « Si tu en as fait le vœu, alors tiens-le ».

Question 36 : Qui est le premier prophète et messager?

Réponse : Le premier des prophètes et des messager est Adam. Allah ta^ala dit :

]إن الله اصطفى ءادم[

(‘inna l-Laha stafaAdama)

[sourat Ali ^Imran / 33] ce qui signifie : « Certes Allah a élu Adam ».

Le hadith :

)) ءادم فمن سواه من الأنبياء تحت لوائي يوم القيامة((

(Adamou faman siwahou mina l-‘anbiya‘i tahta liwai yawma l-qiyamah)

[Rapporté par At-Tirmidhiyy] ce qui signifie : « Adam et les autres prophètes seront sous ma bannière le Jour du Jugement ».

Question 37 : Qu’est-ce qui est obligatoire concernant les prophètes et qu’est-ce qui est impossible les concernant ?

Réponse : Il est obligatoire qu’ils soient caractérisés par la véracité, l’honnêteté, l’extrême intelligence, la chasteté, le courage et l’éloquence. Il est impossible, les concernant, le mensonge, la trahison, la vulgarité et bassesse, la fornication, tous les grands péchés et la mécréance avant l’avènement de leur mission de prophète tout comme après. Allah ta^ala dit :

]وكلا فضلنا على العالمين[

(wa koullan faddalna ^ala l-^alamin)

[sourat Al-‘An^am / 86] ce qui signifie : « Nous leur avons accordé à tous un mérite par rapport au reste des mondes ».

Le hadith:

)) ما بعث الله نبيا إلا حسن الوجه حسن الصوت((

(ma ba^atha l-Lahou nabiyyan ‘illa haçana l-wajhi haçana ssawt)

[Rapporté par At-Tirmidhiyy] ce qui signifie : « Allah n’a pas envoyé de prophète sans qu’il ait un beau visage et une belle voix ».

Question 38 : Quelle est la signification de Sa parole ta^ala : [لم يلد ولم يولد] (Lam yalid wa lam youlad) ?

Réponse : Elle signifie la négation de la matière et de l’incarnation au sujet de Allah. Ainsi, Allah ne s’incarne pas en quoi que ce soit. Il ne se sépare de Lui rien du tout. Il ne s’incarne en Lui rien du tout. L’Imam Ja^far AsSadiq a dit :

)من زعم أن الله في شىء أو من شىء أو على شىء فقد أشرك(

(man za^ama ‘anna l-Laha fi chay’ ‘aw min chay’ ‘aw ^ala chay’ faqad ‘achrak)

[Rapporté par Abou l-Qaçim Al-Qouchayriyy dans son livre Ar-Riçalatou l-Qouchayriyyah] ce qui signifie : « Celui qui prétend que Allah est dans quelque chose, à partir de quelque chose ou sur quelque chose aura commis du chirk ».

Question 39 : Quelle est la preuve qu’il est permis de faire l’invocation en faveur du Prophète après l’appel à la prière ?

Réponse : Il est permis de faire l’invocation en faveur du Prophète après l’appel à la prière et on ne prête aucune attention à celui qui l’interdit. Allah ta^ala dit :

]إِنَّ اللَّه وَمَلاَئِكَتَهُ يُصَلُّونَ عَلَى النَّبِيِّ يَا أَيُّهَا الَّذِينَ ءَامَنُوا صَلُّوا عَلَيْهِ وَسَلِّمُوا تَسْلِيمًا[

(‘inna l-Laha wa mala‘ikatahou yousallouna ^ala n-nabiyyi ; ya ‘ayyouha l-ladhina ‘amanou sallou ^alayhi wa sallimou taslima)

[sourat Al-‘Ahzab / 56] ce qui signifie : « Certes Allah honore davantage le Prophète et les anges invoquent Allah pour qu’Il honore davantage le Prophète. Ô vous qui avez cru, invoquez Allah pour qu’Il l’honore davantage et qu’Il préserve sa communauté de ce qu’il craint pour elle ».

Le hadith :

)) إذا سمعتم المؤذن فقولوا كما يقول ثم صلّوا علي((

(‘idha sami^toumou l-mou’adh-dhina faqoulou kama yaqoulou thoumma sallou ^alayy)

[rapporté par Mouslim] ce qui signifie : « Lorsque vous entendez le mou’adh-dhin, répétez ce qu’il dit, ensuite faites l’invocation en ma faveur ».

Le hadith :

))من ذكرني فليُصلّ علي ((

(man dhakarani fa l-yousalli ^alayy)

[Rapporté par le Hafidh As-Sakhawiyy] ce qui signifie : « Celui qui cite mon nom, qu’il fasse en ma faveur l’invocation que Allah m’honore davantage ».

Question 40 : Qu’est-ce que l’apostasie ? Combien de sortes y en a-t-il ?

Réponse : L’apostasie est le fait de rompre l’Islam. Elle se divise en trois sortes :

L’apostasie par la parole comme le fait d’insulter Allah, même en étant en colère.

L’apostasie par les actes comme le fait de jeter le Moushaf dans les ordures ou le piétiner.

L’apostasie par le cœur comme croire que Allah est un corps ou une âme ou qu’Il est assis au-dessus du Trône, qu’Il habite le ciel ou qu’Il est dans tous les endroits par Lui-même.

Allah ta^ala dit :

]ولقد قالوا كلمة الكفر وكفروا بعد إسلامهم[

(wa laqad qalou kalimata l-koufri wa kafarou ba^da ‘islamihim)

[sourat At-Tawbah / 74] ce qui signifie : « Ils ont dit la parole de mécréance et ils sont devenus mécréants après leur Islam ». Allah ta^ala dit :

]لا تسجدوا للشمس ولا للقمر[

(la tasjoudou li ch-chamsi wa la li l-qamar)

[sourat Foussilat / 37] ce qui signifie : « Ne vous prosternez ni pour le soleil ni pour la lune ».

Le hadith : le Prophète r a dit :

)) إن العبد ليتكلم بالكلمة لا يلقي لها بالا يهوي بها في النار أبعد مما بين المشرق والمغرب((

(‘inna l-^abda layatakallamou bi l-kalimati la youlqi laha balan yahwi biha fi n-nari ‘ab^ada mimma bayna l-machriqi wa l-maghrib)

[Rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim] ce qui signifie : « Certes, il arrive à une personne de prononcer une parole dans laquelle elle ne prête aucune attention mais à cause de laquelle elle chutera en enfer plus loin que ce qui sépare le levant du couchant ».

Question 41 : Quelle est la preuve du caractère permis de la commémoration de la naissance honorée du Prophète ?

Réponse : Allah ta^ala dit :

]وافعلوا الخير لعلكم تفلحون[

(waf^alou l-khayra la^allakoum touflihoun)

 [sourat Al-Hajj / 77] ce qui signifie : « Faites le bien puissiez-vous réussir ».

Le hadith : Le Prophète ^alayhi ssalatou wa s-salam a dit :

))من سن في الإسلام سنة حسنة فله أجرها ((

(man sanna fi l-‘islami sounnatan haçanah falahou ‘ajrouha)

 [Rapporté par Mouslim] ce qui signifie : « Celui qui instaure dans l’Islam une bonne sounnah aura une récompense ».

Question 42 : Qu’est-ce qui est visé par la parole du Messager :

))إذا سألت فاسأل الله وإذا استعنت فاستعن بالله ((

(idha sa’alta fas’ali l-Lah wa ‘idha sta^anta fasta^in bi l-Lah)

Réponse : Cela signifie qu’en priorité on demande à Allah et en priorité on demande l’aide à Allah. Cela ne signifie pas qu’on ne demande pas à autre que Allah ou qu’on ne demande pas l’aide à autre que Allah. Ceci est semblable au hadith de Ibnou Hibban :

))لا تصاحب إلا مؤمنا ولا يأكل طعامك إلا تقي ((

(la tousahib ‘il-la mou’mina wa la ya’koul ta^amaka ‘il-la taqiyy)

C’est-à-dire qu’on offre à manger en priorité à une personne pieuse et qu’on cherche la compagnie du croyant en priorité. Cela ne signifie pas qu’il est interdit d’offrir à manger à celui qui n’est pas croyant et qu’il est interdit de l’avoir pour compagnon. En effet, Allah ta^ala a fait l’éloge des musulmans dans le Qour’an par Sa parole :

]ويطعمون الطعام على حبه مسكينا ويتيما وأسيرا[

(wa yout^imouna tt-a^ama ^ala houbbihi miskinan wa yatiman wa ‘asira)

[sourat Al-‘Insan / 8] ce qui signifie : « Ils donnent à manger la nourriture qu’ils aiment au pauvre, à l’orphelin et au captif ». Le captif ici désigne le mécréant. Il a par ailleurs été rapporté dans les Sahih de Mouslim et de Al-Boukhariyy que :

))ثلاثة نفر سألوا الله بصالح أعمالهم ((

(thalathatou nafarin sa’alou l-Laha bisalihi ‘a^malihim)

Ce qui signifie : « Trois personnes ont demandé à Allah par leurs bons actes ».

Question 43 : Quelle est la preuve du caractère permis de rendre visite à la tombe du Prophète ^alayhi ssalatou wa s-salam ?

Réponse : La visite de la tombe du Prophète est recommandée selon l’Unanimité. Le Qadi ^Iyad ainsi que An-Nawawiyy ont rapporté l’Unanimité sur ce sujet.

Allah ta^ala dit :

]ولو أنهم إذ ظلموا أنفسهم جاءوك فاستغفروا الله واستغفر لهم الرسول لوجدوا الله توابا رحيما[

(wa law ‘annahoum ‘idh dhalamou ‘anfousahoum jaouka fastaghfarou l-Laha wa staghfara lahoumou r-raçoulou lawajadou l-Laha tawwaban rahima)

[sourat  An-Niça‘ / 64] ce qui signifie : « Si, ayant été injustes envers eux-mêmes, ils venaient auprès de toi pour demander le pardon à Allah, et le Messager demandait le pardon pour eux, ils sauraient que Allah est Celui Qui accepte le repentir et Qui fait miséricorde ».

Le hadith :

))من زار قبري وجبت له شفاعتي ((

(man zara qabri wajabat lahou chafa^ati)

[Rapporté par  Ad-Daraqoutniyy et jugé qawiyy (fort) par le Hafidh As-Soubkiyy] qui signifie : « Celui qui visite ma tombe, mon intercession lui est due ».

Quant au hadith :

))لا تشد الرحال إلا إلى ثلاثة مساجد ((

(la touchaddou r-rihalou ‘il-la ‘ila thalathati maçajid)

Il signifie que celui qui veut effectuer un voyage pour accomplir la prière dans une mosquée, il convient qu’il fasse le voyage pour ces trois mosquées car la récompense de la prière y est multipliée. Ceci a le sens de la recommandation et non de l’obligation.

Le hadith est donc spécifique pour le voyage afin d’accomplir la prière. Il ne comporte donc rien qui interdise la visite de la tombe du Prophète ^alayhi s-salam.

Question 44 : Quelle est la preuve du caractère permis du tabarrouk – la recherche des bénédictions – ?

Réponse : La recherche des bénédictions (tabarrouk) par le Prophète et par ses traces est permise.

Allah ta^ala dit en attribuant le discours à Youçouf :

]اذهبوا بقميصي هذا فألقوه على وجه أبي يأت بصيرا[

(idh-habou biqamisi hadha fa’alqouhou ^ala wajhi ‘abi ya’ti basira)

[sourat  Youçouf / 93] ce qui signifie : « Prenez ma chemise et mettez-la sur le visage de mon père, il recouvrera la vue ».

Le hadith :

))الرسول قسم شعره ووزعه بين الناس ليتبركوا به ((

(ar-raçoulou qassama cha^arahou wa wazza^ahou bayna n-naci liyatabarrakou bihi)

[Rapporté par Ach-Chaykhan Al-Boukhariyy et Mouslim –] ce qui signifie : « Le Messager a partagé ses cheveux et les a fait distribuer aux gens afin qu’ils en recherchent les bénédictions ».

Question 45 : Quelle est la preuve du caractère permis de porter le hirz (hijab) qui comporte du Qour’an et ce qui est de cet ordre et non des talismans interdits ?

Réponse : Allah ta^ala dit :

]وننزل من القرءان ما هو شفاء ورحمة للمؤمنين[

(wa nounazzilou mina l-qour’ani ma fihi chifa‘oun wa rahmatoun li l-mou’minin)

[sourat Al-‘Isra / 82] ce qui signifie : « Nous révélons du Qour’an ce qui est une guérison et une miséricorde pour les croyants ».

Le hadith :

))قال عبد الله بن عمرو : كنا نعلم صبياننا الآيات من القرءان ومن لم يبلغ نكتبها على ورقة ونعلقها على صدره((

(qala ^Abdou l-Lah Ibnou ^Amr : kounna nou^allimou sibyanana l-‘ayati mina l-qour’ani wa man lam yablough naktoubouha ^ala waraqatin wa nou^alliqouha ^ala sadrihi)

[Rapporté par At-Tirmidhiyy] ce qui signifie : « ^Abdou l-Lah Ibnou ^Amr a dit : Nous enseignions à nos enfants les ‘ayah du Qour’an. Pour ceux qui n’avaient pas encore atteint la puberté, nous les écrivions sur une feuille que nous accrochions à leurs cous ».

Question 46 : Parle de l’évocation (dhikr) de Allah dans les convois funéraires.

Réponse : Cela est permis sans divergence.

Allah ta^ala dit :

]يا أيها الذين ءامنوا اذكروا الله ذكرا كثيرا[

(ya ‘ayyouha l-ladhina ‘amanou dhkourou l-Laha dhikran kathira)

[sourat Al-‘Ahzab/ 41] ce qui signifie : « Ô vous qui avez cru, évoquez beaucoup Alla».

Allah ta^ala dit :

]الذين يذكرون الله قياما وقعودا وعلى جنوبهم[

(alladhina yadhkourouna l-Laha qiyaman wa qou^oudan wa ^ala jounoubihim)

[sourat Ali ^Imran/ 191] ce qui signifie : « Ceux qui évoquent Allah en étant debout, assis ou allongés sur leurs côtés ».

Le hadith :

))كان رسول الله يذكر الله على جميع أحواله ((

(kana raçoulou l-Lahi yadhkourou l-Laha ^ala jami^i ‘ahwalihi)

[Rapporté par Mouslim] ce qui signifie : « Le Messager de Allah évoquait Allah dans toutes les situations ».

Question 47 : Parle du ta’wil (l’interprétation)

Réponse : Le ta’wil (l’interprétation) c’est donner au texte un autre sens que son sens apparent. Cette interprétation est permise pour les ayah et les hadith dont le sens apparent laisse penser que Allah aurait une main, un visage ou qu’Il serait assis au-dessus du Trône (^arch) ou qu’Il habiterait dans une direction ou qu’Il aurait une des caractéristiques des créatures.

Allah ta^ala dit :

]وما يعلم تأويله إلا الله والراسخون في العلم[

(wa ma ya^lamou ta’wilahou ‘il-la l-Lahou wa r-racikhouna fi l-^ilm)

[sourat Ali ^Imran / 7] ce qui signifie : « N’en sait l’interprétation que Allah et ceux qui sont versés dans la science ».

Le hadith : L’invocation en faveur de Ibnou ^Abbas :

))اللهم علمه الحكمة وتأويل الكتاب((

 (Allahoumma ^allimhou l-hikmata wa ta’wila l-kitab)

[Rapporté par Al-Boukhariyy, Ibnou Majah et le Hafidh Ibnou l-Jawziyy] ce qui signifie : « Ô Allah, enseigne-lui la sagesse et l’interprétation du Livre ».

Question 48 : Quelle est la preuve que la foi est une condition pour l’acceptation des bons actes ?

Réponse : Allah ta^ala dit :

]ومن يعمل من الصالحات من ذكر أو أنثى وهو مؤمن فأولئك يدخلون الجنة ولا يظلمون نقيرا[

(waman ya^mal mina ssalihati  min dhakarin ‘aw ‘ountha wahouwa mou’minoun fa’oula‘ika yadkhoulouna l-jannata wa la youdhlamouna naqira)

[sourat An-Niça/ 124] ce qui signifie : « Ceux qui accomplissent des bons actes, homme ou femme, tout en étant croyant, ceux-là entreront au paradis et ne seront pas lésés ne fut-ce du trou sur le noyau de la datte ».

Le hadith :

))أفضل الأعمال إيمان بالله ورسوله((

 (afdalou l-‘a^mali ‘imanoun bi l-Lahi wa raçoulih)

[Rapporté par Al-Boukhariyy] ce qui signifie : « La meilleure des œuvres c’est la croyance en Allah et en Son Messager ».

Question 49 : Quelle est la signification de Sa parole ta^ala : (Koullou chay’in halikoun ‘il-la wajhah) [كل شىء هالك إلا وجهه] [sourat Al-Qasas / 88].

Réponse : L’Imam Al-Boukhariyy a dit : « La signification de (‘il-la wajhah) est (‘il-la moulkah) [Sa souveraineté] », c’est-à-dire que seule Sa souveraineté à Lui n’aura pas de fin.

L’Imam Soufyan Ath-Thawriyy a dit : « (‘il-la wajhah) c’est-à-dire sauf ce par quoi l’on a recherché l’agrément de Allah », c’est-à-dire les bons actes, tout comme cela figure dans le Sahih de Al-Boukhariyy.

Question 50 : Que signifie Sa parole ta^ala :

[ءأمنتم من في السماء أن يخسف بكم الأرض] (‘a’amintoum man fi s-sama‘i ‘an yakhsifa bikoumou l-‘ard) [sourat  Al-Moulk / 16].

Réponse : Le Moufassir – l’Exégète – Al-Fakhr Ar-Razi dans son Tafsir – son exégèse –, ainsi que Abou Hayyan Al-‘Andalouciyy dans son livre Al-Bahrou l-Mouhit ont dit : « Ce qui est visé par (man fi s-sama) «qui est au ciel », ce sont les anges. Il n’est pas visé par-là que Allah habite le ciel ».

Question 51 : Que signifie Sa parole ta^ala :

 [والسماء بنيناها بأيد وإنا لموسعون] (wa s-sama‘a banaynaha bi’aydin wa ‘inna lamouci^oun) [sourat  Adh-Dhariyat / 47].

Réponse : Ibnou ^Abbas a dit : « (bi ‘aydin) c’est-à-dire par une puissance (bi qoudratin). Ce n’est pas la main qui est visée ici car Allah est exempt d’une telle chose. » Fin de citation.

Allah soubhanahou wa ta^ala sait et a plus de sagesse que tout autre.

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Le bon comportement

Posted in islam par chaykhaboulaliyah sur février 25, 2010

Allah tabaraka wa ta^ala dit dans le Qour’an honoré :

قل هل يستوي الذين يعلمون والذين لا يعلمون {

ce qui signifie : « Dis : Sont-ils équivalents ceux qui savent et ceux qui ne savent pas ? ». Les saints, les gens de la vérité, de la fidélité, de la pureté, ceux qui connaissent Allah ta^ala, les savants qui œuvrent, qui craignent Allah, qui font preuve de piété, qui se prosternent et s’inclinent, qui se sont embellis par le bon comportement, qui ont accouru pour accomplir le bien : ils se sont embellis par les bons caractères pour prodiguer le bien. Combien nous-mêmes, que nous soyons des individus ou des familles, que nous soyons des dirigeants ou des administrés, combien il convient que nous nous embellissions par le bon comportement et que nous accourions pour prodiguer le bien.

Il a été rapporté dans le hadith du Prophète r qu’il a répondu à son compagnon Abou Dharr, que Allah l’agrée, par ses recommandations honorables qui élèvent le degré de celui qui œuvre avec et s’y attache. En effet, Ibnou Hibban a rapporté dans son Sahih d’après Abou Dharr, que Allah l’agrée, qu’il a dit : « Mon Bien-aimé m’a recommandé des comportements de bien. Il m’a recommandé de regarder celui qui a moins que moi et de ne pas regarder celui qui a plus que moi. Il m’a recommandé d’aimer les pauvres, de me rapprocher d’eux, et il m’a recommandé de dire la vérité même si elle est amère. Il m’a recommandé de maintenir les liens avec les gens de ma famille proche même s’ils ont pris des distances. Il m’a recommandé de beaucoup dire : la hawla wa la qouwwata ‘il-la bi l-La».

Le bon comportement, agir en bien, fait partie des comportements du Prophète ^alayhi ssalatou wa s-salam. ^A’ichah, que Allah l’agrée, a dit dans la description du Prophète r : « Il n’était pas vulgaire, il n’était pas indécent, il n’était pas de ceux qui levaient la voix dans les marchés et il ne répondait pas au mauvais acte par un mauvais acte mais il pardonnait ». Parmi les caractères du Prophète arabe honoré r, il y a ce qu’il a dit r pour nous éduquer et nous enseigner :

 )) من كظم غيظا وهو يستطيع أن ينفّذه دعاه الله يوم القيامة على رؤوس الخلائق حتى يخيّره في الحور ما شاء ((

ce qui signifie : « Celui qui a étouffé une colère alors qu’il était capable de la laisser éclater, Allah ta^ala, au jour du jugement, lui donne à choisir parmi les femmes du paradis celles qu’il veut ».

Mes frères, ce sont-là des caractères du Prophète ^alayhi ssalatou wa s-salam et ses recommandations. Le Prophète ^alayhi ssalatou wa s-salam, celui qui a le beau visage et le bon comportement nous a recommandé de prodiguer le bien, d’avoir le bon comportement. Quel est donc le bon comportement avec lequel nous devons nous embellir, individus et familles, savants, gouverneurs et gouvernés, enseignants et disciples ? Qu’est-ce qu’a dit ^Abdou l-Lah Ibnou Moubarak dans la description du bon comportement ? Il a dit : « C’est d’avoir les traits du visage souriants, de prodiguer du bien et de ne point nuire » Les leçons de morale dans la religion sont par ailleurs nombreuses mais ce qui est à prendre en compte, c’est d’en tirer des leçons pour soi-même et d’en être exhorté, et ce que nous avons cité, tout ce que nous avons mentionné est peu de choses, c’est comme le petit peu d’eau qui adhère à un fil que tu ressorts de l’eau après l’y avoir plongé. Les leçons de morale dans le Qour’an honoré et le hadith prophétique honoré, les propos des compagnons honorables et de ceux qui les ont suivis correctement sont autant d’exhortations, autant de leçons de morale louables. Pourquoi alors ces disputes, pourquoi ces séparations, pourquoi faire très mal à ses propres parents, pourquoi l’épouse ne satisfait-elle pas au droit de son mari et inversement, pourquoi beaucoup sont injustes envers eux-mêmes et envers les autres alors que les leçons de morale sont nombreuses,       h  hhh      les exhortations sont nombreuses, les ayah du Qour’an, étant à ce sujet, claires, et les hadith sûrs confirmés et clairs. Ce qui est à prendre en compte, c’est d’agir conformément à ce qu’on a appris, ce que tu dois prendre en compte, c’est d’appliquer à toi-même ce que tu entends de la science de la religion et les règles de comportement selon la Loi de l’Islam. Oui le Prophète r a recommandé à Abou Dharr de regarder celui qui a moins que lui dans le bas-monde pour remercier les bienfaits de Son Seigneur et pour ne pas rejeter ou négliger les bienfaits que Allah t’a accordés. Ainsi concernant les choses du bas-monde, regardes celui qui a moins d’argent que toi, et celui qui n’a pas d’enfants et celui qui a plus d’épreuves que toi, et celui qui a des maladies plus graves que les tiennes, pour qu’en te considérant toi-même tu dises : Al-hamdou li l-Lah ^ala koulli hal, la louange est à Allah en toute situation.

Il a dit : « et que je ne regarde pas celui qui a plus que moi ». En effet, ceux qui regardent les gens que Allah a comblés de bienfaits, s’ils n’ont pas d’argent, s’ils n’ont pas d’enfants et n’ont pas une bonne santé, beaucoup vont œuvrer dans l’interdit pour obtenir plus de biens, pour que leur compte en banque augmente par exemple, ils ainsi frappent aux portes de l’interdit et ne se suffisent plus du licite. Voici le cas de certaines personnes qui sont source de dissension par leur insistance à vouloir plus, ils ne cessent de demander, de demander toujours plus, au point que l’homme en charge de la famille se noie dans l’argent interdit, jusqu’à ce qu’il se noie sous le poids des dettes après avoir essayé les paris d’argent en revenant perdant et déçu. Certains ne regrettent pas suite à ce qui leur arrive mais se laissent aller d’une affaire à une autre, allant de la fornication à la boisson de l’alcool, des paris d’argent jusqu’à faire des emprunts avec gain usuraire.

Est-ce que dans ce cas, les personnes qui lui demandent toujours plus protègeront celui qui a leur charge et qui a commis les péchés qui font mériter le supplice de la tombe ? Le sauveront-t-ils du supplice de la tombe si jamais il s’est sali avec de l’argent interdit, en étant injuste avec les gens pour satisfaire à leur demande en faisant ce que Allah ta^ala a interdit ?

Abou Dharr a dit : « Le Prophète ^alayhi ssalatou wa s-salam m’a recommandé d’aimer les pauvres et de me rapprocher d’eux ». Tiens la compagnie des gens de vertu afin que tes amis et les amis de tes enfants soient des gens de science et de vertu. Que les étudiants en science de la religion, les gens respectueux et polis qui ont le bon comportement, soient des amis pour toi et tes enfants. Ne tiens pas la compagnie des gens peu recommandables et n’autorises pas tes enfants à les fréquenter. Il en est de même pour ton épouse car la mauvaise compagne entraîne avec elle celle à qui elle tient compagnie. Beaucoup de pères sont dans une insouciance à cet égard, ils délaissent leurs enfants et sont surpris par la suite que leur fils est devenu le membre d’une bande qui fume du canabis ou consomme de la cocaïne, qui vend ou fait le trafic d’héroïne ou qui est surpris que sa fille est devenue l’habituée d’endroits suspects, que Allah nous préserve. Tout cela sous le prétexte de la civilisation.

Quant à la religion agréée par Allah tabaraka wa ta^ala, beaucoup pensent qu’elle n’est destinée qu’aux pauvres et aux miséreux, à ceux dont les cheveux sont devenus gris et qui sont au bord de la tombe. Ceux-là croient que la religion n’est destinée qu’à ces gens-là seulement. Les jeunes, les riches, les hommes et les femmes qui sont dans la force de l’âge, peu d’entre eux s’attachent à la Loi, aux jugements de la religion agréée par Allah.

Abou Dharr a dit : « Il m’a recommandé de dire la vérité même si elle est amère ». Remets en cause ton avis, remets en cause ton avis ! Ne sois pas de ceux qui ne retiennent que leurs propres avis ! Et que ton souci ne soit pas d’avoir un avis meilleur que celui de tes frères. Entraidez-vous pour le bien et la piété et ne t’attaches pas seulement à ton propre avis. Le Prophète r recevait la révélation et il demandait l’avis des autres.

Abou Dharr a dit : « Il m’a recommandé de maintenir les liens avec mes proches même s’ils ont pris des distances ».

Combien de fois avons-nous recommandé en de nombreuses occasions, dans les discours des fêtes et autres, de maintenir les liens avec les proches. En effet, la dislocation de la société aujourd’hui et ce qu’elle endure comme dissensions et comme calamités a pour cause le fait de ne plus rester attachés par les liens de la religion, les liens fraternels que Allah ta^ala nous a incités de maintenir dans le Qour’an et que le Prophète ^alayhi ssalatou wa s-salam nous a ordonnés. Certaines personnes ne connaissent même pas leur tante maternelle ou paternelle ni leur oncle maternel ou paternel. Celui-ci ne rend visite à son grand-père ou à sa grand-mère qu’après dix ans ou lorsqu’on lui envoie la feuille annonçant son décès. Il attend alors à l’extérieur de la mosquée pour demander: « Nous a-t-il laissé un quelconque héritage ? ».

Et Abou Dharr a dit : « Il m’a recommandé de dire beaucoup : la hawla wa la qouwwata ‘il-la bi l-Lah ». En effet cette phrase délivre du chagrin par la volonté de Allah. Alors dis beaucoup : La hawla wa la qouwwata ‘il-la bi l-La: il n’y a de protection contre les désobéissances à Allah que par la préservation de Allah et il n’y a de force pour Lui obéir que par Son aide.

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Les invocations

Posted in islam par chaykhaboulaliyah sur février 25, 2010
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Le Messager de Allah, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, a dit : ( Ad-dou^a’ou moukh-khou l-^ibadah). Hadith rapporté par At-Tirmidhiyy, ‘Abou Dawoud et Ibnou Hibban. Les différents textes, que ce soit le Qour’an ou le hadith, font allusion aux dou^a. Le mot dou^a est traduit en français par l’invocation, le fait de demander à Dieu. Et le Messager, notre maître Mouhammadr, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, a dit : ( Ad-dou^a’ou moukh-khou l-^ibadah) rapporté par At-Tirmidhiyy. Ce hadith signifie que l’invocation occupe une place très importante dans l’adoration. Le fait d’invoquer Allah est  l’une des plus grandes manifestations d’adoration de Allah. Autrement dit, le fait d’invoquer Dieu est un acte qui fait rapprocher de l’agrément de Allah. Mais, le plus important après la croyance en Dieu et en Son Prophète, c’est d’accomplir les cinq prières. Et justement, la prière comporte des invocations. Dans l’invocation, il y a une supplication envers Allah. Celui qui demande à Dieu, il Le supplie et manifeste ainsi son besoin envers le Créateur. Autant dire que celui qui invoque est faible et qu’il a besoin de Allah Qui est Tout- Puissant. Et c’est encore une manifestation qui montre que la personne ne peut se passer  de Dieu ; elle a besoin de Dieu.

Lorsque l’esclave invoque Dieu, soit  un péché qui lui sera  pardonné, soit un bien qu’il a demandé lui sera accordé rapidement, soit un bien lui sera accordé plus tard.

L’invocation que notre Prophète disait le plus souvent, c’est : (Allahoumma rabbanaatina fi d-dounya haçanah wa fi l-‘akhirati haçanah wa qina ^adhaba n-nar) ce qui signifie : « Seigneur, accorde nous un bienfait dans le bas monde, c’est-à-dire dans cette vie, et un bienfait dans l’au-delà, c’est-à-dire après la mort, et préserve-nous du châtiment de l’Enfer ». C’est une invocation qui est vraiment très globale, car elle comporte une demande de bien dans cette vie, dans l’Au-delà et une demande de préservation du feu de l’Enfer. Parmi ceux qui ont rapporté les paroles du Prophèter, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, d’aucuns ont expliqué le sens de cette invocation en disant que le bienfait dans ce bas monde fait allusion à la science. D’autres ont dit  qu’il s’agit d’une femme vertueuse. Quant au bienfait dans l’Au-delà, c’est le Paradis.

D’après Chahr Ibnou Hawchab : « J’ai demandé à ‘Oummou Salamah,  que Allah l’agrée,  une femme qui était compagnon du Prophèter et qui est devenue son épouse  : « Ô toi, mère des Croyants, quelle était l’invocation que le Messager de Allahr, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, disait le plus souvent ? ». Elle a répondu : « Il disait : (Ya mouqalliba l-qouloub thabbit qalbi ^ala dinik). (Ya Mouqalliba l-qouloub), ce qui signifie : « Ô Allah, Ô Toi Qui fait changer les cœurs ».

Les cœurs des personnes changent, parfois la personne penche vers telle chose, parfois elle penche vers autre chose. Nos cœurs changent, et tout ce qui change l’est par la volonté de Allah. Ainsi donc, c’est Allah Qui fait changer les choses, mais Lui ne change pas.

Donc, cette invocation signifie : « Ô Toi, mon Dieu, Qui fait changer les cœurs, fais que mon cœur persévère et reste stable sur la religion que Tu agrées ». Cela est une autre version c’est-à-dire que d’autres personnes ont rapporté cette invocation comme étant celle que le Prophèter disait le plus souvent. Ce hadith est rapporté par At-Tirmidhiyy.

Le conseil consiste à  s’attacher à cette invocation en la disant tous les jours. En effet, en disant cela, la personne espère que Dieu va l’exaucer et qu’elle persévère sur cette vérité, sur la religion que Dieu agrée. Et  Dieu n’agrée aucune religion autre que l’Islam. L’Islam est la religion de tous les prophètes, depuis ‘Adam jusqu’à Mouhammadr. Tous les prophètes sont musulmans. Et Dieu n’ordonne pas de suivre une religion autre que l’Islam et Il n’agrée pas une religion autre que l’Islam. Donc, si nous demandons cela, c’est que nous espérons être sur la religion que Dieu agrée jusqu’à quitter ce bas monde. Et ce qui compte, c’est l’état de la personne lorsqu’elle meurt parce que les cœurs changent. Et nous invoquons Dieu pour que nos cœurs soient fermes et persévèrent sur ce bien qu’ils ont connu. Le cœur de  notre Prophète est stable sur la foi. Toutefois, s’il répétait cette invocation, c’était pour l’enseigner à sa communauté. En effet, Allah ta^ala a préservé  le Prophèter  de tout ce qui est contraire à l’Islam. Par conséquent , s’il répétait cette invocation, ce n’est  pas parce qu’il avait peur que son cœur ne change. Il sait que Allah a fait que son cœur reste stable sur cette croyance  correcte. C’est pour nous enseigner, nous les membres de sa communauté, en demandant cela à Allah.

Parmi ses invocations, notre maître Dawoud,  ^alayhi s-salam -qui était aussi un prophète-  comme nous l’a appris notre Prophète Mouhammadr, disait : (Allahoumma ‘inni ‘as’alouka houbbaka wa houbba man youhibbouka wa l-^amala l-ladhi youballighouni houbbaka Allahoumma j^al houbbaka ‘ahabba ‘ilayya min nafsi wa ahli wa mina l-ma’i l-barid) qui signifie : « Ô Allah, je demande à gagner Ton agrément, et je Te demande de gagner l’amour de ceux qui T’aiment. Je te demande de m’accorder la réussite à accomplir les actes qui me font gagner Ton agrément. Ô Allah, fais que l’amour que j’ai pour Toi soit plus grand que l’amour que j’ai pour  ma personne et pour ma famille, et plus fort que l’amour que j’ai pour  l’eau fraîche. ».

Un Compagnon honorable qui s’appelle ‘Abou ‘Oumamah, que Allah l’agrée, disait : « Le Messager de Allah disait des invocations avec beaucoup de paroles. Nous n’en avons pas retenu la totalité ». [C’est-à-dire que le Prophète disait tellement d’invocations qu’ils ne  les ont pas toutes retenues.] Et un jour, le Prophèter, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, nous a demandé :  » Est-ce que vous voulez que je vous donne une invocation qui regroupe toutes celles que vous n’avez pas pu retenir ? Vous dites : (Allahoumma ‘inni ‘as’alouka min khayri ma sa’alaka minhou nabiyyouka Mouhammad salla l-Lahou ^alayhi wa sallam)  »

Ce qui signifie : « Ô Allah, je Te demande le meilleur de ce que t’a demandé ton Prophète Mouhammad », (Wa ‘a^oudhou bika min charri masta^adha minhou nabiyyouka Mouhammad), « Et je recherche la protection contre tout ce dont ton Prophète Mouhammad a recherché la protection », (Wa ‘anta l-mousta^an wa ^alayka l-balagh wa la hawla wa la qouwwata ‘illa bi l-Lah). Et on recherche l’aide de Allah ; et il n’est de préservation contre les péchés ni de force pour les obéissances que par Allah, Lui Qui est supérieur à tout par le degré et Qui est digne de toutes les glorifications.

Il y aussi des règles de comportement qu’il convient d’adopter lorsqu’on invoque Dieu. D’abord, il s’agit de veiller ou de rechercher les moments propices. Il y a des moments qui sont favorables pour les invocations, c’est-à-dire des moments où l’on espère que l’invocation est exaucée. Comme le jour de ^Arafah, qui est le jour où les pèlerins qui vont à La Mecque pour faire le Pèlerinage, vont sur le Mont de ^Arafah, qui se trouve à environ une quinzaine de kilomètres de La Mecque. Ce jour-là, qui correspond au neuvième jour de Dhou l-Hijjah, et à la veille du jour du sacrifice, le jour où les Musulmans égorgent le mouton pour perpétuer la tradition du prophète ‘Ibrahim, ^alayhi s-salam. Ce jour-là, on espère que l’invocation est exaucée. Donc ceci parmi les jours de l’année. Parmi les mois, c’est pendant le mois de Ramadan que l’on espère que les invocations sont exaucées. Parmi les jours de la semaine, c’est le jour du vendredi où l’on espère que l’invocation est exaucée. Pendant la nuit, c’est durant le dernier tiers de la nuit que l’on espère que les invocations sont exaucées. La nuit commence par le coucher du soleil et elle se termine par le lever de l’aube. On compte cette durée et l’on divise par trois. Et c’est le dernier qui précède l’aube où l’on espère que l’invocation est exaucée. Donc comme dans le hadith qui est connu : (yanzilou Rabbouna). Cela ne veut pas dire que Dieu occupe un espace car Dieu est le Créateur de tous les endroits. Il n’a pas besoin des endroits. La croyance des Musulmans, c’est que Dieu existe sans endroit. Donc, ce hadith, que signifie-t-il ? Car il fait partie des hadith qui ont un sens, dans la langue arabe, apparent et qui a un sens qui n’est pas apparent, c’est-à-dire que le sens apparent implique des choses qui ne sont pas correctes dans la Religion. Donc, ce n’est pas le sens apparent qui est à retenir de ce hadith. Et l’on n’attribue pas à Dieu la descente ou le mouvement. Mais, les savants ont dit que ce hadith signifie que Allah ordonne à un ange et que cet ange descend pendant le dernier tiers de la nuit et il appelle celui qui invoque Dieu et Dieu l’exauce. En effet, Dieu est exempt de l’endroit. Ce hadith est un hadith qu’on appelle moutachabih, non explicite.

On a vu qu’il y a les moments propices aux invocations. Également parmi les règles de comportement des invocations, la deuxième règle de comportement, c’est de rechercher un état qui soit propice, par exemple lorsque la pluie tombe. La tombée de la pluie est un moment qui peut être propice à l’exaucement des invocations. Donc, c’est un moment qui peut correspondre à un moment où l’invocation sera exaucée. La pluie est quelque chose de bien, elle est un bienfait.  On n’insulte pas la pluie.

Lorsqu’on s’apprête à accomplir la prière obligatoire- il y a cinq prières obligatoires par jour- et juste avant, il y a l’annonce que la prière va être accomplie. Ce n’est pas l’appel à la prière, al-‘adhan, qui  précède un peu. Quand les Musulmans se rassemblent dans la mosquée et qu’ils se lèvent pour faire la prière, il y en a un qui fait l’annonce, al-‘iqamah. Autrement dit, c’est ce qui va précéder l’accomplissement effectif de la prière. À cet instant-là aussi,  c’est un moment qui peut être propice à l’exaucement des invocations.

Également, entre le moment où il y a l’appel à la prière, al-‘adhan, et le moment où il y a l’annonce de la prière, al-‘iqamah, c’est  aussi est un moment où l’invocation peut être exaucée.

De même, on espère que l’invocation de celui qui fait le jeûne est exaucée. Donc, c’est un état qui est bon  puisqu’il est en train de se priver des plaisirs du bas monde pour gagner l’agrément de Dieu. Donc, cela est un état où l’on espère que l’invocation sera exaucée.

Aussi, lorsque la personne est en prosternation dans sa prière, on espère que son invocation sera exaucée. La personne pose son front ; le visage est une partie honorée du corps. Et quand on le met au sol par humilité pour le Créateur, Celui Qui nous a créés, Qui nous a donné l’existence, on ne se prosterne pas pour autre que Lui. Et dans cette position-là, on espère que l’invocation est exaucée.

Troisièmement, parmi les règles de comportement, c’est de se diriger vers la Qiblah, c’est-à-dire la direction de la Ka^bah qui est cette construction qui se trouve dans la ville de La Mecque et qui est recouverte généralement d’une étoffe noire. C’est une construction de forme cubique qui se trouve à La Mecque et c’est la direction que notre Prophète nous a ordonné de prendre lorsqu’on accomplit la prière. C’est un lieu honoré, mais cela ne veut pas dire que Dieu habite là-bas. En effet,  Dieu n’habite pas les endroits ; Il est le Créateur des endroits et Il existe sans endroit.

Donc, parmi les règles de comportement des invocations, il est bien de se diriger vers la Qiblah quand on veut invoquer Dieu et de lever les mains vers le ciel. Mais là aussi, cela ne veut pas dire que Dieu habite en haut, car Dieu est le Créateur des endroits. Pourquoi alors lever les mains vers le ciel ? Quelle est la sagesse  qui réside en cela ? D’une part, c’est parce que le ciel est une direction pour les invocations, tout comme la Ka^bah est une direction pour la prière. Et d’autre part, c’est parce que les miséricordes et les bienfaits nous viennent du ciel. Et le ciel est un lieu honoré, puisque c’est un lieu de résidence pour les anges. Les anges ne désobéissent pas à Dieu, ils sont tous des saints. Les anges sont tous des esclaves vertueux qui ne désobéissent pas à Dieu. Ils font ce que Dieu leur ordonne. Les anges ne sont pas des hommes et ils  ne sont pas des femmes. Ils ne mangent pas, ne boivent pas et ils ne se reproduisent pas. Ils sont très forts. Sous leur véritable apparence, ils ont des ailes. Mais, ils peuvent prendre l’apparence d’hommes beaux, mais sans l’organe génital.

Les anges habitent le ciel et le nombre des anges est le plus grand de celui de toutes les créatures de Dieu. Ce sont les créatures les plus nombreuses de par le nombre. Ils sont tous obéissants. Ils ont une volonté, tout comme nous avons une volonté. Mais ils ne choisissent que l’obéissance alors que parmi les humains et les jinn, d’aucuns choisissent la désobéissance. Donc, nous nous dirigeons vers le ciel parce que, dans les invocations, c’est du ciel que descendent les miséricordes. Le ciel est notre direction, notre orientation pour les invocations, tout comme la Ka^bah est notre orientation pour la prière, et parce que le ciel est un lieu honoré puisque personne ne désobéit à Allah dans le ciel puisque les habitants du ciel sont tous des créatures qui obéissent à Dieu. Et celui qui invoque Dieu et qui tend ses mains vers le ciel après avoir terminé son invocation, il se passe la main sur le visage. Car, il espère que les miséricordes et les bénédictions qu’il a pu obtenir profiteront à son corps.

Une autre règle de comportement qu’il convient d’avoir dans l’invocation, c’est de ne pas élever la voix. Il convient  d’invoquer Dieu à voix basse, c’est-à-dire ce n’est pas complètement en chuchotant et ce n’est pas à voix haute ; c’est entre les deux. Ce n’est pas complètement inaudible et ce n’est pas fort ; c’est entre les deux, voire  à voix basse.

La cinquième règle de comportement, c’est de ne pas se charger d’utiliser des paroles rimées, as-saj^. C’est une manière de parler en prose rimée. C’est de la prose, ce n’est pas de la poésie, mais c’est rimé. Par conséquent, ce n’est pas la peine de se charger d’invoquer Dieu avec de la prose rimée. Pour invoquer Dieu, certaines personnes se chargent de composer des paroles qui sont rimées, on parle ici des paroles en langue arabe. Ce n’est pas une condition. On peut invoquer Dieu même si ce n’est pas de la prose rimée, même avec des paroles tout à fait habituelles.  Effet, il convient à celui qui invoque Dieu d’être en situation de supplier, parce qu’il est en train de demander au Créateur. Donc, il risque de détourner son attention de cette finalité-là, de supplier le Créateur pour chercher à choisir les mots qui conviennent à cette prose, aux rimes qu’il recherche.

Parmi les récits du passé, il y a un qui est parti auprès des gens du Salaf, auprès de quelqu’un qui faisait des invocations avec le saj^. Et il lui a demandé : « Pourquoi tu fais cela ? J’ai vu Habib Al-^Ajmiyy qui était un homme connu pour son invocation pleine de bénédictions, qui demandait en disant :  » Ô Allah, fais que nous soyons bons. Ô Allah, ne nous dévoile pas au jour du Jugement. Ô Allah, accorde-nous la réussite pour faire le bien  » ». Et les gens répétaient après lui. C’est-à-dire que c’était des paroles tout à fait simples. Ce n’est pas la peine de se charger en recherchant  des paroles où on compose de la prose rimée qui détourne l’attention. Il convient d’avoir un état d’humilité, un état où on se rappelle qu’on a besoin du Créateur, qu’on ne se passe pas du Créateur, ne fut-ce le temps d’un clin d’œil.

Et c’est cela qui est important. C’est pour cela que le Prophèter  a dit : (Ad-dou^a’ou moukh-khou l-ibadah) c’est-à-dire que l’invocation a une place importante dans la Religion , car grâce à cette invocation, les gens se rappellent. Souvent, les gens ont tendance à se retrouver dans l’insouciance. Et ils s’oublient. Ils oublient que c’est Dieu Qui leur a donné l’existence. Ils oublient que c’est Dieu Qui leur permet de bénéficier des bienfaits qu’ils ont. Ils oublient que Dieu a dominé toutes les créatures par la mort ; quoi que les gens fassent, personne ne va échapper à la mort. Et il convient à celui qui invoque Dieu, de se rappeler cela, et de se rappeler son besoin du Créateur, en faisant preuve d’humilité pour espérer que Dieu l’exauce.

La sixième, c’est justement cet état de crainte dans le cœur, d’humilité, de respect, de glorification du Créateur. Il convient d’avoir son cœur empli de crainte, empli de respect, empli d’humilité envers Dieu, Qui est notre Créateur.

La septième consiste à être catégorique dans sa demande, de demander véritablement à obtenir ce qu’on recherche. Autrement dit, il ne s’agit pas de demander de manière détachée ou machinale, il s’agit de  demander en espérant véritablement obtenir ce que l’on demande. Et celui qui demande espère le bien de la part du Créateur. Il espère sincèrement que Dieu lui accorde ce qu’il demande, en étant quasi certain qu’il va obtenir ce qu’il demande, en mettant dans son cœur comme s’il était certain d’obtenir ce qu’il demande à Dieu.

La huitième règle de comportement, c’est d’insister sur la demande et de répéter trois fois. C’est bien de répéter trois fois. En effet, un Compagnon du Prophète qui s’appelle Ibnou Mas^oud, que Allah l’agrée, a dit que le Prophèter, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, lorsqu’il faisait une invocation, il la faisait trois fois. Et lorsqu’il demandait quelque chose, il la demandait trois fois. Cela est rapporté par Mouslim.

Et il convient que la personne ne perde pas patience, qu’elle ne dise pas : « J’ai demandé et Dieu ne m’a pas accordé » car c’est une règle de comportement. Celui qui adopte cette position, c’est comme s’il disait : « Moi, j’ai fait une faveur à Dieu en Lui demandant », alors que c’est nous qui avons besoin de Dieu, ce n’est pas Dieu Qui a besoin de nous. Dieu n’a pas besoin de nos invocations.

Donc,  il convient à celui qui a invoqué Dieu et qui a obtenu ce qu’il recherche, de dire : « La louange est à Dieu ». Grâce à ces bienfaits, on accomplit les bonnes choses. Et celui qui n’a pas obtenu ce qu’il a demandé, qu’il dise : « La louange est à Alla» dans tous les cas, « Je remercie Dieu », dans tous les cas. C’est-à-dire que la personne reste ferme et imperturbable, qu’elle ne laisse  pas perturber par tel ou tel événement. Il lui convient de demander et de  provoquer les causes ; et Dieu fait ce qu’Il veut dans ce qui Lui appartient. Il accorde à qui Il veut et prive qui Il veut. Il n’a de compte à rendre à personne. En ce qui nous concerne, nous avons des comptes à rendre à Dieu, mais Dieu n’a de compte à rendre à personne. S’Il accorde à quelqu’un un bien, c’est par Sa grâce. Et s’Il le prive, rien ne L’en empêche.  Allah ta^ala,  n’est pas injuste en privant du bien quelqu’un parce que l’injustice, c’est agir avec le bien d’autrui d’une manière non conforme à l’ordre et à l’interdiction de  celui à qui cela appartient. L’injustice, c’est d’agir avec quelque chose qui ne nous appartient pas. Or, tout appartient à Dieu. Par conséquent, Il fait ce qu’Il veut de ce qui Lui appartient.

La neuvième règle de comportement consiste à commencer ses invocations par la louange à Dieu, en remerciant Dieu. En arabe, on dit : (Al-hamdou li l-Lah) et l’invocation en faveur du Messager de Alla: salla l-Lahou ^alayhi wa sallam. C’est-à-dire on demande à Dieu qu’Il honore et qu’Il glorifie davantage le Prophète Mouhammad , car il est le meilleur de tout ce que Allah a créé. Il est celui qui est porteur du message de l’Islam à l’humanité. Il est celui que Dieu a choisi parmi tous Ses esclaves, pour être le dernier des prophètes et le meilleur de tous les prophètes. Quand nous disons : (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) après l’énoncé de son nom, cela veut dire : « Ô Dieu, élève davantage le Prophète Mouhammad et préserve sa Communauté de ce qu’il craint pour elle ». Donc, on commence l’invocation par la louange à Alla: (al-hamdou li l-Lah) et par l’invocation en faveur du Prophète, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam.

Il a été rapporté d’un homme qui s’appelle ‘Abou Soulayman Ad-Daraniyy : « Celui qui veut demander quelque chose à Allah, qu’il commence par l’invocation en faveur du Prophète, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam. Puis, qu’il demande ce qu’il veut, ensuite qu’il termine son invocation par l’invocation en faveur du Prophète ». Il a ajouté : « Parce que Allah ^azza wa jall agrée les deux invocations en faveur du Prophète, celle que la personne a dite au début et celle qu’il a dite à la fin. Et Allah est généreux, Il accorde ce qu’il y a entre les deux invocations ». Donc, il convient que la personne recherche les actes de bien.

La dixième règle de comportement, c’est le repentir. C’est de faire le repentir, de rendre les choses prises injustement et réparer les droits éventuellement outrepassés. Le repentir consiste à regretter d’avoir commis des désobéissances, regretter d’avoir désobéi à Dieu, cesser de faire cette chose qui est mauvaise, arrêter de faire les péchés et avoir la ferme intention de ne pas refaire ce péché. Et s’il s’agit de droit que la personne a outrepassé, par exemple quelqu’un a insulté ou s’il a fait la médisance ou la calomnie ou bien s’il a volé ou usurpé, elle doit réparer le mal qu’elle a fait. Et bien sûr, il est convenable de consommer ce qui est licite, de ne pas consommer ce qui est interdit. La consommation ne  signifie pas forcément faire parvenir au ventre ; elle englobe les vêtements, le logement. Donc,  il est convenable de ne pas avoir un bien qui provient d’une source interdite. Cela concerne l’argent issu du gain usuraire,  du vol ou de l’usurpation. Il convient de veiller à ce que la source de son argent soit  issue d’une source que Dieu agrée, de ne pas consommer des choses qui proviennent d’une source que Dieu a interdite.

Dans le hadith, Mouslim a rapporté qu’il y avait un homme qui était toujours en voyage. Il  avait les cheveux ébouriffés et ses vêtements étaient pleins de poussière. Il tendait ses mains au ciel et demandait à Dieu : « Accorde-moi telle chose ». Mais, sa nourriture était d’une source interdite, sa boisson était d’une source interdite, ses vêtements proviennent d’une source interdite. Comment l’ invocation  d’une pareille personne pourra-t-elle être exaucée? Cet homme n’a pas pris les causes, même s’il était en situation de voyageur, car on espère que l’invocation  du voyageur est exaucée. Même s’il était détaché du bas monde puisque ses cheveux semble-t-il n’étaient pas bien peignés, et que ses vêtements étaient plein de poussière ; mais comme sa nourriture et sa boisson sont d’une source interdite, comme ses vêtements proviennent d’une source interdite, comment son  invocation  sera-t-elle exaucée ?

Et avec tout cela, il est à savoir que l’invocation ne change pas la prédestination. Nous savons que tout ce qui entre en existence, c’est Dieu Qui a voulu son existence. Il n’existe pas  une seule chose dont Dieu ne veut pas l’existence. En effet, si quelqu’un dit qu’il y a des choses dont Dieu ne veut pas l’existence, c’est comme s’il a dit que Dieu est impuissant. Et celui qui est impuissant n’est pas Dieu. Parmi les conditions de la divinité, c’est la Toute- Puissance. Donc tout ce qui entre en existence est par la volonté de Dieu. Tout ce qui entre en existence est par la Création de Dieu. Dieu sait que tout ce qui entre existence  allait entrer en existence. En effet, les attributs de Dieu sont de toute éternité. Les attributs de Dieu ne dépendent pas du temps. Dieu n’est pas comme nous. Nous, nous apprenons les choses que nous ignorions. Il nous arrive de vouloir une chose alors qu’auparavant nous ne la voulions pas. Il nous arrive l’inverse aussi, avoir voulu quelque chose puis de ne plus la vouloir. Ce  sont autant de signes qui montrent que nous avons un début puisque ce sont des changements. Et celui qui change a besoin de qui le fait changer, de qui lui donne l’existence. Or, Dieu ne change pas. Nous avons su par la raison qu’Il a pour attribut la volonté parce que ce monde existe. Il y a bien eu un Créateur Qui lui a donné l’existence et ce Créateur en a voulu l’existence. Donc forcément, Il a l’attribut de la volonté. Par conséquent, l’attribut de la volonté de Dieu ne change pas. Tout ce qui a lieu et tout ce qui aura lieu sont par la volonté de Dieu.

Nous ne savons pas ce que Dieu nous a prédestiné. Mais, nous agissons et nous demandons en espérant le bien. N’est-ce pas que l’on sait que si nous guérissons d’une maladie, c’est parce que Dieu a voulu que nous guérissions, mais cela ne nous empêche pas de prendre des médicaments, tout en sachant que ce ne sont pas les médicaments qui vont créer la guérison, mais c’est Dieu Qui crée la guérison. Dieu fait que ce médicament soit une cause de guérison. Et s’il veut qu’il ne soit pas une cause de guérison, eh bien la guérison n’aura pas lieu. C’est-à-dire que ce n’est pas la créature qui crée. Il y a un seul Créateur Qui est Dieu. Donc, Dieu a prédestiné les choses, mais nous ne les savons pas. Donc, nous agissons et nous demandons. Nous invoquons Dieu en espérant le bien. Si le musulman invoque Dieu et  que Dieu a voulu de toute éternité que ce qu’il a demandé se réalise, on dit que son invocation est exaucée. Et il sera récompensé pour avoir invoqué Dieu, parce qu’il aura fait un acte que Dieu agrée. Si le musulman invoque Dieu et que Dieu ne lui a pas prédestiné cette chose qu’il avait demandée, on dit que son invocation n’a pas été exaucée. Mais, il aura quand même une récompense pour avoir invoqué Dieu. Dans les deux cas, que son invocation soit exaucée parce qu’elle correspondait à ce que Dieu a prédestiné ou que son invocation ne soit pas exaucée parce qu’elle ne correspondait pas à ce que Dieu a prédestiné, le musulman est gagnant puisqu’il aura une récompense. Et cette récompense sera une source de bien pour lui dans l’Au-delà.

C’est pour cela qu’il est très bien d’invoquer Dieu, parce que cela donne des récompenses et cela rappelle sa faiblesse et son besoin du Créateur.

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