Chaykhaboulaliyah's Blog


Transactions interdites : décourager un acheteur ou un vendeur après accord sur le prix, dans le but de vendre au premier ou d’acheter au second

Posted in Uncategorized par chaykhaboulaliyah sur juillet 3, 2022

Il est interdit de décourager un acheteur ou un vendeur après accord sur le prix, dans le but de vendre au premier ou d’acheter au second.

Il est interdit à un musulman responsable de décourager, de démotiver un acheteur.

Par exemple :

Le vendeur et l’acheteur se sont mis d’accord sur le prix pour l’achat d’un téléphone. Un autre personne vient et amène la même marchandise moins cher pour décourager l’acheteur, alors qu’ils étaient d’accord sur le prix. Ou alors il vend en sa présence moins cher que ce sur quoi il s’était mis d’accord à côté.

Dans le cas où quelqu’un a su qu’un autre s’est mis d’accord avec un vendeur pour qu’il achète chez lui une marchandise bien particulière avec un prix bien précis. Il a pris connaissance que deux s’étaient mis d’accord sur le prix.

Il va voir l’acheteur et lui dit : N’achète pas à ce prix. Je te vends moins cher que ce prix-là.

Tout en sachant que les deux s’étaient mis d’accord. Et il vient et décourage l’acheteur pour casser cet accord. Cela est interdit.

Il y a péché ici car cela casse le cœur de ce musulman qui vend.

Cependant, si c’est un tiers qui intervient après qu’il y a eu accord sur le prix, alors ce n’est pas un péché.

Il est également interdit de démotiver ou décourager le vendeur. C’est comme par exemple s’il encourage le vendeur à dénoncer la vente, à ne pas vendre en définitive pour lui proposer un prix supérieur.

Par exemple : Le vendeur et l’acheteur se sont mis d’accord sur 100€ pour le téléphone. le vendeur allait vendre et un autre vient et dit : Ne lui vends pas, je t’offre 110€.

Ici, il décourage le vendeur pour lui proposer un prix supérieur.

Autre cas de figure : ils se sont mis d’accord pour vendre et immédiatement en présence du vendeur, il voit l’acheteur et lui dit : Tu me vends à un prix supérieur.

Cela décourage aussi le vendeur.

Il y a interdiction lorsqu’il y a accord sur le prix par les deux parties.

Si le vendeur et l’acheteur se sont mis d’accord sur un prix donné (30€ par exemple) et qu’une tierce personne vient et lui dit non ne lui vends pas à ce prix-là, je te l’achète à 50€. Cela est Haraam.

Le critère qui fait que c’est un péché, c’est de démotiver ce vendeur en proposant en sa présence un prix moins cher ou en achetant auprès de l’acheteur à plus cher.

Alors qu’un autre cas qui est différent et dans lequel il n’y a pas de péché :

Si par exemple tu t’es mis d’accord avec un vendeur pour acheter de lui un enregistreur pour 30€.


Puis, tu dis a ton frère : je me suis mis d’accord avec lui, je vais acheter de lui cet enregistreur pour 30€.


Ton frère te dit : Non, n’achète pas, tu n’en as pas besoin.

Ici, il n’y a pas de péché car le frère n’a pas dit « n’achète pas à ce prix, moi je te conseille un enregistreur moins cher.” Il considère simplement que tu n’as pas un intérêt pour cela.

Autre cas de figure :

Si quelqu’un te dit : Moi habituellement j’achète ce paquet de masque à 5€.

Et toi tu lui dis : Ok, je te vends à 5€.

Cela est permis.

Si cette démotivation a lieu après la conclusion de l’acte (l’acte de vente) durant la période de rétractation (période de choix de l’assemblée -les deux contractants ne se sont pas encore séparés-), le péché sera encore plus grave.

Il y a une autre période de choix qui est conditionnée lors du contrat.

Il peut lui dire : je t’achète mais laisse-moi deux jours de réflexion, si jamais le téléphone ne me convient pas je voudrais te rendre ta marchandise et tu me rends mon argent.

Il peut rajouter une période de choix supplémentaire lors du contrat. Si quelqu’un vient démotiver dans cette période de choix conditionnel alors son péché est plus grave que s’il l’avait fait pendant l’accord et avant le contrat.

La période de rétractation additionnelle peut arriver jusqu’ à 3 jours.

Transactions : ce qu’on fait des biens laissés par un défunt

Posted in Uncategorized par chaykhaboulaliyah sur juillet 3, 2022

Information utile pour indiquer ce qu’on fait des biens laissés par un défunt.”

Avant le partage de l’héritage (dans la loi de l’islam, ce n’est pas le défunt, qui, avant de mourir choisi combien chaque héritier va toucher). Chaque héritier a une part bien définie dans la loi de l’islam. Mais le défunt peut gérer au maximum un tiers de ses biens, en faisant un testament. Il peut dire par exemple : telle somme va au fils du voisin car il était très gentil avec moi…

La configuration de la famille fait dépendre la part de chacun.

Il n’est pas valable de partager les biens laissés par un défunt entre les héritiers, ni d’en vendre quoique ce soit, tant que n’ont pas été soldés et acquittés ses dettes.

Rentre dans ce cadre-là le cas où il devait une zakaat qu’il n’a pas payé. Et tant que n’ont pas été exécutées ses volontés qu’il a prescrit d’exécuter après sa mort.

Si quelqu’un meurt et qu’il laisse un héritage, il n’est pas valide que cet héritage soit partagé et distribué aux héritiers s’il avait des dettes ou s’il avait laissé un testament.

S’il devait de l’argent, alors les dettes sont remboursées. Les créanciers sont remboursés. S’il avait des dernières volontés (des legs), elles sont exécutées.

Le Messager a dit ce qui signifie : “On ne fait pas de testament pour un héritier.”

Le testament est à donner à un autre que son héritier. S’il a laissé en testament un lègue de plus du tiers de ses biens, alors ce testament ne sera pas exécuté, sauf à hauteur du tiers de ses biens car le Messager a dit à celui qui l’avait interrogé à propos du testament -il voulait laisser un tiers de ses biens à quelqu’un d’autre que ses héritiers- : “Un tiers et déjà un tiers c’est beaucoup.”

Avant le partage de l’héritage on met de côté les frais d’un Hajj et d’une ^Oumrah s’il lui incombait.

La première chose qu’on fait avec l’héritage, on prend l’argent pour les préparatifs funéraires (achat du linceul, le prix du lavage et le prix pour creuser une tombe).

Après cela, on rembourse les dettes que cette personne avait contractées de son vivant. Si cette personne avait des dettes, on priorise le remboursement des dettes envers Dieu (zakaat…) avant le remboursement des dettes envers les humains.

Puis, il y a aura son testament qui sera exécuté, testament qui porte sur le tiers au maximum du restant de son héritage, une fois les dettes remboursées, le prix du pèlerinage mis de côté. Puis, ce qui reste de l’héritage sera partagé aux héritiers. 

Il n’est pas valable de partager les biens laissées par un défunt ni d’en vendre quoique ce soit tant que n’ont pas été soldés ses dettes, exécutés ses volontés et mis de côté les frais d’un Hajj et une ^Oumrah s’il lui incombaient. Cela veut dire que s’il lui était un devoir de les accomplir et qu’il ne les a pas faits avant de mourir. Cependant, s’il avait déjà fait le pèlerinage et la ^Oumrah, on ne va pas laisser de côté le prix d’un pèlerinage et d’une ^Oumrah car il les a déjà faits, sauf si on vend une partie des biens qu’il a pour régler ces choses-là.

L’héritage est comme hypothéqué par les dettes que la personne a laissées.

Il n’est pas permis de gérer l’héritage en quoique ce soit avant que toutes ces choses-là (ses dettes, ses préparatifs funéraires, son pèlerinage et sa ^Oumrah, son lègue) soient réglées.

C’est comme l’objet qui est hypothéqué, on ne peut pas en faire ce qui fait perdre la propriété. Cela veut dire que si quelqu’un emprunte par exemple 100 000 € et qu’il met en hypothèque son appartement (dans lequel il continue à vivre), il ne peut pas vendre son appartement tant qu’il n’a pas remboursé sa dette. Il ne peut pas agir avec ce bien hypothéqué car il fait perdre la propriété sur ce bien. Sauf s’il a eu besoin de vendre une partie de l’héritage pour régler une de ses choses-là.

Si quelqu’un va voir un autre et lui dit : Prête-moi 1000€ et je laisse ce téléphone en hypothèque.


Dans la loi il ne peut ni vendre cet objet hypothéqué, ni le donner c’est-à-dire qu’il ne peut pas faire quelque chose qui fait perdre sa propriété sur ce bien tant qu’il n’a pas remboursé la dette. Mais le propriétaire de l’objet qui a été hypothéqué peut le gérer autrement que par la vente et le don. Il peut toujours l’utiliser et le louer.

Certains disent : Tu me prêtes 1000€ par exemple et il lui dit que cet or sera une hypothèque.


Le créancier croit qu’il peut utiliser cet or en contrepartie de la dette. Alors il le garde chez lui jusqu’à ce que celui qui l’a emprunté lui rembourse sa dette. Or ceci n’est pas valable car ce n’est pas une condition que l’emprunteur dépose l’hypothèque chez le créancier.

Que signifie : “Je laisse cet objet en tant qu’hypothèque pour ma dette.

C’est-à-dire que tant que je n’ai pas remboursé ma dette, cet objet je ne le vends pas et je ne le donne pas jusqu’à ce que je te rembourse.

Si, lorsque le terme de remboursement arrive et qu’il n’a pas remboursé, alors c’est le juge musulman qui va vendre l’objet, il va rembourser la créance et le reste il va le donner à celui qui possédait l’objet. 

L’héritage est donc comme un bien hypothéqué par cela. Tout comme il n’est pas permis de faire avec ce qui est hypothéqué une transaction qui en ôterait la propriété avant que la dette ne soit remboursée. Également l’héritage ne peut pas être partagé tant que ces choses-là ne peuvent pas être réglées.

Transactions interdites : le fait de vendre quelque chose ayant un défaut, sans le signaler

Posted in Uncategorized par chaykhaboulaliyah sur juillet 3, 2022

Parmi les transactions interdites, il y a le fait de vendre quelque chose ayant un défaut, sans le signaler. C’est un péché et la vente n’est pas valide.

Dans l’explication, l’auteur dit : “Il est interdit de vendre une marchandise qui comporte un défaut, mais en cachant le défaut (il ne montre pas le défaut à l’acheteur). D’une part, ceci est un péché et d’autre part, cette vente n’est pas valable.”

Mouslim a rapporté que le Messager de Allaah est passé devant un homme qui avait un étalage dans lequel il vendait du blé.

Le Prophète a introduit sa main à l’intérieur et a trouvé que c’était humide.

Le Prophète a posé la question à celui qui avait cette marchandise : “Explique quelle est cette humidité que tu as à l’intérieur de ce blé ?”

Il a dit : “C’est le ciel qui l’a atteint.” C’est une expression en arabe pour dire que c’est la pluie qui est tombée.

Le Prophète lui a dit ce qui signifie : “Mets bien ce défaut en évidence pour que les gens sachent à quoi s’en tenir. Celui qui nous trompe n’est pas des nôtres.”

Cela signifie qu’il n’est pas un musulman accompli.

Par exemple : Si quelqu’un vend une voiture à un autre et qu’il n’a pas indiqué au futur acheteur les défauts qu’il y a dans cette voiture, ceci est interdit. C’est une duperie qui compte au nombre des grands péchés.

Cette vente, même si elle est interdite, reste valide.

Si l’acheteur découvre le défaut, dans la loi de l’islam, il a le droit de demander le remboursement et rend la marchandise.

S’il découvre le défaut, mais il ne veut pas rendre, puis trois jours après il veut finalement le rendre, cela ne marche pas; il ne peut pas faire cela. Il doit le faire immédiatement après la découverte du défaut.

Transactions interdites : le fait de vendre des substances enivrantes

Posted in Uncategorized par chaykhaboulaliyah sur juillet 3, 2022

Parmi les ventes interdites, il y a le fait de vendre des substances enivrantes.

Dans l’explication, l’auteur dit : “Dans cette règle d’interdiction de substances enivrantes rentre l’alcool (l’alcool ménager également).”

Si quelqu’un en a absolument besoin, il se le procure autrement que par la vente et l’achat.

Comment ?

La personne dit : “Vends-moi la bouteille (le récipient) pour tant, mais ce qu’il y a à l’intérieur, tu me le donnes gratuitement.”

Il n’est pas permis de l’acheter (même si ce n’est pas pour le boire) car il est comme le reste des choses enivrantes.

La vente de l’alcool est interdite par le Hadiith du Prophète.

Il y a divergence concernant l’alcool entre les savants. Certains le considèrent impur selon la loi de l’islam et d’autres ne le considèrent pas impur. Mais ils sont tous d’accord sur le fait qu’il est interdit de le boire.

Il y a un Hadiith qui dit que c’est interdit de le vendre. Même ceux qui disent qu’il n’est pas impur, comme il y a un Hadiith qui dit qu’il est interdit de le vendre ou de l’acheter, donc il est interdit de le vendre ou de l’acheter.

Il y a un Hadiith de Al Boukhaariyy et Mouslim du compagnon Jaabir Ibnou ^Abdillaah qu’il a dit que le Prophète a dit ce qui signifie : “Allaah et son Messager ont interdit la vente de l’alcool, du cadavre (l’animal qui n’a pas été égorgé de manière licite), la viande du porc et les statues.”

Certains dans l’assemblée ont posé la question et ont dit : “O Messager de Dieu, et si on a de la graisse d’animal qui n’a pas été tué correctement qu’on veut enduire sur les coques de notre bateau pour garder son étanchéité ou on en enduit les peaux (pour faire des souliers par exemple), ou on en utilise pour faire des combustibles pour l’éclairage, qu’est ce qu’on fait?”

Le Prophète a dit ce qui signifie : “Non, il est interdit d’en acheter.”

Ce Hadiith est une preuve de l’interdiction de vendre de l’alcool qui est enivrant, aussi bien pour quelqu’un qui veut le boire que pour un autre usage (combustible ou pour soigner une partie apparente du corps…). Ceux qui considèrent que c’est une impureté, ce n’est pas interdit de l’utiliser sauf s’il n’y a pas d’autre remède et que c’est un médecin de confiance qui lui a dit.

D’autres savants, comme Rabii^atou Ar-Ra’y, qui est un des Chaykh de l’imaam Maalik a dit que l’alcool n’est pas une impureté. Selon lui, si une personne se met de l’alcool, elle ne commet pas de péchés de se mettre de l’alcool, mais c’est interdit de le vendre, de l’acheter et cela entraîne une conséquence dans les récompenses de la prière.