Fondements de la croyance : Les preuves dans la religion de l’Islam
Les preuves dans la religion de l’Islam
I- Al-Qour’an
بسم الله الرحمن الرحيم، الْحَمْدُ لِلَّهِ ربِّ الْعَالَمِين، وَصَلى اللهُ على مُحَمَّد وَعلى ءَالِهِ الطَّيِّبِينَ الطَّاهِرِين، أَسْأَلُ اللَّهَ أَن يَرْزُقَنَا جَمِيعًا حُسْنَ النِّيَّة،
La louange est à Allah, le Seigneur des mondes et que Allah élève davantage le rang de notre maître Mouhammad. Je demande à Allah qu’Il nous accorde à tous une intention sincère par recherche de l’agrément de Allah.
أَمَّا بَعْدُ فَإِنَّ عِلْمَ الدِّين مِن أَفْضَلِ الطَّاعَات وَأَوْلى مَا أُنْفِقَت فِيهِ نَفَائِسُ الأَوْقَات،
كَيْفَ لاَ وَقَد قَالَ اللَّهُ تبارك وتعالى: ﴿وَقُل رَبِّ زِدْنِي عِلْمًا﴾ ، فَلَم يَأْمُرِ اللَّهُ تعالى فِي الْقُرْءَان نَبِيَّهُ بِطَلَبِ الزِّيَادَةِ مِن شَىْء إِلاَّ مِن عِلْمِ الدِّين، مَا جَاءَ فِي الْقُرْءَان أَمْرٌ لِلرَّسُول أَن يَطْلُبَ زِيَادَةَ مِن شَىْءٍ إِلاَّ مِن عِلْمِ الدِّين: ﴿وَقُل رَبِّ زِدْنِي عِلْمًا﴾،
Certes, la science de la religion compte parmi les meilleures des obéissances et des adorations, et c’est la première des choses dans laquelle il convient de consacrer la majeure partie de son temps.
Comment n’en serait-il pas ainsi alors que Allah ta^ala a ordonné à Son Prophète dans une ‘ayah ce qui signifie : « Et dis : Ô mon Dieu accord-moi encore plus de science ». Ainsi, Allah ta^ala n’a pas ordonné dans le Qour’an à Son Prophète de demander encore plus d’une chose si ce n’est de la science.
﴿وَقُل رَبِّ زِدْنِي عِلْمًا﴾،
شَيْخُنَا حَفِظَهُ اللَّه عِنْدَمَا اجْتَمَعَ أَوَّلَ مَرَّة بِطُلاَّبِ الْمَعْهَدِ فِي بَيْرُوت افْتَتَحَ كَلاَمَهُ مَعَهُم بِقَوْلِهِ: رَوَى ابْنُ مَاجَه عَن أَبِي سَعِيدٍ الْخُدْرِيّ رَضِيَ اللَّهُ عَنْه أَنَّهُ كَانَ إِذَا جَاءَهُ طَلَبَةُ الْعِلْم قَال: أَهْلاً بِوَصِيَّةِ رَسُولِ اللَّهِ، يَعْنِي أَهْلاً بِمَن أَوْصَى بِهِم رَسُولُ اللَّه، فَأَهْلاً بِكُم،
Notre Chaykh, que Allah le préserve, lorsqu’il a rencontré pour la première fois les étudiants de l’Institut de Beyrouth, il a commencé son discours par un hadith qu’a rapporté Ibnou Majah de Abou Sa^id Al-Khoudriyy qui est : « Ahlan biwasiyyati raçouli l-Lah » ce qui signifie : « Bienvenue à ceux qu’a recommandés le Messager de Allah ». Alors : « Bienvenue à vous » !
نَبْدَأُ كَلاَمَنَا بِالْكَلاَم عَنِ الْحُجَّة فِي دِينِ اللَّهِ تبارك وتعالى،
Nous allons commencer nos propos avec le sujet suivant : Les preuves dans la religion agréée par Allah.
فِي دِينِ اللَّه الْحُجَّة أَرْبَعَة، أَرْبَعَةُ أُمُور حُجَّة، كُلٌّ مِنهَا يُعْتَبَرُ حُجَّةً فِي الدِّين، الْقُرْءَان وَالسُّنَّة وَالإِجْمَاع وَالْقِيَاس،
Dans l’Islam, il y a quatre sortes de preuves. Chacune d’elles est considérée comme une preuve dans la religion agréée par Allah : Le Qour’an, la Sounnah du Prophète Mouhammad, c’est-à-dire la tradition prophétique, le ‘ijma^ c’est-à-dire l’Unanimité des savants, et enfin le qiyas c’est-à-dire l’analogie.
أَمَّا الْقُرْءَان فَهُوَ الْكِتَابُ الْمُنَزَّل على سَيِّدِنَا مُحَمَّد، اللَّفْظ الْمُنَزَّل على سَيِّدِنَا مُحَمَّد الَّذِي تَعَبَّدَنَا اللَّهُ بِتِلاَوَتِهِ فِي الصَّلاَةِ، اللَّفْظُ الْمُنَزَّل على سَيِّدِنَا مُحَمَّد الَّذِي أُمِرْنَا بِتِلاَوَتِهِ فِي الصَّلاَة، تِلاَوَتُهُ فِي الصَّلاَةِ عِبَادَة مَأْمُورٌ بِهَا مِنَ اللَّه، هَذَا تَعْرِيفُ الْقُرْءَان بِالْمَعْنَى الَّذِي نُرِيدُهُ نَقَصِدُهُ،
Pour ce qui est du Qour’an, il s’agit du Livre céleste qui a été révélé à notre maître Mouhammad. Ce sont les termes qui ont été révélés à notre maître Mouhammad, et dont la récitation est un acte d’adoration. Le réciter dans la prière est un acte qui a été ordonné par Allah. Ceci est la définition du Qour’an avec l’explication que nous visons dans ce chapitre.
أَمَّا الْقُرْءان مِن حَيْثُ الْحَقِيقَةُ الْعَقْلِيَّة فَهُوَ الْكَلاَمُ الذَّاتِيُّ الْكَلاَم الْقَائِمُ بِذَاتِ اللَّهِ تبارك وتعالى . الْقُرْءَان فِي لُغَةِ الْعَرَبِ يَعْنِى الْقِرَاءَة يَعْنِي الْكَلام، فَالْقُرْءَان مِن حَيْثُ الْحَقِيقَةُ الْعَقْلِيَّة هُوَ الْكَلاَمُ الْقَائِمُ بِذَاتِ اللَّهِ، الْكَلاَمُ الَّذِي هُوَ صِفَةُ اللَّهِ تعالى الْقَائِمُ بِذَاتِهِ عزَّ وَجَلَّ، لَكِن نَحْنُ لاَ نَقْصِدُ هَذَا، لاَ نُرِيدُ الصِّفَة عِنْدَمَا نَقُول الْحُجَّةُ فِي دِينِ اللَّهِ أرْبَعَة، إِنَّمَا نَقْصِد الْكِتَاب الْمُنَزَّل على سَيِّدِنَا مُحَمَّد الَّذِي هُوَ عِبَارَة عَنِ الْكَلاَمِ الذَّاتِيّ، أَمَّا مِن حَيْثُ الْحَقِيقَة الْعَقْلِيَّة الْقُرْءَان هُوَ الْكَلاَمُ الْقَائِمُ بِذَاتِ اللّهِ، الصِّفَة الْقَائِمَةُ بِذَاتِ اللَّهِ عزَّ وَجَلَّ،
La définition de la réalité rationnelle du Qour’an , c’est l’attribut de Allah qui est la parole propre à l’Être de Allah tabaraka wa ta^ala. Le Qour’an dans la langue arabe veut dire la parole.
Mais lorsque nous parlons du Qour’an en tant que preuve dans l’Islam, nous ne visons pas l’attribut. Lorsque nous disons qu’il y a quatre sortes de preuves dans l’Islam, nous visons le Livre révélé à notre maître Mouhammad et qui est l’expression de l’attribut de la parole propre à l’Être de Allah.
الْحَقِيقَةُ الْعَقْلِيَّة حَقِيقَةُ الشَّىْء على حَسَبِ حُكْمِ الْعَقْلِ هَذَا مَعْنَى الْحَقِيقَة العَقْلِيَّة،
La réalité rationnelle, c’est la réalité de la chose selon le jugement de la raison.
إِذًا قُلْنَا تَعْرِيفُ الْقُرْآن هُوَ الْكِتَابُ الْمُنَزَّل عَلى سَيِّدِنَا مُحَمَّد الَّذِي نُزِّلَت أَلْفَاظُهُ على سَيِّدِنَا مُحَمَّد عليه الصلاة والسلام وَالَّذِي أُمِرْنَا بِتَِلاَوَتِهِ فِي الصَّلاَةِ، هَذَا تَعْرِيفُ الْقُرْآن الَّذِي نُرِيدُهُ هُنَا،
Lorsque nous disons que la définition du Qour’an, c’est le Livre révélé à notre maître Mouhammad, c’est le Livre que nous avons reçu l’ordre de lire et de réciter dans la prière.
هَذَا الْقُرْآن تَوَاتَرَت عَنِ النَّبِيِّ صلى اللّهُ عليه وسلم أَلْفَاظُهُ، فَوَصَلَنَا كَمَا نُزِّلَ عَلَيْهِ صَلى اللَّه عليه وسلم، لأَنَّ الْخَبَرَ الْمَنْقُولَ بِالتَّوَاتُر، الشَّىْء الَّذِي يُنْقَلُ بِالتَّوَاتُر لاَ بُدَّ مِن أَن يَكُونَ صِدْقًا لاَ يَكُونُ فِيهِ خَطَاء،
Les expressions du Qour’an nous sont parvenues du Prophète Mouhammad par tawatour. Il nous est donc parvenu comme il a été révélé au Prophète. En effet, la nouvelle qui parvient par le biais du tawatour est nécessairement véridique. C’est nécessairement une nouvelle véridique qui ne comporte pas d’erreur.
الْقُرْآن نُزِّلَ عَلى قِرَاءَاتٍ عِدَّة، نُقِلَت إِلَيْنَا بِالتَّوَاتُر بِالسَّنَدِ الصَّحِيح، هَذِهِ الْقِرَاءَات الَّتِي هِيَ حُجَّة: عَشَرَة، وَيُوجَدُ أَرْبَعَةُ قِرَاءَات زَائِدَة عَلَى عَشَرَة، هَذِهِ الأَرْبَعَة مَا نُقِلَت بِالتَّوَاتُر، مَا تَوَاتَرَت وَلاَ اشْتَهرَت، إِنَّمَا نُقِلَت بِطَرِيقِ الآحَاد، فَلِذَلِكَ لاَ يَكُونُ لَهَا حُكْمُ مَا نُقِلَ بِالتَّوَاتُر، فَلاَ يُقْرَأُ بِهَا فِي الصَّلاَة مَثَلاً، وَإِن كَان يُحْتَجُّ بِهَا فِي بَعْضِ الأَحْكَام مِثْلِ الْحَدِيث الَّذِي نُقِلَ آحَادًا أَي بِطَرِيقِ الآحَاد، فَيهَا حُجَّة فِي الأَحْكَام لَكِن لاَ تُعَدُّ، لَيْسَ لَهَا حُكْمَ الْقِرَاءَاتِ الْمُتَوَاتِرَة، فَلاَ يَجُوزُ أَن يُقْرَأَ بِهَا فِي الصَّلاَةٍ مَثَلاًَ، يُقَال لَهَا شَاذَّة، هَذِهِ الْقِرَاءَاتِ الأَرْبَعَة يُقَالُ لَهَا شَاذَّة يَعْنِي مَا نُقِلَت كَمَا نُقِلَتِ الْبَقِيَّة نَقْلاً مَشْهُورًا، بِنَقْلِ الْجَمَاعَة، إِنَّمَا نُقِلَت آحَادًا، بِطَرِيقِ أَفْرَاد آحَاد، لَيْسَ بِطَرِيقِ الْجَمَاعَة وَشُهْرَة كَمَا نُقِلَت بَِقِيَّةُ الْقِرَاءَات.
Le Qour’an a été descendu avec différentes récitations. Elles nous sont parvenues par tawatour avec une chaîne de transmission sûre. Ces dix récitations constituent un argument dans la religion.
Il y en a quatre autres qui elles, ne nous sont pas parvenues par tawatour. Elles ne nous sont pas parvenues non plus de manière mach-hour. Elles nous sont parvenues par un autre mode de transmission appelé ‘ahad. C’est pour cela que ces quatre récitations n’ont pas le même jugement que celles qui nous sont parvenus par tawatour. Ainsi, elles ne sont pas récitées dans la prière par exemple. Elles sont dites chadh-dhah ou singulière. Elles ne nous sont donc pas parvenues par large diffusion (chouhrah) et par un grand nombre de personnes mais plutôt par le biais de personnes isolées (‘ahad).
إِذًا هُنَاكَ عَشْرُ قِرَاءَات أُوحِيَت عَلَى النَّبِيِّ عليه الصلاة والسلام لِلْقُرْآن، كُلُّهَا اشْتَهَرَت نُقِلَت بِنَقْلِ جَمَاعَة إِلَيْنَا، أَمَّا الأَرْبَعَة الشَّاذَّة فَنُقِلَت مِن طَرِيقِ الآحَاد، يُوجَد أَرْبَعَة شَاذَّة لاَ نَحْكُمُ عَلَيْهَا بِأَنَّهَا قُرْءَان، لاَ نَقْرَؤُهَا فِي الصَّلاة لأَنَّهَا مَا نُقِلَت إِلَيْنَا بِالتَّوَاتُر لاَ نُقِلَت إِلَيْنَا بِالشُّهْرَة، لاَ نُقِلَت إلَيْنَا نَقْلَ جَمَاعَةٍ عَن جَمَاعَة إِنَّمَا مِن طَرِيقِ آحَاد،
Il y a donc dix récitations du Qour’an qui ont été révélées au Prophète. Toutes ont été réputées. Elles nous ont été transmises par un grand groupe de personnes.
Tandis que les quatre dernières récitations, elles ont été transmises par la voie d’individus (‘ahad). Il y a quatre récitations isolées que nous ne considérons pas comme du Qour’an et que nous ne récitons pas dans la prière car elles ne nous ont pas été transmises par tawatour ni même par chouhrah ou large diffusion. Elles ne nous ont pas été transmises par un groupe de personnes d’un autre groupe mais par le biais de personnes isolées.
لاَ نَحْكُم عَلَيْهَا بِحُكْمِ الْبَقِيَّة لاَ يَجُوزُ قِرَاءَتُهُا فِي الْقُرْآن، لاَ يُقَال عَنْهَا قُرْآن، لاَ لأَنَّهَا مَا وَصَلَتْنَا بِالتَّوَاتُر، أَيش تَعْرِيفُ الْقُرْآن؟ الْكِتَابُ الْمُنَزَّل على سَيِّدِنَا مُحَمَّد صلى اللَّه عليه والسلام الَّذِي نُقِلَ إِلَيْنَا بِالتَّوَاتُر، الَّذِي تُعُبِّدْنَا بِتِلاَوَتِهِ فِي الصَّلاة، هَذِهِ مَا نُقِلَت بِالتَّوَاتُر، لَكِن لَهَا حُكْمُ الْحَدِيثُ الصَّحِيح الْمَنْقُول آحَادًا نِسْبَةً لِلأَحْكَام،
Nous ne jugeons pas ces quatre récitations comme étant du Qour’an car elles ne nous sont pas parvenues par le biais du tawatour. Le Livre révélé à notre maître Mouhammad est ce qui nous a été transmis par tawatour. C’est ce dont la récitation dans la prière est un acte d’adoration. Quant aux quatre dernières, elles ne nous ont pas été transmises par tawatour. Cependant, elles ont le même jugement que le hadith sahih qui nous a été transmis par des individus (‘ahad) pour ce qui est des jugements et des lois.
إِذًا الْخَبَرُ الْمُتَوَاتِر هُوَ مَا نَقَلَهُ جَمْعٌ عَن جَمْع بِحَيْثُ يَكُونُ كُلُّ طَبَقَة مِنَ الطَّبَقَات عَدَدًا كَبِيرًا، لاَ يُقْبَلُ اجْتِمَاعُهُم عَلَى الْكَذِب وَيَكُونُ مُسْتَنَدُهُ إِلى الْحِسّ، الطَّبَقَة الأُولَى الَّّذِينَ شَاهَدُوهُ، شَاهَدُوهُ بِالْحِسّ بِالسَّمْع أَو بِالْبَصَرِ وَنَحْوُ ذَلِكَ،
Ainsi, la nouvelle moutawatir c’est ce qu’a transmis un groupe de personnes d’un autre groupe de sorte qu’à chaque génération leur nombre était très grand. Il n’est pas concevable qu’ils se soient unis pour un mensonge. Par ailleurs, cette nouvelle se base sur une perception sensorielle. La première couche qui en témoigne l’a perçue avec les sens : l’ouïe, la vue ou ce qui est du même ordre.
هَذَا الْخَبَرُ الْمُتَوَاتِر بِمُجَرَّد أَن يَبْلُغَ شَخْص بِطَرِيقِ التَّوَاتُر، الْخَبَر الَّذِي يَبْلُغُ الإِنْسَانً بِطَرِيقِ التَّوَاتُر يَقَعُ فِي قَلْبِهِ صِدْقُهُ بِمُجَرَّدِ الْتِفَاتِ نَفْسِهِ إِلَيْهِ، لِذَلِك يُقال لَهُ: هَذَا مِنَ الْعِلْمِ الضَّرُورِيِّ لَيْسَ شَىءً مُسْتَنِدًا إِلى مُقَدِّمَة ثمَّ مُقَدِّمَة ثمَّ نَتِيجَة إِلى الاِسْتِنْتَاج، إِنَّمَا أَيُّ خَبَر يَبْلُغُ أَيَّ إِنْسَان بِطَرِيقِ التَّوَاتُر أَو الْخَبَر الَّذِي يُنْقَل بِطَرِيقِ التَّوَاتُر يَقَعَ فِي الْقَلْبِ صِدْقُهُ بِالْتِفَاتِ نَفْسِهِ إِلَيهِ، يَعْنِي مُجَرَّد أَن يَبْلُغَكَ الْخَبَر بِالتَّوَاتُر أَنتَ تَجِدُ فِي نَفْسِكَ أَنَّكَ صَدَّقْتَ إِلاَّ مِن مُعَانِد، اللَّه يَحْفَظُنَا مِن ذَلِك، لِذَلِك يُقَال لَهُ هَذَا مِن أَقْسَامِ الْعِلْمَ الضَّرُورِيّ، الْعِلْمِ الَّذِي لاَ يَتَوَقَّف على اسْتِنْتَاج،
Par le simple fait qu’une nouvelle parvient par tawatour à une personne, sa véracité est reconnue par son cœur, dès qu’elle l’apprend. C’est pour cela qu’on la désigne par : « la connaissance acquise nécessairement ». Il ne s’agit pas de quelque chose qui se base sur une introduction puis une deuxième introduction pour parvenir à une conclusion et une déduction.
N’importe quelle nouvelle qui parvient à la personne par tawatour ou la nouvelle qui est transmise par tawatour une fois parvenue au cœur, la personne en reconnaît la véracité dès qu’elle l’apprend. Cela veut dire que dès que la nouvelle moutawatir te parvient, tu trouves de toi-même que tu en reconnais la véracité, exception faite pour l’entêté. Que Dieu nous préserve de pareil état. C’est pour cela qu’on dit que cela fait partie des connaissances acquises nécessairement. La connaissance n’est pas acquise uniquement par déduction.
مِثال ذَلِك الْيَابَان مَوْجُودًا أَم لاَ؟ هَذَا الْبَلَد مَوْجُود؟ لاَ يَشُكُّ وَاحِد مِنَّا فِي وُجُودِهِ، مَعَ أَنَّ أَحَدًا يُمْكِن مَا زَارَهُ هُنَا ، مَعَ ذَلِك لاَ يَشُكُّ لَحْظَةً، وَلاَ يَحْتَاج الْوَاحِد مِنَّا لِلتَّصْدِيق بِوُجُودِهِ إِلى اسْتِنْتَاج، إِنَّمَا لأَنَّ الْخَبَر بَلَغَنَا بِالتَّوَاتُر وَقَعَ فِي قُلُوبِنَا تَصْدِيقُهُ بِلاَ شَكٍّ، هَكَذَا الْخَبَرُ الْمُتَوَاتِر،
Un exemple de cela : Le Japon existe-t-il ou pas ? Ce pays, il existe ou pas ? Aucun d’entre nous ne doute de son existence bien que peut-être qu’aucun d’entre nous ne l’a visité. L’un d’entre nous pour croire en son existence n’a pas besoin d’argumentation. Mais comme cette nouvelle nous est parvenue par tawatour, la véracité de cette information est dans nos cœurs, sans aucun doute. Ainsi est la nouvelle moutawatir.
الْقُرْآن نُقِلَ إلَيْنَا بِطَرِيقِ التَّوَاتُر، فَلاَ شَكَّ فِي صِدْقِهِ فَلاَ شَكَّ فِي صِحَتِّهِ،
Le Qour’an nous est transmis par tawatour. Il n’y a donc pas de doute au sujet de sa véracité. Il n’y a pas de doute sur son authenticité.
مرَّةً كُنْتُ فِي بَعْلَبَك فِي مَجْلِسٍ فَجَاءَ وَاحِدٌ مُلْحِدٌ شُيُوعِيٌّ تَكَلَّمَ فِي إِنْكَار نُبُوَّةِ سَيِّدِنَا مُحَمَّد صلى الله عليه وسلم أَمَام النَّاس، فَرَدَدْتُ عَلَيْهِ ذَكَرْتُ أَمْرَ التَّوَاتُر، قُلْتُ لَهُ الصِّين مَوْجُودَة؟ قَالَ: لاَ بُدَّ مَوْجُودَة، قُلْتُ: رَأَيْتَهَا؟ سَكَت، عَرَفَ أَنَّهُ انْكَسَرَ سَكَتَ مَا عَادَ تَكَلَّمَ كَلِمَة، فِي الْيَوْمِ التَّالِي رَجَعَ إِلى نَفْسِ الْمَجْلِس، قَالَ: الصِّين مَوْجُودَة لَيْسَ بِخَبَرِ التَّوَاتُر عَرَفْنَا، بَل كَيْفَ تَعْرِفُ إِذًَا؟ قَال: عَلى الْخَرِيطَة،
Une fois un enseignant était dans une assemblée à Ba^lbak, une ville au Liban, et un communiste athée a dit des paroles remettant en cause le statut de Prophète de notre maître Mouhammad devant les gens. L’enseignant lui a répliqué en citant le tawatour. Il lui a dit : « La Chine, est-ce qu’elle existe ? » Il a répondu : « Oui ! C’est sûr qu’elle existe ». L’enseignant lui a alors dit : « L’as-tu vue ? » Il s’est tu. Il a su qu’il a été vaincu. Il n’a plus rien dit. Le lendemain, il est revenu à la même assemblée. Il a dit : « La nouvelle que la Chine existe, elle ne nous est pas parvenue par tawatour ». L’enseignant lui a dit : « Et comment donc tu le sais ? » Il a répondu : « C’est sur la carte !!! »
قُلْنَا الْقُرْآن حُجَّة فِي دِينِ اللَّهِ تَبَارَك وتعالى لاَ شَكّ، اللَّهُ تعالى قَال: ﴿إِنَّ هَذَا الْقُرْآنَ يَهْدِي لِلَّتِي هِيَ أَقْوَم﴾، فَهُوَ لاَ شَكَّ حُجَّةٌ فِي دِينِ اللَّهِ تبارك وتعالى، ثمَّ هَذَا الْقُرْآنُ الَّذِي نُقِلَ إِلَيْنَا بِالتَّوَاتُر كَمَا ذَكَرْنَا، آيَاتُهُ عَلى أَنْوَاع، مِنْهَا مَا هُوَ مُحْكَم وَمِنْهَا مَا هُوَ مُتَشَابِه، وَمِنْهَا مَا هُوَ مُطْلَق وَمِنْهَا مَا هُوَ مُقَيَّد، وَمِنْهَا مَا هُوَ عَام وَمِنْهَا مَا هُوَ خَاص، فَيْنْبَغِي مَعْرِفَةُ هَذِهِ الأَنْوَاع وَمَا هُوَ الْفَرْقُ بَيْنَ الْمُحْكم وَالْمُتَشَابِه، وَبَيْنَ الْمُطْلَق وَالْمُقَيَّد، وَبَيْنَ الْعَامِّ وَالْخَاص،
Nous disons que le Qour’an est un argument dans la religion agréée par Allah tabaraka wa ta ^ala sans aucun doute. Allah dit : (Inna hadha l-Qour’ana yahdi il l-lati hiya ‘aqwam). Sans aucun doute le Qour’an est un argument dans la religion agréée par Allah tabaraka wa ta ^ala. Il s’agit du Qour’an qui nous est parvenu par tawatour tout comme nous l’avons cité. Ses ‘ayah sont de différentes sortes. Il y a des ‘ayah qui sont mouhkam –explicites- et il y a des ‘ayah qui sont non explicites –moutachabihah-. Il y a des ‘ayah qui sont moutlaq -absolues- et il y a ce qui est mouqayyad – restreint. Il y a ce qui est ^amm-général- et il y a ce qui est khass -spécifique. Il convient de connaître ces différentes sortes et comment reconnaître ce qui est explicite de ce qui est non-explicite, ce qui est absolu et ce qui est restreint, ce qui est général et ce qui est particulier.
الْمُحْكَم مِنَ الآيَات كَمَا تَعْرِفُون، هُوَ مَا لاَ يَحْتَمِلُ بِحَسَبِ وَضْعِ لُغَةِ الْعَرَب إِلاَّ مَعْنًى وَاحِدًا، لاَ يَحْتَمِل أَكْثَر مِن مَعْنَى مِن حَيْثُ اللُّغَة، مِن حَيْثُ وَضْعُ اللُّغَة، كَمَا هِيَ لُغَةُ الْعَرَب لاَ يَحْتَمِلُ إِلاَّ مَعْنًى وَاحِدًا، هَذَا يُقَالُ لَهُ مُحْكَم، أَمَّا الْمُتَشَابِه فَمُقَابِلُهُ وَهُوَ الَّذِي مِن حَيْثُ وَضْعُ اللُّغَة كَمَا هِيَ لُغَةُ الْعَرَب يَحْتَمِلُ أَكْثَرَ مِن مَعْنَى، فَيُحْتَاج إِلى الاِسْتِدْلاَل بِشَىْءٍ آخَر لِحَمْلِهِ عَلى الْمَعْنَى الْمُوَافِق، يُحْتَاج إِلى الاِسْتِدْلاَل بِدَلِيل آخَر لِحَمْلِهِ عَلَى الْمَعْنَى الْمُوَافِق، الْمُنَاسِب فِي هَذَا الدَّلِيل آخَر،
Ce qui est explicite parmi les ‘ayah c’est, comme vous le connaissez, c’est ce qui n’admet du point de vue de la langue arabe qu’un seul sens. Il n’admet pas plus qu’un seul sens du point de vue de la langue, du point de vue de la langue même. Tout comme ce qui dans la langue n’admet qu’un seul sens est appelé mouhkam – explicite. Quand au moutachabih, c’est le sens opposé. C’est ce qui du point de vue de la langue arabe admet plus qu’une signification. Il nécessite donc une argumentation en se basant sur autre chose, pour lui donner un sens qui est convenable et conforme. Il a besoin d’argumentation, d’une autre preuve pour lui donner un sens qui est conforme, qui correspond à cette autre preuve.
الْعَقِيدَة كَمَا تَعْرِفُون لاَ تُبْنَى إِلاَّ عَلَى الْقَطْعِ وَالْيَقِين، الْعَقِيدَة لاَ تُبْنَى عَلى الشَّىْءِ الْمُحَتَمِل إِنَّمَا تُبْنَى على الدَّلِيلِ الْقَطْعِيّ الْيَقِينِيّ،
La croyance tout comme vous le savez n’est basée que sur tout ce qui est catégorique et certain. La croyance n’est pas fondée sur les hypothèses mais elle est fondée sur la preuve catégorique, certaine.
لِذَلِك الأَصْل فِي الاِسْتِدْلاَل فِي أُمُورِ الْعَقِيدَة هُوَ أَيش؟ الآيَات الْمُحْكَمَات، لَيْسَ الآيَاتِ الْمُتَشَابِهَات، لأَنَّ الْمُتَشَابِه مِن حَيْثُ هُوَ عَلى حَسَبِ وَضْعِ لُغَةِ الْعَرَب يَحْتَمِلُ أَكْثَرَ مِن مَعْنًى، فَإِذَا أَرَدْتَ الاِسْتِدْلاَل فِي أَمْرِ الْعَقِيدَة، يَنْبَغِي لِلشَّخْص أَن يَبْنِيَ عَقِيدَتَهُ عَلى أَصْلٍ ثَابِت، إِذًا لاَ تُبْنَى الْعَقِيدَة إِلا عَلَى شَىْء يُفِيدُ الْقَطْع وَالْيَقِين، عَلى دَلِيلٍ قَطْعِيٍّ يَقِينِيٍّ، إِذًا لاَ تُبْنَى الأَصْل فِي الأَمْرِ الْعَقِيدَة الاِسْتِنَاد إِلى أَيّ آيَات؟ إِلَى الآيَاتِ الْمُحْكَمَات، لأَنَّ نَقْلَهَا إِْلَيْنَا قَطْعِيّ يَقِينِيّ بِالتَّوَاتُر، مُفْهُوم، وَلأَنَّ مَعْنَاهَا أَيْضًا لاَ يَحْتَمِلُ إِلاَّ مَعْنًا وَاحِدًا،
C’est pour cela que la base de l’argumentation dans la croyance, quelle est-elle ? Ce sont les ‘ayah explicites et non pas les ‘ayah non explicites. Car ce qui n’est pas explicite, du point de vue de la langue arabe, admet plus d’une signification. Ainsi, si tu voulais te baser sur le moutachabih pour donner des preuves dans la croyance, tu aurais besoin d’argumenter, alors qu’il convient pour la personne de fonder sa croyance sur quelque chose de sûr. Donc la croyance n’est basée que sur la preuve qui est catégorique et certaine.
Donc elle n’est pas fondée sur les ‘ayah moutachabihah, la croyance n’est fondée que sur les ‘ayah mouhkamah. D’une part parce que ces ‘ayah nous sont parvenues d’une manière catégorique et certaine, par le tawatour et d’autre part parce que leur sens n’admet qu’une seule possibilité dans la langue arabe.
لِذَلِكَ أَمْرُ الْعَقِيدَة لاَ يُبْنَى إِلاَّ عَلى مَا كَانَ قَطْعِيًّا يَقِينِيًّا، لاَ يُبْنَى عَلى مَا كَانَ مُحْتَمِلاً، لِذَلِك عَقِيدَة أَهْلُ السُّنَّة مَبْنِيَّة عَلى مِثْلِ هَذَا الأَصْلِ ثَابِت بِخِلاَف عَقَائِدِ فِرَقِ الْبَاطِلَة لأَنَّهُم مَا بَنَوْهَا عَلى الدَّلِيلِ الْقَطْعِيّ الْيَقِينِيّ،
C’est pour cela que la croyance n’est fondée que sur ce qui est catégorique et certain. Elle n’est pas fondée sur ce qui est hypothétique. C’est pour cela que la croyance de Ahlou s-Sounnah est basée sur pareil fondement, sûr et ferme contrairement aux croyances des groupes égarés, qui elles ne sont pas basées sur la preuve catégorique et certaine.
لِذَلِك قَالَ اللَّهُ تعالى: هنِ أُمُّ الْكِتَاب، عَنِ الآَيَاتِ الْمُحْكَمَات أَي هِيَ أَصْلُ الْكِتَاب،
C’est pour cela que Allah ta^ala dit au sujet des ‘ayah explicites : (hounna ‘oummou l-kitab) c’est-à-dire « la base même, la référence même du Livre ».
وَلِذَلِك الْحَنَفِيَّة، الإِمَام أَبُو حَنِيفَة لَم يَحْتَج فِي الأُصُولِ الْعَقِدَة إِلاَّ بِالأَحَادِيثِ الْمُتَوَاتِرَة وَالْمَشْهُورَة، وَمَا كَانَ دُونَ الْمَشْهُور مِنَ الأَحَادِيث، قَال: لاَ يُحْتَجُّ بِهِ فِي الأُصُولِ الْعَقِيدَة، لِمَا ذَا؟ لأَنَّهُ قَال: لاَ يُحْتَج فِي أَصْلِ الْعَقِيدَة إِلاَّ بِشَىْء أَيْش؟ ثَابِت قَطْعِيّ يَقِينِيّ، وَمَا رُوِيَ مِنَ الأَحَادِيث بِطََرِيقٍ دُونَ الْمَشْهُور لاَ يُعَدُّ قَطْعِيًّا يَقِينِيًّا، فَكَيْفَ يُحْتَجُّ بِهِ فِي الْعَقِيدَة؟ لِذَلِكَ الإِمَام أَبُو حَنِيفَة وَمَن تَبِعَهُ الْمَاتُرِدِيَّة قَالُوا: لاَ يُحْتَجُّ فِي أُصُولِ الْعَقِيدَة إِلاَّ بِالْحَدِيثِ الْمُتَوَاتِر أَوِ الْمَشْهُور، الْحَدِيثُ الَّذِي يُحْتَجُّ بِهِ فِي أُصُولِ الْعَقِيدَة هُوَ الْمُتَوَاتِر وَالْمَشْهُور، لِمَ ؟ لأَنَّهُ قَال: فِي أَصْلِ الْعَقِيدَة لاَ بُدَّ أَن يَكُونَ الدَّلِيلُ قَطْعِيًّا يَقِينِيًّا، ومَا كَانَ مِنَ الأَحَادِيث دُونَ هَذِهِ الرُّتْبَة لاَ يَكُونُ قَطْعِيًّا يَقِينِيًّا، فَلاَ يُحْتَجُّ بِهِ فِي الْعَقِيدَة،
L’Imam Abou Hanifah n’a pris pour argument dans les fondements de la croyance que les hadith moutawatir et les hadith mach-hour. Ce qui est en deça du mach-hour dans le hadith on ne l’utilise pas comme argument dans les fondements de la croyance. Pourquoi donc ?
Il a dit : « Parce que pour les fondements de la croyance on ne prend que ce qui est catégorique et certain ». Donc les hadith qui ont été rapportés avec une chaîne de transmission inférieure au mach-hour ne sont pas considérés comme catégorique et certain. Comment alors seraient-ils retenus comme argument dans la croyance ? C’est pour cela que l’Imam Abou Hanifah et les matouridiyy qui l’ont suivi ont dit : « On ne retient pas comme argument dans les fondements de la croyance autre que le hadith moutawatir ou le hadith mach-hour. »
Le hadith que l’on retient comme argument dans les fondements de la croyance sont le hadith moutawatir et le hadith mach-hour. Pourquoi ?
Il a dit : « Parce que dans les fondements de la croyance il est nécessaire que l’argument soit catégorique et certain. Et ce qui est en-deçà de ces deux sortes de hadith, n’est pas catégorique et certain, et n’est donc pas retenu comme argument dans les fondements de la croyance ».
وَلِذَلِك لأَجْلِ مَا ذَكَرْنَا الدَّلِيلُ الْعَقْلِيُّ لَهُ اعْتِبَار فِي دِينِ اللَّهِ تعالى لأَنَّ الدَّلِيلَ الْعَقْلِيَّ لاَ يَكُونُ إِلاَّ حَقًّا، يَكُونُ قَطْعِيًّا يَقِينِيًّا لِذَلِك لَهُ اعْتِبَار فِي دِينِ اللَّهِ تعالى، اللَّهُ تبَارَك وتعالى قَال فِي سُورَةِ الْمُلْك إِخْبَارًا عَنِ الْكُفَّار أَنَّهُم يَقُولُون: ﴿وَقَالُوا لَو كُنَّا نَسْمَعُ أَو نَعْقِلُ مَا كُنَّا فِي أَصْحَابِ السَّعِير﴾ لَوْ حَكَمْنَا بِعُقُولِنَا على مَا يَقْتَضِيهِ حُكْمُ الْعَقْل لَمَا كُنَّا فِي أَصْحَابِ السَّعِير، لِذَلِكَ أَمْرُ الْحُكْمِ الْعَقْلِيّ لَهُ اعْتِبَار فِي دِينِ اللَّهِ تبَارك وتعالى لأَنَّهُ مَبْنِيٌّ لأَنَّهُ قَطْعِيّ يَقِينِيّ وَلِذَلكَ قَالَ الْعُلَمَاء: ((دِينُ اللَّهِ لاَ يَأْتِي إِلاَّ بِمُجَوِّزَاتِ الْعُقُول)) لِذَلِكَ قَالُوا: ((الدِّين لاَ يَأْتِي إِلاَّ بِمَا يَقْبَلُهُ الْعَقْلُ السَّلِيم)) لأَنَّ دِينَنَا بِعَكْسِ بَاقِي الأَدْيَان، مَبْنِيٌّ عَلى أَسَاسٍ صُلْب مَتِين رَاسِخ، دَلِيل ثَابِت لاَ يَقْبَلُ النَّقْد، دِينُنَا مَبْنِي عَلى الدَّلِيلِ الْقَطْعِيِّ الْيَقِينِيِّ بِخِلاَف كُلّ بَاقِي الأَدْيَان وَالْعَقَائِد، اللَّهُ يُثَبِتُّنَا عَلَيْهِ إِلى الْمَمَات،
En raison de ce que nous avons dit, la preuve selon la raison a une considération dans la religion agréée par Allah ta^ala car l’argumentation par la raison est forcément correcte. Elle est forcément catégorique et certaine. C’est pour cela que la raison a une considération dans la religion agréée par Allah ta^ala. Allah tabaraka wa ta^ala dit au sujet des mécréants dans sourat Al-Moulk [verset 10], qu’ils disaient : (wa qalou law kounna nasma^ou ‘aw na^qilou ma kounna fi ‘as–habi s-sa^ir) c’est-à-dire : « Si nous avions utilisé correctement nos raisons, tel que l’implique la raison correcte, nous n’aurions pas été parmi les gens de l’enfer ».
C’est pour cela que le jugement rationnel a une considération dans la religion agréée par Allah tabaraka wa ta ^ala. Car c’est un jugement qui mène à ce qui est catégorique et certain. C’est pour cela que les savants ont dit que la religion agréée par Allah ta^ala ne comporte que des choses acceptées par la raison. Ils ont dit que la religion ne comporte que ce que la raison saine accepte. En effet notre religion est à l’opposé des autres religions. Elle est basée sur des fondements fermes, forts et bien fondés. Notre religion est basée sur des preuves fermes qui n’acceptent pas la critique. Notre religion est fondée sur l’argumentation catégorique et certaine contrairement à toutes les autres religions et les autres croyances. Que Allah nous fasse persévérer jusqu’à la mort.
لأَجْلِ ذَلِك لأَنَّ هَذَا أَسَاس فِي دِينِنَا، قَالَ عُلَمَاءُ الْحَدِيث: (( الْحَدِيثُ الَّذِي يُرْوَى وَهُوَ يُخَالِفُ حُكْمَ الْعَقْل يُحْكَمُ بِأَنَّهُ أَيْش؟ مَرْدُود)) مِن غَيْر حَاجَة لِلنَّظَرِ فِي إِسْنَادِهِ، يُعْرَفُ الْحَدِيثُ الْمَرْدُود، الْبَاطِل بِأُمُور، ذَكَرُوا مِنْهَا أَن يُخَالِف أَيْش؟ الْحُكْمَ الْعَقْلِيّ الصَّحِيح، فَيُعْرَف بِأَنَّهُ بَاطِل لأَنَّ الدِّين لاَ يَأْتِي إِلاَّ بِمَا يَقْبَلُهُ الْعَقْلُ السَّلِيم،
En raison de cela, comme ceci est un fondement dans la religion, les savants du hadith ont dit : le hadith rapporté, s’il contredit le jugement de la raison alors on juge qu’il est rejeté
sans avoir besoin de regarder sa chaîne de transmission. On sait que le hadith est rejeté. Le hadith est rejeté pour différentes raisons. Parmi les raisons du rejet d’un hadith, il y a le jugement correct selon la raison. Grâce à cela on sait qu’il est batil –infondé [c’est-à-dire s’il contredit la raison] car la religion ne comporte que ce que la raison saine accepte.
إِذَا خَالَفَ الْحَدِيث حُكْمَ الْعَقْل حُكِمَ بِبُطْلاَنِهِ، هَكَذَا قَالُوا،
Si un hadith contredit le jugement sain de la raison il est jugé infondé –batil c’est comme cela qu’ils ont dit.
كَذَلِكَ قَالُوا إِذَا خَالَفَ الْحَدِيثَ الْمُتَوَاتِر بِحَيْثُ لاَ يُمْكِنُ الْجَمْعُ بَيْنَهُمَا، أَيْضًا يُحْكَمُ بِبُطْلاَنِهِ،
Ils ont dit également que si un hadith contredit un hadith moutawatir de sorte qu’il n’est pas possible de faire correspondre les deux, alors le hadith est également jugé infondé –batil.
لأَنَّ الْحَدِيثَ الْمُتَوَاتِر مَقْطُوع بِصِحَّتِهِ، فَلاَ بُدَّ أَن يَكُونَ مَا يُخَالِفُهُ أَيْش؟ بَاطِلاً، مَقْطُوعًا بِبُطْلاَنِهِ،
Du fait que le hadith moutawatir, il est certain qu’il est correct –sahih, il est indispensable que ce qui le contredit soit infondé –batil, certainement infondé.
عُلَمَاءِ الْحَدِيث قَالُوا: ((الْحَدِيث لَوْ كَانَ مَرْوِيًّا عَن رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم إِذَا خَالَفَ حُكْمَ الْعَقْل فَهُوَ بَاطِل))، فَكَيْفَ إِذًا بِالتَّأْوِيلِ الْفَاسِد لِبَعْضِ الآيَات الَّذِي يَأْتِي بِهِ زَيْد أَوْ عَمْر مِن عِنْدِ أَنْفُسِهِم على خِلاَفِ حُكْمِ الْعَقْل؟، إِذَا كَانَ مَا يُرْوَى عَن رَسُولِ اللَّهِ صلى اللَّهُ عليه وسلم إِذَا خَالَفَ حُكْمَ الْعَقْل فَهُوَ مَقْطُوعٌ بِبُطْلاَنِهِ بِنَصِّ كَلاَمِ عُلَمَاءِ الْحَدِيث، فَكَيْفَ مَا يُرْوَى عَن مَن هُوَ دُونَ رَسُولِ اللَّهِ صلى اللَّهُ عليه وسلم؟ لاَ بُدَّ أَن يَكُونَ مَقْطُوعًا بِبُطْلاَنِهِ،
Les savants du hadith ont dit : « Si un hadith rapporté du Messager de Allah– salla l-Lahou ^alayhi wa sallam– contredit le jugement selon la raison, alors il est batil-infondé.
Que dire alors du mauvais ta’wil (interprétation) de certaines ‘ayah que donnent Zayd ou ^Amr de leur tête, contrairement au jugement selon la raison ? Si ce qui est rapporté prétendument du Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam est catégoriquement jugé infondé par le texte des savants du hadith, lorsqu’il contredit le jugement selon la raison, alors que dire alors de ceux qui ont rapporté [des paroles] et qui ont un degré inférieur au Messager de Allah salla lLahou ^alayhi wa sallam ?! Indispensablement il est catégoriquement infondé.
إِذَا كَانَ الْحَدِيثِ الْمَرْوِيّ عَن رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم، إِذَا خَالَفَ دَلِيلَ الْعَقْلِيَّ كَالْحَدِيثِ الْمُتَوَاتِر، إِذَا خَالَفَ مَا هُوَ ثَابِت بِالْقَطْع كَالْحَدِيثِ الْمُتَوَاتِر يُحْكَمُ بِبُطْلاَنِهِ، فَكَيْفَ بِالتَّأْوِيلِ الْبَاطِل ِإذَا خَالَفَ آيَةً مِن كِتَابِ اللَّهِ مُحْكَمَة، مَا ذَا يُقَال فِيهِ؟ بَاطِل لاَ شَكَّ،
Si le hadith rapporté du Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam contredit la preuve selon la raison, ou ce qui est catégorique comme le hadith moutawatir, alors il est jugé infondé –batil. Que dire alors du mauvais ta’wil s’il contredit une ‘ayah du Livre de Allah, une ‘ayah explicite, que dire alors de ce mauvais ta’wil ? Qu’il est infondé sans aucun doute.
الْوَهَّابِيَّة لأَنَّهُم لاَ يَفْهَمُون كُلَّ هَذَا لأَنَّهُم خَلَّطُوا الأُمُور لاَ يُفْهَمُونَ كُلَّ هَذَا، جَاءُوا بِالْعَجَائِب وَالْعِيَاذُ بِاللَّهِ، الْوَهَّابِيَّة وَأَسْلاَفُهُم، الْمُجَسِّمَة لأَنَّهُم الْمُجَسِّمَة إِجَمَالاً لأَنَهُم لاَ يَفْهَمُونَ هَذَا جَاءُوا بِالْعَجَائِب، وَاحِد مِن أَسْلاَفِهِم رَوَى فِي كِتَابٍ لَهُ حَدِيثًا يَرْوِيهِ عَن رَسُولِ اللَّهِ صلى اللَّه عليه وسلم، قَال فِيهِ: ((إِنَّ اللَّهَ لَمَّا أَرَادَ أَن يَخْلُقَ نَفْسَهُ أَجَرى الْخَيْل فَعَرِقَت فَخَلَقَ مِنْ عَرَقِهَا نَفْسَهُ، أَيْش هَذَا؟ أَيش تَقُول فِي وَاحِد مِثْل هَذَا؟ هَذَا عِنْدَ الْوَهَّابِيَّة مُعَظَّم، هَذَا الرَّجُل، عِنْدَهُم مُعَظَّم، لأَنَّهُم عِنْدَهُم الْعَقْلُ مُعَطَّل، فَمَن تَعَطَّلَ عَقْلُهُ تَرَى مِنْهُ الْعَجَائِب، هَكَذَا، اللَّهُ يَرْحَمُنَا، يُقَال لَهُ الأَهْوَازِيّ،
Les wahhabites ne comprennent pas tout cela parce qu’ils ont mélangé les choses. Ils ont ramené des choses étonnantes, que Allah nous en préserve. Ceci est le cas des wahhabites et de leurs prédécesseurs qui attribuent le corps à Dieu. Car les wahhabites, tout comme ceux qui les ont précédés dans leur mauvaise croyance, en règle générale, ils attribuent le corps à Dieu.
Et comme ils ne comprennent pas tout cela ils ont amené des choses étonnantes. L’un de leurs prédécesseurs a rapporté dans un de ses livres un hadith dans lequel il prétend que le Prophète a dit ce qui signifie : (Lorsque Allah a voulu Se créer, Il a fait courir les chevaux et lorsque les chevaux ont transpiré Il S’est créé à partir de leur transpiration) !!!! Qu’est-ce que cela ???!!! Que dire au sujet de quelqu’un comme celui-là ??!! Celui–là chez les wahhabites c’est quelqu’un qui est éminent. Pour eux il est éminent car leur raison est bloquée. Celui dont la raison est bloquée tu vois de lui des choses étonnantes. Que Allah nous fasse miséricorde. Cet homme est surnommé Al-‘Ahwaziyy.
وَمِثْلُهُ كُلّ مَن يُشَبِّهُ اللَّهُ بِالْخَلْق، أَيْش الْفَرْق يَعْنِي؟ كُلُّهُم خَالَفَ حُكْمُ الْعَقْل،
Semblable à lui, il y a tous ceux qui assimilent Allah à Sa créature. Quelle est leur point commun?! Tous ont contredit le jugement selon la raison.
لَكِن الْوَهَّابِيَّة لأَنَّهُم يَعْرِفُونَ أَنَّهُ لاَ حُجَّةَ عِنْدَهُم يُلْقُونَ إِلَى مَن يَتْبَعُهُم، أَوَّل مَا يُلْقُونَ ِإلَيْهِ لاَ تُفَكِّر بِالْعَقْل، اتْرُك حُكْمَ الْعَقْل، لَوْ قَالَ لَهُم قَائِل: كَيْفَ نَسْتَدِلُّ عَلى أَنَّ اللَّهَ وَاحِد،
عَلى أَنَّهُ لاَ إِلَهَ إِلاَّ اللَّه؟ مَا لَهُم طَرِيق إِلاَّ أَيْش؟ إِلاَّ حُكْمَِ الْعَقْل، أَلَيْسَ كَذَلِك؟ لَوْ أَرَادُوا أَن يُقِيمُوا الدَّلِيل، أَن يُقِيمَ أَحَدُهُم الدَّلِيل على أَنَّهُ لاَ إِلَهَ إِلاَّ اللَّه مَا لَهُ طَرِيق إِلاَّ أَيْش؟ إِلاَّ حُكْمَ الْعَقْل، لَوْ كَانَ حُكْمِ الْعَقْلِ، إِذًا عَلى زَعْمِهِم لاَ يُوجَد دَلِيل عَلى صِحَّةِ الإِسْلاَم، أَيْ دَلِيل تُقِيمُهُ لِكَافِر، أَي دَلِيل عَلى حَقِّيَّةِ دِينِ اللَّهِ؟ بِأَيْش يَحْكُمُ عَلَيْهِ هَذَا الْكَافِر لِيَقْبَل؟ إِلاَّ بِالْعَقْل أَلَيْسَ كَذَلِك؟ لَوْ كَانَ حُكْمُ الْعَقْل لاَ اعْتِبَارَ لَهُ، إِذًا لَمَا كَانَ هُنَاكَ اسْتِطَاعَة على إِقَامَةِ الدَّلِيل على حَقِّيَّةِ دِينِ اللَّهِ، وَهَذَا لاَ شَكَّ بَاطِل، هُم مَجَانِين أَغْبِيَاء مَا عِنْدَهُم عُقُول، الْحَمْدُ لِلَّهِ الَّذِي لَم يَجْعَلْنَا مِنْهَا،
Mais comme ils savent (les wahhabites) qu’ils n’ont pas d’argument, alors ils disent à ceux qui les suivent, au tout début : « N’utilise pas ta raison. Laisse de côté le jugement selon la raison. »
Si quelqu’un leur dit : « Mais comment argumentes-tu au sujet de l’unicité de Allah, qu’il n’est de dieu que Dieu ? » Ils n’ont pas d’autre voie que celle de dire : « C’est par la raison ». N’est-ce-pas ?
Si l’un d’entre eux voulait donner la preuve qu’il n’est de dieu que Allah, quelle issue a-t-il ? Une seule, c’est le jugement selon la raison.
Donc selon leur prétention, il n’y a pas de preuve sur la véracité de l’Islam. S’ils disent aux gens de ne pas utiliser la raison, quelle preuve vont-ils donner aux mécréants ?
Quelle preuve vont-ils donner de la véracité de la religion agréée par Allah ? Avec quoi ce mécréant va-t-il juger pour accepter ? Uniquement la raison n’est-ce pas ? Si le jugement selon la raison n’avait pas eu de considération alors il n’aurait pas eu de preuve à donner sur la véracité de la religion agréée par Allah, et ceci sans aucun doute est faux.
Ce sont des fous ces gens là, des gens stupides, ils n’ont pas de raison.
La louange est à Allah qui a fait que nous ne faisons pas partie d’eux.
إِمَّا أَنْ يَكُونَ حُكْمُ الْعَقْل دَلِيلاً أَوْ لاَ، إِن قَالُوا: ((لَيْسَ دَلِيلاً)) إِذًا عَلى حَسَبِ زَعْمِهِم لاَ يُوجَد دَلِيل عَلى حَقِّيَّةِ الإِسْلاَم، لاَ يُوجَد طَرِيقَة لإِثْبَات حَقِّيَّةِ الإِِسْلاَم، إِذَا قَالُوا: ((حُكْمُ الْعَقْلُ لَيْسَ دَلِيلاً)) إِذًَا كَأَنَّهُم يَقُولُون: لاَ يُوجَد طَرِيقَ لإِثْبَات حَقِيَّةِ الإِسْلاَم، وَإِن قَالُوا: ((دَلِيل))، نَقُولُ لَهُم: ((هَذَا الَّذِي نَقُولُُهُ، هَذَا الَّذِي تُخَالِفُونَنَا فِيهِ)) هَكَذَا،
Alors soit le jugement selon la raison est une preuve, soit il n’en est pas une.
S’ils disent que le jugement selon la raison n’est pas une preuve alors c’est comme s’ils disaient qu’il n’y avait pas de voie pour confirmer la véracité de l’Islam.
Et s’ils disent que le jugement selon la raison est une preuve, nous leur répondons : « C’est ce que nous vous disons et c’est en cela que vous nous contredisez ».
نَحْنُ نَقُول الآيَاتُ الْمُحْكَمَة ثَابِتَةٌ قَطْعًا وَمَعْنَاهَا ثَابِتٌ قَطْعًا، إِذًا الآيَةُ الْمُتَشَابِهَة لاَ بُدَّ أَن يَكُونَ تَفْسِيرُهَا عَلى مَا يُوَافِق الآيَة الْمُحْكَمَة ُوإِلاَّ فَهَذَا ادِّعَاءُ أَيْش؟ تَنَاقُض فِي الْقُرْآن، وَالْقُرْآن مُنَزَّهٌ عَن ذَلِك، الآيَة الْمُحْكَمَة ثَابِتَة بِالْقَطْع وَمَعْنَاهَا ثَابِت بِالْقَطْع، إِذًا كُلّ مَعْنَى يُخَالِفُ هَذَا الْمَعْنَى أَيْش يَكُون؟ بَاطِلاً، إِذًا لاَ يَجُوز تَفْسِيرِ الآيَاتِ الْمُتَشَابِهَة بِأَيّ مَعْنَى يُخَالِفُ مَعْنَى الآيَةَ الْمُحْكَمَة لأَنَّهُ بَاطِل، مَا بَقِيَ إِلاَّ تفْسِيرُهَا بِأَيْش؟ بِمَا يُوَافِقُ مَعْنَى الآيَةِ الْمُحْكَمَة، وَهَذَا مَا فَعَلَهُ َأهْلُ السُّنَّة سَلَفُهُم وَخَلَفُهُم، نَصَرَهُمُ اللَّه،
Nous, nous disons que les ‘ayah mouhkamah– explicites sont confirmées de manière catégorique. Donc les ‘ayah moutachabihah-non explicites, il est indispensable que leur explication soit conforme aux ‘ayah mouhkamah-explicites. Car sinon ce serait prétendre la contradiction dans le Qour’an. Or le Qour’an est exempt de cela. Les ‘ayah mouhkamah, leur sens est confirmé de manière catégorique. Donc chaque sens qui contredit ce sens-là, que serait-il ? Infondé.
Ainsi il n’est pas permis d’expliquer les ‘ayah non explicites n’importe comment, par n’importe quel sens qui contredit le sens des ‘ayah explicites car ce serait infondé.
Que reste t-il ? Il reste à les expliquer d’une manière conforme aux ‘ayah mouhkamah– explicites.
Et c’est ce qu’a fait Ahlou s-Sounnah, leur Salaf et leur Khalaf, que Allah leur accorde la réussite.
السُؤَالِ الأَوَّل: مَا هُوَ تَعْرِيفُ الْقُرْآن؟
1ère question : Quelle est la définition du Qour’an comme nous l’avons citée ?
هَوَ الْكِتَاب الْمُنَزَّل عَلى سَيِّدِنَا مُحَمَّد صلى الله عليه وسلم، الَّذِي تَعَبَّدَنَا اللَّهُ بِتِلاَوَتِهِ فِي الصَّلاَةِ،
C’est le Livre qui a été révélé à notre Prophète Mouhammad, et que Allah ta^ala nous a ordonné de réciter dans la prière.
مَا هُوَ تَعْرِيفُ التَّوَاتُر؟
Quelle est la définition du tawatour ?
هُوَ نَقْلُ جَمْعٍ كَثِير عَن جَمْعٍ كَثِير مِنَ أَوَّل طَبَقَة إِلى آخِر طَبَقَة، لاَ يُقْبَلُ اتِّفَاقُهُم على الْكَذِب، وَيَكُونُ مُسْتَنَدُ الطَّبَقَة الأُولَى إِلى الْحِسِّ،
La définition de la nouvelle véridique qui est de l’ordre du tawatour, c’est la nouvelle qui a été rapportée d’un grand groupe de gens qui le rapporte d’un autre grand groupe de gens et ainsi de suite de telle manière que la première couche du groupe de gens ait entendu ou ait vu, et donc [cette première couche]s’est basée sur la perception sensorielle pour apprendre cette nouvelle, et de sorte qu’il est impossible habituellement qu’ils se soient tous rassemblés pour fomenter un mensonge.
مِن هُنَا يُعْلَم أَنَّ التَّوَاتُر لاَ يَتَقَيَّد بِعَدَد مُعَيَّن، إِنَّمَا عَلى حَسَب الْحَادِثَ وَالْحَال، لَيْسَ هُنَاكَ عَدَد مُعَيَّن إِن كَانَ الْعَدَد دُونَهُ لاَ يَكُونُ مُتَوَاتِرًا إِن بَلََغَهُ فَهُوَ مُتَوَاتِر، لاَ، عَلى حَسَبِ الْحَال، على حَسَبِ الْخَبَر وَالْحَال، أَحْيَانًا قَدْ يَتَوَاتَرُ خَبَر بِعَشَرَة وَأَحْيَانًا بِعِشْرِين، لاَ يُوجَد عَدَدُ مُعَيَّن لِلتَّوَاتُر، إِذَا نَزَلَ عَنْهُ الْعَدَد لاَ يَكُونُ مُتَوَاتِرًا وَإِن بَلَغَهُ يَكُونُ مُتَوَاتِرًا، لاَ، إِنَّمَا هَذَا على حَسَبِ الْحَال، إِذَا كَانَ بِحَيْثُ لاَ يَجْتَمِعُونَ على الْكَذِب، لاَ يُقْبَلُ اجْتِماعُهُم على الْكَذِب والْكُلّ فِي كُلّ طَبَقَة كَانُوا هَكَذَا على الْوَصْف الَّذِي وَصَفْنَاه كَانَ مُتَوَاتِرًا، مِن غَيْرِ تَقْيِيد بِعَدَد مُعَيَّن،
L’on comprend à partir de là que la nouvelle véridique qui nous est parvenue par tawatour n’est pas conditionnée par un nombre précis ou spécifique mais tout dépend de la situation et de l’évènement. Il arrive qu’il y ait tawatour à partir de dix personnes et parfois à partir de vingt. Mais il n’y a pas de nombre précis en-dessous duquel ce n’est pas un tawatour et s’il l’atteint il devient tawatour. C’est selon le cas. A partir du moment où ils ne se réunissent pas à mentir, qu’il n’est pas possible qu’ils se mettent d’accord pour mentir et qu’à chaque couche, les gens qui rapportent cette information sont de cette typologie alors la nouvelle est dite moutawatir. Il n’y a pas de nombre particulier.
أَمَّا مَثَلاً وَاحِد، اثْنَان، ثَلاَثَة هَذَا لَيْسَ بِالتَّوَاتُر، مَعْرُوف، مِثْلُ هَذَا لاَ يَبْلُغُ عَدَدِ التَّوَاتُر،
Mais s’il n’y a qu’une, deux ou trois personnes, cela ne compte pas au nombre des nouvelles par tawatour.
مَنْ يَذْكُر لَنَا َأمْرَيْن أَو ثَلاَثَة يُرَدُّ بِهَا الْحَدِيث؟
Qui nous cite deux ou trois points par lesquels on peut réfuter un hadith ?
إِذَا كانَ الْحَدِيث يُخَالِفُ الْحُكْمِ الْعَقْلِيّ،
إِذَا كَانَ الْحَدِيث يُخَالِفُ الْحَدِيثَ الْمُتَوَاتِر بِحَيْثُ لاَ يُمْكِنُ الجَمْعُ بَيْنَهُمَا أَي لَيْسَ هُنَاكَ سَبِيل لِلْجَمْعِ بَيْنَهُما، لَيْسَ هَنَاكَ سَبِيل لِلتَّأْوِيلِ بِحَيْثُ يُجْمَعُ بَيْنَهُما بِالتَّأْوِيل، عِنْدَ ذَلِك يُحْكَمُ بِرَدِّ الْحَدِيث،
Si le hadith contredit la raison saine ou bien un autre hadith moutawatir de sorte qu’on ne peut pas les faire correspondre, ils ne seront pas en conformité du point de vue du sens c’est-à-dire qu’on n’aura aucun moyen de l’interpréter de manière concordante avec le hadith par tawatour.
إِذَا كَانَ الْحَدِيث يُخَالِفُ صَرِيحَ الْقُرْآن بِحَيْثُ لاَ يُمْكِنُ الجَمْعُ بَيْنَهُمَا،
Si le hadith contredit les ‘ayah explicites du Qour’an de telle manière qu’on ne peut pas concilier entre les deux.
لِمَاذَا قَالَ الإِمَامُ أَبُو حَنِيفَة إِنَّهُ لاَ يُعْتَمَدُ فِي الْعَقِيدَة كَدَلِيلٍ إِلاَّ عَلى الْحَدِيثِ الْمُتَوَاتِر أَو مَشْهُور؟
Pourquoi le grand Imam Abou Hanifah a dit on ne peut se baser quant aux sujets de la croyance que sur le moutawatir ou bien sur le hadith qui est mach-hour ?
لأَنَّ الْعَقِيدَة لاَ تُبْنَى إِلاَّ عَلَى الْقَطْعِي وَالْيَقِينِي،
Parce que la réponse est que la croyance ne se base que sur ce qui est sûr irrévocable et qui n’accepte pas plusieurs possibilités.
الْخَبَرُ الْمُتَوَاتِر هَكَذَا، لِمَاذَا قَالَ الْمَشْهُور؟ الْمَشْهُور دُونَ الْمُتَوَاتِر رُتْبَةً، لِمَا قَبِلَ الْمَشْهُور؟
La nouvelle moutawatir est ainsi. Pourquoi a-t-il ajouté le mach-hour ?
يَعْنِي الْمُتَوَاتِر قُلْنَا يَقَع فِي الْقَلْب صِدْقُهُ يُفِيدُ عِلْمَ الضَّرُورِيّ مِن غَيْرِ اسْتِنْتَاج، أَمَّا الْمَشْهُور لَيْسَ هَكَذَا، مَعَ ذَلِك قَبِلَهُ الإِمَامِ أَبُو حَنِيفَة فِي أُمُورِ الْعَقِيدَة، لِمَا؟
Nous avons dit que la véracité de la nouvelle moutawatir est évidente dans le cœur, sans déduction. Mais le mach-hour n’est pas ainsi. Malgré cela, l’Imam Abou Hanifah l’a accepté pour preuve au sujet de la croyance, pourquoi donc ?
أَبُو حَنِيفَة مَعَ أَنَّهُ أَرَادَ القْطْع وَالْيَقِين لِمَا قَبِلَهُ؟
Bien que Abou Hanifah n’ait retenu comme preuve dans la croyance que ce qui est irrévocable et certain, pourquoi a-t-il accepté le hadith mach-hour comme preuve s’agissant de la croyance ?
لأَنَّهُ يَكُونُ هُنَاك أَشْيَاء أُخْرَى عَضَّدت هَذَا الْحَدِيث فَرَفَعَتْهُ إِلى دَرَجَة إِفَادَةَ الْقَطْع وَالْيَقِين، الْمُتَوَاتِر بِمُجَرَّد تَوَاتُرِهِ يُفِيدُ ذَلِك، يُفِيدُ ذَلِك عِلْمًا ضَرُورِيًّا، يَعْنِي مِن غَيْرِ حَاجَة إِلى بُرْهَان يَقَع فِي الْقَلْب صِدْقُهُ الْخَبَرِ الْمُتَوَاتِر، أَمَّا الْخَبَرِ الْمَشْهُور فَبِالْقَرَائن بِالأَشْيَاءِ الَّتِي يَعْتَضِدُ بِهَا الَّتِي تَزِيدُهُ قُوَّةً يَرْتَفِع إِلى دَرَجَة إِفَادَةَ الْقَطْع وَالْيَقِين، لَيْسَ عِلْمًا ضَرُورِيًّا إِنَّمَا بِأَشْيَاء أُخْرَى يَعْتَضِدُ بِهَا إلى أَن يَرْتَفِعَ إِلى ذَلِكَ،
Parce qu’il y a d’autres choses qui renforcent ce hadith mach-hour et qui l’élève jusqu’au degré de la connaissance catégorique et certaine. Le moutawatir, par lui seul, c’est-à-dire par sa spécificité, le tawatour entraîne par lui seul cette connaissance certaine. Il entraîne quelque chose de connu nécessairement. C’est-à-dire sans besoin d’une autre preuve, il vient au cœur que cette information moutawatir est véridique. Alors que l’information mach-hour c’est par d’autres preuves qui la renforcent, qui lui donnent encore plus d’impact. C’est alors qu’il atteint le degré de ce qui entraîne une connaissance certaine et catégorique. Ce n’est pas une connaissance par nécessité mais c’est par d’autres choses qui le renforcent jusqu’à atteindre ce degré.
يُفِيدُ الْقَطْع لأَنَّ أَبَا حَنِيفَة قَال: ((الْمَشْهُور يُفِيدُ عِلْمًا نَظَرِيًّا قَطْعِيًّا))، لَيْسَ ضَرُورِيًّا، نَظَرِيًّا مَبْنِيًّا على الاِسْتِدْلاَلِ بِالاِسْتِدْلاَل اسْتِدْلاَلاً يُفِيدُ الْقَطْع،
Donc le mach-hour entraîne quelque chose de catégorique. Abou Hanifah a dit que le mach-hour entraîne une connaissance catégorique suite à la réflexion. Ce n’est pas une connaissance évidente mais suite à la réflexion c’est-à-dire que basée sur une argumentation. L’argumentation implique le fait que ce soit catégorique.
أُعْطِيكُم مِثَالاً، مَثَلاً خَبَر رَوَاهُ جَمَاعَة كَثِيرون لاَ يُقْبَلُ اجْتِمَاعُهُم على الْكَذِب، هَذَا أَيش تَقُول عَنْهُ؟ تَوَاتَر، وَخَبَر رَوَاهُ عَن وَاحِد مَثْلاً ثَلاَثَة كُلٌّ مِنْهُم إِمَام عَظِيمُ الشَّأْن فِي الْعِلْم وَالْحِفْظ وَالضَّبْط والْفَهْم وَالْوَرَع، كَأَن يَكُون رَوَاهُ عَن وَاحِد مَثَلاً لَو فَرَضْنَا مَالِكٌ أَبُو حَنِيفَة وَالشَّافِعِيّ، مَالِك قَال: فُلاَن أَخْبَرَنِي بِكَذَا، وَأَبُو حَنِيفَة قَال: فُلاَن أَخْبَرَنِي بِكَذَا نَفْسُهُ، وَالشَّافِعِيّ قَال: فُلاَن أَخْبَرَنِي بِكَذَا، هَل يَبْقَى فِي قَلْبِكَ شَكّ فِي هَذَا الْخَبَر؟ لاَ يَبْقَى، لَكِن هَذَا لِمَا؟ لأَنَّهُ اعْتَضَد لَيْسَ لِمُجَرَّدِ الْعَدَد إِنَّمَا لأَنَّهُ اعْتَضَد بِأَيْش؟ بِعُلُوِ شَأْنِهِم بِعُلُوِيّ مَرْتَبَتِهِم وَشِدَّةِ وَرَعِهِم وَشِدَّةِ ضَبْطِهِم، هَكَذَا، هَكَذَا لِلتَّقْرِيب، مِثْلُ هَذَا يَكُون مَعَ الْخَبَر أَشْيَاء أَحْيَانًا وَإِن كَان مِن حَيْثُ الْعَدَد لَيْسَ هُوَ فِي دَرَجَةِ الْمُتَوَاتِر لَكِن يَكُون مَعَهُ أُمُور تَرْفَعُهُ إِلى دَرَجَةِ الْقَطْع وَالْيَقِين،
Je vous donne un exemple. Un exemple d’une information rapportée par un grand nombre de personnes. Il n’est pas concevable qu’ils s’entendent sur un mensonge. Que dit-on dit de cette information ? Moutawatir.
Deuxième cas : une information rapportée par trois personnes qui la rapportent d’une même personne, et chacune de ces trois est un imam éminent, qui a un très haut degré dans la science, dans la mémorisation, dans la maîtrise, dans la compréhension, dans l’ascèse. Par exemple d’une même personne trois l’ont rapportée comme Malik, Abou Hanifah et Ach-Chafi^iyy. Malik a dit : Untel m’a dit telle chose. Abou Hanifah a dit le même m’a appris la même chose et Ach-Chafi^iyy a dit Untel m’a rapporté la même chose, est-ce qu’il va rester dans ton cœur un doute sur cette information ? Il n’y a plus de doute. Pourquoi donc ? Parce qu’elle s’est renforcée. Ce n’est pas par le simple nombre de personnes qui rapportent. Mais par quoi est-elle renforcée ? Par le haut degré et l’extrême ascèse et l’extrême maîtrise de ceux qui l’ont rapportée. Ceci est pour rapprocher le sens à l’esprit. Il peut y avoir d’autres choses encore. Même si du point de vue du nombre l’information n’a pas le degré du moutawatir, mais il y a avec ce mode de transmission d’autres choses qui la font s’élever jusqu’au degré de ce qui est catégorique et certain.
الإِمَام أَبُو حَنِيفَة قَال: ((إِذَا كَان الْخَبَر فِي الطَّبَقَة الأُولَى سَمِعَهُ مِنَ الرَّسُول عليه الصلاة والسلام ثَلاَثَة مِنَ الصَّحَابَة، نَقَلُهُ علَى الأَقَلّ، ثمَّ مِنَ التَّابِعِين ثَلاَثَة، ثمَّ مِن ثِقَاةِ أَتْبَاعُ التَّابِعِين ثَلاَثَة على الأَقَلّ، ثمَّ مِن أَتْبَاعِ الأَتْبَاع ثَلاَثَة عَلى الأَقَلّ، قَال: بَعْدَ هَذَا هَكَذَا فِي كُلِّ الطَّبَقَات أَوْ زَادَ على الأَقَلّ بَعْدَ ذلِك، قَال: هَذَا وَلَوْ كَان فِي بَعْضِ طَبَقَات الْعَدَد لَيْسَ إِلى عَدَدِ التَّواتُر لَكِن عُلُوُّ شَأْنِهِم مَعَهَا، قَالَ هَذَا يَرْفَعُ هَذَا الْخَبَر إِلى دَرَجَةِ الْقَطْعِ وَالْيَقِين،)) لِذلِك اعْتَمَدَهُ،
L’Imam Abou Hanifah a dit si l’information dans la première couche a été entendue du Messager par trois compagnons au moins puis par trois successeurs puis par trois au moins parmi ceux qui sont dignes de confiance des successeurs des successeurs puis par au moins trois des successeurs des successeurs des successeurs, après cela si à chaque couche le nombre de ceux qui rapportent cette information a augmenté au-delà de trois, même si dans certaines couches il n’arrive pas jusqu’au degré du tawatour mais s’ils ont un haut degré, cela renforce le degré de fiabilité de l’information jusqu’au niveau de ce qui est catégorique et certain. C’est pour cela que Abou Hanifah a retenu le mach-hour comme preuve dans la croyance.
لِذَلِك إِذَا كَلَّمَكُم إِنْسَان مِنَ الْمُشَبِّهَة فََأَوْرَدَ حَدِيثًا مِنَ الأَحَادِيث الَّتِي هِيَ دُونَ دَرَجَةِ الْمَشْهُور مِن أَحَادِيثِ الآحَاد يُرِيدُ أَن يَسْتَدِلَّ بِهِ على عَقِيدَتِهِ الْفَاسِدَة يَكْفِي أَن تَقُول لَهُ: هَذَا لاَ يُفِيدُ الْقَطْع، هَذَا لاَ يُسْتَدَلُّ بِهِ فِي الْعَقِيدَة، عِنْدَ الإِمَام أَبِي حَنِيفَة وَأَتْبَاعِهِ هَذَا لاَ يُسْتَدَلُّ بِهِ فِي الْعَقِيدَة انْتَهَى، مَا لَهُ كَلاَم، وَالأَحَادِيثَ الَّتِي يَسْتَدِلُّونَ بِهَا أَكْثَرُهَا مَا بَيْنَ مَوْضُوع أَو مُخْتَلَف أَو ضَعِيف أَو صَحِيح لَكِنَّهُ لاَ يَبْلُغُ دَرَجَةَ الشُّهْرة، أَكْثَرُهَا هَكَذَا،
C’est pour cela si quelqu’un parmi les assimilateurs vient vous voir et vous dit tel hadith qui est en-deçà du niveau du mach-hour mais qui reste du niveau du ‘ahad – rapporté par des personnes, des individus – et il veut l’utiliser comme argument pour sa mauvaise croyance, il suffit de lui dire : Cela n’entraîne pas une connaissance catégorique. Cela n’est pas retenu pour preuve dans la croyance. Pour l’Imam Abou Hanifah et ses successeurs, pareil hadith n’est pas retenu comme argument dans la croyance. Il n’a plus rien à dire. Les hadith que les assimilateurs utilisent comme argument la plupart sont soit mawdou^ – monté de toute pièce- ou moukhtalaf -sujet à divergence- ou bien da^if –faible- ou sahih mais il n’atteint pas le degré de mach-hour. La plupart sont de cet ordre.
مَثَلاً إِذَا أَوْرَدَ حَدِيثَ الْجَارِيَة تَقُولُ لَهُ: هَذَا لَيْسَ فِي دَرَجَةِ الْمَشْهُور، مَا بَلَغ دَرَجَةَ الْمَشْهُور، فَلاَ يُحْتَجُّ بِهِ فِي الْعَقِيدَة انْتَهَى،
Ainsi si par exemple il vous donne le hadith de la femme esclave, tu lui dis : « Ce hadith n’a pas atteint le degré du mach-hour, alors il n’y a pas de preuve dans ce hadith au sujet de la croyance.» Terminé.
لَيْسَ حُجَّة فِي الْعَقِيدَة،
Ce n’est pas un argument dans la croyance. Terminé.
فَلَيْسَ لَكَ كَلاَم، مَا عِنْدَكَ حُجَة،
Tu lui dis : « Tu n’as rien à dire, tu n’as pas de preuve ».
ثمَّ الْقُرْآن فِيهِ آيَاتٌ مُطْلَقَة وَآَيَاتٌ مُقَيَّدَة، مَثَلاً مِثَالُ الْمُطْلَق كَأَن أَقُول لَكَ: أَكْرِم بَنِي فُلاَن، أَكْرِم الْقَبِيلَة الفُلاَنِيَّة هَل قُلْتُ الْمُسْلِمِينَ مِنْهُم؟ لاَ، هَلْ قُلْتُ: إِذَا جَاءُوكَ أَكْرِمْهُم؟ لاَ، هَل قُلْتُ: إِذَا ذَهْبَتَ إِلَيْهِم أَكْرِمْهُم ؟ لاَ، هَل قُلْتُ: أَكْرِمْهُمُ الْيَوْم؟ لاَ، هَل قُلْتُ أكْرِمْهُم بَعْدَ غَد؟ لاَ، هَل قُلْتُ: أَكْرِمْهُم بِكَذَا؟ لاَ، هَل قُلْتُ: أَكْرِمْهُم بِمَا شِأْتَ إِلاَّ بِكَذَا؟ لاَ، مِثْلُ هَذِهِ الْعِبَارَة أَكْرِم بَنِي فُلاَن أَكْرِمِ الْقَبِيلَة الْفُلاَنِيَّة، هَذَا يُقَال لَهُ مُطْلَق، مِثَالُهُ فِي الْقُرْآنَ ﴿تَحْرِيرُ رَقَبَة﴾، مَا فِيهِ تَقْيِيد بِالسِّن وَلاَ بِالدِّين وَلاَ بِالْجِنْس، مَا فِيهِ تَقْيِيد بِأَن تَكُونَ رَقَبَة ذَكَر أَوْ أُنْثَى، صَغِير أَو كَبِير، مُؤْمِنَة أَو كَافِرَة، هَذَا يُقَالُ لَهُ مُطْلَق، مِثْلُ هَذَا يُقَالُ لَهُ مُطْلَق،
مُقَابِلُهُ الْمُقَيَّد كَأَن أَقُول لَكَ: أَكْرِم بَنِي فُلاَن الْعُلَمَاء، مَعْنَاهُ أَنَا قَيّدْتُ الإِكْرَام بِمَن؟ بِمَا كَانَ مِنْهُم أَيْش؟ عَالِمًا، أَو أَقُول لَكَ: أَكْرِمْهُم إِن جَاءُوا إِلَيْكَ، فَقَيَّدْتُ الإِكْرَام بِأَيْش؟ بِمَجِيئِهِم إِلَيْكَ، أَو أَقُول: أَكْرِم الْمُسْلِمُين مِنْهُم، مَعْنَاهُ قَيَّدْتُ الإِكْرَام بِمَنْ؟ بِالْمُسْلِمِينَ مِنْهُم، هَذَا يُقَالُ لَهُ أَيْش؟ مُقَيَّد، مِثَالُهُ فِي الْقُرْآن: ﴿تَحْرِيرُ رَقَبَةٍ مُؤْمِنَة﴾، هُنَا قُيِّدَتَ الرَّقَبَة بِأَيْش؟ بِكَوْنِهَا مُؤْمِنَة، هَذَا مِثَالُ الْمُطْلَق وَالْمُقَيَّد،
Par ailleurs, le Qour’an comporte des ‘ayah moutlaqah – dont le jugement, le sens est absolu- et des ‘ayah mouqayyadah – dont le jugement est restreint .
Un exemple de jugement qui est absolu, comme si je te dis : « Honore telle tribu ! »
Est-ce que je t’ai dit : « Honore les musulmans d’entre eux ! » ? Non !
Est-ce que je t’ai dit : « Lorsqu’ils viennent à toi alors honore-les ! » ? Non !
Est-ce que je t’ai dit : « Lorsque tu vas vers eux alors honore-les ! » ? Non !
Est-ce que je t’ai dit : « Honore-les aujourd’hui! » ? Non !
Est-ce que je t’ai dit : « Honore-les après-demain! » ? Non plus !
Est-ce que je t’ai dit : « Honore-les en leur présentant telle chose! » ? Non plus !
Est-ce que je t’ai dit « Honore-les par ce que tu veux ou uniquement par telle chose! » ? Non plus !
Pareille expression : « Honore le clan de Untel, honore telle tribu », cela est appelé moutlaq c’est-à-dire absolu. Un exemple dans le Qour’an, c’est la parole de Allah : (Tahrirou raqabah) ce qui signifie : « Affranchir un esclave ». Il n’y a pas un âge particulier qui soit mentionné pour cet esclave, ni qu’il soit musulman, ni qu’il soit de sexe masculin ou féminin. Il n’y a pas de restriction que ce soit un homme, une femme, petit, grand, croyant, mécréant. Cela s’appelle moutlaq-absolu. Pareil à cela est appelé moutlaq-absolu et son opposé est mouqayyad -ce qui est restreint- comme si je te dis : « Honore les savants du clan de Untel ».
C’est-à-dire que j’ai restreint l’honneur par qui, par quelle caractéristique d’entre eux, le fait qu’ils soient des savants. Ou je te dis : « Honore-les s’ils viennent à toi ». Dans ce deuxième cas, j’ai restreint l’honneur par le fait qu’ils viennent à toi. Ou par le fait que je te dise : « Honore les musulmans d’entre eux ». C’est-à-dire que j’ai restreint l’honneur par les musulmans d’entre les gens. Cela s’appelle mouqayyad –restreint-. Son exemple dans le Qour’an est : (Tahrirou raqabatin mou’minah).
Ici j’ai restreint le fait que cet esclave soit croyant. Ceci est un exemple du moutlaq et du mouqayyad– de l’absolu et du restreint-.
أَحْيَانًا تَكُونُ الآيَة فِي مَوْضِع مُطْلَقَة وَيَكُونُ لَهَا قَيْد ذُكِرَ فِي مَوْضِعٍ آَخَر، فَيُحْمَل إِطْلاَقُ هَذِهِ الآيَة على الْقَيْدِ المَذْكُور فِي مَوْضِعٍ آخَر، قُلْتُ أَحْيَانًا تُذْكَرُ الآيَة فِي الْقُرْآن مُطْلَقَة وَيَكُون لَهَا قَيْد مَذْكُور فِي مَوْضِعٍ آخَر، لَيْسَ فِي نَفْسِ الْمَوْضِع، فَهِيَ فِي الْحَقِيقَة لَهَا قَيْد، لَكِن فِي ذَلِكَ الْمَوْضِع مَا ذُكِرَ الْقَيْد، إِنَّمَا ذُكِرَ أَيْن؟ فِي مَوْضِعٍ آخَر، فَالَّذِي لاَ يَعْلَم وَيُسْرِع إِلى تَفْسِيرِ الْقُرْآن بِرَأْيِهِ لِظَنِّهِ أَنَّهُ يَعْرِفَ بَعْضَ الْعَرَبِيّة، أَو يُرِيدُ كَمَا يُرِيد بَعْض أَهْلِ الْبِدْع أَن يَسْتَنْبِطَ هُوَ الأَحْكَام لاَ أَن يَتْبَعَ الْمُجْتَهِدِين فِي مَا اسْتَنْبَطُوه قَدْ يُطْلِقُ الْحُكُم بِنَاءً عَلى هَذِهِ الآيَة، فَهْمِهِ لِهَّذِهِ الآية وَيَكُونُ جَاهِلاً أَنَّ لَهَا قَيْدًا ذُكِرَ أَيْن؟ فِي مَوْضِعٍ آخَر، لِذَلِك ذَكَرَ الْعُلَمَاء أَنَّ مِن شُرُوطِ الْمُجْتَهِد أَن يَكُونَ عَالِمًا بِأَيْش؟ بِالْمُطْلَق وَالْمُقَيَّد، حَتَّى لاَ يُطْلِقَ فِي مَوْضِعِ التَّقْيِيد وَلاَ يُقَيِّدَ فِي مَوْضِعِ الإِطْلاَق،
Parfois dans certains cas la ‘ayah a une portée absolue –moutlaq– et dans certains cas, il y a une mention dans d’autres contextes, alors ce qui est cité comme étant absolu dans cette ‘ayah est rattaché à une restriction qui est citée ailleurs.
Donc parfois la ‘ayah est citée dans le Qour’an moutlaq -dans l’absolu-. Il se peut aussi qu’elle ait une restriction qui est citée dans un autre passage du Qour’an, et pas dans le même passage. En effet, dans le passage d’origine, la restriction n’a pas été mentionnée. La restriction a été mentionnée dans un autre passage. Celui qui ne sait pas et qui s’empresse d’expliquer le Qour’an suivant son avis, il pense qu’il connaît un peu d’arabe ou comme le font certains mauvais innovateurs, il veut extraire lui-même et déduire lui-même les jugements et pas suivre les savants moujtahid dans ce qu’ils ont déduit comme jugement. Il se peut qu’ils disent que le jugement soit absolu en se basant sur cette ‘ayah, sa compréhension de cette ‘ayah l’amène à cela alors qu’il ignore qu’elle a une restriction qui est citée dans un autre passage !
C’est pour cela que les savants ont dit que parmi les conditions du moujtahid c’est qu’il connaisse ce qu’est le moutlaq -l’absolu- et ce qu’est le mouqayyad -le restreint afin qu’il ne déduise pas un jugement absolu alors qu’il y a restriction et qu’il ne restreigne pas alors qu’il y a un jugement qui a une portée absolue.
كَذَلِكَ فِي الْقُرْآن يُوجَد آيَات عَامَّة وَآيَات َخَاصَّة، في الْقُرْآن يُوجَدُ عَامٌّ وَخاصٌّ، الْعَام مَعْنَاهُ الَّذِي يَعُمّ يَشْمَل، وَالْخَاص بِخِلاَفِهِ، مِثَالُ ذَلِك قَوْلُ اللَّهِ تَبارك وتعالى: ﴿والسَّارِقُ وَالسَّارِقَةُ فاَقْطَعُوا أَيْدِيَهُمَا﴾، مِن حَيْثُ الظَّاهِر هَذِهِ الآيَة عَامَّة، فِي كُلّ سَارِق وَسَارِقَة، أَلَيْسَ كَذَلِكَ؟ الَّذِي لاَ يَعْرِف مَا ذَا يَقُول: كُلّ مَن سَرَق لاَ بُدَّ مِن أَيْش؟ لاَ بُدَّ أَن يُقِيمَ عليهِ الْخَلِيفَة الْحَدّ، بِقطْعِ الْيَد، لَكِن الَّّذِي يَعْرِف، يَعْرِفُ أَنَّ هَذِهِ الآيَة مَخْصُوصَة، بِأَيش مَخْصُوصَة؟ مَخْصُوصَة بِأَن تَكُون السَّرِقَة بِمَا فَوْقَ رُبْعِ دِينَار أَوْ أَكْثَر لأَنَّ الْمَسْرُوق إِذَا كَان قِيمَتُهُ دُونَ رُبْع دِينَار فَلاَ حَدَّ فِيهِ، لاَ قَطْعَ فِيهِ، الَّّذِي لاَ يَعْرِف أَيْش يقُول؟ الآيَة عَامَّة،من أَيْنَ جِئْتَ بِرُبْعِ دِينَار هَذَا، لاَ، بَلْ ذُكِرَ فِي مَوْضِعٍ آخَر، إِمَّا ذُكِرُ فِي الْكِتَاب أَو ذَكَرَهُ رَسُولُ اللَّه صلى الله عليه وسلم، مِثْلُ هَذَا يُقَالُ لَهُ عَامٌّ مَخْصُوص، لَفْظُهُ عَامّ لَكِن هُنَاكَ أَيْش؟ هُنَاكَ مَا يَخُصُّهُ، مِثْلُ قَوْلِ اللَّهِ تبارك وتعالى: ﴿يُوصِيكُمُ اللَّهُ فِي أَوْلاَدِكُم لِلذَّكَرِ مِثْلُ حَظِّ الأُنْثَيَيْن﴾، هَذِِهِ الآيَة عَامَّة، الْوَلَد إِذَا كَان ذَكَرًا وَإِذَا كَانَ أُنْثَى كِلاَهُما يَرِثُ لِلذَّكَرِ ضِعْفَا حَظِّ الأُنْثَى، أليس كذلك؟ الَّّذِي لاَ يَعْرِف يَقُول: إِنَّهُ فِي كُلِّ حَال الأَوْلاَد يَرِثُون، لَكِن أَيش لو كَان الْوَلَدُ كَافِرًا؟ أَيْش لَوْ كَان الْوَلَدُ قَاتِلاً قَتَلَ أَبَاهُ؟ لاَ يَرِث، فَإِذًا هَذِهِ الآيَة مِنَ الْعَام الَّذِي أَيْش الْمَخْصُوص، اللَّفْظُ الْعَام خُصَّ بِشَيْءٍ آخَر يَكُونُ وَرَدَ فِي الشَّرْع، جَاءَ فِي شَرْعِ اللَّهِ تبارك وتعالى، الَّذِي لاَ يَفْهَمُ هَذَا، الَّذِي لاَ يَعْرِفُ هَذَا قَدْ يَسْتَعْجِل إِذَا وَجَدَ لَفْظًا عَامًّا، فَيُعَمِّم على الإِطْلاَق مِن غَيْرِ اسْتِثْنَى فَيَضِلُّ وَيُضِل مِثْل أَيْش؟
Il y a également dans le Qour’an des ‘ayah générales –^amm– et des ‘ayah spécifiques –khass-.
Le général c’est ce qui englobe. Et le spécifique c’est son opposé. Un exemple : la parole de Allah tabaraka wa ta^ala dans le Qour’an : (wa s-sariqou wa s-sariqatou faqta^ou ‘aydiyahouma). Selon l’apparence cette ‘ayah est générale (^amm) « pour chaque voleur et chaque voleuse ». Celui qui ne maîtrise pas la subtilité va dire : « Chaque voleur, le Calife lui applique la peine légale ». Mais celui qui maîtrise sait que cette ‘ayah a une explication spécifique. Le jugement a été spécifié par le fait que la chose qui est volée doit valoir un quart de dinar ou plus [pour que la peine légale puisse être appliquée]. Car si ce qui est volé avait une valeur moindre qu’un quart de dinar, il n’y a pas de peine légale. Celui qui ne sait pas que va t-il dire ? Il va dire la ‘ayah est générale –^amm. Le quart de dinar a été cité dans un autre passage. Soit il a été cité dans le Qour’an, soit c’est le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam qui l’a cité. Un exemple de cela est appelé ^ammoun makhsous. La phrase a une portée générale mais elle est spécifiée par une autre chose. Le terme est général mais il y a ce qui le spécifie. Comme dans la parole de Allah ta^ala : (Yousikoumou l-Lahou fi ‘awladikoum li dh-dhakari mithlou hadh–dhi l-‘ounthayayn).
Cette ‘ayah a une portée générale : l’enfant qu’il soit de sexe masculin ou de sexe féminin, va hériter. Et celui qui est de sexe masculin hérite le double de l’enfant qui est de sexe féminin. Celui qui ne sait pas, va dire que dans tous les cas l’enfant va hériter. Mais que dire alors si l’enfant est mécréant ? Que dire si l’enfant est assassin ? S’il a tué son père, il n’hérite pas. Cette ‘ayah fait partie de ce qui est ^amm –général et qui est spécifié. C’est-à-dire que le terme est général mais le jugement a été spécifié par autre chose qui est parvenu dans la Loi de l’Islam qui est venue dans la Loi de Allah tabaraka wa ta^ala et celui qui ne comprend pas cela, celui qui ne connaît pas, cela il se peut qu’il s’empresse dès qu’il trouve un terme général et qu’il généralise dans l’absolu sans aucune distinction. Il va alors s’égarer et il va égarer d’autres que lui.
إِذَا قَالَ الْوَهَّابِيّ:كُلُّ بِدْعَة ضَلاَلَة وَكُلُّ ضَلاَلَة فِي النَّار، أَيْش تَقُولُون؟ هَذَا مِنَ العَامِّ الْمَخْصُوص، هَذَا مَعْنَاهُ، لَوْ كَانَ لَفْظُهُ عَامًّا إِلاَّ أَنَّهُ جَاءَ فِي الشَّرْع مَا يَخُصُّهُ، فَيَمْنَعُ مِن أَن يَشْمَل كُلَّ بِدْعَة على الإِطْلاَق، لَوْ كَانَ لَفْظُهُ عَامًّا، لَفْظ كُل مِن أَلْفَاظِ الْعُمُوم، قُلْنَا الْعَامّ الَّّذِي يَشْمَل أَفْرَادَ الْجِنْس، فَإِذَا قُلْتُ: كُلُّ بِدْعَة، هَذَا لَفْظُ الْعُمُوم، لَفْظ شُمُول لاَ يَخْتَصّ بِاثْنَيْن أَو ثَلاَثَة أَو أَرْبَعَة، هَذَا اللَّفْظ شُمُول، هَذَا اللَّفْظُ الْعَامّ مَخْصُوص بِأَحَادِيث أُخْرى بِأَشْيَاء أُخْرَى جَاءَت فِي شَرْعِ اللَّهِ تُبَيِّنُ أَنَّهُ لاَ يُرَادُ بِهِ الْكُلّ عَلى الإِطْلاَق، إِنَّمَا يُرَادُ بِهِ قِسْم مِنَ الْبِدْعَة وَهُوَ أَيْش؟ بِدْعَةُ الضَّلاَلَة، هَذَا مِنَ الْعَامِّ الْمَخْصُوص، وَإِن كَان فِي الْحَدِيث، كَلاَمُناَ فِي الْقُرْآن لَكِن نَفْسُ الْحُكُُم،
Si le wahhabite vous dit : (koullou bid^atin dalalah) ou (koullou bid^atin fi n-nar) qu’est-ce que vous lui dites ? Vous lui dites ça c’est un terme général mais qui est spécifié.
Même si le terme est général, il est à savoir qu’il est parvenu dans la Loi ce qui en spécifie la portée et qui empêche que l’expression (koullou bid^atin) soit dans l’absolu. Même si le terme est général. Le terme (koull) fait partie des termes qui ont une portée générale. Le général c’est ce qui englobe tous les individus de l’espèce. Si tu dis (koullou bid^atin) c’est un terme qui est général. Le terme est général, il ne spécifie pas deux ou trois ou quatre.
Or ce terme général est spécifié par d’autres hadith, par d’autres choses qui nous sont parvenues dans la Loi de Allah ta^ala et qui indiquent qu’il n’en est pas visé l’absolue totalité mais il en est visé une partie [de al-bid^ah -l’innovation-]. Il s’agit ici de l’innovation d’égarement. Ce terme également fait partie du ^amm -général makhsous –spécifié-.
Cette explication est valable même si l’exemple concerne un hadith et que nous parlons au sujet du Qour’an. La règle est la même pour le hadith.
إِذَا قَالَ لَكَ شَخْص: الْحَدِيث فِيهِ كُلّ، مَعْنَاهَا يَعْنِي الإِطْلاَق، تَقُولُ لَهُ: كُلّ يَكُونُ مَعْنَاهَا الإِطْلاَق مِن غَيْرِ قَيْد عِنْدَمَا لاَ يُكُونُ هُنَاكَ تَقْيِيد، فَإِن كَانَ هُنَاكَ تَقْيِيد لاَ يُكُونُ مَعْنَاهَا الإِطْلاَق، لُغَةُ الْعَرَب هَكَذَا، إِذَا اسْتَعْمَلْتُ أَنَا عِبَارة إِطْلاَق مِن غَيْرِ قَرِينَة، مِن غَيْرِ شَيْء يُقَيِّدُهَا يَكُون مَعْنَاهَا أَيْش؟ الْكُلّ مِن غَيْرِ اسْتِثْنَاء، أَمَّا إِن كَانَ هُنَاكَ قَرِينَة حَال، قَرِينَة عَقْلِيَّة، أَوْ قَرِينَة قَوْلِيَّة، شَىْء يُقَال فِي الْمَجْلِس عِنْدَ ذَلِكَ لاَ يَكُونُ مَعْنَاهَا الْكُلّ على الإِطْلاَق، إِنَّمَا يَكُونُ مَعْنَاهَا على حَسَبِ الْقَرِينَة الْمَوْجُودَة، عِبَارات شرْع عِبَارَاتُ النَّبِيّ عليه الصلاَة والسلام، عِبَاراتُ شَرْع مَا جَاءَ فِي شَرْع كُلُّهُ كَأَنَّهُ لِلتَّقْرِيب هَذَا كَأَنَّهُ فِي الْمَجْلِس وَاحِد، فَإِذَا جَاءَت عِبَارَةٌ فِي الْمَوْضِع مُطْلَقَة أَوْ فِي الآخَر فِيهَا قَيْد يُحْمَلُ الْمُطْلَق على أَيْش؟ على الْمُقَيَّد يَعْنِي مِنَ الأَوَّل يَكُون عِنْدَمَا قَالَ الرَّسُولُ عَليه الصلاةُ وَالسلام تِلْكَ الْعِبَارَة أَرَادَهَا أَيْش؟ مُقَيَّدَةً، أَرَادَهَا عَلى حَسَبِ الْقَيْد الْوَارِد فِي شَرْعِ اللَّهِ تبارك وتعالى، لَيْسَ الْمَعْنَى أَنَّ الرَّسُول عليه الصلاة والسلام أَرَادَهَا مُطْلَقَةً مِن غَيْرِ قَيْد ثمَّ بَعْدَ ذَلِك ذَكَرَ قَيْدًا إِنَّمَا مِن َالأَوَّل مُرَادُهُ عِنْدَمَا ذَكَرَهَا مَعَ مُرَاعَاة الْقَيْد الَّذِي فِيهَا،
Si quelqu’un dit te dit : (Dans le hadith il y a le mot koull, ce terme est clair, il signifie dans l’absolue totalité), tu lui réponds : « Koull peut avoir le sens de la globalité sans aucune restriction dans le cas où il n’y a pas de restriction. Mais s’il y a une restriction, le mot koull ne veut pas dire l’absolue totalité ». C’est la règle dans la langue arabe. Si j’utilise un terme qui a une portée absolue, sans rien dans le contexte qui le restreint, quel sera son sens ? Ce sera l’absolue totalité sans exception. Mais s’il y a une restriction dans le contexte ou une restriction par la raison ou une restriction par la parole, quelque chose qui est dit dans l’assemblée de sorte que le mot koull ne vient pas dans l’absolu, dans tous ces cas ce ne sera pas dans l’absolu mais selon la restriction qui est parvenue dans le contexte.
Les expressions dans la Loi, les expressions du Prophète ^alayhi s–salatou wa s-salam– , c’est ce qui est venu dans la Loi toute entière et pas uniquement dans certains passages et pas dans d’autres. Il y a une cohérence globale à prendre en considération. Pour donner un exemple, si dans une même assemblée, il y a une expression qui dans un sens a une portée absolue et dans un autre il y a une restriction, alors le sens qui a une portée absolue est expliqué par ce qui est restreint. Donc dès le départ, lorsque le Messager ^alayhi s–salatou wa s-salam a dit cette expression, il a visé la restriction. Il a visé la restriction qui est parvenue dans la Loi de Allah tabaraka wa ta^ala. Cela ne veut pas dire que le Messager ^alayhi s–salatou wa s-salam a visé un sens global sans aucune restriction et que par la suite il a cité une restriction. Mais dés le départ, lorsqu’il l’avait citée, il avait visé une restriction.
اللَّهُ خَالِقُ كُلِّ شَىْء، يُعْلَم أَنَّ ذَاتَ اللَّه غَيْر المُرَاد هُنَا بِقَوْلِهِ شَىْء، مَخْصُوصَة بِحُكْمِ الْعَقْل،
(Allahou khaliqou koulli chay’) on comprend de là que l’Être-même de Allah n’est pas visé par le mot chay’. Ici, c’est une spécification par le jugement de la raison. Dans la parole : « Allah est le Créateur de toute chose », il est clair par la raison que « chose » ici n’englobe pas Allah.
وَهُوَ بِكُلِّ شَىْءٍ عَلِيم ، مَعْنَاهُ اللَّهُ تعالى يَعْلَمُ كُلَّ شْىء بِلاَ اسْتِثْنَاء،
Alors que (wa houwa bikoulli chay’in ^Alim) cela veut dire que Allah ta^ala sait tout sans exception.
لَيْسَ شَرْطًا أَن يَكُونَ الْمُخَصِّصُ ,الْقَرِينَة المُخَصِّصَ النَّقْلِيَّة، يَعْنِي الْحَدِيث أَوِ الآيَة، لَيْسَ شَرْطًا أَن تَكُونَ الآيَة مُخَصِّصَة نَزَلَت فِي نَفْسِ الْمَجْلِس أَن يَكُونَ حَدِيث الْمُخَصِّص قَد قِيلَ فِي نَفْسِ الْمَجْلِس، لَيْسَ شَرْطًا،
Ce n’est pas une condition que ce qui spécifie et qui est transmis, c’est-à-dire le hadith ou la ‘ayah, ait été descendue par révélation dans la même assemblée. Ce n’est pas une condition non plus que le hadith qui spécifie ait été dit dans la même assemblée. Ce n’est pas une condition.
بِهَذَا الشَّىْء يَفْتَرِقُ الرَّسُولُ عليه الصلاة والسلام عَنَّا، أَنَا لَيْسَ لِي أَن أُطْلِقِ الْكَلاَم أَن أُطْلِقِ الْعِبَارَة ثمَّ أَقُول أَنَا فِي قَلْبِي أَن أُقَيَّد بَعْدَ ذَلِك، إِذَا رَاجَعَنِي وَاحِد فَقَالَ لِي: إِطْلاَقُكَ لِلْعِبَارَة غَلَط لاَ بُدَّ مِن فِيَهَا قَيْد، أَقُول: أَنَا بَعْدَ هَذَا أُقَيَّد، لأَنَّ أَنَا أَقْوَالِي لَيْسَت حُجَّة، فِي لُغَةِ الْعَرَب إِذَا أَطْلَقْتُ مِنْ غَيْرِ قَرِينَة تَقْيِيد تُحْمَلُ أَقْوَالِي على الإِطْلاَق، هَكَذَا، أَمَّا الرَّسُولُ عليه الصلاة والسلام فَأَقْوَالُهُ وَأَفْعَالُهُ حُجَج، لاَ يَجُوزُ لَنَا أَن نَقُول: أَنَا آخُذُ بِهَذَا الْقَوْل مِن أَقْوَالِهِ وَأَرُدّ الْقَوْلِ الآخَر، وَلاَ أَن أَقُول: أَنَا آخُذُ بِالْقَوْلِ الآخَر وَأَرُدّ هَذَا، بَل يَلْزَمُنِي أَن آخُذَ وَأُصَدِّق بِهَذَا وَبِهَذَا، فَلاَ بُدَّ فِي حَقِّهِ عليه الصلاة والسلام مِنَ الْجَمْعِ بَيْنَ أَقْوَالِهِ، إِذَا كَانَ أَحَدُهَا مُطْلَقًا وَالآخَر مُقَيَّدًا، إِذَا كَانَ أَحَدُهَا عَامًّا وَالآخَر خَاصًّا لاَ بُدّ مِن َالْجَمْعِ بَيْنَهَا، حَتَّى لاَ يُرَدّ هَذَا وَلاَ يُرَدّ هَذَا، هَذَا الْحُكُم يَنْطَبِق على نَبِيِّ اللَّهِ عليه الصلاة والسلام، لَيْش؟ لأنَّ مَعْرُوف أَنَّهُ رَسُولُ اللَّه إِذًا لاَ بُدَّ مِنَ الإِيمَان مَعْنَى كَوْنِهِ رَسُولُ اللَّه أنَّهُ يَلْزَمُنَا أَن نَأْخُذَ بِأَيْش؟ بِكُلِّ أَقْوَالِهِ عليه الصلاة والسلام، فَلاَ بُدَّ أَن يُرَدَّ بَعْضُهَا إِلى بَعْض، أَمَّا نَحْنُ لَسْنَا كَذَلِك، فَعلى حَسَب لُغَةِ الْعَرَب لاَ يُقْبَل مِنِّي أَن أُطْلِق ثمَّ أَقُول أَنَا أَيْش مُرَادِي التَّقْيِيد، وَاضِح، أَنَا مُرَادِي التَّقْييِد، أَلَيْسَ أَحْيَانًا يُطْلِقِ الإِنْسَان عِبَارَة فَيَكُونُ إِطْلاَقُهُ فَاسِدًا، فَيَقُول: بَسْ أَنَا لاَ أُرِيدُ ذَلِك، فَيُقَال لَهُ: وَلَوْ كُنْتَ لاَ تُرِيد، تَعْرِفُ الْمَعْنَى، فَكَلاَمُكَ فِيهِ شُمُول، فَيُحْكَمُ عَلَيْك بِحَسَبِ الْمَعْنَى، لَيْسَ لَهُ أَن يَقُول: كَيْفَ فيِ الْحَدِيث أَوِ الْقُرْآن يُوجَد آيَات فِِيهَا عُمُوم وَخُصَّت بِآيَات أَوِ الْحَدِيث أُخْرَى، تَقُول لَهُ: لأَنَّ ذَاكَ رَسُولُ اللَّه عليه الصلاة والسلام، كَوْنُهُ رَسُولُ اللَّه مَعْنَاهُ أَنَّهُ يَلْزَمُنَا أَيش؟ الأَخْذُ بِمَجْمُوعِ أَقْوَالِهِ، هَذَا دَلَّ، فَهَذَا مُتَوَافِق مَعَ حُكْمِ الشّرْع وَمَعَ لُغَةِ الْعَرَب، أَمَّا َأنْتَ ادِّعَاؤُكَ التَّخْصِيص لاَ يَتَوَافَقُ مَعَ اللُّغَة، أَنْتَ تَعْرِفُ الْمَعْنَى فِي اللُّغَة، وَقُلْتَ هَذَا بِإِرَادَتِكَ، فَادِّعَاؤُكَ أَنَّكَ تُرِيدُ الْخُصُوص لاَ يَنْفَعُكَ فِي دَفْعِ الْحُكْمِ عَنْكَ إِنَّمَا يُحْكَمُ عَلَيْك على حَسَبِ الْعِبَارَة، نَحْنُ لَيْسَ حُكْمُنَا كَحُكْمِ رَسُولِ اللَّه صلى اللَّه عليه وسلم فِي هَذَا، وَاضِح، لأَجْلِ ذَلِك الأَشْيَاء جَاءت فِي شَرْعِ اللَّهِ تعالى مِن َ الْمُتَشَابِهَة نُؤْمِنُ بِهَا وَنُصَدِّقُ بِهَا، وَلَيْسَ مَعْنَى هَذَا أَنَّهُ يَجُوزُ لَنَا أَن نَتَكَلَّم بِأَشْيَاء مَا وَرَدَت فِي الشَّرع تَكُونُ مِثَلَ ذَلِك، ثمَّ نَقُول: كَمَا وَرَدَ فِي الشَّرْع أَنَا أَقُول هَاكَ على الإِطْلاَق، لاَ، لِذَلِك وَرَدَت أَشْيَاء مُطْلَقَة فِي الشَّرْع وَلَهَا التَّقْيِيد فِي مَوْضِعٍ آَخَر وَلَيْسَ مَعْنَى هَذَا أَنَّهُ يَجُوزُ لَنَا أَن نَقُولَ هَكَذَا، وَاضِح، لأَنَّ حُكْمَ رَسُولِ اللَّهِ صَلى اللَّه عليه وسلم لَيْسَ كَحُكْمِ أَحَدِنَا فِي هَذَا لأَنَّه هُوَ رَسُولُ اللَّه، مَعْنَى رَسُولُ اللَّه أَنّكَ عَلَيْكَ أَن تَأْخَذَ كَلَّ أَقْوَالِهِ، لأَنَّ كُلَّهَا حُجَّة، فَتَبْنِي بَعْضَهَا عَلى بَعْض، هَذَا مَعْنَاهُ، أَمَّا أَنَا وَأَنْتَ لاَ قَوْلِي وَلاَ قَوْلُكَ حُجَّة، لاَ أَنَا مَعْصُوم، وَلاَ أَنْتَ مَعْصُوم، لِذَلِكَ لاَ يُقْبَل مِن وَاحِدٍ مِنَّا أَن يَقُولَ كَلاَمًا عَامًّا يَعْرِِفُ مَعْنَى أَنَّهُ عَامٍّ مِن غَيْرِ قَرِِينَة التَّخْصِيص ثمَّ يَقُول مُرَادِي التَّخْصِيص، هَذَا لاَ يَنْطَبِق مَعَ لُغَةِ الْعَرَب، لاَ يَتَوَافَق مَعَ لُغَةِ الَْعَرَب، عِنْدَ الْعَرَب الْكَلِمَة الْعَامَّة تُحَْمَلُ عَلى ظَاهِرِهَا الَّذِي هُوَ الْعُمُوم إِلاَّ إِن كَانَ مَعَهَا قَرِينَة حَالِيَّة أَو عَقْلِيَّة أَوْ نَقْلِيَّة، إِلاَّ إِنْ كَانَ قَرِينَة تُخَصِّصُهَا، هَكذَا لُغَةُ الْعَرَب، هَكَذَا كَلاَمُ الْعَرَب،
Le Messager ^alayhi s–salatou wa s-salam se distingue de nous au moins par cela.
Nous n’avons pas à utiliser une parole globale puis de dire : « Mais moi dans mon cœur je voulais restreindre par la suite! » Si quelqu’un me remet en place et me dit : « Mais ton expression est générale, C’est faux de parler ainsi. Il faut nécessairement une restriction », je n’ai pas à lui dire : « Oui, mais moi je vais restreindre par la suite ». Parce que mes paroles à moi ne constituent pas un argument. Dans la langue arabe, si je vise des propos qui ne sont pas absolus, je n’ai pas a les dire sans restriction qui atténuerait la portée de mes propos [c’est-à-dire que si je veux spécifier je dois spécifier dans mes paroles aussi]. Alors que le messager ^alayhi s–salatou wa s-salam ses paroles, ses actes constituent des arguments.
Il ne nous est pas permis de dire « Moi je prends cette parole-ci et je ne prends pas cette autre parole du Prophète » ni de dire « Moi je prends cette deuxième parole et je rejette la première ». Il nous faut prendre et croire en la véracité des deux. Donc nécessairement au sujet du Prophète ^alayhi s–salatou wa s-salam il faut concilier ses paroles. Si une de ses paroles a un sens absolu, et que l’autre a un sens restreint, si l’une est générale et l’autre est spécifique, il est indispensable de concilier entre les deux afin de ne pas rejeter l’une ou l’autre. Ce jugement s’applique au Prophète de Allah ^alayhi s–salatou wa s-salam. Pourquoi ?
Parce que c’est connu que le Messager de Allah est un envoyé de Dieu et que nécessairement, il est indispensable de croire à toute ses paroles ^alayhi s–salatou wa s-salam.
Donc il est indispensable d’expliquer les paroles du Prophète les unes par les autres. Alors que nous nous ne sommes pas ainsi. Dans la langue arabe, il n’est pas acceptable de ma part que j’utilise une expression dans l’absolu puis que je dise : « Moi ce que je visais c’est la restriction ».
N’est-ce pas que l’un d’entre nous utilise une expression dans l’absolu et cette utilisation est mauvaise. Et ils disent : « Mais moi je ne voulais pas cela ».
Il lui est dit : « Mais même si tu ne voulais pas cela, tu comprends le sens, ta parole comprend la globalité. Alors ton jugement sera selon la signification ».
Il n’aura pas à dire : « Comment dans le hadith et dans le Qour’an il y a des ‘ayah qui ont un sens général et d’autres spécifiques, que l’on interprète par d’autres ‘ayah ou d’autres hadith ? »
Tu dis : « Parce que cela c’est la parole du Prophète ^alayhi s–salatou wa s-salam ». Le fait qu’il soit le Messager de Allah veut dire que nous devons prendre la totalité de ses paroles. Et ceci est conforme avec le jugement de la Loi et avec la langue arabe. Mais ta prétention de spécifier n’est pas conforme avec la langue. Tu comprends le sens dans la langue et tu as dit cela par ta volonté. Et prétendre que tu veux spécifier ne t’est pas utile pour que le jugement ne te soit pas appliqué. Mais tu seras jugé selon l’expression. Nous, notre jugement n’est pas comme le jugement du Messager de Allah ^alayhi s–salatou wa s-salam à ce sujet. C’est pour cela que les choses qui sont venues dans la Loi de Allah ta^ala qui font partie du moutachabih – du non explicite, nous y croyons fermement et nous croyons en leur véracité. Et cela ne veut pas dire qu’il nous est permis de dire des paroles qui ne sont pas parvenues dans la Loi, qui seraient comme le moutachabih, ni que nous disons : « Oui comme c’est venu dans la Loi, moi je dis la même chose dans l’absolu ». Non !
C’est pour cela qu’il y a certaines choses qui sont parvenues dans l’absolu dans la Loi et qui ont une restriction dans d’autres passages, et cela ne veut pas dire qu’il nous est permis à nous de dire cela car le jugement du Messager de Allah ^alayhi s–salatou wa s-salam n’est pas comme le jugement de l’un d’entre nous à ce sujet. Parce que lui il est envoyé de Dieu et la signification de Messager de Allah, c’est que tu dois prendre toutes ses paroles. Toutes ses paroles constituent un argument. Elles sont expliquées les unes par les autres et elles sont conciliées les unes avec les autres. C’est cela la signification. Quand à toi et moi, ni ta parole ni ma parole ne constituent un argument.
Ni moi je suis préservé, ni toi tu n’es préservé. C’est pour cela, il n’est pas accepté de l’un d’entre nous qu’il dise une parole qui a une portée générale dont on comprend le sens qu’il a une portée générale sans qu’il y ait rien qui le restreigne, puis qu’il dise : « Mais moi je visais la restriction, la spécification. » Cela n’est pas conforme avec la langue arabe. Pour les Arabes, pour la parole générale, elle est expliquée selon son sens apparent, qui est la généralité. Sauf s’il y a quelque chose dans le contexte, soit dans la situation, soit par la raison, soit par ce qui est transmis, sauf s’il y a quelque chose qui la spécifie. C’est ainsi qu’est la langue arabe et que sont les paroles des Arabes.
مَن يَذْكُر لِي مِثَالاً كُلُّكُم يَعْرِفُهُ عَنِ الْمُطْلَق وَالْمُقَيَّد وَأَنَّهُ لاَ يُقْبَل تَقْيِيدُهُ؟ إِمَّا مِثَالا مَذْكُر فِي الْمُخْتَصر وَمِثَالا مَذْكُر فِي الصِّرَاط،
Qui nous donne des exemples que vous connaissez tous, au sujet de l’absolu et du restreint et dont la restriction n’est pas acceptée ? Soit dans le Moukhtasar, soit dans le Sirat.
فِي الْمُخَتَصَر الَّذِي يَقُول: لَعْنَةُ اللَّهِ على كُلِّ عَالِم، يُحْكَمُ عَلَيْهِ بِأَيْش؟ بِالْكُفُر لأَنَّ كَلاَمَهُ يَقْتَضِي أَيْش؟ الْعُمُوم الشُّمُول، لَوْ قَالَ قَصْدِي كَذَا وَكَذَا إِلاَّ إِذَا كَانَ هُنَاك أَيْش؟ قَرِينَة تَدُلُّ عَلى التَّخْصِيص،
Dans le Moukhtasar, celui qui dit : (la^natou l-Lahi ^ala koulli ^alim) quel est son jugement ? Il est jugé mécréant car sa parole implique la globalité, la généralité. Même s’il dit : « Moi je visais telle et telle chose.»
Sauf s’il y a quelque chose dans le contexte qui implique la spécification.
مِثَال آَخَر فِي الصِّرَاط الَّذِي يَقُول: الْعَرَب جَرَب، يُحْكَمُ عَلَيْهِ بِأَيْش؟ بِالْكُفُر لأَنَّهُ أَطْلَق، كَلاَمُهُ فِيهِ أَيش؟ عُمُوم، إِلاَّ إِن كَانَ هُنَاكَ قَرِينَة تَدُلُّ على التَّخْصِيص، أَمَّا لاَ يُقْبَل إِن يَقُول: أَنَا الْقَصْدِ لَيْسَ كُلّ مُجَرَّد ذَلِكَ، لأَنَّهُ يَعْرِف مَعْنَى هَذِهِ الْكَلِمَة فِي اللُّغَة، بَعْدَ ذَلِك إِذَا قَالَ لَكَ: أَنَا مَا قَصَدْتُ هَذَا الْمَعْنَى الَّذِي يَشْمَل الْكُلّ إِلى آخِرِهِ، لاَ يُقْبَلُ مِنْهُ، لأَنَّهُ يَعْرِف وَلَم يُكُن هُنَاكَ قَرِينَة تَدُلُّ عَلى التَّخْصِيص، وَلِذَلِك بِالْمِثَالِ الأَوَّل مَذْكُور فِي الْمُخْتَصَر، إِذَا قَال: كَيْفَ، أَلَيْسَ جَاءَ فِي الْحَدِيث كُلُّ بِدْعَةٍ ضَلاَلَة، ثمَّ لَم يُرَد بِهَا الإِطْلاَق، أُرِيدَ بِهَا التَّخْصِيص، وَأَنَا أَقُول على كُلّ عَالِم وَلاَ أُرِيدُ الإِطْلاَق، أُرِيدُ التَّخْصِيص، يُقَالُ لَهُ: أَنْتَ لَسْتَ كَرَسُولِ اللَّهِ صلى اللَّه عليه وسلَّم، بِحَسَبِ لُغَةِ الْعَرَب أَقْوَالُكَ تُحْمَلُ على مَا تَقُولُهُ، أَمَّا الرَّسُولُ عليه الصلاةُ وَالسلام كَوْنُهُ رَسُولُ اللَّه يَدُلُّ على أَنَّ أَقْوَالَهُ يُبْنَِي بَعْضُهَا على بَعْض وَأَنْتَ لَسْتَ كَذَلِك، هَكَذَا يُرَدُّ عَلَيْهِ، إِذَا أَرَادَ أَن يُعَانِد،
Un autre exemple dans le Sirat : Celui qui dit : (Al-^arab jarab). Quel est son jugement ?
Il est jugé mécréant car il aura dit cette parole dans l’absolu.
Qu’est ce qu’il y a dans sa parole : une généralisation. Sauf s’il y a dans le contexte quelque chose qui indique la spécification. Mais ce qui n’est pas accepté c’est qu’il dise : « Mais moi je ne visais pas tous. » Parce qu’il comprend le sens de cette parole dans la langue. Après cela s’il te dit : « Mais moi je n’ai pas visé ce sens-là qui est la généralité de tous. Cette parole n’est pas acceptée de lui parce qu’il comprend et il sait et qu’il n’y a rien dans le contexte qui indique la spécification. C’est pour cela avec le premier exemple cité dans le Moukhtasar si quelqu’un vient et dit : « Mais comment ? N’est-ce pas qu’il est venu dans le hadith : (Koullou bid^atin dalalah) et il n’a pas visé le sens absolu, il a visé la spécification et moi aussi au sujet de tout savant je dis : (la^natou lLahi ^ala koulli ^alim) et je ne vise pas l’absolue totalité des savants, je vise la spécificité ». Il lui est dit : « Toi tu n’es pas comme le Messager de Allah salla lLahou ^alayhi wa sallam. Dans la langue arabe tes paroles sont expliquées selon ce que tu dis. Quant au Messager de Allah salla lLahou ^alayhi wa sallam, le fait qu’il soit Messager de Allah indique que ses paroles doivent être expliquées et conciliées les unes avec les autres.
Et toi tu n’es pas ainsi. » C’est ainsi qu’on lui réplique.
إِذَا كَان هُنَاكَ قَرِينَة تَدُلُّ عَلى ذَلِك يُقْبَل وَإِلاَّ لاَ يَقْبَل،
S’il y a une preuve dans le contexte c’est accepté de sa part. S’il n’y a pas de preuve dans le contexte, ce n’est pas accepté.
بِسمِ اللهِ الرَّحمَنِ الرَّحيم
فِي الْحِصَّةِ الْمَاضِيَة تَكَلَّمْنَا عَنِ الْمُطْلَق وَالْمُقَيَّد، وَالْعَامّ وَالْخَاص، وَقُلْنَا إِنَّ الْعَام إِنَّ مَن تَكَلَّمَ بلَفْظٍ عَام يُحْمَلُ لَفْظُهُ على الْعُمُوم، فِي لُغَةِ الْعَرَب يُحْمَلُ كَلاَمُهُ على الْعُمُوم إِلاَّ إِن كَانَ هُنَاك مَا يُخَصِّصُهُ، كَذَلِك فِي لُغَةِ الْعَرَب وَفِي مَا يَتَعَلَّق أَيْضًا بِأُمُورِ الشَّرْع هُنَاكَ مَا يُقَالُ لَهُ مَا يُسَمَّى الْحَقِيقَة وَمَا يُسَمَّى الْمَجَاز، أَيْضًا الْمُتَكَلِّم يُحْمَلُ كَلاَمُهُ على الْحَقِيقَة إِلاَّ إِذَا كَانَ هُنَاكَ قَرِينَة تَدُلُّ على أَنَّهُ يُرِيدُ الْمَجَاز، الْكَلاَم يُحْمَلُ عَلى الْحَقِيقَة إِلاَّ إِن كَانَ هُنَاكَ قَرِينَة تَدُلُّ عَلى الْمَجَاز،
La louange est à Allah le Seigneur des mondes et que Allah élève davantage le rang de notre maître Mouhammad et qu’Il préserve sa communauté de ce qu’il craint pour elle. Nous demandons à Allah ta^ala qu’Il nous accorde à tous dans nos actes la sincérité par recherche uniquement de l’agrément de Allah, amin. Nous avons parlé dans le cours précédent de al-moutlaq et al-mouqayyad (ce qui est sans restriction et avec restriction), al-^amm et al-khass (ce qui est général et ce qui est spécifié). Nous avons dit que celui qui a prononcé une parole qui est générale, sa parole porte le jugement de la généralité à l’exception de ce qu’il a prononcé de manière spécifique. Donc s’il a dit une parole qui spécifie, sa parole n’est pas jugée comme étant générale. Cette spécificité peut être par la parole ou par autre chose. Dans la langue arabe, il y a ce qui est appelé al-haqiqah (sens propre) et il y a ce qui est appelé al-majaz (sens figuré).
La parole de celui qui parle est expliquée au sens propre, sauf s’il y a quelque chose dans le contexte qui indique qu’il vise un sens figuré. Donc la parole est à priori expliquée par al-haqiqah –au sens propre sauf s’il y a quelque chose dans le contexte qui indique le sens figuré-al majaz.
عِنْدَمَا تُذْكَرُ كَلِمَة مُعَيَّنَة، هَذِهِ الْكَلِمَة عِنْدَ الْمُتَخَاطِبِين عِنْدَ الَّذِين تُذْكَر أَمَامَهُم، عِنْدَ الَّذِينَ يَسْتَعْمِلُونَهَا تُذْكَر أَمَامَهُم، هَذِهِ الْكَلِمَة يَكُونُ لَهَا مَعْنَى يَتَبَادَر إِلى الذِّهْن عِنْدَهُم، يَكُون هُوَ أَوَّل مَعْنَى يَخْطُرُ إِلى الذِّهْن عِنْدَهُم عِنْدَ سَمَاعِ هَذِهِ الْكَلِمَة، هَذَا الْمَعْنَى اسْتِعْمَالُ الْكَلِمَة بِقَصْدِ هَذَا الْمَعْنَى الَّّذِي هُوَ أَوَّلُ مَا يَتَبَادَر إِلى الذِّهْن عِنْدَ اسْتِعْمَالِهَا هَذَا يُقَالُ لَهُ حَقِيقَة، اسْتِعْمَالُهَا فِي مَعْنًا آخَر بِحَيْثُ يَكُونُ هَذَا الاِسْتِعْمَال مَقْبُولاً، استِعْمَالُهَا فِي مَعْنًا آخَر لِقَرِينَة غَيْرِ الْمَعْنَى الْمُتَبَادِر عِنْدَ الْمُتَخَاطِبِين يُقَالُ لَهُ مَجَاز، الأَوَّل تَعْرِيفُ الْحَقِيقَة وَالثَّانِي تَعْرِيفُ الْمَجَاز، مَثَلاُ تَقُول: أَسَد، أَوَّل مَا يَتَبَادَر إِلى الذِِّهْن عِنْدَ سَمَاعِ كَلِمَة الأَسَد هو الحيوان الْمُفْتَرِس الْمَعْرُوف، اسْتِعْمَالُ كَلِمَةِ أَسَد فِي هَذَا الْمَعْنَى حَقِيقَة، الَّذِي يَسْتِعْمِلُهَا مُرِيدًا هَذِهِ الْمَعْنَى حَقِيقَة، أَمَّا إِذَا قُلْتَ: زَيْدٌ أَسَد، فَهُنَا اسْتَعْمَلْتَ كَلِمَة أَسَد بِمَعْنَى الْقَوِيِّ الشُّجَاع، يُوجَد قَرِينَة تَدُلُّ عَلى أَنَّ هَذَا هُوَ مَا تَقْصِدُهُ، أَيْشِ الْقَرِينَة؟ زَيْد، وَمَعْرُوف أَنَّهُ إنْسَان لَيْسَ بَهِيمَة، فَإِذًا إِذَا قُلْتَ: زَيْدٌ أَسَد، وَأَرَدْتَ الْقَوِيَّ الشُّجَاع هُنَا اسْتَعْمَلْتَ كَلِمَة أَسَد فِي غَيْرِ الْمَعْنَى الْمُتَبَادِر إِلى ذِهْن، هَذا يُقَال لَهُ مَجَاز، هَذَا هُوَ الْفَرْق بَيْنَ الْحَقِيقَة وَالْمَجَاز، الْكَلاَم عِنْدَ الْعَرَب يُحْمَلُ على حَقِيقَتِهِ إِلاَّ إِذَا قَامَت قَرِينَة تَدُلُّ عَلى الْمَجَاز، إِن لَم يَكُن قَرِينَة تَدُلُّ عَلى الْمَجَاز فَيُرَادُ بِهِ أَيْش؟ يُحْمَلُ مَعْنَاهُ على الْحَقِيقَة،
Quand une parole est citée, cette parole chez les gens devant lesquels elle est citée, selon ceux qui l’utilisent, cette parole il se peut qu’elle ait un sens qui vienne à l’esprit. C’est le premier sens qui leur vient à l’esprit. Quand ils entendent cette parole, lorsqu’elle est utilisée, c’est ce sens-là qui dés le départ arrive à l’esprit. On dit que ce sens-là c’est le sens propre –al-haqiqah.
L’utiliser dans un autre sens qui soit acceptable, lorsqu’il y a quelque chose dans le contexte qui désigne un autre sens que le sens qui vient communément à l’esprit, cet autre sens est appelé : sens figuré –al-majaz.
Donc le premier c’est al-haqiqah – le sens propre et le deuxième c’est al-majaz – le sens figuré.
Par exemple tu dis : « un lion ». Dés que tu entends ce mot, le premier sens qui vient à l’esprit, c’est l’animal sauvage qui est connu. Le mot lion, dans ce sens-là, est un sens propre.
Celui qui l’utilise en visant ce sens c’est un sens propre.
Mais si toi tu dis : « Zayd asad ! » Ici tu as utilisé le mot « asad »- lion, dans le sens fort et courageux. Il y a un contexte qui indique cela, c’est ce que tu vises. Quelle est la restriction dans le contexte ? C’est le mot « Zayd » qui est un homme. Or il est connu que c’est un homme et donc pas un animal. Si tu dis « Zayd asad » et que tu vises que Zayd est un homme fort et courageux, tu auras utilisé le mot asad dans autre que le sens qui vient communément à l’esprit. Cela s’appelle al-majaz– sens figuré. C’est cela la différence entre al-haqiqah – le sens propre et al-majaz-le sens figuré.
La parole chez les Arabes est expliquée dans le sens propre sauf s’il y a quelque chose dans le contexte qui indique le sens figuré-al-majaz.
Mais s’il n’y rien qui indique al-majaz– le sens figuré, ce qui est visé alors, c’est le sens propre-al-haqiqah.
وَلاَ يُفَسَّرُ الْقُرْآن وَلاَ الْحَدِيث إِلاَّ عَلى وَفْقِ هَذِهِ الْقَاعِدَة، أَنَّ اللَّفْظَ يُحْمَلُ على الْحَقِيقَة إِلاَّ لِدَلِيل، إِلاَّ لِقَرِينَة،
Le Qour’an et le hadith ne sont expliqués que conformément à cette règle : « Le terme est expliqué selon le sens propre sauf s’il y a un argument qui fait détourner de ce sens propre. »
لأَنَّ الْقُرْآن نَزَلَ على حَسَبِ لُغَةِ الْعَرَب، على حَسَبِ مَا يَتَكَلَّمُ بِهِ الْعَرَب، وَلأَنَّ الرَّسُولَ عليه الصلاة والسلام جَاءَ بِمَا جَاءَ بِهِ مِن أُمُورِ الشَّرْع أَيْضًا على حَسَبِ مَا تَتَخَاطَبُ بِهِ الْعَرَب، اللَّه أَخْبَرَنَا فِي الْقُرْآن بِذَلِك، بِأَنَّ الْقُرْآن نُزِّلَ عَلى حَسَبِ لُغَةِ الْعَرَب، مَا تَتَخَاطَبُ بِهِ الْعَرَب وَأَنَّ النَّبِيَّ عليه الصلاة والسلام جَاءَ بِالأَحْكَام على حَسَبِ مَا تَتَخَاطَبُ بِهِ الْعَرَب، أَي الْعَرَب فِي زَمَنِهِ صلى اللَّه عليه وسلم عَلى حَسَبِ لُغَتِهِم الأََصْلِيَّة، لَيْسَ عَلى حَسَب كَلاَمِهِمِ الْمُعْوَجّ الآَن، إِنَّمَا على حَسَبِ اللُّغَةِ الأَصْلِيَّة، فَبِمَا أَنَّ اللَّهَ أَخْبَرَ فِي الْقُرْآن بِذَلِك لَم يَجُز أَن يُفَسَّرَ كِتَابُ اللَّه وَلاَ أَن يُفَسَّرَ حَدِيثُ رَسُولِ اللَّه صلى اللَّه عليه وسلم بِمَا يُعَارِضُ ذَلِك، بِمَا يُخَالِفُ ذَلِك، لِذَلِكَ قَالَ الْعُلَمَاء، الْكَلاَم فِي لُغَةِ الْعَرَب مَا جَاءَ فِي الْقُرْآن وَالْحَدِيث مَا جَاءَ فِي الشَّرْع يُحْمَلُ عَلى الْحَقِيقَة إِلاَّ إِذَا قَامَ دَلِيلٌ لِيُحْمَلَ عَلى خِلاَفِ ذَلِك, وَإِلاَّ لَوْ لاَ هَذَا لَصَارَ الدِّينُ مَلْعَبَة، لَصَارَتِ الأَحْكَام مَلْعَبَة، كُلّ وَاحِد يَقُول: لاَ هَذَا يُرَاد بِهِ كَذَا على حَسَب مَا يَخْطُرُ بِبَالِِهِ مِن أَنْوَاعِ التَّأْوِيل، وَهَذَا لاَ يُقْبَل، الْكَلاَم لاَ يُحْمَلُ على غَيْرِ الْمَعْنَى الْحَقِيقِي لاَ يُحْمَلُ على الْمَجَاز، لاَ يُؤَوَّل إِلاَّ بِدَلِيل، مِن غَيْرِ دَلِيل مَا جَاءَ فِي الْقُرْآنِ وَالْحَدِيث لاَ يُؤَوَّل،
Le Qour’an a été révélé dans la langue arabe et conformément à ce que disent les Arabes. Ce que le Messager ^alayhi s–salatou wa s-salam a amené concernant la Loi, c’est conformément à la langue qu’utilisent les Arabes pour se parler.
Allah nous a appris cela dans le Qour’an : le Qour’an a été révélé dans la langue arabe, dans la langue qu’utilisent les Arabes pour se parler. Et le Prophète ^alayhi s–salatou wa s-salam a amené des jugements conformément à ce qu’utilisent les Arabes pour se parler.
Il s’agit bien sûr des Arabes de l’époque du Prophète ^alayhi s–salatou wa s-salam conformément à la langue d’origine. Ce n’est pas avec la langue déformée qu’ils utilisent de nos jours, mais c’est selon la langue d’origine. Donc comme Allah nous a appris dans le Qour’an cela, il ne nous est pas permis d’expliquer le livre de Allah, ni d’expliquer le hadith du Messager de Allah ^alayhi s–salatou wa s-salam par ce qui contredit cette règle. C’est pour cela que les savants ont dit : « Les paroles dans la langue arabe, ce qui est venu dans le Qour’an et dans le hadith, ce qui est venu dans la Loi, est expliqué dans le sens propre sauf s’il y a un argument qui nous fait détourner de ce sens-là. »
Et s’il n’y avait pas eu cette règle, la religion deviendrait un jeu.
Les gens vont jouer avec les lois. Chacun va dire : « Non ici c’est tel sens » selon ce qui lui vient à l’esprit de ses interprétations. Et cela n’est pas accepté. La parole n’est pas expliquée avec un autre sens que le sens propre et n’est pas interprétée avec le sens figuré. Elle n’est pas interprétée lorsqu’il n’y a pas d’argument. Sans argument tout ce qui est parvenu dans le Qour’an et dans le hadith n’est pas interprété par un autre sens que le sens apparent, que le sens propre.
مِن هُنَا يُعَْلَم مِن مَا تَقَدَّم يُعْلَم أَنَّ الْحَقِيقَة ثَلاَثَةَ أَقْسَام، الْحَقِيقَة الَّتِي نَتَكَلَّم عَنْهَا تَنْقَسِم إِلى ثَلاَثَةَ أَقْسَام،
A partir d’ici, on sait que la réalité, le sens propre est de trois sortes. Il y a trois catégories pour le sens propre –al-haqiqah.
إِذَا كَانَ الْكَلاَم فِي مَقَامِ اللُّغَة يَعْنِي إِذَا كَانَ الْمُتَكَلِّم يَتَكَلَّم فِي مَعَانِي الْكَلِمَات الأَصْلِيَّة فِي لُغَةِ الْعَرَب، فَالْحَقِيقَة هُنَا هِيَ الْمَعْنَى الَّذِي هُوَ أَصْلاً لِهَذِهِ الْكَلِمَة فِي اللُّغَة، الْمَعْنَى الأَصْلِي فِي اللُّغَة لِهَذِهِ الْكَلِمَة، يَكُونُ هَذِهِ هِيَ الْحَقِيقَة،
Lorsque le contexte est un contexte de langue, linguistique, c’est-à-dire que celui qui parle, est en train de parler au sujet des sens de base, d’origine de la langue arabe, alors le sens propre ici, ce sont les sens qui sont d’origine dans la langue. Le sens d’origine dans la langue arabe pour chaque mot, c’est cela le sens propre.
مَثَلاً الصَّلاَةُ فِي لُغَةِ الْعَرَب فيِ الأَصْلِ مَعْنَاهَا الدُّعَاء، فَإِذَا كَانَ الشَّخْص يَتَكَلَّم فِي مَقَامِ اللُّغَة, اسْتِعْمَالُهُ كَلِمَةُ الصَّلاَة بِمَعْنَى الدُّعَاء يَكُونُ ايش؟ حَقِيقَةً. أَمَّا اسْتِعْمَالُهُ كَلِمَةُ الصَّلاَة بِمَعْنَى الصَّلاَةِ الشَّرْعِيَّة الَّتِي أَوَّلُهَا التَّكْبِير وَالَّتِي تُخْتَتَمُ غَالِبًا بِالتَّسْلِيم يَكُونُ مَجَازًا، إِذَا كَانَ كَلاَمُهُ عَلَى حَسَبِ إيش؟ فِي مَقَامِ اللُّغَةِ لأَنَّ الْمَعْنَى الَّذِي هُوَ فِي الأَصْلِ فِي اللُّغَةِ للِّصَّلاَةِ هُوَ إيش؟ الدُّعَاء، أَمَّا اسْتِعْمَالُ كَلِمَةُ الصَّلاَةِ للِّصَّلاَةِ الشَّرْعِيَّة الَّتِي جَاءَت فِي الشِّرْع الَّتِي فُرِضَت فِي الشَّرْع, فَهَذَا فِي مَقَامِ اللُّغَةِ مَجَاز، لَيْسَ هُوَ الْحَقِيقَة. هَذَا أَصْعَب مِنَ الْمِثَالَ الَّذِي قَبْل، الْمِثَالَ الَّذِي قَبْل أَسْهَل يَنْطَبِق هُنَا أَيْضًا. فِي مَقَامِ اللُّغَةِ الأَسَد هُوَ إيش؟ فيِ الأَصْلِ الْحَيْوَان الْمُفْتَرِس, إِذَا اسْتُعْمِلَ بِمَعْنَى الرَّجُلُ الْقَوِيُّ الشُّجَاع، كَانَ هَذَا إيش؟ مَجَازًا، لَكِن لِي مُرَاد مِن اسْتِعْمَال الْمِثَال الثَّانِي.
Un exemple le mot « as–salat » à l’origine dans la langue arabe signifie « ad-dou^a’ »-l’invocation. Donc si quelqu’un est en train de parler dans un contexte linguistique, il a utilisé le mot as–salat dans le sens de l’invocation. Que dit-on ici ? On dit qu’il a utilisé un sens propre.
Mais s’il utilise le mot as–salat dans le sens de la prière dans la Loi de l’Islam qui débute par un takbir et se termine généralement par un taslim, dans un contexte de langue, utilisé dans le sens de la prière dans la religion devient un sens figuré-majaz.
Parce que le sens qui est utilisé à l’origine de as–salat c’est l’invocation. Et le fait qu’ils l’utilisent dans le sens de la prière qui est venue dans la Loi de l’Islam et qui y a été rendue obligatoire. Par rapport à la langue c’est un sens figuré-majaz, ce n’est pas le sens propre.
Cet exemple-là est un peu plus complexe que l’exemple précédent. L’exemple précédent est un peu plus aisé. Il s’applique également dans un contexte de langue. Al-‘asad c’est l’animal sauvage, le lion. S’il est utilisé dans le cadre de l’homme fort et courageux, c’est un sens figuré-majaz.
يَعْنيِ إِذَا كَانَ يَتَكَلَّم فِي مَقَام اللُّغَة فَقَال الصَّلاَة يُحْمَلُ كَلاَمُهَ عَلَى إيش؟ يُفَسَّر عَلَى الدُّعَاء, لاَ يُحْمَلُ عَلَى الصَّلاَةِ الشَّرْعِيَّة إِلاَّ بإيش؟بِقَرِينَة، مِن غَيْرِ قَرِينَة لاَ يُحْمَلُ عَلَى ذَلِكَ، إِذَا كَانَ كَلاَمُهُ فِي مَقَامِ اللُّغَة.
أَمَّا النَّوْعَ الثَّانِي مِنَ الْحَقِيقَة هُوَ الْحَقِيقَة الشَّرْعِيَّة، إِذَا كَانَ الْكَلاَم فِي مَقَامِ الشَّرع, إِذَا كَانَ الْكَلاَم عَن أُمُورِ الشَّرْع هُنَا إِذَا ذُكِرَت كَلِمَة أَوَّل مَعْنَى يَخْطُرُ عَلىَ الْبَالِ الْمَعْنَى الَّذِي يُتَبَادِر لِلذِّهْن هُوَ أَي مَعْنَى؟ الْمَعْنَى الشَّرْعِيّ لِلْكَلِمَة، لأَنَّ الْكَلاَمَ فِي مَقَامِ إيش؟ فِي مَقَام الشَّرْع, فَإِذَا كَانَ الْكَلاَم فِي مَقَام الشَّرْع إِذَا قِيلَ الصَّلاَةُ مَثَلاً هُنَا لاَ تُحْمَل كَلِمَةَ الصَّلاَة إِلاَّ عَلَى الصَّلاَة الشَّرْعِيّة وَلاَ تُفَسَّر بِالدُّعَاء إِلاَّ لِقَرِينَة, فَإِذَا كَانَ الْكَلاَم فِي مَقَامِ الشَّرْع اسْتِعْمَالُ كَلِمَة َالصَّلاَة بِمَعْنَى الصَّلاَة الشَّرْعِيَّة هُوَ حَقِيقَة، أَمَّا اسْتِعْمَالُهَا بِمَعْنَى الدُّعَاء فَهُوَ الْمَجَاز، لأَنَّهُ فِي مَقَامِ الشَّرْع إِذَا كَانَ الْمَقَام مَقََامَ الشَّرْعِيَّات أَوَّل مَا يَتَبَادَر إِلَى ذِهْنِ الْمُتَخَاطِبِين هُوَ أَي مَعْنَى؟ الشَّرْعِي, وَلَوْ كَانَ الْمَعْنَى اللُّغَوِيّ غَيْر ذَلِكَ، الْمَعْنَى الْمُتَبَادِر هُوَ إيش؟ الشَّرْعِيّ, أَلَيْسَ قُلْنَا الْحَقِيقَة هُوَ الْمَعْنَى الْمُتَبَادِر؟ فَيَكُونُ الْحَقِيقَة هُنَا إيش؟ الْمَعْنَى الشَّرْعِيّ, فَلاَ يُفَسَّر إِلاَّ بِإيش؟ بِالْمَعْنَى الشَّرْعِيّ بِاسْتِثْنَاء مَا إِذَا قَامَ دَلِيل فَيُحْمَلُ عَلَى غَيْرِ ذَلِكَ .
Quant à la deuxième catégorie de sens propre, c’est le contexte de loi – Ach-Chari^ah. Si les propos sont dans un contexte de Loi, si l’on est en train de parler au sujet de la Loi, quand un terme est cité, le premier sens qui vient à l’esprit, c’est le sens dans le Loi de l’Islam de ce mot-là, car les paroles sont dans un cadre de Loi. Les paroles sont dans un contexte de Loi. Si l’on est en train de parler dans le cadre de la Loi de l’Islam, si le mot as–salat a été cité par exemple, le mot as–salat n’est compris que dans un sens de prière dans la Loi de l’Islam. Elle n’est pas expliquée par ad-dou^a’ l’invocation, sauf s’il y a quelque chose dans le contexte qui indique ce sens figuré.
Donc si on est en train de parler dans un cadre de Loi, de Char^, l’usage du mot as–salat est dans le sens de la prière qui a été rendue obligatoire, c’est un sens propre. Alors que l’utiliser dans le sens de ad-dou^a’ – l’invocation- c’est un sens figuré parce que le contexte est un contexte de Loi. Ainsi, si le contexte est un contexte de Loi, la première chose qui vient à l’esprit de ceux qui entendent ce mot c’est le sens qui est dans la Loi, même si le sens dans la langue est différent. Le sens qui vient à l’esprit, c’est un sens dans la Loi. N’est-ce pas que nous avons dit que le sens propre c’est le sens qui vient communément à l’esprit, et le sens qui vient communément à l’esprit ici c’est le sens dans la Loi. Il n’est expliqué que dans le sens de la Loi. Sauf s’il y a une preuve qui implique de l’interpréter autrement.
النَّوْعُ الثَالِث مِن أَنْوَاعِ الْحَقِيقَة، الْحَقِيقَة الْعُرْفِيَّة, الْعُرْفِيَّة هَذِهِ نِسْبِة إِلىَ عُرْفِ النَّاس, الْحَقِيقَة الْعُرْفِيّة, أَحْيَانًا الْكَلاَم يَكُونُ لَيْسَ فِي مَقَامِ اللُّغَة وَلاَ فِي مَقَامِ الشَّرْع، إِنَّمَا يَكُونُ كَلاَمُهُ فِي مَقَامِ الْعُرْف، عُرْفِ النَّاس, فَإِذَا اسْتَعْمَلَ الْكَلِمَة عَلَى الْمَعْنَى الْمُتَبَادِر فِي الْعُرْف، يَكُونُ هَذاَ الْمَعْنَى الْحَقِيقِيّ يَكُونُ هَذاَ حَقِيقَةً, فَإِنِ اسْتَعْمَلَ الْكَلِمَة عَلَى مَعْنىً آخَر لِدَلِيل، يَكُونُ مَجَازًا. فَإِذَا كَانَ الْكَلاَم فِي مَقَامِ الْعُرْف تُحْمَلُ الْكَلِمَة عَلىَ مَعْنَاهَا الْعُرْفِيّ، فِي عُرْفِ النَّاس وَلاَ تُحْمَل عَلَى غَيْرِ هَذَا الْمَعْنَى إِلاَّ بِدَلِيل وَلَوْ مَعْنَاهُ الآخَر هُوَ مَعْنَاهَا فِي أَصْلُ اللُّغَة مِثَال ذَلِكَ: الدَّابَة فِي أَصْلِ اللُّغَة إيش مَعْنَاهَا؟ كُلّ مَا يَدِبُّ عَلَى وَجْهِ الأَرْضِ أَلَيْسَ كَذَلِكَ؟ بِمَا يَشْمَلِ الإِنْسَان وَالدُّودَة إِلَى غَيْرِ ذَلِك, لَكِن جَرَى عُرْفُ النَّاس عَلَى اسْتِعْمَالِ الدَّابَّة بِمَعْنَى الْحِمَار وَالْبَغْل وَمَا شَابَه، بِحَيْثُ إِذَا قِيلَ دَابَّة: لاَ يَخْطُرُ إِلَى بَالِ أَحَدِهِم إِلاَّ إيش؟ إِلاّ الْحِمَار أَوِ الْبَغْل أَو نَحْوَ ذَلِك. وَمَا عَادُوا يَسْتَعْمِلُونَ فِي الْعُرْفِ الدَّابَّة بِمَعْنَى الإِنْسَان. فَإِذَا كَانَ الْكَلاَم فِي مَقَامِ الْعُرْف هُنَا اسْتِعْمَالُ الدَّابَّة بِمَعْنَى الْحِمَار أَوِ الْبَغْل هُوَ الْحَقِيقَة, وَاسْتِعْمَالُهَا بِمَعْنَى كُلّ مَا يَدِبُّ عَلَى وَجْهِ الأَرْض يَكُونُ إيش؟ الْمَجَاز مَعَ الْقَرِينَة. إِذَا كَانَ الْكَلاَم فِي مَقَامِ الْعُرْف لاَ تُفَسَّرُ الدَّابَّة إِلاَّ بِإيش؟ إِلاَّ بِمَعْنَى الْحِمَار أَوِ الْبَغْل إِلاَّ إِنْ كَانَ دَلِيل يَدُلُّ عَلى غَيْرِ ذَلِكَ.
La troisième catégorie de sens propre c’est le sens propre selon l’usage ou la coutume. C’est-à-dire selon l’usage des gens, selon la coutume des gens.
Le sens propre selon l’usage (al-haqiqah al-^ourfiyyah). Parfois le contexte des paroles n’est ni un contexte de langue ni un contexte de Loi. Mais c’est un contexte selon l’usage des gens. Donc si une parole est utilisée selon un sens qui vient à l’esprit en premier selon l’usage, alors c’est ce sens-là qui est le sens propre. Et si le mot a été utilisé dans un autre sens, lorsqu’il y a un argument, alors ce sera un sens figuré. Donc si le contexte et le cadre sont un cadre d’usage, alors le mot sera expliqué selon un cadre d’usage. Ce que les gens comprennent de ce mot, il ne lui est pas donné un autre sens que ce sens-là sauf s’il y a une preuve et même si son autre sens c’est le sens d’origine dans la langue. Un exemple, le mot (ad-dabbah), le mot à l’origine dans la langue arabe c’est tout ce qui se déplace sur terre, y compris l’être humain, le vers de terre et autre. Mais il s’est répandu dans l’usage que les gens font de ce mot, pour l’utiliser dans le sens de l’âne, le mulet et ce qui est du même ordre. De sorte que lorsque le mot dabbah est prononcé, il ne vient à l’esprit de l’un d’entre eux que le mot âne ou mulet ou ce qui est du même ordre. Ils n’utilisent pas dans leur usage le mot dabbah dans le sens de l’être humain. Donc si le cadre des paroles est un cadre de ce que les gens utilisent entre eux, c’est-à-dire al-^ourf dans ce cadre-là, le mot dabbah, dans le sens de l’âne et du mulet, c’est le sens propre. Et l’utiliser dans un autre sens, par exemple dans le sens de tout ce qui se déplace sur terre, ce sera un sens figuré, lorsqu’il y a dans le contexte ce qui permet de se détourner du sens propre.
لِذَلِكَ إِذَا وَاحِ د حَلَفَ أَن لاَ يَرْكَبَ دَابَّة ثم رَكَبَ كَتِفَيْ إِنْسَان، هَذَا لاَ يَكُونُ حَانِثًا فِي يَمِينِهِ لأَنَّهُ لَمَّا حَلَفَ جَرَى كَلاَمُهُ عَلََى حَسَبِ الْعُرْف، لاَ يُحْمَلُ كَلاَمُهُ عَلَى غَيْرِ الْعُرْف إِلاَّ بِدَلِيل وَهُنَا لاَ دَلِيل, كَانَ كَلاَمُهُ عَلَى حَسَب عُرْفِ النَّاس. إِذَا حَلَف أَن لاَ يَرْكَبَ دَابَّة، ثم رَكِبَ كَتِفَيْ إِنْسَان، وَالإِنْسَان دَابَّة، لاَ يَكُونُ حَانِثً لَيْسَ عَلَيْهِ كَفَّارَة, لأَنَّهُ لَمَّا حَلَف كَلاَمُهُ كَانَ فِي مَقَامِ إيش؟ الْعُرْف, وَفِي مَقَامِ الْعُرْف حَقِيقَة الدَّابَّة هِيَ الْبَهِيمَة مِنَ الْحِمَارِ وَنَحْوِهِ، وَلاَ دَلِيل لِيُحْمَلَ كَلاَمُهُ عَلَى غَيْرِ الْحَقِيقَة هُنَا، فَلاَ يَكُونُ حَانِثًا،
Donc un exemple, si quelqu’un a juré qu’il ne montera jamais sur les épaules d’une dabbah puis il est monté sur les épaules de quelqu’un, d’un être humain, celui-là on ne dit pas qu’il aura manqué à sa promesse. Parce que selon l’usage, le sens propre de ce mot c’est le sens courant, c’est l’animal. Donc s’il monte sur les épaules d’un être humain, ce n’est pas contraire à ce qu’il a promis. Et il n’y a pas de preuve pour se détourner de ce sens courant.
Donc il n’aura pas à faire d’expiation, parce que quand il a parlé, c’était un cadre d’usage et le mot ad-dabbah à l’origine c’est l’animal. Et il n’y a pas de preuves pour détourner le sens de ce sens propre.
هَذَا الْكَلاَم الَّذِي نَذْكُرُهُ يَنْفَع فِي فَهْمِ مَسَائِل فِقْهِيّة وَمُهِم مَعْرِفَتُهُ لأَنَّهُ أَيْضًا يَنْفَعُ فِي الرَّدّ عَلَى الْمُجَسِّمَة يَنْفَعُ فِي الرَّدّ عَلى الْوَهَّابِيَّة, الآنَ لاَ نَتَعَرَّض لِلتَّفْصِيل لاَ نَذْكُرُ كَيْف, إيش, لَكِن تَذَكَّرُوهُ خَلُّوهُ فِي بَالِكُم. يَوْمًا قَد يُكَلِّمُكُم وَهَّابِيّ يُرِيدُ أَن يَنْسِبَ الْحَرْفَ وَالصَّوْت إِلى اللهِ تبارك وتعالى، تَذَكَّرُوا أَقْسَامَ الْحَقِيقَة الثَّلاَثَة هَذِهِ, يَنْفَعُكُم هَذَا فِي الرَّدِّ عَلَيْه. قَد يَقُول لَكَ الْوَهَّابِيّ:أَنْتُم_يُرِيدُ أَهْلَ السُّنَّة_ عِنْدَكُم إِطْلاَقُ الْقُرْآن عَلَى اللَّفْظِ الْمُنَزَّل مَجَاز, أَنْتُم لاَ تُسَمُّونَهُ قُرْآناً إِلاَّ مَجَازًا, وَيُرِيد مِن ذَلِك أَن يَصِل إِلَى إيش؟ إِلَى ضَلاَلَة يُثْبِتُهَا, تَقُول لَهُ:لاَ، بَل إِطْلاَقُ الْقُرْآن عَلى هَذَا اللَّفْظِ الْمُنَزَّل حَقِيقَة، حَقِيقَة شَرْعِيَّة. تُسْكِتُهُ بِكَلِمَتَيْن انتهى. كُل الَّذِي يُرِيد أَن يَبْنِيهِ عَلَى هَذَا يَنْهَدِم عَلَيْه. تَقُول لَهُ: لاَ، بَل هُوَ حَقِيقَةٌ شَرْعِيَّة, مَا يُرِيد أَن يُثْبِتُهُ يَنْهَدِمُ عَلَيْهِ. إِذَا قَالَ الْوَهَّابِيّ يَوْمًا حَتَّى يُثْبِتَ الْحَرْفُ وَالصَّوْت وَالْعِيَاذُ باِللهِ لِلَّهِ تعالى, إِذَا قَالَ لَكَ: أَنْتُم_يَرِيدُ أَهْلَ السُّنَّة_بِكَلاَمِكُم هَذَا يَعْنِي لاَ تُسَمُّونَ هَذَا الْكِتَاب قُرْآنًا إِلاَّ مِن بَابِ الْمَجَاز, وَهُوَ يُرِيد مِن ذَلِكَ شَيْء آخَر الآنَ لاَ نَدْخُل فِيهِ يُرِد أَن يُثْبِتَ ضَلاَلَة مِن ذَلِك تَقُول لَهُ أَنْتَ: لاَ، بَل إِطْلاَقُ الْقُرْآن عَلَى هَذَا الْكِتَاب حَقِيقَة، نَحْنُ نَقُول حَقِيقَةٌ شَرْعِيَّة انْتَهَى, تَسُدُّ عَلَيْهِ الْبَاب، مَرَّةً وَاحِدَة بِكَلِمَتَيْن حَقِيقَة شَرْعِيَّة.
Ces paroles que nous avons citées sont utiles pour comprendre les questions de la religion et c’est important de les connaître parce que ceci est utile pour répliquer à ceux qui attribuent le corps à Allah. C’est utile pour répliquer aux wahhabites. Nous n’allons pas rentrer dans le détail ici. Nous n’allons pas dire comment. Mais rappelez-vous de cela. Un jour il se peut qu’un wahhabite, veuille attribuer les lettres ou la voix à Allah tabaraka wa ta^ala.
Rappelez-vous que le sens propre est de trois catégories.
Ceci est utile pour lui répliquer. Il se peut que le wahhabite vous dise : « Mais vous Ahlou s-Sounnah, vous prétendez que vous n’appelez Qour’an les termes révélés que par sens figuré. Vous ne l’appelez Qour’an que par sens figuré. » Et lui où veut-il en venir ? Il dit cela pour parvenir à son égarement. Il veut confirmer que Allah parle avec des lettres et une voix ! Tu lui dis : « Non. Désigner par le mot Qour’an les termes révélés, c’est un sens propre selon la Loi de l’Islam.
Tu le fais taire par ces deux phrases. Tout ce que lui veut construire, avec cette réplique tu le détruis.
إِذَا كَلَّمَكُم وَاحِد مِنْهُم فَقَالَ لَكُم: أَنْتُم تَقُولُون مَجَاز قُولُوا لَهُ: لاَ، بَل نَقُولُ إِطْلاَقُهُ عَلَى هَذَا الْكِتَاب حَقِيقَة، حَتَّى لاَ تَذْكُرُوا كَلِمَة شَرْعِيَّة، لأَنَّهُ هُوَ لاَ يَفْهَم، هُوَ حَفِظَ أَشْيَاء، حَفِظَهَا مِثْلِ الْبَبَّغَاء وَاحِد اثْنَيْن ثَلاَثَة هَكَذَا حَفِظَ مِثْلِ الْبَبَّغَاء, فَهُوَ عَلَّمُوهُ أَنَّ هَؤُلاَءِ يَقُولُون مَجَاز، تَقُول لَهُم أَنْتُم حَقِيقَة أَم مَجَاز ثم تُكْمِل, فَأَنْتَ هُنَا تَقُول لَهُ: لاَ، نَحْنُ نَقُولُ حَقِيقَة، فَقَط هَكَذَا، يَضِيع لأَنَّهُ لاَ يَفْهَمُ إيش يَفْهَم عَقِيدَتَهُم مُتَنَاقِضَة، يَضِيع فَقَط قُل لَهُ حَقِيقَة, إِذَا تَكَلَّم بَعْدَ هَذَا ثم رَأَيْتَ حَاجَة أَن تَزِيد كَلِمَة شَرْعِيَّة، بَعْدَ هَذَا إِن رَأَيْتَ حاَجَة زِيد، تَقُول حَقِيقَة شَرْعِيَّة، وَأَنْتَ تَفْهَم مَا مَعْنَى الْحَقِيقَة الشَّرْعِيَّة، لَوْ احْتَجْتَ إِلَى زِيَادَة فِي الْكَلاَمِ لأَجْلِ بَعْضَ الْحَاضِرِينَ مِمَّن يَفْهَم يُرْجَى مِنْهُ، قُل شَرْعِيَّة وَإِلاَّ يَكْفِيكَ أَن تَقُول حَقِيقَة فَقَط، هَكَذَا لاَ تَقُل حَتىَّ كَلِمَة شَرْعِيَّة، قُل لَهُ: لاَ نَحْنُ نَقُولُ هَذَا حَقِيقَة، يَضِيع إِنِ احْتَجْتَ تَقُولُ حَقِيقَة شَرْعِيَّة.
Si l’un d’entre eux vous dit : « Vous, vous dites que c’est un sens figuré. »
Vous lui dites : « Non. Nous disons qu’employer ce terme pour désigner le Livre est un sens propre. » Afin que vous ne lui disiez pas « un sens propre selon la Loi », parce que lui, il ne va pas comprendre. Lui, il a appris certaines choses comme un perroquet. Eux, ils lui ont dit de dire : « c’est un sens figuré. » Nous lui répondons : « C’est un sens propre ou un sens figuré ? » Puis vous lui dites : « Nous nous disons que c’est un sens propre ». Alors il est perdu, parce qu’il ne comprend pas. Qu’est ce qu’il va comprendre dans leur croyance qui est contradictoire ? Il se perd seulement. Tu lui dis : « Sens propre ».
S’il dit quelque chose après cela et que tu as besoin d’ajouter le mot : « sens propre selon la Loi », alors, tu ajoutes cela. Tu lui dis : « Sens propre selon la Loi ». Et toi tu comprends ce que cela veut dire selon la Loi. Si tu veux ajouter pour quelqu’un de l’assistance, de ceux qui sont présents dans l’assemblée, pour qu’ils comprennent, on ajoute cela. Sinon cela te suffit de dire : « C’est un sens propre ».
Afin de ne pas rajouter le mot « selon la Loi ». Tu dis : Non. « Nous nous disons que c’est un sens propre. » Alors il est perdu.
إِذًا اللُّغَة، لُغَةُ الْعَرَب, كَثِير غَيْرُهَا مِنَ اللُّغَات أُوحِيَت إِلَى نَبِيِّ اللهِ آدَم، فَهَذِهِ اللُّغَة مَا وُجِدَت بَيْنَ النَّاس بِاصْطِلاَحٍ فِي مَا بَيْنَهُم، إِنَّمَا بِالْوَحِي، هَذِهِ اللُّغَة فِيهَا كَلِمَات وَكُلّ كَلِمَة بِإِزَائِهَا مَعْنَى، كُلّ كَلِمَة فِي الأَصْلِ تَدُلُّ عَلَى إيش؟ عَلَى مَعْنَى، وَهَذِهِ الدِّلاَلَة بِالْوَحِي, هَذَا الْمَعْنَى الَّذِي مِن حَيْثُ وَضْعِ اللُّغَة بِإِزَاءِ الْكَلِمَة، هَذَا هُوَ الْمَعْنَى الأَصْلِيّ, إِذَا تَكَلَّمْنَا عَنِ الْمَعْنَى الأَصْلِيّ بِحَسَبِ اللُّغَة هَذَا هُوَ, الْمَعْنَى الْمَوْضُوع بِإِزَاءِ الْكَلِمَة، الْمَعْنَى الَّذِي تَدُلُّ عَلَيْهِ الْكَلِمَة, مِثْلُ أَسَدٌ مَعْنَاهَا إيش؟ ذَاكَ الْحَيْوَانَ الْمُفْتْرِس، هَذَا هُوَ الْمَعْنَى الأَصْلِيّ، فِي مَا بَعْدَ عَلَى حَسَبِ قَوَاعِد هَذِهِ اللُّغَة يَصِحّ اسْتِعْمَال كَلِمَة أَسَد لِزَيْد أَوْ عَمْر عَلَى مَعْنَى التَّشْبِيهِ، مَعْنَاهُ يُشْبِهُ الأَسَد مِن حَيْثُ إيش؟ مِن حَيْثُ الشَّجَاعَة وَالْقُوَّة، فَاسْتِعْمَال أَسَد هُنَا يَكُونُ إيش؟ مَجَازًا لأَنَّهُ لَيْسَ عَلَى وَفْقِ الْمَعْنَى الأَصْلِيّ، الْمَعْنَى الَّذِي وُضِعَ فِي الأَصْل لِهَذِهِ الْكَلِمَة فِي اللُّغَة، ثم نَزَلَ الْوَحْيُ عَلَى النَّبِيّ عليه الصلاة والسلام، بِالْوَحِي بِالشَّرْعِ صَارَ هُنَاكَ كَلِمَاتِ لَهَا مَعَانٍ أُخْرَى، اسْتُعْمِلَت بِمَعَانٍ أُخْرَى غَيْرِ الْمَعْنَى الَّذِي هُوَ فِي أَصْلِ اللُّغَة، مِثْلُ الصَّلاَة وَالزَّكَاة وَنَحْوُ ذَلِك, هَذِهِ الْكَلِمَاتِ إِذَا كَانَ الْكَلاَم فِي مَقَامِ الشَّرْعِ فَلاَ تُفَسَّر إِلاَّ عَلَى إيش؟ عَلَى حَسَبِ الْمَعْنَى الشَّرْعِيّ إِلاَّ إِذَا كَانَ دَلِيل يَدُلُّ عَلَى غَيْرِ ذَلِكَ, ثم النَّاس تَعَارَفُوا عَلَى اسْتِعْمَال أَلْفَاظ فِي مَعَانٍِ مُعَيَّنَة عَلَى غَيْرِ الْمَعْنَى الأَصْلِيّ فِي اللُّغَة، بِعُرْفِهِم تَعَارَفُوا عَلَى ذَلِك, مَثَلاً إِذَا كُنْتَ تَتَكَلَّم فِي مَقَامِ النَّحْوِ الْعَرَبِيّ فَقُلْت: انْغَلَقَ الْبَاب, الْبَاب فَاعِلٌ مَرْفُوع، فَاعِل هُنَا صَارَ لهَاَ مَعْنَى آخَر ألَيْسَ كَذَلِكَ؟ غَيْرِ الْمَعْنَى الَّذِي هُوَ فِي أَصْلِ اللُّغَة وَلَيْسَ هُوَ الْمَعْنَى الَّذِي هُوَ فِي الشَّرْعِ، إِنَّمَا هُوَ عَلَى حَسَبِ مَا تَعَارَفَ عَلَيْهِ مِين؟ أَهْلِ النَّحْوُ، النُّحَاة، عُرْفِيّ هَذَا لِطَائِفَة مَخْصُوصَة مِن النَّاس فِي عُرْفِ طَائِفَة مَخْصُوصَة مِنَ النَّاس، مَرْفُوع لَهَا مَعْنًا آخَرَ لَيْسَ مَعْنَاهُ مَوْضُوع فَوْق مَثَلاً، عَلَى حَسَبِ مَا تَعَارَفَ عَلَيْهِ هَؤُلاَءِ النَّاس, إِذَا كَانَ كَلاَمُكَ عَلَى حَسَبِ الْعُرْف, إِذَا كَانَ كَلاَمُكَ فِي النَّحْوُ مَثَلاً فَذَكَرْتَ الْفَاعِلَ وَالْمَفْعُول وَالْمَرْفُوع وَالْمَنْصُوب، لاَ يُحْمَل هُنَا هَذِهِ الأَلْفَاظ، لاَ تُحْمَل إِلاَّ عَلىَ الْمَعْنَى الْعُرْفِيّ، هَذَا الْحَقِيقَة فِيهَا إِلاَّ إِن قَامَ دَلِيل يَدُلُّ عَلَى غَيْرِ ذَلِك, فَإِذًا الْحَقِيقَة مِنَ اللَّفْظ مِنَ الْكَلِمَة_عَم شَدِّد عَلىَ الْكَلِمَة مَا تَقُولُوا الْكَلاَم_ الْحَقِيقَة فِيهَا هُوَ الْمَعْنَى الْمُتَبَادِر إِلَى الذِّهْنِ، ثم هَذِهِ الْحَقِيقَة إيش؟ ثَلاَثَة لُغَوِيّة وَشَرْعِيّة وَعُرْفِيّة عَلَى حَسَبِ مَقَام إيش؟التَّخَاطِب عَلَى حَسَبِ الْكَلاَمِ بإيش؟ الْكَلاِمَ عَلَى أَي أَسَاس، هَكَذَا عَلَى هَذَا يَكُونُ مَعْنَى الْحَقِيقَة وَالمْجَاَز, كُلِّ اللُّغَاتِ الأَصْلِيّة بِالْوَحِي لَيْسَ بِالتَّوَافُق بَيْنَ النَّاس، لَيْسَ بِالاِتِّفَاق بَيْنَ النَّاس، إِنَّمَا بِالْوَحِي.
آدَم أَوَّل كَلِمَة قَالَهَا الْحَمْدُ لِلَّهِ,
La langue arabe et beaucoup d’autres langues ont été révélées au Prophète ‘Adam.
Cette langue n’a pas existé entre les gens par discussion entre eux, c’est par révélation.
Cette langue comporte des mots et chaque mot a un sens. Chaque parole à l’origine indique quelque chose. Et cela est par révélation. Donc ce sens que chaque mot a, c’est le sens d’origine. Quand nous disons qu’à l’origine dans la langue le mot a un sens, c’est cela la signification. Le sens qui est en face de ce mot. Le sens indiqué par ce mot. Un exemple asad signifie quoi ? L’animal carnivore et c’est le sens d’origine. Ensuite c’est selon les règles.
Dans cette langue, il est valable d’utiliser le mot asad pour désigner Zayd ou ^Amr dans le sens figuré, c’est-à-dire qu’il ressemble au lion du point de vue de sa force et son courage. L’usage du mot asad ici est un sens figuré car ce n’est pas conformément au sens d’origine.
Puis la révélation est arrivée au Prophète ^alayhi s–salatou wa s-salam par la révélation, par la Loi, il y a des mots qui ont eu d’autres sens et qui ont été utilisés dans d’autres sens que le sens qui est utilisé à l’origine dans la langue.
Salat, zakat et ce qui est du même ordre, ces mots, s’ils sont prononcés dans un cadre de religion ils ne sont expliqués que par leur sens dans la Loi, sauf s’il y a une preuve qui indique autre que cela. Par ailleurs, les gens se sont entendus pour utiliser certains termes pour des significations précises, différentes de la signification d’origine dans la langue. C’est par coutume, c’est un usage qu’ils en ont fait. Par exemple, si tu parles dans un contexte de grammaire arabe (an-nahw) par exemple selon ce que les gens, et tu dis : « et la porte s’est fermée » al-bab (la porte) c’est un sujet. Le sujet ici il a un autre sens que le sens d’origine dans la langue, et c’est un autre sens que le sens qui est dans la Loi. Mais c’est le sens que se sont donné pour convention les spécialistes de la grammaire, an-nouhat. C’est un sens d’usage pour cette communauté précise, pour ces gens-là.
Quand ils disent marfou^, cela ne veut pas dire qu’il est placé au dessus. Le sens qu’ils donnent est selon ce que ces gens se sont entendus à définir entre eux. Si toi tu parles selon l’usage, si ta parole est dans un contexte de grammaire par exemple et que tu as cité le fa^il et le maf^oul, le marfou^ et le mansoub: ce ne sont pas des sens d’origine dans la langue qui sont visés mais ils sont interprétés selon l’usage de cette communauté. C’est ce sens propre-là qu’ils retiennent sauf s’il y a une preuve qui indique autre que cela.
Donc le sens propre c’est le sens qui vient communément à l’esprit et ce sens propre est de trois sortes : selon la langue, selon la Loi ou selon l’usage, selon le contexte. Si le dialogue est selon la langue, selon la Loi ou selon l’usage et c’est ainsi que sont définis le sens propre et le sens figuré.
L’origine de toute les langues est par révélation, ce n’est pas une convention des gens entre eux. Mais par révélation. Le premier mot que notre maître ‘Adam a dit c’est : « Al-hamdou li l-lah ».
40 An-Nawawiyy : Les 28ème et 29ème hadiith
La louange est à Allah le Seigneur des Mondes, que Allah honore et élève davantage le rang de notre Maître Mouhammad et qu’Il préserve sa communauté de ce qu’il craint pour elle. Nous demandons à Allah qu’Il nous fasse apprendre ce que nous ignorons, qu’Il fasse que nous nous rappelions de ce que nous avons oublié et qu’Il nous augmente en connaissance et nous Lui demandons de nous préserver de l’état des gens de l’enfer. Nous demandons à Allah qu’Il fasse que nos intentions soient sincères par recherche de Son agrément.
Livre Arba^oun An-Nawawiyy
28ème hadith
Signification en français du 28ème hadith
D’après Abou Najih Ar-^Irbad Ibni Sariyah, que Allah l’agrée, il a dit : le Messager nous fit une exhortation si intense que nos cœurs en furent saisis de crainte et que nos yeux furent inondés de larmes. Nous dîmes alors : « Ô Messager de Allah, voilà qui ressemble à l’exhortation de quelqu’un qui va nous quitter, fais-nous quelques recommandations ». Il dit :
))أُوصيكم بتقوى الله والسمع والطاعة وإن تأمّر عليكم عبد حبشي فإنّه من يعش منكم فسيرى اختلافًا كثيرًا فعليكم بسنّتي وسنّة الخلفاء الراشدين المهتدين عضّوا عليها بالنواجذ وإيّاكم ومحدثات الأمور فإنّ كلّ بدعة ضلالة((
[rapporté par Abou Dawoud (n° 4607) et At-Tirmidhiyy (n°2676) qui a dit que c’est un hadith haçan sahih] (‘ousikoum bitaqwal-Lahi was-sam^i wat–ta^ati wa’in ‘ammara ^alaykoum ^abdoun habachiyyoun fa’innahou man ya^ich minkoum façayara-khtilafan kathira fa^alaykoum bisounnati wa sounnatil-khoulafa’ir-rachidinal-mouhtadin ^addou ^alayha bin-nawajidh wa’iyyakoum wa mouhdathatil-‘oumour fa’inna koullou bid^atin dalalah) ce qui signifie : « Je vous recommande la piété envers Allah, gloire à Lui Qui est exempt d’imperfection, d’écouter la parole et d’obéir même si un esclave abyssinien venait à exercer le pouvoir sur vous ; en effet, celui d’entre vous qui vivra longtemps verra beaucoup de divergences ; attachez-vous donc à ma voie (Sounnati) et à la voie des califes de droiture bien-guidés. Accrochez-vous-y de toutes vos dents et prenez-garde aux nouveautés, car la plupart des innovations sont de l’égarement ».
L’explication de ce hadith.
Dans l’une des versions de ce hadith, il est parvenu : C’est là l’exhortation de quelqu’un qui va nous quitter, quel pacte veux-tu passer avec nous ? Il a dit :
))لقد تركتكم على البيضاء ليلها كنهارها لا يزيغ عنها إلّا هالك((
[rapporté par Ibnou Majah et Ahmad] (laqad taraktoukoum ^alal-bayda’i laylouha kanahariha la yazighou ^anha ‘il-la halik ) ce qui signifie : « Je vous ai laissé sur la voie de droiture qui est claire, sa nuit est comme le jour. Ne s’en écartera que quelqu’un qui va à sa perte ».
La parole du compagnon qui a rapporté ce hadith : (موعظة بليغة) (maw^idhatan balighah) signifie que c’est une exhortation qui nous a profondément touchés, qui a eu un effet sur nos cœurs en les saisissant de crainte, c’est-à-dire qu’ils ont craint le châtiment et leurs yeux ont versé des larmes. Comme si cette exhortation était destinée à leur faire peur et à leur rappeler la menace du châtiment que Allah a faite aux désobéissants.
Et quand le Prophète a dit : ((أُوصيكم بتقوى الله والسمع والطاعة )) (‘ousikoum bitaqwal-Lahi was-sam^i wat–ta^ah) c’est-à-dire je vous recommande de faire preuve de piété à l’égard de Allah et d’écouter la parole des gouverneurs, c’est-à-dire d’obéir au gouverneur [1] ;
((وإن تأمّر عليكم عبد)) (wa ‘in ta’ammara ^alaykoum ^abdoun) ce qui signifie : « même si celui qui vous gouverne est un esclave » et dans une autre version : ((عبد حبشي)) (^abdoun habachiyy) ce qui signifie : « un esclave abyssinien ». Certains savants ont dit : un esclave ne peut pas être gouverneur mais il a été donné en exemple à titre d’hypothèse même si ce n’est pas sensé avoir lieu [2]. Ceci est comparable à la parole du Prophète r :
))من بنى لله مسجدًا كمفحص قطاة بنى الله له بيتًا في الجنّة((
[rapportée par Ibnou Majah, Al-Bazzar et At–Tabaraniyy] (man bana lil-Lahi masjidan kamafhasi qatatin banal-Lahou lahou baytan fil-Jannah) qui signifie : « Celui qui construit par recherche de l’agrément de Allah une mosquée de la taille d’un nid de gélinotte, Allah lui fait construire une résidence au paradis ». Un nid de perdrix ne peut pas contenir une mosquée [3] mais il vient dans les dictons de telles analogies [4].
Et il se peut également que le Prophète r ait annoncé dans ce hadith que les choses tourneraient mal dans le futur [5] de sorte que la gouvernance échapperait aux gens qui sont aptes à la prendre en charge [6] jusqu’à ce qu’elle parvienne entre les mains d’un esclave. S’il devait en être ainsi, alors écoutez et obéissez quand même pour faire prévaloir l’alternative la moins nuisible [7] à savoir la patience face au gouvernement de quelqu’un qui n’est pas apte à gouverner, afin que la rébellion n’entraîne pas de nuisances plus graves [8].
Dans la suite du hadith, notre maître Mouhammad a dit :
((فإنّه من يعش منكم فسيرى اختلافًا كثيرًا)) (man ya^ich minkoum façayara-khtilafan kathira) c’est-à-dire : « Celui d’entre vous qui vivra plus longtemps verra beaucoup de divergences » [9]. Ceci est l’un des miracles du Prophète : il a annoncé à ses compagnons ce qui allait se produire après lui, des divergences et la propagation des choses blâmables (al-mounkar). Le Prophète en avait une connaissance détaillée [10], pourtant il n’en donnait pas le détail à tout un chacun, il mettait en garde de façon générale contre cet état de fait et en parlait à certains compagnons en particulier tels que Houdhayfah et Abou Hourayrah ; et ceci constitue une preuve que ces deux compagnons avaient un très haut degré et une rang très important.
Dans la suite de ce hadith, le Prophète a dit : ((فعليكم بسنّتي)) (fa^alaykoum bisounnati) ce qui signifie : « Alors attachez-vous à ma Sounnah ». La Sounnah ici, c’est la voie correcte de droiture qui consiste à œuvrer conformément aux traditions prophétiques, c’est la voie claire.
Puis il a dit r : ((وسنّة الخلفاء الراشدين المهتدين)) (wasounnati l-khoulafa’i r-rachidin) ce qui signifie : « et à la tradition des Califes de droiture bien-guidés », c’est-à-dire ceux que la bonne guidée a entièrement investis ; il s’agit des quatre premiers califes par Unanimité : Abou Bakr, ^Oumar, ^Outhman, et ^Aliyy, que Allah les agrée tous les quatre.
Lorsque le Prophète a ordonné à ses compagnons de persévérer sur la voie des Califes bien-guidés, nous comprenons de cet ordre deux choses en particulier. Le première point, c’est de suivre et d’imiter pour celui qui n’est pas capable de déduire les Lois de lui-même [11].
Le deuxième point, c’est qu’il convient de suivre l’avis de ces quatre Califes bien-guidés dans le cas où il y aurait une divergence entre les compagnons [12].
Quant à la parole du Prophète : ((وإيّاكم ومحدثات الأمور)) (wa’iyyakoum wamouhdathati l-‘oumour) ce qui signifie : « Gardez-vous des choses innovées », alors sache que la nouveauté est de deux sortes [13] :
- Une nouveauté (mouhdath) qui n’a pas de fondements dans la Loi de l’Islam, cette nouveauté-là est infondée, elle est blâmable ;
- Une nouveauté à laquelle on applique le jugement de ce qui lui est semblable, par analogie, car elle est analogue à des choses qui existent déjà dans la religion, cette nouveauté-là n’est pas blâmable [14].
En effet, le terme nouveauté (mouhdath) et le terme innovation (bid^ah) n’impliquent pas le blâme de tout ce qui en porte simplement le nom [15]. Ce n’est pas du simple fait qu’elle s’appelle nouveauté ou innovation qu’on la blâme mais en raison d’une signification qu’elle comporterait et contredirait la Sounnah ou qui entraînerait l’égarement. Sinon, ces deux termes ne sont pas blâmables dans l’absolu [16]. En effet, Allah ta^ala dit :
]ما يأْتِيهِم مِّن ذِكْرٍ مِّن رَّبّهِم مُّحْدَثٍ [
[sourat An-Nabiyy ‘ayah 2] (ma ya’tihim-min-dhikrim-mir-Rabbihim-mouhdath). Ici Allah a appelé nouveauté (mouhdath) ce qui parvient aux gens, en l’occurrence les ‘ayah du Qour’an qui étaient révélées au Prophète, or ces ‘ayah révélées au Prophète ne sont pas des choses blâmables ; pourtant dans le Qour’an, Allah les appelle mouhdath, nouveautés [17].
D’autre part, notre maître ^Oumar, que Allah l’agrée, a dit : (نِعْمَةِ البِدْعَةُ هذه) (ni^matil-bid^atou hadhihi) ce qui signifie : « Quelle bonne innovation que celle-ci ». Il parlait des tarawih, des prières surérogatoires qu’on accomplit pendant les nuits de Ramadan [18].
Quant à sa parole r : ((عَضُّوا عليها بالنواجِذ)) (^addou ^alayha bin-nawajidh), les nawajidh étant les dents de sagesse, elle signifie l’ordre de s’attacher très fortement à la Sounnah du Messager r et à celle des Califes de droiture bien guidés.
Livre Arba^oun An-Nawawiyy
29ème hadith
Signification en français du 29ème hadith
Le 29ème hadith d’après Mou^adh Ibnou Jabal, que Allah l’agrée, il a dit : « J’ai dit : Ô Messager de Allah, apprends-moi une œuvre qui me fasse entrer au paradis et qui m’éloigne de l’enfer ». Il lui a dit :
)) لقد سألت عن عظيم، وإنّه يسيرٌ على من يسّره الله عليه ؛ تعبد الله لا تشرك به شيء وتُقيم الصلاة وتُؤتي الزكاة وتصوم رمضان وتحجّ البيت ((
(laqad sa’alta ^an ^adhimin wa ‘innahou yaçiroun ^ala man yassarahoul-Lahou ^alayh, ta^boudoul-Laha la touchrikou bihi chay’, watouqimous–salata watou’tiz–zakah, watasoumou Ramadana watahoujjoul-bayt) ce qui signifie : « Tu as demandé quelque chose de très important qui est certes chose facile pour celui à qui Allah ta^ala le facilite. Tu adores Allah, tu ne Lui associes rien, tu accomplis la prière, tu t’acquittes de la zakat, tu jeûnes le mois de Ramadan, tu fais le pèlerinage à la Maison Sacrée ». Ensuite il lui a dit :
)) ألا أَدُلُّك على أبوابِ الخير الصوم جُنّة والصدقة تُطفِئُ الخطيئةَ كما تُطفِئُ الماءُ النارَ وصلاة الرجلِ في جوفِ الليلِ ((
(‘ala ‘adoullouka ^ala ‘abwabi-lkhayr ? as–sawmou jounnah, was–sadaqatou toutfi’ou-l-khati’ata kamal-ma’ou youtfi’oun-nar, wasalatour-rajouli fi jawfil-layl) ce qui signifie : « Ne voudrais-tu pas que je te guide vers les portes du bien ? Le jeûne est une protection, l’aumône éteint le péché tout comme l’eau éteint le feu et la prière de l’homme au milieu de la nuit ». Ensuite il a récité la parole de Allah :
]تَتَجَافَى جُنُوبُهُمْ عَنِ الْمَضَاجِعِ (16) [
(tatajafa jounouhoum ^anil-madaji^) jusqu’à ce qu’il parvienne à :
] يَعْمَلُونَ (17) [
(ya^maloun) [souratous-Sajdah] qui indique l’éloge de ceux qui dorment peu pour accomplir plus de prières surérogatoires. Puis il lui a dit :
)) ألا أُخبِرُكَ برأسِ الأَمرِ وعَمودِه وذِروةِ سنامِه ((
(‘ala ‘oukhbirouka bira’sil-‘amri wa^amoudihi wadhirwati sanamih) ce qui signifie : « Ne voudrais-tu pas que je t’enseigne le fondement de tout cela, sa colonne et son faîte ? » J’ai dit « Si, ô Messager de Allah ». Il a dit :
)) رأسُ الأَمرِ الإسلام وعَمودُه الصلاةُ وذِروةُ سنامِه الجهاد ((
(ra’soul-‘amril-‘Islam, wa^amoudouhous–salah, wadhirwatousanamihil-jihad) ce qui signifie : « Le fondement –la tête, si on prend le chameau en comparaison– en est l’Islam, la colonne porteuse –vertébrale– c’est la prière, et son faîte –le sommet de sa bosse–, c’est le jihad ». Ensuite il lui a dit :
)) ألا أُخبِرُكَ بمِلاكِ ذلك كُلِّه ((
(‘ala ‘oukhbirouka bimilaki dhalika koullih) ce qui signifie : «Ne voudrais-tu pas que te t’apprenne comment obtenir tout cela ? » Je lui ai dit : « Si, ô Messager de Allah ». Il a pris sa langue et a dit :
)) كُفَّ عليك هذا ((
(kouffa ^alayka hadha) ce qui signifie : « Cesse le mal et protège-toi du mal que peut entraîner cette langue ». Je lui ai dit : Ô Messager de Allah est-ce que nous aurons des comptes à rendre sur ce que nous disons ? » Il a répondu :
)) ثَكِلَتْكَ أُمُّكَ وهل يَكُبُّ الناسَ في النارِ على وجوهِهِم (( ou bien )) – على مناخِرِهِم – إلّا حَصائدُ أَلسِنتِهِم ((
(thakilatka ‘oummouka wahal yakoubboun-naçou fin-nari ^ala woujouhihim –^ala manakhirihim– ‘il-la hasa’idou ‘alsinatihim) ce qui signifie : « Fais bien attention, Mou^adh : Les gens ne seront-ils pas le plus souvent jetés en enfer sur leurs visages qu’en raison de ce que leur langue avait dit ? » [Rapporté par At-Tirmidhiyy (n°2616) qui a dit c’est un hadith haçan sahih].
Signification du 29ème hadith
Dans ce hadith le Prophète r a dit : (( لقد سألت عن عظيم، وإنّه يسيرٌ على من يسّره الله عليه ))
(laqad sa’alta ^an ^adhimin wa ‘innahou taçiroun ^ala man yassarahoul-Lahou ^alayh) ce qui signifie : « Tu as demandé quelque chose de très important mais c’est une chose facile pour celui pour qui Allah ta^ala le facilite » c’est-à-dire : pour celui à qui Allah a accordé la réussite (at-tawfiq) puis qu’Il a guidé à L’adorer en étant sincère dans sa religion, il adorera Allah et ne Lui attribuera aucun associé.
Puis il lui a dit (( وتُقيم الصلاة )) (watouqimous–salata) ici cela veut dire : que tu accomplisses la prière de la manière la plus parfaite qui soit.
Ensuite il lui a cité les lois de l’Islam telles que la zakat, le jeûne et le pèlerinage.
Puis il lui a dit : (( ألا أَدُلُّك على أبوابِ الخير الصوم جُنّة )) ((‘ala ‘adoullouka ^ala ‘abwabi-lkhayr ? as–sawmou jounnah) ce qui signifie : « Ne voudrais-tu pas que je t’indique les portes du bien ? Le jeûne est une protection ». [Ibnou Daqiqil-^Id explique] Ce qui visé par le jeûne ici : c’est le jeûne en dehors du jeûne de Ramadan [19] dont il a déjà parlé précédemment ; cela veut dire de jeûner beaucoup de jeûnes surérogatoires. Une jounnah, c’est est une armure, c’est-à-dire que le jeûne un voile et une protection contre le feu de l’enfer [20].
Puis le Prophète a dit : (( والصدقة تُطفِئُ الخطيئةَ )) (was–sadaqatou toutfi’ou-l-khati’ah) c’est-à-dire qu’il a visé l’aumône autre que la zakat [21].
Puis il lui a dit (( وصلاة الرجلِ في جوفِ الليلِ )) (wasalatour-rajouli fi jawfil-layl) ce qui signifie : « et la prière de l’homme au milieu de la nuit » puis il a cité les ‘ayah 16 et 17 de souratous-Sajdah :
[تَتَجَافَى جُنُوبُهُمْ عَنِ الْمَضَاجِعِ] (tatajafa jounouhoum ^anil-madaji^) jusqu’à Sa parole : (ya^maloun) [يَعْمَلُونَ] qui veulent dire que si quelqu’un se réveille au milieu de la nuit, délaisse le sommeil et le plaisir de dormir, préférant au sommeil ce qu’il espère de la part de son Seigneur, sa rétribution sera ce qui est cité dans la ‘ayah :
[ فَلَا تَعْلَمُ نَفْسٌ مَا أُخْفِيَ لَهُمْ مِنْ قُرَّةِ أَعْيُنٍ جَزَاءً بِمَا كَانُوا يَعْمَلُونَ ] (falata^lamou nafsoun-ma ‘oukhfiya lahoum-min-qourratin-jaza’an-bima kanou ya^maloun) qui signifie : « Aucune âme ne sait pas ce qui lui a été réservé comme biens qui vont lui réjouir le cœur en rétribution de ce qu’elle avait fait ». Il est parvenu dans certains hadith que Allah ta^ala vante aux anges les mérites de ceux qui se réveillent la nuit pour faire des prières surérogatoires dans l’obscurité, en disant ce qui signifie : « Regardez Mes esclaves qui se sont réveillés dans l’obscurité de la nuit alors que personne d’autre que Moi ne les voit, Je vous fais témoigner que Je les autorise à entrer en Mon paradis, la résidence de Ma munificence ».
Puis dans la suite de ce hadith, le Prophète a dit : (( ألا أُخبِرُكَ برأسِ الأَمرِ )) (‘ala ‘oukhbirouka bira’sil-‘amri) jusqu’à la fin. Il a comparé cet état à un chameau mâle reproducteur, faisant de l’Islam la tête de cet état car les animaux ne vivent pas sans tête ; puis il a dit :
(( وعَمودُه الصلاةُ )) (wa^amoudouhous–salah). Le ^amoud d’une chose, c’est la colonne qui la soutient et sans laquelle elle ne tient pas droite d’ordinaire. Ainsi la prière soutient cet état tout comme la colonne vertébrale du chameau le fait tenir.
Puis il a dit : (( وذُرْوَةُ سنامِه الجهاد )) (wadhirwatousanamihil-jihad). La dhourwah [22] de quoi que ce soit, c’est son faîte, son apogée, et la dhirwah de la bosse du chameau, c’est son sommet. Ainsi le faîte, le summum de tout cela, c’est le jihad, aucune autre œuvre n’a une telle valeur, tout comme l’a rapporté Abou Hourayrah lorsqu’il a dit : Un homme est venu voir le Messager de Allah r et lui a dit : « Indique-moi un acte qui soit équivalent au jihad ». Le Prophète a répondu : (( لا أجده )) (la ‘ajidouh) ce qui signifie : « Je n’en vois pas ». Puis il lui a dit :
)) هل تستطيعُ إذا خرج المجاهدُ أن تدخلَ مسجدَك فتقوم ولا تُفتِر وتصوم ولا تُفطِر ((
(hal tastati^ou ‘idha kharajl-moujahidou ‘an tadkhoula masjidaka fataqoumou wala touftir watasoumou wala touftir) ce qui signifie : « Pourrais-tu lorsque le moujahid sort entrer dans ta mosquée et rester debout, faire des prières sans t’arrêter et jeûner sans rompre le jeûne ? » [23] Il lui a dit : Qui donc pourrait faire cela ? [Rapporté par Al-Boukhariyy].
Dans la suite de ce hadith, le Prophète r lui a dit : (( ألا أُخبِرُكَ بمِلاكِ ذلك كُلِّه )) (‘ala ‘oukhbirouka bimilaki dhalika koullih) ce qui signifie : « Ne voudrais-tu pas que je t’indique comment tu peux obtenir tout cela ? ». Mou^adh a répondu : « Si, ô Messager de Allah ». Et le Prophète a saisi sa langue et a dit : (( كُفَّ عليك هذا )) (kouffa ^alayka hadha) jusqu’à la fin de sa parole, ce qui signifie : « Protège-toi du mal de cette langue ». Il lui avait tout d’abord indiqué le jihad contre la mécréance, puis il lui a indiqué la lutte majeure qui est la lutte contre sa propre âme pour l’empêcher de dire ce qui comporte une nuisance pour elle et la ferait tomber aux niveaux les plus bas car il a indiqué que la cause la plus fréquente d’entrée des gens en enfer, c’est leurs langues puisqu’il a dit ((ثَكِلَتْكَ أُمُّكَ)) [24] (thakilatka ‘oummouk) ce qui signifie : « Fais bien attention, Mou^adh » puis :
)) وهل يَكُبُّ الناسَ في النارِ على وجوهِهِم (( ou bien )) – على مناخِرِهِم – إلّا حَصائدُ أَلسِنتِهِم((
(wahal yakoubboun-naçou fin-nari ^ala woujouhihim –^ala manakhirihim– ‘il-la hasa’idou ‘alsinatihim) ce qui signifie : « Les gens ne seront-ils pas le plus souvent renversés sur leur visage – ou bien sur leur nez – dans le feu de l’enfer sinon en rétribution de ce qu’ils disaient ?! » c’est-à-dire : il y a-t-il une plus grande cause d’entrée en enfer que ce que les gens disent ? Dans le hadith faisant l’objet de l’accord précédemment cité :
)) من كان يُؤمن بالله واليوم اللآخر فليقلْ خيرًا أو لْيصمت ((
(man kana you’minou bil-Lahi wal-yawmil-‘akhiri falyaqoul khayran ‘awilyasmout) ce qui signifie : « Qui croit en Allah et en le Jour dernier, qu’il dise du bien ou qu’il garde le silence » et dans un autre hadith :
)) من يضمنْ لي ما بيم لِحيَيه وما بيم رِجلَيه أضمنْ له الجَنّة ((
[Rapporté par Al-Boukhariyy] (man yadman li ma bayna lihyayhi wama bayna rijlayhi ‘adman lahoul-Jannah) ce qui signifie : « Qui me garantit ce qu’il a entre les mâchoires –c’est-à-dire sa langue– et ce qu’il a entre les jambes –c’est-à-dire son sexe– je lui garantis le paradis » c’est-à-dire que si quelqu’un ne commet pas d’interdits avec ces deux choses-là, le Prophète lui garantit le paradis.
[1] sous-entendu : dans ce qui n’est pas une désobéissance à Dieu. N’importe quel gouverneur ou gouverné qui ordonne quelque chose qui est une désobéissance à Dieu, on ne lui obéit pas. Vous devez écouter la parole et obéir à vos gouverneurs tant qu’ils n’ordonnent pas ce qui est interdit.
[2] c’est pour insister sur l’importance d’obéir, d’écouter la parole de celui qui est gouverneur.
[3] c’est-à-dire que sa taille est trop petite. C’est un dicton pour exprimer que si quelqu’un construit une mosquée même petite, Allah lui accorde une résidence au paradis.
[4] L’auteur a cité ce dicton c’est pour faire une analogie avec le hadith que nous sommes en train d’étudier : ((وإن تأمّر عليكم عبد)) c’est-à-dire même si celui qui vous gouverne est un esclave, même si cette situation extrême ne doit pas avoir lieu, malgré cela vous devez l’obéissance, c’est cela le sens.
[5] par rapport au moment où il parlait que les choses allaient mal tourner.
[6] comme si le Prophète annonçait que viendra un jour où ceux qui gouverneront ne seront pas aptes à gouverner.
[7] c’est-à-dire vous devez l’obéissance car c’est moins grave que la désobéissance.
[8] la rébellion entraîne un mal plus grave, au sens de l’Islam, et on peut le constater à travers l’histoire et jusqu’à nos jours. Quand les gens se révoltent, même contre un gouverneur qui n’est pas comme il devrait l’être, cela entraîne un mal plus grave. La règle est de ne pas obéir dans ce qui constitue une désobéissance à Allah et cela a commencé à partir de la mort du quatrième Calife, notre maître ^Aliyy, que Allah l’agrée, lorsque des gens étaient venus voir ^Abdoul-Lah Ibnou z–Zoubayr qui était un compagnon, fils d’un compagnon, ils lui ont dit : les Omeyyades nous ordonnent des choses étonnantes, c’est-à-dire de la désobéissance, ils leurs ordonnaient des choses qui n’étaient pas ce sur quoi étaient les quatre Califes bien-guidés, notre maître Abou Bakr, ^Oumar, ^Outhman et ^Aliyy, que Allah les agrée. Ce compagnon ^Abdoul-Lah Ibnou z–Zoubayr a réfléchi un moment puis il leur a dit : Ne leur obéissez pas dans ce qui constitue une désobéissance à Allah. Par conséquent, c’est la règle qui est connue, et le fait qu’il y ait des gouverneurs injustes n’est pas une chose nouvelle, c’est quelque chose qui a eu lieu après le quatrième Calife. Dès le quatrième Calife cela a commencé et malgré cela il y a eu beaucoup de bien sur terre grâce à la diffusion de l’Islam, grâce à l’enseignement et à la conduite des savants de Ahlou s-sounnah wa l-Jama^ah, que Allah les rétribue en bien pour nous. Justement, dans ce hadith notre Prophète r a dit ce qui signifie : « Je vous recommande de faire preuve de piété à l’égard de Allah d’écouter et d’obéir même si votre gouverneur est un esclave abyssinien » c’est-à-dire même si ce cas extrême venait à arriver, sachant que certains savants ont dit qu’un esclave ne peut pas être gouverneur, vous devrez l’obéissance en gardant en tête que l’on n’obéit pas pour commettre une désobéissance à Dieu. Comme l’a dit le Prophète dans un autre hadith : (()) ce qui signifie : « Il n’y a pas d’obéissance à une créature en ce qui constitue une désobéissance au Créateur ».
[9] Le Prophète avait annoncé cela à ses compagnons et les savants se sont relayés ce hadith de génération en génération jusqu’à ce que cela nous parvienne avec une chaîne de transmission ininterrompue par la barakah de notre Chaykh, que Allah lui fasse miséricorde et le rétribue en bien. La chaîne de transmission est une garantie de l’information, sans la chaîne de transmission n’importe qui dit n’importe quoi. La chaîne de transmission est une garantie et c’est une fierté pour nous et c’est une grâce de la part de Dieu que nous puissions rapporter des choses avec une chaîne de transmission qui remonte jusqu’au Prophète.
[10] Allah lui a révélé les détails de ces divergences.
[11] qui n’a pas l’aptitude à extraire les lois faute d’avoir atteint le degré de moujtahid. Celui qui n’est pas moujtahid est mouqallid celui qui n’est pas moujtahid qui n’a pas le degré comme nos maîtres les Imams Abou Hanifah, Malik, Ach-Chafi^iyy, Ahmad Ibnou Hanbal et d’autres encore celui qui n’est pas moujtahid, eh bien qu’il suive, qu’il soit modeste et suive un de ces Imams, non pas comme certains prétentieux à notre époque qui disent : « Moi je prends du Qour’an et de la Sounnah ». Mais qu’est-ce que tu prends du Qour’an et de la Sounnah ? Qu’est-ce que tu en comprends ? Est-ce que tu sais quel est le degré de fiabilité de tel hadith et de tel autre hadith ? Cette ‘ayah, dans quel contexte elle a été révélée, est-ce qu’elle a été abrogée ou n’a pas été abrogée, est-ce que son jugement est général ou bien comporte une restriction en raison d’un autre texte qui restreint ce jugement ?… Ce sont les moujtahid qui connaissent cela, ils ont fait leur travail, ils ont consigné leurs avis dans des voies de jurisprudence. Celui qui n’est pas moujtahid, qu’il apprenne un madh-hab, une école et qu’il applique. Donc le Prophète ^alayhi s–salatou wa s-salam en indiquant à ses compagnons de s’attacher à la voie des Califes bien-guidés a fait une allusion claire qu’il faut imiter et suivre dans le cas où l’on n’est pas capable d’extraire par soi-même les jugements.
[12] Quand les compagnons divergent sur une question, c’est l’avis de ces quatre-là qui prévaut, voilà ce que l’on déduit de ce hadith. Comme lorsqu’il y a eu une divergence entre ^Abdoul-Lah Ibnou ^Abbas et notre maître ^Oumar Ibnoul-Khattab sur la question du ^awl dans le domaine de l’héritage. Quelqu’un d’autre a eu un avis mais c’est l’avis de ^Oumar qui l’emporte. C’est l’allusion que les savants ont comprise de ce hadith que c’est l’avis des quatre Califes qui prévaut en cas de divergence entre les compagnons.
[13] Ibnou Daqiq Al-^Id que Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Sache que l’innovation c’est-à-dire la nouveauté, est de deux catégories ». Cette classification ce n’est pas un savant contemporain qui l’a faite, c’est Ibnou Daqiq Al-^Id. Vous savez quelle année est mort Ibnou Daqiq Al-^Id ? Il est mort en 702 de l’Hégire. et aujourd’hui, en quelle année sommes-nous ? En 1432, cela fait donc 730 ans qu’il est mort. Ce n’est pas quelqu’un de contemporain pour dire que la nouveauté est de deux sortes.
[14] Ibnou Daqiq Al-^Id a dit : cette nouveauté-là n’est pas blâmable.
[15] Si quelque chose est appelé bid^ah ou si quelque chose est appelée mouhdath, cela n’implique pas forcément que c’est quelque chose de mauvais, de blâmable.
[16] ce n’est pas dans tous les cas que la nouveauté entraîne un égarement ou qu’elle contredit la religion.
[17] Ce sont des nouveautés parce que ce sont des choses nouvelles qui arrivent au Prophète qui les transmet aux compagnons. Donc ce n’est pas parce qu’une chose s’appelle mouhdath qu’elle est forcément blâmable puisque ces ‘ayah étaient des mouhdath à leur époque et ce n’est pas parce qu’elles s’appellent mouhdath qu’elles sont blâmables.
[18] Lorsque notre maître ^Oumar a rassemblé des gens pour qu’ils soient dirigés dans ces prières surérogatoires de nuit par un seul imam, alors qu’auparavant ils priaient individuellement, quand il les a vu réunis tous faisant la prière derrière un même imam comme c’est le cas aujourd’hui, il a dit : (نِعْمَةِ البِدْعَةُ هذه) (ni^matil-bid^atou hadhihi) ce qui signifie : « Quelle bonne innovation que celle-ci ». Cette parole a été rapportée par l’Imam Malik dans son livre Al-Mouwatta’. Al-Mouwatta’ est un livre de hadith tout comme le Sahih de Mouslim et le Sahih de Al-Boukhariyy. Cependant, l’Imam Malik est plus fort dans le hadith que l’Imam Mouslim parce que l’Imam Malik était plus proche des compagnons du Prophète que l’Imam Mouslim quant au nombre de personnes qui compose les chaînes de transmission des hadith qu’ils rapportent. Tout ça pour dire qu’aujourd’hui, tous ces gens qui viennent perturber les musulmans en venant parler à des gens qui n’ont pas appris la science de la religion, en leur disant qu’il n’y a pas de bonne bid^ah, que tout est mauvais, ils leur font peur et les éloignent. Tout cela dans quel but ? Pour les éloigner de l’amour du Prophète, pour les éloigner de l’amour de la religion. Ils leur disent que fêter le Mawlid est mauvais, ils disent que c’est une bid^ah. Certes c’est une bid^ah mais regardez ce que les savants ont dit : ce n’est pas parce qu’une chose s’appelle bid^ah (innovation) ou mouhdath (nouveauté) que c’est forcément quelque chose de mauvais. Rappelez-vous le hadith du Prophète rapporté par Jarir Ibnou ^Abdil-Lah Al-Bajriyy dans laquelle le Prophète a dit :
(( مَنْ سَنَّ فِي الإِسْلاَمِ سُنَّةً حَسَنَةً فَلَهُ أَجْرُهَا وأَجْرُ مَنْ عَمِلَ بِهَا مِنْ بَعْدِهِ مِنْ غَيْرِ أَنْ يَنْقُصَ مِنْ أُجُورِهِمْ شَىءٌ ، وَمَنْ سَنَّ فِي الإسْلاَمِ سُنَّةً سَيّئَةً فَعَلَيْهِ وِزْرُهَا وَوِزْرُ مَنْ عَمِلَ بِـهَا مِنْ بَعْدِهِ مِنْ غَيْرِ أَنْ يَنْقُصَ مِنْ أَوْزَارِهِمْ شَىءٌ ))
(man sanna fi l-‘islami sounnatan haçanatan falahou ‘ajrouha wa ‘ajrou man ^amila biha min ba^dihi min ghayri ‘an yanqousa min ‘oujourihim chay’, wa man sanna fi l-‘islami sounnatan sayyi’atan fa^alayhi wizrouha wa wizrou man ^amila biha min ba^dihi min ghayri ‘an yanqousa min ‘awzarihim chay’) ce qui signifie : « Celui qui instaure dans l’Islam une bonne tradition en aura la récompense et aura une part de récompense chaque fois que quelqu’un la refera après lui. Et celui qui instaure dans l’Islam une mauvaise tradition sera chargé de son péché et aura une part de péché chaque fois que quelqu’un la refera après lui sans que cela ne diminue leur part de péché ». Et donc ce hadith ici qu’est-ce qu’il veut dire lorsque le Prophète a ^alayhi s–salatou wa s-salam dit ((فإنّ كلّ بدعة ضلالة)) (fa’inna koulla bid^atin dalalah) c’est-à-dire que la plupart des innovations mènent à l’égarement mais il n’a pas dit « la totalité des innovations ». Et celui qui prétend le contraire c’est en raison de sa faible compréhension de la langue arabe. Sa faible compréhension et sa faible connaissance des textes du Qour’an et du hadith c’est pour cela qu’il convient de bien comprendre et d’ordonner le bien et d’interdire le mal, d’indiquer à ces gens qui sont en train d’égarer les musulmans en prétendant que fêter le Mawlid ce n’est pas bien on leur dit il n’y a pas que cela qui est une bid^ah les tarawih rassembler les gens derrière un même imam cela ne s’est pas fait au temps du Prophète ^alayhi s–salatou wa s-salam, mettre les points au-dessus et en dessous des lettres du Qour’an cela n’existaient pas au temps du Prophète mettre le tachkil la dammah la fathah la kasrah les voyelles la vocalisation cela n’existaient pas au temps du Prophète et beaucoup de choses qui n’existaient pas au temps du Prophète la science du hadith, la science du nahwou, le fiqh toutes ces sciences-là n’existaient pas au temps du Prophète en tant que tel défini avec des règles avec les terminologies, les conventions. La connaissance existait mais la structuration de cette formation telle qu’elle est aujourd’hui et comme l’on faite les savants qui remontent jusqu’au Salaf c’est-à-dire aux trois premiers siècles de l’Hégire cela n’existait pas au temps du Prophète. C’est pour cela ne négligez pas ce point-là, parce que ces gens-là qui veulent interdire la commémoration de la naissance du Prophète en réalité leur projet est plus grave encore même s’ils ne s’en rendent pas compte, ils veulent détruire la religion, même s’ils croient bien faire. Tu les vois sur l’attachement à l’habillement, sur les actes pratiques la Sounnah, mais du point de vue de la croyance tu trouves qu’ils sont complètement égarés. Non seulement ils sont égarés mais ils essaient d’égarer autrui. Non seulement ils égarent autrui mais en plus ils essaient d’induire en erreur les gens pour qu’ils ne viennent pas apprendre la vérité. Ce sont des triples dangers ces gens-là. Ne négligez pas cela c’est une grande responsabilité si cette religion nous est parvenue ainsi c’est qu’il y a des gens qui ont sacrifié, qui ont œuvré, qui ont appris et qui ont passé des journées et des nuits à veiller, à apprendre à mémoriser à goûter la faim et la soif et la fatigue pour que cela nous arrive sur un plateau dans des livres proches à nous de fournir un effort pour conserver cette religion et la diffuser correctement sans laisser ces égarés tromper les gens.
[19] il parle du jeûne surérogatoire c’est-à-dire de ce qui est une porte pour le bien.
[20] c’est quelque chose qui existait peut-être davantage auparavant que de nos jours. Pourtant le jeûne dans certaines périodes de l’année est très facile, n’oublions pas de profiter de ce grand bien, c’est un bien même le samedi et le dimanche. Si quelqu’un ne travaille pas, il peut jeûner le samedi et le dimanche
[21] La zakat éteint le péché tout comme l’eau éteint le feu. Les savants ont dit que l’aumône que la personne sort de son bien qui est licite, par recherche de l’agrément de Allah, en espérant par cet acte obtenir des récompenses, Allah lui donne la barakah, les bénédictions dans son argent. Allah repousse de lui le mal. Ce manque dans ses biens, qui est un manque apparent, est compensé par les bénédictions, la barakah, qui est cachée et qui arrive aux biens de cette personne. N’est-ce pas qu’en donnant une aumône son bien en apparence diminue ? Ce manque est compensé par une barakah que Allah lui accorde dans ce qu’il veut.
[22] avec une dammah également comme dans Moukhtarous–Sihah.
[23] c’est-à-dire « tout le temps ? »
[24] à l’origine cette expression (thakilatka ‘oummouk) veut dire « Et si ta mère te perdait ! » c’est-à-dire si jamais tu mourais de sorte qu’elle soit affligée de t’avoir perdu. Puis cette expression a été utilisée pour attirer l’attention de celui à qui on s’adresse sur quelque chose d’important ; le sens ici c’est : « fais bien attention, Mou^adh ».
La vie conjugale, des conseils pour la mener à bien
La vie conjugale
La femme raisonnable est celle qui recherche l’agrément de Son Créateur et qui recherche le bonheur conjugal dans le foyer de son mari. Elle respecte son mari et elle ne lui nuit pas.
Elle s’acquitte des droits qu’il a sur elle et respecte son mérite car il est son protecteur, il est celui qui veille à son honneur et à sa dignité.
En effet, son mari est son tuteur après son père, il est celui avec qui elle vit en général, la majeure partie de sa vie.
Il est enfin, le pilier de son foyer et est celui qui subvient à la charge obligatoire sur elle, qui subvient à la charge de ses enfants.
Il a sur elle, un tutorat et une autorité, à savoir l’autorité de la diriger, l’autorité de la guider.
Allah ta^ala dit dans Sourat an-Niça, ‘ayah 104, ce qui signifie : « Les hommes sont tuteurs sur ces femmes » Jusqu’à la fin de la ‘ayah.
Il y a de nombreuses grâces dont on ne connaît la juste valeur que lorsqu’on les perd.
L’époux vertueux, qui craint Allah, est celui qui respecte les droits de son épouse, un tel époux fait partie de ces grâces qui convient à l’épouse de préserver.
Elle respecte ainsi, les droits de son mari et veille à rester à ces côtés dans l’aisance et dans la difficulté, avant que vienne un jour où elle ne le retrouvera pas auprès d’elle, se sera alors la grande perte, dans le cas où elle ne lui obéit pas dans ce qu’il est un devoir de lui obéir.
Une mère, pleine de sagesse, a donné le conseil à sa fille la nuit de son mariage. Elle lui a dit :
« Ma fille, voilà que tu sors du nid et du cocon dans lequel tu as grandis pour rejoindre un foyer nouveau pour toi et un compagnon auquel tu n’étais pas habitué.
Sois humble et douce avec lui, il sera un protecteur pour toi.
Sois pour lui comme une base, il sera pour toi comme un toit.
Protège son odorat, son ouïe et sa vue.
Qu’il prenne en toi que de bonnes odeurs, qu’il entende de toi que de belles paroles, qu’il ne voit de toi qu’un bel aspect ».
Et voilà, ci-après quelques conseils utiles, des règles de base pour une bonne vie en commun avec les époux grâce auxquels vous pouvez gagner l’amour de vos maris, une grande place et une haute estime dans leurs cœurs.
Le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa s-salam a dit ce qui signifie : « Si la femme accomplit ses cinq prières obligatoires, qu’elle jeûne son mois, qu’elle préserve sa chasteté et qu’elle obéit à son mari, il lui sera dit : « Entre au Paradis par n’importe quelle porte que tu veux ».
L’épouse intelligente et raisonnable est celle qui recherche l’amour de son mari, qui s’acquitte des droits qu’il a sur elle, c’est celle qui lui obéit en ce qui ne comporte pas de désobéissance à Allah.
Elle priorise le droit de son mari sur son propre droit et sur le droit du reste de ses proches parents, car le droit de son mari sur elle est éminent selon le jugement de Allah ^Azza wa Jall.
Si jamais la famille te demande quelque chose et que ton mari te demande autre chose dans laquelle il n’y pas de désobéissance à Allah, alors obéis à ton mari et n’obéis pas à ta famille car ainsi tu obtiendras son amour, son estime et sa satisfaction, c’est cela la signification de la parole du Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa s-salam qui signifie : « La personne qui a le plus grand droit sur sa femme, c’est son mari ».
Que la femme ne pense pas que si elle obéirait à son mari en ce qui ne comporterait pas de désobéissance en Allah est un signe de faible personnalité ou qu’elle n’aurait pas d’amour propre, au contraire cette obéissance est quelque chose de méritoire dans la Loi.
Il s’agit d’une obéissance d’amour et de tendresse.
Le Messager éminent ^alayhi s-salam l’a fortement recommandé par sa parole qui signifie : « La personne qui a le plus grand droit sur la femme, c’est son mari ».
Parmi ce qui ramène l’amour de ton mari de sorte que tu deviennes chère pour lui, c’est de le respecter dans tes paroles, dans tes gestes, de l’honorer, de lui reconnaître son mérite, de ne pas renier son bienfait, de baisser la voix en sa présence, de ne pas prolonger les discussions avec lui quand il n’y a pas d’intérêt et surtout quand il est en colère ou triste.
Il y a beaucoup de femmes qui ne respectent pas leurs maris dans leurs paroles, dans leurs gestes, elles lèvent la voix avec leurs maris et débattent inutilement, cela entraîne une aversion de leurs maris envers elles.
Et en conséquence de quoi la vie conjugale n’est pas heureuse. La relation entre eux se détériore, puis vient la rupture, la séparation, le divorce et la perte.
Le Messager éminent salla l-Lahou ^alayhi wa s-salam a fortement mis en garde les femmes qui ne respectent pas leurs maris, qui leurs nuisent quand elles parlent ou agissent, qui également renient les bienfaits du mari, c’est-à-dire le fait qu’il ait agi en bien avec elle.
Il est parvenu dans le hadith sahih que le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa s-salam avait, un jour exhorté les femmes, il leur a dit en leur prodiguant le conseil ce qui signifie :
« Donnez des aumônes, car j’ai vu que vous étiez la majeure partie des gens de l’enfer ». Une femme lui a dit : « Pourquoi Ô Messager de Allah ? » Il a répondu ce qui signifie : « Parce que vous maudissez beaucoup, et vous reniez beaucoup le bienfait de l’époux ».
Cela veut dire que parmi les plus grandes causes de l’entrée des femmes en enfer, c’est qu’elles maudissent beaucoup sans droits, et qu’elles oublient vite et elles renient les bienfaits de leurs maris envers elles alors que Allah ta^ala dit ce qui signifie : « N’oubliez pas et soyez reconnaissants pour les bienfaits que vous vous faites les uns aux autres » (Sourat al-Baqarah/237).
Un grand savant a un jour donné le conseil à l’une de ses disciple qui était marié pour lui indiquer la manière de respecter son mari, de se comporter avec lui, pour gagner son amour et sa satisfaction.
Il lui a ainsi dit : « Sois douce et souple avec ton mari, baisse la voix en sa présence comme si tu avais été en présence d’un roi » Puis il a ajouté : « Le droit du mari selon le jugement de Allah est très grand, contredis ton âme en étant modeste avec ton mari ».
Ma sœur musulmane, le droit de ton mari sur toi est très grand, parmi les choses qui l’indique il y a la parole du Prophète ^alayhi s-salam qui signifie : « Si j’avais à ordonner à quelqu’un de se prosterner pour quelqu’un d’autre, j’aurais ordonné à la femme de se prosterner pour son mari » c’est-à-dire d’une prosternation de salutation et de respect et non pas une prosternation d’adoration car l’adoration n’est accomplit que pour Allah. Mais même cette prosternation de respect a été interdite par le Messager éminent salla l-Lahou ^alayhi wa s-salam.
Cependant, si cette prosternation avait été permise, celui qui aurait du l’accomplir en priorité c’est la femme pour son mari en raison du droit éminent que celui-ci a sur elle.
La relation conjugale entre les époux dans la Loi de l’Islam est fondée sur l’amour et la miséricorde entre les deux époux afin que chacun trouve un soutien de la part de l’autre. La vie conjugale se trouve ainsi stabilisé et donnera ses fruits dans les différentes étapes de la vie.
La femme lucide et mûre est celle qui veille à bien se comporter avec son mari, qui entoure la vie conjugale avec son mari par un enclos d’amitié, de miséricorde, de respect et de bonne vie communautaire que ce soit en sa présence ou à sa sortie de chez lui, ou encore à son retour du travail.
Veiller sur une bonne vie conjugale de la part du mari et de la femme, veiller à sa chasteté raffermit les liens entre ces époux.
Cette relation bonne et bénie donnera ses fruits même après la disparition de la jeunesse et de la force de l’âge.
Lorsque le désir sexuel s’estompera, que la beauté de la femme se fanera, que les cheveux des deux époux deviennent gris, mais les traces de la bonne vie conjugale continueront quand même a donné ses fruits.
C’est ce que nous retrouvons de manière claire chez les époux qui ont atteint la vieillesse, qui ont perdu la jeunesse qui agissait chacun envers l’autre avec bienfaisance.
Tu vois ainsi que chacun des deux est attaché à l’autre, ils sont liés par des liens forts, ils sont attaché l’un à l’autre d’un attachement qui a pour fruit la tendresse, la miséricorde et l’amour à chaque moment.
Tout ceci grâce à la robustesse de leur belle relation.
Et ce bon comportement dans la vie conjugale de la part de la femme envers son mari peut se manifester dans différentes situations qui renforcent la place de la femme et l’amour qu’elle inspire à son mari.
Et voici pour toi, femme mariée, quelques valeureux conseils pour ta vie de tous les jours avec ton mari.
Lorsqu’il sort de chez lui pour aller travailler ; au matin, réveilles toi avant lui pour t’occuper de son bien être, pour lui préparer son déjeuner et ses vêtements.
Lorsqu’il s’apprête à sortir de la maison, prépares toi à bien le saluer, confie le à Allah (stawdi^) pour qu’il revienne à toi chez lui sain et sauf, protégé et nourris de la subsistance par la volonté de Allah.
C’est en sorte que lorsque tu l’accompagnes sur le palier dans les derniers instants, que ton regard soit plein de tendresse, de miséricorde et d’amour jusqu’à ce qu’il disparaisse de ton champs de vision afin qu’il ressente que tu t’occupes de lui et que tu es attachée a lui.
En effet, l’impact de ce regard de ta part sera cher à son cœur, ce sera une cause de l’amour et de la satisfaction qu’il aura et de son fort attachement envers toi.
A son retour à la maison, prépares toi au retour de ton mari chez lui, fatigué de son dure labeur pour rechercher la subsistance. Prépares toi à bien l’accueillir, accueille le chaleureusement avec le sourire même s’il ne t’a pas ramené ce que tu lui avais demandé.
Que ton accueil ait lieu en étant vêtu de beaux vêtements propre avec le sourire aux lèvres, salue le et fais lui un bon accueil, remercie Dieu qu’il soit revenu sain et sauf.
En effet, un tel accueil a sans aucun doute une conséquence sur son âme et son cœur.
Lorsqu’il s’installe dans la maison, qu’il prend place pour se reposer, assieds toi devant lui avec respect, prépares lui ce qu’il faut comme vêtement de la maison.
Gardes toi de l’accueillir avec un air maussade et triste quelque soit la fatigue, suite aux travaux ménagers ou les soucis et les problèmes des enfants.
Veilles à l’accueillir avec les nouvelles qui lui réjouiront le cœur, patientes avec ton mari face aux épreuves et aux difficultés, et si ton mari est éprouvé alors soulage le autant que tu peux.
Remonte lui son moral. Sois lui d’une aide utile.
Voici pour toi le récit d’une honorable femme compagnon, Ar-Roumaysa surnommé ‘Oummou Soulaym avec son mari Abou Talhah, que Allah l’agrée, elle était une femme patiente face à la grande épreuve qu’elle a eu avec son mari. Pour que ce récit soit pour toi un bon exemple à suivre lors des difficultés et des épreuves.
Oummou Soulaym, que Allah lui fasse miséricorde a dit : « Mon fils est mort alors que Abou Talhah n’était pas à la maison, je l’ai enveloppé dans un linceul et je l’ai mis dans un coin de la maison. Au retour de Abou Talhah, je lui ai préparé son repas ; en mangeant il m’a dit « Comment vas le petit ? » Je lui ai dit « Dans un meilleur état par la grâce de Dieu, depuis sa maladie, il n’a pas été plus calme que cette nuit ». Puis je me suis faite belle pour lui, mieux que toutes les fois précédentes au point qu’il est obtenue ce que le mari a de la femme, ensuite je lui ai dit : « Abou Talhah, vois-tu si une famille emprunte quelque chose qu’ils utilisent mais lorsqu’on leur la réclame, ils ont trouvé difficile de la rendre » son mari, Abou Talhah, lui a dit : « Ils ne devraient pas agir ainsi », c’est alors qu’elle lui a dit : « Patientes et recherches la récompense pour ta patience pour le décès de ton fils » et je lui ai annoncé son décès.
- S’occuper de la nourriture de son mari :
Ne négliges pas ce qui concerne la nourriture de ton mari, et de son retour éprouvé du travail, car s’occuper de la nourriture du mari et assouvir sa faim par les plats qu’il aime t’attireront l’amour de ton mari et feront entré la joie dans son cœur.
Fais en sorte que ton mari ne s’endorme pas affamé, ni en colère contre toi en raison de ton mauvais comportement.
En effet, le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa s-salam a recherché la préservation contre la faim qui entraîne la corruption par sa parole : « ‘Allahoumma ‘inni ‘a^oudhou bika mina l-jou^ fa’innahou bi’sa daji^ » Il s’agit de la faim qui est nuisible, quant à la faim qui n’entraîne pas la corruption, elle est l’habitude des Prophètes et des saints.
Je te recommande de prendre place avec ton mari à table lors du repas en ayant un bel aspect avec le sourire sur ton visage.
Partages avec lui la nourriture qu’il aime et qu’il désire, adresses lui la parole avec respect, sois modeste avec lui comme si tu étais en présence d’un roi. Et n’oublies pas dans toutes ces belles situations avec le bon comportement envers ton mari, d’avoir une intention sincère pour gagner l’agrément de Allah, espérant ainsi, la grande rétribution de la part de Allah.
- S’occuper du repos de l’époux et de son sommeil :
Parmi ce qui consiste une bonne relation conjugale, c’est de s’occuper du repos de son mari et de son sommeil. Veilles au repos de ton mari et à son sommeil surtout s’il revient fatigué de son travail car il a fournit beaucoup d’efforts.
Veilles à conserver le calme et la sérénité dans la maison pendant son sommeil et son repos.
Ne le déranges pas quand il est endormi.
Ne le réveilles pas avec des cris des voix élevés avec tes enfants ou un de tes proches parents ou de tes voisins.
- Gagner la satisfaction de ton mari et délaisser la jalousie blâmable :
Le Messager éminent salla l-Lahou ^alayhi wa s-salam a dit ce qui signifie : « Toute femme qui est morte alors que son mari est satisfait d’elle entrera au Paradis ».
Veilles à ce que ton mari soit satisfait de toi, recherche son agrément par la bonne vie conjugale et la bienfaisance.
Le compagnon honorable Abou Darda a recommandé à sa femme « Acceptes le pardon de ma part, tu prolongeras l’amour que j’aurais pour toi et ne parles pas quand je suis en colère ».
Ma sœur, tâche de faire preuve d’indulgence, ne multiplie pas le blâme et la critique des paroles de ton mari et de ses actes surtout en présence des gens car cela lui brise le cœur, il te fera perdre son amitié et son amour.
Si jamais, il y a une dispute, un différent ou des problèmes dans ta vie avec ton mari, alors empresses toi d’évacuer ce différent, contredis tes passions, n’attends pas que l’initiative vienne de lui pour te satisfaire.
Parles lui plutôt en premier, recherche la satisfaction et son amitié avec la belle parole et la bienfaisance, l’harmonie et l’amour se réinstalleront entre vous.
Je te recommande également de délaisser la jalousie déplacée, car elle ne te ramènera que chagrin et tourment.
Elle sera une cause pour éprouver ta vie et la vie de ton mari.
Un homme a donné le conseil à sa fille en lui disant « Méfie toi de la jalousie, elle est certes la clé du divorce ».
Chaykh ^Abdou l-Lah a dit : « A cause de la jalousie, certaines femmes voient une plaine comme si elle était une montagne ».
- La femme s’occupe de la parure, de ses vêtements et de sa propreté :
Parmi les choses qui renforcent la relation conjugale, c’est que la femme fait attention à son embellissement, à ses vêtements et sa propreté en présence de son mari.
Beaucoup d’épouses négligent cela, ce qui entraîne un désagrément et une séparation entre les mariés.
Il est ainsi parvenue dans le hadith honoré d’après Abou Hourayrah que l’on a interrogé le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa s-salam : « Quelle est la meilleure des femmes ? » et le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa s-salam a répondu ce qui signifie: «Celle qui réjouis le regard de son mari lorsqu’il l’a voit, qu’il lui obéit lorsqu’il lui donne un ordre, qui ne le contredis pas, ni par sa personne, ni par ses biens en faisant des choses qu’il désapprouve »(La femme est libre de disposer de ses biens comme elle l’entend, ceux-ci lui appartiennent).
Et réjouis le regard de ton mari par un bel aspect, des beaux vêtements, la propreté de ta maison, portes pour lui les plus beaux vêtements qu’il désire de ta part, parfumes toi pour lui avec ce qui lui réjouis le cœur et qui le rapproche de toi, que tout cela soit avec une intention sincère par recherche de l’agrément de Allah afin que tu obtiennes la grande rétribution de la part de Dieu.
Saches que ce n’est pas un devoir pour la femme de se faire belle pour son mari s’il ne lui demande pas.
Cependant, si elle se fait belle pour lui dans l’objectif d’une bonne vie conjugale par recherche de l’agrément de Allah et des récompenses de la part de Allah, ceci comporte une récompense éminente selon le jugement de Allah.
- Soutenir l’époux financièrement lors des difficultés et se tenir à ses côtés lors des épreuves :
Parmi les choses qui renforcent la place de la femme dans le cœur de son mari, qui augmente son attachement à elle, c’est qu’elle se tienne à ses côtés lors de l’épreuve et de la difficulté financière qu’il pourrait confronter, et qu’elle le soulage lors des tourments.
Si jamais une tempête de tourment ou d’épreuves ou un vent de difficultés financières s’abattent sur lui, alors voles à son secours, soulages le et soutiens le, ainsi que son moral, aide le avec tes propres biens si tu en avais la capacité, sans orgueil, sans lui rappeler les bienfaits mais uniquement par recherche de la récompense de la part de Allah.
Souviens toi la parole du Prophète éminent salla l-Lahou ^alayhi wa s-salam qui signifie : « Celui qui soulage un croyant d’un tourment du bas monde, Allah le soulagera d’un tourment au jour du jugement, et celui qui facilite à quelqu’un dans la difficulté, Allah lui facilitera dans le bas monde et dans l’au-delà » Fin de la signification du hadith.
Que dire alors si celui que tu soulages du tourment n’est autre que ton mari.
Sois pour ton mari dans la difficulté de l’épreuve et de la colère comme de l’eau douce qui assouvit sa soif, comme le baume qui guérit de la blessure et de ses douleurs, soit sûre que si tu fais cela avec ton mari, tu gagneras son amour, son amitié et sa satisfaction et tu auras dans l’au-delà la grande récompense pour ta bonne vie conjugale avec une intention sincère par recherche de l’agreement de Allah.
Nous terminons ce sujet avec 10 conseils d’une mère attendrie pour sa fille à l’occasion de son mariage lorsqu’elle lui a dit : « Ma fille, apprends bien de moi ces 10 conseils qui seront pour toi une valeureuse provision :
Le Premier et le deuxième, c’est de vivre en commun avec lui en te satisfaisant du peu en écoutant et en obéissant.
Le troisième et le quatrième, c’est de veiller à ce qui parvient à son nez et à ses yeux, que ses yeux ne voit pas de toi quelque chose de laid et qu’il ne sente de toi que la belle odeur.
Quant au cinquième et au sixième c’est le calme pendant son sommeil et de veiller à sa nourriture, car l’amertume de la faim est brûlante et le dérangement du sommeil est une cause de colère.
Pour ce qui est du septième et du huitième c’est de veiller sur ses biens et de protéger ses serviteurs, ses proches parents et ses enfants.
Enfin le neuvième et le dixième, gardes toi de lui désobéir en quelque chose qui ne comporte pas une désobéissance à Allah, ou de dévoiler son secret car si tu désobéis à son ordre tu rempliras sa poitrine d’une exaspération et si tu dévoiles son secret, tu ne seras pas protégé de sa colère.
Je t’exhorte pour finir de ne pas manifester de joie lorsqu’il est triste, ni de tristesse s’il est heureux »
Se sont là des conseils chers pour les épouses grâce auxquels la femme bénéficiera de l’amitié et de l’amour de son mari, elle aura une place honorable dans son cœur, se sont des conseils qui seront un capital pour l’épouse dans sa vie maritale.
Et le capital de tout cela, c’est la crainte de Allah tabaraka wa ta^ala et la piété, il y a en cela une félicité dans le bas monde et dans l’au-delà.
Le Prophète éminent salla l-Lahou ^alayhi wa s-salam a dit ce qui signifie : « Dans le bas monde, il y a des biens et le meilleur des biens c’est la femme vertueuse ».
La dernière de mes invocations est la louange est à Allah, le Seigneur des mondes.