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Livre du Majorquin : TouHfat al-‘Arîb Fî ar-radd °alâ Ahl aS-Salîb

Posted in Biographie,Croyance,Histoire,islam,Livre,Récit,société par chaykhaboulaliyah sur janvier 6, 2021

Livre du Majorquin

TouHfat al-‘Arîb

Fî ar-radd °alâ Ahl aS-Salîb

Le présent de l’homme lettré

en réplique aux gens de la croix

De °Abdallâhfils de °Abdallâh At-Tourjoumân

(Anselm Turmeda)


L’auteur comptait parmi les supérieurs de leur hiérarchie, puis quand il est entré en Islam, il a voulu indiquer les aberrations de leurs lois canoniques, la contradiction de leurs évangiles et le dérèglement et la perniciosité de leurs esprits. Il a répliqué en prenant à témoin les textes et la raison.


Il commence par citer sa ville, son lieu de naissance, comment il a grandi, puis ses voyages, son entrée en Islam à l’époque d’Abû al-°Abbâs AHmad,le souverain de Tunis, et de son fils Abû Fâris °Abd Al-°Azîz. Il indique qu’il a voulu traiter son sujet dans un livre comportant neuf chapitres et qu’il l’a achevé en l’an 823 de l’hégire, en 1420 du calendrier grégorien.

[Manuscrit de 1290 H – 1873 G]

TouHfat al-‘Arîb fî ar-Radd °alâ Ahl aS-Salîb

Le présent de l’homme lettré,
en réplique aux gens de la croix

Que Dieu honore et élève davantage en degré notre maître MouHammad
ainsi que sa famille et ses compagnons.

°Abdallâh fils de °Abdallâh At-Tourjoumân a écrit : La louange est à Dieu Lui seul, à Lui revient la prédestination de toute chose. Que l’honneur et l’élévation en degré soient accordés à celui après lequel il n’y aura plus d’autres prophètes.

Après quoi, le Chaykh °Abdallâhfils de °Abdallâh At-Tourjoumân dit, que Dieu fasse de sa tombe et de sa demeure finale des jardins étendus :

Dieu m’ayant accordé la grâce d’être bien guidé vers la voie de droiture et d’entrer dans la religion de l’Islam, la religion agréée par Dieu, la religion de droiture, celle avec laquelle il a envoyé celui qu’il agrée le plus, MouHammad, j’ai pu constater que ses preuves étaient catégoriques et ne pouvaient échapper à qui possède un minimum de discernement –sauf à quelqu’un qui ne verrait pas un œuf d’autruche.

J’ai alors trouvé que les ouvrages de nos savants musulmans, que Dieu les agrée, comportaient ce qui ne nécessite aucun ajout. Cependant, que Dieu leur fasse miséricorde, ils ont suivi dans la plupart de leur argumentation contre les gens des livres –chrétiens ou juifs– la voie des implications rationnelles. Le HâfiDh Abû MouHammad Ibn Hazm[1] leur a répliqué avec les preuves rationnelles et les preuves textuelles, mais il a renoncé à argumenter contre eux par ce qu’impliquent leurs propres textes, sauf en de rares exceptions.

Or, j’avais tellement à cœur plusieurs objectifs :

  • apporter à la réplique contre eux une analyse des textes et des réalités objectives, qui joignent la connaissance des sources à l’analyse comparative, et sur lesquelles s’accordent la parole et l’observation des sens.
  • exposer l’imposture dans leurs propos, le mensonge de ce qu’ils ont établi comme doctrine de la trinité et comme obédience à cette voie corrompue.
  • mentionner avec cela leurs évangiles et ceux qui les ont composés, leurs lois et ceux qui les ont constituées, l’irrationalité de leurs raisonnements et l’imposture de leur croyance de mécréance à partir de leurs propres textes, ainsi que leurs calomnies à l’égard de Jésus °alayh as-salâm et leurs contrevérités explicites à l’égard de Dieu.
  • rapporter la parole de leurs prêtres, leurs croyances, leurs ruses et leurs perversions au regard de l’Évangile authentique révélé à Jésus °alayh as-salâm.
  • mentionner la réalité de leur dévotion et de leurs prosternations pour leur croix, que Dieu les éloigne de Sa miséricorde et les humilie.

Jusqu’à ce que Dieu m’inspire la décision pertinente de composer cet heureux abrégé.

J’ai commencé par y citer ma ville et mon éducation, puis mes voyages en dehors de ma patrie, mon entrée dans la religion de l’Islam et la foi en notre maître MouHammad. J’y mentionne ensuite les bienfaits dont m’a comblé notre souverain l’Émir des croyants Abû al-°Abbâs AHmad fils des émirs honorables, et certaines choses qui me sont arrivées pendant son règne, puis durant le règne de son fils, notre maître l’Émir des croyants AbûFâris °Abd Al-°Azîz descendant des nobles émirs, et nous évoquerons une part de sa biographie louable et de ses belles réalisations.

J’y mentionne ensuite la réplique que j’ai précédemment évoquée contre la religion chrétienne et la confirmation du mérite de la communauté de MouHammad.

Lorsque cet abrégé peu commun a pris forme selon ce sommaire, je l’ai intitulé TouHfat al-‘Arîb fî ar-Radd °alâ Ahl aS-Salîb « Le présent de l’homme lettré, en réplique aux gens de la croix », et j’en ai fait trois chapitres pour en faciliter la lecture au chercheur sans pour autant ennuyer le curieux.

Le premier chapitre est consacré à mes débuts dans l’Islam, à ma sortie de la religion chrétienne vers la communauté de droiture, puis à la bienfaisance dont m’a comblé notre maître l’Émir des croyants Abû al-°Abbâs AHmadet ce qui m’est arrivé durant son règne.

Le deuxième chapitre est consacré à ce qui m’est arrivé durant le règne de notre maître l’Émir des croyants Abû Fâris °Abd Al-°Azîzet nous citerons une part de sa biographie louable et de ses belles réalisations, pendant la période de composition de ce livre, à savoir l’an 823 de l’hégire prophétique.

Le troisième chapitre poursuit l’objectif de ce livre qui est de répliquer au dogme chrétien et de confirmer la prophétie de notre Maître MouHammad, que Dieu l’honore et l’élève davantage en degré et qu’Il l’apaise quant au sort de sa communauté, ainsi que sa famille et ses compagnons, à partir du texte de l’Ancien testament, des évangiles et du reste des livres attribués aux prophètes, que Dieu les honore davantage en degré.

Son achèvement a permis d’atteindre l’objectif pour lequel cet ouvrage a été composé, par l’aide de Dieu, et il n’est de force et de préservation que par Dieu Al-°Aliyy Al-°ADhîm.

Premier chapitre

Sachez, que Dieu vous fasse miséricorde, que je suis originaire de la ville de Majorque, que Dieu fasse qu’elle redevienne une terre d’Islam. C’est une grande ville qui donne sur la mer, blottie entre deux montagnes et traversée par une petite rivière. C’est une ville de négoce, elle a deux ports dans lesquels font escale les grands navires pour des activités commerciales florissantes. La ville porte le nom de l’île, Majorque. Les zones arborées sont majoritairement plantées d’oliviers et de figuiers. Les années favorables, ses oliviers peuvent donner plus de 20 mille barils d’huile d’olive envoyée en Égypte et à Alexandrie. Dans l’île de Majorque citée, il y a plus de cent vingt forts peuplés et clôturés en activité.

Mon père comptait parmi les notables de Majorque et n’avait pas d’autre fils que moi. Quand j’ai atteint mes six ans, il m’a confié à l’un des prêtres enseignants. J’ai pu lire avec lui les évangiles jusqu’à en mémoriser plus de la moitié en deux ans. Puis je me suis mis à apprendre la langue de l’évangile et il m’a enseigné la logique pendant six ans. J’ai ensuite quitté ma région pour voyager jusqu’à la ville de Lérida en terre Catalane qui est une ville de science chez les chrétiens de cette partie du monde. La ville est traversée par une grande rivière et j’ai vu l’or mêlé au sable, sauf qu’il est notoire chez tous les habitants de cette ville que la dépense nécessaire à l’extraction n’est pas garantie par le revenu que l’on pourrait en tirer, c’est pour cela qu’il est délaissé. Dans cette ville, il y a beaucoup de fruits. J’ai vu des agriculteurs couper les pèches en quartiers et les laisser sécher au soleil et faire de même avec les potirons et les carottes. Quand ils veulent en consommer l’hiver, ils les laissent tremper dans l’eau la nuit, puis ils les cuisinent comme s’ils avaient été récoltés le jour même.

Dans cette ville, des étudiants chrétiens se réunissent. Ils forment un contingent de mille ou mille cinq cents hommes et seul le prêtre, auprès de qui ils apprennent, a pouvoir de juridiction sur eux.      
La plante majoritairement cultivée dans ses contrées est le safran. J’y ai appris la science des plantes médicinales et de l’astrologie pendant six ans, puis on m’a confié un poste d’enseignant, je suis resté ainsi à enseigner aux gens l’évangile et sa langue pendant quatre ans.

Puis j’ai voyagé vers la ville de Nabounyah[2] en Abzadie[3] qui est une grande ville construite en brique rouge parfaite parce qu’ils n’ont pas de carrières de pierres. Chaque fabricant de briques à son propre sceau à cacheter et un directeur responsable de tous ces fabricants contrôle la qualité de l’argile et la manière de cuire les briques. Si la brique se fissure ou s’effrite, il en fait alors rembourser le prix à celui qui l’a fabriquée et il reçoit des coups en punition.

C’est une ville de science pour tous les habitants de cette région. Chaque année s’y rassemblent de différents horizons plus de deux mille hommes pour apprendre leurs sciences. Leur vêtement indique l’austérité. Quand bien même il y aurait parmi leurs étudiants en science un gouverneur ou un fils de gouverneur, il ne porterait que ce vêtement pour que les étudiants se distinguent de tout autre qu’eux.

Seul le prêtre auprès de qui ils apprennent avait autorité sur eux. J’y ai séjourné dans une église affectée à un prêtre d’un âge avancé qui avait un haut degré chez eux et qui s’appelait Nicolas Martel. Selon eux, il avait un degré de science, de pratique et d’ascèse très élevé. Personne ne l’égalait à son époque parmi tous les chrétiens. Les questions particulières dans leur religion lui parvenaient de tous les horizons de la part de rois et les questions étaient accompagnées de somptueux cadeaux. Les gens espéraient rechercher par lui des bénédictions, et lorsqu’il acceptait leurs cadeaux, c’était un honneur pour eux.

J’ai appris auprès de cet archiprêtre la science des fondements de la religion chrétienne, ses lois et je me rapprochais de lui en me mettant à son service et en faisant la plupart de ses tâches, jusqu’à devenir son confident le plus proche. À force d’être à son service et de me rapprocher de lui, il en est venu à me confier toutes les clés de ses appartements et de son garde-manger, à l’exception d’une clé, celle de la petite pièce de sa demeure où il s’isolait. Apparemment, c’était la pièce où il gardait les trésors qui lui étaient offerts, mais Dieu sait plus que tout autre sa réalité.

Je suis resté à ses côtés, à réciter auprès de lui, et en étant à son service pendant dix ans. Puis, un jour, il tomba malade et ne put sortir enseigner. Les habitués de son assemblée attendaient son retour en révisant des questions de science, jusqu’à aborder la parole de Dieu à son prophète Jésus °alayh as-salâm « Viendra après toi un prophète qui s’appellera le Paraclet. » (Jean 14 :16) Ils avaient alors beaucoup discuté et débattu, puis s’étaient séparés sans avoir tranché le débat sur qui était ce Paraclet et à quel prophète il faisait référence.

Je suis parti voir le prêtre, qui enseignait ces cours-là, chez lui. Comme il en avait l’habitude, il m’interrogea :

Qu’est-ce que vous avez étudié aujourd’hui en mon absence ? » Je lui ai dit que les gens avaient débattu au sujet du nom de Paraclet et qu’Untel avait répondu telle chose, Untel avait répondu autre chose et je lui ai donné toutes leurs réponses. Il m’a dit :

Et toi, qu’en penses-tu ? » Je lui ai dit :

Par la réponse qu’a donnée l’exégète Untel dans son explication de l’évangile. » Il a dit :

Tu n’as pas failli et tu étais proche, Untel s’est trompé et Untel était proche, mais la vérité est différente de tout cela, parce que l’explication de ce nom honorable n’est connue que par les savants qui maîtrisent la science, et vous n’avez pas obtenu suffisamment de science, vous n’en avez que très peu. » Alors je me suis mis à embrasser ses pieds en lui disant :

Mon maître, vous savez que je suis venu d’une ville éloignée, je suis à votre service depuis dix ans, j’ai pris de vous des connaissances que je ne peux énumérer. Peut-être par votre grand bienfait pourriez-vous parfaire mes connaissances en me faisant connaître ce nom honoré. »

C’est alors que le prêtre se mit à pleurer, en disant :

Mon fils, par Dieu, tu m’es très cher parce que tu es à mon service et que tu t’es consacré à moi. Dans la connaissance de ce nom honoré réside un grand intérêt, mais je crains que tu ne le divulgues et que les gens du commun des chrétiens te tuent sur le champ. »

Mon maître, par Dieu l’Éminent et par la réalité de l’évangile, et par celui qui l’a amené, je ne dirai rien de ce que vous me direz en secret à son sujet. » Ai-je assuré. Il a repris :

Mon fils, je t’ai demandé dès ton arrivée depuis ta ville qui est proche des musulmans, s’ils vous attaquent, si vous les attaquez, pour savoir quel était ton ressenti. Sache, mon fils, que le Paraclet est l’un des noms de leur prophète MouHammad et c’est à son sujet qu’a été révélé le quatrième livre, tel que mentionné par Daniel °alayh as-salâm dans lequel il a annoncé qu’il recevrait une révélation, que sa religion serait la religion de vérité et que sa communauté serait la communauté de droiture qui est citée dans l’évangile. »

J’ai demandé :

Ô mon maître, et que disent les chrétiens à propos de la religion de ces gens-là ? »

Il me répondit :

Mon fils, si les chrétiens étaient sur la religion de Jésus °alayh as-salâm, ils seraient sur [l’Islam,] la religion agréée par Dieu parce que Jésus et tous les prophètes ont pour religion la religion agréée par Dieu. »

Et comment se délivrer de tout cela ? » Ai-je interrogé. 

En entrant dans la religion de l’Islam », a-t-il conclu.

J’ai repris :

Est-ce que celui qui entre dans cette religion est sauvé ? » 

Oui, il sera sauvé dans le bas monde et dans l’au-delà », me dit-il.

Mais mon maître, quelqu’un de sensé ne choisit pour lui-même que ce qu’il a connu de meilleur. Si vous avez su que le mérite réside dans la religion de l’Islam, qu’est-ce qui vous empêche de l’embrasser ? » Ai-je dit.

Mon fils, Dieu ne m’a donné de connaître la réalité de ce que je t’ai dit à propos du mérite de l’Islam et de l’honneur du Prophète de l’Islam qu’après un âge avancé, et mon corps est aujourd’hui fatigué. Certes, nous n’avons pas d’excuse en cela, et l’argument que Dieu a envoyé[4] est contre nous. Si Dieu m’avait guidé vers cela alors que j’avais ton âge, j’aurais tout délaissé et je serais rentré dans la religion de vérité. Mais c’est l’amour du bas monde qui est l’origine de tout péché et toi tu vois parfaitement ce que j’ai chez les chrétiens, comme haut degré, comme gloire, comme honneur et comme quantité de biens du bas monde. Si j’avais manifesté que j’avais en moi un quelconque penchant vers la religion de l’Islam, les gens du commun m’auraient tué sans tarder, et à supposer que je me sois sauvé de leur vindicte et que je sois parvenu jusqu’aux musulmans, je leur aurais dit : « Je vous rejoins en étant musulman. » Ils m’auraient dit : « Tu as profité à toi-même en entrant dans la religion de vérité, alors ne nous énumère pas tes hauts faits en disant que tu es entré dans une religion qui t’a permis de sauver ton âme du châtiment de Dieu. » Alors je serais resté parmi eux, un pauvre grabataire de quatre-vingt-dix ans, ne comprenant pas leur langage et eux ne connaissant pas ma réalité, et je serais mort de faim parmi eux. Alors que moi, par la grâce de Dieu, je suis sur la religion de Jésus et ce qu’il a amené[5], Dieu sait cela de moi. » Je lui ai dit :

Mais mon maître, m’indiquerez-vous comment je peux rejoindre le pays des musulmans et rentrer dans leur religion ? »

Si tu es sensé, tu chercheras à être sauvé, alors empresse-toi de le faire, tu obtiendras le bas monde et l’au-delà. Mais mon fils, ce sujet, personne n’en a été témoin avec nous maintenant. Alors cache-le profondément de toutes tes forces. Si tu montres quoi que ce soit, les gens du commun vont te tuer immédiatement et je ne pourrai pas t’être utile. Il te sera aussi inutile de rapporter mes propos, parce que je les nierai et ma parole est crue, contrairement à la tienne. Moi je serai innocent de ta mort si tu divulgues quoi que ce soit de tout cela. » A-t-il dit pour finir. J’ai dit :

Mon maître, je demande que Dieu me préserve de dire quoi que ce soit de tout cela. »

Je lui ai donné l’engagement de faire ce qui le satisfaisait. Puis j’ai pris mes dispositions pour le voyage. Étant parti lui faire mes adieux, il m’a fait des invocations de bien et m’a donné cinquante dinars en or, puis j’ai pris la mer en direction de la ville de Majorque. J’y suis resté six mois, puis j’ai voyagé vers l’île de la Sicile où je suis resté quinze mois à attendre un navire en partance vers la terre des musulmans. Lorsqu’un navire à destination de la ville de Tunis est arrivé, j’ai embarqué dedans pour quitter la Sicile. Nous avons levé l’ancre peu avant la disparition du crépuscule rouge et nous sommes arrivés au port de Tunis à l’approche de la mi-journée par la grâce de Dieu. Lorsque je suis descendu du bateau au port de Tunis, des membres officiels de la communauté chrétienne qui y étaient établis ont appris ma venue. Ils sont venus m’escorter, et m’ont emmené depuis le port jusqu’à leurs quartiers, en compagnie de certains commerçants qui habitaient également à Tunis. Je suis resté chez eux en tant qu’hôte profitant d’un mode de vie des plus fastes pendant quatre mois. Après cela je les ai interrogés, s’il y avait dans la maison du gouverneur quelqu’un qui comprenait la langue des chrétiens. Le gouverneur à ce moment-là était notre seigneur Abû al-°Abbâs AHmadque Dieu lui fasse miséricorde. C’était le roi de Beni HafS à Tunis, il est mort en 796 (de l’Hégire) correspondant à l’an 1393. Ils m’ont répondu par l’affirmative : il y avait bien un homme de mérite parmi ses serviteurs émérites qui s’appelle Yûsouf le médecin. C’était son médecin personnel, et il faisait partie des gens proches de lui.

J’étais extrêmement heureux, j’ai demandé où habitait ce médecin, on m’a indiqué sa demeure. J’ai ainsi pu le rencontrer. Je lui ai expliqué mon état et la raison pour laquelle j’étais venu, à savoir pour entrer dans la religion de l’Islam. L’homme en fut très heureux, empli d’une joie immense que ce bien soit par ses mains. Il a enfourché son cheval et m’a emmené avec lui à la maison du Sultan. Il est rentré, il lui a annoncé ce que je lui avais dit. Il lui a demandé l’autorisation de me faire entrer. Je fus admis pour avoir une entrevue avec lui. Une fois devant lui, il me questionna tout d’abord sur mon âge. Je lui ai dit avoir 35 ans. Puis il m’a interrogé sur ce que j’avais étudié comme sciences et je l’en ai informé. Il m’a dit :

Tu es arrivé à point. Entre en Islam par la grâce de Dieu. »[6] J’ai dit au traducteur, le médecin :

Dis à notre maître, le Sultan, que personne ne sort d’une religion sans que ses anciens coreligionnaires ne se mettent à médire de lui. Alors je souhaiterais, par votre bienfait, que vous envoyiez chercher qui vous trouverez comme commerçants et prêtres chrétiens en ville et que vous les interrogiez et que vous entendiez ce qu’ils disent à mon sujet, à ce moment-là je déclarerai mon Islam[7]. »

Tu demandes la même chose qu’avait demandée °Abdoullâh fils de Salâm [8] au Prophète r Salla Allâh °alayh wa sallam quand il est entré en Islam ! » M’a-t-il dit par l’intermédiaire du traducteur.

Puis il fit quérir des prêtres des chrétiens et quelques-uns de leurs commerçants, en m’ayant dissimulé dans une pièce voisine de leur assemblée, où ils ne pouvaient me voir.

Quand les chrétiens sont rentrés, il les a interrogés :

Que dites-vous de ce nouveau prêtre arrivé par le dernier navire [en provenance de Sicile] ? » Ils répondirent :

Votre excellence, c’est un érudit très versé dans notre religion. Nos savants disent qu’ils n’ont pas vu quelqu’un ayant un plus haut degré de connaissance, notamment en savoir religieux. »

Et que diriez-vous de lui s’il entrait en Islam ? » Poursuivit-il

Nous demandons à ce que Dieu nous en préserve, lui ne fera jamais cela ! » S’exclamèrent-ils.

Ayant entendu leurs allégations, il m’a fait venir. Je me suis approché devant lui et j’ai prononcé les témoignages de vérité[9] en présence des chrétiens. Ils ont fait leur signe croix sur leur visage et ont argué : « Ce qui l’a amené à faire cela, c’est uniquement parce qu’il veut se marier, parce que les prêtres chez nous ne peuvent pas se marier ! » Ils sortirent choqués, dépités et tourmentés.

Alors le sultan, que Dieu lui fasse miséricorde, m’a octroyé quotidiennement un quart de dinar, il m’a logé dans une maison particulière, il m’a donné en mariage la fille de Hâjj MouHammad aS-Saffâr. Lorsque j’ai décidé de consommer notre mariage, il m’a offert cent dinars d’or et une magnifique garde-robe. J’ai vécu avec elle, j’ai eu un enfant d’elle, que j’ai appelé MouHammad par recherche de bénédictions par le nom de notre prophète MouHammad.

Deuxième chapitre : Ce qui m’est arrivé comme bien à l’époque de notre maître Abû al-°Abbâs AHmadet son fils notre maître AbûFâris °Abd Al-°Azîz[10].

Cinq mois après ma conversion à l’Islam, le sultan m’a chargé de diriger l’administration du port, le Dîwân[11]. Son objectif était que j’apprenne la langue arabe là-bas en raison de ce qu’il m’arriverait de traduire comme échanges entre les chrétiens et les musulmans.

J’ai appris la langue arabe en un an et j’étais présent lorsque Génois et Français ont pris la ville de Mahdia. Je traduisais au sultan le contenu de leurs écrits. Puis j’ai accompagné le sultan à Gabes en tant que son secrétaire, puis à Gafsa. C’est là-bas qu’a débuté l’infection qui a causé son décès, le trois de Cha°bân de l’an 796. Ensuite son fils lui a succédé, notre maître l’Émir des croyants et soutien de la religion Abû Fâris °Abd Al-°Azîz. Il a reconduit tous les engagements de son père concernant mon salaire et mes avantages. Il m’a aussi chargé de la fonction de responsable des appartements privés.

Or, à l’époque de son règne, lorsque j’étais en charge du Dîwân, en tant que responsable administratif et traducteur, un cargo de marchandises affrété par des musulmans est arrivé au Dîwân. Lorsqu’il a jeté l’ancre au port, deux navires siciliens l’ont attaqué et l’ont arraisonné après que les passagers musulmans ont réussi à se sauver sans leurs biens restés à bord. Les chrétiens ont alors saisi leur cargaison et notre seigneur Abû Fâris a demandé au responsable du Dîwân et à ses témoins de sortir à la Goulette[12] pour négocier avec les chrétiens en vue de récupérer les biens des musulmans. Les employés sont sortis et ont demandé la garantie de sécurité pour un traducteur qui serait avec eux, ils la lui ont accordée. Le traducteur est donc monté sur leur navire et a discuté avec eux de la rançon à payer pour récupérer les marchandises. Mais ils ont demandé une somme exorbitante et il n’y a pas eu de suite à cette négociation.

Or il y avait à bord de leur navire un grand prêtre qui avait un haut degré chez eux. Il était venu de Sicile. Nous étions des amis proches, il y avait une confrérie à l’époque dans laquelle nous apprenions la science ensemble. Il avait appris mon entrée en Islam, ce qui lui était pénible. Il était donc venu à bord de ce navire pour m’inviter à revenir à la religion chrétienne en comptant sur notre ancienne amitié. Ainsi, lors de son entretien avec notre traducteur, il lui a demandé comment il s’appelait, ce à quoi il a répondu :

°Aliyy. » Il lui dit :

°Aliyy, prends cet écrit et transmets-le à °Abdoullâh, le chef des affaires maritimes chez vous au Dîwân. Voici un dinar. Et si tu me rends une réponse je t’en donnerai un autre. »

°Aliyy a pris le dinar et la missive et il est rentré à la Goulette. Il a transmis au responsable duDîwân tous leurs échanges. Puis il lui a rapporté ce que ce prêtre lui avait dit, la missive qu’il lui avait remise, et le dinar qu’il avait reçu comme rétribution. Alors le responsable du Dîwân, a pris la missive et l’a faite traduire par un des commerçants de Gênes. Puis il a envoyé l’original et sa traduction à notre seigneur Abû Fâris qui l’a lue puis m’a fait quérir. À mon arrivée, il m’a dit :

Ô °Abdoullâh, voici la missive qui est arrivée par mer, lis-la et dis-nous ce qu’elle contient. » Je l’ai lue et me suis mis à rire. Il m’a interrogé :

Qu’est-ce qui te fait rire ? »Je lui ai dit :

Que Dieu vous accorde la victoire, cette lettre est envoyée par un prêtre qui était un de mes amis par le passé, je peux vous le traduire tout de suite. » Je me suis assis quelque part, je l’ai traduite en arabe, puis je lui ai remis ma traduction. Il l’a lue, puis il a dit à son frère le Seigneur Ismâ°îl :

Par Dieu, il n’a rien omis ! », [C’est-à-dire c’était la même chose que la copie transmise précédemment]. Je lui ai dit :

Mais Maître, comment savez-vous que je n’ai rien omis ? »Il a dit :

Grâce à l’autre version traduite par les Génois. » Puis il m’a dit :

Ô °Abdoullâh, qu’est-ce que toi tu répondrais à ce prêtre ? » Je lui ai dit :

Maître, c’est de moi-même et de ma propre initiative que je suis entré en Islam, par mon propre choix et par recherche de la religion de vérité. Je refuse de satisfaire sa demande de manière catégorique. » Il a dit :

Nous connaissons la véracité de ton Islam et n’avions aucun doute à ton sujet dès le départ. Mais la guerre est stratagème[13]. Alors écris-lui en réponse, qu’il donne l’ordre au capitaine du navire d’accepter notre rançon en échange de nos marchandises, et de ne pas demander trop cher. Dis-lui que s’il se met d’accord avec les commerçants musulmans sur un montant précis, tu sortiras avec celui qui pèse la marchandise sous prétexte de la peser et tu t’enfuiras avec eux de nuit. » Alors j’ai fait ce qu’il m’a ordonné et j’ai répondu au prêtre qui fut très satisfait. Ils n’ont pas demandé très cher pour la rançon des musulmans, mais comme celui qui pesait est sorti plusieurs fois sans que je sois à ses côtés, le prêtre a perdu espoir, ils ont levé l’ancre et sont partis humiliés par Dieu.

Et voici le texte de la missive du prêtre à °Abdoullâh : « Après les salutations de ton frère le prêtre Francis, je te fais savoir que je suis venu dans ce port pour te ramener avec moi. Aujourd’hui en fonction auprès du gouverneur de Sicile, j’ai atteint un niveau où je peux destituer ou investir. Je donne et je prive et tout son royaume est sous ma direction. Alors écoute-moi et rejoins-moi, par la bénédiction de Dieu. Ne crains pas la perte de tes biens ni de ton pouvoir ni autre, parce que j’ai de l’argent et du pouvoir, suffisamment pour nous deux. Je pourrai t’arranger ce que tu veux. » Fin de cette lettre

Mention de la conduite de notre seigneur l’Émir des croyants AbûFâris °Abd Al-°Azîz que Dieu lui fasse miséricorde.

Il a instauré l’équité et la justice entre tous ses gouvernés. Il les a dirigés par le Livre et la Sounnah. Parmi ses faits remarquables, c’est qu’il honore les savants et les gens de vertu. Il leur fait toujours bon accueil à sa cour. Il honore la famille du Messager °alayhi s-salâm. Il leur a donné beaucoup de cadeaux au point qu’ils sont venus en provenance de l’est et de l’ouest de la terre. Il a donné des salaires, des revenus et des tenues vestimentaires à tous ceux d’entre eux qui s’installaient dans son pays. Et il gardait le lien avec ceux qui quittaient sa terre. Il a honoré les responsables de son royaume qui étaient à son service. Il leur donnait annuellement soixante dinars qui étaient versés lorsqu’ils venaient le visiter, la nuit du Mawlid honoré pour qu’ils les dépensent dans les banquets, organisés pour les réjouissances, à l’occasion de cette naissance honorée. Il faisait en sorte que cela provienne du dixième des revenus du Dîwân[14] parce qu’il veillait à ne consommer que des biens de source licite, tout cela en plus de ce qu’il envoyait comme parfum, eau de rose et encens.

Pour ce qui est de son soutien et de sa justice envers les victimes, il reprenait leurs droits des injustes quels qu’ils soient. Il était notoirement connu que ses gouverneurs et les proches du pouvoir suivaient son exemple et se gardaient d’être injustes et de nuire, de sorte qu’il n’y avait personne qui se plaignait d’eux à lui.

Par crainte de Dieu, il prélevait, sur la dîme des chrétiens et la jizyah des juifs, sa nourriture et la nourriture de sa famille et leur vêtement ainsi que tout leur nécessaire, par recherche du licite en cela.

Il se préoccupait des gens emprisonnés. La plupart du temps, il libérait ceux qui méritaient d’être libérés et il leur appliquait les règles des crimes conformément aux lois de l’Islam (il exécutait ceux qui méritaient l’exécution, c’est-à-dire qu’il faisait appliquer le talion).

Pour ce qui est de ses nombreuses aumônes, c’est une chose pour laquelle il était réputé. Il avait organisé des registres pour les distribuer aux pauvres ainsi qu’aux familles qui les méritaient, et à certaines familles honorables. Il a mandaté pour cela le faqîh °Abdallâh MouHammad fils de Salâm AT-Tabariyy de faire parvenir lui-même à chaque ayant droit sa part d’argent, ou de nourriture, ou d’huile d’olive, ou de bétail (bovins ou ovins) à partir de la zakat. Il agissait de la sorte dans toutes ses œuvres.

Parmi ses merveilleuses grâces, c’est ce qu’il envoyait avec les voyageurs du pèlerinage vers la maison honorée de Dieu et à l’adresse des résidents du voisinage de la tombe du Prophète. Il faisait parvenir de l’argent qui était distribué à La Mecque et Médine, suffisamment pour ceux qui y résident et ceux qui y sont de passage, que Dieu lui accorde d’amples récompenses.

Il envoyait en plus de cet argent des vêtements pour les Cheiks des arabes de Barqah en Libye qui étaient désobéissants, de sorte que cela les empêchait de s’attaquer aux pèlerins et les incitaient à faciliter le chemin.

Parmi ses bienfaits, il y a ce qu’il a consacré aux esclaves de la péninsule de l’Andalousie comme biens continus. Il leur a dédié mille qafiz[15] de blé chaque année du dixième des revenus (zakat probablement) de la région de Wichtâtah[16], en plus de l’accompagnement (sauce ou huile) ainsi que de l’argent en espèce, des chevaux purs sang, des armes de qualité et ce qu’ils n’avaient pas comme poudre précieuse pour les munitions.

Il s’est occupé aussi de libérer les musulmans prisonniers aux mains des chrétiens. Il a fait en cela ce que personne dans ce pays n’a fait puisqu’il dédiait des biens de grande valeur, chose en laquelle personne ne l’a égalé dans le pays. Il a dédié [17] des biens considérables à cet effet. Il a chargé pour les gérer le chef des chefs de métier[18], Abû °Abdallâh MouHammad fils de °Azzûz. Il lui a ordonné de bien les exploiter et de préserver leur revenu, et avec tout ce qu’il obtenait des revenus, il achetait un terrain de l’extérieur et de l’intérieur de la Tunisie. L’émir des croyants l’a réservé pour payer la rançon des prisonniers après sa mort.

Il s’était astreint lui-même à payer la rançon de tous les prisonniers qui parvenaient au port de Tunis et ce, à partir du trésor des musulmans, tout le temps de sa vie et de son règne.

J’ai été présent plusieurs fois lorsqu’il demandait aux commerçants chrétiens de toutes leurs nations de lui amener tout ce qu’ils pouvaient amener comme prisonniers musulmans : il leur versait soixante dinars par jeune homme et, entre quarante et cinquante dinars par vieil homme ou adulte[19].

C’était moi qui traduisais les échanges entre lui et les chrétiens à ce sujet. En très peu de temps, les commerçants ont ramené beaucoup de prisonniers et nous avons compté le paiement de la rançon à partir de Bayt al-mâl (du trésor). Il continuait cette pratique à la date d’écriture de ce livre, que Dieu lui accorde une large récompense.

Parmi ses éminentes traces, il a construit la zaouïa qui est à l’extérieur de Tunis, du côté de Bâb al BaHr[20]. Elle était auparavant un lieu de dépravation, un endroit où étaient commis les plus graves des péchés, des désobéissances à Dieu s’y produisaient au grand jour, sans personne qui ne les fasse cesser ni les renie. Un chrétien l’avait loué à douze mille dinars d’or par an, afin d’y vendre de l’alcool et autres substances enivrantes. On y trouvait les plus blâmables les choses, ce qui chagrine le cœur des gens sincères. Alors notre seigneur AbûFâris °Abd Al-°Azîzs’est privé de ces mauvais revenus interdits de perception et de consommation, pour l’agrément de Dieu. Il ne s’est pas limité à faire cesser ces péchés, mais il a même détruit cette bâtisse et a construit à la place une imposante zaouïa[21] grandement bénéfique. Elle est devenue un lieu d’adoration pour accomplir les prières, le dhikr[22], les adorations, pour y offrir la nourriture [aux nécessiteux] tout le temps. Il lui a en effet dédié[23] des biens nombreux et utiles, des champs agricoles, des oliviers, une presse à olives à côté et d’autres choses encore, que Dieu le récompense pour cela.

Il a également fait construire la zawiya près du verger du Bardo et la zawiya proche d’ad-Dâmûs et de Jabal al Jlûd à la qibla[24] de Tunis. Il lui a dédié des biens qui suffisent pour couvrir les charges.

C’est également à lui que reviennent le système d’alimentation en eau potable qui est à l’extérieur de Bab al-Jadîd[25] ainsi que la grande citerne d’eau qui était sous le lieu où on accomplissait la prière de l’Aïd.

Il a aussi fait construire les postes de garde (maHras) près de Dâr Abû l-Ja°d, les bains maures, les fortins de surveillance des fronts maritimes (rabâT ou rafrâf) et les qamariyyah[26].

Parmi ses grandes réalisations, il y a la grande bibliothèque qu’il a érigée à l’intérieur de la mosquée de la Zaytounah à Tunis. Il y a rassemblé des ouvrages utiles dans différentes sortes de sciences et en a fait un waqf à jamais pour les étudiants de science de la religion. Il lui a dédié pour couvrir les frais d’entretien, des champs d’oliviers et autres, ce qui couvre largement les frais de ceux qui les empruntent pour consultation, ceux qui les consultent sur place et ceux qui en assurent la surveillance.

Parmi ses grands bienfaits, il y a aussi la fondation de l’hôpital[27] de Tunis. Personne en Ifriqiya[28], des prédécesseurs et des successeurs, n’a fait une telle chose. Il était dédié aux étrangers musulmans qui tombaient malades. Il a dédié des waqf suffisamment pour en couvrir les frais de fonctionnement. Cela a eu lieu l’année de composition de ce livre, à savoir en l’an 823 de l’hégire.

Parmi ses immenses bienfaits également, il y a les nombreuses ressources de revenus interdites qu’il a abandonnées pour l’agrément de Dieu, à savoir des taxes hors de la Loi musulmane du Prophète MouHammad. Il a abandonné toutes les taxes et impôts qui ne sont pas conformes à la loi de l’Islam. C’était des taxes et impôts qui étaient prélevés dans tous les marchés de Tunis. Auparavant, il n’y avait pas une seule chose, de petite ou de grande valeur, qui y soit vendue, sans que le marchand ne donnât une taxe au sultan. Il s’agissait d’un dirham et jusqu’à un ou plusieurs dinars lorsqu’il s’agissait d’une marchandise de grande valeur. Tel était l’usage et la pratique depuis une longue période, jusqu’à ce que Dieu a inspiré à ce sultan de les abroger et de les abandonner. L’injustice était ainsi levée et les gens s’en sont sentis mieux.

Ainsi, il a annulé :

  • les taxes dans le souk des ar-Rahadanah, qui étaient de trois mille dinars en or
  • les taxes du souk des céréales qui étaient de cinq mille dinars
  • les taxes du souk du bétail, qui étaient de 10 mille dinars
  • les taxes du marché de l’huile qui étaient de cinq mille dinars
  • les taxes du marché des légumes qui étaient de trois mille dinars
  • les taxes du marché des épices qui étaient de cent cinquante dinars
  • les taxes du marché de charbon qui étaient de mille dinars
  • les taxes du °Amûd[29] qui étaient de mille dinars. Ce n’était pas un quelconque bénéfice des marchés, mais plutôt des taxes prélevées par un roi antérieur qui avait imposé les campagnes des mourtajizah et autres qui sont des gens vivant en tentes et des nomades. Cela a duré longtemps jusqu’à ce que ce roi Abû Fâris °Abd Al-°Azîz les ait annulées, ce qui s’élevait à mille dinars.

Il a également annulé :

  • les taxes du marché des entrepreneurs, qui étaient de trois mille dinars,
  • les taxes des Qachchâchîn[30] qui s’élevaient à deux cents dinars
  • les taxes du souk d’AS-Saffârîn qui étaient de cent dinars[31]
  • les taxes de souk Al-Azzâfîn[32] qui étaient de cinquante dinars.

Il a autorisé la fabrication du savon alors que c’était défendu et que celui qui bravait l’interdiction recevait une punition pécuniaire et corporelle. Seul le sultan en avait la fabrication exclusive et il pouvait en fabriquer dans une manufacture particulière où il se vendait[33].

Parmi les plus éminentes de ses bonnes actions dans ce chapitre, c’est qu’il a abandonné les prélèvements sur toutes les choses blâmables[34], qui étaient nombreuses. Il y avait entre autres une milice du gouverneur de la Ville : certains prélevaient les taxes, réclamait trois dinars et demi chaque jour. Notre seigneur AbûFâris °Abd Al-°Azîza annulé tout cela. Au lieu de cela, il a dédié pour cette tâche[35] des gens de confiance, honnêtes, et notables, par honnêteté religieuse.

Il y avait pour les danseurs et les chanteuses des dîmes et prélèvements interdits. Il les en a affranchis. Les efféminés et les homosexuels subissaient des punitions et il leur était imposé d’accomplir des tâches de service dans la maison du sultan. Il a annulé toutes ces taxes et les a fait sortir de son pays, pour ce qu’il lui était parvenu comme désobéissances laides et actes blâmables.

Au tout début de son règne, sa flotte a attaqué la ville de Tarqouba[36] de l’Île de Sicile. Il s’en est emparé, il a détruit son fort et il en a ramené un grand butin.

Pour ce qui est des conquêtes en Ifriqiya et le fait d’avoir éradiqué les rebellions en très peu d’années, c’est quelque chose d’étonnant, qui ne peut être décrit dans un seul livre. Ce fut le cas des villes de Tripoli[37], Gabès, la Hamma, Gafsa, Tozeur, Nafta[38], Biskra, Constantine, Bejaia[39], etc. Au point que Dieu a humilié tout tyran dans ces villes pour la gloire de ce gouverneur.

Les bédouins d’Ifriqiya, avant lui, agissaient comme bon leur semblait contre leurs gouverneurs. Ils assiégeaient les villes, ils participaient au prélèvement forcé des taxes. Ils avaient des aventures mémorables avec les gouverneurs, des complots qu’ils faisaient contre les rois, jusqu’à ce que Dieu fasse qu’ils soient humiliés : la puissance de Dieu s’est manifestée par ce Sultan soutenu par Son aide. Il les dirigeait d’une main de maître comme de simples soldats où qu’il se rende en voyages ou en conquêtes, d’est en ouest, après avoir exterminé beaucoup de leurs notables et de leurs chefs tribaux. Il dépêchait ses propres officiers pour suivre les bédouins pour le prélèvement de la zakat sur leur bétail et ils la versaient, dominés et soumis. Que Dieu lui accorde davantage de grâce, et qu’il le soutienne par la victoire.

Troisième chapitre : Réplique aux chrétiens

Nous voulons leur répliquer par le texte de leurs évangiles et ce qu’ont dit les quatre évangélistes. Nous démontrons la confirmation de notre Prophète MouHammad et ce que les prophètes antérieurs ont amené comme confirmation de sa prophétie °alayh as-salâm dans leurs livres qui sont aujourd’hui entre leurs mains. Ce chapitre comporte neuf parties.

1ère partie : Mention des quatre évangélistes en démontrant leurs mensonges.

2ème partie : Division des chrétiens en différentes écoles et le nombre de leurs groupes.

3ème partie : Corruption des règles de la religion des chrétiens et réplique pour chacune à partir du texte même de leurs évangiles.

4ème partie : La doctrine de leur religion qu’apprennent les jeunes et les plus âgés, et qui constitue la base de leur religion, et les répliques à partir des textes de leurs évangiles.

5ème partie : L’indication que Jésus °alayh as-salâm n’est pas un Dieu contrairement aux calomnies des chrétiens, et qu’il est un être humain, un prophète qui est envoyé à partir du texte de leurs évangiles.

6ème partie : Divergences des quatre évangélistes et démonstration de leur mensonge.

7ème partie : Ce qu’ils ont attribué à Jésus °alayh as-salâm comme mensonge alors que ce sont eux les menteurs.

8ème partie : Ce que les chrétiens -que Dieu les maudisse- reprochent aux musulmans que Dieu leur accorde la gloire.

9ème partie : La confirmation de la prophétie de notre prophète MouHammad °alayh as-salâm par le texte de Az-Zabûr –les psaumes authentiques–, At-Tawrât –la Torah authentique–,Al-‘Injîl –l’Évangile authentique– et l’annonce de sa venue par les prophètes, que Dieu les honore et les élève tous en degré, et ce que les prophètes ont annoncé comme véracité de son envoi en tant que Prophète, et du fait que sa communauté perdurera et ne disparaîtra pas.

Première partie

Sachez que Dieu vous fasse miséricorde que les évangélistes sont Matthieu, Marc, Luc et Jean. Ce sont eux qui ont corrompu la religion de Jésus °alayh as-salâm, qui ont ajouté, retiré, et changé l’Évangile[40] qui est la parole de Dieu, tout comme Dieu nous l’a appris dans le Qourân. Ils ne font pas partie des apôtres dont Dieu a fait l’éloge dans le Qourân.

Pour ce qui est de Matthieu qui est le premier d’entre eux, il n’a pas rencontré Jésus °alayh as-salâm, il ne l’a pas vu sauf l’année ou Dieu l’a élevé au ciel. C’est après que Jésus °alayh as-salâm a été élevé que Matthieu a écrit son évangile de sa main à Alexandrie. Il y a parlé de la naissance de Jésus °alayh as-salâm et des événements surprenants qui sont apparus lors de sa naissance. Il évoque comment sa mère l’a emmené en terre d’Égypte craignant pour lui que le roi Hérode ne le fasse assassiner. La raison en est ce que Matthieu a cité dans son évangile : « Trois rois mages venus du côté du levant[41] sont arrivés à Bayt al-Maqdis (Jérusalem), en demandant où était ce sultan qui venait de naître : « Nous avons vu son étoile qui est apparue dans le ciel de notre pays, et c’est la preuve de sa naissance. Nous lui avons amené un présent. »

Lorsque le roi Hérode a entendu cela, il a blêmi. Il a rassemblé les savants des juifs et les a interrogés à propos de ce nouveau-né. Ils lui ont dit : «Les prophètes des fils d’Israël °alayhim as-salâm nous ont appris dans leur livre que Jésus °alayh as-salâm naîtra dans le pays de Bayt al-Maqdis, à Bethléem en cette époque. »

Il leur a ordonné de partir à Bethléem à la recherche de ce nouveau-né, et de lui indiquer où il se trouve. Il prétendit que son objectif était de le rencontrer et de l’adorer. Mais ce n’était pas vrai. C’était une ruse et une tromperie. Il était déterminé à le tuer.

Les trois mages se sont rendus à Bethléem. Ils y ont trouvé Marie avec son fils Jésus °alayh as-salâm dans ses bras. Elle habitait dans une petite maison. Ils lui ont offert leur cadeau et se sont prosternés pour son fils et l’ont adoré.

Puis ils ont vu la nuit un ange leur ordonner de taire la naissance de Jésus °alayh as-salâm et de repartir par un autre chemin que celui par lequel ils étaient arrivés.

Puis l’ange est venu voir Maryam. Il lui a appris les desseins du roi Hérode et lui a ordonné de partir avec Jésus °alayh as-salâm en terre d’Égypte, ce qu’elle fit. »

Fin du récit de Matthieu qui est infondé, pur mensonge et calomnie.

Ce qui le prouve c’est qu’entre Jérusalem (Bayt al-Maqdis) et Bethléem (Bayt laHm) il y a cinq mîl[42]. Si le roi Hérode avait vraiment eu peur de ce nouveau-né et l’avait recherché, il serait parti lui-même accompagner les trois rois mages, ou il aurait dépêché avec eux quelqu’un en qui il avait confiance à sa recherche, de la manière la plus efficace. Ceci est donc une preuve du mensonge de Matthieu dans ce récit.

Par Ailleurs, Luc, Marc et Jean n’ont rien cité de tout cela dans leurs évangiles. Par ailleurs, Matthieu n’était pas présent lors de la naissance. Mais il a rapporté ce récit d’un menteur. Ce qu’il rapporte est conforme à ce qu’on lui a rapporté, c’est-à-dire pur mensonge.

Pour ce qui est de Luc, il n’a pas vécu à l’époque de Jésus °alayh as-salâm. Il ne l’a jamais vu. Mais il est devenu chrétien après que Jésus °alayh as-salâm a été élevé au ciel. Il est devenu chrétien par la cause de Paul l’Israélite[43]. Ce dernier, lui non plus, n’a jamais rencontré Jésus. Il ne l’a jamais vu. C’était un des plus grands ennemis des naSârâ[44] au point qu’il avait en sa possession un décret d’un des rois Romains, qui lui permettait de pourchasser les naSârâ, où qu’il en trouvât un, pour les capturer, les transférer à Bayt al-Maqdis et les faire emprisonner.

Luc a cité dans son livre qu’il a appelé « Acte des apôtres » qu’alors que ce Paul se déplaçait avec un groupe de cavaliers, il aurait vu une lumière comme un rayon de soleil et aurait entendu une voix provenant de cette lumière lui dire : « Paul, pourquoi me nuis-tu ? »

C’est une histoire qui est mensongère ou une tromperie du diable. Paul lui aurait dit :

Et qui es-tu donc, maître ? » La voix lui aurait répondu :

Je suis Jésus. » Paul aurait répondu :

Et comment t’aurais-je nui alors que je ne t’ai jamais vu ? » La voix lui aurait dit :

Si tu nuis à ma communauté, c’est comme si tu me nuisais à moi-même. Alors cesse de leur nuire, ils sont sur la vérité et suis-les, tu réussiras. » Il lui dit :

Mais maître, qu’est-ce que tu m’ordonnes de faire ? » Il lui dit :

Va à Damas, demande après Anania[45]. Il te dira ce que tu devras faire. » Il partit à Damas. Il demanda après l’homme et le trouva. Il lui dit ce qu’il avait entendu de Jésus (selon lui). L’homme lui demanda alors d’entrer avec lui dans la religion des naSârâ [46]. Il obtempéra et il le glorifia après avoir eu la foi en Jésus °alayh as-salâm.

Ce Paul est devenu chrétien sur les mains d’Anania et Luc est devenu chrétien sur les mains de Paul comme nous l’avons expliqué. Il a appris l’évangile auprès de lui et aucun des deux n’a vécu à l’époque de Jésus (°Îçâ). Ils ne l’ont jamais vu.

Voilà donc l’origine de la confusion, qui comporte la preuve de leur mensonge et de l’infondé de leur religion, que Dieu les éloigne de sa miséricorde.

Pour ce qui est de Marc, lui non plus n’a pas connu Jésus. Sa conversion à la religion des chrétiens s’est produite après que Jésus a été élevé au ciel. Il est devenu chrétien sur les mains de Pierre l’apôtre. Il a appris auprès de lui l’évangile à Rome. Ce même Marc s’est fortement distingué des trois autres évangélistes sur certaines questions tout comme nous allons l’indiquer dans la 6ème partie si Dieu le veut.

Quant à Jean, c’est le fils de la tante paternelle de Jésus °alayh as-salâm. Les chrétiens prétendent que Jésus était présent dans le banquet de Jean, quand il a transformé l’eau en vin à cette occasion, que c’était le premier miracle qui est apparu à Jésus °alayh as-salâm et que lorsque Jean a vu cela, il a laissé son épouse et a suivi Jésus sur sa religion et dans ses déplacements.

Les chrétiens disent que Jésus °alayh as-salâm a recommandé à son cousin Jean de s’occuper de sa mère lorsque les juifs étaient venus et qu’il était sûr qu’il allait mourir selon leur prétention. Il lui aurait dit :

Jean, Dieu ! Dieu ! Je te recommande de craindre Dieu à propos de ma mère, elle est comme ta mère » et il a dit à sa mère :

Dieu ! Dieu ! Je te recommande de craindre Dieu en Jean, il est comme ton fils » et il le lui a recommandé.

Jean est le quatrième évangéliste comme nous l’avons dit, et cette histoire ne figure absolument pas dans son évangile.

Jean a écrit son évangile en Grec dans la ville d’Éphèse.

Ces quatre sont ceux qui ont écrit les quatre évangiles, qui les ont déformés, qui les ont modifiés et y ont menti. Leurs écrits ne sont pas ce que Jésus a amené parce qu’il n’a amené qu’un seul Évangile, dans lequel il n’y a ni contradiction, ni médiocrité, ni divergence. Alors qu’il est apparu chez eux et parmi ces quatre-là des contradictions, des perturbations, des divergences et des mensonges à propos de Dieu, à propos de son prophète Jésus °alayh as-salâm, ce qui est bien connu et largement répandu. Les chrétiens ne peuvent pas le nier.

Dans les parties que nous citerons, il y aura ce qui suffit à le montrer, si Dieu le veut.

Chapitre

Parmi leurs mensonges, il y a ce que Marc a dit dans le chapitre 1er de son évangile que dans le livre d’Ésaïe, le prophète, d’après Dieu dit : « Je t’ai envoyé un ange face à toi », et il vise par-là Jésus.

Ceci ne figure pas dans le livre d’Ésaïe. Mais cela figure dans le livre de Melchior le Prophète. Ceci est une des mensonges les plus laids à propos des prophètes de Dieu, puisqu’il attribue à l’un d’entre eux ce qui n’est pas dans son livre.

Parmi leurs mensonges, il y a ce que Matthieu a rapporté dans le 13ème chapitre de son évangile que Jésus aurait dit : « Mon corps restera sous terre trois jours et trois nuits après ma mort, tout comme Jonas est resté dans le ventre du cétacé. »

Ceci est un mensonge explicite et une calomnie que Matthieu a écrite dans son évangile. En effet, il était en accord avec ses trois compagnons qui ont écrit dans leurs évangiles que Jésus serait mort selon leurs prétentions à six heures le vendredi, qu’il serait enterré la première heure de la nuit du samedi et qu’il se serait relevé d’entre les morts le matin du dimanche. Il serait donc prétendument resté sous terre un jour (le samedi) et deux nuits, la nuit avant samedi et la nuit après samedi.

Or selon la parole précédemment citée de Matthieu, Jésus aurait dit qu’il resterait trois jours et trois nuits, tout comme Jonas était resté dans le ventre du cétacé. Le mensonge de Matthieu apparaît clairement ainsi que la contradiction dans ce qu’il rapporte.

Il n’y a pas de doute à propos du mensonge des quatre évangélistes sur cette question, car Jésus °alayh as-salâm n’a pas dit de lui-même à quiconque, et Dieu n’a pas fait savoir dans Son Évangile que Jésus serait tué ou qu’il serait enterré un jour et deux nuits, ni trois jours et trois nuits. Mais il en est comme Dieu nous l’apprend dans Son Livre honoré révélé à son Prophète véridique et honorable : [Sourate An-Niçâ’ verset 157] dont on comprend : « Ils ne l’ont pas tué, ils ne l’ont pas crucifié, mais ils en ont eu l’illusion. »

Il y a parmi leurs mensonges, ce qu’a dit Marc : « Notre maître Jésus, lorsqu’il s’est relevé d’entre les morts, a parlé aux apôtres. Ensuite, il est monté au ciel le jour-même. » Lucas l’a contredit dans son livre qu’il a appelé Actes des Apôtres. Il y a cité que Jésus est monté au ciel quarante jours après sa résurrection d’entre les morts. Ceci te suffit comme preuve de leur mensonge à ce sujet, dès le début. Par Dieu, Celui qui est le seul dieu, Jésus n’a pas été tué, ni enterré, ni ressuscité de sa tombe, ni après un jour, ni après quarante jours. Que Dieu maudisse les menteurs à ce sujet.

Deuxième partie : La division des naSârâ, la multiplication de leurs voies et de leurs groupes.

Sachez que Dieu vous fasse miséricorde que les naSârâ se sont divisés en soixante-douze groupes.

Le premier groupe :

Il a pour croyance que Jésus serait Dieu, le créateur des sept cieux et de la terre.

On leur dit : vous êtes menteurs, vous avez mécru et vous avez contredit vos propres évangiles.

En effet, Matthieu dit dans le chapitre 26 de son évangile : « Jésus °alayh as-salâm a dit aux apôtres, avant la nuit où les juifs voulaient l’arrêter : « Je suis pris d’un des tourments de la mort. » Puis, son chagrin aurait augmenté, il aurait blêmi puis se serait prosterné sur le visage en pleurant, et en suppliant Dieu par ces mots : « Ô mon seigneur, s’il t’est possible de détourner la mort de moi, alors détourne-la. Ce n’est pas ce que je veux qui a lieu, mais n’aura lieu que ce que tu veux. »

Par cette parole, Jésus reconnait qu’il est humain, qu’il est impuissant, qu’il craint l’arrivée de la mort et qu’il reconnait l’existence de Dieu, qu’il appelle mon Dieu et qu’il a supplié.

Ils ont ajouté qu’avec son caractère d’humain, sa crainte et son chagrin, il serait au nombre de ceux qui doutent au sujet de Dieu, puisqu’il aurait dit « s’il t’est possible de détourner la mort, alors détourne-la de moi. » Ce qui revient à douter de la puissance de Dieu.

Or il n’y a aucun doute que Jésus sait que rien ne rend Dieu incapable. Quel serait alors le sens de son propos « s’il t’est possible » ? S’il a su qu’il n’est pas possible pour Dieu, alors quel est le sens de cette demande et de cette supplication ?! Or il est impossible que l’Âme honorée par Dieu, Son messager Jésus, doute à propos de la puissance de Dieu. Il sait et il est absolument certain que rien ne rend Dieu incapable et que tous les miracles qui ont lieu sur ses mains adviennent par la puissance de Dieu, par la volonté de Dieu, Celui qui n’est de Dieu que lui.

On rétorque également à ce groupe : vous contredisez Jean dans le chapitre 17 de son évangile dans lequel il prétend que Jésus aurait levé le regard vers le ciel et aurait supplié Dieu en disant : « Mon Seigneur, je Te remercie d’avoir exaucé mon invocation et je te suis reconnaissant. Je sais que Tu exauces toujours mes invocations, mais je t’invoque cette fois-ci pour ce groupe ici présent parce qu’ils croient en celui qui m’a envoyé[47]. »

Voici donc Jésus lui-même qui a reconnu qu’il a un Dieu, un Seigneur qu’il a imploré et qu’il a remercié pour ses bienfaits et pour avoir exaucé ses invocations. Comment prétendre après cela que Jésus serait le dieu qui a créé les cieux et la terre ?! Y aurait-il selon la raison saine quelque chose de plus atroce que cela ?

On trouve aussi dans leurs livres, ce qu’a mentionné Jean dans le chapitre 5 (24) de son évangile que Jésus °alayh as-salâm aurait dit aux juifs : « Celui qui entend ma parole et qui croit en celui qui m’a envoyé entrera au Paradis. »

Et dans ce chapitre 5 (36) de son évangile, les juifs auraient demandé à Jésus °alayh as-salâm : « Qui témoigne en faveur de ce que tu dis ? » Il leur a alors répondu : « C’est le Seigneur qui m’a envoyé qui témoigne en ma faveur. »

Ceci est encore une autre preuve que Jésus reconnaît qu’il est un prophète envoyé, qu’il a un Seigneur qui l’a envoyé, et que celui qui œuvre conformément à ce qu’il a entendu de lui et croit en Celui qui l’a envoyé entrera au Paradis.

Parmi les choses qu’on peut trouver aussi dans leurs livres, il y a ce qu’a dit Marc [évangile de Jean, chapitre 5, numéro 36] dans le premier chapitre de son évangile qu’il y avait un fou à Jérusalem. Un djinn démon parlait par sa bouche. Alors qu’il passait près de Jésus, le djinn aurait hurlé en disant : « Ô Jésus, est-ce que je peux faire quelque chose pour toi ? Veux-tu me faire sortir de ce corps pour que les gens sachent que tu es prophète, que ton âme est honorée par Dieu et que Dieu t’a envoyé ? » Jésus lui a alors intimé l’ordre de sortir et l’homme s’est relevé sain et sauf. L’assistance en fut stupéfaite.

Ce récit constitue une preuve claire que Jésus était un humain parmi les humains, et un messager parmi les messagers, que Dieu les honore et les élève davantage en degré.

Le deuxième groupe :

Il regroupe les gens qui ont pour croyance que Jésus °alayh as-salâm est le fils de Dieu et qu’il est un dieu et un être humain. Il serait un dieu du côté de son père et un être humain du côté de sa mère. Ils ont pour croyance que les juifs auraient tué son humanité. Après que son corps humain est entré dans la tombe, –que Dieu nous préserve de croire à cela– sa divinité serait descendue en enfer pour en faire sortir Adam, Noé, Abraham et tous les prophètes. Ils y étaient selon eux à cause du péché de leur père Adam, de la consommation du fruit de l’arbre et que tous ces prophètes seraient montés au ciel en compagnie de sa divinité, après que sa divinité se serait à nouveau unie avec son humanité.

Ceci est une croyance relevant d’une extrême mécréance, de la stupidité et de la corruption dans la religion. Nous demandons à Dieu qu’il nous préserve de ce par quoi Il les a éprouvés.

On leur dit : Vous avez menti au sujet de Dieu et au sujet de Son messager Jésus (°Îçâ). Preuve en est ce qui figure dans vos livres, en l’occurrence ce que Marc dit au chapitre 12, numéro 29 de son évangile : « Puis Jésus a dit aux apôtres : « Sachez et ayez pour croyance que votre père, c’est-à-dire votre seigneur céleste, celui qui est dans le ciel[48] est unique, il n’engendre pas et il n’est pas engendré. » Quel témoignage de leur mensonge plus clair que ce qui figure dans leurs propres évangiles, par le témoignage même de Jésus °alayh as-salâm !

Tous les autres groupes chrétiens ont pour croyance de la mécréance et du mensonge clair, un arbitraire calomnieux. Je ne vais pas les mentionner pour plus de concision et d’allègement, et c’est Dieu qui accorde la réussite.

Troisième partie : afin de montrer la corruption des sacrements[49] de la religion chrétienne.

Il s’agit des principes dont ne se sont détournés que très peu d’entre eux. La grande majorité d’entre eux les ont pour règle. Nous indiquerons la réplique à ces fondements, par le texte même de leurs évangiles, pour chacune de leur règle.

Sachez que Dieu vous fasse miséricorde que la religion chrétienne repose sur cinq fondements :

· Le baptême

· La foi en la trinité ; la croyance de l’unité des trois

· La croyance que l’hypostase du fils a pris chair dans le ventre de Marie

· La croyance à l’eucharistie et comment il convient de la faire

· La confession des péchés aux prêtres.

Le premier fondement : le baptême et sa description

Sachez que Dieu vous fasse miséricorde que Luc a dit dans son évangile que Jésus °alayh as-salâm a dit : « Celui qui plonge dans l’eau entre au Paradis et celui qui n’y plonge pas aura l’enfer où il restera éternellement. »

C’est à cause de ce texte que les chrétiens ont pour croyance qu’il n’est pas possible d’entrer au paradis sans le baptême. 

On leur dit : « Que dites-vous alors de Abraham, de Moïse, de Jésus, de Jacob et de tous les prophètes °alayhim as-salâm, est-ce qu’ils iront au Paradis ou pas ? » Nécessairement ils vont dire que oui, ils sont au Paradis. On leur dit alors : « Comment vont-ils y entrer alors qu’ils n’ont pas été baptisés ? » Ils vont répondre que la circoncision leur a suffi au lieu du baptême. On leur dit : « Que dites-vous alors de ‘Adam et de Noé °alayhim as-salâm et de sa descendance directe qui n’ont pas été circoncis et n’ont pas fait le baptême ? Ils sont pourtant au Paradis par le texte même de vos évangiles et l’unanimité de vos savants. » Ils n’ont absolument aucune réponse à cela, catégoriquement.

Sachez que ce sacrement du baptême, c’est quelque chose qu’ils ont prétendu dans leurs évangiles en calomniant Dieu et Son Messager.

La manière de pratiquer le baptême :

Dans chaque église, il y a un bassin en marbre et des verres. Le prêtre le remplit d’eau sur laquelle il récite quelques extraits de l’évangile. Il met dedans beaucoup de sel et un peu d’huile de sureau. Si celui qui veut se faire baptiser pour devenir chrétien est quelqu’un d’âgé, alors certains chrétiens de haut rang accompagnent le prêtre et se réunissent pour lui. Selon leur prétention, ils témoigneront en sa faveur au jour du jugement qu’il a bien fait le baptême.

Le prêtre dit au niveau du bassin : « Ô Untel, sache que devenir chrétien c’est croire –que Dieu nous préserve d’une telle croyance– que Dieu est le troisième de trois, que personne n’entre au Paradis sans baptême et que notre seigneur Jésus est le fils de Dieu, qu’il a pris chair dans le ventre de sa mère Marie, qu’il est devenu être humain et Dieu. C’est croire qu’il est Dieu par la nature de son père et humain par la nature de sa mère, qu’il a été crucifié et qu’il est mort et qu’il a ressuscité, qu’il est revenu à la vie trois jours après son enterrement, qu’il est monté au ciel, qu’il s’est assis à droite de son père. C’est croire qu’au jour du jugement, ce sera lui qui jugera les créatures, et croire en tout ce que les gens de l’église ont pour croyance. Mon, fils as-tu cru en tout cela ? » Celui qui veut devenir chrétien répond : oui. À ce moment-là, le prêtre prend un bol d’eau de ce bassin, et la verse sur lui[50], en disant : « Au nom du père du fils et du saint esprit, je te baptise. » Puis il essuie l’eau avec une serviette et le baptisé s’en va en étant entré dans la religion des chrétiens.

Pour ce qui est du baptême des enfants des chrétiens, c’est au huitième jour de leur naissance[51]. Leurs parents les emmènent à l’église. Ils mettent l’enfant entre les mains du prêtre. Le prêtre lui dit les paroles précédentes pour énumérer leurs croyances et ce sont son père et sa mère qui répondent oui à sa place. Puis ils emmènent l’enfant devenu chrétien et telle est la manière de pratiquer leur baptême.

Sachez que cette eau que les prêtres mettent dans les bassins de leurs églises, certaines restent des années et des lustres sans pourrir, sans être altérée. Le commun des chrétiens s’en étonne. Ils croient que c’est une bénédiction du prêtre et la bénédiction de l’église. Ils ne savent pas que c’est à cause de la grande quantité de sel et d’huile de sureau qui empêchent que cette eau soit altérée. Le prêtre ne rajoute le sel et l’huile de sureau que la nuit ou lorsque personne du commun des chrétiens ne le voit.

C’est là une des ruses des prêtres concernant leur propre égarement et leur égarement d’autrui. J’étais moi-même dans la jâhiliyyah[52] pendant un certain temps dans cette religion et j’ai pratiqué cela. J’ai baptisé beaucoup de ces chrétiens et la louange est à Dieu qui m’a guidé vers la vérité et la connaissance. Il m’a fait sortir de l’obscurité vers la lumière et la perfection, par la bénédiction du Maître des premier et des derniers, le Prophète MouHammad, que Dieu l’honore lui, ses épouses, sa famille et ses compagnons.

La deuxième règle qui est la croyance en la trinité :

Pour eux, n’entrera au Paradis que ceux qui ont cette croyance, selon ce qu’ont prétendu leurs chefs de l’égarement et de la mécréance, et de ceux qui égarent autrui, depuis les premiers d’entre eux.

Ils ont donc pour croyance que Dieu, exempté soit-Il de ce qu’ils disent, serait selon leur prétention le troisième de trois, et que Jésus serait le fils de Dieu, et qu’il aurait deux natures[53] (une divine et une humaine), et que ces deux natures se seraient mêlées pour devenir un seul être. Le divin est devenu humain entré en existence, parfaitement créé. Et l’humain serait devenu divin, parfaitement créateur, sans être créé, que Dieu nous préserve de pareilles hérésies !

Certains disent que les trois sont Dieu, Jésus et Marie[54]. Il n’y a aucun doute à propos de la mécréance de ceux qui disent cela.

Quelqu’un doté d’une raison saine ne doute pas que quiconque a un minimum de raison doit se détourner de pareille croyance, de telle calomnie inepte, détestable, abjecte, corrompue, que même les raisons des enfants rejettent, une croyance qui fait rire qui a un brin de raison et de compréhension correcte. La louange est à Dieu qui m’a fait sortir de leur groupe et m’a sauvé d’entre eux.

Selon ce qu’implique cette parole corrompue –que Jésus serait le fils de Dieu–, c’est que l’être de Jésus serait comme l’être de Dieu, et qu’il aurait une science et une puissance comme Sa science et Sa puissance ainsi que tous les attributs éternels, ce qui est infondé.

L’invalidité en est démontrée dans leurs livres, par ce que Marc rapporte dans le 13ème chapitre (32) de son évangile, que les apôtres avaient interrogé Jésus °alayh as-salâm à propos de l’Heure qui annonce le jour du jugement. Il leur a dit que ce jour-là même les anges, ceux qui sont dans le ciel ne le connaissent pas et que seul le père –ils visent par-là Dieu– le sait.

Ceci est un aveu de leur part que Jésus a même moins de connaissances que les anges et que Dieu seul sait l’Heure et quand aura lieu le jour du jugement. Ils reconnaissent aussi que Jésus ne sait que ce que Dieu lui a appris.

Et dans le chapitre 26 de l’évangile de Matthieu, on trouve que Jésus °alayh as-salâm aurait été affecté cette nuit où les juifs ont décidé de l’arrêter et de le tuer. Il serait devenu extrêmement triste. Or quelqu’un qui s’attriste et qui est affecté n’est pas un dieu, ni un fils de dieu, et c’est ce que toute personne dotée d’une raison valide conclurait. Rien de plus abominable que leur croyance que Jésus aurait deux natures (une divine et une humaine) et qu’il serait devenu une seule et même entité. Ceci est plus laid encore que celui qui dit que l’eau et le feu sont devenus une seule et même chose, que la lumière et l’obscurité sont devenus une seule chose. Prétendre que l’eau et le feu, la lumière et l’obscurité, soient une même entité est impossible du fait que chacun des deux est l’opposé de l’autre. Or le Créateur des créatures, Celui qui n’a nul besoin de Ses créatures, de par Son être et Ses attributs, Celui qui est exempt dans Sa gloire d’avoir une quelconque ressemblance avec l’une de Ses créatures, comment la raison saine pourrait-elle accepter qu’Il se soit amalgamé avec l’une de Ses créatures pour devenir une seule et même entité. Dieu est Celui à Qui appartient toute chose, Il est totalement exempt de ce qu’ils disent à Son sujet.

Selon leur dogme, où aurait été sa divinité lorsque son humanité est morte ? Surtout que selon leur credo, les deux natures s’étaient unifiées et avaient fusionné au moment où la divinité aurait pris chair ! Qu’est-ce qui les aurait séparées lorsque son corps et son humanité ont été frappés et fouettés selon leurs prétentions ?! Et que sa tête a été cerclée d’une couronne d’épines et qu’il aurait été crucifié sur une planche de bois et qu’ils auraient planté des lances jusqu’à le tuer, hurlant de peur ?

Où serait passée sa divinité durant ce calvaire alors qu’elle était incarnée et faite chair selon leurs dires ?

Ils prétendent que sa divinité l’aurait quitté lors de la crucifixion et de l’assassinat, et qu’elle serait descendue en enfer pour en faire sortir les prophètes et que son humanité entre temps aurait été dans une tombe, enterrée, jusqu’à ce que sa divinité revienne et qu’elle aurait fait sortir son humanité de la tombe, qu’elle serait revenue au corps puis qu’elle l’aurait remontée au ciel.

Tout ceci n’est que divagations inintelligibles infondées, qui constituent une abjecte mécréance, des scandales qu’aucune raison saine n’accepte. Comment prétendent-ils que Jésus aurait deux natures, qu’il serait devenu une seule, alors que leurs évangiles comportent le témoignage qu’il n’a qu’une nature unique qui est humaine.

Preuve en est ce que Matthieu raconte au chapitre 13 (50-58) de son évangile que Jésus °alayh as-salâm de passage dans sa ville de naissance, aurait répondu aux gens qui se moquaient de lui : « On ne se moque d’un prophète que dans sa ville. »

Il reconnait par cela être un prophète parmi les prophètes, et que les prophètes ont une seule et même nature qui est humaine.

Ce qui conforte cela également, c’est ce qu’a dit Cham°ûn AS-Safâ[55], le plus important des apôtres, s’adressant aux juifs lorsqu’ils ont comploté contre Jésus : « Ô vous les fils de Israël, écoutez bien ce que je vous dis : Jésus est un homme qui est apparu pour vous, envoyé de la part de Dieu, soutenu par Sa puissance et renforcé par des miracles que Dieu a accordés sur ses mains et vous, vous avez mécru en lui. »

C’est ce qui est cité dans les actes des Apôtres[56], chapitre 12 (22) et chez les chrétiens, il est considéré comme l’évangile[57].

Quelle nouvelle plus fiable que cette nouvelle et quel témoin plus juste que Cham°ûn AS-Safâ[58] par le nom duquel les chrétiens cherchent des bénédictions, celui-là même qu’ils citent en croyant en sa grande vertu et en son mérite. Il a témoigné en faveur de Jésus que c’est un homme parmi les humains, et parmi les prophètes et les messagers, ceux que Dieu a soutenus par des miracles. Simon-Pierre confirme aussi que tout ce qui est parvenu sur les mains de Jésus est par la puissance de Dieu et que Jésus n’en a que l’acquisition et non pas la création. Où sont cette vérité et cette lumière par rapport à l’obscurité de la mécréance de leurs allégations que le lâhût, la divinité se serait incarnée ou mixée avec l’humanité de Jésus qui est son corps et qu’il serait devenu un dieu parfait, non créé !!! Ils ont ainsi commis de la mécréance. Ô vous esclaves de Dieu, observez bien comment le démon s’est emparé d’eux par l’obscurité de la mécréance. Il les a aveuglés au point qu’ils ont cru en cette théorie impossible du point de vue rationnel et pratique. Ils ont imité en cela les premiers égarés qui ont inventé pour eux cette croyance abominable et détestable.

Nous demandons à Dieu qu’il nous préserve de leur état et de leur devenir.

Luc à la fin de son évangile (24/13-19) rapporte que deux de ses disciples étaient sur leur chemin ce jour-là pour se rendre dans un village qui se trouve à soixante ghalwah d’Urshalim, et qui s’appelle Emmaüs. Alors qu’ils discutaient ensemble des derniers évènements, Kliyoufas et Lucas ont rencontré Jésus après qu’il s’était relevé de sa tombe.Il leur a demandé :

Pourquoi êtes-vous si tristes ? » L’un des deux –Kliyoufas– lui a dit :

Et toi, c’est comme si tu étais étranger, tout seul dans Urshalim. Tu n’as donc pas su ce qu’il s’est passé ces jours-ci à propos de Jésus qui était un homme véridique, que Dieu a confirmé dans ce qu’il disait et dans ses actes, selon Dieu et selon les gens ?! »

C’est donc un témoignage de son disciple également que c’était un homme dont la vérité est confirmée par Dieu et qu’il n’est ni créateur, ni dieu, ni fils de Dieu. Dieu est exempt de ce que les mécréants disent d’une exemption totale.

La troisième règle : leur croyance que l’hypostase (ouqnûm) du fils a pris chair en Jésus dans le ventre de Marie et quel en est la raison.

Sachez, que Dieu vous fasse miséricorde, que les chrétiens ont pour croyance que Dieu glorifié soit-Il, aurait puni Adam et sa descendance en enfer à cause du péché de Adam d’avoir consommé le fruit de l’arbre défendu, et que Dieu lui aurait fait miséricorde en le faisant sortir de l’enfer et ce, en envoyant Son fils qui aurait pris chair dans le sein de Marie. Ainsi, le corps de Jésus serait le fils de Dieu, devenu être humain tout en restant dieu. Jésus serait donc un être humain par la nature de sa mère, et un dieu par la nature de son père. Dieu ne lui aurait permis de faire sortir Adam et sa descendance de l’enfer que par sa mort. C’est par elle qu’il aurait racheté toutes les créatures des mains de Satan ! Ils croient donc qu’il serait mort assassiné, puis qu’il serait ressuscité trois jours après, qu’il serait descendu en enfer dont il aurait fait sortir Adam et tous les prophètes de sa descendance selon leur prétention ! C’est à Dieu que nous demandons la protection contre pareilles divagations et hérésies.

Voilà donc la doctrine de leur mécréance abjecte et de leur religion détestable et maline. C’est la voie que leur ont instaurée leurs premiers égarés. C’est une doctrine qui ne se base pas sur aucune preuve ni aucune parole rapportée d’un prophète ou d’un messager. Les prophètes et les messagers de Dieu sont exempts de telles bassesses risibles et de telles infamies qui mènent à la perte, innocents de telles contradictions flagrantes.

Il est impossible que le Créateur éternel devienne chair et sang ou qu’il ait un fils sur terre ou dans le ciel. Il est impossible que Ses attributs de l’exemption de début et de l’exemption de fin soient limités, localisés ou qu’ils se transfèrent.

Dieu, il n’est de dieu que Lui, Il n’a pas de ressemblant ni d’équivalent. Il est exempt dans Sa perfection de s’incarner dans un humain qui meurt. Comment en serait-il ainsi alors qu’Il est Celui qui a pour attribut la vie et qui ne meurt pas ? Comment admettre qu’Il devienne, Lui qui est exempt de tout défaut, incarné dans le ventre d’une femme, alors qu’Il est celui dont le Koursiyy[59] est plus vaste que les cieux et la terre.

On leur dit : « Vous avez pour croyance que Jésus est Dieu et celui qui n’y croit pas n’est pas chrétien. » Ils ne peuvent pas le nier. On leur dit : « Alors vous avez calomnié énormément et dit quelque chose de clairement impossible, puisque vous avez rendu un être humain créateur éternel alors qu’il est entré en existence et créé. »

Ce que vous dites à propos de Jésus vous amène nécessairement à cinq choses :

  1. La première : Soit vous l’avez considéré un dieu éternel soit un lieu d’habitation du dieu éternel.
  2. La deuxième : Est-ce Jésus qui l’a dit de lui-même ou bien l’un de ses élèves qui vous a rapporté sa religion qui vous l’a dit ?
  3. La troisième : Vous l’avez considéré comme étant un dieu en raison de choses extraordinaires qui sont apparues par ses mains.
  4. La quatrième : Vous avez considéré que c’est un dieu parce qu’il est monté au ciel.
  5. La cinquième : Vous l’avez considéré un dieu pour sa naissance étonnante puisqu’elle a eu lieu sans père.

Quant à l’étonnement suscité par sa naissance sans père, n’est-il pas plus étonnant que Adam ait été créé sans père ni mère ? Serait-ce plus étonnant que les anges créés sans père ni mère, ni matière palpable ni terre ? Pourtant vous n’appelez dieu ni les anges ni Adam ! Et vous interdisez de le faire. Alors dites-nous quelle est la différence entre eux et Jésus, alors que leur création est encore plus étonnante.

Si vous prétendez que Jésus est un dieu en raison des choses extraordinaires qui sont apparues par ses mains, alors demandez à vos savants qui savent que Al-Yasa° qui est un prophète °alayh as-salâm a ressuscité de son vivant un mort, et un autre mort après son décès. Et un homme qui apporte le miracle de la résurrection en étant dans le barzakh[60] c’est-à-dire après sa mort, c’est plus étonnant encore qu’un homme qui apporte ce miracle de son vivant. Élias le prophète °alayh as-salâm a fait revivre également un mort. Il a aussi invoqué les bénédictions dans la farine et l’huile d’une vieille femme, de sorte que son sac ne se vida pas de farine et sa bouteille ne se vida pas d’huile pendant sept ans. Il a demandé à Dieu d’empêcher la pluie pendant sept ans et Dieu l’a exaucé.

Si vous dites que Jésus a donné à manger à partir de cinq morceaux de pain à cinq mille personnes, alors que dites-vous de Moïse celui à qui Dieu a fait entendre Sa parole[61],°alayh as-salâm, qui a demandé la nourriture à Dieu l’Éminent pour son peuple. Il leur a donné la manne et les cailles pendant quarante ans[62]. Ils étaient plus de six cent mille personnes.

Quant au fait que Jésus ait marché sur l’eau, sans se noyer, Moïse a frappé la mer de son bâton. La mer s’est fendue et des chemins se sont ouverts. Tout son peuple a pu traverser alors que Pharaon et ses soldats se sont tous noyés. Il a également fait jaillir douze sources d’eau d’un rocher, chaque tribu des fils d’Israël ayant sa propre source. Il a manifesté aux gens d’Égypte dix signes de châtiment[63] :

Le premier fut son bâton qu’il a jeté de sa main. Il est devenu un serpent gigantesque qui a dévoré toutes les cordes des sorciers.

Le deuxième fut le croupissement de leur eau et la mort des animaux qui y vivaient.

Le troisième fut l’invasion des grenouilles au point qu’elles remplirent leur maison.

Le quatrième fut les poux qui s’en prirent à leurs corps.

Le cinquième fut différentes sortes de châtiments qui se sont abattus sur eux.

Le sixième fut l’anéantissement de tous leurs animaux domestiques.

Le septième fut l’apparition d’ulcères sur leurs corps.

Le huitième fut la grêle sur leurs récoltes qui a détruit leurs plantations.

Le neuvième fut l’invasion de criquets sur tout leur pays.

Le dixième fut l’obscurité qui les a recouverts pendant trois jours et trois nuits.

Si vous prétendez que Jésus était lui-même un dieu parce qu’il est monté au ciel, et que c’est pour cette raison que vous l’avez divinisé, alors vous devriez dire la même chose d’Ilyâs[64] et Idrîs[65] °alayhim as-salâm en les divinisant puisqu’eux aussi sont montés au ciel sans divergence chez vous à ce sujet. De même, Ayyouna Al-‘Injîliyy est monté au ciel par le texte de la Torah et l’unanimité de vos savants.

Enfin, si vous prétendez que Jésus a prétendu lui-même à la divinité, et c’est pour cette raison que vous l’avez divinisé, vous aurez dit haut et fort quelque chose de mensonger et d’abominable, une calomnie atroce. Vos évangiles comportent la réplique à cela. En effet, dans les évangiles qui sont entre vos mains[66], il est mentionné qu’il aurait dit au moment de sa crucifixion : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »

Et avant cela, il y a un texte de l’évangile dans lequel il dit : « Dieu m’a envoyé à vous. » Il a reconnu qu’il était un humain parmi les prophètes et les messagers. Les textes de vos évangiles comportent beaucoup de passages à ce sujet. Tout en sachant que c’est selon vos mensonges, lorsque vous prétendez qu’il a été crucifié et qu’il a hurlé : « Mon Dieu, mon Dieu. »

Ce n’est pas le texte même de l’Évangile authentique. Mais c’est bien une des calomnies des rédacteurs de vos évangiles, une des calomnies contre Dieu. Nous les avons simplement cités comme preuve contre vous pour démontrer vos propres contradictions et pour vous dévoiler devant tous les gens sensés et c’est par Dieu que nous recherchons la réussite.

La quatrième règle : c’est croire à l’eucharistie et la manière de la pratiquer

Sachez, que Dieu vous fasse miséricorde, que les chrétiens dans les rituels de leur religion, font de la mécréance. Ils ont pour croyance que le morceau de pain, lorsque le prêtre récite dessus certaines paroles, devient à ce moment-là le corps de Jésus °alayh as-salâm et que s’il récite quelques mots sur un verre de vin, il devient à ce moment-là du sang de Jésus, par transsubstantiation.

Ce qui est décrété dans leurs traditions à ce sujet, est que chaque église a un grand prêtre chez eux qui s’en occupe. Le grand prêtre de chaque église, chaque jour, vient avec un petit pain et une bouteille de vin. Il récite dessus dans leurs prières. Les chrétiens ont pour croyance que le morceau de pain devient le corps de Jésus lui-même, et que le vin devient son sang. Ils prennent cela de la parole de Matthieu dans le chapitre 26 de son évangile que Jésus aurait réuni les apôtres un jour avant de mourir, qu’il aurait pris un morceau de pain qu’il aurait cassé et qu’il aurait donné à chacun un bout et qu’il leur aurait dit : « Mangez, ceci est mon corps. » Puis qu’il aurait donné un verre de vin et leur aurait dit : « Buvez, ceci est mon sang. »

Ceci est la parole de Matthieu dans son évangile. Jean, qui était présent lorsque Jésus a été élevé au ciel, n’a rien cité du récit du pain et du vin dans son évangile. Et ceci est une divergence qui indique le mensonge de Matthieu qui rapporte quelque chose d’impossible et de calomnieux.

Les chrétiens ont pour croyance que chaque partie du morceau de pain de chaque prêtre, c’est Jésus °alayh as-salâm avec tout son corps avec sa longueur, sa largeur, son épaisseur. Même si les morceaux de pain atteignent cent mille morceaux, chacun d’entre eux serait Jésus.

On leur dit : le corps de Jésus avait environ, par exemple, dix empans de haut et deux empans de large et un empan de profondeur. Et le morceau de pain sur lequel le prêtre récite, représente peut-être trois empans. Comment son corps, qui aurait dix empans de hauteur sur deux empans de largeur et une épaisseur d’un empan, tiendrait dans quelque chose qui mesure trois empans.

Ceci est impossible pour toute raison saine. Et eux le prennent en considération, ils répondent à cela par le fait qu’un miroir pourrait n’avoir que la taille d’un dirham. Et pourtant quelqu’un peut y voir les plus grandes tours des constructions élevées s’il les reflète dans ce miroir, alors qu’elles sont plus grandes que le miroir et le dépassent de plus de mille fois.

On leur dit : ce qui est dans le miroir c’est une caractéristique[67], c’est un reflet et ce n’est pas le corps ou la substance[68] elle-même. Mais vous, vous avez pour croyance que c’est le corps même de Jésus et ses caractéristiques qui se trouvent dans ce morceau de pain, ce qui est impossible selon la raison[69].

Par ailleurs, vous avez été unanimes à dire que Jésus serait monté au ciel et qu’il serait assis à la droite de Dieu, exempté soit-Il de pareilles balivernes. Selon votre parole, qu’est-ce qui a fait descendre son corps jusqu’à ce morceau de pain ?!

Puis, Jésus est un seul homme et vous, vous croyez que dans chaque partie de ces morceaux de pain, il y a la totalité du corps de Jésus, même si ce pain a été coupé en cent mille parties. Cela vous amène à dire qu’il y a dans chaque pain, cent mille Jésus, et qu’ensuite il se multiplierait autant de fois qu’il y a de pains et qu’il y a d’églises pour vous. Ainsi, il y aurait un nombre presque infini de Jésus. Et quiconque dit une telle chose ou y croit devient la risée des gens sensés et la moquerie des démons. Et nous nous suffisons à Dieu. Qui mieux que Lui à Qui se fier ?!

La manière de pratiquer leur eucharistie avec les morceaux de pains cités, et les prières qu’ils font sont comme suit : leur prêtre ordonne à son serviteur de lui pétrir du pain avec de la semoule pure, de la cuisiner, d’en fabriquer du pain. Ensuite, le prêtre le ramène avec une bouteille de vin à l’église. Il ordonne de sonner la cloche et lorsque les chrétiens se réunissent pour leur prière et qu’ils se tiennent en rangs dans l’église, il leur verse un peu du vin de cette bouteille dans un verre en argent. Il fait que ce morceau de pain soit dans une serviette propre puis il vient de par devant toutes les rangées et se dirige vers l’Est. Il prend le pain dans sa main, et il récite dessus ce qui suit. Il dit : « Jésus, la nuit où les juifs l’ont arrêté, a pris le pain de sa main bénie, il a levé les yeux vers le ciel à Celui Qui est puissant sur toute chose[70]. Après avoir dit les louanges qui conviennent, il a cassé le pain, il a donné à manger aux apôtres chacun un bout. Et il leur a dit : « Mangez, ceci est mon corps. »

Et lorsque le prêtre termine cette parole, il s’incline lui-même pour ce morceau de pain en réalisant effectivement pour lui que c’est le corps de Jésus et que Jésus serait le fils de Dieu. Et le prêtre dit dans son inclination, en s’adressant à ce morceau de pain « Tu es Jésus, le dieu des cieux et de la terre, tu es celui qui a pris corps dans le ventre de Marie, tu es le fils de Dieu, celui qui est né avant tout le monde. Et c’est pour nous délivrer des mains des démons que tu es venu. Tu es celui qui s’assoit à la droite de son père dans le ciel. Nous demandons que tu me pardonnes ainsi qu’à ta communauté que tu as délivrée par ton sang. » Puis il montre le morceau de pain aux rangées des chrétiens et tous s’inclinent pour ce pain.

Ensuite, le prêtre prend le verre de vin. Il leur dit : « Notre dieu Jésus, avant sa mort, a pris un verre de vin. Il l’a donné aux apôtres, il leur a dit buvez ceci est mon sang. » Puis le prêtre s’incline pour le verre et il le montre aux chrétiens. Et les chrétiens s’inclinent pour ce verre également. Puis il mange du pain, il boit le vin. Il récite, après cela, ce qu’il récite d’évangile. Puis il fait des invocations et ils se séparent. Voici leurs prières et leurs rituels.

Nous demandons à Dieu qu’Il nous préserve de la perdition.

La cinquième règle c’est la confession des péchés au prêtre et la manière de la pratiquer

Sachez, que Dieu vous fasse miséricorde, que les chrétiens ont pour croyance qu’il n’est possible d’entrer au Paradis qu’après avoir confessé ses péchés au prêtre et que tous ceux qui cachent un péché, même un seul péché au prêtre, sa reconnaissance du reste ne lui est pas utile.

Chaque année, à l’occasion de leur jeûne, ils se rendent dans leurs églises et ils reconnaissent tous leurs péchés au prêtre qui s’occupe de l’église. Le reste du temps, aucun d’entre eux ne reconnaît ses péchés sauf s’il tombe malade et qu’il craint la mort. Il demande alors après le prêtre qui vient à son chevet. Il lui confesse alors tous ses péchés et il lui pardonne selon eux. Ils ont pour croyance que chaque péché que le prêtre pardonne, est pardonné par Dieu. C’est pour cela que le pape qui est à Rome, qui selon eux est le représentant de Jésus sur terre, donne un pardon des péchés et par conséquent un affranchissement de l’enfer et une entrée au Paradis. Il prend en contrepartie de cela beaucoup d’argent. C’est également ce que font les prêtres qui le représentent dans les terres des chrétiens. Ils donnent une exemption, un écrit du pardon et une obligation d’entrer au Paradis et de sauvegarde de l’enfer. Les chrétiens prennent les délivrances après avoir donné à celui qui la leur a écrite beaucoup d’argent. Ils la cachent chez eux de sorte que, lorsque l’un d’entre eux meurt, il laisse cet écrit avec lui dans son linceul. Leur croyance avec certitude est qu’ils vont entrer au Paradis grâce à cette lettre, cette exemption. Et c’est une des ruses des prêtres pour prendre l’argent des chrétiens.

On leur dit : pourquoi faites-vous cela alors que Jésus ne vous a jamais ordonné de le faire et que même les élèves de Jésus n’ont jamais confessé de péchés à Jésus, alors que vous prétendez qu’il est dieu et fils de dieu et qu’il est plus à même de pardonner les péchés que tous les autres prêtres, selon vous.

Par ailleurs le prêtre, sans aucun doute pour vous, est un humain comme vous. Et peut-être qu’il a plus de péchés que vous, surtout du fait qu’il vous déclare mécréant et égarés. Alors, qui lui pardonne ses péchés à lui ?!

Mais vous, vous êtes aveuglés et vos prêtres sont encore plus aveuglés que vous. Et lorsqu’un aveugle dirige un autre aveugle, ils tombent tous deux dans le précipice. Et demain vous tomberez avec vos prêtres dans le feu de l’enfer, où vous resterez éternellement. Le pardon de vos péchés, compte tenu de votre mécréance et de votre association, Dieu vous en a coupé tout espoir, par Sa parole qui est véridique dans Son livre honoré : [Sourate An-Niçâ’ /48] qui signifie : « Certes Dieu ne pardonne pas qu’on Lui attribue des associés, et Il pardonne ce qui est en deçà à qui il veut parmi les croyants. »

Du fait que Son pardon pour vous est impossible conformément à la nouvelle parvenue de Celui Qui est véridique, alors le pardon du prêtre pour vous est encore plus impossible et plus proche de la moquerie du démon et de ses soldats qui se moquent de vous. Qui d’autre que Dieu pardonne les péchés ? Il n’est de force et de préservation que par Dieu al-°Aliyy al-°ADhîm.

Quatrième partie : L’exposé du crédo de leur loi

Tous les chrétiens s’y attachent jusqu’à nos jours. Peu d’entre eux l’abandonnent. Leur doctrine est toute entière de la mécréance et relève de l’impossible rationnel qui se contredit. Celui qui la leur a composée est un homme parmi leurs anciens qui s’appelle Pierre (Cham°ûn AS-Safâ) et qui habitait Rome.

Voici son texte :

Ils disent : « Nous croyons en Dieu l’unique, le père, celui qui possède toute chose, le créateur de ce que nous voyons et de ce que nous ne voyons pas. Nous croyons au Seigneur, Jésus, fils de Dieu l’unique, la première des créatures dans leur totalité, il est né de son père avant tous les mondes, il n’est pas créé, c’est un dieu véritablement, de la substance de son père par la puissance duquel tous les mondes ont été parfaits. Il est le créateur de toute chose. Il est celui qui, pour nous délivrer, est descendu du ciel et a pris corps par le Saint-Esprit –l’ange Gabriel. Il est devenu être humain et sa mère Marie l’a porté. Il est né de Marie, celle qui est chaste. Il a subi des douleurs et a eu mal. Il a été crucifié à l’époque de Pilâtes le roi. Il a été enterré et a ressuscité le troisième jour, tout comme les prophètes l’ont écrit –le mécréant a mécru et a menti au sujet des Prophètes, que Dieu les honore ainsi que notre Prophète, ils sont exempts de dire pareilles choses impossibles selon la raison. Puis il est monté au ciel, s’est assis à la droite de son père, prêt à revenir encore une fois pour juger entre les morts et les vivants. Nous croyons au Saint-Esprit qui est issu du père et du fils, et par lequel les prophètes parlaient, au baptême et au pardon des péchés. Nous croyons à la résurrection de nos corps et à la vie éternelle. »

Sachez, que Dieu vous fasse miséricorde, que ces paroles sont contradictoires. Au début, ils disent : « Nous croyons en Dieu l’unique, le père, celui qui possède toute chose, le créateur de ce que nous voyons et de ce que nous ne voyons pas. Nous croyons au Seigneur Jésus, …, c’est un dieu véritablement, de la substance de son père. » Au début de leur parole, il y a le témoignage pour Dieu qu’il est un dieu unique. Ensuite, la parole est suivie par « le témoignage qu’il aurait un fils, et que ce fils serait un dieu comme lui, qu’il est de la substance de son père. » Ceci relève d’une extrême mécréance et de l’association. C’est d’une extrême contradiction avec l’unicité de Dieu, l’unique, qui n’a pas d’associé, qui n’a pas de pareil, Il est absolument exempt de leur mécréance.

Il a dit au début de ses propos que Dieu est le créateur de toute chose. Puis juste après, il dit : « Nous croyons que Jésus est le créateur de toute chose, et que c’est par sa puissance que tous les mondes ont été parfaits. » Il aura ainsi confirmé qu’il y aurait un autre créateur avec Dieu pour toute chose. Or ceci est l’une des contradictions les plus scandaleuses.

De même, lorsqu’il dit que Dieu est le créateur de ce qui est vu et de ce qui n’est pas vu, il aura intégré Jésus, car par nécessité il fait partie de ce qui est vu ! Puis il a fait suivre cela par sa parole que Jésus est le créateur de toute chose et qu’il n’est pas créé. Or ceci est une contradiction et une aberration que même des animaux, s’ils avaient le discernement, pourraient renier aux chrétiens. Nous demandons à Dieu qu’Il nous préserve de l’échec et de l’emprise du démon, car il s’est moqué d’eux comme il a voulu et il les a menés vers l’enfer, et quelle mauvaise demeure.

Il a par ailleurs dit : « Il est né de son père avant tous les mondes », alors quand donc aurait-il créé toutes choses ? Avant sa naissance, alors qu’il était inexistant, ou bien après sa naissance et qu’il était un nourrisson encore allaité ? Et qui gérait les cieux et la terre et ce qu’ils comportent avant sa naissance et sa venue à l’existence ? Comment serait-il la première des créatures en étant créateur de toutes les créatures, selon la prétention de ces mécréants. Car le sens de sa parole, la première des créatures, c’est-à-dire la première d’entre-elles à exister. La loi des chrétiens est basée sur cette contraction et cette impossibilité, car ils sont unanimes à dire que Jésus est de toute éternité, créateur sans début, alors que, Dieu nous en préserve, il serait né du ventre de Marie après sa naissance et ainsi de suite. Dieu a fait d’eux la risée de tous ceux qui sont dotés de raison et de connaissance et une source de plaisir pour les démons. Regardez la parole de ce mauvais, que Jésus serait dieu en vérité, de la substance de son père, puis qu’il serait descendu du ciel et qu’il aurait pris corps dans le ventre de Marie. Ceci est explicite, que Jésus aurait été un corps issu d’une substance, et qu’il aurait été dans le ciel et serait descendu, et qu’il aurait pris corps dans le ventre de Marie. Ce n’est pas le fait qu’un corps s’incarne dans un corps et une substance qui est étonnant en soi, c’est plutôt que ce qui n’est ni un corps ni une substance prenne corps. Notre Seigneur le Créateur des substances et des caractéristiques des substances est exempt d’être une substance à partir de laquelle aurait existé Jésus ou de se partitionner pour s’établir dans une partie du ventre de Marie mêlé à son sang, ses urines, ses selles. De quelle impudence ces mécréants font preuve à l’égard de Dieu et quelle miséricorde Dieu, gloire à Lui, manifeste en ce monde. La louange est à Dieu qui m’a épargné de ce dont Il les a éprouvés.

Sachez que selon les textes figurant dans leurs livres, il y a ce qui annule cette croyance et toutes les croyances de mécréance au sujet de Jésus. Il s’agit de ce qu’a dit Lucas, dans le quatrième chapitre (24) dans le récit des apôtres. Il a dit : « Dieu a créé les mondes dans leur totalité, avec tout ce qu’ils contiennent. Il est le seigneur des cieux et de la terre. Il n’habite pas dans une forme qui a été préparé par des mains. Il n’a pas besoin de quoi que ce soit, car Il est celui qui donne aux gens, leur forme, leur souffle et tout ce qui leur arrive, leur existence et leur vie sont par Sa volonté. »

Cette parole qu’a dite Lucas, c’est ce qui a été révélé dans le Livre de Dieu et ce que les Prophètes ont dit, °alayhim as-salâm. Il s’avère donc que les croyances des chrétiens sont toutes de la mécréance montées de toutes pièces, impossibilités vaseuses, hideuses contradictions. Ils ne les ont pas apprises des Livres de Dieu ni de ses Prophètes, mais ils ont suivi des prétentions sans fondement et des passions mensongères que leur ont biberonnées n’importe quels mécréants grands pécheurs.

On leur dit : cette croyance à propos de laquelle vous ne divergez pas, vous ainsi que vos adeptes, si vous ne l’attribuez pas à un Livre, ni à un Prophète, dites-nous, est-ce qu’elle est entièrement vraie ou entièrement fausse ? S’ils disent : « Une partie est vraie et une partie est fausse », alors ils auront démenti et mécru en elle, car le faux, on ne le prend ni pour religion ni pour adorer Dieu. Et s’ils disent : « Tout est vrai », alors ils auront reconnu que Jésus est créé et qu’il est né, et que Dieu est son Créateur et le Créateur de tout ce qui est vu et ce qui n’est pas vu.

Puis lorsqu’ils disent : « Jésus est un dieu, créateur de toute chose », alors ce qui arbore une telle contradiction claire et repoussante ne peut en aucun cas être une vérité.

Et lorsqu’ils disent : « Jésus, est dieu issu de la substance de son père et qu’il est un dieu comme lui », cela implique la ressemblance, indispensablement, que Dieu nous préserve. Et qu’est-ce qui ferait que l’un des deux soit un père et l’autre un fils ? Qui aurait spécifié celui-là par la paternité et celui-là par le fait d’être fils, et non l’opposé ? Que Dieu nous préserve. Nous demandons à Dieu, notre Seigneur, le pardon complet et la sauvegarde d’être comme eux et d’avoir leur devenir. Âmîn

Cinquième partie : pour indiquer que Jésus n’est pas un dieu mais qu’il est un être humain créé et un prophète envoyé, que Dieu l’honore davantage en degré

Sachez, que Dieu vous fasse miséricorde, que tout ce que nous avons cité de la croyance des chrétiens, leur mécréance et leur parole que Jésus serait Dieu, fils de Dieu et qu’il serait le créateur des créatures, tout cela est réfuté, annulé par ce qu’on dit les quatre qui ont écrit les quatre évangiles.

Matthieu a dit dans le premier chapitre de son évangile : « L’ascendance de Jésus est de David, descendant d’Abraham. »

Et ceci est une reconnaissance que Jésus est né, qu’il était descendant de David, le prophète alayh as-salâm d’une descendance de Yahûdhâ fils de Jacob fils de Isaac fils d’Abraham °alayhim as-salâm.

Quiconque ayant une ascendance humaine de manière confirmée, est sans aucun doute un être humain, car Dieu est de toute éternité, Il n’est pas né et Il n’engendre pas, Il n’a point d’équivalent, aucun, et tout autre que Lui est contingent et a un début à son existence.

Matthieu dit également dans le 19e chapitre (16-17 ; et dans certaines versions14e) de son évangile qu’un homme a dit à Jésus :

Ô toi, le Khayr[71]. » Jésus lui a dit :

Pourquoi m’appelles-tu le Khayr alors que le Khayr, c’est Dieu ! »

Ceci est une extrême modestie de sa part °alayh as-salâm et une grande manifestation de respect envers son Seigneur et son Créateur. Alors comment prétendrait-il être, lui, son associé dans la divinité ?

Jean dit dans le 17e chapitre (1-3) de son évangile que Jésus a levé ses yeux vers le ciel et il a imploré Dieu l’Unique, le Créateur. Il a dit : « Il faut que les gens sachent que Tu es Dieu l’Unique, le Créateur et que Tu m’as envoyé. »[72]

Ceci est une reconnaissance de sa part qu’il a été envoyé de la part de Dieu, porteur du message qui implique de croire obligatoirement en Son Unicité, et que Dieu est l’Unique, le Créateur, il n’y a pas d’autre créateur pour les créatures sinon Lui. Et c’est le message qui a été amené par Jésus et par tous les Prophètes envoyés, que Dieu les honore et les élève davantage en degrés.

Si un chrétien dit : « Si Jésus avait reconnu dans ce passage qu’il est un prophète envoyé, il a reconnu dans un autre passage qu’il est le créateur éternel. » Nous disons, pour lui répondre, que c’est une calomnie et qu’il en est innocent, de cela et de tout ce qui lui est attribué. Et vous, vous faites preuve d’aveuglement face à de pareilles contradictions abjectes avec ces deux textes, dans ces deux passages, parce que Jésus °alayh as-salâm reconnaît qu’il est un humain envoyé de la part de Dieu. Et c’est cela qui est correct. Comment se pourrait-il qu’il se contredise en prétendant ce qui serait impossible à son sujet du fait qu’il serait créateur éternel ?

Non, cela provient seulement de la calomnie de leurs premiers mécréants, puis l’ensemble de vos groupes l’ont accepté par la suite, malgré la mécréance infecte et la contradiction criante.

Matthieu dit dans le quatrième chapitre de son évangile (8-10) que Satan a appelé Jésus pour qu’il se prosterne pour lui et qu’il lui a montré les royaumes de la terre et ses parures. Il lui a dit :

Prosterne-toi pour moi, nous t’accorderons tout cela » Jésus lui répond :

Il est prescrit pour chaque être humain qu’il n’adore que Dieu et qu’il ne se prosterne pour nul autre que lui. »

Ceci est une reconnaissance qu’il est innocent de la divinité. S’il était un dieu, Satan n’aurait pas osé lui dire pareilles paroles. Et dans la réponse qu’il lui a donnée, il y a une reconnaissance envers Dieu qu’il est le Dieu qui mérite qu’on ne se prosterne pour nul autre que lui, glorifié soit-Il.

Ceci en concédant aux chrétiens leur texte, pour tirer arguments de ce qu’ils ont inséré dans leurs évangiles, car sinon, Jésus et les autres prophètes °alayhim as-salâm sont préservés du fait que Satan leur suggère quoi que ce soit en cachette et en leur for intérieur. Comment les appellerait-il à commettre une mécréance explicite en se prosternant pour lui au lieu de se prosterner pour Dieu ? Et ceci est une déclaration très grave et il ne fait aucun doute que c’est l’une des inventions du livre des évangiles et l’un de leurs appels à rendre possible de telles choses au sujet de Jésus °alayh as-salâm.

Et Jean dit à la fin de son évangile chapitre 20 (17) que Jésus avait dit aux apôtres : « Je vais partir rejoindre mon père et votre père, mon Dieu et votre Dieu. » Quand il dit : « Mon père et votre père », il veut dire : « Celui à Qui j’appartiens, à Qui vous appartenez » et c’était la terminologie de cette époque[73]. S’ils disent, « c’est son père » à partir de ce terme, nous leur disons que cela implique qu’il soit votre père également parce qu’il a dit : « mon père et votre père. » Puis il a dit explicitement, ce qui repousse toute confusion en disant « mon Dieu et votre Dieu. » Donc il ne reste plus aucune prétention à la divinité, absolument aucune.

Et Matthieu dit dans le dixième chapitre (40) de son évangile que Jésus °alayh as-salâm a dit aux apôtres : « Celui qui vous acceptera et vous accueillera, il m’aura accepté et accueilli. Et celui qui m’accepte et m’accueille, aura accepté Celui Qui m’a envoyé. »

Et Jean dit dans le chapitre 5, 30 de son évangile que Jésus a dit : « Je n’ai pas été amené pour agir à ma guise, mais pour accomplir la volonté de Celui Qui m’a envoyé. »

Et Marc dit à la fin de son évangile, chapitre 15 (34) que Jésus a dit alors qu’il était crucifié, selon leur prétention : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » et que c’était la dernière parole qu’il a dite dans le bas monde[74]. Cependant, il est impossible que Dieu l’abandonne ou permette aux juifs de le crucifier. Nous avons seulement relevé une preuve contre les chrétiens parce que c’est une preuve qui provient des textes de leurs évangiles et qu’ils croient en ce qu’il y a dedans. Ce texte comporte explicitement que Jésus a dit : « Mon Dieu, mon Dieu. » Il a reconnu donc qu’il a un Dieu qu’il invoque dans les difficultés et qu’il s’innocente de la prétention à la divinité pour lui-même. Cela implique le démenti des croyances des chrétiens, nécessairement. Ils n’ont aucune échappatoire. Mais ils sont sourds, muets et aveugles et n’en prennent pas conscience[75].

Lucas dit à la fin de son évangile que Jésus, après s’être relevé de sa tombe, serait parti voir les apôtres qui étaient réunis dans une pièce dont ils avaient fermé la porte. Et quand il est rentré, ils ont pris peur. Ils ont cru qu’il était l’âme d’un ange ou d’un djinn. Lorsque Jésus l’a constaté, il a dit : « Palpez mon corps ! Sachez que les corps des anges et des djinns n’ont pas de chair et d’os comme vous voyez de mon corps. » Il a reconnu qu’il est composé de chair, d’os et de matière vivante et il s’est innocenté de la divinité.

Ceci est un texte comparable à celui qui a précédé parce que votre mensonge quand vous dites que Jésus a été tué et enterré puis qu’il s’est relevé de sa tombe après l’enterrement, c’est n’est qu’une invention fomenté par les premiers chrétiens et leur appel infondé obscurantiste à suivre l’impossible rationnel, la mécréance et l’égarement. Mais nous avons prouvé l’infondé de leurs arguments prétendant que Jésus serait Dieu et qu’il serait dieu fils de dieu.

Dieu est exempt d’imperfection, il n’est de dieu que Lui. Celui qui dit que Jésus est un esclave de Dieu et qu’il a grandi en longueur et en largeur puis qu’il a atteint sa vigueur et que Dieu l’a envoyé en tant que messager, il aura été en accord avec la parole de Jésus et de ses disciples. Et celui qui contredit aura contredit la vérité, il aura eu pour croyance la mécréance explicite. Nous demandons que Dieu nous en préserve.

Cela implique chez eux une chose des plus abominables chez tous les gens sensés, à savoir que si Jésus était créateur éternel, comme ils le croient, alors qu’il est de chair et de sang, ils considèreraient qu’une partie du Seigneur adoré est éternelle et créatrice, et une autre partie entrée en existence, contingente et créée. En effet, Jésus lui-même a reconnu qu’il est de sang et de chair par le texte de leurs évangiles. La chair et le sang relèvent des aliments et des boissons et ce sont des parties du bas monde. Selon leurs prétentions, le Créateur du bas monde dans sa totalité serait une partie de ce bas monde. Et il se serait créé Lui-même également parce qu’Il serait Lui-même, selon eux, une partie du bas-monde qui est sa propre créature !

Et ceci constitue ce qu’il a de plus abominable qui puisse exister comme prétention et comme calomnie, au-delà de ce qu’une personne sensée et rationnelle peut croire et avoir pour religion. Celui qui croit en cela est amené à ce que nous venons d’expliquer, il aura mérité le châtiment de Dieu et il se sera avéré qu’il fait partie des gens de l’égarement.

Cela implique aussi, entre autres choses abominables relevant de l’impossible rationnel, qu’Il serait une partie du bas monde, alors qu’Il est le Créateur de sa totalité. Or la partie d’une chose n’existe qu’après l’existence de la chose dans sa totalité. Et ce qui n’est ni existant, ni rationnellement acceptable, est inexistant ! Le Créateur de ce bas monde, selon leur prétention, serait donc inexistant, inconnu et inconnaissable.

Je pense, pour ma part, que l’auteur de cette croyance qui l’a mise en place pour eux, avait l’objectif d’aboutir à ce ta°Tîl –c’est-à-dire à ce négationnisme de l’existence de Dieu– précisément, parce qu’il faisait partie des pervers, des zindîq –athées-, des gens du négationnisme –ta°Tîl–. Il s’est moqué des naSârâ[76], leur a composé des mythes, différentes sortes de mécréances et d’égarements fondés sur les plus abominables des impossibilités rationnelles, dès lors qu’il s’est assuré de leur stupidité et de leur acceptation des hérésies par différentes voies et propos.

On leur dit : le premier évangile a dit que Jésus s’est coupé les ongles, les cheveux et que son corps a grandi en hauteur et en largeur. Selon vous, s’il était un créateur éternel, et que toutes ses parties, les cheveux, les ongles, se sont détachées de lui et sont devenues poussière, dispersées et anéanties, n’ayant plus d’existence, alors, le Créateur éternel, selon vous, aurait une partie de Lui qui se serait annulée, et qui aurait disparu alors qu’une autre partie serait restée intacte. Or celui dont l’une des parties disparait et s’anéantit, la disparition peut concerner sa totalité. Par ailleurs, celui qui a une partie est un tout, il est forcément limité, il a besoin de qui l’a composé et de qui l’a limité. Et celui qui est ainsi, avec ces caractéristiques-là, a donc besoin et n’est pas exempt du besoin.

Or, le Dieu Créateur qui est de toute éternité, gloire à Lui exempt d’imperfection, les preuves rationnelles et les textes rapportés témoignent qu’Il n’est pas un corps, qu’Il n’est ni une particule ni une caractéristique d’un corps. Il n’est pas un tout qui se partitionne. Son Être qui est de toute éternité ne devient pas une partie. Il ne Lui arrive pas de diminution, de changement ni de transformation. Il n’a aucun besoin dans l’absolu alors que toutes les créatures ont besoin de Lui dans tous leurs états et toutes leurs situations. Il est comme il a décrit son Être honoré dans le verset honoré : verset 11 de sourate ach-chûrâ, ce dont nous comprenons : « Absolument rien n’est pareil à lui et Il est celui qui entend et qui voit. »

On leur dit également : « Jésus, que vous croyez être dieu créateur éternel est-ce qu’il était dans un pays et une époque ou pas ? » Ils ne peuvent pas le renier car les évangiles de Matthieu et de Lucas déclarent explicitement qu’il est né à Bethléem[77] qui était rattachée à la Judée à l’époque du roi Hérode et qu’il aurait été tué et crucifié à l’époque du roi Pilâtes. Et tout être qui existe dans un temps et un endroit, a nécessairement été précédé dans l’existence par l’endroit qui le contient, celui qui est ainsi est donc créé. Et si l’on a confirmé ainsi que Jésus est créé, alors votre croyance selon laquelle il serait dieu véritable, fils de dieu véritable, et créateur de toute chose, est annulée.

Il est connu de manière catégorique que le temps fait partie des choses qui sont créées. De plus, le temps a existé avant que Jésus n’existe sans aucun doute. Comment se pourrait-il que le temps existe avant son créateur et que l’endroit englobe celui qui a créé les endroits ?

Ceci est une des élucubrations les plus abominables. C’est une des pires abominations relevant de l‘impossible rationnelle et une des plus grandes calomnies. Tout être né dans une époque et qui est situé dans un endroit, c’est un être vivant fils d’un être vivant. Jésus faisait partie des plus honorables des êtres vivants puisqu’il est un être humain fils d’un être humain. Dieu est catégoriquement exempt de ce que disent les mécréants.

Ce que j’ai expliqué ici par la grâce de Dieu et Sa puissance implique clairement la corruption de la doctrine des chrétiens et l’invalidation de leur croyance. Il y a l’explication de mon délaissement de cette croyance pour ce que j’ai choisi pour moi-même comme religion de vérité et de clarté, afin de suivre la communauté du meilleur des prophètes, que Dieu l’honore et l’élève davantage en degrés, lui, sa famille et ses compagnons, et tous ses frères prophètes et messagers.

Et c’est à Dieu que nous demandons de parachever en nous Sa bienfaisance et la réussite qu’Il accorde. Il est notre Seigneur, quel bon Maître et à qui se fier de meilleur ?

Il n’est de force et de préservation que par Dieu al-°Aliyy al-°ADHîm.

Sixième partie : au sujet de la divergence des quatre qui ont écrit les quatre évangiles et du dévoilement de leurs mensonges

Sachez que Dieu vous fasse miséricorde que les quatre qui ont écrit les quatre évangiles ont divergé sur de nombreux sujets, ce qui est une preuve de leurs mensonges. S’ils avaient été sur la vérité, ils n’auraient en rien divergé les uns des autres. Dieu dit dans Son Livre honoré sourate an-Niçâ’, verset 82, livre qu’Il a révélé à celui qu’il a élu pour être Son messager, MouHammad : dont on comprend le sens : « Si ce Qourân provenait d’autre que Dieu, ils y auraient trouvé beaucoup de contradictions. » Il a fait savoir que la contradiction est la preuve du mensonge au sujet de Dieu. Ainsi, tout ce qui est de Sa part ne comporte aucune contradiction, dans la signification et la construction, et sa structure ne comporte aucune perturbation. Chaque fois que les menteurs mentent à Son sujet, Dieu les dévoile par la contradiction et la perturbation dans ce qu’ils ont menti et fomenté, afin que Dieu fasse que les gens puissent distinguer ce qui est mauvais de qui est bon. Il est celui qui crée toute chose selon une sagesse et Il sait toute chose.

Parmi les textes mensongers de ces gens-là, de ces quatre qui ont écrit les évangiles, il y a ce qu’a dit Jean dans le chapitre 13 (21-26) de son évangile que Jésus aurait dit aux apôtres alors qu’il dînait avec eux, la nuit où les juifs l’auraient arrêté : « En vérité je vous dis, il y a l’un d’entre vous qui va me trahir. » C’est alors que Jean lui aurait dit : « Qui donc, mon Maître, va faire cela ? » Jésus leur aurait dit : « Celui à qui nous donnerons du pain avec de la sauce. » Puis il l’aurait donné à Judas Iscariote. Ce serait donc lui qui aurait trahi et qui aurait indiqué aux juifs où il se trouvait. »

Marc dans le chapitre 14 (17-20) de son évangile a dit que Jésus leur aurait dit : « Celui qui va tremper son pain avec moi dans l’écuelle, c’est celui qui va me trahir. »

Matthieu a dit dans le chapitre 26 (23) de son évangile que Jésus leur aurait dit : « Celui qui va saucer et tremper son pain avec moi dans mon assiette, c’est celui qui va me trahir. »

Quant à Lucas, il dit dans le chapitre 22 (21) de son évangile que Jésus leur aurait dit : « Celui qui va me trahir est avec moi parmi les disciples. »

Cette divergence entre eux est patente. En effet, cette parole de Jésus n’a pas été dite dans d’autres assemblées. Ils ne peuvent donc pas prétendre qu’il a eu différentes expressions dans plusieurs assemblées, et qu’il n’aurait pas dit la même chose à chaque fois. Par ailleurs, ce n’est pas comme si les quatre avaient dit la même chose, de sorte que chacun des quatre l’aurait exprimé avec ses propres termes à lui.

Le fait qu’il ait spécifié Judas Iscariote quand il lui a donné le pain trempé dans la sauce implique qu’il a précisé de qui il s’agissait, et qu’il l’a dévoilé. Or le reste de ce qu’ils ont rapporté indique qu’ils n’auraient pas su de qui il s’agissait. Il y a donc une contradiction. Ceci est une contradiction qui indique le mensonge des quatre qui ont écrit les évangiles, et c’est par Dieu qu’on obtient la réussite.

Il y a également ce qu’a rapporté Matthieu dans le chapitre 20 (29-34) de son évangile que Jésus, lorsqu’il est sorti de la ville de Jéricho (Ariha[78]), deux aveugles l’auraient interpelé et lui auraient dit : « Ô toi fils de David, fais nous miséricorde », il leur aurait ouvert les yeux là-bas, et ils sont devenus voyants.

Il y a également ce qu’a dit Marc dans le chapitre 10 (46-52) de son évangile : « Lorsque Jésus est sorti de la ville citée, un seul aveugle l’a interpelé, et lui a dit : « Ô Jésus fais-moi miséricorde » ; il lui a alors ouvert les yeux. »

Il est connu de l’évangile que Jésus n’est passé dans cette ville qu’une seule fois. Donc, soit Matthieu a menti en disant qu’ils étaient deux aveugles, soit Marc a menti en disant qu’il n’y en avait qu’un, parce que le récit est unique. Et dans le fait qu’ils aient tous deux reconnu que l’aveugle ait appelé Jésus en lui disant : « Toi le fils de David », il y a une attribution à Jésus d’être un descendant d’humains. Il y a en cela ce qui dément leur croyance à son sujet. Ainsi, l’aveugle ne lui a pas dit : « Ô toi le dieu » ou bien « Ô toi le fils de Dieu » ou « Toi le créateur des créatures » comme ils ont prétendu à son sujet. Mais il lui a dit : « Ô toi fils de David. » Il l’a attribué à l’un des prophètes honorables, pour indiquer que l’ascendance de sa mère Marie est de ce genre, pure, et il en est ainsi effectivement. En effet, Marie est de la descendance de David fils de ‘Ichâ°, lui-même de la descendance de Yahûdhâ fils de Ya^qûb –Jacob– fils de Is-Hâq –Isaac–, fils de Ibrâhîm –Abraham– °alayhim as-salâm.

Il y a également ce qu’a dit Matthieu dans le chapitre 27 (39-44) de son évangile que Jésus aurait été crucifié en compagnie de deux voleurs et que ces deux voleurs l’insultaient alors qu’ils étaient crucifiés.

Et Lucas a dit dans le chapitre 23 (39-43) de son évangile que l’un des deux voleurs se serait moqué de Jésus et lui aurait dit : « Si tu es véritablement Jésus, alors délivre-toi toi-même et délivre nous. » Le deuxième voleur l’aurait réprimandé, en lui disant : « Crains Dieu ! Ne sais-tu pas que ce qui l’a atteint t’a atteint toi aussi ? Et que toi et moi nous méritons ce qui nous a été fait, mais lui ne le mérite pas ? » Puis il aurait ensuite dit à Jésus : « Ô mon maître ne m’oublie pas le jour où tu reviendras de ton royaume » et Jésus lui aurait répondu : « En vérité je te le dis : tu seras avec moi ce jour-là au Paradis d’Eden. »

Il y a une divergence entre les deux, parce que Matthieu a considéré que les deux voleurs iront en enfer puisqu’ils ont insulté Jésus, et que Lucas a considéré que l’un des deux ira au Paradis. Or ils ont tous deux menti sur le sujet même de la crucifixion de Jésus. Ils ont donc mécru en cela.

Jean qui était présent lors de la crucifixion de ceux qui ont été crucifiés, a dit dans son évangile chapitre 19 (18) : « Deux voleurs ont été crucifiés avec lui. L’un des deux était à sa droite et l’autre à sa gauche. » Mais, il n’a pas du tout cité qu’ils lui aient dit quoi que ce soit. C’est là une totale divergence et un égarement.

Parmi cela il y a que Matthieu a dit dans le chapitre 21 (1-5) de son évangile que Jésus était sur une monture et qu’il était sur son chemin pour Bayt al-Maqdis tout comme l’ont dit à son sujet certains prophètes : « Vous verrez votre souverain qui viendra sur une monture. »

Marc a dit dans le chapitre 11 (1-7) de son évangile que Jésus était sur un ânon, le petit d’un âne, et qu’il n’a pas cité qu’il était monté sur un âne.

Lucas a dit dans le chapitre 19 (30-36) de son évangile qu’il était sur un âne, tout comme l’a dit Matthieu.

Et Jean a dit dans le chapitre 12 (14-15) de son évangile qu’il était sur un ânon, petit d’un âne, tout comme l’a dit Marc.

Voyez, que Dieu vous fasse miséricorde, cette divergence, cette contradiction et leur mensonge apparent à propos de leur parole qu’il montait un ânon, en indiquant qu’il n’était pas âgé. S’il en est ainsi, comment quelqu’un pourrait-il le monter ?!

Il y a également ce qu’a dit Matthieu dans le chapitre 20 (20-21) de son évangile, que Marie l’épouse de Zébédée était venue voir Jésus et lui a dit : « Mes deux fils vont s’assoir demain avec toi dans ton royaume l’un à ta droite, l’autre à ta gauche. »

Par ailleurs, Marc dit dans le chapitre 10 (35-37) de son évangile que les deux cousins, fils de la tante maternelle de Jésus, à savoir Marie la femme de Zébédée, lui ont dit : « Ô toi mon seigneur nous voudrions profiter de toi par ce que nous te demandons » et que Jésus leur aurait dit : « Et que voulez-vous ? » Ils lui ont tous deux dit : « Accorde nous le bienfait de rester l’un à ta droite et l’autre à ta gauche dans ton royaume. »

Quant à Lucas et Jean, ils n’ont rien cité de ce récit dans leurs évangiles à propos de ces deux fils ni de leur mère, alors que Jean aurait été tout le temps aux côtés de Jésus. Il ne l’aurait quitté que lorsqu’il a été élevé au ciel, °alayhi s-salaam. Ceci est une divergence qui indique une médiocrité. Matthieu a dit que la mère a demandé cela. Marc a dit que ce sont les deux fils qui ont demandé cela. Leurs deux autres compagnons les ont contredits en ne citant rien de ce récit.

Parmi leur divergence également, il y a ce qu’a dit Matthieu dans le chapitre 9 (14) de son évangile que les élèves de Jean[79] ont dit à Jésus : « Pourquoi jeûnons-nous alors que les pharisiens[80] jeûnent et que tes élèves ne jeûnent pas ? »

Tandis que Marc a dit dans le chapitre 2 (18) de son évangile que les scribes et les pharisiens ont dit à Jésus : « Pourquoi les élèves de YaHyâ –Jean-Baptiste jeûnent et tes disciples mangent et boivent et ne jeûnent pas ? » 

Il y a ici une divergence claire puisque dans le premier texte, les pharisiens jeûnaient, et ceux qui ont posé la question et ceux qui jeûnaient étaient les élèves de Jean. Alors que dans le deuxième texte, c’est un groupe de scribes et de pharisiens qui ont posé la question, avec la mention de Jean-Baptiste –YaHyâ fils de Zacharie. Les scribes étaient avec eux, mais ils n’ont rien dit à propos d’eux-mêmes, ni qu’ils jeûnaient ou pas.

Il y a parmi ces divergences, ce qu’a dit Matthieu dans le chapitre trois (4) de son évangile : que Jean[81] mangeait les criquets et le miel. Il s’est contredit lui-même dans le chapitre 11 (18) de son évangile en disant que Jésus °alayhi s-salaam a dit aux juifs : « Jean[82] est venu vers vous, ne mangeant ni ne buvant ; vous avez dit : Il a un démon. Le Fils de l’homme (filios et il parle de lui-même ici) est venu vers vous, mangeant et buvant, et vous avez dit : C’est un être humain qui a un gros ventre et qui boit du vin. »

Ceci est une divergence évidente dans la parole de Matthieu parce qu’il a nié à propos de Jean le fait de manger et de boire dans un de ses deux textes et qu’il lui a confirmé le fait de manger des criquets et du miel dans un autre texte.

Les chrétiens sont passés à côté d’une preuve claire contre eux, à savoir la parole de Jésus à son propos quand il a dit : « Je suis le fils de l’homme » et qu’il mange et qu’il boit l’eau, et selon eux le vin. Or ceci est une reconnaissance de sa part qu’il est un être humain, fils d’un être humain. Il a besoin de force à partir de la nourriture, et de maintenir son corps en bonne santé en mangeant et en buvant. Ceci dément leurs prétentions à son sujet qu’il serait dieu, fils de dieu. Dieu le Seigneur des mondes est totalement exempt de toute leur mécréance.

Parmi leurs divergences et leurs mensonges explicites au sujet de Dieu et de Son messager, il y a ce qu’a dit Jean[83] dans le chapitre 5 (37) de son évangile que Jésus aurait dit aux juifs : « Et le Père qui m’a envoyé a rendu lui-même témoignage de moi. Vous n’avez jamais entendu sa voix, vous n’avez point vu sa face. » Et ceci est proche de la réalité de la parole de Jésus. Mais Matthieu l’a contredit dans les termes et dans les significations par une mécréance explicite. Il a dit dans le chapitre 17 (1-5) de son évangile : « Six jours après, Jésus prit avec lui Pierre, Jacques, et Jean, son frère, et il les conduisit à l’écart sur une haute montagne. Il fut transfiguré devant eux ; son visage resplendit comme le soleil, et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière. Et voici, Moïse et Élie leur apparurent, s’entretenant avec lui. Pierre, prenant la parole, dit à Jésus : Seigneur, il est bon que nous soyons ici ; si tu le veux, je dresserai ici trois tentes, une pour toi, une pour Moïse, et une pour Elie. Comme il parlait encore, une nuée lumineuse les couvrit. Et voici, une voix fit entendre de la nuée ces paroles : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection : écoutez-le ! »

C’est la même chose qu’a dit Marc dans le chapitre 9 de son évangile.

Et Jean dit dans le chapitre 14 (7-9) de son évangile que Jésus aurait dit aux apôtres « Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. Et dès maintenant vous le connaissez, et vous l’avez vu. Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. Jésus lui dit : Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père. »

Et ceci est une divergence claire et une mécréance abominable.

Quant à la divergence, il s’agit de la différence entre ce qu’a dit Jean à propos de Jésus, à savoir que Celui qui l’a envoyé témoigne en sa faveur de la validité de sa prophétie et de son message, et que personne n’a entendu sa voix ni ne l’a vu, et ce qu’a dit Jean précédemment cité que Jésus aurait dit aux apôtres : « Vous avez vu mon père, et vous l’avez reconnu, et que celui qui m’a vu, aura vu mon père. »

Il y a aussi le récit de la montagne de Tabur, lorsque les trois qui étaient avec Jésus auraient entendu la parole du père, ils visent par là le Seigneur des esclaves glorifié soit-Il, Il est exempt de ce qu’ils disent. Il leur aurait dit à propos de Jésus : « Voici mon fils que j’ai élu pour moi-même. » Dieu est exempt de faire entendre Sa parole à Ses créatures [dans ce bas monde] ; il est exempt d’avoir une voix et un son. Il est exempt d’avoir une compagne et un fils. Comment témoignerait-il en faveur de Jésus qu’il serait son fils ?! Ceci est une calomnie et c’est une insolence à l’égard de Dieu, qui les a menés à mentir à Son sujet et au sujet de Son messager Jésus.

Leur objectif par la totalité de ces mensonges, c’est de diffuser leurs mauvaises croyances à propos de la divinité de Jésus, qu’il serait le fils de Dieu. Dieu est exempt de cela. Par Sa toute-puissance, Dieu les a fait tomber, par Son éminente puissance et Sa sagesse parfaite, dans la contradiction, la perte de continuité dans leurs chaînes de transmissions, et les oppositions dans les termes et les significations, tout ceci, qu’ils en soient conscients ou pas.

Septième partie : dans ce qu’ils ont attribué à Jésus comme mensonge, et que Jésus s’est innocenté de tout ce qu’ils disent et de toute leur croyance

Il y a entre autre ce qu’a dit Lucas dans le chapitre 22 (31-34) de son évangile : « Le Seigneur dit : Simon, Simon, Satan vous a réclamés, pour vous cribler comme le froment. Mais j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point ; et toi, quand tu seras converti, affermis tes frères. Seigneur, lui dit Pierre, je suis prêt à aller avec toi et en prison et à la mort. »

Puis ce Pierre en question a mécru en Jésus. Il a apostasié la religion après quelques jours de l’annonce que Jésus lui a faite que Satan n’avait aucun moyen pour corrompre leur certitude. Aucun des disciples de Jésus n’a mécru excepté ce Pierre-là.

Voyez, que Dieu vous fasse miséricorde, la contradiction de ces gens voués à la perdition, dans ce qu’ils rapportent d’un homme qu’ils considèrent un prophète préservé, et qu’il est également un dieu fils de Dieu, Dieu est exempt de cela ! Comment annonce-t-il à l’un de ses disciples qu’il aurait demandé à Dieu de ne pas accorder à Satan de possibilité de corrompre sa certitude. Puis ils disent que ce même élève à qui il a accordé cette invocation particulière, c’est lui qui a mécru et qui a apostasié et que Satan lui aurait corrompu sa religion et sa certitude d’entre tous les élèves ?! Est-ce que quelqu’un peut ignorer à ce point cette contradiction, en plus de la mécréance dans le fait de rendre possible le mensonge par les prophètes, et qu’il y aurait par conséquent des choses qu’ils auraient annoncées mais qui ne se produisent pas ?! Tout cela fait partie de leur mensonge clair au sujet de Jésus °alayhi s-salâm. Par Dieu, qui est tout puissant sur toute chose, Jésus n’a rien dit de ces égarements. Nous demandons à Dieu qu’il nous préserve de l’échec et de l’égarement.

Il y a également ce qu’a dit Jean dans le verset 5 (19) de son évangile : « Jésus reprit donc la parole, et leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu’il voit faire au Père ; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement. »

Or, il est connu avec certitude que Jésus a bien mangé et bu. Il n’a pas vu son père [selon eux] faire quoi que ce soit de cela ! Dieu [qui n’est pas appelé Père] est Tout puissant sur toute chose. Il n’est de dieu que Lui. Jésus n’a rien dit de tout cela. C’est ce maudit Jean qui a menti à son sujet. Par ailleurs, ses trois compagnons [auteurs des évangiles] n’ont rien dit de cette histoire.

Il y a également ce qu’a dit Jean dans le chapitre 17 (15) de son évangile que Jésus °alayhi s-salâm aurait imploré Dieu avant de mourir et qu’il aurait dit : « Mon Dieu, Je sais que tu exauces toujours. Je te demande de préserver mes élèves de toute chose dans le bas monde et dans l’au-delà. »

Alors que c’est connu par tawâtour[84] chez tous les savants des chrétiens que les disciples de Jésus, la plupart d’entre eux sont morts tués par l’épée, puis que certains d’entre eux ont été crucifiés, d’autres ont été dépecés et qu’ils ont été torturés par différentes sortes de tortures. Il n’est pas possible que Son messager Jésus ait demandé à Dieu qu’Il sauve ses élèves de toutes choses dans le bas monde, puisqu’il leur est arrivé de telles punitions et de telles morts ignobles. Jean est celui qui a menti au sujet de Jésus. Quant à ses trois autres compagnons, ils n’ont absolument rien dit à ce sujet.

Il y a également ce qu’a dit Jean dans le chapitre 15 (24) de son évangile : « Si je n’avais pas fait parmi eux des œuvres que nul autre n’a faites, ils n’auraient pas de péché. » Il vise les juifs. Il n’est pas possible que Jésus ait dit cela. En effet, il sait nécessairement que Moïse °alayhi s-salâm a eu des miracles nombreux et éminents. Également Ilyas et Al-Yasa° °alayhim as-salâm, avaient vécu avant Jésus et que tous deux avaient ressuscité des morts, tout comme Jésus. Al-Yasa° avait guéri un homme atteint de vitiligo, tout comme Jésus l’a fait. Comment prétendent-ils que Jésus aurait dit : « J’ai eu des miracles qu’aucun avant moi n’a eus. » Jean a menti en cela. Et ses trois compagnons n’ont rien rapporté à ce sujet.

Marc a dit dans le chapitre 10 (29-30) de son évangile : « Jésus répondit : Je vous le dis en vérité, il n’est personne qui, ayant quitté, à cause de moi et à cause de la bonne nouvelle, sa maison, ou ses frères, ou ses sœurs, ou sa mère, ou son père, ou ses enfants, ou ses terres, ne reçoive au centuple, présentement dans ce siècle-ci, des maisons, des frères, des sœurs, des mères, des enfants, et des terres, avec des persécutions, et, dans le siècle à venir, la vie éternelle. »

Matthieu a dit dans le chapitre 19 (29) de son évangile : « Et quiconque aura quitté, à cause de mon nom, ses frères, ou ses sœurs, ou son père, ou sa mère, ou sa femme, ou ses enfants, ou ses terres, ou ses maisons, recevra le centuple et héritera la vie éternelle. » Il n’a donc rien dit de la vie ici-bas.

Et Lucas a dit dans le chapitre 18 de son évangile (28-30) : « Jésus leur dit : Je vous le dis en vérité, il n’est personne qui, ayant quitté, à cause du royaume de Dieu, sa maison, ou sa femme, ou ses frères, ou ses parents, ou ses enfants, ne reçoive beaucoup plus que ce qu’il a laissé. »

Mais il n’a cité ni le paradis, ni le bas monde.

Quant à Jean il n’a rien cité de tout cela.

Il s’agit là de mensonges clairs contre Jésus. Nombreux sont ceux qui ont laissé des maisons, des jardins, des commerces et autres pour suivre Jésus. Ils n’ont pas eu cent fois ce qu’ils ont laissé dans le bas monde ni une quantité proche de ce qu’ils ont laissé. C’est donc une preuve que Jésus n’a jamais dit cela, mais qu’ils ont menti à son sujet.

Il y a également ce qu’a dit Matthieu dans le chapitre 19 (3-5) de son évangile : « Les pharisiens l’abordèrent, et dirent, pour l’éprouver : Est-il permis à un homme de répudier sa femme pour un motif quelconque? Il répondit : N’avez-vous pas lu que le créateur, au commencement, fit l’homme et la femme et qu’il dit : C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair ? »

Ceci est un mensonge contre Jésus et contre la Torah. Ce sont des paroles que Dieu n’a pas dites. Ce sont certains livres prophétiques qui l’ont rapporté d’Adam °alayh as-salâm, car lorsqu’il s’est endormi, Dieu lui a créé son épouse Ève à partir de sa côte. Quand il s’est réveillé, il l’a trouvée à ses côtés. Il aurait ensuite dit : « C’est pour celle-là qu’il arrive à l’homme d’abandonner son père et sa mère, et de constituer avec son épouse une seule chair. »

Il est impossible que Jésus attribue cela à la Torah alors qu’il mémorisait la Torah et l’Évangile[85]. Il ne dit donc que ce que Dieu dit à leur sujet. Mais c’est un mensonge à son sujet fait par Matthieu dans cette parole. Ses trois compagnons n’ont rien dit à ce sujet.

Il y a parmi les mensonges à ce sujet ce qu’a dit Jean dans le chapitre 3 (13) de son évangile que Jésus °alayh as-salâm a dit : « Ne monte au ciel que celui qui en est descendu. » Ceci est infondé, c’est un mensonge au sujet de Jésus °alayh as-salâm, car dans la Torah il est indiqué qu’Idris et Ilyas °alayhim as-salâm ont été élevés au ciel alors qu’ils n’en étaient pas descendus. Ils ont vécu sur terre jusqu’au moment de leur montée au ciel. Il est indiqué dans les évangiles que Jésus °alayh as-salâm est monté au ciel, alors qu’il n’en était pas descendu. Et notre Prophète MouHammad est monté au ciel la nuit de son ascension Mi°râj alors qu’il n’en était pas descendu. Il s’avère clairement que Jean a menti au sujet de Jésus. Ses trois compagnons n’ont rien rapporté à ce sujet.

Si un chrétien disait que Jésus a dit cela, mais n’en a visé que les âmes, il lui sera dit : « Ceci est contraire à la Torah et à l’Évangile », car dans ces deux livres, les prophètes qui sont montés au ciel, y sont montés avec leur âme et leur corps, tout comme notre prophète MouHammad est monté avec son âme et son corps.

S’ils disent que Jésusl’a dit et qu’il en a visé les âmes des humains dont les corps sont morts et qu’au moment de la mort les anges emmènent leurs âmes au ciel. Nous leur disons : « Ceci est une possibilité qui est prouvée comme étant fausse avec la preuve. Par défaut, pour comprendre les termes, nous retenons la généralité et le sens propre, jusqu’à preuve du contraire. Par ailleurs, les âmes des mécréants ne montent pas au ciel. Mais elles vont vers Sijjîn. » Ce qu’ils ont dit est donc infondé et il s’avère clairement qu’ils ont menti au sujet de Jésus.

Entre autre, il y a ce qu’a dit Matthieu dans le chapitre 21 (18-20) de son évangile que Jésus °alayh as-salâm aurait été pris de faim. Alors qu’il marchait vers les apôtres, il aurait vu un figuier en bordure du chemin. Il s’y serait dirigé pour en manger mais n’y aurait pas trouvé un seul fruit. Il aurait fait alors une invocation contre lui, et l’arbre serait mort sur le coup.

Marc a rapporté dans le chapitre 11 (12-13) de son évangile cette nouvelle. Il a ajouté la précision que ce n’était pas la saison des figues.

Regardez que Dieu vous fasse miséricorde comment ils ont attribué au prophète Jésus qu’il chercherait des figues dans les arbres des gens, en dehors de sa saison. Cela, même les enfants et les fous ne le font pas. Puis, ils ont dit qu’il a fait une invocation contre ce figuier et que l’arbre est mort. Or cet arbre n’a pas commis de péché qui mérite une telle punition. Cet arbre est soit la propriété de quelqu’un, soit il n’a pas de propriétaire et il est donc permis à tous ceux qui passent d’en cueillir les fruits. S’il était la propriété de quelqu’un, Jésus avec son ascèse et sa piété, n’aurait pas cherché à en manger sans l’autorisation de son propriétaire. En effet, les lois se sont accordées à interdire cela. Et si c’était un arbre sans propriétaire, à la portée de tout le monde, il n’aurait pas fait d’invocation pour qu’il meure, et que personne ne puisse plus en profiter. Jésus et tous les prophètes °alayhim as-salâm, Dieu a fait qu’ils soient naturellement une source de profit pour les créatures, pour leur intérêt, et non le contraire. Il s’avère clairement que Matthieu et Marc ont menti dans ce qu’ils ont attribué à Jésus à ce sujet, et c’est Dieu qui accorde la réussite pour l’obéissance.

Huitième partie : ce que les chrétiens reprochent aux musulmans, que Dieu leur donne la gloire

Entre autres, il y a leur parole que les vertueux parmi les musulmans se marient contrairement à ceux qui choisissent le chemin de la prêtrise parmi les chrétiens. On leur dit : vous êtes d’accord dans votre religion que David °alayh as-salâm était un prophète et qu’il était un roi. Et le degré de prophète est plus élevé que le degré de saint selon l’unanimité pour vous et pour nous. Et dans la Torah, David °alayh as-salâm a épousé cent femmes, et qu’il a eu d’elles plus de cinquante garçons et filles. Il y figure également que Salomon°alayh as-salâm a épousé mille femmes, tout comme cela a été confirmé dans la Torah. Et vous avez pour croyance que la Torah est vérité, qu’elle a été révélée de la part de Dieu. Et, de même, tous les prophètes °alayhim as-salâm, se sont mariés et ont eu des enfants, hormis Jésus et YaHyâ fils de Zacharie °alayhim as-salâm. Dans la Torah, il est permis à l’homme d’épouser autant de femmes qu’il peut prendre en charge. Et vous les chrétiens, vous n’avez pas autorisé le mariage contrairement à ce que Dieu a autorisé dans la Torah et dans l’Évangile. Mais vous êtes attachés en cela à la parole de Paul dont les premiers d’entre vous ont prétendu qu’il était comme un prophète. C’est ce même Paul qui vous a ordonné qu’un homme ne se marie qu’avec une seule femme et que, si elle meurt, il la remplace jusqu’à trois fois. Il vous a ordonné aussi que le prêtre n’épouse qu’une seule femme vierge et non pas une femme qui a déjà été mariée, et que, si elle meurt, il lui est interdit de se remarier. Il s’avère que votre religion, concernant le mariage, est en opposition avec les prophètes. Vous avez aussi contredit Paul pour le mariage des prêtres avec les femmes vierges puisque vous avez interdit le mariage à tous vos prêtres. Vos impudents et vos ignorants ont pour croyance cela, et ils blâment les saints parmi les musulmans dans ce qu’ils font quand ils se marient.

Tandis que vos savants, ils savent que cela est licite et que c’est écrit dans les livres célestes. Les gens de l’Islam, Dieu leur a accordé la religion de droiture, la religion belle qui ne comporte pas de difficulté pour eux. Et notre Prophète MouHammad Salla llâhou °alayhi wa sallam leur a dit : ce dont nous comprenons : « Mariez-vous et ayez des descendants, je serai fier de votre nombre au Jour du jugement. » Ainsi, par le mariage et par le fait d’avoir des enfants, ils ont des récompenses parce qu’ils obéissent ainsi à l’ordre de leur Prophète Salla llâhou °alayhi wa sallam.

Parmi ce que les chrétiens reprochent aux gens de l’Islam, il y a la circoncision. On leur dit que chez vous, dans les évangiles, Jésus °alayh as-salâm était circoncis et que le jour de sa circoncision, pour vous, fait partie des plus grandes fêtes. Comment reprochez-vous aux musulmans ce que vous glorifiez au sujet de votre prophète ? Puis vous avez pour croyance que Abraham °alayh as-salâm et tous les prophètes étaient circoncis et que Dieu leur a ordonné de se circoncire, tout comme c’est indiqué dans la Torah. Le blâme retombe sur vous, et le péché retombe sur vous, parce que vous avez délaissé une tradition de votre prophète concernant la circoncision. Vous avez contredit tous les prophètes, puis vous le reprochez. Et tous ceux qui reprochent et blâment un acte des prophètes dans ce qu’ils ont légiféré, aura mécru en Dieu et en Ses prophètes.

Parmi les choses qu’ils reprochent aux musulmans, c’est leur croyance que les gens du Paradis mangent et boivent. On leur dit : Comment blâmez-vous cela alors que Matthieu dit dans le chapitre 26 (29) de son évangile que Jésus °alayh as-salâm a dit aux apôtres, alors qu’ils dinaient la nuit où les juifs, selon eux, l’ont emmené et tué : « Je ne boirai plus une autre boisson après celle-ci hormis au Paradis. » Et Marc a dit la même chose dans le chapitre 14 (25) de son évangile.

Et Lucas a dit dans le chapitre 22 (30) de son évangile que Jésus °alayh as-salâm a dit aux apôtres : « Vous allez boire et vous allez manger avec moi à ma table au Paradis. » Les savants des chrétiens savent qu’Adam °alayh as-salâm a mangé d’un arbre qui lui était interdit au Paradis, lui et son épouse Ève (Hawwâ’) et que ce fut la cause de leur descente sur terre, et ceci est indiqué dans la Torah et dans l’Évangile. Comment leurs ignorants renient-ils qu’il y ait au Paradis des nourritures et des boissons ?! Ils donnent pour interprétation à ce sujet que tout ce qui est mangé et bu va nécessairement entrainer de l’urine et des selles, alors que le Paradis est pur de tout cela. Ils n’ont pas su que notre prophète MouHammad Salla llâhou °alayhi wa sallam, celui qui était le plus grand des sages, nous a appris que ce que les gens du Paradis mangent et boivent sortira d’eux sous forme de transpiration qui a une odeur pareille à celle du musc et qu’ils ne crachent pas, qu’ils ne se mouchent pas, qu’ils n’urinent pas, qu’ils ne défèquent pas.

Les Livres et les messagers ont été unanimes à dire qu’au Paradis il y a différentes sortes de fruits et de chair d’oiseaux et autres, de tout ce que les âmes désirent et qui est un plaisir pour les yeux. Or s’il était possible que quelqu’un y entre et soit privé de ces plaisirs, il se retrouverait châtié, menant une triste vie. Nous demandons à Dieu de nous préserver de pareilles croyances. Car cette croyance entraine ce que disent les athées, que le plaisir du Paradis après la mort, a lieu uniquement avec les âmes et pas avec les corps, parce qu’ils renient la résurrection des corps. Les chrétiens, même s’ils ne déclarent pas cela de manière explicite, cette parole que « les âmes seules profiteront au Paradis et que les corps n’auront de félicité par les aliments que pour être en bonne santé conformément à ce que Dieu a fait. » Et ceci est contraire à ce qu’implique la raison et à ce qui est rapporté.

Parmi les choses qu’ils renient également aux musulmans, il y a leurs paroles qu’il y a au Paradis des palais, des perles et autres que cela. On leur dit : Chez vous, dans le livre appelé Nûr al-qiddisîn, à propos du récit de Jean l’évangéliste, il est passé un jour auprès de deux jeunes gens qui avaient des vêtements en soie, qui avaient avec eux des serviteurs et un grand convoi. Il les a exhortés en leur rappelant l’enfer. Il les a menacés au point qu’ils ont abandonné ce qu’ils avaient comme bienfaits. Ils ont suivi Jean, précédemment cité, et ils ont donné en aumône leur argent à leurs serviteurs. Quelques temps plus tard, leurs serviteurs étaient passés avec des vêtements luxueux, et des convois et des serviteurs. Ils en furent attristés et regrettèrent ce qu’ils avaient raté comme plaisirs du bas monde. Cela était devenu for éprouvant pour eux. Jean comprit cela et leur dit :

Vous avez donc regretté, vous êtes tristes pour les bienfaits que vous avez manqués du bas monde ? » Ils lui ont répondu :

Oui, nous ne pouvons pas supporter ce manque. » Alors, il leur a dit :

Alors, allez, ramenez-moi des pierres de la rivière. » Ils en ont ramenées. Il les a mises sous son vêtement puis les a sorties, après qu’elles soient devenues des perles précieuses. Il leur a dit :

Allez au marché, vendez-les et achetez avec leur prix plus que vous aviez possédé. Mais vous n’aurez aucune part au Paradis. Vous avez vendu votre part au Paradis pour cette chose rapide qui va à sa fin. » Tandis qu’ils étaient ainsi, des gens sont venus avec un mort. Et ils ont demandé à Jean précédemment cité de le ressusciter. Il a dit :

Relève-toi, ô mort, par la volonté de Dieu. » Le mort s’est relevé et Jean lui dit :

Annonce à ces deux hommes ce qu’ils ont raté comme félicité du Paradis. » Celui qui était mort leur dit alors :

Vous aviez au Paradis des palais construits avec des perles de chaque couleur, la longueur de chaque palais est de telle et de telle distance. » Lorsque les deux jeunes gens ont entendu cela, ils ont fait le repentir, ils ont tout abandonné et ont suivi Jean sur la religion de Jésus jusqu’à ce que leur vienne la mort.

Vous avez également, dans le livre cité, que Valerian, que vous comptez parmi les vertueux et les grands prêtres, les anges lui ramenaient chaque jour de la nourriture du Paradis sur des plateaux en or avec des serviettes en soie et au-dessus des serviettes et des fleurs de différentes couleurs. Comment reniez-vous qu’il y ait pas au Paradis des ustensiles en or, des vêtements en soie et de la nourriture, alors que ce récit est une preuve contre vous, autre que ce que les livres prophétiques ont rapporté à ce sujet, et sur lesquels se sont accordés tous les gens sensés qui suivent la loi. Mais vous êtes un peuple qui préfère l’ignorance. Et vous ignorez que vous êtes ignorants.

Et dans le livre cité également, il y a dans le récit de Santone que les anges venaient le voir chaque jour avec une quantité de nourriture qui lui suffisait matin et soir, une nourriture des gens du Paradis avec différentes variétés. Un jour, il a reçu la visite d’un homme vertueux chez eux, un grand prêtre qui est connu sous le nom de Paul l’esclave. Ce jour-là, les anges ont amené beaucoup plus que ce qu’ils ne ramenaient habituellement comme nourriture dans des récipients en or, couverts de serviettes de soie. Et dans leurs livres, il y a beaucoup de récits semblables, mais je les ai laissés, par crainte de prolonger et d’ennuyer.

Parmi ce qu’ils reprochent aux musulmans également, il y a le fait qu’ils se donnent des noms de prophètes °alayhim as-salâm. On leur dit : Comment nous reprochez-vous cela alors que nous nous donnons les noms des prophètes, par recherche des bénédictions par ces prophètes, et qu’ils sont bien des êtres humains. Comment ne vous reprochez-vous pas vous-mêmes le fait que vous vous donniez des noms d’anges tels que Gabriel, Mikael, Azrael, et ce qui est du même ordre. Et ils n’ont absolument aucune réponse à cela. Et c’est Dieu qui accorde la réussite.

Neuvième partie : la confirmation de la prophétie de notre maître MouHammad par le texte même de la Torah, de l’Évangile, des Psaumes, et l’annonce des prophètes de sa venue et de son message, et le fait que sa communauté demeurera jusqu’à la fin des temps, que Dieu l’honore et l’élève davantage en degré ainsi que tous les prophètes.

Sachez, que Dieu vous fasse miséricorde, que la confirmation de la prophétie de notre prophète MouHammad est confirmée dans tout livre que Dieu a révélé. Tous les prophètes ont annoncé sa venue.

Il y a entre autre ce qui figure dans le chapitre 16 (6-12) du premier livre de la Torah[86]. La Torah est composée de cinq livres qui ont été réunis dans un même volume. Et ce, lorsqu’ils prétendent qu’Agar (Hâjar) a fui Sarah l’épouse de Abraham, elle a vu cette nuit-là un ange qui lui dit : « Ô Agar que veux-tu et d’où viens-tu ? » Elle a répondu : « J’ai fui Sarah. » Il lui a dit : « Retourne chez elle et soumet toi à elle. Dieu fera que ta descendance sera nombreuse. Bientôt tu seras enceinte et tu donneras naissance à un fils qui s’appelle Ismaël, car Dieu a entendu ta crainte. Ton fils sera le plus honorable des gens. Il aura une autorité sur tous les gens. Tout le monde se soumettra à lui. Il aura une souveraineté qui s’étendra dans la majorité du monde. » Fin du texte de la Torah.

Il est connu qu’Ismaël et les enfants de sa descendance n’ont pas géré la majorité du monde. L’allusion par cela est faite vers l’éminent descendant qu’il a eu, qui est notre prophète MouHammad. C’est sa religion, l’Islam, qui a été au-dessus de tous les gens de la terre et la majorité de sa partie habitée. Sa communauté a eu le pouvoir aux orients et aux occidents de la terre. Ceci est quelque chose que les savants des juifs savent comme la majeure partie d’entre eux. Cependant, ils le cachent aux gens du commun.

Il y a également ce qui figure dans le chapitre 18 (18) du cinquième livre de la Torah[87] que Dieu a dit à Moïse °alayh as-salâm : « Dis au fils d’Israël que je leur accorderai à la fin des temps un prophète comme toi, du fils de leur frère. Celui qui ne suit pas la parole que je lui révèle, je me vengerai de lui. » Ce texte indique que ce prophète qu’il enverra pour les fils d’Israël [ainsi qu’à toute l’humanité] à la fin des temps, ne fait pas partie de leur descendance. Mais il fera partie de la descendance de leur frère. Or chaque prophète qui a été envoyé après Moïse faisait partie des fils d’Israël. Le dernier d’entre eux était Jésus °alayh as-salâm. Il ne reste plus du fils de leur frère que notre prophète MouHammad, parce qu’il est descendant d’Ismaël et Ismaël est le frère d’Isaac fils d’Abraham. Isaac est l’ancêtre des fils d’Israël. C’est cette fraternité qui a été mentionnée dans la Torah.

Si cette annonce d’un prophète avait concerné l’un des prophètes des fils d’Israël, il n’y aurait pas eu d’intérêt à mentionner cette fraternité. Les juifs sont unanimes à dire que parmi tous les prophètes des fils d’Israël après Moïse, il n’en y a pas eu un seul qui soit comme lui. Le sens de la similarité ici, c’est qu’il ait amené une Loi particulière que les communautés suivront après lui. Or, c’est bien la description de notre prophète MouHammad parce qu’il est descendant de leurs frères les arabes, un descendant d’Ismaël. Il a amené une Loi qui abroge toutes les Lois antérieures, et sur laquelle les communautés l’ont suivi. Il est donc comme Moïse de ce point de vue, et meilleur que lui et que tous les prophètes et les messagers, par l’unanimité de sa communauté, que Dieu l’honore et l’élève davantage en degré.

Il y a également ce qui figure dans le chapitre 33 (2) du cinquième livre de la Torah[88]. Ils disent que le Seigneur est venu du haut du Sinaï, et qu’il a brillé de Séir et qu’il est révélé de la montagne de Pharan, c’est-à-dire La Mecque et la terre duHijaz. Pharan c’est le nom d’un des rois géants qui se sont partagé la terre. Le Hijaz et ses environs furent la part dePharan. Pour cela, tout ce pays a porté son nom dans la Torah.

Quand ils disent que Dieu est venu du haut du Sinaï, ils visent par cela, la venue de la religion qu’il agrée, et la croyance en son unicité tout comme il l’a révélé à Moïse au mont Tyr au Sinaï. Ils visent par sa brillance sur le Séir, qui est une montagne du Cham[89], l’apparition de la religion de Jésus °alayh as-salâm par ce qu’il lui a révélé. Enfin, ils visent par sa révélation sur le mont Pharan, la religion de l’Islam que Dieu a révélée à La Mecque et au Hijaz à notre prophète MouHammad.

Et lorsqu’il dit : « Les saintes myriades qui l’entourent, dans sa droite une loi de feu », les myriades sont les hommes saints et vertueux. Ce qui est visé ici, ce sont les compagnons de notre prophète MouHammad, car ce sont eux qui étaient avec lui, à sa droite, ils ne l’ont pas du tout lâché, que Dieu les agrée.

Il y a également ce sur quoi se sont accordés les quatre qui ont écrit les quatre évangiles que Jésus °alayh as-salâm aurait dit aux apôtres quand il a été élevé au ciel : « Je vais rejoindre mon père et votre père, mon Dieu et votre Dieu, et je vous annonce la bonne nouvelle d’un prophète qui viendra après moi qui s’appelle Paraclet. » Et ce nom honoré est en grec. Sa traduction en arabe est AHmad, tout comme Dieu dit dans son livre honoré :

﴿ وَمُبَشِّرًا بِرَسُولٍ يَأْتِي مِن بَعْدِي اسْمُهُ أَحْمَدُ ﴾

[sourate aS-Saff, verset 6] ce dont nous comprenons : « Et annonciateur d’un Messager après moi qui s’appellera AHmad. » Ce nom figure dans l’évangile en latin Paracletus. C’est ce nom honoré et bénie qui a été la cause de mon Islam, tout comme je l’ai cité au tout début de ce livre.

Et Jean a dit dans le chapitre 14 (26) de son évangile que Jésus °alayh as-salâm a dit : « Mais le Paraclet, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. » Le Paraclet, c’est notre prophète MouHammad, celui qui a enseigné aux gens toutes choses, conformément à ce que Dieu lui a révélé comme Qourân honoré dans lequel il y a les informations sur les premières et les dernières communautés. Et Dieu a fait qu’il ne comporte pas de défaillance ou de défaut, tout comme Dieu dit :

﴿  مَّا فَرَّطۡنَا فِي ٱلۡكِتَٰبِ مِن شَيۡءٖۚ  ﴾

[sourate al-‘An°âm, verset 38] dont nous comprenons : « Nous avons fait qu’il n’y a aucun défaut dans le livre. »

Il n’est pas apparu après Jésus un prophète-envoyé avec ces caractéristiques, hormis notre prophète MouHammad. Il est donc celui qui est visé par cette glorieuse annonce.

Il y a également ce qu’a dit Jean dans le chapitre 16 (13) de son évangile que Jésus a dit : « Quand le Paraclet sera venu, il vous conduira dans toute la vérité, car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir. »

Ceci est la description de notre prophète MouHammad connu par la voie du tawâtour[90] de sorte que ne la renie que quelqu’un pour qui Dieu a voulu l’égarement, quelqu’un repoussé loin des portes de la miséricorde de Dieu. Quant au fait qu’il ne parle pas en suivant ses passions, et qu’il ne dise que ce qu’il lui est révélé, ceci Dieu en témoigne, et il n’y a pas divergence à son sujet au sein de sa communauté, tout comme Dieu dit :

﴿ وَمَا يَنطِقُ عَنِ الْهَوَىٰ ٣ إِنْ هُوَ إِلَّا وَحْيٌ يُوحَىٰ ٤ ﴾

[sourate an-Najm verset 3 et 4] ce dont nous comprenons : « Il ne parle pas en suivant des passions, ce n’est qu’une révélation qui lui parvient. »

Quant au fait qu’il a annoncé les évènements passés et les choses du futur, c’est un vaste sujet sur lequel des livres entiers ont été écrits, c’est une mer immense qu’on ne peut englober. Ainsi il y a par exemple dans le livre Ach-Chifâ[91] du maître le Faqih, l’Imam, Houjjatal‘Islâm, Abou al-FaDl °IyâD ce qui est suffisant et une moralité pour les gens dotés de raison.

Quant à la confirmation de sa prophétie à partir des livres des prophètes antérieurs °alayhim as-salâm, il y a entre autre ce qu’a dit David °alayh as-salâm dans les Psaumes dans le chapitre 72 (8-17) « Il dominera d’une mer à l’autre, Et du fleuve aux extrémités de la terre. Devant lui, les habitants du désert fléchiront le genou, Et ses ennemis lécheront la poussière. Les rois de Tarsis et des îles paieront des tributs, Les rois de Séba et de Saba offriront des présents. Tous les rois se prosterneront devant lui, Toutes les nations le serviront. Car il délivrera le pauvre qui crie, Et le malheureux qui n’a point d’aide. Il aura pitié du misérable et de l’indigent, Et il sauvera la vie des pauvres. Il les affranchira de l’oppression et de la violence, Et leur sang aura du prix à ses yeux. Ils vivront, et lui donneront de l’or de Séba ; Ils prieront pour lui sans cesse, ils le béniront chaque jour. Les blés abonderont dans le pays, au sommet des montagnes, Et leurs épis s’agiteront comme les arbres du Liban ; Les hommes fleuriront dans les villes comme l’herbe de la terre. Son nom subsistera toujours, Aussi longtemps que le soleil son nom se perpétuera ; Par lui on se bénira mutuellement, Et toutes les nations le diront heureux. »

Ce sont là toutes les descriptions de notre prophète MouHammad. La réalité témoigne de cela et tous ceux qui prétendent que ce n’est pas sa description, ne trouveront personne au monde à qui une telle description puisse s’appliquer. Et si quelqu’un prétend qu’elle s’applique à un autre prophète, c’est un calomniateur au grand jour.

Par ailleurs, je ne connais personne parmi les prophètes après David qui ait eu de telles caractéristiques. Or David a vécu avant notre prophète MouHammad, que Dieu l’honore et l’élève davantage en degré. Or les savants des juifs savent que cette description est exactement celle de notre prophète. Mais ils la dissimulent[92] en agissant exactement en fonction du malheur qui leur a été prédestiné de toute éternité.

Et entre autre il y a ce que le prophète Habacuc a dit dans le chapitre 3 de son livre[93] « À la fin des temps viendra le Seigneur (c’est-à-dire les manifestations du Seigneur) de la qibla et le Saint des montagnes de Pharan[94]. » La venue des manifestations du Seigneur, c’est la venue de sa révélation.Le Saint,c’est notre prophète MouHammad. Il est bien apparu de la montagne de Pharan qui est La Mecque et la terre duHijaz.

Il y a aussi ce qu’a dit le prophète Michée c’est-à-dire Mikha dans le chapitre 4 (1-3) de son livre [95]: « À la fin des temps viendra une communauté à laquelle il sera fait miséricorde, qui choisira la montagne bénie pour adorer Dieu. Là-bas, ils se réuniront de toutes les contrées pour adorer l’unique et ils ne lui attribueront aucun associé. » Il s’agit là de la montagne d’Arafat sans aucun doute. Et la communauté à laquelle il est fait miséricorde, c’est la communauté de MouHammad. Et la réunion dans la montagne bénie, c’est la réunion des pèlerins à Arafat, le fait qu’ils s’y rendent en venant de différentes contrées.

Il y a également ce qu’a dit le prophète Ich°ayâ c’est-à-dire Ésaïe dans le chapitre 42 de son livre[96] : « Le Seigneur enverra à la fin des temps son esclave qu’il a élu. Il lui enverra l’ange honoré et honnête pour lui enseigner la religion. À son tour, il enseignera aux gens ce que l’ange honnête lui aura enseigné. Il jugera avec la vérité parmi les gens. Il appliquera la justice entre eux. Il est comme une lumière qui les sortira de l’obscurité dans laquelle ils étaient endormis. Je vous fais savoir ce que le Seigneur m’a fait savoir, avant que cela n’ait lieu. »

Ceci, que Dieu vous fasse miséricorde, est la description de notre prophète MouHammad, que Dieu l’honore et l’élève davantage en degré. C’est bien elle, clairement, parce que c’est lui que Dieu a envoyé à la fin des temps après l’avoir élu. Il a fait de lui celui qu’Il agrée le plus parmi toutes ses créatures. Il lui a envoyé l’ange honnête Jibril (Gabriel) pour lui enseigner la religion. Il s’agit de la révélation du Qourân, de la tradition (Sounnah) et des lois de l’Islam. Le Prophète a bien transmis tout ce qu’il a reçu l’ordre de transmettre. C’est cela le sens de la parole de ce prophète : « À son tour, il enseignera aux gens ce que l’ange honnête lui aura enseigné. Il jugera avec la vérité parmi les gens. Il appliquera la justice entre eux. » Tout ce qu’il a reçu l’ordre de faire et tout ce à quoi il a appelé, et ce qu’il a interdit, les gens censés ont été unanimes à propos de son équité, et sur le fait qu’il était correct dans les choses qu’il a ordonnées et les choses qu’il a interdites. Ceux qui ont mécru en lui et qui l’ont renié, ne l’ont fait que par entêtement, par orgueil par rejet de la vérité au grand jour. Ils se sont pris les pieds dans les cordes du démon, par ce qui leur a été prédestiné comme égarement. La lumière par laquelle il a sorti les gens de l’obscurité, c’est le Qourân éminent que Dieu lui a révélé. La parole de ce prophète Ésaïe est une des preuves les plus claires et les plus fortes pour la confirmation de la prophétie de notre prophète MouHammad. Si je citais tout ce qui est parvenu dans les livres des anciens prophètes, ce livre aurait pris beaucoup plus de volume. Et, j’espère de la part de Dieu, qu’il m’accorde de rassembler les annonces de bonne nouvelle portées par tous les prophètes, dans un livre unique pour les détailler.

Nous nous fions à Dieu, Il nous suffit. Il n’est de force et de préservation que par Dieu.

Que Dieu honore et élève davantage en degré notre maître MouHammad ainsi que sa famille et ses compagnons et qu’il apaise ses craintes quant au sort de sa communauté et ce, jusqu’au Jour du jugement et la louange est à Dieu le Seigneur des mondes.

Cette copie a été faite en 1290 de l’hégire correspondant à l’année 1873 du calendrier grégorien.

C’est une copie alors que le livre d’origine a été terminé en l’an 823 de l’hégire correspondant à l’année 1420 du calendrier grégorien.

Traduction en français terminée le 16 du mois de Joumâdâ al-‘Ûlâ de l’année 1442 de l’hégire, correspondant au 31 décembre 2020 du calendrier grégorien.

Épitaphe inscrit sur le maqâm de l’auteur

Maqâm de l’auteur à Tunis, Tunisie

Épilogue du traducteur

C’est un grand bonheur que de suivre cette religion éminente qu’est l’Islam, cette religion que Dieu a agréée pour Ses esclaves, cette religion qu’Il nous a ordonné de suivre et dans laquelle nous devons persévérer. Attachez-vous à cette religion éminente. Persévérez dans cette religion jusqu’à la mort, vous serez ainsi au nombre des victorieux au Jour du jugement.

Observez bien ce qui est parvenu dans le Hadîth qoudsiyy rapporté par le Messager de Dieu d’après son Seigneur. Le Messager de Dieu a dit ce qui signifie : « Allâh dit [ce dont nous comprenons] : « Ô vous mes esclaves, ce sont vos actes que je vous comptabilise et pour lesquels, par la suite, je vous rétribuerai. Celui qui trouve du bien, qu’il fasse la louange à Dieu ; et celui qui y trouve autre chose, qu’il ne s’en prenne qu’à lui-même.«  »

Rends-toi des comptes à toi-même, surveille ton âme et fais attention à tes paroles, à ce que tu fais et à ce à quoi tu crois. Adore Dieu comme si tu Le voyais et même si tu ne Le vois pas, rappelle-toi que Lui te voit. Dieu dit dans le Qourân honoré dans sourate at-tawbah, verset 74 : ce dont nous comprenons : « Ils jurent par Dieu qu’ils ne l’ont pas dite, alors qu’ils ont bien dit la parole de mécréance. Ils ont ainsi montré leur mécréance après avoir montré l’Islam. »

Les savants ont retenu comme preuve ce verset éminent du Qourân sur le fait qu’il y a parmi les sortes de mécréance ce qui est appelé la mécréance par la parole. Elle a lieu par la langue, et c’est la mécréance la plus répandue.

Parmi ce qui relève de cette mécréance par la parole, il y a le fait d’insulter Dieu, ou les prophètes, ou les anges. De même, il y a le fait de se moquer de la prière, ou du jeûne, ou du Qourân, ou de l’enseignement prophétique. Celui qui le fait devient mécréant, et ceci, qu’il l’ait dit en étant sérieux ou en plaisantant, en étant en colère ou en étant calme. Rien de tout cela n’est excusé. Allâh dit dans sourate at-tawbah, versets 65 et 66 : ce dont nous comprenons : « Et si tu les avais interrogés, ils auraient répondu : « Nous ne faisions que discuter et plaisanter. » Dis : « Est-ce de Dieu, de Ses signes et de Son Messager que vous vous moquiez ? Ne cherchez pas d’excuses, vous avez montré votre mécréance après avoir montré la foi. » »

Et Dieu, Celui que nous aimons et que nous adorons[97] dit dans le Qourân honoré, sourate al-Houjourât, verset 15 : ce dont nous comprenons : « Certes, les croyants sont uniquement ceux qui ont cru en Dieu et en son Messager puis qui n’ont point douté. »

Par ce verset éminent du Qourân, les savants ont retenu la preuve que parmi des sortes de mécréance, il y a ce qui est appelé la mécréance par la croyance. En effet, le doute a lieu dans le cœur.

Celui qui a pour croyance que Dieu serait une lumière, ou un grand corps, ou un petit corps, ou un corps de taille intermédiaire, qui habiterait le ciel ou bien qui s’incarnerait lui-même en tout endroit, il n’a pas connu son Seigneur, car Dieu n’a pas de ressemblance avec Ses créatures. Il n’a de ressemblance ni avec le soleil, ni avec la lune, ni avec les étoiles, ni avec les planètes, ni avec les humains, ni avec les djinns, ni avec les anges. Mais, comme Il le dit à Son sujet dans la révélation, sourate ach-chûrâ, verset 11 : ce dont nous comprenons : « Absolument rien n’est pareil à lui et il est celui qui entend, celui qui voit. »

Et Il dit dans sourate al-ikhlâS, verset 4 ce dont nous comprenons : « Et il n’a point d’équivalent. » Dieu n’a pas de ressemblant, Il n’a pas d’équivalent, Il n’a pas de semblable. Quoi que tu imagines en ton esprit, Dieu n’est pas ainsi, c’est-à-dire qu’Il n’a aucune ressemblance avec tout cela.

Dieu, celui que nous aimons et nous n’adorons nul autre que Lui dit dans le Qourân honoré, sourate fouSSilat, verset 37 : ce dont nous comprenons : « Ne vous prosternez ni pour le soleil, ni pour la lune, prosternez-vous plutôt pour Dieu qui les a créés, si c’est vraiment Lui Que vous adorez. »

Ce verset éminent du Qourân a été retenu par les savants comme preuve qu’il y a, parmi les sortes de mécréance, la mécréance par les gestes. Elle consiste par exemple à se prosterner pour le soleil, ou pour la lune, ou pour le chayTân, ou pour le feu, ou bien à jeter le MouS-Haf –le livre du Qourân– dans les ordures, ou le piétiner, ou même piétiner des livres de religion.

Tout cela fait sortir de la religion agréée par Allâh. Celui de qui est provenu une mécréance, qu’elle ait eu lieu par une parole, par une croyance ou par un geste, cette mécréance l’ayant fait sortir de la religion, il doit revenir à l’Islam en prononçant les deux témoignages : « Je témoigne qu’il n’est de dieu que Dieu et je témoigne que MouHammad est le Messager de Dieu. »

Anselm Turmeda ou °Abdoullâh at-Tourjoumân a vécu sa vie, et est passé au barzakh, la résidence qui nous sépare du Jour du jugement.

Il a fait le bon choix.

Il avait grandi dans un environnement qui attribuait à Dieu ce dont Il est exempt, et qui ne croyait pas au dernier des prophètes, notre maître MouHammad. Il a gravi les échelons de sa religion d’origine pour se rendre compte qu’il avait une mauvaise croyance au sujet de Dieu et de Ses prophètes.

Il a choisi la vérité au mensonge, la réalité à l’illusion, les épreuves du bas monde au superflu de la vie d’ici-bas.

Chacun d’entre nous va un jour mourir.

Le plus grand bienfait dont puisse bénéficier un être vivant doté de raison, c’est d’avoir la croyance qu’agrée pour nous Allâh, notre créateur, Celui qui crée le bien et le mal. Il crée le bien, Il l’agrée et ordonne de le faire. Il crée le mal, Il ne l’agrée pas et Il interdit de le commettre.

Que chacun s’attache à la religion des prophètes et des envoyés, la religion de l’Islam, afin d’être au nombre de ceux qui seront sauvés du châtiment du Jour du jugement.

Ô mon Dieu, fais que nous mourions sur la croyance de l’Islam, ô Toi qui accorde le plus de miséricorde.

Table des matières

Premier chapitre. 6

Deuxième chapitre : Ce qui m’est arrivé comme bien à l’époque de notre maître Abû al-°Abbâs AHmadet son fils notre maître AbûFâris °Abd Al-°Azîz. 11

Mention de la conduite de notre seigneur l’Émir des croyants AbûFâris °Abd Al-°Azîz que Dieu lui fasse miséricorde. 13

Troisième chapitre : Réplique aux chrétiens. 18

Première partie. 19

Chapitre. 22

Deuxième partie : La division des naSârâ, la multiplication de leurs voies et de leurs groupes. 23

Le premier groupe : 23

Le deuxième groupe : 24

Troisième partie : afin de montrer la corruption des sacrements de la religion chrétienne. 26

Le premier fondement : le baptême et sa description. 26

La manière de pratiquer le baptême : 27

La deuxième règle qui est la croyance en la trinité : 28

La troisième règle : leur croyance que l’hypostase (ouqnûm) du fils a pris chair en Jésus dans le ventre de Marie et quel en est la raison. 31

La quatrième règle : c’est croire à l’eucharistie et la manière de la pratiquer 34

La cinquième règle c’est la confession des péchés au prêtre et la manière de la pratiquer 38

Quatrième partie : L’exposé du crédo de leur loi 40

Cinquième partie : pour indiquer que Jésus n’est pas un dieu mais qu’il est un être humain créé et un prophète envoyé, que Dieu l’honore davantage en degré. 43

Sixième partie : au sujet de la divergence des quatre qui ont écrit les quatre évangiles et du dévoilement de leurs mensonges. 48

Septième partie : dans ce qu’ils ont attribué à Jésus comme mensonge, et que Jésus s’est innocenté de tout ce qu’ils disent et de toute leur croyance. 53

Huitième partie : ce que les chrétiens reprochent aux musulmans, que Dieu leur donne la gloire. 57

Neuvième partie : la confirmation de la prophétie de notre maître MouHammad par le texte même de la Torah, de l’Évangile, des Psaumes, et l’annonce des prophètes de sa venue et de son message, et le fait que sa communauté demeurera jusqu’à la fin des temps, que Dieu l’honore et l’élève davantage en degré ainsi que tous les prophètes. 60

Épilogue du traducteur 67


[1] Mort en 456 de l’hégire – 1064 Grégorien. Certains savants de Ahl as-Sounnah w l-Jamâ°ah ont remis en cause certains de ses prétendus arguments.

[2] NdT : Pampelune, comme dans certaines autres références de ce livre.

[3] NdT : Anvariyah et Anvrounah dans d’autres références ; fort probablement Navarre.

[4] NdT : Le Prophète MouHammad.

[5] NdT : Bien sûr que le christianisme n’est pas la religion de Jésus. Jésus, comme tous les envoyés de Dieu, était musulman, c’est-à-dire soumis à l’extrême à Dieu et à Dieu seul.

[6] NdT : Probablement : « Fais une annonce publique de ton Islam », car il était vraisemblablement entré en Islam avec le médecin précédemment cité.

[7] NdT : Même si son objectif était d’avoir la totale confiance du Sultan, il est interdit de retarder son entrée en Islam. Accepter de rester ne fut-ce qu’une seconde de plus non musulman, est un acte qui fait mériter le châtiment éternel de Dieu. Un non musulman se doit de prononcer les deux témoignages de foi immédiatement pour devenir musulman.

[8] NdT : Ce compagnon était auparavant un savant érudit juif de Médine. Lorsqu’il avait annoncé son Islam, ses anciens coreligionnaires l’ont dénigré alors qu’auparavant, avant qu’ils n’apprennent son Islam, ils avaient fait son éloge.

[9] NdT : c’est-à-dire l’attestation de foi ou ach-chahâdah : Je témoigne que nul autre que Dieu ne mérite d’être adoré et je témoigne que MouHammad est Son esclave et Son messager.

[10] Celui qui a fondé la bibliothèque de Tunis, mort en 837 de l’hégire –1433 Grégorien.

[11] NdT : Apparemment, sorte d’administration gérant les affaires commerciales du port. Probablement ce qui s’appelle aujourd’hui Douane.

[12] NdT : Port de la banlieue de Tunis.

[13] NdT : Du Hadîth : montrer que l’on a une destination et en avoir une autre en réalité, ou tawriyah.

[14] Le registre consignant les entrées du trésor des musulmans.

[15] NdT : unité de mesure de volume, équivalent à huit makkûk, soit douze Sâ°, ou encore environ vingt-quatre kilogrammes et demi ou seize kilogrammes de blé selon certains.

[16] NdT : Du Gouvernorat de Nafzah, au Nord Est de la Tunisie, pas loin de la ville de Béja.

[17] NdT : waqf ou houbous.

[18] En arabe Âmîn.

[19] NdT : Entre trente et cinquante ans.

[20] NdT : littéralement la porte de la mer, c’est-à-dire la porte qui donne vers la route qui mène à la mer.

[21] NdT : lieu d’adoration, d’évocations et d’apprentissage religieux.

[22] NdT : les évocations orales de Dieu.

[23] NdT : waqf ou houbous. Généralement biens immobiliers consacrés par des donateurs bienfaiteurs et dont le revenu est dédié à l’entretien ou au financement d’une activité religieuse.

[24] NdT : soit le Sud Est pour Tunis.

[25] NdT : faubourg de Tunis à l’époque, intégré dans la ville de Tunis de nos jours.

[26] NdT : probablement observatoires de la nouvelle lune.

[27] NdT : dénomination usitée à l’époque : mâristân.

[28] NdT : ancienne dénomination de la partie orientale du Maghreb.

[29] NdT : probablement en référence aux structures verticales des tentes.

[30] NdT : Probablement en référence à ce qui est vendu à notre époque dans un bazar.

[31] NdT : dans certaines versions du livre deux cents dinars.

[32] NdT : Probablement instruments de musique.

[33] NdT : une sorte de monopole.

[34] NdT : en référence probablement à la prostitution et la vente d’alcool.

[35] NdT : la police.

[36] NdT : Peut-être Trapani.

[37] NdT : Dans l’actuelle Libye.

[38] NdT : Dans l’actuelle Tunisie.

[39] NdT : Dans l’actuelle Algérie.

[40] NdT : Le Livre authentique révélé à Jésus °alayh as-salâm, et non pas les livres présentés comme tels entre les mains des gens, à notre époque et depuis longtemps.

[41] NdT : l’Est du pays du Châm, les actuelles Syrie, Liban, Jordanie et Palestine.

[42] NdT : mesure ancienne de distance, selon les auteurs varie entre 1,5 Km et 3,7 Km.

[43] NdT : connu chez les chrétiens sous le nom de Paul de Tarse.

[44] NdT : les musulmans qui suivaient Jésus sur l’Islam, et qui ont été pervertis par la suite par ceux qui ont diffusé les fausses croyances des chrétiens.

[45] Dans certaines versions Athanias, et dans d’autres Hanania.

[46] NdT : Littéralement les soutiens de Jésus. Mais ce terme a été dévoyé dans sa signification pour désigner ensuite les chrétiens, c’est-à-dire ceux qui ont considéré Jésus comme étant dieu.

[47] Dans une autre version parce qu’ils ne croient pas que tu m’as envoyé.

[48] NdT : Il vise par-là Dieu. La croyance des musulmans est que Dieu n’est pas au ciel, mais qu’il existe sans endroit et qu’Il est sans comment. Il existe avant la création des cieux et de la terre. Il ne change pas. Tout comme avant l’existence des cieux et de la terre, Il est sans endroit, également après la création des cieux et de la terre, Il est sans endroit.

[49] NdT : Wikipédia : Le sacrement est un rite cultuel sacré dans le catholicisme, le christianisme orthodoxe, et certaines dénominations protestantes. Selon la doctrine, un sacrement produit un effet dont la source est Dieu, qui donne sa grâce. Ils y trouvent le symbole et le moyen d’une alliance entre Dieu et les hommes.

L’Église catholique distingue sept sacrements qui forment une liste dite septénaire : le baptême, la confirmation, l’eucharistie, la réconciliation, l’onction des malades, l’ordre et le mariage.

Alexandre Ganoczy, La doctrine catholique des sacrements, Paris, Desclée, 1988 « Au Xe siècle, les Églises occidentales commençaient à reconnaître, en plus du baptême et de l’eucharistie, la sacramentalité de la pénitence et du mariage. On y ajouta diverses onctions d’initiation : du baptême, de la confirmation, du sacre du roi, de l’ordination des prêtres et de la consécration des moines. Les nombres cités variaient entre cinq et douze. Quelques docteurs allaient jusqu’à trente. »

[50] NdT : Ceci chez les catholiques. Mais les orthodoxes ne se suffisent pas d’asperger, mais insistent sur le fait de plonger dans l’eau.

[51] NdT : Là encore il y a divergence entre les orthodoxes et les catholiques au sujet de l’obligation du baptême des enfants.

[52] NdT : pré-islam.

[53] NdT : C’est ce que disent les catholiques. Quant aux orthodoxes, ils disent qu’il n’en aurait qu’une.

[54] NdT : selon la plupart d’entre eux, le troisième est ce qu’ils appellent le Saint-Esprit, Jibril °alayhi s-salâm.

[55] NdT : Selon les références chrétiennes : Celui qui est visé est Pierre. Son prénom d’origine est Sam°ân. Il était pêcheur. Jésus l’aurait invité à le suivre et il aurait cru en lui. Il l’aurait surnommé Kifa qui est un mot araméen qui a le sens de la pierre et du rocher. Il lui aurait dit : « Tu es la pierre ou le rocher sur lequel je bâtirai mon église. » Puis ce nom a été traduit en latin en un mot qui signifie le rocher et la pierre à savoir Petrus. Il est mort à Rome durant le règne de l’empereur Néron, là où il a posé les fondements de l’église catholique. Les papes se considèrent ses successeurs. Certains disent que c’est lui qui a écrit l’évangile de son élève Marc et le lui aurait attribué par la suite.

[56] NdT : Les livres du nouveau testament : l’ensemble des écrits relatifs à la vie de Jésus et à l’enseignement de ses premiers disciples qui ont été reconnus comme « canoniques » par les autorités chrétiennes au terme d’un processus de plusieurs siècles : les quatre évangiles canoniques, les Actes des Apôtres, 14 épîtres, dont la plupart attribuées à Paul de Tarse, l’épître aux Hébreux, d’autres actes attribuées à différents disciples et l’Apocalypse. Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89p%C3%AEtres_de_Paul

[57] NdT : canonique selon les chrétiens.

[58] NdT : Les douze apôtres selon les chrétiens sont (au passage, seul un des 4 évangélistes est cité) : Pierre (Simon-Pierre) ; André (frère de Pierre, dit le Protoclet 11,12) ; Jacques le Majeur ; Jean (frère de Jacques, tous deux fils de Zébédée) ; Philippe ; Barthélemy ; Thomas ; Matthieu ; Jacques le Mineur (fils d’Alphée) ; Jude (appelé aussi Thaddée) ; Simon le Zélote ; Judas Iscariote (remplacé par Matthias après son suicide) 5,6.

[59] NdT : Le marchepied : un corps gigantesque que Dieu a créé par manifestation de Sa toute-puissance et dont Il n’a pas besoin, puisque Dieu existe sans endroit et sans direction, tout comme Il le dit dans le Qourân verset 11 de sourate ach-Chûrâ, qui signifie en français : « Absolument rien n’est pareil à Lui, et Il est celui qui entend et qui voit. »

[60] NdT : C’est la période entre la mort et le jour du jugement. Il vise ici que Al-Yasa° avait eu ce miracle de ressusciter un mort alors que lui-même était mort, tandis que Jésus avait eu ce même miracle alors qu’il était encore vivant.

[61] NdT : La parole de Dieu est Son attribut par lequel Il ordonne, interdit, promet, avertit et informe. Cet attribut n’est pas une langue arabe, hébraïque, araméenne ou autre. Ce n’est pas une suite de mots ni un son, ni des lettres. Les Livres révélés sont appelés parole de Dieu, dans ce sens qu’ils sont une expression de cet attribut éternel. Tout comme le mot Dieu est une expression de l’Être éternel, qui n’a pas de ressemblance avec Ses créatures, et qui mérite la totale soumission et l’entière dévotion.

[62] NdT : Selon la mythologie chrétienne dans l’Exode : (16:2) Toute la communauté des Israélites se mit à murmurer contre Moïse et Aaron dans le désert. Les Hébreux murmuraient contre Moïse parce qu’ils mouraient de faim. Le soir, il leur tomba des cailles du ciel ; le matin suivant, il se répandit un brouillard ou une rosée ; lorsqu’elle se fut évaporée, « apparut sur la surface du désert quelque chose de menu, de granuleux, de fin comme du givre sur le sol. » (16:14) Moïse leur dit : « C’est le pain que l’Éternel vous donne pour nourriture. » (16:15) Et plus loin : « La maison d’Israël donna à cette nourriture le nom de manne. » La manne tombait du ciel chaque jour, excepté le jour du Chabat, la veille de ce jour il en tombait une quantité double. « Les enfants d’Israël mangèrent la manne pendant quarante ans, jusqu’à leur arrivée dans un pays habité ; ils mangèrent la manne jusqu’à leur arrivée aux frontières du pays de Canaan. »

[63] NdT : Le Qourân a fait allusion à cela par la parole de Dieu dans le verset 139 de sourate Al-‘A°râf.

[64] Élie.

[65] Énoch.

[66] NdT : Évangile de Marc [15, 34].

[67] NdT : traduction de °araD. C’est tout ce qui advient àh une substance ou un corps comme la couleur, l’odeur, le mouvement et l’immobilité, la chaleur et la froideur, etc. C’est ce qui ne se définit que par autre que soi et qui n’a pas d’existence indépendante de la substance.

[68] NdT : traduction de jawhar. C’est ce qui se définit par soi-même, qui occupe un endroit. Il peut être indivisible, et c’est la plus petite partie d’un corps, il s’appelle alors substance ou particule élémentaire (jawhar fard). Il peut être composé de substances élémentaires, auquel cas c’est le corps.

[69] NdT : Les savants musulmans sunnites (Ahl as-Sounnah), acharites et matouridites, ont dit qu’il est un devoir d’ordre communautaire de connaître la preuve rationnelle détaillée de l’existence de Dieu, et ce en disant par exemple :

A) L’existence de ce monde a un début

  1. Le monde est composé de substances et d’attributs de substances ou accidents.
  2. Une substance, c’est ce qui a une localisation en tant que tel, c’est-à-dire une localisation qui n’est pas par l’intermédiaire d’autre qu’elle. Ainsi une substance occupe un endroit qu’aucune autre substance qu’elle n’occupe en même temps qu’elle.
  3. Quant à l’accident ou attribut d’une substance, il n’a pas de localisation en tant que tel, mais par l’intermédiaire d’autre que lui. Par exemple le mouvement, qui n’a de localisation que par le biais d’une substance en mouvement et n’a pas de localisation par lui-même. Il n’y a de mouvement que par le biais d’une substance en mouvement.
  4. Les substances sont nécessairement sujettes à des attributs, tels que le mouvement et l’immobilité. Ceci est clair, c’est une évidence rationnelle. Ainsi, une substance est soit immobile, soit en mouvement. Il est impossible selon la raison qu’il existe une substance qui ne soit ni immobile ni en mouvement.
  5. L’existence du mouvement et de l’immobilité par le biais des substances –dans lesquelles la succession du mouvement et de l’immobilité est aisément constatée par l’observation–, a nécessairement un début. En effet, par l’entrée en existence de l’un des deux, l’autre s’anéantit et prend fin. L’existence de celui des deux qui est survenu a donc un début du fait qu’il est survenu –c’est-à-dire par son existence après l’inexistence– et celui des deux qui précède l’autre, lui aussi, est entré en existence du fait de son anéantissement. En effet, si son existence n’avait pas de début, il aurait été impossible qu’il s’anéantisse, car, ce dont la raison conçoit l’anéantissement fait partie du possible rationnel, c’est-à-dire que l’existence tout comme l’inexistence lui sont possibles du point de vue de sa réalité même, et aucun des deux ne prévaut sur l’autre en soi. De ce fait, il a besoin de qui a fait prévaloir son existence sur son inexistence. Ainsi, c’est quelque chose qui est entré en existence, et ce qui entre en existence n’est pas exempt de début.
  6. Étant donné que les substances sont soit immobiles soit en mouvement, on sait alors que les deux états –mouvement et immobilité– sont concevables à leur sujet. De plus, les corps sont tous équivalents, concernant leurs attributs physiques, alors tout ce qui est concevable pour l’un d’eux est concevable pour le reste et ce, en raison de leur équivalence.
  7. Ainsi, l’immobilité des substances dont on n’a pas constaté le mouvement, et le mouvement des substances dont on n’a pas constaté l’immobilité, ont tous deux un début également. En effet, tout ce qui est immobile, la raison juge concevable que cela se mette en mouvement –c’est-à-dire que la raison conçoit l’anéantissement de son immobilité. Il en est de même pour tout ce qui est en mouvement, la raison juge concevable que cela devienne immobile –c’est-à-dire que la raison conçoit l’anéantissement de son mouvement. L’immobilité et le mouvement de ces substances sont donc possibles selon la raison. Par conséquent, leur existence a un début.
  8. Par conséquent, l’existence des substances a un début parce qu’elles sont nécessairement sujettes à des accidents, c’est-à-dire des attributs dont l’existence a un début. Un corps donné, est nécessairement soit immobile soit en mouvement. Il est donc caractérisé nécessairement par l’un des deux à un instant donné. Et il ne peut pas exister avant l’existence des deux accidents, le mouvement et l’immobilité.
  9. De plus, ce qui est nécessairement sujet à des accidents, c’est-à-dire à des caractéristiques dont l’existence a un début, son existence a forcément un début. Il est en effet impossible qu’il les précède par son existence, car il est nécessairement caractérisé par ces caractéristiques. Ainsi, si son existence n’avait pas de début, alors avant chaque accident ou caractéristique entrée en existence, il y aurait un enchaînement sans début d’accidents ou de caractéristiques entrées en existence. C’est-à-dire que si en ce qui est sujet à des accidents, ces accidents se succédaient sans début, cela impliquerait l’existence d’événements entrés en existence et ce, sans début. Or ceci est une impossibilité rationnelle.
  10. Il est impossible qu’il y ait un enchaînement sans début d’évènements entrés en existence, car un tel enchaînement impliquerait l’impossibilité de l’existence de l’évènement présent. Ceci parce que l’existence de l’événement présent dépend de l’achèvement de tous les événements successifs qui l’ont précédé. Or, l’achèvement de ce qui est sans fin est impossible. Étant donné que l’existence de l’évènement présent est confirmée par la perception des sens, il est donc impossible qu’il y ait un enchaînement d’événements sans début.
  11. Pour invalider la parole de ceux qui disent qu’il peut y avoir un enchaînement d’évènements sans début, les gens de la vérité –les musulmans sunnites– ont dit ce qui suffit amplement. Ils ont donc fait l’analogie avec quelqu’un qui s’engagerait en disant : « Je ne donne à Untel un dirham (ou un euro) tel jour que si je lui ai donné avant cela un dirham (ou un euro) ; et je ne lui donne ce dirham (ou un euro) que si je lui ai donné avant cela un autre dirham (ou euro) et ainsi de suite sans qu’il y ait un début. » Il est connu que le don du dirham (ou euro) promis tel jour est impossible puisqu’il dépend de quelque chose d’impossible, à savoir l’écoulement et l’achèvement d’un enchaînement qui n’aurait pas de fin, consistant à ne donner quelque chose qu’après avoir donné autre chose auparavant. Il n’y a pas de doute que prétendre qu’il y a un enchaînement d’événements sans début est exactement similaire à cet exemple.
  12. Il s’avère donc que l’existence des substances a un début et que l’existence des caractéristiques des substances ou accidents a également un début.
  13. L’existence du monde a donc a un début.

B) Ce dont l’existence a un début a besoin de Qui lui donne l’existence et agit par Sa volonté et Son choix

  1. L’existence du monde a un début. Le monde a donc besoin de Qui lui donne l’existence. En effet, il n’est pas valable que l’existence du monde ait lieu par hasard, car la raison confirme l’impossibilité de l’existence d’une chose sans un auteur, parce que cela impliquerait une impossibilité, à savoir le fait que l’existence d’une chose possible selon la raison prévale sur son inexistence sans qu’il n’y ait Qui l’a fait prévaloir. En effet, l’existence et l’inexistence de ce qui est possible selon la raison sont toutes deux équivalentes du point de vue de la raison. L’une des deux ne prévaut sur son opposée si ce n’est par un Être Qui l’a rendue prépondérante, car sinon cela reviendrait à rendre équivalents l’équivalence et la prépondérance.
  2. De même, il n’est pas valable que ce monde se soit créé lui-même. En effet, cela comporterait la confirmation de deux choses contradictoires, car quand tu dis que Zayd (ou Jean) s’est créé lui-même, d’un côté tu as considéré qu’il existerait avant son entrée en existence et d’un autre côté tu as considéré qu’il serait entré en existence après lui-même. Du point de vue qu’il serait créateur, tu as considéré qu’il existerait avant son entrée en existence et du point de vue qu’il serait créature, tu as dit qu’il serait entré en existence après qu’il existait déjà, et ceci est impossible selon la raison.
  3. Il n’est pas valable non plus que celui qui donne l’existence soit une nature, qui n’a ni choix ni de volonté, parce qu’elle n’a pas la capacité de spécifier ce qui est possible selon la raison par l’existence au lieu de l’inexistence, par une époque au lieu d’une autre et par certains attributs plutôt que d’autres.
  4. Il est donc confirmé que ce monde a un Créateur, un Être Qui agit par Sa volonté et Son choix, c’est-à-dire qu’Il spécifie ce qui est possible selon la raison par l’existence au lieu de l’inexistence, par un attribut au lieu d’un autre et par une époque au lieu d’une autre.

C) Il est indispensable qu’il n’y ait pas de début à l’existence du Créateur de ce monde

  1. Il est indispensable selon la raison qu’il n’y ait pas de début à l’existence du Créateur de ce monde, car s’il y avait un début à Son existence, Il serait entré en existence, Il aurait donc besoin de qui le ferait entrer en existence et cela entraînerait un cycle ou un enchaînement sans début, or chacun des deux est impossible.
  2. L’enchaînement consiste à faire dépendre l’existence d’une chose de l’existence d’une chose précédente, qui elle-même dépend d’une chose avant elle et ainsi de suite sans fin. Ceci est impossible tout comme nous l’avons indiqué précédemment.
  3. Quant au cycle, il consiste à faire dépendre l’existence d’une chose d’autre chose dont l’existence dépend de la première. Ceci également est impossible, car cela entraînerait que l’existence d’une chose aurait lieu avant sa propre existence d’un point de vue, et après sa propre existence d’un autre point de vue.
  4. Cela confirme donc que le monde a un Créateur Qui l’a fait entrer en existence, Qui est exempt de début, Qui a une volonté et un choix et il s’agit de Dieu Allâh en arabe.

[70] NdT : une des croyances par laquelle les chrétiens se distinguent des musulmans : les musulmans ont pour croyance que Dieu existe sans endroit et sans direction, qu’Il n’est pas dans le ciel ni au-dessus du ciel ni partout. Étant donné qu’Il existe avant la création des endroits sans endroit et qu’Il ne change pas, après la création des endroits, Il est toujours sans endroit. Dieu n’est pas un corps. Tandis que les chrétiens ont pour croyance que Dieu est au ciel, tout comme les juifs.

[71] NdT : Littéralement le bien.

[72] NdT : le ciel est la direction pour les invocations et non pas un lieu de résidence pour Dieu. Dieu est le Créateur du ciel, de tous les endroits et de toutes les directions. Il existe sans endroit ni direction.

[73] NdT : Probablement une erreur lors de la traduction des évangiles. Car en français et en arabe, le mot père (ab) ne peut pas être employé au sujet de Dieu. Cf. sourate al-‘IkhlâS.

[74] NdT : Ceci est la croyance des chrétiens. Quant aux musulmans, leur croyance est que Jésus n’a pas été crucifié, mais qu’il a été élevé au ciel, qu’il y réside et qu’il en redescendra pendant la gouvernance d’Al-Mahdiyy. Celui qui a été crucifié est le plus jeune des apôtres de Jésus.

[75] NdT : citation du Qourân.

[76] NdT : Les chrétiens.

[77] NdT : Bayt al-laHm : ville d’environ 7.000 habitants au centre sud de la Palestine, au sud de Bayt al-Maqdis. Il a été dit qu’elle est la ville de naissance de notre maître Jésus. Elle est indiquée dans certains livres anciens par le nom de Bayt Dâwûd. L’empereur Constantin y a fait construire en 330 une église dans l’endroit même où les gens disent que Jésus est né. Son nom ancien est Ifrat.

[78] NdT : Ariha (Jéricho) : ville de 2500 habitants en Jordanie, à l’Est de Al-Qouds –Jérusalem. Elle fait partie des plus anciennes villes du monde. Elle se trouve à 260 mètres en-dessous du niveau de la mer. Il s’y trouve des ruines romaines et arabes dont la plus importante est le palais de Hicham. Les anglais l’ont prise le 21 février 1918 durant la guerre mondiale. La Jordanie a déclaré son rattachement après la guerre de Palestine (encyclopédie arabe page 172).

[79] NdT : Dans d’autres versions du livre : Yahya (Jean Baptiste).

[80] NdT : D’après https://eglise.catholique.fr/glossaire/pharisiens/ : en hébreu pérouchim : séparés Juifs vivant dans la stricte observance de la Loi écrite ou Thora (Pentateuque) et de la tradition orale. Ils étaient séparés de la classe dirigeante, mais aussi de la foule qu’ils jugeaient ignorante et impure. Les pharisiens multipliaient les obligations et tombaient dans le pur formalisme.

[81] NdT : Dans d’autres versions du livre : YaHyâ (Jean Baptiste).

[82] Même note que précédemment.

[83] Même note que précédemment.

[84] NdT : Tawâtour : mode de transmission d’une information acquise par l’intermédiaire des sens sains (ouïe, vue, odorat, toucher et goût) par un grand nombre de personnes qui l’ont transmise à un grand nombre de personnes et ainsi de suite à chaque génération, le nombre qui l’a relayée est grand de sorte que la raison ne conçoit pas qu’ils se soient tous rejoints dans le mensonge ou l’erreur. Une telle information entraîne une connaissance avec certitude contrairement à la rumeur : si le nombre est faible dans une couche, cette information-là n’entraîne pas la connaissance avec certitude et ne relève pas du tawâtour. C’est par exemple le cas de la prétention que Jésus aurait été crucifié. La première couche à l’avoir prétendu fait moins de neuf personnes. De plus ils ne sont pas tous d’accord sur ce qu’ils rapportent. Même si de nos jours les gens qui prétendent que Jésus a été crucifié sont nombreux, cette information n’est pas une certitude. Bien plus, elle est fausse puisqu’il y a une autre information certaine qui est parvenue par la suite : la nouvelle apportée par le Prophète MouHammad qui est nécessairement véridique puisqu’il a été appuyé par des miracles. Dans le Qourân qui lui a été révélé, il nous a informé que Jésus n’a pas été tué et n’a pas été crucifié mais qu’a été élevé au ciel, vivant.

[85] NdT : L’évangile authentique, et non pas les écrits que les chrétiens appellent la bible et qui ne sont pas le livre révélé au Prophète Jésus.

[86] NdT : Dans https://www.torah-box.com/torah-pdf/torah/genese/16.html il est écrit : (16,1) Saraï, épouse d’Abram, ne lui avait pas donné d’enfant. Elle avait une esclave égyptienne nommée Agar. (16,2) Saraï dit à Abram : « Hélas! L’Éternel m’a refusé l’enfantement ; approche-toi donc de mon esclave : peut-être, par elle, aurai-je un enfant. » Abram obéit à la voix de Saraï. (16,3) Saraï, épouse d’Abram, prit Agar l’Égyptienne, son esclave, il y avait dix ans qu’Abram demeurait au pays de Canaan ; et elle la donna à son époux Abram pour qu’elle lui servît de femme. (16,4) Il s’approcha d’Agar, et elle conçut. Quand elle vit qu’elle avait conçu, sa maîtresse devint l’objet de son dédain. (16,5) Saraï dit à Abram : « Mon injure est la tienne. Moi-même, j’ai placé mon esclave dans tes bras ; or, elle a vu qu’elle avait conçu, et je suis devenue méprisable à ses yeux. L’Éternel prononcera entre moi et toi. » (16,6) Abram dit à Saraï : « Voici, ton esclave est dans ta main, fais-lui ce que bon te semble. » Saraï l’humilia, et elle s’enfuit de devant elle. (16,7) Un envoyé du Seigneur la trouva près d’une source d’eau, dans le désert, près de la source sur le chemin de Chour. (16,8) Il dit : « Agar, esclave de Saraï, d’où viens-tu, et où veux-tu aller ? » Elle répondit : « Je fuis de devant Saraï, ma maîtresse. » (16,9) L’envoyé du Seigneur lui dit : « Retourne chez ta maîtresse, et humilie-toi sous sa main. » (16,10) L’envoyé du Seigneur ajouta : « Je rendrai ta race très nombreuse, tellement qu’elle ne pourra être comptée. » (16,11) L’envoyé du Seigneur lui dit encore : « Te voici enceinte, et près d’enfanter un fils ; tu énonceras son nom Ismaël, parce que Dieu a entendu ton affliction. (16,12) Celui-ci sera un onagre parmi les hommes : sa main sera contre tous, et la main de tous contre lui ; mais il se maintiendra à la face de tous ses frères. »

[87] NdT : Dans https://www.torah-box.com/torah-pdf/torah/deuteronome/18.html, il est écrit : (18,17) et le Seigneur me dit alors : « Ils ont bien parlé. (18,18) Je leur susciterai un prophète du milieu de leurs frères, tel que toi, et je mettrai mes paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que je lui ordonnerai. (18,19) Et alors, celui qui n’obéira pas à mes paroles, qu’il énoncera en mon nom, c’est moi qui lui demanderai compte !

[88] NdT : Dans : https://www.torah-box.com/torah-pdf/torah/deuteronome/33.html, il est écrit : (33,2) Il dit : « L’Éternel est apparu du haut du Sinaï, a brillé sur le Séir, pour eux ! S’est révélé sur le mont Pharan, a quitté les saintes myriades qui l’entourent, dans sa droite une loi de feu, pour eux !

[89] NdT : Région qui regroupe la Syrie, le Liban, la Jordanie et la Palestine.

[90] NdT : Cf. plus haut dans le livre.

[91] NdT : Tome 1, page 246.

[92] NdT : Dieu dit dans sourate Al-Baqarah, verset 146 : ce dont nous comprenons : « Ceux à qui nous avons donné le Livre, ils le reconnaissent [MouHammad] tout comme ils reconnaissent leurs propres enfants ; un groupe d’entre eux certes dissimule la vérité alors qu’ils la connaissent. »

[93] NdT : Dans https://saintebible.com/habakkuk/3-2.htm, il est dit : Dieu vient de Théman, Le Saint vient de la montagne de Paran… Pause. Sa majesté couvre les cieux, Et sa gloire remplit la terre

[94] NdT : concernant la controverse de la situation de Pharan : http://www.le-carrefour-de-lislam.com/Voyages/Pharan_Paran_Faran_1.htm

[95] NdT : Dans : https://saintebible.com/micah/4-2.htm, il est écrit : Il arrivera, dans la suite des temps, Que la montagne de la maison de l’Éternel Sera fondée sur le sommet des montagnes, Qu’elle s’élèvera par-dessus les collines, Et que les peuples y afflueront. Des nations s’y rendront en foule, et diront : Venez, et montons à la montagne de l’Éternel, À la maison du Dieu de Jacob, Afin qu’il nous enseigne ses voies, Et que nous marchions dans ses sentiers. Car de Sion sortira la loi, Et de Jérusalem la parole de l’Éternel. Il sera le juge d’un grand nombre de peuples, L’arbitre de nations puissantes, lointaines. De leurs glaives ils forgeront des hoyaux, Et de leurs lances des serpes ; Une nation ne tirera plus l’épée contre une autre, Et l’on n’apprendra plus la guerre.

[96] NdT : Dans https://saintebible.com/isaiah/42-1.htm, il est écrit : Voici mon serviteur, que je soutiendrai, Mon élu, en qui mon âme prend plaisir. J’ai mis mon esprit sur lui ; Il annoncera la justice aux nations. Il ne criera point, il n’élèvera point la voix, Et ne la fera point entendre dans les rues. Il ne brisera point le roseau cassé, Et il n’éteindra point la mèche qui brûle encore ; Il annoncera la justice selon la vérité. Il ne se découragera point et ne se relâchera point, Jusqu’à ce qu’il ait établi la justice sur la terre, Et que les îles espèrent en sa loi. Ainsi parle Dieu, l’Éternel, Qui a créé les cieux et qui les a déployés, Qui a étendu la terre et ses productions, Qui a donné la respiration à ceux qui la peuplent, Et le souffle à ceux qui y marchent. Moi, l’Éternel, je t’ai appelé pour le salut, Et je te prendrai par la main, Je te garderai, et je t’établirai pour traiter alliance avec le peuple, Pour être la lumière des nations, Pour ouvrir les yeux des aveugles, Pour faire sortir de prison le captif, Et de leur cachot ceux qui habitent dans les ténèbres. Je suis l’Éternel, c’est là mon nom ; Et je ne donnerai pas ma gloire à un autre, Ni mon honneur aux idoles. Voici, les premières choses se sont accomplies, Et je vous en annonce de nouvelles ; Avant qu’elles arrivent, je vous les prédis.

[97] NdT : L’adoration (en arabe °ibâdah) qui n’est vouée qu’à Dieu, c’est l’extrême limite de la crainte révérencielle et de la soumission (Cf. As-Soubkiyy).

Cours général : Aadam le premier des humains et le premier des envoyés de Dieu

Posted in cours général,Croyance,Histoire,islam,Récit par chaykhaboulaliyah sur octobre 24, 2012

La louange est à Allah le seigneur des mondes, que Allah honore et élève davantage le rang de notre maître Mouhammad salla l-Lahou ^alayhi wa sallam et qu’Il préserve sa communauté de ce qu’il craint pour elle. Nous demandons à Allah qu’Il nous fasse apprendre ce que nous ignorons, qu’Il nous fasse nous rappeler de ce que nous avons oublié et qu’Il nous augmente en connaissance. Et nous demandons à Allah de nous préserver de l’état des gens de l’enfer, nous demandons à Allah qu’Il fasse que nos intentions soient sincères par recherche de Son agrément.

 

Le Messager de Allah, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, a dit

 

لَمَّا أَخْرَجَ اللهُ آدَمَ مِنَ الجَنَّةِ زَوَّدَهُ مِنْ ثِمارِ الجَنَّةِ فَثِمارُكُمْ هَذِهِ مِنْ تِلْكَ غَيْرَ أَنَّ هَذِهِ تَتَغَيَّرُ وَتِلْكَ لاَ تَتَغَيَّرُ وَعَلَّمَهُ اللهُ صَنْعَةَ كُلِّ شَيْءٍ

 (lamma ‘akhraja l-Lahou ‘adama mina l-jannati  zawwadahou min thimari l-jannah fathimaroukoum hadhihi min tilka th-thimar ghayra ‘anna hadhihi tataghayyar wa tilka la tataghayyar) wa ^allamahou l-Lahou san^ata koulli chay’)

 

 

ce qui signifie : « Lorsque Allah  a fait que ‘Adam sorte du paradis, Il lui a donné en provisions des fruits du paradis. Vos fruits que vous avez ici-bas proviennent de ces autres fruits qui sont des fruits du paradis, sauf que ces fruits du bas monde s’altèrent alors que les autres ne s’altèrent pas ». Et Allah  a enseigné à ‘Adam la fabrication de différentes choses et également comment exécuter plusieurs, différentes tâches. ‘Adam, ^alayhi s-salam, lorsque Allah  a fait qu’il est sorti du paradis, Il lui a donné en provisions des fruits du paradis et ces fruits-là, il en a mangé et il en a planté. Il a planté certains et il a mangé certains. Les fruits qui sont sortis du paradis ne sont pas altérés, ne pourrissent pas. Ils ne sont pas comme les fruits d’ici bas qui pourrissent. Les fruits du paradis ne pourrissent pas alors que les fruits d’ici bas pourrissent. Donc les fruits qu’il a ramenés du paradis, il en a mangé une partie et le reste est resté sur terre. Mais ils sont changés, ils n’ont plus gardé les caractéristiques qu’ils avaient au paradis. Les caractéristiques des fruits au paradis, c’est qu’ils n’étaient pas altérés, alors que ces fruits-là, il les a planté ici, ils n’ont pas gardé ces mêmes caractéristiques qu’au paradis. Ils sont devenus des fruits qui s’altèrent. Donc Allah  lui a enseigné comment semer, comment planter. Allah  lui a enseigné comment fabriquer, travailler le fer et autres métaux, le forgeron, la forge, Il lui a appris comment coudre, comment extraire de l’or, de l’argent de terre. C’est ‘Adam, ^alayhi s-salam, qui a appris aux gens comment fabriquer les pièces d’or et d’argent, pour les échanges. Comme aujourd’hui, ils enseignent dans l’économie comment soi-disant les gens ne savaient pas, ils faisaient le troc. Et après ils ont eu besoin d’échanger, ils ont fabriqué, ils ont imaginé des pièces. Non ! Parmi les choses qu’ils disent, beaucoup sont des hypothèses. Ce ne sont pas des choses qui sont fondées. Alors que ce que nous apprenons est fondé sur la parole d’un prophète, notre maître Mouhammad, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, qui lui a reçu la révélation et qui a eu des miracles qui sont des preuves que ce qu’il dit est vrai, que le Créateur de ce monde le confirme dans ce qu’il dit. Donc les humains savaient depuis le début fabriquer des pièces d’or et d’argent. Ce n’est pas comme certains ignorants qui disent qu’au départ ils ne savaient pas utiliser que des pièces, ils faisaient du troc, c’est-à-dire  ils échangent quatre œufs contre un peu de blé, et l’autre échange cinq sacs de blé contre un mouton. Cela s’appelle le troc. Les gens disent qu’avant, ils ne savaient pas comment utiliser les monnaies, alors s’il voulait acheter quelque chose, il déplaçait son troupeau. Et après, comme il a voulu acheter des choses un peu plus loin, il ne pouvait pas ramener son troupeau d’un pays à un autre, et là, ils ont imaginé les pièces. Ce n’est pas comme ça. ‘Adam, ^alayhi s-salam, Allah  lui a révélé comment de fabriquer des pièces d’or et d’argent. Si ce n’était pas ‘Adam, ^alayhi s-salam, les humains seraient comme des animaux. Donc notre maître ‘Adam a un grand mérite sur nous. C’est le premier prophète et c’est le père de l’humanité.

 

Et Allah  lui a enseigné les moyens de subsistance. Il lui a enseigné aussi les différentes langues, la langue arabe, les autres langues. La première des langues qui lui a enseigné, c’était la langue arabe. Puis les autres langues. Et quand la descendance de ‘Adam s’est multipliée, ils se sont répartis dans les différentes régions. Ensuite sa descendance, quand ils se sont multipliés, ils sont allés s’installer dans différentes régions. Certains ont dialogués entre eux avec une des langues que ‘Adam leur a enseignée. D’autres sont partis, ils ont gardés plus une autre langue que ‘Adam leur a enseignée. D’autres ont gardé une autre langue. Certains  sont restés à parler l’arabe. D’autres sont restés à parler en hébreux. D’autres sont restés à parler en syriaque. Donc les origines des langues que nous connaissons aujourd’hui sont des langues qui sont arrivées par révélation. Par exemple, quand les gens parlent aujourd’hui français, espagnol, italien. Ils ont une même origine ces différences. C’est comme une déclinaison d’une même langue, qui elle a été révélée. Eux après, ils ont suivi des chemins différents mais vous trouvez les mêmes racines. Et les origines des langues sont par révélation. La langue arabe est une langue par révélation. L’hébreu également. Le syriaque également. Mais le français, l’italien, l’espagnol, ce sont des déclinaisons d’autres langues qui elles, ont été par révélation.

 

Que Allah  honore et élève davantage notre maître ‘Adam et notre maître Nouh et tous les prophètes. ‘Adam ^alayhi s-salam a enseigné les Lois, les jugements. Il leur a enseigné le licite et l’interdit. Parmi les choses qui étaient interdites, qu’il leur a enseigné, ce sont quatre choses. Comme on avait vu lors de précédentes assemblées, il y a quatre choses qui sont toujours interdites. Ce sont quatre choses qui ont été interdites aux enfants de ‘Adam. Elles ont été interdites dans toutes les Lois. Quatre choses qui ont été interdites dans toutes les Lois. Ce sont la chair du porc, c’est-à-dire  le porc, le sanglier, le cadavre, c’est-à-dire  l’animal qui n’a pas été égorgé, le sang, c’est-à-dire  le sang qui a coulé, même si après il se coagule, c’est interdit, et ce qui a été égorgé ou tué en évoquant autre que le nom de Dieu, comme en évoquant le nom d’une idole par exemple, ou le nom de la croix, ou autre. Tout animal qui a été égorgé en évoquant autre que le nom de Dieu est interdit, que ce soit dans la Loi de ‘Adam ou dans la Loi de tous les prophètes qui sont venus après lui jusqu’à la Loi de notre maître Mouhammad, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam.

 

Quand notre maître ‘Adam est mort, Allah  a accordé la révélation, c’est-à-dire  le statut de prophète à un des fils de ‘Adam. Un des fils de ‘Adam était devenu prophète, qui s’appelle Chith. Dans la littérature occidentale, vous trouvez Seth. Donc il a enseigné l’Islam aux descendants de ‘Adam, aux humains. Après la mort de Chith, Allah  a envoyé un autre prophète qui s’appelle ‘Idris. Idris est venu après Chith. A l’époque de ‘Idris, tous les monde était musulman. Il n’y avait pas de mécréant. A l’époque de ‘Adam, il n’y avait pas de mécréant parmi les humains. A l’époque de Chith, il n’y avait pas de mécréant. Et à l’époque de ‘Idris également, il n’y avait pas de mécréant.

 

Après la mort de ‘Idris, les humains sont devenus mécréants. Ils se sont mis à adorer cinq idoles. C’était cinq hommes vertueux à l’origine. Mais après leur mort, ‘Iblis est venu aux gens et leur a dit : « Faites des statuts pour ces gens-là, comme ça, vous allez vous rappeler d’eux. Vous n’allez pas les oublier ». A leur époque, cela n’était pas interdit de faire des statuts à l’effigie de quelqu’un si ce n’était pas pour l’adorer. Ils avaient fait cela. A nouveau, ‘‘Iblis  est venu à leurs descendants et leur a dit : « Ces cinq-là méritent que vous les adoriez. Adorez-les ». Ils les ont adoré. Ils sont devenus associateurs. Ils sont devenus mécréants. C’est là l’origine de l’apparition de la mécréance.

 

Après la mécréance parmi les humains, Allah a envoyé un prophète qui s’appelle Nouh. Nouh, ^alayhi s-salam, est venu pour appeler les gens à l’Islam, comme les prophètes qui l’ont précédés. Nouh, ^alayhi s-salam, après une longue période, où il appelait les gens à l’Islam, environ quatre-vingt seulement sont entrés en Islam. Allahou tabaraka wa ta^ala  lui a révélé qu’après les quatre-vingt, il n’y en a plus aucun qui va devenir musulman. Quand notre maître Nouh a appris qu’il n’y aura plus de nouveau musulman, qu’il n’y avait que ceux qui sont déjà entrés en Islam, c’est là qu’il a fait des invocations contre les mécréants. Avant, il n’a pas fait d’invocation contre les mécréants. Avant, il essayait de les faire entrer en Islam. Mais quand Allah  lui a révélé qu’il n’y aura plus de nouveau musulman, il a fait des invocations contre les mécréants. Et Allah  tabaraka wa ta^ala  a révélé à Nouh de fabriquer un bateau, un navire, une arche mais loin de l’eau, sur la terre ferme. Habituellement ceux qui fabriquent des bateaux les fabriquent au bord de l’eau. Allah  lui a révélé de fabriquer sur la terre ferme. Et il a fait monter sur l’arche des humains musulmans et des animaux. Et avant que la pluie ne tombe, l’eau s’est mise à jaillir des entrailles de la terre. Toute la terre s’est couverte d’eau, qui est sortie de ses entrailles, avant qua la pluie ne commence à tomber. Puis la pluie s’est mise à tomber. Elle a recouvert toute la terre. Toute la terre a été recouverte. Et à cette époque-là, ce n’était pas la pluie comme maintenant, des petites gouttes. Mais c’était comme des montagnes d’eau qui tombaient. L’eau a noyé tout le monde, les petites et les grands, même les nourrissons. Ils sont tous morts noyés. Uniquement les musulmans qui ont suivi Nouh sont montés avec lui sur l’arche. Les autres sont morts noyés. Donc même notre maître Nouh avait quatre fils. Trois étaient musulmans, croyants. Et un était mécréant. Les trois musulmans s’appelaient SamHam, et Yafith. Le quatrième s’appelle Kan^an. Il a dit : « Je vais m’abriter au sommet d’une montagne ». Mais Allah l’a fait mourir avec ceux qui étaient morts. Toute la terre a été recouverte d’eau, même les plus hautes montagnes. Après six mois et plus, Allah  a fait que la terre assèche et avale toute l’eau. Donc il y a beaucoup d’eau sous terre maintenant. Et le bateau de Nouh s’est arrêté au bord d’une montagne en Iraq, qui s’appelle Al-Joudiyy. Quand la terre est devenue ferme à nouveau, ils sont descendus du navire. Tous les humains aujourd’hui sont descendants des trois fils de Nouh parce qu’uniquement les trois fils de Nouh ont eu des descendants. Les autres n’ont pas eu de descendants, les autres musulmans. Uniquement les trois fils de Nouh ont eu des descendants.

 

Après ils ont eu des descendants. Et quelques générations plus tard, après leur mort, Allah  a envoyé un autre prophète arabe, qui s’appelle Houd. Il était au Yémen. Aujourd’hui, la tombe de Houd est au Yémen. Les gens rendent visite à la tombe du prophète Houd. Et lui aussi appelait les gens à l’Islam. Après l’anéantissement du peuple de Nouh, il appelait les gens à l’Islam. Il s’est mis à les appeler à l’adoration de Allah. Houd, à son tour, peu de gens ont cru en lui. Peu de gens sont devenus musulmans. Mais les autres l’ont démentis. Allah  ta^ala  a fait que la plupart des gens restent sur la mécréance. Allah  a envoyé des prophètes. Ils sont la cause de la bonne guidée de certains mais beaucoup ne sont pas bien guidés. Allah  leur a envoyé une tempête de vent, qu’on appelle al-houçoum, qui a anéanti les mécréants et seuls les musulmans sont restés. Puis à leur tour, ils ont eu des descendants.

 

Et depuis ce temps-là, il y a toujours eu, à chaque période, à chaque époque, parmi les humains, ceux qui étaient musulmans et ceux qui étaient mécréants. Jusqu’à nos jours, la plupart des humains sont mécréants. Au jour du jugement, 99% des humains seront en enfer, et 1% au paradis. Même les jinn, la plupart d’entre eux sont mécréants. Mais lorsque ^Iça, ^alayhi s-salam va descendre, tout le monde va entrer en Islam. Et les mécréants vont mourir. Lorsque ^Iça, ^alayhi s-salam, va descendre, les mécréants vont mourir. Allah  ta^ala  lui donne par son souffle, quand il souffle, les mécréants qui sont dans sa portée, qui sont atteints par son souffle, meurent. Et son souffle va très loin, à la limite de son regard. ^Iça, ^alayhi s-salam, est un prophète. Ce n’est pas des moindres. Tous les prophètes ne sont pas négligeables. Les prophètes ont un haut degré selon le jugement de Allah, même si Allah  a fait que certains prophètes soient tués par certains mécréants, cela ne veut pas dire qu’il ne compte pas. Cela ne veut pas dire qu’ils sont négligeables. Mais Allah  ta^ala  éprouve qui Il veut. Et ceux qui ont les plus hauts degrés sont plus éprouvés que les autres. Et les prophètes ont les plus hauts degrés. Les mécréants seront anéantis lorsque ^Iça, ^alayhi s-salam, va descendre. Quarante ans après la descente de ^Iça, ^alayhi s-salam, notre maître ^Iça, ^alayhi s-salam, va mourir. Et il sera enterré à Médine, près de notre prophète, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam. Il sera enterré à côté de lui. Le prophète, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, a dit :

لَيَنْزِلَنَّ عِيسَى حَكَمًا مُقْسِطًا وَلَيَسْلُكَنَّ فَجًّا حَاجًّا أَوْ مُعْتَمِرًا وَلَيَأْتِيَنَّ قَبْرِي وَلَيُسَلِّمَنَّ عَلَيَّ وَلأَرُدَّنَّ عَلَيْهِ السَّلاَمَ

(layanzilanna ^iça hakaman mouqsita wa layasloukanna fajjan hajjan ‘aw mou^tamira wa laya’tiyanna qabri wa layouçallimanna ^alayya wa la’arouddanna ^alayhi s-salam)

ce qui signifie : « ^Iça va sans aucun doute redescendre. Et il va gouverner les gens. Et il sera équitable, c’est-à-dire  il va appliquer la Loi du prophète Mouhammad  et il sera juste. Et il va traverser la vallée entre deux montagnes (Il s’agit de Médine, parce que Médine est entre deux montagnes, la montagne de ^Ir et la montagne de Sawr) pour aller faire un pèlerinage ou une ^oumrah. Il va venir me rendre visite et il va me passer le salam. Et je vais lui rendre le salam ». Et après la mort de ^Iça, ^alayhi s-salam, la mécréance va à nouveau apparaître parmi les humains. Il viendra une époque où il n’y aura plus aucun humain musulman. Tous seront mécréants. Et le jour du jugement aura lieu, commencera lorsqu’il n’y aura que des mécréants sur terre, c’est-à-dire  la fin de ce monde aura lieu lorsqu’il n’y aura que des mécréants vivant sur terre. Il y a aura la fin de ce monde. Notre maître ‘Israfil va souffler dans le cor. Et tous ceux qui étaient vivants vont mourir, même lui, ‘Israfil, Allah  le fait mourir. Même l’ange de la mort, ^Azra’il, Allah  le fait mourir. Et quarante ans après, Allah  les ressuscite. Il ressuscite ‘Israfil, qui va souffler une deuxième fois dans le cor (c’est un instrument qui émet un son). Et tous ceux qui étaient morts vont être ressuscités pour le jugement. ‘Israfil va souffler dans le cor, quand il n’y aura que ces mécréants vivants. Et tous les humains vont mourir. L’un d’entre eux va prendre une bouchée, va la manger. Avant qu’il ne la mange, il entend le son de l’instrument dans lequel ‘Israfil  va souffler, son âme va sortir par ce son-là. L’un est en train de manger, l’un est en train de travailler, quand ils entendent le son, ils vont tous mourir.

L’épreuve de la mort du Prophète (1)

Posted in cours général,Histoire,Récit par chaykhaboulaliyah sur décembre 15, 2011

Tirer des leçons de l’épreuve de la mort

(La mort suffit comme exhortation)

Allah ta^ala dit :

((كُلُّ نَفْسٍ ذَائِقَةُ الْمَوْتِ))

(koullou nafsin dha’iqatou l-mawt) [sourat ‘Ali ^Imran/185 ].

Le messager de Allah a dit : ((أكثِروا ذِكْرَ هادمَ اللذَّات)) (‘akthirou dhikra hadhima l-ladhdhat) ce qui signifie : « Rappelez-vous souvent de ce qui détruit les plaisirs » (c’est-à-dire la mort), rapporté par At-Tirmidhiyy.

Sache que la mort est une réalité. En effet, Allah l’a prédestinée pour tout être vivant parmi Ses esclaves. Et aucun d’entre eux n’est excepté, aucun être vivant n’est épargné. Même les prophètes, et les messagers ont goûté à la mort, eux qui sont les meilleures des créatures de Allah., Cependant, il demeure ceux pour qui Allah a voulu qu’ils soient toujours vivants, c’est à dire ^Iça et notre maître Al-Khadir selon l’avis stipulant qu’il s’agit d’ un prophète. Ainsi, les meilleurs des esclaves de Allah meurent aussi. Allah dit dans Son livre honoré :

((وَ مَا جَعَلْنَا لِبَشَرٍ مِّن قَبْلِكَ الْخُلْدَ أَفَإيْن مِّتَّ فَهُمُ الْخَالِدُونَ، كُلُّ نَفْسٍ ذَائِقَةُ الْمَوْتِ وَ نَبْلُوكُم بِالشَّرِّ وَ الْخَيْرِ فِتْنَةً وَ إِلَيْنَا تُرْجَعُونَ

(wa ma ja^alna libacharin min qablika l-khould, afa’in mit-ta fahoum khalidoun. Koul-lou nafsin dha’iqatou lmawt wa nabloukoum bi ch-char-ri wa l-khayri fitnatan wa ilayna tourja^oun) [sourat Al-‘Anbiya’/34]

Allah tabaraka wa ta^ala a créé le corps de Adam à partir des différentes catégories de sols de cette terre sur laquelle nous vivons. Puis, l’ange chargé de souffler l’âme honorée de notre maître Adam a exécuté l’Ordre de Allah en introduisant l’âme de Adam par sa bouche dans son corps. C’est ainsi que notre maître Adam a vécu. Aussi, Allah a-t-Il fait que les différentes âmes insufflées dans les corps sont comme un objet qui a été prêté et qui devra être rendu.

Allah a prédestiné aux descendants de Adam que nécessairement leurs âmes seront reprises par la mort qui a lieu quand l’âme quitte le corps.. Puis les corps redeviendront poussière et retourneront à la terre à partir de laquelle notre maître Adam, le premier des humains, a été créé Ensuite, au jour du jugement les êtres humains seront ressuscités. Ils sortiront alors de leurs tombes, après que Allah leur aura créé à nouveau le corps qui avait été assimilé par la terre s’il s’agit de corps que la terre assimile.  En effet, Allah a interdit à la terre d’assimiler les corps des prophètes.des martyrs du combat et de certains saints.

Allah dit : ((مِنْهَا خَلَقْنَاكُمْ وَ فِيهَا نُعِيدُكُمْ وَ مِنْهَا نُخْرِجُكُمْ تَارَةً أُخْرَى))

(minha khalaqnakoum wa fiha nou^idoukoum wa minha noukhrijoukoum taratan ‘oukhra) [sourat Taha/55] ce qui signifie : « C’est à partir de la terre que nous vous avons créé et c’est à la terre que vous retournerez et c’est à partir de la terre que vous sortirez une deuxième fois ».

Le pronom« nous » ici, n’est pas un « nous » indiquant le pluriel. En effet, c’est Allah qui est le Créateur mais il s’agit d’un « nous » de glorification.

Allah a fait que le mort retourne à la terre après avoir été créé une première fois. La deuxième fois, il reviendra à la vie pour le jour du jugement.

Allah dit :

((قَالَ فِيهَا تَحْيَوْنَ وَ فِيهَا تَمُوتُونَ وَ مِنْهَا تُخْرَجُونَ))

« Qala fiha tahyawna wa fiha tamoutouna wa minha toukhrajoun » [al a^raf/25] ce qui signifie « c’est sur terre que vous vivrez et c’est sur la terre que vous allez mourir et c’est à partir de la terre que vous sortirez pour le jugement ».

Et Il dit :

((وَ اللهُ أَنْبَتَكُمْ مّنَ الأَرْضٍ نَبَاتًا، ثمَّ يُعِيدُكُمْ فِيهَا وَ يُخْرِجُكُمْ إِخْرَاجًا))

“wa L-lahou anbatakoum mina l’-ardi nabatan, thoum-ma you^idoukoum fiha wa youkhrijoukoum ikhrajan”

Note utile : Il a été rapporté dans les deux sahih de Al-Boukhariy et Mouslim d’après ‘Ousama Ibnou Zaid que Allah l’agrée ainsi que son père, qu’une des filles du prophète avait envoyé quelqu’un prévenir son père que l’un de ses  enfants était mourant (c’est-à-dire un enfant d’une des filles du prophète). Le messager de Allah a dit à la personne envoyée:

ارجع إليها فأخبرها أنَّ لله تعالى ما أخذ و له ما أعطى و كل شيء عنده بأجل مسمّى

فمُرها فلتصبرْ و لتحتسب

ce qui signifie :

« Retourne chez elle (c’est à dire auprès de la fille du prophète) et dis lui que Allah, à Lui appartient ce qu’Il prend et à Lui appartient ce qu’Il donne et que toute chose a une prédestination et une durée ».

On comprend de cela que l’âme de cet enfant appartient à Allah. Ce que Allah prend Lui appartient et ce qu’Il donne Lui appartient. La vie de cet enfant avait une durée que Allah a prédestinée.

Aussi le prophète a-t-il demandé à cette personne de dire à sa fille de patienter et d’espérer les récompenses de la part de Allah Car le musulman qui patiente par recherche de l’agrément de Allah sera récompensé.’incha’a L-lah.

L’Imam An-Nawawiyy a dit : « Ce hadith comporte énormément de règles très importantes de l’Islam. Ces règles concernent les fondements et les ramifications de la religion, tels le comportement, la patience face à toutes sortes d’épreuves [de ce bas-monde], d’inquiétudes, de préoccupations et autres que ceux-là».

La parole qui a pour sens: « à Allah appartient ce qu’Il a pris », signifie que tout ce monde appartient à Allah. Ce qu’Il prend  ne l’est pas injustement car Il prend ce qui Lui appartient. Et « à Lui appartient ce qu’Il nous a donné », signifie que ce que Allah nous a accordé reste Sa propriété. et Il fait ce qu’Il Veut de ce qui Lui appartient. Il fait de nos âmes ce qu’Il veut, Il fait de nos corps ce qu’Il veut, Il fait de nos parents ce qu’Il veut, Il fait de nos enfants ce qu’Il veut. Tout appartient à Allah, tout ce monde appartient à Allah.

La signification de la suite de la parole du prophète est :

« Ne soyez pas tourmenté, celui qui meurt sera mort car l’échéance que lui a accordé Allah est arrivée ».

N’est-ce pas que toute chose est selon une prédestination ? N’est-ce pas que Allah a su et voulu tout ce qui a lieu ? Donc si quelqu’un meurt, c’est parce que son échéance est arrivée. Il est impossible qu’une personne meurt avant ou après son échéance. La personne mourra à l’échéance que Allah lui aura accordée. Si vous savez cela alors faites preuve de patience. Patientez et recherchez l’agrément de Allah face aux épreuves qui vous arrivent. C’est cela la signification du hadith du prophète.

Dans le mousnad de Al-Bazzar d’après ‘Anas, le prophète a dit aux gens qui s’étaient endormis (certains de ses compagnons ont été pris par le sommeil et ne se sont réveillés qu’après la fin du temps de la prière):

أيها الناس إنّ هذه الأرواح عاريّة في أجساد العباد فيقبضها إذا شاء و يرسلها إذا شاء

Ce qui signifie :

« Ô vous les gens, ces âmes sont comme quelque chose qui a été prêté dans le corps des esclaves. Allah les retire quand Il veut et Il les ressuscite quand Il veut. La mort et la résurrection sont par la prédestination de Allah ».

Une personne a dit :

Ô toi, la nafs, prépare-toi à la mort et cherche à être sauvée

                        Car celui qui réfléchit est celui qui est paré

J’ai, en effet, réalisé que le vivant ne l’est pas éternellement

                        Et que la mort l’atteindra inéluctablement

Tu es seulement comme un emprunteur, tu ne garderas rien

Car le bien emprunté doit être rendu

 

Sachez mes frères que la mort est comme un verre à partir duquel tout le monde va boire. Et la tombe est une résidence que tout le monde va habiter. Alors, l’intelligent, le raisonnable est celui qui se prépare pour ce qui vient après la mort par la piété et les bons actes (c’est-à-dire, en agissant en bien).

Le messager a incité à ce que nous nous rappelions souvent de la mort, que nous ayons souvent à l’esprit la mort. Pourquoi ? Parce qu’il y a de nombreuses leçons et sagesses à tirer de cela. Et Il a dit ^alayhi s-salatou wa s-salam :

((أكثروا ذكرَ هاذم اللذات))

Ce qui signifie : «Rappelez-vous souvent de ce qui détruit les plaisirs » (c’est à dire la mort), rapporté par At-Tirmidhiyy.

 

Se rappeler souvent de la mort incite la personne à s’y préparer avant qu’elle n’arrive. Y penser régulièrement fait diminuer le trop d’espoir (comme certains qui disent « maintenant je vais m’amuser, je vais avoir du bon temps et quand j’aurai 60 ans je ferai le pèlerinage». La personne qui dit cela a beaucoup d’espoir : celui de vivre jusqu’à 60 ans. Ainsi se rappeler souvent de la mort diminue le trop d’espoir. Et la personne se dira que demain, peut être ne sera-t-elle plus en vie et qu’elle devra donc se préparer. Se rappeler souvent de la mort fait que la personne se suffit du peu de subsistance et qu’elle n’a pas le cœur attaché au bas monde mais à la préparation pour l’au-delà. Penser à la mort allège les difficultés des épreuves dans le bas-monde. Cela éloigne également de l’injustice, de l’orgueil qui pourrait émaner de soi-même.

Le compagnon Abou D-darda’ que Allah l’agrée a dit : « la mort suffit comme exhortation, le temps suffit pour séparer. Aujourd’hui nous habitons des maisons et demain nos logements seront dans des tombes » Ainsi, notre maître ^Oumar avait fait inscrire sur sa bague « la mort te suffit comme exhortation Ô ^Oumar » c’est à dire que la mort nous suffit pour nous exhorter, pour nous inciter à accomplir le bien et éviter d’accomplir le mal.

Et quelle belles paroles que sont ces quelques vers de poésie :

Rappelle-toi de la mort et persiste à t’en rappeler

                        Certes dans la mort il y a des leçons pour le conscient

Et celle-ci suffit comme exhortation

                        Pour ceux sur qui elle est prédestinée

 

Beaucoup d’humains sont vraiment insouciants et se détournent de la préparation pour la mort malgré qu’elle soit inévitable. La cause de cela est l’amour du bas-monde, l’attachement à celui-ci et le trop d’espoir. Ainsi, quelqu’un a dit :

Ô toi qui es préoccupé par le bas-monde

                        Et s’est enorgueilli par le trop d’espoir

La mort vient de manière soudaine

                        Et la tombe est le réceptacle des œuvres

Il a également été dit :

Donnez naissance à ceux qui vont mourir

(Nécessairement chacun d’entre nous va mourir. Chaque fois qu’une femme accouche, cet enfant à qui elle a donné naissance va certainement mourir)

Et construisez ce qui va devenir ruine.

(Quelque soit les matériaux, la robustesse, ce qui sera construit va nécessairement un jour devenir des ruines).

Car vous tous  finirez sous terre

Comment désirer encore de rester [éternellement] en vie alors que Allah tabaraka wa ta^ala a prédestiné la mort même pour Ses prophètes et Ses messagers (les meilleures des créatures)?! Ou encore, comment se sentir sauf de la mort alors que même les purs et les meilleurs n’ont pas été épargnés ?!

Il est impossible de rester dans ce-bas monde éternellement, alors attention à ne pas s’y attacher !

Dans cette vie, il n’y a pas d’éternité

                        Dans cette vie il n’y a pas de stabilité

Toutes les créatures meurent

                        Est Exempt, Celui qui ne meurt pas

 

Mes frères, la mort nous guète, la tombe nous enlace, le linceul nous entoure et nous retournerons au Jugement de Allah.

Allah ta^ala dit :

((وَ اتَّقُوا يَوْمًا تُرْجَعُونَ فِيهِ إِلَى اللهِ ثُمَّ تُوَفَّى كُلُّ نَفْسٍ مَّا كَسَبَتْ وَ هُمْ لاَ يُظْلَمُونَ))

« wa t-taqou yawman yourj^ouna fihi ila L-lahi thoum-ma touwaf-fa koul-lou nafsin ma kasabat wa houm la youdhlamoun »

Ce qui signifie :

« … »[BB6]

Parmi les belles paroles à ce sujet: « je suis étonné de celui qui sait avec certitude qu’il y a une mort comment il se réjouit, et je suis étonné de celui qui a su avec certitude qu’il y a un enfer comment il rit. Je suis étonné de celui qui croit en la prédestination de tout comment il se fatigue [pour les choses du bas-monde] et je suis étonné de celui qui a vu ce bas-monde et ses changements soudains comment il est rassuré ».

Rappelez-vous mes frères de la mort qui peut toucher les fils de Adam à tout moment et tout endroit et sachez qu’elle met fin aux plaisirs de ce bas-monde allant à sa perdition. Ce bas monde est une résidence de passage et non pas une résidence de séjour éternel. La mort attend et, à chaque instant elle peut arriver, elle peut venir. Alors, L’intelligent est celui qui profite de cette vie évanescente pour œuvrer pour l’au-delà éternel.

Allah tabaraka wa ta^ala dit :

((وَ تَزَوَّدُوا فَإِنَّ خَيْرَ الزَّادِ التَّقْوَى و اتَّقُونِ ياَ أُولِى الأَلْبَابٍ))

« wa tazaw-wadou fa’in-na khayra z-zadi t-taqwa wa t-taqouni yaouli l-‘albab » [sourate al baqarah / verset 197]

 

Et quelle belle parole est celle-ci :

Il y a de parmi les esclaves de Allah ceux qui sont intelligents

                        Ils ont divorcé le bas-monde et ont eu peur des tentations

Ils l’ont observé et quand ils ont su

                        Qu’il n’est guerre la demeure d’un être vivant

Ils l’ont faite océan agité

                        Et y ont pris les bonnes œuvres comme navires

 

Il a été rapporté que l’imam Ach-Chafi^iyy est allé présenter ses condoléances à un homme ayant perdu son fils et qui a été touché par sa perte Il lui a, alors, dit :

« je te présente mes condoléances, non pas que j’espère de la vie quelque chose,

mais parce que c’est une bonne tradition dans notre religion.

 En effet, celui qui présente ses condoléances, ne va pas demeurer éternellement

 tout comme celui à qui on présente les condoléances, même s’ils vivent longtemps». C’est à dire qu’on présente ses condoléances mais que personne ne demeure éternellement dans cette vie.

Prépare-toi à la mort par la piété et les actes de bienfaisance… En effet, la mort survient rapidement et il n’y a aucune alternative à cela.

Et si tu es déjà allé au cimetière pour y enterrer un de tes proches ou ami puis tu en es revenu, dis-toi qu’un jour, on t’y portera et tu ne retournas pas à ton bas-monde.

Et si tu as déjà creusé une tombe pour ton frère, dis-toi qu’un jour, on creusera ton propre trou, tu y seras enterré et tu ne retourneras pas aux tiens.

Et si tu as déjà porté le cercueil de ton frère, dis-toi qu’un jour, c’est toi qui sera porté…

Et si tu es déjà allé présenter tes condoléances à un proche, dis-toi qu’un jour ta famille sera condoléancée pour ta propre mort…

L’un des savants a dit après avoir cité le hadith du Prophète sal-la L-lahou  alayhi wa sal-lam :

((أكثروا ذكرَ هاذم اللذات))

Ce qui signifie : «Rappelez-vous souvent de ce qui détruit les plaisirs » (c’est à dire la mort), rapporté par At-Tirmidhiyy.

« Le musulman devrait se rappeler de la mort chaque jour de l’année et qu’elle viendra inéluctablement. Alors, il se rendrait des comptes et il observerait ce qu’il aura préparé comme actes de bienfaisance. Car l’Au-delà est la demeure finale et il n’y sera utile que la foi et les actes de bienfaisance ».

Allah Ta^ala dit :

((يَا أَيُّهَأ الذَّينَ ءَامَنُوا اتَّقُوا الله وَ لْتَنْظُرْ نَفْسٌ مَّا قَدَّمَتْ لِغَدٍ إِنَّ اللهَ خَبٍيرٌ بِمَا تَعْمَلُونَ))

« ya ‘ay-youha L-ladhina ‘amanou t-taqou L-laha wal-tandhour nafsoun ma qad-damat li ghad, wa t-taqou L-laha in-na L-laha khabiroun bima ta^maloun » [Sourate al-hachr / verset 17]

Cela signifie que la personne doit observer, c’est-à-dire, méditer sur ce qu’elle a préparé pour son Au-delà comme actes qui rapprochent de l’Agrément de Allah ^az-za wa jal et ceci dans chaque jour et nuit de sa vie. Car nos respirations sont comptées et nos jours sont limités ; ce qui est passé de nos années ne reviendra plus alors que multiplier les actes de bienfaisance représente la provision du musulman.

Allah Ta^ala dit :

((المَالُ و البَنُونُ زِينَةُ الحَيَاةِ الدُّنْيَا وَ البَاقِيَاتُ الصَّالِحَاتُ خَيْرٌ عِنْدَ رَبِّكَ ثَوَابًا وَ خَيْرٌ أَمَلاً))

« Al-malou wa l-banounou zinatou l-hayati D-douniya wa l-baqiyatou s-salihatou khayroun ^inda rab-bika wa khayroun ‘amalan »

[sourate al-kahf / Verset 42]

 

Quelqu’un a dit :

« Je passe devant les tombeaux, à chaque fois

                        Je me demande dans quel sol sera ma tombe

Je me réjouis de mes richesses quand elles augmentent

                        Et ne pleure pas sur mes années lorsqu’elles diminuent »

Le bas-monde est la demeure du travail et l’Au-delà est la demeure des comptes. L’imam ^Aliya dit à ce titre : « ce bas-monde s’est comme mis en marche pour s’en aller et l’au-delà s’est comme mis en marche pour venir. Alors, soyez parmi les gens de l’au-delà et ne soyez pas parmi les gens du bas-monde. Aujourd’hui les actes et pas les comptes et demain les comptes et plus d’actes ».

Et il avait bien raison celui qui a dit :

« Les provisions peuvent te manquer mais tu ne trouverais sans doute pas

                        Une provision aussi importante que les actes de bienfaisances »

Cela signifie que les provisions peuvent être remplacées sauf les actes de bienfaisances qu’on ne peut échanger car utiles dans l’Au-delà.

Certes, la voix pour être sauvé au Jour du Jugement est de faire preuve de piété à l’égard de Allah ^az-za wa jal en accomplissant ce qu’Il a ordonné et en évitant ce qu’Il a interdit. Car celui qui aime le paradis et le veut réellement doit travailler pour l’avoir. Et celui qui a peur du feu de l’enfer et veut s’en éloigner doit aussi travailler pour l’éviter. Il faut donc faire preuve de piété.

Allah ta^ala dit :

((وَ تَزَوَّدُوا فَإٍنَّ خَيْرَ الزَّادِ التَّقْوَى))

« wa tazaw-wadou in-na khayra z-zadi t-taqwa » [Sourate al-baqarah / verset 197]

Et avait bien raison celui qui a dit :

« Ô toi qui enlace un bas-monde qui ne demeurera pas

                        Et qui passe ses jours et ses nuits orgueilleux et enorgueilli

Pourquoi ne laisserais-tu pas ce bas-monde

                        Pour enlacer des femmes vierges dans al-firdaws

Si tu veux habiter dans le paradis éternel

                        Il conviendrait que tu ne te sentes pas sauf du feu de l’enfer

Le Prophète a prévenu sa communauté de la grandeur de l’épreuve de sa mort

Notre prophète a prévenu durant sa vie sa communauté de la grande épreuve que sa mort constituera pour elle. D’après ^A’icha que Allah l’agrée, elle a dit : « Le messager de Allah a ouvert une porte, ou un sorte de voile de sorte que – de la maison de ^A’ichah-  il puisse voir les gens. Ceux-là étaient dans sa mosquée en train de faire la prière dirigés par Abou Bakrque Allah l’agrée. Lorsqu’illes a vu ainsi, il a fait les louanges à Allah, c’est-à-dire qu’il a remercié Allah car ce qu’il avait vu lui avait plu. Il a, ensuite, dit :

((يَا أيُّهَا النَّاسُ، أَيُّمَا أحَدٍ مِنَ النَّاسِ أَوْ مِنَ المُؤْمِنِينَ أُصِيبَ بِمُصِيبَةٍ فَلْيَتَعَزَّ بِمُصٍيبَتِهِ بِي عَنِ المُصِيبَةِ التِي تُصِيبُهُ بِغَيْرِي فَإِنَّ أَحَدًا مِنْ أُمَّتِي لَنْ يُصَابَ بِمُصِيبَةٍ بَعْدِي أَشَدَّ عَلَيْهِ مِنْ مُصِيبَتِي))

“ya ‘ay-youha –nassou, ‘ay-youma ‘ahadin mina n-nassi ‘aw mina l-mou’minina ‘oussiba bi moussibatin falyata^az-za bi moussibatihi bi ^ani lmoussibati l-lati toussibouhou bi ghayri, fa’in-na ‘ahadan min oum-mati lan youssaba bi moussibatin ba^di ached-da ^alayhi ba^di min moussibati [Rapporté par Ibnou Majah]

ce qui signifie : « Que chaque croyant lorsqu’il lui arrive une épreuve, qu’il patiente car il n’y aura pas une épreuve plus dure pour ma communauté que lorsque je mourrai».

C’est-à-dire que quelque soit l’épreuve qui peut arriver à la personne, il lui convient de se souvenir de celle qui est plus grande, à savoir, la mort du Prophète. Ainsi, de la même manière qu’elle a patienté pour celle-ci, elle patientera pour ce qui est moins éprouvant.

D’après ‘Anas Ibnou Malik, le serviteur duProphète salla L-lahou ^alayhi wa sallam, Oummou ‘Ayman la nourrice du messager de Allah a pleuré lors de la mort du messager de Allah Salla –lahou  alayhi wa sallam. Quand elle a été interrogée « Qu’est ce qui te fait pleurer Oummou ‘Ayman ? » Elle a dit, que Allah l’agrée, « Je savais que le prophète allait mourir mais je pleure parce que nous n’allons plus recevoir la révélation que le prophète nous transmettait » c’est à dire la révélation qui comporte les lois de cette communauté (rapporté par l’imam ‘Ahmad).

D’après Abou Bourdah, d’après son père, il a dit « Nous avons accompli la prière de al-maghrib avec le messager de Allah salla L-lahou ^alayhi wa sallam, puis nous nous sommes dit que nous allions rester jusqu’à la prière de al-^icha’ pour l’accomplir avec lui. Et tandis que  nous étions assis, le prophète est sorti vers nous et nous a dit ce qui signifie « vous êtes encore ici ? ». Nous avons répondu : « O messager de Allah, nous avons fait la prière de al-maghrib avec toi et nous nous sommes dit que nous allions rester jusqu’à accomplir la prière de al ^icha’ avec toi ». Il a dit ce qui signifie « vous avez bien fait (c’est bien) ». Puis il a levé la tête vers le ciel, comme il le faisait si souvent, et a dit :

((النُّجُومُ أَمَنَةٌ للسماء فإذا ذهبت النجوم أتى السماء ما توعد))

ce qui signifie « Les étoiles sont comme une sécurité pour le ciel, lorsqu’elles  vont tomber et qu’il ne restera plus aucune lumière au jour du jugement, le ciel va à son tour se fissurer ». Puis il a dit

((و أنا أَمَنَةٌ لأصحابى فإذا ذهبت أتى أصحابي ما يوعدون))

:ce qui signifie « Moi je suis comme une sécurité pour mes compagnons lorsque je m’en irai mes compagnons auront ce qui leur est prédestiné ». C’est à dire qu’après la mort du prophète il y aura des guerres et des discordes, il y aura des gens qui apostasieront et les cœurs deviendront des ennemis les uns pour les autres. Le prophète a annoncé cela et tout cela s’est, en effet, produit. A la suite de ce même hadith le prophète a dit :

((و أصحابي أَمَنَةٌ لأمتي فإذا ذهب أصحابي أتى أمّبي ما يوعدون))

ce qui signifie « Et mes compagnons sont comme une sécurité pour ma communauté, lorsqu’ils s’en iront, il arrivera à ma communauté ce qui lui est prédestinée » c’est à dire l’apparition des mauvaises innovations, contraires à la religion, des évènements et des discordes qui allaient se produire, la force du chaytan qui allait apparaître et d’autres ennemis qui allaient avoir le dessus sur la communauté. Tous ces signes de la prophétie de notre maître Mouhammad sont ses miracles et tout s’est produit comme il nous l’avait annoncé.

Le Prophète a su que son heure approchait

Il a été révélé au prophète éminent, durant sa vie alors qu’il était entouré de ses compagnons et de sa famille, que son terme était proche et ce dans plusieurs versets – ‘ayah – du Qour’an parmi lesquelles la parole de Allah :

((إِنَّكَ لَمَيِّتٌ وَ إٍنَّهُمْ لَمَيِّتُونَ))

« Innaka mayyitoun wa innahoum mayyitoun » [sourat az-zoumar/30]

qui signifie : « O Mouhammad tu vas mourir».

Et la parole de Alla:

((وَ مَا جَعَلْنَا لِبَشَرٍ مِّنْ قَبْلِكَ الخُلْدَ أَفَإِنْ مِّتَّ فَهُمُ الخَالِدُونَ، كُلُّ نَفْسٍ ذًائِقَةُ المَوْتِ))

« wa ma ja^alna li bacharin min qablika lkhoulda ‘afa’in mit-ta fahoum khalidoun, koul-lou nafssin dha’iqatou lmawti » [Sourate al-‘anbiya’ / Versets 34-35]

 

Ainsi que la parole de Alla:

((وَ مَا مُحَمَّدٌ إِلاَّ رَسُولٌ قَدْ خَلَتْ مِنْ قَبْلِهِ الرُّسُلُ أَفَإِنْ مَّاتَ أَوْ قُتِلَ انْقَلَبْتُمْ عَلَى أَعْقَابِكُمْ وَ مَنْ يَنْقَلِبْ عَلَى عَقِبَيْهِ فَلَنْ يَضُرَّ اللهَ شَيْئًا وَ سَيَجْزِي اللهُ الشَّكِرينَ))

« wa ma Mouhammadoun il-la rassouloun qad khalat min qablihi r-roussoulou ‘afa’in mata ‘aw qoutila nqalabtoum ^ala ‘a^qabikoum wa man yanqalib ^ala ^aqibayhi falan yadour-ra L-laha chay’an wa sayajzi Ll-lahou ch-chakirin » [Sourat ‘al^imran / Verset 144]

qui signifie « Et Mouhammad est un messager qui a été précédé par d’autres messagers et il va mourir ».

Et parmi lesquelles également :

((اليَوْمَ أَكْمَلْتُ لَكُمْ دِينَكُمْ وَ أَتْمَمْتُ عَلَيْكُمْ نِعْمَتْي وَ رَضِيتُ لَكُمُ الإِسْلاَمَ دِينَا))

« Al-yawma akmaltou lakoum dinakoum wa atmamtou ^alaykoum ni^mati wa raditou lakoumou l-‘Islama dinan » [Sourat al-ma’idah / Verset 3]

 

Il y a aussi sourat An-nasr qui a été révélée au cœur de notre maître Mouhammad et par cette sourah le prophète a su que son terme était proche. D’après ^Abdou l-Lah Ibnou ^Oumar que Allah l’agrée lui et son père, il a dit : « Cette sourah « idha ja’a nasrou l-Lahi wa l-fath » a été révélée au Messager de Allah durant les jours de at-tachriq (les trois jours qui viennent après le jour de ^idou l-adha, la fête du sacrifice, le 11, 12, 13 de dhou l-hijjah) et il a su par cette sourah que bientôt était sa mort ». Rapporté par al-bayhaqiyy dans ses Sounan.

La signification de cette sourah est « Toi O, Mouhammad lorsque Allah t’accordera la conquête des pays et que les gens entreront dans ta religion (c’est-à-dire qu’ils entreront en islam) par groupes (‘afwaj), ton terme s’approchera (c’est à dire que bientôt tu mourras). Prépare-toi  alors pour la mort par les paroles al hamdou li l-Lah et astaghfirou l-Lah. Car tu auras accompli ta mission, tu auras transmis le message qui t’a été confié et ce que Allah te prépare après la mort vaut mieux pour toi que le bas monde. Prépare toi à passer de cette vie vers ce qui vient après la mort qui est la vie de al-barzakh. »

Il a été rapporté de Ibnou ^Abbas, que Allah l’agrée lui et son père qu’il a dit : « Lorsque cette sourah a été révélée au prophète, il a su qu’il allait bientôt mourir et le prophète s’est alors consacré encore plus aux actes d’adoration pour l’au-delà ».

Il a été rapporté que la dame honorable ^A’ichah a dit : « le messager de Allah disait beaucoup avant sa mort « soubhana l-Lahi wa bi hamdihi, astaghfirou l-Laha wa atoubou ilayh » ». ^A’ichah a alors dit au prophète : « Tu prononces des invocations que tu ne disais pas auparavant. Avant aujourd’hui tu ne disais pas beaucoup ces paroles ». Il lui a répondu ce qui signifie « Mon Seigneur m’a informé que j’allais voir un signe dans ma communauté et que –à sa vue-

j’invoquerai en faisant la louange et la demande de pardon et j’ai vu ce signe ». Le prophète a répondu à ^A’ichah que Allah lui avait ordonné de souvent évoquer en disant « al-hamdou li l-Lah et ‘astaghfirou l-Lah » lorsqu’il verrait un signe particulier et qu’il avait vu ce signe.

Note utile : Si le prophète élu qui est l’imam des pieux, le maître des bienfaiteurs, a reçu l’ordre de veiller à ce que ses derniers actes soient des actes de biens, que dire du cas de celui qui est dans le péché? Que dire de celui qui est dans la désobéissance ? Que dire de celui qui est salit par les péchés et qui a besoin de purification ?! Le prophète a reçu l’avertissement que la mort était proche par une révélation. Mais nous autres qui ne recevons pas cet avertissement par révélation, ce sont les cheveux grisonnants et la mort de ceux qui ont notre âge qui nous en avertissent.

Il suffit comme annonciateur de l’approche de la mort

                        Une jeunesse qui s’en est allée et des cheveux gris venus

Ainsi que la mort des proches. Alors est-ce qu’il y a

                        Une survie que le raisonable espèrerait

 

 

D’après Jabir que Allah l’agrée, le prophète lorsqu’il a ordonné aux gens qui l’accompagnaient lors du pèlerinage, de lancer des pierres dans les jamarat, il leur a indiqué la taille de ces pierres et il a dit ce qui signifie « Peut être que l’année prochaine je ne vous verrai pas » rapporté par At-Tirmidhiy.

C’est le seul pèlerinage que le prophète ait accompli.. Il a été dit que lors du pèlerinage de al-wada^ah, il répétait à plusieurs reprises

((لعلي لا أراكم بعد عامي هذا))

ce qui signifie « Peut être que l’année prochaine je ne vous verrai pas et peut être je ne ferai plus jamais de pèlerinage après ce pèlerinage ci».

Lors de ce pèlerinage Allah a révélé à son prophète la parole

((اليَوْمَ أَكمَلْتُ لَكُمْ دِينَكُمْ))

« al-yawma akmaltou lakoum dinakoum » [al-Ma’idah/3] et également sourat an-nasr. Ces ‘ayah indiquent que sa mission de prophète dans le bas monde, était arrivée à son terme. Et c’est pour cela que ce pèlerinage a été appelé hajjatou l-wada^ – le pèlerinage de l’adieu. En effet, le Prophète avait fait ses adieux à l’occasion de ce pèlerinage.

Parmi les évènements bouleversant les cœurs des croyants et par lesquels les yeux pleurent et déversent leurs larmes par nostalgie du prophète salla L-lahou  alayhi wa sallam, il y a ce qui est arrivé aux compagnons quand ils comprirent que la mort du prophète s’approchait. En effet, Mou^adh Ibnou Jabal que Allah l’agrée rapporte que lorsque le messager de Allah l’avait envoyé au Yémen, il était sorti avec lui pour l’accompagner comme on accompagne quelqu’un qui va faire un voyage. Le prophète, la meilleure de toute les créatures, avait accompagné son compagnon Mou^adh. Ce dernier était sur sa monture et le messager marchait à côté de lui. Quand il allait le quitter, le prophète a dit à Mou^adh:

((يَا معاذ إنّك عسى لا تلقاني بعدَ عامي هذا أو لعلّك أن تمُرَّ بمسجدي هذا أو قبري))

ce qui signifie :

« O Mou^adh, peut être que tu ne me verras plus après cette fois ci ou peut être tu passeras auprès de ma mosquée-ci ou de ma tombe ». C’est alors que Mou^adh s’est mis à pleurer à chaudes larmes. Puis le messager s’est retourné pour revenir à Médine puis il a dit :

((إنّ أولي النّاس بي المتّقون من كانوا و حيث كانوا))

ce qui signifie « Ceux qui seront les plus proche de moi seront les pieux quels qu’ils soient et où qu’ils soient » (rapporté par l’imam ‘Ahmad).

D’après la dame honorée ^A’ichah que Allah l’agrée, l’épouse du prophète a dit : « Les épouses du prophète s’étaient toutes réunies, aucune n’était absente. C’est alors que Fatimah Az-Zahrah la fille du prophète, était venue en ayant une démarche qui ressemblait à celle du messager de Allah, son père salla Llahou ^alayhi wa sallam. Le prophète lui a, alors,dit ((مَرْحَبًا بِابْنَتِي))«  marhaban bi bnatiy » ce qui signifie « bienvenue à ma fille » et il l’a faite assoire près de lui (à sa droite ou à sa gauche). Puis il lui a dit des paroles à voie basse. C’est alors que Fatimah s’est mise à pleurer, ensuite il lui a dit des paroles à voie basse à nouveau et elle s’est mise à sourire. ^A’ichah lui a dit « Qu’est ce qui t’a fait pleurer ? » Elle a répondu : « je ne peux pas divulguer le secret du messager de Allah ». ^A’ichah lui a dit : « Je n’ai jamais vu comme aujourd’hui quelqu’un être heureux aussitôt qu’après avoir été malheureux».Elle était, en effet, passée d’une grande tristesse à une grande joie avec rapidité. Lorsque le prophète est mort ^A’ichah a de nouveau questionné Fatimah et celle-ci lui a répondu « Le prophète m’a dit que Jibril révisait avec lui le Qour’an une fois chaque année et cette année il l’avait révisé avec lui deux fois ».

Cette révision se passait de la manière suivante : L’un récitait et l’autre écoutait.

Le Prophète a dit :

((وَ لا أُرانِي إلاّ قد حضَرَ أجَلي، وَ إنّكِ أَوّلُ أَهلي لُحُوقُا بي و نِعم السّلفُ أنا لكِ))

ce qui signifie « Je pense qu’il ne l’a fait que parce que je vais bientôt mourir et tu seras la première des gens de ma famille à me rejoindre (c’est à dire à mourir après moi) et je suis un bon prédécesseur pour toi ».

Fatimah a dit « C’est pour cela que je me suis mise à pleurer ». Puis il m’a dit par la suite

((أَلاَ تَرضَيْنَ أن تكونِي سيدةَ نساء المؤمنين أو سيّدة نساء هذه الأمّة))

ce qui signifie « Ne voudrais-tu pas être la meilleure des femmes de cette communauté ». Il lui a alors annoncé la bonne nouvelle qu’elle est la meilleure des femmes de la communauté de notre maître Mouhammad.

Ici, il est à noter que la meilleure des femmes de toute l’humanité est notre dame Maryam tandis que Fatimah est la meilleure des femmes de la communauté du Prophète salla L-lahou ^alayhi wa sallam.

Ensuite, elle a dit « Et c’est pour cela que j’ai souri ». C’est ce que Fatimah a expliqué à ^A’ichah (rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim).

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D’après le compagnon honorable Abou Hourayarah, il a dit : « Jibril révisait avec le prophète tout le Qour’an une fois par an et l’année de sa mort il l’a révisé avec lui deux fois. Aussi le prophète faisait-il chaque année  al-i^tikaf (retraite spirituelle) les dix dernières nuits de Ramadan et l’année de sa mort il l’a faite les 20 dernières nuits de Ramadan ».

Al-i^tikaf est le fait de rester dans la mosquée et de ne pas en sortir, sauf par nécessité et avec l’intention de rester dans la mosquée. C’est un acte d’adoration qui comporte des récompenses.

Récit : Les signes qui se suivent, pour notre maître 3Iiçaa

Posted in islam,Récit par chaykhaboulaliyah sur octobre 12, 2011

معجزات

 سيّدنا عيسى عليه السلام المتواليات

 

 

Lorsque notre maître ^Iça Al-Maçih ^alayhi salam, a eu trente ans, la trentaine, Allah ta^ala lui a révélé d’appeler les gens à l’adoration de Allah ^azza wa jall. Il est sorti, il a parcouru les pays en traversant les villages et c’est pour cela, tout comme on le sait, qu’il a été surnommé ^Iça Al-Maçih. Certains savants ont dit que tellement il parcourait la terre, yaçih, que le prophète ^Iça a été surnommé Al-Maçih, et d’autres savants ont dit que c’est parce qu’il passait la main, yamçahou, sur l’homme qui était aveugle qui recouvrait ainsi la vue. Il est sorti ainsi parcourant les pays et traversant les villages pour appeler à l’Islam. Il disait aux gens : « Adorez Allah Lui seul, ne Lui attribuez aucun associé, et croyez en moi que je suis un messager pour vous ». Au tout début il y a eu douze personnes qui ont cru en lui, ils sont appelés  « الحواريين » les apôtres.

Il est rapporté que parmi les premiers des miracles de notre maître ^Iça ^alayhi salam, que sa mère, notre dame Maryam ^alayha salam, l’avait envoyé plusieurs fois pour accomplir plusieurs travaux et les derniers à qui elle l’avait envoyé c’était des gens qui faisaient de la teinture pour les vêtements, c’étaient des gens qui blanchissaient les vêtements et les coloraient. Le patron de cette entreprise voulait une fois voyager, il a dit à notre maître ^Iça ^alayhi salam : «  j’ai plusieurs habits à colorer en différentes couleurs ». Il lui a dit : « je  t’ai enseigné maintenant la teinture alors colore chaque vêtement de la couleur que je vais te préciser et j’ai mis pour cela un fil  de la couleur demandée sur chaque vêtement ». Notre maître ^Iça ^alayhi salam a chauffé un gros récipient et il a mis dedans différents colorants et il a mis tous les vêtements ensemble dans ce même récipient et il a dit : « Ayez, par la volonté de Allah, la couleur que je voudrais ». Le patron est revenu après son voyage et il a trouvé que tous les vêtements étaient dans un même récipient. Lorsqu’il a vu que tous les vêtements étaient dans un même récipient il été surpris et il a dit à ^Iça : ils sont tous, selon lui il croyait qu’ils n’étaient plus de bonne couleur, qu’il y a eu des dégâts. Et notre maître ^Iça ^alayhi salam a alors sorti de ce récipient un vêtement de couleur rouge, un vêtement de couleur jaune, un autre de couleur verte et autre que cela conformément à ce qui était demandé pour chaque vêtement. Celui qui avait l’entreprise était étonné et il savait que cela était quelque chose d’étonnant et il a su que cela est par la volonté de Allah. À cause de cela il  a cru en notre maître ^Iça, qu’il est un prophète et il a appelé les gens à croire en lui et ils ont cru en lui et cet homme a fait partie de l’ensemble des hawariyin ceux qui étaient aux côtés de notre maître ^Iça qui le soutenaient dans son appel à la religion agréée par Allah ta^ala.

Les miracles se sont multipliés, ceux que Allah a fait paraître sur les mains de notre maître ^Iça. Il est passé une fois auprès d’un groupe de gens qui pêchaient, leur chef  s’appelait Cham^oun, notre maître ^Iça leur a dit : « que faites-vous ? » Ils lui ont dit : « nous pêchons le poisson ». Il leur a dit « ne voulez pas venir avec nous pour être à la pêche des gens ? » C’est-à-dire pour les diriger et les guider à l’Islam ils lui ont dit : « et qui es-tu ? »  Il leur a dit : «  je suis ^Iça le fils de Maryam l’esclave de Allah et Son messager ». Ils lui ont demandé une preuve qui leur indique sa véracité dans ce qu’il a dit et ceci est un exemple du miracle qui se produit suite à la demande des gens parce qu’il y a des miracles qui se produisent suite à une demande et il y a des miracles qui ont lieu sans que ce soit suite à une demande. Ils lui ont demandé une preuve sur la véracité de ce à quoi il prétend. Cham^oun avait cette nuit là jeté son filet dans l’eau mais il n’avait rien pêché, Cham^oun était donc le chef de ceux qui pêchaient le poisson il est arrivé qu’il a lancé son filet dans l’eau mais il n’a rien pris.  Notre maître ^Iça  ^alayhi salam, lui a ordonné de lancer à nouveau son filet et ^Iça  a invoqué Allah ta^ala en Le suppliant. Il s’est écoulé quelques instants, très peu de temps que dans ce filet se sont rassemblés un nombre de poissons tel que le filet a failli se déchirer. Allah a exaucé l’invocation de notre maître ^Iça  ^alayhi salam et ce miracle est apparu donc tant qu’ils avaient demandé l’aide de pêcheurs d’une autre embarcation et ils ont rempli les deux navires de poissons. A ce moment là ils ont cru en lui et sont partis avec lui, ils sont alors au nombre des apôtres, des hawariyin, de ceux qui étaient donc qui pêchaient le poisson,  c’est-à-dire avant qu’ils deviennent croyants en notre maître ^Iça , donc après avoir en cru en notre maître ^Iça ils se sont mis à pêcher les gens pour les guider et les diriger à la religion de l’Islam. Ils ont été surnommées al-hawariyin parce que leurs habits étaient blancs et il a été dit que c’était plutôt parce qu’ils étaient des partisans de notre maître ^Iça alayhi salam, c’était ses aides, ses supports  qui étaient sincères dans leur amour pour lui dans leur obéissance à lui et être à son service. Parmi les hawariyin, les apôtres il y a celui qui a reçu la ressemblance avec ^Iça ^alayhi salam, c’est celui à qui Allah  a accordé les traits de ^Iça et c’est lui qui a été accroché sur un poteau parce que, lorsque les mécréants des fils de ‘Israil étaient entrés dans la maison parce qu’ils voulaient tuer ^Iça, ^Iça a été élevé au ciel par une lucarne qui se trouvait dans la toiture de cette maison et les traits de ^Iça avaient été donnés au plus jeune de ses élèves.        Lorsqu’ils sont entrés dans la maison ils ont cru que c’était lui ^Iça  ^alayhi salam, ils l’ont pris et ils l’ont tué mais ^Iça  ^alayhi salam n’a pas été tué et n’est pas encore mort. Il n’a pas été accroché à un poteau mais il vit au deuxième ciel, là où notre maître Mouhammad   l’a rencontré lors de son ascension dans la nuit de Al-Mi^rajet ^Iça était avec le fils de sa tante maternelle Yahya.

Les mécréants des fils de ‘Israil n’ignoraient pas les nouvelles qui parvenaient  au sujet de ses miracles éclatants qui apparaissaient à notre maître ^Iça Al-Maçih, ils ont senti comme si le tapis était retiré sous leurs pieds et qu’il était une menace pour leur poste et combien de gens ils ont induits en erreur et ils ont égarés et qu’il ont écartés de la voie de vérité pour leur destin bas et vil. Et voici notre maître ^Iça qui est ferme avec les arguments et les preuves qui dévoilait leur secrets et qui diffusaient entre les gens leurs égarements. Ils se sont tous accordés entre eux à le combattre où qu’il aille et à l’accuser de mensonge quelque soit l’endroit où il se trouve ils lui ont dit un jour: « si tu es véridique dans ce que tu dis et dans ton appel alors fabrique nous de tes mains une chauve souris à partir de terre et fais en sorte qu’elle vole ». Notre maître ^Iça  ^alayhi salam s’est levé en se fiant totalement à Allah ta^ala il a pris de la terre glaise et il a donné la forme d’une chauve souris et il a soufflé dans cette chauve souris qui s’est mis à voler entre ciel et terre au milieu de l’étonnement de ceux qui regardaient, mais dès qu’elle a échappée à leurs regards cette chauve souris est tombée morte. Allah tabaraka wa ta^ala l’a honoré par cela comme cela est parvenu dans la parole de Allah qui signifie : (( Et tu fabriques avec la terre glaise comme un volatile)) et notre maître ^Iça  a donné à cette forme l’image d’un volatile. Puis il a soufflé dedans et il volé par la volonté de Allah et lorsque il disparaissait au regard des gens il tombait raide mort. Les mécréants de fils de ‘Israil étaient emplis de haine parce qu’ils avaient demandé à voir une chauve souris parce que c’est très étonnant, parce que c’est parmi les créatures les plus étonnantes et parmi les volatiles celui qui a une forme la plus complète parce que la femelle de la chauve souris a des mamelles, des dents et des oreilles et parmi les choses étonnantes de la chauve souris c’est qu’elle est de chair et de sang mais vole sans plume et  accouche (met bas ?) comme accouche les mammifères et ne pond pas des œufs tout comme le font le restant des volatiles et elle a des mamelles desquelles sort du lait et c’est un animal qui ne voit pas ni dans la lumière du jour ni dans l’obscurité de la nuit et c’est un animal qui arrive à voir pendant deux heures, une heure après le coucher du soleil et une heure après la levée de l’aube et c’est un animal qui rie tout comme l’être humain rie et sa femelle a les menstrues tout comme la femme a les menstrues. la forme à partir de terre glaise et le fait de souffler étaient fait par notre maître ^Iça mais la création est de la part de Allah ^azza wa jall c’est pour cela que les mécréants des fils de ‘Israil ont été profondément exaspérés lorsqu’ils ont vu cela de notre maître ^Iça, ils pensaient qu’il allait être incapable de faire ce qu’ils lui avaient demandé mais Allah tabaraka wa ta^ala l’a honoré par ce miracle et a montré l’impuissance et le mensonge des mécréants des fils de ‘Israil.

Parmi ses miracles ^alayhi salam il guérissait l’aveugle de naissance et celui qui était atteints de al-baras par la volonté de Allah. Al-baras c’est une maladie de peau qui est la forme d’une blancheur qui s’étale sur des surfaces du corps et qui fait que les gens sont répugnés et évite celui qui l’a et ces deux maladies ont été particulièrement mentionnées car ce sont deux maladies qui sont difficiles pour leur guérison et ce qui était courant de notre maître ^Iça c’était la médecine qui était beaucoup pratiquée de son époque et Allah leur a fait montré des miracles sur les mains de notre maître ^Iça de la même sorte de chose qu’il maîtrisaient de leur époque tout comme cela est arrivé à notre maître  Mouça ^alayhi salam ce qui était courant de son époque c’était la magie la sorcellerie et il les a défié par ce qui est supérieur à cela il leur a montré que la magie, la sorcellerie peuvent être contrées alors que le miracle ne peut pas être contré preuve en est ce que nous avons cité dans le cours précédent. Egalement notre maître Mouhammad     son peuple a été connu pour sa grande maîtrise de la langue et son éloquence et malgré cela ils avaient été incapables d’amener un texte qui soit de la taille de la plus courte sourat du Qour’an honoré, il les a défié par le fait d’amener comme la plus courte des ayah du Qour’an. Ainsi notre maître ^Iça  ^alayhi salam a ramené à la vie les morts par la volonté de Allah tant qu’il a été dit qu’il a ramené à la vie quatre créatures par la volonté de Allah et Sa puissance. Et notre maître Hizqil, avant notre maître ^Iça avait ramené à la vie  huit et il était également un des prophètes des fils de ’Israil  tout comme on a dit dans le cours précédent, qu’après le prophète de Allah, ‘Israil tous les prophètes qui sont venus après lui sont de sa propre descendance mis à part notre prophète Mouhammad . Yaqoub c’est lui-même ‘Israil qui est fils de Ishaq. Tous les prophètes qui sont venus après lui sont de sa propre descendance mis à part notre prophète Mouhammad. Notre maître Yaqoub a eu parmi ses fils notre maître Youçouf, il a eu d’autre fils mais Youçouf était un des prophètes et certains ont dit que Binyamin, un autre fils de Yaqoub, était lui aussi un prophète comme son frère Youçouf. Donc Mouça et tous les Prophètes qui sont venus après  Yaqoub sont des descendants de Yaqoub qui   s’appelle aussi ‘Israil. Il y a eu également le prophète de Allah Hizqil. Hizqil également Allah l’a honoré par le fait de ramener des morts à la vie tout comme Il a accordé cela également à notre maître ^Iça ^alayhi salam et parmi ceux que notre maître ^Iça ^alayhi salam  a ramené à la vie par la volonté de Allah il y a un de ses amis qui s’appelle ^Azar, en effet lors de sa maladie sa soeur a envoyé quelqu’un informer ^Iça ^alayhi salam que ^Azar était en train de mourir. Il a pris le chemin en marchant pour aller vers lui et il y avait entre eux une distance de trois jours, à son arrivée lorsqu’il l’a rejoint il l’a trouvé déjà mort, il est parti à sa tombe et il a invoqué Allah ^azza wa jall et il lui a dit : « relèves toi  par la volonté de Allah » et ^Azar s’est relevé par la volonté de Allah et il a vécu et il a eu aussi des descendants après cela.

Et ce n’est pas comme certains prétendent que ceux qu’il ramenait à la vie vivaient quelques instants ou une heure puis ils mourraient à nouveau. Parmi ceux qui ont été ramenés à la vie par la volonté de Allah sur les mains de notre maître ^Iça Al-Maçih il y a le fils d’ une vieille femme qui était passé, transporté sur sa civière, devant notre maître ^Iça et notre ^Iça  ^alayhi salam a  invoqué Allah pour qu’ il se relève par la volonté de Allah. Il s’est relevé, il est descendu du dessus des épaules des gens, il a remis ses vêtements, il a transporté sa civière et il est revenu dans sa famille. Malgré tout cela les mécréants des fils de ‘Israil n’ont pas cru en notre maître ^Iça, ils ont poursuivis sur leur orgueil, leur refus, leur entêtement et ils n’ont pas cru en lui. Et il a ainsi fait de même avec un roi qui lui aussi était porté sur sa civière, son brancard et il s’est passé avec lui la même chose qu’il s’est passé avec le fils de la vieille femme. Mais les mécréants des fils de ‘Israil qui étaient jaloux et envieux lorsqu’ils ont vu cela ils lui ont dit par entêtement : « mais toi, tu ramènes à la vie ceux qui sont morts récemment alors peut-être ils ne sont pas véritablement morts mais ils sont évanouis ou c’était juste un coma ».  Ils lui ont dit alors : « ramènes à la vie pour nous  Sam, le fils de Nouh » et notre maître Nouh  ^alayhi salam  avait quatre fils, trois d’entre eux sont entrés en Islam et ont été sauvés avec lui sur l’arche qui sont Sam, Ham et Yafith. Quant à son quatrième fils Kan^an il a refusé d’être croyant et il n’est pas monté sur l’arche avec son père et ses frères et il est mort noyé.

Notre maitre ^Iça ^alayhi salam   leur a dit : « montrez moi sa tombe ». Notre maître ^Iça est sorti et les gens avec lui jusqu’à arriver à la tombe de Sam fils de Nouh. ^Iça a invoqué Allah ta^ala et Sam est sorti de sa tombe et il s’était écoulé depuis  sa mort plus de quatre mille années. Sam s’est retourné en indiquant aux gens notre maître ^Iça Al-Maçih et a dit : « croyez en lui, qu’il est véridique car il est prophète », puis il est revenu tel qu’il était auparavant. Certains ont cru en lui et d’autres l’ont accusé de mensonge et ils ont dit : « c’est de la sorcellerie et de la magie », que Allah nous préserve de leur égarement. Et il a été rapporté que notre maître ^Iça ^alayhi salam lorsqu’il ramenait les morts à la vie par la volonté de Allah, il frappait de son bâton le mort, c’est-à-dire il touchait de son bâton le mort ou la tombe ou le crâne et l’homme revenait à la vie et il lui parlait et restait en vie.

Parmi ses miracles   c’est qu’il disait aux  gens ce qu’ils avaient mangé et ce qu’ils avaient caché comme provisions chez eux et ce, car lorsqu’il leur avait ramené des morts à la vie, par la volonté de Allah, ils lui ont demandé un autre miracle ils lui ont dit : « dis nous qu’est-ce que nous avons mangé chez nous et qu’est ce que nous avons caché pour le lendemain ». Et il leur a dit : « toi untel tu as mangé telle et telle chose et toi tu as mangé telle et telle chose et tu as caché telle et telle chose ». Et malgré tout cela seuls pour qui Allah a voulu qu’ils soient des croyants ont été croyants. Comme nous avons cité ce ni n’est le prophète qui créé la bonne guidée ni le miracle qui créé la bonne guidée mais la guidée est par la création de Allah  tabaraka wa ta^ala.

Récits : Les signes successifs pour notre maître Mouuçaa

Posted in Récit par chaykhaboulaliyah sur octobre 12, 2011

Je commence par le nom de Allah le Très Miséricordieux, le Miséricordieux

La louange est à Allah le Seigneur des mondes, Que Allah honore et élève davantage le rang de notre maître Mouhammad et Qu’Il préserve sa communauté de ce qu’il craint pour elle

Nous demandons à Allah Qu’Il nous fasse apprendre ce que nous ignorons Qu’Il nous fasse nous rappeler de ce que nous avons oublié et Qu’Il nous augmente en connaissance

Et nous Lui demandons de nous préserver de l’état des gens de l’enfer

Nous demandons à Allah  Qu’Il fasse que nos intentions soient sincères par recherche de Son agrément

 

 

 

ءايات سيّدنا موسى عليه السّلام المفصّلات

 

 

   Allah ta ^ala  dit dans sourat Al-‘^Araf / ‘ayah 133  ce qui signifie : (( Nous leur avons envoyé le déluge, les sauterelles, les qoummal, les grenouilles et le sang autant de signes détaillés et ils ont fait preuve d’orgueil et ils étaient des criminels ))

   Pharaon et ceux qui l’avaient suivi n’ont pas fait la différence entre le miracle et la magie, parce que le miracle, comme on l’a vu, c’est quelque chose d’extraordinaire qui ne peut être contré par quelque chose de semblable, qui vient en accord avec celui qui prétend être prophète. Donc le miracle n’est pas contré par quelque chose de semblable contrairement à la sorcellerie qui elle, peut être contrée par ce qui est semblable. La sorcellerie peut être contrée par une autre sorcellerie quant au miracle, par lequel  Allah honore Ses prophètes, ces miracles ne peuvent être contrés par ce qui est du même ordre. Donc Pharaon et ceux qui l’ont suivi n’ont pas fait la différence entre le miracle et la magie et c’est pour cela qu’ils avaient accusé notre maître Mouça d’être un sorcier, ils ont considéré l’ensemble des miracles avec lesquels étaient venu notre maître Mouça  ^alayhi s-salam, comme la transformation du bâton en un véritable serpent, ils ont considéré cela comme étant une véritable magie, ils lui ont dit :

« Quoique tu nous amènes comme signes de la part de ton Seigneur c’est de la magie et nous n’y croirons jamais. » Mouça  ^alayhi s-salam était un homme fort, ferme qui ne délaisse pas l’appel à la religion de l’Islam mais il a fait des invocations contre eux et Allah l’a exaucé. Tous les prophètes étaient forts et fermes, ils se maintenaient sur la vérité  n’est-ce pas que nous avons cité que notre maître Nouh avait  appelé son peuple à l’Islam pendant  neuf cent cinquante années et seul ce faible nombre que nous avons cité a cru en lui et l’a suivi ? En d’autres termes et c’est la signification, c’est que les prophètes sont forts et fermes sur la vérité pour appeler à la religion agréée par  Allah ta^ala.  Cela n’est pas donné à n’importe qui : certains d’entre nous il lui arrive lorsqu’il débat avec une personne sur une seule question il est fatigué et il le laisse. Les prophètes ont patienté et sont restés fermes sur l’appel des mécréants à l’Islam.  Mouça ^alayhi s-salam avec sa persévérance et il a fait l’invocation contre ces mécréants et Allah l’a exaucé.

   Allah  a fait que aux Qibt  qui étaient ceux qui ont suivi Pharaon il arrive un déluge et des pluies qui se sont poursuivies nuits et jours d’un samedi à un autre. Les Qibt étaient ceux qui avaient suivi Pharaon et les fils de ‘Israil c’étaient ceux qui avaient suivi Mouça. Allah a fait que s’abatte sur les Qibt  attoufan, le déluge, au point que l’un d’entre eux n’arrivait ni à voir le soleil ni la lune et les maisons des Qibt et celles des fils de ‘Israil étaient contiguës les  unes aux autres  et il est arrivé une chose étonnante à savoir que les maisons des Qibt s’étaient toutes remplies d’eau qui venait à profusion jusqu’à atteindre leurs cous ainsi celui qui s’asseyait se noyait, alors que les maisons des fils de ‘Israil qui suivaient Mouça  ^alayhi s-salam ces maisons là aucune goutte ne les a touché.

L’eau a inondé la surface de la terre et a stagné, chose qui a empêché les Qibt qui étaient ceux qui ont suivi Pharaon, de pouvoir labourer, de construire ou de même de gérer leurs affaires. Le déluge  duré ainsi pour eux huit jours avec leurs nuits et après qu’ils aient dit à Mouça : « quoique tu nous amènes comme signes de la part de ton Seigneur nous ne croirons jamais en toi, ils ont :   invoques ton Seigneur pour nous afin Qu’Il lève de nous cette épreuve et alors nous croirons en toi. » Mouça  ^alayhi s-salam a invoqué son Seigneur et ils ont été libérés du déluge :le vent a été envoyé, la terre a séché et des plantes ont poussé des plantes dont ils n’ont pas vu de semblable auparavant.  Mouça  ^alayhi s-salam a bien fait ce qu’ils avaient demandé mais c’était des gens qui ne tenaient pas leur parole. Ils ont alors dit à  Mouça  ^alayhi s-salam : «  ce dont nous avions peur était en réalité un bien pour nous mais nous ne pouvions pas le savoir auparavant par  Allah nous ne croirons pas en toi »  et à leur habitude ils n’ont pas tenu leur parole.

Après qu’ils n’aient pas tenu leur engagement Allah ta^ala  a envoyé sur eux des sauterelles par millier tout comme cela est parvenu dans la ‘ayah qui signifie  :

(( Nous leur avons envoyé le déluge et les sauterelles )) . Tant que ces sauterelles quand elles prenaient leurs envols elles dissimulaient le soleil en faisant de l’ombre. Les sauterelles ont ainsi dévoré tout ce que les Qibt avaient comme grains et fruits, tant que ces sauterelles ont dévoré des vêtements, des meubles, des toitures, des portes et leurs maisons s’écroulaient mais les maisons des fils de ‘Israil n’ont pas du tout étaient concernées par cela, aucune sauterelle n’y a pénétré. Les Qibt ont trouvé la situation très difficile et ils ont promis à Mouça  ^alayhi s-salam  de devenir croyants, de se repentir s’ils pouvaient être affranchis de cette épreuve que sont les sauterelles. C’est alors que Mouça  ^alayhi s-salam  est sorti à l’extérieur et  a dirigé son bâton vers le levant et le couchant et les sauterelles sont reparties vers les régions desquelles elles étaient venues auparavant et l’épreuve leur fut levée pendant sept jours. Ils n’ont pas tirés la moralité de qui était arrivé. Pendant l’épreuve ils avaient recours à Mouça et ils essayaient de lui demander qu’il les libère mais lorsqu’ils étaient libérés de l’épreuve ils oubliaient les engagements qu’ils prenaient, mais comme c’était des gens orgueilleux ils ne tenaient pas leur parole et leur engagement à chaque fois.

Et il était resté des récoltes qu’ils avaient une faible partie. Tellement ils étaient égarés ils ont dit : « le peu de récolte qui nous est resté va nous suffire » et ils n’ont pas été croyants. Après qu’ils aient demandé à Mouça et que Mouça a invoqué Allah et que l’épreuve leur soit levée malgré cela ils sont restés sur leur mécréance, ils sont restés ainsi un mois dans le bien être. Et c’est alors qu’il y avait une région en Egypte qui s’appelle « ^Ayn Chams »  un mont de terre Mouça  ^alayhi s-salam  l’a frappé de son bâton et ce monticule s’est transformé en qoummal c’est-à-dire de petits insectes qui ressemblent à ce qui se trouve dans la farine lorsqu’elle n’est plus bonne. Allah a donné à  Mouça  ^alayhi s-salam  ce bâton surprenant c’est pour cela que lorsque Mouça a tapé de son bâton le sable de ce monticule il s’est transformé en qoummal. C’est alors que ces insectes ont volé et ont dévoré les animaux des Qibt tout comme leurs plantations et leurs récoltes qui étaient restées et il ne leur est pas resté une seule tige verte sans que ces insectes l’aient mangée.

Et ces insectes ont par la suite collé à leur peau comme s’ils été atteints de variole. À cause de cela ils n’ont pu dormir ni trouver le repos.  Par la suite ce  qoummal, ces insectes, s’est propagé dans toute l’Egypte et a dévoré ce que les sauterelles avaient laissé et il a complètement nettoyé la terre. Donc ces insectes s’introduisaient entre la peau du Qibt et sa chemise et ils lui faisaient du mal et ces insectes entraient dans les plats de nourriture et ils remplissaient les plats de lui, ces insectes collaient même à leur peau, à leur cheveux, à leur sourcils et même à leurs cils. À cause de cela ils ont été déstabilisés ils se sont mis à pleurer et ils sont partis voir Mouça  ^alayhi s-salam et ils lui ont encore promis que s’il invoque son Seigneur soubhanahou wa ta^ala pour Qu’Il leur dévoile cette épreuve alors ils deviendraient croyants, ils feraient le repentir et ils reviendraient à la vérité. Mouça  ^alayhi s-salam a invoqué Allah  et Allah a envoyé sur ces qoummal un vent chaud sui les a brûlé et les a jeté dans la mer.

Mais à leur habitude, à cause de leur orgueil, ils sont revenus à leur ancienne habitude, c’est le cas de beaucoup de personne qui lors de l’épreuve ils se remettent à Allah et ils L’invoquent et Le supplient mais quand l’épreuve est levée ils oublient et ne remercient pas  Allah . C’est une obligation pour nous d’adorer Allah dans l’aisance tout comme dans la difficulté l’esclave doit se fier à  Allah dans toutes les situations. Mais ces gens ont été pris par leur insouciance ils ont pensé qu’ils été très loin de subir un châtiment c’est pour cela qu’à chaque fois ils ne respectaient pas l’engagement qui était pris d’eux et malgré tout ce qu’ils ont vu ils revenaient comme ils étaient au début après qu’ils aient promis à Mouça qu’ils allaient croire en lui. Mais il ne s’est pas écoulé une longue période tant que les Qibt, que Allah les maudisse, ont dit : « nous avons maintenant la certitude ô Mouça que tu es un sorcier ils ont dit, que Allah les maudisse, nous avons maintenant la certitude ô Mouça  que tu es un sorcier et par la gloire de Pharaon nous ne croirons jamais en toi. » Bien qu’ils aient vus de leurs propres yeux les miracles ils n’ont pas cru en Allah parce que Allah tabaraka wa ta^ala a fermé leurs cœurs. Et après cela Allah leur a envoyé les grenouilles qui ont rempli leurs couches, leurs récipients, leur nourriture et leurs boissons. Et ces grenouilles se sont jetées dans les chaudrons alors que l’eau bouillait à l’intérieur et si jamais le qibtiyy parlait la grenouille sautait et entrait dans sa bouche. Ils se sont alors plaint à Mouça et ils lui ont dit :  « nous ferons un repentir véridique et nous ne reviendrons jamais à notre mécréance ». Mouça  ^alayhi s-salam a pris d’eux des engagements fermes et des promesses et  Allah les a délivré de cela Il a fait mourir les grenouilles et leur a envoyé une pluie qui les a jetées en mer. Mais comme d’habitude leurs âmes malignes ne les ont pas aidé à croire en Allah .

Les Qibt sont revenus à leur mécréance comme d’habitude et n’ont pas tenus leur engagement. Allah leur a envoyé l’épreuve du sang et Il a fait que le Nil coule pour eux et il est transformé en du sang et le musulman des fils de ‘Israil, du peuple de Mouça, lorsqu’il prenait de l’eau du fleuve du Nil c’était bien de l’eau quant au  Qibt ce qu’il prenait du fleuve ce qu’il prenait c’était du sang et lorsque le musulman venait pour déverser l’eau  dans la bouche du Qibt l’eau se transformait en sang et le Qibt lorsqu’il venait et qu’il versait le sang dans la bouche du musulman ce sang se transformait en une  eau douce et délicieuse mais malgré toutes ces choses qu’ils voyaient de leurs propres yeux  ils sont restés sur leur mécréance et leur association, ils croyaient en Pharaon, que Allah nous en préserve, qui disait aux gens : « je suis votre seigneur. »

Et Pharaon avait eu extrêmement soif jusqu’à risquer d’en mourir il prenait alors les arbres et il suçait ce qui est encore vert et lorsqu’il le mâchait cette eau bonne à l’origine, devenait salée et ayant un très mauvais goût mais malgré tout cela ils ont persisté sur leur mécréance et leur entêtement.

Et entre un signe et un autre il se passait une semaine et l’épreuve durait d’un samedi à l’autre ensuite après que l’épreuve était levée ils demeuraient un mois dans un bon état et c’était l’épreuve suivante qui venait. Tout cela indique et prouve que la bonne guidée c’est par la création de Allah tabaraka wa ta^ala, ce n’est ni le messager qui crée la bonne guidée ni le miracle qui crée la bonne guidée. Mais c’est bien  Allah ta ^ala   Qui est le Créateur de toute chose. Ceux là malgré tout ce qu’ils ont vu ont persisté sur leur mécréance et leur association ; celui a qui Allah a aveuglé le coeur et fermé le coeur  personne ne pourra le guider à l’Islam.

La sagesse dans la séparation de ces signes clairs par une période de temps c’est de manifester à tout à chacun son état : est-ce qu’il allait tenir l’engagement qui était pris de lui ou alors il ne le tenait pas. Et ainsi il leur était donné des arguments sur leur  mécréance et ensuite ils furent atteints de la peste tant qu’en une seule nuit il y a  eu soixante dix mille   Qibt qui étaient morts.

 

Tout cela est conforme à ce qu’a dit quelqu’un lorsqu’il a dit :

 

Seigneur la bonne guidée c’est celle que Tu accordes.

Tout cela parce que c’était des gens qui avaient persisté sur leur mécréance, leur égarement, leur association ils croyaient en Pharaon et ils n’ont pas cru en  Allah il n’y a pas eu que cela qui les avait atteint mais ils ont subi beaucoup d’autres choses.

 

Et la louange est à Allah le Seigneur des mondes. Que  Allah honore et élève davantage en degré le rang de notre maître Mouhammad

Récit : L’invocation du Prophète, ^alayhi s-salam, contre ^Outbah ibnou Abi Jahl

Posted in Hadith,islam,Récit par chaykhaboulaliyah sur septembre 24, 2011

Lorsque les annonces de l’appel du Prophète Mouhammad apparurent, il y avait au sein de Qouraych  un groupe d’associateurs qui avaient nui au messager de Allah, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, ainsi qu’à ses compagnons honorables, d’une forte nuisance.

Combien de musulmans avaient été jetés sur le sable brûlant du désert et sur le corps desquels étaient placées des pierres, d’autres avaient été ligotés sur le tronc d’un arbre sous le soleil brûlant et en étant assoiffés.

Parmi les associateurs il y avait Abou lahab, ^Ouqbah Ibnou Mou^it, Al Walid Ibnou Moughirah, Abou Jahl et son fils ^Outbah qui insultait le messager de Allah, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam.

La haine l’avait amené jusqu‘à attaquer le Prophète, ^alayhi s-salam, lui déchirer son qamis et lui nuire.

C’est alors que le Prophète, ^alayhi ssalat wa s-salam avait fait une invocation contre lui en disant :

(Allahoumma sallit ^alayhi sabou^an min siba^ik )

Ce qui signifie : « Ô Allah, fais qu’un des fauves qui T’appartient s’attaque à lui. »

 

Un jour, ^Outbah Ibnou Abi Jahl sortit de La Mecque honorée avec ses compagnons, pour faire du commerce dans le pays de Ach-Cham. La caravane s’engagea dans une longue route jusqu’à arriver dans une région qui s’appelle AzZarqa, en Jordanie. Ils firent halte, reposèrent leurs chamelles et chameaux et descendirent leurs bagages. Tandis qu’ils étaient dans cette région, ils entendirent le rugissement d’un lion, ^Outbah  Ibnou Abi Jahl trembla plus que les autres car il s’était rappelé de l’invocation de notre maître Mouhammad, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, lorsqu’il lui avait déchiré sa chemise. Il annonça à ses compagnons cela alors qu’ils étaient en train de préparer le dîner.

Tous s’étaient assis pour commencer à manger et ils commençaient à manger les différents plats, mis à part ^Outbah  Ibnou Abi Jahl qui n’avait pas tendu sa main et qui n’avait pas mangé avec eux tellement il avait peur. En effet, il se retournait à droite et à gauche en s’attendant à ce que le lion l’attaque. Quand ils eurent terminé leur repas et que fut venue l’heure de dormir, ils placèrent leur marchandises sous forme d’un cercle autour d’eux et ils mirent ^Outbah  Ibnou Abi Jahl à leur centre pour le protéger. Ils préparèrent leurs épées et leurs armes pour les utiliser en cas de besoin et ils chargèrent un gardien de les surveiller.

La nuit tomba calmement, le lion vint doucement alors que le gardien comme tous les autres avait sombré dans un sommeil profond.

Le lion s’approcha d’eux, les renifla l’un après l’autre jusqu’à arriver à ^Outbah, le frappa fortement à la tête et le blessa. Ses compagnons se réveillèrent et l’entendirent dire : «  N’est ce pas que je vous ai dit que Mouhammad est le plus véridique des gens. » Et il mourut de ses blessures en raison de ses actes atroces.

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Récit : 3Ouzayr

Posted in Récit par chaykhaboulaliyah sur mars 31, 2011

^Ouzayr est un homme musulman vertueux parmi les fils de ‘Israil. Son récit a été rapporté de façon concise dans sourat Al-Baqarah dans le Qour’an honoré. Nous la détaillons ici par la volonté de Allah et par la réussite qu’Il accorde, en raison de ce que ce récit comporte comme manifestation de la toute puissance de Allah ta^ala.

Les fils de ‘Israil se sont divisés en différents groupes. Parmi eux, il y avait des gens qui étaient croyants musulmans, qui suivaient l’Islam véritablement. Mais il y eut parmi eux ceux qui étaient mécréants et qui introduisirent la falsification dans la religion, prétendant que c’était là, la vérité. Cela provoqua de grandes dissensions qui entraînaient parfois la mort de certains prophètes honorés ^alayhimou s-salatou wa s-salam, qui furent assassinés par ces maudits mécréants. Lorsque leur mal se propagea et qu’ils firent preuve d’injustice et de rébellion, alors qu’ils avaient assassiné deux prophètes honorés selon le jugement de Allah, notre maître Zakariyya ainsi que son fils, notre maître Yahya ^alayhima s-salam, Allah ta^ala a fait qu’un gouverneur mécréant qui s’appelle Boukhtanassar s’attaqua à eux. Il vint du côté de l’Irak avec une grande armée jusqu’à Baytou l-Maqdis, – Jérusalem – en Palestine. Ainsi il attaqua les fils de ‘Israil chez eux et il fit prisonnier le restant. Peu d’entre eux réussirent à s’enfuir. Ensuite, il ordonna à son armée d’amener de grandes quantités de terre, avec laquelle il recouvra cette ville jusqu’à en faire une grande montagne, juste pour leur faire goûter le rabaissement et l’humiliation.

Boukhtanassar prit les prisonniers avec lui jusqu’à Babel et il y avait parmi eux certains des savants des fils de ‘Israil, qui étaient sur l’Islam. Ils avaient enterré la Tawrah authentique avant de quitter Baytou l-Maqdis dans un endroit qu’eux-seuls connaissaient. Parmi eux, il y avait ^Ouzayr fils de Charkhiya qui avait pu par la suite revenir à Baytou l-Maqdis après une certaine période. Mais il avait trouvé la ville dans le même état de ruine, alors que le restant des maisons et des bourgs tout autour avaient été détruits. Il n’y avait tout autour que des cadavres déchiquetés, des lambeaux d’êtres humains dispersés et des ossements éparpillés. Il passa entre eux, surpris de leur état, tirant derrière lui son âne. Lorsqu’il parvint aux jardins de cette ville, il trouva qu’ils étaient pleins de fruits mûrs et frais. C’est alors que sa surprise augmenta, puisque les arbres avaient des fruits alors que les gens étaient morts. Il dit, alors que cette leçon l’avait fortement impressionné : « Soubhana l-Lah. Il est exempt d’imperfection, Allah Qui est tout puissant à revivifier cette ville et ces gens après qu’ils aient été réduits à pareil état ». Puis il prit de ces arbres, du raisin et des figues et il en remplit son panier. Il fit du jus de raisin qu’il mit dans un récipient et en but un peu. Après quoi, il s’assit pour se reposer à l’ombre d’un arbre. Quelques instants plus tard, Allah ta^ala le fit mourir et le voila des yeux des gens, des fauves et des oiseaux.

Soixante-dix ans après la mort de ^Ouzayr, Allah envoya un ange à l’un des rois des perses qui s’appelle Loucik. Il lui dit : « Allah t’ordonne de prendre ton peuple et de partir à Jérusalem pour reconstruire cette ville et exploiter les terres alentours afin que cette ville se retrouve en meilleur état qu’auparavant ». Le roi Loucik ordonna à des dizaines de milliers des sujets de son royaume de sortir pour reconstruire la ville. Ceux qui restèrent parmi les fils de ‘Israil rentrèrent et la construisirent à nouveau en trente ans. Ils devinrent tellement nombreux que leur situation et leur bien être était meilleur.

Cent ans après la mort de ^Ouzayr, Allah ta^ala le fit revivre par Sa toute puissance. Il l’avait auparavant fait mourir le matin et Il le ressuscita avant le coucher du soleil après que se soit écoulée toute cette longue période. La première chose qui fut ressuscitée en lui, c’était son cœur par lequel il put percevoir et ses yeux avec lesquels il put voir comment les corps sont ressuscités de sorte qu’ainsi sa certitude soit renforcée. Ensuite, ^Ouzayr vit le reste de son corps comment il fut reconstitué à nouveau. Puis un ange honoré vint à lui et lui demanda : « Combien de temps es-tu resté ainsi ? » Alors ^Ouzayr lui avait dit selon ce qu’il pensait, il lui dit : « Je suis resté un jour ». Puis lorsqu’il vit que le soleil ne s’était pas totalement couché. Il lui dit : « Ou peut-être moins qu’un jour ». C’est alors que cet ange honoré lui a dit : « Mais tu es resté cent ans. Regarde ta nourriture ». C’est alors qu’il vit son panier de figues et de raisins qui étaient comme fraîchement cueillis, et la boisson qu’il avait laissée pas encore fermentée.

Puis l’ange lui a dit : « Regarde ton âne ». Il a regardé en sa direction, là où il l’avait attaché à l’arbre. Il le trouva mort et ses os étaient devenus blancs et percés de trous, ses morceaux étaient éparpillés et devenus poussières. Il entendit la voix d’un ange du ciel dire : « Ô vous les os, rassemblez-vous par la volonté de Allah« . C’est alors que les morceaux des os s’étaient rassemblés les uns aux autres et chaque membre s’était accolé à celui qui lui correspondait, la côte à l’autre côte et la jambe à sa place puis la tête à sa place. Les nerfs et les veines furent reconstitués et Allah ta^ala a fait pousser de la chair sur ce squelette. Allah a fait recouvrir cette chair par une peau qui a recouvert ainsi toute la chair puis les poils avaient poussé sur la peau. Après cela un ange est venu. Il a insufflé l’âme par la volonté de Allah par les narines de l’âne. Il s’est relevé en train de braire. ^Ouzayr s’est alors prosterné sur terre pour Allah après avoir vu un des signes étonnants et éclatants de la part de Allah, à savoir la résurrection des morts et il a dit : « Je sais que Allah est sur toute chose tout puissant ».

On rapporte que lorsque ^Ouzayr était sorti cent ans auparavant il avait quarante ans. Il avait les cheveux noirs il était bien bâti et il avait laissé sa femme enceinte. Lorsqu’il était mort, il avait eu un garçon et ce garçon avait cent ans lorsque son père était revenu à la vie. ^Ouzayr monta sur son âne et il retourna là où il habitait auparavant. Mais aucun de sa famille ne le reconnut de même que lui-même ne les reconnut pas. En effet, des gens étaient nés et d’autres étaient morts. Il partit voir sa maison et trouva une vieille femme aveugle et paralysée. Elle était une servante chez eux alors qu’elle avait vingt ans. Il lui dit : « Est-ce la maison de ^Ouzayr ? » Elle lui répondit : « Oui ». Et elle se mit à pleurer beaucoup. Elle finit en disant : « ^Ouzayr est parti depuis des dizaines d’années et les gens l’ont oublié et je n’ai trouvé personne depuis très longtemps qui a mentionné le nom de ^Ouzayr sinon maintenant ».

Il lui dit alors : « Je suis ^Ouzayr. Allah m’a fait mourir cent ans et Il m’a ressuscité ». C’est alors que cette vieille femme fut perturbée et elle lui dit : « ^Ouzayr était un homme vertueux et avait une invocation exaucée. Il n’y a pas une fois où il invoquait pour un malade ou quelqu’un qui était éprouvé sans que celui-là retrouve la bonne santé, par la volonté de Allah. Alors invoque Allah pour qu’Il me guérisse mon corps et qu’Il me rende ma vue ». Il invoqua Allah ta^ala. C’est alors qu’elle eut un regard perçant et un visage radieux. Elle s’était mise debout sur ses pieds comme si elle n’avait jamais eu de mal et elle dit : « Je témoigne que tu es ^Ouzayr« .

Puis elle partit avec lui vers les fils de ‘Israil. Parmi eux, il y avait ses fils et ses petits-fils dont les barbes étaient plus blanches que la neige. Il y avait ceux qui avaient atteint quatre-vingts ans et d’autres près de cinquante. Parmi les gens, il y avait certains de ses amis qui étaient devenus vieux et dont le dos était devenu courbe et la peau ridée. Cette femme leur dit : « Voici ^Ouzayr que vous avez perdu depuis cent ans. Allah ta^ala l’a rendu un homme fort ; il marche avec vigueur de la marche des jeunes ». ^Ouzayr se montra à eux. Il était fort, les cheveux noirs. Ils ne le reconnurent pas mais voulurent le tester. Son fils lui dit : « Ma mère me disait que mon père avait un signe noir comme un croissant de lune entre les épaules. Montre-le moi ». ^Ouzayr montra son dos et ils trouvèrent le signe. Ensuite ils voulurent s’assurer davantage encore. Un homme âgé d’entre eux lui dit : »Nos grands-parents nous ont appris que Boukhtanassar, lorsqu’il avait attaqué Baytou l-Maqdis, avait brûlé At-Tawrah. Personne d’autre que ^Ouzayr de la communauté de Mouça ne l’avait apprise. Si tu es vraiment ^Ouzayr, alors récite-nous ce que tu connais par cœur ». C’est alors qu’il se leva et ils le suivirent jusqu’à l’endroit où il avait enterré At-Tawrah lorsque Boukhtanassar avait attaqué. Il la déterra. Elle était enveloppée dans un morceau de tissu et certaines de ses feuilles avaient été atteintes de moisissure. Il s’assit à l’ombre d’un arbre, les fils de ‘Israil autour de lui. Ils prirent At-Tawrah pour suivre ce qu’il récitait. Il récita At-Tawrah, il n’en délaissa pas un seul verset, n’en déforma pas une seule partie et n’en diminua pas une seule lettre.

C’est alors qu’ils lui serrèrent la main et qu’ils crurent en ce qu’il leur avait dit, à savoir qu’il était bien ^Ouzayr. Ils vinrent chercher la barakah –les bénédictions– par lui. Mais, en raison de leur ignorance, ils n’ont pas augmenté en foi mais ils devinrent mécréants et ils ont dit : « ^Ouzayr est le fils de Allah« , que Allah ta^ala nous préserve de pareille mécréance.

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Récit : Qaarououn

Posted in Récit par chaykhaboulaliyah sur mars 31, 2011

Qaroun était le fils de l’oncle paternel de notre maître Mouça. Allah ta^ala lui a donné beaucoup de subsistance et beaucoup de biens, au point que ses caisses étaient remplies de biens et qu’elles ne pouvaient plus contenir ce qu’il possédait. Un groupe d’hommes forts ne pouvait même pas transporter l’ensemble des clefs de ses trésors. Il vivait parmi son peuple d’une vie de confort et de luxe. Il mettait des habits luxueux et il ne sortait que dans une belle parure. Il résidait dans des palais et il prenait pour lui des serviteurs et des esclaves. Il profitait des plaisirs de ce bas-monde pourtant voués à l’anéantissement.

Mais Qaroun n’était pas un esclave qui remerciait Allah. Au lieu d’obéir à Allah, il se mit à s’enorgueillir, à faire preuve d’orgueil devant son peuple. Il étalait la richesse et les trésors que Allah ta^ala lui a donnés. Ceux de son peuple qui portent conseil, lui donnrent le conseil. Ils l’ont exhorté et lui ont interdit de commettre le mal et l’injustice. Seulement il leur a répondu de la parole de l’orgueilleux et du prétentieux. Il prétendait qu’il n’avait pas besoin de leurs conseils parce qu’il avait acquis son bien par sa science et son mérite. Il croyait selon sa prétention que Allah l’aime et que c’était la raison pour laquelle Il lui avait donné beaucoup de biens.

On raconte que lorsque l’obligation de la zakat fut révélée à notre maître Mouça, il a mis au courant son peuple de ce qui était un devoir pour eux. Il a par ailleurs dit à Qaroun, en lui rappelant de faire preuve de piété à l’égard de Allah, en lui rappelant le droit que Allah a sur lui, que pour chaque mille dinars, il devait un dinar et que pour chaque mille dirhams, il devait un dirham. C’est alors que Qaroun a calculé ce qu’il devait donner en zakat mais il trouva que cela faisait beaucoup. Il fit preuve d’avarice, et il devint mécréant en ce qu’a rapporté Mouça.

Ensuite Qaroun rassembla une partie de ceux en qui il avait confiance, de ceux qui le suivaient. Il leur dit : « Mouça vous a ordonné des choses et vous lui avez obéi. Maintenant il veut prendre vos biens ». Alors ils lui ont dit : « Ordonne-nous ce que tu veux, nous te suivrons ».

Il leur a dit : « Je vous ordonne de ramener Sibirta la désobéissante. Donnez-lui une somme d’argent pour qu’elle prétende que Mouça a voulu faire la fornication avec elle », que Allah ta^ala nous préserve de pareille mécréance. Ils firent ce qu’il leur avai dit et lui envoyrent un seau en or rempli de pièces d’or.

Le jour de leur fête, Qaroun, que Allah le maudisse, était venu à notre maître Mouça en faisant mine qu’il était son ami. Il lui dit : « Ton peuple se réunit pour toi, pour que tu leur ordonnes et tu leur interdises ce que tu veux ». Alors le Prophète de Allah, Mouça est sorti et leur a dit : « Celui qui vole, nous lui coupons la main, celui qui fait la fornication et qui n’était pas marié, nous le fouettons, et s’il s’était marié puis a fait la fornication, nous le lapidons jusqu’à ce qu’il meure ».

C’est alors que Qaroun lui dit : « Et si c’était toi ? »

Mouça a dit : « Je demande à Allah qu’Il me préserve de ton mal. Je ne fais pas ces choses abominables ».

Qaroun lui dit alors : « Les fils de ‘Israil prétendent que tu aurais commis la fornication avec Sibirta« . Alors, il lui répondit : « Amenez-la ». Lorsqu’elle vint, Mouça la conjura par Allah Qui fait couler les mers, Qui a révélé At-Tawrah, d’être véridique. Allah ta^ala a fait miséricorde à cette femme qui s’est repentie, et elle se déclara innocente de ce qu’ils avaient attribué à Mouça. Elle leur dit : « Ils ont menti. C’est Qaroun qui m’a donné une somme pour que je t’accuse d’être fornicateur ». C’est alors que Mouça fit une prosternation, et invoqua Allah contre celui qui a été injuste envers lui. Allah ta^ala lui a révélé ceci : ordonne à la terre ce que tu veux, elle t’obéira.

Le lendemain Qaroun sortit comme à son habitude, dans un grand convoi qui regroupait des milliers de serviteurs et de sujets. Ils étaient tous parés avec des habits embellis d’or et de perles précieuses. Ils montaient leur ânes et leurs chevaux avec Qaroun à leur tête sur un âne de couleur claire qu’il avait embelli. Il avait mis ses plus beaux habits et les plus luxueux, fier de lui-même. Les gens se tenaient des deux côtés, le contemplant avec étonnement. Il y avait parmi eux des gens qui étaient épris de ce qu’il avait. Ils dirent alors : « Bonheur à Qaroun, il a certainement une grande chance, du bien et du pouvoir ».

Lorsque certains vertueux de leur peuple les entendirent, ils leur ont porté conseil de ne pas se laisser méprendre par la beauté du bas-monde car elle est distrayante et trompeuse.

On dit que Qaroun était passé dans une marche près d’une assemblée de notre maître Mouça. Il arrêta son convoi et il lui adressa la parole en lui disant : « Mouça tu as eu sur moi le mérite d’être Prophète, mais j’ai eu un mérite sur toi par l’argent. Si tu veux, sors et fais des invocations contre moi, je ferais des invocations contre toi ». C’est alors que notre maître Mouça sortit avec le cur sûr, se fiant à son Seigneur soubhanahou wa ta^ala. Qaroun commena à faire des invocations, mais cela ne lui fut pas exaucé. Notre maître Mouça dit : « Ô Allah, ordonne à la terre qu’elle m’obéisse aujourd’hui ». Allah l’exaua. Mouça a dit : « Ô terre prends-les tous ». Et la terre prit Qaroun le maudit et les mauvais qui étaient avec lui, jusqu’à leurs pieds. Puis Mouça dit : « Ô terre prends-les ». Et la terre les avala jusqu’à leurs genoux, puis jusqu’à leurs épaules. Puis il dit : « Ô terre, prends ses trésors et ses biens ». C’est alors que la terre trembla sous sa maison et ce qu’elle comprenait de trésors. Mouça dirigea sa main et dit : « Prends-les tous » et elle les avala tous.

Lorsque Qaroun fut enseveli sous terre et que ses biens furent perdus ainsi que sa maison, tous ceux qui avaient souhaité la même chose que ce qu’il avait eu comme trésors, le regrettèrent. Ils remercirent Allah ta^ala de ne pas avoir fait d’eux comme Qaroun, des injustes oppresseurs et orgueilleux que la terre aurait ensevelis.

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Récit : Les deux frères

Posted in Récit par chaykhaboulaliyah sur mars 30, 2011

Parmi les récits qui nous sont parvenus dans le Qour’an honoré, le croyant pieux et le mécréant qui est malheureux. Allah ta^ala a donné dans le Qour’an honoré de nombreux exemples pour montrer aux gens certaines sagesses dans leurs états dans leurs oeuvres et les conséquences de leurs agissements. Parmi ce qui a été rapporté dans Souratou l-Kahf, il y a le récit des deux hommes dont l’un d’entre eux était un croyant pieux et l’autre un mécréant riche malheureux. Allah ta^ala a ainsi manifesté Sa justice et a donné leur exemple pour que les gens ne se trompent pas et ne se laissent pas méprendre par le bas monde et oublier l’au-delà. Il y avait en effet par les fils de Isra‘il, c’est-à-dire de la descendance de notre maître Ya^qoub ^alayhi s-Salam, deux frères l’un des deux s’appelait Yahoudha et c’était un musulman croyant, il était bon, il aimait le bien et faisait beaucoup de bien. Quant à l’autre, il s’appelait Fartous, c’était un adorateur des idoles, il était idolâtre, c’était un mécréant qui reniait la vérité, il était avare et était froid de nature. Lorsque leur père était mort,….(wa lamma mata Abouhouma) et qu’ils se sont partagés le bien qu’il leur avait laissé, chacun des deux avaient dépensé sa part.

Yahoudha avait acheté ainsi des esclaves pour mille dinars et il les avait affranchis, il les avait rendus libres et ce, par recherche de l’agrément de Allah ta^ala. Et il avait également acheté des habits pour mille dinars qu’il avait donnés pour les pauvres qui étaient mal vêtus et ce, par recherche de l’agrément de Allah ^azza wa jall. Pour mille dinars, les troisièmes mille dinars il avait acheté de la nourriture qu’il avait donnée à manger pour les affamés, il avait construit les mosquées, il avait fait beaucoup de bien. Il avait également aidé ceux qu’il pouvait aider et ce, jusqu’à ce que tout son argent finisse. Mais il était heureux par ce qu’il avait fait, il espérait ainsi la récompense et la miséricorde de la part de Allah ta^ala.

Quant à Fartous le frère qui était mécréant, dès qu’il a récupéré sa part d’héritage qu’il l’avait cachée ! Il avait privé ainsi les pauvres qui venaient mendier. Il avait insulté ceux qui étaient venus lui demander l’aide. Il n’avait même pas voulu entendre les gémissements de ceux qui étaient dans le besoin. Il avait détourné ses yeux pour ne pas regarder les enfants affamés. Il avait épousé des femmes riches. Il avait acheté des vaches et des moutons et qui s’étaient multipliés en un grand nombre. Il avait acheté avec l’argent restant des biens pour faire le commerce tant qu’il avait fait des bénéfices, de grands bénéfices tant qu’il était devenu le plus riche des gens de son époque. Il avait également acquis deux jardins, deux vergers qui comportaient beaucoup de fruits dans lesquels il avait planté des vignes et des figuiers qui avaient donné des fruits. Il avait entouré ces jardins par des palmiers puis il avait multiplié les sortes de plantations tout autour. Il avait ainsi eu beaucoup de légumes et de fruits qui donnaient en abondance. Donc les arbres étaient accolés les uns aux autres les branches se collaient les unes aux autres. Elles ne se séparaient que ce qui suffit de temps en temps. Les rivières coulaient. Ces jardins étaient denses en fruits et légumes. Ainsi ces deux jardins s’étaient distingués par la beauté de leur aspect et par la beauté de leur harmonie. Il avait fait tracé des voies qui parcouraient ces jardins pour pouvoir se promener.

 

Ce que devait faire Fartous, ce qui était prioritaire pour lui c’était de remercier Allah, Lui Qui lui a donné toutes ces grâces et Qui lui a accordé les bienfaits que ces jardins comportent et de remercier Allah ta^ala et de se soumettre à Lui et de faire Son éloge. Mais il y a parmi les gens ceux qui sont entraînés dans la mécréance à cause des biens. Les richesses les détournent de l’adoration de Allah ta^ala. Fartous était ainsi, il n’avait augmenté que mécréance en Allah ^azza wa jall.

 

Yahoudha le musulman est tombé dans le besoin, il avait besoin d’argent pour vivre. C’est alors qu’il s’est dit : « Je vais essayer de travailler chez mon frère en tant qu’ouvrier ». Il s’était dit mon frère ne va pas voir d’inconvénient à ce que je travaille chez lui en tant qu’ouvrier. Il voulait voir son frère, mais il n’est arrivé jusqu’à lui qu’après avoir dû passer à travers plusieurs barrages. Lorsqu’il était venu auprès de son frère Fartous le mécréant a dit à son frère Yahoudha : « N’est-ce pas qu’on s’est partagé le bien en deux parts égales ?! Qu’as-tu fait de ton argent. Yahoudha le croyant lui a dit « Je l’ai donné en aumône par recherche de l’agrément de Allah ta^ala en espérant la grande récompense ». Et Fartous a dit pour se moquer :  « Tu es donc parmi ceux qui donnent des aumônes, alors je te considère comme quelqu’un d’idiot qui perd son argent ». Cette parole est une parole qui fait sortir de l’Islam. C’est une parole de mécréance. Fartous lui a dit par la suite « La rétribution de ce que tu as fait selon moi, c’est d’être dans la privation, la rétribution de ton idiotie ce n’est que la privation ». Il lui a dit Regarde ce que moi j’ai fait avec mon argent ! J’ai toute cette fortune et cette bonne situation que tu vois. Il lui a dit « Moi j’ai gagné et toi tu as fait preuve d’idiotie, moi j’ai plus de bien que toi » et il a pris ainsi la main de son frère croyant pour lui faire montrer ce qu’il avait. Il faisait preuve d’orgueil, de mécréance, il a même renié la résurrection. Il a renié le fait que son jardin puisse être anéanti, il a nié que ce qu’il a planté dans ses deux jardins puisse être anéanti. Il était mécréant. En raison de son manque d’intelligence, il ne croyait pas en Allah alors que tout ce qui existe est une preuve de l’existence de Celui Qui a tout créé ! Il était ainsi épris par la vie de ce bas monde et par sa beauté éphémre et trompeuse.

Cet homme, ce mécréant Fartous a dit à son frère Yahoudha « Si comme tu le prétends il y a une résurrection et un jour du jugement, je ne perdrais rien parce que tout comme Allah m’a donné dans ce bas monde les grâces qu’Il m’a données, Il m’en donnera mieux dans l’au-delà parce que je suis honorable selon Son jugement ».

C’est alors que son frère Yahoudha le croyant l’a exhorté et l’a mis en garde contre la mécréance en Allah, Allah Qui l’a créé à partir du sol de la terre et Qui a fait de lui un homme qui marche droit et Qui va le faire mourir et Qui lui fera rendre des comptes. Yahoudha a dit à son frère qu’il est croyant en Allah, Allah Qui n’a pas d’associé, Qui n’a pas de semblable, Qui n’a rien qui Lui ressemble et Qui n’a pas d’endroit, Qui est le Créateur de toute chose. Il lui a dit que la pauvreté pour laquelle il le blâmait et pour laquelle il se moquait de lui, sera une cause de châtiment pour sa mécréance et ses moqueries. Il lui a dit « Et moi j’ai espoir que Allah m’accordera dans l’au-delà un jardin meilleur que ton jardin qui va à sa fin ». Il lui a dit « Et de plus toi tu n’as pas de garantie pour tes jardins contre les tempêtes et contre les vents qui peuvent souffler et qui pourraient rendre tes jardins sous forme de feuilles sèches qui vont voler par ci et par là et cette eau douce si jamais elle disparaît comment pourras-tu la ramener à la surface, qui va t’aider si Allah ta^ala veut que tu sois humilié ?

Lorsque Yahoudha a vu que son frère mécréant persistait sur sa mécréance et son injustice et qu’il était heureux entre ses fleurs et ses arbres, il l’a laissé et il est parti. Et la nuit il s’est produit ce que Yahoudha avait prévu. Allah ta^ala a envoyé une pluie torrentielle et des vents violents qui ont brûlé les deux jardins et qui ont détruit tout ce qui a été construit pour avoir de l’ombre. La terre a même absorbé son eau au point que les rivières s’étaient asséchées. La terre était devenue mauvaise ; elle ne pouvait donner de plantes ni d’arbres. La terre était remplie de boue et personne ne pouvait marcher dessus. Lorsque Fartous s’était levé le matin, il était parti comme à son habitude aux deux jardins pour se promener pour avoir de l’ombre sous les figuiers. Lorsqu’il a vu ce qui était arrivé à ses deux jardins, sa gorge s’était asséchée et il s’était mis à frapper ses mains l’une contre l’autre par désespoir et par chagrin. Il a regretté ce qui lui était arrivé. Il a regretté sa mécréance. Il a regretté d’avoir renié la résurrection. Il a dit « Si seulement je n’étais pas tombé dans l’association ! Si seulement je n’avais rien associé à mon Dieu ».

Ses amis, sa mauvaise fréquentation, l’ont tous abandonné, eux qui l’aidaient pour sa mécréance et son injustice. Ils l’ont quitté lorsqu’il était devenu pauvre. Il s’est retrouvé ainsi seul, personne qui l’aidait. Les actes qui sont accomplis par recherche de l’agrément de Allah ^azza wa jall leur rétribution est du bien et leurs conséquences sont louables. Celui qui a agi en bien aura sa récompense qui demeure. Alors que celui qui a agi en mal, il n’a rien gagné. Même ses amis de mauvaise fréquentation le quittent.

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