Les épreuves
Le Messager de Allah a dit :
من يرد الله به خيرا يصب منه
(man youridi l-Lahou bihi khayra yousib minhou) ce qui signifie : « Celui pour qui Allah veut du bien, Il lui fait subir des épreuves ». Ce hadith est authentique, il a été rapporté par Al-Boukhariyy et d’autres. Il veut dire que si Allah veut pour un esclave croyant un haut degré, il fait que s’abattent sur lui les épreuves du bas monde, et Il le protège des épreuves dans la religion mais Il lui multiplie les épreuves du bas monde. Et parmi les épreuves du bas monde, il y a la maladie, la pauvreté, la nuisance des gens et ce qui est de cet ordre quelques soient les différentes sortes. Les épreuves du bas monde sont nombreuses, comme quelqu’un qui perd ses biens à causes des bombes, ou dont ses biens sont pillés. Les pervers, les grands pécheurs, les mécréants lui pillent ces biens, ceci est une grande épreuve. Et celui qui est blessé dans son corps c’est une épreuve. Que cela ait entraîné la mort ou pas. Parce qu’il aura enduré les douleurs de la blessure et les différentes douleurs, tout cela fait partie des épreuves, des épreuves du bas monde.
Quant aux épreuves dans la religion, c’est comme, cet homme qui est éprouvé par le fait de ne pas faire la prière, ou par le fait de boire de l’alcool, ou par le fait de consommer les biens interdits ou tout autre péché, tout cela, sont des épreuves dans la religion. Si Allah agrée un de ses esclaves que cela soit un humain ou jinn, Il lui multiplie les épreuves du bas monde et Il le protège des épreuves dans la religion. Il ne convient pas que l’homme dise, comme certains qui disent : « Que c’est de mauvaise augure, depuis que je me suis consacré à la religion, à l’adoration de Allah, j’ai subi des épreuves qui s’abattent sur moi ». Qu’il ne dise pas l’adoration ne m’a pas laissé tranquille. Il ne dit pas : le fait que je m’empresse et que je me consacre à l’adoration, cela n’a pas été une source de bonheur pour moi. Parce que les épreuves se sont abattues et sont devenues nombreuses depuis que je me suis consacré à l’adoration. Il n’est pas permis de dire de telles paroles, c’est une erreur. Ceci est une tromperie de chaytan. C’est le chaytan qui lui projette cela dans son cœur. Le chaytan lui dit : « Tu n’étais pas ainsi lorsque tu n’étais pas consacré à l’adoration maintenant que tu te consacres à l’adoration, ces épreuves se sont abattues sur toi ». Tout cela pour le ramener à l’état antérieur, pour le faire reculer. C’était quelqu’un qui avançait, qui se dirigeait vers le bien pour se rapprocher de l’agrément de Dieu, puis le chaytan va le faire reculer et le ramener en arrière. Ceci fait partie des duperies de chaytan. Il convient à l’homme, si sa religion est sauve et que les épreuves se multiplient qu’il remercie Allah. Si les épreuves arrivent à ses biens, à son corps, au fait que les gens s’attaquent à lui injustement, qu’il remercie Allah toutes les fois que les épreuves augmentent et qu’il ne se rebelle pas contre Allah. Ces épreuves même si elles sont dans le bas monde, et même si cela provoque une nuisance pour lui et cela lui fait du mal, mais selon le jugement de Allah, c’est une élévation dans les degrés.
Combien de Prophètes ont été tué par les fils de ‘Isra’il ? Et les Prophètes sont les meilleures créatures de Allah et ne sont pas négligeables selon le jugement de Dieu. Ils sont honorables, pour Dieu, mais malgré cela ils ont été éprouvés dans le bas monde. Parmi eux, il a ceux qu’Il a éprouvé par la nuisance des gens. Les mécréants, les fils de ‘Isra’il, ont tué un grand nombre de Prophètes. Yahya ^alayhi s-salam, par exemple, c’était le fils de la tante maternelle de ^Iça ^alayhi s-salam, il a subi de fortes nuisances. La nuisance est arrivée au point qu’il fût assassiné. Il y avait un roi injuste qui avait épousé une femme. Cette femme est devenue âgée et elle a perdu la beauté qu’elle avait. Et elle avait une fille qui était élevée par ce roi. Ce n’était pas la fille du roi. Et elle lui a dit : « épouse ma fille », pour ne pas quitter le confort et le bien être qu’elle avait grâce à ce roi. Et ce roi, lui a dit, je vais demander le jugement à Yahya pour savoir si cela est autorisé ou pas dans la religion. Il a alors posé la question à Yahya qui lui a dit que c’est haram, interdit. Alors, le roi a dit à sa femme, que Yahya lui a dit que c’est un péché. Elle a alors dit : Cet homme tue le, comment il t’interdit cela ? Comment il s’interpose entre toi et ce que tu veux faire ? Il a pris en compte sa parole et il l’a alors tué Yahya. On lui a ramené la tête de Yahya dans un saut et une goutte de sang est tombée par terre et s’est mise à bouillir. Le sang était en ébullition et n’a cessé de bouillir et la terre n’absorbait pas ce sang. Allah a fait qu’un mécréant est venu les attaquer. Il est venu d’Irak et a tué soixante-dix mille personnes de son royaume, c’est alors que le sang de Yahya s’est calmé. Ce sang est resté en ébullition jusqu’à ce qu’il y ait eu soixante mille personnes du groupe de ce roi mauvais qui ont été tuées. Yahya était un Prophète honorable selon le jugement de Allah. Il n’était pas méprisable pour Allah. Allah a fait que ce roi l’ait attaqué, et que Yahya soit tué, jusqu’à ce qu’on lui ramène la tête de Yahya jusqu’à lui, ce n’est pas parce que Yahya ne comptait pas ou n’avait pas de valeur selon le jugement de Dieu. Mais c’était pour que Allah augmente Yahya en honneur. C’est pour cela que maintenant on dit que Yahya, son corps est enterré dans un endroit et sa tête dans un autre endroit. A Saïda, au sud du Liban, il y a un maqam. On dit que c’est le maqam du prophète de Allah Yahya, les gens le visitent. Et il y a un autre endroit, où l’on dit la même chose. Il y a également Zakariyya, qui est son père qui est un prophète de Dieu, ce sont les mécréants des fils de ‘Isra’il qui l’ont tué. Ces deux Prophètes ont été connus par leur nom. Quant aux Prophètes que les fils de Isra’il ont assassinés, ils sont nombreux, on ne connaît pas leurs noms. Allah ta^ala n’a pas cité le nom de ces prophètes qui ont été assassinés par les fils de ‘Isra’il. Mais Allah dit dans sourate ‘Ali ^Imran verset 181 :
وَقَتْلَهُمُ الأَنبِيَاء بِغَيْرِ حَقٍّ
(waqatlahoumou l-‘anbiya’a bighayri haqq) ce qui signifie : « Et leurs assassinats de Prophètes injustement ».
Quant aux épreuves qui ont touché les épreuves autres que l’assassinat comme la maladie, la nuisance de la part des gens cela était fréquent. Nouh, ^alayhi s-salam, il a patienté pour appeler à la religion les gens. Il disait à son peuple, entrer dans l’Islam, soyez croyants, délaisser ces idoles que vous adorez. Il est resté neuf cent cinquante années parmi eux, où leur disait adorez Allah et délaissez ces choses. Et son peuple se moquait de lui, l’insultait et le rabaissait devant les gens. Il a énormément enduré de leur part. Également notre maître Mouhammad, que Allah l’honore et honore ses frères Prophètes, qui a enduré énormément et a eu beaucoup de nuisances de la part des associateurs et a enduré beaucoup de maladies. Quand il avait de la fièvre, elle était le double, c’est à dire que la température et la force de cette fièvre était le double de ce qui touchait les autres personnes. Beaucoup de gens lorsqu’ils se consacrent à l’adoration et à la piété, ils sont touchés par le peu d’argent et de bien. Il n’est pas permis à l’être humain de délaisser l’obéissance à cause de cela. Il n’est pas permis qu’il dise : l’adoration ne m’a pas amené de bonheur. Il ne dit pas que l’obéissance ne lui a pas amené du bonheur depuis qu’il s’est consacré à l’accomplir, de dire que depuis il a été touché par des épreuves. Il n’est pas permis de dire cela. […] »
Le fait de s’attacher à la croyance des gens de vérité :
Le chaykh que Allah l’agrée a dit : « Le plus éminent des bienfaits que Allah accorde à ses esclaves, c’est qu’ils soient sur la croyance des gens de la vérité. Il s’agit des compagnons et de ceux qui les ont suivis générations après générations, siècles après siècles. Ceci est le plus éminent des bienfaits de Allah à son esclave. Et la croyance des gens de la vérité c’est ce que le khalaf a transmis de la part du Salaf. Et celui qui vit sur cette croyance et qui meurt sur cette croyance sera ressuscité avec les gens qui seront en sécurité sauvé du châtiment de Allah. Et le plus important de la croyance des gens de la vérité se sont deux choses, la croyance en Allah et en Son messager et la croyance en l’unicité de Allah ta^ala dans la création des choses. Concernant la croyance en Allah ta^ala, c’est d’avoir pour croyance que Allah existe pas comme autre que Lui, Il n’est pas un corps impalpable comme la lumière, l’obscurité ou le vent et Il n’est pas un corps palpable comme l’homme, la pierre, les arbres, les étoiles, le soleil ou la lune. Il n’a pas les caractéristiques des corps palpables ni les caractéristiques des corps impalpables.
Et ceci est basé sur le fait que Allah ta^ala est Celui Qui existe, Qui n’a pas de début à Son existence. Et tout autre que Lui est entré en existence et il existe après ne pas avoir existé. Toutes les choses, autres que Allah, ont été précédé de néant. Avant que Allah ne crée le monde, il n’y a pas de lumière, il n’y a pas d’obscurité, il n’y a pas d’endroit, il n’y a pas de direction, il n’y a aucune des caractéristiques des corps comme le mouvement, l’immobilité, le changement, le fait d’avoir une couleur ou le fait d’avoir un changement d’humeur. Allah ta^ala est celui qui a pour attribut de ne pas avoir de début à Son existence et est Celui à qui n’arrive pas de changement. Car le changement nécessite qui le fait exister. Dans ce monde, on voit les signes du changement. C’est pour cela que c’est obligatoire tant selon la raison que selon la loi, que ce monde soit entré en existence c’est à dire qu’il existe après avoir été précédé de néant. Par ailleurs, ce n’est pas suffisant d’exempter Allah du corps palpable ou du corps impalpable, en ayant pour croyance qu’Il lui arrive des caractéristiques entrées en existence. C’est un devoir d’exempter Allah, de toutes caractéristiques entrées en existence. La vie de Allah, est un attribut éternelle, exempt de début, exempt de fin, qui ne change pas, à qui Il n’arrive ni augmentation, ni diminution. Ainsi que Sa Science qui est exempte d’augmenter ou de diminuer. Il en est de même pour Son ouïe ou Sa vue. Il voit ce qui est visible sans qu’Il ne lui arrive de vision et entend ce qui est audible sans qu’Il ne lui arrive d’audition. Mais Il entend d’une ouïe qui est exempte de début et exempte de fin. Et Il voit les choses qui sont visibles par une vue qui est exempte de début et exempte de fin et n’est pas comme l’ouïe de Ses créatures ni la vue de Ses créatures. Il en est de même pour Sa puissance et Sa volonté, elles sont toutes les deux exemptes de début et exemptes de fin, elles ne sont pas comme la puissance et la volonté des esclaves. La puissance des esclaves est entrée en existence, puis elle diminue puis elle augmente. La volonté des esclaves aussi est entrée en existence, elle diminue et elle augmente. Il en est de même pour la parole de Allah ta^ala ce n’est pas quelque chose qui entre en existence après ne pas avoir existé. La parole de Allah ce n’est pas des choses qui se succèdent ou se précèdent les unes les autres comme notre parole. Notre parole, est des sons avec des lettres, dont certaines précèdent les autres. Quant à la Parole de Allah, ce ne sont pas des sons et des lettres. La parole de Allah ce n’est pas quelque chose qui entre en existence dans l’Etre de Dieu, puis qui augmente et qui diminue ou qui est entrecoupée de silence. Celui qui a eu cette croyance qui est correcte, il aura connu Allah. Des lors, les actes d’adorations seront valides de sa part. Sa prière, son jeune, son pèlerinage, sa zakat, la récitation du Qour’an et autres que cela seront valides de la part de Allah. Quant à celui qui n’a pas eu cette croyance et qui a eu la croyance contraire, ses actes d’adorations ne seront pas valides de sa part, et toutes les sortes d’adorations.
Et le sujet le plus important après cela, c’est d’avoir la croyance en l’unicité de Allah dans ses actes. L’acte de Allah, c’est de faire exister, de créer. Quant aux actes des créatures, ce n’est pas par le fait de faire exister ou de créer. C’est à dire que c’est Allah ta^ala qui fait entré en existence ce qui n’existe pas. Les corps c’est Lui qui leur a donné l’existence après qu’ils n’existaient pas. Les mouvements des corps, les immobilités des corps, leurs paroles tout cela c’est Allah qui les a fait passer du néant à l’existence. Si l’être humain, dit des paroles de plein gré, par sa propre volonté délibérément, ce n’est pas lui qui crée ces paroles mais c’est Allah qui les lui créées. Il est en de même pour ses réflexions, ses perceptions, ses réflexions, ses connaissances tout cela c’est Allah qui les créé dans l’être humain. Personne ne crée quoique ce soit, ni mouvement, ni immobilité si ce n’est Allah.
Ce deuxième sujet est le sujet le plus important des sujets de la croyance. Celui qui a contredit le tanzih, et qui a eu pour croyance que Allah est un corps localisé dans la direction du trône il n’aura pas connu Allah. Et celui qui a pour croyance que Allah est caractérisé par des mouvements et des immobilités, c’est quelqu’un qui a ignoré Son seigneur et il est mécréant. Et celui qui a pour croyance que Allah est tout le temps immobile, il est ignorant de Son créateur. Car l’immobilité est une caractéristique des créatures et le mouvement aussi est une caractéristique des créatures. Et celui qui qualifie le créateur par ces deux caractéristiques ou une des deux caractéristiques alors c’est quelqu’un qui a ignoré Son créateur. Ces deux sujets sont les deux sujets les plus importants de la croyance. Après cela, les sujets de la religion, parmi ceux-là ; il y ceux qui font partie de la croyance et ceux qui font partie des actes du corps. Et une partie de ces actes, certains sont obligatoires, celui qui les délaisse il est dans le péché et celui qui les accompli, il est récompensé. Il aura une récompense selon le jugement de Allah.
Par ailleurs, Allah tabaraka wata^ala a autorisé aux musulmans d’innover dans la religion agrée par Allah ce qui ne contredit pas le Qour’an et le hadith, et c’est ce que nous appelons la bonne Sounnah, la bonne tradition. Tout ce que les savants de l’Islam, les pieux, les saints ont innové dans la religion agrée par Allah ta^ala est qui est conforme avec le Qour’an et le hadith est une bonne tradition. On ne dit pas : cette chose le Messager ne l’a pas faite c’est donc une mauvaise tradition, une mauvaise innovation ou une innovation interdite. Nous ne disons pas cela. Il y a parmi les gens qui étaient les successeurs des compagnons qui ont innové dans la religion quelque chose que le Messager n’a pas faite.
Il y a même eu des gens parmi les savants de l’Islam qui sont venus après les successeurs des compagnons qui ont innové des choses que le Messager n’avait pas faites et qu’il n’avait pas mentionné. Le Messager n’a pas dit : « faites cette chose », donc ce sont des choses qui ont été innovées par les successeurs, les savants des successeurs des compagnons ceux qui sont pieux dans la religion, ce sont de bonnes traditions. Il en est de même, pour ce qui a été innové dans la religion après eux, qui ne contredit pas le Qour’an et le hadith, c’est une bonne tradition. Parmi les premières des choses qui ont été innovées par les musulmans à l’époque des compagnons, c’est ce qui a été innové par autres que les compagnons, il y a le fait de mettre les points au-dessus et en dessous des lettres du Qour’an et également de mettre les harakah. Les compagnons n’ont pas mis les points sur les lettres du Mous–haf et en dessous et n’ont pas mis non plus le tachkil, les points. Ils l’ont écrit, dicté par le Messager sans mettre les points et sans mettre le tachkil. Mais c’est quelqu’un parmi les successeurs des compagnons qui a innové cela à l’époque des compagnons.
Egalement ce qui a été innové parmi les savants du salaf et des successeurs, il y a les mihrab, dans les mosquées. Les mosquées n’avaient pas de mihrab concave. La mosquée du Messager et les mosquées des compagnons également ne comportaient pas de mihrab. C’est le savant, ascète qui était aussi calife des musulmans, ^Oumar ‘Ibnou ^abdi l-^Aziz que Allah l’agrée, qui les a innovés ? C’est également lui qui a innové les minarets. Avant lui, les mosquées des musulmans n’avaient pas de minarets. Et après cela, les savants pieux des musulmans ont innové d’autres choses.
Et parmi, les choses qui ont été innovées après cela il y la commémoration du mawlid, la naissance du Prophète et également la tariqah. La commémoration du mawlid, durant le mois de rabi^ou l-‘awwal, a été faite par un roi pieux, conquérant, un savant. Et les savants de l’Islam ont accepté cela et les musulmans l’ont pratiqué jusqu’à nos jours. Et cette pratique date de plus de huit cents années.
Il est en de même, pour la tariqah rifa^iyyah et la tariqah Qadiriyyah. Elles ont été innové par des savants pieux, et ascètes. Le chaykh ^Abdou l-Qadir Al-Jilaniyy et le chaykh ‘Ahmad Ar-Rifa^iyy, ce sont les deux qui ont innové la Tariqah. Puis après cela, des savants Saints ont innové des tariqah nombreuses toutes sont des causes pour gagner l’agrément de Allah. Et c’est une chose qui est appelée une bonne tradition. Toutes ces choses qui ont été innové par les savants de l’Islam, sont appelées une bonne tradition.
Après toutes ces explications, nous ne prêtons aucune attention à tous ceux qui contredisent ce sujet. Car ils disent à propos de ces choses qui sont de bonnes innovations, ils les appellent des innovations interdites. Mais à ces gens-là, nous n’accordons aucune considération à leurs paroles. Ce sont des gens qui eux-mêmes pratiquent des choses qui n’existaient à l’époque du Messager, des choses qui ont été innovées par les savants de l’Islam, et ils en renient certaines. Alors que les deux ont été fondée sur le Qour’an et le hadith. Les Mous-haf qui comportent des points et des chakl, ils l’utilisent tout comme nous nous l’utilisons. Et les minarets et les mihrab également, ils les font tout comme nous nous les faisons. Ce sont des gens qui ne s’attachent pas à la balance selon la loi de l’Islam mais ils s’attachent à leurs passions. Ce qu’ils leur plaisent ils l’acceptent, et la chose qui ne leur plaisent pas, ils disent c’est une mauvaise innovation et une mauvaise innovation. Ce ne sont pas des gens qui suivent les preuves, ce sont des gens qui suivent leurs passions. Pourquoi ont-ils accepté le chakl et les points dans les Mous–haf, pourquoi ont-ils accepté la construction des minarets et les mihrab dans les mosquées alors qu’ils interdisent les tariqah et la commémoration du Mawlid. Sans preuve, ils interdisent et rendent licite. Alors nous ne prenons aucune considération à leurs paroles.
Pour ce qui est des tariqah, la première qui a été fondée, c’est la tariqah Rifa^iyyah et la tariqah Qadiri^yyah. Le chaykh ^Abdou l-Qadir ainsi que le chaykh ‘Ahmad Ar-Rifa^iyy que Allah les agrée tous les deux, étaient contemporains en Irak. Quant au chaykh ‘Ahmad Ar-Rifa^iyy, il est descendant de notre maître Al-Housayn ‘Ibnou ^Aliyy Ibnou Abi Talib, que Allah l’agrée. C’était un faqih de l’école chaféite. L’imam Abou l-Qasim Ar-Rafi^iyy, le Chafi^iyy, qui était celui qui a consigné l’école, a dit, au sujet des caractères de notre maître ‘Ahmad Ar-Rifa^iyy : « C’est lui qui connaissait le plus le livre de Allah et la Sounnah de Son Messager. »
Et ce qu’a dit ici Abou l-Qasim Ar-Rafi^iyy, d’autres parmi les Saints et les gens de son époque, les chaykh se sont accordés à dire que le chaykh ‘Ahmad Ar Rifa^iyy est le chaykh qui a le plus haut degré. Et, ce qui est une caractéristique de la Tariqah de notre maître ‘Ahmad Ar-Rifa^iyy, elle a un mérite par rapport à toutes les autres c’est que Allah a préservé ceux qui suivaient notre maître ‘Ahmad Ar-Rifa^iyy de deux croyances qui sont les pires mécréances.
La première : c’est de dire que Allah s’incarne (rentre) dans les personnes.
Et la deuxième : est de dire que Allah et ce monde, sont une seule et même chose. Ces deux mécréances se sont introduites chez certains Qadiriyy, chez certains Chadhiliyy, et chez certains Naqchabandiyy et d’autres encore. A notre époque, il y a des gens qui se réclament de la Chadhiliyyah et qui disent que Allah nous en préserve, que Allah est à l’intérieur de toutes personnes, hommes et femmes. Et, il y parmi ceux-là ceux qui disent que, Allah nous en préserve, que Allah et ce monde est comme la glace et l’eau qu’elle contient. Certains, Chadhiliyah ont dit cela et ils ont même dit que ce monde, c’est comme la glace et l’eau qui est à l’intérieur c’est Allah. Ces deux mécréances sont plus laides que la mécréance des juifs car ils ont considéré que toute chose est un lieu pour Dieu.
Et les autres, le chaykh a dit, ils ont considéré que toute chose est une partie de Dieu. Ici au Liban, en Syrie, en Jordanie, en Palestine il y a des gens qui disent que Allah est à l’intérieur de toute personne. Et ils ont même rajouté, ce mur est Allah et toi tu es Allah.
Allah ta^ala a protégé la tariqah Rifa^iyyah de cela. Parce que son Chaykh, de la tariqah Rifa^iyyah reniait fortement durant sa vie ces deux groupes, ceux qu’on appelle al-houlouliyyah ceux qui disent que Allah s’incarne dans les choses et at-tahadiyyah ceux qui disent l’unité de l’existence de Allah, que Allah et ce monde ne font qu’un. Ils mettaient en garde fortement dans certains de ses ouvrages et dans ses cours. Car il était quelqu’un qui veillait à donner beaucoup de cours. C’est la raison pour laquelle, il n’a pas laissé beaucoup d’ouvrages. Il enseignait en début de journée, dans la science du fiqh, dans le hadith, dans le tafsir et à la fin de la journée également. Et le jeudi, il se dédiait à l’exhortation. Il prenait place sur une chaise élevée, pour que les gens puissent le voir, tellement il y avait de gens qui assistaient à son assemblée et ses exhortations étaient nombreuses. Les émirs, les savants les soufiyy et les gens du commun assistaient à son assemblée d’exhortations.
Une fois, il était assis sur sa chaise pour l’exhortation et dans cette assemblée, il se trouvait qu’il y avait des juifs et des sabéens. Les sabéens, sont un groupe de mécréants. Quand ils ont entendu ses paroles, environ huit mille de ceux-là sont entrées en Islam. Et parmi les gens de Ahlou s-Sounnah qui étaient dans l’insouciance et dans les péchés, quarante mille se sont repentis. Et parmi les prodiges que Allah lui avait accordés, c’est que se réunissaient chez lui, une nuit dans l’année, plus de cent mille personnes. Ils se réunissaient, et il leur donnait suffisamment à manger et à boire. Tous mangeaient et buvaient alors qu’il n’était ni un roi ni quelqu’un qui avait un poste de ministre. Sa famille ne comportait pas de ministre ni de roi. Mais lui, grâce à un secret que Allah lui a accordé, il donnait à manger à tout ce grand nombre de personnes qui leur suffisaient pour manger et pour boire. Il était surnommé Abou l-^Alamayn, celui qui a les deux bannières, et aussi Abou l-^Abbas et le chaykh de la petite boiteuse. Car un jour, il est sorti visiter un village où il avait des gens, des disciples qui le suivaient. Ils l’ont accueilli, hommes et femmes. Et parmi eux, il y avait une petite fille qui était boiteuse, qui était bossue et chauve. Quand elle a vu le chaykh, elle s’est dirigée vers lui et lui a demandé des invocations. Elle lui a dit, je ne supporte plus, tellement les filles du village se moquent de moi. Il a fait des invocations à Allah en sa faveur, sa jambe est devenue droite sur le champ, son dos est devenu droit aussi, elle a perdu sa bosse et ses cheveux ont poussé. Tellement les gens étaient étonnés par ce prodige, ils l’ont surnommé le chaykh de al-^Ourayja’, c’est à dire le chaykh qui a soigné, qui a guéri cette fille boiteuse. Tellement il s’occupait de science et plus particulièrement de science de la croyance, sa tariqah, sa voie a été protégée. Jusqu’à nos jours, il n’y a pas qui, parmi les gens, de sa tariqah, qui disent que Allah est incarné dans les choses, ou dans certaines choses, ou quelqu’un qui dise que Allah est une seule et même chose, ni qui dise que Allah est unique puis s’est multiplié. Il n’existe pas, dans sa tariqah, des gens qui disent ces paroles abominables et la louange est à Allah.
Par ailleurs, l’imam Ar-Rifa^iyy mettait en garde contre Al-Hallaj. Al-Hallaj, est mort avant notre Maître l’imam ‘Ahmad, trois cents ans environ. Il mettait en garde contre lui, il disait : « il n’est pas sur la vérité », s’il était sur la vérité, il n’aurait pas dit : « je suis Allah ». Parce que Al-Hallaj disait « je suis Al-Haqq », c’est à dire : « je suis Allah ». Que Dieu nous en préserve. Car parmi les noms de Allah, il y a Al-Haqq. Notre ‘Ahmad Ar-Rifa^iyy a jugé que c’était un égaré. Et c’est cela la vérité, et la plupart des soufiyy ont dit « Al-Hallaj ne fait pas partie des notre ». C’est pour cela que par le passé, très peu nombreux étaient ceux qui faisaient l’éloge de Al-Hallaj. Mais de nos jours, ils sont devenus plus nombreux. Si tu prends place avec certains Qadiriyy tu les entends faire l’éloge de Al-Halaj. Et si tu prends place avec certains chadhiliyy, tu les entends faire son éloge et si tu prends place avec certains Naqchabandiyyah également tu les entends faire son éloge et d’autre également que ces gens-là, mis à part les Rifa^iyyah. Car ils ont su, qu’il était égaré car le chaykh de la tariqah Rifa^iyyah a dit que Al-Hallaj est un égaré et ceci est une des faveurs de la tariqah Rifa^iyyah. »
La croyance musulmane
« Il y a de nombreuses voies qui permettent de faire du bien et de gagner du bien. Et certaines voies sont meilleures que d’autres. Certaines sont plus profitables et c’est pour cela qu’il convient de prioriser le plus important d’abord. Les voies sont nombreuses mais ne sont pas toutes équivalentes. Et le plus important des sujets de la religion, celui auquel il convient d’accorder le plus important des connaissances et le plus prioritaire c’est la croyance de ‘Ahlou s-Sounnah wajama^ah. C’est la croyance suivie par le Salaf et le Khalaf. Le Salaf ce sont les gens des trois premiers siècles, qui étaient sur la croyance des compagnons. Et il aura toujours la majorité qui restera sur la croyance des compagnons jusqu’au jour du jugement. Parce que Allah ta^ala a promis à Son prophète que sa communauté ne sera pas égarée. Et que la majorité ne va pas s’égarer. La majorité de ceux qui se disent musulmans sont sur la croyance des compagnons. Et ne sont pas des égarés. Mais ceux qui se sont écartés, ceux qui se sont singularisé de la croyance des compagnons se sont eux qui vont s’égarer sans aucun doute. Et ceci s’est produit. »
« Le plus éminent des bienfaits que Allah ta^ala nous a accordé c’est la croyance de ‘Ahlou s-Sounnah. La plus éminente des grâces de Allah est la croyance de ‘Ahlou Sounnah, la croyance suivie par les compagnons et ceux qui les ont suivis. Que les musulmans ont hérité, successeurs auprès des prédécesseurs, depuis quatorze siècles, et cette voie la croyance de ‘Ahlou s-Sounnah wal-jama^ah est également la croyance qu’avaient eu les califes et les sultans.
Et parmi les sultans, qui avaient eu la croyance ach^arite en rapport à l’imam ‘Abou l-Hasan Al-‘Ach^ariyy, parmi ceux qui avaient cette croyance, il y le Sultan Salahou d-din Al-Ayyoubiyy, que Allah lui fasse miséricorde. En Occident, il est connu sous le nom de Saladin, que Allah lui fasse miséricorde. Le Sultan Salahou d-din Al-Ayyoubiyy s’appelait Yousouf. C’était un savant de l’Islam, il connaissait le Qour’an par cœur, un livre de jurisprudence Chafi^ite qui s’appelle At-Tanbih, et connaissait aussi par cœur, un autre livre Al-Hamasah. Ce sultan, Salahou d-din Al-Ayyoubiyy avait accordé une grande importance et s’occupait particulièrement de la croyance ‘Ahlou s-Sounnah, la croyance ach^arite. Il accordait une grande importance à la croyance de ‘Ahlou s-Sounnah au point qu’il avait donné l’ordre au mou’adhin de réciter la croyance ‘ach^arite du haut des minarets pour que les voisins des mosquées les entendent. Et il a ordonné, l’enseignement du livre de la croyance ach^arite aux plus jeunes tout comme aux plus âgés, même ceux qui étaient dans les Koutab (madrasah), où les enfants apprennent. Ils apprenaient cette croyance, et cette croyance est celle qui figure dans le livre qui s’appelle Hada’aqou l-fousouli wa jawahirou l-^ouqoul. »
Les péchés des mécréants ne seront pas pardonné sauf par l’Islam :
« Le sens du hadith :
اللهم اغفر لقومي فإنهم لا يعلمون
(‘Allahoumma ghfir li qawmi fa’innahoum la ya^lamoun) quand il a fait cette invocation en faveur de son peuple qui n’était pas musulman. Et nous savons que nous ne demandons pas le pardon en faveur d’un non musulman. C’est une demande de pardon pour que leur mécréance soit effacée par l’Islam et non une demande de pardon pour leur mécréance. C’est comme s’il avait dit : « Ô Allah ! Fais-les rentrer en Islam », mais cela ne veut pas dire : « Ô Allah pardonne leur leurs péchés et qu’ils restent mécréants ». C’est comme s’il avait dit : « Ô Allah pardonne leur mécréance par leur entrée dans l’Islam ». Cela ne veut pas dire de leur effacer leurs péchés avant qu’ils ne deviennent musulmans.
Cette invocation veut plutôt dire « Ô Allah efface leur, leur mécréance par l’Islam ». Le mécréant d’origine, ses péchés ne seront effacés que par son entrée dans l’Islam. Le mécréant d’origine, c’est celui qui n’est pas un apostat. Le mécréant d’origine, ses péchés ne seront effacés que par l’Islam, quelques soient ses aumônes ou les services aux pauvres, aux miséreux, aux veuves. Aucun petit péché ne lui sera pardonné avant son entrée en Islam. »
« Quiconque aura démenti la loi de l’Islam, de n’importe quelle manière, Allah ne lui pardonne que par son entrée en Islam. Celui qui dément la loi de l’Islam, ce qu’il a fait est grave. Et ce qui expie la mécréance, est par l’entrée en Islam. Allah ta^ala dit dans sourate Al-‘Anfal verset 38 :
قُل لِلَّذِينَ كَفَرُواْ إِن يَنتَهُواْ يُغَفَرْ لَهُم مَّا قَدْ سَلَفَ
(qoul l-lil ladhina kafarou ‘an yantahou youghfar lahoum ma qad salafa) ce qui signifie : « Les mécréants s’ils abandonnent leur mécréance, il leur sera pardonné leurs péchés antérieurs ». Le mécréant même s’il a tué mille musulmans, s’il rentre en Islam, il lui sera pardonné grâce à son Islam. L’islam lui efface tous ses péchés antérieurs. »
« Le mécréant ne profitera d’aucune de ses œuvres dans l’au-delà. Car il a mécru en Dieu et en Son messager. Les insectes selon le jugement de Dieu sont meilleurs que le mécréant. Allah ta^ala a révélé dans le Qour’an, dans sourate Al-Anfal verset 55 :
إِنَّ شَرَّ الدَّوَابِّ عِندَ اللهِ الَّذِينَ كَفَرُواْ فَهُمْ لاَ يُؤْمِنُونَ
(‘inna ch-charra d-dawabbi ^inda l-Lahi l-ladhina kafarou fahoum la you’minoun) ce qui signifie : « Les pires des êtres vivants, selon le jugement de Dieu se sont ceux qui ont mécru et qui ne sont pas croyants ». Le mécréant qui meurt sur sa mécréance, c’est la pire des créatures de Dieu. Tout ce que Dieu a créé, les insectes et même les animaux nuisibles comme les fauves, tous ceux-là sont meilleurs selon le jugement de Dieu que celui qui n’a pas été croyant. S’ils agissent en bien dans le bas monde, les mécréants, leur rétribution sera dans le bas-monde. Ils auront la subsistance et la bonne santé. Mais dans l’au-delà, ils n’auront aucune bonne rétribution. »
La miséricorde pour le mécréant est dans ce bas monde uniquement :
« Lorsque l’on fait une invocation de miséricorde en faveur d’un mécréant cela veut dire dans le bas monde et non pas la miséricorde dans l’au-delà. Ceux qui disent à propos d’un mécréant qui est mort mécréant, « Que Dieu lui fasse miséricorde », deviennent mécréants. Dans le bas-monde le mécréant aura bénéficier des bienfaits que Dieu a voulu qu’il prenne. Ces bienfaits qu’il a pris et dont il a profité dans le bas-monde sera une source de châtiment pour lui dans l’au-delà. Car il n’a pas remercié Dieu. Le remerciement c’est l’Islam, c’est de croire en Allah et en Son Messager. Et s’il avait cru en Allah et en Son Messager que Allah a envoyé pour être suivi, pour que l’on croit en sa véracité, il aura remercié Dieu. Mais le simple fait d’agir avec bienfaisance envers les pauvres, envers les miséreux, donner des aumônes aux veuves et les orphelins, il n’aura rien de toutes ces aumônes dans l’au-delà.
Le mécréant, quoiqu’il agisse en bien avec les gens, il n’aura pas remercié Dieu. Mais le musulman, qui accomplit les devoirs et qui évite les péchés lui, il aura remercié Dieu. S’il se maintient dans ce degré, de délaissement des péchés et d’accomplissement des devoirs, alors il est appelé « Chakour », c’est à dire quelqu’un qui à persévérer dans le remerciement de Dieu. Allah ta^ala dit dans sourate Saba’ verset 13 :
وَقَلِيلٌ مِّنْ عِبَادِيَ الشَّكُورُ
(waqaliloun min ^ibadiya ch-chakour) ce qui signifie : « Très peu nombreux sont Mes esclaves qui sont chakour », c’est à dire qui persévèrent dans l’accomplissement des devoirs et le délaissement des péchés. Parmi les musulmans très peu sont chakour.
Ach-chakour c’est celui qui est arrivé au degré de la Sainteté. Le chakour, est un waliyy. Quant à celui qui fait beaucoup de bonnes actions, même s’il était musulman, on ne dit pas de lui qu’il est chakour, tant qu’il n’est pas pieux.
وَقَلِيلٌ مِّنْ عِبَادِيَ الشَّكُورُ
(waqaliloun min ^ibadiya ch-chakour) ce qui signifie : « Très peu nombreux sont Mes esclaves qui sont chakour » cette ‘ayah, désigne les saints parmi les musulmans, les waliyy. Ceux qui ont la croyance correcte et qui accomplisse assidûment les devoirs et qui délaissent beaucoup d’interdits. S’il n’arrive pas au degré de la piété, aucun d’entre eux, ne sera appelé chakour. Si des personnes accomplissent beaucoup de devoirs et délaissent beaucoup de péchés mais ne sont pas arrivées au degré de la piété, alors elles ne seront pas appelées chakour. Mais les croyants, les pieux et les non pieux, sont très nombreux. Mais ceux qui ne sont pas nombreux ce sont les chakour, mais les autres musulmans sont très nombreux. »
La mécréance et le chirk sont de différents niveaux :
« Ils ne sont pas tous d’un même niveau. Certains sont plus graves que d’autres. Il y a : une association majeure (‘Ach-chirkou l-akbar) et une association mineure (‘Ach-chirkou l-asghar). L’association majeure c’est ce qui fait sortir de la communauté. Et l’association mineure ne fait pas sortir de l’Islam. Al-koufr également est de différents niveaux. Il y a un koufr qui fait sortir de la communauté et il y a un koufr qui ne fait pas sortir de la communauté. Certains grands péchés, sont appelés koufr mineurs comme juger par d’autres loi que la loi de l’Islam est un koufr mais qui est mineur. Gouverner en appliquant d’autres lois que la loi de l’Islam est un koufr qui est mineur mais ce n’est pas un koufr majeur, ce n’est pas quelque chose qui fait sortir de l’Islam. »
La connaissance est une chose et la foi une chose :
« A propos de Ja^far ‘Ibnou Abi Talib que Allah l’agrée que lorsqu’il est revenu après une période d’absence, le Messager s’est levé pour lui et l’a embrassé entre ses yeux. Une personne peut embrasser un musulman entre ses yeux, sur ses joues, sur sa main tout cela est permis. Le Messager ses mains et ses pieds ont été embrassés, par les compagnons.
Deux juifs à Médine, étaient en train de discuter. Et l’un d’entre eux a dit : « Nous allons poser cette question à Mouhammad ». Ils lui ont réservé une question, que même parmi les juifs, peu nombreux étaient ceux qui connaissaient la réponse. Ils lui ont posé la question et il leur a donné la réponse. Ils lui ont dit : « Tu es donc Prophète ». Et le Prophète leur a dit :
ما يمنعكما أن تتبعاني
(ma yamna^oukouma ‘an tatabi^ani ?) ce qui signifie : « Qu’est-ce qui vous empêche de me suivre alors? ». Ils ont répondu en mentant : « Nous avons pour croyance qu’il n’y aura de Prophète, qu’un descendant de Dawoud ». Mais avant de partir, ils ont embrassé les mains et les pieds du Prophète, tellement ils avaient reconnu qu’il avait pour connaissance la réponse. La connaissance est une chose et la foi est autre chose. Ces deux-là ont su que notre maître Mouhammad était un Prophète, ils ont eu la connaissance mais ils n’ont pas cru, ils n’ont pas été croyants. Il n’est pas suffisant de connaître, de savoir mais il est indispensable de faire soumettre son âme à cette vérité, c’est à dire que son âme accepte cette chose et qu’elle l’ait pour croyance. Les juifs savaient que Mouhammad était un Prophète tout comme ils reconnaissaient leurs propres enfants, avec la même certitude. Mais, très peu d’entre eux sont devenus croyants. Les chrétiens, à cette époque-là, étaient plus proche de la foi. Le roi de l’Abyssinie que l’on appelle en arabe « Al–Habachah » (actuelle Ethiopie), était chrétien. Il est entré en Islam et a cru au Messager alors qu’il était dans son pays. Comment le message lui est parvenu ? Par l’intermédiaire de certains compagnons sont allés chez lui en Abyssinie et lui ont parlé du Prophète Mouhammad, et il est entré dans l’Islam.
A sa mort, il avait atteint le degré de la sainteté. C’est à l’époque du Messager de Allah qu’il est mort, et il n’avait jamais rencontré le Prophète, mais avait cru en lui. Après sa mort, on voyait de la lumière, la nuit, jaillir de sa tombe jusqu’au ciel. Il était appliqué dans l’Islam jusqu’à devenir un saint. Le Messager, le jour de sa mort, a accompli pour ‘Ashamah An-Najachiyy, la prière funéraire de l’absent. Le Messager était à Médine. Allah lui a révélé que An-Najachiyy était mort. Il a dit à ses compagnons :
قوموا نصلي على أخيكم أصحمة
(qoumou nousalli ^ala ‘akhikoum ‘ashamah) ce qui signifie : « Levez-vous, nous allons faire la prière funéraire pour votre frère ‘Ashamah. » An-Najachiyy s’appelait ‘Ashamah. An-Najachiyy est le titre donné de tous les rois d’Ethiopie. Et lui s’appelait ‘Ashamah. » Il est mort en Abyssinie et les gens de Médine ont fait la prière funéraire pour lui. »
La parole de Allah ta^ala est unique :
« ‘Ahlou s-Sounnah ont dit : وحدة كلام الله تعالى (wahdati kalami l-Lahi ta^ala) ce qui signifie : « La parole de Allah ta^ala est unique ». L’imam ‘Abou ^Aliyy As-Sakouniyy Al-‘ichbiliyy, mort en l’an sept cent dix-sept de l’hégire. Tout comme Al-Bayhaqiyy a cité cette phrase : وحدة كلام (wahdatou kalami) ce qui signifie : « La parole de Allah est unique. » Il l’a cité dans deux de ses livres. ‘Ahlou s-Sounnah ont pour croyance que Allah ta^ala a des attributs qui n’ont pas de ressemblance avec les attributs des créatures. Allah parle d’une parole qui n’est pas de lettres, ni de voix. La parole qui est de lettres et des sons, cette parole-là est créé. Allah n’a pas pour attribut quelque chose qui entre en existence. ‘Abou Hanifah, que Allah l’agrée, dans son livre Al-Fiqhou l-’Akbar a dit :
نحن نتكلم بالآلات والحروف والله يتكلم بلا ألة ولاحرف
(nahnou natakallamou bil’alati walhouroufi wal-Lahou yatakallamou bila ‘alatin wala harf) ce qui signifie : « Nous nous parlons avec des organes et des lettres mais Allah parle sans organe, ni lettre. » La parole de Allah qui n’est ni lettres, ni sons, est une parole qui est exempte de début et exempte de fin et qui ne s’interrompe pas. Il n’est pas possible que Allah parle puis se taise. La parole qui est un attribut propre à Allah n’est pas des lettres, ni un son. Les humains et les jinn dans l’au-delà, vont entendre la parole de Allah qui n’est ni des lettres ou un son. Quant à la parole qui est des lettres et un son, comme le Qour’an que nous récitons, ou comme At-Tawrat, Al-‘Injil ou Az-Zabour, ce sont des expressions de l’attribut de la Parole de Allah. Ce n’est pas l’attribut même de la parole de Allah. Allah ta^ala, nous a appris qu’Il crée les choses par Sa parole. Et tout ce que Allah a créé et tout ce qui va être créer, tout cela c’est par la parole de Allah. C’est la signification du verset 82 dans sourate Yasin :
إنما أمره إذا أراد شيئا أن يقول له كن فيكون
(‘innama ‘amrouhou ‘idha ‘arada chay’an ‘an yaqoula lahou koun fayakoun) ce qui signifie : « Ce dont Allah veut l’existence, Il le crée par Sa parole qui est de toute éternité. » Le verset n’a pas pour sens que Allah prononce la lettre « kaf » et la lettre « Noun ». Prononcer des lettres c’est la caractéristique des créatures et prétendre par ailleurs, que pour créer, quelque chose, Allah prononce « koun », veut dire qu’Il crée après avoir prononcé et ceci est impossible car Allah ne dépend pas du temps et ne change pas. Mais le sens est Qu’Il crée les choses dont Il a voulu l’existence, de Toute éternité par Sa parole qui n’est pas des lettres qui n’est pas un son. Et cela la signification de la parole du verset 82 dans sourate Yasin :
إنما أمره إذا أراد شيئا أن يقول له كن فيكون (‘innama ‘amrouhou ‘idha ‘arada chay’an ‘an yaqoula lahou koun fayakoun) ce qui signifie : « Ce dont Allah veut l’existence, Il le crée par Sa parole qui est de tout Eternité. » Quant à la parole que certains disent : « Il est exempt d’imperfection celui qui est entre le kaf et le Noun. » ce sont des paroles laides qui ne sont pas du Qour’an, ni du hadith ni des gens de Science. »
‘Ahmad Ibnou Nasr Al-Khouza^iyy que Allah l’agrée :
« Par le passé, deux cent ans, après l’émigration, à l’époque de l’état Abbasside. Les Abbassides sont de Ibnou ^Abbas et les Omeyyades de Banou Oummayyah.
Certains des gouverneurs des musulmans ont obligé les gens à dire le Qour’an est créé. Certains ont dit cette phrase et d’autres ont refusé. Ces gouverneurs, quand ils disaient que le Qour’an est créé, ils visaient les lettres du Qour’an qui sont créées. Mais la phrase : « Le Qour’an est créé », il est interdit de la dire dans l’absolu. Pourquoi ? Il faut savoir que le Qour’an est l’expression de la Parole de Allah qui est de Toute éternité. Le livre qui a été révélé au Prophète Mouhammad, sont des expressions, ce sont des lettres qui sont une expression de la Parole de Allah qui est de toute éternité. Ces lettres-là sont créées. Mais le mot « Qour’an », exprime l’attribut de la parole de Allah qui est de Toute éternité. Donc, l’attribut de la parole de Allah, nous ne disons pas qu’il est créé. Même si les lettres sont créées, comme le Qour’an est le nom de l’attribut de la parole de Allah qui est de toute éternité, nous ne disons pas que le Qour’an est créé. Allah a des attributs, comme l’ouïe, la puissance, la volonté et parmi Ses attributs il y a la Parole. L’attribut de la Parole s’appelle Qour’an, ‘Injil, Tawrat. Le nom des livres est aussi le nom de l’attribut de la parole de Dieu. Donc, on ne dit pas la phrase : « le Qour’an est créé », pour pas que les gens croient que l’attribut de la parole de Dieu serait créé. L’imam ‘Ahmad Ibnou Hanbal, a refusé de dire cette phrase « le Qour’an est créé. » A cette époque, le gouverneur de l’époque, a chargé cent cinquante personnes pour le fouetter en une seule nuit. L’Imam Ahmad a patienté pour ne pas dire cette phrase. Il y avait aussi un autre grand savant, ‘Ahmad Ibnou Nasr Al-Khouza^iyy, que Allah l’agrée, a refusé de dire que le Qour’an est créé. Sa tête a été coupée pour cela, est plantée sur une lance. Ils ont chargé un gardien pour qu’il tourne cette tête, pour pas qu’elle soit dans la direction de la qiblah, tellement il y avait de l’injustice. Mais cette tête coupée, s’est mise à réciter sourate Yasin, correctement. Allah lui a accordé un prodige, en récitant sourate Yasin, coupée du corps de ce savant. La nuit, lorsque les gardiens baissaient la garde, la tête se remettait en direction de la qiblah, alors qu’elle était enfoncée dans une lance. Puis après cela, ils l’ont enterré. Ceci s’est produit à Bagdad, il y a mille cent années. Ces gouverneurs ont nui aux gens. Ils voulaient qu’ils disent que le Qour’an est créé. Ils ont torturé un certain nombre de savants, mais les savants, certains d’entre eux ont patienté et d’autres n’ont pas patienté. Ceux qui n’ont pas patienté les ont suivis. Mais nous notre croyance est que le Qour’an qui est récité par la bouche, avec un son, cette récitation-là, est créée. C’est Allah qui l’a créé. Mais le Qour’an qui désigne l’attribut de la parole de Dieu, qui est de toute éternité, n’est pas des lettres, ni un son. Nous avons pour croyance qu’Il est de toute éternité et qu’il n’est pas créé. »
Informations utiles sur des saints
Notre dame Fatimah bint ‘Ahmad ‘ibn ^Abdi d-Da’im :
A notre époque, cette époque est devenue très pauvre en science de la religion. Il y a un siècle ou plus, il y avait des fouqaha’ parmi les hommes et les femmes. Et il y a deux cents ans, il y avait à la Mecque une chaykhah qui s’appelait Fatimah fille de ‘Ahmad fils de ^Abdou d-Da’im. Elle était originaire d’Irak. Elle a appris la science de la religion dans son pays, puis elle est partie faire le pèlerinage à la Mecque. Elle a fait le pèlerinage, elle a visité le Prophète puis elle eut l’intention d’habiter à la Mecque et de ne plus repartir. Puis, un jour elle a perdu la vue, elle est restée deux ans aveugle. Une nuit, sa servante est partie chez sa famille, elle a demandé l’autorisation et elle est partie. Puis comme c’est de son habitude, elle s’est levée la nuit pour faire ses prières surérogatoires au milieu de la nuit. Elle a glissé sur une marche, elle est tombée et s’est cassée deux côtes. Malgré cela, elle a fait la prière en supportant la douleur intense. Puis elle s’est assoupie, après avoir fait ses prières surérogatoires. Elle a vu le Messager, notre maître ‘Abou Bakr, et notre maître ^Oumar, tous les trois venant de la Ka^bah. Tous les trois venaient de la ka^bah, elle, habitait juste en face. Le Messager a mis de la salive honorée sur son écharpe et lui a dit : « Passe-toi cette écharpe sur les yeux ». Alors, elle a pris l’écharpe et l’a passé sur ses yeux. Et elle a profité pour passer, en plus, cette écharpe sur ces côtes qui étaient cassées. C’est alors qu’elle a recouvré la vue sur le champ. Et lorsque sa servante est revenue, elle a vu qu’elle avait recouvré la vue. La Chaykhah lui a raconté ce qu’il lui était arrivé. Sa nouvelle s’est propagée dans la Mecque et des régions lointaines.
Cette Fatimah, est une sainte. Beaucoup, de femmes à la Mecque, ont tiré profit d’elle, de son ascèse et de sa piété. Les saints avaient peur de tomber dans l’insincérité, ils avaient peur pour eux d’être amenés à la corruption et à l’insincérité. Les Waliyy de Allah craignent pour eux même de tomber dans la corruption.
Le chaykh ‘Ahmad Al-Badawiyy :
‘Ahmad Al-Badawiyy qui est un savant ascète originaire du Maroc, et il a résidé à la Mecque. Il récitait le Qour’an avec les sept récitations différentes. Puis il s’est installé en Égypte. Les gens de l’Égypte ont fait le tabarrouk par lui durant sa vie et après sa mort. Il est le plus connu des saints en Égypte. C’était un savant, il était tellement ascète, qu’il ne s’est pas marié. Il a dit : « J’aurais mes épouses des femmes du paradis ». S’il avait voulu se marier, les gens d’Égypte lui en auraient donné quatre en même temps, tellement ils l’aimaient.
‘Ahmad Al-Badawiyy, avait eu un grand prodige. Il y avait des Moujahidin qui avaient été fait prisonniers en Europe. De non musulmans les ont amenés en Europe. Allah tabaraka wata^ala a donné à ce chaykh une force morale, par laquelle il a amené ces prisonniers, d’Europe jusqu’en Egypte d’une manière prodigieuse. Il les a ramenés. Et cela est une faible part des prodiges que Allah lui a accordé.