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Biographie : Ibnou Hajar Al-Asqalaaniyy

Posted in islam par chaykhaboulaliyah sur novembre 29, 2010
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Al-Hafidh Ibnou Hajar Al-^Asqalaniyy

 

Sa biographie

 

Il s’appelle Ahmad fils de ^Aliyy, fils de Mouhammad, fils de Mouhammad, fils de ^Aliyy Al-^Asqalaniyy d’origine l’égyptien, Al Kinaniyy de naissance, Ach-Chafi^iyy d’école, surnommé Ibnou Hajar comme ses ancêtres. Et ceci est relativement à la famille Hajar, qui sont des gens qui habitent le sud du pays de Al-Jarid, et leurs terres c’est Gabes, c’est à dire au pays du Maghreb. Quand à Chihabou d-Din c’est un surnom à lui comme cela est habituel dans son époque, et Abou l-Fadl est son surnom.

 

Il est né dans l’ancienne Egypte en l’an 773 de l’Hégire. Son père est mort en l’an 774 de l’Hégire, sa mère était morte peu avant cela, il a donc grandi orphelin et son tuteur Abou Bakr Al-Kharoubiyy l’a pris en charge, c’était le plus grand des commerçants d’Egypte.

 

Sa quête de science

Quand il a atteint sa cinquième année on l’inscrivit au Qouttab, il mémorisa le Qour’an alors qu’il avait neuf ans auprès du Chaykh Sadrou d-Din AsSouftiyy. Puis il a mémorisé Al-^oumdah, Al- Hawi dans la jurisprudence,  Al-‘Alfiyyah de son chaykh Zaynou d-Din Al-^Iraqiyy dans la science du hadith, moukhtasar Ibnou l-Hajib dans les fondements de la religion, Milhatou l-‘i^rab de Abou Mouhammad Al-Qacim fils de ^Aliyy Al-Haririyy Al-Bisriyy dans la grammaire puis il est parti à la Mecque pour accomplir le pèlerinage en l’an 784 de l’Hégire. Il lut auprès du Hafidh Abou Hamid Mouhammad Ibnou Dhahirah et auprès de Al-^Afif An-Nachawouriyy.

 

Il a pris la langue arabe auprès de Chamsou d-Din Mouhammad Al-Ghoumariyy, la littérature le ^aroud auprès de Al-Badr Al-Bachtakiyy, le fiqh auprès de Bourhanou d-Din Al-‘Ibnaciyy et Nourou d-Din Al-Haythamiyy, et auprès des deux faqih de son époque As-Siraj Al-Boulqiniyy et As-Siraj Ibnou l-Moulaqqin . Il a pris la plupart des sciences auprès de ^Izzou d-Din Ibnou Jama^ah qui était un océan maîtrisant les sciences au point qu’il disait : « J’ai pris dans quinze sciences dont les savants de mon époque ne connaissent même pas le nom ».

 

En général Ach-Chihab Ibnou Hajar était un savant qui connaissait les sciences de son époque avec ses différentes ramifications et ses différences comme le tasrif, la balaghah, les différentes sortes de science de la langue arabe, l’histoire, le fiqh et le hadith, les différentes récitations du Qour’an, les différentes sciences rapportées et les sciences par la raison comme le calcul et autre.

 

Pour ce qui est du hadith dans lequel il a dépassé ses pairs et dans lequel sa réputation était très grande, ses contemporains ont été unanimes concernant sa grande maîtrise du hadith. Et ils lui ont donné le titre de Hafidh pour cela. Le premier chaykh auprès duquel il a pris cette science était ^Afifou d-Din An-Nachawouriyy à Makka puis il partit à Baytou l-Maqdis, Nabouls, Ar-Ramlah, Ghazzah et Damas puis à Alexandrie et à Tous en Egypte puis à Makkah et au Yémen et il s’est attaché particulièrement à apprendre auprès du Chaykh du hadith AzZayn Al-^Iraqiyy au Caire.

 

Le Hafidh Ibnou Hajar a eu beaucoup de chaykh et il a atteint un niveau que ses contemporains n’avaient pas atteint, il maîtrisait les sciences du hadith, le sanad, le matn, le ^ilal et le moustalah et la connaissance de l’état des gens d’une manière parfaite. C’est pour cela qu’il avait composé des ouvrages que les savants ont utilisé comme base par la suite et il fut reconnu par l’unanimité pour sa maîtrise de cette science.

Ses Chaykh

Le hafidh Ibnou Hajar a rassemblé les noms de ses Chaykh et ce,  par ordre alphabétique dans son livre « Al-majma^ou l-mou’assasou bi l-mou^jami l-moufahras« , qu’il a classé en deux parties. Dans la première partie,  il a inscrit  les noms des Chaykh auprès desquels il a pris le hadith (c’est- à-dire il le rapporte d’eux). dans la deuxième partie, ceux à qui il a récité le hadith. Il a cité certains d’entre eux dans son Tarikh :  » ‘Inba‘ou l-ghoumari bi ‘anba‘i l- ^oumar « .

 

En ce qui concerne ses Chaykh les plus réputés, dans la langue arabe, il y a Majdou d-Din Bnou Ya^qoub Al-Fayrouz‘abadiyy, Badrou d-Dini l-Bachtakiyy dans la littérature et Al-Ghoumariyy dans différentes parties de la langue arabe.

 

Pour ce qui est des récitations du Qour’an, il a pris auprès de Abou Ishaq ‘Ibrahim Bnou ‘Ahmad At-Tanoukhiyy Al-Ba^labaqiyy.

 

Dans la jurisprudence il a pris auprès de Sirajou d-Din Al-Boulqiniyy et Sirajou d-Din Bnou l-Moulaqqin.

 

Et dans le hadith auprès de ^Afifou d-Din An-Nachawouriyy, de Zaynou d-Din Al-^Iraqiyy, le hafidh Abou Hourayrah et Badrou d-Din Bnou Qawam Al-Baliciyy. Parmi les Chaykh femmes qu’il a eu, il y a Fatima la fille de Al-Mounja At-Tanoukhiyyah, Fatima bintou Mouhammad Bnou ^Abdi l-Hadi et sa sœur ^A’ichah.

 

 

Ses fonctions et ses différents postes d’enseignement

Ibnou Hajar s’est chargé de l’enseignement de la récitation et la dictée dans les assemblées à la manière des Mouhaddith, c’est-à-dire  comme les  spécialistes du hadith.  Il a aussi donné des avis de jurisprudence (fatawa), il a été chargé de la fonction de qadi à plusieurs reprises, il a enseigné le tafsir dans l’école Haçaniyyah et Mansouriyyah, il a également enseigné le hadith dans l’école Bibarciyyah et celle de Al-Jamaliyyah Al-Moustajidah ainsi que Al-Haçaniyyah, Ach-Chaykhouniyyah et AzZaynabiyyah.  Toutes ces écoles  ont été appelées ainsi par rapport aux gouverneurs et dignitaires qui les ont construites. Il a également enseigné dans la mosquée de Ibnou Touloun  Al-Qoubah Al-Mansouriyyah. Il s’est chargé aussi de faire entendre le hadith dans Al-Mahmoudiyyah et d’enseigner la jurisprudence dans Al-Kharoubiyyah, Ach-Chaykhouniyyah ainsi que AsSalihiyyah An-Najmiyyah et Al-Mou’yadiyyah. Il a été chargé aussi  de la fonction de Chaykh de Al-Bibarciyyah et de donner des avis de jurisprudence dans Dar l-^Adl. Parmi ses fonctions également il avait la fonction d’orateur de la mosquée Al-‘Azhar et celle  de la mosquée de ^Amrou Bnou l-^As. Il a dicté le hadith dans la zawiyah ( appelée Khanqah ) de Bibars environ vingt ans. Puis dans Darou l-Hadith Al-Kamiliyyah dans le quartier qui est ainsi appelé entre les deux palais du Caire.

 

Pour ce qui est du qada, la fonction de juge légal, il s’en est chargé au début durant le gouvernement du sultan Al-Achraf Birsbay et il lui avait proposé aussi d’assurer cette tâche dans le pays de Ach-Cham mais il s’en était abstenu. Il était chargé également de la bibliothèque Mahmoudiyyah pour laquelle il avait composé un index (c’est-à-dire un recensement de tout ce qu’elle comportait).

 

Son décés

 

En l’an 852 de l’hégire, Ibnou Hajar Al-^Asqalaniyy a été atteint de diarrhées et il est resté ainsi jusqu’à sa mort,  la nuit du samedi 18 du mois de Dhou l-Hijjah de cette année. Il était dans sa maison qui se trouvait prés de l’école Al-Mankoutamriyyah au Caire. La prière funéraire a été accomplie en sa faveur à Roumaylah à l’extérieur de la ville. Parmi ceux qui ont  assisté à la prière funéraire, il y avait le sultan AdhDhahir Jaqmaq et le calife ^Abbasiyy et c’est ^Alamou d-Din Al-Boulqiniyy qui a accompli la prière funéraire en tant qu’Imam. Ensuite son corps a été transporté à Al-Qourafah AsSoughra qui est un cimetière en face de la mosquée Ad-Daylamiyy où il a été  enterré prés de Al-Layth Bnou Sa^ad.

 

Ibnou Hajar Al-^Asqalaniyy a dit une poésie dans laquelle il fait l’éloge du Prophète, et ceci est une preuve que les savants de cette communauté reconnaissent le caractère permis de faire l’éloge du prophète. Ils prennent en cela pour modèle les compagnons du Prophète, comme son oncle Al-^Abbas qui a  récité de la poésie pour faire l’éloge du prophète. Allah ta^ala a fait l’éloge du prophète, par Sa parole qui signifie : « Et Nous ne t’avons envoyé que comme miséricorde pour les gens ».

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Biographie : Ibraahiim Ibnou Ad-ham

Posted in islam par chaykhaboulaliyah sur novembre 29, 2010
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L’Imam Ibrahim Ibnou ad-ham

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Le Soufiyy qui a délaissé la souveraineté pour l’au-delà

Sa biographie :

Il est surnommé Abou Ishaq, il s’appelle Ibrahim, fils de adham, fils de mansour, fils de yazid al ^idjliyy al balkhiyy. Il est né à bablakh qui est la grande ville qui a vu le plus grand mouvement de tasawwouf et de gens qui se consacraient pour l’au-delà. Ibnou mou^in a dit : « Il fait parti des arabes originaires de la tribu de ^adjl » et Qoutaybah a dit : « Il est plutôt de la tribu de tamiyy et avait vécu à al koufah ». Al fadlah chaybaniyy a dit : « Son pére adham avait fait le pèlerinage avec sa mére et elle a accouchée de Ibrahim à la Mecque. Elle tournait autour de la mosquée Al haram en disant aux gens : « faites des invocations pour mon fils que  Allah fasse qu’il soit un vertueux ».

Quelques faits remarquables de sa vie :

Ibrahim Ibnou adham était l’un de ces vertueux qui était fils de roi. Son père était un des rois de Qouracam et la raison de son appel c’est qu’il était sorti une fois pour la chasse et il a entendu une voix lui dire : « Ibrahim, tu n’as pas été crée pour chasser et tu n’as pas reçu l’ordre de le faire ». Alors il a juré de ne plus jamais désobéir à Allah ta^ala. Il a délaissé la souveraineté de son père, il a multiplié les voyages pour quérir la science et augmenter en actes d’obéissance. Cet évènement et d’autres l’ont amené à se détourner du bas-monde et à se consacrer aux actes d’obéissance. Parmi ce qui est parvenu dans les détails de cet évènement, il y a ce qu’a rapporté le hafidh Abou Nou^aym dans houlaytoul awliya’ que Ibrahim avait dit : « Mon père était des gens de balakh, c’était un des rois de khouracam. Il était quelqu’un d’aisé et  il aimait la chasse. Je suis sorti sur mon monture et mon chien m’accompagnait. Alors que j’étais ainsi, un lièvre ou un renard a bondit. J’ai tourné la … à mon cheval et j’ai entendu une voix derrière moi me dire : «Ibrahim, tu n’as pas été crée pour cela, et tu n‘as pas reçu l’ordre de cela. ». Je me suis alors arrêté, regardant à droite et à gauche ne voyant personne. Puis j’ai à nouveau essayé de faire bouger mon cheval. J’ai entendu une voix encore plus forte que la première, qui me disait : « O Ibrahim tu n’as pas été crée pour cela, et tu n’as pas reçu l’ordre de cela. ». Et la voix m’a interpellé la troisième fois pour me dire la même chose que la première et la deuxième. Et je dis alors : « Tu m’as averti, tu m’as averti. Ceci est un avertissement du Seigneur des mondes. Par Allah, je ne désobéirai plus jamais à Allah après ce jour-ci tant que Allah me préserve. Et djalalou d-din aroumiyy a rapporté que les gens de sa garde dans la résidence de Ibrahim avaient entendu une nuit un vacarme au-dessus du toit du palais. Ils ont vu alors des gens prétendre chercher leur chameau perdu. Alors on les a ramenés à Ibrahim Ibnou adham. Il les a interrogé, et leur a dit : « est-ce qu’il est arrivé que quelqu’un aille chercher un chameau perdu sur un toit ? ». Ils lui ont répondu : « Mais nos faisons que te prendre pour modèle, c’est toi qui rechercher l’amour de Allah alors que tu es assis sur le trône de ta souveraineté. Est-ce quelqu’un dans pareil endroit, peut-être proche de l’agrément de Allah ? ». Il s’enfuit alors de son palais et plus personne ne le revit jamais après cela. Il a été rapporté aussi qu’un jour il s’était endormi et il avait vu dans le rêve un homme tenant un livre dans ces mains, et il l’a pris et la ouvert. Et il a trouvé écrit en or « Ne préfère pas ce qui va à sa perte à ce qui n’a pas de fin et ne te réjouis pas de ta souveraineté parce que ce que tu possède maintenant va à sa fin. ». Alors il se réveilla terrorisé de son sommeil et il dit : « Ceci est un avertissement de la part de Allah et une exhortation ».

Son ascèse et son excellence de comportement :

Ibrahim Ibnou adham a délaissé la souveraineté et le pouvoir. Il mettait en hiver une fourrure sans chemise en dessous. Et en été un bout d’étoffe coutant deux dirham. Il ne mettait pas de chaussons ni de turban et il multipliait le jeune durant le voyage et quand il été résident. Il dormait peu et il méditait beaucoup. Et il consommait des fruits de son propre labeur dans la récolte des champs ou le gardiennage des jardins.

Parmi ce qui est rapporté au sujet de son ascèse et de son honnêteté, il y a ce qu’a rapporté Abou nou^aym dans son livre al filliyah d’après dawoud ibnou djarrah. Ibrahim était gardien d’un champs à razzah, et le propriétaire du jardin était venu avec ses amis et lui a dit : « raméne-nous du raison pour qu’on en mange ». Alors il lui a ramené du raisain. C’était un raisin extrêmement acide. Le propriétaire du jardin lui a dit : « Est-ce que tu manges pareil raisin ? ». Il lui a dit : « Non, moi je ne mange ni de ce raisin ni d’aucun autre ». Il lui a dit : « Alors raméne moi des grenades ». Il lui a ramené des grenades et ce fût des grenades encore acides. ». Il lui a dit : « Est-ce que tu manges aussi de ces grenades ? ». Ibrahim lui a dit : « Je ne mange ni de ces grenades ni d’aucunes autres de ton champs. Mais j’ai vu que c’était des grenades rouges, belles, alors j’ai pensé qu’elles étaient douces ». Alors le propriétaire du jardin lui a dit : « Tu ne peux être que Ibrahim Ibnou adham ». Il ne savait pas que c’était lui. Et abou nou^aym a rapporté de abou ishaq al fazariyy qui a dit : « Ibrahim ibnou adham, durant le mois de ramadan récoltait des céréales la journée et faisait des prières durant la nuit. Il est resté trente jours sans dormir la nuit ni le jour.

D’après Yahyah ibnou ^outhman d’après baqiyyah qui avait interrogé un ami à Ibrahim. Il lui a dit : « Parle moi de quelque chose qui été la plus remarquable que tu as vu de ton compagnon ». Il lui a dit : « Un jour nous faisions le jeûne. Quand ce fût le temps de rompre le jeûne, nous n’avions rien pour manger. Nous sommes allés voir un homme pour lui louer nos services pour récolter son champ. Alors que nous étions encore jeuneurs. Au soir, nous avions pris nos salaires, je suis parti au marché, j’en ai acheté ce que je voulais et j’ai donné en aumône le reste. Ibrahim a dit : « Moi, j’ai déjà pris tout mon salaire mais j’aimerais bien savoir si nous avions réalisé le service pour lequel il nous a loué ou pas. Quand j’ai vu ça de lui, je me suis mis en colère. Et quand il vu ma colère il m’a dit : « ça ne fais rien, si tu me garanti que nous nous sommes acquittés pour le service pour lequel il nous a loués ». Alors j’ai pris la nourriture et je l’ai donné en aumône. Ceci est la chose la plus remarquable que j’ai vu de lui depuis qu’on était compagnons.

Ce qui confirme son ascèse et son détournement de ce que les gens possèdent, il y a ce qu’a rappoorté abou l-houcayn al dardjaniyy d’après ^aliyy ibnou bakkar qu’il a dit : « Nous étions  assis auprès de la mosquée al masisa qui est une ville au cham qui est surnommée al mansourah également. Il y avait avec nous ibrahim ibnou adham. Un homme de khourafah est venu et a dit : « Qui d’entre vous est Ibrahim ibnou adham ? ». Les gens lui ont dit : «C’est celui-là ». Et lui a dit :  « Tes frères m’ont envoyé vers toi ». Quand il a entendu le nom de ses frères, il s’est levé, il l’a pris par la main, l’a mis à l’écart et lui a dit : «Qu’est-ce qui t’a amené ? ». Il lui a dit : « Moi, je suis ton esclave, avec ce cheval et une mûle et dix mille dirham que tes frères t’ont envoyé.». Il lui a dit : « Si tu es véridique, tu es libre et ce que tu as amené avec toi sera pour toi. Va et ne dis à personne. »

Et parmi les nouvelles de son honnêteté, il y a ce qu’a rapporté Ibnou l-djawziyy dans Sifatou S-safwah, d’après Ahmad Ibnou dawoud qu’il a dit : « Yazid est passé auprès de Ibrahim ibnou adham alors que Ibrahim Ibnou adham était en train de regarder un champ,et yazid lui a dit : « Donne-moi de ce raisin ». Ibrahim lui a dit : « Son propriétaire ne me la pas autorisé ». Yazid a tiré le fouet et il s’est mis à la frapper. Ibrahim a baissé la tête et il a dit : « Frappe une tête qui a tellement désobéit à Allah ^azza wa djal. L’homme s’est alors arrêté net.

Ses prodiges :

Il est connu chez les musulmans que certains saints ont des prodiges. Ce sont des choses qui sortent de l’ordinaire, qui sont une preuve de la véracité de ces saints en suivant leur prophète. Et il est apparu dans la communauté de notre Maitre mouhammed salla lahou ^alayhi wa sallam, de nombreux prodiges. Ibrahim Ibnou adham était l’un de ceux à qui s’est produit des choses de cet ordre. Il y a ce qu’a rapporté Youssouf an-nabhaniyy dans djami^ou karamat al awliya’, que des gens étaient venu auprés de Ibrahim Ibnou adham et ils lui ont dit : « O abou Ishaq, il y a un lion qui nous barre la route ». Ibrahim est parti vers le lion et lui a dit : « ya abou l-harith, si tu as reçu l’ordre de nous faire quelque chose, alors fait ce pourquoi tu es venu. Mais si tu n’as pas reçu d’ordre de faire quoique ce soit, alors éloigne toi de notre chemin. » Le lion s’est éloigné en rugissant.

Et dans Rawda ar-rayahim, il avait un autre prodige, à savoir qu’il avait  voulu monter sur un navire, mais le capitaine voulait absolument prendre de lui un dinar. Ibrahim a alors fait deux raq^ah et il a dit : « O Allah, ils m’ont demandé ce que je n’ai pas et que tu posséde en quantité ». C’est alors que le sable s’est transformé en dinars. Il en a pris un seul, il n’a pas pris le reste.

Parmi ses prodiges, dans al masisa, c’est qu’il est sortit dans un des champs de ach cham et il a rencontré des gens qui attisaient du feu autours d’eux par crainte des pauvres. Ils lui ont demandé de les rejoindre, il a refusé. Et il est resté à l’extérieur tout seul. Tandis qu’il faisait la prière la nuit, trois lions sont venus vers lui. Le premier s’est avancé et s’est mis à le renifler. Il a tourné autours de lui puis il s’est mis à l’écart puis s’est assis. Puis le deuxième a fait la même chose comme le premier, puis le troisième a fait comme les deux premiers. Et au petit matin, il a dit aux lions : « Qu’est-ce qui vous a ramené ? Est-ce que vous voulez me dévorer ? Alors faites. C’est alors que les lions l’ont laissé et sont parti. Tout cela et les gens l’oberservaient.

Ses sagesses et ses exhortations :

Parmi les sagesses qu’il a dite, il y a ce qu’il a écrit a Soufyan ath-thawriyy en lui disant : « Celui qui a connu ce qu’il recherche, il lui sera aisé de tous les efforts qu’il dépensera pour cela. Et celui qui observe longuement, il aura un long regret. Et celui qui a beaucoup d’espoir, il agira en mal. Et celui qui se relâche avec sa langue, il sera tué».

Et parmi les perles de sagesses, il a dit : « le fait de ne pas trop se soucier du bas monde et le fait de ne pas avoir beaucoup de cupidité, laisse en héritage la véracité et l’ascèse. Mais le fait de trop se soucier du bas monde et le trop de cupidité, laisse en héritage le tourment et la peur ».

Et d’après Ahmad Ibnou khadrawayah, que Ibrahim Ibnou adham a dit à un homme qui faisait des tours autour de la Ka^bah : « Sache que tu n’obtiendras le degré des vertueux que si tu dépasses six épreuves. La première c’est que tu fermes la porte des bienfaits du bas-monde, et que tu ouvres la porte de la dureté. La deuxième c’est que tu fermes la porte de la gloire, et que tu ouvres la porte de l’humilité. La troisième c’est que tu fermes la porte du repos et que tu ouvres la porte de l’effort. La quatrième c’est que tu fermes la porte du sommeil, et que tu ouvres la porte des veillées. La cinquième c’est que tu fermes la porte de la richesse et que tu ouvres la porte de la pauvreté. La sixième c’est que tu fermes la porte de l’espoir et que tu ouvres la porte de la préparation pour la mort. »

Son décès :

L’auteur de Jami^ou karamati l-‘awliya’ a dit qu’il est mort au pays de ach-cham en l’an 162 de l’Hégire. Et qu’il a été enterré dans une des hauteurs des rivages de la Syrie. Et il a été rapporté de celui qui a crié sa mort, al mounadiyy, qui a dit : «  Je lui avais rendu visite par la grâce de Allah à Jabla, et j’ai obtenu ses bénédictions. Et il a un endroit bien entretenu ou l’on peut lui rendre visite et une grande mosquée assez ancienne et beaucoup de waqfs. Ibnou l-Jawziyy a dit dans Sifatou sSafwah qu’il est décédé à al Jazirah et qu’il a été emmené a Sour où il a été enterré.

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Extraits du livre Fitnatou l-Wahhaabiyyah : la visite de la tombe du Prophète

Posted in islam par chaykhaboulaliyah sur novembre 26, 2010
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Extraits du livre Fitnatou l-Wahhaabiyyah

De son auteur Chaykh ‘Ahmad bni Zayni Dahlan

Moufti de La Mecque

 

 

La louange est à Allah le Seigneur des mondes,

Que Allah honore et élève davantage le rang de notre maître Mouhammad et qu’Il préserve sa communauté de ce qu‘il craint pour elle.

Nous demandons à Allah qu’Il nous fasse apprendre ce que nous ignorons, qu’Il nous fasse nous rappeler de ce que nous avons oublié et qu’Il nous augmente en connaissances et nous Lui demandons de nous préserver de l’état des gens de l’enfer.

Nous demandons à Allah qu’Il fasse que nos intentions soient sincères par recherche de Son agrément.

 

 

A la suite du livre du chaykh ‘Ahmad bni zayni dahlan en réplique à l’égarement des wahhabites l’illustre savant ‘ibnou hajar al^asqalaniyy a dit que certains hafidhs ont rapporté de abou sa^id as-sam^aniyy qui a rapporté de notre maître ^Aliyy ‘ibnou abi talib, que Allah l’agrée et l’honore, que trois jours après l’enterrement du Prophète salla l Lahou ^alayhi wa sallam un homme venant de la campagne est venu et s’est jeté sur sa tombe honorée, que Allah honore et élève davantage celui qui y est enterré, il prit de la terre qui recouvrait la tombe du Prophète et il l’a passée sur sa tête. Puis il s’est mis à dire : «  Ô Messager de Allah tu as parlé et nous avons écouté ta parole, tu as reçu la révélation et nous avons reçu ce que tu nous as transmis et parmi ce que Allah t’a révélé il y a Sa parole ta^ala «  wa law ‘annahoum idh dhalamou anfouça houm jaouka fastaghfarou l-Laha wastaghfara lahoumou r-raçoulou lawajadou l-Laha tawwabar rahima » », ce qui signifie : « et s’ils avaient été injustes envers eux (c’est-à-dire si la personne a commis des péchés) ils étaient venus à toi en demandant le pardon à Allah et que le messager demandait le pardon en leur faveur, ils verraient que Allah est Celui Qui accepte le repentir, Celui Qui est miséricordieux ». Cet homme a donc cité cette ‘ayah puis il a ajouté que lui-même avait été injuste envers sa propre personne en commettant des péchés, et il est venu au Prophète afin d’implorer le pardon de Son Seigneur, c’est alors qu’il lui a été dit à partir de la tombe honorée ce qui signifie : « ton péché t’est pardonné ». Ce récit est également parvenu de notre maître ^Aliyy par une autre chaîne de transmission qui renforce les propos rapportés par as-sam^aniyy et ceci est en conformité avec ce qui a été authentifié du Messager de Allah salla l Lahou ^alayhi wa sallam quand il a dit « hayati khayroun lakoum touhdithouna wa youhdathou lakoum ; wa wafati khayroun lakoum tou^radou ^alayya ‘a^maloukoum fama raaytou min khayrin hamidtou l-Laha ta^ala ma ra‘aytou min charrin istaghfartou lakoum », c’est-à-dire la parole du Prophète signifie « ma vie est un bien pour vous, car lorsque vous agissez, je reçois la révélation et je vous transmets les jugements qui vous concernent par rapport aux actions que vous faites, et ma mort est un bien pour vous, vos actes me sont exposés, lorsque ce sont des actes de bien j’en remercie Allah et cela est un bienfait pour vous, en revanche quand il se trouve que ce sont des actes en votre défaveur, je demande que Allah vous pardonne pour le mal que vous faites ».  Il en vient qu’aussi bien la vie que la mort du Prophète sont un bien pour nous dans ce sens qu’elles nous sont profitables et ceci est renforcé, est confirmé par ce que les savants ont rapporté parmi les règles de comportement à adopter lors de nos visites au Prophète salla l Lahou ^alayhi wa sallam. Il est notamment recommandé que le visiteur renouvelle son repentir dans cette station honorée et qu’il demande à Allah ta^ala qu’Il fasse que son repentir soit un repentir définitif. On l’appelle en arabe « tawbah nasouhah » dans ce sens que la personne ne commette dorénavant plus de péché après ce repentir. Egalement la personne demande l’intercession « ach-chafa^ah » c’est-à-dire l’intercession du Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam pour que son repentir lui soit accepté, elle demande à Allah par le degré du Prophète que son repentir soit accepté ; toujours parmi les règles qui régissent cette visite, elle se doit de multipler l’istighfar en demandant le pardon à Allah et ce, après la récitation de la parole de Allah ta^ala : « wa law ‘annahoum idh dhalamou anfouçahoum jaouka fastaghfarou l-Laha wastaghfara lahoumou r-raçoulou lawajadou l-Laha tawwaba r-rahima ».

Ensuite la personne rapporte la série de paroles suivantes : «nahnou wafdouka ya raçouloula l-Lah… », ce qui signifie : « nous faisons partie de ceux qui sont venus pour te visiter ô messager de Allah  ; nous sommes venus par égard pour ton droit, pour le droit que tu as, pour le grand mérite que tu as, et nous sommes venus en recherchant la barakah, les bénédictions par ta visite et nous recherchons ton intercession pour le fardeau qui pèse sur nos épaules et qui a obscurcit nos cœurs, (c’est à dire nos péchés)  ; nous n’avons pas d’intercesseur autre que toi ô messager de Allah quelqu’un d’autre dont nous puissions espérer l’intercession  ; et nous n’avons pas d’autre espoir à l’exception de celui qui nous parviendrait de ta porte  ; demande le pardon en notre faveur et intercède en notre faveur  ; et demande à Allah qu’Il nous fasse grâce en nous accordant ce que nous demandons et qu’Il fasse que nous soyons rassemblés au jour du jugement au nombre de Ses esclaves vertueux et des savants qui œuvrent pour la religion. »

 

Et dans le livre de ‘Ibnou Hajar , il est parvenu également qu’un homme venant de la campagne s’était rendu auprès de la tombe honorée du prophète salla l-Lahou ^alyhi wa sallam et il avait dit ce qui signifie : « Ô Allah voici celui que Tu agrées le plus (il vise par là le prophète salla l Lahou ^alayhi wa sallam) et moi je suis Ton esclave et le chaytan est Ton ennemi, si Tu me pardonnes, celui que Tu agrées le plus se réjouira. Il sera heureux et Ton esclave réussira alors que Ton ennemi sera en colère (c’est à dire le chaytan) et il sera malheureux parce que je serai sauvé. En revanche, si Tu ne me pardonnes pas, il n’y aura pas de réjouissance chez celui que Tu agrées ( non pas qu’il risque d’émettre une objection mais simplement qu’il sera informé qu’il y a une personne de sa communauté à qui il n’a pas été pardonné), Ton ennemi sera heureux et Ton esclave ira à sa perte ». Puis il ajouta ce qui signife : «  c’est Toi ô Seigneur Celui Qui est miséricordieux, Tu ne rends pas malheureux celui que Tu agrées le plus, et Tu ne rends pas heureux Ton ennemi. Tu peux faire miséricorde à Ton esclave afin qu’il n’aille pas à sa perte »; puis il dit ce qui signifie : « ô Allah lorsqu’un arabe honorable vient à mourir, ils affranchissent des  esclaves aux abords de sa tombe et voici le maître des monde le P[S1] rophète, alors affranchis-moi ô Allah devant sa tombe », ici lorsque le verbe affranchir est employé cela a pour signification : « affranchis-moi du feu de l’enfer ». Et il dit : c’est alors qu’une personne présente lui a répondu : « ô toi frère arabe Allah te pardonne certainement par la beauté de tes paroles. »

Les savants qui ont évoqué les règles de comportement lors du pèlerinage ainsi que de la visite ont également dit que lorsqu’on lui rend visite, et lorsqu’on fait des invocations, se diriger vers la tombe honorée du Prophète, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, vaut mieux que de se diriger vers la qiblah.

On retrouve parmi les savants qui ont parlé de la visite du Prophète, salla l Lahou ^alayhi wa sallam, (la visite à l’occasion du pèlerinage) le savant  al kamal ‘ibnou hammam qui a dit que se diriger vers la tombe honorée vaut mieux que se diriger vers la qiblah. Quant aux paroles que certains ont rapporté de l’imam Ahmad, que Allah l’agréé, qu’il aurait indiqué que se diriger vers la qiblah valait mieux, cette transmission n’est pas fiable, ni correcte.

En effet l’imam Ahmad lui-même a rapporté dans son mousnad d’après ‘ibnou ^oumar le fils de ^oumar ‘ibnou l khattab, que Allah les agrée tous les deux, qu’il a dit c’est une sounnah que de se tourner en direction de la tombe honorée et ainsi de tourner le dos à la qiblah. Il confirme par cela quand une personne rend visite au Prophète pour faire des invocations, il est une sounnah de se diriger vers sa tombe et de tourner le dos à la qiblah. Précédant le savant ‘ibnou hammam, le savant ‘ibnou jama^ah  avait rapporté la même chose l’imam abou hanifah en  recommandant de s’orienter en direction de la tombe du prophète que Allah l’agrée. Ceci afin de répliquer à al qarmaniyy qui avait prétendu le contraire en prétextant que la parole de ce savant n’avait aucune valeur.

‘Ibnou hajar dans al jawhar a écrit que la preuve du fait de se diriger vers la tombe du Prophète quand on lui rend visite est que nous sommes d’abord tous d’accord que le Prophète, salla l Lahou ^alayhi wa sallam, est vivant dans sa tombe et qu’il est conscient de la personne qui lui rend visite. De son vivant, le Prophète, salla l Lahou ^alayhi wa sallam, quand quelqu’un venait à lui et qu’il le recevait, alors cette personne nécessairement tournait le dos à la qiblah du fait même de l’orientation de la maison du Prophète, alors pourquoi en serait-il différent après sa mort?

Egalement, nous pouvons tous constater quand un savant qui enseigne dans une mosquée à la mosquée al haram[S2] et qui se positionne de façon à ce qu’il soit dirigé vers la qiblah, ces étudiants respectueusement lui font face en tournant naturellement le dos à la ka^bah. Alors que dire du Prophète salla l Lahou ^alayhi wa sallam est certainement prioritaire sur un savant qui donne un cours dans la moquée al haram. Nous avons aussi vu la parole de l’imam malik quand il a répondu au Gouverneur des musulmans  : « pourquoi détournerais-tu ton visage du Prophète, salla l Lahou ^alayhi wa sallam, alors qu’il est ton intercesseur et l’intercesseur de ton père ‘Adam à Allah, dirige-toi vers le Prophète et demande son intercession. »

Le savant al zourqaniyy dans son livre charhou-l-mawaniyy a écrit que les livres malikites recensent de nombreuses preuves dans lesquelles nous retrouvons la recommandation de faire des invocations devant la tombe du Prophète, salla l Lahou ^alayhi wa sallam, et ce en se dirigeant vers la tombe du Prophète et en tournant le dos à la qiblah. Puis il a rapporté des avis de l’école de l’imam abou hanifah, ach-chafi^iyy et la majorité a rapporté la même chose. Quant à l’imam ‘Ahmad dans son école il y a eu une divergence parmi les savants de son école. Néanmoins ce qui prévaut, est qu’ils ont retenu des authentificateurs de son école qu’il est recommandé de se diriger vers la tombe honorée comme c’est le cas pour toutes les autre écoles.

 

Concernant le tawassoul ce qui apparaît chez les spécialistes d’authentification- c’est qu’il est recommandé de faire le tawassoul par le Prophète en raison du degré de sahih (de sûr) des hadith qui indiquent son caractère recommandé. Ainsi ce qui prévaut chez le hanbalites est conforme à ce sur quoi sont  les savants des trois autres grandes écoles. L’imam as-soubkiyy dans son livre « chifa’ou s-saqam » a rapporté une multitude de textes de savants des quatre écoles à ce sujet, et le chaykh dans une Riçalah a rapporté quant à lui que parmi les savants qui ont rapporté cela chez les hanbalites, on compte l’imam abou ^oubaydi lLah as-sabiliyy

Par ailleurs, une fatwa c’est à dire qu’une requête a été émise au sujet d’une demande de jugement au moufti des hanbalites à la mecque le chaykh mouhammad ^abdoulLah ‘ibnou houmayd à ce sujet (ce savant ‘ibnou houmayd est celui qui a rédigé la biographie de 800 savants hanbalites hommes et femmes – As-Sayyid Ach-Chaykh Ahmad bin As-Sayyid Zayni Dahlan, Le moufti des chafi^iy à la sainte Mecque . (1231-1304 h * 1886-1959 c)). Il a cité dans son livre qui s’intitule as-souhou bou l-wabilah ^ala ‘adrihati hanabilah, (c’est à dire les nuages qui se déversent sous forme de pluies sur les tombes des savants hanbalites), c’est un ouvrage dans lequel le savant ^abdoulLah ‘ibnou houmayd, le moufti des hanbalites de son époque ; a cité la biographie de 800 savants hommes et femmes de l’école hanbalite.

Il est pourtant apparu après mouhammad ‘ibnou ^abdil wahhab mais il ne l’a pas cité comme faisant partie des savants des hanbalites. Mouhammad ‘ibnou ^abdil wahhab est le fondateur du groupe wahhabite, cependant il n’est pas mentionné dans son livre avec le reste des savants contrairement à son père et son frère qui étaient pour leur part des savants hanbalites.

En revanche, une annotation apparaît en bas de page du passage consacrée à son père où il est dit qu’il est le père de cet homme égaré qui a entraîné la discorde connue. Il a certes évoqué mouhammad ‘ibnou ^abdil wahhab mais comme étant celui qui a diffusé sa fitnah, sa source de dissension, sa source de discorde afin que vous le sachiez, et ce livre de ‘ibnou houmayd a même été imprimé dans le pays des wahhabites, Allah ta^ala les a aveuglés…

Pour revenir au livre de ‘ahmad bni zayni dahlan, ‘ibnou houmayd a dit en réponse à la fatwa que l’avis qui prévaut on le nomme ar-rajih, c’est-à-dire que l’avis le plus fort le plus argumenté chez les hanbalites c’est de se diriger vers la tombe honorée lors des invocations.

Lors des invocations l’avis qui est retenu est celui de se diriger vers la tombe du Prophète et de ne pas se diriger vers la qiblah. Pour information, vous saviez que celui qui se dirige vers la tombe du Prophète est de facto dos à la qiblah, forcément s’il se dirige vers la tombe du Prophète il tourne le dos à la qiblah. Et ‘ibnou houmayd a dit l’avis qui prévaut chez les hanbalites c’est qu’il est recommandé de se diriger vers la tombe du Prophète pour faire des invocations et qu’il est recommandé de faire le tawassoul.  Il a ajouté dans sa réponse et en raison du fait qu’il a donné une fatwa, que ceci etait cité dans de nombreux ouvrages de l’école qui sont fiables parmi lesquels on dénombre charhou manasik de l’imam chamsou d-din ‘ibnou l-moufti ; l’auteur de al fourouq, charhou  l-‘iqna^…, le chaykh mansour al bouhoutiyy, charh ghayatoul mountaha,  mansik chaykh soulayman ‘ibnou ^abdi l-wahhab, le grand-père de mouhammad ‘ibnou ^abdil wahhab (Mouhammad est celui qui a diffusé l’égarement à l’origine des idées des wahhabite sprétendus salafites), et d’autres auteurs encore dans l’école qui l’ont mentionnée.

Il a dit que parmi les savants hanbalites il y a ceux qui ont cité l’histoire très connue de al ^outbiyy. Al ^outbiyy est ce savant qui a rapporté ce que cet homme qui venait de la campagne avait récité comme poésie en disant « ya khayra man doufinat fil qa^i a^dhoumouhou » jusqu’à la fin, et a demandé à ce que Allah lui pardonne. Plus tard, après que cet homme s’en est allé, al ^outbiyy qui était présent et témoin de la scène et s’est assoupi, c’est alors qu’il a vu le Prophète, salla l Lahou ^alayhi wa sallam,  lui dire dans le rêve rattrape cet homme et dis-lui que Allah lui a pardonné.

Et pour ce qui est du hadith…dou^a’oul haja « Allahoumma ‘inni ‘as ‘alouk wa atawajjahou ilayka » jusqu’ à la fin, c’est un hadith rapporté par at tirmidhiyy qui l’a jugé sahih tout comme an naca ‘iyy qui l’a rapporté et al bayhaqiyy qui l’a jugé sahih.

Le moufti ^abdoul-Lah ‘ibnou houmayd, le moufti des hanbalites, a dit qu’une fois tout cela a été connu, ils ont alors su que l’avis des hanbalites est qu’il est recommandé de se diriger vers la tombe du Prophète quand on fait des invocations et qu’il est recommandé de faire le tawassoul. Et celui qui le renie, est quelqu’un qui ignore l’école de  l’imam ‘ahmad fin de citation.

Donc vous voyez que les hanbalites eux mêmes ont retenu l’avis qu’il est recommandé de se diriger vers la tombe du Prophète pour faire des invocations et même si pour cela on doit tourner le dos à la qiblah. Il est également recommandé de faire le tawassoul c’est à dire de demander à Allah par le degré du Prophète salla l Lahou ^alayhi wa sallam.

 

 

Informations utiles :

« liçanouka ‘asadouk ‘in harastahou harasak ; wa‘in atlaqtahou                       rafaçak » c’est à dire que ta langue c’est ton lion. En effet, ta langue est telle un lion si tu le surveilles il te surveillera, si tu surveilles ta langue et donc si tu surveilles ton lion alors il va te protéger. En revanche si tu lui lâches du lest il va t’écraser, te piétiner ; cette parole n’est certes pas un hadith, mais elle comporte une sagesse…

 

Le hadith : «man lazima l-istighfar razaqahou l-Lahou min haythou  la yahtasibou wa farraja karbah » rapporté par attabaraniyy ce qui signifie : « celui qui s’attache à l’istighfar, à la demande de pardon, et qui répète de nombreuses fois « ‘astaghfiroul-Lah al ^adhim wa ‘atoubou ‘ilayh » ou encore « rabbighfir li rabbighfir li rabbighfir li », à savoir qui multiplie l’istighfar, Allah lui accorde une subsistance d’une voie à partir de laquelle il ne s’attendait pas et Il le délivre de son tourment » ; Il est arrivé qu’un homme était marié depuis onze années et qu’il n’arrivait pas à avoir d’enfant. Il s’est alors attaché à l’istighfar lui et son épouse, et c’est alors qu’elle tomba enceinte sans que le mois entier ne se soit écoulé. Cela est arrivé à d’autres personnes également.

 

Ach-chafi^iyy, que Allah ta^ala lui fasse miséricorde, a dit : « Celui qui se croit supérieur à sa véritable valeur , Allah le ramène à sa juste valeur, » c’est à dire que Allah le dévoile, et Allah dévoile sa réalité aux gens.

« gare à vous d’oublier de diminuer les paroles, » car chez certaines le débit de paroles est incessant. Le chaykh nous a conseillé en disant  : « gare à vous d’oublier de diminuer les paroles et de délaisser la colère, diminuer les paroles et délaisser la colère, de nombreuses catastrophes et épreuves, ainsi que de nombreux problèmes proviennent du trop parler, n’oubliez pas cela. »

Cela ne signifie pas que la personne s’abstienne de dire du bien, mais plutôt de diminuer les  paroles inutiles, les paroles qui peuvent provoquer des disputes ou les paroles qui font l’objet d’un débat inutile (al-mira’).

Il est important cependant de parler dans le bien. Cela est même une chose  louable. Si tu rencontres une personne alors fais-lui un rappel au sujet de la science de la religion, ou incite-la à obéir à Allah en mettant bien sûr la bonne intention. Ou encore si tu te retrouves dans une assemblée par exemple et que vous vous connaissez tous à l’exception d’une personne qui se retrouve isolée ou délaissée, alors tu vas à sa rencontre afin de lui faire un petit peu la conversation dans le but de la mettre à l’aise ; et c’est une bonne chose que de mettre à l’aise un musulman et de le réconforter.

 

Un hadith du Prophète, salla l Lahou ^alayhi wa sallam, « al mouslimou ‘akhou l-mouslim la yadhlimouhou wa la youslimouhou wa la yahqirouhou » celui qui applique ce hadith Allah l’élève en degré ; « al-mouslimou ‘akhou l-mouslim la yadhlimouhou wa la youslimouhou wa la yahqirouhou » celui qui veut s’élever en degré et avoir un bon état selon le jugement de Allah qu’il mette en pratique ce hadith, qu’il soit modeste avec son frère, qu’il pense du bien de lui, penser du bien des uns des autres parmi les croyants entraîne un bon comportement des uns envers les autres.

Ainsi celui-là aura ainsi housnou l-khoulouq, il aura ainsi l’excellence de comportement,  l’excellence de comportement c’est accomplir le bien, de cesser la nuisance, d’arrêter de faire le mal et de supporter la nuisance d’autrui. Et cette conduite était celle qu’adoptaient les prophètes et les saints et la signification de la parole du prophète «  wa la youslimouh » c’est qu’il ne le laisse pas subir une injustice, et s’il est capable de repousser une injustice envers son frère alors il s’interpose, et ne se satisfait pas de le laisser subir une injustice sans agir.

 

 

Que Allah fasse que nous soyons de ceux qui profitent des paroles qu’ils écoutent, de ceux qui mettent en pratique le bien qu’ils entendent,

Que Allah fasse que nos cœurs soient ouverts pour le bien et que nous soyons une cause pour le bien wa l-Lahou ta^ala ‘a^lamou wa‘ahkam wa barakal-Lahoufikoum.

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Biographie : Talhah Ibnou ^Oubaydi l-Lah

Posted in islam par chaykhaboulaliyah sur novembre 24, 2010
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Talhah Ibnou ^Oubaydi l-Lah

Le martyr, celui qui fait preuve de bien et de générosité

Sa biographie

Il est surnommé Abou Mouhammad, il s’appelle Talhah fils de ^Oubaydi l-Lah, fils de ^Outhman, fils de ^Amr, fils de Ka^b, fils de Sa^d, fils de Taym, fils de Mourrah, fils de Ka^b, fils de Lou’ay, sa mère s’appelle AsSa^bah la fille de Al-Hadramiyy, elle était la sœur de Al-^Ala, fils de Al-Hadramiyy, que Allah l’agrée, elle était entrée en Islam ainsi que Talhah parmi les premiers.

Talhah, que Allah l’agrée, est l’un des dix à qui le Messager de Allah a annoncé la bonne nouvelle du paradis, il est l’un des premiers  à être entré en Islam et l’un des six qui étaient connus sous l’appellation de Ahlou ch-Choura – c’est-à-dire ceux qui se concertent, ceux qui s’étaient concertés pour désigner le calife à la mort du Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam-.

Il a rapporté de nombreux hadith du Prophète, parmi lesquels il y en a deux qui font sujet d’accord entre Al-Boukhariyy et Mouslim. Al-Boukhariyy a rapporté de Talhah deux hadith que Mouslim n’avait pas rapportés et Mouslim a rapporté de Talhah trois autres hadith que Al-Boukhariyy n’avait pas rapportés de lui. Et dans le Mousnad de Baqiyy Ibnou Makhlad il y a trente-huit hadith rapportés de Talhah Ibnou ^Oubaydi l-Lah.

Il était de taille moyenne plutôt de courte taille, il avait un beau visage, une poitrine large, les épaules également larges, il avait beaucoup de cheveux qui n’étaient pas frisés ni complètement  raides.

Le récit de son entrée en Islam

Ibnou Sa^d rapporte dans ses Tabaqat un récit dont le résumé est le suivant : Talhah avait dit : J’étais présent dans un marché à Bousra dans le pays de Ach-Cham. C’est alors qu’un ermite dans son ermitage – de ceux qui disaient suivre ^Iça–  a dit : « Demandez aux gens, aux nouveaux arrivants de cette époque, s’il y a parmi eux qui vient du Haram, l’enceinte sacrée, c’est-à-dire la Mecque. » Alors j’ai dit : « Oui (c’est Talhah qui parle), c’est moi »  Alors il m’a demandé : « Est-ce que ‘Ahmad est apparu ? » Je lui ai dit : « Et qui est donc ‘Ahmad ? » Il a répondu : « C’est le fils de ^Abdou l-Lah, fils de ^Abdou l- Mouttalib, c’est son mois dans lequel il va dire qu’il est prophète, il va apparaître au Haram et il va émigrer vers une terre où il y a des palmiers » et il a décrit Médine sans la nommer. Alors Talhah a dit : C’est alors que ce qu’il m’a dit est entré dans mon cœur et je suis revenu rapidement jusqu’à La Mecque et j’ai demandé : « Y-a-t-il  eu un événement particulier? » Alors les gens m’ont dit : « Oui, Mouhammad le fils de ^Abdou l-Lah, l’honnête, Al-‘Amin, dit être prophète et Ibnou Abi Qouhafah (c’est-à-dire Abou Bakr) que Allah l’agrée, l’a suivi. » Je me suis alors dirigé vers Abou Bakr, je lui ai appris ce que l’ermite avait dit et nous sommes partis ensemble voir le Messager de Allah et je suis entré en Islam sur ses mains.  Je l’ai informé de la nouvelle de cet homme à Bousra de Ach-Cham, il a été extrêmement heureux par ce que je lui ai dit.

Talhah, que Allah l’agrée, a été présent dans tous les grands événements avec le Messager de Allah, mis à part la bataille de Badr. En effet,  le Messager de Allah lorsqu’il a su que la caravane de Qouraych était sur le chemin du retour de Ach-Cham, il a envoyé Talhah et Sa^id Ibnou Zayd afin qu’ils lui ramènent des nouvelles de cette caravane.

*Ils étaient sortis de Médine jusqu’à arriver à Al-Hawra lorsque la caravane était passée devant eux, puis ils s’en retournèrent voulant avertir le Messager de Allah des informations concernant la caravane, mais le Messager de Allah avait déjà quitté Médine avant qu’ils ne reviennent, et la bataille de Badr a eu lieu le jour même où Talhah et Sa^id étaient arrivés à Médine sur leur chemin de retour ; ils n’avaient ainsi pas pu être présents à la bataille de Badr. Mais le Messager de Allah leur a donné une part du butin et il les a considérés comme ceux qui étaient présents lors de la bataille.

 

Certains faits remarquables de la vie de Talhah

Il est rapporté dans « Siyarou A^lam An-Noubala’ » de Adh-Dhahabiyy que Talhah, que Allah l’agrée, a reçu de l’argent de l’Hadramaout, du Yémen, de l’ordre de sept cent mille dirhams.

C’est alors qu’il a passé la nuit à se tourner et se retourner, sa femme lui a demandé : « Qu’est ce que tu as ? », il lui a répondu : « J’ai réfléchi cette nuit, Que devrait penser quelqu’un de ce que son Seigneur va faire de lui s’il passe la nuit avec cet argent chez lui, dans sa maison ? » C’est alors que son épouse, qui était Oummou Kalthoum, la fille de Abou Bakr AsSiddiq, que Allah les agrée tous les deux, lui a dit : « Au matin, demande à avoir des grands plats et tu partages cet argent et tu le distribues. » C’est alors qu’il lui a dit : « Que Allah te fasse miséricorde, tu es une mouwaffaqah c’est-à-dire une personne à qui Allah accorde la réussite, fille de mouwaffah, c’est-à-dire celui à qui Allah accorde la réussite. » Au matin il a ainsi partagé cet argent qu’il avait reçu entre les Emigrants (Al-Mouhajirin) et les partisans (Al-Ansar). Il a envoyé  à ^Aliyy, que Allah l’agrée, un plat plein de cet argent. Son épouse lui a dit : « Et nous, n’avons-nous pas une part dans cet  argent ? » Il lui a dit : « Tu peux prendre ce qui est resté. » Et il était resté une bourse qui comportait environ mille dirham (ceci est une des preuves de sa largesse et de sa générosité).

Les nouvelles concernant la générosité de Talhah Ibnou ^Oubaydi l-Lah sont très nombreuses dans les livres des biographies et des conduites. Parmi celles-ci,  il est rapporté qu’un homme de la campagne est venu lui demander de l’argent et il a supplié par un de ses parents il a dit : Tout comme tu as de l’estime pour tel parent alors compatis pour moi ? Alors Talhah lui a dit : personne ne m’a imploré pour me demander de l’argent en évoquant ce proche parent, avant toi, il lui a dit : J’ai une terre et ^Outhman m’a offert trois cent mille dirham pour l’acheter, si tu veux  prends cette terre ou si tu veux je la vends à ^Outhman et je te donne le prix de la  vente. C’est alors que cet homme lui a dit : « non, je veux le prix de la vente ». Et il le lui a donné.

Et d’après Ibnou ‘Ibrahim At-Taymiyy, Talhah ne laissait personne de Taym, de sa tribu qui avait une famille sans qu’il lui assure sa suffisance et qu’il rembourse ses dettes ; il envoyait également à ^A’ichah chaque année dix mille et il avait remboursé de Soubayhah At-Taymiyy trente mille c’est-à-dire qu’il remboursait les dettes des gens.

AzZoubayr Ibnou Bakkar a dit : ^Outhman Ibnou ^Abdi r-Rahman m’a rapporté que Talhah Ibnou ^Oubaydi l-Lah avait remboursé les dettes de ^Oubaydi l-Lah Ibnou Ma^mar et de ^Abdou l-Lah Ibnou ^Amir Ibnou Kourayz quatre vingt mille dirham et le Messager de Allah a dit du bien et a fait l’éloge de Talhah : il l’a ainsi surnommé Talhatou l-Khayr (le Talhah du bien) et Talhah Al-Fayyad ( Talhah le généreux, comme s’il débordait de bonté) et Talhatou l-Joud (Talhah de la générosité). Tout cela parce que c’était quelqu’un qui était extrêmement généreux, qui dépensait de l’argent dans la voie que Allah agrée et dans de nombreuses occasions il donnait sans que les gens ne lui demandent.

Et d’après ^A’ichah, que Allah l’agrée, d’après son père AsSiddiq, que Allah l’agrée, chaque fois qu’on évoquait le jour de la bataille de ‘Ouhoud, Abou Bakr disait : « toute cette journée, c’était le jour de Talhah, il était le premier à venir le jour de ‘Ouhoud et le Messager de Allah m’a dit à moi ainsi qu’à ^Oubaydah Ibnou l-Jarrah (( عليكما صاحبكما))  ce qui signifie : « Prenez soin de votre compagnon » C’est-à-dire   nous nous étions occupés d’abord du Prophète  puis nous sommes partis au secours de Talhah car il avait des hémorragies et nous avions vu qu’il avait soixante-dix  ou plus ou moins de coups d’épée ou de coups de couteau ou flèches. »

Il a été confirmé que Talhah, que Allah l’agrée, avait assuré la défense du Messager le jour de la bataille de ‘Ouhoud. Ainsi An-Naça’iyy a rapporté que le Messager de Allah était avec douze compagnons parmi lesquels il y avait Talhah et les associateurs les avaient rattrapés et le Prophète a dit : (( من للقوم)) ce qui signifie : (Qui va combattre ces gens ?)) Alors Talhah lui a dit : « moi ». Le Prophète lui a dit :(( كما أنت)) ce qui signifie ((reste à ta place)) c’est alors qu’un homme des ‘Ansar, des partisans, a dit : « moi ». Et le Prophète lui a dit : (( أنت )) ce qui signifie : (( oui, vas-y)) il a combattu jusqu’à être tué et cela s’est répété jusqu’à ce que ne soit resté avec le Prophète que Talhah. Celui-ci  les a combattus comme les onze qui l’avaient précédé tant que ses doigts avaient été coupés puis Allah a fait que les associateurs soient repoussés.

Al-Hakim ainsi que At-Tirmidhiyy ont rapporté que le Messager de Allah a dit du bien le jour de ‘Ouhoud de Talhah et dans Tabaqat d’Ibnou Sa^d avec une chaîne de transmission qui remonte jusqu’à ^Amr Ach-Cha^miyy qu’il a dit : « le nez du Prophète a été  atteint le jour de ‘Ouhoud ainsi que l’incisive qui est près de la canine et Talhah Ibnou ^Oubaydi l-Lah avait défendu ce jour-là le Messager de Allah avec sa main qui a été atteinte d’un coup d’épée et ses doigts ont été paralysés. »

Et dans Tabaqat également d’après ^A’ichah et ‘Oummou Is-haq, les deux filles de Talhah, elles avaient dit : « Notre père a été blessé le jour de la bataille de ‘Ouhoud de vingt-quatre coups et parmi lesquels certains étaient au niveau de sa tête, un coup qui a laissé une cicatrice carrée et il avait des nerfs qui avaient été atteints, ses doigts paralysés et il avait beaucoup de blessures sur son corps et il était presque évanoui et le Messager de Allah avait eu son incisive qui a été atteinte et son visage blessé. Et Talhah le protégeait avec son corps, il reculait avec le Prophète derrière lui, chaque fois qu’un associateur venait, il le combattait jusqu’à assurer la défense du Prophète, il l’avait ramené dans un refuge. »

 

Son décès

Le décès de notre maître Talhah, que Allah l’agrée, a eu lieu  le jour de la bataille de Al-Jamal, le jour où l’armée de ^Aliyy avait rencontré l’armée de Mou^awiyah Ibnou Abi Soufyan durant le mois de Joumada l-‘Akhirah de l’année 36 de l’hégire. Et il est mort après que Marwan Ibnou l-Hakam ait  tiré une flèche en sa direction alors qu’il avait quitté le champ de bataille de Mou^awiyah, le camp de Mou^awiyah : il s’était repenti de s’être tenu dans l’armée qui combattait l’Emir des croyants ^Aliyy Ibnou Abi Talib, que Allah l’agrée.

Al-Hakim a rapporté dans son Moustadrak que l’Emir des croyants ^Aliyy, que Allah l’agrée, avait envoyé chercher Talhah et lui a dit : « Viens je veux te voir. » Talhah était venu et ^Aliyy lui a dit : « Je te conjure par Allah n’as-tu pas entendu le Messager de Allah dire :

((مولاه فعليّ مولاه، اللهم وال من والاه وعاد من عاداه كنت من ))

Ce qui signifie : ((Celui qui me suit alors il suit ^Aliyy ; Ô Allah accorde la réussite à celui qui le suit et l’échec à celui qui le prend pour ennemi)) » C’est alors que Talhah lui a répondu : « oui ». « Pourquoi alors  me combats-tu ? » Et Talhah lui a répondu : « je ne me suis pas rappelé ce hadith » et Talhah est reparti en s’étant repenti.

L’auteur de Al-Moustadrak dit dans la suite dans son récit d’après Thawr Ibnou Majza’h qu’il a dit : « je suis passé auprès de Talhah Ibnou ^Oubaydi l-Lah le jour de la bataille de Al-Jamal alors qu’il était allongé et c’étaient ses derniers souffles. Je me suis tenu au niveau de sa tête et  il a dit : « je vois un visage d’un homme comme si c’était la lune, avec qui es-tu ? »  « Je suis des compagnons de l’Emir des croyants ^Aliyy » alors Talhah lui a dit : « Tends-moi ta main pour que je la serre et j’indique ainsi mon engagement d’obéissance à ton Emir ^Aliyy. » Je lui ai tenu la main et il l’a serrée en faisant ce pacte d’obéissance pour ^Aliyy et son âme est sortie ; je suis allé voir ^Aliyy et je lui ai annoncé ce qui s’était produit c’est-à-dire la parole de Talhah et ^Aliyy a dit : « Allahou ‘akbar, Allahou ‘akbar le Messager de Allah a dit la vérité, Allah a voulu que Talhah entre au paradis en ayant fait l’engagement d’obéissance. »

Que Allah fasse miséricorde à Talhah Ibnou ^Oubaydi l-Lah le compagnon du Messager de Allah.

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Biographie : Az-Zoubayr Ibnou l-^Awwam

Posted in islam par chaykhaboulaliyah sur novembre 24, 2010
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AzZoubayr Ibnou l-^Awwam,

l’Apôtre du Prophèter.

Sa biographie

Il est surnommé Abou ^Abdou l-Lah, il s’appelle AzZoubayr fils de Al-^Awwam fils de Khouwaylid, fils de ‘Açad, fils de ^Abdou l-^Ouza, fils de Qousay, fils de Kilab. Il est l’apôtre [c’est-à-dire le Compagnon qui a cette appellation particulière] du Messager de Allahr, il est également le fils de sa tante paternelle Safiyyah, la fille de ^Abdou l- Mouttalib. Il est l’un des dix à qui le Prophèter a annoncé la bonne nouvelle d’être au Paradis  et l’un des six membres de ‘Ahlou ch-Choura, ceux qui se sont concertés pour désigner le calife. Il est entré en Islam avec sa mère alors qu’il avait huit ans ; il compte ainsi parmi les premiers à être entrés en Islam.

Al-Boukhariyy et Mouslim ont rapporté de lui deux hadith qu’il a tenus du Prophèter. Et à lui seul, Al-Boukhariyy a rapporté de AzZoubayr Ibnou l-^Awwam quatre autres hadith. Quant à Mouslim, il a rapporté à lui seul un seul hadith de AzZoubayr.

AzZoubayr -que Allah l’agrée- a fait les deux Emigrations : pour l’Abyssinie ( Al-Habachah) et l’Hégire, l’Emigration obligatoire pour Médine l’Illuminée, il y a émigré alors qu’il avait dix-huit ans.

Ses mérites et les faits remarquables de sa vie

Le glorieux Compagnon AzZoubayr Ibnou l- ^Awwam, que Allah l’agrée, était le premier de ceux qui ont dégainé leur sabre pour défendre le Messager de Allah. Ainsi, il est rapporté dans « Hilyatou l-‘Awliya’ » que AzZoubayr a entendu une voix de Satan selon laquelle le Prophèter a été kidnappé dans les hauteurs de La Mecque, alors il est parti à sa recherche. Lorsqu’il l’a rencontré, le Prophèter lui a dit ce qui signifie : ((Ô Az-Zoubayr, qu’est-ce qui t’arrive ?)) Az-Zoubayr lui a répondu : «On m’a dit qu’on t’a kidnappé ; je suis venu pour frapper avec mon sabre celui qui l’a fait.» Sur ce, le Prophète lui a fait une invocation en sa faveur. C’est ainsi que Az-Zoubayr a été le premier à avoir brandi son sabre dans la voie que Allah agrée.

Le Prophèter a dit ce qui signifie : ((Chaque prophète a un apôtre, et mon apôtre c’est AzZoubayr.))

AzZoubayr -que Allah l’agrée- à ce moment-là, comme l’a cité Adh-Dhahabiyy dans « Siyar ‘A^lami n-Noubala  » avait l’âge de douze ans ; Mouça Ibnou Talhah a dit : « ^Aliyy, AzZoubayr, Talhah et Sa^d sont nés dans la même année. » En plus, Al-Mada’iniyy a dit : « Talhah, AzZoubayr et ^Aliyy avaient le même âge ; l’oncle de AzZoubayr l’accrochait au-dessus du feu et faisait en sorte que la fumée arrivât sur lui ; mais AzZoubayr répétait : « Je ne retournerai jamais à la mécréance ! » »

AzZoubayr, que Allah l’agrée, a été présent dans toutes les conquêtes  avec le Messager de Allah ; et il avait fait même l’engagement de mourir dans la voie que Allah agrée. Il était resté ferme à ses côtés le jour de la bataille de Badr, ainsi que le jour de la bataille de ‘Ouhoud ; il avait avec lui l’une des bannières des Emigrants.  Lorsque les musulmans sont entrés à La Mecque honorée le jour de Al-Fath, le jour de la conquête de La Mecque, AzZoubayr– que Allah l’agrée- était sur le côté gauche et Al-Miqdad Ibnou l-‘Aswad était sur le côté droit. Ils sont venus chacun à cheval. Le Messager de Allahr s’est mis debout, a essuyé la poussière de leur visage avec son vêtement et a dit ce qui signifie : ((J’ai consacré pour le cheval deux parts [du butin] et pour le cavalier une seule part.))

Le jour de la bataille de Badr, AzZoubayr avait un turban de couleur jaune, Jibril ^alayhi s-salam et les Anges ^alayhimou s-salam étaient descendus avec la même apparence que AzZoubayr. Dans « AtTabaqat Al-Koubra«  Ibnou Sa^d rapporte de ^Amrou Ibnou ^Asim Al-Kilabiyy qui, d’après Hammam, rapporte de Hicham Ibnou ^Ourwah ces paroles qu’il tient de son père : « AzZoubayr avait un bout d’étoffe avec lequel il s’était enturbanné le jour de la bataille de Badr ; le Prophète a dit : (( ان الملائكة نزلت على شيماء الزبير)) ce qui signifie ((Ce sont les Anges qui sont descendus sous l’apparence de AzZoubayr.))

D’après Al-Boukhariyy et Mouslim et d’autres, il est rapporté que le Messager de Allah r a dit le jour de la bataille de Al-Khandaq :(( يأتيني بخبر القوم )) ce qui signifie : (( Qui m’apporte des nouvelles de nos ennemis ?)) Et AzZoubayr a dit : « Moi ! » Le Prophète l’a répété une deuxième et une troisième fois, et c’était à chaque fois AzZoubayr qui se proposait en disant : « Moi ! » C’est alors que le Prophète a dit ce qui signifie : ((Chaque prophète a son apôtre, et mon apôtre c’est AzZoubayr.))

Dans « Siyar‘A^lami n-Noubala« , Adh-Dhahabiyy rapporte de Younous Ibnou Boukayr qui rapporte de Hicham les paroles qu’il tient de son père et qui sont de AzZoubayr : « Le Messager de Allah a pris ma main et a dit : ((لكل نبي حواريّ وجواريّ الزبير وابن عمتي)) ce qui signifie : ((Chaque prophète a son apôtre, et mon apôtre c’est AzZoubayr le fils de ma tante paternelle.)) Ibnou Sa^ad l’a également rapporté ce hadith dans ses « Tabaqat » et Al-Hakim l’a jugé sahih (sûr) dans son « Moustadrak ».

Dans la langue arabe, le mot « الحواريّ, al-hawariyy » signifie, celui qui soutient les Prophètes ^alayhimou s-salam tout comme l’a mentionné l’auteur de « Al-Qamous« .

Mous^ab AzZoubayriyy a dit : «l’apôtre est celui qui est pur.»

Selon Al-Kalbiyy : « al-hawariyy signifie l’intime. »

Dans « Tabaqat Al-koubra« , Ibnou Sa^d- avec une chaîne de transmission remontant jusqu’à Hicham Ibnou ^Ourwah– rapporte qu’un homme est passé près du fils de ^Oumar, en l’occurrence  ^Abdoul-Lah Ibnou ^Oumar, et il a été interrogé sur son identité. Alors, ce jeune homme a répondu : « Je suis le fils de l’apôtre du Messager de Allah » Ibnou ^Oumar lui a dit : « Si tu es le fils de AzZoubayr, d’accord, sinon tu n’as pas cette appellation. » C’est alors que Ibnou ^Oumar a été interrogé : « Est-ce qu’il y avait quelqu’un qui était surnommé hawariyy Raçouli-Lah , l’apôtre du Messager de Allahr mis à part AzZoubayr. » Alors,  Ibnou ^Oumar a répondu : « Je n’en ai pas connaissance. »

Son décès.

Le décès de AzZoubayr, que Allah l’agrée, a eu lieu le jour de la bataille de Al-Jamal. Lorsqu’il a quitté le lieu de la bataille en ayant fait le repentir pour avoir été dans les rangs de ceux qui  combattaient contre l’Emir des Croyants, notre maître ^Aliyy Ibnou Abi Talib, que Allah l’agrée. Cela s’est produit l’an 36 de l’Hégire. Al-Hakim, dans son « Moustadrak », rapporte  de Qays Ibnou Abi Hazim les circonstances de son assassinat : « ^Aliyy a adressé la parole à AzZoubayr : « Ne te rappelles-tu pas de ce jour où nous étions dans une saqifah (cour couverte et ouverte) des’Ansar (Partisans médinois) et que le Messager de Allah t’as demandé si tu m’aimais ; tu as répondu : ˝ Qu’et-ce que qui pourrais m’en empêcher ?˝ Ensuite, le Messager de Allah t’as dit que tu seras contre moi, que tu me combattras et que tu seras injuste envers moi. » Sur ce, AzZoubayr a quitté le champ  de bataille.»

Après avoir regretté, il a quitté les rangs des combattants qui étaient avec Mou^awiyah Ibnou Abi Soufyan. Sur le chemin du retour, ^Amrou Ibnou Jourmouz l’a rattrapé et l’a tué dans une vallée qui s’appelle Wadiyy As-Siba^, à sept farsakh (environ 40 km) de Al-Basrah. Il a pris sa tête et l’a emmenée à l’Emir des Croyants ^Aliyy Ibnou Abi Talib, que Allah l’agrée. Il a demandé la permission de le rencontrer, mais l’Imam ^Aliyy a répondu : « Annoncez-lui qu’il mérite l’Enfer !» Et dans une autre version, il a dit : « Annoncez à l’assassin du fils de Safiyyah qu’il mérite l’Enfer ! »

Adh-Dhahabiyy, rapporte avec une chaîne de transmission que Abou Jarou Al-Mazaniyy a dit : « J’ai été présent lorsque ^Aliyy et AzZoubayr s’étaient mis d’accord. ^Aliyy a dit à AzZoubayr: « Ô Zoubayr, je te conjure par Allah, n’as-tu pas entendu le Messager de Allahr dire la parole qui signifie  que tu vas me combattre et que tu seras injuste dans ce combat. » A cela, AzZoubayr a répondu : « Oui, mais je ne m’en suis rappelé que là maintenant que tu me parles ». Puis, il est parti. »

Yazid Ibnou Abi Ziyad rapporte de ^Abdou r-Rahman Ibnou Abi Layla : « AzZoubayr avait quitté le front de bataille le jour de Al-Jamal et pris congé de ^Aliyy, c’est alors que son fils ^Abdou l-Lah l’a rencontré et lui a dit : « C’est un manque de courage dont tu fais preuve ! » Alors, AzZoubayr lui a répondu : « Les gens  savent que je ne suis pas peureux, mais ^Aliyy m’a rappelé quelque chose que j’avais entendu du Messager de Allah et j’ai juré que je ne le combattrais pas. » Puis,  AzZoubayr a dit ce poème :

“J’ai laissé les choses dont je crains les conséquences.

Par recherche de l’agrément de Allah, cela vaut mieux dans le bas monde et dans la Religion. ” »

Dans son livre « Wafiyy bi l- Wafayyat », AsSafadiyy dit que Ibnou l-Jourmouz (celui qui a tué injustement AzZoubayr après qu’il a quitté le champ de bataille) s’est mis à dire ce poème lorsque l’Imam ^Aliyy lui a annoncé la nouvelle qu’il méritait l’Enfer pour avoir tué AzZoubayr :

«J’ai ramené à ^Aliyy la tête de AzZoubayr.

Et j’espérais  me rapprocher de lui par cet acte.

C’est alors qu’il m’a annoncé la nouvelle du feu de l’Enfer lorsque je suis venu à lui.

Quelle mauvaise nouvelle et quelle mauvaise issue!»

AzZoubayr-que Allah l’agrée- n’avait laissé ni dinar ni dirham, mis à part deux terres et quatre maisons : une à Médine, une à Al-Basrah, une à Al-Koufah et une en Egypte ; mais il avait des dettes. La raison en était que lorsque quelqu’un lui ramenait de l’argent pour le lui confier à titre de dépôt, il lui disait : « Non, je ne prends que s’il s’agit d’un prêt ; parce que je crains qu’il ne se perde ! » Et son fils ^Abdou l-Lah a estimé la totalité des dettes qu’il avait : cela atteignait deux millions deux cent mille. Il a vendu alors sa terre qu’il avait à Al-Ghabah et il a fait annoncer durant le Pèlerinage- et ce pendant quatre ans- pour que celui à qui AzZoubayr est redevable, qu’il le rejoigne afin qu’il le rembourse ce qu’il lui devait. Lorsque quatre années se sont écoulées, il a partagé le restant de l’argent entre les héritiers.

Hassan Ibnou Thabit a écrit ce poème très célèbre dédié à AzZoubayr Ibnou l-^Awwam :

« Il a vécu en demeurant fidèle au serment donné au Prophèter et fidèle à son enseignement, lui qui est son apôtre.

En effet, la parole  ne vaut que par l’acte.

Il est demeuré  sur la voie du  Prophèter.

Il donne son alliance à celui qui suit le Droit ; et c’est son application  qui est juste.

Il est le cavalier célèbre et l’héros qui s’engage avec bravoure dans les batailles les plus redoutables.

Lorsque la guerre se montrait rude, il s’y jetait avec sont sabre brillant, comme s’il faisait la course vers la mort, sans peur.

Un homme dont la mère est Safiyyah, et qui est en plus du clan des ‘Açad, est forcément un brave.

Il est un parent proche du Messager de Allah.

Et,  il a acquis, en défendant l’Islam, une renommée indiscutable.

Combien de fois AzZoubayr a dégagé avec son sabre les dangers qui menaçaient le Messager de Allah.

Et Allah donne généreusement Sa récompense.

Tes éloges sont meilleurs que les actes de certains amis.

Et tes actes, ô fils de la femme hachimiyy, sont meilleurs que tout cela ! »

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Biographie : Haroun Ar-Rachid

Posted in islam par chaykhaboulaliyah sur novembre 19, 2010
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Haroun Ar-Rachid

Le Calife pieux et pur

Sa biographie

Il est le cinquième calife des Abassides, Haroun Ar-Rachid, ar-Rachid c’est-à-dire celui qui est sage et lucide, fils de Mouhammad Al-Mehdi, que Allah l’agrée.

Il a eu le pacte d’allégence du califat après la mort de son frère Al-Hadi en l’an 170 de l’Hégire, et c’était le jour où son fils al ma’moun était né, et  c’était la nuit durant laquelle était mort l’ancien calife et où il a reçu le pacte d’allégence pour le califat et où était né un nouveau calife.

Sa mère s’appelle al-Khayzourane, mère de al-Hadi qui est la mère des califes abassides.

 

Sa description, son caractère et sa vie

Haroun Ar-Rachid, que Allah lui fasse miséricorde, était blanc de peau, il était grand de taille, il était beau, d’une assez forte corpulence.

Il avait les cheveux gris et il était parmi les plus glorieux rois de la terre, il était extrêmement généreux, il donnait en aumône de son propre argent chaque jour mille dirhams et il aimait beaucoup la science et les savants.

Il a été rapporté que Abou Mou^awiyyah ad-darir avait dit : « J’ai mangé avec ar-Rachid un jour et un homme est venu me verser de l’eau sur les mains, un homme que je ne connaissais pas ( donc cet homme Abou Mou^awiyyah ad-darir qui parle est aveugle)

Puis ar-Rachid m’a dit sais-tu qui a versé de l’eau sur tes mains ?

Je lui ai dit non, il a dit : «  c’est moi par honneur pour la science » parce que cet homme aveugle était un savant.

Ar-Rachid a eu ce que d’autres que lui n’ont pas eu ; ses ministres étaient les barmakiyy, son Qadiyy, le juge légal, était Abou Youçouf, que Allah lui fasse miséricirde, le compagnon de Abou Hanifah.

Et son poète était Marwan Ibnou Abi Hafsa, son accompagnateur était al-^Abbas fils de Mouhammad fils de l’oncle paternel de son père et son épouse était Zoubaydah, celles qui avait beaucoup de biens, et qui était très généreuse.

C’était celle qui a commandité des travaux pour que l’on amène de l’eau jusqu’à la terre de ^Arafah suite à un rêve qu’elle avait fait.

Et son portier était al-Fadl fils de ar-Rabbi^ qui était parmi les gens qui étaient les plus élégants et les plus beaux.

C’est durant son règne que la montre a été fabriquée et c’est lui qui a offert l’horloge très connue à Charlemagne, le roi de France de cette époque.

Parmi ses mérites, c’est qu’il organisait une conquête une année lui-même et il accomplissait le pèlerinage l’année suivante.

Et le dernier pèlerinage qu’il a accompli, il l’avait fait en marchant, que Allah lui fasse miséricorde.

Quant à ce que citent certains historiens et certains qui racontent les histoires que c’était quelqu’un qui commettaient des choses blâmables, qui buvait de l’alcool, qu’il s’occupait de loisirs, de plaisirs et de désirs, et ce qu’ils rapportent de Abou Nouwas al-Haçan Ibnou Hanni comme histoires et racontards sur ar-Rachid, tout cela n’est que mensonge qui n’a aucune origine, et il n’est pas permis de rapporter cela ou d’en parler sauf pour dire que c’est un mensonge, une tromperie et une déformation de l’histoire islamique.

ET malheureusement cela figure beaucoup dans les livres d’histoires.

Et vois par toi-même, toi qui est objectif ; Abou Youçouf al-Qadiyy, que Allah lui fasse miséricorde, avait composé pour Haroun ar-Rachid : « Tu connaîtras et tu auras la certitude du haut degré de ar-Rachid dans la science et dans la religion »

 

 

Sa vision du Messager dans le rêve

Lorsque Haroun ar-Rachid a été chargé du califat, il a vu le Prophète dans le rêve qui lui a dit ce qui signifie : « Voici que cette fonction est venue à toi, alors fais les conquêtes, et fais le pèlerinage, et facilite, et sois généreux avec les gens des deux Haram, La Mecque et Médine »

C’est ainsi que Haroun a préparé les armées et il fait des conquêtes dans différents recoins des pays  des romains, et il a gagné des batailles.

Il a accompli le pèlerinage en marchant avec des gens et il a distribué dans les deux Haram beaucoup d’argents.

Tout cela, il l’avait fait en une seule année.

 

Ses larmes par la crainte de Allah

Ibnou s-Sammak était venu auprès de aroun ar-Rachid un jour et ar-Rachid a demandé à ce qu’on lui donne à boire. C’est alors qu’on lui ramena un verre d’eu, lorsque ar-Rachid a prit  le verre d’eau, Ibnou s-Samak lui a dit : « Attends, Emir des croyants, si on t’avait empêché de prendre cette gorgée d’eau, combien donnerais-tu pour l’obtenir ? »

Ar-Rachid lui a dit : « Je donnerais la moitié de ma souveraineté »

Alors Ibnou s-Samak lui a dit : « Bois que Allah t’accorde la santé »

Après qu’il ait bu, Ibnou s-Samak lui a dit : « Vois-tu si on n’avait empêché que cette eau que tu as bu ne sorte de ton corps, combien paierais-tu pour qu’elle en sorte ?

Alors Ar-Rachid a répondu : « Avec l’autre moitié de ma souveraineté »

Ibnou s-Samak lui a dit : « Une souveraineté qui a pour valeur une gorgée d’eau mérite que tu ne disputes pas les gens pour l’obtenir »

C’est alors que ar-Rachid, que Allah lui fasse miséricorde, s’est mis à pleurer.

Et on rapporte de lui qu’il avait lui-même choisit son linceul de sa propre main et il prenait le tissu, il le regardait et il disait dans sourat al-Haqqah/28-29 ce qui signifie : « mon argent ne m’a pas évité la mort, m’a souveraineté va à sa perte »

 

Le témoignage de Haroun ar-Rachid en faveur de Abou Hanifah

Abou Youçouf al-Qadiyy, que Allah lui fasse miséricorde, a grandi orphelin et il a été le compagnon de Abou Hanifah et il a appris auprès de lui.

Il a demeuré longtemps auprès d’Abou Hanifah plus que la compagnie de sa mère.

Et il ne s’était pas occupé d’apprendre un métier par lequel il pourrait vivre.

C’est alors que la mère de Abou Youçouf était venue auprès de Abou Hanifah et elle l’a blamé pour cela, elle a dit : « Il est la prunelle de mes yeux » elle s’est plainte auprès d’Abou Hanifah que son fils n’avait pas appris de métier.

Abou Hanifah a répondu à la mère de Abou Youçouf : « Réjouis ton cœur, il est en train d’apprendre comment manger al-falouthaje avec l’huile de pistache »

Et lorsqu’il a grandit, il est devenu le Qadiyy des qadiyy et il mangeait auprès de ar-Rachid.

Et on avait rapporté à ar-Rachid cet événement, alors ar-Rachid a dit : « Abou Hanifah voit grâce à une lumière que Allah lui accorde, c’est-à-dire qu’il a eu un kachf.

 

Son décès, que Allah lui fasse miséricorde

Haroun ar-Rachid est mort dans la conquête de la ville de Tous dans la région de Khouragan, et c’est là-bas qu’il a été enterré, le 3 de Joumad al-‘akhirah en l’an 193 de l’hégire à l’âge de 45 ans.

Il avait été dit qu’il avait vu dans le rêve qu’il mourrait à Tous, il s’était mis à pleurer, il a dit creusez moi une tombe, ils lui ont alors creusé.

Puis il a été transporté alors qu’il était malade sur un chameau qui était recouvert c’est-à-dire là où il était c’était recouvert jusqu’à voir de ses propres yeux la tombe ; et il a dit : « Ô toi fils de ‘ Adam, ta demeure finale sera cela »

Puis il a ordonné à des gens qui sont descendus dans la tombe et ils lui ont récité tout le Qour’an et il était sur le bord de la tombe.

Et il a chargé du califat son fils Al-‘Amin qui était alors à Baghdad.

Son califat avait duré 23 ans et 2 mois et demi.

Allaah est exempt d’imperfection, Celui Qui est vivant et Qui ne meurt pas. Que Allaah fasse miséricorde au calife pieux et pur Haroun Ar-Rachid.

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Biographie : L’Imam Abou Hanifah

Posted in islam par chaykhaboulaliyah sur novembre 15, 2010
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Le grand Imam ‘Abou Hanifah An-Nou^man

 

Sa Biographie

Il est ‘Abou Hanifah An-Nou^man fils de Thabit fils de Khillikan ou dit ‘Abou Hanifah An-Nou^man fils de Zouta fils de Mah, le spécialiste de jurisprudence qui est de la ville de Al-Koufah. Il a été dit dans sa lignée également qu’il est An-Nou^man fils de Thabit fils de An-Nou^man fils de Al-Mourzouban. Il est né en l’an quatre-vingts de l’Hégire. Il vendait Al-Khazz, c’était une sorte de tissu.

Il a appris la science à son jeune âge. Ensuite, il s’est occupé d’enseigner et de donner des avis de jurisprudence. Il a pu rencontrer six parmi les compagnons et a rapporté les hadith d’eux. Ce sont ‘Anas Ibnou Malik, ^Abdou l-Lah Ibnou ‘Anas, Wathilah Ibnou l-‘Asqa^, ^Abdou l-Lah Ibnou ‘Abi ‘Awfa, ^Abdou l-Lah Ibnou Jouz’ AzZabidiyy et Ma^qal Ibnou Yasar.

Il a pris la science de Hammad Ibnou ‘Abi Soulayman et il a entendu le hadith de ^Ata’ Ibnou ‘Abi Rabah, de ‘Abou Is-haq As-Sabi^iyy, de Mouharib Ibnou Dathar et de Al-Haytham Ibnou Habib AsSawwaf ainsi que de Mouhammad Ibnou l-Mounkadir et Nafi^. Il a rapporté également de ‘Abou Ja^far Mouhammad Ibnou ^Aliyy Ibnou l-Houçayn Ibnou ^Aliyy Ibnou ‘Abi Talib que Allah les agrée, de Abou l-Haçan Zayd Ibnou l-Houçayn que Allah les agrée et de ‘Abou Bakr AzZouhriyy.

Le nombre de ses chaykh parmi les tabi^iyy – les successeurs des compagnons – de qui il a rapporté le hadith sont de l’ordre de deux cents. Parmi ses élèves, il y a ^Oubaydou l-Lah Ibnou l-Moubarak et également Waki^.

Les plus réputés de ses élèves étaient ‘Abou Youçouf Al-Qadi et Mouhammad Ibnou l-Haçan Ach-Chaybaniyy. Il a eu beaucoup d’autres encore.

 

Parmi ce qui a été rapporté de lui :

L’Imam moujtahid ‘Abou Hanifah que Allah l’agrée, n’aurait pas atteint la science qu’il avait eue et la capacité de donner des arguments s’il n’était pas extrêmement perspicace, s’il n’avait pas son esprit extrêmement aigu et s’il n’était d’une forte capacité de mémorisation. En effet, il a été rapporté de lui beaucoup de choses étonnantes et surprenantes aussi bien dans le qada c’est-à-dire lorsqu’il prononçait les sentences entre les parties adverses, que dans la jurisprudence, ce qui témoigne de sa supériorité et de son intelligence.

Parmi cela, il a été rapporté qu’un homme était venu à lui. Il lui a dit : « Imam, j’ai enterré de l’argent à moi il y a longtemps mais j’ai oublié l’endroit où je l’ai enterré ».

C’est alors que l’Imam lui a dit « Vas et passes toute la nuit en faisant des prières jusqu’au matin, tu te rappelleras si Allah le veut où tu as enterré cet argent ». L’homme a fait ce qu’il lui avait dit. Il ne s’est pas écoulé le quart de la nuit tant qu’il s’était souvenu de l’endroit où il avait enterré son trésor. C’est alors qu’il est parti voir l’Imam ‘Abou Hanifah et lui a dit cela. ‘Abou Hanifah lui a dit : « J’ai su que le chaytan ne va pas te laisser passer toute la nuit à faire des prières. Maintenant, passes le restant de la nuit en faisant des prières pour remercier Allah. »

Les spécialistes de l’histoire des biographies et des conduites rapportent de lui beaucoup d’évènements qui indiquent son intelligence et sa grande perspicacité.

Ainsi, l’Imam que Allah l’agrée était un homme ascète qui avait la crainte de Allah, qui était pieux, qui faisait beaucoup preuve d’humilité à l’égard de Allah et qui était souvent en invocations de Allah ta^ala. Ibnou Khillikan a rapporté dans Wafayatou l-‘A^yan d’après ‘Asad fils de ^Amr qu’il a dit : « ‘Abou Hanifah a accompli la prière de Al-Fajr avec le woudou’ de la prière de Al-^Icha pendant quarante ans d’après ce qu’on a retenu de lui et la plupart de ses nuits, il récitait tout le Qour’an dans une seule rak^ah. Et on entendait ses pleurs pendant la nuit tant que ses voisins avaient de la compassion pour lui ». On a rapporté de lui qu’il récitait le Qour’an du début jusqu’à la fin dans l’endroit où il était mort et ce, sept mille fois.

Yazid Ibnou l-Koumayt a dit : ‘Abou Hanifah était de ceux qui avait la crainte de Allah dans son coeur.

Un soir, ^Aliyy Ibnou l-Houçayn, le muezzin a récité dans la prière de Al-^icha sourat AzZalzalah et ‘Abou Hanifah était derrière lui, c’est-à-dire qu’il priait dirigé par cet homme. Lorsqu’il termina la prière et que les gens étaient partis, j’ai dirigé mon regard vers ‘Abou Hanifah et il était encore assis ; il méditait et il soupirait. Lorsque je suis sorti, j’ai laissé la chandelle contenant un tout petit peu d’huile. Elle était prêt de s’éteindre. J’étais revenu alors que l’aube s’était levée et ‘Abou Hanifah était debout. Il tenait sa barbe et disait : « Ô Toi Qui rétribue pour un grain de bien par du bien, et Toi Qui rétribue pour un grain de mal par du mal, évite à ton esclave An-Nou^man le feu de l’enfer et le mal qui rapproche du feu de l’enfer et accorde lui une part dans Ta large miséricorde. Yazid a dit : « J’ai fait l’appel à la prière et la chandelle était toujours allumée ». C’est-à-dire que la veille il l’avait laissée prêt de s’éteindre et là  elle était encore plus intense. Lorsque je suis entré, il m’a dit cache ce que tu as vu ! [c’était un prodige que Allah lui a accordé et il ne veut pas être dévoilé]. Et il a accompli deux rak^ah (une prière surérogatoire), puis il s’est assis jusqu’à ce que j’aie fais l’annonce de la prière. Il s’est levé et a fait la prière avec nous, la prière du matin avec le woudou du début de la nuit.

Le Calife Al-Mansour a voulu le charger de la fonction de Qadi –juge légal– et ‘Abou Hanifah An-Nou^man a refusé. C’est alors que Al-Mansour jura qu’il le fera. Il lui a dit : « Par Allah, tu seras Qadi ». Mais l’Imam jura qu’il ne le fera pas. C’est alors que Ar-Rabi^ Ibnou Younous Al-Hajib a dit : « Ne vois-tu donc pas que l’Emir des Croyants a juré ?! ». Alors, ‘Abou Hanifah lui a répondu : « l’Emir des Croyants a plus que moi les moyens d’expier les promesses qu’il fait et qu’il ne tient pas ». ‘Abou Hanifah n’a ainsi pas voulu se charger de la fonction de juge.

Il a été rapporté de Ar-Rabi^ qu’il a dit : « J’ai vu Al-Mansour insister auprès de ‘Abou Hanifah pour qu’il se charge de la fonction de Qadi –juge légal–. C’est alors que ‘Abou Hanifah lui a dit : « Crains Allah et ne charge de ce que tu veux confier que quelqu’un qui craint Allah. Par Allah, moi je ne suis pas quelqu’un dont on garantit le comportement lorsqu’il n’est pas en colère. Que dire alors de mon comportement si jamais je suis en colère ! ». Alors Al-Mansour lui a dit : « Tu as menti ! Tu es capable d’être juge ». Alors il lui a dit : « tu as jugé en ma faveur contre toi même ! Comment charges-tu de la fonction de juge quelqu’un de menteur ? »

Par ailleurs, Yazid Ibnou ^Oumar Ibnou ^Oubayrah Al-Fazariyy était un gouverneur et voulait aussi le charger de la fonction de juge à Al-Koufah durant l’époque de Marwan Ibnou l-Hakam, mais il avait refusé. Il l’a alors fouetté de cent dix coups de fouet. Chaque jour il le fouettait de dix coups et lorsqu’il a vu qu’il s’abstenait toujours, il l’a laissé.

 

Sa science et sa forte argumentation

L’Imam, que Allah l’agrée, était un moujtahid absolu, qui avait une forte argumentation. De son époque, il était l’épée de la sounnah sur les cous des mou^tazilah. Il avait recherché leurs assemblées une à une dans le pays et il a débattu avec eux et il leur a répliqué, il leur a donné l’argument qui les faisait taire. Il a atteint dans la science de Al-Kalam qui est la science du tawhid un degré tel, qu’il était celui qu’on indiquait aux gens. Il était la référence de ‘Ahlou s-Sounnah, le plus réputé d’entre eux pour répliquer aux gens qui suivaient leurs passions et plus particulièrement les mou^tazilah. L’auteur de livre At-Tabsiratou l-Baghdadiyyah a rapporté de l’Imam ‘Abou ^Abdi l-Lah AsSaymariyy que l’Imam ‘Abou Hanifah était le spécialiste de la science de Al-Kalam de cette communauté dans son époque ainsi que le spécialiste de référence dans la jurisprudence, c’est-à-dire dans le licite et l’interdit.

Al-Khatib a rapporté dans son livre « Tarikh Baghdad » d’après Harmalah Ibnou Yahya d’après Ach-Chafi^iyy qu’il a dit : «  celui qui veut s’approfondir dans la jurisprudence il sera comme un enfant par rapport à ‘Abou Hanifah ».

Il a été rapporté également de Ach-Chafi^iyy qu’il a dit à Malik que Allah l’agrée : « Est-ce que tu as rencontré l’Imam ‘Abou Hanifah ». Il a dit : « Oui, j’ai vu un homme, s’il te disait qu’il transformerait ce pilier en or, il le ferait avec ses forts arguments ».

Al-Khatib a dit dans « Tarikh Baghdad » également que ‘Abou Hanifah a vu dans le rêve comme s’il creusait la tombe du Messager de Allah salla l_Lahou ^alayhi wa sallam. C’est alors qu’il a envoyé qui interroge Ibnou Sirin au sujet de ce rêve. Ibnou Sirin a dit : « Celui qui a vu ce rêve va faire jaillir une science dans laquelle personne ne l’a précédé ».

 

Sa croyance

L’Imam que Allah l’agrée, était sur la croyance du Prophète r et ses compagnons honorables que Allah les agrée. Il avait en effet rencontré certains d’entre eux et il avait pris la science d’eux. Il était comme les autres Imams du Salaf, ceux qui étaient sur la croyance du tawhid de l’exemption de Allah ta^ala du semblable, du corps et de l’endroit.

Ce qui indique cela, c’est ce qui a été rapporté dans son livre Al-Fiqhou l-‘Absat lorsqu’il a dit : « Allah est de toute éternité et il n’y a pas d’endroit de toute éternité. Allah existe de toute éternité et il n’y a pas de créature de toute éternité. Il existe de toute éternité et il n’y a pas de où de toute éternité ni de créatures, ni quoi que ce soit et Il est le Créateur de toute chose ».

Parmi les paroles précieuses qu’il a dites au sujet de l’exemption de Allah ta^ala de tout ce qui est des caractéristiques des corps, il y a sa parole dans son livre Al-Fiqhou l-‘Akbar : «  Son yad est un attribut sans comment » c’est-à-dire que Al-yad est un attribut de Allah sans que ce soit une main c’est-à-dire sans que ce soit un organe. Il a dit également : « Allah est Unique, non pas dans le sens numérique mais dans le sens qu’Il n’a pas d’associé. Il n’engendre pas et Il n’est pas engendré et Il n’a point d’équivalent. Il n’est pas un corps, ni une caractéristique d’un corps. Il est exempt de la limite. Il est exempt de l’opposé. Il est exempt du semblable et du ressemblant. Aucune de Ses créatures n’a de similarité avec Lui et Il n’a aucune ressemblance avec aucune de Ses créatures. Il existe pas comme tout ce qui existe ».

Egalement, il était de ceux qui exemptaient Allah ta^ala de la voix, des lettres et de la langue. Il a en effet précisé que la parole de Allah ta^ala qui est Son attribut propre de toute éternité exempt de début et de fin n’est pas des lettres, ni une voix. Il a dit dans son livre Al-Fiqhou l-‘absat ce qui suit : « Allah parle pas comme nous parlons. Nous nous parlons avec des instruments, à partir de points de prononciations, à l’aide de lettres. Allah parle sans instruments, sans lettres. Ses attributs ne sont pas crées, ni entrés en existence. Le changement et la modification des états ont lieu pour les créatures et celui qui prétend que les attributs de Allah sont entrés en existence, qu’ils sont crées ou qui s’abstient, qui ne veut pas se prononcer ou qui doute, c’est un mécréant ». Fin de citation de la parole de ‘Abou Hanifah.

En tout cela il y a une preuve claire du caractère louable de la science de Al-Kalam est également la science du tawhid –science de la croyance de l’unicité. Cette science qui se rapporte à la connaissance de qui est obligatoire parmi les attributs au sujet de Allah, de ce qui est impossible à Son sujet parmi les attributs, c’est une science louable pour preuve la parole de l’Imam ‘Abou Hanifah que Allah l’agrée. Il était parmi les gens celui qui s’en occupait le plus de son époque. Son approfondissement dans cette science était son arme réputée contre les gens qui suivaient leurs passions et l’égarement et plus particulièrement les mou^tazilah. Il les avait en effet suivi pour les dénoncer à travers le pays. Il avait annulé leur prétention. Il avait montré l’infondé de leur mise en doute. Il a montré leurs supercheries. En plus de tout cela, ses deux livres Al-Fiqhou l-‘Akbar et Al-Fiqhou l-‘Absat sont une preuves claire qu’il maîtrisait la science de Al-Kalam par le biais des preuves selon la raison et selon les textes qu’il avaient réuni sur des questions concernant la science de Al-Kalam conformément à la voie de ‘Ahlou s-Sounnah wa l-jama^ah.

 

Son décès

Son décès était en l’an 150 de l’Hégire, c’était l’année même dans laquelle était né l’Imam Ach-Chafi^iyy. Il était mort onze nuits passées du mois de Joumada l-‘oula. Il a été dit une lune est morte et une lune est née, c’est-à-dire que ‘Abou Hanifah était comparé à une lune dans son éclat de la science et Ach-Chafi^iyy également. Il a été dit qu’il est mort en prison parce qu’il avait refusé de se charger de la fonction de juge et il a été dit qu’il n’était pas mort en prison. Dans son convoi funéraire, environ cinquante mille personnes l’avaient accompagné. La prière funéraire avait été accomplie et il a été enterré dans le cimetière de Al-Khayzaran à Baghdad que Allah ta^ala lui accorde de larges miséricordes.

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Biographie : L’Imam Malik

Posted in islam par chaykhaboulaliyah sur novembre 15, 2010
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L’IMAM MALIK

L’Imam Malik Ibnou ‘Anas, l’Imam de la résidence de l’émigration

 

Sa naissance et sa biographie

Il est surnommé ‘Abou ^Abdi l-Lah le père de ^Abdou l-Lah. Il s’appelle Malik fils de ‘Anas fils de ‘Abou ^Amir ‘Anas fils de Al-Harith fils de Ghayman Al-‘Asbahiyy Al-Madaniyy.

Son ascendance remonte jusqu’à Ya^rab fils de Yachjab fils de Qahtan. Son ancêtre s’appelle Malik fils de ‘Anas. Il fait parti des grands successeurs des compagnons et d’un de ceux qui ont porté le corps de ^Outhman Ibnou ^Affan que Allah l’agrée, de nuit jusqu’à sa tombe tout comme cela a été mentionné par Al-Qouchayriyy.

Le père de son grand-père c’est le compagnon ‘Abou Malik qui a été au côté du Prophète r dans les différentes batailles mis à part celle de Badr.

Quand à la mère de l’Imam Malik, elle s’appelle Al-^Aliyah fille de Charik fils de ^Abdou r-Rahman Al-‘Asdiyah.

Les fils de l’Imam Malik sont Yahya, Mouhammad et Hammad.

L’Imam Malik est le fondateur de l’une des quatre écoles de jurisprudence qui a été conservée, réputée et diffusée dans les pays des musulmans.

L’Imam Malik est né à Médine l’Illuminée en l’an 95 de l’hégire. Il a grandi avec beaucoup d’application pour l’apprentissage de la science et le fait de rapporter le hadith. Il a pris la science et il l’a rapportée d’un grand nombre de successeurs des compagnons et des successeurs des successeurs des compagnons qui sont comptés par centaines parmi lesquels on mentionne Nafi^ l’esclave affranchi du fils de ^Oumar. Il y a aussi Ibnou Chihab AzZouhriyy. Il y a ‘Aba zZinad et il y a ^A’ichah la fille de Sa^d Ibnou ‘Abi Waqas, ou encore Yahya Ibnou Sa^id Al-‘Ansariyy. Il était, que Allah lui fasse miséricorde, l’Imam de Médine. Sa science s’est propagée dans les différentes contrées. Il était réputé dans plusieurs pays et on effectuait des voyages pour venir à lui des différentes régions.

Il enseignait alors qu’il avait dix-sept ans. Il était resté à donner des avis de jurisprudence, à enseigner aux gens, tant que plusieurs de ses Chaykh ont rapporté de lui –c’est-à-dire qu’ils lui ont donné la science et il avait appris de chez d’autres et il leur avait transmis à leur tour–.

Comme Mouhammad Ibnou Chihab AzZouhriyy, comme Rabi^ah Ibnou ‘Abi ^Abdi r-Rahman le spécialiste de jurisprudence des gens de Médine, comme Yahya Ibnou Sa^id Al-‘Ansariyy, comme Mouça Ibnou ^Ouqbah et beaucoup d’autres ont rapporté de lui, tant que le Qadi ^Iyad a composé un livre dans lequel il avait dénombré mille trois cent noms de ceux qui ont rapporté de l’Imam Malik, que Allah l’agrée.

Les plus connus d’entre eux étaient Soufyan Ath-Thawriyy et encore l’Imam le Moujtahid Mouhammad Ibnou ‘Idris Ach-Chafi^iyy et ^Abdou l-Lah Ibnou l-Moubarak.

 

Parmi ce qui est rapporté de lui

Il y a beaucoup de savants, successeurs des compagnons qui ont dit que l’Imam Malik que Allah l’agrée est celui au sujet duquel le Prophète r a dit son hadith dans lequel il avait annoncé la bonne nouvelle :

 

(ARABE)

(Youchakou an yadriba n-naçou akbada l-‘ibili fala yajidouna ‘a^lama min ^alimi l-madinah)

 

ce qui signifie : « Bientôt il arrivera un temps où les gens vont effectuer des voyages et ils ne trouveront pas qui a plus de science que le savant de Médine ».

Ainsi, plusieurs savants ont dit que le savant de Médine cité dans ce hadith, c’est l’Imam Malik.

L’Imam Malik Ibnou ‘Anas était de ceux qui honoraient la science tant que lorsqu’il voulait transmettre le hadith du Prophète, il faisait auparavant le woudou. Il accomplissait ensuite deux rak^ah surérogatoires et il s’asseyait bien en place sur l’endroit où il se tenait. Il coiffait sa barbe, il se parfumait et il prenait une position assise droite qui inspire le respect puis il se mettait à rapporter le hadith du Prophète.

On lui a posé la question pourquoi faisait-il cela. Il avait répondu : « J’aime à glorifier le hadith du Messager de Allah r et le rapporter qu’en étant bien assis et qu’en ayant le woudou ».

L’Imam Malik Ibnou ‘Anas que Allah l’agrée était de ceux qui glorifiaient le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, qui le respectait énormément.

Mous^ab fils de ^Abdou l-Lah a dit : « Lorsqu’on mentionnait le Prophète auprès de Malik, la couleur de son visage changeait et il se penchait par humilité tant que cela était éprouvant pour ceux qui étaient assis avec lui » –c’est-à-dire qu’ils craignaient tellement pour lui tant il se pliait par humilité–.

Un jour, il lui a été posé la question à ce sujet il a répondu : « Si vous aviez vu ce que j’ai vu, vous ne m’auriez pas renié ce que je fais. Je voyais par le passé Mouhammad Ibnou l-Mounkadir, qui était le maître des spécialistes de récitation, on ne lui posait pas une seule question sur un hadith sans qu’il se mette à pleurer jusqu’à ce que nous le laissions et je voyais Ja^far Ibnou Mouhammad qui souriait beaucoup, mais lorsqu’on mentionnait le nom du Prophète r en sa présence son visage devenait pâle et je ne l’ai jamais vu rapporter les paroles du Messager de Allah r sans avoir le woudou. J’ai été chez lui plusieurs fois et je ne le voyais qu’en une de ces situations: soit il était en train de faire la prière, soit il se taisait, sois il récitait la Qour’an. Il ne parlait pas de ce qui ne le concerne pas et il était de ceux qui étaient savants, qui s’adonnaient aux actes d’adorations et qui craignaient Allah ^azza wa jall ».

Il a été rapporté que le Calife Haroun Ar-Rachid était venu à Médine l’Illuminée et il lui était parvenu que l’Imam Malik donnait le cours sur Al-Mouwatta son livre. Il le transmettait aux gens. C’est alors que Haroun Ar-Rachid avait envoyé son ministre Al-Barmakiyy passer le salam à l’Imam Malik. Il lui a demandé de lui dire de ramener son livre –Al-Mouwatta– et de venir chez le Calife pour le lui lire.

Al-Barmakiyy était passé pour voir l’Imam Malik. Il lui a transmis ce que le Calife Haroun Ar-Rachid lui avait dit. C’est alors que l’Imam Malik, que Allah l’agrée, lui a dit : « Passe le salam à l’Emir des croyants et dis-lui que la science, on vient la chercher et ce n’est pas elle qui nous cherche ».

C’est alors que Ar-Rachid était parti chez l’Imam chez lui. Il s’est adossé contre le mur et l’Imam Malik lui a dit : « Ô Emir des croyants, c’est un signe de glorification du Messager de Allah r que de glorifier la science ».

Cet acte de la part de l’Imam Malik n’était pas un signe d’orgueil vis à vis du Calife mais c’était pour un intérêt légal, à savoir d’indiquer le mérite de la science et des savants et d’enseigner aux gens qu’ils soient des gouverneurs ou des gouvernés de respecter la science et de la glorifier. A noter que l’Imam Malik, que Allah l’agrée, était de ceux de son époque parmi les plus modestes et les plus doux.

Lorsque les gens venaient chez l’Imam Malik, ils étaient reçus par une femme esclave à lui qui sortait et leur disait : Le Chaykh vous dit : « Est ce que vous voulez aujourd’hui prendre le hadith, ou bien des questions de jurisprudence ? »

S’ils disaient les questions, il sortait à eux. Mais s’ils lui disaient le hadith, il rentrait dans l’endroit où il faisait le woudou. Il faisait le woudou, il se parfumait, il mettait des habits neufs et il mettait le turban, il mettait sa cape, on lui sortait une estrade, il s’asseyait dessus ayant présente la crainte de Allah et on faisait brûler de l’encens –du ^oud– jusqu’à qu’il finisse de rapporter le hadith du Messager de Allah.

Que Allah lui fasse miséricorde, il ne s’asseyait sur cette estrade que lorsqu’il rapportait le hadith du Messager de Allah. On lui avait posé la question à ce sujet et la raison de cela, il a répondu : « J’aime glorifier le hadith du messager de Allah, et je ne cite le hadith qu’en étant avec mon woudou et bien assis ».

Ad-Darawardiyy que Allah lui fasse miséricorde a dit : « J’ai vu dans le rêve que j’étais entré dans la mosquée du Messager de Allah et j’ai vu le Prophète exhorter les gens. C’est alors que Malik était entré et lorsque le Prophète a vu Malik venir, le Prophète lui a dit : « Rapproche toi de moi, viens rapproche toi de moi ». Malik s’était rapproché jusqu’à être prés du Prophète. Le Prophète a alors enlevé la bague de son doigt et il l’a mise dans l’auriculaire de Malik que Allah l’agrée. Ad-Darawardiyy qui a vu le rêve a dit : « J’ai interprété cela par la science ».

Les savants prenaient pour modèle Malik dans sa science et les gouverneurs recherchaient ses avis et s’éclairaient par ces avis.

Les gens du commun le suivaient. Ils suivaient sa parole. Il ordonnait et les gens obéissaient à son ordre sans qu’il ait de pouvoir. L’Imam Ibnou Hibban a dit dans sont livre Ath-Thiqat : Malik été le premier à avoir sélectionner les gens parmi les spécialistes de jurisprudences de Médine et il s’est détourné de ceux qui n’étaient pas dignes de confiance dans le hadith. Il n’a rapporté que de ceux qui étaient du degré du Sahih. Il ne rapporte que de quelqu’un qui est digne de confiance qui a la jurisprudence, qui s’attache à la religion, qui a le mérite et qui s’applique dans les actes d’adorations. De plus, les paroles de ses contemporains savants, nous ont amené à déduire son extrême insistance et sa grande précaution dans la religion, que Allah agrée.

Ainsi l’Imam Ach-Chafi^iyy, que Allah l’agrée, a dit de lui : « Lorsque les savants sont cités, Malik est comme une étoile ».

Ibnou Mou^in a dit : « Malik fait partie de ceux qui ont de forts arguments que Allah accorde à Ses créatures ».

Yahya Ibnou Sa^id Al-Qattan a dit : « Malik c’est l’Emir des croyants dans le hadith et Ibnou Sa^id a dit : « Malik était digne de confiance, il était honnête, il était sûr, il était ascète spécialiste de jurisprudence, il était savant, il était de ceux qui avaient les forts arguments ».

 

La croyance de l’Imam Malik

L’Imam, que Allah l’agrée, était de ceux qui s’attachaient à la Sounnah Prophétique pure, celle sur laquelle était le Prophète. Sa croyance est la croyance de ses compagnons honorables et la croyance de la famille pure du Prophète. Sa naissance a eu lieu à Médine l’Illuminée et son apprentissage de la jurisprudence était auprès des savants de Médine. C’était là une cause pour avoir eu beaucoup de connaissances au sujet de la croyance pure du Prophète et de l’état des gens de la ville vers laquelle a émigré le Prophète r.

Ainsi, l’Imam Malik était sur la croyance en l’exemption de Allah de la ressemblance avec Ses créatures. Il était sur la croyance en l’exemption de Allah de l’endroit. Il était sur la croyance de l’exemption de Allah de l’attitude, de l’image, du mouvement, du déplacement et du changement.

Il a été confirmé que l’Imam Malik a interprété par un autre sens que le sens apparent les hadith qui ne sont pas explicites ; ces hadith dont le sens apparent laisse suggérer le corps, le mouvement, le déplacement et l’immobilité.

En effet, il y a des hadith et des ayah qui ne sont pas explicite qu’on appelle moutachabih comme le hadith yanzilou Rabbouna. Ces hadith dont le sens apparent laisse suggérer que Allah serait un corps qui se déplace d’un endroit à un autre, leurs sens véritables n’est pas le sens apparent. Ils sont interprétés par d’autres sens que le sens apparent. On fait leur ta’wil et l’Imam Malik fait partie de ceux qui ont fait le ta’wil, c’est-à-dire qui ont interprété pareils hadith par d’autres sens que leurs sens apparents. Ils leur ont donné un sens qui est valable dans la langue arabe et dans la Loi de l’Islam mais qui n’est pas le sens apparent. Ils ont dit que yanzilou rabbouna peut avoir deux interprétations. Certains savants ont dit qu’il s’agit d’un ange qui descend sur ordre de Allah au dernier tiers de la nuit. D’autres savants ont dit qu’il s’agit de la descente de la miséricorde, que les manifestations de la miséricorde sont plus nombreuses au dernier tiers de la nuit.

Al-Bayhaqiyy a rapporté avec sa chaîne de transmission d’après Al-‘Awza^iyy et Malik d’après Soufyan d’après Al-Layth Ibnou Sa^d que lorsqu’ils avaient été interrogés au sujet de ces hadith, ils avaient répondu : « Laissez-les comme ils vous sont parvenus, sans attribuer de comment à Allah ». C’est-à-dire limitez-vous aux termes du hadith mais n’attribuez pas de comment au Créateur. Al-Bayhaqiyy a mentionné cela dans son livre Al-‘Asma’ou wa sSifat.

Il a été confirmé ce qu’a rapporté Al-Bayhaqiyy par l’intermédiaire de ^Abdou l-Lah Ibnou Wahb qui a dit : « Nous étions auprès de Malik. C’est alors qu’un homme était rentré et a dit : Ô ‘Abou ^Abdi l-Lah –surnom de l’Imam Malik–, (Ar-Rahmanou ^ala l-^archi stawa), comment cela ? C’est alors que Malik a marqué un moment de silence et s’est mis à transpirer puis il a relevé la tête et a dit : « Ar-Rahmanou ^ala l-^archi stawa tout comme Allah nous l’a appris. On ne dit pas kayf –comment– au sujet du Créateur. Kayf au sujet de Allah est impossible. kayf  ^anhou marfou^ c’est-à-dire que Allah est exempt du comment. Puis, il lui a dit : « Je vois que tu es quelqu’un qui a une mauvaise innovation, faites-le sortir ».

A partir de la parole de Malik : (kayf ^anhou marfou^) « du comment, Allah est exempt », on ne dit pas que Allah est établi parce que l’établissement c’est un comment. On ne dit pas que Allah est installé car l’installation est un comment. On ne dit pas que Allah est assis parce que la position assise est un comment. On dit (stawa) comme cela est parvenu dans le Qour’an en arabe et on dit sans comment c’est-à-dire que ce n’est pas un établissement, ce n’est pas une installation, ce n’est pas une position assise, ce n’est pas comme l’istiwa des créatures. C’est cela la signification de la parole de l’Imam Malik. C’est ce qu’on appelle un ta’wil ‘ijmaliyy – une interprétation globale –c’est-à-dire qu’il niait au sujet du Créateur ce qui est impossible à Son sujet sans pour autant préciser un sens parmi les sens possibles dans la langue arabe et qui sont dignes du Créateur pour ce mot stawa.

Ainsi, quand l’Imam Malik a dit :  (kayf ^anhou marfou^), ceci signifie que Allah est exempt du comment, c’est-à-dire que l’istiwa de Allah n’est pas une position du tout, ce n’est pas une position comme c’est le cas pour les créatures qui elles ont une position assise ou autre.

Al-Bayhaqiyy a rapporté une autre version par l’intermédiaire de Yahya Ibnou Yahya qui est l’un des élèves de Malik, d’après l’Imam Malik à savoir sa parole : l’Istiwa ghayrou majhoull’Istiwa’ n’est pas inconnu–, c’est-à-dire que c’est un terme qui a été rapporté dans le Qour’an c’est cela signification de ghayrou majhoul. C’est à dire que l’istiwa’ au sujet du Créateur est mentionné dans le Qour’an. Il y a une ayah : (Ar-Rahmanou ^ala l-^archi istawa) à ce sujet. (Wa l-Kayf ghayrou ma^qoul) signifie le comment est inconcevable. C’est-à-dire que le comment est impossible selon la raison au sujet de Allah.

Le comment, c’est tout ce qui fait partie des caractéristiques des créatures, comme le mouvement ou l’immobilité. Tout cela est impossible au sujet du Créateur. On ne dit pas que le Créateur est en mouvement et on ne dit pas qu’Il est immobile parce que être en mouvement ou immobile ce sont des caractéristiques des corps et Allah n’est pas un corps. Il n’est pas concerné par le mouvement et Il n’est pas concerné par l’immobilité. C’est pour cela que nous disons que Allah n’est pas concerné par le comment.

Donc le comment, Allah en est exempt. Pour l’istiwa’, le comment c’est la position assise. Cela est inconcevable au sujet de Allah. La position assise ou l’établissement sont inconcevables au sujet du Créateur parce que la position assise fait partie des caractéristiques des créatures. Car la position assise n’est concevable et n’est valable que pour celui qui a un derrière, qui a des genoux et Allah ta^ala est exempt de tout cela.

Quand à la version où certains ont prétendu que l’Imam Malik a dit : « le comment est inconnu », cette version n’est pas valable. Elle n’a été validée par aucun savant des trois premiers siècles. Elle n’a pas été confirmée et authentifiée de Malik ni d’autres que Malik parmi les Imams, c’est-à-dire que c’est une version montée de toute pièce.

Il a été confirmé de l’Imam Malik l’interprétation par un autre sens que le sens apparent dans le hadith de An-Nouzoul. Il a été rapporté que l’Imam Malik a dit : « Il s’agit d’une descente de miséricorde et non pas d’un déplacement ».

Il s’agit de la descente de la miséricorde et non pas d’un déplacement parce que le Créateur est exempt de l’endroit. Celui qui se déplace, c’est celui qui libère un endroit pour en remplir un autre. Celui qui dit que Dieu descend il a attribué à Allah l’endroit, le changement, le mouvement et tout cela fait partie des caractéristiques des créatures.

Donc, le hadith ne veut pas dire que Dieu descend mais l’Imam Malik a donné son interprétation. Il a dit que c’est une descente de miséricorde, c’est-à-dire que les manifestations de la miséricorde de Dieu deviennent plus nombreuses au dernier tiers de la nuit. C’est cela la signification de ce hadith. Il s’agit donc d’une descente de la miséricorde et non pas d’un déplacement.

 

Le livre Al-Mouwatta’

C’est le premier livre qui a été composé pour rassembler des hadith classés par chapitres. La signification de Al-Mouwatta’ est « ce qui est rendu facile ». Ce livre de l’Imam Malik nommé Al-Mouwatta’ était aussi le premier livre composé dans le hadith et la jurisprudence en même temps. C’est-à-dire qu’il y avait dans le même livre les hadith du Prophète r et la jurisprudence. Il est resté à le composer pendant quarante années. Il comporte beaucoup de chaînes de transmission que les spécialistes de hadith, les mouhaddith ont jugées comme étant les plus authentiques des hadith.

Ach-Chafi^iyy a dit au sujet du livre Al-Mouwatta’: « Il n’est pas paru sur terre un livre après le livre de Allah –le Qour’an– qui soit plus authentique que le livre de Malik ».

Dans son époque, il a été dit : « Est-ce que les gens émettent des avis de jurisprudence alors qu’il y a Malik à Médine ! »

 

Sa science

L’Imam Malik que Allah lui fasse miséricorde a été interrogé une fois au sujet de l’apprentissage de la science de la religion, il a dit : « C’est quelque chose de très bien, mais considère d’abord ce dont tu as besoin depuis que tu te lèves jusqu’à ce que tu arrives au soir et c’est à cela que tu as à t’attacher ». C’est-à-dire cherche au début, les sujets de bases, les sujets de la science de la religion qui te servent dans ta vie de tous les jours.

Que Allah lui fasse miséricorde, il était de ceux qui glorifiaient la science de la religion beaucoup, tant que lorsqu’il voulait transmettre le hadith il faisait le woudou, il s’asseyait et il coiffait sa barbe, il utilisait le parfum, il prenait une position droite qui inspirait le respect et il donnait le hadith.

Lorsqu’il avait été interrogé à ce sujet, il a dit : « J’aime à glorifier et à honorer le hadith du Messager de Allah r », et ce qu’il recherchait par la science, c’était l’agrément de Allah ta^ala. Il a été rapporté que l’Imam Malik, que Allah l’agrée, a été interrogé une fois sur quarante-huit questions. Il a répondu à six et il a dit pour le reste : « je ne sais pas ». Ceci pour enseigner aux gens de rechercher l’agrément de Allah dans la science parce que s’il avait réfléchi sur ces questions il aurait trouvé les réponses. Mais c’était pour enseigner aux gens la modestie et la recherche de l’agrément de Allah.

Son ascèse

Pour ce qui est de son ascèse du bas monde, elle est grande. Il a été rapporté que Ar-Rachid l’avait interrogé un jour : « Est ce que tu as une maison ?» Alors Malik lui a répondu : « Non je n’en ai pas ». Il lui a alors donné alors trois mille dinars et lui a dit : « Achète une maison avec cela ».

Il les a pris mais il ne les a pas dépensés. C’est alors que Ar-Rachid a dit à Malik, que Allah lui fasse miséricorde : « Il convient que tu reviennes avec moi parce que j’ai eu la ferme volonté d’amener les gens à appliquer ce qu’il y a dans Al-Mouwatta’ ». Alors il lui a dit : « Pour ce qui est d’amener les gens à appliquer ce qu’il y a dans Al-Mouwatta’, il n’y a pas de voie pour cela car les compagnons du Messager se sont dispersés dans les différents pays et ils ont transmis les hadith. Dans chaque pays, il y a une part de la science du Prophète. Quand au fait de sortir avec toi, il n’y a pas de moyen pour cela. Le Messager de Allah r a dit :

(ARABE)

(Al-Madinah khayroun lahoum law kanou ya^lamoun)

ce qui signifie : « Médine vaut mieux pour eux si seulement ils le savaient ». C’est un hadith sujet à accord des mouhaddith. Il est rapporté par Al-Boukhariyy et d’autres.

Le Prophète r a dit aussi :

(ARABE)

(Al-Madinah tanfi khabathaha kama yanfi l-kirou khabatha l-hadid)

ce qui signifie : « Médine chasse ses impuretés tout comme le fer chasse ses impuretés ».

Malik a dit à Ar-Rachid: « Et voici tes dinars tout comme ils sont. Si tu veux, tu les gardes et si tu veux, tu les laisses ». C’est-à-dire que si tu m’a donné cet argent pour m’amener à quitter Médine en raison de ce que tu m’as fait, je ne prendrais pas le bas monde en contrepartie de la ville du Messager de Allah r.

L’Imam Malik était ascète, c’est-à-dire qu’il n’avait pas le cœur attaché au bas monde et ceux qui sont ascètes ont réussi.

Lorsque l’argent et les biens lui ont été amenés des différentes contrées puisque sa science et ses élèves s’étaient propagés, les biens qu’il recevait, il les distribuait dans les voies de bienfaisance.

Ce qui indique le fait qu’il était ascète et qu’il n’avait pas son cœur attaché au bas monde, c’était sa grande générosité et son peu d’amour pour le bas monde.

En effet, le fait d’être d’ascète ne veut pas dire ne pas avoir d’argent. Mais le fait d’être ascète signifie que le cœur n’est pas attaché à l’argent.

Ce qui indique aussi qu’il ne courrait pas derrière le bas monde c’est ce qui a été rapporté de lui qu’il a dit : J’étais partis voir Haroun Ar-Rachid et il m’a dit : « Ô Abou ^Abdi l-Lah, il convient que tu viennes plus souvent chez moi pour que les enfants entendent le Mouwatta’ ». C’est alors que Malik lui a dit : « Que Allah honore l’Emir des croyants mais la science on vient à elle, elle ne vient pas chez vous ». C’est alors que Haroun a dit : « Tu as dit vrai, allez à la mosquée pour entendre avec les gens ».

Son décès

Son décès était à Médine l’Illuminée, après dix nuits passées de rabi^ou l-‘awwal de l’an 179 de l’Hégire. Il a été enterré à Al-Baqi^ auprès de ‘Ibrahim le fils du Prophète r.

Beaucoup de poètes ont dit de la poésie pour le pleurer parmi lesquels il y avait Ja^far Ibnou Ahmad As-Saraj qui avait dit que Malik avait conservé la Loi du Prophète Mouhammad r par amour et par crainte pour la Loi et qu’il avait des chaînes de transmission fortes et qu’il inspirait le respect. Il a des élèves qui sont tous des élèves véridiques, qui ont beaucoup de science et n’importe lequel d’entre eux à qui tu poses la question est honnête. S’il n’y avait parmi ses élèves que le fils de ‘Idris –l’Imam Ach-Chafi^iyy– à lui tout seul cela aurait suffit pour l’honneur de l’Imam Malik.

Que Allah fasse miséricorde à l’Imam Malik Ibnou ‘Anas et qu’Il nous fasse profiter par sa science.

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Biographies : Le Chaykh Abdou lLaah Al-Harariyy

LE CHAYKH 3ABDOU L LAAH AL-HARARIYY

Son nom et sa naissance :

Il est l’honorable savant, le modèle des experts en authentification et le doyen de ceux qui examinent scrupuleusement la compatibilité des textes, celui qui est à la tête des savants qui œuvrent pour la religion, l’Imam, le Mouhaddith, le pieux ascète, le vertueux, celui qui persévère dans l’adoration, celui qui possède les dons éminents, le Chaykh Abou ^Abdi r-Rahman ^Abdou l-Lah fils de Mouhammad fils de Youçouf fils de ^Abdou l-Lah fils de Jami^ Al-Harariyy Ach-Chaybiyy Al-^Abdariyy, le Moufti (Jurisconsulte) de Harar. Il est né dans la ville de Harar, aux environs de l’an 1328 de l’Hégire (1910).

Son évolution et ses déplacements :

Il a grandi dans une famille modeste, aimant la science de la religion et les gens de science. Il a donc appris le Qour’an honoré avec mémorisation, psalmodie et maîtrise à l’âge de sept ans, puis il s’est entièrement consacré à puiser dans les océans de la science. Il a ainsi appris par cœur un certain nombre de manuels de base dans différents domaines de la science. Puis il a accordé son attention à la science du Hadith et a ainsi appris par cœur les six livres et d’autres encore, avec leurs chaînes de transmission, à tel point qu’il a été autorisé à donner des avis de jurisprudence et à transmettre le Hadith alors qu’il n’avait pas même dix-huit ans.

Il s’est distingué à travers toutes les régions de l’Ethiopie et de la Somalie en surclassant ses pairs dans la science de la biographie des hommes de la transmission du Hadith et de leurs niveaux respectifs. Il s’est également distingué par la mémorisation des manuels de base et l’approfondissement des sciences de la Sounnah, de la langue, de l’exégèse, de l’héritage et d’autres encore, à tel point qu’il n’est pas de science islamique connue qu’il n’ait étudiée et dans laquelle il ne soit compétent.

Son intelligence et sa mémoire exceptionnelle lui ont permis d’approfondir sa connaissance dans le fiqh Chafi^ite, les règles fondamentales de constitution du fiqh selon Ach-Chafi^iyy et les points de différence d’avis dans l’école. C’est également le cas dans le fiqh ma1ikite, hanafite et hanbalite, à tel point qu’il est devenu celui que les gens désignent et recommandent de visiter et auprès de qui les gens des contrées éthiopiennes et somaliennes se rendaient, jusqu’à ce qu’on lui accorde le poste de Moufti de Harar et de ses environs.

Il a appris le fiqh chafi^ite, les règles fondamentales de constitution selon Ach-Chafi^iyy et la grammaire arabe de plusieurs savants et maîtres parmi lesquels il y a le savant et maître le Chaykh Mouhammad Siraj Al-Jabartiyy le Moufti de l’Ethiopie. Il a appris les sciences de la langue arabe entre autres Chaykh et en particulier, du Chaykh Ahmad Al-Basir.

Il a étudié le fiqh des trois autres écoles ainsi que leurs règles fondamentales de constitution de plusieurs savants parmi lesquels il y a le Chaykh Mouhammad Al-^Arabiyy Al-Façiyy. Il a appris la science de l’exégèse du Chaykh Charif Al-Habachiyy, dans sa ville Jimmah, et il a pris la science du Hadith et les sciences attenantes de très nombreux savants. Parmi les plus honorables d’entre eux il y a le Chaykh Abou Bakr Mouhammad Siraj Al-Jabartiyy, Moufti de l’Ethiopie et le Chaykh ^Abdou r-Rahman ^Abdou l-Lah Al-Habachiyy ainsi que d’autres.

Puis il est parti vers La Mecque et ses savants avec lesquels il a fait connaissance. Parmi eux le Chaykh Mouhammad Yaçin Al-Fadaniyy. I1 a aussi fait partie de l’auditoire du Chaykh Mouhammad Al-^Arabiyy At-Tabban. Il a aussi rencontré le Chaykh vertueux, le Mouhaddith et spécialiste de la récitation du Qour’an Ahmad ^Abdou l-Mouttalib, Chaykh des spécialistes des sciences de la lecture du Qour’an à la mosquée de La Mecque. Il a appris de lui les quatorze versions de lecture ainsi que davantage de science du Hadith et il a obtenu de sa part une licence.

Il est parti par la suite à Médine l’Illuminée où il a établi des liens avec ses savants et où il a appris encore du Hadith du Mouhaddith le Chaykh Mouhammad fils de ^Aliyy AsSiddiqiyy Al-Bakriyy Al-Hanafiyy qui l’a autorisé à transmettre le Hadith.

Puis, il s’est dirigé vers Damas. Les habitants de la ville lui ont fait bon accueil, d’autant que venait de décéder le Mouhaddith, le Chaykh Badrou d-Din Al-Haçaniyy, que Allah lui fasse miséricorde. Puis, lorsqu’il a habité Damas, il a appris du Chaykh Mahmoud Fayiz Ad-Dir^ataniyy, le résident à Damas et son spécialiste de la lecture du Qour’an. Puis il s’est déplacé dans le pays du Cham. Sa renommée n’a cessé de croître, les savants du Cham ainsi que les étudiants le fréquentaient assidûment, il a donc fait connaissance avec ses savants et ils ont tiré profit de sa science. Ils ont témoigné de son mérite et ont reconnu son haut degré dans la science. Il est devenu célèbre dans le pays du Cham comme étant « le successeur du Chaykh Badrou d-Din Al-Haçaniyy » et comme étant « le Mouhaddith du pays du Cham ». Par ailleurs, de nombreux savants et spécialistes du fiqh du Cham lui ont rendu hommage, parmi eux le Chaykh Abou l-Yousr ^Abidin, Moufti de la Syrie, le Chaykh Nouh de la Jordanie, le docteur Al-Halwaniyy, Chaykh des spécialistes de la lecture du Qour’an en Syrie. De même le Chaykh ^Outhman Sirajou d-Din de la descendance du Chaykh ^Ala‘ou d-Din, maître des Naqchabandiyy en son temps, a fait son éloge et une correspondance fraternelle et scientifique s’est établie entre eux. Ont fait son éloge également le Chaykh ^Abdou l-Karim Al-Bayyariyy, l’enseignant à la mosquée Al-Hadra Al-Kaylaniyyah à Bagdad, le Chaykh Mouhammad Zahid Al-Islambouliyy, le Chaykh Mouhammad Al-Hanafiyy qui est l’un des plus célèbres savants turcs œuvrant actuellement dans ces contrées, les deux Chaykh ^Abdou l-Lah et ^Abdou l-^Aziz Al-Ghoummariyy qui sont les deux Mouhaddith des contrées marocaines, le Chaykh Mouhammad Yaçin Al-Fadaniyy le Mecquois, Chaykh du Hadith et des chaînes de transmission à l’Institut des sciences de religion à La Mecque honorée (Dar Al-^ouloum ad-Diniyyah). De nombreuses autres personnalités lui ont encore rendu hommage.

Il est arrivé à Beyrouth en l’an 1370 de l’Hégire (1950). Il a été l’hôte des plus grands Chaykh de cette ville, tels le Chaykh le Qadi (Juge) Mouhyi d-Din Al-^Ajouz, le Chaykh et Conseiller Mouhammad Ach-Charif. Le Chaykh Baha‘ou d-Din Al-Kilaniyy s’est réuni avec le Chaykh ^Abdou l-Lah chez le Chaykh Mouhammad Ach-Charif et il a tiré profit de lui dans la science du Hadith.

Le Chaykh Moukhtar Al-^Alayli, l’ancien responsable de la fatwa, que Allah lui fasse miséricorde, s’est réuni avec le Chaykh ^Abdou l-Lah et a reconnu son mérite et son haut degré dans la science. Il a préparé la prise en charge de son installation à Beyrouth par Dar Al-Fatwa, afin qu’il puisse se déplacer dans les différentes mosquées pour y diriger des assemblées de sciences, et ceci par une autorisation écrite du Chaykh Moukhtar.

 

Il est décédé que Dieu lui fasse miséricorde le mois de Ramadan de l’année 1429 H 2008. Il est enterré à Beyrouth.


1- Al-Harariyy : de Harar, région de la corne africaine (Ethiopie) ayant une histoire islamique glorieuse et qui a vu naître sur son sol beaucoup de savants et de saints.

2- Al-^Abdariyy : de la descendance de ^Abdou d-Dar, qui est une branche de la tribu de Qousayy fils de Kilab, le quatrième arrière-grand-père du Prophète

3- Hadith -Tradition prophétique – : parole, fait ou événement rapporté du Prophète ou de ses compagnons, que Allah les agrée.

4- Les six livres sont les recueils de Hadith les plus importants de la Tradition : AI-Boukhariyy, Mouslim, An-Naça‘iyy, Abou Dawoud, At-Tirmidhiyy, Ibnou Majah.

5- Fiqh : science de la jurisprudence des lois de l’Islam.

6- Chafi^ite : relatif à Ach-Chafi^iyy, le grand savant Qouraychite, l’un des plus illustres jurisconsultes musulmans, que Allah lui fasse miséricorde, il a pris la science de l’Imam Malik à Médine et ce dernier l’a autorisé à donner des avis de jurisprudence alors qu’il n’avait que quinze ans. Puis, il est parti en Irak et il a appris chez les élèves de l’Imam Abou Hanifah. Il a rencontré l’Imam Ahmad que Allah leur fasse miséricorde à tous.

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Biographie : L’Imam Al-Boukhariyy, le Chaykh des Mouhaddith

Posted in islam par chaykhaboulaliyah sur novembre 9, 2010
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L’Imam Al-Boukhariyy

L’Imam Al-Boukhariyy, le Chaykh des Mouhaddith

et l’Imam de ceux qui ont rassemblé le hadith

Sa biographie

Il s’agit de ‘Abou ^Abdi l-Lah Mouhammad fils de ‘Isma^il fils de ‘Ibrahim fils de Bardisbah Al-Jou^fiyy Al-Boukhariyy. Il est né dans la ville de Boukhara, le vendredi après la prière, treize nuits écoulées du mois de chawwal de l’année 194 de l’hégire. Il a grandi orphelin élevé par sa mère. Il a perdu la vue lorsqu’il était petit mais sa mère a vu le KhalilIbrahim ^alayhi s-salam dans le rêve qui lui a dit : « Allah a rendu la vue à ton fils en raison de tes nombreuses larmes ».

Al-Boukhariyy a aimé la science depuis son plus jeune âge. Il a ainsi mémorisé les compositions de hadith de Ibnou l-Moubarak en étant enfant. Il a lu les livres réputés alors qu’il avait seize ans, tant qu’il a été dit qu’il mémorisait en étant jeune soixante-dix mille hadith par cœur. Ce qui l’a aidé à cela, c’est qu’il connaissait les biographies de ceux qui rapportent le hadith et il recherchait leur état également, il le connaissait. Il connaissait les Chaykh de ceux de qui il tient le hadith ainsi que leurs élèves et leurs différentes chaînes de transmission.

Avant qu’il ne quitte son pays, il a pu recevoir par transmission tout ce qui y est rapporté comme hadith. Il les a entendu de Mouhammad ‘Ibnou Salam Al-Baykandiyy et ‘Abdou l-Lah ‘Ibnou Mouhammad Al-Mouçannadiyy et ‘Ibrahim ‘Ibnou l-‘Ach^af, de Mouhammad ‘Ibnou Youçouf Al-Baykandiyy et d’autres encore.

Ensuite, il est parti à La Mecque avec sa mère et son frère en recherchant à recevoir la transmission et à entendre les hadith rapportés.

Il est resté dans le Hijaz pendant six ans durant lesquels il recevait par transmission le hadith. Il s’est déplacé dans les différents pays, il est parti à Ach-Cham, il est parti en Egypte, il est parti à Al-Jazirah à deux reprises, à Al-Basrah à quatre reprises, à Al-Koufah et Baghdad à plusieurs reprises. Il a ainsi reçu le hadith de la part des mouhaddith de chaque pays où il s’était rendu, tant que les hommes de qui il rapporte le hadith ont atteint le nombre de mille quatre-vingts et ils étaient tous des mouhaddith.

Parmi les faits importants qui ont été rapportés à son sujet

L’Imam At-Taj As-Soubkiyy a rapporté dans son livre AtTabaqat lorsqu’il a mentionné la biographie de l’Imam des mouhaddith ‘Abou ^Abdi l-Lah Boukhariyy, il a rapporté d’après ‘Ibnou ^Adiyy qu’il a dit : « J’ai entendu plusieurs Chaykh rapporter que Al-Boukhariyy était venu s’installer à Baghdad. C’est alors que les gens qui rapportent le hadith se sont réunis et ils ont pris cent hadith qu’ils ont inversé, c’est-à-dire qu’ils ont pris le corps du hadith et la chaîne de transmission et ils les ont mélangés, de sorte qu’ils ont mis le texte de ce hadith avec la chaîne de transmission de cet autre hadith, et la chaîne de transmission de ce hadith pour le texte de cet autre hadith. Ils ont donné à chacun dix hadith qu’ils ont ainsi mélangés pour les mentionner à Al-Boukhariyy dans une assemblée. Les gens se sont alors réunis. L’un d’entre eux s’est levé et il a interrogé au sujet de ces hadith, d’un des dix qu’il a mélangés. Al-Boukhariyy a dit : « Je ne le connais pas ». Il l’a interrogé au sujet d’un autre hadith, Al-Boukhariyy a dit : « Je ne le connais pas », jusqu’à ce que le premier homme ait terminé avec les dix hadith. C’est alors que les spécialistes de jurisprudence se regardaient les uns les autres, c’est-à-dire qu’il s’interrogeait sur Al-Boukhariyy. Un deuxième homme s’est levé et a fait comme le premier. Et Al-Boukhariyy disait à chaque fois : « Je ne le connais pas ». Lorsque les dix hommes avaient fini, Al-Boukhariyy s’est retourné vers le premier d’entre eux et  lui a dit :  « Pour ce qui est de ton premier hadith sa chaîne de transmission c’est celle-là. Pour le deuxième hadith la chaîne de transmission c’est celle-là, et le troisième et ainsi de suite » jusqu’à lui donner les chaînes de transmission des dix hadith que le premier a donné. Il a rendu ainsi à chaque texte de hadith sa bonne chaîne de transmission. Ensuite, il a fait la même chose avec le deuxième, la même chose avec les autres jusqu’à avoir terminer avec les dix hommes. C’est alors que les gens lui ont reconnu sa capacité de mémorisation (de Hafidh).

Al-Boukhariyy depuis son plus jeune âge avait une très forte capacité de mémorisation de sorte qu’il apprenait par cœur les hadith avec leurs chaînes de transmission du fait même qu’il les entendait. Il a mémorisé des compositions de hadith de Ibnou l-Moubarak. Il a aussi reçu par transmission les livres réputés de l’époque alors qu’il avait seize ans et cette capacité de mémorisation étonnante est connue de lui depuis son plus jeune âge.

Parmi ce que As-Soubkiyy rapporte dans ses Tabaqat de Al-Boukhariyy qu’il a dit : « J’ai été inspiré la mémorisation du hadith dans le Kouttab –c’est-à-dire l’école où les enfants apprenaient le Qour’an et le hadith– alors que j’avais dix ans ou moins, et lorsque j’ai quitté le Kouttab après dix ans, j’allais écouter auprès de Ad-Dakhiliyy et d’autres.

Un jour tandis qu’il récitait le hadith aux gens, il a dit : « Soufyan a rapporté d’après ‘Abou Zoubayr d’après ‘Ibrahim ». C’est alors que je lui ai dit : « Mais ‘Abou Zoubayr n’a pas du tout rapporté de ‘Ibrahim ». Il m’a alors dit de me taire. Je lui ai dit : « Vérifie si tu veux sur ta copie d’origine ». Il est rentré puis il est ressorti et il m’a dit : « C’est comme tu as dit mon garçon». Il s’agit de AzZoubayr Ibnou ^Adiyy qui a rapporté de ‘Ibrahim. Il m’a alors pris le crayon de la main et il a corrigé, et il m’a dit : « Tu as dit vrai ». Lorsque Al-Boukhariyy a été interrogé sur son âge à ce moment-là, il a répondu : « J’avais onze ans ».

Parmi ce qui est rapporté de Mouhammad ‘Ibnou ‘Abi Hatim Al-Warraqde Al-Boukhariyy qu’il a dit : « J’ai entendu Hamid ‘Ibnou ‘Isma^il et un autre dire : « Al-Boukhariyy venait avec nous pour entendre le hadith alors qu’il était encore jeune garçon. Mais il n’écrivait rien du tout. Un bon moment s’était écoulé et il faisait ainsi. Nous lui disions alors, pourquoi tu n’écris pas ? et il nous a dit vous avez beaucoup insisté pour que j’écrive. Lisez moi donc ce que vous deux avez écrit. Nous avions alors sorti ce que nous avions écrit et c’était plus que quinze mille hadith. Il les a tous récité par cœur, tant que nous corrigions nos versions sur ce qu’il avait appris par cœur ».

Les Chaykh de Al-Boukhariyy

Comme le nombre de ses Chaykh était important et beaucoup plus grand encore que d’être limité dans cette étude, nous allons mentionner les plus réputés d’entre eux. Ainsi, il a entendu de Makkiyy fils de ‘Ibrahim Al-Balkhiyy et de ^Abdan fil de ^Outhman Al-Marwaziyy et de ^Oubaydi l-Lah fils de Mouça Al-^Absiyy et de ‘Abi ^Asim Ach-Chaybaniyy et de Mouhammab ‘Ibnou ^Abdi l-Lah Al-‘Ansariyy, de Mouhammad ‘Ibnou Youçouf Al-Faryabiyy et de ‘Abou Nou^aym Al-Fadl fils de Daki, de ‘Abou Ghassad Al-Hindiyy et de Soulayman fils de Harb Al-Wachijiyy et de ‘Abou Salamah At-Taboudhakiyy et de ^Affan fils de Mouslim, de ^Aram fils de Al-Fadl, de ‘Abou l-Walid AtTayaliciyy, de ‘Abou Ma^mar Al-Minqariyy, de ^Abdou l-Lah fils de Maslamah Al-Qa^indiyy, de ‘Abou Bakr Al-Hamidiyy, de ^Abdou l-Lah fils de Youçouf At-Taniciyy, de ‘Abou l-Yaman Al-Himsiyy, de ‘Ahmad ‘Ibnou Hanbal, de ‘Isma^il fils de ‘Abou ‘Ouways Al-Madiniyy, de Yahya fils de Ma^in et de beaucoup d’autres encore.

Les paroles des savants au sujet de Al-Boukhariyy

Il a été rapporté que l’Imam Al-Boukhariyy s’était vu dans le rêve debout en présence du Messager de Allah et il tenait quelque chose à la main avec laquelle il éloignait quelque chose du Messager de Allah. Lorsqu’il a posé la question sur l’interprétation de ce rêve, certains de ceux qui interprètent les rêves ont dit : « Tu vas repousser le mensonge de ceux qui parlent en faux au sujet du Messager de Allah ».

Il a été rapporté dans Tah-dhibou l-‘Asma’i wa l-Loughat d’après Hachid fils de ‘Isma^il qu’il a dit : « J’ai vu ‘Is-haq fils de Rahawayh assis sur une couche et avec lui Mouhammad fils de ‘Isma^il Al-Boukhariyy. C’est alors que Mouhammad l’a corrigé dans quelque chose et ‘Is-haq fils de Rahawayh a repris les paroles de Al-Boukhariyy. Alors, ‘Is-haq a dit aux gens : « Ô vous les gens, vous qui maîtrisez le hadith, prenez de ce jeune homme. S’il avait vécu dans l’époque de Al-Haçan Al-Basriyy, les gens auraient besoin de lui en raison de sa connaissance du hadith et de sa compréhension du hadith ».

Il a été rapporté dans Al-Bidayah wa n-Nihayah d’après Ibnou Khouzaymah qu’il a dit :  « Je n’ai pas vu sur terre, qui ait plus de connaissance du hadith du Messager de Allah, ni qui le mémorise mieux que Al-Boukhariyy » et ‘Is-haq ‘Ibnou Zayrak a dit à son sujet : « J’ai entendu en l’an deux cent quarante sept Mouhammad ‘Ibnou ‘Idris Ar-Raziyy ‘Abou Hatim dire : « viendra vous voir un homme des gens de Khouraçan et il n’est pas sorti de Khouraçan qui mémorise plus le hadith que lui et il n’est pas venu en Irak qui ait plus de science de hadith que lui ». Est venu alors chez nous Mouhammad ‘Ibnou ‘Isma^il après quelques mois, c’est-à-dire Al-Boukhariyy.

Parmi ce que l’Imam le Moujtahid ‘Ahmad ‘Ibnou Hanbal que Allah l’agrée a dit pour faire son éloge et indiquer son haut degré. Il a dit que le degré de Hafidh a été atteint par quatre des gens de Khouraçan, ‘Abou Zou^rah Ar-Raziyy, Mouhammad ‘Ibnou ‘Isma^il Al-Boukhariyy, ^Abdou l-Lah ‘Ibnou ^Abdi r-Rahman As-Samarqandiyy et Al-Houçayn ‘Ibnou Chouja^ Al-Balkhiyy. Et il a rapporté dans Tabaqat As-Soubkiyy d’après Mouhammad ‘Ibnou ‘Abi Hatim al-warraq de Al-Boukhariyy qu’il a dit : « Je l’ai entendu dire des compagnons de ^Amr ‘Ibnou ^Aliyy : ils m’ont mentionné un jour un hadith. Je leur ai dit alors : je ne le connais pas. Ils étaient alors heureux et ils sont partis voir ^Amr ‘Ibnou ^Aliyy pour lui dire nous avons mentionné à Mouhammad fils de ‘Isma^il un hadith qu’il n’a pas du tout connu. C’est alors que ^Amr leur a dit :  Un hadith que Mouhammad fils de ‘Isma^il ne connaît pas, n’est pas un hadith ». Il a également été rapporté dans Tabaqat As-Soubkiyy d’après ‘Ahmad ‘Ibnou Hamdoun qu’il a dit : « Mouslim ‘Ibnou l-Hajjaj était parti voir Al-Boukhariyy et il l’a embrassé entre les yeux et lui a dit : J’embrasserai même tes pieds Ô toi qui est les maître de ceux qui maîtrisent le hadith et toi qui est celui qui connaît la valeur et le degré de fiabilité des hadith ».

Hachid ‘Ibnou ‘Isma^il a dit : « J’étais à Al-Basrah et j’ai entendu l’arrivée de Mouhammad ‘Ibnou ‘Isma^il. Lorsqu’il était arrivé, Mouhammad ‘Ibnou Yasar a dit : Aujourd’hui est rentré chez nous le maître des spécialistes de jurisprudence ».

Il a été rapporté de ’Abou Sahl Ach-Chafi^iyy qu’il a dit : « Je suis entré à Al-Basrah, à Ach-Cham, à Al-Hijaz, à Al-Koufah, et je voyais leurs savants et chaque fois que Mouhammad ‘Ibnou ‘Isma^il était mentionné ils lui reconnaissaient un degré supérieur au leur ». Il est rapporté de ^Abdou l-Lah le fils de l’Imam ‘Ahmad ‘Ibnou Hanbal qu’il a dit : « J’ai dit à mon père : Père, qui sont donc les Hafidh. Il m’a dit : Ô mon fils, ce sont des jeunes qui venaient chez nous, des gens de Khouraçan et ils se sont dispersés maintenant ». Et je lui ai dit : « Qui sont-ils donc père ? ». Il m’a dit : « Mouhammad ‘Ibnou ‘Isma^il, c’est-à-dire Al-Boukhariyy ». C’est-à-dire qu’il n’a mentionné d’entre eux que Al-Boukhariyy. Parmi ce que ‘Ibrahim Al-Khawwas a dit au sujet de Al-Boukhariyy : « J’ai vu ‘Abou Zour^ah comme un enfant assis devant Al-Boukhariyy, Mouhammad ‘Ibnou ‘Isma^il pour l’interroger sur le hadith ».

Ses ouvrages

Al-Boukhariyy faisait partie des savants qui avaient les plus hauts degrés, qui avaient laissé de nombreux ouvrages éminents et fort utiles. Que Allah l’agrée, il était parmi les gens qui avaient les meilleurs capacités à composer, parmi les plus adroit d’entre eux. Ses ouvrages ont été nombreux. Nous citons les plus réputés d’entre eux : Al-Jami^ AsSahih qui est le livre réputé par le nom de Sahih Al-Boukhariyy, Al-‘Adabou l-Moufrad qui fait partie de ses composition les plus éminentes, les noms des compagnons, Asma’ou sSahabah, At-Tarikh qui est un livre dans lequel il a rassemblé ceux qui sont dignes de confiance et ceux qui sont faibles parmi ceux qui rapportent le hadith et il est en trois volumes, un grand, un moyen et un petit. Il a At-Tafsirou l-Kabir –la grande éxégèse–, Al-Jami^ou l-Kabir, Khalqou ‘Af^ali l-^Ibad –la création des actes des esclaves–, Khayrou l-Kalam fi l-qira’ati Khalfa l-‘Imam –les meilleures paroles au sujet de la récitation derrière l’imam–, Kitabou ddou^afa’i wa l-matroukin –le livre de ceux qui sont faibles et de ceux qui sont délaissés–, Kitabou l-^Ilali fi l-hadith, Kitabou l-Fawa’id, Al-Qira’atou Khalfa l-‘Imam, Qada’i wa sSahabah wa t-Tabi^in, Kitaboun fi l-Mabsouti fi l-hadith, Al-Mousannad Al-Kabir, Kitabou l-Wihdan, c’est un livre dans lequel il a rassemblé tout ceux qui n’ont qu’un seul hadith parmi les compagnons.

Son décès

Il est mort que Allah lui fasse miséricorde le samedi, la nuit de la fête de Al-Fitr de l’année deux cent cinquante six de l’Hégire. Il avait alors soixante deux ans moins treize jours. Il a été enterré le jour de la fête de Al-Fitr après la prière de AdhDhouhr dans un village qui s’appelle Khartank qui est un village de Samarqand. Ibnou ^Oudayy a rapporté d’après ^Abdou l-Qouddous fils de ^Abdou l-Jabbar As-Samarqandiyy qu’il a dit : « L’Imam Al-Boukhariyy était venu à Khartank alors qu’il avait des proches parents chez qui il était hébergé. Je les entendu dire une nuit alors qu’il avait fini la prière de la nuit dans ses invocations : Ô Allah, je ne supporte plus la vie sur terre alors fais-moi mourir. Le mois ne s’est pas écoulé avant que Allah ta^ala le fasse mourir. Que Allah fasse miséricorde à l’Imam Al-Boukhariyy et qu’Il le rétribue pour nous du meilleur bien.

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