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Les miséricordieux, Dieu leur fera miséricorde. Faites miséricorde à ceux qui sont sur terre, ceux qui sont dans les cieux vous feront miséricorde !

Posted in Uncategorized par chaykhaboulaliyah sur avril 23, 2024
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La louange est à Allah le Seigneur des mondes et que Allah honore et élève davantage le rang de notre maître Mouhammad salla l-Lahou ^alayhi wasallam et qu’Il préserve sa communauté de ce qu’il craint pour elle. Nous demandons à Allah qu’Il nous fasse apprendre ce que nous ignorons, qu’Il nous fasse nous rappeler de ce que nous avons oublié et qu’Il nous augmente en connaissance. Nous Lui demandons de nous préserver de l’état des gens de l’Enfer. Nous demandons à Allah qu’Il fasse que nos intentions, nos actes et nos paroles soient accomplis sincèrement par recherche de Son agrément.

Notre Chaykh, que Dieu lui fasse miséricorde, a dit quant au hadith rapporté par At-Tirmidhiyy.

Quel est ce hadith ?

 الرَّاحِمُونَ يَرْحَمُهُمُ الرَّحْمَنُ ارْحَمُوا مَنْ فِي الأَرْضِ يَرْحَمْكُمْ مَنْ فِي السَّمَاءِ 

Ar-rahimouna yarhamouhoumou r-Rahman ; ‘irhamou man fi l-’ardi yarham­koum man fi s-sama

Ce qui signifie : « Les miséricordieux, Ar-Rahman leur fait miséricorde ; soyez miséricordieux envers ceux qui sont sur terre, ceux qui sont dans le ciel feront preuve de miséricorde envers vous ».

Ce hadith signifie : « ceux qui font preuve de miséricorde, Ar-Rahmanleur fait miséricorde »

Ainsi, cela veut dire que ceux qui font preuve de miséricorde Ar-Rahmanc’est-à-dire, Dieu leur fait miséricorde. Soyez miséricordieux envers ceux qui sont sur terre alors, man fi s-samavous seront miséricordieux, seront miséricordieux envers vous.

Pourquoi conservons-nous les termes en arabe ? 

Nous employons les termes en arabe car c’est dans les mots en arabe que réside le débat.

Si nous traduisant le mot directement « man fi s-sama’ » cela veut dire « ceux qui sont dans le ciel » (au pluriel).

Dans une autre version, il est dit :

 يَرْحَمْكُمْ أَهْلُ السَّمَاء 

Yarhamkoum ‘ahlou s-sama

Ce qui signifie : « Les habitants du ciel feront preuve de miséricorde envers vous ».

Ce que signifie : les habitants du ciel vous seront miséricordieux envers vous.

Justement, cette deuxième version explique la première. En effet, dans la deuxième, il n’y a pas deux possibilités mais dans la deuxième, il est question d’un pluriel. Ainsi, le sujet « d’être miséricordieux », ici, le sujet dans la deuxième version, est un sujet au pluriel alors que le sujet est dans la première version, du point de vue de la langue arabe, peut-être, peut admettre du point de vue de la langue, le singulier et le pluriel. 

Ainsi, c’est ce que le Chaykh dit, il utilise la deuxième version en disant cette version, à savoir, la deuxième où le sujet est clairement un pluriel explique donc la première version. Cette deuxième version explique la première version. Dans la première version, comme nous l’avions vu, le sujet admet d’être au pluriel et au singulier tandis que dans la deuxième version de ce même hadith, le sujet est au pluriel. Par conséquent, cette version explique la première, car : 

Règle chez les savants du hadith

La meilleure manière d’expliquer un hadith rapporté c’est de le faire par un autre texte rapporté comme l’a dit le Hafidh Al-^Iraqiyy dans son ouvrage ’Alfiyyatou l-Hadith :

Wakhayrou ma fassartahou bil-waridi

Ce qui signifie : La meilleure manière dont nous disposons pour expliquer un hadith est d’utiliser un autre hadith qui est rapporté.

Ce que l’on entend, ce qui est visé par ‘ahlou s-sama, les habitants du ciel, ce sont les Anges ^alayhimou s-salam. Ceci est ce qu’a dit le Hafidh Al-^Iraqiyy.

Nous ne disons pas au sujet de Allah : « ’ahlou s-sama’ ». Ceci est cité par le Hafidh Al-^Iraqiyy dans son livre Al-’Amaliyy à la suite de ce hadith.

Qu’est-ce qu’a dit le Hafidh Al-^Iraqiyy dans son livre Al-’Amaliyy suite à ce hadith ?

Il a dit ce qui suit, à savoir, la parole du Prophète salla l-Lahou ^alayhi wasallam « ’ahlou s-sama’ » est une preuve que ce qui est entendu par la parole de Allah dans souratou l- Moulk verset 16 :

ءَأَمِنتُم مَنْ في السَّمَاء

‘A’amintoum man fi s-sama 

Qui signifie : « Vous croyez-vous à l’abri de ce qui est dans le ciel »

Ce qui signifie : Vous alors, vous croyez-vous à l’abri de qui est dans le ciel

  •  Il s’agit de des Anges ^alayhimou s-salam

En effet, nous ne disons pas à propos de Allah : « ’ahlou s-sama’ »

Nous aurons compris qu’ici il s’agit des Anges ^alayhimou s-salam et non pas de Dieu comme le croient les assimilationnistes, ceux qui adorent un corps qu’ils ont imaginé tantôt dans le ciel, tantôt au-dessus du trône. Un corps, qui selon eux, serait vivant, puissant ayant un choix, une volonté. Ils prétendent qu’un tel corps serait Dieu.

Allah n’est pas dans le ciel parce que le ciel a été créé et Dieu est de toute éternité. Forcément, celui qui est dans un endroit est délimité et celui qui est limité, il a besoin de qui lui a donné cette limite.

Par conséquent, ils ont mal compris le texte et l’ont expliqué de manière tendancieuse pour appuyer leurs mauvaises croyances.

Pour en revenir au hadith, de plus, ce qui est en français c’est le « qui », il vaut pour le singulier et pour le pluriel.

Il n’y a donc pas dans cet ayah  d’arguments en leur faveur c’est-à-dire qu’ils ne peuvent pas dire que cela ne se réfère qu’au singulier, que cela ne peut être que le sens de « Dieu » parce que du point de vue la langue, « qui » admet les deux, donc ils n’ont pas à fixer un des deux sens, sans aucune preuve.

La même explication vaut pour le verset 17 de souratou l-Moulk :

أَم أَمِنتُم مَنْ في السَّمَاءِ أَن يُرْسِلَ عَلَيْكُمْ حاصِبًا

‘Am ‘amintoum man fi s-sama’i ‘an yoursila ^alaykoum hasiba

Ce qui signifie : « Ne craignez-vous donc pas ce qui est dans le ciel, qu’ils ne vous envoient un ouragan ?! ».

  • Là encore, مَنْ (man) désigne les gens du ciel

Il s’agit d’un pluriel. En effet, Allah inflige par l’intermédiaire des Anges ^alayhimou s-salam un châtiment aux mécréants, s’Il veut que son châtiment s’abatte sur eux dans le bas-monde tout comme ce seront eux au Jour du Jugement c’est-à-dire, les Anges ^alayhimou s-salam qui seront chargés de faire subir le châtiment aux mécréants car les Anges ce sont eux qui ont la charge de l’Enfer. Ce sont des Anges puissants qui ont la charge de l’Enfer.

Les Anges ^alayhimou s-salam traîneront une partie de l’Enfer et vont la tirer jusqu’à une des étapes du Jour du Jugement afin que les mécréants soient terrifiés lorsqu’ils verront cela.

Les termes de la version qu’a rapportée le Hafidh ’Al-^Iraqiyy dans ses ’Amaliyy sont :

 الرَّاحِمُونَ يَرْحَمُهُمُ الرَّحْمَنُ ارْحَمُوا أَهلَ الأَرْضِ يَرْحَمْكُمْ أَهْلُ السَّمَاءِ 

Ar-rahimouna yarhamouhoumou r-Rahman ; ‘irhamou ’ahla l-’ardi yarham­koum ‘ahlou s-sama

Ce qui signifie : « Les miséricordieux, Dieu miséricordieux leur fait miséricorde. Faites miséricorde aux habitants de la Terre, Les habitants des cieux vous feront miséricorde ».

Ce qui signifie : ceux qui font preuve de miséricorde Ar-Rahmaici, c’est Ar-Rahim leur fera miséricorde. Soyez miséricordieux envers les gens sur terre, les gens de la terre, alors les habitants des cieux seront miséricordieux envers vous.

Ceci est la version qui a été rapportée le Hafidh ’Al-^Iraqiyy 

La version où il est question des habitants du ciel, elle a une bonne chaîne de transmission.

Il n’est pas possible du point de vue de la langue, il n’est pas valide que de dire que Allah est un « ‘ahl »parce que « ’ahl »fait référence à un pluriel.

Par conséquent, la version où il a مَنْ (man) ;

مَنْ في السَّمَاءِ

Man fi s-sama’i

Ce qui signifie : « qui est au ciel »

Parce qu’il y a des deux possibilités au singulier et au pluriel. Cette version est expliquée par un pluriel.

De quel pluriel s’agit-il ? 

Qui sont les habitants des cieux ? 

Les habitants des cieux sont des Anges ^alayhimou s-salam.

Nous expliquons de la même manière le verset 16 de souratou l- Moulk :

ءَأَمِنتُم مَّن فِى ٱلسَّمَآءِ أَن يَخْسِفَ بِكُمُ ٱلْأَرْضَ

‘A’amintoum man fi s-sama an yakhsifa bikoum al-ard

Ce qui signifie : « Oh vous croyez-vous donc à l’abri des gens du ciel qu’ils ne vous fassent avaler par la terre »

Les gens du ciel c’est-à-dire les Anges ^alayhimou s-salam.

Il est connu dans la grammaire arabe que le pronom, le sujet du verbe qui le conjugué, peut être quand il y a le مَنْ (man), on peut le conjuguer quand il fait référence à un pluriel, le verbe peut être conjugué au singulier.

Il y a un exemple de cela dans le Qour’an dans sourat Al An^Am verset 25 : 

وَمِنْهُم مَّن يَسْتَمِعُ إِلَيْكَ

Wa minhoum man yastami^ou ylayk

Ce qui signifie : il y a parmi eux qui t’écoute

Ici, le مَنْ (man) fait référence à un pluriel. C’est un peu plus subtil en arabe que ce qu’il en est en français mais ici, cela fait référence à un pluriel et pourtant le verbe est conjugué au singulier.

Le même verset est retrouvé avec le verbe conjugué au pluriel dans Sourat Younous verset 42 :

وَمِنْهُم مَّن يَسْتَمِعُونَ إِلَيْكَ

Wa minhoum man yastami^ouna ylayk

Il y a également le verset 43 de Sourat Younous :

وَمِنهُم مَّن يَنظُرُ إِلَيْكَ

Wa minhoum man yandhourou ylayk

Là encore on a le مَنْ (man) et un verbe conjugué au singulier.

Celui qui explique le verset 16 de souratou l- Moulk :

ءَأَمِنتُم مَنْ في السَّمَاء

‘A’amintoum man fi s-sama

Qui signifie : « Vous croyez-vous à l’abri de ce qui est dans le ciel »

S’il prétend que cela veut dire à « ^ala sama », c’est à dire « au-dessus du ciel », « sur les cieux ». Nous lui disons : « si tu dis que Allah est au-dessus du ciel » : la réponse est que l’élévation peut être dans le sens physique et peut être dans le sens du degré. Si tu vises l’élévation du degré c’est-à-dire que Allah a un très haut degré, il n’y a pas de mal pour toi. Mais si tu vises l’élévation physique alors tu auras mécru parce que celui qui est dans une direction est limité et celui qui est limité a besoin de qui lui a donné cette limite et celui qui a besoin de quelque chose et n’est pas un Dieu.

Nous leur répliquons aussi en citant un autre verset le verset 68 de Sourat Az-Zoumar

وَنُفِخَ فِي الصُّورِ فَصَعِقَ مَن فِي السَّمَاوَاتِ وَمَن فِي الْأَرْضِ إِلَّا مَن شَاء اللَّهُ

wa noufikha fi S-Souri fassa^iqa  man fi s-samawati wa man fil ardi illa man sha Allah

Ce qui signifie : lorsque l’Ange va souffler dans le cor tous ceux qui sont dans les cieux et sur terre vont s’évanouir hormis ce que Dieu a voulu épargner de cet évanouissement.

Nous leur disons alors : « prétendez-vous que Allah s’évanouit ? »

Nous répliquons de la même manière, nous leur disons ce qui est dit dans sourat Al-Anbiya verset 104 :

يَوْمَ نَطْوِي السَّمَاء كَطَيِّ السِّجِلِّ لِلْكُتُبِ

Yaouma natwi sama’ akatay sijili lkoutoub

Ce qui signifie :  le jour où les cieux seront pliés comme la couverture d’un livre sera refermée.

Vous prétendez que si Dieu est dans le ciel, Il serait à l’intérieur, que Dieu nous préserve de pareils égarements.

Pour ce qui est la parole du Prophète salla l-Lahou ^alayhi wasallam :

ارْحَمُوا مَنْ فِي الأَرْضِ

‘Irhamou man fi l-’ardi

Ce qui signifie : « faites miséricorde à ceux qui sont sur terre »

Comment faire miséricorde à ceux qui sont sur terre ? 

Nous faisons miséricorde à ceux qui sont sur terre en les orientant vers le bien, en leur enseignant les sujets indispensables de la religion. Ces sujets qui sont une cause pour qu’ils soient préservés du feu de l’Enfer. Nous faisons miséricorde aux gens sur terre en donnant à manger à ceux qui sont affamés d’entre eux. Nous faisons miséricorde aux gens sur terre en donnant de quoi se vêtir à ceux d’entre eux qui sont dévêtus et ce qui est de cet ordre. Voilà comment nous faisons miséricorde aux gens sur terre.

Quant à la parole du prophète salla l-Lahou ^alayhi wasallam :

يَرْحَمْكُمْ أَهْلُ السَّمَاء 

Yarhamkoum ‘ahlou s-sama

Ce qui signifie : « Les habitants du ciel feront preuve de miséricorde envers vous ». 

Les gens du ciel, ici ce sont « les Anges »

Comment est-ce que les Anges font-ils miséricorde, comment sont-ils miséricordieux envers les gens sur terre ? 

Allah ordonne à Ses Anges d’invoquer le pardon en faveur des croyants. Les Anges ^alayhimou s-salam font également descendre la pluie pour eux et ils donnent aux croyants des renforts de biens, ils les soutiennent par des renforts de bien et de bénédiction et ils les protègent conformément à ce que Dieu leur ordonne.

Le Chaykh, que Dieu lui fasse miséricorde a dit, de plus si Allah habitait le ciel comme le prétendent certains, Il encombrerait les Anges ^alayhimou s-salam, ce qui est impossible.

Il a été rapporté dans le hadith

 ما في السماءِ موضِعُ أربَعِ أصابِعَ إلاّ وفيه ملكٌ قائم أو راكع أو ساجد

Ma fi s-samawati mawdi^ou ‘arba^i ‘asabi^a ’il-la wa fihi malakoun qa’imoun ‘aw raki^oun ‘aw sajid

Ce qui signifie : « Il n’y a pas dans les cieux un espace de quatre doigts qui ne soit occupé par un Ange debout, incliné ou prosterné».

Dans le commentaire le Chaykh a dit ce hadith a été rapporté par At-Tirmidiyy.

De plus, ce hadith est une preuve qu’il est impossible au sujet de Dieu, qu’Il habite le Ciel, sinon il aurait été équivalent aux Anges, à les bousculer.

Quant au hadith rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim d’après Abou Sa^id Al-Khoudriyy que Dieu l’agrée selon lequel le Messager que Dieu l’honore et l’élève davantage en degré a dit :

 أَلاَ تَأْمَنُونِىِ وَأَنَا أَمِينُ مَنْ فِي السَّمَاءِ يَأْتِينِي خَبَرُ مَنْ فِي السَّمَاءِ صَبَاحاً وَمَسَاءً 

‘Ala ta’manouni wa ‘ana ‘aminou man fi s-sama’ ya’tini khabarou man fi s-sama’i sabahan wa maçaa

Ce qui signifie : « N’avez-vous pas confiance en moi alors que je suis le dépositaire de ceux qui sont dans le ciel. Les nouvelles de ce qui est dans le ciel me parviennent matin et soir ». 

Le Chaykh cite ce hadith parce qu’il y a encore un « man fi s-sama » et là encore, du point de vue la langue arabe, peut être admis un singulier et un pluriel.

Mais, nous verrons qu’il s’agit, en réalité, d’un pluriel.

Ceux qui sont visés, ici, ce sont les Anges également et si l’expression « man fi s-sama » visait Allah, elle signifierait que Allah a un rang extrêmement élevé.

Quand Il dit : « je suis le dépositaire de ceux qui sont dans le ciel » c’est-à-dire que les Anges ^alayhimou s-salam reconnaissent Sa véracité. Ils savent qu’Il est honnête et qu’Il est véridique dans la transmission de la révélation.

Quant au hadith de Zaynab Bintou Jahch, l’épouse du Prophète salla l-Lahou ^alayhi wasallam dans lequel elle disait aux épouses du Messager salla l-Lahou ^alayhi wasallam :

 زَوَّجَكُنَّ أَهَالِيكُنَّ وَزَوَّجَنِيَ اللهُ مِنْ فَوْقِ سَبْعِ سَمَوَاتٍ 

Zawwajakounna ‘ahalikounna wa zawwajaniya l-Lahou min fawqi sab^i samawat

Ce qui signifie : « Ce sont vos familles qui vous ont mariées alors que moi, c’est Allah qui m’a mariée,[mon mariage était inscrit]au-dessus des sept cieux »

Ce qui signifie : « ce sont vos familles qui vous ont marié, ce sont vos pères qui vous ont donné en mariage alors que moi c’est Allah qui m’a mariée c’est-à-dire mon mariage était inscrit au-dessus des sept cieux »

Cela veut dire que le mariage du Prophète salla l-Lahou ^alayhi wasallam avec elle est inscrit dans la table préservée. Il s’agit de l’inscription spécifique à Zaynab et non pas d’une inscription habituelle. En effet, ce n’est pas une inscription qui concerne tout un chacun de sorte que jusqu’à la fin du monde tout mariage qui doit avoir lieu est effectivement inscrit et la table quant à elle est donc bien au-dessus des sept cieux.

Ce hadith a été rapporté par Al-Boukhariyy et Al-Bayhaqiyy.

Ce hadith comporte la preuve que Zaynab,le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wasallam l’a épousé par révélation et non pas par contrat de mariage avec un tuteur et deux témoins.

Ainsi, ce n’est pas avec un tuteur et deux témoins mais c’est par révélation de la part de Dieu. Ceci est le sens du propos de Zaynab que Allah l’agrée.

Zaynab, l’épouse du Prophète salla l-Lahou ^alayhi wasallam lorsqu’elle était fière, elle disait :

« Vous, ce sont vos parents qui vous ont donné en mariage votre père, votre frère, c’est ainsi que vous vous êtes mariés, tandis que moi c’est Dieu qui m’a mariée, c’est-à-dire, par révélation »

Elle a dit :

« Par-dessus cette chose, c’est-à-dire que ce mariage, mon mariage est inscrit sur la table préservée et qui est au-dessus des sept cieux »

Quelqu’un pourrait dire : « mais, tous les mariages sont inscrits ! »

Certes, cela est véridique. Toutefois, il s’agit d’une inscription spéciale pour Zaynab,iln’y a pas d’autre cas qui a eu un tel mariage inscrit sur la table préservée et c’est-à-dire sans tuteur, ni témoin.

Quant au hadith qui comporte :

 وَالَّذِي نَفْسِي بِيَدِهِ مَا مِنْ رَجُلٍ يَدْعُو امْرَأَتَهُ إِلَى فِرَاشِهِ فَتَأْبَى عَلَيْهِ إِلاَّ كَانَ الَّذِي في السَّمَاءِ سَاخِطاً عَلَيْهَا… 

Wa l-Ladhi nafsi biyadihi ma min rajoulin yad^ou m-ra’atahou ’ila firachihi fata’ba ^alayh, ‘il-la kana l-ladhi fi s-sama’i sakhitan ^alayha

Ce qui signifie : « Par Celui Qui détient mon âme par Sa toute-puissance, toutes les fois qu’un homme appelle sa femme à sa couche et que celle-ci le lui refuse, ceux qui sont au ciel sont en colère contre elle… ».

Ce qui signifie : par celui qui détient mon âme, par Sa Toute-puissance, il n’y a pas un homme qui demande son épouse au lit pour un rapport et qu’elle se refuse à lui c’est à dire, sans excuse, sans que qui est au ciel soit en colère contre elle.

Ce hadith concerne les Anges ^alayhimou s-salam également, preuve en est la deuxième version qui elle est sahih, authentique et qui est plus connue que la première et qui est :

 لَعَنَتْهَا الْمَلاَئِكَةُ حَتَّى تُصْبِحَ 

La^anat-ha l-mala’ikatou hatta tousbih

Ce qui signifie : « Les Anges la maudissent jusqu’à ce qu’elle parvienne au matin »

Cela a été rapporté par Ibnou Hibban et d’autres.

L’auteur dit que la première version a été rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim. Nous en comprenant que si la femme n’a pas d’excuse légale, selon la loi de l’Islam comme les menstrues, comme les lochies ou si elle n’était pas malade c’est-à-dire une maladie qui fait que le rapport va lui faire mal, que le rapport lui provoquera des nuisances alors, dans ce cas-là, il ne lui est pas permis de se refuser à son mari quand il le veut sinon elle est perverse, maudite et sujette à la colère des Anges ^alayhimou s-salam.

Le Chaykh, que Dieu Lui fasse miséricorde, a dit : quant au hadith de Abou d-Darda dans lequel le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wasallam aurait dit :

 رَبَّنَا الَّذِي ِفي السَّمَاءِ تَقَدَّسَ اسْمُك 

Rabbana l-ladhi fi s-sama’i taqaddaça s-mouk

Il n’est pas sahih mais il est da^if comme l’a jugé Ibnou l-Jawziyy. S’il avait été sahih, authentique alors son cas aurait été similaire à ce qui a précédé au sujet du hadith de la femme esclave, à savoir, « celui qui a un très haut degré ».

Ce hadith a été rapporté par Abou Dawoud s’il avait été authentique alors, sa signification est que « Allah a un très haut degré»

Quant au hadith de Joubayr Ibnou Mout^im, du Prophète salla l-Lahou ^alayhi wasallam :

 إِنَّ اللهَ عَلَى عَرْشِهِ فَوْقَ سَمَوَاتِهِ، وَسَمَوَاتُهُ فَوْقَ أَرَاضِيهِ مِثْلُ الْقُبَّةِ 

‘Inna l-Laha ^ala ^archihi fawqa samawatihi wa samawatouhou fawqa ‘aradihi mithlou l-qoubbah

Dont le sens apparent et qu’il ne faut pas retenir serait « que Allah serait sur Son trône au-dessus de Ses cieux et que Ses cieux sont au-dessus de Ses terres tels un dôme », Al-Boukhariyy ne l’a pas introduit dans son Sahih. Il y a, d’autre part, dans sa chaîne de transmission, quelqu’un qui est faible sur lequel on ne peut s’appuyer pour argumenter tout comme Ibnou l-Jawziyy et d’autres l’ont mentionné.

Quant au hadith que Al-Boukhariyy a transmis dans son livre Khalqou ‘Af^ali l-^Ibad qu’Ibnou ^Abbas aurait dit :

 لَمَّا كَلَّمَ اللهُ مُوسَى كَانَ نِدَاؤُهُ فِي السَّمَاءِ وَكاَنَ اللهُ فِي السَّمَاءِ 

Lamma kallama l-Lahou Mouça kana nida’ouhou fi s-sama’i wa kana l-Lahou fi s-sama

Dont le sens apparent et qu’il ne faut pas retenir serait « que lorsque Allah a parlé à Mouça, Son appel vint du ciel et Allah était dans le ciel », il n’y a pas de certitude au sujet de ce hadith. Ce hadith n’a pas été confirmé, on ne s’appuie donc pas sur lui.

Quant à la parole attribuée à l’Imam Malik selon laquelle il aurait dit : 

Allahou fi s-sama’i wa ^ilmouhou fi koulli makan la yakhlou minhou chay’

Dont le sens apparent est qu’il ne faut pas retenir serait « Allah est dans le ciel et Sa science est partout, rien ne lui échappe », cette parole n’est pas non plus confirmée que l’Imam Malik l’ai dite, il n’y a pas de chaîne de transmission qui remonte jusqu’à Malik. Abou Dawoud ne lui a pas donné pas une chaîne de transmission forte. Il n’a fait que la citer dans son livre Al-Maracil et la règle dit que la simple mention, le simple fait de citer n’authentifie pas. La simple citation ne vaut pas authenticité, authentification.

Ceci est une règle. En effet, ce n’est pas parce qu’un livre comporte un hadith ou un texte que cela veut dire que ce texte est authentique. Ils peuvent rapporter sans confirmer.

Nous prenons quelques informations utiles : 

Notre Chaykh, que Dieu lui fasse miséricorde, a dit :

Allah a créé Ses esclaves, Il les a chargés de certaines choses et Il ne les a pas créés de manière absurde.

Allah n’a pas créé Ses esclaves de manière absurde et ceci très important. En effet, il n’y a pas d’absurdité dans ce que Dieu fait.

Parmi les choses dont Il les a chargés c’est d’avoir la croyance que Dieu existe de toute éternité et que Lui Seul est de toute éternité que tout autre que lui a existé après un néant. Rien n’est excepté de cela.

Ce monde, par son genre et par sa composition des individus qui le composent tout entier est entré en existence c’est-à-dire qu’il a un début.

C’est ainsi que le Messager salla l-Lahou ^alayhi wasallam nous l’a enseigné par sa parole : 

كان الله ولم يكن شىء غيره

Kana l-Lahou walam yakoun chay’oun ghayrouh

Ce qui signifie : « Allah est de toute éternité rien d’autre que Lui n’est de toute éternité »

Ce hadith c’est une réponse à une question qui a été posée au Messager de Dieu salla l-Lahou ^alayhi wasallam par un groupe de gens venus du Yémen.

Ils lui ont dit : « Oh Messager de Dieu nous sommes venus pour apprendre les règles de la religion et pour te demander comment est-ce que tout ce monde a commencé »

Ils comptaient l’interroger à propos du début de ce monde.

Le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wasallam leur a répondu par ce hadith :

كَانَ اللهُ وَلَمْ يَكُنْ شَىءٌ غَيْرُهُ، وكانَ عَرْشُهُ على الماءِ

Kana l-Lahou wa lam yakoun chay’oun ghayrouhou wa kana ^archouhou ^ala l-ma’i

Ce qui signifie : Dieu existe de toute éternité alors que rien d’autre que Lui n’est de toute éternité, Son trône (^arch) fut créé sur l’eau.

Ce qui signifie : « Allah est de toute éternité rien d’autre que Lui n’est de toute éternité son trône était au-dessus de l’eau »

Il leur a donné une réponse plus importante, plus valeureuse que ce qu’ils avaient posé aucune question.

Ils avaient posé la question du début de ce monde, comment est-ce que ce monde a-t-il débuté ?

Ils ont posé la question à ce sujet mais, il leur a répondu par ce qui est plus important que cela. Puis, il a répondu à leurs questions.

Pour ce qui est du sujet qui est plus important que la question que ces gens-là avaient posé c’est lorsque le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wasallam a dit :

كان الله ولم يكن شىء غيره

Kana l-Lahou walam yakoun chay’oun ghayrouh

Ce qui signifie : Allah est de toute éternité rien d’autre que Lui n’est de toute éternité

En effet, il leur a donné une information très précieuse qui est que l’exemption de début n’est que pour Dieu, Lui seul est exempt de début.

Il leur a fait comprendre que l’Être qui existe, qui n’a pas de début à son existence est Dieu, seulement.

Tel est le sujet qui est plus important que la question qu’ils avaient posée. Leur question portait sur le début de ce monde.

Le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wasallam leur avait répondu, en premier, sur un sujet qui est plus important.

Il leur expliqué que Allah Seul est de toute éternité et rien d’autre que Lui n’est associé à Dieu dans cet attribut qui est l’exemption du début. La divinité n’est pas valide s’il y avait eu autre que Dieu qui serait de toute éternité, tout comme Dieu est de toute éternité. Ceci est contradictoire avec la confirmation de la divinité parce que confirmer l’existence d’une seule chose autre que Dieu de toute éternité est en contradiction avec la confirmation de la divinité pour Dieu.

Quel est le sens de la divinité ? 

Le sens de la divinité c’est l’existence sans début.

Comme l’existence de Dieu est de toute éternité, son existence n’a pas de début. Comme cette existence de toute éternité est valide selon la raison alors, il est valide qu’Il soit Lui, le Dieu de ce monde.

S’il y avait une seule chose qui fut associée à Dieu dans son exemption de début alors, la divinité n’aurait pas été valide pour Dieu.

Nous comprenons de cela que celui qui confirme la divinité pour autre que Dieu en réalité n’a pas cru en la divinité de Dieu. En effet, parmi les attributs de la divinité, la caractérisation de la divinité est qu’elle est de toute éternité.

Si Allah n’était pas de toute éternité Seul c’est-à-dire s’il y avait eu qui, qui se serait associé à Lui dans cette existence de toute éternité alors, il n’aurait pas été un Dieu parce que dans ce cas-là, il serait semblable à cet autre qui existerait avec Lui, de toute éternité.

Si cela était vrai, Dieu serait de toute éternité et cet associé serait, lui aussi, de toute éternité alors, comment serait-Il unique dans sa divinité ? 

La divinité n’aurait même pas été valide pour lui si tel était le cas.

Ainsi, Allah Seul existe de toute éternité. Il n’y a pas de toute éternité, avec Lui, quoi que ce soit, ni le genre de ce monde, ni la composition de ce monde.

Ce hadith est connu par le hadith de ^Imran Ibnou Al Houçayn. Le hadith est connu sous le nom de hadith de ^Imran Ibnou Al Houçayn il est rapporté avec ces termes dans Al-Boukhariyy, dans le livre du début de la création et rapporté dans le Sahih de Abou Bakr Ibnou l-Jaroud et dans le livre Al-’Asma’ou was-Sifat de Al-Bayhaqiyy et dans le livre Al-’Asma’ou was-Sifat de Abou Mansour At-Tamimiyy et dans d’autres livres de hadith explicites dans le sens qu’il n’y a pas autre que Dieu qui soit de toute éternité, ni le genre de ce monde, ni la composition. Telle est la croyance du Messager et des compagnons et ceux qui les ont suivis correctement jusqu’à nos jours. Celui qui s’écarte de cela est un égaré qui est sorti de l’Islam.

Ceux qui sont sortis de cela, sont au nombre de deux groupes. Il y a un groupe qui prétend que ce monde est de toute éternité par sa matière et par sa composition cela était avant la mission de Prophète de notre maître Mouhammad salla l-Lahou ^alayhi wasallam.

Il y a certains qui se réclament de l’Islam qui ont suivis ces anciens philosophes comme Ibnou Sinah et son groupe. Eux, avaient cette croyance qui est une croyance de mécréance que ce monde n’a pas de début par son genre et sa composition.

Il y en a d’autres qui se réclament également de l’Islam et qui ont pour croyance ce que certains philosophes ont pour croyance. Ce sont des philosophes qui ne se réclamaient pas de l’Islam et pourtant, ils étaient d’accord avec eux. Ils ont prétendu que le genre de ce monde est de toute éternité mais sa composition, les individus qui le composent sont entrés en existence.

Qui sont les deux groupes ? 

Le premier groupe est composés de ceux qui prétendent que ce monde n’a pas de début par son genre et ses individus.

Le deuxième groupe est, quant à lui, composé de ceux qui prétendent que le monde n’a pas de début par son genre mais ces individus sont entrés en existence.

  •  Les deux groupes sont sortis de l’Islam

Pour quelle raison dit-on que les deux groupes sont sortis de l’Islam ? 

Nous disons que ces deux groupes sont sortis de l’Islam car ils se sont associés sur un une croyance qui est fausse, à savoir, de reconnaître ou d’attribuer la divinité à autre que Dieu.

Le terme « ghayr », « autre que » va couper court à la prétention de ces gens qui trompent les musulmans.

Comment procéder ? 

Dire : vous prétendez que le genre de ce monde est de toute éternité avec Dieu c’est-à-dire qu’il n’a pas de débute comme Dieu n’a pas de début ? Est-ce que le genre de ce monde est Dieu lui-même ou est-ce autre que Dieu ? 

S’ils disent que ces endroits c’est Allah Lui-même, s’ils disent que le genre de ce monde est Allah lui-même alors, ils deviennent mécréants.

S’ils disent que le genre de ce monde est autre que Dieu, ils deviennent également mécréants.

Pourquoi deviennent-ils mécréants en disant que le genre de ce monde est autre que Dieu ?

Ils deviennent mécréants en disant que le genre de ce monde est autre que Dieu parce qu’ils ont pour croyance que ce genre du monde existait avec Dieu de toute éternité c’est-à-dire que Dieu ne l’aurait pas fait entrer en existence mais qu’il existe sans début tout comme Dieu est sans début.

Quelle est la réponse à apporter à leurs questions ? 

Nous leur disons la parole : 

وكانَ عَرْشُهُ على الماءِ

Wa kana ^archouhou ^ala l-ma’i

C’est-à-dire : le trône est entré en existence, il a existé au-dessus de l’eau

Qu’est-ce que cela veut-il dire ?

Cela veut dire que ces deux créatures, à savoir, le trône et l’eau, sont les toutes premières choses, les deux premières choses que Dieu a fait surgir du néant à l’existence. Ce sont les deux débuts de ce monde et Allah les a créés avant la création des individus de ce monde : l’eau et le trône.

Que Allah nous fasse profiter ainsi qu’à vous par le hadith du Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wasallam.

Prenons d’autres informations utiles : 

Une question de transaction qui est utile : 

Al Bazzar a rapporté d’après le compagnon Rifa^a fils de Rafi^, que Dieu l’agrée, que le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wasallam fut interrogé sur la source de revenus qui est la meilleure, la plus licite.

Le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wasallam a dit ce que signifie c’est lorsque la personne travaille de ses propres mains et toute vente qui remplit les conditions.

La personne qui travaille de ses mains est l’artisan qui fabrique des choses de lui-même, il construit au-dessus de ses mains à lui.

Dieu a autorisé la vente et interdit l’usure.

Le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wasallam a fait l’éloge de celui qui est facile lorsqu’il vend et lorsqu’il l’achète.

Il y a un hadith rapporté par Al-Boukhariyy dans lequel le Messager salla l-Lahou ^alayhi wasallam a fait l’éloge de celui qui est facile quand il va pour vendre et qui est facile quand il achète, il est facile quand il rembourse ses dettes et il est facile quand il réclame le remboursement de ses dettes, quand il réclame son dû.

Qu’est-ce que le marchandage ? 

Le marchandage, le fait de marchander signifie : négocier un prix, demander à avoir un prix plus bas.

La règle générale est que cela est déconseillé mais que ce n’est pas interdit. Cependant, cela est différent si c’est pour le cas de quelqu’un qui a été mandaté pour acheter. Ainsi, il ne va pas marchander pour lui-même mais pour celui qui lui a demandé d’acheter quelque chose ou si c’est quelqu’un qui est vraiment dans le besoin financier parce qu’il n’a pas beaucoup pour assurer la charge obligatoire. Pour ces deux catégories, si elles font le marchandage alors, il n’y a pas de caractère déconseillé pour eux.

Le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wasallam ne marchandait pas dans le prix. S’il voulait quelque chose, il l’achetait, si non, il ne l’achetait pas.

Parmi les choses desquelles il est un devoir de mettre en garde : il y a le cas de certains qui reprochent à la personne de ne pas marchander. En effet, certains qui blâment celui qui ne marchande pas lors de la vente et de l’achat parce que ce blâme qu’il porte à celui qui ne marchande pas est un blâme, est une parole qui est en opposition avec ce qu’a amené le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wasallam.

Celui qui blâme le fait de délaisser le marchandage c’est-à-dire le fait de négocier le prix comme s’il dit à propos de quelqu’un qui n’a pas marchandé « c’est un âne » ou « il est idiot » parce qu’il n’a pas marchandé le prix, s’il comprend de cela que son acte est laid alors il se sera mené à sa propre perte. Par contre, s’il comprend de là que c’est quelqu’un qui ne « connaît pas les prix », c’est quelqu’un qui « n’a pas l’expérience d’acheter » et donc il « se fait avoir » ou qu’il « ne connait pas quel est son propre intérêt » ou « qu’il ne connait pas le moyen où il risque de se faire avoir et le moyen où est ce qu’il ne se fait pas avoir » dans ces cas-là, il ne devient pas mécréant.

En effet, c’est quelque chose de connu d’évidence dans la religion que délaisser le marchandage vaut mieux. Même les ignorants savent cela. Même les ignorants font l’éloge de celui qui est facile quand il achète et quand il vend.

Le marchandage comporte de fait devoir avoir le dernier mot et ceci est un penchant de l’âme. Le fait de délaisser le marchandage revient à contredire le penchant de l’âme.

Le fait de ne pas marchander indique que la personne ne s’attache pas au bas-monde. Chaque musulman sait que délaisser le marchandage vaut mieux. Ceci est ce qui est digne des gens honorables dans l’Islam.

Si quelqu’un était endetté et qu’il devait une charge obligatoire. Que cette personne a des revenus très, très faible alors, il n’y a pas de mal pour lui à marchander.

Chacun d’entre nous n’aimerait pas que quelqu’un vienne marchander le prix qu’il demande.

Quant à celui qui est considéré comme récemment entré en Islam et tellement, il était ignorant, il croyait que délaisser le marchandage c’est une faiblesse de compréhension alors, il ne devient pas mécréant celui-là. 

Que Allah nous fasse profiter ainsi que vous par l’enseignement de ‘Ahlou s-Sounnah wal-Jama^ah.

Que Allah nous protège ainsi que vous.

§

الحمد لله والصلاة والسَّلام على سيّدنا محمّد رسول الله

يا أيّها الذين آمنوا اتّقوا الله

اللهم اغفِرْ للمؤمنين والمؤمنات

السَّلامُ عَلَيْكُمْ وَرَحْمَةُ اللهِ وبَرَكاتُهُ

Al-hamdou lil-Lahi was–salatou was-salamou ^ala sayyidina Mouhammadin raçouli l-Lah

Ya ‘ayyouha l-ladhina ‘amanou t-taqou l-Lah.

Allahoumma ghfir lil-mou’minina wal-mou’minat

As-salamou ^alaykoum warahmatou l-Lahi wabarakatouh

Ad-Daliil al-Qawiim : Indication que le Tawhid c’est la meilleure des sciences (partie 1)

Posted in Croyance,islam,Livre par chaykhaboulaliyah sur avril 19, 2024
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الدليل القويم على الصراط المستقيم

بيان أنّ التوحيد أفضل العلوم

Indication que le Tawhid c’est la meilleure des sciences.

اعلم أن شرف هذا العلم على غيره من العلوم لكونه متعلقًا بأشرف المعلومات التي هي أصول الدّين أي معرفة الله ورسوله.

Sache que l’honneur de cette science [la science du Tawhid c’est-à-dire la croyance en l’unicité de Dieu] sur les autres sciences, tient au fait qu’elle se rapporte à la plus honorable des connaissances. Laquelle est le fondement de la religion, à savoir connaitre Dieu et connaitre Son messager.

قال الله تعالى ﴿ فَٱعۡلَمۡ أَنَّهُۥ لَآ إِلَٰهَ إِلَّا ٱللَّهُ وَٱسۡتَغۡفِرۡ لِذَنۢبِكَ ١٩ ﴾ [سورة محمد]

Ainsi, dans sourat Mouhammad verset dix-neuf, Allah ta^ala dit ce qui signifie : « Sache qu’il n’est de dieu que Allah et demande pardon pour ton péché »

قدّمَ الأمر بمعرفة التوحيد على الأمر بالاستغفار لتعلّق التوحيد بعلم الأصول، وتعلق الاستغفار بعلم الفروع.

Donc, Il a priorisé l’ordre de connaitre le Tawhid [c’est-à-dire qu’il n’est de dieu que Dieu] sur l’ordre de l’istighfar. [la demande du pardon]. Parce que le Tawhid se rapporte à la science des fondements. Et l’istighfar se rapporte à la science des ramifications [des branches].

وقال تعالى ﴿ يَٰٓأَيُّهَا ٱلَّذِينَ ءَامَنُواْ ٱتَّقُواْ ٱللَّهَ وَءَامِنُواْ بِرَسُولِهِۦ يُؤۡتِكُمۡ كِفۡلَيۡنِ مِن رَّحۡمَتِهِۦ وَيَجۡعَل لَّكُمۡ نُورٗا تَمۡشُونَ بِهِۦ وَيَغۡفِرۡ لَكُمۡۚ وَٱللَّهُ غَفُورٞ رَّحِيمٞ ٢٨﴾ [سورة الحديد].

Dans الحَدِيد Al-Hadid verset vingt-huit Allah ta^ala dit ce qui signifie : « Ô vous qui êtes croyants, faites preuve de piété à l’égard de Dieu et croyez en Son messager, Il vous accordera une grande part de miséricorde et Il vous accordera une lumière qui vous éclair le chemin pour marcher et Il vous pardonnera vos péchés, et Allah est Celui qui pardonne et qui est Miséricordieux »

Donc là encore, vous voyez qu’il y a l’ordre de croire, et ensuite, il y aura le pardon.

قال الإمام أبو حنيفة في «الفقه الأبسط» «اعلم أنّ الفقه في الدين أفضل من الفقه في الأحكام، والفقهُ معرفة النفس ما لها وما عليها».

L’imam Abou Hanifah dans son libre « Al-Fiqhou l-‘Absat » a dit : « sache que la connaissance [al-fiqh] dans la religion [dans la croyance] est meilleur que la connaissance [al-fiqh] dans les lois et le fiqh c’est que l’âme connaisse ce qu’elle a comme droit et ce qu’elle a comme devoir »

وقال «أصل التوحيد وما يصح الاعتقاد عليه وما يتعلق منها بالاعتقاديات هو الفقه الأكبر».

Il a dit également, à savoir l’imam Abou Hanifah : « la base du Tawhid est ce qu’il est valide d’avoir pour croyance et tous ce qui se rapporte au sujet de la croyance, c’est cela le fiqh majeur, la science majeur »

وليعلم بأن العلم بالله تعالى وصفاته أجلّ العلوم وأعلاها وأوجبها وأولاها،

Que l’on sache que le fait de connaitre Allah ta^ala et Ses attributs, c’est la plus illustre des sciences, la plus élevé des sciences, la plus obligatoire des sciences et la plus prioritaire des sciences.

ويسمى علم الأصول وعلم التوحيد وعلم العقيدة،

Et cette science, le fait de connaitre Allah et Ses attributs, elle s’appelle ^ilmou l-‘ousoul, la science des fondements, al-‘ousoul ici, ça veut dire les fondements. Et on l’appelle également ^ilmou t-Tawhid, la science en la croyance de l’unicité de Dieu.

وعلم العقيدة، 

Et la science de la doctrine, la science de la croyance.

وقد خصّ النبي صلى الله عليه وسلم نفسه بالترقّي في هذا العلم

Et le prophète ﷺ s’est lui-même spécifié comme ayant atteint un haut degré dans cette science

فقال: «أنا أعلمكم بالله وأخشاكم له»

Le prophète a ainsi dit dans un hadith rapporté par Al-Boukhariyy ce qui signifie : « Je suis celui d’entre vous qui connait le plus Allah et celui d’entre vous qui le craint le plus »

فكان هذا العلم أهمّ العلوم تحصيلاً وأحقّها تبجيلاً وتعظيمًا؛

Cette science, est la plus importante des sciences à obtenir et celle qui mérite le plus à ce qu’on la priorise et à ce qu’on la glorifie, c’est-à-dire qu’on la considère importante.

قال تعالى ﴿ فَٱعۡلَمۡ أَنَّهُۥ لَآ إِلَٰهَ إِلَّا ٱللَّهُ وَٱسۡتَغۡفِرۡ لِذَنۢبِكَ ١٩ ﴾ [سورة محمد]

Ainsi, dans sourat Mouhammad verset dix-neuf, Allah dit ce qui signifie : « Sache qu’il n’est de dieu que Allah et demande pardon pour ton péché »

ويسمى هذا العلم أيضًا مع أدلته العقلية والنقلية من الكتاب والسنّة علم الكلام؛

Cette science, à laquelle s’ajoute les preuves rationnelles [c’est-à-dire selon la raison] et les preuves rapportées [c’est-à-dire selon les textes] à partir du Livre et de la sounnah [du hadith], cette science s’appelle ^ilmou l-kalam, la science de Al-kalam.

والسبب في تسميته بهذا الاسم كثرة المخالفين فيه من المنتسبين إلى الإسلام وطول الكلام فيه من أهل السنّة لتقرير الحقّ؛

[Pourquoi cette science de la croyance, a été appelé Al-Kalam, la science de La parole] la raison de l’appellation par ce nom, c’est le grand nombre de ceux qui ont contredit à ce sujet, et qui se réclame de l’Islam, et qui ont donc contredit sur le sujet de l’attribut de La parole de Dieu, et parce que Ahlou s-sounnah ont longuement parlé à ce sujet [à savoir la science de Al-Kalam]pour établir la vérité.

 وقيل لأن أشهر الخلافات فيه مسألة كلام الله تعالى أنه قديم – وهو الحقّ – أو حادث – وهو الباطل -.

Il a été dit que les plus célèbre des débats avaient eu lieu a propos de l’attribut de La parole de Dieu si Elle était de toute éternité ce qui est la vérité, ou entrer en existence ce qui est faux.

 فالحشوية قالت كلامه صوت وحرف،

Al-hachwiyah [ce sont les prédécesseurs des mouchabbihah, ceux qui assimilent Allah à Ses créatures] ont dit que La parole de Dieu c’est une voix et des lettres.

حتى بالغ بعضهم فقال: إن هذا الصوت أزلي قديم وإن أشكال الحروف التي في المصحف أزلية قديمة فخرجوا عن دائرة العقل.

Au point que certains d’entre eux ont exagéré jusqu’à dire que ce son qui correspond à la récitation du Qour’an est éternelle sans début et que les formes des lettres qui sont dans le moushaf sont éternelle sans début.

Donc ils ont avancé des choses en dehors du bon sens. Ce qu’ils ont dit est contraire à la raison saine.

Parce que nous, qu’est-ce que nous disons, nous disons que les lettres du Qour’an qui a été révélé à notre maître Mouhammad ce sont des choses qui ont été créé, et lorsque quelqu’un récite, le son de sa récitation il est créé, ces gens-là disent des choses aberrante et contraire à la raison saine.

 وقالت طائفة أخرى: إن الله تعالى متكلّم بمعنى أنه خالق الكلام في غيره كالشجرة التي سمع عندها موسى كلام الله لا بمعنى أنه قام بذات الله كلام هو صفة من صفاته وهم المعتزلة قبّحهم الله.

Donc on a vu les hachwiyyah les assimilationnistes et un autre groupe qui se réclame de l’Islam également ont dit que Allah parle dans le sens qu’Il créé une parole dans autre que Lui, comme dans l’arbre auprès duquel Mouça a entendu La parole de Dieu. Et non pas dans le sens que Allah aurait une parole propre à Son être qui est un de Ses attribut. Vous avez reconnu ce groupe, ce sont les mou^tazilah, que Dieu les enlaidisse davantage.

Donc les mouchabbihah et les hachwiyyah, ils ont comparé, ils ont assimilé, et les mou^tazilah ils ont renié

 وقال أهل السنّة: إن الله متكلّم بكلام ذاتي أزلي أبدي ليس حرفًا ولا صوتًا ولا يختلف باختلاف اللغات.

Les gens de la vérité ont dit à ce sujet : « Allah parle d’une Parole qui est propre à Son être, qui est un attribut exempt de début et exempt de fin, ce n’est pas des lettres et ce n’est pas un son, ce n’est pas un attribut qui change en fonction des langues. »

Car toi, lorsque tu parles, ta parole changent selon la langue avec laquelle tu parles, si tu parles bambara c’est une chose, si tu parles soninké c’est une autre chose, ça se ressemble mais c’est différent, et La parole de Allah n’est quelque chose qui change au gré des langues.

وموضوع علم الكلام هو النظر أي الاستدلال بخلق الله تعالى لإثبات وجوده وصفاته الكمالية وبالنصوص الشرعية المستخرَج منها البراهين،

Alors, la science de Al-Kalam, le domaine de cette science, c’est la déduction à partir des créatures de Dieu pour la confirmation de l’existence de Dieu et de Ses attributs parfaits et la déduction à partir des textes de la loi desquels les preuves, les arguments sont tirés.

 وهو على قانون الإسلام لا على أصول الفلاسفة

Et cette science de Al-Kalam, est conforme aux règles de l’Islam et non pas aux règles, aux principes des philosophes.

 لأن الفلاسفة لهم كلام في ذلك يُعرف عندهم بالإلهيات؛ وعلماء التوحيد لا يتكلمون في حق الله وفي حق الملائكة وغير ذلك اعتمادًا على مجرد النظر بالعقل،

Car les philosophes ont des discours à ce sujet connu chez eux sous le nom de « théologie », tandis que les savants du Tawhid, ils ne parlent pas au sujet de Dieu, au sujet des anges et autres que cela, en se basant sur la simple déduction par la raison, ce n’est pas uniquement cela.

 بل يتكلّمون في ذلك من باب الاستشهاد بالعقل على صحة ما جاء عن رسول الله صلى الله عليه وسلم

Mais, ils parlent dans cette science au titre de l’argumentation par la raison de la validité de ce qui amené du messager de Allah ﷺ, c’est-à-dire qu’on trouve les preuves par la raison que ce qu’a amené le messager de Allah est vrai.

 فالعقل عند علماء التوحيد شاهد للشرع ليس أصلًا للدين،

Parce que chez les savants du Tawhid, la raison est un témoin en faveur de la loi, témoigne de la validité de la croyance, mais elle n’est pas l’origine du fondement de la religion.

On ne dit pas que la croyance est fondée sur la raison, on dit que la raison est un témoin de la validité de la croyance musulmane qui a été enseigné par le prophète.

 وأما الفلاسفة فجعلوه أصلاً من غير التفات إلى ما جاء عن الأنبياء،

Tandis que les philosophes, qu’est-ce qu’ils ont fait, ils ont considéré que la raison est la référence, l’origine, la base, le fondement sans prêté attention, sans accordé d’attention à ce que les prophètes ont amené.

فلا يتقيّدون بالجمع بين النظر العقلي وبين ما جاء عن الأنبياء،

Ils ne s’attachent pas à concilier entre la déduction par la raison et ce qui est parvenu des prophètes.

 على أن النظر العقلي السليم لا يخرج عمّا جاء به الشرع ولا يتناقض معه.

Tout en sachant que la réflexion, la déduction rationnelle saine ne mène pas, ne vas pas conduire en dehors de ce que la loi a amené et elle n’est pas en contradiction avec la loi. La loi ici, c’est-à-dire la croyance de l’Islam.

وقد حثّ الله عباده في القرءان على النظر في ملكوته لمعرفة جبروته

Allah a incité Ses esclaves dans le Qour’an à déduire à partir de Sa souveraineté la connaissance de Sa toute-puissance.

C’est-à-dire qu’en observant ce monde qui appartient à Dieu dont Allah est souverain, c’est-à-dire Celui possède ce monde, pour déduire la Toute-puissance de Dieu et la perfection de Dieu.

 فقال تعالى ﴿ أَوَلَمۡ يَنظُرُواْ فِي مَلَكُوتِ ٱلسَّمَٰوَٰتِ وَٱلۡأَرۡضِ١٨٥ ﴾ [سورة الأعراف]

Dans sourat  الأَعۡرَاف Al-‘A^raf verset cent quatre-vingt-cinq, Allah dit ce qui signifie : « n’observe t-ils donc pas la souveraineté des cieux et de la terre » ce n’est pas une observation des yeux, c’est par la raison.

Regardez le ciel bas-monde comme il est loin de nous, si quelqu’un marchait nuit et jour sans s’arrêter, il mettrait cinq cent années pour arriver jusqu’au ciel du bas-monde.

Et le ciel du bas-monde a une épaisseur de cinq cent années, puis au-dessus de lui, il y a un autre espace de cinq cent années, puis un deuxième ciel qui a une épaisseur de cinq cent années.

Et entre nous et ce ciel, il y a des mers, parfois il pleut des poissons. Il y a des étoiles. Le soleil, qui a l’ordre chaque jour de l’année de se lever à un temps, il a une trajectoire. La lune, les étoiles, toutes ses étoiles qui sont tous le temps entrain de bouger, aucune étoile ne reste immobile, même l’étoile polaire.

N’observent-ils donc pas, ils ne réfléchissent donc pas ?

Si toi tu ramènes un tat de sable, un tat de ciment, un tat de gravier et toi tu regardes, l’immeuble va se construire tout seul ?

Certains de nos jours, qui se considère intelligent, pour faire un projet, ils mettent des personnes spécialisées, ils font des plannings, chacun à une tâche qu’il va faire, et malgré cela, parfois ça ne marche pas.

Et regarde la structure de ce monde, ton corps comme il bien structuré, organisé, n’observent-ils donc pas ?

 وقال تعالى ﴿ سَنُرِيهِمۡ ءَايَٰتِنَا فِي ٱلۡأٓفَاقِ وَفِيٓ أَنفُسِهِمۡ حَتَّىٰ يَتَبَيَّنَ لَهُمۡ أَنَّهُ ٱلۡحَقُّۗ ٥٣﴾ ]سورة فصلت[.

Dans sourat فُصِّلَتۡ Foussilat verset cinquante-trois, Il dit ta^ala ce qui signifie : « Nous [qui est un nous de majesté, ce n’est pas un nous de pluriel] ne leur montreront Nos signesdans les horizons [le soleil, les étoiles, la lune] et en eux même afin qu’ils leur soient clair qu’Il est véridique [c’est-à-dire que Son existence est véritable] »

Tout est une preuve du Créateur, c’est comme si les choses parlaient et témoignaient, c’est comme si cette chaise parlait et qu’elle disait : « c’est Allah qui m’a créé »

Il y a ceux qui témoignent véritablement et ceux qui ne témoignent pas.

Toute chose, c’est comme s’il elle dit : « je suis l’œuvre d’un créateur qui est Allah, qui n’a pas d’associé »

Information utile :

Dans le livre Al-‘Adabou l-Moufrad de Al-Boukhariyy, il rapporte d’après Ishaq qui rapporte de ^Aliyy qui rapporte de Houçayn qui rapporte de son père d’après Yazid ?42.51min d’après 42.54 d’après le fils de Al-^Abbas que Allah les agrée tous les deux qui a dit à propos du verset vingt-quatre de sourat Al-‘Isra à propos de la bienfaisance envers les parents quand

« Ô Seigneur, fais leur miséricorde tout comme ils m’ont élevé quand j’étais enfant »

Il a dit : « ce verset a été abrogé par un autre verset dans sourat At-Tawbah verset cent-treize »

Qu’est-ce qui a été abrogé, c’est-à-dire que ce n’est pas à tous les parents qu’on dit : « fais leur miséricorde » Dieu dit dans le verset qui a abrogé ce qui signifie :

« le prophète et ceux qui sont croyant n’ont pas a demandé le pardon en faveur des associateur même s’ils étaient des proches parents après qu’ils soient mort associateurs »

Ça, c’est une preuve que si quelqu’un, ses parents meurent associateurs, il ne dit pas : « Seigneur, pardonne leur tout comme ils m’ont élevé quand j’étais enfant »

Donc vous voyez, ce verset 113 de sourat  At-Tawbah abroge le précédent, et c’est donc une preuve à ce qu’on ne demande pas à ce que Dieu pardonne à quelqu’un qui est mort mécréant même si c’est tes parents ou tes proches parents.

Zakaat la FiTr en nature ou en contrevaleur

Posted in Uncategorized par chaykhaboulaliyah sur avril 14, 2024
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La louange est à Allaah, que l’honneur et l’élévation en degré soit accordées au Prophète élu.

Nous entendons chaque année la divergence à propos du jugement de donner la zakaat de al-fitr (la fin du jeûne). Est-ce qu’il est permis de payer la contrevaleur ou est-ce qu’il est indispensable de payer en graine et en nourriture de base la plus répandue du pays ?

Cette question n’est pas nouvelle, n’est pas innovée. Les faqih ont détaillé la réponse à ce sujet en études et recherche dans leurs livres.

Pour cela, donner la zakaat de Al-Fitr en argent (monnaie précieuse ou fiduciaire) est autorisé. Aucun savant illustre n’a réprouvé cette divergence. Il s’agit bien d’une question objet de divergence depuis fort longtemps.

Nous allons mentionner quelques arguments du groupe qui dit qu’il est permis de payer la contrevaleur pour lever le voile qui recouvre ceux qui ont jugé égaré ce groupe-là et qui les ont jugés mauvais innovateurs, afin de lever toute confusion et pour couper court aux racontars.

Premièrement : cet avis n’est pas spécifique aux Hanafites tout comme cela a été réputé chez certains. C’est plutôt un avis qui est la voie de nombreux savants et faqih. Un certain nombre de compagnons avant eux et des successeurs des compagnons que Dieu les agrée ont également dit la même chose. Celui qui renie et réprouve cet avis porte indirectement atteinte à tous ces savants et faqih et à ceux qui sont venus avant eux depuis les compagnons et les successeurs.

Ainsi, donner de l’argent au titre de la zakaat de la fin du jeûne, est l’avis d’un certain nombre de compagnons et des successeurs des compagnons. Il y a parmi eux Al-Hasan Al-BiSriyy, ^Oumar Ibn ^Abd al ^Aziiz, et c’est la voie également de Soufyaan Ath-Thawriyy, de Abouu Haniifah, de Abouu Youusouf l’élève de Abouu Haniifah. Parmi les Hanafites, c’est l’avis retenu par le faqih Abouu Ja^far. C’est ce qu’ils appliquent et qui est donné en tant que fatwaa chez eux pour toute zakaat tout comme pour les expiations, les vœux, les kharaaj et autres. C’est l’avis également de Is-Haq fils de Raahawayh,   le chaykh de Al-Boukhaariyy, ainsi que Abouu Thawr, sauf que ces deux derniers ont restreint cet avis par le cas de nécessité. C’est l’avis d’un certain nombre de Malikites comme Ibnou Habiib, ASbagh, Ibnou Abii Haazim, Ibnou Diinaar et Ibnou Wahb. Tous ceux-là sont des savants Malikites. Nous allons aussi mentionner certains textes de ces savants et de ces compagnons.

Il y a parmi cela, ce qu’a dit Ibnou Abii Chaybah dans son ouvrage. Il a consacré un chapitre qu’il a appelé « Chapitre donner les dirham -c’est-à-dire les pièces d’argent- au titre de la zakaat de Al-Fitr ». Il y a mentionné que ^Oumar Ibnou ^Abd al ^Aziiz avait envoyé une lettre à ^Oudayy à Al-BaSrah dans laquelle il a écrit : « On prend des gens de Ad-Diiwaan à partir de leurs donations, sur chaque personne un demi-dirham » c’est-à-dire au titre de zakaatou l-fitr. ^Oumar Ibnou ^Abd al ^Aziiz fait partie des moujtahid, et il est de surcroît un calife bien guidé par consensus. Dans une autre version, ^Oumar Ibnou ^Abd al ^Aziiz a écrit à propos de l’aumône obligatoire de Al-Fitr : un demi Saa^ sur chaque personne ou sa contrevaleur soit un demi-dirham. Il a également mentionné que Al-Hasan Al-BiSriyy a dit : « Il n’y a pas de mal à ce qu’on donne les dirhams au titre de la zakaat de Al-Fitr ». Ibnou Abii Chaybah a cité dans son ouvrage MouSannaf que Abouu Is-Haaq dit : « J’étais témoin lorsque les gens donnaient au titre de l’aumône de Al-Fitr des dirhams de la valeur de la nourriture de base ». Le mouhaddith Ahmad Al-Ghoumaariyy a dit : « Abou Is-Haq que voici, c’est ^Amr ibn ^abdillaah as-sabii^iyy, qui est de la couche intermédiaire des successeurs des compagnons ; il a rencontré ^Aliyy ^alayhi s-salaam et un certain nombre de compagnons ; il rapporte d’eux et il confirme que cela était appliqué à leur époque ».

Deuxièmement : la base à l’origine pour les aumônes c’est l’argent. Allahou ta^ala dit :

﴿خذ من أموالهم صدقة﴾

C’est-à-dire prélève sur leurs biens une aumône. Et le bien (al-maal) à l’origine, c’est ce que l’on possède, à savoir l’or et l’argent. Le terme a été employé par extension au sens figuré pour ce qui permet d’acheter des marchandises. La plupart du temps, les Arabes emploient ce terme (al-maal) pour désigner les chameaux parce que c’est leur bien le plus fréquent. L’indication du Messager de Allaah ﷺ à laquelle le texte fait allusion, c’est pour la facilité et lever la difficulté et non pas pour restreindre le devoir et le limiter à cela. En effet, les gens de la campagne, et ceux qui possèdent du bétail, ont rarement des pièces d’or et d’argent. Or, ce sont ceux qui sont le plus sujets à la obligatoire. C’est pour cela que donner leur zakaat à partir du type de biens qu’ils possèdent leur est plus facile. Pour cette raison, il a été rendu obligatoire à ceux qui possèdent du bétail, de donner leur zakaat en bétail, pour ceux qui possèdent du blé de donner leur zakaat en blé, pour ceux qui possèdent des fruits, de donner leur zakaat en fruits, et pour ceux qui possèdent des pièces d’or et d’argent, de donner leur zakaat en pièces d’or et d’argent, tout cela pour leur faciliter à tous, et pour que chacun ne soit pas chargé de trouver ce qu’il ne possède pas, tout en sachant que l’objectif est le même pour tous les cas, c’est de soutenir et d’être solidaire avec les pauvres.

Troisièmement : prendre la contrevaleur pour la zakaat est confirmé de la part du Prophète ﷺ et d’un certain nombre de compagnons à son époque et après son époque. Ainsi, Mou^aadh qui était au Yémen avait dit : « Ramenez-moi les marchandises de vos tissus ; je l’accepterai pour vous à la place du maïs et de l’orge ; c’est plus facile pour vous et cela vaut mieux pour les émigrants à Médine ». Et Ibnou Abii Chaybah dans al-MouSannaf a rapporté de Taawouus qu’il a dit : « Le messager de Allaah ﷺ a envoyé Mou^aadh au Yémen et lui a ordonné de prélever l’aumône obligatoire sur le blé et l’orge. Mou^aadh a accepté les marchandises et les tissus au lieu du blé et de l’orge ». Il apparait clairement que c’est notre maître Mou^aadh, qui est un compagnon et un moujtahid, et qui est celui dans la communauté qui connait le plus le Halaal et le Haraam tout comme cela a été annoncé par l’homme véridique en la véracité duquel nous croyons en l’occurrence notre Prophète, qui a dit qu’il était permis de prendre la contrevaleur et la marchandise. Mou^aadh n’a pas compris du texte du prophète ﷺ qu’il fallait s’attacher uniquement au blé et à l’orge. De même après lui, il y a eu des compagnons qui ont prélevé la contrevaleur au titre de zakaat. Il s’agit de ^Oumar Ibn al-KhaTTaab que Allaah l’agrée. Il prenait la contrevaleur pour les aumônes obligatoires sur l’argent métal et autre. De même, il y a eu ^Aliyy Ibn Abii Taalib qui acceptait aussi les contrevaleurs pour al-jizyah, tout comme l’a rapporté Ibn Abii Chaybah. Puis il a dit : « ils ont autorisé -c’est-à-dire ^Oumar Ibn al-KhaTTaab et ^Aliyy Ibn Abii Taalib- à prélever les marchandises et les animaux à la place de al-jizyah, même si à l’origine c’était des dirhams et des dinars, et la nourriture de base ».

Parmi les plus célèbres qui ont été en conformité avec les hanafites sur cet avis parmi les mouhaddith il y a Al-Boukhaariyy dans son SaHiiH. Il y a consacré un chapitre qu’il a intitulé : « chapitre des marchandises au titre de la zakaat ». Puis il a mentionné un certain nombre de hadiith parmi lesquels le hadiith de Mou^aadh précédemment mentionné. Il y a aussi l’imam Al-Bayhaqiyy dans ses Sounan qui a consacré un chapitre qu’il a appelé « Chapitre celui qui a autorisé de prendre la contrevaleur au titre de la zakaat ». Il a lui aussi mentionné le hadiith. Il est connu que Mou^aadh ait envoyé cela au prophète ﷺ parce que c’était lui qui avait la charge de prélever la zakaat -la sadaqah obligatoire- et de la distribuer aux pauvres à Médine. Il avait accepté ce que Mou^aadh lui avait envoyé, et il avait validé l’acte de Mou^aadh, tout en sachant que lorsque le prophète ﷺ l’avait dépêché au Yémen, il lui avait dit : « Prends du blé sur le blé, des chèvres et brebis sur le bétail, des chameaux sur les chameaux, des vaches sur les vaches », tout comme l’a rapporté Al-Bayhaqiyy et d’autres. Malgré cette précision explicite de la part du Prophète ﷺ Mou^aadh avait dit aux gens : « Ramenez-moi ce que vous avez comme tissu au lieu de l’orge et du maïs », car il savait que l’objectif était de combler le besoin des pauvres et non pas spécifiquement ces biens-là. Le Prophète ﷺ a validé ce qu’il avait fait. Si cela était contraire à la Loi, il ne l’aurait pas validé, et il lui aurait ordonné de rendre cela à ces propriétaires et il lui aurait défendu de le faire.

Quatrièmement : ce qui t’indique qu’il est visé la contrevaleur, et ce qui est le plus profitable pour les pauvres, de décharger de la difficulté et de faciliter aux gens l’accomplissement de ce devoir, il y a beaucoup de preuves, parmi lesquelles la parole du Prophète ﷺ a dit : « Sur chaque cinq chameaux, il faut donner une chaah (brebis ou chèvre) ». Il a précisé ach-chaah qui n’existe pas habituellement dans un troupeau de chameaux. Il a autorisé de donner une chaah au titre de la zakaat sur les chameaux, et la chaah ne fait pas partie d’un troupeau de chameaux. Cela indique que ce qui est visé c’est la valeur de la zakaat en biens. De plus, le Prophète ﷺ a vu une chamelle qui avait une très grosse bosse qui a été donnée au titre de l’aumône obligatoire sur des chameaux. Il n’a pas été content de voir cela. Il a demandé :

«ألم أنهكم عن أخذ كرائم أموال الناس»

Ce qui signifie : « N’est-ce pas que je vous ai défendu de prendre les biens les plus précieux des gens ?! » Le collecteur de la zakaat a alors répondu : « Je l’ai pris au lieu de prendre deux chameaux au titre de la zakaat sur les chameaux ». Alors le prophète ﷺ a dit ce qui signifie : « Alors c’est bon dans ce cas-là ». Prendre un chameau -c’est-à-dire cette fameuse chamelle qui était très grosse- au lieu de prendre deux chameaux indique qu’il a pris en considération la contrevaleur. Cela aussi indique que ce qui est indiqué pour les âges des chameaux et les chaah, c’est pour indiquer la valeur monétaire qui est la base et la référence et que leur spécification précisée, c’est pour faciliter l’acquittement de la zakaat pour ceux qui possèdent du bétail.

Il y a également ce qu’a retenu pour argument Al-Boukhaariyy qui a dit dans son SaHiiH que le Prophète ﷺ a dit :

«ومن بلغت صدقته بنت مخاض وليست عنده وعنده بنت لبون فإنها تقبل منه ويعطيه المصدِّق عشرين درهما أو شاتين»

ce qui signifie : « Celui dont l’aumône comporte une chamelle bintou makhaaD alors qu’il n’en possède pas dans son troupeau, il peut donner à la place une bintou labouun alors elle sera acceptée de lui et donnera en sus vingt dirhams ou 2 chaah ». Cela aussi est explicite pour indiquer que l’on prend la contrevaleur en substitution de ce qui est obligatoire. Al-Boukhaariyy s’est appuyé sur de nombreux hadiith semblables à ce que nous avons cité. Al-Boukhaariyy les a mentionnés, mais je ne les ai pas rapportés ici pour ne pas prolonger le sujet. Le fait de rechercher après ces hadith prendrai beaucoup de temps. Al-^Ayniyy a dit dans son Commentaire de Al-Boukhaariyy : « Sache que payer la contrevaleur dans la zakaat est autorisé pour nous. Il en est de même pour l’expiation (al-kaffaarah), pour l’aumône de la fin du jeûne (zaka al fiTr), pour le dixième (al-^ouchour ou la zakaat sur les récoltes), pour Al-kharaaj, et pour le vœu (an-nadhr) ». C’est l’avis de ^Oumar et de son fils ^Abdou l-Laah, de Ibnou Mas^ouud, de Ibnou ^Abbaas, de Mou^aadh et de Taawouus. Ath-Thawriyy a dit : « Il est permis de donner les biens au titre des zakaat, si c’est de la même valeur que ce qui doit être payé ». C’est la voie de Al-Boukhaariyy et une des deux versions rapportées de Ahmad. S’il a donné un bien sur de l’or ou de l’argent, Ach-hab dit : cela est permis. AT-TourTouuchiyy a dit : Ceci est un avis clair pour indiquer le caractère autorisé de sortir la contrevaleur dans la zakaat. Et il a dit : nos compagnons étaient unanimes à dire que si quelqu’un donnait de l’argent métal au titre de la zakaat sur l’or, cela était autorisé. Ibnou Habiib a autorisé de payer la contrevaleur s’il considère que cela est meilleur pour les pauvres. Maalik et Ach-Chaafi^iyy ont dit que cela n’est pas permis et c’est l’avis de Daawouud. Puis Al-^Ayniyy a dit : « Et le hadith de ce chapitre est une preuve en notre faveur parce qu’un ibn Labouun c’est un âge de chameau qui ne peut être considéré dans la zakaat que par sa contrevaleur. Le chameau mâle n’est valide dans les chameaux que par la contrevaleur. C’est justement l’argument de Al-Boukhaariyy également pour le caractère autorisé de sortir des valeurs bien qu’il était en fort désaccord avec les Hanafites ». De même accepter une bintou Labouun à la place d’une bintou makhaaD en prenant en plus vingt dirhams de la part de celui qui paie sa zakaat, est une preuve qu’il est permis de donner la contrevaleur car le devoir c’est de payer une partie de bintou labouun et non pas une bintou labouun complète. Dès lors que cela est confirmé pour la zakaat, ce jugement englobe également la zakaat de la fin du jeûne puisqu’il n’y a pas de différence fondamentalement. La contrevaleur tout comme elle peut être en nature, elle peut être en monnaie. C’est même la monnaie qui est la référence.

Cinquièmement : s’il est confirmé qu’il est permis de prélever la valeur dans la zakaat obligatoire sur les biens, il est permis également de prélever la valeur dans la zakaat obligatoire sur les personnes à plus forte raison. La Loi a rendu obligatoire la zakaat sur le blé, les dattes, le bétail et les deux monnaies précieuses. C’est donc quelque chose de confirmé sur ces biens. Pour ce qui est de zakaat al-Fitr, elle est confirmée sur les corps. C’est d’ailleurs pour cela qu’elle est obligatoire sur les hommes et les femmes, libres et esclaves, jeunes et âgés, riches et pauvres.

Comme il en est ainsi, la grande sagesse de la Loi requière d’ordonner aux gens de donner de la nourriture de base afin que tous puissent s’acquitter de ce qu’il leur est obligatoire et qu’ils n’aient pas de difficulté en cela, qui entrainerait beaucoup d’entre eux à délaisser cette zakaat et à la manquer en raison de sa difficulté ou de l’incapacité. En effet les monnaies précieuses étaient rares dans ces époques révolues chez les Arabes et notamment dans la campagne, et particulièrement chez les pauvres.

S’ils avaient eu l’ordre de payer en monnaie précieuse pour la zakaat obligatoire sur les corps alors les pauvres n’auraient pas du tout pu la payer. Certainement beaucoup de riches aussi n’auraient pas pu parce que beaucoup de riches de la campagne n’ont pas chez eux les monnaies précieuses, sauf rarement puisqu’ils n’en ont pas besoin généralement. Même ceux qui ont besoin de quelques monnaies précieuses donnaient de la nourriture ou du bétail pour en obtenir,  tout comme cela est connu de leur état, notamment dans les campagnes éloignées des villes. Tandis que les nourritures de base, c’est quelque chose qui est disponible chez la totalité des gens. Aucune maison n’en est dépourvue sauf celui qui est d’une extrême pauvreté. La plus grande sagesse, c’est donc de se détourner de payer la zakaat en bien rare en raison de la difficulté d’en disposer pour la payer en nourriture de base qui elle est disponible et que tout le monde peut donner.

Sixièmement : le Prophète ﷺ a indiqué la part obligatoire en biens indiqués par le texte, tout en sachant que ces biens sont équivalents pour suffire au besoin et combler les manques des ayants-droits à la zakaat. Il a ainsi rendu obligatoire de donner un Saa^ en dattes et orge, ou bien un demi Saa^ en blé, car sa valeur est plus élevée puisqu’il est plus rare à Médine à son époque. Cela indique qu’il a pris en considération la contrevaleur, et non pas la substance-même. S’il l’avait pris en compte la substance, il aurait ordonné de donner la même quantité. Il a par ailleurs été rapporté également que les compagnons avaient fait une estimation de la part obligatoire de zakaat Al-Fitr par un ijtihad (effort de détermination) de leur part : il y a ceux qui ont considéré qu’il fallait donner deux moudd d’une des catégories au lieu d’un Saa^ pour prendre en considération la contrevaleur. C’est une preuve de leur part qu’ils ont compris du Prophète ﷺ la considération de la contrevaleur et la prise en compte de l’intérêt. En effet, si cela n’avait pas été autorisé, les compagnons ne se seraient pas autorisé cela notamment ^Oumar et ^Aliyy que Allah les agrée. Ils n’auraient pas osé contredire la parole du Messager de Allah en la catégorie et la quantité de ce qu’il fallait donner au titre de la zakaat.

Après ce que nous avons mentionné comme preuves indiquées par les savants et les faqih, et comment ces preuves sont des arguments, l’avis selon lequel il est permis de sortir la contrevaleur de la zakaat de Al-Fitr, c’est l’avis des compagnons et des successeurs, et d’un certain nombre d’imams illustres parmi les moujtahid de cette communauté. Nous n’avons donc pas à le réfuter ni à le réprouver. Ce qui indique qu’il est autorisé est parvenu dans les hadith et dans la validation de l’acte de Mou^aadh que Dieu l’agrée par le Prophète ﷺ lorsque Mou^aadh avait pris la contrepartie, et dans l’acte des compagnons que Dieu les agrée qui avaient agi de même. Il n’y a donc pas de considération à accorder à celui qui juge que c’est une mauvaise innovation ou un égarement, et qui a renié l’acte de celui qui a pris cet avis parmi les musulmans. Tout autre que cela n’est qu’un agissement arbitraire que la raison saine rejette et que la preuve n’accepte pas. Nous sommes chargés de suivre la vérité et la preuve, et non pas d’approuver les gens et leur opinion, et Allaah ta^aalaa sait plus que tout autre.