Le miracle
La louange est à Allah le Seigneur des mondes, que Allah honore et élève davantage le rang de notre maître Mouhammad et qu’Il préserve sa communauté de ce qu’il craint pour elle. Nous demandons à Allah qu’Il nous fasse apprendre ce que nous ignorons, qu’Il nous fasse nous rappeler ce que nous avons oublié et qu’Il nous augmente en connaissances. Et nous lui demandons de nous préserver de l’état des gens de l’enfer.Nous demandons à Allah qu’Il fasse que nos intentions soient sincères par recherche de Son agrément.
Parmi les miracles du prophète, que Allah l’élève davantage en degrés ainsi que tous ses frères prophètes, il y a le gémissement du tronc. Le prophète s’appuyait contre le tronc d’un palmier dans sa mosquée avant que ne soit fabriqué le minbar. Lorsqu’on lui construisit le minbar, il monta dessus. Le minbar c’est pour que l’orateur se tienne sur un endroit élevé, qu’il puisse être vu par l’assemblée. Il commença son discours debout sur le minbar, c’est alors que le tronc se mit à gémir au point que tous ceux qui étaient dans la mosquée entendirent son gémissement. Le messager de Allah est alors descendu du minbar et serra ce tronc contre lui, c’est ainsi que ce tronc s’est tu .Ce tronc de palmier est un objet inanimé. Allah a créé des êtres qui ont des âmes : les êtres humains, les jinns, les anges, les animaux. Les plantes n’ont pas d’âme et ce tronc de palmier fait partie des plantes, il n’a pas d’âme et pourtant Allah a crée dans ce tronc de palmier la perception et l’amour du prophète. Habituellement, le prophète quand il disait son discours, il s’appuyait sur ce tronc. Comme il a délaissé ce tronc et il est monté sur le minbar, ce tronc s’est mis à gémir tant il se languissait du prophète. Ce tronc de palmier se trouvait dans la direction de la qiblah dans la mosquée. Le hadith du gémissement du tronc « … » est moutawati^, c’est-à-dire que :
1) la première couche a perçu l’information par ses sens, c’est une perception sensorielle,
2) la première couche était d’un grand nombre,
3) à chaque couche de transmission, le nombre de personnes est grand (plus que dix).
Cette information qui provient par ce mode de transmission qui s’appelle moutawati^ entraîne pour celui à qui l’information parvient une connaissance certaine, c’est comme si lui-même avait été témoin de ce qui lui a été rapporté avec ses conditions (la première couche qui a perçu l’information était en grand nombre, cette première couche l’information qu’elle va rapporter, elle l’a perçue avec les sens et à chaque couche de transmission, le nombre était grand). Moutawatou^ c’est l’adjectif et le nom c’est at-tawatou^. Le hadith du gémissement du tronc de palmier a été observé par un grand nombre, la mosquée était pleine la première couche a perçu l’information par ses sens, ils ont entendu, ils ont vu que lorsque le prophète s’était éloigné du tronc pour donner son discours, le tronc se mettait à gémir comme un enfant et il ne s’est calmé que lorsque le prophète est descendu et l’a pris entre ses bras). Ses compagnons ont transmis à ceux qui sont venus après eux et ceux qui sont venus après eux ont transmis à ceux qui sont venus après eux. La communauté de notre maître Mouhammad ne s’est jamais réduite à un moment de l’histoire à deux ou trois personnes. C’est une information qui a été relayée par la communauté et la communauté est d’un grand nombre ce qui entraîne que ce miracle, même si nous n’avions pas nous mêmes été témoins, c’est comme si nous l’avions vu et entendu puisqu’il nous est parvenu par tawatou^. Pour donner un exemple d’autre information qui nous est parvenu par tawatou^, il y a le Qour’an. Le chaykh a dit que ce miracle fait partie des miracles les plus étonnants, il est même valable de dire qu’il est plus étonnant que le miracle que ^Iça a eu lorsqu’il a ressuscité un mort parce que la résurrection d’un mort consiste à ramener quelque chose à un état qu’il avait auparavant, or le bois fait partie des objets inanimés et ce n’est pas de l’habitude du bois que de parler. Un des descendants du prophète, son petit fils disait aux gens « Le bois s’est languis du prophète et c’est un objet inanimé. Vous qui êtes d’âme de chair et de sang vous devriez à plus forte raison vous languir du prophète ». Parmi les miracles du prophète, il a cité le fait que les animaux ont parlé. L’imam Ahmad et Al-Bayhaqiyy ont rapporté avec une forte chaîne de transmission du hadith de Ya^la Ibnou Mourra As-Saqafiyy qu’il a dit ce qui signifie « Tandis que nous marchions avec le prophète, un chameau affecté au transport de l’eau est passé à côté de nous. Lorsque le chameau a vu le prophète, le chameau a blatéré et a baissé le devant de son cou. Le prophète s’est arrêté à côté de lui et a dit « ayna sahibou hadha ? » c’est-à-dire « Où est le propriétaire de ce chameau ? ». Le propriétaire est venu, le prophète lui a dit « .. », c’est-à-dire « vends-le moi ». Le propriétaire du chameau lui a dit c’est-à-dire « nous te l’offrons oh messager de Allah » et il a ajouté « Il appartient à une famille qui n’a pas d’autre moyen de vivre que lui ». Le prophète lui a dit « … », c’est-à-dire « Ce chameau s’est plaint du trop de travail et du peu de foin et vous ne lui donnez pas beaucoup à manger alors traitez-le bien ». Le prophète a compris ce que le chameau lui a dit.
Un autre miracle du prophète rapporté par Ibnou Cha ? dans Dala’ilou n-noubouwah d’après ^Abdoullah Ibnou Ja^far qu’il a dit « Le messager de Allah m’a porté un jour derrière lui sur sa monture. Il est alors entré dans le jardin d’un homme parmi les ‘Ansar (les partisans) – les musulmans de Médine qui ont accueilli ceux qui ont émigré – et là se trouvait un chameau. Lorsque le chameau a vu le prophète, il a gémi de tendresse et ses larmes ont coulé. Le prophète est allé à lui et lui a essuyé les larmes, il s’est alors calmé. Le prophète a dit « man rabbou hadha l-jamal ? » c’est-à-dire « Qui est le propriétaire de ce chameau ? ». Un jeune homme parmi les ansar est venu et a dit qu’il était à lui. Le prophète lui a dit « … », c’est-à-dire « Ne crains tu pas Allah en ce qui concerne cette bête dont Allah t’a fait propriétaire ? Elle s’est plainte à moi du fait que tu l’affames et la fatigues ». Ce hadith est sahih (sûr) tout comme l’a dit le mouhaddith Mourtada Az–Zabidiyy dans Charhou Ihya’i ouloumi d-din, c’est un miracle pour le prophète qui a compris ce que lui disait cet animal.
Parmi ses miracles, il y a le jaillissement de l’eau d’entre ses doigts, chose éminente qui a été observée en plusieurs occasions, en présence d’assemblées nombreuses. L’eau a jailli d’entre les doigts du prophète. Ceci nous est parvenu par plusieurs voies de transmission dont l’ensemble indique la connaissance catégorique, c’est-à-dire que l’ensemble de ces voies fait que l’information qui est véhiculée entraîne une connaissance certaine qui est acquise par tawatou^ ma^nawiyy (parce qu’ils n’ont pas transmise l’information avec les mêmes termes). Ce n’est pas arrivé à quelqu’un d’autre qu’à notre maître Mouhammad puisque de l’eau a jailli de ses os, de ses nerfs, de sa chair et de son sang. Ceci a une portée plus grande que le jaillissement de l’eau de la roche que Mouça a frappée. Mouça qui était musulman comme tous les prophètes, après avoir traversé la mer avec son peuple qui était partagé en douze tribus, Allah leur a ordonné de combattre les mécréants qui étaient à Jérusalem mais ils n’ont pas obéi, Dieu les a châtié dans le bas monde, ils ont erré quarante ans dans la région sans retrouver leur chemin et comme c’était une région désertique, Allah a accordé à Mouça un miracle. Son peuple transportait avec eux un rocher et chaque fois qu’ils avaient besoin d’eau, Mouça frappait de son bâton ce rocher et douze sources d’eau jaillissaient de ce rocher, chaque tribu buvait de la source qui lui était affectée et comme c’était un rocher qu’ils transportaient avec eux, c’était un miracle. Mais le miracle de Mouhammad est encore plus étonnant que le miracle de Mouça parce qu’il nous arrive de voir de l’eau jaillir de la roche, le miracle de Mouça, c’était que c’était une roche qu’ils transportaient avec eux, ce n’était pas de l’eau qui était stockée à l’intérieur comme c’est le cas des sources d’eau qui jaillissent de l’intérieur de la terre, c’est de l’eau qui est stockée et qui sort. Alors que le miracle de notre maître Mouhammad est encore plus étonnant parce que de l’eau jaillissait d’entre les doigts du prophète, de son propre corps. Parmi les compagnons qui ont rapporté cela, Jabir, Anas, Ibnou Mas^oud, Ibnou ^Abbas , Abou Layla Al-Ansariyy et Abou Rafi^. Al-Boukhariyy et Mouslim ont rapporté une version de Anas Ibnou Malik, il a dit « J’ai vu le messager de Allah alors que le temps de la prière de al-^asr avait débuté et le prophète avait demandé de l’eau pour faire le woudou’ mais les gens n’en ont pas trouvée. C’est alors qu’on amena au messager de Allah un récipient contenant peu d’eau pour son woudou’. Le prophète a introduit sa main dans ce récipient puis il a ordonné aux gens de faire leurs ablutions avec cette eau ». Anas qui rapporte a dit « J’ai vu l’eau jaillir d’entre ses doigts. Les gens ont fait leurs ablutions jusqu’au dernier d’entre eux ». Dans une version de Al-Boukhariyy, celui qui rapporte qui entendait la parole de Anas a dit à Anas « Combien étiez-vous ? », Anas a répondu « trois cent ». Al-Boukhariyy et Mouslim ont rapporté du hadith de Jabir Ibnou Abdi l-Lah, c’est un autre évènement à une autre occasion « Les gens avaient eu soif le jour de al- ?. Alors que le messager de Allah avait entre ses mains un petit récipient à partir duquel il faisait ses ablutions, les gens sont alors venus à lui, il leur a dit « ma lakoum ? » c’est-à-dire « qu’avez-vous ? », ils lui dont dit « Oh messager de Allah nous n’avons pas de quoi faire les ablutions ni de quoi boire mis à part ce que tu as entre les mains ». Il a alors placé sa main dans le récipient et l’eau a jailli comme des sources entre les doigts. Nous avons ainsi bu et fait les ablutions. Quelqu’un posa la question « combien étiez-vous ? », il a dit « Si nous avions été cent mille, cela nous aurait suffit. Nous étions quinze cent », c’est-à-dire mille cinq cent. C’est le même miracle qui s’est produit en deux occasions différentes. Chacune de ces occasions fait que cette information a été reliée par un grand nombre de personnes qui l’ont transmise à un grand nombre et ainsi de suite. Le chaykh a dit « Le fait est que l’eau jaillissait d’à même la chair qui se trouve sur les doigts », c’est ce qu’a dit An-Nawawiyy dans son commentaire du sahih de Mouslim et c’est ce qui est confirmé par la parole de Jabir « j’ai vu l’eau sortir » et dans une version « jaillir d’entre ses doigts ».
Parmi les miracles de notre prophète, il y a aussi la remise en place de l’œil de Qatadah après qu’il ait été arraché. Al-Bayhaqiyy dans ad-dalali ? a rapporté de Qatadah Ibnou Nou^man qui a dit que son œil a été blessé le jour de la bataille de Badr. Son œil pendait sur sa joue, les gens ont voulu le lui couper, ils ont donc demandé la permission au messager de Allah mais le prophète leur a dit « la », c’est-à-dire « non ». Il a demandé qu’on lui amène ce compagnon. Il a remis le globe oculaire en place avec la paume de sa main de sorte que Qatadah ne savait plus lequel de ses deux yeux avait été blessé. A propos de ces deux miracles, le jaillissement de l’eau d’entre les doigts du prophète et le fait de rendre l’œil de Qatadah, un de ceux qui font l’éloge du prophète a dit en poésie en Arabe « … », c’est-à-dire « Si Mouça a donné à boire aux tribus des fils de Isra’il (Isra’il c’est le nom du prophète Ya^qoub, Ya^qoub était aussi musulman comme son père Ishaq, le père de Ishaq est Ibrahim, Ya^qoub, parmi ses fils il a eu Youçouf et Benyamin qui étaient tous deux prophètes, Ya^qoub s’appelle aussi Isra’il. Les fils de Isra’il sont le peuple de Mouça, ceux qui étaient musulmans qui suivaient correctement Mouça, de nos jours, c’est ceux qu’on appelle les juifs, ils ne suivent pas Mouça, ils ont changé la religion de Mouça et ils suivent une religion qui s’appelle le judaïsme qui n’est pas une religion révélée. Le poète qui faisait l’éloge du prophète décrivait le miracle de Mouça quand il a donné à boire aux tribus des fils de Isra’il à partir de la pierre. Le poète a dit « Il y a dans la main une distinction qui n’est pas dans la pierre. Mouça a certes donné à boire à partir d’une pierre et le prophète Mouhammad a donné à boire à partir de sa propre main. Si ^Iça a guéri l’aveugle de naissance par son invocation, combien par sa paume il a rendu de visions ». (il parle de Qatadah). Ce rocher comme on l’a dit dans le miracle de notre maître Mouça après qu’il ait quitté l’Egypte pour aller en Palestine, chaque fois que son peuple avait besoin d’eau, le rocher laissait douze sources d’eau pour boire, quand ils finissaient, il s’arrêtait et quand à nouveau ils avaient besoin d’eau, Mouça frappait le rocher de son bâton et l’eau coulait à nouveau. Ils sont restés ainsi une longue période.
Parmi les miracles de notre prophète, la nourriture qui disait « Soubhanallah » dans la main du prophète, Allah a créé la parole dans cette nourriture, hadith rapporté par Al-Boukhariyy d’après Ibnou Mas^oud qui disait « Nous étions en train de manger avec le prophète et nous entendions le tasbih de la nourriture ».