Tafsir : sourat Al-Houmazah
Sourat Al-Houmazah Mecquoise
Elle est composée de neuf ‘ayah
Je commence par le nom de Allah le Très-Miséricordieux, le Miséricordieux
Bismi l-Lahi r-Rahmani r-Rahim
{ويلٌ} (wayloun) ce qui signifie : « Malheur« . C’est un terme qui exprime le châtiment ou une vallée en enfer.
{لكُلّ هُمزَةٍ} (likoulli houmazatin) c’est-à-dire pour celui qui dévoile les défauts des gens dans leur dos.
{لُمزَة} (loumazah) c’est-à-dire celui qui les dévoile de face. Certains ont dit : al-houmazah a lieu par les yeux et al-loumazah par la langue. D’autres ont dit : al-houmazah, c’est celui qui porte atteinte à la réputation des gens et al-loumazah c’est celui qui porte atteinte à la réputation de la lignée des gens. D’autres ont dit : cette sourah a été révélée avec une portée générale concernant celui qui pratique le médisance envers le Prophète et les croyants. D’autres ont dit qu’elle a été révélée au sujet de Al-^Asi Ibnou Wa‘il As-Sahmiyy. D’autres ont dit : c’est au sujet de Al-Walid Ibnou l-Moughirah. D’autres ont dit : au sujet de ‘Oumayyah Ibnou Khalaf. D’autres ont dit : c’est au sujet de ‘Oubayy Ibnou Khalaf. Moujahid a dit : elle a été révélée avec une portée générale et non au sujet d’une personne en particulier.
{الّذي جمع مالاً وعدّده} (‘alladhi jama^a malan wa ^addadah) ce qui signifie celui qui a rassemblé de l’argent, l’a soigneusement compté et mis en réserve pour subvenir aux évènements de la vie.
{يحسبُ أنّ ماله أخلده} (yahçabou ‘anna malahou ‘akhladah) : il pensait par son ignorance que son bien allait le préserver de la mort , il faisait les actes de celui qui ne pense pas mourir.
{كلاّ} (kalla) est une réfutation de ce qu’il escomptait, c’est-à-dire que son bien ne le maintient pas vivant éternellement et ne va pas lui rester.
{لَيُنبذنّ} (layoun badhanna) c’est-à-dire : il sera certainement mis {في الحُطمة} (fi l-houtamah) : dans al-houtamah, c’est un des noms de la géhenne. Elle a été appelée ainsi parce qu’elle fracasse ce qui y est jeté c’est-à-dire qu’elle le casse : elle casse les os après avoir consommé la chair.
{وما أدراك} (wa ma ‘adraka) : que sais-tu {ما الحطمة} (ma l-houtamah) ce qui signifie : « ce qu’est l’enfer« , c’est une expression qui marque le danger et la gravité.
{نارُ اللهِ الموقَدَة} (naroullahi l-mouqadah) : c’est le feu de l’enfer qui est attisé.
{الّتي تطّلع على الأفئدة} (‘allati tattali^ou ^ala l-‘af’idah) c’est-à-dire que le feu entre à l’intérieur d’eux-mêmes jusqu’à arriver à leurs poitrines et parvenir au siège de leur sensibilité qui se trouve à l’intérieur des curs. Il y a une chose dans le corps de l’homme, plus fine que le siège de la sensibilité et personne n’éprouve plus de douleur quà la suite de la moindre nuisance la touchant. Que dire alors si c’est le feu de l’enfer qui y parvient et qui se prend à elle. Certains ont dit : les curs ont été cités particulièrement parce qu’ils sont les lieux de la mécréance et de toutes les croyances corrompues. Le sens de « se prend à elle », c’est qu’elle la concerne totalement, c’est-à-dire que le feu consomme la chair et les peaux jusqu’à parvenir aux sièges de la sensibilité qu’elle brûle.
{إنّها عليهم مؤصدة} (‘innaha ^alayhim mou’sadah) c’est-à-dire que le feu de l’au-delà sera refermé sur eux ils auront perdu tout espoir d’en sortir car les portes ont été refermées sur eux.
{في عمدٍ مُمَدّدة} (fi ^amadin moumaddadah) les exégètes ont dit : ce sont les barres des portes qui ferment l’enfer. Cela signifie que ces portes sont fermées par des barres.
Qatadah a dit : ce sont des barres par lesquelles ils seront châtiés en enfer. Mouqatil a dit : les portes ont été fermées sur eux avec des barres de fer pour qu’elle conserve [la géhenne] son intensité et sa chaleur.