Tafsir : sourat At-Tariq
Sourat At–Tariq
Je commence par le nom de Allah le Très-Miséricordieux, le Miséricordieux
Bismil-lahi r-Rahmani r-Rahim
{والسّماء والطّارق} (wa s-sama‘i wa t–tariq) ce qui signifie : « par le ciel et par at–tariq« . Le ciel, c’est le ciel connu. At–Tariq, c’est l’étoile. Elle a ainsi été appelée parce qu’elle se lève – yatrouq – et tout ce qui se lève la nuit, se lève pour toi – yatrouqouka – .
{وما أدراك ما الطّارق} (wa ma ‘adraka ma t–tariq) ce qui signifie : « et que sais-tu ce qu’est at–tariq« . Il explique at–tariq par Sa parole ta^ala {النّجم الثّاثب} (an-najmou th-thaqib) ce qui signifie : « l’étoile perçante » pour manifester l’éminence de ce par quoi Il jure.
{النّجم الثّاثب} (an-najmou th-thaqib) c’est-à-dire lumineux. Ibnou ^Abbas a dit : il s’agit du Jady – capricorne – .
{إن كلّ نفس لما عليها حافظ} (‘in koullou nafsin lama ^alayha hafidh) ce qui signifie : « chaque âme possède qui la surveille« . Le sens est que chaque âme a un ange qui lui conserve son œuvre que ce soit du bien ou du mal.
{فلينظر الإنسان ممّ خلق} (fa l-yandhouri l-‘insanou mimma khouliq) ce qui signifie : « que l’homme observe à partir de quoi il a été créé » c’est-à-dire de quelle chose Allah l’a créé. Le sens est : qu’il ait un regard de réflexion et de déduction pour connaître que Celui Qui lui a donné l’existence à partir d’une goutte est tout-puissant pour le ressusciter.
{خُلق من ماءٍ} (khouliqa min ma‘in) ce qui signifie : « il a été créé à partir d’une eau » qui est le maniyy de l’homme et de la femme lorsqu’ils se mélangent dans l’utérus. {دافق} (dafiq) ce qui signifie : « qui sort avec effusion« .
{يخرج من بين الصّلب والتّرائب} (yakhroujou min bayni s–soulbi wa t-tara‘ib) ce qui signifie : « qui sort d’entre les soulb et les tara‘ib« , ce sont les os de la poitrine.
{إنّه} (‘innahou) ce qui signifie : « certes Il est » ta^ala {على رجعه} (^ala raj^ihi) à ressusciter l’homme après sa mort {لقادر} (laqadir) c’est-à-dire tout-puissant à la ressusciter.
{يوم تُبلى السّرائر} (‘yawma toubla s-sara‘ir) un jour où seront dévoilées et éprouvées les choses cachées, c’est-à-dire ce que les cœurs avaient caché comme croyances et comme intentions, et ce que les organes avaient caché comme actes.
{فما له} (famalahou) ce qui signifie : « il n’a pas« , celui qui renie la résurrection {من قوّة} (min qouwwatin) ce qui signifie : « de pouvoir » qui l’empêcherait d’être châtié {ولا ناصر} (wa la nasir) ni quelqu’un qui lui donnerait la victoire et repousserait de lui le châtiment.
{والسّماء ذات الرّجع} (wa s-sama‘i dhati r-raj^) ce qui signifie : « par le ciel qui possède ar-raj^« . Ibnou ^Abbas a dit : ar-raj^, c’est les nuages porteurs de pluie. La pluie est appelée raj^ car elle vient puis s’en va et reprend.
{والأرض ذات الصّدع} (wa l-‘ardi dhati s–sad^) ce qui signifie : « par la terre qui comporte des fisures« . Il lui est attribué cela parce qu’elle se fissure par les plantes.
{إنّه لقولٌ فصلٌ} (‘innahou laqawloun fasl) ce qui signifie : « certes, c’est des propos tranchants » c’est-à-dire le Qour’an tranche entre le vrai et le faux.
{وما هو بالهزل} (wa mahouwa bi l-hazl) ce qui signifie : « ce n’est pas une plaisanterie » par le jeu et ce qui est faux. Le sens est que c’est une chose sérieuse et qu’il n’est pas descendu par jeu.
{إنّهم} (‘innahoum) ce qui signifie : « eux, certes« , c’est-à-dire les mécréants {يكيدون كيداً} (yakidouna kayda) ce qui signifie : « ils rusent« , ils tendent des pièges, c’est-à-dire ils rusent. Cette ruse, c’est celle qu’ils ont faite à l’encontre du Messager de Allah lorsqu’ils se sont réunis dans Darou n-Nadwah – la résidence des réunions –.
{وأكيد كيداً} (wa ‘akidou kayda) c’est-à-dire Je les rétribue pour leur ruse en leur faisant parvenir le châtiment par une voie à laquelle ils ne s’attendent pas. Je les rétribue dans ce bas-monde par l’épée et dans l’au-delà par le feu.
{فمهّل} (famahhil) ce qui signifie : « accorde leur du répit » ô Mouhammad {الكافرين} (al-kafirina) ce qui signifie : « aux mécréants« , c’est-à-dire attends leur châtiment, ne sois pas impatient pour cela.
{أمهلهم رويداً} (‘amhilhoum rouwayda) ce qui signifie : « qu’ils aient un peu de répit« . Allah ta^ala les a rétribués le jour de Badr et a abrogé le répit par la ‘ayah de as-sayf c’est-à-dire l’ordre de combattre et de faire le Jihad.