Tafsir : sourat Qouraych
Sourat Qouraych Mecquoise
Elle est composée de quatre ‘ayah
Bismil-lahi-r-Rahmani r-Rahim
Je commence par le nom de Allah, le Très-Miséricordieux, le Miséricordieux
{لإيلاف قريش} (li ‘ilafi Qouraych). Il y a trois avis au sujet de (lam) dans (li ‘ilafi) : le premier, c’est que cette phrase est liée avec ce qui la précède. La signification est qu’Il les a rendus comme les feuilles sèches mangées par les animaux en raison de l’habitude de Qouraych. C’est-à-dire que Allah a aneanti l’armée de l’éléphant pour que les gens de Qouraych demeurent, eux et ce dont ils avaient l’habitude : le voyage de l’hiver et de l’été.
Le deuxième avis : c’est que le (lam) vient pour marquer la surprise, comme si le sens était : Etonnez-vous de l’habitude de Qouraych le voyage d’hiver et d’été et du fait qu’ils n’adorent pas le Seigneur de cette maison Al-Ka^bah .
Le troisième avis : c’est que sa signification est liée avec ce qui vient par la suite. Le sens est : qu’ils adorent le Seigneur de cette maison – Al-Ka^bah – puisqu’Il les rend capables de conserver leur habitude du voyage de l’hiver et de l’été par lesquels ils obtiennent leur subsistance, car durant les deux voyages ils étaient en sécurité : si l’on s’attaquait à eux, ils disaient : nous sommes les habitants du Haram de Allah – le lieu sûr – alors on les laissait.
{إيلافهم رحلة الشتاء والصيف}(‘ilafihim rihlata ch-chita‘i wa s–sayf). La signification est que les gens de Qouraych étaient établis au Haram et ils étaient en sécurité par rapport aux ennemis. Le Haram est une vallée aride, sans plantation ni arbre. Qouraych y vivait grâce au commerce. Ils avaient deux convois chaque année : un en hiver pour le Yémen et un en été pour le Cham. S’il n’y avait pas ces deux voyages, ils n’auraient pu y vivre et s’ils ne sétaient pas installés au voisinage de Al-Ka^bah, ils n’auraient rien pu faire. Lorsque l’armée de l’éléphant était venue pour détruire la Ka^bah, Allah les a anéantis pour que Qouraych demeure au Haram. Allah leur a ainsi rappelé Son bienfait par ces sourat (Al-Fil et Qouraych). La signification est qu’Il a anéanti ceux-là pour que Qouraych s’attache à ces deux voyages par lesquels ils obtenaient leur subsistance et qui leur permettaient de résider à la Mecque. La parole {لإيلاف} (li-‘ilafi) a été répétée pour insister. Quand à Qouraych, il s’agit des descendants de Moudar Ibnou Kinanah. Ils ont été appelé Qouraych à cause de leur commerce et du rassemblement des biens. Al-Qirch, c’est ce qui est acquis.
{فليعبدوا ربّ هذا البيت}(fal-ya^boudou Rabba hadha l-bayt) ce qui signifie : « Qu’ils adorent le Seigneur de cette bâtisse – Al Ka^bah – ». Lorsque Allah évoque dans sourat Al-Fil qu’Il leur accorde une grâce en leur évitant le mal, Il évoque dans cette sourat Sa grâce envers eux, et qui est de leur faire parvenir le bien. Ce sont donc deux grâces éminentes : Il leur a ainsi ordonné de L’adorer et de Le remercier. Certains ont dit : Comme Il leur a assuré ce qui concerne les deux voyages, Il leur a ordonné de s’employer à adorer le Seigneur de cette bâtisse, c’est-à-dire la Ka^bah, parce qu’Il est Celui Qui leur a donné la nourriture après la faim et Il leur a garanti la sécurité après la peur.
{الذي أطعمهم من جوع وآمنهم من خوف} (‘alladhi ‘at^amahoum min jou^in wa ‘amanahoum min khawf) c’est-à-dire qu’Il leur a donné la nourriture grâce aux deux voyages après une famine extrême dans laquelle ils se trouvaient et qu’Il leur a garanti la sécurité après une extrême peur qu’ils avaient eue à la suite de l’attaque de l’armée de l’éléphant ou la peur d’être arrachés de leur pays et de leur route. Certains ont dit : Ils avaient été tellement éprouvés qu’ils avaient mangé les charognes et les os brûlés.
D’autre part, Il leur a garanti la sauvegarde contre la lèpre qui ne les atteints pas dans leur pays.