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Croyance : Al I3timaadou Fi l I3tiqaad

Posted in Uncategorized par chaykhaboulaliyah sur février 15, 2011
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Al-I^timadou fi l-I^tiqad

 

composé par

Abou l-Mahacin Mouhammad Al-Qawqjiyy

At-Taraboulsiyy Al-Hanafiyy

décédé en l’an 1305 de l’Hégire

 

Introduction

 

La louange est à Allah le Seigneur des mondes, à Lui reviennent les grâces, les mérites et les bonnes éloges, que Allah honore et élève davantage le degré de notre maître Mouhammad le Prophète à qui Son Seigneur a enseigné, qui a ainsi surpassé les créatures qui l’ont précédé et qui sont venues après lui, et que Allah préserve sa communauté de ce qu’il craint pour elle. Allah ta^ala a fait que grâce à lui de nombreux peuples sont sortis des ténèbres à la lumière, de l’obscurité de la mécréance vers la clarté de la foi. Ils sont devenus des gens appelant à la vérité, la propageant parmi les créatures. Ils ont appris ce que Allah a rendu obligatoire sur eux d’apprendre comme science et ils l’ont enseignée, réunissant ainsi la connaissance de la jurisprudence de la religion et l’ordre du bien et l’interdiction du mal. L’Islam est arrivé, grâce à eux, jusque là où se trouvaient le palais de Chosroës et le trône de César. Ils ont fait de la propagation de la croyance en l’Unicité de Allah leur plus grand souci. La première chose à laquelle ils appelaient les gens était la croyance en l’Unicité de Allah ta^ala, suivant en cela la parole du Prophète adressée à Mou^adh Ibnou Jabal :

[rapporté par Al-Boukhariyy] ce qui signifie : « Tu auras affaire à des gens du livre. Que la première chose à laquelle tu les appelles soit la croyance en Son unicité ta^ala (at-tawhid). Une fois qu’ils auront reconnu cela, apprends-leur que Allah leur a rendu obligatoire cinq prières par jour et nuit … ».

Les compagnons enseignaient en effet au début les sujets relatifs à la croyance. Ils apprenaient après cela ce dont ils avaient besoin dans les domaines de la jurisprudence. Al-Bayhaqiyy a rapporté de ^Abdou l-Lah Ibnou ^Oumar que Allah l’agrée, lui et son père, qu’il a dit : « Nous apprenions la foi – les règles de la croyance – avant le Qour’an ». Ibnou Majah a rapporté de Joundoub que Allah l’agrée qu’il a dit : « Alors que nous étions jeunes, proches de la puberté avec le Messager de Allah, nous avons appris la foi - les règles de la croyance – et nous n’avions pas encore appris le Qour’an. Ensuite, nous avons appris le Qour’an et par lui notre foi a augmenté ». Le Hafidh Al-Bousayriyy l’a jugé sûr.

Les successeurs immédiats des compagnons (at-tabi^iyy) ont suivi cette voie, de même que leurs successeurs et les successeurs de leurs successeurs. Ils s’attachaient avec insistance à enseigner aux jeunes enfants ces sciences et à les leur transmettre afin qu’ils grandissent loin des mauvaises innovations, attachés à la Tradition prophétique, distinguant entre le vrai et le faux, entre ce qui induit en erreur et ce qui constitue une preuve. En effet, il en est tel que l’a dit Al-Ghazaliyy : « L’acte d’adoration n’est valable qu’après avoir connu Celui Qui mérite d’être adoré ».

Parmi ces savants qui ont consacré leur attention aux enfants des musulmans, un savant de Tripoli du Liban, honorable, a composé un livret comportant un résumé des sujets de la croyance pour que les enfants des croyants l’étudient et profitent de la science qu’il comporte. Il s’agit du Mouhaddith, du spécialiste de la jurisprudence (faqih) Abou l-Mahacin Al-Qawqjiyy. Ce livre a été imprimé dans le passé, du vivant de son auteur, sous la supervision de son fils Abou n-Nasr. Pour plus de profit, nous avons voulu l’éditer à nouveau après quelques améliorations et après l’ajout de quelques passages utiles et ceci en raison de l’intérêt que nous accordons au patrimoine islamique, surtout lorsqu’il s’agit de la croyance musulmane véridique.

Section des Recherches et des Etudes Islamiques

de l’Association des Projets de Bienfaisance Islamiques

 

Biographie de l’auteur

Son nom et sa lignée

Il s’agit de Abou l-Mahacin Chamsou d-Din Mouhammad Ibnou Khalil Ibni Ibrahim Ibni Mouhammad Ibni ^Aliyy Al-Machichiyy le Tripolitain, de la descendance du Prophète (charif), de lignée honorable, connu sous le nom de Al-Qawaqjiyy Al-Hanafiyy, le grand savant, le mouhaddith, le soufiyy, le spécialiste de la jurisprudence (faqih).

Sa naissance

Il est né la nuit du lundi douze du mois de Rabi^ou l-‘Awwal de l’an 1224 de l’Hégire honorée.

Son apprentissage de la science et ses Chaykh

Il a reçu, que Allah lui fasse miséricorde, les principes des sciences à Tripoli du Cham. Il partit par la suite en Egypte en 1239 H. Il a suivi les enseignements religieux à Al-‘Azhar, y résidant vingt sept ans, assistant aux cours et recevant les sciences. Parmi ses Chaykh, on cite : le Chaykh Mouhammad Al-Khaliliyy At-Tamimiyy Mufti des hanafiyy en terre d’Egypte, le Chaykh Mouhammad ^Abid Al-‘Ansariyy As-Sindiyy, le Chaykh Mouhammad Al-Bahiyy Al-Misriyy, le Chaykh Ahmad As-Sa^idiyy Al-Malikiyy, le Chaykh Mouhammad Salih As-Siba^iyy Al-^Adawiyy et de nombreux autres encore.

Après cette période, il retourna en sa ville Tripoli du Cham où il enseigna et bénéficia à de nombreuses personnes.

Ses ouvrages

Il a de nombreuses compositions, certaines étant imprimées et d’autres manuscrites. Parmi ses ouvrages, il y a :

1/ Ma^danou l-la’ali fi l-‘Açanidi l-^Awali, manuscrit dans lequel il a mentionné ses Chaykh et ses chaînes de transmission.

2/ Rabi^ou l-Jinan fi Tafsiri l-Qour’an.

3/ Raf^ou l-‘Astari l-Mousdalah fi l-‘Ahadithi l-Mousalsalah, manuscrit.

4/ Al-Maqasidou s-Saniyah fi ‘Adabi s-Soufiyyah.

5/ Rouhou l-Bayan fi Khawassi n-Nabatati wa l-Hayawan.

6/ Al-Lou’lou’ou l-Marsou^ fi l-Hadithi l-Mawdou^, imprimé.

7/ Tanwirou l-Qouloubi wa l-‘Absar fi l-hadith.

8/ Dawawin wa Khoutab Minbariyyah.

9/ Récit de voyage regroupant les faits les plus marquants de ses voyages en Egypte, au Hijaz et au Cham.

10/ Adh-Dhahabou l-‘Ibriz, Charhou l-Mou^jami l-Wajiz de Al-Marghaniyy, imprimé.

11/ Al-Jami^ou l-Fayyah li l-Koutoubi th-Thalathati s-Sihah : Al-Mouwatta’, Al-Boukhariyy wa Mouslim.

12/ Al-Bahjatou l-Qoudsiyyah fi l-‘Ançabi n-Nabawiyyah.

13/ Kawakibou t-Tarsif fima li l-Hanafiyyati mina t-Tasnif.

14/ Lata’ifou r-Raghibin fi ‘Ousouli l-Hadithi wa l-Kalami wa d-Din, manuscrit.

15/ Ghinyatou t-Talibin fima yajibou min ‘Ahkami d-Din ^ala l-Madhahibi l-‘Arba^ah, imprimé.

16/ Chawariqou l-‘Anwar, manuscrit.

17/ Safinatou n-Najat fi Ma^rifati l-Lahi wa ‘Ahkami s-Salat, opuscule dans la jurisprudence, imprimé.

18/ Al-I^timadou fi l-I^tiqad, imprimé dans le passé.

19/ Touhfatou l-Moulouk fi s-Siyari wa s-Soulouk.

20/ Jamalou r-Raqsi fi Qourra’i Hafs.

21/ Al-Jami^ou l-Fayyah li Jawami^i l-Koutoubi s-Sihah.

22/ Al-Badrou l-Mounir Moukhtasarou l-Jami^i s-Saghir.

23/ Ad-Dourrou s-Safiyy ^ala ^Aqidati n-Naçafiyy.

24/ Al-Barqatou d-Dahchiyyah fi Labsi l-Khirqati s-Soufiyyah.

25/ Charh ^ala l-Kafi fi ^Ilmayi l-^Aroudi wa l-Qawafi.

Il a d’autres compositions et maîtrises dont une qui est conservée à Darou l-Koutoubi l-Misriyyah numéro 253 Moustalah.

Ses élèves

Parmi ses élèves, qui ont pris et rapporté de lui, il y a son fils, le spécialiste du hadith spécialiste des chaînes de transmission (mousnid) Abou n-Nasr, Ahmad Ibnou Mouhammad Ad-Dalbachaniyy, Salih Ibnou ^Abdi l-Lah Al-^Abbaciyy, le Chaykh des savants de Doumyat Mouhammad Ibnou Mahmoud Khafajah Ad-Doumyatiyy, Habibou r-Rahman Al-Kadhimiyy Al-Hindiyy, le spécialiste des chaînes de transmission (mousnid) de Médine Abou l-Haçan Al-Watriyy Al-Madaniyy, l’Orateur de Al-‘Azhar Haçan As-Saqqa Al-Farghaliyy, ^Abdou l-Fattah Az-Zou^biyy At-Taraboulsiyy, le spécialiste des chaînes de transmission Ahmad Al-^Attar, le Chaykh ^Abdou r-Rahman Al-Hout le délégué des nobles descendants du Prophète (Charif) du gouvernorat de Beyrouth, le Chaykh Basyouni Al-Qaranchawi, le Chaykh Salim Al-Miswati Ad-Dimachqiyy et d’autres qui ont tiré profit de lui et ont par la suite profité à autrui.

Il était connu dans sa ville pour sa science, sa vertu et son soufisme. Les musulmans de sa ville l’estimaient (‘i^tiqad) et le respectaient. A la fin de sa vie, il restait souvent à la mosquée At-Tahham où il passait la nuit auprès de ses élèves. Jusqu’à nos jours il y a encore une rue connue par son nom, c’est-à-dire Zouqaq Al-Qawaqjiyy.

Son décès

Il voyagea en 1305 H vers l’Egypte. Il y séjourna jusqu’après la fête de Al-Fitr puis se mit en route pour le Hijaz. Il accomplit des tours autour de la Ka^bah honorée et fit les trajets entre As-Safa et Al-Marwah. Après s’être désengagé de son rituel, il fut atteint d’une fièvre. Il mourut face à la Maison Sacrée et ce, la nuit du mercredi aprCARSPECIAUX 232 \f « Times New Roman Euro »s l’écoulement de huit nuits de Dhou l-Hijjah de l’an 1305 H. Il fut enterré, que Allah lui fasse miséricorde, entre le site de la Dame Khadijah et celui de ‘Aminah.

Le Mouhaddith ^Abdou l-Hayy Al-Kattaniyy l’a décrit par sa parole : « Il est le spécialiste des chaînes de transmission du Cham du début de ce siècle. C’est selon ses chaînes de transmission que l’on se base essentiellement dans la majeure partie de l’Egypte, du Cham et du Hijaz » fin de citation.

 

 

 

Par le nom de Allah Ar-RaHmaan Ar-RaHiim

La louange est à Allah, par Lui on recherche l’aide, l’Unique non par le nombre, Celui Qui existe sans être l’effet d’autre chose. Je témoigne qu’il n’est de dieu que Allah Celui Dont l’existence est obligatoire selon la raison et je témoigne que Mouhammad est le Messager de Allah, lui qui fait les louanges à Allah, dont le caractère est digne d’éloge. Ô Allah, élève-le en degré, honore-le davantage, préserve sa communauté de ce qu’il craint pour elle et donne-lui davantage de bénédictions ainsi qu’à sa famille et à ses compagnons tant qu’un cœur sera illuminé par la lumière de la science de l’exemption de Allah de toute imperfection (at-tanzih) et tant qu’il y aura des preuves pour renier les idées de at-ta^til c’est-à-dire de la négation de l’existence de Dieu et de Ses attributs et de celles de at-tachbih c’est-à-dire de l’assimilation de Allah à Ses créatures.

 

Ainsi :

Ceci est un traité de croyance du tawhid, la croyance en l’unicité de Allah, pure de toute confusion (hachw) et de toute complication, dont a besoin toute personne qui recherche à atteindre la droiture (mourid), que Allah en fasse profiter tous les esclaves. ‘Amin.

Sache que si quelqu’un te dit : Qui adores-tu ? Alors dis : J’adore Allah, le seul Dieu, Celui Qui n’est pas localisé sur terre ni dans le ciel. Il est avant l’endroit et le temps et Il est maintenant tel qu’Il est de toute éternité. Il n’est pas possible de Lui donner une image dans le cœur car Il n’a pas de semblable parmi les créatures. Sur terre est Sa souveraineté, au paradis Sa miséricorde et en enfer Son châtiment.

S’il te demande : Qu’est-ce que Allah ? Dis : Si tu demandes à propos de Son nom, Allah est Ar-Rahman, le Très-Miséricordieux ; Ar-Rahim, le Miséricordieux ; Il a les noms parfaits. Si tu demandes à propos de Ses attributs, Sa vie Lui est propre, elle est éternelle, Sa science englobe toute chose, Sa puissance est parfaite, Sa sagesse est manifeste, Son ouïe et Sa vue concernent toute chose. Si tu demandes à propos de Son acte, c’est la création des créatures et le fait d’accorder à chaque chose sa valeur. Si tu demandes à propos de Son Être, Il n’est pas un corps ni une caractéristique qui advient au corps (^arad) et Il n’est pas composé. Tout ce qui passe par ton esprit, Allah en est différent. Son Être existe et Son existence est obligatoire selon la raison ; Il n’est pas engendré, Il n’engendre pas et Il n’a pas d’équivalent. Rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit. Celui qui dit : « J’adore l’Être Qui a les attributs propres à Lui-même », voilà le croyant sauvé.

S’il te demande : Quelle est ta preuve sur l’existence de Allah ? Dis : Voilà ce ciel avec ses astres et ses planètes, cette terre avec ses vallées et ses eaux, cette végétation avec la variété de ses arbres et de ses fruits, ces animaux avec la diversité de leurs formes et de leurs actes, tout cela indique l’existence de son Créateur, Son unicité, Son éternité et Sa toute-puissance.

S’il dit : Comment cela le prouve ? Dis : Tout cela fait partie du possible selon la raison qui admet l’anéantissement. Et tout ce qui est ainsi entre en existence, est créé. Puisque cela entre en existence, cela nécessite Qui le fait entrer en existence, Qui lui donne l’existence. Ou bien dis : Cela existe après n’avoir pas existé. Tout ce qui existe après n’avoir pas existé a indispensablement Qui l’a fait exister, Qui l’a fait surgir du néant à l’existence. Ces créatures ont indispensablement Qui leur a donné l’existence, Qui les a fait exister et c’est Allah Qui a la toute perfection qui est digne de Lui et Qui est exempt d’imperfection (soubhanahou wa ta^ala).

S’il te dit : Quelle est ta preuve de leur entrée en existence ? Dis : c’est le fait que toutes ces choses sont attribuées des caractéristiques qui adviennent aux corps (^arad), qui évoluent du néant à l’existence et de l’existence au néant. Et tout ce qui change entre en existence. Si les choses entraient en existence de par elles-mêmes, cela requerrait de faire prévaloir ce qui a prévalu, - à savoir leur existence -, et ce sans aucune raison, ce qui est infondé. En effet Celui Qui est exempt de début, s’il Lui arrivait l’anéantissement, l’existence Lui serait possible selon la raison, et non obligatoire, tout comme l’anéantissement, de par l’hypothèse qu’Il serait caractérisable par eux deux. Or celui dont l’existence est possible selon la raison, son existence ne peut être qu’entrée en existence, ayant un début, en raison du besoin qu’il a de Qui fait prévaloir son existence sur son inexistence. Si la caractéristique qui advient au corps (al-^arad) existait de par elle-même et était définie de par elle-même, elle requerrait le changement de sa réalité. Car la réalité d’une caractéristique qui advient au corps, c’est qu’elle n’existe pas de par elle-même, elle n’est pas définie de par elle-même et ne se transfert pas de par elle-même. Or, le changement de la réalité est impossible et ce qui entraîne une impossibilité est en soi impossible. Ainsi son arrivée à l’existence de par elle-même, sa définition de par elle-même et son transfert de par elle-même sont impossibles. En effet, le corps est soi en mouvement, soit immobile et il n’est pas possible que lors de son mouvement, son immobilité coexiste en lui. De même, si le corps était immobile lors de son mouvement, les deux opposés seraient réunis mais leur réunion est impossible. Enfin, il n’est pas possible qu’il y ait un corps qui ne soit ni en mouvement ni immobile, ni décomposé ni rassemblé. Il n’est pas possible que les corps ne soient pas concernés par certaines des caractéristiques qui adviennent aux corps. Car s’il était possible qu’ils ne soient pas concernés par certaines d’entre elles, il serait possible qu’ils ne soient pas concernés par la totalité d’entre elles, ce qui est infondé.

S’il te dit : Où est Allah ? Dis : Il est avec tout un chacun par Sa science et non par Son Être, supérieur à tout un chacun par Sa toute-puissance, manifeste par toute chose (Dhahir) par les manifestations de Ses attributs, inaccessible de par la réalité de Son Être (Batin) c’est-à-dire qu’il n’est pas possible de Le concevoir dans l’imagination, exempt qu’Il est de la direction et du corps. Ainsi, on ne dit pas qu’Il a une droite, une gauche, un derrière ou un devant, ni qu’Il est au-dessus du Trône ni en dessous, ni à sa droite ni à sa gauche, ni à l’intérieur du monde ni en-dehors de lui. On ne dit pas : Lui seul sait son endroit.

Celui qui dit : Je ne sais par si Allah est au ciel ou sur terre est devenu mécréant car il aura considéré l’un des deux comme étant un endroit pour Lui.

S’il te demande : Quelle est ta preuve sur cela ? Dis lui : Car s’Il avait une direction ou s’Il était dans une direction, Il serait délimité. Or tout ce qui est délimité est entré en existence et l’entrée en existence est impossible s’agissant de Lui.

S’il te demande : Qu’est-ce qui est obligatoire s’agissant de Lui ta^ala et qu’est-ce qui est impossible à Son sujet ? Dis : Toute perfection qui est digne de Lui est obligatoire s’agissant de Lui et toute imperfection est impossible à Son sujet.

Parmi ce qui est obligatoire s’agissant de Lui ta^ala, après l’existence, il y a :

L’exemption de début : C’est-à-dire qu’il n’y a pas de début à Son existence et qu’il est impossible à Son sujet l’entrée en existence. La preuve pour cela : c’est que s’Il n’était pas de toute éternité, Il serait entré en existence et s’Il était entré en existence, Il nécessiterait qui L’a fait entrer en existence, car tout ce qui entre en existence a indispensablement qui le fait entrer en existence. Alors, celui qui l’a fait entrer en existence nécessiterait lui-même un autre qui le fait entrer en existence et ainsi de suite, infiniment. Or l’entrée en existence de ce qui est infini dans le passé est impossible selon la raison et ce qui est lié à une chose impossible est impossible.

Il est obligatoire s’agissant de Lui ta^ala, l’exemption de fin : C’est-à-dire qu’il n’y a pas de fin à Son existence, il est impossible à Son sujet l’advenue de l’anéantissement. La preuve pour cela est la suivante : s’il ne Lui était pas obligatoire l’exemption de fin, il Lui serait possible d’être anéanti. Or l’anéantissement est impossible à Son sujet car s’Il était possible qu’Il soit anéanti, il ne serait pas exempt de début, Il ferait alors partie de tout ce qui est possible selon la raison. Or tout ce qui est possible selon la raison est sujet à l’entrée en existence et l’entrée en existence est impossible à Son sujet.

Il est obligatoire s’agissant de Lui Sa non-ressemblance avec ce qui entre en existence : il est impossible qu’Il soit semblable à Ses créatures de par l’être, les attributs et les actes. La preuve pour cela : c’est que s’Il était semblable à une seule chose entrée en existence, Il entrerait en existence comme elle et l’entrée en existence est impossible à Son sujet.

Il est obligatoire s’agissant de Lui ta^ala le non-besoin : c’est-à-dire que Son Être n’a pas besoin d’un endroit où se tenir ni de qui Le fait exister. Il est impossible à Son sujet ce qui s’oppose à cela. La preuve pour cela : C’est que s’Il avait besoin d’un endroit, cela impliquerait qu’Il soit une caractéristique qui arrive à autre que Lui, chose qui est propre à ce qui entre en existence. Or Allah est un être et non une caractéristique. Par ailleurs, s’Il avait besoin de qui Lui donne l’existence, Il serait entré en existence et l’entrée en existence est impossible à Son sujet.

Il est obligatoire s’agissant de Lui l’Unicité de par Son être, Ses attributs et Ses actes. Il est impossible à Son sujet d’être composé, ou d’avoir un équivalent de par Son être ou Ses attributs, ou d’avoir avec Lui un existant qui influe et crée un des actes en réalité. Ainsi le fait de manger rassasie par la création de Allah du rassasiement dans la personne. Le feu brûle par la création de Allah de la brûlure lors de son toucher. Le couteau coupe par la création de Allah de la coupure lors de son utilisation. Ainsi Allah est le Créateur des causes et de leurs effets, le Créateur de la nourriture et du rassasiement qui arrive après avoir mangé. Celui donc qui a cru que le fait de manger rassasie de par soi-même ou que le feu brûle de par lui-même ou que le couteau coupe de par lui-même sans création de la part de Allah, c’est un mécréant. D’autre part ceci n’est pas valable car cela entraînerait que cet effet n’aurait pas besoin de Allah ta^ala, ce qui est invalide.

Celui qui a cru que l’esclave crée ses actes grâce à une force que Allah crée en lui, celui-là est également mécréant car il aura fait que notre Seigneur soubhanahou wa ta^ala aurait besoin pour certains actes d’un intermédiaire. Le fait qu’Il ait un besoin est exclu car s’Il avait besoin de quoi que ce soit, Il aurait une incapacité. Or tout ce qui a une incapacité est entré en existence et l’entrée en existence est impossible à Son sujet.

Celui qui a cru que Allah est Celui Qui a la véritable manifestation de Son acte, qu’Il est le Seul Créateur pour toutes les choses qui entrent en existence, voilà le croyant qui est sauvé. La preuve de Son unicité ta^ala est la suivante : S’Il était composé, Il serait entré en existence et l’entrée en existence est impossible à Son sujet. S’il y avait avec Lui un autre dieu, cela entraînerait que rien de ce monde n’existerait, ce qui est invalide. En effet, de deux choses l’une : soit Ils seraient tous deux d’accord, soit ils ne seraient pas d’accord. S’ils n’étaient pas d’accord, soit la volonté de l’un des deux se réalise soit elle ne se réalise pas. Et si la volonté de l’un des deux se réalise, l’autre aurait donc une incapacité. De plus, si l’un des deux a une incapacité, cela entraîne l’incapacité de l’autre puisqu’il est comme lui. D’autre part si leurs deux volontés ne se réalisent pas, leur impuissance est claire. Et s’ils se mettaient d’accord pour l’existence d’une chose, soit ils la feraient exister ensemble, ce qui entraînerait la réunion de deux êtres manifestant leur acte, de deux créateurs pour une même chose, ce qui est invalide. Soit le premier la ferait exister ensuite le second, ce qui entraînerait l’obtention de ce qui est déjà réalisé. Allah ta^ala dit :

[sourat Al-‘Anbiya’ / 22] ce qui signifie : « Si [les cieux et la terre] avaient un autre dieu que Allah, ils n’existeraient pas. Il est exempt de toute imperfection que [les mécréants] Lui attribuent, Allah, le Seigneur du Trône », c’est-à-dire que les cieux et la terre n’existeraient pas, que les dieux [selon leur prétention] soient d’accord ou ne le soient pas.

Il est obligatoire s’agissant de Lui ta^ala la puissance et il est impossible à Son sujet l’impuissance. La preuve en est que s’Il n’était pas tout puissant, Il aurait une incapacité. S’Il avait une incapacité, ce monde n’existerait pas et ceci est invalide.

Il est obligatoire s’agissant de Lui la volonté. Et il est impossible à Son sujet d’être contraint. La preuve en est que s’Il n’avait pas de volonté pour faire exister ces choses ou les anéantir, Il serait contraint. Or s’Il était contraint, Il aurait une incapacité et tout ce qui a une incapacité est entré en existence.

Il est obligatoire s’agissant de Lui ta^ala la science et c’est un seul attribut qui concerne les choses qui existent et qui n’existent pas dans l’absolu, sans ignorance préalable. Il est impossible à Son sujet l’ignorance et ce qui va dans ce sens. La preuve en est que s’Il ne savait pas toute chose, Il serait ignorant. Or l’ignorance est impossible à Son sujet car s’Il était attribué d’ignorance, ce monde n’existerait pas, ce qui est invalide.

Il est obligatoire s’agissant de Lui ta^ala la vie : C’est un attribut éternel propre à Son Être, qui ne se sépare pas de Lui et ne concerne pas autre chose que Lui. Seul Allah soubhanahou wa ta^ala sait Sa propre réalité. Il est impossible à Son sujet la mort. La preuve en est que s’Il n’avait pas la vie pour attribut, ce monde n’existerait pas, ce qui est invalide. Car Son attribution des attributs qui Lui sont obligatoires selon la raison [la science, la puissance, la volonté, …] est conditionnée par Son attribution de la vie car elle est une condition pour eux. Or l’existence de ce qui est conditionné par quelque chose est invalide sans cette chose.

Il est obligatoire s’agissant de Lui ta^ala l’ouïe qui est exempte d’oreille et de tympan.

Et la vue exempte de rétine, de globes oculaires et de ce qui est de cet ordre. Il est impossible à Son sujet la surdité et la cécité et ce qui va dans ce sens. La preuve en est Sa parole ta^ala :[sourat Taha / 46] ce qui signifie : « Il a dit : N’ayez pas peur, Je suis avec vous, J’entends et Je vois » et Sa parole : [sourat Ach-Choura / 11] ce qui signifie : « Et il est Celui Qui entend et Qui voit ». S’Il n’avait pas ces deux attributs, Il aurait pour attributs leurs opposés, ce qui constituerait une imperfection et l’imperfection est impossible à Son sujet en raison de la nécessité de qui la lui comblerait. Or ceci requiert Son entrée en existence et l’entrée en existence est impossible à Son sujet.

Il est obligatoire s’agissant de Lui ta^ala la parole qui est un attribut éternel propre à Son Être ta^ala qui est l’expression de ce qu’Il sait, qui n’est pas de lettre ni de voix, qui n’est pas qualifiée par le fait de précéder ni de succéder, ni par les voyelles ni par la syntaxe. Il est impossible à Son sujet le fait d’être muet et ce qui va dans ce sens. La preuve en est Sa parole ta^ala :[sourat An-Niça’ / 64] ce qui signifie : « Et Allah a parlé à Mouça assurément ». De même, s’Il n’avait pas pour attribut la parole, Il aurait pour attribut l’opposé de cela, ce qui est un défaut et qui est impossible à Son sujet.

Si quelqu’un dit : Si la parole de Allah était sans lettres ni voix, comment Mouça l’a-t-il entendue ?

La réponse : C’est que de façon exceptionnelle, Allah a levé pour lui l’empêchement et il a entendu la parole divine, qui est sans comment, sans limitation, sans direction. S’il te dit : Le Qour’an est la parole de Allah, il est écrit dans les livres du Qour’an (mous-haf), récité par les langues, entendu par les oreilles, autant de choses qui sont des caractères de ce qui entre indispensablement en existence ? Dis : Oui, il est dans nos Mous-haf, avec ses formes d’écritures, les images des lettres qui en sont une expression, mémorisé dans nos cœurs par des termes qui y sont conçus, récité par nos langues avec ses lettres qui y sont prononcées, entendu par nos oreilles. Malgré cela, il n’y est pas incarné. Il s’agit bien d’une acception du terme Al-Qour’an, désignant Sa parole exempte de début, propre à Son Être, qui peut être écrit, récité à l’aide d’images et de formes définies concernant les lettres qui en sont une expression. Si le voile était levé pour nous et que nous entendions la parole divine, nous en comprendrions l’ordre comme : [sourat Al-Baqarah / 43] ce qui signifie : « Et accomplissez la prière », l’interdiction comme : [sourat Al-‘Isra’ / 32] ce qui signifie : « N’approchez pas la fornication » et ce qui est du même ordre.

Ainsi, le Qour’an, dans le sens de l’expression descendue par révélation, est constitué des mots qui sont une expression des significations de la parole de Allah et il n’est pas permis de dire qu’il est entré en existence, même si telle est la réalité. S’il l’on vise par « parole de Allah » l’expression descendue par révélation sur notre maître Mouhammad, il s’agit de sons, de lettres qui se succèdent, qui sont une expression de la parole éternelle et non la parole elle-même. Si l’on dit « le Qour’an est la parole de Allah, éternelle, exempte de début et de fin », il s’agit du terme par lequel on vise la parole même, propre à l’Être de Allah de toute éternité. Si l’on emploie le terme Al-Qour’an au sujet de l’expression révélée descendue sur notre maître Mouhammad, il s’agit du terme par lequel on vise ces expressions qui sont des lettres et des sons, que Jibril a enseignées à Mouhammad et que lui-même, Jibril a reçues de la Table Préservée sur ordre de Allah et non de sa composition. Cependant il est permis de dire au sujet du Qour’an dans le sens des termes révélés, dans un contexte d’enseignement, qu’il est entré en existence, créé. Mais dans un autre contexte que celui-ci on n’emploie pas cette expression du fait qu’elle suggère l’entrée en existence de la parole propre à l’Être de Allah. Dans le contexte d’enseignement, il est toutefois indispensable d’enseigner cela pour que l’on ne croit pas que les termes sont éternels exempts de début et de fin, ce qui constituerait un entêtement et un refus de ce qui est clair. D’autre part, il n’est pas permis de croire que Allah récite les termes du Qour’an tout comme nous les récitons. S’il était possible s’agissant de Lui la récitation, tout comme nous nous récitons, Il aurait une ressemblance avec nous.

S’il te dit : Par quoi a existé le monde ? Dis : par l’attribut de faire exister (at-takwin). La preuve en est que si le monde n’avait pas été fait exister, Allah ne ferait pas exister. Et s’Il ne faisait pas exister, le monde n’existerait pas, ce qui est infondé.

S’il te dit : Qu’est-ce que l’attribut de faire exister (at-takwin) ? Dis : C’est un attribut de toute éternité propre à Son Être ta^ala par lequel a lieu l’entrée en existence et l’anéantissement. S’il se rapporte au fait de créer, il est appelé création (khalq). S’il se rapporte au fait de donner une image, il est appelé façonnement (taswir). S’il se rapporte au fait de donner la subsistance, il est appelé ainsi (razq). S’il se rapporte au fait de donner la vie, il est appelé animation (‘ihya’). S’il se rapporte au fait de donner la mort, il est appelé ainsi (‘imatah) et ce qui est semblable à cela. On l’appelle : L’attribut des actes. ..

S’il te dit : Quelle est ta preuve sur l’éternité de at-takwin ? Dis : S’il était entré en existence, cela requerrait le fait que Son Être ta^ala n’en soit pas attribué de toute éternité, puis qu’Il en deviendrait attribué, ce qui impliquerait le changement par rapport à ce qu’Il aurait été et ceci est propre à ce qui entre en existence, cela requerrait l’impossibilité que ce monde soit fait entrer en existence (takawwoun), ce qui est infondé. Si ce monde était entré en existence sans être fait entrer en existence, cela impliquerait que ce qui est entré en existence se passe de Qui fait entrer en existence, ce qui est clairement infondé.

S’il dit : Est-il possible que Allah fasse exister mieux que ce monde ou l’anéantisse ? Alors dis : Oui, si Allah sait de toute éternité, veut de toute éternité et fait par Sa puissance que cela ait lieu. Mais Allah sait, veut et fait que cela n’ait pas lieu. On ne dit pas : Il ne le peut pas en raison du manque de respect que comporte cette parole. La puissance par ailleurs ne se rapporte pas à ce qui est obligatoire ni à ce qui est impossible. Ainsi, on ne dit pas que Allah peut avoir un fils, entre autre.

S’il te dit : Que Lui est-il possible soubhanahou wa ta^ala ? Dis : De faire tout ce qui est possible ou de ne pas le faire comme l’envoi des messagers, la révélation des livres, la félicité de Untel et le malheur de Untel, faire entrer Untel en Enfer et Untel au Paradis. Parmi cela, il y a également notre vision de Allah soubhanahou wa ta^ala dans l’au-delà. La preuve en est que s’il Lui était obligatoire de faire une chose ou bien s’il Lui était impossible de la faire, Il serait contraint, dominé. Et s’Il était contraint, Il aurait une incapacité et s’Il avait une incapacité, rien de ce monde n’existerait, ce qui est infondé.

S’il dit : Comment verrons-nous Allah alors qu’Il dit : [sourat Al-‘An^am / 103] ce qui signifie : « Les vues ne L’atteignent pas » et que la vision requiert qu’Il soit un corps localisé dans une direction ? Alors dis : Nous Le verrons ta^ala sans comment, sans semblable et sans qu’Il soit dans un endroit. L’endroit concerne ceux qui voient. Nous Le verrons par une capacité que Allah ta^ala nous crée. La vision ne requiert pas la perception sensorielle. Il a par ailleurs fait dépendre Sa vision d’une chose possible, à savoir que la montagne reste stable. Or ce qui dépend d’une chose possible est en soi une possibilité. Sa vision ta^ala est donc possible. Il a dit ta^ala : [sourat Al-Qiyamah / 22-23] ce qui signifie : « Des visages ce jour-là seront resplendissants. Ils verront leur Seigneur ».

S’il dit : Combien sont les messagers de Allah ? Dis : J’ai pour croyance que Allah a envoyé des messagers annonciateurs de bonne nouvelle, avertisseurs d’un châtiment. Le premier d’entre eux est ‘Adam et le dernier Mouhammad, que Allah les honore et les élève tous en degré.

S’il te dit : Qui est Mouhammad ? Dis : Notre prophète Mouhammad fils de ^Abdou l-Lah fils de ^Abdou l-Mouttalib, le Mecquois, le Médinois, le Qourachite, le Hachimite, l’Elu de Allah et Son messager à toute Sa création, par lequel Il a scellé l’envoi des prophètes. Il l’a envoyé par miséricorde pour les mondes. Il a fait que sa Loi abroge toutes les autres. Il lui a accordé un mérite par rapport à toutes les créatures. Après lui viennent par ordre de mérite Ibrahim Al-Khalil – Abraham -, ensuite Mouça – Moïse -, ensuite ^Iça – Jésus -, ensuite Nouh -Noé – puis le reste des messagers, et ensuite les prophètes.

S’il dit : Que leur est-il obligatoire, que leur est-il possible et que leur est-il impossible ? Dis : Il est obligatoire s’agissant d’eux la véracité et il leur est impossible le mensonge. La preuve pour cela : C’est que s’ils n’étaient pas véridiques, ils auraient menti concernant Son message ta^ala tout en étant confirmés par le miracle. En effet, le miracle est comme s’Il dit : Mon esclave dit vrai dans tout ce qu’il transmet de Ma part. Or confirmer la véracité du menteur est un mensonge. Et le mensonge est impossible à Son sujet.

Il leur est obligatoire l’honnêteté et la transmission du message et il leur est impossible la trahison et le fait de ne pas divulguer ce qu’ils ont eu l’ordre de transmettre.

Il est possible à leur sujet, ^alayhimou s-salatou wa s-salam ce qui est de l’ordre des aléas humains ne portant pas atteinte à leur rang élevé, comme la prise de nourriture, le mariage et les maladies. La preuve en est l’observation que ces choses leur sont arrivées. Car si ces choses ne leur étaient pas possibles, elles ne leur seraient pas arrivées et tout ce qui est ainsi leur est possible.

S’il te dit : Quelle est la sagesse dans leur envoi ? Dis : L’avertissement pour ceux qui sont distraits et une preuve contre les prétextes de ceux qui se cherchent des excuses, pour que les gens n’aient plus aucune justification après l’envoi des messagers.

S’il te dit : Combien de Livres leur ont été descendus ? Dis : Nous avons pour croyance que Allah a fait descendre des Livres à Ses prophètes parmi lesquels : La Torah (At-Tawrah) à Moïse (Mouça), L’Evangile véritable (Al-‘Injil) à Jésus (^Iça), Les Psaumes (Az-Zabour) à David (Dawoud) et le Qour’an, le meilleur d’entre eux qui prime sur tous les autres Livres célestes à Mouhammad la meilleure des créatures. Tous ces Livres appellent à l’adoration de Allah Lui seul. La religion de vérité selon le jugement de Allah, c’est l’Islam.

S’il te dit : Qu’est-ce que l’Islam ? Alors dis : L’Islam, c’est que tu témoignes qu’il n’est de dieu que Allah et que Mouhammad est le Messager de Allah, que tu accomplisses la prière, que tu t’acquittes de l’aumône obligatoire (az-zakat), que tu jeûnes le mois de Ramadan, que tu accomplisses le pèlerinage à la Maison Sacrée si tu trouves les moyens pour t’y rendre et revenir.

S’il te dit : Qu’est-ce que la foi ? Alors dis : La foi, c’est que tu croies en Allah, en Ses anges, en Ses Livres, en Ses Messagers, au jour dernier et que tu croies en la prédestination du bien et du mal. Sa réalité, c’est de croire en la véracité de ce qui est transmis. Son opposé, c’est le reniement et le démenti. Son fruit, ce sont les bons actes. Reconnaître le Message est une condition de validité pour l’accomplissement des actes. La foi n’est acceptée de personne sans l’Islam. Celui qui manque au fait de croire en la véracité de ce qui est transmis, c’est un mécréant (kafir) selon le jugement de Allah. Celui qui manque à un acte, c’est un grand pécheur (faciq). Il n’est pas permis de dire : Je suis croyant si Dieu le veut (‘in cha’a l-Lah). Mais de nombreux savants de ‘Ahlou s-Sounnah ont dit : C’est permis si ce n’est pas par doute.

S’il te dit : Al-‘iman est-il entré en existence ou est-il de toute éternité ? Alors dis : Ce terme est employé dans deux sens. Le premier : c’est que Allah sait la réalité de Son Être, de Ses attributs et de Ses actes. Dans ce sens-là, il (at-tasdiq) est de toute éternité.

Le deuxième : c’est notre reconnaissance la réalité de l’être de Celui Qui nous donne l’existence, de Ses attributs et de Ses actes. Dans ce sens, il est entré en existence par Allah Qui l’a fait entrer en existence en nous.

Al-‘Iman s’agissant de Allah, c’est le fait que Allah sache de toute éternité la véracité de ce avec quoi sont venus les prophètes. Et notre foi(‘iman) en ce avec quoi sont venus les prophètes, c’est la foi en les choses cachées [d’ordinaire aux sens et à la raison] (al-ghayb).

S’il te dit : Que signifie la foi en les anges ? Dis : c’est le fait de croire (at-tasdiq) en la réalité de leur existence. La préservation (al-^ismah) leur est obligatoire, comme pour les prophètes. Faire les péchés leur est impossible, tout comme les désirs humains. La mort leur est possible. Ils ne sont pas qualifiés par le fait d’être mâle ou femelle mais ce sont des esclaves honorés. Ils ne désobéissent pas à Allah en ce qu’Il leur ordonne et ils font tout ce qu’ils ont l’ordre de faire.

S’il te dit : Que signifie la foi en la prédestination ? Dis : C’est que tu aies pour croyance que le bien ou le mal qui t’a atteint, c’est de la part de Allah par création et par prédestination. Ne se produit dans ce qui Lui appartient que ce qu’Il veut. L’esclave n’a que l’acquisition de ses actes. On attribue le mal à la personne par métonymie en raison de la part du libre choix. Les calames sont levés et les livrets ont séché, ils comportent ce qui va avoir lieu : [sourat As-Saffat / 96] ce qui signifie : « Et Allah vous a créés ainsi que ce que vous faites ».

S’il te dit : Que signifie croire au jour dernier ? Dis : C’est que tu croies en la vie de l’au-delà et ce qui va avoir lieu comme résurrection, exposition des actes et rétribution, en la balance qui a deux plateaux et une potence et en la pesée des actes, la réception du Livre des actes par la main droite ou par la main gauche par derrière le dos, le passage sur le pont, la venue au bassin de L’Elu (Al-Moustafa), en Son intercession qui sera générale et particulière, le châtiment des mécréants en Enfer, la félicité des croyants au Paradis, et la plus grande félicité qui sera la joie de regarder Son Être honoré.

 

Que Allah nous l’accorde ainsi que la compagnie du Prophète, que Allah l’honore davantage ainsi que sa famille et ses compagnons jusqu’au jour de la résurrection, chaque fois que le citent ceux qui le citent et qu’oublient de le citer ceux qui oublient.

 

Terminé ici par la grâce de Allah.

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Commentaires fermés sur Croyance : Al I3timaadou Fi l I3tiqaad

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