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Tajwid : Règles de Tajwid

Posted in Tajwid par chaykhaboulaliyah sur mars 13, 2011

 

Règles de récitation du Qour’an

Livre du Chaykh ^Abdou l-Lah Ad-Dourou n-Nadid fi ‘Ahkami t-tajwid.

 

 

Cours n° 1 : La Ghounnah

 

Définition : C’est un noun (la lettre « n ») caché qui sort du nez (de son extrémité).

Elle est requise dans les cas suivants :

1/ Noun doublée et Mim doublée

Exemples : (inna)

(lamma)

 

2/ La mim avec soukoun (sans altération, sans voyelle) qui précède le ba.

Exemple : (am bihi)

 

3/ Le Noun avec soukoun et le tanwin sauf lorsqu’il y a après eux une des six lettres de al-halq :

‘     h     h kh       ^     gh

ou lorsqu’il y a après eux un lam (l) ou un ra(r).

Exemples : (Siratin moustaqim)

 

Durée de la ghounnah : elle dure deux temps.

 

Les règles du noun avec soukoun et le tanwin (oun, an, in).

Il y a quatre cas :

1/ Al-‘Idh-har : c’est le fait de prononcer chaque lettre à partir de son point de prononciation, sans ghounnah. Dans le cas où le noun avec soukoun et le tanwin précèdent une des six lettres de al-halq :

‘     h h kh     ^     gh

Exemples :

(min ‘ilahin)

(raçouloun ‘amin)

 

(min hajara)

 

(jouroufin har)

 

(min ^indi)

 

(‘ajroun ^adhim)

 

(min hakim)

 

(khayratoun han)

 

(min ghillin)

 

(ma‘in ghayr)

 

(min khawf)

 

(nida‘an khafiyya)

 

Cours n° 2 : Al-‘Idgham

Selon la langue, c’est intégrer une chose dans une autre.

Selon la Loi (‘isti lahan) : la rencontre d’une lettre avec un soukoun, avec une lettre ayant une voyelle qui deviennent une même lettre (prononcée avec insistance) à la prononciation de laquelle la langue s’élève d’un seul coup.

Sache que le noun avec soukoun et le tanwin sont sujets du ‘idgham à l’occasion de six lettres regroupées dans le mot : yarmaloun

Il y a deux sortes de ‘idgham : avec ou sans ghounnah.

 

1/ Le ‘idgham sans ghounnah.

C’est un ‘idgham total, complet [du noun avec soukoun et du tanwin] avec le lam et le ra, sans ghounnah.

Exemples :

(mam lam)

 

(la ^ibratan liman)

 

(min Rabbikoum)

 

(Mouhammadoun Raçoulou l-Lah)

 

2/ Le ‘idgham avec ghounnah.

C’est un ‘idgham avec les quatre lettres restantes de (yarmaloun) à savoir (yanmou).

Il y a un ‘idgham dont l’insistance n’est pas complète puisque la ghounnah demeure.

Exemples :

(man yaqoum)

 

(barqoum yaj ^aloun)

 

(min wara ‘ihim)

 

(houdan wa rahmah)

 

(Siratin moustaqim)

 

(min ni^mah)

 

(hittatoun naghfir)

 

Exception :

Il n’y a pas de ‘idgham lorsque le noun avec soukoun, précède le waw ou le yadans un même mot comme dans :

(sinwan)

 

(ad-dounya)

 

3/ Al-‘Iqlab

Selon la langue : modifier la chose, la transformer, renverser [c’est-à-dire ce qui est apparent devient intérieur].

Selon la Loi : remplacer une lettre par une autre avec un ‘ikhfa (caché) pour prendre compte de la ghounnah.

Quand : lorsque le noun avec soukoun et le tanwin précèdent le ba, ils sont transformés (‘iqlab) en mim caché sans ‘idgham ni dédoublement du ba. Il y a une ghounnah qui dure deux temps.

Exemples :

(‘anbi ‘houm)

 

(min ba^di)

 

(alimoun bidhati ssoudour)

On peut aussi faire le ‘idgham du badans le mim comme dans :

(‘irkab ma^ana)

Il y a ghounnah.

 

4/ Al-‘Ikhfa

Selon la langue : c’est dissimuler, cacher, voiler.

Selon la Loi : c’est la prononciation de la lettre entre le ‘idh-har et le ‘idgham, dépourvue du dédoublement, de l’insistance avec la ghounnah sur la première lettre, à savoir le noun avec soukoun et le tanwin.

Al-‘Ikhfa se distingue du ‘Idgham car il est entre le ‘idh-har et le ‘idgham.

Quand : on fait le ‘Ikhfa du noun avec soukoun et du tanwin lorsqu’ils précèdent le reste des lettres qui n’ont pas été citées précédemment.

Ce sont les quinze lettres :

f     z t d     s     q ch     j k     th     dh     s dh d t

Exemples :

(laman sabara)

 

(yandhouroun)

 

(kountoum)

 

(rihan sarsara)

 

(manthoura)

 

Cours n° 3 : Règles concernant le mim avec soukoun et du noun et du mim doublés.

3-1/ Règles concernant le mim avec soukoun, il y a trois cas :

Ce sont Al-‘Ikhfa labial (relatif aux lèvres), Al-‘Idgham labial et Al-‘Idh-har labial.

3-1-1/ Al-‘Ikhfalabial : Il s’agit du Ikhfa du mim avec soukoun (sans voyelle) avec une ghounnah lorsque le mim se trouve avant le ba‘.

Exemples :

(tarmihim bihijarah)

 

(wa man ya^tasim billah)

3-1-2/ Al-‘Idgham labial : C’est le cas du ‘Idgham le mim avec soukoun avec un mim qui vient à la suite avec une ghounnah complète.

Exemples :

(wa lakoum ma kaçabtoum)

 

(lahoum maghfirah)

 

3-1-3/ Le ‘Idh-har labial : c’est de faire le ‘Idh-har, prononcer distinctement à partir de son point de prononciation le mim avec soukoun lorsqu’il précède un des lettres restantes.

Exemples :

(‘an ^amta)

 

(lakoum tadhkirah)

 

(^alayhim wa la)

 

3-2/ La règle du noun et du mim doublés : Sache que la règle du noun et du mim doublés c’est de [faire paraître] (faire Idhhar avec) la ghounnah lors de leur doublement d’une durée de deux temps.

Exemples :

(mina l-jinnati wa n-nas)

 

(thoumma)

 

(lamma)

 

Cours n° 7 : Les prolongations (madd) et leurs catégories.

Dans la langue al-madd signifie l’augmentation. Selon la terminologie du Tajwid, il s’agit de la prolongation du son par une lettre de prolongation qui fait partie des lettres de al-^il-lah.

Les lettres de madd sont : le ‘alif avec soukoun précédé d’une lettre comportant une fat-hah, le waw avec soukoun précédée d’une lettre comportant une dammah et le yaavec soukoun précédée d’une lettre comportant une kasrah.

Exemples :

(qala)

 

(Yaqoulou)

 

(Qila)

Le madd se classe en deux catégories :

1/ Un madd d’origine : c’est le madd naturel qui fait partie du mot, qui n’est pas conséquent à une hamzah ou à un soukoun comme :

(‘al ladhina ‘amanou wa ^amilou )

Sa durée est de deux temps.

 

2/ Un madd par extension : il est différent du précédent. Il s’agit d’un madd en plus du madd d’origine, en raison d’une hamzah ou d’un soukoun.

2-1/ Sache que le madd avec la hamzah se classe en trois catégories.

2-1-1/ Le premier le madd mouttasil.

C’est lorsque le madd et la hamzah se réunissent dans un même mot comme :

(wa s-sama‘a banaynaha)

 

(min sou‘)

 

(wa ji‘a)

 

Il a ainsi été appelé (mouttasil) car la hamzah est liée (ittasal) au mot contenant la lettre du madd. La prolongation ici est l’objet de divergence. Ainsi selon Abou ^Amr, Qaloun et Ibnou Kathir elle dure trois temps (le temps pour le madd est la durée que prend le fait de tendre le doigt ou le plier). Selon Ibnou ^Amir elle dure quatre temps. Selon ^Asim, elle dure cinq temps ou quatre et c’est ce qui est le plus courant.

Selon Warch et Hamzah, elle dure six temps. Ceci se précise oralement et par transmission.

 

2-1-2/ Le deuxième le madd mounfasil.

C’est lorsque la lettre du madd se trouve à la fin d’un mot et la hamzah au début d’un autre mot comme :

(fi ‘anfoucihim)

 

(ya ‘ayyouha n-nas)

 

(qalouamanna)

 

Il a ainsi été appelé (mounfasil) –séparé- car le madd et la hamzah sont séparés, chacun dans un mot. Les spécialistes de la récitation ont pour sa prolongation différents avis. Il est permis de le prolonger, d’être modéré et de le raccourcir (2).

 

2-1-3/ Le troisième le madd badal.

C’est lorsque le madd et la hamzah se réunissent dans un même mot, mais la hamzah précède le madd, comme par exemple :

(amanou)

 

(atouni)

 

(amana)

 

Son jugement c’est de le raccourcir (2) selon tous les spécialistes de la récitation hormis Warch. Warch a à son sujet pour avis la prolongation (6), la modération (4) et le raccourcissement (2).

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