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Récit : Qaarououn

Posted in Récit par chaykhaboulaliyah sur mars 31, 2011

Qaroun était le fils de l’oncle paternel de notre maître Mouça. Allah ta^ala lui a donné beaucoup de subsistance et beaucoup de biens, au point que ses caisses étaient remplies de biens et qu’elles ne pouvaient plus contenir ce qu’il possédait. Un groupe d’hommes forts ne pouvait même pas transporter l’ensemble des clefs de ses trésors. Il vivait parmi son peuple d’une vie de confort et de luxe. Il mettait des habits luxueux et il ne sortait que dans une belle parure. Il résidait dans des palais et il prenait pour lui des serviteurs et des esclaves. Il profitait des plaisirs de ce bas-monde pourtant voués à l’anéantissement.

Mais Qaroun n’était pas un esclave qui remerciait Allah. Au lieu d’obéir à Allah, il se mit à s’enorgueillir, à faire preuve d’orgueil devant son peuple. Il étalait la richesse et les trésors que Allah ta^ala lui a donnés. Ceux de son peuple qui portent conseil, lui donnrent le conseil. Ils l’ont exhorté et lui ont interdit de commettre le mal et l’injustice. Seulement il leur a répondu de la parole de l’orgueilleux et du prétentieux. Il prétendait qu’il n’avait pas besoin de leurs conseils parce qu’il avait acquis son bien par sa science et son mérite. Il croyait selon sa prétention que Allah l’aime et que c’était la raison pour laquelle Il lui avait donné beaucoup de biens.

On raconte que lorsque l’obligation de la zakat fut révélée à notre maître Mouça, il a mis au courant son peuple de ce qui était un devoir pour eux. Il a par ailleurs dit à Qaroun, en lui rappelant de faire preuve de piété à l’égard de Allah, en lui rappelant le droit que Allah a sur lui, que pour chaque mille dinars, il devait un dinar et que pour chaque mille dirhams, il devait un dirham. C’est alors que Qaroun a calculé ce qu’il devait donner en zakat mais il trouva que cela faisait beaucoup. Il fit preuve d’avarice, et il devint mécréant en ce qu’a rapporté Mouça.

Ensuite Qaroun rassembla une partie de ceux en qui il avait confiance, de ceux qui le suivaient. Il leur dit : « Mouça vous a ordonné des choses et vous lui avez obéi. Maintenant il veut prendre vos biens ». Alors ils lui ont dit : « Ordonne-nous ce que tu veux, nous te suivrons ».

Il leur a dit : « Je vous ordonne de ramener Sibirta la désobéissante. Donnez-lui une somme d’argent pour qu’elle prétende que Mouça a voulu faire la fornication avec elle », que Allah ta^ala nous préserve de pareille mécréance. Ils firent ce qu’il leur avai dit et lui envoyrent un seau en or rempli de pièces d’or.

Le jour de leur fête, Qaroun, que Allah le maudisse, était venu à notre maître Mouça en faisant mine qu’il était son ami. Il lui dit : « Ton peuple se réunit pour toi, pour que tu leur ordonnes et tu leur interdises ce que tu veux ». Alors le Prophète de Allah, Mouça est sorti et leur a dit : « Celui qui vole, nous lui coupons la main, celui qui fait la fornication et qui n’était pas marié, nous le fouettons, et s’il s’était marié puis a fait la fornication, nous le lapidons jusqu’à ce qu’il meure ».

C’est alors que Qaroun lui dit : « Et si c’était toi ? »

Mouça a dit : « Je demande à Allah qu’Il me préserve de ton mal. Je ne fais pas ces choses abominables ».

Qaroun lui dit alors : « Les fils de ‘Israil prétendent que tu aurais commis la fornication avec Sibirta« . Alors, il lui répondit : « Amenez-la ». Lorsqu’elle vint, Mouça la conjura par Allah Qui fait couler les mers, Qui a révélé At-Tawrah, d’être véridique. Allah ta^ala a fait miséricorde à cette femme qui s’est repentie, et elle se déclara innocente de ce qu’ils avaient attribué à Mouça. Elle leur dit : « Ils ont menti. C’est Qaroun qui m’a donné une somme pour que je t’accuse d’être fornicateur ». C’est alors que Mouça fit une prosternation, et invoqua Allah contre celui qui a été injuste envers lui. Allah ta^ala lui a révélé ceci : ordonne à la terre ce que tu veux, elle t’obéira.

Le lendemain Qaroun sortit comme à son habitude, dans un grand convoi qui regroupait des milliers de serviteurs et de sujets. Ils étaient tous parés avec des habits embellis d’or et de perles précieuses. Ils montaient leur ânes et leurs chevaux avec Qaroun à leur tête sur un âne de couleur claire qu’il avait embelli. Il avait mis ses plus beaux habits et les plus luxueux, fier de lui-même. Les gens se tenaient des deux côtés, le contemplant avec étonnement. Il y avait parmi eux des gens qui étaient épris de ce qu’il avait. Ils dirent alors : « Bonheur à Qaroun, il a certainement une grande chance, du bien et du pouvoir ».

Lorsque certains vertueux de leur peuple les entendirent, ils leur ont porté conseil de ne pas se laisser méprendre par la beauté du bas-monde car elle est distrayante et trompeuse.

On dit que Qaroun était passé dans une marche près d’une assemblée de notre maître Mouça. Il arrêta son convoi et il lui adressa la parole en lui disant : « Mouça tu as eu sur moi le mérite d’être Prophète, mais j’ai eu un mérite sur toi par l’argent. Si tu veux, sors et fais des invocations contre moi, je ferais des invocations contre toi ». C’est alors que notre maître Mouça sortit avec le cur sûr, se fiant à son Seigneur soubhanahou wa ta^ala. Qaroun commena à faire des invocations, mais cela ne lui fut pas exaucé. Notre maître Mouça dit : « Ô Allah, ordonne à la terre qu’elle m’obéisse aujourd’hui ». Allah l’exaua. Mouça a dit : « Ô terre prends-les tous ». Et la terre prit Qaroun le maudit et les mauvais qui étaient avec lui, jusqu’à leurs pieds. Puis Mouça dit : « Ô terre prends-les ». Et la terre les avala jusqu’à leurs genoux, puis jusqu’à leurs épaules. Puis il dit : « Ô terre, prends ses trésors et ses biens ». C’est alors que la terre trembla sous sa maison et ce qu’elle comprenait de trésors. Mouça dirigea sa main et dit : « Prends-les tous » et elle les avala tous.

Lorsque Qaroun fut enseveli sous terre et que ses biens furent perdus ainsi que sa maison, tous ceux qui avaient souhaité la même chose que ce qu’il avait eu comme trésors, le regrettèrent. Ils remercirent Allah ta^ala de ne pas avoir fait d’eux comme Qaroun, des injustes oppresseurs et orgueilleux que la terre aurait ensevelis.

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