Le décès du Prophète : La barakah des mains du Prophète
La dame honorable ^A’ichah que Allah l’agrée dit que lorsque le messager de Allah se plaignait d’une maladie, il récitait les mou^awwidhat (Qoul a^oudhou bi rabbi l-falaq – Qoul a^oudhou bi rabbi n-nas) et soufflait d’une manière particulière. En arabe, on appelle ce souffle particulier an-nafth : il s’agit de souffler doucement sans émettre de salive. Ainsi, il récitait les mou^awwidhat, faisait an-nafth dans ses mains, s’essuyait le corps, et les passait sur la partie qui lui faisait mal. Elle dit que lorsque le prophète se plaignit de la maladie de sa mort, ce fut elle qui récita les mou^awwidhat, et souffla sur le prophète. Par contre, elle passa sa main à lui sur son corps Salla L-lahou ^alayhi wa sallam. Rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim.
Ainsi, faisait-elle la même chose que le prophète salla L-lahou ^alayhi wa sallam. Dans la version rapportée par Malik elle agissait de telle manière en espérant la barakah de la main du prophète.
Dans une autre version de Mouslim, encore, elle disait qu’elle prenait la main du prophète pour la passer le long de son corps salla L-lahou ^alayhi wa sallam car elle comprenait plus de barakah que sa main à elle.
Information utile au sujet du Tabarrouk par le Prophète éminent Salla L-lahou ^alayhi wa sallam
Le messager de Allah est tout entier bénédiction (barakah). En effet, tout comme le disent les illustres savants, on peut rechercher les bénédictions avec toutes les parties de son corps. D’ailleurs, ses bénédictions sur sa communauté furent très nombreuses durant sa vie et elles le sont encore après sa mort.
Ainsi, fut-il confirmé que les compagnons du prophète recherchaient la barakah et pratiquaient le tabarrouk, par le prophète durant sa vie et après sa mort. Aussi, le prophète élu avait-il distribué ses cheveux et ses ongles parmi ses compagnons en premier lieu pour la pratique du tabarrouk, après sa mort. Il fit également cela afin que cette bénédiction reste parmi eux durant leur vie et pour garder un souvenir à travers les époques. Ceux à qui Allah a accordé le bienfait d’imiter les compagnons en cela, pratiquèrent également le tabarrouk. Ils recherchèrent ainsi les bénédictions par les traces physiques du prophète.
Cette pratique fut transmise de génération à génération, les khalaf la prenant des salaf jusqu’à nos jours où les gens pratiquent le tabarrouk.
Il n’y a que celui dont Allah a aveuglé le cœur qui renierait cette bonne pratique et croirait qu’il s’agit d’un mal. Celui-là refusera la barakah de son corps et ses membres salla –L-lahou ^alayhi wa sallam durant sa vie et après sa mort.
Et quels beaux vers furent ceux composés au sujet du cheveu du Prophète élu salla L-lahou ^alayhi wa sallam :
C’est du cheveu de l’élu qu’émane cette bonne odeur
Et de son arôme se sont embaumées les senteurs
Alors, fais ta demande au Seigneur par son secret
Sans doute, seras-tu, par ce cheveu, exhaussé
Le Cheveu du Prophète élu Salla L-lahou ^alayhi wa sallam
O cheveu de Ahmad parfume-nous
Par les brises de tes senteurs
Le dernier jour de la vie du prophète Salla L-lahou ^alayhi wa sallam
Le compagnon honorable ‘Anas fils de Malik qui était aussi le serviteur du messager de Allah dit : « Le lundi durant lequel le Prophète allait mourir, les musulmans ont accomplit la prière du soubh dirigés par Abou bakr As-Siddiq. Tandis qu’ils remplissaient ce devoir, le prophète a écarté le rideau séparant la maison de ^A’ichah de la mosquée afin de voir ce qui s’y passait. Il a ainsi vu les musulmans dans leur prière dirigés par notre maître Abou bakr et a souri [en signe de satisfaction]. Quand il l’avait vu, Abou bakr s’est apprêté à reculer pour se mettre en rang avec les autres personnes. En effet, il pensait que le messager de Allah voulait sortir pour accomplir la prière. Et les musulmans qui faisaient la prière derrière Abou bakr ont également montré des signes de joie [pensant que le prophète allait sortir pour les diriger]. Alors, le messager leur a fait signe de la main de poursuivre leur prière, il est retourné dans la maison de ^A’ichah et a remis le voile de sorte que les gens de l’extérieur ne le voyaient plus. Il est décédé ce jour là». Rapporté par Al-Boukhariyy.
Dans une autre version ‘Anas Ibnou Malik dit « C’était le lundi au cours duquel le messager de Allah Salla L-lahou ^alayhi wa sallam décéda : pendant que les compagnons sortaient accomplir la prière de as-soubh, le Messager de Allah leva le rideau, ouvrit la porte de la maison de ^A’ichah et se tint à son niveau. Les musulmans manifestèrent alors leur grande joie. Mais le messager leur fit signe de poursuivre leur prière et sourit». ‘Anas poursuivit en disant : « je n’avais pas vu le messager de Allah dans un meilleur aspect que ce moment là ». En effet, cela se produisit durant la maladie du prophète précédant sa mort. Et quand il vit ses compagnons accomplir la prière malgré son absence il manifesta sa joie. ‘Anas dit : « le prophète retourna chez lui tandis que les gens pensaient qu‘il fut guéri de sa maladie. C’est ainsi que Abou Bakr rentra parmi les siens au S-soubh. [il s’agit de l’une des habitations de banou l-harith se trouvant au nord-nord-est de la mosquée du Prophète honorée.] »
Quant aux conditions de son décès, la dame honorable ^A’ichah, l’épouse du prophète dit : « Parmi les grâces que Allah m’a accordé : le fait que le messager de Allah soit mort chez moi, durant mon tour , la tête sur mon épaule ». La dame ^A’ichah que Allah l’agrée poursuivit : « ^Abdou r-Rahman est entré chez moi avec un siwak à la main alors que le messager de Allah était appuyé contre moi. Je l’ai vu regardant le siwak [le prophète regardait le siwak] et j’ai su qu’il l’aimait »
^A’ichah dit au prophète : « tu veux que je te le ramène ? », il acquiesça de la tête. Elle dit : « je le lui ai mis dans la main. Mais comme il était un peu dur, je lui ai demandé : Est ce que tu veux que je le rende plus souple ? Il a à nouveau fait signe de la tête pour acquiescer». ^A’ichah poursuivit : « je l’ai assoupli un peu, alors le prophète l’a utilisé. Il avait également à côté de lui un récipient d’eau dans lequel il mettait ses mains et s’essuyait le visage en disant :
((لاإله إلاّ الله إن للموتِ سَكَرَاتٍ))
« la ilaha il-la l-Lah, inna li l-mawti sakarat », ce qui signifie : « il n’est de Dieu que Allah, certes la mort est douloureuse » aussi :
((اللهم أعني على سكرات الموت))
« Allahoumma ‘a^inniy ^ala sakarati l-mawt » ce qui signifie : « O Allah aide moi à supporter les douleurs de la mort » et il tendait sa main en disant :
((في الرَّفيقِ الأعلى))
« fi r-rafiqi l-‘a^la » [c’est à dire Jibril et Mika’il] jusqu’à ce qu’il meurt et que son âme honorée soit retirée ».
La dame honorée ^A’ichah que Allah l’agrée dit : « j’ai entendu le prophète dire avant qu’il ne meurt, le dos appuyé contre moi:
((اللّهم اغفر لي و ارحمني و ألحقني بالرَّفيقِ))
« Allahoumma ghfir li wa r-rhamni wa alhiqni bi r-rafiq » Ce qui signifie : « … » »
Rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim.
Note : Quand nous disons « ighfir li » cela signifie que nous demandons à Allah de nous pardonner nos péchés. Par contre, pour le Prophète cela peut signifier d’augmenter en degré et de faire miséricorde.
Toujours, d’après la dame ^A’ichah que Allah l’agrée : « j’entendais qu’il n’y avait pas un Prophète qui mourrait sans qu’avant, il ne lui soit donné à choisir entre le bas-monde et l’Au-delà. J’ai aussi entendu le Prophète dire durant la maladie précédant sa mort alors qu’il était pris d’un enrouement :
((مَعَ الَّذِين أَنْعَمَ الله عَلَيْهِم مِّنَ النَّبِيِّنَ وَ الصِّدِّقِينَ وَ الشُّهَدَاءِ وَ الصَّالٍحِينَ وَ حَسُنَ أُولئكَ رَفيقًا))
« ma^a L-ladhina an^ama L-lahou ^alayhim mina n-nabiy-yina wa s-sid-diqina wa ch-chouhada’i wa s-salihin wa hassouna ‘oula’ika rafiqa » [Sourate an-nissa’ / Verset 69].
J’ai alors pensé qu’il lui avait été donné à choisir [entre le bas-monde et l’au-delà] ». Rapporté par Al-Boukhariy et Mouslim.
Dans une autre version jugée sahih par Ibnou Hibban le Prophète dit :
((أسأل الله الرّفيق الأعلى الأسعد مع جبريل و ميكائيل و إسرافيل))
« as-‘alou L-laha r-rafiqa l-‘a^la l-‘as^ad ma^a Jibril wa Mika’il wa israfil ».
ce qui signifie : « je demande à Allah ar-rafiqa l-‘a^la l-‘as^ad auprès de de Jibril, Mika’il et ‘Israfil ».
Information utile : D’une part, l’expression ar-rafiqa l-‘a^la veut dire Jibril et Mika’il, ce sont deux anges et non pas Allah car on ne L’appelle pas par « ar-rafiqou l-‘a^la ». Et c’est le messager de Allah lui-même qui expliqua cette expression « ar-rafiqou l-‘a^la » par Jibril et Mika’il.
D’autre part, certains ignorants pensent à tort que « ar-rafiqou l-‘a^la » veut dire Allah, ce qui est faux. Et si ces gens comprennent de cette expression la compagnie c’est de la mécréance car on ne qualifie pas Allah par les caractéristiques des créatures et la compagnie ou l’amitié est une caractéristique des créatures. Par contre, s’ils en comprennent que Allah est Miséricordieux, il n’y a pas de mécréance.
Par ailleurs, on ne dit pas que Jibril ne descend plus sur terre après la mort du prophète. En effet, certains prétendent – toujours à tort – que Jibril aurait dit au Prophète avant son décès que c’était la dernière fois qu’il irait sur terre. Jibril peut aller chez certains saints, non pas pour la révélation mais pour leur apporter du renfort, des bénédictions et pour les encourager aux actes d’adoration. Si Jibril vient à quelqu’un pour la révélation c’est uniquement aux prophètes et non pas aux saints.
Lorsque le messager de Allah salla L-lahou ^alayhi wa sallam mourut et que sa fille Fatimah az-zahrah, la mère de Al-Haçan et Al-Houçayn le sut, le cœur lourd et triste, elle dit que Allah l’agrée : « O mon père qui a répondu à l’ordre de son Seigneur ! O mon père celui qui ira au paradis de al-firdaws ! O mon père je te pleure à Jibril… ».
Notre maître ^Aliyy Ibnou Abi Talib dit : « lorsque le messager de Allah a été enterré, sa fille Fatimah s’est tenue devant sa tombe, elle a pris une poignée de la terre dans laquelle a été enterré le prophète, l’a mise sur ses yeux en pleurant et a composé ce poème [qui signifie] :
« A celui qui un jour s’est embaumé
de la terre où ‘Ahmad est enterré,
Il n’aura rien perdu si de sa vie
il n’a senti les meilleurs des parfums.
Sa mort est pour moi cette catastrophe
Qui transformerait les jours en nuits»
Rapporté par Ibnou ^Açakir dans At-Touhfah.
Information utile : la meilleure femme de toute l’humanité est Maryam fille de ^Imran, la mère de notre maître ^Iça Al-Macih, le prophète. Après elle, vient Fatimah, la fille de notre maître Mouhammad, ensuite, Khadijah, la fille de Khouwaylid, l’épouse du prophète ensuite ‘Asiyah fille de Mouzahim, la femme de pharaon enfin, la dame honorée ^A’ichah, la fille de Abou bakr As-Siddiq, l’épouse du prophète, que Allah les agrée toutes.
Abou Sa^id – d’après ce que rapporta Al-Bazzar- dit : « nous avions à peine terminé l’enterrement du prophète que nous avions trouvé que nos cœurs commençaient à changer » c’est à dire leurs sentiments d’amour, de pureté, de douceur, acquis auparavant grâce aux enseignements et à l’éducation du messager de Allah salla L-lahou ^alayhi wa sallam.
La durée de sa maladie salla L-lahou ^alayhi wa sallam, la période de sa mort et son âge à son décès
Les savants divergèrent quant à la durée de la maladie du prophète salla L-lahou ^alayhi wa sallam. La plupart dirent qu‘elle s’étendit treize jours.
Sa mort salla L-lahou ^alayhi wa sallam eut lieu durant le temps du douha , le lundi 12 de rabi^ou l-‘awwal.
En effet, la dame honorable ^A’ichah, l’une des épouses les plus aimées du prophète, et la femme la plus savante de cette communauté dit : « le prophète est mort alors qu’il avait 63 ans », rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim. ^Abdou l-Lah Ibnou ^Abbas, que Allah les agrée tous les deux confirma cela d’après ce qu’a rapporté Al-Boukhariyy.
Les condoléances de Al-khadir ^alayhi s-salam suite à la mort du Messager éminent salla L-lahou ^alayhi wa sallam
La famille du Prophète salla L-lahou ^alayhi wa sallam étaient catastrophés suite à sa mort ; ils furent profondément touchés et eurent le cœur alourdi par la tristesse de sa perte.
Il a été rapporté que les membres de la famille du Prophète entendirent, à sa mort, une personne dire : « Assalamou ^alaykoum wa Rahmatou L-lahi wa barakatouh O Ahlou lbayt , Certes Allah rétribue en bien ceux qui patientent lors des catastrophes ou à la perte d’un bien ou d’une personne alors, patientez et tirez les leçons de cette épreuve. Certes, Allah récompense les patients et nous nous fions à Lui. »
Et ils virent que l’orateur était Al-khadir ^alayhi ssalam.
Dans une autre version : Ils entendirent une voix sans distinguer la personne dire : « Assalamou^alaykoum O Ahlou lbayt wa Rahmatou L-lahi wa barakatouh :
((كُلُّ نَفْسٍ ذائِقَةُ المَوت وَ إنَّمَا تُوَفَّونَ أُجُورَكُم يَوْمَ القِيَامَةِ))
« koullou nafsin dha’iqatou l-mawti wa innama touwaf-fawna ‘oujourakoum yawma l-qiyamati » [Sourate ‘Ali^imran / Verset 185]
Certes Allah rétribue en bien ceux qui patientent suite à une catastrophe ou à la perte de quelqu’un ou d’un bien, alors fiez-vous à Lui. L’éprouvé réellement est celui qui est privé de récompenses wa ssalamou ^alaykoum wa Rahmatou L-lah ».
Ce qu’a laissé le prophète le jour de son décès
D’après ^Amr Ibnou l-Harith: « le messager de Allah n’a pas laissé d’héritage. Il n’a laissé ni dinar ni dirham , ni esclave homme serait-il ou femme. Il a laissé uniquement la mule blanche qu’il montait, son arme et une terre qu’il avait dédiée en aumône aux voyageurs » Rapporté par Al-Boukhariyy.
La Dame honorable ^A’ichah que Allah l’agrée dit : « Le messager de Allah est décédé alors que son bouclier était hypothéqué chez un juif contre trente sa^ d’orge »
Les recommandations du prophète salla L-lahou ^alayhi wa sallam durant sa maladie
Tout d’abord, il est à savoir que toutes les paroles du Prophète salla L-lahou ^alayhi wa sallam sont riches en leçons, en exhortations et en utilités. Toutefois, durant la maladie précédent sa mort, il appuya sur certains conseils et recommandations particuliers. Il donna ces conseils alors qu’il était proche de l’Au-delà et encore plus éloigné du bas-monde allant à sa perte. Nous en citons, ainsi, certains à titre d’exhortation :
• La recommandation en faveur des partisans (les ‘Ansar) :
D’après Ibnou ^Abbas que Allah l’agrée lui et son père : « le messager de Allah était sorti lors de la maladie précédant sa mort et il portait un drap par-dessus ses habits [une sorte de cape posée sur ses épaules] et il avait une bande autour de la tête de couleur foncée virant vers le noir. Il s’assit sur le mimbar – et ce fut sa dernière assemblée qu’il a tint dessus- il loua Allah ta^ala et il Le remercia puis, dit :
((أمَّا بَعْدُ، أَيُّهَا النَّاسُ فَّإنَّ النّاسَ يَكثُرُون و تَقِلُّ الأنصَارُ حتَّى يَكُونُوا كَالمِلْحِ فِي الطَّعَامِ فمَنْ وَلِيَ مِنْكُمْ أَمْرًا يَضُرُّ فِيهِ أَحَدًا أَوْ يَنفَعُهُ فَليَقبَل مِنْ مُحْسِنِهِم وَ يَتَجَاوَزْ عَنْ مُسِيئِهِمْ))
“‘am-ma ba^dou, ‘ay-youha n-nas fa’inna n-nasa yakthouroun wa taqil-lou l-‘ansar hat-ta yakounou kal-milhi fi t-ta^am, faman waliya minkoum ‘amran yadourrou fihi ‘ahadan ‘aw yanfa^ouhou falyaqbal min mouhsinihim wa yatajawaz ^an mousi’ihim”
Rapporté par Al-Boukhariy.
ce qui signifie : « O vous les gens, les gens deviendront très nombreux et le nombre des ‘Ansar diminuera. Ainsi seront-ils comme le sel dans la nourriture. Alors, que celui d’entre vous qui assume une responsabilité soit indulgent envers eux » c’est à dire qu’il accepte ce qu’ils font comme bien et qu’il excuse ce qu’ils font comme mal.
Cette recommandation de la part du messager éminent indique le grand mérite des ‘Ansar, c’est-à-dire les habitants originaux de Médine l’illuminée. En effet, ils furent ceux qui soutinrent le prophète et son appel à l’Islam. Ce furent également eux qui abritèrent les émigrants (al-mouhajjiroun) et aidèrent et appuyèrent l’appel du prophète.
Cette recommandation indique le comportement d’excellence du prophète ; il répondit ainsi à la bienfaisance par la bienfaisance en recommandant le bon agissement envers eux.
De cette façon, le prophète nous apprit la reconnaissance, c’est-à-dire, le fait de rétribuer en bien celui qui agit en bien envers nous – même si ce bien semble négligeable – et de répondre à la bienfaisance par la bienfaisance. Que Allah rétribue notre prophète Mouhammad pour sa communauté du meilleur, pour tout ce qu’il a donné comme conseils et recommandations, comme science et bonne guidée. C’est donc à nous d’être reconnaissant envers notre prophète.
Parmi les recommandations du messager éminent salla L-lahou ^alayhi wa sallam, il y a ce qui fut rapporté de Ibnou ^Abbas que Allah l’agrée lui et son père: « Durant la maladie précédant sa mort, le messager de Allah a écarté le rideau alors que les gens étaient en rangs derrière Abou bakr. Et il a dit:
((أَيُّهَا النَّاسُ إِنَّهُ لَمْ يَبْقَ مِنْ مُبْشِّرَاتِ النُّبُوَّةِ إِلَّا الرُّؤْيَا الصَّالِحَةُ يَرَاهَا المُسْلِمُ أَوْ تُرَى لَهُ، أَلَا وَ إِنِّي نُهِيتُ أَنْ أَقْرَأَ القُرْءَانَ رَاكِعًا أَوْ سَاجِدًا فَأمَّا الرُّكُوعُ فَعَظِّمُوا فِيهِ الرَّبَّ عَزَّ وَ جَلَّ وَ أَمَّا السُّجُودُ فَاجْتَهِدُوا فِي الدُّعَاءِ فَقَمِنٌ أَنْ يُسْتَجَابَ لَكُمْ))
« ay-youha n-nasou, in-nahou lam yabqa min moubach-chirati n-noubouw-wati il-la r-rou’ya s-salihatou, yaraha l-mouslimou ‘aw toura lahou, ala wa in-ni nouhitou an ‘aqra’a l-Qour’ana raki^an ‘aw sajidan, fa’am-ma r-roukou^ou fa^adh-dhimou fihi r-rab-ba ^az-za wa jal-la wa ‘am-ma s-soujoudou fajtahidou fi d-dou^a’i faqaminoun ‘an youstajaba lakoum »
ce qui signifie :
« Ô vous les gens, s’il n’y a plus de révélation, il reste les annonces de bonnes nouvelles qui proviennent du musulman ou d’un autre à son sujet [c’est à dire le beau rêve que fait le musulman ou que l’on fait à son sujet]. Et je ne récite pas le Qour’an quand je suis en inclination ni en prosternation. Lorsque vous êtes en inclination glorifiez le Seigneur ^azza wajal et lorsque vous êtes en prosternation faites beaucoup d’invocations, elles seront sans doutes exaucées ». Rapporté par Mouslim.
• La recommandation concernant la prière et les droits des esclaves :
^Aliyy Ibnou Abi Talib que Allah l’agrée dit : « la dernière parole du prophète fut
((الصَّلاَةُ و مَا مَلَكَتْ أَيْمَانُكُمْ))
« As-salatou wa ma malakate ‘aymanoukoum »
ce qui signifie : « je vous recommande la prière et les esclaves que vous possédez » Rapporté par Ibnou Majah
Il fut également rapporté de Oum-mou salamah, la mère des croyants, l’épouse du Prophète qu’ « il répétait cela jusqu’à ce que son âme lui soit retirée », rapporté par Ibnou Majah.
Et d’après Anas ibnou Malik le serviteur du Messager de Allah salla L-lahou ^alayhi wa sallam : « la plupart des conseils du Prophète juste avant sa mort étaient la prière et les esclaves » Rapporté par Ibnou Majah.
La signification de la recommandation du messager de Allah au sujet de laquelle il insista fortement est l’incitation à ne pas négliger la prière, persévérer à l’accomplir comme Allah nous l’a ordonné, et ne surtout pas y manquer. Quant aux droits des esclaves, le Prophète a également incité à les respecter du fait des lois particulières qui existent dans la religion à leur sujet.
Information utile concernant les cinq prières :
D’après ce qui est parvenu du prophète éminent au sujet du mérite de la prière, il y a le hadith :
((خمس صلوات كتبهن الله على العباد من أتى بهن بتمامهن كان له عهد عند الله أن يدخله الجنة و من لم يأت بهنَّ فليس له عند الله عهد أن يدخله الجنة إن شاء عذبه و إن شاء أدخله الجنة))
« khamsou salawatin katabahounna L-lahou ^ala l-^ibadi, man ‘ata bihinna bitamamihinna kana lahou ^ahdoun ^inda L-lahi ‘an youdkhilahou l-jannah wa man lam ya’ti bihinna falayça lahou ^ahdoun ^inda L-lahi ‘an youdkhilahou l-jannah, ‘in cha’a ^adh-dhabahou wa ‘in cha’a ‘adkhalahou l-jannah”
qui signifie : « il y a 5 prières que Allah a ordonné aux esclaves d’accomplir. Celui qui les accomplit parfaitement a une promesse que Allah le fera entrer au paradis. Et celui qui ne les accomplit pas n’a pas de promesse que Allah le fera entrer au paradis. Si Allah veut, il le châtie et si Allah veut il le fait entrer au paradis » Rapporté par l’imam ‘Ahmad.
Il est rapporté au sujet de la menace concernant celui qui abandonne la prière qu’il n’aura ni de lumière, ni de sauvegarde au Jour du Jugement et qu’il sera avec Pharaon, Haman, Qaroun et ‘Oubay Ibnou Khalaf. Malgré cela celui qui délaisse la prière par paresse ne sort pas de l’Islam : il est un musulman désobéissant qui mérite le châtiment au Jour du Jugement en raison du hadith précédemment cité.
Et parmi ce qui parvint du Prophète au sujet de sa recommandation en faveur des esclaves [musulmans] sa parole salla L-lahou ^alayhi wa sallam :
((إخوانكم خَوَلُكم –أي حشَمُكم- مَللكم الله إياهم فمن كان أخوه تحت يده فليطعمه مما يأكل و ليلبسه مما يلبس و لا يكلفه ما يغلبه فإن كلفتموهم فأعينوهم))
« ikhwanoukoum khawaloukoum mallakoukoumou L-lahou iyakoum, fama kana akhouhou tahta yadihi fal-yout^imhou mimma ya’koul wal-youlbaishou mimma yalbas wa la youkallifhou ma yaghlibouhou fa’inna kallaftouhoum fa’a^inouhoum »
Le décès du prophète éminent et la grande tristesse des compagnons suite à sa perte
Le décès du messager éminent fut une épreuve terrible, lui, le meilleur de ceux qui sont nés et le meilleur guide qu’a connu ce monde. Cette grande catastrophe qui s’abattît sur les compagnons honorés les marqua profondément, eux qui perdirent leur prophète et leur bien aimé Mouhammad. Ainsi y-eut-il des traumatisés, des paralysés suite à l’entente de la nouvelle, ou d’autres qui perdirent l’usage de leur langue qui fut bloquée. Il y eut également ceux qui nièrent sa mort tant l’annonce les choqua. En effet, ils pensaient que le prophète resterait en vie longtemps après eux, même s’ils savaient qu’il allait bien mourir un jour. Toutefois, le chagrin des compagnons et la catastrophe de la perte de leur prophète et leur bien-aimé Mouhammad ne les a ni détourné de la patience, ni amené à commettre des actes interdits comme les lamentations. Aucun d’entre eux n’a désobéi à Allah malgré cette grande épreuve, qui est celle de tous les musulmans.
La position des deux compagnons honorables Abou Bakr et ^Oumar suite à la mort du Prophète salla L-lahou ^alayhi wa sallam
Quand le prophète fut décédé, lui qui est le meilleur commandant que l’histoire n’ait jamais connu, ^Oumar Al-Farouq fut tellement choqué qu’il dit « le messager de Allah n’est pas mort ». Et il dit : « il y a des gens qui prétendent que le messager de Allah serait mort mais en réalité il n’est pas mort ».
Quant à As-Siddiq Abou bakr que Allah l’agrée, il se dirigea rapidement sur sa monture vers la mosquée sans parler à personne, au moment où la nouvelle lui parvint, celle du décès de son compagnon et bien-aimé le prophète éminent. Il entra dans la maison de sa fille la dame glorieuse ^A’ichah que Allah l’agrée, et trouva le messager éminent le prophète de cette communauté, le meilleur homme et humain que ce monde ait connu que Allah l’élève d’avantage en degrés. Il le vit recouvert d’un très beau drap du Yémen. Abou Bakr découvrit le visage du prophète honoré, ce visage éclatant de beauté et, tant il se languissait de lui, tant son amour était immense qu’il se mit à l’embrasser entre ses yeux honorés salla L-lahou ^alayhi wa sallam. Il pleura à chaudes larmes en disant ces paroles témoignant de son amour envers le prophète.
Et d’après ^A’ichah que Allah l’agrée que Abou Bakr entra chez le Prophète après sa mort, posa ses lèvres entre ses yeux salla L-lahou ^alayhi wa sallam et sa main sur ses tempes puis dit : « O toi mon prophète, mon compagnon, mon bien-aimé ! » rapporté par l’imam Ahmad.
Abou Bakr que Allah l’agrée fut, durant cette période difficile, tellement courageux, fort et patient qu’il alla porter renfort aux compagnons traumatisés par cette annonce. ^Oumar, très fortement perturbé, jurait que le messager de Allah n’était pas mort. Et lorsque Abou bakr arriva, il lui dit : « Eh toi qui jure, ne sois pas aussi pressé de le faire ». Il lui demanda ensuite de s’asseoir, mais ^Oumar sous le choc, refusa et continua à parler. C’est alors que Abou bakr que Allah l’agrée s’adressa aux personnes présentes, calmant de cette manière ^Oumar qui finit par s’assoir. Ainsi, les compagnons se dirigèrent vers Abou bakr pour écouter son discours. Il loua Allah ta^ala et il dit sa parole très connue : « O vous les gens, s’il y a quelqu’un qui adore Mouhammad, Mouhammad est mort et celui qui adore Allah, Allah a pour attribut la vie, Il ne meurt pas ». Il récita, ensuite, la parole de Allah ta ^ala :
((وَ مَا مُحَمَّدٌ إِلاَّ رَسُولٌ قَدْ خَلَتْ مِنْ قَبْلِهِ الرُّسُلُ أَفَإِبْن مَّاتَ أَوْ قُتِلَ انْقَلَبْتُمْ عَلَى أَعْقَابِكُم وَ مَنْ يَنْقَلِبْ عَلَى عَقِبَيْهِ فَلَنْ يَضُرَّ اللهَ شَيْئًا وَ سَيَجْزِي اللهُ الشَّاكِرِينَ))
« wa ma Mouhammadoun il-la raçouloun qad khalat min qablihi r-rouçoul afa’in mata aw qoutila nqalabtoum ^ala a^qabikoum wa man yanqalib ^ala ^aqibayhi falan yadourra l-Laha chay’a wa sayajzi l-Lahou ch-chakirin » [sourat ‘ali ^imran / 144], ce qui signifie : « Mouhammad est un messager et avant lui il y avait d’autres messagers. Est-ce que s’il meurt ou est tué vous apostasierez ?! Et celui qui apostasie ne nuira aucunement Allah et Allah rétribuera ceux qui remercient ». Lorsque Abou Bakr récita cette ‘ayah honorée aux compagnons honorables, on aurait cru qu’ils n’en avaient jamais pris connaissance. C’est ainsi qu’ils la reprirent tous, la répétèrent et la récitèrent jusqu’à ce que ^Oumar Al-Farouq que Allah l’agrée dit : « par Allah dès que j’ai entendu ce verset de la bouche de Abou Bakr, j’ai repris mes esprits et mes jambes ne pouvaient plus me porter. Je suis tombé à terre lorsque je l’ai entendue. Et j’ai enfin réalisé que le prophète était mort ».
Quant à la dame honorable Fatimah az-zahra’ la fille du Prophète salla L-lahou ^alayhi wa sallam, elle dit que Allah l’agrée au moment où elle apprit la mort de son père :
« O mon père qui a répondu à l’ordre de son Seigneur ! O mon père celui qui ira au paradis de al-firdaws ! O mon père je te pleure à Jibril ! ».
sur août 8, 2012 sur 5:19
Assalamou^alaykoum a qu’elle année est décédé notre bien aimer Mouhammad Salla l-Lahou^alayhi wa sallam .es 632