Témoignage par habitude
Avertissement : Si quelqu’un a chuté dans une mécréance puis lorsqu’il a appris, il a su que c’est de la mécréance mais il ne se rappelait pas qu’il l’avait dite. Si, par la suite, il a témoigné par habitude [1], ceci lui est profitable car il avait l’intention de rester loin de la mécréance et qu’il a voulu s’en débarrasser s’il s’en été souvenu.
Mais s’il était entré dans la prière en ayant l’intention que c’est la prière des musulmans et en croyant qu’elle est valable et qu’il y a prononcé les deux témoignages en considérant que ce tachahhoud [2] en est une partie alors ce tachahhoud ne lui est pas profitable car sa prière n’est pas valable et cette prononciation des deux témoignages en fait partie. Et celui qui dit que ce tachahhoud est profitable pour cette personne alors qu’elle croyait qu’elle est entrée dans une prière islamique selon ce qu’elle pensait et qu’elle a prononcé le tachahhoud comme en faisant partie, lui aussi commet de la mécréance et personne n’a d’excuse en cela même s’il est nouvellement converti à l’Islam.
Mais, s’il n’a pas eu présent à l’esprit que cette personne croit en la validité de cette prière, c’est à dire qu’il ne croyait pas que cette personne accomplissait une prière islamique et que son tachahhoud en est une partie alors il n’a pas commis de mécréance. Par contre, ce qui lui est nuisible c’est le cas où il aurait pensé que cette personne est entrée dans une prière selon la Loi de l’Islam et qu’il ait cru avec ça que son tachahhoud dedans lui est profitable.
Ce jugement s’applique aussi, avec ses détails, au cas de celui qui fait le ‘adhan (l’appel à la prière).
En conclusion, celui qui a chuté dans une mécréance et qui a ensuite appris les règles mais a oublié qu’il est dans la mécréance et a prononcé le tachahhoud dans la prière ou dans l’appel à la prière ou qu’il a répété après celui qui fait l’appel à la prière ou dans n’importe quel autre acte d’adoration, cela ne lui est pas profitable. [Il faut indispensablement un tachahhoud par lequel il ne met pas une intention que met le musulman qui veut tirer profit du dhikr].
Celui qui dit que cela lui est profitable car il ne lui est pas venu à l’esprit que celui qui priait pense que sa prière est valable ou qu’il a des récompenses et qu’il n’a eu présent à l’esprit que le fait qu’il ait mentionné les termes des deux témoignages et ne comprenait pas de significations contredisant la religion, il ne commet pas de mécréance.
Ce qui est passé, c’est du passé. La personne raisonnable considère ce qui va se produire dans le futur. Qu’ils remercient Allah qu’ils aient connu la vérité avant de mourir. Ce qui compte c’est l’état de la personne lors de sa mort.
Celui de qui est arrivé un doute véritable et qui n’a pas fait le témoignage, celui-là, même s’il se rappelle après 20 ans, qu’il soit ferme, qu’il s’empresse pour se sauver, pour sauver son âme. Ce qui est à prendre en compte, c’est l’avenir. Le passé est révolu. La personne se préoccupe de ce qui va venir. Qu’elle ne dise pas : « Moi, j’ai passé 60ans, alors que j’étais sur cet état, comment je me déclare comme étant tombé dans la mécréance ? Cela c’est une suggestion du Chaytan. Qu’il fasse les témoignages même si c’est un doute véritable. Il n’y a pas de perte en cela.