et si tu offrais un cadeau à ton frère, à ta soeur …
بسم الله الرحمن الرحيم
La louange est à Allah le Seigneur des mondes. Que Allah honore et élève davantage le rang de notre maître Mouhammad صلى الله عليه و سلم et qu’il préserve sa communauté de ce qu’il craint pour elle. Nous demandons à Allah qu’Il nous fasse apprendre ce que nous ignorons, qu’Il nous fasse rappeler ce que nous avons oublié, qu’Il nous augmente en connaissance et nous Lui demandons de nous préserver de l’état des gens de l’enfer. Nous demandons à Allah qu’Il fasse que nos intentions soient sincères par recherche de Son agrément.
Nous allons parler du cadeau et les lois concernant le cadeau, et incha Allah nous allons rapporter certaines paroles du Prophète (^alayhi salatou wa sallam) à ce sujet.
Le cadeau (en arabe : hadiyah) dans la loi de l’islam, comme l’ont dit les savants de l’islam, c’est un don sans poser pour condition qu’il n’y ait de contrepartie, cela c’est la définition du cadeau.
Le cadeau, al-hadiyah, a été mentionné dans le Qour’an et dans le hadith et elle a été fortement encouragée, c’est-à-dire dans le Qour’an et le hadith il y a eu fort encouragement à donner le cadeau. Et le cadeau c’est une cause principale, c’est une grande cause qui aide à évacuer ce qu’il peut avoir dans les coeurs comme haine. Et le cadeau est une cause qui fait que les croyants s’aiment les uns les autres. Il y a des mots synonymes au mot hadiyyah, cadeau dans la langue arabe. Al-hibah, Al-^atiyyah et As–sadaqah. Al-hibah c’est le don, tout comme Al ^atiyyah c’est une donation et As–sadaqah c’est l’aumône. Tout cela ils reviennent au même, au cadeau, au don sans attendre de contrepartie, sans réclamer de contrepartie, sans requérir de contrepartie. Parmi les gens de science, il y a ceux qui ont distinguer quand même entre ces différents termes. Certains ont dit qu’il y avait des subtilités, qu’il y avait des choses qui sont différentes entre ces termes là. Mais on peut affirmer que ces quatre termes en arabe Al-hadiyyah (le cadeau) Al-hibah (le don), Al-^atiyyah (la donation) et As–sadaqah (l’aumône) ont le même sens puisqu’il s’agit de rendre propriétaire quelqu’un de quelque chose, pendant la vie, sans contrepartie ; c’est-à-dire que ce n’est pas un lègue, quelque chose que l’on a recommandé de donner après notre mort. Durant la vie, rendre quelqu’un propriétaire d’une chose sans requérir de contrepartie. Tu donnes la propriété de quelque chose à quelqu’un sans requérir de contrepartie, et Al-^atiyyah c’est le mot générique qui englobe tout cela.
Quand est-ce que celui à qui l’on fait un don il devient propriétaire de ce qui lui a été donné ? Quand il le réceptionne, il devient propriétaire de ce qui lui a été donné. Si celui à qui a été fait le don réceptionne ce qui lui a été donné, il en devient propriétaire. Il n’en devient propriétaire, que si lui-même ou quelqu’un à qui il a donné un mandat pour réceptionner ce cadeau ou ce don, le réceptionne. La condition pour qu’il y ait changement de propriété c’est la réception. La majorité des savants ont retenu la preuve que réceptionner le don c’est le critère pour que la personne devienne propriétaire de ce don, de ce qui a été donné. Ils ont trouvé la preuve dans le hadith du Prophète (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) qui signifie :
« Même si on m’a offert la patte d’un mouton, je l’aurais acceptée », c’est une première preuve qu’il est bon d’accepter le cadeau, même si il n’est pas de grande valeur, et deuxièmement l’acceptation ou la réception c’est ce qui fait changer la propriété, c’est grâce à la réception que cela devient notre propriété.
Ce n’est pas parce que le cadeau est offert, qu’il devient la propriété de celui à qui il est offert. Il faut que celui à qui il est offert, le réceptionne. C’est lorsque celui à qui le cadeau ets fait, le réceptionne, lui ou celui à qui il a mandaté de le réceptionner pour lui, alors cela devient sa propriété. C’est à partir de cela que il y a des jugements qui vont dépendre de cet événement là. Un exemple de jugement, c’est dès lors que le cadeau est offert et que l’autre la réceptionné, est-ce que celui qui l’a offert peut le reprendre ? Vous voyez, ce seront des questions qui seront posées. Quand est-ce que il peut abandonner ? Il l’a donné, l’autre l’a reçu, est-ce qu’il y a un délai ou il peut le récupérer ? Et quand exactement, quel événement particulier fait que c’est la propriété du second et ce n’est plus la propriété du donateur. Vous voyez, il y a plein de jugements. Incha Allah, on va en parler.
La règle c’est que dés lors que celui à qui le cadeau à été fait, le reçoit, il le réceptionne, ça y est il en devient propriétaire. Du simple fait qu’il l’a réceptionnée, elle devient sa propriété. Par contre, s’il lui dit » je vais t’offrir quelque chose « , c’est-à-dire si le propriétaire lui dit » je vais t’offrir telle chose » ou s’il lui dit » je te donne telle chose » et l’autre il n’a rien réceptionné encore, dans ce cas cela reste la propriété du premier. Tant que l’autre ne l’a pas réceptionné, cela reste la propriété du premier. Voyez comme c’est subtile. Et le cadeau a été mentionné dans la sounnah du Prophète (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam). Et il y a eu des textes à propos du cadeau en raison de l’impact que le cadeau a sur les coeurs. Al-Boukhariyy a rapporté dans son livre al-‘adabou l-Moufrad, que le Prophète (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) a dit ce qui signifie :
« Offrez vous des cadeaux les uns aux autres et aimez vous les uns les autres », c’est-à-dire que le Prophète a incité que les membres de sa communauté s’offrent des cadeaux les uns aux autres. Cela a été rapporté par Al-Boukhariyy, et Ibnou Hajar Al-^Asqalaniyy a dit que la chaîne de transmission de ce hadith est bonne.
Il n’y a pas de doute que le cadeau soit une cause pour l’amour et pour le rapprochement des cœurs, les cœurs se rapprochent. Les successeurs des compagnons lorsqu’ils envoyaient des cadeaux les uns aux autres, il arrivait que l’un d’entre eux dise à son frère à qui il offre un cadeau :
« Nous savons pertinemment que vous n’avez pas besoin d’un tel cadeau (c’est-à-dire vous n’êtes pas dans le besoin pour que l’on vous offre un tel cadeau) mais c’est un signe de considération de notre part », c’est-à-dire c’est pour te manifester que tu compte pour moi, c’est pour cela que je t’offre ce cadeau. C’est pour te manifester que j’ai de la considération pour toi, même si je sais que ce que je t’ai offert dont tu as besoin forcément car tu es dans l’aisance, mais c’est juste pour t’indiquer que tu compte pour moi. Il a été rapporté dans un hadith sahih que notre maître Mouhammad (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) acceptait le cadeau et rétribuait celui qui lui offrait un cadeau. Al-Boukhariyy a rapporté dans le sahih ce qui signifie :
« Si on m’avait invité pour consommer de la patte d’un mouton, j’aurais répondu à l’invitation, et si on m’avait offert une patte d’un mouton, je l’aurais acceptée ».
Et nous avons été incité à accepter le cadeau et à ne pas le rendre s’il n’y a pas de suspicion à propos de son caractère licite, s’il n’y a pas de doute si c’est quelque chose de licite ou pas, nous avons été incité dans la loi a accepter le cadeau. L’imam Ahmad et Al-Boukhariyy dans son al-‘adabou l-Moufrad, et d’autres, d’après le compagnon Ibnou Mas^oud (que Allah l’agrée), le Prophète (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) disait ce qui signifie :
« Répondez à l’invitation de celui qui vous invite et ne refusez pas le cadeau, et ne frappez pas les musulmans ». Le Prophète (^alayhi salatou wa sallam) nous a fortement incité à accepter le cadeau. Et le Prophète (^alayhi salatou wa sallam) il lui arrivait de donner à ^Oumar un cadeau, un don, mais ^Oumar lui disait :
« Donne à quelqu’un qui est plus que moi dans le besoin, quelqu’un qui est plus pauvre que moi, ô Messager de Allah. », et le Prophète (^alayhi salatou wa sallam) lui disait ce qui signifie :
« Quand tu reçois un bien et que tu ne t’attendais pas à le recevoir, et que tu n’avais pas demandé à le recevoir ; alors prend le, tu peux te l’approprier. Si tu veux tu le consommes et si tu veux tu le donnes en aumône ».
Dans la parole du Prophète qui signifie : « Quand tu reçois un bien, alors prend le, approprie toi le », cela englobe les cadeaux. Le Prophète (^alayhi salatou wa sallam) a du ce qui signifie :
« Celui à qui parvient une part de bien sans qu’il ne l’ai demandée alors qu’il l’accepte, il s’agit d’une subsistance que Dieu lui a accordé. Si tu reçois un bien sans l’avoir demandé, et que. Ne cherchais pas à l’avoir et que tu ne t’attendais pas à l’avoir et que ton âme n’est pas cupide et ne cherche pas à avoir cela ou espérant en retour recevoir, alors prend le et ne le refuse pas ».
Il n’y a pas de doute qu’il y a une différence entre le cadeau et l’aumône concernant les jugements. Le cadeau est une forme d’honneur, c’est-à-dire c’est une manière d’honorer quelqu’un en lui offrant un cadeau et c’est une forme de bon comportement qui permet de réunir les cœurs. Le Prophète (^alayhi salatou wa sallam) acceptait le cadeau parce que c’est une marque d’honneur et il ne le refusait pas. Quant à l’aumône, le Prophète (^alayhi s-salatou wa s-salam) ne l’a prenait pas et se jugement est un jugement spécifique au Messager (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) car il ne consommait pas de l’aumône. Le Prophète (^alayhi s-salatou wa s-salam), et cela c’est une forme de son excellent comportement, lorsqu’il recevait un cadeau il en faisait profiter ceux qui étaient avec lui et ceux qui étaient autour de lui, tout comme cela a été rapporté dans le livre Ar-Riqaq dans le sahih de Al-Boukhariyy. Le Prophète (^alayhi s-salatou wa s-salam), une fois il est rentré chez lui et il a trouvé un récipient dans lequel il y avait du lait, il a dit ce qui signifie :
« D’où vient-il ? », ils lui ont dit : « C’est un tel qui te l’a offert » donc c’est un cadeau. Alors, le Prophète a appelé Abou Hourayrah qui a répondu à l’appel du Prophète. Le Messager lui a dit ce qui signifie :
« Va voir Ahlou s-Siffah (les gens de s-Siffah) et appel les », Abou Hourayrah a dit : » et Ahlou s-Siffah ce sont des étrangers, ils ne sont pas de Médine, mais qui n’ont pas de famille, qui n’ont pas d’argent et ils n’ont personne » c’est-à-dire c’était des gens qui étaient détachés du bas-monde, ils n’avaient pas de travail, rien du tout. Ils se consacraient tout le temps à l’adoration de Dieu et ils étaient pauvres, ils ne faisaient pas la mendicité. Ils avaient se fiaient totalement à Dieu, que Dieu leur accorde la subsistance d’une voie à laquelle il ne s’attende pas. C’était des gens qui n’avaient pas de famille, donc ils n’avaient pas de charge obligatoire pour travailler pour les nourrir. Ils étaient étrangers, ils n’avaient pas de maison et ils dormaient dans la mosquée. Le Prophète (^alayhi s-salatou wa s-salam), quand quelqu’un le mandatait pour distribuer une aumône, lui bien sur il ne consommait pas de l’aumône, mais il l’a faisait parvenir à ces gens, à Ahlou s-Siffah. Et quand on lui offrait un cadeau, il demandait à ce qu’on les appelle et il prenait une part avec eux, c’est-à-dire qu’il leur donnait et il prenait une part avec eux, jusqu’à la fin du hadith.
Parmi les beaux hadiths qui ont été rapporté au sujet du cadeau, c’est ce qui est parvenu dans le sahih de Al-Boukhariyy, d’après le compagnon Ibnou Abi Moulaykata, que le Prophète (^alayhi s-salatou wa s-salam) a reçu des tissus en soie et en brocard avec des boutons en or. Il les a partagé entre quelques membres parmi ses compagnons. Mais cela ne veut pas dire que les hommes portaient cela, mais c’est possible qu’ils prenaient cette soie, cet or et ce brocard pour le donner à leurs épouses ou à leurs filles. Et le Prophète (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) il envoyait les cadeaux à ses proches parents. Et le Prophète (^alayhi s-salatou wa s-salam) avait un souvenir de notre dame Khadijah (que Allah l’agrée) et un amour pour son épouse Khadijah, et il utilisait le cadeau pour revivifier le souvenir de son épouse. Et ceci est sans aucun doute une preuve que le Prophète (^alayhi s-salatou wa s-salam) avait de l’estime pour cette femme bonne qui l’avait soutenu grâce à son argent, qui l’avait défendu par sa propre personne et qui lui a donné ses enfants. Donc quelle manifestation d’amour il avait pour sa femme après sa mort, c’est quand il lui arrivait d’égorger un mouton, il offrait des parties aux amis de son épouse Khadijah ; Khadijah était morte, mais ses amis à elle.
Le jugement de rétribuer quelqu’un pour un cadeau c’est que c’est recommandé, c’est-à-dire qu’il est recommandé de rétribuer pour le cadeau que l’on nous donne, parce que cette rétribution est parvenue dans la sounnah. Si quelqu’un t’offre un cadeau, c’est sounnah, c’est recommandé pour toi de lui en offrir un autre. Et surtout si celui qui t’a fait le cadeau c’est quelqu’un qui à un niveau qui est inférieur au tien ou qui est plus jeune que toi. Le Prophète (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) a dit ce qui signifie :
« Celui qui vous fait quelque chose de bien, alors récompensez le. Si vous ne trouvez pas de quoi le récompenser alors faite lui des invocations, autant d’invocations qu’il le faut, jusqu’à ce que vous estimez que vous l’avez récompensé », et le Prophète (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) récompensait celui qui lui offrait un cadeau, tout comme cela est rapporté dans le hadith. Ce qui est rapporté dans le hadith : le Prophète (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) acceptait le cadeau et récompensait celui qui lui offrait. Et sans aucun doute c’est une bonne tradition et il y a pour cela plusieurs causes, entre autre c’est que tu fais preuve d’amour envers celui qui te l’a offert. Celui qui t’a offert le cadeau c’est une forme d’amour, en contrepartie tu lui fais une preuve d’amour en lui offrant un cadeau ou que tu lui manifeste que tu l’as récompensé pour cette bonne chose qu’il t’a faite, par une bonne chose. Et que tu n’oublie pas le bien qu’il t’a fait. Et ou il t’a fait quelque chose pour laquelle il mérite la reconnaissance et que toi tu lui fais quelque chose qui mérite la reconnaissance, même si c’est désintéressé mais tu reste reconnaissant pour celui qui a fait un bien avec toi. C’est dans l’islam que d’être reconnaissant envers celui qui agit avec toi, même si lui il était sincère, c’est-à-dire il ne recherchait pas que tu lui sois reconnaissant, même si lui son intention, son objectif était uniquement l’Agrément de Dieu, la récompense de la part de Dieu mais comme c’est quelque chose qui mérite la reconnaissance, c’est-à-dire c’est quelque chose qui est bien dans l’islam, le musulman il convient qu’il soit reconnaissant envers celui qui agit en bien avec lui. Et la première des reconnaissances, c’est notre reconnaissance pour notre Prophète (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam), pour tout le bien qu’il a fait pour nous avec cet enseignement de cette religion qui nous apprend les excellents comportements. La reconnaissance aussi envers nos parents, qui nous ont élevé, qui est supporter les difficultés. La reconnaissance envers celui qui nous enseigne, la reconnaissance envers celui qui agit en bien avec nous, ainsi de suite. C’est quelque chose qui convient d’avoir dans notre religion. D’ailleurs, le mot mécréant en arabe koufour c’est aussi le contraire de la reconnaissance, c’est l’ingratitude. Le mot koufour veut dire ingratitude, car le mécréant il est ingrat envers Dieu. Le musulman il est reconnaissant envers Dieu pour tous les bienfaits que Dieu lui a accordé, alors que le mécréant est ingrat. Cela va loin cette forme de connaissance, et l’opposé qui est l’ingratitude. Cela se manifeste à plusieurs niveau. Entre autre, la femme il convient qu’elle soit reconnaissante envers son mari. Il ne faut pas qu’elle soit ingrate, pas comme certaines : elle vie longtemps avec lui, puis un jour il y a eu un petit incident elle lui dit » je n’ai jamais vu de bien de ta part « . Elle efface tout d’un coup et elle brise le coeur de son mari, cela c’est un grand péché. Le Prophète (^alayhi s-salatou wa s-salam) il a dit un jour aux femmes ce qui signifie :
« Faites des aumônes parce que j’ai vu que vous allez être les plus nombreuses en enfer », elles ont posé la question, elles ont dit : » Pourquoi ? » pourquoi les femmes seront les plus nombreuses. Il a expliqué, c’est-à-dire parce que vous maudissez beaucoup, vous insultez beaucoup, et vous reniez les bienfaits du mari. Cela ne signifie pas que toutes les femmes le font, mais cela signifie que cela arrive souvent. Et cela c’est une forme d’ingratitude. Vous voyez que l’ingratitude c’est quelque chose de mauvais et la reconnaissance c’est quelque chose de bien. Et même celui qui agit en bien, il convient qu’il agisse de manière désintéressée parce que si quelqu’un fait du bien en espérant la reconnaissance des autres, au lieu d’espérer la récompense de la part de Dieu, il n’a pas de récompenses. Au contraire, s’il le fait pour le paraître, alors il commet un grand péché qui s’appelle l’insincérité. Vous voyez, tout cela se joue au nouveau du coeur et de l’intention. C’est pour cela que l’intention est très importante.
A l’origine, le cadeau c’est un don, c’est vraiment quelque chose que l’on fait de manière désintéressée. Et celui qui donne un cadeau, il n’a pas requit de récompense pour le cadeau qu’il offre. Et les savants ils ont donné le jugement de la récompense pour le cadeau. Certains savants ont dit que la récompense pour le cadeau n’est pas obligatoire. Ils ont dit : si quelqu’un t’offre un cadeau, ce n’est pas un devoir de le récompenser pour ce cadeau. Certains savants malikites ont dit : il faut récompenser pour le cadeau parce que le Prophète (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) le faisait, il récompensait pour le cadeau mais le simple fait que le Prophète (^alayhi s-salatou wa s-salam) fasse quelque chose cela n’indique pas que c’est un devoir. Il y avait un campagnard qui avait offert au Prophète (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) une chamelle, le Prophète (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) l’a récompensé en lui donnant six chamelles. Et le Prophète (^alayhi s-salatou wa s-salam) a dit ce qui signifie :
« Celui qui ne remercie pas les gens, il n’aura pas remercié Allah parfaitement », donner un cadeau parce que l’on a reçut un cadeau, revient à remercier les gens. Et si quelqu’un ne trouve rien du tout, au minimum il fait une invocation pour celui qui lui a offert le cadeau. S’il n’a pas trouvé de quoi offrir, qu’il lui fasse une invocation. Tout comme nous l’a enseigné le Prophète (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) dans le hadith sahih rapporté par at-Tirmidhiyy qui l’a jugé haçan, qui signifie :
« Celui à qui quelque chose qui mérite la reconnaissance à été faite et qui répond à celui qui l’a lui a faite : jazaka l-Lahou khayra (Que Dieu te rétribue en bien) alors il a largement remercié ». C’est une forme de grand remerciement que de dire à quelqu’un qui nous fait un bien, que de lui dire : jazaka l-Lahou khayra, cela veut dire Que Dieu te rétribue en bien. Il convient aussi à celui à qui cette invocation ou une invocation a été faite, qu’il réponde par une autre invocation comme s’il lui dit wa jazaka c’est-à-dire » qu’Il te rétribue également » ou bien wa iyyaka cela veut dire » et toi aussi « , ou ce qui est de cet ordre. Et ^A‘ichah (que Allah l’agrée) disait :
« Une brebis a été offerte au Messager de Allah (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) », et le Messager de Allah (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) lui a dit ce qui signifie :
« Donne la, partage la aux gens », ^A‘ichah envoyait un serviteur pour enmener, elle a coupé plusieurs parties et elle a envoyé à plusieurs personnes. Et chaque fois que le serviteur avec qui elle envoyait la partie revenait, elle l’interrogeait. Elle lui disait : « Qu’est-ce qu’ils ont dit ? », c’est-à-dire » les gens à qui on a offert cette partie de la brebis, qu’est-ce qu’ils ont dit ? « . Et le serviteur répondait : « Ils ont dit : baraka l-Lahou fikoum », et ^A‘ichah disait : « wa fihim baraka l-Lah » ; c’est-à-dire eux ils disaient : » que Dieu vous accorde des bénédictions » et elle dit : » Et à eux aussi que Dieu accorde des bénédictions « . Elle a dit : « Nous leur répondons la même chose qu’ils nous ont dit et nous avons notre récompense »,c’est-à-dire la récompense d’avoir offert cette partie de la brebis.
Concernant à qui il est recommandé d’offrir le cadeau en priorité, par qui commencer pour offrir le cadeau. Il a été rapporté dans le sahih de Al-Boukhariyy, dans le livre des dons que Maymounah, l’épouse du Prophète (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) a affranchit une esclave à elle. Le Prophète (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) lui a dit ce qui signifie :
« Si tu l’avais donnée à un de tes oncles maternels, tu aurais eu plus de récompenses », c’est-à-dire parce que il se peut que eux ils avaient besoin d’elle.
Donner un cadeau aux proches parents est prioritaire que de donner à quelqu’un d’autre. Également parmi ce qu’il convient de compter parmi les gens prioritaires lors du cadeau, c’est de commencer comme cela a été indiqué dans le livre Ach-Chouf^ah. D’après la dame ^A‘ichah (que Allah l’agrée), elle disait :
« Ô Messager de Allah, j’ai deux voisins. Auquel des deux j’offre un cadeau ? », et le Prophète lui a dit ce qui signifie :
« Celui dont la porte est la plus proche de toi », c’est-à-dire que le voisin le plus proche passe en premier quand on veut offrir un cadeau. Il se peut que quelqu’un n’est pas de grande capacité à offrir de cadeau à tout le monde, donc il commence par celui qui est le plus proche de lui, celui qui a sa porte qui est la plus proche de la sienne.
Également parmi les situations dans lesquelles il convient d’offrir des cadeaux, c’est d’offrir à ceux qui sont nécessiteux, tout comme cela est rapporté dans le sahih de Al-Boukhariyy, dans le livre Al-Maghaziyy, qu’un homme, un compagnon (que Allah l’agrée) avait fait fabriquer de la nourriture, un plat, quand il était près d’être cuit, il est venu voir le Prophète (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam). Il lui a dit :
« Ô Messager de Allah, ta`ayim », ta`ayim c’est-à-dire c’est un diminutif de repas, un tout petit repas. En arabe, en utilisant n’importe quel mot généralement, on peut avec une petite construction le changer pour indiquer que c’est quelque chose de petit. Il a utilisé ce terme pour ne pas dire que » c’est-un-petit-repas « , mais en un mot, il a juste changé la construction du mot et cela c’est un petit, ce n’est pas une grande quantité. Il a invité le Messager (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam), il lui a dit : « Tu ramène un ou deux hommes avec toi », et le Prophète (^alayhi s-salatou wa s-salam) l’a interrogé, c’est quoi le repas exactement et le compagnon a expliqué au Prophète. C’est alors que le Prophète a fait l’éloge, il a dit c’est beaucoup et c’est bon. Puis, il lui a dit de dire à son épouse, c’est-à-dire le Prophète a dit à ce compagnon de dire à son épouse, de ne pas lever le couvercle là où elle avait préparé et de ne pas sortir le pain du four jusqu’à ce que le Prophète arrive. Le Prophète s’est adressé à tous les émigrants et les partisans qui étaient avec lui, il leur a dit ce qui signifie :
« Venez », alors ils sont tous venu. L’homme est parti voir sa femme, il lui a dit : « Qu’est-ce qui nous arrive ? Le Prophète arrive avec tous les émigrants et les partisans », alors sa femme lui a demandé : « Est-ce qu’il t’a demandé quelle était la quantité du plat ? », l’homme a dit à sa femme : « Oui, il m’a demandé et je lui ai expliqué », alors la femme a dit : « Alors on est tranquille. S’ils leur a dit de venir c’est qu’il y a une raison ». Donc, le Prophète (^alayhi s-salatou wa s-salam) est entré, il leur a dit entrez et ne vous pressez pas. Et il prenait le pain lui-même, il prenait un morceau de pain, il prenait de la viande, il mettait sur le pain et il donnait à ses compagnons et ainsi de suite. Il prenait du pain et il donnait à ses compagnons, c’était lui qui le faisait alors qu’ils étaient très nombreux. C’est sans aucun doute un miracle pour le Prophète (^alayhi s-salatou wa s-salam), parce que le peu par la barakah du Prophète, devenir beaucoup. Donc, il a distribué, tout le monde à mangé et il en est resté et il a dit à la femme de ce compagnon : « Toi, tu mange et tu offre aux gens car les gens ils ont été atteint de famine, les gens sont dans une famine, les gens sont affamés ».
Concernant certains cadeaux qu’il ne convient pas du tout de les refuser, donc c’est très important de ne pas les refuser, c’est les cadeaux qui ne nécessite pas de grandes charges, il n’y a pas de grande charge pour les faire. D’après ‘Anas (que Allah l’agrée), le Messager de Allah (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) il ne refusait jamais le parfum. Lorsque quelqu’un voulait le parfumer, il ne refusait pas. D’après Abou Hourayrah (que Allah l’agrée), le Messager de Allah (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) a dit ce qui signifie :
« Celui à qui il a été proposé du parfum, qu’il ne le refuse pas parce que c’est quelque chose de léger à porter et c’est une belle odeur », cela a été rapporté par Ahmad, Abou Dawoud, et été jugé sahih dans Jama^ as–saghir. Les choses qui ne sont pas très lourdes à porter, qui ne nécessite pas des charges, il convient de ne pas les refuser.
Mais, il a été confirmé que le Prophète (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) a refusé des cadeaux qui lui avaient été offerts par certains associateurs, certains mécréants. En fait c’était à cause de ce fameux campagnard qui avait offert au Prophète une chamelle et en fait quand il l’avait offert au Prophète la chamelle, il voulait beaucoup plus, et le Prophète l’a largement rétribué, l’a largement récompensé puisqu’il lui avait offert six. Mais, il n’était pas content ce campagnard, c’est pour cela que le Prophète (^alayhi s-salatou wa s-salam) a dit ce qui signifie :
« Je vais peut être décider de ne plus accepter de cadeaux mis à part de quatre catégories », donc il a cité les mouhajir de Qouraych, les ‘ansar, ou bien Indouçiyy ou Infaqafiyy parce que ce sont des tribus arabes qui sont connues pour leur bon comportement, leur générosité et qui n’ont pas un tel comportement comme ce campagnard qui utilise des stratagèmes détournées pour obtenir plus que ce qu’il n’avait donné.
Si quelqu’un pense que quelqu’un en lui donnant le cadeau il veut le gêner, faire en sorte qu’il soit dans la gêne, il peut refuser le cadeau. Et si le cadeau provient d’argent interdit, c’est un devoir de le refuser. Et s’il y a un doute quant à le caractère licite de ce cadeau, alors il est recommandé de le refuser. De même, dans le cas où c’est un pervers, un grand pécheur ou à un mécréant qui t’offre le cadeau pour un objectif, que tu lui sois, quand tu le vois tu restes humilié devant lui comme si il a une faveur qu’il t’a accordé un jour pour que tu reste toujours comme si tu étais reconnaissant à jamais pour lui, donc il le fait dans un objectif pervers, dans ce cas ne l’accepte pas. Mais si le cadeau est parvenu, il est pur, licite, clair, il n’y a aucune confusion, aucun doute, aucune suspicion, aucun caractère interdit, alors tu l’accepte et tu ne la refuse pas. Il se peut que une personne n’est pas de penchant pour un cadeau ou son âme n’est pas cupide, elle n’a pas besoin de ces choses qu’on lui offre, mais pour manifester un amour pour celui qui l’a offert ou pour le rétribuer ou pour l’honorer alors il accepte ce cadeau.
Il a été rapporté d’après Ibnou ^Abbas, dans le sahih de Al-Boukhariyy, une femme avait offert au Prophète (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) trois catégories de nourriture entre autre du beurre rance et entre autre du dabb. Le dabb c’est un gros lézard, ce n’est pas le petit lézard. C’est un gros animal qui vit dans le désert. Et cela est licite, cela s’égorge et se consomme, mais le Prophète il répugnait, cela le répugne. Mais cela reste licite. Il a mangé du reste mais il n’a pas mangé de ce gros lézard pour ne pas briser le coeur de celui qui a offert le cadeau. Cela veut dire que dans certains cas, tu peux recevoir un cadeau que toi tu veux pas le recevoir, tu veux pas le consommer, mais tu laisse les autres le consommer pour ne pas briser le coeur de celui qui te l’a offert. Tu accepte ce qui t’est offert pour réjouir le coeur de celui qui l’a offert, et tu peux le donner aux pauvres qui sont dans le besoin.