L’innovation (bid3ah) et le mawlid
La louange est à Allah le Seigneur des mondes. Que Allah honore et élève davantage le rang de notre maître Mouhammad صلى الله عليه و سلم et qu’il préserve sa communauté de ce qu’il craint pour elle. Nous demandons à Allah qu’Il nous fasse apprendre ce que nous ignorons, qu’Il nous fasse rappeler ce que nous avons oublié, qu’Il nous augmente en connaissance et nous Lui demandons de nous préserver de l’état des gens de l’enfer. Nous demandons à Allah qu’Il fasse que nos intentions soient sincères par recherche de Son agrément.
Les savants ont classé l’innovation la bid^ah, la bonne et la mauvaise parce que ils ont compris cette classification de la parole du Prophète (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) :
«مَنْ سَنَّ فِى الإِسْلامِ سُنَّةً حَسَنَةً فَلَهُ أَجْرُهَا وَأَجْرُ مَنْ عَمِلَ بِهَا بَعْدَهُ مِنْ غَيْرِ أَنْ ينْقُصَ مِنْ أُجُورِهِمْ شَىْءٌ ، وَمَنْ سَنَّ فِى الإِسْلام سُنَّةً سَيِّئَةً كَانَ عَلَيْهِ وِزْرُهَا وَوِزْرُ مَنْ عَمِلَ بِهَا مِنْ بَعْدِهِ مِنْ غَيْرِ أَنْ ينْقصَ مِنْ أَوْزَارِهِمْ شَىْءٌ»
C’est de ce hadith que les savants ont compris qu’il y a une bonne et une mauvaise innovation.
Nous avons vu quelques exemples de bonnes innovations et nous allons poursuivre aujourd’hui avec les bonnes et les mauvaises.
Il a été rapporté de Abou Dawoud dans ses sounan, d’après ^Abdou l-Lah fils de ^Oumar Ibnou l-khattab (que Allah les agrée tous les deux), il a ajouté dans le tachahhoud : “ Wahdahou la charika lah ”. Le Prophète (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) avait enseigné de dire dans le tachahhoud : “ Ach-hadou ‘an la ‘ilaha ‘illa l-Lah wa ach-hadou ‘anna Mouhammadan raçoulou l-Lah ”.^Abdou l-Lah Ibnou ^Oumar a ajouté “ Wahdahou la charika lah ” qui signifie : “ Il est Unique, Il n’a pas d’associé ”. Cet ajout qu’il a fait ce n’est pas en contradiction avec l’origine, la base que le Prophète avait enseigné. C’est quelque chose qui est bon c’est pour cela que c’est une bonne innovation. C’est une innovation car c’est une chose qui n’a pas été mentionné dans le Qour’an ou le hadith mais comme c’est quelque chose qui est conforme au Qour’an et au hadith alors c’est une bonne innovation. Vous voyez comment se fait la catégorisation de ces nouvelles choses.
Dans la dou^a’ Al-Qounout, l Prophète avait enseigné de dire : “ wa innahou la yadhillou man walayt “ mais il n’avait pas enseigné de dire : “ wa la ya^izou man ^adayt.” c’est un ajout. C’est pour vous dire que c’est une innovation, une bonne innovation.
An-Nawawiyy cite les savants qui ont dit qu’il n’y a pas de mal dans cet ajout. La dou^a’ al-Qounout, qui est l’invocation que l’on fait quand on se relève de l’inclination de la deuxième rak^ah de la prière de as-soubh, elle n’est pas obligatoire. Même si on ne la récite pas la prière reste valable mais c’est quelque chose de bien que le Prophète avait enseigné. An-Nawawiyy parle d’un ajout que le Prophète n’avait enseigné. Ceci est un bon ajout d’après An-Nawawiyy, d’après les savants de qui il le rapporte. D’autres savants ont même dit que c’est recommandé. Non seulement il n’y a pas de mal mais en plus c’est recommandé.
Les jugements sont au nombre de cinq : l’obligatoire, le recommandé, l’indifférent, le déconseillé, l’interdit. Les choses rentrent dans une de ces cinq catégories.
Al-wajib, l’obligatoire : Celui qui le fait il a des récompenses et celui qui ne le fait pas il mérite d’être puni.
Al-Moustahabb, le recommandé : Celui qui le fait il a des récompenses mais s’il ne le fait pas il ne mérite pas d’être puni, il ne mérite pas d’être châtié, il ne s’expose pas à un châtiment.
Al-moubaaH, l’indifférent : Le faire ou ne pas le faire sont équivalents. Par exemple : manger avec une cuillère. Tu n’a pas de récompense si tu le fais et tu ne mérite pas d’être puni.
Al-makrouuh, le déconseillé : Celui qui le fait ne s’expose pas à un châtiment mais s’il évite le déconseillé parce qu’il est déconseillé, il gagne des récompenses.
Al-Haram, l’interdit : Celui qui le fait s’expose à un châtiment car Dieu l’a interdit et s’il l’évite parce que c’est interdit il gagne des récompenses. Par exemple : Si l’on donne de la viande non égorgée à quelqu’un et que lui n’en prend pas, si il n’en prend pas parce que il n’arrive pas à la digérer il n’a pas de récompenses, mais si lui ne l’a prend pas parce que c’est interdit, il a des récompenses.
La raison pour laquelle il ne fait pas cette choses déconseillée ou interdite, si c’est pour obéir à la Loi de Allah Il gagne des récompenses.
Dans l’invocation du qounout rajouter “ wa la ya^izou man ^adayt.” c’est une parole qui donne des récompenses. Voilà ce que ces savants ont dit.
Le hafidh Ibnou Hajar dans son livre Al-Fath il a dit que ^Abdou l-Lah fils de notre maître ^Oumar Ibnou l-khattab le deuxième calife, ^Abdou l-Lah dont le Prophète a dit de lui qu’il est un homme vertueux (rajouloun salih) a été catégorique a dire que la prière de Ad–douha est une nouveauté.
^Abdou l-Lah Ibnou Mansour a rapporté avec une chaîne de transmission sahih que ^Abdou l-Lah Ibnou ^Oumar a dit : “ C’est une nouveauté et elle fait partie d’une des meilleures choses qui ont et innovées.” cela veut dire qu’il classe cette innovation parmi les bonnes innovations. Nous parlons ici de la prière de Ad–douha. C’est une prière surérogatoire qui a son temps qui commence environ vingt minutes après le lever du soleil et qui prend fin lorsque le soleil atteint son point culminant. On peut faire deux rak^ah ou quatre. Ibnou Hajar dit : “ Nous allons voir dans le chapitre de al-^oumrah avec une autre chaîne de transmission d’après moujahid qui a dit : je suis entré en compagnie de Ibnou Zoubayr à la mosquée et on a vu ^Abdou l-Lah Ibnou ^Oumar qui était adossé à la pièce de ^A’ichah.” Les maisons des épouses du Prophète était autour de la mosquée et la seule qui est resté aujourd’hui c’est celle de ^A’ichah parce que le Prophète y est enterré. C’est dans la pièce de ^A’ichah que le Prophète ^alayhi s–salatou wa s-salam est enterré. Donc ^Abdou l-Lah Ibnou ^Oumar s’adossait contre la pièce de ^A’ichah et il y avait des gens qui étaient en train de faire la prière de Ad–douha. L’homme qui est entré a posé la question, il a dit : “ Nous avons interrogé ^Abdou l-Lah Ibnou ^Oumar a propos de ces gens, qu’est-ce qu’ils faisaient comme prière ? ” et il a répondu : “ C’est une bid^ah (innovation) “.
Et ^Abdou r-Razzaq a rapporté avec une chaîne de transmission du degrés de sahih d’après Salim fils de ^Abdou l-Lah d’après son père donc ^Abdou l-Lah Ibn ^Oumar, il a dit : “ Quand ^Outhman a été tué, il n’y avait personne qui faisait cette prière de Ad–douha, les gens l’ont innové par la suite et je n’ai pas trouvé une meilleure innovation que celle-là.” Regardez ceci est la parole d’un homme dont le Prophète a dit qu’il est un homme vertueux et qui connaît mieux la religion que toute personne présente à notre époque, sans aucun doute. Donc ces gens-là qui disent qu’il n’y a pas de bonnes innovations, nous leur disons : “ Apprenez avant de parler. N’ouvrez pas la bouche, vous n’avez pas à parler si vous n’avez pas appris.” Ce n’est pas parce que il connaît quelques phrases en arabe, ou qu’il s’habille d’une certaine façon qu’il vient nous enseigner la religion ; il faut qu’il apprenne d’abord. Les savants ont classé les innovations en bonnes et en mauvaises. Aujourd’hui ces gens-là lorsqu’ils disent bid^ah c’est comme s’il dit un gros mot, pour lui c’est quelque chose dont il faut s’éloigner comme si cela était la peste, alors que bid^ah c’est ce qui désigne toute innovation et elle peut avoir le sens de bonne et de mauvaise. C’est sûr que ce n’est pas à chacun de nous de dire ceci est bon et ceci est mauvais car la science est par apprentissage mais encore faut-il aller apprendre auprès des bonnes sources et non pas comme ces gens-là qui ouvrent trois quatre pages internet ou cinq six livres qui sont imprimés je ne sais où parce que c’est joli et il se met à parler de sa tête et en plus il cite pour beaucoup de ces gens-là ils suivent des têtes wahhabites, des gens qui sont en train de promouvoir une nouvelle religion qui date de trois siècles.
Parmi les preuves que ce n’est pas toute chose qui a été innové après le Messager de Allah (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) ou qui a été innové durant sa vie mais qui n’a pas fait l’objet d’un texte, la preuve que ce n’est pas tout cela qui serait une innovation d’égarement c’est l’innovation faite par un homme qui s’appelle Khoubayb fils de ^Adiyy. Il a innové l’accomplissement de deux rak^ah avant d’être exécuté. Quand on allait l’exécuter il a fait deux rak^ah avant qu’il ne soit exécuté, tout comme cela est parvenu dans le sahih de Al-Boukhariyy.
Dans le sahih de Al-Boukhariyy, Al-Boukhariyy dit : “ ‘Ibrahim Ibnou Mouça d’après Hicham Ibnou Youssouf d’après … d’après Abou hourayrah a dit : le Messager de Allah (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) a envoyé une brigade pour servir d’éclaireur c’est-à-dire pour voir comment était l’ennemi, ils sont partis et quand ils sont arrivé entre Ghosfan et Makkah ils ont été dénoncé c’est-à-dire des gens avaient dénoncé leur déplacement à une tribu qui s’appelle les Banou Lehian c’était des mécréants. Ils les ont suivis à la trace avec environ cent archets, cents personnes qui pouvaient tirer des flèches. Ils les ont suivis à la trace jusqu’à arriver dans une station où les musulmans avaient occupé quelques temps auparavant. Ils ont trouvé des noyaux de dattes. Ils les ont reconnu grâce aux noyaux de dattes. Ils ont dit : “ Ceci c’est les dattes de Yathrib, de Médine.”
Ils les ont poursuivis jusqu’à les rattraper. Quand ^Asim qui est le chef de ce bataillon avec ses compagnons ont trouvé refuge pour éviter l’attaque de ces gens-là. Quand les poursuivants les ont rattrapé, ils leur ont dit : “ Nous vous donnons notre engagement que nous n’allons pas vous tuer “. Ils les poursuivent tout ce chemin et après ils leur disent “ on ne va pas vous tuer “ ? ^Asim a dit : “ Moi je ne veux pas être sous la protection d’un associateur. Ô Allah fais que Ton Prophète soit au courant de ce qu’il nous arrive.” Ils les ont combattu puis à la fin ils ont tué ^Asim avec les sept personnes, ils lui ont tué des flèches. Trois hommes étaient resté : Zayd, Khoubayb et un troisième homme. Ils leur ont dit : “ On vous donne l’engagement que l’on ne va pas vous tuer “, et ils se sont rendu et ils se sont fait emprisonner. Quand ils se sont rendu ils ont ouvert les cordes de leurs arcs et ils les ont ligoté avec. Le troisième homme qui était avec eux a dit : “ Voilà ceci est la première preuve qu’ils vont nous trahir.” Il a refusé d’aller avec eux, ils ont essayé de le tirer, de l’emmener, il a refusé, ils l’ont tué. C’était bien une trahison car ils avaient donné leur parole au début qu’ils n’allaient pas leur nuire. Et ils ont emmené Khoubayb et Zayd et il les ont vendu comme des esclaves à la Mecque. Khoubayb a été acheté par les descendants la tribu de Al-Harith et c’était Khoubayb qui avait tué Harith dans la bataille de Badr des années auparavant. Il avait tué leur père. Il est resté prisonnier chez eux jusqu’à ce qu’ils se soient tous mit d’accord qu’ils allaient l’exécuter. Ils voulaient tuer Khoubayb pour venger la mort de leur père Harith. Un jour qu’il était chez eux, il a emprunté un couteau d’une des files de Banou Harith et elle lui a prêté un couteau. La femme a dit : “ Je n’ai pas fait attention à un enfant à moi, il a accourut, il jouait auprès de Khoubayb, Khoubayb l’a mis sur ses genoux et il avait le couteau. J’ai eu énormément peur.” Khoubayb a dit : “ Tu as vraiment peur que je tue cet enfant ? Je ne ferais jamais cela, si Dieu le veut.” Cette femme disait aussi : “ Je n’ai jamais vu de ce point de vu un prisonnier qui soit meilleur que Khoubayb.” Elle a dit : “ Je l’ai vu alors qu’il était prisonnier chez nous, il mangeait une grappe de raisons et dans toute la Mecque il n’y avait pas de fruit. Et il était enchaîné et c’était sans aucun doute une subsistance que Allah lui a donné de manière prodigieuse.” À la fin, ils ont voulu l’exécuter, ils l’ont fait sortir de l’enceinte sacrée de la Mecque car dans l’Islam il est interdit de tuer dans l’enceinte sacrée de la Mecque et les arabes avaient cette habitude aussi avant. Il leur a dit : “ Laissez-moi faire deux rak^ah.” puis quand il a terminé, il est revenu vers eux, il leur a dit : “ je veux pas que vous pensiez que j’ai peur de la mort sinon j’aurais ajouté tellement je trouve du plaisir à faire la prière.” Le musulman au début peut être qu’il peut trouver éprouvant de se lever pour faire le woudou’, pour faire la prière, pour couvrir sa zone de pudeur et le saint il trouve du plaisir en cela. Le commun des gens peut être qu’il trouve qu’il est éprouvé lorsqu’il accomplit l’acte d’adoration alors que le saint il trouve du plaisir parce qu’il sait qu’il e consacre à Dieu en faisant cela et qu’il aime accomplir l’obéissance. Le saint fait en sorte que toute sa vie soit une obéissance à Dieu. Puis Khoubayb a fait une invocation contre eux. Il a dit deux vers de poésie dont le sens globale est :
“ Je ne prête pas attention, du moment que je meurs pour l’Agrément de Dieu, de quel côté je vais tomber.”
Puis il a dit après cela : “ Ô Mouhammad !”, il a appelé le Prophète ^alayhi s–salatou wa s-salam et cela c’est une manière de manifester son amour pour le Prophète. Cela veut dire qu’il est permis d’appeler le Prophète même en son absence. Puis il fut exécuté.
Par ailleurs, les gens de Qouraych ont voulu avoir la certitude que ^Asim fut été tué. ^Asim c’est celui qui était à la tête de ce bataillon. Ils ont envoyé l’un d’entre eux pour aller chercher une partie du corps de ^Asim parce que ^Asim avait tué quelqu’un d’important chez eux. Ils voulaient avoir une partie de son corps mais Allah a protégé le corps de ^Asim par un nuage d’abeilles qui avaient recouvert son corps, ils n’ont rien pi prendre de son corps.
Parmi les preuves qu’il y a de bonnes innovations également, ceux à qui le Messager dictait la révélation ils écrivaient les lettres sans les points. Ils ne mettaient pas les points au-dessous et au-dessus des lettres. Ils écrivaient les lettres ب ت ث ي sans point, ce n’est pas comme nous qui reconnaissons la lettre ب parce qu’il y a un point en dessous. Et même notre maître ^Outhman Ibnou ^Affan qui a dupliqué les moushaf, il a fait des copies du moushaf qu’il a envoyé à différentes régions parce que l’islam s’était diffusé ; il en a envoyé à la Mecque, à Al-Basra, et à d’autres endroits et il avait gardé une copie chez lui, même ce moushaf il n’y avait pas de points en dessous et au-dessus des lettres. Mais le premier a avoir mis des points dans le Qour’an c’est un successeur des compagnons (tabi^i) du nom de Yahya Ibnou Ya^mar. Ce n’était pas un compagnon. Elle compagnon c’est celui qui a rencontré le Prophète de manière habituelle. Mais le tabi^i, le successeur des compagnons, il n’a pas rencontré le Prophète de manière habituelle durant sa vie mais il a rencontré un compagnon. On peut dire Yahya Ibnou Ya^mar et Yahya Ibnou Ya^mour.
Dans son livre « Kitab al-Masahif », l’Imam Ibn Abi Dawoud Soulayman Ibn Ach^ath As-Sijistaniyy dit :
“ ^Abdou l-Lah nous a rapporté de Mouhammad Ibnou ^Abdi l-Lah Al-Makhzoumi d’après Ahmad Ibnou Nasr Ibni Malik qu’il a rapporté de Al-Houçayn Ibnou l-Walid qu’il a rapporté de Haroun Ibnou Mouça qu’il a dit :
« le premier à avoir mis les points dans le Moushaf (le Livre du Qour’an), c’est Yahya Ibnou Ya^mar » ”.
Auparavant le Moushaf était écrit sans point. Quand il a fait cela les savants ne lui ont pas reprocher d’avoir fait cela, ils ne l’ont pas blâmé pour avoir fait une chose que ni le Prophète ni les compagnons n’ont faite. Alors que le Messager n’avait pas ordonné que l’on mette les points pour distinguer les lettres.
Celui qui prétend que ce qui n’a pas été fait à l’époque du Prophète c’est une innovation d’égarement alors qu’il commence à enlever les points dans les Moushaf.
Même leur chef aux wahhabites qui disent que tout est bid^ah que l’on ne fait rien, ceux qui disent que ce n’est pas bien de fêter la naissance du Prophète sous prétexte que tout ce qui n’a pas été fait à l’époque du Prophète il ne faut pas le faire, et Ibnou Taymiyah ils le considèrent comme étant leur référence, ses paroles à lui ils les suivent plus que le Qour’an et le hadith presque ; même l’égaré Ibn Taymiyah a dit dans ses fatawi, dans le tome 3 page 402 : “ Il a été dit que c’est déconseillé de mettre les points parce que c’est une innovation et il a été dit que c’est déconseille parce que on en a besoin et il a été dit que c’est déconseillé de mettre les points mais pas les voyelles pour indiquer la prononciation mais ce qui est correct c’est qu’il n’y a pas de mal en cela.” Même leur chef à eux dit qu’il n’y a pas de mal et eux ils disent que tout est mauvais, et ils l’appellent une référence cet homme-là, selon eux : “Chaykh al-Islam”. Ce que leur chef leur dit ils disent que c’est faux et malgré cela ils disent que c’est une référence, voyez comment ils se contredisent ces gens-là. En réalité ce ne sont pas de gens à suivre, ce sont des gens au contraire à dénoncer.
Dans son célèbre recueil de hadith, Sahih , l’Imam Al-Boukhariyy rapporte :
» Adam m’a rapporté et a dit : Ibnou Abi Dhi’b m’a rapporté d’après Az-Zouhriyy d’après As-Sa-ib Ibnou Yazid qu’il a dit : « Le jour du vendredi il n’y avait qu’un seul appel à la prière. L’appel du vendredi commençait quand l’imam s’asseyait sur le minbar (une sorte de chaire sur laquelle l’imam monte pour donner le discours), à l’époque du Prophète (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam), de Abou Bakr et de ^Oumar que Allah les agrée. À l’époque de ^Outhman, que Allah l’agrée, alors que les gens sont devenus plus nombreux, il a ajouté le troisième appel à Az-Zawra (qui est un endroit à Médine)”. On va comprendre pourquoi il a dit le troisième et non le deuxième, ce n’est pas une faute.
Ibn Hajar Al-^Asqalaniyy et dans la version de waqi^ Ibnou Abi Dhi’b il a dit qu’il y avait un appel à la prière à l’époque du Prophète (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam), et à l’époque de Abou Bakr et de ^Oumar il y avait deux appels. Ibnou Khouzaymah qui explique ce hadith a dit : “ Quand il a dit deux appels, il vise par cela al-adhan (l’appel) et al-‘iqamah (l’annonce, qui est ce que l’on dit juste avant que les gens fassent la prière lorsqu’ils se lèvent pour prier. La différence entre l’appel et l’annonce c’est la parole “qadqamati s–salat”) ” Il a appelé les deux “appel” soit pour dire que c’est l’appel qui l’emporte ou soit pour dire que ils ont tous les deux en commun d’avertir les gens de l’imminence de la prière. C’est un abus de langage. C’est pour cela que celui qui a été ajouté a été considéré comme étant le troisième ; cela veut dire qu’il y a un appel habituel, une annonce habituelle et un appel qui a été ajouté. Puis Ibn Hajar dit : “ il a ajouté le troisième appel “ et dans la version de Waqi^ Ibnou Abi Dhi’b, ^Outhman a ordonné de faire le premier appel et Ach-Chafi^iyy a aussi les même termes et il n’y a pas de contre entre les deux du fait qu’il a été ajouté dans l’ordre il est devenu troisième et du fait qu’il a été placée avant le précédent il est devenu premier et il y a une autre version celle de ^Aqil qui vient après deux chapitres dans le livre c’est qu’il a dit : “ le deuxième appel c’est ^Outhman qui l’a ordonné ”. Il a été considéré comme étant deuxième également du fait qu’il est deuxième par rapport au premier appel qui est à l’origine et non pas par rapport à l’annonce.
Si quelqu’un ne comprend pas il va se perdre c’est pour cela que la science est par transmission orale.
Cette innovation c’est ^Outhman Ibnou ^Affan qui l’a faite. Ces gens-là est-ce qu’ils vont dire “il ne peut y avoir que des innovation d’égarement” ? Eux qui disent cela est-ce qu’ils vont se limiter que à un seul appel à la prière le vendredi comme c’était à l’époque du Prophète (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam), ou bien vont-ils faire deux appels à la prière tout comme ^Outhman l’a fait ? Ils se contredisent. En réalité, ils font deux appels maintenant à Médine et à la Mecque. Ce sont les wahhabites qui tiennent la Mecque et Médine et ils font deux appels. Ils nous reprochent des choses que eux-mêmes font. Ils disent qu’il n’y a pas de bonne innovation et ils font des innovations. Et ce sont eux qui nous empêchent de commémorer la naissance du Prophète (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam). Nous parlons de ce sujet maintenant parce que nous sommes dans la période dans laquelle le Prophète est né et les musulmans s’apprêtent à célébrer dans toutes la terre, ils s’apprêtent à commémorer la naissance du Prophète. Ils citent une partie du récit de la naissance du Prophète (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) et manifestent leur joie pour le fait que Allah nous a envoyé le meilleur des hommes, celui qui nous a enseigné ce qui va nous sauver dans l’au-delà. Et quand on commémore sa naissance c’est-à-dire que l’on remercie Dieu pour nous l’avoir envoyé c’est cela le sens de cette commémoration. Ce n’est pas un gâteau sur lequel on souffle et on dit “happy birthday to you“ ou mettent des cadeaux sous un arbre, dans des sabots ou des bottes… ce n’est pas cela. Le mawlid c’est de réciter un peu de Qour’an, c’est de réciter un peu de la conduite du Prophète (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam), ceux qui savent chanter les éloges du Prophète ils font du madih, même si c’est en famille ou avec des amis, c’est quelque chose que les musulmans font depuis sept siècles, partout ; en Arabie, en Indonésie, en Thaïlande, à Singapour, en Europe, en Amérique, en Australie, en Afrique, là où il y a des musulmans, ils fêtent Al-Mawlid.
Al-Hamdouli l-Lah qui nous a guidés vers le bien !