Biographie : Dinar Al-^iyyar
Le fait de casser son âme, de délaisser les interdits et l’histoire de Dinar Al-^iyyar
On rapporte qu’un homme était connu sous le nom de Dinar al-^Iyyar. Et il avait une mère vertueuse qui l’exhortait. Mais lui, n’obéissait pas. Un jour, il était passé auprès d’un cimetière et en a pris un os qui s’est alors transformé en poussière. Il s’est mis à méditer. Il s’est adressé à lui-même en disant : « Malheur à toi Dinar, je t’imagine avec tes os qui sont devenus comme cela, de la poussière, ton corps également ». Il a regretté toutes ses défaillances et a eu la ferme volonté de se repentir. Il a levé la tête vers le ciel qui est la direction des invocations et non pas un lieu d’habitation pour Dieu et a dit : « Ô mon Dieu et mon Maître, je me remets à toi, accepte moi et fais moi miséricorde ». Puis il s’est dirigé vers sa mère, le teint blême, le cœur cassé en disant : « Mère, que fait-on de l’esclave qui a fugué lorsque son maître le rattrape ? » Elle lui a dit : « Il lui donne des habits rêches, et une nourriture qui n’est pas luxueuse. Et il lui met des chaînes aux pieds et aux mains. ». Il lui a dit : « Mère, je voudrais une Joubbah en laine et fais de moi tout comme l’on fait avec l’esclave qui a fugué. ». Elle a fait ce qu’il voulait. Lorsque tombait la nuit, il se mettait à pleurer, et il se disait en lui-même : « Malheur à toi Dinar, peux-tu supporter le feu de l’enfer ? Comment t’exposes- tu au châtiment du Tout Puissant ? ». Et il restait ainsi jusqu’au matin. Sa mère lui dit : « Mon fils, ménage-toi un peu ». Il lui a dit : « Laisse- moi me fatiguer un peu, pourrai-je me reposer longtemps par la suite. Mère, demain, je serai dans une station qui est très longue. Le jour de l’exposition des actes à mon Seigneur et je ne sais pas si l’on m’ordonnera d’aller dans un endroit à l’ombre du soleil ou à rester sous la chaleur du soleil ». Elle lui a dit : « Mon fils, accorde du repos à ton âme ». Il lui a répondu : « Je ne recherche pas le repos. C’est comme si demain mère, les créatures vont être emmenées au paradis et moi entraîné avec les gens de l’enfer ». Elle l’a laissé tel qu’il était. Il s’est mis à pleurer et il s’est consacré à l’adoration, à la récitation du Qour’an. Une nuit il a récité la parole de Allah [ 92 – 93 [سورة الحجر] Ce qui signifie : « Par ton Seigneur, Nous les interrogerons tous au sujet de ce qu’ils faisaient »
Il a médité au sujet de cette Ayah éminente et il s’est mis à pleurer jusqu’à s’évanouir. Sa mère est venue à lui, elle l’a appelé mais il ne lui a pas répondu. Elle lui a dit : « Ô mon bien-aimé, la prunelle de mes yeux, où donc allons-nous donc nous rencontrer ? ». Alors il répondit d’une voix faible : « Mère, si tu ne me retrouves pas au jour du jugement, alors interroge Malik, l’ange gardien de l’enfer ». Puis il soupira fortement et il rendit l’âme, que Allah ta^ala lui fasse miséricorde. Sa mère le lava, le prépara, et elle sortit en criant aux gens : « Venez faire la prière funéraire pour celui qui est mort par crainte de l’enfer ». Les gens accoururent de toute part. On ne vit pas un jour avec de plus nombreuses personnes, ni des larmes couler aussi longuement que ce jour là. Après l’avoir enterré, l’un de ses compagnons le vit dans le rêve cette nuit là en marchant dans le paradis en récitant la parole de Allah
Et il disait : « Par la gloire de mon Seigneur, Il m’a interrogé, Il m’a fait miséricorde, Il m’a pardonné alors apprenez-cela à ma mère ».