Quelques miracles des Prophètes
Le miracle est quelque chose qui sort de l’ordinaire, qui se manifeste par les mains de celui qui dit être prophète et qui est conforme à sa prétention à la prophétie, c’est-à-dire que c’est une parole qui est conforme à ce qu’il dit. Il dit qu’il est prophète et ce qu’il a comme chose extraordinaire ne vient pas le contredire. Ce n’est pas quelque chose qui vient contredire ce qu’il dit. Au contraire c’est quelque chose qui est conforme à cette prétention à la prophétie. De plus cette chose extraordinaire, personne ne peut lui opposer quoi que ce soit de semblable. C’est comme si Allaah dit « Mon esclave que voici, celui qui vous dit qu’il est envoyé de Ma part, il est véridique dans ce qu’il vous transmet ». C’est-à-dire que s’il n’avait pas été véridique dans cette prétention à la prophétie, il n’aurait pas pu avoir ce miracle. Si cet homme qui dit être un envoyé de Dieu n’avait pas été véridique dans cette prétention à la prophétie, il n’aurait pas pu avoir ce miracle. Donc c’est comme si Allaah dit : « Mon esclave, celui-là à qui j’ai accordé cette chose extraordinaire, celui-là qui dit qu’il est prophète, il est véridique dans ce qu’il vous dit parce que Je lui ai accordé ce miracle ». Et le miracle, cette chose extraordinaire, en même temps, peut constituer un défi. Le miracle peut être dans le sens de prouver l’impuissance de ceux qui contredisent. Ceux qui remettent en cause voient bien leur impuissance face à cette chose extraordinaire parce que les gens ne peuvent ni faire quelque chose de semblable, ni empêcher que ce miracle se produise.
Le feu, habituellement est brûlant ; celui qui tombe dans le feu, habituellement, il est brûlé. Pour Ibraahiim ^alayhi s-salaam, le feu était fraicheur et paix. Allaah dit ce qui signifie : « Nous avons dit : ô feu, sois fraicheur et paix pour Ibrahim ». Notre maître Ibrahim ^alayhi s-salam, son peuple voulait qu’il délaisse sa religion, qu’il délaisse l’islam pour suivre leur religion qui est fausse et les suivre dans leur égarement c’est-à-dire dans leur adoration d’autre que Dieu. Mais Ibrahim a refusé. Ils ont alors attisé un feu immense. Tellement ce feu était intense qu’ils n’arrivaient pas à s’en rapprocher. Ils ont projeté le prophète Ibraahiim dans le feu à l’aide d’une catapulte, mais Allaah ^azza wa jall l’en a préservé et ce feu était donc fraicheur et paix pour Ibraahiim, le feu ne l’a donc pas brûlé, le feu n’a pas eu d’effet sur notre maître Ibraahiim, ni sur son corps ni sur ses vêtements. Mais le feu a brûlé les liens avec lesquels il avait été attaché. Car avant de le jeter dans le feu, ils l’avaient ligoté et le feu avait pu libérer Ibrahim ^alayhi s-salaam mais il n’a pas eu de conséquence ni sur le corps ni sur les vêtements de notre maître Ibraahiim. Alors qu’habituellement, le feu brûle. Donc cet évènement vérifie ce que nous avons vu précédemment concernant la définition du miracle. Le fait que ce feu ne brûle pas Ibraahiim est quelque chose d’extraordinaire, parce que d’ordinaire, le feu brûle.
Pour Ibraahim, il ne l’a pas brûlé, c’est un premier critère.
Le deuxième critère est que cet évènement est arrivé à Ibrahim qui se disait prophète. Il disait qu’il était un envoyé de Dieu à qui Dieu transmet certaines choses. Le fait que le feu n’ait pas de conséquence sur Ibrahim mais sur ses liens, c’est quelque chose qui est en conformité avec ce qu’Ibrahim prétendait, ce n’est pas une chose qui a contredit sa prétention d’être prophète.
Autre critère : ce feu qui n’a pas brûlé Ibrahim est préservé de toute opposition par quoi que ce soit de semblable. Ceux qui adoraient autre que Dieu, ceux qui voulaient qu’Ibrahim délaisse l’islam et les suive dans leur égarement, eux-mêmes, ils ne pouvaient pas opposer quoi que ce soit. Ils voulaient brûler Ibrahim mais le feu ne l’a pas brûlé. Donc ils ne pouvaient pas empêcher cela.
Et enfin ça peut constituer un défi parce qu’Ibrahim les avait défiés, il leur avait prouvé que leurs idoles ne méritaient pas d’être adorées. Et eux voulaient se débarrasser d’Ibrahim ^alayhi s-salam. Et donc justement, cet évènement est une preuve que Ibrahim avait eu le dessus puisqu’ils voulaient se débarrasser de lui.
Un deuxième exemple de miracle. Dieu dit ce qui signifie : Mouça a dit « c’est mon bâton sur lequel je m’appuie, avec lequel je dirige mon troupeau et j’en fais d’autres usages ». C’est un des miracles éminents qui s’était produit pour notre maître Mouça ^alayhi s-salam, en l’occurrence la transformation de son bâton en un serpent véritable. C’était lorsque Pharaon avait défié notre maître Mouça ^alayhi s-salam. Il avait rassemblé, pour le défier les plus grands sorciers et magiciens de son royaume. Pharaon a ramené 70 parmi eux et ces sorciers ont jeté leurs objets devant l’assemblée et les gens avaient eu l’illusion que c’étaient des serpents qui bougeaient. Alors Allah a révélé à notre maître Mouça ^alayhi s-salam de lancer son bâton qui s’est transformé en un serpent véritable. Et la preuve que ce n’était pas une illusion d’optique, c’est que ce serpent qui provenait de la transformation du bâton de Mouça a dévoré les cordes que les sorciers avaient lancées auparavant. Le bâton de Mouça qui s’est transformé en un serpent véritable avait une gueule et il a dévoré les objets que les sorciers avaient lancés. Quant aux sorciers, ils savaient ce qu’ils faisaient. Ils ont compris que ce qu’ils avaient vu n’était pas de l’ordre de la sorcellerie. Ce n’était pas de la sorcellerie mais c’était quelque chose qui sortait de l’ordinaire. Comment un objet inanimé (donc sans âme), qui ne bouge pas, en l’occurrence un bâton devient un être vivant et la preuve que c’était vraiment un être vivant et non pas une illusion d’optique, c’est qu’il a dévoré réellement des objets qui étaient lancés par ces sorciers. Et comme ils ont reconnu que c’était quelque chose d’extraordinaire, qu’ils ne pouvaient pas contrecarrer par quelque chose de semblable, ils ont su que ce que Mouça a eu était une création de la part de Dieu. C’est Dieu Qui lui a créé cette chose extraordinaire et donc c’est une preuve que Dieu dit aux gens « croyez en Mouça car il est véridique. Il est bien un envoyé de Ma part, je lui ai donné cette chose extraordinaire que vous ne pouvez pas contrer ». Ils ont dit ce que Allah nous apprend dans le Qour’an ce qui signifie : « nous croyons au Seigneur de Mouça et de Haroun ». Donc ils sont devenus musulmans, après avoir été mécréants.
Donc voilà ce qu’est un miracle : il constitue une chose extraordinaire de la part de Dieu, à laquelle même les incrédules ne peuvent rien opposer de semblable. C’est pour cela que c’est très important de comprendre ce qu’est un miracle et de bien le différencier d’une chose extraordinaire qui n’est pas un miracle. Et justement ces magiciens qui maitrisaient ce qu’ils faisaient, ils avaient su que ce qui était advenu à notre maître Mouça ^alayhi s-salam n’était pas de la sorcellerie comme ils faisaient, mais que c’était bien un miracle. Et c’est pour cela qu’ils sont entrés en islam. Ils ont dit « nous croyons au Seigneur de Mouça et de Haroun ». C’est-à-dire qu’ils ont délaissé la mécréance sur laquelle ils étaient.
Mais Pharaon s’est mis en colère parce qu’ils sont devenus croyants avant qu’il ne le leur autorise. Selon lui, ils devaient attendre son autorisation pour abandonner leur mauvaise croyance, leur mauvaise religion. Qu’est-ce que Pharaon a fait ? Il a attisé un feu. Mais ils n’ont pas abandonné l’islam, ils n’ont pas abandonné la foi du dieu de Mouça et de Haroun et il les a tous fait tuer. Regardez comment ils étaient parmi les gens qui faisaient les plus graves des péchés, en l’occurrence la sorcellerie, et grâce à Mouça, ils sont devenus musulmans et ils ont gagné le paradis. C’est pour cela que l’envoi des prophètes est une miséricorde pour les humains. Sans les prophètes, nous n’aurions pas pu connaître quelles sont les choses qui seront une source de bonheur pour nous dans l’au-delà. Nous n’aurions pas pu savoir ce que Dieu agrée, ce que Dieu interdit. Le fait que Dieu nous ait envoyé des prophètes est une grâce de Sa part parce qu’Il n’est pas obligé de faire cela. Dieu n’a pas l’obligation de nous envoyer des prophètes. Et pourtant Il nous les a envoyés. Il nous a envoyés les meilleurs de tous ceux qu’Il a créés et ce sont les prophètes : ils sont meilleurs que les anges, meilleurs que les humains, meilleurs que les jinns, meilleurs que toutes les créatures. C’est par Sa miséricorde que Dieu nous les a envoyés et ils nous ont enseigné, ils nous ont montré ce qui est une cause de bonheur pour nous dans l’au-delà. Donc ces sorciers, ces magiciens que Pharaon avait rassemblés, ils sont entrés en islam et ils sont morts martyrs. Martyrs parce qu’ils sont morts injustement. C’est une preuve que dans ce bas monde, Dieu donne la force et la victoire apparentes ; ce n’est pas une victoire véritable mais c’est une victoire apparente, même aux incrédules. Pharaon est un incrédule. Il a prétendu la divinité, c’est un grand injuste. Et pourtant, Dieu lui a accordé la souveraineté et le pouvoir. Ceci est une preuve que ce bas-monde ne compte pas énormément. Ce qui compte, c’est d’être sur l’islam, d’être sur la piété, d’adorer Dieu, d’accomplir ce qu’Il ordonne et d’éviter ce qu’Il interdit. Ces sorciers excellaient dans leur pratique de la sorcellerie et ils ont su que ce que Mouça avait fait n’était pas du même ordre que ce qu’eux faisaient et c’est pour cela qu’ils sont entrés en islam.
Dieu dit ce qui signifie : « parmi les jinns il y a ceux qui font des grands travaux pour Soulayman, par la volonté de Dieu. Et celui d’entre eux qui refuse de lui obéir, Nous lui faisons parvenir un châtiment douloureux ». Dieu le punit dans le bas monde avant -même l’au-delà. Qui est notre maître Soulayman ? Notre maître Soulayman est un prophète. Il est musulman comme tous les prophètes et il est fils de Dawoud qui est lui aussi prophète. Allah a envoyé notre maître Soulayman en tant que prophète avec la religion de l’islam, comme tous les prophètes. Et Il lui a accordé le statut de prophète et en même temps, Il lui a accordé la souveraineté. Donc il était prophète et roi. Son royaume était étendu. Sa souveraineté s’étendait sur de larges territoires. Dieu lui a accordé beaucoup de choses.
Parmi les choses que Dieu a accordées à notre maître Soulayman ^alayhi s-salam :
* c’est qu’Il lui a asservi les jinns et les démons. Les démons et les jinns étaient à son service de sorte qu’ils obéissaient à ce qu’il leur ordonnait de faire. Ils exécutaient ses ordres, parmi lesquels ils lui faisaient fondre le cuivre jusqu’à ce que le cuivre devienne liquide comme l’eau.
* c’est qu’il comprenait le langage des oiseaux.
* c’est que le vent lui était asservi. Le vent l’emmenait, par la volonté de Dieu, sur une sorte de surface plane, comme un tapis qui n’est pas forcément en tissu, mais un tapis étonnant qui est plutôt en bois. C’était comme un plancher en bois sur lequel il s’installait avec ceux qu’il voulait et le vent soufflait et l’emmenait ainsi là où il voulait.
* les démons lui étaient aussi asservis. Et si l’un d’entre eux désobéissait à l’ordre de Soulayman, Allah faisait que s’abatte sur ce démon un châtiment et il était détruit. Les grands démons obéissaient à Soulayman et ils le craignaient. Et c’est pour cela qu’ils lui faisaient des tâches grandioses. Ils lui construisaient des constructions immenses. Ils ramenaient du fond des mers des pierres précieuses et des perles.
* Dieu a asservi à notre maître Soulayman le vent. Le vent l’amenait, son armée et lui. Il passait sous la sorte de plancher le matin et l’amenait à une distance d’un mois et le ramenait l’après-midi. Et d’autres choses parmi ce que Dieu lui a accordé.
Et malgré toutes ces grâces que Dieu lui a accordées Soulayman le prophète de Dieu n’avait pas son cœur attaché au confort ni au superflu. Il était plutôt ascète, il avait le cœur détaché du bas monde. Il mangeait du pain d’orge (c’est un pain qui n’a pas de mie) avec lequel il buvait du lait caillé (c’est du lait acide). Regardez son détachement du bas monde, à ce point-là.
Dieu lui a accordé ces choses extraordinaires et cela remplit les critères concernant ce que nous avons cité pour le miracle.
Rappel : l’orge est une céréale qui est généralement la nourriture des gens qui sont pauvres, des gens qui sont dans la difficulté parce que le pain d’orge est différent du pain fait à base de blé et pourtant notre maître Soulayman s’alimentait de ce pain-là.
* Et chaque jour, il faisait égorger 100.000 têtes d’ovins et 30.000 bovins et il distribuait leur chair aux gens. Et lui se nourrissait de pain d’orge et de lait caillé. Et ceci est une particularité, c’est un miracle pour notre maître Soulayman ^alayhi s-salam, le fait qu’il se suffise de epu de nourriture et qu’il donne tant aux gens.
Note 18 : également parmi les choses extraordinaires qui sont arrivées, il y a les montagnes qui faisaient du tasbih et le fer qui est devenu malléable et souple pour le prophète Dawoud ^alayhi s-salam. Allah a accordé à Son esclave Dawoud ^alayhi s-salam un grand mérite.
* Dawoud ^alayhi s-salam avait une très belle voix, comme tous les prophètes. Et quand il évoquait Dieu avec sa belle voix, il glorifiait Dieu par des paroles de glorification comme « soubhana l-Lahou wa bi-hamdih » ce qui signifie que nous exemptons Dieu de toute ressemblance avec les créatures. C’est cela le sens de « soubhana l-Lahou ». « Wa bi-hamdih » c’est-à-dire que nous Le louons. C’est-à-dire que nous faisons les louanges c’est-à-dire que nous Le remercions. Donc notre maître Dawoud, quand il faisait le tasbih de Allah et le tahmid, les oiseaux et les montagnes faisaient avec lui, répétaient à l’unisson avec lui. Dieu crée, dans les montagnes la capacité de parler et Il crée dans les oiseaux la capacité de répéter.
Dieu dit ce qui signifie : « répétez avec lui le tasbih » et le sens du tasbih des montagnes, c’est que Dieu crée dans les montagnes du tasbih, cette parole de glorification de Dieu, de sorte qu’on entend ces paroles des montagnes, tout comme on l’entend de la part de celui qui fait le tasbih et c’est un miracle pour le prophète Dawoud puisque les montagnes ne sont pas des êtres vivants, les montagnes ne parlent pas. Les montagnes ne sont pas des êtres vivants et pourtant, Allah tabaraka wa ta^ala crée en elles la capacité de parler et de faire le tasbih et elles faisaient le tasbih avec notre maître Dawoud ^alayhi s-salam, tout comme un être vivant le ferait. Cette parole de tasbih de la part des montagnes et des oiseaux comporte une majesté et une beauté qui était incommensurable, quelque chose qui n’échappe à personne, tellement c’était magnifique. Et cette parole de la part des montagnes et des objets inanimés et de la part des animaux qui ne sont pas dotés de paroles articulées comme nous c’est-à-dire qu’ils ne sont pas dotés de raison et pourtant Allah ta^ala a fait que les montagnes soient comme des êtres dotés de raison puisque Dieu a ordonné aux montagnes l’obéissance et les montagnes ont obéi. Quand Dawoud ^alayhi s-salam faisait le salam, les montagnes répétaient avec lui. Lorsque Dieu leur ordonne de répéter avec Dawoud, les montagnes se sont exécutées pour manifester ainsi qu’il n’y a pas un être vivant ni un objet inanimé sans qu’il ne soit soumis à la volonté de Dieu.
Allaah ta^aalaa dit ce qui signifie : « Nous avons asservi les montagnes qui font le tasbih avec Dawoud tout comme les oiseaux ». Et le prophète Dawoud ^alayhi s-salam, lorsqu’il récitait Az-Zabour, le livre qui lui a été révélé (« les psaumes » en français) qui contenait des paroles d’exhortation et des paroles d’évocation de Dieu, de glorification de Dieu, les oiseaux s’arrêtaient de voler. Les oiseaux se posaient sur les branches des arbres, pour écouter la belle voix de Dawoud ^alayhi s-salam et ils se mettaient à faire le tasbih avec lui et ils répétaient avec lui. Tout comme les montagnes répétaient avec lui, c’était aussi bien l’après-midi que le matin. Ils répétaient avec lui et ils se faisaient le tasbih avec lui, chaque qu’il faisait le tasbih, que ce soit le matin ou l’après-midi. Et même les jinns, les humains, les oiseaux prenaient du plaisir à écouter la voix de notre maître Dawoud ^alayhi s-salam.
* Et parmi les grâces que Dieu a accordées à notre maître Dawoud ^alayhi s-salat wa s-salam, c’est qu’Il lui a également donné la capacité de comprendre le langage des oiseaux et des animaux.
* Et Dieu a fait que le fer soit malléable pour lui, tout comme l’un d’entre nous prend la pâte pour fabriquer le pain, il peut la pétrir comme il veut, Dawoud ^alayhi s-salam faisait de même avec le fer, il pouvait le manier comme la pâte entre les mains du boulanger. Au point qu’il pouvait pétrir le fer comme il le voulait. Il n’avait pas besoin de feu ni de marteau. Pour pouvoir façonner le fer, le forgeron a besoin du feu et également dans les entreprises actuellement. Le prophète Dawoud ^alayhi s-salam faisait cela sans avoir besoin de marteau ni d’enclume ni de soufflerie ni de feu. Il le pétrissait comme il le voulait, il en fabriquait des armures, des boucliers pour protéger ses soldats. Donc il en faisait ce qu’il voulait sans avoir à le chauffer ni à le frapper avec un marteau. Tout cela fait partie des choses extraordinaires que Dieu a accordées à Dawoud ^alayhi s-salam pour qu’il fabrique des armures et des boucliers pour protéger ses soldats contre les ennemis et pour les protéger des dangers des batailles et de la guerre.
Notre maître Salih ^alayhi s-salam est resté une longue période à appeler son peuple à croire en Dieu mais malgré cela, beaucoup d’êtres humains et de jinns s’entêtent à refuser la vérité. Pourtant, il suffit que la personne réfléchisse un peu. Malgré qu’elle soit dans une période de sa vie où elle sent qu’elle a la beauté, la santé, la force, la capacité, l’intelligence, mais en fin de compte, que la personne réfléchisse un peu : d’où vient-elle et que va-t-elle devenir ? Si on regarde les communautés qui nous ont précédés, nous pouvons visiter, nous pouvons voir les vestiges et les ruines de civilisations et de civilisations qui nous ont précédés. Que sont-ils devenus maintenant, ils sont partis. Et nous aussi, nous allons partir. Et qu’est-ce que nous étions ? Nous n’existions pas. Et maintenant, nous existons. Donc ça veut dire que cette vie n’est qu’un passage. Dieu a envoyé des prophètes, Il a fait qu’il y ait des rappels mais Il a voulu que certains soient sensibles à ces rappels et que d’autres soient insensibles.
Donc Salih ^alayhi s-salam, comme tous les prophètes, il est resté à appeler son peuple à la foi et, malgré cela, son peuple a persisté sur son entêtement et son orgueil pour refuser de suivre la vérité. Quand les gens ont vu que Salih persévérait et ne baissait pas les bras et qu’il insistait pour les appeler à le suivre pour adorer Dieu Lui Seul et délaisser l’adoration des idoles, ceux qui détenaient le pouvoir parmi eux et qui étaient les plus orgueilleux, avaient pris peur que des gens le suivent et deviennent nombreux. Ceci est la tradition que Dieu a créée sur terre. Il y a des gens qui sont opprimés et quand ils sont délivrés par les prophètes que Dieu envoie pour appeler à l’islam, ceux qui ont un intérêt à les garder dans l’oppression c’est-à-dire les orgueilleux, ils ont peur de perdre leur influence et que ceux qui vont suivre les prophètes deviennent nombreux et qu’ainsi, ils perdent leur position de domination. Ils ont peur de perdre leur pouvoir, leur fortune et leur force. Comme ils craignaient cela, ils ont cherché à montrer l’impuissance de Salih, ils ont voulu leur prouver que, selon eux, il n’était pas véridique dans son appel. Et cela est une manifestation de la malignité de leur âme. Leur âme est maligne, leurs cœurs sont obscurs, ténébreux. Comme a dit un poète : « ne te laisse pas attirer par la beauté d’une bougie ou d’un feu sur la tombe d’un mazdéen ». Les mazdéens sont des adorateurs de la lumière, du feu ; ils disent qu’il y a deux créateurs, un créateur du bien et un créateur du mal. Ils croient que le bien est créé par la lumière et que le mal est créé par l’obscurité.
Le poète a dit : « ne te laisse pas attirer par leur beauté apparente, externe ». En réalité, même s’il est beau de l’extérieur, mais son cœur est mauvais. Pourquoi son cœur est-il mauvais ? Parce qu’il rejette la vérité, il est orgueilleux, il refuse de se soumettre au Créateur, Celui Qui l’a créé, Celui Qui lui a donné tous les bienfaits qu’il a. Mais ce n’est qu’une question de temps, parce que lui, bientôt, très bientôt, il sera enterré et là, il verra la vérité, il va reconnaître la vérité. Quand les deux anges l’interrogeront et lui diront : « que disais-tu de cet homme Mouhammad ? Qu’est-ce que tu disais quand tu étais vivant ? » Il va répondre par la croyance qu’il avait avant de mourir.
A l’époque du prophète Salih ^alayhi s-salam, les gens avaient peur pour leur autorité, ils avaient peur pour leur pouvoir, ils ont voulu montrer aux gens que Salih était impuissant, qu’il n’était pas véridique en ce qu’il prétendait et c’était une manifestation du caractère mauvais de leur âme, de l’obscurité de leurs cœurs, de leur refus de suivre la vérité. Ils lui ont alors demandé un miracle. Ici on remarque que c’est différent des cas précédents avec les exemples que le chaykh a donnés dans ce cours : en effet les miracles cités précédemment n’étaient pas suite à des demandes des gens, c’étaient des miracles que Dieu accorde aux prophètes.
Mais là c’était une demande de la part des gens qui avaient lancé un défi au prophète pour qu’il leur manifeste un miracle qui serait une preuve de sa véracité. Ils lui ont montré un gros rocher, compact, sans creux et ils lui ont dit : « fais sortir de ce rocher une chamelle et son petit ». Et ils lui ont décrit les caractéristiques de cette chamelle. Ils lui ont dit « si tu fais sortir de ce rocher compact une chamelle et son petit, alors nous croirons en toi et nous reconnaitrons ta véracité ». Notre maître Salih ^alayhi s-salam a pris d’eux des engagements, il leur a dit : « je veux un engagement ferme que vous ne reviendrez pas sur votre parole ». Il s’est levé puis il a invoqué Allah, il Lui a demandé de l’aider et de l’exaucer dans ce que son peuple avait demandé. Salih ^alayhi s-salam, comme tous les prophètes, adore Dieu. Ils sont tous musulmans. Salih ^alayhi s-salam a invoqué Allah pour qu’Il lui accorde ce que son peuple lui avait demandé. Et Allah tabaraka wa ta^ala a exaucé sa demande et Il a fait sortir pour Salih à partir de ce rocher une chamelle et son petit. Et c’était exactement ce que son peuple avait demandé. Allah le lui a accordé. Regardez cette miséricorde de Dieu envers les gens !! Car Dieu n’est pas obligé d’accorder ces miracles. Dieu a accordé ce miracle à notre maître Salih par une toute puissance de la part de Allah : une chamelle et son petit sont sortis de ce rocher compact. Allah tabaraka wa ta^ala a ordonné à ce rocher de se fissurer et de laisser sortir une chamelle de grande taille avec les caractéristiques qu’ils avaient demandées et elle était avec son petit. Ce n’est pas que la chamelle était à l’intérieur du rocher mais Dieu a fait qu’elle sorte de ce rocher.
Lorsque son peuple a vu cette chose extraordinaire qui est une preuve catégorique, un argument éclatant, de la véracité de notre maître Salih :
* Une partie d’entre eux est devenue croyant, c’est-à-dire musulman. Il n’y a pas quelqu’un qui soit croyant et qui ne soit pas musulman. Celui qui croit que Dieu est un corps assis dans le ciel qui se bagarre avec les prophètes, ce n’est pas un croyant. Celui qui croit que Dieu a un fils, même s’il utilise d’autres termes pour se cacher en disant qu’il est trois, qu’il a trois natures, celui-là n’est pas croyant. Le croyant est celui qui croit que Dieu n’a pas de ressemblance avec Ses créatures, qu’Il n’est pas un corps, qu’Il n’a pas les caractéristiques du corps et qu’Il n’habite pas dans une direction, ni dans un endroit et Qui n’a pas de ressemblance avec les créatures qu’Il crée.
Le croyant est celui qui a pour croyance que Dieu a envoyé tous Ses prophètes porteurs d’un même message qui est le message de l’islam, un message de bonheur, un message de réussite, un message d’apaisement moral, un message d’entraide, un message de bien pour toute l’humanité, pour appeler les gens à aimer le bien autour de soi. Tout comme les gens aiment le bien pour eux-mêmes, ils l’aiment pour autrui. Le musulman, tout comme il aime le bien pour lui-même, il l’aime pour tout le monde autour de lui. Il souhaite le bien pour tous. Il souhaite que les gens aillent au paradis. Il ne souhaite pas que les gens aillent en enfer. C’est pour cela que c’est celui-là que l’on appelle le croyant.
* Il y aussi une partie du peuple de notre maître Salih qui a refusé de croire au prophète. Ceci est encore une preuve que ce n’est pas la cause qui crée l’effet. Le miracle était une cause et pourtant il y a des gens qui n’ont pas été croyants suite à ce miracle c’est-à-dire que c’est Dieu Qui n’a pas voulu. Donc si le feu ne brûle pas, si le miracle ne fait pas que ceux qui l’ont vu croient qu’il est un miracle, c’est une preuve que tout est par la volonté de Dieu et que ce ne sont que des causes et Dieu guide qui Il veut et Il égare qui Il veut.
Parmi ceux qui étaient incrédules, il y a un homme qui s’appelle Joundou^ fils de ^Amr, il était parmi leur chef. Il y avait un groupe de gens avec lui, mois que dix, et la plupart d’entre eux sont restés sur leur mécréance et leur égarement et leur entêtement.
Donc tout cela est des exemples de miracles que Allah ta^ala a accordés à Ses prophètes et comme on l’a dit au tout début, le miracle est quelque chose qui sort de l’ordinaire, qui vient aux mains de celui qui dit être prophète, qui est conforme à ce qu’il dit et qui ne peut être contré par quoi que ce soit de semblable. Et le miracle peut constituer un défi même si ce n’est pas toujours le cas.