Transactions interdites : il n’est pas valable que quelqu’un qui est non responsable vende ou qu’on lui vende, autrement dit qu’il achète de nous
La vente ou l’achat par un fou ou par un enfant n’est pas valable car il n’est pas valide que l’un des deux contractants ne soit pas responsable, selon l’école de l’imam Ach Chaafi^iyy.
Toutefois, la vente par l’enfant qui a atteint le discernement est permise avec l’autorisation de son tuteur selon l’école de jurisprudence de AHmad Ibnou Hanbal.
Celui qui est fou et celui qui n’est pas pubère, il n’est pas valable qu’il vende son bien et que quelqu’un achète de lui.
Cependant, certains imams ont considéré que la vente effectuée par un enfant qui a atteint le discernement est valide avec l’autorisation de son tuteur.
Si c’est un enfant qui a 7 ans, 8 ans, 9 ans, 10 ans, qui n’a pas encore vu le maniyy, qui n’est pas responsable, la vente effectuée par lui n’est pas valide. C’est son tuteur qui vend les biens de cet enfant pour lui. Ce n’est pas l’enfant qui les vend lui-même.
Exemples :
– Si un enfant qui n’est pas pubère va à la mer pêcher un poisson, le poisson lui appartient. Mais il n’a pas à le vendre car la vente effectuée par l’enfant n’est pas valide. C’est son père qui va vendre au prix courant, le poisson pour son fils et va prendre en compte l’intérêt de l’enfant.
– Également si un enfant va à la forêt ramasser du bois, ce bois devient sa propriété. Et c’est son père qui va le vendre pour lui.
– De même, si la mère de l’enfant qui n’a pas atteint la puberté meurt, il aura sa part de l’héritage mais ce n’est pas lui qui va le gérer, c’est son père qui va le gérer dans l’intérêt de l’enfant.
– De même, si quelqu’un veut offrir un cadeau à l’enfant, c’est son père qui va accepter le cadeau et va le réceptionner pour lui, selon l’école de l’imam Ach Chaafi^iyy.
Dans l’école de l’imam Ach Chaafi^iyy, si quelqu’un veut donner un bien à un enfant, le bien n’entre dans la propriété de l’enfant que si le père l’accepte pour lui.
A le même jugement la vente qui est effectuée par quelqu’un qui est sous la contrainte (ce n’est pas valide).
Une personne sous la contraire est celle qui est menacée de mort, ou de lui couper un membre, ou de le frapper violemment, et ce qui est de cet ordre.
En effet, cette vente n’est pas valide car pour cette vente là il est comme quelqu’un qui n’est pas responsable.
Dans le Hadiith, le Messager de Allaah a dit ce qui signifie : “Allaah ne charge pas ma communauté pour l’erreur, l’oubli et ce qu’ils sont amenés à faire sous la contrainte.”
– Hadiith rapporté par At Tirmidhiyy
La contrainte ici est différente selon les situations et les sujets.
Exemple : Dans certains cas la menace d’emprisonnement est une contrainte et pour d’autres sujets elle n’est pas considérée comme une contrainte.
Il faut prendre des précautions et ne pas déduire des généralisations tout seul.
Si quelqu’un par exemple est menacée par quelque chose qui est moindre que d’être tué pour tuer un musulman, les savants n’ont pas considéré cela comme étant une contrainte.
Mais s’il est menacé d’être tué s’il ne tue pas un musulman, cela est considéré comme une contrainte mais cela ne l’autorise pas à tuer le musulman.
Dès lors qu’il est interdit de menacer quelqu’un à vendre son bien, il est interdit d’acheter de quelqu’un qui est contraint sauf si la contrainte est selon la loi de l’islam.
Dans certains cas, la contrainte est que quelqu’un a emprunté de l’argent, il a hypothéqué un bien, et puis il n’a pas les moyens de rembourser. Le juge va le contraindre à vendre son bien pour rembourser sa dette.
Cela est une contrainte légale conforme à la loi de l’islam et donc il est permis de vendre et d’acheter de cette personne.
La preuve qu’il est une condition qu’il n’y ait pas de contrainte pour la validité de la vente, c’est le verset 29 de souurat An Niça.
Dieu dit ce qui signifie : “Sauf s’il s’agit d’un commerce de plein gré.”
Il doit y avoir consentement mutuel dans la vente.
La parole du Prophète qui signifie : “La vente est par consentement mutuel.”
– Hadiith rapporté par Ibnou Hibban et Ibnou Maajah
Ce sont les preuves que la contrainte invalide la vente.
Si quelqu’un vend à celui qui est fou ou celui qui n’est pas pubère, il tombe dans le péché. C’est la personne pubère qui tombe dans le péché et non le fou ni l’enfant qui n’est pas pubère.