Chapitre Transactions : Suite et fin
L’auteur a dit : “Après avoir cité un certain nombre de transactions qui étaient interdites, il en est de même pour plusieurs autres transactions des gens de notre époque qui sont pour la plupart en dehors des règles de la loi de l’islam (c’est-à-dire que ce sont des transactions interdites).”
Dans l’explication l’auteur dit : Toutes les transactions qui ont été citées précédemment et qui sont du même ordre sont également interdites.
Ainsi toute transaction qui n’est pas conforme à la loi de l’islam est une transaction interdite c’est-à-dire que celui qui l’a fait commet un péché.
Exemples de transactions qui sont interdites qui sont pratiquée dans notre époque et qui n’ont pas été citées plus haut :
Parmi ces transactions invalides il y a les différentes sortes d’assurances que les gens pratiquent à notre époque (polices d’assurances).
Comme l’assurance automobile, comme l’assurance sur les marchandises à importer, comme ce qu’ils appellent l’assurance vie ou l’assurance médicale.
Tout cela n’est pas valide et il n’est pas permis de le faire.
Il est un devoir pour celui qui s’est engagé dans cela de s’en libérer par le repentir.
L’auteur dit qu’il y a des exceptions : si quelqu’un ne peut acheter une voiture qu’en payant une assurance, alors cela devient licite pour lui.
Si par la suite il lui arrive un accident après avoir pris la police d’assurance pour la voiture, pour le dédommagement, il ne prend pas plus que le montant des différentes polices qui leur a payé.
Par exemple : Si par an il paye 200€ et qu’il a pris la police d’assurance pendant 10 ans, il aura payé en tout 2 000€. S’il fait un accident, ils vont lui rembourser 3 500€. Lui prend seulement les 2 000€ soit le montant qu’il aura payé.
Si la société a pris de lui 100€ et que par la suite eux veulent le payer, il prend juste les 100€ qu’ils ont pris de lui et il ne rajoute rien sauf si eux veulent lui donner de bon cœur de leur part.
Cela est interdit car l’assurance est de l’ordre du gain usuraire suite à un crédit (ribaa al qard).
Il paye cette police d’assurance dans l’objectif d’avoir plus que ce qu’il a payé s’il a un accident. Ceci revient à un crédit qu’il fait à la compagnie d’assurance pour avoir un bénéfice.
C’est un contrat qui n’est pas valable.
Et le Messager a dit ce qui signifie : “Celui qui fait quelque chose qui n’est pas conforme à notre religion alors elle est rejetée.”
– Rapporté par Al Boukhaariyy du Hadiith de ^Aichah que Allaah l’agrée.
Celui donc qui cherche l’agrément de Allaah ainsi que le salut dans l’au delà et dans la vie d’ici bas, qu’il apprenne ce qui est licite et ce qui est illicite auprès d’un savant scrupuleux et pieux qui le conseille et se soucie de sa bonne pratique religieuse. En effet, la recherche du licite est une obligation qui incombe à tout musulman.
Si quelqu’un veut être sauvée dans ce bas monde et dans l’au-delà, il apprend ce qui est licite et ce qui est interdit. Mais si la personne vit sans science comme un animal dans la jungle, les savants ont dit : “L’ignorance tue l’ignorant.”
Ils ont dit : “La science veille sur toi tandis que l’argent c’est toi qui veille sur lui.”
Allaah nous a appris que : “Celui qui court derrière le bas monde, le bas monde va l’asservir.”
Les savants ont dit : “Celui que Allaah agrée, il le protège du bas monde.”
La personne doit apprendre ce qui est licite et ce qui est interdit avant de s’engager dans une transaction.
Il n’attend pas d’arriver au milieu ou à la fin de la transaction pour aller voir un savant, lui donner le jugement à propos de la transaction dans laquelle il s’est engagée.
Le fait de s’engager dans une transaction si la personne ne sait pas si elle est conforme à la loi, alors s’engager n’est pas permis. Il est donc interdit de s’engager dans une transaction sans savoir si elle est conforme ou pas.
Il est un devoir d’apprendre la science de la religion par transmission auprès des gens de la connaissance et de confiance, qui a la crainte de Dieu, qui le conseille (c’est-à-dire qu’il ne trompe pas les gens dans la religion), qui se soucie de sa bonne pratique religieuse (il veille à ce que la personne s’applique dans la religion).
Un faqih chaafi^ites a dit : “Il ne t’est pas permis de demander un jugement religieux qu’à une personne qui remplit deux conditions :
– digne de confiance : quelqu’un qui est attaché à la religion et qui l’applique correctement,
– compétente en termes de science religieuse.”
Il y a des gens qui ont des connaissances religieuses mais qui ne sont pas dignes de confiance et ne craignent pas Dieu (c’est-à-dire qu’ils donnent des jugements sans science). Donc on ne prend pas de ces gens là.
Il n’est donc pas permis de demander des jugements :
– à celui qui n’a pas de compétence dans la science de la religion,
– à celui qui est un savant grand pécheur et qui n’est pas de confiance.
L’imam, le moujtahid, le successeur des compagnons, l’honorable MouHammad Ibnou Siiriine que Dieu l’agrée a dit : “Cette science c’est la science de la religion, alors vérifiez auprès de qui vous apprenez votre religion.”
– Rapporté par Mouslim dans l’introduction de son Sahih.
Le sens de la parole de Ibnou Siiriine est que la science n’est acquise que auprès de celui qui a appris auprès d’autres personnes de confiance qui eux-mêmes ont appris auprès de personnes de confiance, avec une chaîne continue qui remonte jusqu’aux compagnons du Prophète.
La science de la religion, il n’y a pas de moyen de la quérir autrement que par cette méthode.
L’auteur a dit : La recherche du licite est une obligation qui incombe à tout musulman, c’est-à-dire qu’il n’est pas permis de chercher une subsistance par un moyen qui est interdit.
Celui qui veut obtenir de l’argent pour ses propres besoins ou pour ceux qui sont à sa charge, il devra chercher à obtenir les biens par une voie qui est autorisée selon la loi.
L’homme a besoin de manger, de boire, de se vêtir. Soit sa nourriture est licite soit elle est interdite. Il en est de même pour ses vêtements, soit ils sont licites soit ils sont interdits.
C’est une obligation pour lui de chercher à assurer sa subsistance d’une voie licite afin de ne pas consommer ce qui est interdit. Il n’y a pas moyen de s’assurer qu’il consomme de ce qui est licite autrement que par l’apprentissage.
Cela ne veut pas dire qu’il est interdit à la personne de rester sans travail.
Si quelqu’un n’a pas cherché à travailler, alors qu’il est capable mais sans envisager de demander à quelqu’un en particulier de donner de l’argent et sans compter sur la mendicité. Cependant, il a confiance en son Seigneur qui lui fera parvenir sa subsistance. Et bien dans ce cas là, il ne commet pas de péché.
At Tirmidhiyy a rapporté avec une chaîne de transmission authentique qu’un homme est parti se plaindre de son frère au Prophète car il ne veut pas travailler avec lui.
Le Prophète lui a dit ce qui signifie : “Peut-être que c’est par sa cause que tu reçois ta subsistance.”
Si quelqu’un n’a pas manqué à une obligation qui lui incombe comme la charge de son épouse ou d’enfants qui ne sont pas pubères ou de parents qui sont pauvres et qu’il consacre tout son temps à l’adoration de Dieu, il ne tombe pas dans le péché.
Il ne faut pas attacher son cœur à ce que les gens ont. Si quelqu’un n’a pas d’obligation à travailler, à assumer les charges et que sa certitude dans son cœur était forte et qu’il avait une confiance forte en Dieu, alors qu’il ne travaille pas, il n’y a pas de mal pour lui.
Le point d’argument dans ce Hadiith est que le Messager de Allaah n’a pas reproché à ce frère de ne pas travailler avec son frère.
Il a plutôt dit à celui qui se plaignait, peut-être que Allaah t’accorde ta subsistance par sa cause.