Tafsir An-Nasafiyy de sourate al-Baqarah versets de 103 à 140
Et ce qui a été descendu aux deux anges : il s’agit de haarouut et Maarouut.
Ils (les démons) leur enseignent (aux gens) ce qui a été descendu aux deux anges. Ou ils récitent ce qui a été descendu, c’est-à-dire la science de la sorcellerie. Et c’est une épreuve de la part de Dieu aux gens. Celui qui aura appris la sorcellerie (telle qu’elle a été descendue aux deux anges) et qui l’applique, il devient mécréant s’il réfute, par cette sorcellerie, ce qui est une des conditions de la foi, c’est-à-dire s’il contredit l’islam. Et celui qui évite cette sorcellerie ou bien celui qui l’apprend mais non pas pour l’appliquer mais afin de l’éviter, pour connaitre que ceci est une sorcellerie qu’il ne fait donc pas faire, ou pour ne pas être trompé (pour savoir faire la différence entre la sorcellerie et autre chose), lui restera croyant.
Le chaykh Abouu ManSouur al-Maatouridiyy que Dieu lui fasse miséricorde a dit : « dire que la sorcellerie est dans l’absolu une mécréance, est une erreur. Mais il faut analyser quelle est, au préalable, la raison de cette sorcellerie. S’il y a dans cette sorcellerie particulière, une réfutation de e qui est une condition indispensable de la foi, alors c’est une mécréance. Par contre, si dans cette sorcellerie particulière, il n’y a pas de réfutation de ce qui est une condition nécessaire à la foi, alors ce n’est pas une mécréance.
Par ailleurs, dans le cas où la sorcellerie est une mécréance, alors celui qui est de sexe masculin qui la pratique, il sera exécuté mais pas les personnes de sexe féminin. Quant à la sorcellerie qui n’est pas une mécréance mais qui revient à faire mourir une personne, alors le jugement de faire pratiquer une telle sorcellerie est le même jugement que celui d’un brigand qui va barrer la route aux gens. Et dans ce cas-là, la peine légale est la même, que ce soit pour les hommes ou pour les femmes.
Par contre si un sorcier a fait le repentir de son acte, son repentir sera accepté. Et celui qui prétend que le repentir du sorcier ne sera pas accepté, il aura commis une erreur. La preuve est que le repentir des sorciers de pharaon a été accepté.
Et il a été dit que « ounzila » ici n’est pas quelque chose qui a été descendu mais que ça a été projeté dans le cœur des gens comment faire la sorcellerie tout en recevant l’interdiction de la pratiquer.
Mise en garde contre un récit qui est faux : quant à ce qui a été dit qu’il s’agit de deux anges que les anges avaient élus pour qu’ils aient en eux le désir comme les humains, lorsque les humains ont dit aux anges : « vous n’avez pas le désir ». Ils étaient sur terre la journée et la nuit, ils montaient au ciel et ils étaient tombés amoureux de Zohra et elle les a amenés à boire de l’alcool et qu’ils auraient commis la fornication avec elle, puis qu’un humain les aurait vu puis qu’ils l’auraient assassiné, qu’ils auraient choisi d’être torturés dans le bas monde plutôt que dans l’au-delà et qu’ils sont maintenant en train d’être torturés tête vers le bas dans un puits à Babel. Tout cela est faux.
Pourquoi Babel a -telle été appelée ainsi ? En raison du tabalboul et c’est le chant d’un oiseau qui chante à plusieurs voix et c’est une analogie parce que les humains se seraient installés à Babel et chacun d’entre eux s’était mis à parler avec une langue différente des autres.
Quant à haarouut et Maarouut, ils font partie des anges, ils ne désobéissent pas à Dieu dans ce qu’Il leur ordonne et ils font absolument tout ce que Dieu leur ordonne de faire.
Ce que certains rapportent d’eux, qu’ils auraient bu de l’alcool et qu’ils auraient tué l’enfant qu’une femme portait dans ses bras et qu’ils auraient commis la fornication avec cette femme, tout cela n’est pas vrai.
Quant à ce que disent beaucoup d’exégètes de Ahlou s-sounnah à propos du récit de haarouut et Maarouut, ils prétendent que ces deux anges seraient exceptés de la préservation des prophètes et que Zohra était une femme avec laquelle ils auraient essayé de faire la fornication mais qu’elle aurait refusé sauf s’ils lui enseignaient le nom éminent de Dieu, celui par lequel, lorsqu’il est invoqué, Il exauce. Puis qu’ils lui auraient enseigné ce nom et qu’elle serait devenue une planète dans le ciel, tout cela est mensonge. Cela est une hérésie fomentée par les descendants d’Israël.
Autre histoire mensongère : ils auraient vu une femme, auraient eu la tentation en eux de commettre la fornication avec elle. Elle aurait dit qu’elle n’accepterait que s’ils attribuaient un associé à Dieu, ils auraient refusé. Elle leur aurait alors fait boire de l’alcool, ils en auraient bu et auraient été ivres puis ils auraient tué un enfant et se seraient prosternés pour une idole. Tout cela n’est que mensonge et mythe.
Toute personne à qui les deux anges enseignaient la sorcellerie, ils lui disaient pour l’avertir, nous sommes une épreuve de la part d’Allaah et ils lui disaient « ne commets pas la mécréance » : c’est-à-dire en apprenant et en pratiquant cette sorcellerie de manière à ce que ce soit une mécréance.
Et ils apprennent d’eux : les deux anges apprennent aux gens la sorcellerie et les gens enseignent entre eux la sorcellerie et la mécréance que les deux anges leur auraient indiquée et ce qui est visé par l’enseignement des anges, c’est que les gens fassent la différence entre ce qui est de la sorcellerie et ce qui n’est pas de la sorcellerie.
Ce qui leur permet de séparer entre un homme et son épouse. C’est-à-dire de la sorcellerie qui est une cause pour la séparation entre deux époux. Suite à la pratique de cette sorcellerie, Dieu crée la répulsion et la divergence et c’est une épreuve de la part de Dieu.
La sorcellerie est une réalité selon Ahlou s-sounnah, que Dieu fasse qu’ils soient encore plus nombreux. Tandis que les moutazilites considèrent que ce sont des illusions et des duperies.
Et les gens, malgré cela, ne pourront nuire par cette sorcellerie, personne, si ce n’est par la volonté de Dieu. C’est-à-dire que tout ce qui arrive par la volonté de Dieu. Ici, c’est par la volonté de Dieu que la sorcellerie nuit. Et il y a dans cette phrase une réfutation de la voix des moutazilites parce qu’ils prétendent que les désobéissances n’ont pas lieu par la volonté de Dieu mais qu’elles ont lieu uniquement par la volonté des esclaves. Ce verset est explicite pour réfuter leur prétention.
Et ils apprennent de la sorcellerie ce qui va leur nuire et ne va pas leur profiter, c’est-à-dire dans l’au-delà. Il y a ici une preuve que c’est un devoir d’éviter l’apprentissage de la sorcellerie, comme l’apprentissage de la philosophie qui entraine à l’égarement, et également l’apprentissage qui permet de deviner les choses cachées. On apprend de ce verset que haarouut et Maarouut sont deux anges auxquels Dieu a donné l’ordre de descendre sur terre et d’enseigner aux gens la sorcellerie, non pas pour que les gens la pratiquent mais pour qu’ils connaissent sa réalité. Les deux anges ont donc enseigné aux gens la sorcellerie et ils les mettaient en même temps en garde contre le fait de la pratiquer. Les deux anges disaient aux gens : « nous sommes une épreuve de la part de Dieu. Nous vous enseignons la sorcellerie mais ne commettez pas la mécréance ». Ils leur enseignaient comme sorte de sorcellerie ce qui permet de séparer entre deux personnes qui s’aiment. Par ailleurs les gens qui avaient appris auprès des deux anges la sorcellerie, certains d’entre eux ne l’ont pas appliquée et d’autres l’ont appliquée et ils ont ainsi désobéi à leur seigneur.
Et il y a parmi la sorcellerie autre que ce que haarouut et Maarouut ont enseigné aux humains. Les démons mécréants pratiquaient la sorcellerie et l’enseignaient. Et parmi les sortes de sorcellerie qu’ils enseignaient, il y en a qui sont de la mécréance comme le fait d’adorer le soleil. Il y a même des cas où le démon posait comme condition à la personne pour l’aider, que la personne urine sur le mouSHaf parce que la mécréance se produit ainsi.
Également parmi les duperies que les démons utilisent pour propager la pratique de la sorcellerie, c’est qu’ils mélangent certains versets du Qour’aan avec de la sorcellerie, afin de faire croire aux gens que le Qour’aan intervient dans la sorcellerie. Or le Qour’aan est contraire à la sorcellerie. Par le Qour’aan, on arrive à libérer de la sorcellerie. Mais ces gens-là mélangent le Qour’aan à la sorcellerie. Ils mettent des paroles malines que les démons aiment, sur une feuille puis ils écrivent à côté de ces paroles malines certains versets du Qour’aan, de sorte que les ignorants parmi les humains vont croire que le Qour’aan intervient dans la sorcellerie et c’est ainsi que les démons égarent les gens. Si quelqu’un voit de la sorcellerie écrite avec à côté de cela des versets du Qour’aan, qu’il sache que le Qour’aan n’intervient pas dans la sorcellerie, mais que ce sont les démons qui ont fait cela, pour les amener à croire que le Qour’aan est de la sorcellerie.
Notre maitre Soulaymaane ^alayhi s-salaam, les mécréants disaient qu’il était un roi et qu’il pratiquait la sorcellerie. Or c’est un mensonge. La sorcellerie n’est pratiquée ni par les prophètes ni par les saints. Mais les démons étaient exaspérés contre notre Soulaymaane ^alayhi s-salaam parce que Dieu lui a accordé un secret de sorte que les démons lui obéissaient, bien qu’ils fussent mécréants. Ils étaient à son service et accomplissaient des travaux très difficiles. Celui d’entre eux qui désobéissait à notre maitre Soulaymaane, Dieu faisait que s’abattait sur lui un châtiment dans ce bas-monde ; ainsi ils étaient dominés par notre maitre Soulaymaane.
Quand il décéda, les démons ont écrit de la sorcellerie et l’ont placée sous son trône. Puis ils sont allés voir des gens et leur ont dit : « saviez-vous comment Soulaymaane vous gouvernait ? Il vous gouvernait par la sorcellerie. Allez creuser sous son trône et vous verrez ». Ils sont partis creuser sous le trône de Soulaymaane et ils ont trouvé cet écrit dans lequel il y avait la sorcellerie et certains ont cru que cet écrit était celui de Soulaymaane : ceux qui ont cru cela sont devenus mécréants. Ceux qui ont cru ce que les démons ont dit sont devenus mécréants, parce que la sorcellerie n’est l’œuvre ni des prophètes ni des saints. Que l’on prenne garde contre ceux qui se présentent spirites ou devins !!! Méfiez-vous d’eux et mettez les gens en garde contre eux. La plupart de ces gens-là sont des égarés et des corrupteurs. Ils font tomber les gens dans l’égarement et la mécréance parce que la personne, si elle croit que la sorcellerie est une bonne chose et que c’est licite, elle devient mécréante. La sorcellerie compte parmi les grands péchés et se rendre licite la sorcellerie est une mécréance.
Le Messager de Dieu Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam a dit ce qui signifie : « ne fait pas partie des nôtres celui qui a été un devin ou qui a demandé à un devin certaines choses ou qui a fait de la sorcellerie ou qui a demandé à ce qu’on fasse de la sorcellerie pour lui ». Rapporté par AT-Tabaraaniyy dans al-a’ouSat et d’autres.
La sorcellerie a lieu soit avec l’aide des démons soit sans leur aide. Il n’est pas permis d’utiliser la sorcellerie pour soigner ou pour se défaire d’une sorcellerie, comme le font certains ignorants.
Parmi les pratiques de sorcellerie et leurs paroles malines, il y a qu’ils demandent le secours des démons pour nuire à telle personne et ils disent des paroles laides qui comportent une glorification du chayTaane pour qu’il les aide à nuire à cette personne.
Parmi les actes malins qu’ils font, c’est qu’ils prennent du sang de menstrues qu’ils font boire à la personne à laquelle ils veulent nuire et parfois ils utilisent les ongles ou une touffe de cheveux pour que la nuisance soit encore plus forte.
Parfois ils prélèvent de la terre de la tombe de la personne dans cet objectif-là.
Et parfois ils se font aider par des démons terrestres et parfois par des planètes parce que selon leur prétention, les planètes auraient des âmes qui pourraient les aider tout comme le soleil. Et bien sûr ils mentent en disant cela.
Et parfois ils utilisent des temps particuliers pour pratiquer la sorcellerie parce que Dieu a accordé à des moments de la journée et à certains mois des spécificités, soit pour faire du bien soit pour faire du mal.
Parmi les sorcelleries, il y a la sorcellerie de l’emprise c’est-à-dire qu’ils orientent un djinn sur une personne, il va avoir une emprise sur cette personne, il va la faire tomber malade, il peut même aller jusqu’à la tuer.
Parmi les choses qui sont bénéfiques et profitables pour se préserver contre la sorcellerie, il y a que la personne persévère chaque matin et chaque soir à réciter les mou^awwithaates trois fois chacune.
Pour en revenir à haarouut et Maarouut, ce sont deux anges parmi les anges et comme tous les anges, ils ne désobéissent pas aux ordres que Dieu leur donne et ils font absolument ce qu’ils ont reçu l’ordre de faire. Et ceux qui prétendent qu’ils auraient bu du vin et qu’ils auraient tué un enfant qui était porté par une femme et qu’ils auraient commis la fornication avec elle, tout cela est faux.
Et ils ont su c’est-à-dire les yahouud que celui qui a préféré ce que font les démonsau lieu de suivre le livre de Dieu n’aura pas dans l’au-delà de part, il sera perdant.
Et quel mauvais commerce ils ont fait, ils ont vendu leur âme.
Law kaanouu ya^lamouune. Il a nié la connaissance à leur sujet c’est-à-dire qu’ils sont ignorants. Alors qu’auparavant, il a dit qu’ils savaient parfaitement. C’est-à-dire que s’ils avaient œuvré conformément à leurs connaissances, alors ils auraient été sauvés. Mais comme ils n’ont pas œuvré conformément à ce qu’ils avaient su, c’est comme s’ils n’avaient pas su.
Verset 103 : et s’ils avaient été croyants au Messager de Dieu, au Qour’aan et s’ils avaient fait preuve de piété à l’égard de Dieu et s’ils avaient délaissé leur conduite qui consiste à rejeter le Livre de Dieu et à suivre les livres des démons
Ils auraient eu la récompense de la part de Dieu et cette récompense de la part de Dieu est mieux pour eux, ils le savent. Cela signifie que la récompense de la part de Dieu vaudrait mieux pour eux que l’état dans lequel ils se trouvent. Et ils le savent. Mais il les a considérés ignorants parce qu’ils n’avaient pas œuvré conformément à leurs connaissances. Et la construction grammaticale ici est une phrase nominale et non pas une phrase verbale en guise de réponse à la condition « law » parce que c’est plus fort pour indiquer la preuve de la confirmation de la récompense. Il y a une subtilité dans la construction de la phrase pour dire qu’un peu de récompense de la part de Dieu valait mieux pour eux.
Et il y a eu une autre explication qui a une chaine de transmission plus faible : il a été dit que « law » ici signifie que cela aurait mieux pour eux. C’est-à-dire « si seulement ils avaient été croyants, il y aurait une récompense de la part de Dieu ».
Verset 104 : ô vous qui êtes croyants, ne dites pas « raa^inaa » et dites « oundhournaa »
Les musulmans disaient au Messager de Allaah Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam, lorsqu’il leur enseignait, ils lui disaient « raa^iinaa, ô messager de Dieu », c’est-à-dire « surveille-nous et attends-nous pour que nous puissions bien comprendre et mémoriser ce que tu nous enseignes ». Et les yahouud avaient une phrase d’insulte, en hébreu ou en araméen qui était « raa^inaa » qui ressemble à la phrase en arabe que les musulmans disaient mais le sens était différent. Comme ils ont entendu que les croyants disaient « raa^inaa » dans le sens « attends que nous puissions assimiler ce que tu nous dis », eux, ils ont saisi cette occasion pour s’adresser au Prophète avec la même phrase mais eux, ils visaient le sens de l’insulte. C’est pour cela qu’il a été défendu aux croyants d’utiliser ce terme-là dorénavant et ils ont reçu l’ordre de dire « oundhournaa » qui signifie « attends-nous ».
Et écoutez bien :c’est-à-dire soyez attentifs lorsque le Messager de Dieu Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam vous parle et qu’il vous enseigne des questions religieuses. Ayez des oreilles attentives et votre cœur présent afin que vous n’ayez pas besoin de vous préparer et de demander à ce qu’il vous attende.
Une autre explication : écoutez à la manière de celui qui accepte et qui va obéir. Ne soyez pas de ceux qui écoutent comme les yahouud qui disent « nous avons entendu mais nous désobéissons ».
Et les mécréants c’est-à-dire les yahouud, ceux qui ont insulté le Messager de Dieu Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam auront un châtiment douloureux.
Verset 105 : ceux qui ont mécru c’est-à-dire ceux qui ont prétendu suivre un livre et les associateurs ne souhaitent pas qu’il vous soit révélé de la part de votre Seigneur un quelconque bien. Et le bien ici c’est la révélation au Prophète MouHammad et c’est également la miséricorde.
Et Allaah accorde Sa miséricorde à qui Il veut. Ils considèrent qu’ils sont prioritaires sur vous pour recevoir la révélation. Et par conséquent ils vous envient et ils n’aiment pas qu’il vous soit descendu quoi que ce soit de révélation. Mais Allaah accorde spécifiquement le repentir à qui Il veut.
Et Allaah est Celui Qui a la grâce et l’éloge et le mérite éminent. Cela est une preuve que le fait d’accorder le statut de prophète est une grâce éminente. Et comme ils ont considéré que l’abrogation est impossible, ils l’ont dénigrée et ont dit à leurs compagnons : « regardez comment MouHammad ordonne à ses compagnons aujourd’hui une chose et le lendemain, il la leur interdit ». C’est ainsi qu’ont été révélés les versets 106 à 110.
Audio 25 : Verset 106 : tout verset que Nous abrogeons. An-naskh, l’abrogation. Dans la langue arabe, cela signifie « baddala », « changer ». Et dans la Loi de l’Islam, c’est l’indication de la fin de l’application d’un jugement. C’est un changement pour nous mais au sujet de Dieu ce n’est pas un changement, mais c’est une indication pour nous. Dieu nous indique que tel jugement n’est plus appliqué mais qu’il est remplacé par un autre. Donc l’abrogation n’implique pas un changement au sujet de Dieu parce que le changement est la preuve de l’entrée en existence et Dieu est exempt du début. Dans cette définition citée, il y a une réplique aux yahouud qui, eux, ont prétendu que l’abrogation implique le changement. Selon eux, il est impossible qu’il y ait une abrogation dans une loi.
Il y a plusieurs cas possibles d’abrogation.
Il est possible qu’il y ait abrogation du Livre et de la Sounnah lorsqu’il s’agit de textes de même ordre ou d’ordre différent. Il est possible qu’il y ait abrogation de la récitation et du jugement, du jugement mais pas de la récitation, de la récitation mais pas du jugement, et l’abrogation d’une caractéristique dans le jugement, comme un ajout au texte ; ce dernier cas est une abrogation pour nous, contrairement à ach-Chaafi^iyy, que Dieu lui fasse miséricorde.
L’oubli c’est que de faire perdre sa mémorisation aux cœurs.
Ou que nous faisons oublier : il y a deux explications possibles.
1/ aw nounsihaa : que les gens l’oublient en faisant enlever son souvenir des cœurs. Quelqu’un peut apprendre une sourate, et il l’oublie par la suite.
2/ Ou alors selon une autre manière de réciter « nansa’haa », récitation mecquoise de makiyy et de Abou ^Amr qui signifie « Nous la décalons dans le temps » avec le verbe « nasa’a » c’est-à-dire retarder.
Donc selon la manière de réciter, il y a un sens différent.
Nous en amenons un qui est meilleur. C’est-à-dire un verset qui est meilleur pour les esclaves, c’est-à-dire qu’en l’appliquant les gens gagnent plus de récompenses.
Ou qui est semblable. Dans le sens qu’il n’y a pas de mérite de certains versets sur d’autres. Lorsque nous étudions la parole de Dieu qui est propre à Son Être, dans le sens que cette parole est une parole unique, on ne dit pas que dans la parole de Dieu, il y a ce qui est meilleur que l’autre. Parce que la parole de Dieu est unique dans le sens qu’elle n’est pas composée de parties. Mais pour ce qui est du terme qui est révélé, dans certains versets il y a un ordre qui allégé et dans d’autres il y a un ordre qui est plus contraignant. C’est dans ce sens qu’on parle de « meilleur » : soit il y a un allégement soit une contrainte dans l’ordre.
Le Prophète Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam a dit à propos de aayatou l-koursiyy, ce qui signifie : « elle est la maitresse des versets du Qour’aan ». Cela signifie que aayatou l-koursiyy est le meilleur verset du Qour’aan. La parole de Dieu en parlant de l’attribut de Dieu qui est de toute éternité, on ne dit pas qu’une parole est meilleure qu’une autre, parce que l’attribut de la parole de Dieu n’est pas composé de parties. Mais pour ce qui est des termes et des lettres qui sont révélés, nous disons que certains sont meilleurs que d’autres comme le verset aayatou l-koursiyy.
Ne sais-tu pas que Dieu est sur toute chose tout puissant. C’est-à-dire que Dieu est tout puissant pour le bien et pour autre que cela.
Verset 107 : ne sais-tu pas que Dieu a la souveraineté des cieux et de la terre. Tout ce qui vous concerne appartient à Dieu. C’est Dieu Qui prédestine tout ce qui vous arrive. Et Dieu sait plus que tout autre par quoi Il vous asservit, en l’occurrence ce par quoi Il abroge et ce qui est abrogé.
Vous n’avez nul autre que Dieu Qui vous prédestine les choses et vous n’avez nul autre que Dieu Qui vous soutienne et Qui vous protège du châtiment si Dieu veut vous châtier.
Verset 108 : ou alors voulez-vous demander à votre messager tout comme il a été demandé à Mouuçaa certaines choses. Il a été rapporté que les gens de Qouraych ont dit au Prophète ^alayhi S-Salaat wa s-salaam « ô MouHammad, transforme-nous la montagne de aS-Safa en or et fais que La Mecque soit plus étendue ». Il leur a été interdit de demander à avoir des miracles, tout comme le peuple de Mouuçaa lui a demandé certaines choses, dont certaines qui sont de la mécréance, comme quand ils lui ont dit de leur accorder un dieu quand ils se sont mis à adorer le veau.
Et celui qui délaisse la foi et suit la mécréance c’est-à-dire celui qui délaisse la confiance en les versets qui ont été descendus, qui doute à propos de ces versets et qui en demande d’autres, il se sera égaré, il aura perdu son chemin.
Verset 109 : beaucoup de gens du Livre espèrent vous rendre mécréants après votre foi : ils espèrent que vous commettiez une apostasie. Ce verset a été révélé après la bataille de OuHoud. Certains musulmans n’avaient pas appliqué les consignes du Prophète qui leur avait dit de ne pas abandonner une position, il avait placé des archers pour assurer les arrières des musulmans. Ces archers ont vu que les musulmans semblaient gagner la bataille, alors ils ont abandonné leurs positions, sauf quelques-uns, puis ils ont été attaqués par l’arrière et ils ont été défaits. On dit que ce sont ceux qui n’ont pas appliqué les consignes du Prophète qui ont été défaits, on ne dit pas que le Prophète a été défait.
Ce verset a été révélé lorsque les yahouud ont dit aux musulmans, après la bataille de OuHoud : « vous voyez ce qui vous est arrivé, si vous étiez sur la vérité, vous n’auriez pas perdu. Revenez à notre religion, c’est mieux pour vous ».
Les versets sont « as-baabou n-nouzouul », c’est-à-dire les conditions dans lesquelles tel verset a été révélé. La bonne compréhension des versets nécessite de connaitre les causes pour lesquelles ils ont été révélés.
Par jalousie et envie. Celui qui est jaloux et envieux est malheureux et triste du bien que les autres ont. Les savants ont dit que celui qui est envieux, en réalité, il se nuit à lui-même, car son cœur se ronge de malheur parce que les autres ont du bien.
De leur part : Ils ont souhaité vous rendre mécréants d’ un souhait provenant de leur propre passion, qui émane d’eux-mêmes. Ce n’est pas un souhait qui est motivé par la religion. Par exemple, si tu souhaites que le mois de ramaDaan ait trente jours et pas vingt-neuf pour avoir plus de récompenses, il s’agit d’un souhait qui a une origine religieuse.
Après qu’il leur soit avéré que vous êtes sur la vérité. Ils souhaitent que le bien que vous avez vous soit ôté et il s’agit de l’islam. Alors qu’ils savent au fond d’eux-mêmes que MouHammad et ses compagnons sont sur la vérité.
Excusez et pardonnez : c’est-à-dire « empruntez le chemin du pardon » c’est-à-dire de ce qui peut provenir d’eux comme ignorance et animosité
Jusqu’à ce que Dieu vous donne l’ordre : c’est-à-dire du combat.
Certes Dieu est sur toute chose tout puissant. C’est-à-dire que Dieu est tout puissant à leur faire parvenir le châtiment.
Verset 110 : accomplissez la prière, acquittez-vous de la zakaat et tout ce que vous faites comme bien pour vous-mêmes : c’est-à-dire comme bonne action
Vous en trouverez la récompense que Dieu vous conservera. Tout ce que vous faites comme bien, Dieu vous en donnera la récompense.
Certes Allaah sait parfaitement ce que vous faites. C’est-à-dire qu’il n’y aura pas d’œuvre de la part de quelqu’un qui œuvre qui ne sera pas récompensée. Allaah ta^aalaa vous donnera la récompense. Dieu dit ce qui signifie : « celui qui fait le poids d’un grain de poussière de bien, il en verra la rétribution et celui qui fait le poids d’un grain de poussière de mal, il en verra la rétribution ».
Verset 111 : ils ont dit que n’entrera au paradis que quelqu’un qui est yahouudiyy ou naSraniyy. C’est-à-dire que les gens du Livre ont dit, c’est-à-dire les yahouud et les naSaaraa : les yahouud ont dit que n’entrera au paradis que celui qui est yahouudiyy et les naSaaraa ont dit que n’entrera au paradis que celui qui est naSaaraa. Dans ce verset, les deux ont été cités en même temps, parce que celui qui entend cette phrase, il saura que chaque parole est dite par celui de ce clan-là, c’est-à-dire que les yahouud ont dit que n’entrera au paradis que celui qui est yahouudiyy et les naSaaraa ont dit que n’entrera au paradis que celui qui est naSaaraa. Chacun dit que ceux qui sont dans son propre clan entrera au paradis et il n’y a pas de confusion possible car on sait qu’il y a une animosité entre les deux et que chacun de deux groupes déclare l’autre égaré. Il y a un autre verset dans lequel les yahouud ont dit que les naSaaraa sont dans l’erreur et les naSaaraa disent que les yahouud sont dans l’égarement.
Ce sont là leurs souhaits. C’est-à-dire les trois souhaits précédemment cités : d’abord ils ont souhaité qu’il n’y ait pas de bien qui soit révélé pour les croyants de la part de leur Seigneur. Puis ils ont souhaité que les croyants deviennent mécréants. Puis ils ont souhaité que n’entre pas au paradis autre qu’eux.
Dis : donnez donc votre preuve. C’est-à-dire : donnez votre preuve que vous serez les seuls à entrer au paradis.
Si vous êtes véridiques. Dans votre prétention qu’il n’y aura que vous qui entrerez au paradis.
Verset 112 : ah que oui. C’est une confirmation de ce qu’ils ont nié. C’est pour confirmer qu’il y aura autre qu’eux qui entreront au paradis. Et c’est une réfutation de leur prétention.
Celui qui s’est soumis totalement à Dieu. C’est-à-dire celui qui adore Dieu uniquement et ne Lui attribue aucun associé.
Wa houwa mouHsin : il y a deux explications.
1/ Et qui croit au Qour’aan
2/ Ibnou l-Jawziyy a donné une autre explication. Il a dit : et il agit en bien c’est-à-dire qu’il accomplit de bonnes œuvres.
Il aura la récompense de la part de son Seigneur. C’est-à-dire qu’il aura la rétribution de la part de son Seigneur. Az-Zajjaaj a dit : il est visé par-là l’entrée au paradis.
Il n’y a pas de crainte à leur sujet et ils n’ont pas à être attristés.
Verset 113 : et les yahouud ont dit : les naSaaraa ne se basent pas sur quelque chose de fiable : les naSaaraa sont dans l’erreur et les naSaaraa ont dit que les yahouud ne s’appuient pas sur quelque chose de fiable. Les deux camps s’accusent d’égarement.
Alors qu’ils récitent le Livre : ici il s’agit de la Torah et de l’Evangile (authentiques). Ils sont normalement des gens de science et de récitation du Livre. Et celui qui porte la Torah et l’Evangile et qui croit en ces livres, normalement, il ne mécroit pas au reste parce que chacun des deux livres confirme ce que contient l’autre. Donc celui qui croit en la Torah, normalement, croit en l’Evangile et celui qui croit en l’Evangile, normalement, il croit en la Torah.
Et de même, la même parole a été dite par ceux qui n’ont pas de science : c’est -à-dire par ceux qui n’ont pas de livre, comme les idolâtres, comme les athées, qui ont dit chacune des deux religions est dans l’erreur.
Et cette dernière partie du verset 113 est un grand blâme pour les naSaaraa parce que, par leur parole (qu’ils ont certaines connaissances), ils se sont placés au même niveau que ceux qui n’ont pas de connaissance (ceux qui n’ont pas de Livre). Ils se réclament d’un livre et malgré cela, ils disent la même chose que ceux qui suivent leurs passions et qui sont complètement égarés.
Allaah juge entre eux au jour du jugement à propos de ce en quoi ils divergeaient. Allaah fait apparaitre la vérité. C’est-à-dire que Dieu punira chacun des deux au jour du jugement, par la juste punition qu’ils méritent.
Verset 114 : qui donc est plus injuste que ceux qui empêchent d’accéder aux mosquées et d’y évoque le nom de Dieu . C’est une grande injustice. La raison de la révélation de ce verset est que les naSaaraa ont mis des saletés dans la mosquée de Jérusalem et ils ont empêché les gens d’y faire la prière. Ou alors, une autre raison est que les associateurs de La Mecque avaient empêché le Messager de Dieu de parvenir à la mosquée Al-Haram à La Mecque lorsque le Prophète voulait faire une ^oumrah.
Dans ce verset, le mot mosquée est employé au pluriel « maçaajid », alors que l’empêchement concernait une seule mosquée, soit la mosquée de Jérusalem, soit la mosquée Al-Haram selon l’explication. C’est une règle : le jugement est parvenu général, même si la cause est particulière. On retrouve cela dans d’autres versets : il se peut que la révélation d’un jugement soit pour une raison bien particulière mais que le jugement soit général. Comme lorsque le Prophète Salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a demandé à ce qu’on soutienne les gens qui étaient miséreux. Alors quelqu’un a ramené un peu de nourriture et un autre a suivi et ainsi de suite. Alors le Prophète a dit ce qui signifie : « celui qui instaure en islam une bonne tradition, il en aura les récompenses ». Ici la parole est générale, elle concerne l’islam, il n’a pas dit : celui qui fait une collecte pour des pauvres ». Ça arrive que le texte soit général alors que l’événement est bien particulier. Comme dans le Qour’aan, ce qui signifie « malheur à tout houmazah » ici le terme est général alors que le verset a été descendu à propos de quelqu’un en particulier qui s’appelle Akhnas fils de ChourayQ.
Et qui œuvre pour les détruire.
Ceux-là. C’est-à-dire ceux qui œuvrent pour les détruire
N’avaient pas à entrer dans les mosquées autrement qu’apeurés. C’est-à-dire qu’ils n’avaient pas à entrer dans les mosquées autre que dans un état de crainte des croyants qu’ils ne les attaquent. A plus forte raison, ils n’ont pas à s’emparer des mosquées et à empêcher les croyants d’y accéder. Telle est la vérité n’eut été l’injustice des mécréants. Il a été rapporté que n’entre à Jérusalem aucun naSaaraa sauf s’il était déguisé, par crainte d’être tué. Ceci avait lieu avant les compagnons, lorsque les yahouud s’étaient emparés de la mosquée de Jérusalem. Donc c’était avant la mission de prophète de notre maitre MouHammad ^alayhi S-Salaat wa s-salaam. Puis lorsque les naSaaraa ne pouvaient pas entrer dans la mosquée de Jérusalem au grand jour, Nabuchodonosor a détruit Jérusalem. Puis les yahouud sont revenus et il y avait quelques naSaaraa avec eux. Puis notre maitre ^Oumar ibnou l-KhaTTaab que Dieu l’agrée est allé au pays de Ach-Chaam et il a fait un pacte d’armistice avec les naSaaraa de Jérusalem, en contrepartie d’une jiziah (sorte de dime qui est payée par les gens du Livre au sultan des musulmans). Puis Jérusalem est restée aux mains des musulmans jusqu’au quatrième siècle de l’hégire. Puis les croisés sont entrés à Jérusalem puis SalaaHou d-diine les en a fait sortir.
Et Qataadah a dit qu’à l’époque où les yahouud s’étaient emparés de Jérusalem, il n’y avait pas un seul naSaaraa là-bas car dès qu’ils en voyaient un, ils le frappaient. Et le Prophète Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam a lancé un appel qui signifie qu’après cette année-là, aucun associateur ne fasse le pèlerinage. Rapporté par Al-Boukhaariyy et Mouslim.
Aucun mécréant n’entre à La Mecque ni à Médine. Il a été dit que c’est une interdiction de leur permettre d’entrer. Ils auront une humiliation dans le bas monde et ils auront dans l’au-delà un châtiment terrible, c’est-à-dire le feu de l’enfer.
verset 115 : à Allaah appartient le levant et le couchant. C’est-à-dire que ce soit à l’est ou à l’ouest, tout cela appartient à Dieu. Il est Celui à Qui tout cela appartient et Celui Qui gère tout cela. Il n’y a pas une chose qui a lieu sans que ce soit par Sa volonté soubHaanahou wa ta^aalaa.
Où que vous vous dirigiez. C’est-à-dire où que vous vous dirigiez, dans n’importe quel endroit vers lequel vous vous orientez c’est-à-dire vous orientez vos faces pour votre prière, preuve en est la parole de Dieu « chatTra hou », il y a dans cette direction que vous avez prise, une direction que Dieu agrée.
Il y a une direction que Dieu a ordonnée d’avoir et que Dieu agrée. C’est-à-dire que si on vous empêche de faire la prière dans la mosquée al-Haraam ou dans la mosquée de Jérusalem, toute la terre pour vous est un lieu de prière. Vous pouvez faire la prière partout. Où que vous vous dirigiez, la prière est valable. Il est parvenu dans l’exégèse de Moujaahid qui est l’élève de ibnou ^Abbaas, l’explication du mot « wajh » non pas par face mais par « Qiblah » c’est-à-dire la direction agréée pour la prière surérogatoire sur une monture pendant le voyage.
Où que vous vous trouviez il y a « wajhou l-Laah », cela veut dire « où que vous orientez vos visages pendant la prière surérogatoire en voyage », c’est une Qiblah que Dieu agrée. C’est-à-dire que c’est une direction que Dieu agrée pour votre prière.
Le jugement de celui qui croit que Dieu a des organes, c’est qu’il est déclaré mécréant.
« Fa thamma oujhou l-Laah », signifie que le voyageur, lorsqu’il est sur sa monture (un cheval ou une ânesse ou autre que cela), il peut faire une prière surérogatoire. Mais l’avion n’est pas concerné par cela, excepté le pilote de l’avion, il est considéré comme celui qui est sur une monture. Également concernant le pilote, si le temps devient court pour lui, et qu’il veut faire la prière obligatoire et qu’il ne trouve pas d’endroit pour faire la prière sur le sol, alors dans ce cas, il lui est permis de faire la prière alors qu’il est assis et qu’il est assis dans la direction dans laquelle il dirige l’avion).
Le sens apparent de ce verset est que Dieu serait sur terre, de sorte que si quelqu’un fait la prière vers l’est ou l’ouest ou vers le sud ou le nord, il se dirigerait vers Dieu et que Dieu serait là tout autour de l’horizon, de sorte que n’importe quelle personne qui fait la prière surérogatoire se dirigerait vers l’Etre de Dieu !! Or le sens apparent de ce verset contredit la croyance des wahabites qui disent que Dieu est situé au-dessus du Trône. Ce verset détruit toutes leurs illusions, tout ce que leurs imaginations ont construit.
Alors que nous, les gens de Ahlou s-sounnah wa l-jama^ah, par la réussite que Dieu nous accorde, nous avons été bien guidés pour donner un sens correct, valide, qui concilie les textes. C’est Allaah Qui nous a accordé la réussite par Sa miséricorde et Sa grâce, de concilier entre les versets et les Hadiith. Nous disons que ce verset « fa aynamaa touwallouu fathamma wajhou l-Laah », « où que vous vous dirigiez, il y a wajhou l-Laah », nous ne lui donnons pas le sens apparent, mais nous l’interprétons par un autre sens que le sens apparent.
Certes Allaah est Celui Qui est extrêmement miséricordieux. Il accorde l’élargissement de la subsistance à Ses esclaves et Il est Celui Qui sait ce qui est de leur intérêt. Et le fils de ^Oumar que Dieu les agrée tous les deux a dit la même chose que ^Abdoul-Laah ibnou ^Abbaas, c’est-à-dire que ce verset est réservé au voyageur sur sa monture, où que sa monture se dirige.
Et il a été dit que des gens n’ont pas su où se trouvait la Qiblah (ils étaient dans un endroit, la nuit) et chacun a prié dans une direction, ils pensaient que c’était la bonne direction. Au matin, ils se sont rendu compte de leur erreur et ils ont été excusés. Et ceci est un argument contre l’avis de Ach-Chaafi^iy que Dieu lui fasse miséricorde, concernant celui qui tourne le dos à la Qiblah.
Et il a été dit qu’il ne s’agit pas de prière ici, mais il s’agit d’invocation et d’évocation. C’est-à-dire qu’où que vous vous tourniez pour invoquer ou évoquer Dieu, cela est valide.
Verset 116 : et ils disent que Allaah S’est donné un fils. Ceux qui disent que Jésus est le fils de Dieu et ceux qui ont dit qu’^Ouzayr est le fils de Dieu. Et le terme « wa » ici est une conjonction de coordination qui indique que ce récit qui va être cité maintenant est lié au récit précédent.
Allaah est complètement exempt d’avoir un fils.
A Lui appartient ce qui est dans les cieux et ce qui est sur terre. Cela signifie que tout cela appartient à Dieu. Et, entre autres choses qu’il y a dans les cieux et sur terre, il y a le messie Jésus et il y a ^Ouzayr. Et la filiation contredit la propriété. Le fait d’être fils est différent du fait d’appartenir, c’est un être qui dérive.
Et tout lui est soumis. Ils sont tous soumis à Dieu, il n’y a pas une chose qui soit dans les cieux ou sur terre, qui ne soit pas concernée par la puissance de Dieu et par Sa prédestination.
Verset 117 : Il est Celui Qui crée les cieux et la terre. Il les a créés sans qu’il n’y ait d’exemple antérieur, sans qu’Il n’ait copié sur autre que Lui. Il les a fait exister alors qu’ils n’existaient pas. Quiconque fait quelque chose que d’autres n’ont pas fait avant lui, on dit que c’est une bid^ah, c’est une innovation. C’est pour cela que celui qui a contredit ahlou s-sounnah wa l-jama^ah, on l’appelle « moubtadi^ » parce qu’il a amené dans la religion de l’islam quelque chose que ni les compagnons ni les successeurs n’ont faite. Mais nous savons bien que cela ne veut pas dire que toutes les innovations sont mauvaises.
Et si Allaah juge qu’une chose aura lieu : c’est-à-dire qu’Il a prédestiné qu’une chose va avoir lieu.
Il dit à cette chose « sois » et cette chose a lieu. C’est-à-dire de toute éternité, Il dit « sois ». Ici c’est une métaphore pour indiquer la rapidité de la création et c’est pour nous rapprocher les idées. Tout comme c’est rapide pour nous de dire « sois », Dieu, s’Il veut qu’une chose existe, Il la fait exister dans le temps dans lequel Il veut qu’elle existe. L’explication de An-Naçafiyy est : ce que Dieu a prédestiné comme choses, parmi les choses que Dieu a voulu qu’elles existent, elles entrent en existence, sans manquement. Tout comme celui qui reçoit des ordres et qui est obéissant. Quand on lui donne un ordre, il obtempère immédiatement, sans hésitation. Il ne s’abstient pas et il n’y a pas de refus de sa part. Et il y a une insistance dans ce verset que les choses entrent en existence par le simple fait que Dieu a voulu qu’elles existent. Il a insisté ainsi que Dieu est exempt d’avoir un fils parce que celui qui a ces attributs-là comme la toute-puissance, forcément ces attributs sont différents des attributs des corps, alors comment pourrait-Il avoir un fils ? C’est impossible selon la raison.
Il y a ici deux possibilités pour réciter « yaQouulou », certains ont dit « yaQouula ». Les deux récitations sont rapportées du Prophète et les deux ont une explication grammaticale. Et An-Naçafiyy a fait prévaloir la récitation avec « yaQouulou » parce que « yaQouula » serait dans le cas d’une condition. Or ici il ne s’agit pas d’une condition mais d’une information. Si c’est une chose qui existe déjà, ça n’a pas de sens de lui ordonner d’exister. Et si c’est une chose qui n’existe pas, ça n’a pas de sens de lui adresser une parole.
Verset 118 : Et ceux qui ne savent pas ont dit : il est visé les associateurs ou les gens du Livre, ils ont été qualifiés par « ceux qui ne savent pas » parce qu’ils n’ont pas œuvré avec la science qui leur est parvenue. Ils ont donc été qualifiés d’ignorants.
Pourquoi Allaah ne nous parle pas : ils ont dit « pourquoi Il ne nous parle pas tout comme Il a parlé aux anges, Il a parlé à Mouuçaa » et c’est de l’orgueil et de l’entêtement de leur part.
Ou qu’Il nous amène un signe. Ils ont renié le fait que ce que le Prophète nous a amené comme miracle soit des signes de la part de Dieu et c’est un dénigrement de leur part.
Ceux qui les ont précédés ont dit la même chose qu’eux : leurs paroles se ressemblent. Ceux qui étaient à l’époque du Prophète MouHammad ont dit cela mais ceux qui étaient avant ont dit la même chose. Leurs cœurs et les cœurs de ceux qui les ont précédés se ressemblent dans leur cécité parce que ce sont des cœurs qui sont aveugles.
Nous avons indiqué les signes à ceux qui sont objectifs : et qui ont la certitude que ce sont des signes de la part de Dieu, qu’il est un devoir de reconnaitre, auxquels il est un devoir de se soumettre et de se suffire de ces signes-là sans avoir à en demander d’autres.
Verset 119 : Nous t’avons envoyé avec la vérité annonciatrice de bonne nouvelle : il a annoncé la bonne nouvelle aux croyants, qu’ils auront la récompense.
Et avertisseur : c’est-à-dire qu’il avertit les mécréants qu’ils auront un châtiment.
Et tu ne seras pas interrogé à propos de ceux qui iront en enfer : Nous n’allons pas t’interroger à leur propos, ceux qui iront en enfer. Nous ne te dirons pas « pourquoi ne sont-ils pas devenus croyants ? » du moment que tu as transmis et que tu as fourni tous tes efforts pour les appeler à l’islam. On peut réciter « wa laa tous’alou ».
Il y a une autre manière de réciter « wa laa tas’al », dans le sens de la négation de l’impératif : ne demande pas après les gens de l’enfer, quand ils seront dans le châtiment. Comme si quelqu’un te dit : comment va un tel ? Et tu ne demandes pas après lui.
Verset 120 : les yahouud et les naSaaraa ne seront jamais satisfaits de toi tant que tu ne suis pas leur religion. C’est comme s’ils avaient dit « nous ne serons jamais satisfaits de toi, même si tu fournis tous tes efforts pour gagner notre agrément, tant que tu ne suis pas notre religion. C’était pour faire perdre espoir au Messager d’Allaah qu’ils entrent en islam. Et Allaah a rapporté leurs paroles.
Dis : la bonne guidée de la part d’Allaah : c’est-à-dire celle qu’Il agrée pour Ses esclaves, c’est l’islam. L’islam est la religion que Allaah agrée et il n’y a pas d’autre chose que Dieu agrée si ce n’est l’islam. Et ce à quoi vous appelez, ce n’est pas une bonne guidée. Ce ne sont que vos passions.
Et si tu suivais leurs passions : leurs paroles proviennent du fait qu’ils suivent leurs passions et ce sont de mauvaises innovations
Après la science que tu as reçue : c’est-à-dire après que tu aies eu connaissance que la religion que Dieu agrée, c’est l’islam. Ou que la religion qui est valide par les preuves claires et l’argument qui sont apparents.
Tu n’auras pas de la part de Dieu : c’est-à-dire du châtiment de Dieu.
Quiconque qui te protègera. Tu n’auras pas de protecteur contre le châtiment de Dieu.
Ni quiconque qui te suivra. C’est-à-dire qu’après la connaissance que tu as eue, tu n’auras pas de protecteur contre le châtiment de Dieu.
verset 122 : ceux à qui Nous avons accordé le Livre. An-Naçafiyy donne deux explications. La première : ce sont les croyants parmi les gens du Livre et le Livre dans ce cas-là, c’est la Torah et l’Evangile. Deuxième explication : ce sont les compagnons du Prophète ^alayhi s-salaam et le Livre serait le Qour’aan.
Ils le récitent de la parfaite récitation : c’est-à-dire qu’ils le récitent correctement tel qu’il a été révélé, en articulant, en méditant, en réfléchissant au sens. Ou deuxième explication donnée par An-Naçafiyy : ils œuvrent conformément au Livre, ils croient au contenu de ce Livre. Et ils ne changent pas ce qu’il y a dans le Livre comme description du Prophète Salla-l-Lahou ^alayhi wa sallam. Et le chaykh que Dieu lui fasse miséricorde a dit qu’il y a ici une preuve qu’il n’y a pas de récompense pour celui qui récite le Qour’aan sans avoir reçu sa récitation par transmission. Car sinon, comment se garantit-il qu’il va le réciter tel qu’il a été révélé ?
Ceux-là croient fermement en ce qu’il y a dans le Livre. Et ceux qui mécroient au Livre, ce sont eux les perdants. Parce qu’ils ont choisi l’égarement en délaissant la bonne guidée.
Verset 122 : ô vous descendants d’Israa’iil, rappelez-vous des grâces que Je vous ai accordées et que Je vous ai accordé un mérite par rapport au reste du monde. C’est-à-dire au reste du monde de leur époque. C’est-à-dire quand ils étaient musulmans, ils étaient les meilleurs de leur époque.
Verset 123 : craignez un jour dans lequel personne ne va sauver quelqu’un d’autre. Si quelqu’un est mécréant, il ne pourra pas sauver quelqu’un d’autre. Et il ne pourra pas profiter de l’intercession ni du soutien. Ces quatre phrases sont une description de cette journée, durant laquelle les gens seront rétribués, cette journée durant laquelle il ne sera pas accepté de compensation, cette journée durant laquelle il ne sera pas accepté d’intercession, cette journée durant laquelle il n’y aura pas de soutien, pour le mécréant car il y aura une intercession pour le grand pêcheur.
Verset 124 : et cite lorsque Ibraahiim a été éprouvé par son Seigneur par des ordres et des interdits. Allaah a éprouvé Ibraahiim en lui fixant des ordres et des interdits. En quoi consiste l’épreuve en général ? Lorsque nous éprouvons quelqu’un, nous l’éprouvons pour connaitre ce que nous ne savons pas. Mais quand c’est Dieu Qui éprouve Ses esclaves, c’est pour montrer ce que Lui sait de toute éternité. Et les conséquences de l’épreuve de la part de celui qui éprouve, c’est la manifestation de ce qui est caché, aussi bien pour celui qui sait que celui qui ne sait pas. C’est pour cela qu’il est permis de dire que Dieu éprouve Ses créatures.
Et il a été dit que l’épreuve que Dieu fait subir à Son esclave c’est ce qui revient à donner la capacité de choisir l’une des deux choses, ce que Dieu agrée et ce que l’esclave désire. Comme si Dieu l’éprouvait pour manifester ce qui va provenir de la part l’esclave et pour le rétribuer en fonction de ce que l’esclave va choisir, que Dieu a voulu qu’il choisisse.
Et Abouu Haniifah que Dieu l’agrée, a récité ce verset autrement. Au lieu de dire « wa idhib-talaa Ibraahiima rabbouhou », ce qui signifie qu’Ibraahiim a été éprouvé par son Seigneur, il a dit « wa idhib-talaa Ibraahiimou rabbahou » : il a considéré que Ibraahiim était le sujet et non pas le complément d’objet direct, dans le sens qu’il a invoqué son Seigneur. C’est la récitation d’Abdoul -Laah ibnou ^Abbaas. Ibraahiim avait invoqué son Seigneur pour voir s’Il allait l’exaucer ou pas.
Et Ibraahiim a accompli les épreuves parfaitement. C’est-à-dire qu’il a réalisé les épreuves de la meilleure manière, sans manquement, sans paresse.
Et selon la deuxième manière de réciter, cela signifie que Dieu a accordé à Ibraahiim tout ce qu’il avait demandé à son Seigneur. Il y a d’autres versets où il est cité qu’Ibraahiim a été exaucé : « ô Seigneur fais que cette ville soit paisible » : il s’agissait d’une invocation en faveur de La Mecque. « Fais que nous Te soyons soumis » : il avait fait cette invocation quand il était avec son fils Ismaa^iil. « Seigneur, envoie-leur un messager qui soit l’un d’entre eux » : Ibraahiim avait demandé à ce que ceux qui allaient habiter à La Mecque reçoivent un messager qui était d’entre eux et ce fut Mouhammad ^alayhi S-Salaat wa s-salaam. « Ô notre Seigneur, agrée de nous ce que nous faisons ». Quand il était avec son fils Ismaa^iil.
Et selon la récitation qui est la plus réputée, c’est-à-dire que c’est son Seigneur Qui a éprouvé Ibraahiim, quelles sont ces paroles qu’Ibraahiim avait accomplies parfaitement ? Ce sont cinq choses qui sont au niveau de la tête : d’avoir une raie au milieu des cheveux, de se couper les moustaches (pour ne pas qu’ils arrivent sur les lèvres), d’utiliser le siwaak, de se rincer la bouche et le nez. Et cinq autres choses qui sont au niveau du corps : la circoncision, le fait de se couper les ongles, le fait de s’épiler les aisselles, le fait de raser le pubis et faire l’istinjaa’.
Et selon ibnou ^Abbaas, que Dieu les agrée lui et son père, ces fameuses paroles par lesquelles Dieu a éprouvé Ibraahiim, sont au nombre de trente : dix ont été mentionnées dans sourate Baraa’a à partir du verset at-taa’ibouune, dix dans sourate al-aHzaab à partir de la parole « inna l-mouslimiina wa l-mouslimaate, dix ont été sourate « al-mou’minouune » et « al-ma^aarij » jusqu’à la parole de Dieu « youHaafidhouune » et il a été dit que ces paroles sont les rites du pèlerinage.
Je vais faire en sorte que tu sois un imaam pour les gens : Dieu a annoncé à notre maitre Ibraahiim qu’il allait être quelqu’un que l’on suit sur sa religion.
Et de ma descendance ? Ibraahiim a demandé à Dieu que parmi sa descendance, il y ait des gens qui soient pris pour imaam c’est-à-dire qui soient suivis dans leur religion. « Dhourriyyah » ce sont les descendants de l’homme c’est-à-dire les garçons et les filles, les deux sont appelés « descendants ».
Il a dit : ce que Je confie, Je ne le confie pas aux injustes. Cela signifie quele fait d’être imaam, de diriger les gens, c’est-à-dire le fait d’être prophète, ne va pas être obtenu par ceux qui commettent des injustices c’est-à-dire par ceux qui sont mécréants parmi ses descendants. Allaah a annoncé que le fait de diriger les musulmans ne sera pas accordé aux mécréants. Et que parmi ses descendants qui sont musulmans, il y a ceux qui sont musulmans et ceux qui sont mécréants. Dieu dit ce qui signifie : « Nous avons accordé des bénédictions à Ibraahiim ainsi qu’à IsHaaQ et à leur descendance, il y a ceux qui sont bienfaiteurs, il y a ceux qui sont des injustes envers eux-mêmes ». Le bienfaisant est celui qui est croyant et l’injuste est celui qui est mécréant.
Verset 125 : et Nous avons fait que La maison : c’est-à-dire la ka^bah. Il est convenu qu’on comprend qu’il s’agit de la ka^bah quand il est cité le terme « la » maison dans le Qour’aan, tout comme on comprend du terme « thourayyah », l’étoile. C’est le nom de l’individu du genre qui est visé et connu.
C’est un lieu vers lequel d’une part les pèlerins se dirigent puis ils se séparent puis ils retournent à cet endroit que ce soit pour le pèlerinage ou pour la ^oumrah.
Et une sécurité : c’est-à-dire que c’est un lieu qui est sûr car, même celui qui a commis un crime et qui s’y réfugie, on ne lui fait rien du tout jusqu’à ce qu’il en sorte. C’est une preuve que le Haram reste un refuge.
Et prenez le maQaam d’Ibraahiim comme lieu de prière : c’est-à-dire que Nous avons dit« prenez le maQaam d’Ibraahiim comme un endroit pour faire la prière. Et il a été rapporté du Prophète ^alayhi S-Salaat wa s-salaam qu’il a pris la main d’^Oumar ibnou l-KhaTTaab et il lui a dit : « voici le maQaam d’Ibraahiim ». Rapporté par Abouu Nou^aym. Alors ^Oumar que Dieu l’agrée a dit au Prophète : « est-ce que nous pouvons le prendre comme lieu de prière ? ». Le Prophète lui a dit ce qui signifie : « je n’ai pas reçu l’ordre de cela ». Le soleil ne s’était pas couché que la révélation lui était parvenue pour qu’effectivement le maQaam d’Ibraahiim soit pris comme lieu de prière.
Et il a été dit que le terme « mouSallaa » signifie un lieu qui est respecté. Et le maQaam d’Ibraahiim est la pierre qui est sous une cloche en verre et on voit la trace des pieds de notre maitre ’Ibraahiim dessus.
Et il y a un avis qui est faible et qui dit que tout le Haram est le maQaam d’Ibraahiim.
Il y a une autre récitation appelée récitation « chaamiyy » nafa^ qui est « wa t-takhadhouu » avec le verbe non pas à l’impératif mais à l’accompli c’est-à-dire que les gens ont pris cet endroit qui est connu relativement à Ibraahiim parce qu’il s’en était occupé, parce que c’est un lieu dans lequel Ibraahiim a fait habiter sa descendance « prenez -le pour Qiblah » c’est-à-dire comme direction pour se diriger dans la prière.
Et Nous avons donné l’ordre à Ibraahiim et à Ismaa^iil de purifier Ma maison : et la signification est la purification des idoles, des choses indécentes, des choses vilaines, des souillures dans leur totalité. Et lorsque Dieu dit cela à Ibraahiim et Ismaa^iil, c’est pour nous faire comprendre que la ka^bah a un haut degré selon le jugement de Dieu et que la ka^bah est honorée selon le jugement de Dieu. Et ceci n’est pas dans le sens d’un adjectif qui implique une relation comme quand tu dis que l’ami de Zayd est ^Amr. ^Amr est un ami qui est attribué à Zayd en raison de la relation d’amitié qu’il y a entre eux. C’est pour indiquer que ce n’est pas une maison dans laquelle Dieu habiterait.
Pour ceux qui viennent accomplir les tours rituels autour. Il a été dit « ceux qui viennent des différentes contrées pour aller à la ka^bah.
Et ceux qui restent au voisinage de la ka^bah : c’est-à-dire qui y demeurent sans partir, qui résident à La Mecque. Ou bien ceux qui font l’intention de l’i^tikaaf qui est un acte d’adoration qui consiste à rester dans la mosquée ce qui permet de gagner des récompenses.
Et pour ceux qui s’inclinent et se prosternent : c’est-à-dire pour tous ceux qui font la prière dans sa totalité.
Verset 126 : et lorsque Ibraahiim a dit ô Seigneur fais que cet endroit soit une ville paisible c’est-à-dire une ville où il y a une vie agréable où ceux qui s’y trouvent soient en sécurité.
Et accorde à ses habitants une subsistance : parce que c’était un endroit qui était aride, sans rien à consommer et cela a été changé.
Et accorde à ceux qui sont croyants en Dieu et au jour dernier : c’est-à-dire les habitants de cette ville, ceux qui sont croyants parmi eux.
Et Il a dit (Dieu a dit à Ibraahiim ^alayhi s-salaam en réponse à sa demande) et également à celui qui a mécru (c’est-à-dire J’accorde sa subsistance à celui qui a mécru) Je lui permettrai de profiter de jouir un peu de temps (jusqu’à la fin de son terme) Puis Je l’amènerai à subir le châtiment de l’enfer et quelle mauvaise demeure. Le devenir qui sera celui de ce mécréant est l’enfer.
Verset 127 : et lorsqu’Ibraahiim élève les bases (il construit les bases de la fondation) de la maison sacrée (qui est la ka^bah) avec Ismaa^iil (Ibraahiim construisait la maison et Ismaa^iil lui passait les pierres à chaque fois)
O notre Seigneur (c’est-à-dire qu’eux deux disaient cette parole). Ici ^Abdoul-Laah a fait un idh-haar dans la récitation entre Ismaa^iil et rabbanaa, parce qu’en même temps qu’ils construisaient, ils disaient ces paroles.
Agrée de nous (c’est-à-dire récompense-nous pour la construction de cette maison).
Tu es certes Celui Qui exauce (nos invocations) et Qui sait (ce qu’il y a dans nos cœurs et nos intentions).
Verset 128 : ô notre Seigneur, fais que nous soyons soumis à Toi (c’est-à-dire sincères dans notre invocation. Augmente-nous en sincérité et augmente-nous en soumission à Toi).
Ainsi que notre descendance (c’est-à-dire fais également que de notre descendance, il y ait une communauté qui soit soumise à Toi. Le mot « min » peut avoir le sens de la partie et peut avoir le sens du détail de ce que contient un ensemble. Il a été dit que ce qu’il a visé par « la communauté », c’est la communauté de MouHammad ^alayhi s-salaam. Et Ibraahiim et Ismaa^iil ont cité dans l’invocation leurs descendances parce que, généralement, on a plus de compassion et de tendresse envers sa propre descendance, tout comme il est dit dans le verset ce qui signifie « préservez-vous, ainsi que vos familles, d’un feu… »).
Et indique-nous nos rites (c’est-à-dire comment nous accomplissons nos actes d’adoration, ce par quoi Tu nous as asservi le pèlerinage ou fais-nous les connaitre. Le mot « manaasik » est le pluriel de « mansak » qui signifie « l’acte par lequel Dieu nous a ordonné de L’adorer et c’est pour cela que l’adorateur ^abd est appelé naasik.
Et accepte notre repentir : cela signifie, ou bien accepte notre repentir pour notre éventuelle défaillance, si nous avons failli en certaines choses. Ou bien ils ont demandé le repentir en faveur de leur descendance.
O Allaah Tu es Celui Qui accepte le repentir et Qui est miséricordieux.
Verset 129 : ô Seigneur, envoie parmi eux (c’est-à-dire parmi la communauté musulmane)
Un messager d’entre eux (c’est-à-dire quelqu’un qui fait partie des leurs. Et c’est ainsi que Dieu a envoyé notre maitre MouHammad ^alayhi s-salaam). Notre maitre MouHammad a dit ce qui signifie : « je suis l’exaucement de l’invocation de mon père Ibraahiim, l’annonce de bonne nouvelle portée par Jésus et la vision que ma mère a vue ». Rapporté par ibnou Hibbaan, Al-Bazzaar et AHmad, c’est-à-dire qu’Aminah a vu qu’il a jailli d’elle une lumière qui a éclairé La Mecque.
Qu’il leur récite Tes signes (c’est-à-dire il leur transmette ce que Tu lui révèleras comme preuve de Ton unicité, comme la véracité de ce prophète et de Tes messagers
Et leur enseigne le Livre (c’est-à-dire le Qour’aan) et la sagesse (c’est-à-dire la sounnahet la compréhension du Qour’aan)
Et il les purifie (c’est-à-dire qu’il les purifie de toute forme d’association à Dieu et de toute forme de souillure)
Certes Tu es Al-^Aziiz (c’est-à-dire Celui Qui vainc et Qui n’est pas vaincu)
Al-Hakiim (Tu crées les choses selon une sagesse) dans ceux à qui Tu accordes ce statut, cette mission de prophète.
Verset 130 : et qui de sensé se détourne de la communauté d’Ibraahiim ? (C’est une interrogation dans le sens du reniement, c’est-à-dire de renier qu’il y ait parmi les gens sensés qui se détourne de la vérité claire, à savoir de la communauté d’Ibraahiim, à savoir de la croyance en l’unicité de Dieu. Et le mot « millah » c’est-à-dire la tradition, ce qui est instauré, c’est le chemin : c’est ce qui est rapporté par Az-Zajjaaj).
Hormis quelqu’un qui n’a pas pensé à son propre intérêt ? (C’est quelqu’un qui va négliger sa propre personne. Ou si quelqu’un qui est idiot). Et les deux explications sont rapportées de Az-Zajjaaj.
Nous lui avons accordé un honneur dans le bas-monde et il est dans l’au-delà parmi les vertueux. C’est une indication de l’erreur de l’avis de celui qui se détourne de la communauté d’Ibraahiim, parce que celui qui a réuni l’honneur des deux vies, la vie du bas-monde et la vie de l’au-delà, il ne va se détourner de l’une des deux, il ne va pas se détourner de la communauté d’Ibraahiim, ^alayhi s-salaam.
verset 131 : cite cette époque pour qu’eux, sachent que notre Prophète ^alayhi S-Salaat wa s-salaam est celui qui a été élu, celui qui est vertueux, dont on ne se détourne pas. Quelqu’un de sensé ne se détourne pas de la communauté du Prophète MouHammad Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam. Le terme « aslim » ici ne veut pas dire qu’il n’était pas musulman et qu’il lui a été dit de devenir musulman. Mais cela veut dire « soumets-toi, obéis et sois sincère » dans la religion que tu as envers Dieu. C’est-à-dire « n’adore pas autre que Dieu ».
Il a dit je me suis soumis au Seigneur des mondes. Il a dit qu’il n’adore pas autre que Dieu.
Verset 132 : et il a donné cette même recommandation. C’est-à-dire « aslim » qui signifie l’ordre de se soumettre totalement à Dieu. Ou bien il a donné la même communauté.
Ibraahiim a donné la même recommandation à ses fils et Ya^Qouub a donné la même recommandation qui est de n’avoir que l’islam pour religion. C’est une preuve que tous les prophètes sont musulmans. Dans cette construction de phrase, Ibraahiim a fait cette recommandation à ses fils et Ya^Qouub également. (Ya^Qouub est le fils de IsHaaQ et le père de Youuçouf). C’est l’islam. C’est la preuve que ce n’est pas le Prophète MouHammad qui est venu le premier avec la religion de l’islam. Les prophètes avant lui sont venus avec l’islam.
O mes fils, Dieu vous a sélectionné une religion. C’est-à-dire qu’Il vous a donné la religion qui est la meilleure des religions. Ceci est une preuve qu’autre que l’islam s’appelle aussi religion, mais ce sont des religions fausses.
Tâchez de ne mourir qu’en étant musulmans. Ce sont Ibraahiim et Ya^Qouub qui ont dit cela à leurs enfants, donc cela veut dire qu’ils étaient musulmans. Ils ont dit : œuvrez pour que votre état au moment de votre de votre mort soit l’islam. Ne mourez pas sur un autre état que l’islam.
Verset 133 : ou alors est-ce-que vous étiez présents lorsque Ya^Qouub allait mourir ? C’est-à-dire que vous n’étiez pas présents. C’est une question qui entraine implicitement une réponse négative. Et cette parole s’adresse aux croyants. Comment avez-vous su ce que Ya^Qouub avait dit à ses fils, de rester sur l’islam ? Vous en avez pris connaissance grâce à la révélation à votre prophète MouHammad Salla-l-Laahou ^alayhi wa sallam.
Et il y a une autre explication : ou alors c’est une parole qui s’adresse aux yahooud qui ont dit que tout prophète est mort yahouudiyy. Comment prétendez-vous que les prophètes étaient des yahouud alors que vous n’étiez pas présents lorsque Ya^Qouub était prêt à mourir ?
Ces deux explications sont deux preuves qui indiquent que Ya^Qouub était bien musulman.
Lorsque Ya^Qouub a dit à ses fils « qui adorez-vous après ma mort ? ». Il a dit cela au moment de mourir.
Ils ont dit « nous adorons ton Dieu et le Dieu de tes parents ». Ici, il a été mentionné le mot « Dieu » deux fois. Les fils de Ya^Qouub ont répondu cela.
Ibraahiim, Ismaa^iil et IsHaaQ. Ibraahiim est le grand-père de Ya^Qouub, Ismaa^iil est l’oncle paternel de Ya^Qouub et IsHaaQ est son père. L’oncle est considéré comme le père et la tante maternelle est comme la mère.
Un Dieu unique.
Et nous sommes soumis à Lui.
Verset 134 : cette communauté-là (de Ibraahiim, Ya^Qouub, et de leurs fils) a vécu avant. C’est-à-dire que par rapport à la communauté de notre maitre MouHammad Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam.
Elle aura ce qu’elle a acquis et vous, vous aurez ce que vous aurez acquis. C’est-à-dire que personne ne va profiter de l’acquisition des autres. Certains n’œuvraient pas en bien sous prétexte que leurs parents, eux, avaient agi en bien. La personne n’est pas sauvée du fait que son père était un saint ou un prophète. Elle sera sauvée par son travail à elle.
Et vous ne serez pas interrogés sur ce qu’ils faisaient. Vous n’allez pas payer sur ce qu’ils faisaient. Vous n’allez pas être punis pour les péchés qu’eux, ont fait. Eux seront rétribués pour ce qu’ils auront acquis et vous, vous serez rétribués pour ce que vous allez acquérir.
Verset 135 : et ils ont dit soyez soit des yahouud ou soit des naSaaraa. Les yahouud ont dit soyez des yahouud, les naSaaraa ont dit soyez des naSaaraa.
Vous serez bien guidés.
Dis : non, plutôt la communauté d’Ibraahiim. Nous suivons plutôt la communauté d’Ibraahiim. Nous sommes sur la même religion qu’Ibraahiim.
(Haniifaa) de droiture : celui qui s’éloigne de toute religion fausse et qui est sur la religion de vérité. Ibraahiim était à l’écart de toute religion fausse.
Et Ibraahiim n’était pas un associateur. Cette dernière phrase du verset 135 est une réponse par allusion. Comme quand quelqu’un dit à un autre : « moi, je ne suis pas issu de fornication ». Sous-entendu que toi, tu l’es. Ici, cette dernière phrase est une allusion aux gens du Livre et à autre que les gens du Livre. Parce que chacun d’entre eux prétend suivre Ibraahiim, aussi bien les yahouud que les naSaaraa, alors qu’ils sont sur l’association ; ils attribuent la divinité à autre que Verset 136 : dites : première explication : c’est une parole qui est adressée aux croyants. Deuxième explication : c’est une parole qui est adressée aux non croyants. C’est-à-dire « dites ce qui va suivre, pour être sur le vrai, sinon vous serez sur le faux ».
Nous avons cru fermement en Dieu et en ce qui nous a été descendu. C’est-à-dire le Qour’aan.
Et en ce qui a été descendu à Ibraahiim et Ismaa^iil et IsHaaQ et Ya^Qouub et aux ‘asbaaT. C’est le pluriel de sibT qui veut dire à l’origine petit-fils. Al-Haçan et Al-Houçayn qui étaient les deux petits-fils de notre Prophète MouHammad ^alayhi S-Salaat wa s-salaam sont appelés sibTay raçouuli l-Laah. Mais ici il s’agit des descendants de Ya^Qouub c’est-à-dire les descendants de ses douze fils. Youuçouf était prophète et Binyaamiin, certains savants ont dit qu’il était prophète. Les dix autres fils n’étaient pas des prophètes. Mais dans leur descendance il y a eu beaucoup de prophètes, comme Soulaymaane, Daawouud, Mouuçaa, Youuchaa^, Zakariyyah, YaHyaa, ^Iiçaa.
Ainsi que ce qui a été révélé à Moise, à Jésus et à tout ce que les prophètes ont eu de la part de leur Seigneur. Nous ne faisons point de distinction entre eux. C’est-à-dire que nous ne disons pas au sujet de certains qu’ils étaient des prophètes et au sujet d’autres qu’ils n’étaient pas des prophètes. Notre croyance est qu’ils étaient tous des prophètes. C’est-à-dire que nous ne faisons pas comme les yahouud et les naSaaraa. Les yahouud n’ont pas cru en Jésus. Les NaSaaraa n’ont pas cru en certains prophètes. Nous, nous croyons en tous les envoyés de Dieu.
Et nous sommes musulmans. C’est-à-dire que nous adorons Dieu uniquement. Nous sommes sincères dans notre adoration pour Dieu.
Verset 137 : s’ils croient en pareil à ce à quoi vous croyez, alors ils seront bien guidés. Cette phrase, si elle est prise selon son sens apparent, peut prêter à confusion : cela pourrait indiquer que Dieu a un semblable, alors que ce n’est pas cela le sens. Le sens est : s’ils ont la même croyance que vous, vous avez. La similarité est dans la croyance et non pas celui qui est adoré. Parce que celui qui est adoré est unique et Il n’a pas de pareil ni de semblable. C’est une forme qu’on trouve dans d’autres versets du Qour’aan.
S’ils se détournent : s’ils refusent de croire en ce en quoi vous croyez. S’ils se détournent (de ce que vous leur dites). Ou alors s’ils se détournent (du témoignage qu’il n’est de dieu que Dieu et s’ils refusent d’entrer dans la croyance par le témoignage).
Alors ils seront loin de la vérité : ils seront dans l’erreur. Ce ne sont pas des gens qui recherchent la vérité.
Allaah te garantit que tu auras le dessus sur eux. C’est une garantie de la part de Dieu que le Messager Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam aura le dessus sur eux. Et la promesse de Dieu s’est réalisée puisque certains sont morts et d’autres ont été exilés. La lettre « sa » indique que c’est un événement qui aura lieu dans le futur, sans aucun doute.
Et Il est Celui Qui entend : c’est-à-dire que Dieu entend ce qu’eux disent
Qui sait : Il est Celui Qui sait ce qu’ils ont dans leurs cœurs comme envie et jalousie et comme animosité. Et Il les punira. Donc c’est une menace de la part de Dieu.
Deuxième explication : c’est une promesse en faveur du Messager de Dieu Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam, que Dieu entend ses invocations et Il sait quelle est son intention, à savoir que le Messager souhaite que la religion de vérité ait le dessus. Dieu exaucera le Messager et lui fera parvenir ce qu’il souhaite.
Verset 138 : « Sibghata l-Laah » : certains l’ont traduit par la couleur de Dieu !! Mais Dieu n’est pas un corps et la couleur est la caractéristique du corps. Or Dieu n’est pas concerné par la caractéristique du corps. La signification est : nous croyons fermement en Dieu. Cela veut dire que c’est une purification de la part de Dieu. La foi purifie les âmes. L’origine de cette phrase est que les chrétiens, lorsqu’ils baptisent leurs enfants, ils les plongent dans de l’eau qui est jaunâtre et ils disent que c’est une purification pour eux et qu’ainsi, ils sont chrétiens. Donc les musulmans ont reçu l’ordre de leur dire : nous croyons fermement en Dieu et Dieu nous a purifiés par la foi. Nous ne disons pas lors de la ^aQiiQah que nous faisons le baptême de l’enfant.
Et quelle meilleure purification que celle que Dieu vous accorde : c’est-à-dire qu’il n’y a pas meilleure religion que celle que Dieu agrée pour vous. Ou il n’y a pas meilleure purification que celle que Dieu vous accorde par la foi.
Et nous adorons Dieu : c’est comme s’ils disaient : nous croyons en tous les prophètes et nous adorons Dieu.
Il a cité un dicton : « lorsque Hadhaamii dit quelque chose, alors croyez-la ». C’était une femme qui pouvait voir très loin, avant la venue de notre prophète. Donc quand un ennemi se préparait à les attaquer, elle prévenait son peuple et il gagnait tout le temps. Une fois, une armée a utilisé un stratagème, elle a pris des branches pour se dissimuler ; et cette femme a dit qu’elle voyait des branches qui se rapprochaient. Ils se sont moqués d’elle. Puis cette armée a gagné la guerre et ils ont tué Hadhaamii. C’est pour cela que c’est devenu un proverbe : si Hadhaamii dit quelque chose, croyez-la. Les ennemis ont ouvert les yeux de cette femme pour comprendre ce qu’ils avaient de particulier. Ils ont trouvé plein de ithmid.
Verset 139 : dis est-ce -que vous émettez une objection contre Dieu ? Cela signifie : vous remettez en cause le fait que Dieu ait choisi le Prophète parmi les Arabes au lieu que ce soit un des vôtres. Et vous dites : si Dieu avait révélé la prophétie à quelqu’un, Il l’aurait révélée à l’un d’entre vous. Vous considérez que vous êtes prioritaires pour avoir le statut de prophète. Les yahouud ont dit que le dernier prophète est forcément de la descendance de Moise. Alors que non. Tous les prophètes ont bien annoncé à leurs communautés que le dernier des prophètes s’appelle MouHammad.
Alors qu’Il est notre Seigneur et votre Seigneur : nous avons tous en commun que nous sommes les esclaves de Dieu. Il est notre Seigneur et c’est Lui Qui accorde Sa miséricorde et c’est Lui Qui accorde l’honneur à qui Il veut parmi Ses esclaves. Dieu veut honorer certains, Il les honore. Et Il veut rabaisser d’autres et Il les rabaisse. Il n’a pas de comptes à rendre.
Et nous avons nos œuvres et vous avez vos œuvres. Ce qui distingue les uns des autres, ce sont leurs œuvres. Et tout comme vous avez vos œuvres, nous aussi, nous avons nos œuvres.
Et nous Lui sommes fidèles : c’est-à-dire que nous reconnaissons Son unicité. Nous accordons notre foi en Dieu uniquement. Alors que vous, vous Lui attribuez des associés. Et celui qui est sincère dans son adoration mérite plus d’honneur et mérite plus le statut de prophète qu’autre que lui. Quiconque croit en Dieu et en Son Prophète MouHammad fait partie de cette communauté. Dieu a accordé l’honneur à cette communauté en disant ce qui signifie : « vous êtes la meilleure des communautés ».
Verset 140 : où alors vous prétendez qu’Ibraahiim, Ismaa^iil, IsHaaQ, Ya^Qouub, al-‘AsbaaT étaient des juifs ou des chrétiens. Et Dieu a ordonné à Son Prophète de leur répondre par une interrogation en guise de réplique.
Dis est-ce vous qui avez plus de connaissances ou bien Dieu ? La forme de la phrase est une question mais la réponse est implicite. C’est-à-dire que Dieu a témoigné pour tous Ses prophètes qu’ils étaient musulmans, par Sa parole qui signifie : « Ibraahiim n’était pas juif et n’était pas chrétien, mais il était musulman sur la religion de droiture ». Et musulman signifie avoir pour croyance qu’il n’est de dieu que Dieu, que Dieu seul mérite l’adoration. Et l’adoration c’est l’extrême soumission. Et bien sûr croire au prophète de son époque.
Qui est plus injuste que celui qui cache ce que Dieu a révélé ? C’est une grande injustice ce que font certains qui ont déformé ce que Dieu a révélé aux prophètes précédents. Ici cela fait référence au témoignage de Dieu du fait qu’Ibraahiim était musulman. Les yahouud et les naSaaraa avaient cette information dans leurs livres authentiques (la torah et l’évangile) mais ils les ont falsifiés. Le sens de ce verset est qu’il n’y a pas plus injuste que les gens du livre, parce qu’ils ont caché ce témoignage alors qu’ils le connaissaient.
Deuxième explication : si nous cachons ce témoignage qu’Ibraahiim était musulman, alors il n’y a pas plus injuste que nous. Alors nous allons le dire.
Et il y a en cela une allusion au fait qu’ils ont dissimulé le témoignage de Dieu en faveur du Prophète MouHammad dans leurs livres authentiques.
Allaah, rien ne Lui échappe de ce que vous faites. C’est-à-dire dans le fait que vous démentez des messagers et que vous dissimulez le témoignage.