La nuit de la mi Cha3ban
La louange est à Allah le Seigneur des mondes. Que Allah honore et élève davantage le rang de notre maître Mouhammad صلى الله عليه و سلم et qu’Il préserve sa communauté de ce qu’il craint pour elle. Nous demandons à Allah qu’Il nous fasse apprendre ce que nous ignorons, qu’Il nous fasse rappeler ce que nous avons oublié, qu’Il nous augmente en connaissance et nous Lui demandons de nous préserver de l’état des gens de l’enfer. Nous demandons à Allah qu’Il fasse que nos intentions soient sincères par recherche de Son agrément.
Le Messager de Allah (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) a dit ce qui signifie en français : « Lorsque c’est la nuit de la mi-Cha^ban, veillez cette nuit en actes d’adoration surérogatoires et jeûnez la journée », c’est-à-dire la nuit du quinzième jour et le quinzième jour on le jeûne. Ceci n’est pas à titre d’obligation mais c’est à titre de recommandation.
Dans le Qour’an, nous comprenons que Allah nous ordonne de l’adorer et qu’Il est Celui qui exauce les invocations. Le mot « qarib » au sujet de Dieu ne veut pas dire « proche par la distance » parce que Allah est exempt de l’endroit. Il n’est pas concerné par les endroits. On ne dit pas qu’Il est proche ou loin par la distance, car la distance c’est ce qui concerne deux corps et Allah n’étant pas un corps cela n’a pas de sens de dire qu’Il est proche ou loin par la distance. Il n’est pas du tout concerné par la distance puisqu’Il est sans endroit. Ici « qarib » veut dire qu’Il exauce rapidement l’invocation de celui qui L’invoque. Il nous ordonne donc de croire en Lui et de Lui obéir. Et Il nous a ordonné de L’invoquer. C’est également ce que nous comprenons dans le hadith suivant du Messager de Allah (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) qui a dit : « Ad-Dou^a’ moukh-khou l-^ibadah » c’est-à-dire : « Les invocations représentent quelque chose de très important dans l’adoration. » Il est donc très important d’invoquer Dieu c’est-à-dire de Lui demander des choses. Le sens du hadith est que les invocations occupent une place très importante dans l’adoration. L’adoration est se faire humble à l’extrême, se s’humilier à l’extrême. Ce n’est pas le simple fait d’appeler quelqu’un qui est une adoration. Si quelqu’un dit : « Ya raçoula l-lah » « Ô Messager de Dieu », cela ne veut pas dire qu’il a adoré le Prophète. De même si quelqu’un dit : « Ya sayyidU ^Abda l-Qadir Al-Jilaniyy » ou « Ya sayyidi ‘Ahmad Ar-Rifa^iyy », cela ne veut pas dire qu’il a adoré notre maître ^Abdou l-Qadir Al-Jilaniyy ou notre maître ‘Ahmad Ar-Rifa^iyy ; parce que l’adoration c’est un terme qui a été définit dans la langue et dans la Loi. Dans la langue, cela n’a pas le sens d’appeler et de même, dans la Loi cela n’a pas le sens d’appeler. La définition c’est par exemple ce qu’a dit Taqiyyou d-din As-Soubkiyy : « L’extrême limite de la crainte et de la soumission ». Seul Dieu mérite qu’on L’adore, Seul Dieu mérite que l’on se soumette à l’extrême pour Lui, Seul Dieu mérite qu’on s’humilie à l’extrême pour Lui. Les adorations ont donc une place importante dans l’adoration, et ce parce que lorsque l’esclave croyant invoque Dieu il reconnaît implicitement la divinité de Dieu en L’invoquant. Il reconnaît la Toute-Puissance de Dieu en L’invoquant, ainsi que les nombreux bienfaits de Dieu. C’est pour cela que l’invocation occupe une place importante dans l’adoration.
Que l’on sache également à propos du mérite des prières de nuit, ce que nous a appris notre Messager (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) par sa parole : « Afdalou s–salat bard al-faridati salatou l-layl », c’est un hadith rapporté par Mouslim qui signifie : « Les meilleures prières après les prières obligatoires, ce sont les prières surérogatoires de nuit ».
Veillez les nuits en actes d’adoration surérogatoires, ce que l’on appelle en arabe « qiyamou l-layl », c’est quelque chose qui est très recommandé dans la religion. Le Messager (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) a beaucoup incité à veiller les nuits en actes d’adoration surérogatoires ; que ce soit en prières, en invocations, en dhikr (évoquer Dieu), en istighfar (demande de pardon), en faisant l’invocation en faveur du Prophète, ou en récitant le Qour’an. Ceci est quelque chose qui fait rapprocher de l’Agrément de Dieu et ceci en ayant accompli les devoirs et en ayant évité les péchés évidemment. Les savants ont dit : « Eviter un seul petit péché vaut mieux qu’accomplir milles rak^ah surérogatoires ». C’est pour cela que c’est important d’accomplir les actes surérogatoires après avoir accompli les devoirs et évité les péchés, dans l’ordre de priorité. Il y a l’accomplissement des obligations et le fait d’éviter les péchés. Les actes surérogatoires ne viennent pas avant d’avoir accompli les obligations et d’avoir évité les péchés.
La mi-cha^ban est une nuit bénie et honorable. Veiller pour y accomplir des adorations comme le dhikr (l’évocation de Dieu), comme la récitation du Qour’an, c’est quelque chose qui est très recommandé et qui comporte une grande récompense.
Il a été rapporté du Messager (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) ce qui signifie : « Lorsque c’est la mi-cha^ban, veillez en actes surérogatoires et jeûner le jour », rapporté par Ibnou Majah.
La meilleure des choses que la personne puisse accomplir cette nuit c’est de craindre Allah cette nuit-là, tout comme il convient qu’il craigne Dieu les autres nuits. La piété c’est la meilleure des choses que l’être humain puisse obtenir dans ce bas-monde qui va à sa fin et qui ne va pas durer éternellement.
Allah ta^ala dit sourat ‘Ali ^Imran, verset 102 ce qui signifie : « Ô vous qui êtes croyants, faites preuve de piété à l’égard de Dieu et ne mourrez qu’en étant musulmans ».
La piété c’est un terme qui est facile à prononcer mais qui est lourd de sens. La piété c’est le fait d’accomplir les devoirs et d’éviter les péchés.
Parmi les devoirs, il y a croire en Dieu et en Son Prophète. Mais il est indispensable que cette croyance en Dieu soit correcte. Allahou ta^ala rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et qui voit. Celui qui a pour croyance que Dieu est un corps établit sur le trône, il n’est pas pieux, ni même musulman. Le croyant n’a pas pour croyance que Dieu est un corps qui serait établit sur le trône. Celui qui croit que Dieu est un corps qui monte et qui descend le dernier tiers de la nuit, ou qu’Il aurait une jambe qu’Il mettrait en enfer et qui remplirait l’enfer ; celui-là n’est pas musulman. Même si en apparence il paraît être musulman. Malheureusement certains jeunes dans ce pays et dans d’autres pays ont suivi cette voie, cette voie de mécréance. Ceci n’est pas la voie des musulmans, mais ceci est la croyance d’un groupe « les wahhabites » qui se prétendent salafistes et qui sont apparus il y a environ 300 ans. Eux ils n’ont pu diffuser leur croyance que grâce au pétrole. Il y a environ un siècle, dans la péninsule arabique, ils ont fondé leur royaume et ils se sont mis à commercialiser le pétrole et ils ont pu enrôler les gens dans leur croyance. Au tout début, de leur apparition tout le monde les ont repoussés car ils ont une croyance laide et stupide, que la raison saine et que les textes de l’Islam rejettent. Ils ont pour croyance que Dieu est un corps au-dessus des cieux. Alors que la croyance des musulmans c’est que Allah existe sans endroit et qu’Il n’a pas de ressemblance avec Ses créatures.
La piété à l’égard de Dieu c’est d’accomplir les devoirs et d’éviter les péchés, il convient donc à la personne perspicace, durant la nuit de la mi-cha^ban de s’empresser d’accomplir le bien tout comme il convient de le faire dans chaque moment, dans chaque nuit, chaque jour. Il convient que la personne se rappelle que la mort va venir sans aucun doute, qu’elle est inévitable et que les gens seront ressuscités après la mort puis rassembler et ils devront rendre des comptes. Le gagnant est celui qui a cru en Dieu, qui a cru en Son Messager et qui a fait preuve de piété. Et le perdant c’est celui qui aura mécru en Dieu, qui aura été injuste et qui a désobéit.
Dans sourat Al-Baqarah ‘ayah 197, Allah dit ce qui signifie : « Faites des provisions et la meilleure des provisions c’est la piété ».
A ce propos, la nuit de la mi-cha^ban, il est très important de citer certaines choses qui se sont malheureusement propagées parmi les gens du commun et ce sont des choses qui sont sans aucun fondements, qui sont fausses. Ce sont même pire des choses contraires à la religion de l’Islam. Entre autre, il y a des hadiths qui sont mensongers c’est-à-dire que ce ne sont pas des paroles du Prophète et il n’est donc pas permis d’attribuer cela au Prophète. Comme la parole de ceux qui attribuent au Prophète : « Rajab c’est le mois de Dieu, Cha^ban c’est mon mois à moi, et Ramadan c’est le mois de ma communauté », ceci est faux. Mettez donc en garde pour que les gens ne mentent pas au sujet du Prophète. Mentir en attribuant des paroles au Prophète c’est plus grave que de mentir en attribuant des paroles à quelqu’un d’autre. Il ne faut pas jouer avec cela. Il y a une deuxième parole que les gens attribuent au Prophète comme étant un hadith alors que cette parole n’est pas un hadith, ils disent que le Prophète a dit : « Rajab est le mois de la demande de pardon et Cha^ban c’est le mois des invocations en ma faveur et Ramadan c’est le mois du Qour’an alors appliquez-vous et faites des efforts. Que Dieu vous fasse miséricorde », ceci également ce n’est pas un hadith du Prophète. Il est infondé. Les savants du hadith ont dit que ces deux sont infondés.
Concernant la récitation de sourat Ya-sin la nuit de la mi-cha^ban, cela donne des récompenses tout comme si la personne la récite dans une autre nuit. Mais que l’on sache qu’il n’a pas été rapporté du Messager (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) qu’il aurait dit que c’est recommandé en particulier de la réciter cette nuit-là. Tout comme il convient de faire attention au sujet du fait que la nuit de la mi-cha^ban ce n’est pas la nuit à propos de laquelle Dieu dit le verset 4 dans sourat Ad-Doukhan. Certains gens ont cru cela mais il n’en est pas ainsi. Ce qui est correct c’est que la nuit qui est visé dans ce verset c’est la nuit de Al-Qadr. Ce verset signifie que Allah donne aux anges à connaître qu’est-ce qu’il a été prédestiné (en terme de mort, en terme de subsistance,…) aux esclaves depuis la nuit de Al-Qadr de l’année en cours jusqu’à la nuit de Al-Qadr de l’année suivante. La nuit de Al-Qadr c’est une des nuits de Ramadan, on ne sait pas exactement c’est laquelle, chaque année elle peut être différente. Il ne convient donc pas d’avoir pour croyance que la nuit de la mi-cha^ban serait la nuit durant laquelle le Qour’an a été descendu jusqu’à Baytou l-^izzah, mais c’est plutôt la nuit de Al-Qadr. Il a été descendu en totalité. Ensuite, à partir de Baytou l-^izzah le Qour’an a été descendu au Prophète selon les occasions, selon les évènements, sur une durée de vingt-trois ans. Le Prophète a reçu la révélation à quarante ans et il est mort à soixante-trois ans. Sur vingt-trois, le Qour’an a été descendu de Baytou l-^izzah jusqu’au Prophète (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam). Baytou l-^izzah c’est un endroit dans le ciel du bas-monde. Le ciel du bas-monde c’est celui que nous voyons qui est bleu. Il faut cinq cent années pour arriver au ciel du bas-monde. Et le ciel c’est quelque chose qui est palpable, c’est quelque chose que l’on peut attraper avec la main. Ce n’est pas quelque chose d’impalpable comme l’air. Le ciel a des portes et dans chaque ciel il y a un ange qui en est chargé et en dessous de cet ange il y a d’autres anges. Le verset 1 de sourat Al-Qadr qui signifie : « Nous avons révélé le Qour’an la nuit de Al-Qadr » c’est-à-dire Nous avons descendu le Qour’an jusqu’au ciel du bas-monde. L’année durant laquelle le Prophète a reçu pour la première fois la révélation, tout le Qour’an a été descendu dans Baytou l-^iza’ dans le ciel du bas-monde. Puis, sur vingt-trois ans le Qour’an été descendu au Prophète. Ce verset de sourat Al-Qadr explique les versets 3 et 4 de sourat Ad-Doukhan.
Il convient également de faire attention au fait que il n’a pas été rapporté que le Prophète (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) a accompli un certain nombre de rak^ah durant la nuit de la mi-cha^ban. Il n’a pas dit de faire un nombre particulier de rak^ah. Cependant celui qui veut le bien, il peut accomplir durant cette nuit ce que Dieu lui a donné comme effort pour accomplir des prières surérogatoires sans se limiter à un nombre particulier ou une manière particulière de prier.
Il y a un grand savant marocain qui s’appelle Al-Ghoumariyy qui a composé un livre qui s’appelle Housnou l-bayan fi laylatou n-niSfi min cha^ban. Il a dit : « Il n’y a pas été rapporté de prières particulières durant cette nuit ni d’une manière authentique (sahih) ni d’une manière faible (da^if). Il a seulement été rapporté de hadiths mensongers à ce sujet », que la personne fasse attention. Mais que la personne s’applique autant que faire se peut.
Que l’on sache que la croyance de l’Islam est que la Volonté de Dieu est universelle c’est-à-dire elle concerne les actes et les paroles des esclaves, tous les actes et toutes les paroles des esclaves. Rien ne se produit dans ce bas-monde sans que ce soit par la Volonté de Dieu, par Sa Prédestination, par Sa Science et par Sa Création. Ceci est un des fondements de notre croyance. Si une chose a lieu c’est que Dieu a voulu qu’elle existe, c’est que Dieu a su qu’elle va exister, c’est que Dieu a prédestiné qu’elle existe, et c’est Dieu qui a fait qu’elle existe ; que cette chose soit un acte, une parole ou une croyance ou une pensée. Tout ce qui entre en existence. Et la Volonté de Dieu ne change pas parce que le changement c’est le signe de l’entrée en existence. Celui qui change a besoin de qui le fait changer. Allah n’a besoin de rien. Il ne change pas. Dans certains pays ils disent une belle parole : « soubhana l-Ladhi youghayyir wa la yataghayyar » ce qui signifie : « Il est exempt d’imperfection Celui Qui fait changer les choses et Qui ne change pas ». Nous avons su que ce monde a un début parce qu’il change. Il a forcément Qui le fait changer et Qui lui a donné le début. Dieu est Celui qui donne le début et Qui fait changer, et Lui n’a pas de début et Il ne change pas. Dieu dit ce qui signifie : « Rien absolument rien n’est tel que Lui », telle est la croyance de l’Islam. Quant à celui qui croit que Dieu change Sa Volonté, il n’est pas musulman car il n’a pas fait la différence entre le Créateur et la créature. Il a assimilé Dieu à Ses créatures et ceci est de la mécréance. Certains assimilent Dieu à Ses créatures en Lui attribuant l’endroit, et d’autres en Lui attribuant le fils et d’autres en Lui attribuant le changement de volonté. Tout cela est une assimilation de Dieu à Ses créatures et Dieu n’a pas de ressemblance avec Ses créatures. Parmi la croyance des musulmans, il y a que les volontés des créatures sont soumises à la volonté de Dieu. Dans sourat At-Takwir le verset 29, Allah ta^ala dit ce qui signifie : « Vous ne voulez que ce que Dieu le Seigneur des mondes le veut », c’est-à-dire que nos volontés sont soumises à la volonté de Dieu. Tout d’abord, ce verset nous indique que nous avons une volonté. Il y a un groupe égaré qui se dit musulman et qui dit « Non, non. Nous n’avons pas de volonté. Nous sommes comme la plume emportée par le vent. Lorsque le vent souffle à droite, elle va à gauche et lorsqu’il souffle à gauche, elle va à droite ». Ceci est rejeté par la constatation, nous le voyons que nous avons une volonté, et c’est rejeter par la raison ainsi que par le Qour’an. Nous avons une volonté qui a de particulier qu’elle est soumise à la volonté de Dieu c’est-à-dire que si nous voulons une chose et que Dieu veut cette chose, cette chose aura lieu. Si nous, nous ne voulons pas une chose et que Dieu veut cette chose, elle aura lieu. Ce que Dieu a voulu se réalise. Si nous, nous ne voulons pas une chose et que Dieu ne veut pas cette chose, elle n’aura pas lieu. Et si nous, nous ne voulons pas une chose que Dieu a voulue, elle aura lieu. Il y a quatre cas. Dans tous les cas, c’est la Volonté de Dieu qui prévaut. Nous ne sommes pas dépourvus de volonté mais nous ne sommes pas indépendants de la Volonté de Dieu. Cependant, puisque nous ne savons pas ce que Dieu a voulu ou n’a pas voulu pour nous, nous œuvrons dans l’espoir de réussir. Tout ce qui entre en existence est par la Volonté de Dieu, que ce soit un bien ou un mal, un acte d’obéissance ou un acte de désobéissance, que ce soit une mécréance ou une foi, tout est créé et tout est par la Volonté de Dieu. Et ce parce qu’il n’y a pas de créateur de quoi que ce soit, si ce n’est Dieu. Par ailleurs, la Volonté de Dieu est de toute éternité, elle n’a ni début ni fin car la Volonté de Dieu il ne lui arrive pas de changement, ni de modification. Il en est de même pour tous les attributs de Dieu. La Science de Dieu ne change pas. Il est impossible le changement à Dieu, à Son Être et à Ses Attributs. Le changement est une des caractéristiques des créatures et Dieu n’a pas de ressemblance avec Ses créatures. Il est donc interdit de croire que Dieu aurait un attribut qui change, que ce soit Sa Science ou Sa Volonté, ou qu’Il lui arriverait de vouloir une chose qu’Il ne voulait pas de toute éternité. Tout comme il est interdit d’avoir pour croyance qu’Il Lui arriverait de savoir quelque chose qu’Il ne savait pas de toute éternité. Ce sujet est très important. La Volonté de Dieu ne change pas, la Science de Dieu ne change pas. Tandis que nous, notre volonté change ainsi que notre connaissance. Nous apprenons de nouvelles choses, nous oublions des connaissances. La Science de Dieu n’augmente pas, ne diminue pas. Si Dieu changeait Il aurait une ressemblance avec Ses créatures, or Dieu n’a pas de ressemblance avec Ses créatures puisqu’Il dit dans le Qour’an : « Layça kamithlihi chay’ » ce qui signifie : « Rien n’est tel que Lui ».
La volonté de Dieu ne change pas suite à l’invocation de celui qui L’invoque, la volonté de Dieu ne change pas suite à l’aumône que donne quelqu’un, la volonté de Dieu ne change pas si quelqu’un fait un vœu d’accomplir quelque chose si Dieu lui accorde une chose.
Ce que Dieu veut est et ce qu’Il ne veut pas n’est pas, comme l’a rapporté Abou Dawoud d’après le Messager de Allah (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam).
Ce dont Allah a su et voulu de toute éternité l’existence, cela aura lieu immanquablement. Et ce dont Il a su qu’il n’aura pas lieu, cela n’aura jamais lieu. Ce qui confirme cela c’est la parole du Messager (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) qui signifie :
« Le vœu ne change pas la prédestination de Dieu, mais cela permet à celui qui est avare de donner ». Le vœu c’est comme par exemple qu’une femme musulmane dise : « Ô Allah je fais le vœu à Toi de jeûner un jour si Tu accordes à mon fils son diplôme ».
Dans le hadith qui a été authentifié du Messager (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam), il a dit ce qui signifie : « J’ai demandé à mon Seigneur quatre choses. Il m’en a accordé trois et il m’a privé d’une. Je lui ai demandé de faire en sorte que toute ma communauté ne devienne pas mécréante et Il me l’a accordé (c’est-à-dire que quels que soit les ennemis qui essayent de déformer comme le font les wahhabites, la communauté ne deviendra pas entièrement mécréante. Il y aura toujours des musulmans et en plus ils seront la majorité). Je lui ai demandé qu’Il ne les anéantisse pas comme ont été anéantis les communautés avant elle (comme des communautés d’autres Prophète que Dieu a exterminés), et Il me l’a accordé. Je lui ai demandé qu’il n’y ait pas un ennemi extérieur qui les anéantisse tous, et Il me l’a accordé également. Et je lui ai demandé qu’il n’y ait pas de guerre entre eux, mais cette chose Il ne me l’a pas accordé ». Cela a été rapporté par le Hafidh ^Abdi r-Rahman Ibnou Abi Hatim, d’après Abou Hourayrah (que Allah l’agrée). Et Mouslim a rapporté de Thawban ce hadith d’après le Prophète (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) qu’il a dit ce qui signifie (dans une autre version donc) : « J’ai demandé à mon Seigneur trois choses, Il m’a accordé deux et Il m’a privé d’une ». Et dans une version le Prophète (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) a dit ce qui signifie : « Et Il m’a dit : « Ô MouHammad, si Je prédestine quelque chose elle ne sera pas changée ». Ce hadith est une preuve que ce que Dieu a voulu et prédestiné n’est pas changé par la volonté, de qui que ce soit. Si Dieu changeait sa volonté suite à l’invocation de quelqu’un, Il l’aurait changé pour Son bien-aimé, le Messager (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam). Ceci est la croyance des gens de la vérité, la croyance du Messager (salla l-Lahou ^alayhi wa sallam) et la croyance de ceux qui sont venu après lui et qui l’ont suivi correctement.