La sourah que récitent les compagnons quand ils se retrouvaient
Il était de l’habitude des compagnons du Messager de Allah, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, lorsqu’ils se rencontraient, certains récitaient cette sourah : (Wa l-^asr, inna l-‘insana lafi khousr, ‘illa l-ladhina ‘amanou wa ^amilou s–salihat, wa tawasaw bi l-haqqi wa tawasaw bi s–sabr).
En effet, cette sourah réunit ce grâce à quoi l’esclave sera sauvé et gagnant dans l’au-delà.
La première des caractéristiques qui a été citée, c’est la foi. La foi, dans l’absolu, englobe la foi en Allah et la foi en le Messager Mouhammad, tout comme cela est indiqué dans cette ‘ayah. Cependant lorsque Allah est cité, ainsi que le Messager, alors chacune de ces deux citations a un sens particulier, comme la parole de Allah : (Tou’minouna bi l-Lahi wa raçoulih) dans Sourat As–Saff. Ici, (Tou’minouna bi l-Lahi wa raçoulih), Allah ta^ala est cité, ainsi que Son Messager. La foi en tous les deux est citée explicitement. En revanche dans Sourat Al-^Asr, l’expression est générale : (‘illa l-ladhina ‘amanou), exceptés ceux qui ont cru.
Ensuite Allah ta^ala a mentionné la deuxième caractéristique, qui est de mentionner les bonnes œuvres. Accomplir les bonnes œuvres, c’est faire ce que Allah a ordonné à Ses esclaves de faire.
Et la troisième caractéristique, c’est la parole : (wa tawasaw bi l-haqqi) c’est-à-dire ils se conseillent les uns les autres en se guidant vers les activités de bien et de bienfaisance, c’est-à-dire ils ne font pas preuve d’hypocrisie, ils ne se dupent pas, ils ne se trompent pas les uns les autres.
La quatrième caractéristique, c’est ce que comporte la parole de Allah : (wa tawasaw bi s–sabr) à savoir de s’interdire les uns les autres ce qui est blâmable, en ne se dupant pas les uns les autres car se duper les uns les autres est contraire aux caractères des vertueux.
Allah tabaraka wa ta^ala nous a appris, dans cette ‘ayah, que l’homme est en perdition, sauf celui qui a réuni les caractéristiques citées dans cette sourah : la foi en Allah, et en Son Messager, l’accomplissement de bonnes œuvres , se recommander le bien en s’incitant les uns les autres à faire des actes de bienfaisance, et de se recommander les uns les autres de s’abstenir de ce que Allah a interdit. En effet, la patience dans l’absolu comprend la patience pour accomplir les actes d’obéissance, la patience pour ne pas tomber dans le péché et la patience face aux épreuves et difficultés. Et c’est le cas de ceux que Allah a choisis parmi les croyants pour qu’ils soient au nombre de ceux qu’Il agrée, de ceux qu’Il a élus, des saints. C’est cela leur conduite. Quant à ceux qui ne sont pas arrivés à cet état, ils ne font pas partie de ceux-là. Au minimum, le musulman croit en Allah et en Son Messager, et évite la mécréance. Ceci est le minimum pour le musulman. Mais plus que cela, en accomplissant les caractéristiques précédemment citées dans cette sourah, c’est le signe des vertueux, de ceux qui réussiront, de ceux qui seront sauvés au jour du jugement du châtiment. La condition, c’est que l’agrément de Allah tabaraka wa ta^ala est confirmé pour ceux qui se passent le conseil par recherche de l’agrément de Allah ta^ala. Et la personne n’aime le bien pour son frère, par recherche de l’agrément de Allah, que s’il œuvre conformément à cette ‘ayah. Il lui indique le bien, que Allah agrée, comme acte obligatoire. Il lui interdit ce que Allah ta^ala n’agrée pas, comme le péché. Et c’est cela la caractéristique de ceux qui s’aiment les uns les autres par recherche de l’agrément de Allah, ceux au sujet desquels est parvenu le hadith sahih, rapporté par Al-Bayhaqiyy, Al-Hakim, Ibnou Hibban, et d’autres : (Haqqat mahabbati li l-moutahabbina fiyya) ce qui signifie : « Mon agrément est mérité par ceux qui s’aiment les uns les autres par recherche de Mon agrément ». Puis le Messager a cité à la suite, dans ce hadith qoudsiyy, qu’il rapporte de Son Seigneur tabaraka wa ta^ala, d’autres phrases, parmi lesquelles : (Wa haqqat mahabbati li l-moutanasihina fiyy) ce qui signifie : « Mon agrément est mérité par ceux qui se passent le conseil les uns les autres par recherche de Mon agrément ».
Que Allah fasse que nous soyons de ceux-là. Ô Allah, accorde-nous de parvenir à cela, Ô Allah, accorde nous de parvenir et de nous affirmer en cela. Oeuvrez conformément à cette ‘ayah et à ce hadith et vous serez au nombre de ceux qui réussiront, ceux qui seront sauvés, ceux qui n’auront pas à avoir de crainte ni à être chagrinés.