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Série le mariage dans l’Islam (2)

Posted in cours général,islam,jurisprudence,société par chaykhaboulaliyah sur septembre 22, 2022
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Il est recommandé pour celui qui veut se marier de chercher la femme sur le critère de la religion de sorte qu’elle a apprise et qu’elle applique, de sorte qu’elle soit digne de confiance et non pas perverse.

En raison du Hadiith du Prophète rapporté par Al Boukhaariyy, Mouslim, Abouu Dawouud, An Nacaa’i et Ibnou Maajah dans lequel le Messager de Allaah a dit ce qui signifie : « La femme est recherchée en mariage généralement pour un des 4 critères : pour sa fortune, pour sa beauté, pour sa famille (son ascendance) et pour sa religion. Alors choisis la femme sur le critère de la religion, alors tu gagneras. »

L’auteur que Dieu lui fasse miséricorde a dit : “Il y a dans ce Hadiith l’indication qu’il est recommandé pour la femme que la personne cherche à épouser, qu’elle soit attachée à la religion.” 

Habituellement, lorsque quelqu’un veut se marier, il va prendre en considération ces 4 critères. Mais le Prophète attire l’attention à celui qui veut se marier de rechercher la femme sur le critère de la religion. La personne sera gagnant si elle cherche la femme sur le critère de la religion et elle sera perdante si elle ne fait pas cela.

L’expression « taribat yadaak » c’est-à-dire tu t’appauvriras si tu ne fais pas cela et tu t’enrichiras si tu fais cela. Cela veut dire que tu seras gagnant si tu cherches la femme sur le critère de la religion et tu seras perdant si tu ne fais pas cela.

L’étymologie de cette expression à l’origine c’est-à-dire tu tombes par terre des mains sur le sol.

Mais par la suite les arabes ont détourné l’usage de cette expression, quand quelqu’un par exemple passe à côté de quelque chose qui était sans droit et qu’il devait connaître ou qu’il s’est trompé et qu’il a fait une erreur ils lui disent cette expression là (taribat yadaak).

Pour cela le Prophète l’a utilisé dans le sens « fais attention ».

Donc c’est une sunnah de rechercher la femme qui s’applique dans la religion et bonheur à celui qui aura eu une telle femme.

Il est recommandé pour l’homme qui cherche à se marier de chercher la femme qui est encore vierge. En raison des deux Sahih de Al Boukhaariyy et Mouslim, d’après Jaabiir que Allaah l’agrée qu’il a dit que le Prophète a dit ce qui signifie : « Épouse une femme vierge à qui tu procures du plaisir et qui te procureras du plaisir. »

Il est mieux d’épouser une femme vierge qu’une femme qui a déjà été mariée et qui a consommé un contrat de mariage valable.

Il est aussi recommandé pour celui qui veut se marier d’épouser une femme qui a une bonne ascendance et pas une femme issue de fornication par exemple.

La preuve vient du Hadiith du Prophète qui signifie : « Veillez ou vous placer ce qui va vous donner des enfants. »

Cependant le fait d’épouser une femme qui n’a pas une bonne ascendance (comme si c’était une femme issue de fornication), cela est déconseillé sauf dans le cas où son intention était de lui assurer sa chasteté.

Si c’est par exemple une femme qui est issue de fornication mais elle est attachée à la religion, elle a appris les sujets de la religion et elle était pieuse. Néanmoins, si elle demeurait sans mariage, on craint pour elle la corruption car à travers le temps, il se peut que l’être humain soit corrompu. Il se peut que dans l’état actuel présent il soit dans un bon état, puis le désir devient trop fort pour lui et il commet la fornication.

S’il l’épouse dans ce cas-là, dans l’intention de craindre pour elle la corruption, cela est sunnah et procure des récompenses. 

Il est recommandé que la femme soit fertile et on sait qu’une femme qui est vierge est fertile en observant ses proches parentes, c’est-à-dire est ce que ses proches parents ont eu des descendants ou pas et ce n’est pas en dévoilant la zone de pudeur.

Il est recommandé que l’épouse soit souriante et agréable et qu’elle ne soit pas maussade devant son mari. 

Le Prophète a incité à ce que le musulman épouse la femme agréable, qui renforce les sentiments d’amour, de sympathie, d’amitié envers son mari. Il s’agit de la femme encore vierge et fertile.

En effet, le fait qu’il y ait des enfants issus des deux époux, ces enfants sont une cause d’amitié, de concordance et d’amour.

Ainsi, d’après Ma^qal fils de Yasaar a dit : “Un homme est venu voir le Prophète et lui a dit : “J’ai trouvé une femme qui est issue d’une famille très honorable et qui est très belle, mais elle est stérile, est-ce que je l’épouse ?”

Le Prophète a dit ce qui signifie : “Non.”

Cet homme est venu une seconde fois et le Prophète ne lui a pas dit oui.

Puis, il est venu une troisième fois et le Prophète lui a dit ce qui signifie : « Épousez les femmes qui sont fertiles, qui peuvent avoir des enfants, qui sont souriantes, qui sont agréables, je serai fier de votre nombre parmi les communautés au jour du jugement.””

– Rapporté par Abouu Dawouud et An-Nacaa’i.

Ceci est un jugement général.

Il est également recommandé que la femme, que l’homme cherche à épouser ne soit pas une très proche parente comme la cousine, la fille de l’oncle paternel, la fille de la tante paternel, la fille de l’oncle maternel, la fille de la tante maternel.

Par contre, la cousine d’un deuxième degré : par exemple la fille du fils de l’oncle paternel n’est pas concernée par cela.

Ce qui confirme cela, tout comme l’a rapporté Ibnou Jariir At-Tabarii, est lorsque le Messager de Allaah a dit à sa fille Faatimah ce qui signifie : “Je t’ai donné en mariage à celui de ma communauté qui connaît le mieux ma sunnah.”

At-Tabarii a jugé Sahih. Et la sunnah ici correspond à la loi et pas seulement aux actes recommandés.

Ce n’est pas recommandé d’épouser la cousine direct mais si c’est une fille d’un cousin ou d’une cousine ça ne rentre pas dans le fait que ce soit déconseillé.

Il est permis à l’homme libre d’épouser 4 femmes libres seulement. Mais si l’une meurt, il peut en épouser une autre ou s’il divorce avec l’une il peut aussi en épouser une autre.

Haçan le fils de l’imam ^Aliyy que Dieu l’agrée, il a été rapporté qu’il a épousé ainsi environ 90 femmes.

En raison de la parole de Allaah dans sourat An-Niça’ verset 3 qui signifie : “Epousez autant que bon vous semble parmi les femmes, 2, 3 ou 4.” 

La preuve vient également de la parole du Prophète au compagnon Ghaylaan. Quand il est rentré en islam il avait 10 femmes. Le Prophète lui a dit ce qui signifie : “Garde 4 seulement et quitte les 6 autres.”

– Rapporté par AHmad, Abou Daawouud et Ibn Hibban dans son Sahih.

Pour ce qui est du jugement de ce que l’homme peut voir ou non au sujet d’une femme.

L’auteur explique qu’il y a plusieurs cas de figure concernant le fait que l’homme regarde une femme.

Il y a le fait qu’il voit une femme ajnabiyyah c’est-à-dire autre que celles qui lui sont licites.

La maHram c’est celle qui lui est interdite d’épouser à jamais. Le fait qu’un homme voit une femme ajnabiyyah cela n’est pas permis quand il n’y a pas de besoin Si c’est pour une autre partie de son corps que son visage et ses mains.

Il lui est interdit également de voir son visage et ses mains si c’est avec désir. En revanche, si c’est sans désir et sans crainte de tomber dans le péché, il lui est permis de voir le visage et les mains d’une femme ajnabiyyah.

Ceci est l’avis de la majorité des savants.

Certains hommes ne peuvent se garantir pour eux-mêmes de ne pas tomber dans le péché s’ils voient le visage d’une femme ajnabiyyah. Alors dans ce cas, ils doivent détourner le regard. Mais nous ne disons pas que c’est un devoir pour la femme de cacher son visage.

Le fait de se couvrir le visage n’est pas un devoir pour les femmes mais c’est recommandé pour les femmes autres que les épouses du Prophète.

Certains savants ont considéré que c’était un devoir pour autre que les épouses du Prophète de se voiler le visage si l’on craint que les gens tombent dans le péché. Mais ce n’est pas l’avis de la majorité.

Concernant la zone de pudeur de la femme devant les hommes ajnabiyy. Il s’agit de tout son corps hormis le visage et les mains.

L’unanimité à ce propos a été rapporté c’est-à-dire qu’il est permis que la femme sorte le visage dévoilé. Cette unanimité a été rapportée par le QaaDii ^IyaaD Al-Maalikites dans sa Haachiyah sur Al ‘iiDaaH, ainsi que Ibnou Hajar Al haytamiyy le chaafi^iytes.

Le QaaDii ^IyaaD a dit : “Les hommes doivent détourner le visage.”

Cela veut dire que celui qui pense de lui-même qu’il va tomber dans le désir en regardant le visage ou les mains, il doit détourner son visage.

Ibnou Hajar Al haytamiyy a autorisé à la femme de sortir le visage et les mains dévoilés dans trois passages de son livre Al-Haachiyah ^ala ‘iDaHi l-manaasik de An Nawawiyy.

Si la femme a caché ce qu’elle devait cacher de son corps, en l’occurrence tout le corps hormis le visage et les mains et qu’elle sort ainsi, elle ne tombe pas dans le péché. Mais le devoir pour les hommes est de détourner le regard c’est-à-dire de ne pas regarder avec désir.

Ceci fait l’objet de l’unanimité des savants de l’islam. Tous les imams ont cet avis-là. Cette unanimité n’est pas annulée par la parole de quiconque.

Ibnou Hajar Al haytamiyy (savant chaafi^iyte) après avoir cité cela a dit : “Le fait que certains gouverneurs aient empêché les femmes de sortir le visage découvert pour l’intérêt général, n’implique pas l’obligation aux femmes de se couvrir le visage et les mains devant les hommes ajnabiyy.

En d’autres termes, si certains gouverneurs à un certain moment donné ont empêché les femmes de sortir le visage découvert, cela ne veut pas dire que c’est une obligation religieuse.

Quand il y a eu un certain moment donné beaucoup de péchés, les gouverneurs ont dit “vous les femmes couvrez-vous le visage”. Mais cela n’implique pas que ce soit un devoir. Il s’agit d’un ordre qui est une recommandation.

Alors que personne ne change les jugements de la loi en s’appuyant sur son opinion personnelle même s’il se trouve dans une époque où il y a beaucoup de péchés. 

Si la simple crainte de tomber dans le péché du désir rendait obligatoire de se couvrir le visage, alors il aurait été un devoir pour les hommes qui peuvent entraîner des femmes dans le péché du désir de se couvrir leur visage à eux.

A l’époque de notre maître ^Oumar Ibnou-l KhaTTaab il y avait un homme très beau qui s’appelait NaaSir fils de Hajjaaj.

Notre maître ^Oumar avait pour habitude de faire une inspection nocturne. Un jour il marchait il a entendu une femme dans sa maison qui lisait un vers de poésie.

Elle disait dans ce vers : y a-t-il un moyen que je puisse boire du vin ou alors qu’on m’emmène auprès de NaaSir fils de Hajjaaj.

Cela veut dire qu’elle a été éprise de lui.

Elle disait, je bois du vin ou alors emmenez-moi chez NaaSir ibn Hajjaaj.

^Oumar a éloigné NaaSir loin de la ville. Il ne lui a pas dit qu’il était interdit pour lui de dévoiler son visage.

Ce n’est pas à nous de fixer les obligations et les interdits dans la religion. C’est le législateur qui les fixe, et ce législateur c’est le Prophète sur révélation de la part de Dieu. Et les interdits et les obligations sont une épreuve de la part de Dieu. Si Dieu voulait que ce soient les hommes qui se couvrent tout le corps sauf le visage et les mains, alors ce serait obligatoire pour les hommes. Dieu ordonne et interdit ce qu’il veut.

NaaSir fils de Hajjaaj était tellement beau que notre maître ^Oumar le surnommait notre Youuçouf de cette communauté.

Quand notre maître ^Oumar avait vu cette situation que les femmes étaient éprises de NaaSir fils de Hajjaaj, il lui a dit (à titre de recommandation et non d’obligation) : “Rase toi le crâne.”

Il a dit cela pour que NaaSir soit moins attirant pour les femmes.

NaaSir a rasé son crâne et il est devenu encore plus beau. Alors notre maître ^Oumar l’a laissé.

En résumé : si le simple fait de tomber dans le péché des yeux rendait obligatoire de se voiler le visage, alors ^Oumar aurait dit à NaaSir, fils de Hajjaaj : toi ton visage entraîne les femmes au péché et donc tu dois te les couvrir.

Il ne lui a pas dit cela.

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Exégèse de sourat al-Baqarah – An-Nasafiyy (versets 1 à 62)

Posted in cours général,islam,Livre,tafsir par chaykhaboulaliyah sur août 8, 2022
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D’après Abou Oumaamatah (qui est un compagnon du Prophète) que Dieu l’agrée, il a dit : « j’ai entendu le Messager de Dieu Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam dire (ce qui signifie) : récitez le Qour’aan car il intercèdera en faveur de ceux qui le récitent au Jour du jugement ».

Cela ne veut pas dire que le Qour’aan est un être vivant qui va venir mais cela veut dire que la récompense de la récitation sera en faveur de la personne au Jour du jugement. Et à la suite du Hadiith il a dit ce qui signifie : « récitez az-zaHratayne (c’est une fleur), (il a qualifié deux sourates comme des fleurs) qui sont al-baQarah et Aali ^Imraane ». Donc il a incité à réciter ces deux-là, il les a appelées d’une certaine manière, il a dit « elles viendront au Jour du jugement comme si c’était deux nuages ». Vous savez qu’au Jour du jugement le soleil va se rapprocher de la tête des gens, ceci est pour indiquer qu’elles vont protéger la personne au Jour du jugement. Comme cela a été rapporté du prophète ^alayhi S-Salaat wa s-salaam, le fait de réciter sourate al-baQarah et Aali ^Imraane qui seront comme deux nuages au Jour du jugement, AHmad ibnou Hanbal a dit : c’est-à-dire que ce sera la récompense qui viendra. Et là c’est une preuve qui indique qu’il a interprété par un autre sens que le sens apparent, chose que les assimilationnistes rejettent. 

Verset 1 : ibnou ^Abbaas a dit : Dieu a juré par ces trois lettres (alif laam miim) et il a donné une autre explication, qui signifie : « Moi, Dieu, Je sais plus que tout autre ». Et c’est cette deuxième explication qui a été donnée par ibnou Mas^ouud et Sa^id ibnou Joubayr

Verset 2 : houdan lil mouttaQiine : c’est une bonne guidée pour ceux qui font preuve de piété et la guidée c’est le chemin qui fait parvenir à la destination. Or les pieux sont déjà bien guidés. Ici c’est une demande pour qu’ils soient augmentés encore en bonne guidée. C’est une demande pour renforcer ce qui est confirmé en eux et pour le prolonger. Ils sont sur la piété et ils demandent à être augmentés sur la piété. Comme lorsque nous disons « ihdina S-SiraaTa l-moustaQiim » qui signifie « guide-nous sur le droit chemin ». Or nous sommes sur le droit chemin du fait que nous sommes musulmans ; c’est-à-dire « fais que nous persévérions sur ce chemin », c’est-à-dire « augmente-nous en bonne guidée ».

Qui est le pieux, al -mouttaQiyy ? Le pieux, dans la Loi de l’Islam, c’est celui qui se protège. Dans le mot « taQwaa », il y a le mot « wiQaayah » qui est la protection. Le pieux a une racine similaire à protection. Il se protège de faire ce qui fait mériter la punition, que ce soit faire ou délaisser. Le pieux est celui qui accomplit les devoirs et qui évite les péchés. Comme Dieu nous a annoncé à propos de ce livre qu’il est une guidée pour les pieux. Il nous informe par cela que ce livre est une certitude, qu’il n’y a pas de doute à son sujet et que c’est une vérité, qu’il n’ya pas de faux dans ce Livre.

Verset 3 : ceux qui croient au ghayb. C’est-à-dire ceux qui reconnaissent la véridicité en le ghayb. La racine du mot « ghayb » c’est « ghaaba » qui signifie s’absenter c’est-à-dire qui n’est pas quelque chose que l’on connait. C’est-à-dire que les pieux croient en la véridicité de ce que leur prophète leur a annoncé, à propos de choses qu’ils n’ont pas vues, que ce soient les sujets de la résurrection ou du rassemblement ou de l’exposition des actes et autres. C’est une preuve de leur foi, ils croient en ce que leur dit le prophète, lui qui ne parle pas sous l’effet de ses passions, mais c’est bien par révélation. La foi qui est correcte c’est de reconnaitre par la langue et de croire par le cœur.

Wa youQiimouuna S-Salaat : cela vient de al-‘iQaamah, le fait d’être debout. Ces pieux accomplissent la prière, ils persévèrent à la faire. Il a exprimé le fait de faire la prière par le fait de se lever pour l’accomplir, parce que la position debout pour accomplir la prière est un des piliers de la prière. Ici le sens est « ceux qui accomplissent la prière dans son temps ».

Wa mimmaa razaQnaahoum younfiQouune : c’est-à-dire ceux qui donnent à partir de ce que Nous leur avons accordé comme subsistance. Cela signifie « ils donnent l’aumône, la zakaat et autre que cela ».

Verset 4 : et ceux qui croient en ce qu’il t’a été révélé. Ce sont toujours des qualificatifs des pieux. Il s’agit des croyants des gens du Livre, c’est-à-dire qui étaient juifs et chrétiens et qui sont devenus musulmans, comme ^Abdoul-Laah ibnou Salaam qui était le savant des juifs à Médine. Quand il a voulu annoncer son islam, le Prophète a invité les juifs à Médine et leur a dit : « que dites-vous de ^Abdoul-Laah ibnou Salaam ? » et celui-ci était resté dans un endroit où ils ne le voyaient pas et ils ne savaient pas qu’il était entré en islam. Ils ont dit : « c’est notre savant, c’est le fils de notre savant ». Quand le Prophète lui a dit d’annoncer aux juifs qu’il était devenu musulman, ils l’ont renié, par orgueil.

Le Qour’aan est également une bonne guidée pour les pieux car ils ont cru en la totalité du Qour’aan. 

Ils ont cru en ce qui a été révélé avant toi c’est-à-dire qu’ils ont cru en tous les livres qui ont été révélés aux prophètes.

Et qui croient avec certitude en l’au-delà. C’est-à-dire qu’ils ne doutent pas ; la certitude ici est la connaissance parfaite qui ne comporte aucun doute ni aucune confusion. « AyQana » c’est avoir la certitude.

Verset 5 : ces gens-là sont sur la bonne guidée. Et cette bonne guidée, c’est leur Seigneur qui la leur a accordée. Nous disons « laa Hawla wa laa Qouwwata illaa bil Laah » c’est -à-dire que si nous accomplissons un acte d’obéissance, c’est grâce à Dieu et si on évite une désobéissance, c’est grâce à Dieu. Ils sont sur la bonne guidée mais c’est grâce à Dieu. C’est Dieu Qui a fait qu’ils sont sur la bonne guidée.

Et cette bonne guidée est de la part de leur Seigneur

Ce sont ceux-là qui sont les gagnants. Ici al-falaaH c’est-à-dire les gagnants qui vont gagner ce qu’ils ont recherché et qui vont être sauvés de ce qu’ils ont fui. Ils ont gagné le paradis qu’ils ont recherché et ils sont sauvés de l’enfer qu’ils ont fui. La réussite c’est d’atteindre l’objectif. Dans l’appel à la prière il y a « Hayya ^ala l-falaaH » c’est-à-dire la réussite. Al-moufliH c’est celui qui a réussi et qui a atteint son objectif. Regardez comment Allaah a attiré notre attention sur cette spécificité des pieux qui vont obtenir ce que nul autre n’obtiendra. Cette bonne guidée que les pieux ont eue, elle est confirmée pour eux, et elle confirme la réussite. La bonne guidée leur confirme la réussite. La définition de ceux qui réussissent ce sont les pieux qui vont réussir dans l’au-delà. Les pieux seront victorieux. Nous demandons à Dieu qu’Il nous embellisse par la tenue des pieux et qu’Il nous rassemble au Jour du jugement dans le groupe de ceux qui ont été mentionnés au début de cette sourate.

Comme Dieu a cité en premier les pieux et les vertueux, les saints, par des caractéristiques qui permettent de gagner Son agrément, et Il a indiqué que ce Livre, le Qour’aan est une bonne guidée, Il fait suivre ce verset par la mention de leur opposé qui sont les rebelles, les obstinés, ceux qui ne profitent pas de la bonne guidée. Et ce sont les versets 6 à 10

Verset 6 : il débute par la mention de ceux qui ont mécru. Le mot « kafara » en arabe veut dire « couvrir », couvrir la vérité par le reniement, Ils ont refusé la vérité en la reniant. Ceux dont il est question ici sont des mécréants bien spécifiques, comme Abou Jahal, comme Abou Lahab et leurs semblables, au sujet de qui Dieu a su qu’ils allaient mourir mécréants.  C’est comme s’Il dit : ceux qui sont mécréants, c’est équivalent pour eux que tu les avertisses ou que tu ne les avertisses pas. L’avertissement c’est de faire craindre le châtiment de Dieu en réprimandant les gens qui commettent des péchés.

La sagesse dans l’avertissement en sachant que dans ce verset, les mécréants, qu’ils soient avertis ou pas, cela revient au même, est de trois ordres : la première est d’établir une preuve contre eux. Ils ne pourront pas dire au Jour du jugement : Dieu, pourquoi Tu nous châties ? Pourquoi Tu ne nous as pas envoyé un messager, on l’aurait suivi. Or, le messager a été envoyé mais eux, ils ne l’ont pas suivi. La deuxième : pour que l’envoi des messagers soit pour tout le monde. Et qu’il ne soit pas uniquement pour ceux qui vont devenir croyants. Il y a, parmi ceux qui sont mécréants, ceux qui vont profiter de cet avertissement. Et troisièmement, c’est pour que le Prophète ^alayhi S-Salaat wa s-salaam soit récompensé. Quand le prophète va avertir Abou Jahal et Abou Lahab, il fait quelque chose que Dieu lui a ordonné de faire et il gagne des récompenses.

Verset 7 : Dieu a scellé leurs cœurs. Le sceau c’est de la cire qu’on met sur un manuscrit ou une lettre pour qu’on sache qu’elle a été ouverte. La cire va sécher et va se casser quand on va ouvrir la lettre. Az-Zajjaaj a dit : le sceau -al-khatam- c’est la couverture car pour s’assurer qu’une chose est bien fermée, il y a un sceau qui est apposé dessus, pour que personne n’en prenne connaissance. Ibnou ^Abbaas a donné une explication semblable, il a dit : Dieu a scellé leurs cœurs de sorte qu’ils ne comprennent pas le bien, ils ne saisissent pas le bien, ils ne saisissent pas cet avertissement que le Prophète leur a donné. C’est cela le sens. Cela veut dire que Dieu a refermé leurs cœurs de sorte que la mécréance qui est contenue dans leurs cœurs ne va pas s’échapper, ils vont rester mécréants et la foi ne va pas pénétrer dans leurs cœurs. Le résultat est que leur cœur va être ténébreux, obscur et étroit dans le corps de cet esclave, de sorte qu’il ne va pas être croyant tant que cette obscurité réside dans son cœur. Le HaafiDH ibnou l-Jawziyy a dit : le cœur est le siège de la raison. Il a été appelé Qalb parce qu’il yataQallab, il change. Le cœur est le siège de la compréhension. Le cœur est ce morceau de chair qui a une forme conique qui est placé dans la partie gauche de la cage thoracique.

Dans le Qour’aan, Allaah ta^aalaa dit ce qui a pour sens : ne vont-ils pas se déplacer sur terre, n’ont-ils donc pas des cœurs par lesquels ils peuvent comprendre ou des oreilles par lesquelles ils peuvent entendre ? Dieu a fait que la compréhension a lieu par le cœur tout comme l’audition a lieu par l’oreille. Allaah nous apprend que leurs cœurs ont été scellés et Il a placé comme une couverture, une couche qui recouvre leur audition et leur vue. Al-baSar c’est la lumière des yeux, c’est ce par quoi la personne voit. Et al-baSiirah c’est la lumière du cœur, c’est ce qui permet d’apprendre et de comprendre. C’est comme si c’était deux caractéristiques que Dieu a créées, dans lesquelles il y a l’instrument qui permet de voir et de comprendre. Et al-ghichaawah c’est-à-dire une couverture, une fine couche sur quelque chose. Le chaykh, l’imam Abouu ManSouur fils de ^Aliyy que Dieu lui fasse miséricorde, a dit : lorsque le mécréant n’a pas voulu entendre la parole de vérité, qu’il a refusé de l’entendre, lorsqu’il n’a pas observé son propre état, il n’a pas médité sur sa propre réalité ni à propos de la réalité des autres créatures, il n’aura pas vu les manifestations de l’entrée en existence. Regardons autour de nous, tout ce que nous voyons, ce sont des choses qui sont entrées en existence, elles n’existaient pas puis elles ont existé. Nous concluons après avoir vu l’existence de ces choses qui sont entrée en existence qu’il est indispensable qu’il y ait un créateur qui les a fait exister. Comme ce mécréant a refusé de faire cette réflexion-là, c’est comme si sur sa vue et son ouïe, il y a un voile, même si ce n’est pas au sens propre. Et ceci est une preuve que l’audition intervient ici.

Ils auront un châtiment éminent. Parfois il y a le mot « ^aDHiim » qu’on traduit par « éminent » et le mot « kabiir » qui est traduit par « grand ». Dans le verset c’est le mot « ^aDHiim » qui est employé. « Eminent » est le contraire de méprisable et « grand » est le contraire de « petit ». C’est comme si « éminent » est au-dessus de « grand » tout comme méprisable est plus petit que « petit ». Ici Dieu blâme ces mécréants qui n’ont pas fait cette réflexion. C’est comme si, sur leurs yeux, il y a une sorte de couverture, mais pas la couverture que les gens connaissent, c’est une couverture de ceux qui feignent ne pas voir les signes des versets de Dieu et ils auront des douleurs car ils vont subir un châtiment éminent dont Dieu seul sait la réalité.  

Information utile : le Messager Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam a comparé le croyant à la tige d’une plante. Parfois le vent souffle et il la fait pencher et parfois il la laisse droite. Cela veut dire que le croyant dans ce bas-monde, il subit des épreuves. Voilà comment avaient vécu les prophètes. Celui qui étudie la biographie des prophètes, il verra qu’ils ont été fortement éprouvés. Il a comparé le mécréant au cèdre. Le cèdre est droit, il est fort parce que le vent ne le fait pas pencher, il est ferme comme une montagne. Mais quand il tombe, il tombe d’un seul coup. Ce n’est pas comme la plante qui est parfois inclinée, puis elle se redresse. Le Prophète a donc comparé le croyant à une tige qui , parfois est pliée par le vent et parfois, elle se redresse.

Versets 8 à 13.

Verset 8 : il y a parmi les gens ceux qui disent « nous croyons en Dieu et au Jour Dernier » mais en réalité ce ne sont pas des croyants. Allaahou soubHaanahou wa ta^aalaa a débuté cette sourate en mentionnant ceux qui vouaient pour Dieu une adoration sincère, c’est-à-dire ceux qui n’adorent que Dieu et ne Lui attribuent pas d’associé, c’est-à-dire ceux dont les cœurs ont été conformes à leurs paroles. Ils disent qu’ils sont croyants et dans leurs cœurs, ils sont véritablement croyants. Puis Il a cité ceux qui sont mécréants, ceux qui sont mécréants par leur cœur et par leurs paroles c’est-à-dire qu’ils étaient mécréants dans leurs cœurs et ils disaient qu’ils étaient mécréants. Dans ce verset numéro 8, Allaah mentionne les hypocrites, ceux qui disent par leur langue qu’ils sont croyants mais leurs cœurs ne sont pas conformes à ce qu’ils disent. Et ce sont les plus mauvais, les plus malins parmi les mécréants, parce qu’en plus de la mécréance, ils ont rajouté la tromperie et la moquerie. C’est à leur sujet qu’a été descendu par révélation la parole de Allaah qui signifie : certes les hypocrites seront aux fins fonds de l’enfer.

EtMoujaahid que Dieu l’agrée a dit : il y a au début de cette sourate, 4 versets pour la mention des croyants puis 2 versets pour la mention des mécréants et 13 versets à propos des hypocrites. Allaah les a dévoilés pour leur reniement, leur malignité, leur impudence et Il les a cités par leur ignorance, Il les a rabaissés et les a surnommés sourds, muets, aveugles. Ceci au sens figuré : sourds parce qu’ils n’entendent pas la vérité, muets parce qu’ils ne disent pas la vérité (ils ne prononcent pas les deux témoignages) et aveugles parce qu’ils ne voient pas la vérité. Et Dieu les a qualifiés par des qualificatifs abominables.

Et la foi est définie comme suit : Ahlou s-sounnah a défini la foi par le fait de reconnaitre par la langue et croire par le cœur. Reconnaitre les deux témoignages et croire au sens des deux témoignages.

Verset 9 :  ils trompent le Messager de Dieu (car Dieu sait la réalité des choses, nul ne Le trompe) c’est-à-dire qu’ils donnent une apparence autre que ce qu’il y a dans leurs cœurs. L’apparence qu’ils donnent est qu’ils sont des croyants alors que dans leurs cœurs ce n’est pas le cas, donc ils dupent. La définition de la duperie c’est de montrer autre que ce qu’il y a dans le cœur. Et ils trompent ceux qui sont croyants. Ils donnent l’apparence qu’ils sont croyants, tout en ayant la mécréance dans leurs cœurs. Quel était leur intérêt dans cette hypocrisie ? C’est qu’ils ne soient pas combattus comme étaient combattus les autres mécréants. Et qu’il leur soit appliqué les lois relatives aux musulmans. Et d’obtenir une part des butins. Et d’autres raisons encore. Ces gens-là prononçaient les témoignages mais dans leurs cœurs, ils avaient de la mécréance. Du fait qu’ils prononçaient les témoignages, il leur est appliqué les jugements relatifs aux musulmans. Et ils obtiennent une part des butins. Et ils sont enterrés dans les cimetières des musulmans. Et il y a d’autres intérêts dans ce qu’ils font.

Et en réalité ils ne se dupent qu’eux-mêmes c’est-à-dire que si les croyants se comportant avec eux de cette manière, en réalité ils ne se trompent qu’eux-mêmes, parce que leur réalité se retournera contre eux. Leur réalité est qu’ils sont des mécréants. Et le châtiment qui est réservé aux mécréants va leur être appliqué. Quelle est la résultante de cette duperie ? C’est le châtiment dans l’au-delà et c’est eux qui vont le subir. Donc en réalité c’est comme s’ils se sont dupés eux-mêmes. Cette tromperie va les toucher eux uniquement, elle ne va pas toucher d’autres qu’eux.

Et ils ne s’en rendent pas compte. Ils ne le ressentent pas. Le ressenti c’est la perception des choses grâce aux sens. L’être humain ressent grâce à ses sens. Cette nuisance qui leur parvient est comme quelque chose qu’ils vont sentir. Et comme ils ne sentent pas qu’ils sont en train de se tromper eux-mêmes, c’est comme si le fait qu’ils persistent dans leur insouciance et leur hypocrisie, c’est comme si quelqu’un ne sentait pas. Car la réalité de cette tromperie est un châtiment pour eux.

Verset 10 : il y a dans leurs cœurs une maladie. C’est-à-dire le doute concernant la véracité de cette foi et l’hypocrisie. Parce que le doute est l’hésitation entre deux choses et l’hypocrite est quelqu’un qui est dans l’hésitation. Dieu a fait qu’il y a dans leurs cœurs une maladie, c’est-à-dire une faiblesse qui les prive de victoire, une impuissance qui les prive de pouvoir et ils auront un châtiment douloureux c’est-à-dire qui fait mal en raison de leur mensonge. Ils ont menti quand ils ont dit : « nous croyons en Dieu et au Jour Dernier ». La définition du mensonge est toute information à propos d’une chose contrairement à sa réalité.

Versets 11 : et s’il leur est dit « ne semez pas la corruption sur terre ». La corruption -al-façaad- c’est faire en sorte qu’une chose soit dans autre que son état de droiture, dans un état autre que ce qui est profitable. Et c’est le contraire de la chose qui est correcte – aS-SalaaH- la vertu qui est le fait d’être dans un état de droiture avec un profit. La corruption sur terre, ici c’est-à-dire la provocation des guerres et des zizanies ce qui entraine le délaissement de la droiture pour l’état des gens, pour les plantations et en général pour tout ce qui est bénéfique, religieusement et dans le bas monde. Quelle était la corruption des hypocrites sur terre ? C’est qu’ils se rapprochaient des mécréants et les remontaient (incitaient au mal) contre les musulmans, en divulguant leurs secrets et en les entrainant contre les musulmans, ce qui provoquait la zizanie entre eux.

Ils répondent : mais nous, nous sommes au contraire des gens qui réparons et corrigeons. Ils disent : nous sommes des gens qui rapprochent les croyants et les mécréants. Ils prétendent que cette caractéristique de conciliation leur est acquise, sans aucun doute d’aucune manière que ce soit et qu’il n’y a pas de corruption dans ce qu’ils font.

Verset 12 : en réalité ce sont eux les corrupteurs mais ils ne s’en rendent pas compte. Dieu leur a répliqué : ils ne se rendent pas compte que ce sont des corrupteurs, Il leur a répliqué contre leur prétention que ce sont des gens qui corrigent, des gens qui veulent le bien, d’une manière très éloquente, qui indique qu’ils méritent un grand châtiment.

Verset 13 : s’il leur est dit « soyez croyants tout comme les gens l’ont été » c’est-à-dire « ayez foi en Dieu et en Son Messager tout comme les gens ont été croyants ». Le conseil leur a été donné à ces hypocrites à deux reprises dans les versets 11 et 13 de deux points de vue : le premier afin qu’ils se rendent compte combien est laide leur position, combien elle est loin de la vérité et elle entraine à la corruption. Et le deuxième c’est de leur faire prendre conscience du bienfait de revenir sur leur position et d’être croyants tout comme les gens sont croyants. C’est pour leur montrer le chemin le plus droit pour eux, le meilleur chemin pour eux et pour ceux qui sont dotés de raison, qui est de croire en Dieu et en Son Messager. Mais leur réponse est qu’ils ont préféré rester sur leur ignorance et ils ont accusé ceux qui leur ont donné le conseil de stupides. Il y a dans ce verset une incitation à la patience pour celui qui est savant face à la réaction des ignorants. Tout comme les gens ont cru : ici il s’agit du Messager ^alayhi S-Salaat wa s-salaam et ceux qui étaient avec lui.

Ils ont dit : voulez-vous que nous soyons croyants comme les gens stupides l’ont été ? Ils les ont jugés idiots alors que ce sont eux qui sont censés.  Donc ces hypocrites, en raison de leur ignorance, ils ont cru que la voie qu’ils suivaient était la vérité et que tout autre que cette voie était fausse. Et celui qui a adhéré au faux est quelqu’un de stupide. La stupidité est un manque dans la raison, une légèreté dans la raison.

En réalité, ce sont eux les stupides mais ils ne s’en rendent pas compte. Que Dieu nous préserve du mauvais état.  

Informations utiles : le chaykh que Dieu lui fasse miséricorde a dit : pharaon a vécu 400 années sans avoir un seul mal de tête, ni une douleur ni une fièvre. Tellement il était imbu de lui-même qu’il a dit aux gens : « je suis votre seigneurs suprême » c’est-à-dire qu’il était au-dessus de tous. Lorsqu’il s’est engagé dans la mer pour rattraper Mouçaa et son peuple, il a fait partie des noyés. Allaah ta^aalaa donne du répit et Il ne néglige pas. 400 années ç’est beaucoup mais c’est quoi par rapport à l’au-delà qui n’a pas de fin ? Rien du tout. Il n’a pas eu de mal de tête, il n’a pas eu de fièvre mais à quoi ça lui servira quand il sera en enfer ? Celui qui était mécréant et qui a eu le plus de félicités dans ce bas-monde, une fois qu’il sera plongé en enfer, il lui sera dit : est-ce que tu as goûté à un bien ? il dira : rien du tout. Il oubliera tout, tout. C’est pour cela que c’est un mauvais calcul ceux qui courent après ce bas-monde et qui n’ouvrent pas pour l’au-delà. Parce que le bas-monde, quelle que soit sa longueur, quelques soient les épreuves, il a une fin. Alors que l’au-delà n’a pas de fin. Celui qui est intelligent est celui qui œuvre pour ce qui n’a pas de fin. Il ne va pas oublier ce qui n’a pas de fin pour investir dans ce qui a une fin.

On raconte à propos de quelqu’un dont le cœur s’endurcissait qu’il avait fait creuser sa tombe chez lui dans sa maison. Pour adoucir son cœur, il descendait dans sa tombe et il restait quelques temps. Comme cela, ça lui rappelle qu’en fin de compte, il va y aller. C’est un moyen pour adoucir le cœur.

L’homme est appelé « insaane » car il oublie beaucoup. Que Dieu fasse que nous ayons présent dans notre cœur la crainte de Dieu, une crainte qui nous mène à accomplir les devoirs et éviter les péchés et à ne pas tomber dans l’insouciance. Que Dieu nous donne la force d’accomplir tous les devoirs et d’éviter tous les péchés.

Le chaykh que Dieu lui fasse miséricorde a dit pour montrer l’éminence du savant : Jésus fils de Marie, que Dieu l’honore et l’augmente en degrés, lui et notre Prophète MouHammad Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam, il a décrit les savants de la communauté du prophète que Dieu lui fasse miséricorde parce que Jésus, tout comme les prophètes qui l’ont précédé, ont tous su, Dieu leur a fait savoir qu’il y aura un dernier prophète qui s’appelle Mouhammad. Et il a parlé de la communauté de notre maitre MouHammad et il a dit : les savants de cette communauté sont des savants qui sont indulgents, qui sont bienfaisants et pieux. (L’indulgence c’est la patience face à la nuisance). Tellement ils ont de la science qu’on dirait des prophètes.

Rapporté par Abouu Nou^aym dans son livre « al-Hiliah »

Verset 14 : lorsqu’ils rencontrent les croyants, ils disent nous sommes croyants. Ils dénigraient les croyants, ils faisaient croire qu’ils étaient avec eux, comme s’ils étaient des amis.

Et lorsqu’ils se retrouvent seuls avec leur chaytan. C’est lorsqu’ils ne sont pas en présence des autres mais qu’ils se retrouvent seuls avec leur chaytan, ici c’est une métaphore, c’est -à-dire ceux qui étaient comme les véritables chaytanes, qui ont été en accord avec leur chaytan, c’est-à-dire les yahouud, les mécréants des descendants de Israa’iil.

Ils leur disent : non, en réalité nous sommes avec vous. Ici il y a une explication : ils ont utilisé une figure de style quand ils se sont adressés aux croyants et une autre figure de style quand ils se sont adressés aux mécréants, pour indiquer qu’ils ne pouvaient pas montrer leur réalité puisque ce sont des hypocrites qui vivent parmi les musulmans. Ils vivaient à Médine entre les émigrants et les partisans. Ce sont des gens qui voulaient faire croire aux croyants qu’ils étaient comme eux alors qu’en réalité ils ne l’étaient pas et quand ils se retrouvaient seuls avec les mécréants, ils leur faisaient croire qu’ils étaient avec eux et c’était vrai avec eux.

Et nous ne faisions que nous moquer des croyants. C’est pour insister sur la première partie et montrer qu’ils étaient sur la religion des yahouud. Ceci est une réfutation de l’islam. Ces gens-là rejetaient l’islam. Ils repoussent l’éventualité qu’ils soient sur l‘islam. Parce que celui qui dénigre une chose, il la renie et il repousse le fait qu’il la prend en compte. Celui qui rejette une chose et s’en moque, c’est une insistance au-delà du simple rejet. Ils repoussent le fait d’être croyants donc cela confirme le fait qu’ils soient mécréants. Donc repousser le contraire d’une chose confirme ce contraire.

Verset 15 : Dieu les rétribue pour leur moquerie (on ne dit pas que Dieu se moque d’eux). Même si la rétribution de leur moquerie a été appelée « istihzaa’ » qui est le même mot, c’est pour indiquer que Dieu les punira mais le sens propre de l’istihzaa’ n’est pas possible au sujet de Dieu parce que la moquerie est motivée par l’absurdité et Dieu est exempt de l’absurdité. Dans le fait d’appeler leur punition du même nom que ce qu’ils ont fait, c’est pour dire que ce que Dieu leur fera parvenir, c’est le summum qui puisse leur arriver comme punition, humiliation et rabaissement.

Comme les punitions et le châtiment que Dieu leur fait subir s’abattent sur eux étapes par vagues (ils ont une épreuve puis une autre puis une autre)

Dieu leur donne du répit dans leur mécréance, ils s’enfoncent encore et encore. Avec le temps, Dieu leur donne du répit et ils augmentent avec leur mécréance, ils s’enfoncent davantage.

Verset 16 : ils ont acheté l’égarement en payant la bonne guidée. Ils ont échangé la bonne guidée par l’égarement, ils ont choisi l’égarement au lieu de choisir la bonne guidée. Pourquoi ont-ils fait cela alors qu’ils n’étaient même pas sur la bonne guidée ? Parce qu’ils vivaient avec des gens qui étaient croyants et eux, étaient mécréants. L’égarement est un mot qui indique quelqu’un qui a perdu son chemin. Ces gens-là n’ont pas suivi le chemin qui mène à la bonne guidée.

Leur commerce n’est pas gagnant. Le bénéfice est ce qui est au-delà du capital.Le commerce est l’activité du commerçant qui est celui qui achète et qui revend dans l’objectif de faire du bénéfice. Ici, attribuer un bénéfice suite à un commerce est dans un sens figuré. Ils n’ont pas fait de bénéfice. Le début du verset est au sens figuré et la suite également. C’est pour insister qu’il s’agit d’un sens figuré et non pas d’un sens propre.

Et ils n’ont pas été bien guidés. Ils n’ont pas connu les voies correctes du commerce parce que les commerçants qui savent gérer leur commerce, savent ce qui risque d’entrainer des bénéfices ou des pertes. Ils n’ont pas su gérer. Le sens est que le commerçant veille à préserver son capital et à faire du bénéfice. Mais eux, ils n’ont eu aucun des deux.   Le capital c’est la bonne guidée de l’islam. Or, eux, ils ont choisi l’égarement, donc ils n’ont pas de capital. S’il ne leur est resté que l’égarement, on ne peut pas dire qu’ils ont fait du bénéfice, même s’ils ont obtenu certaines choses du bas monde. Parce que celui qui arrive à sauvegarder son capital, c’est comme s’il n’a pas eu de pertes. Le capital du musulman c’est la croyance du Prophète et des compagnons.  Et grâce à Dieu, cette croyance des sunnites, elle est encore en nous. La majorité de ceux qui se disent musulmans, que ce soit en Afrique ou en Asie, en Amérique, ils sont encore sur cette croyance, la croyance du Prophète et de ses compagnons. Même s’il y a un manque dans les pratiques. Il y a un relâchement dans les pratiques actuellement.

Verset 17 : leur exemple est comme celui qui a allumé un feu. Comme Il les a dévoilés dans les versets précédents, (eux, ils montraient qu’ils étaient avec les croyants), Dieu a fait suivre les versets suivants par un exemple pour augmenter en dévoilement et pour compléter cette présentation. Et les exemples aident beaucoup à dévoiler la réalité et la compréhension. Et le fait de donner des exemples est fréquent dans les livres célestes. Il y a même dans l’évangile authentique tout un chapitre qui s’appelle les exemples. L’origine du mot « mithl » c’est-à-dire « le semblable », c’est une situation semblable à cette situation-là. Si tu comprends cette situation et cette autre qui est semblable, et ainsi de suite, la première, tu vas bien la comprendre.

Leur état est comme celui qui a allumé un feu. An-Naçafiyy a dit que c’est une substance qui est impalpable mais notre chaykh a dit que le feu est une substance qui est palpable comme l’eau, sauf que sa lumière est impalpable.

Lorsque le feu a éclairé les alentours, Dieu a fait que cette lumière disparaisse. Et ce que Dieu fait disparaitre, nul ne peut le faire venir.

Il les a laissés dans une obscurité et ils ne voient pas. L’obscurité est le contraire de la lumière. Dans quelle mesure ressemblent-ils à celui qui a attisé un feu ? Après l’éclairage, ils se sont retrouvés dans l’obscurité. Après la bonne guidée, ils se sont retrouvés dans l’égarement. C’est vrai que l’hypocrite n’a jamais été dans la lumière. Il se débat dans l’obscurité de la mécréance. Comme ils n’ont pas été dans la bonne guidée, comment peut-on dire qu’ils ont profité d’une lumière ? Une première explication est qu’ils en ont un peu profité car, par la parole, ils disaient qu’ils étaient croyants. Une deuxième explication est que, après cette parole par laquelle ils prétendaient qu’ils étaient croyants, ils se sont retrouvés dans l’égarement de l’hypocrisie et donc dans l’obscurité de l’hypocrisie, qui, elle, entraine l’obscurité de la punition éternelle, puisque la punition du mécréant est un châtiment qui est sans fin, que Dieu nous en préserve.

Verset 18 : Allaah les a qualifiés d’être sourds, muets et aveugles. C’est-à-dire que leurs sens étaient sains, ils n’étaient pas, au sens propre, sourds, muets et aveugles. Mais lorsqu’ils ont refusé d’entendre la vérité et de la prononcer, ils ont refusé de prononcer les deux témoignages et ils ont refusé de la voir, donc ils ont été comparés à des gens qui sont sourds, muets et aveugles. Ils ne vont pas revenir à la bonne guidée après l’avoir délaissée.

Informations utiles :

1 – Abouu Ja^far aT-TaHaawiyy dit que Dieu a un ghaDab, Il a un riDaa mais pas comme les gens. On dit que Dieu a l’attribut de « al-ghaDab » mais on ne traduit pas par « colère ». On dit que Son ghaDab est un attribut qui n’est pas comme notre ghaDab. Le ghaDab de Dieu n’est pas comme une saute d’humeur. Nous, nous changeons d’humeur suite à des évènements.  Or Dieu ne change pas, Il n’a pas de sentiments. Alors que nous, nous avons ders sentiments. On dit au sujet du ghaDab de Dieu que c’est la volonté de châtier.

Et le riDaa de Dieu, ce n’est pas comme notre satisfaction, ce n’est pas un changement d’humeur. On dit au sujet du riDaa de Dieu qu’Il agrée, c’est la volonté de faire miséricorde, c’est la volonté de récompenser.

Donc tout ce qui peut figurer dans le Qour’aan ou dans le Hadiith, lorsque le sens apparent est qu’il surviendrait à Dieu un attribut qu’Il n’avait pas, ce sens apparent n’est pas à retenir. Mais on dit que Dieu a l’attribut de al-ghaDab et l’attribut de ar-riDaa qui sont des attributs de toute éternité.  On trouve dans le Qour’aan « raDiya l-Laahou ^anhoum » ce qui signifie que Dieu les agrée et « ghaDiba l-Laahou ^anhoum » ce qui signifie que Dieu a voulu pour eux un châtiment éternel.

2 – Boire de l’alcool est interdit. Dans sourate al-maa’idah les versets 90 et 91, Dieu cite certaines choses : l’alcool, les paris où la personne mise de l’argent et espère gagner, les idoles qu’ils adorent pour lesquelles il est donné des offrandes, des flèches sur lesquelles il est écrit « Dieu m’a ordonné telle chose », sur une autre « Dieu ne m’a pas ordonné telle chose et sur la troisième, il n’y a rien d’écrit. Puis ils faisaient un tirage : si c’était la troisième flèche qui était tirée, comme il n’y avait rien écrit dessus, ils la remettaient et ils tiraient à nouveau, jusqu’à ce qu’ils tirent une des deux premières flèches. Ces quatre choses -là ont été qualifiées de « rijls » ce qui signifie « une souillure ». La souillure est tout ce que l’âme répugne tout ce qui entraine chez la personne un rejet. C’est le chaytane qui incite à faire cela, c’est comme si c’était devenu son œuvre à lui.

Dans le verset, il est dit « évitez-le » ne faites pas ces choses-là. Dans ce verset, il y a une insistance sur l’interdiction de l’alcool et des paris d’argent et ceci, de plusieurs points de vue. En effet la phrase a commencé par « innama » qui est un terme qui indique l’insistance. Et Dieu a cité également dans cette énumération l’interdiction de l’adoration des idoles et troisièmement, Dieu les a qualifiés de souillures. Et quatrièmement, c’est l’œuvre du chaytane.  Et le chaytane, il ne provient de lui que du mal.

Puis Dieu a ordonné de les éviter et Il a qualifié le fait de les éviter comme étant une réussite. Et si le fait de les éviter est une réussite, alors le fait de les commettre est une perte.

La suite du verset signifie : le chaytane veut provoquer l’adversité et l’animosité entre vous par l’intermédiaire du vin et des paris d’argent et il veut vous détourner de l’évocation de Dieu et de la prière. Ici il y a l’évocation de ce qu’engendrent le vin et les paris d’argent, comme calamités, à savoir l’animosité, l’éloignement entre les gens qui boivent de l’alcool et qui font des paris d’argent et ce sont des choses qui mènent à se détourner de l’évocation de Dieu et à se détourner du respect des horaires de la prière. Et Il a cité la prière en particulier pour indiquer combien son degré est élevé. Et à la fin du verset il est dit ce qui signifie : allez-vous en finir. Ceci pour indiquer combien il y a de danger et combien il y a de causes pour se détourner de ces choses-là qui sont mauvaises. Avec tout ce qui vous a été énoncé comme raisons pour vous en détourner, allez-vous finalement être exhortés et cesser de les pratiquer une fois pour toutes ? Ce n’est pas un simple questionnaire où on peut choisir la réponse positive ou négative.

Verset 19 : Dieu compare l’islam à une pluie qui tombe à verse car la terre profite de la pluie tout comme les gens profitent de l’islam. Dieu a comparé la religion de l’islam à la pluie car les cœurs se revivifient grâce à l’islam, tout comme la terre se revivifie par la pluie. Et Il a comparé les mécréants à l’obscurité et le tonnerre et l’éclair à la menace du châtiment que subit le mécréant. Et Il a comparé ce qui atteint les mécréants comme terreur et épreuves subies de la part des musulmans par la foudre qui tombe sur eux. Ce qui est cité dans ces versets est l’analogie de personnes qui ont été prises sous une tempête et qui ont enduré ce qu’ils ont enduré de cette tempête (l’orage, l’éclair, la foudre) sauf qu’il n’est pas cité ce qui ressemble à quoi exactement. Dieu a décrit la situation dans laquelle se sont retrouvés les hypocrites dans leur égarement et l’hésitation et la surprise dans laquelle ils se débattent, Il l’a comparé à l’étonnement et l’épreuve qu’ils subissent quand quelqu’un a eu son feu qui s’est éteint alors qu’il l’avait attisé auparavant en plein milieu de la nuit. Imaginez quelqu’un en plein milieu de la nuit qui allume un feu qui l’éclaire puis qui s’éteint. Donc il se retrouve dans un tel désarroi à l’image de ces hypocrites qui ont vu la foi (c’est l’analogie avec la lumière qui les a éclairés) sauf qu’ils n’en ont pas profité, comme celui qui a éteint son feu en plein milieu de la nuit.

Et le deuxième exemple comme celui qui se retrouve en plein milieu de la nuit obscure dans une tempête avec de l’orage, des éclairs, la peur de la foudre. Donc c’est comme l’hypocrite qui s’est retrouvé en pleine nuit exposé à tout cela. Et le deuxième exemple est encore plus éloquent que le premier parce que la situation est plus éprouvante. Car celui qui voit son feu qui s’éteint pendant la nuit, c’est certes éprouvant mais c’est plus supportable que celui qui est exposé pendant une nuit obscure à une tempête effroyable. Ce deuxième exemple a été cité après le premier, pour montrer la progression de leur état, de leur épreuve la moins grave vers la plus grave. Ils progressent du plus simple au plus difficile.

Cela veut dire que le récit de l’état des hypocrites est semblable à ces deux scénarios qui ont été mentionnés. Le premier qui est celui dont le feu s’éteint dans la nuit et le deuxième qui est en pleine obscurité et qui est exposé au tonnerre, aux éclairs et à la foudre. Les deux exemples représentent de manière indépendante chacun des deux l’état des hypocrites. Mais on peut également les représenter avec les deux exemples.

Puis on explique quelques mots de vocabulaire : « aS-Sayyib » c’est la pluie qui se déverse en abondance et ce sont aussi les nuages qui sont appelés ainsi. Et dans ce verset, le mot « Sayyib » est indéterminé, employé dans une forme indéfinie pour indiquer que c’est une pluie abondante, tout comme le feu dans le premier exemple était indéfini également.

L’auteur explique la composition du point de vue de la grammaire arabe. La mention de aS-Sayyib et du ciel, en sachant que le Sayyib ne provient que du ciel, c’est que « as-samaa’ » est déterminé, contrairement au mot Sayyib : cela indique que le mot Sayyib ici, ce sont des nuages qui viennent de l’horizon du ciel et dans cette composition, il y a une exagération pour montrer la gravité de la situation tout comme le mot Sayyib est indéterminé. Il y a ici la preuve que les nuages viennent du ciel et que c’est de là que les nuages prennent leur eau.

Le mot « ra^d » est un son, que l’on traduit en français par « orage », c’est le son que l’on entend lorsque les nuages s’entrechoquent. Le mot « ra^d » désigne également un ange, l’ange qui conduit les nuages, tout comme dans le Hadiith rapporté par At-Tirmidhiyy. Cet ange conduit les nuages avec un miHraaQ : si on prend un bout d’étoffe et qu’on l’enroule, on frappe avec comme un fouet. Le Prophète a dit que ar-ra^d est un ange qui tient à la main un miHraaQ avec lequel il fouette les nuages pour les conduire d’une région à une autre.

Et le barQ c’est ce qui brille, c’est l’éclair. BaraQa signifie « briller ».

Il a qualifié « aS-Sayyib » par la noirceur. Il a fait que ces nuages soient un lieu pour l’obscurité et si c’est pendant la nuit, c’est une double obscurité. Et s’il était visé par le mot « aS-Sayyib » la pluie, alors cela indique que la pluie tombe à verse, les gouttes d’eau sont très rapprochées les unes des autres c’est là qu’il y a une obscurité en plus de l’obscurité de la nuit. Il a fait que les nuages, c’est là qu’il y a le tonnerre et l’éclair et si c’est la pluie qui est visée, également.

Il a cité ces trois éléments cités qui sont « aS-Sayyib », l’orage et le tonnerre.

Ils mettent leurs doigts dans leurs oreilles. Comme Il a cité le tonnerre, l’éclair et ce qui présage de leur intensité et de la gravité de cette situation, c’est comme si quelqu’un disait : comment étaient-ils dans pareille situation ?  La réponse est : ils mettaient leurs doigts dans leurs oreilles tellement le bruit était fort. Il a cité les doigts mais pas les phalanges. Et généralement ce qu’on met dans les oreilles, c’est l’extrémité du doigt. Ici le doigt a été cité par extrapolation car dans le fait de citer les doigts, il y a une exagération qu’il n’y a pas dans les phalanges. À cause de l’intensité de la foudre, ils placent leurs doigts dans leurs oreilles. Et la foudre est un éclat d’orage dans lequel il y a une quantité de feu qui descend. Lorsque les nuages sont frottés l’un contre l’autre, il se produit un feu très puissant qui ne touche pas une seule chose sans qu’elle ne le foudroie, sauf que ce feu-là, malgré son intensité, il ne dure pas longtemps. C’est-à-dire que s’il ne trouve pas quelque chose à consumer, il s’éteint rapidement. On dit que la foudre s’est abattue sur un palmier, elle en a brûlé la moitié puis elle s’est éteinte.

Par crainte de la foudre et de la mort. La mort est la détérioration de l’état du vivant ou c’est un état dans lequel on n’a plus de perception. C’est un état qui fait suite à l’état de la vie.

Et les mécréants sont sous la puissance de Dieu. Ils n’arrivent pas à faire ce que Dieu ne veut pas. Tout ce qu’ils font est par la volonté et la puissance de Dieu. A l’image de celui qui est entouré, il ne peut pas faire plus que ce qui l’entoure

Verset 20 : l’éclair a failli arracher leur regard. Chaque fois qu’il y a un éclair, ils marchent à la lumière de cet éclair

C’est comme si cette partie du verset est une réponse à celui qui pose la question Et concernant l’éclair comment faisaient-ils ? Comment font-ils entre le moment où il y a un éclair et le moment où il n’y a pas d’éclair ? Ici, c’est une métaphore qui indique la gravité de l’état des hypocrites : leur état est similaire à la gravité qui est endurée par ceux qui sont sous cette pluie. Et la profonde hésitation. Leur état est semblable à ces gens qui sont exposés à cette tempête et leur profonde hésitation et leur ignorance entre ce qu’il faut qu’ils fassent et ce qu’il faut qu’ils délaissent. Lorsqu’il y a un éclat de l’éclair, bien qu’ils aient peur que cela les aveugle (que ça leur enlève la vue), ils profitent de cet éclair pour faire quelques petits pas. Et lorsque la lumière de l’éclair s’estompe, ils s’arrêtent et n’avancent plus. Chaque fois qu’il y a une lumière qui éclaire leur chemin, ils prennent ce chemin.

Puis l’auteur explique les nuances de la marche. La marche est le déplacement de la personne à un rythme habituel. Si la marche devient rapide, ça devient un « sa^y » (ce mot -là nous rappelle les trajets entre aS-Safaa’ et al-marwah). Et si elle est encore plus rapide, ça devient un « ^aDou^ », une course. Ibnou l-Jawziyy, ce grand savant hanbalite a dit dans son exégèse : les savants ont divergé sur l’explication de cette phrase « koullamaa ‘aDaa’a lahoum macha’ou fiihi » (chaque fois qu’il leur éclaire, ils marchent). Il y a quatre explications à ce sujet :

1/ Chaque fois que le Qour’aan leur parvient par ce qu’ils aiment, alors ils suivent ce qu’il y a dans le Qour’aan. C’est ce qui a été rapporté par ibnou ^Abbaas et aS-Souddiyy.

Et lorsqu’il n’y a plus d’éclair, ils s’arrêtent. Ils n’ont plus ce qui leur permet d’avancer, de savoir où marcher.

Et si Dieu veut, Il leur aurait fait perdre leur ouïe (par le bruit du tonnerre. Si Dieu avait voulu les rendre sourds, Il aurait pu les rendre sourds) et leur vue (par l’éclair)

Certes Allaah est sur toute chose tout puissant.

Récapitulatif : jusqu’à ce verset 20 de sourate al-baQarah, Allaah a énuméré les groupes de personnes responsables : ce sont les croyants, les mécréants et les hypocrites. Il a cité les caractéristiques de tout un chacun. Il a cité leur état et Il a cité ce qui est spécifique à chaque groupe, des choses qui les réjouissent ou qui les chagrinent. Puis il y a une introduction de ce qui vient après et Dieu s’adresse aux gens de La Mecque.

Verset 21 : ^AlQamah a dit : chaque fois qu’il y a dans le Qour’aan la parole « yaa ‘ayyouha n-naas », « ô vous les gens », cette parole s’adresse aux gens de La Mecque, c’est-à-dire aux associateurs. Et chaque fois qu’il y a dans un verset « yaa ‘ayyouha l-ladhiina ‘aamanouu » qui signifie « ô vous qui êtres croyants », c’est une parole qui s’adresse aux gens de Médine. Et le terme « yaa » est une Harf qui est utilisée pour appeler quelqu’un qui est éloigné. Alors que pour appeler quelqu’un qui est proche, on utilise le terme « a » ou bien « ay » : on va dire par exemple « aSalaaH » ou « aySalaaH » pour appeler celui qui est proche.

Puis le terme « yaa » a été utilisé par extension pour celui qui est « dans les nuages » comme quelqu’un qui s’est assoupi par exemple, même s’il est proche. Comme il a la tête ailleurs, ila été comparé à celui qui a été éloigné. Donc si quelqu’un de proche est appelé par le terme « yaa » c’est pour indiquer que la parole qui va suivre, il convient d’y prêter une attention particulière. C’est une insistance pour que la personne appelée accorde une attention particulière à cette parole.

Nous voyons ici l’importance d’apprendre la langue arabe qui est la langue fondamentale pour la compréhension des textes du Qour’aan et du Hadiith.

Et dans le Qour’aan, il y a souvent l’appel de cette manière, avec le terme « yaa », parce que Dieu adresse à Ses esclaves des ordres et des interdits, des promesses et des menaces.  Donc il s’agit de sujets éminents. C’est donc un devoir pour les esclaves d’être extrêmement attentionnés et vigilants concernant ce que Dieu leur adresse. Il ne convient pas d’être insouciant. C’est pour cela que le terme « yaa » est présent car la plupart des gens sont dans l’insouciance. Le terme « yaa » est pour attirer l’attention et susciter la vigilance.

Ibnou l-Jawziyy dans son exégèse a dit qu’il y a eu divergence entre les savants à propos de qui est visé par ce discours « yaa ‘ayyouha n-naas » (ô vous les gens), qu’il y a eu 4 avis :

1 / C’est général pour tous les gens : et c’est l’avis de ibnou ^Abbaas. Le terme « an-naas » est le nom de l’être vivant qui est un être humain, un descendant de ‘Aadam. Il a été appelé ainsi car il change de volonté et le mouvement se dit « naous ». Il a été dit aussi qu’il a été appelé « ounaas » qui vient de « an-niçyaane » qui signifie l’oubli. L’être humain oublie.

« Ou^boudouu Rabbakoum » peut signifier « Ô vous les gens, adorez votre Seigneur », c’est-à-dire « ayez foi en Son unicité ». Ibnou ^Abbaas, que Dieu l’agrée, a dit : chaque fois que le mot « ou^boudouu » est utilisé, cela signifie « ayez foi en l’unicité de Dieu ». Et « ou^boudouu Rabbakoum » peut avoir le sens de « obéissez à votre Seigneur ».

Ô vous les gens adorez votre Seigneur Qui vous a créés. Ces gens-là étaient des idolâtres, ils considéraient leurs idoles comme étant leur seigneur. Mais ici il est spécifié « Celui Qui vous a créés » pour ne pas confondre avec les autres. Même si eux, ils considéraient leurs idoles comme étant dignes d’être adorées, il leur est rappelé ici que c’est Dieu Qui a créé les gens. Et le fait de créer c’est de donner l’existence à ce qui n’existait pas.

Et dans la langue arabe, le mot « chay’ » n’est pas traduit uniquement par le mot « chose ». Car le mot « chay’ » signifie « ce qui existe ». Et c’est pour cela qu’il est valide à propos de Dieu de dire « chay’ ». Et dans le Qour’aan, il y a le mot « chay’ » qui a été employé au sujet de Dieu. Mais dans le langage courant, le mot « chay’ » est employé dans le sens d’une « chose »

Vous ainsi que ceux qui vous ont précédés. L’argument que Dieu leur a donné c’est qu’Il est leur Créateur et qu’Il est Le Créateur de ceux qui les ont précédés. Et ils avaient reconnu cela. Comme ils avaient reconnu cela, il leur a été dit : si vous reconnaissez cela, qu’Il est votre Créateur, alors adorez-le et n’adorez plus les idoles.

Puissiez-vous devenir pieux c’est-à-dire d’accomplir les devoirs et d’éviter les péchés. Et grâce à la piété, vous serez sauvés du châtiment. « La^allaa » traduit par « puissiez-vous » est dans le sens de l’espoir et de l’incitation. Comme c’est une incitation de la part de Celui Qui est généreux, ça a le sens d’une promesse qui sera réalisée sans aucun doute. C’est l’explication donnée par Siibaway qui est une des plus grandes références dans la grammaire arabe, alors que lui-même n’était pas arabe. Et KhouTroub, un autre spécialiste a dit que cela signifie « afin que (likay) vous soyez pieux ».

Informations utiles

* Dieu voit les choses visibles par Son attribut de voir, qui est de toute éternité. Nous, nous confirmons Ses attributs qu’Il S’est confirmé pour Lui-même dans les textes, comme l’existence, l’exemption de début, l’exemption de fin, la non -ressemblance avec ce qui entre en existence, l’unicité, la puissance, la science, la volonté, la vie, l’ouïe, la vue, la parole et le fait de faire exister qui est connu par la puissance. Ces treize attributs, c’est un devoir de les connaitre en détail pour toute personne responsable, pubère, saine d’esprit, homme ou femme.

L’existence de Dieu est de toute éternité, sans début ; quant à l’existence d’autre que Lui, elle a un début. Donc tout autre que Dieu est entré en existence, c’est Dieu Qui l’a fait exister. Si Dieu ne les avait pas fait exister, ces choses-là n’auraient pas existé.  Certains soufis disent : il n’y a d’existant par Lui-même que Dieu. Ils n’ont pas dit qu’il n’est d’existant que Dieu comme ceux qui croient en l’incarnation. Ils ont dit : nul autre que Dieu n’est de toute éternité.

* Oummou Salamah une des épouses du Prophète a dit : « j’ai entendu le Messager de Allaah Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam dire : il n’y a pas un seul esclave qui est touché par une épreuve et qui dit « certes nous appartenons à Dieu et nous allons revenir à la vie pour Son jugement. ô Allaah récompense-moi pour cette épreuve et remplace ce que j’ai perdu par cette épreuve par ce qui est meilleur « . Celui qui dit cela, Dieu lui remplace mieux que ce qu’il a perdu par cette épreuve et Il le récompense pour cette épreuve. C’est-à-dire qu’Il le récompense pour sa patience face à cette épreuve.

Elle a dit : « quand mon mari est mort, j’ai fait comme nous l’avait enseigné le messager de Dieu, j’ai dit « innaa lil-Laahi wa innaa ilayhi raaji^ouune Allaahoumma ajirnii fii mouSiibatii wa akhlif lii khayran minhaa ». Et elle a dit : Dieu m’a accordé meilleur que cela, Il m’a accordé le Messager de Dieu comme mari, Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam.

Verset 22 : Allaah est Celui Qui a fait que la terre soit pour vous comme un tapis sur lequel nous pouvons nous asseoir, sur lequel nous pouvons dormir et nous vivons notre vie dessus

Et que le ciel soit pour vous comme un toit. Dieu l’a préservé du fait de tomber et de détruire ce sur quoi il pourrait arriver.  Parce que si ce n’était Dieu Qui maintient le ciel dans sa position, celui-ci serait tombé et aurait détruit la terre.

Il est Celui Qui a fait tomber du ciel de l’eau c’est-à-dire la pluie

Et grâce à laquelle Dieu fait pousser des fruits. C’est Dieu Qui a fait qu’à partir de l’eau il y ait des fruits

En tant que subsistance pour vous. C’est-à-dire qu’à partir de l’eau, Dieu a fait qu’il y ait des fruits, par Sa toute-puissance, par Sa volonté et par Son acte de créer. Mais Il a fait que l’eau soit une cause pour que les fruits sortent, parce que Dieu est tout puissant à créer la totalité sans qu’il n’y ait d’eau. Tout comme l’eau du mâle est une cause pour qu’il y ait l’enfant, Dieu est tout puissant à créer la totalité sans cette eau. En effet le fait que Dieu fasse évoluer les choses d’un état à un autre de manière progressive, alors qu’Il est tout puissant à créer le fruit directement, sans passer par les différentes étapes de maturation comme le bourgeon, les feuilles, etc. Mais Dieu fait qu’il y ait toutes ces étapes pour une sagesse, pour qu’il y ait une moralité pour nous, pour nous inciter à raisonner et que cette réflexion nous amène à considérer la toute-puissance du Créateur. L’eau de l’homme est une cause par laquelle Dieu peut créer l’enfant mais ce n’est pas cette eau de l’homme qui crée l’enfant. Si Dieu avait voulu, Il aurait créé l’enfant sans qu’il y ait cette eau de l’homme, tout comme Il a créé notre maître Aadam sans qu’il ne soit issu de l’eau d’un père ni d’une mère et Il a créé Jésus sans qu’il ne soit issu de l’eau d’un père. Donc c’est Dieu Qui est le Créateur des causes et des effets.

Puis il y a une explication concernant le vocabulaire car en arabe, il peut y avoir un même mot qui a plusieurs formes de pluriels. Les fruits en question ici, c’est une forme de pluriel très particulière, c’est un pluriel de pluriel pour indiquer entre autres qu’il y en a beaucoup.

Alors n’attribuez pas des équivalents à Dieu. C’est un ordre de n’adorer que votre Seigneur, de ne pas Lui attribuer d’associé. Parce que la base même de l’adoration, c’est de croire en l’unicité de Celui Qui est adoré. Cette partie du verset commence par la lettre « fa » qui a le sens ici de « alors » c’est-à-dire que c’est la suite de ce qui est parvenu auparavant, c’est-à-dire : regardez ce que Dieu vous a accordé comme bienfaits, Il a fait que la terre soit pour vous comme un tapis, Il a fait que le ciel soit pour vous comme un toit, Il a fait descendre l’eau qui est une cause pour faire pousser des fruits qui sont une subsistance pour vous. Donc Dieu énumère certains bienfaits qu’Il nous a accordés et après, vient le terme « alors » qui indique : prenez cela en compte, réfléchissez et méditez et ne Lui attribuez pas d’associé car ce sont autant de preuves qui indiquent l’unicité de Dieu.   

Le mot « andaad » est le pluriel de « nidd » qui signifie « équivalent ». Et l’équivalent est celui qui peut se substituer à un autre. Et Dieu n’a pas d’équivalent, Il n’a pas qui peut se substituer à Lui ni qui est égal à Lui. Et Dieu n’a pas d’opposant, c’est-à-dire Il n’a pas qui a un pouvoir supérieur au Sien. « Wa laa nidd wa laa didd » signifie que Dieu n’a pas d’équivalent ni d’opposant.

Alors que vous savez (pertinemment). Ici il y a quelque chose qui est su et qui n’a pas été mentionné : il s’agit du fait qu’ils savent que les idoles ne créent absolument rien du tout. Vous savez pertinemment que les idoles ne donnent pas de subsistance, vous savez pertinemment que Dieu est Le Créateur, Celui Qui pourvoit. Donc attribuer des équivalents à Dieu, que ce soient des idoles ou le fait de faire une représentation de Dieu, de lui attribuer un fils, c’est le summum de l’ignorance.

Dieu, dans ces versets, a énuméré les preuves qui indiquent et confirment Son Unicité et qui prouvent l’invalidité de l’association à Dieu. D’abord Dieu a créé les humains et a fait d’eux des êtres vivants. Il les a dotés de capacités. Il a créé la terre qui est pour eux un abri, sur laquelle ils se sont établis. Et Il a créé le ciel qui est comme une tente qui est attachée et Dieu a fait que le ciel est à l’image de l’homme qui introduit l’eau dans la terre qui porte et donne les fruits, tout cela en tant que subsistance pour les humains. Ce sont des preuves qui indiquent l’unicité de Dieu et qui prouvent l’invalidité de l’association à Dieu. Parce qu’aucune des créatures n’a la capacité de créer ce qui a été énuméré jusqu’ici. Aucune créature n’a la capacité de créer ni une terre ni un ciel ni une pluie ni des fruits.

Après cette première partie introductive, Dieu a fait suivre par le rappel de ce qui confirme le statut de prophète de MouHammad que Dieu l’honore et l’élève davantage en degrés, et ce qui prouve le caractère miraculeux du Qour’aan. Car le Qour’aan est un défi, c’est un défi que les associateurs n’ont pas pu relever et que personne, jusqu’à aujourd’hui ne peut relever. Par le Qour’aan, Dieu a défié les associateurs. S’ils avaient été capables de relever le défi, ils n’auraient pas eu recours au combat. S’ils avaient pu composer un texte pour relever le défi que constitue le Qour’aan, ils se seraient suffi de cela. Pourquoi auraient-ils eu recours au combat ?

Verset 23 : et si vous avez le doute concernant ce que Nous avons révélé à votre esclave, (c’est-à-dire MouHammad que Dieu l’honore et l’élève davantage en degrés). Le mot « ^abd » que l’on traduit en français par « esclave » désigne ce qui appartient et qui est doté de raison. Donc nous sommes des esclaves de Dieu parce que nous appartenons à Dieu. Et il peut y avoir un esclave qui appartient à un humain. Donc on n’appelle pas les animaux des esclaves parce qu’ils ne sont pas dotés de raison. Donc les esclaves, ce sont les humains, les jinns et les anges. Les humains sont des esclaves de Dieu, les jinns sont des esclaves de Dieu et les anges sont des esclaves de Dieu, parce qu’ils sont dotés de raison. Et ceux qui sont du même ordre qu’eux comme les femmes du paradis qu’on appelle « al-houurou l-^iin » et les serviteurs du paradis. Dieu a créé des serviteurs qui ont l’aspect humain mais qui ne sont pas des descendants de Aadam. Ils ont l’aspect d’adolescents et chaque personne au paradis aura un grand nombre de ces serviteurs. Eux aussi sont dotés de raison.

Pour ce qui est des animaux, ils ont bien des âmes mais ils n’ont pas de raison. On les appelle créatures de Dieu. Le mot « créature » est plus large que le mot « esclave » parce que les esclaves de Dieu sont aussi des créatures de Dieu. La définition d’un esclave est : un être vivant doté de raison qui appartient à autrui. Dans ce verset il y a le verbe « nazzalnaa » qui signifie « faire descendre » et on peut aussi utiliser le verbe « anzalnaa ». Il y a des subtilités entre ces deux formes. La forme « nazzalnaa » est employée pour indiquer que la révélation du Qour’aan est progressive. Ce n’est pas tout le Livre qui est descendu en même temps au Prophète MouHammad ^alayhi S-Salaat wa s-salaam. Mais la révélation du Qour’aan a eu lieu sur environ 23 années, depuis que le Prophète avait 40 ans jusqu’à ses 63 ans.

Les mécréants ont dit que si ce Livre provenait de Dieu, il ne serait pas descendu ainsi éparpillé, parfois des sourates entières, parfois des versets, selon les évènements, comme c’est le cas des poètes ou des orateurs, lorsqu’ils composent leurs textes, ils ne le font pas d’une seule traite. Ils ont dit que si c’était de la part de Dieu, il serait parvenu en une seule fois. Mais Dieu dit ce qui signifie : « et ceux qui ont mécru ont dit : pourquoi est-ce que le Qour’aan n’est pas descendu tout entier en une seule fois ? » Ils ont prétendu avoir trouvé un argument que ce ne serait pas de la part de Dieu parce que le Livre du Qour’aan n’est pas parvenu d’un seul bloc, tout entier. Et le verset 23 de sourate al-baQarah est une réplique à cette interrogation. Il a été dit : « si vous doutez à propos de ce qui est parvenu par révélation, de cette façon qui est progressive, à Notre esclave, c’est-à-dire à maître MouHammad, alors amenez donc une sourate équivalente ». Le défi est que les mécréants composent une seule sourate, un chapitre de la taille du plus petit chapitre du Qour’aan si vous en êtes capables. Et ceci correspond à un chapitre qui est composé d’au moins trois versets.

Le mot « souurah » en arabe, soit il vient de « souur » d’une ville qui est ce qui entoure une ville c’est-à-dire ses remparts ceci pour dire qu’il s’agit d’un texte qui est bordé, qui a une délimitation ou bien pour dire que ce texte comporte plusieurs informations utiles tout comme les remparts d’une ville englobent ce qu’il y a dans cette ville. Une autre explication du mot « souurah » est dans le sens du degré parce que ce chapitre du Qour’aan est comme un niveau, un degré que la personne va atteindre progressivement. La personne va lire une sourate puis une autre et ainsi de suite : c’est comme si la personne passe d’un degré à un autre. Et les sourates du Qour’aan sont classées, il y a celles qui sont longues, celles qui sont moyennes, celles qui sont courtes. Ou encore pour expliquer le haut degré de ces sourates dans la religion. Une autre explication est le mot « sou’rah » qui est une part, une partie du Qour’aan.

Quel est l’intérêt que le Qour’aan soit composé de plusieurs sourates ?  Il y a beaucoup d’intérêts, beaucoup de sagesses. Et c’est pour cela que Dieu a révélé les livres qu’Il a révélés : la torah, l’évangile, les psaumes, et tout ce que Dieu a révélé à Ses prophètes est classé ainsi par chapitres. Ce sont des chapitres qui se succèdent : les livres célestes sont ainsi. Une des sagesses est que quand un ensemble comporte plusieurs parties, c’est plus beau que si c’était d’un seul bloc. Une autre sagesse est que celui qui récite et termine la récitation d’une sourate puis qui entame un autre chapitre, cela va le motiver davantage, il va avoir plus d’ardeur pour attaquer le suivant. C’est ainsi que les récitateurs du Qour’aan ont eu cette classification en chapitres (en sourates) et de plus, le Qour’aan a été classé en quatre quarts, et en soixante Hizb et en trente jouz’. Par exemple, celui qui se fixe comme objectif de réciter tout le Qour’aan pendant le mois de ramaDaan, il se dit qu’il va réciter chaque jour un jouz’. Une autre sagesse est que celui qui va mémoriser le Qour’aan par cœur va être également motivé, il va accorder de la considération à ce qu’il a mémorisé et il va être encouragé pour poursuivre. Il y a un compagnon du Prophète qui s’appelle Anas ibnou Maalik qui a été le serviteur du Prophète depuis l’âge de dix ans. Sa mère, quand le Prophète est arrivé à Médine, elle lui a demandé de le garder à son service. Et Anas a passé les dix années que le Prophète a passées à Médine avec lui en étant à son service. Et le Prophète lui a fait beaucoup d’invocations et ainsi Anas a vécu longtemps, il a eu beaucoup d’enfants et il a été riche. Anas a dit : « quand l’un d’entre nous récitait sourate al-baQarah et sourate ‘aali-^Imraane, nous avions de la considération pour lui ». C’est à partir de là que les savants ont dit que, quand tu fais la prière, et que tu récites toute une sourate après la faatiHah, c’est mieux que si tu ne récitais que quelques versets.

Alors amenez une sourate semblable : en arabe il y a deux possibilités pour expliquer le mot semblable : soit cela concerne la similarité de la sourate ou alors cela concerne Notre esclave. Dans le cas où la similarité est avec la sourate, c’est-à-dire « amenez une sourate équivalente à ce texte, dans son éloquence, dans les informations qu’il comporte, dans le haut degré, dans la beauté du texte ». Dans le cas où la similarité concerne l’esclave (le Prophète) alors amenez un homme, comme notre maître MouHammad, qui ne sache ni lire ni écrire, qui n’a pas appris auprès des savants et qui amène un texte aussi beau que celui-là. Ici c’est un défi qui est lancé. Vous n’êtes pas capable d’amener un texte aussi beau, aussi impressionnant, aussi miraculeux que ce texte-là et vous n’êtes pas capable de trouver quelqu’un qui n’a jamais appris auprès de savants et qui vous amène un tel texte.

C’est la première explication qui a le plus d’arguments au niveau textuel, même si les deux explications au niveau de la langue, tiennent. Et ceci parce qu’il y a d’autres versets dans le Qour’aan qui ont le même sens. Dans certains versets, il est dit « amenez ne serait-ce qu’une sourate », dans d’autres versets, il est dit « amenez dix sourates » et dans certains versets, ils ne peuvent pas amener comme ce Qour’aan.

Et cette première explication est retenue car, du point de vue de la langue arabe, le style est meilleur, le fait de dire que ça se rapporte au texte et non pas au Prophète. Et le contexte depuis le début est à propos de ce qui a été révélé , c’est-à-dire le texte et non pas celui à qui il a été révélé.

Le sens global est : si vous doutez à propos du Qour’aan, s’il a bien été révélé de la part de Dieu, alors amenez donc un texte qui soit équivalent à une partie du Qour’aan.

Ici, si le pronom se rapportait au Prophète, comme c’est le cas dans la deuxième explication : si vous doutez que ce Qour’aan est bien révélé de la part de Dieu, alors amenez un homme qui soit comme MouHammad qui amène un texte semblable.

Et appelez ceux qui témoignent en votre faveur, d’autres que Dieu c’est-à-dire amenez ceux que vous considérez comme étant des divinités et que vous prétendez qu’ils seront témoins en votre faveur au jour du jugement, que vous êtes sur la vérité ou bien amenez qui témoigne en votre faveur que le texte que vous prétendez est comme le Qour’aan. C’est un défi lancé à ces gens-là qui doutent si le Qour’aan est révélé de la part de Dieu.

Si vous êtes véridiques dans votre prétention que le Qour’aan n’est pas de la part de Dieu, alors amenez un texte semblable et faites-vous aider par ceux que vous considérez comme étant votre dieu, c’est-à-dire les idoles que vous adorez. 

Conseil : d’après Jaabir ibnou Samourah, qui est un compagnon du Prophète ^alayhi S-Salaat wa s-salaam, il a dit : « le Messager de Dieu, que Dieu l’honore et l’élève davantage en degrés, gardait longtemps le silence, il ne parlait pas beaucoup. Et il ne riait pas beaucoup, son rire était juste un sourire ».

Et dans le Hadiith rapporté par ibnou Hibbaan, le Messager de Dieu Sala l-Laahou ^alayhi wa sallam a dit ce qui signifie : « garde-toi de rire beaucoup car cela va faire mourir le cœur ». Cela signifie que le cœur de celui qui rit beaucoup devient corrompu et il n’inspire plus de respect. C’est pour cela que le fait de trop rire n’est pas recommandé.

Information utile :il n’est pas permis de suivre les habitudes des non musulmans, c’est-à-dire ce qui leur est spécifique.  Le fait de fêter les anniversaires, la prétendue fête des mères ou du mariage ou ce qu’ils appellent la St Valentin, tout ceci ne fait pas partie des habitudes des musulmans, donc ce n’est pas licite.   

Verset 24 : Si vous ne le faites pas et vous ne le ferez pas alors protégez-vous d’un feu dont le combustible est fait d’hommes et de pierres

Après leur avoir indiqué les moyens qui permettent de reconnaitre la véracité du Prophète, il leur a dit : si vous n’êtes pas capable d’opposer au Qour’aan quoi que ce soit de semblable, (parce qu’ils ont essayé mais ils n’ont pas pu) et que votre impuissance est avérée, c’est la preuve qu’il s’agit bien d’un miracle, alors c’est un devoir pour vous de croire en la véracité du Prophète. Alors croyez en lui et craignez un châtiment qui est réservé pour ceux qui ont démenti et qui se sont entêtés.

Si vous ne le faites pas signifie : si vous n’amenez pas un texte équivalent au Qour’aan. Et vous ne le ferez pas.

Il y a en cela deux preuves de la confirmation du statut de prophète de notre maître MouHammad Salla l -Laahou ^alayhi wa sallam. La première est que ce par quoi Dieu les a défiés est bien un miracle qui prouve leur impuissance à amener quoi que ce soit de semblable.  Et il s’agit du Qour’aan. La deuxième est que Dieu les informe qu’ils ne pourront pas amener un texte semblable dans le futur. Et ceci est un ghayb c’est-à-dire une chose cachée, que seul Dieu sait. Ghayb, ghaaba, signifie « absent », c’est-à-dire pour nous, une chose que nous ne savons pas. Soit ce sont des choses cachées, ou bien des choses qui auront lieu dans le futur ou bien qui ont eu lieu dans le passé. Et Dieu sait tout le ghayb.

Wa Qouudouha n-naaçou wal-Hijaarah : craignez ce feu dont le combustible est fait d’hommes et de pierres. Ce feu a une particularité, il se distingue des autres feux. C’est que ce feu est attisé par des gens et de la pierre qui s’y trouve, ce feu augmente en chaleur par les gens qui y sont jetés et par la pierre qui est du soufre. Le soufre prend feu plus facilement et il s’éteint plus lentement. Il a aussi une plus mauvaise odeur. Et il imprègne le corps. Il y a une autre explication pour la pierre : il s’agit des idoles qu’ils adoraient. Et c’est pour augmenter leur regret parce qu’ils vont se retrouver à brûler avec elles.

Dieu a joint dans ce verset la mention des gens avec la pierre parce qu’eux-mêmes se sont joints à elle, ils l’ont adorée. Et ils ont faits des idoles des équivalents à Dieu.  Comme dans le verset qui signifie : « certes vous et ce que vous adorez, autre que Dieu, vous serez le combustible de l’enfer ». Dans ce verset, Dieu les a joints à ces idoles qu’ils adoraient. Ils seront des combustibles pour l’enfer et ceci est pour les blâmer encore plus.

Dans la période antéislamique (avant la révélation à notre maitre MouHammad) qui était une période d’obscurantisme, ils avaient des pratiques très laides, ils enterraient leurs filles vivantes. Cela ne veut pas dire que l’islam est venu pour la première fois avec notre maître MouHammad. L’islam est la religion de tous les prophètes. Depuis Aadam jusqu’au prophète MouHammad, la religion est l’islam. Peu avant la venue de notre maitre MouHammad, l’islam a disparu sur terre. Donc les Arabes avaient des pratiques d’obscurantisme comme le fait d’enterrer les filles vivantes à leur naissance ou le fait d’adorer une pierre. Puis lorsqu’ils trouvaient une pierre plus jolie que la première, ils la jetaient et se mettaient à adorer la seconde. Et c’est pour cela que Dieu a révélé Sa parole qui signifie : « vois-tu celui qui prend ses passions pour divinité ». C’est-à-dire ce vers quoi son âme penche.

Le feu a été préparé pour les mécréants. C’est-à-dire que le feu de l’enfer existe déjà, tout comme le paradis existe déjà. Et Dieu sait combien de personnes vont aller en enfer et combien de personnes vont aller au paradis. Et Dieu a réservé pour chacun son emplacement, parce que Dieu, rien n’échappe à sa science. Cette phrase « ou^iddat lil-kaafiriine » est à la voix passive -le feu a été préparé pour les mécréants- c’est donc une preuve que l’enfer existe actuellement et non pas comme le prétend un homme qui s’appelle Jahm fils de Safwaane qui prétend que l’enfer sera créé dans le futur. Cet homme est le dirigeant des Jahmites qui est un groupe égaré qui a disparu actuellement. D’ailleurs les savants ont répertorié les groupes égarés comme Abouu ManSouur at-Tamimiyy dans son livre « al-farQou bayna l-firaaQ ». Le Prophète ^alayhi S-Salaat wa s-salaam a dit ce qui signifie : “ma communauté va se diviser en 73 groupes, tous iront en enfer sauf un seul c’est le groupe majoritaire ». Et le groupe majoritaire ce sont les sunnites. Ils ont une bonne croyance même s’ils se sont relâchés concernant la pratique. Quant aux autres groupes, ils sont nombreux en termes de nombre de groupes, mais ils sont peu nombreux en termes d’adeptes, par rapport au groupe majoritaire. Et ils iront en enfer à cause de leur mauvaise croyance.

Le Prophète a parlé d’un groupe qui s’appelle les khawaarij. L’un d’entre vous trouvera qu’il ne fait pas beaucoup de prières ni de jours de jeûne par rapport à eux. Et pourtant le Prophète a dit que l’un d’entre eux sort de la religion tout comme une flèche transperce sa cible et il a dit que s’il les trouve, il les tuera. Selon l’apparence, on voit que leur comportement est rigoureux mais en réalité, leur croyance est mauvaise. On en trouve encore à notre époque.

Donc Jahm ibnou Safwaane est un fondateur d’un de ces groupes égarés et il a été exécuté à l’époque des Omeyyades. Une fois, il a été interrogé au sujet de Dieu. Il n’a pas trouvé de réponse, il s’est retiré pendant quelques jours puis quand il est revenu, il a dit : « Dieu, c’est l’air, Il est partout, sur tout et avec tout ». Et il a prononcé d’autres paroles de mécréance. Mais nous, les sunnites, nous croyons que Dieu n’est pas un corps, donc Il n’est pas comme l’air. Dieu est un Etre Qui existe obligatoirement selon la raison parce que tout est une preuve de Son existence et nous ne connaissons pas Sa réalité. Il existe sans endroit et sans comment. Il n’est pas concerné par les endroits car les endroits, c’est Lui Qui les créés. Avant l’existence des endroits, Dieu existe. Après la création des endroits, Il ne change pas. Et Dieu n’est pas concerné par le comment. Ce sont les créatures qui ont un comment, comme le fait d’être proche ou éloigné, en mouvement ou immobile. Dieu n’est pas un corps. Dieu n’a pas de ressemblance avec les créatures.

Dieu a fait que dans le Qour’aan, Il cite des paroles d’encouragement et d’incitation à faire le bien avec des paroles de menace de châtiment. Ceci est pour motiver la personne à acquérir ce qui rapproche de l’objectif et pour démotiver la personne de commettre des péchés. Notre âme, elle est comme un enfant : si tu la laisses, elle va faire des bêtises. Elle a besoin d’être cadrée. Dans le Qour’aan, il y a ce cadrage.

Jusqu’au verset 23, il y a eu mention des mécréants, de leurs œuvres et de la menace de châtiment. Puis il y a eu la mention des croyants, de leurs œuvres et l’annonce de bonne nouvelle qui les attend.

Verset 25

Annonce la bonne nouvelle à ceux qui sont croyants et qui accomplissent les bonnes œuvres. Qui a l’ordre d’annoncer la bonne nouvelle ? Il s’agit du messager, notre maitre MouHammad que Dieu l’honore et l’élève davantage en degrés. Il y a une deuxième explication : il s’agit de tout un chacun : tout un chacun a l’ordre d’annoncer la bonne nouvelle. L’auteur dit que cette explication est la meilleure parce qu’elle indique que ce sujet est éminent. Cette bonne nouvelle est quelque chose d’éminent. Puisque tout un chacun reçoit l’ordre de l’annoncer, c’est que c’est quelque chose de magnifique qui mérite d’être annoncé par tout le monde, par toux ceux qui ont la capacité de l’annoncer. L’annonce de bonne nouvelle est un seul mot en arabe – al-bichaarah – qui est le fait d’informer ce qui va entraîner la joie chez celui qui va être informé.

Parfois on trouve dans le Qour’aan ce même verbe – bichaarah – dans une menace aux mécréants « annonce-leur la bonne nouvelle d’un châtiment douloureux ». Or le châtiment douloureux n’est pas une bonne nouvelle, mais c’est une figure de style en arabe qui indique un surcroit de rabaissement à l’encontre de celui à qui le châtiment douloureux est annoncé. Tout comme un homme pourrait dire à son ennemi « je t’annonce la bonne nouvelle de la mort de tes descendants et le pillage de tes biens ». En réalité ce n’est pas une bonne nouvelle mais c’est pour l’humilier davantage.

« AS-SaaliHaat », c’est tout ce qui est correct parmi les œuvres. Les jugements de valeur que nous émettons sont conformes à ce que notre Prophète nous a transmis. Et il parle suite à la révélation de Dieu. Si le Prophète nous dit que telle chose est bonne, alors elle est bonne. S’il nous dit que telle chose est mauvaise, alors nous disons qu’elle est mauvaise parce qu’il sait mieux que nous notre propre intérêt. Les règles de la religion ont été enseignées par Dieu au Prophète qui nous les a enseignées et nous les appliquons. Et cela montre la force de la personne à contraindre ses passions, c’est un exercice qui n’est pas facile. Cela montre la différence entre les gens : il y a ceux qui s’empressent à obéir, à contraindre leur âme et il y a ceux qui suivent leurs passions. Ceux qui suivent leurs passions ne sont pas les plus intelligents, ils ne sont pas les plus forts. Les plus forts sont ceux qui contraignent leurs âmes à suivre la loi du Prophète ^alayhi S-Salaat wa s-salaam. Donc les bonnes œuvres sont ce qui est conforme à la sounnah en référence au Qour’aan et au Hadiith.

On ne dit pas pour autant que le croyant entrera au paradis même sans accomplir de bonnes œuvres sous prétexte que Dieu a annoncé la bonne nouvelle aux croyants parce que Dieu a fait que cette annonce de bonne nouvelle du paradis est pour les croyants qui ont accompli les bonnes œuvres. L’annonce de bonne nouvelle dans l’absolu est pour ceux qui ont été croyants et qui ont accompli les bonnes œuvres.

Par contre les croyants qui commettent les grands péchés, ils n’ont pas cette annonce de bonne nouvelle dans l’absolu. Mais ils auront une annonce de bonne nouvelle conditionnée par la volonté de Dieu. Cela veut dire que ce musulman grand pécheur qui est chargé de grands péchés (il n’a pas fait le repentir avant de mourir), que va-t-il lui arriver ? Il y a deux cas : si Dieu veut, Il lui pardonne : Il le fait entrer au paradis sans châtiment préalable. Si Dieu veut, Il le châtie à hauteur de ses péchés, puis Il le fait entrer au paradis. Dans le Hadiith le Prophète ^alayhi S-Salaat wa s-salaam nous a parlé du dernier musulman à entrer au paradis : il aura comme cette terre et dix fois encore. C’est pour cela que l’intelligent est celui qui dit : ça vaut la peine que je patiente ici pour accomplir les devoirs et éviter les péchés, pour être au nombre des gagnants dans l’au-delà.

Information utile : la foi englobe les œuvres. Et la foi augmente et diminue par ses caractéristiques et pas par sa réalité. La base de la foi n’augmente pas et ne diminue pas. Il s’agit de la croyance en Dieu et en Son Prophète. Si cette base diminue, ça devient du doute et le doute est contraire à la foi. Ce qui augmente et qui diminue, ce sont ses caractéristiques. Quand on accomplit les devoirs et qu’on évite les péchés, les caractéristiques de la foi augmentent.  Si on commet des péchés et qu’on délaisse certains devoirs, les caractéristiques de la foi diminuent.

Qu’ils auront des jardins. Ici -jannaat- signifie des jardins, des vergers. Le mot -jannaa- indique le sens de cacher et de couvrir et c’est la même origine que le mot -jinn-. Les jinns, on ne les voit pas. Et -al-jounooun- c’est la folie, ça concerne quelqu’un dont la raison est cachée. Et – al-janiine – c’est le fœtus qui est caché dans l’utérus de sa mère. Et – al-jounnah – c’est la protection, c’est un bouclier par exemple. « aS-Siyaamou jounnah » : le jeûne est une protection (contre le désir). Et le paradis est appelé – jannah – en raison de nombreux jinaanes qu’il y a dedans. Le paradis est déjà créé, en raison de la parole de Dieu qui signifie : « ô Aadam, habitez toi et ton épouse, au paradis et mangez ce que vous voulez mais ne touchez pas à cet arbre, sinon vous seriez injustes

Sous lesquels vont couler des rivières : à l’image des rivières qui coulent à proximité des arbres, des arbres qui poussent sur les bords de ces rivières dans le bas-monde. Donc il y a des rivières qui coulent au paradis ; mais elles ont une particularité. Les rivières du paradis coulent sans qu’il n’y ait de lit. Les plus beaux des vergers sont ceux qui ont des arbres qui font de l’ombre et dans lesquels l’eau est courante, pas stagnante. « An-Nahr » c’est une rivière (ou un fleuve), entre le ruisseau et la mer. Et on dit à propos du Nil que c’est le « nahr » de l’Egypte. Ce qui caractérise un verger, c’est qu’il comporte une rivière avec de l’eau qui coule et le fait que l’eau coule est un symbole de grande grâce et de grand bienfait. Et Dieu a cité cette spécificité des jardins avec des rivières qui coulent avant d’autres spécificités, en raison de l’importance de cette caractéristique-là. Il peut y avoir beaucoup de spécificités dans un verger mais Dieu a cité celle-là en premier, c’est-à-dire le fait qu’il y ait des rivières qui coulent.

Information utile : les attributs de Dieu sont de deux catégories. Il y a les attributs de Dieu qu’il est un devoir pour toute personne responsable de connaître et il y a des attributs de Dieu qu’il n’est pas un devoir de connaitre en détail pour toute personne responsable, mais c’est une obligation collective de les connaitre. Tous les attributs de Dieu sont cités dans le Qour’aan, parmi les deux catégories que l’on vient de citer, que ce soit l’attribut lui-même ou bien sa signification.

Conseil : le Messager de Dieu que Dieu l’honore et l’élève davantage en degrés a dit ce qui signifie : « les meilleurs d’entre vous sont les meilleurs avec leur épouse. Et je suis le meilleur d’entre vous avec mes épouses ». Rapporté par At-Tirmidhiyy. Cela veut dire que c’est celui qui agit parfaitement avec son épouse. Celui qui agit avec son épouse avec modestie, avec tendresse, avec miséricorde, avec bienfaisance, avec le pardon, il fait partie des meilleurs des hommes. Parce que celui qui a un tel comportement avec son épouse, alors il aura forcément le même comportement avec les autres. Malheureusement beaucoup d’hommes ont un comportement contraire à ce qui est indiqué dans ce Hadiith. Il n’est pas modeste avec son épouse, il est hautain avec elle. Ceci n’est pas convenable. Il convient qu’il soit modeste avec son épouse, qu’il agisse avec bienfaisance avec elle, qu’il ferme les yeux, qu’il pardonne ses erreurs, qu’il ne réponde pas au mauvais comportement de son épouse par un mauvais comportement.

Chaque fois qu’il leur est accordé en subsistance c’est-à-dire concernant ce qu’il y a au paradis.  Quand il leur a été dit qu’il y a des jardins au paradis, alors celui qui entend va forcément imaginer qu’il y a des fruits au paradis, soit des fruits semblables aux fruits du bas monde, soit d’autres catégories de fruits. Il a été dit que ces fruits ressemblent aux fruits du bas monde, c’est-à-dire que leurs espèces sont semblables, même s’il y a une différence dans d’autres critères que Dieu sait. Cela veut dire que du point de vue de l’aspect de ces fruits, de la douceur du goût, de la bonne odeur, il n’y a pas de correspondance entre les deux, puisque les fruits du paradis dépassent de loin en beauté les fruits du bas-monde et leur goût est de loin meilleur et l’odeur est de loin meilleure. Mais les espèces sont la même.

De n’importe quel fruit : que ce soient des pommes, des grenades ou d’autres que cela, ils vont dire cela (la phrase qui va venir). Le terme « min » est employé deux fois : « minhaa, min thamarihim », c’est pour indiquer la provenance de cette subsistance. Et le premier « min » est pour indiquer que cette subsistance provient des jardins du paradis et à partir des jardins du paradis, ce sont des fruits. C’est comme si on dit à quelqu’un : un tel m’a donné une subsistance. Il te dit : à partir de quoi ? On répond : à partir de son jardin. Il te dit : de quel fruit de son jardin t’a-t-il donné ? Tu dis : des grenades. L’expression : min thamaratin : il ne s’agit pas d’un fruit unique, mais il s’agit du genre, c’est-à-dire des pommes, des grenades, …

Ils disent : voici ce qui est semblable à ce qui nous a été accordé en subsistance auparavant. Cela est une preuve que les fruits que nous avons reçus sont semblables aux fruits du bas monde par le genre.

Et ils ont reçu les fruits qui se ressemblent. C’est comme lorsqu’on dit : Abouu Youuçouf c’est Abouu Haniifah. On veut dire par là qu’ils se ressemblent énormément. Et le pronom « bihi » se rapporte à la subsistance qui a été accordée, dans le bas monde et dans l’au-delà. Dans cette phrase il est fait mention de ce qu’ils ont eu comme subsistance dans les deux résidences, dans le bas-monde et dans l’au-delà. Et si les fruits du paradis sont semblables aux fruits du bas monde et qu’il ne s’agit pas de nouvelles espèces, c’est parce que l’homme est plus apaisé avec les choses auxquelles il est habitué. L’homme penche plus vers ce à quoi il a été habitué. Et si l’homme voit ce à quoi il n’a pas été habitué, sa nature émet une répulsion et son âme répugne cette nouvelle chose. Par ailleurs, si l’homme voit une chose à laquelle il est habitué mais qu’il la voit avec une particularité et une faveur claire, c’est-à-dire quand il voit les pommes du paradis alors qu’il connait les pommes du bas-monde mais il constate que les pommes du paradis sont beaucoup plus douces, beaucoup plus parfumées, qui sont meilleures, alors son étonnement sera plus grand et sa surprise sera plus grande.

Et le fait que les gens du paradis disent cette expression à propos de chaque catégorie  de fruits qu’ils reçoivent en subsistance,  «  voici ce qui ressemble à ce qui nous a été accordé en subsistance auparavant » ( c’est-à-dire dans le bas-monde), le fait qu’ils manifestent leur étonnement à chaque fruit qui leur est accordé en subsistance au paradis, est une preuve que ce qu’ils reçoivent est grandiose et que le mérite de ce qu’ils reçoivent au paradis est extrême, tellement ils voient la différence entre les fruits du bas-monde et les fruits de l’au-delà. Chaque fois qu’ils voient un fruit de l’au-delà, ils disent cette phrase d’étonnement. Tout en sachant que c’est cette grande différence qui provoque leur étonnement à chaque fois. Ils considèrent que ce qu’ils ont eu est étonnant et que c’est un bienfait éminent. Pourtant ce sont des choses qui se ressemblent en soi tout comme l’a rapporté Al-Haçan : ils disent que ce qu’ils reçoivent comme subsistance du paradis, est de la même espèce. Et chaque fois qu’il est ramené à quelqu’un un récipient dans lequel il y a de la nourriture du paradis, il en mange et quand on lui ramène un autre récipient, il dit : « mais c’est comme ce que nous avons eu auparavant ». Mais l’ange lui dit : « mange, l’aspect est le même mais le goût est différent ».

Et il est rapporté du Prophète ^alayhi s-salaam qu’il a dit ce qui signifie : « par Celui Qui détient l’âme de MouHammad, par Sa toute-puissance, il arrive que l’homme au paradis cueille un fruit pour en consommer. Avant même qu’il n’arrive dans sa bouche, Dieu fait pousser un autre fruit à la place de ce fruit. Et quand la personne voit qu’il y a un autre fruit à sa place, avec le même aspect, elle dit cette phrase : « voici ce qui est semblable à ce qui nous a été accordé en subsistance auparavant ».

Et ils ont reçu les fruits qui se ressemblent est une phrase qu’on appelle en arabe mouTTariDah qui revient à confirmer une information. C’est comme si on dit : un tel a bien agi envers un tel et ce qu’il a fait est bien. Ou quelqu’un a pensé faire telle chose et ce qu’il a pensé est correct. Ou la phrase du Qour’aan : ils ont rendu les habitants glorieux de cette ville humiliés et c’est comme ça qu’ils font.

Et ils y ont des épouses purifiées. C’est-à-dire pures des mauvais caractères, ce ne sont pas des femmes Tamihaat qui est le pluriel de Taamih. La femme qui est Taamih est celle qui déteste son mari et qui convoite d’autre que lui. Et qui ne sont pas marihaat, ce sont les orgueilleuses. Donc elles sont pures de tout mauvais caractère. La deuxième explication du mot « pures » est qu’elles sont pures de tout ce qui est spécifique aux femmes comme les menstrues, les lochies et le sang de maladie et pures de ce qui n’est pas spécifique aux femmes comme l’urine, les selles et le reste des choses répugnantes et diverses souillures. C’est-à-dire que ces femmes au paradis, elles sont pures de tout cela. Et dans le verset, c’est le mot « purifiées » qui est employé, car ce mot est encore plus éloquent et indique qu’elles ont été purifiées de beaucoup plus de choses. Et il y a également l’allusion qu’il y a QUI les a purifiées. Et il s’agit de Dieu, gloire à Lui.

Et ils y resteront éternellement. L’éternité ici, c’est qu’ils vont rester sans fin. C’est quelque chose qui ne s’interrompra pas. Et il y a ici l’infondé de la parole des Jahmiyyah qui prétendent que le paradis aura une fin et que les gens du paradis seront anéantis.

Nous disons « Al-Awwal » au sujet de Dieu, c’est Celui Qui n’a pas de début à Son existence. Et « Al-Aakhir » au sujet de Dieu, c’est Celui Qui n’a pas de fin à Son existence. Quant à nous, lorsque nous disons al-awwal, c’est l’individu qui a précédé les autres et lorsque nous disons « al-aakhir » c’est celui qui est ultérieur.

La précision ici est que les musulmans resteront éternellement au paradis.

Dieu a pour attribut l’exemption de début et l’exemption de fin, ceci pour indiquer Sa parfaite toute puissance et pour nier à Son sujet le défaut et l’anéantissement. Il suffit que tout autre que Lui, il est possible l’anéantissement en considérant sa réalité mais Dieu, l’anéantissement n’est pas possible à Son sujet. Allaah est unique en cela. Il n’y a donc pas de ressemblance entre Dieu et Ses créatures concernant l’exemption de fin parce que l’exemption de fin de Dieu est une exemption qui est propre à Son Etre, c’est un attribut qu’Il a de toute éternité, ce n’est pas autre que Lui qui l’en a caractérisé. Tandis que la non fin de Ses créatures, c’est Dieu Qui leur a accordé cela.

Par ailleurs l’exemption de fin de Dieu est une exemption qui est obligatoire selon la raison tandis que la non fin de certaines créatures, elle reste possible selon la raison. Ainsi la non fin du paradis et de l’enfer est possible selon la raison, elle n’est pas obligatoire selon la raison en considérant leur réalité. Tandis que l’exemption de fin de Dieu est une exemption de fin qui est obligatoire selon la raison.

Puis lorsque Dieu a mentionné dans Son Livre honoré les mouches et l’araignée et Il a donné des exemples par ces insectes, les Yahouud se sont mis à se moquer et ils ont dit : ça ne ressemble pas à la parole de Dieu. Et pour les démentir, Dieu a révélé les versets 26 à 30 de Sourate al-baQarah.

Verset 26 : Dieu n’est pas comme ceux qui ont une pudeur de donner des exemples tels un moustique c’est-à-dire que Dieu ne délaisse pas de donner en exemple même un moustique, comme celui qui délaisserait cela parce que c’est un insecte qui est méprisable. Les esclaves n’osent pas donner en exemple un moustique parce qu’il est méprisable. A l‘origine, le fait d’avoir honte ou la pudeur, c’est un changement, c’est un sentiment de faiblesse qui arrive à la personne par crainte d’être désigné par quelque chose qui est un défaut par crainte d’être blâmé. Or le changement et la crainte du blâme ne sont pas des choses possibles pour Celui Qui est exempt de début. Allaah ne craint pas le blâme de celui qui blâme, parce qu’Il est exempt de début, le changement est impossible à Son sujet. Mais comme le fait de délaisser est une implication de cela, Il l’a exprimé par ce terme-là « YastaHyi ».

Et il est possible également que cette expression provienne de la parole de mécréants qui ont dit : le dieu de MouHammad n’a-t-il pas honte de donner pour exemples les mouches et l’araignée ? Ce verset est une sorte de réplique et de réponse à la question et c’est un art de l’éloquence qui est très fin dans la langue des Arabes. En arabe, on peut dire « istaHyaytouh »   qui est un verbe transitif avec un complément d’objet direct et également « istaHyayhou minhou » comme verbe intransitif et le sens est « j’ai eu honte de lui ». Le verbe en arabe est « Darbou l-mathal » et c’est le même verbe qu’on utilise pour d’autres verbes d’action. Mais ici c’est un sens figuré de ce verbe qui est utilisé.

Le terme « maa » employé ici, indique soit la généralisation soit l’insistance. Dieu ne se garde pas comme certains qui ont honte de donner un exemple. Le mot « maa » signifie quel que soit cet exemple ou bien cela signifie « du tout » : Il ne se garde pas du tout de donner en exemple. Puis le mot « ba^ouuDah » qui signifie le moustique est un mot qui dérive de « al-ba^D » qui veut dire les parties ou les morceaux. Et le mot « ba^ouuD » à l’origine est un adjectif qui signifie une petite partie de la chose, puis il a été transformé en un nom qui a été employé pour désigner cet insecte ou ce qui est au-dessus, c’est-à-dire qui dépasse les moustiques c’est-à-dire qui a un sens additionnel au moustique qui a été donné en exemple, qui est très peu et très méprisable ou bien ce qui le dépasse dans la taille. Il a voulu par-làc répliquer à ce qu’ils ont donné comme exemple qui a été donné avec les mouches et les araignées qui ont une taille plus grande que le moustique. Et on ne dit pas : comment donne-t-Il en exemple ce qui est plus petit que le moustique ? Parce que le moustique est extrêmement petit en taille et il y a ce qui est plus petit, en l’occurrence l’aile du moustique. L’aile du moustique est plus petite que le moustique. Et le Messager de Allaah Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam l’a donnée en exemple quand il a comparé le bas monde à l’aile d’un moustique.  En effet dans le Hadiith célèbre rapporté par Al-Haakim et aT-Tabaraaniyy, le Messager de Dieu que Dieu l’honore et l’élève davantage en degrés a dit ce qui signifie : « si le bas monde était équivalent selon le jugement de Dieu à l’aile d’un moustique, Dieu n’aurait pas accordé au mécréant une seule gorgée d’eau ».

De mêmeil n’est pas permis de déduire de ce verset « inna Laaha laa yastaHiyy », qu’on pourrait appeler Dieu « al-MoustaHiyy ». Le sens du verset est que Nous ne délaissons pas cela par pudeur, par honte comme certains humains pourraient délaisser quelque chose par pudeur. Le sens est que Dieu n’agrée pas de délaisser la manifestation de la vérité. Il ne délaisse pas la manifestation de la vérité par honte ou par pudeur comme le feraient certaines créatures. Ceci est impossible au sujet de Dieu. Il arrive que certaines créatures éprouvent de la honte ou de la pudeur et ne veulent pas manifester une vérité. Dieu n’agit pas ainsi.

Quant à ceux qui sont croyants, ils savent que c’est la vérité qui est de la part de leur Seigneur. La vérité c’est ce qui est vrai, c’est-à-dire qu’on ne peut renier. Lorsqu’une chose est confirmée et que c’est une chose obligatoire, on dit que c’est la vérité.

Quant à ceux qui ont mécru et disent mais qu’est-ce que Dieu a voulu nous indiquer par cet exemple ? C’est une sorte de dénigrement tout comme ^Aa’ichah que Dieu l’agrée a dit à propos de ^Abdoul -Laah fils de ^Amr : « qu’il est étonnant ce fils de ^Amr en Le dénigrant ». Le mot « ammaa » qu’on traduit en français par « quant à » vient dans le sens de la condition. C’est pour cela qu’il y a le mot « fa » dans « fayaQoulouune ». Et l’intérêt de cette structure est de donner une insistance, qu’on retrouve dans d’autres langues.

Et dans les deux phrases « fa’amma l-ladhiina ‘aamanouu » et « wa amma l-ladhiina kafarouu », « quant à ceux qui ont été croyants », « quant à ceux qui ont été mécréants », les deux phrases commencent par cette structure. En cela il y a un éloge éminent pour les croyants pour souligner le fait qu’ils savent que c’est la vérité et il y a un reproche aux mécréants parce qu’ils ont utilisé des mots qui indiquent une stupidité.

L’analyse grammaticale de « maadhaa » : ça peut être traduit par pourquoi et peut être analysé de deux manières différentes : qu’est-ce -que Dieu a voulu par cela ? Et le vouloir est un attribut véritable de Dieu selon Ahlou s-sounnah c’est-à-dire que Dieu a bien l’attribut de la volonté dans le sens de spécifier le possible selon la raison par certaines spécificités au lieu d’autres.

Par lequel Il égare de nombreuses personnes et par lequel Il guide de nombreuses personnes. C’est une explication pour les deux phrases qui précèdent : « quant aux croyants et quant aux mécréants » :  le groupe qui sait que c’est la vérité et le groupe qui ignore, qui se moque, les deux sont nombreux.  Et le fait de savoir que c’est la vérité de la part de Dieu, c’est une bonne guidée et ceux qui ignorent que c’est un bon exemple, c’est un égarement puisqu’ils sont arrivés à dénigrer l’exemple qui a été donné, en l’occurrence l’exemple du moustique.

Les gens de bonne guidée sont nombreux par eux-mêmes, même si, en les comptant, ils sont peu par rapport aux gens de l’égarement parce que le peu de bien guidés représente beaucoup en réalité. Et « al-iDlaal », c’est de créer l’égarement dans l’esclave : on dit que Dieu égare qui Il veut parmi Ses esclaves, c’est-à-dire qu’Il crée l’égarement en eux. Il crée en eux le fait d’agir et de commettre ce qui est un égarement. Et la bonne guidée c’est de créer l’acte de la bonne guidée. On dit que Dieu guide Son esclave, Il crée en lui les actes qui sont une bonne guidée, à savoir la foi et les actes d’obéissance. Voici le sens véritable pour ahlou s-sounnah. Et le contexte du verset est pour indiquer ce que ces ignorants parmi les mécréants ont renié, ce qu’ils ont trouvé étrange, le fait que des choses qui sont méprisables, en l’occurrence un moustique soient données en exemple, en réalité, ça ne devrait pas être quelque chose qui ferait l’objet d’un quelconque reniement ou d’un quelconque étonnement parce que l’exemple qui est donné est pour dévoiler un sens, c’est pour rapprocher ce qui n’est pas observé à ce qui est observé. Si ce qui était donné en exemple était éminent, alors ce qui est donné en exemple l’est également. Et s’il était méprisable, alors ce qui est donné en exemple l’est également. N’as-tu pas vu que la vérité est claire et éclatante et qu’il est donné pour la représenter la lumière et la clarté ! Et que le faux, comme il est à l’opposé de la vérité, il est représenté par l’obscurité. Donc comme l’état de ce qui est adoré a été donné en exemple pour les mécréants, (les mécréants ont considéré que Dieu a des équivalents et ce qu’ils ont donné comme équivalents à Dieu est très méprisable) il n’y a pas plus méprisable qu’eux, c’est pour cela que les associés que les mécréants ont attribués à Dieu, ont été comparés à la toile d’araignée, parce que la toile d’araignée est quelque chose de très fragile et c’est considéré comme moindre et plus méprisable que des mouches. Il leur a été donné l’exemple du moustique et de plus petit que le moustique, alors ces exemples ne sont pas blâmables et on ne dit pas que celui qui donne de tels exemples devrait avoir honte, parce qu’il a raison dans ces exemples qu’il donne. Ce qu’il dit est vrai et il donne l’exemple qui convient. Et pour indiquer également que les croyants qui ont pour habitude d’être objectifs, de traiter les sujets avec la raison, quand ils écoutent et qu’ils entendent de tels exemples, ils ont su que c’est la vérité, tandis que les mécréants chez qui l’ignorance a prévalu sur la raison, quand ils entendent cela, ils font preuve d’orgueil, ils s’entêtent et ils décident que c’est faux et ils font face à cela par du reniement. Et cela est la raison de la bonne guidée des croyants et de l’égarement des pervers. La louange est à Allaah Qui nous a guidés à cela et nous n’aurions pas pu être bien guidés s’il n’y avait pas eu cette bonne guidée de la part de Dieu.

Verset 26

A partir des preuves qui sont dans le Qour’aan, ne seront guidés par ces versets que ceux pour qui Dieu veut la bonne guidée. Les versets ne guident pas par eux-mêmes mais c’est Dieu Qui guide qui Il veut par ces versets. Les miracles qui sont apparus sur les mains des prophètes ont été une cause de bonne guidée pour un certain nombre de mécréants qui sont passés de la mécréance à la foi et ils sont devenus ainsi bienheureux. Et une partie de personnes ont été témoins de ces miracles mais ils n’ont pas été bien guidés par eux, ils sont donc malheureux c’est-à-dire qu’ils sont voués à l’enfer. Et tout est par la volonté de Dieu. Celui que Dieu a voulu qu’il soit bien guidé, il sera bien guidé. Et celui que Dieu n’a pas voulu qu’il soit bien guidé par les miracles des prophètes, il ne sera pas bien guidé.

Le verset « il égare par le Qour’aan beaucoup de personnes et il guide par le Qour’aan beaucoup de personnes » signifie que Dieu a voulu que le Qour’aan soit une cause de l’égarement de nombreuses personnes et Il a fait que le Qour’aan soit une cause de guidée pour de nombreuses personnes. Certains sont bien guidés par la cause du Qour’aan et d’autres sont égarés par la cause du Qour’aan. Et il est étonnant de la part de ces mécréants -là qu’ils renient les exemples que Dieu a donnés, comme l’exemple du moustique et ce qui est au-dessous. Pourtant les gens ont toujours donné des exemples avec des animaux, des oiseaux, des insectes. En réalité ces gens-là se rendent bien compte que les gens ont toujours donné des exemples avec les animaux. Par exemple, en arabe, on dit « il rassemble plus qu’une fourmi » (pour dire que quelqu’un ramasse beaucoup de choses) et « il a plus d’audace qu’une mouche » (si on chasse une mouche, elle revient) et « il a une ouïe plus fine que le singe », « plus faible qu’un papillon », « il mange plus que les mites » (qui dévorent même le bois), « plus faible que le moustique ». Celui qui a été vaincu dans le débat refuse la clarté et il rejette ce qui est clairement apparent juste par entêtement.

Et il n’égare par le Qour’aan que les pervers. Dieu égare les faaçiQ. Le faaçiQ est celui qui sort de l’objectif. Dans la Loi de l’islam, le faaçiQ qu’on traduit par « pervers » est celui qui sort du sujet en commettant le grand péché. Ici c’est l’attachement à la religion.

Dieu a pris d’eux l’engagement qu’ils ne soient pas injustes les uns envers les autres : qu’ils ne s’entretuent pas et qu’ils ne rompent pas les liens de proche parenté les uns avec les autres. Il a été dit que Dieu a pris de Ses créatures trois engagements :

1 / Le premier engagement est celui qu’a pris Dieu de la descendance de Aadam que tous reconnaissent l’unicité de Dieu dans sourate al-’A^raaf verset 172 qui signifie lorsque ton Seigneur a fait sortir du dos de Aadam ses descendants et qu’Il les a faits témoigner : n’est-ce pas que Je suis votre Seigneur ? Ils ont dit « oui, nous témoignons » et certains vont dire au jour du jugement « nous avions oublié cela ».

2 / le deuxième engagement est celui que Dieu a pris des prophètes que ceux-ci transmettent Son message et qu’ils fassent en sorte que les gens appliquent la religion en ordonnant le bien et en interdisant le mal, dans sourate al-AHzaab verset 7 qui signifie et Nous avons pris des prophètes l’engagement.

3/ Le troisième engagement est spécifique aux savants. Dieu a pris l’engagement de la part de ceux qui ont reçu le Livre de le transmettre aux gens et de ne pas le dissimuler. Mais certains l’ont caché et ils ont obtenu de l’argent et quel mauvais commerce ils ont fait. C’est-à-dire qu’ils ont vendu l’au-delà pour le bas monde.

Verset 27 : ceux qui rompent l’engagement à l’égard de Dieu après s’être engagés. C’est-à-dire ceux qui ont rompu l’engagement qu’ils ont pris à l’égard de Dieu et ils l’ont dénoué c’est-à-dire que certains n’ont pas tenu leur engagement. Ils n’ont pas respecté leur engagement. Ils rompent ce que Dieu a ordonné d’entretenir. Ils ont rompu les liens avec les proches parents et ils ont rompu le soutien des croyants ou encore ils ont rompu le lien qu’il y a entre les prophètes et le fait d’être unis sur la vérité, en croyant en certains prophètes et pas en d’autres. Tout comme les Yahouud qui reconnaissent que Mouuçaa est un prophète mais ils ne reconnaissent pas que ^Iiçaa et MouHammad sont des prophètes.

Et ils sèment la corruption sur terre en barrant la route (ils s’attaquent aux gens qui sont sur la route) et en empêchant les gens de devenir croyants.

Ce sont eux les perdants. Au lieu d’être fidèles, d’être loyaux, ils ont rompu le lien. Au lieu de maintenir, ils ont coupé. Au lieu d’être vertueux, ils ont corrompu. Et au lieu de la récompense, ils auront le châtiment.

Verset 28 : comment mécroyez-vous en Dieu ! Ici le terme « comment » n’est pas une question, mais c’est pour marquer la surprise : comment mécroyez-vous en Dieu alors que vous avez les preuves qui vous empêchent de mécroire en Dieu ? Comment ne croyez-vous pas en Dieu alors qu’il y a des preuves qui vous appellent à la foi ? Donc c’est un reniement et un étonnement, comme si on dit à quelqu’un : comment voles-tu sans ailes ?

Alors que vous n’étiez pas vivant et Dieu vous a donné la vie. Aucun d’entre nous n’était vivant puis Dieu lui a donné la vie. Vous étiez de l’eau mélangée dans vos parents. Celui qui est dépourvu de vie est appelé « mayt » (mort) puis votre vie a commencé dans les utérus (de vos mères). Vous étiez de l’eau mélangée sans âme. Le Prophète Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam a dit ce qui signifie : « l’un d’entre vous se constitue dans l’utérus de sa mère pendant quarante jours (il est à l’état de liquide mélangé de ses parents) puis il devient comme un caillot de sang pendant la même période puis il devient comme un bout de chair (comme une bouchée) pendant la même période (ce qui fait cent vingt jours) puis l’ange est envoyé et pendant la même période il insuffle l’âme ». Rapporté par Al-Boukhaariyy. Donc sa parole indique que le maniyy ne comporte pas d’âmeet que l’âme est insufflée dans le fœtus après quatre mois de grossesse.

Puis Il vous fait mourir (lorsque votre terme arrive).Vous connaissez l’histoire de cet homme qui était tombé dans un puits puis on l’a remonté. On lui a donné à boire un verre de lait puis il est retombé dans le puits et il est mort. C’est-à-dire que son terme n’était pas arrivé la première fois. Donc chacun va mourir à son terme. Cela ne veut pas dire qu’on ne prend pas nos précautions : oui, on fait les causes, comme prendre un médicament, se vacciner et autres. Un jour, un homme est venu voir le Prophète que Dieu l’élève davantage en degrés et lui a demandé : « est-ce que je laisse la chamelle et je me fie à Dieu ou bien je l’attache ? ». Il lui a répondu ce qui signifie : « tu l’attaches et tu te fies à Dieu ». C’est-à-dire que tu prends la cause et tu as pour conviction que c’est Dieu Qui est le Créateur.

Et Il vous ressuscite (c’est-à-dire le jour de la résurrection)

Puis vous reviendrez à Son jugement. Vous allez être ressuscités pour la rétribution le jour du jugement. Ou alors Il vous ressuscite quand vous êtes encore dans votre tombe, c’est-à-dire que vous revenez à la vie puis Il vous fait sortir de vos tombes pour le jugement. Remarque concernant les conjonctions de coordination « fa » et thoumma ». La première est « fa » dans le verset et les suivantes sont toutes « thoumma ». Parce que la première a suivi la mort (vous étiez morts et Il vous a donné la vie quand vous étiez dans l’utérus de votre mère, il n’y a pas eu d’intermède entre les deux : on a dit qu’au bout du 120ème jour, l’âme est arrivée. Avant le 120ème jour, il n’y avait pas de vie en vous). La suite est avec « thoumma » – ensuite Il vous a fait mourir – mais entre cette vie et cette mort il y a eu un temps qui s’est écoulé et c’est notre vie dans ce bas-monde- . Et « thoumma » est utilisé après la mort car s’il est visé la résurrection, entre la mort et la résurrection, il y a le séjour dans la tombe et s’il est visé la vie dans la tombe, on sait qu’elle survient après la mort, elle n’arrive pas immédiatement. Également le retour à la vie pour la rétribution, il a lieu après la sortie de la tombe, ce n’est pas immédiatement, car il y a cinquante stations au jour du jugement, et ensuite il y aura la rétribution par le paradis ou l’enfer. Donc il y a des intermèdes. Donc le premier « fa » indique que ce qui suit est immédiat et « thoumma » indique qu’il y a un intermède entre les deux.

Pourquoi les mécréants ont-ils été blâmés dans le récit précédemment cité ? Parce que dans ce récit, il y a beaucoup se signes clairs qui devraient les détourner de la mécréance et ce récit comporte des grâces énormes qui méritent que Dieu devrait être remercié et non pas être renié.

verset 29. Il est Celui Qui a créé pour vous ce qu’il y a sur terre. C’est-à-dire qu’Il a créé ce qu’il y a sur terre pour que ce soit utile pour vous, pour que vous en profitiez pour votre bas monde et pour ce qui est de votre religion. L’auteur qui est An-Naçafiyy explique qu’il y a dans ce bas-monde des choses étonnantes qui indiquent qu’elles sont l’œuvre d’un créateur tout puissant, qui crée toute chose selon une sagesse, qui sait tout. Et il y a dans ce bas-monde ce qui rappelle l’au-delà parce que les plaisirs du bas-monde rappellent la récompense et les choses qui sont désagréables dans le bas-monde rappellent le châtiment. C’est-à-dire que les plaisirs du bas-monde nous rappellent que les plaisirs de l’au-delà sont meilleurs que ceux-là, quels qu’ils soient et que le châtiment de l’au-delà est encore plus terrible que les choses désagréables de ce bas-monde. Ce bas-monde est une preuve de l’existence de son Créateur.  Ce bas-monde est une preuve de l’existence de l’au-delà car nous voyons ce bas-monde qui change comme par exemple les plantes qui, après avoir été vertes et fraiches deviennent sèches et cassantes. Le paradis comporte des plaisirs et l’enfer comporte des choses désagréables.

Al- Kathriyy ainsi que Abouu Bakr al-Ghaaaziyy et même certains groupes égarés ont déduit à partir de la parole de Allaah qui signifie « Il a créé pour vous », qu’il est valide de profiter des choses. C’est-à-dire que l’origine des choses est qu’elles sont licites jusqu’à ce qu’il y ait un texte qui les interdise. Par défaut les choses sont permises sauf s’il y a un texte qui les rend interdites. On comprend de ce verset que Dieu a créé la terre avant les cieux. Donc Dieu a créé la terre puis les cieux. Et sur terre, Il a fait que nous puissions y vivre et profiter de ce qui s’y trouve. N’est-ce pas que Dieu y a fait couler des rivières et des fleuves, y a fait exister des chemins que l’on peut emprunter pour marcher et voyager. Il a fait qu’il y ait des sources d’eau. « DaHahaa » c’est-à-dire que Dieu a fait que les endroits sur terre soient étendus et qu’on puisse y vivre, même s’il y a certains endroits où il est difficile de vivre. Quand la terre a été créée, il n’était pas possible d’y vivre. C’est après que Dieu y a fait couler des rivières, …

Au jour du jugement, après que Dieu ait fait sortir les humains de leurs tombes, les âmes vont revenir aux nouveaux corps que Dieu crée pour ceux dont le corps a été assimilé par la terre. Les gens seront séparés de cette terre et emmenés dans un lieu obscur auprès du pont qui surplombe l’enfer et la terre sera, entre-temps, complètement détruite. Elle sera aplanie, elle sera changée complètement. Les cieux seront changés également, ils seront fissurés. La terre sera comme une peau tendue, sans hauteur ni ravin, elle sera plate. Actuellement, la terre ressemble à une balle mais le jour du jugement, elle deviendra plate. Après ce changement, les gens seront amenés sur cette terre changée. Puis ils rendront des comptes et un groupe sera amené au paradis et un groupe sera en enfer. L’exposition des actes aura lieu sur la terre qui aura été changée.

Et Il a fait exister le ciel (après avoir fait exister la terre). Al-’istiwaa signifie se redresser, à l’origine en arabe. Mais ici cela veut qu’Il a fait suivre la création de la terre par la création des cieux. Dieu a d’abord la terre puis les cieux. Certains ont expliqué le terme « istawaa » par « QaSada » c’est-à-dire avoir pour destination ou pour finalité ou pour direction : et ce sens-là n’est pas correct parce qu’il laisse croire que la volonté de Dieu change. Or la volonté de Dieu est unique, comme tous Ses attributs. La volonté de Dieu n’est pas multiple.

Ici le mot « thoumma » vient dans le sens de « et », pas dans le sens de « ensuite ». Cela ne veut pas dire qu’il Lui serait advenu une nouvelle volonté qu’Il n’aurait pas eue auparavant. Dieu a fait que l’entrée en existence du ciel soit ultérieure à l’entrée en existence de la terre. Cela ne veut pas dire qu’Il aurait fait un acte après un acte car l’acte de Dieu ne dépend pas du temps. L’acte de Dieu de créer est de toute éternité.  Mais ce qui résulte de Son acte est la créature, Il a fait qu’une créature existe après une autre et Il a fait que le ciel existe après la terre. On ne dit pas qu’Il S’est consacré ou destiné parce que cela laisse croire que la volonté de Dieu dépend du temps. Ici cela signifie que Dieu a fait suivre la création de la terre par la création du ciel. On peut dire d’une plante « istawaa » c’est-à-dire qu’elle a poussé. Et on peut dire « istawaa ilay » c’est-à-dire « il a visé », comme une flèche qu’il a tirée directement, sans faire de détour.

Et certains ont expliqué cela par le fait que Dieu a créé le ciel après la création de la terre, sans qu’Il n’ait créé quelque chose entre les deux.

« As-samaa’ » indique ici tout ce qui est dans la direction du haut, c’est-à-dire au-dessus de nous, au-dessus de la terre.

Et Il les a créés sept cieux. Cela signifie que Dieu a créé les cieux parfaits, il n’y a pas de fissure, ils sont droits.

Une autre explication de « thoumma » : est pour indiquer le mérite de la création des cieux sur la création de la terre. Les cieux ont un mérite sur la création de la terre. Cela ne veut pas dire que Dieu a créé la terre puis qu’Il n’a rien créé et Il a créé le ciel, qu’Il n’aurait rien créé entre les deux. Ce qui est visé est que le ciel est meilleur que la terre.

Et cela ne contredit pas la parole « wa l-‘arDa ba^da dhaalika daHahaa » (la terre après cela daHahaa) parce que le corps de la terre a précédé la création des cieux, mais le fait qu’il y ait des facilités de subsistance sur terre est après la création des cieux. Dieu « daHaahaa », cela signifie que Dieu a étendu la terre. Il a fait jaillir l’eau de la terre et Il a fait jaillir les pâturages de la terre et Il a fait qu’il y ait des montagnes sur terre et Il a fait qu’il y ait des choses dont nous profitions sur terre et dont les humains profitent.

 L’auteur rapporte de Al-Haçan Al-BiSriyy qu’Allaah a fait surgir la terre à partir d’un emplacement qui se trouve à Jérusalem. Au début c’était comme une pierre de la taille d’une main puis ça s’est étendu et ça a fait exister tout le reste de la terre. Mais cela n’a pas été rapporté du Prophète. Al Haçan Al-BiSriyy (qui était un successeur des compagnons) a dit qu’à partir de cette terre, il y a une fumée qui s’est dégagée et à partir de cette fumée, Dieu a créé les cieux. Et c’est à partir de là qu’ils ont expliqué le verset « thoumma    «  qui signifie que la terre et les cieux étaient collés.

Et Allaah sait absolument toute chose.  Allaah a créé des créatures parfaites, sans qu’il n’y ait de défaut et Il a créé ce qu’il y a sur terre conformément aux besoins des gens qui vont vivre sur terre. Et après la création de la terre, Allaah a fait que les djinns habitent sur terre et Il a fait que les anges habitent au ciel. Mais les djinns ont semé la corruption et le désordre sur terre. Dieu leur a envoyé des anges qui les ont chassés de la terre jusque sur des iles et sur les hauteurs des montagnes. Et les anges ont peuplé la terre à leur place. Et Allaah a ordonné à Son Prophète MouHammad de leur citer ce récit.

Verset 30 : et ton Seigneur a dit aux anges Je vais faire en sorte qu’il y ait sur terre un successeur. Parce que c’était eux, les habitants sur terre et Dieu a fait en sorte que la descendance d’Aadamleur succède. Il a dit « un » successeur. Pourquoi le singulier ? Parce que de la même manière que quand on veut citer une tribu, on cite le chef de la tribu, on dit la tribu de MouDar, de Qouraych et on vise les descendants de ce chef. Donc « un » successeur ici signifie Aadam et ses descendants. Ou quelqu’un qui dit être envoyé de Ma part parce qu’Aadam est envoyé de la part de Dieu, tout comme tous les prophètes. Donc il n’y a pas de pluriel ici parce que celui qui est visé par « khaliifah » ici est Aadam ^alayhi s-salaam.

Donc Allaah a annoncé cela aux anges afin qu’ils posent la question et qu’ils reçoivent la réponse et qu’ils sachent la sagesse que ce soit eux qui peuplent la terre avant les humains. Ici quand on parle de khaliifah concernant un prophète, ça ne veut pas dire « celui qui est mandaté mais cela veut dire « celui qui instaure » les ordres de Dieu sur terre. C’est pour enseigner à Ses esclaves la concertation avant de s’engager dans un sujet, même si Dieu n’a pas besoin de la concertation.

Donc le fait que Dieu ait annoncé aux anges qu’Il va faire en sorte qu’il y ait un successeur à eux sur terre, qu’Il va peupler la terre après eux, il y a ici une sagesse dans cette annonce. C’est la sagesse de se concerter avant de faire quelque chose, c’est-à-dire que nous, les êtres humains, il convient que nous demandions l’avis avant de nous engager dans quelque chose.

Ils ont dit (les anges) est-ce -que Tu vas faire en sorte qu’il y ait sur terre qui va semer la corruption ? (C’est-à-dire comme les djinns auparavant).

 Ici ce n’est pas une question pour émettre une objection, mais c’est une question pour demander la sagesse. Ils étaient étonnés que Dieu fasse succéder à des gens d’obéissance (eux les anges) des gens qui commettent des péchés, en l’occurrence les humains, alors que Dieu est Celui Qui crée toute chose selon une sagesse. Et comment ont-ils su que les humains commettent les péchés ? Ils l’ont su, soit parce que Dieu le leur a fait savoir ou bien parce qu’ils ont vu que c’était écrit sur la Table Préservée ou bien ils ont fait une analogie des humains sur les djinns après avoir vu ce qu’ils avaient semé comme désordre sur terre et comme injustices les uns envers les autres ou bien Dieu leur a fait savoir cela par l’intermédiaire de Jibriil ou autre que Jibriil. Mais attention, ce que nous disons ici n’a pas été rapporté dans un Hadiith authentique.

Il est rapporté par certains qu’il y avait des djinns qui ont semé la corruption, qu’ils se sont entretués sur terre avant Aadam et Dieu leur a envoyé des anges qui les ont brûlés. Certains exégètes ont rapporté que ce qui est cité dans ce verset concerne ces gens-là.

Quant aux savants pour lesquels cette information n’a pas été confirmée mais que les anges ont demandé à Dieu au sujet de ces créatures qui sèment la corruption sur terre alors qu’eux ne sèment pas la corruption sur terre, Dieu leur fait savoir certaines choses qui vont avoir lieu dans le futur.  Il leur a fait savoir ce que les fils d’Aadam allaient faire comme le fait de s’entretuer, de provoquer des guerres injustement et d’autres injustices. Donc l’interrogation des anges n’était pas une objection contre Dieu mais c’était pour connaitre la sagesse dans le fait qu’il y ait des humains alors que les humains mènent des guerres, ils sèment la corruption sur terre. Le fait que ce soit eux qui leur succèdent sur terre, que ce soit eux qui peuplent la terre, qui gouvernent sur terre, les anges ont voulu connaitre la sagesse.

Allaah tabaaraka wa ta^aalaa leur a fait savoir la sagesse. C’est parce que parmi les humains il y a les prophètes et les prophètes sont les meilleures des créatures. Il leur a donné une seule preuve : Dieu a dit aux anges de Lui donner le nom des choses. Et les anges n’ont pas su quel était le nom des choses. Et Il a dit à Aadam de les informer du nom des choses. Et Aadam leur a appris que telle chose s’appelle ainsi, que telle chose s’appelle ainsi. Ils ont donc connu la sagesse. C’est-à-dire qu’Aadam est meilleur qu’eux. Ils ont dit : Dieu a fait que les humains gouvernent la terre parce qu’ils sont meilleurs que d’autres créatures qu’eux. Les anges ont connu la sagesse et ils se sont soumis totalement à Dieu. Auparavant, les anges étaient totalement soumis, il n’y a pas eu d’objection de leur part contre Dieu. L’objectif des anges n’était pas comme celui d’Ibliis quand il a dit : « moi je suis meilleur qu’Aadam, comment vais-je me prosterner pour quelqu’un qui est fait de terre ? » et ceci était une objection contre Dieu, car c’est comme si Ibliis disait à Dieu : « Tu m’as donné un ordre qui n’est pas correct ». C’est comme s’il avait dit à Dieu : « comment m’ordonnes-Tu de me prosterner pour quelqu’un alors que je suis meilleur que lui ? Tu m’as créé de feu et Tu l’as créé de terre ». Ceci est une objection à l’encontre de Dieu. C’est pour cela qu’il a mérité d’être chassé de la miséricorde de Dieu. Quant aux anges, quand ils ont reçu l’ordre de se prosterner pour Aadam, ils se sont prosternés, ils n’ont pas émis d’objection. Leur questionnement était pour connaitre la sagesse, ce n’était pas pour émettre une objection. Et quand ils ont connu la sagesse, ils ont augmenté en soumission pour Dieu.

Les noms que Dieu a fait connaitre à Aadam et que les anges ne connaissaient pas, ce sont les noms des choses. Dieu a fait qu’Aadam ^alayhi s-salaam connaisse le nom de toutes les choses, sans qu’il n’ait appris auprès de quelqu’un. C’était une grâce que Dieu a accordée à Aadam et qu’Il n’a pas accordée aux anges. Les anges avaient été créés bien longtemps avant Aadam mais ils ne connaissaient pas le nom des choses. Quant à Aadam, il connaissait le nom des choses alors qu’il avait été créé récemment par rapport aux anges. Ils se sont prosternés pour Aadam ^alayhi s-salaam, d’une prosternation qui consiste à poser le front par terre. Ceci est l’avis qui a été retenu par la plupart des exégètes. Et d’autres ont dit que la prosternation était une simple inclination.

Et qu’il y ait sur terre qui va faire couler du sang ? c’est-à-dire par des guerres et des assassinats ?

Alors que nous, nous Te glorifions et nous Te louons ? C’est-à-dire que nous disons que Tu es exempt d’imperfection et nous Te louons, nous Te remercions

Et nous nous purifions pour Toi. Et il a été dit que le tasbiiH et le taQdiss, c’est de considérer Dieu exempt de tout défaut et de tout mal.

Certes Je sais ce que vous ne savez pas. C’est-à-dire que Je sais des sagesses que vous ne savez pas, des choses qui vous échappent, à savoir qu’il y aura parmi les humains des prophètes, il y aura parmi les humains des saints et des savants.

Verset 31 : Il a enseigné à Aadam tous les noms. Aadam est un nom qui n’est pas arabe. Le plus plausible est qu’il a la même structure que Aazar, comme faa^al, une syllabe longue et deux syllabes courtes. Et Aadam serait dérivé de adiimou l’arD, de la terre, car Aadam a été créé à partir de la terre. Dieu a ordonné à un ange de prélever de la terre de différents sols de cette terre. Al-‘adiim est ce qui est à la surface de la terre. Ou al-oudma à l’image de la dérivation du nom Ya^Qouub, à partir de al-^aQb, c’est-à-dire le fait de suivre. Car Ya^Qouub a suivi IsHaaQ dans le sens que c’est son descendant. Et le nom Idriis est dérivé de dars, étude car Idriis était le premier à avoir écrit avec un calame. Cela ne veut pas dire que les autres n’écrivaient pas mais lui a utilisé un instrument particulier. Ou Ibliis qui dérive de al-iblaas. On dit « ablaça min raHmati-l-Laahi ‘an ya’iça ». Le verbe ‘ablaça signifie perdre espoir, dans le sens qu’il a perdu espoir en la miséricorde de Dieu. Et Ibliis signifie qu’il est perdu : il a perdu espoir en la miséricorde de Dieu. Il s’appelait auparavant ^Azaaziil.

Et d’autres savants ont dit qu’Aadam n’est pas un nom qui dérive d’un autre mot, parce que ce n’est pas un nom arabe pour qu’on puisse dire qu’il dérive d’un autre mot.

Il y a deux avis différents sur le sujet.

Que signifie ici que Dieu a enseigné à Aadam le nom des choses qui portent des noms ? Allaah ta^aalaa, après que Aadam ^alayhi s-salaam est entré en existence et que Dieu a demandé aux anges de citer le nom des choses, les anges ne savaient pas ; et Aadam, lui, il a su. Il a su que le nom de telle chose que c’est une montagne et ceci est une mer. Ceci montre qu’Aadam avait un mérite, qu’il dépassait les anges en certaines choses.

Que signifie qu’Allaah a enseigné le nom des choses ? C’est qu’Allah a montré à Aadam les noms des différentes espèces des créatures qu’Il a créées et Il lui a appris que telle chose s’appelle un cheval, telle chose s’appelle un chameau. Et d’après ibnou ^Abbaas, que Dieu l’agrée lui et son père, Dieu a enseigné à Aadam le nom de toutes les choses, même le récipient dans lequel on mange et même la cuiller avec laquelle on mange. Cette explication est parvenue dans un Hadiith dont la chaine de transmission est rapportée jusqu’au Prophète dans Al-Boukhaariyy.

Il y a un groupe égaré qui est apparu en Syrie il y a quelques temps, qui explique ce verset « wa ^allama ‘Aadama l-asmaa’a koullahaa » en disant que Dieu lui a enseigné Ses noms à Lui, parfaits, et uniquement cela. Si cela était le cas, alors le verset suivant n’aurait pas été « et lorqu’Il lui a enseigné les noms des choses », mais « lorsqu’Il a enseigné Mes noms ». Mais ce n’est pas ce qui a été dit. Dieu n’a pas dit « quand Il les a informés de Mes noms » ; mais Il a dit « quand Il les a informés des noms ». Malheureusement, ils persistent sur leur ignorance et sur leur déformation du Qour’aan.

Puis il les a cités aux anges. Aadam a cité les noms des choses aux anges en leur disant : ça, ça s’appelle un chameau, ça c’est une montagne. Donc il les a mentionnés aux anges. Ici il y a une subtilité dans la grammaire arabe concernant les formes des pluriels : quand il s’agit de pluriels d’êtres qui ne sont pas dotés de raison comme les animaux par exemple, on n’utilise pas de pronom au pluriel. On utilise un pronom qui est au féminin. Or ici il n’est pas cité un pluriel pour des êtres qui ne sont pas dotés de raison mais il est cité un pluriel « leurs noms », c’est bien un pluriel, ce n’est pas un féminin. Et ceci parce qu’Il a donné le nom d’êtres qui sont dotés de raison. Il y a parmi l’ensemble qu’Il a indiqué aux anges des êtres qui sont dotés de raison, Il a utilisé ce pronom-là. « Thoumma ^araDahoum » : « houm » ici est un pronom qui fait référence à un pluriel. Ici Allaah a dit aux anges de citer le nom des choses. Et Dieu sait que les anges ne savent pas le nom des choses. Pourquoi a-T-il demandé aux anges de citer le nom des choses alors qu’Il sait qu’ils ne savent pas ? C’est pour montrer leur incapacité face à Aadam. Aadam savait le nom des choses car Dieu le lui avait appris. Et les anges ne savaient pas à ce moment-là le nom de choses.

Il a dit : citez-Moi le nom des choses. Informez-Moi, dites-Moi,

Si vous êtes véridiques :  dans votre prétention. Quand ils ont su qu’il y aura sur terre des humains, ils ont posé la question à Dieu, ils ont dit : « pourquoi Tu fais que sur terre, il y a des gens qui vont semer la corruption au point qu’ils vont d’entretuer ? » parce qu’ils avaient vu ce que les djinns avaient fait. Ils avaient posé la question par demande de sagesse et non pas par objection contre Dieu. Dieu leur a dit « donnez-Moi le nom des choses si vous êtes véridiques » c’est-à-dire dans votre prétention que Je vais laisser sur terre des corrupteurs qui s’entretuent, qui font couler le sang. Il y a en cela une réplique et une explication. Il y a une réplique et une explication que, parmi ceux qui vont peupler la terre, il y a ceux qui méritent de gérer la terre.

Verset 32 : ils ont dit « soubHaanak ». Tu es exempt d’être ignorant de quelque chose. Rien ne T’échappe. Tu es exempt qu’il n’échappe à Ta connaissance une quelconque information et Tu es exempt qu’on émette une quelconque objection contre Toi dans ce que Tu prédestines. « SoubHaanak » est un substantif, ce n’est pas un verbe. Et il y a un sous-entendu, ça veut dire que je T’exempte d’une exemption. Si on traduit mot à mot, on dirait « Ton exemption », « l’exemption de Toi ». Et le verbe est sous-entendu, ça a le sens de « nous T’exemptons d’une exemption ».

Ils ont dit : Tu es exempt d’imperfection, nous n’avons de connaissance que ce que Tu nous as accordés comme connaissances. Nous n’avons pas de connaissances au sujet de ce que Tu ne nous as pas accordé à connaitre. Nous n’avons de connaissances que certaines choses. Et parmi les choses que nous ignorons, il y a le nom des choses. Les connaissances que nous avons, ô Allaah, c’est Toi Qui les as créées. Et il en est de même pour le reste de nos actes, que ce soient les actes qui sont en notre for intérieur comme les intentions ou les péchés du cœur. Il en est de même pour nos œuvres qui sont apparentes. Tout cela n’entre en existence que par la volonté de Dieu et Sa création. C’est Toi Qui crées en nous les connaissances et ce n’est pas nous qui les créons. Quant aux mou^tazilah que Dieu les enlaidisse davantage, ils ont prétendu que nos connaissances et nos perceptions c’est nous qui les créons. Et ceci est une de leurs mécréances, parce que quand nous disons « il n’y a de dieu que Dieu », une des explications est « il n’y a de créateur que Dieu ».

Tu es certes Celui Qui sait sans avoir besoin d’enseignant. Alors que nous,les choses que nous savons, il y a eu qui nous a enseigné. Al-Hakiim signifie que tout ce que Tu destines et prédestines est avec une sagesse. C’est-à-dire que Tu accordes à chaque chose sa juste valeur.

Verset 33 : Il (Allaah) a dit : ô ‘Aadam informe-les de leurs noms. Lorsque ‘Aadam les (les anges) a informés de leurs noms (le nom des choses)

Il (Allaah) dit : ne vous ai-Je pas dit que Je sais ce qui est caché dans les cieux et sur terrec’est-à-dire que Je sais ce qui vous (aux anges) échappe dans les cieux et sur terre des choses qui se sont déjà produites et des choses qui vont se produire.

Et Je sais ce qui apparait de vous et ce qui est en votre for intérieur

Verset 34 : et Nous avons dit aux anges de se prosterner pour Aadam. Ici ce n’est pas un « nous » de pluriel mais un « nous » de majesté, d’éminence. Certains ont dit que cela signifie « soumettez-vous à lui et reconnaissez son mérite ». D’après Oubay ibnou Ka^ab un compagnon, que Dieu l’agrée, et d’après ibnou ^Abbass, ils ont dit qu’il s’agissait d’une inclination c’est-à-dire sans toucher le sol. Il y a divergence ici sur l’explication car la majorité des savants ont dit que l’ordre dont il est question ici consiste à poser la tête à même le sol. Et l’ordre de se prosterner était l’ordre de se prosterner pour Aadam ^alayhi s-salaam selon l’avis le plus fort. C’était un ordre donné à Iblis et aux anges de se prosterner pour Aadam et non pas pour Dieu. Car si l’ordre de se prosterner avait été de se prosterner pour Dieu, Ibliss l’aurait exécuté. Et il s’agissait d’une prosternation de salutation. Dieu avait donné l’ordre aux anges et à Ibliis qui est un djinn de se prosterner d’une prosternation de salutation. Par le passé il était permis de se prosterner d’une prosternation de salutation. Puis ce caractère permis a été abrogé. Et l’abrogation est la fin de l’application d’une loi. Dieu a fait qu’entre les lois d’un messager et un autre, il y a des lois qui sont abrogées : des choses qui étaient permises sont devenues interdites et des choses qui étaient interdites sont devenues autorisées. Dieu fait changer les lois selon des sagesses et selon la communauté à laquelle ce messager est envoyé. Mais la loi de notre maître MouHammad ne sera plus abrogée. Elle a abrogé les lois antérieures. La prosternation de salutation a été abrogée, preuve en est la parole du Messager Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam lorsque Salmaane le Perse qui était un compagnon, lorsqu’il a voulu se prosterner pour le Prophète, celui-ci lui aurait dit ce qui signifie : il ne convient pas pour une créature de se prosterner pour une autre créature, on ne se prosterne que pour Dieu. Mais ce Hadiith n’est pas authentifié. Par contre le Hadiith qui est authentifié concernant la prosternation pour une créature, c’est la parole que le Prophète a dit à Mou^aadh un compagnon, qui signifie : « si je devais ordonner à quelqu’un de se prosterner pour quelqu’un, j’aurais ordonné à la femme de se prosterner pour son mari ». Tout comme l’ont rapporté Al-Hakiim, ibnou Maajah, AT-Tabaraaniyy, AHmad et d’autres.

Ils se sont tous prosternés (les anges) excepté Ibliis. Il s’agit d’une exception mounQaTa^, discontinue, c’est-à-dire que ce qui est excepté n’appartient pas à la famille de ce qui n’est pas excepté. Ils se sont tous prosternés, il s’agit des anges. Excepté Ibliis : il ne fait pas partie des anges.  C’est une exception appelée grammaticalement « discontinue », car celui qui est mentionné comme une exception n’est pas du même genre que l’ensemble dont il est excepté. Or l’ensemble est un groupe d’anges et Ibliis n’était pas un ange mais il était un djinn par le texte même du Qour’aan, et c’est l’avis retenu par Al-Haçan et Qataadah. Et parce que par ailleurs, Ibliis a été créé de feu, alors que les anges ont été créés de lumière. C’est l’avis qui est le plus fort. D’après ^Aa’ichah que Dieu l’agrée, l’épouse du Prophète Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam, elle a dit que le Messager a dit ce qui signifie : « les anges ont été créés de lumière, le djaan a été créé d’une flamme de feu et Aadam a été créé de ce qui vous a été décrit précédemment ». Rapporté par Mouslim et d’autres. Par ailleurs, Ibliis a refus d’exécuter l’ordre, il a désobéi et a fait preuve d’orgueil, tandis que les anges ne désobéissent pas à Dieu. Les anges ne sont pas orgueilleux. Certains sont tellement orgueilleux que leurs têtes ne leur permettent pas de s’incliner ni de se prosterner pour obéir à Dieu. Ce n’est pas le cas des anges. La preuve également qu’Ibliis n’est pas un ange, c’est qu’Allaah ta^aalaa dit aux mécréants ce qui signifie : est-ce -que vous le considérez lui et ses descendants comme des êtres que vous adorez au lieu de M’adorer Moi. Et c’est connu que les anges n’ont pas de descendance, donc Ibliis n’est pas un ange. Il a une descendance donc il n’est pas un ange. Les anges ne se reproduisent pas, ils n’ont pas d’enfant alors que Dieu nous a appris à propos d’Ibliis qu’il a une descendance. Donc prétendre qu’Ibliis était un ange véritable est quelque chose qui est loin de la vérité.

Il (Ibliis) a refusé : c’est-à-dire qu’il s’est abstenu de faire ce qui lui a été ordonné de faire à savoir que Dieu lui a ordonné de se prosterner pour ‘Aadam

Et il a fait preuve d’orgueil : c’est-à-dire par rapport à cet acte qui lui avait été ordonné de faire.

Et il est devenu au nombre des mécréants. Ceci est une première explication : parce qu’il a refusé, il a fait preuve d’orgueil et il a réfuté l’ordre. C’est par cela qu’il est devenu mécréant et non pas parce qu’il n’a pas appliqué l’ordre. Ce n’est pas le fait de ne pas appliquer l’ordre qui a fait de lui un mécréant mais c’est le fait qu’il ait remis en cause cet ordre. En effet le fait de ne pas se prosterner, cela n’est pas en soi une chose qui fait sortir de l’islam et ce n’est pas une mécréance selon Ahlou s-sounnah contrairement à ce que disent les mou^tazilah et les khawarij. Ils déclarent mécréant celui qui commet un péché.

Ou bien une deuxième explication et il était mécréant Dieu sait de toute éternité qu’Ibliis allait devenir mécréant après avoir été croyant parce que c’est ainsi dans la science de Dieu.

Verset 35 : Nous avons dit ô toi Aadam réside toi et ton épouse au paradis. Le verbe est « sakana ». « Ouskoun » signifie « réside » qui vient du verbe « sakana d-daar » = il a habité dans la maison, il y réside. Et le mot sakana a aussi le sens de s’immobiliser. Un objet en mouvement « sakana » c’est-à-dire qu’il s’immobilise. Et al-jannah est le paradis qui est la résidence pour l’éternité, qui a été promise pour les pieux. Preuve en sont les versets nombreux. Quant aux mou^tazilah, ils ont dit que al-jannah ici, ce n’est pas le paradis de l’éternité, mais que c’est un jardin qui était au Yémen. Selon leur prétention c’est parce qu’au paradis il n’y a pas de mort et Aadam est sorti de ce jardin. Les sunnites ont répondu : ne sort pas du paradis celui qui y entre par rétribution. Celui dont la rétribution est le paradis, il n’en sortira plus jamais. Et par ailleurs notre Prophète ^alayhi S-Salaat wa s-salaam, il est bien entré au paradis lors de la nuit du miracle du voyage nocturne et de l’ascension. Et il en est sorti. Par ailleurs, les gens du paradis sont chargés de la connaissance et du tawHiid.

Et mangez (des fruits) du paradis : le complément du nom a été omis. C’est très courant dans le Qour’aan et dans la langue arabe d’omettre le complément du nom.

Avec largesse : profitez

Où que vous vous trouviez : ici c’est un verbe conjugué au duel, qui concerne Aadam et son épouse. C’est-à-dire dans n’importe quel endroit au paradis.

Et ne vous approchez pas de cet arbre (de cette plante) : certains ont dit que c’est le blé. C’est pour cela qu’il a été dit : comment l’être humain ne commettrait-il pas de péché alors que sa nourriture est à partir de la plante qui a été la cause de la désobéissance ? Mais ce n’est pas un Hadiith. Certains ont dit : comment l’être humain peut-il échapper à la désobéissance alors que sa nourriture est du pain, fabriqué à partir du blé ? D’autres ont dit que cette plante était la vigne qui donne les raisins, parce que c’est la cause de beaucoup de désobéissances, avec le vin. D’autres ont dit que c’est le figuier. Il y a donc trois avis mais en réalité, ce qui est correct est de ne pas préciser de quelle plante il s’agit, parce que le Messager Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam ne nous a pas dit comment s’appelle cette plante ou cet arbre. Certes, Dieu a interdit à Aadam de consommer des fruits d’un arbre mais sans préciser lequel. Et nous n’avons pas à deviner le nom de cette plante. Ça peut être un pommier et ça peut être autre qu’un pommier. En tout cas, ce qui est sûr, c’est qu’il n’y a pas de conséquence pour nous. C’est-à-dire qu’il n’y a pas de conséquence pour nous dans le fait de consommer certains fruits sur terre suite au fait qu’Aadam a consommé du fruit de cette plante.

Sinon vous seriez au nombre des injustes. C’est-à-dire au nombre de ceux qui ont été injustes envers eux-mêmes ou de ceux qui ont nui à eux-mêmes. C’est-à-dire que nous aurions fait à nous-mêmes, à notre âme, qui appartient à Dieu, une chose que Dieu nous a interdite. Donc nous aurons été injustes envers nous-mêmes.

Verset 36 : le chayTaane leur a fait commettre l’interdit puisqu’Aadam et Hawwaa’ ont consommé de l’arbre qui leur était interdit. Le chayTaane a incité Aadam et Hawwaa’ à consommer de l’arbre qui était interdit. Il les a faits glisser dans le sens qu’ils ont commis ce qui était interdit et à cause de cela, ils se sont retrouvés à commettre cette chose que Dieu avait interdite. Le mot « zalla » signifie glisser ou déraper et le dérapage ou l’erreur qu’avait commise Aadam.

Certains ont dit que c’est parce qu’il s’est trompé dans l’interprétation de ce qui lui avait été dit : il valait mieux qu’il ne consomme pas de cet arbre et non pas qu’il était interdit de consommer de cet arbre. C‘est une preuve qu’il est permis d’utiliser le mot « zalla » qui signifie glisser ou déraper dans le sens de commettre une erreur à propos des prophètes comme l’ont dit les machaykh de la région de Boukhaaraa. An-Naçafiyy dit que c’est le nom de l’acte de celui qui fait le contraire de l’ordre mais sans avoir pour objectif de faire le contraire de l’ordre. Il a donné l’exemple de celui qui glisse dans la boue alors qu’il était en train de marcher, il a glissé. Est-ce qu’il voulait glisser ? Non, il n’avait pas pour objectif de glisser.

Et les savants de SamarQand ont dit qu’on ne dit pas zalla à propos des prophètes pour leurs actes tout comme on ne dit pas « péché » à leur propos. Il y a une divergence : certains savants ont utilisé le terme que les prophètes peuvent commettre des petits péchés qui ne comportent pas de bassesse et d’autres ont dit qu’un ne dit pas cela, mais que les prophètes n’ont pas fait ce qui est le mieux. Mais ceci est infondé.

Certains savants Hanafites ont dit que celui qui dit que les prophètes ne commettent pas du tout de péché, il devient mécréant. Parce que dans le Qour’aan, il est écrit « wa ^açaa Aadama rabahou » ce qui signifie qu’Aadam a commis une désobéissance à son Seigneur. Donc ils ont appliqué la règle de celui qui dit une parole contraire au Qour’aan.

Mais le chaykh a dit que ce n’est pas correct de dire cela. La parole correcte est de dire qu’il est possible que les prophètes commettent des petits péchés qui ne comportent pas de bassesse de caractère. Un exemple de petit péché qui comporte une bassesse de caractère c’est comme quelqu’un qui passe devant un étalage de fruits et qui vole un grain de raisin. Il est possible qu’un prophète commette un petit péché ne comportant pas de bassesse mais il s’en repent immédiatement, avant que d’autres ne les suivent en cela.

Allaah avertit les prophètes quand ils font un petit péché qui ne comporte pas de bassesse et ils font le repentir immédiatement, avant que d’autres ne les suivent en cela. « i^lam innahou laa ilaaha ‘illal -Laah wa staghfir lidhanbika wa lill-mou’miniin wa lil mou’minaat». Il y a beaucoup de versets où il y a le terme ma^çiyah. Donc ce qui est conforme aux textes c’est de dire qu’il est possible que les prophètes commettent un petit péché qui ne comporte pas de bassesse de caractère mais Dieu les avertit et ils font le repentir immédiatement avant que d’autres ne les suivent en cela.

Et il les a fait sortir de ce dans quoi ils étaient. C’est-à-dire que le chayTaane a été une cause pour qu’ils sortent de là où ils étaient, là où il y avait une félicité et un honneur, c’est-à-dire le paradis. Le chayTaane est parvenu à faire glisser Aadam et Hawwaa’ pour qu’ils mangent de l’arbre dont le fruit avait été interdit ; il a réussi à faire cela après qu’il lui a été dit de sortir parce qu’il était maudit du fait qu’il avait refusé d’obéir à l’ordre de Dieu de se prosterner pour Aadam. Maudire signifie éloigner de la miséricorde. Le chayTaane était au paradis pour suggérer le mal à Aadam et Hawwaa’. Certains rapportent qu’Ibliis voulait entrer au paradis et que les anges en charge du paradis l’ont empêché de rentrer et qu’il est rentré dans la gueule d’une vipère puis qu’il est rentré à l’intérieur de cette vipère au paradis. Cela n’est pas vrai. Certains ont dit qu’il était resté à l’entrée du paradis et qu’il a suggéré de l’extérieur à Aadam de consommer du fruit interdit. Mais notre chaykh a dit qu’Ibliis a reçu l’ordre de quitter le paradis mais il a désobéi, il y est resté puis il a suggéré à Aadam de consommer du fruit de cet arbre puis il a été exclu du paradis.

Nous avons dit : descendez. C’est-à-dire la descente sur terre. Et il a été dit que cette parole « descendez » a été adressée à Hawwa’ et à Ibliss mais il a été dit aussi à cette vipère. Ce qui est correct est que la parole a été adressé à Aadam et à Hawwaa’.

En arabe il y a le singulier, le duel et le pluriel. Ici l’ordre de descendre est au pluriel « ihbiTouu » alors que l’ordre est adressé à Aadam et Hawwa’, donc on s’attendait à une forme au duel. La réponse est que ce qui est visé est Aadam, Hawwaa’ et leur descendance. Comme Aadam et Hawwaa’ sont à l’origine de tous les humains, la parole est comme si elle était adressée à tous les humains, donc au pluriel.

Vous serez les uns pour les autres des ennemis. Ce qui est visé c’est l’injustice que commettent les gens les uns envers les autres, l’animosité que les gens ont les uns envers les autres, le fait que certains jugent les autres égarés.

Et vous aurez sur terre un lieu d’établissement c’est-à-dire un lieu pour vous établir, pour y vivre.

Vous pourrez profiter de la vie, jusqu’au terme. Le terme c’est le jour du jugement ou bien la mort.

Ibraahiim ibnou Azlam a dit que le fait qu’Aadam et Hawwaa’ aient mangé de cet arbre a engendré pour nous un long chagrin c’est-à-dire que la vie est difficile sur terre. Mais ça ne veut pas dire comme le disent certains égarés qu’Aadam et Hawwaa’ ont fait un péché capital et que Jésus est venu à l’humanité pour expier ce péché capital. Aadam, comme Jésus, comme MouHammad sont des prophètes et les prophètes sont les meilleurs des gens. Nous disons que c’est un petit péché qui ne comporte pas de bassesse et Aadam a fait le repentir et Dieu lui a pardonné.  

Verset 37 : Aadam a reçu de la part de son Seigneur des paroles. Dieu lui a révélé certaines choses et Aadama accepté ces paroles et il a œuvré conformément à ces paroles. Il s’agit de la parole qui signifie « ô notre Seigneur, nous avons été injustes envers nous-mêmes et si Tu ne nous pardonnes pas et ne nous fais pas miséricorde, nous serions au nombre des perdants ». Ces paroles sont une exhortation pour sa descendance. Il y a dans ces paroles une indication de la manière dont on peut se décharger des péchés et c’est par le repentir. Ibnou Mas^ouud que Dieu l’agrée, a dit que parmi les paroles que Dieu agrée le plus, c’est la parole de notre père Aadam ^alayhi s-salaam qui a dit, quand il a commis le péché, ce qui signifie : « Tu es exempt d’imperfection ô Allaah et je Te loue et que soit glorifié Ton nom et que soit exemptée d’imperfection Ton éminence. Et il n’est de dieu que Toi. J’ai été injuste envers moi-même alors pardonne-moi, nul autre que Toi ne pardonne les péchés ». Et Ibnou ^Abbaas a dit qu’Aadam a dit : « ô Seigneur n’est-ce pas que Tu m’as créé par Ta toute puissance (biyadika) « et Dieu a dit « oui » et Aadam a dit : « ô Seigneur n’est-ce pas que Tu as insufflé en moi l’âme qui est honorée « et Dieu lui a révélé « oui » puis Aadam a dit « n’est-ce pas que les manifestations de Ta miséricorde sont plus nombreuses que les manifestations de Ta volonté de châtier, n’est-ce pas que Tu m’as fait résider au paradis ? « Et à la fin, Aadam dit « pourquoi m’as-Tu fait sortir du paradis ? » Et Dieu lui révèle : « c’est à cause de ton péché ». Et Aadam dit « et si je fais le repentir, est-ce que Tu me ramèneras au paradis ? ». Dieu lui a révélé que oui.

Dieu lui a fait miséricorde et lui a pardonné son péché. Il s’est suffi de citer le repentir d’Aadam parce que Hawwaa’ suivait Aadam. Et la mention des femmes dans la sounnah et le Qour’aan est souvent ainsi.

Certes Allaah est Celui Qui tawwaab, c’est-à-dire que Dieu accepte beaucoup le repentir. Même si la personne commettait mille fois un péché et que suite à ce péché, elle fait le repentir, Dieu accepte le repentir.

Et Il est miséricordieux, en faveur de Ses esclaves.

Verset 38 : Nous avons dit descendez tous ensemble et comme nous avons vu, il s’agit de la seconde fois où cet ordre de descendre est donné. La répétition est pour insister. Une deuxième explication est parce que la première descente était du paradis jusqu’au ciel du bas monde et que la deuxième descente était du ciel vers la terre.

Il vous parviendra de Ma part un « houdaa » : c’est-à-dire un messager que Je vous envoie. Ou bien deuxième explication : un livre qui vous parviendra.

Celui qui accepte cette bonne guidée (le messager ou le livre) en y croyant, il n’y a pas de crainte à leur sujet. C’est-à-dire que dans le futur, il n’y aura pas de crainte pour eux.

Ils n’auront pas à être chagrinés. Ils n’auront pas de chagrin concernant ce qu’ils laisseront derrière eux, leur famille. Ceux qui acceptent la bonne guidée de la part de Dieu, ils n’ont pas à avoir de crainte, ni à être chagrinés pour ceux qu’ils vont laisser après eux c’est-à-dire leur famille et leurs enfants.

Verset 39 : et ceux qui ne croient pas en Dieu et en son messager et qui ont démenti les signes et les preuves que Nous leur avons envoyés. Eux ce seront les gens de l’enfer c’est-à-dire qu’ils mériteront l’enfer

Ils y resteront éternellement. Que Dieu nous en préserve.

Verset 40 : ô vous descendants d’Israa’iil. Israa’iil c’est Ya^Qouub ^alayhi s-salaam qui est le fils d’IsHaaQ qui est le fils d’Ibraahiim. Ya^Qouub est un surnom qui signifie l’élite de Dieu ou bien l’esclave de Dieu. Le mot « Israa’iil » est composé de deux mots « israa’ » qui veut dire « esclave » ou « élite » et « iil » qui veut dire « Allaah ». Donc « esclave de Dieu ». Et du point de vue grammatical, c’est un mot qui ne se décline pas parce que ce n’est pas un mot arabe. « Israa’iil » est un mot hébreu.

Dans cette phrase il a la fonction de complément du nom « Dieu » et habituellement le complément du nom porte une kasrah à la fin. Mais comme ce n’est pas un mot arabe, il ne se décline pas, il ne porte pas de kasrah à la fin mais une fatHah.

Souvenez-vous de la grâce que Je vous ai accordée. Dieu leur rappelle les bienfaits qu’Il leur a accordés afin qu’ils remercient Dieu pour les grâces qu’Il leur a accordées et pour qu’ils obéissent à celui qui leur a accordé ces grâces. Dieu a visé par là les grâces qu’Il leur a accordées et qu’Il a accordées à leurs ancêtres. Et l’auteur a énuméré ici ces grâces à savoir comment ils ont été sauvés de pharaon, de la noyade, comment Dieu leur a pardonné après qu’ils aient fabriqué et adoré un veau en or et qu’ils soient revenus à l’adoration de Dieu seul et le fait qu’ils sont restés vivants jusqu’à l’avènement de notre maitre MouHammad ^alayhi S-Salaat wa s-salaam. Ils ont pu entendre son appel, lui qui avait été annoncé dans la torah et dans l’évangile. Les Yahouud qui vivaient à l’époque de la descente du Qour’aan, Dieu leur a ordonné d’évoquer et de se rappeler des grâces qu’Il leur a accordées, à savoir que leurs ancêtres qui étaient avec Mouuçaa, Dieu les a sauvés de pharaon et de son châtiment, Il les a sauvés de la noyade, Il a pardonné à ceux d’entre eux qui avaient adoré le veau, Il a accepté leur repentir. Puis ceux qui contemporains à notre maitre MouHammad, Dieu a fait qu’ils ont pu entendre son appel. Donc cela veut dire : remerciez Dieu en croyant en MouHammad qu’il est un envoyé de Dieu.

Et soyez fidèles à votre promesse. Tenez vos engagements, tenez la promesse que vous avez faite de croire en Moi et de M’obéir ou de croire au prophète de la miséricorde et au Livre qui est miraculeux, le Qour’aan qui est un miracle permanent pour notre prophète ^alayhi S-Salaat wa s-salaam.

Je vous accorderai ce que Je vous ai promis. C’est-à-dire la grande récompense pour vos bonnes œuvres. Et les gens du taSawwouf ont expliqué ce verset en disant : respectez votre engagement en M’adorant dans cette résidence qui est une résidence où Je vous fais subir des épreuves, alors Je vous accorderai dans la résidence de la récompense la grande récompense de Me voir. La plus grande récompense sera de voir Dieu sans qu’Il ne soit dans un endroit ni dans une direction parce que Dieu n’a pas de ressemblance avec les créatures.

Et ne rompez pas cet engagement.  Cet engagement que vous avez fait de M’obéir, respectez-le et craignez-Moi. En effet, le croyant doit maintenir son cœur entre la crainte et l’espoir. La crainte d’être châtié et l’espoir d’être pardonné. La crainte du châtiment et l’espoir de la récompense. Les savants ont dit que c’est comme les deux ailes qui doivent rester en équilibre pour avancer correctement : ne pencher ni vers l’un ni vers l’autre. Ni se mettre à commettre des péchés en se croyant préservé du châtiment de Dieu, ni penser que Dieu va le punir à cause du grand nombre de péchés commis. Il faut garder son cœur entre les deux, en gardant la crainte et l’espoir.

Verset 41 : ayez foi en ce que J’ai fait descendre (c’est-à-dire le Qour’aan) qui est conforme à ce que vous avez c’est-à-dire la Torah ; il confirme l’adoration de Dieu qui est dans la Torah. Il confirme l’unicité de Dieu qui est dans la Torah. Il confirme la prophétie de MouHammad qui est annoncée dans la Torah. Il n’y a pas de différence entre la Torah qui a été révélée à Mouuçaa et le Qour’aan qui a été révélé à MouHammad, concernant la croyance. MouHammad n’a pas apporté quelque chose de différent de ce que Moise avait apporté.

Et ne soyez pas les premiers à y mécroire. (Au Qour’aan) Ne soyez pas, vous, les descendants de Israa’iil, les premiers à ne pas croire à MouHammad ou encore : ne soyez pas le premier groupe qui mécroit en lui ou encore : que chacun d’entre vous ne soit pas le premier à ne pas croire en lui. Il y a ici une allusion que ce devrait être eux les premiers à y croire parce qu’ils le connaissent du fait qu’il leur a été annoncé dans la Torah, ils connaissent sa description.

Et ne changez pas Mes versets en les déformant, pour des choses futiles du bas monde. Ne déformez pas Mes signes, juste pour obtenir des choses du bas monde. Par rapport à l’au-delà, le bas monde dans sa totalité ne représente rien du tout. Et il a été dit que ces choses futiles du bas monde c’était la notoriété qu’ils avaient au sein de leur peuple qu’ils craignaient de perdre, ainsi que le pouvoir, s’ils suivaient le messager de Dieu. Même au sein de cette communauté il y a certains présidents ou leaders qui contredisent la vérité pour ne pas perdre le pouvoir. Al-Boukhaariyy que Dieu lui fasse miséricorde était allé dans une ville dans laquelle se trouvait un chaykh qui était très connu. Les gens étaient sortis de la ville pour aller l’accueillir par respect pour lui. Or le savant connu de cette ville a été jaloux. Il a calomnié Al-Boukhaariyy auprès du gouverneur de cette ville, alors le gouverneur a exilé Al-Boukhaariyy de la ville.

Et craignez-Moi c’est-à-dire ne faites pas ce qui vous fait mériter Mon châtiment. C’est-à-dire ne commettez pas les péchés.

Verset 42 : et ne mélangez pas le vrai avec le faux. Ceci est adressé aux yahouud. C’est-à-dire n’écrivez pas dans la Torah ce qui n’en fait pas partie, de sorte que le vrai qui a été révélé à Moise se mélange au faux que vous avez rajouté, de sorte qu’on ne puisse plus distinguer entre le vrai et le faux.

Et ne dissimulez pas la vérité. Al-Jazm et an-nahiy. C’est-à-dire : ne faites pas ces deux choses, c’est-à-dire l’amalgame entre le vrai et le faux d’une part et la dissimulation de la vérité. Il s’agit de la vérité du fait que Mouhammad est un envoyé de Dieu et que le Qour’aan est un miracle. Et le fait d’altérer la Torah qui est le Livre révélé à Moise. Ils prétendent qu’ils n’ont pas trouvé dans la Torah l’annonce que MouHammad est un envoyé de Dieu ou qu’ils n’ont pas trouvé tel jugement.

Alors que vous savez. En connaissance de cause. C’est encore plus grave. Vous mélangez le vrai avec le faux et vous dissimulez la vérité, c’est encore plus grave et plus laid de votre part. Parce que si quelqu’un l’avait fait par ignorance, dans certains cas, il se peut que certaines choses soient excusées du fait de l’ignorance. Mais vous, vous savez ce que vous êtes en train de faire, donc c’est encore plus laid de votre part.

Verset 43 : accomplissez la prière et acquittez-vous de la zakaat. C’est-à-dire fais ta prière comme la font les musulmans et donnez la zakaat comme la donnent les musulmans.

Et inclinez-vous avec ceux qui s’inclinent. Parce que les yahouud n’ont pas d’inclination dans leurs prières selon les historiens. Mais dans le Hadiith, il n’a pas été mentionné que les yahouud n’avaient pas d’inclination dans leurs prières, mais c’est possible.

1/ Si on prend cette explication qu’ils n’avaient pas d’inclination dans leurs prières, ce verset signifie « inclinez-vous avec ceux qui s’inclinent, de ceux de la communauté de MouHammad ». C’est-à-dire « devenez musulmans de parmi la communauté de MouHammad et faites la prière tout comme il vous l’a enseigné, même si dans votre loi, il n’y avait pas d’inclination, c’est-à-dire « entrez en islam et appliquez les œuvres des gens de l’islam ».

2 / Et il est possible aussi que Et inclinez-vous avec ceux qui s’inclinent fasse allusion à la prière, tout comme on peut faire allusion à la prière par la prosternation. Et c’est un ordre d’accomplir la prière avec ceux qui font la prière, c’est-à-dire « faites la prière en assemblée » et non pas seul.

Est-ce-que vous ordonnez la bienfaisance aux gens et là, c’est pour indiquer le blâme et l’exclamation de la part des esclaves c’est-à-dire est-ce-que vous ordonnez aux gens d’accomplir beaucoup de bien. Et leurs prêtres disaient en cachette à ceux qui leur demandaient au sujet de MouHammad, ils leur disaient de le suivre, mais eux restaient sur leur mécréance, pour ne pas perdre le pouvoir. Et parfois ils le disaient au grand jour.

Une autre explication est qu’ils ordonnaient aux gens de donner des aumônes mais eux, ils ne donnaient pas. Et lorsqu’on leur donnait les aumônes pour qu’ils les distribuent, ils les gardaient pour eux.

Et vous vous oubliez vous-mêmes. C’est-à-dire que vous oubliez de le faire. C’est-à-dire que vous ordonnez aux autres de faire le bien et vous ne le faites pas. Ceci a été exprimé par le verbe « oublier », comme si c’était un oubli.

 Alors que vous récitez le Livre. C’est un blâme et une menace, c’est-à-dire que vous récitez la Torah dans laquelle il y a la description de Mouhammad ^alayhi s-salaam où il y a la menace pour celui qui trahit, pour celui qui n’agit pas en bien et pour celui dont les œuvres ne sont pas conformes à sa parole. Vous dites des choses et vous ne les faites pas. Vos œuvres ne sont pas conformes à votre parole. Arrêtez de vous comporter d’une manière qui n’est pas conforme à ce qui a été révélé à Mouuçaa ^alayhi s-salaam dans la Torah. Est-ce que vous vous rendez compte de la laideur de ce que vous êtes en train de faire ? Ceci afin que cela vous détourne de le commettre. Le fait de prendre conscience de la laideur de ce que vous êtes en train de faire va vous détourner de le commettre. C’est une grande mise en garde.

Verset 45 : et faites-vous aider pour vos besoins à l’égard de Dieu par la patience et par la prière.

1/ C’est-à-dire en réunissant les deux c’est-à-dire faites la prière en faisant preuve de patience , face à l’effort demandé pour que vous puissiez faire la prière, en supportant ses difficultés et ce qu’elle implique comme obligation d’être sincère dans votre cœur en l’ accomplissant, en repoussant les mauvaises suggestions du chayTaane et en repoussant les mauvaises suggestions de l’âme et en veillant à respecter les règles de comportement de la prière et en ayant la crainte de Dieu lorsque vous l’accomplissez et en vous rappelant le fait que si êtes en train de faire la prière , vous vous adressez à Dieu, le Seigneur des cieux et de la terre.

2/ Ou bien faites-vous aider pour affronter le choc des épreuves en utilisant la prière c’est-à-dire faites preuve de patience face aux épreuves en ayant recours à la prière, lorsque l’épreuve survient. On se rappelle de l’histoire de RaHmah, lorsque son mari a été tué et qu’elle s’est retrouvée avec des orphelins. Lorsque l’appel à la prière a eu lieu, elle a fait sa prière. Elle n’a pas dit : j’ai perdu mon mari, j’ai des orphelins, je n’ai pas de quoi les nourrir. Et Dieu lui a accordé un prodige. La prière est le recours du croyant. Il patiente en faisant la prière. Et le Messager de Dieu Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam, lorsqu’un sujet le chagrinait, il avait recours à la prière, c’est-à-dire qu’il faisait des prières surérogatoires. Il faisait des prières en demandant à Dieu qu’Il le délivre de ce tourment. Ne soyons pas comme celui qui est malade, qui connait le médicament et qui ne l’utilise pas. Allaah ta^aalaa nous a accordé la prière : si tu as des tourments, aie recours à la prière, fais des prières surérogatoires et Dieu te délivrera de ce tourment. C’est requis de notre part de prendre exemple sur le Messager de Dieu Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam. Il convient pour chacun d’entre nous, homme ou femme, de rechercher l’aide de Dieu, si un sujet nous tourmente. Si quelqu’un est touché par une difficulté, il convient qu’il ait recours à la prière. Il ne va pas aller consulter x ou y pour chaque problème.

D’après ibnou ^Abbaas le cousin du Prophète en faveur de qui le Prophète avait invoqué Dieu pour qu’Il lui accorde la sagesse, la bonne compréhension et l’interprétation du Qour’aan, Il a été rapporté que lors du décès de son frère Houçaam, alors que lui-même était en voyage, il a fait l’istirjaa^ (il a prononcé la parole qui signifie : « certes nous appartenons à Dieu et nous allons revenir à Son jugement ») ceci pour nous rappeler que notre séjour est temporaire. Puis il a accompli deux rak^ah surérogatoires puis il a dit ce qui signifie : « faites-vous aider par la patience et la prière ». Il a essayé de se soulager de la grande perte de son frère en accomplissant la prière.

3/ Il a été dit que la patience signifie le jeûne parce que le jeûne consiste en une privation des choses qui rompent le jeûne. Et c’est pour cela que le mois de ramaDaan a été appelé le mois de la patience.

4 /Et il a été dit que la prière ici signifie les invocations, les supplications pour repousser cette épreuve qui vous touche. Il y a l’invocation de notre maître Youunous qui a dit quarante fois : « laa ‘ilaaha ’illa l-Laah, soubHaanak, ‘innii kountou mina l-Dhaalimiine ». Celui qui dit quarante fois cette invocation dans le dernier tiers de la nuit, pour ce qu’il veut, si Dieu veut, Dieu le lui accorde.

Wa innahaa : certains ont expliqué par la recherche de l’aide et d’autres par la prière. Et cela semble difficile, sauf pour ceux qui craignent Dieu, pour lesquels ce n’est pas difficile, parce qu’ils savent ce que Dieu a réservé pour ceux qui patientent face aux difficultés et qui font la prière. Si tu es en train de monter une pente et tu sais qu’après cette pente, il y aura du repos, alors la pente semble moins difficile. Si tu sais qu’au bout de la journée, il y aura la rupture du jeûne, les choses deviennent faciles. Ceux qui craignent Dieu, ils savent qu’en faisant preuve de patience et en faisant des prières surérogatoires, il y a aura la grande récompense du paradis et que ce sera peut-être une cause pour repousser ces épreuves. Quant à d’autres ce n’est pas le cas.

verset 46 : ceux qui pensent (qui ont pour conviction) qu’ils vont venir au jour du jugement de leur Seigneur. Ici « penser » signifie avoir pour conviction, pour croyance, c’est-à-dire qu’ils ont pour croyance qu’ils viendront au jour du jugement pour être jugés par Dieu, ils s’attendent à obtenir une récompense et ils espèrent cela. Ils ont donc la certitude, en raison de la récitation de ^Abdoul l-Laah ibnou Mas^ouud parce qu’il a récité « ya^lamouun » au lieu de « yaDhounnouun », ce qui signifie « ils savent » mais cette récitation avec le terme « ya^lamouun » n’est pas une récitation qui est moutawatir. Ils savent qu’ils vont recevoir la rétribution de la part de leur Seigneur et ils vont agir en fonction de cela. Quant à ceux qui n’ont pas la certitude qu’il y aura une rétribution et qui ne s’attendent pas à ce qu’il y ait une récompense pour les œuvres, alors c’est quelque chose qui est difficile pour eux. Le mot « Dhanna » est habituellement utilisé pour quelqu’un qui n’est pas certain mais il peut être utilisé pour ce dont on est certain, comme dans ce cas. C’est comme dans le fait de faire la prière : la plupart des gens ne sont pas heureux quand ils font la prière, c’est comme s’ils la font pour se débarrasser de quelque chose, alors que les pieux, eux, y trouvent du plaisir, ils sont apaisés quand ils font la prière.

Notre maitre ^Outhmaan ibnou ^Affaan que Dieu l’agrée, le troisième calife, a récité la totalité du Qour’aan en une seule rak^ah en une nuit. Allaah lui a accordé cela. Les prophètes et les saints trouvent une joie dans les actes d’adoration et notamment dans la prière. Dieu place dans leur cœur une joie et un apaisement qu’ils ne trouvent dans un autre acte d’adoration que dans la prière. La prière leur procure plus de plaisir que toute autre chose.

Le khouchouu^ en arabe signifie la sérénité et l’apaisement. N’est-ce-pas que le Prophète ^alayhi S-Salaat wa s-salaam disait à Bilaal quand celui-ci faisait l’appel à la prière : « lance l’appel de ce qui va nous amener l’apaisement, la paix intérieure et la sérénité ».  Donc la prière est une cause d’apaisement et de sérénité.

Le khouDouu^ signifie la douceur et la soumission. C’est le fait d’abandonner toute objection contre Dieu. Nous faisons preuve d’humilité.

La glorification qui s’accompagne d’un ressenti de crainte, c’est cela le khouchouu^. C’est une crainte révérencielle. Le khouchouu^ pendant la prière c’est le fait d’avoir présent dans le cœur la crainte de Dieu, la glorification et l’amour envers Dieu. Il ne s’agit pas ici de la crainte du châtiment.

Le mot « liQaa » signifie « rencontre ». Mais ici certains ont expliqué ce mot par le fait que les croyants verront Dieu

Ils verront Dieu sans comment. Certains exégètes ont expliqué la parole « moulaaQouu rabbihim » par « ceux qui ont la certitude qu’ils vont voir leur Seigneur ». C’est une vue qui est sans comment, c’est-à-dire que ce ne sera pas une vue dans une direction. Il n’y aura pas de distance entre eux et Dieu, ni une distance proche ni éloignée. Car la distance est une relation entre deux corps. Or Dieu n’est pas un corps, donc cette relation-là ne Le concerne pas. C’est pour cela qu’on dit qu’Il est exempt de cela. Qu’est-ce qui fait que la vue d’un être soit possible rationnellement ? Ce n’est pas le fait que cet être soit dans un endroit, mais c’est le fait qu’il existe. Comme Dieu existe, il est valide selon la raison qu’Il soit vu. Il sera vu sans qu’Il ne soit dans une direction ni dans un endroit parce que la distance est impossible au sujet de Dieu. Parce que celui qui se trouve à une distance de toi, il a une limite et celui qui est limité a besoin de qui lui a donné cette limite. Or Dieu n’a pas besoin d’autrui. C’est Lui le Créateur, c’est Lui Qui donne les limites aux choses, Il n’est pas concerné par les limites. Quand on dit que Dieu n’est pas limité, cela ne veut pas dire qu’Il a une étendue qui est infinie, non, cela veut dire qu’Il n’est pas un corps ni un volume.

Et ils retourneront à la vie au jour du jugement. C’est-à-dire que nul autre que Dieu ne juge les esclaves au jour du jugement. C’est Dieu Qui fait que tel esclave sera au paradis et tel autre sera en enfer.

Verset 47 : ô vous, fils (descendants) d’Israël, rappelez-vous de la grâce que Je vous ai accordée. Il y a eu un verset semblable précédemment donc c’est une répétition pour insister sur le fait que Dieu leur a accordé beaucoup de grâces. Israa’iil est le nom du prophète Ya^Qouub qui veut dire « esclave » de Dieu ou « élite » de Dieu car « iil » signifie Dieu en hébreu. Et les descendants de Israa’iil sont les descendants des douze fils d’Israa’iil, les descendants des douze tribus.

Et que Je vous ai accordé un mérite (c’est-à-dire que J’ai fait en sorte que vous soyez meilleurs) sur les mondes. En arabe quand il y a un grand nombre de personnes, on dit « ^aalam », c’est le même mot que pour « monde » donc cela signifie que Dieu leur a accordé un mérite sur beaucoup de gens. Cela veut dire : « Nous vous avons accordé un mérite sur de nombreuses créatures ». C’est-à-dire : vos ancêtres qui étaient musulmans, rappelez-vous des grâces que Dieu leur a accordées et qu’Il leur a accordé un mérite sur beaucoup de gens et prenez exemple sur eux en croyant en MouHammad (qui est le prophète de votre époque). Si vous croyez en MouHammad, vous serez comme vos ancêtres qui étaient croyants en Moise et en les prophètes précédents.

Quant à ceux qui sont des descendants d’Israël de nos jours mais qui n’ont pas cru au prophète MouHammad et également ceux qui sont descendants du prophète MouHammad et qui ont contredit, qui se sont entêtés et qui ont démenti, ceux-là n’ont absolument aucun mérite. Ceux qui étaient meilleurs que beaucoup de monde, c’était leurs ancêtres qui étaient musulmans.

Le mérite dont il est question dans ce verset revient à leurs ancêtres qui, eux, suivaient les prophètes, à l’époque de Moise et les prophètes qui l’ont suivi. Ils croyaient en Dieu et en Ses prophètes. Ils ne démentaient pas.

Ces ancêtres-là étaient comme nous, c’est-à-dire que nous avons pour croyance que chaque prophète est véridique et qu’il est venu avec la religion de vérité qui est l’islam. Ceux à propos de qui il est fait référence parmi les fils d’Israël, ce sont les croyants., qui croyaient en tous les prophètes.

Certains se sont donnés pour illusion, à partir de ce verset, que les yahouud qui sont non musulmans et qui sont de cette époque, auraient un certain mérite. Comment auraient-ils ce mérite ? Alors qu’ils ne croient même pas aux prophètes MouHammad ni au prophète Jésus. Celui qui comprend le Qour’aan de travers, c’est une source d’égarement et également pour ceux qui suivent ceux qui comprennent de travers. En effet, les phrases peuvent être expliquées de plusieurs manières. Donc celui qui ne les comprend pas correctement aura des contradictions et il va s’égarer. Il n’y aura pas de cohérence. Allaah a éprouvé Ses esclaves : certains connaissent les explications correctes et ils donnent aux versets les sens corrects. Et ceux à qui Dieu n’a pas accordé cette réussite, ils vont donner au Qour’aan un autre sens que le sens correct et c’est une source de perdition et ils vont être égarés.

Verset 48 : et craignez un jour. Et il s’agit du jour du jugement. Il n’y aura pas une âme croyante qui pourra intercéder en faveur d’une âme, c’est-à-dire mécréante. C’est-à-dire que celui qui est venu au jour du jugement musulman, il ne va pas compenser les défaillances de quelqu’un qui est mort non croyant. C’est pour cela que le Qour’aan est un miracle permanent pour notre prophète MouHammad Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam. De nos jours il y a beaucoup de gens qui ont délaissé le Qour’aan, pour eux, c’est juste un objet de décoration à la maison, malheureusement.

Et il ne sera accepté d’elle aucune intercession. Et le terme « elle » (minhaa) ici est un pronom qui fait référence à l’âme croyante. C’est-à-dire que l’âme croyante ne pourra pas intercéder pour l’âme qui est mécréante. Celui qui est croyant n’intercèdera pas pour celui qui est mécréant. L’intercession consiste à demander le bien à autrui en faveur d’autrui. Ceux qui vont intercéder au jour du jugement vont demander à Dieu le bien en faveur de tierces personnes. Au jour du jugement, aucune âme croyante n’intercèdera en faveur d’une âme non croyante.

Il a été dit que les yahouud à l’époque du prophète ont dit : « ce sont nos ancêtres qui étaient prophètes qui vont intercéder en notre faveur », alors qu’eux n’étaient pas croyants. Ce verset a été révélé pour leur couper tout espoir de l’intercession en leur faveur alors qu’ils n’étaient pas croyants. C’est comme dans un autre verset où il est dit ce qui signifie : « l’intercession de ceux qui intercèderont au jour du jugement ne leur profitera pas ».

Et le groupe des mou^tazilah qui est un groupe qui se prétendait musulman disait que le musulman qui commet un péché, il n’est plus musulman et qu’il n’y a plus d’intercession en sa faveur. Et ils prétendent que ce verset explique cela. La réplique à leur donner est que ce verset concerne l’intercession en faveur de non croyants et non pas en faveur de musulmans désobéissants.

Le Prophète ^alayhi S-Salaat wa s-salaam a dit ce qui signifie : « mon intercession est pour les grands pécheurs de ma communauté ».  Rapporté par Al-Haakim.

Et il ne sera pas accepté d’eux une compensation. La compensation est pour compenser une défaillance. Actuellement, si quelqu’un a une défaillance, dans certains cas, il paye une compensation. Mais au jour du jugement, ce ne sera pas le cas : les mécréants ne pourront pas payer une compensation pour compenser leur mécréance, ils ne seront pas acquittés.

Et ils ne seront pas soutenus. C’est-à-dire que ces non croyants, au jour du jugement, personne ne va les aider.

Verset 49 : et lorsque Nous vous avons sauvés de ceux qui étaient dans le camp de Pharaon. Le mot « ‘aal » indique ceux qui suivaient Pharaon dans sa religion et « pharaon » est un titre de rois qui ont gouverné les géants comme César est un titre donné à ceux qui dirigeaient les Romains et Chosroes est le titre donné aux rois des Perses.

Nous vous avons délivrés de l’injustice que commettait Pharaon parce que Pharaon leur faisait subir des injustices, c’est comme s’il les recherchait pour leur faire parvenir la nuisance. « souu’ou l-^adhaab » : le mal du châtiment , il s’agit du mal que Pharaon faisait subir à leurs ancêtres , alors que tout le châtiment est un mal. Cela signifie le châtiment qui est extrême et qui est atroce.

Puis Il énumère les différentes sortes de châtiments que Pharaon avait fait subir à leurs ancêtres. A l’un, il égorgeait ses garçons et il laissait les filles vivantes pour qu’elles soient à leur service. Ceci parce que les devins avaient dit à Pharaon qu’il y aurait un garçon qui allait naitre et qui serait la cause de la disparition de son royaume. Et ces devins ont averti Pharaon tout comme ils ont averti An-Noumrouud à propos de Ibraahiim. Mais ce que ces deux ont essayé de faire n’a pas empêché la réalisation de ce que Dieu a prédestiné de toute éternité, à savoir que Moise est né et a été la cause de la perte de Pharaon.

Et il y a en cela un « balaa’ » de la part de votre Seigneur.  Le mot « balaa’ », s’il est expliqué par le sens de l’épreuve, il en est visé l’acte de Pharaon, c’est cela qui est une épreuve qui a été subie par les gens. Si le mot « balaa’ » était expliqué par le sens de la grâce, il fait allusion au fait qu’ils ont été sauvés de Pharaon. Donc on voit que le mot « balaa’ » peut avoir le sens de l’épreuve et il peut avoir le sens de la catastrophe.

Un « balaa’ » qui est éminent. C’est pour cela qu’on ne traduit pas le Qour’aan.

Verset 50 : Dieu leur rappelle les grâces qu’Il a accordées à leurs ancêtres qui étaient musulmans, de la communauté de Moise.  Nous avons séparé la mer en plusieurs chemins. La mer s’est écartée pourfaire apparaitre un chemin pour qu’ils puissent traverser.Et il y eut douze chemins pour les douze tribus des descendants d’Israël. Chaque tribu avait son chemin. Dieu est sur toute chose tout puissant. Ceci pour rappeler que ce ne sont pas les causes qui créent les effets. C’est Dieu Qui est le créateur des causes et des effets. S’Il veut qu’il y ait des effets sans la cause habituelle, cela a lieu.

Donc les tribus traversaient et la mer s’ouvrait pour les laisser le chemin. Dieu leur a accordé cela. Il a été dit que les descendants d’Israël, alors qu’ils étaient dans un chemin qui était séparé d’un autre par un mur (chacune des douze tribus étaient comme entre deux montagnes d’eau), ont dit à Moise : « où sont nos compagnons ? nous voulons les voir ». Allaah a révélé à Moise de faire un signe avec son bâton et il est apparu sur les murs d’eau des lucarnes à travers lesquelles ils pouvaient se voir et s’entendre.

Nous vous avons sauvés et Nous avons fait périr noyés. Pharaon et ses soldats et vous, vous observez. Vous voyez cela, vous en êtes conscients et vous ne doutez pas à ce sujet. Dieu leur rappelle cela dans l’objectif qu’ils soient croyants. Les yahouud de l’époque du Prophète MouHammad savaient cela mais ils le cachaient. Et le Prophète a su cela par révélation de la part de Dieu, car il ne lisait pas.

Verset 51 : Et Nous avons promis à Mouuçaa la révélation en quarante nuits puis vous avez pris un veau après cela 

Dieu a promis à Mouuçaa ^alayhi s-salaam la révélation et Il lui a promis de lui révéler certaines choses, parmi elles le fait d’aller à un endroit qui s’appelle « aT-Touur » dans le Sinaï (Tyr). Quand les descendants d’Israël s’étaient installés en Egypte après la mort de pharaon, ils n’avaient pas de livre. Allaah ta^aalaa a promis à Mouuçaa de lui révéler la Torah et Il lui a indiqué la date de cette révélation au mois de dhou l -Qa^dah plus dix jours de dhou l-Hijjah, ce qui fait quarante nuits en tout. Et certains parmi les fils de Israël s’étaient alors mis à adorer un veau. Un homme nommé Mouuçaa as-saamiriyy leur a fabriqué un veau à partir des bijoux qu’ils avaient emmenés et auquel ils avaient mélangé un peu de terre de l’endroit où se tenait le cheval de l’ange Jibriil et ce veau s’est mis à émettre un son alors ils se sont mis à l’adorer. Donc ceci est arrivé après que Mouuçaa soit parti à aT-Touur.

Et vous êtes injustes en cela. Et vous êtes injustes dans votre adoration du veau ; puisque vous avez voué votre adoration à ce qui ne mérite pas d’être adoré.

Verset 52 : puis Nous vous avons pardonné. Dieu leur a accordé le repentir et leur a effacé leur péché. Après que vous ayez adoré le veau, puissiez-vous remercier. Que vous remerciiez Dieu Qui vous a fait grâce du pardon suite au péché que vous avez commis.

Verset 53 : et Nous avons accordé à Mouuçaa le Livre et le fourQaane.

Et Nous avons accordé à Mouuçaa le Livre et ce qui permet de faire la différence entre le vrai et le faux, entre le bon et le mauvais. C’est-à-dire que Dieu lui a accordé la révélation d’un livre qui est la Torah, qui, en plus d’être un livre révélé, comporte ce qui permet de faire la différence entre le vrai et le faux. Ici, même s’il y a le terme « wa » qui est une conjonction de coordination, cela indique la même chose, ce sont deux caractéristiques qui se trouvent dans ce livre-là, que c’est un livre qui est révélé ET qui permet de faire la différence entre le vrai et le faux. Il ne s’agit donc de deux livres différents mais bien d’un seul livre qui s’appelle la Torah qui remplit les deux caractéristiques citées.

Une autre explication est : Nous t’avons fait révéler le livre et le FourQaane : Le livre est la Torah et le FourQaane ce sont les miracles que Dieu a accordés à Mouuçaa, comme le bâton qui s’est transformé en un véritable serpent.

Une troisième explication de al-FourQaane est la révélation de ce qui est licite et ce qui est illicite.

Une autre explication est le fait que la mer se soit entrouverte pour les descendants des fils d’Israël. Dans le sens de la séparation puisque c’est la séparation qui a eu lieu dans la mer qui a permis d’avoir ces chemins et les tribus des descendants des fils d’Israël ont pu quitter l’Egypte pour la Palestine.

Ou encore dans le sens de la victoire qui a fait la différence entre Mouuçaa et son ennemi. Grâce à cette victoire, Mouuçaa a eu le dessus sur ses ennemis, en l’occurrence sur Pharaon et son armée.

Puissiez-vous être bien guidés. C’est-à-dire « afin que » vous soyez bien guidés. Dieu a révélé cela à Mouuçaa pour que vous soyez bien guidés.

Verset 54 : et Mouuçaa a dit à son peuple c’est-à-dire ceux d’entre eux qui se sont mis à adorer le veau.

Ô peuple vous avez été injustes envers vous-mêmes en vous mettant à adorer le veau : c’est-à-dire en considérant que c’est quelque chose qui mérite l’adoration

Alors faites le repentir à votre Créateur : c’est Lui Qui a créé les créatures et Il n’a pas créé les choses absurdement : c’est-à-dire que tout ce que Dieu a créé comporte une sagesse. Même la création des porcs et des singes, il y a une sagesse en cela.

Il y a en cette parole de Mouuçaa à son peuple une mise en garde et un avertissement parce qu’ils ont délaissé l’adoration de Dieu Celui Qui sait toute chose, Celui Qui crée toute chose selon une sagesse, Lui Qui les a créés et Qui a fait qu’il n’y ait pas d’absurdité dans ce qu’Il créé. Ils se sont détournés de l’adoration de Dieu, Celui Qui est exempt de toute imperfection, pour se mettre à adorer un veau qui est l’exemple-même de l’idiotie et de la stupidité.

Alors tuez-vous vous-mêmes.

Il a été dit que c’est selon le sens apparent. Certains savants ont dit que leur repentir passait par le fait de se donner la mort à eux-mêmes.

Et il a été dit que leur repentir était de se tuer les uns les autres. C’est-à-dire qu’après leur retour à l’islam, c’était une condition pour l’acceptation de leur repentir.

Troisième explication : il a été dit que ceux qui n’ont pas adoré le veau ont reçu l’ordre de tuer ceux qui avaient adoré le veau. Et 70.000 d’entre eux sont morts.

Cela (fait référence au repentir et au fait de tuer) vaut mieux pour vous selon le jugement de votre Créateur c’est-à-dire « cela vaut mieux pour vous que de persister sur la désobéissance ».

Il est Celui Qui a accepté votre repentir, c’est-à-dire Il est celui Qui vous fait grâce d’accepter votre repentir même si vous en faites beaucoup. Même si une personne commet un péché mille fois et fait le repentir avec les conditions remplies, Dieu accepte le repentir.

Et Il est miséricordieux, même si ce sont des péchés qui sont graves. N’est-ce-pas que c’est grave d’adorer un veau ? Et pourtant Dieu a accepté d’eux leur repentir. C’est-à-dire qu’ils rentrent en islam et ils ne sont pas châtiés pour ce qu’ils ont fait.

Analyse grammaticale de ce verset 54 : Dieu a fait que leur repentir après avoir adoré ce veau en or, était qu’ils se donnent la mort. Et Dieu ordonne ce qu’Il veut ; comme quand Il a ordonné à Ibraahiim d’égorger son propre fils. C’est interdit d’égorger son propre fils. Et pourtant ce fut un ordre donné à Ibraahiim de la part de Dieu. Cela lui ferait gagner des récompenses. Donc Dieu a fait qu’un acte, du temps du prophète Ibraahiim, fasse gagner des récompenses et dans la Loi du prophète MouHammad, c’était un grand péché. Les lois en Islam ne sont pas selon la raison. Dieu ordonne et interdit ce qu’Il veut. Comment est-ce qu’on a su qu’il est interdit d’épouser la sœur de notre père ? Pourquoi est-ce interdit d’épouser son propre frère ou sa propre sœur ? C’est par la Loi. Pourtant c’était permis dans la Loi d’Aadam. Et c’est devenu interdit dans les lois ultérieures. Donc les jugements ne sont pas par la raison. Les jugements sont par la transmission selon ce que le prophète de notre époque nous a transmis.

Verset 55 : Et ils ont dit ô Mouuçaa, nous ne croirons en toi que si nous voyons Allaah, mais la foudre s’est abattue sur vous (la mort vous a pris).  Vous n’avez pas pu Le voir. Il a été dit qu’un feu est descendu du ciel et qui les a brûlés. Il a été dit qu’il y avait 70 personnes qui sont parties avec notre maitre Mouuçaa ^alayhi s-salaam lorsqu’il est parti au mont Tyr pour aller demander le pardon de Dieu pour son peuple. Ils lui ont dit : nous n’avons pas participé à l’adoration du veau avec les autres, alors fais-nous voir Dieu. Mouuçaa leur a dit : j’ai demandé à Dieu mais je n’ai pas pu Le voir. La montagne n’a pas pu supporter de voir Dieu et Mouuçaa s’est évanoui. Demander de voir Dieu n’est pas quelque chose d’impossible parce que le critère pour la vision d’un être c’est que cet être existe, ce n’est pas qu’il soit dans un endroit. Comme l’a dit notre maitre Abouu Haniifah : « Dieu existe il est donc valable selon la raison qu’Il soit vu ». D’ailleurs nous savons que les croyants, lorsqu’ils seront au paradis, ils verront Dieu, sans que Dieu ne soit au paradis ni ailleurs ; parce que Dieu n’est pas dans un endroit.

Notre maitre Mouuçaa connait mieux Allaah que nous. Il a demandé à Dieu de Le voir. Allaah lui a appris que si la montagne supportait de voir Dieu, alors lui, Mouuçaa pourrait Le voir également.  Mais la montagne n’a pas supporté, elle s’est effondrée et Mouuçaa s’est évanoui. C’est cela le sens de la réponse de notre maitre Mouuçaa à ces soixante-dix quand ils lui ont dit : fais-nous voir Dieu et qu’il leur a répondu : je n’ai pas pu Le voir. Ils lui ont répondu : » toi, tu as vu Dieu alors nous n’allons te croire que si tu nous montres Dieu ». Et Dieu a envoyé sur eux une foudre qui les a brûlés.

Les mou^tazilah prétendent que l’homme est créateur de ses actes et ils ont dit également que ce n’est pas possible que Dieu soit vu. Ils ont prétendu que ce verset est une preuve que Dieu ne peut pas être vu car ils ont dit que ces 70 n’auraient pas été châtiés pour avoir demandé quelque chose de possible. En réalité s’ils ont été châtiés par ce feu qui s’est abattu sur eux, c’est parce qu’ils avaient dit à Mouuçaa : « tu as vu Dieu alors nous n’allons te croire que si tu nous montres Dieu ».  Ils ont donc été châtiés pour leur mécréance et non pas pour avoir demandé à voir Dieu. Ils avaient refusé de croire en Mouuçaa ^alayhi s-salaam, alors qu’ils ont vu les miracles de sa part. Or croire aux prophètes est un devoir, dès l’apparition de leurs miracles. Et on ne demande pas à un prophète de nouveau miracle sans raison ; c’est-à-dire qu’après que le premier miracle soit apparu, c’est suffisant pour l’obligation de croire au prophète.

Mais il est possible de demander au prophète d’autres miracles, et ceci pour augmenter en certitude. Comme ceux qui ont demandé à notre maître Jésus ^alayhi s-salaam. Ses compagnons lui ont demandé une table qui descende du ciel, pleine de nourriture, alors qu’ils avaient déjà vu des miracles de sa part mais c’était pour augmenter en certitude. Concernant la demande du premier miracle, il n’y a pas de problème puisque c’est le miracle qui permet de différencier un prophète d’un charlatan. (Et le miracle est quelque chose d’extraordinaire, qui a lieu sur les mains de celui qui prétend la prophétie, qui est conforme à ce qu’il dit, et qui ne peut pas être contré par quoi que ce soit de semblable). Quant à ceux qui étaient avec notre maitre Mouuçaa ^alayhi s-salaam, ils ont été brûlés par la foudre qui s’est abattue sur eux, car leur demande n’était pas dans le but d’apprendre mais ils avaient demandé de la manière de celui qui montre un entêtement.

Et vous la voyez. C’est-à-dire la foudre qui s’est abattue sur eux.

Verset 56 : puis Nous vous avons ressuscités. Après votre mort, puissiez-vous remercier. Puissiez-vous remercier la grâce de revenir à la vie après la mort.

Verset 57 : et Nous vous avons abrités par des nuages. C’est-à-dire que Dieu a fait qu’il y a eu des nuages qui les protègent du soleil lorsqu’ils s’étaient perdus quarante ans dans un désert. Et Dieu a asservi pour eux des nuages qui les accompagnent dans leur marche pour les protéger de la chaleur du soleil et la nuit, il y avait un pilier de feu qui éclairait leur chemin Et leurs vêtements ne se salissaient pas et ne s’usaient pas.

Et Nous avons fait descendre al-mann : c’est une nourriture qui était comme la neige qui descendait du ciel depuis l’aube jusqu’au lever du soleil et chacun d’entre eux avait un Saa^ (qui est l’équivalent de quatre moudd)

Et du salwaa : Dieu faisait souffler un vent du sud qui leur ramenait des oiseaux qu’ils pouvaient attraper comme ils le voulaient, puis l’égorger et le manger comme ils voulaient.

Nous leur avons dit : mangez des choses délicieuses que Nous avons accordées.

Et ils ont été injustes envers eux-mêmes : c’est-à-dire que malgré tous les bienfaits que Dieu leur accorde, ils ont été ingrats. (Le péché constitue une injustice envers soi-même parce que quand quelqu’un agit envers sa propre personne autrement que conformément aux ordres de Dieu, il aura agi dans quelque chose qui ne lui appartient pas véritablement. Car nous appartenons à Dieu, donc si quelqu’un agit de façon non conforme aux ordres de Dieu, il aura été injuste envers lui-même).

Verset 58 : et Nous leur avons dit : après être sorti de cet endroit où ils s’étaient perdus

Entrez dans cette ville : c’est soit Jérusalem soit Jéricho. Qaraa signifie « regrouper » et Qariyah signifie un regroupement de personnes, donc ce verset signifie « allez dans ce village ».

Et mangez des fruits (de cet endroit) où vous voulez et mangez en abondance et entrez par la porte c’est-à-dire la porte de la ville ou la porte de la coupole où ils faisaient leur prière. Et le peuple d’Israël qui est sorti d’Egypte avec notre maitre Mouuçaa, en définitive, ils ne sont pas entrés dans la ville de Jérusalem du vivant de Mouuçaa ^alayhi s-salaam mais ils sont entrés par cette porte puis ils sont entrés dans Jérusalem après la mort de notre maitre Mouuçaa ^alayhi s-salaam

En vous prosternant. Ils ont reçu l’ordre de se prosterner en arrivant devant cette porte de cette ville en guise de remerciement pour Dieu et par humilité.

Et dites : exprimez votre besoin. (Dites à Dieu de vous décharger de vos péchés).  C’est-à-dire qu’ils demandent à Dieu de les décharger de leur péché.

Une autre explication est : dites : nous avons reçu l’ordre d’entrer dans cette ville et de nous y installer.

D’après ^Aliyy que Dieu l’agrée, il a dit qu’il leur a été dit : dites bismi l-Laahi R-RaHmaani R-RaHiim et selon ^Ikrimah, il leur a été ordonné de dire : laa ‘ilaaha ‘illa l-Laah.

Nous vous pardonnerons alors vos péchés. Et Nous ajouterons encore plus à ceux qui agissent en bien. Donc cette parole qu’ils avaient reçu l’ordre de dire était une cause pour l’augmentation de la récompense de celui qui agissait en bien et c’était une cause de pardon et de repentir pour celui qui agissait en mal.

Verset 59 : ceux qui ont été injustes ont changé les paroles autres que celles qui leur ont été dites : ceux qui ont été injustes ont changé le mot qu’il leur avait été ordonné de dire c’est-à-dire qu’ils ont mis à la place du mot « HiTTah » une parole différente ; eux, ils avaient reçu l’ordre de dire un mot qui signifie le repentir ou le fait d’être déchargé des péchés, pour dire quelque chose qui n’a pas ce sens. Ils ont déformé le mot et ont dit « HinTah » qui signifie « blé ». Il a été dit qu’en langue nabatéenne, ils ont dit « HinTan sounQaaTan » qui signifie « blé rouge ». Ils ont dit cela pour se moquer de ce que Dieu leur a ordonné de dire et pour se détourner de ce que Dieu leur a ordonné de dire et dire ce qu’eux, désiraient parce qu’ils recherchent les biens du bas monde.

Nous avons fait que s’abatte du ciel sur ceux qui ont été injustes un châtiment. Ici il y a une répétition de la phrase « ceux qui ont été injustes », c’est pour insister sur la laideur de leur comportement et pour annoncer que s’abattra sur eux un châtiment en raison de leur injustice

En raison de leur perversité. C’est-à-dire en raison de leurs péchés. Il a été dit que 24.000 d’entre eux sont morts de la peste en une heure et il a été dit 70.000 personnes.

Verset 60 : ce verset revient au temps où Mouuçaa était vivant parmi eux. Quand Mouuçaa a demandé l’eau pour son peuple, Nous lui avons dit : donne un coup avec ton bâton sur un rocher. Ils avaient eu soif dans ce désert où ils s’étaient perdus, alors Mouuçaa ^alayhi s-salaam a demandé l’eau pour eux. Ici le rocher a été désigné par un article défini « le » rocher : il s’agit d’un rocher qui provenait de la montagne « Tiir » au Sinaï et qui était de forme cubique. Il avait quatre faces et de chaque face avait jailli une source d’eau puisqu’ils étaient douze tribus. Chaque tribu savait quelle source lui était dédiée. Et quand ils ont traversé la mer rouge, alors qu’ils quittaient l’Egypte, ils étaient 600.000. Et la taille de leur campement était de douze mille. Ceci était un miracle parce qu’un rocher qui donne de l’eau à 600.00 personnes, c’est miraculeux. Et ils transportaient ce rocher avec eux. Et il a été dit que ce n’était pas un rocher en particulier mais que cela signifiait : frappe le rocher en général.

« fa » : soit c’est pour indiquer une conséquence , c’est-à-dire que le fait de frapper le rocher a eu pour conséquence le jaillissement de l’eau en abondance ou c’est une explication

C’est alors qu’ont jailli de ce rocher douze sources, autant de sources qu’il y a de tribus. Chaque tribu a su quelle source lui était désignée. Mangez et buvez de cette subsistance que Dieu vous accorde c’est-à-dire que tout ce qui vous est donné est une subsistance de la part de Dieu, c’est-à-dire que c’est Dieu Qui vous a fait grâce de tout cela.

Et ne semez pas la corruption sur terre. Ici le verbe employé indique le summum, le plus grave de la corruption c’est-à-dire « ne faites pas plus que ce que vous êtes en train de faire, cessez de faire et n’en rajoutez pas ».

Verset 61 : vous avez dit ô Mouuçaa, nous ne patientons pas et nous voulons un plat. Ils ont dit cela alors qu’ils s’étaient égarés dans le désert de Tiir après qu’ils aient refusé d’obéir à l’ordre de Mouuçaa de combattre les mécréants qui étaient à Jérusalem pour les en faire sortir. Leur punition a été qu’ils se sont retrouvés à tourner en rond dans un désert, pendant quarante ans et ils n’arrivaient pas à en sortir. Malgré cela, Dieu leur faisait descendre de la nourriture du ciel, sous forme de cailles prêtes et de mann qui était comme de la rosée matinale qui ressemble au coton sucré. Ils pouvaient manger autant qu’ils voulaient, mais malgré cela, ils disaient qu’ils voulaient des plats qu’eux-mêmes cuisinent. Ils ont dit qu’ils n’arrivaient pas à patienter à manger un seul plat, le même chaque jour. Dans le verset, il est question d’un seul plat (Ta^aamin waaHidin) mais cela vise les deux : le mann et les cailles, donc le plat ici signifie le menu. Combien sont-ils ingrats !!

Une autre explication est qu’ils ont visé par là une seule catégorie de nourriture qui était soignée et raffinée, c’était de la nourriture de gens qui ont du goût. Or ils étaient plutôt des agriculteurs, c’est pourquoi ils ont demandé à Mouuçaa de la nourriture à laquelle ils étaient habitués comme des céréales, des légumineuses.

(Ils lui ont dit) Invoque ton Seigneur pour qu’Il nous fasse sortir des graines de la terre. Ils n’ont pas dit invoque notre Seigneur mais ton Seigneur, tellement ils sont ingrats. Ils ont dit à Mouuçaa : demande à Dieu qu’Il nous fasse sortir de la terre des plantations (al-baQl) c’est-à-dire des plantes vertes aromatiques comme la menthe, le céleri et autres légumes que les gens consomment

Et des concombres

Et (fouumihaa) : si c’est récité ainsi cela veut dire le blé et selon une autre récitation dans laquelle la lettre « faa’ » est récitée « thaa’ » (thouumihaa), et cela signifie alors l’ail. Ces deux récitations proviennent du Prophète Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam. Une fois il a récité avec « fa » et une fois avec « tha ».

Et des lentilles et des oignons.

Est-ce que vous demandez quelque chose de moins précieux que ce que vous avez ? Ils ont demandé des choses pour lesquelles ils vont se fatiguer pour les semer, pour les entretenir, pour les récolter, pour les cuisiner, alors que la nourriture leur tombe du ciel !!!

Allez donc à MiSr : le mot « MiSr » en arabe a plusieurs sens. Il peut avoir le sens de ville (allez dans une ville) ou encore l’Egypte. Donc ce verset peut avoir deux sens : quittez l’endroit où vous êtes perdus, qui s’appelle at-tiih du verbe taaha qui signifie s’égarer pour aller soit dans une ville, soit en Egypte.  Et le territoire où ils se sont égarés se trouve entre Baytou l-MaQdis (Jérusalem) et une ville qui s’appelle (QinnaSriine) qui se trouve actuellement en Syrie. Et la superficie de ce territoire est de douze farsakh sur huit farsakh. Le farsakh s’appelle persange, c’est une unité de distance perse qui équivaut à 5 kilomètres. Donc le territoire s’étendait sur une longueur de soixante sur quarante kilomètres. Ce n’est pas très grand et malgré cela, ils s’y sont égarés pendant quarante ans.

Vous trouverez là-bas ce que vous voudrez. C’est-à-dire que vous trouverez cela dans les villes et non pas dans le désert.

Ils ont été frappés d’humiliation et de pauvreté.  Il y a une image dans la suite du verset : c’est-à-dire que Dieu les a humiliés, l’humiliation les a entourés de toutes parts et s’est collée à eux, à l’image de la terre glaise qui colle au mur si on la plaque au mur. L’image est que cette humiliation et cette pauvreté s’est collée à eux, tout comme la boue colle au mur lorsqu’elle est jetée sur ce mur. Dieu a fait qu’ils soient dans l’humiliation et la pauvreté en raison de leur ingratitude. Les yahouud, en général, ils sont humiliés et pauvres. Soit en réalité soit ils montrent qu’ils sont pauvres. Ceci par crainte que la jiziah augmente pour eux. La jiziah est ce que les gens du Livre paient au sultan des musulmans pour rester sous sa protection.

Et ils ont mérité un châtiment de la part de Dieu. Suite à ce qu’ils ont fait, ils méritent un châtiment de la part de Dieu.

Et ce parce qu’ils mécroyaient en ce que Dieu leur envoyait comme signes et ils assassinaient les prophètes.  Ce qui leur est arrivé ici est à cause de leur mécréance et parce qu’ils avaient assassiné des prophètes, en effet les yahouud avaient tué les prophètes Cha^yiaa,  Zakariyya et YaHyaa que Dieu les honore davantage en degrés. Un nabiyy (prophète) informe de la part de Dieu. Et le mot nabiyy signifie également l’élévation, parce que le degré d’un prophète est élevé. Les deux significations sont valides dans la langue et le sens de chacune des deux déclinaisons sont correctes.

Ils étaient mécréants et ils assassinaient les prophètes injustement et ce, en raison de leur désobéissance et de l’injustice qu’ils commettaient. Et ce, parce qu’ils avaient désobéi et qu’ils avaient dépassé les limites. Ils avaient commis plusieurs sortes de désobéissances et ils avaient dépassé la limite fixée par Dieu en toutes choses, tout en étant mécréants et en assassinant les prophètes. « Ya^tadouuna » : il a été dit que c’est parce qu’ils ont dépassé la limite de samedi : car pour eux, dans leurs lois, ils ne devaient pas faire certaines activités le samedi. Mais certains avaient contourné cette interdiction. Et donc en raison de cette injustice, il leur arrive la punition. Une autre explication est qu’ils étaient mécréants, ils assassinaient les prophètes et ce, à cause de leur désobéissance et de leur dépassement des limites. C’est-à-dire que leurs désobéissances et leur dépassement des limites fixées par Dieu a entrainé leur mécréance et le fait qu’ils aient assassiné des prophètes. Et bien sûr le fait d’assassiner un prophète est plus grave que le fait d’insulter un prophète. Insulter un prophète est une mécréance et à plus forte raison, assassiner un prophète est une mécréance. Ils s’étaient noyés dans les péchés et l’animosité au point que leurs cœurs se sont endurcis, ce qui a entrainé leur mécréance et l’assassinat des prophètes. Le fait qu’ils aient commis beaucoup de péchés, le fait qu’ils aient dépassé les limites a endurci leurs cœurs, ce qui a emmené le fait de renier ceux que Dieu leur a envoyés et ils ont assassiné les prophètes. Ou alors ce sont des choses qui se sont cumulées ; leur désobéissance, leur dépassement des limites se sont cumulées avec leur désobéissances et leur assassinat des prophètes.

Verset 62 : certes ceux qui ont cru par la langue seulement, sans que leurs cœurs n’aient adhéré à la foi, c’est-à-dire que ce sont les hypocrites.

Et ceux qui yahouud c’est-à-dire ceux qui sont rentrés dans la yahouudiyyah (le judaïsme), on dit de celui-là qu’il est « haa’id » et le pluriel est « houud ». Certains savants ont dit que le mot « yahouud » dérive de la parole de Mouuçaa « innaa houdnaa ilayk », « ô Allaah, houdnaa ilayk ». Et « houdnaa ilayk » signifie « nous avons fait le repentir à Toi (à Dieu) ». C’est-à-dire qu’ils se sont repentis à Dieu. Mais cette appellation « innaa houdnaa ilayk » s’applique à ceux qui étaient croyants parmi eux, c’est-à-dire ceux qui croyaient en Moise et ceux qui croyaient en la loi de Moise telle qu’elle était lorsqu’elle a été révélée. Donc une explication du mot « yahouud » s’applique à ceux-là qui avaient fait le repentir. Cette appellation désigne ceux qui étaient croyants à l’époque de Moise.

Quant à ceux qui ont repris l’appellation de « yahouud » mais qui n’appliquent pas la loi de Moise, c’est-à-dire depuis qu’ils ont refusé de croire en Jésus parce que celui qui croit en un prophète et pas en un autre, il n’est plus musulman. Donc ils ont cru en Moise, ils étaient donc sur l’islam mais quand ils ont mécru en Jésus, ils n’étaient plus musulmans. Également, celui qui dit qu’il croit en MouHammad mais pas en Moise, ce n’est pas un musulman. Le musulman est celui qui croit en tous les prophètes parce qu’ils sont tous envoyés de Dieu.

Certains savants ont dit que le mot « yahouud » désigne ceux qui ont fait le repentir parmi ceux qui étaient à l’époque de Moise, qui étaient croyants. Mais il y en a qui ont repris cette appellation de « yahouud », qui sont venus après ceux-là, et ils ne sont plus croyants car ils ont renié le message de Jésus.

Pour ce qui est du début de leur falsification de la Torah, le Livre révélé à notre maitre Moise ^alayhi s-salaam, qui est musulman comme tous les prophètes, il se peut que cela ait eu lieu avant la mission de Jésus. Mais ils ont augmenté en falsification après le message de Jésus.

D’autres savants ont dit qu’ils ont été appelés ainsi parce qu’ils se balancent lorsqu’ils récitent la Torah. Ce balancement s’appelle « tahawwoud ».

Il y a plusieurs avis concernant l’origine de leur appellation. Pour reprendre la première explication du mot « yahouud », ils ont été appelés ainsi car ils ont suivi Moise sur la foi. Mouuçaa a dit lui-même : « innaa houdnaa ilayk ». Et « houdnaa » signifie « nous nous repentons ». Lui, Moise, n’a pas commis de péché pour dire cela, mais il parle au nom de son peuple. Cette définition ne s’applique pas à l’appellation de notre époque car ceux de notre époque n’ont pas cru en Jésus ni en MouHammad. Donc ils ne s’appellent pas « yahouud » dans le sens qu’ils ont fait le repentir.

« Wa n-naSaaraa » : ils ont été appelés ainsi parce qu’ils ont « naSarouu » ^Iiçaa c’est-à-dire qu’ils l’avaient soutenu. Et on appelle les partisans de Médine les « AnSaars » c’est-à-dire ceux qui soutiennent. Les NaSaaraa (les chrétiens) sont ceux qui avaient soutenu Jésus au début.

Une autre explication de ce terme est : ceux qui avaient suivi Jésus, lorsque celui-ci avait demandé « qui sont mes soutiens ? » pour renforcer l’appel à l’obéissance à Dieu.

Une autre explication est ceux qui sont de Nazareth qui est une ville en Palestine. Et c’était des gens de cette ville qui avaient répondu à l’appel, au début. On traduit ce terme par chrétiens, actuellement.

« Wa S-Saabi’iine » (et les Sabéens) : Saba’a signifie le fait de quitter une religion connue pour une autre religion. Ici les Sabéens sont des gens qui ont quitté la religion des yahouud et la religion des naçaaras et ils se sont mis à adorer les anges.

Il a été dit que ce sont des gens qui se sont mis à réciter les psaumes de David, le livre révélé à Daoud ^alayhi s-salaam. Même s’ils suivaient Daa’ouud véritablement, ils auraient dû suivre le prophète qui venait après, parce que chaque communauté de prophète doit suivre le prophète suivant s’il apparaissait.

Et d’autres savants ont dit que les sabéens sont un groupe qui adore les astres.

Notre chaykh nous a rapporté qu’à l’époque de notre maitre AHmad Ar-Rifa^iyy que Allaah l’agrée, alors qu’il était en Irak, il y avait un Sabéen qui avait perdu sa vache et il s’est retrouvé proche de l’endroit où était notre maitre AHmad qui a vu cet homme exténué après avoir cherché sa vache toute la journée. Il lui a proposé de passer la nuit dans sa zawiyah. Et comme il savait que cet homme était sabéen et que les sabéens avaient une haine contre les musulmans, qu’ils ne mangeaient même pas le pain fabriqué par un musulman. Il lui a alors ramené de la farine, de l’eau et ce qu’il faut pour qu’il prépare son pain et lui a dit de fabriquer son pain lui-même.  Le lendemain, cet homme était tellement heureux suite à ce geste de la part de AHmad Ar-Rifa^iyy, que, quand il est rentré chez lui, il a dit aux siens : « sa religion est forcément correcte. Regardez comment il a agi envers moi alors que je ne suis pas sur sa religion. »  Et les gens sont alors entrés en islam.

Ceux (qui ont été énumérés précédemment) qui croient en Dieu et au jour dernier : ils étaient mécréants puis ils ont cru en Dieu et au jour dernier sincèrement.

Et qui ont œuvré en bien, ils auront leur rétribution c’est-à-dire leur récompense. Dieu a créé des catégories de gens et Il a voulu que certains suivent la vérité. Disons louange à Dieu que nous fassions partie de ceux pour qui Dieu a voulu cela. Ils auront une récompense qui leur est réservée pour leur au-delà.

Que Dieu leur accordera, ils n’auront pas à avoir peur ni à être chagrinés. Lechaykh a dit que ce verset est une preuve que, dans le peuple de Jésus et le peuple de Moise, avant que certains ne commettent de la mécréance, il y avait parmi eux des saints. Car ceux qui n’auront pas peur et qui ne seront pas chagrinés, ce sont des saints. Comme par exemple Jourayj, ce saint qui était de la communauté de Jésus, qui s’était éloigné des gens pour adorer Dieu dans un ermitage et qui a été accusé à tort de fornication. Mais le bébé a témoigné en sa faveur et disant que son père était le berger. C’était un prodige pour Jourayj.

Quelques détails sur le ribaa ou gain usuraire

Posted in cours général,islam,jurisprudence,société par chaykhaboulaliyah sur mars 30, 2022
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Que le croyant prenne garde de toutes les sortes de ribaa et qu’il ne néglige aucune sorte de ribaa. En effet, les conséquences du ribaa sont dramatiques.



Il est apparu pour certaines personnes après leur décès alors qu’ils étaient dans leurs tombes, des traces de supplices et c’était des gens qui étaient auparavant connus pour la pratique du ribaa.  


Dans une des régions de l’Ethiopie il y avait un homme qui était connu pour pratiquer le ribaa et en plus de cela c’était quelqu’un de tyrannique. Même qu’une fois il était dans un convoi, sur sa monture et il a vu une femme qui lui a plu et son mari étant un pauvre démuni, il lui a pris son épouse de force. Puis, après la mort de cet homme, les gens ont vu, après l’avoir enterré, de la fumée sortir de sa tombe.


Sa famille s’est mise à consulter les chouyoukh. Alors un des chaykh leur a donné le conseil et a dit : “Allez demander à ceux de qui il prenait du gain usuraire, qu’ils l’excuse.
Sa famille s’est mise à demander aux gens de l’excuser. Beaucoup de gens se sont mis à réciter le Qour’aan sur sa tombe. Puis, au bout de sept jours, la fumée s’est arrêtée de sortir de sa tombe.

Toute personne qui prenait du ribaa des gens doit être redevable car cet argent d’intérêt qu’il a pris d’eux était injuste.

Il y un savant du salaf qui a dit qu’un muuslman est supplicié dans sa tombe subira 7 jours de supplices.

Un homme du salaf a dit : “Si le musulman subit un supplice dans sa tombe cela sera pour 7 jours mais ce que Allaah ne dévoile pas et beaucoup plus.”


Nous avons cité ce récit pour l’exhortation, pour faire le rappel de la gravité de ce péché et combien il convient de s’en éloigner.

L’auteur a dit : “Le ribaa est interdit aussi bien le pratiquer, le consommer, le prendre ou bien rédiger son contrat ou en être témoin.”


Le contrat du ribaa en soi est interdit, consommer l’argent issu du ribaa est interdit, témoigner de ce contrat entre deux personnes est aussi interdit.

De plus,

– Celui qui écrit le contrat de gain usuraire ou d’intérêt entre les deux contractants commet un péché par l’écriture de ce contrat.

– Celui qui fait un contrat de ribaa commet un grand péché.

– Celui qui consomme de l’argent qui provient de l’intérêt du gain usuraire commet un grand péché.

– Celui qui gère l’argent du ribaa commet un grand péché.

– Celui qui prend l’argent issu du ribaa commet un grand péché.

– Celui qui intervient dans l’écriture du contrat du ribaa commet un grand péché.

Mouslim a rapporté du compagnon Jaabir Ibnou ^Abdillaah que Dieu l’agrée que le Messager de Allaah a maudit celui qui consomme le gain usuraire, celui qui le donne à consommer, celui qui écrit son contrat, ses deux témoins, ils sont tous équivalents (c’est à dire qu’ils sont tous équivalent à tomber dans le péché).

Qu’est ce que Ar-ribaa ?

Il y a plusieurs cas de figures :

– La vente d’une des 2 monnaies précieuses (or et argent métal) contre une autre en fixant un délai de règlement (même si ce délai est court).

– La vente d’une monnaie précieuse contre l’autre mais sans prise de possession respective.

Par exemple :

Si quelqu’un dit : “Je te vends cet or contre cet argent que tu as.

L’autre répond : « J’achète.” 

Puis ils se séparent sans que chacun réceptionne ce que l’autre lui a vendu.

– Lorsqu’il y a une non équivalence s’il s’agit de la même espèce.

En effet, s’il s’agit de la même espèce, il y a ribaa en cas d’égalité c’est à dire que le ribaa arrive entre deux contrepartie de même espèce lorsqu’il y a disparité, avec un surplus d’un des articles du ribaa par son poids.


Comme par exemple la vente d’un dinar d’or contre deux dinars…

Quand il est dit avec une différence de poids, la référence c’est la pratique à l’époque du Messager de Allaah. Pour ce qui était pesé, il doit y avoir égalité sur le critère du poids et pour ce qui se vendait, il faut qu’il y ait équivalence sur le critère du volume.

A l’époque du Prophète, l’or était pesé et vendu sur le critère du poids. Et donc pour ne pas tomber dans le ribaa il faut qu’il y ait équivalence dans la quantité d’or.

De même, le critère du blé était le volume. Pour qu’il y ait équivalence il faut qu’il y ait volume équivalent.

La règle que nous venons de voir concernant le ribaa pour les monnaies précieuses est également à respecter pour les denrées alimentaires (blé, orge, riz, maïs…)


Si on applique les mêmes règles que celles vues précédemment pour les denrées alimentaires, il n’est pas permis de vendre les denrées alimentaires lorsqu’il s’agit d’espèces différentes qu’à deux conditions :

– L’absence du délai de règlement, 

– L’absence de séparation avant prise de possession respective.

Il faut que dans l’assemblée où il y a eu contrat de vente, les deux contractants échangent la marchandise et ne citent pas le délai. Et ils ne peuvent pas se séparer sans que chacun ait pris possession de ce que l’autre lui a vendu.

Tout comme les monnaies précieuses, lorsqu’il s’agit de denrées alimentaires de même espèce, il y a les deux conditions précédentes (pas de délai de règlement, pas de séparation avant échange respectif) et en plus il est une condition qu’il y ait équivalence.

Par exemple :

Si l’un d’entre eux dit : “Je te vends un wask d’orge (unité de volume) contre un wask d’orge.

ou il lui dit : “Je te vend un wask d’orge pour un wask de blé mais que tu me donneras demain.
Et chacun des deux est parti de son côté, ou l’un des deux a réceptionné ce que l’autre lui a vendu mais pas l’autre, alors c’est du ribaa.

Définition :

Le ribaa est un contrat qui englobe une contrepartie spécifique dont l’équivalence n’est pas déterminée selon les critères de la loi de l’islam au moment du contrat.

En général, ce n’est pas dans toutes ventes qu’il y a risque de ribaa.
Il y a un risque de ribaa seulement pour les aliments et les monnaies précieuses.

Exemples de scénarios où il y a gain usuraire :

– Vendre de l’or contre de l’or sans savoir qu’ils sont équivalents selon les critères de la loi.

– Vendre de l’argent métal contre de l’argent métal sans savoir qu’ils sont équivalents.

Par exemple : quelqu’un qui va chez le bijoutier pour vendre ses bijoux cassés contre un nouveau bijou et ce sans savoir s’ils sont équivalents ou non.

Même s’il s’avère que les deux quantités étaient équivalentes, mais au moment du contrat les deux parties n’ont pas su cela, alors la vente n’est pas valable.


Ce qui se pèse c’est selon le critère du poids et ce qui est mesuré c’est selon le critère du volume.


Autre cas de figure :

Lorsqu’il y a un retard dans le paiement de l’une des deux contreparties ou les deux.

Par exemple : une femme va chez le bijoutier et souhaite échanger ses bijoux cassés contre un bijou. Le bijoutier lui dit : “ma fille veut le porter cet après-midi, je te le vends après cela.”

Il y a un retard dans le paiement, donc il y a ribaa, donc la vente n’est pas valable.

Cette sorte de ribaa n’était pas connue chez les arabes. Mais le ribaa qui était connu chez les arabes c’est ce qu’on appelle aujourd’hui les prêts avec intérêts.



Et il y a aussi plus difficile que cela qui est l’usure.

Une personne fixe des échéances de remboursements et dit à une autre : “chaque fois que tu n’honores pas une échéance tu me dois encore plus.”


De nos jours, cela s’appelle le crédit revolving.

Le ribaa qui était connu chez les arabes c’est Ribaa Al-Qard (le prêt avec intérêt).
C’est lorsque quelqu’un détient une créance sur un autre avec remboursement à échéance et lorsque le terme arrive, le créancier va dire à l’emprunteur : soit tu me rembourses, soit si tu me demandes un délai supplémentaire je te rajoute tant.

Par exemple :

Le créancier va dire : “tu me donnes 1000 € dans un mois, mais si le mois prochain tu ne me les donnes pas alors je te rajouterai 1 mois mais tu me donneras 1 100 € et ainsi de suite…

Allaah a autorisé le prêt pour que les gens s’entraident et se soutiennent, et non pas pour qu’ils profitent les uns des autres. Celui qui veut faire des bénéfices qu’il fasse de la vente (bénéfice non limité) et non le prêt.

Les Hanafiites ont dit : “C’est cette première sorte de ribaa qui était pour la première fois interdite.”

Le Prophète a dit ce qui signifie : “Vendre de l’or contre de l’or, ou de l’argent métal contre de l’argent métal, ou du blé contre du blé, ou des dattes contre des dattes, ou des raisins secs contre des raisins secs, ou du sel contre du sel, c’est du ribaa sauf en quantité égale, avec prise de possession respective quel que soit la qualité (bonne ou mauvaise).”

Ach Chaafi^iyy a retenu de ce hadith qu’il n’est pas permis de vendre l’une des deux monnaies précieuses contre l’autre lorsqu’il s’agit de la même espèce avec un surplus ou un dépassement car il a été mentionné dans le hadith l’or contre l’or et l’argent métal contre l’argent métal et ce qui a été mentionné après cela c’est le blé contre le blé, l’orge contre l’orge. Après cela, il a été cité les dattes contre les dattes, le sel contre le sel.


Ach Chaafi^iyy en a déduit que tout ce qui est habituellement consommé que ce soit du sucre ou ce qui est de cet ordre, alors il est interdit de le vendre contre ce qui est de la même espèce avec un surplus.

Les différentes sortes de ribaa

Il y a 3 sortes de ribaa :

ribaa al-fadl : ribaa du surplus.

C’est la vente de l’une des deux contreparties potentiellement sujette au ribaa contre l’autre, mais avec un surplus (dépassement de l’une contrepartie sur l’autre).

Dans ces deux contreparties, il y a une cause potentielle de ribaa c’est-à-dire qu’elles sont soit deux monnaies précieuses soit deux aliments.
Les deux contreparties sont de la même espèce avec un surplus dans l’une des deux contreparties.

Par exemple : la vente de un dinar contre deux dinars ; ou bien la vente de deux dirham contre un dirham; ou un Saa^ de blé contre deux Saa^ de blé.

ribaa al-yad : ribaa de la main.

C’est la vente de l’une des deux contreparties contre une deuxième, toutes deux comportant potentiellement du ribaa avec un délai dans la réception des deux, c’est-à-dire celui qui ramène la contrepartie à la marchandise, et l’autre qui ramène le prix ; chacun des deux ne livre pas immédiatement ou avec retard de l’un des deux.

Les deux contractants se séparent avant prise de possession à condition qu’il s’agisse bien d’une marchandise qui soit potentiellement sujette au ribaa et que la cause potentielle du ribaa soit la même pour les deux.

Que signifie la “cause potentielle de ribaa est la même » ?

Dans le cas où les deux sont des aliments :

– ils sont tous deux recherchés pour être consommés comme aliment de base comme le blé ou l’orge,

– ou c’est un aliment qui est un accompagnement pour le pain comme les dattes,

– ou à titre de fruit comme les figues,

– ou à titre d’assaisonnement comme le sel ou le safran ou autre que cela.

Dans le cas du ribaa al-yad, il y a séparation sans prise de possession respective.

Comme par exemple, le blé contre de l’orge, ou comme du sel contre du safran, ou comme des dattes contre des raisins secs, ou comme des pommes contre des figues.

C’est donc un aliment contre un autre aliment mais avec des espèces différentes.

Il n’est pas une condition qu’il y ait équivalence mais il est une condition qu’il y ait prise de possession respective dans l’assemblée.

En effet, le Messager ^alayhi salaatou wa ssalaam a dit ce qui signifie : “Lorsqu’il s’agit d’espèces différentes, vendez comme vous voulez mais à condition qu’il y ait prise de possession respective.”

Si l’on vend du blé contre de l’orge, ou des dattes contre du raisins sec, ou des pommes contre des figues, cela est permis et ce n’est pas une condition qu’il y ait équivalence dans les quantités mais il est une condition qu’il y ait prise de possession respective dans l’assemblée du contrat.

Dans le cas où les deux marchandises qui ont été échangées sont des monnaies précieuses, même s’il s’agit d’espèces différentes comme vendre de l’or contre de l’argent ou l’inverse, la seule condition ici est qu’il y ait prise de possession respective.

Si quelqu’un veut acheter du blé avec une monnaie fiduciaire (billets de banque), alors il n’est pas une condition qu’il y ait prise de possession respective dans l’assemblée avant la séparation.

Si quelqu’un a vendu de l’or contre de l’or et avec une quantité d’or équivalente, puis les deux contractants ont marché ensemble pendant une certaine distance. Et avant de se séparer il y a eu prise de possession respective, alors cela est valable. En effet, le fait qu’ils ne se soient pas séparés est comme s’ils étaient dans l’assemblée de contrat.

Cela n’est pas considéré comme une séparation sauf si l’un des deux marche, sans le deuxième, de sorte qu’on puisse dire qu’il est parti.

Par contre, s’ils ont marché ensemble, leur jugement dans cette marche est comme le jugement de deux contractants qui sont encore dans l’assemblée du contrat.

ribaa an-nasa : ribaa avec fixation de délai de règlement.

C’est la vente de deux aliments ou de deux monnaies précieuses qui sont soit de même espèce soit d’espèces différentes en fixant un délai de règlement, même si celui-ci est très court (un instant ou une minute).

Cela est un ribaa et est donc interdit.

Si le contractant n’a pas mentionné oralement de délai de règlement, que les deux contractants sont restés dans l’assemblée de contrat une heure, qu’ils ne se sont pas séparés et qu’il n’y a pas eu de prise de possession respective, alors il n’y a pas encore eu ribaa.

Et si au bout d’une heure, chacun a vendu à l’autre, il n’y a pas de problème car il y a eu prise de possession dans l’assemblée.

Résumé :

Il n’est pas permis de requérir le délai par la parole.

Comme par exemple un contractant dit à un autre : “Je te vends ce dinar par ce dinar ou ce dinar contre ces dirhams ou ce blé contre ce blé, ou ce blé contre cette orge, que tu me donneras demain.

C’est la fixation du délai qui entraîne un ribaa et qui annule le contrat.


Le ribaa est spécifique aux monnaies précieuses (et non aux monnaies fiduciaires) car dans le hadith, le Prophète dit ce qui signifie : “L’or contre l’or c’est du ribaa sauf si c’est équivalent. Et l’argent métal contre de l’argent métal c’est du ribaa sauf si c’est équivalent.”

Ce Hadith est la preuve pour les imams qui ont dit que le ribaa ne concerne que les monnaies précieuses.

Le mot foulouss est un terme arabe qui concerne les pièces qui sont frappées en cuivre.

Si quelqu’un dit que les autres monnaies comme les billets de banques et les pièces de monnaie et d’autres métaux que l’or et l’argent, si elles n’ont pas été citées dans les textes du Qour’aan ou du Hadith, c’est parce qu’elles n’étaient pas utilisées par le passé et que si elles avaient été utilisées à ces époques-là, alors elles auraient été mentionnées dans un texte comme a été mentionné l’or et l’argent métal.

Réponse à quelqu’un qui dit cela : Non. Les pièces en cuivre sont bien utilisées dans les anciennes époques.

Preuve en est ce que certains HaafiDh ont rapporté du fils de ^Oumar que Dieu les agréee tous les deux qu’il citait un vers de poésie pour blâmer quelqu’un qui énumérait le vin, l’argent de ses amis de beuverie et qui déteste que le foulouss le quitte.

Cela signifie bien que le foulouss (pièces en cuivre) existait bien à l’époque des Salaf.

Explication du vers de poésie :

Le foulouss c’est pour dire que quelqu’un qui aimait boire le vin avec ses compagnons de boissons mais qui voulait boire de ce qu’eux achetaient car il ne voulait pas que le foulouss le quitte.

Le prêt avec intérêt :

C’est tout crédit dans lequel a été posé pour condition un bénéfice pour le créancier à lui seul ou un bénéfice pour le créancier et pour l’emprunteur. Dès lors que c’est un crédit qui entraîne un profit, c’est une transaction interdite qui s’appelle ribaa al-qard, le ribaa du prêt.

Le créancier peut prêter de l’argent et réclamer en retour le remboursement du capital avec un intérêt. Cet intérêt peut être en nature ou du même ordre que le crédit consenti.

Le créancier peut dire par exemple : “Je te prête 1000€ et tu me rends 1100€”.
Ici, le surplus est de la même nature que ce qui est prêté.

Ou alors il lui dit par exemple : “Je te prête 1000€, mais jusqu’à ce que tu me rembourses, j’utilise ton vélo gratuitement.

Le ribaa qui est dans ce que font les banques :

Par exemple, c’est le crédit dans lequel il y a bénéfice qui est requis en plus du remboursement du capital.

Cas de figure :

Le créancier va voir quelqu’un et lui dit : “Je te prête 1000€ à condition que tu me rendes 1100€.

S’il lui dit également : “Je te prête ces 1000€ et tu me rends 1100€ mais en franc suisse.

Cela a entraîné un bénéfice et donc c’est un grand péché.

il y a aussi eu profit donc péché.

Il n’est pas une condition dans l’interdiction de ce crédit qui a entraîné un profit, que les intérêts soient élevés.


En raison de la parole de Allaah qui signifie : “Si vous voulez faire le repentir du péché du ribaa alors ne réclamez que votre capital. Ne demandez rien de plus.”


Un autre exemple de ribaa où la personne réclame un surplus autre que de la même nature que ce qu’il a prêté : c’est comme si quelqu’un va prêter de l’argent à un autre avec échéance et il lui pose une condition qu’il habite chez lui gratuitement, ou avec un loyer inférieur au loyer courant et ce, jusqu’à ce qu’il rembourse, ou qu’il lui permette d’utiliser sa voiture gratuitement.

Ici il n’a pas réclamé de surplus mais comme c’est un crédit qui a entraîné un profit alors c’est un ribaa et cela compte au nombre des grands péchés.

Dans certains pays, ils donnent un nom détourné à cette transaction pour la rendre permise alors qu’elle est interdite selon l’unanimité.

Cependant, si l’emprunteur veut rétribuer son créancier par du bien et qu’il a remboursé la dette avec un surplus de lui-même, alors cela est permis. En effet, le fait de prêter est une bonne action, si cela est de la manière conforme à la loi de l’islam (pour l’agrément de Dieu); cela permet d’obtenir des récompenses.

Dans ce cas-là, le créancier ne commet pas de péché parce que ce n’est pas le créancier qui a posé cela pour condition; c’est l’emprunteur lui-même qui voulait récompenser la bienfaisance du créancier. Cela n’est pas du ribaa, c’est au titre du remerciement.

Le Prophète dit dans un Hadith ce qui signifie : « N’aura pas remercié complètement Dieu celui qui n’aura pas remercié les gens.”

Le Messager a fait l’éloge de celui qui rembourse plus que ce qu’il a emprunté.

Parmi les formes de ribaa il y a ce que font certains lorsqu’ils vendent une marchandise avec des mensualités.

Par exemple, si quelqu’un dit : “Chaque début de mois tu me donnes 70€. Si tu retardes le paiement des échéances, tu rajoutes des agios.” 
Le fait de réclamer un ajout est du ribaa.

S’il n’y avait pas eu cette condition d’agio, alors la vente aurait été validée. Il n’y aurait pas eu de gain usuraire, même s’il réclame une somme plus élevée grâce au paiement différé.

Par exemple, si quelqu’un dit : “Si tu veux ce livre, tu me payes 50€. Si tu veux l’acheter avec des échéances, tu me donnes 150€.


Cela est permis car il ne lui a pas encore vendu, cela est seulement une proposition.

Mais lorsqu’ils font le contrat l’acheteur doit préciser avec laquelle des deux formules le contrat a lieu. Il doit alors lui dire :  “je le veux avec paiement immédiat” ou “je le veux avec échéance. »

Par contre, s’ils se séparent avant que l’acheteur ait précisé laquelle des deux formules avec laquelle le contrat a eu lieu, alors c’est un péché.

Par exemple :

Le vendeur dit : “Je te le vends à 50€ à payer maintenant ou à 150€ à terme.

L’acheteur dit : « J’achète.” Puis il est parti.

Le vendeur a proposé deux formules, il est interdit à l’acheteur de dire j’achète sans préciser laquelle des deux formules il a choisi.


C’est ce cas de figure qui est indiqué comme étant interdit dans le Hadith. Dans le Hadith le Prophète a interdit deux ventes en une.

Abou Hourayrah a rapporté du Prophète qu’il a interdit deux ventes en une.

Si quelqu’un demande un paiement plus élevé lorsqu’il vend à échéance (paiement différé), on ne dit pas de lui que c’est un voleur.

Série les transactions : Le prêt à usage (Al-^Ariyyah)

Posted in cours général,jurisprudence,société par chaykhaboulaliyah sur novembre 20, 2021
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Il est un devoir de connaître les lois et les jugements du prêt à usage pour celui qui veut le pratiquer.

Définition du prêt à usage : c’est le fait de permettre de jouir d’une chose permise gratuitement c’est-à-dire sans contrepartie, en conservant l’intégrité de cette chose.

Parmi les conditions du prêt à usage :

– Il est une condition pour le prêt à usage qu’on puisse l’utiliser d’une manière licite dans la loi de l’islam.

Quand on parle d’usage licite, cela exclut les instruments de musique interdits (flûte, mandoline…). Il n’est donc pas permis ni valide de prêter à usage les instruments de musique interdits car leur utilisation est interdite.

– Il est une condition pour qu’on puisse l’utiliser d’une manière permise tout en conservant l’intégrité d’une chose. Si l’intégrité de cette chose n’est pas conservée alors cela n’est plus un prêt à usage.

Ainsi, il n’est pas valable de prêter à usage une nourriture pour qu’elle soit mangée car dans ce cas, il n’y a pas conservation de l’intégrité de l’aliment.

Également, il n’est pas permis de prêter à usage une bougie pour l’éclairage car elle va fondre et disparaître lors de son usage.

Mais il est possible d’emprunter une bougie pour un autre usage tout en conservant son intégrité et dans ce cas, cela est valide.

Par ailleurs, l’emprunteur n’a pas à prêter à autrui l’objet emprunté sans l’autorisation de celui qui le lui a prêté.

Le prêt à usage est valide dans l’absolu c’est-à-dire sans restriction de durée et aussi sans restriction de délai.

En d’autre termes, il est valide qu’il lui dise par exemple : “je te prête cette voiture jusqu’au coucher du soleil d’aujourd’hui.« 

Dans le cas où il lui a été défini une durée pour ce prêt à usage alors l’emprunteur doit se limiter à cette durée. Il n’a pas à prolonger cette durée au-delà de sa limite, sauf avec l’autorisation de celui qui le lui a prêté.

Les deux parties (aussi bien le prêteur que l’emprunteur) peuvent annuler cette transaction

quand ils veulent car c’est un contrat autorisé et qu’il est possible de l’annuler de la part des deux parties.

Le prêt à usage est effacé par ce par quoi la procuration est effacée :

– à savoir la mort de l’un des deux,

– ou la folie de l’un des deux,

– ou l’évanouissement de l’un des deux et ce qui est de cet ordre.

Le prêt à usage n’est pas comme le contrat de louage (contrat qui engage les deux parties sans dénonciation possible de l’un ou de l’autre). Celui qui a loué quelque chose (un bien ou un service) ne peut pas annuler sa location tandis que pour le prêt à usage, il peut l’annuler quand il veut.

Le prêt à usage est garanti par l’emprunteur c’est-à-dire que si l’objet a été cassé ou détruit par la main de l’emprunteur pour un autre usage que l’usage pour lequel il lui a été autorisé, alors il doit dédommager le propriétaire, de la valeur du bien prêté le jour de sa destruction.

Le Messager a une fois emprunté des boucliers et a dit à celui qui lui a prêté ce qui signifie : “J’emprunte de toi ces objets et je les garantis si jamais ils sont détruits.”

Les faqîh disent que l’emprunteur vis-à-vis du prêteur est comme un garant.

Si l’objet est détruit pour un usage autorisé alors il n’y a pas de dédommagement mais s’il est détruit à cause d’un usage non autorisé alors il y a un dédommagement. 

Il y a dans les campagnes de certains pays des transactions qui ne sont pas correctes.

Quelqu’un a dit à un autre : « je te confie cette chèvre/brebis en contrepartie de quoi, tu lui donnes à manger et tu bois son lait, en contrepartie de tant d’argent. »

Cette transaction n’est pas valide car ce n’est ni un prêt à usage valide, ni une location valide.

Purification

Posted in islam,jurisprudence par chaykhaboulaliyah sur septembre 5, 2021
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  1.  Qu’est-ce que le ghousl ?

Le ghousl, c’est l’écoulement de l’eau sur la totalité du corps avec une intention bien particulière.

  1.  Quelles sont les choses qui rendent obligatoire le ghousl ?

Il est un devoir de faire le ghousl suite à l’émission du maniyy, au rapport sexuel, aux menstrues, aux lochies et suite à l’accouchement.

  1. Quels sont les signes du maniyy ?

Parmi les signes du maniyy, il y a le fait qu’il soit accompagné d’un plaisir et qu’il sorte avec effusion. Le maniyy a l’odeur de la pâte à levain lorsqu’il est humide et l’odeur du blanc d’œuf lorsqu’il est sec. Les signes sont communs aux hommes et aux femmes.

  1. Que fait celui qui s’est endormi puis qui s’est réveillé en trouvant sur ses habits quelque chose qui est sorti de lui et dont il doute si c’est du maniyy ou du madhiyy ?

S’il a eu pour conviction que c’était du maniyy, alors il fait le ghousl, sinon il lave sa verge, effectue le woudou’ et fait la prière.

  1. Qu’est-ce que les menstrues ?

Le hayd, les menstrues, c’est du sang qui sort de l’utérus de la femme au titre de la bonne santé. Ce n’est pas quelque chose qui sort à la suite d’une maladie ni à cause de l’accouchement. Le minimum des menstrues est de un jour et une nuit, c’est-à-dire vingt-quatre heures et le maximum est de quinze jours. Ce qui va au-delà des quinze jours c’est une istihadah. La plupart du temps les menstrues sont de six ou sept jours. Ce qui rend obligatoire le ghousl après les menstrues c’est l’interruption de l’écoulement du sang.

  1. Quel est l’âge minimum à partir duquel la femme a les menstrues ?

L’âge minimum à partir duquel la femme a les menstrues est de neuf années lunaires, moins une période qui ne suffit pas pour avoir des menstrues et une période de pureté, à savoir neuf années lunaires moins seize jours.

  1. Que fait la femme si elle constate un écoulement de sang dans une période où elle peut avoir des menstrues ?

Si la femme constate un écoulement de sang dans une période où elle peut avoir des menstrues, elle évite ce que la femme qui a les menstrues évite de faire, que ce soit le jeûne, la prière, le rapport ou ce qui est de cet ordre. Elle n’attend pas que cela atteigne un jour et une nuit. Si l’écoulement n’atteint pas un jour et une nuit, elle rattrape ce qu’elle a délaissé comme jeûne et prière. Elle ne doit pas faire le ghousl à ce moment-là car ce qu’elle a eu ce ne sont pas des menstrues.

  1. Si le temps de la prière commence et qu’il survient à la femme un empêchement tel que les menstrues, à la suite duquel la prière ne lui est plus obligatoire alors qu’elle n’avait pas fait la prière au début de son temps, c’est-à-dire avant l’empêchement, doit-elle rattraper cette prière à la fin de l’empêchement ?

Si le temps de la prière a commencé alors qu’à ce moment-là, la femme n’avait pas de menstrues et qu’il s’est écoulé un temps suffisant pour l’accomplir, c’est-à-dire que si elle voulait la faire elle aurait eu suffisamment de temps pour l’accomplir, puis les menstrues sont survenues, alors elle devra rattraper cette prière après la fin des menstrues.

Si la femme est concernée par un hadath en continu comme par exemple l’incontinence d’urine, c’est-à-dire que l’urine coule de la personne tout le temps, elle ne peut, dans ce cas, anticiper la purification pour la prière par rapport au temps de la prière.

S’il s’est écoulé depuis le début du temps de la prière jusqu’à la survenue de ses menstrues un temps suffisant pour accomplir la prière en ayant fait la purification pour cette prière, alors elle devra rattraper cette prière après la fin de ses menstrues. Ce qui est visé ici par la purification pour la prière, c’est l’istinja’ puis le woudou’ ou le tayammoum pour celui qui ne peut pas utiliser l’eau.

  1. S’il est survenu à la femme la fin de ses menstrues alors qu’elle était encore dans le temps de la prière de al-^asr par exemple et qu’il reste du temps de cette prière ce qui suffit pour dire Allahou ‘akbar ou plus que cela, lui est-il un devoir d’accomplir cette prière ?

Il est un devoir pour elle de faire d’abord le ghousl puis la prière du ^asr avec la prière qui la précède, en l’occurrence le dhouhr, parce qu’il peut être rassemblé avec le ^asr pendant le voyage.

  1. Que fait la femme si l’écoulement de sang a atteint les vingt-quatre heures puis qu’il s’est interrompu ?

Si l’écoulement de sang s’arrête après avoir dépassé les vingt-quatre heures, alors elle fait le ghousl, puis la prière, le jeûne et il est licite d’avoir un rapport avec elle. Si l’écoulement de sang reprend dans une période qui peut être une période de menstrues, il s’est alors avéré que son acte d’adoration a été fait pendant sa période de menstrues et il lui sera donné l’ordre de rattraper le jeûne seulement. Il n’y a pas de péché quant au rapport qu’elle aurait eu parce qu’ils se sont basés sur l’apparence [que les menstrues s’étaient achevées]. Si par la suite [après la reprise], l’écoulement s’arrête, on juge qu’elle est en période de pureté.

  1. Quel est le jugement du sang que constate la femme qui est enceinte ?

Le sang que constate la femme qui est enceinte fait l’objet de divergence parmi les savants. Il y a parmi eux ceux qui le considèrent comme étant des menstrues, c’est à dire que si l’écoulement a duré un jour et une nuit dans un intervalle de quinze jours, ce sont des menstrues et c’est l’avis qui prévaut. D’autres ont dit qu’il est comme l’urine. Par conséquent, elle fait l’istinja’ suite à cela uniquement.

  1. Quel est le jugement du sang qui sort de l’utérus de la femme lorsqu’elle fait un avortement ?

Si la femme a fait un avortement et que ce qui est sorti d’elle avait l’apparence humaine, alors le sang qui va couler d’elle est un sang de lochies. Mais si ce qui est sorti d’elle n’avait pas l’apparence humaine, alors le sang qui sort de son utérus n’a pas le jugement du sang des lochies. Si le saignement atteint un jour et une nuit, on considère que ce sont des menstrues, mais si c’est moindre que cela, c’est un sang de maladie.

  1. Quel est le jugement de l’avortement ?

Il n’est pas permis d’avorter après le quatrième mois de grossesse selon l’unanimité parce que l’âme est insufflée dans le fœtus. L’avortement est alors considéré comme un homicide, c’est-à-dire le fait de tuer quelqu’un injustement.

Pour ce qui est de la parole de certains savants sur le fait qu’il est autorisé d’avorter avant le quatrième mois lunaire, ils visent par-là l’avortement à l’aide de quelque chose administré par voie orale et non pas par curetage, ou en dévoilant la zone de pudeur, parce qu’il est interdit de dévoiler la zone de pudeur sans excuse.

  1. Qu’est-ce que les lochies ?

Les lochies, c’est le sang qui sort suite à la sortie de l’enfant de l’utérus. Le minimum de sa durée est le temps d’un crachat, le maximum est de soixante jours et la moyenne est de quarante jours. Ce qui rend obligatoire le ghousl après les lochies c’est l’interruption de l’écoulement du sang.

  1. Quel est le jugement du sang qui sort de la femme après l’accouchement ?

Le sang qui coule de l’utérus de la femme après l’accouchement c’est un sang de lochies. Si une femme a eu quarante jours d’écoulement puis que celui-ci s’est arrêté pendant dix jours puis il a repris, le sang qui a repris est également un sang de lochies car il est encore dans l’intervalle des soixante jours. En revanche, si elle a eu un écoulement pendant trente jours dans un intervalle de soixante, puis que l’écoulement s’est arrêté pendant quinze jours alors le sang qui viendra après cela est un sang de menstrues s’il atteint un jour et une nuit, ce ne sont plus des lochies.

  1. Si le sang des lochies s’est interrompu avant les soixante jours, puis un nouvel écoulement a lieu un jour après le soixantième jour, ce nouvel écoulement est-il considéré comme étant des menstrues ?

Si le sang des lochies s’est interrompu avant les soixante jours, puis que l’écoulement du sang a repris un ou deux jours après le soixantième jour, le nouvel écoulement est considéré comme étant des menstrues s’il atteint les vingt-quatre heures parce qu’il n’est pas une condition qu’il y ait un intervalle de quinze jours entre le maximum des lochies, soixante jours, et des nouvelles menstrues. 

  1. Quel est le minimum de la période inter-menstruelle entre deux périodes de menstrues ?

Le minimum de la période de pureté qui sépare deux périodes de menstrues est de 15 jours. Quant à la pureté entre la période maximale des lochies et une période de menstrues, il est possible que ce soit une période inférieure à 15 jours.

  1. Que signifie l’istihadah ?

C’est du sang qui sort de l’utérus de la femme en dehors des jours des menstrues et des jours de lochies et c’est un sang d’anomalie.

L’istihadah c’est quelque chose qui peut arriver après le dépassement du maximum des menstrues ou après le dépassement du maximum des lochies. L’istihadah n’empêche pas la validité de la prière et du jeûne mais il convient, pour celle qui est concerné par cela (la moustahadah), de laver son orifice inferieur antérieur et de mettre une bande en tissu ou quelque chose qui tient lieu de cela, à l’intérieur de l’orifice sauf dans le cas où elle jeûne ou qu’il lui est nuisible. Par la suite, elle fait le woudou’ dans l’intention de se rendre permis l’accomplissement de la prière après le début du temps de la prière, non pas avant, et il est une obligation pour elle de faire le woudou’ pour chaque prière obligatoire. Elle ne retarde pas, après avoir fait sa purification, hormis pour se consacrer aux causes de la prière comme le fait de voiler sa zone de pudeur et autre. Elle ne retarde pas le fait de s’engager dans la prière et ce n’est pas un devoir pour elle de faire le ghousl.

  1. Quelles sont les obligations du ghousl ?

Les obligations du ghousl sont aux nombres de deux : Il y a l’intention par le cœur comme le fait de mettre l’intention de faire l’obligation du ghousl, ou d’accomplir le ghousl qui est un devoir, et de verser de l’eau purificatrice sur tout le corps.

  • Si un homme avait à faire le ghousl de la janabah car il était jounoub et il voulait faire le ghousl surérogatoire du vendredi, lui est-il permis, suffisant, de faire un seul ghousl avec l’intention d’accomplir le ghousl obligatoire et le ghousl du vendredi ensemble ?

L’avis qui est retenu est que s’il faisait le ghousl avec l’intention d’accomplir l’obligation du ghousl et le ghousl du vendredi alors cela lui suffit pour les deux.

  • Cite quelques actes recommandés du ghousl.

Parmi les actes recommandés du ghousl, il y a la tasmiyah, c’est-à-dire le fait de dire Bismi l-Lah au début du ghousl, de sorte que si elle est délaissée délibérément c’est déconseillé. Il y a aussi le fait de se laver les mains jusqu’aux poignets à trois reprises, de faire le woudou’ complet avant de commencer le ghousl et le délaisser n’est pas déconseillé. Parmi les actes recommandés du ghousl, il y a aussi le fait d’utiliser peu d’eau et de dire pour celui qui se dévêt totalement au moment d’enlever ses vêtements : bismi l-Lah l-ladhi la ‘ilaha ‘illa hou. Cette phrase est une protection, un voile des yeux des jinns. Il est recommandé avant de verser l’eau, de faire pénétrer ses doigts mouillés à l’intérieur des cheveux à trois reprises en plongeant ses dix doigts dans de l’eau puis dans les cheveux. Et il est recommandé de verser de l’eau sur la tête, puis sur la moitié droite de son corps, devant puis de derrière, ensuite la partie gauche de son corps, ce qui est devant puis ce qui est derrière. Il est recommandé de répéter cela trois fois. Il y a aussi ad-dalk c’est-à-dire de faire passer la main pour accompagner l’eau sur toutes les parties de son corps qu’il peut atteindre avec sa main. Enfin, il y a al-mouwalat, la successivité, c’est-à-dire laver un membre avant que ne sèche le membre qui l’a précédé.

  • Quelles sont les conditions de validité de la purification ?

Les conditions de validité de la purification sont :

  • L’Islam et le discernement : la purification de la part de quelqu’un qui n’a pas le discernement, comme l’enfant ou le fou, n’est pas valable,
  • Qu’il n’y ait pas quelque chose qui empêche l’eau de parvenir aux membres à laver ou sur lequel on doit passer la main mouillée,
  • Faire couler l’eau sur le membre à laver, de sorte que l’eau puisse couler naturellement sur la peau même si c’est en l’accompagnant avec la main,
  • Que l’eau soit purificatrice.

بلوغ المرام

Posted in Uncategorized par chaykhaboulaliyah sur juin 15, 2021
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من أدلة الأحكام

للحافظ ابن حجر العسقلاني

Boulough al-maram

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Introduction

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le Hafidh Ibnou Hajar Al-^Asqalaniyy que Allah lui fasse miséricorde, a dit dans le livre Boulough al-maram dans le chapitre de la purification.

La louange est à Allah pour ses nombreux bienfaits apparents et cachés par le passé et récemment et que l’honneur et l’élévation en degré soient accordés à son prophète et son messager Mouhammad ﷺ ainsi que sa famille et ses compagnons cela même qui ont marché et œuvré pour soutenir sa religion d’une marche vigoureuse ainsi que ceux qui les ont suivis, ceux-là qui ont hérité des savants et les savants eux-mêmes sont les héritiers des prophètes, quels bons héritiers et quelles bonnes personnes de qui ils ont hérité.

Ibnou Hajar a dit après cette introduction il s’agit là d’un abrégé, d’un résumé qui regroupe les fondements des preuves à partir du hadith pour les jugements de la Loi de l’Islam : « Je l’ai rassemblé minutieusement pour qu’il soit une aide pour celui qui va le mémoriser grâce auquel il va pouvoir se distinguer de ces vers et pour que l’étudiant débutant puisse se faire aider, s’appuyer sur ce recueil tout en sachant que même celui qui le souhaite et qui est bien avancé ne va pas s’en passer ». Il a dit : « j’ai précisé après chaque hadith qui parmi les imams l’a rapporté tout cela pour le conseil à la communauté ». Quand il explique, il dit : « Quand je dis a été rapporté par les sept », par les sept il entend Ahmad, Al-Boukhariyy, Mouslim, Abou Dawoud, At-Tirmidhiyy, An-Naça’i et Ibnou Majah. Quand il dit les six c’est-à-dire ceux qu’il vient de citer précédemment mis à part Ahmad. Quand il dit les cinq c’est-à-dire les sept moins Al-Boukhariyy et Mouslim et il se peut que pour ces cinq il les désigne en disant les quatre avec Ahmad et quand il dit les 4 c’est-à-dire moins les 3 premiers. Quand il dit les trois c’est-à-dire les sept moins les trois premiers et moins le dernier et quand il dit par accord c’est-à-dire rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim et il se peut qu’il ne mentionne personne d’autre avec eux deux. Mis à part cela il détaille à chaque fois.

Il a appelé ce recueil « Boulough al-maram min ‘adilah al-‘ahkam » et il a terminé cette introduction en disant : « Je demande à Allah qu’il fasse que ce que nous avons su et appris ne soit pas une cause de châtiment pour nous et qu’il nous accorde d’œuvrer conformément à ce qu’il agrée soubhanahou wa ta^ala ».

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Chapitre de la purification

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La signification de « attaharah » la purification dans la langue, c’est la propreté, c’est le fait d’enlever toutes les souillures qu’elles soient physiques ou morales. Les souillures qui sont physiques c’est comme lever un hadath ou éliminer une najaçah. Pour ce qui est des souillures qui sont morales, c’est comme se préserver contre les défauts comme l’infatuation et l’insincérité, ceci est la signification de la purification dans la langue arabe.

Concernant la purification qui est expliquée par les faqih, il s’agit de la purification du hadath et la purification des najaçah.

Chapitre les eaux

Le terme arabe pour indiquer le chapitre c’est « bab » qui veut dire porte et dans la langue arabe le mot « bab » signifie ce par quoi l’on entre et ce par quoi l’on sort. Et il s’agit ici d’un sens figuré pour désigner le chapitre par le terme porte parce qu’il s’agit d’entrer dans un sujet bien particulier. Il s’agit d’un sens figuré parce qu’il va s’engager, il va entrer dans l’explication d’un sujet qui est comparable au fait de rentrer dans un endroit physique. Les eaux « al-miyah » en arabe c’est le pluriel du mot « ma’ ». L’eau c’est un nom de genre parce qu’il peut y avoir plusieurs catégories d’eau tout comme on va le voir et la forme grammaticale arabe du mot « miyah » c’est un pluriel qui indique le grand nombre puisque nous allons voir qu’il y a plus de dix.

1- D’après Abou Hourayrah que Allah l’agrée, le messager de Allah ﷺ a dit à propos de la mer ce qui signifie : « C’est celle dont l’eau est pure et dont la maytah est licite », cela a été rapporté par les quatre ainsi que Ibnou Abi Chaybah et la version est celle que lui-même a rapportée tout comme Ibnou Khouzaymata, At-Tirmidhiyy, Malik, Ach-Chafi^iyy et Ahmad l’ont également rapporté.

Abou Hourayrah que Allah l’agrée s’appelle ^Abdou r-Rahman fils de Sakhr et il était parmi les plus illustres des compagnons. Il est l’un des compagnons qui parmi ceux qui ont le plus de science, celui qui a rapporté beaucoup de hadith du messager de Allah ﷺ. Bien qu’il soit de ceux qui rapportent énormément de hadith du messager de Allah ﷺ, il avait une pratique habituelle qu’il faisait quotidiennement. Notre chaykh a dit à propos de Abou Hourayrah qu’il faisait douze mille tasbiha. Il était resté ascète jusqu’à la fin de sa vie. A lui seul Abou Hourayrah a rapporté plus de cinq mille hadith du messager de Allah ﷺ. Parmi les hadith qu’il a rapportés, il y a celui-là à propos de l’eau de la mer, il a dit que l’eau de la mer est pure et purificatrice. Tout comme cela a été rapporté, ce hadith était une réponse à une question. Cet homme avait posé la question au prophète ﷺ, il lui a dit : « Ô messager de Dieu, il nous arrive de voyager en mer, de partir en mer et nous emmenons avec nous peu de provision d’eau, si nous utilisons cette eau douce pour faire notre woudou nous allons avoir soif, est-ce que nous pouvons faire le woudou avec l’eau de la mer ? ». En guise de réponse le messager de Allah ﷺ a dit à cet homme ce qui signifie : « La mer, son eau est pure et purificatrice et sa maytah est licite à la consommation ». Le messager de Allah ﷺ a ainsi indiqué que l’eau de mer est valable pour faire la purification et qu’elle est pure et purificatrice.

Ce que nous déduisons de ce hadith c’est que l’eau de mer ne perd pas son caractère purificateur d’aucune manière que ce soit sauf lorsqu’il y a des caractérisations particulières si l’une de ces caractéristiques est altérée.

Ce hadith est concerné par la règle des mouhaddith quand ils disent que le hadith est da^if par sa chaîne de transmission lorsque la communauté l’a accepté, c’est-à-dire on peut l’appliquer. Ce hadith malgré la faiblesse de sa chaîne de transmission les quatre imams moujtahid et d’autres qu’eux également l’ont appliqué. Ce hadith tout comme l’a dit notre chaykh est concerné par la règle indiquée par des savants mouhaddith lorsqu’un hadith da^if par sa chaîne de transmission est acceptée par la communauté alors il est sahih et ça veut dire par la communauté il vise par-là que ce sont les moujtahid, les quatre imams et autres qu’eux. Les quatre imams ; l’imam Abou Hanifah, Malik, Ach-Chafi^iyy et Ahmad ont malgré la faiblesse de la chaîne de transmission de ce hadith ils l’ont retenu et appliqué.

2- D’après Abou Sa^idin Al-Khoudriyy que Allah l’agrée, le messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « L’eau est purificatrice, rien ne le lui enlève, rien ne la rend impure », ce hadith a été rapporté par les trois et a été jugé sahih par Ahmad.

Abou Sa^iydin Al-Khoudriyy que Allah l’agrée lui également faisait partie des compagnons qui avaient de la science. Il a rapporté beaucoup de hadith du messager de Allah ﷺ et il a émis des fatwa pendant une certaine période. Dans les deux sahih il y a environ quatre-vingts hadith qui lui sont attribués, qu’il rapporte. Abou Sa^iyd Al-Khoudriyy rapporte que le messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « L’eau est purificatrice, rien ne la rend impure », c’est-à-dire sauf si c’est quelque chose qui altère son goût, son odeur ou sa couleur.

Le hadith lui aussi a une cause, il a été dit au messager de Allah ﷺ : « Est-ce que nous pouvons faire le woudou’ à partir du puits de Bouda^a ? », il s’agit d’un puits dans lequel est jeté le sang des menstrues ainsi que la …. Des chiens et les choses qui ont pourri et le prophète a répondu avec le hadith en question. Ça veut dire que si une najaçah est jetée dans l’eau et que l’eau fait moins de deux qoullah ce n’est plus le cas, mais si c’est plus de deux qoullah alors l’eau reste purificatrice. Ce hadith tel que l’a été expliqué par les savants est que l’eau reste purificatrice tant qu’on y jette pas de najaçah si l’eau est en quantité inférieure à deux qoullah et l’eau reste purificatrice tant qu’elle n’est pas altérée par une najaçah si elle est de deux qoullah ou plus. C’est pour cela que selon l’imam Ach-Chafi^iyy, si l’eau est de faible quantité c’est-à-dire de moins de deux qoullah et qu’une najaçah est jetée dans cette eau, que l’eau ait été altérée ou pas dans les 2 cas l’eau n’est plus purificatrice. Mais si l’eau est de grande quantité c’est-à-dire elle est de deux qoullah ou plus, si une najaçah est jetée dans cette eau et que l’eau n’est pas altérée elle reste purificatrice. Mais selon l’imam Malik, l’eau reste purificatrice tant qu’elle n’est pas altérée par une najaçah, que l’eau soit en grande quantité deux qoullah ou plus ou en petite quantité. Notre chaykh que Allah l’agrée a dit : « L’imam Malik son avis est plus proche du contenu de ce hadith que d’autres que lui » et l’imam Chafi^iyy lui a voulu concilier entre deux hadith, le hadith que nous étudions maintenant et un autre hadith qui signifie : « Lorsque l’eau est de deux qoullah, elle n’est pas altérée par une najaçah », c’est pour cela que nous trouvons cette différence entre l’imam Malik et l’imam Ach-Chafi^iyy à propos de l’eau.

3- D’après Abou ‘Oumamah Al-Bahiliyy que Allah l’agrée, le messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « L’eau n’est pas rendue impure par quoi que ce soit sauf si c’est quelque chose qui va changer son odeur, son goût ou sa couleur », cela a été rapporté par Ibnou Majah et qui a été jugé da^if par Abou Hatim, Al-Bayhaqiyy a une autre version qui signifie : « L’eau reste purificatrice tant que ni son odeur, son goût ou sa couleur ne soit altérée par une najaçah qui s’y retrouve ».

Abou ‘Oumamah Al-Bahiliyy que Allah l’agrée, compte également au nombre des compagnons qui ont rapporté beaucoup de hadith du messager de Allah ﷺ. C’est ce même Abou ‘Oumamah Al-Bahiliyy qui a rapporté du messager de Allah ﷺ son hadith qui signifie : « Le mérite du savant sur l’adorateur est comme mon mérite par rapport à celui d’entre vous qui a le plus bas degré ».

Il a rapporté que Allah l’agrée qu’il y avait deux hommes, un se consacrait aux adorations et l’autre à la science et le messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Le mérite du savant par rapport à l’adorateur est comme mon mérite par rapport à celui d’entre vous qui a le plus bas degré ». Ce hadith est un hadith par lequel notre chaykh a beaucoup incité à enseigner la science. Notre chaykh le citait fréquemment dans ses assemblées pour montrer l’importance de la science, car par la science Allah fait que beaucoup de mal est corrigé et que beaucoup de personnes sont sauvées. Ce hadith a été rapporté par At-Tirmidhiyy avec une bonne chaîne de transmission et ce hadith comporte une des plus grandes recommandations de notre chaykh pour inciter à apprendre et à enseigner.

Abou ‘Oumamah c’est un compagnon honorable qui a récité pendant un certain temps en Égypte avant de rejoindre le pays de Ach-Cham ou il est mort. Il est enterré à Hamah en Syrie dans le pays de Ach-Cham. Il a rapporté que le messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « L’eau n’est pas rendue najis sauf si son odeur, sa couleur ou son goût sont altérés », cette version rapportée par Ibnou Majah est expliquée par l’autre version rapportée par Al-Bayhaqiyy. Al-Bayhaqiyy a rapporté l’autre version qui signifie : « L’eau reste purificatrice jusqu’à ce que son odeur, son goût ou sa couleur soit altéré par une najaçah qui se retrouve dedans ». La meilleure manière d’expliquer une version d’un hadith est par une autre version d’un hadith c’est la règle donnée par les spécialistes de cette science et notre chaykh a dit la version de Ibnou Majah était expliquée par la version de Al-Bayhaqiyy. En d’autres termes, si l’eau n’est pas altérée par une najaçah qui se trouve dedans alors l’eau reste purificatrice.

4- D’après ^Abdou l-Lah Ibnou ^Oumar que Allah l’agrée, le messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Lorsque l’eau est de deux qoullah alors elle n’est pas najis » et dans une autre version « Elle n’est pas rendue najis », rapportée par les quatre.

Ce hadith a été rapporté par ^Abdou l-Lah Ibnou ^Oumar que Allah l’agrée et ce même ^Abdou l-Lah Ibnou ^Oumar est celui à propos duquel le prophète ﷺ a dit ce qui signifie : « Il est un homme vertueux ». C’est lui dont la jambe s’est comme paralysée, il lui alors été dit cite la personne que tu aimes le plus et il a dit « Ô Mouhammad » et il a guéri sur le champ.

^Abdou l-Lah Ibnou ^Oumar, Allah l’a honoré par le fait d’être parmi les premiers à entrer en Islam et il lui a accordé l’honneur d’être le compagnon du meilleur des gens le messager de Allah ﷺ. C’est ^Abdou l-Lah Ibnou ^Oumar qui a rapporté que le messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Lorsque l’eau est d’une quantité de deux qoullah alors cette eau repousse d’elle le statut d’impureté ». C’est à partir de ce hadith que les Chafi^ite ont pris la preuve que l’eau en grande quantité c’est l’eau qui a un volume de deux qoullah.

5- D’après Abou Hourayrah que Allah l’agrée, le messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Que l’un d’entre vous ne fasse pas son ghousl dans l’eau qui est stagnante en étant jounoub », cela a été rapporté par Mouslim et la version de Al-Boukhariyy : « Que l’un d’entre vous n’urine pas dans une eau stagnante c’est-à-dire celle qui ne coule pas pour par la suite faire son ghousl dedans ». Il y a quelques différences dans les versions de Mouslim et Abou Dawoud à une autre version dans laquelle il rapporte que le messager a dit ce qui signifie : « qu’il ne se lave pas dans une telle eau de la janabah ».

Le messager de Allah ﷺ a ainsi interdit de faire le ghousl dans une eau qui est stagnante, dans une eau qui ne coule pas. Ici, ça veut dire qu’il ne va pas plonger dans une eau stagnante pour faire le ghousl.

La version de Abou Dawoud comporte le faite de ne pas se laver dans cette eau suite à la janabah, de ne pas faire le ghousl à partir de cette eau. La version de Abou Dawoud indique de ne pas faire son ghousl à partir de cette eau qui est stagnante, que ce soit en plongeant dedans ou autrement. Ce n’est pas chaque parole de nahil d’interdiction parce qu’en français il n’y a pas cette subtilité, quand en français il y a nahil l’interdiction ce n’est pas dans tous les cas que ça veut dire que c’est un péché de le faire.

6- D’après un compagnon du prophète ﷺ, le messager de Allah ﷺ n’a pas autorisé que la femme se lave avec le reste de l’eau qu’a utilisé un homme ni qu’un homme se lave avec le reste de l’eau qu’a utilisé une femme, que chacun des deux prenne l’eau qu’il lui faut, rapporté par Abou Dawoud et An-Naça’iyy.

Le messager ﷺ n’a pas autorisé à la femme de se laver avec le reste de l’eau qu’un homme a préparée pour son ghousl, ni à l’homme de se laver avec l’eau qui reste après ce que la femme a préparé pour son ghousl et que chacun des deux prennent de l’eau qui lui faut pour son propre ghousl.

7- D’après Ibnou ^Abbas que Allah l’agrée, le prophète ﷺ faisait son ghousl avec le reste de l’eau de Maymounah, rapporté par Mouslim et les auteurs des sounan ont rapporté que certaines épouses du prophète ﷺ avaient fait son ghousl dans un grand bassin et le prophète était venu pour faire son ghousl dedans, mais son épouse lui a dit : « J’étais jounoub » et il lui a répondu ce qui signifie : « Certes l’eau ne devient pas jounoub ».

C’est ce hadith de Ibnou ^Abbas qui est une preuve qu’il reste permis à l’homme de faire le ghousl avec le reste de l’eau du ghousl de la femme et l’inverse en raison de l’analogie parce qu’ils sont équivalents pour ce point-là et c’est à partir de ce hadith que les savants ont déduit le caractère permis des deux cas. C’est cette version de Ibnou ^Abbas qui a prévalu sur l’autre version à savoir qu’il reste permis à l’homme de se laver avec le reste de l’eau du ghousl de la femme et réciproquement.

8- Dans un autre hadith de Abou Hourayrah que Allah l’agrée, le messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Le moyen de purifier le récipient de l’un d’entre vous lorsqu’un chien met de sa salive dedans, c’est de le laver à 7 reprises dont une fois mélangé avec de la terre », cela a été rapporté par Mouslim et dans une version de At-Tirmidhiyy « La dernière vaut la première ».

Il est valable dans ce hadith de prononcer le premier mot avec la fathah ou avec la dammah, on peut dire « tahourou » et « touhourou », mais ce qui est réputé c’est en récitant avec une dammah tout comme cela a été récité à notre chaykh que Allah l’agrée.

Le hadith concerne le chien, mais il y a eu une analogie concernant le porc parce que le porc est pire que le chien. Ce hadith s’applique aux chiens, aux porcs et ce qui est issu du croisement des deux ou de l’un des deux avec un autre animal. L’animal qui est issu du croisement d’un animal pur et d’un autre impur va suivre son ascendant qui est impur, il ne suit pas son ascendant qui est pur. C’est pour cela que le hadith s’applique aux chiens, aux porcs et à ce qui est issu des deux ou de l’un des deux avec autre chose.

L’imam Malik que Allah l’agrée n’a pas retenu de ce hadith le caractère impur du chien, selon Malik, il considère que le chien est pur, mais il considère le lavage à sept reprises par application du hadith. L’imam Malik n’a pas retenu non plus qu’il faille mélanger l’eau avec de la terre pour l’une des sept fois en raison des divergences entre les différentes versions, pour lui il suffit de laver sept fois sans qu’aucune d’entre elles ne soit mélangée avec de la terre. Dans l’école de l’imam Malik, le corps du chien est pur et si même il t’a touché avec sa salive, tu as de sa salive sur ton corps et que tu te lèves pour faire la prière sans te laver au préalable la prière reste valable selon l’imam Malik et de même si le chien a mordu tes vêtements ou ton pied et que de sa salive s’est retrouvée sur ton corps ou tes vêtements, dans l’école de l’imam Malik il est permis que tu fasses la prière sans le laver au préalable, car l’imam Malik considère le chien pur.

L’imam Abou Hanifah que Allah l’agrée considère que le chien est impur, mais selon l’imam Abou Hanifah il suffit de laver à trois reprises.

Quant à l’imam Ach-Chafi^iyy et l’imam Ahmad pour eux deux il faut absolument laver ce qui a été touché par une partie humide du chien à sept reprises dont l’une mélangée avec de la terre, c’est-à-dire un des sept lavages avec de l’eau mélangée avec de la terre. Soit en mettant de la terre sur l’endroit à laver puis verser l’eau dessus, soit de mettre la terre dans le récipient dans lequel il y a de l’eau jusqu’à la rendre trouble pour la verser ensuite sur l’endroit. Tel est le jugement selon l’imam Ach-Chafi^iyy et l’imam Ahmad. Mais selon l’imam Malik comme nous l’avons vu il n’y a pas de conséquence.

Il en est de même si ta main était humide ou si le corps du chien était humide et que tu l’as touché alors il te faudra purifier cet endroit sept fois avec sept lavages, dont un avec de l’eau mélangée avec de la terre. Nous avons la possibilité d’appliquer la parole de l’imam Malik et également la parole de l’imam Ach-Chafi^iyy.

Le messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Le moyen de purifier le récipient de l’un d’entre vous lorsqu’un chien s’y abreuve c’est de le laver à sept reprises ». Les trois imams mis à part l’imam Malik qu’ont-ils compris de ce hadith ? Ils en ont compris que lorsque le chien met sa langue dans un récipient pour boire alors il le rend impur. Quant à l’imam Malik il a dit : « Non ce n’est pas ainsi, le sens de ce hadith est que c’est requis seulement, c’est-à-dire qu’il vaut mieux et que ce n’est pas obligatoire ». Ils ont divergé au sujet de la compréhension du hadith. Aucun des deux groupes n’avait pour objectif de faire une Loi qui soit issue de lui-même, de son avis indépendamment de la parole du prophète, mais ils leur arrivent de diverger à propos de la compréhension. La compréhension d’un verset ou la compréhension d’un hadith et cette divergence reste conforme à la langue arabe et ce n’est pas une condition pour la personne que de suivre une école en particulier. Mais le mouqalin, celui qui n’est pas moujtahid doit absolument suivre un moujtahid, car les gens sont de 2 niveaux il y a le moujtahid et il y a le mouqalin. Le moujtahid c’est celui qui a atteint des hauts degrés parce qu’il a mémorisé les hadith des jugements et les versets des jugements et, car il connaît également la langue arabe, il comprend les sens des mots et il connaît les différents cas dans lesquels les versets et les hadith sont parvenus. Quant à celui qui est moujtahid, lui il ne peut appliquer que ce à quoi est parvenu son ‘ijtihad c’est-à-dire son effort de déduction des jugements et ceci s’est produit depuis la période des compagnons jusqu’à nos jours. Durant le califat de notre maître Abou Bakr AsSiddiq que Allah l’agrée, il y a eu un évènement, c’était le cas d’un homme qui était mort et il avait laissé vivant après lui son grand père et ses propres frères. Le messager ﷺ n’avait pas évoqué ce cas-là, n’en avait pas parlé, car ce n’était pas quelque chose qui s’est produit à son époque qu’un homme meurt en laissant son grand-père et ses frères. Abou Bakr que Allah l’agrée a eu besoin de donner un avis à propos de ce cas-là. Son ‘ijtihad c’est-à-dire l’effort de déduction du jugement l’a amené à dire que le grand-père est à l’image du père, c’est-à-dire que c’est lui qui hérite et pas les frères de cet homme qui est mort. ^Aliyy que Allah l’agrée lui également était arrivé au degré de l’ijtihad et son effort de déduction l’a amené à une autre conclusion. ^Aliyy a dit le grand-père n’est pas un père donc il n’empêche pas les frères d’hériter, mais il va s’associer aux frères et l’héritage sera partagé entre eux tous. Ni Abou bakr n’a émis d’objection contre la conclusion à laquelle était arrivée ^Aliyy et même ^Aliyy et Zayd Ibnou Thabit qui avait lui aussi atteint le degré de l’‘ijtihad et qui était arrivé aux mêmes conclusions que ^Aliyy, ni ^Aliyy, ni Zayd n’ont émis d’objection contre le jugement auquel était parvenu notre maître Abou Bakr. Par la suite Abou Hanifah a émis un jugement sur la question tout comme Ach-Chafi^iyy a émis un avis sur la question. Abou Hanifah est arrivé aux mêmes conclusions que Abou bakr et Ach-Chafi^iyy est arrivé aux mêmes conclusions que ^Aliyy. Jusqu’à nos jours les tribunaux légaux qui appliquent la Loi de l’Islam, ceux qui sont des tribunaux Hanafites appliquent la conclusion à laquelle était arrivé Abou Hanifah et Abou Bakr et des tribunaux Chafi^ite appliquent le jugement auquel était arrivé l’imam Ach-Chafi^iyy et avant lui l’imam ^Aliyy et notre maître Zayd Ibnou Thabit que Allah les agrée tous.

Tout comme l’imam Malik à propos de ce hadith, quand le chien va boire d’un récipient il a eu un avis qui est différent des avis des autres. On peut appliquer cet avis tout comme on peut appliquer l’avis des autres.

Il a été dit à l’époque de ^Oumar Ibnou ^Abd l-^Aziz qui était un calife bien guidé et qui était un moujtahid par ailleurs, il lui a été dit pourquoi tu n’imposes pas aux gens de suivre un seul avis et il leur a répondu laissez les gens tels qu’ils sont, c’est-à-dire ne leur imposez pas de suivre une école particulière.

9– D’après Abou Qatadah que Allah l’agrée, le messager de Allah ﷺ a dit à propos du chat qu’il n’est pas najis, mais que c’est un animal qu’il côtoie beaucoup.

Le messager ﷺ a commencé ce hadith en nous apprenant que le chat n’est pas un animal qui est impur. Quant à la signification de sa parole « Le chat vous côtoie beaucoup », c’est-à-dire que le chat reste beaucoup au côté des humains et se mélange aux humains. Le messager de Allah ﷺ une fois qu’il faisait la prière, Allah lui a dévoilé certaines choses. Parmi les choses qu’il a vues alors qu’il faisait la prière c’était une femme très vieille, c’est-à-dire des habitants anciens du Yémen c’est-à-dire elle ne faisait pas partie des gens de cette époque-là, mais de gens qui avaient vécus par le passé et qui avaient disparus. Il a vu alors qu’il faisait la prière une femme qui était en enfer, Allah l’a châtié en enfer à cause d’une chatte qu’elle avait emprisonnée et qu’elle avait empêchée de se nourrir. Les animaux qui sont utiles aux humains comme le chat et ce qui est de cet ordre il est interdit de les tuer, mais il arrive que certains chats deviennent sauvages, ils deviennent nuisibles. Si quelqu’un le tue pour se débarrasser de sa nuisance il ne tombe pas dans le péché.

Le messager n’a pas autorisé également de tuer les abeilles et si une abeille attaque quelqu’un il lui est permis de se protéger.

Il y a également un oiseau qui s’appelle al-boudboud que le messager a interdit de tuer parce qu’il n’est pas nuisible. Les animaux nuisibles que ce soit des oiseaux ou des insectes ou ce qui est de cet ordre il est permis de les tuer et il n’y a pas d’expiation à donner si on en tue.

Parmi les animaux qui sont nuisibles, il y a la souris, il y a des récompenses à tuer des souris. Le messager ﷺ l’a appelée la petite perverse parce qu’elle est nuisible. Les médecins disent que la souris et le rat véhiculent la peste qui est une maladie qui mène à la mort, pour cela il nous est permis de le tuer ou de tendre une souricière, un piège pour les tuer. Il n’y a pas que la souris qu’il est recommandé de tuer, il y a d’autres animaux qui sont nuisibles qu’il est recommandé de tuer.

Il y a une catégorie de corbeaux qui ont deux couleurs, noir et blanc, cela également il est recommandé de les tuer. Il y a également les scorpions et les serpents.

Parmi les animaux qu’il est recommandé de tuer, il y a aussi la al-klidaha qui est une sorte de rapace. Les gens de Al-Habachah d’Abyssinie connaissent bien cet animal et le messager l’a compté au nombre des animaux pervers c’est-à-dire qu’ils sont nuisibles. Il y a des récompenses à tuer chacun de ces animaux, la souris, le corbeau, la klidaha ce rapace, le serpent et le scorpion, mais le chat il est interdit de le tuer. Le chien qui ne nuit pas et qui est utile, il est interdit de le tuer même s’il est najis, il reste interdit de le tuer. Le chien qui est utile, qui nous aide à la chasse, qui chasse les oiseaux ou d’autres gibiers et qui ne nuit pas aux gens il est interdit de le tuer. Quant au chien qui nuit aux gens, il y a des récompenses à le tuer.

Pour ce qui est des fourmis, elles sont de deux sortes ; il y a des fourmis qu’il est interdit de tuer et il y a des fourmis qu’il est permis de tuer. Les petites fourmis rouges qui vont prendre le sucre ou autres, mais qui sont nuisibles, les tuer est autorisé. Quant aux grosses fourmis rouges qui sont appelées des fourmis soulaymaniyy il est interdit de les tuer. Ce sont des petites fourmis qui nous dérangent comme si elles s’attaquent à nos provisions, nos sucres et autres que cela, ce sont des animaux qui dérangent, il est permis de les tuer. Nous devons veiller sur ces trois-là parce que le messager ﷺ nous a appris qu’une femme est châtiée en enfer parce qu’elle a empêché un chat de s’alimenter, elle a tué un chat de faim.

10- D’après ‘Anas Ibnou Malik que Allah l’agrée, il a dit un bédouin est venu et a uriné dans une partie de la mosquée, c’est alors que les gens l’on fortement réprimandé, mais le messager de Allah ﷺ les a retenu et quand cet homme a terminé d’uriner le prophète ﷺ a ordonné qu’on amenât un gros seau d’eau qui a été déversé sur l’endroit où il a uriné.

Dans la version de ‘Anas Ibnou Malik, ‘Anas Ibnou Malik c’est le compagnon qui est resté dix ans au service du prophète ﷺ. Il a dit tandis que nous étions assis dans la mosquée auprès du messager de Allah ﷺ un bédouin est venu et s’est mis à uriner dans la mosquée, c’est alors que les compagnons du messager de Allah ﷺ lui ont dit « Mah mah » c’est-à-dire comme s’il disait « Arrête, arrête ». Le messager ﷺ leur a dit ce qui signifie : « Ne le pressez pas, laissez-le » et ils l’ont laissé jusqu’à ce qu’il ait terminé d’uriner. Puis le messager de Allah ﷺ a appelé ce bédouin et il lui a dit ce qui signifie : « Ces mosquées ne sont pas pour qu’on y urine ni qu’on y mette autres selles, de matière fécale ou autre saleté, mais ce sont des endroits pour l’évocation de Allah ^azza wa jall, pour y accomplir la prière et pour y réciter le Qour’an », tout comme l’a dit le messager de Allah ﷺ. Pourquoi le messager de Allah ﷺ a dit aux compagnons de le laisser finir ? Parce que s’ils l’empêchaient alors il aurait sali encore plus que l’endroit où il a uriné. C’est pour cela qu’après que cet homme a fini, le messager a ordonné à quelqu’un de ramener un grand seau d’eau pour qu’il soit déversé sur l’endroit qu’il avait sali. Les compagnons ont appris du messager de Allah ﷺ que les mosquées sont respectables. C’est pour cela que le messager de Allah a appelé cet homme après qu’il a fini et il lui a dit ce qui signifie : « Ces mosquées on n’y urine pas et on ne les souille pas ». Les mosquées font parties des symboles de la religion et nous avons l’ordre de glorifier les symboles de la religion, car les moquées ont été édifiées pour l’évocation de Allah, pour y accomplir la prière ou d’y réciter le Qour’an et ce qui est de cet ordre.

11- D’après le fils de ^Oumar que Allah l’agrée, il a dit le messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Il nous a été rendu licite deux maytah et deux catégories de sang. Pour ce qui est des deux maytah il s’agit des criquets et des poissons et pour ce qui est des sangs il s’agit du foie et de la rate ».

La maytah des poissons et la maytah des criquets sont pures selon l’unanimité. Ce hadith a été attribué par Ibnou Majah jusqu’au prophète ﷺ avec une faible chaîne de transmission d’après le fils de ^Oumar que Allah l’agrée lui et son père et Al-Bayhaqiyy a dit que ce hadith est sahih jusqu’à Ibnou ^Oumar et il a dit que le jugement du hadith est comme le jugement d’une parole qui est attribuée au prophète ﷺ. Pour cela il a dit dans «  …As-sahih » Al-Bayhaqiyy que le fils de ^Oumar c’est lui qui a dit : « il nous a été rendu licite et qu’ainsi avec cette forme à la voix passive cela revient à dire que c’est le prophète qui a dit cela ». Le fait que le messager ﷺ ait dit ce qui signifie : « Il nous a été rendu licite deux maytah » ça veut dire que le cas général est que la maytah est interdite. Pour cela la règle générale est qu’il nous est interdit de consommer de la maytah en raison de la parole de Allah dans sourat Al-Ma’idah qui signifie : « La maytah et le sang vous sont interdits », mais pour concilier entre le texte du Qour’an et le hadith que nous venons de dire, nous disons que la maytah dans le cas général est interdite sauf deux exceptions qui sont le poisson et le criquet. Dans ce hadith le messager ﷺ nous a appris que deux catégories de maytah nous sont licites, qui sont les poissons et les criquets cela veut dire que ce sont deux choses qui sont pures selon l’unanimité.

12- D’après Abou Hourayrah que Allah l’agrée, le messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Lorsqu’une mouche tombe dans la boisson de l’un d’entre vous, qu’il l’y plonge puis qu’il la retire, car sur l’une des deux ailes de la mouche il y a une maladie et sur l’autre il y a le remède ».

Si une mouche tombe dans le liquide de l’un d’entre nous alors le messager nous a enseigné de l’y plonger et cela peut entraîner la mort de la mouche. Si cela rendait impur le liquide, le prophète ﷺ ne nous aurait pas donné l’ordre de le faire. S’il rendait impur le liquide dans lequel il est tombé alors le messager ne nous aurait pas rendu licite de le consommer après cela. C’est à partir de ce hadith que les savants ont déduit que les insectes qui n’ont pas de sang qui coule sont excusés. D’habitude, plonger une mouche dans un liquide cela entraîne sa mort. Le messager par ailleurs ne nous a pas ordonné de faire cela. Dans ce hadith le messager indique que la personne a le choix entre abandonner cette boisson, ne pas l’utiliser définitivement et entre le faite de plonger cette mouche puis la retirer et boire ou donner cette boisson à quelqu’un d’autre pour qu’il la boive.

Par ailleurs dans ce hadith il est question d’une mouche et il s’agit de la mouche qui est connue, communément appelée (rosobé) donc ce n’est pas n’importe quel insecte qui vole ou qui marche, il s’agit bien de la mouche qui est connue.

13– D’après Abou Waqid Al-Laythiyy que Allah l’agrée, le messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Ce qui est coupé d’un animal alors qu’il est encore vivant a le jugement de la maytah de cet animal ».

La signification du hadith du messager de Allah ﷺ est que si une partie d’un animal est coupée alors qu’il est vivant, le jugement de cette partie qui est coupée a le même jugement que la maytah de cet animal et comme nous venons de voir précédemment la maytah des animaux est najis, est impure selon la Loi de l’Islam mis à part deux exceptions ; les criquets et les poissons. Ce qui est coupé d’un animal alors qu’il est vivant, a le jugement de ce même animal s’il était maytah.

Il y a une autre exception pour ce qui a le jugement de la maytah de l’animal quand il est coupé de l’animal quand il est vivant, il y a ce qu’on appelle fa’adou al-ghazal, c’est une partie qui est dans les gazelles et qui comporte du musc. Chez certaines catégories d’animaux de la famille des gazelles, on trouve dans leur corps une poche qui contient du musc. C’est une poche qui se remplit de sang d’un animal qui est de la famille des gazelles, des cerfs, des biches, c’est un animal de cette catégorie qu’on trouve dans certaines montagnes comme au Tibet, ce sont des poches de sang et quand l’animal passe elle tombe de son corps et il y a comme des vergers ou des gens qui les ramassent et qui en retirent le musc. Donc la parole du prophète ﷺ qui signifie que : « Le musc est un des meilleurs parfums » cela indique que cette partie-là également est une exception. Il y a une autre exception, il s’agit de la laine qui est enlevée d’un animal comestible pendant qu’il est vivant donc cette laine de différentes catégories d’animaux que ce soit des chameaux ou des moutons ou des chèvres quand on enlève cette laine elle n’est pas najis, c’est donc aussi une exception à ce que nous venons de voir dans ce hadith tant que cet animal est vivant et qu’il est licite à la consommation si on lui coupe sa laine cette laine n’est pas impure.

Chapitre الآنية

14- D’après Houdhayfah Ibnou l-Yaman, le messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Ne buvez pas dans un récipient en or ni en argent et ne mangez pas dans des bols en or ou en argent, car ils sont pour eux dans ce bas monde et ils seront pour vous dans l’au-delà » rapporté par accord c’est-à-dire Al-Boukhariyy et Mouslim.

Houdhayfah fils de Al-Yaman est un illustre compagnon, son père également était un illustre compagnon tous 2 étaient présents lors de la bataille de ‘Ouhoud. Houdhayfah était surnommé le dépositaire du secret du messager de Allah ﷺ. Notre maître Houdhayfah, le prophète ﷺ lui a dit en secret le nom de certains hypocrites, mais il n’a pas dit en secret ces noms-là uniquement à Houdhayfah, il l’a dit également à d’autres compagnons sauf que les autres compagnons étaient morts et seul Houdhayfah était resté vivant. C’est pour cela que ^Oumar que Allah l’agrée quand par la suite, quand il voyait qu’il y avait une prière funéraire il vérifiait si Houdhayfah était parmi les présents. Si Houdhayfah était là pour faire la prière funéraire il la faisait avec eux, ^Oumar se joignait à eux, mais si Houdhayfah n’était pas dans cette prière funéraire ^Oumar ne faisait pas la prière funéraire avec eux. Qu’est-ce que le messager a interdit dans ce hadith ? Il a interdit de boire dans le récipient en or et en argent et également de manger dans des récipients en or et en argent. Quant à la signification de la parole du prophète ﷺ que ce sont des récipients pour eux il vise par-là les associateurs. Quand il a dit ce qui signifie que : « Ce sont des récipients pour eux », c’est-à-dire aux associateurs dans ce bas monde c’est pour annoncer l’état qu’ils ont c’est-à-dire pour décrire un fait et non pas pour dire que c’est licite pour eux de le faire. Sa parole qui signifie : « Ces récipients sont pour eux dans le bas monde » c’est pour dire que c’est ce qu’ils font aujourd’hui, ils boivent dedans et la suite que « Ce seront des récipients pour vous dans l’Au-delà » c’est pour dire que ce sera licite pour vous dans l’Au-delà. Ce hadith fait l’objet de l’accord des deux chaykh du hadith en l’occurrence Al-Boukhariyy et Mouslim. Dans ce hadith il est question de boire et de manger dans le terme récipient, mais les gens de science ont fait une analogie pour autre que manger et boire dans de tels récipients. C’est pour cela qu’ils ont dit : « On fait l’analogie sur le fait de boire ou de manger pour déduire de tel jugement pour autre chose avec de tels récipients ». Tout comme il est interdit de les utiliser, il est interdit de les acheter même si ce n’est pas pour les utiliser.

Par ailleurs il n’y a pas de différence entre le fait que ce soit des ustensiles d’or pur ou d’argent pur ou mélangé c’est-à-dire de l’or ou de l’argent mélangé avec autre chose, car les imams ont été d’accord à dire que c’est interdit de les utiliser pour boire et manger c’est-à-dire qu’ils soient en or ou en argent.

15- D’après Oummou Salamah que Allah l’agrée, le messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Celui qui boit dans un récipient en argent, il ne fait qu’ingurgiter du feu de l’enfer ».

Oummou Salamah est l’une des épouses du prophète ﷺ. Elle a le statut de Oummou l-mou’minin c’est-à-dire la mère des croyants c’est le même statut qu’ont toutes les épouses du prophète ﷺ. Elle s’appelle Hind fille de Abou Oumayyah. Oummou Salamah a dit que le messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Celui qui boit dans un récipient en argent c’est comme s’il buvait du feu de l’enfer », c’est-à-dire que tant qu’il n’y a pas d’excuse pour utiliser un tel ustensile.

Parmi les excuses il y a le fait de suivre un traitement, de se soigner grâce à tel ustensile lorsqu’un médecin digne de confiance le prescrit, mais s’il n’y a pas d’excuse le jugement est celui indiqué par le messager ﷺ.

16- D’après Ibnou ^Abbas que Allah l’agrée lui et son père, le messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Lorsque la peau est tannée elle devient pure », rapporté par Mouslim et chez les quatre la version est la suivante : « Quelle que soit la peau lorsqu’il sera tanné ».

La peau en question ici c’est celle de la maytah. Ce hadith indique que la peau devient pure par le tannage, mis à part la peau du chien et du porc elle n’est pas purifiée par le tannage parce que leur impureté est majeure. Le hadith concerne la peau et donc l’exception de la peau de la maytah qui devient pure par le tannage, cette exception ne concerne pas le reste des parties du corps de la maytah comme les poils, la laine, les os.

17- D’après Salamah fils de Al-Mouhabbiq que Allah l’agrée, le messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Le tannage de la peau de la maytah revient à purifier cette peau », cela a été jugé sahih par Ibnou Hibban.

Les peaux des maytah toute entière c’est-à-dire qu’elles proviennent d’un animal dont la chaire est licite ou pas, ces peaux lorsque l’animal est une maytah elles sont najis, impures selon la Loi de l’Islam. Elle peut devenir pure par le tannage mise à part la peau du chien et du porc.

Les peaux des maytah peuvent être rendues pures par le tannage c’est-à-dire par 3 choses :

  1. Premièrement l’élimination de ce qui colle, les restes qui collent à la peau que ce soit de la chaire que ce soit des poils ou encore de la laine et le peu de poils qui restent attachés à la peau qu’il est difficile d’éliminer est excusé tout comme l’a dit An-Nawawiyy.
  2. Deuxièmement pour le tannage il faut que ces choses qui sont arrachées de la peau, il faut qu’elles soient arrachées avec un instrument qui soit tranchant et capable d’ôter ce qui colle à la peau.

Il se peut que cet instrument qui arrache les restes qui sont attachés à la peau, il se peut que cet instrument, cet outil soit pur ou impur.

Pour que la peau d’une maytah devienne pure, il faut premièrement éliminer le reste qui colle à cette peau que ce soit des poils, de la laine ou de la chaire. Bien sûr le peu de poil est excusé. Deuxièmement il faut que l’outil, les instruments utilisés pour arracher ces choses soit un outil tranchant capable d’ôter et indifféremment pur comme une peau de grenade ou impur comme les matières fécales des pigeons.

  • Troisièmement comment est-ce qu’on est sûr que le tannage a bien eu lieu ? C’est qu’après avoir fait les deux premières étapes si on le met dans de l’eau la peau ne pourrit pas.

Par ailleurs la peau dans ce processus elle est ce qu’on appelle moutanajis rendue impure et ce qui est moutanajis on le purifie en le lavant avec de l’eau. Quant à la peau qui est elle-même impure et non pas rendue impure, mais elle est elle-même impure comme la peau du chien il n’y a pas moyen de la purifier. Preuve en est-ce que l’on a vue précédemment, le hadith du prophète ﷺ qui signifie : « Lorsque le chien s’abreuve dans le récipient de l’un d’entre vous qu’il le lave sept fois dont une mélanger avec de la terre » et comme par ailleurs la gueule c’est la partie la plus pure du corps, on comprend du hadith que tout le corps du chien est najis parce que s’il met la partie qui est la moins grave de son corps dans de l’eau, dans un récipient il faut le laver sept fois alors le reste du corps a fortiori fait que tout son corps est najis. Le porc a le même jugement que le chien par analogie c’est pour cela que la peau du porc n’est pas purifiée, ni la peau du chien ne devient pure, ni la peau du porc ne devient pure, ni un animal qui est issu de leur croisement ou du croisement de l’un des deux avec autre chose. Le hadith du prophète ^alayhi ssalatou wa s-salam qui signifie : « Le tannage des peaux de la maytah la rend pur » ceci est dans le cas général mis à part la peau du chien et du porc et nous avons vu que si une peau qui est celle d’un animal qui est licite à la consommation ou celle d’un animal qui n’est pas licite à la consommation son tannage fait en sorte que la peau devienne pure.

18- D’après Maymounah que Allah l’agrée, elle a dit le prophète ﷺ est passé auprès de gens qui étiraient une brebis qui était morte, il leur a dit ce qui signifie : « Si vous preniez sa peau (avant de vous en débarrasser) ? », mais ils lui ont dit, mais c’est une maytah, il leur a dit ce qui signifie : « Ce qui la purifie c’est l’eau et un outil tranchant pour le tannage ».

L’outil de tannage dans le hadith c’est le nom d’un arbre qui pousse au Hijaz et dans d’autres pays chauds. On prend le tronc de cet arbre ou ses feuilles et on les met sur la peau. Quelque temps après tous les restes de poils et de chaire vont être éliminés. La peau va changer de statut alors qu’elle était impure elle-même, son jugement devient un objet qui est pur, qui est inanimé et qui est moutanajis, rendu impur à cause des restes impurs qui l’avaient touché. Il suffira ensuite de faire ce que l’on fait avec un vêtement qui a été rendu impur à savoir de le laver une fois avec de l’eau et il devient valable de faire la prière avec et dessus.

Le résumé de ce que nous avons vu jusqu’ici c’est que la peau de la maytah devient pure par le tannage.

19- D’après Abou Tha^labah Al-Khouchaniyy que Allah l’agrée, il a dit : « J’ai dit ô messager de Dieu nous sommes dans une terre qui est gérée par les gens du livre, est-ce que nous pouvons manger dans leur récipient », le messager a dit ce qui signifie : « N’y mangez pas sauf si vous n’en trouvez pas d’autres dans ce cas lavez les et mangez dedans », rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim.

20- D’après le compagnon ^Imran Ibnou Housayn que Allah l’agrée, le prophète ﷺ et ses compagnons ont fait leur woudou à partir d’un récipient qui appartenait à une femme associatrice, rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim dans un long hadith.

Cet outil en l’occurrence dans le hadith qui a été mentionné qui appartenait à cette femme associatrice c’est un instrument dans lequel on remplit l’eau.

^Imran Ibnou Housayn est l’un des compagnons qui avaient atteint le degré de moujtahid. Il était connu pour être un grand savant au point qu’il a été dit qu’il n’y a pas eu de plus grand savant que lui qui soit arrivé dans la ville de Al-Basrah, c’est-à-dire d’entre tous les compagnons du prophète ﷺ qui sont arrivés dans cette ville de Al-Basrah, ^Imran Ibnou Housayn était celui d’entre eux qui avait le plus de science. Il était un moujtahid qui était connu pour sa science en plus il était un saint parmi les compagnons. C’est ce compagnon ^Imran Ibnou Housayn qui a rapporté que le prophète ﷺ et ses compagnons avaient fait leur woudouà partir d’un récipient qui appartenait à une femme associatrice. Cela veut dire qu’il est permis d’utiliser les récipients des associateurs s’ils ne les utilisent pas dans leur pratique avec des choses impures, car dans certains cas il se peut que ce soit impur comme un groupe de mazdéen qui se lave avec les urines des vaches sous prétexte de se rapprocher de ce qu’ils adorent. Pour cela les savants ont dit qu’il est permis d’utiliser des récipients des associateurs tant qu’ils ne les utilisent pas pour leur pratique avec des najaçah.

21- D’après ‘Anas Ibnou Malik que Allah l’agrée, le récipient du prophète ﷺ s’était fissuré et le prophète ﷺ a mis à la place pour retenir cette ouverture qu’il y a eu un fil en argent, rapporté par Al-Boukhariyy.

Le récipient dans lequel le prophète ﷺ buvait était rafistolé avec un fil d’argent. Tel était le récipient dans lequel le messager ﷺ buvait, le récipient était fissuré et il a été retenu grâce à un fil d’argent. Comme nous l’avons vu précédemment il n’est pas permis lorsqu’il n’y a pas de nécessité d’utiliser d’instrument ou ustensile en or ou en argent ni pour les hommes, ni pour les femmes, car le prophète ^alayhi ssalatou wa s-salam a dit ce qui signifie : « Ne buvez pas dans des ustensiles en or et en argent et ne mangez pas dans de tels ustensiles ». Que l’ustensile soit fabriqué en or ou en argent. Que l’ustensile soit petit ou grand. Que ce soit un ustensile utilisé pour se laver ou pour manger dedans ou pour boire ou pour tout autre usage. Même ce que l’on utilise pour passer du khol dans les yeux, la tige. Cet usage nous est interdit tout comme cela est parvenu dans le hadith du messager ﷺ. De même acquérir de tel ustensile sans les utiliser est également interdit, c’est-à-dire la personne les acquière sans qu’elle n’ait l’intention de les utiliser. Acquérir l’ustensile sans l’utiliser fait l’objet de divergences, mais l’utiliser est interdit sans aucune divergence. Nous parlons bien des ustensiles en or et en argent.

Nous avons vu que l’utilisation d’ustensile en or et en argent est interdit, les acquérir sans les utiliser fait l’objet de divergence, mais celui qui veut faire preuve de précaution il ne les acquière pas. Pour ce qui est plaqué avec de l’or ou avec de l’argent, si ce plaquage est léger de sorte que si on l’exposait au feu rien ne va couler, il n’y aura pas de l’or qui va couler ou de l’argent qui va couler alors s’est permis d’utiliser de tel ustensile sinon s’est interdit. Si sur un ustensile il y a un peu d’or par exemple comme un décor, de sorte que si tu l’exposes au feu il ne va pas couler donc c’est vraiment très très léger, dans ce cas on peut les utiliser. Utiliser les ustensiles en or et en argent est interdit selon l’unanimité. Acquérir l’ustensile en or ou en argent sans l’utiliser fait l’objet de divergence.

Pour ce qui est d’un ustensile où il y a une fine couche, par exemple il est plaqué ou peint ou décoré avec un peu d’or ou de l’argent il y a deux cas ; si en l’exposant au feu ce métal va couler, il peut le collecter dans ce cas s’est interdit d’utiliser un tel récipient, mais si tu l’exposes au feu tu ne vas rien obtenir alors ce n’est pas interdit d’utiliser un tel ustensile.

Également dans le cas où un ustensile n’est pas en or ou en argent se fissure et qu’on le rafistole, on essaie de retenir les deux parties qui vont s’éloigner avec un fil en argent alors il reste permis d’utiliser un tel ustensile tout comme s’était le cas avec le récipient du messager de Allah ﷺ. ‘Anas Ibnou Malik a rapporté que le récipient du messager ﷺ dans lequel il buvait s’était fissuré et qu’on avait réparé en rafistolant avec un fil en argent. ‘Anas Ibnou Malik disait : « J’ai donné à boire au messager de Allah ﷺ dans ce récipient plusieurs fois, c’est-à-dire après qu’il a été attaché avec le fil en argent.

Comme on a vu, il y a un :

  1. Premier cas, si l’ustensile est carrément en or ou en argent dans ce cas il est interdit de l’utiliser
  2. Deuxième cas, si c’est une fine couche qui a été place sur par exemple une couche de peinture sur un ustensile qui à l’origine n’est pas en or ou en argent, mais on a mis une fine couche d’or ou d’argent il y a 2 cas soit :
  3. En exposant au feu il coule de l’or ou de l’argent auquel cas on ne peut pas l’utiliser,
  4. S’il n’en coule rien du tout il reste licite de l’utiliser.
  5. Troisième cas, dans le cas où le récipient se fissure et qu’on le rafistole avec un fil en argent ça reste autorisé de l’utiliser.

On apprend bien ces jugements avant de dire le contraire.

Chapitre l’élimination de la najaçah et sa présentation

22- D’après ‘Anas Ibnou Malik que Allah l’agrée, le messager de Allah ﷺ a été interrogé à propos du vin que l’on conserve pour faire du vinaigre le hadith signifie qu’on ne boit pas l’alcool quand il est à l’état d’alcool.

Le vin bien qu’en général c’est de l’alcool même si son goût est amer ceux qui en boivent apprécient cette amertume. Tout ce qui est obtenu en faisant tremper une datte dans de l’eau ou bien on trempe du miel dans de l’eau ou du blé dans de l’eau ou de l’orge dans de l’eau ou ce qui est de cet ordre tous ces liquides ne sont pas interdits à la consommation avant qu’il n’y ait cette réaction d’ébullition et avant qu’il ne s’appelle fermenté. Il ne devient fermenté et alcool qu’après cette réaction d‘ébullition. Il ne s’agit pas de l’ébullition qui consiste à le placer sur le feu, mais c’est une ébullition qui a lieu de manière naturelle dans un liquide déchu ou autre quand on le laisse longtemps en le couvrant. Après cette réaction d’ébullition le niveau du liquide va augmenter ensuite il va redescendre et se stabiliser et s’il arrive à un état dans lequel les buveurs d’alcool l’apprécient. Par ailleurs cette boisson fermentée reste interdite à la consommation jusqu’à sa transformation en vinaigre. Dès lors qu’il change, il devient aigre alors il devient licite et pur même si ce n’est pas une forte acidité, même si c’est léger ça devient un liquide qui est pur et licite à la consommation. Quel que soit l’origine de ce liquide, que ce soit à l’origine du raisin pressé ou c’était du blé ou de l’orge placé en des plantations dans de l’eau ou des dattes dans l’eau ou du miel quel que soit l’origine. Cet état de fermentation c’est à l’origine le liquide qui commence à avoir des bulles et le niveau va augmenter, ensuite le niveau va redescendre et il arrive à cet état dans lequel les buveurs d’alcool l’apprécient. Même si on ne mélange rien au jus de raisin après cette fermentation, cette augmentation de niveau, cette ébullition il devient alcool, il devient du vin. Pour les autres qui ont été cités, les boissons c’est quand on met en décantation des dattes ou du miel ou du blé ou de l’orge dans de l’eau à ce moment-là ça va monter et ça va fermenter, on va entendre un bruit le niveau va augmenter ensuite il redescend et là il devient alcoolique.

An-Naça’iyy a rapporté du fils de ^Oumar que Allah l’agrée lui et son père : « Toutes boissons qui passent par ce processus d’ébullition et ce genre de bruit sont interdites ». Ce bruit qui est émis indique le début de la fermentation, il va rester fermenter pendant une longue période, il ne va se transformer en vinaigre qu’après un certain nombre de jours dans certains pays une quarantaine de jours. C’est pour cela que dans le hadith le messager ﷺ a dit qu’on ne pouvait pas boire de l’alcool même si on va en fabriquer du vinaigre.

23- D’après lui que Allah l’agrée, lorsque ce fut le jour de khaybar le messager de Allah ﷺ a ordonné à Abou Talhah de dire : « Certes Allah et son messager vous interdisent de consommer les viandes des ânes domestiques c’est une souillure », rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim.

Dans le hadith rapporté par Al-Boukhariyy les compagnons ont eu à subir une famine durant les nuits de la bataille de khaybar. Le compagnon a dit lorsque ce fut le jour de la bataille de khaybar, nous avons égorgé les ânes. Lorsque les chaudrons se mirent à bouillir, la personne qui a été chargée par le messager de Allah ﷺ leur dit : « Enlevez les chaudrons du feu et ne mangez pas de la viande des ânes », ^Abdou l-Lah a dit : « Nous nous sommes dit peut-être que le messager de Allah ﷺ nous a interdit d’en consommer parce que cela a eu lieu avant le partage légal du butin ». D’autres ont dit il l’a interdit dans l’absolue et les savants ont déduit de ce hadith l’interdiction de consommer de la chaire des ânes.

24- D’après ^Amr Ibnou Kharijah que Allah l’agrée, il a dit : « Le messager de Allah ﷺ nous a fait un discours à Minna alors qu’il était sur sa monture (un chameau) et qui avait sa salive qui coulait sur mon épaule », cela a été rapporté par Ahmad, At-Tirmidhiyy qui l’a jugé sahih.

La monture en question sur laquelle se tenait le messager ﷺ était un chameau d’une catégorie qu’il était possible d’utiliser pour le voyage, la salive ici c’est ce qui coule de la bouche, de la gueule du chameau. Le hadith est une preuve que la salive de l’animal qui est licite à la consommation cette salive est également pure. L’animal qui est licite à la consommation est pur et également la salive d’un tel animal est pure tout comme cela est indiqué dans le hadith du messager de Allah ﷺ. Celui qui rapporte le hadith a dit que la salive du chameau coulait sur son épaule et le messager le savait c’est pour enseigner à sa communauté que la salive de l’animal qui est licite à la consommation est également pure.

25- D’après ^A’ichah que Allah l’agrée, le messager de Allah ﷺ lavait le maniyy qui était attaché sur le vêtement ensuite il allait faire la prière avec ce même vêtement et j’observais les traces du lavage, rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim et selon Mouslim elle disait : « Je grattais, je frottais du vêtement du messager de Allah ﷺ, je le frottais (le maniyy) et ensuite le messager faisait la prière avec ». Et dans une autre version : « Je le grattais alors qu’il était sec, je le grattais avec mon ongle pour l’enlever de son vêtement ».

Qu’est-ce que l’on déduit de ce hadith ? C’est que le maniyy est pur.

Abou Bakr Ibnou Moundhir a dit : « Le maniyy est pur et je ne connais aucune preuve du Qour’an ni de la sounnah, ni de l’unanimité qui rende obligatoire de le laver ». Leurs preuves à ce sujet c’est la parole de ^A’ichah que Allah l’agrée qui disait : « Je frottais », quand elle a dit je frottais ça ne veut pas dire qu’elle lavait.

26- D’après Abou l-Samh que Allah l’agrée, le messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « On lave l’urine de la petite fille et on asperge d’eau l’urine du petit garçon », cela est rapporté par Abou Dawoud et An-Naça’iyy et jugé sahih par Al-Hakim.

À partir de ce hadith, les savants ont déduit que l’urine de la petite fille a le même jugement que l’urine de la personne adulte. Preuve en est la parole du prophète ﷺ qui signifie : « On lave l’urine de la petite fille ».

Les savants ont expliqué, ils ont dit : « Si la najaçah c’était l’urine d’un petit garçon qui avait moins de deux ans lunaires et qu’il ne s’est pas nourri d’autre chose que du lait maternel alors si son urine atteint un endroit, cet endroit sera purifié en l’aspergeant d’eau de sorte que l’eau va couvrir tout l’endroit même si elle ne coule pas ». Ils ont dit qu’il n’y a pas de différence entre le lait maternel et le lait qui est commercialisé de nos jours. Ils ont dit que si on asperge d’eau l’urine de ce jeune garçon et il n’a pas atteint deux ans lunaires et qu’il s’est nourri uniquement de lait que ce soit de lait maternel ou de lait commercialisé de nos jours qui tient de lait pour bébé, son urine si elle touche un endroit, cet endroit peut être purifié juste en l’aspergeant d’eau de sorte qu’il soit tout imbibé d’eau même si l’eau ne coule pas.

27- D’après ‘Asma la fille de Abou Bakr que Allah les agrée tous les deux, le prophète ﷺ a indiqué comment la femme peut nettoyer l’endroit qui a été touché par le sang des menstrues.

‘Asma qui rapporte le hadith c’est la sœur de ^A’ichah que Allah les agrée toutes les deux.

Dans le hadith qu’elle rapporte du prophète, elle a indiqué comment nettoyer l’endroit de son vêtement qui a été sali par le sang des menstrues ; première chose à faire c’est de le frotter, c’est-à-dire d’enlever la substance même, le sang même, ensuite avec de l’eau elle va le frotter pour extraire et enlever le reste de sang qui est attaché au vêtement. Après cela elle va le laver carrément avec de l’eau. Première chose elle va le frotter pour enlever la substance, ensuite elle va gratter avec ses doigts pour que ce qui reste en sorte, ce qui est collé au tissu s’enlève puis elle le lave avec de l’eau et après elle peut faire la prière avec tout comme s’est rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim.

Ce hadith a été retenu par les savants comme preuve de caractère impur du sang des menstrues et du caractère obligatoire de le laver et même d’être très rigoureux pour l’éliminer, preuve en est ce qui est rapporté dans le hadith des différentes étapes qui ont été précédemment mentionnées.

28- D’après Abou Hourayrah que Allah l’agrée, Khawlah a dit : « Ô messager de Allah et si le sang ne disparaît pas ? », il a dit ce qui signifie : « L’eau te suffit et les traces ne te sont pas préjudiciables », rapporté par At-Tirmidhiyy et sa chaîne de transmission est faible.

Ad-Dalimiyy l’a également rapporté d’après ^A’ichah sans attribuer la parole au prophète ﷺ.

La parole de ^A’ichah signifie : « Lorsque la femme lave le sang et qu’il ne disparaît pas qu’elle modifie la trace par un colorant jaune ou par du safran ». Abou Dawoud a également rapporté de ^A’ichah toujours avec la parole attribuée à ^A’ichah. Concernant la coloration par un colorant jaune ou de safran ce n’est pas pour éliminer la substance même du sang, mais c’est pour en cacher la couleur par protection.

Le hadith que nous venons de voir et celui du cours précédent indiquent le caractère impur du sang des menstrues et l’exagération ou le grand effort à l’éliminer. L’utilisation de l’eau pour l’éliminer est suffisante. Après l’élimination de la substance du sang même, les traces qui restent ne sont pas préjudiciables, malgré l’effort qui est déployé pour éliminer la najaçah en frottant, en grattant avec de l’eau il reste et persiste souvent il peut y avoir des traces qui demeurent qui ne peuvent pas être complètement éliminées. Cela par exemple est clairement visible sur les vêtements d’enfant après avoir lavé les vêtements il reste des traces.

Chapitre du woudou

29- D’après Abou Hourayrah que Allah l’agrée, le messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Si je ne craignais que la tâche ne soit difficile pour ma communauté, je leur aurais ordonné d’utiliser le siwak avec chaque woudou », hadith rapporté par Malik, Ahmad, An-Naça’iyy, il a été jugé sahih par Ibnou Khouzaymah et Al-Boukhariyy l’a mentionné également.

La signification de la parole du prophète ﷺ est que : « Si je ne craignais que ce soit éprouvant pour ma communauté de le faire je leur aurai ordonné d’utiliser le siwak systématiquement avec chaque woudou ».

30- D’après Houmran, ^Outhman a demandé à ce qu’on lui amenât de l’eau pour son woudou il a lavé ses mains trois fois jusqu’aux poignets, ensuite il s’est rincé la bouche, il a mis de l’eau dans ses narines puis il s’est mouché, ensuite il s’est lavé le visage trois fois, puis il s’est lavé les mains et les avant-bras la droite jusqu’aux coudes puis la gauche jusqu’aux coudes chacune trois fois, puis il a passé la main mouillée sur la tête, ensuite il s’est lavé le pied droit jusqu’aux chevilles trois fois ensuite le pied gauche également trois fois, puis il a dit j’ai vu le messager de Allah ﷺ avoir fait le woudou d’une manière comparable à la mienne, rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim.

Il est arrivé que le messager de Allah ﷺ a fait le woudou en lavant chaque membre une seule fois, c’est à dire il a lavé chaque membre du woudou une seule fois c’était pour enseigner à sa communauté qu’il était suffisant de se laver chaque membre une seule fois. Il a été authentifié également dans le hadith que le messager ﷺ avait fait le woudouen lavant chaque membre deux fois, là encore c’était pour enseigner à sa communauté qu’il était suffisant de laver chaque membre deux fois. Par la suite il lavait chaque membre trois fois. C’est pour cela que notre maître ^Outhman quand il a fait le woudou il avait lavé d’abord ses mains jusqu’au poignet à trois reprises ensuite il s’est rincé la bouche à 3 reprises puis il a mis de l’eau dans ses narines et s’est mouché trois fois et ainsi de suite jusqu’à la fin du woudou, pourquoi a-t-il fait cela ? C’était pour faire la même chose en prenant le prophète pour modèle ﷺ. Preuve en est-ce qu’il avait dit à la fin : « J’ai vu le messager de Allah ﷺ faire le woudou comme je viens de le faire ». Laver chaque membre une seule fois lorsque le prophète l’a fait ce n’était pas quelque chose de déconseillé pour lui, mais c’était pour enseigner à sa communauté. La même chose quand le prophète ^alayhi ssalatou wa s-salam a lavé chaque membre deux fois ce n’était pas quelque chose de déconseillé qu’il avait fait, c’était parce qu’il enseignait à sa communauté. Après cela il avait fait le woudou trois fois chaque membre. C’est pour cela que les savants ont dit parmi les choses déconseillées lors du woudou c’est de se restreindre à ne laver qu’une ou deux fois chaque membre. Ils ont même dit que laver plus de trois fois chaque membre est une des choses déconseillées lors du woudou. Preuve en est dans le hadith sahih, le messager ﷺ a fait le woudou en lavant chaque membre trois fois puis il a dit ce qui signifie : « C’est ainsi qu’il convient de faire le woudou », celui qui fait plus que cela ou moins que cela il n’aura pas fait ce qui est recommandé. Ce jugement de faire moins c’est pour autre que lui puisque comme on a vu c’était pour qu’il enseigne à sa communauté. Puisque le prophète ^alayhi ssalatou wa s-salam lui était arrivé auparavant que de ne laver qu’une seule fois et à une autre occasion il a lavé deux fois chaque membre, ce n’était pas déconseillé pour lui parce que c’était pour enseigner à sa communauté et l’enseignement est quelque chose de méritoire.

Certains gens de science ont dit que celui qui ne lave pas chaque membre de son corps à l’occasion du woudou à trois reprises il n’aura pas de récompenses pour son woudou. Par contre si s’est excusé qu’il n’a pas lavé à trois reprises chaque membre comme si par exemple il n’avait pas suffisamment d’eau dans ce cas il est excusé.

Selon Chamsou D-Din Ar-Rajiyy un savant chafi^iyy même s’il ne lave qu’une seule fois chaque membre du woudou il lui reste quand même une partie de récompense.

31- D’après ^Aliyy que Allah l’agrée pour décrire la manière avec laquelle le prophète ^alayhi ssalatou wa s-salam faisait le woudou, il a dit : « Il a passé la main mouillée sur sa tête une seule fois » rapportée par Abou Dawoud.

Le fait de passer la main sur la tête une seule fois ce n’est pas quelque chose qui affecte la récompense pour le woudou comme ce serait le cas pour les autres membres ou il faut pour avoir la récompense laver trois fois. S’il passe la main mouillée sur la tête une seule fois et s’il essuie ses oreilles une seule fois cela ne lui fait pas perdre, cela ne lui fait pas rater la récompense pour le woudou comme c’est le cas pour les autres membres.

32- D’après ^Abdou l-Lah Ibnou Zayd Ibnou ^Asim que Allah les agrée tous les deux, pour la description du woudou’ il a dit : « Le messager de Allah ﷺ a passé la main mouillée sur la tête, il a pris ses deux mains et il est passé de l’avant jusqu’à l’arrière de sa tête puis il les a ramené vers l’avant », rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim et dans une autre version Al-Boukhariyy et Mouslim il a commencé par l’avant de la tête jusqu’à amener ses mains à l’arrière de la tête puis il a à nouveau passé dans l’autre sens c’est-à-dire de l’arrière vers l’avant pour arriver à l’endroit à partir duquel il a commencé.

Celui qui veut la manière complète il passera les mains mouillées sur la totalité de la tête. Chez les Chafi^ite passer les mains mouillées sur la totalité de la tête c’est-à-dire de l’avant vers l’arrière puis de l’arrière vers l’avant s’est recommandé et chez Malik c’est obligatoire. Bien que s’il ne passait la main mouillée que sur un seul cheveu sur son crâne cela aurait été suffisant.

33- D’après ^Abdou l-Lah Ibnou ^Amr que Allah les agrée tous les deux, pour décrire le woudou il a dit : « Ensuite il a passé les mains mouillées sur la tête puis il a passé ses deux index dans ses oreilles et il a passé les pousses sur la partie extérieure des oreilles », rapporté par Abou Dawoud et An-Naça’iyy et jugé sahih par Ibnou Khouzaymah.

Celui qui se limite à passer la main mouillée sur la tête il aura accompli le pilier, car le passage des mains mouillées sur les oreilles est recommandé. Le messager ﷺ il passait la main mouillée sur la tête et il passait les mains mouillées sur les oreilles.

34- D’après Abou Hourayrah que Allah l’agrée, le messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Lorsque l’un d’entre vous se réveille de son sommeil qu’il se mouche trois fois, car le chaytan passe la nuit sur son khaychoum », rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim.

Ici il s’agit de se moucher c’est-à-dire pour faire sortir ce qu’il y a dans le nez comme sécrétion ou autres.

Il est recommandé pour celui qui se réveille du sommeil de se rincer la bouche et de se laver le nez avec profusion. Dans le hadith le messager a dit ce qui signifie : « Qu’il se mouche trois fois quand il se réveille de son sommeil, car le chaytan passe la nuit sur son khaychoum » qui est la dernière partie du nez.

35- D’après lui également, le messager a dit ce qui signifie : « Lorsque l’un d’entre vous se réveille de son sommeil, qu’il ne plonge pas directement la main dans le récipient à partir duquel il se lave avant d’avoir au préalable lavé la main à 3 reprises, car il ne sait pas qu’est-ce que sa main a touché pendant son sommeil », rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim et la version ici est celle de Mouslim.

Il a indiqué ici ce qui est la cause pour laquelle il a indiqué d’agir de la sorte, c’est qu’il se peut que sa main ait touché une najaçah pendant le sommeil comme si elle touchait le lieu de l’‘istinja avec la pierre. Le caractère déconseillé n’est éliminé que si on lave les mains trois fois. Bien sûr ce jugement de déconseillé concerne l’eau en petite quantité, car si l’eau est en grande quantité il n’est pas déconseillé de plonger la main dedans. Le messager ﷺ a défendu qu’on plonge la main par crainte de l’impureté. Si la main ne rendait pas najis l’eau en petite quantité en la touchant le messager n’aurait pas défendu de la plonger dedans.

36- D’après Laqiyt fils de Sabrah que Allah l’agrée, le messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Quand tu fais le woudou fais le de la manière la plus complète, lave ce qu’il y a entre les doigts, veilles a bien introduire l’eau dans ton nez sauf si tu fais le jeûne », rapporté par les quatre, il a été jugé sahih par Ibnou Khouzaymah, mais Abou Dawoud a une version dans laquelle il rapporte qu’il a dit ce qui signifie : « Quand tu fais le woudou alors rince-toi la bouche ».

Le messager au tout début du hadith a indiqué qu’il convient de faire le woudou de la manière la plus complète et de bien croiser les mains lors du woudou pour laver ce qu’il y a entre les doigts, ceci est recommandé. De veiller à bien introduire l’eau dans le nez quand tu inspires l’eau pour te moucher par la suite ça c’est recommandé sauf si la personne fait le jeûne et dans la version de Abou Dawoud lorsque tu fais le woudou alors rince-toi la bouche. C’est pour cela qu’il convient de faire, c’est quelque chose de recommandé de se rincer la bouche au tout début du woudou tout comme de se rincer le nez également.

37- D’après ^Outhman que Allah l’agrée, le prophète ﷺ il introduisait ses doigts mouillés dans sa barbe lors du woudou, cela a été rapporté par At-Tirmidhiyy et c’est Ibnou Khouzaymah qui l’a jugé sahih.

Comment le prophète faisait ? C’est-à-dire qu’il introduisait ses mains mouillées par le bas de la barbe en ayant éloigné les doigts les uns des autres.

38- D’après ^Abdou l-Lah Ibnou Zayd que Allah l’agrée, le prophète ﷺ on lui ramena deux tiers d’un moudd d’eau et il a rincé ses avant-bras en frottant, cela a été rapporté par Ahmad et ça a été jugé sahih par Ibnou Khouzaymah.

Il a également été confirmé que le prophète ^alayhi ssalatou wa s-salam a fait le woudou avec un seul moudd, c’était pour enseigner à sa communauté l’importance de ne pas utiliser beaucoup d’eau lors du woudou.

39-D’après lui également que Allah l’agrée il a vu le prophète ^alayhi ssalatou wa s-salam prendre de l’eau pour passer ses mains mouillées sur ses oreilles autres que l’eau qu’il avait utilisée pour passer ses mains mouillées sur la tête, cela a été rapporté par Al-Bayhaqiyy.

C’est pour cela que les savants ont dit qu’il est recommandé lors du passage des mains mouillées sur les oreilles d’utiliser une nouvelle eau.

40- D’après Abou Hourayrah que Allah l’agrée il a dit j’ai entendu le messager de Allah ﷺ dire ce qui signifie : « Les membres de ma communauté viendront au jour du jugement mouhajjalin par les traces du woudou, ceux d’entre vous qui peuvent élargir la ghourrah qu’ils le fassent », rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim et la version est celle de Mouslim.

Al-ghourrah ça veut dire être auréolé c’est-à-dire lavé au-delà de la limite du visage lors du lavage du visage pour le woudou. Celui qui fait cela, c’est-à-dire il lave de son visage au-delà de la limite du visage, autour du visage et pour ce qui est de ses avant-bras et de ses pieds il lave plus que le coude et plus que les chevilles alors au jour du jugement ils auront ceux qui agissent de la sorte un signe par lequel le messager reconnaîtra les membres de sa communauté.

41- D’après ^A’ichah que Allah l’agrée, le messager de Allah ﷺ appréciait le fait de commencer avec la droite lorsqu’il mettait ses na^^al lorsqu’il entrait ou lorsqu’il faisait sa purification et dans toutes choses, cela est rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim.

Quand il a dit en toutes choses, c’est-à-dire dans toutes choses qui est honorable ou quelque chose de bien comme le fait de se laver, le fait de mettre ses vêtements ou de mettre du kohl ou de se couper les ongles ou de se couper les moustaches ou de s’épiler les aisselles, etc. Par contre pour éliminer les saletés on le fait avec la gauche. Pour ce qui est des autres cas, c’est avec la gauche comme pour entrer dans les WC, pour faire l’‘istinja, pour enlever ses vêtements, pour éliminer les saletés on utilise la gauche en priorité.

Dans les cas où il est recommandé de laver les deux en même temps, la droite et la gauche il n’est pas recommandé de laver la droite en premier comme par exemple de laver les joues lors du lavage du visage ou laver les mains ou passer les mains mouillées sur les oreilles dans ce cas on fait les deux en même temps.

42- D’après Abou Hourayrah que Allah l’agrée, le messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Lorsque vous faites le woudou commencez par la droite » cela a été rapporté par les quatre et ça été jugé sahih par Ibnou Khouzaymah.

C’est-à-dire de commencer par la droite pour les mains et les pieds avant la gauche. Le messager ﷺ a dit ce qui signifie : « Lorsque vous faites le woudou commencez par la droite ». Si la personne ne fait pas cela c’est déconseillé.

43- D’après Al-Moughiyrah Ibnou Chou^bah que Allah l’agrée, le prophète ^alayhi ssalatou wa s-salam a fait son woudou puis il a passé sa main mouillée sur l’avant de son crâne et sur le turban et sur les bottines, rapporté par Mouslim.

Lorsque le compagnon a dit que le prophète ^alayhi ssalatou wa s-salam a passé la main mouillée sur l’avant de sa tête ils ont dit que c’est recommandé de ne pas passer les mains mouillées sur moins que l’avant du crâne. Pour ce qui est du passage de la main mouillée sur le turban c’est-à-dire le turban que le messager avait porté, un turban tel que la sounnah est réalisée. Ceci est une preuve qu’il est permis de passer la main mouillée sur une partie du crâne même si ce n’est pas la totalité du crâne. Cependant, comme le prophète ^alayhi ssalatou wa s-salam a passé la main mouillée sur an-nasiyah qui est la partie avant du crâne, les savants ont dit que c’est recommandé de ne pas faire moins que cela, au moins l’avant du crâne au moins an-nasiyah. Si la personne s’était limitée à passer la main mouillée sur un seul cheveu dans la limite du crâne cela aurait été suffisant, mais pour avoir la sounnah il s’agit de passer la main mouillée sur pas moins que l’avant du crâne qui est an-nasiyah.

44- D’après Jabar Ibnou ^Abdi l-Lah que Allah les agrée tous les deux, concernant la description de la manière avec laquelle le prophète ﷺ faisait son pèlerinage, le prophète ﷺ a dit ce qui signifie : « Commencez par ce que Allah a mentionné dans le verset en premier », cela a été rapporté par An-Naça’iyy et dans cette version c’est sous la forme impérative et selon Mouslim c’est sous la forme de l’information.

Ce hadith du messager de Allah ﷺ même s’il est parvenu à propos du pèlerinage, mais le sens est général, la portée de ce jugement est générale. C’est pour cela que les savants ont dit que pour l’ordre des actes dans un acte d’adoration c’est le même ordre dans lequel ils ont été mentionnés dans le Qour’an, qu’il s’agisse de pèlerinage ou de woudou ou autre.

45- D’après lui également que Allah l’agrée, le prophète ﷺ lorsqu’il faisait le woudou il lavait ses coudes, cela a été rapporté par Ad-Daraqoutniyy avec une faible chaîne de transmission.

46- D’après Abou Hourayrah que Allah l’agrée, le messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Il n’y a pas de woudou pour celui qui n’a pas évoqué le nom de Allah », cela a été rapporté par Ahmad, Abou Dawoud, Ibnou Majah avec une faible chaîne de transmission, At-Tirmidhiyy a rapporté d’après Sa^iyd Ibnou Zayd et Abou Sa^iyd la même chose, mais Ahmad a dit rien de ce hadith n’est authentifié.

Notre chaykh que Allah lui fasse miséricorde a dit à propos de ce hadith qu’il n’est pas sahih.

Au tout début du woudou il est recommandé pour celui qui fait le woudou de dire Bismi l-Lah. La sounnah c’est de dire Bismi l-Lah, mais la manière complète c’est de dire Bismi l-Lahi r-Rahmani r-Rahim.

Si la basmalah, la tasmiyah, la parole Bismi l-Lah a été omise que ce soit délibérément ou par oublie il est recommandé pendant le woudou de dire « Bismi l-Lahi ‘awwalahou wa ‘akhirah », ‘awwal le début du woudou c’est au tout début du lavage des mains. Il évoque le nom de Allah, il dit Bismi l-Lah puis il commence par laver les mains, il fait l’intention de faire des actes recommandés et lorsqu’il arrive au lavage du visage il fait l’intention de faire le woudou.

47-D’après Talhah fils de Mousarrif d’après son père d’après son grand-père que Allah l’agrée, il a dit : « J’ai vu le messager de Allah ﷺ séparer le rinçage de la bouche et l’introduction de l’eau dans les narines », rapporté par Abou Dawoud avec une faible chaîne de transmission.

Le rinçage de la bouche c’est d’introduire de l’eau dans la bouche, de remuer l’eau dans sa bouche puis de la cracher. Al-‘istinchaq c’est d’inspirer l’eau dans le nez par le biais de la main. Le rinçage de la bouche est un acte recommandé et l’inspiration de l’eau dans le nez est un acte recommandé. Il peut se rincer la bouche d’abord puis inspirer de l’eau dans le nez en second lieu. Cependant, le fait de faire les deux en même temps c’est-à-dire de recueillir de l’eau dans le creux de sa main de mettre un peu de cette eau dans la bouche et le reste d’inspirer dans le nez cela vaut mieux. Le mieux c’est de le faire de manière abondante c’est-à-dire le rinçage de la bouche et l’inspiration de l’eau dans le nez sauf dans le cas où il fait le jeûne. Dans ce que nous disons de manière abondante, c’est lorsqu’il fait parvenir l’eau jusqu’au fond de sa gorge et le fait de le faire en abondance pour l’inspiration de l’eau dans le nez, l’‘istinchaq c’est en faisant arriver l’eau jusqu’à la limite du khaychoum.

49- D’après ^Abdou l-Lah Ibnou Zayd que Allah l’agrée pour décrire le woudou, il a dit ensuite il a introduit sa main dans l’eau et il a mis de l’eau dans le creux de sa main et il a mis un peu d’eau dans sa bouche et il a inspiré avec le nez, il a fait cela a trois reprises, rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim.

50- D’après ‘Anas que Allah ta^ala l’agrée, le prophète ﷺ a vu un homme qui s’est lavé les pieds lors du woudou, mais il a laissé une petite partie comme l’espace d’un ongle qui n’a pas été mouillé qui est resté sèche, le prophète ^alayhi ssalatou wa s-salam lui a dit ce qui signifie : « Retournes pour mieux faire ton woudou », rapporté par Abou Dawoud et An-Naça’iyy.

C’est un homme qui a fait son woudou, mais quand il a lavé les pieds il a laissé une partie comme la surface d’un ongle qu’il n’a pas lavé elle est restée sèche, le prophète ^alayhi ssalatou wa s-salam l’a vu il lui a dit ce qui signifie : « Retournes pour faire le woudou mieux que ça ».

51- D’après lui également (‘Anas) que Allah l’agrée, le messager de Allah ﷺ utilisait un moudd d’eau pour son woudou et utilisait de un sa^ à cinq moudd pour son ghousl, hadith rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim.

Il est recommandé que l’on utilise un moudd d’eau pour le woudou, le moudd dans la Loi c’est le plein de deux mains jointes. S’il utilise moins d’eau que cela pour son woudou ce n’est pas déconseillé et même s’il utilise plus que cela il n’y a pas de mal c’est-à-dire ce n’est pas interdit. Certains de ceux qui prétendent maîtriser la science du hadith prétendent qu’utiliser plus qu’un moudd pour le woudou serait interdit. Tellement ce sont des gens qui sont ignorants et qui n’ont pas de scrupule à parler sans science, ils ont dit qu’utiliser plus qu’un moudd pour le woudou serait interdit. Pourquoi prétend-il cela ? Parce qu’il a lu dans des livres de hadith que le messager avait utilisé un moudd pour son woudou et quatre moudd pour son ghousl. Effectivement c’est bien de ne pas utiliser beaucoup d’eau dans son woudou, mais ce n’est pas interdit d’utiliser plus qu’un moudd.

La plus grande quantité que le messager ﷺ avait utilisée pour son woudou était six moudd, c’est-à-dire six pleins de mains jointes pour la totalité de son woudou ﷺ et ce pour une sagesse de la part du messager de Allah ﷺ puisqu’il avait fait à une occasion le woudou avec le plein de deux mains jointes, un moudd et une fois il avait fait avec six moudd. Car la personne peut dans certains cas être pressée et dans d’autres cas elle peut ne pas être pressée. Dans le cas où la personne est extrêmement pressée elle ne va pas faire son woudou parfaitement avec un seul moudd. Certains ont posé la question à un savant, ils lui ont dit comment le prophète a-t-il pu faire le woudouavec un seul moudd ? Il a répondu : « Allah est tout puissant à faire en sorte que le moudd devienne comme un océan pour le messager ﷺ ».

52- D’après ^Oumar que Allah l’agrée, le messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Chaque fois que l’un d’entre vous fait son woudouet qu’il le fait parfaitement puis qu’il dit ‘Ach-hadou ‘an la ‘ilaha ‘ila l-Lah wahdahou la charika lah wa ‘ach-hadou ‘anna Mouhammadan ^abdouhou wa raçoulouh sans que les huit portes du paradis ne lui soient ouvertes, il pourra entrer par n’importe laquelle qu’il souhaitera », rapporté par Mouslim et At-Tirmidhiyy qui a ajouté « Allahoumma j^alniyy mina t-tawwabiyn wa j^alniy mina al-moutatahhiriyn ».

C’est notre maître ^Oumar Ibnou l-Khattab que Allah l’agrée qui a rapporté ce hadith. C’est lui qui a rapporté cette formulation du messager de Allah ﷺ que l’on dit après avoir terminé le woudou et grâce à laquelle la personne pourra entrer au paradis par n’importe laquelle des huit portes du paradis. Ce qui est visé par l’ouverture des portes du paradis c’est-à-dire elles lui seront ouvertes au jour du jugement, celui qui fait cela aura cette immense récompense.

Notre chaykh que Allah lui fasse miséricorde appliquait ce hadith, mais en levant les yeux vers le ciel ne fusse que quelques instants, même s’il n’était pas à l’extérieur et qu’il ne pouvait pas voir le ciel, il lève les yeux vers le haut, il regarde en direction du plafond.

Chapitre passer la main mouillée sur les bottines, les khouff

53- D’après Al-Moughiyrah Chou^bah que Allah l’agrée, il a dit j’étais en compagnie du prophète ﷺ, il avait fait son woudouet je me suis baissé vite fait pour lui retirer ses khouff, mais il m’a dit ce qui signifie : « Laisse-les, je les ai mis alors qu’ils sont purs » il a passé la main mouillée sur les khouff, rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim.

Les quatre mise à part An-Naça’iyy ont rapporté que le prophète ﷺ avait passé la main mouillée sur la partie supérieure du khouff et la partie inférieure, mais il y a une certaine faiblesse dans la chaîne de transmission de cela.

Du hadith nous comprenons une première chose c’est que pour pouvoir passer la main mouillée sur le khouff il faut les porter en ayant la purification. Concernant ce passage des mains mouillées sur le khouff pour qu’il soit suffisant il faut qu’il ait lieu sur la partie supérieure du khouff même si c’est une partie infime. Si la personne se limite à passer la main mouillée en dessous du khouff ce n’est pas suffisant, ce n’est pas valable, car ce qui est rapporté de l’acte du prophète ﷺ c’est qu’il passe la main mouillée sur la partie supérieure du khouff.

54- D’après ^Aliyy que Allah l’agrée, il a dit si les sujets de la religion, les lois étaient déduites par l’avis personnel nous aurions passé la main mouillée en dessous du khouff plutôt que de passer la main mouillée par-dessus, alors que j’ai bien vu le messager de Allah ﷺ passer la main mouillée sur la partie supérieure du khouff, cela a été rapporté par Abou Dawoud avec une bonne chaîne de transmission.

Par la parole de ^Aliyy nous comprenons que les règles de la religion nous sont connues en suivant le messager ﷺ et non pas en faisant des déductions de nous-mêmes. Concernant la religion nous suivons le messager ﷺ et non pas en suivant notre avis personnel et notre réflexion. En d’autres termes, c’est un devoir pour la personne d’apprendre une des écoles considérées comme telle auprès des gens de la connaissance, car les règles de la religion, les jugements ne sont pas déduits par la simple réflexion personnelle, preuve en est la parole de notre maître ^Aliyy que Allah l’agrée. La manière complète de la sounnah, ce qui est recommandé c’est de passer la main mouillée aussi bien sur la partie supérieure que la partie inférieure du khouff, comment fait-il cela ? C’est en posant sa main droite au niveau des orteils et en mettant sa main gauche sous son talon et une fois qu’il a posé sa main droite au-dessus des orteils et sa main gauche en dessous du talon il va faire deux mouvements qui sont dans le sens inverse l’un de l’autre, c’est-à-dire avec sa main qui est au niveau des orteils par-dessus il la ramène vers l’arrière au niveau du bas de la jambe et la main qui est en dessous du talon il va la pousser vers l’avant jusqu’à arriver en dessous de ses orteils. Mais s’il se limite à passer la main mouillée sur une toute petite partie du haut de son pied même si c’est la superficie d’une phalange cela est suffisant et s’il se limite de passer la main mouillée en dessous du khouff, par-dessous son pied cela n’est pas suffisant selon l’avis apparent et selon l’école.

55- D’après Safwan fils de ^Assal, il a dit : « Le prophète ﷺ nous ordonnait quand nous étions en voyage de ne pas retirer nos khouff durant trois jours et trois nuits sauf si c’était à cause d’une janabah, mais si c’était des selles ou de l’urine ou un sommeil nous ne les retirions pas », rapporté par An-Naça’iyy, At-Tirmidhiyy ainsi que Ibnou Khouzaymah, ces deux derniers l’ont jugé sahih.

56- D’après ^Aliyy Ibnou Abi Talib que Allah l’agrée, il a dit : « Le prophète ﷺ a autorisé le passage de la main mouillée sur le khouff durant trois jours et trois nuits pour le voyageur et un jour et un nuit pour celui qui est résident », cela a été rapporté par Mouslim.

De ce hadith nous comprenons que celui qui effectue, qui accomplit un voyage qui permet de raccourcir la prière, c’est-à-dire un voyage de deux étapes il passe la main mouillée, il peut bénéficier de cette autorisation de passage de main mouillée sur ses bottines pendant trois jours au lieu de se laver les pieds. Pour ce qui est du résident il bénéficie de cette autorisation pendant un jour et une nuit.

57- D’après Thawban que Allah l’agrée, le messager de Allah ﷺ a envoyé un bataillon et leur a ordonné lors de leur woudou de passer la main mouillée sur ce qui couvre leur tête c’est-à-dire leur turban et ce qu’ils portent à leur pied c’est-à-dire les khouff, cela a été rapporté par Ahmad, Abou Dawoud et Al-Hakim qui l’a jugé sahih.

Le mot sariyyah désigne une partie de l’armée parce qu’elle est rapide dans son déplacement.

Dans ce hadith nous comprenons que le messager ﷺ a ordonné à ses compagnons de passer la main mouillée sur les khouff. Il y a une grande différence entre passer la main mouillée sur les bottines, les khouff et se limiter à passer la main mouillée sur les pieds au lieu de les laver.

Passer la main mouillée sur les pieds au lieu de les laver n’est pas suffisant pour la validité du woudou. C’est pour cela qu’il y a une grande différence entre passer la main mouillée sur le pied et passer la main mouillée sur les bottines.

58- D’après ^Oumar que Allah l’agrée, un hadith qui est mawqouf c’est-à-dire qui s’arrête dans sa chaîne de transmission au compagnon et d’après ‘Anas, marfou^ c’est-à-dire hadith qui dans sa chaîne de transmission remonte jusqu’au prophète, il a dit ce qui signifie : « Lorsque l’un d’entre vous fait son woudou et qu’il met ses khouff il peut passer la main mouillée dessus et il fait la prière avec », il ne les retire (s’il veut) que pour une janabah, cela a été rapporté par Ad-Daraqoutniyy ainsi que Al-Hakim qui l’a jugé sahih.

Lorsque quelqu’un fait son woudou, il termine le woudou il peut mettre les khouff pour pouvoir bénéficier de cette autorisation de passage des mains mouillées sur les bottines. Il a dit ce qui signifie : « Il ne retire ses bottines, s’il veut il peut les garder sauf s’il se retrouve jounoub ». S’il se retrouve jounoub alors qu’il portait le khouff, que devra-t-il faire ? Il devra faire son ghousl. Il ne va pas passer la main mouillée pour faire le ghousl, mais il va retirer le khouff pour laver ses pieds, il devra lever l’état du grand hadath. S’il fait son ghousl et qu’il a son woudou il pourra mettre à nouveau ses khouff et bénéficier d’une nouvelle période d’autorisation de passage de main mouillée dessus. Si quelqu’un fait le ghousl et que durant le ghousl il ne touche pas son sexe ni son anus alors son woudou n’est pas annulé. Si après cela il met ses khouff il pourra bénéficier de cette autorisation de passage des mains mouillées dessus. En d’autres termes, si après avoir mis ses khouff il annule son woudou il refait le woudou, mais au lieu de laver les pieds il peut se limiter à passer la main mouillée sur les bottines.

59- D’après Abou Bakrata que Allah ta^ala l’agrée, d’après le prophète ﷺ il a autorisé au voyageur de bénéficier de cette autorisation de passage des mains mouillées sur les bottines durant trois jours et trois nuits et pour celui qui est résident un jour et un nuit s’il avait fait son woudou puis qu’il a porté ses khouff il pouvait passer les mains mouillées dessus, cela a été rapporté par Ad-Daraqoutniyy et Ibnou Khouzaymah l’a jugé sahih.

Il est autorisé pour le woudou de celui qui est résident de passer la main mouillée sur le khouff pendant un jour et une nuit. Pour celui qui est voyageur, c’est-à-dire qui accomplit un voyage qui permet de raccourcir la prière en l’occurrence il s’agit d’un voyage de deux étapes ou plus durant trois jours avec leurs nuits, il peut bénéficier de cette autorisation. Il commence à compter à partir du moment où il a rompu le woudou pour la première fois après avoir porté les khouff. Il ne va pas compter la période qui s’est écoulée entre le moment où il a porté ses khouff et le moment où il a rompu le woudou pour la première fois. Il commence à compter cette période à partir du moment où il a annulé son woudou pour la première fois après avoir mis ses khouff. Il peut par exemple avoir annulé son woudoupar une émission de gaz, prenons l’exemple de quelqu’un qui a mis ses khouff en ayant la purification complète, après avoir fait son woudou, après avoir complété son woudou il met ses khouff, après quelques heures ou après une journée il a rompu son woudou par exemple par l’émission de gaz quand il termine l’émission des gaz c’est-à-dire à partir du moment où il a fini l’émission des gaz il commence à compter la période. S’il est résident, il va compter un jour et une nuit, s’il était voyageur il compte une période de trois jours et trois nuits. Quant à celui qui est désobéissant dans son voyage il ne bénéficie pas plus que la durée de celui qui est résident, car les autorisations, les permissions ne sont pas données si la personne commet un péché. Nous parlons bien d’un voyage qui en soi est un voyage interdit comme celui qui voyage pour aller commettre la fornication ou pour tuer quelqu’un injustement. Celui qui accomplit un voyage qui est en soit interdit il ne pourra pas bénéficier de trois jours et trois nuits, mais il ne bénéficie que d’un jour et une nuit comme celui qui est résident. Contrairement au cas de celui qui accomplit un voyage qui n’est pas un voyage interdit comme si par exemple il faisait un voyage d’obéissance ou un voyage qui est indifférent. Si par exemple s’il avait fait le voyage pour rendre visite à ses proches, il s’agit là d’un voyage d’obéissance. Un tel voyage autorise de passer la main mouillée sur les khouff pendant trois jours et trois nuits mêmes si durant son voyage il a commis un péché comme s’il a regardé d’un regard interdit ou s’il a bu de l’alcool ou s’il a volé du moment que son voyage en soi n’est pas un voyage interdit il peut bénéficier de cette autorisation de trois jours et trois nuits.

60- D’après ‘Oubayy Ibnou ^Imarah que Allah l’agrée, il a dit : « Ô messager de Allah est ce que je peux passer la main mouillée sur mes khouff », il lui a dit ce qui signifie : « Oui », il lui a dit : « Est-ce que je peux le faire durant 1 jour ? », le messager lui a dit ce qui signifie : « Oui », il lui a dit : « Est-ce que je peux aussi 2 jours ? », le messager lui a dit ce qui signifie : « Oui », il lui a dit : « Est-ce que je peux trois jours ? » le messager lui a dit : « Oui et autant que tu veux », cela a été rapporté par Abou Dawoud, mais il a dit qu’il n’est pas fort.

Chapitre ce qui annule le woudou

61- D’après ‘Anas Ibnou Malik que Allah l’agrée, il a dit : « Les compagnons du messager de Allah ﷺ à son époque attendaient la prière de Al-^icha jusqu’à somnoler au point que leur tête penchait de sommeil sans que le corps ne se penche, ensuite ils faisaient la prière directement sans refaire le woudou », rapporté par Abou Dawoud, qui a été jugé sahih par Ad-Daraqoutniyy et la version de base se trouve dans Mouslim.

Dormir sans que la personne ne soit bien assise calée sur son postérieur cela annule le woudou. Par le sommeil la personne ne se rend pas compte de la conversation des gens qui sont autour, contrairement à la somnolence qui est une étape qui précède le sommeil. Celui qui somnole, il se rend compte des bruits qui sont autour sans forcément bien comprendre ou se rendre compte de ce qu’ils disent. La somnolence n’annule pas le woudou, contrairement au sommeil si c’est dans une position qui n’est celle de celui qui est assis bien calé sur son postérieur. Quant aux prophètes, tous les prophètes le sommeil n’annule pas leurs woudou parce que leurs cœurs sont toujours éveillés.

62- D’après ^A’ichah que Allah l’agrée, elle a dit « Fatimah la fille de Abou Houbaych était venue voir le prophète ﷺ et lui a dit : « Ô messager de Dieu je suis une femme qui a l’’istihada, j’ai toujours des écoulements, est-ce que j’arrête de faire la prière ? », il lui a dit ce qui signifie : « Non, il s’agit là comme d’une hémorragie et ce n’est pas les menstrues. Lorsque la période de tes menstrues arrive alors tu ne fais pas la prière, lorsqu’elles s’achèvent tu te nettoies de l’écoulement de sang et tu fais la prière » », rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim et Al-Boukhariyy a rapporté ce qui signifie : « Ensuite tu fais le woudoupour chaque prière » et il a indiqué que Mouslim l’avait omis délibérément.

La femme qui a les menstrues s’arrête de faire la prière. Lorsque les menstrues prennent fin la femme devra faire le ghousl pour pouvoir faire la prière. Quand est-ce qu’elle fait le ghousl ? Après la fin de l’écoulement des menstrues.

Si elle a eu des écoulements pendant sa période inter menstruelle, il ne s’agit pas de menstrues, mais d’une ‘istihada. Avec l’écoulement de l’’istihada la femme fait la prière contrairement aux écoulements des menstrues, mais avec certaines conditions, et ce après le début du temps de la prière et après avoir fait l’‘istinja et l’élimination de toutes najaçah non tolérable. Elle fait le woudou dans l’intention de se rendre permis d’accomplir la prière et elle ne fait pas en sorte qu’il y ait un long intermède entre le woudou et la prière.

63- D’après ^Aliyy Ibnou Abi Talib que Allah l’agrée, il a dit j’étais quelqu’un qui avait beaucoup de madhi et j’ai demandé à Maqdad de poser la question de manière anonyme au prophète ﷺ, il lui a posé la question et le prophète lui a dit ce qui signifie : « Celui qui émet du madhi devra refaire le woudou », rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim.

Beaucoup de vertueux sont éprouvés par le fait d’avoir beaucoup de madhi. Notre maître ^Aliyy bien qu’à l’époque il était marié avec notre dame Fatimah il émettait beaucoup de madhi. Beaucoup de vertueux sont éprouvés par cela parce que c’était quelque chose qui indique une certaine force, mais il avait de la pudeur à poser la question directement au messager en raison de Fatimah, il a demandé à l’un de ses compagnons qui était à Maqdad de poser la question au prophète. Al-Maqdad qui a posé la question au prophète ﷺ lui a dit ce qui signifie : « Il faut qu’il se lave le sexe » et c’était avant, auparavant il faisait le ghousl pour chaque prière obligatoire au point que sa peau s’était fissurée avant de connaître le jugement.

Quand il a connu le jugement il a abandonné le ghousl systématique pour chaque obligation et cela était plus facile pour lui, c’était une épreuve de la part de Allah pour que sa récompense soit plus élevée.

On apprend à partir de là que l’émission du madhi et l’émission de wadiyy ne rendent pas obligatoire le ghousl, mais ce sont deux substances qui sont najis, qui sont impures selon la Loi de l’Islam, il est un devoir de laver l’endroit quand ils sortent.

64- D’après ^A’ichah que Allah l’agrée, le prophète ﷺ avait embrassé une de ses épouses puis il est parti faire la prière sans refaire le woudou, cela a été rapporté Ahmad et Al-Boukhariyy l’a jugé da^^if.

65- D’après Abou Hourayrah que Allah l’agrée, le messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Lorsque l’un d’entre vous ressent quelque chose dans le ventre et il n’a pas été catégorique, est-ce qu’il a émis quelque chose ou pas, qu’il ne quitte pas la mosquée, qu’il reste à l’intérieur sauf s’il a entendu un bruit, c’est-à-dire l’émission que quelque chose qui a fait un bruit ou il a senti une odeur », cela a été rapporté par Mouslim.

L’émission des gaz par orifice inférieur postérieur annule le woudou, soit suite à cette émission, soit il entend un son, soit il y a une odeur.

Par la passé la plupart des mosquées quand c’était des mosquées qui étaient dédiées pour la prière il n’y avait pas d’endroit pour faire ses besoins ni pour faire le woudou. Lorsqu’un terrain est dédié pour qu’il soit une mosquée on ne prend pas une partie de ce terrain pour en faire des toilettes ou des lieux de woudou, tout ce qui a été dédié par waqf n’est pas utilisé autrement que pour la prière. Même si les gens ont construit en sous-sol où ils ont construit à l’étage, aucune partie n’est utilisée autrement que pour faire la prière. Si dans certaines mosquées contemporaines on trouve des lieux pour les ablutions ou des toilettes on déduit une possibilité c’est que ce qui a été en waqf pour être une mosquée l’a été après la construction. Le prophète ^alayhi ssalatou wa s-salam a dit que : « La personne si elle n’entend pas de bruit ou elle ne sent pas d’odeur qu’elle ne quitte pas la mosquée », c’est-à-dire sous-entendu pour refaire le woudou parce que ce n’est pas quelque chose qui annule le woudou. Il est permis à la personne de rester à l’intérieur de la mosquée sans avoir le woudou, mais bien sûr garder le woudou est quelque chose qui est recommandé, il y a une récompense de la part de Allah tabaraka wa ta^ala. Il y a une grande différence entre l’émission de gaz et une confusion que peut avoir quelqu’un au niveau du bas-ventre. Ressentir des gaz dans le ventre ce n’est pas quelque chose qui annule le woudou. Également l’émission des gaz par la vagin n’est pas quelque chose qui annule le woudou pour la femme.

66- D’après Talaq fils ^Aliyy que Allah l’agrée, il a dit : « Un homme a posé la question, il a dit : J’ai touché mon sexe puis il a dit si un homme touche son sexe alors qu’il fait la prière devra-t-il faire le woudou ? », le prophète ﷺ a dit ce qui signifie : « Non, ce n’est qu’une partie de ton corps », cela a été rapporté par les cinq et ça été jugé sahih par Ibnou Hibban et Ibnou l-Madiniyy a dit il est meilleur que le hadith de Bousrah.

67- D’après Bousrata la fille de Safwan que Allah l’agrée, elle a dit que le messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Celui qui touche son sexe qu’il refasse le woudou », cela a été rapporté par les cinq, il a été jugé sahih par At-Tirmidhiyy et Ibnou Hibban et Al-Boukhariyy a dit c’est ce qui est le plus authentique qui ait été rapporté dans ce chapitre.

Et dans une autre version rapporté par At-Tirmidhiyy « Celui qui touche son orifice antérieur alors qu’il refasse le woudou ».

Parmi les causes d’annulation du woudou, il y a le fait de toucher l’orifice inférieur antérieur d’un être humain avec l’intérieur de la main. Toucher l’orifice inférieur antérieur d’un être humain que ce soit de soi-même ou d’autrui, d’un homme ou d’une femme, petit ou âgé, vivant ou mort. Ici le mot qui est parvenu dans la version de At-Tirmidhiyy c’est l’orifice et donc l’orifice ici englobe aussi bien le sexe de l’homme, que son anus, que le lieu de rencontre des deux lèvres chez la femme. Ce qui est mentionné dans le hadith c’est de la personne elle-même et ce qui est autre que la personne elle-même c’est par analogie, mais le jugement ne s’applique pas à l’orifice d’un animal ou d’un oiseau, les toucher n’annule pas le woudou. Nous parlons de l’orifice inférieur d’un être humain et ceci dans le cas où ça ait lieu avec l’intérieur de la main.

Qu’est-ce que l’intérieur des mains ici ? C’est ce que l’on ne voit pas lorsqu’on pose une main contre l’autre en écartant légèrement les doigts. Quand il a précisé l’intérieur des mains, il exclut le dos de la main, également lorsqu’il a dit l’intérieur des mains il exclut le bout des doigts, également il exclut le côté de la main et également les parties latérales des doigts, ça n’est pas quelque chose qui va annuler le woudou. Lorsqu’il touche un orifice avec l’intérieur des mains avec contact direct, cela annule le woudou.

68- D’après ^A’ichah que Allah l’agrée, le messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Celui qui vomit ou qui a du sang qui coule de son nez ou qui a des remontées gastriques ou qui a du madhyy alors qu’il refasse son woudou pour refaire la prière », rapporté par Ibnou Majah et il a été jugé da^^if par Ahmad et d’autres.

69- D’après Jabir Ibnou Samourah que Allah l’agrée, un homme interrogeait le prophète ﷺ, il lui a dit : « Est-ce que je refais le woudouaprès avoir mangé de l’agneau ? », le messager lui a dit ce qui signifie : « Si tu veux », il lui a dit : « Est-ce que je refais le woudou après avoir mangé du chameau ? », le messager lui a dit ce qui signifie : « Oui », rapporté par Mouslim.

En raison de ce que le prophète ﷺ a dit un certain nombre de chafi^iyy parmi lesquels An-Nawawiyy ont retenu l’annulation du woudou pour celui qui mange du chameau. Dans les deux cas que cette viande ait été mangé cru ou cuite. Comme le messager avait répondu à la première question « Est-ce que je refais le woudou quand je mange du mouton », le prophète a dit ce qui signifie : « Si tu veux » et quand la question était à propos de la viande de chameau, il a dit ce qui signifie : « Oui », les savants ont retenu ce jugement.

L’imam Ach-Chafi^iyy que Allah l’agrée avait dit que le jugement serait celui-là sous caution que le hadith soit sahih. Or le hadith est bel et bien sahih, c’est Al-Bayhaqiyy et An-Nawawiyy et d’autres qu’eux qui l’ont jugé comme tel. Quant aux autres savants ils ont retenu le caractère recommandé uniquement, ils ont dit c’est recommandé de refaire le woudou après avoir mangé du chameau.

Comme il a été rapporté que le prophète ﷺ avait fait le woudou après avoir mangé du chameau, certains savants ont expliqué cet acte comme étant recommandé simplement et d’autres ont dit que consommer du chameau est une cause d’annulation du woudou et qu’il fallait refaire le woudou pour la prière après cela.

70- D’après Abou Hourayrata que Allah l’agrée, le prophète ﷺ a dit ce qui signifie : « Celui qui fait le ghousl d’un mort alors qu’il fasse le ghousl et celui qui a porté un mort alors qu’il fasse le woudou », cela a été rapporté par Ahmad, An-Naça’iyy et At-Tirmidhiyy qui l’a jugé haçan, mais Ahmad a dit : « Rien dans ce chapitre n’est sahih ».

Se laver, faire le ghousl après avoir lavé un mort c’est quelque chose de recommandé selon les chafi^ite et selon la majorité des savants. Mais selon l’imam ^Abdou r-Rahman Al-‘Awza^iyy c’est un devoir que de faire le ghousl.

Abou Rafi^ a rapporté que le prophète ﷺ a dit ce qui signifie : « Celui qui fait le lavage mortuaire à quelqu’un et qui ne le dévoile pas, Allah lui pardonne quarante fois », cela a été rapporté par Al-Hakim et Al-Bayhaqiyy. C’est-à-dire celui qui lave un mort et qui ne le dévoile pas Allah lui pardonne quarante fois. Ce hadith même s’il n’est pas sahih notre chaykh a dit qu’on peut l’appliquer.

71- D’après ^Abdou l-Lah le fils de Abou Bakr que Allah les agrée tous les deux, dans l’écrit qu’avait fait écrire le messager de Allah ﷺ a Li^amri Ibnou Hazm, il lui a dit ce qui signifie : « Que seul quelqu’un qui est en état de purification touche le Qour’an », cela a été rapporté par Malik et on l’appelle hadith moursal et An-Naça’iyy l’a rapporté avec une chaîne qui est continue ainsi que Ibnou Hibban et c’est un hadith qui est qualifié de ma^loul.

72- D’après ^A’ichah que Allah l’agrée, elle a dit : « Le messager de Allah ﷺ évoquait Allah dans toutes ses situations », cela a été rapporté par Mouslim et Al-Boukhariyy l’a fait mou^allaq.

La signification de la parole que le messager évoquait Allah dans toutes les situations, c’est-à-dire qu’il évoquait Allah lorsqu’il était jounoub et lorsqu’il ne l’était pas. Il évoquait Allah quelle que soit la situation, c’est-à-dire qu’il évoquait Allah quand il marchait, il évoquait Allah quand il était assis, il évoquait Allah quand il était allongé. Dans toutes les situations, quel que soit l’état le messager évoquait Allah, il ne laissait pas une occasion sans le faire. Dire soubhana l-Lah est une évocation, dire Allahou ‘akbar est une évocation, dire al-hamdou li l-Lah est une évocation. Que veut dire faire une évocation c’est-à-dire faire les louanges de Dieu. Ce hadith est retenu comme preuve pour confirmer la validité de ce que font les gens de nos jours lorsqu’ils accompagnent un convoi funéraire en évoquant Dieu à haute voix, car l’évocation qu’elle soit faite à haute voix ou à voix basse c’est dans tous les cas un remerciement de Dieu. Il n’y a donc aucune objection à émettre à l’encontre de ceux qui évoquent Allah à voix haute quand ils accompagnent un convoi funéraire. Certains savants ont dit qu’il est recommandé pour ceux qui accompagnent le convoi funéraire d’évoquer Dieu à voix basse et certains savants ont dit que si ceux qui accompagnent le convoi funéraire risquent de commettre le péché de la médisance pendant cet accompagnement alors que ceux qui accompagnent fassent l’évocation de Dieu à voix haute pour les empêcher de commettre la médisance.

73- D’après ‘Anas Ibnou Malik que Allah l’agrée, le prophète ﷺ avait fait al-hijamah et il avait fait après cela la prière sans refaire le woudou, cela a été rapporté par Ad-Daraqoutniyy.

Il est arrivé que le messager ﷺ ait fait al-hijamah au niveau de la tête et entre les épaules. Non seulement il avait fait al-hijamah, mais également il a fortement incité la communauté à pratiquer cela. En effet al-hijamah est une source de guérison qui est certaine. De nos jours les médecins ont connu l’intérêt de la hijamah, ils se sont mis eux également à extraire le mauvais sang à faire al-hijamah. Le messager ﷺ avait fait al-hijamah un jour puis il a donné le sang qui était extrait à ^Abdou l-Lah le fils de Az-Zoubayr que Allah l’agrée. Il lui a dit ce qui signifie en français : « Cache-le dans un endroit le plus discret possible », c’est alors que ce compagnon a bu ce sang. Lorsque le messager lui a dit ce qui signifie : « Qu’as-tu fait avec ce sang ? » il lui a répondu : « Je l’ai caché dans un endroit le plus discret possible, je l’ai bu ». Ce compagnon ^Abdou l-Lah Ibnou Az-Zoubayr par la bénédiction du sang du prophète était devenu le plus ferme par le cœur et le plus patient pour l’adoration de Dieu.

74- D’après Mou^awiyah, le messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Lorsque la personne s’endort qu’elle refasse le woudou », rapporté par Ahmad et AtTabaraniyy.

Il y a un ajout dans la version de Abou Dawoud qui rapportait de ^Aliyy qui est différente de la première partie du hadith, mais dans les deux parties il y a une faiblesse dans la chaîne de transmission.

Abou Dawoud rapporte une autre version qui elle passe par le compagnon Ibnou ^Abbas que Allah les agrée tous les deux dans laquelle il attribue la parole au prophète ﷺ, il a dit ce qui signifie : « Le woudou est à refaire pour celui qui s’endort en étant allongé » et il y a également une faiblesse dans cette chaîne de transmission.

Parmi les causes d’annulation du woudouil y a le fait de s’endormir autrement qu’assis bien calé sur son postérieur. Celui qui ne perd pas le woudou en dormant c’est celui qui est assis bien calé sur son postérieur de sorte qu’il n’y ait pas d’espace entre son postérieur et l’emplacement où il est assis. C’est cela la signification de sa parole qui signifie : « Et celui qui s’endort alors qu’il refasse le woudou ».

Quant aux prophètes ils ne perdent pas le woudou en dormant, car leur cœur reste toujours éveillé.

  • Qu’est-ce que le sommeil ? Le sommeil en réalité c’est un relâchement du corps, c’est une perte de sensibilité et c’est un état où l’on n’entend pas la parole de ceux qui sont autour.

Ce n’est pas la même chose que la somnolence qui elle n’annule pas le woudou dans tous les cas.

  • Qu’est-ce que la somnolence ? La somnolence c’est l’état dans lequel celui qui somnole entend la parole de ceux qui sont autour de lui sans comprendre ce qu’ils disent et c’est un état dans lequel il ne fait pas de rêve.

Quant au sommeil c’est le contraire, le sommeil fait partie des causes d’annulation du woudou.

75- D’après Ibnou ^Abbas que Allah les agrée tous les deux, le messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Il arrive que le chaytan vient à l’un d’entre vous pendant qu’il fait la prière et il souffle au niveau de son bassin de sorte que la personne croit qu’elle avait émis des gaz alors qu’en réalité elle n’en a pas émis. Si la personne récent cela qu’elle ne délaisse pas sa prière jusqu’à ce qu’elle entende un bruit ou qu’elle sente une odeur », rapporté par Al-Bazzar.

La signification de la parole du prophète ﷺ est que la personne n’arrête pas la prière, ne considère pas avoir annulé son woudou jusqu’à avoir la certitude, c’est-à-dire soit entendre un bruit soit sentir une odeur. S’il entend un bruit ou qu’il sent une odeur, il aura ainsi la certitude qu’il a bien perdu son woudou. La signification de ce hadith est qu’il n’est pas obligatoire de refaire le woudous’il en a douté si on a émis des gaz ou pas.

L’origine de ce hadith figure dans les deux sahih d’après le compagnon ^Abdou l-Lah Ibnou Zayd.

Mouslim a rapporté une version semblable par l’intermédiaire du compagnon Abou Hourayrah que Allah l’agrée.

Al-Hakim rapporte d’après le compagnon Abou Sa^iyd que Allah l’agrée un hadith dont la chaîne de transmission remonte jusqu’au prophète ﷺ dans lequel le messager a dit ce qui signifie : « Lorsque le chaytan vient à l’un d’entre vous pour lui suggérer qu’il a annulé son woudou qu’il lui dise tu es menteur », cela a été rapporté par Ibnou Hibban avec une autre version « Qu’il dise en lui-même ».

Du simple fait que la personne a douté elle n’annule pas sa prière même si elle s’est imaginé qu’elle avait émis des gaz. Il arrive que le chaytan fasse traîner un poil au niveau de l’anus pour faire croire à la personne qu’elle a émis des gaz et ça la perturbe. Le chaytan aime perturber le croyant, le chaytan c’est cela son principal objectif. Il arrive également qu’il souffle au niveau de l’orifice de la personne pour lui faire croire qu’elle a émis des gaz, que la personne ne réagisse pas à cela, ne fasse pas attention à cela sauf si elle entend un bruit ou qu’elle sente une odeur. Il agit de la même manière s’il a l’illusion qu’il a émis quelque chose d’humide, suite à une simple illusion il n’arrête pas la prière. Tant que la personne n’a pas eu la certitude en entendant un bruit ou en sentant une odeur, qu’elle n’interrompe pas sa prière.

Chapitre la manière de faire ses besoins

76- D’après ‘Anas que Allah l’agrée, le messager de Allah ﷺ lorsqu’il allait pour faire ses besoins il ôtait sa bague, cela est rapporté par les quatre et le hadith est dit ma^loul.

Le messager de Allah ﷺ portait une bague en argent. Toute la bague était en argent et même la partie supérieure de la bague était en argent. Tout comme cela est parvenu dans ce qu’a rapporté Abou Dawoud que Allah l’agrée. ‘Anas le serviteur du prophète ﷺ a dit ce qui signifie : « Le prophète ﷺ avait pris une bague en argent et il portait cette bague au niveau de l’auriculaire droit », tout comme l’a rapporté Al-Boukhariyy dans son sahih. Al-Boukhariyy rapporte également à la suite de ce hadith que le compagnon a dit : « Il m’arrive de voir l’éclat de cette bague dans son auriculaire ». Mouslim a rapporté de ‘Anas qu’il arrivait au prophète ﷺ de porter sa bague dans sa main gauche et ‘Anas quand il a dit ce hadith il a montré l’auriculaire de la main gauche. Ce qui était écrit sur la bague c’était « Mouhammad raçoulou l-Lah », c’était écris sur trois lignes : première ligne Mouhammad, au-dessus raçoul et au-dessus le terme Allah. Les savants ont dit comme Al-‘Isnawiyy : « Ce que j’ai retenu c’est qu’on lisait cette phrase à partir du bas afin que le nom de Allah soit au-dessus des autres mots » et lorsqu’il le portait ﷺ il mettait le haut de la bague à l’intérieur de la main et le messager ﷺ a posé le sceau de la bague sur les écrits. Dans le livre de Ach-Chama’il et d’autres d’après le fils de ^Oumar que Allah les agrée tous les deux, le prophète ﷺ avait un sceau, une bague en argent et il scellait avec les écrits, mais il ne la portait pas. Tout ce sur quoi est écrit le nom de Allah ou le nom du messager ou Jibril ou autre comme du Qou’ran la personne l’éloigne et ne le fait pas entrer avec elle quand elle va faire ses besoins. S’il l’emmène avec lui là où il fait ses besoins, ce n’est pas interdit, mais c’est déconseillé.

Trois jours ou trois nuits après l’enterrement de notre maître ^Oumar Ibnou l-Khattab que Allah l’agrée notre maître ^Outhman Ibnou ^Affan reçu le pacte d’allégeance pour être calife des musulmans. Le sceau qu’avait utilisé ^Outhman était le même qu’avait utilisé Abou Bakr et qu’avait utilisé ^Oumar. C’est-à-dire que la bague du messager de Allah ﷺ après le messager de Allah cette bague est allée chez notre maître Abou Bakr AsSiddiq et après notre maître Abou Bakr c’est notre maître ^Oumar qui l’a récupéré puis ce fut notre maître ^Outhman jusqu’au jour où notre maître ^Outhman qui se tenait au bord du puits appelé ‘Alis et notre maître ^Outhman faisait tourner la bague dans sa main et il l’a perdu dans ce puits. Il a ordonné que l’on cherche cette bague pendant trois jours les gens ont fait des recherches. Ils ont ratissé carrément tout le puits sans pour autant retrouver la bague, cette bague comportait un secret. Après cela il y eut pas mal de perturbation et de révolte qui ont amené au décès et à l’assassinat justement de notre maître ^Outhman que Allah l’agrée.

77- D’après lui également que Allah l’agrée, le prophète ﷺ lorsqu’il allait pour faire ses besoins avant d’entrer il disait « Allahoumma inni ‘a^oudhou bika mina l-khoubouthi wa l-khaba’ith ».

Ces deux mots respectivement al-khoubouthou et al-khaba’ith sont des pluriels de khabith et de khabitha. C’est-à-dire que celui qui dit cette invocation il demande à Allah qu’il le préserve des démons mâles et femelles. Les chaytan, les démons apprécient beaucoup les endroits où l’on fait les besoins. Quant aux croyants d’entre les jinn eux ils ne les aiment pas. Dans la version rapportée par At-Tirmidhiyy il a rajouté au tout début de cette invocation la phrase « Bismi l-Lah ». Selon et en fonction de la version rapportée par At-Tirmidhiyy il est recommandé de dire « Bismi l-Lah Allahoumma inni ‘a^oudhou bika mina l-khoubouthi wa l-khaba’ith ».

78- D’après ‘Anas que Allah l’agrée, il a dit : « Le messager de Allah ﷺ quand il allait pour faire ses besoins, je portais moi avec un garçon qui est de mon âge un récipient comportant de l’eau et un instrument et le messager ﷺ faisait l’‘istinja avec de l’eau », rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim.

Le messager dans ce hadith comme quand il allait faire ses besoins ‘Anas portait un petit récipient comportant de l’eau. Pour ce qui est de l’instrument dont a parlé ‘Anas dans le hadith il s’agit d’une longue barre. Quand le compagnon a parlé de l’endroit où le prophète faisait ses besoins c’est-à-dire c’était à l’extérieur, en effet lorsqu’il faisait le woudou il se dirigeait vers cet endroit vers cet instrument où il se cachait en posant ses vêtements, sur cette tige.

Le hadith est une preuve qu’il est permis de demander à l’enfant de servir et qu’il est permis de faire l’‘istinja avec de l’eau. Celui qui rapporte le hadith c’est ‘Anas Ibnou Malik qui a été dix ans au service du prophète ﷺ. Lorsque le messager ﷺ est arrivé à Médine sa mère, la mère de ‘Anas qui s’appelle Oummou Soulaym a confié ‘Anas au prophète pour qu’il soit à son service. Lorsqu’il a dit : « Je portais moi et un garçon comme moi », cela veut dire qu’il est permis de demander à un enfant de servir quelqu’un d’adulte.

79- D’après Al-Moughiyrah Ibnou Chou^bah que Allah l’agrée, le messager de Allah ﷺ lui a dit ce qui signifie : « Prends le récipient et il est parti jusqu’à disparaître de ma vue et il a fait ses besoins », rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim.

Et dans une autre version Al-Moughiyrah Ibnou Chou^bah a commencé son hadith en disant : « Le messager de Allah m’a dit ». À partir de ce hadith les savants ont dit qu’il convient de s’éloigner lorsque l’on veut faire ses besoins. Il est recommandé de s’éloigner des gens lorsque l’on fait ses besoins afin que l’on n’entende pas des bruits qui sont émis et qu’on ne sente pas l’odeur. Le hadith est une preuve de se cacher lorsque l’on fait ses besoins, de s’éloigner, mais ce n’est pas un devoir.

80- D’après Abou Hourayrah que Allah l’agrée, le messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Préservez-vous des deux causes qui provoquent la malédiction, le premier c’est celui qui fait ses besoins sur le chemin des gens ou celui qui fait ses besoins à l’ombre ou les gens recherchent de l’ombre », rapporté par Mouslim.

En fait, il s’agit ici des deux causes de malédiction et dans la version de Mouslim les compagnons ont posé la question quelles sont-elles donc. Le sens de ce hadith est éviter les causes de malédiction qui vont être cités, car ce sont deux causes qui provoquent la malédiction de la part des gens très souvent. Le messager de Allah ﷺ a appelé le fait de faire ses besoins sur le chemin par lequel les gens passent ou à l’ombre où les gens recherchent l’ombre, ce sont deux causes de malédiction parce que les gens maudissent celui qui agit de la sorte. Certains savants Chafi^iyy ont dit que cet acte est un péché et d’autres ont dit que cet acte est déconseillé et ils ont dit que l’emplacement, l’endroit où on voit le soleil un endroit qui est exposé au soleil en hiver est semblable à l’endroit ombragé en été.

Abou Dawoud a rapporté de Mou^adh en plus de ce qui a été cité précédemment le terme « mawarid », c’est-à-dire des sources ou des voies d’eau, sa version est ce qui signifie : « Préservez-vous des trois choses qui provoquent la malédiction », il a dit « al-biraz » on va expliquer ce terme plus tard dans les sources d’eau sur le chemin et à l’ombre et Ahmad rapporte de Ibnou ^Abbas que Allah les agrée tous les deux ou il y a des flaques d’eau et il y a dans les deux hadith une faiblesse.

Dans ce hadith le messager nous dit de nous préserver des trois causes de malédiction. Le mot « mawarid » dans ce hadith c’est-à-dire les voies d’eau. Ce qui est visé ici c’est de faire ses besoins c’est-à-dire d’émettre des matières fécales. Il y a eu mention d’une des deux sortes de besoins et la deuxième le fait d’uriner a été rattaché par analogie à la première tout comme cela a été mentionné dans le livre Al-Mouhadhab et d’autres. Parmi les choses qui provoquent la malédiction, c’est-à-dire les gens maudissent celui qui fait cela c’est de faire ses besoins dans les voies d’eau et sur le chemin et également à l’ombre.

AtTabaraniyy à son tour il a rapporté un hadith par l’intermédiaire de Ibnou ^Oumar le fils de ^Oumar avec une faible chaîne de transmission dans laquelle le prophète a défendu de faire ses besoins sous les arbres fruitiers et sur les berges de la rivière qui coule.

81- D’après Jabir que Allah ta^ala l’agrée, le messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Lorsque deux hommes font leur besoin que chacun se cache devant l’autre et qu’ils ne discutent pas, car Allah n’agrée pas cela », rapporté par Ahmad, il a été jugé sahih par Ibnou s-Sakan et Ibnou l-Qattan et c’est un hadith qui est qualifié de ma^loul.

Il est recommandé de se taire lorsque l’on fait ses besoins. Parler au moment où l’on émet ce qui sort est déconseillé sauf si c’est par nécessité. Les savants ont même dit que s’il éternuait qu’il remercie Dieu par son cœur sans bouger la langue.

82- D’après Abou Qatadah que Allah l’agrée, le messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Ne prenez pas votre sexe avec la main droite en urinant » c’est-à-dire que ce n’est pas quelque chose de méritoire.

Ce n’est pas recommandé de toucher son sexe pendant l’urine. Al-Boukhariyy a rapporté dans le chapitre de ne pas toucher avec son sexe avec la main droite en urinant, il a dit ce qui signifie : « Lorsque l’un d’entre vous urine qu’il ne prenne pas son sexe avec la main droite, qu’il ne fasse pas l’‘istinja avec la main droite et qu’il ne souffle pas ou qu’il ne respire pas à l’intérieur du récipient ». Al-Boukhariyy a rapporté cela quand quelqu’un urine il ne prend pas son sexe avec la main droite, il ne fait pas l’‘istinja, il ne s’essuie pas avec la main droite et qu’il ne souffle pas dans le récipient dans lequel il boit. Ici dans ce hadith le messager a défendu de s’essuyer avec la main droite suite aux selles. Quand le prophète a dit ce qui signifie : « qu’il ne souffle pas dans le récipient » c’est-à-dire quand il boit il ne souffle pas dans le récipient à l’intérieur, mais s’il l’éloigne pour respirer d’abord c’est ça la sounnah, c’est ça qui est recommandé c’est-à-dire de l’éloigner pour souffler, mais pas souffler dedans. C’est une chose que le messager a défendu de faire, mais c’est pour un excès de bon comportement, c’est pour l’excès dans la recherche de la propreté.

Le messager ﷺ buvait en trois fois, une première puis une deuxième puis une troisième et à chaque fois avant de boire il disait « Bismi l-Lah » et après avoir bu il dit « Al-hamdou li l-Lah » comme notre chaykh a fait pour nous enseigner. A chaque fois avant de boire il disait « Bismi l-Lah » et après il disait « Al-hamdou li l-Lah » en trois fois et il ne soufflait pas à l’intérieur du récipient duquel il buvait. Ce hadith a été rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim et les termes de cette version sont ceux de Mouslim.

83- D’après Salman que Allah l’agrée, il a dit le messager de Allah ﷺ nous a défendu de nous diriger vers la Qiblah pour déféquer ou uriner, il nous a défendu également de faire l’‘istinja avec la main droite ou de faire l’‘istinja avec moins de trois pierres ou encore de faire l’‘istinjaavec quelque chose d’impur ou avec un os, rapporté par Mouslim.

Les sept ont rapporté de Abou ‘Ayyoub que Allah l’agrée ne vous dirigez pas vers la Qiblah et ne lui tournez pas le dos pour déféquer ou uriner, mais dirigez-vous dans une autre direction.

Il est interdit de se tourner vers la Qiblah ou de lui tourner le dos dans chacune des deux situations pour uriner ou déféquer s’il n’y a pas devant soit quelque chose de la hauteur de deux tiers de coudée au moins même si cet obstacle est un drap que nous avons étendu et qu’il y ait entre soit et cet objet qui est de deux tiers de coudée de hauteur au moins qu’il y ait une distance de trois coudées au maximum. Ceci vaut dans la terre où c’est une campagne c’est-à-dire quelque chose de cet ordre ou il y a une étendue plate devant soi ou ce qui est de cet ordre. Par contre s’il s’agit d’un endroit qui a été dédié pour faire les besoins alors se diriger vers la Qiblah ou lui tourner le dos pour uriner ou déféquer n’est pas interdit.

Quant à la parole du prophète ﷺ qui signifie : « Orientez-vous plutôt vers l’Est ou vers l’Ouest », ceci en prenant en compte la plupart des pays de la terre, mais pas pour celui qui se trouve à Jiddah par exemple. A Jiddah il ne se dirige pas vers l’Est ou vers l’Ouest, mais cette règle de se diriger vers l’Est ou l’Ouest c’est dans la plupart des pays sur terre.

Quant à la signification de la défense d’utiliser des os pour al-‘istinja, car les os sont une nourriture pour les jinn. Faire son ‘istinja avec des os est un péché.

Lorsque les jinn se sont réunis avec le messager de Allah ﷺ une nuit à l’extérieur de Médine, ils l’ont interrogé à propos de leur nourriture. Le messager leur a accordé pour nourriture les os qui proviennent d’un animal qui a été égorgé en évoquant le nom de Allah, c’est-à-dire l’animal qui est égorgé de manière licite. Les os sont donc la nourriture des jinn croyants et non pas des jinn qui ne sont pas croyants. Allah ta^ala fait que ces os qui proviennent d’un animal qui a été égorgé correctement Allah fait qu’il soit recouvert de chaire encore plus lorsque ces os se retrouvent chez les jinn. Al-Boukhariyy et Mouslim ont rapporté que le prophète ^alayhi ssalatou wa s-salam a défendu de faire l’‘istinja avec les os et dans la version rapporté par Mouslim il a dit ce qui signifie : « C’est la nourriture de vos frères » c’est-à-dire les croyants parmi les jinn. Nous parlons bien des os qui proviennent d’un animal qui a été égorgé de manière correcte. Quant aux os d’un animal qui est maytah qui est un cadavre cela n’a pas de considération. Les os qui proviennent d’un animal d’un cadavre qui sont impurs cela n’attirent pas les jinn.

Chapitre du ghousl et le jugement de celui qui est jounoub

92- D’après Abou Sa^iyd Al-Khoudriyy que Allah ta^ala l’agrée, le messager de Allah ﷺ a dit : « Al-ma’ou mina l-ma », hadith rapporté par Mouslim et il est tiré aussi dans Al-Boukhariyy.

Ce qui est rapporté dans Mouslim « Inna ma l-ma’ou mina l-ma » c’est-à-dire qu’il est un devoir de faire le ghousl avec de l’eau suite à l’émission de l’eau qui est connue, c’est-à-dire le maniyy. Ce hadith est donc une preuve de l’obligation de faire le ghousl suite à l’émission du maniyy dans tous les cas de figure. Il y a eu deux versions de ce même hadith, une première « Inna ma l-ma’ou mina l-ma » et la deuxième « Al-ma’ou mina l-ma ». Parmi ce qui rend obligatoire le ghousl, il y a l’émission du maniyy. Le sens de ce hadith est qu’il est un devoir de faire le ghousl avec de l’eau suite à l’émission de l’eau qui est connue, qui est le sperme ou le maniyy. Par l’émission du maniyy, le ghousl est obligatoire et il s’agit d’un jugement commun pour les hommes tout comme pour les femmes. Nous parlons de l’eau qui sort des orifices inférieurs avec les caractéristiques connues pour le maniyy, c’est-à-dire comme Allah l’a décrit dans le Qour’an par la parole « … ». Il est connu avec certains signes entre autres c’est qu’il sort par à coup et son nom de maniyy dérive du verbe youmna c’est-à-dire qu’il est déversé, mais sinon on l’appelle ma c’est-à-dire eau. Tout comme cela est indiqué par le hadith de Al-Boukhariyy et Mouslim d’après Oummou Salamah. La preuve est ce qui figure dans Al-Boukhariyy et Mouslim d’après Oummou Salamah, elle a dit : « Oummou Soulaym est venu voir le messager de Allah ﷺ et lui a dit : certes Allah agrée qu’on n’éprouve pas de pudeur concernant la vérité, est-ce que la femme doit faire un ghousl lorsqu’elle fait un rêve ». Le messager ﷺ a dit ce qui signifie : « Oui si elle voit de l’eau », c’est-à-dire le maniyy.

93- D’après Abou Hourayrah que Allah l’agrée, le messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Lorsque l’homme a un rapport avec son épouse il doit le ghousl », rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim et Mouslim a rajouté ce qui signifie : « Et même s’il n’émet pas de maniyy ».

Le rapport rend obligatoire le ghousl qu’il ait émis un maniyy ou pas.

D’après Abou Hourayrah que Allah l’agrée, le messager de Allah ﷺ a dit ce dont nous comprenons : « Lorsque l’homme adopte la position avec son épouse pour faire le rapport avec elle (ici il a indiqué qu’il s’agit d’un rapport) alors le ghousl est obligatoire ». C’est-à-dire dès lors qu’il y a un rapport, il y a obligation de faire le ghousl qu’il y ait eu émission de maniyy ou pas.

94- D’après Oummou Salamah que Allah l’agrée, Oummou Soulaym qui est l’épouse de Abou Talhah a dit : « Ô messager de Allah, Allah agrée qu’on n’éprouve pas de pudeur concernant la vérité ou ce qui est de notre religion, est-ce que la femme doit faire le ghousl si elle fait un rêve érotique », il a répondu ce qui signifie : « Oui dès lors qu’elle voit l’eau », le hadith est rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim.

Oummou Salamah, c’est la mère des croyants, c’est l’une des épouses du prophète ﷺ. Oummou Salamah qui est l’épouse du prophète, c’est elle qui rapporte le hadith, ellea dit : « Une femme qui s’appelle Oummou Soulaym est venue interroger le prophète » et Oummou Soulaym c’est l’épouse de Abou Talhah. Oummou Soulaym l’épouse de Abou Talhah a posé la question, elle a dit : « Ô messager de Allah ﷺ, Allah agrée qu’on n’éprouve pas de pudeur déplacée et qu’on demande les sujets de notre religion, est-ce que la femme doit faire le ghousl lorsqu’elle fait un rêve érotique » et le messager ﷺ a dit ce qui signifie : « Oui si elle voit l’eau », c’est-à-dire le maniyy. Oummou Soulaym a fait une introduction, elle a préparé la question qu’elle voulait poser. Elle a préparé la question en disant que Allah agrée qu’on n’éprouve pas de pudeur concernant les sujets qui concerne la religion pour préparer la question qui aborde un sujet duquel généralement on éprouve de la pudeur. Or la pudeur dont il est question dans la question de Oummou Soulaym c’est la pudeur du point de vue de la langue parce que la pudeur selon la Loi est toujours un bien. La parole de Oummou Soulaym est expliquée ainsi, c’est que Allah n’ordonne pas d’éprouver de pudeur concernant la religion. En d’autres termes, que Allah ne défend pas que l’on énonce la vérité. Cette femme a posé la question, elle a dit : « Est-ce que la femme doit faire le ghousl après un rêve érotique ». Qu’est-ce qu’elle visait par érotique ici, par le rêve érotique, c’est elle a rêvé avoir un rapport par exemple que son mari a un rapport avec elle. Donc elle pose la question si elle voit dans le rêve son mari avoir un rapport avec elle.

Cela est indiqué par une autre version rapportée par Ahmad toujours par l’intermédiaire de Oummou Soulaym. L’autre version de l’imam Ahmad, Oummou Soulaym a dit : « Ô messager de Allah, lorsque la femme voit dans le rêve que son mari a un rapport avec elle, est-ce qu’elle doit faire le ghousl ? ». La réponse du messager ﷺ est sa parole qui signifie : « Oui, si elle voit l’eau » c’est-à-dire si après son réveil elle constate qu’elle a émis du maniyy et de ce hadith les savants ont déduit la preuve que toutes les femmes peuvent avoir un rêve érotique. Et il y a une preuve également dans ce hadith de l’obligation de faire le ghousl pour la femme lorsqu’elle émet du maniyy. ^Abdou Razzaq a rapporté à propos de cet épisode la parole du prophète qui signifie : « Lorsque l’une d’entre vous voit de l’eau comme on voit les hommes », c’est-à-dire s’il sort de la femme exactement comme il sort de l’homme alors le ghousl devient obligatoire. Et Ahmad a rapporté ce qui est de cet ordre, la parole du prophète qui signifie : « La femme n’a pas à faire de ghousl jusqu’à ce qu’elle émette du maniyy tout comme l’homme en émet ». De ce hadith les savants ont déduit que le maniyy de la femme sort, c’est-à-dire est apparent tout comme il est apparent chez l’homme. Donc si la femme émet du maniyy, elle doit faire le ghousl tout comme l’homme doit le faire.

95- D’après ‘Anas que Allah l’agrée, le messager ﷺ a dit à propos de la femme qui voit dans le rêve ce que l’homme voit, il a dit ce qui signifie : « Elle fait le ghousl », rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim. Mouslim a rajouté à ce récit une autre partie qu’il rapport c’est la question de Oummou Salamah qui a posé « Est-ce que cela peut avoir lieu » et le messager a répondu ce qui signifie : « Oui, comment alors l’enfant ressemblerait-il à sa mère ».

A la question de Oummou Salamah, le messager ﷺ a confirmé à Oummou Salamah que la femme peut émettre du maniyy quand elle voit un rêve érotique tout comme l’homme.

Pour bien insister le messager ﷺ a implicitement expliqué à Oummou Salamah que la femme a un maniyy tout comme l’homme en a, c’est-à-dire que si les femmes n’avaient pas eu de maniyy tout comme les hommes en ont comment l’enfant peut-il ressembler parfois à sa mère. En d’autres termes, le messager ﷺ a dit ce qui signifie : « Si ce n’était pas l’eau de la mère et l’eau du père qui se mélangeaient et de ces deux eaux Allah a créé l’enfant comment y aurait-il ressemblance de l’enfant à l’un ou à l’autre de ses parents ? ». Et dans un autre hadith, le messager ﷺ a dit ce qui signifie : « Lorsque c’est l’eau du père qui a le dessus sur l’eau de la mère l’enfant lui ressemblera et c’est si c’est l’eau de la mère qui a le dessus sur l’eau du père l’enfant lui ressemblera ».

Tout comme cela est rapporté dans un autre hadith lorsque le messager ﷺ il lui a été posé trois questions dont seul un prophète en connait les réponses. Les trois questions étaient quelle est la première des nourritures que les gens du paradis vont manger lorsqu’ils rentreront au paradis ? Et la deuxième question était comment l’enfant ressemble-t-il à ses parents ? Et la troisième question était quel est le premier des grands signes annonciateurs du jour du jugement ? Et comme l’a expliqué le messager ﷺ : « Si c’est le maniyy du père qui a le dessus sur le maniyy de la mère alors l’enfant ressemblera au père et si c’est l’eau de la mère qui a le dessus sur l’eau du père alors l’enfant ressemblera à la mère ». Donc de ce hadith nous déduisons que la mère a un maniyy tout comme le père a du maniyy contrairement à ce que prétendent certains médecins de cette époque, ils nient que la femme ait un maniyy.

96- D’après ^A’ichah que Allah l’agrée, elle a dit : « Le messager de Allah ﷺ faisait le ghousl suite à l’une de quatre choses ; suite à la janabah, le vendredi, suite à al-hijamah et après avoir fait le lavage funéraire » rapporté par Abou Dawoud et Ibnou Khouzaymah l’a jugé sahih.

Le hadith est une preuve du caractère méritoire du ghousl dans une de ces quatre situations, mais le hadith ne veut pas dire que le ghousl est obligatoire dans chacune de ces quatre situations.

Pour ce qui est de la janabah, le ghousl est obligatoire tout comme nous l’avons vu précédemment.

Pour ce qui est du ghousl du vendredi concernant son jugement et concernant le temps où il est fait il y a divergence. Pour ce qui est du jugement du ghousl du vendredi, la majorité des savants sont d’avis qu’il est recommandé. La preuve en est le hadith de Samourah qui signifie : « Celui qui fait le woudou pour le jour du vendredi et bien tant mieux il a fait une bonne chose et celui qui fait le ghousl, le ghousl est meilleur ». C’est-à-dire qu’il est recommandé pour celui qui veut se rendre à la prière du vendredi de faire le ghousl même si la prière du vendredi n’est pas obligatoire pour lui. C’est-à-dire qu’il est recommandé pour l’enfant de faire le ghousl pour la prière du vendredi s’il veut se rendre pour l’accomplir. Même le voyageur, il lui est recommandé de faire le ghousl le vendredi s’il compte se rendre pour l’accomplir. Preuve en est le hadith de Al-Boukhariyy qui signifie : « Lorsque l’un d’entre vous se rend à la prière du vendredi qu’il fasse le ghousl ». Le ghousl du vendredi est donc recommandé. Le ghousl du vendredi, c’est le ghousl sur lequel il y a le plus d’insistance, c’est celui qui est le plus important parmi le ghousl surérogatoire. Il y a des ghousl qui sont recommandés dans la Loi de Allah et parmi les ghousl recommandés sur lesquels il y a le plus d’insistance et il y a le ghousl du vendredi. Certains imams ont même dit que le ghousl du vendredi était un devoir et il s’agit de l’imam Ahmad, mais la majorité des savants sont d’avis que c’est un ghousl qui est recommandé. Donc ceci c’est ce qui se rapporte au ghousl du vendredi.

Pour ce qui est du temps de ce ghousl, il commence par le levé de l’aube véritable. Par le levé de l’aube du vendredi commence le temps de ce ghousl recommandé et le temps de ce ghousl s’achève lorsqu’il n’a plus espoir d’accomplir la prière du vendredi. Parce que ce ghousl, il est fait pour l’accomplissement de la prière du vendredi.

Il est déconseillé de ne pas faire ce ghousl sans excuse. Il aura une récompense s’il fait la prière du vendredi s’il n’a pas fait le ghousl, mais la récompense est moindre.

Donc dans le hadith le messager ﷺ a cité qu’il est recommandé de faire le ghousl suite à al-hijamah. Al-hijamah c’est l’extraction du mauvais sang et il est recommandé de faire un ghousl suite à cela. En raison du hadith de ‘Anas dans lequel le prophète ﷺ a fait la hijamah puis il a fait la prière et il n’a pas fait le woudou, cela indique que ce ghousl est recommandé. Al-hijamah, l’extraction du sang il vaut mieux qu’elle ait lieu au printemps et le mieux pour Al-hijamah c’est qu’elle soit faite le 17, le 19 ou le 21 du mois lunaire, du mois arabe. Donc pour Al-hijamah le mieux c’est qu’elle soit faite au printemps et celui qui veut faire la hijamah le mieux c’est qu’il la fasse le 17, le 19 ou le 21 de chaque mois arabe. Et il vaut mieux éviter la hijamah le samedi. Notre chaykh que Allah lui fasse miséricorde a dit : « Ce qui est connu de l’imam Ahmad, c’est qu’il n’aimait pas que l’on fasse la hijamah les mercredis et les samedis ». Pour cela le chaykh a dit : « Evitez la hijamah ces deux jours, vaut mieux ». Dans le hadith, il est rapporté ce qui signifie : « Si dans vos médicaments il y avait une source de guérison alors on les trouverait dans une gorgée de miel ou dans une extraction de la part du mihjab ou une brûlure par le feu ». Le sens du hadith est qu’il y a une cause de guérison, c’est un remède ces trois choses que le messager a mentionnées. La première chose que le prophète ﷺ a mentionnée, c’est une gorgée de miel, c’est-à-dire boire du miel est quelque chose d’extrêmement bénéfique. Le messager ﷺ l’a recommandé pour certains durant sa vie. Et il a cité en second lieu ce que al-hajab c’est-à-dire celui qui extrait le mauvais sang fait. Il y a al-hijamah qui est extrêmement bénéfique et il y a également le fait de se    une brûlure par le feu. Le messager ﷺ a lui-même fait la hijamah au niveau de la tête et au niveau du dos entre ses épaules et il a beaucoup encouragé à faire la hijamah. De nos jours les médecins ont reconnu son caractère bénéfique et ils extraient eux également le sang par l’intermédiaire de al-hijamah. Pour ce qui est de la quatrième situation pour laquelle le ghousl est recommandé, c’est le fait de faire le ghousl après avoir fait le lavage funéraire. Le ghousl après avoir lavé un mort est recommandé. En raison de ce qui est rapporté du prophète ﷺ, la parole qui signifie : « Celui qui lave un mort alors qu’il fasse le ghousl ». La parole du prophète ﷺ indique que ce ghousl est recommandé. Il n’y a pas de différence entre le fait que celui qui lave le mort le lave seul ou à plusieurs. Le fait de faire le ghousl après avoir lavé un mort selon la majorité des savants ce ghousl est recommandé, mais selon Al-’Awza^iyy il est un devoir. Si c’est une seule personne qui fait le lavage funéraire d’un mort, cette personne il lui est recommandé de faire le ghousl par la suite. Également s’il y a plusieurs personnes qui font le lavage funéraire d’un même mort il leur est recommandé à eux tous de faire le ghousl après le lavage funéraire.

97- D’après Abou Hourayrah que Allah l’agrée dans le récit de Thoumamata fils de ‘Outhal lorsqu’il était entré en Islam le prophète ﷺ lui a ordonné de faire le ghousl, rapporté par ^Abdou l-Razzaq et la partie d’origine du hadith est rapportée par Al-Boukhariyy et Mouslim.

Lorsqu’un non-musulman entre en Islam, il lui est recommandé après son entrée en Islam de faire le ghousl dans le cas où lorsqu’il n’était pas musulman, il ne s’est rien produit de lui qui rende obligatoire le ghousl. En d’autres termes, si avant son entrée en Islam il s’est retrouvé dans une chose qui rend obligatoire le ghousl alors après son entrée en Islam il doit faire le ghousl. Si par exemple une femme n’était pas musulmane, elle avait eu ses menstrues puis elle s’est retrouvé en période inter menstruelle puis elle est entrée en Islam, celle-ci doit faire le ghousl pour la prière, car elle s’est retrouvée dans une situation quand elle n’était pas musulmane qui rend obligatoire le ghousl. Mais si elle était entrée en Islam avant qu’elle n’atteigne la puberté et qu’elle n’avait pas encore eu ses menstrues et qu’elle n’a pas eu quelque chose qui rend obligatoire le ghousl dans ce cas après son Islam il lui est simplement recommandé de faire le ghousl et le ghousl n’est pas valable avant l’entrée en Islam. Parce que l’adoration n’est pas valable de la part de quelqu’un qui n’est pas musulman. Il y a une différence entre le caractère recommandé et le caractère obligatoire. Ce qui n’est pas permis c’est de retarder l’entrée en Islam de quelqu’un en lui disant d’aller faire le ghousl. Celui qui dit à quelqu’un qui veut entrer en Islam, il lui dit d’aller faire le ghousl alors il sort de l’Islam. Parce qu’en lui indiquant d’aller faire le ghousl il se sera satisfait du fait qu’il reste encore non musulman pendant un certain temps.

Certains ignorants lorsque quelqu’un vient les voir pour leur dire moi je veux entrer en Islam, qu’est-ce qu’ils lui disent ? Ils disent par leur ignorance va faire le ghousl puis reviens pour que je te dise comment prononcer les deux témoignages. Celui qui lui dit cela, il sort de l’Islam parce qu’il se sera satisfait du fait qu’il reste encore non musulman pendant un certain temps. Donc celui qui lui a dit d’aller faire le ghousl, il sort de l’Islam parce qu’il aura accepté que ce non-musulman reste encore un certain temps non musulman. Ce qu’il devait lui dire c’est de prononcer immédiatement les deux témoignages, de dire « Il n’est de dieu que Dieu, Mouhammad est le messager de Dieu » ou ce qui est de cet ordre. Pour ce qui est du ghousl qu’il avait fait avant de prononcer les deux témoignages il est inutile parce que l’acte d’adoration n’est valable que de la part de celui qui est musulman. La purification n’est pas valable de la part d’un non-musulman. Quelqu’un qui n’est pas musulman, il n’est pas valide de sa part de faire le ghousl ni pour lever le petit hadath ni pour lever le grand hadath, car sa mauvaise croyance empêche la validité de sa purification. Sa croyance est impure donc la purification n’est pas valable de sa part. Tandis que son corps n’est pas impur. La parole de Allah « Inna ma l-mouchrikouna najas » cela concerne leur croyance, c’est leur croyance qui est impure et non pas leur corps. Que son corps soit humide ou pas, il n’y a pas d’impureté qui se déplace de son corps, mais c’est surtout sa croyance qui est impure. Si un non-musulman veut faire le woudoualors son woudoune sera pas valable tant qu’il n’est pas musulman. Et s’il voulait lever le grand hadath alors qu’il n’est pas encore musulman, ce n’est pas valable de sa part. Pour cela le non-musulman quand il veut entrer en Islam, d’abord il entre en Islam ensuite il fait le ghousl, il ne commence pas par le ghousl. Au contraire, s’il commence par faire le ghousl, puis il prononce les deux témoignages pour devenir musulman, il ne profitera pas de ce ghousl qu’il a fait. Pourquoi il n’a rien profité de ce ghousl qu’il fait avant d’entrer en Islam ? Parce que d’une part il n’aura pas de récompense et d’autre part s’il était jounoub, il le reste encore malgré le ghousl qu’il a fait avant son Islam. Mais le ghousl est valide de sa part après son entrée en Islam, après qu’il ait prononcé les deux témoignages. Pour cela, il n’est pas permis de dire à un non-musulman qui veut entrer en Islam « Lave toi le corps, ensuite reviens pour que je t’enseigne comment dire les deux témoignages ». On lui dit plutôt : « Prononce les deux témoignages, dis : « Il n’est de dieu que Dieu, Mouhammad est le messager de Dieu » puis après cela il lui dit de faire le ghousl. Pourquoi est-ce qu’il lui demande après avoir prononcé les deux témoignages de faire le ghousl ? Pour que le hadath il en soit déchargé s’il s’est retrouvé jounoub à cause d’un rêve érotique ou ce qui est de cet ordre.

98- D’après Abou Sa^iyd que Allah l’agrée, le messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Chaque musulman pubère se doit de faire le ghousl du vendredi », rapporté par les sept c’est-à-dire qu’il y a insistance sur le caractère recommandé de ce ghousl.

Il a été confirmé que le messager ﷺ a dit ce qui signifie : « Chaque musulman pubère se doit de faire le ghousl du vendredi », il y a donc ici une insistance sur ce caractère recommandé, c’est-à-dire qu’il s’agit-là d’une sounnah mou’akkadah, c’est-à-dire un acte très recommandé.

Entre autres informations que nous déduisons de ce hadith, c’est que le terme wajib peut être utilisé dans le sens de l’acte très recommandé et pas seulement ce qui est un devoir. Tout comme le terme sounnah peut venir dans le sens de la croyance que le messager ﷺ a amené. Tout comme dans le hadith qui signifie : « Il y a six catégories de personnes que j’ai maudit, que Dieu maudit et que tout prophète dont l’invocation est exaucée a maudit » et à la fin il a cité un de ces six « C’est celui qui délaisse ma sounnah » ici la sounnah signifie ma croyance, ma Loi. Mais donner au terme sounnah ce qui est différent de al-fard, de l’obligation, c’est-à-dire dans le sens de la simple recommandation, ceci est une terminologie sur laquelle se sont accordés les faqih, les spécialistes de la Loi. Et de la sorte il est valable d’appeler une obligation qu’elle est sounnah, c’est-à-dire qu’elle est légiférée, qu’elle est de la Loi du messager ﷺ, mais bien sûr en évitant tout risque de confusion ou suggestion que ce ne serait pas quelque chose qui est obligatoire. Tout comme dans le hadith le mot wajib peut venir dans le sens d’autre que le devoir, mais de la chose qui est recommandée. Egalement le terme sounnah peut dans le hadith signifier ce qui est de la Loi du prophète sa croyance et pas uniquement quelque chose de recommandé. La sounnah quand ce terme figure dans un hadith, la plupart du temps c’est dans le sens de la voie du messager que ce soit les devoirs ou autres. Mais les faqih quand ils disent d’une chose elle est sounnah, ils visent par là ce qui est en deçà de al-fard, de l’obligatoire.

Ainsi, dans le hadith rapporté par Al-Hakim et d’autres dans lequel le messager ﷺ a indiqué qu’il y a six catégories de personnes qu’il a maudites, que Allah maudit et que tout prophète exaucé a maudit et parmi ces six, le messager a cité celui qui délaisse sa sounnah. Ce qu’il vise ici, c’est celui qui délaisse la croyance que le messager a amené. Lorsque le messager ﷺ a dit qu’il a maudit celui qui délaisse sa sounnah, ça ne veut pas dire qu’il a maudit celui qui délaisse les actes recommandés, les sounnah du woudou ou bien les actes recommandés des sounnah des prières, c’est-à-dire les prières surérogatoires et ce qui est de cet ordre. Dans ce hadith dans lequel le messager a maudit certaines catégories de personnes, il s’agit de celui qui délaisse sa sounnah dans le sens de sa croyance. C’est-à-dire le mot sounnah ici a pour sens la croyance du prophète. Et dans ce même contexte, il y a l’explication du hadith qui signifie : « Celui qui s’attache à ma sounnah lorsque la corruption se diffusera au sein de ma communauté, il aura la récompense d’un martyr », il s’agit ici de celui qui s’attache à la croyance du prophète ﷺ et qui ne s’en écarte pas et pas simplement celui qui fait les actes recommandés du woudou.

Celui qui s’attache à la croyance de Ahlou sSounnah wa lJama^ah dans cette époque dans laquelle il y a beaucoup d’égarement, il aura la récompense d’un martyr. Pourquoi a-t-il cette immense récompense ? À cause du grand nombre de personnes qui s’opposent à lui. Parce que comme c’est le cas dans notre époque, celui qui s’attache à la croyance de Ahlou sSounnah wa lJama^ah il se peut que les membres de sa propre famille chez lui s’opposent à lui. Il se peut que ses amis s’opposent à lui. Il se peut que ses connaissances s’opposent à lui. Pourquoi est-ce qu’ils s’opposent à lui ? Parce qu’il ordonne le bien et il interdit le mal. Il suit une opposition, il se peut même qu’il subisse des injustices et des nuisances tout comme c’est le cas dans notre époque. Et c’est ce qui est rapporté dans le hadith de Al-Bayhaqiyy dans lequel le messager ﷺ a dit ce qui signifie : « Celui qui s’attache à ma croyance lorsque la corruption va se diffuser au sein de ma communauté, il aura la récompense d’un martyr ».

99- D’après Samourah fils de Joundoub que Allah l’agrée, il a dit que le messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Celui qui fait le woudou le vendredi tant mieux c’est une bonne chose et celui qui fait le ghousl, le ghousl est encore mieux », rapporté par les cinq et il a été jugé haçan par At-Tirmidhiyy.

Celui qui fait le woudou pour le vendredi, le messager ﷺ a dit : « Fabiha wa ni^mat », fabiha c’est-à-dire il a pris l’autorisation, il a bénéficié de l’autorisation. Wa ni^amt c’est-à-dire c’est une bonne chose, c’est un bon acte ce qu’il a fait. Même si le messager ﷺ a fait l’éloge de celui qui fait le woudou pour le vendredi, mais ceci n’empêche pas que sa récompense elle est inférieure à la récompense de celui qui fait le ghousl. Puisque le messager lui-même a dit ce qui signifie : « Celui qui fait le ghousl, le ghousl c’est mieux ». Celui qui fait le woudou pour la prière du vendredi, le messager ﷺ a fait son éloge et ceci indique qu’il aura quand même de la récompense, ça ne veut pas dire qu’il n’aura pas du tout de récompense parce qu’il n’a pas fait de ghousl.

Nous avons vu que le ghousl du vendredi est un acte très recommandé et c’est une des choses sur laquelle le messager a beaucoup insisté.

100- D’après ^Aliyy que Allah l’agrée, il a dit : « Le prophète ﷺ nous faisait réciter le Qour’an tant qu’il n’était pas jounoub », rapporté par Ahmad et les cinq et il s’agit là de l’expression rapportée par At-Tirmidhiyy qui l’a jugé sahih et qui a été jugé haçan par Ibnou Hibban.

La récitation du Qour’an adoucit les cœurs tout comme elle éduque les âmes et cette récitation du Qour’an guide vers les bonnes œuvres et les caractères louables. La récitation du Qour’an honoré comporte des règles qu’il convient à celui qui veut la faire à respecter. Entre autres, il convient que celui qui récite le Qour’an ait présent dans son cœur qu’il est en train d’invoquer Allah et il convient donc qu’il récite dans un état tel qu’il ressent la glorification de son seigneur.

Entre autres règles de comportement, c’est que celui qui veut réciter le Qour’an, il convient qu’il le fasse en ayant le woudou et le messager ﷺ, il n’appréciait pas, il souhaitait toujours quand il évoquait Allah de l’évoquer en ayant la purification tout comme cela est rapporté dans le hadith de l’imam Malik et d’autres. L’imam Malik et d’autres ont rapporté de ^Abdou l-Lah le fils de Abou Bakr que dans la lettre que le messager ﷺ a fait écrire à ^Oumar Ibnou Hazm que le Qour’an ne soit touché que par quelqu’un qui soit tahir. Or ce terme de touhour, il désigne celui qui a la purification du grand hadath tout comme celui qui a la purification du petit hadath. Et tout comme ce terme de touhour désigne celui qui a la bonne croyance et également pour celui qui n’a pas d’impureté sur son corps. Or il est rapporté d’un autre hadith, tahara en question ici c’est la purification du grand hadath. En raison de ce qui a été rapporté de notre maître ^Aliyy que Allah honore son visage, le messager de Allah ﷺ ne les faisait réciter le Qour’an que s’ils n’étaient pas jounoub.

101- D’après Abou Sa^iyd Al-Khoudriyy que Allah l’agrée, le messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Lorsque l’un d’entre vous a un rapport avec son épouse et qu’il veut avoir un deuxième rapport qu’il fasse un woudou entre les deux », rapporté par Mouslim et Al-Hakim a rajouté ceci donne plus de vigueur.

Les quatre ont rapporté de ^A’ichah que Allah l’agrée, elle a dit que « Le messager de Allah ﷺ s’endormait après avoir eu un rapport sans pour autant toucher l’eau », mais ce hadith est classé par les savants comme étant ma^loul.

Le fait de se purifier est quelque chose d’éminent dans la religion agrée par Allah. La purification, c’est-à-dire le ghousl suite à la janabah et accomplir le woudou de manière parfaite ce sont des choses qui sont très importantes, éminentes dans la religion de l’Islam.

La purification ici, c’est-à-dire le fait de faire le ghousl après avoir été en état de janabah et également de faire le woudou de manière qui soit complète.

Qu’est-ce qu’al-janabah ? Al-janabah à l’origine c’est soit la sortie du maniyy dans le rêve soit avoir un rapport. Donc la janabah c’est une de deux choses ; soit le rapport, soit l’émission du maniyy dans le rêve par exemple. Pourquoi dit-on que c’est la sortie du maniyy dans le rêve par exemple ? Parce qu’il se peut que le maniyy soit émis en dehors du rêve. Dès lors que le maniyy est émis alors le ghousl devient obligatoire. Également s’il y a le rapport, il y a obligation du ghousl.

La purification est un sujet éminent dans la religion agrée par Allah à propos de laquelle l’homme sera interrogé au jour du jugement. L’homme sera interrogé tout comme la femme sera interrogée. Si la femme n’apprend pas dans ce bas-monde comment accomplir la purification de manière conforme à la Loi de Allah ta ^ala, malheur à elle dans l’au-delà. Et l’homme également s’il n’apprend pas dans ce bas-monde comment accomplir la purification de manière conforme à la Loi de Allah, malheur à lui dans l’au-delà. La purification ici c’est le sens large, c’est la purification de la janabah, c’est la purification des menstrues, c’est la purification des lochies et la purification du petit hadath également et c’est le sens le plus large.

Si le musulman ne maitrise pas ces sujets, malheur à lui au jour du jugement.

L’émission du maniyy que ce soit dans le rêve ou pas fait que la personne est dite jounoub. Pour ce qui est du rapport également, dès lors que le gland est introduit dans le vagin, ceci s’appelle un rapport et il rend obligatoire le ghousl qu’il y ait eu émission de maniyy ou pas. L’émission de maniyy rend obligatoire le ghousl et le rapport rend obligatoire le ghousl pour l’homme tout comme pour la femme. L’interruption, la fin du sang des menstrues également rend obligatoire le ghousl. Également la fin des menstrues, les lochies cela également rend obligatoire le ghousl.

Que comprend t’on de tout cela ? C’est qu’il y a des choses qui rendent obligatoires le ghousl. Celui qui n’apprend pas les règles du ghousl et du woudou, il mérite le châtiment de Allah dans l’au-delà. La pudeur sur ce sujet n’est pas une excuse selon le jugement de Allah. Preuve en est ce qui est arrivé avec Oummou Soulaym qui avait fait une introduction avant de poser cette question, elle a dit : « Allah agrée que l’on n’éprouve pas de pudeur déplacée concernant la religion ». Quelle a été sa question ? Elle a dit : « Est-ce que la femme doit faire le ghousl si elle a fait un rêve érotique ? ». Comme c’est un sujet qui peut être, certaines pourraient éprouver de la pudeur pour la poser, elle, elle avait introduit cette question par l’introduction précédente. Le messager de Allah ﷺ lui a répondu ce qui signifie : « Oui si elle voit l’eau », c’est-à-dire si elle s’est vu dans le rêve avoir un rapport ou faire des préliminaires du rapport et qu’elle a vu le maniyy, c’est-à-dire dans ce cas-là elle doit faire le ghousl.

Oummou Soulaym c’est une femme des ‘Ansar, des partisans, des femmes de Médine. Les femmes des ‘Ansar et les musulmans qui étaient de Médine veillaient beaucoup à apprendre les sujets de la religion. Les femmes des ‘Ansar, les partisans, ce n’était pas à cause de la pudeur qu’elles n’apprenaient pas la religion. Leur pudeur ne les empêchait pas d’apprendre la science de la religion, mais c’est ce qu’il convient pour les femmes de ne pas éprouver de pudeur pour apprendre la science de la religion. C’est-à-dire qu’elles n’éprouvent pas de pudeur pour apprendre les sujets des menstrues, les sujets de la purification, de la janabah etc.

Comme cela a été rapporté de Abou Sa^iyd Al-Khoudriyy que Allah l’agrée, le messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Lorsque l’un d’entre vous a un rapport avec son épouse et qu’il veut en faire un deuxième alors qu’il fasse le woudou entre les deux rapports » et il y a une autre version de Khouzaymah et de Al-Bayhaqiyy dans laquelle le messager a précisé qu’il s’agissait du même woudou qu’il ferait pour la prière. Al-Hakim a rajouté à la version de Abou Sa^iyd la parole qui signifie : « Ceci donne plus de vigueur pour la deuxième fois qu’il le fait ». Ce hadith est une preuve du caractère méritoire de faire le woudou pour celui qui veut avoir un deuxième rapport avec son épouse. Pour cela les savants ont dit qu’il est recommandé pour celui qui est jounoub de faire le woudou lorsqu’il veut dormir ou faire un autre rapport. Et ils ont également dit qu’il est recommandé pour celui qui est jounoub s’il voulait boire ou manger, qu’il fasse le woudou ceci est un allègement du hadath et c’est pour son nettoyage, c’est pour sa propreté. Et quelle intention met-il pour ce woudou ? Il met l’intention de la sounnah du ghousl. Les gens de science ont cité qu’il est recommandé pour celui qui est jounoub de laver son orifice inférieur antérieur et de faire le woudou s’il veut manger boire, dormir ou avoir un autre rapport et il lui est déconseillé de délaisser ce woudou. Est-ce que c’est un devoir de le faire ? La majorité des savants ont dit que ce n’est pas un devoir. En raison du hadith de Al-Boukhariyy dont le sens apparent est : « Lave ton orifice inférieur antérieur puis fais le woudou ». Les savants ont expliqué ce hadith, ils en ont fait une interprétation en disant que l’ordre ici n’est pas un ordre d’obligation, mais c’est un ordre de recommandation tout cela pour concilier entre les différentes preuves. Donc Al-Boukhariyy a rapporté le hadith qui signifie : « Lave l’orifice inférieur antérieur, puis fais le woudou », les savants ont dit que ce n’est pas une obligation ici, mais c’est le caractère recommandé. Ils ont expliqué ainsi ce hadith pour concilier entre cette version et la version rapportée par Ibnou Khouzaymah et Ibnou Hibban dans leurs sahih respectifs à partir de la parole du fils de ^Oumar. Le fils de ^Oumar a interrogé le prophète ﷺ, il lui a dit ce qui signifie : « Est-ce que l’un d’entre nous peut dormir alors qu’il est Jounoub ? » et le messager a dit ce qui signifie : « Oui et s’il veut il fait le woudou auparavant ». Lorsque les savants ont dit qu’il fait le woudou s’il veut, ils ont déduit que le woudou pour le jounoub est recommandé et non pas obligatoire.

102- D’après ^A’ichah que Allah l’agrée, le messager de Allah ﷺ lorsqu’il faisait le ghousl suite à la janabah, il commençait d’abord par laver ses mains. Ensuite il déversait avec sa main droite de l’eau sur la gauche et il lavait son orifice inférieur antérieur. Ensuite il faisait le woudou, puis il prenait de l’eau et il introduisait ses doigts au niveau du cuir chevelu, puis il remplissait sa main à trois reprises et il déversait sur sa tête, puis il versait sur le reste de son corps et il lavait enfin ses pieds, rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim et cette version est celle de Mouslim.

Et dans la version de Maymounah que Allah l’agrée, le messager ﷺ prenait de l’eau, il versait sur son orifice inférieur antérieur qu’il lavait avec sa main gauche.

Et dans une version, il a essuyé sa main sur le sol et dans une autre version « Je lui ai ramené une serviette, il ne l’a pas prise » et dans cette version « il secouait l’eau de sa main ».

Dans Al-Boukhariyy et Mouslim d’après ^A’ichah, le prophète ﷺ quand il faisait le ghousl de la janabah il commençait par laver ses mains, puis il faisait le woudou tout comme il le fait pour la prière, puis il introduisait ses doigts dans l’eau, puis il introduisait ses doigts dans ses cheveux au niveau du cuir chevelu, puis il verset avec ses mains de l’eau à trois reprises sur sa tête, puis il faisait en sorte que cette eau recouvre tout le reste de sa peau. Donc le sens apparent du hadith est que le prophète ﷺ faisait le woudou d’abord avant de faire le ghousl. Comment appelle-t-on ce woudou ? C’est un acte recommandé du ghousl. Ça veut dire avant de faire le ghousl il est recommandé de faire le woudou. Puis le messager ﷺ introduisait ses doigts au niveau du cuir chevelu. Pourquoi le faisait-il ? Pour faciliter l’arrivée de l’eau jusqu’au niveau du cuir chevelu. Agir de la sorte facilite plus l’arrivée de l’eau jusqu’au cuir chevelu. C’est du hadith de ^A’ichah que Allah l’agrée que les savants ont pris la manière avec laquelle on commence le ghousl et comment on le finit. Comme s’est rapporté par ^A’ichah il commence par laver les mains, puis il fait le woudou de même que celui qu’il ferait pour la prière, puis il prenait de l’eau il introduisait au niveau du cuir chevelu au niveau du crâne, puis le messager ﷺ déversait de l’eau à trois reprises sur son corps. Il fait cela d’abord pour la partie droite, ensuite il le fait pour la partie gauche et après avoir lavé au niveau du cuir chevelu, il fait en sorte que l’eau parvienne à tout le reste de son corps.

Ces deux hadith indiquent donc la manière de faire le ghousl depuis le début jusqu’à la fin, le hadith de ^A’ichah et le hadith de Maymounah.

D’abord il lavait ses mains avant de les introduire dans le récipient duquel il allait prendre de l’eau. Tout comme le hadith de ^A’ichah l’a indiqué, le messager ﷺ commençait par se laver les mains avant, puis il faisait le woudou.

103- D’après Oummou Salamah que Allah ta^ala l’agrée, elle avait posé la question : « Ô messager de Allah, je suis une femme qui attache mes cheveux. Est-ce que je les dénoue pour le ghousl après la janabah ? ». Et dans une version « Pour le ghousl après les menstrues ? ». Le messager ﷺ a dit ce qui signifie : « Non, il te suffit de déverser de l’eau sur ta tête à trois reprises ».

Dans la version de Mouslim du hadith de Oummou Salamah que Allah l’agrée, elle a demandé : « Ô messager de Allah, je suis une femme qui fait des nattes avec mes cheveux. Est-ce que je les dénoue pour me laver suite à la janabah ? ». Il lui a dit ce qui signifie : « Il te suffit de déverser sur tes cheveux trois fois de l’eau ensuite tu verses de l’eau sur le reste du corps et ceci est une manière pour que tu sois purifiée ».

Alors comment les savants ont expliqué ce hadith ? Ils ont dit ceci vaut dans le cas où cette manière d’attacher les cheveux n’empêche pas l’eau de parvenir à tous les cheveux et à toute la peau. Donc ils ont dit qu’il lui est suffisant de ne pas dénouer ses nattes dans le cas où l’attache qu’elle a mise n’empêche pas l’eau de parvenir à toute la natte, à tous les cheveux et à toute la peau. Pourquoi ont-ils dit cela ? Pour concilier entre les différentes versions des hadith parvenus du messager ﷺ.

104- D’après ^A’ichah que Allah l’agrée, elle a dit le messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Je n’autorise pas à une femme qui a les menstrues ni à quelqu’un qui est jounoub d’entrer dans la mosquée », rapporté par Abou Dawoud et il a été jugé sahih par Ibnou Khouzaymah.

La signification est qu’il n’autorise pas à quelqu’un qui a les menstrues et qui est jounoub de rester dans la mosquée et ce hadith est sahih, sa chaine de transmission est confirmée.

Les savants des quatre écoles se sont accordés à propos du sens de ce hadith. Les savants des quatre écoles se sont accordés à dire qu’il est interdit à celle qui a les menstrues de rester dans la mosquée.

Il n’est pas permis, c’est-à-dire que c’est un péché pour elle, à celle qui a les menstrues de rester dans la mosquée que ce soit pour l’intention du dhikr ou l’intention de la science. Si elle reste à l’intérieur de la mosquée alors qu’elle a les menstrues, elle ne gagne que des péchés.

Le chaykh que Allah lui fasse miséricorde a dit : « Et quel bien elle va acquérir si elle contredit la parole du messager de Allah ﷺ ». Est-ce que l’on obtient le bien en contredisant la parole du prophète ﷺ ? Non ! Bien sûr.

Cette question n’a pas fait l’objet de divergence entre les écoles islamiques. Toutes les écoles islamiques se sont accordées à dire que la femme qui a les menstrues, il lui est interdit de rester dans la mosquée que ce soit pour assister à un cours ou pour autre chose. Ceux qui contredisent cela on ne leur prête aucune attention. Ceux qui prétendent qu’il est permis à la femme qui a les menstrues d’entrer dans la mosquée pour y rester alors qu’elle a les menstrues, ces gens-là contredisent la parole du messager ﷺ. Jusqu’à il n’y a pas si longtemps, certains qui prétendent être des chouyoukh appellent à contredire la parole du messager ﷺ. Certains de ceux qui ne font que suivre, au lieu de s’aligner et de suivre la parole du messager ﷺ ils ne font que suivre ceux qui contredisent la parole du messager ﷺ. Ils prennent partis de ceux qui contredisent la parole du messager ﷺ. Notre chaykh a dit : « Est-ce qu’il y a donc un prophète après notre maître Mouhammad ﷺ ? Est-ce que Allah envoie un nouveau prophète après notre maître Mouhammad ﷺ ? ».

Si le messager lui-même a dit ce qui signifie : « Je ne rends pas licite à une femme qui a les menstrues ou quelqu’un qui est jounoub de rester à l’intérieur de la mosquée qui va leur rendre licite cela ? » Comment la foi et la contradiction du hadith du messager de Allah par entêtement se réunissent-ils ? Comment la personne peut-elle en même temps être croyante et contredire le messager ﷺ et le démentir ? Si le messager ﷺ dit à propos de quelque chose qu’elle est interdite et qu’un chaykh dit que cette chose est licite, la parole de qui allons-nous prendre ? Bien sûr la parole du messager ﷺ.

La règle c’est celle qui a été énoncée par le messager ﷺ qui signifie : « Je ne rends pas licite le fait de rester dans la mosquée pour quelqu’un qui a les menstrues ou qui est jounoub ».

105- D’après elle que Allah l’agrée, elle a dit : « Nous faisions le ghousl, le messager de Allah ﷺ et moi-même et nous prenions de l’eau à partir d’un même récipient, nos mains se croisaient de ce récipient, nous faisions chacun le ghousl de la janabah », rapporté par accord de Al-Boukhariyy et Mouslim et Ibnou Hibban a dit : « Nos mains se rencontraient ».

Et « d’après elle » ici il s’agit de ^A’ichah que Allah l’agrée tout comme cela été mentionné dans le hadith précédent. ^A’ichah que Allah l’agrée a dit « Je faisais le ghousl, le messager de Allah ﷺ et moi-même et nous puisions l’eau avec nos mains à partir d’un même récipient ». C’est-à-dire qu’elle et le messager prenaient chacun de son côté avec leurs mains et ils prenaient de l’eau du même récipient. Ils faisaient tous deux le ghousl de la janabah dans la version de Al-Boukhariyy et Mouslim « Nos mains s’alternaient chacun à son tour dans le récipient pour prendre de l’eau » et dans la version de Ibnou Hibban « Nos mains se rencontraient dans le récipient pour prendre de l’eau » et ce hadith est une preuve qu’il est permis que l’homme et la femme fasse le ghousl à partir d’une même eau qui est contenue dans un même récipient. ^A’ichah que Allah l’agrée, la mère des croyants, Allah lui a accordé un caractère particulier, des spécificités qu’Il n’a pas accordées à autre qu’elle. D’après Al-Qaçim fils de Mouhammad, d’après ^A’ichah que Allah l’agrée, elle a dit : « Allah m’a accordé dix mérites sur les autres femmes du prophète ﷺ ». On lui demanda « Quelles sont donc ces dix particularités, ô toi la mère des croyants ? ». Elle a répondu : « Le messager n’a pas épousé une autre femme     que moi et il n’a pas épousé une femme dont le père et la mère ont tous deux accompli l’émigration de La Mecque à Médine et Allah a révélé mon innocence de ce dont j’ai été accusé calomnieusement à partir de ce qui est écrit dans la table préservée dans le ciel ». Et Jibril lui a amené un       en image sur un bout de tissu et Jibril lui a dit : « Epouse-là c’est ta femme » et nous faisions le ghousl lui et moi, nous prenions de l’eau à partir d’un même récipient et il ne faisait pas cela avec une autre de ses épouses. Là est la preuve du hadith que nous avons cité. Ici nous avons compris ce qui a été rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim et ce qui a été rapporté par Ibnou Hibban les particularités que Allah n’a pas accordé à une autre de ses épouses. Et ^A’ichah disait : « Et le messager ﷺ faisait la prière et j’étais devant lui et il ne faisait pas cela avec une autre de ses épouses » et elle a dit : « Il recevait la révélation alors que j’étais avec lui et cela n’arrivait pas avec une autre de ses épouses. Allah ta^ala a fait que son âme a été retirée alors qu’il adossait sur ma poitrine et il est mort la nuit où c’était mon tour de nuitée et il a été enterré dans ma pièce ». Avec toutes ces spécificités, toutes ces caractéristiques Khadijah la première des épouses du prophète ﷺ était meilleure que ^A’ichah que Allah l’agrée. Également Allah a spécifié ^A’ichah que Allah l’agrée par le fait qu’elle fut et qu’elle est toujours la femme de l’humanité qui a le plus de science. Il n’y a pas eu et il n’y aura pas une femme qui ait plus de science que ^A’ichah. Non seulement les femmes de cette communauté, mais les femmes de toutes les communautés. Elle a plus de science que Maryam, elle a plus de science que Khadijah, elle a plus de science que Fatimah, elle a plus de science que Aciyah, mais ceci est une faveur qu’elle a eu et cette faveur qu’elle a eu n’implique pas le mérite.

106- D’après Abou Hourayrah que Allah l’agrée, le messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Chaque poil est chargé d’une janabah alors laver vos poils et nettoyez votre peau », rapporté par Abou Dawoud et At-Tirmidhiyy qui l’a jugé faible, Ahmad le rapporte de ^A’ichah que Allah l’agrée avec la même chaine de transmission du même ordre et la situation du même ordre et dans cette chaine il y a un rapporteur qui est inconnu.

Ce hadith est une preuve qu’il est un devoir de laver la totalité du corps à l’occasion de la janabah. Aucune partie du corps n’est excusée, mis à part le fait de se rincer la bouche et le nez il y a divergence à ce sujet. Selon l’imam Ahmad, le fait de se rincer la bouche et de se rincer le nez c’est un devoir, aussi bien pour le woudou que pour le ghousl. Alors que pour les autres imams quand ils parlent de se rincer la bouche ou de se rincer le nez chez les autres imams ce n’est pas comme chez l’imam Ahmad un devoir, mais c’est recommandé. Et pour ce qui est de faire parvenir de l’eau à la totalité du corps, ceci est un devoir pour lever la janabah. Il n’y a divergence qu’à propos du fait de se rincer la bouche et de se rincer le nez.

Chapitre le tayammoum

107- D’après Jabir que Allah l’agrée, le prophète ﷺ a dit ce qui signifie : « Il m’a été accordé cinq choses qui n’ont pas été accordées à quelqu’un d’autre avant moi ; j’ai été soutenu par la peur des gens qui me craignent à une distance d’un mois de marche. Allah a fait que toute la terre pour moi peut être un lieu de prière et un moyen de purification. Chaque personne pour qui le temps de la prière est arrivé qu’elle fasse la prière » et il a cité le hadith.

Ce hadith est rapporté de Jabir Ibnou ^Abdi l-Lah Al-‘Ansariyy qui est un des grands compagnons. Ce même Jabir Ibnou ^Abdi l-Lah Al-‘Ansariyy a fait un voyage de deux mois de marche rien que pour entendre un hadith que le messager ﷺ a dit et qu’un compagnon l’a entendu directement de lui. Ce compagnon a fait le voyage depuis Médine jusqu’en Égypte pour entendre de la bouche d’un compagnon un hadith que ce compagnon avait entendu directement du messager ﷺ tout cela pour indiquer combien ils étaient attachés à écouter et à entendre la science par transmission, les hadith du prophète ﷺ.

Dans le hadith de Houdhayfah que Allah l’agrée, rapporté par Mouslim, il a dit ce qui signifie : « Et la surface de la terre, cette terre est pour nous un moyen de purification dans le cas ou ne disposons pas d’eau ».

Houdhayfah également est un des illustres compagnons du messager ﷺ. Il s’agit de Houdhayfah fils de Al-Yaman qui a été surnommé le dépositaire du secret du messager de Allah ﷺ. Ce n’est pas parce que le secret que le messager avait dit, il ne l’avait dit qu’à Houdhayfah Ibnou l-Yaman, mais il avait également annoncé à d’autres compagnons comment allait être l’état de certains qui étaient hypocrites, mais Houdhayfah était le seul qui a survécu les autres étaient morts. Pour cela ^Oumar Ibnou l-Khattab que Allah l’agrée après le décès du messager ﷺ n’allait faire de prière funéraire en faveur de quelqu’un que lorsqu’il voyait que Houdhayfah était dans les rangs. Il voyait le convoi funéraire, s’il voyait que parmi les gens qui s’apprêtaient à faire la prière funéraire il y avait Houdhayfah, il allait faire à son tour la prière funéraire. S’il ne voyait pas Houdhayfah il n’allait pas faire la prière funéraire pour cette personne.

D’après ^Aliyy selon Ahmad, le messager a dit ce qui signifie : « Et le sol de la terre est pour moi un moyen de purification ».

Pour ce qui est de la version de Ahmad, elle est rapportée par l’intermédiaire de ^Aliyy le cousin du prophète ﷺ. Et il est celui parmi les compagnons qui a le plus de science, mais il n’est pas celui qui est le meilleur d’entre eux.

Preuve en est que le messager ﷺ pour inciter sa fille Fatimah à encourager à épouser ^Aliyy, il lui a dit ce qui signifie : « Je t’ai donné en mariage à l’homme qui a le plus de science dans ma communauté ».

D’après Jabir que Allah l’agrée, le prophète ﷺ a dit ce qui signifie : « Il m’a été accordé cinq (c’est-à-dire spécificités ou mérites ou caractéristiques) comme un autre n’a reçu ». Il a dit ce qui signifie : « Il m’a été accordé cinq caractéristiques que personne d’autre avant moi n’a reçues » et c’est chose connue qu’elles ne seront pas accordées à quelqu’un d’autre après lui. Donc il s’agit-là de spécificité que le messager a et que d’autres que lui n’ont pas. Il ne s’agit pas d’une liste exhaustive puisqu’il a été confirmé que Allah lui a accordé d’autres spécificités que ces cinq-là.

La première qu’il a mentionnée, il a dit ce qui signifie : « Il m’a été accordé que mon ennemi me craint à une distance d’un mois de marche » et là il s’agit d’une spécificité du prophète ﷺ et pas pour sa communauté. Ainsi, Allah a spécifié son prophète par cela. Allah a fait que les cœurs des associateurs sont emplis de peur à une distance d’un mois de marche du prophète ﷺ.

Il a dit ce qui signifie : « Et il m’a été accordé toute la terre comme lieu de prière », c’est-à-dire un lieu de prosternation et ceci n’est pas spécifique à un endroit en particulier. Cette spécificité n’a pas été accordée à d’autres que lui ﷺ. Il a dit ce qui signifie : « Toute la terre a été pour moi un lieu de prière et un moyen de purification », c’est-à-dire quelque chose qui permet de s’autoriser la prière.

Ce hadith est donc une preuve du moins cette parole que la terre est un moyen pour se purifier, pour lever le hadath, c’est un moyen qui permet de lever le hadath comme l’eau parce qu’ils ont en commun ce caractère de pouvoir lever le hadath.

La suite du hadith qui signifie : « Chaque personne pour laquelle le temps de la prière a commencé, qu’elle fasse la prière », c’est-à-dire qu’elle peut la faire dans n’importe quel endroit. Pour que le temps de la prière commence pour eux, ils peuvent accomplir la prière que ce soit chez eux à la maison, au travail, dans les mosquées, sur la route et ceci n’a pas été accordé à autre que cette communauté du prophète Mouhammad ﷺ. Par le passé, les communautés antérieures se devaient de faire la prière dans des endroits spécifiques. De ce hadith nous comprenons qu’il est permis à la communauté du prophète de faire le tayammoum avec la terre s’ils ne trouvent pas d’eau. Quand ils n’ont pas trouvé d’eau, ils peuvent faire le tayammoum et faire la prière même s’ils étaient jounoub. Ceci est accordé au prophète ﷺ et à sa communauté.

Quant aux communautés des prophètes antérieurs, s’ils ne trouvaient pas d’eau ils attendaient jusqu’à trouver de l’eau. C’est pour cela que le messager ﷺ au tout début de ce hadith, il a dit ce qui signifie : « Il m’a été accordé cinq choses », c’est-à-dire particulièrement cinq choses qui n’ont pas été accordées aux communautés antérieures.

Les communautés antérieures n’avaient pas la possibilité de faire le tayammoum, le tayammoum est quelque chose de spécifique à la communauté du prophète Mouhammad ﷺ.

Dans les communautés antérieures, ils faisaient le woudou. Preuve en est ce qu’a rapporté Al-Boukhariyy de Sarah, l’épouse de ‘Ibrahim avait fait le woudou avant de rentrer dans la terre de ceux qui rentrent qui prenaient de force les belles femmes. Ce hadith veut dire que Allah ta^ala a autorisé à la communauté du prophète Mouhammad le tayammoum s’il n’y a pas d’eau ou si la personne est incapable de faire le woudou parce que l’eau lui est nuisible. Si quelqu’un est incapable de faire le woudou ou le ghousl, il peut faire le tayammoum et faire la prière. Également si l’usage de l’eau lui est préjudiciable, il peut faire le tayammoum et faire la prière.

Par le passé si quelqu’un était jounoub dans une nuit froide et il craignait s’il se lavait avec de l’eau que cela ne lui nuise dans son corps, qu’est-ce qu’il faisait ? Il faisait le tayammoum. Ici nous ne parlons pas de douleur, nous parlons de nuisance. Il y a une différence entre la nuisance et la douleur.

Par le passé un homme âgé a dit au chaykh que Allah lui fasse miséricorde : « Quand il fait très très froid que j’utilise l’eau froide ça me fait mal », le chaykh il lui a posé la question, il lui a dit : « Est-ce que c’est nuisible pour toi ? », l’homme a répondu « non », le chaykh lui a dit : « Tu ne peux pas alors faire le tayammoum ».

Quand est-ce que la personne fait le tayammoum ? Quand elle craint si elle utilisait l’eau que ce ne soit nuisible pour elle ou dans le cas où elle ne trouve pas d’eau pour faire son woudou ou son ghousl.

108- D’après ^Ammar Ibnou Yacir que Allah l’agrée, il a dit : « Le prophète ﷺ m’a envoyé pour une mission et je me suis retrouvé jounoub et je n’ai pas trouvé d’eau. Je me suis alors frotté sur le sol comme un cheval aurait fait (ou un animal) et je suis allé voir le prophète ﷺ (le sol c’est-à-dire la terre) et je lui ai dit ce que j’ai fait. Le prophète m’a dit ce qui signifie : « Il t’aurait suffi de faire ainsi avec tes mains » puis il a tapé la terre avec ses mains une seule fois, puis il a passé la main gauche sur la main droite et il a passé les mains sur la partie extérieure de ses paumes puis son visage », rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim et cette version est celle de Mouslim.

Et dans une version de Al-Boukhariyy, il a tapé le sol avec ses mains puis il a soufflé dessus et il a passé ses mains sur son visage et les paumes de ses mains.

Ce hadith est rapporté par ^Ammar Ibnou Yacir qui compte parmi les illustres compagnons que Allah l’agrée. ^Ammar que Allah l’agrée était entré en Islam parmi les premiers et il a été torturé à La Mecque à cause de son Islam. Son père et sa mère sont morts sous la torture. Sa mère s’appelait Soumayyah et son père s’appelait Yacir. Ils étaient les deux premiers martyrs dans l’Islam. Il a accompli la première émigration en Abyssinie et ensuite à Médine. Le messager ﷺ l’a surnommé At-T   et     et il compte parmi les premiers à avoir accompli l’émigration. Il est donc inclus dans ceux dont Allah fait l’éloge dans le Qour’an honoré. Preuve en est la parole de Allah qui signifie : « Les premiers qui sont entrés en Islam parmi les émigrants et les partisans ». Il est aussi l’un de ceux à qui le messager a annoncé la bonne nouvelle qu’ils seront au Paradis. Le messager ﷺ n’a pas seulement annoncé la bonne nouvelle aux dix, mais il a annoncé à d’autres qu’ils seront au Paradis. Tout comme il a annoncé la bonne nouvelle à dix compagnons dans un même hadith, il a annoncé la bonne nouvelle du Paradis dans un même hadith à trois compagnons. Preuve en est, le prophète a dit ce qui signifie : « Le Paradis se languit de trois » et il a cité ^Ammar, Bilal et ^Aliyy. Il a également été présent lors de la bataille de Badr et des autres batailles. Il a été tué dans la bataille de Siffin auprès de ^Aliyy que Allah l’agrée. Il est mort alors qu’il avait 73 années. Il est celui à qui le messager ﷺ a dit ce qui signifie : « Tu seras tué par le groupe injuste ». Cette parole que le messager lui a adressée que « Ce sera le groupe injuste qui va te tuer » est un des miracles du messager ﷺ. Qu’est-ce que ^Ammar a dit ? Il a dit « Le prophète ﷺ m’a envoyé pour une mission, je me suis retrouvé jounoub et je n’ai pas trouvé d’eau ». Qu’est-ce que ^Ammar a dit ? « Je me suis frotté tout le corps sur le sol, sur la terre tout comme un animal l’aurait fait ». Il a dit « Puis je suis allé voir le prophète ﷺ pour lui rapporter ce que j’ai fait » et le messager lui a dit ce qui signifie : « Il t’aurait suffi de faire ainsi avec tes mains ». Parce que dans le hadith le verbe qui est utilisé c’est le verbe qala qui est habituellement utilisé pour dire alors que même l’acte on peut dire qu’il l’a dit comme ça de sa main. Puis il a frappé le sol un coup avec ses mains. Puis il a passé la main gauche sur sa main droite et la partie supérieure extérieure de ses mains et son visage. C’est-à-dire que le messager ﷺ lui a indiqué la manière avec laquelle il devait faire pour le tayammoum. C’est-à-dire que le messager ﷺ lui a indiqué la manière qui est conforme à la Loi pour le tayammoum. Il lui a ainsi renseigné que c’était ce qu’il avait eu l’ordre de faire, mais il est indispensable qu’il y ait deux coups sur le sol pour le tayammoum, un seul ne suffit pas. Un seul coup ne suffit pas comme suggèrerait le sens apparent dans ce hadith. Le tayammoum nécessite deux coups sur le sol. Tout comme il a été rapporté de Al-Hakim d’après le fils de ^Oumar que le     est en donnant deux coups. Les gens de science comme notre chaykh ont dit que le tayammoum il ne suffit pas pour cela de faire un seul coup, il faut deux coups. Et pour ce qui est du hadith de ^Ammar précédemment cité, les savants ont dit qu’il comporte la preuve que ce qui est indiqué dans la Loi c’est de taper la terre avec les mains. Le hadith de ^Ammar est rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim et la version que nous avons étudiée est celle de Mouslim. Et dans la version de Al-Boukhariyy, le prophète ﷺ a frappé le sol de ses mains puis il a soufflé dessus et il a passé avec ses mains sur son visage et ses mains. Le hadith de ^Ammar on déduit qu’il est méritoire, c’est conforme à la Loi de frapper le sol avec les mains. Il est indispensable de frapper à deux reprises le sol tout comme nous allons le voir dans le hadith du fils de ^Oumar.

109- D’après le fils de ^Oumar que Allah les agrée tous les deux, il a dit : « Le messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Le tayammoum c’est deux tapes sur le sol. Une première tape sur le sol pour le visage et une deuxième pour les mains » », rapporté par Ad-Daraqoutniyy et les imams ont jugé sahih la chaine de transmission jusqu’au compagnon.

De ce hadith nous déduisons que le visage tout comme les mains, les avant-bras font partis des membres concernés par le tayammoum. Il y a deux coups qu’on donne sur le sol ; un premier pour le visage et un deuxième pour les mains et les avant-bras. Quand il met ses mains sur le sol, il le fait avec l’intention de s’autoriser l’accomplissement de la prière obligatoire. De la parole du prophète ^alayhi ssalatou wa s-salam qui signifie : « Tu tapes un coup pour le visage et un deuxième coup pour les mains et les avant-bras » nous comprenons que le visage et les mains et les avant-bras font partie des membres concernés par le tayammoum. Les mains sont concernées dans le tayammoum jusqu’au coude comme dans le woudou. Et obligatoirement il passe ses mains sur le visage avant de les passer sur les mains et les avant-bras. Et il est un devoir que tu déplaces les mains de terre et ces mains quand il les déplace il le fait avec l’intention de se rendre autoriser l’accomplissement de la prière obligatoire. S’il a mis cette intention de s’autoriser la prière obligatoire, se sera implicitement autorisé la prière des cinq prières ainsi que toute prière qu’il a fait le vœu de faire et également la prière funéraire. L’auteur que Allah lui fasse miséricorde a dit : le fait qu’il y ait deux coups pour le tayammoum est un acte d’adoration pur tout comme le fait qu’il faut trois pierres pour l’‘istinja. Le minimum de l’‘istinja qui est suffisant c’est le fait d’essuyer à trois reprises, même si au bout de la première fois il a eu nettoyage, il est indispensable de rajouter deux autres. Le nombre de coups sur le sol dans le tayammoum c’est un ordre que l’on accomplit par acte d’adoration tout comme pour l’‘istinja il y a un nombre qui lui aussi doit être accompli en tant qu’acte d’adoration. Et si la terre était meuble, il suffit de poser les mains dessus sans taper. Quand ils disent taper c’est-à-dire leur objectif c’est de pouvoir déplacer et de faire en sorte que des grains de terre soient collés aux mains avant de les déplacer sur les membres du tayammoum. Donc ce n’est pas une condition que de donner un coup. Ce qui compte c’est qu’il y ait de la poussière de la terre qui accroche ces mains. S’il a mis ses mains, il les a juste posé sur de la terre poussiéreuse et que de la poussière de cette terre a collé à ses mains cela est suffisant. C’est-à-dire même s’il n’a pas tapé le sol, parce que ce qui compte c’est que de la poussière s’attache à ses mains.

110- D’après Abou Hourayrah que Allah l’agrée, le messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie : « Le sol de cette terre est un moyen pour l’ablution du musulman (c’est-à-dire pour le tayammoum) même si durant dix ans il ne trouve pas d’eau pour faire le woudou. Lorsqu’il trouve de l’eau qu’il craigne Allah et qu’il la fasse parvenir à sa peau », rapporté par Al-Bazzar, jugé sahih par Ibnou l-Qattan et Ad-Daraqoutniyy a jugé correct son ‘irsal, At-Tirmidhiyy rapporte ce qui est du même ordre d’après Abou Dharr et At-Tirmidhiyy l’a jugé sahih.

Ce hadith a été rapporté par l’intermédiaire de Abou Hourayrah, celui parmi les compagnons du prophète ﷺ qui a rapporté le plus de hadith.

Dans le hadith il y a eu le mot assa^id, les spécialistes de la langue ont dit assa^id, c’est la partie apparente de la terre, que ce soit de la terre ou autre tout comme l’a dit AzZajjaj et autres. Assa^id chez la plupart c’est la terre et chez certains imams de la langue, il s’agit de ce qui est apparent sur cette terre que ce soit de la terre ou autre même si c’est une pierre sur laquelle il n’y a pas de terre ou un rocher sur lequel il n’y a pas de terre.

Dans ce hadith nous comprenons que le musulman peut faire le tayammoum durant autant de temps que nécessaire même si c’est dix ans tant qu’il ne trouve pas d’eau il peut faire le tayammoum.

Dans sa parole « ‘Idha wajada l-ma », il n’y a qu’une preuve que dès lors qu’il trouve de l’eau ce sera un devoir pour lui que de l’utiliser pour son ablution. Donc si quelqu’un fait le tayammoum parce qu’il ne trouve pas d’eau, dès lors qu’il voit de l’eau alors son tayammoum est annulé. S’il fait le tayammoum parce qu’il n’a pas d’eau et qu’il a trouvé de l’eau avant de s’engager dans la prière son tayammoum sera annulé. A l’origine il faut utiliser de l’eau et le tayammoum c’est une solution de repli. Si quelqu’un fait le tayammoum parce qu’il n’a pas trouvé d’eau pour le woudou et qu’avant de s’engager dans la prière il voit de l’eau alors son tayammoum sera annulé en raison du hadith du messager ﷺ que nous venons de voir.

Ce n’est pas dans tous les cas que l’on fait le tayammoum parce qu’on ne trouve pas de l’eau. Parfois on fait le tayammoum parce que l’eau est nuisible. La parole du prophète ^alayhi ssalatou wa s-salam qui signifie : « Dès lors qu’il trouve de l’eau alors qu’il la fasse parvenir à sa peau », c’est une preuve que l’origine à la base on utilise de l’eau.

Le tayammoum ne lève pas le hadath, mais il rend permis l’accomplissement de la prière. Qu’est-ce qui lève l’état de hadath ? C’est l’eau. L’eau lève l’état du grand hadath et l’état du petit hadath. Comme l’a dit l’auteur le tayammoum ne lève pas le hadath, mais autorise l’accomplissement de la prière, c’est pour cela que celui qui fait le tayammoum il met l’intention de faire ce qui lui rend permis d’accomplir la prière. Pour cela, celui qui a été jounoub et qui a fait le tayammoum parce qu’il n’a pas trouvé d’eau, il devra faire le ghousl lorsqu’il va trouver de l’eau. Il en est de même pour tous les hadath que ce soit suite à la janabah, suite à des menstrues ou suite à des lochies. À partir de là on sait que le tayammoum il ne lève pas le hadath, mais il permet d’accomplir la prière.

Si l’endroit dans lequel il a fait le tayammoum parce qu’il n’a pas trouvé d’eau est un endroit où généralement on trouve de l’eau alors il devra refaire la prière qu’il avait faite avec ce tayammoum. Et lorsqu’il arrive à un endroit où il y a de l’eau et que le temps de la prière est fini, il va la rattraper.

Comme on a vu au début le sa^id, c’est-à-dire la surface de la terre est un moyen de faire le tayammoum pour le croyant.

Selon l’imam Ach-Chafi^iyy le tayammoum n’a lieu qu’avec de la terre, mais chez d’autres savants, il est valable de faire le tayammoum avec de la pierre. Chez l’imam Malik et l’imam Abou Hanifah, il est valable de faire le tayammoum avec de la pierre. Il s’agit ici de la pierre qui est naturelle et non pas ce qui a été cuit dans un four. Donc nous parlons des pierres naturelles qu’on trouve au bord des rivières ou des mers. Une telle pierre est valide pour faire le tayammoum. A l’origine dans ce sujet, c’est la parole de Allah « … » Ach-Chafi^iyy l’a expliqué comme étant la terre qui est pure et purificatrice. Alors que les trois autres imams Malik, Abou Hanifah et Ahmad ont expliqué assa^id comme étant tout ce que l’on peut trouver à la surface de la terre. Avec tout ce qui est à la surface de la terre, englobe de la terre poussiéreuse et des pierres.

Ach-Chafi^iyy a pris pour preuve que assa^id c’est uniquement la terre et non pas la pierre. La parole du prophète ﷺ qui signifie : « Toute la terre pour moi est un lieu de prière et le sol qui constitue de la terre à la surface est un moyen de purification ou un moyen pour faire le tayammoum ».

111- D’après Abou Sa^iyd Al-Khoudriyy que Allah l’agrée, il a dit : « Deux hommes sont partis en voyage et lorsque le temps de la prière est arrivé ils n’avaient pas d’eau, ils ont fait le tayammoum, c’est-à-dire qu’ils ont utilisé la surface de la terre et ils ont fait la prière tous les deux. Ensuite ils ont trouvé de l’eau et c’était encore le temps de la prière. L’un d’entre eux a refait la prière et le woudou et l’autre ne l’a pas refaite. Puis ils sont partis voir le messager de Allah ﷺ et lui ont cité ce qu’ils ont fait et le messager a dit à celui qui n’a pas refait la prière : « Tu as agi conformément à la sounnah et ta prière aura suffi et au second il lui a dit tu auras une double récompense » », rapporté par Abou Dawoud et An-Naça’iyy.

Dans le hadith il a été rapporté que deux hommes sont partis en voyage et ils n’avaient pas d’eau. La prière étant arrivée, ils n’avaient pas d’eau, ils ont fait le tayammoum puis la prière. Puis il s’est trouvé qu’ils ont pu avoir de l’eau, ils ont vu de l’eau alors que le temps de la prière n’était pas encore fini. Puis l’un d’entre eux a refait la prière et le woudou, en vérité il n’avait pas fait le woudou la première fois, mais il a fait le woudou parce que le tayammoum est un moyen qui permet de faire la prière. Le deuxième n’a pas refait la prière, puis ils sont partis voir le messager ﷺ, ils lui ont cité ce qu’ils avaient fait. Qu’est-ce qu’ils lui ont dit ? Que l’un des deux a refait et l’autre pas.

Le messager ﷺ a dit à celui qui n’a pas refait la prière « ‘Asabta s-sounnah » c’est-à-dire « Tu as fait exactement ce qu’il faut faire dans la Loi ». Donc il lui a dit ce qui signifie : « Tu as agi conformément à la sounnah », c’est-à-dire à ce qu’il faut faire selon la Loi de l’Islam et ta prière t’auras suffi, pourquoi ? Parce qu’il a bien fait la prière dans son temps parce qu’il n’avait pas trouvé d’eau et c’est ce qu’il fallait faire. Et il s’est adressé au second et le second ici c’est celui qui a refait la prière après avoir trouvé de l’eau. Il lui a dit ce qui signifie en français : « Tu auras le double de récompense, la récompense de la prière que tu as faite en faisant le tayammoum avec la terre et la récompense de la prière que tu as faite parce que tu as fait le woudou avec l’eau ».

112- D’après Ibnou ^Abbas que Allah l’agrée lui et son père, à propos de la parole de Allah dans sourat An-Niça’ ‘ayah 43 ﴿وَإِن كُنتُم مَّرْضَىٰٓ أَوْ عَلَىٰ سَفَرٍ﴾. Ach-Chafi^iyy a dit à ce sujet : « Allah a autorisé le tayammoum que dans deux cas, que dans deux situations ; la première c’est le voyage et le besoin de l’eau et l’autre c’est la maladie. Qu’est-ce qui est arrivé dans le hadith précédent ? Ils avaient besoin de faire la prière, le temps de la prière est arrivé, ils étaient en voyage, ils n’ont pas trouvé de l’eau. Donc du verset ainsi que du hadith, nous comprenons que Allah a autorisé le tayammoum dans le cas du voyage et de ne pas trouver de l’eau. Et le deuxième cas où le tayammoum est permis, c’est le cas de la maladie comme c’est cité dans le même verset « Si quelqu’un est malade de certaines maladies alors il fait le tayammoum ». Nous parlons de la maladie avec laquelle l’usage de l’eau est éprouvant. Que la personne soit malade d’une certaine maladie et quelle trouve de l’eau que ça lui est nuisible, elle fait le tayammoum. Qu’elle soit malade ou en voyage ou qu’elle trouve de l’eau ou pas, si elle est malade elle a cette autorisation, quel que soit le cas où elle se trouve. Il a dit « Si l’homme avait des blessures ou d’autres sortes de maladies de la peau et qu’il se retrouve jounoub et qu’il craint de mourir s’il se lavait pour le ghousl alors il fait le tayammoum tout comme cela a été rapporté par Ad-Daraqoutniyy.

Ibnou ^Abbas a donné un exemple pour illustrer le verset : si quelqu’un est atteint de blessures par exemple quand il est dans une situation particulière ou bien des sortes d’ulcères ou des blessures au niveau du corps, la peau qui est atteinte comme certaines maladies de la peau. Dans le cas où il se retrouver jounoub et qu’il craint s’il utilise de l’eau de mourir à cause de cette maladie qu’il a, qu’est-ce qu’il fait dans ce cas-là ? Il fait le tayammoum. Ce hadith a été rapporté mawqouf c’est-à-dire avec une chaine de transmission qui arrive jusqu’à Ibnou ^Abbas par Ad-Daraqoutniyy et certains l’ont rapporté avec une chaine de transmission qui remonte jusqu’au prophète ﷺ.

Ce hadith comporte la preuve du caractère légal de faire le tayammoum pour celui qui est jounoub s’il craint de mourir.

Le fait que Ibnou ^Abbas ait mentionné ces deux types de maladies comme les blessures et il a cité la varicelle ou les maladies de cet ordre, ce n’est qu’un exemple qu’il a donné parce que par ailleurs toutes maladies qui est éprouvantes pour la personne permet de faire le tayammoum pas uniquement celles qu’il a cité.

113- D’après ^Aliyy que Allah l’agrée, il a dit « J’ai eu un os qui s’est cassé, j’ai demandé au messager de Allah ﷺ qu’est-ce que je pouvais faire, il m’a ordonné de passer la main mouillée sur ce qui couvre ma blessure », rapporté par Ibnou Majah avec une chaine de transmission.

^Aliyy a parlé, il a eu une fracture dans un des membres du woudou. Donc il a posé la question au messager de Allah ﷺ qu’est-ce qu’il pouvait faire pour le woudou alors qu’il a cette fracture. Il a posé la question au messager de Allah ﷺ sur ce qu’il devait faire pour le woudou et le messager lui a donné l’ordre de passer la main mouillée sur l’attelle, c’est-à-dire ce qui recouvre le membre fracturé et c’est ainsi que le croyant il convient qu’il fasse pour le woudou quand il a une attelle, c’est de passer la main mouillée sur l’attelle.

Les savants ont divergé à propos de l’attelle, l’imam Malik a dit : « Si la majeure partie du corps n’est pas recouvert de l’équivalent de ce que l’on appelle aujourd’hui un plâtre, une attelle en général. Si la majeure partie du corps est saine alors il passe la main mouillée sur son attelle et il n’a pas besoin de faire le tayammoum ».

Selon l’imam Malik si la majeure partie du corps n’est pas recouverte de l’attelle, mais pas de plâtre sur la majeure partie. Que la majeure partie de son corps est saine, mais qu’il a une attelle que sur une petite partie, selon Malik il lave la partie qui n’est pas couverte et il passe la main mouillée sur ce qui est couvert et il n’a pas besoin de faire le tayammoum, il n’a pas besoin de refaire la prière.

Selon l’imam Ach-Chafi^iyy que Allah l’agrée, il faut qu’il passe la main mouillée sur l’attelle et il faut qu’il fasse le tayammoum. Selon l’imam Ach-Chafi^iyy, il passe la main mouillée au lieu de laver la partie qui est saine et qui est couverte par l’attelle et il fait le tayammoum au lieu de laver la partie malade qui est couverte par l’attelle.

Comme c’était le cas de notre maître ^Aliyy que l’attelle a été placée au niveau de sa main et de son avant-bras. Il va passer la main mouillée sur l’attelle au lieu de laver la partie saine qui a été couverte par l’attelle. Même si la fracture est à l’extrémité au niveau de la paume de la main, l’attelle pour qu’elle tienne, nécessairement va recouvrir une partie qui est saine, qui n’est pas fracturée, qui n’est pas malade ici. C’est pour cela que chez l’imam Ach-Chafi^iyy, il passe la main mouillée sur l’attelle pour remplacer le lavage de la partie qui est saine, mais qui s’est retrouvée recouverte par l’attelle et il fait le tayammoum au lieu de laver la partie malade qui s’est retrouvée recouverte par l’attelle.

114- D’après Jabir que Allah l’agrée, il a dit à propos de l’homme qui a eu une blessure et qui a fait le ghousl puis qui est mort : « Ce qui aurait suffi c’est de faire le tayammoum, de recouvrir sa blessure par un tissu et de passer la main mouillée dessus et de laver le reste de son corps », rapporté par Abou Dawoud avec une chaine de transmission qui comporte une faiblesse et il y a divergence à propos de celui qui le rapporte.

Jabir Ibnou ^Abdi l-Lah Al-‘Ansariyy que Allah l’agrée, rapporte ce qui s’est passé avec cet homme qui a eu une blessure à la tête. Cet homme qu’est-ce qui lui est arrivé ? Il s’est retrouvé jounoub et il a fait le ghousl. À cause de ce lavage, à cause de ce ghousl il est mort. Qu’est-ce que Jabir a dit ? Il a dit : « Ce qui aurait été suffisant c’est qu’il fasse le tayammoum. C’est de recouvrir sa blessure par un tissu, de passer la main mouillée dessus et de laver le reste de son corps ». Le hadith de Jabir est une preuve que la personne peut faire en même temps les trois, c’est-à-dire le tayammoum, le passage de la main mouillée et le lavage. Preuve est qu’il a dit qu’il aurait pu se suffire de faire le tayammoum et ce en présence de ce qui est malade et recouvert par le tissu, la partie blessée de sa tête. Ce qui aurait été suffisant pour lui, c’est de faire le tayammoum, de recouvrir sa blessure en mettant un tissu, de passer la main mouillée dessus et de laver le reste de son corps. La blessure était au niveau de sa tête. S’il était incapable de faire parvenir l’eau jusqu’à sa blessure alors il fait le tayammoum et il passe la main mouillée sur ce qui est couvert.

Du hadith du prophète ﷺ nous comprenons que s’il y avait un des membres du woudouquiétait blessé il doit faire le tayammoum. Et le reste du corps qui n’est pas recouvert, il va le laver, il va rependre de l’eau dessus.

Cet homme avait une blessure au niveau de la tête, qu’est ce qui est obligatoire ? C’est de faire le ghousl et comme il était blessé il n’a pas pu faire le ghousl. Qu’est-ce qu’il devait faire ? Mettre un bout de tissu et passer la main mouillée dessus. Ce hadith fait suite à un évènement particulier tout comme ça été rapporté par Abou Dawoud.

Jabir rapporte il a dit : « Nous étions partis en voyage et l’un d’entre nous a été atteint par une pierre. Donc une pierre l’a blessé à la tête et quand il s’est endormi il a fait un rêve érotique et il a émis du maniyy. Il a demandé à ses compagnons, il leur a dit : « Est-ce que vous savez si j’ai une autorisation pour faire le tayammoum ? », ils lui ont dit : « Nous ne pensons pas que tu aies une autorisation pour faire le tayammoum alors que tu peux utiliser de l’eau » Il s’est lavé et il est mort ». Jabir poursuit, il a dit : « Lorsque nous étions arrivés auprès du messager de Allah ﷺ on lui annonça cela, il a dit ce qui signifie : « Ils l’ont tué, que Dieu les rétribue pour cela ». Le messager ﷺ a fait donc une invocation contre eux parce qu’ils lui ont donné un avis sans science. Il a fait une invocation contre eux, puis il a dit ce qui signifie : « Pourquoi n’ont-ils pas posé la question quand ils ne savent pas ? », Celui qui ne sait pas son remède c’est de poser la question, c’est-à-dire de s’adresser aux gens de science. Et le prophète ^alayhi ssalatou wa s-salam a dit ce qui signifie : « Ce qui aurait été suffisant c’est qu’il fasse le tayammoum, qu’il recouvre la blessure avec un tissu, puis qu’il passe la main mouillée dessus et qu’il lave le reste de son corps », jusqu’à la fin du hadith.

115- D’après Ibnou ^Abbas que Allah ta^ala l’agrée lui et son père, il a dit : « C’est une sounnah que de faire avec le tayammoum une seule prière, puis de faire le tayammoum pour la prière suivante », rapporté par Ad-Daraqoutniyy avec une chaine de transmission très faible.

D’après Ibnou Ibnou ^Abbas que Allah ta^ala l’agrée lui et son père, il a dit : « C’est une sounnah » c’est-à-dire une tradition prophétique, une tradition du prophète ﷺ et ce qui est visé là c’est-à-dire que c’est la voie du prophète, c’est sa Loi qu’un homme n’accomplisse pas, ici il s’agit d’un homme tout comme une femme n’accomplissent pas plus d’une prière avec un même tayammoum. Puis il fait le tayammoum pour la prière obligatoire suivante. C’est pour cela que les gens de science ont dit : « Qu’à travers le tayammoum la personne peut faire une prière obligatoire et autant qu’elle veut de prière surérogatoire ».

C’est ainsi que nous avons su que l’eau est utile pour lever le hadath et que c’est ça l’origine pour la purification et que le tayammoum est un moyen de s’autoriser, de se rendre permis l’accomplissement de la prière.

Croyance musulmane

Posted in Uncategorized par chaykhaboulaliyah sur décembre 9, 2014
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بسم الله الرحمن الرحيم

La louange est à Allaah le Seigneur des mondes. Que Allaah honore et élève d’avantage le rang de notre maître Mouhammad صلى الله عليه و سلم et qu’il préserve sa communauté de ce qu’il craint pour elle. Nous demandons à Allaah qu’Il nous fasse apprendre ce que nous ignorons, qu’Il nous fasse rappeller ce que nous avons oublié, qu’Il nous augmente en connaissance et nous Lui demandons de nous préserver de l’état des gens de l’enfer. Nous demandons à Allaah qu’I fasse que nos intentions soient sincères par recherche de Son Agrément.

Allaah ta^aalaa dit : Ce qui signifie en français : « Rien n’est tel que Lui », (Sourat Ach-Choura / ‘ayah 11).

Allaah n’a absolument pas de ressemblance avec Ses créatures. Cette ‘ayah nous apprends que Allaah n’est pas du tout un corps. Allaah n’est pas un corps, ni un corps palpable, ni un corps impalpable. Les corps sont de deux catégories :

– les corps palpables, ce sont ceux que l’on peut attraper avec la main.

– les corps impalpables, ce sont ceux que l’on ne peut pas attraper avec la main, comme la lumière. La lumière est un corps car elle occupe un espace, elle a un endroit. Allaah n’a pas les caractéristiques des corps palpables, ni es caractéristiques des corps impalpables. La lumière, l’obscurité, l’ombre, l’âme, tout cela fait partie des corps impalpables.

La parole de ceux qui disent que celui qui est vivant est nécessairement en mouvement, est loin de la vérité. Nous disons que Dieu est vivant c’est-à-dire qu’Il a pour attribut la Vie, mais n’étant pas un corps Il n’est pas concerné par le mouvement, ni l’immobilité. Le mouvement et l’immobilité ce sont deux caractéristiques des corps. Allaah n’est pas un corps, on ne dit pas qu’Il est en mouvement, on ne dit pas qu’Il est immobile. Dieu n’est pas concernés par les caractéristiques des corps.

Il y a, malheureusement, des gens qui se disent musulmans et qui disent que celui qui est vivant est nécessairement en mouvement et cela est de la mécréance qui fait sortir de l’Islam. Ils n’ont pas connu Dieu, ils ont adorer quelque chose qui a les caractérisques des corps. Selon eux, le dieu pour lequel ils se soumettent serait un corps qui tantôt bouge tantôt est immobile. Ce n’est pas Dieu qu’ils adorent car Allaah n’est pas un corps. Parmi ceux qui ont pris cette mauvaise croyance, il y a un homme qui est connu qui s’appelle Ad-Daramiyy. Il y en a un autre qui a tiré cela de lui, c’est Ibnou Taymiyyah. Ces deux ne sont pas musulmans à cause de cette mauvaise croyance qui consiste à attribuer à Allaah le mouvement et l’immobilité. Parfois le vent est calme et parfois le vent souffle. La lumière également, parfois elle est dans un endroit, parfois elle est dans un autre endroit. Les corps impalpables peuvent avoir pour caractéristique le mouvement, tout comme les corps palpables peuvent avoir comme caractéristique le mouvement. Tout ceci, ce sont des caractéristiques des créatures.

Le Chaykh ^Abdou l-Ghaniyy an-Naaboulouciyy a dit : « Celui qui a pour croyance que Allaah est une lumière, c’est un mécréant, et celui qui croit que Dieu s’incarne dans quelque chose, c’est un mécréant; ou celui qui croit que Dieu dérive de quelque chose, c’est un mécréant. Et celui qui croit que Dieu remplit les cieux et la terre, c’est un mécréant. »

Ce savant qui a vécu il y a plus d’un siècle, a dit cela car il y a des croyances qui sont justes et d’autres qui ne le sont pas. Il a transmis cela afin de distinguer qu’elle est la croyance du Prophète MouHammad صلى الله عليه و سلم et qu’est-ce qui est des choses que les gens ont ajouté de leur tête. Et ce, même s’ils prennent l’apparence de l’Islam. Ce n’est pas comme certains ignorants qui disent qu’il ne faut pas déclarer mécréance. Ils veulent faire croire que toute personne est gentille et juste, mais ceci est faux.

Ce savant, le Chaykh ^Abdou l-Ghaniyy an-Naaboulouciyy a dit que celui qui croit que Allaah est une lumière n’est pas musulman parce que Allaah dit dans le Qour’aan :

{ ليس كمثله شيء }

qui signifie : Rien n’est tel que Lui.

Celui qui dit que Allaah s’incarne dans quelque chose, il aura dit comme les chrétiens. Ils ont dit à propos de Dieu que l’un de Ses Attributs s’est incarné dans Jésus. Incarner veut dire prendre chair, devenir un corps. Ceci, au Sujet de Dieu ce n’est pas possible. Allaah dit :

{ لَمْ يَلِدْ وَلَمْ يُولَدْ }

C’est-à-dire : Il n’a pas donné naissance et Il n’est pas engendré.

Celui qui croit que Dieu s’incarne dans quelque chose, il est mécréant. Et celui qui croit que quelque chose dérive de Lui, qu’il y a quelque chose qui se sépare de Dieu pour donner autre chose, lui aussi est mécréant. Celui qui a cru que Dieu est un tout duquel des choses peuvent dériver, il a considéré Dieu comme étant un corps. Ce qui peut donner ou engendrer quelque chose c’est un corps, c’est-à-dire quelque chose composer de parties. Or ce qui est composé de parties a besoin de Qui l’a composé ainsi. Cela n’est pas Dieu, un tel être a un début. C’est une créature.

Cette croyance les savants l’ont expliqué avec des mots à notre portée. Les compagnon du Prophète Mouhammad صلى الله عليه و سلم avec tout l’intelligence que Dieu leurs a accordé et leur maîtrise de la langue, il suffisait pour eux d’entendre le verset et toutes les choses étaient claires. Nous, à notre niveau, on est faibles par la compréhension de la langue et par la compréhension en général. On a besoin de ce détail, de nou dire que Allaah n’a pas de ressemblance avec les corps palpables, qu’Il n’a pas de ressemblance avec les corps impalpables, qu’Il n’est pas un tout duquel dérive des parties, qu’Il ne prend pas chair, qu’Il ne s’incarne pas, que rien ne dérive de Lui. Tout cela est compris dans Sa parole :

{ ليس كمثله شيء و هو السميع البصير {

Dans un seul verset.

Allaah dit aussi : C’est-à-dire : Il n’a pas donné naissance et Il n’est pas engendré. Et Il n’a aucun équivalent.

C’est important de bien comprendre cela afin de l’expliquer à notre tour, car le Prophète صلى الله عليه و سلم a encouragé à cela, il a dit : Ce qui signifie : « Transmettez de moi ne serait-ce qu’une ‘aayah », [rapporté par Al-Boukhaariyy].

C’est très important que chacun de nous apprenne, comprenne et transmette. De même, c’est important de le réviser.

Il y avait, par le passé, un groupe qui se disait musulman et qui disait que Dieu est une lumière qui scintille. Ils ont cru que Dieu est une grande lumière éblouissante. C’est là leur croyance, ils ne sont pas musulmans. Les wahhabites, quant à eux, qui se font passer pour des salafistes; ils croient que Dieu est un corps qui a des membres, des mains, des pieds, qui est assis sur le trône. Ceci aussi ce n’est pas la croyance de l’Islam. Les deux groupes sont des mécréants.

Parmi les Noms de Allaah, il y a le Nom An-Noour (النور) et il y a le Nom Al-Mouniir (المنير). Mais cela ne signifie pas lumière. Cela signifie que Allaah éclaire les cieux et la terre par la lumière du soleil, de la lune et des étoiles. C’est cela l’une des deux explications du verset.

Selon l’autre explication, cela signifie que Allaah guide les habitants des cieux (les anges) et les croyants parmi les habitants de la terre (les humains et les djinns) vers la foi.

La foi c’est la lumière que Dieu crée dans le coeur des gens car c’est une lumière qui préserve des ténèbres de la mécréance. Elle délivre des ténèbres de la mécréance.

Il se peut que Allaah accorde à certaines personnes une certaine connaissance des sujets du bas-monde, ils parviennent à une expertise dans certains sujets du bas-monde. Mais certains d’entre eux, Allaah leurs a aveuglé le coeur de sorte que ils sont complètement perdus concernant les sujets de la foi et de l’au-delà. Allaah guide qui Il veut. Ce n’est pas parce qu’une personne sait fabriqué un avion que forcément sa croyance est correcte, de même celui qui a une croyance correcte ce n’est pas une condition qu’il est la connaissance suffisante pour construire des avions par exemple. Ce n’est pas des choses corrélées, de sorte à ce que l’un existe que sans l’autre.

Parmi les groupes de gens qui se revendiquent de l’Islam de manière fausse, il y a un groupe qui dit que Allaah est l’origine de ce monde et que tout ce monde ce sont des ramifications de Lui. Ils disent que Allaah est devenu des anges, des Jinns, des animaux, et toute les choses sont des parties de Lui. Ces gens ils se croient soufiyy alors qu’ils sont plus mécréants que les juifs et les chrétiens. Il y a un autre groupe qui se dit soufiyy aussi mais ils ont pour croyance que Allaah s’incarne dans chaque chose. On les appelle les achroutiyyah. Ces achroutiyyah se trouvent en Syrie, au Liban, en Palestine et même aux Comores. Ils se réclament d’un Chaykh qui s’appelle ^Aliyy Nourou d-Diin al-Achroutiyy qui est du Maghreb et qui s’est établit à ^Akka, en Palestine. Ce chaykh n’avait cette mauvaise croyance mais certains de ceux qui le suivaient ont dérivés. Il a été dit que durant sa vie, lorsqu’il a su que certains qui se réclamaient de lui ont dit cette mauvaise croyance qui consiste à croire que Allaah s’incarne dans les choses, il s’est innocenté d’eux. Il a dit que ces gens ne sont pas sur sa croyance, qu’il ne se reconnait pas en eux.

Il y avait à Beyrouth, une de ces femmes qui se réclament de lui tout en ayant une mauvaise croyance. Environ quatre-vingt femmes l’a suivaient. Elle disait : « Je suis Allaah, tu es Allaah. » Ces gens considèrent véritablement que Dieu s’incarne dans les choses. Si l’un d’eux frappent à la porte, l’un demande qui est là et celui qui se trouve derrière la porte dit qu’il est Allaah.

Le chaykh ^Aliyy Nourou d-Diin Al-Achroutiyy avait une fille qui a suivi cette mauvaise croyance, elle n’avait pas appris de son père. Ce n’est pas parce qu’un individu est un savant que son enfant sera un savant, et inversement. Le Prophète NouHعليه السلام avait quatre fils, trois étaient musulmans, un quatrième était mécréant. Le père du Prophète Ibraahiim عليه السلام était mécréant.

Le chaykh ^Aliyy Nourou d-Diin Al-Achroutiyy était un musulman d’une voie soufiyy véritable, il était sur la droiture. Mais des gens ont diffusé de la mécréance sous son appellation, en se revendiquant mensongèrement de lui. Ils ont dérivés. Sa fille diffusa elle aussi des mécréances. Jusqu’à nos jours, on trouve encore des traces de ces gens là.

La croyance de Ahlou s-sounnah, c’est-à-dire les gens qui sont sur la croyance du Prophète Mouhammad صلى الله عليه و سلم , n’est pas que Allaah a une quantité, ni qu’Il serait dans un endroit, ni qu’Il serait dans tous les endroits (partout). Mais plutôt c’est de croire que Allaah existe sans endroit. C’est pour cela qu’il n’est pas permis de dire que Allaah est dans la direction du haut, dans la direction du trône. Il n’est pas permis de dire que Allaah est partout. Il n’est pas permis d’imaginer que Allaah serait dans une direction ou dans toutes les directions. Celui qui a eu une idée passagère, qu’il la chasse cette idée de sa tête. Les directions et les endroits ont un début et Allaah existe sans début. Avant l’existence des endroits et des directions, Allaah existe sans endroits e sans direction. Après la création des endroits et des directions, Allaah existe et ne change pas. Celui qui change, il a un début, il a besoin Qui lui donne ce début et le fait changer.

La plupart des anges tournent autour du trône, le toit du Paradis, la plus grande des créatures que Allaah a créé. Au Paradis aussi il y a des anges, ils ont des fonctions. Ces anges qui sont au Paradis, ils ont un président qui s’appelle RiDwane. De même, en enfer il y a des anges en chargent de l’enfer. Leur président s’appelle Maalik. Les anges qui sont en enfer ne subissent pas de châtiment. Ils sont tous des saints. L’enfer ne leur fait pas de douleur ou de mal. Si Allaah avait une direction ou un endroit, Il aurait été semblable à une partie de Ses créatures.

Le deuxième pilier fondamental de la croyance des musulmans, c’est de croire que la création est un attribut de Allaah exclusivement. Il n’y a pas autre que Dieu qui crée quoi que ce soit. Il n’y a pas autre que Lui qui donne l’existence à ce qui n’existait pas. Il n’y a pas d’autre créateur que Lui, dans le sens de donner l’existence. Il donne l’existence au bien et au mal. Allaah est le Créateur de notre regard. Lorsque nous observons quelque chose et que l’image revient, tout cela c’est Allaah Qui le crée. Allaah est le Créateur de la foi et de la mécréance. Quant à ceux qui prétendent que les bonnes actions c’est Dieu Qui en est le Créateur et que les péchés ce serait l’esclave qui les crée ou le chayTan qui les crée, ce sont des mécréants. Ils ont cru qu’il y a deux créateurs. Allaah nous apprend qu’il y a qu’un seul Créateur.

Dieu dit dans le Qour’aan :

وَخَلَقَ كُلَّ شَىْءٍ

Ce qui signifie : « Il crée toute chose », [Al-Fourqaan / 2]

Il dit aussi :

هَلْ مِنْ خَالِقٍ غَيْرُ اللهِ

ce qui signifie : « Y aurait-il un autre créateur que Allâh » [FâTir / 3].

C’est-à-dire qu’il n’y a pas de créateur autre que Dieu.

Croire que Allaah est le Créateur de toute chose, c’est une croyance prouvée dans le Qour’aan.

Allaah a créé la lune et Il a fait qu’elle n’éclaire pas uniquement vers la terre mais aussi vers le ciel. Par Sa toute-puissance, Il fait que la lumière de la lune n’est pas tous le temps la même. Au début du mois, la majeure partie de la lune n’émet pas de lumière. Puis, nous voyons d’avatange de lumière. Il y a un chaykh, d’origine turque, qui s’appelle ^Abdoul-laah Afandiyy qui est monté à la lune deux fois. Il a désiré faire la prière sur la lune. Il y est monté deux fois, puis il est revenu. Cela a eu lieu, il y a une soixantaine d’années. Il enterré dans un village qui s’appelle QaQmaz. Les savants ont dit que l’on ne peut pas vivre sur la lune.

Dans sourat NouH, les ‘aayah 15 et 16, Allaah nous apprend qu’il a créé les sept cieux qui sont tous parallèles les uns aux autres et Il a fait que la lune éclaire pour ces cieux, c’est-à-dire que la lune donne de la lumière pour ce ciel que nous voyons mais également pour les autres cieux qui sont au-dessus. Les cieux sont séparés par une grande distance. Un ciel ce n’est pas des matieres gazeuses, ce sont des matrieres solides. C’est un corps palpable. Chaque ciel est épais.

Le fait de dire que la terre tourne, cela n’a aucun fondement. Ce qui est correct, c’est de dire que le soleil tourne. Le prophète Ibraahiim عليه السلام a dit au roi An-Noumroud qui se prétendait dieu : « Mon Seigneur fait venir le soleil de l’Est, fais le donc venir de l’ouest si tu es capable. » Au préalable, le prophète Ibraahiim lui avait indiqué que c’est Allaah Qui donne la vie et la mort mais le roi faible d’esprit avait tenté une réponse qui n’est pas un argument. Deux de ses prisonniers, tous deux sous la coupe d’une sentence de mort. Il fit tuer l’un, prétextant lui donner la mort. Et il fit libérer l’autre, en prétextant donner la vie. Le Prophète Ibraahiimعليه السلام lui donna alors l’argument au sujet du soleil.

Il a été demandé au Chaykh ^Abdoul-laah Al-Harariyy comment explique t-on l’éclipse lunaire et l’éclipse solaire. Il a dit que ces deux sont des événements pour la lune et le soleil, c’est une menace pour les gens. Le chaykh a dit qu’il se peut que des gens puissent calculer, déterminer à l’avance approximativement quand aura lieu telle ou telle éclipse car cela fait partie des choses qui peuvent être calculer.

Le chaykh ^Abdoul-laah Al-Harariyy a dit, sur une autre question, au sujet d’une appellation que des gens donnent en arabe à l’arc en ciel. Ils disent : قوس قزح , mais ce qui est juste de dire c’est : قوس الله .

Le chaykh fut interrogé au sujet de ce qui est cité dans des livres de préhistoire, concernant de grands animaux appelés les dinosaures. Il a dit que il n’y a pas de préjudice pour la croyance de la personne si elle croit que les dinosaures ont existé ou si elle croit qu’ils n’ont pas existé. Croire qu’ils ont existé et croire qu’ils n’ont pas existé, c’est indifférent. Ce n’est pas quelque chose qui attrait aux fondements de l’Islam.

Le chaykh ^Abdoul-laah a dit au sujet de ce que les gens appellent l’attraction terrestre, cela n’a rien à voir. Allaah a donné une puissance à l’être humain pour monter plus faible que sa puissance pour descendre. Ce n’est pas cela qui prouve l’attraction gravitationnelle.

Concernant l’expérience que certains font durant laquelle deux poids différents, un plus lourd que l’autre, sont lâchés dans un récipient vide. Le chaykh a dit que ce n’est pas une preuve de l’attraction gravitationnelle, mais plutôt c’est une caractéristique que Dieu a créé.

Le chaykh a été questionné au sujet de la fécondation in vitro, ce qui est fait lorsqu’ils prennent le maniyy de la femme (équivalent féminin du sperme) en insérant une seringue dans son orifice inférieur sans qu’il y ait de pousser de désir et le maniyy de l’homme (sperme), puis qu’ils les mélangent, puis les mettent dans l’utérus de la femme. Le chaykh a dit que si le mari est médecin, il peut le faire avec son épouse. Sinon, c’est interdit car la femme découvre ses parties intimes. Il a expliqué que l’eau de la femme prend racine au niveau des os de la poitrines, puis il descend vers le bas.

Les classes du jugement rationnel sont au nombre de trois :

– ce qui est obligatoire selon la raison : c’est ce dont la raison ne conçoit pas l’inexistance, comme l’Existence de Dieu et Ses Attributs. Tout ce qui existe est une preuve de Celui Qui les a créé.

– ce qui est impossible selon la raison : c’est ce dont la raison ne conçoit pas l’existence, comme l’impossibilité d’un associé à Dieu. L’impossibilité d’un second à Dieu, d’une femme, d’un fils.

– ce qui est possible selon la raison : c’est ce dont la raison conçoit tantôt l’existence et tantôt l’inexistence.

La Puissance de Dieu ne se rapporte pas à ce qui est obligatoire selon la raison, et ne concerne pas ce qui est impossible selon la raison. Et ce, parce que le premier est obligatoire et parce que le deuxième est impossible, par définition même. La fonction de la Puissance de Dieu c’est de donner l’existence et d’anéantir, ce qui admet l’existence et l’anéantissement, c’est-à-dire ce qui est possible selon la raison. La Puissance de Dieu ne concerne pas ce qui est obligatoire parce qu’il n’admet pas l’inexistance. Et la Puissance de Allaah ne concerne pas ce qui est impossible parce qu’il n’admet pas l’existence. Mais la Puissance de Allaah concerne tout ce qui est possible selon la raison. On ne dit donc pas  » la Puissance de Allaah ne peut pas » mais on dit  » la Puissance de Allaah ne concerne pas ce qui est impossible ». On ne dit pas :  » Est-ce que Allaah peut avoir un fils? » Avoir un fils au Sujet de Dieu est quelque chose d’impossible selon la raison. On ne dit pas :  » Oui, Il peut. » et on ne dit pas :  » Non, Il ne peut pas. ». On dit plutôt : « La Puissance de Dieu ne concerne pas ce qui est impossible. » Celui qui dit :  » Oui, Il peut », il devient mécréant. De même, celui qui dit que Allaah ne peut pas, il devient mécréant. En une phrase, la personne peut rompre son Islam. C’est pour cela que le Prophète Mouhammad صلى الله عليه وسلم a dit : qui signifie : « Certes, il arrive que quelqu’un dise une parole dans laquelle il ne voit pas de mal, mais à cause de laquelle il chutera en enfer pendant soixante-dix automnes »

Une phrase peut être la cause pour un séjour éternel en Enfer. Il faut surveiller sa langue car le Prophète nous a indiqué que l’organe par lequel l’être humain commet le plus de péché c’est sa langue. Dans un Hadîth, il a dit : ce qui signifie : « Celui qui se tait est sauvé. »

Adoption

Posted in cours général,jurisprudence par chaykhaboulaliyah sur octobre 14, 2014
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La louange est à Allah le Seigneur des mondes. Que l’honneur et l’élévation en degrés soient accordés à Mouhammad le pur et l’honnête.

 

La preuve à partir du Qour’an sur l’interdiction de l’adoption, est la parole de Allah ta^ala dans sourat Al-‘Ahzab, ‘ayah 4 :

 

Qui signifie : « Attribuez-les à leurs véritables pères. Ceci est plus juste selon le jugement de Allah. Si vous ne connaissez pas leurs pères, ce sont vos frères en religion et des gens de votre clan ».

Et Allah ta^ala dit dans sourat Al-‘Ahzab, ‘ayah 39  :

 

Ce qui signifie : « Mouhammad n’est le père d’aucun homme d’entre vous. Il est le Messager de Allah et le dernier des prophètes. Allah sait toute chose ».

 

Az-Zourqaniyy a dit dans Al-Mawahibou l-Ladounniyyah : « As-Soubkiyy a dit : c’est une parole réprouvable. Le Prophète r n’a été épris par l’épouse de personne. Le récit de Zaynab est que Allah en a fait, comme cela est cité dans sourat Al-‘Ahzab, une cause pour arrêter les gens de dire : (Zayd est le fils de Mouhammad) et également pour indiquer l’infondé et l’interdiction de l’adoption ».

 

Quant au hadith de Zaynab Bintou Jahch, la femme du Prophète r dans lequel elle disait : ((زَوَّجَكُنَّ أَهَالِيكُنَّ وَزَوَّجَنِيَ اللهُ مِنْ فَوْقِ سَبْعِ سَمَوَاتٍ)) (zawwajakounna ‘ahalikounna wa zawwajaniya l-Lahou min fawqi sab^i samawat) ce qui signifie : « [Ô femmes] ce sont vos familles qui vous ont mariées alors que moi, c’est Allah qui m’a mariée, mon mariage était inscrit au-dessus des sept cieux« . Ceci signifie que le mariage du Prophète avec elle est inscrit dans la Table Préservée, cette table qui est au-dessus des sept cieux.

C’est une écriture spéciale pour Zaynab. Ce hadith a été rapporté par Al-Boukhariyy et Al-Bayhaqiyy. Il comporte la preuve que le Prophète a épousé Zaynab par révélation et sans tuteur ni deux témoins.

Le récit : Au début, le Prophète a adopté Zayd, avant la descente de la ‘ayah de l’interdiction. On l’appelait Zayd fils de Mouhammad. Son épouse était Zaynab Bintou Jahch. Zayd l’a divorcée. Puis la ‘ayah de l’interdiction est descendue. On l’appela par la suite : Zayd fils de son père. Après cela, le Prophète r l’a épousée. Elle est la fille de sa tante paternelle.

Quelques signes annonciateurs du jour du jugement (première partie)

Posted in cours général,Exhortation,islam par chaykhaboulaliyah sur mai 18, 2014
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La louange est à Allah, le Seigneur des mondes, Celui Qui est très Miséricordieux, Celui à Qui appartient toute chose.

Je témoigne qu’il n’est de dieu que Allah, Lui Seul n’a pas d’associé, et Celui Qui est tout Puissant et je témoigne que notre maître Mouhammad est Son esclave et Son Messager, celui que Allah a envoyé avec la bonne guidée.

Nous demandons à Allah qu’Il honore et élève davantage en degré notre maître Mouhammad salla l-Lahou ^alayhi wa s-sallam et

qu’ Il honore sa famille et ses compagnons.

 

Chers bien aimés honorables,

 

L’heure du jour du jugement est quelque chose de très éminent.

Le jour du jugement comporte des difficultés et des épreuves qui sont très graves.

Allah ne nous a pas donné à connaitre le moment exacte de son arrivée mais Allah soubhanah, nous a fait connaitre certains des signes qui sont annonciateurs pour nous rappeler qu’il y a aura un jour du jugement.

Un jour du jugement qui sera l’aboutissement de tous ces signes annonciateurs.

Afin que nous nous préparions, en ayant la bonne foi, la bonne croyance et en accomplissant les bonnes oeuvres.

Craignez donc Dieu en vous préparant pour ce jour, le jour du jugement, en multipliant les actes d’obéissance, avant que ne s’abattent les épreuves.

 

Notre Seigneur, Allahou tabaraka wa ta^ala nous a annoncé et nous a appris combien nous avons de bien ou de mal.

Comment nous aurons des choses que nous allons aimer et des choses que nous allons détester, des plaisirs et des choses qui dérangent puisqu’Il dit dans sourat ? ‘ayah 20 ce que nous comprenons:

 » Sachez que cette vie du bas monde est pour certains des jeux, des loisirs, d’occasions pour s’embellir, pour faire preuve de fierté et d’arrogance, pour multiplier les biens et les enfants; tout comme une pluie qui plait au non croyant, qui par la suite fait pousser des plantes, mais qui en fin de compte deviennent sèches et dans l’au-delà ce sera une source de châtiment ou un pardon de la part de Dieu et un bon agrément, cette vie du bas monde est surtout suivi par ceux qui n’oeuvrent pas pour l’au-delà »

 

Dans sourat al-‘anbiya, ‘ayah 105, Allah nous apprend que chaque personne va mourir et que chacun sera éprouvé par de mauvaises choses ou de bonnes choses, ce seront donc des épreuves, mais ce qui est sûr, c’est qu’il y aura une résurrection et un jugement.

 

Allah a crée ce monde que nous observons, dont nous rendons compte véritablement et Il a fait que ce monde a un terme défini.

Et chaque créature dans ce monde, elle aussi a une durée qu’elle ne va pas dépassé.

Tout comme dit Allah ta^ala dans sourat ar-roum ‘ayah 8 ce dont nous comprenons:

« Ne méritent-ils donc pas à propos d’eux-même et à propos de ce que Allah a crée, les cieux et la terre et ce qu’il y a entre eux, toute les choses ont un terme bien défini, mais beaucoup de gens ne croient pas au jour du jugement.

 

Et dans sourat a^raf ‘ayah 104, Allah nous apprend que chaque communauté a un terme et lorsque sera arrivé l’échéance, personne ne va dépasser cette échéance.

 

Et dans sourat ‘ali ^Imran ‘ayah 145, Allah nous apprend que chaque personne va mourir mais qu’elle ne pourra avant le terme que Allah lui a donné.

 

Lorsque la personne arrive à son terme, lorsque la créature arrive à sa fin, Allah soubhanahou wa ta^ala la fait mourir et la fait remplacer par une autre.

Lorsque cette vie arrivera à son terme, les cieux vont se fissurer, la terre sera applatie, les montagnes disparaitront et seront comme des mirages, le soleil aura sa lumière éteinte tout comme la lune et les étoiles vont tomber.

Tout ceux qui sont dans les cieux et sur terre vont mourir sauf ceux pour qui Allah a voulu qu’ils ne meurent pas.

 

Allah, après la fin de ce bas monde, fait qu’il y a aura un jour du jugement.

Dans sourat al-hajj, ‘ayah 1 et 2, nous avons des informations à propos de ce jour là puisque Allah nous ordonne de faire preuve de piété à Son égard, ce jour là est un jour éminent, ce jour là, s’il avait une femme qui allaitait son enfant, elle l’oublierait, s’il y avait eu une femme qui était enceinte, elle perdrait son enfant tellement les épreuves de ce jour sont difficiles.

Les gens vont sembler être ivres sans qu’ils ne le soient véritablement, mais c’est à cause du châtiment de Allah, ils seront comme perdu tellement les épreuves sont éminents ce jour là.

 

Allah a crée pour ce jour là, le jour du jugement un autre monde.

Ce monde là, les vertueux vont avoir une félicité pour leurs bonnes oeuvres, et ceux qui auront mal agit auront un châtiment douloureux.

Allah nous apprend dans les ‘ayah de 48 à 50 de sourat Ibrahim, que ce jour là, la terre sera changée et que les gens seront tous réssucités, les criminels, ce jour là, seront enchainés et leurs visages recouvert de feu.

 

Allah ta^ala nous apprend dans sourat ar-roum, dans la ‘ayah 14 et 15 qu’au jour du jugement, les gens seront séparés les uns des autres. Ceux qui ont été croyants et qui ont agit en bien seront dans des jardins du Paradis et ils en profiteront.

Allah nous a caché le jour du jugement, c’est-à-dire que nous ne connaissons pas sa date, mais dans sourat a^raf, ‘ayah 187, Allah ordonne à Son Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa s-sallam de répondre à ceux qui l’interrogent à propos du jour du jugement, de leur dire qu’il n’en a pas de connaissance, que Seul Allah sait quand est-ce que le jour du jugement aura lieu.

 

Cependant, Allah ta^ala a fait que pour le jour du jugement, il y a des signes, qui vont l’annnoncer, qui précèdent ce jour là, qui indiquent son éminence, afin que les gens profitent de leur vie pour multiplier les actes d’obéissance, et pour qu’ils s’éloignent des péchés.

Par ailleurs, ces mêmes signes annonciateurs du jour du jugement, qui nous les fait connaitre? c’est notre maitre Mouhammad salla l-Lahou ^alayhi wa s-sallam.

L’arrivée de ces signes sont autant de miracles en faveur de notre Prophète puisqu’il annoncer des choses qui allait se produire dans le futur quand il a parlé.

Parmi ces signes, il y a ceux qu’on appelle des petits signes, et parmi eux ceux qu’on appelle des grands signes.

 

Parmi les petits signes annonciateurs du jour du jugement, il y a ce que le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa s-sallam a annoncé quand Gibril l’a interrogé dans ce hadith qui a été rapporté par Mouslim.

Gibril, pour enseigner aux compagnons, avait posé la question quels étaient ces signes annonciateurs du jour du jugement.

Et le Messager a dit une phrase que les savants ont expliqué comme suit:

Ils ont dit les filles vont devenir désobéissantes à leurs mères, c’est comme si la fille avait été née d’une femme qui était esclave et que elle, serait la maîtresse de sa mère car les filles, dans cette époque là vont considérer de haut leur propre mère, tellement leur coeur sera corrompu et ceci est apparu.

De nos jour, la fille est comme une maitresse pour sa mère.

 

Dans ce même hadith, le Messager salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a donné un autre petit signe, c’est que ce sera dans une période où ceux qui étaient pauvres, qui marchaient nu pied, qui étaient mal habillé, qui faisait paître du bétail devenir riches et construire des tours, chacun essayant de construire des tours plus élevés que l’autre et cela nous le voyons dans la péninsule arabique, ceux qui, il n’y a pas si longtemps étaient pauvres et qui se mettent à construire en hauteur.

 

Dans un hadith, rapporté par al-Boukhariyy et Mouslim, d’après le compagnons ‘Anas, que Allah l’agrée, le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa s-sallam a annoncé que parmi les petits signes annonciateurs du jour du jugement, c’est que la science de la religion va se perdre, les gens ne vont plus s’en occuper comme auparavant.

Et par conséquent, l’ignorance va se propager, également la fornication va se propager et beaucoup de gens vont se mettre à boire de l’alcool.

 

Qu’est ce que nous comprenons de ce hadith? Nous comprenons que parmi les signes annonciateurs du jour du jugement, il y a moins de science par la mort des savants, les véritables savants, et que l’ignorance va se propager, la majorité va devenir ignorante.

Et qu’il y aura beaucoup de fornication, parce que les gens n’auront plus de pudeur et enfin que beaucoup se mettent à boire de l’alcool.

 

D’après Maymounah, que Allah l’agrée, l’épouse du Prophète, salla l-Lahou ^alayhi wa s-sallam, elle a dit que le Messager de Allah salla lLahou ^alayhi wa s-sallam a donné des signes annonciateurs du jour du jugement, il nous a appris que sa communauté sera dans de bonnes conditions, dans un bon état tant qu’il n’y a pas beaucoup d’enfant issue de la fornication; mais s’il va y avoir des enfants issue de la fornication, alors qu’ils s’apprêtent à avoir un châtiment de la part de Dieu.

Ce hadith rapporté par ‘Ahmad, Abou Ya^la et at-Tabaraniyy veut dire que si jamais la fornication se propage au sein de la communauté, alors Allah fait parvenir un châtiment et des épreuves dans ce bas-monde avant même l-au-delà.

 

Le Messager salla l-Lahou ^alayhi wa s-sallam nous a également appris que si la communauté délaisse l’interdiction de ce qui blâmable, de ce qui est mauvais et que les gens arrêtent d’interdire ce qui est mauvais, alors Allah leur fait parvenir un châtiment, et des épreuves dans ce bas-monde avant les épreuves dans l’au-delà, puisque l’Imam Ahmad ibnou Hanbal dans son mousnad, d’après notre maître Abou Bakr as-Siddiq, que Allah l’agrée, le Messager salla l-Lahou ^alayhi wa s-sallam nous a appris que si les gens n’interdisent pas le mal alors qu’ils sont conscient de ce mal, alors qu’ils s’apprêtent à avoir un châtiment et sans doute des épreuves s’abbatent de nos jours sur les musulmans, c’est à cause justement de leur abstinence d’interdire ce qui est blâmable.

 

Dans la ‘ayah 105, de sourat al-ma’idah, Allah nous ordonne, Il ordonne à tous les croyants d’oeuvrer dans l’obéissance à Allah, de faire ce que Allah nous a ordonné de faire et de nous abstenir de faire ce qu’Il nous a interdit de faire.

La suite de cette même ‘ayah, Allah nous apprend que si la communauté, si les musulmans s’ordonnent le bien les uns les autres, si les gens s’abstiennent de faire ce qui est interdit en s’interdisant de commettre ce qui est blâmable.

C’est-à-dire que si l’homme fait ce que Allah lui a ordonné de faire après avoir appris la science de la religion, car il s’agit d’apprendre la science qui permet de connaître ce qui est licite et ce qui est interdit, de connaitre ce qui est obligatoire et ce qui est interdit et de connaître quel est l’argent qui est licite et quel est l’argent interdit, quelles sont les paroles licites et les paroles etc, celui qui apprend le minimum de la science de la religion et qui applique cela pour lui même, Allah ta^ala lui accorde un grand bien.

 

Dans cette ‘ayah, Allah nous apprend que dès lors que la personne pratique ce qui la concerne, en terme d’obligation et qu’elle s’arrête de commettre ce qui est interdit, à partir de ce moment là, il y a des gens qui sont égarés, cela ne lui portera aucun préjudice.

Cela ne lui sera aucunement nuisible ou préjudiciable.

 

D’après Salman, que Allah l’agrée, le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa s-sallam a dit que parmi les signes annonciateurs du jour du jugement c’est que le voisin nuise à son propre voisin.

Ce hadith rapporté par Abou ibnou Chaybah est une preuve de la prophétie de notre maître Mouhammad, de nos jours beaucoup de gens nuisent à leurs voisins.

 

Et dans un hadith rapporté par ? al-aslami, que Allah l’agrée, le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa s-sallam nous a apprit que Allah fait mourir les vertueux les uns après les autres, de sorte que ne restera en majorité que des gens qui ont peu de vertus, des gens qui sont grand pécheurs et Allah ne leur fait pas miséricorde.

Ce hadith est semblable a cet autre dans lequel le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa s-sallam nous a apprit que chaque jour qui vient sera pire que celui qui l’a précédé jusqu’à ce qu’arrive le jour du jugement c’est-à-dire que ce seront des épreuves et des dissensions qui vont se succéder les unes après les autres, mais Allah sauve Qui Il veut et Il anéantit Qui Il veut et l’Islam ne sera jamais interrompu.

 

La Loi de Mouhammad ne sera pas interrompu, la Loi de Mouhammad demeurera et restera jusqu’au jour où Dieu fait mourir tous les croyants et que seuls les non croyants seront encore en vie, c’est-à-dire que le dernier siècle de cette vie dans ce bas-monde, personne ne va dire « Allah », personne ne va dire « La ‘ilaha ‘il-la l-Lah » les gens seront noyés dans le mal.

Dieu les fera mourir par un cri que va souffler l’ange Israfil, tous périront par le bruit que va émettre l’ange Israfil, c’est cela le début du jour du jugement.

 

C’est pour cela que par le passé, tu voyais qu’il y avait plus de vertueux, par le passé, tu pouvais voir des gens qui faisaient le tahajjoud, qui se levaient la nuit pour accomplir des actes d’adoration surérogatoires.

Dieu fait mourir les vertueux les uns après les autres.

Par le passé, les gens faisaient beaucoup d’actes surérogatoires, les gens jeunaient des jeûnes surérogatoires, ils donnaient des aumônes ; mais les jours s’empirent de jour en jour, les gens deviennent de plus en plus mauvais.

 

Par le passé, les gens veillaient en acte surérogatoires, alors que de nos jours, ils veillent pour des choses inutiles.

Par le passé les gens jeunaient leur journée en jeûne surérogatoire, alors qu’aujourd’hui, tu les trouve en train de dormir ou en train de faire des transactions interdites, de la vente avec de la traîtrise, ils trahissent ceux à qui ils vendent, ou ils les dupent ou ils les trompent.

 

Les gens deviennent de plus en plus mauvais mais malgré cela, il y a toujours des gens de biens et la louange est à Dieu pour cela, il y aura toujours des gens que Dieu agrée sur la religion, des gens qui sont sur la droiture selon l’apparence.

Pour cela, que chacun d’entre nous fasse attention pour ne pas être de ceux que le Messager a décrit par le terme « ? » c’est-à-dire les restes, les choses inutiles, mais d’être plutôt de ceux qui sont les meilleurs, de ceux qui sont sur la droiture, de l’obéissance à Dieu. Même si beaucoup autour de lui vont à leur perte et qu’ils s’exposent au châtiment, car chacun sera ressuscité au jour du jugement selon son intention.

 

Dans un hadith rapporté par al-Boukhariyy, le compagnon Abou Hourayrah, que Allah l’agrée a dit que notre maître Mouhammad, salla l-Lahou ^alayhi wa s-sallam nous a apprit que le jour du jugement n’arrivera pas avant que la science ne diminue, et qu’il n’y ait beaucoup de tremblement de terre, et que le temps va paraitre très court et qu’il y ait beaucoup de zizanie qui va apparaitre, ainsi que des assassinats et des meurtres et l’argent sera disponible à grande échelle chez les gens.

 

Dans ce hadith, le Messager de Allah, salla l-Lahou ^alayhi wa s-sallam a dit que le jour du jugement ne commencera pas avant certaines choses.

Il est à rappeler que le jour du jugement dure 50 000 années, et que ce jour va commencer lorsque l’ange Israfil va souffler dans le cor, qui est un instrument un son, les gens sortiront alors de leur tombes pour l’exposition des actes.

 

La parole du Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa s-sallam, lorsqu’il a dit que la science va diminuer, ça veut dire que les savants véritables vont mourir et qu’il y aura beaucoup d’ignorance.

Exactement tout comme a rapporté al-Boukhariyy, d’après notre maître Mouhammad salla l-Lahou ^alayhi wa s-sallam, qu’il a dit que Allah n’ôte pas la science des cœurs des gens, mais Allah sait que la science diminue par la mort des savants, au point que lorsqu’il n’y aura pas beaucoup de savants, les gens vont prendre des ignorants à leur tête et ils vont les interroger ; et ces ignorants qui se font passer pour des savants vont donner des avis, de sorte qu’ils s’égarent eux-mêmes et ils égarent ceux qui l’ont interrogé.

 

Ce hadith est une preuve que si quelqu’un pose une question de religion pour avoir un avis à celui qui n’est pas apte à donner des jugements, de sorte que celui qui n’est pas apte lui donne une réponse sans science et que celui qui a posé la question applique cette réponse, la nuisance, le tort et le préjudice va concerner les deux ; aussi bien celui qui a posé la question, que celui à qui la question a été posé et qui a répondu sans science.

 

Quand le Prophète a dit qu’il y aura beaucoup de tremblement de terre, le tremblement de terre c’est lorsque la terre tremble à tel point que les constructions, et les édifices s’écroulent.

Le Messager a dit que parmi ces signes, le temps va paraitre très court, c’est-à-dire que ce qui était habituellement long va sembler être très très court et ce sont des paroles globales que le Messager a donné dans un hadith qui a rapporté par at-Tirmidhiyy.

Dans ce hadith, le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa s-sallam a dit que le jour du jugement n’arrivera pas avant que le temps ne devienne court, de sorte que l’année devient comme un mois, le mois devienne comme une semaine, la semaine devient comme un jour, le jour devient comme une heure, et l’heure comme le moment où le feu est attisé et ceci ne s’est pas encore réalisé.

 

Pour ce qui est des dissensions qui vont apparaitre, c’est également un signe annonciateur du jour du jugement, c’est que les zizanies et les discordes deviennent apparentes, elles vont se multiplier.

 

Pour ce qui est du hadith, il y a une explication du terme qu’à utilisé le Prophète, le Prophète a utilisé le terme « al- ? » c’est-à-dire que les assassinats se multiplieront, les gens vont s’entretuer.

 

Pour ce qui est de la parole du Prophète dont on comprend, c’est que l’argent sera disponible à large échelle, c’est que lorsque le nombre de tués va augmenter, il y aura plus beaucoup d’hommes, et les gens ne vont plus chercher à avoir des biens, et ils n’auront pas beaucoup d’espoir de vivre.

 

Tout ce qui est des préliminaires, de ce que le Messager salla l-Lahou ^alayhi wa s-sallam a annoncé, la plupart de ces choses sont apparut, entre autres beaucoup d’ignorance, peu de savants, et également le grand nombre de marché, c’est-à-dire les points de vente.

Aujourd’hui, tout cela est apparu.

Par le passé, lorsque quelqu’un voulait vendre ou acheter, il devait parcourir de longue distances, alors qu’aujourd’hui, les points de vente et les marchés sont devenus très proches les uns des autres.

 

Parmi les petites signes que le Messager nous a annoncé, c’est la disparition des montagnes dans leur totalité, des montagnes qui disparaissent de leur base, tout comme cela est apparut dans le hadith, c’est-à-dire de nombreuses montagnes.

Est-ce que c’est par l’action des gens ou pas ? Cela n’a pas été précisé dans le hadith.

Ce que font les gens aujourd’hui, ils détruisent une montagne pour construire un chemin ou élargir un chemin, c’est ce qui se produit aujourd’hui, mais la disparition des montagnes dans sa totalité, cela ne s’est pas encore produit.

 

Parmi les petits signes, il y a également la multiplication des maladies que les gens ne connaissaient pas auparavant. Il y aussi le grand nombre de charlatan, et les orateurs qui diffusent le mal, tout cela s’est produit.

 

Parmi les signes qui ne sont pas encore apparut, il y a ce qu’à rapporté al-Boukhariyy et Mouslim, d’après Abou Hourayrah, que le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa s-sallam, lui qui est véridique et qui ne ment pas ; dans sa parole qu’il a dite mentionnant que le jour du jugement n’arrivera pas avant que l’Euphrate ne laisse paraître une montagne en or, et pour 100 personnes qui vont s’entretuer pour avoir cet or, 99 vont mourir, chacun d’entre eux dira « peut-être que c’est moi qui sera sauvé ».

Alors, comment est-ce que ce fleuve l’Euphrate, dans lequel il y a beaucoup d’eau aujourd’hui va faire paraitre cette montagne en or ? An-Nawawiyy a dit c’est-à-dire que son eau va disparaitre et qu’une montagne en or va apparaitre.

Aujourd’hui, cette montagne en or est recouverte de terre, c’est une montagne en or qui n’est pas connu aujourd’hui.

Et si le cours de ce fleuve de l’Euphrate se déplace, cette montagne en or va apparaitre.

Et Allah sait plus que tout autre comment cette eau va disparaitre.

Alors pourquoi ça a été appelé montagne d’or, c’est pour indiquer qu’il y aura beaucoup d’or.

 

Et parmi les signes qui sont des petits signes également qui ne sont pas encore apparu, c’est l’apparition d’un homme qui s’appelle al-Mahdiyy ^alayhi s-salam, et son apparition est authentifié par le hadith sahih rapporté par ibnou Hibban.

Dans le hadith, le Messager salla l-Lahou ^alayhi wa sallam nous apprend que le jour du jugement n’arrivera pas avant qu’il y ait un homme de la famille du Prophète, qui portera le même nom que le Prophète, et dont le père aura le même nom que le père du Prophète et il va gouverner la terre en rétablissant la justice.

 

Al-Mahdiyy, s’appelle Mouhammad fils de ^Abdou l-Lah, il est soit Haçaniyy, c’est-à-dire descendant de notre maître al-Haçan, soit Houçayni, c’est-à-dire descendant de al-Houçayn, qui sont tous deux, les enfants de Fatimah, la fille du Prophète, que Allah l’agrée.

 

Il a été rapporté dans les paroles des compagnons, qu’au tout début de la sortie de al-Mahdiyy, il y aura un ange qui va l’accompagner qui va dire « Voici al-Mahdiyy, le Calife que Dieu a voulu pour vous, alors suivez-le ».

Il a été rapporté également que notre maître al-Mahdiyy, au tout début, il sortira de Médine et il sera accompagné de 1000 anges qui vont le soutenir, il ira ensuite à la Mecque, et à la Mecque, il sera attendu par 300 saints qui seront les tout premiers à lui faire un pacte d’allégeance.

 

A l’époque de al-Mahdiyy, au début, il y aura une famine, tout comme cela a été rapporté dans le hadith.

Conférence : A propos du hajj et des dix premiers jours de dhou l-hijjah

Posted in cours général,Exhortation,islam par chaykhaboulaliyah sur décembre 13, 2012
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La louange est à Allah le seigneur des mondes, que Allah honore et élève davantage le rang de notre maître Mouhammad salla l-Lahou ^alayhi wa sallam et qu’Il préserve sa communauté de ce qu’il craint pour elle. Nous demandons à Allah qu’Il nous fasse apprendre ce que nous ignorons, qu’Il nous fasse nous rappeler de ce que nous avons oublié et qu’Il nous augmente en connaissance. Nous demandons à Allah de nous préserver de l’état des gens de l’enfer, nous demandons à Allah qu’Il fasse que nos intentions soient sincères par recherche de Son agrément.

 

 

Allah a fait grâce à la communauté islamique par ses nombreux bienfaits. Il a accordé à ses esclaves vertueux, des saisons, des périodes, pour le bien durant lesquelles ils s’approvisionnent, ils profitent pour multiplier les actes d’adoration et les bonnes œuvres. Et Allah a prolongé la vie de ses esclaves de sorte qu’ils puissent profiter de ces périodes de bien. Et parmi ces périodes, les plus éminentes d’entre elles, il y a les dix premiers jours du mois de dhou l-hijjah.

 

Même si la moyenne d’âge de la communauté du Prophète Mouhammad salla l-Lahou ^alayhi wa sallam est courte par rapport aux communautés qui nous ont précédés. Vous savez que la moyenne d’âge dans cette communauté est d’environ soixante ans, un peu plus que soixante ans. Par rapport à des communautés qui nous ont précédés, qui elles vivaient beaucoup plus longtemps. Il y a des communautés où certains vivaient des centaines et des centaines d’années.

 

Notre maitre Nouh a vécu plus que mille ans. Donc la moyenne d’âge de cette communauté est très courte par rapport à des communautés qui nous ont précédés mais Allah par Sa grâce et Ses grands bienfaits nous a remplacé cette courte moyenne d’âge par des temps dans lesquels on peut multiplier des actes d’adoration et obtenir beaucoup de récompenses. C’est-à-dire que Dieu a bénit cette courte période de sorte qu’on puisse en profiter comme certains qui vivaient beaucoup plus longtemps. Vous savez que la barakah c’est la multiplication du bien. Il se peut que quelque chose soit en petite quantité mais Dieu fait que le bien qu’elle comporte soit immense. C’est ca la barakah, c’est la multiplication du bien.

 

Donc celui qui passe ces périodes bénies dans l’adoration de Dieu, c’est comme s’il a vécut longtemps. N’est ce pas qu’il nous est parvenu que celui qui fait l’invocation en faveur du Prophète Mouhammad salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, qui invoque Dieu qu’Il élève davantage le rang de notre Prophète Mouhammad le vendredi pendant le temps de al ^asr, après la prière de la journée vendredi, s’il récite quatre-vingt fois l’invocation en faveur du Prophète, Dieu lui pardonne des péchés de quatre-vingt années. Regardez, Allah fait qu’il y a de la barakah dans certaines choses, certaines périodes de sorte qu’on peut gagner des récompenses comme certains qui ont vécu beaucoup plus longtemps que nous. Donc c’est pour cela qu’il s’agit d’apprendre et de connaitre ces périodes exceptionnelles.

 

Donc parmi les grâces que Allah a accordé à la communauté du Prophète Mouhammad  salla l-Lahou ^alayhi wa sallam c’est qu’Il accorde dix récompenses pour une seule bonne action. Une seule bonne action, sa récompense est multipliée par dix. Donc déjà il y a cette grâce.

 

Et la prière c’est un acte d’adoration fondamental dans la religion, c’est-à-dire que les cinq prières sont les meilleurs des œuvres après la croyance en Dieu et en son Messager. Après la croyance en Dieu et Son Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam les cinq prières sont les meilleures des œuvres. Il s’agit de ne pas les négliger.

 

Celui qui accompli un pèlerinage mabrour, on va voir qu’est ce que ca veut dire exactement mabrour, il n’a pas d’autre récompense que le paradis pour son pèlerinage mabrour. 

Et celui dont le pèlerinage a été accepté, il sera libéré de ses péchés, il redeviendra comme le jour où sa mère l’a mise au monde, un nouveau né n’a pas de péchés. Même un enfant qui n’est pas responsable, qui n’a pas encore atteint la puberté n’est pas chargé de péché.

Donc celui qui fait un pèlerinage qui est accepté par Allah, il sortira de ses péchés, il redeviendra comme le jour où sa mère l’a mise au monde. Regardez le bienfait du pèlerinage qui est accepté par Allah.

Donc c’est un acte d’adoration important le pèlerinage, c’est un grand bienfait, il convient au musulman de bien réfléchir et de bien méditer au sujet de cet acte d’adoration le pèlerinage, al-hajj.

 

Il convient donc pour que l’esclave puisse profiter de ce grand bienfait qu’est le pèlerinage qu’il apprenne comment l’accomplir correctement pour bénéficier de cette grande récompense.

Il est requis d’abord, dans les premières choses qui sont rappelées ici c’est de patienter face à la nuisance des gens. Notre chaykh que Allah lui fasse miséricorde a dit : « si tu t’attends à n’avoir affaire qu’à des gens qui sont parfaits tu vas te retrouver tout seul ». Ce n’est pas une excuse dire « oui mais ces gens là sont entrain d’appliquer la religion, regardes elle met le voile ou regardes il met le qamis, regardes comment ils se comportent » Tout le monde n’est pas saint ou vertueux, il se peut que quelqu’une mette le voile et un tel mette le qamis mais il n’a pas le comportement d’excellence. Cela ne diminue pas son attachement à la religion. Parce que l’attachement à la religion est important, simplement on espère que ces gens s’améliorent et à nous de patienter face à leur nuisance parce que Allah éprouve les gens. Parfois Allah ta^ala fait qu’une personne est éprouvée. Comment elle est éprouvée? Par exemple elle a deux amis : un qui est athée qui ne reconnait ni la religion qui est complètement éloigné, c’est un ennemis de Dieu, c’est un mécréant mais il est gentil, il l’aide quand il est dans la difficulté, il lui sourit… et un autre qui selon l’apparence fait la prière, récite le Qour’an, il jeûne mais il a un comportement qui n’est pas bon du tout. Celui qui est faible qu’est ce qu’il dit ? « Ah regardes celui là est gentil, celui là est bien ! » Alors que ce n’est pas le critère correct. Il s’agit d’accorder à chaque chose sa juste valeur. Au jour du jugement sur quoi on sera interrogé ? Est-ce qu’on sera interrogé sur le fait d’être serviable avec les gens et d’être polis et souriant ou bien on sera interrogé sur notre croyance ?

 

Qu’est ce qu’on croyait au sujet de Dieu ? Qu’est ce qu’on avait pour croyance au sujet de Dieu ? Qu’est ce qu’on avait pour croyance au sujet du Prophète. La première chose au sujet de laquelle on sera interrogé c’est la croyance. Ce n’est pas la serviabilité ou l’amabilité ou le nombre de sourire qu’on a fait dans notre vie. Non ! La première chose c’est « Que croyais-tu au sujet du Prophète Mouhammad salla l-Lahou ^alayhi wa sallam. » C’est pour cela qu’il convient de connaitre les choses à leur juste valeur.

 

Et après on patiente, on patiente avec les gens parce que comme a dit le chaykh : « si tu t’attends à n’avoir affaire qu’à des gens qui sont parfaits tu vas te retrouver tout seul ». Ou peut être tu vas aller avec des gens qui vont déteindre sur toi. Comment ils vont déteindre sur toi ? Ils vont t’influencer sur ta croyance, ils vont t’influencer sur ton attachement à l’islam. Parce que selon l’apparence ce sont des gens qui sont gentils, ce sont des gens qui sont serviables, ce sont des gens qui sont aimables mais en réalité Dieu ne les aime pas parce qu’eux ne croient pas en Dieu ou ils ne croient pas en notre Prophète Mouhammad, ou ils attribuent à Dieu des choses dont Il est exempt, comme certains qui croient que Dieu est un corps qui est assis au dessus du ciel. Ca ce n’est pas la croyance correcte. La croyance correcte c’est que Dieu ne ressemble pas à ses créatures et Il est sans endroit, Il n’habite pas le ciel. Il n’est pas partout. C’est Lui qui a crée le ciel, avant l’existence du ciel Dieu existe, avant l’existence du trône, al ^arch qui est le toit du paradis, Dieu existe et Il ne change pas. Tout comme avant l’existence de toutes ses créatures il existe, sans ses créatures, après la création de ses créatures, Il ne change pas. Le fait qu’une créature existe ou n’existe pas ca ne va pas changer Dieu.

Donc c’est pour cela qu’il convient que la personne fasse attention qu’elle reconnaisse à chaque chose sa juste valeur.

 

La première chose c’est l’attachement à l’islam, est ce que la personne a la bonne croyance ou n’a pas la bonne croyance ?

Après la deuxième chose au sujet de laquelle la personne sera interrogée au jour du jugement ce sont ses cinq prières. Est-ce qu’elle a fait ses cinq prières ? C’est pour cela qu’il ne faut pas négliger l’accomplissement de la prière. Il faut faire attention pour ne pas tomber dans le grand péché qui est de retarder une prière par rapport à son temps sans excuses valables. Certains te disent « Mais moi je suis loin, je commets des péchés » On lui dit « si tu commets des péchés, cela ne t’empêche pas d’accomplir les devoirs ». Certains, comment chaytan les entraine ? Il les enfonce davantage. Lui il commet des péchés, mais au lieu d’essayer de s’améliorer, qu’est ce qu’il fait ? Il te dit « Ah non, je commets des péchés donc je ne fais pas les devoirs » Ca ce n’est pas une conclusion correcte. S’il fait des péchés, il ne faut pas pour autant qu’il s’enfonce davantage. Qu’il accomplisse les devoirs et in cha’a l-Lah l’accomplissement de sa prière va améliorer son état. Ca va l’amener à se détacher des péchés.

 

Que l’on sache également que la patience face aux nuisances des gens est quelque chose de requise. Que l’on sache aussi qu’il convient à la personne qu’elle patiente. Et le pèlerin celui qui va pour accomplir le pèlerinage, il a besoin de côtoyer les gens. Celui qui va pour faire le pèlerinage il a besoin de côtoyer les gens. Et le croyant qui se mélange aux gens, qui côtoie les gens et qui patiente face à la nuisance des gens. Ce musulman là, ce croyant là qui patiente et qui se mélange aux gens il est meilleur que ceux qui ne se mélangent pas aux gens et qui ne patientent pas face à leur nuisance, parce que celui qui côtoie les gens, qui patiente face à la nuisance des gens, il est récompensé pour cette patience, il a la possibilité d’ordonner le bien et d’interdire le mal. Tandis que l’autre qui s’éloigne, qui s’isole qui ne se mélange pas aux gens, qui ne patiente pas face à leur nuisance celui là il est privé de cette récompense.

 

Un savant qui s’appelle Rabi^ah a dit :

 « المروءة في السفر بذلك الزاد و قلة الخلاف على الأصحاب والمزاح في غير مصاخط الله عزّ و جلّ »

(Al-mourou‘atou fi s-safari bidhalika z-zad wa qillatou l-khilafi ^ala l-‘ashab, wa l-mouzahou fi ghayri masakhiti l-Lahi ^azza wa jall )

 

 « La personne quand elle va en voyage, il convient qu’elle fasse preuve de noblesse d’âme » de noblesse d’âme avec ses compagnons, « il convient qu’elle ne contredise pas beaucoup ses compagnons de voyage ». Si les compagnons de voyage décident par exemple de faire une halte, il n’est pas à chaque fois entrain de s’opposer à eux. De dire « non pas maintenant, après » s’ils décident de partir il ne dit pas «non on reste encore ». Il essaie d’être souple et facile avec ses compagnons de voyage et même s’il lui arrive de plaisanter avec eux pour faire de la bonne ambiance que ca ne soit pas dans la désobéissance à Dieu. Que ca ne soit pas pour faire un péché, pour désobéir, pour mentir ou pour d’autres choses qui sont graves.

Sa^id Ibnou Joubayr a été interrogé, on lui a demandé :

« أيّ الحاج أفضل »

(‘ayyou l-hajji ‘afdal?)

 

 « Quel est le meilleur pèlerin ? Quand il va partir pour le pèlerinage, quel est le meilleur comportement ? » Il a dit :

 « من أطعم الطعام و كف لسانه »

(man ‘at^ama tta^am wa kaffa lisanahou)

 

« c’est celui qui partage sa nourriture avec ses compagnons de voyage et qui reste le plus longtemps possible silencieux. » Celui qui partage sa nourriture et qui garde le plus longtemps possible sa langue au repos, qui ne parle pas beaucoup. Pourquoi ? Parce que quand tu parles, tu peux tomber dans des choses qui sont déconseillées, tu peux tomber dans des choses qui sont interdites. Donc c’est pour cela qu’il vaut mieux retenir sa langue et ne pas parler.

Un autre homme vertueux qui s’appelle ‘Ibrahim ibnou ‘Adham que Allah l’agrée, quand les gens lui demandait si on pouvait l’accompagner pour faire le pèlerinage, « est ce qu’on peut partir avec toi ? » il posait pour condition deux choses. Il disait à ceux qui voulaient l’accompagner dans un voyage en générale, il leur posait deux conditions. La première c’était que ce soit lui qui soit à leur service pendant le voyage, donc s’ils avaient besoin de quelque chose, il voulait être lui à leur service et la deuxième chose était que ce soit lui qui fasse l’appel à la prière. Parce que faire l’appel à la prière est un acte qui donne beaucoup de récompenses et être au service de ses frères en islam et de ses sœurs en islam c’est quelque chose qui donne beaucoup de récompenses. Ce n’est pas comme aujourd’hui dans la maison, parfois le père ou la mère demande quelque chose à son enfant et l’enfant traine, traine… il ne veut pas le faire alors que les parents sont prioritaires à ce qu’on écoute leurs paroles.

 

Il y avait un homme vertueux qui accompagnait ses frères dans le voyage, dans différente sorte de voyage, quelque soit le voyage et il posait pour condition d’être à leur service et il avait la bonne intention, c’est-à-dire il faisait pour l’agrément de Dieu. Quand il voyait quelqu’un qui voulait laver son vêtement, il lui disait « mais c’est la condition que je t’ai posé, quand je t’accompagne dans le voyage, c’est moi qui suis à ton service » il prenait son vêtement et il le lavait pour lui. Quand il voyait quelqu’un qui voulait se laver la tête, il lui disait « ca c’est ma condition, c’est moi qui te laves la tête » et il lui lavait la tête et quand il est mort, ils ont vu sur sa main, il était inscrit : « il fait parti des gens du paradis ».

 

Tu ne sais pas quel acte peut te faire entrer au paradis. Tu ne sais pas quel acte, simplement, il y a une chose très importante c’est que tu es l’intention de rechercher l’agrément de Dieu. Et pour rechercher l’agrément de Dieu, qu’est ce que ca implique ? Ca implique que tu vas patienter face à la froideur des gens, aux mauvais comportements des autres. Parce qu’il se peut que tu veuilles faire quelque chose de bien à quelqu’un et que lui agisse en mal avec toi. Le chemin de la facilité c’est que ton nafs, la nafs de la plupart des gens lui dit « Pourquoi tu lui as dis ca, regardes comment il te traites, laisse le tomber, il ne mérite pas… » Le vertueux, celui qui arrive à casser son nafs c’est celui qui dit « moi je ne fais pas pour ses beaux yeux, moi je le fais pour l’agrément de Dieu, c’est pour gagner des récompenses » Après si lui est reconnaissant ou n’est pas reconnaissant, c’est son problème à lui, moi je fais ça pour l’agrément de Dieu. Et c’est ainsi que la personne peut espérer s’améliorer, augmenter et améliorer son état. Quant à celui qui est faible. Dès la petite première épreuve il baisse les bras et il retombe dans la médiocrité.

Tandis que celui qui essaie de casser son nafs, de s’améliorer, il patiente avec son frère, il patiente avec sa sœur, il patiente avec ses parents, il patiente avec ses enfants, il patiente avec son enseignant, il patiente avec les gens avec qui il travaille, un travail de da^wah. Et ça c’est quelque chose qui demande beaucoup beaucoup d’humilité, beaucoup de modestie et beaucoup d’effort sur son âme. Parce que l’âme aspire à être supérieure aux autres. Elle cherche la facilité, elle cherche la paresse, elle cherche à être meilleure que les autres.

 

Un savant a dit :

كنت في طريق الحج و كان الأمير يقف للناس كلّ يوم لصلاة الفجر فينزل فنصلي ثم نركب، فلما كان ذات يوم قرب طلوع الشمس و لم يقفوا للناس، فناديتهم فلم يلتفتوا إلى ذلك، فتوضّأت على المحمل، ثم نزلت للصلاة على الأرض، و وطّنت نفسي على المشي إلى وقت نزولهم للضّحى و كانوا لاينزلون إلى قريب وقت الظهر مع علمي بمشقة ذلك عليّ، و أني لا قدرة لي عليه، فلما صليت و قضيت صلاتي، نظرت إلى رفقتي، فإذا هم وقوف و قد كانوا لو سئلوا ذلك لم يفعلوا، فسألتهم عن سبب وقوفهم، فقالوا لما نزلت تعرقلت مقاود الجمال بعضها ببعض، فنحن في تخليصها إلى الآن

(kountou fi tariqi l-hajji wa kana l-‘amirou yaqifou li n-nasi koulla yawmin li salati l-fajri, fayanzilou fanousalli thoumma narkib, falamma kana dhata yawmin qarouba toulou^ou ch-chamsi wa lam yaqifou li n-nas, fanadaytouhoum falam yaltafitou ila dhalika, fatawadda’tou ^ala l-mahmali, thoumma nazaltou li s-salati ^ala l-‘ardi, wa watantou nafsi ^ala l-machyi ila waqti nouzoulihim li ddouha wa kanou la yanzilouna ila qaribi waqti dhdhouhri ma^a ^ilmi bi machaqqati dhalika ^alayy, wa anni la qoudrata li ^alayh,  falamma sallaytou wa qoudiyat salati, nadhartou ila rifqati, fa’idha houm wouqouf wa qad kanou law sou’ilou dhalika lam yaf^alou, fasa’altouhoum ^an sababi wouqoufihim, faqalou lamma nazalta ta^arqalat maqawidou l-jimali ba^douha biba^d, fanahnou fi takhlisiha ila  l-‘an)

 

« j’étais un jour en voyage pour le pèlerinage et l’habitude de cette caravane (il était dans une caravanne) c’était que le chef de cette caravane, c’était lui qui dirigeait la prière de assoubh, c’était lui qui dirigeait cette prière. » La caravane avançait à la fin de la nuit, ils profitaient sans doute de la fraicheur, et il faisait une halte pour faire la prière de assoubh la prière de l’aube. Puis ils remontaient, ils continuaient leur chemin puis s’arrêtaient un peu avant la prière de adhdhour, donc c’était l’habitude. Donc un jour alors qu’ils étaient entrain d’avancer, ce savant qui était dans la caravane était dans une monture, il a remarqué que le soleil allait bientôt se lever et la caravane n’avait pas encore fait halte pour faire la prière de soubh, donc ils allaient rater le temps de la prière, ce qui était grave parce que retarder une prière par rapport à son temps c’est un grand péché. Donc qu’est ce qu’il a fait ? Il leur a dit « il faut qu’on arrête pour faire une halte », eux ils n’ont pas entendu, ils ont voulu continuer leur chemin. Il s’est dit « moi je vais descendre, même si ça me fatigue, je vais faire ma prière dans son temps, même si eux ne vont pas s’arrêter et que ça va être très éprouvant pour moi de les rattraper lorsqu’ils vont faire une halte près du temps de adhdhour, mais je vais le faire parce que c’est un devoir. » il a dit « j’ai fais mon woudou’ dans la monture et je suis descendu, j’ai fais ma prière, quand j’ai terminé j’ai regardé la caravane était toujours là. Il leur a demandé « Mais qu’est ce qui vous a pris ? ». Ils lui ont dis « quand tu es descendu les brides et les cordes des chameaux se sont toutes entremêlées et là on essaie de tirer les fils pour qu’on arrive à continuer le chemin ».

 

Et il a dit

فجئت و ركبت و حمدت الله عز و جل وعلمت أنه ماقدّم أحد حق الله على هوى نفسه و راحتها إلا و رأى سعادة الدنيا و الآخرة ، ولعكس أحد ذلك فقدّم حظ نفسه على حق ربه إلا و رأى الشقاوة في الدنيا و الآخرة

(faji’tou wa rakibtou wa hamidtou l-Laha ^azza wa jall wa ^alimtou ‘annahou ma qaddama ‘ahadoun haqqa l-Lahi ^ala hawa nfsihi wa rahatiha ‘illa wa ra’a sa^adata d-dounya wa l-‘akhirah, wa la^akasa ‘ahadoun dhalika faqaddama hadhdha nafsihi ^ala haqqi rabbihi ‘illa wa ra’a ch-chaqawata fi d-dounya wa l-‘akhirah)

 

« celui qui priorise l’adoration de Dieu, au dépend des passions de son âme (parce que l’âme a des passions, elle aspire à des choses, entre autre l’âme recherche la facilité, elle recherche à ne pas trop se casser la tête, elle veut tout de suite et facilement) Allah le facilite dans ce bas monde et dans l’au delà. Et celui qui au contraire priorise les passions de son âme et bien il sera comme ces gens là qui essaient de faire sortir les cordes et qui essaient de les démêler. N’est ce pas que c’est Allah qui crée toute chose et il se peut que quelqu’un Allah lui donne une épreuve, une petite chose, à cause de cette chose là il rate beaucoup beaucoup de bien. Il est le créateur de toute chose, donc celui qui craint Dieu, qui se rappelle la Toute-puissance de Dieu, qu’il se dise moi je priorise dans tout les cas l’obéissance à Dieu. Et Dieu Incha’a l-Lah me facilite.

 

Il a cité à titre de preuves deux vers de poésie en arabe qui sont des métaphores, des images, il a dit :

و الله ما جئتكم زائرا إلا وجدت الأرض تُطوى لي، ولا ثنيت العزم عن بابكم إلا تعثّرت بأذيالي.

(wa l-Lahi ma gi’toukoum za‘iran illa wajadtou l’arda toutwa li, wa la thanaytou l-^azma ^an babikoum illa ta^aththartou bi ‘adhyali)

 

« Par Allah à chaque fois que je viens vous rendre visite, je vois comme si la terre était pliée et le chemin tout facile et chaque fois que je reculais un peu, je retardais alors je trébuchais dans mes vêtements ». C’est comme pour dire, à chaque fois que je veux me consacrer à l’adoration de Dieu, les choses deviennent faciles. Et si je fais preuve de défaillance, et je tarde, ou je commets des péchés ou je ne fais pas certains devoirs, les choses deviennent difficiles.

 

Une manière complète lorsqu’on va faire le pèlerinage, c’est d’évoquer beaucoup Dieu, d’essayer de se rappeler toujours Dieu, pas comme certains pensent « ça sera où l’hôtel? Qu’est ce qu’on va manger ce soir ? On va où ? Quand est ce qu’on va se lever ?» En fait, toi tu vas aller pour faire un acte d’adoration, donc il s’agit de te consacrer à cet acte d’adoration. Rappelles toi qu’il y a des gens qui partaient, avant ils mettaient une année pour  aller faire le pèlerinage. Certains saluaient leurs familles pour pratiquement ne plus les revoir. Et c’est vrai ça, certains ne revenaient pas. Aujourd’hui al hamdouli l-Lah, parfois en deux-trois heures ça y es tu atterris, tu fais ton pèlerinage, donc profites de ce temps, ne te laisses pas détourner par des choses futiles. Même si tu n’as pas mangé, même si tu as mal dormi, même si tu as mal mangé, qu’est ce que cela coûte ? Ce qui est important c’est que tu accomplisses l’adoration de Dieu.

 

L’imam Ahmad a rapporté que le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a été interrogé

أي الحاج أفضل ؟

(‘ayyou l-hajji afdal ? )

 

sur quel était le meilleur pèlerin. Et le Prophète a répondu

 « أكثرهم لله ذكرا »

(‘aktharouhoum li l-Lahi dhikra)

 

ce qui signifie « c’est celui qui évoque le plus Dieu », c’est celui qui évoque le plus Dieu, on peut évoquer Dieu par la langue, par le cœur. C’est ça.

Ce même hadith a été rapporté aussi par plusieurs compagnons.

At-tirmidhiyy a rapporté et d’autres que le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam,   Il a répondu

« أفضل الحج، العج و الثج »

(‘ afdalou l-hajji al-^ajjou wa th-thaj)

 

ce qui signifie « C’est le pèlerinage durant lequel on dit beaucoup « Allahou ‘Akbar » et « labbayka l-Lahoumma labbayk » à haute voix (ca c’est pour les hommes) et dans le quel on sacrifie pour l’agrément de Dieu» c’est-à-dire on égorge des moutons et d’autres animaux pour l’agrément de Dieu.

 

Parmi les caractères qu’il convient au pèlerin d’avoir durant son pèlerinage c’est d’être un bon compagnon de voyage, ce n’est pas un compagnon de voyage où les gens qui sont avec lui disent « Quand est ce qu’il va partir ? Qu’il va nous laisser ? » Ils sont contents d’être avec lui, c’est quelqu’un avec lequel les gens sont heureux. Ils sont contents, ce n’est pas un cas à problème, ce n’est pas quelqu’un qui on se dit « Quand est ce qu’il va partir on sera débarrassé de lui » Non ! Il faut qu’il soit agréable avec les gens qu’il accompagne. Également de faire le bien autour de soit par différents moyens et également de supporter la nuisance des gens et de cesser de nuire aux gens. Tout cela fait parti de l’excellence de comportement.

 

Donc parmi les choses qui sont une forme de bienfaisance elles sont nombreuses, comme par exemple la belle parole. Tu dis une belle parole. Ou aussi tu dépenses ton argent pour ton compagnon de voyage, quelqu’un qui n’a pas appris, tu lui enseigne, tu vas lui dire « voilà c’est comme ca qu’il faut faire ». Et d’accompagner quelqu’un s’est perdu, il se peut que tu rencontres des gens que c’est la première fois qu’ils quittent leur voyage, donc il se trouve au milieu de millions de personnes dans le même endroit avec des mouvements qui sont rapprochés d’un endroit à un autre. Donc si quelqu’un est perdu, tu vas pour l’aider à retrouver ses compagnons de voyage.

Il y a également ordonner le bien autour de toi, interdire le mal et en faisant cela avec sagesse, en faisant cela avec une bonne exhortation, tu corriges les gens correctement, avec la bonne manière. Rappelez vous à cet effet que al-Hasan et al-Housayn comment ils ont enseignés à un homme âgé comment faire le woudou’, sans lui dire qu’ils étaient entrain de lui enseigner. Donc les deux petits fils du prophète al-Hasan et Al-Housayn, les deux fils de sa fille Fatimah qui était mariée à notre maitre ^Aliyy. Quand ils ont vu un homme âgé qui était entrain de faire le woudou’, il ne faisait pas correctement. Ils n’ont pas dit « Ah qu’est ce que tu fais là, ce n’est pas correct » Non ! Ils ont bien vu qu’il y avait quelque chose qui clochait. Ils lui ont dit « On va faire le woudou’ devant toi et regardes bien et arbitre entre nous qui fait le woudou’ correctement » et tous deux ont fait correctement le woudou’. Lui il a su qu’ils ont fait correctement et que c’était lui qui devait apprendre. Donc c’est de cette manière, parfois quand tu enseignes à quelqu’un quelque chose, quand tu viens de haut tu es heurté à quoi ? Au nafs, à l’âme de cette personne. Elle te dit « Pour qui il se prend ? Pourquoi il vient m’enseigner ? C’est qui lui ? » Alors toi quel est ton objectif ? Ton objectif est que tu es une levée de bouclier et que la personne rejette la vérité ou bien qu’elle accepte la vérité ? C’est qu’elle accepte la vérité, ton objectif ce n’est pas de paraitre supérieur à elle. Comme l’imam Ach-Chafi^iyy disait, « il m’arrivait de débattre avec quelqu’un et je souhaitais que la vérité sorte de la bouche de celui avec qui je débats. Je l’amène à reconnaitre la vérité, à dire la vérité ». Donc tu viens et tu enseignes à la personne en étant souple, en étant facile et tu lui transmets l’information sans heurter ses sentiments, même si toi tu te dis « mais pourquoi il est orgueilleux » Quelqu’un qui n’est pas orgueilleux il accepte même de manière rude. Oui ça c’est théoriquement quelqu’un qui n’est pas orgueilleux mais toi quel est le risque. Tu ne connais pas cette personne si elle est orgueilleuse ou pas. Pour éviter ce risque utilise le chemin dont tu es sûr. Ce dont tu es sûr c’est de lui enseigner ça avec sagesse avec bonne exhortation comme Allah nous l’ordonne dans le Qour’an.

 

Et le Prophète ^alayhi ssalatou wa s-salam a dit

« إن الله يعطي على الرفق ما لا يعطي على العنف »

(‘inna l-Laha you^ti ^ala r-rifqi ma la you^ti ^ala l-^ounf)

 

ce qui signifie « Allah accorde pour la chose qui est accomplie avec douceur plus que ce qu’Il accorde pour la chose qui est faite avec rudesse et dureté » Donc essaies d’être souple, de passer le message de la manière la plus souple et sage possible.

 

Donc également quand la personne va faire le pèlerinage, la ^oumrah, c’est quelque chose qui donne la Barakah dans l’argent, Allah éloigne la pauvreté de la personne lorsqu’elle dépense de l’argent pour le pèlerinage et la ^oumrah, c’est une cause.

 

L’Imam Ahmad a rapporté dans son Mousnad d’après ibnou Mas^oud que Allah l’agrée, il a dit : Le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit

« تابعوا بين الحج و العمرة فإنهما ينفيان الفقر و الذنوب كما ينفي الكير خبث الحديد و الذهب و الفضة »

(Tabi^ou bayna l-hajji wa l^oumrati fa’innahouma yanfiyani l-faqra wa dh-dhounouba kama yanfi

l- kayrou khabatha l-hadidi wa dh-dhahabi wa l-fiddati)

 

 « faites suivre le pèlerinage de la ^oumrah, faites successivement le pèlerinage et la ^oumrah, enchainez le pèlerinage et la ^oumrah, Faites le pèlerinage et la ^oumrah les uns à la suite des autres car quand vous agissez ainsi, vous faites des pèlerinage les uns à la suite des autres des ^oumrah les unes à la suite des autres cela éloigne de vous la pauvreté et les péchés. »

Tout comme le forgeron fait chauffer le fer, les impuretés sortent ou l’orfèvre, celui qui travaille l’or, ou celui qui travaille l’argent quand il le chauffe, les impuretés qui étaient dans le métal s’en vont. De la même manière celui qui fait des pèlerinages et des ^oumrah successifs ça éloigne de lui la pauvreté et les péchés. Donc ca c’est un des mérites du pèlerinage et de la ^oumrah.

 

Abou Nou^aym a rapporté d’après Abou Hourayrah que Allah l’agrée que le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit

« ثلاثة في ضمان الله، رجل خرج إلى مسجد من مساجد الله و رجل خرج غازيا في سبيل الله و رجل خرج حاجّا »

(thalathatoun fi damani l-Lahi, rajouloun kharaja ila masjidin min masajidi l-Lahi, wa rajouloun kharaja ghaziyan fi sabili l-Lahi, wa rajouloun kharaja hajjan)

 

ce qui signifie «Il y a trois catégories de personne qui sont sous la protection de Dieu, trois catégories de personne que Dieu protège et parmi ces gens là, il y a celui qui sort pour accomplir la prière dans une mosquée et celui qui part pour accomplir le pèlerinage. » Donc celui là aussi il est protégé par Allah.

 

Il a été rapporté et confirmé dans le sahih d’après ibnou ^Abbas que Allah l’agrée lui et son père, que le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit au sujet d’un homme qui était mort en rituel de pèlerinage, il était parti pour faire son pèlerinage, donc il était en ihram, il avait juste les vêtements sur les épaules et les vêtements autour de la taille, il était mort en accomplissant le pèlerinage. C’était sa monture qui l’avait piétinée. Sa monture l’avait piétinée et il est mort. Le Prophète a dit

« اغسلوه بماء و سدر و كفنوه بثوبيه و لا تخمروا رأسه و لا تحنطوه »

(‘irsilouhou bi ma’in wa sidrin wa kaffinouhou bi thawbayhi wa la toukhammirou ra’sahou wa la touhannitouh)

 

ce qui signifie « lavez le, faites lui le lavage funéraire avec de l’eau et du sidr (c’est une sorte de plante pour parfumer l’eau), enveloppez le dans ses vêtements de pèlerinage et ne lui couvrez pas la tête. » Habituellement quelqu’un qui meurt on lui couvre la tête, mais lui comme il était en rituel de pèlerinage, et pour l’homme, il est interdit de se couvrir la tête pendant qu’il fait son rituel de pèlerinage. Pour la femme ce qui lui est interdit de couvrir c’est son visage ? bien sur elle couvre tout le reste mais c’est son visage qui reste découvert si elle meurt en rituel de pèlerinage, mais si ce n’est pas en rituel de pèlerinage on couvre la totalité. Cet homme là comme il était mort en rituel de pèlerinage, le prophète leur a dit de ne pas lui couvrir la tête et il a dit

« فإنه يبعث يوم القيامة ملبيا»

(fa’innahou youb^athou yawma l-qiyamati moulabbiyan)

 

ce qui signifie « Il va être ressuscité au jour du jugement en faisant la talbiyyah. En disant

«لبيك اللهم لبيك»

 « labbayka l-Lahoumma labbayk » qu’est ce que veut dire cette phrase « labbayka l-Lahoumma labbayk » ? C’est à dire « Nous répondons à ton ordre ô notre Seigneur nous répondons » c’est-à-dire quel ordre ? L’ordre d’accomplir le pèlerinage, quand les gens vont pour faire le pèlerinage, ils disent cette phrase, c’est-à-dire « Ô Allah nous répondons à l’ordre qui nous est parvenu » N’est ce pas que Allah a ordonné à notre maitre ‘Ibrahim ^alayhi s-salam d’appeler les gens au pèlerinage. Il a dit « Mais je suis dans une terre déserte ici, je vais appeler qui ? » Allah lui a révélé à lui ‘Ibrahim d’appeler et que Allah fait que son appel sera relayé. Et n’est ce pas qu’il nous est parvenu l’appel de notre maitre ‘Ibrahim, il nous est parvenu. Allah a révélé le Qour’an à notre maitre Mouhammad salla l-Lahou ^alayhi wa sallam et notre maitre Mouhammad a transmit à sa communauté et cela nous a été parvenu jusqu’à nous. Vous voyez comment le message a été relayé, donc il est bien parvenu.

Le pèlerinage nous rappel également le jour de la résurrection, quand tu vois tous ces gens là qui sont détachés du bas monde, vêtus des manières les plus simples, ca nous rappelle le jour du rassemblement, le jour du jugement.

 

Le pèlerinage nous rappelle le jour de la résurrection, il nous rappelle le jour du jugement, il nous rappelle le jour où les gens sortiront de leurs tombes pour être jugé et il nous rappelle les efforts que nous devons faire pour l’agrément de Allah. Puisque à l’occasion du pèlerinage il y a un entrainement pour l’âme pour faire face aux difficultés du voyage, les difficultés de quitter un endroit pour rejoindre un autre, et la fatigue et le fait de s’attacher à respecter des horaires bien particuliers, des moments bien particuliers. Il faut être dans un endroit à tel moment, des rituels particuliers que Allah a ordonné de faire et que notre Prophète honoré nous a indiqué, que Dieu l’honore et l’élève davantage en degré. Nous demandons à Allah qu’Il nous accorde l’accomplissement du pèlerinage et de la ^oumrah et qu’Il accepte de nous nos bonnes œuvres, Il est certes celui qui accorde avec bienfaisance.

 

 

L’Imam Ahmad, at-Tirmidhiyy et d’autres ont rapportés de ibnou ^Abbas, que Allah l’agrée que le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit

« ما من أيام ، العمل الصالح فيها أحب إلى الله من هذه الأيام»

(ma min ‘ayyamin al^amalou ssalihou fiha  ‘ahabbou ila l-Lahi min hadhihi l-‘ayyam)

 

ce qui signifie « Il n’y a pas des jours durant lesquelles les actes de bien sont le plus agrée par Dieu que ces dix jours là », ces dix jours que nous allons entamer, les dix premiers jours de dhou l-hijjah, Allah agrée que l’on accomplisse des actes de biens durant ces dix jours, donc profitons. Profitons pour accomplir des actes de bien pendant ces dix jours (dès que l’on termine le mois de dhou l-qi^dah on rentre dans le mois de dhou l-hijjah).

 

Un autre hadith qui a le même sens qui incite à agir en bien pendant les dix premiers jours du mois de dhou l-hijjah. Les bonnes œuvres sont une bonne provision et la meilleure des provisions c’est la piété. Et quand la personne cherche à accomplir le bien, c’est un bon signe pour elle.

 

Dans la vie, il y a des occasions, comme un commerçant qui dit « j’ai fais aujourd’hui une affaire, j’ai trouvé une occasion excellente, j’ai pu acheter tel produit beaucoup moins cher que d’habitude » Et bien dans ta vie également tu as des occasions, pour faire le bien.

 

Donc il y a dans notre de vie des occasions et des stations qu’il convient de saisir pour obtenir la grande récompense de la part de Dieu, et parmi ces jours il y a les dix jours de dhou l-hijjah. Et Allah a juré par le Qour’an par ces dix jours là. Si Allah jure sur quelque chose c’est que cette chose a une grande valeur. Et Allah a juré par le Qour’an pour les dix jours de dhou l-hijjah :

{و الفجر و ليال عشر}

(wa l-fajri wa layalin ^achr)

 

Et c’est une preuve que ces dix jours ont un statut, un degré éminent. Et il convient de profiter pour obtenir des récompenses de la part de Dieu. Il nous est parvenu au sujet du jeûne de ces dix jours et les veillées des nuits pour accomplir des actes d’adoration et de faire beaucoup de dhikr et d’aumône et beaucoup de bienfaisance, à ce sujet beaucoup de hadith et de paroles importantes qui ont été rapportées à ce sujet. Entre autre le hadith de Jabir dans le sahih de Al-Boukhariyy et de Mouslim d’après Abou ^ouwannah et ibnou Hiban

« ما من أيام أفضل  عند الله من أيام عشر ذي الحجة»

(ma min ayyamin ‘afdalou ^inda l-Lahi min ayyami ^achri dhi l-hijjah)

 

qui signifie « il n’y a pas des jours meilleurs sur terre selon le jugement de Allah que les dix jours de dhou l-hijjah ».

 

Il y a des preuves que le travail que l’on fait durant ces dix jours, ce sont des œuvres qui donnent beaucoup, beaucoup de récompenses. Que la personne profite de ce grand bien.

 

Dans sourat al Fajr Allah dit :

{ و الفجر و ليال عشر}

(wa l-fajri wa layalin ^achr)

 

ça veut dire les dix premiers jours de dhou l-hijjah. Toujours dans cette ‘Ayah

{و الفجر و ليال عشر}

(wa l-fajri wa layalin ^achr)

 

Allah a juré par les dix nuits et par ach-chaf^ et par al-watr. Et l’imam Ahmad à rapporté une parole du Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam qui explique

 

« الوتر هو يوم عرفة و الشفع هو يوم النحر»

(‘alwatrou houwa yawmou ^arafah wa ch-chaf^ou houwa yawmou n-nahr)

 

 

« les dix premières nuits de dhou l-hijjah, al watr c’est le jour de ^Arafat c’est le 9ème jour de dhou l-hijjah, c’est le jour où les pèlerins vont à ^Arafat (c’est la veille du jour de l ^aid)et ach-chaf^ c’est le jour du sacrifice, c’est le 10ème jour de dhou l-hijjah. »

 

Les dix premiers jours de dhou l-hijjah sont aussi les dix dernières nuits des quarante durant lesquelles Mouça a reçu la révélation de la part de Allah. Allah dit

{و واعدنا موسى ثلاثين ليلة و أتممناها بعشر فتم ميقات ربه أربعين ليلة و قال موسى لأخيه هارون اخلفني في قومي و أصلح و لا تتبع سبيل المفسدين}

(wa wa^adna mousa thalathina laylatan wa atmamnaha bi^achrin fatamma miqatou rabbihi arba^ina laylatan wa qala mousa li’akhihi harouna khloufni fi qawmi wa ‘aslih wa la tattabi^  sabila l-moufsidin)

 

dans [sourat al a^raf/142], « qu’il a ordonné à Mouça de se consacrer à l’adoration de Dieu et d’aller au mont Attour au Sinaï durant trente nuit et Il lui a rajouté dix nuits ». Les dix qui ont été rajoutées sont les dix premières nuits de dhou l-hijjah. Et regardez le mérite de cette période de l’année dans laquelle nous nous trouvons maintenant.

 

Le jour de ^Arafat est un jour éminent. C’est le meilleur jour de l’année, le jour où les pèlerins vont à ^Arafat, c’est le meilleur jour de l’année. Et le chaytan le jour de ^Arafat est énervé et il est humilié parce que les pèlerins se trouvent à ^Arafat et ils se consacrent à l’adoration de Dieu, c’est un jour éminent, celui qui n’est pas au pèlerinage qu’est ce qu’il peut faire ce jour là ? Il le jeûne le jour de ^Arafat, c’est le jour qui est la veille du jour de l^id. Donc cette année si vous voulez si l’^id c’est le vendredi ca sera le jeudi à jeûner. Si l’^id c’est le jeudi ca serait le mercredi qui est à jeuner. Donc il est interdit de jeuner le jour de l’^id, on ne jeûne pas le jour de l’^id, c’est haram mais c’est le jour d’avant. On le saura quand le mois sera entamé puisque le mois est connu par l’observation du croissant. Dès que le mois est entamé on sait si on est le premier, le deux ou le trois donc on peut connaitre quel est le 9. Là on n’a pas encore entamé le mois donc on ne peut pas savoir mais on sait que la fête c’est soit le vendredi soit le jeudi, donc le 9 ce sera la veille ca sera soit le mercredi ou le jeudi. Donc c’est un jour essayer de le jeûner parce qu’il y a beaucoup de récompenses, il y a beaucoup de bien à le jeûner.

 

D’après ^A’ichah hadith rapporté par Mouslim que le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit

« ما من يوم أكثر من أن يعتق الله فيه عبدا من النار من يوم عرفة »

(ma min yawmin akhthara min ‘an you^tiqa l-Lahou fihi ^abdan mina n-nari min yawmi ^arafah)

 

 ce qui signifie : « Le jour dans lequel Allah affranchie le maximum de gens du feu de l’enfer c’est le jour de ^arafat » affranchie c’est-à-dire Il fait qu’ils ne rentreront pas en enfer. Donc c’est le jour de ^Arafat, le 9 de dhou l-hijjah.

 

Il convient à la personne de se préserver du haram ce jour là tout comme ils se préservent les autres jours de l’année et multiplier la parole de tawhid « La ilaha il-la l-Lah, Mouhammadoun raçoulou l-Lah» avec sincérité et véracité. Parce que c’est la base même de l’islam. Et Allah a parachever la religion un jour pareil à celui là.

Dans le Mouwatta’ de l’imam Malik que Allah l’agrée, le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit

«أفضل الدعاء دعاء يوم عرفة»

(afdalou d-dou^a’i  dou^a’ou yawmi ^arafah)

 

ce qui signifie « La meilleure des invocations ce sont les invocations que l’on fait le jour de ^Arafat. Donc profitez ce jour là.

 

Ceux qui sont au pèlerinage et ceux qui ne sont pas au pèlerinage et la suite du hadith, le Prophète a dit

«و خير ما قلت أنا و النبيون من قبلي لا إله إلا الله وحده لا شريك له»

(wa khayrou ma qoultou ana wa n-nabiyyouna min qabli, la ilaha illa l-Lahou wahdahou la charika lah)

 

ce qui signifie « La meilleure parole que j’ai dite moi ainsi que tous les Prophètes qui m’ont précédés c’est « La ilaha il-la l-Lah wahdahou la charika Lah » Il n’est de Dieu que Dieu, lui seul qui n’a pas d’associé.

 

Et au sujet de ce jour d’après l’imam Ahmad, d’après ibnou ^Abbas le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit

«إن هذا يوم من ملك فيه سمعه و بصره و لسانه، غفر له»

(‘inna hadha yawmoun man malaka fihi sam^ahou wa basarahou wa lisanahou, ghoufira lahou)

 

ce qui signifie au sujet du jour de ^Arafat : « Celui qui préserve sa langue ce jour là, celui qui préserve ses yeux et qui préserve ses oreilles de ce qui est interdit, Allah ta^ala lui pardonne ». Que chacun d’entre nous veille à ne pas rater ces occasions là. La vie est composée d’année et les années sont composées de mois, les mois sont composés de semaines et les semaines sont composées de jours, les jours sont composés d’heures, les heures sont composées de minutes et de secondes. Chaque instant est compté alors profitons maintenant pour faire des choses qui vont nous être utile au jour du jugement avant de le regretter, parce que le temps va passer de toute manière et on ne sait pas chacun quel est son échéance. On voit bien autour de nous on a entendu « untel est mort » Certains sont exhorté quand ils entendent que quelqu’un est mort d’autre ils disent c’est comme si « rubrique de chien écrasé dans un journal » il tourne la page et il passe. Non ! Il s’agit d’avoir présent à l’esprit que l’on va tous à notre terme. Et l’intelligent c’est celui qui œuvre pour ce qui vient après la mort, parce qu’aujourd’hui on œuvre et on ne voit pas le résultat mais demain ce seront les comptes et on ne pourra pas rattraper ce qu’on aura manqué maintenant. A nous d’apprendre, la science c’est la meilleure des choses qui peut t’accompagner pour améliorer ton état. Si tu n’as pas appris tu ne vas pas faire la distinction, tu ne pourras pas distinguer entre ce qui est bon et ce qui n’est pas bon. Celui qui n’a pas appris, il va juger généralement selon l’apparence comme l’exemple qu’on a pris au début. Il va dire « ah celui là il a un bon comportement » il va dire « il est bien alors » parce qu’il ne va pas connaitre quelle est la valeur des choses alors que ce qui est important c’est quel est ton attachement à la religion ? Quelle est ta croyance ? Est ce que ta croyance est correcte ? Est ce que ta croyance n’est pas correcte ? Est ce que tu t’es préservé contre les choses qui font sortir de l’islam ? Il y a des gens qui ne savent même pas qu’il y a des paroles qui font sortir de l’islam, qu’il y a des actes qui font sortir de l’islam, qu’il y a des croyances qui font sortir de l’islam. Il se croit musulman, il se croit que « ça va je n’ai rien à craindre pour moi » alors que lui il se peut qu’il est sorti de l’islam et qu’il ne sait pas. Donc il faut apprendre les choses qui font sortir de l’islam pour se préserver. Et s’il est sortit de l’islam il doit revenir à l’islam en prononçant les deux témoignages en disant «la ‘ilaha illa l-Lah Mouhammadoun racoulou l-Lah ».

Entre autre au sujet de la croyance, il s’agit d’avoir la croyance que Dieu n’a pas de ressemblance avec ses créatures, qu’Il n’est pas un corps qui a des membres (un pied, une main, des yeux, des oreilles) celui qui a cette croyance il n’est pas musulman celui là, il n’a pas la croyance du Prophète Mouhammad  salla l-Lahou ^alayhi wa sallam.

Egalement la personne doit savoir que elle ne doit pas rendre licite ce qui est interdite et elle ne doit pas rendre interdite les choses qui sont licites. La personne ne met pas de jugement de valeur de sa tête elle dit « oui ça j’aime, ça je n’aime pas, ça c’est bien, ça ce n’est pas bien » sans se référer à la religion. Donc quand on dit que tel comportement est bien ou tel comportement est mauvais ou tel acte est bon ou tel acte est mauvais on ne dit pas des choses qui reviennent à contredire la parole de Dieu, la parole du Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam. Il s’agit d’apprendre quel est le jugement dans la religion et on s’aligne par rapport à ce qui est dans la religion, notre maitre Mouhammad salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit

«لا يؤمن أحدكم حتى يكون هواه تبعا لما جئت به»

(la you’minou ahadoukoum hatta yakouna hawahou tab^an lima ji’tou bihi)

 

ce qui signifie « L’un de vous n’atteindra un degré de foi complète que s’il fait en sorte que les passions de son âme devienne soumise à la loi de l’islam »

La personne ne va pas inverser, elle dit « ce que moi j’apprécie alors c’est bien dans l’islam /ce que moi je n’apprécie pas alors ce n’est pas bien dans l’islam » Non, elle doit apprendre ce qui est bon, ce qui est mauvais et elle fait en sorte que son avis, son opinion devienne aligné, soumise et conforme à ce qui est parvenu dans la loi de l’islam. Et si toi tu n’as pas appris, tu apprends.

 

Le prophète ^alayhi s-salatou wa s-salam a dit

«من يرد الله به خيرا يفقهه في الدين، إنماالعلم بالتعلم و الفقه بالتفقه»

(man youridi l-Lahou bihi khayran youfaqqihou fi d-din, innama l-^ilmou bi t-ta^alloumi, wa

l-fiqhou bi t-tafaqqouh)

 

ce qui signifie « Celui pour qui Allah a voulu le bien Il fait qu’il apprenne la science de la religion » Et la science est par apprentissage, et c’est en apprenant que tu t’améliores et l’apprentissage a lieu par transmission orale. Ce n’est pas en lisant dans les livres ou en regardant dans des chaines de télé, par internet et on apprend. Non ! Mais c’est par transmission orale, c’est ainsi que le Prophète nous a conseillé d’apprendre. Donc chacun d’entre nous veille et on ne va pas apprendre chez n’importe qui. Si quelqu’un nous enseigne que Allah a un pied qu’l met en enfer et que l’enfer va se remplir à cause de son pied, qu’est ce qu’il raconte ? Il regarde trop les dessins animés apparemment, ce n’est pas cela la croyance des musulmans.

 

 Allah n’est pas un corps qui a un pied qu’Il met en enfer. Celui qui a une quantité, qui a une limite il a besoin de qui lui a donné cette quantité et cette limite. Et chacun d’entre voit qu’il est un corps, est ce que c’est nous qui avons fixé cette limite. Pourquoi je m’arrête ici et pas ici et plus encore petit. Ce n’est pas mes parents qui m’ont donné cette quantité, ce n’est pas moi qui me suis donné cette quantité. Chacun d’entre nous a une quantité et il a besoin de qui lui a donné cette quantité. Celui qui a une quantité, une limite et un volume, il a besoin de qui lui a donné cette quantité et ce volume. Et celui qui change d’un état à un autre il a besoin de qui le fait changer. Allah Lui est exempt de la quantité, Il exempt du changement. Nous on récite sourat al ikhlas, on dit

{قل هو الله أحد الله الصمد لم يلد و لم يولد و لم يكن له كفوا أحد}

« Qoul houwa-l-Lahou ‘ahad, Allahou ssamad, lam yalid wa lam youlad, wa lam yakoun lahou koufouwan ahad » qu’est ce que ca veut dire «wa lam yakoun lahou koufouwan ahad » Il n’a pas d’équivalent, cela ne veut pas dire qu’Il a une main plus grande ou une main plus petite, non ! Il n’a pas du tout de membre, Il n’a pas d’organe. C’est vrai que dans le Qour’an il peut y avoir des mots qui peuvent avoir plusieurs sens dans la langue arabe. Quel sens retenir et quel sens ne pas retenir ? On ne retient pas des sens qui en reviennent à contredire le Qour’an, Allah a dit qu’Il n’a pas d’équivalent. Comment tu vas dire qu’il a main ? Tu ne dis pas qu’il a une main, parce que le mot main en français c’est quelque chose qui veut dire un membre, un organe.

 

Alors qu’il peut avoir en arabe des mots qui peuvent avoir plusieurs sens. Entre autre que si tu les traduis ils peuvent avoir comme sens la main, mais ils peuvent avoir d’autres sens. Pourquoi tu traduis le sens qui n’est pas bon ? Traduis l’autre sens qui lui est bon, si tu veux traduire. Vous voyez les gens comment ils se sont trompés ? Parce qu’ils ont mal compris les ‘Ayah du Qour’an et c’est ce qui les a entrainé à contredire le Qour’an sans qu’ils ne s’en rendent compte. C’est pour cela que celui pour qui Allah veut le bien, Il fait qu’il apprenne correctement Allah a dit dans le Qour’an

{ليس كمثله شيء}

 

(Layca kamithlihi chay’) qui signifie en français, « Rien est tel que Lui » Absolument rien, donc Il n’est pas un corps, Il n’est pas une quantité, Il ne change pas, Il existe, pas comme tout ce qui existe. Les choses qui existent aujourd’hui autour de nous, sont dans un endroit, occupe un volume, un corps, Allah Lui n’est pas un corps, Il n’occupe pas d’endroits, Il existe avant l’existence des endroits.

 

 Avant l’existence des endroits, il n’y avait pas d’endroit et Lui il existe, Il existe sans endroit sans endroit. Et après la création des endroits, Il ne change pas, parce que celui qui change a besoin de qui le fait changer et à plus forte raison il a besoin de qui lui donne le début, donc Allah existe sans endroit. Et ceci ne revient pas à nier l’existence de Dieu, ce n’est pas vrai cela, ça c’est l’imagination qui n’arrive pas à atteindre cela mais notre croyance n’est pas basée sur l’imagination, notre croyance est basée sur ce que les Prophètes nous a transmis et notre raison confirme ce que le Prophète nous a transmis. Que Dieu fait que nous restions sur la croyance de notre maitre Mouhammad salla l-Lahou ^alayhi wa sallam et que nous mourrions sur la croyance de notre maitre Mouhammad salla l-Lahou ^alayhi wa sallam. Et qu’Il nous rassemble sous la bannière de notre maitre Mouhammad salla l-Lahou ^alayhi wa sallam et que Dieu protège la communauté de notre maitre Mouhammad salla l-Lahou ^alayhi wa sallam de tous les égarés qui essaient de porter atteinte à la croyance de notre Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam. Et que Dieu préserve sa communauté des épreuves qui sont entrain de la toucher de toute part et on est dans la période au sujet de laquelle le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit

 

«تتداعا عليكم الأمم كما تتداعا الأكلة على قصعة الطعام»

(tatada^a ^alaykoumou l-‘oumamou kama tatada^a  l-‘akalatou ^ala qas^ati tta^am)

 

ce qui signifie « Les gens vont vous attaquer de toute part, toute les communautés vont s’allier contre vous, ils vont vous attaquer comme un plat au milieu de gens » chacun il mange de son côté.

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