Chaykhaboulaliyah's Blog


Les bonnes actions font disparaître les mauvaises

Posted in cours général,Exhortation par chaykhaboulaliyah sur mai 13, 2023
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la louange est à Allâh le Seigneur des mondes, à Lui reviennent les grâces et le mérite, à Lui les bons éloges, je témoigne qu’il n’est de Dieu que Dieu, Lui seul n’a pas d’associé, je témoigne  que Mouhammad est son esclave et son Messager, que l’honneur de la part de Allah, Celui qui accorde avec profusion, Celui qui est miséricordieux et que l’invocation des anges des plus hauts degrés soient en faveur du plus honorable des messagers et le dernier des prophètes, l’intercesseur des désobéissants au jour du jugement ainsi qu’à tous ses frères prophètes et messagers.

Ceci étant dit, Allahou tabaraka wa ta^ala a fait grâce à ses esclaves croyants par le fait que leurs bonnes actions sont une cause d’expiation de leurs mauvaises actions. Ceci est une grâce, ce n’est pas une obligation pour Dieu. Ainsi dans sourate Houd, Allah dit ce qui signifie : « certes les bonnes actions font partir les mauvaises actions et Allah n’a pas dit que les mauvaises actions font perdre les bonnes actions et ce parce que la miséricorde de Dieu, ses manifestations, sont plus nombreuses que ses manifestations de sa volonté de châtier ».

Notre chaykh a dit : il nous a été rapporté par chaîne de transmission ininterrompue dans le sahih de Al Boukhariy et le sahih de Ibnou Hibban que Allah après la création des créatures, a fait écrire sur une table qui est placée au-dessus du trône « certes les manifestations de ma volonté de faire miséricorde sont plus nombreuses que les manifestations de ma volonté de châtier ». Lorsqu’il s’agit de « ar-rahma » qui signifie miséricorde, qui est la miséricorde de Dieu dans le sens de l’attribut de Dieu et « al ghaDab » qui signifie volonté de châtier, certains traduisent par le mot colère mais le mot colère n’est pas digne de Dieu, la colère c’est un changement d’humeur, donc on dit qu’il s’agit de la volonté de châtier. Donc pour ce qui est de « ar-rahma » qui est la miséricorde de Dieu et « al ghaDab » qui est la volonté de châtier, dans le sens de l’attribut de Dieu, ces deux attributs sont de toute éternité, aucun des deux ne précède l’autre, parce qu’ils ne dépendent pas du temps, ils sont tous deux de toute éternité. Il n’y a pas un qui a précédé et l’autre qui a suivi. Mais ces mêmes termes, « ar-rahma » et « al ghaDab », s’ils sont pris dans le sens de la manifestation de faire la miséricorde et s’ils sont pris dans le sens de la manifestation de châtier, dans ce sens-là, les manifestations de faire miséricorde, sont plus nombreuses que les manifestations de la volonté de châtier et les manifestations de faire miséricorde, précèdent dans le temps les manifestations de la volonté de châtier.

Le paradis fait partie des manifestations de la miséricorde et le paradis est de loin plus grand que l’enfer. Et les anges font partie des manifestations de la miséricorde de Dieu, les anges sont beaucoup plus nombreux que les humains et les jinns. Tous les humains et les jinns par rapport aux anges sont comme une goutte par rapport à la mer. Un exemple que les manifestations de la miséricorde sont plus nombres que les manifestations de la volonté de châtier, c’est que les bonnes actions sont multipliées pour le croyant.

Parmi ce qui illustre le fait que les manifestations de la miséricorde sont plus nombreuses que les manifestations de la volonté de châtier c’est que les bonnes actions sont multipliées pour le croyant, quand il fait une bonne action elle sera inscrite dix fois et plus, chaque bonne action que l’esclave accompli sincèrement par recherche de l’agrément de Dieu, il ne recherche pas par cette bonne action que les gens fasse son éloge, que les gens le regardent avec égard, si cette bonne action est conforme à ce qu’a apporté le Prophète, elle sera inscrite dix bonnes actions.

Et il se peut qu’elle soit multipliée plus que cela à qui Allah le veut. Quant aux mauvaises actions, une seule mauvaise action est inscrite une seule fois, ce n’est pas comme les bonnes actions. Par ailleurs, il y a beaucoup de possibilités d’accomplir de bonnes actions, la tasbihah (subhana l-Lah) ça c’est une bonne action, la takbira (Allahou akbar) ceci est une bonne action et tout acte de bienfaisance est une bonne action. Même si un musulman dit « as-salamou alaykoum » à un autre musulman, ceci est compté comme une bonne action, bien sûr le secret c’est l’intention. Ce critère de multiplication de la bonne action dix fois c’est pour celui qui a mis l’intention de rechercher l’agrément de Dieu mais il se peut que la bonne action soit multipliée bien plus que cela, bien plus que dix et parmi les grâce que Allah nous accorde par la multiplication des bonnes actions c’est que Allah a fait que la bonne action peut faire partir un certain nombre de mauvaises actions. Il y a parmi les bonnes actions celles qui élèvent de dix  degrés celui qui les accompli et efface pour celui qui les accomplit un certain nombre de mauvaises actions et Dieu sait combien, c’est une grâce de Sa part. Mais tout cela, ô vous esclaves de Dieu, sa condition c’est que cette bonne action soit conforme à ce qu’a amené le Messager de Allah dans sa loi honorée. Par contre, si la personne accomplit un acte qui selon l’apparence a une bonne apparence mais en réalité n’a pas été conforme à ce qu’a amené le Messager, celui qui fait cette action, il n’aura pas la récompense, ce n’est pas l’apparence qui valide la récompense mais la conformité avec la loi. C’est pour cela que le Messager a dit ce qui signifie : « Celui qui fait le woudou comme il en a reçu l’ordre et qui fait la prière comme il en a reçu l’ordre, il lui sera effacé ses péchés antérieurs », c’est-à-dire les petits péchés. Si quelqu’un avait des milliers et des milliers de petits péchés et même s’il avait des millions, celui qui fait cela, tous ses petits péchés seront effacés.

Le woudou la condition de son acceptation pour que Dieu  récompense le musulman qui le fait, c’est la sincérité et la conformité de ce woudou avec le woudou du  Messager de Allah, et ela est détaillé dans les livres de science, comment on fait le woudou’. Parmi les causes qui permettent de garantir cette récompense, il y a le fait de ne pas gaspiller l’eau, certains mettent le robinet et ça coule, ça coule, ils utilisent moins qu’un verre mais ils font couler trois litres d’eau. Faites attention, ne gaspillez pas l’eau dans le woudou’. Une manière pratique pour ne pas gaspiller c’est d’ouvrir le robinet, prendre l’eau dont on a besoin pour laver le membre, puis on ferme, puis on rouvre le robinet, on prend l’eau nécessaire, on referme, on lave et ainsi de suite, on prend ce dont on a besoin dans le creux de la main, on ne laisse pas couler, que ce soit pour le ghousl ou pour le woudou’. Habitues toi à utiliser un récipient, même pour le ghousl, tu prends et tu verses, ce n’est pas tu fais les chutes du Niagara. Celui qui veut connaitre la manière dont le Prophète faisait le woudou’ il regarde les livres adaptés.

Ceux qui gaspillent l’eau au moment du woudou’, c’est-à-dire ils vont utiliser beaucoup d’eau pour laver les membres, ils n’auront pas cette récompenses promise dans le hadith honoré. De même si quelqu’un quand il s’agit de laver trois fois un membre, il va rajouter une quatrième fois, il n’aura pas la récompense, il va au contraire rater la récompense du woudou’parce que il a rajouté, il ratera la majeure partie ou la totalité des récompenses du woudou’. S’il agit de la sorte, comment ses petits péchés lui seront effacés ? Donc pour qu’il lui soit pardonné ses péchés, il faut que son woudou’ soit conforme à celui du Prophète. Les mauvaises actions sont effacées par le woudou’ pour celui qui s’est appliqué dans le woudou’, qui a fait en sorte que le woudou’ soit correct, c’est-à-dire un woudou’ conforme à celui du Messager de Allah. Celui qui veut avoir son woudou’ avec cette grande faveur à savoir que tous ses petits péchés lui soient effacés. Alors qu’il fasse son woudou’ tels que les faqih l’ont mentionné dans leurs livres du point de vue des piliers et des conditions, et qu’il délaisse ce qui fait perdre la récompense ou qui la diminue, comme le fait de parler des paroles qui ne comportent pas de bien pendant le woudou’. Pourquoi on dit « qui ne comporte pas de bien ? » car si lui il dit subhana l-Lah cela ne diminue pas de récompenses, mais si il parle des sujets du bas monde qui peuvent attendre, cela affecte le woudou’, cela diminue ses récompenses. Exemple il dit : ouvre la fenêtre, fais la vaisselle, des choses qui n’ont pas de lien avec l’acte d’adoration, on ne parle des paroles de dhikr. Même si c’est permis, ça diminue les récompenses. Si la personne remplit les conditions, regardez ce qu’elle gagne, ses petits péchés sont effacés ça en vaut la peine. Donc il reporte ses paroles du bas monde pour se conformer au woudou’ du Prophète.

Parmi les conditions pour obtenir la récompense dans son woudou’ c’est que l’eau qu’il utilise pour son woudou’ soit licite, c’est-à-dire qu’il lui est permis d’en disposer. Si tel n’était pas le cas, il n’aura pas de récompenses du tout. Quant à la parole du Prophète qui signifie : « et qui fait la prière tout comme il en a reçu l’ordre » cela veut dire qu’il est une condition pour obtenir cette faveur, à savoir le pardon des petits péchés, que la prière se déroule également tout comme Dieu l’a ordonné. Comment la prière est valide et suffisante ? Suffisante c’est-à-dire qu’elle décharge la personne qui l’effectue, elle n’a pas besoin de la refaire, la prière est valide, c’est-à-dire qu’elle remplit les conditions et les piliers, et qu’elle est dépourvue de tout ce qui est déconseillé. Si la prière était ainsi, c’est-à-dire qu’elle a rempli les piliers et ne comporte pas de choses déconseillées, alors celui qui fait la prière aura obtenu cette grande récompense. Si la prière est ainsi, celui qui l’aura faite aura eu cette grande faveur suite au woudou’ conforme à la loi de Dieu et la prière conforme à la loi de Dieu.

Pour ce qui est de ne pas utiliser beaucoup d’eau, c’est quelque chose de recommandé, le Messager a incité à le faire. Il est arrivé que le Prophète ai fait le woudou’ avec un moud (le moud c’est le plein de deux mains jointes) tout le woudou’ avec les recommandations et le triplement. Il lui suffisait pour tout son woudou’ le plein de deux mains jointes de taille moyenne, ce n’est pas un miracle, c’est une chose de manière habituelle. Il lui arrivait d’utiliser plus d’eau dans d’autres situations et il arrivait jusqu’à six moud, donc il a fait de un à six moud. Faites-le vous verrez ce n’est pas compliqué. Celui qui utilise un moud ou de un moud jusqu’à six moud, tout cela est conforme à la sounnah, c’est à dire à la pratique du Messager de Allah.

Si quelqu’un a utilisé plus que six moud, alors on étudie son cas, si ce qu’il a utilisé en plus de cette quantité de six moud, il y a une exagération, alors ce woudou’ ne sera pas accepté ça veut dire quoi, il n’aura pas de récompenses, il aura son woudou’ il peut prier avec mais il n’aura pas de récompenses. Si on ne sait pas gérer l’eau, on prend un récipient pour nous habituer, ce n’est pas compliqué. Pourquoi est-ce qu’il ne sera pas accepté si c’est plus que six moud ? Parce qu’il y a eu gaspillage. Mais si le dépassement des six moud n’est pas exagéré alors ça n’arrive pas jusqu’au caractère déconseillé et donc ça ne prive pas celui qui a fait le woudou’ totalement de récompenses, ça affecte, ça diminue mais ce n’est pas zéro, tant que ce n’est pas exagéré. Mais s’il se limité à la quantité qui nous a été rapporté du Messager c’est-à-dire un seul moud, cela est mieux. Mais si il va faire plus que un moud, il fait deux moud, ou trois moud, ou quatre, cinq six moud, c’est toujours permis et il n’y a pas de mal en cela, il ne sera pas privé de récompenses. Mais les faqih ont dit qu’il est recommandé que l’eau du woudou’ soit un moud en raison de ce qui a été rapporté du Messager, qu’il faisait le woudou’ avec un seul moud, rapporté par Anas ibnou Malik.

Il a été rapporté également que le Prophète a fait le woudou’ avec un makkouk, c’est une unité équivalente à six moud selon une interprétation, et il y a d’autres avis. Et ceci est une sagesse de la part du Messager de Allah puisqu’il aura fait le woudou’ une fois avec la quantité de six mouds. Dans certains cas la personne peut être pressée et elle va utiliser plus d’eau et parfois elle n’est pas pressée et elle peut prendre tout son temps et faire attention à chaque goutte. Dans le cas où la personne est extrêmement pressée, elle ne va pas forcément s’appliquer avec son woudou’ avec un seul moud. Il en est de même pour ceux qui exercent certains des métiers, certains utilisent la peinture, d’autres ce sont des garagistes, un moud ce n’est pas suffisant pour eux, ils ont besoin de plus que ce que d’autres ont besoin, et ce en raison de leur métier. Et le Messager de Allah l’a envoyé afin d’enseigner aux gens par son acte et par sa parole, c’est-à-dire les compagnons l’ont vu faire le woudou’ avec un moud et avec un makkouk. Le hadith en question c’est un hadith firlih ?  les compagnons rapportent l’acte du Prophète pas la parole. Anas Ibnou Malik que Dieu l’agrée a dit que le Messager faisait le woudou’ avec un moud et il faisait le ghousl avec quatre moud. Si tu évites le gaspillage en appliquant la sounnah, tu gagnes des récompenses. Et c’est le même Anas ibnou Malik qui a rapporté la deuxième version selon laquelle le Messager faisait le woudou’ avec un makkouk et il faisait le ghousl avec cinq makkouk, ça fait trente moud. Donc le Messager nous a donné un intervalle, un makkouk, six makkouk. Donc un moud à six moud pour le woudou’, et le ghousl quatre moud jusqu’à trente moud.

Les deux hadiths sont authentiques, confirmés du Messager de Allah. Ce hadith est appelé hadith gestuel car Anas qui l’a rapporté n’a pas cité la parole mais il a rapporté les gestes que le Prophète avait fait, il n’a pas été dit que le Messager ait dit quelque chose ici. Anas observait beaucoup les actes du Messager et il l’a observé faire le woudou’. Donc celui qui fait le ghousl, par exemple à la fin des menstrues ou après avoir été jounoub ou s’il le ghousl surérogatoire du vendredi, alors qu’il utilise peu d’eau et après il fait le shampoing ou autre et il utilise plus d’eau, il peut séparer les deux. L’acte d’adoration il le fait en respectant les limites pour gagner la récompense et après bien sur sans tomber dans le gaspillage interdit, il peut utiliser plus s’il a besoin mais sans mélanger les deux.

Et parmi les causes qui privent de la récompense citée dans le hadith sur le woudou’, il y a les mauvaises suggestions, le waswas, c’est une waswasa qui entraine la personne à gaspiller l’eau. Certains ils lavent et ils disent « non j’ai pas lavé cet endroit », ils rajoutent alors c’est lavé, c’est mouillé. Les mauvaises suggestions font croire que non, ce n’est pas suffisant, ils se disent « ici il y a un poil qui dépasse » alors qu’il a lavé.

 Il faut faire la distinction entre le fait d’être rigoureux et le faire d’avoir des mauvaises suggestions et on va donner des exemples. Le chaykh a dit : on m’a rapporté l’histoire d’un homme (donc c’est une histoire contemporaine) parti en voyage en Turquie, il est allé dans un hôtel et il faisait le woudou’ , et il gaspillait au point qu’à un moment il risquait d’épuiser tout le réservoir de l’hôtel, vous savez ce sont des réservoirs dans certains hôtels qui ne sont pas reliés au réseau de distribution. Le chaykh a dit : que Dieu nous préserve d’une telle waswassa. Le chaykh a dit : un tel homme il a été privé de la récompense et il est tombé dans le péché. Pourquoi il a été privé de récompenses, pourquoi il tombe dans le péché ? Car il a utilisé l’eau de l’hôtel et le propriétaire n’accepte pas qu’il lui épuise tout son réservoir. Donc faites attention. Le chaykh lui-même, alors que c’est lui qui nous enseigne, parfois il envoyait un de ses élèves et il disait « telle bouteille d’eau tu la mets dans le réservoir de la mosquée de l’association au cas où j’ai dépassé ce que je devais utiliser ». Ce sont des gens qui pensent à l’au-delà. Certains ils ouvrent le robinet et ça coule, ça coule. Les gens ne font pas attention à cela. Et Il y a ceux qui sont dans le waswas ils disent : « ici il y a une bout de cheveu que je n’ai pas lavé ». Cet homme dont le chaykh a parlé il est tombé dans un grand péché et il a été privé de récompenses. Le chaykh a dit certains faqih chaféite ont rapporté l’histoire de certains en proie au waswas que l’un d’entre eux ait plongé dans le Nil qui se trouve en Egypte, donc le chaykh il cite un cas réel, un homme il est entré dans le Nil pour enlever l’état de jounoub. Il est entré dans l’eau donc c’est un fleuve, ce n’est pas de l’eau qui arrive jusqu’à la cheville. Et il est resté jusqu’au coucher du soleil, il a dit : « aujourd’hui ce que j’ai fait ce n’est pas valable je reviens demain pour continuer ».

Et la mauvaise suggestion dans la prière elle est encore plus terrible. Certains ne se suffisent pas de dire « Allahou akbar » une seule fois, certains ils font plusieurs fois, plus que dix. Soit il doute sur sa prononciation d’une lettre, ou il doute si son intention était simultanée à la takbirah d’entrée en rituel. Attention il ne faut pas confondre rigueur et …? Le chaykh a dit : quelqu’un comme ça devrait avoir pitié de lui-même. Soit cette personne chasse définitivement cette mauvaise suggestion, ou alors qu’elle accomplisse la prière selon l’imam Malik car l’intention peut précéder de quelques temps la takbirah de l’entrée en rituel. Dans l’école de l’imam Malik, dans l’école de Abou Hanifa et l’école de l’imam Ahmad ce n’est pas une condition que la personne ait l’intention d’accomplir la prière en même temps qu’elle fait la takbirah dans l’entrée en rituel, la simultanéité n’est pas une condition de validité. S’il avait l’intention d’accomplir la prière peu de temps de avant la parole « Allahou akbar » avant l’entrée en rituel, alors son intention est valable. Qu’il accomplisse la prière selon une de ses écoles afin de se soulager de cette fatigue qui ne comporte pas de biens, il y a des fatigues qui sont utiles mais ici il se fatigue inutilement. Il arrive jusqu’à s’épuiser lui-même et perd son temps. Deux minutes, trois minutes il redit « Allahou akbar », il s’épuise et perd son temps. Et il est possible qu’il dérange les gens autour de lui, surtout s’ils n’ont pas appris ce qu’il a. Si quelqu’un à côté de lui prend conscience de son état, ça va être désagréable pour lui et il perdra de sa sérénité, la personne va à la moquée pour chercher la sérénité l’apaisement, et il trouve quelqu’un qui répète la takbirah plusieurs fois, il perd un peu de sa sérénité.

Le chaykh a dit : certains d’entre eux ont leur mauvaise suggestion à propos des lettres de la Fatiha. Et le chaykh a dit : s’ils ont eu pitié d’eux même, en prenant l’avis de l‘imam Malik, cela vaudra mieux pour eux. Dans l’école de l’imam Malik si celui qui prie en étant dirigé ne récitait pas la Fatiha, il n’y a pas de conséquence pour lui. Chez les malikites, ce n’est pas un devoir pour le ma’moum de réciter la fatihah. La récitation de l’imam lui est suffisante. Ou le chaykh a dit : une autre possibilité c’est qu’il récite la Fatiha juste en bougeant la langue sans se faire entendre lui-même, il articule la lettre avec sa langue mais sans qu’il ne s’entende l’articuler. Il bouge la langue là où il faut articuler les lettres et il se suffit de cela sans se faire entendre, sans lever la voix pour qu’il entende, ni la lettre « sin » ni la lettre « sad », qu’il apaise son cœur, qu’il se tranquillise. Il considère que c’est une récitation valide selon l’imam Malik que Dieu l’agréé. Inna li l-Laahi wa inna ilayhi raji^oun : certes nous appartenons à Allah et certes nous reviendrons à son jugement.

Certains ont dit que le waswas, il y a un sheytan qui attaque la personne sur ce point-là, notamment pour l’eau quand ils font le woudou’ ou quand ils nettoient la maison, que Dieu nous préserve.

Quelques informations utiles avant de terminer : le chaykh a dit : n’oubliez pas la recommandation que je vous ai fait à savoir d’amener de nouvelles personnes pour apprendre la croyance, n’oubliez pas cette recommandation, parce que les gens de l’égarement tirent les gens et les ramènent vers l’égarement. Il y avait un égaré au Liban qui s’appelle … cet homme presque à chaque fois qu’il parlait il disait de la mécréance, il imposait à ce qui le suivent de lui amener dix nouveaux et celui qui ne ramenait pas dix nouveaux il lui faisait payer une amende. Le chaykh a dit : mes frères, profitez du bien en appelant les gens à la religion, (c’est une source de bien pour nous) et de les motiver à assister aux assemblées de science. Qu’est-ce que le chaykh a dit : si vous faites cela, vous venez à l’assemblée et vous venez avec d’autres personnes, vous aurez votre récompense et la récompense de ceux que vous amenez, il y a en cela le combat contre la mécréance et l’égarement. Car de nombreuses personnes de nos jours ne connaissent pas leur Créateur simplement ils disent par la langue « la ilaha illa l-Lah ». Il y a eu parmi les gens ceux qui disent que Dieu est un homme et que la pluie est son urine, ils pensent qu’ils sont musulmans. C’est pour cela qu’il est important de parler de la croyance dans n’importe qu’elle assemblée. Parlez de la croyance dans vos foyers, à votre épouse, à vos enfants … il se peut que quelqu’un présent entende quelque chose qu’il avait oublié et il va s’en rappeler, ou en lui rappelant il va en parler à un autre qui ne savait pas. Il ne suffit pas que quelqu’un naisse de parents musulmans et vous savez pertinemment qui n’apprennent pas cette science dans leur école, ils n’apprennent pas la croyance avec l’explication dans l’école ou ils sont inscrits et leurs parents ne leur enseignent pas. Ici il y a des gens qui n’arrivent même pas à dire « la ilaha illa l-Lah », même s’ils sont nés de parents musulmans. La plupart n’enseignent pas la croyance à leurs enfants. Le chaykh a dit : fournir des efforts pour amener les gens à apprendre cette croyance fait partie des plus importantes des obligations, des devoirs et des actes qui te permettent d’obtenir des récompenses de la part de Dieu, ne vous privez pas de cela. Le chaykh a dit : celui qui ouvre une assemblée de science de religion, c’est-à-dire il invite des gens pour une assemblée et il fait en sorte que ce soit régulier, même si ce n’est pas lui qui donne le cours mais il invite quelqu’un qui donne cours, parce lui-même a peur de se tromper ou parce qu’il sait que untel va plus être écouté, celui qui ouvre une assemblé de science chez lui, c’est mieux pour lui que s’il recevait un million de dinars en or. Un dinar d’or c’est quatre grammes… La zakat sur l’or c’est vingt dinar d’or. Un dinar c’est 4,23 grammes. Un dinar d’or c’est deux-cent euros. Donc celui qui a ouvert l’assemblée c’est plus que s’il recevait deux cent millions d’euros (en 2023).

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Dieu n’agrée pas ces catégories de personnes

Posted in cours général,Exhortation par chaykhaboulaliyah sur mai 13, 2023
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La louange est Allah, le Seigneur des Mondes, que l’honneur et l’élévation en degré soient accordés à notre Maître Mouhammad ainsi qu’à sa famille et ses compagnons bons et purs.

Le chaykh a dit : Nous rapportons avec une chaîne de transmission ininterrompue, c’est-à-dire que le chaykh rapporte de quelqu’un qui rapporte d’un autre avec une chaîne de transmission, d’une personne à une autre, qui n’est pas interrompue et du degré du Sahih, du degré de l’authentique, du point de vue de la fiabilité, c’est un Hadith qui est fiable, dans le sahih de Ibnou Hibban (son recueil) que Dieu lui fasse miséricorde que le Prophète de Allah a dit (hadith en arabe) ce signifie: « Allah n’agrée pas une certaine catégorie de personnes que le Prophète a qualifiée par ce qui suit : Allah n’agrée pas toute  personnes ja^Dhariyy, jawwaDh, sakh-khaabin bil aswaaq, jiifatin billayl, Himaarin bi n-nahaar, ^aarifin bi ‘amri d-dounyaa, jaahilin bi ‘amri l-‘aakhirah ». Nous allons expliquer ces qualificatifs. Ce sont des catégories de personnes que Dieu n’agrée pas, Allah n’agrée pas celui qui a ces caractéristiques-là. Le Messager de Allah a cité des gens dans ce Hadith qu’il a décrits par certaines caractéristiques.

Premier qualificatif que le Prophète a cité dans le Hadith, c’est une catégorie de personnes que Dieu n’agrée pas « ja^Dhariy », c’est celui qui est orgueilleux, qui se considère au-dessus des autres.

Deuxième qualificatif « al jawwaDh » : c’est celui qui cherche à amasser l’argent avec une mauvaise intention, avec un objectif qui n’est pas louable. Il a y aussi le sens de priver les ayants droits de leur droit dans cet argent, donc il amasse, il cherche à accumuler et il prive, il amasse d’une manière blâmable et il prive les ayants droits de cet argent. C’est qu’il cherche à amasser l’argent par amour pour l’argent même. Quels sont les mauvais objectifs : chercher à amasser l’argent pour l’argent, pour satisfaire ses désirs interdits et pour faire preuve d’arrogance vis-à-vis des gens, pour la vanité et faire preuve d’orgueil à l’égard des esclaves de Dieu. Donc son objectif n’est pas louable,  quand il cherche à amasser l’argent c’est un, pour satisfaire ses mauvais désirs, par exemple il veut boire de l’alcool, c’est pour avoir des choses interdites, pour faire preuve de vanité comme certains ils veulent avoir les baskets de dernier cri pour que les gens disent il a de belles basket ou pour avoir une belle maison pour que les gens disent il a une belle maison, et par orgueil pour que les gens disent « lui il a réussi », il se considère supérieur aux gens, c’est ça son objectif par la collecte de l’argent, c’est ce profil que le prophète  qualifié de jawwaaDh.

Ce n’est pas le cas de celui qui amasse l’argent d’une source licite pour le dépenser dans ce que Allah a autorisé, dans les voies que Allah a autorisé. Parfois, quand on veut expliquer quelque chose on peut l’expliquer par des exemples et on peut l’expliquer par des contre-exemples, une définition en général c’est ce qui permet de cadrer les deux, de comprendre le sens et de voir ce qui ne fait pas partie de ce sens. Donc Quand le chaykh a dit : ce n’est pas le cas, c’est pour définir la limite du terme « jawwadh ». Car celui qui chercher à amasser l’argent, à gagner de l’argent, pour le dépenser dans ce qui est licite, par exemple il a une charge obligatoire, des enfants, donc lui il cherche à amasser l’argent pour le dépenses dans une voie licite mais non pas pour faire preuve de vanité vis-à-vis des gens, et ce n’est pas pour être hautain vis-à-vis des gens, ce n’est pas pour utiliser cet argent pour se montrer supérieur aux gens, donc celui qui cherche l’argent d’une voie licite pour le dépenser dans le licite, non pas par vanité ni par orgueil, et ce n’est pas pour parvenir non plus pour l’utiliser pour satisfaire des penchants ou des désirs interdits, cela n’est pas blâmable.

Car le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa salam, il n’a pas blâmé l’argent de manière absolue et il n’a pas fait son éloge de manière absolue non plus. Car l’argent il y a ce qui en est blâmable et il y a ce qui en est louable. Ce n’est pas tout argent qui est blâmable et ce n’est pas tout argent qui est louable. Alors qu’est-ce que l’argent qui est blâmable ? L’argent blâmable c’est l’argent que la personne obtient de source interdite, c’est l’argent obtenu par celui qui ne prête pas attention s’il a obtenu de source licite ou de source interdite. Ou encore l’argent blâmable c’est l’argent obtenu pour satisfaire ses désirs interdits, c’est-à-dire pour assouvir ses désirs interdits ou bien pour en tirer vanité vis-à-vis des gens ou encore pour l’utiliser pour faire preuve d’orgueil, pour se montrer supérieur aux gens. Voilà l’argent qui est blâmable.

Quant à l’argent obtenu par un musulman de source licite dans l’intention d’assurer sa propre chasteté, c’est-à-dire pour ne pas qu’il soit dans le besoin, il ne va pas aller mendier pour avoir ses besoins de base qui ne sont pas comblés, ou pour profiter à soit même, c’est-à-dire un bénéfice qui est licite, soit même ou autrui, ou bien pour subvenir à la charge de ses enfants, ou de ses parents ou d’autres proches parents mais sans que ce soit dans l’objectif de la vanité et la supériorité vis-à-vis des gens, cet argent n’est pas blâmable.

Notre chaykh que Dieu lui fasse miséricorde a dit : notre preuve ici à ce sujet, la classification de l’argent en deux catégories (l’agent blâmable et l’argent louable), c’est ce qu’a rapporté l’imam Ahmad et Ibnou Hibban avec une chaine de transmission authentique que le Prophète a dit à ^Amr Ibnou l^As ce qui signifie : « qu’il est bon l’argent licite détenu par l’homme vertueux ». ni^ma c’est une parole qu’on dit pour faire l’éloge.Alors c’est quoi l’argent licite, ici le Prophète a utilisé le même adjectif pour l’homme vertueux et pour l’argent, « salih ». Mais L’argent quand on dit qu’il est salih ça veut dire c’est l’argent qui est gagné par la personne, qui est acquis de source licite, car comme vous le savez il y a des source licites et des sources illicites, exemple celui qui vole l’argent, c’est une source interdite, celui qui usurpe les biens de quelqu’un, c’est une source interdite, si quelqu’un hérite de son proche parent musulman, c’est une source licite si quelqu’un loue ses services pour un travail licite d’une location qui est correcte, l’argent est licite. Cet argent est licite. Donc le Prophète a fait l’éloge de l’argent gagné par la personne d’une source licite (hadith en arabe) : « qu’il est bon l’argent licite détenu par l’homme vertueux ».

Alors il explique qui est l‘homme vertueux, c’est celui qui est croyant, donc il n’y a pas de vertueux qui ne soit pas croyant, qui s’acquitte de ses devoirs envers Dieu. Dieu nous a ordonné de faire certaines choses exemple nous devons apprendre le minimum de la science de la religion, nous devons glorifier Dieu, nous devons glorifier la religion, nous devons respecter le Prophète, nous devons accomplir cinq prières quotidiennes, nous devons jeûner le mois de Ramadan, nous devons nous acquitter de la zakat, nous devons appliquer les transactions convenablement, correctement selon la loi de l’islam. Donc celui qui est vertueux c’est celui qui s’acquitte de ses devoirs envers Dieu et qui s’acquitte de ses devoirs envers les esclaves de Dieu. Quels sont les devoirs envers les esclaves de Dieu ? Exemple si quelqu’un a des parents pauvres, il doit les prendre en charge. Si ses parents ont plusieurs enfants, qui va les prendre en charge ? Eux tous, eux tous vont contribuer pour prendre en charge leurs parents, ce ne sont pas que les garçons, ce sont les garçons et les filles. L’homme vertueux, c’est celui qui s’est acquitté de ses devoirs envers Dieu, et qui s’est acquitté de ses devoirs envers les esclaves de Dieu. Il sait ce que Allah lui a rendu obligatoire de faire et il s’en acquitte. Donc ce n’est pas quelqu’un d’ignorant le vertueux, parce que l’ignorant il ne sait pas ce que Allah lui a rendu obligatoire de faire, le vertueux il sait ce que Allah lui a ordonné de faire, donc un premier critère pour que quelqu’un soit vertueux  c’est qu’il ait appris le minimum indispensable de la science religion, il sait ce que Allah lui a rendu obligatoire et il l’accompli, et il sait ce que Allah lui a interdit de faire et il l’évite. Il fait la prière tout comme Allah le lui a ordonné, il fait le jeûne tout comme Allah le lui a ordonné, il s’acquitte de la zakat tout comme Allah le lui a ordonné, il ordonne le bien et il interdit ce qui est blâmable.

Le chaykh rappelle que le fait d’ordonner le bien et d’interdire le mal fait partie des obligations que Dieu a donné à ses esclaves. Donc l’homme vertueux il fait cela également, il ordonne le bien et il interdit le mal. C’est le cas de ceux dont Allah a fait l’éloge (ceux qui ordonnent le bien et interdisent le mal) dans sourate ali imran qui signifie : « vous êtes la meilleure des communautés (la communauté de Mouhammad) qui soit apparue aux gens, vous ordonnez le bien et vous interdisez le mal et vous croyez en Dieu ». Certains ignorants disent à notre époque « moi je ne juge pas », c’est comme s’il a fait quelque chose de bien, non tu juges, tu n’es pas tout seul avec tes opinions personnels, avec tes passions, tu juges avec la loi que Dieu a révélé à son Prophète. Sinon comme tu vas ordonner le bien et interdire le mal si tu ne juges pas ? Certaines expressions sont devenues courantes mais derrière elles, il y a des choses qui ne sont pas bonnes. C’est comme les mou^tazilah qui ont propagé  au début, la parole « Allah est partout », les gens se sont mis à répéter mais sans comprendre le sens. Donc faites attention, même si des gens utilisent beaucoup une parole, pesez là par rapport à la balance de la loi. Qu’est-ce qu’elle veut dire cette parole ? Les gens disent « je ne te juge pas », ça veut dire quoi ça ? C’est courant que les gens disent « moi je ne juge pas ». On a dit ce matin, la parole du Prophète qui signifie : « l’un d’entre vous n’atteindra un degré de fois complète que s’il fait soumettre ses passions à la loi que j’ai amené ». Il ne fait pas l’inverse, il ne va pas faire soumettre la loi à ses passions, ton nafs elle aime et tu essaies de faire marcher la loi avec, non, ce n’est pas comme ça. Apprends la loi et casse ton nafs pour la faire soumettre à la loi, c’est ainsi que tu vas progresser mai si tu veux tirer la loi dans ta direction à toi, pour te satisfaire tes passion, tu vas perdre.

 Le chaykh a dit : la communauté de Mouhammad est la meilleure des communautés des prophètes, c’est-à-dire chaque prophète a une communauté, de toutes ces communautés la meilleure est celle de du Prophète Mouhammad. Donc une des caractéristiques qui fait qu’elle est la meilleure des communautés c’est que c’est la communauté qui comporte le plus de saints « waliyy », la communauté qui comporte le plus de savants « ^oulama », la communauté qui comporte le plus de  « faqih », c’est à dire les spécialistes des lois.

Au point que Al Maçih, ^Iça, Jésus, ^alayhi salam a dit à propos de la communauté de notre maitre Mouhammad : « ce sont des savants indulgents […]», « ^oulama » = savant indulgent,  « houlama » c’est le pluriel de « halim », « halim » signifie indulgent, être indulgent cela veut dire qui ne perd pas patience, celui qui patiente. Le mot « barrarah/(barraratoun) » c’est le pluriel de « barr » c’est le caractère de celui qui est « birr » et « birr » c’est la bienfaisance et « al barr » c’est le bienfaiteur, celui qui agit en bien« ce sont des savants, indulgents, bienfaisants, et pieux tellement ils ont des connaissances qu’on dirait des prophètes ».

Cela a été rapporté par Abou Nou^aym… dans al hidya.  Allahou tabaraka wa ta^ala a décrit la communauté de notre maitre Mouhammad par le fait qu’elle a comme caractéristique le fait qu’elle ordonne le bien et interdit le mal. C’est une des caractéristiques que Allah a indiqué dans le Qou’ran. Le chaykh que Dieu lui fasse miséricorde a dit : il y avait autrefois des gens qui réalisaient cette caractéristique, qui appliquaient cela, ils ordonnaient le bien, ils interdisaient le mal, mais de nos jours ils sont devenus peu nombreux. Certaines aujourd’hui ils se disent : « moi je fais la prière, je  fais mon jeûne et je ne m’occupe pas des gens », beaucoup sont ainsi aujourd’hui, ils se disent : « pourquoi je vais avoir des problèmes ? ». Le chaykh a dit : ordonner le bien et interdire le mal ne veut pas te diminuer ta subsistance ni ta durée de vie,  celle que Dieu t’a prédestiné, ni te raccourcir la vie que Dieu t’as prédestiné, que tu le fasses ou que tu le fasses pas, Dieu t’as prédestiné une subsistance et une durée de vie. Mais de nos jours ils sont devenus peu nombreux, ceux qui mettent en œuvre de manière opérationnelle cette caractéristique, en l’occurrence, ordonner le bien et d’interdire le mal.

Mais le chaykh nous donne une lueur d’espoir, il dit : mais malgré cela, il y a en aura toujours dans la communauté. C’est pour cela, si nous ordonnons le bien et interdisons le mal, en diffusant la bonne croyance, c’est une cause de beaucoup de récompenses, il se peut que par cela Dieu nous pardonne beaucoup de péchés. Aujourd’hui quand tu ordonnes le bien et tu  interdis le mal, les gens se retournent contre toi, même tes proches parents. Certains quand on leur dit : « Dieu existe sans comment, sans endroit » certains ils disent ça c’est une secte. Certains ne supportent pas que les gens apprennent la croyance correcte. Le shaytan est derrière la personne pour l’empêcher d’apprendre, il est sur sa tête jusqu’à ce que la personne abandonne, il ne faut pas abandonner. Ceci est la voie des sunnites, la voie Ahlou s-Sounnah wa l-jama^a, ce n’est pas la parole d’une secte, ce sont les wahhabites qui sont une secte, eux ils ont eu religion qui date de 250 ou 300 années, Ahlou s-Sounnah wa l-jama^a ont plus de 1400 années, donc ce n’est pas une secte, c’est la religion agrée par Dieu, c’est un prophète qui la amené, ce Prophète il a eu des miracles,  son miracle permanent c’est le Qou’ran, c’est un défi permanent, personne n’a pu écrire un texte semblable, dedans, on trouve des annonces de choses qui ont eu lieu et quand elles ont été annoncées, elles n’avaient pas encore eu lieu, et il y a des choses annoncées qui n’ont pas encore eu lieu et qui vont avoir lieu, et il y a des informations sur ce qui a précédé, les communautés antérieures dont les gens n’ont pas connaissance autrement que par révélation de ce texte, il y a les règles des comportement, les lois, avec toute la beauté  du texte en arabe, un texte incomparable, ça c’est le miracle permanent du Prophète. Aujourd’hui même le plus riche, même s’il a tout l’or, il ne peut pas ramener tous ces gens-là à dire la même chose, à faire les mêmes actes d’adoration, ceci ne suffit-il pas pour réfléchir ? Et Allah fait que certains ont vu les miracles devant eux, la lune fendue en deux moitiés et ils n’ont pas cru, ce n’est pas le miracle qui créé la bonne guidée, c’est Allah qui créé la bonne guidée.

Pourquoi le chaykh dit : malgré cela il y en aura toujours au sein de notre communauté, des gens qui ordonnent le bien et interdisent le mal, parce que Dieu l’a annoncé dans le Qou’ran et la parole de Dieu est véridique, il y en aura toujours.

(hadith en arabe) Hadith à retenir et à mettre en pratique « layça minna » ici littéralement cela veut dire « n’est pas des nôtres », mais ça ne veut pas dire qu’il n’est pas musulman, ici ça veut dire qu’il n’est pas un musulman accompli. Ne fait pas partie des nôtres c’est dans le sens n’est pas un musulman accompli, celui qui ne respecte pas le plus âgé d’entre nous, même si c’est ta sœur en islam, elle a deux ans de plus que toi, tu la respecte, elle a un an de plus que toi tu la respecte, tu te lèves et elle s’assoit tu restes debout, s’il y a une qu’une seule chaise. Le chaykh ^Abdou l-Lah c’est comme ça qu’il faisait, il avait horreur que certains restaient devant alors qu’il y avait des personnes âgées derrière qui étaient debout, ce n’est pas comme ça. Le respect dans l’islam c’est que si quelqu’un est plus âgé que toi, même si tu ne peux pas le piffrer, aujourd’hui le mot à la mode c’est les affinités, Allah a créé les gens et ça ne match pas tout le temps, mais fais soumettre tes passions à la loi, plus âgé que toi, je le respecte point, ça veut dire quoi je le respecte ? Je parle correctement avec lui, je lui donne une meilleure place que moi, s’il y a un seul verre d’eau pour deux je le laisse boire, je le priorise, des choses de cet ordre. Si tu éduques ton âme comme ça, tu vas gagner. Si tu lâches ta bride à tes passions, comme un cheval sauvage, il n’est pas dompté, tu ne sais pas comment il va aller, il fait du rodéo, mais si toi tu arrives à tenir ton âme là tu vas progresser et si tu progresses, les portes vont s’ouvrir devant toi, mais si tu fais du sur place, tu vas boucler. « Ne fais pas partie des nôtres (c’est-à-dire n’est pas un musulman accompli) celui qui ne respecte pas le plus âgé d’entre nous et qui ne fait pas miséricorde au plus jeune d’entre nous ».

Une fois un homme est venu voir le Prophète et il lui a dit : « Mon cœur est dur », certains ils s’en rendent compte parfois, que leur cœur est dur. Le Prophète lui a dit ce qui signifie : « caresse la tête d’un orphelin, si tu le fais par tendresse envers lui, tu auras pour chaque cheveu sur lequel ta main as passé, une récompense ».  Cette miséricorde envers les enfants, regardez certains quand ils voulaient que le Prophète viennent chez eux, ils envoyaient leur petite fille, elle prenait le Prophète par la main et elle le tirait, le Prophète ne disait : comment moi je suis la meilleure des créatures ? Même une petite fille, elle le prenait par la main et il l’a suivait parce que ses parent voulaient que le Prophète vienne chez eux par exemple. Dans le Hadith, le Prophète a dit ce qui signifie « le croyant accompli est comme un chameau docile », le chameau qui est docile, si tu le fais s’accroupir sur un rocher, il s’accroupit alors que le rocher est inconfortable pour lui, il est comme ça le croyant, il est docile, cette docilité à quoi elle va servir ? A ce que nous sommes en train de dire, à ordonner le bien et à interdire le mal. Si ton frère tu ne supportes pas qu’il te dise : « donne-moi une bouteille d’eau », comment tu vas espérer collaborer avec lui pour ordonner le bien et interdire le mal, si dans ton cœur tu ne le supporte pas et lui ne te supporte pas, qu’est-ce qu’on va faire ? il ne faut pas être comme les aimants qui sont de même côté, qui se repoussent tout le temps, soyons des aimants qui sont du bon côté, qui s’attirent.

Fais miséricorde au plus jeune, comment tu le fais ? Tu lui enseigne les attributs de Dieu, tu lui fais aimer la religion, tu lui fais aimais les bons caractères, tu vas l’encourager, si tu vois qu’il a fait une bêtise et qu’il essaie de la cacher mais pas dans le sens du mensonge, parce qu’il a honte de l’avoir faite, tu fais comme si tu n’as pas vu, par exemple, et ça bien sûr c’est un art, certains font des bêtises et les cachent pour les refaire après, donc tu essaies de mesurer, ceux qui sont parents, ils connaissent.

Donc le chaykh a cité ce hadith, il a cité quatre choses : celui qui respecte le plus âgé, qui fait miséricorde au plus jeune, qui ordonne le bien et qui interdit le mal. Le chaykh a dit : s’il ne réalise pas ces quatre caractéristiques, même si son discours était par rapport aux deux dernières caractéristiques, il a cité le Hadith parce qu’il y en a quatre ici, il ne sera pas un musulman accompli dans sa religion.

Le chaykh revient au Hadith initial, il dit la parole du Prophète qui signifie : « Allah n’agrée pas tout ja^dhariy » c’est-à-dire ce Hadith comporte le blâme envers l’orgueilleux. Si en plus de ce caractère d’orgueilleux, il est jawwadh, qu’il cherche à amasser de l’argent sans faire attention si c’est d’une voie licite ou d’une voie interdite et qu’il fait preuve d’avarice pour payer l’argent dans les voies dans lesquelles Dieu a ordonné de dépenser alors c’est quelqu’un qui augmenté en mal et en corruption.

3ème caractéristique : Si de surcroît, il est « sakhaboun bil aswaq », c’est-à-dire c’est quelqu’un qui parle à haute voix dans les marchés, ce n’est pas juste le fait de crier dans les marchés, c’est dans le sens que c’est quelqu’un qui est tellement cupide, tellement il cherche à avoir l’argent qu’il parle beaucoup à propos des moyens d’avoir l’argent.  Certains leur discours c’est autour du dernier business, le dernier tuyau pour obtenir plus d’argent c’est toujours ça son discours.

4ème caractéristique : « jiffatin bilayy » : Il est comme un cadavre la nuit, c’est-à-dire il passe la nuit à roupiller, à dormir, il ne va pas profiter, il ne cherche pas à gagner durant sa nuit à faire des prières, la nuit il est comme un cadavre. Il passe sa nuit à dormir il ne profite pas de la nuit pour gagner des récompense, à faire des prières par exemple.

5ème : « himarin bi n-nahar » Le jour il est comme un âne c’est-à-dire que sa préoccupation, c’est de varier les mets et de multiplier les plaisirs, de varier la nourriture et de multiplier les plaisirs, ce qui le détourne de l’accomplissement de ce que Allah lui a ordonné d’accomplir. Certains ils te disent « je travaille » c’est comme le mot de passe pour justifier qu’il ne font pas certaines choses comme la prière, le jeûne, il fait pas. Abou Hanifa il travaillait, les compagnons  ils travaillaient, ils n’avaient pas le RSA. C’est pour ça que certains compagnons ils n’ont pas rapporté autant de hadith que d’autres. Certains ils venaient pour écouter le Prophète mais ils avaient leurs occupations quotidiennes. Certains ils croient que quand on se met dans la religion, on décroche de tout le reste, non.

Même Chaykh Abdoul l-Lah n’était pas content si quelqu’un n’allait pas suivre ses cours à l’école, au lycée, à l’université. Ce n’est pas parce que tu apprends la religion que c’est une exemption pour travailler, pour apprendre et étudier. Non pas du tout, tu t’organises et tu essaies de gérer ton temps, tu as plusieurs heures dans la journée. Pourquoi le chaykh voulait que les gens aient leur diplôme, parce qu’il y a des obligations collectives, il faut qu’il y est parmi les musulmans, des gens qui maitrisent telle et telle chose, donc il y a un socle de base qui est le minimum de la science de la religion mais après il y a ceux qui progressent dans la religion, ceux qui progressent dans telle étude, tel métier. Mais après il y a ceux qui progressent dans la religion, ceux qui progressent dans telle étude, tel métier, parce qu’il y a besoin.

Donc si en plus de tout ce qu’on vient de citer, il a les deux dernières caractéristiques qui sont cités dans le hadith, le 6ème « ^arifin bi amri d-Dounya », il maitrise les sujets du bas monde et le 7ème caractéristique « jaahilin bi amri l-‘aakhirah » , il est ignorant des sujets de l’au-delà, certains ils te disent il est directeur mais il ne sait pas quels sont les piliers du woudou’. C’est pas parce qu’il est directeur ou président, peu importe le poste, il n’est pas excusé pour ignorer les sujets de la religion. Le Prophète a dit que tel profil, Dieu ne l’agréé pas. Celui qui connait les sujets du bas monde et qui ignore les sujets de l’au-delà, son mal est plus grave. Aujourd’hui tu trouves certains leur père il meurt, les gens amènent le défunt dans la mosquée pour faire la prière funéraire et eux ils attendent dehors, parce qu’ils ne savent pas. Quel gain aura ce père si ses enfants ne font même pas la prière funéraire pour lui. La personne sera contente si ses enfants vont des vocations pour lui afin que Dieu leur fasse miséricorde pour, lui peut être qu’il a veillé pour que ses enfants aient des diplômes, des postes, de l’argent et il a oublié qu’un jour il va trépasser et que ses enfants ne sauront même pas faire la prière funéraire en sa faveur. La situation est dramatique c’est pour cela le Prophète a dit (hadith en arabe) chaque communauté a une source d’égarement/une source de corruption et la source de corruption de sa communauté c’est l’argent, il y a plusieurs versions ou d’autres choses sont mentionnées. Pour eux il n’y a que l’argent c’est tout alors que l’argent c’est un moyen, ce n’est pas une fin en soi et l’argent, Allah te l’a prédestiné, ta subsistance tu vas l’avoir, comme l’a dit notre maitre Ahmad ar-Rifa’i :  « Quand j’ai su que ma subsistance personne d’autre ne va la prendre, mon cœur s’est apaisé » et il a dit : « je suis étonné que des gens se concurrencent pour ce qu’il leur est garanti et ils n’œuvrent pas pour ce qui ne l’est pas garanti ». Ils se concurrencent pour la subsistance qui est garantie et ils ne se concurrence pas  pour le paradis qui ne leur est pas garantie. Voilà comment la personne doit se comporter, on dit cela pour qu’on se rappelle. C’est comme quelqu’un parfois il est en train de conduire, parfois il somnole, il tend vers la gauche il tend vers la droite, le rappel va lui permet de garder toujours le cap, ce sont des choses qu’on connait mais le rappel est utile pour le croyant.

Le chaykh conclue grâce à ce qui vient d’être dit dans le hadith, quelle conclusion nous tirons, nous tirons de  cela que celui à qui Allah a accordé de l’argent, que ce soit une grande ou petite fortune, et qui connait les voies, les moyens de ramasser l’argent, il connait les ficelles pour avoir de l’argent de telle ou telle manière, mais qui ignore les sujets de la religion, c’est-à-dire il ignore ce que Allah lui a ordonné d’accomplir, il n’a pas appris, il ignore ce que Allah lui a ordonné d‘apprendre comme science de la religion, un tel profil fait partie des pires des créatures de Dieu. Il vit comme un animal.  

Et le chaykh il dit : il n’y a pas de moyen pour accomplir ce que Allah a rendu obligatoire et pour éviter ce que Allah a interdit si ce n’est par la connaissance de la science indispensable de la religion à propos de laquelle le Messager de Allah a dit ce qui signifie : « quérir la science est une obligation pour tout musulman ». Rapporté par ibnou Maajah et par Al Bayhaqiyy.

Celui qui se détourne de l’apprentissage, il ira à sa perte sans s’en rendre compte. Inna li l-Lahi wa inna ilayhi raji^oun : Certes nous appartenons à Dieu et nous reviendrons à la vie pour son jugement. On dit cette phrase en général quand une catastrophe arrive comme la mort de quelqu’un. Le chaykh ce qu’il a cité c’est une catastrophe, si déjà le fait de manquer une seule prière dans son temps sans excuse, c’est plus grave que si tous ses membres de sa famille mourraient, que s’il perdait tout son argent. Que dire de celui qui n’a pas appris et qui accumule, il ne fait pas la prière correctement et ça s’accumule, ça s’accumule. La personne il ne faut pas qu’elle n’oublie une chose, quelle est ta raison d’être, pourquoi tu es dans cette vie, tu es là parce que Dieu t’as créé pour t’ordonner de l’adorer donc tu priorise cela par rapport à autre chose,. C’est ta raison d’être. Quand il s’agit d’un sujet de religion, tu le priorise sur autre chose. Ton temps ne suffit pas pour toutes les choses, si tu as concurrence, tu as un créneau et tu dois faire deux choses, tu priorises ce qui est pour ton au-delà.

Et le chaykh a dit : les faqih, c’est-à-dire le spécialistes des lois, des quatre écoles n’ont pas négligé l’explication de ces sujets, c’est-à-dire le sujets de la science indispensable de la religion. Ils n’ont pas négligé, vous trouvez des moukhtasar selon les chaféites, des moukhtasar selon les malikites, des moukhtasar selon les hanafites, des moukhtasar selon les hanbalites, ils n’ont pas négligé cela. N’est pas ce que le Prophète ^Iça a dit que les savants de la communauté de Mouhammad sont des savants indulgent, bienfaisant, pieux, on dirait des prophètes tellement ils ont de la science. Pourquoi cette communauté est la meilleure des communauté, elle comporte le plus de savants, donc les savants ont indiqué cela, c’est-à-dire que la personne ne se justifie pas et dise « non moi je ne suis pas au courant, j’ai pas appris », certains ils disent « moi je suis malikite », « moi je suis chaféite », il comprend rien du tout, c’est comme si c’était une carte d’identité. Apprends la science peu importe l’école mais apprends pour que tu puisses garantir que tes actes d’adoration sont corrects. Et donc le chaykh a dit : les faqih de ces quatre écoles n’ont pas négligé l’explication de ces sujets que tout à chacun qui croit en l’au-delà, qu’il craigne Dieu, pour qu’il apprenne ce minimum indispensable, c’est ça le sens.

Et notre chaykh a dit : il nous a été rapporté dans le sahih de Al Boukhariy de la parole de ^Aliyy Ibnou abi Talib que Dieu l’agrée qu’il a dit la phrase que vous connaissez qui est dans le Sirat que le chaykh a mentionné « Le bas monde s’est comme mis en marche pour nous quitter, (c’est comme un train qui va partir et l’au-delà c’est comme un train qui va vers nous,) et l’au-delà vient vers nous, (quand le temps avance, on s’éloigne de cette vie et on se rapproche de l’autre vie c’est ça le sens) alors soyez de ceux qui investissent, qui œuvrent pour l’au-delà et ne soyez pas de ceux qui sont attachés au bas monde (le bas monde quel que soit sa longueur il a une fin l’au-delà n’ a pas de fin). Aujourd’hui ce sont les œuvres et il n’y a pas de comptes (si l’un d’entre nous voyait les anges ce qu’ils écrivent comme bonnes et mauvaises œuvres peut être qu’il agirait autrement, certains savants ont dit si les gens entendaient le cri du mort quand il est enterré, ils n’enterraient plus jamais leurs morts, Dieu nous a voilé certaines choses par miséricorde pour nous, que Dieu nous accorde d’être parmi ceux qui se repentent) et demain ce sera la rétribution et il n’y aura pas d’œuvre». Ce n’est pas comme certains qui prétendent que si tu n’as pas fait la prière aujourd’hui, tu vas la faire sur le sol de l’enfer. Les œuvres ce ne sont pas dans l’au-delà, les œuvres c’est maintenant c’est ça que veut dire notre maitre ^Aliyy.

Histoire : Il y a un homme qui venait d’être enterré, savant qui était présent a dit à l’homme qui se trouvait à côté de lui : « Si tu étais à la place de ce mort, qu’est-ce que tu aurais souhaité ? » et l’homme a répondu : « j’aurai souhaité revenir à la vie et œuvrer encore pour gagner des récompenses », le savant lui a dit : « maintenant tu es dans la résidence de ton souhait alors œuvres ». C’est ça la parole de notre maitre ^Aliyy, c’est pour nous rappeler que la vie va a à sa fin et que l’au-delà c’est la résidence des comptes.

Ahlou s Sounnah ne divergent pas concernant les fondements de la croyance

Posted in cours général,Croyance,Histoire par chaykhaboulaliyah sur mai 13, 2023
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Ahlou s-sounnah ne divergent pas concernant les fondements de la croyance, donc les sujets fondamentaux, les sujets de base de la croyance, ils ne sont pas en opposition les uns avec les autres. Et au titre de la mise en garde contre les trois groupes qui eux ont contredit Ahlou s-Sounnah, –ceux qui ont contredit Ahlou s-Sounnah ce ne sont pas uniquement les trois groupes mais le Chaykh les a cités car ce sont les trois groupes les plus visibles à notre époque-. Comme vous le savez dans le hadith le Messager ^alayhi s-salam a dit que la communauté de Mouça s’est divisée en soixante-et-onze groupes, la communauté de ^Iça s’est divisée en soixante-douze groupes et il a dit que sa communauté allait se diviser en soixante-treize groupes. Donc il a dit ça de son vivant et à son époque ils n’étaient pas soixante-treize groupes et il a dit que tous seront en enfer excepté un seul. Quand on lui a demandé qui est ce groupe excepté qui n’ira pas en enfer, il a répondu ce qui signifie « ceux qui auront la croyance que j’ai moi et mes compagnons » ou dans une autre version il a désigné « la grande majorité » c’est-à-dire que la grande majorité qui se disent musulmans sont sur la croyance correcte, ils font partie de ce groupe qui est sauvé. Quand on entend soixante-treize groupes cela fait beaucoup mais quand le Prophète a dit quel était le groupe qui est sauvé, c’est le groupe majoritaire, le groupe majoritaire en termes d’appartenance, en termes de membres. Vous pouvez le voir à travers l’histoire depuis le Prophète et les compagnons jusqu’à notre époque, Ahlou s-Sounnah ont été toujours majoritaires. Ceci est un des signes de la prophétie de notre maître Mouhammad (invocation) parce que ce hadith, il l’a dit de son vivant alors qu’il n’y avait pas de groupes égarés à son époque. Ce hadith est très connu ce n’est pas quelque chose qui a été fabriqué il y a deux cents années mais sa chaîne de transmission remonte jusqu’aux compagnons du Prophète.

En guise d’introduction à ce cours, les élèves du chaykh quand ils ont compilé les cours que le chaykh avait donné, ils ont présenté ce cours, un cours qu’a donné le spécialiste des fondements, le faqih, le chaykh ^Abdou-lLah fils de Mouhammad Al ^abdariy que Dieu lui fasse miséricorde d’une large miséricorde il a dit que Ahlou s-Sounnah ne diverge pas à propos des fondements de la croyance et la mise en garde contre les trois groupes qui les ont contredit. Il a été entendu de lui, donc notamment, pour que l’on ait une chaîne de transmission le chaykh Jamil fils de Mouhammad Halim, le chaykh Samir fils de Sami Al Qadi, le chaykh Nabil fils de Mouhammad Al Sharif, le chaykh Abd Razzak fils Mouhammad Al Sharif et le chaykh Mouhammad fils de Moustafa Al Bakri. Il a dit que Dieu lui fasse une large miséricorde : la louange est Allah, le Seigneur des mondes que l’honneur et l’élévation en degré ainsi que la préservation de ce qu’il craint pour sa communauté soit accordée à notre maitre Mouhammad ainsi qu’à sa famille et ses compagnons bons et purs.

Première information que le Chaykh a donné,  la structure du cours que le chaykh donne est pédagogique pour nous, il a commencé par dire : les quatre écoles ne divergent pas à propos des fondements de la croyance. Pourquoi le chaykh a commencé par parler des quatre écoles ? Parce qu’aujourd’hui, les gens du commun, ceux qui n’ont pas appris, quand tu leur parle des ach^arites ou les matouridites, certains n’accrochent pas mais quand tu leur parle des quatre écoles, ça fait référence à quelque chose qu’ils connaissent, pour certains. Qui sont ces quatre écoles ?  Ce sont les quatre écoles de jurisprudence, il ne s’agit pas d’écoles de croyance mais ces écoles de jurisprudences ne divergent pas concernant les sujets de la croyance. Dans l’ordre chronologique des écoles de jurisprudence, il n’y a pas que ces quatre-là, il y a d’autres écoles mais ces quatre-là, l’avantage qu’elles ont c’est que leurs disciples, les savants moujtahid de ces quatre écoles ont entretenu les avis de ces écoles et ils se les ont transmis de sorte qu’il y a eu d’autres moujtahid que les quatre mais leur écoles n’ont pas été entretenues et transmises comme ce fut le cas pour ces quatre écoles là.

Par ordre chronologique des quatre écoles nous avons l’imam Abou Hanifa que Allah l’agrée, ensuite l’imam Malik Ibnou Anas, l’imam Ach-Chafi^iy Mouhammad Ibnou Idriss et ensuite l’imam Ahmad Ibnou Hanbal. Nous ne parlons pas du mérite de l’un d’entre eux sur l’autre parce que les savants se sont accordés sur une règle, ces écoles-là, pourquoi est-ce qu’il y a des écoles ? Parce que chacun a eu une méthodologie d’extraction des lois à partir des textes et cette méthode  est validée et chacun a abouti à un certain nombre de règles, de lois, de jugements. Les savants ont dit lorsqu’il y a unanimité sur un jugement, si quelqu’un enfreint cette unanimité, alors on le blâme pour cela, mais lorsqu’il y a divergence, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas arrivés tous à la même conclusion, certains ont dit que telle chose est obligatoire, d’autres ont dit c’est recommandé par exemple, dans ce cas-là, il n’y a pas à renier ce qui fait l’objet de divergences car chacun a ses preuves, chacun a ses arguments. C’était une parenthèse pour expliquer quelles sont les quatre écoles.

Donc le chaykh a dit : les quatre écoles ne divergent pas concernant les sujets des fondements de la croyance. Il a dit néanmoins, ces quatre écoles, il arrive qu’elles divergent à propos de certains jugements comme certaines lois de la prière, ou de certaines lois du pèlerinage, ou certaines lois du mariage, ou certaines lois du divorce. A ce propos il arrive qu’ils divergent mais concernant les fondements de la croyance, ces quatre écoles ne divergent pas. Certains ont dit pour la validité de la prière il est une condition que de réciter la basmalah, d’autres ont dit non c’est recommandé, certains ont dit pour que la prière soit valable il faut absolument réciter le tachhahud, d’autres ont dit non, c’est recommandé, pour le pèlerinage également, certains ont dit que le tawaf al ifada c’est un devoir du pèlerinage le tawaf le wada ? C’est un devoir du pèlerinage c’est-à-dire quand on termine le pèlerinage il faut absolument faire les tours d’adieu, d’autres ont dit non, ce n’est pas un devoir. Pour le mariage certains ont dit il faut que les témoins soient dignes de confiance, d’autres ont dit non il suffit qu’ils soient deux musulmans, pour le divorce certains considèrent que telle chose est un divorce d’autres non, l’apostasie chez les malikites ils l’a considèrent comme un divorce d’autres ne le considèrent pas comme un divorce. Ceci peut faire l’objet de divergences entre les écoles Mais concernant les fondements de la croyance ils ne divergent pas.

La divergence des écoles entre elles concernant les lois, ce n’est pas quelque chose de blâmable, ce n’est pas un défaut pour la religion, ce n’est pas quelque chose qui induit la critique de la religion et le chaykh explique pourquoi. Il dit : pace que même les compagnons, eux-mêmes, ils ont divergé à propos de certaines lois concernant la prière, concernant le jeûne, concernant le pèlerinage, concernant le divorce, concernant le mariage … donc cette divergence à propos des lois est arrivée même par le passé au niveau des compagnons.

Le chaykh a dit : les compagnons il est arrivé qu’ils aient divergé à propos de certaines lois mais pas à propos de la croyance. Donc oui, il y a eu divergences à propos de certaines lois entre les compagnons mais pas à propos de la croyance. Et ce car la divergence et le fait de contredire à propos des fondements de la croyance, c’est de l’égarement. Celui qui diverge à propos de la croyance, il s’est égaré. Que signifie égaré ? Parfois c’est de la mécréance parfois non mais en tout cas ce n’est pas correct, on voit au cas par cas mais on dit c’est de l’égarement.

Le chaykh dit : parmi les plus importants des devoirs, il y a l’enseignement de la croyance de ahlou s-sounnah aux jeunes et aux adultes à notre époque. Donc si quelqu’un  dit « que puis-je faire pour améliorer mon état ? » on lui dit enseigne la croyance où que tu ailles, quel que soit l’assemblé dans laquelle tu te retrouves, fais le rappel sur la croyance, tu verras c’est une cause pour que ton état s’améliore. Le chaykh a dit c’est le plus important des devoirs à notre époque. Les savants ont une capacité de jugement qui dépasse la nôtre car ils s’appuient sur leur bagage, sur la science justement, tellement ils connaissent le Qou’ran les hadiths, les paroles de savants, ils ont l’aptitude d’apprécier les choses à leur juste valeur, quand quelqu’un comme le chaykh Abdoullah dit : aujourd’hui le plus important c’est enseigner la croyance, c’est que ce n’est pas une parole dans le vent.

Et il explique pourquoi, parce qu’il s’est incrusté, il s’est mélangé aux gens, aux musulmans, des gens dont la croyance est contraire à la croyance de Ahlou s-sounnah. Vous savez quand vous êtes une équipe, vous savez faire des activités ensemble et il s’incruste entre vous des intrus, ils se font passés pour votre équipe et bien ça va pourrir l’équipe, aujourd’hui il s’est incrusté/immiscé parmi les musulmans des gens dont la croyance est contraire à la croyance de Ahlou sounnah  comme les wahhabites.

Maintenant, les gens se sont aperçus, ils ont commencé à prendre conscience, de la corruption des jeunes gens qui vont en Arabie saoudite pour apprendre dans les écoles des wahhabites puis retournent chez eux et ils déclarent mécréants leurs parents, pas seulement leurs parents, ils déclarent également mécréants les saints, ceux dont les tombes sont visitées. Ils disent ce sont des idoles, pour eux celui qui visite la tombe d’un saint c’est un idolâtre, ils le considèrent comme étant un associateur, comme quelqu’un qui adore autre que Dieu. Donc avec quelle croyance ils sont revenus d’Arabie saoudite ? Ils disent à propos des tombes des saints ce sont des idoles et vous vous êtes en train de les adorer parce que ils trouvent que leurs parents, leurs père et mère, ils recherchent la barakah, les bénédictions par la visite des prophètes et des saints. Ceci est une pratique connue, dans tous les pays musulmans, les musulmans visitent les tombes des prophètes et des saints pour rechercher les bénédictions. Donc eux, ils déclarent musulmans toute la communauté. Ils ont pour croyance que c’est du chirk, à savoir une association, une adoration à autre que Dieu. Celui qui fait le chirk ils disent que c’est un mouchrik. Ils déclarent mécréants leurs père et mère qui visitent les tombes et ils déclarent mécréant également celui qui dit « Ya Mouhammad », « ya » c’est pour l’appel, en français de nos jours les gens utilisent directement le nom de ceux qu’ils veulent appeler, si on veut suivre un peu le littéraire c’est comme dire « Ô » en interpellant un autre mais aujourd’hui c’est rare de voir quelqu’un qui interpelle un autre en disant « Ô ». Celui qui dit « ya Mouhammad » à propos du Prophète, eux ils le déclarent mécréant, ou celui qui dit « ya ^Aliy », ou celui qui dit  « ya ^Omar, »  ou celui qui dit « ya ^Othman », au nom des califes, ou celui qui dit «  ya abdoul kadri » à propos de notre maitre abdoul kadir al jiylaly, pour eux c’est un associateur, non seulement ils le considèrent comme associateur et ils considèrent que le tuer c’est licite, pour vous indiquer, leur croyance elle est grave.

Le fondateur de la secte wahhabite s’appelle Mouhammad Ibnou ^Abd l-Wahhab,  fils de Abd al Wahhab, d’ailleurs c’est pour cela qu’il a été appelé wahhabite, son père abdoul wahhab n’y est pour rien, c’était un savant sunnite, de même que son frère Souleymane, c’était un sunnite,  un savant hanbalite. Mais lui c’était un égaré Mouhammad. Qu’est-ce qu’il a dit ? il a dit : celui qui intègre notre groupe, notre appel, notre darwa alors il a les mêmes droits que nous et il a les mêmes devoirs que nous. Ceci est une nouvelle religion. Et celui qui n’intègre pas notre darwa, qui n’entre pas dans notre appel, c’est un mécréant dont le sang est licite. Qui a rapporté ça de lui ? C’est le moufti de la Mecque.  On cite deux savants entre autre qui ont rapporté cela de lui, mais beaucoup ont rapporté cela de lui, le moufti de la Mecque Ahmad fils de zayni dahlan ? c’est un moufti chaféite et l’illustre savant hanbalite, Mouhammad fils de abdoulLah fils de Houmayd qui lui était le moufti des hanbalites à la Mecque au 13ème siècle de l’Hégire, il rapporté ça dans son livre as souhoubou al wabila ^ala Daraihi al hanabila. As souhoubou : ça veut dire les nuages, al wabila ça veut dire qui déverse la pluie, dara’ihi : c’est le pluriel de darih qui signifie la tombe, al hanabila : les hanbalites. C’est un livre qu’il a composé dans lequel il a fait la biographie de 800 savants hanbalites hommes et femmes. D’ailleurs lorsque les wahhabites ont trouvé le manuscrit de ce livre dans une bibliothèque chez eux, ils étaient contents, ils se sont dit chic c’est un livre de savant, ils l’ont imprimé et ils n’ont pas fait attention que dedans il y avait le blâme de Mouhammad ibn Abd Wahhab et quand ils se sont aperçus qu’il y avait le blâme, ils ont fait une nouvelle édition ils ont retiré le blâme, ce sont des falsificateurs. Mais nous avons obtenu des copies de la version qu’ils ont imprimé, le chaykh quand il est venu à Paris il était très content de montrer, il disait lisez, lisez, parce que ce sont eux même qui se sont auto sabordé ? Donc l’auteur de ce livre, il a parlé de Abd l Wahhab, le père de Mouhammad, il a parlé de Souleymane mais il n’a pas cité Mouhammad Abl l Wahhab comme étant un savant hanbalite mais il a noté en bas de page quand il parlé de son père, il a dit c’est le père de Mouhammad celui qui a causé la grande zizanie, le grand égarement.

Au point où ces wahhabites sont arrivés à tuer à leur époque, à l’époque du fondateur du wahhabisme, Mouhammad fils de adb l wahhab. Ils ont tué un homme, un mou’adhin,  c’est celui qui fait l’appel a la prière, pourquoi ils l’ont tué ? c’était un homme aveugle et c’était un mou’adhin, ils l’ont tué parce que après le adhan il a récité l’invocation en faveur du Prophète alayhi salat ou wa salam. Ceci est l’habitude des musulmans à l’est et à l’ouest, depuis plus de 700 années avant lui, c’était de l’habitude des musulmans après l’appel à la prière de faire l’invocation en faveur du prophète à haute voix. Le mou adhin lui-même après avoir fait l’appel à la prière, il fait l’invocation en faveur du prophète, cela existe encore, même à notre époque.

Ils sont partis voir Mouhammad Ibnou abdl wahhab, ils lui ont dit : « cet homme après l’appel à la prière, il a continué avec la même intonation et il a fait l’invocation en faveur du Prophète ». Il a ordonné qu’on le tue, et il a été tué. Alors que Dieu ordonne dans le Qou’ran ce qui signifie: « Ô vous qui êtes croyants faites l’invocation en faveur du Prophète ».  Pour quelque chose qui est recommandé, ils l’ont considéré comme étant de la mécréance.

Bien que l’invocation en faveur du Prophète ^alayhi salat ou wa salam c’est quelque chose autorisé, il n’y a pas de caractère déconseillé en cela. Le messager de Allah (invocation) a dit ce qui a pour sens : « celui en présence duquel mon nom a été cité, alors qu’il fasse l’invocation en ma faveur ». Ne lésinez pas, ne soyez pas avare envers l’invocation du Prophète, c’est une source de bien pour vous, c’est une augmentation en récompenses, c’est une augmentation d’amour pour le prophète, une augmentation de demande à Dieu d’honneur pour le prophète.

Histoire : Il y avait un homme qui était autour de la ka^ba, cet homme faisait l’invocation en faveur du prophète, il ne faisait que cette invocation. Un savant de son époque lui a dit : « Pourquoi tu ne fais que l’invocation en faveur du Prophète ? Tu as laissé toutes les autres invocations que l’on connait ». Cet homme qui faisait l’invocation lui a dit : « Qui es-tu ? ». L’homme a répondu : « Je suis Sofiane a th-thawri », et il s’agissait d’un grand savant de son époque. L’autre homme lui a dit : « Comme tu m’as dit que tu étais untel alors je vais te dire sinon je ne l’aurai pas dit à quelqu’un d’autre », il lui a dit : « J’étais parti avec mon père pour faire le pèlerinage et en cours de route mon père est tombé malade, je me suis arrêté pour veiller sur lui et il est mort et quand il est mort son visage a noirci ». Parmi les signes qui montrent que le musulman meurt dans un bon état il y a que son visage devient jaunâtre, il a de la transpiration au niveau des tempes, il n’a pas beaucoup de salive qui sort de la bouche. Mais cet homme-là, il a vu que son père avait un mauvais signe. Il a vu son père devenir noir, il a dit : « Je me suis résigné, j’ai recouvert son visage avec le drap et je me suis assoupi. Et quand je me suis assoupi, j’ai vu un homme dans le rêve qui venait, lorsqu’il marchait on aurait dit que la terre se pliait sous ses pas, il était très, très beau, il est venu, il a retiré  le voile de mon père et a passé sa main, et le visage de mon père est devenu tout blanc et il l’a recouvert.  Quand il allait partir je me suis agrippé à lui ». Dans le rêve il lui a dit : « Qui es-tu ? », l’autre homme a dit : « Tu ne m’as pas reconnu ? Je suis Mouhammad fils de ^Abdou-lLah. Il lui a dit : « Ton père était quelqu’un qui commettait beaucoup de péchés mais il faisait beaucoup d’invocations en ma faveur et c’est grâce à ses invocations en ma faveur que Allah lui a amélioré son état ». Quand il s’est réveillé de son sommeil, il a retiré le drap et il a vu que son père avait un beau visage, comme ce qu’il avait vu dans le rêve. Donc nous faisons l’invocation en faveur du Prophète, en définitive c’est nous qui sommes gagnants. Le Prophète a dit : « Celui en présence duquel mon nom a été mentionné alors qu’il fasse l’invocation en ma faveur », rapporté par As-sahaoui dans son livre al qawlou l’badir fi salati ala habibi fi chafi^ et par Al Hakim dan Al Moustadrak.

 S’il n’y avait que ce hadith que l’on a cité, ça aurait été suffisant. N’est-ce pas que le mou’adhin, il a cité le nom du Prophète ? Le Prophète n’a pas dit qu’il fasse l’invocation dans son cœur, il n’a pas dit qu’il ne faut pas qu’il la fasse à haute voix.  Si quelqu’un nous dit : qu’il la fasse à voix basse (l’invocation en faveur du Prophète), on lui dit : Pourquoi ? Qui dit que le Prophète dit qu’il faut qu’il la fasse à voix basse ? Il n’a pas dit cela. Vous rajoutez des conditions de votre tête, même si vous rajoutez un million de conditions, ça ne compte pas. Que l’on ne soit pas en position de défense par rapport à ces égarés, on lui dit : qui prouve ce que tu dis, ta parole n’a pas de preuve. La preuve est à la charge de celui qui prétend une chose pas à la charge de celui qui se défend. C’est celui qui accuse, à lui la charge de la preuve. Eux ils prétendent qu’il faut réciter à voix basse mais ne sont pas capable de prouver ce qu’ils disent. Il ne faut pas inverser les rôles, c’est à eux de prouver ce qu’ils disent mais ils n’en sont pas capables.

Cet homme a été tué bien que l’invocation en faveur du Prophète est quelque chose d’autorisé qui ne comporte pas de caractère déconseillé. Les musulmans depuis 700 années et plus, ils font les invocations à haute voix en faveur du Prophète après l’appel à la prière. Et cela augmente l’amour des musulmans pour le Prophète, ça augmente l’attachement à la religion, ça augmente en honneur notre Prophète car on demande à Dieu de l’augmenter en honneur par cette invocation. Mais à l’époque du Messager, et après son époque, jusqu’à cette date-là, environ 700 années depuis que les gens le font, les gens ne faisaient pas l’invocation en faveur du prophète à haute voix après l’appel à la prière mais le Messager n’a pas dit : Ne faites pas l’invocation en ma faveur à haute voix, ne la faites qu’à voix basse, le Prophète n’a pas dit ça. Il a autorisé à sa communauté les deux, c’est-à-dire à voix basse et à haute voix. Mais chez les wahhabites, si quelqu’un fait l’invocation à haute voix en faveur du Messager après l’appel à la prière, ils le considèrent égaré, ils le considèrent mauvais innovateur et ils le considèrent comme méritant d’être tué.

Le chaykh que Dieu lui fasse miséricorde a dit : Ces wahhabites leur mal est très grand alors mettez en garde contre eux. Pourquoi on met en garde contre eux ? Parce que Dieu nous ordonné d’ordonner le bien et d’interdire le mal. Allah dit ce qui a pour sens : « Vous êtes la meilleure des communautés qui soit apparue aux gens, vous ordonnez le bien vous interdisez le mal et vous croyez en Dieu ».

Lorsque le chaykh a donné son cours, il a dit : depuis quatre-vingt ans, ils ont gouverné la Mecque et Médine, ils les ont pris entre la première et la deuxième guerre, vers les années 1917-1920, après la chute de l’empire Ottoman. Quand les alliés ont eu le dessus, ils ont partagé ce qui était l’empire Ottoman, ils se sont appuyés sur des personnes et ils les ont motivés par un pseudo nationalisme arabe, ils leur ont dit : vous êtes arabes comment étiez-vous colonisés par des turcs ? alors il ont été colonisé par des français et des anglais, ils ont tracé à la règle les frontières avec des traits, pour dire voilà ça c’est un pays, ils le disent, un d’entre eux a conduit sa voiture et il a tracé une ligne entre ce qui s’appelle aujourd’hui la Jordanie et l’Arabie, ce sont des frontières tracées à la règle qui n’ont aucune justification géographie, ethnique, c’est juste pour fragmenter au maximum les territoires, pour faire en sorte d’appliquer la devise «  diviser pour mieux régner », c’est un classique.

Histoire : Il y avait un vieil homme qui, sachant qu’il allait bientôt mourir a ramené ses enfants et il a ramené un botte de branches, des tiges comme des tiges de siwak par exemple, il les a mis ensemble et il leur a dit : essayez de les casser, aucun n’a réussi, il leur a dit maintenant prenez les un a un et essayez de les casser, puis ils les ont cassé. Quel message voulait-il passer à ses fils ? Restez ensemble, quand vous êtes ensemble vous êtes plus fort.

Après que l’empire Ottoman a été vaincu et que des gens comme Lawrence d’Arabie, les gens croient que c’est un converti qui a fait du bien, en réalité ce sont des gens qui ont favorisé l’essor de ce prétendu nationalisme pour faire ne sorte qu’il y est plusieurs pays. Notamment l’accord de SYAES-PICOT entre les anglais et les français. Donc Les wahhabites étaient justement un des pions utilisés pour fragmenter et diviser, car eux quand ils ont pris la Mecque et Médine, ils ont été fournis en armes, ils ont été aidés par des officiers notamment anglais pour les aider dans la stratégie pour avoir le dessus sur ce qui restait des ottoman et des gens qui ne les suivaient pas. Ils sont venus de leur région à eux qui se trouve à des milliers de kilomètres de Médine et la Mecque, ils sont originaire du Najd, à des milliers de kilomètres à l’est, la capitale c’est Riyad. Certains font passer Mohammad ibn Abd Al Wahhab comme quelqu’un qui a fait des réformes, qui a renouvelé l’appel à l’Islam soit disant, alors qu’en définitive, c’est quelqu’un qui a semé la pagaille, la zizanie, qui a tué femmes et enfants, détruit des bibliothèques, des trésors qu’il y avait dans la chambre du Prophète, ils ont tout pillé, il y avait des choses qui étaient précieuses, qu’il y avait depuis des siècles. Les wahhabites veulent absolument effacer la trace, la mémoire et donc c’est pour ça qu’il est important de mettre en garde eux, in chaa l-Lah bientôt ils vont disparaitre.

Depuis 80 ans ils ont gouverné la Mecque et Médine et son venus d’une distance de 1000 kilomètres, leur origine vient d’une région qui se trouve à 1000 km de la Mecque, c’est beaucoup (une distance comme de paris à nice par exemple). Donc Depuis 80 ans lorsque le chaykh a parlé donc un siècle aujourd’hui environ, ils sont venus de leur région et ils ont pris la Mecque  Médine et at-Ta’if, at-Ta’if se trouve à environ 130 km a l’est de la Mecque, c’est une montagne a l’origine que Jibril a amené du pays de ach-cham.

Le chaykh a dit : auparavant c’est le sharif qui gouvernait la Mecque et Médine et at-Ta’if. ach-charif c’est à dire un descendant du Prophète mais il s’agit d’un homme particulier, c’est le grand père des souverains actuels de la Jordanie, il y  a une longue histoire sur le sujet. Donc c’est lui qui était le représentant de l’autorité ottomane, il gouvernait la Mecque, Médine et at-ta’if sous la tutelle des ottomans.  C’était comme aujourd’hui par exemple vous avez un préfet qui est sous la tutelle du président, donc lui il était le gouverneur de la région sous la tutelle des ottomans.

 Les ottoman, ce qu’aujourd’hui on appelle les pays du cham, c’était des départements, toute la Palestine c’était un département, tout le Liban, toute la Syrie c’était un département, al hijaz, tous ces pays c’était des départements  gouvernés à partir d’Istanbul, du calife, du sultan ottoman.  Ce n’est pas le propre des ottomans, même par le passé à l’époque de notre maitre ‘Omar, ensuite ^Othman, ensuite notre maitre ^Aliy, ensuite les Omeyades, les Abassides, toutes ces régions avaient un pouvoir régional mais qui étaient sous la tutelle du pouvoir central. Comme les états unis par exemple, il y a des état mais c’est un gouvernement fédéral. Donc c’était ash-sharif qui les gouvernait sous la tutelle ottoman.

Alors le chaykh a dit : prenez garde contre eux mettez en garde, méfiez-vous et surtout mettez en garde les jeunes contre eux.

Tous ces jeunes qui vont à partir d’Afrique, ou du Soudan ou d’Ethiopie, ou d’inde, du Pakistan, ou du Maroc, ces jeunes gens qui veulent aller vivre à Médine par exemple, puis ils sont enrôlés dans les écoles des wahhabites et ils vont apprendre chez eux, ce sont eux qui une fois endoctrinés, même ceux qui disent qu’ils n’apprennent chez eux que le Qou’ran, même quand ils vont apprendre le Qou’ran, ils leur enseignent les égarements. Même les gens qu’ils placent dans les mosquées pour diriger la prière, ce sont des gens qui propagent leur croyance, c’est pour cela qu’on ne fait pas la prière en étant dirigés par ces gens-là. Ils endoctrinent les jeunes  et une fois qu’ils sont endoctrinés, quand ils retournent dans leur pays, ils propagent ce qu’ils ont appris chez les wahhabites.

 C’est pour cela que le chaykh était si vigilant, il donnait les conseils qui sont adaptés. Même certains qui ont voulu faire le pari des wahhabites, qui ont dit on va les utiliser, ils se sont retournés contre eux. Quelqu’un qui prend un âne à la maison, il veut l’élever, il va subir ses âneries quand il sera grand, même ceux qui ont pris le wahhabites soit disant pour les utiliser, ils se retournent contre eux, ils leur éclatent à la figure.

Si quelqu’un dit : « Ô Allah, fais que mon affaire soit réglée », par exemple il veut se marier, il dit : « Ô Allah fais que je me mari » ou il est tourmenté, il dit : « Ô Allah  fais que mon tourment soit dissipé » sans faire de tawassoul (le tawassoul c’est demander à Dieu en évoquant le nom d’un être de vertu en espérant être exaucé par égard pour celui dont le nom est mentionné. Donc si quelqu’un fait une invocation sans faire le tawassoul par un Prophète ou par un saint, c’est permis et c’est accepté, il ne commet pas de péchés, et il sera récompensé pour avoir fait cette invocation. Et s’il dit : « Ô Allah fais que mon affaire soit réglée par le degré de ton prophète Mouhammad, ou par le degré de abou bakr, ou par le degré de ^Othman, c’est permis également. Sans le tawassoul c’est permis, avec le tawassoul c’est permis.

A l’origine, c’est de dire « O Allah, fais que mon affaire soit réglée ». Ça c’est le cas de la plupart des musulmans, ils font des invocations sans le tawassoul. Mais ce tawassoul, il a une preuve en sa faveur à partir du Hadith du Messager. Ce n’est pas quelque chose que les musulmans d’eux même ont ajouté parce que un moujtahid l’a trouvé, ça aurait pu mais plus que cela, c’est mentionné dans le hadith, c’est le Messager qui a enseigné ce tawassoul.

Un homme aveugle et venu parler au Prophète a lui a dit : « Ô Messager de Dieu, invoque Dieu en ma faveur pour qu’il me permette de recouvrer la vue » jusqu’à la fin du Hadith. Donc le hadith rapporté par at-tabaraniy dans al mou^jamoul kabir, il n’y a pas que dans ce livre là mais nous citons cette version, il rapporté  que le Messager a reçu la visite d’un homme aveugle qui s’était plaint à lui de la perte de sa vue. Le Messager lui a dit ce qui a pour sens : « patientes ». Celui qui perd la vue et qui patiente, sa récompense c’est le paradis. Alors l’homme a dit : « Ô Messager de Dieu, je n’ai personne pour me guider sur le chemin et c’est vraiment très éprouvant pour moi » alors le Messager a dit ce qui signifie : « vas à l’endroit où l’on fait le woudou’, fais le woudou puis tu accomplis une prière de deux rak^ah et dis cette invocation : Allahoumma inni as alouka … ». (invocation à noter). La signification de cette invocation c’est « Ô Allah, je te demande et je m’adresse à toi par notre Prophète Mouhammad, le Prophète de la miséricorde… » c’est ça qui s’appelle le tawassoul, le fait qu’il ait mentionné un être de vertu c’est un tawassoul mais la demande est adressée à Dieu. Il a dit : « Ô Allah je te demande et je m’adresse à toi, O Mouhammad je m’adresse par toi à mon Seigneur  ^Azza wa jjal pour qu’il me règle mon affaire ». Bien sûr le secret de l’invocation c’est qu’elle soit dite en arabe car c’est l’enseignement de notre Prophète.

Othman Ibnou Hounayf le rapporteur du hadith dit : « par Allah, nous ne nous étions par encore séparés (c’est à dire nous étions encore dans l’assemblée du Prophète,) et l’assemblée n’a pas duré longtemps, que l’homme est revenu comme si il n’avait jamais perdu la vue. » il est parti faire ce que le Prophète lui a dit de faire et Allah lui a donné la vue par le secret de cette invocation, c’est ce qu’on appelle l’invocation du besoin. Cet homme aveugle avait fait le tawassoul par le Messager, il a recouvré la vue immédiatement et il est revenu auprès du Messager qui était encore à sa place, dans son assemblée, assis à l’endroit où il était la première fois qu’il était venu pour le voir. Cette invocation, que cet homme aveugle avait récité, les musulmans l’utilisent depuis cette époque-là jusqu’à nos jours. Cette invocation a été rapportée par Al Bayhaqi, At-Tabaraniy, (c’est la version que nous avis cité), At Tirmidhiy, Tirmidh c’est une ville située en Ouzbékistan à la frontière de l’Afghanistan, la plupart des savants du Hadith ce n’étaient pas des arabes, Ibnou Maja l’a rapporté, Ibnou s-sounniy,  An-Nawawiy dans son livre al adhkar très connu, et beaucoup d’autres. Et les musulmans n’ont pas cessé d’appliquer cette invocation depuis l’époque des compagnons jusqu’à nos jours.

Signification de l’intitulé du livre cité plus haut : les nuages porteurs de pluie qui se déversent sur les tombes des hanbalites.

les musulmans quand ils font des invocations, parfois ils font des invocations en faisant le tawassoul … Invoquer Dieu en mentionnant le nom d’un être de vertu, un prophète un saint, en espérant être exaucé par honneur de celui dont on a cité le nom. Donc parfois les musulmans invoquent Dieu en faisant le tawassoul par le Messager et parfois ils font l’invocation sans faire le tawassoul, sans citer le nom d’un vertueux, les eux sont autorisés.

Les wahhabites ont ajouté une règle, ils ont prétendu que en sa présence (la présence du Prophète), durant sa vie, c’est permis de faire le tawassoul, ils prétendent que si on veut faire le tawassoul par le Prophète on le fait uniquement durant sa vie et en sa présence, mais en dehors de ces deux critères là, ils disent que c’est interdit et que c’est du chirk, ils prétendent que cela revient à adorer autre que Dieu. Et même durant la vie du Prophète mais quand ce n’est pas en sa présence, ils prétendent que c’est haram, selon eux ils disent qu’il a commis quelque chose d’interdit, ils ont rajouté ça de leur tête et il n’y a pas de preuve à ça. C’est permis de faire le tawassoul, que ce soit durant sa vie ou après sa mort, en sa présence ou sans que ce soit en sa présence. En réalité, ce sont des gens qui contredisent Ahlou s-Sounnah, les sunnites, ils ne disent pas la même chose que Ahlou s-Sounnah.

A l’époque de notre du califat de notre maitre ^Omar Ibnou l-Khattab, il y a eu une sècheresse, il n’y avait pas eu de pluie, les gens ont eu faim, ils n’avaient pas d’aliments, c’était une famine qui était la conséquence d’une sécheresse. Un homme est parti auprès de la tombe du Messager de Allah, et cet homme s’est adressé au Prophète (qui était dans sa tombe), quand il a vu l’état de sa communauté, il est parti auprès de la tombe, il a dit : « Ô Messager de Dieu, demandes la pluie pour ta communauté, ils vont périr « . Il a dit au Prophète de demander à Dieu la pluie parce que les gens vont mourir. Le Messager est venu voir cet homme dans son rêve, il lui a dit ce qui suit : « Passe le salam à ^Omar, annonce lui la nouvelle qu’ils vont recevoir la pluie (le prophète  a annoncé une bonne nouvelle) et l’homme et parti voir notre maitre ^Omar et il lui a annoncé la bonne nouvelle. ^Omar en a eu les larmes aux yeux, il a pleuré, il n’a pas dit : pourquoi tu es parti à la tombe du prophète ? Qui connait mieux la religion que ^Omar à notre époque ? Donc si c’était quelque chose de blâmable, est ce que ^Omar aurait réagi ainsi ? C’était quelqu’un de ferme, de fort, il ne craignait pas le blâmé des gens quand il s’agissait d’obéir à Dieu, il était le meilleur de cette communauté après le Prophète et après Abou bakr, c’était un grand saint à qui Dieu dévoilait des choses cachées. Une fois à son époque, notre maitre ^Aliy a vu dans le rêve une femme qui lui a donné des dattes, et elle lui a dit dans le rêve : emmène ces dattes au Prophète, notre maitre ^Aliy a pris ces datte et les a donné au Prophète. Le Prophète a pris une datte et l’a donné à ^Aliy. Quand il s’est revéillé, ^Aliy, il est sorti, il a vu la femme qu’il avait vu dans le rêve, elle lui a dit : donne les dattes à notre maitre ^Omar, notre maître ^Omar a pris une datte et l’a donné à notre maitre ^Aliy. Noter maitre ^Aliy a trouvé la datte trés bonne et il avait envie d’une autre, ^Omar a dit : si le Prophète t’en avais donné une deuxième je l’aurai fait.

Donc notre maitre ^Omar en a eu les larmes aux yeux, quand l’homme est venu pour lui dire ce qu’il avait fait, il n’a pas blâmé cet homme, il ne lui a pas dit : pourquoi tu es parti près de la tombe du Prophète ? Il ne lui a pas dit : comment tu vas auprès de la tombe du Messager, il aurait suffi que tu dises : Ô Allah, donne nous la pluie, le Messager il est mort pourquoi tu lui demande à lui qu’il fasse des invocations ? ^Omar n’a pas dit ça mais ^Omar a pleuré, car c’est un honneur que le Prophète ait dit à l’homme, passe le salam, et c’est un honneur qu’il lui annonce la bonne nouvelle qu’ils seront délivrés de cette épreuve. Et Allah leur a accordé la pluie, se fut une année fertile où il y eu beaucoup d’aliments, se fut une année de bien être car ils ont eu suffisamment de nourriture et de fertilité après la pluie. Voilà comment les musulmans faisaient depuis l’époque des compagnons, c’est-à-dire ils faisaient le tawassoul, ils invoquaient Dieu par le degré du Prophète et par le degré des saints. Mais attention le chaykh dit, celui qui veut, il fait le tawassoul et celui qui veut, il ne fait pas le tawassoul, nous ne sommes pas obligés de faire l’invocation avec le tawassoul. Ceci est autorisé et cela est autorisé, les deux sont autorisés. Et n’oubliez pas, qui nous a enseigné le tawassoul, c’est le Messager, notamment avec l’homme aveugle, c’est le Messager qui lui a enseigné le tawassoul. Le Messager n’a jamais dit : ne faites pas le tawassoul par moi, il n’a pas dit ne faites pas le tawassoul par autre que moi pendant mon absence ou après ma mort. Car les wahhabites c’est ce qu’ils disent, après la mort de la personne et en son absence on ne fait pas le tawassoul. Mais malgré cela, les wahhabites ils interdisent le tawassoul par le Messager sauf si c’est durant sa vie et en sa présence.

Chaykh ^Abdou l-Lah interpelle ici les gens qui sont censés enseigner aux autres, il dit : Beaucoup de ceux qui sont appelés les chaykhs ou imams selon les pays, des personnes censées enseigner la religion ils ont failli à la tâche de montrer la vérité, que ce soit dans ce pays ou dans d’autres pays, il n’a pas précisé un pays un particulier, c’est un manquement général, il dit que beaucoup de ceux qui se font appelés des machaykhs, ils ont failli à la tâche de montrer, enseigner ce qui est correct à ce sujet que ce soit dans ce pays ou ailleurs, ils n’indiquent pas aux gens qui sont les groupes mécréants, et cela est un grand manquement car une des grandes caractéristique de cette communauté quelle est-elle ? Ordonner le bien et interdire le mal, la mécréance est le plus grand mal. Ils ne montrent pas aux gens que ces groupes sont des groupes mécréants. Si ces enseignants avaient mis en garde, si ces machaykh, ces imams avaient montré et indiqué aux gens, les gens les aurait évité. Si on nous dit à propos d’un commerçant « attention ne va pas acheter chez lui car il cache les défauts de sa marchandise », les gens n’achèteront pas chez lui, de même si on veut inscrire un enfant dans une école si on nous dit « ils enseignent l’égarement » on n’inscrit pas l’enfant. Quand on est averti, on va se protéger mais si on ne nous dit pas, c’est comme s’il y a un piège on y va les yeux fermés et on tombe dedans car personne ne nous a averti.

Le chaykh a dit : les wahhabites, le parti de Sayyid Qoutoub c’est-à-dire ceux qui se font appelés les frères musulmans, ils ont beaucoup d’appellation à travers les pays, leur idéologie c’est la même, c’est de déclarer mécréant les gouverneurs qui n’appliquent pas la loi de l’Islam, et Hizb at-tahrir, le parti qui prétend que celui qui ne fait pas allégeance à un calife, il meurt comme les idolâtres. Le chaykh a dit : les wahhabites, le parti de Sayyid Qoutoub, le partie de At-tahrir, ce sont des égarés. Donc le chaykh dit : c’est selon le jugement de la loi, ce sont des égarés pourquoi ? Parce que certains parfois ils jugent avec leur passion, parce qu’ils n’aiment pas ce qu’il fait ils disent celui-là est égaré, ce n’est pas selon ton penchant à toi… Le hadith du Messager c’est : « L’un de vous n’atteindra un degré de foi complète que s’il fait soumettre ses passions à la loi que je vous ai amenée ». Tu aimes ce que la loi considère comme bien et tu déteste ce que la loi considère comme mauvais, tu fais en sorte que tes passions, ton avis tes penchants, soient conformes à la loi et ça nous aide à l’intention. Pourquoi nous disons cela d’eux ? Pour ordonner le bien et pour interdire le mal, c’est en fonction du jugement de la loi que ces gens-là sont des égarés …

Le chaykh va donner maintenant quelques informations additionnelles a propos de chacun des groupes.

Les wahhabites : ils assimilent Dieu à ses créatures, ils attribuent à Allah les caractéristiques des créatures comme le corps, les organes, le changement, c’est une des idéologies des wahhabites. Ce sont des anthropomorphes, ils considèrent que Dieu est un corps. Al jism, la définition du corps c’est ce qui a des dimensions, une largeur, une longueur, une profondeur, c’est ça le corps. Ils ont considéré que Dieu est un corps et celui qui croit que Dieu est un corps, il est mécréant. Pourquoi il est mécréant ? Parce qu’il n’a pas connu Dieu. Si quelqu’un adore une vache, il dit c’est mon Dieu, est ce qu’il a connu Dieu ? Non, si quelqu’un dit : j’adore la ka^aba, il dit c’est mon Dieu est ce qu’il a connu Dieu non ? C’est la même chose, ils n’ont pas connu Dieu ces gens-là. Et le chaykh donne une règle très simple : Allah est le créateur des corps, comment se pourrait-Il qu’il soit un corps ? Ce n’est pas possible. Nous nous sommes des corps on se rend bien compte qu’on ne créé rien du tout. Ce sont des gens qui n’ont pas connu Dieu. Ils ne connaissent pas Allah. Ils n’ont pas connu Allah. Ils se sont imaginés quelque chose, au-dessus de al ^arch, le trône c’est le toit du paradis, ils ont imaginé quelque chose au-dessus du trône et ils se sont mis à l’adorer ils n’ont pas adoré Dieu ils ont adoré quelque chose qui est le fruit de leur imagination. Ils ont adoré quelque chose qui n’existe pas, c’est juste une imagination, ils n’ont pas adoré Allah ta^ala. Voyez comment le chaykh a présenté les wahhabites.

Pour ce qui est des Qoutbites, le groupe de Sayyid Qoutoub, une de leurs caractéristiques c’est qu’ils déclarent mécréants, tous ceux qui ne font pas partie de leur groupe. C’est pour cette raison que ce sont des mécréants, parce qu’ils déclarent mécréant les musulmans. Celui qui déclare un musulman mécréant, il sort de l’islam, eux ils disent que tous ceux qui ne sont pas de leur groupe ce sont des mécréants. Dans leur croyance, leur doctrine, il y a un autre égarement, parce que Sayyid Qoutoub a considéré que Allah était un corps. Dans ses livres il a écrit : Allah est véritablement partout avec nous. Parce que certains ignorants disent « Allah est partout » mais ils ne comprennent pas que Dieu est diffus comme l’air. Mais lui il a dit « véritablement partout », il a dit véritablement il est partout avec tout un chacun d’entre nous. Il a considéré que Allah était un corps diffus dans le monde avec les créatures, avec les humains, et qu’il se déplace avec eux, et qu’il prend place avec eux là où qu’ils prennent place.

Le troisième groupe Hizb at-tahrir, le chaykh a dit : pour ce qui est de Hizb at-tahrir, ils ont pour croyance que Allah est le créateur de nos corps mais qu’il n’est pas le créateur de nos actes délibérés. C’est quoi les actes délibérés ? Les actes que nous faisons de manière volontaire, ce ne sont pas les actes involontaires. Ils ont ainsi démenti le verset dans sourate az-zoumar qui signifie : « Allah est le créateur de toute chose ». Ils ont contredit le verset de sourate az-zoumar, et l’autre verset : « Allah vous a créé vous ainsi que ce que vous faites » c’est le verset 96 de sourate as-saffat. La règle que an-naçafiy a donné dans son traité de croyance : réfutez les textes, c’est une mécréance. C’est-à-dire quand on dit le texte c’est le Qou’ran ou le hadith. Celui qui dit le contraire, il devient mécréant. Eux ils contredisent clairement les textes, d’autres versets encore ils les contredisent, ils ont contredit le verset de sourate az zoumar, le verset de as saffat 96.

Ils ont contredit également le hadith rapporté par Al Boukhariy que le Messager de Allah quand il revenait d’un pèlerinage, ou qu’il revenait d’une ^oumrah ou qu’il revenait d’une conquête, il disait cette invocation : « Il n’est de Dieu que Dieu Lui seul, Il a réalisé sa promesse, Il accordé la victoire à Son esclave et Il a défait les différentes factions à Lui Seul ». Le mot défait signifie qu’Il a fait qu’ils ont perdu. Pourtant, en apparence c’était les compagnons qui avaient combattu et qui ont défait les mécréants, ça c’est selon l’apparence, mais en réalité qui les a défait ? C’est Allah, c’est pour ça que le Prophète a dit « qui a défait les factions à Lui seul » pourtant selon l’apparence, ce sont les compagnons qui … car en réalité c’est Dieu qui les a défait. Selon l’apparence ils ont eu la victoire mais cette victoire, elle est de la part de Dieu, c’est pour cela qu’il a dit il a défait les factions à lui seul. Il a défait les factions à Lui Seul alors que selon l’apparence, ce sont les compagnons qui ont défait l’ennemi.

Hizb at-tahrir ont mécru aux versets précédemment cités et également, ils ont mécru à ce hadith. Le Chaykh dit qu’il y a une différence, il dit : Hizb at-tahrir, ils n’ont pas manifesté, ils ne se sont pas rendus licites de tuer ceux qui ne font pas partie de leur groupe. Tandis que les deux autres groupes, les wahhabites et le groupe de Sayyid Qoutoub, eux ils autorisent de tuer ceux qui ne font pas partie de leur groupe. Les trois sont des égarés mais à la différence des wahhabites et du groupe de Sayyid Qoutoub, eux ils ne s’autorisent pas de tuer ceux qui ne font pas partie de leur groupe. Les wahhabites considèrent que Dieu est un corps, les qoutoubite sont des mécréant car ils déclarent ceux qui ne font pas partis de leur groupe mécréants et les Hizb at-tahrir ils contredisent les textes

Par ailleurs les wahhabites à cause de l’argent, l’argent de saoudiens, certains qui prétendent la science font leur éloge, ils ont des stratégies pour cela, ils vont voir les imams ils leur disent : on te paye une ^omrah, un pèlerinage, ils proposent des livres, certains de l’argent, un salaire pour propager leur idéologie ou à minima pour ne pas les dénoncer. Certains ignorants te disent : Pourquoi les déclarer mécréants alors qu’ils disent la ilaha illa l-Lah ? Cette parole cela veut dire que Dieu n’est pas un corps. Ce n’est pas parce qu’ils disent « la ilaha illa l-Lah » qu’on les déclare mécréants mais parce qu’ils disent que Dieu est un corps. La réponse à donner à ces gens-là quand ils disent : pourquoi vous les déclarez mécréants, nous leur disons même si ces gens disent « la ilaha illa l-Lah » … notamment les wahhabites ont considéré que Allah était un corps. Et celui qui croit que Allah est un corps, il est mécréant. Tout comme l’a dit Ach-Chafi^iy que Allah l’agréé. Celui qui croit que Dieu est un corps est un mécréant tout comme l’ a dit …. dans son livre… Abou Hanifa a dit également : celui qui dit que Dieu est un corps, il est mécréant.

La parole de Abou Hanifa quelle est-elle dans son livre al fiqhou absat ? il a dit : celui qui dit « je ne sais pas si mon Dieu est au ciel ou sur terre » il est mécréant. Il en est de même pour celui qui dit qu’Il est sur le trône et je ne sais pas si le trône est au ciel ou sur terre, (il est aussi mécréant). En définitive, que veut dire Abou Hanifa ici, il veut dire que celui qui attribue l’endroit à Dieu, il est mécréant. Donc on a dit que celui qui croit que Dieu est un corps il est mécréant, qui a dit ça ? Ach-Chafi^iy et Abou Hanifa, Malik a dit la même chose. Qui a rapporté cela de Malik, Ibnou Hajjar a dit dans son livre Al Manhajou al Qawim : saches que Al Qarafiy et d’autres ont rapporté d’après Ach-Chafi^iy, Malik, Ahmad, Abou Hanifa que Dieu les agréé qu’ils ont dit : ils ont jugé mécréants ceux qui attribuent la direction et le corps à Dieu et ils ont raison en cela.

Ainsi que Ahmad Ibnou Hanbal, cela a été rapporté par l’auteur du livre « Al khisal » c’est un savant hanbalite : il a dit que Ahmad a dit ce qui signifie : « celui qui dit que Allah est un corps pas comme les corps, il devient mécréant ». Parce qu’il n’y a pas de sens à dire « pas comme les corps » du moment qu’il a dit qu’Il était un corps, ça n’a pas de sens. Le fait qu’il dise «  pas comme les corps », ne lui est pas utile, cela ne change rien parce que le corps, sa définition c’est ce qui a une longueur, une largeur et une épaisseur. Donc dire que Dieu a une longueur, une largeur et une épaisseur pas comme les autres, c’est de la mécréance, celui qui a des caractéristiques qui ont un début, il a besoin de qui lui a donné ses caractéristiques.

Par ailleurs, les wahhabites déclarent mécréants les croyants, pour eux celui qui dit « Ya Mouhammad » après la mort du Prophète, il devient mécréant. Ils déclarent mécréants les croyants. Or la communauté est unanime sur le caractère autorisé de dire « Ya Mouhammad » durant sa vie sans que ce soit en sa présence, tout comme après sa mort. Mais durant sa vie et en sa présence, Allah l’a interdit après qu’il ait été permis, c’était permis avant puis c’est devenu interdit, c’est à dire que quand quelqu’un était devant le Prophète, il ne disait pas « Ya Mouhammad », c’était permis au début et Allah a abrogé cela. En sa présence, les compagnons ont reçu l’ordre d’appeler le Prophète « Ô Messager de Dieu » au lieu de dire « Ya Mouhammad ». Il y a un verset qui l’a interdit alors qu’auparavant c’était permis. Cela est par honneur pour lui. La manière d’appeler une personne, indique s’il y a un respect ou pas, dans certains pays ils utilisent le surnom, « Oummou untel » ou « Abou untel », pour ne pas l’appeler par son prénom, ou bien ils l’appellent avec un titre comme « hajj ». Dire « Ya Mouhammad » après sa mort c’est permis, sans que ce soit en sa présence de son vivant c’était permis comme l’invocation de l’homme aveugle.

Quand les wahhabites disent que Dieu est un corps pas comme les corps c’est comme s’ils disaient que Allah est une créature pas comme les créatures, les deux sont de la mécréance.

Et après le décès du Prophète, les compagnons disaient « Ya Mouhammad » et la communauté jusqu’à nos jours, continue à dire cela. A l’époque de notre Maître Abou Bakr, vous savez après le décès du Prophète c’est Abou Bakr qui a veillé sur notre communauté, le Prophète l’avait insinué, quand il était malade, il avait demandé à Abou Bakr de diriger la prière. Alors que ^A’icha voulait proposer quelqu’un d’autre. Abou Bakr à son époque, il y avait des tribus arabes qui avaient apostasié, notamment il y a eu une bataille al yamama, beaucoup de récitateurs de Qou’ran avaient tué dans cette bataille. Pour cette bataille de al yamama, Abou Bakr avait envoyé une armée à al yamama, c’est un endroit, parce qu’un partie d’entre eux étaient musulmans et suite au décès du Messager, ils ont mécru, ils ont apostasié. Et d’autres de cette même tribu, étaient déjà mécréants, donc Abou Bakr a envoyé une armée pour combattre les apostats et les mécréants, qui était à la tête de l’armée envoyée ? Khalid Ibnou l-Walid, c’était un fin stratège militaire, mais il est entré en islam deux ou trois ans après le décès du Prophète. Dans la bataille de Ouhoud, il combattait contre les musulmans. Il a dirigé l’armée des musulmans jusqu’à l’époque de notre maitre ^Omar, après ^Omar a mis quelqu’un d’autre à la tête de l’armée, non pas parce qu’il était faible mais parce qu’il craignait que les gens ne disent que quand la bataille était gagnée c’était grâce à Khalid Ibnou l-Walid. Même si ce n’était pas Khalid à la tête de l’armée, les armées musulmanes étaient victorieuses. Et Khalid n’a pas dit : Comment ça il met en place quelqu’un d’autre à ma place ? Khalid ibnou l-Walid est enterré en Syrie, à Houms, quel était son surnom ? Sayfou l-Lah. Donc Abou Bakr avait envoyé une armée et sa tête il avait nommé Khalid, leur deivse c’était « Ya Mouhammada », c’était comme un mot de passe, quand parfois ils se trouvent face à face dans le combat, ils disaient « Ya Mouhammada » c’est une des choses que l’on peut utiliser pour la devise dans une bataille. Donc ça veut dire qu’ils appelaient le Prophète après sa mort, donc si les wahhabites appliquaient leur règle ils diraient que toute l’armée était mécréante ? Ceci est rapporté par les mouhaddith avec la chaîne de transmission. Donc voyez ce que les wahhabites disent et ce qui a été rapporté, les wahhabites ont adopté une autre religion. Donc ce que les wahhabites ont fait c’est qu’ils ont déclaré mécréants les compagnons ainsi que ceux qui les ont suivi. Comment ne les jugerait-on pas mécréants ? Eux ils ont déclaré mécréants les compagnons, celui qui déclare un musulman mécréant sans excuse ou si ce n’est pas valable, il devient mécréant.

La mise en garde contre ces trois groupes est une obligation, et négliger l’accomplissement de cette obligation mène à la perte. Apprenez là cette règle : délaisser l’interdiction de ce qui est blâmable, est un grand péché. A la fin le chaykh a dit : Que Allah accorde des bénédictions grâce à vous, et en vous, et qu’Il fasse que vous soyez de ceux qui œuvrent. Ce cours est fini aussi, on prend un conseil. Le chaykh a dit : Celui qui ordonne le bien, qu’il le fasse convenablement et celui qui interdit le mal, ce qui est blâmable, qu’il le fasse convenablement. Car certains lorsqu’on leur interdit le mal, ils augmentent en mal. Lorsque vous vous adressez à quelque pour lui donner le conseil, faites-le en étant motivé par la compassion envers lui et non pas la volonté de le détruire car il se peut que quelqu’un n’accepte pas le conseil lorsqu’il lui est adressé avec une volonté de le casser (pour lui montrer qu’il est dans l’erreur) mais il accepte si le conseil lui est adressé avec douceur en lui faisant comprendre que l’objectif du conseil c’est la compassion envers lui.

Mawlid : Dernier chapitre de la mise en garde contre certaines choses composées au sujet du Mawlid

Posted in islam par chaykhaboulaliyah sur décembre 15, 2010
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Sache que le mérite du Messager de Allah r est établie dans le Qour’an et les hadith sûrs. On n’a donc nul besoin pour confirmer son mérite, de citer ce qui comporterait mensonge ou excès. ‘Ahmad et Ibnou Hibban [1] ont rapporté d’après ^Oumar Ibnou l-Khattab, que Allah l’agrée, qu’il a dit : « Le Messager de Allah r a dit :

((لا تُطْرُونِي كَمَا أطرت النَّصَارى عِيسَى، فَإِنَّمَا أَنَا عَبْدٌ، فَقُولُوا عَبْد اللهِ وَرَسُوله))

ce qui signifie : « Ne m’adulez pas, tout comme les chrétiens ont adulé ^Iça. Je ne suis qu’un esclave de Allah. Dites : l’esclave de Allah et Son messager« .

De plus, mentir au sujet du Messager de Allah r n’est pas une chose négligeable. Au contraire, ceci compte parmi les grands péchés comme l’a rapporté Mouslim et d’autres que lui [2] que le Messager de Allah r a dit :

((مَن حَدَّثَ عَنِّي بِحَدِيث يَرَى أَنَّهُ كَذِب فَهُوَ أَحَدُ الكَاذِبِين))

ce qui signifie : « Celui qui tient à mon sujet un propos et qui sait qu’il est faux, il fait certes partie des menteurs« . Al-Boukhariyy et Mouslim et d’autres qu’eux [3] ont rapporté que le Messager de Allah r a dit :

((مَنْ كَذَبّ عَلَيَّ فَلْيَتَبَوَّأْ مَقْعَدَهُ مِنَ النَّار))

ce qui signifie : « Celui qui m’attribue des paroles mensongèrement, qu’il se prépare à prendre sa place en enfer« .

Il est devenu clair qu’attribuer au Messager ce qui n’a pas été rapporté d’une manière sûre et ce qui comporte du mensonge compte parmi l’excès blâmable. On ne justifie pas cela par le fait que cela serait du genre de hadith des vertus, car les hadith qui traitent des vertus sont tolérés chez la majorité des savants lorsqu’ils sont de degré faible (da^if). Mais ce qui est une parole mensongère (makdhoub), cela n’est pas accepté pour inciter aux vertus et ce, par unanimité.

  • Parmi les causes de corruptions qui se sont répandues, et que beaucoup de gens du commun se sont mis à lire, il y a certains livres qui ont été écrits au sujet du Mawlid du Prophète et qui ont été bourrés de hadith mensongers, de récits défectueux, d’excès blâmables, de mensonges au sujet de la religion, d’attribution du corps au Créateur (tajsim) et d’assimilation du Créateur à Ses créatures (tachbih), il est ainsi illicite de rapporter ces mensonges sans indiquer leur réalité et c’est un devoir que de mettre en garde contre eux.

Parmi les plus connus de ces livres attribués mensongèrement à certains auteurs, il y a le livre nommé : Mawlidou l-^Arous, dans lequel il est écrit : « Allah ta^ala a pris une poignée de la lumière de son visage et lui a dit : sois Mouhammad et elle fut Mouhammad « . Dans cette expression, il y a l’attribution de la composition à Allah ta^ala alors qu’Il est exempt de la composition et de l’incarnation. Il est en effet impossible à Son sujet la multiplication, le dénombrement, la division et la décomposition en parties. Allah est exempt de cela. Il n’a aucune ressemblance avec aucune de Ses créatures et aucune de Ses créatures n’est tel que Lui :

]لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَىْء وَهُوَ السَّمِيعُ الْبَصِيرُ[

[Ach-Choura / 11] ce qui signifie : « Rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit« . Le jugement de celui qui croit que Mouhammad ou autre que lui est une partie de Allah ta^ala, c’est de le déclarer mécréant, catégoriquement. Allah ta^ala dit :[ وَجَعَلُوا لَهُ مِنْ عِبَادِهِ جُزْءًا] [AzZoukhrouf / 15] ce qui signifie : « Ils considérèrent que certains de Ses esclaves étaient une partie de Lui« . Ce livre n’est pas l’oeuvre de Ibnou l-Jawziyy, que Allah lui fasse miséricorde, mais il lui est attribué à tort et mensongèrement. Ce qui figure dans les livres de Ibnou l-Jawziyy, concernant l’exemption de Allah ta^ala de la ressemblance avec les créatures et la négation du corporéisme et de la décomposition, est contraire à ce qu’il y a dans ce livre mensongèrement attribué. Plus encore, dans ses expressions faibles et son style défectueux, il y a une indication qu’il n’est pas l’oeuvre de Ibnou l-Jawziyy qui est Mouhaddith –spécialiste de hadith–, Faqih –spécialiste de la jurisprudence–, Moufassir –spécialiste de l’exégèse– et à qui il fut accordé un don très fort pour l’exhortation au bien et la guidée. En effet, quand il parlait, il secouait les cœurs à tel point que cent mille personnes ou même plus sont entrées en Islam grâce à lui et ce, à cause de la force de son exhortation au bien, de sa bonne expression et de l’éloquence de ses propos, car il avait, que Allah lui fasse miséricorde, une grande éloquence et une grande maîtrise de la langue arabe. Ce livre ne lui a été attribué que par l’orientaliste Bruckelman.

  • Parmi les causes de corruption qui se sont propagées parmi les gens du commun, il y a l’habitude qui a été prise par certaines personnes qui lisent le récit de la naissance du Prophète r et certains de ceux qui font l’appel à la prière, à savoir leur parole : « Certes Mouhammad est la première des créatures », et cela n’est dû qu’à la diffusion d’un hadith mensonger connu sous le nom de hadith de Jabir qui dit : « La première chose que Allah a créée est la lumière de ton Prophète Ô Jabir, Allah l’a créé de sa lumière avant toutes choses ». Ce hadith n’a pas d’origine, il est mensongèrement attribué au Messager de Allah r et il est contraire au Livre –Al-Qour’an– et à la Sounnah.

Concernant son infraction au Livre –Al-Qour’an–, Allah ta^ala dit :[ وَجَعَلْنَا مِنَ الْمَاءِ كُلَّ شَىْءٍ حَيّ][Al-‘Anbiya / 30] ce qui signifie : « Nous avons fait de l’eau toute chose vivante« , et Allah ta^ala dit :

] قُلْ إِنَّمَا أَنَا بَشَرٌ مِثْلُكُمْ يُوحَى إِلَيّ [

[Al-Kahf / 110] ce qui signifie : « Dis : je ne suis qu’un être humain comme vous à qui il a été révélé« .

Pour ce qui est de son infraction aux hadith établis, Al-Boukhariyy et Al-Bayhaqiyy [4] ont rapporté d’après ^Imran Ibnou l-Housayn qu’il a dit : Le Messager de Allah r a dit : ((كَانَ اللهُ وَلَمْ يَكُنْ شَىْءٌ غَيْرُهُ وَكَانَ عَرْشُهُ عَلَى الْمَاءِ)) ce qui signifie : « Allah est de toute éternité et rien d’autre que Lui n’est de toute éternité. Son Trône a été créé sur l’eau« .

Ibnou Hibban [5] a rapporté d’après Abou Hourayrah qu’il a dit : « J’ai dit Ô Messager de Allah chaque fois que je te vois je me sens bien et je me réjouis. Informe moi sur toute chose. Il a dit : ((كُلُّ شَىْءٍ خُلِقَ مَنَ الْمَاءِ)) ce qui signifie : « Toute chose a été créée à partir de l’eau« . As-Souddiyy a rapporté dans son exégèse [6] par de nombreuses chaînes de transmission qu’il a dit :

((إِنَّ اللهَ لَمْ يَخْلُقْ شَيْئًا مِمَّا خَلَقَ قَبْلَ الْمَاءِ ))

ce qui signifie : « Certes Allah n’a rien créé de ce qu’Il a créé avant l’eau« .

Dans le premier hadith, il y a indication que l’eau et le trône sont les premières créations de Allah. Quant au fait que l’eau ait existé avant le trône, ceci est pris des deux derniers hadith.

Quant à l’attribution du hadith de Jabir à Al-Bayhaqiyy, cela n’est pas vrai. Quant à son imputation au recueil (Mousannaf) de ^Abdou r-Razzaq, il n’existe pas dans son Mousannaf, ni dans son Jami^, ni dans son exégèse (Tafsir). Bien au contraire, ce qui existe dans son Tafsir est contraire à cela : En effet, il a cité que la première créature par l’existence, c’est l’eau. As-Souyoutiyy a dit dans le livre Al-Hawi [7] à propos du hadith de Jabir : « Il n’y a pas de chaîne de transmission sur laquelle on puisse se baser« . Fin de citation ; c’est sans aucun doute un hadith mensonger (mawdou^). Le Hafidh As-Souyoutiyy a déclaré dans le commentaire (Charh) de At-Tirmidhiyy que le hadith de l’antériorité de la lumière de Mouhammad n’est pas établi.

De plus, la médiocrité de ses expressions témoigne du bien-fondé du jugement de mensonger porté à ce hadith : le Messager est le plus éloquent des créatures de Allah et le plus fort en rhétorique, il ne parle donc pas avec un style médiocre. Le Mouhaddith, le Chaykh ‘Ahmad Ibnou sSiddiq Al-Ghoummariyy [8] l’a jugé mensonger et il a pris comme preuve son style défectueux et les sens désapprouvés qu’il donne. Moi –Ach-Chaykh, Al-Mouhaddith, Al-Hafidh ^Abdou l-Lah Al-Harariyy–, je dis qu’il en est comme il l’a dit. Même s’il ne contenait que cette expression : « Allah l’a créé de sa lumière avant toutes choses » ((خَلَقَهُ اللهُ مِن نوره قبل الأشياء)), cela aurait suffit de faiblesse d’expression car elle est extrêmement ambiguë. En effet, si l’article de « sa lumière » est pris au sens que c’est une lumière que Allah a créée, cela serait contradictoire avec ce qui est prétendu parce que dans ce sens-là, cette lumière serait la première et non la lumière de Mouhammad, la lumière de Mouhammad serait donc la deuxième des créatures. Si l’article est pris comme attribution de la partie au tout, ce serait une chose plus affreuse et plus odieuse parce que cela serait une confirmation d’une lumière faisant partie de Allah ta^ala. Cela entraînerait que Allah serait composé et dire que Allah Lui-même est composé fait partie des sortes de mécréance les plus odieuses car cela comporte l’attribution de l’entrée en existence à Allah ta^ala. De plus, cela est semblable à la croyance que ^Iça est une partie de Allah. A part cette phrase contenue dans ce faux hadith, il y a d’autres défauts d’expressions odieuses que le bon sens rejette et n’admet pas.

Par ailleurs, il y a une autre cause et qui est la perturbation des termes des différentes versions parce que certains de ceux qui l’ont mentionné dans leurs écrits l’ont cité d’une façon et d’autres l’ont cité d’une autre façon dont le sens est différent. Si l’on considère le terme rapporté par AzZourqaniyy puis celui rapporté par AsSawi, une grande différence apparaîtra.

Quant au hadith : ((كنت أول النبيين في الخلق وءاخرهم في البعث)) ce qui signifie : « Je suis le premier des prophètes par la création et le dernier par l’envoi« , il est faible [9] comme cela a été rapporté par les mouhaddith et dans sa chaîne de transmission, il y a Baqiyyah Ibnou l-Walid qui est fraudeur, ainsi que Sa^id Ibnou Bachir qui est faible. Quant au hadith : ((كنت نبيا وءادم بين الماء والطين)) ce qui signifie : « J’étais prophète alors que ‘Adam était entre eau et terre » et : ((كنت نبيا ولا ءادم ولا ماء ولا طين)) ce qui signifie : « J’étais prophète et il n’y avait ni ‘Adam ni eau ni terre« , ils n’ont pas de fondement [10]. Il n’y a pas besoin d’interpréter autrement que par le sens apparent la ayah ou le hadith sûr, à cause d’un texte mensonger, sans fondement.

  • Parmi les mensonges qui se sont propagés dans certains livres relatant la naissance du Prophète, il y a leur parole : « si ce n’était toi, si ce n’était toi, Je n’aurai pas créé les astres [11] « ; les mouhaddith l’ont jugée mensongère.
  • Il en est de même pour ce qui a été raconté que Jibril ^alayhi s-salam recevait la révélation de derrière un voile, que le voile lui aurait été dévoilé une fois et qu’il aurait alors trouvé le Prophète r qui lui révélait. Jibril aurait alors dit : « De toi et à toi ». Ceci compte pour mensonge abominable qui contredit Sa parole ta^ala :

]وَكَذَلِكَ أَوْحَيْنَا إِلَيْكَ رُوْحًا مِن أَمْرِنَا مَا كُُنْتَ تَدْرِي مَا الكِتَاب وَلاَ الإِيمَان[

[Ach-Choura / 52] ce qui signifie : « C’est ainsi que Nous t’avons révélé, par l’intermédiaire d’un ange, par Notre ordre. Tu ne connaissais pas auparavant les détails du Livre et de la Loi« .

  • C’est également du mensonge ce qui a été raconté dans certains livres relatant la naissance du Prophète, d’après Abou Hourayrah qu’il aurait dit : le Prophète r a demandé et a dit : Ô Jibril combien d’années as-tu vécu ? Il a alors dit : Ô Messager de Allah je ne sais pas, seulement, dans le quatrième voile, il y a une étoile qui se lève une fois toutes les soixante dix mille années, je l’ai vue soixante douze mille fois. Le Prophète r a alors dit ce qui signifie : Par la gloire de mon Seigneur, je suis cette étoile.

La louange est à Allah en premier et en dernier, Celui Qui nous a accordé le succès pour réunir les chapitres de ce livre qui relate la naissance du Messager r. Nous Lui demandons de faire que notre œuvre soit sincère pour Son agrément Lui-même Al-Karim – Celui Dont le bien est abondant –, et il n’est de préservation et de force que par Allah Al-^Aliyy – Celui Qui domine Sa création –, Al-^Adhim – Celui Qui a la prééminence sur toute chose importante –.


[1] ‘Ahmad lui a trouvé une chaîne de transmission dans son Mousnad dans différents endroits : 1/23, 24-47-55-56 ainsi que Ibnou Hibban dans son Sahih voir Al-‘Ihsan 8/46.

[2] Mouslim lui a trouvé une chaîne de transmission dans son Sahih : L’introduction : chapitre de l’obligation de rapporter des gens dignes de confiance et de délaisser les menteurs, et la mise en garde contre le mensonge au sujet du Messager de Allah r, At-Tirmidhiyy dans ses Sounan : livre de la science : chapitre de ce qui est parvenu de celui qui rapporte un hadith alors qu’il considère qu’il est faux, et ‘Ibnou Majah dans ses Sounan : l’introduction : chapitre de celui qui parle du Messager de Allah r par un hadith qu’il considère faux.

[3] Al-Boukhariyy lui a trouvé une chaîne de transmission dans son Sahih : livre la science : chapitre le péché de celui qui ment au sujet du Prophète r et livre du comportement : chapitre de celui qui donne pour nom le nom des prophètes, Mouslim dans son Sahih : l’introduction : chapitre de la gravité du mensonge au sujet du Messager de Allah r, Abou Dawoud dans ses Sounan : livre de la science : chapitre de la gravité du mensonge au sujet du Messager de Allah r, At-Tirmidhiyy dans ses Sounan : livre de la science : chapitre de ce qui est parvenu au sujet de la glorification du rang du Messager de Allah r et Ibnou Majah dans ses Sounan : l’introduction : chapitre de la gravité du mensonge au sujet du Messager de Allah r.

[4] Al-Boukhariyy lui a trouvé une chaîne de transmission dans son Sahih : livre du début de la création, chapitre de ce qui est parvenu à propos de Sa parole ta^ala :[وهو الذي يبدأ الخلق ثم يعيده وهو أهون عليه ] ainsi que Al-Bayhaqiyy dans son livre Al-‘Asma‘ou wa sSifat 1/364.

[5] Sahih de Ibnou Hibban : livre de la prière : chapitre de l’éveil de nuit, revoir Al-‘Ihsan 4/115.

[6] Fat-hou l-Bari 6/286.

[7] Al-Hawi li l-Fatawa 1/325.

[8] Al-Moughir ^ala l-‘Ahadithi l-Mawdou^ati fi l-Jami^i sSaghir page 4.

[9] Al-Maqasidou l-Haçanah page 520, Kachfou l-Khafa 2/169, ‘Asna l-Matalib page 244.

[10] At-Tadhkirah fi l-‘Ahadithi l-Mouchtaharah page 172, Al-Maqasidou l-Haçanah page 522, Kachfou l-Khafa 2/173, Tanzihou ch-Chari^ah 1/341, Al-‘Asrarou l-Marfou^ah page 178, et ‘Asna l-Matalib page 202.

[11] Al-^Ajlouniyy dans Kachfou l-Khafa 2/178 a jugé que ce hadith est mensonger (mawdou^), ainsi que AsSaghaniyy dans ses Mawdou^at page 52.

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Mawlid : Chapitre de l’exposé d’aperçus de ses nobles attributs, de ses qualités honorées et de son comportement pur

Posted in islam par chaykhaboulaliyah sur décembre 15, 2010
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Al-Boukhariyy, Mouslim et d’autres qu’eux-deux [1] ont rapporté que Al-Bara‘ Ibnou ^Azib, que Allah l’agrée, a dit : « Le Messager de Allah r était le plus beau des gens par le visage et le plus excellent d’eux par le comportement, il n’est ni  trop grand, ni petit« .

Al-Bayhaqiyy et AtTabaraniyy [2] ont rapporté que Abou ^Oubaydah Ibnou Mouhammad Ibni ^Ammar Ibni Yacir a dit : « J’ai dit à Ar-Roubayyi^ Bintou Mou^awwidh : décris-moi le Messager de Allah r, elle a dit : Si tu l’avais vu, tu aurais dis : c’est le soleil qui se lève« .

At-Tirmidhiyy et ‘Ahmad [3] ont rapporté d’après Abou Hourayrah, que Allah l’agrée, qu’il a dit : « Je n’ai jamais vu personne de mieux que le Prophète r, on dirait que la lumière du soleil parcourt son visage, et je n’ai jamais vu quelqu’un plus rapide dans sa marche que lui, c’est comme si la terre se repliait pour lui, nous, nous faisions des efforts et lui r ne ressentait aucune fatigue« .

Al-Boukhariyy, Mouslim, An-Naça‘iyy et autres qu’eux [4] ont rapporté que ‘Anas Ibnou Malik, que Allah l’agrée, a dit : « Les cheveux du Messager de Allah r arrivaient jusqu’à ses épaules« . Avec d’autres termes rapportés de lui chez Al-Boukhariyy et Mouslim [5] : « Les cheveux du  Messager de Allah r atteignaient la mi-hauteur de ses oreilles« .

Mouslim [6] a rapporté que ‘Anas Ibnou Malik, que Allah l’agrée, a dit : « Je n’ai jamais senti de musc ni d’ambre ayant une meilleure odeur que celle du Messager de Allah r et je n’ai jamais touché de soie ni de brocart plus doux au toucher que la main du Messager de Allah r ».

Al-Bara‘ Ibnou ^Azib, que Allah l’agrée, a dit : « Le Messager de Allah r de taille moyenne, large de ce qui est entre les épaules, le plus éminent des gens, le plus haut degré des hommes, sa chevelure arrivait à la hauteur de ses oreilles, il portait une houllah rouge, je n’ai rien vu de plus agréable que lui« . Rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim [7].

Mouslim [8] a rapporté dans son Sahih que ‘Anas Ibnou Malik, que Allah l’agrée a dit : « Le Messager de Allah r n’était ni excessivement grand de taille, ni petit, ni de blancheur désagréable, ni trop brun, à la chevelure ni trop frisée, et ni droite et souple. Allah l’a envoyé en tant que prophète alors qu’il avait atteint la quarantaine. Il a résidé alors à La Mecque dix ans et à Médine dix ans. Allah l’a fait mourir alors qu’il était au début de la soixantaine et il n’y avait pas même vingt cheveux blancs sur sa tête et sa barbe« .

Al-Bayhaqiyy [9] a rapporté qu’il arrivait souvent au fils de ^Oumar, que Allah l’agrée lui et son père, de réciter dans la mosquée du Messager de Allah r, la description en vers que l’oncle du Prophète avait faite, pour louer sa couleur et qui avait dit :

Blanc, par le visage duquel, on demande à Allah la pluie

un refuge pour les orphelins et une protection pour les veuves

Chacun, entendant ce vers, disait : « C’est ainsi qu’était le Prophète r ».

Al-Bazzar [10] a rapporté avec une chaîne de transmission fiable d’après ^A‘ichah, que Allah l’agrée, qu’elle a dit : « J’ai donné cette description à mon père :

Blanc, par le visage duquel, on demande à Allah la pluie

un refuge pour les orphelins et une protection pour les veuves

Mon père a alors dit : c’est bien le Messager de Allah r ».

Quant à son comportement r, cette ayah honorée l’a indiqué :[ وَ إِنَّكَ لَعَلَى خُلُقٍ عَظِيمٍ] [Al-Qalam / 4] ce qui signifie : « Tu as certes un comportement éminent« . ^A‘ichah, que Allah l’agrée, a dit quand on l’a interrogée à propos du comportement du Messager de Allah r : « Certes, il n’y a pas un bon caractère que Allah évoque dans le Qour’an sans que le Messager de Allah r ne l’ait . Cela a été rapporté par Mouslim dans son Sahih [11].

D’après ^Abdou l-Lah Ibnou zZoubayr dans l’interprétation de Sa parole ^azza wa jall: [خُذِ الْعَفْوَ] [Al-‘A^raf / 199] ce qui signifie : « Fais preuve de pardon« , a dit : « Allah a ordonné à Son Prophète r de faire preuve de pardon, parmi ce qui fait partie du comportement des gens ». Une chaîne de transmission de cela a été trouvée par Al-Boukhariyy dans son Sahih [12] et par d’autres encore.

^A‘ichah, que Allah l’agrée, a dit : « Chaque fois que le Messager de Allah r avait à choisir entre deux choses, il choisissait la plus aisée, tant que ce n’était pas un péché, et si c’était un péché, il était parmi les gens celui qui s’en éloignait le plus, et le Messager de Allah r n’a jamais pris de revanche pour se donner la victoire à lui même, à moins qu’il n’y ait eu violation de ce qui a été rendu illicite par Allah ta^ala« . Al-Qattan dans sa version a ajouté : « Alors, il en prend la revanche pour donner la victoire à la religion de Allah « . Al-Boukhariyy, Mouslim, Al-Bayhaqiyy et d’autres [13] l’ont trouvé.

D’après ^A‘ichah, que Allah l’agrée, lorsqu’elle a été interrogée à propos du caractère du Messager de Allah r, elle a dit : « Il n’était ni grossier ni indécent, ni de ceux qui élèvent la voix dans les marchés et ne répondait pas par le mal à celui qui lui faisait du mal, mais il excusait et pardonnait« , ou alors elle a dit : « il excusait et accordait le pardon« . Abou Dawoud [14] n’a pas tranché en faveur d’une des deux versions.

Abou Sa^id Al-Khoudriyy, que Allah l’agrée, a dit : « Le Messager de Allah r a plus de pudeur qu’une vierge dans sa chambre, et quand quelque chose lui déplaisait, on reconnaissait cela sur son visage« . Une chaîne de transmission de cette parole a été trouvée par les deux Chaykh Al-Boukhariyy et Mouslim [15].

D’après Al-Moughirah Ibnou Chou^bah, il a dit : « Le Messager de Allah r veillait les nuits à faire des prières jusqu’à ce que ses pieds soient enflés » il disait : ((أَفَلا أَكُونُ عَبْدًا شَكُورًا)) ce qui signifie : « Ne serai-je pas un esclave qui remercie son Seigneur« . Tous deux –Al-Boukhariyy et Mouslim– lui ont trouvé une chaîne de transmission dans leurs Sahih [16].

Tout en ayant ces qualités louables, il était inébranlable concernant la religion et courageux. En effet, ‘Ahmad [17] a rapporté par sa chaîne de transmission d’après ^Aliyy Ibnou Abi Talib, que Allah l’agrée, qu’il a dit : « Pendant la bataille de Badr, nous nous protégions des associateurs par le Messager de Allah r ; il était le plus rude au combat parmi les gens« .

Quant aux récits de sa générosité et de sa largesse, ils sont nombreux. Il y a parmi eux ce qui a été rapporté par Mouslim [18] d’après ‘Anas, que Allah l’agrée, qui a dit : « Le Messager de Allah r n’a jamais refusé quelque chose qu’on lui demandât sur l’Islam. Une fois, un homme lui avait demandé des biens, il a ordonné qu’on lui donne des moutons se trouvant entre deux montagnes. Cet homme est alors revenu aux siens et leur a dit : entrez en Islam, Mouhammad donne du don de celui qui ne craint pas la misère« .

Quant aux nouvelles de son ascétisme, de sa modestie et de sa préférence de l’au-delà, elles sont nombreuses. Parmi elles, il y a ce qui a été rapporté par Al-Bayhaqiyy, At-Tirmidhiyy et Ibnou Majah [19] d’après ^Abdou l-Lah qui a dit : « Le Prophète r s’est couché sur des nattes, ce qui lui a laissé des marques sur la peau. J’ai entrepris de la lui masser et lui dis : Je te conjure par mon père et ma mère ô Messager de Allah, si tu nous donnes l’autorisation, nous étendrons par dessus quelque chose qui te protège de sa dureté pour que tu dormes dessus, il a dit :

((مَا لِي وَلِلدُّنْيَا، مَا أَنَا وَالدُّنْيَا، إِنَّمَا أَنَا وَالدُّنْيَا كَرَاكِبٍ اسْتَظَلَّ تَحْتَ شَجَرَةٍ ثمَّ رَاحَ وَتَرَكَهَا))

ce qui signifie : « Qu’est-ce que j’ai et qu’est-ce qu’a le bas monde ; qu’est-ce que je suis et qu’est-ce qu’est le bas monde. Certes, avec le bas monde, je ne suis que tel un cavalier, qui s’est abrité sous l’ombre d’un arbre, puis est parti et l’a laissé« .

Il était r attribué des bonnes qualités, comme la véracité, l’honnêteté, la chasteté, la générosité, le courage et l’obéissance à Allah dans toutes les situations, en tout temps, à chaque instant et dans chaque souffle, l’éloquence éblouissante et le conseil absolu, la compassion et la miséricorde, la tendresse et la bienfaisance, le réconfort des miséreux, des orphelins, des veuves et des faibles et il était le plus modeste des gens. Il aimait les pauvres. Il assistait à leurs convois funèbres et rendait visite à leurs malades.

Tout cela avec la belle allure, la belle apparence et l’éminence de son lignage. Allah ta^ala dit :

] اللهُ أَعْلَمُ حَيْثُ يَجْعَلُ رِسَالَتَهُ [

[Al-‘An^am / 124] ce qui signifie : « Allah sait le plus qui charger de Son message« .


[1] Al-Boukhariyy lui a trouvé une chaîne de transmission dans son Sahih : livre des hauts faits : chapitre la description du Prophète r, Mouslim l’a cité dans son Sahih : livre des mérites : chapitre de la description du Prophète r et qu’il était le plus beau des gens par le visage et Al-Bayhaqiyy dans Ad-Dala‘il 1/194.

[2] Al-Bayhaqiyy lui a trouvé une chaîne de transmission dans Ad-Dala‘il 1/200, Al-Haythamiyy dans Majma^ou zZawa‘id 8/283 l’a imputé à AtTabaraniyy dans Al-Kabir et Al-‘Awsat et a dit : « Les hommes de sa chaîne de transmission ont été certifiés sûrs ». Voir Al-Mou^jamou l-Kabir 24/274.

[3] At-Tirmidhiyy lui a trouvé une chaîne de transmission dans son Sounan : livre des hauts faits : chapitre dans la description du Prophète r ainsi que ‘Ahmad dans son Mousnad 2/258-259.

[4] Al-Boukhariyy lui a trouvé une chaîne de transmission dans son Sahih : livre des habits : chapitre la souplesse des cheveux, ainsi que Mouslim dans son Sahih : livre des vertus : chapitre de la description des cheveux du Prophète r et An-Naça‘iyy dans son Sahih : livre de la décoration et ‘Ahmad dans son Mousnad 5/125 et Al-Bayhaqiyy dans son livre Ad-Dala‘il 1/221.

[5] Voir la note précédente pour Al-Boukhariyy et Mouslim.

[6] Mouslim lui a trouvé une chaîne de transmission dans son Sahih : livre des vertus : chapitre la bonne odeur du Prophète r, la douceur de son toucher et la recherche des bénédictions (tabarrouk) en passant la main sur lui, ainsi que Al-Bayhaqiyy dans Ad-Dala‘il 1/255.

[7] Al-Boukhariyy lui a trouvé une chaîne de transmission dans son Sahih : livre des hauts faits : chapitre de la description du Prophète r ainsi que Mouslim dans son Sahih : livre des vertus : chapitre de la description du Prophète r et qu’il était le plus beau des gens par le visage, et Al-Bayhaqiyy l’a aussi cité dans Ad-Dala‘il 1/240.

[8] Mouslim lui a trouvé une chaîne de transmission dans son Sahih : livre des vertus : chapitre la description du Prophète r, et l’avènement de sa mission de Prophète,  son âge, ainsi que Al-Bayhaqiyy dans Ad-Dala‘il 1/203.

[9] Dala‘ilou n-Noubouwwah, 1/299.

[10] Voir Kachfou l-‘Astar ^an Zawa‘idi l-Bazzar 4/124, Al-Haythamiyy le lui a imputé dans Majma^ou zZawa‘id 8/275 et a dit : « Les hommes de sa chaîne de transmission sont dignes de confiance ».

[11] Mouslim lui a trouvé une chaîne de transmission dans son Sahih : livre de la prière des voyageurs : chapitre celui qui rassemble la prière de la nuit.

[12] Al-Boukhariyy lui a trouvé une chaîne de transmission dans son Sahih : livre de l’exégèse : la fin de l’exégèse de sourat Al-‘A^raf, Abou Dawoud dans ses Sounan : livre du comportement : chapitre de l’indulgence, ainsi que Al-Bayhaqiyy dans ‘Ad-Dala‘il 1/310.

[13] Al-Boukhariyy lui a trouvé une chaîne de transmission dans son Sahih : livre des hauts faits : chapitre de la description du Prophète r, et dans le livre du comportement : chapitre de la parole du Prophète r ((يسروا ولا تعسروا)) , et dans le livre des sanctions : chapitre de l’application des sanctions légales et de la revanche pour le fait que ce que Allah a rendu illicite soit outrepassé, Mouslim dans son Sahih : livre des vertus : chapitre de son évitement r les péchés, Al-Bayhaqiyy dans Ad-Dala‘il 1/311, ainsi que Malik dans Al-Mouwatta’ : livre de l’excellence de comportement : chapitre ce qui est parvenu par transmission de l’excellence de comportement.

[14] Abou Dawoud AtTayaliciyy lui a trouvé une chaîne de transmission dans son Mousnad page 214 ainsi que Al-Bayhaqiyy qui l’a rapporté par sa chaîne de transmission de lui dans Ad-Dala‘il 1/315.

[15] Al-Boukhariyy lui a trouvé une chaîne de transmission dans son Sahih : livre des hauts faits : chapitre de la description du Prophète r, et dans le livre du bon comportement : chapitre de la pudeur, ainsi que Mouslim dans son Sahih : livre des vertus : chapitre de sa grande pudeur r et Al-Bayhaqiyy dans Ad-Dala‘il 1/316.

[16] Al-Boukhariyy lui trouvé une chaîne de transmission dans son Sahih : livre des prières surérogatoires de nuit : chapitre de l’éveil du Prophète r de nuit pour accomplir des actes d’adoration, et dans le livre de l’exégèse : chapitre li yaghfira laka l-Lahou ma taqaddama min dhanbika wa ma ta’akh-khar, ainsi que Mouslim dans son Sahih : livres des hypocrites : chapitre faire de nombreux actes et s’appliquer dans l’adoration, At-Tirmidhiyy dans ses Sounan : livre de la prière : chapitre de ce qui est parvenu dans l’application dans la prière et Ibnou Majah dans ses Sounan : livre de l’accomplissement de la prière et ce qui y est recommandé : chapitre de ce qui est parvenu à propos du prolongement de l’éveil de nuit.

[17] ‘Ahmad lui a trouvé une chaîne de transmission dans son Mousnad 1/86.

[18] Mouslim lui a trouvé une chaîne de transmission dans son Sahih : livre des vertus : chapitre le Prophète ne lui fut pas demandé une chose et qu’il ait dit non, ainsi que ‘Ahmad dans son Mousnad 3/108-175.

[19] At-Tirmidhiyy lui a trouvé une chaîne de transmission dans ses Sounan : livre de l’ascétisme, chapitre 2377, Ibnou Majah dans ses Sounan : livre de l’ascétisme : chapitre l’exemple de ce bas monde et Al-Bayhaqiyy dans Ad-Dala‘il 1/337-338.

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Mawlid : Chapitre de l’histoire de son allaitement et des événements qui l’ont suivi tels que l’ouverture de sa poitrine

Posted in islam par chaykhaboulaliyah sur décembre 15, 2010
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Son père ^Abdou l-Lah est mort r alors qu’il avait deux mois. Certains ont dit qu’il était encore dans le ventre de sa mère et d’autres ont dit autre chose que cela. Sa mère Aminah Bintou  Wahb l’a ensuite allaité, puis Halimah l’a allaité. De l’histoire de son allaitement chez Halimah, il est rapporté ce qui suit. Halimah a dit :

« Je suis sortie avec des femmes de Banou Sa^d Ibni Bakr pour aller chercher des nourrissons à allaiter à La Mecque sur le dos de mon ânesse de couleur blanche dans une année de sécheresse qui ne nous a rien laissé. Mon mari était avec moi. Nous avions une vieille chamelle et je jure par Allah qu’on ne tirait plus une goutte de lait d’elle. Il y avait aussi mon bébé et nous ne dormions pas la nuit à cause de ses pleurs, je n’avais pas assez de lait dans mes seins pour le rassasier. Lorsque nous arrivâmes à La Mecque, il n’y avait pas une femme à qui le Messager de Allah r fut présenté qui ne l’eut refusé, car nous espérions la générosité du père voulant faire allaiter son enfant et le Prophète r était orphelin. Nous disions : « Un orphelin, que va donc donner sa mère pour lui ? » jusqu’à ce qu’il ne resta plus aucune femme de mes compagnes à n’avoir pas pris de bébé à allaiter sauf moi. Je n’ai donc pas aimé revenir sans rien, alors que mes compagnes en avaient toutes eu un, je dis alors à mon mari : « Je jure par Allah que je vais retourner vers cet orphelin pour le prendre ». Elle a dit : « Je suis allée à lui, je le pris et retournai vers ma caravane, mon mari dit : « Tu l’a pris ! », je dis : « Oui, par Allah, parce que je n’en ai pas trouvé d’autre », il répliqua : « Tu as bien fait et il se peut que Allah ait mis du bien en lui. Je dis donc : par Allah, à peine l’avais-je mis dans mes bras que j’eus une montée de lait très conséquente. Il but jusqu’à satiété, et son frère C elle veut dire son fils à elle – but aussi à satiété. Mon mari se leva la nuit pour traire la chamelle, et il a trouvé sa mamelle pleine de lait. Nous l’avons trait et avons obtenu ce que nous avons voulu de lait, nous bûmes jusqu’à satiété et nous dormîmes cette nuit-là rassasiés et nos deux enfants dormirent bien ». Son père – elle veut dire son mari – me dit : « Par Allah, ô Halimah, je ne peux que constater en toi que tu as reçu une âme bénie ; nos enfants se sont endormis ».

Elle dit : « Puis nous sortîmes de La Mecque ». Elle dit : « Par Allah, mon ânesse devança tout le convoi, au point qu’ils dirent : « Attention ! va doucement ! N’est-ce pas là l’ânesse avec laquelle tu es sortie ? » et je disais : « Mais oui, par Allah ! » Elle ne cessa pas d’être en tête jusqu’à ce qu’on fut arrivé à nos maisons de la cité des Banou Sa^d Ibni Bakr ; nous arrivâmes à la terre aride. Je jure par Celui Qui détient la vie de Halimah par Sa puissance, les gens faisaient paître leurs moutons le matin et un berger faisait paître mes moutons ; mes brebis revinrent grasses et leurs mamelles pleines de lait, alors que les leurs revenaient faméliques et sans lait ».

Elle dit : « Nous buvions donc le lait que nous voulions et dans la cité, nul ne tirait ni ne trouvait une goutte de lait. Ils disaient alors à leurs bergers : Malheur à vous, pourquoi ne faites-vous pas paître là où fait paître le berger de Halimah? Il font alors paître dans les recoins où nous faisons paître mais leurs brebis revenaient faméliques et sans lait alors que les miennes revenaient avec des mamelles grasses. Et il grandissait r en un jour comme les enfants grandissent en un mois et en un mois comme ils grandissent en un an ; il atteignit une année et il était déjà un jeune garçon fort ». Elle dit : « Nous sommes retournés avec lui voir sa mère, je lui ai alors dit ou son père à lui lui a dit : Rends-nous mon fils pour que nous retournions avec lui ; nous craignons pour lui les épidémies de La Mecque ». Elle dit : « Nous tenions à le garder en raison de ce que nous avions vu de sa bénédiction ». Elle dit : « Nous insistions jusqu’à ce qu’elle ait dit : Retournez avec lui. Nous sommes retournés avec lui et il est alors resté chez nous deux mois ». Elle dit : « Un jour alors que lui et son frère étaient par derrière les maisons, faisant paître le troupeau pour nous, son frère vint à la hâte et nous dit, à son père et moi : « Allez voir mon frère le Qourachiyy, deux hommes sont venus à lui, l’ont allongé et lui ont ouvert la poitrine ». Nous sortîmes avec hâte et le rejoignîmes, il était debout, le teint pâle. Son père le prit dans ses bras, je fis de même et nous dîmes : Ah fils, que t’est-il arrivé ? Il dit : « Deux hommes sont venus à moi, ils étaient vêtus de blanc, ils m’ont allongé et ouvert la poitrine ; je jure par Allah que je ne sais pas ce qu’ils ont fait ». Elle dit : « Nous le prîmes et retournâmes avec lui. Son père a dit : ô Halimah, je ne vois rien d’autre, ce garçon a été atteint d’un mal. Allons-nous en, qu’on le rende à sa famille avant que n’apparaisse ce dont nous avons peur ». Elle dit : « Nous sommes retournés avec lui. Sa mère dit : Qu’est-ce qui vous a poussés à me le rendre alors que vous teniez auparavant à le reprendre ? » Elle dit : « Non par Allah, seulement nous avons pris soin de lui et nous avons rempli le devoir qui nous incombait s’agissant de lui puis nous avons eu peur pour lui qu’il ne lui arrive quelque chose et nous nous sommes dit qu’il valait mieux qu’il soit dans sa famille. Sa mère dit : Par Allah, je ne vois pas que c’est cela la vrai raison. Alors, dites-moi ce qui vous est arrivé à vous et à lui ». Elle dit : « Par Allah, elle ne cessa d’insister auprès de nous jusqu’à ce que nous l’informâmes de ce qui lui était arrivé. Elle dit : Vous avez eu peur à son sujet ? Non, par Allah, mon fils que voici aura une grande destinée, ne voulez-vous pas que je vous en informe ? Je l’ai porté dans mon ventre et ma grossesse fut extrêmement aisée et pleine de bénédictions, puis je vis une lumière et c’est comme si une étoile filante était sortie de moi et cette lumière a éclairé les cous des chameaux à Bousra ; lorsque j’ai accouché, et il n’est pas sorti de mon ventre comme sortent les bébés, mais il avait les mains posées à terre et la tête relevée vers le ciel. Laissez-le donc et partez ».

Ibnou Hibban [1] a dit après avoir cité cette histoire mot à mot : « Wahb Ibnou Jarir Ibnou Hazim a dit, d’après son père, d’après Mouhammad Ibnou ‘Is-haq : Jahm Ibnou Abi Jahm nous a rapporté la même chose. Ceci nous a été  rapporté par ^Abdou l-Lah Ibnou Mouhammad d’après ‘Is-haq Ibnou Ibrahim d’après Wahb Ibnou Jarir« .

Le Hafidh Al-^Iraqiyy [2] a dit après avoir imputé cette histoire à Ibnou Hibban et après avoir cité ses paroles : « … et ainsi l’a rapporté Ziyad Ibnou ^Abdi l-Lah Al-Bakka‘iyy, d’après Ibnou ‘Is-haq, qui a déclaré avoir entendu cela, il a toutefois douté si la chaîne de transmission est ininterrompue. De même, ceci nous a été rapporté, avec une   chaîne de transmission composée d’un faible nombre de personnes : Mouhammad Ibnou ^Aliyy Ibni ^Abdi l-^Aziz Al-Qatrawaniyy nous a rapporté : Mouhammad Ibnou Rabi^ah nous a appris : ^Abdou l-Qawiyy Ibnou ^Abdi l-^Aziz Ibni l-Habbab nous a appris : ^Abdou l-Lah Ibnou Rifa^ah a dit : ^Aliyy Ibnou l-Haçan Al-Khoul^iyy nous a appris : ^Abdou r-Rahman Ibnou ^Oumar An-Nahhas nous a dit : ^Abdou l-Lah Ibnou Ja^far Ibni l-Ward nous a dit : ^Abdou r-Rahim Al-Yarqiyy nous a dit : ^Abdou l-Malik Ibnou Hicham nous a dit : Ziyad Ibnou ^Abdi l-Lah Al-Bakka‘iyy nous a dit : Mouhammad Ibnou ‘Is-haq nous a dit, il a dit : Jahm Ibnou Abi Jahm l’affranchi de Al-Harith Ibnou Hatib Al-Joumahiyy m’a dit d’après ^Abdou l-Lah Ibnou Ja^far Ibni Abi Talib ou d’après qui lui a dit cela, il a dit : Halimah Bintou Abi Dhou’ayb As-Sa^diyyah était la mère du Messager de Allah r qui l’a allaité, elle disait qu’elle était sortie de sa région avec son époux et un fils à elle, qu’elle allaitait… Et il a cité ce qui est semblable avec une différence de termes, et il a ajouté : « Il n’a cessé de connaître augmentation et bien que Allah lui a accordé, jusqu’à ce que ses deux ans fussent passés, il grandissait d’une façon que les autres enfants ne connaissent pas, ainsi il n’avait pas atteint ses deux ans qu’il était déjà un jeune garçon grandissant bien… ».

Ainsi, il a dit « ses deux ans » [3] et c’est la vérité, et la parole de Ibnou Hibban dans la version qu’il a rapporté « une année » est une faute de l’un de ceux qui ont transmis cette parole ». Fin de citation de la parole du Hafidh Al-^Iraqiyy textuellement.

Mouslim et d’autres que lui [4] ont rapporté que ‘Anas Ibnou Malik, que Allah l’agrée, a dit : « Jibril est venu au Messager de Allah r alors qu’il jouait avec les garçons, il l’a pris et l’a mis à terre, il a ouvert sa poitrine et a extrait son cœur, duquel il a extrait un caillot de sang et a dit : c’est la part du diable de toi, puis il l’a lavé avec l’eau de Zamzam dans une cuvette en or, puis il l’a refermé et l’a remis à sa place. Les garçons se sont précipités vers sa mère – il veut dire sa nourrice – et ont dit : « Mouhammad a été tué », ils l’ont alors trouvé le teint pâle ».

‘Anas a dit : « Et je voyais la trace de cette cicatrice sur sa poitrine ».

Al-Bayhaqiyy a dit, après avoir imputé cette parole à Mouslim : « Et cela est en accord avec ce qui est connu chez les gens spécialistes de l’Histoire des Conquêtes ».

Mouslim [5] a rapporté également que ‘Anas a dit : le Messager de Allah r a dit :

))أُتِيتُ وَأَنَا في أَهْلِي، فَانْطُلِقَ بِي إِلَى زَمْزَم، فَشُرِحَ صدري ثُمَّ غُسِلَ بِمَاءِ زَمْزَم، ثمَّ أُتِيت بِطَسْتٍ مِنْ ذَهَب ممْتَلِئَة إِيمَانًا وَحِكْمَة فحُشِي بِهَا صَدْرِي – قَالَ أَنَس: وَرَسول اللهِ r يرِينَا أَثَره – فعَرِجَ بِي المَلَك إِلَى السَّمَاءِ الدنْيَا، فاسْتَفْتَحَ المَلَك … ((

ce qui signifie : « On est venu à moi alors que j’étais parmi ma famille et on me prit jusqu’à Zamzam. Ma poitrine fut ouverte et a été lavée avec de l’eau de Zamzam. Puis il me fut apporté un récipient d’or rempli de sagesse et de foi et ma poitrine en fut remplie« . ‘Anas a dit : « Le Messager de Allah r nous en montra les traces ». L’ange m’a alors fait monter au ciel de ce bas monde ; il a demandé que l’on nous ouvre …« . Il a cité le hadith de l’ascension (Al-Mi^raj).

Al-Bayhaqiyy [6] a dit suite à ce hadith ce qui signifie : « Il se peut que cela ait eu lieu à deux reprises : une fois quand il était chez sa nourrice Halimah et une fois quand il était à La Mecque après l’avènement de sa mission, la nuit de l’ascension« . Fin de citation

Cette parole est consolidée par ce que Ibnou Hibban [7] a cité, il a dit : « La poitrine du Prophète r a été ouverte alors qu’il était un jeune garçon jouant avec les autres garçons, il en fut extrait le caillot de sang, et lors du voyage nocturne que Allah jalla wa ^ala a destiné à Son Prophète, Il a ordonné à Jibril d’ouvrir sa poitrine une deuxième fois, il a donc fait sortir son cœur et l’a lavé, puis l’a remis à sa place. Cela s’est produit deux fois en deux occasions différents, et ces deux événements ne sont pas contradictoires« . Fin de citation


[1] voir Al-‘Ihsan bi Tartibi Sahihi Ibni Hibban, 1/82-84.

[2] Al-Mawridou l-Haniyy, q/13-15.

[3] De même, dans la version rapportée par Al-Bayhaqiyy « les deux ans ».

[4] Mouslim lui a trouvé une chaîne de transmission dans son Sahih: livre de la croyance : chapitre l’ascension, ainsi que ‘Ahmad avec une version semblable dans son Mousnad 3/121-149-288, Al-Bayhaqiyy dans Ad-Dala‘il 1/147 et Ibnou Hibban dans Sahih voir Al-‘Ihsan 8/82.

[5] Mouslim lui a trouvé une chaîne de transmission dans son Sahih : livre de la croyance : chapitre du voyage nocturne.

[6] Dala‘ilou n-Noubouwwah, 1/148-149.

[7] Voir Al-‘Ihsan bi Tartibi Sahih Ibni Hibban, 8/82.

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Mawlid : Chapitre des noms du Messager et de son surnom

Posted in islam par chaykhaboulaliyah sur décembre 15, 2010
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Allah ta^ala dit : [مُّحَمَّدٌ رَّسُولُ اللهِ][ Al-Fat-h / 29] ce qui signifie : « Mouhammad le messager de Allah « . Il dit à propos de la parole de ^Iça :

[وَمُبَشِّرًا بِرَسُولٍ يَأْتِي مِن بَعْدِي اسْمُهُ أَحْمَدُ ]

[AsSaff / 6] ce qui signifie : « Et annonçant la bonne nouvelle d’un messager qui vient après moi qui s’appelle ‘Ahmad« .

Al-Boukhariyy, MouslimAt-Tirmidhiyy et d’autres [1] , rapportent de Joubayr Ibnou Mout^im, qu’il a dit : J’ai entendu le Messager de Allah r dire :

))إِنَّ لِي أَسْمَاء: أَنَا مُحَمَّدٌ، وَأَنَا أحْمَدُ، وَأَنَا الْمَاحِي الّذِي يَمْحُو اللهُ بِيَ الْكُفْرَ، وَأَنَا الْحَاشِرُ الّذِي يُحْشَرُ النّاسُ على قَدَمِي، وَأَنَا الْعَاقِبُ الّذي لَيْسَ بَعْدَهُ أَحَدٌ((

ce qui signifie : « Certes, j’ai des noms : je suis Mouhammad, je suis ‘Ahmad, je suis Al-Mahi – celui par lequel Allah efface la mécréance –, je suis Al-Hachir – celui dont la communauté est la dernière –, je suis Al-^Aqib – celui après lequel il n’y a aucun nouveau prophète –« .

Mouslim [2] a rapporté d’après Abou Mouça Al-‘Ach^ariyy, que Allah l’agrée, qu’il a dit : Le Messager de Allah nous citait de lui-même des noms ; il a alors dit :

((أَنَا مُحَمَّدٌ، وَأَحْمَدٌ، وَالْمُقَفِّي، وَالْحَاشِرُ، وَنَبِيُّ التَّوْبَةِ، وَنَبِيُّ الرَّحْمَة))

ce qui signifie : « Je suis Mouhammad, ‘Ahmad, Al-Mouqaffi – celui qui est venu en dernier des prophètes –, Al-Hachir, le Prophète du repentir et le Prophète de la miséricorde« .

L’Imam ‘Ahmad [3] a rapporté d’après Joubayr Ibnou Mout^im qu’il a dit : J’ai entendu le Prophète r dire :

((أَنَا مُحَمَّدٌ، وَأَنَا أَحْمَدُ، وَالْحَاشِرُ، وَالْمَاحِي، وَالْخَاتِمُ، وَالْعَاقِبُ))

ce qui signifie : « Je suis Mouhammad, je suis ‘Ahmad, Al-Hachir, Al-Mahi, Al-Khatim – le dernier des prophètes –, et Al-^Aqib« .

Al-Bayhaqiyy [4] a rapporté d’après Abou Hourayrah, que Allah l’agrée, qu’il a dit : Le Messager de Allah r a dit : ((إِنَّمَا أَنَا رَحْمَةٌ مُهْداةٌ)) ce qui signifie : « Certes, je suis une miséricorde offerte« . Dans une autre version, il est rapporté que le Prophète a dit :

((يَا أَيُّهَا النَّاسُ إِنَّمَا أَنَا رَحْمَةٌ مُهْداة))

ce qui signifie : « Ô vous les gens, certes, je suis une miséricorde offerte« .

Al-Bayhaqiyy et AtTayaliciyy [5] ont rapporté d’après Joubayr Ibnou Mout^im, qu’il a dit : J’ai entendu le Messager de Allah r dire :

((أَنَا مُحَمَّدٌ، وَأَحْمَدُ، وَالْحَاشِرُ، وَنَبِيُّ التَّوْبَةِ، وَنَبِيُّ المَلْحَمَة))

ce qui signifie : « Je suis Mouhammad, ‘Ahmad, Al-Hachir, le Prophète du repentir et le Prophète de l’époque de grande discorde« .

Quant à son surnom, ^alayhi ssalatou wa s-salam, Al-Boukhariyy et Mouslim ainsi que d’autres qu’eux [6] ont rapporté d’après Abou Hourayrah que Allah l’agrée, qu’il a dit : Le Messager de Allah r a dit :

((تَسَمَّوْا بِاسمِي وَلاَ تَكنُوا بِكُنْيَتِي))

ce qui signifie : « Nommez-vous de mon nom et ne vous surnommez pas de mon surnom ».

Al-Bayhaqiyy [7] a rapporté d’après Abou Hourayrah, que  Allah l’agrée, qu’il a dit : Le Messager de Allah r a dit :

((لاَ تَجْمَعُوا بَيْنَ اسْمِي وَكُنْيَتِي، أَنَا أبو الْقَاسِم))

ce qui signifie : « Ne joignez pas mon nom à mon surnom pour vous nommer et pour vous donner des surnoms, je suis Abou l-Qacim ».

Al-Hakim [8] a rapporté d’après ‘Anas Ibnou Malik, que Allah l’agrée, qu’il a dit : Lorsque Ibrahim fils de Mariyah est né, Jibril est venu au Messager de Allah r et lui a dit : ((السَّلامُ عَلَيْكَ يَا أبا إِبْرَاهِيم)) ce qui signifie : « As-Salamou ^alayk ô Abou – père de – ‘Ibrahim« . Et le hadith de Al-Hakim comporte dans sa chaîne de transmission Ibnou Louhay^ah qui est de faible authenticité (da^if).


[1] Al-Boukhariyy lui a trouvé une chaîne de transmission dans son recueil Sahih : livre des qualités : chapitre des noms du Messager de Allah r, ainsi que dans le livre de l’exégèse : exégèse de sourat AsSaff, Mouslim dans son recueil Sahih : livre des vertus : chapitre de ses noms r, At-Tirmidhiyy dans ses Sounan : livre de la bonne conduite : chapitre de ce qui est parvenu des noms du Prophète r, Malik dans  Al-Mouwatta’ : des noms du Prophète, ‘Ahmad dans son Mousnad 4/80-84, Al-Bayhaqiyy dans  Ad-Dala‘il 1/152-153 et Ad-Daramiyy dans ses Sounan : livre Ar-Riqaq : chapitre des noms du Prophète r.

[2] Mouslim lui a trouvé une chaîne de transmission dans son recueil Sahih : livre des vertus : chapitre de ses noms r.

[3] ‘Ahmad l’a rapporté dans son Mousnad 4/81.

[4] Dala‘ilou n-Noubouwwah, 1/157-158.

[5] Dala‘ilou n-Noubouwwah, 1/156-157 et Abou Dawoud AtTayaliciyy dans son Mousnad, 127.

[6] Al-Boukhariyy lui a trouvé une chaîne de transmission dans son recueil Sahih : livre des qualités : chapitre du surnom du Prophète r et dans le livre de la bonne conduite : chapitre la parole du Prophète r: ((سمُّوا بِاسْمِي وَلاَ تَكنوا بكنيتي)) ce qui signifie : « Nommez de mon nom mais ne surnommez pas de mon surnom« , et Mouslim l’a cité dans son recueil Sahih : livre de la bonne conduite : au début, et Ibnou Majah dans ses Sounan : livre de la bonne conduite : chapitre réunir le nom du Prophète r et son surnom, et Al-Bayhaqiyy dans Ad-Dala‘il 1/162.

[7] Dala‘ilou n-Noubouwwah, 1/163.

[8] Al-Hakim dans Al-Moustadrak, 2/604.

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Mawlid : Chapitre de l’exposé de l’époque et du lieu de sa naissance

Posted in islam par chaykhaboulaliyah sur décembre 15, 2010
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Il y a eu divergence à propos de l’année de sa naissance r. Le plus probable, c’est que ce fut l’année de l’éléphant. Ibnou ^Abdi l-Barr a dit : « Il est né un mois après l’arrivée de l’éléphant à La Mecque ; d’autres ont dit : quarante jours après ; d’autres ont dit : cinquante jours après ».

Al-Bayhaqiyy [1] a rapporté d’après Ibnou ^Abbas, que Allah les agrée tous les deux, qu’il a dit : « Le Prophète r est né l’année de l’éléphant ».

Quant au mois de sa naissance, c’était le mois de Rabi^ou l-‘Awwal. Quant au jour de sa naissance, ce qui est retenu, c’est qu’elle avait eu lieu après que douze nuits étaient passées du mois cité.

Quant au jour de sa naissance, c’était le lundi sans divergence. Ainsi Mouslim [2] a rapporté d’après Abou Qatadah Al-‘Ansariyy, que Allah l’agrée, qu’il a dit : Le Messager de Allah r a été interrogé à propos du jeûne du lundi ; il a donc dit : ((ذَاكَ يَوْم وُلِدْتُ فِيهِ، وَأُنْزِلَ عَلَيَّ فِيهِ)) ce qui signifie : « C’est en ce jour que je suis né et que la révélation me fut descendue« .

Quant au lieu de sa naissance, ce qui est sûr et retenu, c’est qu’il se trouve à La Mecque honorée. Le plus probable est qu’il est dans l’endroit connu sous le nom de Souqou l-Layl, que la mère de Haroun Ar-Rachid a établi en mosquée. Le Hafidh Al-^Iraqiyy a cité cela, ainsi que d’autres. Al-‘Azraqiyy a dit : « C’est cette maison, il n’y a pas de divergence à ce sujet chez les gens de La Mecque ». Fin de citation. De nos jours, cet endroit est connu sous le nom du quartier de la naissance (Mahallatou l-Mawlid).


[1] Dala‘ilou n-Noubouwwah, 1/75.

[2] Mouslim lui a trouvé une chaîne de transmission dans son recueil Sahih : livre du jeûne : chapitre Recommandation du jeûne de trois jours de chaque mois, jeûne du jour de ^Arafah, de ^Achoura, du lundi et du jeudi. De même, ‘Ahmad l’a cité dans son recueil Mousnad 5/297-299 et Al-Bayhaqiyy dans son recueil Sounan 4/293.

 

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Mawlid : Chapitre de ce qui est apparu de signes à sa naissance

Posted in islam par chaykhaboulaliyah sur décembre 15, 2010
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De nombreux signes sont apparus à la naissance du Prophète r, et parmi eux, il y a ce qu’a rapporté Al-Bayhaqiyy et Ibnou ^Açakir et d’autres qu’eux encore [1] avec leurs chaînes de transmission jusqu’à Hani’ Al-Makhzoumiyy, qu’il a dit : « Quand ce fut la nuit durant laquelle est né le Messager de Allah r, le palais de Chosroës a tremblé et quatorze de ses balcons se sont effondrés, le feu de Perse s’est éteint alors qu’il n’avait cessé de brûler depuis mille ans et la lagune de Sawah [2] s’est asséchée… ».

Dans l’effondrement des quatorze balcons, il y avait un signe qu’il ne restait que quatorze des rois de Perse, dont le dernier vécut à l’époque du califat de ^Outhman, que Allah l’agrée.

Quant au feu que les perses adoraient au lieu d’adorer Allah, qu’ils approvisionnaient et attisaient nuit et jour, il s’est éteint.

Pour ce qui est de la lagune de Sawah, où les bateaux se déplaçaient jusqu’alors, elle s’est asséchée.

Parmi les signes qui sont apparus à sa naissance r, les démons furent lapidés. Ils reçurent des projectiles de feu à partir du ciel et les nouvelles qu’apportent les anges du ciel leur devinrent inaccessibles, conformément à ce que certains savants ont cité. Toutefois, ce qui est plus connu et retenu, c’est que la lapidation des démons par les flammes a eu lieu lors de l’avènement de sa mission r.

Parmi les signes encore, il y a que les nouvelles du ciel furent voilées à ‘Iblis, qui a alors crié et a poussé un cri terrible identique à celui qu’il avait poussé lorsqu’il avait été maudit, lorsqu’il a été chassé du paradis, lorsque le Prophète r est né et lorsque Al-Fatihah a été descendue par révélation. Cela a été rapporté par le Hafidh Al-^Iraqiyy dans Al-Mawridou l-Haniyy d’après Baqiyy Ibnou Makhlad.

Parmi ces signes, il y a encore ce que l’on a entendu provenant de l’intérieur des statues et les voix annonçant la bonne nouvelle de l’apparition de la vérité dans le temps du déclin.


[1] Al-Bayhaqiyy l’a rapporté en entier dans Ad-Dala‘il 1/126-129, AtTabariyy dans son Tarikh 2/131-132 et le Hafidh Al-^Iraqiyy dans Al-Mawridou l-Haniyy Q/11.

 

[2] Ville de Perse, d’après Mou^jamou l-Bouldan 3/24.

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Mawlid : Chapitre de l’évocation de sa naissance honorée

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‘Ahmad, Al-Bayhaqiyy et d’autres qu’eux-deux encore [1] ont rapporté d’après Al-^Irbad Ibnou Sariyah, le compagnon du Messager de Allah r qu’il a dit : j’ai entendu le Messager de Allah r dire :

))إِنِّي عَبْدُ الله وَخَاتَمُ النَّبِيِّين، وَإِنَّ ءَادَمَ لَمُنْجَدِلٌ فِي طِينَتِهِ، وَسَأُخْبِرُكُم عَنْ ذَلِكَ: دَعْوَةُ أَبِي إِبْراهيم، وَبِشَارَةُ عِيسَى بِي، وَرُؤْيَا أُمِّي الَّتِي رَأَتْ، وَكَذَلِكَ أُمَّهَاتُ النَّبِيِّينَ يَرَيْنَ((

ce qui signifie : « Je suis l’esclave de Allah et le sceau des prophètes alors que ‘Adam était encore dans sa terre glaise ; et je vous informe à propos de ceci : l’invocation de mon père ‘Ibrahim, l’annonce de la bonne nouvelle de ma venue par ^Iça et la vision qu’a eue ma mère de même que les mères des prophètes ont eu des visions« , et qu’il a dit que la mère du Messager de Allah r a vu quand elle l’a mis au monde une lumière qui a illuminé les palais du Cham.

Al-Bayhaqiyy a dit suite à ce hadith : « Par sa parole r : ((إِنِّي عَبْدُ الله وَخَاتَمُ النَّبِيِّين، وَإِنَّ ءَادَمَ لَمُنْجَدِلٌ فِي طِينَتِهِ )) ce qui signifie : « Je suis l’esclave de Allah et le sceau des prophètes alors que ‘Adam était encore dans sa terre glaise« , il veut dire par cela qu’il était ainsi par la destinée de Allah et par Sa prédestination et ce, avant même l’existence du père des humains, le premier des Prophètes, que Allah les élève davantage en degré« . Fin de citation.

‘Ahmad, Al-Bayhaqiyy [2] et AtTayaliciyy ont rapporté par leur chaîne de transmission d’après Abou ‘Oumamah qu’il a dit : « On a dit : Ô Messager de Allah, quel était le début de ton histoire ? Il a dit :

((دَعْوَةُ أَبِي إِبراهيم، وَبُشْرى عِيسَى ابن مريم، وَرَأَتْ أُمِّي أَنَّهُ خَرَجَ مِنْهَا نُورٌ أَضَاءَتْ مِنْهُ قُصُورُ الشَّام))

ce qui signifie : « L’invocation de mon père ‘Ibrahim, l’annonce de la bonne nouvelle par ^Iça fils de Maryam et ma mère a vu qu’il sortait d’elle une lumière illuminant les palais du Cham« .

Ibnou Sa^d [3] a rapporté que le Prophète r a dit :

((رَأَتْ أُمِّي حِينَ وَضَعَتْنِي سَطَعَ منها نُورٌ أَضَاءَتْ لَهُ قُصُورُ بُصْرَى))

ce qui signifie : « Ma mère a vu lorsqu’elle m’a mis au monde, qu’il a brillé d’elle une lumière qui a illuminé les palais de Bousra [4]« .

On rapporte que lorsque Aminah l’a mis au monde r, il s’est retrouvé agenouillé, la tête levée vers le ciel et avec lui est sortie une lumière qui a illuminé les palais de Ach-Cham au point que sa mère a vu les cous des chameaux à Bousra.

Quant à sa parole r : ((دَعْوَةُ أَبِي إِبراهيم)) ce qui signifie : « L’invocation de mon père ‘Ibrahim« , elle indique que ‘Ibrahim ^alayhi s-salam lorsqu’il bâtissait la Maison ­-la Ka^bah-, il a invoqué son Seigneur et a dit :

] رَبِّ اجْعَلْ هَـَذَا بَلَدًا ءامِنًا وَارْزُقْ أَهْلَهُ مِنَ الثَّمَرَاتِ مَنْ ءامَنَ مِنْهُم بِاللهِ وَالْيَوْمِ الآخِرِ [

[Al-Baqarah / 126] ce qui signifie : « Seigneur, fais que cette cité soit paisible et accorde à ses habitants des bienfaits, celui qui a cru parmi les leurs en Allah et en le jour dernier« , puis il a dit :

] رَبَّنَا وَابْعَثْ فِيهِمْ رَسُولاً مِّنْهُمْ يَتْلُو عَلَيْهِمْ ءايَاتِكَ وَيُعَلِّمُهُمُ الْكِتَابَ وَالْحِكْمَةَ وَيُزَكِّيهِمْ إِنَّكَ أَنتَ العَزِيزُ الحَكِيمُ [

[Al-Baqarah / 129] ce qui signifie : « Seigneur, envoie leur un messager qui soit des leurs, qui leur récite Tes ayah, leur enseigne le Livre et la sagesse et les purifie. Tu es certes Celui Qui n’est pas vaincu, Celui Qui crée les choses par sagesse« . Allah ta^ala l’a exaucé dans son invocation par notre Prophète r et Il a fait qu’il soit le messager que ‘Ibrahim ^alayhi s-salam avait demandé.

Quant à sa parole ^alayhi ssalatou wa s-salam :

((وَبُشْرى عِيسَى ابن مريم))

ce qui signifie : « La bonne nouvelle annoncée par ^Iça fils de Maryam« , elle indique que notre maître ^Iça ^alayhi s-salam a annoncé à son peuple la bonne nouvelle de la venue de notre maître Mouhammad r comme le Qour’an honoré l’a annoncé à propos de ^Iça ^alayhi s-salam :

] وَإِذْ قَالَ عِيسَى ابْنُ مَرْيَمَ يَا بَنِي إِسْرَائِيلَ إِنِّي رَسُولُ اللهِ إِلَيْكُم مُّصَدِّقًا لِّمَا بَيْنَ يَدَيَّ مِنَ التَّوْرَاةِ وَمُبَشِّرًا بِرَسُولٍ يَأْتِي مِن بَعْدِي اسْمُهُ أَحْمَدُ [

[AsSaff / 6] ce qui signifie : « Lorsque ^Iça fils de Maryam a dit : ô fils de ‘Israil, je suis le messager de Allah envoyé pour vous, croyant en la véracité de ce que je détiens de Tawrah de Mouça et annonçant la bonne nouvelle d’un messager qui vient après moi, qui s’appelle ‘Ahmad« .

Ce qui est visé, c’est que la nuit de la naissance du Messager r est une nuit honorée, éminente et bénie, aux lumières évidentes et à la valeur glorieuse, au cours de laquelle Allah ta^ala a fait advenir notre maître Mouhammad à l’existence. Aminah l’a mis au monde lors de cette nuit honorée, à la suite d’un mariage et non d’un acte extra conjugal. Il est apparu pour lui des mérites, du bien et des bénédictions, ce qui a ébloui les esprits et les regards, comme en témoignent les hadith et les nouvelles rapportées.


[1] ‘Ahmad lui a trouvé une chaîne de transmission dans son Mousnad 4/127-128, Al-Bayhaqiyy dans Ad-Dala‘il 1/80, Al-Hakim dans Al-Moustadrak 2/600 et il a dit c’est un hadith de chaîne de transmission sûre et Adh-Dhahabiyy a été d’accord avec lui, Al-Haythamiyy dans son livre Majma^ou zZawa‘id 8/223 l’a imputé à ‘Ahmad, AtTabaraniyy et Al-Bazzar et a dit : « Les hommes d’une des chaînes de transmission de ‘Ahmad sont des hommes des hadith sûrs (Sahih) mis à part Sa^id Ibnou Souwayd que Ibnou Hibban par ailleurs a déclaré digne de confiance ».

[2] ‘Ahmad lui a trouvé une chaîne de transmission dans son Mousnad 5/262, Al-Bayhaqiyy dans Ad-Dala‘il 1/84 et Abou Dawoud At-Tayaliciyy dans son Mousnad hadith /1140 et Al-Haythamiyy dans Majma^ou zZawa‘id 8/222.

[3] Tabaqatou Ibni Sa^d, 1/102.

[4] C’est une ville du Cham rattachée administrativement à Damas, et c’est la Casbah de Kawrat Hawran, d’après Mou^jamou l-Bouldan 1/441.

 

Commentaires fermés sur Mawlid : Chapitre de l’évocation de sa naissance honorée
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