Chaykhaboulaliyah's Blog


Série le Mariage (10) : Le banquet du mariage

Posted in cours général,Hadith,islam,jurisprudence,Livre,société par chaykhaboulaliyah sur janvier 12, 2023

Le banquet du mariage

Organiser un banquet, à l’occasion d’un mariage, est recommandé. Celui qui le fait mérite alors une récompense et celui qui ne le fait pas, ne mérite pas d’être châtié.

Comme le banquet est réalisé ?

La sounnah -c’est-à-dire l’acte recommandé par le Prophète ﷺ- est réalisée en offrant aux convives un plat avec de la viande, pour celui qui en a les moyens et celui qui n’a pas les moyens et également, avec autre chose que la viande. Le temps de l’organisation de ce dîner ou déjeuner, qu’on appelle banquet en général, est étendu. Ce n’est pas comme une prière qui a un temps de début et un temps de fin et dont le temps est limité. Le temps d’organisation de ce banquet démarre à partir du moment où le contrat de mariage est fait.

Le temps de ce banquet commence par le contrat de mariage. Lorsque le contrat de mariage est fait, alors le temps de l’organisation de ce banquet commence. Et le mieux est d’organiser le banquet après la consommation du contrat de mariage.

C’est connu qu’on organise les banquets pour évoquer la grâce que Dieu nous a accordé. La personne manifeste et évoque la grâce que Allah lui a accordée.

Quels sont les bienfaits ?

Par exemple, lors d’un mariage, pour que quelqu’un annonce cet heureux événement, il organise ce banquet pour partager sa joie avec les autres ou parce que quelque chose qui est espéré est réalisé (certains parce que son enfant a réussi un examen), pour manifester sur soi la grâce que Dieu nous a accordé. Également, on manifeste notre joie pour que nos frères et sœurs musulmans se réjouissent pour nous. On a eu cet heureux événement espéré, pour que les gens soient heureux pour nous, parce que le musulman est heureux quand son frère a une grâce, un bienfait. Ou à l’occasion d’une naissance aussi, c’est quelque chose qui est organisé pour partager la joie et ce qui est de cet ordre.

L’auteur a cité ces exemples à titre d’exemple, ce n’est pas exhaustif.

Règles à apprendre et à habituer son coeur : Le croyant, il aime pour son frère ce qu’il aime pour lui-même. Le croyant est heureux pour la joie de son frère. Le croyant n’est pas envieux. Le croyant n’est pas malheureux quand son frère a un bienfait. Quand son frère a un bienfait, il est heureux pour lui, et il invoque Dieu pour que Dieu lui augmente, sans être rongé par la jalousie. Le croyant accompli n’est pas comme cela, c’est celui qui est inaccompli qui a ce sentiment. Celui qui est accompli est heureux pour la grâce que Dieu accorde à son frère ou à sa sœur.

Sans aucun doute, le fait de répondre à cette invitation à un banquet, c’est une concrétisation de cet amour et c’est une chose qui fait croître cet amour entre les musulmans.

On a dit : le banquet est sounnah et répondre à l’invitation est un devoir lorsqu’il s’agit d’un banquet de mariage.

Lorsqu’il s’agit d’un banquet réalisé à l’occasion d’un mariage, si on nous invite, il est un devoir d’y répondre. Il ne convient pas de s’absenter et de ne pas répondre à cette invitation sans excuse, en raison de la parole du Prophète ﷺ rapporté par Al Boukhariyy et Mouslim, qui a dit ce qui signifie : “Lorsque l’un d’entre vous est invité à un banquet de mariage alors qu’il s’y rende.”

Dans le hadith, un autre rapporté par Mouslim, dans lequel notre Prophète a dit ce qui signifie : “Le pire des plats -ou des repas-, c’est le repas du banquet pour lequel seuls les riches sont invités et les pauvres ne sont pas invités.”

Pourquoi ? Parce que dans la jahiliyyah -جَاهِلِيَّة- c’est ce qui était pratiqué. Ils disaient qu’avant, ils organisaient des repas pour les mariages, mais ils invitaient les riches et non les pauvres. C’est la pratique de la jahiliyyah que le Prophète blâme. C’est pour cette raison là que le Prophète a dit que c’est les pires repas.

La jahiliyyah c’est l’époque anté-islamique, avant la mission de prophète de notre maître Mouhammad ﷺ.

A la suite, le Prophète ﷺ a dit ce qui signifie : “Et celui qui ne répond pas à l’invitation aura désobéi à Dieu et à Son messager.

Ce qui est visé ici est l’invitation au banquet de mariage.

Ce qui le renforce, c’est ce qui figure dans les deux sahih avec une chaîne de transmission qui remonte jusqu’au Prophète ﷺ.

Dans le hadith, le messager a dit ce qui signifie : “Lorsque l’un d’entre vous est invité à un banquet de mariage alors qu’il répond à l’invitation.”

L’obligation est de faire acte de présence, de s’y rendre, mais ce n’est pas une obligation de manger. C’est un devoir de s’y rendre sauf s’il y a une excuse.

Exemples d’excuses :

  • Dans ce banquet ils vont servir de l’alcool, et s’il y va ils ne vont pas s’empêcher de le faire ;
  • Ou s’il y a des instruments de musique interdits.

Mais, s’il y a des choses blâmables qui ne seront arrêtées que s’il y va, par exemple c’est le plus grand de la famille et qu’ils éprouvent de la pudeur face à lui et ne mettront pas de musique interdite et ne vont pas servir de l’alcool. Dans ce cas, il doit y aller d’une part, pour répondre à l’invitation et d’autre part, pour faire cesser ces choses blâmables.

Les faqih, spécialistes de la science des lois, ont indiqué certaines choses comme étant des excuses légales qui autorisent le musulman de ne pas répondre à l’invitation, de ne pas se rendre au banquet. Entre autres, c’est qu’il y a des choses blâmables, comme l’alcool, comme des grands péchés, des choses indécentes, comme c’est malheureusement répandu à notre époque. Nous demandons à Allah sa grâce, Sa miséricorde et Sa sauvegarde.

C’est un devoir pour le musulman lorsqu’il voit un péché de l’interdire. Si par exemple, on se retrouve dans une assemblée où il y a une médisance –al-ghibah-, alors donne le conseil à celui qui parle pour qu’il arrête.

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Série le Mariage en Islam (9)

Posted in cours général,islam,jurisprudence,Livre par chaykhaboulaliyah sur janvier 12, 2023

Nous avons vu la fois passée, que la condition pour la dot –assadaq– est que ce soit quelque chose de déterminée, c’est-à-dire qu’il n’est pas valable que l’homme promette à la femme une dot qui est inconnue -indéterminée-.

Un exemple : comme s’il disait par exemple au prétendant : je te donne en mariage ma fille pour une de tes maisons, mais il n’a pas dit laquelle. Par exemple, c’est un homme qui a 10 maisons, et il dit : je te donne ma fille en mariage pour une de tes maisons. Là, la dot est inconnue, donc ce n’est pas valable que la dot soit ainsi.

La dot donnée à la femme n’a pas de limite minimum, ni maximum. Tout ce qu’il est valable de constituer un bien marchand, que ce soit une substance ou quelque chose qui peut se monnayer, c’est-à-dire qui a un prix, comme par exemple, un bénéfice, une utilité -quelque chose qui est utile, qui est profitable-, il est valable que cela constitue une dot.

La preuve est que le Prophète ﷺ a donné en mariage une femme en contrepartie de ce que le prétendant -le futur mari-, allait lui enseigner comme Qour’an. Il lui a dit : tout le Qour’an que tu connais tu l’enseigne à ton épouse et c’est cela la dot. C’est-à-dire de faire en sorte que ce que toi tu connais du Qour’an, tu vas l’enseigner à ton épouse et ce sera la dot pour elle. 

Si par exemple, le tuteur dit au prétendant -futur mari- : Je te donne ma fille en mariage et la dot c’est que tu lui enseigne sourat Yasin. Ceci est valable. Et bien sûr, dans le cas où la femme accepte car c’est elle qui va être bénéficiaire de la dote.

Il est recommandé que la dot ne soit pas inférieure à 10 dirham d’argent métal pur, ce qui correspond à peu près à 30 grammes d’argent métal (1 dirham équivaut à peu près 2,9g – 10 dirham c’est à peu près 30 grammes d’argent. La contre-valeur en monnaies fiduciaires peut varier). Et que ça ne soit pas supérieur à 500 dirham pur, soit une dote entre 30g et 1 400g d’argent, ceci étant la sounnah.

[Dans la loi de l’islam, lorsqu’on parle de dirham, cela veut dire de l’argent métal et quand on dit dinar, cela veut dire de l’or.]


Vous connaissez comment notre maître ^Oumar, que Dieu l’agrée, voulait arrêter la surenchère dans les dots car il a constaté que les gens demandaient plus.

Il a dit : “si jamais j’entendais quelqu’un qui offrait une dot supérieure à ce qui se pratiquait à l’époque du Prophète, je confisque le surplus et je le place dans le trésor des musulmans.”

Et une femme, quand il est descendu du minbar l’a apostrophé. Elle a dit : “qui mérite d’être suivi ? Ta parole ou la parole de Dieu ?”

Elle a fait une introduction, elle n’a pas tout de suite dit que ce qu’il avait dit était faux. Cela a interpellé notre maître ^Oumar et il a dit : “Pourquoi tu dis cela ? Où veux-tu en venir ? Bien sûr la parole de Dieu.”

Elle lui a dit : “parce que tu viens de dire à l’instant que tu voulais fixer les dots alors que Dieu dit qu’il n’y a pas de limite dans la dot.”

Immédiatement, ^Oumar a dit : “Tout le monde peut se tromper.” Il est remonté sur le minbar et a dit : “je vous ai dit une fausse information. Faites ce que vous voulez avec votre argent.”  Notre maître ^Oumar est revenu sur ce qu’il avait dit et il n’y a pas de honte à cela.

Le Prophète ﷺ lui-même a dit ce qui signifie : « tout à chacun peut se tromper. Il n’y a pas une seule personne sans qu’ils puissent se tromper« , hormis lui. Le Prophète ne se trompe pas sur les sujets de la religion.

Si un homme divorce de sa femme avant d’avoir consommé le mariage, alors il est déchargé de la moitié de la dot, si celle-ci n’a pas encore été payée -c’est-à-dire si c’est une dot à échéance-.

Que signifie « s’il est déchargé de la moitié” ? S’il avait dit que le montant de la dot était de 10 000€ et qu’il n’a pas encore payé. Il lui donnera que 5 000€. Cela est dans le cas où il a divorcé avant la consommation.

Et s’il l’avait déjà donné la dot, elle lui rembourse la moitié. La preuve est dans le Qour’an, dans sourat Al Baqarah verset 237, Allah ta^ala dit : 

وَإِن طَلَّقْتُمُوهُنَّ مِن قَبْلِ أَن تَمَسُّوهُنَّ وَقَدْ فََرَضْتُمْ لَهُنَّ فَرِيضَةً فَنِصْفُ مَا فَرَضْتُم

Ce verset a pour explication ce que nous venons de dire : “Si vous avez divorcé de la femme avant d’avoir consommé, alors que vous aviez fixé une dot mais que vous n’avez pas encore payé, alors vous ne lui donnerez que la moitié. Et s’il lui a déjà donné, elle lui rembourse la moitié.” C’est-à-dire que la femme, même s’il a divorcé avant la consommation, elle a droit à la moitié de la dot.

Dans le cas où il est mort avant de consommer -c’est-à-dire qu’il a fait le contrat, mais n’a pas consommé et l’homme est mort- alors la femme a le droit à la dot dans sa totalité. D’où est-ce que cela sera pris ? De son héritage, elle va prendre sa dot complète.

C’est une règle de jurisprudence qui est très jolie, parce que la mort est un événement qui conclut le contrat, tout comme le contrat est conclu par la réalisation, l’obtention de son objet.

L’objet du contrat signifie, dans l’exemple de la vente : quelqu’un donne une marchandise et il reçoit un prix. Ici, le contrat de la vente est conclu.  

Le contrat est conclu par la mort. Quand le mari meurt, le contrat de mariage est conclu, c’est pour cela que la femme a le droit à la totalité de la dot. Tout comme le contrat est conclu lorsque l’objet du contrat est réalisé (si c’est un contrat de location, un contrat de vente, un contrat d’hypothèque).

Si tu dis par exemple : je loue cette maison pour 6 mois pour 1000 dirham , et bien le coût de la location reste à la charge de celui qui a loué, même s’il n’a pas habité dans cette maison. Du moment que la période de 6 mois s’est écoulée, même s’il n’a pas habité, il doit payer cette somme au propriétaire de la maison.

Et cette femme, avec laquelle un homme a fait un contrat de mariage, puis il est mort, avant de consommer le contrat de mariage, cette femme a droit à la dot même si son mari n’a pas consommé avec elle. 

Il a été authentifié dans le hadith que notre maître ^Oumar Ibnou l-khattab, que Allah l’agrée, le calife bien guidé a dit : “ne surenchérissez pas à propos des dots. Si jamais j’entends qu’un homme a augmenté dans la dot d’une femme, il a payé beaucoup plus que 400 dirham, je la confisque et je la place dans le trésor des musulmans.”

Pourquoi notre maitre ^Oumar a-t-il dit cela ? C’est par compassion, pour ne pas mettre la barre trop haute pour ceux qui veulent se marier qu’il a émis cet avis. Il a dit cela pour faciliter les gens. Mais il s’était trompé en cela. Il y a une femme qui avait les connaissances de jurisprudence, c’était une savante -cela ne veut pas dire qu’elle avait plus de science que lui, mais ce n’était pas une ignorante, cette une femme qui a de la science-, elle a attiré son attention et lui a dit -avec politesse et respect- : Non émire des croyants, ce n’est pas ainsi, puisque Allah dit :

وءاتيتهم أحدىٰـهن قنطارا فلا تأخذواْ منه شيـٔا

Ce qui signifie : « Même si vous avez donné un qimtar (12 000 onces d’or, qui est une grande fortune = 360 000g d’or environ – 1 once –‘ouqiyyah[1]– = 30g environ) d’or à titre de dot, ne reprenez rien du tout.« 

[Sourat An-Niça / 20]

Et l’erreur qu’il a faite ne diminue en rien son degré.

Parfois, les choses peuvent nous échapper, c’est comme quand notre maître Ibnou l-khattab, que Allah l’agrée, lorsque le Prophète ﷺ est mort, il a dit “Si jamais quelqu’un dit que le Prophète est mort, il aura affaire à moi”. Cela parce qu’il pensait que le Prophète n’allait pas mourir avant eux, mais que eux allaient mourir avant le Prophète, il était choqué.

Quand notre maître Abou Bakr lui a récité le verset que notre maître Mouhammad est un messager comme les autres messagers et qu’il va mourir, notre maître ^Oumar a dit “c’est comme si je n’avais jamais entendu ce verset avant”. Pourtant, il connaît le Qour’an, parfois il y a des choses qui nous échappent.

Le père, quand il lui a dit : je te donne en mariage ma fille pour 12 000 ‘ouqiyyah d’or, il a dit : j’accepte.

Et donc, il doit lui donner cette dot car il était d’accord pour la lui donner. Personne ne l’a contraint, ne l’a obligé. Il devra tenir sa promesse s’il est capable de donner ce montant et il ne va pas dire que c’est beaucoup.

Le sens de ce verset est que si vous avez donner à votre femme un qimtar d’or -12 000 ‘ouqiyyah-, alors payez et ne reprenez rien de tout cela, c’est le droit de la femme.

Cette femme a rappelé à notre maître ^Oumar ce verset qu’il avait oublié. Il l’a oublié, ce n’est pas qu’il voulait contredire le Qour’an. Notre maître ^Oumar n’a pas dit : comment tu oses me parler alors que moi je suis le calife des musulmans ?

Il est tout de suite remonté sur le minbar, il a dit : « débrouillez-vous, faites ce que bon vous semble à propos des dots de vos femmes. Une femme -en faisant référence à la femme qui l’a corrigé-  a dit vrai et ^Oumar -en parlant de lui à la 3e personne- s’est trompé. »

C’est comme cela que sont les saints. Ils ne se considèrent pas au dessus des erreurs, qu’ils ne peuvent pas se tromper.

Il est permis à la femme de ne pas permettre à son mari de consommer le contrat de mariage, jusqu’à ce qu’elle touche sa dot -de la dot qui est à donner dans l’immédiat, pas de celle qui est promise ultérieurement-.

Il se peut que le père dise au mari : « je te donne en mariage ma fille pour une dot de 1 000€ que tu donnes maintenant et 100 000€ que tu donnes plus tard ». Ici, on parle des 1 000€ à donner immédiatement.

Donc, si la femme n’est pas encore partie dans la maison de son mari, ils ont fait le contrat de mariage mais elle habite encore chez ses parents, et le mari n’a pas encore payé la dot -la partie de la dot qui est à verser immédiatement-, dans ce cas là, il lui est permis à cette femme de ne pas permettre à son mari de consommer le mariage avec elle.

Elle peut lui dire : je ne te permets d’avoir un rapport avec moi que si tu me donnes la partie immédiate de ma dot à donner.

En disant cela, la femme ne commet pas de péché, parce qu’elle peut lui permettre d’avoir un rapport qu’après avoir donné la partie de la dot.

Mais si le mari lui a accordé la dot, il lui a assuré un logement, s’il la réclame après la dot pour qu’elle vienne s’installer dans sa maison -là où il lui a assuré le foyer conjugal-, alors elle doit y aller. C’est cela le contrat de mariage.

Pour ce qui est de la partie de la dot qui est avec échéance, elle n’a pas à la réclamer avant l’arrivée de l’échéance.

Pour ce qui est de la dot qui est à échéance, il y a deux cas :

S’il n’a pas fixé d’échéance, elle peut la réclamer après la consommation -le rapport- .

Par exemple : 1000€ maintenant et 20 000€ plus tard. Il n’a pas dit quand plus tard, elle peut le réclamer après la consommation, “Sauf s’il a dit dans 10 ans”. Elle ne peut pas la réclamer avant 10 ans.

  • Si l’échéance est fixée, elle n’a pas à la demander avant l’échéance,
  • Si l’échéance n’est pas fixée, elle peut lui demander à partir du moment où ils ont consommé.

C’est selon l’école chafi^ite.

Chez les Hanafites, ils ont un cas particulier : ils ont dit que s’il y a une dot avec échéance et qu’il n’a pas fixé l’échéance, la femme peut réclamer la dot -qui est avec échéance et non dans l’immédiat- lorsqu’elle est divorcée ou lorsque son mari meurt. Quand il meurt, on met de côté la dot de la femme avant le partage de l’héritage.

La femme peut demander que toute la dot soit à donner immédiatement et elle peut demander que toute la dot soit avec échéance. Elle a le choix entre les deux.

Et il est valable aussi qu’elle fasse un contrat de mariage sans qu’elle ne mentionne de dot lors du contrat -ni immédiate, ni à terme-. Dans ce cas là, la femme a le droit à la dot de ses semblables. Ce contrat est valable et elle pourra prétendre à la dot de ses semblables.

Donc, s’il a épousé la femme avec une dot avec échéance -il n’a pas dit quand-, s’il ne fixe pas le terme, ce n’est pas valable -c’est-à-dire si toute la dot n’a pas été citée par un terme-, parce que le fait de ne pas connaître le terme, c’est comme si on ne connaît pas la valeur.  Dans le cas où le terme de toute la dot n’a pas été fixé (on parle de toute la dot et non pas qu’une partie de la dot), la femme aura droit à la dot de ses semblables. Et ça c’est un seul avis dans l’école. Exactement comme si elle avait la dot de ses semblables lorsque la quantité est ignorée.

La femme qui n’a pas de clan -ce sont les proches du côté du père-, sachant que le clan est constitué par le père, le frère du père, le fils du frère du père, son frère à elle, le fils de son frère à elle, dans l’école chafi^ites c’est le qadi -juge islamique- qui l’a donne en mariage. S’il n’y a pas de qadi, ce sera le pieu de la région où elle habite -c’est-à-dire de son quartier-, celui qui a appris la science et qui connaît les sujets de la religion. Ou celui qu’ils vont désigner pour arbitrer le mariage, c’est-à-dire que c’est quelqu’un que l’homme et la femme désigne pour être un arbitre -un juge-. Même s’il n’a pas été désigné par un gouverneur, il fera office de juge islamique pour ce mariage. L’homme et la femme le désigne et disent : Nous te désignons pour être l’arbitre -le juge-. Il sera considéré comme un juge islamique pour le contrat de mariage.

Quand il va marier la femme il -cet homme désigné- va dire : je te donne en mariage celle qui m’a désignée pour arbitrer son mariage. C’est-à-dire qu’elle m’a désignée pour arbitrer son mariage et je te la donne en mariage à ce titre là. Il ne va pas dire “je te donne en mariage ma fille” puisque ce n’est pas son père, mais “je te donne en mariage celle qui m’a désignée pour arbitrer son mariage”.


[1] Qui est aussi la monnaie en Mauritanie, à l’origine ça veut dire once

Tafsir an-Nasafiyy : sourate al-Baqarah, versets 185 à 186

Posted in Croyance,islam,société,tafsir par chaykhaboulaliyah sur décembre 7, 2022

Verset 185 : le mois de ramaDaan durant lequel a été descendu le Qour’aan. Il y a une autre explication : le mois de ramaDaan à propos duquel le Qour’aan a été descendu.

A propos de la première explication : le mois de ramaDaan durant lequel le Qour’aan a commencé à être descendu et c’était la nuit de al-Qadar.

Selon la deuxième explication : il y a des versets qui concernent le mois de ramaDaan.

Et le terme « ramaDaan » est le maSdar de « ramaDa » qui veut dire « brûler ». C’est un substantif c’est-à-dire un mot qui dérive d’un verbe. Ceci signifie que, pendant ce mois, les gens endurent la chaleur de la faim et de la difficulté du jeûne. En effet la faim est ressentie comme une brûlure. Et à l’origine, les noms des mois désignaient des évènements particuliers et quand le nom du mois de ramaDaan a été donné, cela coïncidait avec des jours de grande chaleur.

Et il est une guidée pour les gens : il guide les gens vers la vérité. Dans le Qour’aan il y a des versets qui sont clairs et ils guident vers la vérité et grâce à ces versets, on distingue entre le vrai et le faux. Dans ce verset, il a été cité que le Qour’aan est une guidée et c’est ce qui permet de distinguer entre le vrai et le faux. C’est une partie de ce que Dieu a révélé, parmi les livres célestes. Cette appellation « céleste » signifie que l’ange chargé de la révélation ramène ce qui est écrit sur la table préservée qui est dans le ciel, il le ramène aux prophètes. Le livre céleste permet de distinguer entre la bonne guidée et l’égarement.

Celui d’entre vous qui est présent : c’est-à-dire qui est résident et qui n’est pas voyageur durant ce mois alors qu’il le jeûne (qu’il ne rompe pas le jeûne)

Quant à celui qui est malade ou qui est en voyage, alors qu’il jeûne un certain nombre d’autres jours.

Allaah agrée pour vous la facilité puisqu’Il n’a pas fait qu’il y ait dans votre religion des difficultés. Puisqu’Il a autorisé de ne pas jeûner pour celui qui voyage ou pour celui qui est malade.

Et Allaah n’agrée pas pour vous la difficulté. Le sens est qu’Il n’a pas fait qu’il y ait dans votre religion des difficultés. Dans la religion, il n’y a que ce que vous pouvez supporter.

Et afin que vous complétiez le nombre.  C’est-à-dire le nombre de jours que vous n’avez pas jeûnés, en faisant le rattrapage s’il n’y a plus de maladie ni de voyage. Allaah vous a autorisé cela.

Et afin que vous glorifiiez Allaah pour vous avoir guidés.

Puissiez-vous remercier.

Concernant le fait de compléter le nombre de jours : c’est parce qu’il y a l’ordre de compléter par le même nombre de jours quand on rattrape.

Concernant le fait de glorifier Dieu, c’est parce qu’Il nous a enseigné comment rattraper.

Concernant le fait de remercier : c’est pour remercier Dieu de l’autorisation qu’Il nous a donnée, de ne pas jeûner.

Verset 186 : un homme de la campagne a interrogé le Prophète ^alayhi S-Salaat wa s-salaam et a dit : « est-ce que notre Seigneur est proche pour que nous L’implorions ou loin pour que nous L’appelions ? » Rapporté par AT-Tabariyy et d’autres. Alors le verset 186 a été révélé.

Et lorsque Mes esclaves t’interrogent à Mon sujet, alors Je suis Qariib : c’est-à-dire proche par la science et par l’exaucement et non pas par la position physique. C’est -à-dire Je sais absolument tout d’eux et Je peux les exaucer rapidement. Parce que Dieu est exempt de la proximité par l’endroit. On ne dit pas au sujet de Dieu qu’Il est loin (ba^iid) ni qu’Il est présent (HaaDir). Mais on peut dire le mot « Qariib » en arabe au sujet de Dieu, comme nous l’avons expliqué auparavant. Chaykh ^Abdoul l-Laah a ajouté : la question de cet homme n’était pas parce qu’il aurait douté à propos de l’impossibilité de la proximité physique ni de l’éloignement physique au sujet de Dieu. Mais il voulait augmenter en certitude, du fait que Dieu n’est ni proche par la distance ni qu’Il est éloigné par la distance. Car celui qui aura cru que Dieu est proche par la distance ou éloigné par la distance, il aura assimilé Dieu à Ses créatures. Parce que les créatures sont proches les unes des autres par la distance et éloignées les unes des autres par la distance. Donc on ne dit pas cela au sujet de Dieu.

J’exauce l’invocation de celui qui M’invoque lorsqu’il m’invoque. Cela veut dire que Dieu donne la récompense à celui qui est obéissant, pour son obéissance qui est conforme à la Loi. L’exaucement de l’invocation est une promesse véridique de la part de Dieu à laquelle il n’y a pas de manquement.

 Il y a une histoire qui est fausse que le chaykh a citée pour mettre en garde contre elle : certains prétendent que lorsque l’esclave dit : « ô mon Seigneur » alors   Dieu lui dit « labbayk, ô Mon esclave », c’est un mensonge. Le mot « labbayk » signifie : « je t’obéis, obéissance après obéissance. Les musulmans disent ce mot-là au pèlerinage « labbayka l-Laahoumma labbayk ». Cela veut dire : « ô Allaah, nous T’obéissons, obéissance après obéissance ». Cette phrase, c’est l’esclave qui la dit à Allaah mais ce n’est pas Dieu Qui dit cette phrase à l’esclave.

Alors qu’ils répondent et qu’ils obéissent à Mon ordre. C’est-à-dire lorsque Je leur ordonne d’être croyant. Tout comme Je leur exauce leurs invocations lorsqu’ils M’invoquent pour leurs affaires.

Et qu’ils croient en Moi.

Puissent-ils être bien guidés. Ar-rachaad est le contraire de l’égarement.

Série le mariage en Islam ( 8 )

Posted in cours général,jurisprudence,Livre,société par chaykhaboulaliyah sur décembre 7, 2022

Nous avons vu la fois passée quelles étaient les femmes qui sont interdites pour un homme.

Comme on a vu, il est interdit à l’homme, en termes de mariage, d’épouser en même temps deux sœurs. Là, c’est une interdiction qui est au titre d’épouser en même temps deux sœurs, c’est-à-dire d’épouser une femme et la sœur de cette femme en même temps. Ceci était permis dans la loi de Ya^qoub, Israil, le père de Youcouf. Comme vous le savez, il avait épousé deux sœurs. De l’une, il avait eu les 10 fils et de l’autre, il avait eu Youcouf et Binyamin.

Mais dans la loi de notre maître Mouhammad, il est interdit d’épouser deux sœurs. Que ce soit des sœurs de même parents, ou que ce soit une sœur qui soit de même père que son épouse, ou que ce soit une sœur de même mère que son épouse. C’est-à-dire que s’il est marié à une femme, il ne peut pas épouser une femme qui est la sœur de sa femme. Que ce soit des sœurs de sang ou d’allaitement. En raison du même verset vu précédemment, de sourat An-Nisa verset 23 :

وَأَنْ تَجْمَعُوا بَيْنَ الْأُخْتَيْنِ إِلَّا مَا قَدْ سَلَفَ

Qui signifie :

« Et que vous épousiez en même temps deux sœurs »

Ceci est la preuve du Qour’an

Avant notre maître Mouça عليه السلام, il était permis d’épouser deux sœurs, mais dans la loi de notre maître Mouça cela a été interdit. Et cette interdiction s’est prolongée jusqu’à la loi de notre maître Mouhammad ﷺ .

C’est vrai que dans le texte il a été cité une femme et sa sœur qu’il est interdit d’épouser en même temps. Mais, il est également interdit d’épouser une femme et la tante maternelle de sa femme. Il est interdit d’épouser également une femme et la tante paternelle de sa femme.

Preuve en est le hadith : le messager de Allah ﷺ a dit ce qui signifie :  « Qu’il n’épouse pas une femme et la tante paternelle de sa femme, ni une femme et la tante maternelle de sa femme. »

[Rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim]

Il y a unanimité sur le fait qu’il est interdit d’épouser en même temps une femme et sa tante maternelle et une femme et sa tante paternelle.

L’auteur, que Dieu lui fasse miséricorde, aborde maintenant un autre chapitre qui est la dot –assadaaq ou al-mahr-.

La dot -as-sadaaq ou al-mahr-

La preuve à l’origine de la dot est la parole de Allah dans sourat An-Nisa verset 4 :

وَآتُوا النِّسَاءَ صَدُقَاتِهِنَّ نِحْلَةً

Qui signifie :

« Accordez aux femmes leur aumône -dot- en tant que don. »

Dans le verset 25 de An-Nisa, Allah ta^ala dit, ce qui signifie : « Accordez leur la dot. ».

Dans ce verset, le mot أُجُورَهُنَّ –’oujourahounn- ne signifie pas “la rétribution” mais signifie la dot. C’est pour cela qu’il faut faire attention pour ne pas croire que c’est un paiement. Même si le mot en arabe, أُجُورَهُنَّ –’oujourahounn-,dans certains autre contexte signifie une rétribution, mais ici ce n’est pas une rétribution.

On parle de ce qui fonde la dot, sur quoi c’est fondé dans la religion qu’il y a une dot qui doit être donnée à la femme. On a cité le verset 4 de sourat An-Nisa, on a cité le verset 25 de sourat An-Nisa et il y a le hadith rapporté par Al-Boukhariyy où le messager de Allah ﷺ a dit :

التَمِسْ وَلَوْ خَاتَماً مِنْ حَدِيدٍ

Ce qui signifie :  « Trouve, même une bague en fer à donner à ta femme. »

« Trouve » : Ce hadith est adressé à un homme.

La dot a été appelée “un don” –nihlah– car il n’y a pas en contrepartie de la dot quelque chose que la femme doit donner. En effet, la femme va profiter du mari tout comme le mari profite d’elle. Ici, « profiter » c’est-à-dire qu’elle va tirer profit du mari tout comme lui tire profit d’elle, à l’occasion du contrat de mariage. C’est comme si elle prenait la dot sans donner quoi que ce soit en contrepartie. Et suite à la dot, l’homme a le droit de profiter, de jouir de la femme.

Allah ta^ala dit :

فَمَا اسْتَمْتَعْتُمْ بِهِ مِنْهُنَّ فَآتُوهُنَّ أُجُورَهُنَّ

Ce qui signifie :

 « Comme vous possédez le droit de jouir d’elles, donnez-leur leur dot.  »

[Sourat an-Nisa‘ / 24]

Par ailleurs, mentionner la dot lors du contrat de mariage est recommandé, même si la dot n’est pas de grande de valeur, qu’elle est de faible valeur. Si la dot n’a pas été citée dans le contrat de mariage, le contrat de mariage reste valide et il n’y a pas de désobéissance à cela, il n’y a pas péché en cela.

Et s’il n’a pas été précisé si la dot est à donner immédiatement ou à terme, c’est-à-dire ultérieurement, alors la dot sera immédiate, c’est-à-dire que quand la femme la lui réclame, il doit la lui donner.

Dans certains cas de figure la dot peut être à terme. Par exemple, elle peut dire : tu me donnes 5 000€ maintenant et 10 000€ plus tard.

Le « plus tard » signifie : Soit elle fixe l’échéance et elle lui dit par exemple : dans 2 ans ; soit elle ne fixe pas et elle dit 10 000€ plus tard. Donc, ces 10 000€ plus tard, quand elle les réclame, il doit les lui donner. Mais si elle dit 10 000€ dans 10 ans, elle ne peut pas les réclamer avant 10 ans.

Le fait de ne pas citer la dot est déconseillé. Il est recommandé de citer la dot lors du contrat de mariage.

Comme on a dit lors du contrat, il y a une parole de don en mariage –ijab– et une parole d’acceptation –qaboul-. Quand le tuteur va donner sa fille en mariage et qu’il dit : “je te donne ma fille une telle en mariage”, il est recommandé à celui qui va dire cela, de dire auparavant :

الحمد لله والصلاة والسلام على رسول الله

« Louange à Allah et que l’honneur et l’élévation en degré soient accordés au messager de Allah. »

Il est recommandé avant de dire “je te donne en mariage –zawajtouka-”, d’invoquer Allah, de remercier Allah et d’invoquer pour qu’Il honore et élève davantage en degré le Messager de Allah.

Et il est recommandé également au mari, avant de dire “j’accepte ce mariage”, de dire :

الحمد لله والصلاة والسلام على رسول الله

Il est recommandé de dire cette phrase avant les phrases de don en mariage et d’acceptation.

La valeur de la dot est confirmée lorsque les deux parties (la femme et l’homme lorsqu’ils vont se marier) la fixe d’un commun accord. Qu’ils se soient mis d’accord sur quelque chose de faible valeur ou de grande valeur.

Ou lorsque c’est le juge qui la fixe : comme s’ils ne se sont pas mis d’accord sur la dot.

Sur quel critère le juge va la fixer cette dot ? Il va la fixer en fonction de ce qui est digne de cette femme habituellement.

Dès lors que le juge estime une valeur pour la dot, elle sera confirmée. Qu’ils soient tous deux (l’homme et la femme, et non le père de la femme) d’accord ou pas, ou que l’un des deux soit d’accord et pas l’autre. Dès lors que le juge donne la valeur de la dot, sa décision fait foi.

Il y a un cas de figure qui peut se présenter :

S’ils étaient en désaccord sur la valeur de la dot et que le juge n’a pas fixé de valeur pour la dot, pour différentes raisons, comme il se peut qu’ils n’aient pas vu un juge. C’est-à-dire qu’il n’y a pas eu de jugement de la part d’un juge, et que l’homme a consommé le contrat de mariage avec la femme, alors cette femme a droit à la dot de ses semblables. Cela veut dire que sa dot sera évaluée par analogie à ce que les gens étaient habitués à donner.

Quand il dit “la dot de ses semblables« , c’est-à-dire ce qui est donné habituellement pour les femmes de son clan.

Le clan signifie du côté du père : combien ses sœurs de même père et mère ont eu de dot. Ses sœurs de même père, comme les filles de son frère. Quand on parle du clan –al-^asabah- c’est-à-dire les gens du côté de son père.

Mais on ne regarde pas n’importe lesquelles, on regarde celles avec le même critère d’âge, de raison -est-ce qu’elle est mûre ou est-ce qu’elle est frivole-, l’aisance -si elle est aisée ou si elle n’est pas aisée-, la virginité ou pas, la beauté, la chasteté, la science, l’éloquence. C’est une évaluation qui est importante. Si il n’a pas été possible de connaître tout cela, parce qu’elle n’a pas de sœur ou parce qu’elle n’a pas trouvé celles qui sont comme elle, alors on prend en compte l’aspect de cette femme par analogie aux femmes qui ne sont pas de sa famille, c’est-à-dire celles qui sont ‘ajnabiyyah pour elle.

Il est une condition que la dot soit déterminée. Il n’est pas valable que soit mentionné une dot indéterminée. Ce n’est pas valable qu’il lui fixe une dot indéterminée, comme s’il lui dit « je te donne en mariage ma fille pour une de tes maisons. », sans dire quelle maison précise. Ici, la valeur de la dot est indéterminée, donc ce n’est pas valable.

Ainsi, le messager de Allah ﷺ a dit, ce qui signifie:

 « Je te l’ai donnée en mariage pour ce que tu connais du Qour’an. »

Cela veut dire : le fait que tu enseignes à ta femme ce que tu as appris du Qour’an soit une dot pour elle.

Si le tuteur dit au futur mari “je te donne en mariage ma fille en contrepartie de quoi sa dot soit que tu lui enseignes Sourat Yasin« , alors si le mari accepte, cette dot est valable. Et ce, dans le cas où la femme est d’accord. Certains ignorants confondent en pensant que la dot est ce que les parents de la mariée vont prendre. La dot c’est le droit de la femme.

Série le Mariage en Islam (7)

Posted in cours général,islam,jurisprudence par chaykhaboulaliyah sur décembre 3, 2022

Quelles sont les femmes qu’il est interdit à l’homme d’épouser ?

Dieu nous a créés, nous a donné une raison et nous a envoyé des prophètes. Ces prophètes nous ont indiqué ce que Dieu agrée et ce qu’Il n’agrée pas. Il nous a indiqué ce que Dieu nous ordonne de faire et ce que Dieu interdit de faire.

Et justement, pour le mariage il y a des femmes qu’il est interdit d’épouser. Dieu nous a indiqué qu’il y a des femmes qu’il est interdit d’épouser. Nous allons étudier maintenant les femmes qu’il est interdit d’épouser.

Quelles sont les femmes proches parentes d’un homme qui lui est interdit à cet homme d’épouser ?

Les savants ont donné une règle qui nous permet de connaître, car nous ne sommes pas comme des animaux. Les animaux, peut-être qu’une femelle met bas un animal, puis cet animal qui est un mâle, quelques temps après, il a un rapport avec celle qui lui a mis bas. Ce n’est pas comme cela pour les humains, Dieu nous a défini des choses qui sont licites et des choses qui sont interdites.

Donc, quelles sont les femmes qu’il est interdit à un homme d’épouser ?

La règle est simple : toutes les femmes proches parentes sont interdites en mariage, exceptées celles qui sont proches parentes parce que descendantes d’oncles ou tantes paternels et d’oncles ou tantes maternels (on n’a pas dit cousins tout court pour éviter toute confusion). Donc, tous les proches parentes sont interdits en mariage.

Par exemple, qui sont les proches parents pour un homme ? sa sœur, sa mère, sa fille, sa grand-mère, sa tante maternelle et sa tante paternelle. Toutes ces femmes-là sont interdites en mariage car ce sont des proches parentes, excepté celles qui sont descendantes d’oncles ou de tantes paternels ou maternels. Attention, lorsqu’on dit “oncles ou tantes paternels et maternels”, ce sont les frères et les sœurs du père et de la mère, les frères et les soeurs du grand-père et de la grand-mère, etc. Et cela même si c’était la fille de la sœur de son grand-père ; ce sont des cousins. Donc, toutes les proches parentes sont interdites en mariage, excepté celles qui sont descendantes d’oncles ou de tantes paternels ou maternels. 

Parmi les femmes qui ne sont pas interdites pour un homme, c’est la fille de son oncle maternelle (le frère de sa mère) ; la fille de sa tante maternelle (la soeur de sa mère) ; également la fille de l’oncle paternel c’est-à-dire la fille du frère de son père ; ou la fille de sa tante paternelle c’est-à-dire la fille de la soeur de son père n’est pas interdite. Même si c’est éloigné ou proche, c’est-à-dire même si c’est la fille de la sœur de son grand-père. Elle reste une cousine, c’est une descendantes d’une tante paternelle. Pour son père, la soeur de son grand-père c’est sa tante paternelle. Même si ce n’est pas directement la sœur de son père qui a une fille, même si c’est la sœur de son grand-père qui a une fille, alors cette fille n’est pas interdite en mariage pour lui. 

Nous allons nous baser sur un verset du Qour’an qui indique tous ces cas-là. C’est dans sourat An-Nisa verset 23.

Allah ta^ala dit :

حُرِّمَتْ عَلَيْكُمْ أُمَّهَاتُكُمْ وَبَنَاتُكُمْ وَأَخَوَاتُكُمْ وَعَمَّاتُكُمْ وَخَالَاتُكُمْ وَبَنَاتُ الْأَخِ وَبَنَاتُ الْأُخْتِ

[Sourat An-Nisa / 23]

Apprenez ce verset, quand on était petit c’était un verset qu’on apprenait à l’école.

Dans ce verset, il y a une énumération d’un certain nombre de femmes qui sont interdites en mariage. Nous allons les expliquer une à une.

Allah ta^ala dit, dans sourat An-niça verset 23, ce qui signifie : « Vous sont interdites -en mariage- :

  • vos mères, (dans ce verset, il n’y a pas mentionné la grand-mère, qu’elle soit paternelle ou maternelle, qui est la mère de ta mère et les ascendantes, mais elle a le même jugement, c’est-à-dire qu’elle est interdite en mariage) ;
  • vos filles, (mais également les filles de vos propre filles et propres fils) ;

Du point de vue de la construction de la grammaire arabe, quand il y a eu un pluriel concernant les mères et un pluriel concernant les filles, cela veut dire que c’est chacune de celles qui composent le pluriel sont interdites en mariage à l’homme qui est concerné (sa mère, sa grand-mère maternelle, sa grand-mère paternelle, sa fille, la fille de son fils, la fille de sa fille…).

  • vos sœurs, (que ce soit sa soeur de même père et de même mère que lui, ou sa sœur de même père -soit son père à deux épouses, soit il s’est remarié et a eu un garçon de cette femme et une fille d’une autre femme-, ou sa sœur de même mère) ;

Si une femme (A) épouse un homme (B) puis ont un fils (x) ; cet homme (B) épouse une autre femme (C) et ont une fille (y), le fils (x) ne peut pas épouser la fille (y) puisqu’ils ont le même père (B) et sont frère et sœur. Cependant, si la mère (A) du garçon s’était mariée avec un autre homme dans le passé (D) et qu’ils avaient eu une fille (z) et un garçon (j), alors le garçon (x) et la fille (z) ne peuvent pas se marier puisqu’ils ont la même mère et sont donc frère et sœur d’une même mère. Cependant, le garçon (j) et la fille (y) n’ont aucun lien et peuvent donc se marier entre eux puisqu’ils ne sont pas frère et sœur.

  • vos tantes paternelles, dans les 3 cas (3 cas : la sœur du père parce qu’elle a le même père et la même mère que ton père, soit la sœur du père car elle a seulement le même père que ton père, ils ont une mère différentes -c’est-à-dire que ton grand père a eu deux femmes, par exemple il en a épousé une qui est morte et il en a épousé une deuxième-, soit la sœur de ton père parce qu’elle a seulement la même mère que ton père -cela veut dire que la mère de ton père a eu ton père d’un mariage et a eu la sœur de ton père d’un autre mariage. Donc, cette femme qu’elle a eu d’un autre mariage est la soeur de ton père, même mère seulement et non de même père et mère-.) ;
  • vos tantes maternelles également (cela peut être la tante maternelle car elle a même père et mère que ta mère, ou même père que ta mère, ou même mère que ta mère) ;
  • les filles de ton frère (le frère de même père et mère que toi, ou le frère de même père seulement, ou le frère de même mère. Dans les 3 cas, si ton frère a une fille, elle est interdite pour toi en mariage) ;
  • les filles de ta soeur (la soeur de même père et mère, ou la soeur de même père, ou la soeur de même mère. Il n’est pas cité les descendants aussi, mais même si la fille de ton frère a une fille, elle est interdite en mariage).

Du point de vue des liens du sang, il y a 7 catégories de femmes qui sont interdites en mariage, par le Qour’an.

C’est la mère, même si c’est la grand-mère, l’arrière-grand-mère, l’arrière arrière-grand-mère.

La fille, même si ce n’est pas la fille directe, même si c’est la fille de son fils ou la fille de sa fille.

La soeur, la tante paternelle, la tante paternelle, la fille du frère et la fille de la soeur qu’on appelle neveu/nièce. En français, ils utilisent neveu, même si c’est le fils du frère de sa femme. Cela n’est pas rigoureux et peut prêter à confusion. Nous détaillons afin de ne pas nous tromper.

Dans le verset il y a une énumération des femmes qui sont interdites au mariage. Et pour la femme, ce sont les hommes en symétrique, les hommes avec qui elle a ce lien-là.

Pour l’allaitement, il y a exactement les mêmes personnes. Le même lien de sang s’il est transposé en lien d’allaitement, alors il y a interdiction, ça a le même jugement.

Le Prophète ﷺ a dit, ce qui signifie : « Sont interdites en mariage par lien d’allaitement celles qui sont interdites en mariage par lien de sang » .

Par exemple, si on prend les 7 catégories :

  • la mère de sang est interdite en mariage, alors la mère de lait est aussi interdite en mariage ;
  • la fille de sang est interdite en mariage, alors la fille par allaitement  est interdite en mariage ;

Une fille par allaitement signifie que si quelqu’un est marié avec une femme et c’est lui qui était la cause de la poussée de lait de cette femme.

Être la cause de la poussée de lait signifie que par exemple, il a eu un enfant avec elle et suite à cet enfant, elle a eu une poussée de lait. Avec ce lait, elle a allaité une fille, qui n’est pas sa fille à elle à l’origine. Mais comme l’homme est la cause de la poussée de lait de cette femme avec laquelle elle a allaité cette fille, cette fille devient sa fille à lui par allaitement et donc il ne peut pas l’épouser.

  • la sœur par allaitement ;

Par exemple, quand il était petit, sa mère a allaité une fille, alors cette fille devient sa sœur par allaitement et il ne peut pas l’épouser.

  • la tante paternelle par allaitement ;

C’est par exemple, quand il était petit, il a été allaité par une femme. Cette femme était mariée à un homme qui était la cause de la poussée de lait avec lequel il a été allaité. Cet homme -le mari de cette femme- a une soeur. Et cette soeur est sa tante par allaitement.

Que signifie une tante par allaitement ? Une tante par allaitement c’est celle qui était la soeur du mari de cette femme, qui a eu une pousse de lait et qui est sa mère de lait.

  • La tante maternelle par allaitement ;

La sœur de sa mère est mahram -il ne peut pas l’épouser- pour lui. Si lui, lorsqu’il était petit, il a été allaité par une femme, celle qui l’a allaité est sa mère de lait. Et la sœur de cette femme devient alors sa tante de lait -tante par allaitement-

Le même lien de sang, lorsqu’il est transposé en lien par allaitement, le même jugement.

Le Prophète ﷺ a dit, ce qui signifie : « celles qui sont interdites en mariage à cause des liens de sang, sont également interdites en mariage à cause des liens d’allaitement.« 

  • la fille du frère par allaitement ;

Si lorsqu’il était petit il a été allaité par une femme, et cette femme avait un fils, ce fils est son frère par allaitement. Si ce frère par allaitement a eu une fille, cette fille devient sa nièce -c’est-à-dire la fille de son frère par allaitement-. Elle est interdite en mariage.

  • la fille de sa sœur par allaitement ;

Si quand il était petit, une femme l’a allaité et qu’elle avait une fille, ou bien la fille qui était avec lui, alors cette fille est sa sœur de lait. Et si plus tard cette sœur de lait a une fille, c’est la fille de la sœur de lait. Elle est interdite en mariage pour lui. 

Les deux sont interdites par le texte. Il y a le texte du hadith qui indique que “toutes celles avec qui tu as un lien de sang, si ce lien est transposé par allaitement, ils sont interdits” , mais il y a également deux en particulier qui sont mentionnés dans le Qour’an et qui sont interdites par allaitement. Ce sont : “la mère par allaitement” et la “soeur par allaitement », elles sont mentionnées explicitement dans le même verset, de sourat An-Nisa/ 23.

Donc, la femme qui l’a allaité est interdite en mariage pour cet homme et la sœur par allaitement est interdite en mariage pour cet homme. Toutes ses sœurs par allaitement lui sont interdites. Preuve en est le verset 23 de sourat An-Nisa.

« Vos mères qui vous ont allaité et vos sœurs d’allaitement. »  

L’auteur dit : Toutes celles qui sont interdites par lien de sang sont également interdites par lien d’allaitement, excepté certains cas de figure. Il y a des exceptions.

Quelques exemples :

  • La mère de ton frère ou de ta sœur par allaitement. Sa mère, dans certains cas de figure, n’est pas interdite pour toi en mariage.

Exemple : si une femme ‘ajnabiyyah -qui n’est pas de tes proches parents- a allaité ton frère ou ta sœur, c’est la mère de ton frère, mais tu n’as pas de lien avec elle, tu n’as pas allaité chez elle. Elle n’est pas interdite en mariage pour toi.

En revanche, si c’était la mère de ton frère par lien de sang, c’est soit ta mère, soit la femme de ton père. Et dans les deux cas, il est interdit de d’épouser.

Et on voit combien les savants de l’islam sont fort, on a parfois du mal à trouver des liens de parenté et certains, après, lorsqu’il faut compter l’héritage, sont capables de dire combien chacun a et quelle est sa part. Et l’imam ^Aliyy étaittrès fort pour cela. Et l’héritage est une science avancée.

  • Autre cas de figure où par allaitement le lien n’est pas le même : la mère du fils de ton fils.

Par lien de sang, elle est interdite. La mère de ton petit-fils peut être ta fille ou la femme de ton fils. Par lien de sang, tu ne peux épouser ni ta fille, ni la femme de ton fils, cela est interdit.

Alors que par lien d’allaitement, la mère du fils de ton fils, si c’est une ‘ajnabiyyah qui a allaité ton petit-fils. Pour ton petit-fils, c’est la mère du fils de ton fils. Mais elle n’est ni ta fille, ni la femme de ton fils. Donc, elle n’est pas interdite en mariage.

  • Il y a également la grand-mère de ton fils, qui est soit ta mère, ou alors la mère de ta femme.

Alors que par allaitement, il se peut qu’elle soit ‘ajnabiyyah pour toi. Comme par exemple, si une femme ‘ajnabiyyah, a allaité ton propre fils, pour ton fils, cette femme est sa mère par allaitement. Et la mère de cette femme qui a allaité ton fils est sa grand-mère par allaitement. Et toi, tu n’as aucun lien avec cette femme-là.

  • La soeur de ton fils, c’est soit ta fille par lien de sang, soit la fille de ta femme, qui est la sœur de ton fils par lien de mariage, par alliance, elle est interdite. Si c’est une ‘ajnabiyyah qui a allaité ton fils et qu’elle a une fille, la fille est la sœur du lait de ton fils. Mais pour toi, c’est une ‘ajnabiyyah et tu peux l’épouser.

Par lien de mariage cette fois-ci, qui sont interdites au mariage :

  • Les épouses du père sont interdites en mariages même si c’est à une génération plus élevée. L’épouse du père est interdite. Et également l’épouse du grand-père, l’épouse de l’arrière grand-père et ainsi de suite.
  • Également celle qui sont interdites par lien de mariage, c’est la femme du fils même si ce n’est pas le fils direct (petit-fils ou arrière petit-fils). Si ton fils s’est marié avec une femme, alors cette femme t’est interdite en mariage. Donc l’épouse de ton fils, de ton petit-fils, ou de ton arrière petit fils, est interdite en mariage. Quand on dit interdite en mariage, cela veut dire qu’elle peut se dévoiler devant toi. Cela veut dire qu’elle n’est pas épousable pour toi. Donc ici, même si c’est l’épouse du fils par allaitement ou l’épouse du fils de sang, dans les deux cas elles sont interdites en mariage. 

Dans la suite du verset de sourat An-Nisa, Allah ta^ala dit, ce qui signifie : « Et les épouses de vos fils qui sont vos descendants. »

Il est interdit à un homme d’épouser la femme de son père. Par exemple, son père s’est marié avec deux femmes, il est mort ou a divorcer avec cette femme, il ne peut pas épouser cette femme, qui était une épouse de son père, même s’il l’a divorcé. Il ne peux pas épouser la femme de son grand-père, ou la femme de son fils, ou la femme du fils de son fils.

Interdite en mariage c’est qu’elle n’est pas épousable donc qu’elle peut se dévoiler devant lui -elle peut dévoiler sa tête, ses pieds-, elle peut se retrouver seule à seule avec lui, ce n’est pas une khalwa interdite.

Il a dit : 4 sont interdites par alliance -c’est-à-dire à la suite d’un mariage- , par le texte du Qour’an, qui sont :

  • la mère de son épouse, (on n’a pas directement dit « belle-mère » parce que ça peut aussi désigner la femme de son père en français) ;

Celles qui sont interdites par lien de mariage, sont les mères de son épouse (sa mère, sa grand-mère, toutes les ascendantes). Elles deviennent interdites immédiatement par le contrat, même si le contrat n’est pas consommé, en raison de la parole de Allah dans sourat An-Nisa verset 23 « et les mères de vos épouses. »

Si quelqu’un se marie avec une femme, puis il divorce sans consommer, toutes les ascendantes de cette femme sont interdites à jamais pour lui. 

  • La fille de sa femme -sa femme a eu une fille d’un autre mariage- s’il a consommé avec sa femme ;

Également, les filles de son épouse deviennent interdites, mais après le contrat et la consommation. Ce n’est pas comme la mère qui devient interdite par le contrat. La fille de sa femme devient interdite pour lui que s’il consomme le mariage.

En arabe, le fils et la fille de son épouse qu’elle a eu lors d’un autre mariage sont appelés رَبِيب parce qu’il va les élever comme ses propres enfants. Généralement, comme c’est les filles/fils de son épouse, il va les élever comme ses propres enfants. Mais, il y a cette référence parce que la plupart du temps c’est comme cela, mais pas tout le temps quand elles sont âgées.

Il y a la précision ici, “les filles de vos épouses avec lesquelles vous avez consommé”. Dans ce verset, il est bien précisé de manière explicite.

La fille de son épouse reste licite en mariage pour lui s’il n’a pas consommé le mariage avec l’épouse. Ce n’est pas qu’il les épouse en même temps, mais s’il divorce la mère avant la consommation, il pourra épouser sa fille.

Il y a bien la précision derrière, à la fin de ce verset, “si vous n’avez pas consommé avec votre épouse, alors il n’y a pas de mal pour vous si vous épousez leurs filles, dans le cas où vous quittez cette femme ou si elle meurt.” 

  • Le femme de son père ;
  • La femme de son fils.

Série le Mariage en Islam (6)

Posted in cours général,jurisprudence,Livre,société par chaykhaboulaliyah sur novembre 24, 2022
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Ce que l’on dit au moment de l’accouchement

L’auteur que Dieu lui fasse miséricorde a dit :

Qu’est-ce que l’on dit au moment de l’accouchement ?

Abou Dawoud a rapporté, ainsi que At-Tirmidhiyy d’après Abou Rafi^, que Allah l’agrée, l’esclave affranchi par le Messager de Allah, qu’il a dit ce qui signifie : J’ai vu le Messager de Allah faire l’appel à la prière à l’oreille de Al-Houçayn le fils de ^Aliyy lorsque Fatimah l’a mis au monde.

C’est-à-dire qu’il lui a fait l’appel à la prière tout comme le mou’adh-dhin fait l’appel à la prière. Tout comme l’a rapporté Ahmad et At-Tirmidhiyy qui l’ont jugé authentique –sahih-.

Il est recommandé qu’il fasse l’appel à la prière à son oreille droite et qu’il fasse l’annonce de la prière –al-iqamah– à son oreille gauche, de sorte que quand l’enfant né, la première chose qu’il entende ce soit c’est l’appel à la prière. Comme lorsqu’on fait al-adhan sur le minaret, exactement la même chose à l’oreille droite et à l’oreille gauche, il fait al-iqamah.

La différence est qu’il ajoute “قد قامتِ الصلاة”  c’est-à-dire l’annonce de la prière.

Et cela a été également rapporté de l’acte des compagnons. Cela signifie que les compagnons également faisaient cela.

Parmi ceux qui ont fait l’appel à la prière à l’oreille droite et al-iqamah, -l’annonce de la prière- à l’oreille gauche, il y a ^Oumar Ibnou Abdal ^Aziz, qui a fait celapour ses enfants.

Rapporté par Ibnou l-Moundhir

^Oumar Ibnou Abdal ^Aziz est un calife Omeyyade, il fait partie de ceux qui ont gouverné les musulmans. Il n’est pas resté longtemps à gouverner, environ 2-3 ans et c’était la fin du premier siècle de l’Hégire. C’était le seul gouverneur équitable et juste des Omeyyades. C’était un moujtahid, un homme pieux et un saint. Il était le moujaddid du premier siècle de l’Hégire, c’est-à-dire celui qui a renouvelé l’appel.

A savoir qu’à chaque passage de siècle, Dieu fait qu’au sein de la communauté il y ait un moujaddid, c’est-à-dire quelqu’un qui renouvelle l’appel à l’islam. Il était le moujaddid du premier siècle et certains l’ont même qualifié de bien guidé, comme Abou Bakr, ^Outhman, ^Aliyy et Al Haçan, ils ont dit que c’est le 6e calife bien guidé.

Dans le livre Al-bahr, c’est à dire Bahrou l-madhab de Aboul Mahar Al-Bouniyaniyy et dans le livre imana, il est recommandé de réciter également, à l’oreille du nouveau-né, le verset 36 de sourat ‘Ali ^Imran. Et Allah sait plus que tout autre.

Lorsqu’on fait l’appel à la prière dans l’oreille droite de l’enfant et al-iqamah -c’est-à-dire l’annonce de la prière- dans son oreille gauche, il est préservé de Oummou sSibyan. Oummou sSibyan qui veut dire littéralement “la mère des enfants”, c’est-à-dire que c’est une jinniyyah jinn femelle- qui s’attaque à la maman et aux enfants.

L’enfant (garçon ou fille), dès qu’il naît on lui fait l’appel à la prière à l’oreille droite et al-iqamah -l’annonce de la prière- dans son oreille gauche, il sera protégé de cette jinniyyah -démon femelle- qu’on appelle Oummou sSibyan.

Les jinns sont les ennemis des humains depuis leur ancêtre Iblis. Il y a entre eux et nous une animosité. Bien sûr pas les musulmans d’entre eux, il n’y a pas d’animosité avec les musulmans, notamment avec les pieux.

Parmi les jinns,il y a ceux qui sont bons, ceux qui sont pieux, ceux qui sont des savants et ceux qui sont des vertueux.

Quant aux non musulmans parmi les jinns, ils ont une terrible animosité envers les musulmans. Si Allah n’avait pas protégé les prophètes et les saints, leur animosité serait encore plus grande envers les prophètes et envers les saints. Les démons détestent l’être humain qui est musulman. Plus le musulman s’attache à sa religion, plus les jinns le déteste encore plus.

La personne que les chaytan – les démons- déteste le plus c’est notre maître Mouhammad ﷺ, et cela car il est la meilleure des créatures de Dieu, il est le plus parfait et le plus complet des créatures de Dieu. Parmi toutes les créatures de Dieu, il est celui qui craint le plus Dieu, c’est pour cela qu’ils le détestent plus que tout autre humain.

Les jinns mécréants, si Allah n’avait pas protégé notre maître Mouhammad ﷺ ils lui auraient nui, ils lui auraient fait du mal, ils ont essayé à plusieurs reprises de lui nuire.

Ibliss,leur grand ancêtre et le premier des jinns, a voulu nuire un jour à notre maître Mouhammad ﷺ.  Il a été rapporté que Ibliss une fois était à la Mecque sur une montagne qui s’appelle “la montagne de Abou Qoubays”. C’était une montagne assez haute qui se trouve à l’est de la Ka^bah. Le Prophète était au niveau de la Ka^bah avec ses compagnons, ils faisaient la prière.

Ibliss a dit à son groupe de chaytan : “je vais fouler de mon pied -je vais marcher sur- le cou de Mouhammad.”

Et le Messager était en prosternation, et qu’est-ce que notre maître Jibril a fait ? Notre maître Jibril a donné un coup de pied à Ibliss et l’a envoyé en Irak. Il l’a projeté avec son pied et Ibliss est tombé en Irak, mais il n’est pas mort car Dieu ne lui a pas voulu la mort à ce moment-là, Allah lui a voulu de mourir dans un temps bien défini et ce n’était pas encore arrivé. Dieu a voulu que Iblis meurt lorsque Israfil soufflera dans le cor pour la première fois, c’est pour cela qu’il n’est pas mort de ce coup que Jibril lui a donné. Si Dieu avait voulu que Iblis meurt avant le souffle du jour du jugement, il serait mort de ce coup que Jibril lui a donné.

Cela a été rapporté par As-Souyoutiyy dans son livre Al-Fasa’isou Al-Koubra.

Une autre fois, Iblis est venu et il est apparu aux associateurs de Qouraych. Les associateurs de Qouraych se réunissaient dans un endroit à eux qui s’appelle Daroun n-Nadwah -la résidence de la concertation-, car ils étaient en train de comploter pour nuire à notre Prophète.  Ibliss est venu sous l’apparence d’un homme de la région de Najd -région qui se trouve à l’Est de Al-hijaz, qui est la région de la péninsule arabique qui regroupe la Mecque, Médine, AtTa’if-.

Entre la Mecque et Médine, il y a une distance d’environ 550 km, sachant que Médine se trouve au nord de la Mecque.

Entre AtTa’if et le Mecque, il y a une distance d’environ 130 km, sachant que AtTa’if se trouve à l’est de la Mecque.

Et entre la Mecque et Juddah, il y a environ 30-40 km, sachant que Juddah se trouve à l’ouest. 

Donc Ibliss est venu sous l’aspect d’un vieil homme de Najd -la région qui a pour capitale Ar-Riyad qui se trouve à l’est de la péninsule arabique- alors que les associateurs étaient en train de comploter contre notre Prophète ﷺ. Ils étaient en train de discuter entre eux : Est-ce qu’on va le tuer ? Est ce qu’on va l’emprisonner ? Est ce qu’on va l’exiler de la Mecque ?

Iblis -qui est un jinn mécréant- est venu sous l’aspect d’un homme de Najd. Sachant que les jinns peuvent prendre un aspect qui est autre que leur aspect d’origine, puisqu’on ne peut pas les voir sous leur aspect d’origine. Et l’ancêtre des jinns est Iblis.

Parmi les jinns il y a des mécréants -qu’on appelle les chaytan– et il y a des musulmans. Les jinns en général sont les plus menteurs des créatures de Dieu.

Donc Iblis est venu et s’est engagé dans la conversation des associateurs de Qouraysh, lorsqu’ils étaient en train de se questionner sur ce qu’ils allaient faire du Prophète. Iblis a fait pencher la balance en faveur de l’avis de tuer le Prophète. Mais Allah a protégé le Prophète ﷺ. Allah a préservé notre Prophète de la ruse et du stratagème des associateurs. Allah a informé son Prophète par révélation et le messager de Allah ﷺ a quitté la Mecque avant l’aube.

Quand les associateurs voulaient tuer le Prophète, ils ont trouvé dans la maison ^Aliyy Ibnou Abi Talib, le cousin du Prophète.  Ainsi, Allah a sauvé son Prophète de leur ruse, dans laquelle Ibliss était partie prenante, il avait favorisé cet avis-là.

La personne que les jinns détestent le plus est notre Prophète, Iblis déteste le plus notre Prophète car notre Prophète est le meilleur de toutes les créatures de Dieu. Il est le plus parfait de toutes les créatures de Dieu.

Le Prophète ﷺ a dit, ce qui signifie : “Je suis d’entre vous celui qui connaît le plus Dieu et qui le craint le plus.

Ce qui fait qu’une personne est meilleure ce n’est pas parce qu’elle a un grand compte en banque, ou encore qu’elle a beaucoup, ce qui fait que la personne est meilleure qu’une autre c’est par la piété.

Allah a dit ce qui signifie : “Celui d’entre vous qui a le degré le plus élevé parmi vous c’est celui qui fait le plus preuve de piété.

La piété –At-taqwa– c’est le fait d’accomplir les devoirs et d’éviter les péchés. Plus la personne accomplit les devoirs et évite les péchés, mieux elle est.

C’est pour cela que le Prophète ﷺ est la meilleure créature de Dieu car il est le plus pieux, le plus parfait. Et c’est pour cela que Iblis le déteste le plus. Iblis est content lorsque quelqu’un commet des péchés, il est content quand quelqu’un ne fait pas les devoirs, et il est malheureux quand quelqu’un fait ses devoirs et évite ses péchés. Il est malheureux quand quelqu’un vient assister à une assemblée de science car quand une personne vient dans une assemblée de science elle connaît mieux les ruses de Iblis. La personne sait et apprend comment accomplir ses devoirs et comment éviter les péchés. Mais si la personne sèche les cours, elle sera une proie facile pour Iblis car il peut faire croire que la personne est bien alors qu’elle est mal. Il va faire croire que la personne est bien, intelligente, belle et forte, mais en réalité elle est complètement à côté de la plaque. Et il va la laisser la bercer comme on berce un enfant, il la berce d’illusions jusqu’à sa mort. Quand la personne a 15 ans, il la berce par certaines illusions; quand elle a 20 ans, il va la bercer par d’autres illusions; quand elle aura 25 ans, ce seront d’autres illusions; quand elle aura 30 ans, ce sera d’autres illusions et ainsi de suite. A chaque fois, Iblis trouve quelque chose pour endormir la personne, jusqu’à ce que vient ^Azra’il pour lui retirer l’âme, et ce sera trop tard. C’est comme quand une personne passe un examen et qu’elle répond à l’examen, puis, le professeur dit : “L’heure de l’examen est terminée. Arrêtez, posez vos stylos et rendez vos copies.”

Donc si quelqu’un se laisse berner par Ibliss, il va perdre.

Les jinns mécréants, ceux qu’ils détestent le plus, ce sont les pieux, les vertueux. Ils ont encore plus d’animosité envers ceux-là qu’envers d’autres, mais Allah ta^ala préservent ceux qui sont pieux. S’il n’y avait pas eu la protection et la préservation de Dieu, ils auraient exterminé les croyants, les pieux.

Invocation de protection contre le Chaytan

Notre Prophète ﷺ récitait des invocations de protections, et c’est une chose très importante de réciter des invocations de protection aux deux extrémités de la journée et de veiller à le faire de manière régulière. Il ne faut pas négliger cela. Ces invocations que notre Prophète nous a enseignées sont une grande protection pour nous. Donc, notre Prophète lui-même, alors qu’il est la meilleure des créatures de Dieu, il est celui que Dieu préserve,  récitait des invocations de protections, des paroles de dhikr que Dieu lui a révélées.

Et lorsque les deux mou^awwidhat ont été révélés, il faisait protection avec elles.  Les deux mou^awwidhat sont “Qoul ‘a^oudhou birabbi l-falaq –  قُلْ أَعُوذُ بِرَبِّ الْفَلَقِ” : sourat Al falaq et “Qoul ‘a^oudhou birabbi n-nas – قُلْ أَعُوذُ بِرَبِّ النَّاسِ” : sourat An-nas.

C’est pour cela que le Messager de Allah a instauré pour sa communauté la récitation des deux mou^awwidhat,pour notre protection, avecsourat Al-’ikhlas. Quand on s’assure que l’aube s’est levé, quand on s’assure que le soleil s’est couché, on récite les mou^awwidhat avec avecsourat Al-’ikhlas : “Qoul houwa l-Lahou ‘ahad – قُلْ هُوَ اللهُ أَحَدٌ”.

On récite 3 fois le soir et 3 fois le matin, en articulant correctement les lettres. Pour que la personne ait le secret, il faut qu’elle se fasse corriger et valider sa récitation par qui a appris la récitation par transmission orale. De sorte que quand la personne va réciter, elle aura été validée par quelqu’un, qui aura été validé par quelqu’un et ainsi de suite, jusqu’au Prophète. La science de la religion est par transmission orale et le Qour’an est par transmission orale. Donc la personne se fait valider sa récitation par qui s’est fait valider sa récitation et qui peut la valider également.

Le temps de cette récitation de protection est depuis l’aube jusqu’à environ 2 heures après le lever du soleil, et le soir, c’est à partir du coucher du soleil jusqu’à environ 3 heures plus tard.

Celui qui récite ces versets (Al-’ikhlas, Al-falaq, An-nas) et conserve cette récitation de manière régulière, -après l’aube et après le coucher du soleil-, il se sera préservé d’une grande préservation contre la nuisance des humains, contre la nuisance des jinns et contre la sorcellerie.

Également le messager de Allah ﷺ nous a enseigné ce qui repousse de nous les mauvaises suggestions -al-waswas-, quand quelqu’un est pris dans un engrenage et qu’il n’arrive pas à sortir des mauvaises pensées et des suggestions, le fait de souffler trois fois sur sa gauche, d’une manière comme s’il mettait de la salive, et c’est moins que le fait de cracher. S’il ressent les mauvaises suggestions -al-waswas-et il récite la préservation par Allah et il récite :

 اللهم اعوذ بك من شر الشيطان وفتنة

C’est-à-dire que : “Ô Allah je te demande de me préserver du mal du chaytan et de la dissension qu’il provoque.”

Il ne se laisse pas aller à suivre ses mauvaises suggestions et il détourne sa raison ou sa réflexion vers autre chose. Il ne se laisse pas happer par l’engrenage. Les mauvaises suggestions sont comme un engrenage qui va broyer la personne. Il ne faut pas se laisser prendre au piège du chaytan.

En effet, le chaytan aime perturber l’humain, il aime le déranger, il aime le laisser dans un état de gêne, d’ennui et d’instabilité de sorte qu’il lui ouvre la porte sur les mauvaises suggestions. Au point que cet humain, tellement en proie aux mauvaises suggestions qu’il devient triste et déprimé, et il va se détourner des sujets plus importants au lieu de se consacrer par exemple sur “comment je vais faire des prières surérogatoires en plus des prières obligatoires”. Il ne le laisse même pas apaiser pour trouver du plaisir dans l’accomplissement des prières obligatoires, car son objectif est de le détourner et l’empêcher de trouver du plaisir dans l’adoration de Dieu. Le chaytan l’empêche même d’aller réviser son cours de science de religion, il l‘empêche d’apprendre le Qour’an, au lieu de mémoriser, il lui dit “toi tu ne sais même pas réciter correctement la Fatihah”. Et donc il l’empêche même d’apprendre au-delà de la Fatihah en apprenant les mou^awwidhat par exemple, qui sont une cause de préservation.

Si tu connais les ruses et les pièges de chaytan, ne rentre pas dans ses ruses, ne te laisse pas prendre. C’est comme s’il y a un terrain miné et que l’on sait où sont les mines, alors on va contourner les mines. Il en est de même avec les ruses de chaytan, lorsque la personne les connait elle n’a pas de quoi se laisser aller.

Comme l’histoire de cet homme qui avait enterré un trésor dans son jardin, mais il a oublié où il l’avait enterré. Il est parti voir l’imam Abou Hanifa, et lui a dit : “j’ai un trésor que j’ai enterré mais je ne me rappelle pas du tout où je l’ai enterré.”

L’imam lui a dit : “c’est le chaytan qui t’as fait oublier. Va cette nuit et fait, par exemple, 20 rak^ah de prières surérogatoires et tu te rappelleras. »

Immédiatement après, au milieu de la nuit, il est allé voir l’imam pour lui dire qu’il s’est rappelé du lieu où il avait enterré le trésor.

L’imam lui dit : “Mais comment ?

Il a dit : “A peine j’ai commencé la 1ère rak^ah que je me suis rappelé où j’ai enterré le trésor.

L’imam lui a dit : “c’est le chaytan qui ne veut pas que tu fasses les 20 rak^ah. Maintenant va et fais les 20 rak^ah.

Pour contrer le chaytan, il faut multiplier les actes d’adoration, multiplier le dhikr, assister aux assemblées de science, ordonner le bien et interdire le mal, propager la croyance du Prophète, mettre en garde contre l’apostasie -le fait de sortir de l’islam par la croyance ou par les actes ou par la parole-. Et c’est comme cela que la personne a le dessus.

Et la personne ne parle pas pour rien dire. Chaytan est content quand une personne parle beaucoup, et cela parce que ce sont des occasions pour le chaytan de la faire tomber. Alors que si la personne ne parle pas beaucoup, ou ne parle que pour dire du bien, chaytan va se dire qu’il est ennuyeux et va alors s’éloigner de lui.

Allah nous a donné une langue et deux oreilles, c’est pour écouter plus que l’on ne parle.

Notre Prophète ﷺ a dit ce qui signifie : « Celui qui croit en Dieu et au jour dernier, qu’il dise du bien ou alors qu’il se taise. »

Même si la personne ne voit pas de mal dans ce qu’elle est en train de dire, il se peut que cela entraîne quelque chose de mal. C’est comme au jeu d’échec, on avance le premier pion, mais on pense au 2e, 3e et 4e coup qui vont suivre. Quand on prononce une parole, on se demande si cela ne va pas entraîner quelque chose de grave et quel est l’intérêt de cette parole, pourquoi la dit-on ?

Si la personne a toujours son intention présente dans le cœur, qui se rappelle que Dieu nous a créés pour nous ordonner de l’adorer et non pour s’amuser et s’exprimer inutilement.

On se demande si cette parole va nous aider à mieux adorer Dieu ou pas, est-ce que cette parole est quelque chose que Dieu agrée ou pas ?

Comme ça, la personne va se surveiller et se contrôler, car au jour du jugement on va rendre des comptes sur tout.

Allah dit :

فمن يعمل مثقال ذرّة خيرا يره . ومن يعمل مثقال ذرّة شرّا يره

Ce qui signifie : “Celui qui fait le poids d’un grain de poussière de bien, il en verra la rétribution et celui qui fait le poids d’un grain de poussière de mal, il en verra la rétribution.”

[sourat Az-zalzalah / 7-8]

Que la personne soit intelligente, en utilisant les bienfaits que Dieu a accordés afin d’adorer Dieu. Qu’elle ne les gaspille pas pour des choses inutiles et encore moins qu’elle ne les utilise pas pour ce qui va être une source de châtiment pour elle.

Il y a une parole plus facile à dire que la récitation des deux mou^awwidhat et Al-’ikhlas (3 fois chacune matin et soir) qui est :

حَسْبِيَ اللهُ لا إِلَـهَ إِلّا هُوَ عَلَيْهِ تَوَكَّلْتُ وَهُوَ رَبُّ العَرْشِ العَظِيم

A dire 7 fois le matin et le soir.

Si quelqu’un l’a dit régulièrement, Dieu la protège de beaucoup de choses nuisibles, comme l’atteinte du mauvais œil et comme la sorcellerie. Le mauvais œil est une réalité et le Prophète ﷺ l’a dit. Il a dit, ce qui signifie : “Beaucoup de maladies que les gens ne connaissent pas est à cause du mauvais œil.

Le Prophète ﷺ a dit ce qui signifie : “La plupart des membres de sa communauté vont mourir par le mauvais œil.

Le mauvais œil c’est lorsque quelqu’un voit qu’un musulman a un bienfait, qu’il le regarde d’un regard d’envie et il ne supporte pas que ce musulman a ce bienfait.

Par exemple, il voit un musulman avec un bienfait et il dit « mais pourquoi lui et pourquoi pas moi » au lieu de dire une parole de bien comme “Que Allah Lui augmente”.

Ou encore il dit une parole mauvaise comme « quel beau manteau/voiture/famille il a » au lieu de dire “ما شاء الله” ou « اللهم بارك ». C’est là qu’il peut lui porter le mauvais œil et le chaytan est à l’affût. Quand il trouve quelqu’un qui fait ça, lui aussi en rajoute une couche. Il nuit aussi en même temps. C’est lorsqu’il y a un regard mauvais et une parole mauvaise, c’est cela qui fait que la personne est touchée par le mauvais œil.

C’est un bien que la personne s’attache à dire cette parole 7 fois :

حَسْبِيَ اللهُ لا إِلَـهَ إِلّا هُوَ عَلَيْهِ تَوَكَّلْتُ وَهُوَ رَبُّ العَرْشِ العَظِيم

C’est une parole à apprendre pour nous, qu’on fait apprendre à nos enfants, à nos voisins, ainsi qu’à notre entourage, et le mauvais œil est aussi présent de la part des non musulmans, qui sont très méchants, et de même parmi les musulmans il y en a qui sont méchants.

Le secret est lorsqu’il y a une bonne prononciation. Et la personne se fait corriger par quelqu’un pour qu’elle s’assure d’avoir la bonne prononciation.

Le Prophète ﷺ lui-même récitait pour la protection les deux mou^awwidhat. Il est le plus pur et le plus éclairé de toutes les créatures de Dieu et il les récitait. Alors comment l’un d’entre nous n’a pas besoin de les réciter ?

Il n’a pas dit : “Moi je suis le prophète de Dieu, je reçois la révélation matin et soir et les anges sont mes bien aimés et mes protecteurs. Alors, je n’ai pas besoin de réciter les invocations de protection.” Le Prophète n’a pas dit cela.

Si quelqu’un s’habitue de manière assidue, régulière, à réciter les invocations de préservation, par ce qu’on a cité, quand il est en bonne santé, cela l’aidera à se protéger quand il est exposé à la nuisance des jinns et à la nuisance des humains.

Si Allah n’avait pas préservé son esclave croyant et son esclave croyante, les chaytan -les démons- auraient une nuisance encore plus grande que ce qu’elle est actuellement.

Si Allah ne nous avait pas protégé, les démons nous auraient arraché de terre.

Et les croyants sont les ennemis des chaytan, qui n’ont pas laissé une seule tentative de nuisance envers le messager de Allah.

Le nouveau-né, dès qu’il né, on lui fait l’appel à la prière à l’oreille droite et al-’iqamah -l’annonce à la prière- à l’oreille gauche et c’est une protection contre ‘oummou sSibyan qui est une jinn femelle qui s’attaque aux femmes et aux enfants.

Tafsir an-Nasafiyy : sourate al-Baqarah, versets 176 à 179

Posted in Uncategorized par chaykhaboulaliyah sur novembre 21, 2022

verset 176 : Allaah a révélé le Livre porteur de vérités. « Dhaalika » fait référence aux versets qui ont précédé. « Ceci » c’est-à-dire ce châtiment parce que Dieu a révélé ce qu’Il a fait descendre du Livre et c’est porteur de vérité. Ce n’est pas un mensonge, ce ne sont pas des illusions, mais c’est une vérité. Donc ce châtiment leur est réservé parce que ce qui est parvenu est une vérité.

Et ceux qui ont divergé à propos du Livre. Ici, il ne s’agit pas d’un livre particulier, cela signifie qu’ils ont divergé à propos du livre en tant que genre. « Ceux qui ont divergé » c’est-à-dire les gens du Livre. Certains livres, ils ont dit que c’est une vérité et d’autres livres qui ont été révélés à d’autres prophètes, ils ont dit que c’était faux.

Ils sont dans une grande opposition les uns envers les autres, dans une divergence qui les a amenés loin de la vérité. Ou bien une autre explication : c’est parce qu’ils savent que Dieu a révélé le Qour’aan véritablement, mais ils ont divergé à son sujet et donc, par conséquent, ils sont loin de la bonne guidée.

Verset 177 : le bien n’est pas le fait que vous vous orientiez vers le levant ou vers le couchant : cette parole s’adresse aux gens du Livre parce que la Qiblah, la direction de la prière des NaSaarah (des chrétiens) est le levant de Bayt al-Maqdis et la Qiblah des yahouud (des juifs) c’est le couchant. Et chacun des deux groupes prétend que le bien est de se diriger vers sa Qiblah à lui. Ce verset est une réplique à ces gens-là pour leur dire que le bien ne réside pas dans ce que vous êtes en train de faire, parce que ce qui a été révélé avant le Prophète MouHammad ^alayhi S-Salaat wa s-salaam a été abrogé par la mission de notre maitre MouHammad Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam.

Mais celui qui a la bienfaisance c’est celui qui croit en Dieu. « Al-birr » c’est le nom du bien ou c’est le nom de tout acte qui est agréé. Et il a été dit qu’il y a eu beaucoup de débats entre les musulmans et les gens du Livre à propos de la Qiblah. Ce verset indique que la plus éminente des œuvres qui devrait attirer votre attention, plus que tout autre sujet, ce n’est pas le sujet de la Qiblah.  Mais la plus grande des bonnes œuvres à laquelle vous devriez vous consacrer, c’est la bienfaisance que constitue la croyance en Dieu et le fait d’accomplir ces œuvres-là. Ici il y a deux récitations : « layça l-birrou » et « layça l-birra », qui sont parvenues du Prophète ^alayhi S-Salaat wa s-salaam et il y a une légère différence dans le sens à chaque fois.

Et au jour dernier : c’est-à-dire le jour de la résurrection.

Et aux anges et au Livre : le Livre ici, soit c’est le nom du genre, c’est-à-dire tous les livres que Dieu a révélés ou alors le Livre en particulier le Qour’aan.

Et aux prophètes et qui donne l’argent « ^alaa Houbbihi » : une explication est : il donne l’argent pour l’amour de Dieu ou bien « il donne l’argent malgré son amour pour l’argent » ou bien « il donne l’argent en aimant donner l’argent » c’est-à-dire qu’il donne l’argent et il est satisfait de le donner.

A ses proches parents : ils sont cités en premier parce qu’ils méritent avant toute autre personne. Le prophète ^alayhi S-Salaat wa s-salaam a dit ce qui signifie : « l’aumône que tu donnes au pauvre, c’est une aumône mais l’aumône que tu donnes à ton proche parent (qui est dans le besoin) ce sera une aumône et un entretien de liens avec ton proche parent ».  Rapporté par An-Naçaa’iyy.

Et aux orphelins : ceux qui sont visés ici sont les pauvres parmi les proches parents et parmi les orphelins.

Et à des miséreux : le miséreux est celui qui est toujours dans le besoin. Il ne possède rien du tout.

Et à « ibnou s-sabiil » : cela signifie littéralement « le fils du chemin ». Ici c’est le voyageur qui n’a pas les moyens, même s’il s’agit ici d’un singulier. Il a été appelé « ibnou s-sabiil » parce qu’il est toujours sur le chemin. Ou alors c’est l’invité.

Et à ceux qui demandent : c’est-à-dire les mendiants.

Et pour aider ceux qui ont fait un contrat d’affranchissement : c’est-à-dire les esclaves qui ont passé un contrat d’affranchissement pour retrouver leur liberté. Ou à des prisonniers.

Et qui accomplit la prière : c’est-à-dire la prière obligatoire.

Et qui s’acquitte de la zakaat : c’est-à-dire de la zakaat obligatoire. Il a été dit cici que cette mention de la zakaat constitue une insistance sur ce qu’il a cité précédemment. Et il a été dit que les premiers qui sont énumérés sont les aumônes qui sont surérogatoires et les actes de bienfaisance. Alors qu’ici, la zakaat est l’aumône obligatoire.

La bienfaisance est aussi pour les croyants qui tiennent leurs engagements lorsqu’ils les prennent : qu’ils prennent ces engagements à l’égard de Dieu ou à l’égard des gens.

Et ceux qui patientent : c’est un éloge afin de montrer le mérite de la patience, lors des difficultés, lors des situations de combat, sur les différentes œuvres.

En période de pauvreté et de difficulté et en période de maladie : que ce soient des maladies ponctuelles ou chroniques.

Et lors du combat : ce sont ceux qui ont été véridiques et ceux qui sont des pieux. C’est-à-dire que ceux qui ont ces caractéristiques, ce sont ceux qui ont été sincères et véridiques dans leur attachement à la religion.

Le verset 177 est terminé et An-Naçafiyy introduit le contexte dans lequel le verset 178 a été révélé. Il a été rapporté qu’entre deux clans des Arabes, il y a eu des affaires de sang (des gens ont été tués). Dans le temps de l’ignorance qui a précédé l’islam, il y a eu des guerres entre les tribus pour différentes causes, et ça durait des années et des années. Une des deux tribus a juré : si vous tuez un de nos esclaves, on tuera un de vous qui est libre, si vous tuez une de nos femmes, on tuera un de vos hommes. Si vous tuez un de chez nous, on tuera deux de chez vous. Puis ils sont partis demander l’arbitrage du Messager Salla- l-Laahou ^alayhi wa sallam, lorsque Dieu a fait parvenir l’islam. Et alors Allaah a révélé le verset 178.

Verset 178 : ô vous qui êtes croyants, la loi du talion vous a été rendue possible. C’est-à-dire qu’il y a équivalence entre la personne qui est tuée ou qui est blessée chez vous et la possibilité de prendre la revanche de manière équivalente. La loi du talion est appliquée concernant les meurtres. Cela veut dire que c’est obligatoire pour vous de prendre en considération l’équivalence et l’égalité concernant les meurtres. C’est une réplique concernant ce que les deux tribus s’étaient jurées l’une l’autre.

Le libre contre le libre. Si une personne libre avait été fait prisonnière ou avait été tuée, vous appliquez la même chose.

Et un esclave pour un esclave, et une femme pour une femme. Ach-Chaafi^iyy que Dieu lui fasse miséricorde a dit : si un esclave a été tué par quelqu’un qui est libre, on n’exécute pas celui qui est libre. Donc ici, on n’applique pas le talion. Les hanafites ont divergé des chaféites sur ce sujet. Ils ont dit que si un homme libre tue un esclave, il est exécuté quand même. Ils se sont appuyés sur un autre verset qui signifie « une âme contre une âme ». C’est un sujet de divergence entre les deux. Tout il a indiqué la personne de sexe masculin et celle de sexe féminin par la parole du Prophète ^alayhi s-salaam, les musulmans, leurs sangs sont équivalents. Rapporté par Al-Bazzar et Al-BayhaQiyy. Dans ce sujet-là, il n’y a pas de différence chez les Hanafites entre un homme libre et un esclave.

Celui qui a été excusé pour le meurtre de son frère : c’est-à-dire que la famille de la victime n’a pas voulu l’application de la loi du talion. Le pardon est le contraire de la punition. Az-Zajjaaj a expliqué ceci : celui qui ne réclame pas l’application de la loi du talion mais qui accepte en contre partie le prix du sang (ad-diyah c’est un bien défini dans la loi de l’islam qui est donné à la famille de la victime pour compenser le meurtre. Et le meurtrier n’est pas exécuté). Il suffit qu’il y ait certains de la famille de la victime qui l’aient excusé pour que la loi du talion ne soit pas appliquée.

Ceci (le fait de pardonner et d’accepter le prix du sang) est un allègement de la part de votre Seigneur et une miséricorde. Dans la loi de Moise, il y avait l’application du talion et rien d’autre. Le meurtrier devait être exécuté. Et dans la loi de Jésus, c’était le pardon sans aucune contrepartie. Alors que dans la loi de notre maitre MouHammad, Salla l-Laahou ^alayhi wa s-salaam, il a été autorisé l’application de la loi du talion ou la prise d’une contrepartie du pardon c’est-à-dire que la famille de la victime accepte de pardonner au meurtrier en contrepartie de quelque chose : c’est un allègement par rapport au talion et une compensation matérielle au lieu du pardon de la loi de Jésus. C’est le juste milieu.

An-Naçafiyy dit que ce verset indique que celui qui a commis le grand péché, en l’occurrence le meurtrier, il est croyant parce qu’il a été appelé « mou ‘min ». C’est une réplique aux khawarij (au groupe dit « des frères musulmans) qui prétendent que le grand pécheur est sorti de l’islam. Et c’est une réplique aux mou^tazilah qui disent que celui qui commet un grand péché n’est ni musulman, ni mécréant. Ils disent qu’il sera éternellement en enfer mais qu’il n’est pas mécréant. Parce que la fraternité qu’engendre la foi demeure.

Celui qui dépasse la limite après cela : c’est-à-dire après cet allègement ; il a dépassé ce qui lui a été autorisé dans la Loi. Soit il tue autre que le meurtrier (comme s’il tue le cousin du meurtrier) ou bien il accepte le prix du sang et après, il va tuer le meurtrier.

Il aura un châtiment douloureux dans l’au-delà.

Verset 179 : et vous avez dans la revanche due à la loi du talion une vie : il y a « la » revanche qui est citée avec l’article défini »la » et « une » vie qui est citée avec l’article indéfini.  C’est une parole éloquente en raison de l’étrangeté qu’il y a dedans.La revanche est une exécution, elle indique quelqu’un qui va perdre la vie, il s’agit du meurtrier ici. Et pourtant c’est indiqué comme si c’était une vie.

An-Naçafiyy explique cette partie : le fait que la revanche soit avec l’article défini et que le mot « vie » soit avec l’article indéfini signifie que ce genre de jugement qui est l’application de la loi du talion qui est la revanche, vous gagnerez une vie éminente, parce qu’elle va empêcher les meurtres qui avaient lieu auparavant, comme lorsqu’ils tuaient tout un groupe à la suite de l’assassinat d’une personne. Donc la revanche est une garantie de vie et quelle vie !! Elle a empêché l’effusion du sang.

Deuxième explication : dans l’application de la revanche, vous avez une sorte de vie : c’est la vie qui est le résultat de la dissuasion d’assassiner. Parce que la personne a su qu’il va y avoir application du talion. Le meurtrier potentiel sait qu’il s’expose à l’application du talion. Quand il envisage de tuer et qu’il se rappelle qu’il y aura l’application de la loi du talion (la revanche), cela va l’amener à s’abstenir. C’est dissuasif. La mise en pratique de la loi du talion se trouve être une cause de vie pour deux personnes : celui qui allait tuer et celui qui allait être tué.

Vous qui êtes dotés de raison. Puissiez-vous éviter (l’assassinat). Et Dieu sait mieux que nous ce qui est le mieux pour nous. Et Dieu sait de toute éternité que la loi du Prophète MouHammad Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam est la plus adaptée et la plus appropriée pour nous, jusqu’au jour du jugement.

Série le Mariage dans l’Islam (5)

Posted in Uncategorized par chaykhaboulaliyah sur novembre 10, 2022

Nous avons vu la fois passé que le discours du mariage n’est pas indispensable pour la validité du contrat de mariage, mais que c’était recommandé que ce discours soit lu. C’est-à-dire qu’il y a une récompense lorsque ce discours est donné. Ce discours est donné par le père, ou bien par le mari.

Nous avons vu que pour le contrat de mariage, la récitation de la fatihah lorsqu’il y a la demande de mariage est quelque chose qui est devenue une habitude chez les gens, ils vont dire “on va faire la Fatihah”, il n’y a pas de mal à réciter la Fatihah mais ce n’est pas une condition pour la validité du mariage. Et que ce soit lors des fiançailles ou lors du contrat de mariage, cette récitation n’est pas nécessaire, n’est pas indispensable. La récitation de la Fatihah comporte de la barakah, il n’y a pas de doute, mais ce n’est pas un pilier pour le contrat et ce n’est pas non plus une condition pour le contrat de mariage.

Par contre il est une condition, pour la validité du contrat, qu’il y ait deux témoins musulmans, de sexe masculin, digne de confiance, tout comme nous l’avons vu.

Ce que l’on dit aux mariés après le contrat de mariage

La sounnah -c’est-à-dire qu’il y a des récompenses- à dire à celui qui vient de se marier :

بَارَكَ اللهُ لَكَ وبَارَكَ اللهُ عَلَيكَ وَجَمَعَ بَينَكُمَا فِي خَير

ce qui signifie : « Que Allah t’accorde des bénédictions, que Allah fasse que tu sois béni et que Allah réunisse entre vous deux dans le bien. »

Et il est recommandé de dire à chacun des deux époux :

بَارَكَ اللهُ لِكُلِّ وَاحِدٍ مِنْكُمَا فِي صَاحِبُهَ وَجَمَعَ بَينَكُمَا فِي خَير

Ce qui signifie : « Que Allah fasse qu’il y ait des bénédictions en chacun de vous deux dans son partenaire. Et que Dieu réunisse entre vous deux dans le bien. »

Abou Dawoud ainsi que At-Tirmidhiyy, Ibnou Majah et d’autres que ces trois là, ont rapporté de Abou Hourayra, que Allah l’agrée, que le Prophète ﷺ lorsque quelqu’un venait de se marier il lui disait cette invocation :

بَارَكَ اللهُ لَكَ وبَارَكَ عَلَيكَ وَجَمَعَ بَينَكُمَا فِي خَير

Ce qui signifie : « Que Allah t’accorde des bénédictions, que Allah fasse que tu sois béni et que Allah réunisse entre vous deux dans le bien. »

At-Tirmidhiyy a dit que le hadith est haçan, sahih -authentique et correct-.

An-Naca‘i a rapporté dans son livre – عَمَلُ اليَومِ واللَيلَ – ^amalou l-yawmi wallayla (Les œuvres du jour et de la nuit), qui est un livre de hadith ce que le Prophète et les compagnons disaient et faisaient dans un déroulement de journée, comme belles paroles à l’occasion d’événements heureux.

Ainsi que Ibnou Majah et d’autres que ces deux-là, ont rapporté de Al-Haçan, que Dieu l’agrée, qu’il a rapporté de ^Aqil, fils de Abou Talib et frère de ^Aliyy, qu’il s’était marié et que certains lui ont dit :

بِالرَّفَاءِ وَالْبَنِين

Ce qui signifie : « Que ce soit dans le bien et que vous ayez des enfants. »

Alors, il a rectifié à celui qui lui a dit cela, il lui a dit : J’ai entendu le Messager de Allah dire, ce qui signifie : « Lorsque l’un d’entre vous se marie dites lui :

 بَارَكَ اللهُ عَلَيكَ وَبَارَكَ فِيكَ

c’est-à-dire : Que Allah accorde des bénédictions et que Allah fasse que tu sois béni. »

La phrase qui lui a été dite “بِالرَّفَاءِ”, c’est-à-dire “بالصلاح”, c’est-à-dire “que ce soit dans le bien”, donc la phrase “بِالرَّفَاءِ وَالْبَنِين’, certains chafi^ite ont dit que la phrase est déconseillée. Et les gens de science ont dit que cette phrase ne comporte pas de bien, il n’y a pas de bien à la dire.

Même quand on veut féliciter quelqu’un il faut apprendre.

L’auteur, que Dieu Lui fasse miséricorde, a cité les noms des savants qui ont dit qu’il n’y a pas de bien dans cette phrase comme : Al ^Imraniyy dans son livre Al Bayan

dans le livre Al-Majmou^ et Ar-Rawbah qui sont tout deux de An Nawawiyy, le livre as-stan maqalid et Al-ghourarou l-bahiyyah de Zakariyah Al-’Ansari et moughniyy mouhtadh de Ach-Chirbin.

Ce sont des livres dans lesquels ce jugement a été cité, à savoir qu’il n’y a pas de bien à dire cette phrase là.

Al Bayhaqiyy et d’autres ont rapporté de Abou Hourayra que Allah l’agrée, que le Prophète ﷺ lorsque quelqu’un se mariait il lui disait :

 بارك الله لك وجمع بينهما في خير

Ce qui signifie : « Que Allah t’accorde des bénédictions et que Allah réunisse entre vous deux dans le bien. »

Ce que l’homme dit lorsqu’il consomme le mariage avec son épouse

An-Naca’i, dans son livre – عَمَلُ اليَومِ واللَيلَ – ^amalou l-yawmi wallayla (Les œuvres du jour et de la nuit), ainsi que At-Tabaraniyy, dans le livre -الدعاء- Ad-dou^a’, ont tous deux rapportés de ^Abdoullah, le fils de ^Amr que Dieu l’agrée, il disait :

Le Messager de Allah a dit, ce qui signifie : Lorsque l’un d’entre vous épouse une femme, alors qu’il prenne par l’avant de la tête –الناصية– et qu’il dise :

اللهم إِنِي أَسْألكَ مِن خَيرهَا وَ خَيرِ مَا جُبِلت عَلَيه وَأعوذُ بِك مِن شَرِّها و شَرِّ ما جبلت عليه

ce qui signifie : « Ô Allah je te demande du bien de cette femme et de ses bons comportements et je te demande de me préserver de son mal et du mal de son mauvais comportement. »

L’auteur dit : Ce que l’ont dit avant le rapport.

Al-Boukhariyy et Mouslim ont rapporté tous deux de Ibnou ^Abbas, que Allah l’agrée lui et son père, que le Prophète ﷺ a dit ce qui signifie : Lorsque l’un d’entre vous s’apprête à avoir un rapport avec son épouse, qu’il dise auparavant :

بِسْمِ اللَّه ، اللَّهُمَّ جَنِّبْنَا الشَّيْطَانَ ، وَجَنِّبِ الشَّيْطَانَ مَا رَزَقْتَنَا

Qui veut dire : « Je commence en évoquant le nom de Dieu. Ô Allah éloigne de nous le chaytan et éloigne le chaytan de ce que tu nous accorde. » 

Si suite à cela ils ont un enfant, alors le chaytan ne lui nuira pas.

Dans une autre version de Al-Boukhariyy, le chaytan ne lui nuira jamais, c’est-à-dire qu’il ne lui fera pas de mal.

Et dans une autre version rapportée par Abou Dawoud et d’autres, le Prophète ﷺ a précisé ce qui signifie : « Lorsque l’un d’entre vous envisage d’avoir un rapport avec sa femme. »  

Cette dernière version explique les autres versions, dans le sens que la parole doit être dite avant de commencer l’acte.

L’auteur dit : Parmi les droits de l’épouse sur son mari

C’est qu’il lui assure une belle vie conjugale en agissant en bien avec elle, en supportant la nuisance qui pourrait provenir d’elle, par miséricorde envers elle. En faisant preuve d’indulgence envers elle, si elle se laisse aller. En plaisantant gentiment avec elle, c’est-à-dire en adoptant une bonne conduite avec elle, sans pour autant ne plus inspirer de respect envers elle, sans qu’il ne perde ce qu’il peut inspirer comme respect. Et il lui fait craindre Dieu si jamais elle se relâche dans l’application de la religion.

Si il y a répulsion de la part de l’épouse et s’il y a du nouchouz -c’est-à-dire qu’elle ne respecte pas le droit du mari-, alors il la corrige et la mène à l’obéissance, tout comme il la corrige si elle délaisse la prière.

Comment il la corrige ? En l’exhortant, en la mettant en garde, en lui faisant craindre le châtiment.

Si malgré cela elle continue à ne pas lui obéir, si elle n’obéit pas à Dieu, elle n’applique pas les obligations que Dieu lui a données vis à vis de son mari et vis à vis de Dieu, alors il lui tourne le dos dans le lit ou il ne dort pas avec elle dans le même lit, mais sans pour autant quitter la maison. Ce n’est pas quelque chose qui convient de montrer à d’autres, personne n’est au courant de cela, c’est juste à la maison pour l’exhorter.

S’il y a répulsion des deux parties et que s’il y a eu une dispute entre eux, dans ce cas, il est indispensable qu’il y ait deux arbitres. Un arbitre de la famille de l’homme et un arbitre de la famille de la femme pour réparer le différend entre eux deux, d’une réparation dans laquelle Allah leur accorde la réussite.

Règles de comportement de rapport avec son épouse

Pour ce qui est des règles de comportement de rapport avec son épouse, c’est qu’ils sont cachés sous un drap en s’étant dévêtus et que l’endroit ne comporte pas d’autres personnes, qu’il soit libre d’autre personne, c’est-à-dire qu’il n’y ait pas d’autre personne.

Qu’il agit avec douceur avec elle, en la caressant, en l’embrassant, en lui disant de belles paroles, en lui faisant sentir la bonne compagnie. Et il évoque le nom de Dieu.

Il dit : اللَّهُمَّ جَنِّبْنَا الشَّيْطَانَ ، وَجَنِّبِ الشَّيْطَانَ مَا رَزَقْتَنَا

Cette invocation en arabe qui signifie : « Ô Allah éloigne de nous le chaytan et éloigne le chaytan de ce que tu nous accorde. » c’est-à-dire de l’enfant qui serait issu de ce rapport.  Et il fait en sorte d’avoir un rapport avec elle toutes les quatre nuits. Il peut faire moins ou plus en fonction de son besoin à lui et de son besoin à elle. Il ne la sodomise pas, il n’a pas de rapport avec elle dans son anus.

Et il est doux avec elle lorsqu’elle accouche, il lui tient compagnie, il l’aide. Il ne montre pas qu’il n’est pas content si elle a eu une fille.

Voilà une part de ce qui est parvenu dans la vie conjugale et les rapports intimes entre un mari et une femme. Celui qui applique les enseignements du Prophète ﷺ sera heureux dans sa vie, et celui qui n’applique pas l’enseignement sera malheureux, même s’il croit qu’il est heureux, en réalité il tombe dans beaucoup de problèmes.

Tafsir Nasafiyy – sourate al-Baqarah, versets 166-175

Posted in cours général,islam,Livre,tafsir,Tajwid par chaykhaboulaliyah sur novembre 10, 2022

Verset 166 : ceux qui ont été suivis (c’est-à-dire les présidents) se sont innocentés de ceux qui les ont suivis (les présidents ont dit auxgens qui les ont suivis d’assumer leur responsabilité) lorsqu’ils vont voir le châtiment. Comme le chayTaane qui dira au jour du jugement aux gens qu’il a entrainé dans l’erreur : c’est votre faute à vous.  

Et les liens qui les liaient ont été coupés. C’est-à-dire qu’ils étaient sur la même religion qui était de la mécréance, qu’ils avaient des liens de proche parenté et parce qu’ils s’aimaient les uns les autres. Ces liens -là seront coupés lorsqu’ils vont voir le châtiment.

Verset 167 : et ceux qui les ont suivis ont dit : si nous avions eu une autre chance (c’est-à-dire : si seulement nous pouvions revenir au bas-monde (dans le sens du souhait)

Nous nous serions innocentés d’eux tout comme eux s’innocentent de nous maintenant (tout comme eux ne nous reconnaissent pas, on les aurait quittés)

C’est ainsi, tout comme Allaah leur fait voir le châtiment, Nous leur faisons voir les conséquences de leurs mauvaises œuvres (et il s’agit du fait qu’ils ont adoré des idoles)

Et ce seront des regrets pour eux. Cela veut dire que leurs œuvres, ce seront des regrets pour eux, ils ne verront que du regret en raison de leurs œuvres.

Et ils ne sortiront pas de l’enfer. Allaah fait qu’ils ne sortiront pas de l’enfer en raison de leurs mauvaises œuvres et de leur adoration des idoles. Mais ils resteront en enfer éternellement.

Cause de la révélation du verset 167 : ce verset a été révélé à propos de ceux qui se sont interdits de consommer la chair de la chamelle qui est devenue tellement âgée qu’on ne peut plus la monter, on ne peut plus tondre sa laine, on ne peut plus boire de son lait. Ils ont l’habitude de lui fendre l’oreille et ils la laissent sans que personne ne l’utilise. Certains ont prétendu qu’on ne peut pas manger de la viande de cette chamelle, parce qu’ils étaient des idolâtres, ils donnaient des jugements de leur tête. Ce verset a été révélé à leur intention.  

Verset 168 : ô vous les gens, mangez. Ici, c’est une injonction d’autorisation et non une injonction d’obligation. Mangez de ce qu’il y a sur terre : parce que ce n’est pas tout ce qui est sur terre qui est licite à la consommation.

Il est pur de toute confusion. C’est-à-dire qui est licite, qui ne comporte aucune suspicion de caractère illicite.

Et ne suivez pas les voies du chayTaane : c’est-à-dire ne suivez pas les chemins auxquels il vous appelle. KhouTouwaat est le pluriel de khouTwah qui signifie « un pas », ce qui sépare les deux pieds quand on marche. Suivre les pas de quelqu’un, c’est au sens figuré ici, c’est-à-dire prendre quelqu’un pour modèle, l’imiter dans tout ce qu’il est en train de faire.

Il est pour vous certes un ennemi clair. Son animosité est claire, elle n’est pas cachée. Il a déclaré son animosité envers l’être humain. Ce verset n’est pas en contradiction avec l’autre verset qui signifie : « et ceux qui ont mécru, celui qui les soutient est « aT-TaaghouuT ». Et c’est le chayTaan qui est leur ennemi en réalité mais, en apparence, il leur embellit leurs actes.

Verset 169 : mais : c’est pour indiquer l’obligation de s’abstenir de le suivre et c’est aussi pour indiquer que son animosité est déclarée, elle est apparente, parce que le chayTaan ne vous ordonne pas le bien mais uniquement le mal

Il vous ordonne le mal et ce qui est abominable : c’est-à-dire les choses qui sont extrêmes dans la laideur. Toute porte qui mène à la désobéissance à Dieu, tu la fermes. Certains ont dit que le terme « mal » ici indique que c’est une chose interdite mais il n’y a pas de peine légale dans la Loi de l’Islam pour celui qui la commet. Alors que ce qui est abominable, c’est ce qui fait mériter l’application d’une peine légale.

Et il vous ordonne de dire des choses au sujet de Dieu, sans science. C’est lorsque vous dites que telle chose est licite, telle chose est interdite, mais sans science. Le chayTaane vous amène à dire au sujet de Dieu ce qui n’est pas digne de Lui.

Verset 170 : et lorsqu’il leur a été dit « suivez ce que Dieu a révélé » : il s’agit d’un certain groupe de gens que le Prophète ^alayhi S-Salaat wa s-salaam a appelé à la foi et à suivre le Qour’aan. Il a été dit que ces gens-là étaient des associateurs et il a été dit que c’était un groupe de yahouud.

Ils ont répondu « non, nous, nous suivons ce sur quoi que nous ayons trouvé nos parents ». Ils ont dit que leurs parentsavaient plus de connaissances, ils étaient mieux qu’eux.

Allaah leur a répliqué par : et si leurs parents n’avaient pas de science et n’étaient pas bien guidés. C’est-à-dire : est-ce qu’ils suivent leurs parents, même si leurs parents ne comprenaient rien de la religion et qu’ils n’étaient pas guidés vers ce qui est correct ?

Verset 171 : l’exemple de ceux qui ont mécru : c’est-à-dire celui qui appelle ces gens-là qui sont mécréants, c’est comme celui qui crie sur quelqu’un qui ne comprend pas, comme si on crie sur un animal et il ne comprend pas. Il a comparé ces gens-là aux animaux qui ne comprennent pas l’appel. Ils n’entendent que le timbre et le son de la voix. Cela veut dire qu’ils ne méditent pas à propos de ce qui leur est dit et cela est à l’exemple de celui qui crie sur des animaux qui entendent que c’est une réprimande mais ils ne comprennent pas car ils n’ont pas de raison. Il y a l’appel et il y a ad-dou^a’ qui est ce qui peut être entendu et ce qui peut ne pas être entendu.  

Ils sont comme sourds, muets, aveugles, ils ne saisissent pas : c’est-à-dire le rappel et l’exhortation. Que Dieu nous préserve de la mauvaise compréhension. C’est une épreuve.

Verset 172 : puis il a expliqué que ce que les associateurs avaient interdit est en réalité licite.  

Ô vous qui êtes croyants, mangez des choses licites que nous vous avons accordées : c’est-à-dire soit des choses délicieuses, soit des choses licites.

Et remerciez Allaah Qui vous a accordé ces bienfaits.

Si vous L’adorez véritablement. C’est-à-dire s’il est vrai que vous n’adorez que Lui et que vous reconnaissez que c’est Lui Qui accorde les bienfaits.

Verset 173 : mais Il ne vous a interdit que le cadavre et le sang. « Innamaa » indique une restriction. Il n’y a que ce qui est cité après ce terme qui soit interdit. Le cadavre c’est tout animal dont l’âme a quitté le corps sans qu’il ne soit égorgé s’il fait partie des animaux qui sont égorgés. Le sang : c’est le sang qui a coulé, c’est celui-là qu’il est interdit de consommer. Et Dieu nous a autorisé deux cadavres et deux sortes de sang selon le Hadiith du Prophète ^alayhi S-Salaat wa s-salaam : le poisson et le criquet (les sauterelles) et le foie et la rate. Rapporté par Al-BayhaQiyy et ibnou Maajah.

Et la viande du porc. Ce qui est interdit est le porc dans sa totalité et pas uniquement la viande.

Et ce qui a été égorgé pour autre que Dieu. C’est-à-dire ce qui a été égorgé pour les idoles. C’est qu’il a été mentionné lors de l’égorgement autre que le nom de Dieu. Ici il est cité le terme « ouhilla » c’est -à-dire que la voix a été élevée pour citer le nom d’une idole. Le sacrifice est fait en tant qu’offrande pour une idole. C’est la parole des gens de la jahiliyyah.

Celui qui a été amené à manger sans que ce soit par dépassement de limite (par nécessité) : ce n’est pas par plaisir ou pour un désir qu’il en a mangé et sans consommer plus que nécessaire (il a mangé pour rester en vie, car il était dans un désert par exemple et il n’y avait que ce cadavre à manger). Celui qui est contraint, il lui est autorisé de consommer juste la quantité qui lui permet de rester en vie, mais pas de manger jusqu’à satiété.

Dans ce cas-là, il ne commet pas de péché (parce qu’il était contraint) 

Certes Allaah est Celui Qui pardonne : Il pardonne les grands péchés donc comment punirait-Il celui qui consomme le cadavre par nécessité ?

Et Il est miséricordieux : parce qu’Il a autorisé cela. S’il voulait, Il ne l’aurait pas autorisé.

Et cela a été révélé à propos des yahouud et de leurs chefs puisqu’ils ont changé la description du prophète Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam et ils se sont fait soudoyer pour modifier ce qu’il y a dans le Livre.

Verset 174 :  certes ceux qui dissimulent ce que Dieu a révélé du Livre c’est-à-dire concernant la description de Mouhammad ^alayhi s-salaam

Et qui prennent en contrepartie de cela de l’argent qui est quelque chose de négligeable

Ces gens-là ne font que manger du feu : ils ont pris de l’argent qu’ils ont consommé et ce qu’ils ont consommé fait mériter le feu, en tant que punition, c’est comme s’ils ont consommé du feu. Il y a des exemples dans la langue arabe qui indiquent qu’un tel a consommé telle chose et en fait, il s’agit de la contrepartie qu’il a consommée.

Et ils ne vont pas comprendre de la parole de Dieu au jour du jugement une parole qui va leur réjouir le cœur mais ils vont comprendre la parole : restez en enfer et ne me demandez plus rien ». Si quelqu’un dit que dans ce verset, ils ne vont pas entendre la parole de Dieu, la réponse est que, le jour du jugement, il y a différentes stations : parmi elles, il y en aura une où des questions leur seront posées et ils comprendront le questionnement et ils parleront pour répondre. Et il y a des stations où il n’y aura pas cela. Donc il n’y a pas de contradiction entre les versets.

Et Dieu ne les purifie pas : c’est-à-dire qu’Il ne les purifie pas de la souillure de leurs péchés et Il ne fait pas leur éloge. Et ils auront un châtiment douloureux c’est-à-dire qui fait mal.

Al-WaaHidiyy a dit que ce verset a été révélé à propos de deux hommes qui sont partis se plaindre au Prophète ^alayhi s-salaam à propos d’un terrain. Le premier prétendait que ce terrain lui appartenait et l’autre allait jurer que non, c’était le sien. (Et en Islam, celui qui prétend une chose mais sans témoin, alors celui qui est accusé, s’il jure pour récuser l’accusation, l’affaire en reste là). Allaah a alors révélé ce verset pour interdire aux gens de consommer les biens injustement. L’homme s’est abstenu de jurer. C’est comme s’il a reconnu que l’autre avait raison.

At-Tirmidhiyy a rapporté que le prophète Salla l-Laahou ^alayhi s-salaam a dit ce qui signifie : « celui qui jure en mentant pour prendre le bien d’un musulman, alors Allaah ta^aalaa le punira au jour du jugement ». 

Verset 175 : ce sont ceux qui ont acheté l’égarement en abandonnant la bonne guidée et qui ont eu le châtiment au lieu du pardon. Il s’agit des yahouud qui ont dissimulé la description du Prophète pour pas que les gens le suivent.

Qu’est-ce qui va leur faire supporter le châtiment de l’enfer. Quelle chose va les aider pour patienter à supporter le châtiment en enfer ? Le verset est sous forme d’une interrogation mais en réalité c’est un blâme.

Tafsir An-Nasafiyy de sourate al-Baqarah versets 141-165

Posted in Uncategorized par chaykhaboulaliyah sur octobre 26, 2022
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verset 141 : voici une communauté qui vous a précédés, ils auront ce qu’ils ont acquis et vous aurez ce que vous aurez acquis. Chacun sera rétribué en fonction de ses actes. Et vous ne serez pas interrogés à propos de ce qu’eux ont fait. Chacun rendra des comptes sur ce qu’il fait lui-même. Nous n’allons pas rendre des comptes sur ce que des communautés précédentes ont fait ou pas.

Il y a une répétition ici dans ces versets. La première explication est que c’est pour insister. Ou une autre explication : la fois précédente, le sujet était les prophètes tandis que cette fois-ci, il s’agit des prédécesseurs des yahouud et des naSaarah.

Verset 142 :  les  impudents parmi les gens vont dire. Les impudents sont ceux qui ont des idées stupides. L’impudence à l’origine est une forme de légèreté, c’est-à-dire un manque de maturité et une manière de ne pas accorder à chaque chose sa juste valeur. Ici il s’agit des yahouud qui ne veulent pas se diriger vers la ka^bah pour faire la prière. Non seulement ils ont refusé de croire au prophète Jésus mais ils refusent de croire au prophète MouHammad, et ils refusent de se diriger vers la ka^bah. Et ils considèrent qu’il n’y a pas d’abrogation possible dans la Loi. Ils veulent dire par là que c’est la loi de Moise qui reste appliquée. Alors que Dieu a fait que la loi de Moise a été abrogée par celle de Jésus et celle de Jésus a été abrogée par celle de MouHammad et, au sein-même de la loi de MouHammad, il y a des jugements qui ont été abrogés. Par exemple, le fait de boire de l’alcool n’était pas interdit depuis le début de la révélation. Au début, les musulmans consommaient de l’alcool et ils ne commettaient pas de péché. Par contre les prophètes, eux, n’ont jamais bu d’alcool. Cette interdiction est venue progressivement, jusqu’à ce qu’elle soit ferme et définitive.

Une deuxième explication pour les impudents : ce sont les hypocrites, dans la croyance. Ils aiment porter atteinte et se moquer.

Une troisième explication : les impudents sont les associateurs, qui adorent autre que Dieu. Ils adoraient des idoles au point qu’ils avaient entreposé 360 idoles dans la ka^bah. Au début, le Prophète se dirigeait vers Jérusalem dans la prière. Il plaçait la ka^bah devant lui et il se dirigeait vers Jérusalem. Quand il est parti à Médine, il a continué à prier vers Jérusalem. Puis il y a eu abrogation et l’ordre de se diriger vers la ka^bah. Il y a une mosquée à Médine qui s’appelle la mosquée des deux Qiblah car les musulmans devaient prier en direction de Jérusalem, donc vers le nord puis ils ont reçu l’ordre de changer de direction et de se diriger vers Médine, donc vers le sud. Les associateurs ont dit : « comment le Prophète s’est détourné de la Qiblah de ses ancêtres ! Puis il est revenu vers la direction de ses ancêtres ! ». 

Ce verset 142 commence par le terme « sa » qui indique le futur, donc Dieu prépare le Prophète à ce qu’ils vont dire quand Dieu va ordonner de changer la direction de la prière. Quel est l’intérêt de cette annonce ? L’intérêt d’informer de ce que les associateurs vont dire, avant qu’ils ne le disent, c’est de raffermir le cœur. Parce que quand on est surpris par quelque chose de mauvais et qu’on ne s’y prépare pas, ça fait encore plus mal. Si on y est préparé, c’est plus facile. C’est une préparation de ce qu’ils vont dire. Et ça permet la préparation de la réponse avant d’en avoir besoin. Quand la réplique est préparée avant d’en avoir besoin, c’est plus fort pour couper court à ce que dit l’adversaire. Le proverbe arabe dit « avant de tirer la flèche, on lui met des plumes derrière ». Les plumes permettent de garder l’équilibre.

Qu’est-ce qui les a détournés (les musulmans) de leur Qiblah (de leur direction) qu’ils suivaient pour leur prière. Le mot Qiblah est la direction vers laquelle fait face celui qui fait la prière.

Dis : à Dieu appartient le levant et le couchant. Les pays du levant et les pays du couchant et toute la terre appartiennent à Dieu.

Il guide qui Il veut. C’est-à-dire que, de ces pays, Dieu guide qui Il veut.

Vers un chemin de droiture. C’est-à-dire qu’Il guide qui il veut vers la direction de vérité qui est la ka^bah vers laquelle nous avons reçu l’ordre de nous orienter. Deuxième explication : tous les endroits appartiennent à Dieu. Il donne l’ordre de nous diriger là où Il veut que nous nous dirigions, tantôt vers la ka^bah et tantôt vers Jérusalem. Il n’y a pas d’objection contre Lui parce qu’Il est Celui à Qui appartient toute chose.

Verset 143 : également Nous avons fait de vous (la communauté du Prophète MouHammad) une communauté de juste milieu. Et le juste milieu c’est le meilleur. C’est ce qui est juste et qui est agréé. Il a été dit que ce qui est bon a un milieu, parce que s’il y a une nuisance, ça parvient aux extrêmes et pas au centre. Et le juste milieu est protégé. C’est-à-dire que, tout comme Dieu a fait que votre Qiblah est la meilleure des Qiblah, Il a fait de vous la meilleure des communautés.

Notre chaykh a dit : ce qui justifie cet adverbe « également », afin que vous sachiez, vous, la communauté de MouHammad, par l’observation, grâce aux preuves qui vous ont été données et grâce au Livre qui a été révélé, que Dieu n’a été injuste envers personne. Mais Dieu a montré la voie, Il a envoyé des messagers qui ont transmis le message, ils ont porté le conseil. Mais ceux qui ont mécru, leur malheur les a amenés à suivre leurs passions, leur malheur les a amenés à émettre des objections contre les différents signes, afin que vous, la communauté du Prophète MouHammad, soyez les témoins de cela, que vous témoigniez de ceux qui vous sont contemporains et que vous témoigniez de ceux qui vous ont précédés et ceux qui vont vous suivre. N’est-ce pas que nous, nous témoignons qu’il n’est de dieu que Dieu et que MouHammad est le messager de Dieu ! Et nous témoignons qu’il a transmis le message honnêtement et fiablement ! N’est-ce pas que nous, nous transmettons son message et nous témoignons que certains acceptent et que ceux qui n’acceptent pas, ils ont entendu l’appel. Cela veut dire qu’au jour du jugement, ils ne pourront pas dire qu’ils n’étaient pas au courant ! Ils n’auront aucune excuse !!

Celui qui est au juste milieu, il ne penche pas vers les extrêmes, il n’est pas plus proche d’une extrême que de l’autre. Cela veut dire que, tout comme Nous avons fait que votre direction pour la prière soit au centre, Nous avons fait de vous une communauté de juste milieu. C’est-à-dire que vous n’êtes ni dans l’outrance, qui est le fait de dépasser la limite fixée par la Loi, en transgressant la Loi en faisant des choses mauvaises, ni dans la négligence, qui est le fait de manquer à ce que Dieu a ordonné. Vous n’avez pas fait preuve d’outrance comme les naSaarah, les chrétiens qui ont décrit Jésus comme étant un dieu : ils ont exagéré dans la glorification de Jésus au point de lui attribuer la divinité. Et vous n’avez pas fait preuve de négligence comme les yahouud qui ont attribué à Marie d’être fornicatrice et que Jésus serait le fils de fornication.

Afin que vous soyez témoins de ce que font les gens et que le Messager témoigne de ce que vous faites. Il a été rapporté que les différents mécréants au jour du jugement vont renier l’envoi des prophètes. Dieu ordonne aux prophètes de donner les preuves qu’ils ont bien transmis. Et Dieu sait qu’ils ont bien transmis. Et ce sera la communauté de MouHammad ^alayhi s-salaam qui viendra et qui témoignera que tous les prophètes ont transmis. Alors les mécréants des communautés diront : « mais comment savez-vous que les prophètes ont transmis ? » La communauté de MouHammad dira : « nous avons su que les différents prophètes ont bien transmis parce que Dieu nous en a informés dans Son Livre qu’Il a fait prononcer par Son Prophète véridique ». Le Prophète MouHammad a reçu le Qour’aan par révélation puis il l’a transmis à ses compagnons et c’est par ce biais que nous avons su. Alors le Prophète MouHammad sera appelé et il sera interrogé à propos de sa communauté. Il validera le témoignage de sa communauté et témoignera qu’elle est de confiance et qu’elle est la communauté du juste milieu.

Et le témoignage peut avoir lieu sans qu’on soit présent, comme si c’est quelque chose qui nous a été transmis.

Et il a été dit : « afin que vous puissiez apporter votre témoignage dans le bas-monde pour des sujets qui nécessitent des personnes de confiance ». Il y a des témoignages qui ne sont pas pris de n’importe qui.  Il y a des témoignages qui nécessitent que le témoin soit digne de confiance.

Le chaykh Abouu ManSouur Al-Maatouridiyy a dit que ce verset est une preuve que l’unanimité est une preuve parce que Dieu a décrit cette communauté par le fait qu’elle est digne de confiance. « Le juste milieu » peut avoir la signification de « digne de confiance ». « Al-^adl » est celui dont le témoignage est pris en considération. Donc si les membres de cette communauté qui sont dignes de confiance sont parvenus à la même conclusion à propos de quelque chose et qu’ils ont témoigné de quelque chose, alors il faut prendre leur témoignage en considération.

Il y a eu deux citations de témoignage, de la part de la part de la communauté et de la part du Prophète. Au début, le verbe qui indique le témoignage est venu après et quand il s’agit du témoignage du Prophète, il est venu en premier. C’est pour confirmer le témoignage de cette communauté sur les autres communautés et pour spécifier que le Messager témoignera uniquement pour cette communauté-là.

Et Nous n’avons fait de la Qiblah que tu avais : c’est-à-dire la direction que tu suivais pour la prière et qui est la ka^bah. Il a été rapporté que le Messager Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam, au tout début, s’est dirigé dans la prière vers la ka^bah. Puis il a reçu l’ordre de se diriger vers le rocher de Jérusalem, après l’émigration, pour une sagesse. (C’était pour rapprocher les yahouud). Puis il a reçu l’ordre de se diriger à nouveau vers la ka^bah.

Que pour que Nous montrions aux gens qui va suivre le Messager et qui va se rebeller. C’est-à-dire que Nous n’avons fait de la Qiblah que tu aimes prendre pour direction et qui était celle qui du début, que par épreuve pour les gens, pour indiquer qui reste ferme sur l’islam et qui est sur un fil et apostasie l’islam lorsque la Qiblah change. (C’est une règle générale : les ordres et les interdits que Dieu nous fixe, ce sont des épreuves. Dieu ordonne est interdit ce qu’Il veut). Donc ce changement de direction est une épreuve pour que se manifeste qui est imperturbable.

Le chaykh Abouu ManSouur a dit : « afin que Nous fassions exister ce que Nous savons de toute éternité que ça va avoir lieu ». Dieu sait de toute éternité tout ce dont Il a voulu l’existence, que cela va exister dans le temps dans lequel Il en a voulu l’existence. Donc le changement n’a pas lieu dans l’attribut de la science de Dieu mais dans les choses qui sont sues et qui sont des créatures. Allaah ne change pas, ce sont les créatures qui changent. Dieu a su que certains allaient rester fermes sur leur foi et que d’autres allaient apostasier. Le changement n’est pas dans la science de Dieu.

Autre explication : afin que Dieu manifeste aux créatures qui reste ferme et qui revient sur ses pas. Ici l’épreuve est le changement de direction pour la prière, afin que les gens voient d’eux-mêmes qui est fort et ne change pas et qui ne tient qu’à un fil et qui a apostasié. C’est afin que ce soit connu par les gens. Comme dans d’autres versets dans lesquels Dieu dit ce qui signifie : « afin que soit distingué qui est mauvais et qui est bon ». Pour que cette distinction parvienne aux créatures. Ou afin que le Messager de Dieu Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam et les croyants prennent connaissance de qui reste ferme et qui apostasie. Par cette épreuve, le Messager saura et les croyants sauront qui reste ferme et qui va apostasier. Allaah attribue le verbe à Lui-même parce qu’Il agrée le Messager et les croyants.  

Ou encore c’est une figure de style, pour expliquer avec douceur à quelqu’un qui ne sait pas.

Et ce changement est difficile uniquement pour ceux que Dieu a guidés. Ils se dirigeaient dans une direction puis il leur a été demandé de changer de direction pour leur prière.

Et Allaah conserve votre iimaane. Le terme « iimaane » ici désigne la prière. C’est-à-dire que Dieu conserve la récompense des prières que vous avez accomplies en vous dirigeant vers Jérusalem.

Allaah a appelé la prière « iimaane » :

1 / parce qu’elle est obligatoire pour les croyants

2/ et qu’elle est récompensée quand elle est accomplie par des croyants

3 / et que le fait d’accomplir une prière en assemblée est une preuve de foi.

Et quand le Messager de Dieu Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam a reçu l’ordre de se tourner vers la ka^bah pour la prière, certains compagnons ont demandé quel était le jugement des prières de leurs frères qui se dirigeaient vers Jérusalem et qui étaient morts. C’est alors que ce verset a été révélé.

Certes Allaah est Ra’ouuf, Il est RaHiim. Ra’ouuf est encore plus fort que miséricordieux. Cela signifie : Dieu est très miséricordieux et Il est miséricordieux. C’est-à-dire que leur récompense ne sera pas perdue.

Verset 144 : Nous voyons comment tu scrutes le ciel de ton regard. Dieu a appris à Son prophète MouHammad Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam qu’Il sait que le Prophète lève le regard vers le ciel parce qu’il s’attendait, de la part de son Seigneur, que la direction de la prière soit à nouveau vers la ka^bah. 1 /Conformément à ce que faisait notre maitre Ibraahiim qui se dirigeait vers la ka^bah dans sa prière et 2/ en contradiction avec les yahouud, qui eux, se dirigeaient vers Jérusalem. Le Prophète s’attendait à ce changement 3 / car c’était plus facile pour les Arabes pour devenir croyants. 4/ D’autre part parce que la ka^bah est une source de fierté pour les Arabes. 5 / Les différentes tribus s’y rendaient lorsqu’elles allaient à La Mecque. 6 / Également c’est là-bas qu’ils faisaient le Tawaaf, les tours autour de la ka^bah.

Pour toutes ces raisons, le Prophète scrutait le ciel en attendant que Dieu lui donne l’ordre de se diriger vers la ka^bah.

Nous allons certes t’accorder et Nous allons te donner la capacité de te diriger vers la ka^bah. Nous allons faire que la direction pour ta prière soit le corps de la ka^bah et non pas le corps de Jérusalem. Le corps de la ka^bah signifie le prolongement du corps de la ka^bah : que la personne soit située plus haut ou plus bas que la ka^bah, elle va faire sa prière en se dirigeant vers le prolongement du corps de la ka^bah.

Une Qiblah qui te réjouira le cœur. Nous allons t’accorder une Qiblah vers laquelle tu t’orienteras pour des raisons valides que tu as dans ton cœur et ton souhait est conforme à la volonté de Dieu et à Sa sagesse. C’est-à-dire que Dieu a voulu cela. Dieu n’a pas changé de volonté parce que, toi, tu le souhaites.

Oriente-toi vers la mosquée Al-Haraam. Fais en sorte que, dans la prière, tu t’orientes vers la mosquée Al-Haraam. « Vers » signifie dans la direction de la mosquée » et vers son corps. Parce que se diriger vers le corps de la ka^bah est difficile pour celui qui se trouve dans un endroit éloigné. Il a été rapporté que le Prophète ^alayhi s-salaam, lorsqu’il est arrivé à Médine, il a fait la prière en direction de Jérusalem durant seize mois, puis il a reçu l’ordre de se diriger vers la ka^bah dans sa prière.

Et où que vous vous trouvez : c’est-à-dire sur terre et que vous voulez faire la prière, alors orientez-vous vers la mosquée Al-Haraam et ceux qui ont reçu le Livre avant vous savent que c’est la vérité de la part de leur Seigneur  C’est-à-dire que ce changement de direction vers la ka^bah, c’est la vérité, parce que les prophètes, avant notre maitre MouHammad ^alayhi S-Salaat wa s-salaam, avaient annoncé la bonne nouvelle qu’il y aura un prophète qui s’appellera MouHammad qui va venir et qui fera la prière vers les deux Qiblah, de Jérusalem et La Mecque.

C’est une obligation pour vous de vous orienter vers la ka^bah, dans la prière, où que vous vous trouviez sur terre. Et ce qui est visé par la ka^bah, c’est cette construction qui existe actuellement. Et quand le Prophète avait fait la prière en se dirigeant vers la ka^bah, il avait dit ce qui signifie : « voici votre direction pour la prière ». Ce Hadiith a été rapporté par Al-Boukhaariyy dans son SaHiiH. Et apprendre comment déterminer la direction pour la prière est un devoir.

Et rien de ce que vous faites n’échappe à Allaah.

Verset 145 : et si tu donnais à ceux qui ont reçu le Livre (ce sont les entêtés qui ont reçu le Livre mais qui refusent de le suivre) les arguments catégoriques qui prouvent que se diriger vers la ka^bah, c’est cela la vérité. Ils ne suivront pas ta direction. Car ce n’est pas cause d’une confusion qu’ils ont eue qui va être dissipée en leur donnant la preuve. Mais le fait qu’ils aient refusé de te suivre, c’est par orgueil et par entêtement parce qu’ils savent dans leurs livres que tu es décrit comme étant sur la vérité.

Et tu ne vas pas suivre leur Qiblah. Qiblah ici est au singulier. Pourtant, il s’agit de deux groupes qui ont reçu le Livre, ce sont les yahouud et les naSaarah. Chacun a eu une Qiblah différente. Ici, c’est pour couper définitivement tout espoir que tu suivras leur Qiblah. Parce qu’ils ont été perturbés à ce moment-là : ils ont dit : s’il était resté sur notre Qiblah, alors peut-être que nous aurions pensé que c’est celui que nous attendons. En effet, ils prétendent que le prophète qu’ils attendaient n’est pas le Prophète MouHammad, alors que c’est lui. Mais ils ont dit que ce serait quelqu’un de la descendance de Mouuçaa. Puis ils ont espéré qu’il se dirige à nouveau vers Jérusalem. Et le mot Qiblah est au singulier parce que leurs Qiblah respectives ont en commun qu’elles sont fausses. Dieu ne les agrée pas, Dieu n’agrée que ceux qui se dirigent vers la Ka^bah.

Et ils ne vont pas suivre les Qiblah des autres. Même s’ils sont d’accord sur le fait de contredire le Prophète MouHammad, ils sont divergents à propos de leurs Qiblah. Et on n’espère pas qu’ils tombent d’accord. Tout comme on n’espère pas qu’ils soient d’accord avec toi. Les yahouud se dirigent vers Jérusalem et les naSaarah vers le lever du soleil.

Et si tu suivais leurs passions après la science que tu as eue. La parole est adressée au Prophète mais ce n’est pas lui qui est visé parce que le Prophète est préservé de la mécréance. C’est-à-dire après les arguments que tu as connus, qui prouvent que la Qiblah c’est la ka^bah et que la religion que Dieu agrée, c’est l’islam, si tu suivais leurs passions après cela,

Tu serais au nombre des injustes, c’est-à-dire de ceux qui commettent l’injustice la plus abominable. Le mot « injuste » est parvenu dans le Qour’aan dans plus d’un passage. Parfois il a le sens des mécréants, parfois du grand pêcheur, parfois d’un petit pêcheur, tout comme notre maitre Youunous ^alayhi s-salaam, quand il a quitté la ville avant d’avoir reçu l’ordre de la quitter, il a fait une invocation alors qu’il était dans le ventre du cétacé, en disant ce qui signifie : « j’ai commis un petit péché qui ne comporte pas de bassesse de caractère ».

Dans cette parole, il y a un ordre qui est donné avec douceur pour ceux qui entendent ce verset. C’est également un moyen de renforcement pour rester ferme sur la vérité. Et c’est également une mise en garde pour celui délaisse les preuves et qui suit les mauvais penchants de son âme.

Il a été dit que cette parole s’adresse en apparence au Prophète ^alayhi s-salaam, alors que ceux qui sont visés, c’est sa communauté. Si les membres de sa communauté suivent les passions de ceux qui sont sur l’égarement, ils seront alors injustes.

verset 146 : ceux à qui on avait fait parvenir le Livre (c’est-à-dire les injustes)

Ils le reconnaissent (c’est-à-dire MouHammad à qui Nous avons fait parvenir le Livre)

Exactement comme ils sont capables de reconnaitre leurs enfants. ^Abdoul -Laah ibnou salaam était le savant des juifs puis il s’est converti à l’islam. Alors les autres juifs ont dit à son sujet que c’était quelqu’un qui ne savait rien du tout.  Il a dit : « moi je connais MouHammad plus que je ne connais mon propre fils ». Alors notre maitre ^Oumar lui a dit : « comment ça ? Tu le connais plus que ton propre fils ? » Alors il a répondu : « le Prophète MouHammad, je n’ai aucun doute qu’il est prophète. Pour ce qui est de mon fils, je n’ai aucune garantie que sa mère ne m’a pas trahi ». C’est-à-dire que c’est quelque chose qui est possible selon la raison. C’est alors qu’^Oumar lui a embrassé la tête.

Notre chaykh que Dieu lui fasse miséricorde a dit que la connaissance à elle-seule ne suffit pas. Il faut que la personne reconnaisse cela. Car les yahouud savaient que MouHammad était un envoyé de Dieu mais leur âme a refusé d’accepter cela. C’est pour cela qu’ils se sont mis à le démentir par la langue. Car la Torah d’origine, celle qui a été révélée à notre maitre Mouuçaa ^alayhi s-salaam, comporte l’annonce que MouHammad est l’envoyé de Dieu. Et la Torah ainsi que l’Evangile ont été falsifiées, les sens des termes ont été falsifiés. Puis les termes ont été déformés.

Et un groupe d’entre eux (qui n’ont pas été musulmans) dissimule la vérité alors qu’ils la connaissent. C’est par jalousie et par entêtement. Leurs livres qui ont été révélés à Moise et à Jésus comportent la vérité.

Verset 147 : la vérité est de la part de ton Seigneur. C’est-à-dire que la vérité est ce qui a été confirmé de la part de Dieu, comme la voie sur laquelle est le Prophète MouHammad Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam. Et ce qui n’a pas été authentifié comme étant de la part de Dieu, comme la voie sur laquelle sont les gens du Livre, c’est faux.

Ne sois pas au nombre de ceux qui doutent.  C’est-à-dire : ne doute pas que cette vérité est bien de la part de ton Seigneur.

Verset 148 : et chaque groupe de chaque religion a une direction a une direction vers laquelle il se dirige.

Empressez-vous pour faire le bien, où que vous soyez : c’est-à-dire que du fait que Dieu vous a ordonné de changer de direction pour la prière, alors empressez-vous pour aller vers le bien, que ce soit concernant la Qiblah ou autre que la Qiblah. Dans toutes les choses, soyez, vous, les pionniers. Qui que vous soyez, c’est-à-dire vous et vos ennemis. Même pour vos ennemis, c’est un ordre de vous rejoindre sur la vérité.

Allaah vous ressuscitera tous. Vous et vos ennemis, vous serez ressuscités pour le jour du jugement et Dieu jugera entre ceux qui étaient sur la vérité et ceux qui étaient sur le faux.

La deuxième explication du verset « où que vous soyez » est que vous, communauté de MouHammad ^alayhi S-Salaat wa s-salaam, chacun d’entre vous a une direction vers laquelle il prie. En effet si quelqu’un est au nord de la ka^bah, il va se diriger vers le sud pour sa prière ; celui qui est au sud, il se dirige vers le nord ; celui qui à l’est de la ka^bah, il se dirige vers l’ouest et celui qui est à l’ouest, il se dirige vers l’est. Donc ce verset veut dire que vous, communauté de MouHammad ^alayhi S-Salaat wa s-salaam, où que vous soyez, vous vous dirigez vers la meilleure des directions. Et c’est le prolongement de la ka^bah. Où que vous soyez : c’est comme si vous étiez tous ensemble dans la mosquée al-Haraam en train de prier.

Certes Allaah est sur toute chose tout puissant.

Verset 149 : de n’importe quel endroit tu pars pour entamer un voyage, oriente-toi vers la mosquée al-Haraam lorsque tu faisla prière.

Et l’ordre qui vous est donné est la vérité de la part de ton Seigneur.

Et Allaah, rien ne Lui échappe de ce que vous faites.

Verset 150 : c’est une répétition du verset précédent : et de n’importe quel endroit tu pars pour entamer un voyage, oriente-toi vers la mosquée al-Haraam

Et où que vous soyez, alors orientez-vous vers la mosquée Al-Haraam pour la prière. Cette répétition est pour insister à propos de la Qiblah, parce qu’il y a eu une abrogation ici : c’était Jérusalem puis c’est devenu la ka^bah. Cette répétition est pour éliminer toute confusion possible et pour que les gens restent fermes sur l’ordre qui leur a été donné. C’est bien vers la ka^bah qu’ils doivent se diriger vers la prière. Il y a beaucoup d’intérêts dans cette répétition.

Pour que les gens n’aient pas d’argument contre vous. C’est-à-dire que Dieu vous a donné suffisamment d’arguments pour justifier votre Qiblah, pour répliquer aux gens (ici ce sont les yahouud), car c’est différent de ce qui est dans la Torah. La Qiblah a bel et bien été changée. Leur parole a été appelée un argument parce que ce sont eux qui prétendent que c’est un argument. Mais en réalité ce n’est pas un argument car ça ne prouve pas quelque chose de vrai. Habituellement, l’argument prouve quelque chose de vrai. Mais eux, ils utilisent ces paroles comme étant une preuve alors que ça n’en est pas une.

Sauf ceux qui sont injustes parmi eux. C’est-à-dire ceux qui sont entêtés parmi les yahouud. Ils disent : s’il a quitté notre Qiblah pour se diriger vers la ka^bah, c’est pour rejoindre la religion de son peuple (les gens de Qouraych qui étaient des idolâtres), c’est parce qu’il aime sa ville. Ils ont dit : s’il était sur la vérité, il serait resté sur la Qiblah des prophètes, c’est-à-dire vers Jérusalem.

Ou bien deuxième explication : pour que les Arabes ne puissent pas émettre une objection sur le fait que vous ayez abandonné l’orientation vers la ka^bah qui est la Qiblah d’Ibraahiim et d’Ismaa^iil, le père des Arabes, excepté ceux qui sont injustes parmi eux, qui sont les gens de La Mecque, quand ils vont dire : il a changé d’avis, il est revenu à la Qiblah de ses ancêtres et bientôt, il va rejoindre leur religion.

Ne les craignez pas. N’ayez pas peur d’eux, c’est-à-dire ne les craignez pas dans leurs paroles qui portent atteinte à propos de votre Qiblah. Ils ne vont pas vous nuire.

Mais craignez-Moi. C’est-à-dire craignez Dieu et ne désobéissez pas à Son ordre.

Pour que Je vous parachève Ma grâce. C’est-à-dire : Je vous ai donné les arguments pour que personne ne puisse émettre de parole contre vous et Je vous ai guidé vers le ka^bah. Je vous ai accordé cette grâce de vous avoir dirigés vers la ka^bah.

Puissiez-vous être bien guidés. C’est-à-dire pour que vous soyez guidés vers la Qiblah de notre maître Ibraahiim. Car notre maitre Ibraahiim faisait la prière en se dirigeant vers la ka^bah , qu’il avait d’ailleurs reconstruite avec son fils Ismaa^iil.

Verset 151 : tout comme Nous avons envoyé parmi vous. « Tout comme », soit il se rapporte à ce qui l’a précédé, c’est-à-dire afin que Je vous parachève Ma grâce dans l’au-delà, en vous accordant la récompense, tout comme Je vous l’ai parachevée dans le bas-monde en vous envoyant le Messager. Dans ce cas, on ne marque pas d’arrêt à la fin du verset 149.

La deuxième explication est que le « tout comme » se rapporte à ce qui va suivre : tout comme Nous vous avons envoyé un messager d’entre vous, qui vous récite Nos versets, qui vous purifie, qui vous enseigne le Livre et la sagesse et qui vous enseigne ce que vous ne saviez pas. Allaah ta^aalaa nous rappelle ainsi qu’Il nous a envoyé le Messager,

Verset 152 : alors évoquez-Moi et Je vous accorderai la récompense. Selon cette deuxième explication, on marque un arrêt à la fin du verset 149, c’est-à-dire la parole « tahtadouune ».

D’entre vous : c’est-à-dire un messager qui est arabe

Qui vous récite : c’est-à-dire qui récite ce qui est révélé

Nos versets : c’est-à-dire le Qour’aan.

Wa youzzakkiikoum : il y a trois avis rapportés par le HaafiDh ibnou l-Jawziyy :  

 1/ Ibnou ^Abbaaas et al-FarraH ont dit :  il prélève de vous la zakaat et c’est une cause pour purifier vos biens.

2/ Al-MouQaadir a dit : ce messager va vous purifier du chirk (l’association à Dieu) et du koufr (la mécréance)

3/ Il les invite à ce qui va faire d’eux des gens vertueux.

Et il vous enseigne le Livre : c’est-à-dire le Qour’aan

Et la sagesse : c’est-à-dire la sounnah (la croyance et les jugements et les actes du Prophète ^alayhi S-Salaat wa s-salaam) et le fiQh (la science des lois).

Il vous enseigne ce que vous ne saviez pas : c’est-à-dire qu’il vous enseigne ce que vous ne pouvez connaitre que par révélation.

Verset 152 : évoquez-Moi : c’est-à-dire par la demande du pardon. Ibnou l-Jawziyy a dit dans son explication qu’Ibnou ^Abbaas et ibnou Joubayr ont dit : évoquez-Moi en M’obéissant, alors Je vous accorderai le pardon.

Ibraahiim ibnou S-Sariyy a dit : tout comme Je vous ai fait grâce par le message, c’est-à-dire le fait que Dieu nous a envoyé le Messager ^alayhi S-Salaat wa s-salaam,

Alors évoquez-Moi par le tawHiid, c’est-à-dire en ayant pour croyance que Je n’ai pas d’associé et en croyant en la véracité de Mon prophète.

Ou alors évoquez-Moi en faisant Mon éloge, en me remerciant et Je vous donnerai

Ou alors évoquez-Moi en Me demandant, et Je vous donnerai

Ou alors évoquez-Moi par le repentir et Je vous pardonnerai

Ou alors évoquez-Moi avec la sincérité et Je vous délivrerai

Ou évoquez-Moi par la supplication et Je vous sauverai.

Et remerciez-Moi : c’est-à-dire pour les grâces que Je vous ai accordées.

Et ne reniez pas les grâces. Ne soyez pas ingrats pour les grâces que Je vous ai accordées.

Verset 153 : ô vous qui êtes croyants, faites-vous aider par la patience. Par la patience, on obtient toutes les grandes vertus.

Et par la prière. La prière empêche de commettre les actes vils, les actes d’impudence. La prière aide la personne à s’améliorer et soigne du mauvais comportement.

Certes Allaah soutient ceux qui patientent. Dans la bague de notre maitre Idriis, il est écrit que la patience avec la sincérité donnent la réussite.

Verset 154 : ne dites pas à propos de ceux qui ont été tués dans la voie que Dieu agrée : ce verset a été révélé à propos des martyrs de la bataille de Badr et ils étaient au nombre de quatorze. Cette bataille a eu lieu le 17 de ramaDaan de l’an deux de l’hégire.

Qu’ils sont morts mais ils sont bien vivants. Mais vous ne le constatez pas. C’est-à-dire que vous ne savez pas cela, parce que la vie du martyr n’est pas quelque chose que l’on connait par la perception sensorielle. D’après Al-Haçan Al-BiSriyy que Dieu l’agrée, les martyrs sont vivants, selon le jugement de Dieu. Leur subsistance est exposée à leur âme et ils en ressentent la fraicheur et la joie, tout comme le feu est exposé aux âmes de ceux qui ont suivi pharaon dans la mécréance, matin et soir. (Verset qui cite cela). Dans cette vie, les mécréants  ne sont pas exposés au feu et dans l’au-delà, ils seront en enfer. Donc ils seront exposés au feu dans la tombe. Et c’est de ce verset que les savants ont déduit qu’il y a un supplice dans la tombe. Et les suppliciés ressentiront de la peine et de la douleur suite à cela.

D’après Moujaahid, les martyrs reçoivent des fruits du paradis, ils sentent l’odeur du paradis sans y être. Mais cette parole n’est pas confirmée. Le chaykh rectifie et dit : leur âme sera au paradis. On a entendu que leur âme sera dans des volatiles verts qui mangent des fruits du paradis et qui se réfugient dans des chandelles accrochées au Trône. Leur âme sera au paradis mais les martyrs ne vont pas occuper la place qu’ils occuperont après le jour du jugement. Histoire d’un savant qui s’appelle ^Abdour -RaHmaan fils de al Qaaçim, il y a plus de six cent années. Il a été tué dans une bataille, avec d’autres personnes. Ils ont été laissés à terre. Un mécréant est venu et s’est moqué du Qour’aan. Il leur a dit : « vous, vous dites : ne dites pas à propos de ceux qui sont tués dans la voie que Dieu agrée, qu’ils sont morts mais qu’ils sont bien vivants ». L’un des morts s’est levé et a récité le verset. Le mécréant tremblait de peur. Le martyr est ensuite retourné comme il était.

Chez signifie selon le jugement de leur Seigneur. C’est-à-dire que Dieu les honore et les agrée. Le martyr, lorsqu’il meurt, son âme va au paradis. L’âme quitte le corps mais pas totalement. Comme le soleil qui est dans le ciel mais son effet est sur terre. De même, l’âme du martyr va au paradis mais son effet reste sur le corps qui est sur terre. Ils sont vivants même si ce n’est pas la même vie que nous avons actuellement. Il y a les traces de l’âme dans le corps du martyr qui est sur terre.

MouHammad AS-Sa^idiyy était un élève de notre chaykh ^Abdoul-Laah al-harariyy. Les gens ont ouvert sa tombe quinze ans après qu’il ait été enterré. Ils voulaient enterrer son frère et ils pensaient que son corps avait été assimilé par la terre. Ils ont trouvé son corps intact car il était mort martyr.

Verset 155 :  et Nous vous éprouverons : c’est-à-dire que Nous allons vous faire subir des épreuves pour éprouver vos états comme un examinateur. Est-ce que vous allez patienter et accomplir des actes d’obéissance ou bien vous n’allez pas patienter ? Dieu éprouve qui Il veut par ce qu’Il veut. Et certains croient que Dieu ne crée pas le mal. Or Dieu crée le bien et le mal et c’est une preuve de Sa parfaite toute puissance. Mais Il n’ordonne pas le mal et il n’agrée pas le mal.

Par quelques (c’est-à-dire quelques épreuves): « bi chay’in » signifie « un peu », pour indiquer que toute épreuve qui touche l’être humain, même si cette épreuve est importante, il se peut qu’il y ait plus grave encore. On dit : « dafa^a l-Laahou maa kaana a^dham », « Dieu repousse de nous ce qui est encore plus grave ». Ceci montre que les gens bénéficient de la miséricorde de Dieu en toute situation. Et Dieu les a informés qu’il y aura une épreuve avant qu’elle ne se produise, pour qu’ils puissent la supporter. Les gens ont ainsi été préparés.

Peurs. La crainte de Dieu et de l’ennemi.

Et faim : c’est-à-dire la famine ou le jeûne du mois de ramaDaan.

Et un manque dans les biens. Par la mort du bétail ou par la zakaat. Et le mot « et » suit, soit le mot « chay’ » (quelques pertes dans le bien) soit le mot « khaouf » (crainte).  Nous allons vous éprouver par quelques pertes dans vos biens. Ce sont des épreuves de la part de Dieu.

Et dans les âmes : c’est-à-dire par les homicides et la mort. Nous allons vous éprouver par une diminution dans le nombre de personnes. Ou bien par la maladie et la vieillesse.

Et dans les fruits : les récoltes ou par la mort des enfants (car l’enfant est un fruit du cœur, il est comme un fruit pour les parents).

Et annonce la bonne nouvelle à ceux qui patientent. C’est-à-dire à ceux qui patientent suite à toutes ces épreuves. Parce que ceux qui font l’istirjaa^ face aux épreuves, annonce-leur la bonne nouvelle, parce que c’est une soumission totale à Dieu. C’est le fait de dire le verset « innaa lil-Laahi wa innaa ilayhi raaji^ouune » ce qui signifie : « certes nous appartenons à Dieu et nous retournerons à la vie pour Son jugement ». Ce qui veut dire qu’en définitive, même si j’ai été éprouvé par cette épreuve, j’appartiens à Dieu et je reviendrai à Son jugement au jour dernier.

Et dans le Hadiith notre maitre MouHammad ^alayhi S-Salaat wa s-salaam a dit ce qui signifie : « celui qui dit l’istirjaa^ lors de l’épreuve, Dieu lui comble le manque qu’il a à cause de cette épreuve et Il lui accorde un bien pour la suite ainsi qu’une suite vertueuse qui le satisfera ».  Rapporté par Al-BayhaQiyy, AT-Tabaraaniyy et ibnou Jarir.

Une fois, la chandelle du messager de Dieu Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam s’est éteinte. Le Prophète a alors dit : « innaa lil-Laahi wa innaa ilayhi raaji^ouune ». Quelqu’un s’est étonné et a dit : « ça, c’est une épreuve ? » alors le Prophète a dit ce qui signifie : « toute chose qui nuit au musulman est une épreuve ».

Ce verset s’adresse au Messager de Dieu Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam et à tous ceux à qui peut parvenir cette annonce de bonne nouvelle de ceux qui patientent.

Ceux qui patientent sont ceux qui se satisfont de Dieu, qui ne se rebellent pas contre Lui, ceux qui ne perdent pas patience pour ce que Dieu prédestine, même si les épreuves en tant que telles les dérangent, les chagrinent, leur font du mal dans leurs corps, mais leurs cœurs sont satisfaits vis -à- vis de Dieu. Notre maitre Ayyouub ^alayhi s-salaam, est resté dix-huit ans étant malade et il n’y avait un seul endroit de son corps qui n’était pas malade.

Ceux qui patientent, Dieu leur a annoncé la bonne nouvelle qu’ils auront des Salawaate de la part de Dieu, c’est-à-dire des miséricordes accompagnées d’élévations en degrés. Ici, il ne s’agit pas d’une simple miséricorde mais elle est accompagnée d’élévations en degrés. Parce que la simple miséricorde dans le bas-monde concerne le croyant et le mécréant. Même le mécréant profite de la miséricorde de Dieu, dans le bas-monde. Mais le mécréant est ingrat, car il mange et boit de ce que Dieu lui accorde et il renie Dieu. Il y a des miséricordes spécifiques et il y a des miséricordes générales. Il y a des miséricordes générales dans lesquelles sont associés le croyant et le non croyant, le bienfaisant et le malfaisant. Il y a le fait de profiter de cet air que nous respirons, de la bonne santé, des biens, et autres : tout cela fait partie des miséricordes générales. Alors que les miséricordes particulières, elles sont réservées aux croyants qui patientent, ceux qui sont soumis à Dieu d’une totale soumission. La première des conditions pour gagner ces miséricordes particulières, c’est la foi, c’est-à-dire être croyant. Celui qui n’est pas croyant ne bénéficie pas de ces miséricordes particulières.

verset 156 : ceux qui (il s’agit d’une description de ceux qui patientent)

Lorsqu’ils sont touchés par une épreuve (c’est-à-dire qui est difficile à supporter)

Ils disent « certes nous appartenons à Allaah et nous reviendrons à la vie pour Son jugement ». C’est une reconnaissance de la souveraineté de Dieu, c’est-à-dire que nous appartenons à Dieu et Dieu fait de nous ce qu’Il veut et nous sommes satisfaits de ce qu’Il fait de nous, que ce soit quelque chose qui correspond aux penchants de l’âme ou quelque chose qui va à l’encontre de notre nature. Nous nous soumettons à Lui, nous n’émettons pas d’objection contre Lui. Dieu a créé les âmes et Il fait que, naturellement, elles penchent pour certaines choses et elles ont une aversion pour certaines choses. Ceux dont Dieu fait l’éloge dans ce verset 156, ce sont des gens qui se soumettent totalement à Dieu, c’est-à-dire lorsqu’Il leur fait subir ce qui convient à leur âme et lorsqu’il leur fait subir ce qui ne convient pas à leur âme, des choses que Dieu leur a destinées et prédestinées. ; ils se soumettent à Lui dans les deux cas.  

Pour illustrer cela, dans le Hadiith SaHiiH (authentique) rapporté du Prophète ^alayhi S-Salaat wa s-salaam, parmi les choses que nous récitons, entre la parole « Allaahou ‘akbar » et la récitation de la faatiHah, nous disons « naHnou laka wa ’ilayk », c’est-à-dire « ô Allaah, nous T’appartenons et nous reviendrons à la vie pour ton jugement ». C’est une reconnaissance par la langue de cette conviction par le cœur que tout appartient à Dieu.

Dans le livre « al-maraaçil » de Abouu Daawouud qu’il a composé pour les Hadiith mourçal. Un Hadiith mourçal est un Hadiith rapporté par un successeur des compagnons qui le rapporte du Prophète Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam. Mais il ne dit pas qui est le compagnon qui le lui a rapporté. Parmi ces Hadiith mourçal, il y a une parole qui est attribuée au Prophète par un successeur : « Allaahoumma innamaa naHnou bika wa ilayk », ce qui signifie littéralement : « ô Allaah nous sommes par Toi et à Toi », c’est-à-dire que notre existence est par Ta puissance et Ta volonté et conformément à Ta science ». Il n’y a pas une seule chose qui existe sans que ce soit par Ta création, par Ta puissance, par Ta volonté et par Ta science. Nos êtres et nos caractéristiques, tout cela est par la création de Dieu, par la volonté de Dieu, conformément à Sa science et Sa prédestination et Sa destinée.  « Wa ilayk » : c’est-à-dire que notre devenir est à Toi. Chacun d’entre nous, Dieu lui a prescrit la mort. Pas un d’entre nous ne va y échapper. Soit la personne meurt dans un bon état selon le jugement de Dieu, soit elle meurt sur un état que Dieu n’agrée pas selon Son jugement.

« MouSiibatoun » : dans la grammaire, c’est un mot qui est indéfini (nakirah). Dieu nous fait comprendre ainsi que toute épreuve qui touche le musulman, quelle qu’elle soit, elle va profiter au musulman, soit par l’élévation en degrés, soit par une expiation de péché, ceci dans le cas où cette personne ne se rebelle pas contre Dieu. Donc celui qui se satisfait de Dieu, il patiente, il va profiter de l’épreuve, elle sera bénéfique pour lui. Parce que, soit ce sera une élévation en degrés selon le jugement de Dieu, soit une expiation de péchés. Tout ce qui va toucher le musulman sera une cause pour qu’il soit élevé en degrés ou bien ce seront des péchés qui lui seront expiés, c’est-à-dire qu’une partie de ses péchés lui sera effacée. Il n’y a pas une seule épreuve qu’il subisse, qu’elle soit petite ou grande, sans qu’il n’en profite. Et quel bon bénéfice de cela. Même l’épreuve qui parait négligeable aux yeux des gens, comme le fait d’être piqué par épine ou le fait d’être dérangé par un tourment ou un souci sans grande conséquence. Par contre si c’est un grand tourment, le musulman va en profiter, en fonction de la gravité de ce tourment. Par ailleurs, ces croyants dont Dieu fait l’éloge, ils ont une particularité, c’est que lors les jours de al-harj, ils s’attachent à l’obéissance à Dieu, autant que faire se peut. Al-Harj, c’est quand il y a beaucoup de morts, beaucoup de meurtres ; même dans ces jours-là, ils ne désobéissent pas à Dieu. Ils ne délaissent pas les obligations et ils ne se mettent pas à commettre des péchés à cause de cela. Ils sont fermes.

Le Prophète Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam a dit ce qui signifie : « se consacrer à l’adoration de Dieu en période de harj, c’est comme celui qui a fait une émigration pour venir me rejoindre ». Rapporté par Ibnou Hibbaan dans son SaHiiH, rapporté par Mouslim dans son SaHiiH, rapporté par ibnou Maajah dans ses sounan. C’est-à-dire que celui qui s’attache à l’obéissance à Dieu dans une période de harj, il est comme celui qui a accompli l’émigration pour rejoindre le Prophète Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam, à l’époque où l’émigration vers le Messager ^alayhi S-Salaat wa s-salaam était obligatoire. Parce qu’il n’y a plus eu d’émigration obligatoire après la conquête de La Mecque.

Ils ont su (c’est une connaissance), ils ont eu pour croyance et ils sont catégoriques, qu’ils appartiennent à Dieu, qu’Il peut faire d’eux ce qu’Il veut et qu’ils vont revenir à Son jugement, c’est-à-dire qu’ils vont mourir, pour, par la suite, être rétribués par Dieu. La rétribution des croyants pour leur foi commence dans le barzakh (c’est la période entre la mort et la résurrection et elle a lieu dans la tombe).  Mais la plus grande rétribution est dans l’au-delà. Pour les croyants, ce seront des choses qui vont les réjouir. Dieu leur a promis que, dès qu’ils quittent le bas-monde, ils n’auront rien qui va les chagriner. Mais le fait de quitter le bas-monde, ils sont à l’image de quelqu’un qui était prisonnier et qui sort de prison ou bien quelqu’un qui était dans une famine et une sécheresse, il retrouve le bien-être et le confort. La tombe que les gens craignent, certains seront dans un état meilleur que ce qu’ils avaient auparavant, même s’ils résidaient dans des palais luxueux et qu’ils avaient beaucoup de grâces dans ce bas-monde.   Mais parce qu’ils étaient pieux, dans la tombe, ce sera encore meilleur. Il suffit pour cela le fait qu’ils verront dans leurs tombes leur place au paradis, une fois au début du jour et une fois à la fin de la journée. Ceci dépasse tous les plaisirs du bas monde lorsqu’ils étaient sur terre.

Il y a d’autres félicités que celles-là. Entre-autres, il y a le fait qu’ils ne seront pas en proie à ce qui va leur nuire, dans leurs tombes, comme les bêtes sous terre (les scorpions, les serpents, les vers) et ils ne vont pas endurer non plus la solitude dans la tombe, ils ne vont pas endurer non plus la difficulté de l’obscurité car leur tombe sera éclairée. Œuvrons pour gagner cela. Ils seront également épargnés de l’étroitesse de la tombe. Et la félicité de l’au-delà sera encore meilleure.

Certes nous allons revenir à Lui : c’est une reconnaissance qu’ils vont mourir et donc que le devenir, ce sera la rétribution de la part de Dieu.

Verset 157 : ceux-là auront des Salawaates de la part de leur Seigneur et une raHmah. Cela signifie une grâce et une miséricorde. Cela indique qu’ils auront des miséricordes qui vont se suivre. Sa^id ibnou Joubayr a indiqué dans ce verset que aS-Salawaate signifie le pardon de la part de Dieu. Ce verset indique une annonce de bonne nouvelle pour les croyants. Ce sont des gens qui se satisfont de Dieu, c’est-à-dire qu’ils n’émettent pas d’objection contre Dieu, ils ne se mettent pas en colère contre Dieu contre ce qu’Il a prédestiné, ils ne font pas preuve de rébellion ni d’exaspération pour les choses que Dieu leur a fait subir, même si les épreuves en tant que telles les dérangent, les attristent, leur nuisent dans leurs corps. Mais leurs cœurs sont satisfaits de Dieu.

Ceux-là, Dieu leur a annoncé la bonne nouvelle qu’ils auront des miséricordes qui sont accompagnées d’élévation en degrés. Il ne s’agit pas ici de simple miséricorde. Car la miséricorde dans le bas-monde, vont en bénéficier le croyant et le mécréant. Mais les Salawaates ici, ce sont les miséricordes qui sont accompagnées d’élévation en degré : ce sont des miséricordes particulières. Cet air que nous respirons fait partie de la miséricorde générale. Il y a des miséricordes générales dans lesquelles s’associent le croyant et le mécréant, comme le fait de profiter des biens, de la santé, des grâces du bas-monde. Alors que les miséricordes particulières, seuls les croyants qui patientent, qui se soumettent à Dieu totalement, vont les recevoir. La première condition pour obtenir ces miséricordes spécifiques est d’être croyant.

Et ce sont eux les bien-guidés. C’est-à-dire ceux qui ont été bien guidés pour aller sur le droit chemin, puisqu’ils ont fait l’istirja^ (qui est le fait de dire « innaa lil-Laahi wa innaa ilayhi raaji^ouun »). Et ^Oumar a dit : quelle belle charge que celle qu’on répartit sur le dos du chameau ».

Verset 158 : certes aS-Safaa wa l-marwah. Ce sont deux montagnes à La Mecque où les pèlerins font les trajets.

Font partie des rites de la religion agréée par Dieu.

Celui qui se rend à la ka^bah soit pour faire le pèlerinage, soit pour faire la ^oumrah, il n’y a pas de péché pour lui s’il fait les trajets entre aS-Safaa et al-marwah. Le mot Tawaaf à l’origine signifie marcher autour. Ici, par extension, cela signifie marcher entre As-Safaa et al-marwah. Il a été dit qu’au-dessus de Safaa, il y avait un içaaf et sur al-marwah, il y avait naa’ilah qui sont deux idoles, deux statues. C’était un homme et une femme qui avaient commis la fornication à l’intérieur de la ka^bah et ils ont été transformés en pierres et ils ont été placés sur chacun des deux monts pour que les gens soient exhortés de ce qui arrive à ceux qui commettent ce péché-là. Mais avec le temps, les gens se sont mis à les adorer ; les gens de la jahiliyah, quand ils marchaient entre les deux monts, ils se frottaient à ces idoles. Lorsque l’islam est venu et que les idoles ont été détruites, les musulmans n’étaient pas très à l’aise pour faire les trajets entre les deux monts parce que les gens faisaient des actes d’idolâtrie. Mais Allaah dit qu’il n’y a pas de mal en cela, de faire les trajets entre les deux monts. Et An-Naçafiyy dit que cela est une preuve que les trajets entre aS-Safaa et al-marwah ne sont pas un pilier du pèlerinage et de la ^oumrah, selon Abouu Haniifah. Contrairement à Maalik et Ach-Chafi^iyy qui considèrent tous deux que les trajets entre les deux monts sont un pilier.

Et celui qui veut le faire (c’est-à-dire les trajets entre aS-Safaa et al-marwah) et là encore, cela fait ressentir que ce n’est pas un pilier

Certes Allaah rétribue pour peu de choses d’une large récompense. Parfois il arrive que quelqu’un donne une datte en aumône, et c’est cette aumône qui sauvera cette personne de l’enfer.

Et Allaah sait absolument tout.

Audio 35 : verset 159 : certes ceux qui cachent (parmi les traitres des yahouud) ce que Nous avons révélé (c’est-à-dire ce que Dieu a révélé dans la Torah) comme signes clairs (qui témoignent de MouHammad ^alayhi s-salaam) et bonne guidée (ce qui guide à l’islam). Car dans la Torah, on trouve la description du dernier prophète.

Après que Nous l’avons montré aux gens dans le Livre (c’est-à-dire dans la Torah) Il n’y a pas sujet à confusion. Ils sont partis avec ce qui est indiqué au sujet du Prophète MouHammad dans le Livre et ils l’ont caché.

Ceux-là, Dieu les maudit et ceux qui maudissent les maudissent. « Ceux qui maudissent » : ce sont ceux de qui il est possible qu’il provienne une parole de malédiction. Ce sont les anges et ce sont les croyants parmi les humains et les djinns.

Verset 160 : hormis ceux qui ont fait le repentir. Pour avoir caché ce qui était dans la Torah et pour avoir délaissé la foi et l’islam.

Et qui ont corrigé. Ce qui a été corrompu de leur état antérieur et qui ont rattrapé ce qu’ils ont manqué.

Et qui ont indiqué. Ce qu’ils avaient caché comme indication du Prophète MouHammad qui était dans la Torah.

Ceux-là, J’accepte leur repentir et Je suis Celui Qui accepte le repentir. Allaah est Celui Qui accepte le repentir.

Verset 161 : certes ceux qui ont mécru et qui sont morts en étant mécréants, ceux-là, Allaah les maudit, les anges les maudissent et tout le monde les maudit. C’est-à-dire que ceux qui sont morts, parmi ceux qui ont dissimulé la description de MouHammad, et qui n’ont pas fait le repentir, Dieu a cité qu’ils seront maudits, quand ils étaient vivants et également quand ils sont morts. Et tout le monde les maudit : ce qui est visé par « tout le monde » ici, ce sont les croyants. Ou deuxième explication : ce sont les croyants et les mécréants.  Puisque certains vont maudire les autres au jour du jugement. Allaah ta^aalaa dit ce qui signifie : « chaque fois qu’un groupe entre en enfer, il maudit le groupe qui a été la cause ».

Verset 162 :  ils y resteront éternellement. C’est-à-dire dans la malédiction ou bien en enfer. L’enfer n’a pas été cité explicitement pour montrer sa gravité.

Il ne leur sera pas allégé du châtiment et ils n’auront pas de répit. Il ne leur sera pas donné de délai ou bien ils ne seront pas attendus pour qu’ils puissent se repentir.

Verset 163 : et votre dieu est un dieu unique. Il n’a pas d’associé dans Sa divinité. Et il n’est pas valide d’appeler dieu autre que Lui.

Il n’est de dieu que Lui : c’est une confirmation de Sa divinité et c’est une négation de la divinité pour tout autre que Lui.

Il est ar-RaHmaan, Il est ar-RaHiim : Il est Celui à Qui appartient toutes les grâces, que ce soient les origines des grâces ou leurs dérivations. Et nul autre que Lui n’est ainsi. Tout autre que Dieu est soit une grâce, soit une créature qui a bénéficié d’une grâce.

Verset 164 : les associateurs ont été surpris qu’il y ait un dieu unique parce qu’ils avaient des divinités et ils ont demandé un signe, alors Dieu a révélé ce verset.

Certes dans la création des cieux et de la terre et dans la variation de la nuit et du jour, (c’est-à-dire dans leurs couleurs, leur longueur, leur petitesse, leur succession)

Ainsi que les navires qui voguent sur l’eau et profitent aux gens, (c’est-à-dire que soit on transporte sur ces navires ce qui est bénéfique aux gens, soit on profite de ces navires qui sont eux-mêmes bénéfiques aux gens)

Et ce qui descend du ciel comme eau (c’est-à-dire de la pluie, car il arrive qu’il pleuve du sang et c’est une punition pour ces gens-là sur lesquels il pleut du sang et il arrive qu’il pleuve des poissons. Chaykh ^Abdoul-Laah a dit : « vous ne savez pas qu’il a des mers dans les cieux ? Et de ces mers, il tombe des poissons ». C’est pour cela que dans ce verset, il est précisé que c’est de l’eau.

Et Il a revivifié la terre après qu’elle a été morte. C’est-à-dire que la terre a fait pousser ses plantes après qu’elle a été sèche et dure.

Et Il a fait que sur terre, soient propagées des créatures qui se déplacent. Comme les animaux, comme les humains.

Et le fait que les vents soufflent et leurs directions sont différentes. Il y a ceux qui viennent du sud, du nord, de l’est, de l’ouest. Il y a des vents qui sont chauds, des vents qui sont froids, des vents qui sont des tempêtes, des vents qui sont des brises, des vents qui sèment la stérilité, des vents qui sèment la fertilité. Et il a été dit que ces vents, parfois ils ramènent la miséricorde, et parfois, ils ramènent le châtiment.

Et les nuages qui sont asservis : les nuages sont soumis à la volonté de Dieu. Allaah fait que ces nuages donnent la pluie où Il veut.

Entre ciel et terre. C’est-à-dire que ces nuages sont entre ciel et terre.

Ce sont autant de signes pour les gens qui méditent. Ils vont déduire par ces choses qu’ils observent la moralité qui est la toute-puissance de Celui Qui les a fait exister et la sagesse de Celui Qui les a créés, et l’unicité de Celui Qui a fait exister cela.

Et dans le Hadiith rapporté par ibnou Hibbaan, le Messager de Dieu Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam a dit ce qui signifie : « malheur à celui qui récite ce verset et qui ne médite pas à son sujet ». C’est-à-dire qui ne médite pas son sujet et qui n’en tire pas des leçons.

Notre chaykh que Dieu lui fasse miséricorde a dit : « c’est un blâme pour celui qui ne médite absolument pas ». Ce qui est interdit, c’est le fait de n’avoir jamais médité, absolument pas du tout sur la création des créatures qui sont un des signes de l’existence de leur créateur. Il a dit aussi : « le cœur est utile à la personne qui en est dotée, si elle l’utilise dans ce que Dieu lui a ordonné de l’utiliser ».

Si la personne médite à propos de la création des cieux et de la terre et même à propos de sa propre création à elle-même, et qu’elle ressent ainsi l’éminence de Dieu, elle aura ainsi une grande récompense. La méditation, le fait de réfléchir au sujet des créatures de Dieu, est une obligation.

Ainsi, notre maitre, le Messager de Dieu, Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam, a récité le verset qui se trouve dans sourate Aali ^Imraane qui signifie : « certes il y a dans la création des cieux et de la terre et dans la succession de la nuit et du jour des signes pour ceux qui sont dotés de raison. Ceux qui évoquent Allah quand ils sont debout, quand ils sont assis, quand ils sont sur leurs couches, et ils réfléchissent à propos de la création des cieux et de la terre, et ils disent : Seigneur, Tu n’as pas créé cela absurdement ». Puis il a dit ce qui signifie : « malheur à celui qui le récite et qui ne médite pas à son sujet ». Rapporté par ibnou Hibbaan.

A partir de là, on sait que l’homme doit méditer, doit réfléchir au sujet des différents états de ce monde. Il médite à propos de sa propre personne, il médite à propos de l’air dans lequel il vit, pour que cela l’augmente en certitude en l’existence de Dieu Qui a créé toutes ces choses. Si la personne réfléchit à propos d’elle-même, de son propre état, elle saura qu’elle a existé après n’avoir pas existé, chacun d’entre nous en est bien conscient. Et il sait parfaitement que ce n’est pas lui-même qui s’est créé lui-même. Et celui qui les a créés, il n’est pas possible qu’il ait une ressemblance avec les humains ni avec autre chose. S’il réfléchit à ce sujet et qu’il aboutit à la connaissance que Dieu a une puissance parfaite et que le créateur de toutes ces choses-là, c’est Dieu. Grâce à cette méditation grâce à cette réflexion, il aura une récompense éminente.  Ceci fait partie des devoirs du cœur. Également parmi les devoirs du cœur, il y a le fait de connaitre Dieu. Parmi les devoirs du cœur, il y a le fait de connaitre Son messager. Parmi les devoirs du cœur, il y a le fait de connaitre ce que Dieu nous a ordonné de faire. Cette connaissance a pour siège le cœur. Le cœur est le siège de la connaissance. Et cette connaissance, Dieu nous a ordonné de l’avoir.

Verset 165 : et il y a parmi les gens (malgré les preuves éclatantes qui ont été données) ceux qui adorent autre que Dieu. Ils considèrent autre que Dieu qui sont équivalents à Dieu. Ils ont adoré des idoles. Ils les glorifient (leurs idoles) de la soumission de celui qui aime Allaah : comme celui qui glorifie Allaah et qui se soumet à Lui. C’est-à-dire qu’ils aiment leurs idoles tout comme ils aiment Allaah, c’est-à-dire qu’ils aiment de façon équivalente leurs idoles et Dieu. Ils reconnaissaient Dieu selon leur prétention, c’est-à-dire qu’ils reconnaissaient qu’il y avait un dieu qui s’appelle Allaah et ils essayaient de gagner Son agrément selon leur prétention, mais ils Lui attribuaient des associés. Et il a été dit qu’ils les aiment, c’est-à-dire qu’eux aiment leurs idoles tout comme les croyants aiment Allaah.

Mais les musulmans aiment Allah plus que les associateurs n’aiment leurs idoles : parce que les croyants ne vont pas se détourner de Dieu pour adorer autre que Lui, dans n’importe quelle situation. Tandis que les associateurs, quand ils sont en proie à une épreuve, ils se détournent de leurs idoles pour adorer Dieu.

Et s’il avait vu cela, il aurait vu quelque chose de très éminent. Quant à ceux qui ont été injustes, quand ils verront le châtiment, ils verront que la puissance revient à Allah. Ceux qui ont été injustes sont ceux qui ont pris des associés à Dieu.

Certes le châtiment de Dieu est terrible. C’est-à-dire que si ceux qui commettaient cette grande injustice, en attribuant des associés à Dieu, savaient que Dieu est sur toute chose tout puissant, qu’Il est tout puissant à faire parvenir la récompense et le châtiment, alors que les idoles qu’ils adorent n’ont pas cette capacité, s’ils savaient combien est terrible le châtiment de Dieu pour les injustes, lorsqu’ils vont être confrontés au châtiment au jour du jugement, alors il y aura parmi eux, ceux qui vont éprouver un regret et un chagrin indescriptibles.

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