Biographie : L’Imam Zaynou l-3Aabidiin As-Sajjaad
L’Imam As-Sajjad Zaynou l-^Abidin
Sa biographie
Il s’appelle ^Aliyy fils de Al-Houçayn, fils de ^Aliyy Ibnou Abi Talib, que Allah les agréé tous, connu sous le surnom de Zaynou l-^Abidin, il était surnommé également Abou l-Houçayn et d’autres ont dit Abou Mouhammad.
Al-Houçayn, que Allah l’agréé, n’a pas d’autres descendants qu’à partir des descendants de Zaynou l-^Abidin.
Sa mère était une esclave qui s’appelait Ghazalah tout comme Ibnou Sa^ad l’a rapporté dans » At– Tabaqat« .
Ibnou Qoutaybah a dit dans son livre « Al Ma^arif » que la mère de Zaynou l-^Abidin est de la région de Sindih et qui s’appelle Soulafah et d’autres ont dit Ghazalah.
Il a été rapporté dans le livre « Wa fayatou l ^ayan » de Ibnou Khoulikan que sa mère Soulafah était la fille de Yazdajrd, le dernier des rois perses.
Et Ibnou Sa^ad rapporté dans « At–Tabaqat » que ^Aliyy fils de Al-Houçayn était avec son père et il avait alors vingt-trois ans, il était malade allongé sur son lit, lorsque Al-Houçayn, ^alayhi sallam, a été assassiné Choummar Ibnou Dhiyy l-Jouchana a dit :
« -Tirez sur cet homme !
C’est alors qu’un de ses compagnons lui a dit
–Soubhanallah ! ! Veux tu que l’on tue un jeune homme qui est malade, qui n’a pas combattu ?
Et ^Oumar Ibnou Sa^ad a dit
-Ne faites aucun mal à ces femmes ni à ce malade. »
C’est ainsi qu’il a échappé au fait d’être tué lorsque son père Al-Houçayn a été tué.
Sa science et son ascèse, sa piété
L’imam Zaynou l-^Abidin fait partie des maîtres des successeurs des compagnons.
Az–Zouhriyy a dit :
« -Je nain pas vu un seul hachimite qui soit meilleur que lui et je n’ai vu personne qui ait plus de science que lui. Il était, que Allah l’agréé, lorsqu’il s’apprêtait à faire le woudou‘, son visage devenait jaune.
Sa famille lui disait :
« -Qu’est ce qui te prend lorsque tu veux faire le woudou’ ?
Il a dit:
-Je ne savais pas pour Qui je compte me lever. » ( C’est-à-dire lorsqu’il s’apprête à faire la prière)
Il a été rapporté un jour qu’un incendie a éclaté dans la maison dans laquelle se trouvait ^Aliyy fils de Al-Houçayn, alors qu’il était en prosternation, les gens s’étaient mis à lui dire :
« -O, toi le fils de la fille du Messager de Allah, O, toi le fils de la fille du Messager de Allah, au feu!! ! »
Mais il n’a pas relevé la tête jusqu’à ce que le feu ait été éteint et il a été dit :
« -Qu’est ce qui t’a détourné de ce feu ?
-C’est l’autre feu qui m’en a détourné a t’il répondu. (Il fait allusion au feu de l’enfer.)
Un jour un homme était venu à lui alors qu’il était avec ses compagnons dans la mosquée, il n’a pas laissé une seule mauvaise parole sans qu’il le lui ait dite et Zaynou l-^Abidin se taisait.
Par la suite, cet homme était reparti lorsque la nuit était venue, il est venu à la porte de cet homme et lui a dit :
« -Ô, mon frère, si tu étais véridique en ce que tu m’as dit, que Allah me pardonne et si tu étais menteur, que Allah te pardonne. »
Puis il est reparti. C’est alors que cet homme est sorti et l’a suivi par derrière et s’est mis à pleurer tant que Zaynou l-^Abidin a eu de la compassion pour lui.Cet homme lui a dit :
« -Ne me méprends pas. Je ne reviendrais plus à faire quelque chose que tu n’aimes pas .
-Et toi je te pardonne pour tout ce que tu m’as dit. »
Sa générosité
L’imam As-Sajjad Ibnou l-^Abidin, que Allah l’agréé, était généreux, il prodiguait le bien, il était bienfaiteur.
Ibnou l-Jawziyy a rapporté dans « Sifatou As–Safawah » d’aprés Mouhammad fils de Is-haq il a dit : « Il y avait des gens à Médine qui vivaient et ils ne savaient pas d’où leur parvenait leur subsistance; lorsque ^Aliyy fils de Al-Houçayn était mort ils ne retrouvaient plus ce qu’il leur était donné de nuit et il est rapporté que leur nombre était de cent familles de Médine.
Et lorsque venait à lui un mendiant pour lui demander quelque chose, il lui faisait bon accueil et lui disait :
-Bienvenue à celui qui transporte mes provisions pour l’au-delà ! »
Et un des fils de ^Amr Ibnou Yasir a rapporté :
« Il y avait un jour chez ^Aliyy fils de Al-Houçayn des invités qui avaient demandé à l’un de ses serviteurs à ce qu’il leur ramène rapidement de la viande cuite dans le four. C’est alors que le serviteur était venu en courant et la brochette -le fer sur lequel était mis les bouts de viande- ( On dit plutôt la broche, non?) était tombée de sa main sur l’un des enfants de ^Aliyy qui l’a atteint dans sa tête et il en est mort c’est alors que ^Aliyy a dit à ce serviteur :
« -Tu es libre, parce que tu n’as pas fait exprès ; »
Et il l’a amené avec lui dans le convoi funéraire de son fils.
Un jour il a rendu visite à Mouhammad fils de Houssama fils de Zayd lors de sa maladie et Mouhammad s’était mis à pleurer. Zaynou l-^Abidin lui a dit:
« -Qu »est ce qui t’arrive?
-Je suis endetté.
-De combien?
-Quinze mille dinars.
C’est alors que Zaynou l-^Abidin lui a dit:
-C’est moi qui me charge de les rembourser. »
Sa modestie.
^Aliyy fils de Houçayn était, que Allah l’agréé, modeste. Lorsqu’il marchait sa main ne dépassait pas sa cuisse et il ne marchait pas avec arrogance et fierté. Lorsqu’il se levait pour accomplir la prière il était pris de tremblements il lui était dit :
« -Qu’est ce qui t’arrive ?
-Vous ne savez pas pour Qui je me lève et Qui j’invoque. »
Il s’asseyait, que Allah l’agréé, dans l’assemblée de ‘Aslam, l’esclave affranchi de ^Oumar, que Allah l’agréé. C’est alors qu’un homme de Qouraych lui a dit:
« -Tu laisses l’assemblée de Qouraych et tu tiens l’assemblée avec un esclave de Bani ^Oudayy !
C’est alors que ^Aliyy lui a dit:
-Mais la personne s’asseoit là où elle profite. »
Et Yazid Ibnou Hazim a dit :
« -J’ai vu ^Aliyy fils de Al-Houçayn et Soulayman fils de Yasar s’asseoir dans Ar-Rawdah (c’est-à-dire entre la tombe du Prophète et le minbar du Prophète dans la mosquée du Prophète) Ils discutaient de sujets utiles jusqu’à ad–douha et ils révisaient la science de la religion lorsqu’ils voulaient se lever alors ^Abdoul-Lah fils de Abou Salamah leur récitait une sourah du Qour’an. Lorsqu’il terminait, ils faisaient des invocations .
Les faits remarquables de l’imam Zaynou l-^Abidin
Ibnou Qoutaybah a rapporté dans “Al ma^arif”:
« ^Aliyy fils de Al-Houçayn avait affranchi une femme esclave qui lui appartenait puis il l’a épousé. C’est alors que ^Abdoul-Malik Ibnou Marwan lui a envoyé une lettre pour le blâmer pour ce qu’il a fait et Zaynou l-^Abidin lui a écrit sa réponse en lui disant:
« Vous avez certes un excellent modèle en la personne du Messager de Allah , qui avait affranchi Safyah la fille de Khouyay fils de ‘Akhtab puis il l’avait épousé et il a affranchi Zayd, le fils de Kharithah et il lui a donné en épouse la fille de sa tante paternelle Zaynab bintou Jahch »
Zaynou l-^Abidin était extrêmement bienfaisant envers sa mère tant qu’il évitait de manger dans le même récipient que sa mère de crainte que sa main ne prenne le morceau qu’avait vu en premier sa mère. Et il accomplissait, que Allah l’agréé, chaque jour et nuit mille rak^ah des prières surérogatoires tant qu’il a été surnommé l’imam As-Sajjad ( c’est-à-dire celui qui se prosterne)
Az–Zouhriyy a dit également:
« C’était celui des gens de sa famille que l’on avait le plus pour destination et c’était celui d’entre le plus que Marwan Ibnou l-Hakam et ^Abdoul-Malik Ibnou Marwan aimaient »
Quelques- unes de ses caractéristiques
Zaynou l-^Abidin avait un drap de tissu qui s’appelle khaz de couleur jaune qu’il mettait le vendredi et il mettait dans ses pieds des sortes de sandales qui ne sont pas fermées de derrière et qui avait une description particulière Il achetait aussi le tissu de khaz à cinquante dinars, il passait dans ce tissu là l’hiver puis il revendait ce tissu et donnait en aumône le prix. Il passait l’été dans deux vêtements, des habits d’Egypte qu’il achetait à un dinar et il mettait de temps en temps d’autres vêtements. Il mettait sur sa tête une ^imamah (un turban) et il laissait l’extrémité du turban dépasser derrière son dos. Il mettait du baume ou du parfum aprés le ghousl lorsqu’il voulait entrer en rituel. Il rassemblait les prières de Adh-dhour et de Al-^asr, ainsi que celle de Al-maghrib et de Al-^icha pendant le voyage.
Ses paroles dans l’exemption de Allah de toute ressemblance avec Ses créatures
Zaynou l-^Abidin était sur la croyance du Prophète et de ses compagnons en terme de croyance en l’unicité de Allah et de Son exemption de l’endroit, de la localisation, de la limite et de la couleur
Le maître Mourtadah Az–Zabidiyy le commentateur de « Al-Qamous » a rapporté avec une chaîne de transmission ininterrompue composée de gens qui sont tous de la famille du Prophéte que Zaynou l-^Abidin ^Aliyy fils de Al-Houçayn a dit dans son épître appelé « As–Sahifah As- Sajjadiyyah« :
« Tu es exempt d’imperfection, O Allah Tu n’es pas contenu dans un endroit »
Et Zaynou l-^Abidin, que Allah l’agréé, personne ne l’aidait pour sa purification, il puisait l’eau pour sa purification avant de s’endormir. Lorsqu’il se levait pendant la nuit il commençait par utiliser le siwak ensuite il faisait son woudou’ et il commençait à faire la prière et il rattrapait les prières surérogatoires qu’il avait manqué la journée, il les rattrapait pendant la nuit puis il était dit: « Mes fils, ceci n’est pas un devoir pour vous (c’est-à-dire d’accomplir les prières surrérogatoires) mais celui d’entre vous qui s’est habitué à une habitude de bien, c’est bien pour lui de persévérer sur cela »
Et il ne délaissait la prière surérogatoire de nuit ni lorsqu’il était résident ni lorsqu’il était voyageur.
On rapporte de lui, qu’il a dit:
« Je suis étonné de l’orgueilleux arrogant qui la veille était de l’eau mélangée du père et de la mère et demain il sera un cadavre puant. Et je suis étonné du profond étonnement de celui qui doute au sujet de Allah alors qu’il voit les créatures de Allah et je suis étonné du plus profond étonnement de celui qui renie la résurrection alors qu’il voit cette vie présente et je suis étonné de tout l’étonnement pour celui qui oeuvre pour cette résidence qui va à sa fin et alors qu’il sait qu’il y aura une résidence qui sera éternelle sans fin.»
Et il été rapporté de Abou Ja^far Mouhammad fils de ^Aliyy Zaynou l-^Abidin qu’il a dit :
« Mon père m’a recommandé certaines choses, il m’a dit :
-Ne tiens pas la compagnie de cinq catégories de personnes ne leur parle pas et ne les accompagne pas sur le chemin.
Je lui ai dit:
-Je me sacrifies pour toi, ô mon père qui sont donc ces cinq personnes?
Il m’ a dit:
-Ne tiens pas la compagnie du grand pécheur car il est capable de te vendre pour une bouchée ou moins que cela.
Je lui ai dit:
-Père qu’est ce qui est moins qu’une bouchée ?
-Il souhaite obtenir la bouchée et il ne l’obtient pas.
-Père et qui est donc la deuxième de qui je ne tiens pas la compagnie ?
-Ne tiens pas la compagnie de celui qui est avare car il est capable de prendre de toi et de te rendre encore plus dans le besoin que lorsque tu l’avais connu.
-Père et qui est donc la troisième personne?
-Ne tiens pas la compagnie du menteur car il est comme le mirage: il éloigne de toi celui qui est proche et te rapproche celui qui est loin
-Père et qui est donc le quatrième?
-Ne tiens pas la compagnie de celui qui est stupide car il veut t’être utile et il va te nuire
-Père et qui est donc le cinquième?
-Ne tiens pas la compagnie de celui qui rompt les liens avec ses proches parents car j’ai vu que dans le Livre de Allah il est maudit à trois reprises »
Au sujet du mérite de la famille du Prophète
Il a été dit au sujet des mérites de la famille du Prophète beaucoup de poésie et parmi ce qui est rapporté c’est que Hicham fils de ^Abdoul-Malik a accompli le pèlerinage avant d’être chargé du califat. Il a essayé d’embrasser la pierre noire mais il n’a pas pu, c’est alors que Zaynou l-^Abidin ^Aliyy fils de Al-Houçayn était venu, les gens se sont alors écartés, éloignés pour qu’il puisse embrasser la pierre noire. Des gens ont dit à Hicham:
« -Qui est donc cet homme ?
Il a dit:
-Je ne le connais pas »
C’est alors que Al-Farazdaq, le poète a dit :
« -Moi, je le connais. Et il s’est mis à dire de la poésie (en arabe qui est très belle, qui signifie en français) :
Cet homme est le fils du meilleur de tous les esclaves de Allah
C’est lui le pieux, le pur, celui qui est illustre
La terre reconnaît son pas
Et la maison sacrée le reconnaît
Tout comme ceux qui ne sont pas en rituel de pèlerinage
Et ceux qui sont en rituel de pèlerinage
C’est lui qui, lorsque sa belle main a touché le noir de la Ka^bah
Lorsqu’il va l’embrasser
Lorsque Qouraych le voit celui qui parle en leur nom dit
C’est à l’honneur de cet homme que tout l’honneur aboutit
Si les gens de la piété sont énumérés
Les gens de la famille seront leurs imams
Ou s’il a été dit : « Qui sont les meilleurs gens de la terre? »
Il sera dit: “Ce sont eux”
Cet homme, c’est le fils de Fatimah, si tu l’ignores
C’est son grand-père qui était le dernier des prophètes de Allah
Mais ta parole: “Qui est cet homme? », ne lui nuie pas
Les arabes connaissent celui que tu n’as pas connu
Tout comme les non arabes
Il est modeste et pudique
Tellement il inspire de respect, les gens ne parlent
Que lorsqu’il sourit”
Son décès, ^alayhi s-salam
Ses mérites et les faits remarquables de sa vie, que Allah l’agréé, sont beaucoup plus nombreux que d’être énumérés ici.
Il a été dit qu’il est mort en 99 de l’hégire et d’autres ont dit 92 de l’hégire à Médine.
Il a été enterré à Al-Baqi^ dans la tombe de son oncle paternel Al-Haçan fils de ^Aliyy sous la coupole où il y a la tombe de Al-^Abbas, que Allah les agréé tous.
Que Allah te fasse miséricorde, Ô toi l’Imam, l’ascète, le saint, le vertueux, que Allah te fasse miséricorde, tu étais véritablement Zaynou l-^Abidin (c’est-à-dire la parure des adorateurs) et que Allah nous accorde l’intercession de ton grand-père, salla Lahou ^alayhi wa sallam.
Recommandation de Abou Hanifah à son élève
Ceci est la recommandation de l’Imam Abou Hanifah, que Allah lui fasse miséricorde, à son élève Youçouf Ibnou l-Khalid As–Samtiyy Al-Basriyy. Il a fait cette recommandation lorsque son élève avait demandé à son maître Abou Hanifah la permission de rejoindre sa patrie Al-Basra.
Lorsqu’il lui avait demandé l’autorisation de le laisser partir à Al-Basra, Abou Hanifah lui avait dit : « Non, attends que je te donne la recommandation de ce dont tu auras besoin pour côtoyer les gens et agir envers eux, pour connaître la manière d’agir avec les gens de science et pour que je t’explique quel est leur degré, comment éduquer ton âme, la manière d’agir avec les différentes personnes de la communauté et aussi la manière d’agir envers les gens particuliers tout comme avec les gens du commun, et également qu’elle sera la recommandation pour que tu te contrôles et que tu vérifies ce qui concerne le commun des gens.
Abou Hanifah lui a dit : « Ainsi quand tu vas partir avec ta science tu auras avec toi un outil qui te sera utile qui t’embellira et ne sera pas un défaut pour toi. Sache que si jamais tu agis en mal avec les gens, ils deviendront des ennemis pour toi, même si ces gens-là sont des pères et des mères ; mais si tu agis en bien avec les gens qui ne sont pas des proches parents pour toi à l’origine, ils deviendront pour toi comme des pères et des mères.
L’Imam Youçouf As–Samtiyy a dit : « Patiente avec moi encore un jour. Comme ça je pourrai me libérer pour toi et je rassemblerai pour toi toute ma bonne volonté, je te ferai connaître des choses dont tu me seras reconnaissant et avec lesquelles tu pourras te comporter. Mais il n’est de réussite que par Allah. »
C’est ainsi que Abou Hanifah parla à l’Imam As–Samtiyy pour qu’il attende sa recommandation.
Puis il lui a dit : «Bismi l-Lahi r-Rahmani r-Rahim, je vais d’abord te dévoiler ce que je me suis résolu à te dire ». Il lui a dit : « Je commence par ce dont j’ai connu de toi ».[1] « C’est comme si je te voyais entrer maintenant à Al-Basra et te diriger pour donner les preuves contre ceux qui t’ont contredit. Tu as été supérieur à eux et tu as donné les arguments à partir de ta science contre eux. Puis tu t’es replié pour ne pas les côtoyer et te mêler à eux. Tu les as quitté et abandonné et eux à leur tour t’ont abandonné. Tu les as insultés, ils t’ont insulté, tu les as jugé égarés, ils t’ont jugé égaré, tu les as jugé mauvais innovateurs et ils t’ont jugé à leur tour mauvais innovateur. Ces qualificatifs t’ont atteint et nous ont atteint de sorte que tu as éprouvé le besoin de partir et de les quitter. Mais ceci n’est pas une décision fondée parce qu’il n’y a pas quelqu’un qui soit raisonnable sans qu’il ait ce avec quoi il peut contourner les difficultés jusqu’à ce que Allah Lui accorde une issue. L’Imam As–Samtyy avait dit : « Je m’étais déjà résolu à faire ce qu’il me dirait ». Puis l’Imam Abou Hanifah a poursuivi et a dit, que Allah lui fasse miséricorde et c’est à partir d’ici qu’il a commencé les recommandations :
« Lorsque tu entreras à Al-Basra et que les gens t’accueilleront, lorsqu’ils te rendront visite et auront connu ta juste valeur, accorde à chaque homme d’entre eux son juste mérite. Honore les gens qui sont d’une descendance honorée et traite avec beaucoup de respect les gens de science. Respecte les plus âgés et agis avec douceur avec les plus jeunes. Approche-toi des gens du commun et sache comment contourner les pervers. Cherche la compagnie des meilleurs et ne néglige pas le gouverneur. Ne méprise personne et ni personne qui vient à toi, ne manque pas d’établir des liens d’amitié avec eux sans dévoiler ton secret à personne. N’ai confiance en la compagnie de personne jusqu’à ce que tu l’ai éprouvé et n’utilise pas comme serviteur quelqu’un de stupide ni quelqu’un de vile. Ne dis pas des paroles telles que le sens apparent soit une source de blâme pour toi et garde-toi d’être familier avec les vilains et les vulgaires. Ne réponds à aucune invitation et n’accepte aucun cadeau. Sache comment utiliser les formules pour confirmer et échapper aux pièges et fais preuve de patience. Sois de ceux qui supportent, fais preuve d’excellence de comportement et de bonté de cœur. D’autre part, mets de beaux habits, utilise beaucoup de parfum et fais en sorte de tenir de nombreuses assemblées et que ces assemblées soient dans des temps bien connus. Consacre pour toi un moment de solitude qui puisse te permettre de réparer tes affaires personnelles. Cherche à avoir des nouvelles de ceux qui sont à ton service. Agis pour les corriger et les éduquer en utilisant pour cela la douceur. Ne sois pas de ceux qui font souvent des reproches car par la suite le reproche ne ferait plus son effet. Fais en sorte que cela ne soit pas toi-même qui les éduques parce que ceci contribuerait à ce que tu n’inspires plus le respect, en d’autres termes, si tu les éduquais d’une manière assez sévère, fais en sorte que ça ne vienne pas directement de ta part. D’un autre côté, préserve toujours le respect que tu inspires. Persévère sur tes prières et donne de ta nourriture parce qu’il n’y a pas un avare qui soit devenu maître. Ceci est un moyen par lequel tu connaîtras la réalité de l’état des gens parce que toutes les fois que tu ? ? et que tu auras connaissance qu’il y a un bien, alors augmente en désir d’obtenir ce bien. Rends visite à ceux qui te visitent et à ceux qui ne te visitent pas et agis en bien à l’égard de celui qui agit en bien avec toi tout comme avec celui qui agit en mal. Fais preuve de pardon, ordonne le bien et détourne-toi de ce qui ne te concerne pas. Délaisse tous ceux qui te font du tort. Sois de ceux qui réparent les droits. Celui d’entre tes frères qui tombe malade, rends-lui visite de toi-même et demande après lui régulièrement par l’intermédiaire de gens que tu envoies. Celui d’entre eux qui s’absente, cherche à avoir de ses nouvelles et celui qui te délaisse un temps, n’agis pas mal envers lui et recherche après lui. Maintiens les liens avec ceux qui ne les ont pas maintenus avec toi, honore celui qui vient à toi, pardonne à celui qui t’a fait du mal et à celui qui parle de toi en mal, parle de lui en bien. Si quiconque parmi eux vint à mourir, assures les droits qu’il a. Celui à qui arrive une joie, félicite-le pour cette joie et celui d’entre eux à qui arrive un malheur, présente-lui tes condoléances. Celui à qui il arrive un chagrin, sois solidaire avec lui pour endurer avec lui ce chagrin et celui qui recherche ton aide pour une de ses affaires, tiens-toi à ses côtés. Celui qui recherche ton secours, viens à son secours et celui qui cherche à ce que tu sois son allié alors sois son allié. Agis en montrant la recherche de l’amitié et de l’amour tant que tu le peux et adresse le salam même si ce sont des gens stupides. Quand tu te tiens dans une assemblée avec des gens qui n’ont pas le même avis que toi, si tu te retrouves avec eux dans une même mosquée et que les questions ce sont succédées, qu’ils y ont débattu et ont donné un avis différent du tien, ne leur montre pas de divergence. Si tu es interrogé au sujet de ces questions, réponds par ce que les gens connaissent, ensuite tu dis qu’il y a un autre avis sur cette question-là et sa preuve. C’est avec cette preuve-là, lorsqu’ils l’entendront de toi, qu’ils sauront ton degré et ta juste valeur. Et s’ils te demandent : « C’est l’avis de qui ? » dis : « C’est l’avis de certains savants ». [2] Et lorsqu’ils accepteront cela, qu’ils s’y seront habitués et qu’ils auront connu ta juste valeur, lorsqu’ils t’auront accordé un degré important, donne à chacun de ceux qui viendra à toi une sorte de science qu’ils étudieront. Ainsi, chacun d’entre eux pourra en avoir une part. Donne-leur de la science la plus glorieuse avant les détails. Tiens leur compagnie et plaisante avec eux de temps à autre. Discute avec eux parce que c’est une source de renforcement des liens qui prolonge l’assiduité à apprendre la science. Donne-leur à manger de temps à autre. Règle leurs affaires. Reconnais leur degré. Fais comme si tu n’avais pas vu leurs éventuels dérapages. Sois doux avec eux et pardonne-leur. Ne manifeste à aucun d’entre eux un ennui ou une quelconque lassitude. Sois comme si tu étais l’un d’entre-eux. Accepte d’eux ce que tu acceptes de toi-même. Agis avec les gens tout comme tu agirais avec toi-même. Aide-toi contre ton nafs en la préservant et en contrôlant ses différents états. Ne perds pas patience avec celui qui ne perd pas patience avec toi. Délaisse tout ce qui est anarchique. Ecoute de celui qui écoute de toi et ne charge pas les gens dont ils ne te chargent pas. Accepte pour eux ce qu’ils ont accepté pour eux-mêmes. Fais en sorte que tu aies toujours la bonne intention. Utilise la véracité. Délaisse l’orgueil. Garde-toi de la trahison même s’ils te trahissent. Rends ce qui t’a été confié et acquitte-toi de ce dont tu es chargé même si on ne fait pas de même avec toi. Attache-toi à la fidélité et attache-toi à la piété. Agis avec les différentes religions selon ce qu’ils agissent avec toi. [3]
Si tu t’attaches à ma recommandation que voici, j’espère pour toi qu’ainsi tu seras sauvé. Tu vivras sauf ‘in cha’a l-Lah wa ta^ala. De plus, je suis très triste de te quitter parce que t’avoir connu est quelque chose qui m’a fait beaucoup plaisir. Alors garde le contact avec moi par tes écrits. Fais-moi connaître quels sont tes besoins. Sois avec moi comme un fils parce que je suis avec toi comme un père. »
Youçouf Ibnou Khalid As–Samtiyy a dit : « Ensuite, il m’a amené des dinars, un habit et des provisions et il est sorti avec moi. Il a fait porter cela par un porteur. Il a réuni ses compagnons pour qu’ils m’accompagnent un peu sur la route. Il est monté avec eux jusqu’à ce que nous soyons parvenus au rivage de l’Euphrate. Ensuite, ils m’ont salué et je les ai salués.
Le bienfait et la grâce de Abou Hanifah, que Allah lui fasse miséricorde, par cette recommandation pour moi et son bienfait sont plus éminents que toute autre grâce qui m’ait été accordée.
Je suis arrivé à Al-Basra et j’ai appliqué ce qu’il m’a dit. Il ne fallut que peu de temps pour que tout le monde devienne des amis pour moi. J’ai pu prendre des assemblées et l’école de Abou Hanifah à Al-Basra a prévalu. Tout comme cette école a prévalu à Al-Koufah, l’école de Abou Hanifah, et au détriment de l’école de Al-Haçan Al-Basriyy et de Ibnou Sirin c’est-à-dire que l’école de Al-Haçan Al-Basriyy et de Ibnou Sirin ont disparu.
Voilà quelle fut la recommandation de Abou Hanifah à son élève.
Si nous étudiions chacune de ces expressions, nous trouverions cette expression soit dans le hadith du Messager de Allah, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, soit dans le Livre de Allah. Et si nous réfléchissions sur les propos de Abou Hanifah, nous retrouverions tout cela dans les caractères et les recommandations de notre Chaykh. C’est comme si tu retrouvais tout ce qui a été cité en notre Chaykh.
C’est pour cela qu’il convient de prêter attention et de s’appliquer à ce qui vient d’être cité parce que ceci rapproche celui qui est proche avant de rapprocher celui qui est loin. Voilà ce qui t’évitera les dérapages et t’évitera de mal agir envers les gens.
[1] Abou Hanifah avait eu un dévoilement sur son élève et ceci fut un prodige pour notre maître Abou Hanifah.
[2] [Ca c’est selon l’école de l’Imam Abou Hanifah. Dans le passé en effet, Al-Basra n’était pas sur la voie de l’Imam Abou Hanifah, elle était sur la voie de l’école de Al-Haçan Al-Basriyy. Mais à cause de As–Samtiyy les gens ont changé et ils ont adopté l’école de Abou Hanifah.]
[3] Le Chaykh a dit : c’est-à-dire ce qui comporte un profit et qui ne comporte pas de nuisance.
Conseil pour les plus âgés et les plus jeunes
Un savant a dit :
إنّ الشباب والفراغ والجـِدَة مفسدة للمرء أيُّ مفسدة
‘inna ch-chababa wa l-faragha wa l-jidah mafsadatoun li l-mar’i ‘ayyou mafsadah
Cela veut dire que de nombreuses personnes quand elles sont jeunes sont corrompues. En effet, les désirs et les passions à cette période de la vie sont forts pour la personne. De nombreux jeunes garçons et jeunes filles ne contredisent pas les passions de leurs âmes. Ils sont ainsi entraînés à la corruption. Un des grands savants du Salaf a dit : « Ton plus grand ennemi, c’est ta propre âme qui se trouve entre tes côtes » c’est-à-dire que ton âme est un grand ennemi pour toi. Si tu ne la contredis pas, tu vas à ta perte. Allah ta^ala dit :
(إن النفس لأمارة بالسوء)
« inna n-nafsa la ‘ammaratoun bi s-sou’ » cela veut dire que la plupart des gens, leurs âmes leur ordonnent de faire le mal.
Le connaisseur, le ^arif bi l-Lah vertueux Mouhammad Ibnou l-Mounkadir a dit : « J’ai combattu les passions de mon âme quarante ans durant, jusqu’à ce qu’elle prenne le chemin de la droiture » c’est-à-dire que j’ai passé quarante ans de ma vie à contredire les passions de mon âme jusqu’à la rendre telle que je le souhaite, c’est-à-dire qu’elle m’obéit pour faire le bien.
Un grand saint a vu un autre assis en tailleur entre ciel et terre c’est-à-dire suspendu dans l’air. Il lui a dit : comment es-tu arrivé à ce haut degré ? Il lui a répondu : c’est en contredisant les passions de mon âme.
L’Imam, le Chaykh ^Abdou l-Lah Al-Harariyy que Allah lui fasse miséricorde a dit : « Celui qui ne contredit pas les passions de son âme n’augmente pas en degré » c’est-à-dire que celui qui suit les passions de son âme n’arrivera pas aux degrés élevés. C’est pour cela que la personne doit corriger son état. Par la suite, elle ne prête pas attention à autre chose.
L’Imam Ach-Chafi^iyy que Allah l’agrée a dit : « Tu ne pourras jamais satisfaire tout le monde alors corrige ton état. Corrige ce dont tu es redevable à ton Seigneur et ne prête pas attention à toute autre chose ».
L’Imam le Chaykh ^Abdou l-Lah Al-Harariyy que Allah ta^ala lui fasse miséricorde a dit : « corrige ton état à l’égard de Allah et ne prête pas attention aux gens, qu’ils te blâment, qu’ils te trouvent des défauts ou qu’ils fassent ton éloge ».
Un savant a dit : « wa ma ‘ahadoun min ‘alçouni n-naci salima wa law kana dhaka n-Nabiyya l-mou^adh–dhama », c’est-à-dire personne n’est sauvé de la langue des gens, pas même le Prophète éminent ! Le Chaykh ^Abdou l-Lah Al-Harariyy que Allah ta^ala lui fasse miséricorde a dit : « le temps libre si tu ne le remplis pas par quelque chose d’utile, il sera rempli par ce qui ne t’est pas utile » c’est-à-dire que celui qui ne remplit pas son ton libre par l’obéissance à Allah, souvent il sera amené à le remplir par ce qui ne comporte pas de bien, par les loisirs, comme s’occuper d’internet ou de la télévision d’une manière qui ne comporte pas de bien si ce n’est de gaspiller le temps et parfois en tombant dans les péchés.
Quant à «al-jidah » dans le vers de poésie « ‘inna l-faragha wa ch-chababa wa li-Uidah » cela veut dire la richesse, beaucoup de gens sont corrompus par la quantité d’argent qu’ils possèdent. Au lieu d’utiliser le bien dans l’obéissance à Allah, ils l’utilisent dans ce qui ne comporte pas de bien et ce dont les conséquences ne sont pas louables. Celui qui veut être parmi les gens qui ont les hauts degrés, ce qui l’aide à cela après le fait de contredire ses passions, c’est de tenir la compagnie des vertueux. Le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit :
( المرء على دين خليله فلينـْظـُر أحدُكم من يُخالـِلْ)
« al-mar’ou ^ala dini khalilih, fa l-yandhour ‘ahadoukoum man youkhalil » cela veut dire que la personne est influencée par la conduite et le comportement de son compagnon, que chacun de vous pense à la compagnie de qui il tient. Le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit :
(إذا أحب اللهُ عبدا رزقـَه خليلا إن نسي ذكـّره وإن ذكر أعانـَه)
«idha ahabba l-Lahou ^abdan razaqahou khalilan ‘in naci dhakkarah wa ‘in dhakara ‘a^anah » c’est-à-dire celui pour qui Allah veut le bien, Il lui accorde un compagnon qui s’il est dans l’insouciance, il lui rappelle l’obéissance, et s’il se rappelle l’obéissance, il l’aide à l’accomplir. Le Chaykh ^Abdou l-Lah a dit : « si tu veux être élevé en degré alors tiens la compagnie des meilleurs ».
Ce qui est le plus important et qu’il convient de s’en occuper en toute périoden c’est la science de ‘Ahlou s-Sounnah wa l-Jama^ah car il comporte la préservation de la croyance, des souillures des mauvaises corruptions. Et la meilleure chose dans la science de ‘Ahlou s-Sounnah, c’est la science de la croyance. Ce qui est le plus important dans la science de la croyance, c’est de connaitre Allah tel qu’il est digne de Lui c’est-à-dire en ayant la croyance qu’Il est Celui Qui existe, qu’Il n’a pas de ressemblance avec quoi que ce soit de Ses créatures d’aucune manière que ce soit, qu’Il existe sans endroit et sans direction, qu’Il n’est pas quelque chose qui puisse être imaginée ou représentée dans le cœur, tout comme Allah ta^ala dit :
( ليس كمثله شئ )
« layça ka mithlihi chay’ » cette ‘ayah est la plus éminente des ‘ayah et la plus explicite des ‘ayah, pour exempter Allah l’exemption totale de la ressemblance avec Ses créatures. Ainsi l’Être de Allah, Sa réalité ne ressemble pas aux réalités et aux êtres des créatures. Les attributs de Allah n’ont pas de ressemblance avec les attributs des créatures. On n’attribue pas à Allah le corps, ni un grand ni un petit corps. Allah n’est absolument pas un corps. En effet, le corps est créé. Il occupe une partie de l’espace, mais Allah l’a créé. Il n’est pas possible qu’Il lui ressemble. Allah ta^ala dit :
( وكل شئ عنده بمقدار )
« wa koullou chay’in ^indahou bi miqdar », cette ‘ayah suit la ‘ayah « layça ka mithlihi chay’ » pour montrer l’éminence que Allah n’a pas de ressemblance aux créatures, cela veut dire que Allah a créé toute chose avec une quantité, une quantité spécifique de matière ou de corps, ainsi les corps qu’ils soient palpables c’est-à-dire qu’ils peuvent être palpés et touchés avec la main, comme le trône, comme les cieux, comme la terre, comme l’être humain, comme la pierre, tout cela ce sont des corps qui ont des volumes et des tailles spécifiques, qui ont une étendue, une superficie, qui ont un endroit, qui ont une direction. Les corps impalpables également, les corps impalpables sont ceux qu’on ne peut pas attraper à la main, comme l’âme, comme le vent, comme la lumière, comme l’obscurité, comme les jinn, comme les anges, chacun a une taille et un corps spécifique, Allah qui a créé ces corps, il n’est pas possible qu’Il leur ressemble, il n’est pas possible qu’Il soit caractérisé par les caractéristiques du corps comme la forme, comme le mouvement, comme l’immobilité, comme les changements d’humeur ou le changement. Allah ta^ala dit : « wa ‘anna ila rabbika l-mountaha », (à vérifier : celui parmi les compagnons qui récite le plus le Qour’an), qui s’appelle ‘Oubayy ‘Ibnou Ka^b a dit que le sens de cette ‘ayah est que l’imagination de l’être humain n’arrive pas à connaitre la réalité de Allah, c’est-à-dire que les réflexions des esclaves n’atteignent pas la réalité de Allah, Allah ta^ala dit : « la toudrikouhou l-‘absar wa houwa youdrikou l-‘absar » ce qui signifie : « les êtres humains n’atteignent pas la réalité de Allah alors que Allah sait tout des êtres humains ». Et le messager salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit : «la fikrata fi r-Rabb » rapporté par ‘abou l-Qacim Al-‘Ansariyy, c’est-à-dire on ne réfléchit pas pour connaitre la réalité de Allah. La science de ‘ahlou s-sounnah c’est la preuve de la réussite et celui qui prend cette science et qui a une envie et une ardeur pour l’acquérir, ceci est un signe de bien pour lui, le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit : « la yachba^ou mou’minoun min khayrin yasma^ouh hatta yakouna mountahahou l-jannah » rapporté par le hafidh rouzayn al-^abdariyy, cela veut dire que le croyant peut se lasser de manger et de boire, peut se lasser du sommeil et des plaisirs mais il ne se lasse pas de la science de la religion. Par ailleurs, un conseil, c’est que l’étudiant de science de religion soit modeste, et que l’enseignant de la science de la religion, afin que l’utilité et le profit soient généralisés et soient plus éminents, et que chacun de nous diminue les paroles sauf pour dire du bien, parce que de nombreuses personnes jeunes ou moins jeunes sont tombés dans la mécréance à cause de trop de parole, comme ceux qui disent « oh Allah châtie ceux qui enseignent qu’ils soient vivants ou morts », cela est de la mécréance car les Prophètes ont enseigné aux gens le bien, les vertueux également, ce sera ainsi une invocation pour le châtiment des Prophètes et des vertueux, quelle mécréance atroce que celle-là et quelle atrocité pour celui qui l’a dite et quel danger pour celui qui l’a apprécié, ce sont des paroles contraires aux paroles du Messager salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit au sujet de celui qui enseigne: « wa ‘inna l-Laha wa mala’ikatahou hatta l-hitana fi l-bahri layouçallouna ^ala mou^allimi n-naci l-khayr », rapporté par At-Tirmidhiyy dans son jami^. Certains élèves sont tombés dans la mécréance en disant prend un zéro et ne t’en fais pas car le zéro c’est un signe que tu es un homme, ceci est une éloge pour la paresse de laquelle le messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a recherché la préservation en disant : « Allahoumma ‘inni ‘a^oudhou bika mina l-^ajzi wa l-kaçal », al-^ajz, c’est de ne pas être guidé vers ce qui est le mieux et al-kaçal c’est la faiblesse de l’ardeur dans l’obéissance à Allah, celui qui considère quelque chose qui est blâmé dans la loi de Allah comme sujet à éloge, il aura démenti la loi comme certains impudents disent : « le mensonge c’est le signe que quelqu’un est un homme », cela est un éloge pour le mensonge et également certains impudents qui disent : « tous les hommes sont traîtres ou tous les hommes sont menteurs ou tous les hommes on ne peut pas leur faire confiance » cela est un blâme qui atteint les Prophètes et celui qui blâme les Prophètes commet de la mécréance. Devient mécréant également celui qui dit : « que Dieu maudisse le genre humain ou que Dieu maudisse les femmes » car cela englobe Mariam as–siddiqah dont Allah a fait l’éloge dans le Qour’an, et d’autres vertueuses. La cause de tout cela c’est le fait de trop parler et d’ignorer les sujets de la religion. Il convient également d’enseigner la bienfaisance envers les parents, que c’est un devoir, celui qui a des parents musulmans et qui agit avec bienfaisance envers eux par recherche de l’agrément de Allah ta^ala bonheur à lui: car le messager salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit : « al-walidou ‘awsatou abwabi l-jannah, fa ‘in chi’ta fa hfadh-hou wa ‘in chi’ta fa dayyi^hou » rapporté par ‘ibnou hibban, le terme al-walid est valable pour désigner le père tout comme la mère, le sens du Hadith est que la satisfaction des parents fait entrer au paradis à partir de la porte du milieu du paradis, celui qui agit conformément à cela, il aura gagné ce bien, et celui qui délaisse cela il l’aura perdu, par ailleurs le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit : « rida l-Lah fi rida l-walid, wa sakhatouhou fi sakhatih », celui dont un des deux parents a ordonné quelque chose de licite et qu’il n’a pas réalisé, et que cela entraine un chagrin pour le père ou la mère, que le fils n’a pas réalisé ce qu’ils ont demandé, il aura désobéi à son seigneur, il s’il a délaissé une obéissance à ses parents en quelque chose, et que cela leur provoque un grand chagrin, ce sera un grand péché, que l’on sache que celui qui nuit à l’un de ses deux parents, même si c’est une nuisance qui est petite, il se sera chargé d’un péché, il se peut que Allah ta^ala l’éprouve dans ce bas monde à cause de cela, l’obéissance aux parents est une bénédiction dans le bas-monde et dans l’au-delà. Le messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit : « raghima ‘anf, thoumma raghima ‘anf, thoumma raghima ‘anfou man adraka walidayhi chaykhayn ‘aw ahadahouma wa lam yadkhoul bihi l-jannah » il a été dit : cela veut dire que celui qui a vécu suffisamment longtemps pour vivre à la période durant laquelle un de ses deux parents ou ses deux parents étaient âgés, et qu’il n’a pas gagné leur satisfaction en agissant avec bienfaisance, il aura laissé passé un grand bien. Il est connu de plus d’un vertueux, qui ne mangeait pas avec sa mère dans un même récipient, quand il a été interrogé à sujet il disait : « je crains que ma main ne prenne ce que l’œil de ma mère a convoité avant moi » et un vertueux a ramené à son père de l’eau pour faire du woudou’ en période de froid, il est resté debout toute la nuit en rapprochant le récipient d’une chandelle pour que l’eau ne refroidisse pas, où sont ces vertueux de l’état de nos enfants de nos jours. Un des savants a dit : « il convient que l’enfant s’adresse à ses parents comme s’il s’adressait à un roi, et le fils quand il grandit et qu’il peut être autonome, il ne convient pas qu’il demande à ses parents qu’ils soient à son service, au contraire il convient plutôt qu’il soit à son service lui-même et au service de ses parents…. Il convient de faire grandir les enfants sur ce comportement. Un grand savant a dit : « les habitudes des maîtres sont les maitresses des habitudes », « ^adatou s-sadat, sadatou l-^adat », et parmi ? ces choses recommandées que le fils vienne vers ses parents en embrassant leurs mains pour les honorer même s’il était âgé. Il est arrivé que notre Chaykh l’Imam ^abdou l-Lah Al-Harariyy une fois est venu au pèlerinage, on lui a dit ta mère est aussi au pèlerinage, il est parti lui rendre visite mais quand il est rentré il est resté debout par respect par politesse avec elle, ……. ?…. quand on lui a dit cela, elle a prêté attention, elle a dit ^abdou l-Lah assieds-toi, il s’est alors assis, et à ce moment là il avant plus que soixante ans que Allah ta^ala lui fasse miséricorde. J’ai vu un homme qui est venu voir le Chaykh ^abdou l-Lah, et avec lui son fils il voulait partir voyager en Amérique et son père ne voulait pas cela, le Chaykh ^abdou l-Lah lui a dit : « obéis à tes parents et gagne leur agrément, sois tu vas les précéder au barzakh et donc mourir avant eux soit ils vont te précéder », beaucoup d’enfants après la mort de leurs parents ils disent : « ah si seulement nous avions agi en bien avec eux durant leur vie », un homme est venu voir le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam et il lui a dit : « je voudrais partir faire le jihad », le Messager lui a dit : « ‘alaka walidan », ce qui signifie « as-tu tes parents qui sont encore vivants », il a répondu « oui », il lui a dit : « rji^ ‘ilayhima fafihima l-moujahadah », le Prophète lui a dit ce qui signifie « retourne vers eux….. ? », les savants ont dit que c’était dans la situation où le jihad était une obligation d’ordre communautaire, et la suffisance était atteinte sans nécessiter que cet homme d’un âge ou qu’il aide ? et dans une autre version un homme est venu voir le prophète pour le jihad et il lui a dit : « Oh Messager de Allah, je suis venu vers toi et j’ai laissé mes parents en pleurs derrière moi », le Prophète a dit : « rji^ ‘ilayhima fa ‘ad–hik-houma kama ‘abkaytahouma », ce qui signifie « retourne vers eux et rend leur le sourire tout comme tu les as fait pleurer ». La parole « ouf » si l’enfant la dit à l’un de ses parents, c’est-à-dire, si le fils ou la fille la dit à ses parents, si ce n’est pas par plaisanterie, est un grand péché. Que dire s’il y a une parole plus grave encore ou un comportement plus grave. Il est arrivé à Bayrout qu’un homme frappait sa mère, elle disait : « que Allah te brise tes bras », puis par la suite, il était entrain de monter une vis, elle s’est cassée, alors son bras s’est cassé, on l’a emmené à l’hôpital, et il s’est avéré qu’il était atteint d’un cancer dans les os et il est mort suite à cela. Mais la plupart des gens ne tirent pas les conséquences et les moralités de pareil récit, c’est pour cela que la plupart des enfants dans notre époque sont dans le ^ouqouq envers leurs parents père et mère, nous demandons à Allah la préservation, wa l-Lahou ta^ala ‘a^lamou wa ‘ahkam.
Histoire d’un vertueux
« Un jour pendant que je marchais dans une des rues de Basora ,j’ai vu alors un groupe d’enfants jouer ensemble ,et autour d’eux un enfant qui ne jouait pas avec eux mais qui les regardait en pleurant.
Je me suis alors dit cet enfant est triste de ne pas avoir de quoi jouer avec ces autres enfants. Je me suis approché de lui et lui ai dit : « Qu’est ce qui t’arrive mon petit ? Pourquoi tu pleures ? Veux-tu que je t’achète des jouets pour jouer avec ces enfants ? »
Il a alors levé son regard vers moi et m’a répondu avec politesse et intelligence :
« Ô oncle, nous n’avons pas été créés pour jouer ! »
Je lui ai alors dit pour évaluer son intelligence : Pourquoi sommes-nous créés O mon fils ?
Il m’a répondu : « Pour apprendre la science de la religion et œuvrer conformément à cette science »
(C’est-à-dire que Allah nous a créés et nous a ordonnés de L’adorer)
Je lui ai répondu O mon fils d’où tiens-tu cela ?
Il a répondu de Sa parole ta^ala dont on comprend que Allah ne nous a pas créés pour perdre notre temps, et qu’un jour nous serons ressuscités pour le jour du Jugement.
Je lui ai alors dit O mon fils je vois en toi un enfant doué de sagesse, exhorte-moi, conseille moi !
Il s’est alors mis à citer quelques vers de poésie dons le sens est :
Je vois cette vie d’ici-bas qui se prépare à se séparer de moi, nous allons tous quitter celle-ci et celle-ci va tous nous quitter.
Puis cet enfant s’est mis à regarder le ciel les larmes coulant sur ses joues et invoquant Allah, au point de s’évanouir et de tomber, tant sa crainte était grande.
Je lui ai soulevé alors la tête et je l’ai posée sur mes genoux et j’ai essuyé la terre de son visage, et je lui ai dit :
« Qu’est ce qui t’arrive mon petit, tu n’es pas pubère tu n’a aucun péché ! De quoi as-tu peur ?!»
Il m’a répondu : « J’ai observé ma mère faire le feu avec du bois de grande taille, mais celui-ci ne prend que s’il est attisé avec le bois de petite taille et moi je crains de faire partie de ceux qui grandissent et deviennent pubères en étant habitués aux péchés ! »
Lorsque j’ai entendu cela, je me suis alors évanoui à mon tour, et lorsque je me suis réveillé l’enfant avait disparu, j’ai demandé aux enfants qui jouaient s’ils le connaissaient, ils m’ont dit :
« Tu ne l’as pas reconnu ? C’est un des enfants de Al Houçayn fils de ^Aliyy. »
Je me suis alors dit : Je ne devais pas être étonné d’apprendre d’où pouvait provenir un tel fruit, si ce n’est de cet arbre !
Qui sont les Salaf vertueux
Les Salaf vertueux sont les savants de l’Islam qui ont vécu au cours des trois premiers siècles de l’Hégire. Ce sont eux que le Messager de Allah a visés par sa parole : « Khayrou l-qourouni qarni thoumma l-Ladhina yalounahoum thoumma l-Ladhina yalounahoum » qui signifie : « Les meilleures gens sont les gens du siècle dans lequel j’ai vécu, ensuite ceux qui viendront après eux, ensuite ceux qui viendront après ces derniers ».
De même, on comprend l’éloge de ces savants, qui ont vécu dans les trois premiers siècles méritoires, à partir de la parole de Allah ta^ala : « wa s-sabiqouna l-‘awwalouna mina l-mouhajirina wa l-‘ansar wa l-ladhina t-taba^ouhoum bi ‘ihsan radiya l-Lahou ^anhoum wa radou ^anh » [sourat At-Tawbah / 100] qui signifie : « Les premiers Prédécesseurs parmi les Émigrants et les Partisans ainsi que ceux qui les ont suivis correctement sont agréés par Allah et ils sont satisfaits de Lui ».
Ceux qui suivront ce sur quoi étaient le Messager et ses Compagnons ainsi que leurs successeurs sont le groupe sauvé. Ce sont eux que le Messager a visés dans son hadith qui a été rapporté par ‘Abou Dawoud et par d’autres et qui signifie : « Les Yahoud se sont divisés en 71 groupes, les Nasara se sont divisés en 72 groupes, et ma Communauté se divisera en 73 groupes. Tous seront en Enfer sauf un seul, il s’agit de ceux qui seront sur ce sur quoi je suis ainsi que mes Compagnons ».
Dans une autre version, il est mentionné : « wa hiya l-jama^ah » c’est-à-dire qu’il s’agit de la majorité. Dans la version de Ibnou Hibban, « wa hiya s-sawadou l-‘a^dham ». Or « as-sawadou l-‘a^dham » veut dire la grande majorité, et il s’agit de Ahlou s-Sounnah wa l-jama^ah. La signification de Ahlou s-Sounnah, c’est ceux qui suivent la Chari^ah (Loi) du Messager, c’est-à-dire la Croyance et les lois qu’il a amenées. Donc, le sens de Al-jama^ah, c’est la grande majorité. En sont exclus, ceux qui se sont singularisés ceux qui attribuent le corps à Allah et déclarent sans droit les Musulmans comme étant des mécréants. Ils déclarent mécréant le musulman qui rend visite à la tombe du Prophète ou la tombe d’un saint afin de rechercher de la bénédiction – la barakah – et qui y invoque Allah tout en ayant pour Croyance que Celui Qui crée le profit et Qui crée la nuisance, en réalité, c’est Allah. Ces égarés qui se prétendent salafites et qui attribuent le corps à Allah, assimilent Allah à Ses créatures. Ils se sont singularisés par rapport à la majorité des Musulmans ; ils sont insignifiants. En effet de nos jours, le nombre des gens de Ahlou s-Sounnah wa l-Jama^ah a dépassé le milliard.
Aussi, il nous est parvenu du Prophète « ^alaykoumou bi s-sawadi l-‘a^dham ; man chadh-dha chadh-dha ‘ila n-nar» ce qui signifie : « Attachez-vous à la grande majorité, celui qui se singularise se retrouvera en Enfer ! ».
L’Imam du Salaf, Ahmad ibnou Salamah, Abou Ja^far At–Tahawiyy, qui est décédé en l’an 329 de l’Hégire a dit au début de son » Traité de Croyance » ceci : « Voici la présentation de la Croyance de Ahlou s-Sounnah wa l-jama^ah ». Au sujet de Allah, il a dit dans son » Traité de Croyance » qui a était réputé et diffusé parmi les Musulmans : « Ta^ala ya^ni l-Lah ^ani l-houdoudi wa l-ghayati wa l-‘arkani wa l-‘a^da’i wa l-‘adawat la tahwihi l-jihatou s-sittou kaça‘iri l-moubtada^at » ce qui signifie : « Il est exempt des limites, des fins, des coins, des membres et des petits organes. Il n’est pas contenu dans les six directions contrairement à la totalité des créatures ». Cela veut dire que Allah est exempt de la limite. Selon les savants, ce qui a une limite, a une localisation grande ou petite. Ainsi, le grain de poussière est limité, le Trône est limité. Tout ce qui est dans une direction ou dans un endroit est limité. Et ce qui est limité est créé. Allah n’est pas limité, car Il est le Créateur ; Il n’est pas une créature. Ainsi, Il existe sans endroit et sans direction, car Il n’est pas localisé du tout ; Il n’occupe pas d’endroit. La preuve en est que les corps que contient ce monde ont des quantités ; ils occupent des endroits.
Allah ta^ala dit dans le Qour’an : « koullou chay’in ^indahou bi miqdar » [ sourat Ar-Ra^d / 8 ] ce qui signifie : « Toutes les choses qu’Il a créées ont une quantité ».
Au sujet de Allah, At–Tahawiyy a dit : «^ani l-houdoudi wa l-ghayati », ce qui signifie : « Il est exempt des limites et des fins ». Cela veut dire que Allah n’a pas de fin, car toute chose a une fin. Et toute chose qui a une fin est forcément limitée ; elle a une quantité spécifique et occupe un endroit dans l’espace.
Quant aux coins, il s’agit des côtés. Cela fait également partie des caractéristiques des corps. Allah est exempt de cela.
En ce qui concerne les membres, il s’agit des grands organes comme la tête, la main, le pied ou les petits organes comme la langue, les dents et la glotte.
La parole de At–Tahawiyy au sujet de Allah : « la tahwihi l-jihatou s-sittou kaça‘iri l-moubtada^at » signifie : « Il n’est pas contenu par les six directions comme le sont la totalité des créatures ». Cela veut dire que Allah existe sans direction et sans endroit.
Cela est la Croyance de Ahlou s-Sounnah wa l-jama^ah, elle est déduite du Qour’an, du Hadith et de l’Unanimité des savants.
Quant aux assimilationnistes, ceux qui attribuent le corps à Allah, ils ne se satisfont pas de cela.
Dans son » Tafsir », Al-Qourtoubiyy a dit que « tarbou fi tarfi r-Rahman » signifie le plateau de la balance sur laquelle seront pesées les œuvres. En l’occurrence, on a une omission du complément du nom. C’est comme s’il a dit : « fa tarbou fi kaffati Mizan Ar-Rahman », ce qui signifie : « Il augmente l’aumône dans le plateau de la balance de Allah ». Donc, en arabe le mot « de la balance » a été omis. Et en arabe, ce mot « kaffah » veut dire aussi bien main que plateau. Celui qui croit que Allah a une main, il n’est pas musulman.
À propos de l’interprétation – ta’wil – de ces genres de hadith et ce qui leur est semblable, il a été rapporté de Malik, de Ath-Thawriyy et de Ibnou l-Moubarak ceci : « Retenez ces hadith sans comment ». C’est ce qu’ont dit At-Tirmidhiyy et d’autres. Et c’est ce qu’ont dit les savants de Ahlou s-Sounnah wa l-jama^ah. Et le sens de « sans comment », c’est exclure au sujet de Allah tout ce qui fait partie des caractéristiques des créatures comme la position assise, l’installation, les organes, les mouvements, l’immobilité, la descente, la montée. En effet, tout cela fait partie des caractéristiques des créatures. Le Créateur est exempt des caractéristiques des créatures.
L’Imam Abou Ja^far At–Tahawiyy, dans son » Traité de Croyance « , a dit : « Wa man wasafa l-Laha bi ma^nan min ma^ani l-bachar faqad kafar » ce qui signifie : « Celui qui attribue à Allah un des sens propres aux humains, il devient mécréant. ». Les sens qu’ont les humains sont leurs attributs, leurs caractéristiques, et elles sont nombreuses. Parmi elles, il y a la position assise et l’installation.
À propos des hadith qui font partie des hadith moutachabih -de ce qui n’est pas explicite- il nous est parvenu de Al-‘Awza^iyy et de Soufyan Ath-Thawriyy ceci : « Amirrouha kama ja’at bila kayf », c’est-à-dire : « Retenez ces hadith comme ils vous sont parvenus sans attribuer le comment !» Cela veut dire qu’il faut exclure au sujet de Allah tout ce qui fait partie des caractéristiques des créatures.
Il n’y a pas lieu de considérer ce que disent certains singuliers comme Ahmad Ibnou Taymiyah Al-Harraniyy et son élève Ibnou l-Qayyim qui ont contredit la Croyance des Musulmans. Ibnou Taymiyah est un assimilationniste ; il attribue le corps à Allah. Au sujet de la parole de Allah : « layça kamithlihi chay’ », il a dit : « mounazzah », c’est-à-dire « exemption ». Ensuite, à propos de la parole de Allah : « wa Houwa s-sami^ou l-Basir », il a dit : « fa chabbah », c’est-à-dire : « Il a assimilé ». Et cela fait partie des plus atroces de ses égarements.
Quant aux ‘Ach^ariyy et les Matouridiyy, qui sont ‘Ahlou s-Sounnah wa l-Jama^ah, ils ne sont pas négationnistes comme le prétendent les Wahhabites qui attribuent à Allah le corps et qui assimilent Allah à Ses créatures.
Abou l-Haçan Al-‘Ach^ariyy est l’Imam ^Aliyy ibnou Isma^il ibnou ‘Ishaq ibnou Salim ibnou Isma^il ibnou ^Abdi l-Lah ibnou Mouça ibnou Bilal ibnou Abi Bourdah, le fils du Compagnons du Messager de Allah Abou Mouça ^Abdou l-Lah ibnou Qays.
L’Imam, le Hafidh As-Soubkiyy dans ses « Tabaqatou ch-chafi^iyyati l-koubra » a dit au sujet de Abou l-Haçan Al-‘Ach^ariyy ce qui suit : « C’est notre Chaykh, c’est notre modèle qui nous guide sur la voie agréée par Allah ta^ala. Le Chaykh Abou l-Haçan Al-‘Ach^ariyy Al-Basriyy, le chaykh de la voie de Ahlou s-sounnah wa l-jama^ah, est l’imam des spécialistes de la science de Al-Kalam. C’est lui qui a accordé la réussite à la Croyance de l’Imam des Messagers. C’est lui qui défend la Religion et qui œuvre pour préserver la Croyance des Musulmans. Les traces de ses œuvres resteront jusqu’au jour du Jugement. C’est un imam ascète, pur et bienfaisant. Il a préservé la Loi de toute parole calomnieuse. Il s’est investi et il a donné la victoire à la Communauté de l’Islam qu’il a fortement soutenue.»
Abou Sahl As–Sa^loukiyy a dit : « Nous étions auprès du Chaykh Abou l-Haçan dans une assemblée à Al-Basrah et il débattait avec les Mou^tazilah. Allah a humilié ces derniers qui étaient nombreux. C’est alors que Abou l-Haçan Al-‘Ach^ariyy est venu et les a tous vaincus. Chaque fois que l’un d’entre eux était défait, il passait à l’autre jusqu’à ce que tous, jusqu’au dernier d’entre eux, soient vaincus. Nous étions revenus le lendemain dans l’assemblée, mais aucun d’entre eux n’est revenu. »
L’Imam Abou Bakr As–Sayrafiyy a dit : « Les Mou^tazilah avaient levé haut leurs têtes jusqu’à ce que Allah a manifesté Al-‘Ach^ariyy qui les a emprisonnés dans les trous, comme dans des entonnoirs ».
Al- Oustadh Ibnou ^Abdi l-Lah ibnou Khafif a dit : « Lorsque j’étais jeune, je me suis rendu à Al-Basrah pour voir Abou l-Haçan Al-‘Ach^ariyy dont j’avais tellement entendu. J’ai vu un chaykh avec un très bel aspect et je lui ai demandé de m’indiquer la maison de Abou l-Haçan Al-‘Ach^ariyy. Il m’a dit : Mais qu’est-ce que tu veux de lui ? Je lui ai dit que j’aimerais le rencontrer. Alors, il m’a dit : Viens tôt demain à cet endroit ! Je suis revenu le lendemain tôt ; et quand je l’ai vu, je l’ai suivi. Il s’est rendu auprès de certains dignitaires de la ville. Et lorsque ces derniers l’ont vu, ils l’ont honoré. Il y avait un ensemble de savants et une assemblée de science de Croyance. Ils l’ont fait asseoir au milieu d’entre eux et quelqu’un d’entre eux a posé une question. Le chaykh s’est alors mis à lui répliquer et à débattre avec lui jusqu’à le faire taire. J’ai vu des choses étonnantes au sujet de sa science et de son éloquence. J’ai alors dit à quelqu’un qui était près de moi : « Qui est donc ce chaykh ? » Il m’a répondu que c’est Abou l-Haçan Al-‘Ach^ariyy. Quand ils se sont levés, je l’ai suivi à nouveau. Il m’a dit : Ô jeune homme, comment as-tu vu Al-‘Ach^ariyy ? Je suis alors resté à son service et je lui ai dit : « Ô mon maître pourquoi tu n’as pas commencé par poser la question ? » Il a répondu : Je ne parle à aucun de ces gens dès le départ. S’ils commencent à citer des choses qui ne sont pas permises au sujet de la religion agréée par Allah, nous leur répliquons parce que Allah soubhanahou wa ta^ala nous a ordonné de répliquer à ceux qui contredisent la vérité. J’ai rapporté cette histoire de Ibnou Khafif par une autre chaîne de transmission. Les différenet sversions s’accordent sur l’éminence du chaykh et de sa place dans la Science. En effet, il n’abordait la science de Al-Kalam que lorsque c’était un devoir de le faire ; pour soutenir la Religion et pour répliquer aux négationnistes. Nos savants ont dit que le chaykh était quelqu’un qui avait une firaçah ; Allah lui dévoilait certaines choses. Ensuite, ils ont dit : “ Le chaykh était maître dans le Tasawwouf, dans la maîtrise du cœur tout comme il était un maître dans la science de Al-kalam et dans d’autres sciences.»
Le Oustadh Abou ‘Is-haq Al-‘Isfarayiniyy a dit : « J’étais à côté du Chaykh Abou l-Haçan Al-Bahiliyy comme une goutte d’eau à côté de la mer. Et j’ai entendu Al-Bahiliyy dire j’étais à côté de Al-‘Ach^ariyy comme une goutte d’eau à côté de la mer. »
En guise d’honneur pour Abou l-Haçan Al-‘Ach^ariyy, il suffit ce qu’à rapporté Al-Hakim quant à la parole de Allah ta^ala qui signifie : « Allah fera venir des gens qu’Il agrée, et ce sera des gens qui L’ aimeront ». Le Prophète a dit : « Houm qawmou hadha » ce qui signifie : « Il s’agit des gens du peuple de celui-là » et il a désigné Abou Mouça Al-‘Ach^ariyy qui est l’ancêtre de Abou l-Haçan Al-‘Ach^ariyy.