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Les miséricordieux, Dieu leur fera miséricorde. Faites miséricorde à ceux qui sont sur terre, ceux qui sont dans les cieux vous feront miséricorde !

Posted in Uncategorized par chaykhaboulaliyah sur avril 23, 2024
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La louange est à Allah le Seigneur des mondes et que Allah honore et élève davantage le rang de notre maître Mouhammad salla l-Lahou ^alayhi wasallam et qu’Il préserve sa communauté de ce qu’il craint pour elle. Nous demandons à Allah qu’Il nous fasse apprendre ce que nous ignorons, qu’Il nous fasse nous rappeler de ce que nous avons oublié et qu’Il nous augmente en connaissance. Nous Lui demandons de nous préserver de l’état des gens de l’Enfer. Nous demandons à Allah qu’Il fasse que nos intentions, nos actes et nos paroles soient accomplis sincèrement par recherche de Son agrément.

Notre Chaykh, que Dieu lui fasse miséricorde, a dit quant au hadith rapporté par At-Tirmidhiyy.

Quel est ce hadith ?

 الرَّاحِمُونَ يَرْحَمُهُمُ الرَّحْمَنُ ارْحَمُوا مَنْ فِي الأَرْضِ يَرْحَمْكُمْ مَنْ فِي السَّمَاءِ 

Ar-rahimouna yarhamouhoumou r-Rahman ; ‘irhamou man fi l-’ardi yarham­koum man fi s-sama

Ce qui signifie : « Les miséricordieux, Ar-Rahman leur fait miséricorde ; soyez miséricordieux envers ceux qui sont sur terre, ceux qui sont dans le ciel feront preuve de miséricorde envers vous ».

Ce hadith signifie : « ceux qui font preuve de miséricorde, Ar-Rahmanleur fait miséricorde »

Ainsi, cela veut dire que ceux qui font preuve de miséricorde Ar-Rahmanc’est-à-dire, Dieu leur fait miséricorde. Soyez miséricordieux envers ceux qui sont sur terre alors, man fi s-samavous seront miséricordieux, seront miséricordieux envers vous.

Pourquoi conservons-nous les termes en arabe ? 

Nous employons les termes en arabe car c’est dans les mots en arabe que réside le débat.

Si nous traduisant le mot directement « man fi s-sama’ » cela veut dire « ceux qui sont dans le ciel » (au pluriel).

Dans une autre version, il est dit :

 يَرْحَمْكُمْ أَهْلُ السَّمَاء 

Yarhamkoum ‘ahlou s-sama

Ce qui signifie : « Les habitants du ciel feront preuve de miséricorde envers vous ».

Ce que signifie : les habitants du ciel vous seront miséricordieux envers vous.

Justement, cette deuxième version explique la première. En effet, dans la deuxième, il n’y a pas deux possibilités mais dans la deuxième, il est question d’un pluriel. Ainsi, le sujet « d’être miséricordieux », ici, le sujet dans la deuxième version, est un sujet au pluriel alors que le sujet est dans la première version, du point de vue de la langue arabe, peut-être, peut admettre du point de vue de la langue, le singulier et le pluriel. 

Ainsi, c’est ce que le Chaykh dit, il utilise la deuxième version en disant cette version, à savoir, la deuxième où le sujet est clairement un pluriel explique donc la première version. Cette deuxième version explique la première version. Dans la première version, comme nous l’avions vu, le sujet admet d’être au pluriel et au singulier tandis que dans la deuxième version de ce même hadith, le sujet est au pluriel. Par conséquent, cette version explique la première, car : 

Règle chez les savants du hadith

La meilleure manière d’expliquer un hadith rapporté c’est de le faire par un autre texte rapporté comme l’a dit le Hafidh Al-^Iraqiyy dans son ouvrage ’Alfiyyatou l-Hadith :

Wakhayrou ma fassartahou bil-waridi

Ce qui signifie : La meilleure manière dont nous disposons pour expliquer un hadith est d’utiliser un autre hadith qui est rapporté.

Ce que l’on entend, ce qui est visé par ‘ahlou s-sama, les habitants du ciel, ce sont les Anges ^alayhimou s-salam. Ceci est ce qu’a dit le Hafidh Al-^Iraqiyy.

Nous ne disons pas au sujet de Allah : « ’ahlou s-sama’ ». Ceci est cité par le Hafidh Al-^Iraqiyy dans son livre Al-’Amaliyy à la suite de ce hadith.

Qu’est-ce qu’a dit le Hafidh Al-^Iraqiyy dans son livre Al-’Amaliyy suite à ce hadith ?

Il a dit ce qui suit, à savoir, la parole du Prophète salla l-Lahou ^alayhi wasallam « ’ahlou s-sama’ » est une preuve que ce qui est entendu par la parole de Allah dans souratou l- Moulk verset 16 :

ءَأَمِنتُم مَنْ في السَّمَاء

‘A’amintoum man fi s-sama 

Qui signifie : « Vous croyez-vous à l’abri de ce qui est dans le ciel »

Ce qui signifie : Vous alors, vous croyez-vous à l’abri de qui est dans le ciel

  •  Il s’agit de des Anges ^alayhimou s-salam

En effet, nous ne disons pas à propos de Allah : « ’ahlou s-sama’ »

Nous aurons compris qu’ici il s’agit des Anges ^alayhimou s-salam et non pas de Dieu comme le croient les assimilationnistes, ceux qui adorent un corps qu’ils ont imaginé tantôt dans le ciel, tantôt au-dessus du trône. Un corps, qui selon eux, serait vivant, puissant ayant un choix, une volonté. Ils prétendent qu’un tel corps serait Dieu.

Allah n’est pas dans le ciel parce que le ciel a été créé et Dieu est de toute éternité. Forcément, celui qui est dans un endroit est délimité et celui qui est limité, il a besoin de qui lui a donné cette limite.

Par conséquent, ils ont mal compris le texte et l’ont expliqué de manière tendancieuse pour appuyer leurs mauvaises croyances.

Pour en revenir au hadith, de plus, ce qui est en français c’est le « qui », il vaut pour le singulier et pour le pluriel.

Il n’y a donc pas dans cet ayah  d’arguments en leur faveur c’est-à-dire qu’ils ne peuvent pas dire que cela ne se réfère qu’au singulier, que cela ne peut être que le sens de « Dieu » parce que du point de vue la langue, « qui » admet les deux, donc ils n’ont pas à fixer un des deux sens, sans aucune preuve.

La même explication vaut pour le verset 17 de souratou l-Moulk :

أَم أَمِنتُم مَنْ في السَّمَاءِ أَن يُرْسِلَ عَلَيْكُمْ حاصِبًا

‘Am ‘amintoum man fi s-sama’i ‘an yoursila ^alaykoum hasiba

Ce qui signifie : « Ne craignez-vous donc pas ce qui est dans le ciel, qu’ils ne vous envoient un ouragan ?! ».

  • Là encore, مَنْ (man) désigne les gens du ciel

Il s’agit d’un pluriel. En effet, Allah inflige par l’intermédiaire des Anges ^alayhimou s-salam un châtiment aux mécréants, s’Il veut que son châtiment s’abatte sur eux dans le bas-monde tout comme ce seront eux au Jour du Jugement c’est-à-dire, les Anges ^alayhimou s-salam qui seront chargés de faire subir le châtiment aux mécréants car les Anges ce sont eux qui ont la charge de l’Enfer. Ce sont des Anges puissants qui ont la charge de l’Enfer.

Les Anges ^alayhimou s-salam traîneront une partie de l’Enfer et vont la tirer jusqu’à une des étapes du Jour du Jugement afin que les mécréants soient terrifiés lorsqu’ils verront cela.

Les termes de la version qu’a rapportée le Hafidh ’Al-^Iraqiyy dans ses ’Amaliyy sont :

 الرَّاحِمُونَ يَرْحَمُهُمُ الرَّحْمَنُ ارْحَمُوا أَهلَ الأَرْضِ يَرْحَمْكُمْ أَهْلُ السَّمَاءِ 

Ar-rahimouna yarhamouhoumou r-Rahman ; ‘irhamou ’ahla l-’ardi yarham­koum ‘ahlou s-sama

Ce qui signifie : « Les miséricordieux, Dieu miséricordieux leur fait miséricorde. Faites miséricorde aux habitants de la Terre, Les habitants des cieux vous feront miséricorde ».

Ce qui signifie : ceux qui font preuve de miséricorde Ar-Rahmaici, c’est Ar-Rahim leur fera miséricorde. Soyez miséricordieux envers les gens sur terre, les gens de la terre, alors les habitants des cieux seront miséricordieux envers vous.

Ceci est la version qui a été rapportée le Hafidh ’Al-^Iraqiyy 

La version où il est question des habitants du ciel, elle a une bonne chaîne de transmission.

Il n’est pas possible du point de vue de la langue, il n’est pas valide que de dire que Allah est un « ‘ahl »parce que « ’ahl »fait référence à un pluriel.

Par conséquent, la version où il a مَنْ (man) ;

مَنْ في السَّمَاءِ

Man fi s-sama’i

Ce qui signifie : « qui est au ciel »

Parce qu’il y a des deux possibilités au singulier et au pluriel. Cette version est expliquée par un pluriel.

De quel pluriel s’agit-il ? 

Qui sont les habitants des cieux ? 

Les habitants des cieux sont des Anges ^alayhimou s-salam.

Nous expliquons de la même manière le verset 16 de souratou l- Moulk :

ءَأَمِنتُم مَّن فِى ٱلسَّمَآءِ أَن يَخْسِفَ بِكُمُ ٱلْأَرْضَ

‘A’amintoum man fi s-sama an yakhsifa bikoum al-ard

Ce qui signifie : « Oh vous croyez-vous donc à l’abri des gens du ciel qu’ils ne vous fassent avaler par la terre »

Les gens du ciel c’est-à-dire les Anges ^alayhimou s-salam.

Il est connu dans la grammaire arabe que le pronom, le sujet du verbe qui le conjugué, peut être quand il y a le مَنْ (man), on peut le conjuguer quand il fait référence à un pluriel, le verbe peut être conjugué au singulier.

Il y a un exemple de cela dans le Qour’an dans sourat Al An^Am verset 25 : 

وَمِنْهُم مَّن يَسْتَمِعُ إِلَيْكَ

Wa minhoum man yastami^ou ylayk

Ce qui signifie : il y a parmi eux qui t’écoute

Ici, le مَنْ (man) fait référence à un pluriel. C’est un peu plus subtil en arabe que ce qu’il en est en français mais ici, cela fait référence à un pluriel et pourtant le verbe est conjugué au singulier.

Le même verset est retrouvé avec le verbe conjugué au pluriel dans Sourat Younous verset 42 :

وَمِنْهُم مَّن يَسْتَمِعُونَ إِلَيْكَ

Wa minhoum man yastami^ouna ylayk

Il y a également le verset 43 de Sourat Younous :

وَمِنهُم مَّن يَنظُرُ إِلَيْكَ

Wa minhoum man yandhourou ylayk

Là encore on a le مَنْ (man) et un verbe conjugué au singulier.

Celui qui explique le verset 16 de souratou l- Moulk :

ءَأَمِنتُم مَنْ في السَّمَاء

‘A’amintoum man fi s-sama

Qui signifie : « Vous croyez-vous à l’abri de ce qui est dans le ciel »

S’il prétend que cela veut dire à « ^ala sama », c’est à dire « au-dessus du ciel », « sur les cieux ». Nous lui disons : « si tu dis que Allah est au-dessus du ciel » : la réponse est que l’élévation peut être dans le sens physique et peut être dans le sens du degré. Si tu vises l’élévation du degré c’est-à-dire que Allah a un très haut degré, il n’y a pas de mal pour toi. Mais si tu vises l’élévation physique alors tu auras mécru parce que celui qui est dans une direction est limité et celui qui est limité a besoin de qui lui a donné cette limite et celui qui a besoin de quelque chose et n’est pas un Dieu.

Nous leur répliquons aussi en citant un autre verset le verset 68 de Sourat Az-Zoumar

وَنُفِخَ فِي الصُّورِ فَصَعِقَ مَن فِي السَّمَاوَاتِ وَمَن فِي الْأَرْضِ إِلَّا مَن شَاء اللَّهُ

wa noufikha fi S-Souri fassa^iqa  man fi s-samawati wa man fil ardi illa man sha Allah

Ce qui signifie : lorsque l’Ange va souffler dans le cor tous ceux qui sont dans les cieux et sur terre vont s’évanouir hormis ce que Dieu a voulu épargner de cet évanouissement.

Nous leur disons alors : « prétendez-vous que Allah s’évanouit ? »

Nous répliquons de la même manière, nous leur disons ce qui est dit dans sourat Al-Anbiya verset 104 :

يَوْمَ نَطْوِي السَّمَاء كَطَيِّ السِّجِلِّ لِلْكُتُبِ

Yaouma natwi sama’ akatay sijili lkoutoub

Ce qui signifie :  le jour où les cieux seront pliés comme la couverture d’un livre sera refermée.

Vous prétendez que si Dieu est dans le ciel, Il serait à l’intérieur, que Dieu nous préserve de pareils égarements.

Pour ce qui est la parole du Prophète salla l-Lahou ^alayhi wasallam :

ارْحَمُوا مَنْ فِي الأَرْضِ

‘Irhamou man fi l-’ardi

Ce qui signifie : « faites miséricorde à ceux qui sont sur terre »

Comment faire miséricorde à ceux qui sont sur terre ? 

Nous faisons miséricorde à ceux qui sont sur terre en les orientant vers le bien, en leur enseignant les sujets indispensables de la religion. Ces sujets qui sont une cause pour qu’ils soient préservés du feu de l’Enfer. Nous faisons miséricorde aux gens sur terre en donnant à manger à ceux qui sont affamés d’entre eux. Nous faisons miséricorde aux gens sur terre en donnant de quoi se vêtir à ceux d’entre eux qui sont dévêtus et ce qui est de cet ordre. Voilà comment nous faisons miséricorde aux gens sur terre.

Quant à la parole du prophète salla l-Lahou ^alayhi wasallam :

يَرْحَمْكُمْ أَهْلُ السَّمَاء 

Yarhamkoum ‘ahlou s-sama

Ce qui signifie : « Les habitants du ciel feront preuve de miséricorde envers vous ». 

Les gens du ciel, ici ce sont « les Anges »

Comment est-ce que les Anges font-ils miséricorde, comment sont-ils miséricordieux envers les gens sur terre ? 

Allah ordonne à Ses Anges d’invoquer le pardon en faveur des croyants. Les Anges ^alayhimou s-salam font également descendre la pluie pour eux et ils donnent aux croyants des renforts de biens, ils les soutiennent par des renforts de bien et de bénédiction et ils les protègent conformément à ce que Dieu leur ordonne.

Le Chaykh, que Dieu lui fasse miséricorde a dit, de plus si Allah habitait le ciel comme le prétendent certains, Il encombrerait les Anges ^alayhimou s-salam, ce qui est impossible.

Il a été rapporté dans le hadith

 ما في السماءِ موضِعُ أربَعِ أصابِعَ إلاّ وفيه ملكٌ قائم أو راكع أو ساجد

Ma fi s-samawati mawdi^ou ‘arba^i ‘asabi^a ’il-la wa fihi malakoun qa’imoun ‘aw raki^oun ‘aw sajid

Ce qui signifie : « Il n’y a pas dans les cieux un espace de quatre doigts qui ne soit occupé par un Ange debout, incliné ou prosterné».

Dans le commentaire le Chaykh a dit ce hadith a été rapporté par At-Tirmidiyy.

De plus, ce hadith est une preuve qu’il est impossible au sujet de Dieu, qu’Il habite le Ciel, sinon il aurait été équivalent aux Anges, à les bousculer.

Quant au hadith rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim d’après Abou Sa^id Al-Khoudriyy que Dieu l’agrée selon lequel le Messager que Dieu l’honore et l’élève davantage en degré a dit :

 أَلاَ تَأْمَنُونِىِ وَأَنَا أَمِينُ مَنْ فِي السَّمَاءِ يَأْتِينِي خَبَرُ مَنْ فِي السَّمَاءِ صَبَاحاً وَمَسَاءً 

‘Ala ta’manouni wa ‘ana ‘aminou man fi s-sama’ ya’tini khabarou man fi s-sama’i sabahan wa maçaa

Ce qui signifie : « N’avez-vous pas confiance en moi alors que je suis le dépositaire de ceux qui sont dans le ciel. Les nouvelles de ce qui est dans le ciel me parviennent matin et soir ». 

Le Chaykh cite ce hadith parce qu’il y a encore un « man fi s-sama » et là encore, du point de vue la langue arabe, peut être admis un singulier et un pluriel.

Mais, nous verrons qu’il s’agit, en réalité, d’un pluriel.

Ceux qui sont visés, ici, ce sont les Anges également et si l’expression « man fi s-sama » visait Allah, elle signifierait que Allah a un rang extrêmement élevé.

Quand Il dit : « je suis le dépositaire de ceux qui sont dans le ciel » c’est-à-dire que les Anges ^alayhimou s-salam reconnaissent Sa véracité. Ils savent qu’Il est honnête et qu’Il est véridique dans la transmission de la révélation.

Quant au hadith de Zaynab Bintou Jahch, l’épouse du Prophète salla l-Lahou ^alayhi wasallam dans lequel elle disait aux épouses du Messager salla l-Lahou ^alayhi wasallam :

 زَوَّجَكُنَّ أَهَالِيكُنَّ وَزَوَّجَنِيَ اللهُ مِنْ فَوْقِ سَبْعِ سَمَوَاتٍ 

Zawwajakounna ‘ahalikounna wa zawwajaniya l-Lahou min fawqi sab^i samawat

Ce qui signifie : « Ce sont vos familles qui vous ont mariées alors que moi, c’est Allah qui m’a mariée,[mon mariage était inscrit]au-dessus des sept cieux »

Ce qui signifie : « ce sont vos familles qui vous ont marié, ce sont vos pères qui vous ont donné en mariage alors que moi c’est Allah qui m’a mariée c’est-à-dire mon mariage était inscrit au-dessus des sept cieux »

Cela veut dire que le mariage du Prophète salla l-Lahou ^alayhi wasallam avec elle est inscrit dans la table préservée. Il s’agit de l’inscription spécifique à Zaynab et non pas d’une inscription habituelle. En effet, ce n’est pas une inscription qui concerne tout un chacun de sorte que jusqu’à la fin du monde tout mariage qui doit avoir lieu est effectivement inscrit et la table quant à elle est donc bien au-dessus des sept cieux.

Ce hadith a été rapporté par Al-Boukhariyy et Al-Bayhaqiyy.

Ce hadith comporte la preuve que Zaynab,le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wasallam l’a épousé par révélation et non pas par contrat de mariage avec un tuteur et deux témoins.

Ainsi, ce n’est pas avec un tuteur et deux témoins mais c’est par révélation de la part de Dieu. Ceci est le sens du propos de Zaynab que Allah l’agrée.

Zaynab, l’épouse du Prophète salla l-Lahou ^alayhi wasallam lorsqu’elle était fière, elle disait :

« Vous, ce sont vos parents qui vous ont donné en mariage votre père, votre frère, c’est ainsi que vous vous êtes mariés, tandis que moi c’est Dieu qui m’a mariée, c’est-à-dire, par révélation »

Elle a dit :

« Par-dessus cette chose, c’est-à-dire que ce mariage, mon mariage est inscrit sur la table préservée et qui est au-dessus des sept cieux »

Quelqu’un pourrait dire : « mais, tous les mariages sont inscrits ! »

Certes, cela est véridique. Toutefois, il s’agit d’une inscription spéciale pour Zaynab,iln’y a pas d’autre cas qui a eu un tel mariage inscrit sur la table préservée et c’est-à-dire sans tuteur, ni témoin.

Quant au hadith qui comporte :

 وَالَّذِي نَفْسِي بِيَدِهِ مَا مِنْ رَجُلٍ يَدْعُو امْرَأَتَهُ إِلَى فِرَاشِهِ فَتَأْبَى عَلَيْهِ إِلاَّ كَانَ الَّذِي في السَّمَاءِ سَاخِطاً عَلَيْهَا… 

Wa l-Ladhi nafsi biyadihi ma min rajoulin yad^ou m-ra’atahou ’ila firachihi fata’ba ^alayh, ‘il-la kana l-ladhi fi s-sama’i sakhitan ^alayha

Ce qui signifie : « Par Celui Qui détient mon âme par Sa toute-puissance, toutes les fois qu’un homme appelle sa femme à sa couche et que celle-ci le lui refuse, ceux qui sont au ciel sont en colère contre elle… ».

Ce qui signifie : par celui qui détient mon âme, par Sa Toute-puissance, il n’y a pas un homme qui demande son épouse au lit pour un rapport et qu’elle se refuse à lui c’est à dire, sans excuse, sans que qui est au ciel soit en colère contre elle.

Ce hadith concerne les Anges ^alayhimou s-salam également, preuve en est la deuxième version qui elle est sahih, authentique et qui est plus connue que la première et qui est :

 لَعَنَتْهَا الْمَلاَئِكَةُ حَتَّى تُصْبِحَ 

La^anat-ha l-mala’ikatou hatta tousbih

Ce qui signifie : « Les Anges la maudissent jusqu’à ce qu’elle parvienne au matin »

Cela a été rapporté par Ibnou Hibban et d’autres.

L’auteur dit que la première version a été rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim. Nous en comprenant que si la femme n’a pas d’excuse légale, selon la loi de l’Islam comme les menstrues, comme les lochies ou si elle n’était pas malade c’est-à-dire une maladie qui fait que le rapport va lui faire mal, que le rapport lui provoquera des nuisances alors, dans ce cas-là, il ne lui est pas permis de se refuser à son mari quand il le veut sinon elle est perverse, maudite et sujette à la colère des Anges ^alayhimou s-salam.

Le Chaykh, que Dieu Lui fasse miséricorde, a dit : quant au hadith de Abou d-Darda dans lequel le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wasallam aurait dit :

 رَبَّنَا الَّذِي ِفي السَّمَاءِ تَقَدَّسَ اسْمُك 

Rabbana l-ladhi fi s-sama’i taqaddaça s-mouk

Il n’est pas sahih mais il est da^if comme l’a jugé Ibnou l-Jawziyy. S’il avait été sahih, authentique alors son cas aurait été similaire à ce qui a précédé au sujet du hadith de la femme esclave, à savoir, « celui qui a un très haut degré ».

Ce hadith a été rapporté par Abou Dawoud s’il avait été authentique alors, sa signification est que « Allah a un très haut degré»

Quant au hadith de Joubayr Ibnou Mout^im, du Prophète salla l-Lahou ^alayhi wasallam :

 إِنَّ اللهَ عَلَى عَرْشِهِ فَوْقَ سَمَوَاتِهِ، وَسَمَوَاتُهُ فَوْقَ أَرَاضِيهِ مِثْلُ الْقُبَّةِ 

‘Inna l-Laha ^ala ^archihi fawqa samawatihi wa samawatouhou fawqa ‘aradihi mithlou l-qoubbah

Dont le sens apparent et qu’il ne faut pas retenir serait « que Allah serait sur Son trône au-dessus de Ses cieux et que Ses cieux sont au-dessus de Ses terres tels un dôme », Al-Boukhariyy ne l’a pas introduit dans son Sahih. Il y a, d’autre part, dans sa chaîne de transmission, quelqu’un qui est faible sur lequel on ne peut s’appuyer pour argumenter tout comme Ibnou l-Jawziyy et d’autres l’ont mentionné.

Quant au hadith que Al-Boukhariyy a transmis dans son livre Khalqou ‘Af^ali l-^Ibad qu’Ibnou ^Abbas aurait dit :

 لَمَّا كَلَّمَ اللهُ مُوسَى كَانَ نِدَاؤُهُ فِي السَّمَاءِ وَكاَنَ اللهُ فِي السَّمَاءِ 

Lamma kallama l-Lahou Mouça kana nida’ouhou fi s-sama’i wa kana l-Lahou fi s-sama

Dont le sens apparent et qu’il ne faut pas retenir serait « que lorsque Allah a parlé à Mouça, Son appel vint du ciel et Allah était dans le ciel », il n’y a pas de certitude au sujet de ce hadith. Ce hadith n’a pas été confirmé, on ne s’appuie donc pas sur lui.

Quant à la parole attribuée à l’Imam Malik selon laquelle il aurait dit : 

Allahou fi s-sama’i wa ^ilmouhou fi koulli makan la yakhlou minhou chay’

Dont le sens apparent est qu’il ne faut pas retenir serait « Allah est dans le ciel et Sa science est partout, rien ne lui échappe », cette parole n’est pas non plus confirmée que l’Imam Malik l’ai dite, il n’y a pas de chaîne de transmission qui remonte jusqu’à Malik. Abou Dawoud ne lui a pas donné pas une chaîne de transmission forte. Il n’a fait que la citer dans son livre Al-Maracil et la règle dit que la simple mention, le simple fait de citer n’authentifie pas. La simple citation ne vaut pas authenticité, authentification.

Ceci est une règle. En effet, ce n’est pas parce qu’un livre comporte un hadith ou un texte que cela veut dire que ce texte est authentique. Ils peuvent rapporter sans confirmer.

Nous prenons quelques informations utiles : 

Notre Chaykh, que Dieu lui fasse miséricorde, a dit :

Allah a créé Ses esclaves, Il les a chargés de certaines choses et Il ne les a pas créés de manière absurde.

Allah n’a pas créé Ses esclaves de manière absurde et ceci très important. En effet, il n’y a pas d’absurdité dans ce que Dieu fait.

Parmi les choses dont Il les a chargés c’est d’avoir la croyance que Dieu existe de toute éternité et que Lui Seul est de toute éternité que tout autre que lui a existé après un néant. Rien n’est excepté de cela.

Ce monde, par son genre et par sa composition des individus qui le composent tout entier est entré en existence c’est-à-dire qu’il a un début.

C’est ainsi que le Messager salla l-Lahou ^alayhi wasallam nous l’a enseigné par sa parole : 

كان الله ولم يكن شىء غيره

Kana l-Lahou walam yakoun chay’oun ghayrouh

Ce qui signifie : « Allah est de toute éternité rien d’autre que Lui n’est de toute éternité »

Ce hadith c’est une réponse à une question qui a été posée au Messager de Dieu salla l-Lahou ^alayhi wasallam par un groupe de gens venus du Yémen.

Ils lui ont dit : « Oh Messager de Dieu nous sommes venus pour apprendre les règles de la religion et pour te demander comment est-ce que tout ce monde a commencé »

Ils comptaient l’interroger à propos du début de ce monde.

Le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wasallam leur a répondu par ce hadith :

كَانَ اللهُ وَلَمْ يَكُنْ شَىءٌ غَيْرُهُ، وكانَ عَرْشُهُ على الماءِ

Kana l-Lahou wa lam yakoun chay’oun ghayrouhou wa kana ^archouhou ^ala l-ma’i

Ce qui signifie : Dieu existe de toute éternité alors que rien d’autre que Lui n’est de toute éternité, Son trône (^arch) fut créé sur l’eau.

Ce qui signifie : « Allah est de toute éternité rien d’autre que Lui n’est de toute éternité son trône était au-dessus de l’eau »

Il leur a donné une réponse plus importante, plus valeureuse que ce qu’ils avaient posé aucune question.

Ils avaient posé la question du début de ce monde, comment est-ce que ce monde a-t-il débuté ?

Ils ont posé la question à ce sujet mais, il leur a répondu par ce qui est plus important que cela. Puis, il a répondu à leurs questions.

Pour ce qui est du sujet qui est plus important que la question que ces gens-là avaient posé c’est lorsque le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wasallam a dit :

كان الله ولم يكن شىء غيره

Kana l-Lahou walam yakoun chay’oun ghayrouh

Ce qui signifie : Allah est de toute éternité rien d’autre que Lui n’est de toute éternité

En effet, il leur a donné une information très précieuse qui est que l’exemption de début n’est que pour Dieu, Lui seul est exempt de début.

Il leur a fait comprendre que l’Être qui existe, qui n’a pas de début à son existence est Dieu, seulement.

Tel est le sujet qui est plus important que la question qu’ils avaient posée. Leur question portait sur le début de ce monde.

Le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wasallam leur avait répondu, en premier, sur un sujet qui est plus important.

Il leur expliqué que Allah Seul est de toute éternité et rien d’autre que Lui n’est associé à Dieu dans cet attribut qui est l’exemption du début. La divinité n’est pas valide s’il y avait eu autre que Dieu qui serait de toute éternité, tout comme Dieu est de toute éternité. Ceci est contradictoire avec la confirmation de la divinité parce que confirmer l’existence d’une seule chose autre que Dieu de toute éternité est en contradiction avec la confirmation de la divinité pour Dieu.

Quel est le sens de la divinité ? 

Le sens de la divinité c’est l’existence sans début.

Comme l’existence de Dieu est de toute éternité, son existence n’a pas de début. Comme cette existence de toute éternité est valide selon la raison alors, il est valide qu’Il soit Lui, le Dieu de ce monde.

S’il y avait une seule chose qui fut associée à Dieu dans son exemption de début alors, la divinité n’aurait pas été valide pour Dieu.

Nous comprenons de cela que celui qui confirme la divinité pour autre que Dieu en réalité n’a pas cru en la divinité de Dieu. En effet, parmi les attributs de la divinité, la caractérisation de la divinité est qu’elle est de toute éternité.

Si Allah n’était pas de toute éternité Seul c’est-à-dire s’il y avait eu qui, qui se serait associé à Lui dans cette existence de toute éternité alors, il n’aurait pas été un Dieu parce que dans ce cas-là, il serait semblable à cet autre qui existerait avec Lui, de toute éternité.

Si cela était vrai, Dieu serait de toute éternité et cet associé serait, lui aussi, de toute éternité alors, comment serait-Il unique dans sa divinité ? 

La divinité n’aurait même pas été valide pour lui si tel était le cas.

Ainsi, Allah Seul existe de toute éternité. Il n’y a pas de toute éternité, avec Lui, quoi que ce soit, ni le genre de ce monde, ni la composition de ce monde.

Ce hadith est connu par le hadith de ^Imran Ibnou Al Houçayn. Le hadith est connu sous le nom de hadith de ^Imran Ibnou Al Houçayn il est rapporté avec ces termes dans Al-Boukhariyy, dans le livre du début de la création et rapporté dans le Sahih de Abou Bakr Ibnou l-Jaroud et dans le livre Al-’Asma’ou was-Sifat de Al-Bayhaqiyy et dans le livre Al-’Asma’ou was-Sifat de Abou Mansour At-Tamimiyy et dans d’autres livres de hadith explicites dans le sens qu’il n’y a pas autre que Dieu qui soit de toute éternité, ni le genre de ce monde, ni la composition. Telle est la croyance du Messager et des compagnons et ceux qui les ont suivis correctement jusqu’à nos jours. Celui qui s’écarte de cela est un égaré qui est sorti de l’Islam.

Ceux qui sont sortis de cela, sont au nombre de deux groupes. Il y a un groupe qui prétend que ce monde est de toute éternité par sa matière et par sa composition cela était avant la mission de Prophète de notre maître Mouhammad salla l-Lahou ^alayhi wasallam.

Il y a certains qui se réclament de l’Islam qui ont suivis ces anciens philosophes comme Ibnou Sinah et son groupe. Eux, avaient cette croyance qui est une croyance de mécréance que ce monde n’a pas de début par son genre et sa composition.

Il y en a d’autres qui se réclament également de l’Islam et qui ont pour croyance ce que certains philosophes ont pour croyance. Ce sont des philosophes qui ne se réclamaient pas de l’Islam et pourtant, ils étaient d’accord avec eux. Ils ont prétendu que le genre de ce monde est de toute éternité mais sa composition, les individus qui le composent sont entrés en existence.

Qui sont les deux groupes ? 

Le premier groupe est composés de ceux qui prétendent que ce monde n’a pas de début par son genre et ses individus.

Le deuxième groupe est, quant à lui, composé de ceux qui prétendent que le monde n’a pas de début par son genre mais ces individus sont entrés en existence.

  •  Les deux groupes sont sortis de l’Islam

Pour quelle raison dit-on que les deux groupes sont sortis de l’Islam ? 

Nous disons que ces deux groupes sont sortis de l’Islam car ils se sont associés sur un une croyance qui est fausse, à savoir, de reconnaître ou d’attribuer la divinité à autre que Dieu.

Le terme « ghayr », « autre que » va couper court à la prétention de ces gens qui trompent les musulmans.

Comment procéder ? 

Dire : vous prétendez que le genre de ce monde est de toute éternité avec Dieu c’est-à-dire qu’il n’a pas de débute comme Dieu n’a pas de début ? Est-ce que le genre de ce monde est Dieu lui-même ou est-ce autre que Dieu ? 

S’ils disent que ces endroits c’est Allah Lui-même, s’ils disent que le genre de ce monde est Allah lui-même alors, ils deviennent mécréants.

S’ils disent que le genre de ce monde est autre que Dieu, ils deviennent également mécréants.

Pourquoi deviennent-ils mécréants en disant que le genre de ce monde est autre que Dieu ?

Ils deviennent mécréants en disant que le genre de ce monde est autre que Dieu parce qu’ils ont pour croyance que ce genre du monde existait avec Dieu de toute éternité c’est-à-dire que Dieu ne l’aurait pas fait entrer en existence mais qu’il existe sans début tout comme Dieu est sans début.

Quelle est la réponse à apporter à leurs questions ? 

Nous leur disons la parole : 

وكانَ عَرْشُهُ على الماءِ

Wa kana ^archouhou ^ala l-ma’i

C’est-à-dire : le trône est entré en existence, il a existé au-dessus de l’eau

Qu’est-ce que cela veut-il dire ?

Cela veut dire que ces deux créatures, à savoir, le trône et l’eau, sont les toutes premières choses, les deux premières choses que Dieu a fait surgir du néant à l’existence. Ce sont les deux débuts de ce monde et Allah les a créés avant la création des individus de ce monde : l’eau et le trône.

Que Allah nous fasse profiter ainsi qu’à vous par le hadith du Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wasallam.

Prenons d’autres informations utiles : 

Une question de transaction qui est utile : 

Al Bazzar a rapporté d’après le compagnon Rifa^a fils de Rafi^, que Dieu l’agrée, que le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wasallam fut interrogé sur la source de revenus qui est la meilleure, la plus licite.

Le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wasallam a dit ce que signifie c’est lorsque la personne travaille de ses propres mains et toute vente qui remplit les conditions.

La personne qui travaille de ses mains est l’artisan qui fabrique des choses de lui-même, il construit au-dessus de ses mains à lui.

Dieu a autorisé la vente et interdit l’usure.

Le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wasallam a fait l’éloge de celui qui est facile lorsqu’il vend et lorsqu’il l’achète.

Il y a un hadith rapporté par Al-Boukhariyy dans lequel le Messager salla l-Lahou ^alayhi wasallam a fait l’éloge de celui qui est facile quand il va pour vendre et qui est facile quand il achète, il est facile quand il rembourse ses dettes et il est facile quand il réclame le remboursement de ses dettes, quand il réclame son dû.

Qu’est-ce que le marchandage ? 

Le marchandage, le fait de marchander signifie : négocier un prix, demander à avoir un prix plus bas.

La règle générale est que cela est déconseillé mais que ce n’est pas interdit. Cependant, cela est différent si c’est pour le cas de quelqu’un qui a été mandaté pour acheter. Ainsi, il ne va pas marchander pour lui-même mais pour celui qui lui a demandé d’acheter quelque chose ou si c’est quelqu’un qui est vraiment dans le besoin financier parce qu’il n’a pas beaucoup pour assurer la charge obligatoire. Pour ces deux catégories, si elles font le marchandage alors, il n’y a pas de caractère déconseillé pour eux.

Le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wasallam ne marchandait pas dans le prix. S’il voulait quelque chose, il l’achetait, si non, il ne l’achetait pas.

Parmi les choses desquelles il est un devoir de mettre en garde : il y a le cas de certains qui reprochent à la personne de ne pas marchander. En effet, certains qui blâment celui qui ne marchande pas lors de la vente et de l’achat parce que ce blâme qu’il porte à celui qui ne marchande pas est un blâme, est une parole qui est en opposition avec ce qu’a amené le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wasallam.

Celui qui blâme le fait de délaisser le marchandage c’est-à-dire le fait de négocier le prix comme s’il dit à propos de quelqu’un qui n’a pas marchandé « c’est un âne » ou « il est idiot » parce qu’il n’a pas marchandé le prix, s’il comprend de cela que son acte est laid alors il se sera mené à sa propre perte. Par contre, s’il comprend de là que c’est quelqu’un qui ne « connaît pas les prix », c’est quelqu’un qui « n’a pas l’expérience d’acheter » et donc il « se fait avoir » ou qu’il « ne connait pas quel est son propre intérêt » ou « qu’il ne connait pas le moyen où il risque de se faire avoir et le moyen où est ce qu’il ne se fait pas avoir » dans ces cas-là, il ne devient pas mécréant.

En effet, c’est quelque chose de connu d’évidence dans la religion que délaisser le marchandage vaut mieux. Même les ignorants savent cela. Même les ignorants font l’éloge de celui qui est facile quand il achète et quand il vend.

Le marchandage comporte de fait devoir avoir le dernier mot et ceci est un penchant de l’âme. Le fait de délaisser le marchandage revient à contredire le penchant de l’âme.

Le fait de ne pas marchander indique que la personne ne s’attache pas au bas-monde. Chaque musulman sait que délaisser le marchandage vaut mieux. Ceci est ce qui est digne des gens honorables dans l’Islam.

Si quelqu’un était endetté et qu’il devait une charge obligatoire. Que cette personne a des revenus très, très faible alors, il n’y a pas de mal pour lui à marchander.

Chacun d’entre nous n’aimerait pas que quelqu’un vienne marchander le prix qu’il demande.

Quant à celui qui est considéré comme récemment entré en Islam et tellement, il était ignorant, il croyait que délaisser le marchandage c’est une faiblesse de compréhension alors, il ne devient pas mécréant celui-là. 

Que Allah nous fasse profiter ainsi que vous par l’enseignement de ‘Ahlou s-Sounnah wal-Jama^ah.

Que Allah nous protège ainsi que vous.

§

الحمد لله والصلاة والسَّلام على سيّدنا محمّد رسول الله

يا أيّها الذين آمنوا اتّقوا الله

اللهم اغفِرْ للمؤمنين والمؤمنات

السَّلامُ عَلَيْكُمْ وَرَحْمَةُ اللهِ وبَرَكاتُهُ

Al-hamdou lil-Lahi was–salatou was-salamou ^ala sayyidina Mouhammadin raçouli l-Lah

Ya ‘ayyouha l-ladhina ‘amanou t-taqou l-Lah.

Allahoumma ghfir lil-mou’minina wal-mou’minat

As-salamou ^alaykoum warahmatou l-Lahi wabarakatouh

Ad-Daliil al-Qawiim : Indication que le Tawhid c’est la meilleure des sciences (partie 1)

Posted in Croyance,islam,Livre par chaykhaboulaliyah sur avril 19, 2024
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الدليل القويم على الصراط المستقيم

بيان أنّ التوحيد أفضل العلوم

Indication que le Tawhid c’est la meilleure des sciences.

اعلم أن شرف هذا العلم على غيره من العلوم لكونه متعلقًا بأشرف المعلومات التي هي أصول الدّين أي معرفة الله ورسوله.

Sache que l’honneur de cette science [la science du Tawhid c’est-à-dire la croyance en l’unicité de Dieu] sur les autres sciences, tient au fait qu’elle se rapporte à la plus honorable des connaissances. Laquelle est le fondement de la religion, à savoir connaitre Dieu et connaitre Son messager.

قال الله تعالى ﴿ فَٱعۡلَمۡ أَنَّهُۥ لَآ إِلَٰهَ إِلَّا ٱللَّهُ وَٱسۡتَغۡفِرۡ لِذَنۢبِكَ ١٩ ﴾ [سورة محمد]

Ainsi, dans sourat Mouhammad verset dix-neuf, Allah ta^ala dit ce qui signifie : « Sache qu’il n’est de dieu que Allah et demande pardon pour ton péché »

قدّمَ الأمر بمعرفة التوحيد على الأمر بالاستغفار لتعلّق التوحيد بعلم الأصول، وتعلق الاستغفار بعلم الفروع.

Donc, Il a priorisé l’ordre de connaitre le Tawhid [c’est-à-dire qu’il n’est de dieu que Dieu] sur l’ordre de l’istighfar. [la demande du pardon]. Parce que le Tawhid se rapporte à la science des fondements. Et l’istighfar se rapporte à la science des ramifications [des branches].

وقال تعالى ﴿ يَٰٓأَيُّهَا ٱلَّذِينَ ءَامَنُواْ ٱتَّقُواْ ٱللَّهَ وَءَامِنُواْ بِرَسُولِهِۦ يُؤۡتِكُمۡ كِفۡلَيۡنِ مِن رَّحۡمَتِهِۦ وَيَجۡعَل لَّكُمۡ نُورٗا تَمۡشُونَ بِهِۦ وَيَغۡفِرۡ لَكُمۡۚ وَٱللَّهُ غَفُورٞ رَّحِيمٞ ٢٨﴾ [سورة الحديد].

Dans الحَدِيد Al-Hadid verset vingt-huit Allah ta^ala dit ce qui signifie : « Ô vous qui êtes croyants, faites preuve de piété à l’égard de Dieu et croyez en Son messager, Il vous accordera une grande part de miséricorde et Il vous accordera une lumière qui vous éclair le chemin pour marcher et Il vous pardonnera vos péchés, et Allah est Celui qui pardonne et qui est Miséricordieux »

Donc là encore, vous voyez qu’il y a l’ordre de croire, et ensuite, il y aura le pardon.

قال الإمام أبو حنيفة في «الفقه الأبسط» «اعلم أنّ الفقه في الدين أفضل من الفقه في الأحكام، والفقهُ معرفة النفس ما لها وما عليها».

L’imam Abou Hanifah dans son libre « Al-Fiqhou l-‘Absat » a dit : « sache que la connaissance [al-fiqh] dans la religion [dans la croyance] est meilleur que la connaissance [al-fiqh] dans les lois et le fiqh c’est que l’âme connaisse ce qu’elle a comme droit et ce qu’elle a comme devoir »

وقال «أصل التوحيد وما يصح الاعتقاد عليه وما يتعلق منها بالاعتقاديات هو الفقه الأكبر».

Il a dit également, à savoir l’imam Abou Hanifah : « la base du Tawhid est ce qu’il est valide d’avoir pour croyance et tous ce qui se rapporte au sujet de la croyance, c’est cela le fiqh majeur, la science majeur »

وليعلم بأن العلم بالله تعالى وصفاته أجلّ العلوم وأعلاها وأوجبها وأولاها،

Que l’on sache que le fait de connaitre Allah ta^ala et Ses attributs, c’est la plus illustre des sciences, la plus élevé des sciences, la plus obligatoire des sciences et la plus prioritaire des sciences.

ويسمى علم الأصول وعلم التوحيد وعلم العقيدة،

Et cette science, le fait de connaitre Allah et Ses attributs, elle s’appelle ^ilmou l-‘ousoul, la science des fondements, al-‘ousoul ici, ça veut dire les fondements. Et on l’appelle également ^ilmou t-Tawhid, la science en la croyance de l’unicité de Dieu.

وعلم العقيدة، 

Et la science de la doctrine, la science de la croyance.

وقد خصّ النبي صلى الله عليه وسلم نفسه بالترقّي في هذا العلم

Et le prophète ﷺ s’est lui-même spécifié comme ayant atteint un haut degré dans cette science

فقال: «أنا أعلمكم بالله وأخشاكم له»

Le prophète a ainsi dit dans un hadith rapporté par Al-Boukhariyy ce qui signifie : « Je suis celui d’entre vous qui connait le plus Allah et celui d’entre vous qui le craint le plus »

فكان هذا العلم أهمّ العلوم تحصيلاً وأحقّها تبجيلاً وتعظيمًا؛

Cette science, est la plus importante des sciences à obtenir et celle qui mérite le plus à ce qu’on la priorise et à ce qu’on la glorifie, c’est-à-dire qu’on la considère importante.

قال تعالى ﴿ فَٱعۡلَمۡ أَنَّهُۥ لَآ إِلَٰهَ إِلَّا ٱللَّهُ وَٱسۡتَغۡفِرۡ لِذَنۢبِكَ ١٩ ﴾ [سورة محمد]

Ainsi, dans sourat Mouhammad verset dix-neuf, Allah dit ce qui signifie : « Sache qu’il n’est de dieu que Allah et demande pardon pour ton péché »

ويسمى هذا العلم أيضًا مع أدلته العقلية والنقلية من الكتاب والسنّة علم الكلام؛

Cette science, à laquelle s’ajoute les preuves rationnelles [c’est-à-dire selon la raison] et les preuves rapportées [c’est-à-dire selon les textes] à partir du Livre et de la sounnah [du hadith], cette science s’appelle ^ilmou l-kalam, la science de Al-kalam.

والسبب في تسميته بهذا الاسم كثرة المخالفين فيه من المنتسبين إلى الإسلام وطول الكلام فيه من أهل السنّة لتقرير الحقّ؛

[Pourquoi cette science de la croyance, a été appelé Al-Kalam, la science de La parole] la raison de l’appellation par ce nom, c’est le grand nombre de ceux qui ont contredit à ce sujet, et qui se réclame de l’Islam, et qui ont donc contredit sur le sujet de l’attribut de La parole de Dieu, et parce que Ahlou s-sounnah ont longuement parlé à ce sujet [à savoir la science de Al-Kalam]pour établir la vérité.

 وقيل لأن أشهر الخلافات فيه مسألة كلام الله تعالى أنه قديم – وهو الحقّ – أو حادث – وهو الباطل -.

Il a été dit que les plus célèbre des débats avaient eu lieu a propos de l’attribut de La parole de Dieu si Elle était de toute éternité ce qui est la vérité, ou entrer en existence ce qui est faux.

 فالحشوية قالت كلامه صوت وحرف،

Al-hachwiyah [ce sont les prédécesseurs des mouchabbihah, ceux qui assimilent Allah à Ses créatures] ont dit que La parole de Dieu c’est une voix et des lettres.

حتى بالغ بعضهم فقال: إن هذا الصوت أزلي قديم وإن أشكال الحروف التي في المصحف أزلية قديمة فخرجوا عن دائرة العقل.

Au point que certains d’entre eux ont exagéré jusqu’à dire que ce son qui correspond à la récitation du Qour’an est éternelle sans début et que les formes des lettres qui sont dans le moushaf sont éternelle sans début.

Donc ils ont avancé des choses en dehors du bon sens. Ce qu’ils ont dit est contraire à la raison saine.

Parce que nous, qu’est-ce que nous disons, nous disons que les lettres du Qour’an qui a été révélé à notre maître Mouhammad ce sont des choses qui ont été créé, et lorsque quelqu’un récite, le son de sa récitation il est créé, ces gens-là disent des choses aberrante et contraire à la raison saine.

 وقالت طائفة أخرى: إن الله تعالى متكلّم بمعنى أنه خالق الكلام في غيره كالشجرة التي سمع عندها موسى كلام الله لا بمعنى أنه قام بذات الله كلام هو صفة من صفاته وهم المعتزلة قبّحهم الله.

Donc on a vu les hachwiyyah les assimilationnistes et un autre groupe qui se réclame de l’Islam également ont dit que Allah parle dans le sens qu’Il créé une parole dans autre que Lui, comme dans l’arbre auprès duquel Mouça a entendu La parole de Dieu. Et non pas dans le sens que Allah aurait une parole propre à Son être qui est un de Ses attribut. Vous avez reconnu ce groupe, ce sont les mou^tazilah, que Dieu les enlaidisse davantage.

Donc les mouchabbihah et les hachwiyyah, ils ont comparé, ils ont assimilé, et les mou^tazilah ils ont renié

 وقال أهل السنّة: إن الله متكلّم بكلام ذاتي أزلي أبدي ليس حرفًا ولا صوتًا ولا يختلف باختلاف اللغات.

Les gens de la vérité ont dit à ce sujet : « Allah parle d’une Parole qui est propre à Son être, qui est un attribut exempt de début et exempt de fin, ce n’est pas des lettres et ce n’est pas un son, ce n’est pas un attribut qui change en fonction des langues. »

Car toi, lorsque tu parles, ta parole changent selon la langue avec laquelle tu parles, si tu parles bambara c’est une chose, si tu parles soninké c’est une autre chose, ça se ressemble mais c’est différent, et La parole de Allah n’est quelque chose qui change au gré des langues.

وموضوع علم الكلام هو النظر أي الاستدلال بخلق الله تعالى لإثبات وجوده وصفاته الكمالية وبالنصوص الشرعية المستخرَج منها البراهين،

Alors, la science de Al-Kalam, le domaine de cette science, c’est la déduction à partir des créatures de Dieu pour la confirmation de l’existence de Dieu et de Ses attributs parfaits et la déduction à partir des textes de la loi desquels les preuves, les arguments sont tirés.

 وهو على قانون الإسلام لا على أصول الفلاسفة

Et cette science de Al-Kalam, est conforme aux règles de l’Islam et non pas aux règles, aux principes des philosophes.

 لأن الفلاسفة لهم كلام في ذلك يُعرف عندهم بالإلهيات؛ وعلماء التوحيد لا يتكلمون في حق الله وفي حق الملائكة وغير ذلك اعتمادًا على مجرد النظر بالعقل،

Car les philosophes ont des discours à ce sujet connu chez eux sous le nom de « théologie », tandis que les savants du Tawhid, ils ne parlent pas au sujet de Dieu, au sujet des anges et autres que cela, en se basant sur la simple déduction par la raison, ce n’est pas uniquement cela.

 بل يتكلّمون في ذلك من باب الاستشهاد بالعقل على صحة ما جاء عن رسول الله صلى الله عليه وسلم

Mais, ils parlent dans cette science au titre de l’argumentation par la raison de la validité de ce qui amené du messager de Allah ﷺ, c’est-à-dire qu’on trouve les preuves par la raison que ce qu’a amené le messager de Allah est vrai.

 فالعقل عند علماء التوحيد شاهد للشرع ليس أصلًا للدين،

Parce que chez les savants du Tawhid, la raison est un témoin en faveur de la loi, témoigne de la validité de la croyance, mais elle n’est pas l’origine du fondement de la religion.

On ne dit pas que la croyance est fondée sur la raison, on dit que la raison est un témoin de la validité de la croyance musulmane qui a été enseigné par le prophète.

 وأما الفلاسفة فجعلوه أصلاً من غير التفات إلى ما جاء عن الأنبياء،

Tandis que les philosophes, qu’est-ce qu’ils ont fait, ils ont considéré que la raison est la référence, l’origine, la base, le fondement sans prêté attention, sans accordé d’attention à ce que les prophètes ont amené.

فلا يتقيّدون بالجمع بين النظر العقلي وبين ما جاء عن الأنبياء،

Ils ne s’attachent pas à concilier entre la déduction par la raison et ce qui est parvenu des prophètes.

 على أن النظر العقلي السليم لا يخرج عمّا جاء به الشرع ولا يتناقض معه.

Tout en sachant que la réflexion, la déduction rationnelle saine ne mène pas, ne vas pas conduire en dehors de ce que la loi a amené et elle n’est pas en contradiction avec la loi. La loi ici, c’est-à-dire la croyance de l’Islam.

وقد حثّ الله عباده في القرءان على النظر في ملكوته لمعرفة جبروته

Allah a incité Ses esclaves dans le Qour’an à déduire à partir de Sa souveraineté la connaissance de Sa toute-puissance.

C’est-à-dire qu’en observant ce monde qui appartient à Dieu dont Allah est souverain, c’est-à-dire Celui possède ce monde, pour déduire la Toute-puissance de Dieu et la perfection de Dieu.

 فقال تعالى ﴿ أَوَلَمۡ يَنظُرُواْ فِي مَلَكُوتِ ٱلسَّمَٰوَٰتِ وَٱلۡأَرۡضِ١٨٥ ﴾ [سورة الأعراف]

Dans sourat  الأَعۡرَاف Al-‘A^raf verset cent quatre-vingt-cinq, Allah dit ce qui signifie : « n’observe t-ils donc pas la souveraineté des cieux et de la terre » ce n’est pas une observation des yeux, c’est par la raison.

Regardez le ciel bas-monde comme il est loin de nous, si quelqu’un marchait nuit et jour sans s’arrêter, il mettrait cinq cent années pour arriver jusqu’au ciel du bas-monde.

Et le ciel du bas-monde a une épaisseur de cinq cent années, puis au-dessus de lui, il y a un autre espace de cinq cent années, puis un deuxième ciel qui a une épaisseur de cinq cent années.

Et entre nous et ce ciel, il y a des mers, parfois il pleut des poissons. Il y a des étoiles. Le soleil, qui a l’ordre chaque jour de l’année de se lever à un temps, il a une trajectoire. La lune, les étoiles, toutes ses étoiles qui sont tous le temps entrain de bouger, aucune étoile ne reste immobile, même l’étoile polaire.

N’observent-ils donc pas, ils ne réfléchissent donc pas ?

Si toi tu ramènes un tat de sable, un tat de ciment, un tat de gravier et toi tu regardes, l’immeuble va se construire tout seul ?

Certains de nos jours, qui se considère intelligent, pour faire un projet, ils mettent des personnes spécialisées, ils font des plannings, chacun à une tâche qu’il va faire, et malgré cela, parfois ça ne marche pas.

Et regarde la structure de ce monde, ton corps comme il bien structuré, organisé, n’observent-ils donc pas ?

 وقال تعالى ﴿ سَنُرِيهِمۡ ءَايَٰتِنَا فِي ٱلۡأٓفَاقِ وَفِيٓ أَنفُسِهِمۡ حَتَّىٰ يَتَبَيَّنَ لَهُمۡ أَنَّهُ ٱلۡحَقُّۗ ٥٣﴾ ]سورة فصلت[.

Dans sourat فُصِّلَتۡ Foussilat verset cinquante-trois, Il dit ta^ala ce qui signifie : « Nous [qui est un nous de majesté, ce n’est pas un nous de pluriel] ne leur montreront Nos signesdans les horizons [le soleil, les étoiles, la lune] et en eux même afin qu’ils leur soient clair qu’Il est véridique [c’est-à-dire que Son existence est véritable] »

Tout est une preuve du Créateur, c’est comme si les choses parlaient et témoignaient, c’est comme si cette chaise parlait et qu’elle disait : « c’est Allah qui m’a créé »

Il y a ceux qui témoignent véritablement et ceux qui ne témoignent pas.

Toute chose, c’est comme s’il elle dit : « je suis l’œuvre d’un créateur qui est Allah, qui n’a pas d’associé »

Information utile :

Dans le livre Al-‘Adabou l-Moufrad de Al-Boukhariyy, il rapporte d’après Ishaq qui rapporte de ^Aliyy qui rapporte de Houçayn qui rapporte de son père d’après Yazid ?42.51min d’après 42.54 d’après le fils de Al-^Abbas que Allah les agrée tous les deux qui a dit à propos du verset vingt-quatre de sourat Al-‘Isra à propos de la bienfaisance envers les parents quand

« Ô Seigneur, fais leur miséricorde tout comme ils m’ont élevé quand j’étais enfant »

Il a dit : « ce verset a été abrogé par un autre verset dans sourat At-Tawbah verset cent-treize »

Qu’est-ce qui a été abrogé, c’est-à-dire que ce n’est pas à tous les parents qu’on dit : « fais leur miséricorde » Dieu dit dans le verset qui a abrogé ce qui signifie :

« le prophète et ceux qui sont croyant n’ont pas a demandé le pardon en faveur des associateur même s’ils étaient des proches parents après qu’ils soient mort associateurs »

Ça, c’est une preuve que si quelqu’un, ses parents meurent associateurs, il ne dit pas : « Seigneur, pardonne leur tout comme ils m’ont élevé quand j’étais enfant »

Donc vous voyez, ce verset 113 de sourat  At-Tawbah abroge le précédent, et c’est donc une preuve à ce qu’on ne demande pas à ce que Dieu pardonne à quelqu’un qui est mort mécréant même si c’est tes parents ou tes proches parents.

Zakaat la FiTr en nature ou en contrevaleur

Posted in Uncategorized par chaykhaboulaliyah sur avril 14, 2024
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La louange est à Allaah, que l’honneur et l’élévation en degré soit accordées au Prophète élu.

Nous entendons chaque année la divergence à propos du jugement de donner la zakaat de al-fitr (la fin du jeûne). Est-ce qu’il est permis de payer la contrevaleur ou est-ce qu’il est indispensable de payer en graine et en nourriture de base la plus répandue du pays ?

Cette question n’est pas nouvelle, n’est pas innovée. Les faqih ont détaillé la réponse à ce sujet en études et recherche dans leurs livres.

Pour cela, donner la zakaat de Al-Fitr en argent (monnaie précieuse ou fiduciaire) est autorisé. Aucun savant illustre n’a réprouvé cette divergence. Il s’agit bien d’une question objet de divergence depuis fort longtemps.

Nous allons mentionner quelques arguments du groupe qui dit qu’il est permis de payer la contrevaleur pour lever le voile qui recouvre ceux qui ont jugé égaré ce groupe-là et qui les ont jugés mauvais innovateurs, afin de lever toute confusion et pour couper court aux racontars.

Premièrement : cet avis n’est pas spécifique aux Hanafites tout comme cela a été réputé chez certains. C’est plutôt un avis qui est la voie de nombreux savants et faqih. Un certain nombre de compagnons avant eux et des successeurs des compagnons que Dieu les agrée ont également dit la même chose. Celui qui renie et réprouve cet avis porte indirectement atteinte à tous ces savants et faqih et à ceux qui sont venus avant eux depuis les compagnons et les successeurs.

Ainsi, donner de l’argent au titre de la zakaat de la fin du jeûne, est l’avis d’un certain nombre de compagnons et des successeurs des compagnons. Il y a parmi eux Al-Hasan Al-BiSriyy, ^Oumar Ibn ^Abd al ^Aziiz, et c’est la voie également de Soufyaan Ath-Thawriyy, de Abouu Haniifah, de Abouu Youusouf l’élève de Abouu Haniifah. Parmi les Hanafites, c’est l’avis retenu par le faqih Abouu Ja^far. C’est ce qu’ils appliquent et qui est donné en tant que fatwaa chez eux pour toute zakaat tout comme pour les expiations, les vœux, les kharaaj et autres. C’est l’avis également de Is-Haq fils de Raahawayh,   le chaykh de Al-Boukhaariyy, ainsi que Abouu Thawr, sauf que ces deux derniers ont restreint cet avis par le cas de nécessité. C’est l’avis d’un certain nombre de Malikites comme Ibnou Habiib, ASbagh, Ibnou Abii Haazim, Ibnou Diinaar et Ibnou Wahb. Tous ceux-là sont des savants Malikites. Nous allons aussi mentionner certains textes de ces savants et de ces compagnons.

Il y a parmi cela, ce qu’a dit Ibnou Abii Chaybah dans son ouvrage. Il a consacré un chapitre qu’il a appelé « Chapitre donner les dirham -c’est-à-dire les pièces d’argent- au titre de la zakaat de Al-Fitr ». Il y a mentionné que ^Oumar Ibnou ^Abd al ^Aziiz avait envoyé une lettre à ^Oudayy à Al-BaSrah dans laquelle il a écrit : « On prend des gens de Ad-Diiwaan à partir de leurs donations, sur chaque personne un demi-dirham » c’est-à-dire au titre de zakaatou l-fitr. ^Oumar Ibnou ^Abd al ^Aziiz fait partie des moujtahid, et il est de surcroît un calife bien guidé par consensus. Dans une autre version, ^Oumar Ibnou ^Abd al ^Aziiz a écrit à propos de l’aumône obligatoire de Al-Fitr : un demi Saa^ sur chaque personne ou sa contrevaleur soit un demi-dirham. Il a également mentionné que Al-Hasan Al-BiSriyy a dit : « Il n’y a pas de mal à ce qu’on donne les dirhams au titre de la zakaat de Al-Fitr ». Ibnou Abii Chaybah a cité dans son ouvrage MouSannaf que Abouu Is-Haaq dit : « J’étais témoin lorsque les gens donnaient au titre de l’aumône de Al-Fitr des dirhams de la valeur de la nourriture de base ». Le mouhaddith Ahmad Al-Ghoumaariyy a dit : « Abou Is-Haq que voici, c’est ^Amr ibn ^abdillaah as-sabii^iyy, qui est de la couche intermédiaire des successeurs des compagnons ; il a rencontré ^Aliyy ^alayhi s-salaam et un certain nombre de compagnons ; il rapporte d’eux et il confirme que cela était appliqué à leur époque ».

Deuxièmement : la base à l’origine pour les aumônes c’est l’argent. Allahou ta^ala dit :

﴿خذ من أموالهم صدقة﴾

C’est-à-dire prélève sur leurs biens une aumône. Et le bien (al-maal) à l’origine, c’est ce que l’on possède, à savoir l’or et l’argent. Le terme a été employé par extension au sens figuré pour ce qui permet d’acheter des marchandises. La plupart du temps, les Arabes emploient ce terme (al-maal) pour désigner les chameaux parce que c’est leur bien le plus fréquent. L’indication du Messager de Allaah ﷺ à laquelle le texte fait allusion, c’est pour la facilité et lever la difficulté et non pas pour restreindre le devoir et le limiter à cela. En effet, les gens de la campagne, et ceux qui possèdent du bétail, ont rarement des pièces d’or et d’argent. Or, ce sont ceux qui sont le plus sujets à la obligatoire. C’est pour cela que donner leur zakaat à partir du type de biens qu’ils possèdent leur est plus facile. Pour cette raison, il a été rendu obligatoire à ceux qui possèdent du bétail, de donner leur zakaat en bétail, pour ceux qui possèdent du blé de donner leur zakaat en blé, pour ceux qui possèdent des fruits, de donner leur zakaat en fruits, et pour ceux qui possèdent des pièces d’or et d’argent, de donner leur zakaat en pièces d’or et d’argent, tout cela pour leur faciliter à tous, et pour que chacun ne soit pas chargé de trouver ce qu’il ne possède pas, tout en sachant que l’objectif est le même pour tous les cas, c’est de soutenir et d’être solidaire avec les pauvres.

Troisièmement : prendre la contrevaleur pour la zakaat est confirmé de la part du Prophète ﷺ et d’un certain nombre de compagnons à son époque et après son époque. Ainsi, Mou^aadh qui était au Yémen avait dit : « Ramenez-moi les marchandises de vos tissus ; je l’accepterai pour vous à la place du maïs et de l’orge ; c’est plus facile pour vous et cela vaut mieux pour les émigrants à Médine ». Et Ibnou Abii Chaybah dans al-MouSannaf a rapporté de Taawouus qu’il a dit : « Le messager de Allaah ﷺ a envoyé Mou^aadh au Yémen et lui a ordonné de prélever l’aumône obligatoire sur le blé et l’orge. Mou^aadh a accepté les marchandises et les tissus au lieu du blé et de l’orge ». Il apparait clairement que c’est notre maître Mou^aadh, qui est un compagnon et un moujtahid, et qui est celui dans la communauté qui connait le plus le Halaal et le Haraam tout comme cela a été annoncé par l’homme véridique en la véracité duquel nous croyons en l’occurrence notre Prophète, qui a dit qu’il était permis de prendre la contrevaleur et la marchandise. Mou^aadh n’a pas compris du texte du prophète ﷺ qu’il fallait s’attacher uniquement au blé et à l’orge. De même après lui, il y a eu des compagnons qui ont prélevé la contrevaleur au titre de zakaat. Il s’agit de ^Oumar Ibn al-KhaTTaab que Allaah l’agrée. Il prenait la contrevaleur pour les aumônes obligatoires sur l’argent métal et autre. De même, il y a eu ^Aliyy Ibn Abii Taalib qui acceptait aussi les contrevaleurs pour al-jizyah, tout comme l’a rapporté Ibn Abii Chaybah. Puis il a dit : « ils ont autorisé -c’est-à-dire ^Oumar Ibn al-KhaTTaab et ^Aliyy Ibn Abii Taalib- à prélever les marchandises et les animaux à la place de al-jizyah, même si à l’origine c’était des dirhams et des dinars, et la nourriture de base ».

Parmi les plus célèbres qui ont été en conformité avec les hanafites sur cet avis parmi les mouhaddith il y a Al-Boukhaariyy dans son SaHiiH. Il y a consacré un chapitre qu’il a intitulé : « chapitre des marchandises au titre de la zakaat ». Puis il a mentionné un certain nombre de hadiith parmi lesquels le hadiith de Mou^aadh précédemment mentionné. Il y a aussi l’imam Al-Bayhaqiyy dans ses Sounan qui a consacré un chapitre qu’il a appelé « Chapitre celui qui a autorisé de prendre la contrevaleur au titre de la zakaat ». Il a lui aussi mentionné le hadiith. Il est connu que Mou^aadh ait envoyé cela au prophète ﷺ parce que c’était lui qui avait la charge de prélever la zakaat -la sadaqah obligatoire- et de la distribuer aux pauvres à Médine. Il avait accepté ce que Mou^aadh lui avait envoyé, et il avait validé l’acte de Mou^aadh, tout en sachant que lorsque le prophète ﷺ l’avait dépêché au Yémen, il lui avait dit : « Prends du blé sur le blé, des chèvres et brebis sur le bétail, des chameaux sur les chameaux, des vaches sur les vaches », tout comme l’a rapporté Al-Bayhaqiyy et d’autres. Malgré cette précision explicite de la part du Prophète ﷺ Mou^aadh avait dit aux gens : « Ramenez-moi ce que vous avez comme tissu au lieu de l’orge et du maïs », car il savait que l’objectif était de combler le besoin des pauvres et non pas spécifiquement ces biens-là. Le Prophète ﷺ a validé ce qu’il avait fait. Si cela était contraire à la Loi, il ne l’aurait pas validé, et il lui aurait ordonné de rendre cela à ces propriétaires et il lui aurait défendu de le faire.

Quatrièmement : ce qui t’indique qu’il est visé la contrevaleur, et ce qui est le plus profitable pour les pauvres, de décharger de la difficulté et de faciliter aux gens l’accomplissement de ce devoir, il y a beaucoup de preuves, parmi lesquelles la parole du Prophète ﷺ a dit : « Sur chaque cinq chameaux, il faut donner une chaah (brebis ou chèvre) ». Il a précisé ach-chaah qui n’existe pas habituellement dans un troupeau de chameaux. Il a autorisé de donner une chaah au titre de la zakaat sur les chameaux, et la chaah ne fait pas partie d’un troupeau de chameaux. Cela indique que ce qui est visé c’est la valeur de la zakaat en biens. De plus, le Prophète ﷺ a vu une chamelle qui avait une très grosse bosse qui a été donnée au titre de l’aumône obligatoire sur des chameaux. Il n’a pas été content de voir cela. Il a demandé :

«ألم أنهكم عن أخذ كرائم أموال الناس»

Ce qui signifie : « N’est-ce pas que je vous ai défendu de prendre les biens les plus précieux des gens ?! » Le collecteur de la zakaat a alors répondu : « Je l’ai pris au lieu de prendre deux chameaux au titre de la zakaat sur les chameaux ». Alors le prophète ﷺ a dit ce qui signifie : « Alors c’est bon dans ce cas-là ». Prendre un chameau -c’est-à-dire cette fameuse chamelle qui était très grosse- au lieu de prendre deux chameaux indique qu’il a pris en considération la contrevaleur. Cela aussi indique que ce qui est indiqué pour les âges des chameaux et les chaah, c’est pour indiquer la valeur monétaire qui est la base et la référence et que leur spécification précisée, c’est pour faciliter l’acquittement de la zakaat pour ceux qui possèdent du bétail.

Il y a également ce qu’a retenu pour argument Al-Boukhaariyy qui a dit dans son SaHiiH que le Prophète ﷺ a dit :

«ومن بلغت صدقته بنت مخاض وليست عنده وعنده بنت لبون فإنها تقبل منه ويعطيه المصدِّق عشرين درهما أو شاتين»

ce qui signifie : « Celui dont l’aumône comporte une chamelle bintou makhaaD alors qu’il n’en possède pas dans son troupeau, il peut donner à la place une bintou labouun alors elle sera acceptée de lui et donnera en sus vingt dirhams ou 2 chaah ». Cela aussi est explicite pour indiquer que l’on prend la contrevaleur en substitution de ce qui est obligatoire. Al-Boukhaariyy s’est appuyé sur de nombreux hadiith semblables à ce que nous avons cité. Al-Boukhaariyy les a mentionnés, mais je ne les ai pas rapportés ici pour ne pas prolonger le sujet. Le fait de rechercher après ces hadith prendrai beaucoup de temps. Al-^Ayniyy a dit dans son Commentaire de Al-Boukhaariyy : « Sache que payer la contrevaleur dans la zakaat est autorisé pour nous. Il en est de même pour l’expiation (al-kaffaarah), pour l’aumône de la fin du jeûne (zaka al fiTr), pour le dixième (al-^ouchour ou la zakaat sur les récoltes), pour Al-kharaaj, et pour le vœu (an-nadhr) ». C’est l’avis de ^Oumar et de son fils ^Abdou l-Laah, de Ibnou Mas^ouud, de Ibnou ^Abbaas, de Mou^aadh et de Taawouus. Ath-Thawriyy a dit : « Il est permis de donner les biens au titre des zakaat, si c’est de la même valeur que ce qui doit être payé ». C’est la voie de Al-Boukhaariyy et une des deux versions rapportées de Ahmad. S’il a donné un bien sur de l’or ou de l’argent, Ach-hab dit : cela est permis. AT-TourTouuchiyy a dit : Ceci est un avis clair pour indiquer le caractère autorisé de sortir la contrevaleur dans la zakaat. Et il a dit : nos compagnons étaient unanimes à dire que si quelqu’un donnait de l’argent métal au titre de la zakaat sur l’or, cela était autorisé. Ibnou Habiib a autorisé de payer la contrevaleur s’il considère que cela est meilleur pour les pauvres. Maalik et Ach-Chaafi^iyy ont dit que cela n’est pas permis et c’est l’avis de Daawouud. Puis Al-^Ayniyy a dit : « Et le hadith de ce chapitre est une preuve en notre faveur parce qu’un ibn Labouun c’est un âge de chameau qui ne peut être considéré dans la zakaat que par sa contrevaleur. Le chameau mâle n’est valide dans les chameaux que par la contrevaleur. C’est justement l’argument de Al-Boukhaariyy également pour le caractère autorisé de sortir des valeurs bien qu’il était en fort désaccord avec les Hanafites ». De même accepter une bintou Labouun à la place d’une bintou makhaaD en prenant en plus vingt dirhams de la part de celui qui paie sa zakaat, est une preuve qu’il est permis de donner la contrevaleur car le devoir c’est de payer une partie de bintou labouun et non pas une bintou labouun complète. Dès lors que cela est confirmé pour la zakaat, ce jugement englobe également la zakaat de la fin du jeûne puisqu’il n’y a pas de différence fondamentalement. La contrevaleur tout comme elle peut être en nature, elle peut être en monnaie. C’est même la monnaie qui est la référence.

Cinquièmement : s’il est confirmé qu’il est permis de prélever la valeur dans la zakaat obligatoire sur les biens, il est permis également de prélever la valeur dans la zakaat obligatoire sur les personnes à plus forte raison. La Loi a rendu obligatoire la zakaat sur le blé, les dattes, le bétail et les deux monnaies précieuses. C’est donc quelque chose de confirmé sur ces biens. Pour ce qui est de zakaat al-Fitr, elle est confirmée sur les corps. C’est d’ailleurs pour cela qu’elle est obligatoire sur les hommes et les femmes, libres et esclaves, jeunes et âgés, riches et pauvres.

Comme il en est ainsi, la grande sagesse de la Loi requière d’ordonner aux gens de donner de la nourriture de base afin que tous puissent s’acquitter de ce qu’il leur est obligatoire et qu’ils n’aient pas de difficulté en cela, qui entrainerait beaucoup d’entre eux à délaisser cette zakaat et à la manquer en raison de sa difficulté ou de l’incapacité. En effet les monnaies précieuses étaient rares dans ces époques révolues chez les Arabes et notamment dans la campagne, et particulièrement chez les pauvres.

S’ils avaient eu l’ordre de payer en monnaie précieuse pour la zakaat obligatoire sur les corps alors les pauvres n’auraient pas du tout pu la payer. Certainement beaucoup de riches aussi n’auraient pas pu parce que beaucoup de riches de la campagne n’ont pas chez eux les monnaies précieuses, sauf rarement puisqu’ils n’en ont pas besoin généralement. Même ceux qui ont besoin de quelques monnaies précieuses donnaient de la nourriture ou du bétail pour en obtenir,  tout comme cela est connu de leur état, notamment dans les campagnes éloignées des villes. Tandis que les nourritures de base, c’est quelque chose qui est disponible chez la totalité des gens. Aucune maison n’en est dépourvue sauf celui qui est d’une extrême pauvreté. La plus grande sagesse, c’est donc de se détourner de payer la zakaat en bien rare en raison de la difficulté d’en disposer pour la payer en nourriture de base qui elle est disponible et que tout le monde peut donner.

Sixièmement : le Prophète ﷺ a indiqué la part obligatoire en biens indiqués par le texte, tout en sachant que ces biens sont équivalents pour suffire au besoin et combler les manques des ayants-droits à la zakaat. Il a ainsi rendu obligatoire de donner un Saa^ en dattes et orge, ou bien un demi Saa^ en blé, car sa valeur est plus élevée puisqu’il est plus rare à Médine à son époque. Cela indique qu’il a pris en considération la contrevaleur, et non pas la substance-même. S’il l’avait pris en compte la substance, il aurait ordonné de donner la même quantité. Il a par ailleurs été rapporté également que les compagnons avaient fait une estimation de la part obligatoire de zakaat Al-Fitr par un ijtihad (effort de détermination) de leur part : il y a ceux qui ont considéré qu’il fallait donner deux moudd d’une des catégories au lieu d’un Saa^ pour prendre en considération la contrevaleur. C’est une preuve de leur part qu’ils ont compris du Prophète ﷺ la considération de la contrevaleur et la prise en compte de l’intérêt. En effet, si cela n’avait pas été autorisé, les compagnons ne se seraient pas autorisé cela notamment ^Oumar et ^Aliyy que Allah les agrée. Ils n’auraient pas osé contredire la parole du Messager de Allah en la catégorie et la quantité de ce qu’il fallait donner au titre de la zakaat.

Après ce que nous avons mentionné comme preuves indiquées par les savants et les faqih, et comment ces preuves sont des arguments, l’avis selon lequel il est permis de sortir la contrevaleur de la zakaat de Al-Fitr, c’est l’avis des compagnons et des successeurs, et d’un certain nombre d’imams illustres parmi les moujtahid de cette communauté. Nous n’avons donc pas à le réfuter ni à le réprouver. Ce qui indique qu’il est autorisé est parvenu dans les hadith et dans la validation de l’acte de Mou^aadh que Dieu l’agrée par le Prophète ﷺ lorsque Mou^aadh avait pris la contrepartie, et dans l’acte des compagnons que Dieu les agrée qui avaient agi de même. Il n’y a donc pas de considération à accorder à celui qui juge que c’est une mauvaise innovation ou un égarement, et qui a renié l’acte de celui qui a pris cet avis parmi les musulmans. Tout autre que cela n’est qu’un agissement arbitraire que la raison saine rejette et que la preuve n’accepte pas. Nous sommes chargés de suivre la vérité et la preuve, et non pas d’approuver les gens et leur opinion, et Allaah ta^aalaa sait plus que tout autre.

An-Nasafiyy : Exégèse sourate al-Kahf versets de 21 à 60

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Verset 20 : ʾin-nahum ʾin yaẓharū ʿalaykum yarǧumūkum : s’ils prennent conscience que vous êtes là, ils vont vous tuer : c’est-à-dire les gens de votre peuple, s’ils savaient que vous êtes là, ils vous tueraient de la pire mort.

ʾaw yuʿīdūkum fi mil-latihim : ou alors ils vont vous forcer à revenir dans leur religion.

wa lan tufliḥū ʾiḏan ʾabadan : et vous ne réussirez alors jamais. C’est-à-dire dans le cas où vous retourneriez dans leur religion.

Verset 21 :  wa kaḏālika ʾaʿṯarnā ʿalayhim : et de la même manière, Nous avons fait que les gens les découvrent. C’est-à-dire de la même manière que Nous les avons faits s’endormir, de la même manière que Nous les avons faits ressusciter, de la même manière, Nous avons fait qu’ils soient retrouvés. La manière commune aux trois situations, c’est qu’il y a une sagesse. Il y a une sagesse dans le fait de les faire s’endormir, il y a une sagesse dans leur résurrection et il y a une sagesse dans le fait qu’ils soient découverts par leur peuple.

li-yaʿlamūʾan-na waʿda Allāhi ḥaq-qun : afin qu’ils sachent que la promesse de Dieu est vraie. C’est-à-dire afin que ceux qui les ont découverts sachent que la résurrection après la mort est quelque chose de réel, de véritable. C’est cela, la sagesse. Car leur état à eux durant leur sommeil et leur réveil après cela est analogue à l’état de celui qui meurt puis qui va être ressuscité au Jour du Jugement.

wa ʾan-na al-sāʿata lā rayba fīhā : et que le Jour du Jugement est inéluctable.

ʾiḏ yatanāzaʿūna baynahum : alors qu’ils se disputaient entre eux. C’est relatif au fait qu’ils soient découverts. Ils ont été découverts par ceux qui se disputaient à leur époque à propos d’un sujet.

ʾamrahum : à propos de leur religion. Ils étaient en divergence à propos de la réalité de la résurrection. Certains disaient que les âmes seront ressuscitées mais pas les corps. Et les autres disaient que les corps seront ressuscités avec les âmes. Afin que la divergence soit levée, et qu’il leur soit avéré que les corps seront ressuscités vivants avec une perception sensorielle, avec leur âme, tout comme ils l’étaient avant la mort.

fa-qālū ʾibnū ʿalayhim bunyānan : ils ont dit. C’est-à-dire les gens de leur peuple ont dit : construisez à l’entrée de leur grotte une construction pour ne pas que les gens comblent cette grotte et pour conserver leur tombe. Tout a été conservée la tombe du Messager de Dieu ṣalla l-Lāhou ʿalayhi wa sallam. C’est-à-dire pour que ce soit un emplacement connu que les gens pourront visiter.

rab-buhum ʾaʿlamu bihim : leur Seigneur sait mieux leur état. C’est-à-dire plus que ceux qui sont en conflit, ceux qui se sont disputés à leur sujet. C’est comme s’ils avaient parlés des compagnons de la caverne, qu’ils avaient rapporté la parole à propos de leur ascendance, à propos de leur état, et la durée de leur séjour dans la caverne. Mais comme ils n’étaient pas arrivés à la réalité à leur sujet, ils ont dit leur Seigneur sait plus leur état. Une autre explication : c’est la parole de Dieu en réplique à leur sujet : leur Seigneur sait plus ce qu’il en est en réalité à leur propos.

qāla al-laḏīna ġalabū ʿalā ʾamrihim la-nat-taẖiḏan-na ʿalayhim masǧidan : ceux qui étaient musulmans et leur roi voulaient construire cette construction à l’entrée de la caverne Ils ont dit : nous allons construire une construction à l’entrée de leur caverne et nous allons construire une mosquée pour que les musulmans puissent y accomplir la prière et pour obtenir la bénédiction de leur endroit. Et la bénédiction c’est l’augmentation du bien. Il a été rapporté que les gens qui suivaient l’évangile c’est-à-dire notre maitre Jésus, n’étaient plus très nombreux après trois siècles. Ils ont commis beaucoup de péchés et leurs rois étaient tyranniques. Puis ils se sont mis à adorer des idoles et les rois ont forcé les gens à adorer ces statues. Et parmi ces rois, il y avait Dès (diqyānūs) qui se réclamait de l’évangile. Il voulait forcer un groupe de jeunes gens parmi les notables de son peuple à devenir associateurs.  Et il les a menacés de mort s’ils ne le faisaient pas. Mais ils ont refusé car ils étaient fermement attachés à leur religion. Alors ils ont voulu s’échapper pour préserver leur religion. Ils ont fait semblant de jouer à la balle pour ne pas attirer l’attention et ils sont arrivés devant cette grotte. Sur leur chemin, ils ont été poursuivis par un chien. Ils l’ont chassé. Dieu a fait parler ce chien. Il a dit : « qu’est-ce que vous me voulez ? Moi, j’aime ceux que Dieu agrée. Dormez, moi, je monterai la garde ». Certains ont dit que ce chien s’appelait Casimir. Il y a une autre version qui dit que sur leur trajet jusqu’à la caverne, ils sont passés près d’un berger qui avait un chien. Il les a suivis dans leur religion et le chien les a suivis. Et Dieu a fait que les jeunes gens ont dormi et ils n’entendaient pas autour d’eux.

Et avant qu’ils ne soient ressuscités de leur sommeil profond, Dieu a fait que le roi de leur ville soit un roi vertueux. Et les gens avaient divergé à propos de la résurrection : certains disaient qu’il y avait une résurrection et d’autres disaient que non. Alors ce roi s’est retranché dans sa maison, il est rentré chez lui, il a fermé sa porte, il a changé ses vêtements et a mis un vêtement de laine rêche, à l’image de celui qui est ascète, détaché du bas-monde et il s’est assis sur de la cendre. Tout cela pour indiquer son humilité et il a supplié son Seigneur pour que la vérité éclate. Dieu a inspiré un de leurs bergers de casser une des constructions qui étaient construites à l’entrée de la grotte pour faire une sorte d’étable pour son troupeau. Les jeunes gens se sont réveillés entre-temps et ils ont envoyé un des leurs pour chercher de la nourriture. Et ils lui ont donné des pièces d’argent (al-wariq). Quand ce jeune est arrivé à la ville et qu’il a sorti les fameuses pièces, elles étaient à l’effigie du roi Dès. Les habitants ont alors pensé qu’il avait trouvé un trésor.  Puis ils l’ont emmené au roi de l’époque qui était un croyant vertueux et il a raconté son histoire. Le roi et les gens de la ville sont alors sortis ensemble et ils ont remercié Dieu de leur avoir montré ce signe qui prouve la véracité de la résurrection. Les jeunes gens ont dit au roi : « nous te confions à Dieu et nous demandons à Dieu qu’Il te préserve du mal des jinns et des humains ». Ils sont ensuite retournés chez eux et Dieu les a faits mourir. Le roi a pris son vêtement et il l’a étalé sur eux et il a ordonné que chacun d’entre eux ait un cercueil en or. Puis il a vu dans le rêve qu’ils n’aimaient pas l’or. Il a alors changé leurs cercueils avec du bois (de thèque) et il a construit à l’entrée de la grotte une mosquée.

Verset 22 : sayaqūlūna ṯalāṯatun rābiʿuhum kalbuhum : ils disent qu’ils étaient trois et chien était le quatrième

wa yaqūlūna ẖamsatun sādisuhum kalbuhum : et ils disent qu’ils étaient cinq et que le chien était le sixième

 raǧman bi-al-ġayb wa yaqūlūna sabʿatun wa ṯāminuhum kalbuhum : pour vous annoncer quelque chose qui était inconnu et ils disent qu’ils étaient sept et que le chien était le huitième. Le pronom « ils » désigne ceux qui avaient discuté de leur histoire à l’époque du Messager de Dieu ṣalla l-Lāhou ʿalayhi wa sallam. Ce sont les compagnons du prophète Muḥammad qui avaient discuté des compagnons de la caverne. Les gens du Livre, à l’époque du Prophète, ils l’avaient interrogé à leur sujet. Mais notre Prophète avait tardé à leur répondre, jusqu’à ce qu’il reçoive la révélation. Le verset qui est parvenu était pour annoncer la divergence des gens du Livre à propos du nombre des jeunes gens. Ce verset est venu pour informer de la divergence à ce sujet. Et celui qui avait raison était celui qui disait qu’ils étaient sept et que leur chien était le huitième. Il a été rapporté que deux Arabes qui étaient chrétiens à l’époque du Prophète, l’un s’appelle aS-Sayyid et l’autre al-ʿĀqib et le sujet des compagnons de la caverne a été évoqué. aS-Sayyid qui était jacobite  a dit qu’ils étaient trois et que le chien était le quatrième. Et al-ʿĀqib qui était nestorien a dit qu’ils étaient cinq et que le chien était le sixième. Et les musulmans ont dit qu’ils étaient sept et que leur chien était le huitième. Et Dieu a confirmé dans ce verset qu’ils étaient sept et que le chien était le huitième. Et notre maître ʿĀlī que Dieu l’agrée a dit qu’ils étaient sept et il a donné leurs noms : Yamlīẖā, Machalīnā, – ils étaient à la droite du roi – et Maranūch, Dabrānūch et Chāḏanūch – ils étaient à la gauche du roi – et le roi leur demandait conseil. Et le septième était le berger qui les avait rejoints. Et leur ville s’appelle aṣ-Ṣūṣ et leur chien s’appelle Qitmīr

Une autre version de leurs noms est la suivante : un ḥāfiẓ ibnu Ṭūlūm a dit qu’on peut rechercher la bénédiction par chaque nom des compagnons de la caverne et dans quel objectif. Il rapporte ce qu’a dit un savant hanbalite qui a composé un petit poème pour retenir les noms des compagnons de la caverne : « toi qui veux connaitre le nombre des compagnons de la caverne, sache qu’ils sont sept, il n’y a pas de divergence.

La divergence qu’il y a eu est à propos de leurs noms, alors prends la version célèbre que j’ai composée dans mon poème : Mukaslamīne (Maximilien) Amlīẖā, Marṭūnis, Yanyūnis, Salsamūnis, Dawānawānis, Kachfīṭit, et leur chien s’appelle Qitmīr. Le premier nom, si tu l’écris sur un bout de tissu et tu le jettes dans un incendie, le feu s’éteint tout de suite. Le second nom, si tu l’écris et que tu le jettes en mer alors qu’il y a une tempête, elle se calme. Le troisième nom, si tu l’écris et que tu l’accroches sur la cuisse du voyageur qui marche à pied, il ne sera pas fatigué, même s’il parcourt de grandes distances. Le quatrième nom, si tu l’écris et tu le mets dans l’argent pour la protection. Le cinquième nom, si tu l’écris et que tu l’accroches sur celui qui a la fièvre, sa fièvre s’atténue par la volonté de Dieu. Le sixième nom, tu l’écris sur une armée, pour sa protection. Et le septième nom, tu l’écris sur un récipient et tu verses de l’eau dessus et tu donnes à boire à celui qui est malade pour qu’il guérisse. Et certains savants ont dit que le bénéfice des sept noms ensemble a lieu pour six choses : pour rechercher ce qu’on a perdu, pour marcher, lors d’un incendie, pour les pleurs de l’enfant (on les met sous son oreiller), pour les maux de tête, pour la fièvre. Mémorise cela, avec la poésie, ça sera plus facile à retenir. »

qul rab-bī ʾaʿlamu bi-ʿid-datihim mā yaʿlamuhum ʾil-lā qalīl fa-lā tumāri fīhim ʾil-lā mirāʾan ẓāhiran wa lā tastafti fīhim minhum ʾaḥadan

23 wa lā taqūlan-na li-šayʾin ʾin-nī fāʿilun ḏālika ġadan

24 ʾil-lā ʾan yašāʾa Allāhu wa ʾuḏkur rab-baka ʾiḏā nasīta wa qul ʿasā ʾan yahdiyani rab-bī li-ʾaqraba min hāḏā rašadan

25 wa labiṯū fī kahfihim ṯalāṯa miʾatin sinīna wa ‘izdādū tisʿan

Verset 26 : quli Allāhu ʾaʿlamu bi-mā labiṯū : dis : Dieu sait plus que tout autre combien ces hommes sont restés dans cette caverne. Dieu sait plus que ceux qui ont divergé à leur sujet combien de temps ils sont restés. Et c’est la vérité. Deuxième explication : c’est le discours rapporté de ce qu’on dit aux gens du Livre : c’est une réplique aux gens du Livre. Et la majorité des savants sont d’avis qu’il s’agit là d’une information de la part de Dieu, qu’ils sont restés tant d’années dans leur caverne : trois cent années plus neuf années.

lahū ġaybu al-samāwati wa al-ʾarḍi : Dieu sait ce qu’il y a comme choses cachées dans les cieux et sur terre. Il cite dans cette partie du verset que Dieu seul sait ce qui n’est pas apparent pour nous dans les cieux et sur terre et ce qui n’est pas apparent pour nous concernant les gens qui sont dans les cieux et sur terre.

 ʾabṣir bihī wa ʾasmiʿ : Dieu entend tout et Il voit tout. Dieu voit tout ce qui existe sur terre et dans les cieux. Et Il entend tout ce qu’il y a sur terre et dans les cieux. Rien n’échappe à Sou ouïe et à Sa vue.

mā lahum min dūnihi  min waliy-yin : auraient-ils autre que Lui comme Seigneur ? !

wa lā yušriku fī ḥukmihi ʾaḥadan : Dieu n’associe personne dans ce qu’Il prédestine. Les associateurs avaient dit à notre Prophète ʿalayhi ṣ-ṣalāt wa s-salām de ramener un autre Qur’ān ou bien de le changer.

Verset 27 : wa ʾutlu mā ʾūḥiya ʾilayka min kitābi rab-bika : récite ce qu’il t’est révélé du Livre de ton Seigneur. Et ne prête pas attention à leur délire quand ils demandent un autre Qur’ān que celui-là.

lā mubad-dila li-kalimātihi : nul n’a la capacité de modifier le Qur’ān

wa lan taǧida min dūnihī multaḥadan : et tu ne trouveras personne auprès de qui tu trouves refuge si tu voulais répondre à leur demande. (D’amener un autre Qur’ān ou de le changer). Les versets du Qur’ān ont une cause à leur révélation. Et le verset suivant qui est le verset 28 a une cause à sa révélation : il y a des gens parmi les chefs des mécréants qui ont dit au Messager de Dieu ṣalla l-Lāhu ʿalayhi wa sallam d’enlever des gens de ses partisans et il s’agit de Suhayb, ʿAm-mār, H̱ab-bāb, Salmān et d’autres parmi les musulmans qui sont pauvres. Ces chefs de Quraych ne voulaient pas entrer en Islam, soi-disant, tant que ces gens pauvres seraient les partisans du prophète.

Verset 28 : wa ʾiṣbir nafsaka maʿa al-laḏīna yadʿūna rab-bahum: force ton âme à patienter auprès de ceux qui invoquent leur Seigneur. C’est-à-dire : malgré la demande de ces mécréants, reste avec ces gens-là, ne les quitte pas, force-toi à rester à leur côté.

bi-al-ġadāti wa-al-ʿašiy-yi : matin et après-midi. C’est-à-dire qu’ils persévèrent à faire des invocations en tout temps. Autre explication : ils demandent à Dieu la réussite et la facilité dans les actes. Et l’après-midi, ils demandent que Dieu te pardonne tes défaillances. Troisième explication : le matin fait référence à la prière de l’aube et l’après-midi fait référence à la prière de al-ʿasr.

yurīdūna waǧhahu : et ils recherchent Son agrément. C’est-à-dire qu’ils recherchent l’agrément de Dieu.

wa lā taʿdu ʿaynāka ʿanhum turīdu zīnata al-hayāti al-dunyā : ne les quitte pas des yeux : c’est-à-dire : reste avec tes compagnons, ne les quitte pas pour rejoindre les gens du bas-monde

wa lā tuṭiʿ man ʾaġfalnā qalbahū ʿan ḏikrinā :  et ne suis pas à ceux dont Nous avons égaré les cœurs et qui ne Nous évoquent pas.  Ils sont dans une insouciance telle qu’ils n’évoquent pas Dieu. Celui dont Nous avons fait le cœur complètement endormi et il oublie d’évoquer Dieu. Et c’est une preuve que Dieu est le créateur des actes des esclaves. Dieu crée l’égarement dans le cœur de ces gens-là, c’est-à-dire ceux qui se détournent et qui suivent leurs passions. Tout comme Dieu guide qui Il veut.

wa ʾit-tabaʿa hawāhu wa kāna ʾamruhū furuṭan : et qui a suivi ses passions et qui a dépassé les limites. C’est-à-dire qu’il a quitté la vérité.

Verset 29 : wa quli al-ḥaq-qu min rab-bikum : et dis : la vérité est de la part de votre Seigneur. C’est-à-dire c’est l’Islam ou le Qur-ān

fa-man šāʾa fal-yuʾmin wa man šāʾa fal-yakfur : celui qui veut, qu’il soit croyant et celui qui veut, qu’il soit mécréant. Attention : cela ne veut pas dire que vous avez le choix. Mais cela veut dire que la vérité est claire et apparente, il n’y a plus aucune excuse. Il ne reste plus que votre choix : si vous choisissez la voie de la sauvegarde ou la voie de la perdition. La phrase du verset est dans la forme de l’impératif parce que l’esclave a la capacité de choisir ce qu’il veut. C’est comme s’il choisissait et qu’il avait l’ordre de choisir ce qu’il veut entre les deux chemins. Puis la suite du verset indique les conséquences de celui qui choisit la mécréance.

ʾin-nā ʾaʿtadnā li-al-ẓālimīna nāran ʾaḥāṭa bihim surādiquhā : Nous avons préparé pour les injustes (pour les mécréants) un feu qui est entouré d’une fumée. C’est-à-dire qu’ils auront une fumée avant d’entrer dans le feu ou bien ils auront à franchir un mur de feu. Donc la première partie du verset n’est pas une autorisation à mécroire mais c’est une menace. Le Qur-ān menace ceux qui ont mécru. Si le Qur-ān autorisait d’avoir la croyance que chacun veut, pourquoi donc Dieu a-t-Il envoyé les prophètes ? « Celui qui veut, qu’il soit croyant et celui qui veut, qu’il soit mécréant » ne veut pas dire : ô vous les gens, si vous voulez être des croyants, alors croyez et si vous voulez être des mécréants, mécroyez. Cela ne veut pas dire que chacun a une autorisation de croire ce qu’il veut mais cela indique que c’est une menace. Celui qui aura été croyant, c’est lui le gagnant. Celui qui aura mécru, il sera en enfer, entouré de toutes parts. L’enfer a un sol indépendant, ce n’est pas le sol actuel et ce n’est pas le sol de la septième terre. L’enfer a des murs et un couvercle, pour que le feu soit encore plus fort. L’enfer a un plafond pour que le feu augmente en intensité.

wa ʾin yastaġīṯū yuġāṯū bi-māʾin kal-muhli yašwī al-wuǧūha : s’ils demandent à être secourus pour avoir de l’eau, ils auront de l’eau comme al-muhl : et c’est ce qu’on récupère après avoir pressé de l’huile. Ou alors ce sont les diamants et les pierres de la terre qui auront été fondus. C’est pour les rabaisser et les humilier. Ils demandent de l’eau pour se désaltérer et ils auront ce liquide mauvais.

  biʾsa al-šarābu wa sāʾat murtafaqan : quelle mauvaise boisson que cette boisson-là. Et quelle mauvaise demeure que cette demeure-là. Ce sera la géhenne, l’enfer.

Verset 30 :  ʾinna al-laḏīna ʾāmanū wa ʿamilu al-ṣāliḥāti ʾinnā lā nuḍiʿu ʾaǧra man ʾaḥsana ʿamalan : quant à ceux qui ont été croyants et qui ont accompli les bonnes œuvres, la récompense de ceux qui auront agi en bien ne sera pas perdu.

Verset 31 : ‘Ūlā’ika Lahum Jannātu `Adnin : ceux-là auront des jardins d’eden.

Tajrī Min Taĥtihimu Al-‘Anhāru Yuĥallawna Fīhā Min ‘Asāwira : sous lesquels des fleuves vont couler et ils auront des parures

Min Dhahabin: en or

 Wa Yalbasūna Thiyābāan Khuđrāan Min Sundusin : ils porteront des vêtements de brocard (un tissu qui est très fin et très joli)

Wa ‘Istabraqin : et un tissu qui est épais.

Muttaki’īna Fīhā `Alá Al-‘Arā’iki : ils seront adossés sur des fauteuils. Le fait d’avoir le dos calé est l’aspect de ceux qui sont dans le confort, l’aspect des rois.

ni`ma Ath-Thawābu : que c’est beau , le paradis et les fauteuils sur lesquels ils sont assis

Wa Ĥasunat Murtafaqāan :     quelle belle récompense  

Verset 32 : Wa Ađrib Lahum Mathalāan Rajulayni : cite-leur le cas de ces deux hommes ; donne en exemple le cas des croyants et des mécréants comme si c’était deux hommes. C’était deux hommes de banou Isrāʾīl, l’un était mécréant et s’appelait Qatrūs et l’autre était croyant et s’appelait Yahūḏā. Il a été dit que ce sont deux hommes qui sont cités également dans une autre sourate : sourate aṣ-ṣaffāt, ce qui signifie : « j’avais un compagnon ». Ils ont hérité de leur père huit mille dinars qu’ils ont partagé en deux. Le mécréant a acheté un terrain pour mille dinars. Le croyant a dit : » ô mon dieu, mon frère a acheté un terrain pour mille dinars et moi, je t’achète un terrain au paradis pour mille dinars ». Il a pris mille dinars qu’il a donnés en aumône ». Puis son frère s’est fait construire une maison pour mille dinars. Puis le croyant a dit : « ô mon dieu, je t’achète une maison au paradis pour mille dinars ». Puis il a donné mille dinars en aumône. Puis son frère s’est marié pour mille dinars. Le croyant a dit : « ô mon dieu, je donne mille dinars en aumône pour les femmes du paradis ». Puis son frère a acheté des serviteurs et des esclaves pour mille dinars. Le croyant a dit : « ô mon dieu, j’achète de toi des serviteurs pour l’éternité pour mille dinars ». Puis il a donné mille dinars en aumône. Puis le croyant s’est retrouvé dans le besoin. Il s’est retrouvé sur le chemin de son frère qui passait avec ses serviteurs. Il a voulu lui parler. Mais son frère mécréant l’a chassé et l’a blâmé pour avoir donné son argent en aumône.

Ja`alnā Li’ĥadihimā Jannatayni Min ‘A`nābin : Nous avons accordé à l’un des deux un verger plein de vignes

Wa Ĥafafnāhumā Binakhlin et Nous l’avons entouré par des palmiers dattiers. C’est ce que les commerçants aiment avoir.

Wa Ja`alnā Baynahumā Zar`āan : et Nous avons fait qu’entre les vignes, il y ait aussi des plantations.

Verset 33 : Kiltā Al-Jannatayni ‘Ātat : chacun des deux vergers a donné ses fruits

‘Ukulahā Wa Lam Tažlim Minhu Shay’āan : et la récolte était élevée, elle n’a pas baissé.

 Wa Fajjarnā Khilālahumā Naharāan : et Nous avons fait jaillir un fleuve entre les deux vergers. Il a qualifié les deux vergers par le fait qu’il y ait beaucoup de fruits, qu’ils étaient en grandes quantité et qu’il y avait de l’eau.

Verset 34 :  Wa Kāna Lahu Thamarun : et le propriétaire de ces deux vergers avait des fruits. Ce qui est visé ici, ce sont des biens. Non seulement il avait les deux vergers qui donnaient beaucoup de fruits mais en plus il avait d’autres biens, comme de l’or, de l’argent métal et autres.  

Faqāla Lişāĥibihi Wa Huwa Yuĥāwiruhu : il a dit à son compagnon en discutant avec lui. Il voulait débattre avec lui. Qatrūs le mécréant a pris la main de son frère et il lui montrait : regarde ce que j’ai, grâce à ma bonne gestion.

‘Anā ‘Aktharu Minka Mālāan Wa ‘A`azzu Nafarāan : moi, j’ai plus de biens que toi, j’ai plus de gens à mon service.

nafara veut dire : des serviteurs ou bien des fils

Verset 35 : Wa Dakhala Jannatahu : et il est entré dans son verger : ou bien il est entré dans un des deux vergers ou bien il a considéré que c’est un seul verger parce qu’il y a un seul mur qui les entoure ou bien il les a considérés deux parce qu’il y a un fleuve qui les traverse. Parfois il dit deux vergers, parfois il dit un seul.

 Wa Huwa Žālimun Linafsihi : et il était injuste envers lui-même. Parce qu’il était mécréant.

 Qāla Mā ‘Ažunnu ‘An Tabīda Hadhihi ‘Abadāan : il a dit : je ne pense pas que ce verger va disparaitre un jour. Il a douté de l’anéantissement de ce verger, tellement il a de l’espoir, tellement il est noyé dans son insouciance, tellement il était dupé par la vie que Dieu lui a accordée dans ce bas-monde. Et on constate que la plupart des riches sont dans cet état-là.

Verset 36 :  Wa Mā ‘Ažunnu As-Sā`ata Qā’imatan : il a dit je ne pense qu’il y aura un jour du Jugement. Et c’est une mécréance.

Wa La’in Rudidtu ‘Ilá Rabbī La’ajidanna Khayrāan Minhā Munqalabāan : Et si jamais je reviens à la vie : puisque toi, tu prétends qu’il y a une résurrection, je vais avoir un verger meilleur que celui-là. Il a cru que Dieu l’avait honoré en lui donnant un verger dans le bas-monde, il a cru qu’il avait un certain degré et il s’attendait à avoir la même chose dans l’éventualité où il y aurait une résurrection.

Verset 37 :  Qāla Lahu Şāĥibuhu Wa Huwa Yuĥāwiruhu ‘Akafarta Bial-Ladhī Khalaqaka Min Turābin : son compagnon (celui qui était musulman) lui a dit en discutant avec lui : aurais-tu mécru en celui qui t’a créé à partir de terre ? N’est-ce pas que l’origine de tous les humains est Ādam que Dieu a créé à partir de terre. Donc ici il est fait référence à son premier ancêtre qui est le premier des humains, qui a été créé à partir de terre. Et les êtres humains suivants ont été créés à partir de leurs pères et mères. (Sauf Jésus qui a été créé à partir de sa mère et Eve a été créée à partir de Ādam). Parce que la création de son premier ancêtre est une cause pour sa création à lui.

Thumma Min Nuţfatin: puis à partir d’un mélange de liquide séminal.

 Thumma Sawwāka Rajulāan: puis Il a fait de toi un être humain. Il a complété ta création, Il a fait de toi un homme, quelqu’un qui est pubère, qui est au summum de sa capacité, de sa santé, de sa richesse, mais Il a fait de toi un mécréant, qui a douté à propos de la résurrection. L’exemple de ceux qui ont mécru est que leurs œuvres sont telles de la cendre exposée au vent un jour de tempête.

Verset 38 : lākin-na huwa Allāhu Rabbī : lākin-na est un mot qui est contracté, il provient de deux mots qui sont lākin et anā. Cela veut dire « quant à moi ». Quant à moi, je crois que Dieu est mon Seigneur.  

 Wa Lā ‘Ushriku Birabbī ‘Aĥadāan : et je n‘attribue aucun associé à Dieu.

Verset 39 : Wa Lawlā ‘Idh dakhalta Jannataka Qulta mā Shā’a Allāhu : et si, quand tu rentres dans ton verger, tu disais que tout est par la volonté de Dieu. C’est-à-dire si tu reconnaissais que tout ce qu’il y a dans ton verger n’a lieu que par la volonté de Dieu. Et que si Dieu veut Il fait que ton verger reste tel quel et si Dieu veut, Il fait que ton verger soit anéanti.

Lā Qūwata ‘Illā Billāhi : et qu’il n’est de force que par Dieu. Tu reconnaitrais ainsi que, si tu as réussi à faire de ton verger ce qu’il est, c’est par la grâce de Dieu et l’aide de Dieu.

‘In Tarani ‘Anā ‘Aqalla Minka Mālāan : même si tu constates que moi, j’ai moins d’argent que toi.

Wa Waladāan : et moins d’enfants que toi.

Verset 40 :  Fa`asá Rabbī ‘An Yu’utiyanī Khayrāan Min Jannatika : si mon Seigneur le veut, Il m’accorde mieux que ton verger. Soit dans le bas-monde, soit dans l’au-delà.

Wa Yursila `Alayhā Ĥusbānāan Mina As-Samā’i Fatuşbiĥa Şa`īdāan Zalaqāan : et Il envoie sur ton verger une manifestation de châtiment qui s’abat du ciel au point que ton verger devienne une terre glissante.

Verset 41 : ‘Aw Yuşbiĥa Mā’uuhā Ghawrāan : ou que la rivière qui le traverse soit asséchée. C’est-à-dire que l’eau soit absorbée par la terre et soit enfouie sous terre.

 Falan Tastaţī`a Lahu Ţalabāan : et tu ne pourras plus trouver d’eau.

Le sens de ce verset est le suivant : même si, actuellement, je suis plus pauvre que toi, je m’attends à ce que Dieu change mon état et change ton état (c’est-à-dire mon état de pauvreté et ton état de richesse) et qu’en raison de ma foi, Dieu m’accorde un jardin meilleur que ton jardin et qu’en raison de ta mécréance, Il t’enlève les grâces qu’Il t’a données et Il détruise les fruits et vergers.

Verset 42 : wa uḥīṭa bithamarihi : uḥīṭa signifie assiéger ou être entouré ; à l’origine, cela veut dire que l’ennemi s’est emparé de lui donc que celui a subi cela est devenu sous son autorité. Le verbe est utilisé ici à la voix passive concernant les récoltes. Cela veut dire que ses récoltes ont été encerclées. Ses fruits ont été anéantis.

 Fa’aşbaĥa Yuqallibu Kaffayhi : le mécréant s’est mis à frapper ses mains l’une contre l’autre. Et ceci par regret et par remords, car son verger a été anéanti. Puis le fait de frapper ses mains l’une contre l’autre est devenu une allusion au regret et au chagrin, en passant la paume d’une main sur le dos de l’autre main.

`Alá Mā ‘Anfaqa Fīhā Wa Hiya Khāwiyatun `Alá `Urūshihā : il regrette que tout ce qu’il a dépensé pour que son verger soit beau, est parti en vain.  Tout est tombé : les supports sont tombés et les vignes sont tombées.

wa yaqūlu yā laytanī lam ‘ushrik birabbī ‘aĥadāan : et il s’est dit : si seulement je n’avais pas attribué d’associé à mon Seigneur. Il s’est rappelé de l’exhortation que lui avait faite son frère. Alors il a su que ce qui lui était arrivé était une punition en raison de sa mécréance et de son orgueil. Alors il a souhaité n’avoir pas été associateur pour que Dieu ne lui détruise son verger, alors que le regret n’est plus d’aucun recours. An-Nasafī a dit : il est possible que cette parole qu’il a dite était en réalité un repentir suite à son attribution d’un associé à Dieu. Et qu’elle soit donc considérée comme une entrée en Islam.

Verset 43 : Wa Lam Takun Lahu Fi’atun Yanşurūnahu Min Dūni Allāhi : il n’avait pas d’allié qui puisse le soutenir hormis Dieu : Dieu seul est tout puissant à le soutenir. Nul autre que Dieu ne peut le soutenir.

 Wa Mā Kāna Muntaşirāan : mais Dieu ne l’a pas soutenu pour une sagesse. Sa force à lui n’a pas pu empêcher que s’abatte sur lui le châtiment de Dieu, ni la destruction de ses vergers.

Verset 44 : hunālika al-walāyatu lil-lāhi Al-Ĥaqqi : dans une telle situation l’aide est de la part de Dieu seulement. Il n’y a pas autre que Dieu qui peut amener une telle aide pour éviter la destruction des vergers. Il y a deux manières de réciter ici : soit al-wilāyah soit al-walāyah et le sens est différent selon la prononciation.

Avec le terme al-wilāyah, cela signifie que la souveraineté de Dieu n’est pas vaincue. Une troisième explication est : dans une telle situation difficile, vont avoir recours à Dieu et vont croire en Dieu, tous ceux qui sont dans une grande difficulté.

Donc quand il a dit :  yā laytanī lam ‘ushrik birabbī ‘aĥadāan qui signifie : si seulement je n’avais pas attribué d’associé à mon Seigneur, il a été amené à dire cette phrase suite à la gravité des conséquences de sa mécréance. Si ses vergers n’avaient pas été détruits, il n’aurait pas dit cette parole.

Ou encore une autre explication : Dieu donne la victoire à ceux qui se soumettent à Lui et sont croyants, contre les mécréants et Il les venge d’eux, Il leur donne leur revanche.

C’est-à-dire que Dieu a réalisé ce qu’avait dit le frère croyant à avec son frère mécréant. Il lui avait dit : « je m’attends à ce que Dieu change mon état et change ton état (c’est-à-dire mon état de pauvreté et ton état de richesse) et qu’en raison de ma foi, Dieu m’accorde un jardin meilleur que ton jardin et qu’en raison de ta mécréance, Il t’enlève les grâces qu’Il t’a données et Il détruise les fruits et vergers ».

Huwa Khayrun Thawābāan Wa khayrun `uqbāa : Dieu donne une meilleure récompense et une meilleure issue. C’est une allusion à l’au-delà. C’est-à-dire que dans l’au-delà, Dieu accorde une récompense à ceux qui ont cru en Lui.

Verset 45 : Wa Ađrib Lahum Mathala Al-Ĥayāati Ad-Dunyā Kamā’in ‘Anzalnāhu Mina As-Samā’i : et donne-leur l’exemple du bas-monde c’est comme de l’eau qui est tombée du ciel. C’est-à-dire de l’eau que Nous avons fait tomber du ciel.

 fākhtalaţa bihi nabātu al-‘arđi : grâce à laquelle les plantes sur terre se sont mélangées. Grâce à cette eau de pluie qui est tombée, la végétation est devenue dense, au point que les tiges et les plantes se sont entrecroisées. Deuxième explication : c’est que l’eau de pluie a irrigué les plantes et elle s’est mélangée avec les plantes.

fa’aşbaĥa hašīman tadhrūhu ar-riyāĥu : puis ces plantes sont devenues sèches, cassantes, que le vent fait envoler

Wa Kāna Allāhu `Alá Kulli Shay’in Muqtadirāan : et Dieu est sur toute chose (c’est-à-dire depuis la première chose créée jusqu’à l’anéantissement). Le bas monde est résumé en deux phrases : des plantes ont poussé puis elles ont séché.  Tout puissant : Dieu a comparé l’état du bas-monde avec ce qu’il comporte comme beautés, verdures agréables et ce qui va suivre comme destruction et anéantissement. Dieu a comparé le bas-monde à des plantes qui sont vertes puis qui se multiplient puis qui deviennent sèches et le vent les fait s’envoler, comme si elles n’avaient pas existé.

Verset 46 : Al-Mālu Wa Al-Banūna Zīnatu Al-Ĥayāati Ad-Dunyā : les biens et les enfants sont la parure de la vie du bas-monde. Ce ne sont pas la provision de la tombe et ce n’est pas ce que tu emportes pour l’au-delà.

Wa Al-Bāqiyātu Aş-Şāliĥātu : et celles qui demeurent ce sont celles qui sont bonnes. C’est-à-dire les œuvres de bien dont les fruits vont rester pour l’homme.Les fruits sont la récolte. Deuxième explication : ce sont les cinq prières. Troisième explication : c’est la parole soubḥāna Allāh wa al-ḥamdou lil-Allāh wa lā ilāha il-la Allāh wa Allāhu akbar.

Khayrun `Inda Rabbika Thawābāan : leur récompense vaudra mieux selon le jugement de ton Seigneur.

Wa Khayrun ‘Amalāan: et elles valent mieux que  d’autres pour y attacher de l’espoir. Parce que derrière ces bonnes œuvres, il y a une promesse de récompense. La promesse de la part de Dieu est véridique alors que la plupart des espoirs sont mensongers. Celui qui accomplit ces bonnes œuvres dans le bas-monde, son espoir est d’avoir la récompense de la part de Dieu. Et il va l’obtenir.

Le sens du verset est que l’argent et les enfants sont une parure de la vie du bas-monde qui, elle, va à sa fin. Alors que celles qui demeurent et qui sont bonnes, elles sont meilleures selon le jugement de Dieu. Les bonnes actions sont la prière, le jeûne, le pèlerinage, l’aumône obligatoire, les évocations, la récitation du   Qur-ān.

Dieu les a appelées « celles qui demeurent », elles sont perpétuelles parce que la récompense des bonnes actions est continue, elle ne s’interrompra pas dans l’au-delà. Le paradis est une récompense et il n’a pas de fin. L’au-delà n’a pas de fin. Ce sera une vie après laquelle il n’y a pas de mort. Ce sera une bonne santé après laquelle il n’y aura pas de maladie. Ce sera une jeunesse après laquelle il n’y a pas de vieillesse. Ce sera un repos après lequel il n’y a pas de fatigue.

Quant à la parure du bas-monde (les biens et les enfants), elle va être anéantie. Les enfants sont amenés à mourir, l’un meurt le jour de sa naissance, l’autre meurt après avoir vécu une semaine, un an, à l’adolescence. Et il se peut que le petit-fils meure avant le grand-père. Les joies du bas-monde sont éphémères. Elles s’estompent très rapidement. Et même l’argent, il disparait très rapidement. La nourriture, si délicieuse soit-elle, quelque soit l’effort réalisé pour la préparer, sera à la fin cette chose qui va sortir et qui est répugnante. La nourriture, qu’elle soit délicieuse ou moins bonne aura cette même fin qui est répugnante. De même les vêtements, aussi luxueux soient-ils, leur devenir est qu’ils seront jetés dans une poubelle, après que la couleur sera usée.

Quant aux bonnes actions, elles vont demeurer, elles ne vont pas s’estomper. Celui qui fait les bons calculs, il ne va pas perdre son temps dans les choses qui sont inutiles, mais il va œuvrer pour son au-delà. La plus facile des bonnes actions à accomplir avec la langue, c’est l’évocation de Dieu. Et la récompense du ḏikr est éminente.  Et parmi les évocations, il y a la parole « subḥāna Allāhi wa biḥamdih ». Le musulman qui dit cette parole, il lui sera planté un arbre au paradis et c’est un palmier en or.  Celui qui cette parole cent fois, il lui sera planté cent palmiers. Et celui qui dit mille fois cette parole, il lui sera planté mille palmiers. Et celui qui la dit plus que mille fois, il aura plus que mille arbres au paradis. Le chaykh a dit : par ailleurs les palmiers au paradis ne sont pas comme les palmiers du bas-monde, en ce qui concerne la couleur, l’odeur et le goût du fruit. Le nom est commun aux deux, on les appelle tous les deux un palmier, sur terre et au paradis. L’arbre au paradis reste éternellement, avec des fruits.

L’aumône fait partie des bonnes actions. Celui qui donne une aumône à partir d’argent qui est licite, avec une bonne intention par recherche de l’agrément de Dieu et non pas pour rechercher l’éloge des gens, il aura une récompense éminente. En fonction de l’intention de la personne, plus quelqu’un préfère l’au-delà au bas-monde, alors la récompense sera encore plus éminente.

Si quelqu’un possède peu d’argent mais s’il a donné la moitié de ce qu’il possède et il a gardé la moitié, sa récompense est plus éminente que celui qui possède beaucoup d’argent et qui donne en aumône une partie de sa grande fortune. L’exemple qui illustre cela est ce qui est parvenu du hadith du Messager de Dieu   ṣalla Allāhu ʿalayhi wa sallam qui a dit ce qui signifie : « un dirham procure plus que cent mille dirham ». On lui a dit : « mais comment cela, ô messager de Dieu ? Il a répondu ce qui signifie : « c’est le cas d’un homme qui ne possède que deux dirhams et il a donné en aumône un des deux dirhams. Et un autre qui possède cent mille dirhams et il a donné une partie qui n’est pas très élevée de sa grande fortune. Celui a donné un dirham aura plus de récompenses. » Rapporté par An-Nasāʾiy et At-Tirmiḏiy et ibnu Ḥibbān et Al-Ḥākim et Al-Bayhaqīy. C’est-à-dire que celui qui avait la grande fortune, il a donné en aumône une petite partie et il a gardé beaucoup pour lui-même. Même si ce qu’il a donné était cent mille dirhams et que cela représentait une toute petite partie de sa fortune, il aura une récompense moindre.

Donc celui qui a donné en aumône un seul dirham et qui ne garde pour lui qu’un seul dirham, sa récompense dépasse de loin, selon le jugement de Dieu, la récompense de celui qui a donné en aumône cent mille dirhams qui représente très peu de son immense fortune.

Par ailleurs, Dieu n’agrée les bonnes actions, que ce soit la prière, le jeûne, les aumônes, qu’après avoir connu Dieu. Quant à celui qui aura connu Dieu, celui qui a cru en Dieu et en Son messager, c’est de celui-là dont les bonnes actions seront récompensées. Dieu existe, Il n’a pas de ressemblance avec autre que Lui. Dieu n’est pas un corps de petite taille et ce n’est pas un corps de grande taille. Dieu existe de toute éternité avant toute chose, avant l’existence des cieux, des terres, Il existe avant l’existence des endroits, sans endroit.  La première chose qu’Il a créée c’est l’eau.  Puis Dieu a créé un corps immense qui s’appelle le Trône. Ensuite Il a créé un autre corps qui s’appelle le calame élevé. Ce n’est pas un crayon comme les crayons du bas-monde. Puis Il a créé un corps qui est une table qui a une étendue de cinq cents années. Le calame a écrit, sans que personne ne le tienne, sur cette table, tout ce qui va avoir lieu dans ce bas-monde, jusqu’au jour du jugement. Puis, après que le calame a eu fini d’écrire ce qui va se passer dans le bas-monde, cinquante mille années plus tard, Dieu a fait entrer en existence les cieux et la terre. Avant que Dieu ne crée la nuit et le jour, il n’y avait ni lumière ni obscurité. Et toutes ces choses-là, Dieu les a créées par Sa puissance et Sa volonté. Et Dieu a créé l’être humain en tant que dernière espèce de ce monde. Après que Dieu a créé les différentes espèces de créatures, Dieu a créé Ādam qui est le premier de l’espèce humaine.

Dieu a créé la terre dans deux jours : le dimanche et le lundi. Puis Dieu a créé les sept cieux le mardi et le mercredi. Puis Dieu les deux derniers jours (jeudi et vendredi) a créé tout ce qu’il y a sur terre comme choses qui sont un support pour nous et ce sont les montagnes, les fleuves, les océans. Dieu a fait que, sur terre, il y a des endroits qui sont bénéfiques et profitables pour les gens pour qu’ils puissent y vivre. Puis Dieu a créé, dans le temps de al-ʿaṣr du jour du vendredi, notre maitre Ādam ʿalayhi s-salām. Quant aux six jours dans lesquels ont été créés les cieux et la terre, chacun de ces six jours a une durée de mille années des années que nous comptons aujourd’hui. Ādam ʿalayhi s-salām a été créé à partir des sols de cette terre. Un ange a prélevé de cette terre une certaine quantité qui a été élevée au paradis et qui a été pétrie avec l’eau du paradis. Il n’a pas été rapporté qui est l’ange qui a fait cela. Il est possible que ce soit Ǧibrīl ou ʿAzrāʾīl ou que ce soit un autre ange que ces deux-là. Cette terre est restée ainsi sous forme de terre glaise pendant un certain temps puis elle a été transformée en quelque chose de dur et sec comme de la porcelaine. Et Dieu l’a transformée en chair, en os et en sang. Puis Dieu a fait que l’âme entre dans ce corps. Puis Dieu a enseigné à Ādam la manière de parler. Et Il a inondé son cœur de connaissances. Ādam connaissait le nom des choses. A partir d’une des côtes d’Ādam, Dieu a créé Eve et Il la lui a donnée en tant qu’épouse. Et ils ont vécu au paradis ensemble pendant cent trente ans. C’est la dernière partie de la journée du vendredi. Ensuite Dieu a envoyé Ādam sur terre et Il lui a enseigné les moyens de subsistance pour survivre sur terre, comment manger, boire, s’abriter, comment planter le blé, le récolter, comment en fabriquer du pain. Il lui a enseigné comment extraire le fer, le feu et comment fabriquer des pièces d’or et des pièces d’argent, pour que les gens puissent faire des échanges.

 Verset 47 : Wa Yawma Nusayyiru Al-Jibāla : et cite-leur le jour où les montagnes vont se déplacer. Soit les montagnes vont être pulvérisées, Dieu va les réduire en poudre qui va se déplacer

Wa Tará Al-‘Arđa Bārizatan : et tu vas voir la terre dénudée. La terre ne sera plus couverte par les montagnes, par les arbres qui la couvraient.

Wa Ĥasharnāhum : Nous les avons rassemblés. C’est-à-dire que Dieu rassemblera les   morts au jour du Jugement. Ceci pour indiquer que le rassemblement a eu lieu avant que les montagnes ne se déplacent. C’est un évènement qui a eu lieu avant ce qui est cité avant.

Falam Nughādir Minhum ‘Aĥadāan : et personne ne sera laissé de côté. Tous vont sortir de leurs tombes pour être réunis ce jour-là.

Ce verset 47 signifie que les gens seront rassemblés au jour du Jugement. Personne ne sera laissé de côté : cela signifie que tout le monde va être rassemblé. Personne ne sera oublié.

 Verset 48 : Wa `Uriđū `Alá Rabbika Şaffāan : et ils ont été exposés à leur Seigneur en rangées. C’est-à-dire que tous ceux qui sont sortis de leurs tombes seront alignés en rangées, on peut voir chacun d’entre eux. Il n’y a pas un qui cache l’autre. Leur état a été comparé à l’état de soldats qui sont exposés à un sultan.

Laqad Ji’tumūnā Kamā Khalaqnākum ‘Awwala Marratin : vous êtes venus à la vie tout comme Nous vous avons créés la toute première fois. C’est-à-dire que Nous vous avons ressuscités tout comme Nous vous avons créés la toute première fois. Deuxième explication : vous êtes venus tout nus tout comme Nous vous avons créés la première fois.

Bal Za`amtum ‘Allan Naj`ala Lakum Maw`idāan: vous avez prétendu qu’il n’y avait pas de résurrection. Voilà le démenti dans ce que vous croyez dans cette vie. Vous avez pourtant reçu la nouvelle par les prophètes qui vous ont dit que vous allez être ressuscités, que vous allez être rassemblés et ce jour-là ils vous sera dit : voici votre rassemblement.

 Verset 49 : Wa Wuđi`a Al-Kitābu Fatará Al-Mujrimīna Mushfiqīna : puis le livre a été rendu. C’est-à-dire le livre des œuvres. Tu verras les criminels ce jour-là qui seront effrayés.

Mimmā Fīhi : de ce qu’il y a dedans.

Wa Yaqūlūna Yā Waylatanā Māli Hādhā Al-Kitābi Lā Yughādiru Şaghīratan Wa Lā Kabīratan : ils vont dire : malheur à nous, pourquoi dans ce livre rien n’est omis, ni une petite chose, ni une grande chose (c’est-à-dire parmi les péchés)

‘Illā ‘Aĥşāhā : sans qu’elle ne soit consignée.

Wa Wajadū Mā `Amilū Ĥāđirāan : et ils verront ce qu’il y aura dans les livres, qui sera présent. Soit ce qui sera inscrit dans les livres ou « présent » c’est-à-dire ce qui sera la rétribution de ce qu’ils ont fait.

Wa Lā Yažlimu Rabbuka ‘Aĥadāan: et ton Seigneur n’est injuste envers personne .Dieu ne charge pas l’esclave d’une chose qu’il n’a pas faite. Dieu ne va pas châtier quelqu’un plus qu’il ne le mérite et Il ne va pas châtier quelqu’un qui n’a pas commis de péchés.

aṬ-Ṭabāriyyu a dit dans son exégèse :  « ton Seigneur ne rétribue personne, ô MuḤammad , autrement que par ce qu’il mérite ». C’est-à-dire qu’Il ne rétribue par le bien que les gens de bien, et Il ne rétribue par la punition que les gens du mal. Et c’est cela la justice.

Verset 50 : Wa ‘Idh Qulnā Lilmalā’ikati Asjudū Li’dama : et Nous avons dit aux anges prosternez-vous pour Ādam : d’une prosternation de salutation ou bien de respect.

 Fasajadū ‘Illā ‘Iblīsa Kāna Mina Al-Jinni : les anges se sont prosternés sauf Iblīs qui faisait partie des jinns. Cette phrase est comme une réponse à la question : et pourquoi ne s’est-il pas prosterné ? La réponse est : il faisait partie des jinns. La question n’est pas mentionnée mais elle est sous-entendue.

Fafasaqa `An ‘Amri Rabbihi : il n’a pas respecté l’ordre de son Seigneur. Il a agi d’une façon non conforme à ce que son Seigneur lui a ordonné. Il avait reçu l’ordre de se prosterner tout comme les anges avaient reçu cet ordre-là. Il n’est pas permis de dire qu’Iblīs était le prince des anges.Il n’était pas du tout un ange. Preuve en est la parole de Dieu qui signifie : « sauf Iblīs qui, lui faisait partie des jinns ».

Et le Messager de Dieu   ṣalla Allāhu ʿalayhi wa sallam a dit ce qui signifie : « les anges ont été créés à partir de la lumière et les jinns ont été créés à partir d’une flamme pure de feu ».  Il s’avère donc qu’Iblīs faisait partie des jinns, véritablement, tout comme nous l’avons indiqué précédemment.

‘Afatattakhidhūnahu Wa Dhurrīyatahu ‘Awliyā’a Min Dūnī : est-ce que vous les considérez, lui et ses descendants, comme des partisans, au lieu de M’obéir ? La lettre qui commence cette phrase est une hamza qui signifie « est-ce que » mais ce n’est pas une question qui attend une réponse, mais c’est un blâme. C’est exprimer l’exclamation, l’étonnement. C’est comme s’il était dit : après ce qu’ils ont fait, lui et ses descendants, vous les considérez comme des partisans, au lieu de M’adorer ? Puis An-Nasafī a cité certains noms de chayāṭīn de sa descendance comme Lāqīs qui est celui qui ramène les mauvaises suggestions, pour celui qui doute de sa purification. Un autre ramène à la personne le doute quant au nombre des rakʿa dans la prière. Dāsam est celui qui mange avec la personne qui n’a pas dit la basmala.

Wa Hum Lakum `Adūwun : alors qu’ils sont pour vous des ennemis

Bi’sa Lilžžālimīna Badalāan : quels mauvais remplaçants pour les injustes. C’est-à-dire ces injustes qui, au lieu d’obéir à Dieu, ils obéissent à Iblīs. Quelle mauvaise chose qu’ils font !!

Verset 51 : Mā ‘Ash/hadtuhum: Je n’ai pas pris à témoin Iblīs et sa descendance

 Khalqa As-Samāwāti Wa Al-‘Arđi: pour la création des  cieux et de la terre. C’est-à-dire que vous les avez adorés, or, ils auraient été associés dans l’adoration s’ils avaient été associés dans la divinité. Dieu a nié le fait qu’ils soient des associés dans la divinité pour leur soi-disant soutien dans la création des cieux et de la terre ou bien pour les consulter dans la création des cieux et de la terre. Autrement dit, Dieu dit : Je suis le Seul à créer les choses, alors, n’adorez que Moi.

 Wa Lā Khalqa ‘Anfusihim : Dieu nous apprend qu’Il ne S’est pas fait aider par certains d’entre eux pour la création d’autres qu’eux. Ni Il ne s’est consulté avec eux pour la création des cieux et de la terre ni pour leur propre création eux-mêmes.

Wa Mā Kuntu Muttakhidha Al-Muđillīna `Ađudāan : et je ne prends pas les égarés comme soutien. Dieu nous apprend que, s’ils (Iblīs et sa descendance) ne sont pas des soutiens pour Lui dans la création, alors pourquoi vous, les associateurs, vous les considérez comme des associés à Dieu dans l’adoration ?

Verset 52 : Wa Yawma Yaqūlu : le jour où Dieu dit (aux mécréants). Et dans la récitation de Hamzah c’est « wa yawma naqūl » c’est-à-dire « le jour où Nous dirons » avec le « Nous » de majesté. Toutes ces récitations remontent au Prophète qui parfois, récitait la première récitation et parfois le seconde.

 Nādū Shurakā’iya Al-Ladhīna Za`amtum : Il fait entendre aux mécréants. Au Jour du Jugement, les associateurs vont entendre la parole de Dieu, appelez c’est-à-dire appelez à haute voix mes associés, selon votre prétention. C’est-à-dire appelez ceux que vous avez prétendus comme étant mes associés qui vont vous protéger de Mon châtiment. Et il est visé par les associés, les djinns. Et le terme associé est utilisé avec le pronom possessif « mes » mais avec la précision « selon votre prétention ». Ceci n’est pas pour confirmer que Dieu aurait des associés.

Fada`awhum Falam Yastajībū Lahum Wa Ja`alnā Baynahum Mawbiqāan : ils les ont appelés mais ils ne leur ont pas répondu et Nous avons fait qu’il y ait entre eux un mawbiq. Il y a plusieurs explications à ce mot :

Ça peut être une cause de perdition.

Ou encore c’est une vallée en enfer qui est un endroit de châtiment douloureux dans lequel ils vont être associés, c’est-à-dire ceux qui ont adoré autre que Dieu et ceux qui ont demandé à être adorés.

Ou encore une longue distance entre les anges, ʿOuzayr et ʿIsā : parce que certains avaient adoré les anges, certains avaient adoré ʿOuzayr et certains avaient adoré ʿIsā. Les mécréants seront en enfer alors que les anges seront dans les cieux et ʿOuzayr et ʿIsā, eux, seront au paradis.

Verset 53 :  Wa Ra’á Al-Mujrimūna An-Nāra Fažannū : les criminels vont voir le feu. Ce sont les mécréants qui verront le feu de l’enfer.

Fažannū Annahum Muwāqi`ūhā :  et ils auront la certitude. Et ils auront la certitude qu’ils vont entrer en enfer.

Wa Lam Yajidū `Anhā Maşrifāan : et ils n’ont pas trouvé de moyen pour en échapper.

Verset 54 : Wa Laqad Şarrafnā Fī Hādhā Al-Qur’āni : Nous avons fait que dans ce Qur-ān, il y ait des exemples, des moralités, des récits, des leçons

 Lilnnāsi Min Kulli Mathalin : pour chaque personne tout ce dont ils ont besoin.

Wa Kāna Al-‘Insānu ‘Akthara Shay’in Jadalāan : et l’être humain en général est celui qui débat, qui discute. C’est la créature de laquelle provient le plus le débat et la discussion.

Verset 55 : Wa Mā Mana`a An-Nāsa ‘An Yu’uminū ‘Idh Jā’ahumu Al-Hudá : et qu’est-ce qui empêche les gens d’être croyants lorsque la bonne guidée leur parvient ? La bonne guidée ici c’est-à-dire celui qui est la cause de la bonne guidée, en l’occurrence le Livre de Dieu et Son Messager.

Wa Yastaghfirū Rabbahum ‘Illā ‘An Ta’tiyahum Sunnatu Al-‘Awwalīna ‘Aw Ya’tiyahumu Al-`Adhābu : (et qu’est-ce qui les empêche de) demander le pardon à leur Seigneur, si ce n’est ce qui est arrivé aux premiers (certains peuples ont été anéantis) ou que leur arrive le châtiment de l’au-delà. Ce verset est une incitation à devenir croyants : entrez en Islam, devenez croyants, demandez à Dieu le pardon pour ne pas qu’il vous arrive ce qui est arrivé aux premiers, c’est-à-dire l’anéantissement, la destruction ou le châtiment de l’au-delà.

Qubulāan : que le châtiment leur arrive sous différentes sortes. Il y a aussi une récitation avec qibalā : c’est-à-dire : face à eux, c’est-à-dire est-ce qu’ils attendent que le châtiment soit devant eux, pour devenir croyants ?

Verset 56 : Wa Mā Nursilu Al-Mursalīna ‘Illā Mubashirīna Wa Mundhirīna : et Nous n’envoyons les messagers qu’annonciateurs de bonne nouvelle et avertisseurs d’un châtiment. C’est une preuve que Dieu n’agrée pas autre que l’Islam comme religion. Si Dieu agréait autre que l’Islam comme religion, Il n’aurait pas envoyé les prophètes et les messagers, pour annoncer la bonne nouvelle aux croyants qu’ils auront le paradis et pour avertir les mécréants du feu de l’enfer.

 Wa Yujādilu Al-Ladhīna Kafarū Bil-Bāţili: ceux qui ont mécru débattent de manière fausse sans avoir de preuves acceptables. Il est question ici lorsque les mécréants ont dit aux messagers : « vous n’êtes que des humains comme nous ; si Dieu le voulait, Il aurait fait descendre des anges ». Ce verset dénonce les arguments avancés par les mécréants.

Liyudĥiđū Bihi Al-Ĥaqqa : afin d’annuler par leurs débats le statut de prophète.

 Wa Attakhadhū ‘Āyātī Wa Mā ‘Undhirū Huzūan : et ils ont considéré Mes versets : les mécréants ont considéré le Qur-ān et ce dont ils ont été avertis, c’est-à-dire le châtiment dont ils ont été menacés comme sujet de moquerie.

Verset 57 : Wa Man ‘Ažlamu Mimman Dhukkira Bi’āyāti Rabbihi : qui est plus injuste que celui qui a reçu le rappel des versets de son Seigneur ?

Fa’a`rađa `Anhā : et qui s’en est détourné. Le rappel ne l’a pas amené à se corriger.

Wa Nasiya Mā Qaddamat Yadāhu : et il a oublié ce qu’il a accompli comme actes. C’est -à-dire qu’il n’a pas réfléchi aux conséquences de ce qu’il a accompli comme actes, en l’occurrence comme mécréances et comme péchés. Il ne réfléchit pas au fait que le bienfaisant et le malfaisant, nécessairement auront une rétribution. Ils agissent ainsi parce que cette objection est ancrée dans leur cœur.

 ‘Innā Ja`alnā `Alá Qulūbihim ‘Akinnatan : Nous avons fait sur leurs cœurs comme des couvercles.

‘an yafqahūhu wa fī ‘Ādhānihim waqrāan : qui les empêchent de comprendre ce rappel. La récitation du Qur-ān ne dépasse pas leurs gorges, c’est-à-dire qu’elle n’atteint pas leurs cœurs.

 wa ‘in tad`uhum ‘ilá al-hudá falan yahtadū ‘idhāan ‘abadāan: et si tu les appelais : c’est-à-dire ô toi Muḥammad, à la bonne guidée, c’est-à-dire à la foi  ils ne seront pas bien guidés. Dieu guide qui Il veut et Il égare qui Il veut. Ils ne seront alors jamais bien guidés. C’est-à-dire que toute la durée où ils seront responsables, ils ne seront alors pas bien guidés. C’est comme si c’était une réponse au Messager qui dirait : pourquoi je ne les appellerais pas pour qu’ils deviennent musulmans ? Il lui a été dit : même si tu les appelais à la bonne guidée, ils ne seront jamais bien guidés, parce que Dieu a voulu qu’ils ne soient pas bien guidés.

Verset 58 : Wa Rabbuka Al-Ghafūru Dhū Ar-Raĥmati : et ton Seigneur est Celui Qui pardonne beaucoup et Qui est très miséricordieux.

 Law Yu’uākhidhuhum Bimā Kasabū La`ajjala Lahumu Al-`Adhāba : parmi les formes de Sa miséricorde, c’est que s’Il les châtiait pour ce qu’ils ont fait, Il leur aurait fait parvenir rapidement un châtiment. C’est par miséricorde qu’Il ne châtie pas rapidement les gens de La Mecque, alors qu’ils manifestaient une grande forme d’animosité envers le Prophète ṣalla Allāhu ʿalayhi wa sallam.

 Bal Lahum Maw`idun Lan Yajidū Min Dūnihi Maw’ilāan : mais ils auront une date : c’est le jour de la bataille de Badr. Et ils ne trouveront pas de refuge ce jour-là pour échapper à ce châtiment-là.

Verset 59 :  Wa Tilka Al-Qurá ‘Ahlaknāhum : et ces villes, Nous les avons détruites. Il s’agit des villes du peuple de Nūḥ , ʿĀd et Ṯamūd.

Lammā Žalamū : lorsqu’ils ont été injustes. Tout comme les gens de La Mecque ont été injustes. Le verset signifie : observez ce qui est arrivé à ceux qui étaient injustes. Craignez qu’il ne vous arrive la même chose.

Wa Ja`alnā Limahlikihim Maw`idāan: et Nous avons fixé pour leur destruction une date. Tout comme a été fixée une date de destruction pour les autres peuples.

Verset 60 : Wa ‘Idh Qāla Mūsá Lifatāhu : et Mūsā a dit à son serviteur : c’est-à-dire « cite ô Muḥammad » lorsque Mūsā a dit à celui qui était à son service et ce serviteur n’a pas été mentionné explicitement. En fait il s’appelait Yūchāʿ fils de Nūn, il était, après Mūsā, le premier des prophètes des descendants d’Isrāʾīl. Et le dernier d’entre eux était ʿIsā. Yūchā appliquait les règles révélées dans la torah. Il a été surnommé al-fatā (qui est un terme qui désigne celui qui est au service de quelqu’un) parce qu’il était au service de Mūsā ʿalayhi s-salām. Il le suivait et il apprenait auprès de lui la science. Ici ce n’est pas dans le sens d’un esclave, cela ne veut pas dire que Yūchā appartenait à Mūsā mais il l’aidait dans son quotidien. Parce que dans la langue arabe, le mot « fatā » peut avoir le sens du jeune homme ou bien de l’esclave.

Lā ‘Abraĥu : il y a dans la construction en arabe quelques subtilités. Je ne vais cesser. La suite est omise et c’est possible dans la langue arabe.

Ĥattá ‘Ablugha Majma`a Al-Baĥrayni : jusqu’à atteindre le point de rencontre des deux mers. Ce qui a été omis après « je ne vais cesser » est « de marcher ». Les deux mers :  il s’agit de la mer de Perse et de la mer des Romains. C’est là où notre maître Mūsā a eu la promesse qu’il pourrait rencontrer Al-H̱aḍir. Celui-ci a été surnommé ainsi parce qu’il a été rapporté dans le ḥadīṯ qu’il était assis sur un endroit blanc qui est devenu vert. Et ce n’était pas de manière habituelle. Les savants ont divergé au sujet de cet homme Al-Ǧaḍir : certains ont dit que c’était un saint et d’autres ont dit que c’était un prophète.

‘Aw ‘Amđiya Ĥuqubāan : ou s’il le faut je ferai un voyage d’une durée de quatre-vingts ans. Dans la langue, une durée de 80 ans a un nom, elle s’appelle ḥuqub. Il a été rapporté que, lorsque Mūsā a eu le dessus avec son peuple les descendants d’Isrāʾīl, sur l’Egypte et qu’ils s’y sont installés, après l’anéantissement des Qibṭ (ce sont qui adoraient pharaon), Mūsā a demandé à son Seigneur : « quels sont parmi Tes esclaves ceux que Tu agrées le plus ? Dieu lui a révélé : c’est celui qui M’évoque et qui ne M’oublie pas. C’est-à-dire celui qui se surveille tout le temps pour obtenir les hauts degrés.  L’intelligent est celui qui se surveille pour Dieu. Se surveiller pour Dieu signifie le fait d’avoir présent dans son cœur que Dieu sait tout de nous, que Dieu nous a ordonné certaines choses que nous devons accomplir, que Dieu nous a interdit certaines choses que l’on doit éviter, que Dieu a tous les droits sur nous parce que c’est Lui Qui nous a donné tous les bienfaits que l’on a, qu’on ne doit pas être ingrat envers Dieu.  

Puis Mūsā a posé une autre question : qui, parmi Tes esclaves est le plus correct dans ses jugements ? Dieu a dit : c’est celui qui juge conformément au droit et qui ne suit pas ses passions. Et c’est le Créateur qui définit le droit. Donc celui qui applique correctement ce qui est révélé aux prophètes, c’est celui-là qui est le plus juste. Le Prophète ʿalayhi š-šalāt wa s-salām a dit ce qui signifie : « l’un de vous n’atteindra un degré de foi complète que s’il fait soumettre ses penchants à ce que je vous ai transmis ». Notre maitre Mūsā a demandé à son Seigneur :  qui parmi Tes esclaves a le plus de science ? La réponse a été : « c’est celui qui cherche à acquérir la science auprès des gens, pour l’ajouter à sa propre science à lui, puisse-t-il obtenir de la sorte une parole qui va lui montrer une voie de bien ou le détourner d’une voie de mal ».  La sagesse est comme l’objet que tu cherches. Ceci est conforme à une autre parole du Prophète ʿalayhi š-šalāt wa s-salām, qui signifie : « le croyant ne se lasse pas d’un bien qu’il entend jusqu’à ce qu’il parvienne au paradis ». Mūsā a dit à Son Seigneur : « si quelqu’un a plus de connaissances que moi, indique-le-moi ».

Dieu lui a appris que celui qui avait plus de connaissances que lui, était Al-H̱aḍir.

Il a dit : « où pourrais-je le trouver ? ».

Tu le trouveras au bord de l’eau auprès d’un rocher.

Il a demandé : quelle eau, quelle mer, quel rocher ?

Dieu a révélé à notre maitre Mūsā de prendre un poisson mort dans un panier et, là où il perdra, ce sera là où il trouvera Al-H̱aḍir.

Notre maitre Mūsā a entamé le chemin avec son serviteur Yūchāʿ fils de Nūn et il lui a dit : « là où tu vas perdre le poisson, avertis-moi ».

Ils ont marché et à un moment, notre maitre Mūsā s’est assoupi. Dieu a fait que le poisson reprenne vie et il a sauté dans l’eau. Mūsā et Yūchāʿ mangeaient de ce poisson lors de leur voyage, à chaque fois, ils en consommaient une petite partie. Quand le moment du repas est arrivé, Mūsā a demandé à ce qu’on amène le poisson, et son serviteur lui a dit que le poisson avait sauté dans l’eau. Mūsā a dit que c’était exactement ce qu’il recherchait. Alors ils sont revenus auprès du rocher où ils avaient fait halte, et ils sont tombés sur un homme qui était recouvert avec un drap. Notre maitre Mūsā l’a salué et l’homme lui a rendu le salām. C’est la salutation que Dieu a agréée pour nous. Et cela signifie que tu n’as rien à craindre de ma part. « wa ʿalaykoumou s-salām » signifie que toi aussi, tu n’as rien à craindre de moi. Notre maitre Mūsā s’est présenté en disant qu’il était Mūsā fils de ʿImrān. Alors Al-H̱aḍir lui a dit : « ô Mūsā, moi, j’ai des connaissances que Dieu m’a données et que toi, tu ne détiens pas. Et toi, tu as des connaissances que Dieu t’a données et que moi, je n’ai pas ». Al-H̱aḍir dépasse Mūsā sur la connaissance des choses cachées : Dieu lui révèle certaines choses cachées (comme quelle sera la fin de telle personne). Et Mūsā dépasse Al-H̱aḍir sur la maitrise de la Loi de l’Islam, dans la connaissance des lois apparentes. Nous disons, pour être conforme au texte, que Al-H̱aḍir a plus de connaissances que Mūsā, en prenant en compte le détail que nous venons de citer.

La cause qui a poussé Mūsā à rencontrer Al-H̱aḍir est que les descendants d’Isrāʿīl lui ont posé la question : qui, parmi les gens, a le plus de connaissances ? Mūsā a répondu : « moi ». Il n’a pas dit : « Dieu sait plus que tout autre ». Puis Dieu lui a révélé que ce n’était pas lui qui avait le plus de science, mais que c’était l’esclave de Dieu, qui s’appelle Al-H̱aḍir. Ce ḥadīṯ a été rapporté par Al-Bouẖārī.

Puis Mūsā a dit :« ô Allāh, comment pourrais-je le rencontrer ? » Mūsā a aspiré à rencontrer celui qui avait plus de science que lui. Dieu lui a indiqué comment il pourrait le rencontrer. Parce que la loi qu’Al-H̱aḍir appliquait à cette époque-là, avait pris fin. En effet, quand un nouveau messager vient, c’est sa loi qui est appliquée. Donc la loi de Al-H̱aḍir ṣalla l-Lāhu ʿalayhi wa sallam n’était plus appliquée et c’était la loi de Mūsā qui rentrait en application. Les gens devaient appliquer la loi du nouveau prophète. Lorsque notre maître Mūsā ʿalayhi s-salām est arrivé, Dieu lui a révélé de nouvelles lois. Quant à la loi de notre maître Muḥammad ṣalla l-Lāhu ʿalayhi wa sallam, elle est plus simple que les lois des autres prophètes. Celui qui ne connait pas la réalité pense que cette loi est la plus dure des lois.  Un exemple : l’accomplissement de la prière était un devoir pour chaque communauté. Le nombre des prières était différent mais il y avait des prières obligatoires. Dans les lois des autres prophètes, il n’était permis d’accomplir la prière que dans un endroit dédié, réservé à cela. Quant à nous, dans la loi de notre prophète Muḥammad ṣalla l-Lāhu ʿalayhi wa sallam, où que nous nous trouvions quand le temps de la prière commence, nous pouvons faire notre prière. Dieu nous a facilité.

Concernant notre maitre Al-H̱aḍir, nous pouvons dire Al-H̱aḍir ou bien H̱aḍir. Quelqu’un est venu à notre maitre Mūsā et lui a demandé : connais-tu quelqu’un qui a plus de science que toi ? Mūsā a répondu : non, je n’en connais pas. Et Dieu lui a révélé que quelqu’un avait plus de connaissances que lui et que c’était Al-H̱aḍir. Et notre maître Mūsā ʿalayhi s-salām a demandé à le rencontrer. Et Dieu a fait que le poisson serait le signe qui lui permettrait de le rencontrer, c’est-à-dire que là où il allait perdre le poisson, ce serait là où il allait rencontrer Al-H̱aḍir ʿalayhi s-salām, parce que notre croyance est qu’Al- H̱aḍir était un prophète. Il y a divergence concernant le fait qu’il était soit un prophète, soit un saint.

Alors qu’ils étaient sur un navire et qu’un oiseau a picoré un peu d’eau de la mer, Al- H̱aḍir a dit à notre maître Mūsā : la part de connaissances que Dieu nous a donnée, par rapport à la part de connaissances que Dieu ne nous a pas donnée est une part infime, semblable à ce que cet oiseau a pris dans son bec, par rapport à l’étendue de l’eau.

C’est-à-dire que toi, Mūsā, tu as cherché à connaitre la personne qui avait plus de connaissances que toi. Même si tu l’as trouvée, sache que tes connaissances, mes connaissances et ce que toutes les créatures savent, par rapport aux restes des connaissances que nous n’avons pas, est infime.

Notre maître Al- H̱aḍir avait cassé deux planches du navire, de façon à ce que ce navire présente un défaut, parce que le roi de cette époque confisquait toute embarcation qui était en état de naviguer. Au début, notre maître Mūsā n’a pas compris la raison de cet acte. Il a dit : « ce sont des gens qui nous ont emmenés gracieusement, ils nous ont emmenés à bord et toi, tu leur casses deux planches de leur navire ! » Et quand les envoyés du roi étaient passés et qu’ils ont vu que ce navire avait un défaut, ils l’ont laissé. Par la suite, notre maître Al- H̱aḍir a passé sa main sur les deux planches et le navire est redevenu intact. Personne ne s’était noyé malgré les deux planches cassées. Et elles sont redevenues telles quelles. Et les gens du navire étaient heureux. Puis notre maitre Al- H̱aḍir a atteint son objectif qui était de sauver ces pauvres gens qui ont ainsi pu conserver ce navire qui était leur outil de travail.

Dieu a fait un reproche à notre maitre Mūsā parce que celui-ci avait répondu à la question (qui a le plus de science ?) avant de dire ce qui signifie : « Dieu sait plus que tout autre ». Lorsque certains descendants des fils d’Isrāʿīl ont demandé à notre maitre Mūsā ʿalayhi s-salām qui, parmi les gens, a le plus de connaissances, notre maitre Mūsā n’a pas dit « Dieu sait plus que tout autre »et c’est pour cela que Dieu lui a reproché cette réponse. Et il lui a révélé qu’il existait bien parmi les créatures de Dieu à son époque quelqu’un qui avait plus de connaissances que lui. Quand ils sont descendus du navire, Al- H̱aḍir a dit à notre maitre Mūsā : « ô Mūsā, toi, tu as des connaissances que Dieu t’a données et que, moi, je n’ai pas et moi, j’ai des connaissances que Dieu m’a données et que toi, tu n’as pas ».

Si quelqu’un pose la question : « comment cette réponse de Al- H̱aḍir est-elle en conformité avec ce que Dieu a révélé à notre maitre Mūsā ? » Comment concilier les deux ? La réponse est : les connaissances de notre maitre Mūsā ʿalayhi s-salām n’étaient pas aussi nombreuses que celles de Al- H̱aḍir ʿalayhi s-salām, bien que le degré de notre maitre Mūsā est supérieur au degré de Al- H̱aḍir, selon le jugement de Dieu. Et Al- H̱aḍir n’a pas plus de connaissances au sujet de la Loi que Mūsā. C’est-à-dire ce qui concerne ce qui est licite, ce qui est interdit, ce qui est bon, ce qui est mauvais. Al- H̱aḍir a plus de connaissances que Mūsā concernant ce qui se rapporte à l’état des créatures. Dieu lui a accordé de vivre un âge que seul Dieu sait. Car Al- H̱aḍir a vécu bien avant notre maitre Mūsā, peut-être mille ans. De ce fait, il avait, concernant les connaissances de l’état des créatures, ce que notre maitre Mūsā n’avait pas.

Et c’est par cette explication que l’on concilie les deux paroles : la parole de Dieu qui signifie : « oui, il y a quelqu’un qui a plus de connaissances que toi « et la parole de Al- H̱aḍir : « ta science et ma science, par rapport aux connaissances que Dieu ne nous a pas données, c’est comme une goutte d’eau dans la mer ».

Le šayẖ, que Dieu lui fasse miséricorde a dit : selon l’avis le plus fort, Al-H̱aḍir ʿalayhi s-salām est un prophète. Il y a beaucoup de savants qui ont néanmoins dit qu’il était un saint et non pas un prophète. Donc le fait d’avoir une particularité n’implique pas forcément d’avoir plus de mérite.

Il y a une deuxième divergence entre les savants qui concerne le fait de savoir si Al-H̱aḍir est déjà mort ou bien s’il est encore vivant. La plupart des savants sont d’avis qu’il est encore vivant. Mais il mourra lorsque le Qurʾān sera élevé dans le ciel. Viendra une époque où le Qurʾān sera élevé jusqu’au ciel, environ cent ans avant la fin des temps.

Dans le verset qui signifie « et Il sait absolument toute chose », nous comprenons que celui qui prétend connaître toute chose est un mécréant parce qu’il s’est considéré égal à Dieu. Il n’est pas permis de croire qu’il y a un être autre que Dieu qui sait toute chose. Car ainsi celui -là aura attribué un associé à Dieu. Dieu sait ce qui a eu lieu, comment cela a eu lieu et Il sait ce qui aura lieu, comment cela aura lieu, par Sa science qui est unique, qui n’augmente pas ni ne diminue.

Verset 61 : falammā balaghā majma`a baynihimā : quand ils sont arrivés au point de rencontre des deux étendues d’eau Nasiyā Ĥūtahumā : ils ont oublié leur poisson : et c’est Yūchāʿ, celui qui était en charge des provisions, qui l’a oublié.   

AN NASAFIYY : EXEGESE DE SURAT AL-KAHF DE 1 A 19

Posted in Uncategorized par chaykhaboulaliyah sur janvier 30, 2024
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D’après l’exégèse de An-Nasafiyy : sourate al-Kahf comporte 111 versets selon le calcul biṣriy ou 110 versets selon le calcul kūfiy C’est juste une différence selon le mode de calcul.

Verset 1 : Al-Ĥamdu Lillāhi Al-Ladhī ‘Anzala `Alá `Abdihi : louange à Allāh Qui a fait descendre sur Son esclave : c’est-à-dire Muḥammad Ṣalla l-Lāhou ʿalayhi wa sallam

Al-Kitāba : Le Livre : c’est-à-dire le Qurʾān. Dieu a indiqué à Ses esclaves et leur a fait savoir comment Le remercier et comment Le louer pour la plus grande de Ses grâces qu’il leur a accordées et il s’agit de la grâce de l’Islam. Et pour ce qu’Il a fait descendre à Muḥammad Ṣalla l-Lāhou ʿalayhi wa sallam comme livre qui est la cause de leur sauvegarde. Car ce Livre comporte ce que Dieu ordonne, ce que Dieu interdit, les récits des communautés qui nous ont précédées, les choses qui vont se produire dans le futur, les promesses et menaces de la part de Dieu dans l’au-delà, des exhortations, des rappels.

Wa Lam Yaj`al Llahu `Iwaj : Et Il a fait qu’il n’y a pas d’anomalie dans ce Livre : Dieu a fait qu’il n’y a pas d’anomalies dans ce Livre, tout est correct et droit. « al-ʿiwāǧ» désigne une anomalie dans les sens alors que « al-ʿawāǧ» désigne des objets qui sont tordus (comme si on dit à propos d’un bâton qu’il est, ʿawāǧ tordu). Cela veut dire qu’il n’y a pas de contradiction dans le Qurʾān et il n’y a pas quelque chose qui est contraire à la sagesse.

Verset 2 : Qayyimāan Liyundhira Ba’sāan Shadīdāan Min Ladunhu Wa Yubashira Al-Mu’uminīna Al-Ladhīna Ya`malūna Aş-Şāliĥāti ‘Anna Lahum ‘Ajrāan Ĥasanāan

de droiture : c’est-à-dire correct : Dieu a fait que ce Livre soit droit. Si Dieu nie qu’il y ait dans le Qurʾān une quelconque anomalie, Il aura confirmé qu’il est correct et l’intérêt de citer les deux, c’est-à-dire nier l’anomalie et confirmer la droiture, alors que, de prime abord, l’un des deux pourrait faire se passer de l’autre : en effet, combien de ceux qui sont droits et dont on a témoigné de la droiture, on trouve en eux une anomalie. Donc il s’agit d’une insistance pour indiquer qu’il n’y a même pas d’anomalie. C’est pour cela qu’il a nié l’anomalie et il a confirmé la droiture.

Une autre explication que An-Nasafī a donnée : qayyiman : pour montrer que c’est un Livre qui est témoin de la véracité des livres antérieurs.

Afin qu’il avertisse. Le mot « an-dhara » est un verbe qui admet deux compléments d’objet directs. Mais ici, il n’y a qu’un seul COD mentionné parce que le deuxième est sous-entendu. Ici c’est le premier COD qui n’est pas mentionné : afin qu’il avertisse ceux qui ont mécru. Ceux qui ont mécru n’est pas mentionné ici, il est sous-entendu. baʾsan : c’est le deuxième COD et cela signifie un châtiment. D’un châtiment terrible. An-Nasafiyy a dit que Dieu s’est limité à ne mentionner que l’un des deux COD, pour mettre l’accent sur ce deuxième qui est un châtiment terrible.

De Sa part : un châtiment que Dieu a créé.

Afin qu’il annonce la bonne nouvelle aux croyants qui accomplissent les bonnes œuvres, qu’ils auront une bonne rétribution. Et il s’agit du paradis. Ici il ya une récitation « wa-youbaš-šira » ; il y a une autre récitation selon Ḥamzaʾ et ʿAlī : « wa-yab-šoura »

Verset 3 : Mākithīna Fīhi ‘Abadāan ils vont demeurer dans cette récompense : qui est le paradis, à jamais.

Verset 4 : Wa Yundhira Al-Ladhīna Qālū Attakhadha Allāhu Waladāan afin qu’il avertisse ceux qui ont prétendu que Dieu a un fils. Il a mentionné ceux qui sont avertis. Il n’a pas mentionné de quoi ils sont avertis. C’est le contraire de la formulation du verset 2. Les mécréants ont déjà été avertis de ce qui les attend et c’est un terrible châtiment.

Verset 5 :  mā Lahum Bihi Min `Ilmin Wa Lā Li’ābā’ihim Kaburat Kalimatan Takhruju Min ‘Afwāhihim ‘In Yaqūlūna ‘Illā Kadhibāan : ils n’ont pas de connaissance à ce sujet. C’est-à-dire qu’ils n’ont pas connaissance que Dieu a un fils. Leur parole, quand ils disent que Dieu a un fils, ce n’est pas une parole qui est issue d’une connaissance. Mais c’est une parole qui reflète une profonde ignorance. Cela veut dire qu’ils n’en ont pas de connaissance parce que c’est quelque chose dont on ne prend pas connaissance puisque c’est quelque chose d’impossible selon la raison. C’est quelque chose d’irréalisable. Quand on ne sait pas une chose, c’est soit parce qu’on est ignorant de la manière avec laquelle on peut connaitre cette chose, soit parce que cette chose est impossible. Ce verset montre qu’ils n’ont pas de connaissance que c’est une réalité que Dieu ait un fils.

Ni leurs parents : c’est-à-dire leurs prédécesseurs.

Quel grand mot : c’est quelque chose d’étonnant de leur part, comment osent-ils dire cela ? C’est comme s’il avait été dit : combien cette parole est grave !! Il s’agit de la parole qui dit que Dieu a eu un fils. Le terme « kalima » parole, peut être utilisé pour un discours, pour un poème, ce n‘est pas un mot unique : c’est une expression.

Qui est sorti de leurs bouches : ceci qualifie la parole qu’ils ont osé dire, sa gravité. Beaucoup des mauvaises suggestions du chayTaane restent dans le cœur des gens. Beaucoup des choses qui sont blâmables, les gens n’osent pas les dire mais ils les gardent. Alors que dire de cette parole, elle est grave et pourtant, ils ont osé la dire !! Eux, non seulement ils ont suivi les mauvaises suggestions du šayṭān mais en plus, ils les ont prononcées.

Ils ne disent que des mensonges : en arabe, le mot signifie « parole mensongère « c’est un qualificatif. C’est comme s’il avait dit : ils ne disent que mensongères. Le mot « parole » est omis.

Verset 6 :  Fala`allaka Bākhi`un Nafsaka `Alá ‘Āthārihim ‘In Lam Yu’uminū Bihadhā Al-Ĥadīthi ‘Asafāan ne sois pas chagriné du fait qu’ils se sont détournés de ton rappel : en effet, les mécréants se sont détournés, ils ont refusé d’écouter l’appel du Prophète ʿalayhi-š-šalāt wa-salām qui a été envoyé à tout le monde, arabes et non arabes, humains et djinns. Allāh Taʿālā le console par ce verset. Il incite Son Prophète à ne pas être chagriné.

S’ils ne croient pas en ce texte : il s’agit du Qurʾān.

Ne fais pas preuve de beaucoup de chagrin :  c’est pour indiquer un profond chagrin. Toi, tu as fait ce que tu pouvais, mais eux, ils n’ont pas cru. (Comme le cas de abū Ṭālib l’oncle paternel du Prophète). Comme quelqu’un dont les proches l’ont délaissé, il est chagriné et souhaite les retrouver.

verset 7 :  ‘Innā Ja`alnā Mā `Alá Al-‘Arđi Zīnatan Lahā : Allāh a fait qu’il y ait sur terre comme une parure pour elle : Dieua fait qu’il y ait sur cette terre ce qui est un embellissement pour elle, c’est-à-dire ce qui fait que la vie soit aisée et soit facile sur terre, des choses qui sont appréciées.

Linabluwahum ‘Ayyuhum ‘Aĥsanu `Amalāan : afin que Nous les éprouvions, qui d’entre eux agit mieux que l’autre. Les bonnes œuvres sur cette terre, c’est le fait de délaisser les bienfaits qu’il y a sur elle, c’est d’être ascète, d’avoir le cœur détaché du bas-monde.

Verset 8 :  Wa ‘Innā Lajā`ilūna Mā `Alayhā : et Nous avons fait que cet embellissement sur terre

Şa`īdāan Juruzāan : elle va devenir par la suite une terre plate. Elle va devenir plate, dure, sans plante, alors qu’auparavant, elle était verdoyante. Cela signifie que tous ceux qui étaient vivants vont mourir, au Jour du Jugement. Il a cité des signes généraux avec l’embellissement de la terre, avec les différents genres de créatures.

Verset 9 : Am Ĥasibta ‘Anna ‘Aşĥāba Al-Kahfi Wa Ar-Raqīmi : sais-tu que les compagnons de la caverne

Ce que Dieu a créé sur terre est encore plus éminent que le récit de la caverne où les compagnons sont restés en vie une longue période. Le mot « al-kahf » c’est une grotte ou bien une caverne, c’est-à-dire une ouverture large dans une montagne.

Wa « ar-raqīm » : une première explication est que c’est le nom de leur chien. Une deuxième explication est que c’est le nom de leur village. Troisième explication : c’est le nom d’un livre qui a été écrit à leur sujet. Quatrième explication : c’est le nom de la montagne où se trouvait cette grotte.

Notre šayẖ ʿAbd Allāh que Dieu lui fasse miséricorde a dit : ce que certains prétendent, que la chamelle de Ṣāliḥ et que le chien des compagnons de la caverne vont aller au paradis, c’est infondé et il faut arrêter de dire cela. Les animaux qui ont vécu sur terre, aucun d’entre eux n’ira au paradis. De même, aucun oiseau n’ira au paradis. Lorsque quelqu’un sera au paradis, il ne désirera pas avoir de chien.  Dans le bas-monde, certains peuvent désirer avoir un chien, pour une utilité, comme monter la garde ou autre. Au paradis, les gens ne désirent que les choses qui sont belles. Même le tabac n’est pas désiré au paradis.

Kānū Min ‘Āyātinā `Ajabāan : ils étaient un signe étonnant de la toute-puissance de Dieu.

Verset 10 : ‘Idh ‘Awá Al-Fityatu ‘Ilá Al-Kahfi Faqālū Rabbanā ‘Ātinā Min Ladunka Raĥmatan :  et cite comment de jeunes gens ont trouvé refuge dans la caverne et ils ont dit ô notre Seigneur accorde-nous de Ta part une miséricorde. La miséricorde ici, c’est le pardon et la subsistance et la sécurité contre les ennemis.                                                                                                                                                                                                                                                            

Wa Hayyi’ Lanā Min ‘Amrinā Rashadāan : et réserve-nous pour notre situation (ils viennent de quitter leur peuple de mécréants) ce qui est un bien pour nous (ce qui nous permet d’avoir du bien. Autre explication : facilite-nous ce qui nous permet de gagner Ton agrément.

Verset 11 :  Fađarabnā `Alá ‘Ādhānihim Fī Al-Kahfi: Nous avons fait qu’il y ait sur leur ouïe dans la caverne. Le COD a été omis et il s’agit d’un voile : Nous avons fait qu’il y ait sur leurs oreilles un voile. Et c’est un voile abstrait, c’est le sommeil car ils se sont endormis. C’est-à-dire que Nous les avons fait s’endormir d’un sommeil profond, de sorte que les sons ne les réveillent pas.

Sinīna `Adadāan : pendant de nombreuses années. Azaǧ-ǧāǧ qui est un spécialiste de la langue a dit que ceci indique un nombre élevé d’années, qu’on a besoin d’énumérer tellement il est élevé.

Verset 12 : humma Ba`athnāhum : puis Nous les avons ressuscités : c’est-à-dire Nous les avons réveillés de leur sommeil.

Lina`lama ‘Ayyu Al-Ĥizbayni : pour que Nous leur fassions savoir lequel des deux groupes avait dit le nombre correct d’années. En effet, ils avaient divergé entre eux combien d’années ils étaient restés endormis. Quand ils se sont réveillés, ils ont divergé à propos de la durée de leur séjour dans la caverne. L’un d’entre eux a demandé : combien de temps sommes-nous restés dans la caverne ? L’un a dit : un jour ou peut-être moins d’un jour. D’autres ont dit : non, on est resté plus qu’un jour et c’est notre Seigneur Qui sait mieux que nous combien nous sommes restés.

‘Aĥşá Limā Labithū ‘Amadāan : afin que vous sachiez lequel de ces deux groupes a estimé mieux que l’autre la durée du séjour.

Le sens est : afin que Nous manifestions les choses telles que Nous les savons de toute éternité.

Verset 13 : Naĥnu Naquşşu `Alayka Naba’ahum Bil-Ĥaqqi : Nous te citons leur récit véritable.

‘Innahum Fityatun : ce sont des « fitya » pluriel de « fatā » c’est-à-dire un jeune homme et ça veut dire aussi un brave, celui qui fait le bien, qui cesse de nuire, qui ne se plaint pas, qui évite les interdits et qui fait preuve de noblesse d’âme.  Et il a été dit que « al- fatā » c’est celui qui ne prétend pas avoir fait une chose avant de la faire et il ne se vante pas après l’avoir faite.

‘Āmanū Birabbihim Wa Zidnāhum Hudáan : ils ont cru en leur Seigneur et Nous les avons augmentés en bonne guidée. Nous les avons augmentés en certitude. Ils faisaient partie de la cour rapprochée de Dèce (empereur romain de 249 à 251) qui était un roi tyrannique. Mais Dieu a fait que la foi s’est introduite dans leurs cœurs. Chacun d’entre est devenu musulman, sans savoir que les autres l’étaient devenus également. Ils se sont dits que chacun rencontre un autre et dise ce qu’il a dans son cœur.

Verset 14 : Wa Rabaţnā `Alá Qulūbihim : et Nous avons raffermi leurs cœurs, par la patience, la patience à quitter leur patrie, pour sauver leur religion, la patience pour avoir le courage à clamer haut et fort la parole de vérité et annoncer leur islam.

‘Idh Qāmū : lorsqu’ils se sont levés, face à ce tyran, sans prêter attention à lui lorsqu’il les a blâmés quand ils ont délaissé l’adoration des idoles.

 Faqālū Rabbunā Rabbu As-Samāwāti Wa Al-‘Arđi : ils ont dit : notre Seigneur est le seigneur des cieux et de la terre. Ils ont dit cela fièrement.  

Lan Nad`uwa Min Dūnihi ‘Ilahāan : nous n’allons pas adorer d’autre dieu que Lui.

Laqad Qulnā ‘Idhāan Shaţaţāan : le fait d’adorer autre que Dieu est une grande injustice.

Audio 3 : Verset 15 :  Hā’ulā’ Qawmunā Attakhadhū Min Dūnihi ‘Ālihatan : ceux-là, notre peuple, ils ont considéré un autre dieu que Dieu.

Lawlā Ya’tūna `Alayhim Bisulţānin Bayyinin : est-ce qu’ils sont capables d’amener une preuve claire de la validité de leur adoration ? C’est une question qui entraine une réponse négative car c’est impossible qu’ils apportent une preuve claire de la validité de leur adoration des idoles.   

Faman ‘Ažlamu Mimmani Aftará `Alá Allāhi Kadhibāan : qui est plus injuste que ceux qui ont calomnié Dieu en en Lui attribuant un associé ?

Verset 16 :   Wa ‘Idh A`tazaltumūhum: et lorsque vous vous êtes décidés à les fuir : ce sont les jeunes gens qui se sont dits ces paroles entre eux

Wa Mā Ya`budūna : et ce qu’ils adorent : c’est-à-dire leurs idoles

‘Illā Allāha : au lieu d’adorer Dieu. Ces gens-là reconnaissaient l’existence de Dieu mais ils Lui attribuaient des associés. Exactement comme les habitants de La Mecque. Une autre explication : c’est une information à propos de ces jeunes gens : leur peuple adorait des idoles mais eux, ils n’étaient pas des idolâtres. Ils étaient des musulmans de la communauté de notre maitre ʿ Īsā ʿlayhi s-salām

Fa’wū ‘Ilá Al-Kahfi Yanshur Lakum Rabbukum Min Raĥmatihi : abritez-vous dans la caverne, votre Seigneur vous accordera de Sa miséricorde : c’est-à-dire de la subsistance.

Wa Yuhayyi’ Lakum Min ‘Amrikum Mirfaqāan : et Dieu vous accordera ce qui vous profitera. Ils ont dit cela du fait de leur grande confiance en Dieu. Ils espèrent que leur grande confiance en Dieu leur profitera quand ils iront dans la caverne.  C’est une preuve de la pureté de leur certitude en Dieu. Une autre explication : c’est une information qu’un prophète de leur époque leur a donnée. Il leur a dit : allez dans la caverne et Dieu vous accordera votre subsistance.

Verset 17 : Wa Tará Ash-Shamsa ‘Idhā Ţala`at Tazāwaru : et tu observes le soleil quand il se lève, il s’écarte. An-Nasafī cite plusieurs manières de réciter le mot « tazāwaru » selon Kūfī ; « tazzāwaru » selon Aš-Šāmī. L’origine est az-zawr qui est le fait de pencher, décliner. Et ziyāra qui est le fait de visiter car c’est comme si on est penché dans sa direction. Et zūr c’est le fait de se pencher pour s’écarter de la vérité.  

`An Kahfihim : de leur grotte. Pour ne pas que les rayons leur parviennent.

Dhāta Al-Yamīni : du côté droit.

Wa ‘Idhā Gharabat Taqriđuhum : et quand il se couche, il s’écarte par la gauche. Cela veut dire que, durant toute la journée, ils sont à l’ombre, le soleil ne les atteint pas, ni lorsqu’il se lève, ni lorsqu’il se couche.

Dhāta Ash-Shimāli Wa Hum Fī Fajwatin Minhu : alors que ces jeunes gens sont dans un endroit qui est exposé au soleil mais Dieu a voilé le soleil pour ne pas qu’il les atteigne. Et il a été dit que leur grotte comporte une ouverture qui permet l’aération et la fraicheur et ils ne sentent pas la gêne d’être dans une grotte fermée.

ḏālika Min ‘Āyāti Allāhi : ce sont là des signes de la parfaite toute-puissance de Dieu. Tous ceux qui sont dans cette direction sont atteints par le soleil mais eux, ne le sont pas et c’est un honneur pour eux. Et il a été dit que l’entrée de la caverne est au nord ; ils sont donc protégés du soleil à tout moment.  

Man Yahdi Allāhu Fahuwa Al-Muhtadi : celui que Dieu guide, c’est lui le bien guidé.

Wa Man Yuđlil Falan Tajida Lahu Walīyāan Murshidāan: celui que Dieu égare, nul ne le guide.

Verset 18 : Wa Taĥsabuhum ‘Ayqāžāan Wa Hum Ruqūdun : si tu les voyais, tu croirais qu’ils sont éveillés : c’est une parole adressée à tout un chacun et pas seulement au Prophète. Mais en réalité, ils sont endormis. Il a été dit que leurs yeux étaient ouverts alors qu’ils étaient endormis, de sorte que si quelqu’un les voyait, il croirait qu’ils sont endormis.

Wa Nuqallibuhum Dhāta Al-Yamīni Wa Dhāta Ash-Shimāli : et on les fait se retourner à droite et à gauche. Il a été dit qu’ils changent de position deux fois par an. Et il a été dit qu’ils changent de position une fois seulement, le jour de ʿĀšūrā

Wa Kalbuhum Bāsiţun Dhirā`ayhi : et leur chien a les pattes écartées. C’est-à-dire collées au sol.

Bil-Waşīdi : soit au centre, soit à l’entrée de la caverne.

Lawi Aţţala`ta `Alayhim Lawallayta Minhum Firārāan : si tu regardais dans la caverne pour les voir, tu te serais détourné et tu te serais enfui.

Wa Lamuli’ta Minhum Ru`bāan : et tu aurais été empli de peur. Il y a d’autres récitations : avec une chaddah sur le lam pour Lamuli’ta et ruʿubā avec une ḍamma sur la lettre ʿin. Et c’est la peur qui emplit la poitrine et ce, en raison de ce qu’ils inspiraient comme respect ou en raison de leurs cheveux qui sont devenus longs, leurs ongles également et leurs corps qui étaient grands.

Verset 19 :  Wa Kadhalika Ba`athnāhum: et ainsi, Nous les avons ressuscités : c’est-à-dire que tout comme Nous les avons faits dormir de ce sommeil-là , Nous les avons également réveillés, pour manifester la toute-puissance de Dieu à faire dormir et à ressusciter.

Liyatasā’alū Baynahum : afin qu’ils s’interrogent les uns les autres : qu’ils prennent connaissance de leur état et ce que Dieu a fait d’eux, pour que ce soit une moralité pour eux, pour que ce soit une preuve de la parfaite toute-puissance de Dieu et afin qu’ils augmentent en certitude et qu’ils remercient Dieu pour les grâces qu’Il leur a accordées.

Qāla Qā’ilun Minhum : l’un d’entre eux a alors dit. C’était leur chef.

Kam Labithtum : combien de temps êtes-vous restés ?  

Labithnā Yawmāan ‘Aw Ba`đa Yawmin : un jour ou peut-être moins qu’un jour. C’est ce qu’une personne a pensé ; c’est une preuve qu’il est permis de faire une hypothèse en se basant sur une conjecture qui est la plus probable.

Qālū Rabbukum ‘A`lamu Bimā Labithtum : d’autres ont dit : votre Seigneur sait mieux combien de temps vous êtes restés. Ceux qui ont dit cela, c’est comme s’ils ont repris ceux qui ont parlé en premier. C’est comme s’ils ont su, par des preuves ou par une inspiration de la part de Dieu, que la durée était longue et que seul Dieu la connait. Il a été dit que lorsqu’ils sont entrés dans la caverne, c’était la matinée. Puis lorsqu’ils se sont réveillés, c’était le milieu de la journée. Et quand ils ont vu que leurs ongles étaient devenus longs ainsi que leurs cheveux, c’est là qu’ils ont dit que Dieu seul sait la durée. Quant à celui qui a dit qu’ils étaient restés un jour ou moins, il s’est basé sur le fait qu’ils se sont réveillés en milieu de journée alors qu’ils étaient partis le matin. Ibnou- ʿAbbās que Dieu les agrée lui et son père a dit : concernant le nombre des jeunes gens (qui n’est pas cité dans le verset) : un des jeunes a parlé en premier donc ça fait un, puis les autres ont dit et le pronom employé indique au moins trois personnes, donc ça fait un total de quatre personnes. Puis un autre groupe a parlé, ce qui indique qu’il y avait au moins trois personnes, donc le total est de sept.

Fāb`athū ‘Aĥadakum : envoyez l’un d’entre vous. Si vous n’avez pas le moyen de connaitre, faites autre chose qui vous importe, envoyez l’un d’entre vous et il s’agit de Yamlīǧā.

Biwariqikum : avec votre argent. Il y a une autre récitation « biwarqikum » selon Abū ʿAmr, Ḥamza et de Abū Bakr. Et al-wariq c’est l’argent métal, brut ou frappé en pièces.

 Hadhihi ‘Ilá Al-Madīnati : à la ville. La ville s’appelle Tarṣūṣ. Le fait qu’ils aient pris avec eux des pièces d’argent, lorsqu’ils se sont enfuis, est une preuve qu’ils se fient à Dieu et non pas qu’ils s’appuient sur les coïncidences et ce qu’il y a dans les récipients des gens. Il n’y a pas d’incompatibilité entre le fait de se fier à Dieu et de prendre par les causes. Un savant aimait beaucoup aller à La Mecque et il disait que ce voyage ne nécessite que deux choses : avoir une bourse qu’on attache à sa ceinture pour les frais du voyage et se fier à Dieu.

Falyanžur ‘Ayyuhā : et qu’ils voient qui d’entre eux (parmi les habitants de la ville)

 ‘Azká Ţa`āmāan qui a la nourriture la moins chère et de bonne qualité

Falya’tikum Birizqin Minhu : pour qu’il vous ramène quelque nourriture

Wa Līatalaţţaf : qu’il agisse avec douceur. Première explication :pour ne pas qu’on le trompe quand il va acheter de la marchandise. Deuxième explication : pour ne pas qu’on le reconnaisse.

Wa Lā Yush`iranna Bikum ‘Aĥadāan : et qu’il ne fasse rien qui attire l’attention sur nous. C’est-à-dire qu’il ne soit pas une cause pour qu’on sache qu’on est dans cette caverne et qu’on nous nuise.

Audio 4 :

20 ‘Innahum ‘In Yažharū `Alaykum Yarjumūkum ‘Aw Yu`īdūkum Fī Millatihim Wa Lan Tufliĥū ‘Idhāan ‘Abadāan

21 Wa Kadhalika ‘A`tharnā `Alayhim Liya`lamū ‘Anna Wa`da Allāhi Ĥaqqun Wa ‘Anna As-Sā`ata Lā Rayba Fīhā ‘Idh Yatanāza`ūna Baynahum ‘Amrahum Faqālū Abnū `Alayhim Bunyānāan Rabbuhum ‘A`lamu Bihim Qāla Al-Ladhīna Ghalabū `Alá ‘Amrihim Lanattakhidhanna `Alayhim Masjidāan

22 Sayaqūlūna Thalāthatun Rābi`uhum Kalbuhum Wa Yaqūlūna Khamsatun Sādisuhum Kalbuhum Rajmāan Bil-Ghaybi Wa Yaqūlūna Sab`atun Wa Thāminuhum Kalbuhum Qul Rabbī ‘A`lamu Bi`iddatihim Mā Ya`lamuhum ‘Illā Qalīlun Falā Tumāri Fīhim ‘Illā Mirā’an Žāhirāan Wa Lā Tastafti Fīhim Minhum ‘Aĥadāan

23 Wa Lā Taqūlanna Lishay’in ‘Innī Fā`ilun Dhālika Ghadāan

24 ‘Illā ‘An Yashā’a Allāhu Wa Adhkur Rabbaka ‘Idhā Nasīta Wa Qul `Asá ‘An Yahdiyani Rabbī Li’qraba Min Hādhā Rashadāan

25 Wa Labithū Fī Kahfihim Thalātha Miā’atin Sinīna Wa Azdādū Tis`āan

26 Quli Allāhu ‘A`lamu Bimā Labithū Lahu Ghaybu As-Samāwāti Wa Al-‘Arđi ‘Abşir Bihi Wa ‘Asmi` Mā Lahum Min Dūnihi Min Wa Līyin Wa Lā Yushriku Fī Ĥukmihi ‘Aĥadāan

27 Wa Atlu Mā ‘Ūĥiya ‘Ilayka Min Kitābi Rabbika Lā Mubaddila Likalimātihi Wa Lan Tajida Min Dūnihi Multaĥadāan

28 Wa Aşbir Nafsaka Ma`a Al-Ladhīna Yad`ūna Rabbahum Bil-Ghadāati Wa Al-`Ashīyi Yurīdūna Wajhahu Wa Lā Ta`du `Aynāka `Anhum Turīdu Zīnata Al-Ĥayāati Ad-Dunyā Wa Lā Tuţi` Man ‘Aghfalnā Qalbahu `An Dhikrinā Wa Attaba`a Hawāhu Wa Kāna ‘Amruhu Furuţāan

29 Wa Quli Al-Ĥaqqu Min Rabbikum Faman Shā’a Falyu’umin Wa Man Shā’a Falyakfur ‘Innā ‘A`tadnā Lilžžālimīna Nārāan ‘Aĥāţa Bihim Surādiquhā Wa ‘In Yastaghīthū Yughāthū Bimā’in Kālmuhli Yashwī Al-Wujūha Bi’sa Ash-Sharābu Wa Sā’at Murtafaqāan

30 ‘Inna Al-Ladhīna ‘Āmanū Wa `Amilū Aş-Şāliĥāti ‘Innā Lā Nuđī`u ‘Ajra Man ‘Aĥsana `Amalāan

31 ‘Ūlā’ika Lahum Jannātu `Adnin Tajrī Min Taĥtihimu Al-‘Anhāru Yuĥallawna Fīhā Min ‘Asāwira Min Dhahabin Wa Yalbasūna Thiyābāan Khuđrāan Min Sundusin Wa ‘Istabraqin Muttaki’īna Fīhā `Alá Al-‘Arā’iki Ni`ma Ath-Thawābu Wa Ĥasunat Murtafaqāan

32 Wa Ađrib Lahum Mathalāan Rajulayni Ja`alnā Li’ĥadihimā Jannatayni Min ‘A`nābin Wa Ĥafafnāhumā Binakhlin Wa Ja`alnā Baynahumā Zar`āan

33 Kiltā Al-Jannatayni ‘Ātat ‘Ukulahā Wa Lam Tažlim Minhu Shay’āan Wa Fajjarnā Khilālahumā Naharāan

34 Wa Kāna Lahu Thamarun Faqāla Lişāĥibihi Wa Huwa Yuĥāwiruhu ‘Anā ‘Aktharu Minka Mālāan Wa ‘A`azzu Nafarāan

35 Wa Dakhala Jannatahu Wa Huwa Žālimun Linafsihi Qāla Mā ‘Ažunnu ‘An Tabīda Hadhihi ‘Abadāan

Tafsir An-Nasafiyy sourate YaSin versets de 1 à 44

Posted in Uncategorized par chaykhaboulaliyah sur janvier 2, 2024

EXEGESE DE SOURATE YASIN

Je commence par le nom de Dieu le très miséricordieux, ô Allaah il n’est facile que ce que Tu as rendu facile, fais que ce que nous entreprenons maintenant nous soit facile. Par la volonté de Dieu, nous allons lire ce qui a été rapporté dans le tafsiir de sourate Yasin de An-Naçafiyy, que nous avons eu l’occasion et l’opportunité de lire auprès de notre chaykh que Dieu lui fasse miséricorde, et il s’agit de Chaykh ^Abdoul-Laah, avec quelques commentaires et quelques modifications, en ne citant pas quelques Hadiith qui sont faibles et que An-Naçafiyy a cités.  Beaucoup de savants citent ce qui est parvenu en tant que Hadiith à propos d’un sujet donné sans pour autant mettre de commentaire sur les Hadiith qu’ils mentionnent. Ils se basent sur le fait que celui qui va lire ces Hadiith va de lui-même vérifier leur authenticité. Il y a également des explications des exégèses qui sont parvenues : certaines sont des « israa’iliyate » c’est-à-dire rapportées par les fils de Israa’iil et elles ne sont pas correctes, c’est-à-dire pas valides du point de vue de l’authentification. Parfois, les exégètes mettent un commentaire dans leur explication en disant que c’est une « israa’iliyate » qui a été rapportée mais ce n’est pas valide et parfois ils ne citent pas que ce n’est pas valide, parce qu’ils se sont engagés à rapporter tout ce qui a été mentionné sur un sujet donné.

Et c’est la même chose pour les livres de Hadiith.  Les savants du Hadiith, parfois, ils rapportent tous les Hadiith (de toutes les catégories) en s’appuyant sur le fait que le lecteur va de lui-même s’assurer de l’authenticité. Ils ne se sont pas engagés dès le début à ne citer que ce qui est authentique.

Donc Chaykh ^Abdoul-Laah a filtré le tafsiir de An-Naçafiyy de toutes les israa’iliyate qui ont été mentionnées par An-Naçafiyy et également de tous les Hadiith qui ne sont pas authentiques.

Sourate Yasin est mecquoise et elle comporte 83 versets. Elle a été révélée en totalité alors que le Prophète Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam était à La Mecque. Certaines sourates sont toutes mecquoises et certaines sont toutes médinoises. Et certaines sont en partie mecquoises et en partie médinoises. La révélation des sourates n’a pas eu lieu dans l’ordre qui est présent dans le mousHaf que nous avons entre nos mains. Mais c’est le Prophète ^alayhi S-Salaat wa s-salaam qui a fixé cet ordre aux compagnons. Et sourate Yasin est toute mecquoise.

Verset 1 : yasiin : cela signifie : ô toi, être humain. Et il a été dit : ô toi MouHammad. Et il a été dit autre que cela. La plupart des gens, quand ils récitent « yasiin », ils s’arrêtent sur ce mot et ils mettent donc un soukoun sur la dernière lettre qui est le nouun. Mais il y a eu une récitation qui avec une kasrah « yasiini wa l-Qour’aani l-Hakiim » ou avec une fatHah « yasiina wa l-Qour’aana l-Hakiim » ou avec une Dammah « yasiinou wa l-Qour’aanou l-Hakiim ».  

Dans le livre d’origine de An-Naçafiyy, il y avait un Hadiith que An-Naçafiyy a mentionné, juste après ce que nous venons de dire, que le Prophète aurait dit : « Allaah m’a donné sept noms : MouHammad et AHmad et Taahaa et Yaaçiin et al-moudh-dhammil et al-mouddathir et ^Abdoul-Laah ». Or, ce Hadiith n’est pas authentique. Mais An-Naçafiyy l’a cité pour mentionner les Hadith qui ont été cités dans ce chapitre-là. Et Chaykh ^Abdoul-Laah a enlevé cette partie-là.

Précision : quand un Hadiith est faible (Da^iif), ça veut dire qu’il a une chaine de transmission mais elle n’est pas forte. Il est permis de le citer en disant que le Messager de Dieu a dit ceci, quand il s’agit d’une incitation à faire des bonnes œuvres, même si on n’est pas catégorique à dire que c’est le Prophète qui a dit cela. Par contre quand il s’agit d’un Hadiith monté de toutes pièces (maouDou^), mensonger, il est interdit de dire que le Prophète a dit ceci.

Verset 2 : par le Qour’aan qui comporte une sagesse. Allaah a juré par le Qour’aan. Dieu peut jurer par ce qu’Il veut. Il jure par Son Etre comme dans la parole « wa larabbika » (qui signifie : par ton Seigneur). Il se peut qu’Il jure par le soleil et le DouHaa. Il peut jurer par certaines de Ses créatures, Il peut jurer par certains de Ses attributs, comme le Qour’aan qui est l’attribut de la parole de Dieu. Al-Hakiim : c’est-à-dire ce qui comporte une sagesse.

Verset 3 : Innaka mina l-mourçaliine : c’est ce de quoi Dieu a juré. C’est comme si Dieu disait : Je jure par le Qour’aan que tu es certes un envoyé. Et cette phrase est une réplique aux mécréants qui ont dit au Prophète qu’il n’était pas un envoyé. Au tout début de sa mission de prophète, les mécréants ont renié son statut de messager. Dieu leur a répliqué. Il a juré par le Qour’aan qui a été envoyé à MouHammad que MouHammad est un envoyé de Sa part.

Les exégètes qui ont interprété « yasin » par « ô MouHammad » ont dit que ce verset est une interpellation du Prophète qui confirme que le Prophète s’appelle Yasin et qu’il est véritablement un envoyé de la part de Dieu.

Verset 4 : et tu es sur une voie de droiture : c’est-à-dire que tu es sur l’islam. D’autres exégètes ont expliqué ce verset en disant : certes tu fais partie des envoyés et tous les envoyés (dont tu fais partie) sont sur une voie de droiture.

Verset 5 : Tanziila : il a été révélé (le Qour’aan) il a le dessus, par son éloquence, sur les textes et les écrits, sur la compréhension et les illusions des entêtés. Ces entêtés qui ont refusé d’accepter le MouHammad en tant que Prophète, ils n’ont pas été capables de mentionner un texte qui soit équivalent à un seul verset de ce livre. Le texte du Qour’aan a été une preuve de leur impuissance. Et pour ceux qui ont la bonne compréhension, ce texte les attire, tellement sa structure est éloquente. Dans une même phrase, il y a une réplique aux entêtés et un renforcement pour ceux qui sont sur la vérité. Ce livre était un miracle en faveur du Prophète et une preuve pour démontrer l’incapacité des entêtés qui étaient très forts à cette époque dans la langue arabe, ils étaient très éloquents. Malgré cela, ce texte leur a montré leur impuissance.

Verset 6 : tu es un envoyé afin d’avertir un peuple dont les ancêtres n’ont pas été avertis. En effet notre maitre MouHammad Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam a été envoyé environ 600 ans après notre maître Jésus ^alayhi s-salaam. Entre ces deux prophètes, il n’y a pas eu un messager qui avertisse les gens. Autre explication : tu as été envoyé pour avertir les gens de la même chose dont ont été avertis leurs ancêtres, c’est-à-dire la croyance en Dieu, en les prophètes et la croyance en l’enfer.

Verset 7 : cette parole s’applique à la majorité d’entre eux : il s’agit de la parole de Dieu qui signifie : certes Je remplirai l’enfer de djinns et d’humains. C’est-à-dire qu’ils ont reçu la preuve et qu’ils sont concernés par cette parole. Ils ont été avertis.

Ils ne seront pas croyants : ceux qui ont cru au Prophète ^alayhi s-salaam, au début, ils étaient minoritaires. La majorité ira en enfer car Allaah a su qu’ils allaient mourir sur la mécréance et qu’ils seront au nombre des gens de l’enfer.

Verset 8 : Dieu a donné pour exemple leur persistance sur la mécréance, que ce sont des gens qui se maintiennent sur la mécréance. Dieu a fait une analogie de leur persistance sur la mécréance comme ceux qui sont enchaînés et qui ne se dirigent pas vers la vérité. Ils ne sont pas capables de se soumettre à la vérité. Ou encore celui qui est entre deux murs : il n’arrive pas à voir ce qui est devant lui ni derrière lui. C’est-à-dire que ce sont des gens qui ne sont pas capables d’utiliser correctement la raison et ils n’observent pas la vérité. Dieu a comparé l’état de ces gens à quelqu’un qui a ses mains enchaînées au niveau de sa tête et il a une barre qui tient sa tête, de sorte qu’il ne puisse pas baisser la tête. Ils ne sont pas capables de voir la vérité, ils ne sont pas capables de voir le caractère miraculeux du Qour’aan, alors qu’ils sont incapables d’amener un seul verset.

Verset 9 : Nous avons fait qu’il y a devant eux une barrière et derrière eux une barrière. C’est comme s’ils étaient entre deux murs.

Et Nous avons couvert leur vision. Dans le sens d’une métaphore : ils ont comme un voile devant eux, comme s’ils étaient pris entre deux murs et, par conséquent, ils ne voient pas la vérité.

Ils ne voient pas la vérité : ça ne veut pas dire qu’ils sont aveugles mais, même si leurs yeux sont ouverts, ils ne reconnaissent pas la vérité.  

Il a été dit que ce verset a été révélé à propos de Banou Makhzouum. Abouu Jahl avait juré que s’il voyait MouHammad Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam, faire la prière, qu’il lancerait une grosse pierre sur sa tête. Abouu Jahl est venu, il a vu le Prophète faire la prière devant la ka^bah, il a pris cette grosse pierre pour fracasser la tête du Prophète. Quand il a levé ses mains, ce rocher est tombé sur lui, sur son cou. Il est rentré chez lui et ceux de son clan ont du mal à le délivrer de ce rocher. C’est alors qu’un autre membre de ce clan a dit qu’il allait tuer le Prophète avec ce rocher. Dieu a fait que celui-là est devenu aveugle sur le champ. C’est pour cela que certains ont dit que ce verset a été révélé à propos de Banou Makhzouum. Cet homme n’a pas voulu reconnaitre que c’était un miracle qui était arrivé au Prophète et il a au contraire augmenté en entêtement.  

Verset 10 : c’est équivalent pour eux que tu les avertisses ou que tu ne les avertisses pas. Ils ne seront pas croyants. Celui que Dieu a égaré de cet égarement-là, ces gens à qui Dieu a voilé la vue et il s’agit ici du fait de voir la vérité, ces gens-là, que tu les avertisses ou que tu ne les avertisses pas, ça ne leur est pas utile. Dieu les a égarés.

Et il a été rapporté que ^Oumar fils de ^Abdel-^Aziz, le calife bien guidé, que Dieu l’agrée, avait répliqué à Ghaylaan le Qadariyy, par ce verset. Les Qadariyy renient la prédestination ou ils disent que le bien est prédestiné par Dieu et que le mal n’est pas prédestiné par Dieu. ^Oumar lui a répliqué par ce verset qui est une preuve que le mal est prédestiné par Dieu puisque Dieu a voulu que ces gens ne soient pas croyants. Ghaylaan a alors montré qu’il avait abandonné sa mécréance. Il a dit qu’il n’avait jamais vu ce verset avant que ^Oumar ne le lui cite. Alors ^Oumar a dit : « ô Allaah, s’il est véridique, fais que son repentir soit accepté. S’il est menteur, fais qu’il subisse quelqu’un qui ne lui fasse pas miséricorde ». Dans une autre version : « fais qu’il goûte au tranchant de l’épée ». Ghaylaan a entendu cette invocation. Et en réalité, il ne s’était pas repenti. Quand ^Oumar l’a convoqué, Ghaylaan a nié cette accusation en disant qu’on le calomniait. Puis ^Oumar a fait amener des témoins qui ont témoigné contre lui, il a reconnu et il s’est mis à défendre sa croyance. Alors le calife lui a répliqué par le verset 10 de sourate Yasin duquel on comprend que Dieu n’a pas voulu pour eux la foi.

Donc ce verset est une preuve que la mécréance survient par la volonté de Dieu. Allaah a ainsi informé le Prophète que la mécréance est par la prédestination de Dieu.    

Le calife suivant était Yazid ibnou ^Abdel-Malik. Ghaylaan n’avait toujours pas annoncé au grand jour cette mauvaise croyance. Il était resté sur ce qu’il avait dit à ^Oumar ibnou ^Abdel Aziz, il avait montré le repentir. Mais à l’époque du calife suivant, Hicham ibnou ^Abdel -Malik, il a à nouveau parlé de sa mauvaise croyance. Hicham lui a dit : « n’est-ce pas que tu as promis au calife bien guidé ^Oumar ibnou ^Abdel ^Aziz, que tu avais fait le repentir de cette mauvaise croyance et que tu as reconnu la croyance correcte, que toute la prédestination que ce soit du bien ou du mal, est par Allaah ? » Ghaylaan a répondu qu’il avait toujours eu pour croyance que le mal n’était pas prédestiné par Dieu. Et il a demandé qu’on lui ramène qui débatte avec lui sur ce sujet. Alors Hicham a demandé qui voulait bien débattre avec de Qadariyy. On lui a dit : Al-Aouzaa^iyy, celui qui est enterré à Beyrouth. Il a débattu avec Ghaylaan et il a eu le dessus par les preuves. Il a dit : « ô émir des croyants, c’est un mécréant ». Il lui a été appliqué le jugement du mécréant : ses mains et ses pieds ont été coupés et il a été accroché à une potence à la porte de Damas. Ceci afin que les gens en prennent connaissance et qu’il n’y ait plus quelqu’un qui suive cette mécréance. Et quand il était emmené pour son exécution, Ghaylaan s’est rappelé l’invocation que ^Oumar ibnou ^Abdel ^Aziz lui avait faite : « ô Allaah, s’il est véridique, fais que son repentir soit accepté. S’il est menteur, fais qu’il subisse quelqu’un qui ne lui fasse pas miséricorde ». Ghaylaan a alors dit : « l’exécution de l’homme vertueux a été exaucée à mon encontre ».

Verset 11 : ceux qui vont profiter de ton rappel, ceux qui vont profiter de ton avertissement, ce sont ceux qui suivent le dhikr. Le dhikr ici est le Qour’aan.

Et ceux qui croient en Allaah sans Le voir : ceux qui vont profiter du rappel et de l’avertissement du Qour’aan, ce sont ceux qui suivent le Qour’aan et ceux qui craignent le châtiment de Dieu, même s’ils ne l’ont pas vu.

Et annonce-lui la bonne nouvelle du pardon : annonce la bonne nouvelle du pardon de ses péchés et annonce-lui une grande récompense : et c’est le paradis.

Verset 12 :  certes Nous ressuscitons les morts : c’est-à-dire que Nous les faisons vivre après leur mort. Autre explication : Nous faisons sortir les gens de la mécréance vers la foi. Ici la mort est la mécréance et la vie est la foi. C’est comme si ce verset disait : Nous faisons passer les gens de la mort qui est la mécréance vers la vie qui est la foi.

Et Nous faisons écrire ce qu’ils ont fait : c’est-à-dire les bonnes œuvres et autres que les bonnes œuvres que sont les péchés et la mécréance.

Et les belles traces qu’ils laissent : Nous faisons écrire les belles choses qu’ils laissent après leur mort, comme la science qu’ils ont enseignée ou un livre qu’ils ont composé ou un bien qui est dédié pour gagner des récompenses ou ar-ribaaT qui est le fait de stationner sur le front face à l’ennemi. Aux frontières des terres d’islam, il y a des stations comme Beyrouth qui était sur un front face aux croisés. Et Al-Aouzaa^iyy était de Balbek située à 150 km de Beyrouth : il était moujtahid, comme les imams Malik et Ach-Chafi^iyy. Il avait une école de jurisprudence. Il voulait aussi gagner une récompense de cet acte-là, qui était le fait de stationner au front face à l’ennemi, pour protéger les musulmans. De même, parmi les choses qui sont consignées, il y a les bonnes traditions ou même les mauvaises traditions. Même après la mort de la personne, si c’est quelqu’un qui a instauré une bonne tradition, qui l’a pratiquée pour la première fois, quand d’autres gens vont la pratiquer à leur tour, ce sera consigné pour lui. Et si quelqu’un a instauré quelque chose de mauvais, même après sa mort, ça sera consigné pour lui.

Et toute chose, Nous l’avons inventoriée dans un livre clair : tout ce que les gens font, est écrit sur un livre clair et il s’agit de la table préservée.

Verset 13 : donne-leur pour exemple l’exemple des compagnons du village : c’est-à-dire cite-leur un exemple, et c’est l’exemple des compagnons du village Antioche, cite-leur le récit surprenant qui va être mentionné maintenant.

Et lorsque sont venus à eux les envoyés : et il s’agit des émissaires de Jésus ^alayhi s-salaam qui avait envoyé des gens pour qu’ils appellent à la vérité. Les gens d’Antioche adoraient des statues, des idoles.

Verset 14 : et Nous leur avons envoyé deux : c’est Jésus qui, sur ordre de Dieu, a envoyé deux émissaires qui s’appelaient SaadiQ et SadouuQ. Quand ils se sont approchés de la ville Antioche, ils ont vu un vieil homme qui faisait paitre du bétail. Il s’appelait Habiib an-najaar (Habiib le menuisier) ; il leur a demandé qui ils étaient. Ils lui ont dit qu’ils étaient des envoyés de Jésus qui les avaient envoyés pour appeler les gens à délaisser l’adoration des idoles et adorer le Seigneur de toute chose, le Créateur de toute chose. Il leur a dit : est-ce que vous avez quelque chose qui prouve que vous êtes véridiques ? Ils lui ont dit : « oui, nous guérissons celui qui est aveugle de naissance et celui qui une maladie de peau telle que le vitiligo ». Cet homme Habiib avait un fils qui était malade depuis plusieurs années. Ils ont passé la main sur la partie malade de son corps et il a guéri immédiatement. Alors Habiib est devenu musulman. Et la nouvelle s’est répandue dans la ville, c’est-à-dire que deux hommes étaient dans la ville, de la part de Jésus et qu’ils enseignaient aux gens qu’il n’est de dieu que Dieu et que Jésus était un messager de Dieu. Puis plusieurs personnes ont guéri par la cause de ces deux hommes. C’est alors que le roi de la ville les a convoqués. Il leur a dit : « est-ce qu’on aurait, selon vous, un dieu autre que nos divinités ? » Ils lui ont dit : « notre dieu est celui qui nous a fait exister et qui a fait exister ce que tu adores ». C’est-à-dire les statues que tu adores. Il leur a dit qu’il allait réfléchir sur le sujet. Et c’était une manière de dire qu’il ne croyait pas en ce qu’ils disaient. C’est alors que les gens qui suivaient le roi ont poursuivi les émissaires de Jésus en leur lançant des pierres. Et il a été dit que les deux émissaires ont été emprisonnés.

Puis Jésus a envoyé un troisième homme à cette ville et il s’appelait Cham^ouun, qui n’a pas dit tout de suite qu’il était envoyé par Jésus. Il a d’abord côtoyé la cour rapprochée du roi jusqu’à ce que les gens se soient habitués à lui et aient eu confiance en lui. Et, à leur tour, ils en ont parlé au roi. Il est devenu un proche du roi. Le roi a eu confiance en lui. Et Cham^ouun a un jour interrogé le roi : « on m’a rapporté que tu avais emprisonné deux hommes. Est-ce que tu as entendu leur message ? » Il a répondu : non. C’est-à-dire qu’il avait entendu que ces deux hommes appelaient à autre chose que ce que lui faisait, mais sans avoir entendu d’eux leur preuve. Alors Cham^ouun les a fait convoquer et leur a dit : « qui vous a envoyés ? » Ils ont dit : « c’est Dieu Qui crée toute chose ». Il leur a dit : « et quels sont Ses attributs ? » Ils ont dit : « c’est Celui Qui fait absolument ce qu’Il veut, Il donne la subsistance à tout le monde ». Il leur a dit : « quelle est votre preuve que ce que vous dites est vrai ? »  Ils lui ont dit : « ce que le roi désire ». Le roi a amené un jeune qui était né aveugle. Alors les deux émissaires ont invoqué Dieu et le jeune a guéri immédiatement. Cham^ouun a exhorté le roi qui est devenu musulman. Et beaucoup de gens l’ont suivi. Mais certains sont restés mécréants. Alors Jibriil ^alayhi s-salaam a fait mourir tous ceux qui étaient restés mécréants.

Il a été dit que parmi les paroles d’exhortation que Cham^ouun a dites au roi, il lui a dit : « est-ce que ton idole peut faire la même chose concernant l’aveugle de naissance ? » Alors le roi a dit : « non, notre idole n’entend pas, ne voit pas et ne possède aucune utilité, ni pour elle, ni pour autre qu’elle ».

Ils les ont tous deux démentis : les gens du village ont démenti SaadiQ et SadouuQ

Nous avons envoyé en renfort un troisième : c’est-à-dire Cham^ouun.

Et ils ont dit : c’est-à-dire les trois envoyés SaadiQ, SadouuQ et Cham^ouun

Nous sommes des envoyés pour vous : c’est-à-dire que nous avons été envoyés pour vous transmettre la religion que vous devez suivre.

Verset 15 : ils ont dit : c’est-à-dire les habitants du village

Vous n’êtes que des gens comme nous : c’est-à-dire que vous n’avez pas de mérite particulier qui justifie le fait d’avoir quelque chose qui vous distingue de nous. Pourquoi est-ce que nous vous suivrions ?

Et Dieu n’a rien révélé : ils ont totalement nié qu’il y ait eu une quelconque révélation.

Vous n’êtes que des menteurs : dans votre prétention à dire que vous êtes des envoyés.

Verset 16 : ils (les trois émissaires) ont dit : notre Seigneur sait que nous vous avons été envoyés. C’est une forme pour insister, c’est comme s’ils étaient en train de jurer, ils disent que Dieu est témoin de cela, ils jurent par Dieu qu’ils ont bien été envoyés à ces gens.

Verset 17 : nous n’avons pas d’autre tâche que de vous transmettre de manière claire. Notre fonction est de vous transmettre mais avec des preuves évidentes, éclatantes, puisqu’ils leur ont montré des prodiges.

Verset 18 : ils (les idolâtres) ont dit (aux trois émissaires) que nous vous considérons comme des gens de mauvais augure : c’est-à-dire : nous avons détesté votre religion. Ils n’ont pas accepté l’islam auquel ces trois hommes les appelaient. Et l’habitude des ignorants est qu’ils considèrent comme de bon augure tout ce vers quoi ils ont un penchant et ils considèrent comme de mauvais augure tout ce pour quoi ils n’ont pas de penchant. Et donc lorsqu’ils sont touchés par une épreuve, ils disent que c’est de mauvais augure.

Il a été dit qu’ils ont été privés de pluie pendant un certain temps. Alors les idolâtres ont dit aux trois hommes que c’était à cause d’eux.

Si vous n’arrêtez pas ce que vous êtes en train de faire (c’est-à-dire d’appeler à l’islam)

Lanarjoumannakoum : Nous allons vous maudire. Ce verbe peut avoir trois sens : 1/ Nous allons vous tuer 2/ Nous allons vous chasser 3/ Nous allons vous lapider.

Et vous allez être atteints de notre part d’un châtiment douloureux. C’est-à-dire que nous allons vous brûler. Et c’est le pire des châtiments.

Verset 19 : ils (les trois hommes) ont dit : la cause du mauvais augure est en vous puisque c’est votre mécréance qui est la cause du mal que vous endurez. Si vous êtes appelés à l’islam, est-ce que cela serait de mauvais augure pour vous ? Bien sûr que non.

Verset 20 : un homme est arrivé de l’extrême partie de la ville : et c’est Habiib le menuisier qui, quand il a entendu qu’ils étaient menacés d’être brûlés, alors il a annoncé son islam en public. Pour prouver la véracité de ces trois hommes, il leur a dit : est-ce que vous êtes payés pour ce que vous êtes en train de faire, est-ce que vous attendez une rémunération ? Ils ont dit que non.

Il a dit (à son peuple) : suivez ces envoyés.  

Verset 21 : suivez-les, eux qui ne demandent pas de rémunération en contrepartie de la transmission du message, eux qui sont des gens bien guidés. Ils ne veulent pas être rémunérés pour ce qu’ils sont en train de dire, ils ne veulent que vous avertir, vous mettre en garde. Les gens de son peuple lui ont dit : mais tu es donc sur leur religion, tu les as suivis ? Il leur répondu

Verset 22 : qu’est-ce qui m’empêche d’adorer Celui Qui m’a créé et Celui pour Qui nous allons être ressuscités ? C’est-à-dire Celui Qui va nous faire revenir à la vie après la mort, pour nous rétribuer pour nos œuvres ?

Verset 23 : comment voulez-vous que j’adore les idoles : c’est-à-dire les statues et les idoles que vous avez prises pour les adorer,

Et que je n’adore pas Dieu ? Alors que si Dieu voulait pour moi un châtiment, vos idoles ne pourraient pas intercéder et me protéger de ce châtiment. Vos idoles que vous adorez n’ont pas la capacité d’intercéder ce cette intercession que vous prétendez, pour empêcher un châtiment que Dieu voudrait me faire parvenir. Alors comment voulez-vous que j’adore des idoles qui n’ont pas cette capacité d’intercession, cette capacité d’empêcher qu’un châtiment me parvienne, si Dieu voulait qu’un châtiment me parvienne.

Verset 24 : je serais alors dans un profond égarement. C’est-à-dire que si je prenais ces idoles comme des divinités, alors je serais un égaré clair, puisque, si Dieu voulait me faire parvenir une nuisance, ces idoles ne peuvent pas intercéder et empêcher cette nuisance de me parvenir. Après toutes ces preuves, vous voulez que je suive vos idoles ? Je serais alors profondément égaré. Alors, il est parti rejoindre les trois hommes parce que son peuple s’était mis à le lapider. Il s’est donc empressé de les rejoindre avant qu’il ne soit tué

Verset 25 : et il leur a dit : « j’ai cru en votre Seigneur, alors témoignez bien de cela ». Cela ne veut pas dire qu’il venait juste de devenir musulman, parce qu’il était devenu musulman au tout début, lorsque les deux hommes étaient venus. Mais quand il a rejoint les trois hommes, il leur a demandé de témoigner de cela auprès de Dieu, parce qu’il savait que son peuple allait le tuer.

Verset 26 : il lui a été dit à cet homme Habiib le menuisier : « entre au paradis ». C’est une annonce de bonne nouvelle qu’il sera au paradis. Cela ne veut pas dire qu’il est actuellement à l’intérieur du paradis, comme cela figure dans certaines exégèses. Mais cela veut dire que sa place au paradis lui a été montrée. Les gens de la piété, alors qu’ils sont dans leurs tombes, ils voient la place qui les attend au paradis et cela leur réjouit le cœur. Donc Habiib a vu ce qui lui réjouissait le cœur et il a dit : si seulement mon peuple le savait. C’est-à-dire : si seulement mon peuple savait cette bonne nouvelle pour qu’à leur tour, ils s’empressent de devenir des croyants, des musulmans. Et il a été dit que la tombe de cet homme se trouve dans le marché d’Antioche.

Verset 27 : par cela, Dieu m’a pardonné et m’a promis le paradis. C’est-à-dire que Dieu lui a pardonné sa mécréance par son entrée en islam. Car auparavant, il était de ceux qui fabriquaient des idoles avec du bois. Il a souhaité que son peuple entre en islam pour gagner eux aussi le paradis.

Verset 28 : Nous n’avons pas fait descendre sur son peuple : c’est-à-dire le peuple de Habiib

Après sa mort : après la mort de Habiib

Des armées à partir du ciel pour les châtier : c’est-à-dire que Nous n’avons pas envoyé des anges qui descendent du ciel pour châtier le peuple de Habiib après qu’ils l’aient tué. C’est-à-dire que leur châtiment n’était pas comme pour d’autres peuples. Dieu avait fait descendre des anges qui ont châtié d’autres peuples. Dieu châtie ceux qu’Il veut. N’a lieu que ce que Dieu veut.

Verset 29 : ce châtiment fut un seul cri qu’a poussé Jibriil. Ils sont devenus éteints comme on éteint un feu. Dieu a fait que le seul cri que Jibriil a poussé soit une cause pour leur extinction. Ce n’était pas comme le jour de la bataille de Badr et le jour de la bataille de Al-KhandaQ où Allaah avait envoyé des anges pour soutenir les musulmans. Mais Dieu a anéanti ce peuple de Habiib par un souffle émis par Jibriil, comme on éteint un feu : leurs souffles se sont éteints, leurs voix se sont éteintes, à la suite d’un seul cri de Jibriil, ^alayhi s-salaam.

Verset 30 : il convient qu’ils regrettent qu’il y ait eu des gens qui ont fini ainsi et que ceux qui sont exhortés soient exhortés par ces gens-là et que ceux qui se chagrinent soient chagrinés à cause de leur état, au lieu d’avoir suivi l’islam.

Verset 31 :  ne voient-ils donc pas comment ceux que Nous avons anéantis avant eux. Il ne s’agit pas d’une vision avec les yeux mais cela signifie : n’ont-ils donc pas pris connaissance, n’ont-ils pas été exhortés ? Et la parole ici s’adresse aux mécréants de La Mecque. C’est-à-dire : tirez des leçons et des moralités de ceux que nous avons anéantis, des siècles et des siècles avant. Beaucoup de peuples ont été anéantis parce qu’ils ont démenti les envoyés de Dieu. Ne tirent-ils pas la moralité alors qu’ils font la même chose qu’eux ?

Verset 32 : aussi bien ceux qui les ont précédés et qui ont été anéantis parce qu’ils ont démenti les messagers, que vous, mécréants de Qouraych, vous allez tous être rassemblés pour l’exposition des œuvres. Au jour du jugement.

Verset 33 : la preuve (que Dieu ressuscite les morts), c’est la terre qui est aride, dure. Le signe que Dieu ressuscite les morts pour l’exposition des œuvres au jour du jugement, c’est cette terre qui est dure. Que Nous faisons revivre et de laquelle Nous faisons pousser les graines : Dieu fait pousser à partir de cette terre les céréales (les graines comme le blé, comme l’orge) grâce la pluie et ceci est une source de subsistance pour eux, de richesse pour l’être humain. Si de telles graines manquent, c’est généralement une cause de famine, d’épreuves. Dieu informe ce peuple que, même si les peuples précédents ne viennent pas à eux pour leur dire ce qui leur est arrivé, mais au jour du jugement, ils viendront.

Verset 34 : et Nous avons fait que sur cette terre, il y ait des vergers, des plantations, des palmiers, des vignes et Nous avons fait jaillir des sources d’eau. C’est-à-dire des choses qui leur sont profitables, bénéfique, qui leur permettent d’en tirer profit.

Verset 35 : afin qu’ils puissent consommer des fruits que Dieu a créés et du résultat de leurs labeurs : ils ont semé, irrigué, … Le fruit en tant que tel est créé par Dieu et il comporte aussi une trace des tâches des humains de ce qu’ils ont fait de leurs mains. Cela ne veut pas dire qu’ils sont des créateurs, non, mais c’est une trace, un résultat de ce qu’ils ont fait.

Autre explication : le terme « maa » ici ne veut pas dire ce qu’ils ont fait de leurs mains, mais c’est une négation, pour dire que ce n’est pas le résultat de leur acte, pour dire que ce n’est pas eux qui ont créé ces fruits.

Les deux explications ne sont pas contradictoires mais il y en a une qui amène un sens qui est différent de l’autre.

Ne remercient-ils donc pas : ceci indique qu’après tout ce qui a été fait pour eux, ils n’ont pas encore remercié Dieu. C’est donc une incitation à remercier Dieu, notamment pour les associateurs de Qouraych à devenir musulmans.

Verset 36 : Il est exempt de toute imperfection Celui Qui a créé les différents genres : ici, le terme « azwaaj » ne signifie pas les couples mais les différents genres

De ce que Allaah a fait pousser sur terre : comme palmiers, arbres, et autres

Et de ce que Dieu a créé à partir de vous-mêmes : c’est-à-dire vos enfants, mâles et femelles

Et également ce que Dieu a créé que vous ne connaissez pas. Dieu a créé des sortes de créatures que vous n’êtes pas parvenus à connaitre jusqu’à maintenant. De nos jours, il y a dans les vallées, dans les mers, les océans, des choses que les gens ne connaissent pas encore.

Verset 37 : et un autre signe (qui prouve que Dieu est sur toute chose tout puissant, que Dieu est miséricordieux) Nous faisons installer la nuit après le jour de sorte qu’il n’y ait plus une seule clarté. Lorsque la nuit s’installe, ils sont dans l’obscurité totale.

Verset 38 : un autre signe est le soleil qui parcourt sa trajectoire. La trajectoire du soleil se déroule dans un temps délimité et une position que le soleil rejoint à la fin de l’année. Le soleil parcourt sa trajectoire de l’extrême levant à l’extrême couchant puis il revient à nouveau à l’extrême levant, avec une précision bien définie. C’est la prédestination de Celui Qui est sur toute chose tout puissant.

Verset 39 : un autre signe est la lune qui a aussi une trajectoire et des positions : il s’agit de 28 positions que la lune atteint chaque nuit (la lune ne les dépasse pas et elle y arrive) depuis la première nuit du mois jusqu’à la vingt-huitième nuit. Puis elle n’est plus visible pendant une ou deux nuits jusqu’à ce qu’elle devienne comme un croissant fin et arqué.  Et lorsque la lune arrive à la dernière position, elle devient toute fine.

Le mois lunaire comporte soit trente soit vingt-neuf jours. C’est-à-dire que le croissant est apparent durant vingt-huit nuits puis, lorsque le croissant disparait, soit il disparait deux nuits et dans ce cas, le mois comporte trente jours, soit il disparait une seule nuit puis il réapparait et dans ce cas, le mois comporte vingt-neuf jours.

Dieu compare la lune à la branche sur laquelle poussent les dattes, quand cette branche devient arquée. Et sur cette branche se trouvent des tiges fines et c’est cela qui s’appelle « chimraat ».

Jusqu’à ce qu’elle ait la forme de cette branche. Dieu a comparé la lune, au début et à la fin du mois, à cette branche qui est ancienne, dans la grappe qui pousse tout en haut du palmier. Quand cette branche devient sèche au bout d’un an, elle devient encore plus fine, encore plus arquée, plus jaunâtre.

Verset 40 : le soleil, il ne lui convient pas qu’il rayonne alors qu’il y a la lune, de sorte que tous soient rayonnants ensemble. Chacun n’intervient pas dans le domaine de l’autre. Cela peut arriver qu’on voie la lune pendant la journée mais c’est la lumière du soleil qui l’emporte. Et la nuit, également, quand il y a la lumière de la lune, il n’y a pas la lumière du soleil. Chacun des deux corps rayonnants n’éclaire pas en même temps.

Ce qui rayonne la nuit ne précède pas ce qui rayonne le jour et ce qui rayonne le jour ne précède pas ce qui rayonne la nuit. C’est-à-dire que la lune ne précède pas le soleil et le soleil ne précède pas la lune. Chacun a un temps qui lui a été fixé, qui lui a été prédestiné. Il n’y a pas d’accélération de l’un au détriment de l’autre, ni de ralentissement de l’un par rapport à l’autre. Cela également, Dieu l’a cité en tant que preuve de Sa parfaite toute-puissance. Parce que du point de vue rationnel, il est possible que le soleil s’arrête, qu’il reste dans une position et qu’il ne continue pas sur sa trajectoire. Il est possible qu’il revienne en arrière. C’est Dieu Qui a fait que le soleil et la lune aient cette trajectoire. Il en est ainsi que le soleil et la lune ne se réunissent pas jusqu’au jour du jugement où le soleil se lèvera de son couchant.

La nuit et le jour également, chacun a son parcours, il n’y en a pas un qui accélère au détriment de l’autre ou qui tarde par rapport à l’autre.

Verset 41 : parmi les signes (de la parfaite toute puissance de Dieu) c’est que Nous leur avons fait transporter leur descendance dans des navires. C’est-à-dire des bateaux qui sont chargés de leur commerce. Dieu fait transporter leur descendance, c’est-à-dire aussi bien leurs enfants que ce qu’il est important pour eux de transporter, puisqu’ils envoyaient leurs enfants pour faire du commerce dans des navires, aussi bien des navires en mer que terrestres comme les caravanes de chameaux et autres. Le mot « dourriyyah » dans la langue arabe vient dans le sens des enfants, des enfants des enfants, c’est-à-dire les descendants et il peut avoir le sens des ancêtres des parents, donc des ascendants. C’est un mot qui peut avoir un sens et son contraire. Autre explication : c’est pour cela que certains exégètes ont expliqué ce verset en visant par-là les descendant de NouuH ^alayhi s-salaam. C’est-à-dire : Nous avons fait porter leurs ascendants (et il s’agit des trois fils de NouuH) puisque tous ceux qui étaient sur l’arche n’ont pas eu de descendance, hormis les trois fils de NouuH. Quand le navire s’est arrêté, et qu’ils sont descendus sur terre, ce sont les trois enfants de NouuH qui ont eu une descendance et tous les humains aujourd’hui sont des descendants de NouuH. C’est pour cela que « dhourriyyah » fait référence ici aux ancêtres des humains et en l’occurrence les trois fils de NouuH. Si cela a été mentionné, c’est parce que les Arabes, même du temps de l’ignorance, ils connaissaient le récit de NouuH, ils connaissaient le récit d’autres prophètes. Et cela a été mentionné afin qu’ils soient exhortés et qu’ils deviennent musulmans.

Verset 42 : et Nous leur avons créé la même chose : et c’est la même chose que ces navires qui ont été mentionnés dans le verset précédent, c’est-à-dire ce qu’ils peuvent utiliser comme monture et il s’agit des chameaux parce que les navires sur la mer, leur équivalent sur terre ce sont les chameaux. Les Arabes surnommaient les chameaux de navire terrestre. Les chameaux sont beaucoup mentionnés dans le Qour’aan parce qu’ils ont une particularité. Malgré leur corpulence et leur taille très grandes, Dieu les a asservis aux humains. Si ça avait été des animaux carnivores ou sauvages, qui pourrait mettre une bride sur leur museau pour les diriger ? Les chameaux sont capables de porter de lourdes charges dans le désert où il fait très chaud. Si l’un d’entre nous posait son pied nu sur le sable du désert, sa peau pourrait brûler. Et pourtant, le chameau circule en plein désert et il peut supporter jusqu’à quatre jours sans boire d’eau.

Verset 43 : si Nous le voulions, Nous les ferions noyer en mer et personne ne pourra les sauver de la noyade. C’est un rappel des bienfaits de Dieu.

Verset 44 : ils ne seront sauvés de la noyade que par miséricorde de la part de Dieu, pour qu’ils soient encore en vie jusqu’au terme qui leur est fixé.

Livre sur l’éclaircissement concernant l’interdiction de dire « ah » concernant Dieu

Introduction :

الحمد لله رب العالمين والصلاة والسلام على سيّد الأنبياء والمرسلين محمد الأمين وعلى ءاله الطاهرين وصحابته الميامين وبعد:

فإن بعض جهلة المتصوفة ممن ينتسب إلى الطريقة الشاذلية ابتدعوا بدعة قبيحة مخالفة للقرءان الكريم والسنة النبوية وانحرفوا بذلك عن نهج الأمة الإسلامية وعن طريق التصوف الصحيح بل وعن نهج الشيخ أبي الحسن الشاذلي رضي الله عنه فقاموا بتحريف اسم الله تعالى مدعين أن  » ءاه » اسم من أسمائه تعالى واحتجوا بحديث موضوع في إثبات هذه البدعة المنكرة حتى قال بعض هؤلاء وهو من أهل دمشق: إن  » ءاه » أقرب للفتوح من  » الله »

Certains ignorants qui se prétendent du soufisme–moutasawwifah de la tariqah ach-Chadhiliyy enterré en Egypte, ils ont innové une bid^ah laide, une innovation contraire au Qour’an, hadith, et ont dévié de la communauté des musulmans et de la voie du tasawwouf véritable. Il y a des bonnes innovations et des mauvaises pour preuve le hadith (man ahdatha fii amrinaa..)

Qui est le soufi ? Celui qui s’est purifié le corps et l’âme et qui porte de la laine, il a laissé le bas dans son dos et a suivi le chemin de Al-Moustafa–l’Élu, ils se sont même écartés de la voie de Ach-Chadhiliyy, et ce en déformant le nom de Allah ils ont prétendu que « a» est un des noms de Dieu. Ils ont prétendu argumenté par un hadithmawdou^– fomenté pour confirmer cette mauvaise innovation, au point que l’un d’entre eux à Damas a prétendu que « a» fait rapprocher des plus haut degré plus qu’en disant Allah.

C’est le plus beau mot de la langue arabe le nom arabe, Sibawayh a été vu dans le rêve après sa mort et il a dit : « Mon seigneur m’a pardonné car j’ai dit que le nom Allah est le plus déterminé des noms déterminés. » En effet tout est une preuve de l’existence de Dieu, et c’est un honneur pour lui d’avoir énoncé cette règle.

وءاخر منهم يقول عندما يقيمون ما يسمونه بالحضرة » اليوم حصل تجلي » وهو عاقُّ الوالدين ووالده كان من أولياء الله تعالى فكان يقول لوالده: » أُكسّر رأسك »، فمن أين لهذا المدعي وأمثاله التجلي وهذا ينطبق عليه قول الجنيد البغدادي رضي الله عنه:

فساد كبير عالم متهتك ~~~ وأكبر منه جاهل متنسك

Un autre d’entre eux, lorsqu’ils ont fait une Hadrah—Assemblée de dhikr en évoquant avec le mot « a» a dit : « Aujourd’hui j’ai eu, ressentie une grande manifestation de bien. » Il faisait preuve de ^ouqouq envers ses parents alors que son père était un saint. Il disait à son père : « Je vais te casser la tête. » D’où ce prétentieux qui dit des choses erronées auraient la manifestation du bien–At-Tajalli. Il s’applique à lui la parole de Al-Jounayd Al-Baghdadiyy a dit :

)فساد كبير عالم متهتك ~~~ وأكبر منه جاهل متنسك(

(fasadoun kabiroun ^alimoun moutahattikou,

wa’akbarou minhou jahiloun moutanassikou)

c’est-à-dire : « Qu’il est une grande corruption un savant impudent, et plus grave encore un ignorant prétendument obéissant. » Souvent les ignorants sont illusionnés par l’apparence parfois, alors que cette personne déforme l’évocation, le Qour’an.

Ibnou ^Achir a dit :

(fii ^aqli ach^ariyy wafiqhi Maaliki wafii Taariiqati l-jounaydi ssaalikii)

As-salik c’est-à-dire : celui qui emprunte.

ثم هذا ليس من التجليات بل هذا من الشيطان حيث أوهمهم بأن هذا فيه عبادة لله وما يحصل لهم من الفرح النفساني فهذا فرح الهوى وليس هوى الوجد.
فمن باب الأمر بالمعروف والنهي عن المنكر وعملا ً بقوله تعالىكُنتُم خيرَ أُمّـة ٍ أُخرجَت للنّاسِ تأمُرونَ بالمعروفِ وتَنهَونَ عنِ المنكر« سورة ءال عمران.

Le chaytan leur a donné l’illusion que dire « ah » serait une adoration de Dieu, et ce qu’ils ressentent comme joie intérieur c’est la joie des mauvais penchants de l’âme, et ce n’est pas al-wajd–le profond amour pour Dieu, comme lorsqu’on prie et qu’on a cette crainte révérencielle, et le saint ressent cela encore plus.

C’est au titre d’ordonner le bien et interdire le blâmable et par application de la parole dans sourate Ali ^Imran / 110 :

﴿ كُنتُم خيرَ أُمّـة ٍ أُخرجَت للنّاسِ تأمُرونَ بالمعروفِ وتَنهَونَ عنِ المنكر

(kountoum khayra oummatin oukhrijat linnaas ta’mourouuna bil-ma^rouufi watanhawna ^ani l-mounkar)

Qui signifie : « Vous êtes la meilleure des communautés apparues aux gens, vous ordonnez le bien et interdisez le mal ».

قمت بجمع هذه الورقات على عجل عسى أن ينفع الله بها هؤلاء الأغمار فاقول ولله الحمد :هذا الأمر ليس من اصل الطريقة الشاذلية بل شىء أحدثه بعض جهلة المتصوفة من شاذلية فاس كما قال شيخ الشاذلية في المدينة المنورة الشيخ ظافر المدني الشاذلي رحمه الله تعالى في رسالة له فقال: » إن الاشتغال بـ  » ءاه » من فعل شاذلية فاس » ا هــ.

وقولهم هذا أي زعمهم أن  » ءاه » من اسماء الله مردود بكتاب الله تعالى وسنة نبيه محمد صلى الله عليه وسلم واقوال أهل المذاهب الأربعة واللغويين.

L’auteur dit : j’ai réuni ces quelques feuillets rapidement, puisse Allah faire profiter ces gens. Je dis la louange est à Dieu, cela ne fait pas partie de la tariiqah chaadhiliyyah, c’est plutôt une innovation amené par quelques ignorants prétendus soufi de Fés au Maroc, et ce comme l’a dit le chaykh des chaadhiliyy de Médine l’illuminée Dhaafir al-Madaniyy ach-Chaadhilyy dans une épitre, il a dit : « Pratiquer le dhikr avec « a» a été innové par les chaadhiliyyah de Fés, et leur parole que voici, c’est-à-dire leur prétention que « a» est un des noms de Allah est rejeté par le livre de Allah ta^aalaa, par la sounnah de Son Prophète Mouhammad, par la parole des savants des quatre écoles, et par les spécialistes de la langue. »

مخالفتهم للقرءان الكريم

أما بعد ما يرد به عليهم من كتاب الله عز وجل أن الله وصف نفسه بأن له الأسماء الدالة على الكمال فقال عز وجل: ولله الاسماءُ الحُسنى فادعوهُ بِها وذَرُوا الذينَ يُلحِدونَ في أسمئِهِ  » سورة الأعراف

Leur contradiction au Qour’an honoré

Ce par quoi il leur est répliqué à partir du livre de Allah ^azza wajall c’est que Allah nous a appris qu’Il a les noms qui indiquent la perfection par Sa parole :

﴿ ولله الاسماءُ الحُسنى فادعوهُ بِها وذَرُوا الذينَ يُلحِدونَ في أسمئِهِ

(walil-Laahi l-asmaaaa’ou l-Housnaa fad^ouuhou bihaa, wadharou l-ladhiina youlHidouuna fii asmaaa’ih) ce qui signifie : « Allah a les noms parfaits, évoquez-le par ces noms-là et délaissez ceux qui font preuve de il-Had–athéisme, en déformant les noms. »

وقال الله تعالى: » أيّـًا مّا تدعُوا فلهُ الاسمآءُ الحُسنَى » سورة الإسراء
وقال تعالى : » هو الله الذي لا إلهَ إلاّ هُوَ عالمُ الغيبِ والشهادةِ هو الرحمنُ الرَّحيمُ(22) هوَ الله الذي لا إله إلا هو الملكُ القُدّوسُ السَّلَمُ المؤمنُ المُهيمِنُ العزيزُ الجبّارُ المُتَكبِرُ سُبحنَ اللهِ عمَّا يٌشركونَ(23) هو اللهُ الخَلِقُ البارِىءُ المُصوّرُ لهُ الأسماءُ الحُسنَى (24) سورة الحشر

Et Dieu dit dans sourate Al-Isra/110 :

أيّـًا مّا تدعُوا فلهُ الاسمآءُ الحُسنَى

(ayyaman ma tad^ou falahou l-‘asma’ou l-Housna)

et Il dit dans sourate Al-Hachr / 22-24 :

هو الله الذي لا إلهَ إلاّ هُوَ عالمُ الغيبِ والشهادةِ هو الرحمنُ الرَّحيمُ (22) هوَ الله الذي لا إله إلا هو الملكُ القُدّوسُ السَّلَمُ المؤمنُ المُهيمِنُ العزيزُ الجبّارُ المُتَكبِرُ سُبحنَ اللهِ عمَّا يشركونَ (23) هو اللهُ الخَلِقُ البارِىءُ المُصوّرُ لهُ الأسماءُ الحُسنَى 24(

ومعنى الحسنى أي الدالة على الكمال، فلا يجوز أن يكون اسم من أسماء الله تعالى دالاً على خلاف الكمال قال الزجاج (1)  » ولا ينبغي لأحد أن يدعوه بما لم يسم به نفسه »

وقال ابو سليمان الخطابي : ودليل هذه الآية أن الغلط في أسمائه والزيغ عنها إلحاد » اهــ.
وقال النسفي في تفسيره : » ومعنى قوله تعالى: » وذروا الذينَ يُلحِدونًَ في أسمَئِهِ » سورة الأعراف أي اتركوا تسمية الذين يميلون عن الحق والصواب فيها فيسمونه بغير الأسماء الحسنى وذلك أن يسموه بما لا يجوز عليه نحو أن يقولوا: » يا سخي يا كريم » لأنه لم يسم نفسه بذلك ومن الإلحاد في أسماء الله تعالى هو تسميته بما لم يسم به نفسه

ce qui signifie : « Il est Allah il n’est de Dieu que Lui, Il est Celui qui sait les choses cachées et apparentes, Il est Ar-Rahmaan, Ar-Rahiim. Il est Allah, il n’est de dieu que Lui, Al-Malik, Al-Qouddouus As-Salaam, Al-Mou’min, Al-Mouhaymin, Al-^Aziiz, Al-Jabbaar, Al-Moutakabbir, Dieu est exempt de ce qu’ils Lui attribuent comme associer. Il est Allah Al-Khaaliq ,Al-Baari’, Al-MouSawwir, il a les noms qui indiquent la perfection. »

Al-Housna signifie les noms qui indiquent la perfection. Il n’est donc pas possible qu’un des noms de Allah indique autre que la perfection.

AzZajjaj a dit : « Il ne convient à personne c’est-à-dire que c’est interdit, de L’appeler par un nom par lequel il ne s’est pas nommé lui-même. »

Et Abou Soulaymaan Al-Khattabiyy a dit : « La preuve de ce verset dans sourate al-a^raaf wadharou l-ladhiina youlHidouuna fii asmaaa’ih) est que l’erreur à propos des noms de Dieu et le fait de dévier à leur sujet c’est de al-il-had—l’athéisme. » En effet ce monde change et tout ce qui change a nécessairement un début, et ce qui a un début a besoin de qui lui donne le commencement, et Celui qui donne un début aux choses, il n’a pas de début et il s’agit du créateur celui que l’on nomme Allah, c’est lui seul qui mérite l’adoration à savoir qu’on se soumette à Lui à l’extrême.

An-Naçafiyy dans son tafsir au sujet de ce verset a dit : (wadharou l-ladhiina youlHidouuna fii asmaaaa’ihc’est-à-dire : « délaisser les noms utiliser par ceux qui s’écartent de la vérité et de ce qui est correcte puisqu’ils nomment Allah par autre que les noms qui indiquent la perfection. » Ils nomment ainsi par ce qui n’est pas permis à son sujet comme de dire « ya sakhiyy ya rafiq » parce qu’Il ne s’est pas nommé ainsi. C’est de l’athéisme que d’appeler Allah jism—corps ou encore jawhar–substance ou encore ^aqal–cerveau ou encore ^illah– cause ou agent causal. »

Il apparait que l’athéisme à propos des noms de Allah ta^aalaa c’est de le nommer par un nom qu’Il ne s’est pas donner à Lui-même et à propos duquel il n’est pas parvenu de textes du Livre c’est-à-dire du Qour’an ou de la sounnah c’est-à-dire le hadith, ni de l’unanimité ijmaa^ car tous les noms de Allah sont tawqifiyyah car l’emploie de ces noms à propos de Dieu dépendent de leur mention dans ce qui nous est parvenu dans le livre de Allah, la sounnah de son Prophète ou l’unanimité (comme le nom Al-Qadim). Par conséquent, nous savons qu’il n’est pas permis de nommer Allah « a» parce que c’est un terme qui indique l’incapacité, la plainte, et l’expression de la douleur, et ce qui est ainsi il est impossible qu’il soit un nom de Dieu.

ولم يرد فيه نص من كتاب ولا سنة ولا إجماع لأن اسماء الله سبحانه وتعالى كلها توقيفية أي يتوقف إطلاقها عليه تعالى على ورودها في كتاب الله أو سنة نبيّه أو إجماع، ومن هنا يعلم أنه لا يجوز تسمية الله تعالى بـ « ءاه » لأنه لفظ على العجز والشكاية والتوجع وما كان كذلك يستحيل أن يكون اسمًا لله تعالى.

05/10/23 :

مخالفتهم للسنة النبوية المطهرة

أما ما يرد على هؤلاء من حديث رسول الله صلى الله عليه وسلم فما ثبت عنه أنه قال: « إن الله يحب العطاس ويكره التثاؤب فإذا تثاءب أحدكم فلا يقل: ءاه ءاه فإن الشيطان يضحك منه » أو قال: « يلعب منه » رواه الترمذي والحافظ المجتهد ابن المنذر وابن خزيمة واللفظ له، فلو كان لفظ ءاه من أسماء الله تعالى التي يتقرب بها إلى الله تعالى كما يزعمون لم يقل النبي صلى الله عليه وسلم: « فإن الشيطان يضحك منه ».

Leur contradiction avec la sounnah prophétique pure

Ils contredisent aussi le hadith, le Prophète a dit :

))إن الله يحب العطاس ويكره التثاؤب فإذا تثاءب أحدكم فلا يقل: ءاه ءاه فإن الشيطان يضحك منه((

Ce qui signifie : « Dieu agrée l’éternuement mais pas le bâillement, si l’un d’entre vous baille qu’il ne dise pas ah ah car le chaytan se moque de lui », et dans une version ((يلعب منه)) ce qui signifie : « se joue de lui. » Rapporté par At-Tirmidhiyy de l’Ouzbekistan et le Hafidh ibnou l-Moundhir et Ibnou Houzaymah.

Si le terme « ah » était un nom de Dieu le Prophète n’aurait pas dit que le chaytan se moque de lui. Il n’y a pas eu de hadith sahih ou haçan qui indique que « ah » est un des noms de Allah.

ثم إنه لم يرد في حديث صحيح ولا حسن أن « ءاه » اسم من أسماء الله تعالى، وإنما الذي ورد ما رواه الديلمي في مسند الفردوس والرافعي في تاريخ قزوين أن عائشة رضي الله عنها قالت: دخل علينا رسول الله صلى الله عليه وسلم وعندنا مريض يئن فقلنا له: اسكت فقد جاء النبي صلى الله عليه وسلم فقال النبي صلى الله عليه وسلم:  » دعوه يئن فإن الأنين اسم من أسماء الله تعالى يستريح إليه العليل »،

Quant au hadith de Ad-Daylamiyy dans ses sounan et de Ar-Rafi^iyy (ou Al-Qazwiniyy), il est fomenté–mawdou^ dans lequel il est dit que ^A’ichah a dit que le Messager est venu chez nous alors qu’il y avait un malade qui gémissait. Nous lui avons dit au malade : Tais-toi le Prophète est présent. Et le Prophète aurait dit :

))دعوه يئن فإن الأنين اسم من أسماء الله تعالى يستريح إليه العليل((

ce qui signifie : « Laissez-le gémir car le gémissement est un des noms de Allah qui procure un apaisement pour le malade. »

رواه الديلمي من طريق محمد بن أيوب بن سويد ثنا أبي عن نوفل بن الفرات عن القاسم عن عائشة، والقزويني من طريق إسماعيل بن عياش عن ليث بن أبي سليم عن بهية عن عائشة، وهو حديث موضوع جزمًا أي مكذوب على رسول الله صلى الله عليه وسلم وحاشا أن يقول النبي صلى الله عليه وسلم بذلك، وقد عزاه له السيوطي في الجامع الصغير وسكت عليه

Ad-Daylamiyy le rapporte d’après Mouhammad ibnou Ayyoub ibnou Souwayd qui rapporte de son père Ayyoub qui rapporte de Nawfal ibnou Fourat d’après Al-Qaçim d’après ^Aichah.

Quant à Ar-Rafi^iyy il rapporte de Isma^il ibnou ^Iyyach d’après Layth ibnou Abi Soulaym d’après Bahiyyah d’après ^A’ichah.

C’est un hadith mawdou^^ c’est-à-dire makdhoub–mensongèrement attribué au Prophète. As-Souyoutiyy a cité le hadith dans son Jami^ sans le commenter. Ce n’est pas un livre dans lequel il s’est engagé à ne citer que des hadith sahih.

وتعقبه الحافظ أحمد بن الصديق الغماري في كتابه المغير على الجامع الصغير وحكم بوضعه فقال ما نصه: « أخرجه أيضًا الديلمي من طريق الطبراني وفيه محمد بن أيوب بن سويد الرملي وهو متهم بوضع الحديث ولي في بيان وضعه جزء مستقل » اهـ.

Ahmad ibnou Siddiq Al-Ghoummariyy a écrit Al-Moughir ^ala Jami^ AsSaghir de As-Souyoutiyy, c’est un commentaire du livre et il a dit : « Ce hadith a été rapporté de Ad-Daylamiyy par l’intermédiaire de At-Tabaraniyy dans une chaine comportant Mouhammad ibnou Ayyoub qui est accusé de fomenter les hadith », et il a dit : « J’ai consacré un écrit à part pour démontrer que ce hadith est mawdou^. »

وقال الحافظ أحمد الغماري في كتابه المداوي لعلل المناوي بعد إيراد سنده ما نصه: « ومحمد بن أيوب بن سويد قال ابن حبان: لا تحل الرواية عنه ولا الاحتجاج به يروي عن أبيه الأشياء الموضوعة، كان أبو زرعة يقول: رأيته أدخل في كتب أبيه أشياء موضوعة بخط طري وكان يحدث بها اهـ، فالحديث موضوع » انتهى كلام الغماري.

Ainsi dans son livre Al-Moudawi li^ilali l-Mounawi, Al-Ghoummariyy dit après avoir cité la chaine de transmission de ce hadith : « Mouhammad ibnou Ayyoub, ibnou Hibban a dit de lui : « Il n’est pas permis de rapporter le hadith de cet homme, ni de le prendre pour preuve car il attribue à son père des choses mensongères. “ Abou Zour^ah a dit : « Je l’ai vu rajouté des choses dans le livre de son père avec une écriture toute fraiche–Tariyy, et il le rapportait aux gens. “ Le hadith est mawdou^. » Fin de citation.

قلت: وهو كما قال فهو جدير بأن يكون موضوعًا، ومحمد بن أيوب قال فيه أيضًا الدارقطني: متروك، والحاكم وأبو نعيم: روى عن أبيه أحاديث موضوعة.
أما سند القزويني ففيه إسماعيل بن عياش وإن كان حافظًا فقد ضعفه النسائي، وقال الحاكم: « هو مع جلالته إذا انفرد بحديث لم يقبل منه لسوء حفظه »،

Je dis : « Il en est tel qu’il a dit. » c’est-à-dire que le Chaykh confirme la parole de Al-Ghoummariyy. Cet homme Mouhammad ibnou Ayyoub, Ad-Daraqoutniyy a dit qu’il est qu’il est matrouk–délaissé. Et Al-Hakim et Abou Nou^aym ont dit que Mouhammad ibnou Ayyoub ont dit qu’il a rapporté de son père des hadith fomentés.

-Quant à la version de Ar-Rafi^iyy Al-Qazwiniyy, elle comporte Isma^il ibnou ^Iyyach, et ce même s’il connait certains hadith, An-Naça’iyy l’a jugé faible. Et Al-Hakim a dit de lui : « Malgré sa respectabilité, s’il est le seul a rapporté un hadith, on ne le prend pas de lui en raison de sa faible mémorisation. »

Par conséquent on ne peut pas retenir ce qu’il rapporte comme preuve, sauf dans le cas où il n’a pas été confus. En revanche, Yahya et autres que lui ont jugé de confiance, il y a eu divergence à son sujet.

وقال أبو حاتم: ليّن، وقال ابن حبان: « كثر الخطأ في حديثه فخرج عن الاحتجاج به فيما لم يخلط فيه »، ووثقه يحيى وغيره، وهذا الحديث من رواية إسماعيل بن عياش عن غير أهل بلده وروايته عنهم ضعيفة كما نقل ذلك الحفاظ المعتبرون.

Abou Hatim a dit de lui qu’il est Layyin–faible, et ibnou Hibban a dit : « Il y a eu beaucoup d’erreur dans ce qu’il rapporte. » Par ailleurs ce hadith, Isma^il ibnou ^Ayyach le rapporte de gens qui ne sont pas de sa ville et ce qu’il rapporte des gens qui ne sont pas de sa ville est faible, tout comme cela a été mentionné par les houffadh digne de considération.

Utilité :

Un poète a dit : (Idhaa ra’ayta anyaaba l-laythi baaridhatan ; falaa taDhounnanna anna l-laytha yabtasimouu) c’est-à-dire : « Si tu vois les canines du lion apparentes ne pense pas qu’il est en train de te sourire. »

وفيه أيضًا ليث بن أبي سليم (12) روى له مسلم مقرونًا بأبي إسحاق الشيباني لكن ضعّفه النسائي والقطان وأبو زرعة وأبو حاتم وقال أحمد: مضطرب الحديث،

 وقال ابن حبان: « كان من العبّاد ولكن اختلط في ءاخر عمره حتى كان لا يدري ما يحدث به فكان يقلب الأسانيد ويرفع المراسيل ويأتي عن الثقات بما ليس من أحاديثهم كل ذلك كان منه في اختلاطه، وتركه يحيى القطان وابن مهدي وأحمد بن حنبل ويحيى بن معين ».

وفيه أيضًا بهية مولاة أبي بكر الصديق رضي الله عنه وهي مجهولة، وهي أيضًا ليست بحجة كما قال ابن عمار الموصلي. 13

وفيه أيضًا غير هؤلاء من المجاهيل، فتلخص بذلك أن هذا السند مشتمل على ضعفاء

ومجاهيل لذا فهو ساقط ظاهر النكارة.

وممن رده أيضًا المناوي في شرح الجامع الصغير فقال ما نصه (14) : « لكن هذا لم يرد فيه حديث صحيح ولا حسن وأسماؤه تعالى توقيفية » اهـ.
ولا يدفع قولهم ما ذكره العزيزي شارح الجامع الصغير (15) : « قال الشيخ: حديث حسن لغيره » اهـ، فلا معنى له لأن شيخ العزيزي هو الشيخ محمد حجازي الشعراني ولا ذكر له ولا للعزيزي في طبقات المحدثين فضلاً عن الحفاظ الذين إليهم المرجع في معرفة درجة الحديث، إذ التصحيح والتحسين من شأن الحافظ المطلع كما هو معلوم عند أهل الحديث، قال الحافظ السيوطي في ألفيته (16) :

وخذهُ حيث حافظٌ عليه نص = أو مِن مصنَّفٍ بجمعِهِ يُخَص
 أي يُعرف الحديث إذا نص حافظ على صحته أو ذكره في كتاب اشترط أن لا يذكر فيه إلا الصحيح كالحافظ سعيد ابن السكن فإنه ألف كتابًا اشترط أنه لا يذكر فيه إلا الصحيح وسماه: « السنن الصحاح ». قال المحدث عبد الله الغماري المغربي ما نصه (17) : « وهذا الحديث رواه الرافعي في تاريخ قزوين والديلمي في مسند الفردوس عن عائشة بإسناد فيه راو كذاب، فهو حديث واه نازل عن درجة الاحتجاج بالمرة. ولقد غلط العزيزي في شرح الجامع الصغيرحيث ادعى أنه حسن لغيره مع أن عمدته في التصحيح والتحسين غالبًا – وهو المناوي – لم يحسنه أصلاً لا في شرحه الكبير ولا الصغير ولا حسنه الحافظ السيوطي الذي هو عمدتهم جميعًا، وكيف يستطيع أن يحسنه وفي سنده كذاب كما ذكرنا » اهـ.
فإن قيل: كيف يكون موضوعًا وقد أورده السيوطي في الجامع الصغير الذي التزم في مقدمته أنه صانه عما تفرد به وضاع أو كذاب؟ فالجواب: أن كتاب الجامع الصغير ليس من هذا القبيل الذي ذكرناه ففيه الكثير من الصحيح والحسن والكثير من الضعيف وفيه جملة من الموضوع كما في شأن حديث: « دعوه يئن »، كما أن السيوطي نفسه لم يوف بشرطه فقد أورد في جامعه أحاديث حكم هو بوضعها إما بإقراره حُكمَ ابنِ الجوزي بوضعه وذلك في اللآلئ المصنوعة أو في ذيلها، أو حَكمَ بوضعها في كتابه ذيل الموضوعات.
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(1) رواه الترمذي في سننه: كتاب الأدب: باب ما جاء إن الله يحب العطاس ويكره التثاؤب، وصححه، وابن خزيمة في صحيحه: أبواب الأفعال المكروهة في الصلاة: باب الزجر عن قول المتثائب في الصلاة هاه وما أشبهه.
(2) الفردوس بمأثور الخطاب 5/431 بلفظ: « يا حميراء أما شعرت أن الأنين اسم من أسماء الله تعالى يستريح به المريض ».
(3) تاريخ قزوين 4/72.
(4) الجامع الصغير 1/651.
(5) المغير على الأحاديث الموضوعة في الجامع الصغير ص/62-63.
(6) الضعفاء والمتروكين للدارقطني ص/353، المجروحين 2/299، تهذيب التهذيب 9/69، لسان الميزان 5/87، الميزان 3/487، المدخل إلى الصحيح ص/208، المغني 2/558، سؤالات البرقاني للدارقطني ص/58، الكشف الحثيث ص/354، الضعفاء والمتروكين لابن الجوزي 3/43، النكت البديعات للسيوطي ص/177، تنزيه الشريعة 1/101، الضعفاء لأبي نعيم ص/143، الموضوعات 1/201.
(7) المداوي لعلل المناوي 4/36.
(8) المجروحين 2/299.
(9) سؤالات البرقاني للدارقطني ص/58.
(10) المدخل إلى الصحيح ص/208، الضعفاء لأبي نعيم ص/143.
(11) الضعفاء والمتروكين للنسائي ص/49، ولابن الجوزي 1/118، التاريخ الكبير 1/369، المجروحين 1/124، الجرح والتعديل 2/191، المغني 1/76، الميزان 1/240، تهذيب التهذيب 1/321، الضعفاء الكبير 1/88، سؤالات الآجري لأبي داود 2/133، الكامل 1/288.
(12) الضعفاء والمتروكين للنسائي ص/209، ولابن الجوزي 3/29، التاريخ الكبير 7/246، المجروحين 2/231، الجرح والتعديل 7/177، المغني 2/536، الميزان 3/420، تهذيب التهذيب 8/465، لسان الميزان 7/347، الضعفاء الكبير 4/14، الكامل 6/2105، أحوال الرجال ص/91، سؤالات ابن الجنيد لابن معين ص/113، البيان والتوضيح ص/218، الموضوعات 2/129، سؤالات الآجري لأبي داود 1/304، تاريخ أسماء الضعفاء لابن شاهين ص/162.
(13) تهذيب التهذيب 12/405.
(14) فيض القدير 3/533.
(15) السراج المنير شرح الجامع الصغير 2/287.
(16) ألفية السيوطي (ص/12).
(17) مجلة الإسلام – العدد/35، ص/31.

قال العمراني في البيان (4) : « فإن تنحنح أو أنّ أو تنفس أو نفخ فإن تبين منه حرفان مثل أن يقول: « ءاه » أو « واه » أو « أُف » بطلت صلاته لأن ذلك يُعد كلامًا »، وقال المقدسي الحنبلي في المغني والشرح الكبير ما نصه (5) :  » ولم أر عن أحمد في التأوه شيئا ولا في الأنين والأشبه بأصولنا أنه متى فعله مختارًا أفسد صلاته »، لكن المالكية (6) والحنفية (7) قالوا: « الأنين والتأوه إن كان من خشية الله أو خوف النار أو العذاب لا يفسد الصلاة وإلا فسدت ».
ثم مما يدل على أن هذه اللفظة ليست من أسماء الله تعالى أنه لا يثبت بها اليمين وكذا لا يثبت بقول بعض الجهال: « واللا » بدون هاء بل من قال ذلك عليه معصية لأنه حرّف اسم الله تعالى.

فبعد هذا كيف يكون ءاه اسمًا لله تعالى وهو يُبطل الصلاة، فإنه لم يذكر واحد من الفقهاء أن واحدًا من ألفاظ الأنين هو اسم من أسماء الله، بل قال جمع من السلف ومن فضلاء أهل التصوف الحقيقي ومنهم طاووس والفضيل بن عياض وذو النون المصري وسفيان الثوري والإمام أحمد بن حنبل وجماعة من الشافعية منهم أبو الطيب وابن الصباغ: « إن أنين المريض وتأوهَه مكروه »، وتعقبه بعضهم وهو النووي وقال: اشتغاله بالذكر أولى، وهي مسئلة مشهورة بين الفقهاء ومع ذلك لم يقل أحد منهم إن « ءاه » من أسماء الله تعالى.

12/10/23 :

مخالفتهم لعلماء الفقه

أما ما يرد مزاعمهم من أقوال علماء الفقه من أهل المذاهب الأربعة وغيرها ما رواه ابن المنذر في الأوسط (1) أن الأنين ـ وهو قول « ءاه » و »أوه » وفيها لغات كثيرة (2) ـ يفسد الصلاة وحكاه عن الشعبي والنخعي ومغيرة وبه قال سفيان الثوري، وفي مذهب الشافعي ثلاثة أوجه أصحها إن ظهر منه حرفان أفسد وإلا فلا (3)،

Leur contradiction avec les savants jurisconsultes

Pour ce qui est de leur contradiction avec les savants des quatre écoles, et autres qu’eux, il y a ce qu’a rapporté ibnou l-Moundhir dans Al-Awsat que le fait de dire « ah » le gémissement–al-anin et « ouh » et autres termes par les gémissements, annulent la prière. Il rapporte ceci de Ach-Cha^biyy, Moughirah, et Soufiyan Ath-Thawriyy.

Dans l’école Chafirite il y a trois avis, le plus fort est que suite à cette expression de gémissement il y a deux lettres qui apparait en arabe, la prière est annulée et si c’est moins que deux lettres la prière n’est pas annulé.

Dans le livre Al-Bayan Al-^Oumraniyy a dit : « Celui qui se racle la gorge ou s’il gémit, ou s’il souffle, s’il apparait suite à cela deux lettres comme « ah »ou« wa» ou « ouff » alors sa prière sera annulée car ceci est considéré comme du langage courant. »

Al-Maqdisiyy le hanbalite dans deux de ses livres, Al-Moughniyy et Ach-charhou l-Kabir, a dit : « Je n’ai pas vu de la part de Ahmad à propos du fait de dire « ah » ni à propos du gémissement qu’il soit rapporté quoique ce soit. Le plus plausible par application de nos règles c’est que dès celui qui le fait c’est-à-dire qu’il dit « ah » ou gémit délibérément, il aura annulé sa prière. »

Cependant, les malikites et les hanafites ont dit que le gémissement et le fait de dire « ah » si c’est par crainte de Dieu ou par peur du feu ou du châtiment alors celui qui le fait n’annule pas sa prière, sinon ça l’annule. 

Par ailleurs ce qui prouve que ce terme n’est pas un nom de Allah c’est que l’on ne jure avec, tout comme on ne jure pas avec le nom de Allah sans le ha, ceci ne revient pas à jurer, mais celui qui le fait commet un péché, en raison de sa déformation du nom de Dieu. Après cela comment l’expression « ah » serait un nom de Dieu alors qu’il annule la prière !?

Aucun savant de la jurisprudence n’a dit qu’un des termes de gémissement serait un nom de Dieu, bien plus encore, il y a un certains nombres de savant du Salaf parmi les gens de mérites du tasawwouf véritable, tel que ceux qui suivent la voie de Al-Jounayd en se détachant du bas monde, celui qui a mis la laine sur son corps il a tourné le dos au bas monde et a suivi le chemin de Al-Moustafa comme Tawous, Al-Foudayl ibnou ^Iyad, Dhou n-Noun Al-Misriyy, Soufyan At-Thawriyy, Ahmad ibnou Hanbal et un certains nombres de charifites notamment Abou t-Tayyib, et ibnou s-Sabbab ont dit : « Les plaintes du malade et ses gémissements sont déconseillé. »

Certains savant ont commenté, comme An-Nawawiyy, il a dit : « Le fait que le malade fasse du dhikr est prioritaire au fait de gémir, et cette question est très connu chez les jurisconsultes et malgré cela aucun d’entre eux n’a dit que « ah » est un des noms de Dieu. »


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(1) الأوسط في السنن والإجماع والخلاف 3/257.
(2) قال الشرنبلالي الحنفي ممزوجًا بالمتن في باب ما يفسد الصلاة ص/61 ما نصه: « (والأنين) وهو أه بسكون الهاء مقصور بوزن دع (والتأوه) وهو أن يقول أوه وفيها لغات كثيرة » اهـ.
(3) فتح الباري 2/206.
(4) البيان في مذهب الشافعي 2/309.
(5) المغني والشرح الكبير 1/707.
(6) الخرشي على مختصر خليل 1/325، منح الجليل شرح مختصر خليل لمحمد عليش 1/203 ـ 204.
(7) مراقي الفلاح شرح نور الإيضاح ص/220، حاشية الطحاوي على مراقي الفلاح ص/220، إعلاء السنن 5/47.

مخالفتهم لأقوال أهل اللغة

أما مخالفتهم لعلماء اللغة فقد قال الحافظ اللغوي الفقيه محمد مرتضى الزبيدي في شرح القاموس (1) بعد أن عدّ جملة من ألفاظ الأنين ما نصه: « أوَّهِ، وءاهِ، وأوَّهْ، وأوِّ، وءاوُوه، وءاهٍ، وأوَّتاه، وءاويَّاه » ثم قال ممزوجًا بالمتن: « فهن اثنتان وعشرون لغة كل ذلك كلمة تقال عند الشكاية أو التوجع والتحزن » اهـ، وكذا ذكر صاحب لسان العرب (2)،

Leur contradiction avec les linguistes

Pour ce qui est de leur contradictions avec les linguistes, il y a ce qu’a dit le Hafidh Mouhammad Mourtada Az-Zabidiyy dans son commentaire de Al-Qamous de Al-Fayrouz Al-Abadiyy, après avoir cité un certains nombres de termes qui indiquent le gémissement tel que Awwaghi, aahi, awwah, awwi, aawouuh, aahin, awwataah, aawiyaah, et autres il a dit : « Il y a vingt-deux termes indiquant le gémissement, la plainte, la douleur ou le chagrin. »

وقال الفيومي في المصباح (3) : « ءاهِ من كذا بالمد وكسر الهاء لالتقاء الساكنين كلمة تقال عند التوجع وقد تقال في الإشفاق، وأوْهِ بسكون الواو وبالكسر كذلك وقد تشدد الواو وتفتح وتسكن الهاء وقد تحذف الهاء فتكسر الواو. وتأوه مثل توجع وزنًا ومعنًى » اهـ.

L’auteur de liçanou l-^Arab, et Al-Fayyoumiyy dans Misbahou l-Mounir : «  aahi est un terme qui exprime la douleur et il se peut qu’on l’utilise pour la compassion et awhi et awwah et awwih, tous expriment le gémissement et la douleur. Et ta’awwa^a est un synonyme à tawajjaha. »

فالعجب كيف أن الذين يعملون بزعمهم حضرة ذكرٍ عند وقوفهم وقيامهم متماسكين بالأيدي واهتزازهم مع التثني والتكسر اختاروا لفظ « ءاه » من بين تلك الكلمات العديدة التي ذكرها الحافظ الزبيدي في شرح القاموس والتي كلها تدل على الشكاية والتوجع والعجز. أيضًا المريض يقول: « ءاه » والمظلوم يقول: « ءاه »

Qu’il est surprenant comment ceux qui prétendent faire des hadrah de dhikr, qui est un bien à l’origine, mais eux font des choses mauvaises, comme paroles, toucher et danse en se pliant, qu’ils aient choisit « ah » parmi les vingt-deux termes mentionnés par AzZabidiyy.

وقد قال بعض المداحين :

ءاهٍ مما جنيتُ إن كان يغني —- ألِفٌ من عظيمِ ذنبٍ وهاءُ

ومعناه إن كان يغني ألف وهاء من عظيم ذنبٍ فـ ءاهٍ مما جنيتُ من ذنوب كثيرة ولكنها لا تغني ولا تفيد، فهذا دليل على أن « ءاه » ليس من أسماء الله.

Un de ceux qui font le madih a dit : « ah ! Les crimes que j’ai commis, si seulement le alif et le ha (dans le terme ah) pouvaient m’épargner mes graves péchés. » c’est-à-dire qu’il exprime sa douleur moral pour avoir désobéir à Dieu, ce terme n’effacera pas ses péchés, si le ah pouvait effacer mes péchés je l’aurai dit mais ce n’est pas le cas. Ceci est une preuve que le terme ah ne décharge pas des péchés.

Utilité :  Pour faciliter la subsistance, il convient de réciter sourate Al-Waqi^ah le soir après le coucher du soleil, et le fait de multiplier la parole : « soubhana l-Lahi wabihamdih »

19/10/23 :

ومما يرد مزاعمهم الباطلة في اختيار هذه اللفظة أن المذكور في الحديث المكذوب على رسول الله صلى الله عليه وسلم لفظ الأنين وليس لفظ « ءاه » فمقتضى احتجاجهم بهذا الحديث الموضوع أن يكون لفظ: ءاه، وءاووه، وأوتاه وغيرها من ألفاظ الأنين وهي نحو العشرين كما ذكر الحافظ محمد مرتضى الزبيدي فيلزم على كلامهم أن تكون كل تلك الكلمات اسمًا من أسماء الله وهم لا يقولون ولا يذكرون

Parmi ce qui réfute leur prétention infondé pour le choix de cette expression c’est que ce qui est cité dans le hadith makdhoub–fomenté, il y a le terme al-anin c’est-à-dire gémir et non le terme « ah », et ce qu’implique leur argumentation basée sur ce hadith fomenté est que les termes ah awouh et awwatah et autres termes de gémissements qui sont une vingtaine comme l’a dit le Hafidh Mourtada Az-Zabidiyy, leur parole implique que tous les termes de gémissement seraient des noms de Dieu, mais eux ne disent pas et ne mentionnent pas cela.

ذلك فالعجب كيف أنهم اختاروا من بينها لفظ « ءاه » وقالوا عنه اسمًا من أسماء الله، وهذا الحديث الموضوع الذي يحتجون به لم ينص على لفظ من ألفاظ الأنين التي هي اثنتان وعشرون كلمة فما هذا التحكم،

Il est surprenant le fait qu’ils ont choisi d’entre tous les termes de gémissement le terme ah et ont dit que c’est un des noms de Allah. Et le hadith fomenté sur lequel ils s’appuient, il ne mentionne pas un terme de gémissement précis, alors qu’il y’en a vingt-deux, c’est donc là un agissement arbitraire.

فبأي حجة اختاروا « ءاه » من بين تلك الكلمات فليس لهم مستند إلا الهوى، فتبين أن مستندهم أوهى من بيت العنكبوت وتبين أن الطريقة الشاذلية بريئة من هذا ومن نسبه إلى الشيخ أبي الحسن الشاذلي رضي الله عنه فقد افترى عليه،

Sur quelle preuve se sont-ils appuyé pour retenir « ah » d’entre tous ces termes !? Ils n’ont pas d’autre appui si ce n’est leur passion. Il s’avère clairement que ce sur quoi ils s’appuient est plus fragile que la toile d’araignée, et il s’avère également que la tariqah chadhiliyyah du chaykh Abou l-Haçan ach-Chadhiliyy est totalement innocente de cela, et celui qui attribue cela au chaykh Abou l-Haçan l’aura calomnié.

وتبين أيضًا بطلان ما ذكره الأمير والباجوري في حاشيتهما على جوهرة التوحيد حيث قال الباجوري (4) : « ينبغي للمريض أن يقول « ءاه » لأنه ورد أنه اسم من أسمائه تعالى »، وذكر نحوه الأمير في شرحه على منظومة « غرامي صحيح » فليُحذر من ذلك.

Il s’avère également que ce qu’on mentionnait Al-‘Amir et Al-Bajouriyy en marge de jawharatou t-tawhid est infondé. Al-Bajouriyy a prétendu qu’il convient au malade de dire « ah » parce que c’est rapporté que se serait un nom de Dieu. Al-‘Amir a dit ce qui est de cet ordre dans son livre غرامي صحيح , que l’on prenne garde à cela.

فبعد هذا ماذا بقي للمتشبث بهذا الرأي الفاسد بعد هذا إلا العناد.

Après tout ce qui vient d’être indiqué, celui qui ne veut pas en démordre, il ne lui reste que l’entêtement.


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(1) تاج العروس 9/376 ـ 377.
(2) لسان العرب 13/472 ـ 473.
(3) المصباح المنير ص/31.
(4) شرح جوهرة التوحيد ص/157.

رد شبهات


ـ الشبهة الأولى : ادعى بعض جهلة الصوفية أن هذا الحديث الموضوع اتفق الصوفية على العمل به وأيضًا صح كشفًا وإلهامًا.

La réplique aux arguments fallacieux

La première tentative fallacieuse : Certains ignorants faux soufi ont prétendu que ce hadith fomenté se sont accordés à l’appliquer et ils ont également prétendu que selon eux le hadith serait authentifié par le dévoilement d’un saint.

والجواب: أن أحكام الشريعة الإسلامية أربعة: الكتاب العزيز، والسنة النبوية الثابتة، والإجماع، القياس،

La réponse : Les sources de la chari^ah islamique sont au nombre de quatre : le livre éminent, la sounnah prophétique authentique, l’unanimité, et l’analogie.

والمراد بالإجماع اتفاق أئمة المجتهدين في أي عصر على حكم، فلو سلَمنا جدلا كما يزعم البعض أن الصوفية اتفقوا على العمل به ـ وهذا كذب وافتراء عليهم ـ

Ce qui est visé par l’unanimité il s’agit de l’accord des imams moujtahid sur un jugement à une époque donné, si on supposait que les soufis s’étaient accordés à le mettre en œuvre tout en sachant que c’est un mensonge et une calomnie à leur encontre.

فالجواب: أنه لا حجة في اتفاقهم دون غيرهم لا سيما ولم يكن لهم دليل من هذه الأربعة فلا يكون اتفاقهم بمجرده إجماعًا علمًا أن هذا افتراء على الصوفية

La réponse est que le consensus des soufis ne constitue pas un argument dans la religion, leur accord sans autre qu’eux n’est pas une preuve à partir des quatre sources. Ainsi l’accord des soufis seul ne constitue pas une unanimité, tout en sachant que c’est une calomnie à l’égard des soufis.

ونحن نرى أصحاب الطرق المختلفة لا يذكرون بهذه اللفظة المنكرة ما عدا أولئك الذين انتحلوا لأنفسهم لقب الشاذلية وانتسبوا إلى الشيخ أبي الحسن الشاذلي رضي الله عنه المبرأ عن مثل هذه البدعة القبيحة لعدم ثبوته في شيء من كلامه ولا كلام أتباعه المعترف بجلالتهم في العلم والعمل كتلميذه أبي العباس المرسي رضي الله عنه وغيره علمًا أن هذه اللفظة ليست مستعملة عند كل من ينتسب إلى الشاذلية كما قدمنا من إنكار الشيخ ظافر المدني شيخ الشاذلية في المدينة المنورة لهذه الكلمة،

Nous observons que ceux qui suivent les différentes voies soufis n’évoquent pas Dieu par cette expression blâmable, hormis ceux qui ont usurpé l’appellation de chadhiliyyah et qui se sont réclamés du chaykh Abou l-Haçan Ach-Chadhiliyy que Dieu l’agrée, qui est innocent de pareil innovation blâmable. Comment avons-nous su qu’il est innocent ? Car cela n’a pas été confirmé dans une des paroles rapportées de lui, ni dans la parole de ceux qui le suivent dont le haut degré dans la science et les œuvres est reconnu comme Abou l-^Abbas et autre que lui, tout en sachant que ce terme n’est pas utilisé par tous ceux qui se réclament de la voie Chadhiliyy, comme nous avions indiqué que le chaykh Dhafir Al-Madaniyy avait blâmé ceux qui évoquent Dieu par l’expression « ah ».

وأيضًا شاذلية اليمن لا يستعملونها، وأيضًا عند شاذلية الشيخ حسنين الحصافي المصري وهم كثيرون منتشرون في البلاد.

Il y a aussi les chadhiliyy du Yémen qui n’utilisent pas « ah » pour nommer Dieu, également selon le chaykh chadhiliyy Houçayn Al-Housafiyy.

Utilité : ​​​​

دُعاءٌ عظيمٌ لِذهاب الهِمّ والحزن

رَوَى ابنُ حِبّانَ في صَحِيحِه والبيهقيُّ والطَّبرانيُّ وأحمدُ وغيرُهُم عَنِ ابْنِ مَسْعُودٍ رَضِيَ الله عنهُ قَالَ: قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ: «مَا قَالَ عَبْدٌ قَطُّ إِذَا أَصَابَهُ هَمٌّ أَوْ حُزْنٌ:

)) اللَّهُمَّ إِنِّي عَبْدُكَ ابْنُ عَبْدِكَ ابْنُ أَمَتِكَ، نَاصِيَتِي بِيَدِكَ، مَاضٍ فِيَّ حُكْمُكَ، عَدْلٌ فِيَّ قَضَاؤُكَ، أَسْأَلُكَ بِكُلِّ اسْمٍ هُوَ لَكَ سَمَّيْتَ بِهِ نَفْسَكَ، أَوْ أَنْزَلْتَهُ فِي كِتَابِكَ، أَوْ عَلَّمْتَهُ أَحَدًا مِنْ خَلْقِكَ، أَوِ اسْتَأْثَرْتَ بِهِ فِي عِلْمِ الْغَيْبِ عِنْدَكَ، أَنْ تَجْعَلَ الْقُرْءَانَ رَبِيعَ قَلْبِي، وَنُورَ بَصَرِي، وَجِلَاءَ حُزْنِي، وَذَهَابَ هَمِّي إِلَّا أَذْهَبَ اللَّهُ هَمَّهُ وَأَبْدَلَهُ مَكَانَ حُزْنِهِ فَرَحًا ((

اللهمّ فقهنا فـــي الدّين واجعلنا خــدّامًا له ءامين​​​​

Invocation pour dissiper le tourment :

Ibnou Hibban, d’après ibnou Mas^oud que le Prophète a dit :

)) اللَّهُمَّ إِنِّي عَبْدُكَ ابْنُ عَبْدِكَ ابْنُ أَمَتِكَ، نَاصِيَتِي بِيَدِكَ، مَاضٍ فِيَّ حُكْمُكَ، عَدْلٌ فِيَّ قَضَاؤُكَ، أَسْأَلُكَ بِكُلِّ اسْمٍ هُوَ لَكَ سَمَّيْتَ بِهِ نَفْسَكَ، أَوْ أَنْزَلْتَهُ فِي كِتَابِكَ، أَوْ عَلَّمْتَهُ أَحَدًا مِنْ خَلْقِكَ، أَوِ اسْتَأْثَرْتَ بِهِ فِي عِلْمِ الْغَيْبِ عِنْدَكَ، أَنْ تَجْعَلَ الْقُرْءَانَ رَبِيعَ قَلْبِي، وَنُورَ بَصَرِي، وَجِلَاءَ حُزْنِي، وَذَهَابَ هَمِّي إِلَّا أَذْهَبَ اللَّهُ هَمَّهُ وَأَبْدَلَهُ مَكَانَ حُزْنِهِ فَرَحًا ((

ce qui signifie : « Ô Allah je suis ton esclave fils de ton esclave homme et fils de ton esclave femme, je suis totalement sous ta puissance et ta volonté, ce que tu prédestines à mon sujet se réalise et c’est juste. Je te demande par tout nom qui est le tient que Tu nous as informé qu’il est ton nom, ou que tu as fait descendre par révélation dans ton livre ou que Tu as enseigné à l’un de tes créatures, ou que Tu ne nous as pas informé qu’il est le tien. Fais que le Qour’an soit un printemps pour mon cœur, et une lumière pour ma vue et une cause de dissipation pour mon chagrin, et une cause pour que mon tourment s’estompe. S’il dit cela Dieu fait partir son tourment et change par une joie. »`

02/11/23 :

وكان الشيخ محمود حجازي أحد رؤساء الشاذلية وتلميذه الشيخ المحروقي يدافع عن هذه الكلمة بشدة حتى استفتى مفتي الديار المصرية الشيخ محمد بخيت المطيعي رحمه الله فأفتاه بتحريم الذكر بها فرجع الشيخ محمود حجازي عن القول بها وألّف رسالة سماها: « التفصيل الواضح في الرد على تغيير أهل الطريق الفاضح » وعقد لذلك فيها بابًا فقال: « باب رفض اسمية ءاه لله تعالى ».

Le chaykh Mahmoud Hijaziyy est un des représentants des chadhiliyyah et son élève le chaykh Al-Mahrouqi défendait fermement l’usage du terme « ah » pour évoquer Dieu, jusqu’à ce qu’il ait demandé le jugement au moufti d’Egypte, le chaykh Mouhammad Boukhit Al-Mouti^iyy et il a dit qu’il était interdit d’évoquer Dieu par ce terme. Alors le chaykh Mahmoud Hijaziyy est revenu sur ce qu’il disait et il a composé une épitre « At-Tafsilou l-Wadih fi r-raddi ^ala taghyiri ahli ttariqou l-fadih » et il en a consacré un chapitre particulier qu’il a nommé « babou rafdin ismiyyati « ah » li l-Lahi ta^ala » afin d’interdire d’appeler Allah par le terme « ah ».

ثم ليس مجرد الكشف أو الإلهام حجة شرعية يثبت بها حكم من أحكام الدين فلا تثبت الأحكام الشرعية بالكشف وأنه لو فـُتح هذا الباب لتخالفت الأحكام وكثر المدعون لذا أوجب أئمة التصوف الحقيقي عرضَ كل كشف يراد العمل به على الكتاب والسنة كما هو مسطور في كتب القوم، فأي كشف وافق أصول الشريعة يُعتد به وما لا فلا.

Par ailleurs, le simple dévoilement et la simple inspiration ne constituent pas des arguments dans la loi par lesquels seraient confirmés un jugement dans la religion. Les jugements de la religion ne sont pas confirmés par un dévoilement, car si cela était possible, les jugements se seraient contradictoires, et les usurpateurs nombreux, c’est pour cela les imams du tasawwouf véritable ont considéré qu’il fallait exposer chaque dévoilement qu’on voulait mettre en pratique au Livre et à la sounnah c’est-à-dire lui trouver un jugement en conformité avec le Qour’an et le hadith et s’il n’est pas conforme il n’est pas pris en considération, tout comme cela est mentionné dans les livres par les maitres soufis. Ainsi tout dévoilement en accord avec les fondements de la loi est pris en considération et ce qui ne l’est pas est rejeté.

وقولهم هذا أضل كثيرًا من أدعياء التصوف بمخالفتهم لأصول الشريعة وخالفوا القوم فأتَوا بأمور منكرة بدعوى أنها تثبت لديهم بالكشف أو الإلهام وقد علمتَ أن الكشف والإلهام ليسا حجة شرعية فكيف إذا انضم إلى ذلك جهلهم وكذبهم في تلك الدعوى،

Et leur affirmation que ce hadith aurait été authentifié par dévoilement a été la cause de l’égarement de beaucoup de ceux qui prétendent le tasawwouf, en contredisant les fondements de la loi. Ils ont contredit les maitres soufis et amené des choses blâmables en prétendant qu’elles seraient confirmées par dévoilement ou inspiration.

Et tu auras su que le dévoilement et l’inspiration ne constituent pas des preuves légales et que dire s’il se rajoute à cela leur ignorance et leur mensonge dans leur prétention car il n’y a pas eu de dévoilement à ce sujet le saint est sur la droiture il n’a pas de dévoilement contraire à la religion.

وقد شنع الشيخ الفقيه الصوفي محمد علّيش المالكي في أوائل فتاويه تشنيعًا شديدًا على جهلة الصوفية القائلين بمثل هذا القول مدعين أنهم أهلُ الحقيقة والفقهاء أهل الظاهر

Le chaykh Mouhammad ^Illaych Al-Malikiyy le jurisconsulte le soufi a fortement blâmé au début de son livre Al-Fatawi les ignorants prétendus soufis qui prétendent de telles paroles en prétendant qu’ils seraient eux les gens de la vérité et que les jurisconsultes seraient des gens des lois apparentes.

ولجهلهم لم يعلموا أن الحقيقة لا تخالف الشريعة وأن ما يسميه القوم بالحقيقة هو عبارة عن معارف وأسرار يُلهَمُها من أتقن الشريعة علمًا وعملا فما دامت لا تأباها الشريعة فهي مقبولة ومعتبرة،

Et à cause de leur ignorance, ils n’ont pas su que la vérité le fond des choses n’est pas en contradiction avec les lois apparentes, et ce que les maitres soufis désignent par le terme « haqiqah » désigne un ensemble de connaissances et de secrets qui sont inspirés à celui qui maitrise la loi en termes de science et de pratique, et tant que cette « haqiqah » n’est pas rejeté par la loi, alors elle est acceptée et prise en considération.

قال الشيخ مصطفى البكري في ألفيته:

ومَن يُخالف فِعلـُه الشريعَه ~ فذاك في مَهَامه القطيعَه
إذ كلُ مـَن حالفهـا صِدّيـق ~ وكل من خالفهـا زنديـق
وجاهلُ يَفـْرُقُ ما بينهما ~ وليس يمكن انفكاكٌ عنهما

Et le chaykh Moustafa Al-Bakriyy dans sa Alfiyah a dit :

« Celui dont l’acte contredit la loi, c’est un errant et son errance amène une rupture avec nous,

Car tous ceux qui s’allient à la loi est un véridique, et tous ceux qui la contredise est un hypocrite,

L’ignorant est celui distingue entre les deux (al-haqiqah et la loi), car ce n’est pas possible que l’un se détache de l’autre. »

فتبين أن ضلالات أدعياء التصوف المدعين للولاية بمقالهم أو حالهم مصادرها ثلاث: دعوى مخالفة الحقيقة للشريعة، وزعم حجية الكشف أو الإلهام في الدين، والاغترار بأحاديث مكذوبة غير ثابتة عن نبينا المصطفى صلى الله عليه وسلم.

Il s’avère que les égarements de ceux qui prétendent le tasawwouf et la sainteté soit par leur parole soit par leur état pour faire croire qu’il est un saint comme Al-Hallaj, il cachait un aquarium et lorsqu’il voyait quelqu’un qui habitait loin de la mer il disait que veux-tu ? et l’autre disait un poisson et il en ramenait un pour faire croire en un prodige. Les savants disent même si tu vois quelqu’un marchait dans l’air, pèse selon la conformité de la loi il est possible que le diable l’aide, ce qui compte c’est la loi ont trois sources : leur prétention que la haqiqah serait contraire à la loi, leur prétention que le dévoilement ou l’inspiration seraient des arguments dans la religion, et le fait d’être induit en erreur par des hadiths mensongers non authentifier de notre prophète élu صلَّى الله عليه وسلم.

16/11/23 :

-الشبهة الثانية :ظن هؤلاء المتصوفة من شدة جهلهم أن معنى أوّاه في قوله تعالى: ((إن إبراهيمَ لأوّاهٌ حليم)) [سورة التوبة] أن إبراهيم كان يذكر بلفظ ءاه والجواب: ان هذا غير صحيح فإن الأواه من يُظهر خشية الله تعالى كما ذكر الراغب الأصفهاني في المفردات (1)، وهو كناية عن رقة قلبه وشدة رحمته، وقد صح عن ابن مسعود رضي الله عنه أنه قال: « الأواه: الرحيم »، رواه ابن أبي حاتم (2) بإسناد حسن (3). 

La deuxième tentative fallacieuse :  Ces gens qui se prétendent soufis, tellement ils sont ignorants qu’ils ont pensé que le sens de « awwah » dans la sourate At-Tawbah / 114 voulait dire celui qui dit « ah ». La réponse est que c’est faux, « Al-‘awwah » c’est celui qui manifeste la crainte envers Dieu comme l’a dit Ar-Raghib Al-Asfahaniyy de perse dans Al-Moufradat, en d’autres termes c’est l’indication de la douceur du cœur et l’extrême miséricorde, et il a été confirmé de ibnou Mas^oud que Dieu l’agrée qu’il a dit : « Al-‘awwah » c’est ar-rahim–le miséricordieux » comme cela est rapporté de ibnou Abi Hatim dans son livre tafsirou l-Qour’an, avec une bonne chaine de transmission comme l’a jugé le Hafidh ibnou Hajar dans Fathou l-Bari.

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1. المفردات في غريب القرءان ص/32.

2. تفسير القرءان لابن أبي حاتم 6/1896.

3. حسّنه الحافظ ابن حجر في فتح الباري 6/389.

ـ الشبهة الثالثة: زعم بعضهم (1) من شدة الغلو أن هذا الحديث رواه البخاري ومسلم والترمذي وعزا ذلك لشرح العزيزي وهذا افتراء فإن هذا الحديث الموضوع لا وجود له في الصحيحين ولا في الترمذي ولا في بقية الكتب الستة ولا في غيرها مما هو مَظِنـّة الصحيح أو الحسن فضلاً عن شرح الجامع الصغير للعزيزي وإنما هو في الجامع الصغير للسيوطي معزوًا إلى الرافعي في تاريخ قزوين ولو كان في شيء من هذه الكتب لعزاه إليه فإنها أقوى بدرجات من تاريخ قزوين وسائر كتب التاريخ

La troisième tentative fallacieuse :  Certains ont prétendu tellement ils font preuve d’outrance ont prétendu que ce hadith aurait été rapporté par Al-Boukhariyy, Mouslim et At-Tirmidhiyy et ils attribuent cela au charh de Al-^Aziziyy et ceci est une calomnie, et ce hadith mensonger n’existe pas dans les deux sahih ni dans At-Tirmidhiyy, ni dans le reste des six livres, ni dans d’autres livres dont on pense qu’ils sont sahih ou haçan, et ne figure pas non plus dans le charh  Al-Jamii^ As-Saghiir de Al-^Aziiziyy, mais il figure dans Al-Jaami^As-Saghiir qui est l’abrégé de Jaami^ou l-Kabiir de As-Souyoutiyy qui fait allusion que ce hadith figure dans Taarikh Qazwiiniyy.

Et si ce hadith figurerait dans l’un des livres authentiques, As-Souyoutiyy l’aurait mentionné car c’est livre sont d’un degré plus élevé que Taarikh Qazwiiniyy et le reste des livres d’histoire

فقد ذكر السيوطي في فاتحة جامعه الكبير الذي اختصر منه الجامع الصغير أن كل ما يعزوه فيه إلى كتب التاريخ فهو ضعيف. 

As-Souyoutiyy a mentionné dans le préambule Jaami^Al-Kabiir que tous ce qu’il rapportera comme hadith issu de livre d’histoire comme taarikh Qazwiiniyy.

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1. مجلة الإسلام ـ السنة الخامسة ـ العدد 33 ـ ص/33 ـ 34.

ـ الشبهة الرابعة: افترى بعض المتعصبين من جهلة الشاذلية فادعوا أن « ءاه » قال بها جمهور العلماء، والجواب: أن هذا من أعاجيب الفِرى ويرده ما نص عليه العلماء من أن أسماءه تعالى توقيفية يتوقف ثبوتها على القرءان والحديث الثابت

La quatrième tentative fallacieuse : Certains fanatiques de la tariqah Ach-Chadhiliyyah prétendent que « ah » serait un des noms de Allah par la majorité des savants.

La réponse est que c’est une des plus surprenantes calomnies, et ce qui est une réplique à cela est que les noms de Dieu sont tawqifiyyah c’est-à-dire confirmé par les textes du verbe yatawaqqafou dépendre, ils dépendent de leur confirmations dans le Qour’an et le hadith confirmé.

ولا نعلم بل لا يجدون عالمًا معتبرًا يُقتدى به في الوفاق والخلاف بأن يكون مجتهدًا أو ناقلاً عن مجتهد ذهب إلى اسمية « ءاه » اللهم إلا ما وقع في شرح « غرامي صحيح » للأمير، وفي حاشية جوهرة التوحيد للأمير والباجوري وقد أسلفنا أنه لا تقوم به حجة.

Et nous n’avons pas connaissance et ils ne trouveront aucun savant digne de considération, que l’on puisse prendre comme modèle concernant les avis concordants et divergents c’est-à-dire un moujtahid ou quelqu’un qui rapporte d’un moujtahid qui ait dit que « ah » serait un nom de Dieu hormis ce qui a figuré dans le commentaire du livre gharaamiyy sahih de Al-‘Amir et dans la Haachiyah de Jawharatou t-tawhid de Al-Amiir et Al-Baajouuriyy,et nous avons précédemment indiqué qu’ils ne constituent pas des preuves.

الخاتمة

عُلم مما تقدم أنه لا يجوز الذكر بلفظ « ءاه » ولا بنحوه فمن أراد أن يذكر الله تعالى فليذكره بما هو ثابت في القرءان الكريم والسنة النبوية الشريفة قال الله تعالى: ((ولله الأسماء الحسنى فادعوه بها وذروا الذين يُلحدون في أسمائه)) [سورة الأعراف/180]. قال الإمام أبو الحسن الأشعري رضي الله عنه: « لا يجوز تسمية الله إلا بما ورد في الكتاب والسنة الصحيحة » اهـ، وقال أبو بكر الباقلاني تلميذ الأشعري: « ما أطلق الله على نفسه أطلقناه عليه وما لا فلا » اهـ. 

Conclusion

On a su de ce qui a précédé qu’il n’est pas permis d’évoquer Dieu par le terme « ah » ni par des termes du même ordre, celui qui veut évoquer Dieu qu’il L’évoque par ce qui est authentique dans le Qour’an honoré et la sounnah authentique. Allah ta^ala dit :

Ce qui signifie : « Allah a les noms qui indiquent la perfection, évoquez-le par ses noms-là, et délaissez ceux qui modifient ces noms. »

L’imam Abou l-Haçan Al-‘Ach^ariyy que Dieu l’agrée a dit : « Il n’est permis de nommer Dieu que par ce qui est parvenu dans le Livre et la sounnah authentique », et son élève Abou Bakr Al-Baqillaniyy a dit : « Ce que Dieu nous a appris comme étant son nom, nous l’employons à Son sujet, et inversement. » c’est-à-dire que ce qu’Il ne nous a pas appris comme étant son nom nous ne l’employons pas à son sujet.

قال الحافظ أحمد الغماري في المداوي ما نصه (1) : « بعض الشاذلية بمصر يستدلون بهذا الحديث على الذكر الذي يذكرون به ويسمونه اسم الصدر وهو ءاه ءاه والحديث كما ترى، وقد كان شيخنا أبو ثابت محمد بخيت المطيعي المصري رحمه الله سُئل عن الذكر بهذا الاسم فشرع في الجواب بإبطاله وإبطال كون ءاه اسمًا من أسماء الله تعالى إلا أنه توقف في الجواب ولم يمضه لتوقفه في الحديث وعدم اهتدائه للجواب عنه لظنه أنه ثابت فاتفق أني زرته يومًا مع حفيد الشيخ الفاسي المكي وأصحابه هم الذين يذكرون بذلك الاسم

Le Hafidh Ahmad Al-Ghoummariyy a dit dans Al-Moudawiyy : « Certains chadhiliyy en Egypte s’appuient sur ce hadith pour le dhikr qu’ils font et l’appellent le nom issu de la poitrine, et le hadiht est tel que tu vois, et notre chaykh Abou Thaabit Mouhammad Bakhiit Al-Mouti^iyy Al-Misriyy a été interrogé à propos du dhikr avec ce nom et il a commencé à répliquer pour l’annuler et prouver que « aah » n’est pas un nom de Allah, sauf qu’il s’est arrêté dans sa réplique et n’a pas terminé car il s’est arrêté au niveau du hadith et n’a pas su y répondre car il pensait qu’il était authentique. Il est arrivé que je sois parti le rendre visite un jour avec le ptit fils du chaykh Al-Faasiyy Al-Makkiyy alors que ce sont ses compagnons qui évoquent par ce nom-là.

فلما استقر بنا المجلس وعرّفتُ الشيخ أن الذي معي هو حفيد الشيخ الفاسي فقال له: هل لا زلتم تذكرون باسم ءاه؟ فقال له: نعم، فشرع ـ يعني الشيخ المطيعي ـ يتكلم عليه وذكر أنه سئل عنه وأنه أجاب بالإبطال إلا أنه توقف في الحديث وذكر عن الحفني كلامًا نسيته الآن فبادرته وقلت له: إن الحديث غير صحيح،

Lorsque j’étais en plein milieu de l’assemblée et que j’ai présenté que e chaykh qui était avec moi était le petit fils du chaykh Al-Faasiyy, il lui a dit : « Est-ce que vous évoquez toujours avec le nom “ aah“ », il lui a répondu : « oui », alors le chaykh Al-Mouti^iyy s’est mis à parler de ce sujet et il a dit qu’il avait été interroger à ce propos, et il avait dit que ce n’était pas correcte mais qu’il s’était arrêté au niveau du hadith et il a rapporté des paroles de Al-Hafniyy, des paroles que j’ai oublié maintenant. Alors je lui ai dit : « Le hadith n’est pas authentique », et lorsqu’il a entendu cela de ma part il a failli s’envoler de joie et il a été délivré d’un grand tourment à propos du hadith et il m’a demandé de lui écrire l’indication de la faiblesse de ce hadith afin qu’il s’appuie dessus.

فلما سمع مني هذا طار فرحًا وفـُرِجَ عنه همٌ كبير من جهة الحديث وطلب مني أن أكتب له بيان ضعفه ليعتمد عليه في الجواب، فلما خرجنا من عنده طلب مني حفيد الفاسي ألا أذكر له ذلك لئلا يتجيش بفتواه أعداؤهم عليهم، فتشاغلت عنه مدة لا لكلام الفاسي فكتب إليّ كتابًا مع قيّم خزانته يستحثني فيه على الجواب عن الحديث وأرسل معه نسخة من حاشيته على شرح الإسنوي على منهاج البيضاوي فكتبت له بيان وضعه وعدم صحته (2) ودفعته للقيّم وقلت له: إذا تم تأليف الشيخ في الجواب عن المسئلة فليتحفنا منه بنسخة، فلما مضت على ذلك نحو خمسة عشر يومًا لم يُرِعْنا إلا خبر وفاته وذلك في منتصف شعبان سنة أربع وخمسين وثلاثمائة وألف » » اهـ.

Quand nous sommes sortis de chez lui, le petit fils de Al-Faasii m’a demandé de ne pas lui donner cela, pour que leurs ennemis ne se renforcent pas contre eux grâce à sa fatwa. J’ai été détourné du sujet pendant un certain temps mais pas en raison de ce que m’a dit Al-Faasii, il m’a alors écrit une lettre par l’intermédiaire du responsable de sa bibliothèque pour m’inciter à répliquer à ce hadith et il a envoyé une copie de sa Haachiyah–émargement sur le commentaire de Al-Isnawiyy sur le minhaaj de Al-BayDaawiyy c’était un cadeau qu’il lui a offert, en retour, je lui ai écrit l’indication de son caractère mensonger et qui n’est pas authentique ce livre de Al-Ghoumariyy a été imprimé à Bayrouth, son nom est Al-Haniin biwaD^i hadiithi l-‘aniin et je lui ai dit c’est-à-dire au responsable de la bibliothèque : « Si le chaykh termine la réplique à ce sujet qu’il nous égaye le cœur en nous offrant une copie. »

Environ quinze jours plus tard, nous avons eu la nouvelle de son décès c’était à la mi cha^ban de l’an 1354 c’était il y a quatre-vingt-dix ans. » Fin de citation

23/11/23 :

وقد أفتى شيخ الأزهر الشيخ سليم البشري المالكي فتوتين بتحريم الذكر بهذا اللفظ (3) وبلفظ « أح أح » وكذا بلفظ « لا إله إلا الله » بمد هاء كلمة إله، أو بلفظ من يشبع همزة إله مع مدها فيتولد عنها ياء، أو بلفظ إثبات ومد همزة لفظ الجلالة فتصير كالاستفهام، حتى إنه أفتى بتحريم حضور مجالسهم ويجب تغيير ذلك باليد لمن قدر فإن لم يقدر باليد فباللسان فإن لم يقدر فبالقلب

Le chaykh de Al-Azhar Salim Al-Bichriyy Al-Malikiyy a émis deux avis de jurisprudence dans lesquels il affirme l’interdiction de mentionner Dieu par cette expression « ah » et « ah ah », également il a dit qu’il est interdit de dire l’expression « لا إله إلا الله » si le ha de ilaaha est prolongé. Certains pour suivre une mélodie pour embellir il récite faux, c’est de réciter correctement qui compte, également il a dit qu’il est interdit de prolonger le i de ilaha en disant iilaha, ou encore au lieu de dire « لا إله إلا الله » ils disent : laa ilaaha illa aallaah, il a même dit qu’il est interdit d’assiter à leur assemblée, et c’est un devoir de faire cesser cela par la main pour celui qui est capable, sinon par la langue, s’il ne peut pas il doit rejeter par le cœur.

فقال في الأولى: « لا يكون الذكر إلا كما ورد في القرءان المجيد والسنة المطهرة ولا فرق بين الشريعة والحقيقة لأن الحقيقة ما جاءت إلا من الشرع، وأما « ءاه » فلم تثبت من طريق صحيح أنه اسم من أسمائه تعالى، ولم تضِق أسماء الله عن الذكر بها حتى يذكر بغيرها »،

Dans la première fatwa il dit : « Le dhikr ne peut avoir lieu que par ce qui est parvenu dans le Qour’an glorieux et la sounnah pure et il n’y a pas de différence entre la chari^ah et la haqiqah par ce que Al-Haqiqah n’est issue que de la loi, or il n’a pas été authentifié avec une chaine valide que « ah » est un nom de Dieu, et les noms de Allah ne sont pas réduits pour qu’on puisse faire du dhikr au point d’évoquer par d’autres noms.

وجاء في الثانية: « وكل هذا مخالف لما نطق به رسول الله صلى الله عليه وسلم، وتارة يزعمون أنهم انجذبوا فيأكلون بعض حروف هذه الكلمة ويحرفونها، وربما لم تسمع إلا أصواتـًا ساذجة أو شيئـًا يشبه نهيق الحمار أو هدير الطائر، ويرحم الله الأخضري حيث قال في منظومته فيهم: 

Dans la deuxième fatwa il dit : « Et tout cela est en contradiction avec la voie du Messager de Allah, et parfois ils prétendent qu’ils ont été majdhoub, ceci arrive à certains saint par amour pour Dieu  qu’ils deviennent comme fou, majdhoub signifie tirer littéralement tirer vers l’amour de Dieu, et se mettent à ne pas prononcer certaines lettres et déforme le mot, et il est possible que tu n’entendes que des sons stupides ou quelque chose qui ressemble au braiment de l’âne, ou le roucoulement d’un oiseau, que Dieu fasse miséricorde à Al-Akhdariyy puisqu’il a composé un poème à leur sujet :

ويَنبَحون النبـحَ كالكلابِ = طريقـُهم ليست على الصوابِ

ولـيس فيهم مِن فتـًى مُطيعِ = فـلـعـنـةُ اللـه على الجميـعِ

C’est-à-dire : « Et ils aboient de l’aboiement des chiens, Leur voie n’est pas correcte,

Et il n’y a pas parmi eux quelqu’un obéissant à Dieu, Que Dieu les maudisse tous. »

نعم المأخوذ عن حسه الغائب عن نفسه كل ما جرى على لسانه لا لوم عليه إنما كلامنا في الذين يتعمدون ذلك وهم باختيارهم ولم يخرجوا عن حد التكليف فهؤلاء يخشى عليهم من تقطيع أسماء الله وتحريف أذكاره إنهم يذكرونه وهي تلعنهم على حد ما ورد: « رب قارئ للقرءان والقرءانُ يلعنه » اهـ. 

Oui il est vrai que celui qui a été dépourvu de ses sens qui a perdu sa conscience, tout ce qui sort de sa bouche il n’en est pas blâmé, mais nous nous parlons de ceux qui le font délibérément, ceux qui ne sont pas sortis de la responsabilité, ceux-là ont craint d’eux par leur décomposition des noms de Dieu et leur déformation de son évocation, qu’ils pensent L’évoquer alors que les paroles qu’ils disent les maudissent tout comme cela est parvenu du hadith :

رب قارئ للقرءان والقرءانُ يلعنه

Ce qui signifie : « Combien de ceux qui récite le Qour’an et le Qour’an les maudit » soit en raison de leur mauvaise récitation, soit parce qu’ils font parties de ceux qui ont été maudit dans certains versets.

وللشيخ محمد أبي الفضل شيخ الأزهر فتوتان بالتحريم الأولى موجزة أجاب بها سؤالا رُفع إليه إذ كان شيخ علماء الإسكندرية والأخرى مسهبة أجاب بها سؤالا رُفع إليه وهو شيخ الأزهر (4).

Quant au chaykh Mouhammad Abou l-Fadl Al-‘Azhar avait aussi deux fatwa d’interdiction d’évoquer avec le nom « ah », la première était concise par laquelle il a répondu à une question qui lui a été posé. Il a été rapporté qu’un sultan ottoman a demandé qu’on l’enterre avec une boite, et lorsqu’on a ouvert la boite il y avait la réponse des savants des questions qu’il avait posé aux savants, les savant ont dit : Il a été sauvé car il a posé des questions et a agi selon la réponse des savants et nous qu’est-ce qu’on va dire. » Il était avant cela le chaykh de Alexandrie et la deuxième fatwa était plus détaillée par laquelle il avait répondu à une question posée alors qu’il était devenu le chaykh à Al-Azhar.

وللشيخ مصطفى بن حسن العسيلي العدوي رسالة طبعت قديمًا متضمنة للإجابة عن أسئلة رفعت إليه بشأن مد هاء « إله » من كلمة التوحيد والذكر بلفظ « ءاه » قرر فيها منع الأمرين بأدلة واضحة وقد جاء فيها ما نصه (5) : « وأما قول المحرف المعاند إنه موجود في كتب الشاذلية ما يدل على جواز الذكر بلفظ « ءاه » إلخ فالعجب ثم العجب من قوم يزعمون أنهم يذكرون ربهم ويعظمونه ويرضون بأفعاله ويأتون بلفظ « ءاه » وهو موضوع للتشكي أو التوجع » اهـ

De même le chaykh Moustafa ibnou Haçan Al-^Ousayliyy Al-‘^Adawiyy, il a une épitre qui a été imprimé par le passé et qui comporte la réponse à des questions qui lui ont été posé à propos de la prolongation du ha dans le terme « ‘ilaha » et l’évocation avec le terme « ah », et dans laquelle il a décrété l’interdiction des deux par des preuves claires, et parmi ce qui y a été mentionné il y a ce qui suit : « Quant à la parole du déformateur, on était qu’il existe dans les livre des chadhiliyyah ce qui prouve le caractère permis d’évoquer avec le terme « ah » etc, il est surprenant et encore plus surprenant de la part de personnes qui prétendent évoquer leur Seigneur et Le glorifier, et qu’ils acceptent Sa prédestination, puis emploient le terme « ah » qui est définit pour exprimer la plainte ou la douleur. »

واستدل على هذا بكلام ابن الأثير في النهاية وبكلمة المصباح والمختار والقاموس ثم قال: « فقد أجمع اللغويون وشارحو الحديث على أن لفظ « ءاه » موضوع للتشكي أو التوجع

فكيف يليق بقوم يزعمون أنهم يعبدون ربهم ويتقربون إليه بأسمائه أن يذكروه بكلمة الشكاية أو التوجع ويستدلون على ذلك بأشياء هي أوهى من بيت العنكبوت وما نقل أن أحدًا من السلف الصالح ذكر ربه بذلك قط » انتهى كلامه. 

Puis il a argumenté ce qu’il dit par la parole de ibnou l-‘Athiir dans An-Nihaayah et la parole de Al-Misbar, de Al-Moukhtar et de Al-Qamous, puis il a dit : « Les spécialistes de la langue ont été unanime tout comme les commentateurs de hadith que le terme « ah » est un terme usité pour exprimer la plainte ou la douleur. Comment sied-t-il à des gens qui prétendent adorer leur Seigneur de l’évoquer avec un terme exprimant la plainte ou la douleur, et prétendent argumenter cela par des arguments plus fragile qu’une toile d’araignée, et il n’a pas été rapporté d’aucun des salafs vertueux aient évoqué Dieu par ce terme. » Fin de citation

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1 – المداوي لعلل المناوي 4/36-37.

2 – هو كتابه المسمى: « الحنين بوضع حديث الأنين »، طبع حديثـًا في بيروت. 

3- مجلة الإسلام ـ السنة السادسة ـ العدد 13 ـ ص/25، ونقل الشيخ محمود خطاب السبكي في كتابه مختصر كتاب أعذب المسالك المحمودية     إلى منهج السادة الصوفية ص/422 ـ 429 نص السؤال الوارد على الشيخ سليم البشري ونص الجواب. 

4 – مجلة الإسلام – السنة السادسة العدد 13 – ص/25. 

5 – مجلة الإسلام ـ السنة السادسة العدد 21 ـ ص/20

30/11/23 :

Le chaykh que Dieu lui fasse miséricorde a dit : L’assemblée dans laquelle on met en garde contre les gens de l’égarement, sa récompense est supérieure à la récompense de la veillée toute la nuit pour l’accomplissement des prières surérogatoires avec le khouchou^ jusqu’à l’aube.

Le mise en garde contre les gens de l’égarement à notre époque vaut mieux que de construire mille mosquées. Celui qui met en garde contre les gens de l’égarement, sa récompense selon le jugement de Dieu est comme celle du moujahid qui fait le jihad contre les mécréants avec son épée. Dans certaines situation, sa récompense sera plus éminente que celle du moujahid.

Les savants du salaf qui étaient au deuxième siècles de l’hégire ont dit au sujet de Ghaylan Ad-Dimachqiyy : « Exécutez cet homme est meilleur que de tuer mille mécréants parmi les turques. » A cette époque les turques n’étaient pas encore sous l’islam, et il en est ainsi véritablement. Le mécréant déclaré ne se réclament pas de l’islam, lorsqu’il parle avec les musulmans, ils ne vont pas prendre en compte ce qu’il dit au sujet de la religion vu qu’il n’est pas sur l’islam, quant à l’égaré qui se dit musulman et récite le Qour’an, mentionne des hadith son influence est rapide.

Celui qui à notre époque défend la croyance de Ahlou s-sounnah et la protège et la diffuse parmi les gens, il combat les groupes d’égarement et met en garde contre leurs mécréances, il ordonne le bien et interdit le mal, il s’attache à la voie de ahlou s-sounnah wa l-jama^ah, il aura la récompense de cinquante compagnons pour ce qui est d’ordonner le bien et d’interdire c’est-à-dire pour cette acte, preuve en est le hadith de Abou Tha^labah Al-Kouchaniyy rapporté par At-Tirmidhiyy, et sa récompense sera plus grande que celle de cent mille pèlerinages surérogatoires, et plus de récompenses que deux cents mille raka^ah surérogatoire, plus que la récompense que la construction de cinq cents mosquées lorsqu’il n’y a pas de nécessité à les construire, et plus de récompense que le fait de réciter cent fois la totalité du Qour’an, et s’il meurt dans son lit, il aura la récompense d’un martyr, et il aura au Paradis une étendue de cinquante mille années, et même s’il commettait certains grands péchés il lui seront pardonnés et il aura un haut degré au Paradis.

وقد أسلفنا أن الشيخ ظافرًا المدني شيخ شيوخ شاذلية عصره ابن الأستاذ الشيخ محمد ظافر المدني نص على عدم اسمية « ءاه » وحرمة الذكر به في رسالته المسماة: « الرسالة الظافرية في ءاداب الطريقة الشاذلية » وهي عظيمة الفائدة ومن جملة ما جاء فيها (1) : »وشروط الذكر عند من يلقنه معلومة وأوقاته معينة مرسومة ولكن لا يُلتفت لما عليه بعض زوايا الشاذلية من التحريف في « لا إله إلا الله » بمد هاء إله، ولا إلى الذكر بـ « هيْ » أو « ءاه » حيث لم يكن لذلك سند صحيح يعتمد عليه سوى أنه كان من بين رجال الطريق أشياخ مغاربة يغلب في لغتهم مد بعض الحروف المقصورة فكان يجري على ألسنتهم قهرًا لا قصدًا مد هاء إله من « لا إله إلا الله »

Et nous avons mentionné précédemment que le chaykh Dhafir Al-Madaniyy fils du chaykh Mouhammad Dhafir Al-Madaniyy le chaykh des chouyoukh des chadhiliyyah de son époque, il a énoncé que « ah » n’est pas un non de Dieu, et qu’il était interdit d’évoquer Dieu par ce nom dans une épitre appelée : « Ar-Riçalatou dh-Dhafiriyyah fi ‘Adabi t-Tariqati ch-Chadhiliyyah » qui comporte des utilités éminentes, et parmi ce qu’il a mentionné il y a : « Les conditions du dhikr pour celui qui les transmet sont connus et ses temps sont précis et déterminés et on ne prête pas attention à ce que font certaines zawiyah chadhiliyyah dans la déformation de la phrase la ilaha il-la l-Lah en prolongeant le ha de ilaha, ni en faisant le dhikr avec « hi » ou « ah » puisque cela n’a pas de chaine de transmission authentique fiable sur laquelle on peut se baser, sauf qu’il y a eu parmi les gens de la tariqah des chouyoukh du maghreb qui dans leurs dialectes prolongent certaines lettres courtes de sorte qu’ils disaient par erreur et non délibérément la prolongation du ha de ilaha dans « la ilaha il-la l-Lah».

فتبعهم في ذلك من تلقى عنهم، كما أن أصل الذكر بآه على اختلاف كيفية النطق به أنه كان مما يجري على ألسنة بعض الخواص أرباب الأحوال نحو ثلاث مرات في ءاخر نهضة من طبقة الذكر بالله الأخيرة ثم يجلس عقب ذلك فكان بعض المريدين يتبعهم في ذلك على سبيل التبرك ولكن أنكره كثير من العلماء المعول عليهم في الأحكام الشرعية المنتسبين لطريقتنا الشاذلية قائلين إنه لا يجوز اتباع أرباب الأحوال في حال كما لا يجوز قصر لام « الله » بحال في أي طبقة من طبقات الذكر مهما أسرع به الذاكر،

 Ils ont été suivis en cela par ceux qui ont pris la transmission d’eux tout comme à l’origine prétendre faire du dhikr avec « ah » quel que soit la manière de prononcer se produisait par langue de certains grands soufis qui perdaient leur conscience à trois reprises à la fin de la position debout la dernière fois que l’on évoque par Allah dans le wird, puis ils s’asseyaient après cela et certains mourid les suivaient en cela pour le tabarrouk, mais cela a été renié par nombreux de nos savants auxquels on se réfère pour les lois de la religion et qui se réclament de notre tariqah chadhiliyyah. Ils ont ainsi dit qu’il n’est pas permis de suivre ceux qui peuvent avoir le hal dans ce qu’ils font dans cet état, tout comme il n’est pas permis de raccourcir le lam de Allah en aucun cas et dans aucune des étapes du dhikr quel que soit la rapidité de celui qui fait le dhikr.

هذا هو طريق السادة الشاذلية الصحيح الذي تلقيناه عن والدنا شيخ مشايخ الطريق كما تلقاه هو كذلك وعليه العمل الآن في جميع الزوايا التابعة لنا في البلاد العثمانية والعربية وفي صحراء سيوه ومطروح متفقين جميعًا على عدم مد هاء إله في « لا إله إلا الله »، وعلى أن اسم الصدر هو لفظ الله بدون قصر ولا حذف شيء منه لا لفظُ هيْ ولا لفظ ءاه » اهـ.

Voici la voie correcte des maitres chadhiliyy que nous avons reçu par transmission de notre père le chaykh des machaykh de la voie soufiyy tout comme il l’a reçu également, et c’est ce que nous appliquons actuellement dans toutes les zawiyah qui nous sont rattachés dans les régions ottomanes et arabes, dans le désert de Siwah région à l’ouest de l’Egypte proche de la frontière libienne et Matlouh une ville qui est sur la mer méditerranéenne, plus proche du maghreb que de la culture égyptienne, ils sont tous en accord qu’il ne faut pas prolongé le ha de ilaha dans la ilaha il-la l-Lah, et que le nom qui provient de la poitrine c’est bien le nom Allah sans raccourcir ni omettre aucune lettre, ce n’est pas le terme « hi » ni « ah ». Fin de citation

وقد قرظ الرسالة المذكورة كثير من العلماء على اختلاف مذاهبهم ومن تلك التقاريظ: عبد الله دراز المالكي وكيل معهد علماء الإسكندرية، ومحمد تاج الدين الحنفي، وعبد الهادي الضرغامي المالكي، ومصطفى صفوت المالكي، وأمين سرور الشافعي المدرسين بمشيخة الإسكندرية، وإسماعيل حسين أمين الشاذلي، وعلي الشايب وكلاهما من مشايخ الأزهر، وإبراهيم السيد من مشايخ الجامع الأحمدي

Cet épitre de chaykh Dhafir Al-Madaniyy a été signé par plusieurs savants et le contenu validé malgré leur différentes écoles, parmi eux : ^Abdou l-lah Daraz le malikite qui est le doyen des savants d’Alexandrie, Mouhammad Tajou d-Din le hanafite, ^Abdou l-Hadi AdDourghamiyy le malikite, et Moustafa Safwat le malikite, ‘Amin Sourour le chafi^ite, tous deux sont des enseignants par les machaykh d’Alexandrie, Isma^il Houçayn Amin Ach-Chadhiliyy, ^Aliyy Ach-Chayb, et tous deux sont des machaykh de Al-Azhar, et Ibrahim As-Sayid parmi les machaykh de Al-Jami^ou l-Ahmadiyy.

أيضًا فقد ورد سؤال على الشيخ عطية صقر الأزهري سنة 1997ر ونصه: « ما حكم ذكر بعض أرباب الطرق الصوفية بلفظ « ءاه »؟ فأجاب: « … فإن لفظ « ءاه » لم يثبت بسند صحيح أنه من أسمائه تعالى » ثم قال: « وما يروى من أن النبي صلى الله عليه وسلم زار مريضًا كان يئن وأن أصحابه عليه الصلاة والسلام نهوه عن الأنين وأنه قال لهم: « دعوه يئن فإنه يذكر اسمًا من أسمائه تعالى » لم يرد في حديث صحيح ولا حسن كما قرره الثقات، وما قيل في بعض الحواشي من أن لفظ « ءاه » الاسم الأعظم لا سند له. 

La question a été posé également au chaykh ^Atiyyah Saqar Al-Azhariyy en l’an 1997 à propos du jugement de certains soufis chadhiliyy qui prétendent évoquer avec le noms « ah », il a dit : « Le terme « ah » n’a pas été authentifié comme étant un des noms de Dieu avec une chaine de transmission authentique, quant à ce qui est rapporté que le Prophète aurait visité un malade qui gémissait et que ses compagnons l’ont défendu de gémir et que le Prophète leur aurait dit : « Laissez-le gémir il est en train de citer un des noms de Dieu », cela n’est pas parvenu dans un hadith sahih ni haçan tout comme l’ont décrété les savants de confiance. Et ce qui est cité dans certains l’émargement de certains livres que « ah » serait un des noms éminents de Dieu, cela n’a pas de chaine de transmission.

Audio 07/12/23 :

وقد أفتى شيخ الجامع الأزهر الشيخ محمد أبو الفضل الجيزاوي في هذه المسئلة فقال ما نصه: إن هذا اللفظ المسئول عنه « أه » بفتح الهمزة وسكون الهاء ليس من الكلمات العربية في شيء بل هو لفظ مهمل لا معنى له مطلقـًا، وإن كان بالمد فهو إنما يدل في اللغة العربية على التوجع وليس من أسماء الذوات فضلاً عن أن يكون من أسماء الله الحسنى التي أُمِرنا أن ندعوه بها » إلى أن قال: « ولا يجوز لنا التعبد بشيء لم يرد الشرع بجواز التعبد به. وفي الصحيحين عن عائشة رضي الله عنها عن النبي صلى الله عليه وسلم أنه قال: « من أحدث في أمرنا هذا ما ليس منه فهو رد » (2) اهـ.

Le chaykh de la mosquée Al-Azhar chaykh Mouhammad Abou l-Fadl Al-Jizawiyy a donné une fatwa sur cette question et a dit : « Ce terme “ah“ sur laquelle la question a été posé n’est même pas un mot arabe et il n’a pas de sens, et si c’est avec la prolongation ah“ il indique la plainte, et ce n’est pas un nom propre, et a plus forte raison ce n’est pas un des noms de Dieu par lesquels il serait permis de l’évoquer. Il ne nous est pas autorisé de prétendre adorer Dieu par un acte qui n’est pas parvenu comme étant un acte d’adoration autorisé dans la loi.

Et dans les deux sahih d’après ^A’ichah que Dieu l’agrée le Prophète a dit :

))من أحدث في أمرنا هذا ما ليس منه فهو رد((

ce qui signifie : « Celui qui innove dans notre religion ce qui n’y est pas conforme, est rejeté. »

كذلك جاء في مجلة الإسلام (3) الصادرة في القاهرة سنة 1937ر أنه منذ نحو ثلاثين سنة ظهر ببلدة (مطوبس) من بَحري مديرية الغربية قوم يذكرون بمد هاء إله وبتكرير لفظ أه بفتح الهمزة غير ممدودة وسكون الهاء فأنكر عليهم الكثير من أهل العلم وغيرهم وناقشهم الشيخ علي حسن السيسي رحمه الله من فضلاء علماء الأزهر حتى أفحمهم لكنهم لم يرجعوا

Également il est parvenu dans le magazine Al-Islam le numéro 6 n°21 p19 édité au Caire en l’an 1937 que depuis une trentaine d’années il est apparu dans le village de Matoubis dans un département de l’ouest de l’Egypte des gens qui prolonge le ha de « ilahah et qui répète « ah » et beaucoup de gens de science leur ont reproché ce qu’ils ont fait, et le chaykh ^Aliyy Haçan As-Sisiyy un des grands savants de Al-Azhar a débattu avec eux jusqu’à les faire taire, cependant ils n’ont pas voulu accepter.

فرفع سؤالاً إلى علماء المعهد الدسوقي فأفتوا بأن ما ذكر حرام بالإجماع فلم يكترثوا فأنهى سؤالا إلى العلامة الشيخ بخيت رجاء أن يرتفع بفتواه النزاع لشهرته بالجلالة علمًا وعملاً ومحبة الصوفية فأفتى كذلك بالتحريم فلم يبالوا،

Il a alors été posé la question aux savants de l’université Ad-Dousouqiyy et ils ont répondu par la fatwa que c’était interdit par unanimité mais ils ont persisté.

La question est parvenue au chaykh Bakhit Al-Mouti^iyy en espérant que par sa fatwa le conflit cesse en raison de sa célébrité, de son haut degré dans la science et les œuvres et dans l’amour pour les soufiyy, et il a donné la fatwa de l’interdiction mais ils ont persisté.

وما زال النزاع بينهم وبين الغيورين على الدين والطريق من العلماء وغيرهم يشتد والفتاوى تستصدر من جهابذة العلماء فيرجع للحق من شاء الله ويصر على الباطل من أصدأ مرءاة بصيرته التعصب للموروث حتى إذا تفاقم الخلاف اتفق الفريقان على استصدار فتوى من الأستاذ الأكبر الشيخ البشري الذي كان إذ ذاك شيخًا للأزهر ورضوا به حكمًا تحسم فتواه النزاع فجاءت الفتوى بالتحريم أيضًا فنقض أولئك عهدهم وأصروا على صنيعهم، وقد ذكرنا نص هذه الفتوى والسؤال الذي هي (4) جواب له سابقًا، وللعلامة المذكور فتوى أخرى ربما نذكرها بعد. 

Le conflit n’a pas cessé de s’amplifier entre ceux qui défendent la religion et la tariqah avec ferveur que ce soit les savants ou autre et ces gens, et les fatwas demandées aux plus illustres des savants de sorte que ceux pour qui Dieu a voulu reviennent au droit chemin, et ceux dont le miroir de la clairvoyance a été rouiller par le fanatisme de ce qui a été hérité, ont persisté sur le faux, et les deux groupes se sont accordés à de poser la question au grand maitre le chaykh Al-Bichriyy qui était à cette époque le chaykh de Al-Azhar afin qu’il arbitre et tranche entre les deux parties, et il a dit que c’était interdit également. Néanmoins ces égarés n’ont pas respecté leur engagement et ils ont persisté sur leur pratique. Nous avions mentionné le texte de cette fatwa, ainsi que la réponse qu’il a donnée précédemment, et l’illustre savant Al-Bichriyy a une autre fatwa que nous mentionneront ultérieurement.

وقد أسلفنا أن الشيخ بخيتـًا رحمه الله جرى بينه وبين الأستاذ الشيخ محمود حجازي أحد مشايخ الشاذلية مكاتبة بهذا الصدد انتهت بإقناع المذكور. 

وهذه جملة من فتاوى علماء الأزهر وغيرهم في تحريم الذكر بهذا اللفظ ولم يبق للمتشبثين به بعد ذلك إلا العناد. 

Et nous avons précédemment cité que le chaykh Bakhit que Dieu lui fasse miséricorde a eu avec le chaykh Mahmoud Hijaziyy l’un des machaykh des chadhiliyyah une correspondance à ce sujet à la fin de laquelle ce dernier a été convaincu.

Et c’était là un ensemble de fatwa des chaykh de Al-Azhar et il ne reste plus qu’à ceux qui s’y attachent l’entêtement.

أقول: الحكم الشرعي في سب الله تعالى تكفير فاعله (5) وهذا اللفظ إذا أطلق على الله بحسب اللغة هو شتم لله لأنه وصف الله بالشكاية والتوجع والتحزن وهذه صفات مستحيلة على الله تعالى ومن أطلقها على الله وهو يفهم هذا المعنى كفر،

Le jugement dans la loi est que celui qui insulte Dieu est déclaré mécréant, et il ne retourne à l’islam qu’en prononçant les témoignages, or ce terme lorsqu’il est employé au sujet de Dieu  dans la langue arabe est une insulte à son encontre, car cela revient à caractériser Dieu de plainte de douleur et de chagrin or ces attributs sont impossibles à Son sujet, et celui qui les emploie en comprenant le sens devient mécréant.

وأما من يظن أنه إذا أُطلق على الله له معنى ءاخر فلا يكفر ويبقى الإثم والمعصية لأنه سمّى الله بما لم يرد،

Quant à celui qui pense que si ce terme était employé au sujet de Dieu il aurait une autre signification il ne devient pas mécréant, il demeure toutefois le péché, la désobéissance car il aura nommé Dieu par un nom qui n’est pas valable dans la langue.

وأما من يقصد به ترويح النفس ولا يقصد به إطلاقه على الله ولا يعتبره ذكرًا لله فلا بأس بذلك فكأنه يقول أتوجع من حالي، ولكنه تضييع للوقت. 

Quant à celui qui ne vise de cela que le fait de se divertir et de se soulager et n’en vise pas que c’est un nom de Dieu, ni une évocation, alors il n’y a pas de mal en cela c’est comme s’il disait : « Je me plains de mon état », mais c’est une perte de temps.

والحمد لله أولاً وءاخرًا وصلى الله على نبيه المصطفى وعلى ءاله وأصحابه الطاهرين الطيبين.

Et la louange est à Dieu en début et en fin et que Dieu honore Son Prophète élu, ainsi que sa famille et ses compagnons bons et purs.

Information utile : Le Prophète a dit (()) ce qui signifie : « A chaque fois que la douceur intervient dans une chose, elle ne fait que l’embellir. » Rapporté par ibnou Hibban

Dans une autre version il est dit (()) ce qui signifie : « Certes, Allah agrée la douceur en toute chose. » Rapporté par Mouslim.

La douceur c’est le contraire de la violence, c’est le fait de prendre la voie de la sagesse pour ordonner et interdire, et Allah ^azza wajalla agrée pour Son esclave croyant de faire preuve de douceur en toute chose, que ce soit pour l’enseignement, interagir avec les autres, en toute chose la douceur est requise.

La douceur signifie d’œuvrer conformément à la loi et à ce qu’implique la sagesse, il s’agit d’œuvrer de la meilleure manière et de patienter lorsqu’on interagit avec les gens. Celui qui veut avoir un tel état, qu’il cherche à apprendre le comportement du Prophète afin d’avoir un comportement qui correspond au sien.

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1 – مجلة الإسلام ـ السنة السادسة العدد 21 ـ ص/21. 

2– مجلة الأزهر ـ المجلد الثالث ـ سنة 1351 هـ = 1932 ر ـ ص/499.

3 – مجلة الإسلام ـ السنة السادسة ـ العدد 21 ـ ص/19.

ـ 4كذا في الأصل والصواب: « الذي هو ». 

5 ـ ولا يرجع إلى الإسلام إلا بالنطق بالشهادتين.

فهرس المصادر

حرف الألف

ـ أحوال الرجال، للجوزجاني، مؤسسة الرسالة ـ بيروت.

ـ الأوسط، لابن المنذر، دار طيبة ـ الرياض.

ـ إعلاء السنن، لظفر التهانوي، إدارة القرءان والعلوم الإسلامية ـ كراتشي.

ـ ألفية السيوطي في علم الحديث، للسيوطي، دار المعرفة ـ بيروت. 

حرف الباء

ـ البيان في مذهب الإمام الشافعي، للعمراني، دار المنهاج ـ جدة.

ـ البيان والتوضيح لمن أخرج له في الصحيح ومُسّ بضرب من التجريح، لأبي زرعة العراقي، دار الجنان ـ بيروت.

حرف التاء

ـ تاج العروس من جواهر القاموس، للزبيدي، المطبعة الخيرية ـ مصر.

ـ تاريخ أسماء الضعفاء والكذابين، لابن شاهين، الطبعة الأولى 1409 هـ ـ 1989ر.

ـ تاريخ قزوين، للقزويني، دار الكتب العلمية ـ بيروت. 

ـ التاريخ الكبير، للبخاري، مؤسسة الكتب الثقافية ـ بيروت.

ـ تفسير القرءان، لابن أبي حاتم، المكتبة العصرية ـ بيروت. 

ـ تنزيه الشريعة عن الأخبار الشنيعة الموضوعة، لابن عراق، دار الكتب العلمية ـ بيروت.

ـ تهذيب التهذيب، للحافظ ابن حجر، دار الفكر ـ بيروت.

حرف الجيم

ـ الجامع الصغير، للسيوطي، دار الفكر ـ بيروت.

ـ الجرح والتعديل، لابن أبي حاتم، دار الكتب العلمية ـ بيروت. 

حرف الحاء

ـ حاشية الطحطاوي على مراقي الفلاح، للطحطاوي، دار الكتب العلمية ـ بيروت.

حرف الخاء

ـ الخرشي على مختصر خليل، للخرشي، دار الفكر ـ بيروت.

حرف الزاي

ـ زاد المسير في علم التفسير، لابن الجوزي، طبعة زهير الشاويش ـ بيروت.

حرف السين

ـ السراج المنير شرح الجامع الصغير، للعزيزي، دار الفكر ـ بيروت.

ـ سنن الترمذي، للترمذي، دار الكتب العلمية ـ بيروت.

ـ سؤالات أبي عبيد الآجري أبا داود السجستاني، للآجري، مؤسسة الريان ـ بيروت.

ـ سؤالات البرقاني للدارقطني، لاهور ـ باكستان.

حرف الشين

ـ شرح جوهرة التوحيد، للقاني، دار الكتب العلمية ـ بيروت.

حرف الصاد

ـ صحيح ابن خزيمة، لابن خزيمة، طبعة زهير الشاويش ـ بيروت.

حرف الضاد

ـ الضعفاء، لأبي نعيم الأصبهاني، دار الثقافة ـ الدار البيضاء.

ـ الضعفاء الكبير، للعقيلي، دار الكتب العلمية ـ بيروت.

ـ الضعفاء والمتروكين، لابن الجوزي، دار الكتب العلمية ـ بيروت.

ـ الضعفاء والمتروكين، للدارقطني، مكتبة المعارف ـ الرياض.

ـ الضعفاء والمتروكين، للنسائي، مؤسسة الكتب الثقافية ـ بيروت.

حرف الفاء

ـ فتح البارئ بشرح صحيح البخاري، للحافظ ابن حجر، دار المعرفة ـ بيروت.

ـ الفردوس بمأثور الخطاب، لأبي شجاع الديلمي، دار الكتب العلمية ـ بيروت.

ـ فيض القدير شرح الجامع الصغير، للمناوي، دار الفكر ـ بيروت.

حرف الكاف

ـ الكامل في ضعفاء الرجال، لابن عدي، دار الفكر ـ بيروت.

ـ الكشف الحثيث عمن رمي بوضع الحديث، لبرهان الحلبي، وزارة الأوقاف ـ بغداد. 

حرف اللام

ـ لسان العرب، لابن منظور، دار صادر ـ بيروت.

ـ لسان الميزان، للحافظ ابن حجر، دار الفكر ـ بيروت.

حرف الميم

ـ المجروحين، لابن حبان، دار المعرفة ـ بيروت.

ـ مجلة الإسلام، مصر.

ـ مختصر كتاب أعذب المسالك المحمودية إلى منهج السادة الصوفية، لمحمود خطاب السبكي، الطبعة الأولى 1417 هـ ـ 1996ر ـ القاهرة.

ـ مدارك التنزيل وحقائق التأويل، للنسفي، دار الفكر ـ بيروت.

ـ المداوي لعلل الجامع الصغير وشرحَي المناوي، لأحمد الغماري، دار الكتبي ـ القاهرة.

ـ المدخل إلى الصحيح، للحاكم، مؤسسة الرسالة ـ بيروت. 

ـ مراقي الفلاح شرح نور الإيضاح، للشرنبلالي، دار المعرفة ـ بيروت. 

ـ المصباح المنير في غريب الشرح الكبير للرافعي، للفيومي، دار الكتب العلمية ـ بيروت.

ـ المفردات في غريب القرءان، للراغب الأصبهاني، مصطفى البابي الحلبي ـ القاهرة.

ـ المغني في الضعفاء، للذهبي، طبعة دمشق.

ـ المغني ويليه الشرح الكبير، لموفق الدين بن قدامة المقدسي، دار الكتب العلمية ـ بيروت. 

ـ المغير على الأحاديث الموضوعة في الجامع الصغير، لأحمد الغماري، دار الرائد العربي ـ بيروت.

ـ منح الجليل شرح مختصر خليل، لمحمد عليش، دار الفكر ـ بيروت.

ـ الموضوعات، لابن الجوزي، دار الفكر ـ بيروت.

ـ ميزان الاعتدال، للذهبي، دار المعرفة ـ بيروت.

حرف النون

ـ النكت البديعات على الموضوعات، للسيوطي، دار الجنان ـ بيروت.

تـــمّ بعـــون الله تعالــى … ملتزم الطبع شركة دار المشاريع للطباعة والنشر والتوزيع …الطبعة الأولى 1429هـ 2008 ر.

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Série le Mariage en Islam (21) : Conclusion avec des hadith

Posted in Uncategorized par chaykhaboulaliyah sur décembre 14, 2023
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Dans le hadith, le Messager de Allah ﷺ a dit, d’après Jabir fils de ^Abdou l-Lah, que Dieu l’agrée, ce qui signifie : “épousez en priorité les abkar -on va expliquer- parce que ce sont des femmes qui peuvent avoir plus d’enfants, elles ont de plus belles bouches, elles ont moins de ruses et elles se satisfont plus du peu.

[Rapporté par AtTabaraniyy]

Dans ce hadith le Prophète ﷺ a dit :

عليكم بالأبكار

C’est-à-dire : “épousez en priorité les femmes vierges -choisissez les femmes vierge-”.

“Adh-dhikr” C’est la femme qui n’a pas eu de rapport avec un homme auparavant. Contrairement à Ath-thayyib est celle qui a été épousée auparavant.

Dans la suite du hadith :

فإنهن أنتق أرحاما

C’est-à-dire généralement que ce sont des femmes qui peuvent avoir plus d’enfants. Et un des objectifs du mariage c’est d’avoir des enfants.

Dans la suite du hadith :

و أعذب أفواها

C’est-à-dire qu’elles sont plus agréables quand vous les embrassez.

Dans la suite du hadith :

و أقلُّ خَبًّا

C’est-à-dire qu’elles ont moins de ruse et de tromperie.

Dans la suite du hadith :

و أرضى باليسيرِ

C’est-à-dire qu’elles se satisfont du peu -elles ne sont pas exigeantes-.

Donc le fait d’épouser les femmes vierges c’est quelque chose que la loi recommande, mais en général. Mais il se peut qu’épouser une femme qui n’est plus vierge soit meilleur pour celui qui veut se marier, si cela est pour une raison ou pour un besoin pour cela, ou ce qui est de cette ordre.

Et il y a, à ce sujet entre autres ce qui est parvenu de Jabir que Dieu l’agrée, il a dit : j’ai rencontré le Messager de Allah ﷺ, un jour, il m’a dit ce qui signifie, en français : “Tu t’es marié ?

Je lui ai répondu : Oui.

Il m’a dit ce qui signifie : “Est-ce que c’est une femme vierge ou une femme qui n’est pas vierge? -c’est une femme qui a été mariée auparavant ou c’est une femme qui n’a pas été mariée auparavant ?-”

Je lui ai dit : “C’est une femme qui a déjà été mariée auparavant.”

Le Prophète ﷺ lui a dit, ce qui signifie : “Pourquoi tu n’as pas pris une femme vierge à qui tu procures du plaisir et qui te procure du plaisir ?

Alors Jabir a dit : J’ai dit au Messager de Dieu : “J’ai des soeurs à moi et j’ai eu peur de prendre une femme -qui n’a pas été mariée auparavant et- qui fasse des problèmes entre moi et mes soeurs.”

Alors le Prophète lui a dit ce qui signifie : “Tu as bien fait”.

La femme est généralement épousée pour sa religion, pour ses biens, pour sa beauté. Alors, recherche la femme pour son attachement à la religion, tu gagneras.”

Et ce hadith est rapporté par Mouslim et d’autres.

Dans les deux hadiths il y a la recommandation d’épouser la femme qui n’a pas été mariée auparavant. Le mariage avec une femme qui n’a pas été mariée auparavant c’est mieux, mais il se peut qu’un homme épouse une femme qui a déjà été mariée parce qu’elle va l’aider, parce qu’il a des enfants orphelins pour qu’elle s’occupe d’eux, pour qu’elle les éduque, pour qu’elle se charge d’eux. Ou alors, si l’homme en épousant cette femme qui a déjà été mariée est pour que cette femme soit réconfortée, parce que son mari est mort, ou parce que son mari l’a divorcée. Donc, il l’a épousée pour lui garantir sa chasteté, pour lui assurer la couverture, c’est quelque chose de bien. Ou si la raison pour laquelle il va épouser une femme qui a déjà été mariée auparavant, si parce que cette femme est forte dans sa religion et il espère qu’elle va lui profiter dans l’attachement à la religion. Il se peut aussi que la raison, en épousant une femme qui n’est plus vierge, est d’avoir une belle famille de gens vertueux, par exemple la famille de cette femme sont des gens vertueux, ou alors ce sont des gens qui ont un pouvoir pouvant être utile pour le bas monde et l’au-delà. Il y a différentes raisons.

Et toutes les épouses du Prophète ﷺ sont des femmes qui ont déjà été mariées auparavant, hormis ^A’ichah que Dieu l’agrée.

Et le Messager ﷺ même s’il a multiplié les mariages il n’avait pas le cœur attaché aux femmes, il avait le cœur attaché à son Seigneur.

Pour ce qui est du mariage, il ne s’est jamais marié pour une autre raison qu’une raison religieuse. C’est uniquement pour faire ce que Allah tabaraka wa ta^ala agréé, à savoir la diffusion de sa religion.

Donc, si le Prophète ﷺ a épousé cette femme, cette femme et cette femme c’est pour que celles-ci apprennent de lui les sujets de la religion et cette autre apprend de lui les sujets de la religion. Toutes vont apprendre de lui et vont diffuser la religion agréée par Dieu, car les femmes sont plus propices à apprendre auprès des femmes, elles sont plus à l’aise avec les femmes qu’avec les hommes. C’est pour cette sagesse et pour d’autres raisons encore que le Prophète ﷺ a multiplié les mariages.

Allah ta^ala a accordé à notre Prophète un jugement qu’il n’a pas accordé aux autres membres de sa communauté. Il lui a autorisé d’épouser plus de 4 femmes en même temps. Et pour d’autres hommes de sa communauté, ce n’est pas permis. Dans sa communauté, il n’est pas permis à un homme d’épouser plus de 4 femmes en même temps.

Parmi les preuves que le Messager ﷺ n’avait pas le cœur attaché aux femmes, bien qu’il était le plus beau de toutes les créatures de Dieu : S’il y avait eu en lui ce que certains prétendent, il y aurait eu des signes qui auraient indiqué ces choses viles, mais il n’y a aucun signe en lui. S’il avait fait un certain écart, quelque chose qui prouve l’attachement aux femmes, les gens de la Mecque l’auraient tout de suite relevé. Mais aucun de sa ville n’a vu de lui ou n’a pris connaissance de sa part une seule vilenie, il le surnommait au contraire “al-’amin -l’honnête-”. Ils n’ont pas témoigné de lui une quelconque trahison, un quelconque mensonge, une quelconque vilenie. Ils le surnommaient “al-’amin -l’honnête-”.

Ils ne l’appelaient pas avec son prénom d’origine, ce que son grand-père lui avait donné, “Mouhammad”. Tellement ils avaient pour conviction qu’il était honnête, qu’il était véridique, qu’il était fidèle, qu’il se comportait avec un excellent comportement, une chasteté, ils le surnommaient “‘al-’amin -l’honnête-”. Ils disaient “voilà ‘al-amin il est venu”, c’est comme ça qu’ils le surnommaient.

C’est Allah qui leur a inspiré de l’appeler ainsi.

Tous les Prophètes, leur cœur ne s’attache qu’à l’obéissance à Dieu, quel que soit les épouses qu’ils prennent, leur cœur n’est pas attaché aux femmes et ne sont pas attaché à l’argent.

Dieu a fait que les cœurs des Prophètes sont tout le temps éclairés et tout le temps sur l’empressement à l’obéissance à Dieu. Mais ceux qui parmi les Prophètes ont multiplié les épouses avaient des objectifs nobles, des objectifs en faveur de la religion.

Si le Messager ﷺ a multiplié les épouses, il a eu plus de 4 épouses, chose qui est interdite pour les hommes de sa communauté mais autorisée pour lui, la sagesse en cela était qu’il diffuse grâce à cette ensemble de femme la religion de Dieu, par le biais des femmes, tout comme il diffuse la religion par le biais des hommes. Et ce n’est pas parce qu’il était extrêmement  attaché aux femmes. Pas du tout.

Et la preuve en cela est qu’il laissait la dame de ^A’ichah dans le lit et il allait au cimetière lorsque c’était la nuité de ^A’ichah. Le tour  de ^A’ichah était une nuit toute les 7 nuits environ. Lorsque c’était le tour de ^A’ichah, le Messager ﷺ l’a laissée et allait au cimetière pour faire des invocations pour les morts qui sont dans les cimetières. Alors que ^A’ichah était la plus jeune de toutes ses épouses, ^A’ichah était la plus belle de toutes ses épouses et malgré cela il l’a laissée et se rendait au cimetière. Il arrivait parfois, que lorsque c’était la nuité de ^A’ichah, le Prophète passait la nuit à faire des prières de nuit. Il l’a laissé dormir sur le lit et il faisait des prières surérogatoires pour Dieu.

Les âmes des Prophètes ne s’attachent qu’à l’obéissance à Allah tabaraka wa ta^ala.

Série le Mariage en Islam (20) : Conclusion avec des hadith

Posted in Uncategorized par chaykhaboulaliyah sur novembre 23, 2023

Un des meilleur biens du bas monde c’est la femme vertueuse.

Mouslim a rapporté dans son sahih d’après le compagnon ^Abdoullah fils de ^Amr que le messager de Allah a dit ce qui signifie : “Il y a dans le bas monde des sources de plaisir -des biens, des choses qui permettent de se réjouir- et parmi les meilleures choses qui permettent de se réjouir dans ce bas monde, il y a la femme vertueuse.

Dans le hadith le prophète ﷺ a dit ce qui signifie : “Le bas monde ce sont des choses qui sont une source desquelles nous pouvons en profiter, des choses agréables pour en jouir. Et le meilleur de ce qui peut permettre de jouir et d’en profiter dans le bas monde c’est la femme vertueuse.

Si l’homme a réussi ou il lui a été accordé une femme vertueuse, vertueuse dans sa religion et qui est mûre par sa raison, cela est le meilleur des biens du bas monde. Parce que cette femme vertueuse dans sa religion et qui est mûre par sa raison, va préserver son mari. Elle va le préserver concernant les secrets qu’il lui confie, concernant les biens -à lui- et concernant ses enfants.

Et c’est pour cela que le Prophète ﷺ a dit ce qui signifie : “Les hommes épousent les femmes généralement pour un des 4 critères : pour son argent, pour sa beauté, pour son ascendance -son lignage- et pour sa religion. Cherche la femme pour le critère de la religion, tu gagneras.

[Rapporté par Al-Boukhariyy, Mouslim, Abou Dawoud, An-Naca’i, Ibnou Maja’]

Choisi la femme pour sa religion, c’est la meilleure des femmes que puisse épouser un homme, c’est le meilleur choix pour celui qui veut se marier. Car la femme attachée à la religion, qui a appris la religion, qui applique la religion, celle qui est vertueuse, même si elle n’est pas belle en apparence mais c’est son comportement et sa pratique de la religion qui vont l’embellir.

Recherche la femme sur le critère de la religion, tu gagneras. La femme vertueuse aide son mari pour qu’il œuvre pour son au-delà. Le mariage comporte une préservation contre le chaytan. La femme vertueuse qui va veiller sur le foyer est de cette manière une aide pour s’accomplir dans la religion. La femme vertueuse réjouit son mari lorsqu’il la voit, elle obéit quand il ordonne.

Il n’y a pas de doute que la femme vertueuse est celle qui a appris une part suffisante de la science de la religion et qui a œuvré conformément à ce qu’elle a appris. Elle a accompli ce que Allah lui a ordonné d’accomplir et elle a évité ce que Allah lui a interdit de faire. Comme la dame Nafiçah -qui signifie en arabe « précieuse »- ach-charifah -c’est-à-dire honorable puisqu’elle est descendante de notre maître, le messager de Allah, Mouhammadﷺ-, cette femme vertueuse qui a creusé sa propre tombe chez elle, elle descendait de son vivant dans sa tombe, elle y faisait la prière et elle y récitait le Qour’an. Elle a récité 6 000 fois tout le Qour’an avant de mourir, elle jeûnait les jours et veillait les nuits en prière.

Dans le hadith le prophète a parlé du meilleur des biens, il en est de même pour les femmes. Le meilleur des biens pour la femme dans cette vie du bas monde pour lequel elle peut jouir, c’est d’avoir un mari vertueux.

Allah ta^ala dit :

إِنَّ الْمُسْلِمِينَ وَالْمُسْلِمَاتِ وَالْمُؤْمِنِينَ وَالْمُؤْمِنَاتِ وَالْقَانِتِينَ وَالْقَانِتَاتِ وَالصَّادِقِينَ وَالصَّادِقَاتِ وَالصَّابِرِين وَالصَّابِرَاتِ وَالْخَاشِعِينَ وَالْخَاشِعَاتِ وَالْمُتَصَدِّقِينَ وَالْمُتَصَدِّقَاتِ وَالصَّائِمِينَ وَالصَّائِمَاتِ وَالْحَافِظِينَ فُرُوجَهُمْ وَالْحَافِظَاتِ وَالذَّاكِرِينَ اللهَ كَثِيرًا وَالذَّاكِرَاتِ أَعَدَّ اللهُ لَهُمْ مَغْفِرَةً وَأَجْرًا عَظِيمًا

Dans sourat Al-‘Ahzab verst 35, Allah cite, ce qui signifie : “Les hommes et les femmes, les musulmans hommes, les musulmanes femmes, les croyants hommes, les croyantes femmes, ceux qui s’adonnent à l’adoration de Dieu hommes et celles qui s’adonnent à l’adoration de Dieu femmes, ceux qui sont véridiques et celles qui sont véridiques, ceux qui patientent et celles qui patientent, ceux qui sont emplis de crainte les hommes et celles qui sont emplies de crainte les femmes, ceux qui donnent les aumônes et celles qui donnent les aumônes, ceux qui jeûnent et celles qui jeûnent, ceux qui préservent leur sexe de l’interdit et celles qui préservent leur sexe de l’interdit, ceux qui évoquent beaucoup Allah et celles qui évoquent beaucoup Allah, ceux-là Allah leur a réservé un pardon et une récompense éminente.

La recommandation au sujet des femmes

Al-Boukhariyy et Mouslim ont rapporté d’après Abou Hourayrah, que Dieu l’agrée, qui rapporte que le prophète ﷺ a dit ce qui signifie : Celui qui croit en Dieu et au jour dernier, s’il est témoin de quelque chose alors qu’il dise du bien ou alors qu’il se taise. Et recommandez-vous les uns les autres d’agir en bien avec les femmes -la mère, la sœur etc-.

La femme a été créé à partir d’une côte (celle de notre maître Adam عليه السلام), et ce qui est le plus tordu de la côte c’est la partie supérieure. Si tu t’en vas pour la rectifier, tu vas la casser, et si tu la laisses elle restera tordue. Recommandez-vous le bien envers les femmes. Faites-vous le rappel les uns aux autres pour agir en bien envers les femmes.

La première partie du hadith, qui signifie en français « Celui qui croit en Dieu et au jour dernier, s’il est témoin de quelque chose, alors qu’il dise du bien ou alors qu’il se taise« , cela veut dire que le messager de Dieu, Que Dieu l’honore et l’élève davantage en degré, nous incite et nous recommande de ne pas employer nos langues dans ce que Dieu n’agrée pas. S’il est témoin de quelque chose, alors qu’il parle en bien, ça veut dire qu’il ne parle pas en mal, ça veut dire qu’il évite les péchés. Ça veut dire qu’il évite al-ghibah -médisance-, qu’il évite an-namimah -colportage des paroles pour semer la zizanie, pour corrompre, pour pourrir la relation entre deux personnes- et il y a des gens qui sont forts pour cela, c’est un grand péché et l’une des principales causes de supplice dans la tombe. Et d’autres choses qui proviennent des femmes ou même des hommes, parmi les insultes et les injures, et même si une personne dit “tu es bête”, c’est une injure.

Une insulte c’est tout ce qui va diminuer la personne, tout ce qui va la rabaisser. Insulter un musulman c’est comme le tuer, c’est haram.

Et notre prophète, notre maître Mouhammad ﷺ que Dieu nous a envoyé en tant que modèle, en tant qu’exemple, que Dieu l’honore et l’élève davantage en degré, gardait souvent le silence, ce n’est pas comme aujourd’hui où certains sont bavards. Quand on lui pose la question, il répond, c’est-à-dire que non seulement lui il nous a recommandé de ne pas trop parler, mais lui-même il mettait en œuvre ce conseil, il l’appliquait. Ce n’est pas comme certains « faites ce que je dis et ne faites pas ce que je fais ». Il donnait le conseil et il était le premier à l’appliquer.

Un compagnon a dit : “Ta langue c’est comme si c’était ton lion, si tu le surveille, il va te surveiller -si tu veilles sur lui, il va veiller sur toi, tu surveilles ta langue et que tu ne dis pas n’importe quoi, elle sera une aide pour toi-.”

Chacun devra contrôler chaque parole qu’il prononce. 

Et attention avec les smartphones et les écritures, c’est comme parler. Faites attention à ce que vous dites. On ne fait pas de likes comme ça. Comme la personne contrôle ce qu’elle dit, elle contrôle aussi ce qu’elle tape.

Au point que par le passé il y avait quelqu’un qui avait désiré avoir un cou aussi long qu’une girafe. De sorte que le temps que la parole soit prête à sortir, la personne aura réfléchi à ce qu’elle voudra dire.

Un vertueux avait placé un petit caillou dans sa bouche, pour que lorsqu’il voulait parler il ne pouvait pas parler,  le temps qu’il le retire il avait déjà réfléchi si ce qu’il allait dire était bon ou pas bon.

La parole du Prophète ﷺ, qui signifie « recommandez vous le bien avec les femmes« , c’est-à-dire « je vous recommande d’agir en bien avec les femmes ». Ce qui est visé est de ne pas toujours être direct et frontal avec les femmes, mais de patienter avec elles, de patienter avec les femmes.

En effet, dans la suite du hadith, le prophète ﷺ a dit ce qui signifie : « elles ont été créées à partir d’une côte« , la côte est un os qui est tordu, les côtes de la cage thoracique sont tordues. C’est-à-dire qu’elles ont été créées d’une création à partir de laquelle il y a quelque chose de tordue. C’est comme si elles ont été créées à partir d’une chose qui à l’origine est déjà tordue. Donc le fait de profiter d’elles, de vivre de manière agréable avec elles ne peut être réalisé qu’en évitant l’aspect frontal, qu’en patientant avec ce qui est tordu, tant qu’il n’y a pas de péché.

Et ce qui est le plus tordu dans la chose, c’est sa partie supérieure. Il y a allusion ici que leur mère à toute -Ève- a été créée à partir d’une côte de Adam.

Si tu veux corriger et rectifier cet aspect tordu, tu voulais que ça soit droit, tu vas la casser et si tu vas la laisser, c’est-à-dire tordu, sans qu’il ne soit cassé, il restera tordu.

« Recommandez-vous le bien envers les femmes », il a répété et la répétition ici est pour insister.

Hawa-Ève-, Dieu la crée à partir d’une des côtes de Adam. Adam عليه السلام, au tout début de sa création, Dieu l’a créé au Paradis. Dieu a ordonné à un ange de prélever sur cette terre une partie des différents sols de cette terre.

Les sols de la terre ne sont pas tous les mêmes, par exemple, si vous allez au désert, le sol est d’une certaine manière, le sable est fin. Si vous allez dans un endroit volcanique, il y a une autre sorte de sol. Si vous allez dans les lieux où il y a de l’agriculture, par exemple du riz, le sol est d’une autre catégorie.

Un ange a prélevé différentes sortes de sol de cette terre. Puis, de monter au Paradis avec ces différents prélèvements des sols, puis ce qui a été prélevé sur terre a été mélangé avec de l’eau du Paradis jusqu’à devenir d’abord une terre glaise qui a séché, puis qui est devenu comme de la porcelaine, qui a l’aspect de Adam.

Puis, lorsque l’âme a été insufflée dans Adam, la première chose qu’il a faite, il a éternué. L’éternuement est quelque chose de bien. Allah a inspiré à Adam de dire الحمد لله -louange à Dieu-. Et c’était la première parole que notre maître Adam عليه السلام a dite.

C’est également une preuve que les prophètes sont sur la foi et sont croyants avant de recevoir leurs missions de prophète tout comme après. Avant de recevoir la révélation, la foi leur est inspirée, Allah leur inspire d’être croyant. Mais après leur mission de prophète, ils reçoivent la révélation. Après que Allah a créé Adam, Allah a créé Hawaà partir d’une des côtes de Adam et il a fait qu’elle lui soit licite, elle est son épouse, c’est-à-dire qu’il pouvait avoir des enfants d’elle.

Hawa-Ève-, Allah ne l’a pas créé enfant, fille, ou bébé comme les enfants à notre époque. Allah a créé Hawaadulte, grande, d’une taille proportionnelle à celle de Adam عليه السلام.

Le péché de Adam عليه السلام, la désobéissance de Adam عليه السلام, n’était pas qu’il avait commis le rapport avec Hawa. Son péché était qu’il avait consommé d’un arbre alors qu’il lui avait été interdit d’en manger, c’était cela sa désobéissance.

Dieu a préservé les prophètes des choses vulgaires, il n’y a pas parmi les prophètes qui ait envisagé de commettre la fornication.

Par ailleurs, Adam a fait le repentir à Dieu, lui, ainsi que Hawa. Et Allah a accepté leur repentir, il leur a pardonné. Ensuite après cela, après qu’il leur a été pardonné, ils ont été descendus sur terre. Ils ont été fait descendre sur terre et on ne dit pas qu’ils ont été chassé du Paradis, car ils ont fait le repentir à Dieu avant et Allah a accepté leur repentir, mais ils ont été descendus pour peupler la terre.

Tafsir an Nasafiyy sourate al baqarah : versets 266 à 286

Posted in Uncategorized par chaykhaboulaliyah sur novembre 2, 2023

Verset 266 : est-ce que l’un de vous aimerait : c’est sous la forme d’une question mais qui n’attend pas de réponse, comme quand un professeur dit à ses élèves : est-ce que vous allez vous taire ? Il veut leur dire : taisez-vous.

Avoir un verger. C’est-à-dire un jardin dans lequel il y a des plantes et des fruits.

Qui comporte des dattiers et des vignes.

Dans lequel il y a des rivières et des ruisseaux qui coulent.

Où il y aurait plusieurs sortes de fruits. Les fruits ici ce sont tout ce qu’il y a dans ce verger et dont il va tirer un profit. Une autre explication est qu’il a été mentionné dans ce jardin deux arbres, des dattiers et des vignes, ce sont les fruits qui sont les plus généreux et qui sont très utiles. Il a fait comme si le verger ne comportait que ces arbres-là, même s’il y avait d’autres arbres fruitiers que ces deux-là. Ceci, pour indiquer que ce sont les plus importants et les plus généreux.

Et qui est atteint d’orgueil.

Alors qu’il a des enfants qui sont encore jeunes.

Et que son verger a été touché par une tornade : c’est comme une spirale verticale qui aspire tout vers le haut : le verbe utilisé s’applique à l’éclair, à la lumière, au vent, à la poussière, tout ce qui remonte vers le haut ou qui se propage.

Dans laquelle il y a un feu, ce qui va brûler son verger. Et cet exemple que Dieu nous donne dans ce verset 266 de sourate al-baQarah, c’est l’exemple de celui qui accomplit les actes avec insincérité. C’est-à-dire qu’il cherche l’éloge des gens. Celui-là n’a pas de récompense pour ses actes pais en plus, il est chargé d’un grand péché. De sorte qu’au jour du jugement, il ne trouvera rien de ses actes, aucune récompense. Il va le regretter, d’un regret analogue à celui qui avait un verger dans lequel il y avait des dattiers et des vignes et d’autres fruits et qui a fait preuve d’orgueil et qui a des enfants qui sont jeunes et c’était leur subsistance et une tornade s’est abattue sur son verger et l’a brûlé. De même, celui qui accomplit des bonnes actions insincèrement, alors au jour du jugement, il n’aura pas de fruits, c’est-à-dire de récompenses.

C’est ainsi : c’est-à-dire comme cet exemple qui vous a été indiqué précédemment

Que Dieu vous indique les signes : du tawHiid (la croyance en l’unicité de Dieu) et de la religion.

Puissiez-vous réfléchir. C’est-à-dire puissiez-vous ne pas être dans l’insouciance, mais plutôt être avertis. Celui qui est averti va se préparer.

Verset 267 : ô vous qui êtes croyants, dépensez à partir des biens que vous avez acquis : ce qui est de la meilleure qualité. Allaah nous incite à donner dans la voie qu’Il agrée, le meilleur de ce que nous avons. Il y a en cela la preuve qu’il est obligatoire de payer la zakaat sur les biens commerciaux.

Et (du bien) de ce que nous vous avons fait sortir de terre : c’est-à-dire les graines, les céréales, les fruits comme les dattes et les raisins secs, les minerais d’or et d’argent et d’autres. Ici, le mot « bien » a été omis parce qu’il est implicite.

Et ne recherchez pas ce qui est mauvais : c’est-à-dire ne prenez pas pour destination ce qui est mauvais. Ne cherchez pas l’argent qui est de mauvaise source.

A partir duquel vous allez dépenser.

En réalité vous ne le prenez pas : cet argent parce qu’il est de source interdite.

Sauf si vous vous excusez les uns les autres. Sauf si vous vous pardonnez les uns les autres. Si l’un a acheté un bien avec de l’argent illicite, s’il veut se repentir, il va voir le vendeur et lui donne de l’argent licite ou alors il lui demande de l’excuser. Et ^Abdoul-Laah ibnou l-^Abbaas a dit à propos de ce verset que les gens donnaient en aumône les dattes de mauvaise qualité. Et cela leur a été interdit. Dieu leur a ordonné de donner en aumône ce qui est de la meilleure qualité. Les savants ont dit que si quelqu’un a un esclave, il mange et s’habille comme lui.

Et sachez que Dieu n’a pas besoin de vos aumônes, Il mérite d’être loué : remercié.

Verset 268 : le chayTaane vous promet la pauvreté (quand vous dépensez) : il dit à celui qui donne des aumônes : tu vas devenir pauvre, comme Qaarouun, le cousin de notre maître Mouuçaa, qui, quand il a calculé ce qu’il devait donner comme zakaat, il a trouvé que c’était beaucoup. Et il a apostasié, alors qu’il avait beaucoup d’argent, il avait une grande fortune. Mais son cœur était attaché à la vie d’ici-bas, alors il ne pensait pas à l’au-delà. Le verbe « promettre » est employé ici parce qu’en arabe, la promesse vaut pour le bien et pour le mal.

Et il vous ordonne l’avarice : l’avarice c’est le fait de ne pas dépenser. Et il vous incite à l’avarice et à ne pas payer les aumônes. Et c’est une incitation à l’image de celui qui donne des ordres à celui qui les reçoit.

Alors que Dieu vous promet (quand vous dépensez) un pardon de Sa part : c’est-à-dire qu’Il vous pardonne vos péchés et Il vous expie vos péchés

Et Il vous remplace mieux que ce que vous avez payé. Une des épouses du prophète avait reçu un mouton en cadeau, elle l’a distribué et elle a gardé une épaule. Le Prophète lui a demandé ce qu’elle avait gardé. Elle a dit : une épaule. Il lui a dit : non, en fait, tu as gardé le reste. C’est-à-dire que c’est ce qu’elle avait distribué qui lui restera comme récompense.

Et Dieu accorde avec largesse à qui Il veut. Il y avait un homme qui vivait en Arabie et qui était analphabète. Mais il était très fort pour gérer les chantiers au point que l’état lui demandait de lui prêter de l’argent. Il est donc devenu très riche, tout en étant analphabète.

Et Il sait tout de vous : Il sait vos actes et Il sait vos intentions. Rien ne Lui échappe.

Verset 269 : Il accorde la sagesse à qui Il veut. Ici « al-Hikmah » signifie la connaissance du Qour’aan et de la sounnah. Ou alors la science utile qui fait parvenir à l’agrément de Dieu. Et la science utile que tu mets en pratique. Al-Hakiim est celui qui est sage selon le jugement de Dieu, c’est celui qui a la science et qui applique la science qu’il a apprise. Allaah accorde le statut de prophète et de messager à qui Il veut.

Celui à qui Dieu accorde la sagesse aura eu un très grand bien de la part de Dieu.

Et seuls ceux qui ont des cœurs sensés profitent de ce rappel. Seuls ceux qui ont des cœurs sensés profitent de ce rappel que Dieu leur fait parvenir. Ou alors ce sont les savants qui œuvrent.

Le sens des versets 266 à 269 est l’incitation à œuvrer et à appliquer ce qui est compris dans le verset de la dépense, c’est-à-dire le fait de donner la zakaat.

Verset 270 : il n’y a pas une seule dépense que vous faites dans la voie que Dieu agrée ou parce que vous avez obéi au chayTaane

Ou n’importe quel vœu que vous faites : que ce soit un vœu dans l’obéissance à Dieu ou dans la désobéissance

Certes Allaah le sait : cela n’échappe pas à Dieu. Dieu vous rétribuera pour ce que vous faites. Celui qui fait le poids d’un grain de poussière de bien, il en verra la rétribution. Et celui qui fait le poids d’un grain de poussière de mal, il en verra la rétribution.

Et ceux qui sont injustes : c’est-à-dire ceux qui s’abstiennent de payer la zakaat, ou encore ceux qui dépensent leur argent dans la désobéissance ou ils font un vœu de désobéissance ou encore ceux qui ne respectent pas les vœux qu’ils font.

Il n’y a pas qui les soutient pour les protéger du châtiment de Dieu.

Verset 271 :  si vous montrez les aumônes que vous faites, c’est quelque chose de bien. Dans certains cas, la personne montre les bienfaits que Dieu lui a accordés, ce n’est pas par insincérité mais c’est pour remercier Dieu de lui avoir accordé ces bienfaits.

Ou si vous les faites de manière discrète, si vous donnez ces aumônes aux pauvres, mais en cachette.

La discrétion vaut mieux.

Ce qui est visé ici, ce sont les aumônes surérogatoires. Le fait d’accomplir les actes obligatoires au grand jour, vaut mieux, pour ne pas être suspecté de ne pas les avoir faits, pour repousser les fausses accusations. Quant à celui qui, habituellement n’est pas riche, s’il lui arrive de donner la zakaat, c’est mieux pour lui de la donner avec discrétion. Et celui qui donne une aumône surérogatoire, s’il a pour objectif d’inciter les gens à faire des aumônes, alors c’est mieux de le faire au grand jour.

Et Dieu vous expie vos mauvaises actions. C’est-à-dire que Dieu vous pardonne vos mauvaises actions. C’est pour cela que celui qui est éprouvé, une des causes pour être délivré est de faire des aumônes en cachette. Une fois, le Chaykh a dit à quelqu’un qui était très éprouvé de chercher une personne qui soit dans un grand besoin et de lui donner une aumône. Ou aussi pour remercier Dieu pour avoir obtenu une grâce ou avoir échappé à une épreuve.

Et ce que vous faites au grand jour ou en cachette, Dieu le sait.

Verset 272 : tu n’es pas en charge de leur bonne guidée : c’est-à-dire que tu n’es pas responsable de rendre ces gens-là des croyants, mais tu as la charge de montrer, d’expliquer. C’est Dieu Qui guide. Ce n’est pas un devoir pour MouHammad de faire que ces gens soient bien guidés, au point qu’ils s’abstiennent de faire ce qu’il leur a interdit de faire : il leur a interdit « al-mann » c’est-à-dire rappeler les œuvres de bienfait, il leur a interdit la nuisance et de dépenser à partir de voies interdites. Mais la tâche du Prophète est de leur montrer les choses interdites, uniquement. Mais si les gens commettent l’interdit, il n’est pas responsable.

Mais Dieu guide qui Il veut.

Ou encore tu n’es pas en charge de créer la réussite pour faire le bien et tu n’es pas en charge de créer la bonne guidée dans le cœur des gens. Mais c’est Dieu Qui crée. Dieu est le Créateur et MouHammad indique ce que les gens doivent faire et ne pas faire.

tout bien que vous dépensez : le bien ici c’est-à-dire l’argent

En réalité c’est pour vous. C’est-à-dire que nul autre que vous ne va en profiter, c’est-à-dire de cette récompense que vous allez obtenir en dépensant ce bien. En le dépensant, c’est vous qui êtes gagnant. Alors, comme c’est vous qui êtes gagnant, ne rappelez pas vos œuvres de bienfait aux gens. Et ne leur nuisez pas en leur faisant du mal, c’est-à-dire en les traitant de manière hautaine.

Ce que vous dépensez n’est que pour l’agrément de Dieu : c’est-à-dire cette dépense est uniquement dans le but d’obtenir la récompense de la part de Dieu, c’est-à-dire l’agrément de Dieu. Puisque c’est ainsi, pourquoi donc rappeler vos œuvres de bienfait aux bénéficiaires ? Deuxième explication : c’est une négation : ne faites pas de dépenses pour l’éloge des gens. Mais ne donnez des aumônes que pour l’agrément de Dieu.

Tout le bien que vous dépensez, vous en serez rétribués : par des récompenses qui seront multipliées de nombreuses fois. Alors vous n’aurez pas d’excuse pour ne pas faire de telles dépenses.

Et vous ne serez pas lésés : c’est-à-dire que votre récompense ne sera pas diminuée.

Verset 273 : donnez des aumônes à ceux qui sont pauvres : une autre explication : « ces aumônes sont pour les pauvres » et le mot « aumônes » a été omis.

Ceux qui ont été amenés à cause du jihaad et n’ont pas pu gérer leurs affaires : du fait qu’ils sont occupés par le jihaad, ils ne peuvent pas gagner leur vie. Et il a été dit que ce sont les gens de aS-Haabou S-Souffah qui sont environ quatre cent hommes parmi les émigrants de Qouraych. A cette époque-là, c’était un devoir d’émigrer pour rejoindre le Prophète ^alayhi S-Salaat wa s-salaam. Ces hommes n’avaient pas de maison ni de clan pour les soutenir. Ils étaient dans aS-Souffah de la mosquée, c’est-à-dire la partie recouverte de la mosquée. Ils apprenaient le Qour’aan pendant la nuit et la journée, ils cassaient les noyaux des dattes pour en faire une alimentation pour le bétail. Et ils partaient dans chaque bataillon que le Messager envoyait pour le jihaad. Ils étaient bénévoles. Celui qui avait un peu de nourriture qui lui restait, le soir, il la leur ramenait. Et certains disent que le terme Souufii vient de ces gens-là.

Celui qui ignore leur état pense qu’ils sont riches, tellement ils sont chastes, ils s’empêchent de mendier.

Les tous premiers de la communauté de notre maître MouHammad ^alayhi S-Salaat wa s-salaam, à entrer au paradis et avant même les autres communautés des prophètes, ce seront les émigrants qui étaient pauvres, c’est-à-dire des habitants de La Mecque qui ont voyagé à Médine pour soutenir le Prophète. Du fait qu’ils ont entouré le Messager de Dieu à Médine, ils ont par conséquent soutenu la religion agréée par Dieu. Ils ont laissé leur famille, ils ont laissé les biens qu’ils ne pouvaient pas emmener avec eux, tout ceci par amour pour Dieu et pour le Messager de Dieu. Les pauvres parmi les émigrants seront les tous premiers à entrer au paradis, d’entre toutes les communautés, avant le reste des saints, d’une durée de cinq cent années avant eux, si on compte les jours du bas-monde. C’est le cas des gens de aS-Souffah. La nuit, ils faisaient des prières surérogatoires et la journée, ils ramenaient de l’eau aux gens pour qu’ils fassent le wouDouu’. Ils enduraient l’amertume de la pauvreté. Et ils patientaient par recherche de l’agrément de Dieu. Dieu a dit à leur sujet ce qui signifie : « celui qui ne connait pas leur état pense qu’ils ont leur suffisance, tellement ils ne vont pas mendier ». On les reconnait par leur aspect.

Et parmi eux il y a Abouu Hourayrah, que Dieu l’agrée. Dieu lui a donné la certitude, la foi complète, la confiance en Dieu et la patience face à la faim et autre. Les difficultés et les épreuves ne le faisaient pas trembler, il était ferme. Parfois, tellement il avait faim qu’il tombait par terre ; celui qui ne connaissait pas son état croyait que c’était une crise d’épilepsie. Mais après le décès du Messager de Dieu Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam, Dieu a fait qu’il s’est enrichi, qu’il a obtenu beaucoup de biens provenant des butins des guerres, notamment à l’époque de notre maître ^Oumar et de notre maître ^Outhmaan, que Dieu les agrée.

Une autre partie des gens de aS-Souffah est morte dans le même état que celui dans lequel ils étaient lorsque le Prophète était vivant. Comme MouS^ab fils de ^Oumayr : lorsqu’il vivait avec sa famille à la Mecque et c’était des mécréants, il était parmi les plus riches. Il était issu d’une famille fortunée. Mais il avait délaissé tout cet argent, par amour pour Dieu et de Son Messager. Il a accepté la pauvreté, il s’est suffi du peu, et il s’est consacré à l’obéissance à Dieu et à Son Messager.  Il est mort dans cet état de pauvreté. On n’a pas trouvé ce qui lui suffisait pour son linceul. On n’a trouvé qu’un seul drap chez lui mais qui ne suffisait pas à couvrir la tête et les pieds. Si on lui couvrait la tête, ses pieds étaient découverts. Si on lui couvrait les pieds, c’était sa tête qui était découverte. Le Prophète Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam a alors dit ce qui signifie : « couvrez-lui la tête et mettez sur ses pieds « -al-idkhir- il s’agit d’une plante qui a une belle odeur qu’on trouve au Hijaz.

Comme cet homme s’est consacré à Dieu, il a délaissé le superflu et il a préféré l’au-delà. Dieu a fait que sa rétribution dans l’au-delà soit par des hauts degrés, en raison de l’amour complet pour Dieu et pour Son Messager qu’il a eu, de la certitude dans son cœur qui n’a pas été perturbée par les difficultés.

Tu les reconnais par leur apparence : l’apparence qui les caractérise est que leur visage était jaunâtre et leur état misérable.

Ils ne demandent pas aux gens avec insistance : il y a deux choses qui sont niées ici : non seulement ils ne demandent pas aux gens avec insistance, mais ils ne demandent pas du tout. L’insistance ici est de rester coller à la personne et de ne la lâcher que lorsqu’elle lui donne quelque chose. Dans le Hadiith rapporté par ibnou abi Chaybah, le Messager de Dieu a dit ce qui signifie : « Allaah agrée celui qui est pudique, celui qui est indulgent et qui est chaste ». Et Allaah n’agrée pas celui qui mendie avec insistance.  Il a été dit que lorsqu’il demande, il demande gentiment et il n’insiste pas.

Et chaque bien que vous dépensez, Allaah le sait : c’est-à-dire que la récompense ne sera pas perdue.

Verset 274 : ceux qui dépensent leurs biens de nuit comme de jour en cachette et au grand jour : c’est-à-dire à n’importe quel moment de la journée et dans les différentes situations qu’ils rencontrent. Ce sont des gens qui donnent à titre d’aumône, tellement ils veulent avoir du bien, tellement ils veulent gagner des récompenses. Chaque fois qu’ils sont au courant qu’un nécessiteux a un besoin, ils s’empressent de régler ce besoin et ils ne retardent pas. Et il a été dit que ce verset a été révélé à propos d’abouu Bakr aS-SiddiiQ que Dieu l’agrée, quand il avait donné en aumône quarante mille dinars. Il avait donné dix de nuit, dix de jour, dix en cachette et dix au grand jour. Et il a été dit que ce verset a été révélé à propos de ^Aliyy ibnou abii Taalib (que Dieu l’agrée) qui ne possédait un jour que quatre dirhams.  Il a donné un dirham en aumône la nuit, un autre le jour, un autre en cachette, et un autre au grand jour.

Et ils auront leur rétribution de la part de leur Seigneur. Ils n’ont pas à avoir de crainte ni à être chagrinés.

verset 275 : ceux qui consomment le ribaa : le ribaa est un bien qui est donné en surplus sans qu’il y ait de contrepartie dans une transaction où il y a échange d’un bien contre un autre.

Notre chaykh a dit : c’est comme celui qui prête de l’argent à un autre afin qu’il le lui rende après un mois mais avec un surplus. Il veut de l’argent en plus. Comme ce que font certains lorsqu’ils vendent un bien, à paiement différé, (en donnant tant par mois) et si l’acheteur tarde à payer l’échéance, le vendeur lui rajoute une pénalité. Ou encore s’il vend une marchandise à un autre, avec un paiement échelonné,

Ils ne se lèveront, lorsqu’ils vont être ressuscités à partir de leurs tombes, que comme celui qui est sous l’emprise du chayTaane (à l’image de celui qui se relève suite à une crise d’épilepsie avec des mouvements spasmodiques) parce qu’il s’est engagé dans cette transaction du ribaa. Suite à l’attaque des djinns. Cela veut dire qu’au jour du jugement, ceux qui pratiquaient le gain usuraire, ils vont se lever de leurs tombes en faisant des mouvements désordonnés à l’image de celui qui est sous l’emprise d’un djinn. Ils seront reconnus par cette caractéristique-là le jour de la station au jour dernier. Et il a été dit que ceux qui vont sortir des tombes le jour de la résurrection, ils vont s’empresser de sortir, excepté ceux qui consommaient le gain usuraire : ils vont se lever puis tomber. Ceux qui ont consommé un surplus dans leurs ventres, pendant leur vie, cela les a alourdis, de sorte qu’ils ne peuvent pas sortir rapidement.

Et ce, (châtiment qui leur est infligé) du fait qu’ils ont dit que la vente est comme le ribaa : ils n’ont pas dit que le ribaa est comme la vente. Pourtant le sujet est le ribaa. C’est une forme d’exagération : tellement ils sont convaincus que le ribaa est licite, ils ont considéré que c’est une référence, une règle pour connaitre ce qui est licite, au point qu’ils ont comparé la vente au ribaa.

Or Allaah a autorisé la vente et Il a interdit le ribaa : ceci est pour renier leur prétention d’équivalence parce que ce qui est licite et ce qui est interdit sont deux opposés. Comment se ressembleraient-ils ? L’un est permis (c’est la vente) et l’autre est interdit (c’est le ribaa). C’est une preuve que l’analogie (al-Qiyaas qui est la principale fonction du moujtahid) est annulée par le texte. Ils ont dit que le gain usuraire et la vente sont équivalents. Or Dieu dit que la vente est autorisée mais que le gain usuraire est interdit. La réplique à leur analogie a lieu par le texte. Donc c’est une preuve que l’analogie peut être contre-carrée par le texte.

Le chaykh a dit que Dieu a autorisé la vente hormis ce qu’Il a interdit par révélation à Son Prophète MouHammad. Pourquoi le texte du Qour’aan a-t-il mentionné le ribaa, pourquoi s’est-il restreint à ne mentionner que le gain usuraire ? En effet les autres ventes interdites ont été révélées au Prophète, mais elles ne sont pas mentionnées dans le Qour’aan. Parce que le ribaa est la plus grave des sortes de ventes interdites. Donc tout bien qui provient d’une transaction interdite est moindre que la gravité du ribaa. Par ailleurs, le ribaa a été expliqué et défini par le Messager Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam : il y a ce qui provient d’une créance suite à un prêt et il y a du ribaa qui provient de ce qui n’est pas un crédit. La première sorte qui est la plus connue c’est le prêt avec intérêt c’est-à-dire associé à une condition d’intérêt. Celui qui prête profite du prêt qu’il accorde : soit un intérêt pour lui-même ; soit un intérêt pour lui et pour l’emprunteur. N’importe quel crédit dans lequel le prêteur pose comme condition de tirer un bénéfice pour lui-même en particulier ou bien pour lui-même et pour l’emprunteur, alors c’est un ribaa.

Le ribaa était déjà interdit dans la Loi de Mouuçaa ^alayhi s-salaam. Mais au début de la mission de prophète de notre maître MouHammad Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam, il n’y avait pas eu l’interdiction du ribaa, parce que les lois étaient révélées au Prophète progressivement. L’obligation des cinq prières a eu lieu sept années après la révélation. Au début de la révélation, il y avait une obligation de faire une prière la nuit (Salaatou l-^atamah). Puis il y a eu abrogation de l’obligation de la prière nocturne et instauration des cinq prières quotidiennes. L’alcool également n’était pas interdit au début de la révélation à notre Prophète, il a été rendu interdit après l’émigration à Médine, trois après l’émigration. Également le ribaa n’a été rendu interdit qu’après l’émigration. Et le ribaa que les gens pratiquaient le plus c’était le ribaa avec un intérêt : soit en réclamant un surplus par rapport au capital, soit en réclamant un autre bénéfice comme de loger gratuitement dans le logement de l’emprunteur ou de payer un loyer moindre que le loyer courant tant qu’il n’aura pas récupéré tout ce qu’il a prêté.

A retenir :  Dieu a autorisé le prêt entre les gens pour qu’ils se soutiennent et non pas pour que l’un profite de l’autre. Mais concernant la vente, on peut faire du bénéfice. On a le droit de vendre plus cher que ce qu’on a acheté.  La finalité de la vente est de faire du bénéfice. Alors que l’objectif du prêt n’est pas de faire du profit.

Celui à qui est parvenu une exhortation de son Seigneur : c’est-à-dire celui à qui il est parvenu un rappel de la part de Dieu, une réprimande qui comporte une interdiction de pratiquer le ribaa

Et qui s’est alors abstenu : suite à cette exhortation, il a arrêté, c’est-à-dire qu’il a appliqué l’interdiction et il a arrêté cette pratique du ribaa.

Il aura obtenu ce qu’il a obtenu par le passé. S’il avait pratiqué le ribaa avant la révélation de son interdiction, alors il conservera ce qu’il avait obtenu.

Et Dieu le jugera au jour du jugement. Dieu sait qui a pratiqué le ribaa et à quel moment il l’a pratiqué, avant la révélation de l’interdiction ou bien après.

Et ceux qui reviennent : c’est-à-dire ceux qui récidivent, qui reviennent à pratiquer le ribaa après la révélation de l’interdiction, en se le rendant licite.

Ce sont eux qui iront en enfer où ils resteront éternellement : et cela, parce qu’en se rendant licites le ribaa, ils sont devenus mécréants.

Conclusion de ce verset : il s’avère clairement que les Moutazilites n’ont pas de preuve pour leur croyance dans ce verset à propos du séjour éternel en enfer du grand pêcheur. Parmi leurs égarements, ils disent que celui qui meurt grand pêcheur, il ira éternellement en enfer. Ils disent que celui-là n’est pas mécréant mais qu’il n’est pas musulman. Ils ont dit qu’il y a un état entre les deux. Ils utilisent ce verset en disant : regardez, ceux qui font le ribaa resteront éternellement en enfer. Or ce n’est pas pour cette raison qu’ils resteront éternellement en enfer, mais c’est parce qu’ils se rendent licites le ribaa, après qu’il ait été rendu interdit.

Verset 276 : Allaahou ta^aalaa anéantit le ribaa : dans le sens qu’Il fait partir ses bénédictions. Dieu enlève l’augmentation du bien du ribaa. Et Il fait que l’argent dans lequel le ribaa intervient disparait.

Par contre Dieu fait fructifier les aumônes : l’argent à partir duquel on a extrait une aumône, Dieu fait qu’il augmente et il y a de la barakah dedans. Un bien ne diminue pas par l’aumône qu’on donne. Et dans le Hadiith le Messager Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam a dit ce qui signifie : « la zakaat n’a pas diminué la valeur d’un bien dont elle est extraite » et aussi « l’argent ne diminue pas à cause d’une aumône, alors faites des aumônes ». Rapporté par Mouslim et l’imam Barzakh. Cela veut dire que l’argent que tu donnes en aumône dans la voie que Dieu agrée, véritablement, ton argent n’aura pas diminué du montant de l’aumône. Même si, en apparence, tu as moins d’argent qu’avant que tu donnes. Mais en réalité, il n’a pas diminué. En vérité tu as gagné.

Et Dieu n’agrée pas tous ceux qui se rendent licites le ribaa : c’est-à-dire le mécréant qui dépasse les limites : et c’est celui qui se rend licite quelque chose d’interdit.

Et le athiim : celui qui commet le péché en continuant à consommer le ribaa.

verset 277 : ceux qui ont été croyants et qui ont accompli les bonnes œuvres, qui ont accompli la prière et qui se sont acquittés de la zakaat, auront leur rétribution de la part de leur Seigneur. Il n’y a pas de crainte pour eux et ils n’ont pas à être chagrinés.

Il a été dit que « ceux qui ont été croyants », ce sont ceux qui ont cru en l’interdiction du ribaa.

Verset 278 : ô vous qui êtes croyants, faites preuve de piété à l’égard de votre Seigneur et délaissez ce qui reste comme gain usuraire. C’est-à-dire : cessez de commettre cette interdiction. Le contexte de la révélation de ces versets est l’interdiction du ribaa alors qu’auparavant, il n’était pas interdit. Ils avaient pris un surplus, conformément au contrat de ribaa qu’ils avaient fait. L’ordre était de délaisser ce qu’ils pouvaient réclamer en plus selon ce contrat. C’est-à-dire : même si vous avez pris un surplus de gain usuraire, maintenant, arrêtez. Ce qui, en fonction du contrat que vous aviez fait, restait dû, délaissez-le, ne le réclamez pas. Il a été rapporté que ce verset a été révélé à propos d’un clan d’une tribu de ThaQiif : l’un d’eux avait contracté un contrat de ribaa avec quelqu’un de la tribu de Qouraych. Au moment où le premier venait réclamer son ribaa, ce verset a été révélé.

Si vous êtes véritablement croyants : c’est-à-dire : si vous êtes croyants du degré de foi complète. La preuve du degré de foi complète, c’est le fait qu’il s’empresse à obtempérer.

Verset 279 : si vous ne le faites pas, alors préparez-vous à subir un châtiment de la part de Dieu et à ce que le Messager ne soit pas content de ce que vous faites. Si vous ne le faites pas, alors sachez que vous allez subir une sorte de guerre qui est éminente de la part de Dieu et de Son Messager. Il a été rapporté que lorsque ce verset a été révélé, ThaQiif a dit : nous ne pouvons pas engager de guerre contre Dieu et Son Messager.

Et si vous faites le repentir (si vous cessez de commettre le ribaa) alors reprenez votre capital : ne soyez pas injustes envers les emprunteurs en leur réclamant un surplus et vous ne subirez pas d’injustice en recevant moins que votre capital. C’est-à-dire : prenez votre capital, pas plus et pas moins.

Verset 280 : et si un de ceux de qui vous attendez un remboursement (un de ceux à qui vous avez fait un crédit) se trouve dans l’incapacité de rembourser, alors accordez -lui un délai (un temps additionnel) jusqu’à ce qu’il soit en capacité de rembourser.

Et que vous fassiez l’aumône : c’est-à-dire que vous excusiez celui qui vous doit de l’argent, pour la totalité ou pour une partie du capital que vous lui avez prêté. S’il peut vous rendre une partie, vous l’excusez pour le reste ; s’il ne peut rien vous rendre, vous l’excusez pour tout.

Cela vaut mieux pour vous : c’est-à-dire au jour du jugement.

Si vous le saviez : si vous saviez que ce serait mieux pour vous et que, en conséquence, vous appliquiez cela. C’est une incitation à se soutenir les uns les autres.

Verset 281 : craignez un jour dans lequel vous reviendrez au jugement de Dieu. C’est-à-dire le jour de la résurrection, lorsque vous sortirez de votre tombe, pour l’exposition de vos œuvres. Craignez ce jour c’est-à-dire préparez-vous pour ce jour. Celui qui est intelligent, c’est celui qui se décharge de toutes les éventuelles injustices qu’il a commises.

Il a été dit que ce verset 281 de sourate al-baQarah était le dernier verset que Jibriil ^alayhi s-salaam a descendu. Et c’est Jibriil ^alayhi s-salaam qui a dit à MouHammad de placer ce verset au tout début des 280 c’est-à-dire au verset 281 de cette sourate. Après la révélation de ce verset, le Messager de Dieu Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam a vécu vingt et un jours ou selon un autre avis, quatre-vingt-un jours ou encore sept jours ou trois heures. Il y a eu donc quatre avis à ce sujet.

Puis chaque âme sera rétribuée en fonction de ce qu’elle a acquis. Elle aura la rétribution des actes qu’elle a acquis.

Et ils ne subiront pas d’injustice : ils ne seront pas lésés. Ce qu’ils auront acquis comme bonnes actions leur sera donné, ils n’auront pas moins que ce qu’ils méritent. Ce qu’ils auront fait comme mauvais action ne sera pas augmenté. Personne ne subira d’injustice.

Verset 282 : ô vous qui êtes croyants, si vous contractez des prêts : c’est-à-dire si vous prêtez de l’argent ou bien si vous empruntez de l’argent,

Avec une échéance définie, alors écrivez cela. L’ordre est venu d’écrire cela parce que cela garantit la conservation de l’information et cela protège de l’oubli et cela protège la personne de renier le crédit qui lui a été octroyé. Le sens est que si vous faites une transaction de crédit avec une échéance, alors écrivez-la. Ici, ce n’est pas un ordre d’obligation. C’est un ordre de recommandation. Si quelqu’un a prêté ou emprunté et qu’il n’a pas écrit, on ne dit pas qu’il a commis un péché, mais s’il avait écrit, cela aurait été mieux. S’il le fait du fait que c’est recommandé, il gagne des récompenses. Ibnou ^Abbaas et son père ont dit qu’il ne s’agit pas ici d’un simple crédit mais il s’agit d’une vente appelée « vente de as-salam ». C’est le fait de donner de l’argent à quelqu’un pour qu’il ramène une marchandise bien définie, selon des conditions bien particulières. Pour ce contrat-là, écrivez-le.

Et que les deux contractants écrivent

Et que celui qui écrit soit un scribe de confiance : que l’on ait confiance que ce qu’il va écrire est correct. Il doit être précautionneux. Il n’ajoute pas plus que ce qu’il doit écrire ni moins. Il écrit de manière fiable. Il y a ici une preuve que celui qui écrit soit quelqu’un qui connait la religion, pour que ce qu’il écrit soit valide selon la Loi. Cet ordre concerne les deux contractants du prêt, c’est-à-dire le créancier et l’emprunteur. Ils doivent ne demander qu’à quelqu’un qui soit faQiih, fiable dans ce qu’il écrit.

Et aucun scribe (notaire) ne devrait refuser d’écrire autrement que de la manière dont Dieu lui a enseigné d’écrire des documents : c’est-à-dire d’une façon fiable et correcte. Il ne change pas et il n’altère pas.

Alors qu’il écrive : c’est-à-dire qu’il écrive cette écriture telle qu’elle a été décrite en tant qu’objet de cette transaction, qu’il ne s’écarte pas de ce qui a été convenu

Et que celui qui est l’objet de l’obligation dicte : celui qui dicte ce qui doit être écrit est uniquement celui qui est redevable parce que cette dictée revient à témoigner que ce droit lui incombe. Il reconnait ainsi par lui-même que c’est lui qui doit rembourser.

Et qu’il craigne Dieu son Seigneur : c’est-à-dire que celui qui doit le remboursement du prêt craigne Dieu et qu’il ne refuse pas de dicter. S’il refusait de dicter, c’est comme s’il renait le droit qui lui incombe.

Et qu’il ne diminue rien : et qu’il ne diminue rien du droit qui lui incombe, lorsqu’il dicte, parce que cela reviendrait à renier une partie de ce droit.

Si celui à qui incombe le droit était quelqu’un de « safiih » : dans certains cas, ça peut avoir le sens de fou. A l’origine, ça signifie vulgaire ou impudent. La vulgarité ou l’impudence est une faiblesse dans l’esprit. Par extrapolation ça arrive à la folie.

Première explication : un fou.

Deuxième explication : quelqu’un qui est sous tutelle car il ne sait pas gérer son argent.

Ou bien qu’il est faible : ici il s’agit d’un enfant.

Ou il est incapable de dicter : soit par une incapacité en lui ou parce qu’il est muet ou parce qu’il ignore la langue

Alors que son tuteur dicte à sa place : celui qui gère ses affaires.

Justement :  c’est-à-dire véritablement et correctement.

Faites témoigner deux témoins : demandez à ce qu’il y ait deux témoins qui soient présents lors de cette transaction.

Parmi vos hommes : c’est-à-dire des hommes croyants, musulmans. Et même si ça n’avait pas été mentionné ici, le statut d’homme libre et la puberté sont des conditions avec l’islam, pour ces deux témoins. Le témoignage des mécréants entre eux, nous l’acceptons.

S’ils ne sont pas deux hommes, alors que ce soient un homme et deux femmes. C’est-à-dire, alors que soient témoins de cette transaction un homme et deux femmes.

De ceux dont vous connaissez le statut de confiance : la fiabilité.

Au cas où l’une des deux femmes oublie, que la seconde le lui rappelle : si l’une des deux oublie le témoignage, la seconde le lui rappelle.

Et les deux témoins ne refusent pas quand ils sont convoqués : soit ils sont convoqués pour témoigner soit pour être témoins. Dans le premier cas où c’est le juge qui les convoque, c’est obligatoire pour eux de témoigner. Et quand les deux contractants leur demandent de venir en en tant que témoins lors de la transaction, c’est recommandé.

Et ne vous lassez  pas  d’écrire ce crédit : c’est-à-dire  de laisser une trace de ce que vous faites, quel que soit le droit ,

Que ce soit de faible valeur ou de grande valeur, de petit enjeu ou de grand enjeu, ne vous lassez pas de l’écrire, de laisser une trace, c’est recommandé.

En écrivant l’échéance : sur laquelle les deux contractants se sont entendus.

Car une telle écriture est plus juste selon le jugement de Dieu : c’est un moyen de conserver les droits de tout un chacun, pour ne pas qu’il y ait des gens qui soient lésés. Et ça aide pour le témoignage. C’est une force de preuve.

Et cela aide à ne pas être dans le doute : cet écrit aide à dissiper totalement le doute pour le témoin pour le juge et pour le créancier.

Sauf s’il s’agit d’une vente immédiate que vous pratiquez de main à main, il n’y a pas de mal dans ce cas-là à ne pas garder de trace écrite. Parce qu’il n’y a pas de risque de conséquence comme il y en aurait pour une dette.

suite du verset 282 : et prenez un témoin lorsque vous faites des ventes : c’est un ordre de prendre un témoin lorsqu’on fait une vente dans l’absolu, que ce soit une vente dans l’immédiat ou bien une vente avec échéance. Il y a plus de précaution et ça éloigne de tomber dans la divergence. Ou alors : prenez des témoins lorsque vous faites cette vente qui est dans l’immédiat, dans le sens que ce n’est pas la peine d’écrire dans ce cas puisqu’il y a des témoins. Et même le fait de prendre des témoins est recommandé, ce n’est pas obligatoire.

Et qu’aucun scribe ni témoin n’agisse en mal : qu’aucun d’eux ne refuse de faire ce qu’on leur demande et qu’il ne déforme pas, qu’il n’ajoute pas ni ne retranche.

Si vous le faites : c’est-à-dire si vous agissez mal,

Cette nuisance est un péché pour vous.

Et craignez Dieu : faites preuve de piété à l’égard de Dieu. Le mot « at-taQwaa » signifie à l’origine la protection. On se protège de la désobéissance à Dieu.

Notre chaykh a rajouté : si vous faites preuve de piété à l’égard de Dieu, Dieu vous accorde al-^ilmou l-ladounniyy : c’est une science que Dieu accorde aux saints : c’est une science qui est en plus de la science qu’il a apprise par transmission. Pour les prophètes, cette science est une révélation. Mais pour autre que les prophètes, ce n’est pas une révélation. Les savants ont cité parmi cette science, la science de l’interprétation des rêves.

Dieu nous dit d’accomplir ce qu’Il nous a ordonné d’accomplir, que ce soit en termes de science et d’œuvre. La science : ça veut dire : apprenez ce que Dieu vous a ordonné d’apprendre, ce minimum indispensable de la science de la religion. Les œuvres : faites ce que Dieu vous a ordonné de faire, évitez ce que Dieu vous a interdit comme actes du cœur et actes du corps. Celui qui fait cela, Dieu l’honore en lui donnant cette science al-^ilmou l-ladounniyy.

L’esclave qui est croyant, s’il a appris ce que Dieu lui a ordonné d’apprendre, en termes de science indispensable de la religion, s’il œuvre et qu’il est véridique dans ses œuvres, c’est-à-dire qu’il a œuvré avec sincérité, c’est-à-dire qu’il a accompli les œuvres d’obéissance exclusivement par recherche de l’agrément de Dieu, et non pas par recherche de l’éloge des gens, est apte à recevoir al-^ilmou l-ladouniyy. C’est une science qui parvient directement au cœur de l’esclave croyant qui est pieux. Car beaucoup de gens vivent dans les illusions et ils n’apprennent pas ce minimum indispensable de la religion que nous étudions dans le MoukhtaSar. Ces gens-là sont dans une erreur qui les mène à une grande perte.

Et Dieu vous enseigne les règles de Sa religion.

fin du verset 282 : il faut connaitre le sens qui est visé par ce verset afin de ne pas le comprendre autrement que conformément au sens qui est visé chez les gens de la connaissance. Le sens correct de ce verset est qu’il est ordonné aux esclaves de faire preuve de piété à l’égard de leur Seigneur. La piété, c’est accomplir les devoirs et éviter les interdits. Quand on dit : « crains Dieu », « fais preuve de piété à l’égard de Dieu », ce n’est pas la simple image de la prière, du jeûne, de la zakat, du pèlerinage.

At-taQwaa, la piété, est quelque chose de très difficile pour l’âme car cela nécessite un combat contre les penchants de l’âme. C’est un mot facile à prononcer mais qui est lourd de sens. La piété comporte l’accomplissement de tout ce que Dieu a ordonné à Ses esclaves et le fait d’éviter tout ce que Dieu a interdit. Les actes que Dieu a ordonnés à Ses esclaves, certains sont relatifs au cœur et d’autres sont relatifs aux organes. Il y a ce qui concerne les connaissances et il y a ce qui concerne les pratiques. Donc ce n’est pas uniquement le fait d’accomplir l’image des actes.  La piété a deux piliers fondamentaux : le premier c’est que l’esclave accomplisse ce que Dieu lui a ordonné, des actes du cœur et des actes du corps. L’acte du cœur que Dieu nous a ordonné d’accomplir c’est de connaitre Dieu et Son Messager c’est-à-dire d’une croyance certaine qui ne comporte aucune hésitation ni aucun doute. Également, parmi les actes du cœur, il y a la connaissance des sujets de la croyance, comme le fait de croire aux anges, aux messagers, au jour dernier, qu’il aura lieu sans aucun doute. Les gens seront ressuscités avec leurs corps et leurs âmes, après que les corps qui ont été assimilés par la terre auront été créés à nouveau. Ce n’est pas suffisant de croire à la résurrection des âmes seulement, mais il est un devoir de croire à la résurrection de l’âme avec le corps. Certains corps ne sont pas assimilés par la terre, comme les corps des prophètes, de certains saints et des martyrs. Dieu, Qui a créé les corps la première fois est tout puissant à les créer après qu’ils soient assimilés par la terre. Quant à la résurrection des âmes : depuis que l’âme a été retirée du corps, elle n’est pas anéantie, elle demeure. L’âme a un début mais elle n’a pas de fin. L’anéantissement pour l’être humain, c’est lorsque son âme quitte son corps, c’est cela qui va arriver inéluctablement à chaque être humain.

Le chaykh que Dieu lui fasse miséricorde a dit : que chacun prenne garde de ceux qui se prétendent soufis mais qui ne prennent pas en considération la Loi de l’islam. Ceux parmi eux qui enfreignent la Loi, quand quelqu’un les reprend pour les corriger, ils lui disent que lui, il fait partie des gens de l’apparence alors qu’eux, sont les gens de l’intérieur, des choses cachées. On leur répond que Dieu n’a pas révélé deux lois mais bien une seule qui s’applique à tous. Ce sont des charlatans. Aucun soufi n’atteindra le haut degré dans le taSawwouf sans s’attacher parfaitement à la Loi de notre maitre MouHammad Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam. Aucun soufi n’atteindra la sainteté sans s’attacher à la Loi de Dieu. Et après avoir atteint la sainteté, il va augmenter en attachement à la Loi de l’Islam. C’est à ce moment-là qu’il mérite d’avoir cette science al-^ilmou l-ladounniyy. Quant à celui qui ne s’attache pas à la Loi de Dieu, parfaitement, il n’obtiendra pas cette science. S’ils disent que Dieu dit dans le Qour’aan : craignez Dieu et Dieu vous l’enseignera (sous-entendu cette science), on leur dit que « craignez Dieu » signifie accomplir les obligations et éviter les interdits.

Et Allaah sait absolument toute chose : il ne Lui arrive pas d’oubli, il ne Lui arrive pas de défaillance.

Verset 283 : et si vous (qui faites cette transaction) étiez en voyage et que vous n’avez pas trouvé un scribe, celui en qui on a confiance, c’est comme une caution de cette transaction. Généralement, quand on est en voyage, on ne pense pas qu’on va avoir besoin d’écrire ni d’avoir de témoin. Si quelqu’un veut prêter de l’argent à un autre, et qu’il n’y a pas de scribe, on va prendre une caution à la place de l’écriture. Le voyage n’est pas une condition pour que la caution soit valable. Une caution c’est-à-dire une hypothèque. Si vous n’avez pas de quoi écrire, alors prenez une hypothèque de la part de celui à qui vous prêtez. Et vous saisissez cette hypothèque.

Si vous avez confiance en vous : c’est-à-dire si certains créanciers ont confiance en certains débiteurs. Si le créancier pense du bien du débiteur, et qu’il n’a pas écrit le crédit qu’il lui a octroyé, il n’a pas pris de témoin et qu’il n’a pas pris d’hypothèque

Alors celui à qui il a été fait confiance, rembourse sa dette : c’est une incitation à l’emprunteur d’être à la hauteur de la confiance que le créancier lui a accordée. Et qu’il lui rembourse le crédit pour lequel il lui a fait confiance, même sans avoir pris d’hypothèque. La créance ici a été appliquée en tant que « amaanah » c’est-à-dire c’est le fait de déposer un objet chez quelqu’un pour qu’il le conserve. Il a appelé le crédit une amaanah, c’est comme s’il lui a fait un dépôt, il lui a fait confiance. Il n’a pas pris d’hypothèque.

Et qu’il craigne Dieu son Seigneur : c’est-à-dire qu’il ne renie pas le droit du créancier.

Et ne taisez pas le témoignage : cela revient aux témoins

Et celui qui refuse de témoigner, alors son cœur est dans le péché. Pourquoi le péché est-il attribué au cœur uniquement ? Alors que c’est toute la personne qui est dans le péché en taisant le témoignage parce qu’en fait, il a dissimulé le témoignage dans son cœur, il n’a pas voulu le dire. Comme le péché a été commis par le cœur et acquis par le cœur, il lui a été attribué. Attribuer le péché à l’organe avec lequel le péché a été commis, c’est encore plus éloquent, c’est plus fort. C’est comme quand on dit : c’est ce que j’ai vu de mes yeux, ce que j’ai entendu de mes oreilles, ce que j’ai su par mon cœur. De plus, le cœur est le président de tous les organes et il est ce bout de chair qui, lorsqu’il est sain, tout le corps est sain et lorsqu’il est corrompu, tout le corps est corrompu.  En disant que son cœur est dans le péché, c’est comme s’il a dit que le péché s’est emparé de ce qui est à l’origine-même de lui-même, et qu’il s’est emparé de la partie la plus noble de la personne, qui est le cœur. Et parce que les actes du cœur sont plus éminents que les actes des autres organes. N’as-tu pas vu que l’origine des bonnes œuvres et des mauvaises œuvres, c’est la foi et la mécréance !! Et elles sont toutes deux parmi les actes du cœur. Et si le fait de dissimuler le témoignage a été considéré comme faisant partie des actes du cœur, alors c’est un signe qu’il s’agit d’un des plus graves des péchés.

D’après ^Abdoul-Laah Ibnou ^Abbaas que Dieu les agrée, lui et son père, qui a été surnommé l’exégète par excellence du Qour’aan, il a dit que les plus grands parmi les grands péchés sont : attribuer à Dieu un associé (et c’est de la mécréance), le faux témoignage et dissimuler le témoignage.

Et Dieu, concernant ce que vous faites, sait toute chose : si vous dissimulez le témoignage ou si vous le montrez, rien n’échappe à Dieu.

verset 284 : à Dieu appartient ce qu’il y a dans les cieux et ce qu’il y a sur terre : Dieu est le créateur de ce qu’il y a dans les cieux et sur terre et c’est à Dieu qu’appartient ce qu’il y a dans les cieux et sur terre.

Que vous manifestez ce qu’il y a en votre for intérieur ou que vous le dissimulez : c’est-à-dire comme mal, Dieu vous rétribuera pour cela, que vous le manifestiez ou pas.

Allaah vous punira : c’est-à-dire pour le mal. Mais ici, les suggestions et ce que l’âme suggère, cela ne fait pas partie de ce que l’homme dissimule, parce qu’il n’est pas en la capacité de l’homme de ne pas avoir cela. Mais l’homme sera rétribué pour ce qu’il a comme croyance et ce qu’il a la ferme volonté de faire. L’être humain n’est pas chargé des mauvaises suggestions et de ce que son âme suggère. La personne est chargée de ce qu’elle a pour croyance et de ce qu’elle se décide de faire. En résumé, se décider à faire de la mécréance est une mécréance. Et l’idée passagère de commettre un péché, sans que cela ne soit suivi d’une décision de commettre le péché, la personne n’en est pas chargée. Et la ferme décision de commettre un péché mais sans le commettre finalement, suivie par le regret d’avoir eu cette décision, puis la personne s’est détournée de commettre ce péché, cette personne-là est pardonnée. La règle est que celui qui fait le repentir d’un péché, c’est comme s’il ne l’a pas fait. Celui qui a décidé de commettre un péché, il a commis un péché du cœur. Mais s’il a regretté de l’avoir commis, alors il est pardonné.

Si quelqu’un a envisagé de commettre un péché et il a décidé de le commettre et il a maintenu cette décision de le commettre, sauf qu’il y a eu quelque chose qui l’en a empêché et cela n’était pas de son fait à lui, il ne sera pas puni de la punition de celui qui a commis le péché. Par exemple, s’il avait la ferme décision d’aller commettre la fornication, mais par une cause indépendamment de sa volonté, il n’est pas allé jusqu’au bout, alors il ne sera pas châtié de la punition de celui qui a fait la fornication. Mais il sera puni du fait d’avoir décidé à le commettre.

Quant au Hadiith rapporté par ibnou Maajah, dans le quel le Messager de Dieu Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam a dit : « Dieu ne charge pas Ma communauté pour ce que leur âme suggère, tant qu’ils ne vont pas jusqu’à agir ou parler ». Tout ne vient pas du chayTaane uniquement, l’âme également suggère.

Notre chaykh a dit : « Al-^azm » c’est la décision. « Al-hamm » c’est at-taraddoud, l’hésitation à faire, avec la prévalence de faire l’action. Le Hadiith cité est expliqué par ce qui est moins que la décision ; il est expliqué par l’hésitation, même si le côté « accomplir » l’emporte mais la personne n’a pas dit qu’elle va faire cette action.

An-Naçafiyy a dit que la majorité des savants ont dit que ce Hadiith concerne ce qui traverse l’esprit et qui n’arrive pas jusqu’à la décision. Dieu dit ce qui signifie : « certes l’impudence et le mal se propagent ». An -Naçafiyy a dit que le Hadiith de^Aa’ichah e qui signifie : « celui qui hésite à commettre le péché et même s’il ne le commet pas, il sera puni pour cela » n’est pas authentique.

Dans la plupart des exégèses, lorsque ce verset a été révélé, les compagnons ont été apeurés et ont dit : « même si notre âme nous suggère le mal, nous serons punis ? » C’est alors que la suite du verset a été révélée. Cela indique que nous serons responsables de ce que nous aurons acquis comme bien et comme mal.

Il pardonne à qui il veut et Il châtie qui Il veut : c’est-à-dire que c’est Dieu Qui pardonne et c’est Dieu Qui châtie.

Et Dieu est sur toute chose tout puissant :  Il est tout puissant à pardonner et Il est tout puissant à châtier. Dieu récompense et châtie sans y être obligé.

Verset 285 : le Messager a cru fermement en ce qu’il lui a été descendu par révélation de la part de son Seigneur, ainsi que les croyants : c’est-à-dire que tous ont une croyance qui n’est pas basée sur les illusions. La croyance du musulman est confirmée par la preuve rationnelle. Il est un devoir personnel pour chaque musulman de connaitre la preuve rationnelle de l’existence de Dieu.

Tous ont cru en Dieu, en Ses anges, en Ses livres et en Ses messagers. Chacun d’entre eux est croyant. Un savant a dit : croire aux anges signifie croire que ce sont des personnes dotées d’âme et qui ont des corps impalpables. Ce sont des êtres vivants. Le terme « Hayawaane » signifie dans la langue arabe celui qui est vivant et qui est doté d’âme. Dans le langage courant, il désigne un animal. L’emploi de ce mot pour désigner un animal est accidentel, c’est un usage qui n’existait pas chez les Arabes. A l’origine, c’est un mot qui a une portée plus large, qui désigne les êtres vivants. Donc croire aux anges signifie croire que ce sont des personnes dotées d’âmes, de corps impalpables qui descendent et qui montent, sur ordre de Dieu. Ce ne sont pas des étoiles asservies ni des astres, comme l’a prétendu un groupe d’égarés. Il est un devoir de croire que les anges ne désobéissent pas à Dieu. Par ailleurs, Dieu a chargé les anges de plusieurs fonctions ; certains sont chargés de la pluie, d’autres sont en charge d’inscrire les actes des humains (RaQiib et ^Atiid), et d’autres sont chargés de prendre les âmes (soit les anges de la miséricorde, soit les anges du châtiment), et d’autres sont chargés de protéger les humains, pour que les jinns mécréants ne se jouent d’eux.  En effet les jinns nous voient alors que nous ne les voyons pas. Mais les anges ne nous protègent pas du mal que Dieu a prédestiné qu’il va nous arriver.

Nous ne faisons pas de différence entre ces messagers : c’est-à-dire ils disent : nous croyons en eux tous, en leur totalité, depuis Aadam jusqu’à MouHammad, nous croyons en le message qu’ils ont amené et nous croyons en leur véracité.  Nous reconnaissons leur statut de prophète et le fait qu’ils sont des envoyés de Dieu, ils ont tous amené l’islam. Le Prophète Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam a dit ce qui signifie : « la meilleure des paroles que j’ai dites et que les prophètes ont dites avant moi est – il n’est de dieu que Dieu – ». Tous les prophètes ont été envoyés par Dieu pour appeler à l’islam.

Nous n’accusons de mensonge aucun d’entre eux. Cela veut dire que nous ne croyons pas en certains tout en démentant d’autres. Nous croyons en eux tous. Cela ne veut pas dire que nous suivons toutes les lois des prophètes. Parce que la Loi de notre prophète est différente de la loi des prophètes qui l’ont précédé. La loi d’un messager abroge la loi du messager qui l’a précédé. La loi de notre prophète MouHammad Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam est la plus facile.

 Ibnou Hibbaan a rapporté dans son SaHiiH d’après abou dh-dhharr ar-Rifaariyy qu’il a dit : « ô messager de Dieu, combien étaient les prophètes ? Il a dit : 124.000. Je lui ai dit : « ô messager, combien étaient les messagers ? » Il a dit « 313 ».

et ils ont dit nous avons entendu : c’est-à-dire que nous avons répondu à ton appel ô MouHammad et nous avons obéi à ton ordre.

O Allaah pardonne-nous

Seigneur c’est à Toi le devenir : c’est une reconnaissance qu’il va y avoir une résurrection et une rétribution.

Verset 286 : Allaah ne charge la personne que de ce dont elle est capable : la capacité de l’être humain, c’est ce qu’il peut faire. Cela signifie que Dieu ne charge la personne que de ce qu’elle peut faire, sans pour autant qu’elle atteigne la limite de sa capacité. Par exemple, l’être humain est capable d’accomplir plus que cinq prières par jour. Or Dieu nous a chargés d’en accomplir cinq. Également nous pouvons jeûner plus qu’un mois. Mais l’obligation est de jeûner un seul mois. Cela ne va pas combler toute notre capacité.

Les savants ont dit qu’il y a deux sortes de capacités : une capacité qui est antérieure à l’acte et une capacité qui est conjointe à l’acte. La première sorte c’est le fait d’avoir les moyens et les outils qui permettent d’accomplir l’acte. Par exemple pouvoir se mettre debout pour la prière. Etre en bonne santé pour jeûner. C’est cette capacité qui est antérieure à l’acte qui fait que nous sommes responsables. La deuxième sorte, c’est la capacité qui est conjointe à l’acte, c’est celle par laquelle l’acte a lieu. Comme le fait de se mettre debout pour accomplir la prière obligatoire.

L’âme a en sa faveur le bien qu’elle a acquis et elle aura contre elle le mal qu’elle a acquis : nous ne créons pas mais nous acquérons. L’acquisition c’est le fait d’orienter son intention vers l’acte et c’est Dieu Qui crée cet acte. Même l’intention est créée par Dieu. Acquérir le bien signifie qu’il sera rétribué dans l’au-delà par des récompenses. Acquérir le mal signifie que la personne mérite d’être punie dans l’au-delà suite au mal qu’elle a fait. Le bien que l’âme acquiert lui sera bénéfique. L’intention est indispensable pour être récompensé.

L’être humain sera récompensé en acquérant les bonnes actions et il sera puni pour avoir acquis des mauvaises actions. Le fait que Dieu récompense ceux qui sont obéissants, c’est une grâce de Sa part : Dieu n’est pas obligé de récompenser. Le fait que Dieu punisse ceux qui sont désobéissants, c’est une justice de Sa part : cela veut dire qu’Il n’est pas injuste en cela, parce que tout Lui appartient et Il fait ce qu’il veut de ce qui Lui appartient.

L’acquisition c’est lorsque la personne se décide fermement à acquérir quelque chose. Quand l’esclave oriente son intention vers quelque chose, Dieu lui créée cette chose-là. L’esclave va profiter des bonnes actions qu’il acquiert.

La personne va assumer les conséquences des péchés qu’elle commet, parce qu’elle sera punie pour cela. C’est-à-dire qu’elle mérite la punition.

Dans ce verset il y a la confirmation de l’acquisition pour l’esclave. Tous les actes des esclaves sont créés par Dieu. C’est Dieu seul Qui fait entrer en existence les actes de l’esclave et aucun acte n’est excepté. Ce qui distingue le bien du mal, c’est que le bien, Dieu l’agrée et l’ordonne et le mal, Dieu ne l’agrée pas et ne l’ordonne pas.

O notre Seigneur, ne nous punis pas si nous avons oublié ou si nous avons commis une erreur.

O notre Seigneur, ne nous fais pas supporter des charges comme Tu en as fait supporter à ceux qui nous ont précédés : dans la communauté de notre maitre Mouuçaa ^alayhi s-salaam, la loi du talion devait s’appliquer inéluctablement : si quelqu’un commettait un homicide injustement, l’assassin devait être absolument exécuté. Alors que dans la loi de notre maitre MouHammad, l’assassin peut être pardonné de la part de la famille de la victime. Autre exemple : si une substance impure tombait sur un tapis de prière, dans les lois antérieures, il fallait découper cette partie et la jeter. Dans la loi de notre maitre MouHammad, on peut le laver avec de l’eau pour la purifier.

Seigneur, ne nous charge pas de ce que nous ne pouvons pas supporter : c’est-à-dire des punitions qui se sont abattues sur ceux qui nous ont précédés.

Et accorde-nous par ta grâce ton pardon : c’est-à-dire : efface nos mauvaises actions.

Et pardonne-nous : c’est-à-dire : ne dévoile pas nos péchés. An-Naçafiyy dit que ce n’est pas une répétition parce que la première phrase, c’est pour les grands péchés et la deuxième, c’est pour les petits péchés.

Fais-nous miséricorde : en faisant que la balance de nos bonnes œuvres soit plus lourde, même si nous ne sommes pas à la hauteur.

An-Naçafiyy a donné une deuxième explication de ces trois versets : nous demandons à Dieu de ne pas nous faire subir ce que certains ont subi : 

1/ la transformation : des gens de certaines communautés antérieures ont été transformés (certains des fils de Israa’iil ont été transformés en singes et en porcs)

2/ l’ensevelissement : la communauté de notre maitre LouuT a subi cela.

3/ La noyade : comme le peuple de NouuH.

Tu es notre Seigneur : le mot « mawlaa » en arabe a quinze sens.

une explication : ô Dieu, Tu es notre maitre et nous sommes Tes esclaves.

une deuxième explication : Tu es Celui Qui nous soutient.

un troisième explication : Tu es Celui Qui gère la création, Qui prédestine toute chose.

Donne-nous la victoire sur les mécréants : le Seigneur soutient Ses esclaves.

C’est permis de dire « j’ai récité sourate al-baqarah » et c’est correct de dire : « j’ai récité al-baqarah ». Notre maître ^Aliyy que Dieu l’agrée a dit : « les derniers versets de sourate al-baQarah proviennent d’un trésor qui est sous le Trône ».

D’après le compagnon An-Nou^maan ibnou Bachiir, il rapporte du Prophète Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam qu’il a dit ce qui signifie : « Allaah a fait écrire sur une table, deux mille ans avant la création des cieux et de la terre. Et à partir de ce qu’Il a fait écrire sur cette table, Il a fait descendre deux versets par révélation, qui sont les deux derniers versets de sourate al-baQarah : si ces deux versets sont récités dans une maison trois nuits de suite, le chayTaan n’entre pas dans cette maison ». Il s’agit des djinns mécréants.

D’après le compagnon Abouu Qataadah, que Dieu l’agrée, il a dit que le Messager de Dieu, Salla l-Laahou ^alayhi wa sallam a dit ce qui signifie : « celui qui récite aayatou l-koursiyy et les deux derniers versets de sourate al-baQarah, au moment de l’épreuve, Allaah ^azza wa jall lui envoie le renfort ». Rapporté par ibnou as-sounniyy.

Au-dessus du Trône, il y a un tableau sur lequel sont inscrits les deux derniers versets de sourate al-baQarah. Et il y a la table préservée sur laquelle est inscrit tout ce qui va se passer jusqu’à la fin de ce monde. Et il y a un autre support qui est au-dessus du Trône sur lequel est écrit ce qui signifie : les manifestations de Ma miséricorde sont plus nombreuses que les manifestations de Ma volonté de châtier.

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