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conseil d’un savant : conférence contre l’extrémisme

Posted in islam par chaykhaboulaliyah sur août 6, 2010
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Son Excellence Le Chaykh Nizar Halabiyy que Allah lui fasse miséricorde, a donné une conférence sous le titre :

Les musulmans modérés entre l’extrémisme et la négligence et entre l’excès et le laxisme

Il a dit, que Dieu lui fasse miséricorde  :

Je commence par le nom de Allah Ar-Rahman, Ar-Rahim, la louange est à Allah le Seigneur des mondes et

que Allah honore et élève davantage en degré notre maître Mouhammad l’Honnête ainsi que sa famille et ses compagnons excellents et purs.

Au tout début de mon discours sur l’extrémisme et la modération, j’aime à commencer par la parole de Allah ta^ala : [sourat Al-Baqarah / 143] ce qui signifie : « Et aussi Nous avons fait de vous une communauté du juste milieu [de justes] pour que vous soyiez témoins [de ce que font les] gens », et par sa parole : [rapportée par At-Tirmidhiyy dans le chapitre de la foi] ce qui signifie : « Ma communauté se divisera en soixante treize groupes, tous sont en enfer sauf un et c’est ce sur quoi je suis moi et mes compagnons ».

Al-Khatib Al-Baghdadiyy a rapporté avec sa chaîne de transmission, d’après Mouça Ibnou Yaçar, l’un des salaf très connus, c’est-à-dire l’un des prédécesseurs à savoir les gens des trois premiers siècles, qu’il a dit : « Ne prenez la science que de la bouche des savants ». Et il a dit : « Celui qui prend la science des livres est appelé sahafiyy – le ivre du Qour’an – et celui qui prend le Qour’an du Mous-haf est appelé mas-hafiyy ».

Et il a été confirmé dans le hadith que le Messager de Allah, a dit [rapporté par At-Tabaraniyy dans Al-Kabir] ce qui signifie : « Certes, la science [vient] par l’apprentissage » et l’Imam Mouslim a rapporté dans l’introduction de son Sahih d’après l’Imam successeur des compagnons (tabi^iyy), l’illustre Mouhammad Ibnou Sirin : « Certes, cette science est la religion, faites particulièrement attention de qui vous prenez votre religion ».

Et l’Imam At-Tahawiyy a dit à propos de l’Islam : « Et Il est [situé] entre l’outrance et la négligence, et entre l’assimilation de Allah [aux créatures] et la négation [de Ses atributs] ».

Et comme a dit le très grand savant Ibnou l-^Imad :

« Allah n’a pas mis dans cette religion de gêne,

par grâce et générosité vivifiante pour Ses créatures ;

Et l’exagération n’est qu’une tendance venue

de la ruse de ‘Iblis, prends garde au mal de sa discorde ;

Si tu écoutes ses paroles dans ce qu’il insinue

ou les conseils issus de son avis, tu n’auras en retour que sa déception ;

L’intention est bonne et le meilleur d’une affaire réside en son juste milieu ;

Laisse le vain approfondissement et prends garde au mal de la calamité qu’il engendre ».

J’aborderai aujourd’hui, dans cette recherche sur l’extrémisme et le juste milieu les points suivants :

L’extrémisme, par le passé et de nos jours ;

L’extrémisme, dans la croyance et  dans les pratiques ;

L’extrémisme, dans les actions sur le terrain ;

Ses causes et ses conséquences ;

Les moyens pour y remédier ;

La modération, ses gens et ses fruits.

Messieurs :

Certes un peuple est entré dans l’Islam, dont les cœurs ont été purifiés des crasses du détestable suivisme jahiliyy – antéislamique – et du fanatisme pestilentiel ; leurs âmes se sont ouvertes à ce à quoi les a invitées le Messager de Allah r. Ce sont eux les gens de la justice et de la croyance en l’unicité de Allah, qui l’ont distingué des créatures (tawhid), eux constituent le groupe sauvé.

Par la suite, diverses sortes de gens sont entrés en ligne pour perturber et déchirer le rang, dont les poitrines ne se sont pas épanouies à l’Islam, dont les cœurs ne se sont pas purifiés des courants destructeurs et des idées pestiférées ; ils se sont dissimulés, sous couvert de l’appel à l’Islam et sous couvert de l’action islamique, ils se sont mis ainsi à propager le mal et à pratiquer une brêche dans le rang. Parmi eux donc, il y a ceux qui ont rejoint les mécréants des fils de Isra’il dans certaines de leurs croyances ou les adorateurs du feu, les mazdéens, dans ce qu’ils prétendaient ou les idôlâtres sur la voie qu’ils suivaient, et tous prétendent qu’ils suivent l’Islam, qu’ils invitent à l’Islam, jusqu’à ce que le nombre des groupes de perdition prétendant l’Islam dépasse les soixante-dix.

Or les musulmans étaient, lors de la mort du Messager de Allah, sur une voie unique concernant les bases de la religion et ses pratiques, hormis ceux qui avaient fait semblant d’être d’accord, mais qui avaient caché l’hypocrisie en leur sein.

L’extrémisme, par le passé et de nos jours :

Ensuite est survenue la discorde des apostats et de Mouçaylamah le Menteur. Puis, vint par la suite, le combat des agresseurs (boughat) qui se rebellèrent contre l’Emir des croyants, ^Aliyy Ibnou Abi Talib, que Allah l’agrée, conformément à ce qui se trouve dans le hadith ce qui signifie : « Quel malheur pour ^Ammar, le groupe agresseur le tuera ; il les invite au paradis et eux l’invitent à l’enfer ». Ainsi trouve-t-on parmi les types d’extrémismes par la croyance et dans le passé survenus, après la descente de la révélation sur le Messager de Allah, les cas suivants :

Le cas de Mouçaylamah le Menteur qui a prétendu la prophétie.

Celui également de sa femme Sajjaj Bintou l-Harith Ibnou Souwayd qui a prétendu la prophétie.

Celui également de Al-‘Aswad Ibnou Zayd Al-^Ansiyy, le menteur de San^a’, qui a été tué par Fayrouz Ad-Daylamiyy.

Il est arrivé également que certains sortent de la voie de vérité du temps des derniers des compagnons, comme Ma^bad Al-Jahniyy, Ghaylan Ad-Dimachqiyy et Al-Ja^d Ibnou Dirham qui se sont distingués sur la question de la destinée ; les derniers des compagnons se sont alors abstenus de leur donner le salam et d’accomplir la prière funéraire pour eux lors de leur enterrement. Ils furent donc concernés par le hadith : [rapporté par Abou Dawoud] ce qui signifie : « Les qadariyyah [ceux qui ne croient pas à la destinée] sont comme les adorateurs du feu pour cette communauté ».

L’extrémisme, dans la croyance et dans les pratiques :

Il en est de même pour la discorde des khawarij qui déclarèrent que ^Aliyy et Mou^awiyah étaient mécréants ainsi que les deux arbitres Abou Mouça ‘Al-Ash^ariyy et ^Amr Ibnou l-^As, en raison de l’arbitrage qu’ils avaient fait et qui déclarèrent mécréants les combattants [de la bataille] de Al-Jamal, Talhah, Az-Zoubayr, ^A’ichah et tous ceux qui avaient acquiescé l’arbitrage des deux arbitres.

De plus, ils déclarèrent mécréant celui parmi les musulmans qui commet un péché, qu’il s’agisse d’un petit péché ou d’un grand [1].

Ensuite, les khawarij divergèrent entre eux jusqu’à se diviser en vingt groupes environ, chaque groupe déclarant les autres mécréant. Le Hafidh Ibnou Jarir At-Tabariyy, que Allah lui fasse miséricorde, a rapporté dans son livre Tahdhibou l-‘Athar que le Prophète a dit ce qui signifie : « Deux sortes n’ont aucune part dans l’Islam, al-mourji’ah et al-qadariyyah ». Le Hafidh Abou l-Haçan Al-Qattan l’a jugé sûr (sahih) et Abou Hanifah l’a utilisé comme preuve dans certaines de ses lettres concernant la croyance. Par la suite, est venue la discorde des mou^tazilah qadariyyah. C’est pendant la vie de Haçan Al-Basriyy que survint l’opposition de Wasil Ibnou ^Ata’ qui fut rejoint par ^Amr Ibnou ^Oubayd Ibni Bab sur la question de la destinée et concernant la demeure [de l’au-delà] entre les deux demeures [le paradis et l’enfer]. C’est alors que Al-Haçan les a exclus de son assemblée et qu’ils s’isolèrent sous l’un des piliers de la mosquée de Al-Basrah. Ils furent appelés, eux et ceux qui les suivirent, mou^tazilah, à cause de leur singularisation et de leur isolation [‘i^tazala peut signifier en arabe s’isoler] par rapport au jugement de la communauté ; ils ont en effet prétendu que celui qui commet les grands péchés (façiq) et fait partie de la communauté de Mouhammad n’est ni croyant, ni mécréant ; ce sont les qadariyyah [2]. En effet, Wasil Ibnou ^Ata’ a apostasié sur la question de la destinée puisqu’il a affirmé l’existence de deux créateurs pour les actes des esclaves autres que Allah en disant « Allah a créé les esclaves et eux ont créé leurs actes, les bons actes parmi eux ». De même, les qadariyyah qui se sont isolés de la vérité, se sont séparés en vingt groupes, chaque groupe déclarant les autres mécréants.

Et au temps de ^Aliyy, que Allah l’agrée, il y a parmi les saba’iyyah ceux qui ont dit à ^Aliyy : « tu es le dieu, tu es notre dieu, notre créateur, notre pourvoyeur ». ^Aliyy a brûlé certains d’entre eux et il a banni Ibnou Saba’ ^Abdou l-Lah, disant : « Certes, si je vois une chose répréhensible, j’attise mon feu et j’appelle Qounbour ».

De même, apparurent les mourji’ah, ceux qui disent qu’aucun péché n’est préjudiciable tant qu’il y a la foi. Quoique fasse le croyant comme péchés, il ne sera pas puni selon eux. Ils disent : « tout comme les actes d’adoration ne sont pas utiles avec la mécréance, le péché n’est pas néfaste avec la croyance ».

De même apparurent les jabriyyah, ceux qui disent que les esclaves n’ont pas d’actes en réalité et pas de volonté non plus dans leurs actions. Ensuite, c’est pendant le Califat de Al-Mouqtadir bi l-Lah Al-^Abbaciyy, qu’apparut Al-Hallaj qui prétendait le soufisme. Son chemin déplorable fit des adeptes puisqu’il disait en effet : « je suis Allah et il n’y a personne d’autre dans la joubbah que Allah ». Ensuite, lorsqu’il fut exécuté par le Calife, ceux qui le suivirent ont prétendu que son sang avait coulé sur la terre et avait écrit : « La ‘ilaha ‘il-la l-Lah Al-Hallaj waliyyou l-Lah ». L’imam Ahmad Ar-Rifa^iyy Al-Kabir a dit : « S’il était sur la vérité, il n’aurait pas dit je suis Allah ».

Faisant partie de l’extrémisme dans le passé, il y a ce dans quoi est tombé Ibnou Taymiyah Al-Harraniyy dans le tout début du huitième siècle de l’hégire, qui a dit : « Certes, ce monde n’a pas de commencement de par son genre » comme il l’a énoncé dans cinq de ses livres : Minhajou s-Sounnati n-Nabawiyyah, Mouwafaqatou Sarihi l-Ma^qoul li Sahihi l-Manqoul, Kitabou Charhi Hadithi n-Nouzoul, Kitabou Charhi Hadithi ^Imran Ibni l-Housayn et Kitabou Naqdi Maratibi l-‘Ijma^. Il a ainsi approuvé les philosophes qu’il avait [auparavant] jugés mécréants pour avoir affirmé que ce monde n’a pas de commencement par le genre et la matière ; il les a approuvés dans la première partie de leur parole. Et il a réfuté, dans son livre Naqdou Maratibi l-‘Ijma^, la parole de Ibnou Hazm qui a rapporté l’unanimité des musulmans sur la mécréance de celui qui contredit le fait que Allah existe de toute éternité Lui seul, et qu’Il a créé le monde. Le Hafidh le faqih Taqiyyou d-Din As-Soubkiyy, qui est un des savants moujtahid de son époque, a dit de lui : « Il considère que des choses entrées en existence dont la première est sans début ; adviennent à Allah Il est exempt de ce qu’il [Ibnou Taymiyah] pense de Lui » [3].

De plus, parmi les choses qu’a dites Ibnou Taymiyah, il y a que Allah est sur Son Trône et qu’il ne reste que la largeur de quatre doigts » et il y a en cela la qualification de Allah par la position  assise, ce qui est impossible.

Parmi les choses qui montrent que Ibnou Taymiyah fait partie des antropomorphistes [mouchabbih], il y a ce qu’a rapporté de lui Abou Hayyan Al-Andalouçiyy dans son exégèse An-Nahrou l-Madd mina l-Bahri l-Mouhit [4]. Concernant l’exégèse du verset de Al-Koursiyy, il a dit : « et j’ai lu dans le livre de Ahmad Ibnou Taymiyah, celui qui est notre contemporain, et c’est un écrit de sa main qu’il a appelé le livre du Trône, [j’ai lu] que Allah est assis sur le Piédestal (Al-Koursiyy) et qu’Il y a laissé une place pour que s’asseoie à côté de Lui le Messager de Allah Mouhammad ». [Ce livre,] At-Taj Mouhammad Ibnou ^Aliyy Ibnou ^Abdi l-Haqq Al-Barinbariyy le lui a subtilisé en lui montrant qu’il était un de ses adeptes pour le lui enlever et nous y avons lu ceci » fin de citation. Ceci est dans la version manuscrite à Alep.

Comme paroles de Ibnou Taymiyah, il y a dans son livre Minhaji s-Sounnati n-Nabawiyyah : « Certes, combattre avec ^Aliyy n’était ni une obligation, ni une sounnah » [5]. Et ceci est clair dans l’erreur, en contradiction avec la parole de Allah ta^ala [sourat Al-Houjourat / 3] ce qui signifie : « Combattez alors ceux qui se sont rebellés ». De plus, ceci comporte un rabaissement de l’Imam ^Aliyy, que Allah l’agrée.

Et concernant ses singularités par rapport à l’unanimité, le Hafidh Abou Zar^ah dans son livre Al-‘Ajwibah Al-Mardiyyah a dit que Ibnou Taymiyah a violé l’unanimité concernant plusieurs questions, qui selon certains atteignent les soixante. Ainsi, il a affirmé l’existence d’une fin pour l’Enfer, si bien que As-Soubkiyy lui a répliqué dans son livre qu’il a appelé Al-I^tibar bi Fana’i l-Jannati wa n-Nar. Celui qui veut connaître les hérésies de Ibnou Taymiyah, qu’il consulte ce qu’a cité l’auteur du livre Najmou l-Mouhtadi, qui est Ibnou l-^Alim Al-Qourachiyy et le livre ^Ouyounou t-Tarikh de Salah As-Soufdiyy. Et qu’il regarde l’expression de Adh-Dhahabiyy dans son livre Bayanou Zoughli l-^Ilmi wa t-Talab, il y a cité ce qui lui est arrivé ainsi qu’à ses adeptes comme châtiments, ce qui n’est qu’une part de ce qu’ils ont mérité. Ce livre a été attribué à Adh-Dhahabiyy par le Hafidh As-Sakhawiyy dans son livre Al-‘I^lanou bi t-Tawbikh Liman Dhamma t-Tarikh.

Issu de l’extrémisme que Ibnou Taymiyah Al-Harraniyy a provoqué et qui s’est décliné de lui et de ses fatwa erronnées dans la croyance et les pratiques, il y a le courant de Mouhammad Ibnou ^Abdi l-Wahhab venu de Ad-Dour^iyyah de la région de Najd. Cette région a été citée dans le hadith qu’il surgira d’elle le fer de lance du diable. Cet homme est mort il y a deux cents sept ans de cette année 1413 h. Il préservait des déviations et des hérésies dangereuses dans la croyance. Le Moufti de Makkah, le Chaykh Ahmad Ibnou Zayni Dahlan a écrit un livre pour lui répliquer, à lui et à ceux qui l’ont suivi dans sa voie, livre qu’il a appelé Ad-Dourarou s-Saniyyah fi r-Raddi ^ala l-Wahhabiyyah. En effet, ceux-ci [6] interdisent le tawassoul – l’invocation par le degré des prophètes – et le tabarrouk – la visite des tombes des pieux pour rechercher les bénédictions – et ils accusent ceux qui font cela d’association et de mécréance.

Ils ont ainsi déclaré mécréants la grande majorité des gens de la communauté et ils se sont rendus licites leurs vies et leurs biens, ils les ont considérés comme les associateurs vivaient à l’époque du Prophète, que Allah l’honore et le glorifie davantage et préserve sa communauté de ce qu’il craint pour elle.

Ils interdisent donc de faire après l’appel à la prière l’invocation pour le Prophète à voix haute. Le Mufti Ahmad Ibnou Zayni Dahlan, a cité que Mouhammad Ibnou ^Abdi l-Wahhab a exécuté un homme aveugle qui était un muezzin pieux, ayant une belle voix, à qui il avait interdit auparavant de faire l’invocation en faveur du Prophète du dessus du minaret après l’appel à la prière. Comme il n’avait pas obtempéré, il avait ordonné qu’on le tue et il fut tué.

Il est arrivé que certain de ses adeptes disent (mon bâton est meilleur que Mouhammad car il est utile pour tuer les serpents et d’autres bêtes alors que Mouhammad est mort et qu’il ne reste plus en lui aucune utilité, il n’est qu’un porteur de livre et il s’en est allé ».

Il leur disait, que Allah ta^ala nous en préserve : « je vous invite à la religion, tous ceux qui sont sous les sept cieux sont des associateurs, absolument, et celui qui tue un associateur aura le paradis ».

Il a interdit la lecture du Mawlid Ach-Charif, et il disait à certains qu’il était prophète [7].

D’autre part, les sortes de cet extrémisme dans la croyance ont continué d’apparaître et de se diversifier avec les idées du chaytan jusqu’à ce qu’apparaisse un nouveau groupe à Qadiyan au Pakistan, les qadiyaniyyah, successeurs de Ahmad Al-Qadiyaniyy Al-Pakistaniyy qui a prétendu la prophétie. Il a dit qu’il était un prophète messager, que c’était une prophétie de renouveau et il a dit que c’était une prophétie ombrée c’est-à-dire sous l’ombre de Mouhammad, que Allah l’honore et le glorifie davantage et apaise ses craintes quant au sort de sa communauté, comme cela est énoncé dans un livre à lui qu’il a appelé Al-Khoutbatou l-‘lhamiyyah. Ces gens sont nombreux aujourd’hui en Europe, en Amérique et en Angleterre alors qu’il s’est écoulé depuis l’apparition de leurs idées environ cent vingt ans, émergence qui se fit sous la couverture des anglais et sous leur protection. Les musulmans se sont levés pour le combattre dès qu’il a invité à croire qu’il était prophète. Il a pris alors refuge auprès des anglais qui lui ont posé comme condition de provoquer l’arrêt du mouvement de jihad dans toute l’Inde. Il a s’est alors mis à dire que d’après ce qu’il avait prétendu, il lui avait été révélé de Allah qu’il fallait remercier l’état britannique car ils leurs avaient fait du bien et que la récompense du bien n’est autre que par le bien, qu’il leur était donc interdit ainsi qu’à tous les musulmans de combattre les anglais. Il a ainsi rempli le contrat qu’ils lui avaient demandé et quelques-uns de ses descendants ont propagé ses idées.

Jusqu’à maintenant, l’extrémisme détestable contre l’Islam se poursuit en Inde sur les mains des hindous qui détruisent les mosquées et égorgent des milliers de musulmans.

C’est dans ce contexte de conséquences de la colonisation qu’apparut le groupe des baha’iyy qui prétendent que Allah s’est incarné dans leur leader appelé Baha’ou d-Din Al-Mirza ^Aliyy Mouhammad Ach-Chiraziyy. Ceci découle du courant de Al-Houçayn Al-Hallaj et provient des ignorants parmi les soufis extrémistes. Le groupe des baha’iyy est apparu en Perse, puis s’est déplacé en Inde au début de ce siècle. Parmi eux sont ceux qui disent que Allah s’est incarné dans toute chose dans les cieux et la terre, et dans les corps et qu’Il s’est uni à eux.

Et le Chaykh Mouhyi d-Din Ibnou l-^Arabiyy qui est enterré à Damas a dit : « Celui qui prétend l’incarnation, sa religion est fausse et n’ont prétendu l’unité de l’existence que les gens de l’irreligion ».

Toutefois, quelques-uns de ses livres ont été falsifiés par des propos de l’unité de l’existence, comme le livre Fousousou l-Hikam et Al-Foutouhatou l-Makkiyyah. Soyons en garde, car plusieurs de ceux qui prétendent le soufisme se basent sur ce des choses que ces livres contiennent malgré les excès que cela comporte.

Combien les musulmans ont souffert, dans le passé et de nos jours, de ce genre d’extrémisme au point que les dissensions et les épreuves sont devenues nombreuses et que les groupes et les groupuscules se sont multipliés. Certes, cet extrémisme dans la croyance dont nous avons cité quelques exemples, a entraîné la société contemporaine vers de nouvelles afflictions et des malheurs éprouvants causés par les successeurs des khawarij et par les adeptes de Ibnou Taymiyah dans ses idées politiques et religieuses.

L’extrémisme, ses manifestations sur le terrain.

Si nous laissons maintenant le passé, et que nous discutons la réalité de l’époque récente et que nous étudions le mouvement du at-takfirou l-moutlaq (la déclaration de mécréance absolue), du takfir wa l-hijrah (la déclaration de mécréance et l’émigration) et du hizbou l-‘ikhwan (le parti des frères), nous les trouvons tous se cachant sous le nom de l’éveil islamique ou d’islamistes ou sous la dénomination qui leur a été attribuée de nos jours de ‘Ousouliyyoun (fondamentalistes). A l’ombre des convulsions des pays qui leurs sont opposés, comme une réaction en chaîne, nous jugeons qu’il est nécessaire de souligner la gravité de ce qui se passe en terre d’Islam comme menée à la dérive de certains jeunes emportés dans l’intention de juger selon la loi de Allah comme ils le prétendent. Ce qui a engendré dans la nation arabe une série d’attentats sanglants qui a commencé en Egypte, en passant par la Syrie, la Jordanie, l’Algérie et d’autres. Elle a presque duré une cinquantaine d’années. Les dégâts se propagent, les explosions se déplacent d’un aéroport à l’autre et le meurtre atteint les individus, les agents, les Chaykh (savants de l’Islam) et les innocents au nom de l’Islam mensongèrement et faussement.

N’est-ce pas que les membres de l’organisation appelée Mounadh-dhamatou l-Jama^ati l-‘Islamiyyah (l’organisation du groupe islamique) ont enlevé le ministre des awqaf (les biens dédiés par les musulmans pour une destination déterminée) le Chaykh Adh-Dhahabiyy en 1977, ne l’ont-ils pas tué alors qu’il était l’un des grands représentants égyptiens des hommes de la religion ? Est-ce que le simple fait qu’il considérait ce groupe comme une prolongation ou une représentantation de l’organisation secrète et extrémiste de tahrir islamique, dissidente de ce qui est appelé Hizbou t-Tahriri l-‘Islamiyy, au début des années soixante dix, et qui fut fondé en Egypte en 1952 par Taqiyyou d-Din An-Nabahaniyy, est-ce que pour cette simple raison, qu’il a été tué ?!!

N’est-ce pas que le Chaykh Mouhammad Ach-Chamiyy a été tué il y a une dizaine d’années dans une mosquée de Alep appelée Jami^ou s-Soultaniyyah alors qu’il était debout en train de faire la prière, pour la simple raison qu’il traitait avec l’état dans les affaires du peuple et son service.

N’ont-ils pas fait exploser quatre bus qui transportaient des musulmans pauvres à Chanchar près de Houms ? Pourquoi donc se sont-ils alliés à des gouvernements ayant pour lois des lois faites par l’homme, pour déclarer leur jugement de mécréance envers d’autres gouvernements arabes et pour semer le désordre et la ruine dans leurs pays.

Sayyid Qoutb, qui avait une certaine influence sur les jeunes égyptiens pendant les années soixante, a vu son influence s’étendre à la suite de la diffusion de ses livres qui comportent des déclarations de mécréance envers la société d’aujourd’hui, et par là, la déclaration de l’obligation d’une révolte contre le gouvernement en place afin de changer la société jahiliyy [8] et d’établir une société islamique, selon les idées qu’il prétend.

Son combat a débuté rude et sanglant entre l’ordre politique dans certains pays arabes sous des appellations différentes dont celles des « jeunesses de Mouhammad », des « Musulmans », de « Al-Jama^atou l-‘Islamiyyah » et du « At-Takfir wa l-Hijrah » …

Dans les années quatre-vingt, s’est singularisé le groupe appelé Al-Jama^atou l-‘Islamiyyah qui se trouve être le groupe le plus renommé qui occuppe le leadership sur le terrain de l’action islamique armée. Il fut le responsable de la plupart des actes de violence armée qui ont eu lieu en Egypte durant cette décennie [9]. Certes, c’est une médiocrité qui balaie les pays arabes et islamiques que d’appeler Sayyid Qoutb et ceux qui font équipage avec lui des penseurs islamiques ou des leaders de l’éveil islamique. En effet, la principale idée dont Sayyid Qoutb a fait la propagande dans son livre Ma^alim fi t-Tariq est basée sur le fait que l’Islam ne comporterait que deux sortes de sociétés, la société islamique et la société jahiliyy [10], cette dernière devant être combattue à la force des armes à cause du caractère licite du combat contre elle [11], exactement comme l’a déclaré Al-Ghannouchiyy le leader du groupe An-Nahdah en Tunisie puisqu’il a dit que la société est mécréante, que le gouverneur est mécréant et que l’Islam est une voie de révolte qui refuse la réparation et le raccomodage [12]. Le groupe An-Nahdah en 1964 portait le nom de Al-Jama^atou l-‘Islamiyyah [13], tout comme le parti de Abou l-‘A^la Al-Mawdoudiyy s’appelait Al-Jama^atou l-‘Islamiyyah.

Un chercheur a dit : ces nombreux mouvements sont des groupes séparés et indépendants les uns des autres, ils ne sont pas liés par un front unique ou un leadership central malgré la ressemblance et la similarité qu’il y a entre eux. Mais ils ont été fondés dans un climat de répression, de violence et de secret, ce qui s’est répercuté négativement sur leurs programmes et leurs attitudes politiques et sociales. Beaucoup des cadres de premier et de second ordre ont fondé les organisations des Jama^atou l-Mouslimin à l’intérieur des prisons, se jugeant mécréants les uns les autres et ne faisant pas la prière les uns derrière les autres. De plus, Sayyid Qoutb était allié avec les communistes contre la révolte [du Président Jamal ^Abdou n-Nasir] lorsque les choses avaient changé, lui qui en date du 17 janvier 1934 il [Sayyid Qoutb] avait appelé au nudisme intégral [14] dans un article paru dans Al-‘Ahram. Il semble pourtant que les graines les plus dangereuses de l’extrémisme dans le monde islamique soient celles qu’a semées Ibnou Taymiyah dans le huitième siècle de l’hégire, lorsqu’il a contredit l’unanimité des musulmans sur environ soixante sujets, comme l’a cité Al-Hafidh Abou Zar^ah Ad-Dimachqiyy. Il appelait à l’antropomorphisme et l’assimilation de Allah à Ses créatures (tachbih), à l’attribuer les directions à Allah ta^ala ainsi qu’au takfir des musulmans si bien qu’il fut emprisonné plus d’une fois. Il mourut alors qu’il était dans la prison de Al-Qal^ah dans la ville de  Damas après avoir été condamné à l’emprisonnement par les juges des quatre écoles.

Les livres de Ibnou Taymiyah sont considérés par les plus extrèmistes comme s’ils avaient été du Qour’an, n’admettant pas d’être contredits et n’admettant aucune erreur. Ils se sont préparés à inonder le pays et les esclaves dans une mer de sang pour une durée d’environ la moitié d’un siècle. Voilà ce que le journal d’information koweitien [15] a fait paraître sous le titre « L’extrémisme au vingtième siècle » insérant ces titres en grand : En lisant dans les traités d’extrémisme et de violence, cherche Ibnou Taymiyah lorsque tu recherches les premières racines.

L’auteur Moustafa Salmawiyy dit dans cet article : « Les mouvements extrémistes en Egypte et dans d’autres pays arabes se sont appuyés sur des livres et des écrits de plusieurs penseurs, dou^at et imams, et plus particulièrement sur ceux de Ibnou Taymiyah dont les œuvres sont considérées comme les grandes lignes qui guident les extrémistes ».

Le discours de ^Aliyy Bilhajj, le dernier vendredi avant son emprisonnement, appelait les membres du Front du Salut, par sa célèbre exhortation à « stocker les armes » en préparation de ce qu’ils appellent la confrontation. Les conférences de Al-Ghannouchiyy en Tunisie à l’intérieur des mosquées étaient les principales racines sur lesquels se sont basés les leaders du mouvement An-Nahdah pour propager le courant religieux selon cette vision. C’est ainsi que le mouvement An-Nahdah a pu construire des dizaines de mosquées spécialement pour lui et dont il a rempli les bibliothèques par toutes sortes de livres qui insistent sur le caractère jahiliyy de la société, le takfir des gouvernements et le caractère licite de l’utilisation de la force pour établir un gouvernement islamique.

Sur cette voie, ces livres ont participé avec les réunions et les meetings, à élaborer des actes de violence en Tunisie, de sorte qu’ait lieu la préparation d’un attentat à l’encontre du Président de la République, avec l’utilisation d’armes qui n’ont jamais été utilisées par aucune organisation religieuse dans la nation arabe. En effet, An-Nahdah a pu acquérir des fusées terre-air anti-aériennes de type américain « stinger » et ce sont des fusées qui peuvent être lancées à partir de l’épaule. Cet extrémisme au sein de ces groupes n’est autre que l’excroissance des racines qui commencé avec les khawarij, est passé par Ibnou Taymiyah pour aboutir au parti des ‘ikhwan et à ses émanations dangereuses puisque tous ces déviés ont pris pour base et pour fondement la théorie de Al-Hakimiyyah [16]. Cette théorie dit que celui qui gouverne avec autre chose que l’Islam, même concernant une seule question, il est donc mécréant absolument, sans distinction de cas. Et parmi ceux qui ont développé cette théorie et qui lui ont défini son cadre opérationnel, il y a  Abou l-‘A^la Al-Mawdoudiyy [17] et Sayyid Qoutb. Ces deux-là considèrent que la société entière est jahiliyy et que les gens ont tous apostasié en totalité et de façon globale sauf ceux qui combattent les gouvernements et qui provoquent la violence et l’assassinat, ceux-là sont les pieux à leurs yeux.

Voici maintenant quelques-unes des paroles de Sayyid Qoutb dans ce qu’il dit être une exégèse Adh-Dhilal [18], il dit « Il n’y a pas de religion pour les gens s’ils ne reçoivent les ordres dans toutes les choses de leur vie que de la part de Allah seul. Et il n’y a pas d’Islam s’ils reçoivent les ordres dans une de ces choses, qu’elle soit importante ou négligeable, d’une autre source. Ce serait alors l’association ou la mécréance et ce serait la jahiliyyah que l’Islam est venu déraciner des vies des gens ».

Il dit dans un autre passage [19] : « L’humanité s’est remise à l’adoration des esclaves et à l’injustice des religions, elle n’a pas respecté La ‘ilaha ‘il-la l-Lah, même si un groupe d’entre elle répète sur les minarets La ‘ilaha ‘il-la l-Lah sans en comprendre la signification et sans prendre conscience de cette signification en le répétant ».

Puis il dit « Sauf que l’humanité est revenue à la jahiliyyah et a apostasié en abandonnant La ‘ilaha il-la l-Lah. Elle a donné à ces esclaves les caractéristiques de la divinité, elle n’adore plus Allah et ne fait plus preuve de soumission envers Lui ».

Il dit [20] : « Et l’Islam est une voie pour la vie en totalité. Celui qui le suit en entier est croyant et se trouve dans la religion de Allah. Celui qui suit autre que lui, ne serait-ce que dans un seul jugement, il aura refusé la croyance et aura outrepassé la divinité de Allah, il sera sorti de la religion de Allah quoiqu’il annonce qu’il respecte la croyance islamique ».

Il dit [21] : « l’Islam aujourd’hui s’arrête à la simple existence, nous sommes dans une société jahiliyy associatrice ».

Il dit encore [22] : « la considération de la réalité de l’humanité de cette manière nous confirme que l’humanité aujourd’hui en entier a apostasié pour une jahiliyyah générale ».

Et le Chaykh ^Abdou l-Lah Al-Harariyy [23] dit : « le plus surprenant, c’est que ses adeptes et ceux qui prêchent son opinion, qui jugent mécréant celui qui juge par la loi faite par les hommes même dans un petit détail, une partie d’entre eux exercent la profession d’avocat et une autre se plie à la loi comme par exemple pour faire le passeport, le visa, changer la kafalah et leur interdiction leurs écrits ou leurs journaux sauf avec leur autorisation. Ils croient bien que celui qui fait cela sera jugé par la loi du pays. Ceci leur suffit en confusion, en contradiction avec eux-mêmes. D’après les paroles de leur leader, ils sont devenus mécréants sans s’en apercevoir ». Il dit aussi : « Et celui qui s’est interessé au cas de cet homme saura qu’il n’a d’autres prédécesseurs qu’un groupe des khawarij appelé al-bayhaciyyah qui se sont singularisés des autres groupes des khawarij par leur parole : le roi s’il gouverne par autre que la chari^ah devient mécréant tout comme ses sujets, ceux qui l’ont suivi comme ceux qui ne l’ont pas suivi ».

Combien il est donc dangereux que le député Fathi Yakan suive Sayyid Qoutb dans ses propos de déclaration de mécréance des sociétés actuelles et son accusation d’apostasie, lui qui dit dans son livre Kayfa Nad^ou ‘ila l-‘Islam à la page 112 : »aujourd’hui, le monde entier vit une apostasie de la croyance en Allah et une mécréance totale et aveugle, qui n’a pas connu de précédent ». Il dit dans son livre Madha Ya^ni ‘Intima’i li l-‘Islam en page 133, dixième édition de l’année 1983 : « Ces partis n’ont pas honte parfois de contredire un des fondements de l’Islam ou de quitter un de ses principes sous couverture de souplesse et d’ouverture, en prétendant réaliser l’intérêt des musulmans comme pour participer au gouvernement sous l’ombre d’ordres établis par les hommes et par les mécréants » fin de citation.

Voici qu’a dit, après leur entrée au parlement depuis quelques mois, le député As^ad Harmouch, en réponse au présentateur dans une interview télévisée à la chaîne de Tripoli, surpris de ce que disait le député Yakan dans son livre cité, et en s’excusant pour ce changement dans ce groupe au nom de la croyance et de la religion : « Ce livre date d’environ vingt ans. Et le mouvement islamique durant les vingt dernières années a acquis de nombreuses expériences, il a gagné en maturité, il s’est développé, il s’est élargi, il s’est propagé » fin de citation.

Pourquoi cette contradiction concernant la réponse au nom de la religion entre des grands leaders d’un même groupe. Est-ce que dans vingt ans la réponse de l’un d’eux changera répondra-t-il à lui-même par lui-même. La hawla wa la qouwwata ‘il-la bi l-Lah [24].

Ajoutez à cet extrémisme l’attentat contre le vice-président de la branche du nord, le Chaykh Samir Al-Qadi.

L’extrémisme par l’exagération maintenant, c’est ce dans quoi est tombé Salman Roushdiyy dans son livre vil, qu’il a rempli d’injures à l’encontre du Prophète, que Allah l’honore et l’honore davantage ainsi que ses compagnons et les mères des croyants et préserve sa communauté de ce qu’il craint pour elle. Son père, est Baha’iyy, il a trouvé chez les missionnaires l’attention du colonialisme haineux. Il est le produit tissé du colonialisme impérialiste et du terrorisme international des mécréants des fils de Isra’il.

Parmi les sortes d’extrémisme dans les pratiques, parmi ses aspects et ses apparences, il y a le fait de se suffire des simples apparences, de s’astreindre avec une dureté à les garder et de rendre illicite le fait de les abandonner sans consulter les dires de certains moujtahid [25] concernant certaines d’entre elles. C’est le cas pour laisser pousser la barbe, couper les moustaches, mettre le vêtement long et abandonner le pantalon, couvrir le visage de la femme, boire assis et non debout, mettre le jilbab pour la femme en couvrant sa ^awrah avec autre que lui, rendre illicite le fait d’écouter la voix de la femme qui est mou^taddah [26], lui rendre illicite de se voir dans le miroir ou de sortir sur le balcon pendant la période d’attente post-maritale, ou de recevoir la visite du frère de son mari en la présence d’une autre personne, rendre illicite les bijoux aux femmes ou rendre illicite ce qui est égorgé par une femme qui a les règles ou le repas qu’elle prépare, tout ceci est un extrémisme dont la cause est l’excès dans la religion.

A l’inverse, il résulte de la négligence dans la religion la déformation du nom de Allah chez certains qui prétendent le soufisme et le changement du nom de Allah par alla alla alla ou ah ah ah prétendant par cela que le Prophète a visité un malade qui gémissait et qu’il leur aurait dit laissez le gémir, le gémissement est un des noms de Allah.

Ils insistent sur tout cela en abandonnant les obligations selon la science et les pratiques, ce qui rend les choses difficiles aux gens, alors que Allah ta^ala a dit [sourat Al-Baqarah / 185] ce qui signifie : « Allah veut pour vous la facilité et non la difficulté » et Il a dit ta^ala [sourat Al-‘A^raf / 157] ce qui signifie : « Il leur rend licite les bonnes choses et Il leur rend illicites les mauvaises, les allège de leurs fardeaux et des choses difficiles dont ils ont été chargés » et Il a dit [sourat ‘Alou ^Imran / 105] ce qui signifie : « Et si vous ne vous accordez pas sur une chose, remettez-vous à Allah et au Messager si vous croyez en Allah et en le Jour Dernier ».

La réalité, c’est donc que l’origine de cet extrémisme n’est pas unique. Ses causes sont multiples. Il y a des causes psychiques, sociales, historiques et politiques mais elles sont enchevêtrées et entremêlées. Il ne faut donc pas en négliger une et en laisser une autre.

Il se peut qu’il y ait une ambition et une convoitise pour gouverner ;

Il se peut qu’il y ait une pauvreté, un manque et une faim chez une partie du peuple et une opulence, une pétulance et un excès de bien-être chez une partie des gouvernements ;

Et il se peut qu’il y ait une corruption dans le gouvernement et une négligence des droits du peuple ;

Et il se peut qu’il y ait une volonté de rendre étranger l’Islam et d’éprouver de la haine à son égard et de le déformer dans les médias;

Et il se peut qu’il y ait une compréhension selon les apparences de certains textes, en contradiction avec la réalité ;

Et il se peut qu’il y ait erreur dans la manière d’apprendre les lois de la religion ou de les expliquer, volontairement, d’une manière qui comporte une déformation ;

Et il se peut qu’il y ait refus d’une certaine classe de savants et une perte de confiance en eux pour des pratiques singulières qu’ils ont qui ont fait que les gens les évite et dévient de la religion à cause d’eux pour se diriger vers l’extrémisme et la négation par vengeance. Ceci, en sachant que les gens de la science qui œuvrent avec leur science, même s’ils sont exposés à des épreuves et des difficultés, ne dévient pas du droit chemin ;

Et l’Imam Ahmad, que Allah l’agrée, par exemple, a été emprisonné et torturé mais la science de la religion, la crainte de Allah et la piété l’ont gardé de l’extrémisme et de la déviation.

Toutefois, plusieurs des images parmi les causes de l’extrémisme que nous avons citées ont pour origine l’ignorance de la religion. Il en résulte des heurts et de la violence et les prisons se remplissent et la violence est contrée par le takfir et les attentats et ainsi de suite.

Jusqu’à ce que les khawarij aient des descendants au vingtième siècle et qui sont le parti des ikhwan avec leurs noms si nombreux selon le genre du gouvernement en place.

Et les conséquences sont sans doute graves.

Combien de droits ont été bafoués, et combien de sang d’innocents a coulé et combien d’états ont été déchirés et combien de sultans ont été tués et combien de savants ont été torturés à la suite de l’extrémisme dans le travail sur le terrain.

Et la réalité est que la raison de cet extrémisme n’est pas unique. Ses causes sont plusieurs. Il y a des causes psychiques, sociales, historiques et politiques mais elles sont enchevêtrées et entremêlées. Il ne faut donc pas en négliger un et en laisser un autre.

Il se peut qu’il y ait une ambition et une convoitise pour gouverner ;

Il se peut qu’il y ait une pauvreté, un manque et une faim dans une partie du peuple et une opulence, une pétulance et l’excès de bien-être chez une partie des gouvernants ;

Il se peut qu’il y ait une corruption dans le gouvernement et une négligence des droits du peuple ;

Il se peut qu’il y ait une volonté de rendre étranger l’Islam, de faire éprouver de la haine à son égard et de le déformer dans les médias ;

Il se peut qu’il y ait une compréhension selon les sens qui viennent immédiatement à l’esprit de certains textes, en contradiction avec la réalité ;

Il se peut qu’il y ait erreur dans la manière d’apprendre les lois de la religion ou de les expliquer, volontairement, d’une manière qui comporte une déformation ;

Et il se peut qu’il y ait un rejet d’une certaine catégorie de savants et une perte de confiance en eux en raison des pratiques singulières qu’ils font, de sorte que les gens les évitent et dévient de la religion à cause d’eux pour se diriger vers l’extrémisme et la négation par réaction. Ceci, tout en sachant que les gens de la science qui œuvrent selon leur science, même s’ils sont exposés à des épreuves et à des difficultés ne devient pas du droit chemin ;

Par manière d’exemple, l’Imam Ahmad, que Allah l’agrée, fut emprisonné et torturé mais la science de la religion, la crainte de Allah et la piété l’ont gardé de l’extrémisme et de la déviation.

Toutefois, plusieurs illustration, faisant partie des causes de l’extrémisme et que nous avons citées ont pour origine l’ignorance de la religion. Il en résulte des heurts et de la violence, les prisons se remplissent, la violence est contrée par le takfir et les attentats et ainsi de suite.

Jusqu’à ce que les khawarij aient des successeurs au vingtième siècle, qui constituent le parti des ikhwan, avec leurs noms qui varient selon le genre de gouvernement en place.

Les conséquences sont graves sans aucun doute.

Combien de droits ont été bafoués et combien de sang d’innocents a coulé, combien d’états ont été déchirés et combien de sultans ont été tués, combien de savants ont été torturés à la suite de l’extrémisme dans les actions sur le terrain.

Les moyens de guérison

Certes, ces maladies et ces fléaux sont très graves. La guérison en totalité est constituée de moyens de réflexion, psychiques, sociaux et politiques qui reviennent tous à comprendre la religion telle qu’elle est. C’est elle qui définit ces moyens et les restreint dans le champ de la modération. Dès lors, le sultan saura ses droits et ses obligations religieuses, les individus du peuple sauront leurs droits et leurs obligations religieuses. Car cet état des choses est venu dès ses racines dans le passé et au présent au nom de la religion musulmane ; et nous n’avons pas traité l’extrémisme qui se rattache à autre chose que l’Islam.

Combien il est glorieux de retourner aux vrais sources et de se remettre aux origines de la Loi sans déformation, tant au niveau de l’individu qu’au niveau de la société ou de l’état. L’apprentissage de l’ordre des obligations et de l’ordre des interdits par la Loi de l’Islam, pour éviter l’excès et la négligence, voilà le remède éminent contre l’extrémisme ; cet extrémisme qui a pour causes l’excès et la négligence. Ainsi, fera-t-on la distinction entre ce qui est de la mécréance et ce qui est simplement interdit, entre ce qui est interdit et ce qui est simplement déconseillé, et entre ce qui est une obligation individuelle, une obligation d’ordre communautaire et ce qui est simplement recommandé.

Vraiment, l’argent, c’est toi qui le garde alors que c’est la science qui te garde.

Vraiment, la science de la religion te garde de tout genre d’extrémisme.

Et il a raison le Messager de Allah, qui a dit [rapporté par At-Tabaraniyy dans Al-Kabir] ce qui signifie : « Ô gens, la science ne vient que par l’apprentissage et le fiqh par la transmission orale ».

La modération, ses gens et ses fruits

Quant à la modération, c’est le fait d’agir selon la Chari^ah de Allah ta^ala au niveau de l’individu, de la société et de l’état.

Quant à ses gens, c’est le groupe sauvé qu’a cité le Messager de Allah, dans un hadith [rapporté par At-Tirmidhiyy] ce qui signifie : « Ma communauté se divisera en soixante-treize groupes, tous seront en Enfer sauf un et c’est [celui qui suivra le chemin] sur lequel j’étais ainsi que mes compagnons ».

De là, l’Imam At-Tahawiyy, que Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Nous considérons la majorité [de la communauté] comme étant réelle et vraie et la division [en groupes] comme une chose injuste et un châtiment. Et nous prions Allah que nous perséverions dans la foi et que nous mourions avec [cette foi], qu’Il nous préserve des caprices, des opinions de dissenssion et des courants vil tels que celui des mouchabbihah, jahmiyyah, jabriyyah, qadariyyah, et autres parmi ceux qui ont contredit As-Sounnah et Al-Jama^ah et se sont alliés avec l’hérésie.

Nous en sommes innocents, ils sont pour nous hérétiques et vils et c’est par l’aide de Allah qu’a lieu la préservation et le succès.

« Et ne soyez pas comme ceux qui se sont divisés et ne se sont pas mis d’accord après qu’ils aient reçu les preuves, ceux-là auront un grand châtiment ».

Quant à ses fruits, c’est un ordre, une paix, un état, un honneur, une autorité, une civilisation, une prospérité et une solidarité sociale dont bénéficieront les musulmans dans la religion, dans ce monde : ci-bàs et c’est une sauvegarde du châtiment de la tombe et du châtiment de l’au-delà. Allah ta^ala dit ce qui signifie : « Quant à l’écume, elle va en pure perte et ce qui est utile aux gens, reste dans la terre ». Sadaqa l-Lahou l-^Adhim.

Wa s-Salamou ^alaykoum wa rahmatou l-Lah.


[1] ‘Ousoulou d-Din de Al-Baghdadiyy p. 292.

[2] le même ouvrage p. 335.

[3] ‘Idh-harou l-^Aqidati s-Sounniyyah du Mouhaddith ^Abdou l-Lah Al-Harariyy p. 42.

[4] An-Nahrou l-Madd mina l-Bahri l-Mouhit de ‘Abou Hayyan Al-Andalouciyy 1/254.

[5] Minhajou s-Sounnati n-Nabawiyyah de Ibnou Taymiyah 2/203.

[6] Les wahhabites sont ceux qui suivent Ibnou ^Abdi l-Wahhab.

[7] Ad-Dourarou s-Saniyyah fi r-Raddi ^ala l-Wahhabiyyah de Zayni Dahlan p. 57.

[8] Relatif à jahiliyyah qui était l’époque antérieure à la révélation que reçut Mouhammad.

[9] Ach-Chou^lah, 6 février 1993.

[10] An-Nahar : Nasir ^Atayyah, écrivain égyptien p. 9, 2/7/1992.

[11] Majallatou l-^Arabiyy, Koweit : Ahmad Kamal Abou l-Majd 1981.

[12] Al-Kifahou l-^Arabiyy 15/2/1993.

[13] Al-Kifahou l-^Arabiyy 15/2/1993.

[14] An-Nahar, Nasir ^Atayyah, écrivain égyptien p. 9, 2/7/1992.

[15] Al-‘Ikhwanou l-Mouslimoun wa t-Tandhimou s-Sirriyy, ^Abdou l-^Adhim Ramadan, Rouz al-Youçouf.

[16] le fait de gouverner.

[17] leader de ce qui est appelé Al-Jama^atou l-‘Islamiyyah au Pakistan.

[18] édition  Darou ch-Chourouq 1/590.

[19] 2/1057.

[20] 2/972.

[21] 3/1257.

[22] [22] 4/1945.

[23] An-Nahjou s-Sawiyyi fi r-Raddi ^ala Sayyid Qoutb wa Tabi^ouhou Faysal Mawlawiyy du traditionniste le Chaykh ^Abdou l-Lah Al-Harariyy, p. 12.

[24] Il n’y a pas de préservation contre les péchés que par la grâce de Allah et il n’y a pas de force pour l’obéissance que par l’aide de Allah.

[25] qui ont atteint un degré leur permettant d’extraire des jugements concernant ce qui n’est pas mentionné ni dans le Qour’an, ni dans la Sounnah, ni dans l’unanimité des musulmans et des moujtahid qui les ont précédés.

[26] en période de ^iddah – période d’attente post-maritale –.

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